18
No G t'tmatre U2rR . . Dt LA . Soe.jété valai,afJ"e .d tédu(!atic'n' .' L'ECOLE PRIMAIRE .14 fois pendant le cours scolaire ANNUEL': Fr. 6.- -- L(!s se. règlent par . chèque postal II c 56 Sion, ou à ce . défaut conJre rembc:nirseinent. liai coDcem. . .. pabUcaUoD doit ·Itr. adr .... A .. LOUIS DBLALOYB I Secrétaire aa repa:neulenl d. IIID.lracUoD pabUqa. à SloD. reçues" .eXlelusivement Da.r AnoDyme Sali •• de Pabllclt'. 810D de la Gare - Téléphone 2.36 , J.

L'Ecole primaire, 15 mars 1938

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CHAMPERY [\1. lyIichelet J ean-Jose.ph, inst. IChampéry

.... . ·.'PRÊTS:···JIVPOTHÉCAIRES, .. sur . co III ptes . (~ourants, sur billets

ou' cédules. Es(~ompte d'ëtrets. ; . -: ,.6 ' . ':, ,:. f • <. , ~ .... ! \., : '.-: . ':

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. Soe.jété valai,afJ"e .d tédu(!atic'n' .'

L'ECOLE PRIMAIRE p.~rait .14 fois pendant le cours scolaire

. A~~NNEMENT ANNUEL': Fr. 6.---

L(!s _~,?nnements se . règlent par. chèque postal II c 56 Sion, ou à ce . défaut conJre rembc:nirseinent.

• liai coDcem. . .. pabUcaUoD doit ·Itr. adr .... A .. LOUIS DBLALOYBI Secrétaire aa

repa:neulenl d. IIID.lracUoD pabUqa. à SloD.

80~~ reçues" .eXlelusivement Da.r

AnoDyme Sali •• de Pabllclt'. 810D de la Gare - Téléphone 2.36

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= coritagion et les mal~dies graves. = • • • '. Sm' demande, nouS adressons volonUers ' échantil- •

= ions et littél'ature. " = · ' .. ,'- . - . 5 " Dr ,A.WAIBER, S.,:A.,.BERNE5 • • 1 : •. ' ; : •. - ./. • • • • • • • ••••••••••••••••••••••••••••••••••••

SION, 15 Mars 1938. No 5. . 57'me Annffe .

L'ÉCOLE PRIMAI-RE ORGANE DE LA SâCIËTË VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMlMAIHE : .1;> ARTIE OFFI,CIElJLE: Rapport ·sur la .gestion de la Caisse de re,traite d.u P. E. - Rapport de Ca·isse. - Conférence pédagogique du di,strict de Martigny. - ILa radio à ,l'école. -'Cours de tl'avaux manuels et d'école ,active. - Pro Juventute. -Chronique de l'Union. - P AIRTIE THEORIQUE: Ressort à mé­nager. - Un réactionnaire ... - PARTIE gRATIQUlE: Instruction civique et com'ptabilité. - « NiOS P .AIGRIS », - Documentation . .....,­Chez nos voisins. - L'éducation populaire dans l'Italie. d'au­jourd'hui.

PARTIE OFFICIELLE

Caiss'e de ' ~retraite du Pe"rsonnel enseignant Rapport sur la gestion

'Mesdames) Messieurs)

29me exercice

Confonnénlent aux dispositions statutaires, la Commission de la Caisse de retraite a l'honneur de vous présenter un petit ex­posé sur la marche de cette Institution pendant l'exercice écoulé.

En 1937 , la -Conlmission plénière s'est réunie une fois , Hl sous-Coniinission a tenu 4 séali.ces; ces diverses réunions ont été régulièrelnent fréquentées par tous les membres. . ,

A fin décembre dernier, le nombre des menlbres payant d~s cotisations s'élevait à 746; celui des pensionnés ascendait à 117, dont 46 orphelins, 14 veuves et 2 veufs. . .

Le montant des pensions et des rentes-invalidité servies l'an­née dernière a été de fr. 35,321.-; en 1936 fI'. 30,294.-.

L'assemblée générale des nlembres a eu lieu le 28 avril, . elle a groupé un nombre inusité de ' sociétaires. La réunion a été 'r~­haussée par la présence de MM. les conseillers d'Etat Pitteloud et Lorétan. M. le Dr Bays, à qui la Commission avait confié pour examen les propositions qui lui étaient parvenues au sujét de la réassurance éventuelle de la Caisse, a présenté un très in· .téressant rapport sur cette question. .

Après avoit exposé les avantages et les inconvénients qu'Qffr,e la réassurance, l'expert est arrivé aux conclusions suivantes: .

1:_ La Caisse de_ retraite du P. E. est. relativelnent en bonne situation, son déficit technique va diminuant d'année en année.

. ~, ~ ·.dd -

;; .' 2·. La réàs:surance de' la Caisse -auprès 'd'une COlnpag#ie' n'est pas hécéssa~~'e" si ' le qrana ' Conseil ~~ta])lit · .le taux 'de . la' cotisa,:. tion due 'par le Canton,' co'mme le Rè'glement le prévoit jle ",5 % au lieu du 4· %):-- ,"" . . .

. M~ le ' \ Conseiller d'Etat Pitteloud; après avoir rë'ndu hom~ ,mage aux dirigeants de la Caisse pour leur bonne gestion, promit à l'assemblée de faire tout ce qui dépendrait de lui pour amener la Haute Assemblée à rétablir la cotisation cantonale telle qu'elle figure dans le Règleinent . . On 'sait que · ses efforts ont été cou­Tonnés de succès. Le Personnel enseignant lui en sera recon--naissant. . . '

Au cours de l'année, plusieurs titres représentant plus de 500,000 fI'. sont arrivés à échéance, la Banque cantonale les a renouvelés au 3 % % jusqu'au début d'octobre et 1~1 % en moins dès cette date.

De ce fait, le taux moyen de ' nos dépôts est inférieur à 4 %, il était de 5 % environ, il y a 5 ou 6 ans. La Commission se de­mande si, au moment de la revision du Règlenlent de la Caisse, 11 ne, serait pas indiqué de supprimer l'obligation de placer tou~ les fonds à la Banque cantonale.

La Comnlission a décidé de prêter à l'Etat la somine de 500,000 fI'. à 4 % qui la prêterait à son tour à la Congrégation des Frères de Marie qui se propose de les utiliser à la construction de l'Ecole Normale.

.L'article du Règlement prévoit que le bilan technique doit être, dans la règle, établi tous les six ans. Celui qui est en vi­gueur datant de 1932, il y aurait lieu de procéder à sa revision dans le courant de 1938. Notre expert, M. Bays, estime qu'au vu de l'examen approfondi de nos comptes effectué en 1937, par les compagnies qui se disposaient à réassurer la Caisse, ce travail peut être renvoyé.

L'assemblée reste toutefois compétente pour prendre une dé-cision sur ce ' point. .

En 1926, i' « Ecole Primaire» a publié des exenlples-types jndiquant la manière de calculer la pension et la rente-invalidité. Dans le courant de 1937, la Commission a reçu une requête l'in­vitant à adopter une autre base et calcul. Cette requête a été sou.­nlise à l'examen de M. le Dr Bays.

L'expert ayant estimé que les bases adoptées par la Com­mi.sSion et approuvées par le Conseil d'Etat ne tenaient pas suf­'fisamment compte du traitement moyen, il a été décidé d'adopter son point de vue. Notre caissier est justement occupé à revoir tous les calculs, il en résultera une petite modification au détri­ment de la Caisse dans la plupart des cas.

- 13-1 -

Telles sont, Mesdames et Mes'sieurs, les quelques renseigne­mentsque la Commission a . cru, devoir voüs communiquer ava,rÙ 4.e ,Vous d<;mner connaissance .. des comptes et du bilan qui ,Stü~ yent.

Sion, le 2 nlars 1938 . La COlnmis$ion.

Rapport de gestion " '

. . . ' ~

de la Caisse · de -Retraite ordinaire du Personnel enseigna.nt 1. pour l'année 1937 , .

Au 1er jarivier 1937, la fortune nette -du :Per-sonnerl E'ns,eignant se montait à

EUe 's'est augmentée de: 1. Coüsations et part de l 'Etat 2~ · In:térêts

dont ,a déduirE."··:

1. Paiement des 'Pensions 2. Paiement des fr,ais généraux 3, Impôt fédéral et dil'oit de timbre 4. Retrait des sortants

~ortune nette au 31 décembre 1937

de la 'Caisse de. Retniit,e Fr, 2,3~5,424:85

Fr. 114,714.60 . :! 'j

93,234.25 207,948.85

Fr. 35,321.50 3,761.80 4,963.25

12,-956.85

Fr,

2,533,373:70

57,003.40

2,476,370:30 . '-, j '

Cette valeur est représentée par le bilan suivant:

A<CTIF 1 Obligation· 4- X % Banque cantonale 50,000.- ., " .

1 » . ,: ,4 % }) 170,000'~- '. ;'

1 }) ;' 4 .' % » 250,000:.:..... ' 1 »

1 ~ 4 · % » 180,000 . ....:...· . 1 .» 4· % » 190,000.-

1 » 4 % » 130,000.-1 » 4· . . % }) . 100,000.-1:. » . 4:'. % » 320,000.-

'. ,1 ) 4 % » 110,000.-' 1 » 3 % % » .' 28D,000,-

l ' 1 » 3 % % » 3DO,000.-203, » 4 % Valai,s 1931 203,000.- ' 150 .. » 4 % Valais 1934 150,000.-',:-·

2 }) .- . .0 3 .... % Défense Nationale 9,875 .. - • ~ ; 1

SoldE." crédite.u:r 'du ,compte couranL . 33,495,30 ' . :

Fr. 2,47B,370.30

- 132-

, PASSIF

742 aBsUl'és 117 pen.~ionnéB Fonds de réserve Compte d'ordre

. ! ! .

1,785,017.70 265,828.05 ' 356,885.95 : 68,638.60 '

Fr. '2,476,37'0.,30 '

Mouvement du compte C'Ourant Recettes Dép~nses, ;

Solde créditeur a:u 1er janvier 1937 82,549.85 Titres et dépôts ' remboursés 380,000.-Cotisations et part de l'Etat 114,714,60 Remboursement d'un 'pensionné , , 75.35 Intérêts pour 1937 93,234.25 Achat d'opligations 580,000.,- ' Retraits des sortant6 12,956.85 Paiement des pensions 35,396.85 Pai~rDlent des fra~,s généraux 3,761.80 Impôt fédéral, timbre sur titre 4,963.25 ' Solde créditeour au 31 décembre 1937 33,495.80

670,574.05 670,574.05

Mouvem'ent du compte des assurés " \ .

Recettes -Dépenses , Fortune nette deB assurés au 1er janvier 1937 Vel'Sement des membres enseignant à nouveau Extourne du fonds de réserve pour ces membres Coti,sations et 'part de l'Etat Intérêts pour 1937 Extourne au compte des pensionnés Extourne au fonds de réserve Retrait des sortants

70,202.05 15,044.60 12,956.85

Fortune nette au 31 décembre 1937 1,785,017.70

1,883,221.20

Mouvement du compte des pensions

Dépenses Fortune nette au 1er janvier 1937 Extournedes assurés pour 14 membres Extourne du Fonds de réserve Remboursement d'un ,pensionné Intérêts poUJr 1937 Paiement des Pensions Fortune nette au ' 31 décembre 1937

35,396.85 265;828.05

1,680,784.80 ~,408.20 , 2,498.50

127,669.15 69,860.55

1,883,221.20

Reœ,ttes 215,631.15 70,202.05 5,373.85

75.35 9,942.50

-----301,224.90 301,224.90

-- 133 -

Mouv.ement du Fonds de réserve Dépenses

Opte du fond.s de réserve au 1er janvier 1937 Extourne du cOImiptedes assuré R€'lllboursement d'un assuré Intérêts pOUl' 1937 Extoul'ne du oompte de l'Etat Extourne aux pensionnés lJ-'ayant 'pll!~ d~ .fonds . ': 5,373.85 Paiement des flrais généraux ,'- 3,761.80 Exto'urne ' aux : !a,Bsu~és 2,498.50 Fonds de réserve au 31 décembe 193'7 356,8'85.95

Recettes 344,444.85 15,044.60

560.90 8,467.95

1.80

" -----368;520.10 368,520.10

Mouvement du compte des intérêts' Dépenses

IntérêtB encaissés durant l'année Impôts sur coupons, droit de timbre et droit

de détachement Intérêts dûs aux a-ssurés Intérêts ,dÛB aux pensionnés So1de' versé au fonds de réserve

4,963.25 ' 69,860.55

9,942.50 8,467.95

Recettes 93,234'.25

- - - - -----93,234.25

Détails d u c~mpte ~es frais générallx Frais pour séances de com,mission . F'r:üs ·pour séances de sOuB-coll1lmission Frais pOUlI' assemblée générale . Frq,is . 'pOUl' vérification des cqmptes . Frais de comptes et de correspondance Frais 'pOUl' experties (Dr Bays et Dr Galetti) FraiS ' pOUl' secl:étariat Traitement du èaissiel' . Visa des bons : Indemnités de déplacement .

Mouvement du nombre des membres ASSurés Total de~ , 1).1embres au 1er janvier 1937 .

Augmentation

93,234.25

45.-160.-334,f35 67.25 22.60 37.1(:)

1200.-1800.-

50.-;­,45.20

3761.80

742 39

Total 781 35 Diminution 14 perisionnés et 21 démis·s.ions

Total , des membres au 31 décerilbre 1937

Mouv&Jnent du nombre des membres penSionnés Au 31 décembre 1937 le nombre des pensionnés s'élève à 117

Boit: pensiop'né~

orphelins

746

55 46

veuves . vel!!s

- J~4-

14 2

. Total 117 Sion, le 28 février 1938.

LI:' Caissier: S. MAYTAIN.

. Conférence du Personnel enseignant du district de martign~

.... 1 _ ..

Mes'dames les institutrices et Messieurs les institùteurs du dis­trict de Martigny sont convoqués en Conférence annuelle le jeudi 31 mars 1938, à 8 h. 45, au nouveau collège de l\1artigny-Ville, avec ·Tordre du jour suivant:

1. Questions adm.inistratives (p~otocole, ca.iss·e, n.om.Îli.ati~n~., conllllunications diverses'). . ' .

2. Leçon ,pratique sur l'enseignelnent de la c~mpositioJl ·fran .. çaise par les centres d'intérêt. . . . ... :.

3. Discuss.ion. 4. 12 h. Banquet.

Notes. - 1. Tout le P. E. du -district (y conlpris les maîtres des cours conlplémentaires) est tenu de pre!ldre par~ à cette con,. férence.

2. Le Chorale (Chœur lnixte) devra se produire en la' cir-constance.

L'Inspecteul' scolail'e du district de J.11al'tigmj : :p. THOl\1AS.

LA RADIO A L'ÉCOLE

Feuillets de documentation publiés par la Commission régionale des

émissions s'cola ires de la Suisse roniande

3mo série: Mars-A vrU-Mai 1938

1. (L) J11e~'cl'edi 9 n1al'S, à 10 l1. 10 : Mobilisation 1914 (ln; s) *) Evocation radiophonique par Mlle Berthe Vullienlin : 2 feul.

2. (L) A1ercredi 16 mClrs~ à 10 l1. la: La chanson à l'écol~ (i;m;s) *) Causerie-audition par IVI. l'abbé Bovét, chanoine honoraire et Maître de chapelle de la_ cathédrale de St-Nicolas, à Fri­bourg, avec le concours dé la Maîtrise de St. Nicolas: 1 feuil.

3. (G) Jl1el'cl'edi 23 mal'S, à 10 h. 10 " C11~z les nomade~ d' As~e. ce~~ traIe (m; s) *)

- 135 ~

Causerie par Ella Maillart: 2 ; feuillets. 4. (G) A1ercredi 6 avril, à 10 il. 10 : Bonivard à Chillon (ln; s) *)

Evocation radiophonique par M. Georges Hoffnlann : 2 feuil. 5. (L) A1ercredi 27 avril, à 10 il. 10: La protection de la nature

(m; s) *} Causerie par M. Cornaz, secrétaire au Département de l'Ins­truction publique, Neuchâtel: 2 feuillets.

6. (G) Mardi 10 ln a Ï" à 16 il. 05 : Emis$ion spéciale destinée aux classes tnféÏ'ieul'es des' collèges et écoles secondail'es: Une journée de' Pline le Jeune. . Evocation radiophonique par M. André Oltralnare, Doyen de la Faculté des Lettres de l'Université de Genève: 2 feuillets.

7. (L) M el'cl'edi 11 mai, à 10 11, 10 : La joie de savoir écouter la musique (m; s) *) . Causerie-audition par M. Jacques Burdet, instituteur et maî­tre de chant à Yverdon, avec le concours du « Petit chœur» des écoles prhnaires d'Yverdon et de nlusiciens de l'Orchestre Radio Suisse romande : 2 feuillets.

8. (G) A1el'credi 18 mai, à 10 il. 10: La journée de la bonne vo­lonté (i; m; s) *) Causerie par l\111e Henriette Cartier: 1 feuillet.

9. (G) ll1el'cl'edi 25 mai, à 10 il. 10 : En suivant Rodolphe Tôpffer (i; fil; s) *) Jeu radiophonique de M. Paul Chaponnière, homlne de let­tres : 2 feuillets. Nous signalons à MM. les instituteurs que les « Feuillets de

documentation» sont pour la troisième fois en vente dans tous les dépôts de journaux de Suisse romande au prix de 0,20 la série trimestrielle. Les enfants peuvent aussi les obtenir directement à l'adresse « La Radio à l'Ecole » , à Genève, 7, Rue du Jeu de l'Arc ou à Lausanne, Maison de la Radio, La Sallaz. Ils peuvent éga­lement s'y procurer des numéros des deux premières séries au prix réduit de 0,10 fI'. la série en commandant ceux de la troi­sième.

Enfin nous rappelons que les relnarques, les suggestions et les vœux de l\1M. les instituteurs ainsi que leurs impressions d'é­coute doivent être envoyés directelnent au Département de l'Ins­truction Publique des cantons respectifs (Service de l'enseigne­ment prinlaire.) *) (i) émi,s'sion plus spécialement cl €€tinée aux degrés inférieurs de

l'enseignement primaire. (m) émission plus spécialement destinée aux degrés moyens de

l'enseignement primaire. (s) éJmi.ssion ·plus spéeialt-~ment destinée aux degrés s,upérieul's de

l 'enseignement primaitre.

-1~6 -

Cours' de' trayaux ' tni'nuels 'et ' :d'étole activ,e, La Société suisse de travail manuel èt de réfonne scolaire or­

ganise, avec ' l'appui financier de la Confédération et sous le pa.,. tronage du Département de .l'Instruction publique du canton de ,Schaffhouse, le 48me cours normal suisse de travaux manuels et d'école active qui aura lieu à Schaffhouse, du 11 juillet au 6 aoftt 1938. - Le but de ce cours est de présenter une nléthode sûre pour l'enseignement des travaux manuels et de chercher à nl0n-trer ce que peut être l'école active. '

Outre son intérêt ,pédagogique, ce cours qui nlet en rapport, pendant quelques semaines, les éducateurs de nos différents can­tons, contribue à leur rapprocheInent en établissant entre eux des liens durables de bonne harmonie et d'estime réciproque. De plus, il est pour eux, une occasion unique d'apprendre à connaître tou­tes les particularités d'une région du pays. - Nous invitons ins­tituteurs et institutrices à s'inscrire en grand nombre. Ils seront les bienvenus à Schaffhouse.

Début du travail: cartonnage, travail sur bois, culture de la musique populaire, dessin technique, le lundi 11 juillet à 7 h.

1) 1

2)

3)

4)

5)

J. Sections du cours.

A. Cours techniques (travaux manuels proprelnent dits). Cartonnage, 4e à 6e années scolaires, du 11 'juillet au 6 a<;>ût, Fr. 45.-. Prof. : M. A. Hagi, Oberwinterthur. Travail SUl' bois, 7e à ge années scolaires, du 11 juillet au 6 août, Fr. 45.-. Prof. : M. A. Gœtz, Schaffhouse. Cours préparatoire, 1re à 6me années scolaires, du 18 juil­let au 6 août, Fr. 40.-. Prof. : M. P. Perrelet, La Chaux-de~ F~~. .

B. Cours didactiques (Cours d'école active). Ecole active, degré inférieur, 1re à 6me années scolaires, du 18 juillet au 6 août, Fr. 25.-. Prof: M. J. Menzi, Mollis et Mlle G. Savary, Lausanne. Ecole active, degré moyen, 4me à 6Ine années scolaires, du 18 juillet au 6 août, Fr. 25.-. Prof. : MM. J. Stahli, Glaris et A. Berberat, Bienne. Ecole active, degré supérieur, 7me à 91ne années scolaires, du 18 juillet au 6 août, Fr. 45.-. Prof. : MM. P. Hertli, Andel­fingen, a) Physique, chimie, travail à l'établi, E. Schwyn, Schaff­

house et W. DeUwyler, Berne. b) Biologie, du 18 au 23 juillet, Fr. 25 .- . Prof.: M. W.

Hohn, Zurich. ' c) Centres d'intérêt, du 25 juillet au 6 août, Fr. 25.-. Prof. :

M. E. Grauwiller, Liestal.

- 137' -

7) Culture de la musique popula,ire, 1re et 9me années scolaires, du 11 au 16 juillet, Fr. 10.-. 'Prof. : M. D. Aeschimann, Bex.

8) , Cours d'écritUl~e méthode suisse, du 25 au 30 juillet, Fr. 12.50.

9) Prof. : M. Hans Hunziker, Schaffhouse: Dessin technique à l'école primaire et primaire supérieure, du ·11 au 16 juillet, Fr. 15.-. Prof. : M. H. Guggisberg, Ober~ burg.

Le subside fédéral n'est pas versé aux participants ,des cours 1 à 6 et 9, mais il est porté en déduction de la finance d'inscrip­tion qui est ainsi réduite aux sommes indiquées ci-dessus. La prime d'assurance-acCidents, obligatoire, est comprise dans la finance d'inscription. . ,

Pendant le dernier trimestre de cette année, les participants des cours 1 à 6 recevront « Le Travail manuel scolaire», organe de la société.

Il. But des cours.

Il est reconnu que le travail manuel scolaire sous toutes ses formes: cartonnage, travail sur bois, travail sur métaux, vanne­rie, modelage, est d'une grande valeur éducative; il contribue, en effet, au développement intellectuel et physique de l'enfant. Non seulement, il développe l'œil et l'habileté de la main, mais il éveil­le aussi l'esprit d'observation; il inculque la notion de l'exactitu­de et de la propreté dans le travail; ' il éduque le sens des formes et de l'harmonie des couleurs. Il peut donner au surplus des in·· di cations pour l'orientation professionnelle des grands élèves.

Les cours normaux forment des maîtres capables d'ensei­gner avec sûreté les diverses branches du travail manuel.

Cette année, la partie technique comprend un cours prépa-1'atoire et des cours de cartonnage et de travail sur bois.

DI. Organisation.

1) La direction du cours a été confiée à M. R. Opitz, insti­tuteur, Schaffhouse.

2) Dans l'organisation des cours, il sera tenu conlpte, si pos­sible, de la langue maternelle des participants.

3) Le choix du cours à suivre est laissé aux participants. 4) Le travail dure 8 heures par jour, sauf le salnedi, dont

l'après-midi est libre. 5) L'inscl'iption se paie à la Direction du cours, au plus tard

avant le 10 mai. (Compte de chèques postaux VIlla 2137, Schaff­house.) En cas de retrait d'inscription après le 10 juin, la direc­tion retiendra une certaine somme pour couvrir une partie des. frais d'organisation et de matériel.

- 138 -:-

__ : :.~.-'- .:::j 1

- 1) Les inscriptions se foill aü 'rnôyen ·de - foi;i.~ùlaii:es qûê' l'on peut aussi se procqrer ::Ll,lprès des . D~parte~en~s_. c~ntonrtux de 1'1 nstructioÏl'-publique: ' .', . -.. .- ~ ;.' '- ',- ,' . _ ~ _ ~ _ -,,'

, 2) Tous ceux qui désirent -suivre ce cours adresseront - leur formulaire, jusqu'au 1 el' avril 1938 au plus tard, au Département de l'Instruction publique de leur canton. Pour tOl.ZS autres l'en­seignements, prière de s'adresser au directeur du cours.

Les inscriptions tardives risquent de ne pas être acceptées par les Départements canto'laux de l'Instruction publique. En tout cas la direction du cours n'accepte aucune inscription per ... sonnelle.

V. Communications diverses.

1) Les participants doivent faire eux-mêInes les démarch,es nécessaires pour obtenir une subvention de leur canton ou éven­tuellenlent de leur commune.

2) Les participants qui sont au bénéfice d'une subvention s;efforcel'ont de l'épandre les connaissances acquises et de les mettre en pratique dans leur enseignement.

3) Dès nlaintenant, le directeur du cours est à la disposition des participants pour indiquer pension et chambre A ceux qui en feront la demande.

4) Les frais de logenlent et de pension à Schaffhouse s'élè-veront de Fr. 40.- à Fr. 60.- par selnaine. '

5) Les renseignements détaillés relatifs au cours: pro gram­lne, outillage, seront conlnluniqués ultérieurenlent.

PRO JUVENTUTE

La vente orgamsee pal' la fondation Pro Juventute en décembre dernier a obtenu un plein succès. Il s'est vendu 11,190,084 tü,?bres,

'433,402 blocs-jubilé et 207,823 séries de cartes. La recette nette. S€' mon­te - déduction faite de la valeur d'affranchissement qui doit être renilioursée à la ·poste - à un million cent mille francs, le :plus haut résultat enregistré à ce jour, et qui commémore dignement le 251:'l.1e anniversaire d'existence de la fondation. Comme de coutume, les re­c€'tte-s restent dans les districts où elles ont été 'rrecuei1lies et où elles sont ~IDp10yées au profit de la jeunesse nécessiteuse par les secréta­ri.ats de distrirt, ass-istés de·s commissions de district. ' Un .cha'leureux ID erci à tous -ceux qui. ont contribué à ce magnifique 'résultat, ven.:­deurs et acheteur.s, sans oublier les organes de la Poste.

CHRONIQUE DE L'UNION

tes centres 'd'intérêt et' le point de vue corporatif A l'occasion des conférences régionales qui se tiendront sous

peu dans les différents districts, les maîtres et maîtresses, du Va­lais romand s'entendront proposer la nléthode dite des centres d'intérêt. L'étude parue à ce sujet dans le dernier nUInéro de « l'Ecole primaire» sous le titre « Vers de nouveaux horizons» nous' semble si complète et si claire qu'elle épargnera aux con­férenciers la peine d'un exposé trop étend sur a nléthode elle· même. Les leçons-types bénéficieront donc du temps gagné de la sorte.

Nous avons l'honneur d'appartenir à cette classe peu banale de conférenciers « pasticheurs » de l'enseignelnent. C'est pourqu?i le 27 janvier dernier nous débarquions à Lausa~1l1e en compagnIe d(~ nos camarades pour assister une joürnée durant dans la classe de M. Viret à des leçons basées sur le centre d'intérêt que voici: « L'eau dans l'alimentation». -

Nous avouons volontiers aujou~'d'hui que nous avons été CO~l­quis par Ë nlbiance délicieusenlent a?tive de cette cl.asse de ~8 élèves. Le don d'enseignement du maItre, sa bonhonile nlarquee tout de Inênle au coin de beaucoup de fenneté étaient-ils étran­gers à ce résultat? Nous n'oserions Faf~inner. Il n'e~ res.te pas Inoins que ces gosses de 9 à 10 ans VIbraIent sous la dIrectIon du maître COlnme d'excellents instrulnentistes sous celle d'un chef d'orchestre. L'application constante de la méthode des centres ba­sée sur l'action et l'observation avait assuré à ces petits une har­diesse amusante et presque .toujours judicieuse dans le choix des réponses. Elle avait éveillé en eux jusqu'à la jouissance le bon­heur de découvrir le réel. ëëï=é'Sïlltat, nous l'avons constaté non sanS" un petit sentiment d'enVIe. al' ailleurs, M. Viret ne no~s a pas caché la satisfaction qu'il éprouvait à voi!' ses él~ves par~I­ciper sans contrainte aux recherches et les contInuer Inenle apres l'épuisement du centre et l'introduction d'un sujet nouveau .. N01~S donnerions bien beaucoup pour obtenir de senlblables dISpOSI­tions dans notre classe, car nous pensons aussi que si l'école aboutit à développer le goût de la recherche, elle a grandelnent rempli son rôle. Il est bon d'autre part de relever sans retard que les efforts acconlplis en vue d'éveiller la curiosité intellectuelle de l'enfant ne retardent en aucune Inanière les études de l'orthogra­phe, de la ré?action et du .calcul qui nous tie~lnent. tant à cœur chez nous. BIen au contraIre, ces branches s appUIent, se com­plètent mieux et sans que l'on recherche ce but 'spécial:lI:eI?-t, l'en­fant apprend à s'exprimer d'une Inanière correcte, a evIter les fautes d'orthographe et à bien calculer.

Puisque la métbode des centres d'intérêt s'avère si effica.ce et réussit si bien aille'Urs, ~Ous n'avqns plus le'-droit, nous se'm­ble-t-il, de l'aborder cd'une manière distr ite et indifférente et peut­être mêIne avec arrière-penséè. SÜn-application, nous îSavons, est possible partout à des degrés différents, elle s'adapte à toutes les circonStances, à , toute~ , les sit,uations. Au ,nî,aîJré -d'assouplir l'ins­trument et d'en tirer le pi'ofit le' meilleur. Quoi qu'il en soit nous pensons en ce Inoment à tout le bénéfice que l'ensemble du corps enseignant retirerait d'une petite révolution efficace COlnme celle 'que l'on nous propose dans ses méthodes d'enseignement.

Les leçons groupées autour d'idées pivots, l'action et l'obser­vation réconcilient pour une bonne part l'enfant avec l'école et le lnaître. Elles l'incitent pour ses enquêtes à recoudr, à ses pa­rents, amis et connaissances, maîtres d'état ou fonctionnaires. Quelle splendide propagande! Nous avons la persuasion que de la sorte la plupart des problèmes qui nous préoccupent ,trouve­raient une solution aisée. Notre tâche serait n1Îeux comprise et bien des préventions contre l'école tomberaient comme par en­chantement. Il serait alors possible de l'adapter sans retard et sans autres préoccupations aux exigences actuelles de la vie.

Cependant, un point sombre au tableau. C'est la tâche inl­mense qui attend le maître dans l'application de la nouvelle Iné­thode, Il est impossible en effet de compter beaucoup encore sur les manuels en usage aujourd'hui dans nos classes. D'autre part les exercices que déterminent les centres relèvent de l'observa­tion d'objets et de scènes particuliers à chaque classe. De là la nécessité d'une longue, très longue · préparation, non pour une seule division, nlais pour deux, trois peut-être, . Que les institu­teurs vaudois ou genevois se consacrent pleinenlent et sans autre préoccupation à leur tâche, cela se conçoit, leur situation le leur permet, ils font de l'enseignem.ent leur seule profession. Mais cbez nous! ' quelle gageure! Et pourtant, malgré tout, nous sa­vons que les Inaîtres et maîtresses du canton ne failliront pas de­yant le devoir. Ces Inêmes Inaîtres qui n'hésitent point à con­sacrer leurs soirées à parfaire la formation des candidats aux exanlens, qui après avoir été à la tâche tout le jour, fréquentent en­core le soir assidùment les répétitions de musique, de chant, de cercles de jeunes, n'hésiteront point à se priver ,encore de quel­ques heures de loisir pourtant bien méritées, pour assurer le succès de leur classe et le bonheur futur de leurs élèves.

Mais alors il ne faut point que les pouvoirs publics nous marchandent encore d'une manière si minime soit-elle, la juste rémunération que la législation elle-même a déterminée. Nous avons d'ailleurs à cet effet grand espoir dans l'esprit d'équité et de ,conlpéhension de notre nouveau chef et alors avec lui nous for­mons des vœux pour le triomphe de la méthode des centres ~'in .. térêt. M.

- 'Ul-

:P :ARTI~ THËORIQUE -

'Ressort à ménager Dans certains mécanisnles, le ressort est le Inoteur, c'est-à~

dire la pièce qui fait marcher. Tant que ce ressort est bon, tout và bien; 's'il s'arrête :ou' se brise, c'en est fait du mouvement de l'ap­pareil, tout s'arrête aussi. Ainsi en est-il dans l'ordre Inoral, au point de vue éducatif.

Pout réussir en ' éducation, il faut absolulnent lIa collabora~ tion volontaiI'e de l'enfant, sans elle· rien de sérieux et de dura'­hIe. Or, pour obtenir ' cette collaboration volontaire, une con­dition est indispensable: c'est la confiance que l'enfant doit avoir en lui-même. Voilà son grand ressort. Si cette confiance man­que, tout travail éducatif moral est voué à , l'insuccès. On ne tente un effort que quand on entrevoit un bon résultat probable; le meilleur stimulant, c'est la perspective du succès. Donc le premier souci d'un maître sera d'encourager ses élèves.

Qu'il s'interdise des remarques, des observations dépriman­tes. Quel bien, en effet, peuvent produire des apostrophes COln­me : vous êtes un sot, un arriéré, un esprit obtus; - pas moyen de vous faire comprendre quelque chose; - vous perdez votre temps à fréquenter l'école, etc., etc. ? A force d'abasourdir cer­tains élèves de ces gracieusetés, on finit d'abord par les bles­ser profondément, leur inspirer de l'aversion pour le maître et l'école, remplir peut-être leur cœur de haine et de désirs de ven­geance; ensui~e on provoque le découragement; car en leur ré­pétant à satieté qu'ils ne sont bons à rien, ils finissent par le croire et alors ils jettent le manche après la cognéeA On tue ainsi en eux l'alnolu-propre, ce stimulant par excellence. Tout est alors fini; on a devant soi des êtres butés, insensibles à tout reproche, voués à la passivité, si toutefois ils ne s'enfoncent pas à plaisir dans le mal.

Le beau résultat! Est-ce celui que veut l'éducateur? Ne se propose-t-il pas, au contraire, pour répondre à sa mission, de dé­velopper les qualités naissantes de l'enfant? Que n'imite-t-il le jardinier qui ne brusque ou violente jamais ses plantes, même quand elles poussent lentement ou subissent un temps d'arrêt dans leur croissance? Qui en examine la cause et tâche d'y re­Inédier délicatement et avec sollicitude.

Sans doute, il faut de temps en temps gronder, punir; mais il y a la Inanière. On peut le faire sans offenser, sans dégrader ou avilir. Dans l'application des sanctions punitives, il ne doit

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pas y ' avoir de place pour la dureté qui engendre l'hypocrisie, pour le persiflage et l~ironie' qui fonf dë's ' révoltés . Qu'on ne courhe pas les tiges au point qu'elles ~e euissent plus se ·relever. '

.La punition faite, sachons encourager par quelques mots bienveillants,,: ,exprimer l'expoir que le fautif peut, s'amender s'il le veut. " :

Dans l'appréciation des leçons et des devoirs, tenons davan­tage compte de la bonne volonté què de la valeur intrinsèque des travaux. ·' Si un enfant ne sait pas répondre à certaines questions, faute de mémoire .ou d'intelligence, posons-lui en d'autres plus fa:­ciles, ne serait-ce que pour lui nlontrer qu'il n'a pas travaillé en vain et pour ne pas ruiner sa confiance' au ' succès. Il doit en ê~re des .édl!-cateurs comme des médecins qui, assez souvent, agis­sent nl01ns par le~rs drogues que par la confiance qu'ils ins­parent à leurs malades.

La foi en soi peut faire des prodiges, et on a vu des cri­m~nels endurcis qu'une bonne parole, un ' acte de bienveillance a convertis, ressuscités .

Sans amour, sans optimisme tant chez le n1aître que chez l'élève, il n'y a pas d'éducation possible.

Puis, n'oublions pas que les procédés du In~ître à l'égard de ses élèves ont des échos ou des répercussions dans leurs falnil­les. Il se fera de ces familles des auxiliaires ou des adversaires. 01', tout le nlonde sait que le succès de l'éducation exige l'étroitè col1aboration des 111aîtres et des familles, comme dans la famille l'entente ' doit exister entre le père et la · mère. Du reste, posons­nous quelquefois ·ces questions: Comment voudrais-je être traité par mon maître? Supporterais-je telle épitèthe, telle remarque? ou encore: Quand plus tard je rencontrerai mes anciens élèves devenus grands, devenus hommes, n'aurai-je pas à rougir des procédés dont j'ai usé à leur égard. De quel œil me regarderont­ils ?

Ne faisons donc pas à autrui ce que nous ne voudrions pas qu'on nous fît.

Un réactionnaire Je me suis cassé hier le nez sur mon excellent collègue Bo­

bèche. Bobèche, c'est un type que j'estime parce qu'il est original. Rien du mouton de Panurge. Un de ces types qui, à défaut de tu­lipes, cultive le paradoxe avec un art consommé.

Naturellement, l'histoire comlnence par trois décis. Au deu­xième flacon, nous avions réglé l'affaire de l'Anschluss. Je ne puis me lasser d'admirer la facilité avec laquelle deux citoyens

~~isses consGi~nts , ~t . 9rganisés, e,n buvant. ,un 'iy~rre, tr~~lçheI).t :q.e'$ situations 0.'0. le'~ dipl<;>'ll}ates.',perçlent.lesl,1; ,Gouchë de, ,latin;" J'ê~i. , ~~ perdu tout~ cOl}sidératiol1 pou.r :cette c,até,gorie ·qe ' cQmédj~n~ ~' "1 ' "::

, Nou,s ~ordions .le.·-problèl1,le .chinois· ay:e~ , la pl~s. granqe dé-licatesse, quand, paf .... Bobèche me. 'la:p.ce un: de ces ,coups ', dl~Qit~ qui sünt sa .spécialité . . '" ' " .' . .',.;.;.\:

« Et à présent, revieJldras-tu encore"ave'c ta fameus'e cultn:re physique? Me ficheras-tu 'enfin la .paix avec ta gynl ? Finirasifu ce~te propagande éhontée . po~:r cette branche <:lu .' programu1e . q~ voudrait avaler tout 1<:; reste-,? » " '. ' ' ;: ,.' ,,' ',~, , :~:

.. , Une pa,use; ' cOlnllle quand 011" relno'nte d~un plongeon~ PQtiii revenir de Canton et hasarder : « Mais quel rapport.. .. » , l'

. ' « Q~el rapport ?' Pauvre vieux de pauvre vieux; tu "n'as pas encore saisi? M'ais' tu ,he vois ,donc pas d'àù 'hous vient 'directë­ment cette culture . sans vergogne de nos aliatOlnies? Du , Nord et du Sud. Et depuis quand? Depuis qu'on n'y parle que des canons ,et des mitrailleuses. pepuis qu'on éprouve, un besoin . ma­ladif d'élever du bon bétail de boucherie pour les gueules .... à; ie~ de ces croquenlitaines de droite et de gauche'.· ,," \ ·1

Comprends-tu ? .' , Tu ne vas pas, à ton âge, te laisser berner . et croire' 'n'n ins­

tant que le culte du beau ' y est pour quelque chose. ' Est-ce !qu'.on a le moindre souci de l'art et du beau de notre temps:·? On va bien tr.op vite pour cela.

Du reste, renlarque avec quelle rapidité, chez tous ces ','c'an..: didats-athlètes, l'évolution se fait vers le nudisnle et tout · l"exhi­bitionnisme que le vent du Nord nous amène d~s bords de : la Spree, les beaux dinlanches d'été. Tu ,as eu, comm.e , nloi, l'insign~ privHège de pouvoir ' observer ces processions selnblab1es à ,la danse des Inorts du nlusée de Bâle, ' qui se pronlènent sur nQS montagnes let infestent les ..r~v~s de nos lacs. C,'e,st de la beauté?

Mais non. Tu ne· p'eui p'as ,comprendre, toi. . Sais-tu qui com­prendra? Nos gosses . Nos gosses quand ils seront papas. Ceux qui ne seront pas restés dans le grand charnier qui se ,prépare. Ceux-là verront 'llotre graride èrreur., ( . ,

Ils garderont leurs enfants pour eux et ne les vendront pas à l'Etat qui a Inangé la patrie'. A l'Etat-orgre. A l'Etat-lnonstre dans les bras de qui se vautre une génération dont la carence, l'in­capacité, la veulerie 'a appelé la tutelle. « Voilà ta ' culture physi­que. Elle se IlOlnme Kultur dails ' son pay s. "

Elle veut faire de 'nos enfants des soldats, pas des honunes; de la viande de boucherie, encore une fois, pas des citoyens- sol­dats, C01nme les vrais Suisses. :

Est-elle capable de cOlnprendre, cette culture-là, que le corps de .l'honlme a été créé pour le travail et pour le jeu, mais

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non pour le dressage, qui est une monstruosité. Et que si elle c;)·oit · encore que l'homme descend du singe il ne nous plaît nul.., lement de remonter à cette , origine

« Et puis, tu sais, je ne m'en fais pas outre mesure. »

Si, pour des raisons qu'il ne lui plaît probablement pas de nous exposer, la Providence renvoie à d'autres temps la guerre dont le fantôme hante nos esprits et affole nos gouvernements, alors tu verras se dégonfler cette baudruche.

Te souviens-tu du temps où un professeur courait nos chefs­lieux pour donner ses conférences sur le dessin? Alors le dessin était tout. A présent, déclaré langue morte, il a disparu de la cir­culation.

Te souviens-tu du temps où nous avions un inspecteur spé­cial pour le chant? C'était le chant ceci, le chant cela, et tralali et tralala, et le chant, relégué au rang des vieilles lunes, attend son ami Pierrot.

T'en fais pas, mon vieux. Ta gym, c'est une nl0de. Elle durera ce que durent les modes, et ce que dureront les augures qui ont décrété qu'un peuple vaut ce que vaut son développement phy­sique. Des maquignons, quoi.

Tout se tasse. On s'esL emballé. Tu t'emballes. Moi, je ne m'emballe pas. J'attends la stabilisation. »

Et mon ami, ayant enfourché son grand cheval, aurait che­vauché encore la longueur de quelques trois décis, si son mioche n'était pas venu l'appeler pour dîner.

Inutile d'ajouter que je n'ai pas eu le temps de lui répondre un mot, et nous nous sommes quittés avec une poignée de mains, mais avouez que c'est un original, ce sacré Bobèche. Cy.

PARTIE PRATIQUE

Instruction civique et comptabilité Le Budget communal

Pour documentation, voir « Ecole Primaire: du 31 janvier 1932, impôts communal et cantonal.

Ire Partie - A. Entretien préparatoire. A quoi est exposé ' le ménage qui dépense sans compter, au

fur et à mesure des rentrées d'argent? Si à la fin de l'année le compte ne boucle pas, qu'arrive-t-il ?

Vous dites qu'il devra contracter un emprunt, mais cela n'arrange

1 - 145-"

pas la" situation du ménage, au contraire, celle-ci " sera aggravée, pourquoi?

C'est juste, il y aura de nouvelles charges : des intérêts et des amortissements à servir; continuer dans cette voie, c'est aller à la ruine. ,

Ce qui est vrai pour la famille, l'est aussi pour une société, la conlmune, l'Etat.

Que faut-il faire pour éviter une situation désastreuse? C'est juste. Il faut régler ses dépenses sur ses revenus. Est-il indiqué de dépenser tout ce qu'on gagne. Pourquoi ?... etc.... " Régler les dépenses sur les ,recettes suppose la tenue d'une

comptabilité. En indiquer la nécessité". Vous dites qu'au commencement de l'année, il faut dresser

un tableau des dépenses et des recettes qu'on prévoit. Ce tableau prend le nom de budget. Il doit être établi sérieusement; une fois adopté, autant que possible il ne faut pas "s'écarter des chiffres prévus.

Nous allons établir ensemble le budget de notre CQmlnune, les chiffres que je vous communiquerai m'ont été fournis par l'autorité communale. Nous laisserons de côté ce qui se rapporte à la bourgeoisie - budget séparé. ",

Conlmençons par les recettes.

B. RECETTES. Indiquez-moi les ressources de la commune ? 1. Il y a tout d'abord le produit des capitaux. 2. Puis l'impôt foncier sur les immeubles. - Hi faut faire une

distinction entre les immeubles bâtis et non bâtis, je vous en in­diquerai la raison tout à l'heure.

Continuez à énumérer les recettes : 3. Les taxes de ménage. 4. L'impôt pompier. 5. Les reVenus sur les capitaux déclarés par les contribua­

bles, les rentes, les pensions, les traitements, les salaires. Qui trouve encore?

6. Les redevances sur les forces motrices, concessions. 7.Les abonnements pour l'eau potable.

Est-ce tout? 8. La taxe sur les chiens. A qui revient une partie de cette

taxe? 9. Les taxes industrielles et commerciales. 10. Le produit de la location de terrains.

N'y a-t-il plus rien? 11. Le produit des amendes. Adnlet~ons que ce soit cOlnplet, passons aux dépenses.,'

C DEPENSES. 1. En premier lieu, il faut prévoir le paieluent de l'intéi:êt ët

l'amortissement de la dette. ' 2. Les dépenses pour les écoles. 3. , La police. 4. L'entretien des chemins.

Et puis? 5. Les frais d'adluinistration : conseil, secrétaire, caissier, te,­

neur du cadastre, office de l'Etat civil, le ;ma~guiller, ~e fossoyeur. 6. Il y a l'assistance des pauvres. , 7. L'endigueluent de la rivière,' des torrents, du Rhône.

Et encore? 8. L'entretien des fontaines, les frais d'ii:rigation.

Vous ne trouvez plus rien. Je vais vous aider. 9. Il y a les dépenses pour l'éclairage des rues, des frais de

réception, des dépenses pour le culte, l'entretien du corps des sapeurs-pompiers.

Arrêtons-nous là.

2me partie Recettes. Nous allons luaintenant chercher les chiffres c9rrespondants. 1. Le produit des capItaux se monte à 1225 fI'. 2. Vous savez que l'impôt conlUlunal est de 8 pour '1000, soit

5 pour 1000 pour la 1ère catégorie et 3 poui- 1000 pour la seconde. (Expliquer la raison d'être des 2 catégorie.s.) Le SOlllmaire impo'­sable est de 6,580,000 fr., dont 2,100,000 représentent la valeut cadastrale des bâtiments qui ne payent l'impôt que pour les 2/3 ;

en outre, les non domiciliés payent le 5 pour 1000 de 142,000; les domiciliés ayant des immeubles en dehors de la COlnmune payent le 3 pour 1000 de 95,000 fI'. (ce poste n'est pas conlpris dans les 6,580,000 fr.).,

3. Chacun' des 450 lnénages paye une taxe fixe de 8 fI'. 4. La liste des iInpôts pompiers porte 1070 fI'. (indiquer sur

quelle base ils sont calculés). 5. Les capitaux déclarés se nlontent à fI'. 1,200,000'; les pen­

sions à fr. 30,000.-; les traitenlents à fI'. 105,000.-; les salaires à fI'. 24,000.-. (Indiquer le mode de capitalisation) pensions et traitements capitalisés par 4.-; salaires par 3. Les capitaux ne sont taxés que pour les 2/3.

6. La redevance annuelle de la L ... S. A. se monte à 9000 fI'.

7. La liste, des " abonnés à l'eau potable accuse une r~cette de 2420 fI'.

.8. La taxe sur les chiens! (part de la conlnlune) 120 fI'. 9. Les taxes sur les cafés, restaurants, épiceries, artisans, se

montent à 6720 fI'.

10. Le produit provenant de terrains loués à fI'. 240.-. Les amendes de la police urbaine et rurale -à environ 400 fI' .

Dépenses

1. La conimu'ne a un'e dette , de 385,000 fr., sur 300,000 fI'. elle paye du 4 '1.4 %, ' sur le solde en compte courant du 5 %, l'a­mortissement annuel est de 2 % de 300,000 fI'.

'2. Pour les écoles elle verse le 1 0/00 de son somnlaire impo­sable pour le traitement du P. E., en outre 1800 fI'. pour le chauffage, concierge, etc.

3. , l.:~ :police (agents" gardes-chanlpêtres) 2400 fI'. 4: "L':entretien des' chemins fr. 10,500.-, participatiOli entre­

tien des bâtiments publics 2400 fr., pour route de S ... 1800 fI'.

5. Les frais d'administration, traitements" etc. 6570 fr., chauf-:­fage, frais de :bureau ' 600 fI'. (le 1/3 de ces deux postes , est sup-~ porté par la bourgeoisie).

6. Les frais d'assistance se lnontent à fI' . 16,500.~ en faveur de laquelle l'Etat intervient par fI'. 1300.-, la bourgeoisie par fI' . 3200.-, d'autres communes par fr. 1150.- .

7. Les frais d'endiguement des torrents et de la rivière (devis 12,000 fr., part de l'Etat et de la Confédération 45 %), pattici­pation à la correction du Rhône (annuité) fI'. 3400.-.

8. L'entretien des fontaines (réfection d'une conduite d'alne­née) fI'. 1900.-, '(subside prévu fI'. 340.-), l'entretien _des bisses 1400 fI'.

9. Dépenses pour éclairage des rues, embellissement de la localité, etc. 800 fI'.

10. Pour fêtes religieuses et civiles, réceptions, 500 fr. Faites le cOlnpte.

Remarques

1) Si le budget boucle par un excédent de recettes, le Con­seil envisage la réparation de la luaison d 'école et la construction d'un chemin vicinal. Il devra, au contraire cOluprimer les dé­penses, dans le cas où celles-ci seraient supérieuI~es ~ux recettes prévues.

2) Le budget, une fois adopté par le Conseil communal, de­vra être soumis aux délibérations de l'assemblée primaire en nlênle temps que les comptes de l'année précédente.

- ,148 -

Le budget et les comptes devront être adressés à .l'Etat avant le 1er avril. .:-. '. , - _,' \ . : . ':' .

3) L'adnlinistration cOlnmunale . devra veiller à ne pas dé­passer les dépenses prévues au budget sinon celui-ci devient illu-soire. . .

Autres leçons

A la leçon précédente on peut en greffer d'autres; par exem­pIe: Le bordereau d'impôt, manière de l'établir, les défalcations pour enfants, défalcation des dettes hypothécaires (pour le can-ton sèulem.ent), date et signature du bordereau, etc... . D.

_: COU~I2~Es~~~!q~ SOMlMAIRE: Le plus beau... - Pour bien vous .porter - Equilibre

frumilial. - J'occupe.

Le plus beau sera le dernier voyage 1 nous le ferons rien qu'en fermant les yeux. Les autres menaient vers des paysages, celui-là ira dans le Cœur de Dieu.

Le dernier sera le plus solitaire, car nous ne pourrons pas le faire à deux

A ,

meme notre corps sel'a dans la terre; le dernier sera tout miraculeux.

Inutile alors d'avoir des bagages, Un cœur humble et doux nous en tiendra lieu, un cœur délivré des humains pal'tages :

il faut entrel' pauvre en l'amour de Dieu.

Alliette Aydra.

- . .149-

, '. Pour bien vous porter, chantez. Depuis cinquante ans, on parle beaucoup de gylnnastique

l'es'piratoire et Dieu sait ce que l'on a imaginé de procédés ' et ·de méthodes pour assurer tà l'enfant et à l'adolescent une bonne ven; tilation pulmonaire, une belle capacité respiratoire. La plupart de ces procédés sont excellents, . je le veux bien, Inais ils sont singu:­lièrement ennuyeux.

A :côté , de la gymnastique proprement dite, se place~f des appareils conl1ne celui de Pescher et plus simplement le jeu des chandelles qui, en fin de cOlnpte, est assez ingénieux; il s'agit de souffler une chandelle de plus en plus éloignée.

Mais pourquoi, que diable! aller toujours chercher midi à quatorze heures, alors qu'il est possible de trouver dans le chant un procédé qui développera la capacité resp~ratoire tOt\t ~ussi bien que le§). méthodes dites classiques. et aura sur elle l'avantage d'être infiniment plus agréable? .

Un grave doktor allenland, Lohfeld, vient précisément de re­commander le chant dans l'asthme infantile. Il a peut-être raison, Nous ne voulons pas approfondir.

Nous nous adressons, nous, aux gens bien portants et qui veulent rester tels, aux enfants d'abord et aux adolescents, et 1I0US

leur conseillons de chanter, de chanter beaucoup et chanter sou­vent.

Nous nous adressons à leurs parents, afin qu'ils ' exigent de leurs fils et de leurs filles qu'ils se livrent à cette gymnastique res­piratoire qu'est le chant, gymnastique amusante, gaie, instructive, efficace, ainsi que nous allons le voir.

Que fait le chanteur avant de commencer? Il efface ses épau­les, il bombe le torse ,afin d'auglnenter la: capacité thoracique. Sur­tout, il fait une profonde inspiration, afin d'acculnuler dans les poumons le maximum d'air qu'ils peuvent contenir. "

Il commence à chanter, ,c'est-à-dire qu'il émet des sons l11U­sicaux en expirant. Cette expiration est, suivant le caractère de la mélodie, plus ou moins longue et parfois très longue.

Or, tous les exercices de gymnastique respiratoire ne font pas autre chose que ce que fait le chant.

Chantez, mes amis, chantez, jeunes et vieux. Les jeunes sur­tout, chantez le plus possible et vous vous aSSUl'erez une bonne santé pal' un procédé simple, facile et agréable. Dr F.

- 150 ---

, L'équilibre familial

La plupart du- teInps les fardeaux sont maI 'répartis entre membres d'une même famille; ceux-ci assument de lourdes res­ponsabilités, sont chargés de multiples tâches, tandis que ceux-là n'ont qu'à se laisser gâter, ne s'occupent de rien, ne prévoient rien, ne réparent rien, réclament des autres mille services et ne leur en rendent point.

D'où vient cette révoltante inégalité? Aucun prograInnle prénlédité et sciemInent dressé n'est à 1'0 ':

i igine de cette injustice; l'équiIlbre blânlable s'est établi peu à p'eu, automatiquement, d'après les qualités et les défauts des uns et des autres, de façon à obtenir à la fois le maxinlum de rendement et le maximum de concorde. C'est une sorte d'instinct de conser­vation du groupe qui autorise l'égoïsnle à mettre à profit, sans vergogne, le zèle.

Le grand frère allulne si bien le feu , vous n 'allez pas tout de même confier ce soin à son cadet étourdi qui enfunlerait l'appar­tement :l nloins qu'il ne l'incendie !

Odile racconlnlode bas et chaussettes à merveille, faudrait-il charger des reprises Co~ette l'indolente et la maladroite?

Gertrude rate les sauces, ce qui nlet les convives de mauvaise humeur; pourquoi ne pas laisser la cuisine à nlan1an qui réussit tout à la perfection ?

Qui a la main plus légère que papa pour poser les ventouses sans faire pleurer bébé ? im possible de les laisser appliquer par un autre!

Ainsi le grand frère, ainsi Odile, ainsi nlalnau, ainsi papa, sont mis à contribution plus que le cadet, Colette et Gertrude parce qu'ils font mieux.

A l'égard des caractères, Inême nléthode : on parle avec Ine­sure à celui-ci qui est susceptible, tandis qu'on se laisse aller à la colère, à la n ervosité vis-à-vis de celle-là qui est si bonne enfant; on ménage une telle qui tombe dans ]a mélancolie et la Inauvaise humeur pour une contrariété, tandis qu'on se lanlente ouvertelnent et qu'on raconte tous ses ennuis à telle autre qui est vaillante et réconfortante.

Je n'exagère rien. D'ailleurs, les plaintes dont je suis confidente I11'ont depuis

longtenlps documentée sur ce point: dans beaucoup de familles il y a des exploiteurs et des exploités ; ce qui permet à cet état de choses de s'instaurer et de persister, c' est que les dispositions utili­t aires 4es premiers sont favorisées, encouragées par les dispositions généreuses des seconds.

- lô1 ~

Tout cela se fait progressivelnent, presque sans heurt et sans j)'rujt, avec une réeUè .tehdr~sse :1'éch:)roq~e{ comme dans une forêt on voit les grands arbres étendre leurs raInures en plafond, tan­dJ s. que .Ie~ petite5; espèces se r:atatjnent en buissons, ,et que les plan­tes 'sans tiges ligneuses s'enroulent autour des troncs solide:s, "

Chacune de nou's est coupable d~~lS ia 'mesure .où. elle ,contri­bue à établir ou à entretenir une révoltant~ partialité à sçm foyer.

Faisons-nous les défenseurs de ceux qui donnent sans cesse contre ceux qui demandent toujours; s'il est sage, dans l'intérêt commun, de laisser certain rôle à celui qui y excelle, par. contre, qu'il soit déchargé du rôle qu'un autre peut remplir. Essayons de c;listribuer les tâches Inorales, intellectuelles, nlatérielles, avec équi­té; en stimulant les nonchalants et nl0dérant les dévoués, nous ~'endrons service à tous. En effet, ceux qui, en fanlille, ne savent que réclalner secours et aide seront au dehors des désarmés; ils ne rencontreront certainement pas dans le Inonde les indulgences .qui les servent au foyer, la lutte pour la vie sera extrêmement pénible à leur paresse et à leur inexpérience, ils paieront cruellement ce tranquille égoïsme. Ceux 'qui se dévouent sans compter chez eux ne courent pas le nlême risque, mais il y a bien des chances pour que, l'habitude complaisante une fois prise, ils soient prêts à être les perpétuelles victimes de la société; et, là, ils ne seront plus sou­tenus par la tendresse familiale qui allège le fardeau et fait aimer le sacrifice; ils seront alors envahis par l'anlertume, ils perdront leur cou'rage, leur énergie,. et finalenlent ils seront vaincus dans la lutte.

L'équilibre de la famille bien compris est celui qui, dans la douceur du foyer, donne à chacun un rôle et l'arnle d 'une solide cuirasse pour les batailles du dehors.

J'OCCUPE! EXEMlPLA TRAHUNT .. . LES EXElNllP lJES ENTRAINENT ...

Bas sur -p att e.s, traîn ant lels talons, l e. ·dos voûté, le.s m ains dans les poches,' la casqu ette. en ar r ière, l'œl noir ne re.gardant jamais en fa.ce, mal m is , le's genoux écaillés, t el St" présente l'illus tJre Claùde IL., la t erreur du 'patron age. .

L' abbé l'a vait accepté, pas s ans hésita tion, avec l'espoir quand mêm e d'en fa ire quelque chose de m oins pir e .. . Qui 'sait 1 peu t-être quelque chose de bien.: .. C'est un mir acle qui aTrive quelquefois dans nos œu vre·s.

Et pui,s, ce n 'était ,pas tout à fait de sa faute, à ·ce. pauvre g·osse. Sa der nière .mère était parti e, revenue, 'puis r eparti t".

-152 -

Son père, alcoolique cent pour cent, vivait" en çe momE'nt, avec une remplaç~,nte moustachue, qui avait pour Claud-èét ' -sa petite' sœur ';la claque très facile.

Car il avait une -sœur, ,Claude, de deux ans plus jeune que ' lui.

Elle s'appelait gentiment Marie-Rose. Mais, ayant - l'hol'I'eù~ "d~ « nOIl1B à charnières», la: :remplaçante l'appE'lait Claudine,.

Et tout cela vivait « à la va comme je te pousse ».

Donc, l'abbé avait accepté Claude, venu un jour, l'œil poché, con­duit par un brave Jodste en mal de B. A.

On lui avait solennelle:ffiIent expliqué les conditions de la vie au pa tronage: Discipline! Régularité! Charité! Optimisme conquérant 1 ~to .

Claude avait écouté cela comme il aurait écouté du chinois, et il avait donné sa: parole, la plus sacrée, qû'il observerait tout, et quelque chose encore ave-o !

*** Mais, lE' dimanche suivant, il manquait la messe pOUir ~ssister à

un match de natation.

, Le jeudi d'après, il arrivait en retard, avec un magnifique stylo dont il ne put ,dire la provenance.

E~ il dévi'ssait deux bancs de la chapel'le pour se faire des échassesl

D'ailleurs, partout où l'on se di,g.putait, où l'on se battait, où l'on s'envoyait des coups de pied dans le ventre, on pouvait être sûr que Claude était là, pour en donner ou pour en recevoir.

Une après-midi, où, poussé par -son démon, Claude prit pour cible la tête de saint Pierre dans le vitrail de la pauv:re chapelle et la fit vol€·r en éclats, l'abbé, excédé, le mit à la porte du patronage.

- Je ne veux plus de toi. J'en ai ~ssez! trop! Va-t-en faire tes. frasques ailleUlI's !...

Claude partit, furieux, en traînant plus que jamais les pattes.

Car, au fond, il aimait son « patro ».

Cela le changeait de l'enfer de chez lui, de son ,père toujours en grève, de son dragon de mère qu.i, un jour récent, moins patiente que­l'abbé, l'avait coiffé avec ·sa -soupière fumante, pleine de pois cassés.

Il aimait la COUQ' et son -mâchefer.

Il aiJmait les matches de football. Il aimait le verre de coco et le petit pain de 4 heures.

Il aimait l'abbé qui, paternellement lui faisait la morale, et pro­mettait de l'emmener en promenade si, enfin, il achE·tait une con­duite intérieure.

Il avait même apporté, une fois, à l'abbé, une pièce de vingt sous. ,pOUl' Sainte-Odile. D'où venait-elle? Cela est une autre histoire!

-153 -

Il aimait aussi.. la chapelle où il ne comprenait p~s glrand'chose, m~iis pressentait vaguement que, 1à-bas, sur l'autel, il se passait des mystères que les prêtrEos, 'seul,s, connai&Baient.

Et à la messe de (minuit, ' il avait tellement hurlé: Venez, divin Messie ! ... qu'un, routier s'était dérangé pour lui dÎl~e : ( 1 Fermé! » -

*** Donc, au fond, Claude était navré d'avour été « sorti », et défini-

tivement. Q'allait-il devenir, maintenant?

Alors, -pas fier, il résolut de « remettre ça ».

Il attendit d'abord le dimanche suivant pour VOIr si l'abbé, qui l'avait tant de fois repêché, le récupérE'rait encore?

Mais pas un Scout, ,pas même une ·pieuse dame ne vint voir!' ce qu'il devenait? et même ,s'il aBBÏ-stait .a la messe?

C'était la grande fâcherie.

Il était bien, cette fois, complètement abandonné.

Mais lui ne s 'abandonna pa's.

- Tu vas venir avec moi, dit-il à -sa petite sœur. Nous allons chez l'abbé ... Et s 'il ne veut rien savoir, eh bien, on occupera! Tu en es ?

Si la gOBse en étai t ! De puis un an, le verbe « Occup E·r» étaitconjug'é, à tous les temps,

par le papa, avec des coups de poing qui faisaient sauter les verres <SUl' la table.

L 'occupation? Mais tout de suite!

C'est la monnaie d'échange et pre.sque la victoi1l"e.

Aussi .Claudine, déjà dressée, prit dans l'armoire quelques trognons de pain et· « apprivoisa» un pot de rillettes.

Puis, d'un pas décidé, ils s 'en allèrent un s oir sonner chez l'abbé" à la porte de planche,s du patronage.

- Ah ! c'est E'ucore toi! grogna la: cuisinièTe. - Evidelmment que c'est moi. J'ai pas changé. Je viens -seulement

en « conciliation ».

-Et, tirant vivement sa ,sœur par la main, Claude s 'infiltre danH le couloir, plÜ dans la pièce qui sert de bureau à l'abbé.

Là, il attend. Il attend une heure. Car l'abbé confesse à la chapelle.

Si tu allais à sa boite? insinue la petite sœur. - Non, ici, c'est mieux pour (' occuper ».

- Le mieux, c'est là où il fait 60n « roupillon ». Papa: a dit que Irien n'embête un ,patron comme <;a.

PrécisémE.nt, c'est l,à! - Alors, calons-nous.

-154 -

Une porte qui s~ci·uvi~B. i.PVi,s' uir~,~ a1j~re, , r .,.; '-~ ;~ i i: -"

Un colloque dans l'entrée. " ,' 1 ( . . ' '

~'ab~é appl:u:aît, calme; mais sans indulg.ënce. Un' loup qu"on ép.al:-gne, ' c'est "cent 'brebis' qu 'orl condamne à mort. 'Le bon: p9-:steur défen:-dra ses 'brebis, ' " . .

Qu'est-ce que tu veux? Je veux que vous ,me repll"eniez au '« patro », Je t'ai repris 'six fois, déjà, Maintenant, c'es't fini.

- ,Moi, je veux revenir. Et moi, je nE' veux pas que tu revienne,s, Pourquoi que VOu.s ne voulez pas? Je viens de te le dire. Et si je vous promettais?

- Pa's la peine! Tu ne tiens jamais tes 'promesses. .- Alors, vous ne voulez pas? - Non, je ne veùx pas. Je continue à te supporter au catéchisme,

ce qui est tout différent. Si dans un Imlois ou deux je constate que, vraiment, tu as fait des ·efforts, je! ne dis pas que je ne reviendrai pas SUl' ma décision. Je verrai à ce moment-là.

- Mais, je veux revenir demain. Il y a: cinéma. Tu ne reviendras pas.

- C'est' votre dernier mot. - Alors, « j'occupe» !

Le gamin se précipite ,à cheval sur une chaise.

La petite ,sœur s'enfuit entJre l'armoire et le mur.

C'est d'ailleurs elle la plus excitée.. EllE' glapit d une voix sur-aiguë:

- On occupe! On occupe!

L'abbé regarda, ahuri.

La cuisinière, accourue, en fait autant.

Le prêtre veut prendre l'enfant sans le brutaliser; mais le gosse, [résolument, se fait un bouclier de sa chaise.

,Pal' bonheur, le grand sui'sse arrive, juste à ce moment, pour une commission de l 'égli,se.

Il arrive avec ses moustache·s, ses YE'UX en roue libre, et 'surtout sa poigne de vieux soldat.

Et il ne mit aucune fortInie ·pour prend1re, par le fond de sa culotte, et pour le balancer dans la cour, le gosse qui, rageusement, l'appelait « ,sale fachiste », et la ·petite sœur qui le mordait, avec des épithètes salées tirées du copieux répertoire paternel. ..

Mais Claude, en flrottant ,son bienséant, disait à sa pE,tite sœur: - On a dû mal « goupiller» quelque chose? parce que, .. tu l'as

bien entendu? papa, il affirme que l 'occupation ... , ça réussit toujours.

Pierre L'Ermite.

-155 -

CHEZ NOS· VOISINS, ILe 7 juillet 1937, Le Grand Conseil -neuchâtelois acce.ptait à l 'unani­

mité .une motion de,s députés G. Schelling et consorts p,riant .le rConsE·il d'Etat d'.étudier . la prolongation' ;.de là 'scolrurité 'par .la création d'un~; gme année d'enseignement primaire obligatoire. . . ',

Ce problème a ' été soumis à la discussion de ,la commission con­·su1tative pour l 'enseignement primaire le 9 'décenlbre et, actuelle­ment les ·conseils communaux et les ' commissions s'colaires sont con­sultés :pa:l' voie de circulaire et de questionnaü~ e sur cet obj~t .

La que,s tion est importante; E·lle intéres,se' l 'ensemble. cle l la -pOr pulation; mais elle doit préoccuper particülièrement les éducateu~"s et le corps enseigÏ1ant comme tel. En tant que péçlagogues et 'in~titu~ teurs, cette prolongation de la . Scolarité nous paraît heureuse pou~ diverses raisons. Elle permettra de mieux préparer les élèvoo; de le~r foU'rnil' un savoir plus étendu, ou plut6t encore miE'ux assimilé; elle remédiera a un déficit de l'enseignement actuel dont on se plaint un peut pai,tout; ~lle donnera la possibilité de répartir autrement -le program.me d'études en' allégeant celüi de chacun des derrés actuels; l'enseignement s'adre,ss'ànt dans la 9me année à des esp-rits plus mûrs; ,plus aptes au raisonnemen,t, à. l 'abstraction, 6era. plus ' profitable·; l'entrée en apprentissage, tr'etanlée d'un a.n, 6era moins dure, s'appli­quant à des êtres phY6iquement plus développés, ayant dépas6é la crÏ!Se d'â,ge, ayant joui enCO'l"e un a.n -du bienfait cle's vacances, d 'une activité bien ordonnée et sans surmenage. Pour le corps ensE'ig'nant lui-même, l 'ouverture de Clas.se6 nouvelles viendra compenser 1e's :sup'­:pressions de postes que la diminution du contingent scolaire' perrnet­tra en CO'l"e , donnera une occupation à de s brevetés sans emploi;' ré­duisant' le chômage chez les anciens él~ves' de. nos écoles norma-leà .

. . D'autre part', il est . constant que, dans la plupart -de6 cantons, 1:i -scolarité obligatoire est plus longue ' cfue che·z nous : Vaud à ses écoles primaires s upérieures dont l 'organisatlon et le6 résultats sont fort intéressants. Les conjonctures . économiques actuelles inclinentnatu:­rellement à ,la réforme cleniandée; il Y aurait sûrement avàntage à augmenter d'un an la scolarité et à réduire ainSi le contingent des travailleurs, dans les régions industrielles surtout. Dans· nos ~villes, ra plupa'T't des jeunes re·stE·nt sans emploi définitif,' garçons de courses ou aidas temporaires, entre laur sortie des classes et leur entrée en apprentissage, cette solution -de continuité dans l'activité normale et la \'3urveillance régulière des jeunes étant fort regrett1;lble. Il est p'l~~ ~ncore ,à déplorer que, dans les ce:ntre·s industriels. le's fabricants at­tendent les sorties d'avril pour embaucher: à i'àd~ 14 ans, une m'âin.,. d'œuvre peu rémunérée, mais qui écarte du travail des adultes forcés d'e recourir aux secours' de chômage ...

Nota. - . La loi neuchàteloise actuelle prévo.it la libératiçm ·cré récole là 14 ans.

156-

' , . : 1

L'Education . popul~ire dans l'Ualje . d'~ujourd hui (Extraits de la communication faite ··pal' le délégué du Gouverneinent

ItaF~n~ ' au Congrès International d'Education et de P~dagogie d~ Pari·s, 1937.)

Dans l'Italie d'aujourd'hui, l'enseignement primai·re est considéré dans toute son importance et fait l'objet des soi ru; les plus assidus. li '8e développe en troi,s :phases dont la .seconde seule est obligatoire; mais la première est · c'onsidérée comme une ·prémisse ilécessaire, la troisième comme une conclusion logique.

.A.. ....,. :t:nseignement gardien. - '· Les .« Jardins d'énfants» accueil­lent les enfants de 3 à 6 ans. Deux méthodes s'y ·concurrencent: la méth.oele Monteslllori et la méthode Agazzi. Dans l'une comme dans l'autre, nous trouvons trais éléments: 1) Un matériel didactique. 2) Une didactique vraie ·et appropriée qui justifie ce matériel et en indique l'u,sage. 3. Une série de ' .pdncipes et de' directives ·qui cons­tituent la ,base scientifique de toute méthode.

1. C'est dans la découverte de stimulants qui provoquent l'ordre et l'unification que réside le secret de toute ,la méthode de Mon .. tessori.

Lombardo Radice, parmi les Italiens, observe, pa.r exemple, que l'idée de Mont8lssori est bonne, ,mais qu'eUe n'est ·pas bien réalisée et que l'obstacle à cette bonne réalisation se t'l'ouve précisément dans le matériel monte.ssorien lui-même. D'autres pédagogues se bornent à obsever que le matériel montessorien ·presqu'entièrE·ment -il. base de figures géométriques, n'intéresse .pas le petit enfant, mais au contraire l'ennuie. Et, en effet, laissé libr'e l'enfant montrera une tendance antigéométrique sans équivoque.

La !méthode montessorienne a: des lacunoo: notamment elle reste tl'Op souvent mécaniquE' et .matérialiste, gênée par une certaine ri­gidité causée en 'partie pau' un excessif ·symbolisme géométrique.

Une des bases sur lesquelles elle s'appuie, celle de l'éducation sensorielle, est peu solide, mais l'autre, aussi fondamentale, reste et est peut-êtrE' l'œuvre vraÏJffilent géniale de la Doctoresse. C8Itte se­conde pierre angulaire de ·sa méthode est «.la maiso'n» disposée comme une ambiance opportunément adaptée à l'activité enfantine.

II. « Dans l'éducation humaine, il est ai.gé de comprendre, dit Rose Agazzi, que les méthodes, les systèmes et les .moyens p€'uvent varier, mai·s ce qui ne peut absolument ·pas varier, c'est le principe qui établit la préSéance du concret et de l'abstrait. En outre plus les

réalités concrètes dont nous nous servons s'app~ochent d,e ~a vie delle. et plus efficace sera la lime qui émousse les ~spér1té.s': ·în~tü~ètives il:" l'élève. » - .. -'

Le c.onoret · q,an& 'son _.~prit est.-H le . se~ible .et eJ? .e.st-il le ,syno­nyme? '81 oui" nous seriàns ·sur le chemin du ' .sensuaJi.snie,· du posi­tivi,sme, du matérialisme, Au contraire, Agazzi, tout en concédant à l'éducation sensorieille l'importa!lce ,qui lui . appartient. s~e refuse à lui reconnaître un à priorisme absolu et exclusif. S~ns .se limiter exclusivement aux sens, elle voit dans la « ·proximité de la vie» le C'ritèr.e . initial. Ilui p~r~ettant de déterminer , ce « Concret» qui doit constItuer le dé.but de l'éducation de .l'enfant.

. Nous n~ pouvons e.n:rer dans les détails de la formation linguis-­tI~ue, mUSIcale et relIgIeuse. Sur ce terrain 'éducatif IAgazzi a at.:. temt une perfE'Ction et un mérite vraiment exceptionneLs.

Cette méthode se distingue . par une · particularité bien :p'récieuse c',~st-à-dire 'par la facilité avec laquelle ·el,le peut être employée pa; n Importe quel ~ducateur intelligent , sans . avoir besoin d'Un appai'eil coûteux, ou qui constitue un grave in<!onvénient de la méthode Mon~ teesQri, La mé'lhode Agazzi a un grand avenill précisément \parce qu'elle eSt assez perfectible; et aussi ·parce qu.'elles'occupe de ,}'édu<!a­tion enfantine, non seulement. considérée dans la période pré-scolaire ma.ia aussi dans celle de l'ambiance fa.miliale... '

B. - Enseignement prmaire. - Nos programmes d'Etat ont tous dans l'ensemble, un caractère indicatif. C'est-à-diT€'t qu'on montre a~ maître le ré~ultat que la Société, l'Etat, attendent de son labeur dans c,haqu~ . année d'école; mais on le lai,sse libre quant aux moyens de les obtenir. C~ux-ci peuvent varier, étant en ra'pport direct avec la aituation particulière dans laquelle l'instituteur· se trouve: école de campagne ou de ville, école du centre ou de ,la périphérie. Ils va­rient également suivant le milieu local, l'ambiance culturelle . et . éco­nomique . d'où ·proviennent la majorité des élève·s.

On trouvera l'objet d'un te] enseignement dans ,la contemplation de lumineux tableaux d'art, dans le contact idéal de grandes âmes rendues vivantes et quasi p'résentes par la parole du maîtrE': âmes d'artistes et de sainte, de poètes, d'inventeurs et de patriote-s. Contact avec la grandeur en somme, dans l'ordre spirituel, .scientifique et moral.

Outre cela, .la particjpation compréhensive et vivante aux fêtes religieuses, civiles et patriotiques aid€Ta puissamment à ,l'éducation.

Voici quelques extraits du .programme:

Religion.

~~'e ·Classe. - Bref chant religieux au commencement -de. la jour~ né.a scolaire

COI).vers~tions religieuses. Etud,e des prières fondamentales.

Brèves sentenc&; et épi,sodes ayant une signification ' immédiatej tirés des Ecritures et principalement des Evangiles.

2me Classe. , - Idem. ~ Episodes de. l'Ancien Te,stament.

3me Classe. - Idem .. - ,Leçons sur le Pè,t'er: 'La' vie de Jésus. -, l

4me 'Classe. - Prière ,quotidienne. 'R~ppel ttu progra~l1rp.e dé-y;è. loppé dans les classe's précéd€;ntes. ' , " "

Lectures religieuses empnmtées auslsi à la tradition hagiog;r,~" phiquè ,locale'.

Leçon& sur les comm3;ndements de ,Dieu et de l'Eglise,

Poésies religieus,es se rappor~ant ,aux 6ujets, traités,

QU'elques chants grégoriens de,s plus connus E·t d'exécution facilè.

5me Classe. - Les grands 6aints italiens,

.Principes deo ,la vie religieuse et du culte.

Sacrements et 'l~ite\s de l'Eglise catholique. Poésies religieuses.

- (' L'enseig:nement religieux, dit la ,loi, e6t conçu de la premièr'e a la dernière classe, d 'après l'e,sprit qui anime l'œuvre religi~.0.'§e d'Al1exandre Manzoni: Amour et ,crainte filiales, non pas te!1":Î"e41' sel'vi,le; 10 sens du divin et la, foi en la , Pl~ovidence seront ancré,s dans les cours par la: vue , de l'harmonie des choses e't de la vie morale, 'par la contem'plation des grandes et humbles figures de croyants, et non :par -des aphorismes et des préceptes ».

- L'enseignement de la religion est obligatoire dans toutes '-lès classes et est placé En tête de,s matières fondamentales, lL'instructiol1 religieuse de ,l'enfant ne ' doit pas se limiter 6implement au 'rôle d'un~ matière culturelle informative, mais elle doit ,se transformer en acte, de telle sorte que sa petite vie reste comme imprégnée de ce 'SE-ns ,sincère, aU{Iuel le législateur fait allusion.

Voilà pou'l'quoi l'instruction religieuse. obligato.ire comprèrid dans les écoles populaire.s trois partJ es nettement distinct.e,s, qui tendent cependant à l 'unité: la 'prière, les chants ireligieux et la leçon'pro­prement dite. Le,s deux prelilières parties visent surtout ,à su,sciter, à dé­velopper, à exalte,'l' le sentiment religieux, la troisième à donner une fClrmation doctrinale. Trois partie's, troi,s aspects indivisibles. ILa leçon ne comprendl~a paS de vagues , et imprécises notions dE' théisme 'on d'une nébuleuse religion naturelle, mais l'enseignement clair et ' pl'é~ cis des dogmes de la religion catholique et de se,s préc,eptes moraux.

Lan'gue materneIie.

1re année. - Débuts de lecture. Le 'premi€'r mois d'école, tout au moins, doit être consacré à des exercices préparatoires, pour habi­tuer l'enfant ' à ,u.ne .prononc.iation. claire et franche et. à 'd.es exel'ci­ce,s de décomposition phonétique de ,la parole.

Débuts ' d'ecriture ': .'peIi.dan.t un mois, exer'ciëes 'pl.;éparatoires con­sistant en traits facil.e:s, ave'c la plus g-ranële 'variété de moyË'ns afin que l'enfant aoquière 'un souple maniemen't de l'a touch'e, du crayon et enfin de , la: plume. (On a la libeTté d'utiliser les -moyens variés de Mme Montessori, 'pour la préparation ,à. la lecture et à ,l'écriture.)

Pour ces exercice's préparatores, il est désirable que la classe soit dot'ée d'une longue filE' de 'tableaux noi'I's qui permette e'l1J même temps à beaucoup d'enfants d'avoir le plaisir de -dessiner.

Notions variées: Sciences .

,Pour cet enseignement, le 'profes,seur se servira ,surtout de moyens qui retiennent l'attention des enfants et développent Ieur e·sprit d'ob­se'l'Vation, tels que les expériE'nces, ' le,s objets, les photographies, les :projections, etc.

Un tel enseignement sera , soutenu par des occupations récréati­ves et des lectures agréables.

L'enseignement des notions -de ,sciences physiques, naturelles et d'hygiène, doit être essentiellement objE'ctif et contenu ' dans des li:­mites très modestes, proportionnées à .J'âge des élèves. Il doit tendr~ à fixer leur attention sur la forme des objets et sur quelques faits et phénomènes, surtout dans le but de développer graduellement le sens de l'observation et dE' la réflexion, et de susciter une intelligente admiration pour toutes les formes de la vie. Donc ici paa de ,sy,stème, pas de kyrielle de nom,s, de règles ou de lois, mais une attachante et aimable conversation, même occasionnelle, mais par là plus agwé­able et fructueuse, et ,professeur et élèves.

C. - Ecole d'orientation profeSSionnelle. - CettE' dernière école comprend un cour,s de trois années. Les matières fondamentales sont identiques à celles des cinq classes élément:ül"es, mais on les tra­vaille en profondeur et on y ajoute l'étude d'une langue étrangère, généralement le français. L'orientation générale va:r-ie suivant ,le lieu bù se trouve l'école; elle peut être soit à direction industrielle, com­merciale ou agricole, suivant que le centre habité présente une ac­tivité économique plus marquée dans un sens ou dans l'aut'I"e.

*** Celui qui se limiterait aux interr'ogatoires schématiques, aux

petites leçons ,squelettiques, à la lecture ennuyeuse, sans expression et sans couleur, à la partie en somme plus ou moins mécanique de l'enseignement, se condamnerait lui-même à un supplice stérile E·t ,réduirait l'école ,primaire qui veut être le foyer de l'éducation natio­miie, à la misérable et dérisoire petite école dans laquelle le maître est considéré comme un pédant répétiteur de choses vieilles comme le monde.

- Vincent -Cuoco disait: «' « La vertu a plus d'influencE' que le pouvoir, les richesses, ou le nombre d'hommes, sur les destinées de-s

-160 -

peuples ; toutes ,les nations d'Europe ont besoin 'd'une' 'nouve-lle ver­tu, parce que la- 'corruption avance à grands paB, et si le remède n'est pas prom.pt et radical, l'Europe Tetournera à la ba~barie».

G . . P.oIMELLO.

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