16
pvtmatre .. J .. ' v Df LA . Soeiê-té ·\ d 'édu€ation ) & Bulletin du MUSÉE PÉDAGOGIQUE primaire donne une dizaine de livraisons de 16 pages, la couverture y comprise, et de supplé· ments de 8-lô pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre). Par an: Suisse fr. 3.50, : ;. Union postale fr. 4. · Les abonnements; se règlent· par chèque postal Ile 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout qui loe ciolt être oeciressé directement è& son géroent et :ioncioeteur, M. P. Pl<iNAT, Secr. oeu Dépoertement cie l'Instruction publique, OE Sten. unir dans l'éducation le coeur.

L'Ecole primaire, mars 1923

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, mars 1923

:Publications Pache-V aride! et Bron - Lausanne

Journal mensuel illustré pour la famille.- Chaque No contient des articles intéressant toute la famille : travaux manuels féminins; recettes, économie domestique, littérature, etc. - Un an !r. 5.50.

La _Je1Jne Ménagère

Jo'urnal mensuel des­tiné aux jeunes filles de la Suisse roman­de. - Education, Ins­truction, Délassements.

Un an: 2.!6. 111111111111111111111111111111111111111111111111

ee Conteur Vaudois

JourF~l hebdomadalre1 le se Jl de ~:.on genre dans la Suisse ro1.1ande. Fran­çris et patois, prose et poésie. - Un an : 6.-

_.. Sur demande affranchie envoi gratuit d'un numéro spécim ~n des dites publications qui peuvent être mises entre toutes les mains. - S'adresser: 7, Pr(: 1 Marché, Lausanne

8AN~UE CANTONALE DU UALAIS SION Agences à Brigue, Viège, Si erre, Martigny, St-Maurlc:e, Monthey

Comptoirs à Champéry ·et Salvan REPRESENTANTS d Ritzingen, Lax, Mœrel, Wyler tLœtschen}, Loèche

Nendaz, Chamoson, Bagnes, Orsières

Capital de dotation : fr. 7.000.000.- ; Réserves : 520.0000-Garantie illimitée de l'Etat

Se charge de toutes opérations de Banque, av_x conditions les plus avantageuses

· Prêts hypothécaires Dépôts divers : Prêts sur billets et cédules sur Carnets d'Epargne

, Lettres de gage à 3 ans Ouverture de crédits en comptes-cou- , Bons de Dépôt à 5 ans

rants, garantis par hypothèque, » Comptes courants à vue nantissement ou cautionnement. , ]) bloqué,s

..- Cartes de petite épargne avec Timbres-p~ste ~ S'occupe de l'achat et de la vente de titres et de toutes transactions avec l'étranger

Location de cassettes dans sa chambre forte. - Gérance de titres. Timbre fédéral à charge de la banque

pvtmatre . . J

/~- .. ' ll)~QD\l~l ' . · v Df LA .

Soeiê-té vala.i~atJ. IJ.e ·\ d 'édu€ation)

~~ & Bulletin du MUSÉE PÉDAGOGIQUE

~?'L'Ecol~ primaire donne une dizaine de livraisons de 16 pages, la couverture y comprise, et autant~ de supplé· ments de 8-lô pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

Par an: Suisse fr. 3.50, :;.Union postale fr. 4. · Les abonnements; se règlent· par chèque postal Ile 56

ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur

Tout ~e qui ~on~erne lœ puNI~œtlon ciolt être œciressé directement è& son gérœnt et :ionciœteur, M. P. Pl<iNAT, œn~. Secr. œu Dépœrtement cie l'Instruction publique, Œ Sten.

~---~~l=l~iaut unir dans l'éducation le cœur. mat~rn~l au~~ l'~snrlt

Page 2: L'Ecole primaire, mars 1923

Sommaire de la feuille principale Conseil .pédagogi,que. ._ 1re leçon

sur le pron·om ·personnel. - 'Pllace 'à na,cruallité dans l'école. - .Que deman­de au maître l'en~ant? ~ f,aire ~·a classe sans en avoir fair. - Le maî­tre ne doit pas rester assis pendant sa leç.on. - Choses et autres. -

-o-

Sommalre du supplément No 3 :La sandification du dim·andhe (man­

dement d~ 'ca11ême de 1923 pour le dio­cèse de \S11on). - !Modèle de mortifica­tion. - ~La tommunion du dimanclle. ~ Di~Yer&es utilisations du maoc de ca­:fé. - Le cierge de la Ohlandeleur. -- ùa -M~e. ·- Pomme d'amowr. .-1Sou1Venir d'une asœnsion. - 'Le pre­mier .chemin de fer. - 1..e prix de la vie. - Variétés.

Sommaire de la couverture tPa:rt Ide 'l',E,tat au traitem-ent. - Le

jeune Catholique. - /Brevet de capa­cité. - 1Biblio~hèque !Pédag-ogique. -­Anciens no de 1' Ecole primaire. - t M. Gratien 1Maillilard, inst. - A propos de ,cfuant grégori,en, 1etc. .

-0·--

Part de ·rEtat au traitement du Personnel enseignant

Indemnité supplémentaire 'de 25 fr. lA ·ce s'UJjet, le ~artement de l"lns­

trudion · pu~Hque a inifof!mé Œ·e person--nell enseignant prilmaire, sous !date du 28 ~rier dernier, d'une décision du COnseil d'Etat suivant laquelle une in­d~ité sUipipllémenta.ire de ir. 25 par mots (!Parl de l'Eta-t) continuer~a à être semrie pour la :période de septemblte à décembre 1922.

!Pour ce qui concerne ~es mois de l9QB, soit pour ~e r-este du cours sco­daire, la ·question d~endla.nt du Grand GonseiJJ, l'indemnité sUJpplémentaire, votée Œ·ors de 1la Session _qui vi·ent de ,se

termin-er, se trouve réduite à fr. 20 .par ,mlois. Oette diminution est minime s.i ~'.on .considèr,e que, dans tous les dD· maines de Œ''A:d.lministr·a.tion cantonale, 'des rêdudiJons reiJ.Jaüv:ement plus ~por. tantes ont été a!fJportées, soi.t sur les tliaitements de tous 'les f.onctionnair·es et etnjployés de J'Etat, soit dans le sens d'une restriction et même de Œa sup· JPf-essi,on de 'nombreuses déjpenses qui se jurstiJfiaient cependant par leur utili­·re et mê!me leur nécessité. C'est le lé­-gitime souci de réatliser des écon.omies pour équiHhr-er 1e bUJd~et qui a ins.pi­ré id nos pouvoirs pub1ics, et certe~, par llià, ils n'ont remp:1i .que leur devoir. Awssi. le personnel ~ensevgnant, dont le patrioti'Sme ne saurait être mis en dou­te, a10ceptera-t~H volontiers ~e minime sa,crilfke .qui lui e·st demandé comme à ll'.ensemil)lle de l'a co1Jlecti~i.té, surtout que nos 1hautes autorités (!Grand Conseil et IOonseH d'Etat) se sont montrées !hien d~sposées à son éJrard en ne re­~trandhànt que 5 fi'. seuJlement à l'in­demnité mlensue11·e. Ce réstllltat a été atteint !pour une bonne part, nous n~a­vons pas 1besoilll de le dire, grâce aux efforts de M. le IC/hef du dépadement re84pecti.f qui, au sein du g;ou.v,ernement ,comme du Onan!d Conseil n·'a rien né­gHgé pour obtenk le nia~iltnum en ~a-· veur ide tous ses modestes subordonnés, qui ne pourront ·que 1lui être une fois de pius· r.eoonnaissants Ide ,sa ~ructueu­se intervention pour Ea défense de leurs inté't1êts. . ·. ) ; . : 1 a: , -~ -

~--o---

Le Jeune Catholique 1 ournal illustré pour 'nos enfants

rparaissant chaque mois .(2 fr. par an) ILe N° 3 (IMiars) 1qui vient de nous

par·v,enilf es·t aussi réussi en tous points que ceux de Janvier ,et !Février. 1~ ap­porte même une innovation heureuse qui fera 1plaisir et rendr~a service en ce :qu'eU.e se l1ajpporte aux travaux fémi-

nins. ·c'est ainsi 1qu'on rencontrera élé­sol1mais dlans chaque 11ivr:aison, J;,e coin -des jeunes filles, aJtin que les deux sexes tr-ourvent ohacun leur compte dans 1e texte et 'les i!llust·ra.tions que 1l'on s'ef~ ~orcera d'ardél!Pter à l'un et à l'1autre. Le No 3 commence par initier !les jeunes abonnées au mystère du 'illet. . . IP.our s'abonner. ou r ecevoir JN·0 spé­

ctmen, s'adresser siim)pletnent :ainsi : ]eune Catholique, St-'Maurice .. .

Brevet de cepacité !la est délivré au rpersonnel ci-après

désigné (par 1e Consejjl d'E.tat: Oheseaux IEimiJlie {en rel. Sr 1Bedlia), J~aœg.a!ini ~arg (,~d. ·sr INémésia), lNtc~lat Ma~1e (id. 1Sr Luce-jos.), . S:udlan ·Mane, (td . .Sr ·Lo~ise-Vincent).

__.o-

Bibliothèque pédagogique . ~n rappelant <'iU'elle esi ouverte .jusqu\ lin iUt~!- le •MARDI et le JE!UDI de dhaque se­mame, de 2 h. à 4 h. de l'après-midi, a-u rez-de-ohaussée du !bâtiment du iMusée in­~usfu'iel (derr~ère. ·le Collège) nous pensons

- ~1!-~e~ser en indtquani dores et \Cléjl la cl~s- 1

stftcatiOn des ouvrages qui présidera à. l'é­ta1hlissement du nouveau catalogue. Celui-ci, actuellemooi en cltantier, sera mis à Ja. dis· /POSition du :personnel enseignant pour l'au· tomne prodhain. En alttend:ant, comme il a. été ld.U ('Voir No 1 de c .!~Ecole primaire), le ca­talogue de 1910 -reste en vigueur et doit ain· si être utilisé poUir préciser les ouvrages à emprunter. ·

iVoici maintenarut Ja division sommaire du ~utUJr cata1<>2'Ue:

[. -Religion. - II. ,péJdagogie. - III. Lan­gues. - IV. IMathématiG_ues. '- V. Histoire. - i\'ll. Géographie et voyages. - VII. Scien· ce.s na t1lll'elles. - V~lll. Agricll!ltu'l'e; commer­ce. - IIX. IBcri ture et dessin. - X. Oh.ani et musique. - Xl. Scienœs sociales et éco­nomiques. ,.....- XII. Hygiène, antialcoolisme. ---: Xlii. Cours de ped. po111r tjeunes gens -XIV .. Enseignement ~minin. -::- xv. ·Diction-

naires, atlas, statistîque, p6riodîqœs... .-XVI. Mélal1:2'es. ·· ·

La Direction du Musée et de la BibUothèque pédagogique.

- ---o--- ·

Anciens Numéros de l'Ecole Primaire (1915 à 1922)

Le déménagement et la classifi.cation des oml}·ages et revues lde la Bibliothèque péda­gogique ont eu entr'autres poUtr résultat d'a­mener la découverte d'un certain nombre de 'livraisons de ,p·ECOIJE IPIRIMJAIRE des sus­dites années. Ces 1ÎIV'raisons, pour autant ej~Ue ~ quan-tité ll'estante Je pennettraii, sont vo- · ·loniiers mises gratuHement là la disposition des abonnés qui pourraient tenir A complèter des collections. Toutefois, co·mme les numé­ros en srurplus ne .samaient être indéfiniment conservés dans ce but, -il sera disposé, au plus •tard après ·le 1er ma-i, de ceux qui . jus­qu~ cette da.te n'auraient pas été sollicités et fournis dans le hut indiqué. - S'adresser pour les obtenir à la Oirection /du Musée pé· d~ogique, là Sion.

-()- -

-t M. Gratien Maillard, inst. ilJe eonps enseignant prim·aire vient

de ~~aire une perte sensible dans l'a per­sonne de ce jeune institUteur, enlevé pa.r une courte maJladie à l'âge de 23 ans ·et aprèS cinq -années de pratique Ide ~'enseignement dans sa commùne (O!rsièr·es). 'Le r·egretté défunt était un e~celrlient maître qui s'était beaucoup ld~ensé dans l"aœomp1issement de sa noh1e mais ingrate tâche. U avait de :qui tenir étant le .fils d'un excellent ins­tituteur, M. CyriŒ1e ·Mail:lard .un de nos meibleurs vétérans dalllS 1~ carriè­re, à q;ui dès 1-or s nous adressons nos 1pŒus sincères condo!léances à l'occasion du grand deuil qui vient de Œe frapper.

IR. Il. IP.

---~··

Page 3: L'Ecole primaire, mars 1923

tV

A propos de· Chant Grégorien. 10n écrit d~ErvQlène ~au .V alais: 1A maintes ·repriseS~ rdéj.q le ,Valais"

s'est intéressé au progrès du dhant dans nos ~ises. Les coŒonnes de ce journal!, ~ar.g:ement hos1P'italières à l'heu­reuse i!r..itiad:ive de ·M. ~·e dhan.oine B'fü· quet, n'ont !PéliSI 1peu ·contrihué à ;procu. rer à · pll!Uls d'un mi,JŒier d'oreiltle,s vaJai· saooes la merNei,Lleuse aUJdition de la Oléll}Je111e .Sixtine.

lDruns le but 1dle p.tlOICuroo à tous les f.idM1es dhaque diméll\clte, au - moins quel/que qhœe de œ ohanne pénétrant et pllein de suavité que recè!le le pUrain· ~~t, qu'ill me soit perm'is, dans un.e brave anaavrse, de SLR'L':laner un «Guide :pratüque et IPO!PUllai:re pour la bonne exé­~cuti011 du dh~~t grégor1en », édité par rDesolée et C1,e, Ro·me et Tournai, ·en !Vente éga1em;ent clhez E. Vitte, à Lyon.

IDans une ma,~isrtr,él~e introduction, ~Pauteur fait l~histodq-1,e .de la restau­ration du JP!lain-4dhant: il rïait r·es&ortir i'inimi.ta'bde beauté des mél~otdies vérita·

. Mes et aruciennes 1du c!h:ant RTégro~r{en leur s'Ujpériorité ~~9mme ahant d~éJRJHse: et · raPif)eLle. les rewl,es fix~ .par t'au .. ~uste 1Pontiife 1Pie X.

femlbelair; de Œ~X\P!r~ott ptopre à ohaq ue mo11ceau à executer; e1Jle don­ne Ides instrUJctions JPTéciews~& .au di:rec· tena.- et aux exécutants du ohant co11Uec­tilf; eiJJ1;e ex)JJIOL9e ile Œ"'ô,le rde ~''01'!gUe à l'é­~lise et tles 1dev.oins ,ete l'1or,g;aniste.

!Sans nttll düttte, en se pénétrant des instrUJctions aUJSsi sûres que I]Jiliécises de ce prédeux manuel, nos 'dt.antres et nos céciiliennes de ;llaroisse ne manrque­rDnt fPâS ide dhanter dilglllement, atten­HVlement et dévotement 1~s 1ouang1es du 1Seig1neur, et de dlooner .aux f1dèes cette .joie ser,eine, :suave et édilfiante td!ont

·seuil le rplain.,dha.nt a 1e secret. M. inst.

-0-

Cours· d'éducation physi'que. IM1•

10. lMraret nous écrit: 1Les 24 et 2'5 ïfév:rier furent deux ex·

celllentes journées pour J'édwcation i))hy­silque 'Oe notre jeunesse v.aJaisanne. 39 moniteurs pleins .d'·entrain a:vaient ré· pondu à l'a~pel !du 'oomité; 11s r~p,ré· sentaient 21 secHons et environ 600 élèves. Le résuUtat est anJIPréciab!le et

· marrq ue un sérieux 1)Jifogrès sur. 1922. ( 13 sechons, 454 élèves).

.ILe· pro~ a.mme du oours ;Peut se ré­sumer en quelques mots: c Débroutller JPhryJsi,quement .le Jeune homme et en tfraire un citoyen fort et uttle à son lJ)ays », oe !QUi· fut ~dmirablem~ent bien

'La ~première JParlie ens.eig"ne la bonne prononciation du latin, à ia mode fran .. çaise et à la mode romaine, et. en oo ensemlblle de 1~eçDns bien ·crdonnées, avec .ex001)1)l.es clho:isis en notation ancienne et en notation m'Oidlerne, âJPIPrerud la bon­ne eX'éoution du Chant syll~abirque, des neumes et des jub~lus. Un cha1pHre est ré~ au trytlhme propre .au :plain· · chant, un autre est consacré à la psal­modie et .au cllant des hiymn.es vers.ilfiés.

; . comtPris ,par 'le directeur technilq ue, M·. 10laraes Bertrand, qui en douze heu­res de tr âJY.aîl intensif sut incuffiquer. à s.es moniteurs les !Prindpes nécessaires de ff' aJPJpa·ilcation de -ce 1progr.amme iVa· :rié. To~ à tour, ~es exerdces tde déve·

!La seconJdle partie étudie à rfonld la . notation ilraJdlitionnelllle et 1Jes nuances aJVec I.etl[ls s1g-nes reSJp.ecti!fs.

Quant à Ja tlioi~ième partie, in téres-- J

sante au !Plus haut !POint IPOur tout . chanteur, ei/le traite de la voix. des mo- . yens de Œa coailR'er~ de la fomter et de .

~lqpjpem·ent et d'assoUJP1issement ·auer­n·ent av:ec Œes exendœs utvlitaires: COUir· :se, sauts. a~evers, jets, ~R:Ximpers, etc. La sallŒe de ·2lYŒ11JDastirq ue" des éco1~s ·pri­maires et son (préau .Prés·entent une ré­jouissante animation. Ici Re1chmudt 'enser,g;ne à ses moniteurs tdu «~Haut» Ues exe11cices ·d'ordre, ma11cbes, .:etc.; .ses

., . ECOLE ~ fJJ ~ ~

~PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAISAIIIIB

D'EDUCATIO:I

SION, Mars 1923

Conseils )pédagogiques 1 diéj•à VlU ce que c'·esrf: rqu'run 'pronom. Qui Un maître pèche contre la · fermeté Jorsqu'il pour11ait encore Œe ·dire? ·(!Vérifier si l'i­

ne ·fait poin/t usage de tOUtS les· moyens c;rui. diée ldu IP!"Onom est ,bien coml}J'fise; au lui. sont ldlo~nés P.Outr réuss.ill." rlan~ son e~- 1 besoin 11a rectifier, ~~a fl)r'éciser, et, en :plm, .lorsqu 11 vane dans sa conduite et qu tl tout 1oas répéter et ·riia·ire répéter que se reJiârohe mal à propos d'une juste sévérité, 11 ' • t• "' 11 1 d' lorsqu1i1 Tegarde comme léger ou indifférent tous wes l!nots qm. lennenL •ra 'Pace .un œ GUi est un mal considérable, lorsque, par nom, ·QUI sont illllS pour des noms, sont des consid~rations parti<cuHères, quelles qu' des toron omiS.) el1es soien~. ·i:l tolère ou permet ce .q.ul ne But. -Parmi tous ·ces pronoms, nous doit pas être soul!lfert: lorsc,ue. ne rvoulant all[ons en examiner ·quelques~uns au­nas se g-êner. il ne donne na:s l'attention né- jourd'hui de phl\S 1près. cessai re à la bonne digrci?line de ·1~ classe A. 1. Observation. -- Ex.: C'liar1les ni ~ l'avancement Ides éc~hers, et qu'Il n~ re est un bon lélève; il est sage et shtdieux. prend pas les f>autes qui, y. ~sont contratres; 'D .quelne personne rptade-t-'on dans lo~·SiCf'U'Il so~lffre GU'~· mepr·Ise ou qu'o!l né· , . e . , ?. , ~ ' ghge œ qu'tl present ou Tecomman.de ]us te- cet .exemdle . « de !Ohar\les .. >. . • ment lorsqu'il :parle nonchalamment. torsqu' QueJls sont les mots de la nP,rase qm il agit d~une ma111ière indolente. in'différente. inidi1qru~ent cette rpersonhe? D'abord 1e sans taire paraître ·Gu'il rveut ~otllt de bon ~e m1ot «Chantes » qui est tUn nom: ensui­devoir; 1orsqu'i'l ·se contente 'de donner des ' te Œ·e mot il mis !POur Œe n'am Charles. avertissements stériles sans en ~ooursuivre ',Qu'est-oe' donc 1oe mot il? C'est J,e t'effet. ILe Fr. AGATHON. mot .qui remplace le nom Ohar.les, nom

=ttott= de Œa personne dont on parle.

tre Leçon sur le pronom personnel PIH'EM;I1EIRE iP .NRTrE

1:Puisque ··te mot il rel111place un nom, qu'est-ce que 1c'est? \De queUe person~e fient-i1 1llfl 10~aKèe? Ide celle dont on parle.

1. Entrée en matière. - !Nous lavons · Conclusion. ILe mot il est un P.ronom

Page 4: L'Ecole primaire, mars 1923

qui tient [a ,place de la personne dont on parle; ·on ~t'a,IJ~peJlle ,pour cela : « pro­nom persOllUl el ».

2. Observation. Si ~au lieu de par~er de Charles, j.e paif\lais de sa sœur, je dirais:

:Ohar1lotte est .une bonne élève; elle est S/éllg e et studieuse.

IP,ar un raisonnetnenrt ana1logue au précédent, j'arriverais à une conclu­sion semblabl.e :

·Le mot elle est un pronom qui tient. la pnace de ~l·a personne dont on parle; on ll'awell~le pour cela « IPrDnom per-;onnel ». - -

Synthèse: OomJbien avons-nous· jus­qu'à présent de_ pronoms qui rempla­~ent lia personne dont on parle?

( Rép. d~ux pronoms: il, elle. lB. Quand on parle, on ne parle pas

:;euŒ.ement des rpersonnes. De quoi peut­~n parler encore? (des ·animaux, des moses).

'1. Observation. Quand le d"s: Médor ~ un ·boo dhieri; il est Hdèle et vigi­,ant; y a-t-rl un !Pronom dans cette )brase? (i~). ,De quoi tient-ill la place? Du nom ·,Miédor qui nomme l'animal font on parle.

Y a-t-il une diMérence entre ce pro­tom il ·et c~lui qui désignait Charles, ~ 1personne dont on a pat1lé précédem­hent? 'Non, c'est ~le même proncm; on ''appell'lera donc .encore .pronom per-1 nnel, bien qu'ill dési~e un animal.

2. Observation. Et si, en :padant de otr.e vache, lB~anohette, ie disais: BŒan · bette est une bonne bête; elle est dou­e et ·cl oeil~, ,pour-riez. vous trouver un ronom·dans cette phL~_ ·r~? (d·l·e). Que [ési-gne-t-il-? - · :Blar~.-c11ette, 1".: :limal ront on parle. ·Diftfè1 ~-t-il du pr-onom ile qui a remplacé Çh-atilotte dont on ~wlé précédemtrent? Non. On l'a,p­

e1Œe11a donc encore pror:o.m personnel; ·en qu'ill désigne un ani·rhaŒ. Synthèse. Oombien avons-nous vn de

rronoms qui rett11(P.1:aœnt 'les animaux

18

doq-t on a parlé? ·- .[i.eux pronoms, il et elle, les mêmes que ceux ·qu'on em­ploie pOÜT 1es pers~mnes dont 'On parle; on peut donc les a-pjpcler aussi pronoms • personnels.

C. Idem ,pour rles dlloses. ( J'tabrège). il. Observation. 1Le . Rhône est très

·rapide; il dêVla~e Œa JPllaine quand il déborde.

2. Observation. 'La Vièze est une chiarmante rivière; elle a~ose tout le v,a1 .d'I.Il~'iez.

Synthèse. ·Nous ai\T.ons encore les deux mêmes 1pronoms il et elle pour remrp[a-cer les noms des choses dont on parlle, on les a1)1)eUe donc encore pro­noms personnels bien qu'ils désigne.nt des chioses.

Synthèse {!énérale. 1Les pronoms il et elle tiennent la pfface des n01111s de per­sonnes, d'anim,aux ou de 'ehoses dont 'On 10a:r1le; ce sont des pronoms person­nels.

1Si on pa:r1,ait de rp'lusieurs personnes, -de 'J)'lusieurs animaux. de plusieurs clio­ses. on tH-rait il ou elle, mais on écri­rait: ils ou elles: ce serait le pl-uriel.

· DIEU)(IJ!EIM!E l'IA:RTIE Entrée 'en matière. N<>us avons arp­

oris iusqu~à présent .que les ;Jronoms il, elle, ils et elles tiennent 113. pla-ce des n-Œns de p-ersonne", (1/<:mi.maux ou de ohioses dont on parle. '

Comitnent aprpe1'1e-i-·on ces pronoms? (pa-sonnets)'.

1Nïous aru.tons voir ID·:\btenant qu'il v a a1rlSSi des pronom~ qui tiennent la vl~a:ce des noms des fl)erncnnes à qui L'on parle:

·x. L Observation. 1Chlat1ks. prête-moi ton livre; fu le it'leprendr,as tout à l'heu­re.

'Le mot Oh~arl-es d~iq·n~-t-i'l ici, comme dans Ira précédente 11 ~ .. on~ la personne dont je parle ou bien ~a pers'onne à qui je oarde?

.Que1 est ~e pronom qui .tient sa pla-

ce? C'-est tu, un autre pronom que il; i1l tient la :Place de ~~a personne à qui je p1ar,le; c'est enoore un pronom per­sonnel.

2. Observation. Je dirais de m·ême: Oharilotte, prête-m-oi ton livre; tu le re­prendras tout-Jà ... l'heure. 'Le mot tu se­·raH encore un .rpronom personnel.

Et si i'-avais voulu être bien poli, j'aurais dit: Oharles (-o-u Charlotte), p!1êtez-moi votre livre; vous le repren" drez tout~à-Œ'heure.

T'aur1ais dit .Ja .même chose si j'avais pa·~lé à tous les deux à 'la fois.

1Quells noms rem1p1lacent le mo·t vous? 1L1es noiJJI..s des personnès à qui je par­

le; -c'est encore un pronom personnel. :B. 'M'ais on ne par~e ·pas seulement

à dœ rpersiQnnes; on peut .pad.er à des anim1aux, mlêJ:me à des dhoses, comme Notre Seiszneur. lorsqu'i,l a parlé au vent et à la trmpête, nu qu'il a maudit ·le fiJTuier stérile. ·

l .. Observation. A mon chien -qui aboie conrre vous, je puis dire: 'Médor, veux­tu te +ai-re!

A \l!otre Vlache BŒanchett.e, v.ous di­rez: Viens BŒanclhette, fu auras du sel.

Que11 ser-a le pronom idans ces deux exempqes? (Tu). ·De quoi tien t-i[ la p~a­ce? Du nom ~des aninhntx à qui je par­le.

:Si i'ava.is nafllé à rpŒu,sielllrs anim .. aux. j'aurais dit: Vous aurez du sel. ·

Synthèse. N011s avons donc en~orr.e les m!êm-es pronoms, fu et vous, comme quand on parle à des personnes: nous

~les arp.pel~ero-ns encore pronoms p~rnon­nels.

2. Observation. Je . trouve une betle rose dans -mon jarldin. Je ·1-a oueil:le et je 'lui dis:

Viens, r-eine des fleurs. tu orneras l·a statue de ~a ·Reine du Cie!l.

Trouvons-nous encore id un p~·or<Fn? {Tu). De quoi tient-il la p~~ace ? Dt! n001 de 11a chose à q11t je parle. r 'est Œe .nreme 1pronom qrue précédm1ltllent;

19

}e !PUiS encore l'appeler pronom per­sonnel.

1Si j'avais cuei.Jili p~usieurs :Eleurs (r-o­ses), j'·aur,ais: dit: Vous ornerez; en.co­re 1-e même pronom que 8~'il s'agissait de personnes ou d'·ani,maux . .

Synthèse. Combien avons-nous vu d-e pronoms pour désigner les choses à qui l'on parle? (f,u, vous). Ce sont les mê­mes que pour les animaux et les · per­sonnes : ce s-ont des pronoms persan· nels.

Svnthèse rzénérale -(des deux parties)'. ·QuelJs sont tous les pronoms ·person­!ll.-e1.s étudiés j'usqu'là présent?

Il, elle - · ils, elles, pour désigner ~es .personnes. les animaux ou les cho­ses dont on parle; tu - vous pour dé­signer les personnes, ~es animaux ou [es ah-oses à qui r on parle.

1NlB. - La liste des rpronoms person­nels trouvés peut rest-er éarite au ta­bil·ea'u noir.

Fin de la première _[t;çon. =tt ott====

Place à l'actualité dans l'tlcole . ·Du disirid de ·~1onthev: 1. Q' entend-on par l'actualité? Faits.

événements. cirtonsfances particu,Hères du mom-ent, IQ!Ui se rproicfuisent tous les i-ours .dJan& la vie matérielle, intellec­tuelllle, morale: soda~e qui nous entoure, dans .celll·e 1de notre IP.avs et~ !pour ·cer­tains faits d'itn!Po·rtance, {lans cel1e de l'humanité. · ·

2. Domaine ,de tactualitl: il s'étend a tout: moràle, fPOlitilque, litf:éra'ture_. arts, slCiences, tr.aJVaux Ides ooam'PS, comme1:1ce, industrie, -l{aits lf)arfi.culierg. Il totllc,he 'donc là une ivtf.!,nitê 'de fa,its dlont. on s'o,ocu!Pe ,par'o-ut: d:ans ~ ::t fa­mi~Jle, :à Œ'usine, à l'.ate!ier, au bUreau, ldoo:s :lia rue, là l'école. iL':adu.allité dé­fraie tc utes: Œ·es œnversations et tient une !grande ;pla1ce dan~ la vie_._

3 . .Les fai'ts ~d'.adttafiM à Ncole. - ·-­Par-mi ,tes fait!s 'd~actua.lité, telS que,

Page 5: L'Ecole primaire, mars 1923

20

par exemjplle -une ~·rare, un' !Violent ora~e, une rÎinondation et, idians un autre ordre ld'idiées, une .guerr~, -un ,bouleversement IPO•lliti:que, m ·en est un !J2.1Xlnldl nombre 'dlont les m~at.tres IPCUIV'ent et do:hrent sa· voir tirer ·pJarti !Pour l'instruction. de leurs élèves. 'Em)JJTUnter aux éVènements du ;.our, aux cit1constances aclueUes textes de leçons et rexem!lYles, ,c''est: vive­ment inreres·ser 11es ·enifants, t'es~ ca:p­tilver :leur .attenHon, 1c'est mettre utiile­ment là IPToifjt leur ~curiosité .,qui va ain­si « auJdlmnan~ ldle a'instruction ».

4'. IMdlièr~s qui se ·prêtent à ractua­Hté. ·- C'est :le .cas de nmra;le, instru.c­tiron dvùoue, 1g-éo1gra1Pihie, S:cien~ces. !hy-· giène, leçons lde •dh'ostes.

ILes fo-urnaux r.aiConf>oot-Hs U'n neau: trait icfe rCOUra•ge, un acte ide IP1"0bitê méritoire. ou, 'au ~Contraire, un aJcte là bllâm-er et à rfléfrir; le .m·aître JPeut, en narrant 1Ces lfaits, en Hrer ides rcom~lu­sion~ ;prOIP1"es a $oTmer la rconsdence !de ses é1•èives. iEst-lce il'é.po,que ldes êl.ec­tion's? C'·est le ·cas id'eXJP[i,quer aux en­:fail1.ts CP. •aue Pan enten'd IPar 'diêoufés. vote, élhrilbiJ.Iité, attrilbuHons lcfu OT.anld ConseiŒ, ,cfu Consdl ;dfE tat, ·cette leçon ~era lbeaU'couiP )Pr1.us écout~e qu'e1le ne lP. serait en t~out autre rem~~Js ;Si un frai­té icle 10aix a été condu:. tc'est.le cas d'en p:~'filer =aux .eTànds êlèves à la lecon d'hirs·toire, en rapprochant de faits plus ·~mciffirs cet évènement aduel. Durant t1a !dernière s;ruerr,e, un Q"Tand nom'bre de 1ooa~i+és dont les nom•s étaient peu connus sont dP.venues célf>·bres: narlrns­en dans nos 1eçons Ide .géorgraphie.

1Hier. un o11ag-e vi'o~ent a soudain éda~ té: 'la fou.dr.e est tombée sur une ca thé,. dtraŒ€ célèbre. Tous 'les fi/11s électriq·ues ont été tordus et le comrp·teur de t'éler­t:ridté brdsré: nadons du tonnerre et de i'êlectridté. 'Si des grèves de tr?_.mw?vs 1par .exetl1JP1e, mettent à mat toute une noouŒ,a.fion. nrofitons de cette drcons­.f:lrJoce tpour donner à nos élève~ des prin­cipes de juSitice, de clharité, de mutuel-

.Je entente qui soient de nature à leur faire OO!ll1JpTendre ce qu'est en réalité une grève, véritablle ~léau socia1 qui en­g-enid1"e bien d1es m1aux.

~A ~l'époque :des vendaŒllges, comme aussi cellle des :}.aJbours, n~allllons pas dhelicher h~oTs de œs iiaits nos leçons de dhoses et nos leçons Ide sciences: le p1101gramm·e, un !POO détou~né de sa voie, me nous en voudJïa nultl·em·ent. Nous a~Jprenons qu'11In erufant a bu impru­idennment d'oo liquide malsain, qu'un arurfJr.e s'est brûlë avec du pétrole en­rffiammé: fla contons ·ces accidents et ti­nms en des cooolusirorrs IP.ratiques.

[;es i·OUiffiiaux rclatent un 'désame: des femmes à l'a recherdlie de fraR1tl~nts ld'olbus. ont été Rr.ièvetnent b1essées: ~conrsact1ons une leçon à l'exptication de ~ce rmta~h'eur et à ses ea us·es. De même, s'ill s·'1aQ"i•t de mineurs ou de manœuvres ens·evelis pal!" un éboullement: décri­vonlS alors le travai1l .pénible des mi­neurs, les dran:g;~s ·qu'~ls courent, les prtécaufi.ons à !Prendre, etc.

5. Prd,fits à tirer 'de ·ces eeçons. -J Une leçon est d"autant p1us· profi­

ta'hŒ·e, d'auTant rdlus éducative par con­séquent, qu'elŒ·e est p[us vivante, p1us vécue et, PaŒ" lè même. ·plus intéressan­te. Etfforüons-nous !donc de former l'-in­te11ür·ence, •l'e juQ'emen't. le cœur, la con'S­cienoe de nos élèves à 'l'aide de ce qu'i'ls '\liaient, de ce a~u'il~s entendent tous les iou!ls, de ·Ce ·qu'iœs sont avides 'de savoir et qu'Hs comor·ennent et inter.prètent sou~ent si m·all. ·d'aprèS ce .qu'H~ en re­cueiJ]lent en deh;o~s 'de l'école. N'v man­auons pas. Ne ~àisson~ pas vieillir d~s faits su~ceptirblles de oc-odluirre ~uiou:r-

' d'hui des impressions hrettreuses, e~ ·peut­être ·ineffaoa!J)les: dema!n, ils ne se­raient oŒus q-ue des éw~!!emen·ts indiffé-!'ents et sans intéflêt. Z.

=tt ott= f !Pense deUix: fois avan~ de parler une, et

Jtu parlerars deux fois mieux.

Supplément du JVo 3 de ,,1' &cole'' (19~3)

La· sanctification du dimanche == 1)

Nos hien chers ·Frères,

Le saint temps du Ca.rême est pour nous, tout particulièrement, un temp3 de grâces que nous devons mettre à prodit pour 1e sa­lut de notre âme. Notre .ga:Jut est attaché à l'observance consciendeu.se des commande­ments de rDieu. Il est donc tout naturel de nous demander, au !début de la .sainte _ ctua­rantaine comment nous observons les pré­ceptes divins. Panni ce-s commanrleinenis de Dieu, il en est un d'une importance extrême pour notre bonheur, soit temporel, soit éter­nel. Sur l'observance de 'Ce préce;pte Dieu insiste plus spécia.lement: «Souvenez-vous. de sanctifier ·le jour du sabbat », nous dit-il. Cel­te .pressante recommandat_ion nous montre à quel point Dieu exige noh·e fidélité à ce pré­cepte, et combien stricte est l'obligati·on qu'il veut nous itniPoser. Examinons ce devoir et voyons pourquoi n.ous devons sandi'Her le d'ima111che comment nous devons le sancti­fier et de' <1Uelle manière le jour du. Seigne~ est, le plus souvent, profané.

I.

Le Sabbat, jour du Seigneur, est aussi an­cien que .l'humanité elle-même et Die.u l'a institué .dè'S la création ldu monde. Lorsque, par l'œuvre des ~six: jours, 1e Tout-Puissant eut <lJPipelé à l'être le del et la terre, « il se repo·sa le se{Ptième Jour. . . Il bénit ie septiè­me jour et te sanctifia, parce qu'en ce jour il s'était re:posé de toutes ses œuvres». Par là, Dieu, Créateur et Maître !du monde, nous montrait dlairement oC1u'à son ex:e111[ple nous pouvons, ·six jours. de la •semaine, travailler et songer aux nécessités du corps, mais que nous devons consacrer le 'septième jour à notre •reiPOS et au servi.ce spécial de Dieu. Par Morse, le Seigneurr a fait de 1a solenni~ té du Salbbat un préceiPte strict, 'lorsque, sur

1): Œ.ett.re !Pastorale de S. O. .Mgr I'Evê­que de Sion IPOUir ae Carrême tl~ l'année 1923.

le Siaaï, parmi les éclairs et le tonnerre il institua 'le jour du Seigneur en disant: «Sou- · venez .. vous de s•andi:fier le jourr du Sabbat»: Le Sabbat devait- être 'le signe de l'alliance que ~Dieu avait contradée avec le peup~e

d'Israël. «Parle aux emants d'Israël ~ , dit le Seigneur ·à 'Moïse, « et dis leur: Ayez soilil d'observer mon Sarbba~, car c'est un signe entre moi et vous dans la ·s·uite de !Vos géné­rations, ~œin que vous sadhiez que je sujs le Seigneur qui vous S'ancHie. Observez mon Sahbat parce qu'il est saint .pour vous: celui .qui le violera sera rpuni de mort ». Dieu, s-ouNerain Seigneur du ciel et de la terre, a fait acte de son légitime !Pouvoir et ÎlllQJOSé.

rigoureusement à son peuple Ja sanctiti<:aiion du Saib!bat.

Sous l' Al~iance nouve11e, le S~bbat ou. sa­medi a été remplacé par le di.rnanclte. premier jour de la semaine. 'Le Vendredi-Saint, le di­vin Sauveur aMait acllevé [\euiV·re de notre Rédemption; je samedi, H avait, dans le tom­beau gardé le rejpos du jour prescrit. Le leni:i~main matin 11. l'aurore du jour de Pâ­ctues, Jésus-Christ esrt ressusaité glorieu~ d'entre' les morts. La descente du Saint-Es• prit sur les Apôtres . a eu iieu un dimanc'h~. Voilà pourquoi, sous 'la loiÎ nouvelle, le d1-manrdle est 'devenu 'le ,jourr du Seigneur par­ce que c'est [e dimandte de Pâques Ci ue le Sauveur a vaincu 1a mort par sa Résurrec­tion glorieuse, parce qtte c'est un dimanche ctue rl'ES!prit-Saint est descenldu sur les Alpô­tres, parce que, enfin, c'est le di.manclle d'e la Pentecôte que, par Pa vènement du Saint .. Esprit, l'Eglise a êté dJélfinitivtement établie. La .soqen111ité du ldimanrcihe est d:o111c un si­·gne de Œ' A.:l1ianœ nouvelle, connne la solen­nité du Sabbat était un signe die l'andenne. A~hrance. ,Aus~i dhaque diilJlanche doit être pour nous une petite fête de Pâques, fête de l'a jo~e, une .petite Pentecôte, fête de la grâ­ce.

D~a/l)rès l'ordire de Dieu, il nous fa.ut sanc­·mier 1e diniaoohe parce que 1e dimanche es·t Œe qourr diU Seigneu.r. Sants doute, toos les \ours awartiennent à Dieu, puisque tous

Page 6: L'Ecole primaire, mars 1923

sont faits par lui et que Dieu est notre 3otL­verain Seigneur. Dans sa paternel[e bonté, il nou:s a donné six jour& pour nous occu­per de nos besoins ma1ériels. Mais, à re­clheroher et à poursui!Vre avec empressement les biens terrestres, H·wmme court . facile­ment le ris<;ue de devenir infidèle à son é­ternel[e dés.tinée. Que de1Viendirai1-il donc si, du moins le dimanche et les jours de fête, il ne 1evait ses regard's vers Di11u en· se rap­pelant que c nous n'avons: pa'S ici une de­meure permanente, mais que nous cherchons la cité future :o.

42

Quand donc le paysan relèverait-il vers Dieu, son Créateur, sa 'tête courlbée vers la glèbe? G,Uand songera-t-il à se !Préparer dans le ciel d'iltljpérissables trésor:s ? quand donc l'ouvrier se reposera-t-il de son dur labeur q.uorfidien pour ·se souvenir de sa destinée sumatureM.e? quand kl:onc ceux qui .s'adhar­nent à la poursuite Ides honneurs et des ri­chesses réflêclhiront-ils ·aJUx paroles du Sau­vewr: «Que .sert à l'homme 'de gagner l'u­nivers entier, s'il perd son âme?» quand don.c l'homme de plaisirs remarquera-t-il q,ue . Jes théâtres, les danses, les divertissements ·Je détournent 'de son but véritable. Nous le demandon.s, quand Ie feront-ils, sinon le di­manChe c;ui est le jour du Seigneur? Voilà rpourquoi Dieu s·est réservé un jour dans la semaine afin que nous puissions 'l'emiJ.foyer à son service spé:cia[, au salu~ de notre âme, et .le consacrer ainsi à réparer nos forces,

1[

Nos bien chers Frères, c·est Dieu c;-ui nou:s a ~ait un precejpte de ['a sanctification du Jd.imanChe. Mais la manière dont nous devons sandilfier oe 1jour nou1s est prescrite par 'PBglise, à Jaquelle Dieu a conŒié la mis­sion d'enseigner tous les peu~es et de }'eur appliquer les moyens de se sanctifier. Nous n~a:vons pas besoin de démontrer <;ue PEg11ise a le droit de nous ordooner ia manière dont il faut ·sanctifier 1e dimanche. Vous sa'Vez que le divin Sauveu.r a dit à ses Apôtres et à leuJ:ïs successeurs: « Et s'il n'écoute pas l'Eglise, qu'iŒ soit po.ur toi comme un païen

et un puJbllicain ». Le doute n'est donc pas possible: PB.g'lise a le droit de nous imposer des préceptes et, conformément à la volonté de Dieu, nous avons le devoir d'observer ces préceptes de .l'Eglise.

D'après le commandement exprès de Dieu et de l'Egù.ise, 1e jour du Seigneur est un jour de rel}JoS. Dieu nous interdit, ie dimandhe, les travaux serviles c1,ui ne sont pas néces­saires, .car il dit forme1Œernent: « Le se.ptiè­me jour, c'est le Saibbat du Seigneur ton Dieu; tu ne feras aucune œuvre en ce jour; ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton servi­teur, ni ta servante ~» . Dieu nous fait du re­pos du ( dimanche ·un devoir sa.cré; et, dans sa bon1é patemelie, il attaooe .une promesse à Ia sanctilfication du diman:che: « Si vous gardez mes jours de SaŒJibat. .. je vous don­nerai ~es pluies en .leur tellliPS, et la terre donnera ses produits et les arbres seront dhargés de Wruits,. . . . vous mangerez votre pain à ,satiété et vous habiterez dans 'Votre terre sans aucune crainte ». A ceux qui gar­dent ses jours de Sahiba.t, Dieu promet aussi une récompense surnaturelle: «je les con­duirni sur ma montagme sain~e », d'it-i).

Donc, à ceux qui sanctifient le dimanche, Dieu promet une récompense et dans le temps et dans l'éternité. Mais aux pro~ana­teurs du d~manche, il adres'se cette redouta­b[e menaœ: « celui G.·UÏ vio~em le Sabbat sera puni de mort. Si quelqu'un travaille en ce jour, ii pêrira au milieu de son peuple lh

Bt ce n'est point une vaine menace. En voi­ci la preuve: Il arriv.a qu:un homme 'fut trou­vé ram~a~ssant (i;u bois le jour du Sabbat. Moïse demande au Seigneur ce c;-u'i.l devait faire; et le Seignell!r, afin de montrer quel prix N attachaï.t à la sandif:cation de ce jour, réjpohldit à Moise: «Que cet homme soit pu­ni de mort et que tout ·le peuple l'aooaible de pierres hors du camp ». Et quand ils l'eu~ rent Fai.t sorti!l", ils le lapidèrent. Sans doute, soUJs 11a ·Loi nouvelle, les vioŒateur's du Di­ma.nohe ne son1 plus punis de mort; mais ceux qui prdfanent le dlimandhe en se H:vrant sa·rus nêlces1sité à !d'es œwv:res servi,Jes, n'ont-ils poin1 à taraindlre une mœt !Plus redlouiaàJ,]e

êtiloàre, - ~a mort éterndlle, - à cause de la faute moclellle dont i'l.s se rendent COU!paibles?

L'aJbs1ention des œu!Vres servHes n'est ce­pendant !Point la pa.rtie la plus i111jportante des obligations du dimandhe. Cette partie, la principale, est Œa sandiHcation religieuse, le service de Dieu, ,le seflvice divin. Or, dans le Cttn.te pubaic du christianisme, ce qu'il y a d'essentiel, c'est le saint sa,cr1fice de la Mes­se. Aussi •l'Bglise nows otfdonne-t-el:le: « Les dimandhes la messe entendras dévotement, et les jours de fête !Pareillement ». Mais pour­quoi 1'Eg'li.se nous prescrit-eUe, sous peine de !Péché mortel, !Précisément l'assistance à la sainte Messe et non point une autre œu~ vre de piété? 'La (l'aison en est dans l'excel­lence du saint sacrifice de la Messe. De tout temps, on a regardé Je sacrifice comme la meiHeure manière d'honorer Dieu. 'Le 1sa·cri­fice est l'acte d'adoration par eJGCellence, la plus p31.rfaite reconnaissance et ~a plus ~om· plète gilorilica-tion de Qa majeSité et ,d:e la grandeur de Dieu. C'est poorquoi le sacri­fice ne peut être <Yflfert ~qu'à [)ieu seul. Les sa;crifices de J,a 'Loi ancienne étaient impuis­sants à ex!pier la l~tte du· péohé ·contractée par Phumanité et à apaiser Dieu outragé par l'o'ilfense. Alors 1e FHs de Dieu est venu lui­même pour nous racheter et nous secourir: H l'a fait par son sacrifice sur !}a croix. Ce ·fut le grand sruc6fice d'adoration par lequel il a !fendu là rSOn .Père •Céleste une gloire ina finie. Ce fwt ie grand ,sacriltke d'adions de grâces par lequ'el il s'est d&ert lui-même à Dieu comme tl!l1 don d'une infinie valeur en édhange de to.us ,ses 'bienfaits. Ce Œu't 1e grand saorifiJCe d ~xpia ti on par Jequel B a vers·é son sa·rug 31fin de ,satisfaire pour nos péahés et afin de nous obtenir secours et grâce auprès de notre Seigneur et Créateur. !Le sacrifice d'e Ja Croix •a dœm été pour nous d 'un prix infini, ,parce qu'il nous a mi·s en éJta1: de ·remplir tous nos devoir,sl envers Dieu et d'obtenir de lui 1e !Pardon et la

· grâœ. Or, ce sa.crifice de ta croix, d'une valeur

inlfinie, le Saillveur le continue dans la sainte Messe qui renou!Velle, d'une :manière non

sanglante, ·te s~cri.~icè ie p1us parfaît quî sè puisse concevoir, parce .qu'il n'y a ni une ~ictime !Plus excellente que- le Fi1s ·de Dieu fait homme, ni un .prêtre !Plus sublime que Notre-Seig·neur Jésus-Christ. Dans la sainte Messe, 1e di!Vin Sau!Veur des·cend sur l'autel au milieu de nous et Cihrucun. !Peut, avec Jé­su.s-Ohris1 et en Jésus-Christ, rendre à Dieu Ja gloire et l"adoration qui lu! a-ppartiennent. Ave.c nous le Sauveur rend grâces à son Pè­re céleste pour tous ses bienfaits. Là, une fois encore, Je Sau!Veur s 'offre, d 'une maniè­re non ,sang1Iante, comme une victime d'ex­piation pour ,.nos pécihés. 1Uà, Je Fils de Dieu intercède auprès du Père céles1e pour nous obtenir secours et grâces dans iou.s les be­soins de notre corps et de notre âme. Ei nous comprenons, dès lors, pourquoi l'Egli­se, si maternellement :préoccU[pée de notre salu1 éternel, nous ·fait un devoir d'assister à la sainte Messe :les 1dimandhes et jours de tête, !Pourquoi elle nous oblige à ce devoir sous peine de pé'c!hé mortel: c'est qu'il n'est, tl\ans :le cu.Jte dii'Vin, aooun ,acte -qui soit plus a:gréalb1e à Dieu et plus utile à notre âme, que la dévote a.ss,istance à la sainte Messe .

Nos !bien dhers Frères, celui qui prend sérieusement à :cœUJr le service de Dieu et le sa:Iut de son _âme ne se contente !POint, 1e di· mandhe, de pu;rifier son cor:ps en es·su:yant la sueur et en secouant la poussière d',une se­maine de 'ttavai:l; i1 ne se contente point de se parer de .ses vêtements Jdlu diman:cihe: il soruge aussi à la 1parure de .son âme, il se purifie des souillures ldlu :pécihé !Par une bon­ne conlfession, revêtant ainsi rre précieux vê­temen1 de ia ga-âce sanctifiante, s:'il a eu ~e

ma.IIheur de s'en d~ouiller par une Œaute mortelle. Alors, paré de :la r.Qibe nuptiale de la grâce, il s'aa:>rrJrocihe de la Table du Sei­gneur aifin d.e ·s'unir intimement :à son Dieu et de puiser dans le 1Pain céleste la force de résister victorieusemen1 aux tentations de la semaine ·qui va .commencer. Grâce â Dieu, de nos jours, en un grand nombre de lieux, les Sacrements .sont lilréquenres 1 En maintes pa,roisses ·s'est étalbli l'Apostolat des hom-

. mes -avec Ja .communion générale de cltaque

Page 7: L'Ecole primaire, mars 1923

111ois, èt Nous vôus erl félidtoris dhaude­ment. Cette active [réquentation des Sacre­ménts indique .une paroisse ~fervente et elle attÏire sur les famHles d'aibondantes bénédi.c­tions.

Tous . Œes dimanches - et ~j-ours Ide fête, la parole de Dieu est olbligatoirement annon­cée. Jlésus-:Christ .lui-même nous a apporté du ,ciel la !Parole de Dieu; il Q'a lui-même prêdhée 1e premier, et na vérité de cette ;pa­role, il Q'a scellée de son sang. Sur son or· dre, les évêques et les pr,êtres doivent l'an­nonœr aux ~idèles. 1La .parole de Dieu nous est, ,pour la vie de notre âme, aussi nécessai­re que Je pain pour .la vie du corps; car « 1 homme ne vit pas seulement ide pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu», On !Voit, dès lors, :l 'i~ortance de la ,prédication et combien l'Eglise a raison de désirer que [es fidèles y assistent. N'est-ce point mépriser la parole de Dieu et faire peu de .cas du salut de son âme, .que se borner, le dimanChe, sans motiœ ·suil1fisant, à assister ·à une simple Messe basse, en .laissant de côté la prédi'Cation? Que dire alors de ceux qui se permettraient !de sortir de Jléglise ·au moment du sermon?

Nos bien cher s Frères, le jo ur du Seigneur se prolonge du matin jusqu'au soir; par conséquent l'après-midi appartient éga)emen1 à Dieu. .J.l .convient donc qu'au moins une petite partie de l'après-midi soit consacr~e au Seigneur par quelque exercice du culte divin. Quand les paroissiens assistent aux v~pres, ou à la .bénédiction du Très Saint Sacrement, ou à la récitation du rosaire, c'est un signe que, dans cette parois$e, la vie ca­iiholique est s·aine et intense. C'est aussi une excel·lente coutume que les fidèles, demeurant trop [oin de l'église paroissia•le pour s 'y rendre aux offices de J'après-midi, se reunis­sent entre ei.Lx, dans .\a l(flapelle de leur · vil­lage, a~in de prier en commun, de faire l'e­xercice du Chemin de la Croix où de réciter le dh~pelet. Dans toute famille dhrétienne, il faudrait que, dans l'après-midi ou la soirée. on m une decture piet11se, iirée de la Vie des Sain~s ou de que1..que hon Hv!l'e. Il est aussi

44

de !bon~s tdhrétiens qui, [ë dimandie, visi­tent des malades, · tont des .aumônes ou ac­co111!P1issent quelque autre œuvre id'e piété, a~in de mieux .. sanctifier 'le jour du Seigneu,r. Lorsque, Œe dimanche, le caiJholique· a déNo­tement assis·té à l·a sainte ·Messe, écouté pieusement la parole de Dieu, fortilfié son â­me par 1a i!éct;Piion des Sacrements, ii re­totlll11e vo1ontiers à l'église, dans l'après-mi­di, pour les rvêpres ou la bénédiction du Très Saint Sacrement. Là, en esprit, il présente de nouveau au Seigneur les !besoins de sa vie sowvent .si pénible, ses soucis et ses travaux, ses eni!iants et ses maŒades. Et, au sortir de l'église, il r~pporte à sa famiUe Ja bénédic­tion de Dieu. - Telle est la manière de saiJiCtiHer · de dimanche, telles sont les joies dominicales!

lltll-Nos bien Chers F.rères, après que notre

divin Seigneur et Sauveur nous a orld'onné d'olbserver et de sandiŒier .Je rj-our de repos institué patr 1ui; après ,que l'Eglise nous in­terdit, ,gous peine d'e faute grave, de nous li­v.rer sans nécessité, le dimandhe, à des œu­vres serviles; après avoir 'V'U nous-mêmes c;ue le repos du diman()he est prescrit par Dieu pour [e saJut de not1re cor:ps et de no-1Te âme, ne devra-t-on pa·s penser que chacu:n s'e~Œorce de coniforrrœr sa vie au précepte du repos dominical? N'arri~Ye-t-il pas, ce­pemkmt, que des paysans, des travailleurs , tles ouvriers, dhez eux, dlans les ohamps. et dans ies usines et ateliers pro'fanent le di ­maniC!he en exerçant, sans motiJf suJffisant, des œuvres ser!Vi[es? N'anive-t-il pas que des domes1iques, des employés sont, ;par leurs maîtres ou leurs 10hefs, coJ11traints, le diman­dhe, â des travaux qui Ieu11· rendent impos­sible d'observer [e devoir dominical? Qu'ils doi!Vent nous paraître :bas et irud"ignes les sen· timents de œs hommes .qui, aibsorbés par le souci des choses terrest·res, :semblent n'avoir rien de plus inwoctant à [aire que de .rédui­re au minimum ou de supprimer entièrement; marrgré Dieu, le ,repos. du dimanche! Rien ne va autant que ie tr.avail du dimanche à plon­ger l'homme Àans la préoocupaiion des ·Cho~

45

ses de la terre et à lui faire oublier le ciell. « IVhomme terrestre », .dit ·saint Paul « ne co.m,preJJJCI. point ce qui est de l'Esprit de Dieu », plongé .dans les clho.ses d'ici-bas, il n'a aucune inteJlligence des !besoins de son âme.

iLe .motif, pour lequel on prdfaone par des œll!Vres -sef'Vi1es le jou;r du Seigneur, est le dlésir d'Ui '11\.llC!l'e. Mais l'on ne comprend pas que prolfan~r ainsi le dimanche, c'est ruiner le bien-être. Le travaiŒ du dimanche n'ap­porte j·amais la bénédiction: sur ce travail pèse toujolllis une malédiotion qui s'étend au gain. AU!SJS'Î le sa,int Curé d'Ars· a-vait-il coutume de dire que pr-ofaner le dimanche esrt: 'le plus sûr moyen de tomber dans la pruwv:reté. Nous ne prétendonS' point qu'on ne pui.s·se jamais, le dimanch.e, se livrer à des œuvres sef'VHes. rLa loi di~v~ine et la loi eadêsiastique s0i1111: bien Loin d 'imposer des pre.Sicriptions injustes. S'il s'rugJ;t 'd!e travaux vrainl.ent nécessai.res - par exemp1e, à l'é­poque des moi·SJsons, le Curé de ila paroisse aœordera volontier.s .toute permis.sion; mais ces e:x~ceptions à la loi du repos dominical doÎ!Vent ~01IJjou11s être · légi.timées par la né­cessité.

rPlus encOTe que par !}es œuvres serviles [e d~manche est praJfané par « [es p~aisi rs d~ellJClrus ». Le dimanche est-il donc Slanctifié lor.sque, aru jour du Seigneur des hommes et des jeunes gens s'inSJtal~ent, jusqu'à des heures tardives, dans les auberges ou bras­series pOUll' y lboi!l'e immodérément, et au mi­Qieu. de quel vaJCa:rme? L'intemJPérance dans Œ'u•sage 1d'es boissons eXJCitantes ne va que trop souvent à susci~er une conoupisœnce cou!Paiblle, au grnnd pér1i[ de ta dignité et de la dhasteté chrétiennes. Loin de Nous la pensée d'interdire, ie dimanche, les plaisirs !honnêtes, mais il ne faut pas profaner par ie péahé le jour du Seigneur. Pou'r ce1ui qu·i· ie dimanrc:he oherche un dêll~a.s·sement dans de brUiyan1:s' plaisirs, dans l'usage immodé­ré de boissons erüvrant.es, 'Clans la satisfac­tion d'une sentsua·1i1:é crimine'llle, pour celui­\là le dimalliC'h.e ne sera poin1 'Un jour de re­pos, oar son cœur ne restem pas satisfait

et ,goa ·ccmscience demeurera chargée d'utl poidls bien lourd.

rLe « ·sport exagéré '> n'est pas un moindre danger pour la sanctificdion du dimanche. Que 1le ·spc>l"lt, en soi, ait son impor.t:a.nce pour la ·santé du collPs, cela est vrai: mais ill n'est point ràisonnra'IJle qu~il mette en pé· ril notre des~inée plus haute et notre bon­heur éternel. Sous prétexte de cultiver le spo11t, ·se contenter druranrl: tou.te ooe année td!'assiSJter sirnJPlement à ooe Mes·se basse, peut-être même omeHre fréquemment le ser­vice relligieux du dimanche, ce serait une négligente ibien. jpeu r ai'sonnab'le de nos sain~s devoit1s envers Dieu et envers notre âme immortelle.

!Le danger le plus gmnd qui menace ra san.ctifk~aJtion du dimanc:he vient de ceux qui, « 1e samedi soir~ , organisent des représenta­tions théMMles, des danses, des séances de cinéma et autres diver·tissernents diu même genre. Ces réunions se pro[ongent bien avant dans ~Ia nuit et, panfois, j1usqu'·au matin du jour suivant AJprès une telJJ.e fatigue, il faut naturehlement se reposer ;Je dimanche matin. Commenrt trouiVer a16rs le temps ei le re­cueiHemeni d'esprit néces·S1aires pour aSisis­ter pieu1seanent à la sainte Mes·se et s'appro­Cher des Srucrements·? En outre, die combien de farwtes ces divertissements nocturnes ne ·so!l11-i'ls ,pas l'occa·sJon! que de dangers l'in· nocenœ n'y court-elle point? Déjà les danses, dans 1'après-midi ou la ~soirée du dimandhe, sont !blâmalblles: que lclire alors du samerli soir consacré à 'de tea,s pLaisirs, à des repré­sentations fuéâtra[es et autres réjouissances? N'y a-t-il pa·s là quelque chose de « diaboli­·que? » car ill n'est pa:s de moyen plus effi­C:l!ce IPO'll'r disposer â_: IProiÏaner ~e dimanChe, pOitllf élloigner de l'a-ssis1iance à la s·a,inte Mes­ISe et de la ré~ion des Sacrements, pour éteindre Ta foi dans les âmes et bannir du cœtll! tes principes de la morale.

Evidemmen1t, les organisa-teurs de œs di­!Ver'HS>Semen~s couiPa'bles ont en vue le gain qu'ils en retirent. Au travai11eurr, à J'ouvrier qu'une mère anxieuse ou une lemme indigen­te ai.tendenlt à la· maison avec des enfants

.1

Page 8: L'Ecole primaire, mars 1923

46

~01wrmeniés par la faim e-t qui COll1!Pteni sur 'le salaire de la semaJne si péniiblemet1Jt ga­gné, rl fau~ tenld're un piège aus·si1ôt ce sa­laire reçu. Le gain ai~i prélevé sur les res· •sources d 'une fami!ne peut-il porter bonheu.r? IN01us vous en prions, Nos irès chers Frères) Nous vou:s en congurons·: n'orga~üsez jamai·s, le samedi soir, des réunions ou des divertis­sements de ce g,enre qui amènent nécessaire­merut la proillanaJtL<>n du dimanche. Si des !hôteliers, en quête de gaJn, se lais·saient al­ler à prétparer de tellles réunions pour 'le sa­medi soir' paren-ts Chll"étiens ne permettez point que vos enifmts y pennent pa·rt, parœ que, pour les vrais cihrétiens, le dimanche doit rester le jour du SeigneU'r, un joLtr de .sandiffiiation et non point un jour oit Dieu :soi1: offeusé.

* * NiOs très dhers Frères, sanotifions le jour

du Seignewr, car cè jour appartient à Dieu. Les hommes vei1l[en1 !:~Ur ce qui leur appar­tient, et ils on~ raison: parœ que 'détruüe la prOIPriété ce serait ruiner la société humai­ne. M>ai's si noUJs reS\l)eotons la !Propriété des 'lwmmes, à plus foTte raison devons-nous resjpeofer la proprJété de Dieu. Ou hi~n, les dr-oits de Dieu méritent-i~s moins de respect que tes droi~s de l'homme? Des lors, celui qui ne san:ctiŒie pas le joui- du Seigneur par la pieuse a&<sJ,~ance à 1a. sainte Messe, par ~'abstention des œUivres serviles et qui, ainsi, violle k ,propriété de Dieu, œlui-1â a-t-i.I en­core le dr:oi:t d'.itwoq11.1er le septième précepte du Décalogue p<>UJr sauwegarrler sa proprié­té pe!11sonne1lle, alors qu'il tm11!Sig11'esse le -troi­sième coanrnanidemeni dü Seigneur?

Bien souven~, de nos jours, on entend cet­te plainrte: «Ill n'y a pllu.s· d'obéissance! iJ.a ~eunesse devient de pl'us en plus indocile! eJllle se rév.ollte! » La raison n'en est-elle pas, pewt-être, dans La nég11igence apporlée à la smcti~iOOJtion du dimanche? Lorsque les en­Œants &<allldilfient coru;denJCieusement le jour diu Seigneur, il1s ap,preooent, en aS'sista.nt au sel'lmon et ~u caltéidhisme, 1leurs dev.oiil"s enver's Dieu et eJliVers les hommes; dans 1a prière

et dia·ns la fréquenrfacion des Sacrè.rttents Hs pui:senif Œ·a Œorce nécessa·ire !POIU·~ remplir c:s devoiÏ11s qui ~eur sont comms·. St, au contrat­re, les paTeruts ne venlent po·in.f à ~ que leurs enjfun1s sancti.fient le dimanche, s'·1ls ne prennoo.t point eux-mêmes au sérieux l'ac­cOII11!Plilssemenrl: de ce précepte, comment peu­vent-ils s'étonner que les en[ants n'olbéissent [lLUJs? Si 'les paroots rtransgressent à b :J.égère .Je 3me commandement de Dieu:, Qes- enfants n'en v,iel'lillront-i1s pa:s à ne tenir au.oun coi11.1p­te ld\u qua1rièane? Que les pa•rents se fassent donc un devoir sacré de donner à leurs en­iFants, par la parol!e et par l'exemple, la :'ah11!e h,aJbirt:ude die s-anotiŒier le diman-che, et 1ls ne pC>'U.rn·ont leUJr laisser un trésor p1~s précieux pouT la vie. A~ors i1JS auront moms souvent 11'oœasion de se 1plaindre de la désobéis.san­ce de la jeunesse. a'lors les enfants sor.tiront moins ~acilement diu dr-oit ohemb; alors, aus­si Iongtetll/P& .qu'i[s sanctifieronrt: le dimanche, H18 persélvèreront dans la f-oi et d.ans l'accom­!PliSisement ete [eur&< de!Voirs de cllrétien~ · Amsi la filciëlilté à saruotiffiier le jour du Sei­gneur penmet d'~récier ['intensité de La vie rdlîgieuse ohez les ind!ividitus comme ciœz les peuples. lJà. où 1e dimanclte est obserw'é, s·ans être proffianlé par les œuvres serviles ou par dk:% ,pl!aisin; coupables, 1a foi resrte vivante> et 1es allJtres préceptes de Dieu et de PEgt1ise soni fid~ement gm1d.es. Llà où le diman:che est p.roŒané, la foi va s'alffui!lllissant et, sur noiltlbre d'a'Llltres poin~s,, la vie chrétienne pé~ r.ildl.ide.

Nos bien dhers F'l."ères, la salilctifica.tion c1e notre vie dë!pend de la s:an~ctificaltion du dimanChe; arttJssi a-t-on courum~ de dire: « Votre mort sem ce que votre d:1manche au­m été». Cellui . qui olbserve le r~oSJ domini­ca[ et 'le consacre à la sanctification de son âme 'S$tsru:re 1.Ltl gage à la jouissance du re­pos ' pour ['étemi~. Oans nos paroisses, 1~ reiPos dtu diJJnaiJlJdhe est aoooilJCé, le ·samed1 soir, . par la soonerie des cloches. El.[es ap· pe!Hen t au repos les· fidèŒes fartigués. Ellles semJbŒent di·re: « Re[posez-vous du. rude la­lbeur de la semaine, car voici venir le jour diu Seigne~, le jour du, repo,s! ». Au tenue

de notre vie, ,pour dbacUJn de nollls, sonnera iiJa dLo:ahe dle's mC>'I.lTants, pour nous apjpeler au gl"a.n!di et é'temeJl retPos. EJL1e dira: « Ce's­ISez le la!beur die l'a vie et reposez-vous! ». Comme, .à la fin 1de la semaine, la dlo.dhe a annoncé (lia 1cessrution idllt ·trruvaH, ainsi, au soir de notre !Vie, (la dodhe des >agonisants annon­cera Pheure de l'éternel repos. CeŒu.i qui n 'a !Paint ,sandifié 'le dimanche, n'aura :point en par·tage les joies du dimanche éterneJ: il ne pos'sède point le gage qui en donne l'assu­rance. A ceJl'Ui qui a sanctifié le dimandhe et qui Fa emplloyé 1au servi.ce de Dieu et à la sancti~iœüon de son âme, la c1oCh:e des a­gotÜs•ants annonce le repos s.ans f,in da.ns l 'é­ternité de [a céleste paJri·e.

------<~>----~- -------

Modèle d.e mortification

A 1 ocoasion du Oarême, on ne lira pas san'S intérêt et sans édific.11tion la page sui­•Vante parue d!ims aa (( Ligue die la Cro,ix )) sOJllis la s,ignatulfe de .M'. le Qhan. Jules Gross •d:e Martigny, président cantana,l de la «,Croix d'Or11:

ILe ouré de St-Séverin {Conrfhey) parois­se où je me trot.tJVe pour cet hiver, me con.te Htisioire extrêmement édifiante d'un de ses par01:ssiens, moTt l'an d~~nier, sau[ erreur, avec les sentimenits et la dévotion d'un pré­desltiné, et . qui, pendlant Œes dix demi ères an­nées de !s·a vie pratiqua l'aibls·fh.IJ.ence totale. ·La vie de cet homnre avait été oo peu indif­reéren~e pendant la majeUTe partie de son exi.Sitence, et voici que Dieu, pour gagner 10-fiaH.iement ce cœUif, se servit du spectacle de Ja mort, comme i~ l.vtait bit jadis pour S. Françoi·s de Bongia. Cet lhomme avait a.c­comiPagné un touriste et voioi que cet ·homme pérJt dans un aaciden1t c1Je montagne. On ne 'retrouva ile caillwre que l'année suivante dans un étaJt horriblle de dlécom!Position. Cet­te Vltl!e bou[everrsa le cœUJr du montag1na.rd qui comprit alo·l'1s la v:anifé de tout ce qui !Palsse, et, dès Œocs, s•a :vie lfu!t rm modèle acltevé de ren.oncement et de s•a:crifkes. De-

47

am.i:s 1ce goux, .cet lhomme jeilna de ~a bçott ja plru.s rigoureuse, ne faisant qu'un repas à midii et qucl repas!: du pa.in et de l'eau dai­re. 1Pals le moindre >aJtaègement à œ régime d'anruchorète. Et remarquez-le bien, notre jeûneur devaj~ rtrav:ailQer dlJ..r et 'ferme, dès a­vant Ile jour à la nui1t noire, procurer à s·a ffiami·l~e le viiVre et le cou!Vert, faUloher, · tra­!V'a1Mer ses vignes, faJre en un m.ot .foute la rude tâche des paysans de Conthey. Une vie :p:Jus austère qil.l.e ceillle d'un trap,pis1te!

Tous les dimanches, et souvent les jq_u,rs ouvraiblles, il descendait à l'égl,:se de St-Sé­veriin, de 1son rvdllŒ:age haJI.llt pendhê d~Aven (no­tons en paS!Sant qu) Aven a vu naî1Te 1e R. .P. Ro!h, qwi 'fwt le p(l:us gu-·arnldl prédi.cateur catho­~ique d' .AJIQemagne au siècle der nier). Les jours de oommunion, notre a!:lcète passait à genoux, immdbille, des heures et des heu­res en adoration et en actions de grâces, et H ne ronwait alors son jeilne que le soir. Les Con~heys,ans avaien~ f.ini ,par le nommer «le saint d'Aven ». Sa mort ,fut digne de sa vie. Pui:slse une te'lQe vie exciter diMls quel· ques cœUJrs 'le dléJsi'r d'imiter l'aibstinence to-

. ro[e die cet homme.

Nous 'Venons de iermiœr u111e mission prê'dhiée ,par les• Pères missionnta1ires de St. r1·ançoi.s d'Annecy. ·Le 'succès en a été énonne. Peu de paroisses dû'lNle'ront un t1e!l ex.emp1e de fo.i iVii\1ante et ent!hou.siaiSte. Deux fois le jour, l'élgllise étai~ comblle, et à la communion rgi§nêra.le des hommes e[[e le fut également. Des rêso1l!llltions eJOCell.J.en~es onf 'été prises. Les mi1ssionnaires ont diédlaré C[Jtégorique­metllfl que potur ·se corriger. le·s buveurs. de­iVaient ·recOIUrir au remèkle d!e 'Haibstinence to­ta[e.

PLÜs,sent Jes prières de Phomme h'êroïque dont j'ai conté la vie, obtenir 'cette grâce 1d'u cou1·age nécessaire ilJOlllf •se mettre à ce régi­me de ['eau. Il y a de:s vooHines de l•a boi•s­son parlowt, n'es·t-i11 !Pas vrai? et ·sans jluger ma[ son prO'clhaJin, on peut sup­poser que pllusieuf's n'lamaient rien à perdTe à devenir memlbres de 113. Croix d'Or. Le dé· Funt n'a paint apUJartenu ·à notre société, mais pas de dowte qu'i~ Pa aimée et ne l'a

Page 9: L'Ecole primaire, mars 1923

48

pars ottil)illée d1ansr ses oraisons . . . et qu'il ne ['oulbiiera pas, maintenant que, nous .pou­lYons l'espérer, ,Îil goftfe 1e diruit dt! Ele$ P,éni· ifences.

La Commu._ion du Dimanche

Ar.rtangeoifliS-nous pour. faire, une fois par s'emaine, 1llt1 !bon festin à l'âme immortelle. Vivons de Dieu au tnoiD's le dimanche. Pre­nans garde, ,sans Dieu, de nous perd're. Un j01.1Jr sur sept se nourrir de Dieu est-ce trop? Oh! mes enŒan~s, aimons Dieu, vivons de Dieu, ser~vons Dieu., c'est le bonheur.

(]Le saint cwré d'Ars.)

Diverses utilisations du marc de· café

!Dans un ménarge où l'on jette journelle­menrt 1une grande quantité de marc de café, · i'1 est utile, pour· une maîtresse de maison, d'en connaître dirvers el11{Plois. Sa première utilisation, cene ,que tout le monlde connaît, esrt de servir à confectionner dru café frais a1fin pe ~e ,rendre :plus foii't. Voici la manière de protéde:r.

.Passer de l'eau !bouillante sur le marc et se servir de cette inlrusion pour ia verser sur du café f.raîdtement mou[u. II ~aut avoi:r la préoau.tioo de ne pas laisser houiUir l'infu­sion de mar1e, car œla communique tin goût d 'âcreté. ·E!Œe doit être ver:sée très ahaude, non Jboui[lante.

Cette infusion de mar.c peut être aussi mise de côté et ·servir â :aJlonger . dUr oafé frais un peu fort.

Nettoy~ge des trécipients1 en verre. - Il nettoie adlmirablement tous ries récipients en Nwre. S'H est encore dhaud) on ['emploie .tel quel; ~~umilcLité .suffrilt. :L'introduire seulement dans Folbjert, agiter fortement dans tous les ·sens; s'B es1 sec, aJouter un peu d'eau tiède.

Son action ldêsodorisante est très effica­ce; i1l dégraisse com!Plètement va.se ou bou-

1ei[1le ayant !Contenu dJu pétrole, de .J'huile ranœ. Quand le vase est lavge d'encolu·re, on f.rotte ·le marc ·c-on1re 1la paroi avec un chif­fon ou un tampon de prup.ier. !Le marc joue, dans tee .cas, le même rôlle que le grès, le sa­lbtle ou le savon minér:al, .su:rtout lorsque vous <tvez la précaution, avant :d'ruppliquer le marc, de frotter vortre ,chi~fon sur un .inorceau de savon. Renouveler 1 Ojpération, bien rincer à l'eau claire.

'Le marc de café bouiFli dians un pot-au-feu neu~ en terre enlève tout mauvais goût aux poteries n'ayant jama:s servi.

IPoêJle cassero-le. - On peut a uss'i récurer les .cass~rottes ,a,vec le marc de ca;fé, frotter les poêles.

Bois. - ,Le bois frotté avec le .mar'c de­vient IPre~que au.s.si brHlant que s'i.J étai~ ci­ré. On peut !donc en frotter Qes !Parquets. · Il fau1, dans ce ·cas, faire une grande provision quenques jours à l'ava111ce.

Tapis. - 1Pour ba,layer les. t.ap:s, du marc légèremen1 humide Jeté de !Place en place remrpljt le même rôle que les feüillles de thé.

Dentellles. - Avec le marc, on peut aussi ocrer IJes . dentelles de tu.J.Je.

Engrais. - ,Le marc humide sert d'en· grais qux !Plantes d'appartement .si fragiles.

Poulies. - Le ma:rtc 1de caŒé mélangé à Ja .pâtée des poules peut éviter aux volailles d'être ma:lades .

Ohevaux. - En 20 minutes, avec de l'eau de marc de 1calfé ~or·t, mélangée à un peu d~huile l(}.'ollive, de vin chaud, de '-sucre, on peut guénir un ,dheval atteint de coliques . .

Ohiens. - Un jeune dhien ,qui boit de l'ea;u de marc Ide café peut éviter de prendre la maladie.

Ca·taplasmes. - Si 'l'on manque de farine de \lin, un cata;plasme de rna!l.1c ,de café dhauf­té à la vapeur peut ,rendre des services, sur­tout lors.que l'on est pris au dépourvu.

Le marc Ide café sert enfin aux diseuses· de bonne aventutre pour préd1if!e Favenir, mais je doil'fe fort que nos sérieuses ~ectrices aient envie d'en connaître ;les effets!

(,Edho .de tP.aris"). Yvonne DELAY.

=ttott=

49

Le cierge de la Chandeleur

1) Le cierge a Humé eSJt le symbole de la joie et du bonheur; iJ nous rappelLie les té­nèlbres ·où l~omme éta.ilt plongé avant Jésus­ChrJst et la lumière· da.lltS laqi!.Wlle il vit par J'élsutS-CJlwÎlsi. Cette reflexion oommande no­tre reconmissance pour notre vot:ation à la vraie foi.

2) tLe 1cierge al11urné . écla,ill:'e; H dissipe les omlbres et .répanki Ira Ull.lll11ière; 1[ semble nous dire: .soyez ce que je ooi>s, une lumière powr 'les aUJtres pail" vos verf'llls,, 'VOS bons exem~ pies, v~s !bonnes œuvres, VOU/S ISIUII't?ut qut commandez ~es aUJtres, dhelfs de .famJI11e, SUJ­

périetl!I1S, etc. . 3) Le cierge allumé brû[e. C'est le symbole

du Œeu donlf. nous devons br111er. Or, ce feu c'es1: t. Vamoull:' pour Dieu, ffe zèle pour ses intérêt's sa maison, rl'Bglise, [a religion; 2. Pamou; pour nollls-mêmes, pour notre âme, notre ·s,alut; 3. l'amour dtu prodhain; 4. 1'all:'­deur dians la prière, la ter•vewr poull:' ~les bon­nes œuvres, polllr n'ruoc~ilssement des de­voirs de norbre état.

4) .Le cierge alllulltlé se .consume. C'~t l'i­mé\Jge du dltrêtien qui se voue iou1 entier au. service de Dieu et diu. prodhJaJin; qui sacrifie en ce dOOiblle serviCe ses ta[enms, . ses jou:rs, ses forces, ·sa fortooe, sa santé, sa vie.

5) La flamme dw de!l"ge ail[uimé ne descend pas, mais s,élève: par là etJ.e semble nous indiquer où dioiVlent tendire nos peruSiées, nos désirrs, nos affections, quel doit être le but de tourt:es nos actions, de toute notre vie.

6) La f!1,aJmme· s'élève toujours, lor:s même qu'on incline [e · cierge aJlŒUJmé. L'image s~ai­sissan1e de l'âme dhrétienne qUii, 1ors même qu'elUe est aooatblée de peine, ld~ngois'Se, etc., ne se décoUII'age pars, mai•s demeure toujoull:'s \fixée en Dieu, par ·s!a loi, sa conrHat11Ce, son amooll".

7) En!Hn, ~e cief!ge am~ diminùe inselil· sitblement et finiJt paa- s'éte1okire. - Ne vo­yez-v,ou.s · JP'lS 1~ une ïrmuge de votre vi~? Vollls luisez pendlanrt: quetlque temps, voUJS Je­tez ·quclque édlat, vows ftuites un peu patrŒer de VOIUJS, VOUS excitez a\Ufmlin1ion pail' VOS

ta[ents, ViOS geSites et Iai~s, vos quatli~és phy­siques oo mora[es, vos xidheSISes et vos

!biens, [p'Ùtis vous vous étei~ez insensiblemen·t, le spect-re de la mot.1 vient souffler .sur la lampe de votre vi·e, et VOUIS rentrez dans Ies Mnèhres d'où voUJS ;aviez été tiré. · Pensez-y , .1orsqu.e vous voyez étince1.er· le feu des cier· ges a.lllittmés.

•Il•·-La Mère

Bile était .comme bien d'autres qui .pleu­rent un « disparu», Elle ne savait où dOil'­mait son dernier sommeil 1'enlfant qui arvait été son bonhellŒ', son arnoUll', 'la vie de sa vie, le bon soll)dra.t qui partit si gai le 2 aofit . 1914.

'Depuis la minute suprême où il tourna à l'a111gle de la rue, jamais rien de lui ne re­vint â sa mère, anxieuse d'arbord, puis dé­sespérée, puis inoréduJle devant le terrible a­vis o:Miciel.

Cependant, 'le :tragique silence dum des mois, des nwis qui devinrent des années, et la paUIVre femme dtit adlmeitre enfin la cho­se· ,sans nom: la mort de son fils!

Anors élie voulut c-onnaître le lieu q'ui gatr­dait ce corps chéri, rbroyé sans 'cl!oute, mé­'connaissaJhle peut-être, mais. qui était ' œpen­tlant la dhai;r fragile et !douce de son tout petit, l'a11!ge souriant qui gazouillait dans ses bras autrefois.... autrefois! ·quand eHe é­tait une jeune mère heureuse.

Qui donc arvait permis à ces inconnus de l'étendre en son Hi de terre! Elle seule en a­vait le diroit. lElle seuie eût su le faire. Elle 'Seu!e aurait eu .ce qu'ill faMait de délicatesse, de précautions, de tendlresse ardente, de dou­ces paroles, ainsi que jadis .lorsqu'eUe le coucllait dans son !berceau. 'Mats non! Et el­le ne savart rien! rien! Où était-il Œe tertre alilfreuoc et si c!h~ qui lui dérobait son . en­fant?

Ei ce fut [a hantise sans merci, Œtarœlan-. te! la hantise !d'e découwrir la tonll;>e d'e son ms. Tou~es autres clho~s s'eifucèrent devant

Page 10: L'Ecole primaire, mars 1923

ceHe pensée aiguë etûoocée en son cœur · conmre une vril[e.

Elle était pauvre, elle n'était plus jeune, e'Hè était mal portante, eUe habitait un coin recu;lé de province; aucune dill1fioulté ne re­tint son attention, et, comme elle était veuve et .sans f·aanille, nUJ1 ne s'opposant à son pro­jet, elfe ferma sa porte et pa·rtit.

Tout d'albord, elle a:lla vers Paris, le cœur de ;Ia France, l'énorme IV'ine mouvante, le point central des immenses rouages que la grande guerre <llvait fuit Il!aître! Ah! les 'Sta­tions sans fin dans les bureaux multiples! les physionomies apiioi}'ées de ceux qui ·regar­daient œtte femme si pâle dans ses voiles noirs, puis se regandaient. ·entre eux, tandis qu'eUe formulait en une phrase très simple, ce · dési!f plus simple encore, semblait-il: sur quel point de la .France reposait son enfant! son enfant! ...

GenéraAemenrt:, · l'employé renvoyait li;~_ •s'dl­liciteuse â un second eÏnpiloyé; d'un bureau, on la conduisait 'à un autre bureau· des dh~s înterrogaient dies sulbalternes; d~s in­férieu::r.s en appelaient, au contr·aire, à 'leurs supérieUII"s. On consuttaH des registres, on parcourait d'ill'terminalb1es listes. SHendeu­sement, elle .suivait de l'œil les feuilles qui tournaient •sous la main qui 1es Jaisait mou­IVoir, toU'te sombre SUJr la page bl·an•ohe, jus­G.U'a'lll moment ofi [e Œecteur -se retournait vers ellie, ne regartl ai11eur:s, le d'os courbé, avec ce mowvement de iête évasif <t-'ll'elle connais­sait si /bien, puis .c~étaient les mots cent fois redits: .

- !Nous a:vons le ·rtg1ret, Madame, de ne -pOUIVOir • • :

Une seconde eil!core, eUe demeurait immo­.lbi1e sur sa -dhaise; enfin, e]le se levait, ra­battait son· voile sur son visage et se retiraii pour re'commencer en un autre milieu la tra­gique redherc'he. Les minis'i:ères, Œ~ Invali­des, dhacun des• nouveaux centres d'in'Vesti­gations 1a virent, in~assaible, tenace, répétant la question de martyre, -ra~Ier doucement que ·c'est bien peu exiger de .ceux qui ont pris .votre ·enltiant que d'en vot.t.loir apprendre

50

le lieu où Œ!on a creusé .son tombeau,, mais tous ses elfiforts ldlemeulfèrent vains.

Alors, elie se dit qu'elŒe irait vers les- pays des grands cimetières aux mua'i:iples petites croix. Elle .tirait une â une, les inscriptions, jusqu'au jour où surgi,rait, en~re ces mil!liers de -noms, le nom de -son fils.

Et J'Est, et la Belgique, et 'les Fland.res françaises Œa virent, petite ombre doudoureu­se au fond des va.Il&s tlJOUVeaement formées, ~.~ somrne't des col'litte9 ~aites de dëbris a­m0111cel1Œés, tout au long des plaines ·grises: suivant les lignes sans fin des -tombes étroi­tes... Mais non! il était bien «disparu:&, le !Pau!Vre petit so1dat! NUille trace de sa vie ni de sa mort ne s'oftf.rit à sa mère.

DatliS .son vinage, on .s'était halbif.ué à sa longue albsence. Bietlltôt, on eut' -l'impression qu'ellie était devenue étrangère aux événe­ments dJu !hameau. 1La grande mai,son rusti­que qu'el~e halbitait pa:rut déplaisante avec ses vollets olos. son j•a,rdin à l'abandon; aus­si, le maire de la commune ayant reçu avis d'avoir à 1oger une dizaine de so~k:Iats con­va1escents, ·conoiut-i1 que là était, tout jus­tement, ne local pouvant y CotlJVenir, ef les !blessés y furent installés. Une •lettre la pré'­;yenant de cette d~cision et envoyée à tout hasard ne parvint jamais â toucher ·la pau­vre femme errant sur sa route de calvaire.

·Ellie reillfrai t un soir chez e1le, d'un de.r­nier soulifle, d ~un dernier effort, teHe une bê­te à ll'agonie qui reaherohe sa tanière pour y mourir. Ellie gra:vis·sait à pas lents, !Si ·fa­figure, dh! si ~atiguée, •le raidillllon qui a­bourtiissait !à sa -porte, lorsqu'el[e se crut hal­lucinée. Des 'lUimières· sei-ouaient à Vintérieur tcfe sa mai-son, éclairant des uniformes, de jeu.nes visa:ges. . . BHe entra, puis elle regar­d:a •ces enlfants qui ressemlblaient à son en­fant. Une teil!dresse monta d~ ce cœur qu'eUe croyait mort à ces yeuoc us'és sous les larmes, et eux vi1rent ce regard, le •comprirent et s'ap­prodtèrent, confiants. Allors, en quelques mo'ts, elle creur conta se·s efforts terrifiants. I'ls restaient lde!bout, ·près d'elŒe. émus, très ~wudhes, ne sa·oha.nt que d'ire. Tout à coup, l'un d'ewc voulut ·parler, ne ie .put, sa·isit -sa

. main, ess-aya de l'entraîner vers son lit; en­fin, , H ,se. détourna et aHa. Cheroher sous son oreiliJler une boîte qu'il Lui tendit danSJ up. geste de goie épendu.e. Ses ca·lJl_a,rades eX1pli­qu,èrent. à mi-voix que ce blessé ruvait à pett près perdu Fusage de la pa.role et était at­teint. d'amnésie. IJ était lbon et doux, sauf le cas. où l'on essa,y~i t de toucther à ce coffrei tllont ii ne se séparait jamais . .

Tout en parlant avec !bonté au malade, qui sértllblai.t p;lllp1ta d ;émotion, ·elle dépliait corn-. plaisamment , [è petit paquet. Oh·! Dieu! q:U'é­tait-ce?. . . Sa. prop17e photographie! celle de son fils! une bague qu'il portait toujours, sa montre, son porte-ifeuilJe!. . . E111fin, un dessin ru:d:imen~ai-re en indiquait Je tombeau, iso!l~ .sur un point des Vosges.

!Le sollda1, qui la dévor·ait du regrurd, la face ,rayonnante de bonheur, ·avait: été l'ami et le dernier compagnon de son fils; mais, blessé lui-même, puis saLsi par ·sa cruelle in­finnité, il n'·ruvait pu redher-cher la mère de . son camarade. Un éclair conscient venait -de l'i[Œuminer soudlain ilui permettant de recon­naître cellle d'ont il possédait l'image.

·Elle diéllaillait, pleurait, bénissait le mira­cle consolateUir.

Un peu pi'US tard, e!lle partit vers ce pli de terrain qui avait êdharo>ê à ses recherches passionnées. Tout au fond drune -combe tràn­qui·1lle, SO'U's un sapin1à la pointe ébran~hée pa!l" la mitraiHe, ,une croix intacte portait en·· core l'inscriiPtion à peine clŒacée. Il êtait là son eni an t, son enitan t! ...

!Enlfin, ellle put le1 ramener au doux cime­tière d'e son 'Vi!IJlage, ['enidlos paiS!iWe ~olé au~ .murs de la vieil:le: ~lise qui avait . a:c­cueilllli [e noUJveau-né riant dans sa robe de baptême, pui·s le. premier communiant pur et beUII"eux,, et le .couv-rait maintenant de sa gran­de, ombre bénie. Vhéroïque odyssée mater­nel[e . étai.t teruninée. Victor 'F.BLI. -

• !Monsieur. --... Tu sais,. 1Eugénie, noUJs al· nans être 13 ià talble. }Il y a des gens que cela ennuie!. A lors, · tu t~s-soiras sur deux chai­ses, comme ,ça nous aurons 1'air d'être 14.

51

Po:q:tme d'amour . QuJa® 'la petite jeune ·!Mme de· Vairy eri­

rtra dans ·hl cham)bre de sa cousine, eHe ne JPUlt :r~rimer illlll ·grand éclat de · :ri..re.

;J.U!Ohée tout en haut d'une craquante éohel­qe, la non moins petite jeune M!r'ne Tardieux étaH en tfirain de manœuvrer tine redouta­ble ;pile de draiPs IP1us grosse qu'eLle, et dont le sommet vaciUait considérablement.

- Ma cil ère, 1e ,pa.rie six éclairs· a.u café gue tourt le !tremblement va te dégringoler s~ le nez!'· . ·• cl œ sera dommage, c'est ce que tu as de mietl!X! 1

- ... Pour ~e servir, si tu: veur? •••. - Ml! c'esi toi! ... - 1e dherdt.e l tirer la paire de dessau.~. - je vois ... C'est toujours la paire du

dessous. - jÇa :v-ient! ..• \En ' effet, p.H~ sa~amment n·on moins ·

~ue latéralement, la paire du! dessous· sor·· tai~ peu à peu ....

- . • • Gauche!. . . droite! .. -. -1 1Voi1à!. •. Tiens!... Attrape-les!· . .- . - Attention à mon chapeau! ... -Tu y es? ... ])' es! ..• romme dit mon crétin de ms. - Bing! .•• Aaors Mane Tartiieux desceD'd!it, toute rou­

ge 'du. gros effort. Sa cousine l'embrassa au vol: ·

Quelle Œemine modèle.!. .. On voit bien que c'est Carême ... Tu te plonges dans tes draps avec illne ferveur! ..•

- Ma chère, au contraire!. . . je me. mets hors d'eux. . . Cet·te paire de draps est pour une jeune llTIJaJ11an qui vient d'a~Voir une pe­tite fil1e ... Et c'est la misère noire ... noi­re! ... Pa.s de 1santé, pas d'.airgent, pas- de linge ..•

- ... ·Pas de mari! ..• - Si, Madame ! ... - Tu l'as- vu .... ? . - 1.1 est à l~ôpital... Mais jlai vu mieux ..

j'ai vu ses paiPier.s ! 1Aih! tu les as Vill.S! ... i.Maisilsen.oillttous·,et

bien plus que nows!. . • ·Moi <;•tû te pail" le,

'

Page 11: L'Ecole primaire, mars 1923

]'en suis éfilcbire ~ tJ:'ouvér uri pauvre qui n'ait pas ses papiers ..• et en règle! ... Hs ont même queLq,uelfois · œuoc des autres.

[.a médhante s'assit, mtt son· menton swr le jp0Œtm1eau de son parapLuie et, regardant de cô~ sa cousine, avec ltllll ail" maain:

- Tu es. bien :u111e gentiHe petite pcimme ... mais, tu sais1 une pomme .tom de même!; ..

!Du !Coup, Mme Tar4ieuoc ISe rebi[Œa: - D'aiboni, je !}es prête seuilemenrt, mes

dlraps!. .• Mais, loin d'être un succès, 1œtte mise au

poin~ fait encore la joie <le Ja cousine: - Ah! tu les prêtes « set4ement »· • • . Oh\

ce ·c ~uJ.ement » !. . . Et tu espères qu'on va te ·les rendre? ..•

- ,pourquoi pas? ..• - C'est juste!... ·Pour<;_u~i pa.s?... je

n'ai pas à sa'l:lter au tPlafond. . . H y a qulll­tre ans, j'en étai:s ià, moi a~ssi .•. J'ai don­né toute une bou.rridie de gibier, que m'en­voyait maman, ~ un solide gaillard rouge comme 40 cardinaux, et . qui n'avait pas mangé depuis .15 ,jours . . L'im.lbécile <tUe j'ai été! ... ·. les carottes qu'on m'a ~irées! ... les pièces de cent souts qu'on ~'a extraites!. .•

- Mais enlfin, ma chère, ru admettras hien qu'H y a ie vra.i pauvife! ..•

- IPrécisémenrt:!. . . 1Je me. disais . à ch~ue cas: « :Ma.nche encore!. .. C'es·t .peut-êt.re en­Œin celui-IIà! ... » Mais plus c'était émou-

, vant, et plus j'étais roulée. Un soir, j'aide un mal'heUJreux a.veugt.le en détresse au bord diU trotto.ir. Quand je l'eus fait traverser la rue, je m'aperÇUJs qu'i:l m'avait volé mon po.rte-mon111aie!. ..

- Cela ne prouve rien! _._ Alors qu'est-ce qu'i1 te faut! ... !Mais Mme Trurdieux 1Pfend ['oœfensi.ve.

- Ce c;u.'H me fat1t, c'est qu'on étudie la dharité comme on étudie foot •le resie. Tu croi:s, toi, qu'il n'y a qu~ étendre la main et à •laisse,r tomlber l'al'lgent sur ceux c;ui v~lls assiègent? Or, ie.s plus intéressants !SOnt pre: cïsément ceux qui se tiennent de ·l'autre cô­té :du fossé. ~ De' quet côté? ..• - A' mon ttoor de ·répondre: «Tu eu es

là!. .. » Tu ne vois pas Gilé lès tempS lit;ti­veaux <Séparent ohaque jour plus implacable­ment les paUIVres des riches? Jadis, on était mêlé pa11towt. . . de la maison diu maître jus­que dans ·la diligence ·Laftitte et CaiUard. Aujourd'hui, il se ~bâtit des <i•uaTtiers riches ·sans ouvriers et presque sans coiJ111111erce ... des sixièmes pour les d'Ome~ques .. . Ides es .. caliers de service pour les Œowrnissewrs ... des agences qui évitent tout contact entre I'oi.fre et la demande... ()Dl se sauve dana le Midi pen,dant iles mois de mi•sère. Demain, on ne se rencontrera même plus dans les gares, car tout riche aura son auto. On vit en « sé­parés » ,. ..

,..... Ma chère ... a.e ~ois [e · coup!. Tu as eniendu ceLa à une !l'etrame? ..•

- !Non, je l'ai VU:! •••

- ,A'VOUe? •• ·•· ' · -; - ' . . . cons·taié [Jar moi-même! ...

- Eh bien, mon petit pou:lel en or, tu consta.teras aus·si la fUite irrépara.ble de tes draps. . • .Pauvll".e.s d!raps! . . . vou'S qui sor .. tez, laissez toute espérance!. . . Adieu, ma petite ... Sans !Tancune, pas?.l.

Et, en s'en allanJt, e111e fai•sait ·•m ges:te de sa main gantée :

- ... une petite pomme! ...

If IBh bienJ Si! . . . elle lui en garderait de la

rancune!. .. Une petite pomme? . . . .soi1t! ... ~ ·Mais :une pomme d'amour! La raiUerie de sa cousine 1ui a comme

écondhé le cœUJl".

Qt1elle ~.ue d~rimante!. • . .Dire qu'ou ne peult pl:u:s être tranqui:tle en rien. . . ni dlans ~ ~i, _ni même 'dans sa bonté. On ou· vre .ses ailes comme un oiseau, et tout vous [es froisse ... On l'Voudrait croire comme un oha.r1bonnier; et un ami vous passe un li­vre qu'on ne lui demandait pas ••• ()a you,.. .dirait aimer. . . très simplement aimer. . . et une cou:sine avertie vous coule dans t'oreH­le: « On se [iclhe de toi!. . . ILes voisins de la bonne femme eux-mêmes le disent! ... ,

Alo11s? ...

ët, peildmt t·rois sen'lâi.ttes, 1e ·pètilt rire acide de son amie iui vrHla ·l'oreil[e.

Pvis, le flot poussa le fiot. Et elle n'y pensa plt1s. Or, hièr, ;les draps sont .revenus, bien

bl•anès, bien pliés. Et, SUl' eux, était piçuée une enveloPfpe

Iemlêe • IM!me .TardieuiX: Fou.vll'it, et · lut:

"!Madame, «Votre attention \déliroate m'a tellement

.>> tou,ohée, que j'au•rais bien vou:lu pouvoir » vous en remercier.

» Mais je suis ŒailbUe et pawv!l"e. . . Je ne » puis .rien. . . Bt c'est il eDJCore une autre » mi·sère des malheu!l'e:wc!

» IPomtaut je me .suis aperçue que vos »draps n'étaient !Pas ma11Ciués. Alors j'ai »été contente et j'ai !l"é!Paré a!Vec aimour ce » petilt owbli .••

» C'est u111 iout petit rien, mais il a tant » ~ait plai1sir à da petite maman que vous » lui !Pardonnerez œtte initiative.... in.dis­» crète, peut-être? . ••

» Annette DllJQl'ot. , ~Réparé?. . . C'était .un !travail de fle! · · • •

Elle disait vrai, ·~a pa·uv.re jeune maman: il y avait eu de ~'amour dans ·son aiguiHe ...

elle en avait aœrodhé là tous ses points. Q~l{Iue temps !Mlme TardieuiX considûa

cette réponse du peuple qui sait palifois en­dore tam de dhoses dans ses maniJfes1ations de simple._ .. Un irufini amour peut ien.ir entre les pétales d'une fleur des 1dhamps. · · Un . ibien fuutdhan~ merci s'écrivait là, dan·s .te.s ld~ux initiales ii délicatement brodées: I T; «Irène TardieUJXJ :»,

•Pensive, m jeune femme rf4>lia la Jetflr.e, la mit dla.ns J'en'Velqppe et écrivit:

« Faire sui!V.re à IMJme O. de Vatry, 9 bis, rue _ .A!rsène-Houssaye., Parïs.

Piet·rc l'EnnUe.

le travaii appuyé SUif ila religion est la source un~que des prospérités d'ici-bas.

58

Souvenirs d'une ascension Un .soleill d'atOût perça tout à couiP sur nos

têtes, et 5es bienlfais·an!hs rayoiliS ne tardèren~

pas à fa.i'l'e . dJSfPM'aî-tre la miru::e couche tde neige 1oanlbée depüs !la veil[e. Le col était fu'aarohli, et nous nous trouvions sur la crête , de FeneSJtm[.

Un ibealu srr>eata.cle d.e ruature aJpestre s'o&­frit il nos yeux: En ~as, dans la dhection de la pladne, ce sont les lacs de Fu .JI y dans l~s ,se mirent, alli! fond de ·Jeurs eaux limpides, les montagnes qui Iles dominent. A leuiTJS rives, du côté du coo.cihant, les trou­peaux paissent a!Videment Phel'1lx! graS<Se, (la maren.daz); on erutend par iiliStants le cri jo­yeux des ibo:rg.e11s ou iJ.e bruit tles sonnames. Les gazons, paa-semés de violettes, de soll.da­neUes, d'arnicas, de nigriteNes à feuilles étroites, etc., setmlbloot a'Voi!f reverdi S'OUS

l'adioo de fu neige ~ondarue·. En haut,. dans la direCJfion des• fortiloca1ions, Je mont Dia­bley, les Six '[irernli)loz se dessinent claire­ment (!!anis J'aŒ'llll' ~eu du ciel.

!Nou.s !fîmes .un petit a.rret â l·a nouvelle œbane des fortifioationiS et :no.u.s nous re­mmes résdLUJment en marche à travers. un pierll"ier doot nous. eûmes de la pejne à .sui­·vr.e Ge se.tllf.ier. Au bout 'de queliqrues instants, noos ie quÎittârmes vo,looHelfs, pour marcher main,tenant stur de. gais pâitl!rages où les pin­.sons des ~ noru.IS êgayèren·t par leqr doux gazouiUemoot. Un peu. plfus lhau:t, en passant pr,ès d'llltle petite crfte, c'est un -s.llfperbe coq die lbrLtJyère, 1eque1, nous ayant aperçus . su,­biJtemen.t, se lève soudain, et battant l'air de ses aiiles, vole en plongeant .a.u .fond d'un ra­vin et se pose alllJ milieu dJun buis.son de ·rho­doderu:l!rons.

!Nous maa1Chions too.jours, anillll.ês du dé­s:1r die vaiJlJCI'e •Fa ·Denrt de !Mor'Cles, puisque c'.éta.i~ notn but, de promener enf.in notre Te­g.am· ISIU!l" un horizon plus éltendlll. - Par ici, me Ht mon compagnon tle mardie, il ne s'a~g1Lt (PaiS maintenant de prendre le maufVlaiS sen\Hell', ~e 'Crois que c'esit bien celui-ci le meillleur. Nous lai&sOIIliS ,m, nos Alpenstock, et nOIUlS nous nûmes à g.,imper comme des

Page 12: L'Ecole primaire, mars 1923

54

chamois â {ravet,s "Uilte :e.revas'Se, pas dange­rwse en somme; ill n'y aïva~i~ pas à capon­nell" et .ia eût été difficile de se tromper puis· qlll!e· c'étai~ .Je seul passage, en abordant par la pente diU côté est. A mesrwre que nous ~monttions, no'l.lJS êleva1l!t de pilU)S en plus à la ha:urt:eu:r des cimes, nows vîmes déjà, là-bas, dans ll.a pLaine, le ·Rihône rooŒant iranquHle- · ment ses flots blaill<fuits, ia ,petite ville de St­.Mlauri:œ, blottie con~re un paroi de rodhers, le,· plateau l~e Vêrossaz ....

,Pu.is, ce momenil: tant désiré, gagné par tant 'd'clEo.rts, aniva en~in! La Dent de 1Mor­cles, na majes:tweu.se Dent de .:Moooles, ISe mon· tra ~u~ à coup, bei1Ie, ·radieuse et ell!SO'le-illée! Oh! QueUe bel~e vue, qu'.i[ fait dans les hau­teurs!... Une · multituide die mon~s apparu· rent en même felll!Ps; le ·soU.eil se jouait StU'r leurs cimes, une gronde partie des Alpes bernoises e~ vaŒa·isannes, une b6rute partie diu Plateau et du Jura étai,t devanrt:' nous. Une ftraînée de hrotui!lJDard diJsparai.SiSaH à l'hori· zon ioinrtain, sutr le so[ de l' A·lsaœ et ·s'a­vança ill: comme un goi1(e ve.I1S Iles pa~.s du Nord:

On étairt: maintenant ar:riJVêst wu 1erme de notre .long 'VO)'lage: oo n'eiDtenrlai;t plus les br:UJÎts hatbitucls de la

1pllaine, ~e passage !des

tra1ns Srt.l!f la voie 1fer.rée, le ronlflement des ma:dtines 'à moteur, ,Je rouŒementt deSI clla.rs sur 1es rou~es. Les végétaux étaienrt aussi ab­sents ià patrei:He allrtitupe, nous posionSt nos piedls 'SUr .La roehe vive. MaiÎs la SII.JiPeThe vue dont on jouissait nous lfaJss~siait suffi!Siam· ment. C'es1 ici, p.ensions-noUJS, que l'on dê~ col.llVre une vrruie s.ignJiiCart:i.oo à ·.la nlllliw'e: Que noUls sommes donc petits à côté de ce glf~ndiose spectacle! ·qued .oon~mste ·se ~~ entre effile et nous, etn:·tre ce oallime immens~ e1 ~ ~agii.a4ion tumUil~uewse de la vie ....

C'est ici que ij'on o.UJblie · 'la terre et ses douJleurs! C'es~ tieâ la patrie ne .'touts les n ables cœurs.

1PenJdlant œ ilemps, deuoc heures de vraies dé1iœs s~taien•t écoUilées depui'S notre illil'lri­vée. Le saleH perd·it bientôt de son éclat et

s'enitonça .. à l'horizon; les monts s'enténé!brê· rent et nous dîl'.lnes cesser notre .contempla· iiion, œr c~taât le llll0Œt1ent de. redesœndll'e.

•• - iLa Dentt de \Mordes, qui s'ëlève à :une

aW~ude de 2980 mètres, termi~ au . coucltani [!a Chaîne des Aüpes bernoises; eUe st11rp1om· be tle ~\Taillais. L'ascension n'en est pas diffifoile: on y accè.de de deux côtés di.ffé­retllts. C'est uat poinrl: de vue magnifique; pot.W.'

y aUer i[ liawt COIITijPier 6 heures· depuis Onoo-­naz oo 3 :heUlres· depuis les clmllets de .fully.

·Htti>er.t RODUfT. ...... Le premier chemin de. fer

1En vo~ant avec ctllltelle .rég.uJarité ies che­mins de ~er tmnsportent voyageurs et mA~r­

dhandi.ses l traverts le monde, on s'imagine dilfjfidlement ~es diffifictrltés que du.rerut sur­monter l'es sa;wmts· et les ingénieur& depuis que Salomon de Caus d.éêllara que c la va­peur est :une forœ » d.IUjS<tU'à l'êtalbli'ssement des 1résea~ qui ·si'.lilonnent tous les pays.

\En 17® un ingénieUŒ' français, Oupot, !fit le premier essai de IVOitu.re là 'Vapeur swr rouie ordinaire, devant M. de Ohoiseul, mi­ni,stre de ll..ouis' XN. Sa IDaJOhine, qui existe el1JCore au Conservatoire Ides Arts et Mé­tiers ~ransporta quatre · persoaœs l ila !rites· se die deux mitJes , et demi l l'heure.

lEn 1804 les ·ingénieurs Treviihilak et Vi· vian ~iren:t cirouler lllll1e rna:chine ·sur ·le che· min de Œer <;ui unit les mines · de Mel'lty;r· TydlwiU ~ Cardi[Œ (pruysr de Galles).

1Bn 1813, Backet conseillla• d'augmenter le poid!s de la mtdhine · pGur obtenir plus d'a· dlhérence atUX Tails, par conséquent plus de vitesse et de sécurité.·

Cette olbser!Vation suggéra à George Ste­pihenJSon d!'unir les essieux pu ooe .dtaiDe sanJs fin. 'i'

ILe premier ohemin de fer rut étalbli et inaUJguré en 1825, en Angl~ter!l'e, entre Dar· aington et Stoclcton. Pour parcourir ·sept liwes les lO(Comofi-ves 'de Stephenson· et QOod

mett-aient quaire heures à l'aUer, cin9 lU

retowr.

5&

C'e.s~ en 1830 CïU'eu1t lieu. l ll..iverpool l'é­vènement qui décida la créa<tion des chemins de fer européens. Un concours fut ouvert poulf inviter les constructeurs et inventeurs de locomotives à présenter des modèles. Le prix lfut dJécerné à « la Fusée » de George et Robert Stephenson, dont la 1supéi-iorité 1te­nait ~ ce que les inveDJteurs avaient BlWli· qué le système à ~chaudières tubulaires de Maoc Seguin, neveu des frères Montgolfier. La !Fusée est conservée awec vénération au musée de Kensington, à Londres, à côté de la « !Marmite » ou « Nouveau digesteur », dû au génie d'un Œ.ran.çais exilé par la Ré­vo:cation k:le l'Ediit de Nanres·, Denis Pa;pin.

:Bientôt le dhemin de .Liverpool à Man­dh~ster, construit pour le transport des mardha.ndises, ~ut consacré au servitce des !Voyageurs. LŒu.rqpe entière su-ivit 'le moUNe· ment et l'on connut les trains rapides. L'in­génieur apglais Cratt11Pton inventa !les - ma­chines de grande vi:tesse.

Void les nom!breuses transformations r

1 ue durent suibir .les ~dhemins de fer avant

d'arriver à leur dernier perîectionnement: 1En 1696, 1e service des mines Ide New­

ca·Sii:le se fait avec des cha:r.riots à 4 roues, traînés !Par des cltevau kiktns des omikes. On a .l'i'dée de remplacer ~e.s ornières par des !barres saiHa.ntes parallèles ou rails en bois, sur ~esquels s'enchâ;ssent les .roues creuses.

En 1759, le docteur Robinson imagine â.'aip!Pliquer la Œoflce -mo1rice de la vapei!Jr à la traction des voitures, •sans ·toutefoi's ·ac­compli.r son projet.

'En 1767, Reynolds re1111Plaœ 11es: rails en bois eui.ras,sés de tôle p~r des ra'ii<S en fon­te. f' r·

-Ett 1789, Jessop imagine les .roues à re· bord -saillant extérieur.

En 1804 Tre:viiihick et Viv.ian · co~stJ:'Iu.isi· rent ' leur iocomotive.

En 1811, Blenlhinsop trouve .la . .roue den-tée et les ·rails à crémai'll~re.

tEn 1812, William et 'f)iwardJ Oh~pman

remjplax:entt ces rails à crêntaHlère par la tmction ~ur un moteur fixe.

En 1813, Bruu~on Kiote la locomotive de l,équiUes Ba:dœt lui donne l'adlhérence par le poids. ·

En 1814, George et Robert Stephenson constt'Uisent leur :ücomotive.

En 1820, h!s rails en tfer laminé rempla­cent les .rails·· eu fonte.

œ:n 1823, tHaredorth in,vente les cylindrea hvtérauoc à l-a ldhaud·ière.

En J 828, Seguin prend son brevet pom· chaudière tubulaiTe et pour ventila.tetJJr· mé-

. 1 l '

canictue. · En 1'829, G. Stephenson prend: son bre-

vet pour ~ines tulbu1aire et tuyau eoaf. Heur. ' "'

1Le premier ·oh emin de :fer cons-truit · en Fran:ce fut celui de Sain~ Etienne à Andé­zieuoc, il était â traction de ·ohevaux ··et ne :ser'VaH qu'au · -transport de ,]a houiHe, en 1823. On y ruppliqua ·la tr·a'Ction à moteur fixe sys.tème Ohapman.

IPa.r .la loi du 9 juiHet 1836, le gouverne­men! et les Oharribres se montrèrent dispo-' s·és à [avoriser ·les projets des grarures corn· pagnies qui nous d'otèrent d'un réseau com­plet. 1 '1,

ILe .premier dhemin kle fer français livré au Jpuiblic fut ·celui de Paris à St-Ge:rnna.ln en 1837, 19 kil'omètres. iL' Angleterre avait celui de Darlingt>on à Stookton ®puis· 1825, ,P Allemagne 1celui de ' Nu.remlberg à .furlh depuis septemJbre '1835.

1M. Descha,tnps.

Le prix de la vie En véri-té,; ·la vie n'a jamais eu une aussi

mauvaiS'e pTeS·se <iue cre nos iours ... Elle es·t ~chère. El1le est dltl.re. Elle est agitée. BUe est tr~ble. ENe est insUlp!porta]?le.

Et pou~tant les ISaiVants, ~es dod.etm's -ou les fumistes - qui vewlent fai.re parler d'eUOC OU qui cher.dhent à ISe consmuer des ren~es n'ont qu'- annoncer <;,u'Hs ont trouvé

te ~oyen de prolonger le ·martyre ___ de !Vivre,'·

Page 13: L'Ecole primaire, mars 1923

56

AulSsitôi, :les vivants, les IPMLv.res vivants se précÎ!Pitenrt en ran.gs ·ser·rés, dhez les sa­vants, ohez les docteurs - ou ohez les fu­mistes.

- lMaître, ·maîire, · prolongez-nous, de grâce! Prolongez notre lbait -terrestre. Ac­cordez-nous un petit su!PPlément en notre rsombre . vaUêe de ·larmes.

Les sorciers et ·les thérapeutes •sont assié-. gés. 1Les œntenai.res ouv.remt des cabinets

de consultation. Tout le mortde vewt •savoir comtpent Hs ont pu •si' prend.re pou:r a~ri­ver au ,faîte de la centième année ... Qu'est­ce qu'ils ont mangé? 10eS' haricots ou de la ~·lade? Qu'est-ce qu'ils ont bu? Ont-ils fu-mé? .

1Les •ce111t.enaires,' gravement livrent leur se-cret. Et le secret, somme toute, pour pa.rve­.venir rt. œn1: ,ans. c'est de ne pas mourir avant.

On es-cro.c vient d!'être odllEré .(iui venidai~ à tous, sa ionmu:le de longtu~ tvie. U fa-isait avaler à ses clients - l ses innombrables clients - de la tSCiure de boi·s. ~Les clients étaient Tavis ·

!Demain, quelque ruUJtre oha.r1atan fera ab­soriber .alliX foules avides d'une prolongation vi tale de da poudre à punaises ou du papier lbUJVa-rd. . ,

.Et tout cela IPrOUIVe évirlemment La crédu­Hté de.$ gens ... 1Mais cela prouve aussi que notre vie in.sUŒJ!PorioaJble, intenaJble agitée, hors de prix, ne dloit pa~, ,tout Ide même, ~tre très .désagréable ni très amère, puisq·ue pres-

que tout ;Je monde en rejdematn:œ.

•••• Variétés

R.ASE !J>OUR L'AMoUR DE DIEU 11[ n'y a pà mai d'années c:le cela, ·un pau­

curé, qru.i donnait tout aux pauvre3 et n~avait jamais un ·s<>.U !SUr lui, entra un jour chez un -barbier et demanda s'il voulait bien le raser .pou•r Famour de Dieu. . - Oui, dit 1re baroier ti/un ton rogue: met­

tez-:voUJS. 'là, œ 1sern bientôt fai.t.

PuÏis ii ie tf1otte a'Vec ~e l~u froide, sans .lui donner ni ,savon, ni sruvonnette, ~i linge) et -commence à ,le raser avec Ull1 rasoir qui n'avait pa~5 le fiil.

Penda:n.t que le pauvre curé .subissait ce martyre s.ans se plaindre, un chat ctu'on cor­rigeait datlJS l'aPrière-boutiqtre poussait des cri-s alllf.reux. 11.e barbier, dé:a de mauvaise hu­meur de tratV~aiŒŒer gratis, s'impatien-ta d'en­tendre un tsi gu.-and lbruii:

- Que d1able! ·cria-f-i'l, c;1ue bit-on à ce

dhat? Le prêtre, élevant aJlors •la voix: - C'est pett•t-être, monsieur, tui dit-il, un

paJUvre ·dhat à qui l'on !fait la :barbe pour l'a­mollir de \Dieu.

Cette ,plaisan.terie dériklla 1le !barbier, qui1

tout en ·rian1:, JPfÏt son meiJIJleur ra1so·ir et sa (Plus fi111e sarvo:nnette, et aclleva de [ui fa:re la ba:rlbe comme itl l'eût ~~ite à sa plus· ridhe pratique. - -· ,: 1

• ANilM!AUX UlllliJE!S A L'AORICUL WRE

n faut se ga·tder de détruire les <.'lhouettesr les Chats llmants, les !hiboux qUii se nOOJr.ris­sent de .rats et :de •souris; -la oorneiHe qui se nO!UTrit de courtilières et de 'limaces; le sansonnet qui ,se nourrit de sa111terelles et de .chenilles; ~a ohawe-souris ennemie 'des hannetons et des. insectes noct'llrnes; le h~ ri;sson, la belette, le !PUtois ennemis des vi­pères, des · souris, des rats·; la taupe ennemie des .courtilières et sUJl'ltout des rvers blan·cs; la mUJSaraigne qui détruit une grande quan­tiié ~ l~s ~ k:le :vers; ita grenouille et le cra.paud desilrocteurs d~insectes, de clopor-tes, Ide limaçons.

~

CON11R'El !LA GOMME OU OBRISI!ER Emolltt'er les padies gommeuses d'un lin- .

ge trempé dans l~acide acétique pur. ·Renou-' veler [e traitement tous les quinze jours en enlevant chaque fois l'a gomme ~t cela, jus­qu'â la guérison, qui •swrvient au bout d'un ou deuoc moi:s. ~ : :-.\ . '- ..

tt

One demande au maitre l'enfant? Au confluent des deux Dranses:

'Au seuiJl ldle 'l'éool'e. •qu'il franldllit pour 'la l])remièfoe fois, l'enfant vient de ouitter la m.ain ide ·Sia mère. Il a: bien ~. e 'cœur un 1peu g-ros. 'M:ais ·on -est un homme: il a ~etpt .ans! ·D'aililieurs sà maJin..an le lui a ·dit tout ià: ll'heure,. eri ~'embrassant, avant de 1e confier au maJtre: « Allo'lJ.:S, mon 1dhéri, te vo·i1a écdlier. m·ontr·e tqu:e :fu es un lliomme·! »

;Don.~c i1 ne 1P'leure 1pas. C'est pu·re vertu. ~ar ses veux ne refuseraient .certes pas les O.anr.,e-s! 'Et .. c'es.t aussi fierté virHte.

• ~Ou'aHenJd-H 1du maîtr·e. œt enfant?

f.l n.e 'J.e sait •Q"Uère. tn ais S•OIIl attitud•e l'exnrime à son insu. 'R·eQïardez-t·a bien. rrett.e JOetit·e . ~mè confuse. nébuleuse, :,;J'ont I'~é!volution commenca111.te tourh11-lon.P:P: si ff.entemmt,' semble-t-i~, .et ce--nr-nlrta.nt si vi'tt>! ·

Vous iDourriez vo-us v méorentlre. T Tn. ff"O"qrrl ~111Detikiel; n'·v verr:ait peut­êtn~ a·11'une iQ'111orance f'n q.uête de ~:l­vnir. 1F~le '\TÏf'n.t ;J:J' VOlls ll)OUr a!DID1"en.dre ·d·',qlhor;rll. 1 Mai~:.· vraiment. •cette âme n'e.c;·Lpf!l·~ r:·P!l. 1n'antre 011'11ne intelHf!'en­'(\e vi1de? Atten·d'-el1e &euJ..ement aue vous ·1.~ rPmnHs:Srrz 'de votr:e Sif"'ience? ('œn-· vre serait ~adl.P a1lors. E~lr rPs,f-~>r~it ~ier. en.ico·r-e .~l.ikate ·ouic:lau'il faudrait. ;d'11ne rr:aiv. e11.1nerte. n.·e 'lui verser cette 8ciev.'ce. 'O'fui(f'~·rnen. t. ·ou' au cnm,ote­•.O'OtJit<e. ,..nwme 1Di·e11 V·er~ ·"' l.a rosée ::lUX if.l.euor-Q )"_,q ic_ .an.\fi'fl. 1·e iclervoi.r n~J maître ~·P. néld'.nirait à une ~.âiche ld'enseistn.e­.rn.•en.t. I1 P"élur:ait •a11'è: m11nir l'enfant 1dp·~ 'conm.aisS~:;~nces au.i lui .man.a·uent. 1cnmmr ~m !cJ!étnart. ün remtplit de pro­visinn:s le sa'c ~~, vovall!eur

'Eth lhi·en. PJ''ri! ~cette llJ.etite âme est ,qutn· ·C"hos.e 'o11'u.ne hmorance et 1qu.tun vide hé~nt. .f[Œe est vie. ·e-SIDTH viv::lnt. .r'·P.st --à-dire Q'·erm·e dünt l'écorer êd a te A6i~b. . ·c_01rs J:,q ·l').n•ttsséP rf·es virtuél:J.Hês: im .. !Patientes qu'~ene ·r.ecèl~e ·et tqui :ta ·tr.a ..

vai:llent s-ou:t1dement. ·De toutes 1œs vit• tualités eUe snraJbonJde. JP,our vous maî­tre chrétien, cette constatation preitld un sens IJ)roifonid. 1Dieu. ·cr.éateuT ·de ~cette vie, aJdh1ève de La 'Créer. I1 continue d'a­. !!ir en eil.Œ·<: et '1ia !Pr·e~'S'e intérieurement de se PéaiJ.i.Sier en tant qu':être et per­sonne. Ev-eillée par cette ex·citation in­teDne, void .doTIJc lque 'cette Vlie naissan­tP. ~,e ;dr·esse .. ·se ~dhe11che ·dte ... même, tâcne ·de se conn~ître. de se 1conquérir po·U'r s'utiHser ·et s'emjplo;yer ;ensuite .au g-r.an·d œuiVTe ih:um.ain 1Qu'.elle ne S'oupçonne mlêJm.,e 'Pac: encor·e.

!M'ais .alors, IQU':atren!dLelle id'e vous? Ce 'n'est 1Da~. no-u 1~ en ·s·ontmes id~·aiocor:d · 0 ue vo-us a:ui i:n-'fu.si·ez une eX!nérien ·~ n.i 1me scif',n.,ce touf.e ~aite. \P'lllstau'elŒe n'est oas ·réce.ntivitlé oure. 'Pou-r donner .?\ ~'enflant c·e ou'H n'a na~. iq va f'aa~oir fnJP ~!ot1 S ~f>Jn.Ïf"z 1COimpte :d'aib·O'l . .,dl de .ce 1nu'il a. ~c'est-!à-~dire de ce qu.'îl est. A.!v.g;nt ld'e v·ous ·comp.rPTJ.dre. il •exiQ'e Que voniS lP comlp.reniez. Tout bon m:aître sait cetla.

IM.ai:s est-ii idlavanta•Q'e toŒastidté m·a­ni~h~:e ? Un nPu. oui: m.ais bi·ffi m{)ins IQ1J.'Otl J.;e rd'it 'P3rt0ÎS . .Paut-il. ide !!)'fime aborc1. vo·11s ·mettre là: J..e faconner, 'à le mo;deD·er ··d':aJOrès un s.tvlte i:dëal ? Non. ln;:t~ nlus. IOU'

1à J..e !bourrer ;de science ·(~ fr1êle ltJ<OH~i.n 11.e ,cherc!he ni un mnuJ~ où s'·en.~Q'oulflfrer ni une g-aveuse où s'empiir.

!Cr oue •cheJic!he l'en·fan+. -c'est une «,cnlJlalboré!tion. » tout simplement L'P.­'rlulr.ateur doit •r0H1aborer au douhlie ef­fort oui travam~Ie cette ânne: etïf.ort .de ni.eu ,oui l-1· mres.o;e ide se ·réalliser. ·effort de Q.~ ~oontam.éi# !PflO!Pre. ~'est~à ... din· de ~:8 Hherté 10Ui chet1ohe :à. se co.poauérir. IC0lJ.8.boration rl'une auto·rité. évidem­ment. 1puisqu'i1l fattdra diri~r.~r cette ineXIlJlérience. :dislciiPJiner ,cP:s in.sHnds. ins.truin~ cette jQinorance. lMiais collaho­rr:~tinn d'une ?lflfedion surtout. 1oui siVm­oafhi~e a!V.ec lu.L ŒatrnP sa 'confiance et ·1.<" r:l,f.r1dr :,q. se ~iiV'rer. ·L'edu,cation ne se­rait-eHe pas, ;p:lus encore rqu'œuiVre d'en-

' '''''''''''''''''''''''''''· ,,,,,,,,,

Page 14: L'Ecole primaire, mars 1923

. ' 22

seigm.ement, et au sens plein .du mtOt, 1

œurv.re Ide charité? V n jeune dans la carrière. =~+ott=

Faire la classe sans en avoir l'air ~Dernièrement, j'avais à faire pour

tenniner la dasse du ·soir, une leçon sur ae tlhermomètre.

Le tem/l)s était beau: le soleil bril­lait. J.e _pressais ,dans ma .JtLain l·e petit instrument. ·et i'.aŒlais !dlonner l·e coup de siiWliet ,pour 'faire ·cesser I~a r~créa­tiorn. lors/que i'eus subitement l'idée de faire rdans ·un 'coin de la cour, ·à l'om­bre des ormeaux ~qui la ~couvrent, ma. Œeçon ode Sldences. · .T'arvisai un des ·grands élèves, -et, à

hrûJe-{POUfiPOÏJtlt, 11Jn \PeU haut ~de façon à être entenldu de tous, ie lui .demandai ~ce que ie tenais dlans .ma main.

- C'·est un tlh·ermomètre, me dit-il aussitôt.

- A 1quoi sert-il. ... 'La ~onse ne se ffiit lP.as attendre. lOu ~ coin .de P.œil, ie ne perdais l'as

de vue m·es autr·es élèves. En nous voyant 'a\Mairés, iŒs arrivè­

rent -bientôt de tous ·côtés, leur toUïpie d'UJ11·e main, lia eorldie de l'autre.

En un ins·tant, un petit ·cercle se for­ma·: ·et ie remanquai, non sans une üer­taine ioie, 1que 1es moins .attentifs erl classe, étaient ICeux 1qui tenldiai·eYJ.t le p1lus le ·cou ,pour vo-ir. · t

~sans !Pelidre un moment, quand je conw,ris que tout ·mon !Petit auditooi.re était au comp,let, j'élevai l'instrument au-dessus des têtes.

Tous mes élèv·es suiiVirent arvidement J1es eX)plications tque i·e donnais .alors.

!Puis, nous rentrâmes. C'était une le­çon en plein air que je vena·is de faire, premier rpaS' vers l'écolie en plein ai:r.

·Mais en .attendJant d'.Qpérer dans ce cadre si heureux !POUr 1'en:fance je ve­nais 1d'•Olbtenir un 1quart (Pheu~e d'in­cotnlparalblle attention, puisqu'dl'e était

voulue par l'élève au lieu ~d'être iÏmipO­sée par le maître.

·\L'important dans œ )proOOdé d'édu­·cation intellectueJl'le, ·c'est 1que l'enfant 111.e sou,pçonne pas 1li'.ar.rière-p.ensée du maître. Aussi y a-t-il des !Précautions à ,prendre; tPar exem!Pile, d'une part, éviter le retour trorP .ffléquent de ces s!or­tes d'entretiens Hbres, et, !d'autre part, avoir touiours ·un obiet là montrer.

IMais si forocas:ion est JPrO!Pke n'hé­sitez IllaS \de faire :votre leçon dans1 la cour; misez un ·g-entil ~atçonnet: mon­trez-lui oihi·et ou •srrarvu.r-e; entretenez­vous a!Vec lui là très haute voix, vo'lts verrez 1au:ssitôt, -comme par endhante­ment. tous 1es élëves .accourir ~~1 vo~s. tendre 1e ~cou. tels die !Petits poussins se hâtant ide rei-oindre leur mère aux eott! 1cott! ,qu'elile pousse.

·pair-e la' das·se sans en avoir l'air, c'est en,core 1·e procédé oui· donnera tou­i-ours les !meilleurs resultats; car, la où i1 n'v a pas .contrainte, i~' y a olai­sir: et Œe plaisir est {~e qui renc1 l'rtud~ a<gréa1Jlle, fnlictueu:se. · M:. H'.

=tt ott= Le maitre ne dnft nas rester assis

pendant sa leçon ' f\Toici un extrait qu'on nous rcommunique pour reproduction et qui est tir~ drtll ,Jour· nal des :Commerçants":

!Permettez-moi. d~ahord, de vous rao~ JPeJler un 'die m-es meillll,eurs amis. ;M'. ife !Proœesseur 1SidhlmildHn, mort ii v a IQU'eŒ­ques années.. et 'homme \d'ëlcoŒ.e éminent, au iug;em·ent ,tSain, au· cowp d'œiil prompt, qui, d'une seUle Ïil'S:pection, se ren1dait un 1comlDte ex;ad Ide 11a man;;he d'une da'sse. « Cel·a ,m'ag-ace», tdisait-tl qu-etlquefois, qua'l1ld iŒ venait nous faire une rvi•site en s.a ouallité de secrétaire f.éldléra1. !POUr 'l'ensehmem·ent :commer­dat « de ïVoir un maître némligemment assi~s 'Co,mme un 'SiaiC ,'de ~Plomb su:r une dhRise. » 'Et i1 aN'ait raison.

Çependlant, direz .. voos, dans Œ·es con-

ditions Sjpéda1es o.ù se trouvent nos ~cours, où Jl'ensei.gnement, tclevenu .des rcaus.eries intimes, est IP·reSique in:divi­idueŒ, quellle importan1ce /Peut b~en avoj.r la [JJosture d!u maître? Qu'i,l soit assi:S ou ldle!bout, le but ne sera-t-il .pas at­teint? Du reste, 1œs JPromenaldes réité­rées !dans un eSipace restreint pendant que ll'eSIPrit des auditeurs est atbSQ!r.bé oar ldles 'QUestions embarrassantes, sont fort f!'ên.arntes.

Je ne pense point ·dU tout que le mat­tre idoiV<e .s'.a.!!iter comme une gu~lp·e !Prisonnière. a.~racante et ta1oageuse, troulbilant Œes r.énlexions ou l'attention Ide a' a das:se. Ce que i.e veux bŒâ'mer, 'c'est l'attitulde délplloralblle .et nuisi.hlè aux rpro:grès, d'un . maître ·toujours as­sis.

Vous en aurez 11-a !Preuve évidente en visitant rvous-mlême 1la rdlass.e ld'un ·co~l­fègue. Entrez: aus:sitôt .1e maître se lè­ve. rc'est ~la Œoi Ide aa ,Do li tesse; Ï'l vous sallu:e, /PUis. au lieu Ide reprendre :pos-sessirün de sa tdhaise tro,p· rarem·ent veu· 'Ve, i11 reste k:lehout et 1continue. ·Pour­,auoi ~cela? •La raison en est bien sim­IPle; la présence !d'un 'oontrÔile réveil1e son énetigie. le convainc fort i.us-tem.ent qu'étant !Pilus_ raiP!or-o,ahlé ;de ses éŒèves -et « ldleho.ut », son enség-nement est 1p\lus vivant, .roŒus direct, son auditoire maintenu en éveil.

1POUf1QUOi ld'onc a.e maître ne doit-il 1pas rester aSS'iS IJ)endant sa 1leçon?

rD'abord dans son intérêt. Commo­;dêment .assis, mo~:J.ement aiPIPUVé contre le dossier Ide son sièj_g-e, son esprit et séi V01]onté n'ont 1p\IUS 'le ressort nécessaire pour incul-quer fortement •les m·atières qu'il -enseigne. <L'entrain g-énénal en su­bit bientôt 11-es funestes effets: le ·coura­Q"e s'éteint, iles 1fo·rces et a.es inte11Ïlg.en­•ces sommei!lJlent. D'où commencement d'indisci.cplline .et ·d'insubordination. •

1En·suite, dans :l'intérêt des élèves et de leurs IP'roJtrès·. Les élèves ne tandent rpas :à s'ape11cevoir 'QU'un maître tou-

23

i-ours « assis » ne remJPlit ,point ses de­voirs à Œeu.r égarldL Au lieu Ides éclair­cissements et ;des connai·ssances qui 'leur manq.uent et 'QU'iffis es!Pér.aient .aJC­·q.uérir en tfréquenta!Ilt 'les ~cours, ils n'ont entendu rque les données v.agu.es et incohérentes ·d'un ens.eig:ement défec­tueux. Déçus dans leurs esjpéran-ces. de oroQ'rès et de tra!Vam, et se renldant com!Pte ·que [eur temps .est mal e~tJlo­vé. i·ls ,perdent tleur zè.Je et l'eSif:ime ldtte à 'leur m.aîilre.

!Enfin, rpour le contrôle, du travaiol des élèves, c'est surtout dans 1es travaux écrins tOUe Œa lPTéselllce idu maître l!)ar­m.i B.es ·élèves aura ses 'PŒus heureux ef. fets. Le fait seu'l ou'iŒ vei'lŒre, ~contrôle, vérifie, est un stimulant infaUŒible;

~corn/bien ld'oJoéraUons fausse~· 1d'eflfeurs dan~ 1les solutions ou dans ia :Position Ides viflg-uR.'es sont évitées par un seu~ mot. un !Petit ,cortseiŒ .en 1ooa·ssant, une eXJhortation !aite '?:1 tetnlPs. iDans un tra­vaill de com!J)tabilité, par exe111Jpqe. s'i-masrine-t-'On 1ou'ul!l maître « assi'S » puisse, quoi ,qu'il idî;se, obtenir -dec:. /POS­

tes bien a~i!més. ide 1a ;u,Sif:esse !daiJIIS t.e Débit et le Créldlit? C'est tPltts 'comm01de e,t lrrtkt~ moinst a~gTéable de s~a:bstenir de tout ;contrô;loe. mais alof1S·. on ne s·'éton.:: nera 'oŒus ldu ~rand nombre de tra .. vaux médiocres. néglig-és. incorrects.

Dans oCes tristes ~constatations ·n'ac~ •cusons donc rpag 'le canldidat seulJ'. car iŒ n'a IPas toui'ou-rs eu ·son maître au~ ,orès Ide Œui: ,peut-têtre .cefui-ci était-H sans. cesse assis! ...

'EnJfin., vous connaissez IJ'écoJ.p tplhiilo­sorphnoue ld'Aristot·e. 1dhef ides !Pédpa­téticiens. des «.Promeneurs », comme on l.es .aJPIPdle, !Parce ·que. la l'exemlf.)ile de :l.eur maître, ils rdlé!bHaient l·eurs .confé­rences en se oromen ant ;dlans Œes !POr· tiques ou sous les voûtes des halles. En­g-a,Q"·eons nos maîtres à 'les imit.er en oueaJoue .mesure. 1ponr . OC.eur a!Vantage oersünnel. 1e bien des élèves et la IJJfOSipérité ides lCOUfoS.

Page 15: L'Ecole primaire, mars 1923

24

Miettes pédagogiques ·· · tT ... E 'B0UII.JtER DE [.'ECOJ.JER :_ /Maîtres et ·Maîtresses! 'VOU!s; aiVez tous ex· ·péri men té 'la difficuH~ d'apprendre le ~lcul aux tout . petits. Vous: les faHes !Compter :sur leurs dotlg~s, OU! avee des 'bâtons tracés au talbleau ~otr; les plus ingénieux se servent id';rllum~ttes et .de ibill~ts de mét.ro usagés C est ibten.! Mats combten peu pratiques et IIJe1l' esthéti-ques et peu :hygiéni4ues, sont ces n~oyens queŒqure 1ouililes· qu'ifs soient par ailleurs.

·. !Le boulier de PEcolier 'les remplace avan­·. tag~~:seme~. u~ 'Maîtr~ compte à son grand lbouher. '1 enfant réahse rpratiquemenf ees

· nomlbres sur ie sien; le I.M'aître écrit au ta­, bl~au noir 'les cltilffres ainsi réalisés. l'ent'an1t ·1es é~rit ·sur ,son artdoise: ~e 'Maître refait t'o­pér-atton abstraite. 'l'enfant l'imite.

·. A1tez au concret à l'abstrait. 'Maîtres et lMaître_sses. le houtlier de Pf.Jcolier est sa première arifurmétioue •qui doit accompagner son premier alphabet.

. ~

NOWEAU STIIMULANT On nous mie de ds:maler. ~ titre de curio­

si~é. le moyen suivant enmloyé pa.r un 'D'ré­sident de -commission S'rolaire pour arn~1io­rer la lfllarohe dre ses écoles~

ILorsc.u'un élève se faisait mal noter ·J'é­cole yyriait à haute voix queloue~ « p~t~..r., et « ave " pour demander l'amendement du counable. V:~méHoration ne s~ bisait rpas a~­tendre: d'ailleur~ ·l'élève visé était honteux 'd'avoir mérité d1'être 'l''obiet d"une mesure ce­:oon~ant es~enlfiellement anod.ine. et il fuut cro1re .::~:u~st que ·le~ roarents n'étaient nulle­ment fters de rPosséder ·un re;eton poU!r 1e~ <;11el on im'Olorait e~tionnellement les mi­séricordes 'divines.

~

C:OM\P09ITIONS D'ECOIL1,ERS tDans un di.sftrict. ·11ors cles eX!amen~ d'é­

maocitpa·fion ·du ll)r!n.temps dtf'm.ier. les étèves Ont en a fra ifer. · C.Qimme S'U.tet 'de compos.i­ti()n . de « 1'utinHé de 1a ,pomme de terre~ » A 0P. ,prOit)o~ voici nue'lquec rplhrases d:Machée<> lie ditllftér~nt~s ifeu~lles: 1. \La pomme de terre est un aA_11nent 'C!Illlt a été inventé ~>n Amériou.e par Chn stoplhe Çdl'Onib. - 2. Fai1sons des vœux pour que la .pomnre de tertre nous ar-

rive par qua:ntH:é iniCor11JiP.rêhensilb1e, car elle est le tresor dJu monJde. - 3. On i'a inven­tée en Arnériue. ._ 4. [.a pomme de terre est un piLat .sociable. - 5. Blile est la nourriture d'une grande quanti'té â:',animaux bipèdes·. -6. i.}a :pomme de terre est une plante qui est très :fréquentée druns qe IIJaiJS; on · ~a prépare dans d:iOO:Iérents plats.

Auootons cette ll"éponse d'un .jeune homme d'lUne Ioc.alité des bofldls du 1llalc: « ANez•vous el111:endu paliler de GuiJJbume Tell, [ui d.e-maDJde l'exruninarteu.r. » - •

« Oui, I.M. 'lnspe!Ctem, c'es-t urn bateau à ·vapeur.))

=tt ott= Bibliogr.aphie

[ ..'E 1UIVJRE ID'OR DE IUA P AJM~IU.;E: ~r un curé de campagne - Br. 5 !fr., affr. pour étranger 0.85. - Aulbanel, frères, éditeurs. à Atvignon (!Franœ). · C'est un dhoix de pensées !I'ecueillies chez

1es autet11rs sa'Crés e-t profanes et qui toutes sont IJtlar<ill.léeS au coin d'un l'are 0011 sens. Ceci pe1'1111ettra dolllC ~ l'ouvra.ge de pénétrer dans tous les milieucrc et de devenir le li.v.re 'de chevet des pères .et mères de familles, don.t il .sera 11e conseiUer discret. En !Void les ·chapitres. . 1. iLe mariage - n. 'La ffiamille - Ill. Les parents - 1LV. !Les enfants .- ~. lL'éclucation - \Iii. Les domesHques.

lL'ESPIR.'IT OHI~E111JEN, par dom Vonier. -. lBr. 5. AJ\lfr. pou!I' étralllger 0,65. - Auba­

nel, Œrères, éditeur·s, à Avignon (France). lLes âmes pieuses, compremmt ta valeur

d/un enseignement éClairé, liront œ !iwe avec !bonheur, car elles ~ )décotwriront des lumiè· _res nouvelles JPOU!r Je· goUIVemement intérieur de leur vie :Spirituelle. ,___, On est heureux de voir ~ette 'doctrine prônée en nos temps d'ir- ' ,réflexton, de recherdhe effrénée du plaisir et ~u !bien-être, de vie falCile et commode et aussi d'erreturs et d'ignorance religieuse où chacun se fait une petirte .religion ais~ et rejette 'Volontiet1s .fout ·ce qui gêne dans la doctrine . . 'L'auteur est très suggestif ses exem­ples sont l~inemc. ·A 10haque ~ge H .fait :rentrer en :sot-même.

=:~:j:o:j:t=

v

IOOmmanldJementS hr~s ·et 1Uèfs décllan• Chent des mowvements pr-écis et soan• dés dont nos coŒŒègues rde 'Langue .alle­mande ont seuJ:s le secret. P~us loin, PJfett1ferllé dlérnontre à son 1groUUJe .Jes tets et les 'levers. Dans cette br.anohe où iJ est parS1Sé mRître. S'on exem1pŒe est pllus .convaincant que ne le ~eraient les pUUtS benes !Plh·r.ases dl'un ·i!héoriden. Un autre groupe, sous tes ordllies de Fauilh, awr.endl ta teChnique de :la course et âu saut. A un si~taŒ donné, toute la section se r.a,~semh~e et reçoit du din~c­teur des Jcours !de 'Précieux enseigne­m·ents •sur iles méilholdes modernes de 1cu\J:twe ,p~bysique, jeux, etc. Une Ieçon­tv!Pe de 45 minutes aJP!Pren1d aux moni­teurs la suite à donner aux !Cli~rents t11avaux d'une répétition.

AtfiJn de faire cn.mprenldlre léltUX moni­teurs !la néceSisire des ex:encices physi­·ques, la diœdion du oours avait fait ajppell à un homme de l'art, M. le Dr Dwcrey ~ill,s, 1tVait .bien vouUu assumer ·c-ette tâc!h·e. Dire ;qu'i~ s'en est tiré à merveil11e ne serait pas un êlo·ge suffi .. sant, car M·. [e ·Dr Ducrey ne s'est ~as contenté de nous fexlpiHquer le fonction­nement de no~s o~g.anes ce qui, ;pour un . médecin, ·eut été une dhose facile, mais, pouT le [aire, ill s'est mis . à la rPortée de s.on auditoire, démontrant Ile ieu, des mu!S1c[1es, la dr~culation du gang, la res­rpi:r.ation, sans elillPlover pour ~cela; des termes- tedhniq'ues :qui euss-ent été iifl­compréhensilblles rpour nos ·moniteu1.1s. Après avoir dit quellques mots tdes ori-1g'ines de ~a çuJltUTe ;plhysilq ue et expli­\qué les caTadéristiques des -diltiféreliltes éc01tes de 'l'antiquité, dont ~es unes ten­daient au dléveJlopJPement de la iol'lce, Jes autres à ·P.esilhétnque, etc., ill :s'a\p .. · !Pllitqua tout ~pa.rHcu1ièrem·ent ià démon­trer pratiquement ·la yalleur des exer­dces ·ootlPorebs a:w moyen d'un «sujet» bien muSiclé awqued ii lfit exécuter dif­férents mouvem,etlts. Ill eut l'amabilité die oOffi/Plèter Sai coniférenoe !Par d'in té-

ressauts déta~Ls su·r les soins à donner e!l aas td~.~~d~ident, .dlér~u>ntra la reS{J)ira· hon ·arhlfl'Cteil[e et ret:rondit avec em• pr_e~~t à toutes les \Ques·: rJns ·qui Œlll ét~1ent pos ... èS. P.a,r ~a captirvantè 'cause·1·1e, 'M_. le ·Dr Dworey s'est .aJQquis la reconnaissance des moniteurs \Tta­[aisans IQ~'i~ a ldiotés d'un eXJCellJlent ba·­~a~e !de oonnaissan:œs anatom~q ues~

S. Joseph patron de l'Eglise catholique

·La société actuedie, qui s'est éloignée de Dieu, souf.fre d'un trouble profond · ~a division s'est mise entre les chef~ d',entk~rise et 'les ou~riers, une lutte de dl1asses a rompu 1e Uen de la charité qui ,les unissait lorsque ·la ioi chrétien­ne dir1geait lJa vie de tous. 'Personne ne veut plus obéir, un vent de folle in­dépendance soulève rous les esprits. On r~ousse un Joug pour en subir ,un au­tre plus dur. · P1our !gltlérir un mal si 'll111iversel, l'Eg1lise nous coruluit aux

.pieds de S. Jo.seph et nous conseille d'inv~oquer celui qui fut ~le modèle des ouvriers. ·Heureux .dàns son humble c?ndition, J'héritier des 7"ois de !Juda, le ft:ls de David, travailJait de ses mains pour donner du pain à Celui qui -fait pousser Jes moissons et tqui multiplia [es pains pour nourrir 'les fouies. Sans autre ambition que de p};aire à Dieu et de faire son devoir, rien ne le rebuta dans ~es ~euves qui ne lui mlélnquè­r.ent pas, comme à son Filils adoptif et à la Viel'lge Marie, son iEpouse irnma­,culée. Docile au.x m10indres or!dres du Ciell, il s'est sanctifié dans i'obscurité, où ill se Jpla.isai.t, donnant aux ouvriers Fex;emple d'rune ·vie la,borieuse ·et immo~ [ée. ,

!Que de violences, que d'injustices, dont nous sommes les témoins attris· tés; que de craintes pour l'avenir dis­pailiaîrtraient! que de pjaix intérieure ré--

Page 16: L'Ecole primaire, mars 1923

gnEmait, si l'on consentait à prendre S. · Jos~ph pour modèle.

IlL SUF1f1IT. Avec Jésws-Christ, nows n 'avons besoin de rien et de personne, nous ne som­mes IP1ws .dlans l'~solemoot et l'abandon; nous avons un Père, un Frètre, un Ami, un . Pro­tecteur qui nous couvre de sa tendresse et de sa pui:ssan.ce.

'l.Ja prédication de l'EV1ang.ile a trans­formé la société en transformant la fa­mille. La sainte maison de Nazareth, ignorée, pauvre, abritait les trois plus a'ugustes personfl!ages qui aient passé sur la terre: Jésus le if,tls de Qi eu; Ma­rie, la Vierge sans tache; Joseph, l'ar­tisan qui en était le ohef, à qui jésus et M(arie étaient soumis. Une paix par­faite y régnait, parée que tout y était :dans l'o.rdre. C'est le modèle que l'E­glise présente à' toutes ~les famiLles. El­Iles aussi S'ont profondément atteintes rpar la diminution de }la foi et le mépris des 'lois de la morale .chrétienne. Aus­si ne faut-il point s'étonner que le dé-1 sordre s'y établisse et les bo·uleverse. L'autorité patemelile est méconnue, mê­me de ~eux qui ont ,Je devoir de l'exer­œr; l'union des époux est trop souvent !brisée, les enmants ne, connaissent plus 1l',obéissance et ·oherdhent tous les mo­yens de s'y soustraiJre.

ISans . doute, H se rencontre encore aes f<>yet1s bénis, où .ch~a,cun est à sa pla-. ce, -où ,Je r~ct et l'amour mutuel maintiennent l'harmonie et la joie du cœur . . Ce sont ceux qui ont pris pour idéall la famiJ11le de 1Nlazareth et s'effor. cent d'y confŒ.înter leur vie.

IPuisse S. Jose.ph obtenir de Celui qui l'appelait son •Père, et à qui il ne cliaignait pas de donner le doux nom de Fils, que ces foyers se multiplient et deviennent, comme autrefois, la règle générale, au 1ieu de n'être 1plus qu'une heureuse exception. La .question soda­le, et bien d'·auires encore, serait alors résolue. 1

- - - - ----------·-·-P.BNSEJE REJIJIOIBUSE

l]tESUS""OHIRIIST... nous 'l'avons pour

Le gran'd secret pour tout poétiser, c'est de jeter un rayon de soleil sur tou·tes nos ac­tions. . . et ce rayon de so[ei!l qu'est-il, sinon l'amour de Jésus-Ohri,s1t qui seul peut tout illuminer, tout traU!Slfigurer!

------·-..-..--.--...... -Bibliographie

OEIUVR.ES DE LA RBNAlSSANCE pour Chœurs à qwa1re voix dfuommes à Cappella. Fœtisclh frères s. A. ·Lausanne.

tLa collection de chœur:s d :hommes A Cappeill.a vient de tS'enrichir d 'U:Ile vingtaine d'ouwrages à quatre et, exce,ptionnel!lement, à cinq voix, sous le ·titre: « Oeu'Vres de :la Re­naissance» .. ce sont des transcript-ions de ehœurs mixtes empruntés aux Maîtres de la gmnde époque contrapontique: Donati, Ec­card, Gasto,ltli, HasSiler, LeChner Marenzio O~lando di 1Lasso, Vecehi, etc. ' '

• Vient de paraître: IVANHOE par Sir Wa·l-

ter Scott. 8 hOTs~texte en cou:Ieurs par Ed. tBI.zi:l1lgre. .Elilt:on ATAR 12 Corraterie Genève. - Prix re'lié: fr. '5 --. '

Un vrai livre pour la jeunesse que ce cheî­d'œuvre d'un grand écrivain, roman histori­que prOIPre à vivilier l'imagination. Aussi la maison ktar a-t-ellie jugé qu'il a.'Vait sa place tou~e malfquée dans «!Ma Jolie Bibliothè­que. » Ellie no.ws donne un texte soigneuse­ment revisé. Pas besoin de d:re que les ·il­l'usfTations de l'ex.ce!Hent artiste qu'est M. Ed. Eazingu-e 1sout de tout premier .ord·re et ajou­tent au charme du Jiwe.

C'est en rremi.è.re ligne une peinture briJft lante de i}a 'Vie extérieure du moyen-âge en même ten1ps qu~U!lle description des antago­nismes de ra-ces en Grande-Bretagne après la conquête des Nonnandts. nows reposer dtans nos fatigues, pour réjouir

nos sacrifices, pour èusoleiillle.r notre vie, - powr combler tous les vild.es de notre cœur.

A tous nous fdli,sons: « Il faut .avoi-r la - IV AiN1HOE.

Librairie PAYOT&Cie Lausanne - Genève - Vevey - Montreux - Berne

..tlo - COMPTES EN. FRANCS S UZSSES

Nous ouvrons à tout membre du personnel enseignant qui nous en fait la demantle un compte trimestriel régulier avec une remise de 5 °/0 sur la librairie suisse.

Sur les ouvrages de provenance française, il rst fait uue

BONIFI CATION DE CHANGE en rap1 ort avee l'état du change, actuellement de 50 °/0 (mars 1923)

B .- COMPTES EN FRANCS FRANÇAIS

Les livres de provenance française peuvent aussi être payés en

ARGENT FRANÇAIS à partir de cinquànte francs

Les versements se font d'avance en billets de banque français ou chèques sur Paris. Les volumes sont facturés à leur prix de Paris plus 10 °j0 de majoration pour frais de port.