18
SION, 30 Avril 1936 No 66 me Année tOJRQA)1Jl Dt lA S'oeiéfé valai:pai)ve d · édu€ -afio n L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou !fi ce délfaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication 401t Itre adress6 d1rectement à IL LOUIS'-DELALOYE. Secr6taire au D'Partement de l'lnslracUon pabUque à Sion. Lee anrumces sont reçu-es extclusivemerut '))84' PUBLICITAS. Socl6t6 Anonyme Suisse 4e Publiclt6. Sion de la , GOEre - Téléphone 2.36 ,

L'Ecole primaire, 30 avril 1936

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

CHAMPERY

~( I:\IIichelet .J ean-J oseph, inst. ,e ha111 P éry

Beaueoup ~e ieunes gens savent éeonomiser mais la plupart d'entre eux commencent par faire un placement

financier mal choisi.

Pareille mésaventure leur serœ évitée par la conclusion d'une

assurance sur la vie à primes initiales réduites de

a e • evoise Compagnie d'assurances sur la vie

Capital et RésElll'ves Techniques: Fr. 186,000,000

Marcel CHOLLET, Agent général, MARTIGNY, tél. 61.290

Henri SA VIÇ)Z, Inspecteur général, SIERRE, tél. 51.080.

anque Ca tonale du V alai~ --~~ alON ~;;;---

TOUTES OPÉRATIONS DE BANQUE

Prêts hypothécaires 4 112 à 5 810 SUIVANT LES GARANTIES

Bons l)e caisse à 3 ans: 4 010

Bons l)e ()épôts à 5 . ~n.s: ~ 010

SION, 30 Avril 1936 No 8 · 66me Année

tOJRQA)1Jl Dt lA

S'oeiéfé valai:pai)ve d · édu€-afio n

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou !fi ce délfaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication 401t Itre adress6 d1rectement à IL LOUIS'-DELALOYE. Secr6taire au

D'Partement de l'lnslracUon pabUque à Sion.

Lee anrumces sont reçu-es extclusivemerut '))84'

PUBLICITAS. Socl6t6 Anonyme Suisse 4e Publiclt6. Sion Av~nue de la , GŒre - Téléphone 2.36

,

Page 2: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

Les buts de course préférés:

!~!!~!I!I!IIII!I!m!!ljn~1!! de Lmlche-lea-Bainl à Kanderateg i la promenade au Lac d'Ce.chinen, au Lac Bleu ou au retour, daDs

la vallée de lœtscben. UUlIIllIIlHllunnBIIU\llIIDnDlIIlIIUlIlIlIIHUllll11lG1111nDlUlllllllllUlIlIlIlII1II

"" puis le 8uperbe tr~et en ohemln de fer Pf.r la rampe s11d du

Lœtschberg ...... ""' .. " .......... " Tous renseignements par le

bureau de pubJlctté Berne .. Lœtschberg-Simplon

Berne.

fies" phls belles oonrses au départ -de

MONTREVX par le

I.O.D. lVOVVBAlm WA'RIPS R1:DUITS

SION, 30 AVI'il 1936. 55me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ËDUCA TlON '

SOMMAIRE: P ARTIlE OFFI,CIE'LLE: Brevet de c3Jpa.cité. - Cours de gymnastique. - PARTIE THEORIQUE: Le maître pendant les va·cances scolaires. - Aimer sa tâche. - Pour l'enrichissement de la langue maternelle. - A propos .d'ortho.graphe et de compo­sition française. - La natation à l'école. - Chronique de l'Union. - PARTIE PRATIQUE: Orthogra'phe. Calcul écrit. - « NOS PAGES ». - Glanures. - NécrologiE<.

PARTIE OFFICIELLE

Brevet de capacité à l'ense'igne'm'ent primaire ·

Il 'e3t por,M là la connaissailce des intéressés gue les exam~ns ,en vue de l'obtention .du Brevet .de 'capacité là l'enseignement IPrImaIre se tiendront aux lieux et dates ci-après désignés: à SION, le 8 juin, à 8 heures) à l'Ecole Normale des Instituteurs, pour

les régents, à SION, le 9 juin, à 8 heures, à l'Ecole Normale des Institutrices, pour

les maîtresses d'école, à BRIGUE, le 12 juin, à 9 heures, au Pensionnat Ste-Ursule, pour les

instituteurs et institutrices de langue allemande. Les ca:ndidats et candidates ' sont priés de s'inscrire au Départe­

ment de l'Instruction 'puiblique pour le 15 ·,mai.

Société Suisse des Maîtres de Gymnastique

Liste des cours de gymnastique et de natation

Sous les auspi.ces 'du Dâp-a,rtement lnilitaire fédéral, la Société suisse des Maîtres de gymnastique organi'se en 1936, pour ,le corps· enseignant de langue française et italiE'nne, les ,CDurs ,d'été suivan'ts :

A. Cours pour la gymnastique aux garçons.

i. Gours pOUl' la gy.m'nastique aux garçons Ile et Ille degrés, y 'com'pl'is la natation.

1. A VILLENEUVE, du 20 juillet au 1er août. Directeurs: G. Bucher, iLausanne; B. Grandjean, Neuchâtel.

II. Pour les institu-tl'ices et institu~eul's enseignant dans les loca­lités sans halle de gy'mnastiqu,f?,.

2. A E.STAVAYER-lLE-LÂC, .du 3 .au 8 août. Ce 'cours est spé'Cialement destiné. aux membres du co.rps ensei.gnan~t! 'dont l'âge et /la capa-

Page 3: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 218 ~

cité de travail ne !permettent Ipas d,e suivre un autre cours. Direc­tE'urs: C. Bertrand, Monthey; .R. Tlia:rin, Lausanne.

3, A MlOnGES, du 3 ·au 8 août. Ce cour3 est réservé aux jeunes mem­hres du corps enseignant. Direc't'eurs: ' L. Perrochon, Bercher; A. Vuille, La Chaux-de-Fonds. '

III. POUl' in,stituteurs des régions montagneuses du . Valai; et de l'Oberland bernois. .

. 4. A BRIGUE, .du 12 au 17 o'Ctobre . . ~es directeurs seront dés1gnés ' .p 1 us tarel.

IV . Cours de natation gymnastique' populaire et jeux ' pour instituteurs . )

. Le ~rogram'mé de .ce cours est étahli pour que .les -leçons ,de nata­tIOn ,pUIssent êtrE' rempla:c-ées si la température n'es'tl pas .favorable. 5. Ile et Ille 'degré à YVERDiO'!'f, du 3 au 8 août. '])irecteurs: G.

Tschu'my, Porrentruy; E. Bory, Yverdon.

Cours de perfectionnement.

6. A. B~RTROUD, du ' 26 juillet a·u 1er août. Ce cours est destiné aux :nstlItuteurs qui e'l1sei,gnent au Ille degré. Les par.t.idpants doivent etre ,~e bons 11a.geurs e~ a,~oir ,des' ,connaisaances suffisantes E'n

.athletIsme et pour les jeux. Directeurs: E. .lVÎüllener; ZollikoJen; E. Rirt, Aarau.

B. Cours de gymnastique aux fillettes.

' 7. 1er et Ile d " egre à BULLE, ,du 3 .au 8 août. ·Ce · cours 'Cl'in1Vroduction est rés·ervé aux institutrice? Directeurs: M. Hu'berJ, Sion.; !lVI.lle E. Béguin, iNoi.raiguE'. · _

8. Ile degré Ipour institutrices_ et jU3tituteurs à LA TOUR nE P,EI'LZ du 20 juille'tl au 1er août. Directeurs: \V. Montandon St-Imier: Mlle J. Hunziker, Lausanne. . , ,

9. Ile, et l,Ile degré à BALDoEGG, ,du 21 au 30 (juimet. !Ce ,coursj est res·erve aux maîtresses de . gymnasUque des ·écoles normales et a.ux instHutrices des écoles ,supérioeures qui, -pour uIi .coura IdE' p81..,fectionnement, possèdent une préparation suffisante. Direc-teurs :' P. Jeker, Soleure; Mlle Hurni, MôHer, F,ribourg. _

10. Ille degré po~r institutrices et instituteurs à BIENNE, du 17 juil­let ,au 1er août. Ne peuvent s'inscrire poUl' ce. cours que les mell1.bres du corps enseignant qui, depuis 1933, on'tl s'uivi avec

, suc~ès un cours de Ile 'degré et .de-puis ont , continué ieur !per­fectIOnnement. Directeurs: O. ,Katterer, Bâ-Ie; DT Leemanlî., Zurich.

COUl'S pOUl' irlsti'tutl'ices enseignant dans les f.occtlités sans 1wf[e . de gymnastique.

Voir gymnastique Four garçons ,cours Nos 2, e.t 3.

Remarques pour tous les cours. La participation est uniquement réservée aux ins'iitutE'Ul'S et ins­

titu.trices en fonction d,ans les écoles publi~ues. Les indemnités sont les .., .. suivantes: une inde,mnité joul'naUère '

de fI;. 4.80; s·i les ·condition3 de trans'port l'exigent, une indemni'tJé · de nuit de fI'. 3.20, et le rembour.sement des frais de voya,ge HIe classE', trajet le plus dil~ ect. Dans le cas de cours Ipara!lèles, on doit choisir le pIus rrupproché de son 'domicile .

Les demandes d'inscriptions doiventcon.tenir: N.om, domicile, adres'se exacte, profession,année de naissance, établissement et an­née scolaire, lE' genre et l'anné,e des cours déjà .fréquentés. Les ins·., cri'ptions qui ne donne.ront !pas ces renseignementa ne seront ,pas prises en considération. Il n'existe pas, cette année, . de formulaires spéciaux.

Nous attirons l'attention 'des instituteuTs sur .le cours No 7 et ,des institutrice3 sur les cours 2 et 3. Nous eSlpérons de nombreuses ins­cyiptions valaisannes . .

Avis

L'Ecole 'Primaire paraîtra ·encore le 15 Inai. ,ce Sf Ta le der­nier nUIuéro du -cours sc-olaire 1935-36. Envoyez les 'manuscrits 'avant le 10 mai.

PARTIE THÉORIQUE

Le maÎtre pendant les vacances scolair~s Nou':l adressons les 'lignes sùivantes' spédalen1·ent 'aux Inaέ

tres qui font -classe -dans 'leur pr-opre lo,calité, qui, par conséquent, y r.~sten~ ~ussi biel~ penda'nt l"année s'col~ire 'que pendant les Ya­ca-nces .

. Ces l11'altres peuvent-ils, quand leur école se ferme, se dire qu'ils n'ont plu~ 'à s'inquiéter de leurs --élève's jusqu'là la grochaine rentrée, 'que leur ayant consacré de six à neuf inois -de travail, de surveillance, ils s'Ünt quit1es à leur 'égardl de ' tout souci? Il nou~­sëlnble que ce sel'ait là faire preuve ' d'urie oonception un peu égoïste, 11lercenaire, dans tous les cas -inexàcte ou incomplète de 'la luis-sion d'un éducateur; nous ajouterons n1êlne d'un h01n- ' 111-8 silupleluent -charitable, car le sor:t de notre ,prochain ne doit jan1ais nous laisser indifférents, surtout qU'and il s'agit -de l'ave­nir -d'un enfant. Un :chrétien a encor·e bien plus ' de raison qu'tu}'

Page 4: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 220-

païen de dire: Je suis hom'me, et den de ce qui intéresse ['hUlna­nité ne ,me laisse indifférent.

Si nou.;;; ainlons réellenlent nos fonctions, si nous ,estimons à sa juste valeur. notre lnission d"éducateurs, nous ne Ihuiterons pas notr,e 'activité au temps sc-olaire, aux dimensions étr-oites d'une salle de classe.

Durant l'année scolaire, le nlaître a une obliga1ion, non pas­légale ou r·églelnentaire, mais 111orale, de surveiller l'a conduite de ses élèves ,en dehors des heures d'école. !Cette obligation résulte in­directelnent die la charge qu'il a assulll'ée de donner 1'éducati-on aux enfants qu'on lui confie, et non pas seulenlent de leur .distri­buer tous le.;;; jours, contre rémunération, une certaine dose de connaissances. IÛr, pour que l'œuvre éducatrice soit ·ef,ficace, il ne faut pas qu',elle s-oit intermittente, luais qu'elle s'exerce d'une Inanière suivie, là l 'école et hors de 1'école.

Et du 111-oment que le 111aître a été nomlmé dans sa ,c-ommune, qu'il y reste donlicilié, il devient pOUl' 'aussi long'temp.s qu'il ~ tient l'école, une s-orte d'agent permanent d!.e l'éducation de la jeunesse de sa localité, Illênle s'il s'y trouve plusieurs collègues, c'est-à-dire plusieurs classes, car dans ce cas il existe ou doi,t tou­jour.;;; exister une solidarité -ou un conc-ours éducatif.

Nous v-oulons donc rendr.e les ll1aîtres d-ont nous parlons 'attentifs là certaines formes que peut prendre leur zèle dans la continuation ou le perfectionnenlent de leur 'œ uvr·e éd'ucative à l'éc-ole.

Void quelques points auxquels nous désir-ons les intéres-s.er. D'abord 1'accOll1plisseluent des .devoirs religieux de leurs élè­

ves pendant les vacances. Evidenllnent, cette question regarde avant tout les parents..

liVrais cOlnibien qui négligent ·eux-mêll1eS leurs obligations et qui s'inquiètent peu -ou point du tout de les raire observer là leurs enfants.

Un Il1aître aninlé des sentilllents d'un éduc-ateur chrétien pourra, dans 'ce donlaine, rendre ibien 'des servkes d'abOI~dl par son ·exelnple, ensuite p'ar les exhortations, les ,encouI~agelnents donnés à 1'occasi-on; puis auss-i pour 1'iInpTes.sion qu'il laisse d'u­ne certaine surveillance, non tracassièr·e, nlais discrète. ,si les ·élèves savent .qu'en ce qui concerne les devoirs religieux, le maî­tre ne s'occupe pas d'eux pendant les v'acanc-es', il y en 'aura qui ne se gêner-ont pas ou se gêner-ont nloins d'en OlueUre.

En Tenc-ont~ant de temps en temps les enfants qui, pour l'assistance aux -offices du dimanche, sont un peu sujets- là cau­tion, -on peut parfaite-m.ent les .sthnuler par un bon conseil, une exhortation. Il ne sera certainement pas indiscret non plus de leur delnander s'ils ont la politesse de s-onger au bon Dieu chaque matin, au lever, et chaque soir, au coucher.

- 221-

Puis, il y 'a la conduite ,en général: polit:sseenvers les auto­rités et les gens âgés, respect du bien d'autruI, langag·e, tenue ex­térieure, propreté, etc.

Est-ce que tout cela n'est pa.;;; lnatière à TecOInl11andations ? N'est-ce pas Je signe révélateur de la faç<?n d'ont les élèves p~'of~­tient des leçons reçues à l'école? A qUOI .bon les ~eaux. pnncI­pes, les leç-ons éloquentes, si dans ~a pra!Ique ,on n ,en tIe~t pas­conlpte? IP-our juger de la valeur .educatIv,e d uneeco~e~ Il fau! v-oir ce que f-ont ou ce que deviennent la plupart d~s eleves qUI la fréquentent. Quand on rencontre des enfants 'qUI se pernlet­tent des actes répréhensibles pendant les vacances, ne peut-on pa':1 en ,dire un mot à leurs parents. P?~r -obtenir leur c~ncour.s dans l'lœuvre de Tedr·essement? MalS ICI le tact et la p1 udenüe sont de rigueur, sinon -on aurait des résultats opposés à ceux .qu'on poursuit, -et le 'm,aîtr-e serait vite ·aücusé de s-e m.'êler de :~ q~l ne le Tegarde pas, heureux enc{)re si -on ,lui épargne le.,. eplthetes de gentdanne ou de gêneur prétentieux.

En'core une idée. Puisque le Inaître reste dans sa localité mêllle pendant les vacanc,es, il doit ~ro?abl:nlent c-o.nseI:ver. la ou les clés de son école. Qu'est-ce qUI 1 elnpeche alors .d y ras­sem'bler de telnps en tenlps\, le dinlanche après les. off l,ces, par eX!enlple, un certain nOlll'bre d'.élève~ pour leur faIre q~elque.s ohservations alnicales, leur COnl'ITlUnlquer les n{)uvelles Inlpor­tantes de -la semaine ou du Inois, leur lire l'une ou l'autre pages édifiantes ,entretenir les b{)nnes relations qui doivent ·exister en­tre l'instï1uteur et ses élèves? ,Ces Téunions sont ,encore plus fadles si le -maître 'a le service d'une bibliothèque d'école ou de eerc1e de jeuness-e.

Voilà selon nous, un moyen facile et pratique d'exe~cer l'a­postolat -l~ïque et de .fair,e œuvre d~éduc·~tion vraiment n~:o,Tale ~t chrétienne. QueUe estInl·e la populatI-on n aUr'a-t-elle pas :d un Inal­tr-e si bon ·et si dévoué! Quelle influence n'eX!ercera-t-Il. pas sur ses ,enfants ·et quelle reconnaissance ceux-ci ne lui tém01~~eront­ils pas plus tard, quand ils .seront plus là lnêllle d'l;lpprecler les. bons services qu'il leur a -rendus!

A imer sa tâebe ... Nous som:mes heureux de pouvoir donner suite au vœu ?~

plusieurs de nos amis qui no~s ont .de~and~ de r~prod~ir~ lCl le très beau discours pronolI1Jce au Congres pedago~lque d Al~O~ par M. le prol,eJsseur Julie~', dont ~'«. Ecol.e PrimCllre» al?,precle l'égu'lièrement la collaboratzon ClUSSl mtelllgente qu~ prCl!.tlque et 1 ' , La Redactzo'I1. ( evouee.

Page 5: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

_ . 222~·

Je m 'elnpresse_ de remercier -cor·dialememt ~\1. le Major de table de - l'honneur et du plaisir qu'il m·e prücure en lne donnant la pa-role; d'e l'honneur d'abord, puisque j 'ai .devant moi un -auditol­re d 'élite, rehaussé encore par la préseJ?;,~e de magistrats et d'e-c­clésiastiques distingués; du phd"iir ensuite, car. j'ai une fois de plus l'oücasion de reprendre -con1:actavec les anciens de 1 Ecole nornlale, dont je 'conserve un souvenir aussi agréable que durable.,

IVfaintenant, IMessieurs, je nle suis .demandé ,ce que je p l)ur ~ rais. hien vous Idire de neuf après 'Ce que je vous ai déjà dit dans d es réunions passées ~ génél"alesou régionales , et surtout après les ,ex-cellent,es -choses dont vous ont entretenu les orateurs qui 1u'ont précédé là cette tdbune.

J'ai pensé là un thènle qui, nle selnble-t-il, 'convient parfaite­m ent ,à une réunion d'éducateuf"i'. 'C'est un sujet .de la plus haute inlportanee et qui nlériterait un développement .fI·ès étendu; mais je vous préviens qu\-, je serai 'extrêmelnent bref, afin de n e pas re.,ta-rder le plaisir que vous avez .d'entendre encore des orateurs plus éloquents que 'moi.

.le vous parlerai ,donc de 1'CL11101..Zl'. i,)1ais je vois des auditeurs qui '.déjà sourient ,et se demandent "ians doute si c 'est là un sujet à aborder par un religieux et un honl.lne aux cheveux grison­nants. Qu'ils se rassurent: je n'en parlerai 'Pas là la façon .de cer­tains , jouvenceaux frivoles qui, trop souvent, profanent -ce mot nlagique.

Al11our! Inot magique, en effet. Quelle significafon pro ... fonde , in1l11enSe il contient!

L'amour, mais c 'est Dieu Inè me, puisque Dieu est aIll0Ur,

C:'-est toute son ,œ uvre ,cl'éa'trice, 111'êl11,e l'enfer, 'car Dieu aime la justke; -c',es t tout 'ce qui vit et respire; c'est aussi tout ce q ui es t inaninlé. C'est un sentil11,ent éternel: 'la foi , l'espérance, toutes les autres vertus passeront; l'anlour seul dUl;era; le Ciel -ce sera l 'a'-, mour, une ex ta"ie ininterrOlnpue d 'amour.

Il n 'est donc pas étonnant 'que 'ce sentiillent soit l'origine, le principe de toute a-ctivAé, de tout dévouenlellt , la sour'ce -de tous les h éroïslll es, éclatants ou bbseurs. Le missionnaire brave les privations et la n10rt par-ce qu'il aime 'les âllles; le pasteur de nos paroisses renonc-e 'aux joies fan1Ïliales et Inène ,générale­m,ent une vie pauvre, pleine d 'abnéga'tion pa-rce :que, lui aussi, 'aj'm,e les âmes; le soldat ;ineurt sur le -champ de bataille par­aIll0Ur pour sa patrie; le savant s'épuise .dans les recher,ches lon­gues et patientes, par'c'e qu 'il a soif de s,cience'; le pèr-e de ,famille, travaille sans relâehe pour les 'Si.fl1S, par-ce qu 'il les -chérit; l'as,cel1-siol1niste s ' impose de -grandes. fa'tigues et s' expose parfois ':1 des gl"'aves péTils, parce qu'il veut s'enivr,er de grandioses panoramas.

-~ :223 --=-'

Et l'instituteur, i~llessieul~s, -qui se ,conSU1lle durant vingt, trente, quarante ans, je n)ose pas dil'e cinquante.) car il y el). a trop peu qui atteignent ceNe durée; du l'este) on les en empêche '(ll.ljol.zrcF Imi)) -dans un labeur pénible, obs'cur, ingrat, pourquoi le fait-il, sinon par,ce- qu' il a au 'dœur un 'aInour ' ardent de la jeill1ess,e? 'Dans une de ,ses pages, Ste4Beuve dit que ,tout vrni

,~uisse a un l'aHZ éternel au fond de son cœur., Eh bien! ' je puis affinner que tout vrai éducateur possède aussi au fond de son üœur un anlour éternel de 1'-enfance, de la jeunesse. IC'es't ,rà - le signe le plus 'certain de sa noble' vocation.

Quand Notre-Se;gneur voulut se servir du nl-Înistère ,de Pierre, il lui posa à plusieurs reprises cette question: « JPierre, m 'aimes-tu? » -c'est-à-dire aimes-tu ma dodrine, nlon œuvre?

,A tout jeune homnH~ qui veut devenir édueateur, on pourrait taire la 1111êlne question: « Ainlez-vous les ,enfants? AÎlnez-vous .l eur éducation ? » Et la réponse déciderait de s'a vocation. . '. ' ' Sàns: _ doute, o'n 'sè làisse parfois -guidel; par ,d" autres motifs; l11ais ils ne résistent guèr,e à l'expérience.

L 'intérrêt matériel n'est pas suffisanl111ent ,en rapport avec le dévouement, l'abnégation dont il faut constamil11ent faire preu­:vc. Le plaisirencor,e ~noins : Quel agrément, ,en ~effet, .de suppor­ter des fatigues journalières, d',ex,ercer sa patience devant la ,léo'èreté et l'indiscipline d'une bande d"enfants, d'essuyer leurs affronts ,et parfois -ceux de leurs parents? IL'honneur. :Sans doute devant Dieu f t quelques âllles d'élite, c'est un honneur; nlême une sorte de sacerdüce d'élever des ' âme's; m'ais devant la nlasse du peuple, l'instituteur n 'est très souvent qu'un fonCtionnaire L I' '1 .'enfernléentre les quatre lllurs d'une salle de -c asse , -ou 1 ressasse ~{fUelques élél11,ents de lectur,e et de cal,cul. ,Le devoir professionnel. r :'est très bien, 111ais cela ne suffit pas; -c 'est un peu üOlllllle le s-o­ieil dhiver, qui est beau, lU1llineux, comnJ.,een d 'autres saisons , ,,:m-ais qui nlanque ,de chaleur vivifiante, fé~ondante, capable de mettre lasèv'e en mouven1ent et de prodUIre des fleurs 'et des fruits .

.N on , Messieurs, ,ee qu'il fp,ut ft l'instituteur ' pour l'atta-cher ~frieusement à -ses fonctions, c'est l'amour) l'amour seul qui in~­,pire entretient , l'enthousiasme, la générosité et la' -pe~'sévérance ; J'amour, qui Tend doux ce qui est amer) et 'léger -ce qUI Est lourd. , VOlIS vous ' souvenez des jolie~ pag.es de J.a littératur,e cour­toj ~' ,e. -oir il est question -des actes héroïques" surhwnains, que l 'a­l1iOU{' inspirait et faisait accOIllplir aux cheva~iers qui vou1aie~t -plaire ù la dallle de leur OŒur. ,Cet 'amour decuplalt , centuplaIt leur énergie 'et 'leur pennettait de vaincr,e tous les obstacles,

E n éducation Inorale, pui"ique <est ,elle qui importe le plus, qui ,seule , compte vraÎlnent, l'aniour est l'unique 11l0?en de l énssite.

Page 6: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 224-

Suivant Lamartine, l'enfant y-eut d',abord être aimé; pub il ainlera là son tour ·et tout sera gagné; on fera de lui ce qu'on voudra.

Voillà pourquoi yestinle que le nleil'leur élag-e que puisse Iné­riter un éducateur, c'est qu'il ainle ou a 'aimé les ' -enfants et 'que les enfants l'aiment ou l'ont aimé.

'Ûr, Messieurs, il me plaît, là moi qui connais- le personne] enseignant de notre canton depuis bientôt un demi-siècle, de cons­tater que nos Ill'aîtr-es, da'ns leur quasi totalité, ont possédé et pos­sèdent encor-e cette qualité 'primordiale d'un ·éducateur. J'en don­ner<ai comnl'e pr-euve 'le dév-ouelllent dont ils se sont toujours- ho­norés,mlêIne au milieu des Icirconstances les plus défavorable'Y, et les progrès qu'ils ont réalisés d'ans le dom'aine de l'instruction. Mless-ÎeuTs, si le Valais a conservé jusqu'ici, au l1loins dans son immense majorité, les vertus ancestrales : 'la foi religieuse, la foi patriotique, l'amour du tl"avail, de la sinlplicité -et de l'économie, nous le devons tout d'abord là un clergé et là des magistvats zélés et éclairés; Inais nous le devons aus-si pour une large part à 'l'école populaire, c'est-à-dire au corps enseignant.

iChers instituteurs, continuez donc là entretenir ·en vous cette flam'me s'acrée de l'amour; qu'elle s'avive -encore ave-c les années; elle vous nlonif:rera le chemin du succès.

iMlessieurs, je rtennine. ILa petite ville d'Evian, au bord du lac :L'éIllan, possède un .rem·arquabl,e nlonument de ses 1norts de Œa 'grande guerre.

A gauche, on voit 'la slcène énlouvante du dépaT't du soldat, père de famille, qui s'arrache aux bras des siens pour répondre à l'appel de sa patrie ·en dang-er; au nlilieu, on le voit cOlnibattant avec une farouche éne-rgie, pendant qu'au dessou~ de lui, sa feIn­me ,et ses enfants restés au foyer sont dans une 'angoiss-e 1110rtelle sur le sort de leur chef; à droite, le héros agonise sur un lit d'hô­pital; ·mais se'Y derniers nlom-ents sont il'luminés par la vision radieùse de la victoire qui lui apparaît sous la figure d'un 'ange aux ailes ép'loyée'5- et à la trompette triomphante.

Vous aussi, .Messieurs les instituteurs, vous avez entendu l'appel de Dieu et de votre patrie valais·anne pour une lutte très noble. Vous y avez répondu avec enthousiasme et générosité. Aujourd'hui vous ,êtes dans la bataille; vous combattez contre l'i­gnorance 'et les m-auvaises influences. L-es temps sont difficiles; le -matédalisme et l'-es-prit d'insubordination sont des entraves à votre œuvre éducaif:rice. IMiais ayez courage; prenez :pour modèles vos devanciers, et cOIDIne eux vous vaincrez. Et un jour, à celui de votr'e supTênle départ, vous verrez, au nl-oins en pensée, passer dev<ant vos yeux ces phalang-es d'enfahts que vous 'aurez élevée'Y dans le doUible amour de 'Dieu et de la Patrie. Ce sera votre plus douce récompense ici-bas.

- 225-

C'est dans ces senthnents que je lève Blan verre à la prospé­rité du corps ens·eignant valaisan -et que je lui renouvelle ·mon at­ta,~hement et Illon admiration.

Pour l'enrichissement de la langue maternelle

Il 'est encore trop de Ill'aîtres d'école qui pens·ent que seuls les ,ex-ercices gr a:mllnaticaux , les dictées orthgraphiques, les COlll­positions françaises sont de nature là anlener l'enfant à la con­naissance ,de la langue ITI'aterneHe. C'est le 'langage éc-rÏ!t.

Il ne faut pas oublier le principal: le langage parlé. Dans la vie pratique, 99 fois sur 100, c '-est par la par.ole que toute per­sonne devra s'exprimer, 'Com::muniquer avec s-es senlb'laJbles. Il illlpOl,te donc de vouer une attention if:.oute particulière au ~angag-e, au vocabulaire ,de l'enfant. Au reste, .est-il besoin de le dire, le langage écrit aura tout à gagner de l'effort que nous tenterons dans 'cette direction.

Les .occasions d 'alllener l'enfant à acquérir un langage cor­rect sont multiples. Ge sont les récitations des leçons qui nou'lt fouTniront la nleilleure occasion de redresser les Ïlllpecfedionl3. Sans doute il ne faut pas t0111ber dans -l'excès ,con1r'aire et üublier le hut principal: la leçon.

Prenons un exelnple au hasard: la géographie. iLa nonlen­clature pure -et simpl'e des lieux devient bien vite d'une fastidieuse monotonie.

Le maître ,est-il le seul r.esponsalble? Non. L'elllploi invaria­ble des « sont» n'est-il pas dû là la façün dont la question est posée? -

Quels -sont 1es districts du Valais ? les localité~ de tel distrid? les rivières de la rive droite du !Rhône? les lÏInites de_ tel can­ton? Ces formules n 'exigent pas un grDs ·effor't du maître, aussi elle~ feront naître des réponses COln'l1le celles-ci :

ILes districts sont ... Les localités sont.. .. 'L'es rivières sont. .. etc. IM,aîtr,es .et élèves übéissent rapidelnent à la loi du nloindre

effOl:t. C'est si facile. Si le maître ne réagit pas, cette tournure rio;;que de dev.enir

}a seule que les élèv·es vont utilis-er pour .Jeur -exposé géograp];lique. Que faire -alors ! Il f.audra tout d'abord varier les intelTügattions, éviter !de

poser des questions qui provo~eront des Téponses simpiternel­l'ement unifO'rme~. Et puis, -exigez 'J'.effort de la part des enfants; des réponses personnelles, variées. 'Essayez. Vous serez étonnés

Page 7: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 226-.

des résultats; vous verrez cOlnbien ils prennent goût à l'a ,chose et combien rs:UTtOUt le langage écrit profitera de l'effort que vous aur'ez déployé de ce eôté.

Une aut're constatation. Je pense vous ;en avoir déjà fail party il y a quelques années. Voici.

C 'était à l 'occasion de reXalll'en d 'élllancipaHon. Je pose une question d 'histoire: ,Connaissez-vous les caUSes des guerres d e Souabe? Pa':Y de réponse. J 'aide l'élèv,e par des sous-questions. Tloujour.s rien. 'Racontez les guerres de Soua:be. Un rayon de joie mais rien ne vient. « iJ)ltes-llloi le 'COl11imenCenTent. » Le d évi­doir SE: déroule, nlais quel jargonnage, je n "ai pas été capable de ~omprendre le , sens du débit. Ce fait a été constaté plusieurs. années de suite chez les élèves de telle région. ILe maître r.; e 'con­tentait paraît-il<. de oela. 'Conséquence? , \L,a ·composition fr :ln· çaise res'semblait à l 'exposé .oral. Phrases incomplètes, vides de sens. L'a iedure n 'était guère Ineilleure.

Vouons , un soin particulier à notre langage et surveillons celui des élèves. D.

A propos d'orthog ra phe

L 'orthographe est ,enc'Ûre, ,et toujours la b1ête noire d :' no 'Y écoles; Dn ' ne sait pas écrire, répète-t-on 'ici et llà. lEt pourtant, que n 'a-t-on pas dit ,et fait pour amener nos élèves là écrire corre'cte­m'ent ? Ce qu'il y a de plus .partkulièr,enT,ent malheureux en 'cette 'lacune, c 'est que heaucoup de fautes d 'ortflOgl~aphe d 'usage sur­tout, renlarquées dans les dktéer.;" les 'eOlnpositions françaises , voire les ,solutions ,d:es problèl11es, ,sont dues 'au fait que l' élève ne sait pas observer les mots qu'il lit, ni concentrer son attention <rur un point unique. IL 'important ,est do'nc d'ex;ercer ' l'esprit, d'ob­servationet d' alnener l'enfant à ,prêter attention là ce qu'il fàit.

Un nloyen :eff~cace con#ste. là faüe, au courS' d'une r écitation ou après une '~ecture, le livre étant fermé, épeler là l'improviste un mot qui vient. d'être dit .ou 'lu, av,cc au besoin, sanction si l'élève ,est 'en défaut.C',est un ,exercice oral d'.orthogI"aphe qui prend peu de tenlps et qui rOlnpt quelquefois la lnonoctonie d 'une leçon. Un vétéran.

.. '. et de composition francaise , Composer, Ic'est en quelque sorte c'Ûu<rtruire. Or, on n',eri­

treprend pas de bâtir avant d'avoir ,réuni les ~matédaux indispen­,s,aibles" comme on ne peut .exiger que des élèves h~aitent un sujet " sans avoit i'éuni en ùn plan les idées 'principales, ration-~'E'nèinent ,'di~posé~s : .' , .

"J '''!

~ 227-

Parta"!lt de ce .pdncipe, ' 'lors'que je fixe un ,sujet 'à traiter, j'en fais écrire le titre ,à la planche noire ,avec le lll'Ot : ,Plan ,en sous­titre, puis l'élève r·entre à sa plaoe et tous, crayon en mairi établis­sent ce p-1an, chacun là sa façon. Quand tout est teùniné, le pre­mier élèv,e revient à la planche noire ,ft je denlande à chacun quelle idée il estinle conv.enir pour conlinencer la 'conlpositi.on. Bien souvent, il y a uniformité. Si ce n ',est pas ,le car.;" on dis'cute el on arrête l'idée qui convient le mieux pour le début, et ainsi de suite jusqu'là épuiseill'ent ,de ce que les élèv,es ont trouvé. Quelquefois je fais ajouter une ou deux réflexions personnelles dé'couvertes la v,eille en préparant 'la leçon '(car on ne peut pas improviser facilenl,ent une leçon de style). Il est ensuite loisible à cha,cun de suivre son propre plan ou de développer celui qu· on vient de préparer un "COlllmun. IChaqu,e idée principale fera J'.ob­jet d 'un paragraphe.

Lors d 'une preillière corredion, je me 'contente d'enfermer oüre parenthèses les expressions ou tournures fautiv,es , en les soulignant d 'un trait, tandis que je m,ets deux traits sous les fautes d 'orthographe. Si les eorrections se trouvent 'être par trop nombreuses, le sujet, corrigé par l'élèv,e (qui peut au besoin me demander ,de " l'aider) ; est ensuite transcrit ,et revu, comme sont r evus naturellenlent tous les autres ,cahiers.

Ain'3i qu'il a été f 'xeellem1nent dit par un inspecteur dans le No 7 de' l' « Ecole Primaire », il est inTportant de choisir ju­dicieusel11ent les suJets de compositon française. On se trouve bien d 'en d,resser un plan avant l 'ouverture du cours ,en laissant une place pour des ,sujets d 'actualité non prévisihles. N., inst.

Pour les vacances

La natation à l'école Relativel1Tent nouvelle en tant que InanifeS'tation de, l 'édu­

'cation physique scolaire, la natation a acquis enfin droit de citô dans nos écoles populaires. Un certain nombre ,die viHE.'s ,et de vp­Iages ,favorisés par la configuration :de soI, ou consciénts, pIus que d 'autres, de la valeur de cette disdpline spéciale, .on,t 'a,ctuel­IE-l11ent déjà des instaJlatiol1's I~lbderneset lllodèles. 'Dans un grand 110mbre, aussi, on a institué l'enseigneluent de la na.tation, soit so~s form,e d'un ',enseigneillent tégulier, soit 'à titre 1ibr,e', après 'le.s heures ordinaires de 'Ia i01asse.

Nous 1;1e som'mes pas , trop os,é en 'af.fiJ;mant que 1~ plu~, .p.~u,­reuse en Ill'ême temp'30 que la plus hllportante IIl:anifesta!ti~n de .cette innovation dans l"éducation physique 'scolaire réside dans le

Page 8: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 228-

fait que le M:anuel fédéral de gynlnastique, -obligatoire dans toutes 'les écoles suiss·es, primaires et s-econdaires, consacre un chapitre spécia-l à ce genre d'·exercices, sous forme de courte introduction suivie de q'uelques ex-ercices préparatoires : nages dfiver"i·es les plus usifées là la portée de nos écoliers. T·entative heureuse et que le corps enseignant a saluée avec satisfaction. Nous ne nous risque­rons pas dé'jà de parler de ,statistique, ni là nous Îl11>aginer tous l'es écoliers suisses nageant et plongeant -durant toute la ibelle saison. rIVI.ai~ le prO'1Ylènle est posé, on 'en 'a ,cherché une solution pratique, de , bonnes volontés se sont 111is:es à convertir les incr-édul,es : il ne faut pas douter que de~ pTo§Tès vont -être enregistrés sans tarder, -d'autant plus que la SoCÎ'été suisse des nlaîtres die gynlnastrque a ;ïnscdt dans les progr'ammes -de tous ses cours queLque"i> heur,es de nat'ation, qu'elle a organisé depuis des cours spéciaux réser­vés ·exdusiv,enlent là la natation et de"i-tinés à ceux des l1lelubres du corps ,enseignant attestant un enseignement Tégulier ·et offi­ciel dans leurs c1asses Tesp:ectives.

nirons-nous quelques nlot"i sur la valeur physiologique de cet ·exercice.

Etant un exerdce naturel, il ,est aisé de comprendl'·e combien sa pratique contribuera au dév,eloppeInent général du corps. Tous les grands nluscles, ou peu .s'en faut, sont mis en adivité "sérieuse par la natation. Ceux de'Y janl'hes, des bTas, du dos, de la région cervicale particulièrelnent, exercent des l1louv-ements conlplets et profonds que nul autre exercice physique ne 'saurait r-ell1pla-cer .

D'autre part, la dextérité, l'habileté, la résistance et l" Endu­Tance s'acquièr,ent dans des proportions qu 'il faut signaler. Si nous ne considérions que les deux dernière"i de ,ces qualités d'or­dre « sodal» , 'si cette figure est per111ise, il faudrait conclure déjà que la na1ationest un des 'exercices les plus inlportants, une des fornles de l'éducation physique ,qui nl·Mite la ' plu"i grande atten­tion.

Enfin, l.esmusdes du dos entrant dans cette activité spéciale dans une proportion inusitée, une constatation s'inlpose: l'in­fluence incontest,ruble sur la tenue générale du ,corps.

Il ne faudrait pas néglig,er le côté hygiénique de la pratique de la natation, non plu~ que celui se 'l'apportant à la Isanté géné­rale de l'individu. Et c'est parler de la respiration que de parler de santé g,énérale. L'influence sur le travail musculaire du dos, des redr,esseurs, !agit directement sur ceux de la cage thoracique. Développer la cag-e thoracique, amélior·er son activité ·et sa fD'Dlc­tian 111éoanique, c'·est préparer une lutte facile contre la terrible tub~rculose ~qui fait ,plus de nlal, chaque année, que la plus cruel­le des -guerTes, puisqu'·en ,Suisse s·eulem'ent, plus de dix lllÎlle per­sonnes meurent de tuberculose pulmonaire, dont le '44 % sont des enfants au-dessous de 15 ans! IL'·expérience a démontré que l'ins-

- 229-

piration COnl'll1e l'expiration doivent '5·e régler selon un l'ytlune très heureux dès qu'intervient cette Jonction dans la natation, que les llluscles inspirateurs et!: expir-ateurs, donc, influencés directe­ment par les l1louvements de la progression dans ,l'élélllent 'liquide, se développeront et faciliteront singulièrement toute l'activi1é pul­nlonair-e.

En physiologie, on ne sépare pas la respiration de la circula­tion, et vice-versa en tant que du point de -vue tfondionnel. IGe qui revient à dire, pour 'Ce qui nous occupe ici, 'que l'influe'l1Ice ,sur la respiration a sa répercussion sur la' circulation du 'sang, sur la fonction cardiaque. ,Le fait .de précipitersubitenl:ent le corps dans l'·eau froide provoque un ,afflux de sang vers le c1œur, contrarié aussitôt pal}' l'appel de toute la périphérie refroidie, d'où alCtivité accrue de cet -organe. lEt la grande a-ctivi'té de la nlusculature exigeant un apport de sang 'supplénlentaire, le cœur devra répon­-c1re encore à cette néüessité. On le voit, le ,cœur su'bH une influence qu'on ne doit pas ignorer de par cet ·exercice. IC'est une raison, avec d'autres, de r·ecomnlander la pratique -de la natation.

Il faut dter aussi la valeur d e: cet ,exer-cice dan<;- ses manifes­tations div·erses du point de vue social:

Cl) Savoir nager signifie courage, l11aîtrise de soi, ·endurance, confiance en ses c·apacités. Qualités 1110rales incontestables - que ila vie quotidienne va -'mettre là ,l'épreuve,en tous- cas dont elle va faire un usage f.réquent.

b) ISi on possède un nloyen de se sauver en ' cas de danger,. ce qui représente déjà en soi un avantage pr,écieux, on ,a celui cOlnbien -appréciable de se nlettre au service d 'autrui. lEt quelle belle occasion de 111anifester sa solidarité 'que de ,chercher à sau­ver un calna-ra .. de ,en danger, ou de prêter son conc-ours ,en de telles dr-consrlances !

:Courage, décis-ion, rapide, sang-froi'd, autant de qualités que la vie -exige de chacun, autant de qualités 'que nous nTettrons là la disposition de la collectivité, ap.rès qu'elles servent déj!à là soi-mlême! '

'L'école a une belle Itâche, grande et lourde, quand elle pré­pare pour la vie! ,Elle la renlplirait inconlplète11l.ent si ,elle négli­g.eait 'Ou ignorait la valeur des exercices physiques, si -eUe 'se con­finait au « bourra!ge de crâne » aujourd'hui combattu par tous les milieux pédagogiques et si, en éducation physi,que, 'eUe ne voulait pas tenir compte des -ex,ercices naturels, de ,ceux dits utilitaires. La natation est au premier r-ang de ces derniers, ·et -elle -doit .trou­ver plac.e dans l '·ens'eignement scolaire 'et post-scolaire' d'une ma­nière obligatoire, régulière, intensive.

La .sociét:é suiss'e des 111'aÎtres de gynlnastique ra conlpris,

Page 9: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

_-=" 230 -=-

avec la COl1HlllSSlOn qui fut ,chargée en son temps de l'élabora­tion ,dlu Manuel fédéral de gylllnastique. Il appartient désorl11'ais au corps enseignant et aux autorité~ scolaire.s d',en faciliter la pratique rationnelle ,et d'y préparer toute notre jeunesse suisse.

' . Prof. Liengme.

Ohronique de l'Union.

A propos du Congrès de la s. v. E.

Nous nous perl1lettons de r,ev'enir sur trois questions abor­dées là l'occasion de notre congrès d~Ardon.

T'out d'abord l,a durée de la scolarité.

Nous avons ·entendu 1\1. le IChef du 'Départenlent de l'Instruc­tion publique af.fin11'er avec force qu'il ferait tout pour le lnaintien ode ,la .scolarité ·au niveau ac'mel ,et qu 'il travaiUerait nlêlne à son développ e'ment. Nous nous Téjouirions grandenl,ent de 'cette pro­IneSse sans l',e~enlple de :Salvan. ICette cO'lnmune, donnant suite à une pétition, présentait où l'IEtat une requêt,e pour ranlener de huit à sept nlois la durée de ses clas·s-es prÏl11'air·es. Infornlée à temps de ,cette dénlar,che, l'Union, par l'intermédiaire de la S.V.E., insis!tait auprès du Départelnent pour une réponse néga­tive. Or, nous v,enons ,d'apprendre Iqu'en définitive la 'com'mune ·a dbtenu p1eine satisfadion. [ ;es écoles de Salvan vont fernler dans quelques jours ,et les ,enfants de là-haut perdront, pour tou-jours peut-lêtre, le hénéfice inestimable d'un mois supplélnentaire d 'une bonne ·et saine éducation; et par 'ailleurs , les Inaîtres enga­gés cette année-d pour huit l11.ois ne t.oucheront que- sept U1.en­sualités. Que s 'eS't-H passé? Nous n',en savons rien; 111'ais ce fait est inquiétant tout de In'mne.

Autr,e ,question: la pléthoTe. ?'

Nous ,avons cru utile en assenlblée lnercredi de delnander certaines précisions ,à notre chef à ce sujet. Void ce que nous avons appri~. Les institutrices à ravenir, n'auront probaiblenlent plus le droit ,de se 111'arier sous peine de se voir r,etir,er l'autorisa­tion d 'enseigner! L'.on pens·e ainsi dégorger suffisal11'ment la 'car­rière ! 'Pour les InaHres on ·envisage évidelnl11.'ent un ,autre projet. Il ne ·s'agit plus de l'~Ec{)le d'adn1Îni'Ytration. "Cette idée est ,en faillite. !L'on en vierit aujourd'hui à une m,esure que nous avions .déjà _ proposée, que d"autres d'ailleurs, quinze ans· avant nous , . avaient' imaginée, à savoir l'introduction d 'une quatriènle année d'étude.

'Nous ne l)ous rallierons ' jaluais-Ià la pre~nière idée.\ 'celle rela-

Itive au m 'ariage, au'ssi 10ngtell1pS qu'il y a des moyens plu'Y sÎlnples pour r,e~édieT lau Ina1. A l'occasion de 'notre Ass·eInhlée générale de cet automne, nous discuterons de toutes oes questions dans une atnlosphèr,e un peu plus propice. Quoi qu 'il ,en soit, nous estiInons que ceux qui portent ,en ce mOTIlent la' Tesponsabilité de la pléthore sont hautelnent blâul'ables. ,S ' i'l y a d éj1à cent insti­tuteurs -et institutrices sans ,emploi durant ce c.ours , combien en conlptera-t-on dans trois ans quand tous les -élèves actuellenlent aux écoles 'llornlale~ auront quitté cesétablissemeI1ts ?

Troisièlne question. ILes instituteurs ,chrétiens-sociaux· de Genève avaient délégué un des leur'5', lM. Tissoi, à notr·e congrès. Son discours, tout à la f.ois pathétique et suppliaüt -a sonné ü01l1-lne un reproche là nos oreines. Pour'quoi vivons-nous en isolés? L es luaîtres chrétiens ·et patriotes de Vaud et ,de Genève ont besoin dans la 'Pédagogie romande de notr·e ·appui, ·d:e no<;o forces spiri­tuelles, ,et nous n avons tenté laucun rapprÜ'chelll-ent sérieux jus­qu'ici. Il nous seIn.ble donc que 'la 'question doit être étudiée plus à fond ,et portée là l'.ordre du jour ,du prochain congrès de la S.V.E l ies maîtres doivent pouvoir se prononcer eux-mêmes ,en toute liberté; là, , ç~ suje.t '. ,li . lM ...

. 1

Assemblée générale statutaire de l'Union

Les' menlbres 9,e .l'Union du P,ersonnel Ens·ei.gnant Vala isan sont infonnés q_ue leur assenlblée générale se tiendr'a durant l'au­tomne 1936. La date exacte et le lieu de rassemblée seront fixés ultérieurem,ent par la voie ·des journaux. ~!f ...

• j~

-PARTI1E; PRATIQUE

ORTHOGRAPHE

'Un intérieur

IL 'in;térieur de la fanülle..l.M:arteau était patriarcal. La grand 'mè­re étaIt assise près de la chenlinée et tricotait .un bas gris . ,C'était une excellente :femme, ,'un ··peu '5ourde, mais encore gaie, qui ,de temps en temps plaçait s'On mot dans la conv.ersation, tout en rÎrcanant sous ses luneHes sans branches ,qui 'lui pinçaient le nez. La mère était un e 11lénagère sèche . et discrète, a·ctive, silencieuse, ah~olue , sujette à la migraim:', et partant chagrine. Elle était debout -devant une grande table ,couverte d'un tapis vert et tail­lait ,elle-même la besogne aux ou\=rières ; nlais, Inalgré son car,ac­tère absolu, la dame ne leur parlait qU,'avee une :e~1T'ê!ll,e p.olitesse,

Page 10: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 232-

et souffrait, non sans une s-ecrète III 0 rti.fi.cation, que tou~ ces coups de dseaux fussent soumis à de longues dis-cussion~ de leur part. George Sand.

TEXTE

Expliquez: intél'ieur - patriarcal - ricanant - sèche et , discrète - partant - carlactère abso'lu - mOl'tification.

Pourquoi dit-on que cet intérieur ,est patrial'cal ? - ICitez les expressions prindpales qui traduisent cette idée? - Y a-t-il, dans la des'cription de la 1nère, des expre'S-sions qui ne s'Iaccordent pas bi,en avec celte idée? Quelle différence y a-t-il -entTe les deux peTsonnages décrits?

EXERCICE

E'crivez le texte COIDnle dictée. :Soulignez d'un trait les sujets', de deux traits les conlplélnents d'objet. - Mettez une croix sous les attributs.

-Relevez tous les 'adjectifs' du texte terminés lau 1nasculin par une consonne. Donnez les fOrInes du nlasculin ,et du fénlinin.

Ajoutez un nom, félli.inin aux adje,ctifs suivants: turc, joyeux, roux, frais, oblong, vieux, ,pareil, courtois, gentil, malin, sec, mortel, public, meilleur, compl€'t, jaloux, producteur, accusateur, voleur, fl'anc, sot, ingrat, passif, épars.

ISur le müdèle de la dernière phrase, en gaTdiant le nOnl~)re et la disposition des cOlnplé111ents, 1nai~ avec d'Iautres -expressions, décrivez: un élève au tableau noil' - un Ol'ateur à la tribune un menuisier à son établi - un pilote à son gouvernail.

INVENTION

Dites là rlaide de queLques adjectifs C01nnlent doit être: une chambre, une classe, une pioche, Ulle aiguille,

une bibliothèque, la pointe d'un crayon, une nappe, une réponse, la: case d'un élève, une cave, la tenue d'un soldat, une grange.

VOCABULAIRE

Trouvez 8 nonlS qui désignent les travaux du nlénage. Don­nez les ve1~be~ correspondants.

A l'aide de ces noms ,et de ües verbes, ,exposez les oe-cupations d'une bonne ID'énagère. (Variez la forme des propositions.)

Une nouvelle extr-aordinaire

Je 1n'en vais vous nlander la chose La plus étonnante, la plu~ surprenante, la plus 1nel~veilleuse, la plus 'l11iraculeuse, la plus

- 233-

triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus s~ngu­Hère, la plus extraordinaire, }a plus incroyable, la plus' impré­vue, la plus 'grande, la plus petite, la plus rare, la plus cOlnanune, la plus éclatante, la plus s-e~rète ju..,sgu'à aujourd'hui, la plus bril­lante, lia plus digne d',envie; une chose que l'on ne peut pas croire à .paTis, OOIl1ilUent 'la pourrait-on croire à ILyon? une chose qui fait crier nlis'éricorde -à tout le 11londe; une ,chose enfin qui ~'e fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue; une chose qui se fera dimanche et qui ne siera peut--être pas flaite lundi. J'e ne puis me résoudTe là la dir-e, devinez-la; je vous la donne en troio;;,. Jetez-vous votre langue aux -chiens?

M]me de Sévigné.

QUESTIONS SUR LE TEXTE

- Expliquez: mander - criel' misé1'icol'~e - ber.lue. - ,Expli­quez : chacun des adjectifs.

(Modèle: Une chose est étonnante quand ... Que ,signifie: jetez-vous votre langue aux chiens? - ,Com­

nl,ent ,cOlnprenez-vous : une chose qui se fel'a dimanche et ne se fera peut-être p.as lundi? - L'auteur est-il sérieux? ou _s'amuse-'l­il ? - Pour'quoi a-t-il acculnulé tant d'adjectifs?

EXERCICE

IRenlplaüez dans le texte le mot chose par le mot événement et faites les changenl,ents nécessaire"y dans les ad je-ct ifs. Expli­quez -les différentes manières dont ües adjectifs forment leur fé1ninin.

Ajoutez trois adJectifs à chacun des nonlS suivants' : IModèle: Une fenêtre large, haute, ouverte.

une fenètrE', une barque, une planche, une robe, une tente, une chambre, une bourse, une épée, une veste, une IDer.

Ajouter un 'nOln fé111'inin à chalcun des adjeetifs suivants:

fier, passager, cadet, bénin, inquiet, exigu, ,étranger, ancien, .malin, aigu, plan, net, 111Uet, n10yE·n, a,mer, brun, lége,r, favori, discret, complet, battu, alpin, fin, soudain.

VOCABULAIRE

Trouvez le contraire des adjeetifs : une fête ('harmal~te,

des arbres sauvages, un animal sauvage, un homme sauvage, un air grave, un chemin uni,

les yeux clos, -des plaintes continuelles, une cage pleine, une compagne gaie, 1,ln oi3eauaim'able, des ,arbustes délicats, une écorcE' lisse, un tronc svelte, une nef spacieuse, des voix sonores, un pont solide, une odeur âcre.

Page 11: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

-'- 234 ~

Devant ces djectifs, remplacez les nonlS nlas·culins par des fén1inins - les fén1Ïnins par des masculin~· .

La campagne de Rome

Vous apercevez çà et là quelques boutS' ·de voies rom.aines dans les lieux où il ne passe plus personne, quelques 'traoCes de'5'sé­chées de tOTrents ·de -l'hiver: ces tl'laces, vues de loin, 'Ont oe1les­mêmes' l'air de grands ichemins battus et fl'équentés, ·et ·elles ne sünt que le lit désert d'une onde orag'ense qui s'est écoulée COll1-nl'e le peuple romain. Un petit nombre de ferm-es délabrées se lJlOntrent sur la nudité des ehalnps ; les fenêtres et les portes en sont fenuées; il n'en SOTt ni fumée, 'ni bruit, ni habitant. Une espèce .de sauvag,e, pre'5que nu, p'âl~ et luiné par la fièvre, g,arde ces tristes chaunlières, COlnnle les spectres qui, dans nos histoires g'othiques, déf.endent l'entrée des châteaux abandonnés. Enfin , On dirait qu'aucune nation n'a osé succéder aux luoaîh'e'5' du mond'e dans leur terre natale, ·et que ceS' cham:ps sont t.els que les a laissés le soc de Cincinnatus ou la ,dernière chanue TOlnaine.

Châteaubl'iand.

QUESTIONS SUR LE TEXTE

Expliquez: voies r0l111aines - oncle orageuse fermes délabrées -' miné par la fièvre - spectres - 'histoÎTes gothiques.

Que signifie: -qui s'est écoulée c(ùnme le peu'p[.e romain -les -maîtres du monde '? - Pourquoi l"auteur ·dit-il les maUres clu monde au lieu de les ROlTIains ? - Les deux expressions sont-elles équivalentes? - Que savez-vous de Cincinnatus? -Pourquoi parle-t--on 'd'll soc de Cincinnatus? - ,Ce pays a-t-il autrefois été fertile? - Qu'est-ce qui, dans ce text'e, vous le 11lOl1Î're ?

EXERCICE

,Remplacez l'infinitif par le participe passé f 't faites-le aücor­der.

Un château fort. - 'L'enceinte ·est (formel') de murailles très épaisses, pour rél3-Îster aux coups du bélier, ·et très hautes, pour rendre l'escalade uupossible. ' Elle e<;,t ordinairenl:ent (fIŒnquer) ·de t'Ours ronde.') ,ou can:ées, Les abords en sont (défendre) par d E'S

fossés loarges ,et profond'I3" que l'on peut inonder ou que l'on sènle d.'engins de fer -à quatre pointes, appelés chausse-trapes. On ne peut franchir le fossé que su'r le pont-levis. lLa porte est (fe'J:n,V1; )

de battants de bois à garniture de f.er. !Derrière la porte descend la herse. Il y a donc une triple barrièTe qu'il e'5t difficile de fOl',cer. Toute 1'.el1'ceil!.te est (hérisser) de ' crén~aux" ·derrière l~squels sont (abriter) les hODlnles d'arm'e~. l " ~ ,.j , • '.

VOCABULAIRE '

'-'-:' 235 ::....:.

raide d'une phrase conTInent ,chacun d'eux se rattache au lUOt herbe.

Modèle: Un terrain herbeux est rempli d'hei'be.

ÉLOCUTION

Décrivez l'aspect de la üanlpagne : 1) au mOluent de la nlois­son; 2) en hiver.

RÉCITS QUI EXPLIQUENT DES PROVERBES

Conlposez 'des récits qui ,expliquent les proverbes suivants: 1) Le's petits ruisseaux font ,zes gl'andes rivières. ConseNs. - 1. Sens propre: plusieurs petits ruisseaux réu­

'nissant leun. ,eaux dans un seul lit finiss:ent pal' former une gran­de rivière.

N . Autres explications: 1) un fil de fer isolé ne soutiendrait qu'un poi,d's f~aible; si on l'unit à plusieurs autres, on obtie'nt un câble très résistant.

2) Un grand nombre de petites S0l11'meS d'arg·ent font une gros'ie s01111ue unE' fois réunies; de petites économies 'constituent un jour une richess·e.

3) Une petite aumône individuelle est impuissante à s·e'cou­l'il' les v~dinles d'une grande catastrophe; mais si cette aumône s'ajoute à d'autr·es semblables, dans une sou'5·cription, il sera pos­sible de soulager beaucoup de misères.

On peut trouVE'!' d'autres exemples. D'après ces .exemples, .il est ais-é ,d"illlaginer un récit qui ,cOluprendra deux parties prin-cipale":1 : '

1. ~Développelnent de l'inlage que contient le proverbe pris 8 u sens propre.

II. Développ'em.ent du récit obtenu par comparaison. 2) A force .de forger, on devient forgeron. 3) L'habit ne fait pas le moine. Conseils. - Sens propre: Un individu peut revêtir les ha­

hits d 'un luoine, se conduire et vouloir être tr'aité C0111 lU{" un .:\,1,,\Qine, et n'êtTe qu'un inlposteur:

La Fontaine a donné de cela plusieurs exeluples : rappelez­\',o'tls" '~' Ane vêtu de la peau du lion, le Loup devenu berger. Vous pouvez ,en imaginer de selublable'Y; vous pouvez songer !aussi , à telle pers'Ünne de votre ,connaissance qui nrasque sous Ide heau~

JlülbHs" la luédio-crité -de sa fortune, à telle autT,e qui fait exade­nlent le contraire. ' En étendant 'davantag'e , le sens; vo-us ' pourrez 1110ntrer un de , vos ~ canl;arap.'es ,d\~cole qui 'se luet , !oujoUrs en

l:a\~1:1:~ ~' . ~?e~u,aride -t?uj?ur( ~i Tépondre,se d~t au courant {le t?ut et {'n reahte ne saIt fl,en,' - ou un autr,e qUI ne paye pas de lllIne

Page 12: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 236-

et 'a pourtant une grande valeur. - ,Vous pourrez alors l'appro­cher ce 'prov·erlbe d'un aui'r·e plus aibstrait: il ne faut pas juger des gens SUl' l'apparence.

4) Il n'y Cl point de l'oses sans épines. 5) U y a loin de la coupe ClUX lèvres. Conseils. - ,Sens pr-opl'e : parfois un individu se dispose à

boire; mais ·entre le 'lnom·ent où il prend son v,erre -'et ,celui où le verre arrive à se'Y lèvres, il peut se passer plus d'un 'événelnent qui ·empê.-che le résultat attendu.

Au sens étendu, le proverbe s'applique à tous les individus qui COllTptent déjà tenir le suc-cès d 'une ,entreprise 00111Ulencée et qu'une circonstance inlprévue yi,ent .faire é-chouer . L'hisToire en offre plusieurs exemples, celui de César entre autres et c-elui de Napoléon 1er.

6) On Clpprillld à hurler avec les loups. 7) . Qui se ressemble, s''assemble. 8) Nécessité est mère d'industrie. 9) Tout ce qui bri1le n'est pas or.

10) Une fois n'est pas coutume.' 11) Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée. 12) . Tant va la cruche à reau qu''à la fin elle se casse.

LETTRES

1) Vous venez cl" entrer dans une école pl'imaire supeneul'e. Vous écrivez à vos parents pour leur exposer votre nouvelle vie et les l'e.mel'cier de leurs sacrifices.

PJem. - 1. VOU'Y vous inquiétez de leur santé ·et donnez des nouvelles de la vôtre.

II. Vous exposez votre vie nouvelle: a) la vie matérielle; -vos camarades, b) l'organis'ation du travail; - vos professeurs.

Ill. Vous les r·emerciez de leurs sacrifices'. Vous ferez votre possible pour ,en profiter afin de vou'y créer une situai:ion plus brillante que la leur. .

2) Dans les .mê,mes circonstances, vous écrivez: 1) à un .de vos amis l'esté à l'école primaÎl'e; - 2) à un de vos amis entré en apprentissage.

Conseils. - Le plan ne se.ra pas le nl,êl:ne que l,è, ·précédent. Vous laisserez de côté le t'foisiè'me par.agraphe et dév,elopperez I.e deuxièlne, de 'manière ·différente. Il pourra 'êtr.e, par e~eInple,. une conlparaisol} entr,e ,-otre vie nouv,elle ·et celle de vos !amis.

3) Vous envoyez à vos parents les résuUats de votre pre­mier trim'estre à l'école primaire supérieUl'e.

Plan. --=. 1. Dn vous a donné les résultats du .premier trimes-tre.

- 237-

II. Que pensez-vous ,de ces résultats? - Vous avez été faible en telle ulatièl"e, .l1leilleuren telle autre. - Vous voyez mieux les. efforts que vous avez à f!aiTe. .

III. V -ouS' 'espérez que vo-s. parents seront contents. Pourquoi? .l,V. Quant à vous, votre satisfaction ,est d'avoir fait votTe

possible; e!le ne sera complète que si vos parents s-ont satisfaits; vous travallI.ez pour VDUS-lll'ênl·e, Inai'Y !auss'Ï pour leur faire plaisir et les réüOlllpenser de leurs sacrifices.

4.) M ème lettre adressée à votre institute'l.l1· de l'année précé­dente.

Conseils. - ILe plan peut êtr·e à peu près le 111ênle; nlais vous cOlllparerez ces résultats avec -ceux de~ années antérieures, et vous T,enlerciel:ez ;otr~ ancien 111aîtr·e de ses bonnes leçons, qui vous oni: pernlls d aVOIr ,ces résultats.

5) Vous écrivez à un de vos amis qui a échoué à un examen. Plan. - I. Votre surpris'e en apprenant cet échec. II. Quelles en s'Ont les causes? - énlotion ?- distradion ?

connaissances insuffisantes? - -concours ave-c des candida ts plus âgéS! ? ...

III. Quelles ·en sont les conséquences ? a) Ne pas se -décourager. b) Retard . nlais qui sera réparé par un su-ccÈ's plus brillant. c) Avertisselllent à ne p!a-s. avoir trop de confiance eù soi:

échec utile. IV. Ne plus penser au passé qu'on ne peut changer; envisag,er

avec cahne' et -courage l'avenir, pour le faire, malgré tout, le l1lellleur possible.

Ton cle la lettre. - Ni trop plaintif, ni tl'Op sévère. A.im.'.lble sincérité, simplicité 'affe'ctueuse: nlontrer à s·on anli qu'on lui parle -du fond du :cœur et qu 'on lui dit ce que l'on sent être le· JneiHeur dans son propre intérêt.

6. Même lettre à un ami qui a réussi cl un exwnen.

Oalcul écrit 3e TRANrOHE

No 1. 4. Votr·e mèT·e a fait un a-chat pour 1215 fr. iGomhien doit-elle'

payer si on lui fiait un Tabais de 5 cent. 'par franc. 3. 'Quel ·est ,la valeur d'un tas -de foin qui la: les dinlensions sui­

vantes: long. '6 111. '50, largeur 4 m. 20, hauteur 5' m, .3'5, sachant que le m 3 vaut 8 fr. 70 ?

Page 13: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

~----------------------------------------~----~---------------------- ----------------------~

- 238 ~

2. Quel ·est la surfa-ce latérale d'un cône dont l,a drcànférence :luesure 1 m. 8'Û -et l'apothème 80 -cm,.

1. A quel taux avez-vous pla-cé 3'600 fr. , sachant qu'après 1 an '3 lnois vous avez reçu 3825 fI'. en capital -et intér·êts réunis?

No 2.

4. Que'l est le contour d'un tas de pierr·es· de farIne rectanllU-1aire dont la laTgeur ·est de 2 ln. 25, s·a'chant que sa longueur es'~ le ,double.

,3. Sur un con~plet de 95 fI'. il vous est fait un rabais de 4 fI'. par . 100 fr. Que devez-vous payer?

2. Vous avez placé 8000 fr. à la :banque. A quel baux av-ez-vous 1)lacé cette SOml11'e si, après six mois, _vous a" ez touché 170 fI'. d'intérêt?

1. Quel est le poids d'un monument en marbre (densit ,§ ~,5-o0); la ba-;e fonne un carré -de 65 cm. ·de ,côté .Et la hauteur anesure 1 m,. 80.

No 3. 4. Sur une sonlDle payée au comptant on vous a fait 'un l"abai:;

de 27 fr. 50. Quel est le m.ontant de la note si elle est 20 fois plus 'élevée ?

3. Que'! est le vohnne d 'un tas de foin qui me$ure 36 n12 à sa base ·et qui a 3 111. 75 de haut?

2. Calculez l'intér·êt annuel de 7200 fr. pl,acé"Y au 3 34 %. 2. n se trouve qu'un ·cheval coûte 72 fI'. plus ·cher du fait 'qu'il

a été pay é après 1 an 4 mois . Quel était le prix d'achat si le taux a été ,calculé 'au 4 112 % l'an?

No 4. 4. Sur un con~plet Inarqué 127 fr. on vous fait un rabais de

4 centin1es par franc. , Quel est le prix net? 3. Que vaut un tas de bois Inesurant 5 ln. 75 de long, 1 m. 80

de haut et 90 cm. de profoIildeur si le stère est estimé 14 fI'. 50 ?

2. 3600 fI'. placés pendant 6 mois ont rapporté 81 fr. d'i~têl"êt. Oalculez le taux?

1. ISur un billet payé 15 jours avant son échéance il est fait une retenue de 72 fr. Quel est le montant du binet si le taux était de -6 % ? .

4e TRANCHE -No 1.

-.__ 4~ Un caf~rie~_ lJlélang-e 1&0 litr.esde vin -à 80 cent 'le iitre ,àvet 215 litres à 9·5 cent. A cOlnbien lui revient cel-riélange' ? ' , . . .

- 23,9-

3. COll1bien coûte le litre de ce 111élange ?

2. Un 'caf.etÏE'r Inélange '1200 litr·es de vin payés 90 cent. le litr.e avec 860 litres payés 1 fr. 20. ,COlnbien -doit-il vendre le litre pour gagner du 30 % ?

1. Quel est le poids de l'argent pur contenu dans 120 pièces de ô fr. au titre de 0.900 (poids d 'une pièce 15 g-r.)

No 2. 4. Un berger a gardé 32 moutons pour son propriétaire et 120

,pour un lau,tre. Quel est son gain s 'il demande 1 fI'. 20 par bête?

3. Un herge-r a r E'ç'u 240 h. de deux propriétaires. 'Quelle somlne ' a versé chacun d'eux si l'un lui avait cO'nfié 37 moutons et l'autr·e 43.

2. Pendant cOlnbi-en de ten~ps avez-vous placé 1600 fI'. au 4 % pour obtenir 4'8 .fr. d'intérêt?

. 1. , Un lingot d 'argent pesant 3'500 gr. est lau titré de 720. COlnbien peut-on fabriquer de pièce de 5 <fI'. '(tit-re 0.900) , avee l'arg.ent pur contenu dans ce lingot?

No 3. 4. Je mélang't' 600 lit. de blé à 25 cent. le litre a\ ec 72'0 lit.

d 'une autre qualité valant 3'2 cent. Que vaut ce mélange? 3. Quel ,est le prix du litre de ce Inélange ? 2, Vous avez gardé des Jnbutons de trois propriétaires A . .B. C.

A. vous a confié 30 moutons pendant 40 jours - ,B. 60 pendant 50 jours ·et C. 100 Inoutons pendant 33 jours. Quel ll1'ont,ant cha­cun a dît vous verser si -en tout vous avez reçu 300 fr.

VotT·e père a placé 600 fr. ,au 4 112 %. Pendant combien de temps doit-il laisser cette valeur pour obtenir &45 fLen capital et intérêt?

No 4. 4. On verse dans un tonneau 160 'Olitres de vin payés 80 cent.

le litre et 12,00 litres à 1 fI'. Quel est le coût total de ,c·e vin? 3. Un -épici~r a 120 kg. de café à 2 fI'. 80 le kg qu',Ù veut

n1élanger avec une autre qualité valant 2 -fI'. Quelle quantité de­vra-t-il prendr-e de c,elle-ci pour que le n1élange lui reviemle à 500 fI'.

2. Deux entrepTeneurs ont réalisé un 'bénéfice de '3150 fI'. QueUe est la part de chacun, si l'un a mis 12.000 fr. dans 1',en­treprise ,et l'autre 9000 fr.?

1. Un bijou en or pèse 12.0 gr. (titre 0,600). Quelle s-omlne pouvez-\-ous obte.Il;ir ,en alliant ce~, or pur avec du cuivre pour obtenir 'un gramn1e d'or ntonnayé ~~~~pt '~ fr. 44.

Page 14: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 240-

No 5. 4. Un épicier a m.élangé 30 kg. de café là 1 fr. 20 le demi­

kilog. av,ec 20 kg. à 2 fr. 70 le kg. Que vaut ce Inéllange ? 3. Deux frèr·es S"assDcient pour l'achat d'une pièce de toile

·coûtant 99 fr. Quelle est la part Idle chacun, si l'un reçoit 15 n1. et l'autre 7 ln. ?

Pendant ,cOlllbien de temps ' faut-il laisser 6400 fr. là la han­que, au taux de 4 % pour obtenir 12-80 fr. d 'intérêts?

1. Un bijoutier a deux bijoux ,en arg·ent au titr,e de 0,600 pesant ensenlble 205 gr. Quelle quantité d'argent pur faut-il ajou­t,el' pour f,abriquer des pièces d 'un franc.

No \6. 4. Quel est le poid~ du ,cuivre pur contenu dans une sonune"

·en argent pesant 21800 -gr., sachant que le cuivr'e entre pour la dixièlne partie?

3. Un paysan lnélange 7,5 litres de vin valant ,80 cent. le litre 'avec 150 litres de ddr·e rà 3'0 'c,ent. Que vaut le litr,e de ce nlé­lange?

2. 'Plarta,gez 1200 fr. pr-oportionnellelnent au nombre d 'h eures de trav'ail suivantes: 45 de 10 h.; ,60 de ,8 h.; 67 de 10 h.

1. ,Le 10 n1ai, un an1i m 'avait prêté 1500 fI'. au 4 %. A quel n1rOn1·ent lui ai-Je 'rendu 1655 francs?

0===========================10

• N'OS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES

0===========================0 SOMMAIRE. - L'hommG' da ns l'enfant. - Nos morts. - ,Sucr,e d'o,rge.

- A la; page.

~ L'Homme dans l'Enfant ~~tp COimine un fruit au printelnps et dans sa fleur se noue, Ainsi notre âme à l"heure où le matin s"y jou,e,-Les fruits sont dès avrU ce qu'ils seront plus tard,. Tel nous-même: l"enfcmt re1nfel;me le vieillard.

On connaî't ,les efforts de [" hU'lTIaine cultw'e, Et co.m1me elle est savante à changer la nature:

Mais nos cœurs et les fruits, pareils dW1s leurs destins, Dépend~nt bien ~ouvent de le.urs pre,mï:r;l,rs matins, Du froid qui les saisit, jeunes, tdlcms leurs racinës! Ou cre {'aoir d,oux et 'tiède à l'abri. des collines. Briz eux.

- 241-

• _ • _.. .._. 1 1 • t ~ •• t. • :. • , _

t Mlle Alice Machoud

Mlle Constance Delacoste

Nous apprenons avec infiniment de peine ~a Inort - :surve­nue à deux jours d'intervalle - de deux chères collègues: IMlles Alice Machoud et (Constance IDeJ.a'coste, institutrices én1érites, ra­vies à l'affection ,die leurs fmnilles, de leurs 'élèves, de <toute la phalange des in ~titutrice's du Valais r-on1and.

Elles s'·en sont aillées, -riches enc-ore d'idéal et d'espoir, vers' 'le !But :Suprêlne où }.e~ Téa'lités ne sont pas décevantes et où le « Bonheur » n'est pas un vain In-ot.

Am:e's trop belle~ pour -la ,terre, elles ont choisi 'Pour s'épa-, nouir Iles célestes jardins.

Nous aurons toutes pour elles un souvenir ,et une prière. A.

. ~ . " '. ~ . . . -, . '. ..:. .. .~ • :_ 0'- ' - '. ',: ," • - .... :-J .... .~;';-. ~. . • ~ . '.

Le sucre d'orge L'enf,ant témoigne sa sym'pathie en of'frant ,son s·ucre d'orge ou

son jouet; il est convaincu que ·ce don est agréable là tous CÜim·me· à lui-même; chacun lui tien'b vO/lontiers ,compte Ide sa .bonne inten .. tion, car l'inexpérience est son excuse. Noua, adultes, ne !pouvons' :pas ,invoquer cette excusE'-llà; que de fois, ,c~pendant, peut-on cons.tater' chez nous une semblable méconnailssance des impressions des autres! Sans essayer de pénétrer leur pe.rsonnalité, noua ne .Jeur accordons. pas la latitude d'êtlre différents de nous-lmêmes et c'est avec une· paresseuse désinvolture ,que nous persistons fi .les croire identiques. à nous. Notre 'conviction ne demeure 'pas toujours vague et sub­consciente; souvent nous ,la « ,rais-onnol1ls», nous la renforçons, grâce' à des déductions o'btenuesavec des ,appar'encea 'dE' logique; c'est ainsi que nous nous obstinons à faire état d'anaJlogies ISlilPerficielles et sans, portée, con1:me si elles étaient )profondes et significatives.

La ,pensée que dea 'paroles voisines de celles 'que nous avons.. proférées, de1s .actes voisins de CE'UX que nous avons ·accomplis puis­sent être inspirés par des senlïiments différents 'des nôtres ne noua vient ,même' pas.

Nous ne voulons :pas faire l'effort d'un exame~ objectH ; nous ne, croyons pas et nous ne voulons pas ,croi,re que n03 frères ne nous' res-

Page 15: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 242 '-

'semblent \pas; sans essayer de sortir de' notre !propre coquille, nous estimons à-'priori qu 'ils pensent, s'entent, jugent, souffrent co ITIlm e noua; 'dès ,101~S, nos meilleures dispositions a leur égard se tnl:duisent pal' Jes manifestations qui nousconviendraie,nt. à nous., Dans de telles conditions, quoi d'étonnant que nous agISSIOns « ,a faux)}; que notre zèle paraisse à certains indiscrétion, notre réserve froideur, nos conseils sévér,ités, notre indulg~nce dédain? Car, dans ces ralp­p'orts sociaux ou amicaux, ,la méprise 'es[l généralement ~,ouble: .d'une pa.rt, nous Ile sa\rons -pas donner aux autres ce qu 'ils attendent de nous; .d',autre part, eux ,ne sa\rent· pas discerner, ,derrière la nl.ala­,dresse dE' notre ge3te, la qualité ,de notre mobile; ils sont déçus ,par notre carence et nous sommes irrUés' Ipar .leur ing,ratitucle.

Cette récirproque incompréhension est donc une sOUl~ée ll1epui­sables ,de conflits ,dans' lesquetls ch~que adversaire peut se croire, de bonne .foi., l~ victi'me; querelles-, rancunea, haines, vengE'ances se mul­tiplient ainsi entre des gens ,qui ,pourr.aient se supporter; qui pour­raient, même, s'aimer, ,s'ils -prenaient la Ipeine de s'ét'Udier les uns les autres -avec clairvoyance.

Pour notre part, nous devons essayer dE' di3s-iper cette conviction fausse, essayer d'écarte.r ce't égoïsme aveugle; en persistant dans cette erreur, nous commeti'rions mille 111ala:dresseset injustioce3, nous nui­rions à [a ,paix sociale et nous offenserions la charité.

Avec une indulgente bonnE' volonté, ,cherchons tI comprendre les autres, à saisir leur pensée, leur intention, leur façon de voir, et, s i noU3 n'arrivons !pas à pénétrer leur Ipersonnalité, ayons du moins -la loyauté de su~pendre notre jugement à leur égar,d; laissons-leur le 'bénéfice de notre dout'e et faisons-leur crédit jus'qu'à ce que nous 'ayonf; lE'3 éiléments né.cessaires 'pour bâtir' une opinion ' 'exacte.

'De -combien 'de fautes cette équité nous prés-erverait !

Enfin, ayant reconnu ,combien il e3t difficile aux hommes de sc 'connaître réc~proquement., n'oublions ja.mais, ,dans nos rap,po,rts ave'c le pro,chain, que no,us risquons d'être méconnus; -attendons-nous, à cc genre de déceptions et disons-nous que ceux qui nous les Gausent 30nt m.oins dE6' coupables que 0-es ignorants.

Etre à la page « Décidément, ,mon pauvr~ ,papa, tu li.'es pas Ù Ila:page ! ,

C',est 'ce que 'nous disent, en so~pirant, nos fils ,et nos filles, quand -ils l'osent., Ice que du Inoins pensent un trop grand, nOln'bre ,d',entre eux'. Ce propos, dans lequel ' per'ce 'Une pointe de désenchante­ment, doit nous donner à réfléchir ,et nous alneneT à un retour -sur nOus-lurên1es. " Nos ·enfants ont rai'son : il faut que nou,; nons mettions :à la :page. ' - , '

~ 243 ~

De tous telnps, la difficulté pour une génération de 'con.1-­prendre la .génération suivante a été l'.é,cueil auquel se sont heur­tés les efforts des éducateurs . La nôtre - üel~e des parEmh d'aprè's-guerr'e - échappe à oe risque peut-êtl~e moins encore que les précédentes. Au ,siède de la vitesse, les conditions de vie së transforment avec une rapidité là vrai dire un peu d-éüonüertante pour le'i esprits qui, s-ans être rétrogrades, se demandent :non .sâns' anxiété où va le n10nde. IRaison de' plus pour ne pas ' nous raidir, à 1.' égar-d de nos jeun-e's, dans l'attitude du ,censeur ünpitoyable . Nou~ ne pouvons adlnirer, loin ode llà, toutes leurs manières et tous leurs 'colnporten1ents. Mais soyon~· , du nloins, bien convaincus que nous allons au-devant d'échecs irréparables Iquand nous cher­chons à endiguer les tendances dont le développen1ent nous ef-, fraye et à red'r,e~,s'er 1es déviations qUE: nous jugeons dangereuses, sans avoir tenté, 'au préalable, de nous Inettre à la portée de la jeunesse par - un effort d'observation patiente, cO'l11préhensive et désintéressée. L'enjeu est trop grave .. , pour que nous nous déro-bions à 'c,e devoir. '

Nos ,enfants af,fe'ctent .'à notre égard une liberté d'a'Hures qui faitdir'E: couram;ment que le respeüt ~'en va, et sans doute ne s',em'barrassent-ils guère des contr·aintes qu'impose la vie fami­liale. ILe -laisser-aller dans la tenue et dans les propos, lOIn de les offus-quer, leur s:emble "être 1-a marque de l'af.franchis~em,ent vers l:eque-l tend leur besoin d'indépendance. Ils estiment le ,confor,t 'indispens'able à l'existence et 'sa conquête, matéria'lis,ée par la pos­session d 'une « voiture », est pour beaucoup l'olbjerctif essenti,el. Il se peut. Mais au lieu de nous répandre en vaines doléances .sur­cette évolution des mœurs, à laquelle on voit , od"qilleurs 1 résist.er ,. Dieu Inerd, tourte l'élite des jeunes qu'anüne la passion de servir ~ n'avons-nous pas à re'chercher dans queH,[' m 'esure nous la, favo­risons par no~ défi·ciences d 'éducateur's ?

Prenons-,en consdence,et nous serons peut-être n10in;~ prompts ~l juger avec sévérité la génération qui monte. evIon­trons-nous indulgents pour ,eUe, en pens'ant que nous 'avons nous­n1ên1e"J besoin d'indulgence. Disons-nous, par ,exemple, qu 'elle­serait moins tentée de traiter s,es aînés d E: façon cavalière, si elle­n'avait pas un peu partout le 'spedade 'affligeant du 'diésordr,e et de J'autorité défaillante, qui 'lui rendent di.ffircile l'aüceptation ~les­hiérar,chies néce.ssaires; qu'elle 'aünerait .ll1oins ses ai~,es et cons,en­tirait plus .volontiers à s'en priver poui' autrui, si dans les familles , par la vertu rayonnante de 1',exe111ple, les parents 1ui fais'aient mieux cOlnprendre la beauté du <;a'crifi.ce ,et de l'effort pour la conquête de soi; qu'elle 'serait 1110ins tentée de s'évaod'er du cercle fan1ilial, si les foyers étaient rendus plus attrayants par 1'hmnèul­égale et joyeus'e du chef de famille 'et de la 111'aîtresse d E' ,maison.,

La vie moderne multiplie les tentations de toutes ~,or1es pour

Page 16: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 244-

les jellnes ,et leur fait des conditions de vie particulièrelu,ent in­grates. Jamais 'leur orientation n 'a ,été là oe point angoissante. Ne leur faisons pas une n~entalHé de vaincus par nos ,critiques acerbes. Quand sont en question les principes fondaluentaux de la vie, atta'chons-nous plus à l'esprit ,qu'à la leHre. Que notre f.ermeté sache se faire au besoin conciliante. (Enfin évertuons-nous à déchiffrer, sans idées préconçues ,et s'ans fair,e intervenir dans cette recherche nos préoccupations per,sonnel(les, leur caractère et leurs aptitudes, afin de les m,eth-,e là 111.lême de donner leur luaxi­mUlU dans la voie qu'ils doivent choisir libr'eluent - et qui n'est pas toujours celle que nous pouvions désirer dans le seer,et de no~s-Iuên~es. Tendons, ,en un n~Dt, à devenir leurs anüs, pour être vraIment leurs guides.

En agissant ainsi, il y a gros là parier que l'idée ne leur vien­dra p1us -de ne pas nous trouver « là la page ».

(L'Education.) J. Lesur.

Le prestige Un petit incident dont je fus témoin au collège, dit l'abbé

MlÛrice, n~'a fait cOluprendre de bonne heure ce que- ,c'est que le prestige. Nous étions dans la salle d'étude et, je ne sais pour­quoi, tTès sur,excités. :Il y a de ces bourras'ques qui, subite'Ill'ent 'et sans üauses apparentes, pass'ent sur les ânles ,enfantines. iDe­bout dans sa chaire, le surveillant essayait ,en vain ,d:e r·établir l'ordr,e. Il criait: ,silence! et l'on riait de ses cris et de sa luine déconfite. Il punissait quelques-uns des ri-eurs,et l'hilrarité redou­blait. ,C"étaient des trépignements, des sifflets, des huées, br,ef, un « chahut » ,en règle. Tout à -c-oup, au plus fort de ,ce v-acanne, ·Qa port.e s'ouvre, et l'un de nos profess'eurs apparaît C'était un homJlne ,de bene prest'ance. Il nous ,en in~posait par son éloquence, l'étendue de son savoir ,et surtout pal' l'énergie de son caractère.

ISans Irien dire, il .fixa ,sur ' nous s!eSr yeux profonds. A l'instant l11'êil.ue, ,le bruit cessa -comme par ,enchantenlent. Le T'egard du luaître nous 'avait figés, l11'agnétisés, pétrifiés. INous n'osions pas luêiJ.ue lever les yeux; nous auri-on~ voulu nous ca­cher dans nos pupitres. 'Pour avoir éprouvé la force du prestige, je cOlupris qu'il est, avant tout, le don td"iluposer le respect.

Clanures L,a valeur physique d'un individu est d'une très gl~ande in~­

portance pour parfaire la valeur civique d'un hOlnme. -Les mil-' liers d'heures et 'les millions ,de francs qui se perdent chaque année du :fait ,dies 'grèves ,et des lock-outs ne ,sont rien ICOluparés

- 245-

\~U~ lui~lions,. d'~euI:e~et au~ luilliards de francs qui sont perdus a la suIte d rnfIn11.'Ites phySIques et de lualadies que l"on aurait pu prévenir.

* * :l-Il ,faut lancer 'l'enthou'YiaslTl,e des jeunes dans la bonne di-

rection.

*** (Le rire va à l'encontre de la plupart des déf-aut<;r des petits.

Un garçon qui Tit beaucoup luent peu. D'après Baelen Powel et Piel'e Bovet.

NÉCROLOCIE

t M. Cérard Besse D'une équipe de quatre nonnaliens Bagnards de mêlne -année

,et se tenant en bon rang, deux dont notTe -a'lui Gérard IBesse nous ont -dé!jlà quittés 1?our un n1-ond~ m·eiHeur, Ic'e -dernier ,à l'·âge de 27 ,ans et le pr,eml,er, M. Jules lMlchelod, après une aunée d'ensei­gnem,ent. Atteint d'un n~al insidieux ·et sournois, IGérard Hesse ~ut q~itt-er l~arn;ée -où il faisait ses cours d '·aspirant ,et l"école -où Il avmt pratIque comlue reluplaçant ·et charo'é de c-ours con1plé­m,~nt-aires avant d'ens,eigner -deux ans à tBag~es, ià poste .fixe. Ce pnnt,en~p's, -revenant de sulfater quelques atbres, il se s,entit plus Iual, dut s'aliter ·et bientôt dire adieu là -cette pauvre vie tissée de soucis et d'inquiétudes. Catholique eXeJuplaire ·et n~ilitant il étruit prêt. Qu'il r,eposle en paix -et que ses parents v,euillent bien agréer nos sincèr,es condoléanc-es.

*** Mlle Constance Delacoste à Sion

a obtenu l'autorisation d 'ens·eigner ,en 192,7, ,elle a dirigé pendant quatr.e -ans la elas.se mixte de !oa IMuraz, ·Sion.

,Cette luaîh-,esse inteUigente ,et dévouée s'était ,aequis la con­fiance des autorités scolaires et l'an1itié des enfants. EUe s'en est allée le 2,2 'avril, là l'âge de 2'8 ans, reeueillir la récompense de son labeur. A ses par·ents ·et là sa .sœUr MUe 1~1'arie-Thérèse éo'aleluent .• • • ' b Inshtutnc-e, vont no~ sylupathies éInues.

*** Mlle Machoud Denyse de Bagnes

Une bien trislte nDuvelle nous larrh ait die [Bagnes le 21 avril. EUe nous 'annonçait le décès -de lMille IMJa.ch-oud, qui avait dû se fair,e r,emplracer là la tête de la dasse de Lourtier depuis trois 1110is. Bien 'ql1 'assez gr-avem,ent malade, rien ne laissait suppos·er une fin 'aussi brusque.

Page 17: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

- 246-

Mlle l:\tfa<:houd fut une nl.aîtresse très méritante, sa classe p~ut être donnée connne 11lodèle. Elle. a débuté dans, l'ens-eignelnenf ~ Isérableç; en 1927, puis elle a ,dirigé llnc école !~ Bovernier ct :\ Bagnes. A ses parents -el all1ies nos viyes condolÉ:allc.es

-------'

Promenades scolaireR.

Au Lac de Tanay Parn1Ï les buts de promenade sc.olaire, le site de Tanay est

cerltainenl'ent l'un des plus ü1téressants. Que les nlaîtr·es désireux d'y c.-onduire leur dasse fassent lire aeparavant la poétique d ·ê S­

cription qui en -est donnée dans l'Atlas Hosier. Ils constateront par la suite que son auteur n 'a point ; exagéré les beautés de -cette (].ou~ce thébaïde alpestre, dont le souvenir restera longtemps bien \- ivant dan.s l'ânl'e .des enfants.

De }oa station de Vouvry, l'itinéraire ·est des plus attrayants. Le chenlin s 'en va en ziguezagant parmi les hêtr es là l'opulèl1lte frondaison, ,et vous mène en une petite heure au ham-eau de Miex où, J. on peut faire halte et se rafraî'chir .

,C'est ensuite la hal1ade -à travers les 'prairies, que le prin­temps énlaille de fleurettes, puis la montée panni le's sapins noirs jU'5qu'au nlonl·ent où se déroul~ le plus pittoresque des paysages dont les 'contours se nlirent dans les flots d'un la·c limpide.

Ensuite ... i~Vlafs allez sur place, et dites-nous en des nouvelles! (Voir 'aux ap.nonces.) .

COURSES d'ÉCOLES et de SOCIÉTÉS

II1~titl1teUJ·~ et III~titutrices VOICI DE BEAUX BUTS DE PROMiENArnES -- Conduisez-y votre classe --'

[a Grotte aux fées â St-Maurice

une des merveilles de la nature; cinq cents mètres dans le ro­cher. Cascade et lac illuminés. Grands jardins ombragés- 'Oour pique-nique. Jeux de quilles. Restauration. Guide. ~

Se reconlmandent: H. CHEV ALILEY et Cie. Prix réduits pour écoles et sociétés. Tél. 45.

VALLÉES du TRIENT et de . CHAMONIX par le chemin de fer électrique des

GORGES DU TRIENT NOUVELLES REDUCTIONS de taxes pour Sociétés et Ecoles.

Très avantageux 1 Envoi gratuit de prospectus, itinéraires de nombreuses excur­sions et tous renseig~1ements, par la Compagnie du chem,in de fer MARTIG.N.Y -CHATELARD, à Martigny, Téléphone 61061.

HOTEL DU LAC TANAY iSur VOU VRY (Valais)

.' Au bord du plus beau lac alpestre de la Suisse Alti tude 1400 mèt1res

Canota~·e. Nombreus'es promenade.:; et ascensions faciles. Forêts d~ sapms aut~ur de l'hôtel. Chapelle cathoHque. Buvette sépa­~ee pour tourIstes. Grand véranda-salon. - Télélphone Tanay û.14. .. Demandez prospectus.

l\1.agmÎllque vue sur le Léman et toute la SUiSSE' française. " La plus jolie promenade pour les écoles.

Loêche -les -, Bains (1411 m.) Tél. 21 -Visite .des sourC8JS 51°. BAINS de pied.s chauds en plein air (, gratUIts ». . ~ - ~ ~ -

Promenades intéressantes: Col de la Gemi, 2329 .m. Tor,ren}hoi'n; 30b3 'm. Echelles d'AJlbinen .

. Vou,s . serez très bien aocueillis -à l'Hôtel des Etrangers. PrIX s'peclaux. - Grand emplacement pour ,piquE'-nique et jeux.

Ml1'le ZUMÔFEN-LAGGER.

Page 18: L'Ecole primaire, 30 avril 1936

Répertoire des Bonnes !{lresses

Instit.uteurs et Institutrices! v ous êtes fréquemment appelés à conseiller les parents de vos élè­ves dans' le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui vous donneront toutes ga~anties.

Ecole de Commerce de Jeunes Gens SIERRE

Collège Ste Marie MARTICNY

Classes primaires - industrielles Entrée en septembre et à Pâques

Cours prép. à l'Ecole Normale Vne seule Entrée: En mars

confiée aux Chanoines de St~Mauric€<. - Intelmat. -Confort. - Cours préparatoi­re (1 an). - Cours commer­ciaux (3 ans). OUVERTURE , Après Pâques

CARAN D'ACHE

Les crayons suisses de qualité

DRAPEAUX POUR SOCIETES Spécialil' BrcdelÎe à la main.

Travail soigné et artistique.

Prix avantageux. Devis et projets gratuits.

fRANSCINI & LORENZETTI, LOCARNO (Tessin).

1

Inat1tuteurs et Instltutrloe. 1 f,o,., de vos a'hall, ,.,.e% .. MaI'on8 tJU'lnllèrent letlr. annOD-­ces dans votre organe.

'VOlt. ',"ez tlcte de ,olidaritl.

E. Céroudet " FilS • Sion· CONFECTIONS - TISSUS - CHAP5*ERlE

La _'son des bonnes alités ut accorde 8 toua 1. aç 0

-au oomptaDt un esooliipfè

Alfred Dubois PAPIERS

E.T

CARTONS

LA"SAiHE Ta. .. Avenue du Théâtre 8

lION le Corps

Exigez de vos fournisseurs les ea16s torr~

PELtlsSrEIr &, L'ra $. A. Un succès .certain vous est ~ ... urw.an_ ...

dont leSt div_es qualité. touJt.JU's arofan ....... n pr~ paréës peuvent satisfaire t~us les .oQts.

L'~COLE PRIMAIRE