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Volume 51, numéro 6 1 er octobre 2015 L’Université Laval dévoile son Plan d’action de développement durable 2015-2018, dans lequel les unités et les facultés s’engagent à réaliser pas moins de 270 actions concrètes. p8-9 Des calories bien investies p7 La plus haute distinction p2-3

Le Fil 1 octobre 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 51, numéro 61er octobre 2015

L’Université Laval dévoile son Plan d’action de développement durable 2015-2018, dans lequel les unités et les facultés s’engagent à réaliser pas moins de 270 actions concrètes. p8-9

Des calories bien investies p7 La plus haute distinction p2-3

2le fil | le 1er octobre 2015

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Andréane Girard, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Tommy Genest, Thierry Mellon, Anne-Marie PeltierRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Des professeurs d’exceptionL’Université a honoré dix professeurs s’étant particulièrement illustrés en enseignement et en recherchepar Matthieu Dessureault

Michel Beaudoin, Jean-Thomas Bernard, Aurélien Boivin, Raymond Brodeur, Claude Cossette, Andrée Fortin, Jacques Lapointe, Alain Martel, Marc Pelchat et Marius Thériault peuvent être fiers. Ils ont reçu, jeudi dernier, le titre de professeur émérite, la plus haute reconnaissance que l’Université peut accorder à l’un de ses profes-seurs. La cérémonie, qui s’est tenue au Théâtre de la cité universi-taire du pavillon Palasis-Prince, a permis de mettre en lumière le parcours de ces passionnés. Que ce soit dans les domaines de la communication, de la sociologie, de la littérature ou de la théologie, force est de constater qu’ils ont contribué, chacun à leur façon, à l’avancement du savoir.

Michel BeaudoinDépartement des sciences du bois et de la forêtSi l’Université offre le seul pro-gramme de baccalauréat coopéra-tif en génie du bois au Québec, c’est grâce à lui. Pendant plus de trente ans, Michel Beaudoin a développé, puis dirigé ce pro-gramme. Sa passion pour le sec-teur forestier a aussi donné nais-sance à un important partenariat de recherche avec Forintek (main-tenant FPInnovations). Comme si ce n’était pas assez, il a occupé différentes fonctions de gestion au sein de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique.

Marc PelchatFaculté de théologie et de sciences religieusesChose certaine, Marc Pelchat a marqué l’histoire de la Faculté de théologie et de sciences religieu-ses. Il a notamment créé un bacca-lauréat intégré multifacultaire et un doctorat conjoint avec deux autres universités québécoises. Il a aussi initié la création de la Chaire de théologie Monseigneur-de-Laval, de la Chaire Religion, spiri-tualité et santé ainsi que de la Chaire de leadership en enseigne-ment en théologie sacramentaire et en liturgie. On lui doit égale-ment l’existence de la Corporation du patrimoine et du tourisme reli-gieux de Québec, qu’il a cofondée.

Jean-Thomas BernardDépartement d’économiqueJean-Thomas Bernard est reconnu à travers le pays comme un émi-nent chercheur en économie des ressources naturelles. De la valeur marchande du bois sur pied à l’ex-ploitation des gaz de schiste, en passant par le prix du pétrole, du charbon et de l’aluminium, la ges-tion des ressources n’a plus de secret pour lui. Il a contribué à former plus de 100 économistes diplômés des cycles supérieurs, dont plusieurs travaillent aujourd’hui dans des organismes publics et privés associés au sec-teur énergétique.

Aurélien BoivinDépartement des littératuresLa culture et la littérature québé-coises, Aurélien Boivin les a à cœur. Pendant plus de 40 ans, il a contribué au développement de ce domaine d’expertise. Professeur et directeur de programme dévoué, il a notamment assuré l’implanta-tion du profil international au premier cycle en études littéraires et a dirigé les travaux de plus de 50 étu diants aux cycles supérieurs. Dès le début de sa carrière, il a cru en l’importance d’inventorier le corpus littéraire québécois afin de favoriser sa préservation et sa diffusion.

La petite histoire de ces grands professeurs À l’Université Laval, le titre de professeur émérite a été accordé dès la fin du 19e siècle. Déjà dans l’annuaire de 1892-1893, on mentionnait la présence de quatre professeurs émérites à la Faculté de théologie : Elzéar-Alexandre Taschereau, Louis-Nazaire Bégin, André-Albert Blais et Michel-Thomas Labrecque. À l’époque, ce titre était réservé aux membres du clergé, alors que le titre de professeur honoraire, attribué dès 1865, était destiné aux laïcs.

André-Albert Blais Elzéar-Alexandre Taschereau Louis-Nazaire Bégin Michel-Thomas Labrecque

3actualités UL

Des professeurs d’exception

Raymond BrodeurFaculté de théologie et de sciences religieusesCe théologien a connu une proli-fique carrière en enseignement, en recherche et en administration. Il a enseigné aux trois cycles de for-mation en théologie, en théologie pratique et en études pastorales et a dirigé ou codirigé plus d’une vingtaine de thèses et de mémoi-res. Il a collaboré à la création de nombreuses structures de re -cherche et a participé à plusieurs événements scientifiques d’enver-gure internationale. Comme ges-tionnaire, il s’est distingué au sein du comité directeur et du comité scientifique du Fonds Gérard-Dion, du comité directeur du Fonds Clément-Lockquell et du Fonds Cardinal-Maurice-Roy.

Claude CossetteDépartement d’information et de communicationIl y a belle lurette que Claude Cossette n’a plus besoin de pré-sentation dans le domaine de la publicité. Fondateur de la réputée agence qui porte son nom, il a de toute évidence contribué à façon-ner cette industrie. Il a mené une importante carrière universitaire tout en offrant bénévolement ses conseils à des dizaines d’orga-nismes sociaux. Son parcours de professeur et de chercheur aura été marqué par un grand dévoue-ment envers ses étudiants et un rare sens de l’innovation.

Marius ThériaultÉcole supérieure d’aménagement du territoire et de développement régionalPionnier du traitement géogra-phique de l’information, Marius Thériault est une référence en ma -tière de modélisation des phéno-mènes spatialisés. En 35 ans, il a donné pas moins de 24 cours à l’Université et dirigé ou codirigé 86 étudiants aux cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. Sa pro-ductivité scientifique – plus de 100 articles avec comité de lecture, 9 livres, ou vrages collectifs et logi-ciels, 24 chapitres de livre et près de 200 communications scientifiques – n’a d’égale que la qualité de ses tra-vaux, qui ont été plusieurs fois ré -compensés par des prix prestigieux.

Andrée FortinDépartement de sociologieSpécialiste en sociologie de l’art, de la culture et des intellectuels, Andrée Fortin a grandement contribué à l’exploration des sciences sociales. Chercheuse polyvalente et productive, elle s’est consacrée à l’étude et à l’ana-lyse sociologique de la société québécoise sous tous ses angles dans une perspective interdisci-plinaire. Elle s’est notamment intéressée aux liens entre terri-toire, urbanisme, culture et iden-tité, à l’étalement urbain ainsi qu’aux thèmes de la famille et du bénévolat.

Jacques LapointeDépartement de biochimie, de microbiologie et de bio-informatiqueJacques Lapointe est considéré comme une référence mondiale dans le domaine de la biologie moléculaire. Ce chercheur est à l’origine de nombreuses décou-vertes dans le monde microbien, en plus d’avoir enseigné pendant près de 40 ans à la Faculté des sciences et de génie et à la Faculté de médecine. Comme directeur de thèse, il avait la réputation d’être exigeant, rigoureux et soucieux de la réussite de ses étudiants, avec lesquels il a su établir de saines relations de collaboration.

Alain MartelDépartement d’opé-rations et systèmes de décisionsCofondateur du consortium de recherche FORAC, Alain Martel a mené une carrière bien remplie à la Faculté des sciences de l’ad-ministration. Il a créé près de 30 cours aux trois cycles et a dirigé ou codirigé une quaran-taine d’étudiants aux cycles supé-rieurs. Ses quelque 200 publica-tions scientifiques et documents techniques l’ont amené à pronon-cer autant de conférences de par le monde. Ses travaux, qui ont porté principalement sur la réin-génierie des réseaux logistiques, la gestion des approvisionne-ments et la conception de systè-mes de planification distribuée, ont conduit à d’importantes per-cées en recherche.

Les nouveaux professeurs émérites, entourés du recteur Denis Brière et du vice-recteur aux ressources humaines Michel Beauchamp, présentent leur médaille. Créée sur mesure par un artisan de Québec, celle-ci est frappée dans le bronze. Son dessin est inspiré d’une photo du pavillon Louis-Jacques-Casault dans son environnement. photo Marc Robitaille

4le fil | le 1er octobre 2015ethnologie

La première version de l’application mobile Découvrir Québec, lancée en 2013, couvrait le Vieux­Québec et le quartier Saint­Roch. La nouvelle version, lancée le 10 septembre, englobe le secteur d’Expo­Cité ainsi que le quartier Saint­Jean­Baptiste, incluant la colline parlementaire et les plaines d’Abraham. Au total, l’application réalisée à nouveau par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique compte plus de 500 images anciennes, 132 points d’intérêt, 42 témoignages audio, 70 témoignages vidéo, 33 objets d’exception, 17 visites virtuelles et 5 animations 3D.

« En deux ans, la première version de l’application a été téléchargée à plus de 22 500 reprises, ce qui est très bien par rapport à d’autres applications de ce type », souligne le professeur Laurier Turgeon, du Département des sciences histori­ques et titulaire de la Chaire. Selon lui, on constate une augmentation, dans le temps, du nombre d’utilisa­teurs. « Les touristes apprécient cette application, poursuit­il. Les enseignants s’en servent de plus en plus en classe comme outil pédagogique. »

Découvrir Québec propose une visite multimédia d’une grande richesse. Cette application recourt à six types de médias agencés de manière cohérente. Elle est utili­sable sur le téléphone intelligent et la tablette numérique de la marque Apple et est téléchargeable gratui­tement de l’App Store. Disponible en français et en anglais, Découvrir Québec fait une interprétation intégrée du patrimoine matériel et immatériel de quelques­uns des quartiers centraux de Québec.

« Pour ce type de produit, indique Laurier Turgeon, nous sommes les premiers au Québec, et peut­être même dans le monde, à autant recourir au multimédia. »

Longs de 75 mots, les textes de présentation des points d’intérêt

sont conçus pour entrer à l’intérieur de l’écran du téléphone intelligent, comme c’est également le cas pour les photos. Des textes plus longs, de 400 à 600 mots, sont également dis­ponibles. « La première version contenait l’équivalent de 250 pages d’informations écrites, rappelle le professeur. La seconde phase repré­sente entre 325 et 350 pages. »

La section consacrée au secteur d’Expo­Cité comprend notamment des photos anciennes sur la tradi­tion du hockey dans la capitale. Les Bulldogs, champions de la coupe Stanley en 1912 et 1913, sont mis en évidence. La section consacrée au quartier Saint­Jean­Baptiste, à la colline parlementaire et aux plaines d’Abraham présente pas moins de 30 points d’intérêt. L’un d’eux est

l’hôtel du Parlement. Une visite vir­tuelle du Salon bleu et du Salon rouge est proposée.

Le nombre de témoignages audio et vidéo a presque doublé. « Nous avons essayé d’enrichir le côté émo­tionnel de la visite par le choix des photos et par le caractère émouvant des témoignages », explique Laurier Turgeon. Grâce aux nouveaux clips vidéo, l’internaute fait la connais­sance de nombreux passionnés, véri­tables porteurs du patrimoine imma­tériel. Danny Bélisle, l’organiste de l’église Saint­Jean­Baptiste mainte­nant fermée, est l’un d’eux. Chaque année, celui­ci interprétait 200 des 600 œuvres que contient le réper­toire. Pour lui, l’orgue et la musique liturgique constituent un mode de vie. Plus qu’un feu sacré, sa passion représente « un incendie sacré ».

André Viger est l’horloger de l’hôtel du Parlement. Il a la res ­ponsabilité de 23 horloges méca­niques de plus de 100 ans d’âge. « Ces mécaniques me charment, dit­il. C’est beau, c’est de la précision, c’est intelligent ! » L’horloge de la tour centrale du bâtiment a plus de

130 ans. Selon André Viger, cette mécanique est particulièrement remarquable. « Elle est tellement forte, affirme­t­il. Elle est faite de métaux très durs et son échappe­ment est d’une grande précision. Elle n’a jamais subi de transfor­mation ou de modernisation. Elle garde l’heure à 15 secondes près par semaine. Rien ne l’arrête, même si les aiguilles sont à l’air libre à l’extérieur. »

Pour sa part, Martin Dauphinais, lieutenant au Royal 22e Régiment, parle de sa passion pour les recons­titutions historiques. Il apparaît dans un uniforme de soldat des Compagnies franches de la marine. Son ancêtre faisait partie de ces unités d’infanterie. Il a pris part à la bataille des plaines d’Abraham de 1759.

D’autres vidéos portent sur des sujets aussi variés que le Carnaval de Québec, le jardin Jeanne­d’Arc, la bibliothèque de l’Assemblée nationale et l’architecture du quar­tier Saint­Jean­Baptiste.

Le financement de la 2e phase de l’application Découvrir Québec est

venu de la Ville de Québec et du ministère de la Culture et des Communications. La firme IdéeClic a assuré le volet technique.

La première version de l’appli­cation a notamment remporté le prix Visionnary aux Summit Emerging Media Awards 2013. Elle a aussi été finaliste aux prix OCTAS 2014 et aux prix Museums and the Web 2015.

Il y a quelques mois, la Ville de New York a approché l’équipe de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique. « Ils nous ont demandé de déposer un projet d’application mobile inspirée de Découvrir Québec pour le quartier de Chinatown, explique Laurier Turgeon. Ils sont très enthousiastes. Ils ont beaucoup aimé notre inté­gration du patrimoine immatériel au patrimoine matériel. La réponse est attendue pour octobre. »

On peut notamment avoir accès à l’application Découvrir Québec par le lien suivant : ville.quebec.qc.ca/culture_patrimoine/patri-moine/decouvrir_quebec/

La Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique lance la nouvelle version, enrichie, de son application mobile Découvrir Québecpar Yvon Larose

Parcourir Québec en mode multimédia

L’application contient notamment 500 images anciennes et 70 témoignages vidéo

Photomontage du quartier Saint-Jean-Baptiste ravagé par un incendie en 1876. photo Louis-Prudent Vallée, Archives du Séminaire de Québec, PH 86.864

Danny Bélisle en train d’interpréter la finale de la Symphonie no 2 de Charles-Marie Widor à l’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste. photo CRCPE

L’horloger André Viger à l’intérieur de la tour centrale de l’hôtel du Parlement. photo CRCPE

Cet ostensoir date des années 1950 et est associé au quartier Saint-Jean-Baptiste. Il figure parmi les nouveaux artefacts de Découvrir Québec qui pivotent sur un axe de 360 degrés. photo CRCPE

le fil le 1er octobre 2015

5actualités UL

« Le but central d’un système de soins de santé devrait être de maximiser la valeur pour le patient. Cela veut dire structurer les soins autour de ce dernier, de ses besoins, de sa maladie ou de son pro­blème de santé. Or, actuelle­ment, aucun système de soins de santé au monde n’est structuré de cette manière. Nos systèmes sont plutôt organisés autour des spécialités médicales, des services et des emplace­ments des hôpitaux. Cela rend très compliqué le séjour du patient à l’hôpital et très difficile le travail de l’équipe médicale. »

Ce portrait des systèmes de soins de santé est celui que dresse Michael E. Porter, professeur à la Harvard Business School et spécia­liste des enjeux économiques des soins de santé. Le lundi 28 septembre, au Théâtre de la cité universitaire, il a fait un exposé sur le thème de la prestation des soins de santé

fondée sur la valeur. Cette communication suivait une cérémonie protocolaire tenue en son honneur au cours de laquelle le recteur Denis Brière lui a décerné un doctorat d’université hono-ris causa.

Dans son allocution, le rec­teur a souligné que les théo­ries de Michael E. Porter sont enseignées dans toutes les écoles de commerce du monde. « En plus d’avoir fait progresser sa discipline universitaire, a­t­il dit, ce

chercheur a conseillé de nombreuses ONG et de nombreux gouvernements, partageant ainsi son savoir pour le bénéfice de toute la société. »

Le récipiendaire fut parmi les premiers à appliquer la théorie économique aux stra­tégies concurrentielles des entreprises. Cet économiste de réputation internationale a écrit 19 livres du rant sa longue carrière. En plus de la concurrence et des stratégies commerciales, ses travaux ont porté sur le développe­ment économique et la com­pétitivité. En ce domaine, il est à l’origine du concept de grappe industrielle. Ce con ­cept de géographie écono­mique a été mis en applica­tion dans de nombreux pays.

Depuis le début des an ­ nées 2000, Michael E. Porter poursuit des recherches sur les enjeux économiques des soins de santé. Il a no ­tamment élaboré un cadre conceptuel de réalignement de la prestation des soins visant la maximisation de la valeur pour les patients. Ses récents travaux sur le rem­boursement des soins de santé et la mesure réelle des coûts des prestations de soins font de lui une som­mité internat ionale en

évaluation des réseaux de santé.

« Au fil de sa fructueuse carrière, a ajouté le recteur, Michael E. Porter a toujours su se réinventer et étu­dier avec rigueur les enjeux économiques incontour­nables de nos sociétés contemporaines. »

L’un de ces enjeux est le rôle des entreprises dans la société. En 2011, le récipien­daire a cosigné un article scientifique démontrant que le capitalisme porte souvent en lui­même les solutions à de nombreux problèmes sociaux. Toujours dans la sphère sociale, celui qui est également directeur de l’Ins­t itute for Strategy and Competitiveness de l’Uni­versité Harvard a joué un rôle de premier plan dans la définition du cadre concep­tuel de l’Indice de progrès social, une nouvelle mesure globale du progrès lancée en 2014. Avec 52 indicateurs, cet indice mesure de manière rigoureuse les progrès so ­ciaux dans plusieurs domai­nes. L’accès à l’électricité, le taux d’obésité et la tolérance religieuse sont des exemples d’indicateurs.

En entrevue, Michael E. Porter a expliqué que l’Indice de progrès social doit être

perçu comme un complé­ment aux indicateurs écono­miques conventionnels. « Lorsqu’on tente de mesurer le succès d’une société, a­t­il dit, il faut aller au­delà du produit intérieur brut. Nous commençons à comprendre qu’on ne peut voir le dévelop­pement économique séparé­ment du développement social. Ils sont complémen­taires. » Selon lui, l’Indice répond à un besoin très important dans le monde, comme en font fo i l e s 132 pays qui en font mainte­nant usage. Au classement de l’Indice de progrès social de 2015, sept petits pays, notam­ment la Norvège, la Suisse et la Nouvelle­Zélande, figu­rent parmi les dix nations les plus avancées sur le plan social. « Une petite popula­tion, cela aide à atteindre le progrès social, a affirmé Michael E. Porter. Une autre raison est la quantité d’éner­gie et de ressources que ces pays investissent dans ce domaine. » Selon lui, cette approche contredit celle de pays qui croient que le pro­grès social découlera naturel­lement d’une économie riche. « Nous avons découvert, a­t­il indiqué, que le progrès social n’arrive pas de manière naturelle. »

L’Université décerne un doctorat honorifique à Michael E. Porter, un chercheur de pointe, notamment sur les enjeux économiques des soins de santépar Yvon Larose

Maximiser la valeur pour le patient

Les théories de Michael E. Porter sont enseignées dans toutes les écoles de commerce du monde

Michael E. Porter au cours de son exposé sur le thème de la prestation des soins de santé fondée sur la valeur.

Le récipiendaire d’un doctorat honorifique d’université, Michael E. Porter, en compagnie du recteur Denis Brière. Cet économiste de réputation internationale a écrit 19 livres durant sa longue carrière. photos Marc Robitaille

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Sur l’humour et la liberté d’expression

Une plainte a été déposée contre l’humoriste Mike Ward à la Commission des droits de la personne pour atteinte à la dignité et dis­crimination en raison d’un handicap. « Une blague caricaturale sur un groupe de personnes, commente Louis­Philippe Lampron, on peut parler de liberté d’expression. Là, il s’en est pris à une personne, il l’a plantée en fonction d’un motif précis, soit son han­dicap. Jérémy Gabriel, ce n’est pas de sa faute s’il est handicapé. »

Sur la gestion de la crise chez Volkswagen

Le groupe Volkswagen est secoué par un scandale touchant ses modèles diesel. Depuis 2009, ces voitures sont équipées d’un logiciel leur permet­tant de contourner les tests d’émission de polluants atmosphériques. Selon Yan Cimon, la compagnie doit éviter l’émergence d’un problème de confiance, mener une enquête à l’interne et com­muniquer avec la popula­tion. « Elle doit aussi s’oc­cuper très vite des action­naires. Il y a beaucoup d’incertitude et l’action a baissé fortement. L’entre­prise a fait une provision de 6,5 milliards d’euros. On montre ainsi aux actionnaires qu’on a les ressources et qu’on peut circonscrire cette crise. »

Sur la gestion des avoirs de Pierre-Karl Péladeau

La gestion des avoirs du chef du Parti québécois, Pierre­Karl Péladeau, continue de susciter des questionnements éthiques. Son idée de nommer un avocat ayant travaillé pour lui à plusieurs reprises parmi les mandataires chargés de gérer ses actions en fait sourciller plusieurs, dont Charlaine Bouchard. « Il y a appa­rence de conflit d’intérêts et les apparences sont fon­damentales. […] Si un jour M. Péladeau devient pre­mier ministre, il risque d’y avoir un problème. »

ils ont dit...

Louis-Philippe Lampron, Faculté de droit

Le Journal de Québec, 23 septembre

Yan Cimon, Département de management

La Presse, 24 septembre

Charlaine Bouchard, Faculté de droit

La Presse, 23 septembre

médecine

Les applis santé pourraient avoir des retombées intéressantes pour certaines personnes souffrant de maladies chro­niques, mais, pour qu’elles livrent leur plein potentiel, il faudra que les concep­teurs de ces outils se mettent davantage au diapason des besoins et du vécu des usagers. Voilà sommairement ce qui se dégage d’une étude qu’une équipe de la Faculté de Médecine et de l’Université Cornell vient de publier dans le Journal of Medical Internet Research.

Environ 20 % des personnes qui pos­sèdent un téléphone intelligent ont déjà téléchargé une appli santé sur leur appareil, mais la plupart cessent de l’utiliser après quelques jours. Pourtant, l’enregistrement de données sur le niveau d’activité physique, sur la consommation alimentaire ou sur des paramètres comme le taux de sucre et la pression artérielle pourrait consti­tuer une source d’information intéres­sante pour les personnes préoccupées par leur santé et pour les profession­nels qui les soignent.

Comme ces outils pourraient être par­ticulièrement utiles au suivi des per­sonnes souffrant de multiples maladies chroniques, Holly O. Witteman et Thierry Provencher, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec­Université Laval, et l’équipe de Jessica Ancker, de l’Uni­versité Cornell, ont voulu savoir si ces

personnes compilaient déjà des don­nées sur leur santé, avec quels outils elles le faisaient ou quels obstacles les empêchaient de le faire. Les chercheurs ont donc réalisé des entrevues avec 22 patients souffrant de plusieurs mala­dies chroniques (diabète de type 2, maladies cardiaques, douleurs chro­niques, dépression, etc.). Ils ont aussi rencontré 7 professionnels de la santé pour recueillir leurs perceptions sur les données fournies par leurs patients.

Les entretiens ont révélé que moins de la moitié des participants compilaient des données sur leur santé, que ce soit à l’aide d’un outil électronique ou sur papier. « Le premier obstacle sou­levé par plusieurs est que la prise régulière de données est un travail fasti­dieux qui exige du temps », signale Holly O. Witteman. Autre problème, les professionnels de la santé accordent plus de poids aux données qui provien­nent de tests de laboratoire qu’aux don­nées compilées par les patients, une atti­tude qui n’échappe pas à ces derniers. Enfin, pour les répondants, les données qu’ils enregistrent n’ont pas une valeur purement neutre et objective : elles sus­citent des émotions positives lorsqu’elles sont favorables, mais aussi des émotions négatives et des jugements de valeur lorsqu’elles indiquent qu’il y a un pro­blème, signale la professeure Witteman. « Certains répondants nous ont dit que la

Les applis santé sont-elles mûres ?Des chercheurs déterminent trois problèmes qui font obstacle à une plus vaste utilisation de ces technologies par les malades chroniquespar Jean Hamann

Environ 20 % des personnes qui possèdent un téléphone intelligent ont déjà téléchargé une appli santé sur leur appareil, mais la plupart cessent de l’utiliser après quelques jours.

prise de données était un rappel constant qu’ils étaient des personnes malades ou encore de mauvais patients qui obtien­nent de “mauvais” chiffres. »

Néanmoins, cette spécialiste en génie des facteurs humains croit au potentiel des applis santé. « Il faudra toutefois améliorer le processus de design et de développement pour l’axer davantage sur l’utilisateur. Les applis santé ne règleront pas tous les problèmes pour tout le monde, mais elles peuvent s’intégrer dans un système de soins dans lequel collaborent les patients et les professionnels de la santé », estime­t­elle.

Les données qu’un patient enregistre sur sa santé ne sont pas neutres. Elles suscitent parfois des émotions négatives et des jugements de valeur.

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Q3 recherche

Depuis les élections du dimanche 27 septembre, les députés favorables à l’indépendance de la Catalogne sont majoritaires au parlement régional. La population semble cependant divisée puisque moins de la moitié des élec­teurs ont choisi les députés indé­pendantistes élus lors du scrutin pro­portionnel. Les hypothèses de Guy Laforest, professeur en science poli­tique qui a séjourné à plusieurs reprises en Catalogne, sur l’avenir de cette région.

Q L’avenir d’une Catalogne indépendante passe-t-elle par la reconnaissance internationale ?

R Il est beaucoup trop tôt pour poser ce genre de questions, car le résultat de l’élection est très ambigu. Les deux par­tis de la coalition Ensemble pour le Oui (Junts pel Si), soit Convergence démocratique de Catalogne (CDC) et la Gauche républicaine de Cata­logne (ERC), ont obtenu moins de sièges qu’aux dernières élections. Par contre, si on ajoute les sièges ravis par la Can ­didature d’unité populaire (CUP), autre parti pour la sécession, les indépendan­tistes obtiennent la majorité parlemen­taire avec 72 sièges. Ces partis avaient annoncé une élection plébiscitaire. Ils voulaient donc recueillir au moins 50 % des voix. Toutefois, ils n’en ont obtenu que 47 %. Pendant ce temps, le nouveau parti du nationalisme réformiste espa­gnol Citoyens – Parti de la citoyen­neté (C’s) est, lui, en pleine ascension. Il sort grand gagnant de la campagne, avec 25 députés, soit trois fois plus que lors du scrutin précédent. Son chef, Albert Rivera, d’origine catalane, est la nouvelle grande vedette de la politique espagnole, et il pourrait faire fureur lors des élec­tions espagnoles du 20 décembre (NDLR : ces élections visent à élire les députés, puis à désigner le chef du gou­vernement espagnol). J’ai l’impression qu’il ne se passera pas grand­chose d’ici là. Le gouvernement va sans doute adop­ter la stratégie des petits pas en atten­dant le résultat de l’élection nationale.

sur l’avenir de la Catalogne

Q Quelle influence pourrait avoir l’élection espagnole sur la question de l’indépendance de la Catalogne ?

R Le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, (NDLR : actuellement au pouvoir à Madrid) pourrait se définir comme celui de l’impla­cabilité constitutionnelle et du refus de toute réforme. Même s’il détient actuelle­ment la majorité absolue, il a beaucoup baissé en popularité lors des dernières élec­tions régionales et municipales, en perdant notamment la ville de Madrid. Pour former le prochain gouvernement, il pourrait, par exemple, créer une coalition gouvernemen­tale avec Citoyens – Parti de la citoyenneté, tandis que le Parti socialiste ouvrier espa­gnol (PSOE) de Pedro Sanchez s’allierait avec Podemos. Le dirigeant de cette forma­tion a d’ailleurs dit qu’il serait en faveur de la tenue d’un référendum en Catalogne, tandis que les socialistes promettent une réforme constitutionnelle allant dans le sens de la fédéralisation de l’Espagne. Le Parti popu­laire et Citoyens – Parti de la citoyenneté n’ont pas encore annoncé ce qu’ils allaient mettre dans leur plateforme électorale pour les prochaines élections. Il est donc clair que le résultat de l’élection en Catalogne déplace la pression de Barcelone à Madrid. Cela oblige les élites médiatiques et les dirigeants d’entreprises espagnoles à repenser le cadre constitutionnel de l’Espagne au 21e siècle et à revoir les relations avec la Catalogne.

Q Les indépendantistes catalans n’ont pas rallié une majorité d’électeurs à leur cause. Comment l’expliquer ?

R Le projet national espagnol est en conflit avec le projet national catalan un peu par­tout en Catalogne, mais surtout à Barcelone, tout comme au Québec les projets politiques québécois et canadien sont particulièrement en compétition dans la région métropoli­taine de Montréal. Or, 65 % des Catalans vivent dans la région métropolitaine de Barcelone, soit un peu plus de 4 millions de personnes. Cette partie de la Catalogne se définit comme la plus « espagnoliste », la plus unioniste, notamment depuis l’arrivée d’un million d’immigrants il y a une quin­zaine d’années. La communauté andalouse, venue en Catalogne dans les années 50 et 60, a été sollicitée par le vote unioniste, mais également l’électorat issu de l’immigration latino­américaine. Cette population, qui représente environ 45 % des immigrants à Barcelone, parle espagnol et, de son point de vue, quand elle arrive en Catalogne, elle arrive d’abord en Espagne. Elle se montre donc peu favorable à la « catalinisation ». Cet électorat explique en partie la poussée de Citoyens – Parti de la citoyenneté, même si ce parti est sous­représenté en raison de la carte électorale. En fait, si l’on se réfère à l’exemple récent de l’Écosse, il semble très difficile d’avoir un référendum indépendan­tiste légitime au 21e siècle lorsque les gou­vernements ne collaborent pas à la défini­tion de la question. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Guy Laforest

L’arsenal de trucs servant à réduire la quantité de calo­ries que nous ingérons dans un repas vient peut­être de s’enrichir d’une nouvelle arme. En effet, des cher­cheurs de la Faculté de médecine et de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) vien­nent de montrer que l’ajout de protéines de lactosérum dans un yogourt consommé en collation réduit de 14 % la prise calorique lors du repas subséquent.

Les chercheurs ont fait cette démonstration grâce au concours de 20 sujets, qui ont participé à cinq expériences allant comme suit. Le jour de chaque test, les participants, à jeun depuis 12 heures, se pré­sentaient au laboratoire à 8 h pour prendre un petit déjeu­ner classique de 730 calories. À 10 h 30, on leur servait une collation composée exclusi­vement d’un yogourt. Enfin, à 12 h 30, ils étaient invités à passer à un buffet et à manger à volonté.

Le seul élément qui différait d’un test à l’autre était le type de yogourt servi en collation. En effet, les chercheuses de l’INAF avaient préparé cinq types de yogourt sans gras : un yogourt régulier, un yo ­gourt enrichi en protéines de lactosérum et trois types de yogourt enrichi en fibres. « Tous ces yogourts avaient la même saveur et la même texture, ils renfermaient environ 57 calories et ils contenaient la même quan­tité de pro téines, ce qui nous a permis d’isoler l’effet du type de protéines et de fibres sur la prise alimentaire sub­séquente », explique le res­ponsable de l’étude, Angelo Tremblay, du Département de kinésiologie.

Les résultats, publiés le 22 septembre sur le site Web de la revue Applied Physiology, Nutrition and Metabolism, montrent que seul le yogourt enrichi en protéines de lactosérum a eu une influence sur la prise

calorique lors du buffet. En effet , la consommation moyenne d’aliments lors du repas suivant une collation composée d’un yogourt régu­lier atteignait 1 410 calories. Lorsque la collation était composée d’un yogourt enrichi en protéines de lacto­sérum, les sujets consom­maient en moyenne 1 216 ca ­lories, soit une différence de 14 %. « La consommation d’un yogourt contenant 57 calories permet de réduire d’environ 200 calories la prise alimentaire lors du repas qui suit. Ce n’est pas rien, commente le professeur Tremblay. On peut pratique­ment parler de calories négatives. »

Les différentes mesures de sensation d’appétit prises sur les sujets ne révèlent aucune différence selon le type de yogourt consommé. « Il semble que les protéines de lac tosérum ne réduisent pas l’appétit, mais qu’elles favori­sent une atteinte plus rapide de la satiété », constate le chercheur. Même si on ignore si cet effet se maintient à long terme, les personnes qui tentent de réduire leur con ­sommation calorique pour­raient se préparer elles­mêmes un yogourt semblable à celui utilisé lors de l’expé­rience, souligne le professeur Tremblay. « La poudre de pro­téines vendue dans les maga­sins d’alimentation contient beaucoup de pro téines de lacto sérum. Il suffit d’en ajou­ter un peu dans un yogourt commercial », suggère­t­il.

L’étude a été réalisée par Caroline Y. Doyon, Angelo Tremblay, Caroline Rhéaume, Katherine Cianflone et Pegah Poursharifi, de la Faculté de médecine, et Laurie­Ève Rioux et Sylvie L. Turgeon, du Département des sciences des aliments et de l’INAF.

Une collation composée d’un yogourt enrichi en protéines de petit-lait réduit la prise alimentaire lors du repas subséquentpar Jean Hamann

Des calories négatives ?

Les protéines de lactosérum n’affectent pas la sensation de faim, mais elles semblent favoriser une atteinte plus rapide de la satiété

La collation de yogourt enrichi en protéines de petit-lait qui a été servie aux participants contenait 57 calories, mais elle a réduit de presque 200 calories la prise alimentaire lors du repas subséquent.

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La Faculté des sciences infirmières pro­meut la participation de ses professeurs à un programme innovateur jumelant des étudiants avec des organismes à but non lucratif afin de favoriser le transfert de connaissances. La Faculté de musique améliore l’accès à la pratique de la musique dans des communautés à faible niveau de vie. Des étudiants s’engagent quotidiennement, et bénévolement, dans des associations étudiantes ou encore dans des causes humanitaires aux quatre coins de la planète. Tous ces individus et unités sont engagés socialement.

« Pas moins de 68,7 % de nos employés s’engagent dans une ou plusieurs causes sociales, c’est plus que remarquable ! Le temps est rare, et ils prennent le temps de donner de leur temps. Pour moi, c’est une marque de philanthropie extraordinai re », déclare le vice­recteur exécutif et au développement, Éric Bauce.

C’est un fait, l’engagement social de ­meure en soi primordial pour une com­munauté, telle l’Université, qui veut progresser, prospérer et offrir une belle qualité de vie à ses membres. Voilà d’ailleurs pourquoi cette action se retrouve au nombre des 10 grandes

catégories d’actions visées par le plan triennal DD 2015­2018, des actions qui favorisent au quotidien le développement durable dans toutes les sphères d’activité.

Au nombre de ces grandes actions ciblées pour les trois prochaines années figure évidemment aussi la formation. Un des objectifs de celle­ci ? Nul autre que de faire passer de 325 à 500 le nombre de cours offerts en développement durable. Rien de moins. « L’ensemble de notre plan d’action converge vers notre mission d’ac­quisition et de transfert de connaissances, précise le vice­recteur. À titre d’exemple d’innovation pour la formation en DD, le premier MOOC (Massive Open Online Course), lancé il y a bientôt un an, qui por­tait sur le développement durable, est un véritable succès ! Par ailleurs, une autre grande action ciblée, la recherche et la création, se démarque grâce à 91 chaires d’enseignement et de recherche rattachées à un enjeu de développement durable et par des actions phares telles la création de l’Institut nordique du Québec et celle de l’Alliance santé Québec. Et que dire de notre action dans la lutte aux change­ments climatiques, par laquelle nous visons nul autre objectif que d’atteindre

L’Université Laval déposait, cette semaine, son Plan d’action de développement durable 2015-2018, un plan fort dynamique et ambitieux, dans lequel les unités et les facultés s’engagent à réaliser 270 actions concrètespar Claudine Magny

Un DD bien ancré dans la communauté

1. La Faculté des sciences et de génie rénove ses laboratoires de manière écoénergétique. De plus, les laboratoires d’expérimentation intègrent des pratiques écoresponsables et participent à la démarche en faveur de laboratoires responsables. 2. Il existe plus de 800 îlots de récupération sur le campus. 3. Se classant 1re au Canada et 9e au monde, l’Université Laval obtenait, en mars 2014, l’agrément STARS de niveau or pour la qualité de son engagement en matière de développement durable, se distinguant ainsi parmi 1 000 établissements dans le monde. D’ici 2018, l’Université vise atteindre le 5e rang mondial ! 4. Les membres de la CADEUL ont amassé environ 50 000 livres pour regarnir la bibliothèque de Lac-Mégantic, détruite lors de la tragédie ferroviaire survenue en juillet 2013. 5. Le Programme de bourses de leadership et développement durable a soutenu 437 étudiantes et étudiants jusqu’à présent. En novembre 2014, 103 nouveaux boursiers se sont partagé la somme de 1,13 M $. Parmi eux, 43 sont étudiants au premier cycle, 49 sont inscrits dans un programme de maîtrise et 11 poursuivent des études de doctorat. photos Marc Robitaille

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9développement durableUn DD bien ancré dans la communauté

1. La Faculté des sciences et de génie rénove ses laboratoires de manière écoénergétique. De plus, les laboratoires d’expérimentation intègrent des pratiques écoresponsables et participent à la démarche en faveur de laboratoires responsables. 2. Il existe plus de 800 îlots de récupération sur le campus. 3. Se classant 1re au Canada et 9e au monde, l’Université Laval obtenait, en mars 2014, l’agrément STARS de niveau or pour la qualité de son engagement en matière de développement durable, se distinguant ainsi parmi 1 000 établissements dans le monde. D’ici 2018, l’Université vise atteindre le 5e rang mondial ! 4. Les membres de la CADEUL ont amassé environ 50 000 livres pour regarnir la bibliothèque de Lac-Mégantic, détruite lors de la tragédie ferroviaire survenue en juillet 2013. 5. Le Programme de bourses de leadership et développement durable a soutenu 437 étudiantes et étudiants jusqu’à présent. En novembre 2014, 103 nouveaux boursiers se sont partagé la somme de 1,13 M $. Parmi eux, 43 sont étudiants au premier cycle, 49 sont inscrits dans un programme de maîtrise et 11 poursuivent des études de doctorat. photos Marc Robitaille

et de maintenir la carboneutralité de l’ensemble du campus ? Voilà autant d’exemples probants de développement durable issus de notre communauté », affirme avec enthousiasme Éric Bauce.

Il y a une vingtaine d’années, alors que le virage DD prenait son envol dans cer­taines universités québécoises, l’aspect environnemental était principalement ciblé. Au fil des ans, l’Université Laval a su aborder le développement dans sa glo­balité, qui va bien au­delà de « l’étiquette verte » d’antan. « Ce qui est particulier à l’Université Laval, c’est que le développe­ment durable est vu dans son ensemble et est centré sur l’individu. Par conséquent, on touche non seulement l’aspect en vironnemental de par la prise en compte du milieu de vie, mais aussi les dimensions qui touchent le niveau de vie (dimension économique) et le mode de vie (dimension sociale) des individus. Tout ça se fait avec une volonté d’at­teindre un équilibre entre chacune des composantes du développement durable de façon à nourrir nos façons de faire, d’être et d’interagir ensemble et donc nos façons de faire évoluer et de vivre notre culture », souligne le vice­recteur.

En effet, et plus que jamais, l’individu demeure au centre des actions DD de l’établissement. À preuve, ce troisième plan d’action DD, qui s’inscrit dans la continuité des actions entreprises, résulte d’une vaste concertation entre les responsables des différentes unités pour cerner des pistes d’action en lien avec la mission. Un des quatre grands objectifs du plan 2015­2018 est d’ailleurs « d’aug­menter la participation des facultés et des unités ». Or, tout indique que cet élan d’engagement est bien amorcé sur l’en­semble du campus : les unités et les facul­tés se sont engagées à réaliser pas moins de 270 actions concrètes pour les trois prochaines années ! Ces engagements, qui seront réalisés dans leurs champs de compétence ou dans des actions qui rejoignent leurs membres, seront mesu­rés, annuellement, par des indicateurs, le statut de chaque action ainsi que l’at­teinte des cibles fixées.

« C’est extraordinaire de voir l’ensemble des actions engagées dans les unités et les facultés, affirme le vice­recteur. De voir qu’il y a une appropriation. Les gens y voient un intérêt, oui, mais surtout une source de valorisation. Par exemple, lorsqu’un groupe d’individus organise un événement et se dit “On va le rendre écoresponsable”, il se donne alors la res­ponsabilité de le faire, d’atteindre cet objectif. Bref, la beauté du développement durable, c’est que c’est l’affaire de tous; ce n’est ni la direction ni un comité qui fait du DD, mais bien l’ensemble des membres de la communauté universitaire qui le font chacun à leur façon, mais avec un objectif commun : celui de préserver et d’amé­liorer la qualité de vie des personnes et de notre communauté par des actions tou­chant le mode de vie, le milieu de vie et le niveau de vie des personnes. En réalité, nous sommes tous des ambassadeurs du développement durable. »

Pour consulter le Plan d’action institu-tionnel de développement durable 2015-2018 : www2.ulaval.ca/fileadmin/ developpement_durable/documents/PlanTriennal-DD-2015-2018.pdf

6. Le Colosse, un superordinateur installé dans l’ancienne structure en silo de l’accélérateur de particules, remporte de nombreux prix pour l’efficacité énergétique. 7. Quelque 50 événements sont certifiés écoresponsables en 2014-2015. On aperçoit ici l’Équipe verte, composée d’étudiants, qui s’occupe d’activités de sensibilisation et de l’accompagnement lors d’événements écoresponsables. 8. Le premier MOOC (Massive Open Online Course), lancé il y a bientôt un an, qui portait sur le développement durable, est un véritable succès. Le plan triennal vise d’ailleurs à faire passer de 325 à 500 le nombre de cours offerts en développement durable. photo Bureau des services pédagogiques

Les 10 grandes actions DD visées pour 2015-2018

1. La formation

2. La recherche et la création

3. La gouvernance, la gestion responsable et la viabilité économique

4. La lutte aux changements climatiques

5. Le déplacement durable

6. L’achat et la consommation responsables

7. Les infrastructures durables

8. Les saines habitudes de vie

9. L’engagement social

10. La culture, le milieu de vie et l’ouverture sur le monde

10 grandes catégories d’actions sont visées par le plan triennal, des actions qui favorisent au quotidien le développement durable dans toutes les sphères d’activité

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Symposium Probio 2015 Une rencontre scientifique consacrée entière­ment aux avancées récentes en recherche sur le microbiote intestinal, les prébiotiques et les probiotiques aura lieu les 28 et 29 octobre au Centre des congrès de Québec. Cinq experts, dont Geneviève Pilon et Marina Sanchez de l’Université Laval, présenteront les résultats de leurs travaux dans le domaine des probiotiques.

Organisé par l’Association pour les ingré­dients santé en alimentation, l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, le symposium s’adresse aux nutri­tionnistes, aux pharmaciens, aux médecins et aux autres professionnels de la santé ainsi qu’aux chercheurs intéressés par le microbiote intestinal. Les organisateurs ont aussi prévu un volet grand public gratuit qui se déroulera le mercredi 28 octobre à compter de 18 h 30. Le pharmacien Olivier Bernard, aussi connu comme le Pharmachien, présentera une conférence intitulée « Trop de science, c’est comme pas assez ». Il sera suivi, à 19 h 15, par le chef Jean Soulard, qui fera une démonstration culinaire.

Pour information: www.symposiumprobio.org/

Conférence S.NET 2015Le Réseau Ne3LS (Réseau d’études sur les aspects éthiques, environnementaux, écono­miques, légaux et sociaux du développement des nanotechnologies), dont la direction scientifique est assurée par Marie­Hélène Parizeau de la Faculté de philosophie, pré­sente du 18 au 21 octobre, au Centre Mont­Royal de Montréal, le colloque S.Net 2015. Cette rencontre internationale aura pour thème « Des nanotechnologies aux techno­logies émergentes, vers une responsabilité globale ».

Les conférenciers aborderont notamment les thèmes de la représentation scientifique et sociale des technologies émergentes dans la perspective du développement durable, de la recherche et de l’innovation responsables dans un contexte global, de la gestion des risques ainsi que de l’économie, de la poli­tique et de l’éthique de l’innovation. Un débat ouvert au public aura lieu le lundi 19 octobre à compter de 19 h. Le thème débattu sera « Quelle acceptabilité sociale pour les nano­technologies dans le secteur agroalimen­taire ? » Cette activité est gratuite, mais il faut réserver sa place.

Pour consulter le programme et pour con -naître les modalités d’inscription au colloque et au débat public : www.ne3ls.ca/.

Ceux qui ont déjà utilisé l’ex­cuse que « faire le ménage n’est pas dans mon ADN » pour tenter d’échapper à cette corvée n’avaient peut­être pas tout faux. En effet, chez les abeilles domestiques du moins, certains laisser­aller sur le plan de l’hygiène de la ruche seraient liés à la surexpression de gènes qui nuirait à la détection des odeurs dégagées par les larves malades ou mortes. C’est du moins ce que sug­gère une étude que Sébastien Boutin, Pierre­Luc Mercier, Pierre Giovenazzo et Nicolas Derome, du Département de biologie et de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes, et Mohamed Alburaki, de l’Université du Tennessee, viennent de pub l i e r dans BMC Genomics.

Décrit pour la première fois en 1937 chez l’abeille, le comportement hygiénique consiste à repérer les larves malades ou mortes et à les éliminer de la ruche. Ce mécanisme de défense col­lectif qui protège la colonie contre les infections et les parasites semble lié aux

capacités olfactives des nour rices, les jeunes abeilles qui veillent sur le couvain. Le comportement hygiénique serait sous l’emprise de la génétique, mais les conclu­sions des études consacrées au sujet divergent sur le nombre de gènes en cause. Pour jeter un nouvel éclai­rage sur la question, les cher­cheurs de l’Université Laval ont comparé l’expression des gènes dans le cerveau d’abeilles provenant de ruches exprimant fortement le comportement hygiénique – plus de 90 % des larves mortes sont enlevées en moins de 24 heures – et chez des abeilles provenant de ruches non hygiéniques – moins de 50 % des larves mortes sont éliminées pen­dant la même période.

Les chercheurs ont mesuré les ARN exprimés dans le cerveau de 75 abeilles prove­nant de trois ruches hygié­niques et de 125 abeilles pro­venant de cinq ruches non hygiéniques. Sur les quelque 10 000 gènes exprimés, seule­ment 96 sont exprimés à des niveaux significativement différents dans les deux

groupes. Fait intéressant, six des gènes surexprimés chez les abeilles non hygiéniques étaient liés directement ou indirectement aux cyto­chromes P450, des protéines qui interviennent dans la dégradation de polluants, d’insecticides ou d’hormo­nes. « Ces enzymes seraient aussi associées à la dégrada­tion des composés odorants, souligne Nicolas Derome. Les abeilles non hygiéniques qui surexpriment P450 dé ­graderaient davantage les composés chimiques qui se dégagent des larves malades ou mortes, ce qui réduirait leur capacité de les détecter et de les éliminer. »

Cette recherche apporte un nouvel éclairage sur les fon­dements génétiques du com­portement hygiénique, mais elle a aussi une portée prati­que. En effet, les gènes qui distinguent les deux groupes constituent des cibles poten­tielles pour les programmes d’amélioration génétique visant à produire des lignées d’abeilles très hygiéniques, bien équipées pour se dé ­fendre contre les parasites et les infections.

Quand le ménage est sous l’emprise des gènesDes chercheurs jettent un nouvel éclairage sur la génétique d’un comportement hygiénique qui protège les abeilles contre les maladiespar Jean Hamann Les gènes

déterminés par les chercheurs sont des cibles potentielles pour la création de lignées d’abeilles très hygiéniques

Ce sont de jeunes abeilles, qui entourent ici la reine, qui sont chargées de repérer et d’éliminer de la ruche les larves malades ou mortes. photo Waugsberg

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Sur la trace de vestiges Les artistes Sarah Booth, Audrée Demers­Roberge et Éloïse Plamondon­Pagé se réunis­sent le temps d’une exposition sur le thème « De passage ». L’exposition, qui allie projec­tion, sculpture, installation, dessin et gravure, explore le concept de la trace, cette marque laissée par une action, un événement ou un état, sur la fibre naturelle qu’est le bois et sur ses dérivés. Les œuvres apparaissent ainsi comme les vestiges d’une activité humaine. La commissaire de cette exposition est Sophie Jacques. photo Jean-François Gravel

Jusqu’au 17 octobre. Vernissage le jeudi 1er octobre, dès 18 h, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.

Exposition « Être femme aujourd’hui, Femme d’aujourd’hui »L’exposition « Être femme aujourd’hui, Femme d’aujourd’hui » célèbre le 50e anniversaire des débuts de l’émission Femme d’au jourd’hui à Radio­Canada. De 1965 à 1982, alors que le mouvement de libération des femmes vivait des années décisives, cette émission de télévision a diffusé et valorisé les idées, les revendications, les manifestations et les ouvrages associés au féminisme. Grâce à une sélection d’extraits télévisuels, de photos d’archives, d’ouvrages issus des collections de la Bibliothèque et de textes rédigés sous la direction de la commis­saire Josette Brun, professeure au Département d’information et de communication, l’exposi­tion remet en contexte la place occupée par la parole des femmes et les discours féministes dans les médias et l’espace public.

Du 2 octobre au 18 mars, au 4e étage de la Bibliothèque. Pour plus d’info : bibl.ulaval.ca

L’Italie en vedetteLa Société Dante de Québec présente le film Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio (Scontro di civiltà per un ascensore a Piazza Vittorio), tiré du roman le plus connu de l’italo­algérien Amara Lakhous. Il y aura une introduction à l’œuvre présentée par Hélène Couture, responsable de l’italien à l’École de langues. Le film, en italien, est sous­titré en anglais. Le 2 octobre, l’écrivain Amara Lakhous évoquera son tra­vail ainsi que les thèmes de l’immigration et de la rencontre qui parcourent son œuvre. Eleonora Nicolosi, doctorante en histoire, animera cette conférence­entrevue.

Jeudi 1er octobre, à 19 h, au local 1289 du pavillon Charles-De Koninck (film) et vendredi 2 octobre, à 19 h, à l’amphi-théâtre 1B du même pavillon (conférence). Pour renseignements : 418 656-2131 poste 6658 ou societadantediqueb.wix.com/societadantediquebec

La scène est proprement sur­réaliste; on la dirait tout droit sortie d’un film de Steven Spielberg. Au bord d’un gouffre situé au milieu d’une rue résidentielle, une grand­mère tricote tranquil­lement dans sa chaise ber­çante, sous un ciel d’orage apocalyptique. Intitulé Zone grise, ce projet a remporté le premier prix du concours de design urbain ayant pour thème « Révéler l’ordinaire », auquel participaient les étu­diants à la maîtrise de l’Ate­lier/Laboratoire de design urbain. La présentation des projets devant public et jury a eu lieu le 29 septembre au Cercle – Lab vivant de la rue Saint­Joseph.

« La rue prend beaucoup de place dans les quartiers résidentiels et les automobi­listes y circulent très rapide­ment, explique Ève Renaud­Roy, de l’équipe qui a pré­senté Zone grise . C’est comme si un gouffre empê­chait la sociabilité entre les résidents et c’est ce que nous avons voulu montrer symbo­liquement avec cette rue transformée, qui n’appar­tient plus exclusivement aux autos. »

Pour leur part, les con­cepteurs du projet En fla-grant délire, à qui est allé le deuxième prix, souhaitent

revaloriser l’image des ponts, dont l’aspect banal fait en sorte qu’on ne les remarque plus. « L’idée consiste à ajou­ter un peu de folie à cette structure, souligne Julien Landry. Nous avons attaché au pont Dorchester des cordes terminées par de gros cubes jaunes en styromousse qui flottent au vent. C’est très ludique. »

On l’aura compris, ces pro­jets initiés par les étudiants sont tout sauf ordinaires. Par exemple, l’une des équipes a

décidé de faire redécouvrir ce lieu pas trop glamour qu’est une halte routière. L’équipe a modifié un panneau de si ­gnalisation pour l’adapter à l’endroit où elle a testé l’expérience, en l’occurrence la municipalité de Saint­Malachie dans le comté de Bellechasse. « Le projet vise à inciter les gens à découvrir les environs de la halte, dit Laurence St­Jean. On a donc tendu une pellicule plastique, entre le panneau et le bâti­ment de la halte, qui se rend

jusqu’au bord de la rivière. » Le titre de ce projet est évoca­teur : Quand est-ce qu’on s’arrête ? Le jury a d’ailleurs octroyé une mention spéciale à l’équipe en raison de l’as­pect audacieux de l’idée.

Alors que flâner en milieu urbain est souvent considéré comme un peu louche, une équipe revendique le droit au « flânage autorisé ». « Dans le quartier Saint­Jean­Baptiste, nous avons délimité des espaces entre les rues qui remettent en question les limites organisationnelles et installé des chaises pour per­mettre aux gens de prendre leur temps », note Marianne Garneau Charbonneau du projet Pouf !, qui s’inscrit dans cette démarche de flâ­nage. Comme le fait remar­quer Mathieu Avarello, ce titre est un croisement entre l’onomatopée « ouf » – qui marque le soulagement – et le siège un peu mou sur lequel on se laisse choir avec plaisir lorsqu’on est fatigué. Un pouf sur le trottoir pour se reposer entre deux en ­droits ? Et pourquoi pas ?

Tous les projets présentés ont été testés dans divers quartiers de la ville, durant quelques heures ou une jour­née complète, à l’exception de Zone grise. Comme on ne pouvait tout de même pas creuser un trou dans la rue, on a installé en lieu et place un grand panneau sur l’asphalte, ce qui a obligé les automobi­listes à ralentir pour contour­ner l’obstacle et les résidents de cette rue du quartier Vanier à réfléchir à d’autres façons d’habiter la ville.

Une exposition des cinq installations est en cours à l’École d’architecture jusqu’au 9 octobre.

Tous les projets présentés ont été testés dans divers quartiers de la ville, durant quelques heures ou une journée complète

Révéler l’ordinaire

Des étudiants à la maîtrise en architecture et en design urbain invitent à redécouvrir la villepar Renée Larochelle

Par l’ajout de cubes jaunes en styromousse flottant au vent, les concepteurs du projet En flagrant délire souhaitent donner un aspect ludique au pont en même temps que revaloriser l’image de cette structure. L’équipe est composée de Julien Landry, Guillaume Larouche, Brigitte Messier-Legendre et Jessy Paquet-Méthot.

En banlieue, un potentiel insoupçonné par les aménagistes et architectes se cache entre les terrains privés et la circulation automobile. C’est la Zone grise, un projet mené par Guillaume Guérin, Raphaëlle Hamelin-Mercier, Ève Renaud-Roy et Lorena Sae.

Quand le ménage est sous l’emprise des gènes

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L’Arctique, sentinelle du réchauffement climatique

En amont de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu à Paris cet automne et dans le cadre des French Ameri­Can Climate Talks (FACTS 2015), le Consulat général de France présente, au Musée de la civilisation de Québec, une activité réunissant des scientifi ques autour du thème « L’Arctique, senti­nelle du réchauffement climatique ».

Trois spécialistes de la recherche en milieu nordique de l’Université Laval, Michel Allard, Marcel Babin et Louis Fortier, présenteront l’essentiel de leurs travaux lors de cette rencontre destinée au grand public. Fatou Ndoye, di ­rectrice adjointe du bureau nord­ américain du Programme des Nations Unies pour l ’environnement, et Alexandra Lavrillier, de l’Université de

Versailles Saint­Quentin­en­Yvelines, participeront aussi à cette rencontre animée par le journaliste scientifique Yannick Villedieu de Radio­Canada.

Mercredi 7 octobre à 17 h 30 à l’audi-torium Roland-Arpin du Musée de la civilisation. L’entrée est gratuite, mais il faut réserver sa place au 418 643-2158.

Des scientifi ques mesurent l’épaisseur et la température de la glace dans le cadre de l’étude sur le chenal de séparation circumpolaire. photo Doug Barber, IPY-CFL, ArcticNet

Automne 1973. Un article paru dans Le Fil des événements fait mention des nouveaux locaux du Service de sécurité, désormais situés au rez-de-chaussée du pavillon Ernest-Lemieux. En entrevue, le chef de la sécurité de l’époque, Fernand Lemieux, résume le rôle des agents en quatre points : le stationnement, la prévention des incendies, le contrôle et la surveillance ainsi que les enquêtes. La population étudiante était alors estimée à 18 000 personnes. photo W.B. Edwards | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Les constructions en boisDepuis quelques années, de nouveaux bâtiments du campus font une place importante au bois dans leur construc­tion. L’utilisation du bois permet de réduire l’empreinte écologique des bâtiments et minimise les émissions de gaz à effet de serre. En effet, le bois est un matériau durable, non polluant, non toxique, renouvelable et, de plus, esthétique. D’ail leurs, plusieurs centres de recherche du campus s’intéressent à la présence du bois dans la construc­tion, no tamment le Centre de re ­cherche sur les matériaux renouve­lables (CRMR) et la Chaire industrielle de recherche du CRSNG sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB). Les pavillons Gene­H.­Kruger, le stade TELUS­Université Laval et le PEPS – que ce soit pour leurs charpentes, leurs murs ou leurs plafonds – ainsi que le pont arqué d’une longueur de 44 mètres que l’on peut voir à la forêt Mont morency sont des exemples concrets de construction en bois. photo Marc Robitaille

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La campagne Centraide-Université Laval se poursuit ! La campagne de souscription au bénéfi ce de Centraide bat son plein. Au cours des pro­chains jours, le campus foisonnera d’activités. Le 1er octobre, au pavillon Ferdinand­Vandry, les artisans des bandes dessinées STAT, le Dr Francois Paquet et l’infi rmier Yves Lessard, proposeront des caricatures moyennant un don au profi t de la cause. Le di manche 4 oc tobre, le club de football Rouge et Or disputera un match, qui sera précédé d’un tailgate, mettant en vedette Centraide Québec et Chaudière­Appalaches. Du 5 au 8 octobre, une opération Câlins se déroulera dans les pavillons achalan­dés. Le 7 octobre, un dîner­bénéfi ce aura lieu au pavillon Louis­Jacques­Casault et de petits gâteaux et des desserts seront vendus au rez­de­chaussée du pavillon Jean­Charles­Bonenfant lors du Midi sucré Centraide. En matinée, le 8 octobre, des muffi ns et de petites douceurs seront offerts au pavillon des Sciences de l’éducation.

Pour connaître la programmation des activités, on peut consulter le site ulaval.ca/centraide.

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Les systèmes alimentaires territorialisésUn colloque international sur les systèmes alimentaires territorialisés est coorganisé par la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaires. Le concept de sys­tème alimentaire territorialisé a vu le jour en France il y a quelques années. Il est perçu comme une matrice porteuse pour envisager des systèmes alimentaires plus durables visant une plus grande diversité agricole et alimen­taire. Ces systèmes sont fondés sur des ré seaux locaux d’entreprises agricoles, agro­alimentaires et de services. Trois professeurs de l’Université Laval participeront à des ta ­bles rondes. Ce sont Manon Boulianne, Rémy Lambert et Geneviève Parent. Un quatrième, Maurice Doyon, prononcera une conférence.

Les 1er et 2 octobre, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

La Fed Cup de retour au PEPSLe PEPS accueillera, les 6 et 7 février 2016, une rencontre de la Fed Cup par BNP Paribas opposant le Canada au Bélarus dans le cadre du premier tour du Groupe mondial II. Il s’agira d’une première confrontation entre les deux pays. Le Canada occupe actuellement le 12e rang mondial, alors que le Bélarus est classé 15e meilleur pays. « Le PEPS est en train de devenir une deuxième maison pour notre équipe puisque nous aurons la chance d’y disputer une rencontre de la Fed Cup pour une troisième année consécutive », mentionne Sylvain Bruneau, capitaine de l’équipe cana­dienne de la Fed Cup. Jacques Hérisset, direc­teur de la Coupe Banque Nationale, déclare, quant à lui, que le choix de Tennis Canada démontre que Québec est une excellente ville de tennis. « Nous sommes très heureux d’ac­cueillir cette importante rencontre au PEPS de l’Université Laval, une installation sportive de grande qualité, fort appréciée des organisa­teurs, des spectateurs et des athlètes professionnelles. »

Les professeurs de jazz en concertLes amateurs de jazz ne voudront pas man­quer, le 7 octobre prochain, le concert pré­senté par les professeurs Janis Steprans au saxophone, Gabriel Hamel à la guitare, Rafael Zaldivar au piano et René Proulx à la batterie. Ils seront accompagnés du contrebassiste invité Pierre Côté. Les musiciens interpréte­ront, au cours de cette soirée, des standards de jazz ainsi que quelques­unes de leurs compositions originales.

Mercredi 7 octobre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Vagues de chaleur intense, inonda­tions, pluies plus soudaines et plus tor­rentielles, glissements de terrain : les changements climatiques font réguliè­rement les manchettes dans les médias d’information. Mais qu’en est­il au juste du rôle des communicateurs par rap­port au dérèglement du climat ? Peut­on mieux transmettre l’informa­tion sur le sujet ?

« Oui, c’est tout à fait possible », répond le professeur Pierre Gosselin, du Département de médecine sociale et préventive. Celui­ci est également médecin­conseil à l’Institut national de santé publique du Québec. Selon lui, plusieurs communicateurs ont l’im­pression de tenir un discours trop scientifique à propos des changements climatiques. « Ce discours, poursuit­il, est axé sur la perception que les chan­gements climatiques sont une chose compliquée qui n’arrivera que dans un futur lointain. Or, nous y sommes dans ce futur. Et le discours peut être changé. »

Le lundi 5 octobre, au pavillon Alphonse­Desjardins, le professeur Gosselin participera à une table ronde sur le dérèglement du climat vu sous l’angle des communications. L’activité est organisée par l’Institut EDS.

Pierre Gosselin participe à des confé­rences sur le climat depuis plusieurs années. Son message, dit­il, n’est pas très compliqué. « Des solutions simples existent, explique­t­il, des solutions que tout le monde comprend, d’autant que le dérèglement du climat nous touche tous au quotidien. Comme solutions pos­sibles, on peut penser à la marche à pied, au train et à des transports en commun efficaces. Il y a aussi l’aménagement urbain intelligent, comprenant la planta­tion d’arbres. Agir veut aussi dire ne plus encourager les pétrolières de ce monde à creuser et fractionner partout. “Décar­boniser” la société, c’est la seule solution prônée par plusieurs. »

Selon lui, les conférenciers doivent continuer à communiquer les principes de base relatifs aux changements clima­tiques et à souligner le lien entre la santé et le climat. « Les gens, indique­t­il, ne voient pas que les maladies infectieuses peuvent augmenter à cause des change­ments climatiques. On ne voit pas non plus le lien entre la sécheresse et l’aug­mentation du coût des aliments. »

En décembre prochain, à Paris, Pierre Gosselin participera à une activité sur la santé publique dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.

Savoir communiquer le climatDeux professeurs prendront part à une table ronde sur le rôle des communicateurs dans le dossier du dérèglement climatiquepar Yvon Larose

Fonte de la banquise arctique, force accrue des tempêtes, désertification : le dérèglement du climat peut prendre de nombreuses formes.

Le professeur Henri Assogba en ­seigne la médiatisation des questions environnementales au Département d’information et de communication. Il sera présent à la table ronde du 5 octobre. Selon lui, les changements climatiques ne sont pas, a priori, les questions qui souffrent le plus d’un manque de visibilité dans les médias grand public, surtout si on les compare à d’autres préoccupations environne­mentales, ou même aux préoccupa­tions provenant d’autres domaines.

Le professeur situe les changements climatiques dans un délicat dilemme auquel font face les médias d’informa­tion. « Les médias, dit­il, doivent éviter de lasser le public avec les mêmes thé­matiques. Ils doivent en même temps prendre soin de ne pas noyer certaines préoccupations jugées importantes au milieu des “faits divers”. »

Henri Assogba relève une confusion assez répandue, principalement dans les médias occidentaux, dans le traitement des nouvelles relatives à la météo. « Ce sujet est le plus souvent traité, explique­t­il. On va vouloir faire le lien entre météo et climat. Or, il y a une grande différence entre les deux. La météo demeure une probabilité. Pourtant, on va essayer d’établir une passerelle entre une journée rigoureuse d’hiver et les changements climatiques. »

Ce dernier insiste sur une particularité du journalisme : le traitement équilibré du sujet. « Cette approche, soutient­il, fait que, en dépit d’un large consensus scientifique sur le réchauffement de la planète et le dérèglement du climat, consensus qui fait qu’on ne doute plus, le journaliste, dans un traitement équili­bré de l’information, va donner une voix aux climato­sceptiques. »

La table ronde aura lieu le 5 octobre à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins et débutera à 16 h 30. L’entrée est libre.

Les changements climatiques ont une visibilité enviable dans les médias de masse

14le fil | le 1er octobre 2015société

« Vous serez étonné de la modicité du prix, car c’est un mobilier qui a l’air dispendieux. » La formule de ce texte accompagnant une publi­cité de meubles parue en 1940 dans un catalogue du magasin Eaton peut nous sembler bien maladroite aujourd’hui. Cependant, elle té ­moigne à merveille du concept de « distinction » véhiculé par les entreprises de l’époque afin d’inci­ter les consommateurs à acheter. Pour faire vibrer les cordes sen­sibles des Québécois, les entre­prises misaient également sur les notions de modernité, d’économie, de confort, de rendement et d’effi­cacité. Un peu comme aujourd’hui, quand on y pense. Toutefois, le moyen par excellence pour péné­trer dans les foyers n’était ni la radio ni la télé (apparue en 1952), mais plutôt les catalogues commer­ciaux, qui ont connu leur âge d’or de 1920 à 1960 au Québec.

« Avec les catalogues de vente au détail, les entreprises avaient la possibilité de rejoindre une nou­velle clientèle, explique Annie Beauregard. Il y avait une très large diffusion des catalogues en milieu rural; les gens attendaient leur exemplaire et avaient hâte de le feuilleter. L’achat par catalogue était une toute nouvelle façon de consommer : le prix était fixe et il y avait possibilité de retourner le meuble si on n’en était pas satisfait, exactement comme pour les achats en ligne de nos jours. »

Aux fins de son mémoire de maîtrise en ethnologie, Annie Beauregard a scruté à la loupe 744 annonces parues dans 15 cata­logues de cinq grands commerces de l’époque faisant la promotion d’ameublement de cuisine et de salle à manger : T. Eaton Co, Dupuis Frères, Simpsons­Sears, P.T. Légaré et J.A. Roy incorporée. Entre 1920 et 1930, les meubles les plus annon­cés sont les tables, les chaises, les buffets et les armoires à porcelaine, ainsi que les poêles et les berceuses. Progressivement, les poêles à bois ou au charbon vont être remplacés par les cuisinières électriques ou au gaz. Même chose pour la glacière, détrônée peu à peu par le réfrigéra­teur électrique. La fameuse ber­ceuse de bois, promue jusque dans les années 1950 comme un meuble faisant partie de la cuisine, va trou­ver de moins en moins sa place dans cette pièce et aller occuper le salon ou la chambre à coucher du bébé. En résumé, les cuisines deviennent de plus en plus organisées, dans la publicité comme dans la vie, allé­geant du même coup la tâche de la ménagère. Car c’est bel et bien à la reine du foyer que s’adresse cette publicité.

« Entre 1920 et 1960, l’enseigne­ment de l’économie domestique, domaine qui s’adresse exclusive­ment aux filles dans les écoles, est très important. Le catalogue s’ins­crit dans cette mouvance », ex ­plique Annie Beauregard.

Toute fois, il n’y a pas que la cui­sine qui change. La salle à manger se démocratise : on crée un espace pour recevoir. Dans les publicités vantant les mérites d’une table ou d’un buffet, on parle de « bon goût » et de « perfection des lignes ». « Ce luxueux mobilier au joli fini noyer antique fera l’admiration de vos amis », dit ainsi une publicité de J. A. Roy incorporée datant de 1930.

Au cours des années, les finis, les teintes et les revêtements des meubles se modernisent. Le bois, longtemps matière de base domi­nante, est concurrencé par les plas­tiques stratifiés, les métaux tubu­laires, chromés ou laminés, de même que par les contreplaqués. À partir des années 1950, les notions d’hy­giène et d’entretien prennent de l’importance. On mise sur la rapidité et l’entretien facile, des aspects encore essentiels aujourd’hui lors de l’achat de meubles. Et si les catalo­gues des grands magasins ne sont plus mis à bord des trains ni à la poste pour rejoindre les gens dans les campagnes, on peut toujours les recevoir sur demande.

La publicité présentée dans les catalogues de grands magasins témoigne de la manière d’habiter la maison dans le Québec d’autrefois par Renée Larochelle

Au bonheur des dames

Les catalogues commerciaux ont connu leur âge d’or de 1920 à 1960 au Québec

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en bref

Rendez-vous sur les plaines !Des coureurs du Québec et des Maritimes envahiront les plaines d’Abraham à l’occa­sion de l’Invitation Rouge et Or de cross­country. La compétition annuelle servira, pour la première fois depuis 2008, de ren­contre entre les universités du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et celles de Sport universitaire de l’Atlantique (SUA). Au total, une quinzaine d’établisse­ments y seront représentés. Le parcours sera, par ailleurs, plus exigeant que par les années antérieures en raison d’une section ascendante près de la tour Martello. La boucle de deux kilomètres sera parcourue trois fois par les femmes et quatre fois par les hommes. photo Stéphane Gaudreau

Samedi 3 octobre, départ à 13 h (femmes) et à 14 h (hommes). Entrée libre.

Vendredi 2 octobre

Volleyball féminin (hors concours) | Brock PEPS | 18 h

Soccer féminin | Sherbrooke PEPS (terrain 6) | 18 h

Volleyball masculin (hors concours) | Waterloo PEPS | 19 h 30

Soccer masculin | Sherbrooke PEPS (terrain 6) | 20 h

Samedi 3 octobre

Cross-country mixte Plaines d’Abraham | 13 h

Volleyball féminin (hors concours) | Brock PEPS | 18 h

Volleyball masculin (hors concours) | Waterloo PEPS | 19 h 30

Dimanche 4 octobre

Football | Concordia Stade TELUS­Université Laval | 13 h

Samedi 10 octobre

Rugby féminin | Concordia Stade TELUS­Université Laval | 13 h

Campus dynamique

Mardi dernier, plus de 300 personnes ont pris part, sous un ciel radieux, à l’activité « Les escaliers, ça marche » tenue au stade TELUS-Université Laval. C’est donc une foule record qui a participé à la troisième présentation de cet événement. L’activité organisée par Mon Équilibre UL a lieu chaque année à la fin de septembre. photo Bruno Chassé

« Les Badgers forment une équipe très jeune, qui a ter­miné en milieu de peloton l’an dernier en Ontario, une division qui offre toujours un niveau de jeu relevé. Ce sera donc un bon défi pour notre formation », a lancé l’entraîneur­chef du Rouge et Or, Olivier Caron, au sujet d’une équipe qui a obtenu une fiche de 8­11 lors de la saison régulière 2014­2015.

Les Warriors, quant à eux, commencent l’année affa­més, eux qui ont pris part, l’an dernier, au championnat national pour la première fois en 20 ans, après s’être i n c l i n é s e n f i n a l e d e

l’Ontario. De cette étonnante équipe qui a obtenu une fiche de 13­7 en saison régulière (la troisième meilleure de SUO), l’Université de Waterloo n’a perdu, cette année, qu’un seul étudiant­athlète. « Ils ont tenu tête, tout au long de la dernière saison, à une équipe dominante comme celle de l’Université McMaster, la for­mation médaillée de bronze au championnat national. Leur expérience au cham­pionnat de SIC et leur aligne­ment plus mature font des Warriors un défi intéressant pour notre groupe », a révélé l’entraîneur du Rouge et Or, Pascal Clément.

AVANT-GOÛT DE LA SAISON

Un nouvel état d’esprit anime la troupe masculine de volleyball à l’aube de la saison 2015­2016. Après une saison en dents de scie qui a pris fin par une performance décevante au championnat canadien, le Rouge et Or part sur de nouvelles bases et vise un retour au sommet. « J’aime la couleur de notre groupe. Les gars présentent une bonne éthique de tra­vail; on est parti sur un bon élan à l’entraînement. Les gars ont le goût de jouer et ça paraît », de dire Pascal Clément.

Rappelons que l’Université sera en quête, cette année, d’un 11e titre provincial c o n s é c u t i f c h e z l e s hommes.

Chez les dames, le Rouge et Or arborera un visage renouvelé cette année. Parmi les joueuses du six partant de l’an dernier, quatre vétéranes ont com­plété leur stage universitaire, ce qui signifie que ce sera au tour de la relève de prendre le flambeau. « C’est un nou­veau cycle qui commence. Nous aurons l’équipe la plus jeune de la ligue, avec, en moyenne, 1,5 année d’expé­rience dans le circuit univer­sitaire par joueuse », ex ­plique Olivier Caron.

Les billets pour le 24e Challenge SSQauto de volleyball, qui se déroulera du 2 au 3 octobre au PEPS, sont disponibles à la billet-terie du Rouge et Or au 418 656-7377.

24e Challenge SSQauto de volleyball

Les Badgers de l’Université Brock et les Warriors de l’Université de Waterloo, deux formations évoluant dans la division de Sports universitaires de l’Ontario (SUO), se mesureront au Rouge et Or lors de cet événement par Mathieu Tanguay

Le Challenge SSQauto se déroulera les 2 et 3 octobre au PEPS

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16le fil | le 1er octobre 2015

La résistance et ses fondements

Le droit de résistance a été traditionnellement conçu et revendiqué pour justifier l’opposition, même illégale ou violente, contre un pou­voir répressif au nom d’une légitimité fondée sur la théologie (Moyen Âge), le lien social (dès le 17e siècle) ou l’objection de cons­cience (19e et 20e siècle). Dans une conférence inti­tulée « Le droit de résis­tance du point de vue cos­mopolitique », Yves Charles Zarka, professeur de philo­sophie à l’Université Paris Descartes, montrera à la fois la portée et les fai­blesses de cette démarche. Il expliquera comment, en fondant plutôt le droit de résistance sur le cosmopo­litisme, on élargit sa portée jusqu’à lui donner une légitimité contre un quel­conque pouvoir politique, économique ou financier qui remettrait en cause la pérennité du monde vivant.

Jeudi 1er octobre, à 15 h 30, au local 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre.

L’insécurité au Sahel

Jusqu’à une date récente, le Sahel ne faisait pratique­ment jamais la une des médias, ce qui explique aujourd’hui l’ignorance des gens sur cette région. En résultent, selon Cédric Jourde, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, les « nombreux raccourcis » qui entretiennent « l’incompré­hension des dynamiques sécuritaires dans la région ». Dans la conférence « Les enjeux sécuritaires dans l’espace sahélo­saharien : décoder les multiples strates de l’insécurité au Sahel », le professeur nous invite à aller au­delà des lieux communs sur les ter­roristes et les trafiquants et à découvrir une réalité plus complexe qu’il importe de décoder. Cette conférence est l’activité inaugurale de la Chaire en développement international pour l’année 20015­2016.

Vendredi 2 octobre, à 12 h, au local 2B du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Effets de la lumière sur la santé 

Saviez­vous que l’exposition à la lumière comporte autant de risques que de bénéfices ? Dans une con­férence grand public présen­tée par l’Institut universi­taire en santé mentale de Québec (IUSMQ), Marc Hébert, professeur en ophtalmologie et directeur de l’axe de recherche des neurosciences cliniques et cognitives au Centre de recherche de l’IUSMQ, expliquera comment les sources lumineuses agissent sur le cerveau et influencent la performance au travail, l’humeur et l’entraînement de nos rythmes biologiques. Il traitera également des effets potentiellement dom­mageables de certains types de lumière afin d’inciter les gens à en faire un emploi plus judicieux. Cette confé­rence s’inscrit dans le cadre de l’Année internationale de la lumière.

Mardi 6 octobre, à 18 h 30, à la salle Marie-Renouard de l’IUSMQ, 2601, chemin de la Canardière. Entrée libre.

Découvrir le Sud sur deux roues

Catherine Bilodeau, étu­diante à la maîtrise en amé­nagement du territoire et développement régional, a parcouru plus de 4 000 km en vélo, de la Louisiane au Mexique. Durant trois mois, elle a sillonné des routes de terre et de béton, traversant mégalopoles, jungles, plages ainsi que hautes montagnes. Partie en solitaire sur un coup de tête, elle a vécu une expé­rience qui lui a permis d’évoluer et d’apprendre énormément. Laissez­la vous raconter son périple lors de la prochaine soirée cycliste de la Coop Roue­Libre.

Mardi 6 octobre, à 19 h, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alexandre- Desjardins. Entrée libre. Pour con firmer votre présence : facebook.com/events/630131110457706/

La politique étrangère du Canada

Les élections fédérales auront lieu dans quelques semaines; l’heure est donc au bilan. Le Centre sur la sécurité internationale des Hautes Études internatio­nales vous invite à la confé­rence « Bilan du gouverne­ment Harper en politique étrangère et perspectives d’avenir », qui réunira le professeur de droit Richard Ouellet, le professeur de science politique Jonathan Paquin, tous deux de l’Uni­versité Laval, et le profes­seur de science politique Justin Massie, de l’UQAM. Les conférenciers aborde­ront les thèmes de la poli­tique commerciale, des interventions militaires internationales, de la di ­plomatie et de la sécurité internationale. Venez par­ticiper à cette discussion qui sera sans nul doute animée !

Mercredi 7 octobre, à 11 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Entrée libre.

L’Inde est-elle un partenaire majeur ?

Peu de gens le savent, mais le Québec dispose d’une représentation en Inde afin de favoriser la création de partenariats. Le Bureau du Québec à Mumbai, qui a ouvert ses portes en 2008, a pour mandat de promou­voir le commerce, l’investis­sement et la coopération dans les domaines de l’édu­cation, de la recherche, de la science et de la technolo­gie. Pour faire le point sur les relations qu’entretient la province avec un pays de plus d’un milliard d’habi­tants, la Chaire Stephen­A.­Jarislowsky en gestion des affaires internationales a invité Benoît­Jean Bernard, ancien délégué du Québec en Inde, à présenter la conférence « Le Québec face à l’émergence de l’Inde », dans laquelle il parlera, entre autres, de certaines perspectives d’avenir.

Jeudi 8 octobre, à 12 h 30, au local 1606 du pavillon Palasis-Prince. Entrée libre.

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La grande oie des neiges nous visite

L’une des plus belles attractions automnales de la région est très certainement le passage migratoire des oies blanches. Le Bureau de la vie étudiante vous invite donc à une excursion dans la réserve nationale de faune du Cap­Tourmente, le lieu idéal pour observer cette espèce. Chaque automne, le bel oiseau y fait une pause, au cours de son long périple de l’Arctique vers les côtes du golfe du Mexique, pour se nourrir des rhizomes du scirpe d’Amérique. Ainsi, tous les jours d’octobre, ce sont de 15 000 à 30 000 oies qu’on peut y admirer, occupées à faire des réserves de graisse dans les marais et les champs en bordure du fleuve Saint­Laurent. Ne ratez donc pas la chance d’assister à ce magnifique spectacle naturel !

Samedi 10 octobre, départ à 9 h 30 près du pavillon Ernest-Lemieux et retour vers 16 h 30 au même endroit. L’activité comprend le transport aller-retour, l’entrée sur le site et l’accès aux sentiers. Achetez votre billet avant le mardi 6 octobre au Bureau de la vie étu-diante (local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins). Pour info : [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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