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Au menu cette semaine
• L’actu mise à nu (special Facebook) :
– Cure de désintoxication à Facebook
– Facebook condamné sur le respect de la vie privée
– Qui se ressemble s’assemble…
• Point de vue : Comment communiquera-t-on en 2020 ?
• Innovations et tendances :
– Pisser dans un violon, c’est démodé
– De la bière à base de concentré, ça vous tente ?
– Quand les tweets dévoilent votre niveau de vocabulaire
L’actu mise à nu
(spécial Facebook)
Cure de désintoxication à Facebook
• Parce qu’ils sentaient que FB occupait un peu trop de leur vie, 2 étudiants du MIT ont conçu une cure de sevrage qui utilise des moyens radicaux.
• Baptisée Pavolv Poke, le système émet une alerte écran liée au dépassement du seuil de connexions et de temps passé par chacun sur Facebook, ainsi qu’une légère décharge électrique émise par un device lié au clavier.
• Une échelle permet de tester son degré d’addiction au réseau social.
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Facebook condamné sur le respect
de la vie privée
• Un juge américain vient de condamner Facebook à 20 M$ d’amende pour utilisation frauduleuse de la caution de consommateurs pour ses annonceurs.
• Ayant liké la page FB d’une marque, ces personnes ont vu leurs messages à des amis accompagnés de Sponsored stories de cette marque dont ils passaient pour le sponsor à leur insu.
• L’amende issue d’une class action sera partagée entre les plaignants et des organismes de défense de la vie privée.
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Qui se ressemble s’assemble…
• … c’est du moins ce que semblent penser certains organismes de prêts privés comme Lenddo ou Kreditech.
• Selon ces organismes, si quelqu’un de votre entourage n’a pas honoré ses échéances de remboursement, il y a de fortes chances que vous soyez dans le même cas. Vous figurez alors dans leur liste d’insolvables potentiels
• Une tendance encore limitée qui risque de se propager… et d’altérer un certain nombre de AAA personnels.
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L’œil de Red Guy sur les
mésaventures de Facebook
• Les démêlés de Facebook avec les consommateurs sur les respect de la vie privée est loin d’être fini.
• C’est que Facebook, dans sa hâte de monétiser la communauté d’utilisateurs que son service a su agréger, a pris quelques raccourcis. L’exemple des pub sponsorisés à leurs dépends par les fans d’une marque est révélateur. L’idéal serait que ceux-ci se transforment en ambassadeurs spontanés. Certains le font, sauf que Facebook n’en retire aucun profit !
• Mais au-delà de ses turpitudes, Facebook est une victime – relative – de son succès : les conclusions tirées par les organismes de crédit, tout comme par certains DRH au vu de photos « compromettantes », sont anormales et illégitimes.
• Cela dit, un petit coup de Pavlov Poke de temps en temps ne ferait pas de mal à certains .
Point de vue :
Comment communiquera-t-on
en 2020 ?
Quel cap pour 2020 ?
• C’est une question que beaucoup se posent mais, quel que soit le point de vue, il est clair que l’avenir sera digital.
• La fusion surprise entre Publicis et Omnicom donne une première réponse : les Big Five font peur et le marché de la pub tente de s’organiser pour leur faire contrepoids.
• On commence à dénoter une certaine fébrilité dans les comportements des consommateurs quant au respect de leur vie privée (cf nos actus spécial Facebook), même s’il subsiste une inertie sensible, comme nous l’évoquions dans notre récent point de vue sur le sujet…
EY risque quelques scénarios
• La société de consulting EY* s’est jetée dans le grand bain avec une étude intitulée « Comment les consommateurs vont-ils communiquer en 2020 ? ». Cette étude prospective a été effectuée pour le secteur des télécommunications.
• Faisant reposer son analyse sur les principales incertitudes quant à l’évolution des relations entre les entreprises et les gens – à savoir l’évolution des nouvelles technologies, les réaction des gens face à l’intrusion du marketing dans leur vie et la volonté des gouvernements à légiférer –, EY en a déduit 4 scénarios.
Les 4 scénarios d’EY
Scénario n°1 :
En avant toute
Scénario n°2 :
Les montagnes russes
Scénario n°3 :
Le contrôle de vitesse
Scénario n°4 :
Le rétropédalage
Scénario n°1 : En avant toute
• Suite aux attaques répétées des
entreprises et des fournisseurs de
données sur leur espace personnel,
sans oublier la cyber-criminalité, les
consommateurs ont réagi.
• Entre autres, ils brandissent la menace
d’un recours aux gouvernements afin
d’assurer le respect et la transparence
dans l’usage de leurs données privées
grâce à des règles plus strictes.
Le pouvoir aux consommateurs
• La situation qui a tant été commentée au début des années 2000 a enfin vu le jour : le pouvoir est passé aux mains des consommateurs.
• En réalité, il a fallu des bagarres juridiques féroces contre les débordements de certains annonceurs pour que les consommateurs s‘unissent et agissent directement ou en agitant la menace d’une intervention publique.
• Une paix des braves s’est donc installée et le paradis rêvé par certaines marques de co-création et d’engagement est enfin advenu.
Scénario n°2 :
les montagnes russes
• Les divers acteurs du marché tardent
à coopérer, ce qui se traduit par un
manque de règlementation sur les
manquements au respect de la vie
privée et sur la sécurité.
• Les consommateurs sont bombardés
24h sur 24 d’informations commerciales
à vocation « comportementale » dont ils
ne savent pas se dépatouiller, mais la
grande majorité préfère faire l’autruche.
Le pouvoir aux consortiums
• Pour profiter des opportunités offertes par le Big Data, des alliances – dont on voit déjà les prémices aujourd’hui – se forment entre grands providers autour de technologies compatibles pour offrir un système fermé dont ils sont les principaux bénéficiaires.
• Les consommateurs deviennent absolument indifférents à la publicité et préfèrent accorder leur confiance à un nombre limité de partenaires. Les marques doivent se différencier en offrant des produits et surtout des services de qualité.
Scénario n°3 :
le contrôle de vitesse
• Pour assurer la sécurité sur internet,
les gouvernements ont imposé aux
entreprises et aux marques des
règlementations draconiennes qui
ralentissent le rythme de l’innovation.
• En effet, les organisations doivent
mettre en place ces règles coûteuses
pour regagner la confiance du public,
ce qui réduit leurs ressources – et leur
motivation – pour se consacrer à
l’innovation.
La prime à la réputation
• Le principal enjeu pour les entreprises est de développer
des produits et des services qui, tout en obéissant à ces
règles, soient à la fois utiles et faciles d’usage.
• Les consommateurs auront tendance à choisir les produits
des sociétés qui ont fait leurs preuves en termes de
sécurité des données.
• Les marques qui s’en tireront le mieux seront celles qui
auront réussi à se construire une réputation solide aux yeux
des gens.
Scénario n°4 :
Le rétropédalage
• Ni le gouvernement ni le marché n’a
réussi à offrir des garanties crédibles
contre les abus croissants sur
l’utilisation des infos consommateurs.
• Par conséquent, les gens se détournent
de l’innovation et du monde digital.
• Les réseaux sociaux et l’e-commerce
sont en régression et les gens préfèrent
retourner dans les « vrais » magasins,
voire payer en cash…
Le devoir de remonter la pente
• Dans ce scénario « catastrophe », le principal enjeu pour les marques est de regagner la confiance du consommateur.
• Il est donc indispensable de restaurer la réputation de la marque en redonnant le sentiment qu’elle s’appuie sur une organisation solide et honnête.
• Les gens s’étant détournés du paiement en ligne pour des raisons de sécurité et de confidentialité, il convient de se réadapter à leur comportement tout en faisant le nécessaire pour atténuer leur méfiance.
Un rapport de force marques-consommateurs
• Il est frappant que la vision EY soit centrée sur le problème
de la gestion des infos personnelles par les annonceurs.
• Toutefois le titre de l’étude est flou puisque c’est plutôt à la
façon dont les entreprises et les marques communiqueront
vers le consommateur que le consultant s’est attaché. Ce
que traduit un encadré sur leur site à propos de cette étude :
« L’enjeu est de devenir et d’être reconnu par vos
consommateurs comme un guide honnête et fiable qui leur
propose un « portail » vers des services nouveaux. »
La question de la vie privée au centre
• Il est clair que le respect de la vie privée et des données personnelles devient un enjeu de société mondial.
• Pour le moment, avec Edward Snowden et l’affaire PRISM, les regards sont plutôt tournés vers les gouvernements. Mais il ne fait aucun doute que le tour du marketing arrive, car il s’engouffre dans l’ouverture offerte par le Big Data sans forcément songer aux conséquences de son intrusion dans la vie des gens. Gare au retour de bâton quand la coupe sera pleine !...
L’Etat en garant de l’équilibre ?
• Bien que ne concluant pas de manière explicite, il est clair
que cette étude illustre le déséquilibre potentiel inhérent au
Big Data (ciblage comportemental, retargeting, etc.).
• En effet, le scénario qui implique la plus forte croissance
pour les entreprises est celui d’un Yalta raisonné entre les
consommateurs et les marketeurs (avec l’Etat en garant, ce
qui est imprévu de la part d’une société comme EY… - ndlr) :
la transparence gomme une partie des effets néfastes de
l’utilisation des données personnelles par les marques.
Le lien marque-consommateur en danger
• Ce qui est en jeu, c’est l’avenir de la relation entre les gens
et les marques. Un équilibre précaire s’était installé avec
l’arrivée de l’internet, qui risque de voler en éclat avec les
possibilités de « personnalisation » offertes par l’évolution
de la technologie.
• En tant que citoyens, nous sommes tous de plus en plus
conscients de cette évolution. Le doute subsistait, entre
autres grâce au discours rassurant de certains acteurs, sur
l’idée que la personnalisation était bien intentionnée.
L’autodiscipline, indispensable à la confiance
• Les enquêtes montrent qu’une forte méfiance est en train de s’installer : 4 américains sur 10 disent avoir désinstallé une appli qui les « espionnait », ce qui est très révélateur.
• Alors les marketeurs déplorent, à juste titre, d’être assimilés à des manipulateurs, leur tendance actuelle est plutôt à jeter de l’huile sur le feu par inattention ou manque de vision.
• Vu l’érosion rapide de l’attention des gens du fait de la surexploitation des données internet, une autodiscipline des marques serait non seulement morale, mais aussi salutaire pour éviter certains des scénarios effrayants d’EY !...
Innovations et tendances
Pisser dans un violon, c’est démodé…
• … maintenant qu’un laboratoire de Bristol a trouvé un moyen d’alimenter un mobile avec de l’urine ! Sms, internet mobile, bref appel, tout est possible. À réserver aux situation d’urgence et aux pays en voie de développement ?
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De la bière à base de concentré, ça vous tente ?
• La société Pat’s Backcountry Beverages lance en septembre une bière pour nomades qu’on obtient avec un concentré, de l’eau et une capsule de CO², comme un soda. En attendant d’attaquer les pubs. Et le goût ?
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Quand les tweets dévoilent votre niveau de vocabulaire
• La Camara Chilena del Libro, association sans but lucratif d’éditeurs et de distributeurs, repère la richesse lexicale des Chiliens à partir de leur tweets. But : montrer que seule la lecture donne un vocabulaire riche…
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Index des liens
• Cure de désintoxication à Facebook : https://www.youtube.com/watch?v=eH2PEBGPXwk
• Facebook condamné sur le respect de la vie privée :
http://www.rawstory.com/rs/2013/08/26/judge-approves-20-million-settlement-in-
facebook-class-action-lawsuit/
• Qui se ressemble s’assemble : http://www.motherjones.com/mojo/2013/08/facebook-
friends-credit-lenddo-kreditech-cnn
• Pisser dans un violon, c’est démodé… http://web-tech.fr/des-scientifiques-britanniques-
decouvrent-comment-recharger-des-batteries-a-lurine/
• De la bière en concentré, ça vous tente ? :
https://www.youtube.com/watch?v=mtBYq7th1x4
• Quand les tweets dévoilent votre niveau de vocabulaire :
https://www.youtube.com/watch?v=_-z3t1Y_m4E
La semaine prochaine
