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L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

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Décembre 1940 SION, 31

No 6

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

~ •••••• a •••••••••••••• •••••••••••••• • • • • • • = Comment éviter les inconvénients = • • • • : du refroidissement? = • • • • = A l'aicle d'un traiten1ent simple et agréable, pra- : • ticable n'importe où, soit du FOl'mitrol, qui remplace • = à la fois les gargarisInes et les inhalations, en assurant = • l'aseptie des voies respiratoires, • • • • Une agréable pastille FOl'nlitl'ol, qu'on suce len- • : teInent, tnl11sfonne la salive en une solution diluée = • de formaldéhyde qui baigne la boucbe et la gorge, d'où • = gargarisme , Le FOl'mitrol dégage en Inême temps des = • émanations qui imprègnent les Inuqueuses du phyl'ynx • = et du larynx et pénètrent iusqu'aux bronches, d'où = • inhalation, • • • • C'est le traitement le plus simple et le plus pl'a- •

= tique contl'e toutes les affections Inicrobiennes des = • voies l'espil'atoü'es, ~ ~ . • • • • • • • • • • • • • • • barre )a route aux microbes. -• • • • • • • Dans les pharmacies et les drogueries • = à 1 fr. 50 le tube de 30 pastilles. = • • • • • • 5 Dr A. W ANUER S.A., BERNE ! • • • • · ~ ••••••••••••••••••••••••••••••••••••

.sION} 31 Décembre 1940. No 6. 60me Année. 1

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËT~ VALAISANNE D'~DUCATION

.~ON~M)AIRE: ,C01M(MJUNIICATIONlS DIVEBSEIS: SOCliété des institutri,ces ,du Vaiais romand. - Allocations de If'enchérisse.ment - A propos d"un raplPort. - !POUl' une miSe! au :point. - PARTIE PEDAGO­GIQUE : ILe cerblficat d'aptitude là l'enseignement moyep.. - Dé­dié aux régents valaisans. - ·La valem' de ol'instruction popul,airE!. '- Lettres de mon Ecole. - ILe cal.me, ·qualité péd.a.gogique, - Mé­diÜ'criM ou froideur. - L 'art .ct interrogell'. - PARTIE PRATIQUE: Lamgue frânçais·e, centres d'intérêt, 1ère et 2ème semaines. Leçons le choses: !Le IfoUl'neau - une ,anTIlpoule électrique. ~ Informa tians ·p.éd8lgogiques. - ]3ibliogra:phie.

)3' 0cale !Xùnaùe présellte

à ses collaborateurs et à la grande famille de ses abonnés

ses vœux les meilleurs pour 1941

S'ociété des Institutrices du Valais Romand Réunion du Comité le 23 novembre 1948

Ordre du JOUI':

a) Assemblée générale 194] - b) Divers, Sont présents: Mlle M. Canaux :Mr le Dr Mangisch, Mlle Ar­

bellay, Mme Besson, Mlle Gross Y. , lYIlle Rey, Sont ab~ents : MI' l'abbé Grand qui se fait excuser et Mlle Fa­

""\Ire qui a été -empêchée de venir au dernier moment ,

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

- 162 -

NIlle Carraux nous annonce, que selon une demande du Dé­partement, l'ordre du jour de, l'Asselllblée générale devra être' changé. Le Chef du Département nous fait part de la propositio!l. de Mlle Studer de donner aux institutrices une conférence sur la réadaptation des programmes d'ouvrages manuels, vu la l'estric­Hon .des textil es (lnanière de tirer parti de nos ressources natu ­l'enes, etc'.)

Une autre personne nous parlera de la préparation des jCll ­nes filles aux travaux de nlaison.

Vu l'opportunité de ces sujets, le Con1Ïté est d 'accord avec le changement proposé. Pour raison d'opportunité également, une­exception sera faite pour la date de l'assemblée, ' qui aura lieu dans le courant de janvier. La date exa'cte sera fixée par le Dé­pai'telnent.

Le ConlÎté adopte, en principe, la proposition d ' une retenue de Fr. 1.- Sur le traitenlent, afin de venir en aide à la famille en cas de décès d'un nlelubre actif, sous réserve que cette propo­sition soit adoptée par l'Asselnblée générale.

Assemblée générale des institutrices le ?

Ordre du jour de l'Assemblée génér~le : "'»

9 h. 30 .Messe pour Mère Rose et les nlembres défunts . 10 h. Réunion ù l'Ecole nornlale.

1) Lecture du procès-verba1. 2) Rapport de la présidente. .3) Lecture des comptes. L!) NOInination d'un 11lenlbre du conüté (Conthe~r) .. 5) Propositions idividuelles. 6) Conférence. 7) Causerie. 8) Discussion.

Invitation cordiale à toutes. Prière de se faire inscrire le plus tôt possible et sans faute cl l'Ecole Normale. -

'~) L,a date de rassemblée générale sera indiquée ultérieurement par convocation personnelle.

flIIocations de renchérissement Pour éviter des correspondances inutiles, le Département

infonne les 111emb.res du corps enseignant que les allocations de renchérissement sont versées d'office pour toutes les personnes Caisant partie de la fan1Ïlle c'est-à-dire pour l'épouse et les en­fants en-dessous de 18 ans.

Quelques lnaîtres cependant ont demandé à bénéficier des dites allocations pour des personnes envers lesquelles ils ont des charges d'assistance légale. . .

163

Toutes ces requêtes sont en ee lllOil11ent à l'étude et 'de ce faIt il n'a pas été possible d'en tenir cOInpte pour le traitenle.l1t de décenlbre, mais d è;,) qu'une décision sera intervenue à ce sUjet les intéressés en seront inforn1és.

DépoI'te'ment de ['Instruction publique.

fi propos d'un rapport Le COIn te rendu de l'Asseulblée générale d~ la Caisse de Re­

lraite tel qu'il a paru dans le No 4 de l' « Ec?le Primaire .», donl~e à Ml' l'instituteur Blatter, censeur de la CaIsse, un drOlt de re-1)Onse. ,

Un article s01111naire paraît donc dans le présent numé­ro. Mais Ml' Blatter se réserve, lors de la prochaine assemblé!:' générale, d e fournir toutes les explications qu'il jugera utiles pour mieux éclairer la question. Dont acte.

Pour une mise au point · Dans un des derniers nUlnéros de l' « Ecole Primaire» une

conllllunication avait annoncé une prochaine réponse à propos dtt

l'apport de la Caisse de retraite du personnel enseignant .. Pour le Inotif qu 'il fallait éviter ]a rancœur et la désunion

dans··l . personnel enseignant et ne pas provoquer une, polélnique inutile et sans fin , on '1n 'a demandé de présenter mes observa­tion s ù la prochaine assemblée générale.

Les remarques quP j'ai faites à l'asselllblée générale 111'ont ét ' dictées par le sentiment du deyoir, et je suis en 111:sure d'Hp­porter, avec pièces à l'appui , la preuve de leur exactItude pO,U!: chacune d'enes . Toutes Ines remarques n' ont au surplus, pas ete Inentionnées clans le rapport du Secr é tadat, qui devrait aussi être eom.plet.

Blatter Théophile.

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Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

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i lPARTlIE lPEDAGOGlIQUlE 1 ~, ~

ùe certificat d'aptitude à renseignement moyen IVme AHTIOLE

3. Analyse du Règlement de l'Université de FriboUl'g

Dans l'article précédent., nous avons exposé les diverses so­'~]tion.s adoptées par les cantons pour la formation des 'maîtres de l 'cnselgneluent 1110yen ; nous terminions par ces mots: « Comme le canton du Valais envoie régulièrenzent ses slljets à l'Université de l!rib0u.rg) nous n0u.s arrêterons plus longuenzent) dans un pro­dWlll artIcle) SUI' le Reglement de cette Université. »

Nous allons transcrire, en les cOllllnentant, les parties les plus importantes de ce Règlement.

Les étudiants ont le choix entre la section littéraire (;l la sec­tion scientifique; les citations qui suivent sont extraites du Rè­glement .destiné aux étudiants ès-lettres.

~rt. 1. - « Les,. aspirants à l'enseignement moyen peuveilt ObtcIllr de. la Facult~. des l:ettres de l'Université de Fribourg, ~oyennanr les condltzons Cl-dessous mentionnées) un certificat d aptitude.

On entend ici pal' enseignement 1110yen l'enseignelllcnt qui s~ place e~tl'e l'enseignelnent primaire et l'enseignement Oyll1na­slQl) classzqlle ou moderne, soit les écoles pl'iJnaires supérieures, J"égionales, normales) les écoles de districts, les branches ri'im;~ truction générale des écoles d)arts et métiers) de commerce ((';n-dllstâe) d'agriculture, etc. » '

Art. 2. - « Sont imnwtriculés avec dispense (C. D.) dans ce bz:t, à ,la Faculté des Lettres de l'Uni1)eI'sité de Fribourg, les can­rlldats p~r~eun .d:un brevet d'enseignement primaire délivré pa/' les aut?r~tes ?ffZ~lel!es de~, canton} suisses ou de tout autre diplô­me olflcrel temolgnant d etudes equivalentes.

L'immatriculation avec dispense ne donne aux étudiants au­CUll dl'oit aux examens qui requièrent le baccalauréat ou la l1W-tl.lrité » . .

Il est dit: immatriculés « avec dispense », parce que dans la règle tout étudiant universitaire doit être bachelier. Cette inlma­iric~l~tion .ne permet pas la. prépar~tion des certificats d'aptitu­de a 1 enseIgnement secondaIre : la lIcence et le doctorat. '

... Art . . 3. - « Les étl.Zdi?nts imllwtriculés avec dispense SUi'

pl'esentatzol1 du brevd pl'lmaire sont autorisés à fréquenter 'es'

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COU/'S de la Faculté des Lettres. Ils ne sont adl1llS au:x: travaux des séminaires qu'avec l'autorisation des professeurs respectifs ».

On appeHe « Séminaire» la réunion de quelques ét.udiants. autour d'uu professeur, travaillant sous SH direCtion, dans un lo­cal spéciaL ct presque familial, à des travaux personnels. Habituel­lement, les professeurs de l'Université donnent cinq heures de cours ex-cathédra et une heure de séminaire par semaine. Il y a cependant des exceptions : tel professeur d'histoire pré­fère réserver trois ou quatre heures de séminaire à ses étudiants et ne leur donner personnellement que dhD( ou trois heures de cours, estÏlnant que le vrai travail universitaire, le plus profita­ble pour les étudiants, se fait au séminaire et non au cours.

D'après l'article 3 que nous COnlll1elltons, ·les étudiants de l'ellseigne111ent llloyen ne sont donc admis aux séminaires qu'a ­vec l'autorisation ·des professeurs respectifs. Le plus souvent, sauf quand il s'agit de travaux de recherches toutes spéciales, en philologie par exelnple, ils sont les bienvenus; ils savent luontrel' d'ailleurs, par leur ardeur au travail, que la formation gréco-la­lÏne n'est pas ' une condition sine qua non d'un travail personnel frllcf:ueux.

Art. 5. - « On ne peut sc présenter aux examens qu-'après quatre ,r;elnestres de fréquentation. des cours) dont au mOÎns troi~ passés à l'Université de Fribourg. »

Au début de semestre, en même tenlpS qu ils versent les droits d'inscription, les candidats font tÏlnbrer à la Chancellerie univer­sitaire leur « Tabella », sorte de livret scolaire servant à l'inscrip~ tion des cours et au contrôle de l'assiduité ·des étudiants. CeUX-CL y inscrivent les cours qu'ils désirent suivre; les professeurs res­pectifs ll1ettent en regard leur signature au début et à la fin du semestre. La signature du début est. toujours donnée; celle de. l~ fin est quelquefois refusée à l'étudiant qui a trop souvent hn.lle par son absence: la sanction est d'Îlnportance, puisqu'elle obhge l'étudiant à prolonger d'un sellnestre son temps d'études. .

Art. '7. - « Le programl11c de 1 exanlen cOD1prencl l.lll nlini­munI de quatre branches) deu.x branches obligatoires pOUl' tous les candidats et deux au lnoins laissées à leur choix.

Les hranches obligatoires sont ICI pédagogie ei' la langue ma­ternelle.

Les branches d)option sont le français , l'allemand) !'itnlien , l'anglais, ['histoire) l'histoire de l'al't et la lnusique.

Le candidat esi' autorisé à choisir, s'il le désire , une branche d(tn.~ le programme de la faculté des Sciences.

Toute nlOdification à ce programme est soumise cl la décision ~k 'la Faculté ».

Les combinaisons les plus habituelles sont les suivantes: Pé-

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dagogie, langue Inaternelle, histoire, géographie, à laquelle les plus ardents ajoutent la géologie. .

Ou bien: pédagogie, langue ll1aternelle, histoire, seconde langue nationale. '

Il va sans dire que les étudiants ont la faculté d'assister sans préoccupation d'eXailllen, pour leur seul plaisir ou leur fOrlnation personnelle, à d'autres cours fort intéressants, par exemple à des cours de sociologie, de ,civilisation contemporaine, de philosophie, d'économie politique, etc.

Les étudiants en lettres ont de 24 à 30 heures de cours par senlaine, y compris les sélninaires; c'est suffisant pourl qui est soucieu x de ne pas écouter simplenlent et passivement ses maî­tres .

. A.rt . 9. - « POUl' les langues, il est exigé un exan1en oral et un exaD1en écrit · pOUl' les autres branches, l'examen est exclu­sivement oral. Le travail écrit, à huis-clos, exigé pOUl' les langues, sel'a fait dans le courant du quatrièJne semestre . Un tl'avail écrit insuffisant est éliIl1inatoire. La note du travail écrit est combi­née avec celle de l'examen oral en une note moyenne unique. La. durée de l'épreuve est de tl'oÏs h eures au D1aximU111; celle de · l' e­xmnen oral est de demi-heure pOUl' chaque branche. »

A rt. 10. - « La comlnission d'exwnen est composée ,.le tJ'ois 111e1nbJ'es : le Doyen. qui préside, le professeur de pédagogie, se­crétaire, et l'examinateur de la branch e SUI' laquelle porte l'é­prf'uve »

A.rt. 14. - fi. Si le can.didat échoue pOUl' l.l11f bran.che, il a le droit de renouveler une fois son examen pOl.Zr cette bronche, (LU

plus tôt cl. la fin du selnestrc suivant. »

Telles sont les principales dispositions générales du Hègle­lnent pour les étudiants ès-lettres. Nous ne reproduirons pas les dispositions spéciales, c'est-ft-dire le pro,gra1mme de ·challue hran­che. Relevons seulement que pour la seconde lan.gue nationale (branche à option) onclemande .« une certaine facilité à s'expri­mer en cette langue » et l'on a joute que l 'épreuve oraJe q lieu clans ]a langue présentée ù l' exaInen .

Une dernière r emarque avant de conclure. Les il1stitll~eu]'s . non bacheliers, qui ont obtenu leur certificat d'aptitude ù l'en­seignement nloyen et qui désirent continuer des études uniyer­sitaires pour préparer une licence ou un doctorat, doivent passel' d'abord un exan1.en spécial de latin, examen assez difficile et bien lnéritoire pour les candidats; de plus, il s ont h suivre les cours pendant quatre nouveaux semestres .

Telle est , dans ses grandes lignes l'organisation actuelle de l' enseignement Inoyen en Suisse. Les circonstances pourront ame­ner certains ch angenlents , C es t ainsi que dans le canton de Ber­ne, par exelnple, en présenee de l' encon1.brement croissant de la

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carrière pédagogique, on pense à des réformes. En 1934, il Y avait à 'l'Institut spécial de l'Université, le Lehramtschule, 115 candi­dats dont 71 sortant des gyllnnases et 44 des écoles nOrInales d'ins­tituteurs, pour une douzaine de places vacantes annuellement. dans la partie allen1.ande du canton et trois ou quatre dans la par­tie française . On propose de rendre plus difficile l'accès à l'en­seignement Inoyen en prolongeant de deux selnestres la durée des études (laquelle se trouverait portée ainsi de deux à trois ans) et en rendant plus serré l' examen final.

Dans l'enseignelnent nloyen COn1.lne clans les autres degrés de l'enseigneinent, il y a pléthore de maîtres; c'est un p eu la lutte pour la vie; les plus ,forts l 'elnporteront, 'c 'est-à-dire ceux qui par un travail assidu, régulier et personnel, se seront rendus dignes d'être choisis parm.i beaucoup d'autres. L. B.

Dédié aux Régents valaisans Autrefoi::;) le Valais était bien en retard, Principalelnent en instrl.lction et en art. Les examens de reCl'l.les accusaient des notes Qui eussent 11lérité le carcan, le::; menottes. La honte fit opérer un redressement. On conl111ença pal' le personnel enseignant. A. cet e ffet on vit des Ecoles normales S'ouvrir clans plusieurs localité::; principales. Il en sortit peu cl pel.l de::; institl.zteur::; Qui furent de tl'è::; habiles éducateurs. Ils se Inil'ent à leur dur travail avec zèle Et y firent preuve d'un courage fidèle, Nfalgré la modicité de leurs traiteInents, Malgré toute sorte d'autres désagréments . Leur devis e était: C'e::;t pOUl' Dieu et la Patrie; Notre dévouem ent embellira notre vie, Un sall.lt donc profond cl ['héroi'sme obscur, Qu'un noble désintéres::;e111ent l'end plus pUt! Dieu a béni leur vaillance p({]' la victoire , SUI' l' ignorance, l'uniql.le mai::; triste gloire Que des malveillants laissaient il notre canton, Sûrs qu'il subirait sans protester cet affront. Ils ignoraient, les naïfs, l'{ilne valai::;anne, La fierté de notre popl.zlatiol1 paysanne, Qui, prise d'une fori' louable éml.llation, Se 1nit vaillam111ent et patiemment à l'action Pour prouver qu'elle n'est nullement inférieure A. ces gens qui se croient de l'ace supéI'Ïeul'e, Hai::; dont la vanité~ le bagout et l'audace

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il1asquent souvent, hélas! la véritable face. Le progrès, en effet, fit des pas de géant Et réduisit plus d'un préjugé à néant. Aujourd'hui, le Valais peut lever la tête Et revendiquer sa place au soleil cOInplète. Trop longtemps dans l'ombre on l'a maintenu; A la coupe des honneurs, il n'a guère bu. Croyons que nous n'aurons pas le sort de sœur Anne: Qu'on nous donnera bien un peu de cette manne Que nous attendons en vain depuis si longtemps, Car le Conseil fédéral a bientôt cent ans. Si toujours le Valais en est jugé indigne) Qu.e d'amertume il ne manifeste aucun signe) Car, grâce à Dieu, il est peuplé de braves gens Qui, plus que tant d'autres, sont heureux et contents . il/ais revenons à nos excellents pédagogues Et abandonnons d'inutiles épilogues. Nos régents ont donc rendu service au pays, Qui doit les compter parmi ses meilleurs amis. S'ils '1] ·ont point une équitable récompense, Dans l'au-delà, ils l'auront en surabondance: De joies divines, ils y goûteront le lniel Et brilleront comme les étoiles du ciel, Selon la belle e.xpression de nos Livres suints, Louant cel.lX qai sèment le bien à. pleines mains.

Un ami des régents.

l1a valeur de l'instruction populaire En ·ces temps de bouleversement, on s'en prend de nouveau

à l'instruction . Des pessimistes disent: ({ A quoi bon tant de sa.­voir? Le peuple ne sait qu'en faire. Iputile le plus souvent, quel­quefois dangereuse et lnême nuisible, l'instruction est lm instru­l'TIent dont la plupart ne savent pas se servir. »

Ces diHtribes visent surtout les ouvriers de la terre et de ] in­dustrie. Elles ne nous émeuvent guère. Pourtant il n'est pus su­perflu d'exanlinel' à nouveau la valeur et ['efficience de notre en­seignement; car l'évolution de la .Jeunes~e n'est pas telle que nous puissions nous déclarer complètement satisfaits et tranquilles.

L'école populaire est loin d'être le seul ni Inême le principal factenr de cette évolution. La famille et l'esprit public ont une in­fluence plus puissante. Il y a néanmoins certaines coïncidence, telles que l'enseignement primaire généralisé et l'accroissement de la criminalité juvénile, qui donnent il réfléchir. Je me gal'­derai de conclure par « post hoc, ergo propter hoc». N'empêch . qu'il ~r a là un Ipoint d'interrogation un peu narquois.

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En selnblant mettre en doute l'efficience de l'instructioll t je ne songe pas d'abord à ceux qui s'initient aux codes pour y échap­per, étudient la chimie pour dynamiter les trains ou s'appliquent au calcul et à la comptabilité pour tromper plus impunément. Je n'ai non plus en vue principalement les trop nombreux jeunes gens à qui les leçons de lecture ont livré la clé de la presse mal­faisante,

Il s'agit d'un phénomène moins sensationnel, plus lent, Inais plus général: le déracinement des esprits d'abord, des cœurs en­suite. Beaucoup de jeunes ruraux ne se sentent plus chez eux; ils souffrent d'une nostalgie à rebours; leur travail ne les intéresse qu'à moitié; ils souffrent d'un vide de l'âme.

Certes on rencontre encore à la campagne une élite qui a compris comme d'instinct la grq-ndeur du travpil traditionnel; il Y a aussi une autre élite destinée à transfuser ailleurs du sang vigoureux sans renier la terre d'origine. Mais entre ces deux groupes de choix se meut la masse des jeunes campagnards qui s'anémient chez eux parce que leurs pensées et leurs sentilments ne se nourrissent plus de la sève rurale.

Parmi ces déracinés, quelques-uns vont tenter la fortune ail­leurs; la plupart continueront de végéter sur une terre où ils au­raient dû pousser de profondes racines.

Qu'est-ce qui a dé·chaussé ces arbisseaux et interrompu leur croissance? C'est d'abord la défaillance familiale. Au foyer pa­·ternel, ou souligne surtout les aspects désagréables du labour jour­nalier : la fatigue et les conditions pénibles, le froid et la chaleur, Je gel et les intempéries, le faible rendement et l'endettement, et quand la récolte est bonne, on se plaint de ce que les prix sont bas. Rarement les jeunes y entendent des paroles de réconfort et d'idéal. Ainsi s'insinue dans 'ces âmes encore inexpérimentées la conviction que la vie rurale, c'est peu de chose.

Les· i<Jées courantes du milieu campagnard sont à peu près le reflet de ce que pense la famille. Autrefois il y avait une cul­ture villageoise avec ses fêtes, ses coutumes, son esprit propre, sa manière de se vêtir, de penser, de sentir, de se réjouir et de souffrir ensemble. Cette culture s'est assoupie avec l'âme du vil­lage.

En face de cette existence morne, sans élan, sans relief, la jeune imagination subit trop facilement la fascination de la vie

< plus intense entrevue au cours de lectures ou d'une visite à la vil­lev dans le roman, le cinéma, le sport.

On aurait tort d'endosser à l'école la responsabilité principale de cet état de choses. Mais on peut regretter qu'elle n'ait pas pré­"YU plus clairement le déracinement et songé plus activement à ra· mener la bonne terre autour des pieds qui commençaient à se $Oulevel'. Au mirage trompeur, il fallait opposer 1 vue attrayante

'1 • t

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c1~s richesses solides, des valeurs réelles. La beauté d 'une vie la­borieuse, d'un labeur énergique, de l'énergie calme et sereinean~ rait dû l'eluporter SUl' les rêves d'une existence facile. '

Dans un récent article sur l'œuvre de C. F. Ramuz M. 11luü­J'ice Zern1atten a fait incidelllment la réflexion suiva;1te: « Un pays 111eurt d'être trop industrialisé .... II peut se dissoudre: d'un surcToît d'instruction il11al digérée qui arrache les h01nmes à leu.1-vraie condition, les place dans l'artificiel d'une vie sociale hors de la nature. »

Est-ce que, par hasard, nous avons à regretter les proO'rès de l instruction? Tel Tl est · certes pas le sens des paroles citées. ·Le même écrivain dit plus haut: « Un pays vit davanta~e par son esprit que par son activité manuelle. » t".l

l~n réalité c'est le travail hznnuin accompli sous la direction (le l'-ân1e par l'instrmnent corporel qui est l 'idéal de notre activité. Les professions libérales sont loin dêtre immunisées contre l'ab­sence d'inspiration supérieure dans l'::lccomplissement de la tâ· che quotidienne. :Mais la masse des hommes appliqués ù mater les ,choses avec leurs muscles subit plus directement l'em.pri­s~ de la lnatière. Voil:'! pourquoi il faut se préoccuper d 'informer l'existence rurale de cet élément spirituel et chrétien qui y fasse de nouveau circuler la sève vivifiante.

Cominent? Nous pouvons appliquer ù l'activité scolaire ce que ·M. Zennatten dit cie 1 ouvrage littéraire: « Un pays s'enri­chit profondément quand une œuvre forte et pure naît ~le la ter­re révèle R ceux-là même qui l'habitent la multiplicité de sa splendeur, cOl1trihlle ainsi à fixer :'t leur sol des bras qrl i travail­lent et des ·cœurs qui aiment. »

La vine est le théâtre d'une vie intense, variée quelquefois ' débordal~te , lnais souvent fragmentaire, divisée, rationalisée. Le · lnilieu rural est plus riche) plus complet. En mettant en parallèle ces deux Hll11bial1ces si différentes, .le me garde bien de les oppo­ser l'un à l 'autre, puisque toutes deux ont leur raison d'être et se complètent mutuellement. Des volontés tre111pées peuvent préfé­rer le dyn31nisnle des centres populeux. Pour la croissance des jeunes, la campagne peut être un cadre intégral.

La vie paysunne doit l'enflUre plus forte) plus sÎlre d 'elle­JilêI11e, plus ,consciente de sa valeur propre. La civilisation aux abois fait toucher du d-oigt la nécessité d'une culture canlpa O'nardè saine ù laquelle 1 école populaire apportera .sa contributi01: géné­reuse. Dans le monde limité du. village, l'instituteur est une auto­rité sociale 'qui peut efficacelnent raffermir l'esprit chancelant des jeunes' le (corps enseignant d'l~ne COl1nllUne est avec le clergé .le' prinçipal pionnier de la nouvelle culture campagnarde. ' . . .

Dans « L'école · affirmatrice ~le 'vie », 111gl'. E. Dévouel- ' parl~ . : avec enthollsia~le de cet enseignement qui puise sa force et son

1

J

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efHcacité du pays où l'enfant grandit en corps et en esprit: « Il appartient à l'enseignement de faire connaître les êtres et les ins­titutions du pays dans leur nature, leurs lois et leurs rapports avec l'accomplissement des tâches temporelles du travailleur chrétien. »

Les prograu1mes et :les manuels ne fOrInent que la chaîne de notre enseignement; c'est la réflexion personnelle, l'observa­tion du milieu et l'échange d'idées qui permettront de tisses la trmne de l'adaptation au temps, au lieu et aux ' élèves. Repenser ses · leçons avec le souci d'une adaptation vivante est une affaire toute personnelle. G. C.

XIXm 0 ,LETTRE

ùettres de mon Ecole

Asinus asinum fricat: Donc à 'ce dithyrambiquE' « montagnard» que .le soupçonne, en guise de remerciement.

Les fun1ées des pipes et des 'Cigares, n'lêlées à celles du vin des « cabales» se sont dissipées en cette fin de décembre qui fut pour plus. d'un citoyen valaisan un jour de Marseillaise 10U de dé­cadence. Sans danger donc, avec le plus fin des sourires, je vais. vous narrer cette historiette qui eût fait la joie d'Henri Heine.

Le chef-lieu, un village cossu bien assis à quelque 1000 m. d'altitude, s'agitait depuis plusieurs mois de la plus trépidante des vies. On n 'entendait plus le mugissement sourd de la rivière, là- ' bas dans les gorges d 'Erbjoz, tant les rumeurs villageoises vous accaparaient.

On s'abordait mystérieusen1ent. Un petit air entendu, un clï­gnement d'yeux, un plissement de lèvres, pas beaucoup de bruit: on se comprenait sans autre. Les caves surtout comprenaient. Elles en avaient entendu de ,ces colloques secrets! Que de promesses échangées sur le ventre des tonneaux! Que de 'heurtements de verres pleins à verser! - A la tienne, Antoine! - Santé et vive le parti ! Et patati, et patata!

Plusieurs fois par selnaine, entre chien et loup, les chefs de' file faisaient leur tournée dans les familles: - Comment va le par­rain ? - Compliments à la marraine !' - Avez-vous des nouvelles d'Isidore? Il devrait arriver pour dimanche. - Auriez-vous besoin du mulet pour « sortir}) le fumier? Faudrait pas vous gêner. En­tre a1mis, on peut s'entr'aider. - 'Un dgare, Jules? - Une « ma­rocaine », Vincent? 'Un peu de fumée par ce froid, ça ne fait pas de nlaI.

A la réunion du parti, des échafaudages prenaient corps. On so~p,esait les chances des candidats. On avançait un nom p'our le

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retirer aussitôt, parce que trop fragile. On tablait SUr des COll1ptes vieux de plusieurs dizaines d'années. Que ne ·machinait-on pas '?

Mais les secrets étaient bien gardés. Le pointage des citoyens ha­biles à voter, établi sans erreur. Untel, ft peau ·d'anguille, était lié par la Banque Fiduciaire, heu'reusement. Louis Dipresses n'avait qu'à tourner casaque et son cOlnpte serait bon ù la 1l0luination des pâtres, en m.ars prochain. Il restait ce ~uallvais drôle de Jean Coquillard. Un futé, celui-là. Charrette t Après toutes les libations qu'on lui avaient offertes, on n'avait pu lui arracher un oui solen­nel. Toujours loquace, il vous éblouissait par ses phrases tissées cie bons 1110tS. Franc rieur, il vous faisait rire avec lui. Plus d'un avait déjà 1110rdillé sa Inoustache en riant ainsi - mais jaune - pOUl'

ne rien faire voir. On l'aurait bien , que diantre! En attendant, il fallait s 'assurer la voix de Finnin Campanard.

FÜ1min Canlpanarcl était un petit vieux cachectiqne qui vivait seul avec ]a misère dans sa maison eIl ruines. « Content de peu », telle était sa devise. Et il' le faisait bien, oir. De sa gard~-rohe, il extra­dait chaque dimanche le cOH1.plet de gros drap noir qu'il avait reçu voici 20 ans en salaire de sa veillée funèbre chez le con­seille!' Mathieu. Le bas dn pantalon, élimé jusqu'au dernier fil, balayait la poussière, sans respect des mânes du conseiller. A l'endroit où ses coudes , ses genoux et une autre partie prenaient contact avec le banc de l'église, il se faisait un démasclage invo­lontaire mais bien apparent. Un 1110rCean .de feutre, bosselé sallS re1110rds, qui avait dù être jadis un chapeau , emprisonnait des mèches rehelles de chanvre mal roui. En dessous, 1111 visage cau­teleux; un corps usé plus encore que '1 accoutrement qui l'affublait. Voilà Firmin C~unpanard.

C'est lui qu'en grand secret, an soir d'une dé-libération plus grave que de coutume, on avait décidé de séquestrer dans un ré­duit obscm" dll village, afin de le soustraire aux influences des « autres » , Ceux-ci n'auraient pas lllarchandé les pièces d'argent OH de frOlnages pour l avoir. Et dans sa · misère adoucie, Ca~mpa­nard aurait déposé une liste No 2 clans l'm'ue, le ventre ,jûyeux. Une liste fatale, la liste de la défaite, de l'écroulement de toutes ces combinaisons lentement amorcées de cette magnifique pièce 11lOn­tée qui s'exhibait dimanche an grand désespoir des « autres » . Non, :il ne fallait pas qu'une telle faute dphonorât à tout ,iaInais le parti. Il ne fallait pas! Il ne fallait pas L .. Ces cinq syllllbes lnartelaienl jour et nuit et nuit et jour Je cerveau des agents électoraux du èhef-licll. . Aussi l les batteries allaient être mises en position. Ce soir jeudi, manu luilitari on cueillerait Firmin dans sa bicoque et on l'eulll).ènel'ait dans la cabanon préparé à son usage.

A l'heure du chapelet, le plan fut mis il exécution. Finnin Campanurd, encadré de deux gardes chiour:me, bon gré mal g'ré, d\lt changer de réduit. Toute liberté mise ~t part, on n'y était p.a,'i

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à plaindre dans ce réduit. Sur la table un cruchon de Inuscat dé Molignon, un quartier de lard, un chapelet de cervelas, un gros pain de seigle. De quoi ne pas Inourir d'inanition, Dans un angle. une paillasse avec deux couvertures. On pouvait, sur cette cO{lche, après s'êtrE" repu , digérer en toute tranquillité et s'y re­poser des fatigues à venir. A la pOI:te d'entrée, les deux faction­l1aires survejJ1aient la Jl10indre tentative d'évasion.

Mais toutes choses ont une fin, ici-has, 111êlue les 111eilleures. L'histoire de Firmin Calnpanard en est une preuve.

Au village, on s'était vite aperçu de- sa . lnyst~riellse dispari­tion. Bon sang de bon sang! si Firmin al1ait passer al! Cf\lllp ad­-ve-l'se !

On ne sut comment l'affaire de la séquestration fut éventée. Nul au chef-lieu ne le saura jamais. comment d'ailleurs. Dellx jeu­nes gens avaient fini par trouver la Crise de l'oncle 'Tom. Une échell(~ posée sous la petite fenêtre éclairant la réclusion de Fir­min peJ,mit à Sylvestre Mayor d'atteindre ~1Otre héros. On devine la délicatesse de ses mouvements pour ne pas doner l ' alanne aux sentinelles . Celles-·ci s'enveloppaient héatement dans la fumée ])lene de leurs « Brissago ».

Les cloches sonnaient ù toute volée. Les marguilliers devaient être bien émoustillés pour les mettre en branle ù pareille caden­.ce. C était peut-être le carillon de la victoire.

Oui , pour toi Sylvestre, ce sera le carillon de la victoire car ta mimique a fait comprendre ù Firmin Campanard que deux écus flambants neufs valent bien mieux que toute cette boustifaille. Et puis, les poches de ton paletot-sac ne bâillent-elles pas assez pour .avaler goulument tout cela? C'est ce Cjl..l'il fit. Et après s'être ju­ché SUl' l'échelle que lui tendait son tentateur, Finnin, le plu ' innocemlnent du 'monde, Inains aux poches, fit son apparition dans la salle de vote. Sa liste No 2 déposée, il lui vint le remords de laisser ses gôliers veiller ù la garde d'un oiseau envolé. PHI' acquit de conscience, jl s'approcha d'eux et très gentiment:

« Vous pOln ez enlever la paillasse, .le viens de voter.» Hon.

ùe calme, qualité pédagogique Un luaUre expéri111enté et sage fait chaque soir son exaU1.en

de conscience pour -épargner à son enseignement du lendelnain les lacuhes de la veille. C'est là un ên1.inent moyen de parfaire sa formation; an surplus rien n~est il dédaigner lorsqu'il s'agit de la bonne Inarche de son école. De ce retour sur soi-même naîtra certes une résolution. Et chaque matin en franchissant le seuil de son école, l'instituteur apportera avec lui une nouvelle direc­-live. Mnis de toutes les idées luaÎtre-sses qui doivent l'~~ccompH-

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gner dans son champ d'action, il en est une qui donlinera toutes, les autres et que je considérerai ainsi: Aujoul,d'hui je veux être calme. ' , IC'est ,certai,~errnen~ un liel~ conlmun d'avancer que tous ceux qui

s occupent d educatIOn dOl vent soumettre leurs nerfs à rude épreuve. Nulle part ailleurs la surveillance constante ,de soi n'est imposée aussi rigoureusement qu'à l'école.

Quels fâcheux effets produit sur une classe la voix o'rondan­te d'un Imaître hors de lui-Inême. Quelles nlalheureuset hnpres­sions laissent sur ces jeunes âmes les épithètes regrettables lari­cées dans un lnoment d'énervement! Pourra-t-on .laInais mesurer toute l'étendue du mal causé par l'atti~ude d'un tel lnaître? Ne reste-t-Îl pas chez chacun çle nous, si brillant élève fut-il à l'é­cole primaire ou même plus' tard, des souvenirs toujours mauvais de ces sautes d'hmneur? La Inél1wire de l'enfant garde long­telnps ces scènes où le ~arcasme du professeur s'abattait sur un élève fautif ou inintelligent. Une nature timide verra ses der­niers ressorts d'énergie brisés par un maître démonté qui la voue ù toutes les gémonies.

Nous vivons à une époque de surexcitation et d'énervem~nt le régent plus que tout autre subit cet elnpire. Faute d'anesthé­sique ... ou ,de fortifiant, craInponnons-nous à notre résolution, et avant de nous mettre à l'ouvrage disons-nous: Aujourd'hui point d'emballement avec les minus habens du fond, pas d'élévation de voix avec les étourdis du coin, aucuné parole désobligeante envers les paresseux du ceritre. Résultat: l'atmosphère de la classe sera sereine et calme comme un ciel helvétique sans les vrombisse­ments intempestifs des bombardiers de la R. A. F. et, grosse affaire, l'amour succédera à l'aversion et l'espoir renaîtra parc"'-que nous aurons baissé le ton! ,D.

médiocrité ou Froideur On a beaucoup parlé, déjà, de la défense spirituelle du pays.

La teneur de cet article ne vise donc pas à traiter un sujet pour lequel plusieùrs ont fait couler tant d'encre et peut-être quelque· fois inutilement. Cependant je ne voudrai~ pas, en écrivant ces· lignes, blesser l'amour-propre de certains confrères. Ces remar­ques n'ont pas cette inten~ion. Et si, par malheur on venait à se' cabrer' devant ces phrases, qu'on veuille bien ex,cuser ma crudité.

Encore cette fois, je reviendrai à nos écrivains. Non pas pour reparler de leur œuvre - ,ce qui ne serait pas inutile, d'ailleurs -lnais ·pour parler de nou~, 'cette fois, de nos sentiments envers. eux.

, 0 R SA T, . vins du Valais', vias de soleil et de sa~té.

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La gr:;tnde corporation , la plus grande et celle qui doit jouer l.e plus grand rôle dans le canton, est toujours restée, étrange1nent fermée au~ productions de l'esprit. "

Je me trouvais, il" a quelque temps, en :compagnie, d ' u1l, <confrère. -

Que fais-tu le soir? lui ai-je deluandé. Les corrections. Et ensuite? C'est tout. Parfois une partie de cartes au càfé. Corubien d'élèves as-tu? Une ti-entaine.

Or. ,chacun peu t se r endre compt du temps (flle clenullldenl ..ces corrections.

- Tu lis ? lui ai-je tncorc demandé. - Presque rien , me dit-il d 'un air indifférent. - i\LlÎs tu connais Zermatten, Michelet? - Non, répond froide1nent mon confrère. De nom ... oui. C'est :\ frémir. C'est pitoyable. Je ne jugeai pas à propos' 'Ck

'Je sonder pIns à fond .. 1 e suis pourtant persuadé que cet institu­teur ln' eût, en revanche, clonné un résumé cOlnplet « c1'HOl:ace », du «. Ciel» et que sais-je encore? "Mais ce qui était n é autour dl' 'jui , dans son pays, ce que des homme de chez nous avaient fait ,', alors ? Rien , Peut-être, concentrées dans Illl cahier de « Perles ,lit­téraires » quelques poésies de So]andieu ou d'In Albon qu'i l, copia :l l'Ecole normale. Mais tOllt le reste , ce qui est nenf, fraîchemen t jailli d 'une p]ulne de grand artiste, dont l'étranger p.<ule et cil<' des pages entières, de cela, rien ...

Ji fnut bien alors que nos écrivains comptent SUl' autre chose 'que la synlpathie ponr écrire. Celle que nous leur donnons , ,en tous cas, est bien nulÏgre. Il faut qu'ils soient artistes, qu'ils écri­veni avant tout pOlir l'art. Et je gagerais que certains écrivains dt' -chez nous s~nt 111ieux connus ailleurs que dans lell!' pays. Mais je gagerais aussi que cela n 'hl\1mi.lie pas une partie de ceux qlli sont responsables de l'avenir spirituel ou canton. '

NOliS nourrissons deux sentiments envers ces hommes: mé­i:liocrité ou froideur .

Ah! je connais :Illssi bi.en que n 'importe qui la pénible si-, l'uation des instituteurs valaisans. Je connais cette vie d'eillployé 11ybricle et mal payé, ces journées harassantes dont bien souvent la ·setile récompense est l'ingratitude. , . ' Plusiel~rs ln'objecteront donc qu'étant semi-employés, .ih doi­vent cherc.her. ailleu~s le cOll1p~ément de gain nécessaire: Eàcore qH~lq.ue ch,ose de vrai, crhumain. " . ' " Mais tout c.ela · est loin crêtre une raison de sc détourner des,

travaux de l esprit. C'est une excuse, une forme de 1üçheté dè,;::ull i::.c." qu'on pourrait attendre de nous.

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On travaillera donc la terre pour suppléer à cette insuffisan­ce de revenus. L'aÎme-t-on pour autant cette terre? Son arome:" son âme, la formidable destinée de -cette race de héros échappent cependant à une grande partie. Certes, on l'aime, la terre. Mais parce qu'elle se donne, lIIlais parce qu'elle produit. Non pas pour' ses traditions - car il y a trop d'instituteurs prêts à les démolit. à les ignorer - non pas pour son passé.

Les aimons-nous, ce village, ces préS-, ces champs? Peut-être ' jamais comme ces hommes qui les font connaître et qui les ser·­-vent mieux que qui-conque. On me dira que le paysan ne demande' pas qu'on s'occupe de lui, qu'on parle de lui. Le paysan veut vi­vre seul sa misère. Cependant, il fallait - afin de répo:ndre ft une certaine pitié de nos voisin~ pour notre stérilité - il faillait pour la défense de l'illustration de l'esprit valaisan, que ces ar­tistes sortent de l'ombre.

Le grand virus de notre corporation n'est pas là, c'est la po­litique. La politique qui attire, qui rompt le cours de notre vie. La politique qui, le plus souvent, tue l' idéal et la vie de l'esprit. Car il en est beaucoup qui ne répondent pas à un appel pour s'en oc­cuper, mais qui sont esclaves de l'ambition. Et -c'est malheureux , La vie intellectuelle du pays en souffre.

C'est peut-être à causé de cela que combien de talents éclos sur les bancs de l'Ecole normale sont ~orts sans jallnais répan­dre le moindre espoir autour d'eux. Combien de talents qui au­raient pu dignement servir le pays ...

Car un peuple ne vit pas seulement de pain ... Et nous détourner de ,ce qu'on fait chez nous dans ce sens·:

est une couardise devant un , secret appel . qui sort de notre terre. Nous aurions pourtant un si grand besoin d'écouter cette'

voix.

A vec certains qui ont peut-être oublié ou peut-être jalnais connu les grandes joies qu'on éprouve à découvrir, à travers les' pages d'un beau livre, son pays tout entier, avec son aridité et sa noblesse _. ce sont ceux qui ont jalnais su enchaîner leur vie à une discipline - avec ceux ,qui sont tombés d·ans la médiocrité, spirituel1e, on ne peut taire une autre catégorie que l'orgueil élev3 trop haut et qui nombreux, ceux-là, qui, par une surestime d'eux­mêmes, en viennent à mésestimer le travail d'autrui. Cette tare' est peut-être plu,s grave qu'on ne le pense.

J'ai vu des 'confrères sourire en parlant de notre littérature' nationale, sourire de pitié. Mais ceux-là, je- les plains.

Qu'une bonne fois on pense que tout ce qui collabore à l'il­lustration de notre pays mérite notre sympathie. Nous avons tant .de raisons d'espérer en l'avenir puisque' nos espoirs ne furent

pas .déçus et que des livres, sortis de chez nous ont fait tant de' chemin déjà. «La Colère de Dieu», mis dans le commerce il y a à peine ,six IllOis, n'en est-il pas à sa deuxième édition?

'.f:: =!I * La corporation est restée fermée à son pays, à ses enfants

qui le font 'Connaître. Qu'importe, 'après tout, 'ce que l'étranger envoie chez nous 1 Connaissons et estimons tout d'abord nos ar­tistes qui valent autant que bien d'autres.

La défense spirituelle, ou, pour mieux dire, l'illustration spi­rituelle du Valais est soumise à -cette condition. C'est-à-dire que les instituteurs une bonne fois sortent de leur médiocrité et de leur froideur.

L'offensive spirituelle restera inefîcace sans notre collabora-tion. .

Qu'on comprenne l'appel du pays, de son passé, de son ave-nir surtout. Et il faudrait tant que l'avenir soit le miroir du passé ! Pour accompagner nos artiste~ d~ns .leur rude et terribl~ métier, il est grand temps que les InstItuteurs sortent de lem; -torpeur.

Il faut briser cette enveloppe de glace et regarder franche-ment le pays avec ses habitants, sa race et donner la main à la vje, à la vraie vie de l'esprit qui passe autour de soi ...

Hél'émence ~ 10 décembre 1940. Jean Folloniel'.

L'art d'interroger « Interrogel' est un des actes les plus importants de l~ vie

scolaire, un de ceux qui rendent la classe particulièreme~t VIvan­te, intéressante et profitable. C'est pendant l'interrogatIOn que l'action du maître est la plus forte, la plus personnelle, que le con-tact est -le plus étroit entre les élèves et lui. .

Il va sans dire que les questions posées aux enfants dOIvent être claires, précises et courtes, po'ur se hausser ensuite, progres­sivement et lentement dans les c~asses élevées, jusqu'aux ques­tions plus vastes qui nécessitent un effort de synthèse.

Qu'elle soit individuelle ou collective, l'interrogation. orale revêt divers aspects, suivant l~ but qu'on. s~ propose. Ou ,~Ie~ l~s questions portent sur des notIons et des Idees neuves qll Il s agIt de faire trouver par les élèves, ou bien on interroge sur des leçons. antérieures pour en vérifier l'-acquisition; parfois~ enfin, ,.on d~­mande seulement aux enfants de rappeler les notIons qu Ils dOI­vent posséder ét qui sont tout de suite utilisables dans une ques-tion que l'on traite. ..' .

L'interrogation la plus fructueuse, malS aUSSI la plus dlffI· cile à pratiquer, est l'int~rrogation de .découvert:: p~ur ne pas. s'égarer dans des digreSSIOns ou se laIsser entralner a la dérIver

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il faut suivre un plan très précis, et, cependant, savoir n 'en être pas l'esclave; il faut savoir utiliser des réponses tout ce qui est raisollnable, il faut savoir, en mêlne tem.ps, varier la fonne de la luêlne question pour dépister les causes d'erreur ou de compré­hension' savoir aussi reconnaître J'idée intéressante sous la gau­cherie de la forme, pour l'aider à 'sortir de sa gangue. Cet ~xer~ cice doit être évidenllnent collectif, 111ais il faut éviter que Ge soient touioul's les lTzêmes élèves qui J'épondent tandis qu~ les autres, moins prompts, se désintéressent de la classe.

L 'interrogation de contrôle a pour but de vérifier c que les élèves ont as·similé des leçons précédentes et d 'apprécier l'effor.t qu'ils ont fait· il s'agit de poser les résultats. Mai·s cette c1ernièr préoccupation ne doit pas être exclusive, et l'interrogation de con­trôle doit servir aussi ~ cqnsohder, il cOlll.pléter les notions ensei-gnées. » René PrlLlcot. .

' \@f " . . . .

'~~'T~I~E~~ ~JP~D ~R~A~T~JI ;QfîQ~U~JE~~1 ·~·~~~~KB~~~~~~~~~~~~

LANGUE FRANÇAISE

Première semaine.

Centre d'intérêt: DANS LA CUISINE

1. RECITATION

Réveillon

La nappe ,est blanche ot n ette, Tout 'le monde est ·présent. VeNes, couteaux, fourcllEHes, S'a.1ignent, reluisants. Sous l~: lampe allumée, La tabl e r esp lendit.

La soupe parfur11é0 Excite l'.appétit. Ho1à. mes amis ! Le couvert est mis: C'est 10 réveillon, Cllêll1tons ot l'ion. !

La chanson de la casserole

Ohé! joli marmiton, aux boucles coiffées De ton bonnet blanc cOlniqll'e et si drôle·,

Dis-nl0i quelle bonne fée Chüchote dans ta casserole.

Joli Inarmiton, je te raconterai Toute l'histoire de' la Lune et Pierrot, .

. Mai~ soulève un peu ce .couvercle doré Pour que l'odeur délicieuse du lapereau

NIa l'e Leg l'fm (1.

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Vienne parfulllel' l'orifice de mon nez, Comme un bouquet de violettes des bois, Pour que je goûte si la sauce est bien mitonnée, Et si cete cuisse est à point pour Inoi. T. ]aingsoI'.

II. VOCABULAIRE

LES MlOTS D'APRES LES IDEES. - 1. Les ustensiles de ménage. Ils comprennent:

a) Le HlObiliel' de ménage: verres, assiettes, couverts, cou­teaux, 1111atériel de nettoyage;

b) La batterie de cuisine: plats, 111armites, poêles, poêlons, bassines, bouilloires, bouillottes, fait-tout, grils, casseroles, écu­moires, égouttoirs, passoires, hachoirs, brûloirs, louches, boîtes et pots à lait, hoîtes à sel et à épices, entonnoirs, paniers à sala­de, râpes, couperets, presse, légum.es, etc.

c) Les appareils de chauffage: poêles, cuisinières, fourneaux réchauds.

d) Les appareils d'éclairage: lampes.

2. La cuisinière fait sa batterie. Elle balaye, frotte, bross~ l'évier, essuie, récure les casseroles, fait ses cuivres.

La batterie brille, miroite, luit, resplendit, éclate, a des scin­tillements, des rayonnements, des reflets.

3. Préparation de la cuisine. La cuisinière prépare les mets, épluche, nettoie, lave les légumes, les fait égoutter, ,filtrer, elle ha­che le persil, etc., fqit mariner, dégorger, pane, hache, pare la viande, la pique, sale, met sur le feu.

4 . Sur le feu. Elle fait bouillir l'eau, le lait; dégourdir l'eau, réchauffer; réduire les sauces; elle échaude, ébouillante.

Elle fait cuire les mets, rôtir, frire, griller, rissoler, mijoter,. Initonner, fricasser, flamber, blanchir, farcir. Elle écume.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: Voir le No du 15 octobre.

Une cuisine

On entre dans la femne. La cuisine enfumée était haute et vaste. Les cuivres et les faïences brillaient, éclairés par les re­flets de l'âtre. Un chat dormait sur une chaise; un chien dormait sous la table. On sentait là-dedans le lait, la pomme, la fumée ...

La marmite qui bout

Sur un bon feu couvert, une petite marmite bout tranquil­lement avec un murmure de satisfaction.

Vins du Valais 0 R S A T dissipent la tristesse •

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C:est un peu. lard vei~l~r P?ur ll~le marmite; aussi, quoique <celle-la semble faIte au Jneher, a en Juger par ses flancs roussis passés ~ la flamme, de telnps en temps elle s'im.patiente et son couvercle se soulève, agité par la vapeur.

Alors une bouffée de chaleur appétissante Inonte ct se ré­pand dans toute ]a ch:;\Ilnbre. Oh! la bonne odeur de soupe an fromage 1 ...

Le lnaître du logis, qui rentre tard, aime ù trouver ce petit-souper qui mijote... .1. Dmzdet.

A la cuisine

,r ~ .. La c:l,isine de Rosa1i~ donnait sur le jardin, en plein soleil. C etaIt la plece la plus gale de l'appartement, toute blanche de lumière, si éclairée même que Rosalie avait dû poser un rideau de cotonnade bleue, qu'elle tirait l'après-n1idi. EDe ne se plai<Ynait que de la petitesse de cette cuisine, qui s 'allongeait en forn~e de boyau, le fourneau à droite, une table et un buffet Ù Hanche. Mais elle avait si bien casé les ustensiles et les meubles, ~lI'el1e s'était ménagé, près de la fenêtre , lm coin lihre où elle travaillait le soir.

2. Son orgueil était de tenir les casseroles, les houilloires, les p.lat~ clans llllP lllel~veillense propreté. Aussi , lorsqul' le soleil ar­n~aJt, 1I1~ rr~splendJs~ement ~'ayonnait des. 111UrS, les cnivres je­taIent des etmcel1es d or, les fers battus avalent des rondeurs écla­ta~ltes de lunes d'argent, tandis que les .faïences ,bleues et hlanches dn fourneau luettaient leur note pâle dans cet jncendie . .

L'omelette

La nlère-gral~cl ranime le feu de bois qui SOlllil11eilh: ; puis e1le casse les œufs. l~ anc.hon regarde avec ü1térêt l'omelette au lard qui se dore et chante ù la flamme. Sa grand 'lnaman sait mieux qne personne faire des Olne]ettes au Jard et conter des hi.s-toire. .. . France.

Dans la cuisine

Les pots de- porcelaine s'amusent à se pousser ùu coude et à se housculer au bord des tablettes garnies de dentelles de papier. Les casseroles de cuh re jouent à éparpiller (les taches de lunlièl'l' Sur les murs hlancs et lisses. Le fourneau chantonne doucement ·en berçant trois mannites qui dansent avec béatitude, et par le petit trOll qui éclaire son ventre, pour narguer le bon chien qui ne peut approcher lui til"e constamment une langue de feu.

L'horloge qui s'ennuie dans son armoire de chêne, en atten­dant q.u'elle ~onl1e l'heure du repas fait aller et venir son gros balanCIer dore, et les mouches sO'lnlOises agacent les oreilles ... Ln ,.cuisinière vide un grand poisson d'argent et jette les entrailles . dans la boîte à ordure. M. ]J{ctetel'linck.

- 181 -

Une cheminée

La CUIS1l1e était peut-être la plus belle pièce, la plus vaste, la plus confortable, .la plus honorable: on aurait pu y donner des 'banquets et des bals .... Il y avait des coins ,d'O!JIlbre où l'on pal"­venait tant bien que I1Hal à se dissimuler et notamment sous le Inanteau de la cheminée. Cette cheminée ' ~vait été mise à la · re­traite comme un vieux. serviteur: je ne savais pas pourquoi, luais je devine que c'était pour des raisons d'économie. Elle eÎlt con­sommé des forêts. On pouvait s'installer comrnodénlellt à son abri et s'asseoir sur des chenêts de pierre qui étaient scellés. En levant la tête, on voyait le jour tout en haut. Quand la nuit vient plus vite en autOll1ne, je me penchais pour apercevoir une étoile. Et Imême un soir que .le passais il contre--cœur dans la cuisine déserte et obscure, je fus effrayé par un carré hlanc qui gisait comme un drap déplié, juste sur la pierre du foyer. C'était la dé­froqu e d 'un fantôme. La lune joua it an-dessus du toit.

Exercices d'application

Voir le I1lunéro du 15 octobre.

H. BordeCll.lx.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

REDACTIONS. - 1. Bonnes résolutions à prendre .en se mettant à table

1. Je ne ferai pas le clégoÎlté, ni Je difficile. 2. Je 111angerai de tout ce qu e l1u~man a cuisiné. 3. Je me forcerai à Inanger Ina soupe jusqu'au bout. 4. Je lnâcherai avec soin: 11les dents sont dans ma bouche et

non dans mon estomac. 5. Je cesserai de Inanger avant de me sentir rassasié.

II. Pour faire une om'e:lette

1. Le~ choses nécessaires (les œufs, le hol, la fourchette la poêle, le beurre, le sel le fen).

2. Lee actions nécessaires (casser les œufs , ou ça?), les bat-'üe (c01l1lnent? avec quoi '? jl1sqn'ù quand ?). Mettre du beur!"" dans la poêle (ou quoi pour remplacer le beurre ?). Faire fondre le benrre (eù prenant quelle précaution?) Jeter les œufs battus .(où ça ?). Cuire l'omelette (quelles petites opérations ferez-vous ]l0ur nssnrer sa parfaite cuisson?) Servir l'OlueleUc,

III. ;La C'Onfection d'un pot .. au~feu

Vous avez assisté ù la confection d'un consomlné par votre lnallum. Parlez des choses maniées par la cuisinière, énl.,1111é)'-ez les différentes actions dont vous avez été térnoin .

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

- 182-

Le mobilier de la cuisine. Quand vous vous luettrez en mé­nage, quels meubles acquerrez-vous pour la cuisine?

1, Les meubles : fourneau, buffet, table, escabeau, planches. (Pourquoi le tout de bois lavable ?) ,

2. Les ustensiles nécessaires. Mannite, hachoir, passoire etc. (En quelle matière les choisirez-vous ?) ,

3. Exelnple : Le choix du vase: le vase de lnétal transmet bien la chaleur, (mais refroidit facilement: d'où variations brus­ques de température. Tantôt le liquide bout en hunulte, tantôt 'il se calme.

.. Le pot de terre conduit n1alla chaleur, garde une température unIforme. Pour un bon potage, mieux vaut le pot de terre.

4. Ce que vous ferez à la cuisine: surveiller, réussir la bon­ne cuisine, les mets simples et plaisants.

IV. Mon premier pot-au-feu

Ce jeudi-là, malnan s'absentait. Avant de partir elle me dit: « Tu ~e~a~ le pot-~u-fe?your 1: repas de ce soir. Ce n'est point ~res dIffIcIle, tu ~ as deJa vu fane; au surplus il y a tout ~e qu'il faut dans le buffet et tu pourras consulter le livre de cuisine.

Faire toute seule le pot-au-feu, quelle responsabilité! Dès ,I.e dépa~t de ma .mère, j~ n1e prép~rai à cet~e tâche ardue. A petit feu, SUI le gaz, Je plaçaI le pot, 1 eau, la vIande, une bonne poi­gnée de sel, et j'épluchai mes légmues; je les lavai: poireaux, cé­leri, carottes, un oignon que je piquai de girofle.

J'écumai soigneusement le pot; quel étonnement! une viande si propre fournir une crasse si grise ... et quand l'eau eut bouilli un petit 1110ment je luis mes légulnes dans la marmite.

Je baissai le gaz, à dieu vat! Je pris mes livres et mes Gahiel~s et J'oubliai mon pot-au-feu deux heures durant.

Le parfum du bouillon gras commençait à remplir ' la pièce, quand il lue prit l'envie d'y goûter. Cela me parut fade encore et d'une couleur mal prononcée. Je raj01:ltai du ~el et une goutte' de caramel.

Sur les six heures, IUamal1 revint. Elle huma le fUluet du pot et s'en fut le goûter sans rien dire.

'Mais à table papa déclara le tout excellent. Ce bouillon cri­blé d'yeux était savoureux; le bœuf bouilli n'était point trop sec­Et papa m'a affirmé, très content d'apprécier mon essai culinai­re : « Si tu réussis toujours bien le dîner, ton mari se plaira à la maison 1 » -

REDACTION LIBRE .. - 1. Votre maman s'est absentée. Vous: préparez le repas. Que faites-vbus ?

2. La cuisine de votre lnaman; c'est peut-être la salle com­mune avec sa vaste cheminée, ou bien la petite cuisine moderne, avec son fourneau de fonte ou de faïence. ,Choisissez et groupez les traits expressifs qui lui donnent son aspect caractéristique:

- 183 .-

Deuxième semaine.

Centre d'intérêt: REPAS, N~URRITURE 1. RECITATION

Nourriture

Puisque nous avons été sages Et que nous avons bien chànté, Racontez-nous ce qui se lnange, Petite mère, racontez!

Ce qui est plus blanc que le linge Et qui sent la ferme et les champs, Et les han1eaux et les villages' Racontez-nous Je lait, 11laInan ...

Ce qui fond si bien dans la bouche Et ([u'on trempe dans ton café, Ce qui nOllS tache et qu'on nous cache, Le ' sucre, 'niaman, rac.ontez !... G. Duhamel

Repas du matin

Dans ce lait où fleurit le printelups des prairies , Et le sucre où l'hiver des betteraves brille, Dans le pain qüi concentre les moissons d'été, Et dans la confiture où la lnaturité De l'automne à ta bouche joyeuse est donnée.

Trouve la saveur des journées Et la joie diverse des nl.ois Qui nous mnènent trois par trois Les sa.isons dont 1::t b elle ronde Sans cesse tourne aùtour (lu lll.onde.

II. VOCABULAIRE

Uarie (;eueni

LES NOMS. - Goüt, saveur, aliment, nourriture, repas, cui­sine, déjeuner, dîner, goûter, colla tion, souper, plat, viande, légu­me, entremets" fromage , dessert, casserole, mannite" assiette, ver­re, cuiller, fourchette, couteau , etc. ~ pain, soupe, potage, boui1: .. , 10n, rôti, gigot, biftek , côtelette, ragoût, volaille, poulet" dinde', oie, jambon, charcuterie (saucisson, boudin, etc.); friture, pois­son, Oluelette, pâté, etc.; assaisonnement, sel, poivre, huile vi-, naigre, ,moutarde, vanille, cannelle, etc.; gâteau, confiture, crêpe, flan, tarte, éclair, biscuit, bonbon, dragée, marme13.de, compote, beurre, sucre, chocolat, café, thé, sirop, etC. (Compléter le voca-hulaire suivant le sujet étudié.) :',

Vins du Valais 0 R SA T bonnes bouteilles.

,# 1

l

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

LES ADJECTIFS. - Un aliment doux~ salé3 sucré. bou,-amer ...

La nourriture saine, cuisinée, agréable ... Le repas froid, chaud, succulent, frugal... La cuisine propre, rangée... prête, odarante. La viande tendre, coriace, saignante, blanche, rôtie ... Les légumes verts, secs, frais, assaisonnés, salés ... Un entremets sucré, daux, réussi, aromatisé ... Un fromage fart, fait, salé, frais ... Le pain rassis, tendre, croustillant, bis, noir ... La soupe épaisse, trempée, claire, poivrée, brûlante ... La tisane fade. amère, douceâtre, etc ...

(Pour chaque nonl étudié, faire tro,!ver deux ou trois adj~-­'tifs, caractérisant le goût de l'aliment nommé ou la manière dont' il est présenté ou préparé).

LES VERBES. -- Goûter la sauce, la soupe; déguster un mets; savourer une crènle; manger du pain; boire une liqueur; préparer les aliments; assaisonner un plat; tremper la soupe; su­cer un bonbon; croquer une dragée: lécher la cuiller; prendre une potion; fouetter la crème; confectionner un dessert; déjeuner) dîner, souper en famille, etc.

Faisons la prière avant et après le repas. Songeans aux mal-· heureux.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: Vair le No du 15 octobre.

La soupe

Mme Lepage (épeler) décrocha la marmite fumante. Sa jell­ne sœur tailla des tranches de pain dans une large soupière de faïence. Après quoi elle y versa la «potée». Mme Lepage dressa un plat de lard, les légumes et l'épaule de mouton, puis elle in­vita tout son monde à venir manger la soupe. A. Theuriet,

Repas de travailleur

La soupe aux pois fume dans les assiettes. Les .cinq hOmUles. s'attablent lentement, un peu étourdis par le dur travaiL Les deux femmes les servent. Elles -remplissent les assiettes vides. Elles ap­portent le grand plat de lard et de pommes de terre bouillies. Ras­sassiés, les dîneurs repoussent leurs assiettes. Ils se renversent sur les chaises avec des soupirs de contentement. Maria Chapdelaine..

Le repas des moissonneurs

Alors que la tâche était à maitié faite, venait le beau midi bleu, bruissant de cigales, qui ouvrait les paniers du déjeuner. On ~e serrait en rond à l'ombre d'un talus, d'un buisson, d'un tas de

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gerbes. Quel bel appétit el quelle bonne humeur! La -mère Ca.­mus distribuait les morceaux de viande qu'an mangeait avec ces savoureux cornichons d'août, jaunâtres, verruqueux, parfumés­d'estragon; les pammes de terre, cuites dans le bouillan de la soupe, conservaient l'adeur du thynl et du céleri; sur le ,pain frais, dont là crouûte blonde est toujaurs saupoudrée de fleur de fadne, on étendait du beurre doré, amalli par la chaleur, puis une épais­se couche de fromage blanc, sentant la crème et le poivre. Gom­me dessert, une paignée de cerises, de groseilles ou de damas. On n'arrêtait pas de haire; avec un glouglautement pressé, la bière jaillissait des cruchons de grès entourés de linges humides, et l'on jouissait de la bienfaisante sensation d'avair la gorge fraîche après Je halètement de taute une demi-journée. Jules Lerollx.

Le petit gourmand

En se Inettant à table, Louis, garçonnet de sept ans, a dit à sa maman: {( J'ai une fainl terrible! » Et il a naué résolulnenl sa serviette derrière son cou et brandi sa fourchette comme l'O­gre du Petit-Poucet.

,Mais la maman COlnlnence à danner à son fils une bonne saupe au pain bien cuite et réchauffante. Petit Louis fait la gri­mace : il n'aime guère la panade. A peine en a-t-il'lllangé une de­mi-assiettée qu'il s'écrie: « Tu m'as donné trap de soupe, ma­nlan, je n'aurai plus faim pour autre chose, »

Le repas

Jacques a sept ans; il est un grand garçon et 'tient, ù table, la place de l'aîné des enfants. Sa sœur Anne, qui a quatre ans. est placée tout à côté de sa maman. Jacques sait bien s'e tenir. Il ne met pas ses coudes sur la nappe. Il attend que ses parents le ser­vent, et ne commence à manger que lorsque taut le monde est servi . . Il ne se sert pas à boh'e, mais demande poliment un pen de vin et d'eau. Il n"avance pas sa ,faurehette "Vers Jes plats qui lui canviennent. Il n'est pas jaloux qu'on donne les morceaux le-s_ pJl1S délicats ù sa petite sœur. Jacques 'es l un en fa nt bien élevé,

A.uyer et Dedieu. Le repas dans la cuisine.

Il faisait tiède dans la maisan du vieux Touraille. Touraille devisait, Raboliot l'écoutait. La vieille Narine tricotait. Assise' près du petit fourneau, elle surveillait par-dessus ses lunettes le manger qui cuisait sur le feu. Elle se levait: « Allons, les ha'm­Ines! c'est temps de venir à la soupe. ») L'omelette grésillait dans la poêle, le lapin mijotait dans le fait-taut de terre vernissé. Ils s attablaient tous les trois~ et Touraille continuait de parler. C\'­tait un bon moment encore; sur l'omelette anetueuse, ils se­cauaient la bouteille de vinaigre au houchan percé d'un trou, Le vieux, allongeant le bras , caupait au plat de petites bouchées

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

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successives. Il se plaignait : « L 'estomac ne va plus. » M·a is sa fouf'chette d'étain pi'quait toujours, e t il avait bonne nlÏne, en somme. Norine lnangeait s.ilencieusement, abondalnment, les yeux fixés sur son lllari. Maurice Genevoix.

Exercices d'application

Voir le nlllnéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

RED \.CTIONS. - 1. Faites l portrait d 'un enfant gourmand .. 2. Pourquoi faut-il r especter le pain? Sous quelles l'onnes

faut-il le respecter? . 3. Racontez un repas en falnill e.

Sujets proposés

1. Votre petit l'l'ère a désobéi. Il sera privé de dessert. C'est diilllanche : il y aura une tarte. Décrivez l'attitude du garçonnet pendant le repas. Au d essert, il exprinle des regrets . Ce qui arrive.

2. Un repas de fête. - Décrivez ce repas, en insistant sur l'aspect de la table, sur les nlets qui se succèdent et la manière dont on les déguste.

3. La politesse à tabl e.

Leçons de choses

Le fourneau

Demander aux enfants d 'observer la « cuisiniêre» de leur maman. Les observations seront reprises, précisées, classées, exp li­(Juées :\ 1 aide de dessins au tableau noir, de catalogues, etc .

l. Dans toutes les cuisines on trouve une cuisinii-' J'e ou /Ol.lf­

l1e(tll de cuisine, dans laquelle on brüle du charbon ou du bois (sio'naler cuisinières à gaz, à pétrole, électriques) et qui sert ~ la l'oj~ ~I la cuisson des aliments et au chauffage de la cuisine (par­fois même d 'une ou deux autres pièces).

n. Fourneau de cuisine fait de fonte et de tôle . La carcasse du fourneau, c 'est-à-dire les pièces qui lui don­

nent sa forme, est en tôle. Ce qui est soumis directelnent il l'ac­tion du feu est en fonte. A vec un Imorceau de tôle, un nlorceau de fonte, faire tronver r essemblances et différences (aspect, poids, . solidité) et expliquer le choix. Les fourn eaux ont égale-

ment des garnitures de Cli ivre ou de nickel. Beaucoup 11lainte­nant sont énlaillés sur trois de leurs faces. Lesquelles? -Pourqlloi pas les trois autres? Quelques-uns ont aussi la face supérieure en acier. Pourquoi ? COlument votre lnaman nettoie-t-elle la fonte, la tôle, le cuivre, le nickel ?

III. NOlnmons les différentes par t ies du fourneau et Incl i-quons leurs usages : .

Le toyer, dans lequel on place le combustible (bois ou char­bon) et dont le fond est fonné d'une grille, pourquoi?

Le cendrier que recueille les cendres .

La clwudière ou bain-marie, qui pennet à 111a111an d'avoir (le reau chaude toujours prête.

Le j'OUT à un ou deux étages où les mets entourés d'air chaud se dorent (gratins, tartes) .

L'étuve où l'on chaufi'e les assiettes,' où l 'on tient « all chauel )} les mets déjà cuits .

Relnarquons aussi que la plaque supérieure porte des ou­,ertures qui peuvent se 'fermer plus ou Imoins à l'aide de rondelles de différentes grandeurs; qu'elle est percée aussi d'une ouverture allongée dans laquelle s'elllboîte le tuyau dont l'autre extrémité re­joint la chen1Ïnée. Sur le tuyau se trouve souvent une clé, sorte de poignée qui fait tourner une plaque de tôle placée ù l'in térieu r ct qui bouche plus ou Inoins le tuyau .

IV. Allumons le feu .

1. Préparons-le : nettoyage du cendrier et surtou t ' du foye r, pourquoi? Coupons ,du bois en petits mOrCeallX, froi ssons le pa­pier. Pourquoi?

Plaçons dans le foyer le papier f roi ssé, puis le boi s. En flum -mons le papiel'.

Disons ce que nous voyons, ce que nOll S en tendons. Faisons comprendre aux enfants 'que notre J'eu a besoin d 'a ir. 2. Notre feu est très vif , la fonte rougit; il n e le faut pas,

·car a lors elle laisserait passer de mau vais gaz CJuÎ nous donne­raient lllal Ù la tête. Tournons un peu la clé. Expliquons avec un dessin ce qui 'Se passe. :Ne la fermons jmnais complètem en t. Pour­quoi?

:1. TOll t en continuant ù r egard er et <l écouter notre (t'eu , n ous expliquerons: Je rôle du tuyau et de la cheminée, la nécessité de l'isonn er, la formation de la ,suie, la nécessité du ramonage. No us dirons COIllil1lent (et pourquoi) on éteint un feu de ch emin ée .

V. Quelques conseils d J hygiène .

1. Ne couchez jamais dans une pIece où st'. trou ve un four­n ea lt allumé: vous ri squ eriez de n e pas VOllS r éve ill er.

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2. Ne fennez jaBlais complètelnen t la dé de votre poêl e, ,ous pOli J'riez être asphyxié.

3. Il est dangereux de laisser rougir les poêles de fonte. Il peut en résulter de violents IDaux de tête.

VOCABULAIRE. - 1. Une cuisinière, un fourneau de cllisi~ ne un combustible, du chal'bon, du bois, la fonte, la tôle, le cui­vJ'~, le nkkel, le foyer, le cendrier, ~a chaudièr~, ,le four, l'étuve, le tuyau, la clé, l'air, la fumée , la SLUe, le chemmee, le ra1l10neUl', le tis~onnier.

2. La tôle nlince, légère, la fonte lourde, résistante, UJl four­neau astiqué une cuisinière émaillée.

De « L 'Ecole et la Vie ».

Une ampoule électrique

M.atériel. - Ampoule en bon état. .fbnpoule sans enveloppe de verre. Fils Inétalliques fins.

Cominent on s'éclail'e il l'électricité. - Examinons 1 installa­tion de la classe. La lunlière est donnée par des lalnpes ou am.­poules électriques qui sont réunies à de.ux fils ~~taniq~e~, bie~~ protégés rejoignant les deux fils de la l~~ne e:rt.e~Ieure a. l ecole: Ces doubles fils anlènent à la lampe de 1 electncIte prodUIte dans une usine située parfois très loin. On dit que les fils ~e la l::u~~pe sont parcourus par un courant électriq"ue. Sur le t;'a.1et. des fils , ulOntrer l'interrupteur qui permet d 'arreter ou de retabhr le cou­rant. TOlirnons le bouton: la lampe s'allume auss~tôt. Le cou­rat électrique produit de la Imnièl!e ~l notre volonte en passant dans l'ampoule.

Etudions l'ampoule. - Elle es t fixée dans une douille lué­tallique !Cl où ell e se détache facilelnent. En~ nous montre deux. parties : le culot et l'ampoule proprem ent dIte en verre.

Le culot est un cylindre lnétallique qui s' adapte exactenlent il la monture. L'ampoule d e verre a la fonne d 'un ballon. il col court encastré dans le culot. L 'intérieur du culot est t'elnplI d:~n mastic très dur " qui unit étroitement le culot ,à .l'ampoule. L 1I~­lérieur de la lampe doit être lln e chambre bIen close.' ,car Il es t indispensable d 'en enlever l'air. Q~l'Y voyons-nous ? D a?ord un axe en verre maintenu par le mastlc. Il sert de support a un ensemble formé d'un filament luétalli:que, fin 'cOln~ne un cheveu, prolongé par deux fils luét~l~ique~ plus gros qUI . trav;rse~t l~ m astic et aboutissent à l'ex.teneur a deux plaques lnetalhques isolées. Quand l'ampoule est en place, il y a contact entre ces deux plaques et les fils qui amènent le courant. .

En résumé, une anlpoule électr~.que :st ?n esp~ce.?'aIr dan .. lequeJ le courant doit traverser un hl rnetalhque tres hn.

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Fonctionnem.ent 'de l'ampoule. - Installons l'ampoule dans S<t douille et faisons passer le courant en tournant le houton de l'interrupteur. l nstantanélnent la lampe s'allume.

Observons. - Remarquons d'abord que la lumière provient uniquement du filaulellt métallique fin qui a pris un v.if éclat. (Cet éclat peut être -dangereux pour la vue. Signaler les moyens eluployés dans la classe pour l'atténuer). Constatons de plus, en la touchant, que l'ampoule devient très chaude. Il y a production d e chaleur et de lumière ·dans l'ampoule.

Expél'illwntons. - Plaçons dans une flauune un fil m.étal­lique fin. A Inesure qu'il s'échauffe, il devient rouge sombre, puis ,rouge vif et enfin blanc éblouissant si la flamme est assez .chaude.

Les lnétaux (et la plupart des corps que la chaleur ne '<ié­compose pas) deviennent lumineux quand ils sont suffisamment chauffés.

Concluons. - L e courant électrique qui traverse le filament fin de l'ampoule l'échauffe assez pour le porter au blanc éblouis­sant et produire ainsi une vive lumière.

Signaler les usines électriques de la région; faire observer la ligne à haute tension, expliquer le rôle des isolateurs ; parler des accidents accasionn és par l'électricité, e tc.

Les traitements

C~ENE VE. - La. Fédération ·cle·s 'fonctionna.i l 'CS qui , cn denü èl"es ~elUa]neS, s'es t surtout occupée de .].a. question des salaires , a.vait cha:rgé une ·d élégation de ,d elmander unE' entrev ue au ,Con e·]] d'EtRt. Celle-ci a été T'€'çUe pal' IM1M. Bal,mer et Ankoo .

(M. :PerréaHl .·ouli'gna le .mauvais êt a t des tfin anc s cantona les. Dans 'ces conditions, la. tcaisse ·d e l'Etat va: .suibü· un e ,crise de tr.ésoreri ~_ et ,10 Conseil .d'Etat. .ne 'p eut .la iss r' aux fonctionnaires J' espoir que h"\ Ut[f situation sera amé liorée.

f ourta'llt , ]r ,gouvcl'n em€·nt. a rJ.) l' évu, pour l es sa'laires inférieurs ù flOOD fI'. llllO a110cation cie 10 f1'. par mois et par enfant.

:M. Hey, président d e la Fédération des fonctionna ires, tfit l'eeSOl'­

tir que Genèvo était ·désOT mais le seul ·ca.nton qui ·ait Imaintenu la baisse de sala.iro in flig,ée clè. 1935 ù se' e·mployéi3.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

~ 190-

Quelques .iOUl·S 'plus tard, comme l'annonçait la' ·de'lmièl'o clll"O­nique, une délégation de l'U. 1. P. G. ,était r.eçu e paT' ~M. ,Perréard, qui thli répéta les al~guments ,présentés ·aux ·dèléguès dE' ·l a. Féclénttion.

Tels sont les résultats de ces de·ux entrevu es.

NEUCHATElL, - (1v1. Julien Rochat r egl'eHe crue le ,Cons il c1 ï~tai n'ait pas abrogé ,eo'mplètement la r ·éduction temporail'e SUl' nos tra i ~ tements. Il Il''appelle que -ceux-ci ont SÜÙJi Ipréalablement, et à titre définitif, un.e d iminuti9n ·de 10 %. En tenant com'lJte du de'l'nier ve.· ­ügo dE' la retenue temporaire (1 %), nos traitements n e· J'eprBscntcut en réalité 'que 10 89 % d es clli.Nres étahlis pa.r lIa loi du 8 févl'i er 199 1.

ILe 'pl'ési{tent ,pl'ononce a lors lIa clôturc de cette ·c·inquiè.me réunioll t l'i sannu elle ·qui s'est dél'ou lée ,dans u·ne at:mos_11,hèl'e: agll"éa'b l et calm.e. .T.-Ecl. M.

VAUD. - Voici cc qu écrit 'l 'Educateur ,du 23 no\ embl'c HU ujct du 'réajustement des traitements chns ,le canton ,de Vaud.

iLes journau x vous a uront a}Jpris l es Ipro jets ,d.u -ConsE-il ',(l'Etat concer n ant nos traitements. Et , co .. mme nous, vo us aurcz sa.ns doutr été déçus! (100 ,fI' . pal' a,n Ip our l a Ifamine et Z'o Ifr. par an et :par en­cra.nt Ipour tous ,les traite,ments inférieurs à 3000 fr.) (Héd.)

Le comité des T. F. n 'est pourtant pas l'esté irn,actitf, bien au con­traire. 1,1 est entt'é en re'lation avec un c l'tain nombl' de person­na,lités (l ettres, rPncontr 'S , etc., ete.) D'autr e. }11Ht , 1)lusiNll'S ,pnrt ls ont déjâ. discuté ,cetto Ï.lTIiportante question.

Ei. maintenant .le Grand · onseiil exa:minera tout 1 problème. Unr motion a été déposée 'pour clenw,ndell< l e retour ·aux trait 111ents légaux. Il faut .que tous les ·député::. s oi ent exa·ctement l·enseignés. Dans IC' ('

but, nous lem' enver ron lllle bl'ochurE' contenant la lettre au Conseil d'Etat et l e mémoire re-rnis 1;'1 la Commission des Finance~.

ICependa,nt, ·cel a; ne .'uffit pa·s . Vous pouvez tou ' collaborer. Vous cOllnai ssez tous un ou p,lus ieul's .déput{. Allez ,les "o ir et eX]Josez­leur notre point ·do vue. Rien ne vaut une te lil e discussion olt ·chaCLlll émet .librement et loya lement ses argumE·nts . Bien entendu vous de­v ez connaîtl' o ~. fond ces a rg um en ts. Les voici -résunlés :

1. Hausso du coùt de la vie: 23 % (e l1 e continue). 2. Baisse dec' tw'aitement· (la % avcc exon ération ,d e ba,'c), (d'où

situation de -plus en plus di,ffitCile). 3. Promesses fait es aux traitements fixes ces lel'llièl·('ls a nn ée.',

.4 .. -Mesurc's IfavoraJJ les .pri,ses -dans divers canton s t par 10 '75 % des entr e'prises privées, (N euchâte'l , Fri-bourg, Berne Lucerne, etc.)

5. Danger de .pla'cer le personne.l de l'Etat ·dans· une sit ua-ti01.1 se.J11 -

bJ.a,JJ,le ,à ce,lle de 1,914 oÙ. 1920. .6. Excellentes ·dispoSitions d e l 'en semble du COl'IPS {les fonction­

naires et employ.és vaudoi,s . Di,flÜcultés do ]eu'l"s tàchE'S ct l eur utilité. 7. Nécessité, non pas d 'augmenter l es traitements, mais cl revenir

- 191 :-

aux tl'aitemeniô légaux, en accol'dant aux catégories inf éri eur es du p er sonnel d es ê:l.'llocations ·f.ami,liales.

,Chaque ,pl'.ésident ,de clistrict rec evr a une qua.ntité s uMisa nte d e brochure.' cru il mettra 1~ 1a di-sposition de 'c'eux qui lJOmTont cOll,la ­b01'0l'.

VA UD. - Pire que chez nous. - On sc' fera. une idée des cliflfi ­cultés r ésult a.n t de la guerre i nous ,disons qu clans le canton -d e­Va.~d Hl~ ins tituteurs ont été mobilisés, sans compter les je'UIll.es Ibre­\ etes ([Ul ~lttencl ent une no.mina tion. A la rentrée d'automne de l'an d.ernier, alors q~e l'on avait fait appel à tous les remplaçants pos­Sibles, une centalDe de classes étaient enoore dépourvues de ll1\8itres. 1'1 d;aLlut fondr e en une seule deux classes voisines, lors-que les -cir­constances le lpe'lImettaient, ou ;bien encorc clonnm' au même institu­teur deux classes, l'une travai.lJant le matin, l' a utre l'a,près-midi. POUl' compléteJ' ce table·au, ajoutons qUE' b eaucou.p d 'écoles ont cl11 ou doivent e'llicor e se ,contenter ,(nnstallatio'll-s d e fortun e les hâti-m ents ayant éM occupés :p·ar l' a.rmée. '

BIBLIOGRAPHIE

L'APPEL DES NUAGES ')

~ous ce titl'C ~ lI ·!.',Q'e tif yoioC'i un Jivl' e ·cle· benn e vu'lga l'!sti on aéro­l1 ~utJque qtl~ enthousiasm er A, la .ie llnesse. L 'auteut' fu t l'un des grand s ,pIlotes ·clr la « S ,vissa.il' » ct sait a dmira blern ent m ettr e à ]a 'uorté0 des novi cC',,; les .principes, les l11É'thodl!s d . l:.t te,chni.qLle du \;01. II r:x.­_poso avec ,cie nombreus E'3 illu..~ tl'ations ·à l'nlP'Pui ·ce qu 'est l'aviation: la constl'uoCtioncl'ullt avjon, la s taÙJil-ité dans l'air, Ile clé.co1l3 ge et 1 at ­tel'rissRge, le pilotage, la structul'e et le m écanism e du moteUl', ·le:: cliflfél' ent s mod èl es d e fuselage. RiE-n de pédant clans cet ouvrage, l' a.uteur tl'uite son élève en ·ca,marade et avec un sen s pédagogique HY"l' ti , c'xp liCfu e s i·m:p]e'l11ent ·~es suj ets parJois complexe ,de ·ln l'~-dio­gül1i.ométrie, oClu morse ou de la. radiotélégra.pltie. IL·a.uteur entraî-ne ' son. :lecteul' clans se - r a ids au long cours. lui donne lïl!lus ion .cl'·être dans son avioll et de vole'l' ?.vec lui; cela est bi en .fait pour enchanter les jeunes. Un chapitre est consacré au vol Ù. voi,le et auxc1ivers .1110 -

,dè.les do planeLlL'; un nutl'O traite d e 'l 'aviation mil,itaire, arme <:'::>'8811-

tle·Ue do 'la dé.fells -, nationale, de ses moyens ·cl 'action , du vol de re­connaissance jusqu' a u \ 0:1 od·estc.adrille. EIDlfin .rauteur note l e ,déve­]o/ppelll1 ent 'proclig'iellx(lu Ü'a·fic aéri en con't.mercial qui peut cl evenir

1) ,W,altm' AcJ<.e'I"mann - L'Appel (les nuages, 'l'aviatiolJ.l sa te·ch­ni,qu e, 130n enoh a ntement, tl'a·duction français e de E. Chel'buliez-,ste­phani. Un vol. in-8 av ec 29 Hlustrations en hors-texte et ·de nombreu­ses ,figur e, dans l e texte, r elié 1ft'. 7:50. LjJJrairi e Payot, Lausanne.

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1940

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' un facteur de prospér,j·té nationalE' dans uu pays :privé d'accès à la mer; i.l signale les progrès réalisés· da:ns Ile tr.a:n<8lport ,des passagers et. des courriers postaux do-nt les lignes aérie·nnes .re.lient aujourd'hui les continents entre eux . .ce :livre attirant, od,édié là la jeunesse suisse, pu­.b.lié ,sous les auspi·ce· de la Fondation {( Pro aero» ne !laissera iIlJ<hf-

. i'érent ,aucun .de 'C0UX qui comprennent l'imtPorta,nce do lIa: ·navigatj();l'l aérienne.

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La BANQUE CANTONALE DU VALAIS a passé un contrat avec l'Adnlinistration fédérale des Postes à Berne, au sujet de l'emploi des timbres-poste comme Inoyen d'épargne. Cela inté­resse surtout le petit monde écolier, sous les bienveillants auspi­ces du personnel enseignant.

Elle -délivre gratuitement des cartes dite de petite épargne, divisées en 20 cases et où sont rappelées les instructions essen­tielles suivantes.

Coller entièrelnent les tiInbres-poste suisses) neufs, non obli­térés, non avariés. :Lorsque les 20 cases sont occupées, la carte rem.plie est remise à la caisse de l'un des sièges de la Banque (Siège central de Sion, Agences, COlnptoirs, Représentants) et le montant en est porté sans déduction dans le livret que la Banque aura délivré au titulaire.

Il y a quatre espèces de cartes, à cases de 0.10 c., de 0.20 c., de 0.25 et .de 0.50, faisant respectivement, une fois l'elnp li es , 2 Fr" 4 Fr., 5 et 10 Fr.

Les 8 cOlUlmandements du petit épargnant

1) Ne pas oublier d'inscrire SUl' la pl'enlière page de la carte le nom de l'écolier qui l'utilise.

2) Ne coller que des timbres-poste d'usage courant, de durée illimitée. Les tinlbres occasionnels (Pro Juventute, du 1er Août, etc.) de durée limitée ne sont pas admis pal' l'Administration pos­tale.

3) Ne pas coller des timbres de différentes valeurs SUl' une seule et mêlne cUl·te, pal' exemple, un timbre de 0.30 et un de 0.10 pOUl' remplacer deu:r de 0.20. Cela compliqueI'ait trop les vérifications pal' l'Administration . postale.

4) Ne pas demander à la Banque le l'embow'se1ment en espè­ces contre remise de la carte l'emplie; ce n'est pas son but, mais l'inscription sur le carnet d'épargne qui aura été délivré.

5) Ne pas assimiler les cartes d'épargne à des cartes de ra­tionnement; les cases ne sont pas des coupons et ne doivent pas être détachées.

6) L'écolier qui l'eçoit cinquante centinles chaque diInancJ.te pour sa bonne conduite, en réservera 0.20 pour acheter un timbre et le coller.

7) Il n'est pas défendu de détenir plusieurs cartes et de l'em­plir parallèlenlent, par exemple, une carte à 0.10 et une carte à 0.50.

8) Pour obtenÏ1' un résultat tangible il faut de la volonté et de la persévérance. P 814-1 S