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SION, 15 Janvi er 1950. No 7. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 69ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Si erre -- Les annonces sont reçues exclusivement por -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION ______ __________ _____ ______ ____________

L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

_~I. Pitteloud Barthélemy, inst. Sion

Répel·toil"e des Bonnes Adresses

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SION, 15 Janvier 1950. No 7.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

69ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut cont~e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Si erre

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

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L'ÉCOLE p. M 1 E ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'EDUCATION

SOMlViAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Nécrologie. PARTIE PEDAGOGIQUE: De la mesu~e et du tact. - De la disC!Îipline , - L'iannée Sainte et la jeunesse. - A tra,ve'l"S le mon­de pèdJa,gogique, - Un art de vivre .pour Ilels jeunes, - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Leçon de chose. - Fi'ches de üalcul. _ Miettes pédagogiques. - Promenade à travers la lan-

gue friançaise. - Bibliographie.

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMAIRE

Nous serions recoI1nailssa'l1t à nos ,abonnés de bien vouloir verser le <ll1.ontant de fr. 7.50 sur l,e cO'lTIpte de chèques Ilc 56, ù Sion.

A d éfaut, nous prendrons prochainement ' en r emboursem ent ce 111.0ntant aUgITIenté des frai-s.

Cet ,avis ne concerne pas les instituteurs ù qui la retepue a été faite, sur leur traitem ent.

A VIS

Pour toute rédaI11'ation ,conce rnant l'expéditJon de l'Ecole Pl'ilnail'e) on eSl pri:é de s'adresser directem ent à l'Imprimerie Heeger) cl Sion.

Le.s personnes qui recevraient le journal par erreur sont , p riées de bien vou1oir l e renvùyer avec la mention « refusé »,

-- _._--- --- - - --- - --_.--------~- -------------- - .--- - - - - ---

_ D'une planehe de 8 ln. , UB luenllÎsier coupe chaque jour 2 D1. Dans ,collubien de jours aura-t-ill fini de tronçonner la planche? (R, 3.)

_ .c'est \lourd! dit l'âne. P,al'esseux répond le Bullet. Ma c.harge est dou'hle de ,la tienne et .s i tu pTen.a~s un des Slaüs j'en aurais encore 3'utant que toi. CO'lTIbien de sacs portent-Us cha-(:un?

/

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t Maurice Fournier, instituteur

·Celui que .la papulatian tautel1tière de Nendaz acc0l11lpa­gnait le semaine ,dernière à san ,deIlüe.r repas .s'en est ,a;Hé p]'ein de nTérite, au be:l âge de 82 'ans. '

.sa leardèl'e pédagogiilque fut ,ex!cep!~iJÜnlllerj i] le. Taut Jeune instituteur de 18 ans, ill débutait dans san village natal de Haute­Nendaz. Après un bref pass\3!ge à Revereulaz, à Leyhianet à Baar, il y revenait en 1891 pour ,exercer sans ,interruptian son minis­t~r·e d'édueablon jusqu'en 1916, ·c'·est-à-dhie dUTant 25 ·ans.

. Déplacé, il Ü'ocup'e .encare les :post.es. -de Sad.enz, Miège et Bleudron, prenant une retraite bien ,gaognée à 68 ans, a'V.ec cin­quante ans d'ens'eigneluent.

Dlwant les langues vacanoes fOlioées .de nas écale's de six Illais, il ava<Ït travai1:lé call1nne al~penteur paul' 'le cadastre de N~ndaz, 'd'Evionnaz et d'Hérém'ence, avec ,s·e.s callègues S. Mey­taIn et Jos. Praz, 'ancJ.en -député. Il cantribua grandement a u dévelappement du ,chant dans la ,co.mmune, et fut l'âm,e des so­ciétés 'ch01~ales. Il ,exerça de nonl.breuses années la fonctian de teneUl; des registres -d'h11iPôtS de la CÜ'lnmune de Nendaz.

, ,Le ,~'is.pal~u Ca'l11?renait san rÔ'le -dans son aloception la plus elevee : 'llllstrUu.e et eduquer. Les ,génératjons qui ont été ù ,son éC()/le Igal'dent san -eul:preinte. .

Son autarité, sa fe1'lueté, sa diSicip.line jlU'luais en défaut en fais'aient un maître respecté, qui travaiUait passionnémel~t Ù

doter ses élèves d'un bagag,e -i}1liportant de 'connais-sanees .

Son dévouen).'ent ne connaisslait pas ]a J.i.nlitati.on de l'horaire. ~l consacrait spont?Jl;énl'ent s,an telnps et sa patience à prendre a paTt lm Irat de Jeunes 'gens avancés, en faisant lUl:e div.j'sion spécial,e à laquellle il donnait chez 'lui au à 'l'écalle eles heures prises sur son drai1 .au T~pas. '

Madestie, .déva'Ue:Iuent, ohm'ité, t,eilles :p,araisse'1lt avair été ses v,el'tus dan1Ï.nantes. Pédagogue avisé, c0ll1'pét.ent, sachant COlnme l~as un organiser une o(~ l 'ass,e namhreus.e à tous les degrés t uti­hser tous }.es ressorts des jeunes pa'uT }leur b1en, 'ill laiss'e au cœur de ,ses très 110'mbr'eux élèves 'le sa'uvenir reconnaissant d'un maî­t.re qui était lui-nlêIne un exe111ple.

B éleva dans les ll1eiUeuTs senti'ments :chréti:ens une fan1iJl1e ,de 10 entf~nts, 1)anni lesquels I],e . Hd aumôniel' .de l 'Hôpital dl' .Manthey, a laquel!l,e va notre prOfonde sym:pathie . M.

~-o-lP~~-o-~~,~ i P ART][E PEDAGOG][QUE ~ ~~~~~d{~

De la mesure et du tact On p'a1'1e beaucoup de nous ces lenlps-ni. Et pas toujuurs :'t

natre avantage. Ol'~ i:l v a u-dncit beaucoup 'uli,eux que l'on nous ignarùt. L e ·cal'l11le est propi'ce aux œuvres d 'éducation.

Pourtant,. jil faut bien que nous prenions notre Pè.Ù li de cette :s itua tion et qu'e nous nous efforcions d 'y falÎre face .

Cerbains, en effet,' e sont avisés soudaül que nous SOll1me"i trop payés.

Ceux-J.à, évidem·m en t se tenaient cois quand, en 1914, nalls pel'ocevians un traitement anlluel de 570 fI'. (95 l'r. pa;r 'll10i5); ou encare quand, en 1917-18 natre sal'aire luensuel équivalait ù la paye de la quinzaine de 'cerbains de nos élèves figés de 15 an ~" engagés CÜllnnTe 11lanœUV l'es; ou bien qu.and, en pl'eine clel'nière guerre, nos tnütell1ents anl1lwls (6 1111-ois) atteignaient an m8.­xitnum a;près 30 ans de service 2160 fr., alaTs qu 'une simple dac­tylo dans l indu strie 'Per.cevait heaucoup p.Ins du cloub'le.

Ce n 'est pa,s de 'la légende, nous sirgnalans shnplement des faits vécus.

Et 'c"est enco,re à cause de ce·t-be 111.alheureuse situation que nah'e 'ca,isse de retraite, la pire -de toutes, n 'e.mpèehe pas -au­jourd'hLlcÎ 'ceux qui on t Liù quitte.r ]a professi'Oll , de 1110urir de faim ..

On doit 'Ce que nous coûtons actueUelnent il l'Etat et à la -calll ­mune, 111ais on se garde bien de cakuler 'ce que can~on et CÔlll­

lllUues ant écanan1isé en ne naus versan't pas n otre c1ù. Nalls avans C'annu un terrl1ps, pas très é,lai,gné , où, dans cha­

que asseluh.lée du persannel enseignant, 'les ·ch e,Ïs politiques se plaisaient à reconnaître l'insuffisance de nos ' traü~l11ents. « Votre tâche n e saurait se payer, nous disaiellt-j lis; votre professian est nahlle, eTle exilge un beau dévouement! »

Et ,c'était taut. On en restait ,là. Parfois 1es m'aîtres, 'les naïfs de jadis, applaudissa-ient encore à tout rOlnp1'C à ·ces fI'Ots d'élo­quence qui, p'araît-iJ, 'teur faisaient trauveT le pain Dloins dur ù müchel'.

Sans cloute, le dévouement est une bel!le ,chase et H faut savoir mettre de l'idéal dans 1!a vie, S'Ll,Ttaut -dans la prafess-ian d 'éducateur. M,ais ·qui donc a déjà entendu dire que cela suffit et qu'an peut 'cahner Ja fa-Î1n des eru'ants qui l'écla1ue.l1! à luanger en leur offrant un marce.au de oClévouelnent 'Paul' Ile déjeuner, all-

lant paul' Ile dîner et encore autant :pour le souper? .

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. Nous avons été l~s derniers à obtenir un réajusteluent des sa­laIres. Est-ûe une raIson pour que nous soyons Jes premiers et les seuls, à .su'bil' la baisse,alors justement >que l'on vient ,d';ug­menteT .le traÎ'tmuent des fOn!ctionna'Ï'res fédénaux ?

Défendons nos intérêts; nous en avons 'le droit sinon l'obli-gation. ' , .. ·Mais attention! failsons-l,e avec m·esure et dignité: non ,en egOlstes ,et en provocateurs. .

Pour cela, il faut ~que nous a:ppOltions plus que Jamais du ta'ct et de la Inesu:re d.ans toute notr'e manière d'·agiT.

Or, est-üe 'toujours le 'cas? Au début de Yan, un petit exa­men de 'conscience n'·est :pas 'SuperfJu.

Tout d'aboI,d, Inanifestons-nous touJours, vis :-à-v1s de l'auto­rité, queUe qu'el'le ,soit, 'cette déférence ,qui .lui est due? .

FaciJH:tons-nous, en tous points" la tâche du ·Chef du Dépal'te­nlent de Il'Instruction publ,i'que, qui a toujours mis Ù ilions dé­fendre sa vive antelliig.ence ,et ~son grand cœUT ?

Nos reLations ,avec les ;pa1vents de nos élèves sont-eUes e111-preint~s -de La 'coulioisie que l'on ,est ·en droit d'attendTe d 'un éducateur?

Nos tr,aHements ayant été ajustés ,aux Iconditions actuelles de la vi,e, 'avons-nous, depuis :lors, fait un plu~ grand effort dans nos classes , Ina:l~quant ainsi notre I,econnaissance vis-à-vis du pays?

Nous ·effoTçons-nous constanlnlent de nous Teno'llveler de nous perfect,ionner, afin ode remplir notre tfi'che au pllus pTè~ de notre lCorrsdenoo et toujours mieux, ,conS'ucrant ·à l'éco\le tout le telnps qui ilui est dû ?

Essayons de réalondre à ües questions. Voyons surtout si les 'Critique.s formullées contr,e nlOus manquent rée'Hen1!ent d'objecti­vité.

Si nous n 'avons rien à nous reprocher, l'ora'g,e passe,ra SUl'

nos têtes et nous n',en sel'On.s pa:s trop meurtris. Cl. Bérard.

De la discipline , Nous avons .paI~couru, il y a qu,e1que temps un ouvraO'e ex­

lrêmelnenf intéressant, intitulé: l'Etat:!: et ses rivaux, du P. Jo­seph Burnichon, S. J. et édité déjà en 1,898 paT la libl~airie Ch. Poussielgne, rue Cass'ette, 15, \Paris. Quoi,que de dat,e 'Peu récente, il '~'enfernle des -cho~-es qui ont été vraies, l'e s'Ont encore aujourd ' hUI et 'le se.ront touJours. Nous ne pouvons l~ési'Ster au désir d'en transcriTe :que.lques pages dans notre revu,e. .ce sera donner sa­tis'facti'On à un de no.s amis, instituteur, qui nous priait ,dernière­ment d'inviter le personnejl ense1gnant à envoyer de temps en

',' Ici le P . Burnichon pal'lle de l'Etat français.

- 213-

telnp-sà il' « Ecole primaire » quelque C-oupul'e utile de journal, de revue .ou de livre.

Aujourd'hui nous publierons donc id ce que le P. BurnÎ>Chon pense de ~a discipline libérale ou à la Rou,sseau, ,qui -compte ac­tueUemOOIt bon nombre de ,partisans. ~aÏ's'sons-!le pader.

« n faut !apprendTe aux enfants à user de lia l'iberté; or, l'en­fant contraint n',31Ppren:d pras à user de la }liberté; donc, il 'faut, en éducation, évit,er la contrainte.

Voil1à bien la théorie ramenée à ses élén1ents essentiels. La majeure énonce une vérité de S'ens ,commun; il s':agit du but Inê­me de .l'éducation; tout ~,e !Inonde est d'aocord. ,C'esf dans la 111i­neure 'que se l'ésulne la doctrine pédagngique des tenlrps nouveaux; 1à est l'idée féconde, ,l'idée ,lnère, de laqueU-e doü sürrtir une bien­faisante rév.oŒurtion dans les méthodes éducatives. « La ,contrainte ne fait ·que des révoltés ou des i'l1lbécile'S », dédla-r,e MI]' Le Querdec. En conséquenoe, pl'U·s de lisières ·et' plus de garde-fous) pas d'aub'e frejn que 'c,elui qu'on s'im,pose à soi-même, -en pr'enant ' ,cons-eil de sa raison ,et des bons senHments ·que les l1laîtres 'exdteTont dans l'âm·e des éooHers; ainsi à la plaoe de la dociTité, « 'la veliu maî­tr,esse d"au'Î'refoi:.s }) 'qui n'est ph.l-S de 'l1üse aujourd'hui, nous ,au­Tons pOUl' « v,ertu maîtres.se 1a spontanéité ré'so}ue, réglée par les principes intérieurs et Il,es disdp!line:s vôlontairement ·acœptées ».

Ce~a ne Laisse pas d 1,être précieux, 'CŒTIlme il arrive souvent au sophi'Srl1le et à l'erreur, -ce qui fait que d'ordinaire le ,beau rôle n'·est pas pow' ceux ,qui défendent la 'vérité.

Av,ouons-le, jusqu'i'ci 'le genre hlun:ain paraît avoir pensé que :1e Jnoyen de .préparer l'enfant à l'usag'e de la liberté, c'est de le ,faire obéir. C"est en obéiss:ant, 'cl'oyait-il, que ,l'.on apprend à -connnander à soi-mêm,e d'abord et aux autres' par slll~croît.

Oui, il est vrai, on 'a cru jusqu'id que 'l,e jeune âge devait êb'e ex'ercé à !lla soumission, que ,l,a pren1ière veTtu de l'enfant était la ,docilité; on y voyait 'la ,condition m'êlne de toute culture, et ~a langue des vieux Romains e1l1e-m!ême conS'acr,ai~ -cette ma­nière de voir: docilis, ,pour docibilis, ,c'est la disposition de la vol{)nté, la plastidté de .J'âme qui lIa rend 'capable de formation inte'llectuel1e et morale.

C'était la doctrine ,com1uunp-, on peut dire hardiment la dÜ'c­trine du sens ,com,luunqu'on appelle aussi -le bon sens. Nous sa­vons d"aüfre part ,que ,c'est 'c'elle de ~'EsiPrit-Saint ,et qu'il a fOT­'l11ulé ses leçons à cet égard dans une langue slil1!gulièrernent éner­gique, nloins 'éneI'gique toutefois ,et 'll1oins éloquente que l'exe1nple du Divin Enfant. Aussi dans .tous \}:es âges chrétiens, l'œuvre de l'éducation a-t-elle été considérée avant tout conuue llne œUVl'e d'autorité.

On a ,cru jusqu'ici qu'i'l faUait' dress'er l'enfant à hien faire , mêlue nlaQg'l'é lui, -contrarier s,es caprices, briser ses résistances

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le cO'ntraindre en un mO't, afin de lui faire cO'ntra'cter de bO'llne~ habitudes, de l'accO'utll'lner à ,ce qui est juste, hO'nnête, veTiueux, afin aussi d',affaihlitr ses incU,l1JatiO'ns lnauvaises, qui, en ,s'affer­missant, deviendraient Iplus tard un sérieux O'bstacle ù l'ex,ercice de la liherté.

Et l'O'n ne ·crO'yait pas bri'ser par 1à Iles r'essO'rts de la volO'nté. On estimait au ,cO'ntraire que c'est par -oette gymnastique qu'eHe s'asS'O'upIit et se fO'Ttifi:e. Ici -enco,re la l,angue ,a des exp,r.essiO'ns qui v::llent des argum.ents. On dit: rO'mpre la vdlO'nté; O'ui, l1lais COlnlne .on dit : -se 'r01Upl"e à la ïati;gue, au tl~aV'ail, 'au ù.11'étier . . Ce.la v·eut-il 'direque l'O'rg.ane sO'it brisé t iuva'lide ? ,C'est pl~écisélThent le cO'nt.l'aÏTe. Ainsi O'n pensait qu 'il falilait l~O'lnpl"e la volO'nté de l'enfant, nO'n 'certes IpO'1U la ,détruire, ou lIa dO'nlÎnel', m,ais 'au 'cûu­traÎl;e pO'ur lui d'OThner par l'exercice plus d'agilité et de vigueur. C'est dans cette vue qu'O'n le ·sO'u1uettaÎt à ,l'O'béi'ssance. C'e'st ,par l'obéissance qu',on lui apprenait à vouloir.

Et cela es t prO'fO'ndément phi:losO'phique. C'est qu',en eff.et, le vO'ulO'iT dO'nt a besO'in dans 'la vie, ,celui que -de:1nandent 1'.hO'n­nelU' et ,la veTtu, va d 'O'rdinai·r:e à Il'-encO'nrtre des altraHs et des répugnances. Il y ·a un vDulO'ir qui ,cO'nsiste à se pO'rterdu côté O'Ù vO'us ,enh'aÎne un appé·tit O'U une passion. Ce vO'ulO'ir instinctif peut être très fO'rrt, 'lnême très violent; nlais cette viO'[ence a'ccuse ia faiblesse de ,la vO'.lO'nt-é; .loes anciens ~ppe;laient ·cela impotenti(/. Le vrai vO'ulO'ir, üdui qu'il s'agif de dévelO'ppe,r par Œla culture, dO'it au cO'ntraire .la plupart du terrnps dO'miner l'instinct et réagir cO'ntre des 'entraÎnelnents et des in~pu'lsiO'ns que l,a oO'ns'cienoe dés­apprO'uve. Il suppO'se un 'effO'rt, une lutte, une vi,ctO'ire sur sO'i­I11:êm.e. 0.1', pO'UT dev,enir capable de 'VoulO'ir de cette façO'n, il faut .avO'ir été habitué .de bO'nne heure à ne :pas faire sa volO'nté. C'est que faire sa volonté - -ici la Œangue nO'us trahit, - .c'est 'PT-é­cisèlllent le IcO'ntraire du -libre et nO'ble vO'ulO'ir, ,c'est O'béir à l'ins­tinct qui est ,maître et qui ,cÛ'l11Jlnanide.

Et vO'ilà pO'urquO'i l'énfant, sur qui .l'instinct, 'l 'impres,siO'n, la se.n.satiO',n ,ex-e1'cent un em'pire à .peu près im'ésistibl,e, a besO'in d'êh'e réfréné, IcO'ntenu, disons 'le 'mO't qui 'épO'uvante, contraint) sous peine d'être ,à jaIl1ais asservi aux influences du dedans et du dehO"l'S, dépendant des autres et de ses propT·es appétits, inha­bile à vO'u/rO'ir Ji'brement. Et vO'ilà pO'urquoi aussi parIni ,les ins­tr'lunents :indispensables, essentiels, de 'l'éducatiO'n, il faut ,cO'ID,P­ter Iradisc1p'line.

La discipline, c'est-à-dü'e ·une règle qui 's'hnpO'se à la vO'­lO'nté de l'enfant, 'qui 1'üblige de fair,e autre ,chO'se que ·ce qu'it vO'udrait f.aiTe, qui 'üana:lis,e, pO'ur ainsi dire, son voulO'ir floUant ·et :te fO'rce à 'aUeT dTüÏt au devO'ir, 'mal'gré la pal'essre, lnalgré le capdce, nrallg:r.é . l'ennui, malgré ['-e~,emple. La dis·cipline a une vertu éminemment éduC'atrke, précisé'lnent p.ar·e.e qu'eNe eO'ntra-

c

- 215-

Tie :La fantaisie . C'est ellle, dit Mgr Dup,an;l0' urp, qui retient et qui maint1ent; c'es,t eHe qui fixre ce.s m'ObHes naiuI~es, q,~i l-es accO'utume à -l'ef.fort, qui :l-es O'blig-: à s'O'bserver, à se valnc~'e, qui leur d-onne de Il'O'TdTe, .cIe la suIte, de l!a 'cO'ntenance, . de l a­plOln'b, du sérieux » ...

VoHà 'com1nent on ·a entendu jusqu'ici .}'éducatÏ.ün .de [a vo­lO'nté. A ,oet égard ,l'es Jésuites n'ont ri,en inventé; ~ls ont suivi le O'lIand cO'urant de i},a tratclitiün chrétienIlJe. Leur fO'ndateur -leur ~ légué 'CO'1l111lue devise :le vince teipsum; rl,s tâchent là lIeur tO'ID' d.e I~"ens'eigner et de le faire pratiquer à l'eurs éllè:ves.; ~ls sa,,:ent qU'I~ n 'y ,a d'habitudes vi'ri'les ,et vertueuses, de :dlgn1te et d hO'n~euI qu'à ce ,Plix et c'est pO'urquO'i ils -estj.lnen~, qu'exercer l'0S. :nfal~~s ·à se vaincl'e, ,c'est 'enCÜTe 'l'a bO'nne 'lnanlel'e de leur fan e falle l',apprentis's:a'ge de la liberté,».

Nous 'l)arotaO"eons ,entièrelnent la nlanrièr·e de vO'ir du P. Bur-~ . t 'nkhO'n ,et nO'tre lO'ngue expérience en éducatIO'n nO'us perme

d'affiT1~-er que les élèv,es qui Ise sül11 '~O'nüés .Iles plu~ l~evêche~ en matière de disdtpTine étai,en ' neuf fms SUT dIX des V1'chmes de la faihles'se des lPal~ents, qui n'.ont pas eu le c-O'urag.e ni surtO'ut la peTsévérance .cIe les exel'cer d.e hO'nne ~e~ll:,e à l'exécut,iO'n pr.om~te et ex'acte de leurs m'd'res, qw o.nt capItule devant des {',apnces. et ,des exig·ences inadnllssib'les. NO'us ne .pré~e?rdO'ns pas. néaIUllO'ln<; qu'il faiUe rransfOI'11neT il'école en une nglde et frOIde ca.serne. -où ,tO'uf s'exécute au 'cO''l11manderp:ent J;>ref et sec des chefs . ,u~ éducatelu' digne Ide ce nO"fi 'sait aIlier la dO'U'ceur ,et la bO'nte a une sage fer-nleté 'pO'ur O'btenir la dO'cil1ité n'èc-ess~aiTe à l'O'rdre et au progrès. J.

Perennis pœdagogia.

L'année Sainte de la jeunesse Le nl'011de 'est appelé a:ctuel1enl'ent à VÎ!vl:e. dans il'-esprit. -de

r Année sainte. Au lu'ilieu des seoO'usses IPO'hrtIrques, des e.l':se.., sO'darles et d·e l'anarro.hie alloTale, le Chef de lia chrétienté v.len! d'adres-se.r à T'humanité l'app-ell .le 'plus pressant de revenIr .. 1

Dieu ,et à s'On Christ'. Le 1ness,age de Pi'e XII en date du 23 déoeIllbre passé di,t ex­

p:licitem'e'l1t que l'Année Sainte dO'it être pO'ur tO'us une an~ee de puriücatiO'n ·et ,de sia'llctifk ati 0'11 , de vie intérieure et de Tepara­ti.O'n , l'-an:née du grand ,retO'ur et du ,grand pardO'n.

'Chaque p:arO'iss'e prendra une 'part a'clive au ~n~u~re~l1ellt du r,enO'UVieau chrétien, O'bJectif :de ·cette 'époque de bened1'cÎlO'll plus abO'ndante. Est-ce que J.e -oathO'l:1que peut se S'O'ustrr~:?tÏre à l'impul­sion paI'tie de RO'ùle? Au citO'yen qui resteTait indifférent aux

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événern'ents qUt nlieUent en jeu 1e sort du pays, 'On .pourrait repro­cher à juste titre de 111'auquer de sens helvétique. Un pareil ver­dict frapperait Cellui qui continuerait de végéter dans la 'médiocrité rel.igieus'e.

N os jeunes aussi doivent profiter des gl'âces spéciales de l'An­née Sainte . Nous ne ,devons pas 'les laissel' -Ï'gno-r,er ile dranle gi'- ' gantesque actue1, la lutte à Inort -entre la dté de Dieu et -ceUe de Satan. Itl y aura donc l'Année Sainte de la jeunesse, des enfants de ce qu''On peut dés1gner la jeune Eg1lis'e.

Dans une fa.lniUe, les ,enfants ,prennent ;part de bonne helu'e aux joi,es ,et aux doulleurs, aux travaux et aux loisirs, 'aux soucis e t aux préoccup:ations odes par:ents. Ne ,cr'Ûyons p:as que nos pe­tits élèves sont trop jeunes pOUl' Icomprendre les ,intérêts de l'EgE­se. Il n'y a qu'à liore l'Evangile pour ,foir leur pHrt dans les quec;;­tions du l'oyaulne de Dieu.

La jeuness,e aussi a .subi les assauts d'une CÎlvilisation dé­Inesurément matérialiste. Eltlie !a besoin d'êtr,e en quelque sorte plongée ,dans ün bain de vi,e intérfeuTe p;lus intense pOl1r retrou­ver ,le vrai ,sens -de la vioe.

,Co~nment ,pouvons-n'Ous fa'Îlre 'eniTer l,es enf.ants dans le 1110U­venlent de l'Année Sainte? En les eInbarquant sur le bateau de Pierre dont iits ne 'manqueronf pa's de suivr'e et de vivTe les pé­ripéties ,avec l'ardeur de .leurs jeunes ânles.

1. Le radio-message de Noël 1949 ,est ardtre.s,sé au nîonde en­tier. n ,conce;rne ·donc ,aussi lies enf.ants. lJl est 'vr,ai que, clans sa teneur origina1e, il est rédi'gé pOUl' les adu'ltes et tel1ernent dense qu'il doit être en quel}que sOl'te lnonnayé pour les enfants et int-er­prété. C'est justmnenï là notTe mission d'éducateurs chrétiens. Dans la vaste synthèse que Pie XII a pTésentée à l'hulnanité a'c­tuelle, s'e trouve une riche collection de pensées que nous pouvons ex.ploiter au pr'Ofit de la fOl"lnation religieuse, mnrale et soc-iale de la jeunesse.

2. La cérémonie symbolique des trois coups de marteau à la Porte Sainte offre l'occasion d'texpliquer aux enf'ants que le Christ est I,e s'eu] Sall'vtmr p 'aT lequel ollOUS tpuiss'Ï'Ons ,être sauvés. Nos iJ­'lustrés ,apportent d'aiUeul':s des rep.roductions photographilques ou autres qu'on peut pl'acer sous 1es yeux des jeunes pour donner à nos paroles un fondconcTet. L'hna.ge toute .seule ne sutfÎlt pas, il faut 'lm bref tCOnlollleiltaire parce ,que l,es ,enfants ont, dans bien des ,catS, des yeux sans voir 'ce qui Îlnporte.

3. Pendant' l'Année Sainte ,se succèdent des cérémonies et des manifestations où il nous est fad'le de glaner des faits pm'ticu­lièrement suggestifs.

4. Les pèlerinages dont Iles répeI~cussions arriveront aux oreines des enfants ou qui 'les toucheront de t'l'ès près sont à lnê-

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]ue d exciter 'la curiosité qu on peut exploiter dans le même bu t de rénov,aHon rel1gieuse et nlorM'e.

5. Il ,conviendrait d 'insister datvantag,e sur .la prière de [' An­née sainte que Pi,e XII a déjà co'mposée à. Noël 1948 et qui 0St

cmnme le canevas de son radio-'messag'e déjà cité. Elle est toute p-leine d 'enseirgnemenls que le luaître chrétie-n peut facilement mettre à la :po,rMe des jeunes esprix. Les nécessités du co.rps el de l'âme reconlmandées à la bonté divine dans la partie finatle donnent ,aux enfants une iUl'age des nOlubI'euX besoins qui s01- . Hôtent le secours de ,sa :prière.

Il y a quah' -dem,andes ,qui COllcernent immédiatement J.c domaine de la Jeunesse et qui sont ·désignées lo.rs'que nous lisons ou l11iellx 'Prions: « Daignez accorder ... allX jellnes gens la vigueul' de la loi, aux jeunes filles la pzzreté, aux pères la prospérité et la sainteté de la f((mille, CLUX mères le succès de leur lnission échlC([­tive ».

Si celte prièr-e est jugée trop longue pour être récitée telle queUe, on peut la diviser suivant. les jOUTS ou y choisir ,ce qui parle plus viv.e'lnent à l'esprit' des enfants.

L'Année Sainte doit réveiH-eT la conscience des chrétiens et raviver en eux le sentÏ1nellt ,de lIeur -destinée surnatuTe'lle tout en redr'ess'ant les ,choses tenlpOl'e'lII'es. La jeunesse est entrée dans un héritage lourdem-ent hypothéqué. Il faut qu'eUe bénéfi.cie auss'i dE" l'action de ,redressement 'comm.andée 'par notre vocation et qui est indiquée par les -pa'roles suivantes du radio-l11'erssage p.apal:

« L' harmonie désirée entre les valeul's célestes et te1'l'estres, divines et humaines, obligation du devoir de notre génération, sera réalisée ou du moins sera hâtée si les fidèles du Christ de-­Ir/eurent fennes dans leurs résolutions, poursuivent avèc ténacité les Œuvres entreprises et ne se laissent pas séduire pal' les vaines utopies, ni détourner pal' des égoïsmes de partis. Elle doit pareil­lement déterminer l'apenil' de l'Eglise, appliquée au-dedans ri l'endre plus pure et à l'épandre davantage dans les pe!1ples [a Htlnteté de ses membres, tandis qu'elle s'efforce cm clehors de faire [las sel' et de diffllser son esprit de .iustice et d'amour jusque rlans les institutions sociales ». C. G.

El travers le monde pédagogigue Du Bulletin du Bureau internatiol1al d'Education

ESPAGNE

Le COllgTès international de pédagog'ie

Le cong1l'ès iruter;national _ de pédagogie, ,qui ,a eu 'lieu , du 19 au 26 juillet à Santander et à St. Sébas'tien (ES!pargne) à l'occasi~)l1

.,

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du Ille ,centenaire de St, Joseph de Ca1lasauz, apôtre de 1 éduca­tion po:pu1laire ,et fondateur des écoles pies, a r.éuni plus 'de 400 paliicipants. PLusieur.s résolutions ont été votées ,sur les ICinq points sllÏ'vanJts: 1. F01J.lŒelnents phillosophi,que:s et théOilogique·s de l'éducation; 2, Evolution historique de J'éducation dans les telnps Inodernes; 3. Formation du 'corps -enseigna.l1it; 4. Psycho­,1ogie de 'l'.élève 'et ·ilida'ctique; 5, Educati'on populaire. L ' idée a été énlise ·de l'opportunité de ,créer une Asso'CÏation catholicrue ,jnternationale de professeuTs et de m,aÎ'tTes,

SUISSE

Les soixante-dix ans de M. Adolphe Ferrièl'e

Le pédagogue Adolphe Ferrière, connu 'lllondialelllent pour les no:mbreux travaux qu 'il a publiés dans .Je doma-ine de la socio­logie et de l'éducation, ains.i qu'en sa qualité de phi1losophe et de penseur l'el:ilgieux, a fêté son s.aixante-dixième anniv·ersaire à La Sa1llaz, S'UT Lausanne, ,Le 3'0 août deTnier, A côté de ses multiples activités, Adolphe Ferrière est a'vant tout un des phl!s grands pion­niers de l'édu1cation nouveHe. Nous présentons nos p'lus vives félÏicitations à celui qui fut lUl des fondateul's .et le premier (Erec­teur-.adjoint du Bureau internationall d'Education.

ETATS-UNIS

Les camps ·de travail internationaux

En 1948, 50,000 je unes gens e t jeunes fililes ont passé 1eurs , 'a'cances dans les ·Calll'p.s de travail de 23 pays. Cette année, d'a­près J'Unesco, 168 camps de travai~l internationaux sont à J'œuvre en Europe, en Aluédque et ,dans l'Af6que du Nord. ,C'est l'Unes'co qui fOl1lctionne 'CÛllTIllne agent de haison enh~e Iles 27 oT.ganig.ation~ hénévoles qui d1rig'ent ,ces ·c.amps. Les ·campeurs viennent de par­tout et app,artiennent à tous :1:es mili·e'ux; ils Ipai,ent leurs déplace· luents et donnent Œ:euT tmups gr.atuitem·ent. Le travail qu'i,ls ac­comp1is:s.ent ,est souvent très dur: réparation et reconstruction de routes, de 'chemins de fer, d'élcolles, d'hôpitaux, de foyers , et travai.l des chmups. De j-eun~s nlembres de !l'As·s-orciation inter­nationale des Aub~l~ges de j-euness,e .ont pds ;pal"t à des travaux de reconstruction .dans 7 pays (Fr,al1lce, Grande-Bret,agne, Finlan­de, Autri1che, Allelnag)ne, Pays-Bas 'et Norvège). Le 'nûlmbr.e des au­berges d.~ jeunes'se. ,affiliées à l 'Association s'élève aujourd'hui ' à 2233 dans 23 pays ,et eUes peuVient loger 79,642 hôtes,

* * * Les écoles inter~ationales veulent unifier leur progTamme

Quatorze directeurs d'écoles inteTnatiouaUes se sont' rencü.ù­trés, Je printemps passé, à ila M.aison ·de l'Unesco, pour confront,e:r

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leurs ex;pé riences et poser les fondem ents d 'une plus étroi te col-13boration. On y discuta en outre du problème de ,la fo,nnation d 'un cadre 'ensei'gnant pOUl' les écoles ,internationa'les e l. d e 1'0'1'­

gani'sation cl' éc.hanges d'élèves et de prof.esseurs.

NORVEGE

Manuels d'histoire

Les rnanue:l·s d 'histoire autoris·és en Norvège et utilisés dans les éc01es de.puis 1926 Inentionnaient l'œuvre internationale de lH paix et les ol'g,anis'mes de ,coopération in'ternatÏ'onalle te'ls que, par ex.enlp'le, la Sa'CÎ,ét é des Nations. Tous les livres -d 'hi stoh'e qui ont , après la .guerre, peçu l'appr obation du Ministère des Cultes et de l. 'Education ont, de lm ê'll1e, faH un e place 'à l'Organisartion des Nati'ons Unies, il ses institutions sp é'cialisées et aux organisations non guU'v,eTuenlent.aJ,es im.portantes . L'eslPa'ce qui leur est consa­cré peut être évalué ainSli: écoles pri'ln:aiTes (enfants de 7 à 14 [lns) , une ,p3Jge; 'écotles secondaires (élèves de ]4 à 193ns), un e l .. age, dans le premier cyd'e, 4 pages dans le 2nle cycle,

'PAKISTAN

Déveïoppement de l'instruction publique

Le Gouvel'nement du Penjah-OCJcrdenta:l a Inis sur pied un Plan quil1Jquennal ,prévoyant 1'0uvertufle annue,l'}.e de 1200 nou­ve1l1es éoo~les p;rillTlaires, dont 800 pour les garçons et 400 pour 'les filles, L'instrucHon pil,illna'Îre obligatoire ·a été introduite dans vingt-deux des soixante divisions adnünishatÏ'ves de la Province du Sind. Le nombre des écoles pl'im,aÎl',es ~ passé de 160 à 2~O dans !le territoire fédéraI de Kara,chi, où 'l'on étudie 'l'inb:üdudioll progTesshne de l'instruction obiLig.atÛliTe. Une loi 'Pl'évoyant, à titn~ ex;pél'in~'en1al, l'introduction de ll'instrllicÜon primaire obligatoire dans une partie de la province du Bengalle-Oriental, a été pr0'l11ul­guée,

LUXEMBOURG

Création d'un service scolail'e de pré-orientation professioimelle . ,

U 11 servi1ce s'colaire de pTé-'OrÎ'entiatioll profess:ionnelle a été é la'b'li par un décret du 2 février 1949. Ce service eentralisern. ·; tous les l"ense,ignem,ents 'co.ncernant la santé, les ·aptitudes et: !·e · comportement des élèv,es des écoLes :primaiTes :e1t transmettra ces·, dC'C1l111ents au servi,ce d 'orienta.Hon pro.fessionneHe de l'Office nr(-1iona.t ,clu Tr:avn.il Outre cette missüjn de cOOl~dination, 'le nouveau -

. 'servÏ:èc devra fournira:ux écoles une documentatiqn 'IH~rto:(Üqu·-e ,. ' ~',ll.l' Jesco.H.ditions éCOllO!I:iüque;; .;des diffé~entes ~ prof:ess.ions_ et . l'es . rJu.'c.ttlations SUl' 1 ~ m·arché. du travail. .,: . . '!.,

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220 -

ETATS-UNIS

Echange de maîtres

Un échang'e rd'instÏtuteuT:S a été orgall'i~é entre ,l~s .Etats­Unis et !la Grande-Br,etagne. Plus de 80 maItTes alnencams se trouvent déjà dans ce dernier pays afin d 'y en.seigner <:lans les­éco1les. Un 111ême nOlnhre d'instituteuTs britannIques dOIve,nt se r,endre aux Etats'-Unis pour oocuper des postes :dans les ecoles améri1caines.

* * * Centre pour l'étude des relations intercultureHes

. A la Sec'mon de l'Education de l'Université .de Chicago, un Centre pour l'Etude des Helations h~tel'cullt~'e~es, a été .créé el~ yue d':élabo-rer des progralnules scolaIres ,destInes a faVOrIser un,,-­entente Ine~neuTe ,entr,e l,es différents groupes ethniques aux Etats­Unis. L'e Centre .fournira une formation pl'of.es·SiionneHe aux per­sonnes qui désirent se vouer à ,ceHe tâche, H ,créeTa .d:es cours d'été de prati'que ex;p.él~hnental.e et des ·c,ours de p,~rfectlOn,:ement. Il s'üccu.pera de 'la publication de brÜ'chul'l€:S. d !lnf~~'nl.ahon et e~­treprel1'dra des l~echefcches .dans les. do:ulalnes d l:l:nP?rt,~nce ' · 1-

talle - programmes s'co1aires, ol~ganIsaho~, de Q~ V'l,e a. l ·ecole de façon à favoniser la cOInpTéhens'lOn ~nutuen~, <:li:agn~~h~ d~s ~e'~:~ dances hosti1es ·et rechel'che des rerlnedes, Icreat.w~ d une stIat~gh:, psychologique et sooiale capahl,e de transfonner :les luaUValSes (lisipos~>ti'Onsm'entales et .affe?tives. L'ouverhu'e d~ .oe Centre e"~t le résultat du réel succès d un progra1nnle experllnental de 3 années, entr~pris sous .les au spi'ces .~u Consei~ a~lérkain ~e l'Education avec I}'assistance de la Conference nahonale des Chre-tLenset des Juilifs,

AUSTRALIE

Défaut~ de tenue des élèves

Le Conseil national .fédér.al de :l'Education physi,que (Federal Nati.onal Fitness ,Colill·cill) .a entrepris une enquête de grande en­vergure sur les déf.auts de tenue des .élèves .et sur les déviatl()fi.s q.ui en réslùtent. Sous la direction du Dr EdIth Clem,ent, du SerVIce luédico-s'oolaÏ'l"e de la Nouvel!le-GaiUes du Sud, assistée d'un fonc­tionnaire :du Gouverne'ln.ent non médecin, 35,000 ,élèves de 5 à. 14 ans Ü'nt été ex,aminés dans toutes les parti'es du. p~ys. Ces en­fants ava:ient été choisis -dans d .esmillieux· urha'Îns et Turaux. et dans 'des écoles offici.e1;1€$. ausSii bien que ,p:rivêes. En collaboratIOn. avec les [l1.aîtres et Ïnaîtresses d'édUioation physique, le Dr . Cle­ment ,a en outre O'r.ganisé dans tous les Etats ' des cours d'iristruc-·

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tion de deux jours. Selon ses diTes, il est rare de rencontrer une tenue ·correcte ,chez un enfant d'intefl!ligenlce défkiente.

ARGENTINE

Le geste d'un philanthrope

Un donateur" qui garde l'anony.mat, fait parvenir réguJ.iè­relnent des ulandats de 52 doUars à des étudiants de l'Un~versi,té de MÜ'dène en Italie. P.lusieuTs icentaines d'étudiants ont béné­fi.cié des Hbéra:tités d ,e ·ce donateur, Je 'm'ontant des sonnnes tran­férees s'élevant ,à 40,000 pesosargellttins. Chaque mandat est aoconlpagné d'tule note exhortant l'étudiant à persévérer dans ses études m'algré les diff.ircuiltés qu'iJ a à vaincre .

AUTRICHE

Echange de maîtres avec la Suisse

Sur .l'initiative du Cons'eilHer Fadrus, du N(iinistèl'e de l'Ins­truction publique, à Vienne, et grâce à l'a,ide du S.ecours suisse à fEurope, un échange de l11aîh'es a pu être OI~ganis,é au nlois d 'avrH dernier entre l'Autrioche et la Suisse. Pendant d,eux s·e'luai­nes, 36 insti1u'teurs des écoles ruraJes autrichiennes ont rempll.a'Cé 'leurs ,colŒègues suisses dans des classes de quatrièllle, dnquième et sixièm·e années des éco!les rurales des cantons de Berne et de Zuri·ch.

Enseignement religieux

L 'éducation reli.gieuse est redevenue ob},i·gatoire, à la suite de la promlügation d'une nouveUe loi qui rétablit ainsi le sys­tème existant avant l' « Anslchluss ». Les professeurs de religion seront rétflÏbué,s, 'comme l:eurs col~ègues, par J'Etat. CeHe oblig,a­Hon laisse oe;pendIDrt la Jiberté aux parents de f,aire exempter i]eurs enfants des leçons d'enseignement reHglieux.

,~Un art de vivre pour les jeunes" par Georges Duhamel, de l'Académie française

Puisque vous me demandez, Ines camarades, ' quel rôle doi­ümt tenir les jeunes dans notre étpCXJUe diffi1ci1e, je vous donnerai le programJme que je me ,pLJx}:poserais ('Sa'chant 'ce que je ·sailS, si r~-vais une seconde vie à 'Vivre.. -

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222 -

,soigne.r sans mignard j'se, COll1JIUC s'ans n égligence, ce pré­l:j euxcopps qui n e sera pas donné de ux. rois et pou r .Ieqae'l on B e

trouvera pas de pièce de rechange.

- Cultiv p]' les bd les vertus qu i {,listing-uenl 1'1 10 lllme' de l'a­

JlÏIn::tl et J'ind ivid u d e ' foules . Les helles vertus qui n 'exis tent pas seulement d ans 'l,es 'l,ivres ,e'l dont ,l'exercice est notre excus'e, no­tre thèlue cl enthousiasme, hl nourritllre de notre e.spéranee ,

- Travaililer chaque jouI' des m atÜls O tt de l'esp rit , e il S i.'

nlppelant bien que 'l e travail c1iffici'le es t la récompen se des forls, - Se p réparer n fnir e lIn e œ uvre, p'lutôt q u Ulle carrière.

OrdonneT le honheu r , "d'Inel' la joie, n e ,pas mépr is'er le plaisir, et ne janlais l es 'Prendre l' un 'pour 1'autre.

- Enri'chir sa mémoire, sans tro,p attendre, ,car on ne sa i t jwma,is que 'ce qu'on a tôt appr,is ,

- Ce servir de j'a raison avec soO in et se raplpeler que ce n'est pas l'instrum,ent de toutes les helwes.

- Recherdler la compagnie des nlaîtres, hien choisir .ses chefs, honorer les héros et les saints .

- Se Tappe'l.er que ,celui efu i n 'est p as gén éreux ù ving t ans , ri sque d'être a'vare avant la quar.anbai'n e.

- Chercher ,parfois dans les nüroirs d 'eau, le vieillal"(l qu'i'] faudra bien être. Y .pe.nser jus te assez pour le l'endre to'lérahle.

- Cü:lIlprencl.re tout ce qu 'on p·eut comprendr,e et respecter attentivement le reste.

- Translnettre 'pieusem'ent, loyalement, ce tte vie incompré­hensibl'e.

- Ne janlais confondre s'cience et sa,gesse, ni condmun'e r l'une au nom de '1 aulr,e.

- Et viv.r-e en toute bonne foi.

POUl' la Croix-Houge de la jeuness'e, avec ma confiance et mes vœux, Geol'ges Duhamel.

GRAND CHOIX

HARMONIUMS neufs et occasiohs.

VENTE ~ ÉCHANGE· I.O.CA'I'IONS . RÉPARATIONS. REVISIONS

Recueils de chant , Musique pOU,r

Harmonium et' Orgue ' Tél. :2 1,063'

, Devis sa.ns ellgugemellt.

/f~~~ SION

PIANOS et · , '

Instruments de musique.

~Q-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

i PART][E PRAT][QUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: JOIES ET BEAUTÉS DE L'HIVER

I. RECITATION

Hiver

Les rubis éteints des houx, Les perles blanches des guis, Constellent les bois jolis Où vont nicher Iles 'couco/us.

Pour en orner sa couronne, Ce roi morne qu'est l'hiver, Quand vient décembre, mois-

[.sonne Les gemmes des rameaux verts.

Et par les sentier.s il rôde, Montrant -aux daims familiers Ces ,peI"les, ces ém~raudes Et ces rubis singuliers;

Ce,s rubis que sont les houx, Ces ,perles que sont les guis, Récoltés aux bois jolis Où vont nicner Les coucous.

Léon Vérane.

La neige se joue

La ne1ge tombe, fine, fine, Et douce et douce sur les toits; Elle est encore plus câline Quand elle vient jouer sur moi.

Tous ses gentils flocons volettent Comme autant de blancs papH­

[lons, Que je \'oudrais, à la volette, Attraper dans mon corbillon.

Mais, si la neige est trop maligne Pour se laisser saisir au vol, Je la plumerai comme un cygne Dès qu'elle aura touché le sol.

Hermin Dubus.

La neig'e au villag'e

Lente et calme, en grand silence, Et les millions d'atomes Elle descend, se ba~ance, Fourmillent sur les vieux chau-Et ~lotte dmifusément, [mes, Se balance dans le vide, Voilant sur le ciel livide L'ég.lise au clocher dormant.

Sur l'arbre, sur le clocher; L'espace m~,et tremblote ... Un passant lent fait ,la hotte, On ne l'entend plus maftcher.

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Légère et sempHernel1e, La neige tombe éternel·le . C'est l'oubli qU,i semble choir; C'est du silence qui tombe.

Pas un soupir, pas un souffle. Tput s'étouffe et s'emmitoufle De sillence recouvert...

Et le jour terne ' succombe En un blême demi-soir.

C'est la paix froide et profonde Qui se répand dans ,le monde, La grande paix de .l'hiver.

Francis Yard.

Nuit de neige

Lit grand plaine est h'lailiche, iUl1n1.obi'le ,t sans \ o,ix , Pas un bru'it , pas un son, toute \ ie est éteinte. }\trais on ent,end parfois, comme une morne tp1lainte, Quelque chi'en s'ans abri , qui hurle au 'coin d'lm hoi;..}.

Oh! la terrible nuit pour les peüt,s oiseaux. Un vent gla'oé fdss'Ünne el <court par ~es aLlées Eux, n 'aya,nt plus !J'asile Olnbragé des herceaux, Ne peuvent pas dorm1i1' sur ,leurs pattes ,gelées.

Dans les grands arbres nus que 'couvre 'le v'erg'Las, Ils sont là, tout tt~e mbLants, sans 1'Îen ,qui les protège, De leur Œil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu'au .10111' :la nuit qui ne vient pas.

Guy de J\!lclLl/WSSCl17t.

II. VOCABULAIRE

Lês l1on1S : la neige, un flo'Con, :lles cristaux, une boul e de neige, un bonhO'Inme de neige. - Les qualités: .la neige b'l:anche. froide, gla,cée; un flocon léger; les cristaux bri'l'lallts, étincelants: une bourle serrée, dure. - Les Clctions: la nei'ge tombe; les 1''10-cons tourbi.ill:onnent · la nei'ge ,couvre le s01, 'Pl'o,tège les plante,s ~ la n-eli,g1e fond .

La glissade. - Noms: 1 élan, la fi'l.e, 'lia pouTSuite, -la COU l'se, l'équilibre, lIa chut'e, la culbute. - Adjectifs: 'la gliss'ade lui­sante; une fill,e .serrée et longue' une 'Pour~;uite rapide : une course ,prolongé,e; une ,chute doulonr,eus'e. - Verbes: glisser; prendr.e son élan; s'élancer; filer 'Cümn1e une flèche; poursuivre son cn ma­rade; 'C'u'lbuter pêl'e-nlêle .

Le 'ski, le patin.age, ]-a luge, la lutte ù. bonles dl' 11 0ige~ les ~ris, 'l,es rir,es, 'les culbu1:es, la jo,ie.

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: s'en référer nu numéro 1.

La COUl·se SUl' la glace

La 'course de vi,tess fut disputée- par les patineur.s nvant le coucher du soleil, quand la patinoire est enCOTe toute j'uisante et

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que les 13JnleS d'ad,er y alilUlllent des écllail's rapides. Phi.lippe et Phobé, ,croisant les 'l11ains, fendaient 1'.air d'un mouvement ra­pide et hal'nilQnieux, nIais ;pou:vaient-iJls tenir 'iongtelllps contre les folilées allongées de Gér.~ld et de Diane qui, épalüe contrL\ épaul " buste penché .en avant, semblaient jeter l'espace derrière eux C0111l11le une a:utOlllobile la POllssière ? H. Borrlem,ll.'.

La glissoire

Le pas.tour TrÜ'inil se lance tant qu 'il peut sur la rivièr e ge­l'ée; 'les 'dlous ,qe ses sabots ronflent sur 'la gl.ace ,com'me une var­lü pe de nlenuis,ieT sur une planche de buis dur; chacun d'eux laiss'e derrière un menu si.t1a1ge blanc.

Une deux cinq .dix fois Toin~l recomm'ence. Maintenant le chemi~ est f~it;. sa~s le InoÎl~dre élan, on 'coule sur la glissoire d'une 'alhue ég.ane, t.ourt doucement. Le 'P'as-touT a déjà chaud; i'l dénoue le c'Uehe-nez 'et pose ,la \Teste de bUl'e brune. Et le ronfle­,ment du sabot reprend et -l11onte, toujours plus léger, toujours 'plus vite, entre Iles saules. Tantôt debout, les pi,eds joints on en r,querre, tantôt assis à 'croupetons, à varier le diveTti sement, Je

Lemps passe vite. 11 fait trop bon de filer sur la gllace, rapide CO'ffi'me une fll­

.:,,{' e . Toin~l a l'ü'me peTdne dans I,e bleu. Toinil oublie tout. Jean Nesmfl·

La g'lissade

Regardez-le p~rtir, celui-là! Cinq ou six 'pas de cour:;e pré­.dpitée, puis un cLaquement sec du tallon gauche pour donn-er l'élan au pied droit, et nlon galopin fille ICOlume une flèche. Quelle aisance! Quelle grâooe 'même! Tantôt les pieds joints ... tantôt a'C­'cyoupi ... tantôt sur un .pied, le corps en avant: c 'est le roj de la glissade. J. Richepin.

Une partie de traînea,u

Nous filons dans la neige, Scipio (un chien) sautait à côk de nous. Je vous laisse il. penser notre joi1e, nos cris et nos éclats üe rke jus1qu'au S'omm,et de la côte. Et quand nous. fûnles en haut, Hans devant, les ,deux nlains cranlIponnées aux patins re­courbés, nous autres derrièr·e et que, tout à coup, 'la schlitte par­lit ondulant (l'ans les ornières, quel enthousiasol,e !

Décembre sur les arbres

Les cerisiers sonl tout fletuis comnle ils 'le s'eront en mai: les pins sont 'ges quenoui'Hes blanches préparées pour fj'ler des nuages d 'é.té; les queues d'épagneul des épkéas ont bh:\11chi CO}TI­

V1ète'lnent ,de poil en une nuit , et ~'es sapins sDnt p'rêts PüUl' ln

Page 11: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 226-

plus fantasti'que des veillées de Noël. Les hêtr,es, les fTênes, l e~ é:r.ables ont des chapeaux soutachés d',argent ,clair. ~es genévriers ont sur leuI~s toques .des e spèoes de plumes d 'autruche frisé es : il n 'est pas d'a tbTe, d '.ar buste ou d 'arbrisseau qui n' ait des aig"llil­lettes ou des pana1ches.

La belle g'lissade

On avait é ~abli dans toutes 'les rues en pente, aJvoisinant fé ­cole , de s upeIbes glissades. Il y en avai,t ;pour toutes 1es h eure ,;;; du jOUT: des grandes pour ,avant et apI"ès l,a elas·se, des p etites pour les récréations. Mais !1a plus bel'le était ,cehle de devant la cour ... Elle 'avait été partkuHèl'em.ent soigné e. L e .grand L ebl'ac l'avait 'cÜ'm.Juencée hli-même 'eIl! nivelant la l1'ei'ge ,ave c ses sabots sans olous 'et tout plats, et, l:es autres l'inütJant, ms avaient p eu ù peu fOl·iJ.ué un sil1lage de ne.ig.e d'abo l"d , de glace ,ensuite, qui a'vait bien 50 111ètres de -long ...

Dès que 'les rangs étaient 'C0'l11pUS, tous, au p e,tit bonhenT, prenai'ent place derrière -les ·chefs qui se Œançaient à tour ·d e rô le les pn~!J.niers, attr apaient la pis,te 'et f1]lai'ent l e Ilong d e la p ente, tantôt debout, tantôt pl iés, tantôt ,accroupis ave,c une rapidité d e flèche. De temps en t em;ps, IDl des glisseUl's pel~dait l' équi~ibre, culbutait, et tous 'ceux qui suivaient prenaient .Jla bûche d enièr e lui , rou~la:nt ~ ' Wl .sUl' .l'·autre p-al'lni l:a neige fine quil vous glaçait les Iuains et vous fÏichait (donnait) "1 onglée. Honnis oeu x qui au­raient pl'euré ! On se secouait, on riait, on r ecomm'ençait.

I:ouis Pel'f/(ll.zcl.

Auprès du feu

·C"est le soir. Les f.enêtres et la po'rte sont bien dos,es. Fral1-cette et Jean, revenus -de .l'éco<le, s"apprÜ'chent du feu qui flambe dan s la chemlinée. Les bùches bl'ûlent avec un vif éclat. Les flam­Ines lnontent, s'é1ancent, crèchent le fond de Il'âtre e t dess'Ïnent sur le s Iuurs des ü mbTes curieuses . Les deux ·enfants tendent vers la Ham'm,e bienfaisanbe leurs 'l1lains aux doigts écartés. Dehors, la nuit est noiTe. , Le v,ent hlule et la pluie frappe les volets. « Qu'on ~st ,bien id ! }) s 'écrie lpetit Jean. A . Souché.

. b) Exer'cJ,ces d'appN.lcation : S'en r.éfé rer au numéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase '- Le paragrttphe - La rédaction

1) Formez d,es phrases a v'ec ' les ,1110tS du vocabulair,e.

2) Conjugue les v,~bes du vooa'bulai're. 3) En un pal~a-gra1phe décrivez une batailH'e à bou1es de neige .. 4) Réda1ction:

- 227-

N° 65 INTERET D 'UN CAPITAL PLACE AU DEBUT DE CH AQU E

MOIS, ANNEE, etc.

1. Je p laoe 120 fI' . è't 3% à 1:a banque au déb ut de ch aqu e t r im,e,,­tre. Que:l intérêt re ti l'elJ'ai-Je à .la fin de l an née?

2 CÜ'1nbien d in térêts retil'eriai-je à la fin d e l' année s i je dépo 'e 40.0 f I'. à 3:Y-l % au 'COHllllenCmn ent de chaque trimestre?

3. Qllel es·t 'le 111ol1tallt q l.le je retir,era i en ca1pital e t 111té rê t si <I ll

COII11Jl1l'encem o nt de eh a qlle trÏlneslre je place à la banque 150 fI'. a u 3,25 % ?

J. Qu el intérêt 'r etirera i-Je ù la fin de l 'année, si au 111ent de cha que mois je dépose 80 fI' . à 3 % ?

COll lnlen cc-

Solution: 120 fI'. en 12 l1loi·s r apportent com'm e 120 fr. en 8 120 f r. en fi 120 fr. en 3 })

Mon ta:nt Intér êt d e 3480 fI'. pour 1 I11'ois 3480 >< 3

100 X 12

1440 en 1 960 en 1 720 en 1 360 ell 1 3480

= 8,70

RECHERCHE DU TANT POUR %

m ois BlOis moi <.;

1110ÎlS

1. J 'ai payé une Illl'aT,chandiS'e 420 fr.; j.e l'ai r evendue en gagnant 84 fI'. Combien ce:na faÎ:t-j:} pOUl' 'cent ?

1.: T Tf"" % 84 X 100 % û -ene l,oe pOUl' '0 -- -- = 20 0 420

2. M-on père ,a :planté 85 arbl'es ; pendant l'hiver 13 ont péri. COln'bien. % ont résisté?

· ~1. S'ur 30 c·ou1I)·s 11]1 Iti.r e llr e l1 a 111:allqué 8. Qll·el ~st 'le % des 'cou p,;

en cible?

. ~J.. Sur 68 reci'ues .du district de C. 12 ont été réfOl'lnées. COln­bien % ont 'été reconnues a,pt1es au service?

.5. Autrefois la location d'une luaisàn rapportait 1950 fI'.. ac­tueHelnent eUe rappoT'te 2301 fI'. De 'conlbien % Ile loyer a~t-il 'été auglnel1'té? '

:(:j. Un 'marais :de 8 ha. 50 a. raDpurtait 60 · fI'. 'par ha. Mainte­'nRJll1t qu'i:l..es,t drainé i~l rapporte au total ' 2040 fI'. De comhie n % est .J'augnlentation du rendement?

Page 12: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 228-

I. Le bonlwmlne de neige. - Avec vos ,c,anlarades vous avez construit un bonhomlne de nei'ge. R,a1contez-nous son histoire.

SŒIlJIUah"e: 1. Le temps, ole lieu, les p ·etits ouvrie rs. - 2. La construct.ion : Iles 'lIIonticules de neige, .l'es objets bizarres pour le finir et le p'aI~er. - 3. Le bonhom.m:e obtenu. - 4. Sa fin.

II. Quelle bonne partie de glissade! - Décrivez gai'elpent une bonne partie =de glissade à laquelle vous avez pris part.

III. Le verglas. - Ce .nlatin, une épaisse ·:couche de verg}as couvrait [e sol. Les getJliS .ne savaient comment traiV-ers'er les rues. Ma:lgré toutes les pTécautions, i'l y a eu -des incidents comiques . Racontez d'une nlanière p'1aisante.

IV. Matin de ne-ig~. - Ce In.atin, en lue révei111ant, fai V11

avec .surprise qu'i!l ,avait neigé. - DÉcrivez ce que vous avez aperçu de votre fenêtre.

V. Alon jardin sous la neige. - Montrez-nous les transfor­mations que votre jardin a subies S'ous la neige et qui l'embelli j­s·ent.

VI. La rue par telnps de neige. - Votr,e traJet de la Inaison à il'école ,par temps de nei'ge.

VII. La Cour de votre école s,ous la neige. - Arrivé un des prea.niers 'ce Jnatin à 1'éico:le, vous a:d:InilJ.'ez votre 'COUir de l~é,créati'Ün et votre école ,sous :le nlant,eau de neige qui la couvre et >l'elnbe'1lit.

Leçens de cheses

ùa glace J.V1atél"iel. - La vei-1Ie, il1lviter les enfants à a-pporter un petit

glaçon env,eloppé dans un -chiffon. - Dès le m'atin, p~acer p'hl­Si~UTS fl:a1cons p1ei.ns d'eau, jles uns bouchés, sur oIe rebord de ln fenêtre (côlté nord); y :p~aC-ffi" aussi un thermomèh'e. - MaT­teau, journal, b10cs de .gla1ce.

rI est bren évide!l1:t que cette leçon ne sera présentée que p-ar une j.ouMlée de grand froid.

Observons. - Couleur. jPosons ·su.r une feuil1le de journail de­petifs glaçons, ,puis des gl'açons plus é;p.ais... Peut-on lire? Au toucher: i1Iljpression resSJeIltÏe. Uil1 petit .moreeau sur Ja '1angup. Solidité, dureté: fr.ap.pons av'ec un marteau. Comparons avec' du ven'e. Rayons avec l'oJlJgtl-e, un clou. Sur ia nllare, ·la -couche de glace est min.ce, ép'a,isse. Densité: des fragmen.ts dè !gIlaee nottent sur l'eau.

- 229-

% LA POPULATION SUISSE DEPUIS 1850

Population Pour cent 0/0

Année Total

1

Urbaine 1 Rurale Urbaine Rurale (ville) (campagne)

18[;0 154197 2238543 2392740 ? ? 1860 212290 2298204 ? ? ? 1870 264565 2.~90436 ? ? ? 1880 377505 2454286 ? ? ? 1888 440461 2477293 ? ? ? 1900 728385 2587058 ? ? ? 1910 968956 2784337 ? ? ? 1920 1071554 2808766 ? ? ? 1930 1237776 2828624 ? ? ? 1941 1402335 2863368 ? ? ?

1

%

1. Jea:n a un revenu de 5460 fr. Il consacre au Inénage fI'. 3450 ;. il -paye pour les impôts fr. 468.40 et dépense en fr.ais géné­raux fr. 464.40. Quel % de son revenu pe~t-i:l 'économiser?

2. Je paie par q. d 'une -certaine ·m:archandis'e 124,80 fr. d"achat et 3 fr. 20 de rf-rai'S. Que ,gagnerai-j,e % en revendant cetfte [mar­chandise 160 fI'. 'Le q. ?

3, Un négociant achète 80 m. de drap à 8.5.0 le ffi. et 120 m. à 9.40 le 'ln. Il doit revendT:e ,la :première p 'artie ·avec une perte­de 41/2 % tandis qu'il revend la deuxième partie avec un gain de 2,5 %. Quel est son g,ain réel en % sur le tout? ,

4. Un propriéta:i.!Te qui avait acheté à 42 fT. l'are un terrain rectanruiaire de 72 m. de long et 57,5 m. de large l"a revendu !pOlur -l~ snmme de 1999,62 fI". Combien % a-t-il gagné?

5. Le terrain productif du canton d'Uri est de 477,7 km2 La ,pru1:ie i'lll1Pl"oduct:ive -est de 5\98,3 km2. Quelle est l:a propor­tion en % de ces deux parties ?

Solution: Il dépense: 3450+468,4+646,4 = 4564,80 Il écQllnmi,se: 5460 - 4564,8 = 895.20 Il économise% 895.20 .X 100

- -- = 16,39% 5460

Page 13: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 230-

L'eau qui se transforme en glace. - Obs'erv'Üns 'les flacons pJa,cés sur 'le rebord de la fenêtre et notons la tem.p ér.ature exté­rieure: 1) pIus trace de liquide; eau, gl.a1ce; 2) la @lace débor '1

J

an-dessus du goulot des f~hl,cOlrs non bouchés ; 3) cles flla'Colls son! f endus: ,lesquels?

Conclusions. - l. Quand la t€lll1pératul"e s' aJ)aiss'e ~ 0° ou ml-dess'Üus, l'eau pa'sse d e l'état hquide ,\ l'état solilCl ;

2. En se transf.ormant ,en g.l-u'ce, Yea u angm,ente de volume. Que'loques aipplkatio ns. - P ourquoi enve1lo,!?pe -t-on d e p~d!ll ('

l es pOllTl;peS en hivel' ? Pourquoi vide-t-on l,e rachat,eul' des autos?

La glace qui redevient de l'eau. - 1. Qu'e 'Vo,it-on ,sur les elo.i'gts qui ont nUtnipu1lé de la gIa'ce? Sur I·e 'ohiffon qui l'envelüp­pait ?

2 . Pl'üçons un des flacons ,n.on fendus dans une casserole sur !e poêle. Co[nhien de teillps ,dure :I.e l',etour ,c0111pl'et à .Y·état lic!lÜde? - Plaçons le résell voir ,d'un ther-momètre dans ce fl.a-con des que la fusion le perm'et. Ob~ervons: tant qu'il reste -de la gla'ce, la tenlJpél~ature l'este invariable.

Conc.lus,ion. - Eau et ,gilaoe ne sont qu'un mèllecorps dont l'état vari,e -avec la tem.pérahlre. - Et la vapeur d'e.au? (leçDn précédente) . -

Comment consel'ver la glace. - Plaçons 3 blÜ'cs cle glace de Inême poids ,chacun dans une soucoup~, le 1er 'près ,~lu 'poêl.e, le 2nle -et l'e 3me sur 'le hureau, l'e 3'me et'3nt enveloppe de lailne .. , Co'mparolls. GonClluons.

Travail clans le cahie/'. - P,etits croquis des expériences réali­sées, avec conclusions ,correspondantes.

miettes pédagogiques Ill1b~bO,I1S 10ut notre 'ensoeignmnent cl 'esprit chrétiell, d'es­

prit catholique. Oal' j1 y a une ,chimie ca1holique, une gralll­maire ·catho'lique, une algèbre 'cathol~qu'e, eloc.

( . 1 l . Apprenons ,aussi à n'Üs jelmes g.ens à être hers .c e 'enrs ,~Itres d'ho111l111'eS et de chrétiens. Ils ne le s-ont 'pas assez; ,1lls ne relevent pa's assez leur tête illmnilJ.1ée de ces ,deux clartés, 'ceinte ,de ce:..; deux 'COUironn-es.

Qu'rIs s'Üient des ,chevaliers aÏlnant pas'sionément leur :lme. leur pays, la vérité, l'Eglise et Dieu. Qu'ils défendent partout ct avec vigneul' leul' drapeau et tgnorent -oe que ,c'e.st que rec.uler­-Qu'avant ils -,soient vierge-s -et chast~s.

Les nouve~ùx baptis-és,d~ns ,la prüll.itive Eg~lise, gardaienl huit jours: leil1' , robe blanche; les jeunes chTétiens ·c12vront gê:~r­d,el' jusqu'-au j'Our sacré du thla'i'iage la robe blanche de leur Vll'-

- 231-

TROUVER LE % Langues

la Suisse était

NI) 69

La 'po:plùation de 1. en 1880 de : 2,030,792 de l'angue aJ~emande

608,00-7 fTançais~ 161-;923. » italienne

2. en 1900 de:

3. en 1930 de :

38,705 2,31.2,949

730,91.7 221,182 38,651

2,92'4,313 831,097 242,'Ü34

»

»

ro,manche frH ean an de français'e i1aHenne roul:anche aUemande française italienne

44,158 l'ouranche Indique le pour cent de

ces années (1 décimale) . chaque .langue pour chacune dE'

1) So'lution: % de langtle allelnande 203~92 L 100 2839427

TAUX (ANS-MOIS)

1. J',ai placé 400 fI'. à 'la banque; après 2 ,ans A quel taux avais-je placé IllGn argent?

Solution: Intér-êt total: 432 - Ll00 = 32 In1érêt annue,l: 32: 2 = 16 Taux 16 X 100

400 4

fai retiré 432 fI'.

2. :NIon père a -prêté ~a s'Ü'mUlle de 5200 fr: Quelétai1 le taux du p]a:CeIlle'l1t, 'sa-oh'ant qu'il retir'e ù la fin de Il'an.née 156 fI'. d'iu­

tétêt ? 3. LOIU,S a vendu une mais'on pOUl' 5800'0 fr., après une année

il r,eçoit en 'capital et intérêt 6U030 fI'. Quel taux a-t-il ré­c1aulé?

4. 20480 f.r. rappOl'1ent en 5 nlois un intérêt de 320 fI'. A quel ,taux ,cette s-omme a-t-eLle été pl3.!cée ?

5. Un 3Jgl."'ÏlculteuT dépose en l>anque !1e produit de la vente . de deux vaches vendue l'une 580 fr., 'l'autr:e 630 fI'. A,u bout de 4 mois ill retin~ 18,15 ·fT. pour les intérêt. A quel taux ~-t-il 'p'lacé :son :aTgenf? '

6. Paul ipTête à son voisin 350 fr. Au bout de 8 mois le ' voisin rend à Paul 360,50 fr. (capital ,et intérêt). A 'que1 taux Paul a -t-.iJ placé S-o'll argent?

, ,

Page 14: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 232-

ginité, et alors ils nous 'Prépareront un e génpratiol1 fortement clwétienne.

De Ml' 'Valter M({rti dans ln « Potrie suisse »

« Le sport actuel est ·COffi'lne une rage qui a saisi l hum.anité ou lnieux une partie de celle-·ci. N devi,ent l'ennen1Ï des écoles et des universités, l'ennenlÎ de l'église, l 'ennemi d~ la vie politique, l'enne,mi de 'la vie inteMectueHe, enfin l'ennemi de tout effort spi­rituel de l'humanité. Il détourne une grande, une trop grande par­ti e de notre jeunesse des choses es·sentie'Hes de la vie ...

J 'adnlets la passion et l'enthousias'l11e pour un match de foot­ball , lua,is à 'condition que je puisse constat·eT la n1ênle pas5;ion et le m.êlue entllousiaslll1e pour un problètne pollitique, moral, sodal, intellectuel ou religieux ».

Promenade à travers la ··Iangue française Il n'est rien moins que br.ave signifie qu'il n'est pas brave

du tout. Il n'est l,ien de nloins qu'un brave a un sens tout opposé.

::: * * PClI'lni s'emploie généralement devant un nom pluriel; mais

on peut Ile mettre aus·si devant un singul.ier. Ex. : parmi la fonle , parmi le thynl et 'le selÎpolet.

* * * Vis-à-.vis, qui si'gniüe en face de ne .d'oH s'eu1!ployer qu'au

sens prO'pre, jalnais au sens figw·é .. * :1: :(.

Seule la préposition durant conserve s·a valeur cleo partici pe ct . se pla'oe parfois après le non1. Ex. : sa vie durant. - Les a l! tres pr.épositions précèdent toujours le nl'ot qu'eUes introod'llÎ'sent . .

* :\: * Les prépositions cl, de, en s·e répètent devant ,chaque camp !l'­

ment, Isauf quand les ,conlplénlents désignen.t des personnes de nlêm'e qualité ou des 'chos·es -de mêm'e sorte. Ex. : j 'ai voyagé CIl

ltalie, ' en France 'et ,en Espagne. - IVlai·s on dira: vous CO J11Illl Ulli ­

q'uerez cet ordre aux officiers et sOlldats (aux étant mis pOUl' il les) .

Certains verbes transitifs ou intransitifs,' comm e C0111IlH'Jl­

cer, consentir, forcer , ohliger , tùchel', tarder, etc. peu vent ~ c

- 233-

Nil 71 TAUX

1. ~Juelqu'un ,pos·sède la souune de 18250 fI'. A que'l taux doit­~l pla:cercet argent pour retirer une rente journalière de 2,50 francs?

2. 420'0 fI'. ra.ppnrtent 105 f,r. d:intélêt pendant 320 jours. Quel est 'le taux -du placmuent ?

3. Un argrkulteur uachète un don1!aine iPour l·e prix de 32,250 fI'. U paye cOOllprbant ~·es 3/5 du 'prix d'a,chai, pmu' 1e r.estant H doit payer un intérêt annuel de 483, 15 fr. · Quel taux -ce'la fait-il?

4. Pow· un 'C~lJ)Î.tal de 2320 fr. on a payé du 5 nrai au 20 juillet de la :lnênle année un intérêt de 21,75 .Ir. Quel en est 'le taux? (&nnée = 360 jours.) .

5. Mon père alchète une nl·aison qui 'lui 'coûte 4800.0 fT. Il prend cet argent SUT :son dépôt en banque où 'On 'lui payait un intérêt de 3 %. Il loue la maison 23'00 fl'. , luais paye 450 fI'. pour les iiIIllPôts et réparations. Le l'revenu 'est-hl laugmenté ou diminué? A .queJl taux l'argent 'est-il pla,cé maintenant? Combilen fau- · draH-i[ Jouer la nUl'is:on pour que le taux lSült ,dn 4.50 % ?

PLACEM·ENTS A DES TAUX DIVERS

1. Je p.J.ace les 2/3 d'une 'Sonune à 4 % et l·e 1/3 à 2,5 %; quel ·est mon ,crupirtall 'si je Tetire 420 fI'. d'intéDêt p·ar an ?

Solution: Je sUIPpo'se 300 fI'. dont 200 à 4 % = 8.- illtérêt et 100 fT. à 2,5 % = 2.50

Capital: 420 X 300 10.5

Intél;êts de 300 fT. ' 10.50

= 12000.-

2. Un 'capit'al ,dont l,es 2/3 sont plarcés au 41/2 % et le Teste à 5 %, lapporte fr. 2800 d'inté-vêt parr an. Quel est ·ce "ca:pirtaJ ?

3. J'ai p!lraeé Iles 34 de rmon 'crupital à 4 % et .lIe l"este à 3 %. Quelles sont ires deux S01UUles, sachant que j'ai retiré 150 fI'. d'intéTêt à la fin .(Le .l'année?

4. Ap:rès avoir v·endu une vi:gne j"ai prêté l,es 4/5 de 'la valeur à 3 % et le l~este ·à 3,50 %. QueUe était 1a valeuT de lIa vi'gne, SIU­

dhant que rai ohtenu 62-0 fr. d'intérêt après 2 ans? 5. Mon vois·in a empTunté une sümme pour laquelle il a payé

ap.Tès 2 ans 3 nlois 12 jow"s 98 fr. d'intérêt. Que111e était cette SOlll1ilne, 'sach'an.t que le 1/3 était plarcé au 3,25 % et le Tesrbe

au 31/2% ?

Page 15: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 234-

~onst.ruire avec la 'Pr~pÜ'sition cl ou la prép. de sans qu'il y ait une nuanroe a,pprédable.

* * * D'après la grammaiI:e de r A,cadénüe les termes grand route,

grand peine, gr,and lnesse, ek. ne prennent plus d'apostrolnhe après -l'adj. grand. Gl'and-mère prend Ul~ trait d'union COllune grand-pèr:e. - Au pJul'iel on 111.et un s à chacun des deux termes, (.adj. -et nOilll). Ex. Les grands routes, les grands 111teSS,es, elc.

* * * Renseignem'ents divers. 1) Qu'est 'cet hom.me? C',est -un 'art1isan (ici a'l'tisan est attri­

but). Qui a fait '~ette statue? C',est un grand artiste (i'Ci artiste est

sujet de a fait 'sous-entendu) .

3) L'expl~es,sion : qu'in1porte! -p;eutêtfle traduite .par : en quoi impo-rte-t-il? de même: que m'iJnportent vos excuses équivaut :\ en quoi ln 'iiJ1lpO'rtent vos ex'cuses?

Dans 'l'.expres'sion : quel 'est donc l'étourdi qui ·a classé cette vitrine? Quel est fat1'ribut -d'·étoul,-di. - Dans: quel ffia-1adroÏ't ! quel est simp~enLlent adj. 'ex'c1anlatif.

:.:: :r. * 2) Moi-même, j'irai voi'r c·ettJe curiosité; c'est-à-dire j'h'lai lnoi

aU'ssi. - J'irai moi-Inême failre une enquête, ,c'est-à-diTe j'irai en pers'onne.

:-t: * . * 5) Fonction -du 111'0t en dans les propositions suivantes:

-a) As-tu odes fautes dans ta dictée? - J'en ai (en: 'CO'lllpl. parrtitif remp~!aça'llot un cOlnph~'l1lent dir,ect.

b) L'ai,ssons ,cette 'af:faire; nous en r,eparlerons plus tard (en COlUp:1. irnd. de repaTI'e-rons).

,c) Avez-v·ous été à Berne ,cette ,s'eluaine ? J'en r,eviens à l'ins­tant (-en cmnp. OÜ~CO'l1st. -de revi,ens).

d) Nous 'S'ormmles en 'ce nlQilnrent à P,aris et -nous en visitons les nllls·ées (-en ,cOlnp'l. déterminatif -de 111.usées).

e) Il m'a plusieurs fois trompé; nl,ais il s'en est repenti (en renlJp'lace la :p-remièr-e PI'oposition 'et est' compt ind. de s'est re­penti) .

Les ,eXJpr,ess,ions : ,c'enest trop, il ln'·en veut - H s'en faut -j',en 'SlÜS pour ma peine, sont -des galTidsl1l'es . Pour les analyser il f'aut les tradui-fle par une autre expression.

·235 -

CAPITAL - PLACEMENT A DES TAUX nIVEHS

1. Les 2/5 de n1.on ·capita'l pla-cé à 3 % ra'pvoTtent 180 fI'. de moins que 1e reste pla'cé à fI'. 3.20. Quel -est mon 'capiltal ?

Solution: Je su;ppose 500 fI'. dont 300 à 3.20 = 9.()

200 à '3 ' = 6

Capital : 180 X 500 3.60

Djff'érerrce 3.60

25000.-

2. Les ~~. d'ull 'capital sont placés à 4 %; üs rapportent 200 fI'. de -plus que -le reste plarcé 8 3 %. Quel. est 'le ,eapitaJ ?

:J. Une personne ipla-ce les 5/6 de s'a fortune à 3 96, ]'e reste ;\ 3.50. 96 . Au Ibout de deux ans la diffél'enc·e des intérêts est de 320 t'r. QueUe est -la fortune de ,cette personne?

4. Les 4/5 d'un calpital placé à 3 % rapporte en 1 an 3 'B'lois 420 fr. -de plus que le reste pla:cé à 3,5 %. Quel 'est le capita'l tota:! ? 5. Les 2/3 -d'une 'somme 'Sont p llacés à 4 % 'et le reste :\ 3,50 % .

Si toute la s-o.n1Jme était 'p1acé'e à 4 % l,e rev·euu annuel serait auglnent-é -de 240 fI'. Quelle est Ja SÜ'l11.lm,e tota1e?

TAUX MOYEN

1. La som_'lll'e de 4200 fr. ·est placée au 3,5 % et 'la s-omme de 3000 au 3 %. A quel taux unique ,f'audra-Î't-i1 pla·cel' toute la SOl11me

pour avoir 1e même -intérêt ,am1.uel ? Solution: Int. des 4200 42 X 3.5 ]47.-

90.-Int. des 3000 30 X 3 Inrt. ·totall

Taux 237 X 100 7200

237.­

= 3,29%

2. La S0!l11111e de 4200 fI'. est plaoée au 3 % ·er\: la SOlUilue de 6000 fI'. au 2,75 %. A quel taux faut-il Iplarcer les -deux som'm es pOUl' avoir un u1.ême intérêt?

3. Je prête 550 fI' . au 4 % -et 250 ,fr. au 3 34 %. Quel est le taux moyen?

4. L'es % de IJ.na fortune sont p:llaocés au 3,25 % et -le reste au 3 %. A quel taux faut-il :pla'cer toute n1.a fortune pour obtenir 1e nL'ême intérêt ?

5. Je. vends à -raison -de 350 fr. l'are une.. vi'gne de fornLe trÏ'angu­lane lJ1Lt€'surant 40 m. de ba.se et 8 m. 50 de h. J.e place 'le JI-t. de loet aI'g,ent ,au 3 % et rIe reste ·au 3.40 %. A que!l taux unique fa'l]ldi1~ait-.i11 placer toute la sonlme pour avoir le mên1.e intérêt -annuel?

Page 16: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- 236-

*** y ne .g'eulploie plus devant un participe o.u un adj. seul,

-exc.epté devant te participe 'compris; y CÜ'lupns; rarement; y oOlIl1prise.

On ,dit : Va y (par exem'P'lre à 'la 'po,rte) chevc1l'er Ima oon'es­pondance, pavoe que y n'est pas 'conlplément de v~, m·ais ~e che'~'­cher. AU3rS'i [ ,aut-Ïrl faire une très 'légère pause apres va. SI on d~­saJÎ.t :tout 'court vas-y, y ser.ait ·compL de \'la et ce verbe prendraIt .s pour éviter rl'hiatus.

* * * a) Toute p'l'épositiolll se p:},ace avant ~e. tel'ln~ qu'elle intro~

duit, ex,cepre durant qui se trouvle quelquefoIs apres comllue dans l'expression: la vie durant.

b) Dans ,le v,ers bien connu: On ne peul ~~ntenter tout le lTIonde et son père, il n'y a pas de pléona.snl'e VI'CIeux, parce que la 'conjonction et prend ici le sens de même. .

·c) Bétail n'est pas l'e singu[ier, de bestiaux.;, c'est le m~'~ulll~ -de l'ancien ternIe bestaille, emp:10ye au XIIIe swcle pour deslignei une 'collection des bestes, aujourd'hui bêtes.

De nos jours il désigne ,J'ensembl'e des bêt-es domestiques lo­gées dans une fernl:e,. excepté les animaux de hasse-cour.

Le IUOt bestiaux ne s'appHque qu'aux anÎlnraux de grande taille, rcomm,e l,es bœufs, les 'Chevaux, etlc., mais pas aux chèvres ni aux moutons.

Bétail dési'gne Ile tout; lllais si on veut distinguer les grands animaux des autres, on dira le gros bét,ail et le petit bétail.

d) 0, qui ne prend pas d'accent ciToonfJrex·e quand il es't l~la­jll'scule, se place toujours devant un 110'111 de p~rsÜ'nl~e que ~ on apostrophe ou devant un nOlll de chose. Ex. : 0 Dleu, azclez-nlol -ô aberration humaine 1

. Oh! ne se m·et jarluais devant le nOin et ulm'que la surprise, l'étonnem'ent, etc.

e) Voire si,gnifiaÎ't autrefois oui,. vl'ain:ent. Aujoupd'~lU~, on le Tenfor'c-e volontiers -par même dont il ,a iprl.s Ile se~. Mal~ Il vaut 111ieux ne pas les employer enselulb~e ,en relIs.ant vozre melTIe.

N. B. - Nous terminons ici les promenades à travers la langue, qui, nous semble-t-il, ont assez duré. , .

Du reste .puisque nous ne nous occupons plus d enselgnement régulier de l~ langue française, nous y mettrions peut-être moins d'intérêt.

Nous les' remplacerons de temps ·en temps par un ,petit groupe ,de pensées d'ordre surtQut pédagogique. J.

--. --=====-======

- 237

TROUVER UN NOMBRE QUAND ON CONNAIT LE %

Religions

Quelle létait 'La Ipopuilation de !Ia Suiss'e 1. en 1860, saohant qu'il y avait 1.478.591 protestants représen­

tant .le 58,9 % de la popul1ation ? '2. en 1888, sa!chan1: qu'il y ,avait 1.184.164 'catholiques représen­

tant te 40,6 % de ~a popul'ation ? .3 . en 1900, s'achant qu'i:l y avait 1.916.157 protestants repré­

sentant Ile 41,6 % de la population? 4 . .en 1910, sachant qu'il y ava.it 1.593.583 'catholiques repré­

'sent'anif: 42,4 % de la population? .5. en 1920, sa,chant qu'i.l y avait 2.230.-597 prot.estants repré­

'Sentant le 57,5 % d.e la poplIliation? 6. en .1930, saohant ·qu'.ill y 'avait 1.666.350 catholri.ques l'ep,r'é­

sentant !Je 41 % de la p'O:Plul'ation ?

Solution: 1.478.591 = 58,9%

Population: 1.478.591 X 100

58.9

CAPITA'L PLACE PENDANT 1 AN

?

J.. Quel ,ca;prta!1 p:1acé à 3 % a rapporté 45 fI'. 60 d 'inMrêt 'p en­dant une année.?

So!lution : Ca'Pital~]5,~O 0_12~ = 2520 fI'. 3

'2. Quel est le cUJpital qui, pLacé à 3% % r.apportel'airt annuelle­ment 513,75 fI'. ?

3. Quel lC'aipi1:al dois-je ;pla'oer au 3 -Y4 % pour 'pouvoir payer avec les- int'érêts Jlla 'location s'e lTIOntant à 762 ,50 ?

4. Un illléna'gre a ,en~ployé en une année une 'S'Û'mme de 3642,50 fT. Quel es:t ],e ,capital ,qui, placé au 3% % rapporteTait une SOID-1111e égale O{)lll1me intéTêt annuell ?

5. Quel 'cUlpital pl1arcé à 3 V2 % s·erait nécessaire pour entl'et,enir avec ,1es int.é:r:êts seuls un cheval dont les fIais journaliers sre lJ.uontenf à 2,75 fr. ?

û. On a,chète un terrain pO'll!' 13000 fI'. Il'ha. On en rev:end les %, p.our 18000 fI'. l'ha. et Ile' veste pour un l110ntant totail. de 5000 fr. On .réalise ainsi un bénéfice total régal :aux 3/16 du prix totall de v.ente. Sa!chant que Ice bél1é.fi·oe a ra;pporté à ' 3 % 180 fI'. d'intérêt, on denlande la surfa'ce du terrain et 1re ,prix d'achat.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

- '238-

BIBLIOGRAPHIE

ALMANACH PESTALOZZI 1950 Fidèle à sa mission, l'Al.ma.nach Pesta.lozzi vient de ,paraître

dans sa 41ème édition. Chaque année la jeune.sse suisse rom,ande l'attend avec joie, mais il est aussi connu bien au delà de ' nos frontières. Cette populadté est médtée, car les éditeurs se sont toujours efforcés d'en renouveler la présentation et de l'adapter au goût du jour, ' tout en maintenant son caractère et la cUs1position

traditionnel.le de certaines parties.

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L'ACCORD PARFAIT, LIVRE DU MAITRE ,:,)

Les écoles vaudoises ont reçu ·ce printen1jp,s un nouveau manuel d'éducation musicale publié sous le titre «L'Accord parfait » . L'ou­vrage comprend deux volumes, le ivre de l'élève et ,ce,lui du maître. Ce dernier vient de sortir de presse; il suggère un grand nombrè ë'/exercices visant à donner aux enfants l'éducation musica.le la plus complète possible. Pour cela il prapo~e des exercices d'audition, d'in­tonation de mémoration, d'invention, etc. Il ,con.sacre de nombreuses pages à' l'éducation si ill1Jportante des tout petits et montre aussi le parti remarquable qu'on peut retirer de l'audition de dis!=lues.

*) Jacques Burdet. - L'accord parfait. Manue.l d'éducation mu­sjcale. Livre du maître. Un volume de 64 pages, 14x21, relié Fr. 3.80.

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- 239-

CAPITAL (ANS, MOIS, JOURS)

J . Quel est le capital qui, placé à 3 % pel1idant 4 ans intéT\êt de 135 fr.? '

rapporte un

Solution: Intérêt an 135 : 4 = 33.75 'Capital 33.75 Xl 0.0

3 1125 fI'.

2. Alprès 3 ans Louis a reçu 240 h. d'intérêt 'pour un ca:pita'l placé Ù 3,5 %. Quel était ;ce .capita:l ?

3. Un capita1 ;pl:alcé ,au 41;:q % r~ppoTte 173 fI'. 205 ·ct. en 3 BlOis.

Quell est ce 'capital? 4. Que1Jle sonnue faut-il p'larcer le 1er ll11'ai à 3% % pour avoir

600 fI'. le 31 déoenlbre (l'an = 360 Jours) ? 5. Quelle est la .sonune qui , pla,cée pendant 72 jours à 3,5 % il

rapporté 36 fT. ? . . ·6. On a,chète un 'terr,ain re,ctangulaire dont la laTlg:eur est le 1/3

de ta longueur et qui IneSUTe 272 ln. de .péri'lnèfre. Le 1,4 du prix '~.ac~'a: est 'Payé cmuptant et !le reste après 3 mois ·avec 4 % cl Interet. Sachant que ceux-ICi .s'élèv,ent ,à 75 fl'., on de­Inande la sUTfa,ce du terrain et le 'prix de 'l'are.

CAPITAL

1. Un ,chrunùp 'l'apporte 'brurt 190 fI'. tL,es frais de culture et de funlure s'élèvent ft 135 1'.1'. QueUe vaI'euT Teprésente ,ce chanlp s'il rapporte net relu 31J2 % ?

Solution: Rapport net: 190 - 135 = 5,5.­ValeuT du cha,mp : 55 X 100

- - "-5- = 1571.'12 v ,

2. Le 'Produit brut d 'un -champ est de 216 fr.; Jes frais d'engrais et. d;e cult~··e s'élèvent.à 153 fI'. Que duit-on payer ce terrain Sl lon veut que le capIta'l enga'gé rapporte du 4lj2 % net?

3. Avec l,es inté:rêt (l'un ,capita'l pla'cé à 414 % N. fait une cure de hai,l1's de 16 jours il 12.50 fr. pal' jour et il lui Teste encore 33 f1'. A co.mbien s'élève son capital?

Ll. Un do~naine r~p!porte .annuellelnent net 18'62 ,fI'. Quel prix pourraIt-on le payer SI .l'on admet que l'a sO'mme engagée devrait .r,ap;POlier 4%, % d'intérêt?

5. Qüelqu'O'Il a aeheté une maison. Il loue un apO'aTtement Ù

:<aison de 115 · fI'. par -Inois; un autr'e pour 100 'rfr. pal' IllOis :. I II loue une chaInbre pour 380 fI'. pal' 'an. Sachant qu'i'l paye 225 fr. pOUl' Ïlnllpôts et I~épalrations :annuelI1es, on den1.ande ,ce que vaut la Blaison si elle lui ranuorte 5 % net.

Page 18: L'Ecole primaire, 15 janvier 1950

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