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INTRODUCTION Chronologie bateau... Jac commence à naviguer sur le monocoque qu'il a construit : LYTIRY Départ de Bretagne pour le Sénégal, la Guyane et les Antilles. Puis, un second voyage au Kenya via la Mer Rouge. Son bateau s'échoue irrémédiablement sur un récif de corail en remontant sur la Somalie. Il construit un nouveau voilier, le catamaran ETINCELLE. Départ de Toulon vers les Canaries, puis tour de l'Atlantique -San Fernando de Noronha - les Antilles. Quant à moi, mon expérience ne dépasse pas les petits dériveurs 4.20, Laser et Moth, en ras des côtes d'Armor et varoises. En 1993, je rencontre Jac au chantier naval où je travaille. A Noël, je le rejoins, accompagné de mon fils Gil, pour trois semaines de navigation aux Antilles, sur son catamaran. Un an plus tard, je repars en vacances aux Antilles. Nous naviguons de la Martinique à Grenade. Enfin, en été 1995, ETINCELLE revient à Hyères (Var) pour y être transformé, puis vendu. Fin 2003, débute un nouveau projet : le trimaran COQUILLAGE. Parti d'un morceau de bois, le temps de sa construction sera long et laborieux. Il est mis à l'eau en septembre 2007. Essais en mer. Dix jours de vacances méritées à Porquerolles, et COQUILLAGE retourne à terre. Il faut l'améliorer. Avril 2008, deuxième mise à l'eau. Nous partons pour la Corse, l'île d'Elbe, les îles Lavezzi et le nord de la Sardaigne. Navigation tranquille, mais le voilier ne satisfait pas pleinement son capitaine. Et le prix d'une nuit en marina pour 14m avoisine les 70 €. Il faut tout revoir autrement : plus économique et plus sécurisant. Fin Juin 2008, le bateau est remis à terre et un désossage spectaculaire est entrepris. Le trimaran a les ailes coupées, la tête et la queue rétrécies de 4 m. La coque est reconçue dans une forme adaptée à un monocoque. Quelque deux ans après un rude travail semé de courage et de ras-le-bol, le nouveau COQUILLAGE est prêt à naviguer. C'est un monocoque de 10m, quille relevable. Page 1

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INTRODUCTION

Chronologie bateau...

Jac commence à naviguer sur le monocoque qu'il a construit : LYTIRYDépart de Bretagne pour le Sénégal, la Guyane et les Antilles. Puis, un second voyage au Kenya via la Mer Rouge. Son bateau s'échoue irrémédiablement sur un récif de corail en remontant sur la Somalie.Il construit un nouveau voilier, le catamaran ETINCELLE. Départ de Toulon vers les Canaries, puis tour de l'Atlantique -San Fernando de Noronha - les Antilles.Quant à moi, mon expérience ne dépasse pas les petits dériveurs 4.20, Laser et Moth, en ras des côtes d'Armor et varoises.

En 1993, je rencontre Jac au chantier naval où je travaille. A Noël, je le rejoins, accompagné de mon fils Gil, pour trois semaines de navigation aux Antilles, sur son catamaran.Un an plus tard, je repars en vacances aux Antilles. Nous naviguons de la Martinique à Grenade.Enfin, en été 1995, ETINCELLE revient à Hyères (Var) pour y être transformé, puis vendu.Fin 2003, débute un nouveau projet : le trimaran COQUILLAGE. Parti d'un morceau de bois, le temps de sa construction sera long et laborieux. Il est mis à l'eau en septembre 2007. Essais en mer. Dix jours de vacances méritées à Porquerolles, et COQUILLAGE retourne à terre. Il faut l'améliorer.Avril 2008, deuxième mise à l'eau. Nous partons pour la Corse, l'île d'Elbe, les îles Lavezzi et le nord de la Sardaigne.Navigation tranquille, mais le voilier ne satisfait pas pleinement son capitaine. Et le prix d'une nuit en marina pour 14m avoisine les 70 €. Il faut tout revoir autrement : plus économique et plus sécurisant.Fin Juin 2008, le bateau est remis à terre et un désossage spectaculaire est entrepris. Le trimaran a les ailes coupées, la tête et la queue rétrécies de 4 m. La coque est reconçue dans une forme adaptée à un monocoque.Quelque deux ans après un rude travail semé de courage et de ras-le-bol, le nouveau COQUILLAGE est prêt à naviguer. C'est un monocoque de 10m, quille relevable.

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PREPARATION DU BATEAU

Vendredi 24 septembre 2010 : mise à l'eau. Le ciel est gris. Il pleut. La grue s'approche du bateau. Les grutiers passent les sangles sous la coque. Jac a son pinceau en main pour faire les raccords patins.

Coquillage avance vers le Gapeau, suspendu comme un gros poisson au bout d'une canne à pêche. Le bulbe de la quille touche l'eau. Le bateau se pose à l'eau avec ses sangles, le temps de vérifier s'il n'y a pas de voie d'eau. Jac est à bord, dans le carré. Quelques minutes passent. Jac ne ressort pas. Un grutier entre dans le carré, puis, les trois grutiers. Le temps est long. Ils ne boivent tout de même pas une petite bière pour fêter déjà la mise à l'eau ! La plupart sont musulmans. Ils ne ressortent toujours pas. Cinq minutes, dix minutes passent, un grutier revient à quai. Grimace. Donc problème.En effet, il y a une légère fuite au puits de quille. Il faudra remettre Coquillage à terre pour vérifier et colmater.

Nous ferons cependant les essais en mer. En cas d'autres problèmes, autant ne faire qu'une seule sortie d'eau.Samedi 25 : Coquillage flotte toujours. Jac est confiant. Il a resserré les boulons. Ce jour, c'est fort

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Mistral sur le Gapeau. Mais le bateau se comporte bien. Malgré la quille restée haute, il n'y a pas de gîte. Le bateau a une bonne flottabilité. On continue nettoyage et rangement.

Dimanche 26 : Jac a localisé la fuite. Ce ne sont pas les boulons, mais une bulle d'air dans l'alu. En attendant une micro soudure, la fuite est colmatée à l'époxy. Encore journée rangement. Démarrage du moteur, et mode d'emploi pour moi. Essais monter-descendre la quille, sur 1,20m de haut seulement car on touche le fond du Gapeau. 17 h tea-time : on n'a pas vu passer la journée !

Lundi 27 : Toujours du rangement... Installation de deux batteries neuves. Première sortie d'une heure en mer. Essais monter-remonter la quille, en mer. Le courant disjoncte une fois. Il faudra monter la quille en deux étapes. Mais tout va bien. On voulait tenter de hisser la grand-voile, mais on l'avait mal préparée.. A faire à quai. De retour au ponton du Gapeau, Jac fait une mise à quai impeccable, bateau collé entre nos deux bateaux voisins. Je passe ma première nuit à bord.

Mardi 28 : Bien dormi à bord. Température 11° au réveil. On rebranche le courant sur le quai pour faire une petite chauffe avec le radiateur soufflant. Le ciel est tout bleu, mais il fait frais. Préparation des voiles pour une nouvelle sortie en mer.15 h : nouvelle sortie en mer, moteur, puis grand-voile avec un ris + foc. Ca gîte. Vent force 4. Nav de 11 miles entre Gapeau-Porquerolles-Port de Hyères. La sonde reste bloquée à 2,80 m quille basse. A revoir.

De retour à quai, rangement de la pharmacie de bord.

Mercredi 29 : le matin, problème avec le ballast bâbord qui fuit. On fait marcher la pompe pour transvaser dans le ballast tribord et pouvoir refaire un joint sika. On déjeune de bonne heure pour aller faire le plein d'alimentation, puis voir la météo internet à la

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maison. Une partie de l'après-midi passera à tout ranger. Encore du rangement ! Car, en bateau, ce n'est pas comme à la maison. Les courses faites, il faut ôter tous les emballages carton et les étiquettes des conserves. Ensuite, on inscrit le contenu au feutre, ainsi que la date de péremption de la conserve. Ensuite, on les cale dans les planchers. Fruits, légumes, riz, etc, sont rangés dans les équipets cuisine, bien calés aussi. Demain, il reste à vérifier et colmater le ballast qui fuit. Et aussi amarrer les annexes sur le pont. Vendre la voiture de Jac à Chériff. Reprendre la météo sur mon ordinateur à la maison. Fermer les compteurs de l'appartement... Donner mes clés maison à Pascal.

Jeudi 30 : Dernier passage aux Hespérides. Pris une douche. Regardé la météo et fait le routage. Vent d'Ouest faible jusqu'en milieu de chemin. Puis vent du Sud et Sud-Est. En mer, le chemin le plus court n'est pas la ligne droite. Nous descendrons donc plein Sud, en laissant Porquerolles sur tribord. Virer de bord à mi-chemin. Puis vent de Sud-Est. Nous ferons 240 miles contre 210 en ligne droite.

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NAVIGATION

Vers les Baléares

Départ jeudi 30 octobre 2010 à 22 heures. Arrivée, samedi à 21 heures. Durée de traversée 2 jours. La navigation se passe bien..Je me suis tout de même payé un petit mal de mer et une migraine. Incapable d'avaler plus qu'une gorgée d'eau et un Petit Lu. J'ai cependant pu m'hydrater avec un peu d'eau légèrement sucrée. Jac a aussi été un peu vaseux, mais vite enrayé. Les quarts de nuit se faisaient toutes les 20 minutes. C'est à dire dormir tout habillé, remonter le compte-minutes et sortir dans le cockpit toutes les 20 minutes pour faire un tour d'horizon à 360 °, pour repérer les navires, ou régler la voilure, ou mettre en route le moteur. Le même scénario se fait également en navigation de jour.Donc bonne traversée, rien que la mer sur 360°. Puis une certaine excitation de voir, très au loin, la terre qui se rapproche.

Samedi 2 octobre – 21 heures : amarré sur bouée de corps-mort gratuite dans la baie de FORNELLS, île de MINORQUE, Baléares,Espagne.Un 2 octobre, c'est un bel anniversaire !

Dimanche 3 octobre : Après une bonne nuit de récupération, petit déj au soleil. 24° dans le bateau. 27° dans la journée, et 26° dans la mer. Tout de même !

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Première rencontre « radio-ponton » : un gars, seul sur son voilier, vient nous dire bonjour en annexe. Il prévoit l'Algérie et les Canaries. Petite discussion sur les mouillages. Journée repos. Allés à terre en fin de journée. Fornells est un joli village de maisons blanches. Pas grand monde, mais on avait oublié de nous adapter à l'heure espagnole. Lundi 4 : Le matin, trop de vent et de clapot pour aller à terre à la rame avec la petite annexe. Nous irons en soirée. Un plongeur ôte les bouées de corps-morts, la saison est finie. Vent de Sud, qui va tourner au Sud-Ouest. On se prend un café, à bord, avec la connaissance d'hier : Jérôme – voilier KOALA. Je vais noter toutes nos rencontres, car on peut se retrouver ailleurs, au hasard.

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Mardi 5 octobre : Départ pour Addaia – Une heure de mer au moteur, creux de 2 m. Nous sommes complètement amarinés. Pas de mal de mer.Arrivés à Addaia, nous allons ancrer au fond de la cala, dans 2,30m d'eau. Vraiment cool ! Il n'y a personne, on est entouré de petites collines de chênes liège. On voit un aigrette, deux canards. On entend une chèvre. La mer, au fond de la cala, est comme un lac. On est tellement bien qu'on verra plus tard pour la ballade à pied. Fait un peu de lessive et bain dans la mer, sans maillot. On a mis en route la douchette solaire pour se rincer à l'eau douce. Un litre d'Horchata est au frais dans le frigo...

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En fin de journée, on fait une petite ballade à terre jusqu'au village. De belles maisons blanches avec piscine, un super-marché et un resto. Rien d'autre. Le village est très british, les enseignes sont en catalan et anglais.

Mercredi 6 octobre : Traîné toute la matinée avec les ordinateurs. On essaie de fabriquer le « coquillage_récit » lisible pour tous. Tentative en html, mais impossible d'afficher les photos si on ne lit pas avec FireFox. Donc je crois que je vais rester en Open Office Writer pour travailler, et convertir en format pdf pour internet. Passé aussi beaucoup de temps pour savoir si on réduisait les photos en poids, ou taille en vue de lecture sur internet, voire pour faire un livre. Il y aura peut-être aussi problème d'envoi quand il n'y aura plus d'ADSL. Mais on est tranquille pour une bonne année européenne. On verra la suite plus loin.

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