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L'Ecole valaisanne, décembre 1968

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Page 1: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

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décembre 1968 . treizième année 4

Page 2: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

P 1518 S

L'école S Il'.HI Fr. 248.- Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

valaisanne Décemb;;II::6:n~~ 4 ~~~~ ~------------------I-----­" -Mme E. OLiVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ - SION!

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SOM MAIR E

Partie générale

Michel Veuthey Ecole et chant d'église

Michel Veuthey L'adoration des Mages .

J. Follonier N os collègues défunts

Partie pratique

2

37

42

Examen d'admission à la section littéraire 1968 . 15

27

28

32

M. Davoli Leçon de gymnastique pour les enfants de 6-7-8 ans .

Curdy·Châtriand Camps de plein air pour les écoles de promotion .

Poésies de Noël

Partie officielle et corporative . 45

REN S EIGNEMENTS

«L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone 3 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration, expédition: 9DIS, Rawyl 47, Sion, tél. 39365.

Impression: Imprimerie Fiorina + Bur­gener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, av. de la Gare 25, Sion, téléphone (027) 3 71 11.

Pages de couverture (minimum 10 fois): 1/1 page Fr. 900.-1/2 page Fr. 470.­lia page Fr. 320.-1/4 page Fr. 250.­l/S page Fr. 140.-

Pages ordinaires (1 insertion) 1/1 page Fr. 90.-1/2 page Fr. 47.-1/3 page Fr. 32.-1/4 page Fr. 25.­l/S page Fr. 14.-

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Page 3: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Ecole et chant d'église En guise d'introduction

Il s~fit de compa.rer ce qui se chantait dans nos églises il y a 20 ans et ce qUl s'y pa~se mamtenant pour 'se rendrè compte de l'évolution apparue dans .le chant lIturgique. Il nous a donc semblé utile de consacrer à cette questIOn la plus grande partie de ce numéro.

Dans la multiplicité des problèmes qui se posent, nous avons choisi quelques 'aspects paifticulièrement actuel's. . Après un article rappelant la raison d'être d'une participation réelle d~ toute ,l'as~emblée au chant liturgique, quelques conseils concifets nous aIderont a .mIeux c~mprendre le rôle confié à l'école, donc aux enseignants, pour favonser le ?eveloppem~nt du chant dans nos assemblées liturgiques. ~n tro~vera e~sUlte un certam nombre de renseignements pratrques sur le repert01re. Apres quelques notes sur un problème moral l'trop souvent oublié on p.ou?"a liœ u~e réflexion 'SUT le problème des «messes de jeunes», qui s~ multwhent depUls quelques mois dans certains milieux. On trouvera pour termmer l'annonce d'un petit concours proposé à nos élèves.

Certaines parties de ces textes soulèveront peut-être des questions. Que les lect~urs de l'~~ole v~l~sanne n'hésitent pas à nous écrire: leurs questions et les reponses qu ils sollIciteront seront utiles à d'autres!

, Cette série d'arti/cles,. cert.es, ne saurait épuise~ tous les aspects du pro­bleme. Beaucoup necessIterment une documentatIOn dépassant les limites de cette revue. D'autres ne présentent pas un caractère essentiel dans le secteur scolaire. D'autres enfin attendent leur solution et il ser,ait prématuré de vouloir les traiter maintenant.

C'est le oas, notamment, du répertoire nouveau en langue française. En effet, une nouvelle édition du parolier romand «D'une même voix» est actuel~ement en p~~parati~n. Il s:rait donc imprudent d'orienter maintenant le/ ~h?I.X vers. des pleces qUl, peut-etre, ne seront pas retenues dans la s'élection defmltive. SI cette absence de documentation peut apparaître comme une lacune, on se rassurera sans peine en apprenant que rODIS, dans ce secteur comme en d'autres, pourra désormais 'aider, par une documentation suffi­san~e et d~s cons~Hs adaptés aux besoins de chacun, les instituteurs et insti­tutnces preoccupes par ces problèmes.

P.ar les principes qu'rI rappelle et les mor'mations qu'i'l donne ce numéro forme donc une utile présentation de ce nouveau secteuif d'activité.

L'Ecole valaisanne

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1. LE POINT CENTRAL DE LA RÉFORME LITURGIQUE

De la Constitution conciliaire sur la liturgie aux directives épiscopales, en passant paT toutes les instructions d"applioation préparées par le Con si­liUlll durant ces dernières années, tous les documents officiels insistent sur un point, véritable cœur de la réforme liturgique: la participation des fidèles à la liturgre.

On l'oublie très souvent. En effet, on a tellement parlé chez nous des avantages et des dangers de l'introduction de la langue vivante aux dépens du latin, du maintien du chant grégorien et de la menace planant sur tout le répertoire traditionnel, que beaucoup de gens ignorent encore le point capital.

Une nouveauté?

En réalité, il n'y a pas d~ liturgie vraie sans participation. Toute l'aotion liturgique se fait avec l'ensemble des fidèles, devant eux et en leur nom. Même s'il n'y a pas de fidèles, le prêtre célèbre en union avec toute l'Eglise. L'idée d'une participation est donc aussi vieille que la liturgie elle-même.

La messe, on le remarque, a toujours comporté des échanges de paroles entre le célébrant et l'assemblée, le célébrant a toujours prononcé au pluriel le texte des prières proprement dites, la mes'se a toujours trouvé son abou­tissement dans la communion des fidèles à l'eucharistie.

Autrefois, nous participions à la messe en nous uniss'ant d'intention au chant de la chorale, nous adoptions des attitudes - debout, assis, à genoux - en rapport avec l'action liturgique, nous suivions dans nos missels les textes que le célébrant chanltait ou récitait en latin. En un mot nous participions de notre mieux à l'ensemble de la liturgie. '

. Mai,s il ~aut avouer que plusreurs éléments entravaient notre partici­pation effeotIve. Le terme même d' «assistance à la messe» trahissait notre passivité. Il suffisait d'oublier son missel ou ses lunettes pour être privé des textes de la célébration. Souvent, nous restions muets du début à la fin, toutes les interventions de l'assemblée étant monopolisées par la cho­rale. Aux messes chantées, nous étions contraints de nous contenter de la «communion spirituelle»; souvent même, pour ne pas allonger les «messes basses», on_ diS1J~ibuait la communion en dehors de la messe, alors que tous les textes liturgiques nous y préparaient durant la célébration. ., De fait~ de gran~s ~rogrès avaient été accomplis durant ces vingt der­mer~s annee~: co~~mull1on ~ toutes les . messes, participation progressive de 1 as'semblee entlere aux dIa:logues, pms aux chants de iJ.'ordinaire atti-tudes mieux adaptées à chaque moment liturgique. '

Mais ce n'était pas tout. Avec la réforme liturgique concili-aiife un grand n?m?re d'é!éments furent modifiés. Nous ne voulons pas les anal~ser ici en detall, c/ar Ils sont encore assez neufs pour être perçus de chacun de nous. Et la reforme n'est pas encore terminée. Les commissions nommées' par

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Page 4: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

le Consilium - le Conseil chargé de l'application de la Constitution sur la liturgie - travaillent avec autant de zèle que de compét~n?e: .de nouveaux éléments se préparent, qui amé~ioreront ~ncore notre p~;tIClpatIon à la liturgie. Es,sayons simplement de VO.lif, pour 11'11stant, dan.s l e.tat actuel des choses, ce que cette exigence nous Impose dans le domame lmportant du chant liturgique.

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Le chant dans la liturgie

Rappelons d'abord quelques principes relativement faciles à admettre: 1) La messe n'est pas un concert: on n'y fait pas ~e la musique 1?our

le plaisir esthétique des exécutants ou des audIteurs. La. mUSIque est une forme d'expression de la prière. Elle est au servIce de la liturgie.

2) Il vaut mieux ne pas chanter que mal chanter. ,Mais, cette réserve faite, il convient de rappeler que la messe chantee est. la f,orme .nor­male: la musique n'est pas un décor superflu, surajoute, ma:s le moyen d'expression lyrique le plus naturel d'une communaute en prière.

3) Certaines parties de la messe postulent le chant d'une manière impé­rative, d'autres moins. Ainsi, le Gloria et le Sanotus sont par nature des chants: les réciter simplement constitue une anomalie. Au con­traire le Credo est d'abord une collection de dogmes qu'on pro­clam~ pour renouveler son adhésion: il n'est donc pas du tout indis­pensable de le chanter. Pour le Credo et pour d'autres éléments comme les dialogues, le chant offre surtout un moyen commode d'assurer l'expression communautaire.

4) Ceci dit, il faut se garder d'opposer l'exigence artistique de la musique liturgique et sa valeur fonctionnelle, prétendant assurer' l'une aux dépens de l'autre. Une musique hturgique n'est pas vraiment fonc­tionnelle si elle ne possède pas une qualité 'artistique suffisante. En retour, elle n'est pas vraiment belle si elle se contente d'un rôle déco­ratif sans lien profond avec le moment hturgique.

Ces principes engendrent un certain nombre de conséquences pratiques: 1) Ne pas vouloir chanter à tout prix, n'importe quoi et n'importe

comment. 2) Choisir avec soin le répertoire, le jugeant selon trois critères:

- son accord avec la hturgie, - sa valeur artistique, - son adaptation aux exécutant's auxquels on le destine.

3) Préparer attentivement les exécutions en faisant bien comprendre les textes, en faisant bien apprendre la musique, en l'insérant dans la célébration.

4) VeiHer au recueHlement durant les chants, ~e ma~ière que les préo~­cupations musicales ne deviennent pas une dIst:-actlOn ou u~ !:mt, maiS un moyen d'expression authentique au servIce de la pnere.

On pourrait ajouter quelques mots au .suj~t du sil~~ce,. cette ~aleur .' O'rrtante et si souvent oubliée. Le SOUCI dune partlclpatlOn actIve au

slh nn! ne doit pas faire négliger le rôle important tenu par le silence dans c an . " '1' l' d' t t' t la prière chrétienne. Certes, la pnelreli~I en~Ieuse .et a mt ~ 1 a lOn cotncernen lutôt la prière personnelle que a turgle, ~aIS cer aIr:s momen s --: en

p ticulier le temps d'arrêt précédant les oralsons, la mmute de recueIlle­par t conseillée après la communion - peuvent fort bien comporter quelques Olen . 1 ' ill t . tants de silence parfait, durant lesquels a communaute se recue e e :~rofondit sa p~rticipation ~~x saints myst.ères. ,Ne cherchons donc p~s àPfaire du «remphss\age», ChOlSlS'Sant un cantIque a 22 couplets parce qu Il sera «assez long pour meubler toute la durée de la communion»!

Chant d'assemblée et qualité adistique

Il Y a quelques années, l'établissement progressif du chant de l'assem­blée effraya certains musiciens. On craignait un nivellement par le bas, dû au choix d'un répertoire simpliste et limité, à une exécution pleine de tolé­rances. On redoutait du même coup la disparition des chorales, rendues inutiles par un chant continuel de l'assemblée ou découragées par un réper­toire sans intérêt.

En certains endroits, ces craintes étaient justifiées, car le zèle des nova­teurs dépassa parfois de beaucoup les désiJ.is de l'Eglise.

Là où régnèrent la prudence et la mesure, l'introduction du chant com­munautaire s'opéra s-ans heurt et permit de vivifier la célébration liturgique. Mais cela suppos1ait qu'on agît progressivement et sans exclusivisme. Cer­taines parties sont en effet destinées à l'assemblée tout entière et l'on doit la préparer à les exécuter. D'autres sont plutôt destinées à un soliste ou à une chorale. La plupart supposent ou permettent une intervention combi­née de la chorale et de l'assemblée: alternance dans les longues pièces comme le Gloda, dans les pièces litaniques comme le Kyrie et l'Agnus; chorale préparant l'arrivée de l'assemblée comme dans les nouveaux tropaires qu'on crée actuellement.

Ainsi, l'assemblée apporte plutôt un enrichissement qu'un 8Jppauvris'Se­ment. Ma~s, objectera-t-on, cela se limite au secteur de-s formes musicales, car, au point de vue de ~a qualité artistique, nulle assemblée ne saurait rivaliser avec une bonne choifale soigneusement entraînée. Certes, mais,

. là 'encore, H faut .se garder d'un jugement trop élémentaire et superficiel. Si l'assemblée nous force à renoncer à certains style,s délicats, à certaines nuances recherchées, aux changements de mouvement, elle apporte par contre une plénitude expressive que la chorale seule ne peut donner, mais que les chanteurs connai,ssent bien par leur expériencv dv~ «Çh~UŒ d'en-

S

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semble». Ajoutons encore ceci: quand la chorale chante, elle a des auditeurs qui écoutent et qui goûtent certaines finesses d'ex€cution; au contraire quand une assemblée chante vraiment, i1 n'y a plus d'auditeurs: certain~ éléments d'interprétation propres aux relations exécutants-auditeurs n'ont plus de raison d'être. A ce niveau, ce qui compte, c'est J.a plénitude et l'au_ thenticité de l'expression. C'est aussi une valeur artistique importante!

Messes lues et messes chantées

Pour l'instant, beaucoup de paroisses rurales maintiennent deux messes par dimanche, l'une chantée, l'autre lue. De plus en plus, on verra la dili­parition des messes lues. Dans p~usieurs paroisses urbaines, c'est déjà chose faite: le dimanche, elles ont 5 ou 6 messes chantées. Certes, la proportion et la qua.'lité des chants varie: souvent, la chorale ne participe qu'à une seule messe, où l'on exécute de préférence le répertoire traditionnel. Pour les autres messes, un vicaire ou un laïc joue le rôle d'animateur du chant d'assemblée, comme soliste et comme · directeur. Parfoi's, on a constitué des chorales secondaires: groupes de jeunes filles, groupes mixtes, groupes d'enfants, qui entonnent les chants et dialoguent avec l'assemblée,

Non seulement les chorales doivent subsister: elles doivent même se multiplier. Sur ce point, les écoles peuvent fournir un précieux apport, en assurant par exemple une messe par dimanche, ou même plusieurs messes, si l'on a des maîtres assez compétents et assez dévoués pour assumer ce genre de responsabilité!

Tout cet effort demandé aux chorales et à l'école doit permettre d'amé­liorer la participation de l'assemblée au chant liturgique, cette exigence capitale de la réforme conciliaire. Dans l'instruction «Musicam Sacram» du 5 mars 1967, elle constitue un véritable leitmotiv. Nous terminerons cet article en citant cette phrase caractéristique de l'Instruction, qui suffit, à elle seule, par son optimisme et sa netteté, à balayer toutes nos hésita­tions et notre apathie:

«On ne peut rien voir de plus festif et de plus joyeux dans une célé· bration, qu'une assemblée qui, tout entière, exprime ·sa foi et sa piété par le chant.»

Sans renoncer à aucune des valeurs traditionnelles de la musique sacrée, l'Eglise nous propose de retrouver une valeur extrêmement précieuse. Ceux qui en ont fait l'expérience, avec toute l'exigence que cela suppose, savent quel enrichissement ils y ont trouvé!

2. LE ROLE DE L'ÉCOLE DANS LE CHANT D'ÉGLISE

L'école peut exerce,r une influence précieuse sur le développement du chant liturgique dans une paroisse. D'une part, elle forme les futurs parois­siens, les futurs membres des chorales et, quelquefois, les futurs musiciens

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/ lise amateurs et professionnels. Plus directement, en enseignant aux ~~g ~n chant nouveau, on le fait passer dans l'oreille de leurs parents, car oleves '1 d' , 1 1 enfants chantent volontiers chez eux les me 0 les qm eur ont p u. les d . . d' ,. bl Mais toute action de l'école dans ce secteur Olt partIT une venta e

collaboration _ avec le clergé paroissial, qui est responsable de la liturgie et de ses

divers éléments; avec les directeurs de chorales et les organistes, qui sont, ou devraient

- être, spécialement informés sur le répertoire, sur les pièces convenant à telle communauté, etc.

Toute initiative arbitraire de la part d'un enseignant peut compromettre le succès de l'entreprise. Au contraire, tout effort de collaboration est un

gage de succès. . .. , " ., . En raison de la multlphclte des problemes qm se posent aUJourd hm

aux responsables de la liturgie, il convient de faire apprendre pour commen­cer des chants pouvant être utilisés durant les célébrations, et de remettre à plus tard les éventuels chants d'inspiration religieuse dont la liturgie ne saurait s'accommoder.

Normalement, la première étape devrait se limiter au répertoire déjà en usage dans la paroisse: a) pièces de l'ordinaire de la messe en chant grégorien et en français: s'as­

surer que les ~nfants comprennent, au moins dans ses grandes lignes, le sens des textes qu'ils chantent;

b) dialogues de la messe;

c) antiennes et ifefrains brefs, acclamations;

d) cantiques les plus courants.

Il faut songer ensuite à introduire progressivement les pièces nouvelles, selon le rythme que les responsables estiment opportun:

a) chant du Notre Père en français;

b) acclamation de l'anamnèse (après la Consécration, dans les nouvelles prières eucharistiques);

c) Amen solennel concluant la prière eucharistique.

Même si l'on vit dans une paroisse désireuse d'évoluer très lentement, on ne peut oublier que les déplacements modernes donnent souvent, aux petits comme aux grands, l'occasion de participer à une messe dans une autre paroisse. Un minimum d'ouverture à ce qui se fait couramment est donc souhaitable.

Enfin, la nouvelle édition du parolier romand «D'une même voix», prévue pour ces prochains mois, lancera dans nos diocèses un certain nombre d'antiennes et de cantiques nouveaux. Si l'école accepte de les faire appre~dre

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- et de les faire apprendre correctement! - elle contribuera grandement à cette amélioration du répertoire que souhaitent beaucoup de prêtres et de laïcs.

Mais, rappelons-le, c'est surtout en formant les enfants à une authen_ tique participation à la liturgie, en les entraînant à être des acteurs vivants et non des spectateurs passifs, donc en les initiant intelligemment, selon leur âge, à l'action eucharistique qui se déroule devant eux et avec eux durant la messe, qu'on répondra pleinement aux vœux exprimés par le Concile. Le chant liturgique est important, mais il ne constitue qu'un des aspects de cette participation active.

3. QUELQUES RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Les fiches de chant

Depuis bientôt vingt ans, un certain nombre d'éditeurs ont accepté de publier leurs chants sur des fiches standalid (format 18,5 X 13,5), de ma­nière à permettre aux usagers de grouper dans un même classeur les fiches provenant de diverses éditions.

Comme on le sait, le recueil noté «D'une même voix» était formé d'un ensemble de fiches sélectionnées, correspondant aux pièces contenues dans le parolier. Ce recueil noté n'est plus mis en vente désormais, pour diverses raisons (prix de revient trop élevé, diversité des répertoires de chaque pa­roisse et communauté religieuse).

Ceux qui doivent posséder la musique des pièces chantées - prêtres, directeurs et chantres de chorales, solistes, organistes, etc. - ~onstituent donc librement leur répertoire, en tenant compte, bien entendu, des recom­mandations faites par les organismes officiels. Il est souhaitable, en effet, qu'une certaine unité s'établisse entre les divers diocèses.

La cotation

Quand un éditeur d'un pays francophone a l'intention de publier une fiche nouvelle, il la fait enregistrer au Centre national de Pastorale liturgi­que, à Paris, qui lui attribue une cote, en fonction de son usage. Ainsi, la cote permet de savoir, au moins approximativement, en quelle circonstance ou durant quel temps liturgique on peut faire exécuter une pièce. Voici donc cette classification:

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A= B= C= D=

Ordinaire de la messe Prière universelle et chants d'offertoire Chants pour la prière eucharistique (anaphore et anamnèse) Chants de communion, eucharistie

E::= F::= G== H::= l == J == K::= L== M== N::= 0::= p== R== s== T= v== w= x= y== z=

Temps de l'Avent Noël et Epiphanie Carême et temps de pénitence Passion et Vendredi-Saint · Vigile pascale et Pâques Ascension Pentecôte, St-Esprit, Confirmation, Eglise Trinité Fête-Dieu et Sacré-Cœur Sacerdoce, vocation, ordination Mariage Chants pour la journée chrétienne Enfants Défunts Action catholique, missions Sainte Vierge Toussaint, commun des saints Acclamations, répons et hymnes Cantiques bibliques Psaumes et cantiques évangéliques

Depuis la parution de certains textes liturgiques en français, la lettre L, placée immé~iatem.e~t après la co~e. alph~bé.tique, permet. de . ~avoir que la pièce en questIOn utIlise un texte offICIel. AmsI, la cote AL SIgnifIe: «Texte officiel de l'ordinaire de la messe».

Une édition lyonnaise, tout en utilisant le même genre de fiches, ne suit malheureusement pas le système alphabétique, désignant toute sa collec­tion par le sigle BS (<<Beau-Soleil» étant le nom de l'édition). Cela représente un inconvénient regrettable, car on ne sait pas où l'on doit classer, puis retrouver, les fiches cataloguées de cette manière.

En plus de la lettœ ou du groupe de lettres, la cote 'comporte un nombre, qui correspond généralement à l'ordre d'enregis.trement de la pièce. Ainsi D 87 désigne une pièce plus récente que D 15.

Toutefois, dans la ,série Z, le nombre correspond au psaume. La fiche Z 129 est consacrée au psaume 129. Les cantiques évangéliques sont classés entre 150 et 200: le Magnificat a reçu, par exemple, la cote Z 170. A partir de 200, les cotes désignent des fiches présentant des formules de tons psal­modiques. Cette manière de procéder a entraîné une sous-cotation, un second chiffre correspondant au nom de l'auteur. Le chiffre 1 (ou l'absence de chiffre) signifie J. Gelineau, 2 L. Deiss, 3 D. Julien, 4 J. Samson, 5 G. Aubanel, 6 J. Berthier, etc. Ainsi Z 112-2 'signifie que la fiche presente le texte du psaume 112 et que l'auteur de ,la musique est le P. L. Deiss.

Ce système paraît compliqué au premier abord. Toutefois, il eût été dif­ficile de le concevoir d'un manière plus pratique, surtout si l'on songe que la collection complète n'est plus très éloignée des 2000 titres!

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Page 7: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Ajout~r:s encore qu'~l existe maintenant des fiches d'un autre format pour .les ple~es polyphomques, et qu'elles sont repérables à la cote PS (poly~ pho?Ies s~crees). Une autre série, destinée aux organistes, s'intitule «Feuillets de lorgamste» et se reconnaît à la cote Fa.

Classeurs et couvertures

La possibilité d'acheter des fiches individuelles est évidemment très comm~de. Toutefoi's, ces feuillets sont vite endommagés si l'on ne prend pas som de les grouper sous une couverture appropriée.

!! existe actuellen:e~t divers types de classeurs et de couvertures, en mat1e~es ~ouples ou ngldes, en pl~sieufls couleurs, e~ plusieurs épaisseurs adaptees .a 1 a~ple~r de l,a collectlOn. Certains systèmes utilisent des clefs ou des pmces mdependantes, d'autres possèdent des clefs incorporées.

Où se procurer tout ce matériel?

. ~es fiches. ne. suivent 'pas les circuits ordinaires de distribution des lIbr~ITes .. ~es lIbraIres n~ tIennent donc généralement pas ce matériel à ~a dls~os~tlOn. de leurs clients. Pour la Sui'sse romande, une centrale a été mstallee a Fn~ourg, dans les bureaux de Caritas. En outre, divers Centres ~e d~~umentatIon ont ét~ organisés, grâce à la complaisance de quelques lIbraInes, dans quelques VIlles. Pour le Valais, il en existe deux:

Sion: Librairie Vernay, avenue de la Gare St-Maurice: Librairie de l'Oeuvre St-Augustin. L'ODIS jouera désormais un rôle analogue, à l'intention de ses VISI­

teurs. Ç~mme dans les autres centres, on y trouvera, en consultation, tout le maten~l le plus courant: olasseurs 'contenant les fiches recommandées pour la SUIsse romande (messes, cantiques, hymnes, etc.).

P~ur ~'achat ~e~ fiches et du matérÎ'el correspondant, on écrit directe-ment a Fnbourg, a 1 adresse suivante:

Procure romande de musique sacrée, 6, rue de l'Abbé-Bovet, 1700 Fribourg.

Pour les commandes par téléphone, on peut atteindre la Procure au No (037) 9 13 84.

, La Procure est.ou,:erte du lundi au vendredi, de 9 h. à 12 h. et de 14 h. ~ 17 h. 30. C:ert~ms ,Jours, en venant ou en téléphonant à la Procure, les mstlt~teurs et mstltutr!ces d~ Valais auront l'agréable surprise de reconnaître un VIsage ou une VOlX qU'I'ls apprécièrent ces dernières années à raDIS. 10

pour une meilleure information

peu d'usagers peuvent s'offrir le luxe - de temps et d'argent - de posséder et de connaître tout ce qui paraît actuellement dans le secteur du chant liturgique.

Une des tâches de la Commission romande de Musique sacrée, créée par les évêques suisses en 1966, consiste donc à repérer les meilleures pièces de cette abondante production et, en particulier, les pièces les mieux adap­tées à notre conception du chant communautaire et à nos traditions.

Les communications de la Commi'ssion romande de Musique sacrée sont remises gratuitement aux directeurs de chorales et aux organistes, ainsi qu'à toute autre personne intéressée. Elles donnent diverses informations relatives au répertoire recommandé dans nos diocèses. On peut également les consulter à raDIS.

pour une documentation plus vivante

Il arrive parfois que les responsables apprennent mal les pièces qu'ils déskent introduire dans leur paroisse. Ou, si le déchiffrage est correct, l'in­terprétation est souvent trop lourde et trop lente. Pour faciliter ce travail de mise en œuvre en donnant des exemples de réalisation, on prévoit la publication de disques bon marché, contenant plusieurs pièces par face (un ·verset par pièce). Mais cela n'est encore qu'un projet et il faudra attendre quelques mois avant de voir paraître les premiers disques.

Un peu de morale, en passant ...

On imaginerait diffici'lement un prêtre, une religÏ'euse ou un instituteur ouvrant le portefeuille de quelqu'un pour y voler un billet de 10 francs. Oertaines catégories de personnes ont reçu, en effet, une formation morale assez forte pour qu'on ne puisse douter de leur honnêteté.

Et pourtant, il y a des voleurs parmi eux! Des voleurs qui s'ignorent, hâtons-nous de le préciser. Certes, ils ont

tous lu, un jour ou l'autre, la mention «Tous droits réservés», ou «Repro­duction interdite», imprimée sur chaque partition et sur chaque fiche. Ils pensent qu'il s'agit là de formules très souples, notées par habitude et sans valeur effective. .

En réalité, la loi protège les œuvres intellectuelles - textes et musique -comme tout bien matériel. Quiconque polycopie une fiche risque donc de payer une amende. N'insistons pas sur ce danger, mais songeons plutôt au problème moral réel qui se pose. - .

Les auteurs et éditeurs exercent leur métier en publiant des œuvres et en les mettant à la disposition des usagers. C'est en les vendant qu'i'ls gagnent

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Page 8: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

leur vie. Si l'on polycopie 20, 50 ou 100 ·exemplaires d'une œuvre éditée, on prive l'éditeur de la vente des 20, 50 ou 100 feuilles correspondantes, et on le prive du bénéfice qu'il aurait dû réaliser ainsi. Par son intermédiaire, on prive aussi l'auteur de la part qu'ill aurait dû recevoir. Cela ne Is'appelle donc pas de l'économie, mais tout simplement du vol. Se rendant co~pte de cela, une communauté valaisanne s'est empressée d'acheter toutes les fIches qu'elle avait polycopiées auparavant: voHà un authentique exemple d'honnêteté.

On peut préciser toutefois que, dans certains cas, la polycopie est légi. time: _ reproduction d'œuvres anciennes n'existant plus en édition ordinaire, ou

. existant seulement en recueils trop coûteux; _ . polycopie d'un arrangement réalisé à partir d'une édition ne convenant

pas à l'ensemble auquel on veut le confier. On peut admettre également la 'feproduction d'un refrain, par exemple,

sur une feuille contenant le programme d'une célébration, <Si l'on désire que l'assemblée puisse IS'y associer. La chorale qui exécute l'ensemble de l'œuvre utilisera, évidemment, les partitions éditées.

En conclusion, ~l nous semble qu'un grand effort devrait être entrepris pour assainir ce secteur de l'activité liturgique et musicale, en s'interdisant toute reproduction. Certes, la tentation est grande, car les moyens techniques actuels permettent d'excellentes reproductions, Mais, en se procurant les œuvres publiées, on permet aux auteurs et aux éditeurs de continuer leur travail, comme on le fait en payant sans hésiter une paire de chaussures ou un kilo de pommes ...

4. UNE MUSIQUE SPÉCIALE POUR LES JEUNES?

En plusieurs pays, des groupes de jeunes ont manifesté depui's quelques années le désir de célébrer la liturgie avec des formes musicales adaptées à leurs goûts. Selon eux, la musique d'église traditionnelle, de quelque style et de quelque auteur qu'elle soit, ne peut constituer la forme d'expression de leur prière, parce qu'elle ne correspond plus à leur langage. Ils prennent ·cons­cience d'un fait: certains styles musicaux actuels leur plaisent, ils s'y sentent à l'aise et ils y trouvent leur langage. Ils souhaitent donc, en toute bonne foi, que cette musique puisse aussi leur servir à l'égHse, pour que leur participa­tion à la liturgie ne soit pas factice et superficielle, mais bien vivante.

Voyant cela, quelques auteurs - notamment des prêtres aumôniers de jeunes - ont écrit de la musique dite rythmée, utilisant un style alerte, écrivant un accompagnement pour guitares et, dans cerêains cas, batterie.

On a a:ussitôt crié au scandale: le jazz à l'église! A quoi Guy de Fatto répondit en intitulant un de ses disques «Jazz pour Dieu», Les partisa~s et les détracteurs de ces formes nouvelles se multiplièrent. L'autorité ecclé­si.astique fut interrogée en maintes occasions, Toujours, les évêques répon­dIrent avec beaucoup de prudence, n'interdisant pas, mars conseillant une

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tnise en œuvre soignée, adaptée aux cas particuliers. Avec sagesse, les évê­ues suisses recommandèrent de ne pas se jeter tête baissée dans les nouvelles

{onnes et, pour commencer, d'expérimenter ces formes nouvelles en des cir­onstances spéciales, comme les célébrations de la Parole, les célébrations ~usicales ou les autre,s céré~onies du même genre, pour que la messe ne devienne pas un champ d'expérimentation.

Le problème est très complexe. Nous ne pourrons pas le résoudre ici, mais les quelques rappels que nous formulerons aideront sans doute à mièux voir clair dans chaque cas particulier. . .

A quel âge se pose ce problème?

N'esquivons pas J.a difficulté en disant qu'il s'agit d'une période à passer, située approximativement entre 12 et 18 ans, et qu'il faut considérer cela comme une des nombreuses crises de l'adolescence. Ne disons pas non plus que c'est une mode passagère.

Le problème est plus profond. En effet, une très forte proportion de la musique répandue actuellement par la radio, la télévision, les disques enten­dus chez soi ou dans les cafés, les orchestres des dancings et les «fonds sonores» des grands magasins, est écrite sur un fond rythmique nettement perceptible, parfois même dominant. Et cela pour des genres aussi divers que la chanson ou la musique de danse. Cette musique constitue donc l'atmo­sphère sonore dans laquelle évoluent presque tous nos contemporains, dans les villes et dans les villages les plus reculés, depuis le développement des moyens de transmission sonore. Seuls quelques privilégiés peuvent y échap­per, leur culture et leur mode de vie leur permettant de choisir le genre de musique qui leur plaît... ou le silence.

Sans s'en !fendre compte, presque tous nos contemporains se laissent envahir par ce genre de musique. Des enfants de 6 ou 7 ans s'agitent en chan~ant certains airs connus, des adultes d'âge avancé se comportent d'une manière semblable. Il ne faut pas croire qu'il s'agit d'un engouement passa­ger, propre a:ux adolescents. On peut seulement reconnaître que les attitudes caractéristiques de cet âge et son besoin naturel de découvrir des moyens d'expression nouveaux, voire un peu révolutionnarres, font des jeunes les adeptes les plus fervents de cette musique.

Caractéristiques de la musique à fond rythmique

Ce 9-u'on y recherche, c'est une musique vivante, animée, au rythme bien perc,eptibie. Certes, contrairement à ce qu'on entend parfois, il n'y a pas de mUSIque sans rythme. Mais la culture occidentale nous 'a habitués à sentir le ryt~me d'uJ?-e manière discrète et intérieure. La musique moderne, au ~ontral're, <S0l!hgne le ~ythme et le fait ressortir, notamment par le jeu des m~truments a perCUSSIOn et par les a:ccords réguliers du piano ou de la guItare.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Cela n'est pas propre au jazz: on le trouve en particulier dans presque tous les accompagnements de chansons. Il est donc faux de cataloguer tous les genres sous l'étiquette «jazz».

Comme on le voit, le problème ne se situe pas au niveau du c?nflit latin. français, sur lequel on a beaucoup écrit, et le plus souvent mal écr~t. Certains jeunes refusent en bloc le chant grégorien, les psaumes en françaIs, les oan. tiques et la polyphonie, et même l'orgue, parce que toute.s ces formes de musique leur apparaissent mièvres, «sans rythme» et sans VIgueur. . Cette ac. cusation devrait être absolument fausse, mais elle se comprend partIellement, à cause des mauvaises interprétations qu'on a souvent données de la musique religieuse traditionnelle: chant grégorien trop lent et endormi, cantiques langoureux, psaumes hâchés péniblement par un groupe au lieu d'être décla. més avec souplesse et expression par un soliste, polyphonies sans relief et sans véritable phrasé.

Conditions de réalisation

Il faut être simpliste pour trancher ce délicat problème en une seule phrase, pour condamner ou pour admettre ce nouveau style. Mais, si l'on considère qu'une réali,sation est souhaitable, dans tel cas particulier, i'l faut être encore plus naïf pour croire qu'elle se fera sans peine.

En effet, plusieurs exigences s'imposent aux réalisateurs:

a) Un grand discernement dans le choix du répertoire: n~ pas adopter une pièce simplement parce qu'elle a connu un succès quelque part, mais rechercher au contraire une véritable qualité. Or, l'observation de ce qui se passe chez nous actuellement nous force à constater que les pièces choisies trahissent très souvent un total manque de goût, et même un manque de bon sens. Il est malheureusement impossible de donner ici une liste de pièces recommandables, car le choix dépend d'un grand nombre de critères concrets: âge et capacité des exécutants, circons­tance, lieu d'exécution, thème, etc.;

b) Une mise en œuvre soignée: le rythme est parfois difficile dans ce style nouveau, mais il doit être respecté scrupuleusement, sinon l'on déna­ture aussitôt la musique la meilleure;

c) Une bonne articulation du texte: si l'on chante, surtout si l'on chante en présence d'auditeurs, le texte doit être perceptible et cela n'est pas facile;

d) Un profond respect pour le lieu où l'on chante: si la musique est proche, par certains aspects, de la musique de danse ou de divertissement, il importe de ne pas importer l'atmosphère ou les attitudes des cabarets à l'église.

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E. V. No 4, décembre 1968

Orthographe

UNE NAISSANCE

Exalllen d~ admission section littéraire à la

1968

Dans le poulailler, la vieille poule couvait depuis vingt et uns jours ses douze œufs.

La fermière vint tout droit au nid, qu'elle souleva sans façon dans ses mains rougeaudes, pour voir si, d'aventure, quelque (s) œuf (s) était (ent) éclos, et la poule, en poussant de petits gloussements d'impatience, la laissa faire.

Mais, quelques instants après, ilia couveuse pencha la tête sur ses œufs, écouta avec attention et, d'un coup sec, cassa une coquille d'où sortit tout frileux un pous'sin gracieux, tout humble en son pelage crème, ouvrant son minuscule bec tendre avec de ' petits cris craintifs et étonnés.

La poule le poussa délicatement du bec sous son poitrail où la bonne chaleur maternelle le sécha bien vite, et elle recommença à épier les œufs qui restaient.

Remarques:

Les erreurs d'accent comptent pour une demi-faute. On ne compte pas les fautes de ponctuation.

Formes verbales

Louis PERGAUD

Offrir: 2e personne du singulier, forme interrogative Indicatif présent:

Jeter:

Boire:

Passé composé:

2e personne du pluriel, forme négative Imparfait: Conditionnel présent:

3e personne du pluriel, forme affirmative Indicatif présent: Futur simple:

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Page 10: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

E. V. No 4, décembre 1968

Pouvoir: 1 re personne du singulier, forme affirmative Plus-que-parfait, indicatif: Subjonctif présent:

Dormir: 2e personne du singulier, forme interrogative Indicatif présent: Futur simple:

Lire: 3e personne du singulier, forme interro-négative Passé composé, indicatif: Conditionnel présent:

Espérer: 3e personne du pluriel, forme interrogative Futur simple: Indicatif présent:

Vocabulaire

1. Donnez le diminutif des noms suivants: a) Un petit arbre est un b) Un petit brin est une c) Un petit ver est un d) Une petite tour est une e) Un petit clocher est un

f · / SUI' vante: Etre dans de mauvais drap. 2. Expliquez l'expression 19uree

3. Trouvez le contraire de chacun des mots suivants: a) Le bruit b) Le coupable c) Le défaut d) L'esclavage e) La présence

4. Modifiez le mot souligné de façon à exprimer par un nom la qualité de Jean.

Exemple: Jean est simple: la simplicité de Jean. a) Jean est discret: b) Jean est loyal: c) Jean: est généreux: d) Jean est hardi: e) Jean est vif:

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E. V. No 4, décembre 1968

5. Trouvez les verbes correspondant aux définitions ci-dessous: F xemple: Se soumettre à la volonté de quelqu'un et exécuter .Ses ordres: obfh. a) Approuver, louer en battan des mains: b) Tournoyer à la manière à'un tourbillon: c) Posséder un emploi après quelqu'un: d) Couper la parole à quelqu'un: e) Perdre connaissance: f) Goûter la saveur, lentement, avec plaisir:

6. Trouver le nom correspondant aux définitions ci-dessous: Exemple: Région aride et inhabitée: le désert. a) Bande de tissu ou de cuir entourant la taille: b) Masse d'air qui enveloppe la terre: c) Personne qui erre çà et là, sans domicile: d) Partie supérieure de la tige du blé: e) Groupe de deux objets semblables:

7, Complétez les phrases suivantes par des homonymes du mot verre: Exemple: Cet arbrisseau est toujours vert. a) Le à soie se nourrit des feuilles du mûrier, b) le soir le troupeau rentrait à la ferme. c) Ce est en cristal.

Etude de texte

LES ARBRES

AUTREFOIS, je ne savais pas que les arbres pouvaient mourir, Comme tout le monde, je parlais des arbres morts, mais je ne les avais pas vu mourir. Maintenant, je sais ce que c'est l'agonie, CELLE d'un arbre et c'est une raison de tristesse ajoutée à beaucoup d'autres.

Quand arrive la tempête et qu'elle passe sur notre jardin, je me mets à la fenêtre pour surveiller nos arbres. Ils souffrent, ils résistent, ils m'ins­pirent de l'admiration. Ils ont une façon de l'assembler parfois toutes leurs feuilles en paquets, pour fuir sans changer de place, Il en est qui sont fragiles: les peupliers se défendent mal et, dans chaque tourbillon, je LES vois perdre quelque branche. L'autre hiver, deux grands arbres ont été brisés PAR le vent. J'en ai senti de la pitié. Les moignons, que l'on n'a pas encore rognés, sont couverts, cette année, d'un feuillage exubérant.

Le grand sapin qui croît derrière notre maison a pris place dans mon inquiétude, Les jOUl'S d'ouragan, il se courbe jusqu'à baiser les murailles.

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E. V. No 4, décembre 1968

Il a de mauvaises racines. S'il venait à se déchausser, il écraserait NOTRE toit. Il nous faudra le faire abattre. J'y pense avec douleur.

Les arbres périssent parfois de mort violente 'et accidentelle. Mais il leur arrive aussi de mourir assassinés. Quand les bûcherons posent la cognée pour achever leur victime en tirant sur les câbles, ~e suis saisi d'hor.reur. L'arbre, en tombant, fait entendre une sorte de cn TERRIBLE qUl me déchire le cœur.

G. DUHAMEL

Intelligence du texte

1. Quand, pensez-vous, qu'un arbre périt de mort violente et accidentelle?

2. Quand meurt-il assassiné?

3. L'auteur considère-t-il les arbres comme des choses? Expliquez, en quelques lignes votre «oui» ou votre «non» en donnant les raisons de votre réponse.

4. L'auteur éprouve divers sentiments successifs. Lesquels?

5. Pourquoi l'auteur éprouve-t-il ces sentiments?

Analyse

a) Fonction des mots Donnez avec précision la fonction des mots en gras dans le texte «Les arbres».

1. arbres: 6. fragiles: 2. ce: 7. l'autre: 3. arbre: 8. moignons: 4. tempête: 9. (Les) jours (d'ouragan): 5. rassembler: 10. accidentelle:

b) Nature des mots

Dites la nature des mots en majuscules dans ce même texte.

1. AUTREFOIS: 4. PAR: 2. CELLE: 5. NOTRE: 3. LES: 6. TERRIBLE:

c) Analyse logique

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Soulignez d'un trait le verbe de la proposition principale et de deux traits le verbe de la proposition subordonnée.

B. V. No 4, décembre 1968

Mettez le chiffre 1 sur le verbe de la proposition indépendante. L'arbre fait entendre une sorte de cri terrible qui me déchire le cœur. Je parlais des arbres morts, mais je ne les avais pas vus mourir.

COJDPosition

Le marronnier étend ses branches au-dessus de la rivière. Une feuille, curieuse, veut aller trouver ses compagnes sur l'arbre voisin. Elle s'envole ... Qu'arrive-t-il? Dites-le en une dizaine de lignes.

Adthmétique

1. Paul possède un terrain ABC D de forme irrégulière. Il en mesure le périmètre. De A à B, il compte 120 pas de 60 cm.; de B à C, 80 pas 50 cm.; de C à D, il mesure 9 dam.; de D à A, 0,7 hm.

2.

3.

Calculez le périmètre de ce terrain.

Un commerçant achète des verres 800 francs le mille. nIes revend 1,05 franc la pièce. Combien doit-il vendre de verres pour gagner 600 francs? Un marchand a reçu 32 hl. de vin en quatre livraisons: la première: 7501. à 350 francs l'hl.; la deuxième: 4501. à 2,80 franc le 1.; la troisième en quantité double de la deuxième à 3 franc le litre. Quel était le prix du litre de la quatrième livraisO'n si le marchand a payé en tout 10 765 francs?

4. Trois terrains - un carré, un triangle, un parallélogramme - sont attribués par tirage au sort à trois frères. Le carré, évalué 14,50 francs le m2 , mesure 18 m. de côté. Le triangle dont la valeur totale vaut deux fois celle du carré, est estimé 24 francs le m2 ; sa base mesure 36 m.

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E. V. No 4, décembre 1968

Le parallélogramme, dont la hauteur est de 45 m., a une sunace égale à celle des deux autres terrains réunis et vaut 1 200 francs l'are. A l'aîné échoit le parallélogramme, au deuxième le carré, au plus ieune le triangle. On demande: a) la hauteur du triangle; b) la base du parallélogramme; c) la surface de chaque terrain; d) la valeur de chaque terrain; e) la valeur de l'héritage et la part de chaque héritier; f) lequel des trois frères doit recevoir des deux autres et combien

pour que chacun touche une part égale de l'héritage?

Histoire

1. Trois petits pays fondèrent la Suisse en concluant un pacte d'alliance. Quels sont ces pays? Date du pacte? Donne quelques extraits de ce document.

~ ~ ~ 2. Au XVe siècle, le service mercenaire avec ses avantages et ses incon­

vénients prit une certaine importance en Suisse. Définis le service mercenaire et donnes-en quelques avantages et inconvénients? a) b)

3. Après les guerres de Bourgogne, les Confédérés liquidèrent leurs que­relles dans une diète demeurée célèbre. Où et quand s'est réunie cette diète? Quel est l'homme qui par ses conseils réussit à mettre tout le monde d'accord? Conséquences de cette diète?

~ ~ ~

Géographie

1. L'industrie hydro-électrique joue un rôle de premier plan dans l'économie valaisanne. Cite cinq bassins d'accumulation (barrages) valaisans en indiquant les cours d'eau sur lesquels ils se situent.

2. Les principaux cours d'eau de notre pays prennent naissance au massif central des Alpes suisses. Quel est ce massif? Nomme ces cours d'eau?

3. Genève est située au bord d'un lac et sur deux cours d'eau. En plus, cette ville est le siège de plusieurs organisations internationales qui font sa renommée. Quels sont ces cours d'eau et ce lac? Cite trois des ces organisations internationales.

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E. V. No 4, décembre 1968

Corrigés des examens

d'admission

à la section littéraire 1968

Formes verbales

Offrir: Jeter: Boire: pouvoir: Dormir: Lire: Espérer:

offres-tu? vous ne jetez pas? ils boivent j'avais pu dors-tu? n'a-t-il pas lu? espéreront -ils?

Vocabulaire

as-tu offert? vous ne jetteriez pas ils boiront que je puisse dormiras-tu? ne lirait-il pas? espèrent-ils?

1. Donnez le diminutif des noms suivants: Réponses: a) arbrisseau, arbuste b) brindille c) vermisseau d) tourelle e) clocheton

2. Expliquez l'expression figurée suivante: Etre dans de mauvais draps: être dans une situation peu confortable.

3. Trouvez le contraire de chacun des mots suivants: Réponses: a) le silence d) la liberté b) l'innocent c) la qualité

e) la présence

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Page 13: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

E. V. No 4, décembre 1968

4. ModHiez le mot souligné de façon à exprimer par un nom la qualité de Jean:

Réponses:

a) la discrétion de Jean b) la loyauté de Jean c) la générosité de Jean' d) la hardiesse de Jean e) la vivacité de Jean

5. Trouvez les verbes correspondant aux définitions ci-dessous:

Réponses:

a) applaudir d) interrompre b) tourbillonner e) s'évanouir c) succéder f) savourer, déguster

6. Trouvez le nom correspondant aux définitions ci-dessous: Réponses: a) la ceinture b) l'atmosphère c) un vagabond

d) l'épi e) une paire

7. Complétez les phrases suivantes par des homonymes du mot verre:

Réponses:

a) ver b) vers c) verre

Intelligence du texte

Réponses

1. Quand il est atteint par la foudre ou par le teu.

2. Quand le bûcheron l'abat.

3. Non, pas comme des choses, mais comme des êtres vivants qui gran­dissent, qui souffrent, qui poussent des cris et qui meurent.

4. La tristesse de voir les arbres mourir. L'admiration de les voir lutter contre la mort. La pitié de les voir mutilés par la tempête. L'inquiétude pour un sapin.

5. C'est parce qu'il aime les arbres.

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B. V. No 4, décembre 1968

Analyse

a) Fonction des mots

Donnez avec précision la fonction des mots en gras dans le texte «les arbres».

1. arbres: 2. ce: 3. arbre: 4. tempête: 5. rassembler: 6. fragiles: 7. l'autre: 8. moignons: 9. (Les) jours (d'ouragan):

10. accidentelle:

b) Nature des mots

compI. d'objet indirect de parlais compI. d'objet direct de sais complément du pronom celle sujet de arrive compI. du nom façon attribut de qui détermine hiver (se rapporte) sujet de sont couverts compI. circ. de temps de se courbe épithète de mort

Dites la nature des mots en majuscules dans ce même texte:

1. AUTREFOIS: adverbe 2. CELLE: pronom démonstratif 3. LES pronom personnel 4. PAR: préposition 5. NOTRE: adjectif possessif 6. TERRIBLE: adjectif qualificatif

c) Analyse logique

L'arbre fait entendre (verbe de 1a proposition principale) une sorte de cri terrible qui me déchire (verbe de ~a proposition subordonnée) le cœur. Je parlai,s (verbe de la proposition indépendante) des arbres morts, mais je ne les avais jamais vu mourir (verbe de la proposition indépen­dante).

Barème:

a) Français

1. Intelligence du texte questions 1 et 2: 2 points par réponse juste 4 questions 3 et 4: 4 points par réponse juste 8 question 5: 3 points 3 15

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Page 14: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

E. V. No 4, décembre 1968

2. Analyse

1 point par réponse juste a) Fonction des mots b) Nature des mots c) Analyse logique

3. Vocabulaire

30 réponses: 112 point par réponse juste

4. Composition

a) Style b) Présentation, soin, orthographe

5. Orthographe

Chaque faute enlève 1 point

6. Conjugaison Chaque faute enlève 1 point

b) Histoire et géographie

1. Histob'e 2 points par réponse juste

2. Géographie 2 points par réponse juste

c) Calcul

Problème 1 Problème 2 Problème 3 Problème 4

Arithmétique

1. Périmètre du terrain: (0,6 X 120) + (0,5 X 80) + 90 + 70

2. Quantité à vendre: 600 ; 0,'25

10 6 4

14 4

10 12 20 24

20

15

18

20

14 102 points

6

6 12 points

66 points 180 points

272 m.

2400 verres

E. V. No 4, décembre 1968

3. Valeur de la 1 re livraison: 3,50 X 750 2625 francs Valeur de la 2e livraison: 2,80 X 450 I- l 260 francs Valeur de la 3e livraison: 3,- X 900 - 2700 francs Valeur de la 4e livraison: 10765 6585 4 180 francs Prix du litre de la 4e livraison: 4180 1 100 3,8 francs

4. Surface du carré: 18 X 18 = 324 m2

Valeur du carré: 14,5 X 324 4 698 francs Valeur du triangle: 4698 X 2 ~ 9 396 francs Surface du triangle: 9396 24 391,5 m2

Hauteur du triangle: 391,5 36 X 2 ~ 21,75 m. Surface du parallélogramme: 324 + 391,5 715,5 m2

Base du parallélogramme: 715,5 45 15,9 m. Valeur du parallélogramme: 12 X 71.5,5 8 586 francs Valeur de l'héritage: 22 680 francs Valeur d'une part: 22 680 : 3 7 560 francs L'aîné doit au deuxième: 8586 - 7 560 1 026 francs Le plus jeune doit a~ deuxième: 9396 - 7 5:)0 1 836 francs

Histoire

1. Trois petits pays fondèrent la Suisse en concluant un pacte d'alliance. Quels sont ces pays? Date du pacte? Donne quelques extraits de ce document.

a) Uii, Schwyz et Untel'wald; b) 1er août 1291; c) qu'ils se prêteront secoUl'S en cas d'attaque;

qu'ils n'accueilleront pas de juges étrangers à leurs vallées; qu'en cas de querelles ils s'en remettront à l'avis d'arbitres; que les meurtriers et les incendiaires seront sévèrement punis.

2. Au XVe siècle le service mercenaire avec ses avantages et ses incon­vénients prit une certaine importance en Suisse. Définis le service mer­cenaire et donnes-en quelques avantages et inconvénients? a) engagement· comme soldat au service d'un Plioce étranger; b) avantages: gain, pensions, avantages commerciaux (blé, sel), ap­

prentissage du métier des armes; inconvénients: habitude de paresse, vie facile, violence, plaisirs, goût du luxe, servitudes envers l'étranger.

3. Après les guerres de Bourgogne, les Confédérés liquidèrent leurs que­relles dans une diète demeurée célèbre. Où et quand s'est réunie cette

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Page 15: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

E. V. No 4, décembre 1968

diète? Quel est l'homme qui par ses conseils réussit à mettre tout le monde d'accord? Conséquences de cette diète? a) Diète de Stans, 1481; b) saint Nicolas de FIüe; c) admission de Fribourg et Soleure, convenant de Stans.

N.-B. - Les réponses à l'usage des correcteurs ne constituent que des indicatifs. On tiendra surtout compte de l'intelligence de la réponse et du raisonnement de l'élève.

Géographie

1. L'industrie hydro-électrique joue un rôle de J?remier plan dans l'é.conomie valaisanne. Cite cinq bassins d'accumulatIOn (barrages) valaisans en indiquant les cours d'eau sur lesquels ils se situent. - le barrage de Mattmark sur la Viège; - le barrage de Gougra (Moiry) sur la Gougra; - le barrage de Cleuson sur la Printze; - le barrage de Salanfe SUl' la Salanfe; - le barrage du Rawyl (Zeuzier) sur la Lienne; - le barrage de la Dixence sur la Dixence, etc.

2. Les principaux cours d'eau de notre pays p~ennent naissance au m,assif central des Alpes suisses. Quel est ce massIf. Nomme ces cours d eau.

a) le Gotthard; b) le Rhin, la Reuss, l'Aar, le Rhône, le Tessin.

3. Genève est située au bord d'un lac et sur deux cours d'eau. En plus, cette ville est le siège de plusieurs organisations internat~onales. qui font sa renommée. Quels sont ces cours d'eau et ce lac? CIte trOIS de ces organisations internationales? a) le lac Léman, le Rhône et l'Arve; b) siège européen des Nations Unies (ONU);

siège du comité international de la Croix-Rouge (CICR); siège de. l'organisation mondiale de la santé (OMS); siège du bureau international du travail (BIT).

N.-B. - Les réponses à l'usage des correcteurs ne constituent! que des indicatifs. On tiendra surtout compte de l'intelligence de la réponse et du raisonnement de l'élève.

Pour les élèves étranger au canton, les points attribués à la répons~ 1 (Valais) sont tout simplement à déduire du minimum requis de 120 pomts (minimum porté à 118 points).

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E. V. No 4, décembre 1968

Leçon de flymn astiqu e pour Ie~ enfants' de 6 - 7 - 8 ans

Histoire: préparation au championnat de ski.

1. l"Iise en train 1. Au signal, les champions se mettent sur un rang

_ se mettre sur un rang très rapidement. 2. Avant les exercices, comme tous les champions, on chauffe ses musoles ...

courir légèrement et sauter sur les obstacles (prépar. saut en h.) au signal: on court dans le sens inverse.

Il. Education mouvement-tenue 1. Flexion: les champions s'assouplissent les jambes

- fléchir les jambes à fond et mouvem. de ressorts. - alterner avec extension complète du corps.

2. Extension: assouplissement du dos et des bras - fléchir le torse en av. (le laisser tomber, complètement décontracté)

et balancer les bras à g. et à dr. de côté. Redresser lent. le torse. 3. Rotation: préparation à la «godille»

- sautiller à pieds joints, à g. à dl'. (évent. par-dessus une corde) posée à terre = godille en avançant.

III. Athlétisme 1. Pour les futurs champions du «grand saut à ski»

saut en hauteur: 1. librement 2. avec explications 3. sous fonne de concours.

2. Remontée de la pente - course de vitesse (petite course estafette) objectif: une pomme (les

gagnants en reçoivent une après la leçon de gym). 3. Après la course: concours de boules de neige

- (s'il n'y a pa~ de neige = petites balles) apprendre le lancer

- sous forme de concours.

IV. Jeux Poursuite: par exemple: l'élève pris se joint = chaîne de 3. Lorsque

le 4e est pris = 2 chaînes de 2. Madeleine Davoli

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Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

E. V. No 4, décembre 1968

Camps de plein air

pour les écoles de promotion

Le programme des écoles de promotion prévoit, comme celui des écoles secondaires, l'organisation de camps d'une semaine destinés à la fois à inten­sifier la pratique de certaines activités physiques et à créer entre maîtres et élèves comme entre condisciples des contacts plus étroits par de longues heures de vie en communauté.

Les activités physiques entrant en considération sont en premier lieu le ski, bien entendu, mais Hussi tous les autres sports traités dans le livre IV du manuel, tels que natation, course d'orientation, excursion. Si les élèves ont l'occasion de faire du ski à proximité de l'école, l'organisation d'un camp d'hiver n'est pas indiqué, et il vaut mieux mettre sur pied un camp d'automne ou de printemps. Il est bien entendu que le maître ne saurait s'écarter des disciplines sportives dites «scolaires» prévues par les manuels officiels. Des sports tels que l'alpinisme (varappe) le canoé, etc., bien qu'appartenant au programme futur de «Jeunesse et sport» soit de l'IP, ne sauraient sans autre être introduits à l'école, à cause du caractère obligatoire que celle­ci doit nécessairement conférer à ces activités.

Le programme des camps de plein air doit prévoir une certaine activité intellectuelle; il ne s'agit pas d'avancer à tout prix dans le programme scolaire de crainte de perdre du temps. Mais on ne saurait imposer aux élèves plus de 5 à 6 heures d'exercice physique quotidien, et pour éviter de les laisser désœuvrés le reste du temps, il faut bien leur demander une activité qui laisse le corps au repos.

Les soirées elles-mêmes sont à preparer si l'on veut qu'elles contribuent à intensifier les contacts enTichissants entre participants. On s'efforcera d'y provoquer une participation active de chacun: films et projections, oui, occa­sionnellement, s'ils sont discutés ensuite; mais surtout chants, jeux de société, où chacun peut révéler des talents parfois insoupçonnés.

L'hiver dernier, nous avons visité avec beaucoup de plaisir le camp de ski de l'école de Riddes. Son programme, que l'instituteur T. Châtriand nous autorise à vous communiquer ci-après, est un modèle; il a été suivi exactement et a donné pleine satisfaction. Vous pourrez vous en inspirer pour votre camp.

Curdy

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E. V. No 4, décembre 1968

Prog1'amme

07.00 07.30 08.00;09.15 09.15/09.30 09.30;11.30 11.30/12.00 12.00/13.30 13.30/13.45 13.45/16.00 16.15 16.30/17.45 18.00 19.00/20.30 21.30

général

Diane, toilette Déjeuner, vaisselle Cours Préparation, gynmastique SIa Retour, préparation du dîner Dîner, vaisselle, repos Préparation SKI Rentrée ' Cours Souper, vaisselle Théorie, films, diapos ou jeux Extinction des feux

Programme particulier

8.3.68 Réception des skis et du matériel, gare CFF Répartition et ajustage Départ du oar de Riddes Départ du car de Leytron

11.3.68/08.00 08.15 09:00 10.30

Montée au Centre sportif, prise des chambres, mise en ordre Eamen et répartition des groupes

16.3.68/10.00 16.00

Examen à option I.P. Départ du car d'Ovronnaz

Matériel personnel

- skis, bâtons, souli'ers, habits chauds - gants, bonnets, lunettes, farts - training ou pyjama, trousse de toilette, lavette, linge - linge de rechange - pantoufles - jeu de cartes ou autres jeux - carnet I.P.

Matéliel de classe '

- crayon, stylo, plume, crayons de couleur, gomme, règle, feutres ~ - encre de chine, cartouches de rechange

- livre personnel de lecture - serviette - papier de brouillon

P.-S. L'autre matériel vous sera remis sur place.

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Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1968
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E. V. No 4, décembre 1968

Poésies de Noël PETI,T JÉsus Petit Jésus, Tout nu, S'est réveillé dans la paille.

Petit Jésus A vu, Rangés contre la muraille,

Les brebis, L'âne gris, Et le bœuf assoupi. Alors, il a souri.

NATIVITÉ

Dans son lit de paille, Au doux bruit des sonnailles, Jésus s'est éveillé.

Voici, près de la porte, Les bergers qui apportent Leurs modestes présents.

Puis viennent les rois magts Avec, dans leurs bagages, L'or, la myrrhe et l'en~ens.

Marie a dit: «Me ~ .::i!» Jésus s'est rendormi.

E. Matthey-Dupra: Poésies pour les petits de 4 à 8 ans «Delachaux et Niestlé.

CREDO DE NOËL

Je crois en toi, Noël! Je crois à ton mystère, Ton récit solennel, Le plus beau de la terre.

Je crois en toi, Jésus! Toi qui sauves le monde. Je crois en ta vertu, En ta bonté profonde!

Au pied de ton berceau, Pieusement je m'incline; Cher Enfant doux et beau, D'une beauté divine.

Et je veux m'efforcer, Bon Jésus que j'adore, De vivre à tes côtés, Depuis ma prime aurore.

Je crois en toi, Noël, La plus belle des fêtes! Je crois en l'Eternel, Qui pardonne et rachète!

A. Perrinjaquet

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NOËL, NOËL!

Ecoute! que dit le vent? Il dit que dans la nuit fraîche, Sur la paille d'une crèche, Vient de naître un enfant.

Ecoute! que dit la voix De cette cloche qui sonne? Elle dit: - Prie et pardonne; Jésus est venu pour toi.

Ecoute! ces gens, dehors, Se dirigeant vers l'église, Malgré le froid et la bise, Pour voir cet enfant qui dort.

Ecoute! Là-haut, au ciel, On entend la voix des anges. Comme eux, chante ses louanges C?-r c'est aujourd'hui Noël.

Dlberg

E. V. No 4, décembre 1968

LES BOUGIES DE NOËL

Chaque bou~ie a comme une âme Qui vit, palpIte dans sa flamme ... Il semble même quelquefois Qu'on entend de subtiles voix.

C'est que chacune a son langage. La blanche dit: «Sois pur et sage! Garde propre ton vêtement,

La rouge célèbre la joie. Elle nous dit: «Il faut qu'on voie Sur vos visages radieux Resplendir le bonheur des cieux!»

Puis la jaune, couleur d'étoile, Rayonne ardente et nous dévoile Le secret d'un profond bonheur

Garde ton cœur également!» «C'est d'aimer DÎ'eu de tout son cœur!»

Mme Chalière La bleue exhorte avec tendresse Au pardon, à la gentilles'se. La verte, emblème d'espérance NoUS déclare: «Ayez confiance!»

L'Ecole valaisanne présente à tout le personnel ensei-

gnant ses vœux de joyeux Noël et d'Heureuse Année.

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Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

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Intérêts et dangers

Ceux qui ont expérimenté cette musique nouvelle y trouvent plusieurs avantages: _ Intérêt pastoral, grâce à l'engagement plus profond des jeunes chantant

et jouant cette mlJsique. _ Intérêt liturgique, par une participation plus directe à la prière et à

l'action liturgique; souvent, l'introduction d'élément's nouveaux permet d'apporter un authentique renouvellement de la vie liturgique dans les milieux de jeunes.

_ Intérêt musical, par l'utili'sation d'instruments très répandus, en parti­culier la guitare, plus accessible que l'orgue, et plus économique!

Par contre, ill ne faut pas se laisser bercer d'illusions à la vue de ces avannages, oar on risque de 'les payer cher 'si l'on manque de prudence: _ Danger d'ordre pastoral, en contreparüe de l'avantage signalé plus haut:

il est à craindre que les jeunes acceptent plus difficilement de faire un effort pour s'ouvrir aux formes musicales traditionnelles de la liturgie, s'ils sentent cette nouve:lle musique à leur portée et s'ils croient qu'elle seule peut être pour eux un authentique moyen d'expression religieuse.

_ Rupture dans une communauté: on risque, en conséquence de ce qu'on vient de noter, de devoir créer dans une paroisse plusieurs communautés parallèles, sans contacts, s'exprimant par des formes différentes, à des moments différents, au lieu de se réunir pour une célébration commu­nautaire.

- Menace pour le répertoire traditionnel de l'Eglis'e, si les jeunes désertent les chorales et les clavier,s d'orgue, qui exigent plus de patience, une formation plus longue, un art plus pous'sé, et donnent un résultat moins spectaculaire. En conclusion, un seul conseil: être ouvert et accueillant aux formes

nouvelles, mais farire preuve d'une grande prudence dans leur utiHsation, notamment en n'improvisant rien, et en s'entourant des conseils de per­sonnes équilihrées, compétentes et expérimentées.

5. UN CONCOURS DE TEXTES D'ENFANTS

Une constatation frappe tous les éduoateurs: les textes des prières et des chants religieux proposés à nos élèves ne correspondent pas toujours à leur niveau intellectuel et à leur langage. Souvent, on leur donne des for-

, mules qu'ils ne comprennent pas bien, les habituant à trouver à l'église et dans la vie spirituelle un monde dont le mystère tient plus à l'obscurité des mots qu'à sa valeur surnaturelle. Or, il arrive que certains enfants bien préparés sur le plan religieux parviennent à formuler spontanément des prières de réelle valeur, adaptées à leur âge parce qu'elles sont tout simple­ment leur langage.

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Page 20: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Aussi a-t-on estimé que certaines de ces créations mériteraient d'être connues, et même d'être utilisées par des compositeurs pour des chants faciles destinés aux messes d'enfants. Pour encourager cette création de textes, un petit concours doté de prix - livres et disques - sera annoncé prochainement en Suisse romande.

Pour le Valais, l'ODIS se chargera de recueillir les textes envoyés par les parents ou le personnel enseignant. Nous recommandons aux maîtres et maîtresses de signaler ce concours à leurs élèves, les invitant à formuler leurs prières comme ils les sentent, sans chercher à se laisser inspirer par des formules apprises antérieurement. Une suggestion: les maîtres pourraient profiter d'une leçon sur l'Avent, Noël ou le Carême, surtout sur la messe et l'eucharistie, pour proposer aux élèves de rédiger leurs textes. Ils s'abstien~ dront, évidemment, de corriger ou d' «améliorer» les formules des élèves se contentant de sélectionner en vue du concours les plus vivantes et le; plus proches du langage des enfants. Parfois, les élèves eux-mêmes pour~ ront procéder à cette sélection des pièces représentant leur classe.

Il s'agira de textes en prose, car les exigences de la versification, chez des auteurs peu expérimentés, tueraient le plus souvent l'authenticité de l'inspiration. Etant donné leur destination, ils doivent avoir une longueur assez réduite et se présenter

- soit sous la forme de brèves acclamations ou invocations, - soit sous la forme de textes de prières, comportant entre 2 et 4

phrases. Les formules que le jury aura sélectionnées seront publiées et commu~

niquées aux musiciens intéressés par ce genre de composition. C.omme o~ le voit, nous retrouvons ici la «participation active» qui

constltua. le, pomt de départ de nos réflexions . Peu d'adultes, en dfet, pour~ ront offnr a nos enfants des textes plus proches de leurs pensées et de leur lan~a~e, et SUl:t~Ut de leurs sentiments, que les formules nées de leur propre expenence relIgIeuse! Nous espérons donc que cette initiative rencontrera un vif intérêt parmi les . lecteurs et les lectrices de l'Ecole valaisanne, pour que tous les enfants qUl le désirent puissent contribuer à ce travail de ré­daction d'un genre nouveau!

Michel Veuthey

PAGE DE COUVERTURE

Arès au repos, dit «Mars Ludovisi». Même s'il est encore puissamment musclé, le dieu de la guerre semble las: cette attitude correspond à celle du peuple grec du IVe siècle, fatigué et même épuisé par des guerres in­ce~s~ntes. L'Amo~lf est une adjonction romaine. Cette réplique antique d'un ongmal grec attnbué à Scopas (IVe siècle av. J.-C.) se trouve au Musée des Thermes, à Rome.

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POUR NOËL ET L'ÉPIPHANIE

L'adoration des Mages

La peinture italienne au XVe siècle

Quand la peinture romaine s'éteint avec le départ des papes pour Avi­gnon, il ne reste dans l'Italie du XIVe siècle que deux écoles vraiment actives et créatrices: la région de Sienne et celle de Florence-Ombrie. Les autres centres se contentent d'imiter la production toscane. C'est le cas notamment pour Rimini et Bologne.

Mais d'autres influences commencent à jouer, dès la fin du siècle en particulier à Venise, grâce à ses contacts avec l'Orient, et à Milan, ou;erte auX courants gothiques et français.

L'inspiration religieuse continue d'être prépondérante mais l'obser­vation ~'éléments profane·s - ~êtements, animaux, pays;ges - prépare la RenaIss.ance. Surtout, le SOUCI de rendre les personnages expressifs et viv.ants eXlg.e des artistes une étude objective des visages- humains et des attItudes, faIs~nt des personnages s'acrés des sujets réels, et annonçant ainsi l'art du portrait.

Gentile da Fabriano (vers 1370-1427) (Prononcer «Djèntilé»)

Sa vie

~ais.sance à ~abriano, petite. ville des Marches (à l'ouest d'Ancône), a une d~te mcon/nue:. ~ertams la situent en 1360, d'autres après 1370. Pere mathematlcren et astrologue. Famille pieuse.

1408 Premier élément historique: Gentile est à Venise, où il peint un retable.

1409 Décore une salle au Palais des Doges. 1414-1419 Décore une chapelle à Brescia. 1419 Retour à Fabriano, où le peintre 'Se déclare disposé «à vivre et à

mourir et à pratiquer son art». 1420-1421 Voyage à Sienne. 1422 S'établit à Florence.

Peint à Sienne et à Orvieto. 1425 1427 Trava~lle à, Rome, où il peint une fresque à St-Jean de Latran,

achevee apres sa mort par Pisanello. Meurt à Rome durant l'automne.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Son œuvre

Les fresques de Venise, de Brescia et de Rome s'Ont malheureusement détruites, ainsi que le tableau exécuté à Sienne.

Les œuvres le·s plus importantes qu'on attribue avec certitude à Gentile da Fabriano sont les suivantes:

Fresque à la Cathédrale d'Orvieto; Retables, polyptiques et fragments de polyptiques à Berlin (Kaiser-Friedrich Museum), Milan (Brera), Florence (Offices), :Paris (Louvre), Londres (National Gallery), New Haven USA (Université Yale).

Un certain nombre d'autres œuvres (Paris, Washington, Rome et diverses autres villes d'Italie) sont attribuées traditionnellement à GentHe, mais sans garantie.

Son art

On ignore pratiquement tout de la jeuness'e de Gentile da Fabriano. Il est donc impossible . de savoir queUes influences ont pu s'exercer sur lui. Mais, à en juger par ses œuvres de maturité, il. semble bien que ses contacts furent multiples.

Tantôt i,l nous apparaît comme un réaliste, capable d'observer très exactement tous les éléments. Tantôt il fait preuve d'un esprit 'assez conven· tionnel, 'suivant fidèlement les traditions des XIIIe et XIVe 'siècles. De son séjour à Venise, i'l conserve un goût très marqué pour les riches étoffes brodées d'or, pour les fonds dorés byzantins. Mais la région milanaise lui permet d'assimiler aussi des influences très différentes: celles des miniatu· ristes français, avec leur sens de l'élégance dans les gestes et les attitudes, leur amour des cortèges somptueux.

S'il est réaliste, ce réalisme s'arrête aux détails: plis, broderies, perles, visages humains, anatomies animales, selles, courroies et éperons, branches des arbres. Il ne va pas jusqu'à l'observation globale de la scène, et sa composition reste assez conventionnelle et arbitraire, fabriquée s'ans réfé­rence à la réalité possible.

Comment expliquer cela? Sans doute par le tempérament de Gentile da Fabriano. De toute évidence, c'est un peintre très doué, raffiné, intelligent. Il sait donc voilf les choses et les rendre avec précision. Mais i'l n'est pas un génie de toute première grandeur, capable de dominer les multiples in­fluences reçues et de les assimiler pour créer un art nouveau, pleinement personnel.

Reconnais'sant cette limite, ne nous désolons pas, mais sachons admirer l'authentique chef-d'œuvre que ce talent aimable a su créer pour nous. .

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L'Adoration des Mages

Peint durant son séjour à Floœnce, en 1423, ce tableau se trouve ncore dans cette ville, au Musée des Offices. H fut exécuté à la demande

âe palla Strozzi, qui le destinait à l'égl1se de la Trinité. La reproduction offerte par l'ODIS n'en donne qu'une partie, amputant

le haut du retable et la zone droite. Elle laisse également de côté la prédelle (partie inférieure d'un retable), composée de trois panneaux, qui se trouve actuellement au Louvre; le retable de Florence est complété par une copie de cette prédelle. L'œuvre est signée et datée; on y lit en effet: «Opus Gentilis de Fabriano MCCCCXXIII Mensis Maii»».

Le sujet

On distingue, dans la partie supérieure de la reproduction, le fond des pinacles qui forment le haut du retable. Ces trois pinacles sont dorés et décorés de personnages (Christ, Ailllonciation, prophètes, anges). Les trois arcs abritent, sur le retable lui-même, des éléments secondaires. On y voit en effet se dérouler, dans le lointain, le 'somptueux cortège des mages se dirigeant veliS Jérusalem, conformément à la tradition des Primitifs, qui juxtaposent sur un même panneau plusieurs scènes successives. On remar­que toutefois que le peintre précise nettement la hiérarchie des scènes, laissant dans un lointain minuscule les éléments secondaires.

La scène principale, à laquelle se limite la reproduction de l'ODIS, représente le moment où les trois rois présentent leurs hommages à l'Enfant­Dieu. Le premier, un vieillard, est prosterné devant lui, sa couronne dé­posée à terre, et le coffret qu'il lui a remis est déjà aux mains de deux femmes, placées à gauche. Le deuxième mage, d'âge mûr, s'incline, une main tendant son cadeau, l'autre s'apprêtant à ôter la couronne et la coiffe placées sur sa tête. Le dernier, très jeune, est encore debout, son coffret tendu en a~ant, tandis qu'un serviteur détache ses éperons dorés. Graves, la Vierge et samt Joseph observent la Iscène, l'Enfant étendant une main 'sur la tête d~ pr/e~~eT roi p~ur le bénir. A gauche, le fond est constitué par l'entrée d un ediflce de bnques. La grotte elle-même, avec l'étoile et la crèche, l'âne et 'le bœuf, 'est placée au centre, à l'arrière~plan. Dans le fond et à droite o~ voit une partie de la nombreuse suite accompagnant les rois, avec ser~ vlte~rs et cheva;tx-, ~t même, pour -apporter un élément exotique, un groupe de smges occupes a Jouer.

La partie droite, non reprise par la reproduction du Cercle d'art, comporte les autres membres de la suite, avec un grand nombre de servi­teurs, des cheva~x et un. chien. (bn aperçoit à droite l'extrémité de ses pattes, s~r la reproductIOn), SOIt enVIron un tiers de l'ensemble de la scène prin­CIpale.

. Enfin, sous le retable, la prédelle est faite de trois scènes: Nativité, FUIte en Egypte et Présentation au Temple.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

Expression et attitudes Si le premier regard jeté sur cette œuvre risque ~'être. attiré par la ma­

gnificence des détails et l'aspect somptueux de la sce~e, Il conv~e.nt d~ dé­passer ce stade pour admirer le recueillement que le pèmtre. sut lm Impnmer. On le remarque aussi bien dans les visages que dans les attItudes. '

Saint Joseph observe gravement les hauts personnages venus présenter leurs hommages à l'Enfant. Un peu plus conventionnelle, l'a ~i~r~e est pai­sible, comme si elle sentait que la vénération des mages rejaIllIt un peu sur elle. Sa main gauche resserre avec grâce les deux pans de son manteau, dans la pure tradition siennoise, tandis que la droite soutient Jésus. La main gauche de l'Enfant semble bénir avec une douce majesté le vieillard prosterné à ses pieds, et l'on observera le geste suspendu, particulièrement élégant, de l'autre main.

Le plus âgé des trois rois n'hésite pas à poser sa main par terre pour mieux s'abaisser; s'a couronne repose, elle aussi, sur le sol: il s'agit certaine­ment là d'une recherche symbolique voulue par le peintre. Le deuxième roi semble particulièrement ému; ses deux gestes et son visage traduisent un profond respect. Par contre, le troisième paraît faire exception: d'une grâce langoureuse, un peu efféminée, il se contente de tendre son coffret, le tenant entre deux doigts; son autre bras pend mollement sur le devant du corps; une semblable désinvolture apparaît dans son déhanchement et dans ses deux jambes, sur lesquelles le regard est attiré par la couleur vive. Pourtant, dans l'ensemble du retable, ce personnage est placé debout au centre, comme un axe: Gentile a-t-il tenu à souligner l'aspect charmant et élégant de cette scène d'hommage chevaleresque racontée par l'Evangile? Par cont~e, hl faut noter avec quelle attention... le bœuf semble s'associer à la scène qu'il observe.

Les personnages secondaires sont plus discrets dans leur expressi.on. On note pourtant, à droite de la ,scène, ks diverses attitudes des serviteurs, tantôt attentifs, tantôt distraits ou affairés. A l'extrême gauche, les deux femmes négligent l'acte principal du sujet pour admirer et commenter le contenu du cadeau offert par le premier roi.

La splendeur des détails

Chacun s'efforcera de découvrir, par une patiente observation, les multiples éléments de détaHs que le peintre a placés dans son tableau.

C'est surtout dans les vêtements que se remarque cette richesse orne­mentale. En effet, à partir de Simone Martini, les peintres italiens aiment à utiliser dans leurs œuvres les charmes vestimentaires des cours contempo­raines. Si Pisanello et, plus tard, Piero della Francesca et Benozzo Gozzoli manifestent un goût très particulier pour les plis somptueux, ils égalent rarement Gentile da Fabriano dans la perfection des brodeties.

Le manteau de la Vierge, si beau soit-il, n'apporte aucune nouveauté, car il utilise les plis ton sur ton bien connus des peintres antérieurs. Par contre, on notera la finesse du voile entrevu autour de sa tête.

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Sans décrire dans le détail chacun des vêtements des mages, facilement observables, contentons-nous de remarquer encore les beaux plis à reflets d'or de la femme vue de dos, à gauche. On prêtera une attention spéciale auX bandes à inscriptions qui coupent son écharpe: on les retrouve dans le serviteur tenant l'épée, à droite, et aussi dans les auréoles de Joseph et de Marie.

L'auréole de l'Enfant, par contre, comporte surtout des motifs décoratifs, parmi lesquels on retrouve les triples perles visibles sur la couronne du deuxième roi et sur la coiffe du troisième.

Peintre. de cour, Gentile. da Fabriano s'intéresse aussi beaucoup à la nature, mms. cette reproductI~~ ne permet guère de le remarquer, sinon dans les admirable~ arbu~tes VISIbles dans l'ouverture de l'édifice, à gauche, et les branches qm le separent de la grotte. Notons aussi avec quel sens aigu l'auteur a su observer les animaux: bœuf, âne, chevaux, singes et oi­seau. Le fond de cette ~doration .de~ Mages, invisible sur la reproduction, et le~ p~nneaux de la predelle offnraIent sur ce point des remarques encore plus mteressantes.

La construction

Comme n~us l'av~~s déjà dit,. G~~tile da Fabriano ne dépasse pas de beaucoup la JuxtapOSItion des PnmItifs dans son souci de construction. Si des ra~pe~s de cou~eurs s~nt possibles, ils ne jouent pas un rôle struc­tural particulIer, en ral'son meme de la profusion des tons utilisés. L'édifice visible à gauche et les arbres ne semblent pas intégrés avec une intention spéciale. La grotte, pa~ contre, en dépit de son aspect un peu factice, re­couv~e et ferme la ~artle. centrale de la scène, limitée à gauche par la Vierge et samt Joseph et, a drOIte, par le plus jeune des trois rois.

Mais les personnages principaux obéissent précisément à un habile mouvement symbolique. Cette scène, en effet, doit traduire l'hommage respectu~ux apporté à l'Enfant-Dieu par les grands de la terre. Le vieillard prosterne devant. lui, au t0l:lt premier plan, semble vraiment incarne[' en sa personne l'a~tItu?e constItuant l'essentiel de l'épisode. On remarquera donc que les trOIS VIsages de la Sainte Famille convergent vers lui par leurs regards et par une ligne courbe achevée par le bras de l'Enfant 'bénissant. Un~ autr,e lIgn~, 'presque droite, aboutit également sur lui: elle vient de la drOl~e, d une sene de personnages secondaires invisibles sur cette repro­ductIOn, et passe par.la tête des deux autres rois.

Enfi~, la têt"e du bœuf, penchée en avant, ne semble-t-elle pas désigner, elle aUSSI, le mem~ ~ers.onnag~ central, comme pour inviter les spectateurs ~e to~s les temp~ a/ s. umr au VIeux mage pour présenter à l'Enfant de Beth­leem 1 hommage mteneur de leur foi et de leur amour?

Michel Veuthey

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Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

NOS COLLÈGUES

Qu'ils reposent en paix l

Il est jusTe que cette chronique se penche aus'si, une fois l'a~, sur ceux qui nous ont quittés, pour leur rendre un hommage, bref, maliS combien mérité.

Si elle comporte quelques 1acunes, que les proches des dÏJ~p~rus. ne nous en tiennent pas rigueur: nos prières sont destinées à tous, 'sans dlstlllotlOn.

M. Marc Revaz

Mlle Célina Deslarzes

Née en 1880 et décédée en 1968. Commença d'en­seigner en 1897 au Châble et de 1906 à 1940, fut directrice de l'école ménagère. Un demi-siècle de dévouement et d'amour de la profession. Celle qu'on appelait «tante Célina» a bien mérité de la jeunesse à laquelle elle consacra ses forces.

Né en 1894 à Vernayaz. Après son école normale, il consacra quelques années à l'enseignement, pour prendre, en 1919 le bureau postal de son village. Député en 1929, président du Grand Conseil en 1953. Membre de plusieurs importantes commissions parle­mentaires. Titulaire de la médaille «Bene Merenti». U ne belle personnalité qui a fait honneur à la corpo­ration des enseignants.

M. Jules Genoud

Est parti à l'âge de 74 .ans. Commença d'ense~gner à Orsières pour être enSUite, pendant ~5 ans, le r~gent de Bourg-St-Pierre. Pendant 28 ans, Il assuma egaIe,. ment la présidence de sa commune, au ~oment ou s'élaborait le barrage des Toules et se perçait le tunnel du Grand-St-Bernard. Homme lucide et ouvert aux problèmes actuels, il fut une figure marquante de la haute vallée.

M. Edouard Riaild

M. Henri Darbellay

Né à Liddes en 1885, il débuta à Fully en 1902, pour enseigner ensuite de nombreuses années dans sa commune, dont il fut, tour à tour, secrétaire com­mlmal, conseiller, puis président pendant 12 ans. Il demeura très attaché à sa terre nat:ale et vécut l'épo­que héroïque où l'enseignement était considéré Gomlpe un travail saisonnier.

Mort à la tâche à 73 ans, alors qu'il venait de terminer un remplacement. Pendant 54 ans, il dispensa son savoir dans les classes de sa commune et d'ailleurs. Homme de dévouement, extrêmement sociable, tou­jours souriant, conscient de ses responsabilités, quel que fut l'échelon où elles se situaient, tous ceux qui l'ont connu n'oublieront pas de si tôt cette sympathi· que figure.

<.Mlle Jeanne Martin

M. Paul Luisier

Décédé à Saillon à l'âge de 65 ans. Etudia à l'Ecole normale de Hauterive (Fribourg). Puis enseigna pendant 42 ans sans interruption. Il déploya en outre une importante activité musicale daRs son village puisqu'il dirigea pendant Il ans la fanfare «La Lyre» et pendant 25 ans le chœur paroissial «La Laurentia».

Décédée à Monthey, en JUIll, dans sa huitantième année. Enseigna tout d'abord à Sion, et après plusieurs pérégrinations, acheva sa carrière à Choëx. Grande voyageuse, elle profita de ses longues vacances pour visiter une bonne partie de notre vieux conti­nent. Passionnée de lecture, elle a laissé une fort belle collection d'histoire et une riche bibliothèque.

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Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

M. Cyrille Bourdin

M. Julien Carrupt

Né en .1901. Instituteur en 1919, il ~ns~igna à Cha. moson Jusqu'en 1938. Il se voua ensUlte a une intens activité politique, puisqu'il fut tour à tour membre de la commission scolaire, conseiller communal, PU~ président pendant 11 ans . Sous-préfet de Conthey membre assidu de plusieurs sociétés - chant et mu: sique - il s'en est allé en laissant le souvenir d'un grand serviteur du pays.

Naquit à Euseigne le 18 février 1918 et mourut à Sion le 9 février 1968. Instituteur, il enseigna 10 ans à Euseigne. Il entra ensuite à l'Etat du Valais, d'abord 8U service des contributions puis aux travaux publics dont il fut administrateur-adjoint. Toute sa vie ne fut que gentillesse, bonté et dévouement.

Frère Célestin Fumeaux

Naquit à Premploz le 8 mars 1877 et mourut à Sion le 26 mars 1968, dans la 92e année de son âge el la 6ge de sa profession religieuse. Entré chez les Frères de Marie, il se forma comme instituteur el donna à cette fonction un relief rarement atteint. Dès l'automne 1910, il tint à l'Ecole normale la classe d'application nouvellement créée jusqu'à l'âge de la retraite en 1946. Sans l'avoir toujours su, l'en· seignement primaire valaisan doit énormément à ce maître effacé qui a découvert par sa propre réflexion et ses expériences les lois essentielles des actuelles méthodes actives.

Qu'on pardonne le style télégraphique de ces notices. Il est imposé par des impératifs qu'il me paraît superflu de préciser.

Cependant, si , ces quelques lignes consacrées à nos collègues disparus pendant l'année aident à prolonger leur 1mage dans le souvenir de tous, elles n'auront pas été vaines.

Qu'ils reposent en paix et prions pour eux. J. F.

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tMlSSIONS DE TV -SCOLAIRE

NouS lavons reçu peu de rapports sur les émissions de TV -scolaire du printemps 1968.

Les maîtres qui auraient encore des fiches critiques sont priés de les envoyer imméd~atement au responsable, M. Paul Mudry, directeur des écoles de Sion.

LISTE DES NOUVEAUX LIVRES SUBSIDIÉS POUR LES CLASSES DE PROMOTION ET DISPONIBLES AU DÉPOT DES LIVRES SCO­LAIRES, A SION

Religion: GJiandir dans la foi - François Savreau . Idem, livre du maître. . . . Le nouveau testament - Ost y et Trinquet. . . . Aimer ou le Journal de Dany (réservé aux maîtres) - Quoist

Français: Langue françai'se, cycle d'obs. - Hartmann-Dutreuil J'lapprends à rédiger - Colleet. l'Essentiel

Sciences:

Dessin:

Sciences Cl. 7 e - Dirand et Carron . Idem, livre du maître.

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Page 25: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

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Véra: «BIXOU, LE PETIT CHAMOIS» - Cette charmante histoire de la vie des jeunes animaux en haute montagne apprendra à nos petits touristes qu'il y a, au pays des vacances, bien autre chose encore que le vendeur de glaces, la télé au chalet et les téléfériques.

Véra: «TEDDY, LE PETIT KOALA» est l'animal favori des enfants d'Australie. A travers les aventures de ce gentil peluchon au pays des kangou­rous et des cacatoès, on apprend pourquoi on ne voit jamais de koalas dans les zoos d'Europe et pourquoi, en compensation, on a fabriqué l'ourson en peluche à leur image.

Véra: «MOTTY, la marmotte qui ne voulait Pfls dormir» est une fable toute remplie de l'atmosphère de Noël. Tandis qlle les autres marmottes préparent un lit de foin sous terre, Motty questionne tous les animaux qui connaissent l'hiver. Mais lorsqu'ill voit arriver la neige, il comprend vite qu'lI est plus ' confortable d'hiverner au chaud quand on ne trouve plus un brin d'herbe.

Véra: «POUKI, LE PETIT OURS BLANC», né au zoo, a la frousse de l'eau, jusqu'au jour où l'ourse lui raconte son enfance sur la banquise. Ainsi, l'histoire conduit jusqu'au Grand Nord, où l'on voit esquimaux, phoques, renards blancs et tout ce qu'un enfant aimerait connaître de la patrie des ours polaires. .

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Page 26: L'Ecole valaisanne, décembre 1968

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