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SION, 15 Novembre 1950. No 3. PARAISSANT 14 fOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 70ème Année Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSivement par -- PUBLlCITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue rie la Gare T éléohane 2 12 36

L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

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SION, 15 Novembre 1950. No 3.

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ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

70ème Année

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

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SION, 15 Novembre 1950. No 3. 70ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA sOCla~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Extrait des ins­tructions concernant les visites mooLcales. - Un instituteur qui honore sa professi.on. - Gymnastique, cours d'hiver. - Asso­ciation des maîtres de gymnastique du V. R. - Communication ,aux institutrices du V. R . - Inf-ormatLons pédagO'giques. - La nouvelle édition du manuel d'agrirculture. - POUir l'écolier du Valai,s. - Nécrolo.gie. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Pédagogie au ·carrefour. - Géographie éducative. - L'évolution des · senti­ments. - Le mouv,ement éducatif dans le monde. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Leçon de ch o's es·. - Miettes 'PédaJgog.~ques. - Bibliographie.

~<.' ••••••

f ~É~~~~J~~;~~~~.I.~!~!~~E~ i ~ ........ .

A VIS Pour lüause de lnanque de place, nous avons dû TenvoycT

plus1eu f's articles au p!1.'ochain nUllnéro.

Extrait des instructions concernant les visites médicales durant le cours scolaire 1950-51

et destinées au personnel enseignant,

Corps enseig'nant et hygiène scolaire :

Le nlédecm s'colaire 'VQu'e tOlUte son ,attention à l'état de santé du personnel enseignant. Ce dernier est s'Ü'Ull1iÏs chaque 'année à un examen radiologique qui peut être paslsé dan1s le CadT€ de 'l'activit,é de Ligues antitu~beTlcu[,euses. Le 'C'erfiücat établi à cette oecasion, par le Inédecin, doit spécifier que le ceTtificat a été déffiiwé à lia !Suite d 'un eX:3.'men 'l'adi:o.lngique. Il sera r€lIIli,s au lné­decin s·colaire pal' rinS'tituterur lui-même ou par l'infirmière vi­siteuse a'Vant le 31 décŒnhre pTochain.

De plus, ~e médecin s'assure que les Ilocaux sont propres et ' bien entn~etenus, que 'l,~ netloyage est confié à un ' concierge. Dans le cas contrail~e, il ,en avÎIS'e le Départelnent.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

74 '-

Il est désir,able que dans ,chaque classe il soit donné une petite causerie sur un chapit're de l'hygiène, au choix du médecin.

Fiches scolaires:

Le Dépôt du 'luatériel 'S'colaiir:e Illet gradeiUsmuent à la dis­position des écoles Iles fiches uI-édica'les à encarter daTIls le livret s,colaire de ,chaque élève. Le personnel ,ensdgnant qui n'aurait pais encore jntroduirt ,cette fj'che ,e1stt prié de ,le faire .avant l,a vi­site du médecin ,scolaü'e et de l'infirmière.

L'inrfinnière 'visiteusle inscrif, après la date de l'appli'cation du Moro-Partch, le résultat de 'ses constatation.s au nIoyen de si­gnes positiif:s (+) ou Tl:ég'atifs (-).

'La fiche médicale doit être prête pour la visite du médecin scolaire.

Un instituteur qui honore sa profession L ' « Ecole prilnail'e » a Telev,é avec joie les Inérites de notre

to~lègule Jean FoHÜ'lüer qui s,'·est tainé une place luRlIquan1e dans l,e,s lettres rmuailldes.

Dans son poèlue « Peuples des :ruonta,gnes », 'et dans S'es ronl,ans « La nuit :mauvai,se » 'et « Ma!Iiguerite Voide », Folllonier 's'est eflforcé de traduiTe siTI'1pll'eIuent S'a:l1!S aTtifke, ,c"est-à-dire en tourte !sincéritté, la vie âpre et dure de nos Inontagnards va,lai­sans: H a pleinem·enf TéUlSSi.

Son dernier Iroman « 'Marguerite Voide », dont les quaJ.Œt'és s,céniques sont incO'nt'estables , se IpoTte à la slcène act'll eHeluent. On peut êfre ars1suré du succès de ·cette création.

NoUJS en SIQ.IUn'1e1S' Ifi,er 'Pour notr'e ,collègue et all11i et pOUl' la corporation que Follonier bonoTe si bien. Cl. BérClrd.

* * * UNE CREATION AU THEATRE DE SION:

({ MARGUERITE VOIDE»

L'adaptation théâtrale de « Marguerite Voide}), l'ex'ceUent l'OInrrun de notre jeune écrivain v.alaisan Jean 'F oRo nier , siera ,créée pTochainelnent au théâtre de Sion par Pauil Pasquier, MiaT­gUe!rirfe Cavadaski, V é'poni!que nes,champs, !Hené -RoS'set, vVa:lter Schôchli et que['Cfues ,am'ateurs 'sédunois avec le 'cÜ'l1!cours de la « ChaiJlsO'l1 vM,aislanne }) 'Sous Œa dÎT'€lction de M, Ge01'ges Haenni.

M. (Pasquier a'slS1ll'e 1ui-nlême ~a mi'se 'en ISicène .de cette pièce en 5 ta:b!1eaJux pOUir :1aqueHe le peintre Flred. Fay ·a hro'Ss'é de re­,1narqUlooles décors. Un comité d'honneur çO'lupos'é de MM. Pit-1eloud, président du Consei'l d'Etat, l\Hchel,et, préslÎJdent du '

- 75-

Grand ConseH, de Torrenté, préfet, BacheT, président de Sion, Brunner, Rd eu:ré de Sion, Ervéquoz, Tecteur du Corrlège de Sion Antoine FavTe, 'Ü'ons'eililler natiouatl, le ,colonel Giroud, le ,colonel \VegiJ.uüJ.ile1r, c01umandant d'Ecol,e, le TIlajo'r Studer, COm'll1an­danrt de place, de Cha,S'tonay, directeur de la Banque cantona'le valais'anne, patronne ceHe création va1ais'anne qui soulève le plus. .giraud intérêt auprès du IpU'b1ilc de tout le ,canton.

Société suisse des maîtres de gNmnastique Publication des cours d'hiver

La Société suisse des !maîtres de .gylnnastique organise, sous les auspÏrces du Départeluent nülitaire féd,éral, du 27 au 31 dé­celnbre 1950, les cours !Sui'V:antl:s à 'l'intention du personnel en­seignant de la Suisse TOluande :

Cours de ski: 1. A Bretaye - 2. Au Lac Noir.

Cours préparCltoire en vue du brevet J. S. S. " Au cours de Bretaye, il y aura une c1a's'Se prépm',atoiT,e pOlU' l,e brevet. Les personnes qui Is'intéres·sent à ,ee brevet s'Ont pri,ée!s .de bien 'vouloir s'inserire spécial,muent et le plus vite possible. L'adnüs,si'on à ce cours, qui de'll1ande des qua.Jités suffisantes, !s'e fel'a sans examen d"entrée.

COUl'S de patinage: A Lausanne.

Remarques g'énél'ales:

SeuLs ,l,es ir:n:s.titutdces et les ins'tituteU'rs onf le droit de s' ins­,rriTe à ces 'COUlDS, !poUlr autant que, dans leur1s classes, l'enseLgne­.lnent du 's,k;i 'et du patin soit donné ou 'que des ·camps d'hiver soi,ent organi,sés. Une attestation des autorités s,colaires s,eTa jointe à l'il1lscription.

Dans ,certains 'cas, la ,di'l'ection des COUTS pourra adl11ettre les candidats au brev,et de .gylunastique ainsi que les IID'aîtresscs d'enseignement luénag:eT 'et de travaux à l'aiguilJl.e qui sont ap­'pelées à s'occup'eT de gymnasiique.

Le délburl:ants ne sont pas admis. Pour tous les coiœs, il faut 'chois,i,r 'l"endl'oit 1re plus rapproché

de son domicile ilégal (ex'ception faite pour Bretaye). Indemnités,' 5 jours à fT. 8.50 et 5 nujts à fr. 5.- !plus les

frais de voy,a'ge IHe ICl1asse ,par le trajet ·1e plus rCO'lut. Inscriptions,' Eliles ,sont à envoyer jusqu'au 15 novembre,

au :plus taTd, à H. Brandenberg-er, VÎ'ce-présidel1't de la C. rr., Myrthoostr,asse 4, St-Gall. Papier f'ort A 4.

Le président de l'a C. T. : O. ]{âtterel'.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

- 76-

A.sso[iation des Maitres de gymnastique du Valais Romand

NolUs invitons ·.le .personnel ens,eigna:nt à sui'vTe noulbreux nos COUTS 'rég.i'Ü'na:ux dont voici ,la li'ste :

Lieu Date et heure

VoU'vry, jeudi 23 ,no v,elnbTe , à 13 h. 300 TroistO!rrents, j,ell'di 23 nov:enl'bre, à 13 h. 30 Cdlll'Onges, Jeu.di 300 nov{~lnbre, à 13 h. 30 o rsièr,es, jeudi 23 noventbre à 14 h. Ghâbl,e, jeudi 23 l1'0velnbTe, à 13 h. 30 Fully, jeudi 23 n.oveInbre, à 13 h. 30 Saxon, jeudi 300 novembre, ·à 13 h. 30

Direction

Pi'gnat Vuigllj{'r

Coutaz Bovier Rausis Coutaz

G. Dela1loye ChaJmos'On, terrain de- SpOTt, '

j,eudi 23 novembre, ~t 13 h. 30 Boven Conthey P1an, jeudi 23 rnorvelnbre, à 13 h. 30 Eridy Grirni'suat, jeudi 23 noyelubre, à 13 h. 30 Dubuis Basse-Nendaz, jeudi 23 nov,elnbTe, à 13 h. 30 Frossard HéTéluence, jeudi 23 nove111bre, à 13 h. 30 Pitteloud Evo[ène, jeudi 23 novembre, à 13 h. 30 Pral.ong St-M:a:rtin, jeudi 30 nov,elu])Te, à 13 h. 30' Pralong Grône, jeudi 30 .novenrbr,e, à 13 h. 3D Bovier Lens, jeudi 23 novembre, à 13 h. 30 Bouvin Venrbhône, Jeudi 23 noveulb.re, à 13 h. 30 Glassey Vi,S'soi'e, 1:e 'p.eT!SOl111'el sera convoqué dh'ecteluent par Mir Cr,ettaz

Vous pOUlTez V()!UJS acquitter de la cO'tis'ation 1951 (fr. 7.50) auprès du dir,ecteur du ,cours. ,Profitez de oette ocoa'S'ion pour simplifier 'le travail du ,caissier. Le Comité.

Communication aux Institutrices du \7. R.

«LYAUTEY»

« Le del!'nieT Toi de France» Un Seigneur ...

Un hnmme à la presügieus.e légende ffioilflJS .belle .que 'sa vie.

Un être à qui rien de ce ,qui est hm.nain n'est ·étrang'€f.

Une personnalité magnifique

.que

Monsieur le Chanoine Viatte évoquera p.our nous au cours de la

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CONFERENCE qu'il donnera à nÜ'tr.e inrfention 1e 26 novenlbre à 14 h. à l'Ecole Nor,malle à Sion. '

Les ,conférenoes suivantes seront annoncées par 'l'Ecole Pri­maire. EH'es nous réservent des surpTises: Histoire, . Art, Musi­que ... , que vous choilsirez ou adopterez ·en bloc, d"enthousiasme, le n1.ênl'e que nous 'mettons toutes à SERVIR.

four le .comité: Y. GrosS.

Informations pédagogiques ' ,La 'C0iJ..111l1lission scol,aire de Monthey a pTis la décision de

S UippTÎIDl'el' les devoiTs à .dollllï,c~le d'ans ,ce ,S'BIllS .que d!es éIlèv,es .les feront après, lIa das.s,e de l'aprè.s-'lnidi danS' la IS'aH'e d'éco~e' ce qui aUlra lieu .quah'e [.ailS pal' sem'aine, ~le !lundi, 'Le m'a:I~di, le J~udi et le v~ndredi. Cette innovation a été f.o'rt bi,en 'aocueilJ.lie pa'r la popu,lahon. .

Cette rnêlne autorité, ainsi que ceUes de Si,erre et de BrÏJgue ont inh'oduit les oongés hebdomaclah'es du .J.1l'ercredi et du sa­lll'edi apTès-nüdi.

ua nouvelle édition du manuel d' agriculture L:a pr'eluièTe édition du Manu:e'l d'a.griclùtun~ étant épuisée,

'i,l a fallu songeT là sa réi,m!pressioll. La question s"est posée de :savoiT si J'.on voulait purenlent

-et sÎlluple'lnent l~eproduJire ia. pren1Ïère édition ou 'créer quelque chose de tout à failit noœvea'll, plus à la pnrtée des élèves à qui ce manuell est destiné.

. Après a:VOiT ,consulté quelques nlaîtres des 'COUTS cÜirnrplémen­taIr-es 'et entendu :leurs a'Vis, Je Départelllient de l'Insh:uction pu­hlique ,a ,adopté une solution internlédiaiTe.

,Chacun !s'aooOl,de ·à Teconnaître -q"1,le [a .luatièr,e de l'ancien manuel constitue Ull'e ,pl~éci,euse doeuluentation qti.e nos a,crricul­teurs .ont souvent l'o:C'casion de ·consuHer. POUT beaucoUlp c~est le UVI'e -de ,chevet, presqu'e 'l'uniqu'e. Dans ,ces conditions, il n'était pas indiqué d'en réduiTe le dévreloppement.

Les 'profes'seur!s de Châteauneuf ouf même ,cru bon d'y ajou­ter quelques chapiltres qui fais,ai,ent défaut jusqu1ki : po'li:ce sa·· nitaiTe du ,bétai'l, parasitologie végétal,e, apkulHure, fourrages, -etc.

Mais on a ,apipa.rté à l'ouvr.ag:e queLques modifications au poiTit de vue didactique. L,es ,chapitTes .ont été divi,sé,s en leçons ipl,écédées d'un sommaire et suivies d'un résumé et de ,questions.

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L~a tâche du InaîtTeen est facilitée ,et la nlatièl'e sera plus. facilelnent aoces'silb11e à la .co:mpl~éhension des élèves. Enfin, chaquech~pitre est suivi d'un ceTt,ain no-mbre de prohièlnes et' de sujets de lettres ·qui s·e TappoT.tent à Œa umtière étudiée. L'euseigne­m'ent est ainsi ·groliJpé par centres d'.intèrêt, et tout ·concourt cl faciliter 'l'acquisiüon des ·connais'sanoes pal' les éllèves. On peut donc croil'ie qu'iJJS TetÏJreronrt un plus .grand profit de 'cet' ouvrage.

Mais 1,1 J'leste bien ·entendu qu'il n'y a rien de rigide el d'm1ipéTatif dans ILes différente.s répal'ti1:ion'S, ·chaque maître a toute latitude pOUl' UJtiliser ~·e manuel 'C0111'me i ll 1'entend, 'en trai­tant èvidemm·ent les subdivisions préV\l'es, pOUl' ,chaque ·année. Il n'a pas été da'us 'l'.espTÏ1 de ,ceux ·qui ont coopéré à .J'élaboration de 'cet ouvra,ge de brimer les maîtres et de cOlnpli.qU'er 1eur tâche, mais bien plutôt de les aider dans l'a'ocompifl1ssemelnent de l,eur difficille mission.

Sans doute, le nombre des :problèm'es est insuffisant; mais le .livr'e est déjà bi'en -assez copieux et fon ne pouvait pas songer à mettre ,entre les m 'ains de nos ·élèves ,des -COUTS 'Com.plénlentaiTc-; deux manuels d'agr!Ï<cuJotuTe. Il .faut ,cons<ÎdéTer :Jes ca!l·culs donnés com'lne une direc;tion à IsuiVl'ie. Les 'maîtres p.oU'rront fadlmnent ~es ' üompléter en utilisant les nouvelles cartes ·de ·calculs éditées par -le Département de f'InstTuction pubU:que; ,e~lles conlprennent un nülHeT de problèmes où H ·sera facile de glaneT.

,L!es insltitruteuilis qrufr 'Ont didgé ··les ·CÜ'U1~S ·co.mpléll1'en .. taires durant ["année 1949-19-50 ont IPU expéThnenter une' tranche du nouveau manuel. En ,e!ffet, ,avant de s'oumeth'e a'ou­'v rage à l'impression, Il'autoTité 'co1mpétente en ,a faH reproduire un nombre suffisant d'·exemplai.r.es pour tous les cours co·mplé­mentaires. Dix n~aîtres on;\; prés'enté un Tappmt SUT Ile résuHat de lieur expéTienoe. On peut dire que tous se sont déclarés d'a·c­cOTd avec ,les innov,atiolls aJPp'ortées.

Void d'aHleuT.s, c1as'sées pal' l'ubriques, 'les diverses ,appré­dations.

Obervations générales.

« La luéthode ·des ·centres d'intérêt ,m'a p-artÏtcullièreluent ·en­chanté ,et paraît Œ'e ,mieux ada:ptée à nos jeunes agriculteurs. »

« ·Ce Inanuel ,a une ,grande va!leur d'ori'entation générale. Je propos'e d'y ajout'eT un .chapitre: Polioe sanitail1'e du bétail ».

« J.e ,suis /partisan du nouv'eau manuel tell que prévu dans les brochul~es poly.copiées ».

« C',est une InerveiHe du genTe; l'ell's'eignell11'ent en est grande­ment facilité. »

« 'L'enseignement des diffénm.tes bl'anches du progra111'me est heaucoup p[us coordonné».

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« Bonne répartition des 'leçons » . « Je f.é'lioeÏte les initiateuTs de oe nouveau changement. Texte

clair, répaTtition des ,l,eçons bonnes». « Ces ·chapitres ISO nt ex,eellents: .J'exposé est distribué en

paTa,graphes bien ordonnés».

Résumés et questionnaÎl·es.

« Les résumés et :les questionnaiTes sont parfaits».-« Les résu.més et ,les ques.tJonnaÏ'res ·constituent un point

important» . « Résulués et questionnaires sirnpl.es, nlais daiTs et suffi~

sants. » « Résumés pa's indispensables. Un peu succints. ». « Résumés un peu 'lourds; je pTéfère la présentation sous

forn1:e de tahleaux synoptiques ».

'Calculs et sujets de composition .

« Calculs ·a·ssez cOlnpüqués; pas néeessaire d'en ajouter d'au­tres ».

« IProblèllles. trop fad'les. Sujets de cOluposition française bien choisis ».

« Problèlue.s -cependant en n0111bTe insuffisant ».

Illustration. « A s·U:PPpÎO.ll:er tout ce qui n'a pas une valeur ess'entiel1elnent

didactique ». « Je ne vois pas la néoes'sité de repToduÎl'le pour :les jeunes

gens les dortoirs d'e ,J'.école unénagèT.e de tÛhâteauneuf ! »

Dans ·ces ,col1ditions, 'et après quelques retouches de détai,l, i'1 ne restait plus qu'à choisir l'iHustration, qui a été réduite, les 'cal:actèr.es typograiphi,ques et à Tem€ttt.'l~e Il.e lnanllS'Crit à l'irn­pression.

Le livre va- maintenant sortir de presse. Les maîtres ont pu se prononcer libTelnent, fornluler les re'l.narques qu'Hs ont jugées opportunes. Le DépaTtement d·e l'Instruction :publique en a tenu compte dans la '1ll'eSUl'le du ,possibJe et pOUl' autant qu'el­Jes n'étaient pas 'contradilOtoires.

Et lnaintel1Jant il faut s'Ouhaiter que eeUe nouveJile édition contribue à donner à Ia jeunesls1e paysanne l'amlour et la ·connais­sanoe de 'la terre; ,qu'ellJ.e incl.te de nOl.mreux jeunes gens à con­.tinuer l'eur fOTlll'at1on à il'Eoole d'a:gri,cll'ltuTe, à défaut: de quoi il sui'Vl'e des CO'lllrS temp01:aÏIJ.'es org:aIlÏ's-és -ohaque année à Chi­t-eauneuf ou dans Ies divers.es -régions du canton. Mieux on con-11~ît :s'On 'lnétier, mieux on l'aim'e. L'ag-rÏtcu!ltuTe traverse au­j-oul'd'hui une teUe ,cr:Î'se qu'ifl faudra 'conjuguer ·tous les efforts .si .l'on veut s'eftf01'lcer de la v,aincre.

Cl. Bél'al'a.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

- 80-

Pour l'écolier du Valais Cett:e année, .la vente de Pr.o JuventuLe aura Heu spéôalernent

en faveuT de 1'âge lS'col.aire. On sait, - et [les lecteurs de l'Ecole­pl'imaire lui.eux que per,sonne, puis,qu'iJJs ,sont éducateurs et sou­venrt -coll'alborateurs de la fondaJtion - ~combien sont vaTiées les activités de Pro Juventute dans ·ce ,doffi,aine : :pla,cements de va­,eances 'CUl'les ret séjours de lf'epoiS s'Oins dentaires, ,coNecte.s de pomm~s et dons d~ skis ,aux écoies de lIa montagne ... La hste rpoul"rait s',aHonger encore.

Le Va!lais bénéfkie tout srpédal€lluent de l}oa ~s{)nidtude de Pro Juvenrl:utJe, ,car aux reeette.s locales non ,centra'lisées s'ajoutent ~e:s prestatio'Jl>S du secrétari.at général: aoide ,aux veuves 'et 01'­

phe'1inJS, lutrt,e ,antitubea.'cU1leus.e, bOU!I'ses d"apprentilslsage. DeIuan­d,ez-le ,plutôt .aux ,col1aboJ'atrkes 'et' -coll1aborateurs d.e Sierre de' Sie:rre 'et de Sion, ,d'ATdon et de 'Martigny!

La Ilettre qui :suit ,ei"l ,sera :la preuve tangiblle; 'e1n'e a été adres­sée à une de nos secTm.aü'e:s de dilstrÏrct' :

« Chère l11adelTIoiselle,

M,erci infini.ment de votre genererux envoi qui, 'CQ'lUlue .les précédents, sont tout à fait bien jt:Il!spi[>és, sans voU1loiT faire de compliments. Les enfants sont si heureux d"lm 1paquet ,et cela le'S encourage vr,aiment à garder ileUTS va,cJhes tous ~1es jours et à ,planter les pomlm'es de terre avec a'e paIp,a. En vOUJS écri,vant la dernière foils, je lPeuS'adJs ,que j'étais une malihoIlil1!ête de ven1~r tou­jours ,fraprper à votre porte. Maills je trouve tout de tll"lênl'e que « je 'r,encontre ,drÔ'l'mnent ira 'vie pOUl' quelques années» 'et quand je reçois vos expéditiO'IlIs, les la'l'mes ,coru~ent toutes !s'eut,es dans le paquet. Je ne puis me faiTe une idée ;COlJI1[llent :les lUaU1.ans de p[usi'eu'l'1S' 'enfants peuvent s'en tirer ou si vraiment ,el[,es ont plus de ühanc.e que moi. ,Mais paIS 'toutes, "cal' j'en ,c0l1lllaitS ,qui' partagent les IJnêmes Ml,goi!Sses que ,moi .. J·e 'ne devrails pas' peIllsler à cela un :sroi[' de fête des ,mères, Jour qui ,est ·eomane Jes autres, sauf pOUl' ,lia prière ,et ~la rt:endI'eslse 1J.uurueHe en fami'He. Donc ,encore ,m:erci 'et que Dieu ne n"lailique pais de 'Vous lie Tendre en grâces et en bénédi,ctions. Quand j'étais rfiillette ,de 10-12 'ans., je vendais au viJ'lage des 'cartes et des timbres .de Pro Joventute. M,a1's lqui :aurait pensé ,qu'un jom" 'e1!le serait ma Providence?

,L'Ecole primaire ISle d'ait Uil1! dev:oID.~ de TecÜ'lumander « Pro Juventute» dont ~'3'ction bÎ'enf.ai's'ante ,a déjà ;sou~'agé t'ant de lui­sères.

Fraternité Une république d'égoïstes est vouée à la décadence.

André Maurois.

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t Marie-Louise CRETTENAND . née Traillet

Le 3 nov.eulbre, la population ent'ière d'Isél'.ablE::s, aC'compa­gnait là s,a dernière dem'eure, M'adame M'aTi!e-'Loui,s.e Crettenand, épouJSo~ de Mitchell Cre'Uenand, di'recteœr du téléphérique.

Ex:oe]Jlrente illllsrtituice, tendrelnen;t ,ai:mée de s:es ,élèves, ap­pr,éciée ,et :respectée de rt:ous, eUe avait 'quiltté :l',enseignement il y :a 4 ,all1!s, lPour ,cause de santé. Se croyant ,entièpenl,ent Te'mi!Se, eHe Ise prépa:ra..irï là TerpTendre sa ,daslS e le 2 nov.enlbTe.

Et ,la :mo:rt iIupitoy.able nouS' l'a enlevée. A 's'a ,fmuillle va n'Ûtre "sylu!pathie émue. M. M.-G.

JP AJR1rIE PEDAGOGIQUE

Nova et vetera

Pédagogie au carrefour Revanche de la ,coIllsrdence d'une ~poque qui en tue beau­

oouip, jraJn"laÎ!s on s'est tanrt ÛlocUlpé de 'l'enfant. La .Jittérature le ,chante, 1'311 1e 'célèin'e; les 's-cilence,s psycho­

logiques et pédagogiques font 'SUlr lui luaintes 'expériences don t que1ques'-unes, à vrai diT,e, raIpiptell'enl' un peU! 'C'eUels de Bikini: anaily1se ,à ouha1Jl'oe, désinrtégr.ation des artoill'es !

Nous voudrions silupleluent, d'une « poiJgnée de petits faits » (cOlllJ1ne dis,ait ,le Nouvelliste de 11Iaguère) , tÏl'er une le'çon ;péda­

'go.gi'que. Cha'cun :s'ait que les enfants, toult prodigieux qu'on le.s sup­

pose, ne 's'instruisenf pas ellx-'lll'êmes. Sœr [e protblèn"le des nlé­:thodes, ,c'est 'lill ,peu ,comoJ.11'e s'ur 11es, boîtes de dgall"es : R. A. S. : Rie n à !s,igna1er. La bata,ii1I.e d'e notr'e époque est üeHe de toutes les époques: la quereme des aD'ciens .et des modernes. QtÙnti-U,eIi1, Rab e1ai,s , Montai,gne, Jean-J a'oques RoU!s:s'eau, V1,ctoT Hugo, Cla­parède SOlllt les généraux des phra:ses décis:Ï'ves,. SillulP~es s'oadats ou mê,me simlP1es :co:rres:pondant':s de -cre:tteguerre, es,sayons de lllonter SUll' 1,.lne ha'uteul" p'Üur un tour d'hO'rirzop. et captons cc que nous dils'ent tour à toU!r les nlaîtres, .J.es lParents, les élèves. Hélas!

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... Ce n'est pas un concer.t à dilater le cœur! A tout seigneur t'out honneur: écouton~ les ,~?fal~ts. J'en

connais lass'ez peu 'q1.Ù ne préfèrent récole bUl'SSOnnlere la l'école tout 'COUTt.

L'écd}e, qu'il ,s'a'gi's'se d'a;pprendre à ISle 1110ulCiher ou d'ap.pren­dre ~e gr,ec, n'est une paTtie de p1aisiT que dans les r'Ollnans de RabeLais et dans, ·les fihns améri:cahrs. Là, Ic'est un ,enchantement. Le Im'aÎtre idéall n'a .qu'à paraitre, arnlé ,de Œa méthode nouvellle, ·et les croûtes se 111uent en génies, les .gangsters en agneaux. Dans. la pratique, c"est un peu dif{éT,ent.

Le respect de la méthode. - J'aoi une petite nièce de six al~s et demi. EB'e la ,ruppl'i'S à ih'e com'Ine par e[loc:?antel}1~eil1t, ,~n quel­ques leçons au ,coin du feu H'v,ec 'son ,@f'and-pel~e, ,qUl ,a'valt toutes "les peines à lui faiT,e tenir Œa tNe tranqui.hle. B A BA, 'et elle paT­tait après le 'Chat, .qu'eNe ,aimait à 'sails,ilr par ,lia queue.

_ 'Peine perdue, gémit Ile grand-pèl'e en la quittant. .ça ne viendra jam,ai;s; eUe est trop indocilJ.e, trop d.isltraite. ~1ais( yen­fant, toute s,euil,e, 'continua de ,s'intéTess'e'r aux ilmages du hvre : la baigne (k) de Œ'évêque, le 'Cihapeau (oL Ila :tllouche (oh). Quel­ques 'sem'aines Iplus tard, on :allait l~en.dre vi,sirte à. grand~père. Voiilà 'que 'SUT le quai de :la gaI~e, 'en attendant [e trMn, la flUette se nlit tr·anquHlem'ent à lire s'Ur un vagon (à J'a français,e l1Iatu­reUerruent) :

_ Nicht Raucher. Qu'esrt-Ice que ça v-eUit di're ? On la n1Î.t à l'éco,le des Sœul"s; à :l'a fin ode l'année eUe lisait

,e,t écrivait -cou:r:a,mment. L'année sui'Vante ill faNut, pOUT raisons fin a'l1 ci èr,es , >l'en­

voyer aux éco'l.es 01\fÏi~ieBes. Crise de larm'es, .puils adaptation, .ù tel point 'qu'eUe partait le Inatin en ,chant:ant. EUe n'apprenaIt den. EUe aima~t 'l'institutdoe à la follie.

- Qu"est-'ce Ique vous faites à l'éco~e ?

- Rien. - Que fait l'insti'tutrÏoce ? - Rien. Elle donne des bons pointis.

Effectivement M'aIJ.'j.e-Jeanrne l~entraii tous les soirs avec des paquets de petits 'biillets bleus sur lesquels il ~ av,ait écrit l!0n point. Quand eUe en la'VaÏ't dix, eLle les echangemt ,contre un blUet rose; et .c:ertte collLection la passÎ'onnait\: autant qu'ulll phi1latéliste s·es timbres.

- Poul'quoi, les bons Ipoint d'aujourd'hui? _ Un, paJ1.,ce que je suis ·aTTÎ'vée à l'heure. Un autre parce

que j'avai.s fait ~non devoir. Un autre je ne ·s·ai,s pas. J,e n'a,i pas fait at,tention.

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Bcol}e idéale, nlaÎtresse idéale. Cela ress-emblle peu à nns souv,enirs. Peut-être ,est-ce là 1'éc01e nouveHe?

Un beau jour --: ou pllutôt un j'Our sOllIDT,e, tOar la nature p}'euraitav'ec la pe1H'e HUe - : ,catastrophe! On s'aperçut en haut rrieu ·que Mlarie-Jeanne n'avait pas l'âge de s·es ·compagnes; on la fit Tedescendre au 'cours iorrf.érieUl'. Autre chal1lson !

Que faHes-vÜ"us en clas'soe ? On n'ose l'ien faiTe; on a Ipeur. Que fait lIa lnaîtresse ? EUe donne des !punitions.

Un soir, .plus que d'habihlode, M.ari,e-J ealll1ie pleLu'ait à fendre l'âm'e.

- Pour l'amouT de Dieu, qu'es,t-ce que tu. as donc? - J 'ai à écri'l e dix fois : Je ne dois pas 111e leuer sans être

interrogée. . - Il n'y a pas de ,quoi 'p1eurer: Fais, .fa punition et ·c',est fini. '- Je ne ·peux pas faire m·a punition. Jè n'ai écrit que trois

fois et luon aTdoise est -déjà !pleine. - Bien, lIa lnaîtres,se s'en Icontente'l'a. - Oui, ·s',en contentera! Elle fera écr1re dix foits plus! Void, Je pense, l'.ancienne -école, üelle \qu'on a justellTIlent bap­

tisée i'éco'l,eaists,ise, ipuis'qu'il n'y 'est pas permis de se 1ever sans ordr·e. - Moins [:e bOllTll"ag,e ! Car dans 'ce dOol11aine :on 'Sui11a lllé­thode stri.ctoe: ühaque âJge à iSiQn p1X>gTamlue. MaTÎ'e-J,eanne Te­trouvant les débutarutes, a dû retourneT .aux t,ab'teaux. C'·est le rè­glement des écolles de la viHe. La Joi est la lui. Et 'pui's, paraît-il , ce qu'eH-e alvaÏ,t apprÏls chez les Sœul"s n'était pa;s ass·ez llléthodi­tILle. Ce qu'.e'l1e sav,ait' servait à .écrir·e des punitions. Pour le Teste, eUe ttraînera dans .l,es ta'bleaux jusqu'à Œa fin de -l'année. « Méthode! chère 'méthode! Sœur, 111ère, ·épou:se et gagne-pain des pro.fess'eurs!» La pédagogie , tTaclitionneHe croyait que la luéthode ,était f.ai:te p'Üur Iles élèv'es; on découvr-e .enfin que les élèves sont fai1Js ;pour ,la riléthode !

Evidem'lnent '1e ·cas de ma petite niècre ,est U!l1 peu spécial. Il In'arriV'e pas à tous J.es enfants de failie en si peu de temps deux expéIlÎ,ences si Üfppo.sées, de l'encontrer coup sur coup la nlaîtres's'e ,qui donne des bons points ,ei célIe qui donne de·s pu ­nitions: ,chacune 'l'ep'eés,entanf uue ,couo€lption de ['intelligence de l',enfant, une pédagogie. Attendons Iles TésuH,ats.

J'ai .dù, bi,en sûr, questionner d'autI~e.s ,enfants, -de divers sexes ,et dhr.er,s âges. la Iserait 'lnalaisé de d 'a:s<sel' ~es réponlSes, COllllne d'â.iUeurs les questions.

,Pour ré.sumer à l'extlrêm'e, disons ,sans crainte d'erreur que l'élève, de six a,llIS !à l1a fin ,de :son bacca!loaurM, préfère ,les bons

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points aux punitions, 1'écol,e pépèr,e à 'l'écol,e sévère. A les entea­dre, le 'ffi,aître les ac-calble rtoujours. Nos pro'fess'eurs sont inhu­lll'ains. Ce n',est ,qu'à ~Ia ve~He de la maturité ,qu'i'ls üu'hUent le mar­tY1~e sulhi et nous ,font le reproche eontll'aire : on ne nous a pas '3ss-ez tenUis ! '

Les jV1~itres. - Eux se plaignent l'aTeInent que 'les élèves tra­vaillent trop. La paresse des élèves n'a d'égale que leur 1,gnorance. Seulle Ja ,maît'l'es1s,e ,de première année n'a pas 'Ia TeS!SOUTce de se p]aindTe que l'enfant ne sache palS ce qu'~Jl faut ,en andvant à l'é­cole. EUe se 'plaint même, parfoisl, qu'il en sache trop. Les pa­rents 'Ont em,piété SUT 's'On donlaine, en ense1gnant aux .enfants, un fI~ançaits .fantaÏls.ist'e mê1é de :patois et de .ge:rmanism,es. Les 'enfants qui ont appris ~,e français de ·lems [HlTents- d~ls'ent: a~'leT « en chaIlllp les chèvres», «en .haut 1a ,montagne», «fai'f'e mê­lne ». NotT'e m ,aîtr,es!Se en des tem1ps !recuJés ,avait Ja chance de r,ecevoir des élèves qULi ne savaient palS un Ill'Ürt de françaiis et lui d,em.andaienï en p~ .. toj.s la Ipenni'sls~on de sm:tir ,aux ·cabinets. EB,e pouv.ait ainsi les muniT d'un français gram.matilcal qui lem' seyait pres-que trop, un peu com'm'e 1a lnode de Paris à nos pe­tites pa)'lslannes.

Les ,maîtres qui vi'oonent ensuite forment, ·et du plus lointain . de ,mes souvenirs, un concert de la,m'entations, tout aussi oTchestl'é que ,celui des éllèves.

« Ils ne Isavent rien, mai,s rien. Crise du français. Cdse de l'orthog:r.aphe, m:Îlse de 'l'arithmétique, cTItse générale. Ils' arrivent au 'ooUège SaIl'S savaiT ac-cOl~der .J.es par.ticipes ». He'UI~ux le 'pro­fesseur .de rudiments 1 Que dira le maître de , français ,en classe de rhétori1qUle quand un élève l'interpelleTa :

-- Mis-ieur, i,oi, i1 y une faute d'impression: un 'Souris courait sur 's'es Ilèwes. Est-ce qu'il ne faut ,pas une ,souris?

Le m 'aître ,assis-te jusqu'aux portes de 'la :maturité des élèves qui écrivent ~per:cevoir avec deux p et téléphone avec avec un f , cela avec un '3!ccent ,grave 'et coteau avec un ',acoent cÏTconflexe. Bon Dieu, qu'ont donc faH :les m 'aîtTes des 00lals'S'es pl'écédelües ? Quelles 'méthodes ! Et quells élèves ! De notre temps ! ...

Les parents. - Le concert est p'lutôt cacophonique. Deux thèulles ,qui ne s'aec01dent pas. Le p'fiemier :

- Parlez-mûi de ,J'école d'aujourd'hui! QueHe tYTannie! quel bourrage! Des enfanfs martyl's! A J'a fin de la veBJée ils :pl'eurent encore SUT des prabllèm-es que nous ne savons pas faire, nous. Deux fontaines ,com,ent ensemlb~'e dans un bas:sin, 'l'une don­nant 1'e doub~e de l'autre. Par maQlheuT le bas'sin ,est Iper.cé .de deux trous dont l'un ,perd le triple de l'autre. En ,co'mbien de temps s'e.ra-t-i,l 'rempli, :sa1chant que, etc.... Qu'on bouche oes trous et qu'on n.e noUiS en parle plUis !

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Deux trains partent à une heure d'intepvaHe. En 'cÜ'lnbien de teIIllPs ,le sec'Ünd aura-t-il rattrapé J..e ,pr.emier, s.a:chant que, etc. Qu'on Leur paye un voyage, à ces pauvres 'enfants, ce Isera .plus profHahle!

Deuxième thème: On ne les fait pas tr,avaiIMer, 9n les laisse courilr, on ,les gâte de 'congés et de fêtes.

- Vous ne p0111Tiez pas les garder au pensionnat tout q'été ?' ln'accab'le une mèr.e qui ne sait que faire de :son goss,e.

- Hegrets, Madam,e, je ,croyais que les enfantis sont d'abord à leurs :pa'rents et que la maÏlwn 'Pourraitaus:si leur apprendre quelque ,chose ...

Les anciens élèves. - Quel8'ques-uns sont reconnai'Ssants, très peu. Le thèm,e ,général de l'adagiû 'esrt ,le suivant: Nous avons. perdu nos années. Absohlm'eI1t. Il ne nous reste rien, mais ,rien. ' Tout au plus Iles 'branehes de l'éc-ole 'prim'aire, et encore. Plus un Inoï de 'latin. Plus un Ino.t de grec. Ne pou'V'i'ez-vous pas nous cns1elgnel' l'angJais ? l'.itaHen? (en sauriez-vous beaucoup plus?) - On noUlS a bourrés de ,ohoS'es inlU:tiil'es : à quoi ça sert-il. pour didger un ,ate1i:er, rédiger un acte de vente, .aus-cülter une va'Ûhe '? Qu'on nous donne enfin une école pratique!

II

TeUes :sont les la'mentatiolls. EUes porteil11t Slur ~es pepson­nes et sur les 'progr3Jlll1Illes. Le.s uns e.t 'les auilTes. ont été souvent changés au ,cours des âges 'Sans que Œ'é,co[e aH' jamails été un paradi'S ,terrestre. ,C'est ,pou1X}uoi je trou'V'e inuti[e de pToposer une Ipédagogie nüuvel1e et de nouveaux progi"aIJ.llll11eS; i[s auraient .le 180rt de toutes Œes pédagogies ,et de toUiS', ,l,es iProgra,m'lnes. Mais peut-,être Ulne .mei,l!leuifle connaissanc'e de ['a ' natm~e hum,aine et ,en paTticu1ier de l'enfant nous fera-t-elle tirer paTti des méthodes et des pro.grammes. Ou p1lutôt eUe nous fera voir qu'i[ n'y a pas de méthodes et .de pil'Oogra'mmes tout' faits et pour tOUjOUl1S. Méthûde veut dire guide, indication du ohem,in. n y a autant de méthodes que d'élèves si nOUJs ,croyons quechaq:ue élève ,est une personne et non une pièoe du bétaill. hun1:ain. Ce qui ne nous dispense nul­l,ement d'envis.agm· le fond commun et l;a conunune condition humaine. L'hoonm'e est déf1ni animal raisonnable, Inai:s 0111 doit ajouter que le rire :et les 'la,rnnes, l,a tristes'S'e 'et J.a joie, sont le pr<:>ipre de l'homme. Et, depuis J'e péché ori.ginaJ, la peine. Le seuil écoli.er qui n'ait jaIll'ais pleuré, 'c',est Adam, quand le Maître suprême 'lui 'ens1e1gna la géograpbie du ,paradis t'errestre. C'était avanf ~e .péché. DepuiJs, nous devollis ,gagner notre pairn à [a sueUl' de n'Os fronts: t1e pa~n spirituel et inteHectuel au'ssi bi'en que le pain de frolJ.11fent.

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Ceci ,est une pris'e de ,position. Bruta,le peut-être. Elle cor­l'espond à la vérité. Il faut c·a,sser ~e noyau pour avoi~r .l'amand~. Personne n'appr,end sans .peine, pas .plus que sains p'lallsU'. Vouao~r sépaTe-r l'un de l'aub.'e, ,c'est fdc'her avec .la na~ure; et l'on ~att que 1a nature ne se laisse pas trO'l1l;per ln1.pUnelnent.. La :p~1l1e 'est ,supprimée à 'la fin de l'âge scohl'l're pour ceux qUI enVOlent prOlnener leurs ilivres; l11ais alors la joie -est aus's~ supprinl~e. Tête bien faite -et tête bi,en pl,ein.'e : l'un,e 'COlnrme l'autre ,connaIS' sent l'effort. Nous ne 'sonunes pas des anges; l'enfant, qu'i,l soit avpelé n10n ang,e ou :mo'll 'chou, n'est pas un ange ni ~non chou. L'ange, lui, n'a mên1.e pas à ouvrir 'les yeux pour connaître ce qu'i,l doit 'connaÎ,ITe. Il est 'c-réé et ill voit. Il ne va pas à l'école. Il est heureux !

L,e chou, 'lui, n'.a qu'-à s'e laiss·er planter et arros·er ! L'enfant ne peut Inên1.e signer s·on nOU1 avant d'avoiT use

une paire de culottes SUT les bancs. Et ceci, aussi bien dans l'école active que dans l',écol,e assils'e.

Les étiquettes. - Devant lIa nécessité de l'efrfoTt - qu'il est diffidle de Inéconnaître - -on adopte deux ,solutions.

1. ,Puisque travaiH.er H fant, lTIettons-en ,le plus possible. Ch~'l'geons les enfants de tout le bagage qu'Hs ipeuvent porter sans rou1er dessous. Le .s-avoir apportera le bonheur et fermera l,es pTisons. C'-est l'éco'le ancienne, celle qu'on a bapüsée assise ou réoeptive.

. 2. Puisque tr3'vaiUer i:t faut, changeons le travail en joie. Laissons .l',enfant 'choisiT clans la vigne des 'connaissances. C'est .lui qlÙ établira le .oentr-e d 'intérêt. H n'apprendra que ce qu'.il aim,e; il apprendra en cToyant s'amuser. Selon ,le mot de St. Augustin: Cwn amatu1') aut non labol'atul') aut si laboratul') et labor anwtul'! L'amour n'a pas de peine; s'H y a de la peine, ·cette peine e8ft amOUT ! C'est évidelTIn1·ent très beau. Et très vrai.

Mais le m,ai que font les éti'quettes! Quand on a collé une étiquette, il faut bien y adapter le contenu du flacon. Notre époque a 'la folie des étiquettes .et du c1a!s!S'en1,ent. Esf-'ce pour masquer l'indigence des liqueurs? EcO'I'e active, écoŒe récep· tive, école frôbeHenne, écol,e InontessOTienne, e'bc. On voit venir .I,e temps où tout pédagogue se -croit .déshonoré s'il n'a pas 'in­venté sa méthode ou du .n10ins -cüHé une étiquette 'poTtant .s'On nom. l\1ails 110h~e époque ne .s'est pas -contentée de baptiser s,es pl'oipTes in ventions; elle ba'ptise les 1uéthode.s pérÎ'm.ées de nomS péjo.r.a'tifs qui ~'ClS .condaOlnent :pOUl' jamais. P.eu à peu, cOll.'tTainte par 1a nécessité, eUe reprend üe qu'il y avait de bon dans les vieiUes TI'téthodes, tout .en se gardant bien de JeuT Tendre le nom décrié. C'est d'ai-Heurs une loi générale: qui s'avisera de si­gner Pétain ou Mussolini, une réforn1e socia.Ie l~prise à Mus­-soHni ou Pétain?

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C'est ainsi que l'école de notre enfance est déd.a,slsée sous les tristes vocables : écol,e récepti've, éco:le assise.

. Dans Yesprit des novateurs, cette école était une espèce de geôle où h'ent.e-dnq enfants, doués SUT les bancs avec défense de se l'ever sans' être appelés, subissaient paslSivement l'ingurgi­tation d'une S'CÎtence indigeste qu'on leur infusait de force avec un arrosoir ·et lm entonnoü·. Quell-c hOilTeur! Et qu'est-'ce que les supplices de Da0hau à ,côté de ee martyre.

(A suivl'e) NICll'cel illichelet.

Géographie éducative L'étude -des -di:ver:s'es branches du programlne 's,colaire n'a

pas s'euiffillient pour fin de ·meubler Ita ,mélnoire d'un nmnh!'le plus 'ou moins considérable de ,connais!sances utÎ!les dans la vie, d de dével'OppeT 1,elS f.acuflJtés intelilectuell1es, ,oomme '1a [mémoire, n .'ffiagination, le jugement, et'c. EJil'e doit ,aU!s,siÏ: ·contribuer à la fOT­mation moraJe, à :la -culture des bons sent'Î1nel1'ts. Les leçons de .géog·ra,phie doivent donc fournir ll'occalSion de rel1dre ·mej'New·, de ;pratiqum' le bilen. M,a~s y pml'S'e-t-Œ.1. lS'ouvent? N'arri'V-c-t-i!J.. pas qu'h:a!bituleUem.ent on se ,contente d'énulIllérations, de ledures. de ,cartes, .d'.exp~j'catioIl!s purement .g'cientifiques, sans une 'seule ré­flexion n10r-3'le, s'll!l'natll'reU-e, S'alllS un mot qui élèv,e l'esprit et le cœur V-CliS ·ce qui est beau et bon, yeTiS l'AuteUIl' des, m8Tv'ei[~es dont nous parlons. 'C"est le langag,e d'une phHoS'ophie égoïste et ingl~ate.

Elst-,ce Iqu',en étucliant, paT exemple, tl'orographie et' 'l'hydro­graphie, on -atti'l',e l'attention des élèves sur les beautés qui -abon­dent dans notre pays? LeUT f.ait-on regarder de ten1.ipS en ten1pS de belles s-011nnutés dI~apées de nci'ge, des gladeTs étincei~ants ISOUS Ja voûte azuTée ,du fir'ffirum.ent; de grac-l'eux lalos alpestres·, de ra­vÎ,s'S:antes chutes d'eau, des vaUées fraîches et lux'U1;,antes' ? Leur

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dit-on que ,ces Inerv'eHles sont dues ,à la bonté .et à l,a puissance de Dieu? Leur -donne-t-.on ridée, le désir d',alll1er un jour voir ces beautés de -plus près,; d'entrepl~endJ.',e des promenades ou des ex­-cursions vers ces haute'urs où 1e1s regaTds -s,e ,détachent pendant 'quel,ques heur·es ·des bas-fonds ,de la vie matéri'eHe, pTesque a'11.1-mal'e, où l'on ;s,e sent plus près de Di'eu, de ,l'm.l-delià qui nous ré-­serve des panoramas .autren1en·t grandioses? Que de gens qui n'é~èvenf les yeux que pour voir le templs' qu'j[ fait ou fera, ,et qui ont la tête Ipresque constau1n11ent inclinée veTS le sol qu'ils -culthT·ent.

Nous noUiS Is.ouvenons ,qu'un j01U' deux ou trois prQ.lneneurs cHadins rpals,s'aient à proxhnHé d'un vi.IJage de n10ntagne et ren­contTèl'ent un -pays'an qui s"en aiLlait à son travail des chan1ps. Les citadins lui fiTent TeIUarquer la beauté du p'aysage 'qu'illis avaient devant eux et demandèrent j,es noms de telHe et t.e'He -111ontagne. Le brave hOlIllme répondit qu'il les ignor.ait, q.ue les caJmpagnal~ds n'avaient ni ,le ,goût ni '1e tempos de s'intéresser à -ces 'choses. n y a gros à parier que 'ce bon 'viUag.eo~s n'a p,as été exercé :par ses pa­rents et s'On .inJstituteur à fail~e 'attention aux heautés de 'la na­ture.

Nous :avÛ'l1JS, p-Ius d'une foi,s, -COl1Js'taté pal' nous-1TI'êlneS que des Jeunes gens qui avai,ent appds des n0'111S de n10ntagnes d' ksie, d'Afriqu.e, ·etc., ne -pouvaient pais n'Üus dh~e 'oomment' s'appelaient ·des 111'Ontagnes que nous l,eur n101l1'Îrions à 'l'horizàn de leur 110-cal:ité.

Et les beHes prairies, les arbres fruities si beaux avec leurs fruits luûrs, ,l,es forêts o·mhl'eus'es, les ,coteaux couverts de rkhes vignes, l~s hauts pâturages ,élnaiUés de fleurs si variées ·et au'X. -{'oulleurs si 'vives, es.f-oe que tout -oela dit quel,que ohos1e à nos adolescents, à beaucoUlp de Uo.s adulites? S'Hs y restent insensi­bles, c'·est que -quelque ohose a lnanqué dans leur éducation.

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p.ensle-t-on, à 'la cuemlleUe des fl'UitS, à la :rentrée des l'écoltes, ù dü'e un merci à Celui .qui dispense ces bienfaits? Et pourt'ant n'a-t-on ;P3!S ordinaÏ'rmnent la dél,icates'Se de remercier qu-ellqu'un qui Tend un service, si p~tit soit-ill ?

Les n1êlnes réflexions peuvent s·e faire à la vue des -autres branches ele la iprospérité 1l1lutédelle de notre pays: l'indush'ié avec s'es 'l11achines Is,i perf'ectionnées, l'halbileté, ,la ·conscience pro­tessi.onnnel'ie ,et l'honnêteté de ,ses ouvriers; les lnoyens s'Î va1'iés et si 'rapides de ' cÜ'lThmulu.cation (chemin de f!er, télégraphe, télé­phone, poste, aviati.on) :avec son pe'l~sonnel s-ty.lé et ,cons.ciencieux'.

PHi·s, attir-e-t-on l'attention des élèves aux progrès Téalisé~ dans l'iu,struction à tous les degrés, aux éco1es p rilm aires , secon­daires et supérieures toutes bien ·tenues, à l'avantage inapprécia­ble d'y voir l'instruction profane a'IHée à Il'instruction religieuse?

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Et dans ·Le doma-ine admini-stratif ne se limii·e-t-on pas d'une luanière habHueHe à rparler de 1'origanis'a.t:ion des pouvoirs, de la duvée des fonctions, du InoHlIbve de 'magistrats de 'chaque pouvoir, de' quelques dToits ef devoÎll:s des citoyens, en !se l'éfél"ant simple­ment aux artides 'constitutionnels, s-ans c.omn'JIentaires sérieux '?

Met-on en n~lief les TeSlponsa!hift,ités qui pès-ent sur les luagb;­tr,ats, ,l'e dév-ouement dont ils fonf preuve, ·l'e respect et 1a recon­naissance qui leur sont dus?

Relève-t-ol1 éga:1en1ent rIes .ex.ceHentes qu'aJ1ités du peuple sui'sse: le .s'entÏrrnent re1Ï'gieux, le !p.abdoti,s'm'e, fall110ur de' la 'li­be.rlt\ la charité, lIa générosité?

Tout 'cela es-t ég-alem'ent de la géographi,e, tout cela constitue ) a l11MSUn sulÎlssle si be~le et' si di,gne de ,ceux qui l'habi.tenrt.

Voità, nous semb1e-t-il, une ·mime abondante de réflexi'Üns, d '·entretiens intéressa11Ï<s ·et bi'enfa:is'ants, qui contribuent à faire praHqll'er par nos fU'rurs citoyens ,les v.ertus ancest-l~ales dont nous son1mes justel11Jent Hers. Oh3!que men1'hre du eol'lps enseignant chaTgé d 'ensei.gner J.a g,éogra;phie devrait se faiTe au préalable une liste des sujets .ou des poin\s qu'il se propose de développer, car ~l ne f.aut Tien Ilaisser au hasal~d, à l'i'mpTo'vi-slat1on,qui es,t souvent rnalheul'e'llse. Il y .a des ,choses qui, avant qu'on e1ll. parle, exi!gent une certaine l11-éditation; c'est par la réflexion que na'Î:s'sent des idées, des pensées qui valent réehlem,ent la peine d'être comn1uni-quées, ·car on a eu s'oin de les tp'eseT. J.

Entre 15 et 20 ans

Il évolution des sentiments Chacun voit .graJlldir le -co:rps du jeune à fâ.ge de la 'puberté.

Peu songent .aux ·changements pTofond:s qui Ise produisent dans l'âllne de fêt'l'e qui se transfO'l',me pour 'arriver à Œ-~ virilité.

Le ga'l'çon de 12 ans a atteint une stabilité ;relnarquable; il se h'oU'v·e à l'aise au n1.iU,eu d'un -Inonde qui Ilui offr-e .tant de cho­ses à 'Voir, à 'entendJ."e, à t'Üucher et à œ:slayeT. Son attention est toute dirig.ée vers YexMT.ieur; i,l emu11'agasilIle avec une faci'lité étonnante tôut~ so:rtes de f.aits dont ;r élaboration est proha'bl€­nlent réseTvée à pb ta'l~d. C'est 1'époque de :la vi-e sco:}aiTe 'où il faudlrait juSItem.ent intéress'e'r l'élèv'e aux faHsl. mUllt'ipŒes des scien·· ees 113'tur-ellles -sous ta fOl~n1Je de monographies; ,ce 'sleraient ~Ià des résel"v,es ;Pl,écieuses pour un ensei,gnem.ent U!ltérieur -s~ le g.arçon 'Continue ·ses études ou pour des réflexions· peflsonnelJ.iles.

Pour expTÏin1er l,a tendance oentrifuge du garçon, [es psy­>eh o!l'Ü gues d~ellt qu'il est' extraverti.

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Quand survient ,la puberté, il Is'e pToduit un 'chang.ement d'abord peu p'erceptilb'l,e, pu~s de plus en plus accentué: l'fuue s'irntéres'se de 'lll'oms en ·m'Üins ·au Ispectad.e mouvant du m'Onde extérieur pour se TetOfUrner vers el!le-mêlue. L'inconnu l'envahit; eHe cherche à 11âtons S'a voi'e à travers le dédal,e des nouv-eHes sensations ert des nouveaux Isenti·ments qui s'agitent dans son intéTieur. On dit que ,le ·pubère devi,ent un intraveTti. H se ré­fugie facilem·ent dans lie rêve s'i,l ne Tô'l'Contre pàs une per­sonne sage 'qui 'l'aide à déchiffrer Œes t'raifs déonoertants de sa vie mentale: ,la mère, I·e père, un pTêtr~e, un éducateur, et.c.

A .waVel'S .JJes héSlitations de ·La cris'e juvéni['e naît la g'rande nouveauté senmllnentaJLe sous la forme de l'amour. L'ado1escent élevé chtrétiennemenrt: éprouv·e d'abord une réserve protectri'ce à ['ég.ard de la jeune nUe; c'est ce qu"exprim'e SchiHer danls sa langue déHcate :

« Vom Madchen 'l'ei-sst 'siüh los der Knabe » .

Le garçon fuit la jeune fille. L,a pudeur il1stinctitve de l'â'l11·e .adolesoente doit être respee-·

tée cO'm!Ine une phase nOTIuale des relations enh~e Iles s·exes. Plus tard, '1e jeune hon1lIIle commencera à s'infér,eSlser aux jeunes fNles sans T'estTeinœr·e ses sentiments à une seul1e peTisonne. Il s'agit là d'une 'sentimentalité ;générale. /L'a'moUl' Iprécur.seu:r d'une 'liaison durable vient IPhlJS tard, v,eT·S lIa fin de ~"adoles!cefilce.

L'éducation du sentiment est une ·mission éducafi'Ve dont devraient .s'acquitter en tout p'l~emier ,lieu Tes . pa:r,ents; de fait la ,plupa'l't ,des 'adol'e!s<cents sont H'Vl~és à :eux-mêmeS'.

Dans les m:ili,eux 'chTétiens aussi trègne ISUI}' cetle tâche diffi­cile un gr.and désarroi. Nous dev'Ü'llS exalIuiner -ce problème avec -les y,eux de la foi et la ·conscience d'une grave responsabilité. Toutes 'sorte.s de maîh'es et -de u'vr,es tendent à s'imposer actuel­lement pour prôner l,eurs m,éthodes et -leurs philo:sophies de la vie.

L'EgliJSe ·connaît la déb'es:s-e dans laquelle ' s-e débaUent tant de jeunes.' Dans son encyclique sUir i'éduoation chrétienne de la jeunesse, le Pape Pie XI, après avoir exposé le danger et la faus­seté du natU1iali's.me· pédagogique, s'oocupe aus:si de l'éducation séxuel,le et de [:a ooéducation. Il y a là des directives que nous ne pouvons .pas méconnaîtT,e impunément.

Le Pape s'élèv'e avec une véhémence frappante contre une· initiation téméraÏT,e et une instruction pré'Vootiv.e donnée à tous indistinctem·ent ·et mêm'e .publiquement. Il ajoute: « Si, en ma­tière auslSIÎ délkate, compte tenu de toutes iles ,c1rconstainces, une instnl<Ct:ion ill1div1due1!Le devienf nécessaire,en temps ·opportun, et de l1a part de qui a reçu de Dieu JJamislSion d'éducateur et grâoe d'état, ii l'este encore à obs.ô'ver toutes ,J·es précafutions que connaît si' bien i'éducation chrétienne traditionnelle 'Ii .

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Sans vouloiT entrer arctll'el!lelnent dans le détaÏ!l de ce pro­blème éducatif, j-e nle ·contenterai de souligner ce qu·e dicte S'ous ce rapport }ra sagesse éducati'v·e chrétienne: La sauvegal}·de de [a chasfie-fé !pendant J'·adolesoence .COllnlne d'·a~lhleurs pendant toute la vie n'est pas une question d'initiation d'abord, n'lais de maîtrise de Soi-ll1ên'le; eUe exige ~'es velius de for:ce et de tem­pérarn,ee aJU sellrS ét·endu où l'entend Ja théO'logie 'lno'ra1le. L'a sauvegarde de La .cha'steté de:m·ande i'mpérieUisernent l'a'S'cétiS:.me chrétien -clepuDs la plus tendre enfan'ce.

C'·est 'en vain 'qu''Ün prétend cultive!' la chalsteté, si on a,ccorde d éjà au jeune 'enfant, puis au garç-on .et sUirtout au jeune hOlnlne tout-es ,les '~atisfacüons que réd'ame l,a vie socia'le cou­rante. o.n peut n1Jênle arffÎ1'll'ler que nous ravons gliS'sé vers une éducation trop Inoille, 'll'l.arllgré fengouen'l'ent sportif, et nou,:; n'avons pas ·eu l,e oouTage de del1liander .aux jeunes les sacrifices qui .s'Ünt à la barse de lIa fo-rllTation du ca,pactère en général et de l'éducartion sexuell}e en !p.a.rUculieT. N'est-Ice pas Œà un Inarnque de confi,anoe dans les ress'Üur'ces .de l'adoles'cent et dans iJ.a puiss'ance de -la grace divine? C. G.

ùe mouvement éducatif dans le monde .provient du B. I. E.

BRESIL Analphabétisme

Les efforts entrepris pal' les autorités s'colain~!S , ·avec l'appui de l'opinion publique, dans le domaine de la ,lutt·e ·contf.e l'anal­p'habétis'me 'Üonrrliai-s.sent un ,gT:and suocès. Le gouvle'l'nmnent fé­déral a pris à sa 'chal:ge h~s dépens,es ,conoernant 'le personnel enseignanf -et le ,m·atéri,el diidaotilque de 15,.000 'COUTs pour adultes ; 3000COlU'S s'Ont donnés par des éducateups bénévol'es. Ces deux -dernièr-es 'années, lJ.e<s -cours p'OuranalphaJbètes ont été fréquenté s 'par 1,000,'000 d'ado~eSloents ·et d'adultes.

DANEMARK

Fondation d'une école internationale

Le 15 août 1949 :s'est ouverte ·à Copenhague l'gcole inter­nationale du Danem·arrk (gcole Bernadotfe). EUe a fait s'es dl'> '·

buts .a'v'ec deux ,c1as'sres de j-ardin d'enf.ants (.enlf-ant>s -de 5 à 6 ans) et deux ,otasses -correslp.ondant aux quatT.e p'flemiè'l'es années de l'ensei.gnem,ent prirmairre (6 à 10 ans); on prévoit, dès que le::; circonstanoes le permettront, une section ·enf.antine pour 'eIlif,ants de 21/2 à 6 ans, une :s'ection primailJ.'"Ie complète (6 à 14 ans) et une s'e-ctibn secondlaiTe (14 à 18 ans). La coéducaüon y sera prati­quée et le trav:ail ·en équÎlpe encouragé. L'éco'le doit ·êtr·e ouvelie Ù

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des élèves de toutes l,es nationalités, sans disooction de 'l'a'ce" de l'eli'gion ou -de Isitua1ion 'sü6a'le. Le :but de l'in.structioIl! sera avant tout de développer les qualités individuelles ,et le 'ca'l,a'ctère ,des élèves, .et de -déceler J,eurs 3.Jptituldes profess,ionne11:es. L'en­sei.gnerrnent :s'e ['era en danois et ,en anglaj's et' sera organisé dans le­(:adre de la 1ég)is'lation ,scolaire ,danois'e. Le but de 'l'école sera, d'une !part, de pré;pa:rer Iles enfants en vue du Tôle soda,l qu'iJ's _ auront à Jouer dans l,eur pays et, d'auh'e part, à devenir de-s nlembTes urtrle-$ de .J'a ,coffi'munauté ,mondiale. Des échanges d"élè­ves, de ,m,aître.s, de ,matériel dida1cti'que ,et d'eXlpériences -avec des­écoles similaires d'AngletclTe ,et ds Etat,s-Unis sont prévus.

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ETA T.S-UNIS

La classe se tl'ansporte à domicile

'Grâce à un systèlue d'interr'oommu~:ücation -éta'bli par ,la COIllŒl'agni'e 'améri,ca~ne des Télépho'llle.s et Télégraphes, les en­fants ellltpêchés d',aHer 'en d 'a:s'se par l'état de leur !Stan1é Ipourront entendre ,chez eux 'la voix de J.e'UTS profess!eurs cl 'les interroga­tions de leul~s 'ÜonŒscipies. A récole, un 3.!ppa:f1eiŒ portatif, cm.ll­prenant un ,amplifioateur et un ,microphone, se branche sur n'importe quel1e prise de 'conta1ct ,et se wansporle facilement' de classe en 'ruasse. Un diSjJ)ositif .analogue est au servÏJCe de fenfallt conf.jné dans ,sa cham1bre et lui permet non s'eUl-ement d'écouter ce qu,i, se passe en Iclasse, maœs de s'y faire entendre }OI's'que Ile 'pro­fes'S'eUT l'itruterroge.

Les 90 ans de John Dewey

Le 20 octobl,;e 1949, -le monde un1versitai:pe ,américain a cé­lébré avec écla,t -les 90 ans du grand pédagogue John Dewey" créateur de l'école expédmentaJe et auteur du ,livre universelle­ment ,connu « L'Ecole cl; 'la Sodété ». Le 'comité constitué à cette oocasion était iPTésidé pa[' un autre .grand éducateur américain, le Professeur ,W. ' H. KillJptrik. Pwmi les messages reçus f.igu­raient ,ceux du Président Trul1lJan, du Général Ei,senhoweT, de Mme Roosev'elt et' des f1ecteurs d'uni~ers'Îtés d'un grand nombre de pays.

f~URT][E PRATIQUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: L'AUTOMNE

1. RE'CITATION

La chute des feuilles

Pauvre feuiHe voyageuse, Qui t'en vas aventureuse, Que je te vois avec peine, Petite feuille de chêne, T'ena1~er de nos forêts, Sans qu'auclill vent te ramène A -la hranche où tu tena;Ï's. Oh ! qui ,sait sur quel 1.'Îvage Les vents Ï'ront te pÜ'usS'er.

Eug. de Guérin.

Vent d'automne

Vent d'automne ,qui les emportes,

Sois pitoyable aUlX. feuillelS mOJrt~'S!

Dont Je v.ol dechauve-sOIUris

Sans fin ni -cesse recommence,

Avec des gestes de dé:mence,

A zLgzaguer dans le ciel gris.

Vent d'automne, vent qui te [veng.es

De traîner Il'aile dans les fanges De,s sentiers désormais p,ourris, Vent d'automne qui les emportes, Emporte ,aù moilIls les fewlles

[mortes En haut, tout en haut du ciel gris_

J. Richepin.

Automne

Que fHez-vous, ,p.ensif Automne, Au fuseaIU d'or des peupliers? Le ciel d'octobre, héla's!

[moutonne, Mais la vendange entre ,alUX

[ceLliers ... Que filez-vous, pensif Automne, Au fuseau d'or des -peupliers?

La .brise frissonnante effeuille Tout un o,r fauve qui m'émeut, Et votre 'SouIDtle, Automne, y

[éveille Comme un v~br,ant bouquet

[d'adieu. La ,brise frisso,nnante ed:feuille Tout un or fauve qui m'émeut.

Léon Tonnelier.

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II. VOCABULAIRE

L'aütO'J.:nne, 1'arrièr'e-lslaison, .}' été de Ua Sain t-Martin; :la brum·e, le brouiJlüll~d, ,la nuée, La ,chute des feuilles, les couleurs éc1a'bantes, les labours, les semaiHes, 'le bétail bToute dans les prés; l'arrachage des pOlm,mes de t'eTre, les feux .des ber.gers. Une lUlnière pâle, faible, voilloée, atténuée; le jour blafard, une bru­Ine légère, blJeurtée.

S'eln1brunl'er, ,se l,ever, se dissipeT, se rés·oudre en pluie.

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: Is'en référ,er au n'lulnéro 2.

Les couleurs du chrysanthème

A cetrfe fleur qui ;J,e repTés'ente, l'autolnlte acc01'de 'toutes 10'i

couleurs du ,crèpuscll'le et de la nuit, toutes ,les ri'chesses des Vf!l1-

danges ... ill lui penuet surtout de puiser à nJoême le trésor de') feui'Ues 'U10l'tes. Nlaetel'linck.

Une brànche de houx

Void une branche de houx; adlnÎ'pez cette jolie f,euiHe épaisse et foncée; ,elil'e est venlÎe COlllilne une poteri'e. Ses bords sont dé­coupés ·et portent des pointes dllTes et pi'quantes con1)me des ai­guilles. Mais la bTalIloChe s'oTfl!e de beaux frui!ts, rouge-s et bri l­Iants .comI11'e des perles.

Pensée d'automne

La pluie froide et tranquiHe, qui tombe lentement du ciel gris, Jrap·pe nles vitres à petits coups CQIll11l11'e pour In'a:ppeler: .eUe ne fait qu'un bruit 1éger, et 'pouTtant la chute de ,chaque goutte -retentit 'tristement dans luon cœur. Tandis qu'assis au foyer, ,les pieds SUT l,es ohenets, je sèche à un feu de sarment:-. ,la boue !saJoubre du ,chmnin et du s,ilIon, 'la plui.e monotone Tetiènt Ina ,pensée dans une rêveTie lnélancolique et je ,songe. Il faut par·· tir ... Je quitte avec peine les bois 'et les vignes. Je regrett'e la char­nliUe où j'e ,lne pTOlllenais ,en listant des vers, le p'et'it bois qui

·,chantait au 1l11l0ill1:dTe vent, le grand chêne dans 1e tpTé où paissaient les vaches, 1,es s.aules ,creux au bord du nl1-sseau) [e chelnin dans ,les vignes au bout du'quel S'e levait la lune; je regl1ett:e ce HW­

ternel :m:antl:eau de feuiUag!e ·et de deI dans 1equel on endort si bien tous les 'maux.

L'automne en forêt

De jour en jour, 1a forêt changeait d'asp'ect. Sur la verdure d'été, l'autOlnne étendait ses ba<di,geons de rouil1e. Dès les premiè­T,eS nuirtis' fT oi des., Iles quenouiHes des peu:pH1ers de 'la lisière s'étaient dorées. Puis 'les merisi1ers) .J..es hêtres et -les érabl.es s'é-

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laient alhumés COnll11'e. des torches. Peu à :peu .J'incendie gagnait tOu.s lels arbres, à l',ex'ception des résineux. Les aca'CÏlas et 'les til­]pulls devenaient d'un blond pâlIe; 'les chênes seoouaient dms le v~t aig're de ,T~uJdes tignaslSles rousses; les trembles, le.s POl1l­lrue11s ,et lloes pOITilers ~auvages charbonnaient C,omlllle s'i'is eus,o;;ent été léchés !pal' une flmnnle.

E'I peu à peu les feuilles tombaient, 1es unes tout droit, pressées ·d'arriver ·au s.oll, ,les autIes len1'ement, cérémonieusement, après avoir piJané SUT les 'coulées de iJ.'air. Le plafane ~es ~ails ,sait aUer 'Une à une; les bouleaux et l,es tI~embleS' ,les lâ'chaient pal' handes ,qui semb'laient des voJées d'oiseaux effrayés. Certains ar­bres résistaient Ilongtemps au vent et à la pluie, mais un beau llla­tin, après une nuit un peu op'lus froide, ils s,e dépouiHaient COill­

pIètement.

Ciel d'automne

L'aiT .étai~ gris, Ile !ciel était ·gds:; noir dans ces gTi:s'a ill es , le Jill'a paraI'ssmt ~out proche. Dans fies v.er,gerlS, l'es squel,ettes des arbres sie dTess'a'lent avec des airs de désolation: ,le vent froid de la montagne agitait leurs bl~anches. E. Rod.

Il pleut

... Un Inatin d'automne, dans Uilloe rue noiTe 'et tTiste" de­vant une ,maison rtri~ste. ·et noire. La Ipluie redoublait de rage. Uu petit écoUerétait à l'abri sous une porJ.i.e ,cochère. Au co.mble de la détresse, il ·regardait tantôt le .ciel qui se fondait' tout en eau 'tantôt :le Tuilsseau bourbeux qui roclai,t de vieux papiers, tantôt les passants .qui pataugeaient dans 1a boue. J. Girardin.

La chute des feuilles

Ne cro~ez, 'Pas ;Iue :les feuil!J.:es morbes tÜ'lTIlbent d'un coup, Co:Il11lUe les filtuts mur's, ou sans bruit, comnloe Iles fileurs .fanées. Cenes des aulnes, ,au bord des ruisiseaux, se déta,chent veTiS lnidi, et) attardées par des feuilles ·€Jncore vivantes, :par des nids aban­donnés qui ne ·les l'échaufferont pas, arrivent à terre tout juste avant ,le :soJ.eit C'e.srf ll'heure ,où Ile lTIeuni'e'r ouvre ses vannes; le ruisseau 'lTIonte, et les emporte alvec ['eau restée dans les h'ous, l'eau qui a déjà oUiblié si el1e vient du lnou:1Ïn ou de la pluie; et el'loes Toulent tout au fond, car les feuHles vertes seu[es surna­gent. n y a 'aussi celles du lierre, coul'eur d'écorce, qui se 'collent au tI'?nc et. le Ipénètrent peu à peu; H y a [es feuiHes qui tombent la nUlt, frOIssant ~ne rhTanche, et .s'arr:êtant inquiètes.

J. Gil'al.ldou.

Fin de septembl'e

'Septelllbre 'est 'Près de sa Hn. Déjà lIa nuit inattendu'e tombe trop vHe 'et trop bas, conln1e un ch~peau rabattu sur la fac.?'

,

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.daire du jour. SOlLS le soleil IuélancoUque, le.3 'chalnps ,s'étendent, dépouïrlllés" aux ~TheUTS élp.a:I1S.eS des feux que les paysans an:l.lln~.IIt avec l'es fanes des ipOllllnes de terre et dont l,es longues fumees l,entelnent ,s'envolent au-dessus des jalchères.

Dans les bois déjà plus clairs, des f~uiH~s pàlis,s,ent ~~ se .ta- : . chent d'or. MaLs, ,le Iluatin, dans la l'osee, c 'est une lUJ.llleT'e flIl,~ et jolie, des ombres ,neloutées, un mystèr~ ~é'licat. Deos arbres ont -cOntlne de frais v-is'aJges; des tiges nlo1.uHees vous -caress·ent l~

J. oue', des f1eursé o'ouUent lffi'e la1'm:e pure. Dans' 'Ires arbres (1 ,tS • d '1 A t bai,els, 'lneTles et grives jacass·ent. Des graIns e 'coral' · traI~en ,

tOlnbés du ,coTnouiller. Le ,chêne, ,comn'1e un arbre de Noel, a laissé ,choir s'es jouets; le hêtre, qui rougit au bout de ses f~uiUes longues, ses :petites ohâtaignes pour rire. Les menus fruIt: du boi,s fruits de dînette ·et d'oiseaux, ornent lens arbust,e·s qw ont l'ah.' de s·e 11esêtTe accrochés aux or,eiillelS. Et, par int'ervalles, s:ans autre lJHoüf, une J'·euille se déta-che, s'envole, et, tournant sur ,elle-même 'COll1'lue si .elle 'choisisslait rendroit, va 'Se poser là~bas , sur i'heI,he, 'où, Siur 'son fin ,canevas, la rosée va broder une feuil-le prééieuse d'argent. H. Fèul'e.

b) Exel'ci'ce d'appli>cation : s'en référer au numéro 2.

IV. COMPOSITION F.RANÇAISE La phrase - Le pal'agraphe - La l'édaction

1. Com.pos'ez des p-hr:ases avec Iles n'lots du vocabulaire. 2. Conjuguez les verbes du vocabulai're. 3. En un paragraphe décrivez un troupeau qui rentre à l'éta-

ble l'e soiT. -4. Réd-alction : Les bergers ·au pré - La chute des feuiHes -­

L'arraahag,e des pOllnmes .de terre - L,e troupeau au pâturage - Le dépaTt des hirondelles.

Fa~'bes par.ler la f.euiHe ·d'un des al,bres de la cour: 1. J 'e suis née .... - 2. J'ai vu les 'enfants ... - 3. Pui,s les v a-c anc es , la -cour déserte ... - 4. 'Mais voi,ci que le vent ,plus frais ... - 5. Bientôt...

Plallarlé 1 Cia SIeN - Av. du Midi

FERS - QUINCAILLERIE • ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - Fourneaux'-Potagers ARTICLES DE SPORT

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LEÇONS ' DE CHOSES

COURS PREPARATOIRE

L'AUTOMNE

C'est la b~isj€u11.le ·saison de <l'année: oe~~e de lIa -r-enh'ée des 'c1asS'es.

ObservonS. - a) Les feuille~ en automne . .L- Pendant l'été les femUes des ambres étaÏ'enf vertes, épai:s,se's, ~isses. Peu à peu elles jaunissent. Bientôt 'lies arbres T:essemb%ent à de·s bou'J.es do­rées. L'automne vien.t.

L'e v.ent ..souffil·e, la phû!e tou1.be. Sous ,leur action, les feuilles résisl1:ent de Ileu;r .J11ieux, mai,s eU,es {;j!nils'Sent par se détalcher l'une apTès 'l'a'UJb:e.

EŒlles 'couvrent le ,sol des forêts d'un tapis d'oT. (Monh'er di­verses sorte:s de feuilHes jaunies; marcher ,su:r des f.euü1es Inortes.)

L'es feuiUes qui tombent noU's ll'ap:pe'Hent ,que nous 'moulI'rons un jour. C'est 'pour -cela que l'EgJi.se a placé en aut01nne ('le 2 no­vembre) la Fête des ' Morts. EUe denlande que nous pensions souvent à prieT (poUlr les défunts.

ob) Les fruits. (Demander aux élèv,es d'en apporter pour que tout 'le monde pui's's'e les obs,erv'er.)

DaiJ1s ilfes vergers, l,es branches delS IPOm~ni'ffi~s se courbent sous le pOlÏds des 'pommes veI1mei~lles (expli1quer 'ce Inot). H est rten1.ps de faÏ!re la cu e:hlJ1ette.

Dans ~les 'Vigl1es, de b-eUes grappes de raisin aJpparalÎ.s'senf SOUIS les f'euill~les. Les vendangeurs 'les ,cueilŒel1t et 'el11. font du bon vin.

ATInés de longues gaulles, l,es ,cultivateurs abaUent les noi:c à coque verte et 'les .châta1gnes que p'I~otègent de vi~.ains piquants.

,c) Les champs. - IL 'e 'blé a été récoli'é au te'l1.1.ps de 'Ia ·mois­son, les bei·teraves ,et Iles pomanes de ,terre ont été anRché.es. Le p.ayS3JIl pense à [a ipT.ü'CJhai,ne Tiéco<1te.

JIl laboure ses ,ohalffips (InO.flltI~eI' une ,grarvuT'e Tepré-sentan t une charrue, Ja décrire). n y répand beaucoup de fmni'eT. Enfin, il sème [·e hM (Ïimiter 'le geste du Is.emeur).

d) Les chasseul's, - Ils pœrtenf de bon lnatin à la l~echeI'che du gibi!eT : peTdrix, faisans·, 'canaiDds siaulVag"es, iramller..s, bécasses, lapins, <lièvres, ,etc. (Montr:81' des gravures 'repr.ésentant 'c.es ani­lnaux, in~i,ster SUT 'ceux que l'on ho'Uve jle pLUJs dans, fla région.)

Leschi'eIls oourent devant les cha,s'sreurs pour dépis''ber le gibier. Les bons ,chaslS'eu'I1S l~entrenrt paTrfois 'chez eux avec leur 'earnass,ière bien :vemp[ire.

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'e) Les oiseaux. - Beauooulp d'oiseaux 'enl1'ea.nis du froid quittent nO's conh~ées ,dès l'autOlnne pour -de's pays plus ,chauds. De ,ce nOlThbre 's'Ont l'hirondelt1e, la berg'eroilneUe, l'alouette, ïe coucou, 'Le rouge-gorge, la grive, ,etc. (gra:vul'es.).

Nous aSSiitStons au départ des hironde.Eles. Nous les v.oyons se Tas1sembler :su:r un toit ou ,surI' un fi[ té1égr a1phiqu€'. De nO~ll­breux gazoujI]Jl'emel1'ts se font 'entrel1'ctr-e. Quelques viei,Ues hÎ'ron­deHes donnent ,aux plus jeunes des ,caneil1s ,et de ontres et bien­tôt tourte la harde s"envole !pOUT r ,ev,enir que1lques nloi,s plus tard avec les beaux jOllT,S. Nous dirons ailo:rs: « Vivent les ,chères pe·· tites hiTonde1l'es, meSisa1gères. du pTinte:m'ps ! »

D'après Grill.

miettes pédagogiques UN MAITRE PRATIQUE

Les enfants aUissi peuvent ,êtr,e oubH,eux. Les leçons ,et les devoi,rs 'OorIl1Jme tâ10hes joull'naQièl,es 'lMSIsent ,des {:ralces l110ins pro­fondes qrue le ch'que ,et lIre c~Trous'el. C"est pardonnable, ilnaiS' fâ­cheux. J'ai eu SD'US les y,eux un ,carn:et de ,leçons 'et de devoirs où un écolier de 10 à 12 'a'l1!S a ins'crÏt soignel1.lselllent ses tâches de ,chaque jour, ,et Ice 'carnet, fort bi'en tenu, a été vilsé chaque semaine pal' le 'Pèr,e de Il'enfant.

* '" :1:

M,al'nix de Ste Alde.gonde (1538-1598), dans son Traité d'E­ducation, critique « la 'ln asse de règles obs'cures 'et inutiles qui éC,Iiase l'élève », et sans ,les 'l.'ej-eter tout à fait, il en Téduit le 110'111-

br,e « Ile pllus pOSlsilile »; afin que la granl'maü'e, trop soU'vent étude , de mé1TIoi're, fo:rtilfie 1re jugenl!ent; iil vreut qu'on habitue les en­fan1s à IrmTIarquer « Ice qui esrf bien ou mal dit», qu',on établisse les Tègles ,par l'observ,ation d·e la langue 'Parlée: « c'est sur de ':! ,cxallp:Ies tiTés du ,langage quotirdi,en que Icette obseT'V!ation doit avoir Heu, si bi,en qu'on fa's,s'e toucheI'en quellqtloe sode aux en-fants les choses du doigt».

COlnénius dit que Les efforts des Inaî'fres ,doivent tend'l~e à Senle1' des grail1ies e.1 non des .planTes, c'est-à-dire à donner le:s élém'ents des ,s,ciences et Ilia pui's'salll'ce de les développer, plutôt qu'une foulle dre connaissances. - Il demand·e que :lre 'ffi,aÎtre saohc s'eff:acer, laissant en quelque SOTte [es élèves enseigner, et il rap­.pelle ,cette pa!role: « J'ai beaucoup aJPpris à ens'eigner de m,es nlaÎfres, plus de nles -condisdples, plus encore d·e Uies élèves. })

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BIBLIOGRAPHIE

MARCLAY - RAMUZ ,EN VALAIS *)

Des nombreux ,séjours qu'il fit dans ,le Vallats, Ramuz -ra;pporta une yision nette et per.sonne.lle; il en tira les ,éléments de plusieurs fra.gments et romans. Pllus encore, il doit à ce pays de s'être pleine­ment décoUJVert et ,affimné. Aiprès l'ex,périence de P.a,y,is, le ,con­tad avec la nature et l'homme dans leur pureté fut (pour lui déci­sif; 11 IPOUVait rester l'écrivain de son ,pay,s sans rien sa,crifier de son goût de l'un.Ï!veTsel. Montr,er la pa·rt qui ·re'vient au Valais dans l'œuvre .du ,poète vaudois c'est donc .1à une tàche qui ·se justifie Pl~e~ern~nt. Mr Mar,ülay s'y ,est ·appJ.iqué ave.c une remarquable-· penetratI:on et une parfaite conna1ssance de l'œuvre de Ramuz. Son étude va d',a111eUl'ls au delà, du but qu'il 's'est ass~gné; en analysant. les œuvres va,laisann.es du ,m,aître, il norus éc1ake lSur la genèse de son art, ,sm sa ,concelption de la vie, ,sur 'ses modes !d',eXiPTe,slsion, sur son ,style. Ge que le Vallais .a tout d'abord révélé à Ramuz, ,c'e.st. la lutte de l'homme ave-c la montagne Iqu'il !pJ.ie à oSes loi~ c,om'me elle le !p,lie aux ,si,eunes. L'auteur fait ressortir Iles div.ers thèmes que' l'écrivain ,en a dég;agés, comment du !drame de l'homme seul il en est arrivé au dr,affile ,coLlectif, puis au d.r.arne ,lyrique et surnatUTel. Je,an-Luc, .La séparation de.s races, rLa .gŒ'MlIde PetUT, Farrinet, Derbo-­rence, Si le solei:l ne revenait lPa.s .sont :les étalPes de 'cette ,évolurtion. M. Marc.lay ·explique au&si de queiLle façon RamUQ; a compri's et exprimé l'âme valatsanne et .le caractère du montagnard. Dans un autre 'chél!pitre, 11 ,abonde la question diffi.cile des raŒWorts de la poésie et de la tl'e!ligion; Ramuz, dit-il, n'a pas cher,ché à résoudre les grands proiblèmes du ma,l,du bonheur, de l'amour et de la nature. mais il a tout ide même rejoint les vérités ,chrétiennes et le croyant Ipar une démarche ,pur,ement esthétique et par sa re,cheœhe de l~ ,plénitude. Sa my'stique 'estcom,plexe 'et l'on trouve -dans ses Uv-res ,comme um. mélange de pessimts,me calvmisteet de joie ,c-atholique. A pr,opos du :style, J.'auteur fait des considérations intéressantes; H

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Page 16: L'Ecole primaire, 15 novembre 1950

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montre co:mrrltent Ramuz en soumettant toujours .l'expression à l'objet, a trouvé le ton du dialogue, de la pensée, de .l'.atmo~phère

et . le 'VOicaibulaire adéquat. Il conclut en définiss.ant ,l'attitude de Ra'muz qui es,t d',abord d'UJnion ,sensible au monde, Ipuis de tran<s{po­sition ,du réel ,sur .le plan poétique. Le ,grand écri'Vain a eXiprtmé le Val!ais dans son œUVl'le authentique" qui est .c-e:l1e d'un Il'om,ancier l'égionaHste, mais, en découvrant par eLle ,le 'symbole de l'homme, il a .atteint à ,l'universel et ·au ,classtdsme. Cette étude, étayée de n1Julti,ples ,exenljples, ,constituera ·certainement un des ,plus précieux apports à l,a b1blio,graphie ramuzieI1lI1e.

*) Robert M.arc.lay: C. F. Ramuz ,et le Va,lais, PTéface de Mau­rke Zermatten. - Un voLume de 160 pages, 15x22, br,o,ché, Fr. 6.50. Libr.airie Payot, Lausanne.

J. Boüüart: HISTOIRE DE L'ALPHABET:;:)

Ceitte iIDeDveiHewse histoire a :été résumée en un voLume d'une centaine de .page.s paru dernièr.ement. Pour expJ.iquer la naiss.ance et l'évo,1ution de l'aliphabet, .il éta1t nécessaire :de rappeler d'abord l'origIne et les débuts de l'écriture. L':aruteur, J. Boüüart, montre commel1!t ,l'homme s'exipr'irrLa pour commencer /par le dessin, puis comment .ces dessins privent une v,aleur symbolique et un sens :con­ventionnel. ·Ce stade pictogr.aphique et idéogrammatique est ,celui de la préhistoire; 'certamels peupl:ades .primitives ne i''Ütllt .pCl!S encore dépassé. A mesure que la :s.ociété se déveJoPlPait, 11 fallut trouyer un procédé po.ur analyser ,la pens.ée, autrement dit il falLut ,phoné­tiser le.s idéog.rammes. On a.boutit ainsi à étaJblir les :pr,emières écri­tur.es syJlabiques. C'e.s.t en s'inspirant de l'égyptien resté atta,ché à :ses traditions hiéroglyphiques que les Hy~sos, qui avaient envahi 1'Egypte 18 siècles avant J. C., arn-aient inViel1Jté 1'.alphabet, en créant des lettres à valeur oonsonnique. Chas.sés d'Egypte, ,Les Hyk­so,s ,semèrent leur alphabet sur leur route. n :pal'vint -chez les Grecs, qui J'.adaptèrent à leur ,a,lJpha.bet, En le rendant !pure,ment phonéti­que, ceux-ci opérèrent une ,seconde ,révolution dans l'histoire de l'écriture; :au g\l'oupe de ,sons ,1solés se ·substitue une image ,g'l'alphi­que globale, 'le mot. L'aJUteur term·ine son étude en décrivant l'é­yolution de,s différentes forme6 de lettres et de caradères, jusqu'à l'époque modeI'lIle. LI signale enfin une tr.oisième révolution, la fi~ation de ,l'ortho:gr,<ljphe et la traditionalisation de l'écriture. Ces pages méritent d'être ,lues par tous ceux .qui s'intéressent à l'his­toire de la -civilisation dont .1'écTliture est un des ref1ets le.s plus évidents.

*) J. Boüüaed: Histoire de ,l',alphabet. - Un volume de 90 :pages, 13,5x19 avec des croquis, l ,planche et 4 tableaux, broché, Fr. 2.80. LibraiTie Pay.ot, Lausanne.

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montre comment Ramuz en sloum,ettant toujours .l'expr,ession à l'objet, a trouvé le ton du dialogue, de la ;pensée, de .l'atmosphère et ·le 'VO!c:albulaiTe adéqua't. Il conclut en définissant ,l'attitude de Ra'muz qui es,t d',abolid d'union .sensible au monde, puis de tran~o­sition du réel .sur .le plan 'Poétique, Le Igrand écrivain a eXiprtmé le Va1abs dans son œuvveauthentique" qui est ·ce:lle d'ulIl 1l'om,ancier régionaJ.tste, mais, en déc,OUlvrant par eLle le 'symlJbole de· l'homme, il a .attei'nt à Il''uuiversel et au ,classk.i:sme, Oette étude, étayée de miultLprles .exemples, ·constituera ·certainement un des .plus précieux apports à .la b1blio,graphie ramuzieIllI1e.

*) Robert Marc.1ay: C. F. Ramuz ,et le V,alais, P.réface de Mau­rice z.ermatten. - Un voJume de 160 pages, 15x22, lb r,o,ché , Fr. 6.50. Libr:airie Payot, ·Lausanne.

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