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HEBDOMADAIRE NATIONAL DES TIC ET DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE - ISSN: 1112-4121 - N° 211 - Du 6 au 12 avril 2011 - Prix : 20 DA “L’Essentiel” vous est présenté par Algérie Télécom Publicité Entretien avec M me Zohra Derdouri, présidente du conseil de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications « NOUS CONNAISSONS LES OPÉRATEURS BIEN PLUS QU’ILS NE SE CONNAISSENT EUX-MÊMES » l Internet et ISP : Il vaut mieux avoir peu d’opérateurs professionnels, performants, qu’une multitude d’opérateurs qui font semblant de travailler… l 3G-4G et LTE : C’est aux pouvoirs publics de décider l Régulation : tous les importateurs d’équipements sont tenus de mettre le label certifié par l’Autorité de régulation. l Qualité de service : Trouver le moyen d’obliger les opérateurs à offrir une meilleure qualité de service à leurs abonnés Lire en pages 7, 8 et 9 Un forum d’affaires a réuni experts des deux pays Les TIC au cœur d’un partenariat algéro-portugais Assises « Emploi et TIC, émergence de nouveaux métiers » Le secteur des TIC attire 1 demandeur d’emploi sur 2 LES TIC À LA RECHERCHE DU MODÈLE IDÉALDeux manifestations d’envergure ont posé les jalons d’un débat et d’un questionnement sur la meilleure façon de comprendre, voire de réaliser les enjeux des TIC dans la construction de l’avenir économique de l’Algérie. Une construction qui s’élèvera par l’emploi mais aussi en trouvant un modèle type capable d’accélérer les choses dans la bonne direction p. 6 p. 6

IT MAG n°211

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Page 1: IT MAG n°211

H e b d o m a d a i r e N aT i o N a L d e S T i C e T d e L’ É C o N o m i e N U m É r i Q U e - i S S N : 111 2 - 4 1 2 1 - N ° 2 11 - D u 6 a u 1 2 a v r i l 2 0 11 - P r i x : 2 0 d a

“L’Essentiel” vous est présenté par Algérie Télécom

Publi

cité

Entretien avec Mme Zohra Derdouri, présidente du conseil de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications

« Nous coNNaissoNs les opérateurs bieN plus qu’ils Ne se

coNNaisseNt eux-mêmes »l Internet et ISP : Il vaut mieux avoir peu d’opérateurs professionnels,

performants, qu’une multitude d’opérateurs qui font semblant de travailler…

l 3G-4G et LTE : C’est aux pouvoirs publics de décider

l Régulation : tous les importateurs d’équipements sont tenus de mettre le label certifié par l’Autorité de régulation.

l Qualité de service : Trouver le moyen d’obliger les opérateurs à offrir une meilleure qualité de service à leurs abonnés Lire en pages 7, 8 et 9

Un forum d’affaires a réuni experts des deux pays

les tic au cœur d’un partenariat algéro-portugais

Assises « Emploi et TIC, émergence de nouveaux métiers »

le secteur des tic attire 1 demandeur

d’emploi sur 2

les tic à la recherche du modèle idéal…

Deux manifestations d’envergure ont posé

les jalons d’un débat et d’un questionnement sur la meilleure façon de comprendre, voire de réaliser les enjeux

des TIC dans la construction de l’avenir

économique de l’Algérie. Une

construction qui s’élèvera par l’emploi

mais aussi en trouvant un modèle type

capable d’accélérer les choses dans la bonne

direction

p. 6p. 6

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it mag / N°211 - Du 6 au 12 avril 2011

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Journal spécialisé, édité par Omnium Presse Scientifique SARL

au capital de 2.100.000,00 DA

R.C. n° 21308B02-16/00 N° article : 16480102601 NIF : 000216219064442 Dépot légal : 2003-964

BP 849 - 16035 Hydra

Cyber Parc de Sidi Abdellah, Immeuble multi-locataires, CA-E1-15, Rahmania - Alger.Tél./fax : 021 66 29 92 / 021 65 03 28

Publicité : ANEP & OPS Impression : SIA Alger

www.itmag-dz.come-mail : [email protected]

iSSN

: 11

12-4

121

Avec 10 mil l ions d’habi tants , le presque même

nombre d’élèves que nous avons dans nos écoles, sans ressources naturelles, dans ce pays de relativement petit en taille, l’économie n’a pris

son essor qu’après 1975, après une période sombre de 1924 à 1974, ce qui a amené près d’un million et demi de Portugais à aller travailler en dehors du pays pour fuir la misère. Son entrée dans l’Union européenne lui a permis de dynamiser son économie et en particulier l’économie numérique. Mais ce qui a permis cela, c’est la vision info-inclusion, un nouveau terme dans le jargon TIC. Oui et non. Pour Marco Franco, « c’est inclure la famille dans l’éducation », car l’éducation est tout d’abord un défi mais aussi la « fabrication » de la prochaine génération du nouveau citoyen. L’éducation doit être réticulaire ; pas seulement de transmettre car normalement « la modernité est dans l’école », qui est le slogan des TIC au Portugal.Quand on regarde de plus près, c’est vraiment ce qui s’est passé en Algérie entre les années 1960 et 1975 où l’école était au centre du processus de développement. L’Algérie venait de sortir de sa zone sombre et se devait de compter sur ses Hommes. Les TIC n’existaient pas en ce temps-là. Ce que l’on peut retenir de cette visite des Portugais en Algérie, c’est bien le fait que l’échange, le partage et l’ouverture à l’autre sont un élément important dans le dispositif de développement de l’économie numérique en Algérie. Au cours de la conférence de presse qui a suivi ce forum algéro-portugais, Moussa Behamadi, ministre des PTIC, résume en disant : « On ne parle plus de quincaillerie mais de stratégie, contenu ou facilitation. » Sera-t-il entendu ?

Gérant-directeur de la publication

Abderrafiq Khenifsa

Rédacteur en chef

Samir Tazaïrt

L’EditoriaL

actunEt

ubuntu 11.04 arrive en « bêta »Natty Narwhal (le narval raffiné) est en approche. le nom de code qui désigne ubuntu 11.04 avait été choisi au mois d’août 2010. la première bêta du système d’exploitation, basée sur le noyau 2.6.38 de linux, vient d’être mise à la disposition du public. la version finale est prévue pour le 28 avril prochain. avec ubuntu 11.04, l’éditeur Canonical met fin à l’édition netbook de la distribution. il met également en avant l’interface unity, désormais proposée par défaut. le lanceur d’applications offre maintenant la possibilité de réarranger les icones, d’utiliser des raccourcis clavier, de faire appel à un menu contextuel avec le clic-droit, etc. C’est la nouveauté la plus visible pour les utilisateurs. Canonical a aussi fait le choix d’intégrer à la distribution les versions les plus récentes des logiciels Firefox 4.0, libreOffice 3.3.2, Banshee 1.9.5 (lecteur audio vidéo)…Enfin, le centre de téléchargement des logiciels ubuntu adopte les principes des app Store : possibilité de noter et de commenter les applications installées et de partager ses commentaires sur les réseaux sociaux.

sFr devient propriété à 100% de Vivendivivendi vient d’annoncer avoir signé un accord avec vodafone (opérateur téléphonique anglais) pour racheter les 44% du capital de SFr qu’il détenait. la transaction porte sur un montant total de 7,95 milliards d’euros. le groupe avait déjà fait part à plusieurs reprises de son intention d’acquérir l’opérateur. Cette transaction, encore soumise à l’approbation des autorités de la concurrence, devrait être finalisée à la fin du mois de juin. Elle permettra donc à vivendi de détenir 100% de SFr. Bien que SFr et vodafone aient annoncé prolonger leur coopération commerciale pendant encore trois ans, cela devrait permettre à terme à vivendi de s’étendre librement à l’international dans le secteur de la téléphonie mobile et de l’aDSl, de manière conjointe à ses autres activités.

Samsung et visa ont décidé de promouvoir, à l’occasion des jeux Olympiques 2012 de londres, le paiement mobile sans contact, en distribuant un mobile Samsung intégrant une puce NFC et une application de paiement visa. Pour payer un achat en situation de mobilité, il suffira de lancer depuis son smartphone Samsung l’application visa, pour ensuite faire passer le mobile devant la borne de paiement. le smartphone NFC sera d’abord distribué aux athlètes sponsorisés par Samsung et visa, puis il sera mis à la disposition du grand public via les opérateurs mobiles.

Echange fructueuxPar Abderrafiq Khenifsa

samsuNg et Visa s’associeNt daNs le paiemeNt mobile saNs coNtact

le Wimax 2 ratiFié par l’ieeel’ iEEE (institute of Electrical and Electronics Engineers) a approuvé la norme 802.16m pour la prochaine génération de Wimax, qui peut fournir des débits en aval de plus de 300 Mbit/s.le 802.16m est également connu sous le nom WirelessMaN-advanced ou WiMax-2. il a été développé comme le successeur du 802.16e, première norme mondiale pour le WiMax mobile. le nouveau standard

a mis plus de 4 ans avant d’aboutir et arrive dans un contexte très concurrentiel. En effet, une grande majorité d’opérateurs ont choisi le lTE pour construire leur réseau de 3,75G. le long Term Evolution partage certaines caractéristiques communes avec le Wimax mais provient d’un corps de normes différents.

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Du 6 au 12 avril 2011 - N°211 / it mag

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L’EssEntiEL

n Par Ourida Ben Ahmed La grande finale nationale aura lieu le 30 avril au Kiffane-Club à Bordj El Kiffane et opposera douze équipes sélectionnées dans la catégorie reine de l’ « Imagine Cup », le développement de logiciels

C’est la dernière ligne droite pour les étudiants algériens qui participent au prestigieux concours international « Imagine Cup » de Microsoft.

La grande finale nationale aura lieu le 30 avril au Kiffane-Club à Bordj El Kiffane et opposera douze équipes sélectionnées dans la catégorie reine de l’ « Imagine Cup », le développement de logiciels (Software Design). Joint par téléphone, M. Raouf Mohammed Chebri, principal superviseur de l’ « Imagine Cup Algérie 2011 » chez Microsoft, nous a précisé que la sélection des douze équipes (Newolrd, Green Schtroumpfs, BL Team, Asnh Project, One Dream, DocNerds, EpsilONE, SbitarTeam, Ask Design, intheDOJO Team, LastMin et Free Energy) s’est déroulée le 29 mars dernier. Au cours de cette journée, les douze finalistes ainsi que l’ensemble du jury, composé de professionnels IT et d’en-seignants, ont eu une session de formation et d’information sur le déroulement de la compétition, sur les règles et critères exigeants de sélection et enfin pour les équipes de développeurs, une session dédiée à la communication et au travail en équipe. Pour cette édition 2011, les critères de sélection ont été rigoureux pour l’éva-luation des projets qui sont au nombre de sept : la « définition du problème adressé », l’ « adhérence avec la théma-tique », l’ « innovation, l’impact et l’effica-cité », la « complexité de la solution retenue » et enfin le critère de la « qualité de la forme du dossier ». M. Chebri nous a confié que pour cette finale, tous les moyens seront mis à la disposition des équipes et de tous ceux qui veulent participer à l’événement. A cet effet, des navettes vont être affrétées

pour conduire les équipes finalistes et les étudiants qui veulent assister à la compé-tition et ceci, depuis quatre endroits, à savoir l’Institut des sciences de l’informa-tion (ITFC), l’Université Houari Boumediene (USTHB), la station de Tafoura et enfin depuis Bouraoui. Selon le supervi-seur de l’ « Imagine Cup Algérie 2011 », des stands seront mis à la disposition de toutes les équipes fina-listes pour pouvoir présenter et faire des démonstrations de leurs applications et logi-ciels pour le public. D’autre part, la finale 2011 du concours numérique de Microsoft réservera excep-tionnellement trois stands pour les développeurs et créateurs de jeux vidéo qui concourent pour le tournoi XNA Games Algérie. Un dernier stand sera exclusive-ment dédié à un développeur algérien, spécialiste de Windows Phone 7, en la personne de M. Mohammed Amine Aboura qui viendra présenter ses applications sur l’OS de Microsoft, sachant que ce dernier est classé 3e meilleur développeur au niveau africain et au Moyen-Orient. Les organisa-teurs de l’ « Imagine Cup Algérie » comp-tent accueillir quelque 500 personnes. Pour M. Chebri, l’ « Imagine Cup est plus qu’une compétition, c’est un véritable déclic et une véritable prise de conscience pour les étudiants qui les poussent vers l’innovation et la créativité ». « Ils partent de rien au début, et ils arrivent avec des projets de création de start-up, d’association ou simplement d’une communauté de déve-loppeurs et de passionnés d’informa-tique algériens », poursuit-il. Cependant, il n’y a pas que l’Imagine Cup ou le XNA Game Challenge. Il y a aussi les « Microsoft

Techdays Algérie » en ligne de mire, qui auront lieu les 8, 9 et 10 mai prochain. A ce propos, M. Chebri nous a confié que cette initiative est celle du Club scientifique de l’ESI, et à sa tête l’étudiant Mohamed Bougea, ainsi que l’ensemble des membres du club. Pour ce qui est de l’apport de Microsoft dans cette manifestation, une aide financière et logistique va être apportée aux organisateurs. Néanmoins, pour le programme et la thématique de l’événe-ment, le Club scientifique de l’ESI a la liberté de proposer le contenu et le programme des « Techdays Algérie ». Pour cette édition, l’accent sera mis sur les logi-ciels de développement Microsoft tels que SilverLight, mais elle fera le point sur les dernières solutions IT de la firme de Redmond. Pour le rappeler, les Techdays sont le rendez-vous incontournable de Microsoft dédiés aux professionnels où toutes les innovations et solutions techno-logiques sont présentées.

Mourad Naït-Abdesselam se voit promouvoir

Un nouveau directeur à la tête de Microsoft Algérie n Par Zaki MeddourDans un communiqué parvenu à la rédaction, Microsoft algérie a annoncé la nomination d’un nouveau dirigeant, en la personne de M. Mourad Naït-abdesselam. Diplômé de l’université des sciences et technologies Houari Boumediene en 1991 ; M. Mourad Naït-abdesselam a achevé ses études à Paris et a intégré le groupe américain Dun&Bradstreet. il a poursuivi sa carrière chez Microsoft France, dans le consulting, avant de rejoindre l’afrique du Nord en tant que directeur régional puis en tant que direc-teur régional grands comptes et public secteur.

En marge du XNA Game Challenge et des « TechDays »

12 équipes à la FiNale NatioNale d’imagiNe cup algérie »

n Par Samir TazaïrtMozilla s’est adonné à une gymnastique arithmétique qui, au-delà de son aspect ludique, n’en démontre pas moins l’intérêt qu’a suscité la dernière version du navigateur depuis son lancement. Les chiffres ont d’abord concerné les premières 48 heures qui ont séparé la date du lancement officiel de Firefox 4.0, agrémenté de deux « Release Candidate » successifs quelques jours plus tôt. Aux premières heures qui ont suivi la mise en ligne immédiate de Firefox 4.0, ce sont plus de 10 millions de téléchargements ; scindés entre Europe, en tête avec plus de 6 millions, et Etats-Unis, revendiquant plus de 4 millions de clics. Cette somme équi-vaut à la population mondiale connectée en… 1995 ! Entre-temps, 24 heures ont passé; et le nombre de téléchargements, lui, a continué à grimper. A partir de ce moment, nous en sommes déjà au deuxième jour, avec un total de 15,85 millions de copies téléchargées ; réparti entre 7,1 millions le premier jour et 8,75 millions le suivant. Le tout a représenté

un volume de plus de 198 millions Mo; un chronomètre de 100 téléchargements par seconde et 5 503 téléchargements par minute. Mais plus globalement, Firefox 4.0 a été télé-chargé à près de 60 millions depuis son lancement. En tête des flux; l’Europe occidentale avec un peu plus de 23 millions, suivie des Etats-Unis, plus de 18 millions et en troisième position l’Asie, avec plus de 10 millions. L’Afrique, elle, n’arrive qu’à l’avant-dernière place, avec un « timide » 1,5 million. Pour une partie seulement, ces chiffres donnent tout de même une piste sur le nombre d’internautes par régions dans le monde. Et à propos de région, l’Algérie revendique la 4e place dans le continent avec un peu plus de 140 000 téléchargements derrière le trio de tête que sont l’Egypte, le Maroc et l’Afrique du Sud. Encore une fois, est-il suffisant d’en faire une lecture « précipitée » et, à partir de ces données, affirmer que nous un peu plus d’une centaine de milliers d’internautes en Algérie ? La réponse est dans la question.

Le nombre de téléchargements continue de croître

les internautes algériens ont téléchargé Firefox 4.0 plus de 130 000 fois

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L’EssEntiEL

n Par Samir TazaïrtLe Google Summer Of Code a « débarqué » en Algérie lorsque, en 2010, le programme a jeté son dévolu sur un ancien étudiant de l’Ecole nationale supérieure d’informatique (ESI), Riyadh Baghdadi, actuellement doctorant à l’Institut de recherche en informatique et en automatique (INRIA), en France, et Djallal Harouni, étudiant en doctorat à l’université de Constantine

Google Summer of Code (GSoC) est un programme mondial destiné aux étudiants développeurs, qui, le temps d’un été, reçoivent, pour les

plus méritants, une bourse de 5 000 dollars pour les aider à écrire des logiciels ou des applications pour différents projets à code ouvert ou en Open Source. Il s’agit en fait pour Google d’identifier, sur une période de 3 mois, les projets les plus originaux et les plus innovants et

les financer pour les faire aboutir. Le Google Summer Of Code a « débarqué » en Algérie lorsque, en 2010, le programme a jeté son dévolu sur un ancien étudiant de l’Ecole nationale supé-rieure d’informatique (ESI), Riyadh Baghdadi, actuellement doctorant à l’Institut de recherche en informatique et en automatique (INRIA), en France, et Djallal Harouni, étudiant en doctorat à l’université de Constantine. Pour cette année, Riyadh Baghdadi a pris l’initiative de partager et d’échanger son expérience avec les étudiants afin de les inciter à s’inscrire au programme et ainsi s’ouvrir des opportunités d’exception. « Mon histoire avec Google Summer Of Code commence en 2008 où j’ai participé pour la première fois. J’ai eu encore plus d’expérience en participant en 2009. Ce n’est qu’après deux parti-cipations que j’ai pu découvrir comment il faut préparer Google Summer Of Code. Avoir une très bonne idée n’est pas suffisant. Il faut faire ‘‘ plus ’’ », explique M. Baghdadi. « Mon but main-tenant est de partager cette expérience avec les étudiants algériens et de leur montrer c’est quoi

ce ‘‘ plus ’’ qui m’a permis d’être sélectionné », poursuit-il. D’ailleurs, il a rédigé une sorte de guide d’utilisateur afin que les étudiants désireux d’y participer aient plus de facilité à franchir le pas; partie d’une présentation qu’il compte faire à l’ESI afin d’expliciter l’ensemble du programme. « J’ai écrit un guide pour les étudiants algériens […] : 5 Tips to get your Google Summer of Code Proposal Accepted. J’espère que cela va nous permettre de voir des étudiants algériens parmi les étudiants sélectionnés. » La présenta-tion en question aura lieu l’ESI et sera donc animée par Riyadh Baghdadi le 10 avril prochain à 12h00 en salle de conférences. Et de conclure : « C’était une excellente expérience où j’avais l’oc-casion de travailler avec des ingénieurs de Google, de AMD, de GCC […] J’encourage tous les étudiants à y participer ». Depuis sa création en 2005, le programme a réuni plus de 4 500 étudiants de plus de 85 pays à travers le monde, en leur offrant la perspective d’être embauchés chez Google ou d’autres entreprises du domaine.

Fort de son succès

twitter fête sa cinquième annéeCinq ans déjà et Twitter est encore là. Il affiche de belles audiences mais l’éco-nomie n’est pas encore là. Lancé le 21 mars 2006, le service de micro-blogging Twitter affiche des chiffres plus que rassurants. Les experts estiment à un milliard le nombre de tweets postés par semaine et quelques 30 terra-octets de données transférées, ce qui est énorme pour des messages de 140 caractères au maximum. Les chiffres donnés par les experts donnent le tournis, ce sont pas moins de 500 000 nouveaux comptes qui se créent chaque jour et plus de 200 millions d’utilisa-teurs inscrits, ce qui fait de Twitter l’outil de référence de la communication en temps réel. D’un point de vue financier, Twitter est valorisé à au moins 7 milliards de dollars, soit le double de sa valorisation de 2010, estimé alors à 3,7 milliards de dollars. Le tout avec un chiffre d’affaires qui avoisine les 45 millions de dollars. S. A. D.

n Par Amine Hadj AliLe cabinet international de formation et de conseils TMC (Training & Managment Conseil), spécialisé dans la forma-tion commerciale, les relations clients et le management organisationnel, a annoncé officiellement l’ouverture de ses bureaux en Algérie. Déjà présent au Maroc depuis 2002 et en Tunisie depuis 2009, le cabinet conseils continue son développement et s’installe donc officiellement dans le pays. M. Yann Dolléans, associé et directeur général de TMC Afrique, en compagnie de M. Ali Azouz, gérant associé de TMC Algérie, et Mme Fedwa Rahil, en sa qualité de direc-

trice associée, ont animé un point de presse fin mars afin de présenter les grandes lignes de leurs projets. Après avoir présenté le groupe TMC, la directrice de TMC Algérie a rappelé les raisons pour lesquelles le groupe ouvre ses bureaux en Algérie : « Suite à une étude de marché, qui a duré 8 mois, en matière de cabinet de formation, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait une absence de cabinets de formation spécialisés. La spécialisation manque et parti-culièrement en termes de vente en Algérie. » Autre raison évoquée par les dirigeants de TMC, c’est la présence de nombreux clients internationaux en Algérie car, il est vrai,

70% des clients du cabinet sont des multinationales. Pour ce qui est de la formation, Mme Rahil avait déclaré que TMC dispense des formations « sur mesure » pour ses clients, axées sur la pratique de nombreux exercices et jeux de rôle, l’objectif étant de « passer de l’étape d’instinct à une étape de réflexe ». « Nous formons des commerciaux capables de maîtriser leurs ventes. Nous oeuvrons à professionnaliser un peu plus le comportement du commercial », a-t-elle ajouté. Les objectifs du groupe en Algérie sont « d’asseoir l’image de TMC comme seul cabinet de formation spécialisé, accompagner les entreprises algériennes qui souhaiteraient développer leurs équipes de vente et développer la forma-tion inter-entreprises », avait-elle encore déclaré. La forma-tion TMC se veut transversale et touche de nombreux domaines économiques, comme les TIC, les banques et assurances, l’automobile ou bien l’agroalimentaire. Elle est dispensée en six langues, l’offre des formations s’articule autour de la vente (B2B, B2C), le management des ventes, la relation clients, le conseil en organisation commerciale et enfin l’évaluation commerciale et managériale. « Les forma-tions et les outils pédagogiques sont la propriété intellec-tuelle de TMC », précise Mme Rahil. Pour sa part, M. Ali Azouz, en répondant à une question sur les perspectives du groupe, avait affirmé qu’« en Algérie, nous comptons former 5 000 personnes d’ici à 3 ans » et d’ajouter que l’avantage d’être présent en Algérie, c’est de pouvoir facturer en dinars l’offre de formation et, plus important, faire le transfert du savoir-faire. Sur ce dernier point, le directeur de TMC Afrique a insisté sur le fait que « ce sont des Algériens qui formeront les entreprises algériennes ». Aujourd’hui, TMC Algérie emploie 5 collaborateurs, dont deux formateurs certifiés. Néanmoins, le groupe compte s’agrandir au fur et à mesure de son développement en Algérie.

Une présentation de ce programme sera animée par Riyadh Baghdadi à l’ESI

le gsoc ou commeNt traNsFormer soN géNie eN opportuNité d’aVeNir

Le cabinet conseil spécialisé prévoit de former 5 000 personnes

tmc s’iNstalle oFFiciellemeNt eN algérie

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L’EssEntiEL

n Par Smaïl MesbahLa rencontre a été aussi l’occasion de créer les groupes de travail mixtes chargés de la mise en œuvre des actions inscrites dans le cadre du MoU (Memerendum of Understanding) signé entre l’Algérie et le Portugal

Les 3 et 4 avril, au Cercle national de l’armée, s’est tenu le « Forum d’affaires algéro-portugais : Opportunités de partenariat dans le domaine

des TIC ». Cette rencontre s’inscrit dans la volonté de consolider les neufs accords signés entre les deux pays, dont le mémo-randum d’entente sur l’économie numé-rique, signé à Lisbonne le 9 novembre 2010 en marge des travaux de la 3e réunion de haut niveau algéro-portugaise. A cette occa-sion, et en présence du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, initiateur de cet événement, une délégation portugaise de pas moins d’une vingtaine de chefs d’entreprises spécialisées dans les TIC, à leur tête M. Paulo Campos, secré-taire d’Etat adjoint aux Travaux publics et des Communication, ont participé à ce forum. Rappelé par le ministre lors de son discours d’ouverture, « l’Algérie veut déve-lopper des partenariats gagnant-gagnant avec le Portugal et nourrit le souhait de réussir son processus de passage à une économie fondée sur la connaissance ». M. Moussa Benhamadi a souligné l’expérience portugaise dans le domaine des TIC et particulièrement dans celle de l’éducation qui « mérite », selon lui, d’être un référent pour l’Algérie. Selon le ministre, ce forum est une opportunité pour les entreprises nationales de s’associer avec les entreprises portugaises et, de ce fait, voir valoriser les compétences nationales. De son côté, M. Paulo Campos a rappelé la volonté de son pays « à renforcer les relations d’amitié et de coopération » avec l’Algérie et son souhait de partager l’expérience et les connaissances du Portugal dans le domaine des TIC. Au programme de cette matinée, une série de présentations effectuées par des représentants d’institutions publiques

et des experts nationaux qui ont permis de dresser un état des lieux du secteur des TIC en Algérie et de présenter en quelque sorte ses points forts et ses points faibles et mettre en perspective les différentes initia-tives entreprises pour le développement des TIC et la mise en œuvre de la stratégie e-Algérie. De leur côté, les représentants du gouvernement portugais ont présenté la stratégie adoptée depuis l’année 2005 et qui s’est vu prolonger jusqu’en 2015 dans le domaine des TIC. Trois axes majeurs composent l’ « Agenda Digital 2015 » du Portugal, la e-Gouvernance, la e-Education et enfin les infrastructures. Pour le projet de e-Gouvernance portugais, qui a pour nom le programme « Simplex », il a été initié depuis l’année 2009 et s’inscrit dans la continuité des réformes et des transforma-tions des services publics entrepris par le gouvernement portugais pour la simplifica-tion des démarches pour les citoyens et qui a pour but de « faciliter la vie des citoyens portugais et leur donner les moyens de se rapprocher des entreprises et des adminis-trations publiques ». Le représentant du gouvernement portugais a cité les nombreux avantages et les gains considérables que ce projet a permis, surtout avec la mise en place de la carte d’identité électronique, aujourd’hui détenue par près de 1,5 million de portugais. Cette dernière offre d’énormes avantages aux citoyens, comme l’accès à de nombreux services publics mis en ligne, à l’image du guichet unique pour la création d’une entreprise (en moins de 30 minutes) ou bien la déclaration des impôts. A ce sujet, l’orateur a rappelé le chiffre de 25 millions de déclarations d’impôt qui ont été délivrées sur le Net. Autre avantage et non des moindres du projet « Simplex », celui de permettre aux citoyens de participer à la gestion de leur ville et l’amélioration des services publics avec la mise en place notamment de la « boîte à suggestions en ligne ». Selon Anabela Pedroso, consultante spéciale du secteur public et entreprises au niveau du gouvernement portugais et membre de la société Deloitte, la réussite d’un projet de e-Gouvernance dépend essentiellement des questions qui sont celles du « leadership » et de la « volonté

politique », de la « décentralisation » et de la « communication » entre les partenaires et, plus important, de la notion de « confiance » entre acteurs publics et privés. L’expertise portugaise s’est poursuivie avec M. Marco Franco, en sa qualité de représentant du ministre de l’Education, qui est revenu sur la stratégie e-Education entreprise par le Portugal. Selon lui, cette stratégie s’inscrit dans une volonté politique de voir émerger une économie basée sur la connaissance et le savoir : « L’apprentissage est la clé pour la modernisation du pays », a-t-il précisé. Le responsable portugais a rappelé les efforts entrepris par le gouvernement pour réaliser le programme e-Education et qui a consisté à investir pas moins de 1 milliard et demi d’euros pour équiper l’ensemble des acteurs de l’éducation en PC portables et en accès Internet. Actuellement, le Portugal compte 1,7 million d’étudiants et de professeurs qui ont bénéficié d’un équi-pement et d’une connexion Internet haut débit grâce notamment au programme « Magellan ». Enfin, la délégation portu-gaise a présenté une série de chiffres et de statistiques sur le taux de pénétration des TIC. Ils ont rappelé que le Portugal a atteint le seuil des 100% en termes de couverture ADSL et qu’il arrive à 75% pour ce qui est de la fibre optique. Le mobile atteint, quant à lui, les 150% de taux de pénétration, et en 2011, quelque 4 millions de connexions en fibre optique ont été effectuées. Les TIC représentent entre 7 et 8% du produit intérieur brut du Portugal pour l’année 2010. Le gouverne-ment portugais compte atteindre les 10% d’ici à 2015. Ces différentes mesures et stratégies gouvernementales ont permis au Portugal de se hisser au premier rang des pays européens en termes de services publics sur Internet.

Propositions sur un partenariat type Cette première journée a vu la formulation d’un ensemble de propositions concrètes de partenariat entre l’Algérie et le Portugal dans le domaine des TIC. Entre autres séries de propositions exposées, celles de M. Aïad Mokhtar, président de l’AASSEL, qui consistent basiquement à adapter les différentes stratégies portugaises en matière d’ e-gouvernement (Simplex), d’ e-educa-tion (Magellan) et en termes d’infrastruc-tures (NGN) au contexte et aux données algériens. Avant d’entamer la dernière partie du programme de cette journée, un débat a été organisé autour des différentes présen-tations de la matinée où certaines questions ont été posées aux différents intervenants. Nous avons voulu savoir si l’adoption de certaines « bonnes pratiques » et « straté-gies » portugaises pouvait remettre en ques-tion l’efficacité du programme e-Algerie, et un premier élément de réponse nous est parvenu et qui a indiqué que l’Algérie est en train se chercher encore pour mettre en œuvre sa stratégie TIC. Faire appel à l’ex-pertise et à la coopération internationale s’inscrivait parfaitement dans la continuité de la mise en place du programme e-Algérie. Cette première journée s’est achevée avec une série d’ateliers portant sur les trois thématiques phares de ce forum que sont l’e-Gouvernement, l’e-Education et les infrastructures. L’ensemble des entreprises portugaises qui participaient à ce forum d’affaires ont animé avec leurs homologues algériennes ces trois ateliers, au cours desquels d’autres séries de recommanda-tions et de partenariats B-to-B se sont dégagées. La seconde journée de ce forum d’affaires algéro-portugais s’est s’articulé essentiellement autour d’une synthèse de l’ensemble des travaux et des différentes recommandations issues de ces travaux.

Un forum d’affaires a réuni experts des deux pays

les tic au cœur d’uN parteNariat algéro-portugais

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L’EssEntiEL

n Par Smaïl Mesbah Selon un recoupement des chiffres exposés lors de ces deux journées, 46% du total des demandeurs d’emploi inscrits à l’Anem recherchent un poste dans le secteur des nouvelles technologies, toutes catégories confondues

Le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, dans son rôle de catalyseur et de promoteur de la volonté de

l’Etat pour la généralisation de l’usage des TIC et le développement d’une économie numérique, avait organisé les 26 et 27 mars dernier des journées d’études consacrées à la thématique centrale qui est le travail et la création d’emplois par les TIC. Baptisées « Emploi et TIC, émergence de nouveaux métiers », et rassemblés autour du MPTIC, ce sont au total cinq ministères qui ont pris part à ces deux journées de travail. Les ministres du Travail et de l’Em-ploi, de la Communication, de la Jeunesse et des Sports ainsi que le représentant du ministre de l’Intérieur, celui de la Formation professionnelle et enfin celui de l’Enseigne-ment supérieur ont présenté une communi-cation sur la question de la création d’emplois grâce aux TIC. Aux côtés des pouvoirs publics, un ensemble d’acteurs privés nationaux opérant dans le secteur a été sollicité pour discuter et débattre les meilleurs processus pour stimuler le déve-loppement et la création d’emplois dans le domaine des TIC. Le principal objectif voulu par l’organisation d’une telle rencontre entre pouvoirs publics et opéra-teurs privés est de pouvoir aboutir à une série de mesures et de recommandations pour lutter efficacement contre le chômage et de développer un marché de l’emploi dynamique grâce aux TIC. Les travaux de la première journée ont commencé avec le discours du ministre du Travail et de l’Em-ploi, qui, d’emblée, annonça la création de 7 000 PME dans le domaine des TIC grâce au dispositif de l’ANSEJ. Il a présenté les chiffres relatifs aux demandeurs d’emploi dans le domaine des TIC et a précisé que parmi les 341 764 demandeurs d’emploi inscrits au niveau de l’Agence nationale de l’emploi, il y a 220 000 universitaires et 221 000 diplômés de la formation profession-nelle. Le profil des demandeurs d’emploi dans le secteur des TIC représenterait respectivement 18 et 27% pour ces deux catégories. M. Tayeb Louh a annoncé plusieurs mesures que l’Etat met ou est en train de mettre en place pour endiguer la problématique de l’emploi, comme les dernières mesures incitatives et d’encoura-gement pour la création de micro-entre-prises ou celles directement destinées aux entreprises pour permettre l’embauche des jeunes diplômés qui manquent d’expé-rience, consistant à contribuer directement au niveau des salaires en versant mensuelle-ment de 12 000 DA comme partie de la rémunération. De son côté, l’initiateur de ces journées d’études, M. Moussa Benhamadi, a rappelé les défis et les respon-

sabilités que les impératifs actuels imposent à l’Etat et à ses partenaires vis-à-vis de la jeunesse algérienne. M. Benhamadi a invité les opérateurs nationaux à investir davan-tage pour favoriser le transfert de techno-logie et de savoir, mais aussi pour la création de nouveaux emplois. Le ministre des MPTIC, tout en reconnaissant les insuffi-sances en termes de coordination des actions et projets sectoriels et en termes d’exploitation des ressources en commun, a annoncé qu’il y avait plusieurs mesures qui sont en cours d’étude et qui seront très prochainement présentées au gouverne-ment afin de « créer des règles de fonction-nement du marché des TIC de manière à favoriser un climat d’affaires profitable au pays et aux opérateurs ». Tout en rappelant l’objectif majeur que son ministère s’est fixé dans le cadre de la stratégie e-Algérie et qui est de créer dans les trois prochaines années quelque 100 000 emplois directe-ment liés aux TIC et 300 000 autres de façon indirecte, M. Benhamadi a affiché son souhait de voir émerger au cours de ces deux journées de travail, stratégiques pour lui, l’établissement d’une nouvelle base de travail entre les donneurs d’ordres et l’en-semble des acteurs des TIC en Algérie. Le programme de cette première journée, à la fois riche et condensé, a donné l’occa-sion de connaître la vision de chacun des représentants des pouvoirs publics sur la question de l’emploi et son rapport aux TIC, qu’ils considèrent unanimement comme capitales pour le développement économique et la création d’emplois pour le pays. Cette journée a également permis de rappeler les insuffisances de l’Algérie dans ce domaine. L’ensemble des interve-

nants ont mis le doigt sur un certain nombre de difficultés inhérentes au développement du secteur des TIC et ainsi au développe-ment du marché du travail. Comme l’a rappelé M. Kahlane, en sa qualité de prési-dent de l’Association algérienne des four-nisseurs de services Internet, lors de son intervention, que si les diverses stratégies TIC entreprises par l’Etat n’aboutissaient pas totalement, c’est à cause de l’absence d’une structure indépendante qui aurait pour principal rôle le conseil et le pilotage, qui permettrait la synchronisation de l’en-semble des partenaires et l’interopérabilité des secteurs concernés par la réalisation des différents projets. De leur coté, les interventions de M. Nassim Kerdjoudj, directeur général de NetSkills, de M. Hacen Bensaïd, président de l’Association algé-rienne des technologies de l’information, de M. Abedenamane Abassi, représentant de l’Association algérienne des sociétés de services et éditeurs de logiciels et enfin celle de M. Yacine Rahmoun, à la tête de l’Algerian Start Up Initiative, ont permis de mettre en évidence les contraintes que rencontrent les professionnels des TIC, comme celles relatives à l’insuffisance des infrastructure et particulièrement en ce qui concerne les débits de connexion, les charges administratives et la bureaucratie qui entravent le développement du secteur privé dans les TIC et qui touchent particu-lièrement la création de PME nationales. Enfin, les difficultés financières et le manque de capitaux et de fonds d’investis-sement autres que bancaires dans le finan-cement de projet TIC. Au final, cette première journée de rencontre a permis d’élaborer une série de recommandations,

résultat de l’échange et de débats voulus par le MPTIC et les pouvoirs publics avec tous les acteurs publics et privés du secteur des TIC. Les recommandations qui reve-naient souvent lors de cette rencontre sont, entre autres, renforcer la qualité de la formation et de l’éducation des compé-tences nationales dans le secteur des TIC, favoriser les partenariats public-privé par la réduction des barrières administratives, en assouplissant les règles de marché dans les appels d’offres publics, pour ce qui est de la réalisation des projets et de leur taille… L’ensemble des intervenants ont sollicité la mise en chantier de projets moyens réalisa-bles dans des délais courts, pour pouvoir ainsi les suivre et les évaluer efficacement, soutenir la création des entreprises IT algé-riennes en encourageant et en accompa-gnant les initiatives de création d’entreprises de type start-up ou de PME, tout en renfor-cent le rôle des cyberparcs qui sont un élément essentiel dans le développement d’une culture entrepreneuriale chez les jeunes et, enfin et surtout, oeuvrer à changer les mentalités chez les décideurs. Enfin, et pour sa part, la seconde journée de ces travaux dédiés à l’emploi et aux TIC a été consacrée à l’organisation d’un ensemble d’ateliers qui englobaient un certain nombre d’aspects liés à la thématique générale, comme les différentes présentations qui ont eu pour objectifs de montrer les expé-riences et les contributions des TIC dans le développement des compétences et dans la formation du personnel chez les opérateurs téléphoniques ou celui consacré à l’envi-ronnement législatif et réglementaire, celui qui traitait des besoins du marché et des différentes mesures incitatives…

Assises « Emploi et TIC, émergence de nouveaux métiers »

le secteur des tic attire 1 demaNdeur d’emploi sur 2

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ExcLusif

Entretien avec Mme Zohra Derdouri, présidente du conseil de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications

« Nous coNNaissoNs les opérateurs bieN plus qu’ils Ne se coNNaisseNt eux-mêmes » n Entretien réalisé par A. Khenifsa & S. Tazaïrt

Mme Zohra Derdouri est informaticienne de formation, elle possède un magister en informatique de l’USTHB. C’est le 12 mai 2008 qu’elle a été installée à la tête du conseil de l’ARPT. Auparavant, elle a assumé au cours de sa carrière de nombreux postes comme celui d’enseignante, de gestionnaire et de chercheur. Dans un entretien exclusif qu’elle a bien voulu nous donner, Mme Zohra Derdouri, très perfectionniste et tenace, parle sans détours ni langue de bois. Elle trace les contours de la régulation et de la « nouvelle » ARPT mais elle parle aussi des ISP, de création d’entreprises spécialisées, de formation, du service universel et aussi de e-commerce sans oublier le citoyen. Alors décryptons ensemble…

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ExcLusifIT MAG : Sur décision du Conseil de l’ARPT, 34 ISP ont vu leur autorisation d’exercice retirée. Que leur est-il reproché exactement ?Mme Zohra Derdouri : Effectivement, il ne s’agit pas d’avoir arrêté l’activité des ISP ; les ISP se sont arrêtés d’eux-mêmes. Et parce qu’ils se sont arrêtés depuis un certain temps, nous avons pris la décision de leur retirer l’autorisation. Cette déci-sion ne s’est pas faite spontanément, ce n’est pas du jour au lendemain que nous avons décidé de leur retirer les autorisa-tions. Nous les avons appelés, nous avons envoyé une multitude de correspondances pour les contacter, nous avons utilisé tous les moyens pour rentrer en contact avec eux ; la majorité de ces opérateurs n’existent même plus sur le marché. Ils ne se trou-vent pas dans les adresses qu’ils nous avaient signalées au départ, leurs numéros de téléphone ne correspondent plus, nos experts se sont même déplacés sur leurs sites et beaucoup de ces derniers sont fermés alors que d’autres sont quasiment inexistants. Maintenant, il est possible qu’il en y ait qui exercent autrement mais qui n’ont pas pris la précaution de prévenir l’ARPT d’un éventuel changement d’adresse ou autre mais nous avons utilisé tous les moyens possibles pour les contacter ; il n’y a pas eu de réaction de leur part. D’autant plus que nous avons fait des appels par voie de presse, à travers des commu-niqués leur demandant de se rapprocher de l’ARPT, nous avons mis l’information sur notre site; en plus de la multitude de déplacements. Alors ; il ne servait à rien d’alourdir notre comp-tabilité en matière de nombre d’ISP avec des fantômes.Néanmoins, ce que les gens doivent savoir, entre autres ceux qui pourraient, pour une raison ou une autre, avoir un justifi-catif valable de cette non-réactivité, c’est que nous donnons toujours une possibilité de recours. C’est un droit.

Un droit qui a déjà été utilisé ?Pour le moment, nous avons eu une première réaction, et nous allons examiner le dossier. Il faut savoir qu’il y a des obligations pour ces opérateurs. Quand un ISP a une autorisation; l’une de ses premières obligations, c’est d’informer l’ARPT pour tout changement. Il faut que nous soyons en permanence en contact. Donc, au moindre changement ; qu’ils informent l’ARPT. Jusqu’à présent, la majorité des opérateurs n’ont pas pris conscience de l’importance de ce type de contacts. Encore une fois, l’objectif n’était pas de réduire ou de diminuer, et c’était encore moins, comme certains ont pu le penser, une décision politique. Il ne sert à rien de prétendre avoir beaucoup d’ISP qui ne font rien au bout du compte, parce que le chiffre était tout de même important. Nous avions 73 opérateurs, et là il y a 34 en moins et d’autres vont suivre avec lesquels nous n’avons pu encore entrer en contact. Nous avons probablement une dizaine d’autres opérateurs qui vont suivre le chemin. Ce qui est important de savoir aussi, c’est qu’en août 2010, nous avions introduit une nouvelle décision concernant la pérennité des autorisations. Justement, le problème venait du fait que les opérateurs, auparavant, disposaient d’une autorisation avec une validité permanente et prenaient cette autorisation et disparais-saient de la circulation alors que nous ne savions plus ce qu’ils faisaient. Une autorisation permanente n’a pas de sens, surtout dans les télécommunications. Cette décision, la n° 8 et 9, a réduit la validité de l’autorisation à un temps raisonnable de 5 ans. Ce qui est énorme dans les télécoms. De plus, après ces 5 ans, l’autorisation doit être renouvelée tous les 2 ans; et ce renouvellement n’est plus systématique si l’opérateur n’a rien fait du moment qu’il a des obligations.Quand on prend par exemple le cas d’un opérateur qui a pour obligation de couvrir un certain nombre de wilayas, et quand on sait qu’apparemment, cet opérateur n’a pas couvert le 1/100e de ses obligations par rapport au cahier des charges, on se pose la question. Il est vrai que ces opérateurs ont peut-être rencontré des difficultés, mais si tel est le cas, qu’ils viennent nous les exposer et nous essaierons de trouver des solutions ensemble.

Donc, la porte de l’ARPT est ouverte…La porte de l’ARPT, l’insiste là-dessus, est ouverte. C’est une obligation pour notre institution d’avoir sa porte ouverte pour tout opérateur qui a des difficultés. Nous sommes là pour les écouter. D’ailleurs, nous avons instauré de nouvelles pratiques qui consistent à demander régulièrement à tous les opérateurs de prendre attache avec l’ARPT et d’informer cette dernière de l’évolution de leur activité et partager un certain nombre d’in-formations, notamment financières, qui nous importent. C’est important pour nous car si l’on veut que l’ARPT puisse évaluer un marché correctement, elle doit posséder des informations pour mesurer l’impact sur l’économie pour le pays; ce qui ne

peut pas être fait par de simples supputations. Il faut que toutes ces informations soient basées sur des chiffres réels, et ces chiffres, ce sont ceux des opérateurs. Pas forcément ceux qu’ils déclarent, car lorsque nous avons des doutes, nous avons la possibilité d’aller contrôler la véracité de ces chiffres et nous les consolidons. Je pense que c’est une approche scientifique, rationnelle, qui correspond à des normes internationales.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons quasiment avec un seul provider Internet qui est forcément dans une situation de monopole. Que peut faire l’ARPT pour « exciter » le marché Internet ? La première des choses, pour nous, avant de vouloir changer le monde ; c’est qu’il faudrait d’abord qu’on connaisse notre monde à nous. Et c’est l’opération sur laquelle nous sommes en train de travailler actuellement, ce que nous essayons de maîtriser du mieux que nous pouvons. Certes, nous ressentons des résistances lors de nos collectes des informations ; dans la mesure où nous n’avons pas encore cette culture d’échange d’informations. Notre objectif n’a jamais été et ne sera jamais de bloquer le développement, bien au contraire. Nous avons conscience de notre rôle. Demander aujourd’hui des informa-tions, c’est quelque fois mal interprété par certains ou du moins comme si on devait nous rendre des comptes. Non; nous voulons juste connaître notre environnement. Donc, une fois cette opération achevée, il faudra alors planifier. L’un des objec-tifs que nous nous sommes fixé, nous allons très bientôt, avec les opérateurs qui restent dans le pipe [dans le circuit]; faire des réunions d’abord d’écoute ; qu’ils viennent nous expliquer ce qu’ils font, comment ils le font, comment ils voient leur travail, quelles sont les difficultés rencontrées… Il y a ce que vont dire les opérateurs, et il y a notre expérience, notre connaissance du domaine qui nous permettra de mieux envisager le futur. A partir de là, il sera question de réorganiser, avec tous ces parte-naires, le schéma des télécoms, notamment en matière des ISP et de l’Internet. J’insiste encore sur cette démarche scientifique et rationnelle qui consiste à connaître l’existant, de faire des propositions avec des objectifs : l’amélioration du climat général des télécoms.

A quelle étape de votre planning en êtes-vous ? Nous sommes pratiquement à la finalisation de la connaissance de l’existant. L’écoute, nous la faisons en même temps car nous avons déjà recueilli énormément d’informations et beaucoup d’opérateurs ignorent que nous les connaissons bien plus qu’ils ne se connaissent eux-mêmes… Nous avons les moyens aujourd’hui de vérifier nos informations et de les recouper si nécessaire.

Comment jugez-vous l’état de l’existant ?Selon ma vision personnelle, ce n’est pas en ayant un nombre important d’opérateurs qu’on va développer Internet en Algérie. Il vaut mieux avoir peu d’opérateurs professionnels, perfor-mants, qu’une multitude d’opérateurs qui grignotent ou qui font semblant de travailler professionnellement. C’est ma vision et je pense qu’elle est partagée par beaucoup de personnes aussi bien à l’ARPT qu’au ministère [de la Poste et des TIC]. Encore une fois, notre objectif n’est pas de limiter ni de réduire le marché. Un autre principe de base : il faut qu’il y ait de la complémentarité, il ne faut pas que ce soit en plus. Un opéra-teur qui viendrait pour compléter la structure, il est évident que l’infrastructure de base, que détient Algérie Télécom, lui soit mise à sa disposition. Nous sommes en train d’envisager, peut-être de spécialiser un peu plus Algérie Télécom dans le domaine de l’infrastructure et de sa gestion et permettre à d’autres opérateurs de travailler en complémentarité. Ces opérateurs, s’ils viennent dans le marché, il faut qu’ils y viennent avec l’in-tention d’investir, avec des intentions de professionnels. Pour le moment, du point de vue investissements, ce n’est pas tout à fait le cas, c’est du moins ce que nous avons constaté sur le terrain.

Concrètement, qu’avez-vous constaté sur le terrain ?Ce que nous avons constaté sur le terrain, c’est que les opéra-teurs ont de très grandes difficultés pour évoluer. Dans les faits, ces opérateurs, lorsqu’on regarde leur parc d’abonnés, on se pose des questions. Il est quasiment inexistant. Lorsqu’on regard leur apport pour la connectivité ou l’Internet en Algérie, il est pratiquement nul. Nous n’excluons pas qu’il existe ou qu’il ait existé toutes ces difficultés. L’Algérie était partie d’un système de monopole à une ouverture brutale, forcément il y a eu des résistances et il y en a probablement encore. Cette mentalité ne change pas aussi vite que l’on souhaiterait. Mais ça

va venir ! En mettant en place des règles très strictes et que chacun revoie sa place et trouve son intérêt.

L’ARPT a dernièrement lancé une campagne de recru-tement de profils supérieurs à des postes stratégiques. Ces postes n’existaient pas auparavant ?En matière de recrutements, l’ARPT a évolué et très vite nous avons été limités par l’espace; qui a été un paramètre très bloquant car nous avons d’énormes difficultés ici. Avec cette perspective de recrutements, nous allons construire un nouveau siège à Dar El Beida et c’est depuis 2 ans que nous travaillons sur les procédures. Donc, depuis que nous avons lancé notre appel à candidatures, nous avons reçu beaucoup de profils et nous sommes actuellement en phase de sélection. Là encore, nous essayons de donner leur chance à tous. Nous avons

demandé plusieurs profils; nous avons besoin d’un renforce-ment au niveau du juridique, au niveau de la direction écono-mique, de celle des opérateurs, en ce qui a trait à l’aspect technique.

C’est pour renforcer vos départements ou plutôt combler des postes qui n’existaient pas ?Effectivement, d’abord il est question de combler ; parce qu’il y avait des lacunes, et renforcer les équipes qui sont là car nos experts sont surchargés de travail. Si on prend par exemple le cas de nos experts juridiques, c’est dossier après dossier au point que parfois ils sont obligés de mettre de côté certains de ces dossiers car des urgences, nous en avons tous les jours. Et en matière d’expertise, nous n’accomplissons pas, à l’ARPT, notre rôle à 100% parce que nous avons un nombre réduit d’experts qui vont sur le terrain pour des opérations de contrôle partout sur le territoire national. C’est très difficile de faire faire plusieurs fois ces opérations à la même personne.

Pourquoi ne pas recourir à la sous-traitance avec des entreprises algériennes spécialisées ?Ça aurait été magnifique si ces entreprises existaient. Néanmoins, nous allons susciter leur création. Nous pensons déjà, par exemple, pour le contrôle, à faire appel à des sociétés, que nous sommes en train de rechercher, pour faire le travail d’audit sur place. On ne peut pas tout faire par nous-mêmes.

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ExcLusifL’Algérie ne dispose toujours pas d’une politique natio-nale de certification électronique, indispensable pour l’émergence de services qui y dépendent tels que l’e-commerce ou le paiement en ligne. Qu’en est-il jusqu’à aujourd’hui ? On avait confié à l’ARPT le rôle d’être l’autorité [certificateur majeur] qui donnerait les autorisations aux prestataires de certi-fication. Nous avons préparé aux autorités publiques un dossier et là nous sommes dans l’attente d’une décision de leur part dans le volet de la certification. Ce n’est pas simple car la certi-fication électronique n’est pas un élément isolé de tout un environnement qui va impacter sur la e-économie. C’est la stra-tégie sur laquelle nous sommes en train de travailler, aussi bien avec le ministère qu’avec les autorités, qui, je l’espère, va se mettre en place assez rapidement. Cela ne dépend pas unique-

ment de nous. Entre-temps, nous avons pris beaucoup d’avance sur la question et nous nous y préparons dans le sens où nous avons renforcé une équipe d’experts dans le domaine ; nous avons recruté des ingénieurs de haut niveau, nous avons assuré leur formation dans ce domaine très spécifique. Aujourd’hui, nous pouvons dire que, et nous en sommes même très fiers, que nous avons un noyau d’experts qui vont pouvoir être opérationnels très rapidement. Pour en revenir à la certification électronique, le cahier des charges pour les prestataires dans le futur est déjà prêt, en projet bien sûr car ça ne deviendra réel qu’au moment où tout sera mis en place. Notre cahier des charges a été fait sur la base de notre expertise dans le domaine, expertise que nous avons mise à profit pour éviter les erreurs à ne pas faire, en y intégrant les spécificités de la certification électronique et puis aussi sur la base de benchmarks et l’expé-rience d’autres pays. Le processus reste lourd, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on décide de faire de la certification élec-tronique. C’est toute une organisation, toute une mentalité à acquérir, des habitudes à préparer. Et puis aussi, en matière de certification électronique, il y a ces questions de sécurité qu’il faut envisager sous tous les angles.

Où en est le « service universel » en Algérie ? A ce stade, le « service universel » n’est pas encore mis en place. Pour être mis en place; il nécessite un cadre réglementaire détaillé de ceux qui vont bénéficier de ce service. En ce qui

concerne le citoyen ; les textes sont clairs. Ce sont des agglomé-rations de plus 2 000 habitants. Nous n’allons pas mettre un bureau de poste par exemple devant chaque maison ! Et si pour une raison ou une autre, il n’y a pas suffisamment d’habitants dans une agglomération, ce sera alors celle à proximité. En fait, le « service universel » concerne les opérateurs qui détiennent une licence, et ce sont ceux qui y contribuent. Et pour mettre en place un poste de « service universel », on ne va pas le faire à la demande; il faut une stratégie. Stratégie que le ministère va prévoir. D’ailleurs, si le ministre se déplace dans certaines zones, c’est pour voir, écouter… Pour notre part, nous avons tout un département qui s’occupe de la gestion du « service universel ». Donc, le ministère décidera quelles vont être les zones qui vont passer en priorité; nous aurons alors une liste qui sera également connue par les opérateurs et qui vont donc présenter un plan de mise en œuvre qu’on discutera probable-ment avec eux et qu’on suivra avec eux jusqu’à sa réalisation. En tout cas, le « service universel » répond à des règles. La première d’entre elles, c’est le nombre d’habitants dans une agglomération; 2 000 selon les textes, ensuite il va falloir trouver le moyen le plus judicieux, le plus pratique et le plus efficace en utilisant, au niveau local, tous les moyens qui peuvent être déployés, par exemple de la part de la commune, qui peut mettre en place le local approprié ou un terrain… Et c’est toujours du cas par cas. Quoi qu’il en soit, le « service universel », sur le plan réglementaire, est ficelé. Nous travaillons avec le ministère et très prochainement, ce service sera lancé, aussi bien le « service universel » poste que celui télécoms. Il ne reste plus que la signature des décrets.

Le « service universel » est un fonds; les opérateurs l’aliment-ils et quel est son montant ?Nous n’avons pas de problème par rapport à la question. Quant au montant, je ne peux le révéler. Pour le moment personne ne l’a utilisé, cet argent est bien gardé et va pouvoir être utilisé à bon escient.

Récemment, le ministre Benhamadi a annoncé la mise en place du « roaming national ». Etes-vous déjà en train de préparer le cahier des charges y afférent et quelles sont les étapes de sa mise en œuvre ? Le « roaming national » date depuis très longtemps. Mais atten-tion, si on met en place le « roaming national », il faut le mettre en place correctement. Ce sont tous les opérateurs qui vont intervenir pour sa mise en œuvre, se poseront alors, entre autres, les questions de mutualisation [des équipements], alors il faudra mettre en place un cadre juridique, organisationnel, très rigoureux. Car tout de suite il y en a qui vont se mettre à tricher. Ne soyons pas négatifs mais il y en aura qui vont essayer de contourner ou du moins qui essaieront de trouver la voie la plus facile. Tout le monde va vouloir avoir accès à ce qu’il y a de plus intéressant. Donc il faut partager. Quand on parle de « roaming national », il faut qu’il y ait comme principe d’ac-cepter qu’il y ait une répartition équitable de tous les opéra-teurs. Lorsque je sais qu’à Tamanrasset, à part le chef-lieu de la wilaya, il existe des zones très mal couvertes, là, on peut envi-sager le « roaming national ». Le « roaming national » à Alger, je vous le dis, on n’ouvrira pas ce chantier tout de suite. Pourquoi ? Parce que nous allons susciter des appétits féroces autour de ses zones non couvertes. Par contre, résoudre le problème différemment : une meilleure qualité de service, une meilleure couverture, éventuellement une mutualisation, sans parler de « roaming ».

Donc la priorité, c’est la qualité de service et la satis-faction de l’utilisateur, le citoyen… Il faut axer sur la qualité de service et trouver le moyen d’obliger les opérateurs à offrir une meilleure qualité de service à leurs abonnés. Nous faisons déjà beaucoup de contrôles, des audits. Nous avons des rapports réguliers de la part des opérateurs, et le fait que nous connaissions mieux leur activité et leurs chif-fres, ça nous permet à chaque fois de faire des observations. D’une certaine façon, nous les obligeons à améliorer leur qualité de service. Nous sommes aussi à l’écoute des citoyens, nous recevons beaucoup de courrier ou de requêtes de leur part; nous sommes en train de travailler sur une cellule d’écoute pour les citoyens. D’ailleurs, nous devons très rapidement apprendre à sélectionner les vrais problèmes des faux, à vérifier la véracité des dires… Nous avons un département à l’ARPT qui ne s’occupe que de ça et les courriers sont traités. Et nous leur répondons de façon systématique. Répondre consiste souvent, en ce qui nous concerne, non à donner satisfaction mais à prendre note. Ecouter et prendre note. Les opérateurs, sachant cela, font beaucoup plus attention. Par exemple, nous

recevons une plainte contre un opérateur pour un problème rencontré avec un client, nous l’enregistrons et la transmettons à l’opérateur, et il est dans l’obligation d’y répondre car nous faisons un suivi. Cette cellule d’écoute nous a permis également de mieux connaître le marché, de mieux connaître les opéra-teurs aussi.

Quelle est votre position par rapport à la 3G-4G ; estimez-vous qu’il est temps d’accélérer le passage à cette norme ou, au contraire, qu’il est encore trop tôt ?Pour ce qui est de la 3G-4G ou le LTE ou quelle que soit la nouvelle technologie que l’on va choisir pour l’Algérie, effecti-vement il est grand temps d’y penser. D’ailleurs, il ne suffit pas d’y penser maintenant mais nous sommes en train d’y travailler. Il y a une commission qui est mise en place au niveau du minis-tère, avec lequel nous participons en étroite collaboration, qui fait de la prospection, qui étudie, qui regarde, qui essaie d’ac-quérir une expérience dans le domaine, en regardant déjà les autres, ce qu’il y a lieu de faire, ce qu’il ne faut pas faire, il y a des exemples de réussite que l’on regarde de très près… Nous allons ramasser tout ça dans un recueil et le soumettre aux autorités. Encore une fois, c’est aux pouvoirs publics de décider du choix car ce dernier va impliquer probablement, je dis peut-être, un investissement de la part de l’Etat, peut-être des opérateurs, ce qui n’est pas exclu. Aussi, l’un des objectifs de ces études, l’intégration de l’existant tout en prévoyant l’évolution, donc le remplacement progressif de ces équipe-ments.

Quel serait selon vous l’impact de ces réseaux de nouvelle génération une fois lancés. C’est un choix stratégique ou seulement un effet de mode ?Il y a plusieurs aspects. L’aspect économique, dans la mesure où si l’équipement n’existe plus, ce sera excessivement cher, et de ce point de vue, ce ne sera pas du tout rentable pour le pays ou pour ceux qui auront investi dans le domaine. Il faut qu’on réfléchisse à ça si on veut le développement. Sur l’aspect comportemental, il ne s’agit pas d’un effet de mode mais on suit notre temps, nous y sommes obligés quand même, ce sont des besoins qui se créent chez les consommateurs et il faut donner à ces besoins la possibilité d’être satisfaits.

Donc les autorités reposent sur vos rapports afin de prendre une décision par rapport à cette question…Oui, effectivement, les autorités ne sont pas du tout opposées à l’évolution, ce qu’elles craignent, et ce qui est tout à fait normal, c’est une situation de désordre si ce n’est pas bien réfléchi. Et elles comptent beaucoup sur nous pour bien baliser toutes ces nouvelles technologies.

Considérez-vous que les opérateurs télécoms jouent pleinement leur rôle en matière de prix, de transpa-rence et de qualité de services ?Si on parle des opérateurs licenciés, en matière d’informations, nous avons créé un système d’échange d’informations qu’il très difficile pour eux de contourner. Nous avons aujourd’hui une multitude de bases de données et il leur est arrivé de venir nous présenter des chiffres pour une promotion par exemple ou une offre tarifaire et venir avec d’autres chiffres quand il s’agit de demandes de numéros, par exemple. Nous avons notre base de données maintenant, et on compare. Ça oblige les opérateurs à une meilleure transparence quant à leur activité et je peux vous dire qu’aujourd’hui, nous avons une relation très suivie et trans-parente à l’égard des opérateurs. Ils savent que nous sommes à leur écoute, qu’on ne cherche pas à bloquer leur évolution ou leur développement.

Qu’en est-il de la régulation concernant les équipe-ments télécoms ?Nous avons établi des règles dans ce sens, un peu draconiennes, parce qu’il y a eu beaucoup d’abus. Nous avons exigé, pour la téléphonie mobile en particulier, de nouvelles règles […] Nous avons eu des cas où il y a eu des équipements, qui portent exac-tement les mêmes caractéristiques, mais lorsqu’on fait les tests, on se rend compte que ce sont des faux. C’est pour ça que nous restons vigilants. Nous savons très bien qu’il existe des équipe-ments qui ne sont pas agréés par l’ARPT qui inondent le marché. Par exemple, les iPhone n’ont jamais été agréés par l’ARPT, pourtant on en trouve dans le marché algérien. Systématiquement, nous avons exigé de tous les importateurs de mettre le label certifié par l’Autorité de régulation. Et là justement, en direction des consommateurs, nous leur recom-mandons vivement de vérifier. C’est une obligation maintenant, nous l’avons imposé aux importateurs.

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pubLicité

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onthEwEb

Le constructeur annonce un chiffre d’affaires en croissance de 20% pour 2010, ce qui représente une augmentation de 21% par rapport à 2009

Dans le détail, ZTE attire l’atten-tion sur le fait que son chiffre d’affaires est en hausse de 50% aux Etats Unis et en Europe. Sur le marché chinois, le chiffre d’af-

faires s’est élevé à 4,9 milliards soit une croissance annuelle de 6%. ZTE explique cette augmentation grâce à l’expansion de la 3G et aux marchés CDMA et WCDMA. ZTE a aussi enregistré une croissance de 50% sur le marché des réseaux d’en-treprise et des réseaux d’organismes gouverne-mentaux. Durant 2010, ZTE a commencé à fournir, aux trois opérateurs nationaux chinois, d’importants volumes d’équipements tels que le T8000 et le M6000. A l’international, le chiffre d’affaires est en hausse de 28%, atteignant 5,8 milliards de dollars. Cela représente 54% du total des produits d’exploitation. Pour la première fois, ZTE souligne que les marchés européen et améri-cain représentent la plus grande part du chiffre d’affaires à l’international. Ils ont enregistré une croissance annuelle de 50%, soit 21% du total des revenus d’exploitation. Les produits systèmes de ZTE ont été lancés sur des marchés européens haut-de-gamme comme l’Allemagne, la Belgique, la Hongrie et l’Autriche. Des accords commer-ciaux ont également été négociés avec de grands opérateurs tels que France Telecom, MTN en Afrique du Sud, America Movil, KPN et

Hutchison. ZTE fournit désormais ses terminaux aux quatre principaux opérateurs des Etats-Unis et au marché japonais. Ses ventes annuelles attei-gnent 90 millions d’unités. ZTE indique se classer ainsi parmi les cinq premiers fournisseurs du monde. L’équipementier entend délivrer une stra-tégie orientée sur le Cloud et les circuits intégrés en 2011. ZTE a déposé 1 863 demandes de brevets internationaux. Il détient 7% des brevets LTE de l’industrie, ce qui placerait la société parmi les cinq principaux fournisseurs d’équipe-ments de télécommunication du monde. En 2011,

ZTE entend renforcer ses parts sur son marché intérieur et sur le marché international en intensi-fiant ses relations avec des opérateurs de grande envergure et en évoluant d’un engagement straté-gique vers une coopération stratégique. ZTE développera les marchés LTE et veut se renforcer sur les smartphones de haut de gamme. Ce coup d’accélérateur va nécessiter de concentrer « sur le recrutement et la formation de personnel haute-ment qualifié » reconnaît Hou Weigui, président de ZTE.

In reseaux-telecoms.net

Selon le rapport X-Force d’IBM, les responsables informatiques doivent prêter une attention particulière quant à l’usage de dispositifs mobiles associés à une infrastructure Cloud sur les réseaux professionnels parce que les deux technologies sont encore jeunes, et leur sécurité encore sommaire.

Dans ce rapport, il est indiqué que les entreprises doivent notamment avoir à l’esprit que le jailbreak permet d’ac-

céder au root des téléphones mobiles, ce qui pose un certain nombre de problèmes. Alors que de nombreux propriétaires de téléphone choisissent volontairement d’outrepasser les restrictions du constructeur pour installer sur

leur mobile des applications initialement non compatibles, les pirates savent aussi tirer parti des outils de jailbreaking à leur disposition. Ainsi, ils peuvent modifier le code à l’intérieur d’un outil pour obtenir un accès root non auto-risé, comme l’indique un rapport sur les tendances et les risques «IBM X-Force 2010 Trend et Risk Report» établi par des spécialistes de la sécurité chez IBM. Une autre préoccupa-tion émise dans ce rapport concerne les menaces que représente la sécurité des réseaux sociaux, généralement très sous-estimées selon eux. Certes, comme le précise le rapport, « les atta-ques généralisées visant à exploiter ces vulnéra-bilités ne sont pas légion. » Mais c’est essentiellement parce que « pour ceux qui mettent en place des réseaux de zombies à grande échelle sur Internet, les ressources finan-cières que pourraient générer le piratage des appareils mobiles ne sont pas aussi intéressantes que celles procurées par les machines de bureau. » Néanmoins, chaque téléphone mobile peut contenir suffisamment d’informations précieuses pour justifier une attaque ciblée. « Introduit dans un mobile, un programme malveillant peut être utilisé pour espionner les utilisateurs, accéder à des informations sensibles, et entrer dans les réseaux d’entreprise. Par conséquent, les entreprises devraient prendre au sérieux le risque que représentent ces logiciels malveillants », indique le rapport.

In lemondeinformatique.fr

300 000 Nintendo 3ds écoulées en europeAprès le succès de la Wii et de la DS, Nintendo confirme son grand retour dans le coeur des consommateurs avec la Nintendo 3DS, qui enregistre des records de vente pour son lancement. Malgré un lancement médiatique occulté par la sortie simultanée de l’iPad 2, la petite dernière des consoles de jeux japonaises connaît déjà un succès européen. Nintendo a en effet annoncé avoir vendu 303 000 consoles Nintendo 3DS lors des deux premiers jours de son lancement en Europe, le 25 mars dernier, ce qui est proche des 325 000 consoles Wii écoulées lors du lancement de la Wii en 2006. Aux Etats-Unis, où la console a été lancée le 27 mars, la 3DS aurait même battu le record de sa grande soeur à Wiimotes, sans que le chiffre soit rendu public. L’essentiel des ventes européennes de la Nintendo 3DS ont été réalisées en Grande-Bretagne (113 000 unités) et en Allemagne (50 000). Le chiffre français n’est pas connu. Si elle ne bat pas la Wii en Europe, la 3DS est cependant la console portable la mieux vendue lors de son lancement par Nintendo, devant les versions DS, DSi et XL. Preuve que l’ajout de la technologie stéréoscopique qui permet de percevoir le relief en 3D sans lunettes a su séduire le public, malgré un prix de vente relativement élevé pour une console qui ne révolutionne pas la jouabilité par rapport aux générations précédentes.In Numerama

3G, 4G, LTE…

Zte Ne coNNaît pas la crise eN europe

Sécurité des mobiles et du Cloud

le rapport x-Force d’ibm tire l’alerte

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trucs&astucEs

Windows Live Messenger

protéger ses actiVités Dans Windows Live Messenger, la zone Quoi de neuf vous donne des informations sur les activités de vos contacts. Chez eux, c’est la même chose et des informations sur vos activités sont ainsi affichées : les mises à jour de votre blog, vos photos publiées, une modification dans votre message perso ou votre image, etc. Vous pouvez limiter les informations à diffuser à vos contacts, voire les bloquer totalement.

1. Dans Windows Live Messenger, cliquez sur la petite clé à molette à coté de la zone Quoi de neuf.

2. Dans la page Web qui s’ouvre, cliquez sur le lien gérez vos mises à jour.

3. Décochez alors les cases devant les éléments que vous ne souhaitez pas partager avec vos contacts via leur rubrique Quoi de neuf.

4. Cliquez sur le bouton Enregistrer.

5. Les informations sur vos activités ne seront alors plus envoyées et affichées dans la zone Quoi de neuf de vos correspondants.

Firefox

combiNer les boutoNs arrêter et actualiser Dans Firefox, les boutons Arrêter et Actualiser permettant d’arrêter le chargement et de réactualiser le contenu d’une page sont séparés. Vous pouvez les regrouper en un seul bouton. Lorsque la page est en cours de chargement, vous pourrez l’arrêter. Une fois le chargement terminé, vous pourrez la réactualiser.

1. Dans Firefox, rendez-vous sur la fiche de l’extension Combine Stop-Reload Buttons.

2. Cochez la case Let me install this experimental add-on et cliquez sur Add to Firefox.

3. Cliquez sur le bouton Installer maintenant.

4. Cliquez ensuite sur le bouton Redémarrer Firefox.

5. Désormais, un seul bouton permet d’arrêter le chargement d’une page ou de la réactualiser.

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trucs&astucEs

Word 2007

rechercher uNe commaNde ou uNe FoNctioN Si vous avez du mal à utiliser le ruban Office et à trouver la commande dont vous avez besoin, Search Commands peut vous simplifier la tâche. Cette extension gratuite de Microsoft ajoute en effet un champ permettant de rechercher rapidement une commande dans Word 2007, mais également dans Excel 2007.

1. Dans votre navigateur Web, rendez-vous sur cette page du laboratoire Microsoft Office.

2. Cliquez sur le lien Download Search Commands.

3. Cliquez sur Enregistrer. Choisissez un dossier où enregistrer le programme d’installation de Search Commands, dans le dossier Téléchargements par exemple et cliquez une nouvelle fois sur Enregistrer.

4. Une fois le téléchargement terminé, cliquez sur le bouton Exécuter.

5. Confirmez l’exécution du programme d’installation. 6. Cliquez sur le bouton Next. 7. Cochez la case I accept the terms of this agreement et

cliquez sur Install.

8. Décochez la case I want to participate in Microsoft Office Labs Usage Metrics et cliquez enfin sur Next puis sur Finish.

9. Retournez maintenant dans Word ou Excel. Ouvrez l’onglet Search commands.

10. Saisissez alors un mot de la commande recherchée (en anglais pour le moment), bullet par exemple pour puces. Les commandes correspondantes sont affichées. Cliquez sur celle que vous souhaitez appliquer.

Windows Live Messenger 2009

Ne plus laNcer messeNger automatiquemeNt au démarrage Après avoir installé Windows Live Messenger 2009, celui-ci est automatiquement démarré au lancement de Windows. Si vous souhaitez le lancer uniquement lorsque bon vous semble, vous pouvez désactiver ce démarrage automatique.

1. Exécutez Windows Live Messenger en cliquant sur son raccourci dans le menu Démarrer.

2. Identifiez-vous et cliquez sur Se connecter. 3. Cliquez sur l’icône Afficher le menu, sur Outils puis sur

Options.

4. Cliquez sur la rubrique Connexion.

5. Dans le cadre droit de la fenêtre, décochez la case Exécuter Messenger automatiquement à l’ouverture de Windows.

6. Cliquez enfin sur le bouton OK. Windows Messenger ne sera alors plus lancé automatiquement au démarrage de Windows.

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commEntçamarchE

Depuis Windows XP, tous les paramètres système de Windows sont enregistrés dans une base de données : le Registre. Il contient des informations et les différents réglages concernant le matériel, les logiciels, les utilisateurs et les préférences de votre PC. Le Registre possède une structure en arborescence, dans laquelle les paramètres sont classés par sections représentées par des branches. Chaque branche principale, représentée par une icône de dossier, contient des «clés» qui contiennent elles-mêmes d’autres «clés» ou «sous-clés». Ce n’est que tout au bout de cette arborescence que l’on trouve les valeurs contenant les informations stockées dans le Registre. Bien que cette structure paraisse compliquée, elle est similaire à celle des dossiers sur votre disque dur. Cette structure hiérarchisée permet de définir très précisément chaque valeur et d’y accéder à tout moment. Le Registre est composé de cinq branches, contenant chacune une section spécifique des informations stockées dans le Registre. Voici un bref aperçu des différentes clés principales, et leur signification.

Branche Description

HKEY_ClaSSES_rOOT

Contient toutes les informations nécessaires aux liaisons de fichiers. On y trouve donc toutes les associations de fichiers, les raccourcis clavier. Sont présentes également les informations nécessaires à Windows pour intégrer des données en provenance d’autres programmes.

HKEY_CurrENT_uSEr

Cette branche est liée à la clé principale HKEY_uSErS. Elle contient les informations relatives à l’utilisateur courant. Parmi les paramètres enregistrés ici, citons les noms de connexions, la configuration du Bureau, du menu Démarrer et de la barre des tâches.

HKEY_lOCal_MaCHiNE

Contient toutes les informations concernant la machine courante : configuration matérielle, composants et logiciels installés, pilotes, etc. Ces informations sont valables pour tous les utilisateurs.

HKEY_uSErS

Sont conservées ici les informations concernant tous les utilisateurs identifiés sur le système, que cela soit dans le cadre d’un réseau local ou d’une utilisation multiutilisateur. On trouve aussi bien des paramètres généraux que des informations liées à un utilisateur donné.

HKEY_CurrENT_CONFiG

Cette branche est liée à la clé principale HKEY_lOCal_MaCHiNE. On y trouve toutes les clés consacrées aux fonctions Plug&Play. Elle contient les informations de la configuration courante (par exemple un portable branché sur une station d’accueil).

Les clés HKEY_CURRENT_CONFIG et HKEY_CURRENT_USER contiennent toujours les données actuelles. Chaque modification que vous apportez à Windows y est enregistrée en premier. Ces deux clés existent car Windows offre la possibilité d’utiliser plusieurs configurations matérielles et profils d’utilisateurs. Pour accéder au Registre, vous devez passer par l’éditeur du Registre.

Editer le Registre Pour accéder au Registre, vous devez passer par l’éditeur du Registre.

1. Cliquez sur le bouton Démarrer. Sous Windows XP, cliquez en plus sur Exécuter.

2. Saisissez la commande regedit et pressez la touche Entrée.

3. Validez par Oui.

4. Le Registre se présente sous la forme d’une arborescence hiérarchisée de clés qui peuvent contenir des valeurs contenant elles-mêmes des données.

5. L’éditeur du Registre vous permet de parcourir le Registre en déroulant les clés de son arborescence. Double cliquez sur une clé pour l’ouvrir.

6. Double cliquez sur une sous-clé pour l’ouvrir, et ainsi de suite.

Créer de nouvelles clés et valeurs Dans certaines astuces, on vous demandera de créer de nouvelles clés ou de nouvelles valeurs.

1. Pour créer une nouvelle clé, placez-vous dans l’arborescence à l’endroit voulu.

2. Cliquez sur le menu Edition, sur Nouveau puis sur Clé.

3. Donnez alors un nom à la clé et validez par Entrée.

4. Plusieurs types de valeurs existent suivant les informations qu’elles peuvent contenir. Pour créer une valeur DWORD, placez-vous à l’endroit où la créer.

Windows

maNipuler le registre

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Du 6 au 12 avril 2011 - N°211 / it mag

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commEntçamarchE

5. Déroulez le menu Edition, Nouveau, Valeur DWORD 32 bits.

6. Donnez alors un nom à la valeur.

7. Vous pouvez également créer de la même façon des valeurs chaîne ou QWORD 64-bits.

Modifier une valeur Pour activer un paramètre, la valeur que vous venez de créer doit contenir une donnée.

1. Pour modifier le contenu d’une valeur, double cliquez simplement dessus dans la partie droite de la fenêtre.

2. Remplissez alors le champ Données de la valeur par le contenu à lui donner.

3. Pour les valeurs DWORD, vous pouvez saisir des données en base Décimale (celle que l’on utilise tous les jours pour compter) ou Hexadécimale. Pensez à sélectionner la base adéquate.

4. Validez par OK.

Supprimer une valeur Vous souhaitez désactiver un réglage ou annuler une modification. Vous pouvez supprimer une valeur.

1. Souvent, pour désactiver un réglage, il vous suffit de modifier sa valeur. Cela est particulièrement valable pour les valeurs réglées à 1 que vous pouvez désactiver en les passant à 0.

2. Vous pouvez également supprimer une valeur ou une clé en la sélectionnant et en cliquant sur le menu Edition puis sur Supprimer.

3. Attention, le registre contenant des informations vitales à Windows, faites attention à ce que vous supprimez.

Appliquer des modifications Vous avez créé une nouvelle valeur ou modifié un réglage ? Il n’est pas forcément appliqué de suite.

1. Le gros du Registre étant chargé au démarrage de Windows, il vous faudra redémarrer votre ordinateur pour pouvoir prendre en compte une nouvelle valeur ou un nouveau réglage. Cliquez sur le bouton Démarrer.

2. Cliquez sur la flèche à côté du bouton Arrêter et cliquez sur Redémarrer.

3. Au démarrage suivant, vos modifications dans le Registre sont prises en compte.

Sauvegarder le Registre Avant de modifier le Registre, nous vous conseillons fortement de le sauvegarder. Vous pouvez créer un point de restauration avant de modifier le Registre (les points de restauration de Windows intègrent le Registre dans la sauvegarde). Vous pouvez aussi sauvegarder uniquement la clé sur laquelle vous travaillez.

1. Cliquez avec le bouton droit de la souris sur la clé à sauvegarder dans l’arborescence du Registre et choisissez la commande Exporter.

2. Donnez un nom à la sauvegarde et validez.

3. Pour la restaurer ainsi que vos réglages précédents, double-cliquez sur le fichier REG de la sauvegarde dans l’Explorateur Windows.

4. Confirmez l’ajout d’informations par Oui.

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