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L'Ecole primaire, 28 février 1941

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1941

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N 28 Février 1941 SIO , No 10

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGAN.E DE LA SOC1~TÉ VALAISA,..NE

D' EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

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Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclusivement par -­PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1941

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SION, 28 Févriel' 1941. No 10. 60me .Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMlMlAIRE: OOMlMlU!NIICATIONS DIVEJRlSIEIS: Exa:mens d',admis­siün aux Cours ipréparatoio.',es des Ecoles normales. - Ens'eiglne­ment de la gYimna:stique. - La votation du 9 maxs IS'l}'r !l"initia:tiv,e Reval. - {( Sou de Géronde ». - Bons et ,ma:uv,ais ;fruits ... ~ IP AJR­TIE P ,ElDAGOGIQIUE: Devoirs des candidats aü hrE'vet de cap·a­-cité .. - Les moniteurs. - L'instituteur rural. - PARTIE PHATI­QUE: Lrungue fr,ançaise, ·centres d'inté'l~êt, 1ère et2ème s'emai­nes. - La ,chèvre. - Scienoes'. - Leçoll1's de chose's. - Henry FOird ,et l'éduea'tion.

~~!i~~~~~~2~~.I.~!~:~~~~ 1 - ,

EXAMENS D'ADMISSION AUX COURS PREPARATOIRES DES ECOLES, NORMALES

Les examens écrits en vue de l'admislsion aux ,Coours ,p!l,élpal'at-oire,s d,es Ecoles no.r~nales ·auront lieu [e vendredi 21 .mars W41, là Martigny, au nouveau c'ol'lège, à 8 heures 30., opOUl' les 'candidates ·et les ,candidate d8s ·district's de Martigny, Entremont, StjMaurice et Monthey,

là Sion, à, rE·cole norm'al.e des instituteur,s, à -8 heures, pour les aspirantes et l,es as;pirants des ·autres d-istri,cts du Va'la:i,s ll~oma:l1'd .

Les ins'criptions seront reçues au Déplartelnent de l'Instruction pu­bHque à Si.on, jusqu',au 16 mar,s 1941. Ch8Jque 8Jspi.r'ant 8Jcc-omlpagnera son insori'ption des ,pièces s-u:ivantes:

·a) ,acte d ,e naissrunce, ib) l'ivret s'col,aire, .c) certificat de ibonne conduite signé par le P,résident de l,a com­

mis1s,ion soolail"le ou par Je !pTésidoot communal, d) oea~ti'fjcat ,médkal délivré plar le médecin s'colaire de l'arron­

disselnent, su.r formulaire ,spédal four-ni, ,sur d·emande, 'p'ar le se'crètlVriat du Dépa'rtement.

Sion, le 17 rfévrier 1941. Le Che'f du Département de l'Instruction PuhliqUB :

Cyr. Pitteloud. -----Enseignement de la g'Nmnastique

Les cours de cadres .pour l' ~nseignement de la gylnnastique préparatoire sont fixés au 8 et 9 1l11arS 1941, à Sierre, pour' l~ par­tie fiomande du canton, et à Viège pour le Haut-Valais.

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1941

- 290-

Le Départenlent de l'Instruction publique ,compte sur une forte partiCipation du corps enseignant à ces cours et l'autorise à 'prendre congé à cet effet le samedi 8. mars 1941.

. Le Chef du Département de l'Instruction publique: Cyr. PITTiELOUD. '

La votation du 9 mars sur l'initiative Reval Jus'qu'ici l'initiative Reval n'a pas beaucoup préoccupé l'o­

pinion publique chez nous. Comlne le 9 ll1ars approche, les voix se Inultiplient dans la presse, dans les réunions et dans les con­versations; elles ·se prononcent contre la Reval.

La situation est en effet si daire qu'il n'y a guère d'hésita­tion à l'égard de ce qu'on a appelé « une malheureuse initiative. })

Un citoyen claivoyant ne veut pas favoriser le retour à la situation déplorable d'avant 1930 en ce qui ·concerne le régime de l',alcool; il ne veut pas miner les digues qui contiennent J'inonda­tion de l'eau-de-vie; il refuse de sanctionner un privilège funeste qui nuirait à la fois à l'agriculture et à l'industrie. Il trouve pour le moins étrange qu'au HlOment où nous avons besoin de toutes nos ressources alimentaires, on veut prélever une part notable des fruits pour la panse de l'alambic d'où doit sortir le trois-six.

Outre ces r:aisons général~s, l'éducateur valaisan en a d'au­tres qui l'invitent à se prononcer contre la Reval

En 1929 et 1930, les conférences de district du personnel en­seignant se sont activelnent occupées de la votation qui nous a dotés du régüne de 1930. Alors les instituteurs se sont prononcés en faveur du nouvel ordre qui ·constituait un véritable progrès. Aujourd'hui il s'agit de maintenir une législation qui, après une période de transition difficile, produit ses effets bienfaisants. Cet­te législation n'est pas parfaite; elle sera d'autant plus efficace que les citoyens en réaliseront mieux l'esprit.

Nous assistons à la transformation de l'w'boricultuz'e et nous voyons se produire un Illouvement très intense en flaveur de l'uti­lisation plus rationnelle des fruits. Ce sont là des innovations très heureuses dont bénéficieront surtout les jeunes générations. L'ac­tion fédérale pour la transformation de la production fruitière dont parle le dernier rapport du Conseil d'Etat du Valais n'est possible que grâce au régin'le fisoal de 1930. Nous devons veiller à ce que cette action puisse se développer et ppoduire ses fruits.

Enfin il y a actuellement une saine évolution dans le régime alimentaire; c'est le retour aux produits frais du pays où les fruits de toutes sortes occupent une place d'honneur. L'encoura­gement à la production de fruits ,de table, à la consonlm1ation de fruits ·et à l'utilisation des marcs pour l'affouragen1.ent favorisent évidemment ces changements si désirables qui constituent un an-

---' 291 -

tialcoolisme constructif auquel chacun peut se rallier sans diffi­

culté. ' . . ·u très Les reVialistes font appel à des senhments par al · ~urs ,

honorables pour étayer leur initiative: l'amour de la ll~erte" le maintien de fédéralisme. Nous savons fort bien que la lz~erte a besoin d'être protégée contre la licence qui n'est qu~ la carIcature de la vraie liberté. Quant au fédéralis~e, il ne consls~e ~ull,eme~~ à restreindre le plus possible le pOUVOlf central, ,~~lS ~ repartll judicieusement les tâches publiques entre la ConfederatIon. et les cantons. L'histoire .montre assez nettement que le domaIne de l'alcool réclame la collaboration des pouvoirs canton1aux avec

l'autorité fédérale. . 1 L'initiative Reval sera rejetée; car, selon le mot de M. Wet-

ter président de la Confédération, « ce qu'elle propose de bon n'e'st pas nouveau, et ce qu'elle propose de nouveau n'est 1!a~ ~o.n.})

Il importe que le peuple suisse affirme av'ec une maJ,OI?te I.ln­posante sa volonté de mainte~ir et d~ ?év~lopper une !egislatIo~ progressiste. C'est ~a~s la I11:OIndre ?esitatIon que les educateuls valaisans 'peuvent faIre valOIr leur Influence.

CONTRE L'INITIAVE REVAL. La rédaction de l' « Ecole primaire, » souscrit des deux main:!)

à l'article de son correspondant et elle invite le ~:r~~nl!-el ensel­gncmt à user de tou~e son influe~c: pour que llmtzatwe Reval soit repoussée à une eCl'asante ma]ol'lte.

"Sou de Gérondett

Nou's publions ci-après la 'm'ste des dons versés ·en f,aveur de l?n~~ titut des .enfants ·sourds-muets ·et anormaux du Bouveret, dE'pms

1er décemtb'l.'·e 1940. . Ecote des garçons, Les Valettes Fr. 5.~ - Ecole mIxte, ILes Va-

le.ttes 3.2'5 ~ Ecole mJixte, [,'oye/Grône 4.50 - Ecole <des g.arçons,. Les A:O".ettes 1.75 _ E-cole de's lfille's, Les A.gettes 8 :80 - :E,cüle ~de'9 fll:es, B~vernier 8.~ - Ec'Üle mixte, Bovelrnier .3.50 ~ E-co.le 'pT:epal"atou'e, SielW

1e 16.- - lE·coles ,primaires ·de·s lfilles, Sie'rTe 3'3.160 --:- Ecole de·s

garçons la, S:ierre <6.31() - Ecole des ,g.a'rç·ons : 'L. Arnold, SI.e~Te 6.60 -E'cole mixte et .des g.arçons, V'ouvry 17.- - 'Ecoles d·e,s fIlles, Vo.u-

, 91 _ E.coles des fines ISt-4Gingolph 10.- - Ecole·s .de's .gar-v.ry 'IV .- • , • E le Ç

Ol1'S 1 et II Trolistorrents 10.- - ·E·cole enfal1'tul'e, Ayent 6.- ~ ~~co . , . H" ",,;)

-des .garç,olns, Hérémence 7.~ - Ecole dE'S fllles, 1 er~mence 4.:1:" ~ Ecole des ,g.arçons, ·Sembr.ancher 13.- - Ecole des .i1ll1,es, \Semb~ an cher 16.'Ü'0 _ Ecol'e des .filles., Brans-on-iFu·lily 1,.50 ~ Eeole mIxte, Miayoux-AnnivieTs 10.65 ~ 'Ecole de Châte1ard, Val,ai~ 18.-. - ~,cole 'ménagère, Ve'Nlayaz 4.20 - Exte.rnat (Ste-Jeanne-Anücle, . ,Martlgny 20.- _ Eaole industIüeUe, Le Châble-Ba;gnes 12.~ ~ I.ns't~tut de la Ste FamillE', Loèche 7.- - Ecole com'ffi'e-rciale .des fllles, ISI.er.r~ 10.­~ Ecole des .g,aç0 ns·, ViolUl·az 5.85 - Ecole ele F,ang ,par Vl'ssole 4.40

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1941

~ 29.2 -

- Ecole des ga.rgons, C'hermignon 8.- - Ecole. des filles, Chermi­gnon 5.- - Ecole élémentaire mixte, Charmi'gnon 10.- Ecole ·des gau1çons, IlIiez 1;3.160 ,--- Ecole des iUles, I.Jliiez 11.- - ,Ecule des filles, A'PfOZ 3.70 - Rdes Sœurs Institutrices, IChip:pis 14.- - Eeole .pl~i­

mai,rede,s .füleSl, St-l\1)aurice ,38.90 - Ecole ,enfantine, Sion 19.10 -Ecole des garçons LE'llS. '5.70 - E<cole des fines, !LeM 4.50 - E-c'Ole mix­te, Le.ns ,3.5'0 ~ E,cole des garçons, Hav'oire 3.45 - !Eloo.}e des .g1ar­çons, Pla'l1-Conthey 3.60 - E,c,o'ledes filles, P,l'aJl1J-1Conthey 4.- - Ecole des g-arrç ons , Ico.gne 4.- - Bocole de,s rfiilles, Ieogne 4.- - gcole ,mixte, Les Jeurs, T,rient 17.20 - Ecol'e ,de Chez'-les-Reuses 9.- - Ecole d.es fillE'S, .Mlollens 5.- - Ecole mixte, :Méd'ières-lB8Jgnes 4.,60 - Bocole mixte de Miex-Vouvry 7.- - Eoole lnixte de Trient 25.- - E'cole mix,te de Clèbes-Veysonnaz 3.80 Ecole ,p'11imai.re, Chandonne sur iLidde's 15.60 - gcole mixte de GTimentz 4.- - E,c:o'le des garçons, Collong'es 6.,2;5 - ,E'eo}.e iuf. d,es ,grul"çons, lCollOlnJg.es '6.50 - Bocol,e d,es 1fi.I.les, ICol­longes ,6.- - Ecole ,enfantine, Saillon 6.- - E.cüle des g:arç.ons-, oS'ail-1011 7.~ - 'EcolE' ·des filles', ISaillon 3J:36 - Ecule des Nlles, Chamlpéry 10.- - Ecole m.ixte, La ,Croix, 1\tllartigny 10.- - ,Ecole élémentaire mixte, Evolène 6.- - gcole des garçons et de's fines 7.- - !Ecole Ide Sarclens-Nendaz 7.60 - ,Ecole pl'ünaÏTe des IMar,écottes 3.20 - Ecole des filles, Véorossaz 4.- - IEoole .de VenS'-V,oHèg,es ,3.1!5 - Germanier Georg-e-s,Conthey-Place 2.-8'5 - Udry Roger, ,Co-nthe'y 1.75 - Ecole des garçons, Ardon 8.- - EC'o,le dES g,a'rçons, Evouette's 2.46 - E.cole des fiUes, iEvou'ettes 2.1rO --:- Ecole des ,fille's, Veyras 4.60 - E 'cole élémen­'taJire des ,Nlles, Réohy-Chalais '8,,--- - Ecole de,s grur1ço:ns, ,Grimisuat 2.60 - Ecolie de Rive-Haute 2.3'5 - E.eole mixte, ~l .. oduit..jLeytr'on 6.­- 'Ecole VII! des garçons, Sieroie 3.60.

Schule Bürchen, IL. lInes,oh 5.05 - IMladchens'ehule, Bürchen 5.50 - .K,naibeill:s'chule, Fiesloh ,4.- - Unters-chule, Fiesch 4.- - HVl1adchen­s'chule, ZEtrmatt 16.15 - Kinwens'chule, Ried-ffiT:iJg 4.50 - Knaibenschu­le, Biel 6.- - Sekunda1l'schule, Vis'}) 10.- ,--- 1. KIl1a:be!llSühule, Vi,sp t>.- -Schulkinderr, Rie-d-.Brtg 10,.- - Primars·cihule, H1sie'r 3.70 - 'Kinder­schule, Turtma:n:n 3.- - ,Pri,marschule, GlUll~i.Il1gen 4.30 - Knabenschu­le, tBeUwald 4.- ,--- lMladchenSlohute, LBellwald '3.- - Knabenschule, Uinterbach 1.50 - KinabeI18'chule, Vi'SIpertermine'll 15.- - .schul'en, Vis­.perterminen 5.13 - Kna'bel1'schute, Eyfuol.z bei Vis-p &.- - tMad.chen­S'chule, S ,a1ge:s'ch 3.- - Knrube'I1SlChulE', Tas'ch 13.70 - p.ri,mars,chulell, Grachen 3,8,180 - Mlitte.}ere K'I1rubens'cihul,e, !Stalden 6.,- - .obere Kna­benschule 5.55~ Knabell'schule, Lalden bei Vis:p 5.136 - IMaclchenS'chu­le, Unterbach 4.50.

'Nous ,eXJprâmo,ns notre vive gratiotude ·à to'us :les él'èves qui ont ver­s,é ,si gr8lcieuseme.nt 18lur nbole ,au «,Sou de Gé'l-,oll1'de)} ,et ,à tous ceux qui -se 'sont clévoués ave.c tant dE' ,gténélr'osité et une rubnég,aüon ,si 'ad­.mirable -,POU'I' la vente de fleurettes. Nous ~prions le ,Père des P,auvres qui ne lai'sse pas un verre d'eau ,s,aJns ,récompense de loes 'comible-r de se,s .graces les .plus abond'antes et de veüler ,d'une manière toute stpé­ciale 'sur notre ,cher ,canton du Valais,.

La Direction de l'Institut du Bouveret.

Parce que nous préférons

les bons fruits d'une législation progressiste

aux fruits tarés de ;;ancien régime d'avant 1930,

nous répondrons le 9 mars :

Initiative Reval? NON.

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1941

PARTIE PEDAGOGIQUE

Etude du milieu Devoirs 'des candidats au brevet de capacité

Illme .AJRTJiOLE

En passant ... une mise au point.

1

La lecture et l"analyse de la brochure « Etude du Milieu» par les Sœurs de Notre-Dame de Namur ,est assez :ardue, et les efforts en vue d'une meilleure compréhension ne sont pas toujours ré­compensés par des clartés suffisantes, C'est sans doute à cause de cela que certains candidats manifestent un peu de mauvaise humeur à l'égard des Révérendes Sœurs ou font ile procès d'un ouvrage qui a le malheur de venir d'au-delà de nos frontières.

Lisez plutôt :

« Il n'est pas nécessaire de chercha nos directives en Belgi­que; nous avons chez nous nos il1aîtz'es qui, imprégnés d'esprit suisse, seront mieux adaptés à notre mentalité suisse. Je me per­mets à nouveau de citer les diverses suggestions de JJlgr Dévaud dans ses différents ouvrages. Cet Clmi des enfants de la campagne mérite d'être écouté. Quant à moi, je m'en tiens ClU conseil de' cet éminent pédagogue disant: Il faut adopter une méthode et l'expé­rimenter à fond; et non pas papillonner. »

Que pensez-vous de cette déclaration? Peut-être que Made-moiselle a parfaitement raison. .

Q'en penserait et dirait Mgr Dévaud ? Sans doute ce qui suit. Il reluercierait d'abord pour les éloges qui lui sont adressés,

et nous savons qu'ils sont bien n1érités. Nombreux sont les candi­dats qui rappellent le plaisir éprouvé l'an dernier à la lecture de « Li!'e-Parler-Rédiger »,ce petit ,chef .d'œuvre pédagogique qui leur sert de guide sûr dans leur enseignelnent.

Il nous dirait ensuite : Evidemnlent, il serait à souhaiter que nous eussions dans nos bibliothèques un grand nombre d'ouvra­ges pédagogiques écrits par des hommes de chez nous, ayant no­tre mentalité, 'au courant de nos besoins et de nos ressources. Mais il faut avouer que ces livres sont assez rares; espérons qu'ils se multiplieront.

!.outefois, ayons le cœur assez large et l'esprit assez compré­hensIf pour admettre que du bon peut venir d'ailleurs; il est des

~ 295 ~

problèmes qui ne s'inquiètent p~s des frontières plus ou moi~s artificielles des pays Iparce qu'ils ont une valeur « hlunaine» : tels sont la plupart des problèmes de psychologie et dé ,pédagogiè.

Et Monseigneur Dévaud nous encouragerait à faire bon ac­cueil aux ouvrages venant de ,ce cher petit pays de Belgique, qui sous bien des rapports ressemble tant au nôtre. Il velTait dans ces encouragements une façon de payer sa dette de reconnaissan­ce envers la Belgique qui fait un accueil si chaleureux à ,ses pro­pres ouvrages. Voici, en effet, ce qu'il écrivait dans la « Schwei­zerschule» du 15 octobre 1940, à propos d'une étude intitulée: « Essais de rénovation des méthodes 'et des programmes priInaires dans les écoles du canton de Fribourg» :

« La seconde édition de Lire-Parlù-Rédiger, éditée en Bel­gique, y fut largeD1ent commentée et utilisée autant pal' les ins­tituteurs de l'enseignement officiel que pal' ceux de l'enseigne­ment libre... Un opu:-icule de 80 pages, dédié aux pédagogues belges, L'Ecole affirD1atrice de vie, bénéficia d'une fortune inat­tendue. Deux éditions s'écoulèrent en 1938. Les Frères des écoles chrétiennes et les SCUTS de Notre-Dame 'de Namur, qui détien­nent le plus grand nozTIbre des , écoles dans la Belgique d'expres­sion française, en imposèrent l'étude à leurs membres pOUl' l'hi­ver 1939-1940. On le lut et discuta en de nombreux cercles d'ins­tituteurs ... C'est en Belgique que l'auteui' (J.l1gr Dévaud) tl'ouve son public le plus attentif; c'est en Belgique que furent pub-liés ses récents ouvrages, qu'ils furent les plus lus et commentés. Le Gouvernement belge inscrivit même Lire-Parler-Rédiger panTIi les dix ouvrages dont l'étude est prescrite pOUl' ceux qui aspirent au diplôme d'inspecteur ... »

Ce passage nous n10ntre la réelle sympathie que rencontre Mgr Dévaud en Belgique - et nous en sommes fiers; lnais en mê­me temps, il nous révèle la largeur d',esprit Ides Belges qui savent accepter des ouvrages venant d'au-delà de leuls frontières et en flaire l'objet de leurs études annuelles. Belle leçon pour nous. La Belgique, d'ailleurs, passe ,à juste titre pour un des pays les plus riches en ouvrages pédagogiques de valeur. N'avons-nous pas, instituteurs et institutrices du Valais, reçu notre forlnation péda­gogique, à l'Ecole normale, avec l'aide de lll'anuels belges?

Mgr Dévaud ajouterait: « Je tiens beaucoup à cette concep­tion de l'Etude ,du Milieu». Il s'en est fait le chaunpion en plus d'une circonstance, par la plume comme par la parole. N'est-ce pas justement de l'Etude du 'Milieu selon le programme belge que Mgr Dévaud a entretenu les institutrices valaisannes, il y a quel­ques années, lors d'une de leurs réunions générales?

Les candidats ont très bien remarqué la parenté de pensée entre la doctrine de Mgr Dévaud et le 'contenu de la brochure ·des Sœurs de Notre-Dame de Namur. « Tout au Ilong de la lecture de

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1941

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c~s pages, écrit une institutl'Îce, une comparaison s'établit avec Lll;e:Parler-Rédigel', .d'?ù nous devons conclure que l\1gr Dévaud , a ete beaucouf admlre et sagement écouté, puisque nous retrou­vons son espl'lt dans ce fascicule belge. » (A. J.)

E,n somme, ~e.s deux ouvrages se cOInplètent. « Pratiquement cette etude du mllzeu permet aux maUres des classes élémentaires de, :r:zieux réaliser les conseils de l\1gr Dévaud dans Lire-Parler­Redlger.

. Li,re, .L'enfant devra souvent avoir' recours à des brochures, zllustres, Jow'naux, livres pour se documenter sw' le sujet à l'é­tz:dej et cette lecture personnelle et silencieuse lui sera très pré­Cleuse,

, Parl~r. ,L'étu,de du milieu enrichit le vocabulaire et oblige 1 enfant a s eX[Jl'lmer devant ses camarades afin de leur donner un compte rendu de ses 'recherches.

Ffédir;er .. Le~ notes succinctes que l'enfant écrit pour aider ~a r;z~mOlre aznsl qu.e les ~nnotations claires et précises qui seront l~sere~s dans le cahler special fournissent un excellent exercice de J'edactzon. » (L. B.)

«Les maUres qui ont étudié l'an dernier Lire-Parier-Rédi­ger et surtout ceux qui se sont laissés gagner pal' la Inéthode trouveront dans l'Etude du l\1ilieu un heureux compléJnent des exemples vécus et les défauts il éviter pour mener à bonn~ fin cette réfonne de l'enseignement. » (A, C.)

Mgr Dévaud n~ 'Ill'anquerait pas, sans doute, de faire 'en­cO,re la remarque 'SUIvante. Si le Département de l'Instruction pu­bh~u~, vous den'lande de pre~dre c?nnaissance d'un ouvrage pé­da.,goglque, cela ne veut pas dIre qu Il vous le recOIn:rnande néces. s~lrement en tout point; il peut 'avoir J.e désir, non de faire de la re~lame pOl~r tel ou tel procédé plus ou lTIoins nouveau, Inais ce­~UI de renseIgner les lnaîtres sur des sujets qui sont à l'ordre du Jour; dans ce cas, les devoirs gardent leur valcur doculnentaire.

Bref" sachons cOIn,me l'abeille butiner le Iuiel sur 'toutes les fl,eurs, ~aIre notre profIt de. Itout ce qui est bien et rejeter ce qui I~ est faIt ~our nous; et pUIS, nous laissant piquer au jeu, riva­lIsons de zele avec nos amis 'belges, ainsi que le Idit si gentÏlnent , Sœur NL-A. M. :

«,POUl' ta~leau final, les Sœw's de Notre-Dame de' Namur nous font ({d~n.lrer des devoirs de leurs enfants. Je les ai lus et re­lus. avec plazsz~'. Ils son~ vraiment intéressants! l\1ais nos petits ~z:.lsses pourraz~nt e~ faue autantj je veux même essayer de voir s zls peuvent Imre mzeux ! » L. B.

(A suivre.)

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

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Les moniteurs Dans les classes à tons les degrés, les moniteurs ont joué un

grand rôle autrefois, et beaucoup de maîtres ,continuent à se faire aider aujourd'hui encore par leurs élèves les ,plus avancés,

Avec le système mutuel, dont l'essai d'introduction en Va­lais vers les années 1830 par le régent Gattoz a causé un beau tapage - (voir à ce sujet les chapitres que lui ,consacre Ml' le Dr Boucard dans sa thèse si documentée «L'Ecole prin'laire va­laisanne à la fin du XVIIIèlne siècle}») - les moniteurs consti­tuaient un rouage essentiel : à eux était dévolu le soin de trans­mettre l'enseignement. Une fois la répartition du travail achevée, l'instituteur pouvait se croiser les bras; du haut -de sa chaire, il n'avait plus qu'à surveiller son petit monde. Ses Ilnoniteurs, verI­tables « missi dominici}), veillaient et enseignaient pour lui. C'est tout au plus si le maître devait parfois des'cendre de l'O­lympe pour stimuler ou tenlpérer leur zèle ou pour soutenir leur autorité chancelante.

Mais le mode mutuel a été âpre,ment combattu en Valais et n'a pu s'y maintenir, pas plus qu'ailleurs du reste, en règle géné­rale. Le-mnde simultané lui a succédé. Avec ce système le maître a repris son rôle propre qui consiste à transn'lettre l'enseignell1ent djrectement et sans intennédiaire. Pourtant la chose n'est pas si si'mple en soi que cela paraît. ,Car personne, pour le n'lament, n)a le pouvoir de se dédoubler. Or, avec des classes ,comprenant tou­tes les divisions, ce serait presque une nécessité, car le maître ne peut pas être partout à la fois.

S.ans doute, si l'école possède au moins les trois degrés: élé­nlentaire, moyen et supérieur, avec un maître à la tête de chacun­ne de ,ces subdivisions, on peut se passer des moniteurs. Le maî­tre suffit à sa tâche; prenant pour base de son enseigneinent la force moyenne de ses élèves, il s'adresse à tous les enfants à la fois, les astreignant tous aux mênles leçons, aux mên'les exercices. Evidemment, dans sa classe il y aura des faibles et des forts, -ce qui se voit dans tout groupement scolaire, - qu'il doit pren­dre au même point de départ, pour les conduire au nlê11ne point d'arrivée avec plus ou moins de bonheur, selon ses aptitudes pro­fessionnelles ou son expérience.

IVlais s'il n'y a qu'un maître pour tous les degrés? Sans dou­te une saine pédagogie réprouve le fractionnement des divisions à l'infini, ce qui devient presque un retour au mode mutuel et constitue le plus souvent un admirable éparpillement des forces !

Pourtant, il faut bien admettre dans ces conditions que la classe doit se partager pour le moins en trois groupes distincts d'enfants devant recevoir le même enseignement .fondainental, avec une participation plus au moins a.ctive selon leur degré d'in­telligence. Dans ces conditions, le maître se trouve en présence de

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trois .groupes qu'il doit diriger et enseigner simultanéllnent. S'il n'avaIt ,?evant l?i que. des élèves ca.pables d'un travail person­ne.l sa tache devIendraIt encore possible : pendant qu'il enseigne­raIt un g.roupe de deux autres pourraient l'attendre, appliqués à u? exercI~e quelconque: écritur.e, rédaction, calcul, mise au net d un deVOIr, etc. Malheureusement il n'en est pas ainsi. L'un des groupes, -dans tous les cas, est composé d'élèves -débutants inca­pables d'agir par eux-mêmes, qu'il faut constamment tenü: occu­pés et que l'on. doit pour ainsi dire conduire par la Inain si on ne veut pas les laIsser se consumer en efforts impuissants.

Or, il ~:est, pas possible que le :maître soit partout à la fois. Pendant qu Il s oocupe . des deux autres groupes il est bien forcé de délé~u~r veI:s !es débutants .quelqu'un pouvant s'occuper -d'eux. Il est aInSI obh.ge, pour un temps plus ou moins long, d'avoir re­cours aux monIteurs.

. L'emploi .~es mon~teurs, s'il ne peut être évité, n'en est pas mOIns un mal; Il faut s en garder dans la mesure du possible. C'est en effet un expédient regrettable aussi bien au point de vue de la discipline qu'au point de vue de l'intérêt bien entendu de l'en­s,eig~eme~~. Rien ne peut renlplacer auprès des Jeunes élèves 1 actIOn, 1 Influence du nlaître, l'esprit de charité et d'allllour 'qui doit imprégner toutes ses leçons.

C'est pourquoi l'instituteur ne doit confier aux moniteurs que la parti~ la pl~s, :r.n:atérie'lle, la plus machinale de l'enseigne­ment: certaInes repehhons de lecture, de calcul, des récitations ?e leçon, etc. Po~r tout ,ce qui a trait à l'enseigneluent de premier Jet, comme aUSSI pour la partie éducative de sa nlÎssion, le bon Inaître ne s'en rapportera qu'à lui-.même; d'autre par,t il viendra souvent, Hlême à de courts intervalles s''il ne peut faire autrement reprendre sa place auprès des petits. Il ne faut pas 'croire d'ail~ l~urs que les efforts 'qu'il aura déployés en faveur du degré infé­rIeur seront perdus; chacun sait l'utilité, la nécessité d'un bon dé­part. Ces. ·petits pour lesquels il s'est particulièrement dépensé, il les retrouvera tout au long des années; et, à cause de son dévoue­Ulent initial, sa tâche sera par la suite singulièrement si1mplifiée.

C. B.

L'instituteur rural Un vél1ita.ble ·mouvmne'llt se manifeste d<lJns plusieurs .pays EI11

faveur de l'éducation ·ru'rale, dont l,a fonction sociale acquie'l't une im­!portance cI1oi,ssamte.

. A cetA

.ég'ard, ileSlt intéressant d'incùtquel' les résulta'ts d'une .pe­tIte enquete sur la formation ·et la ·conditio·n de ol'instituteul' rural. L'enq:uête, conduite pail' M. DeUau, linspecteur de l',énseignement ,pif,i-

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m,aire en Fr,ance, a été ·publiée dans la r,evue -: « L'Ense-ignement 'Pu­blic» (.Paris). EUe ·a été 'lilnitée là vingt instituteurs !J.'u:raux dont '1e plus âgé avait cinqua,nte-deux ans, tandis 'que le . plus jeune en ,avE\Jit vingt-·cinq. Si ,ceux Iqui ont alccepté de répondre au ,questionnaire sont 'Peu nombl'eux, en rev,anche, ils s'ont notés comnle 'Cl'exc·ellents m,aîtTeS'; d'autre .part, dix-neuf d 'entre eux ont une .as'cem:danc·e l'ur,al,e à' la ·pre­m-ièlTe ou à la s·econde génération.

La ,p~remière question posée' était la s·uivanie: « La culture géné­T·ale d·e l\instituteur rural, sa culture ,profesSJionnellte doivent-eUes (lif­férer de celles d·e ,son collègue urhain ? » Disons lil11!médiatement que, se,lon quinz'e :maîtres, la culture g,énérals doit être identique. L ~un

d'eux écrit avec raison: ({ L 'âm.e de l'enfant ,€'S't une, ,à la carn,pagne 'comme à. la ville». Poua' ce Iqui e·st de l,a cultur,e .professiol1Jnelle·, qua­tOiJ.'.ze déclaTell1t qu 'elle doit être différe.nte. ·Sans doute, il y a un fond ·oommun à toute form·ation profes'sionnelle, ·notamment tout ce qui a trait ,à la ,psychologie de l'enfant 'et a la pédagogie·; par ·contre; il est essentiel que c·ett€' préparation fom'lnisse de·s connais·sances slérieuse,s en fait d'agriculture et de dToit rrural. Il f,aut ,aussi qu 'e1le .enseigne aut futu·rs maîtres le's nécessités 'Pédagogiques d 'une ,école <à une ou deux class,es. Enfin il faut Ique les futurs instituteuTs appa'·enne'l1't ià dÜ' i.ger une classe mixte, call! l'école cam,p.alg~1arde esi souvent ,fré­quentée, là la fois, 'pal: les ga-rçons E,t les fUIes,

La deuxième question ,était libeHée 'comme 'suit: « Bstimez-v,ous que l',école nm.male vous ,a prépaTé d'une .façon ,s'uflfi.sante à vos fonc­ti011S Id'insütuteur l'ur,al?» Tous, ,à. une exeerptioil1 'P1'ès, prodam!'3-nt sams hésitatin: « Non.» :Les jugements qu'Us .poTtent ·sur ·cet établ~s­s'ement, à ·plusie,ur,s al111·ées de di,stance, sont ·plutôt ·durs et donnelnt à !l'éfléchir. Voici une des réponses: \« J'estime que l'école normale ne m'a pas suffis·amment .prépruré à 'Ines futures f,onctions. En toute sin­cérité, placé à me.s débuts dans une école rUl"lale, je me s,avai,s Ipas di'stinguer un grain de 'seli.gle ·d'un grain de' blé ... Au demeurant, je connais'sais fû:rt ibien la fo-rll1'ule .du sulf.ate de .potasse, mais l em­,pl'Ûyai,t-on au ·printemps ou là l',automne? J'LgnoTai's ce détail.. .. »

Hés·wnons les critiques énoncées Ipar les maîtres. L 'enseig-.neme:nt général est trop théorique'; il tend trop là .frubl~1quer, ·d'aplI'.ès un type unique, des instituteurs ne sachant rien du m-ilieu .d'ans l,equel ils sont appelés à vivre, Quant là: la f'ormation professionnelle, elle n'1n­sis,te ,pas as·sez :sur la complexité de l'e·nse,igneme'l1't dE\Jns l'école à ·un seul maître. En outre, on demande de rE'nfŒ'ceT l'enseign81nent agri ­col,e et de le Irend1'e pratiq'ue.

La Uroisièm·e question concernait les difficultés de tous Qi'dTes ·aux­quelle's ·s'e,si heurté l'ins,tituteur quand H a été no:mmé dans une ·éco­le Turale. Re,levons-en :Cfuel,ques-unes ici. Dan.s le dOlnaine matériel, on maugrée ,contre les installations ,scola!Ïre's qui laissent à désirer, et on se Iplaint de l'inertie ou ·de l'incompréhens'ion des municip.allités. Sur le terrain ·politique, on f,ait allus-ion aux tentativ8's de 'mainmi,se

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des autorités municipales ou ,des 'partis polithques SUfl' le nouveau venu. Au point de vue prof.es'Sionnel, on note l''ho'stilité dE's ,po,pula­tions irurales aux ,innovations ,péda.gogi,que,s et,par voie de cons'é­quence, l'o'pposHion ,des municipalités là l'octr,oi de -créd'Ït'S destinés à financer ce'S innovationtS',

iMalgré tout, ,les èche,cs sont rares'; ,le maître qui p.ouJ's'Uit son labeur avec pers,évérance . arrive à trouv,elr la 'Slolution doe ~pro'blèmes

:parfois très délicat'S. On doit d',ailleurs .admettre la réserve du fl'ural ·devant le maître nouvellement installé, et il est naturel que celui-là ne se livre tout entier ·que lorsqu'il a .pu juger celui-ci. Ausi3'i est-il indIspensable ,pOUir l'instituteur ' d'accom.plir .à l 'école un travail pro­·ductif et dév'Û'ué, et ·de Sie montrer, au ,dehors, ,di.gne e,t drcons;pect. En clas'se, il doit av,oir l'ambition de deveni'r~ ,un maître ex,périmenté ,et ave'rti dont la tâche n 'est jamais achevée, et qui ne ma·rchande ni son temps ni sa ,peine.

,En Slû'mm.e, le bon instituteur J'uraJ es't capable, avec de la ,patie.n­·ce, du tact et du savoÏl\ de gagner laconfi,ance d,es ;population.s l~U­

l'ales. ,Mjême en m,atière agricole, il peut prodiguer des conseils judi­'CiE'UX, :à la do'U'uble condition de se mettre d'abord là récole des ,pay­,sans avant de vouloir 1,eUil.~ Jaire la leçon, et de c'Û'm,pléte,r ses cO!l1naisl­sa.nces théorJ,quespar une 'solide tecà1nique. Un maître ,écrit à ·ce 'S'li­

jet: « Je -ne ,prêche 'paB-, j'agis. IMa houe .sur l'épaule, je vais au j-ar­din et je tl~av.aiUe. On m'obse.rve. Je ne l'ignore ,po.int .... Au. ·cours de mes 'prome.nades, j'examine, j'int81~roge les ,oultivateurs, j"apprends de la s·orte les p,r,océdés de culture ... »

1'1 convient de [l'.endre homma,ge là l,a qualité de l'effort que dé­;ploient sans bruit, pour des bes·ognes o,bscu'res, que,1quefois ingrates, maJis f.écondes en définitive, les ,me:iUeurs des maîtres rur.aux. L'un d 'eux conclut très justement: « Le's Û'ccas~ons de ,SE' rebuter ·ne man­quent pas. Il e.st souveŒlt difficile de 'se.couer l'a,pathie de·s ma'Sls'es paysannes, et ·pomt-ant ,cons-cients de la haute vale.ur :morale ,de no­tre tâche, pour l'instant nous 'IlOUS contentons de .peu, 'Sachant .par eXlpérien.ceque,des grains jetés, tous ne meUIl'.ent :pas'. »

.ces ,que.lques réf'lexions ,aOI1lfÎ'r.mE'nt parf,aitement une des consta­tations faites 'par le Bureau international d'Educatiü:n, de 'Genève, en 1936, lors d'une enquête inte'rnationale sur rens·eigne,ment rural. Pres·­que tous l·es Tappo,rte envoyés !p8!r les' ,ministères ·de l'Instruction ,pu.­J:>lique soulLgnaient que récole 'TUJr,ale, plus encore que ,J',école urbai­ne, est influElncé-e ·par la pepsonnalité de l',instituteur" ·par la 'bonne VOI.OlI1'téet l'.intelligence av,ec lesquelles il ·exerce sa charge, -par s.a sympathie pour lacampa.gne et l'intérêt ,q:u'il 'porte aux travaux des 'champs. Le maître 'rur.al ne !peut v!l',aiment êtr,e un éducat.eur que s'il connaît et aime la terre, ·avec -un ,cœurr de ;p ay.s an, S"il comprend et .apprécie ceux ,qui y vivent. Ariam.

« LB ·Soir de Bruxelles. »

Vins du Valais 0 R SA T dissipent la tristesse.

]PARTIE ]PRATJIQUE

LANGUE FRANÇAISE Première semaine.

Centre d'intérêt: LES JEUX

1. RECITATION

La toupie

T.oul'ne., tourne ma tou.pie De ·plus en ,plus ifort, Tourne, tOUl"lne, Je t'.é,pie Tourne, tourne encoo1'.

Le doux !bruit de ton ronron Charme ·m·on oreilI.le, Tourne, to.urne ma merv,eille, Tourne, tourne en rond,

Quand tUSEQ~a'S -fatiguée Tu t"8iTrêteras'; '-lMais une valose aussi gaie Nes 'aTorête p,as.

TO'urne, tourne, ta démence Fait ba;ttre .mon cœur Tourne, tourne et ,recommence, o ~petitesœur !

L. Delarue-Mardrus.

Jeux d'enfants

On 'court, on jase on Tit; On parle à sa poupée; e1le a beaucoup d'esprit; On mange des gâteaux et l'on saute à la corde; On me Idemande un sou pour un pauvre; j'acorde Un franc: «Merci, grand'père ! » Et l'on retourne au jeu, Et l'on grilIll.pe, et l'on danse, et l'on ichante. 0 oiel bleu! - .c'est toi le cheval ! Bien ! tu traînes la charrette . Moi, je suis le cocher. A gauche; à droite! arrête! Jouons aux quatre coins. Non, à colin-nlaillard ! Leur .clarté sur son banc r:échauffe le vieillard. V. Hugo.

Il. VOCABULAIRE

NOMS. Le jeu, les joueurs, la ,récréation, les mouvements, la marche, la course, le saut, un ' galop, une galopade, une bous­culade, une chute; la joie, l'adresse, la patience, l'effort, la fati­gue, le danger.

ADJECTIFS. Un jeu préféré; des mouve,ments (précis, brusques, gr.acieux; un joueuT adroit, actif; une ·course folle; une galopade bruyante; une ·chute grave, dangereuse; une partie acharnée, ,disputée, animée.

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VERBES. - Les jeux s'organisent; les joueurs se groupent, se préparent, s'affrontent; les cris retentissent; les écoliers s'amu­sent, se poursuivent, s'égaient, se bousculent; une balle vole, frappe, rebondit; l'adresse triomphe; la fatigue arrête les joueurs' <:>n évite le danger. ' ' ,

Les sports : le football, la Inal1che, la natation, le tennis, la course pédesif:re ou cydo-pédestre ou Icych.ste.

Ter.mes de sport: camp, but, arbitre, match, set, sportsnlan, sportivité.

Une partie: anÏInée, passionnée, bruyante, brutale, décisive; des joueurs adroits, agiles, décidés, prudents ou téméraires.

Les joueurs s'élancent, courent, bondissent, lancent la balle, la reçoivent, s'essoufflent, s'arrêtent hors d'haleine.

DEVOIR. - Enlployer, chacun dans une phrase, cinq noms de sport et trois ternles de sport.

III. ORTHOGRAPHE

. Préparation: Voir le No du 15 octobre.

1. Cotin Maillard

Jacqueline place le 'lnouchoir et !PieTTot ne voit plus clair. Elle lui fait fahe deux ou trois tours. Puis elle ' lui lâche le bras et elle lui ,crie: « Cher che! » ...

Pierrot avance lentelnent. Il étend les bras autant qu'il peut. Il cherche à droite, il cherche à gauche. Il js',arrête un peu, puis il repart. K. Séguin.

2. Dans la brouette

On nlettait la petite sœur dans la brouette et on Œui bandait les yeux. P.uis les garçons la voituraient dans Ires iallées et il fallait qu'elle dise où elle ;était; :c'était une explosion de bonheur et de r,ires quand elle se trompait. De temps en temps elle ·disait juste ...

. V. Hugo.

3. Le jeu de quilles

Dans un petit japdin attenant à l'auberge, des vieux jouent aux quilles et discutent longuement les coups douteux. Il faut les voir, le genou ployé, lever -la boule à la hauteur des yeux, 'COlline pour viser les quilles, puis la lancer brusquem,ent d'un vigoureux tour de reins, et, quand elle est lâchée, ils font des gestes instinc­tifs et des tâtonnements de mains, COlnnle pour la ramener au mHieu du chemin si elle s'égaTe. Des jeunes, qui ne connaissent pas leur force et Iqui arrêteraient des taureaux par les cornes, la lancent comme une b01nbe au delà du but, très loin dans la prai­rie. Et .c'est alors un gros rire, où se Imêle un peu d'admiration.

E. Moselly.

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4. A bicyclette, un jour de grand vent

Françoise fixa un sac au guidon par· le moyen de fice'lles et de courroies de fortune, sauta sur la selle et traversa la cour d'un trait ... iLe vent, devenu plus violent ·et plus froid, gênait sa course, jetait des feuilles en touribillon dans les roues de sa bicy­clette, dans ses jambes. Elle fonçait bravement, les dents serrées, le -cou en' avant, veillant aux trous, aux bosses, aux cailloux. Elle gravissait les côtes, les lèvres entr'ouverles, le souffle court, les doigts crispés au guidon. Puis elle dut s'arrêter et s'asseoir un instant sur la mousse... Quand elle voulut reprendre sa 'course, sa bicyclette lui parut attachée au sol. L'effort de 'ses jalnbes était vain; ,ses ,chevilles n'obtenaient plus l'obéissance des pédales.

M. Bedel.

5. Cochonnet apprend à nagetl

Prudent et 'craignant de se noyer. Cochonnet alla demander des leçons à un ,vieux pêcheur de truites qui passa,Ït des heures ià regarder le fil de sa ligne, à l'abri d'un immense chapeau poin­tu qui lui donnait l'aspect ,d'un ,Chinois ... Ce ·fut bien simple. Le pêcheur prit Co.chonnet par le fond Ide son 'petit ,caleçon de bain à raies blanches et vertes, le jeta dans l'eau assez loin de la rive, et lui dit ': « Tire-toi de là, mon garçon ! » Cochonnet but un grand coup, renifla, cr.acha, !fronça les paupières et barbota désespéré­ment. Le vieux pêcheur entra alors dans l'eau en riant, le repêcha par le menton, et lui dit: « Fais la grenouille! » En trois séances, Cochonnet savait se tenir sur l'eau et, en peu de semaines, il nagea très convenablement. Gérard d'Houville.

6. Une partie de football

Les deux équipes se faisaient .face sur le terrain. Les joueurs d'un calnp avaient revêtu un maillot rouge et lune ,culotte blan­che; les autres avaient un ,maillot bleu:::ciel et une culotte d'une couleur foncée 'pour qu'il n'y ait pas de Iconfusion entre eux pen­dant la partie. Au coup de sifflet de l'arbitre, l'un des arrières, d'un ·coup de pied vigoureux, lança le iballon qui toucha terre et rebondirt deux fois. Un joueur de l'autre camp l'arrêta du pied, le fit glisser à droite ,et, de joueur en !joueur, par petits coups de pied, le ballon s'avançait de proche en proche vers le but. Mais les adversaires veillaient: Hs alTêtèrent le hallon dans sa course et le renvoyèrent dans l'autre camp. Il en fut ainsi pendant quel­que temps jusqu'à ,ce qu'un joueur, d'un coup de pied heureux, envoyât' le ballon dans les filets, marquant un but pour son équi-pe.

Exercices d'application

Voir le No du 15 octobre.

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IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phr,ase - le paragraphe ' - la rédaction

SUJET PROPOSE: Une' partie de billes mouvementée. Deux bons ca!llarade,s, Louis et Pierre, décident de jouer aux bil­les.:. La part~e se .deroule cahne et enjouée ... Un coup douteux anlene une VIve dIS'cussion... mais.... Décrivez ,cette scène en lui donnant le dénouement que vous désirerez.

. Préparation. - a) Entrée en matière. - A l'ombre du grand tIlleul. ..

b) Pr~mier paragraphe: Les préparaüfs. - On nettoie, on trace le tnangle. .

c) De~xième paragraphe: La partie. - Bien noter les ges­tes, les athtudes, la nervosité.

. <ct). Troisième p~ragraphe: Le dénouement. - Traduire la dIscussIOn par un .ctialogue bref, haché. Noter: visages rouges et yeux brillants des joueurs.

REDACTION. - Quel est votre jeu préféré? Racontez une bonne partie que vous avez faite avec des cmnarades.

. Conseils. - Indiquer rapideinent le jeu préféré. L'organisa-!IOn du jeu doit êt~e tr~itée e~ un cour~ paragraphe. La partie l~T[~o.rtant~ du devOlr, ~ est le Jeu. en 'a.ct~on : en raconter les pé­np.ehes , .ct une façon v:vante et ImagInee, pour que le lecteur pUIsse evoquer la parh.e. ,:Montrer les attitudes des joueurs, les ruses d~s uns, les .?ardieSses des autres. Dire COmlment la partie se termIne en Illlaniere de conclusion.

- Un .match de foot-baIl. - Un ,concours de ski. ' - Une partie de luge. - Le patinage.

Deuxième semaine.

Centre d'intérêt: LES FÊTES

1. RECITATION

Le cheval de bois

Dame, belle daine au pas grave et lent, - lJne. deux -

De ton fier cheval. de ton ,cheval blanc, Sans me regarder, tu vas fièrement

- Une. deux -Si je le voulais, j'irais comme toi

- Une, deux-Sur un vrai cheval, mais le Inien à moi M'obéit bien mieux, car il est en bois,

- Une, deux. - Verlaine.

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Veille ' de fête patronale

Un carillon joyeux en ondes frémissantes S'envole du clocher sur l'ardoise des toits, Sur la place du bourg, les hameaux et les bois, Eparpillant au loin ses notes délirantes;

Notes rapides dont l'envol allègre et doux Compose dans le soir la ,chanson tiOllnphale Qui nous dit c'est demain la fête patronale, C'est demain ! ,c'est demain! Amis, apprêtez-vous.

Un frisson 'plane sur les êtres et les choses Au village rempli d'une fraîche rumeur, ' Qui sort subite,ment de sa longue torpeur, Ainsi qu'un papillon de ses métamorphoses.

Le village entier s'anime dans le soir, Plantés dès le matin de beaux sapins sonores Balançant au vent des ballons multicolores Lui composent gaiement un ,channant reposoir;

Et le soleil couchant qui -dore jusqu'au faîte Les humbles toits de ses plus antiques maisons, Lui prodiguant à flots l'or clair de ses rayons Semble venir lui mettre une ,coiffe de fête. E. Daubl'ée

II. VOCABULAIRE

N01\tIS : une réunion de fa,mille, un baptême, un nlariage, une réjouissance, un festin; les invités, le cortège, le défilé, les préparatifs.

ADJECTIFS: une fête intime, une réunion amicale, une as­sistance nombreuse, un imposant cortège, des toilettes claires, un repas plantureux, des convives bruyants, des rires sonores, une verve intérissable.

VERBES: se divertir, danser, trinquer, chanter, entonner un couplet. Le 'cortège se fonn~, se déroule, s'allonge, se disloque, se disperse.

Les NOMS: l'assemblée, la fête, les attractions; les bara­ques, les roulottes, les tentes, les manèges, les balançoires" les tirs, les lnénageries, les loteries, le drque; les dompteurs, les lutteurs, les jongleurs, les écuyers, les gymnastes, les clowns, les acrobates; les mâts, les écussons, les drapeaux, les oriflammes; le feu d'ar­tifice, les fusées, les feux de 'Bengale.

Les expressions (nom et adjectif) : la fête anhnée, les proIne­neurs ,endinlanchés, le bruit assourdissant, l'or,chestre tapageur, l'acrobate audacieux, le clown désopilant, l'écuyère agile, les il­luminations féeriques.

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Les VERBES: pavoiser, décorer, illuminer concourir, sta­tionner, lancer des fusées, tirer un feu d;artific~ ,jongler, exécu-ter des tours d'adresse, millller. '

Devoir. - Mettre dans des phrases les expressions trouvées (nOln et adjectif).

III. ORTHOGRAPHE

P.réparation : Voir le No d~ 15 octobre.

1. Au cirque

La bonne soirée! On a vu des chiens jouer de la nlusique et des chats marcher sur des bouteilles. .

Maintenant une écuyère toute jeune est debout sur un che­~al au galop; un ,acrobate assis sur une chaise se tient en équi­lIbre .su; un, trape~e et ~alue le public. Les ·clowns ont la figure e~farInee .. L un deux hent un parapluie énorme; il fait rire. L autre faIt des ·culbutes.

2. La fête foraine

Hier, j'étais à la fête. Quel bruit! quelle foule! Les enfants entouraient les chevaux de bois; plus loin, les lutteurs faisaient la 'par~de; Paul tirait des pipes avec sa carabine; ma petite sœur achetaIt du nougat et un ·mirliton. Au son de la musique on s'a-musa, on Tit jusqu'au soir. '

3. Guignol

Assis devant l'estrade, les enfants s'agitent: « Polichinelle! Guignol! ComIuencez!

~'e ri~eau se lève. Polichinelle avance: il est bossu, mais il paraIt malIn. Il porte une Inatraque, il gesticule, il parle du nez. Le gendarme survient. PoUchinelle l'assomme. Lès enfants rient. Polichinelle est méchant: il bat sa fem1me, il trOlnpe tout le nlon­?e. Il échappe à la justice. C'es~ un 'autre Polichinelle qui l'abat a son tour. Les enfants sont trIstes. Ils voudraient que toujours Polichinelle réussît ses TIlauvais coups. .

4. Les Bohémiens au village

Ils arriveI?-t au soir avec leur maison, s'arrêtent au bord de la route et deVIennent, pour un jour, des voisins. Trop serrés dans la roulotte, ils se répandent 'en plein air. Leur Inarmite bout sous les arbres. Je ,leur fais bon acueil. Je vais les voir COlTI!m.e ils :ien~~nt me voir. Ils ~'abusent pas. Leurs tartines reçue:s, com­.le n al pas de vaches, Ils ne n1'ennuient ·pas pour un peu de lait. M,on eau leur suffit. Le puits est là, dans l'enclos où ,courent les poules. Dix fois par jour, ils m'envoient leurs gosses avec des

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seaux. Je ne demande qu'une ,chose: qu'ils referUlent la porte. Le seau plein, ils rajustent le loquet avec toutes SOTtes de précau-tions qui leur laissent le temps de bien voir. A. Baillon.

5. Prép"ratifs de fête au village

Dans la grand'rue, nous re'lnarquâmes une animation peu or­dinaire. Sur le pas des portes, les femmes étaient affairées à plu­[ller les canards ; dans l'intérieur des maisons, d'autres ménagères, debout, les manches retroussées devant la n'laie, pétrissaient la pâte ou bien garnissaient de cerises, de larges tartes aux bords jaunis à l'œuf, tandis que, par les vitres du fournil, 'On voyait le four fla.mboyer. Ce spectacle auglnentait encore les tiraillelnents de notre es.tOlnac délabré.

Ce fut bien pis quand nous arrivâmes devant l'auberge. Une denli-'douzaine de poulets égorgés pendaient aux barreaux des fenêtres. Des canards se sauvaient vers le ruisseau, emportant aU bec ' des entrailles de volailles vidées, tandis que, sur les marches, un gros matou jaune grol1dait sourdelnent en se gavant de dé­bris de gésiers. Par la porte large ouverte, on apercevait devant une daire flalnbée le tournebroche où rôtissaient des carrés de pOflC frais , en 'compagnie de canetons bardés de lard. A. Theuriet.

6. Un concert

La salle était spÎendide. Des chanteurs incOlnparables, dis­parus depuis, y causaient des transports de fête. L'auditoire -écl~­tait en applaudissements fr énétiques. Cette 'merveilleuse électrI­cité de la musique passionnée remuait, ,comme avec la main, cette nlasse d'esprits lourds ou de cœurs distraits, et conlmuniquait au plus insensi'ble des spectateurs des airs d'inspiré. Un ténor, dont le nom était un prestige, vint tout 'près de la ram,pe, à deux pas de nous. Il s'y tint un moment dans l'attitude recueillie et un peu gauche d'un rossignol ' qui va chanter. Il était lai~, gras, l~~l costumé et sans ,charme, autre ressemblance avec le vIrtuose aIle. Dès les premières notes, il y yeut dans la salle un léger frélnisse­ment c01mme dans un bois dont les feuilles palpitent. Jamais il ne 1l1'l'e parut si extraordinaire que ce soir-là... Tout était exquis, jusqu'à cette langue fluide, voltigeante et rythmée, qui donne à l'idée des ,chocs sonores, et fait du vocabulaire italien un livre de musique. Fromentin.

Exercices d'application

Voir le No du 15 octobre .

Vins du Valais 0 R SA T bonnes bouteilles.

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IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phl1ase - ,le .paragraphe - la rédaction

1. Un repas de noce. - Vous avez été invité ~vec vos parents à un repas de fête chez quelqu'un de votre famille. Racontez com­lnent s'est passé ce repas.

2. Préparatifs de fête. - Chaque année on célèbre la fête de votre village ou de votre ham·eau. - Racontez l'activité déployée par les ha!bitants, la veille et le matin de la fête, pour donner à ce village DU à ce hameau un aspect coquet et riant.

3. Invitation. - Vous écrivez à un ami pour l'inviter à ve­nir vous voir lors de la f.ête patronale. Vous lui indiquez les dis­tractions que vous lui procurerez au cours de cette journée.

Une roulotte de forain. - Le droque. - Un clown. - La ménagerie. - Une rue décorée un jour de fête. - Les lanternes vénitiennes. a

La fête patronale de votre paroisse. - Questionnaire. - A quelle époque a-t-elle lieu? - Où se tient-elle? - Quels prépa­ratifs font les habitants? - Quelles réjouissances ou attractions comprend-elle? - Que devez-vous faire pour la célébrer digne­ment?

~ ùa chèvre, ~ 1.

La neige a disparuj la pervenche est fleurie; Les chatons sont cousus au bois du coudrier; La chevrette, en rêvant au fond de l'écurie, A vu mettre au pI'Ïntemps son plus beau tablier.

2. Elles ont toutes vu les chèvres du village En rêve, un joli mois vêtu de pourpre et d'or; Elles ont vu passer le papillon volage Et le vieux chevrier qui soufflait dans un cor.

3. Et voici que le rêve a cessé d'être un rêve; Pal' les sentiers des monts, tout le troupeau s'en va. Ah! qu'ils sont beaux les prés, les bourgeons pleins de sève! ­Qu'ils sont doux les parfums pour lesquels on rêva!

4. Jl,1aintenant on arrive, il faut voir sa patI'Ïej L' horizon d'une chèvre est vaste et familier. Ce pierrier que l'on voit, duché de bergerie En est le bord,- . I'en1pil'e englobe ce hallier.

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5.

Au pied de ce rocher, l'an passé, des fleurettes Avaient un suc exquis; Nous en avons laissé. Franchissons le ruisseau, mordons aux colle!'ettes; Notre pied serait sot s'il n'était elnpressé.

6.

Hé! les chevreaux là-haut, bougez pas la rocaille! Prenez garde à l'abîme où gémit le torrent! Quoi donc, vous allez lnordre à l'aride broussaille, Et vous avez laissé le cytise odorant?

7.

Venez ici. Voyez le tilleul qui se penche. Quiconque est jeune et fort peut, se dressant du long, Broutel' comme à loisir à la plus basse branche Et s'enivre!' de fleurs, délices du vallon.

8.

Ne vous éloignez pas comme le bouc qui rôde. Le voyez-vous déjà sur l'arête, perché? Jadis, on s'en souvient, il partit en maraude Et pendant trois longs jours, en vain, on l'a cherché.

9. Pour vous, le loup viendrait, le grand loup des montagnes; Celui qui l'an passé, mordit Blanchefte au cou, Et qui descend parfois jusque dans les campagne.s En quête des, chevreaux qui n'ont pas peul' du loup.

10.

Restez dans le pays, faites comme vos mères Courez et gan1badez, tout l'espace est à nous. Gl'isez-vous des senteurs, dorn1ez SUl' les fougères; Que notre liberté fasse au moins des jaloux.

11.

Cal' le Dieu des cheVl'eaux qui fit d'abord les chèvres N'a fait nos pieds légers que pour la liberté. L'homme n'a très souvent que ce mot sur ses lèvres; Il ment. C'est son capricej et c'est la vérité. R. Jaq~elnet.

Ne fais à autrui que ce ,que tu veux ,qui te -S'oit ,f,a;it; tu n'as be­soin que d-e cette loi; €·l1e est le fondement ,et le :principe de toutes les autres. Confucius.

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SCIENCES

Contre l'initiative Reval Les boissons fermentées. - L'alcoolisme.

1. Rappelez d'abord les différentes opérations que 'COlnporte la fabrication du vin: la vendange, le pressoir, la cuve, la vinifi­cation du moût sucré: le lnoût perd sa saveur de sucre et devient du vin. On dit qu'il fermente. .

II. Qu'est-ce que la fermentation alcoolique?

Dissoudre 50 grqlnmeS de glucose dans un grand verre d'eau ch'auffée à 25° environ; vel:sei' dans un ballon de 1 litre et ajouter 5 grammes de levure; 1111 un Il' le ballon d'un bouchon avec un tube à dégagement qui conduit dans de l'eau' de -chaux claire. Observer la Imousse blanche sur le liquide, les bulles de gaz, le bruit de reffervescence. L'eau -de chaux se trouble: donc, -c'est du gaz car­bonique qui s'échappe. Recueillir le gaz dans un tube à essai, y pl'onger une allulnette -enflammée qui s'éteint.

Quand le dé:gagement de gaz -cesse, filtrer le contenu du bal~ Ion, le goûter: il n'est pas sucré, mais a un léger goût d'alcool, comme le vin.

Expliquons: la levure est un mnas de petits êtres vivants, de minuscules ·champignons (les comparer à des mkrobes). Observer une goutte d'eau prise dans le filtre contenant des levures. Ces champignons d~ levure mangent et boivent Ù~ sucre à plaisir et se multiplient rapid€llnent. Ils rejettent des déchets de nourriture qui décomposent le sucre et en font deux substances nouvelles,' le gaz carbonique, qui fait mousser le liquide et qui s'échappe, l'alcool, qui reste dissous dans l'eau du ballon et lui donne le goût de vin.

Fermentation alcoolique,' les levures décomposent. le sucre en alcool et en gaz carbonique. .

C'est ce qui se passe aussi dans la cave du vi,gneron. Sur les peaux des baies de raisin, .il y a aussi des levures. Lorsqu'on écra­se les raisins, le jus se garnit de levures et fernlente. Dites pour­quoi on laisse la bonde du tonneau ouverte pendant la fernlen­tation. Qu'arrive-t-il si la bonde est fermée?

III. Conditions de la fermentation.

Reprendre l'expérience 1. a. En lnaintenant la température de l'eau aux environs de 5

à 10°.

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b. En maintenant la température près de 100°. c. En ajoutant au liquide un ·peu d'alcool fort. Cas a: fermentation lente ~u nulle. Ajouter un peu d'eau

chaude; elle se produira. La fermentation ne se produit pas à basse température. Cas b: fermentation nulle, la haute température ayant tué

les levures (coagulation de l'albumine). La température de 100° tue les germes de fermentation. Cas c : la fermentation est arrêtée; l'alcool fort est un poison

pour la levure. Certains poisons tuent les germes de fermentation. '

IV. Le vin mousseux.

Principe de la fabrication du vin lnousseux : on enferme du moût non encore entièrement fermenté et très sucré dans des bou­teilles. Le gaz carbonique se dissout -dans le vin. Mais il se trouve emprisonné à regret; il presse 'contre le bouchon, dont on ren­force la fermeture (comment? - forme du bouchon, capsule). Dès qu'on coupe les fils de fer de la .capsule, le gaz pousse le bouchon et sort en entraînant des gouttelettes de vin en forme de mousse.

V. Les boissons fermentées.

Vin, cidre, poil'é, vins de fruits (coings, dattes, groseilles, bi­garade). Certains arbres donnent un .Jiquide susceptible de fer­ln enter et de fournir une boisson fermentée (palmier)'.

Et la bière ? Faire gel'mer de l'orge sur de l'ouate humide, dans une as­

siette, sur un poêle. Sécher ensuite les grains ·sur une tôle. Goû­ter le malt sucré. (Le germe a transformé la farine en sucre so­luble.)

Par la fermentation, ce sucre de malt est égalelnent transfor­mé en alcool et en gaz carbonique.

VI. L'eau.de-vie~

L'eau-de-vie diffère du vin simplement en oela qu'elle ·con­tient un 'plus grand pourcentage d'a1cool : 50-60° contre 8 à 11 0.

Pour faire de l'eau-de-vie, il s'agit donc de .chasser une p'artie de l'eau contenue dans le liquide fermenté. On obtient le liquide fer­menté des fruits de toutes sortes: cerises (kirsch), raisins (.marc), prunes (quetsch), pommes (calvados), jus de canne à sucre (rhum), jus de betteraves et d'autres encore.

La distillation des fruits sucrés est précédée d'un foulage so.mmaire et d'une fer-menlation qui a pour but de transformer le glucose en alcool.

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Principe de la distillation: l'eau s'évapoDe à 100°, l'alcool à 78°. On ,chauffe les liquides fermentés, on les réduits en vapeurs, on condense ces vapeurs par le froid -et -on recueille 'ainsi les prin­cipes volatiles.

Montrer un alambic (sa chaudière, le condenseur, le serpen­tin), et expliquer sa marche. (Au village, conduire les enfants chez un bouilleur de cru.)

On distille aussi le vin.

Propriétés de l'alcool : . enlever une tache de graisse sur un. morceau d'étoffe. Verser de l'alcool dans du blanc d'œuf et ob­server la coagulation produite.

Enflamnler un peu d'alcool dans une soucoupe, renlarquer la facilité avec laquelle l'alcool pr1end feu; observer sa flamme pâ­le. COlnparer la flamme de l'alcool pur et celle de l'alcool addi­tionné d'un peu de 'pétrole ou de benzine.

VII. L'eaUade-vie.

1. L'alcool est lin poison. - L'eau-de-vie devrait s'appeler l'eau-de-nlort. L'alcool est un poison, lnèlne sous fOrIne ·de vin, de ,cidre ou de bière (1 petit verre d'alcool tue un lapin; 120 grmu­mes tuent un grand chien; 1 litre de rhum. tue 65 kilos de Illl'atière vivante) .

C'est le plus grand assassin du monde.

2. L'alcool est une cause de faiblesse. - L'alcool n'est pas un aliInent, il ne fortifie pas. Les athlètes évitent tous l'alcool. L'alcool diminue la résistance aux nlaladies. Il diminue la résis­tance aux blessures (les blessés alcooliques guérissent bien plus difficilement que les tempérants). Les buveurs fournissent les 2/3 des victimes de la tuberculose pulmonaire.

Aucun organe n'échappe à l'action de l'alcool: il abîme 1"es­tOlnac, le foie, le cœur, les nerfs, le cerveau.

3. L'alcool conduit à la folie, au crime, au suicide. Il r1emplit de fous nos asiles, de malades nos hôpitaux, de

crinlinels nos prisons. 4. L'alcool atteint les enfants du buveur. - Un grand nom­

bre d'enfants d'alcooliques IJ.neurent e bas âge. Les ~urvivants sont bien souvent des idiots, des crétins, des épileptiques, des en­fants affligés de tares -corporelles. L'alcool fpappe donc à la fois la santé du buveur et celle de ses enfants.

5. POUl' le fruit, contre l'alcool? - J.l1angez des fruits, sur­tout des fruits 'frais, vous resterez facilement te-mpérants ou lnè­me abstinents. Mangez des fruits et V.Qus lutterez contre ce grave préjugé que la distillation est le meilleur moyen de tirer un parti avantageux des fruits du jardin et du verger. Mangez des fruits

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crus ou conservés, utilisez des jus de fruits stérilisés. Et ce sera l'un des moyens les plus efficaces de lutter ·contre l'akoolisation de nos foyers et de notre pays. _

6. L'aLcool ruine les familles et la patrie. En résumé: celui qui veut vivre en bonne santé et dans l'aisance, devenir père .d'en­fants vigoureux et intelligents et contribuer pour sa part à la puissance et à lia richesse de la Suisse, celui-là ne doit pas boire d'eau-de-vie, ni de liqueurs et faire usage très lnodérément de boissons fermentées.

Pour les enfants, dont le corps est en croissan-ce, l'alcool, luè­m'e à petites doses, et sous n'importe -quelle forme, est un poison.

Repousser l'initiative Reval, c'est lutter contre l'alcoolisme.

D'après E. Bannwarth

ùeçon de choses

(S'applique au centre d'intérêt du prochain nUlnéol'o.)

L'aUunlette

Matériel. - Allulnettes ordinaires, allumettes-bougies, boîte"} d'allumettes, frottoirs, soufre, phosphore, images ou !dessins re­présentant les différentes opérations de la fabrication des allu­mettes, des peupliers, des trembles, des bouleaux.

1. - Pour allumer ile feu dans le fourneau, le réchaud ... votre nlaman frotte une allunlette.

1. C'est une petite règle de bois blanc, très 11lince, ' très légè­re. N'avons-nous pas déjà observé un objet ayant la lnême far­nle? Comptons ses côtés. Reconnaissez-vous quatre rectangles, un petit carré à une extrémité. Placez-la à côté de votre d~igt, que pensez-vous de sa longueur?

2. Une de ses extrélnütés est garnie: a. De soufre jaune. Voici du soufre en .fll0rCeaux, en !poùdre.

L 'avez-vous vous vu eUlployer? Pourquoi? b. D'une sorte de petit -chapeau rouge contenant du plws­

phore. Voici du phosphore. Devinez pourquoi on le conserve dans l'eau. Il n'est pas rouge, lnais blanc. Devinez pour'quoi on a co­loré en rouge celui de l'allulnette.

II. Quand vous avez bien froid aux mains en venant à l 'école, que faites-vous pour les réchauffer? Vous les frottez vi­goureusement l'une contre l'autre. Le fl'ottement produit de la chaleur .

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Le frottement de l'allumette sur le frottoir produit ass'ez de chaleur pour enflamnlel' le phosphore, qui est très inflam'mable.

III. - Je frotte l'al]umette : 1. Je vOIS une flamme blanche, brillante; rapide conl1ne un

éclair: c:est le phosphol'e qui bl'ûle. 2. Puis le soufre s'enflamnle : il brunit et brûle en bouillon ..

nant avec une jolie fl3!l11me bleue. N'approchez 'pas l'allumette de votre bouche; en brûlant, le soufre produit un gaz qui vous suf­foquerait.

3. La flamIne blanchit, s'allonge, nous éclaire: c'est le bois qui brûle.

IV. - Regardons ce qui reste de notre allulnette : 1. Du soufre, rien. 2. Du bois, un filet de 'cendre tordu, gris sombre, qui se bri­

se au moindre souffle. 3. Du petit chapeau rouge, une petite boule grise, creuse, per­

cée de petits trous qui ,contenaient le phsophore brûlé. Cette pe­tite boule ;est faite de grains de sable très fin qui étaient collés entre eux. Devinez-vous pourquoi on a Inélangé le phosphore à du sable?

V. - Les allumettes se vendent ,en boîtes, en paquets. Elles sont fabriquées dans des usines spéciales. On ne les fabrique pas une à une : Une Inachine découpe du bois de peuplier, de treInlble ou de

bouleau d'abOl~d en planchettes minces, puis ,en bûchettes qui sont fixées sur une courroie qui tourne et plonge une extrémité des bûchettes ,d'abord dans le soufre fondu (faisons fondre un peu de soufre idans une éprouvette), puis dans le phosphore. Les al­lunlettes séchées sont mises en boîtes.

VI. - Les boîtes d'allunlettes IOrdinaires sont garnies de deux petites bandes de papier de verre qui servent de frottoirs. Passez votre doigt sur le papier de verre et dites-Inoi pourquoi il a été choisi. Mais voici des allumettes aInorphes aux frottoirs bruns et lisses. Ces alluluettes-là ne contiennent pas de phospho­re (frottez-en une 'sur un frottoir ordinaire) ; le phosphore est sur la boîte.

Voici des allulnettes bougies; elles n'ont pas de soufre; les bûchettes ont été trempées dans de l'a bougie fondue. AllUlnlées, elles nous éclairent beaucoup plus longtenlps qu'une allumette ordinaire.

VII. - Les allumettes sont très dangereuses, et les enfants ne doivent jamais les toucher.

1. Le phosphore est un poison; les ouvriers qui l'emploient doivent prendre de grandes précautions.

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2. Le gaz dégagé par le soufre qui brûle smfoqu~ et fait tousser. ! i::\

3. Enfin, vous connaissez tous les dangers du feu.

VOCABULAIRE

1. Une allumette, du bois, du soufre, du phosphore, du peu­plier, du tremble, du bouleau, ·de la colle, du sable, un frottoir.

2. Une bûchette mince, légère, le soufre jaune, le phosphore blanc, coloré, inflammable, une flamme blanche, brillante, rapi­de, bleue, rouge, fumeuse, chaude, éclairante. Des allumettes or­dinaires, amorphes, bougies, dangereuses. Une odeur désagréa­ble, suffocante.

3. Je froUe une allunlette, j'allume la lanlpe, la lalupe nous éclaire. Ne touchez pas aux allumettes. Ne jouez pas avec le feu.

«L'Ecole et la Vie. '»

Henr~ Ford et l'éducation L'ouvrage que pub1lie « TheChi,ldrens'Friends», la; célèbre institu­

tion d'Amsterdam, renferme entre autres docum'ents une étude objoective du système d'éducation ,que !pratiquent .IeoS établissements attachés ·à J'usine de M. Ford. L'enquête lfilenée sur place, à Détroit, fournit des aperçus parfois originaux sur les idées pédago,giques du magnat de .}',automobile.

'Ce système est l'app.lkation à ,l'école du principe cher à Hernry Ford: créer dans ses 'us'ines ,une « athmosphère humaine» pour lutte} contre l'atonie ,qu'engendre .l'extrême ,mécanisation du travail

Sur .le plan généraI, ce désir s'est traduit par l'essai progressif d'une décentralisation de's ateliers. L'industriel revient au travail pal' équipe,s de quatre ou .ci>l1Iq manœuVor:es installlés et logés à la cam­pagne,. ICette .besogne familiale encore limitée aux pièces détacl1éE's exigeant Ile Ifini est très recheT,chée. Outre qU'Eù1le paie autant que celle de l'usine el,le assure une vie pIus économique et plus saine et satisfait aux goûts d'e nombreuses ·fa'mUle's heureuse,s d'habitell'I en 'propre une maison qU'81liles pourront d',ailleurs grâce aux faJcilité~

accordées à dessein, a'oquérir tôt ou tard. lM. Ford, en vertu de ·ce même principe, s'o'P'Pose au ,renvoi 'pour

cause de vieHle,sse ou défaut d'a,.ptitudes d'un ouvrie'r. Il e'süme qu'un homme peut, l'expérience aidant, rendlI"e encme d,es services à un âJge avancé et qu'on ·peut suppléer au manque d'hailiileté ·par l'utilli­sation sérieusement ,contrôlée des dis~ositions natureUes. LE' saJlaire minimum n'est jamais au-dessous de six do:llars 'par jour.

Henry Ford n'uti,lise .la lfilain-d'œuvre féminine· que dans un seul établlissement. Encore n'y admet-on, et à dé'faut de fils Ipour oocupe~'

Page 16: L'Ecole primaire, 28 février 1941

la 'place, -que -les femmes ou .les fLllles des oUVll'iers vidimes :d'acci­dE'nts du travail. ,Le fa!bricant ·ruffirme que -l'usine est Ipeu propre -fi l'emploi de Jeurs .facultés que me.ttent ·mieuxen jeu :les :services d'hy· .giène ou d'assistance, Iles ,carrières de l'enseigne-ment, voire tout sim plement ,les occupations domestiques . Leur rétribution égale ce·pen· dant -ceU·e des ouvriers masculins.

AutrE' .forn1e du principe: le reslpe.ct du Il'Iepos et de -la liberté des employ.és. Pas de loisirs dirigés dans ou hors de l'usine. Pas d'im mixion directe ou mal dissimulée dans leur vie ·privée. NUille pres­sion s'exerçant sur 'leurs opiiIlions politi.ques.

:l< *:1< ~Mais cOlilllme·nt ·ce système s 'app!lique-t-il à Il'éco1le, .M. Ford y

veut en tous points -exalter -la dignité humaine. On ne s-aurait use·r ;à

l'égard de l'enfant de ·coHtraintes brimant ses goûts ou sa pensée Mais il faut lui donneiI1 toutes 1e1S -chances possibles de dévelop,per ses dons et d 'a.t.firmer son caractère. Accuser -fortement lIa personnalité c'est bien pour Henry Ford, comme pour tous les Alfléricains, ,l'I'déal et 'la fin de Il'éducation.

On s'efforcera donc d'incUllque·r à J'élève .les Vrindpes démocrati ques sur lesque-Is re-eposent -les institutions et les lois. ,Ces .principes, fortifiés pail' l'ess-or spontané de sentiments altruistes·, le besoin pro­vog.ué d'une vie spirituelle puisant aux gi~andes doctrines reUgieuses ou s'y associant, s 'appuieront SUT' le culte des choses du Ipassé et l'a ­mour des grands homme's. On y ajoutera 'le souci permanent des règ.les de Il'hygiène moraJle et matérielle.

Les mêmes a-phorismes : ,le travail rE'nd fort - lei travail accompli pour la communauté a une action incompal"aJble, - le travail dés·­intéressé est ·cerlui qui .procure la s3.tislfaction Ja plus g.rande, - re­viennent constamment .dan.s la bouche d'Henry Ford et de ses ,colila­borateurs. Eriger -ces maximes en règtles de conduite, c'esta-cquitter sa dette envers :l 'humanité.

Le hameau de Greenfie:ld, aux albords de Deahorn, illustre les principes de M. Ford. Cest la re'lJr0duction toujours gardée fidèle d'un village ancien: de's -constructions éparses, une église, une au­ber.ge, une maison commune. On a utilisé pour construire l'école les plans ou docUiffiients et même les matér'Ïaux ,qui datent de l'é.poque dE's « héros nationaux ». Dans l'esprit d'Henry Ford, ,ces bâtiments modestes, ,qui raoppellent -aux enfants -la vie simple de leurs ancê­tres, ont J'avantage de rendre .les rapports plus étroits entre maîtres et élèves. Détail non moins curieux. Dans -cinq de ,ces écoles le feu ne s'éteint Ipas: flamme du souvenir perpétuant la mémoire des Edison et des Lincoln, des Mc GuffE'y et des Foster.

C'est enCOl'e ,ce respect de la démocratie qui groupe .les élèves, c-omme dans tous les Etats-Unis, sans distinction de rang ou de claSB·e sociale. Fils d'industriels et ·filsd'artisans s'assoient sur .les mêmes bancs et empruntent :le m.ême autobus ·qui les ramène à la

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maison. Il n'est pas toléré de voiture pE'rsonnelle là l'usage d'enfants riche's dont tous les camarades vont à pied.

Un jardin est d'ailleurs adjoint à l'école et ,la vente des produits assure là ·cha.que élève un revenu annuel -de 36 dollars.

,L'enseilgnelillient distri-bué dans -les écoles Ford offre naturel:le­ment, un -caractère 'professionnel, même pour les fillette~. Dès l'âge de dix ans, -ce,lles-ci doivent ·connaître la machine ;à écrire et le dictaphone. On exige ·qu'à la fin de leur scolarité elles s'avèrent ca­paobles de tisseJl' -et de coudre leurs propres vêtements.

.Les garçons sont aussi initiés de bonne heure la la pratique du dessi.n, de la menuiserie, de ,la _ferronnerie et de :la!boratoire, à ceux qui se rapportent là ' .l'alliage ·des métaux, à la forge et là, la cronte du ·fe'!', aux essais de radio et d-e télévision. Des expériences d'émis­sion sont aussi elffe·ctuéE's à ,l'appui des leçons.

Les sports Bont appréciés 'pour leur portée pratique. Pas de foot­ball ni de !l'ugny. L'éqUItation 'par contre, a -la place d'honneur, sur­tout ·chez .les jeunes filles. Beaucoup d 'enfants s'essayent -à .la: recons­truction et à .la mise au point de moteur s d'avions. La plupart, à quatoTze ans, pilotent une auto.mobile pe-rsonne:lle dont ils doivent assurE'r non se-ulement la dépense, mais aussi les réparations. A titre d'encoura:gement ces élèves .perçoivent un salaire journalier -de 1 doHar 60 là 2 dollars et conservent pour eux les objets qu'Hs fabri­quent. Les jeunes filles sontégale'ment -rétribuées pour le temps con­sa-cré au travail manuel, soit, comme pour les garçons, un jour par setmaine.

Bon nombTE' de·s jeunes gens, entre trente et -quarante mine 'par an, demandent là entrer aux écoles techniques dé.pendant de l'usine. Ces écoles, au nombre de trois, re,çoivent constamment C'Înq mUle élèves.

L'école des apprentis groupe dans ses ateliers trois mille cinq cents ·enfants avec un personnel de vi.nlgt-deux p'ro.fess-eurs E,t de six contremaîtres. :La ·durée des études est de deux · là quatre ans. Les tI~avaux ·des élèves, dont ,la plupart comptent dix-huit années et plus, sont .livrés là l'usine qui accorde des pri,mes et offre, aussi, le lunch. Le ·programme des cours vis-9 surtout lIa; mécanique.

L'école p,rofessionnelle, fondée IlE' 25 octobre 191,6, aodmet au ma­ximum mille sept -cents étudiants de douze à quinze ans. Elle possède vingt-six instructeurs et .quatre-vingt-quinz'e ·chefs d'équipe. ,Le stage est de quatre ans. Elle prrépare ,a l'école d'-application.

L'école d'appUcation, la: dernière créée, le 25 juin 1935, a 'pour but de donner aux jeunes diplômés une ·chance d'obtenir un emploi pro­fitable. LE'S trois ·cents élèves admis - entre dix huit et vingt ans -y travai:llent un trimestre sous le ,contrôle étroit d'irugénieurs quali­fiés.

Page 17: L'Ecole primaire, 28 février 1941

L'entretien d·e ces trois ·écoles est évidemment .onéreux. En 1936, Ford ,a dépensé 3,800,000 dollars ,pour l'école des rupprentis, 1,700,000 doHars pour l'école professionnelle et 300,000 dollars pour récole d'lIp-

plication. Dans cette som'me la valeur de,s primE's accordées n'est nulle-

ment négligeable: cinq cents ,par heure pour les débutants - jus­qu'à soixante cents (.le cent e,st ,le centième du dollar) pour Iles ,ap'prentis méritants. ,En outre, et ,pour tous, El dollars additionnels par tmois. Les plus favorisés seTaient originaires des pays nordiques: Scandinavie, Allem8lgne, Hollande et AngletE·rre.

A noter les bons résUiltats d'une ,coopération très lfortement en­,couragée. Si ,ces diverses ·écoles produisent peu de « génies», eUes Uvrent fréquemment t,d'heurreuses inventions dues aux eff-ortS' 'pa­tients d'un groupe de jeunE's gens ·che,rchant et exécutant par eux­mêmes. Les élèves moyens et ·capables sont d'aiLleurs ,les 'plus ap­tpréciés. On n'a ,que 'pe,u d'estime pour les données savantes des pUTS théoric,iens.

Ajoutons, à l'honneur d'Henry Ford, que cette initiation donnée dans ses écoles est plus désintéressée ,qu'on ne croit. Les ·élèves nE' sont pas spécialement entraînés Ipar les seuls besoins de l'usine, !Leur ·avenir delffileure foncti-on de -leurs goûts 'p.ropres ou de leur intérêt.

***. Peut-être s'imalgine-t-on que ,M. Ford accorde beaucoup moins

d'attention au nrogrès inteUectuel des enfants? Ce serait ,commettre une 'erreur. Henry Ford estime trop tous les dons de ,l'es-prit et accorde trop de prix aux valeurs morales ~our en négliger la cul-ture.

,L'hum1ble école de Greenrfield donne un enseignement aussi ne,uf et ,poussé qUE' 1e:s menleurs établissements. Mais il est hors de doute qu'on s',attache avant tout là la « .formation» de l'élève en dév,e'lop­pant en lui ,les formes supérieuTes du sens social: la so'Hdal'ité et la responsabilité. C'est ainsi qu'on lui donne périodiquement la char.ge' de ,l'hygiène, de .J'ordre et, par certains côtés, de la vie s-pirituelle et matérielle de l'éco.le, conrme on tient pour acquis que le,s bonne·s manières sont matière à enseignement et qu'en ·particulier les jeux et let3 ,re,pas 'parta.gés en c-ommun fournissent l'occasion de multiples remaT.crues et d'épreuves pratiques, Un club est également attaché là

récole. Ce souci de créer la moralité chez renfant on ;le retrouv,e enco're

dans les ouvrages de lecture, Tous, à chaque o'hapitre, joignent un .commentaire dônnant ,la ,conclusion et ,les règles à suivre.

Un service il~eU.geux auquel lM, Ford assistE' en pe'l':sonne as­sem'b}~, ,le dim,q"n,che, tous ·les élèves, « P.lus tard, déclare Henry Ford, ils croiront ou non à la \religion, il restera toujours le souve­nir de la solenn·ité et de la di,g'nité de ces réunions». Un collège con­sac-ré aux études morales est en voie d'édHication,

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Travailler! c'est toujoUTs la ·devise ·d'un vieillard dE' soixante­quinze ans dont il semble Ique Ile dynanism'e n'·a jamais été aussi ,gl:a~~ e~ ,qui: qU?ique veill~nt d'une manière elffective ,à ,la pros-11ente ,d un ·e,tablIssement Ig'Ilgantesq'ue et de ·ses tIlombreus'es suc­cursales, a'intéressa à la jeunesse, M. Ford ,connaît ohaque enrfant [:laI' son nom ·corpmE.'l d'aiUeurs ,aussi sa famille. lEt il met tout en œuvre 'pour lui rendre s·e-rvice.

" Le ~usée de,l.'usine où ,l'on s~it pas la pas tous les progrès de l mdustne - de ,ll,nstrument grOSSIer des ~r€lmd.ers artisans au mer­~~i,lleu,x outil des , récents invente,urs - est un ho,mmage rendu là ,llntelhgenoe de ;1 homme,. Cette rétrospE'ctive des bienfaits du la­beur est bien ,p1r-opre à donner ,confiance là ,qui 'veut se dévouer au bonheur de l'humanité. Emile Martin.

Tiré de {( IL'Ecole et la Vie ».

La voie com111une et abrég'ée poulY' corrige,r les enfants ·ce sont les ühâtiments et la verge, res·sour,ce presque unique que cOl~naiss·ent ou emploient plusieurs de ceux qui ,sont chargés de l'éducation ele la jeunesse. M.\ais ·ce remède devient souvent un mal plus d.angerE·ux que ceux qu'on veut guérir, s 'il est employé hors de saison ou sans ~e~ure; car, outre que ,les ·châtim,ents dont nous parlons ici, c'est­a-dIre la ve'rge et le foüet, ont quel,que chose d'indécent de bas et de servile, ils ne sont point proipll'EIS à remédier par eux-mêmes aux fau­tes, ,et il n 'y 'a nulle apparence qu 'une correction devienne utile à -un enf.ant, si l,a; honte de souffrIr 'pour avoir mal fait n'a ,plus de pou­voir sur son esprit que la peine elle-même. D'.ailleur,s, ces châtiments lui donnent une aversion incurablE' pour des choses qu'on doit tâcher de lui ,faire aimer: .us ne changent point l'hume'ur et ne Iréforment point le naturel, mais le réprime-nt seulement Ipour un temps, et ne serv.ent qu',à Jaire éclater les passions avec plus de violence quand elles ,sont en liberté, Ils ,abr-utiss-ent souvent l'esprit et l'endurcis-sent dans .le mal; car un enfant qui a asse-z peu d'honneur pour n'êtrE' point sensilble a la réprimande, s'accoutume aux 'coups comme un es-clava et 'se Iraidit -contre la punition. Rollin.

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Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1941

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. . ~lle délivre gratuitenlent des cartes dite de petite épargne, dIvIsees en 20 cases et où sont rappelées les instructions essen-tielles suivantes. '

, , Coller enti~l:ell1ent les tim.bres-poste suisses) neufs, non obli­teres, .non aval'l~s . Lorsque les 20 cases sont occupées, la carte l'e~~phe est reI~llse . à la caisse de l'un des sièges de la Banque (SIege central Ge SIOn, Agences, Comptoirs, Représentants) et le 1110ntant en est porté sans déduction dans le livret que la Banque aura délivré au titulaire.

Il y a quatre espèces de ~artes, à cases de 0.10 C., de 0.20 C., de 0.25 et de 0.50, faisant respectivement, ' une fois rell1plies, 2 Fr., 4 Fr., 5 et 10 Fr.

Les B commandements du petit épargnant

1) Ne pas oublier d'inscrire SUl' la première page de la carte le nom de l'écolier qui l'utilise.

2) Ne coller que des timbres-poste d'usage courant, de durée illiInitée. Les tinlbres occasionnels (Pro Juventute, du 1er Août, etc.) de chzrée liInitée ne sont pas admis pal' l'Administration pos­tale.

3) Ne pas coller des timbres de diffél'entes valeurs SUI' une seule et même carte, pal' exemple, un tiInbre de 0.30 et un de 0.10 pour relnplacer deux de 0.20. Cela compliquerait trop les vérifications pal' l'Administl'ation postale. '

4) Ne pas demander à la Banque le relnboursement en espè­ces contl'e remise de la carte l'emplie; ce n'est pas son but, mais l'inscription SUI' le carnet d'épargne qui aUl'a été délivré.

5) Ne pas assimilel' les cartes d'épargne à des cartes de ra­tionnement; les cases ne sont pas des coupons et ne doivent pas êtl'e détachées.

6) L'écolier qui reçoit cinquante centimes chaque dimanche pour sa bonne conduite, en réservera 0.20 poUl' acheter un timbre

.et le coller. 7) Il n'est pas défendu de détenir plusieurs cartes et de rem-'

plir parallèlement, par exemple, une carte, à 0.10 et une carte à 0.50.

8) Pour obtenir un résultat tangible il faut de la volonté et de la persévérance. P 814-1 S