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L'Ecole valaisanne, février 1975

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

XIXe année Février 1975 No 6

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

MM. Arthur Borloz, inst. secrétaire de la SPVal; Pierre Mermoud, directeur de l'Institut St-Raphaël; l'abbé François Pralong, professeur à l'Ecole normale des garçons; Jean-Pierre Salamin, pédagogue du Département de l'instruction publique; Roger Sauthier, professeur; Michel Veuthey, professeur; Vincent Dussex, instituteur; Jean-Pierre Rausis

Le 25 de chaque mois.

ODIS, Rawyl 47, Sion, téléphone (027) 23 93 65.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 20.-. CCP 19 • 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4e page avec 1 couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

111 page Fr. 3 500.-

1/2 page Fr. 1 800.-

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Page 3: L'Ecole valaisanne, février 1975

Sommaire

EDITORIAL: J.-L. Bagnoud Maîtres à penser .

EDUCATION ET SOCIETE: J. Weiss 5e Congrès mondial sur la lecture

ACTUALITE PEDAGOGIQUE: A. Arlettaz J.-M. Biner M. Veuthey M. Veuthey M. Veuthey M. Veuthey

DIDACTIQUE: Sr M.-R. Genoud et 4e année C J. Gay

J.-P. Salamin O. Lagger

VIE CORPORATIVE: R. Broccard Comité SPVal

lNFORMA TIONS : Service cantonal de l'enseignement primaire et des Ecoles normales P. Curdy A. Zufferey Service cantonal de l'enseignement primaire et des Ecoles normales E. Grichting Dr F. Scharen F. Brunelli IRDP

Encart

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Christianisme et pédagogie Cadran solaire Saillon, enceinte et donjon Grimisuat, cure . Sion, chapelle de Tous-les-Saints. Saas Balen, église

Enseignement de la grammaire: CIRCE 2e année Le coq, . Bougies L'œuf de Pâques. Epreuves trimestrielles - Mars 1975 Leçon de chant.

Chronique de la SPVal . Rectification concernant le rapport 1974 .

84e 'cou-rs normal suisse. Pub1ication des cours de printemps 1975 . Vacances et congés spéciaux pour 1975-1976 .

A vis concernant les candidats au brevet pédagogique.

AnaJ.yse des fonctions - Etat du Valais. Math-Ecole Mise au concours d'un poste de collaborateur responsable des moyens audiovisuels .

Buts annuels · en éducation physique

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5

10 12 18 20 22 24

26 35 36 37 38 55

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60 62 63

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Maîtres , a penser

L' histoire de l'homme sur la terre a été constamment dif­ficile.

Les légendes les plus riches de signification comparaient l' homme à Prométhée ou à ce Sisyphe condamné à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne d'où la pierre retombait de son propre poids. Les cultures anciennes, qui savaient la grandeur de l'homme, le savaient aussi misérable et marqué pal' le destin. Ce n'est pas d' aujourd' hui que les en­fants innocents meurent. Et sans doute les idéologies au nom desquelles on tue et on massacre ne datent pas d'aujourd'hui non plus.

Nous ne sommes donc pas les premiers à nous sentir perdus. Si aujourd'hui tant de voix s'élèvent pour dénoncer les

erreurs de notre civilisation, c'est que le danger a pris une forme nouvelle,' nous vivons à une époque où les valeurs ne sont plus seulement niées, elles sont renversées. Les asiles psychiatriques et les camps d'esclaves s'érigent au nom de la liberté; le crime se drape des dépouilles de l'innocence et par un curieux renversement des valeurs, c'est l'innocence qui est sommée de fournir ses justifications. Les démocraties bour­geoises, dites chrétiennes, s'effondrent, pourries dans leurs mœurs et vidées de leurs certitudes. Livré à l'attrait d'un bon­heur de possession et de confort, l'Occident ne sait plus écouter l'appel du héros, du sage et du saint.

Cette peinture peu rassurante - et combien fragmentaire et incomplète, puisqu'elle ne montre pas les lumières du tableau - ne pourrait-elle pas fournir le point de départ d'une réflexion sur les finalités de l'école et notr& profession d'enseignant? Car s'en alarmer ne suffit pas, et préférer le plaisir de déchoir à la joie de créer est trahison.

Notre rôte, pour le dire en un mot, est d'apprendre à être et à penser. Redécouvrir la grandeur de notre mission d'en­seignant, redéfinir le sens de notre action, voilà une des tâches les plus urgentes. Car si l'école se borne à voir dans l'homme un instrument de production, elle initiera ses élèves à des techniques ou à .un métier. Si elle entend uniquement former des citoyens dociles, elle donnera à la jeunesse une éducation étatiste. Si elle ne voit en l'homme que l'héritier d'une culture ou d'une civilisation, elle s'efforcera de le munir d'un maximum de connaissances. Si elle est fermée à toute transcendance, elle mutilera l'homme en ne développant que la perXJnnalité humaine. Le visage de l'école dépend donc de la philosophie que l'école en question professe sur l'homme et sur la vie. De même qu'un vigneron doit connaître la vie et les condi­tions de développement d'un cep, l'éducateur doit savoir d'où part et où aboutit sa tâche formatrice,' pour faire de l'enfant un homme, il doit avoir un idéal de l'homme, une certaine idée de l'homme.

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On peut légitimement affirmer qu'en Valais, de par la volonté du peuple, l'école à l'ambition de donner aux élèves une éducation intégrale, qu'elle vise à former des hommes complets, des chrétiens adultes. C'est faute de voir que ces valeurs fondamentales se transmettent par les actes simples et banals de tous les jours que cette ambition n'est pas réalisée. Apprendre à être et à penser est un long cheminement: les «moments parfaits », les chemins de Damas sont rares. Le plus souvent, c'est par «la vie humble aux travaux ennuyeux et faciles » que se préparent les grandes destinées.

L'école peut être ce milieu humble, mais efficace, qui ouvre l'intelligence, éveille la sensibilité, forge le caractère.

En effet, réaliser un travail de groupe, écrire une page sans faute d'orthographe, apprendre à disposer avec goût, soigner la correction du langage sont des actes importants ,: on l'oublie parfois. Les disciplines scolaires concourent au développement harmonieux de toutes les virtualités contenues en germe dans l'esprit. Un professeur de piano, en faisant exécuter des arpèges à son élève, entend assouplir ses capacités plutôt que lui faire retenir une mélodie. De même, le maître considère d'abord les matières du programme comme un moyen d'exercer l'intel­ligence ou les autres facultés de ses élèves. La mathématique, par exemple, forme l'intelligence à la clarté, à l'ordre, à la précision, à la rigueur du raisonnement. L' histoire, - si l'on sait dépasser les récits de guerre (Grandson /) de la plupart des manuels, inspire à l'enfant ou à l'étudiant le respect du docu­ment historique, l'impartialité dans ses jugements, le sens de la relativité des choses humaines en face de la succession ininter­rompue des civilisations et des systèmes politiques. Quant à la géographie, elle élargit sa notion d'espace, à condition qu'elle ne se borne pas à être une simple nomenclature de lieux. C'ej! donc en définitive par, des actes variés mais simples - ceux de l'école, ceux de tous les jours - que s'acquièrent certaines va­leurs qui ont fait la grandeur de notre culture.

Je sais bien que là n'est pas toute notre tâche. Que nous avons à réfléchir ensemble aux conditionnements de toutes sortes qui paralysent notre action. C'est parce que nous voulons faire de l'école un lieu de vraie rencontre, un outil pour dévelop­per tout l'homme, que nous sommes préoccupés de la sur­charge des programmes, de cet encyclopédisme qui touche aussi bien le primaire que le secondaire, des méthodes de sé­lection, de l'éducation permanente etc. Ces problèmes méritent réflexion et des solutions nouvelles doivent être trouvées.

Mais dans l'acte d'enseigner, il serait inexact de penser que l'on « fait de l'édllcation» lorsqu'on laisse de côté le pro­gramme et qu'on n'en fait pas lorsqu'on le suit. Par sa «pré­sence» et sa « capacité d'être avec », le maître fidèle à sa mission · participe au développement de l'enfant par tout ce qu'il fait et tout ce qu'il est, - aussi bien lorsqu'il suit un programme que lorsque, plus librement, il répond aux aspira­tions des jeunes, à leurs interrogations profondes. L'essentiel pour ['enseignant, lié par l'espace à sa classe, c'est d'être l' hom­me du face à face. Conscient de sa responsabilité, comme dirait P.-H. Simon, il peut être, « un maître à penser, un intercesseur entre le esprits naissant à la pensée et les esprits souverains qui l'ont faite ». • Jean-Luc Bagnoud

Se Congrès mondial sur la lecture VIENNE - 12-14 août 1974

Rapport du délégué de la Suisse à l' intention du Département fédéral de l'intérieur

Jacques WEISS.

1. INTRODUCTION

L 'Association internationale de lecture a tenu son 5e Congrès à Vienne, dans la pres­tigieuse résidence d'hiver des Habsbourg, le Hofburg, du 12 au 14 août 1974.

C'est en ce lieu que quelque 900 congres­sistes, venus d'une vingtaine de nations, se sont réunis pour découvrir «les nouveaux horizons de la lecture », thème de ce 5e Congrès. L'Europe était représentée par en­viron 200 personnes seulement. Les déléga­tions de l'Amérique du Nord, du Japon, de la Grande-Bretagne et des Pays Scandinaves étaient les plus importantes. La Suisse n'était représentée que par 5 personnes. On peut expliquer cette faible participation européen­ne et suisse par le fait que l'Association in­ternationale, d'origine américaine, n'a franchi l'Atlantique que récemment. Les associations nationales européennes affiliées ne le sont que depuis peu de temps, c'est notamment le cas de la Belgique et de la Suisse. L'Asso­ciation Suisse de Lecture (ASL) a été créée en 1973 seulement, et l'Association belge en 1974.

Avant de résumer les travaux issus du Congrès mondial, il convient de présenter cet organisme international, encore mal connu en Suisse.

2. ASSOCIATION INTERNIATIONALE DE LECTURE

L'Association internationale de lecture dont le sigle est IRA (International Reading Asso­ciation) est née en 1955 de la fusion de 1'« In­ternational Council fa the Improvement of Reading Instruction» et de la «National As­sociation for RemediaI Teaching ». Elle a commencé à fonctionner le 1er janvier 1956 en tant qu'organisation professionnelle sans but lucratif. L'association compte 56 000 membres, répartis dans 64 pays. Elle regroupe enseignants, psychologues, bibliothécaires, ad­ministrateurs, parents et autres personnes s'in­téressant à l'enseignement de la lecture et à sa promotion. Comme le stipulent ses statuts, l'IRA a quatre objectifs principaux:

1. Améliorer la qualité de l'enseignement de la lecture à tous les niveaux a) en encourageant l'étude de la nature du

processus de la lecture ; b) en encourageant et en facilitant des re­

cherches portant sur tous les aspects de la lecture ;

c) en publiant les résultats d'enquêtes et d'exercices pratiques pertinents et si­gnificatifs concernant la lecture;

d) en constituant un centre d'échange d'in­formations relatives à la lecture;

e) en encourageant l'établissement de pro­grammes de formation et de perfection­nement de haute qualité à l'intention du corps enseignant.

2. Donner à tous une plus grande conscience de l'importance de la lecture a) en les incitant à développer chez eux

le goût des lectures utiles et un intérêt permanent pour la lecture;

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b) en les aidant à acquérir pour toute leur vie l'habitude de lire;

c) en leur faisant apprécier la valeur de la lecture dans une société démocra­tique.

3. Patronner des congrès et des réunions des­tinés à mettre en pratique les objectifs de l'Association.

4. Aider tous les hommes à atteindre un niveau de compétence en matière de lec­ture qui soit proportionné aux aptitudes personnelles de chaque individu. Elle publie trois revues en anglais:

- «The Reading Teacher» qui concerne particulièrement les problèmes du niveau primaire et contient des articles, des rap­ports, des notes et des comptes rendus.

- Le «Journal of Reading », qui contient des articles, résumés de recherche, notes, etc. concernant les problèmes de lecture aux niveaux secondaire et supérieur ainsi que dans l'éducation des adultes.

- Le «Reading Research Quartely», qui donne des comptes rendus détaillés d'im­portants travaux de recherche concernant la lecture et les domaines connexes.

3. PROGRAMME DU 5e CONGRES

Le Congrès proposait aux participants un très large programme: 5 symposiums, compo- · sés chacun de 6 exposés et de travaux de groupe, 10 «perspectives », colloques plus restreints et 3 cercles de travail spécialisés et se déroulant à huis-clos. Voici le détail du programme:

Symposiums

S. A. Thème: le média imprimé et le lecteur.

Les exposés avaient trait aux rapports exis­tants entre la lecture et les activités intellec­tuelles et les problèmes d'évaluation corres­pondant à la lecture fonctionnelle.

S .. B. Thème: la littérature et le lecteur. Com­

me le thème l'indique, les conférienciers ont -

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mis en évidence les rapports entre la litté­rature et le développement et la promotion de la lecture et ont soulevé les problèmes de l'évaluation de la lecture récréative.

S. C. Thème: le domaine de la lecture. Ce thème

dont l'énoncé est général, a permis d'y inclure des exposés très disparates. Ce symposium a abordé des sujets relatifs à la lecture précoce et au pronostic de la réussite de l'apprentis­sage de la lecture, mais aussi celui du rôle des aides paraprofessionnelles dans la classe et encore celui de la responsabilité du maître.

S. D. et E. Thème: le maître et le lecteur. Niveau se­

condaire et primaire. Ces symposiums ont abordé l'enseignement même de la lecture, ses méthodes, les difficultés rencontrées par les élèves selon les stratégies pédagogiques adop­tées.

Per~pectives

Ces 10 colloques plus restreints portaient sur les intérêts en lecture des jeunes enfants. sur la lisibilité, la lecture précoce, les livres pour tous, la lecture efficace, l'aptitude à lire, les lents, l'éducation comparée, la lecture et la technologie, la lecture et la perception.

Cercles de travail, réunis en huis-clos Les 3 cercles de travail ont abordé, le pre­

mier, la définition de critères normatifs en vue de l'évaluation, le deuxième, l'exploration des nouvelles directions de la recherche en lecture, le troisième, l'étude de problèmes divers: prévention, bilinguisme, inaptitudes spécifiques, littérature d'adulte.

Nous avons fait notre choix en fonction d'intérêts personnels et allons présenter ici une synthèse des exposés auxquels nous avons assisté, synthèse enrichie de réflexions per­sonnelles suscitées par ces expqsés.

Nous aborderons trois· sujets: la lecture et l'intelligence - la prédiction de la réussite en lecture - les méthodes de lecture.

4. LECTURE ET INTELLIGENCE

Le symposium A particulièrement, a déve­loppé le premier sujet: lecture et intelligence. L'enseignant a encore trop tendance à croire que la lecture est un acte simple, associatif et automatique. Les orateurs de ce sympo­sium (qui se réclament en général de Choms­ky, Piaget ou Bruner), Cahn Loryme, Univer­sité de Loyola - New Orleans, Staiger Ralph c., Université de Delaware, et Ransom Gray­ce, Université de Californie du Sud, à Los Angeles. ont montré qu'au contraire, l'acte lexique mobilise des processus cognitifs complexes. appartenant aux catégories les plus élevées de la taxonomie de Bloom: application, évaluation. Leurs conceptions de la lecture s'opposent à celles des behavioristes.

La lecture suppose une activité interpré­tative. Le texte ou le mot n'est jamais lu pour lui-même, indépendamment de tous les au­tres, mais interprété et vérifié en fonction de tous le discours et de toute la situation dans laquelle il se situe. Ainsi, par exemple, un enfant pourra lire « Marie» plutôt que « Ma­ria », parce que, issu d'un milieu francophone, il estime plus probable de voir apparaître un nom français dans le texte; son interpréta­tion est erronée. Mais si le contexte de l'his­toire annonce le lieu de l'événement, l'Italie, l'enfant fera une autre interprétation et lira correctement: «Maria ». De même pour l'adulte, le néologisme «systémique» sera interprété correctement par un spécialiste de la recherche opérationnelle pour qui la pro­babilité d'apparition de ce terme dans un texte scientifique est grande: alors que ce ne sera pas le cas pour un profane qui lira « systématique ».

La lecture évaluative ou critique, appelée également comparative ne porte plus sur l'exactitude .de la lecture, c'est-à-dire sur la vérification ou non des interprétations, mais sur l'exactitude du contenu du message, sur sa cohérance, son adéqUation aux faits et aux dires. La lecture d'articles de presse, de textes publicitaires, d'ouvrages traitant du

même objet est recommandée pour susciter cette réflexion critique.

La '· créativité peut--égafement être sollicitée par l'enseignement de la lecture. Elle est considérée comme une extension du contenu du message lu au niveau du vécu du lecteur (expression orale, discussion sur le message; expression graphique, dessins; expression physique, mime; expression manuelle, tra­vaux manuels).

Ainsi conçue, la lecture déborde la concep­tion étroite qui a généralement cours en Suisse, où la lecture, considérée comme tech­nique automatisée de décodage, est enseignée pendant la premièe année scolaire. Les conceptions énoncées ci-dessus montrent au contraire comment enrichir pendant plusieurs années, l'enseignement de la lecture et conso­lider les acquisitions.

5. LA PREDICTIVITE DE LA REUSSITE EN LECTURE

Quels critères considérer pour évaluer la maturité des élèves pour la lecture? Clifford 1. Johnson de l'Université de Géorgie définit comme dispositions à la lecture, l'âge - le sexe - le niveau mental 5 ans, 5 ans et demi -l'acuité visuelle et auditive - la discrimina­tion des stimuli visuels et auditifs - la capa­cité linguistique - le milieu - l'équilibre af­fectif. En ce qui concerne l'évaluation du niveau mental, les chercheurs ont critiqué les tests de QI par trop liés à des variables non­cognitives. Il a été également admis qu'il n'y avait rien de mieux aujourd'hui pour les remplacer. La va1idité de prédiction des tests de disposition est faible (0,58). Les tests de prédictivité américains sont critiqués· par A. Inizan, psychopédagogue français, parce que les épreuves comportent déjà des éléments de la langue écrite. Il estime que les épreuves ne doivent pas être une imitation de la tâche à apprendre, mais ne doivent pas non plus trop s'en écarter. Les chercheurs ne se sont pas contentés de prédire la réussite ou l'échec, mais ont essayé de mettre· en place

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des programmes d'action visant à infirmer les pronostics d'échec ou autrement dit, à homogénéiser les classes vers le haut. Comme le montre le tableau suivant:

Prédictivité de la réussite Test de lecture de fin d'année

Classe homogène 1

II J. Répartition de la classe si la prédiction . est vérifiée

II. Répartition de la classe si la prédiction est infirmée

~sse hétérogène

Test de prédiction, début d'année

Aux Etats-Unis, un vaste programme HEAD START, destiné aux élèves défavo­risés socialement, avait précisément pour but de les préparer par un drill systématique et par des exercices peu sophistiqués à compenser leur handicap. Les orateurs amé­ricains reconnaissent unanimement l'échec de ce programme, efficace à court terme, mais dont l'effet disparaît au bout de trois ans.

Une recherche française, reprise par la Bel­gique, semble avoir montré des résultats plus favorables. A. Inizan a trouvé que l'activité laborieuse moyenne d'une classe (ALPECLE) représente un facteur essentiel de réussite de l'apprentissage de la lecture. L'appartenance à la classe est donc un facteur déterminant de réussite ou d'échec pour un individu. L'im­portance de l'attitude de la maîtresse et du climat de la classe est donc essentielle.

Une recherche belge a également montré que le recours à des méthodes individualisées avait permis d'infirmer le pronostic négatif portré sur certains élèves.

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6. LES METHODES DE LECTURE

Les orateurs entendus n'ont jamais pré­senté une méthode de lecture particulière, mais plutôt des pratiques pédagogiques consi­dérées comme essentielles pour un apprentis­sage satisfaisant de la lecture. Deux tendances se sont opposées: l'une était favorable à un enseignement séquentiel et structuré et l'autre, à un apprentissage plus spontané, centré sur l'enfant. Les tenants de la première tendance, anglophones pour la plupart, justifiaient leur attitude par la difficulté particulière de l'ap­prentissage de la langue anglaise vu les dif­férences considérables existant entre langue orale et langue écrite. (C'est également le cas pour le français) . Les tenants de la se­conde, au contraire, faisaient remarquer que l'enseignement structuré et séquentiel, utilisé fréquemment aux Etats-Unis, a donné des résultats décevants et qu'il était préférable d'adapter les procédures d'enseignement aux enfants, tenant cOlJlpte de leur état de dé­veloppement et de leurs intérêts du moment.

Ces méthodes partiraient d'un matériau four­ni par l'enfant (textes d'élèves).

Les chercheurs qui se sont exprimés ont également insisté sur l'importance d'un cer­tain nombre de points que nous allons énumé­rer ici: *" Mettre en correspondance, à tous les ni­

veaux scolaires, les phonèmes et les gra­phèmes des langues non-consistantes com­me le français et l'anglais, c'est-à-dire celles où les phonèmes sont exprimés par un grand nombre de graphèmes diffé­rents, contrairement aux langues consis­tantes comme l'hébreu ou le japonais (nb phonèmes = nb graphèmes). Certains ont même préconisé, ce n'est pas nouveau, de faire lire, au début de l'apprentissage, des textes écrits en alphabet phonétique, pour éviter cette difficulté propre aux lan­gues non-consistantes.

*" Saturer l'environnement de l'enfant de do­cuments écrits: tableaux muraux, biblio­thèques de classe, journaux. Faire lire et écrire beaucoup et dans des styles lin­guistiques différents. Leur lire fréquem­ment des textes.

*" Faire désigner les lettres par leur nom, par exemple be pour b et ka pour la lettre k.

*" Développer le langage oral comme sup­port du langage écrit. * Rendre significatifs les processus de com­munication qui existent en classe, entre maîtres et élèves, entre texte et lecteur. Un mot qui ne peut être lu isolément, pourra être lu grâce au contexte. Il est donc possible de faire lire non pas des textes «pasteurisés », c'est-à-dire purifiés pour des apprentis-lecteurs, mais des textes authentiques, pouvant comprendre un vo­cabulaire étranger à l'enfant. * Individualiser les méthodes d'enseigne­ment. * Prévoir une autoévaluation par rapport à des objectifs préalablement définis et connus de l'élève.

7. CONCLUSION

L'intérêt d'une telle rencontre internatio­nale réside dans la possibilité d'une part de découvrir les tendances nouvelles de la péda­gogie de la lecture et d'autre part, de situer nos recherches et l'enseignement suisse de la· lecture par rapport à ces tendances. Nous avons tenté de décrire ces dernières ci-dessus. Elles nous ont paru dans l'ensemble très proches des conceptions qui alimentent cer­taines méthodes nouvelles qui ont cours en Suisse: «Le Sablier» et sa parente la mé­thode de l'Ecole normale de Neuchâtel « S'Ex-· primer-Lire ». Elles s'opposent aux autres méthodes cantonales: centrées surtout sur le décodage, activité mentale simple, et sur le renforcement par la répétition et l'entraî­nement: lecture orale, lecture suivie. L'ensei­gnement de la lecture en une année et le recours à une méthode unique d'enseigne­ment paraissent inconcevables aux spécialistes de la lecture, anglosaxons notamment, pour qui l'apprentissage de la lecture s'étend à toute la scolarité et pour qui les méthodes et les pratiques pédagogiques doivent tenir compte des disparités individuelles.

En ce qui concerne le support scientifique des exposés et la présentation des méthodes de recherche le Congrès s'est révélé assez pauvre, à quelques exceptions près. Seuls E. Leclerq-Boxus, de l'Université de Liège, P. Dickes, de l'Institut d'éducation du Lu­xembourg et B. Creemers, de l'Université d'Utrecht, Pays-Bas, ont fait mention de leurs méthodes d'investigations. En outre, rares ont été les chercheurs ou professeurs qui ont fourni en détail les résultats de leurs travaux. Le temps mis à disposition de chacun pour s'exprimer, peut expliquer ces lacunes.

Conscients de n'avoir pu donner dans ce rapport une vue exhaustive des contributions à ce Congrès, nous croyons cependant avoir pu présenter un reflet des thèmes a bordés dans les symposiums et colloques auxquels nous avons pu assister.

J. Weiss

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A~rrIIAI~lrrl~ 1·1~ltAt;ttt;ltPIII~

CHRISTIANISME ET PEDAGOGIE

Il y a quelques mois, dans cette même revue, paraissait sous la rubrique « Education et société» un article abscons et déconcertan t. L'auteur, Claude Pantillon, nous conviait quelques semaines plus tard à une rencontre, où lecteurs et lui-même échangeraient leurs idées. Ce séminaire tissait une nouvelle forme de rapports entre rédacteur, auteurs et lec­teurs de «l'Ecole valaisanne ». Cette forme de dialogue nous semble, aujourd'hui plus que jamais, particulièrement heureuse et nécessai­re. Pourtant, une dizaine de personnes seule­ment s'étaient déplacées! Comment se fait-il que face au problème essentiel de tout péda­gogue chrétien, si peu de maîtres se soient sentis concernés? Le thème de discussion, à l'instar de l'article de Pantillon, était-il trop difficile ou préférons-nous éviter de nous po­ser certaines questions?

Claude Pantillon a ouvert un dossier, suite aux explications, commentaires, éclaircisse­ments de l'auteur, nous y revenons aujour­d'hui.

Une nouvelle idéologie n'est-elle pas en train de naître? Une.·espèce de mytholo-gie du salut par la pédagogie.

Si cette hypothèse devait se vérifier, n'y aurait-il pas alors incommensurabilité entre ce salut issu d'actions purement humaines et le salut par la grâce reposant sur une initiative divine? Conformément à l'Evangile, il con­viendrait d'opposer un non catégorique à cette tendance qui prétend faire croire que la pédagogie est quelque chose de très sérieux, n'appartient-elle pas au contraire à l'inessen­tiel face à l'exigence: «Cherche d'abord le Royaume des cieux?» L'essentiel consiste ·

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à chercher le Royaume, le Christ en est le chemin, suivre ce chemin ne dépend pas d'une pédagogie mondaine, pensée, planifiée, c'est au contraire un saut.

Ce qui en est cause est moins comme le demande Illich, la fermeture des écoles, que le culte païen rendu à l'éducation. En prendre conscience, n'est-ce pas rendre un premier et authentique service pédagogique au monde!

Néanmoins peut-on parler d'une pédagogie chrétienne, existe-t-il une école du christia­nisme conçue comme un ensemble de mé­thodes, de programmes, grâce auquel on fa­çonnerait des chrétiens?

Une telle école serait une illusion, plus, elle serait une perversion. Ni l'AT, ni le NT tentent un endoctrinement, un condition­nement. Au contraire ils placent toujours les hommes devant le choix, sans tenter de leur arracher la responsabilité de la décision. L'Evangile ne contient pas de doctrine péda­gogique. En effet, l'appel de Dieu et la ré­ponse des hommes ne sont pas issus de concepts pédagogiques ou d'une stratégie édu­cative. L'amour, la foi, ne sont pas l'abou­tissement d'une éducation ou d'une bonne pédagogie. Ainsi la foi se joue dans l'ins­tant et non pas au terme d'un apprentissage graduel.

Cependant, le message évangélique et la foi qui s'y enracine sont riches d'implications pédagogiques. Dieu parle, agit, suscite des événements qui font réfléchir. Il y a donc une démarche éducative, sans cesse Jésus nous montre une route, il ensei­gne, il a des disciples, on l'appel «rab­bi» (maître au sens pédagogique du

terme). Il y a également, bien sûr, pla­ce pour une pédagogie humaine, en effet, l'AT et le NT ne contredisent pas le fait que les hommes s'éduquent entre eux, ils ne nient pas non plus la responsabilité de chaque homme sur le plan de son propre développement. D'ailleurs la foi n'exige-t-elle pas précisément une réorientation complète des rapports pédagogiques que les hommes ont entre eux et avec eux-mêmes? On ne saurait donc renier toute pédagogie. Mais on le voit, elle est secondaire, c'est seulement face à Dieu que cette pédagogie trouve tout son sens. C'est donc, en quelque sorte, une pédagogie dérivée, une pédagogie de service, un moyen. On comprend dès lors pourquoi il ne saurait y a voir d'école du christianisme. L'entrée du Christ dans l'histoire, c'est l'avè­nement de l'amour, de la liberté. Or l'amour, vers lequel tout converge, bien que compor­tant un élément pédagogique, dépasse tous les projets éducatifs.

C'est seulement au moment où les croyants auront saisi toutes les limites d'une pédagogie humaine face à leur foi , qu'ils pourront dia­loguer efficacement avec la pédagogie.

Conscients des limites de la pédagogie, laissons-nous maintenant interpeller par elle. Au départ de cette tentative une double conviction: la pédagogie contemporaine a quelque chose d'important à nous dire, d'autre part le chrétien n'est pas libéré de sa condi­tion d'homme. l:e croyant n'est pas au-dessus de la mêlée, il ' n'est pas non plus épargné. Cependant, dans son lent cheminement hési­tant, une main fraternelle tient la sienne.

La pédagogie contemporaine suscite des thèmes qui entrent en résonnance avec le christianisme, de sorte que le pédagogue chré­tien se sent doublement interpeller.

Tout d'abord, nous devons dénoncer avec violence les méfaits d'une intelligence coupée de l'affectivité, livrée à elle-même, orgueil­leuse. En effet, on ne forme pas une élite

véritable grâce au niveau de l'enseignement seulement, de cette façon là on , ne forme en réalité qu'une élite scolaire. Nous les en­seignants, en faisant passer les programmes, les résultats scolaires avant toute autre consi­dération, aimons-nous nos élèves? Avons­nous découvert à travers tel élève difficile, ou peu doué, la présence incognito du Christ?

Devons-nous déscolariser la société? En tous cas, nous ne saurions perdre de vue, le souci, l'accusation fondamentales d'Illich: la perversion des institutions scolaires dans la mesure où elles sont inhumaines où lorsqu'el­les risquent d'être mises au service d'un pouvoir particuIler, qu'il soit économique, politique, religieux. .

Le pédagogue chrétien a-t-il un rôle à jouer dans notre société, a-t-il un exemple à donner? Entre l'idéal que représente les cours d'humanité et l'inhumanité ambiante, l'écart est si considérable, que l'école doit en quelque sorte, nous dit Louis Meylan, former l'homme de demain contre l'homme d'aujourd'hui. Pourtant l'éthique que Jésus nous enseigne n'est-elle pas le prolongement naturel de sa manière de vivre? Or, bien souvent, cet amour dont nous nous réclamons, n'est-il pas le masque de l'indifférence, de la froideur? Conformément au crucifié, le pé­dagogue chrétien peut excuser les .fautes de ses élèves, jamais les siennes.

Dans une première étape, devons-nous à l'instar de nombreux comités, sociétés, as­sociations pédagogiques, redéfinir les axes de la pédagogie contemporaine ou tout sim­plement définir nos coordonnées de chré­tien ? Le pédagogue devrait être un homme libre de toutes choses et soumis à personne, mais la délivrance de cette servitude pour le chrétien devrait se manifester dans le service des frères. N'oublions pas que c'est à travers les gestes les plus ordinaires de notre vie d'homme que nous rédigeons notre ré­ponse à Dieu.

Albert Arlettaz

Il

Page 8: L'Ecole valaisanne, février 1975

Cadran solaire

Le gnomon

En 1450 avant notre ère on s'est servi en Egypte

de gnomons sous forme d'obélisque

D'où vient le cadran solaire?

Grâce à des textes qui font allusion au cadran solaire et grâce aussi à de nombreuses découvertes archéologiques on sait que les Egyptiens et les Chinois se servaient, 15 siècles avant notre ère déjà, du gnomon pour ob­server le mouvement de la terre et pour dé­terminer le temps. Le gnomon est le plus primitif des cadrans solaires: c'était un sim­ple baton vertical planté sur un sol horizontal:-

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Les Babyloniens puis les Chaldéens aux­quels l'on attribue la subdivision du temps en heures et en minutes ont transmis leurs connaissances aux Grecs dont l'esprit scien­tifique a donné une grande impulsion au développement des cadrans.

Les Romains héritèrent leur pratique et leur théorie mais n'ont guère fait figure d'initia­teurs dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, ils s~vaient tracer les cadrans horizontaux avec une remarquable précision, ce qui ne laissa pas de généraliser leur utilisation en même temps qu'évolua leur technique de fabrication.

Ainsi, par exemple, après les croisades ap­paraît un peu partout en Europe, sans que l'on puisse en certifier la provenance, une modification essentielle du cadran: le style est désormais dirigé vers le pôle, c'est-à-dire parallèle à l'axe de la terre. Dès lors, comme par contagion, ce cadran va décorer pro­gressivement les murs des églises, des cou­vents, des hôtels de ville, des · maisons bour­geoises. C'est le cadran que "l'on rencontre aujourd'hui encore sur bon nombre de fa­çades de nos maisons.

Musée de Valère

Anneau astronomique de poche, XVIIe s.

Les cadrans portatifs

Parallèlement -à la construction des cadrans fixes on a fabriqué pendant des siècles toutes sortes d'appareils pour la mesure du temps tels que la clepsydre ou les cadrans portatifs. Ces derniers - souvent métalliques - étaient aussi dits cadrans de poche. On pouvait ainsi aisément les emporter en voyage car ils étaient utilisables sous plusieurs latitudes. Ils sont aujourd'hui de précieux objets de musées et offrent une diversité incommensura­ble de forme et de genre. Véritables pièces d'orfèvrerie, ils sont parfois accompagnés d'un écrin aussi richement décoré ou ouvragé.

Les cadrans dù Valais

L'horloge mécanique qui se répand dès le XVIe siècle n'a pas réussi à détrôné le cadran solaire. Au contraire, il devint plus utile que jamais puisqu'avant la diffusion de l'heure légale par le télégraphe, la radio puis la télévision, il aura permis au marguillier de régler l'horloge. Ainsi donc il n'était pas rare, jusqu'à la fin du siècle dernier, de rencontrre sur une même façade, d'église en particulier, cadran et horloge. Ce n'est que l'essor touristique et commercial de cette fin de siècle qui aura raison de sa disparition presque totale. On ne pouvait plus se satisfaire de l'heure locale. Après s'être réglé sur l'heu­re nationale, dite de Berne, le Valais adopte en 1894 l'heure de l'Europe centrale. Dès cette époque le cadran solaire a perdu toute son utilité pratique. Il ne fut plus qu'un ornement agréable de façades, une curiosité.

En dépit d'innombrables démolitions ou de ravalement des façades de maisons d'un intérêt historique ou artistique, un certain nombre d'anciens cadrans ont cependant sub­sisté. De plus, depuis quelques décennies on a"ssiste à un regain d'intérêt pour ces simples appareils horaires. Peintres locaux et artistes en créent pour animer des façades de maisons modernes.

A quelques exceptions près, les cadrans so­laires valaisans appartiennent au type vertical déclinant ou non. Un cadran est dit vertical non déclinant lorsqu'il est exécuté sur un plan perpendiculaire à celui du méridien, c'est-à­dire lorsqu'il est orienté plein sud. Ses divi­sions horaires sont alors parfaitement symé­triques tandis que les cadrans de type dé­clinant comportent une division horaire dis­symétrique. Les cadrans verticaux sont dits méridionaux, orientaux ou occidentaux selon qu'ils sont orientés au sud, à l'est ou à l'ouest.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, février 1975

Il existe encore en Valais quatre cadrans solaires horizontaux, deux cadrans de poche et un cadran multiface. Dans les cadrans horizontaux, l'indication de midi est orientée vers le nord. Trois d'entr~ eux se trouvent à St-Maurice, gravés sur côes appuis de ft?­nêtre des cellules des chanoines de l'abbaye. Le quatrième peut être vu aux Mayens-de­Sion, sur le plat d'un mur, devant le chalet de Torrenté.

St-Maurice, Abbaye. Cadran horizontal sur un appui de fenêtre Monthey. Cure, façade sud

Page 10: L'Ecole valaisanne, février 1975

Mollens. Cadran de la maison Seippel qui fait office de calendrier

Les devises horaires

De très nombreux cadrans s'accompagnent de devises et de pensées. Chez nous on en rencontre en français, en latin, en allemand et même en patois. Elles sont de véritables maximes lorsqu'elles se rapportent à la mo­raIe:

Il est l'heure de bien faire. Mets à profit le jour présent.

D'autres nous rappellent que chaque mo-ment qui passe nous rapproche de la mort:

La vie fuit comme l'ombre. Une de celle-ci sera aussi la tienne. Vivants souvenez-vous .. l'heure fuit. La vie s'enfuit telle une ombre. Vous avez un avant-goût de la mort. Elles sont parfois drôles, amusantes ou spirituelles : Sic ibimus ibitis, ibunt. (Ainsi, nous irons, vous irez, ils iront) Sine sole sileo. (Sans soleil je me tais) Le temps naît et s'éteint. Les astres régiront les hommes, mais Dieu régira les astres.

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Le calendrier solaire

Les cadrans solaires du Valais n'offrent aucune difficulté de lecture de l'heure. Seu­lement trois d'entre eux, de confection ré­cente grâce aux courbes de déclinaison qui les complètent, font office de calendier. Dans ces cas, les courbes de déclinaison, de forme hyperbolique, correspondent à la déclinaison du soleil au cours de l'année. Selon la lon­gueur de l'ombre portée du style sur ces courbes, on détermine la période de l'année. Au-dessus de la ligne des équinoxes, qui est une droite parce que la déclinaison du soleil est alors nulle, se situent les courbes de la période d'octobre à février; au-dessous d'elle, celles de la période d'avril à août.

Si erre. Maison François de Preux

Sion. Couvent des Capucins

Il faut sauver les anciens cadrans solaires

Chaque année des cadrans solaires dispa­raissent sous la pioche des démolisseurs, opé­ration· inintelligente qui dénote une incom­préhension totale pour ce patrimoine histo­rique du pays. Avant qu'ils n'aient tous dis­paru on peut faire un travail utile pour l'histoire et pour la joie des générations fu­tures. Si l'on connaît des cadrans on peut les copier, les photographier ou mieux encore, inviter leurs propriétaires à les restaurer soi­gneusement et à les conserver précieusement. Ne serait-ce pas une action opportune pour l'année du patrimoine architectural?

Jean-~arc Biner

Bibliographie On trouvera ci-après une petite liste d'ouvrages dont

nous .recommandons la lecture . o.u la consultation aux personnes qui désirent s'initier à cette science ou tout

simplement apprendre à construire un cadran solaire. Le

plus pratique et le plus clair, à portée de chaque lec­

teur, est celui de René Rohr que l'on peut obtenir en prêt à la Bibliothèque cantonale sur simple demande.

- BIGOURDAN, G .. Gnomonique, traité théorique et

pratique de la construction des cadrans solaires, Gauthier-Villars, Paris, 1956.

- BINER, Jean-Marc. Cadrans solaires du Valais. Editions du Manoir, Si erre, 1974.

- BOURSIER Ch. Huit cents devises de cadrans so­laires, Paris, 1936.

.- ROH,R, René R. J. IJ~s cadrans solaires. Traité de gnomonique théorique et appliquée, Gauthier-Villars, Paris, 1965.

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Sail Ion , enceinte et donjon

Le bourg médiéval

«SaiIlon est le bourg médiéval le mieux conservé de Suisse. » C'est ainsi que les histo­riens d'art définissent Saillon. Ce village conserve en effet de nombreux éléments de son enceinte, notamment au nord et à l'ouest, et ses trois portes primitives (les portes de Full y, de Leytron, du Sex ; la porte du Four est récente). Dans le village lui-même, on peut reconnaître, mêlées aux constructions postérieures, de nombreuses parties des murs médiévaux.' Construite sur l'ancien hospice (XIIIe s.), la cure a conservé une belle fe­nêtre romane.

Le chât~au

Le château de Saillon fut malheureuse­ment détruit en 1475 par les Haut-Valaisans (triste 500e anniversaire, de ce point de vue !), mais il en subsiste encore le donjon, magni­fique tour circulaire construite en 1261-62 par un des architectes de Pierre II de Savoie, nommé Meinier.

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L'enceinte

Légèrement antérieure au château lui-mê­me, puisqu'elle date des années 1257-58, l'en­ceinte fortifiée est particulièrement intéres­sante sur ses parties occidentales et septen­trionales, car, en plus des murs crénelés, elle comporte une série de tours semi-circulaires - on n'avait aucune raison de protéger l'ar­rière des tours, donnant sur l'intérieur de l'enceinte - dont 5 au nord et 3 à l'ouest.

Si l'aménagement récent du carrefour, à l'entrée ouest de Saillon, à modifié quelque peu le paysage de la plaine, rien, heureuse­ment, n'a détruit la sobre harmonie de ces murs et de ces tours épousant l'arête de la montagne. Elle est d'autant plus sensible sur 'cette photo, où la verticalité des tours et du donjon répond à celle des peupliers, tandis que la pente des murs, l'arête supé­rieure, et même les jeux d'ombre de la partie gauche constituent un réseau d'obliques et engendrent deux triangles d'ombre fort bien accordés.

M.V.

(Photo E. Gos. Après le décès du photo­graphe, tout le fonds de ses photos a été confié aux Archives cantonales).

Page 12: L'Ecole valaisanne, février 1975

Grimisuat, "cure

Une tour du XIIIe siècle

L'actuelle cure de Grimisuat est une an­cienne tour quadrangulaire construite au XIIIe siècle. Elle appartenait alors au Cha­pitre de la cathédrale de Sion.

Comme plusieurs autres édifices analogues, celui-ci se caractérise par ses deux murs pignons à redents (cf. la Majorie et le Vi­domnat, à Sion, et les châteaux de Venthône, Muzot, etc.).

La construction utilise un matériau très ir­régulier, comme c'est le cas dans de nom­breux édifices de cette époque. Pour les an­gles, on adopte de gros blocs soigneusement taiIlés, mais le corps des murs est fait de pierres de toutes taiIles, appareillées sans grand souci esthétique. On remarque d'autre part que divers remaniements ont défiguré fensemble de l'édifice primitif.

Une petite fenêtre en tuf - visible sur la photo près de la fenêtre droite du 2e étage -révèle ce que pouvait être l'aspect original de la tour, mais les autres ouvertures trahissent des remaniements, compréhensibles, certes, mais maladroits parfois. Ils ne parviennent pourtant pas à priver cette tour de son ca­ractère imposant.

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Quelques tennes techniques

Dans les édifices couverts d'un toit à deux pans, on distingue

- les murs pignons, perpendiculaires à l'axe du toit ; leur partie supérieure forme donc un angle correspondant à la pente du toit, même si, très souvent, ils dépassent la hauteur du toit, afin de canaliser vers les gouttières les eaux provenant de la pluie ou de la fonte de la neige;

- les murs gouttereaux (ou «goutterots »), qui soutiennent les poutres du toit et les gouttières (d'où leur nom).

Les murs pignons sont souvent rehaussés de redents au Moyen âge. On appelle ainsi les découpures d'un mur en forme de dents ou de marches d'escalier.

M. V.

(Phot J.-M. "Biner).

Page 13: L'Ecole valaisanne, février 1975

Sion, chapelle. de Tous les Saints

Un roman attardé ...

Un précieux document conservé aux Ar­chives du Chapitre nous apprend que la cha­pelle fut fondée en 1325 par un chantre de 'Sion, le chanoine Thomas de Blandrate.

Cette petite chapelle - sa longueur totale n'est que de 12 m. 35, et la hauteur de son clocher de 12 m. 70 - située entre Valère et Tourbillon permet de prendre conscience du retard stylistique du Valais durant les siècles passés: alors que le style gothique fleurit en France depuis plus d'un siècle et demi, l'architecte reste encore fidèle, ici, au style roman. Seul le petit porche en tuf de la façade occidentale, avec ses piédroits à moulures et son tympan en arc brisé, est gothique: il révèle à la fois un souci de décoration et la maladresse du sculpteur.

Ce retard stylistique est d'ailleurs fréquent en Valais. Il s'explique aisément, si l'on songe que la haute vallée du Rhône était reliée au reste du monde, durant la moitié de l'année, par le seul défilé de St-Maurice.

La sobriété de l'extérieur

Le petit chœur est construit en encorbelle­ment, c'est-à-dire en surplomb, comme le montre la photo. On le remarquera encore mieux en consultant la page de couverture du numéro de janvier 1975 de l'Ecole valai­sanne.

De minces contreforts doublent les angles de l'édifice et marquent la division des tra­vées.

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Elégant , et sobre, le clocher est surmonté d'une flèche pyramidale en pierre. Deux paires de fenêtres géminées allègent chacune des faces de sa partie supérieure.

La chapelle elle-même est éclairée par trois étroites meurtrières dans le chœur, et quel­ques simples fenêtres en plein cintre dans la nef et la partie du clocher ouverte sur elle.

Les pignons à redents dépassent la hauteur du toit, à l'est et à l'ouest de l'édifice. Quant au matériau utilisé, il est fait, dans l'ensem­ble, de pierres très irrégulières, mais cer­taines parties - bas du chœur, angles -manifestent un soin plus poussé.

Notons enfin que l'angle nord-ouest de la chapelle (à l'extrême droite de la photo) repose sur un rocher, ce qui a amené l'archi­tecte à décaler la porte et la petite fenêtre de la façade occidentale. Seule la fenêtre en forme de croix, dans la partie supérieure, est construite dans l'axe.

L'intérieur

La nef comporte deux travées, qui furent couvertes en voûtes d'arêtes en 1669. Deux arcs de tuf marquent l'ouverture de la partie basse du clocher et celle du chœur.

L'autel baroque date de 1653.

M.V.

(Photo J.-M. Biner).

Page 14: L'Ecole valaisanne, février 1975

Saas Balen, église

Le style baroque au XIXe siède

L'église de Notre-Dame de l'Assomption fut construite entre 1809 et 1812 par l'ar­chitecte valaisan Jean-Joseph Andenmatten. A cette époque où une vague de classicisme envahit l'Europe - en relation étroite avec les tendances profondes de l'ère napoléon­nienne - l'architecte adopte résolument le parti baroque, mais sait créer un édifice original, tant par son plan que par son ca­ractère élancé.

Le plan

Précédée d'un porche à colonnes toscanes, dont l'étage constitue la petite tribune, la nef est en forme d'ellipse, presque ronde. Dans sa partie opposée à l'entrée, elle s'ouvre sur un chœur semi-circulaire, malheureuse­ment invisible sur cette photo.

A part les autels baroques du XVIIIe siècle, il faut signaler, à l'intérieur, la déco­ration en stucs qui accompagne les éléments de l'architecture, méc1:aillons et calottes.

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L'extérieur

Le clocher, surmonté d'un magnifique bul­be, repose en partie sur le vestibule, et en partie sur l'édifice lui-même.

Les larges bandeaux qui soulignent les travées, à l'extérieur, renforcent l'impression de verticalité qui se dégage de l'ensemble de l'édifice. Deux étages de fenêtres en plein cintre l'éclairent de toutes parts.

On peut noter encore l'effet unificateur pro­duit par les petites moulures accompagnant toutes les ouvertures à la naissance de l'arc - il s'agit donc du rappel de ce qui est parfois un véritable chapiteau - qu'il s'agisse de la porte d'entrée, des fenêtres de la tribune et d.e la nef, ou de celles du clocher.

M. V.

(Photo J.-M. Biner).

Page 15: L'Ecole valaisanne, février 1975

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Enseignement de la -grammaire: CIRCE 2e année Comment aborder l'enseignement de la

grammaire nouvelle? Comment traduire en termes moins généraux le programme-cadre CIRCE 2e année?

Le renouveau qu'apporte le Plan d'Etudes daps l'enseignement de la langue en général et de la grammaire en particulier demande de la part des enseignants réflexion et ap­profondissemen t.

Un groupe de Normaliennes s'est mis al­lègrement au travail, étudiant livres de lin­guistique, nouvelles méthodologies, nouveaux manuels d'élèves. Ces recherches, ainsi que les bases linguistiques reçues depuis trois ans dans les cours de français, ont permis une approche théorique et pratique du programme de grammaire qui sera officiellement intro­·duit en Suisse romande dans les années à venir.

Voici, tirées de ces recherches, quelques suggestions de travail, quelques indications méthodologiques, portant sur les deux points essentiels du programme de 2e année, l'étude de la phrase et la relation GN - GV.

1. ETUDE DE LA PHRASE

1. Reconnaître une phrase; à l'oral, à l'écrit Le maître présente oralement des phrases

et des non-phrases, invitant l'élève à réagir: «C'est juste, ça va, ça ne va pas très bien, il manque quelque chose; oui, c'est une phrase; non, ce n'est pas une phrase ... »

Remarques sur les pauses, sur l'intonation, sur la «mélodie» d'une phrase.

Quelques phrases sont ensuite écrites au tableau noir: remarques sur la majuscule et les principaux signes de ponctuation.

2. Reconnaître des types de phrases Il s'agit de faire découvrir à l'enfant, au

cours de plusieurs séances de travail, diffé­rentes sortes de communications possibles.

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- On peut exprimer une idée, déclarer Phrase déclarative quelque chose, On peut poser une question, demander Phrase interrogative un renseignement, interroger, On peut donner un ordre, inciter Phrase impérative à agir, commander sur un ton impératif,

- On peut aussi s'exclamer de surprise, Phrase exclamative d'indignation, d'admiration,

Toute phrase de la langue française appar­tient obligatoirement à l'un de ces quatre types et à un seul à la fois.

Mais chacun de' ces quatre types exclusifs et obligatoires peut se combiner librement avec d'autres types facultatifs et non exclusifs tels que la négation, le passif et l'emphase. On obtient ainsi le tableau suivant compre­nant, verticalement, les quatre types obliga­toires, horizontalement, les trois types facul­tatifs lesquels s'associent librement entre eux et avec les précédents.

Nég Emph Pass

Décl

Imp

Int

Excl

Exemples: Ne coupe pas les fleurs! Impér + Nég Est-ce que les plates-bandes ont été arrosées? Interr + Nég + Pass Ce bouquet, comme il est beau! Exclam + Emphase

Cette étude de la phrase sera consolidée les années suivantes. C'est pourquoi il s'agit bien pour l'élève de découvrir des façons de com­muniquer· et d'opérer quelques Jransforma­tions courantes sans entrer dans les détails. Mais le maître, lui, doit savoir où peuvent conduire ces exercices. .

Suggestions d'exercices oraux, sous forme de jeux: - repérer un type de phrase donné:

en levant la main en frappant légèrement sur la. table en mimant

- jeu du perroquet contestataire: répéter toutes les phrases en disant le contraire aujourd'hui, il pleut

aujourd'hui, il ne pleut pas il y a quelque chose dans ton sac

il n'y a rien dans ton sac il y a quelqu'un devant la porte

il n'y a personne devant la porte - utiliser successivement 3 façons d'inter­

roger: il vient? est-ce qu'il vient? vient-il ?

- trouver le contenu du panier en posant des questions auxquelles on a le droit de ré­pondre seulement par oui ou par non

- jouer au marchand et à l'acheteur - recourir à la «machine mathématique»

pour passer de la phrase - non (nég) à la phrase - oui (décl)

~l~e~c~ha~t~ne~do~r=t~p~a~s~~L--l-e-c-h-at--d-ort

- effectuer toutes sortes de transformations à partir de la phrase déclarative pour obtenir par exemple: Décl + Nég Exercice structural au-Décl + Pass dio-oral, qui vise essen-Interr tiellement à consolider Interr + Nég des structures que l'en-Excl fant utilise déjà, spon-Excl + Nég tanément. etc. retrouver la phrase déclarative (positive) à partir d'une phrase transformée, par exemple: les fées ne dansaient pas au clair de lune - les fées dansaient au clair de lune est-ce que les lutins ne travaillaient pas dans les montagnes? - les lutins travaillaient dans les mon-

tagnes le petit nain, comme il est beau! - le petit nain est beau (Cet exercice est très important parce que ce sera toujours la phrase de base (décla­rative positive) qui sera ultérieurement analysée puis symbolisée par un graphe et non la phrase transformée.)

Suggestions d'exercices écrits: opérer des transformations, retrouver la phrase déclarative positive, mettre la ponctuation qui convient, faire des en­sembles selon les types de phrases etc.

2. RELATION GN - GV

1. Acquisition de la notion de groupe Les enfants connaissent la phrase et diffé­

rencient plusieurs types de phrases. Ils sa­vent, à partir d'une phrase transformée, re­trouver la phrase initiale (déclaration posi­tive). Aussi peut-on essayer d'aller plus loin et de dégager les groupes qui constituent la phrase.

Voici quelques étapes: - discerner les phrases et les non-phrases

(rappel du connu)

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"""""""""""""",., .... """ ... "" .... """, ... \~... . ........ ~ .... ~ 1

Page 16: L'Ecole valaisanne, février 1975

reconstituer une phrase à partir de grou­pes de mots: Alain et Caroline / rencontrent / deux jeunes faons / mangent / quelques friandises / les en­fants / une noisette / casse / un écureuil / dans la forêt / abat / le bûcheron / un arbre / poussent / des champignons / au pied de l'arbre /

- relier des groupes pour former une phrase

~~:i:e uille :=:::::=--=:::: ::t d:~~~ ~ E e:e s~~ arbre

leShirondell eS~éc-:-aire leSViSage ~ les journées qu~tte nt notre rég ~on la lampe _ sont courtes

- séparer les groupes par un trait hier / Marielle / a cueilli / des fraises / dans le bois le lièvre / soudain / dressa / une oreille attentive le vent / siffle / dans les branches au milieu de la feuille verte / une cocci­nelle / se promenait

- allonger un groupe Caroline / ouvre / son panier Caroline / ouvre / son panier rempli de champignons les enfants / aperçoivent / deux écureuils les enfants / aperçoivent / deux écureuils qui jouaient sur une branche

- remplacer un groupe par un autre Caroline la petite fille la marchande le colporteur le vendeur de petits pains

ouvre son panier

- raccourcir un groupe

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la méchante fée / prédisait / que la prin­cesse mourrait la fée / prédisait / que la princesse mour­rait

les seigneurs en costumes chatoyants / en­trèrent / dans la salle les seigneurs / entrèrent / dans la salle

- supprimer un groupe depuis toujours / Pierrot / est / mon cheval favori Pierrot est mon cheval favori Pierrot / happe / dans ma main largement ouverte / une poignée de froment Pierrot happe une poignée de froment

- ajouter un groupe une petite fumée / se dresse une petite fumée / se dresse / au-dessus du bois de pins une imposante locomotive / surgit au tournant de la voie / une imposante locomotive / surgit

2. Etude et comparaison des groupes entre eux

Les exercices précédents permettent d'ame­ner peu à peu l'enfant à faire différentes constatations: - une phrase comprend plusieurs groupes

(au moins deux) - on peut parfois allonger ou raccourcir

un groupe - on peut ajouter un groupe - on peut parfois supprimer un groupe

D'autres exercices auront pour but de faire constater à l'enfant que certains groupes sont mobiles: on peut les mettre au début, à la fin ou au milieu de la phrase, par exemple

La semaine prochaine / Luc / ira / au marché Luc / ira / au marché / la semaine pro­chaine Luc / la semaine prochaine / ira / au marché

Dans une phrase, les groupes qui sont mo­biles (ou permutables) sont aussi facultatifs ; on peut les supprimer, la phrase reste une phrase fançaise.

Ces découvertes seront consolidées à travers une série d'exercices Voici, par exemple, ce

qu'on peut tirer d'un texte composé par les élèves: Texte:

L 'hiver approche. La neige recouvre le pays. Le dimanche, les skieurs dévalent les pentes enneigées. Depuis l'automne, les arbres ont perdu leurs feuilles. La nature gèle pen­dant la nuit. Hier, j'ai fait un bonhomme de neige dans le jardin.

Exploitation du texte - discerner les phrases - discerner les groupes dans chaque phrase - lire le texte en supprimant des groupes:

constatation = il y a des groupes obli­gatoires et des groupes facultatifs

- relever chaque phrase sur une bande de papier - indiquer les groupes - découper -mélanger les étiquettes - reconstituer les phrases - déplacer les groupes qui peuvent être déplacés: constatation = il y a des groupes fixes et d'autres mobiles (non per­mutables et permutables), les groupes fi­xes sont aussi obligatoires, les groupes mobiles sont facultatifs; on recompose le texte en laissant de côté les groupes mo­biles et facultatifs.

A partir de cette étape les groupes facul­tatifs sont laissés de côté ou mis à l'intérieur d'une corde verte.

3. Découverte des deux groupes essentiels: GN et GV

Après avoir écarté de la phrase les groupes mobiles et facultatifs il reste les éléments essentiels sur lesquels on va pouvoir travail­ler. Soit les phrases suivantes:

La nuit / tombe Les enfants / reconnaissent / les pêcheurs La mer / ressemble / à un grand ruban noir Le vent / agite / les voiles du bateau Une première étoile / apparaît

Les phrases sont relevées sur des bandes de papier, puis découpées suivant les groupes. On constate qu'aucun groupe ne peut être supprimé. Les élèves reconnaissent le verbe

parce qu'ils peuvent le conjuguer (programme de conjugaison). Ils sont amenés à faire une autre constatation: parfois le verbe a une suite obligatoire.

On va donc rapprocher les étiquettes verbe + suite obligatoire: la nuit tom be les enfants reconnaissent les pêcheurs la mer ressemble à un grand ruban

noir le vent agite les voiles du bateau une première étoile apparaît

On obtient ainsi deux grands blocs: le pre­mier bloc sera mis à l'intérieur d'une corde jaune et on l'appellera groupe jaune le second bloc sera mis à l'intérieur d'une corde non jaune (corde grise) et on l'appellera groupe non jaune. Dès que l'élève connaîtra le nom et le verbe, on introduira les termes groupe nominal (GN) et groupe verbal (GY).

Note sur la symbolisation par les couleurs

.Dans les graphes et dans les exercices ci­dessous nous utilisons, conformément au Plan d'Etudes, les indications GN - GV que le maître traduira, aussi longtemps qu'il sera nécessaire, par groupe jaune et groupe non jaune. Le verbe sera également symbolisé par une corde rouge, d'où la distinction d'un groupe rouge à l'intérieur du groupe non jaune. En 3e et 4e année, on étudiera le groupe bleu (suite obligatoire du verbe ou groupe fixe et non permutable) lequel se trouve, ainsi que le groupe rouge, à l'inté­rieur de la corde non jaune. Les groupes mobiles et permutables (compléments de P) seront mis à l'intérieur d'une corde verte et on aura, par opposition au groupe bleu, le groupe vert, rattaché à P.

Etude du GN et du GV (groupe jaune et groupe non jaune) : Des phrases sont relevées au tableau noir:

à huit heures, Jean va à l'école un agent de police dirige le flot des véhi­cules

29

Page 17: L'Ecole valaisanne, février 1975

la journée, des feux règlent la circulation souvent, d'énormes .- camions suivent · de minuscules voitures Jean observe beaucoup de choses sur le chemin de l'école

- on enlève les groupes mobiles et facultatifs

- on remarque qu'on ne. peut pas terminer la phrase après le verbe et que certains groupes sont la suite du verbe, formant avec lui le groupe verbal (GV), ou groupe non jaune .

- on constate que dans chaque phrase il reste toujours deux blocs fixes et obliga­toires: le groupe jaune (GN) et le groupe non jaune (GY)

Jean va à l'école

un agent de police dirige le flot des véhi­cules

des feux règlent la circulation

d'énormes camions suivent de minuscules voitures

Jean observe beaucoup de choses

Autres suggestions d'exercices:

- rechercher dans un texte les GN et GV, mettre les cordes, puis disposer les .phra­ses sous le graphe :

p --GN GV

1 les enfants

Suzanne Jacques leur maman la galette la petite sœur

30

décident de préparer 1

la galette des rois sort la farine et le beurre étend la pâte a pporte une fève est a ppétissan te tire le roi

relier par des traits GN et GV :

le moutCln tire sur sa lal.sse le chien ~ dort ,

h t rassemble .. le troupeau î: ~a~motte' • broute l' herbe du pré

la souris miaule .' le bergel.' grignote 'ùn fromage

- choisir le GN qui convient:

le cordonnier - le facteur - le charcutier -le fermier - l~ mercier

cou pe la viande

vend des boutons

trait les vaches

répare les chaussures

distri bue les lettres

--.:... isoler les groupes facultatifs et mobiles, puis disposer les deux grands blocs qui restent sous le graphe:

Chacun s'occupe

Ton grand frère astique (avec soin) sa bicyclette neuve. (A midi,) ta maman sert le repas.

Ta sœur Pascale étudie ses leçons (dès qu'elle arrive de l'école).

ton grand frère

ta maman ta sœur Pascale

p

astique sa bicyclette neuve sert le repas étudie ses leçons

sv

- allonger le ON : la chambre

est en ordre la chambre du malade

est en ordre le docteur

commande à André de lever la têté le docteur soucieux

. commande à André de lever la tête le soleil

éclaire le visage du petit garçon le pâle soleil d'automne

éclaire le visage du petit garçon

4. Approche globale du contenu de chacun des deux groupes essentiels: GN et GV

Ce n'est qu'en 3e et en 4e année que les élèves étudient de façon détaillée les princi­paux constituants des GN et GV. En 2e année, l'élève découvre globalement que cha­que groupe contient plusieurs éléments (ou un seul) dont l'un est le noyau.

- Réflexion sur le contenu du GN : Observons les GN de plusieurs phrases (re­cherche collective semi-dirigée)

la chambre est en ordre le docteur inquiet présente une potion

à André André est très fatigué

Remplaçons le ON par un autre groupe: mon petit fI' ,ère André notre voisin ce jeune garçon l'écolier malade

constatations

est très fatigué

- le contenu du GN est différent - il y a des groupes plus développés,

d'autres plus courts - on peut allonger certains groupes (ce

jeune garçon qui a travaillé toute la semaine à l'usine - est très fatigué)

- on peut simplifier certains groupes (<< ce garçon» au lieu de «ce jeune garçon »)

- il peut y avoir un seul élément dans un groupe (André) etc.

à partir de ces échanges semi -dirigées on introduira la notion de nom propre - nom commun, celle de pronom personnel 3e personne etc.

- le nom est le noyau du GN On retient des GN tels que: le champignon rouge un écureuil agile et malin mon beau sapin le sa pin de Noël On simplifie ces GN et on observe ce qui reste, soit:

le ChamPignon) ces deux mots sont né-un écureuil cessaires mais l'un est mon sapin plus important: cham-le sapin pignon, écureuil, sapin,

sont des noms; le nom est le noyau du GN

On cherche le GN et on souligne le noyau du groupe On classe les noms trouvés: noms de fleurs, d'oiseaux, de villes, de montagnes; noms communs et noms propres, noms classés selon le nombre, le genre etc.

- On remplace le GN Gaune) par un pro­nom personnel.

- Réflexion sur le contenu du GV: On découvre que le GV commence tou­jours par . un verbe. Soit le texte suivant:

Le soleil J'aime le soleil. Le soleil est joyeux. La nuit, il dort. Le jour, il traverse le ciel. Ses rayons éclairent la cime des monta­gnes. Sa douce chaleur réchauffe la terre. Sa présence réjouit le lézard allongé sur la pierre.

31

"""""""""""""""""""""""',w~.,"""",.~.y.... .y~~.yy~.~w~' , • lit l , 1 t ! ~ 1

1 • 1 •

Page 18: L'Ecole valaisanne, février 1975

Les élèves mettent les groupes à l'inté­rieur des cordes jaunes et non-jaunes, ils observent le contenu du GY, ils discernent le verbe qu'ils mettent à l'intérieur d'une corde rouge, ils constatent que le GY com­mence toujours par un verbe: j' aime le soleil le soleil est joyeux il dort il traverse le ciel ses rayons éclairent la cime

des montagnes sa douce chaleur réchauffe la terre sa présence réjouit le lézard allongé

sur la pierre

Dans un GY, il arrive que le tout seul. Ainsi on peut dire:

dort brille luit boude le soleil

se lève se couche

verbe soit

Parfois le verbe doit être suivi d'un groupe qu'on ne peut ni déplacer, ni supprimer:

dore les raisins réjouit le lézard traverse le ciel

le soleil sèche la lessive réveille les insectes endormis lance un dernier rayon

Quelquefois, le verbe est complété par deux groupes de mots:

offre sa chaleur à la nature donne de la joie au lézard

le soleil distribue ses présents à chacun cède sa place à la nuit

- Le verbe est le noyau du GY:

32

Un GY commence toujours par un verbe. Le verbe peut être seul dans le GY. Suivant le verbe choisi, on doit ajouter un ou deux groupes de mots pour former une phrase. Le verbe est le noyau du GV.

Les élèves classent les verbes selon les structures phrases données ci-dessus, ils composent de nouvelles phrases et mettent les groupes à l'intérieur des cordes qui conviennent.

5. Relation sujet-verbe

- Commutons le groupe jaune:

@ au marché 1

nous l e s v illageois je

va allons vont vais allez

au marché

Les enfants constatent, en écoutant les différents énoncés, qu 'on ne peu.t pas mettre n'importe quel groupe rouge avec n'importe quel groupe jaune, et vice­versa.

Relions le groupe jaune au groupe non­jaune qui convient:

i:S m~ ;~ ~:~~ OiE ~ ~~~~ ~:~a~~a~;:~alage - je e nte nd o n s l es cris d e s v e ndeurs

nOLJ S vo nt a u ma rché

Mettons le groupe jaune au pluriel:

un écureuil va dans la forêt plusieurs écureuils vont dans la forêt un écureuil cache une noisette plusieurs écureuils cachent une noisette

Les enfants écoutent les énoncés, puis ils les observent relevés au tableau noir. Ils constatent des différences entre le singulier et le pluriel, différences à l'oral parfois, à l'écrit toujours. Dans le GY, seul le verbe, ici, s'accorde avec le groupe jaune. (Avec le verbe être on fera d'autres cons­tatations).

- Observons: Le verbe s'accorde avec le groupe jaune.

Dans le graphe, le groupe jaune est do­miné par P.

Le GN dominé par P est sujet de la phrase.

CONCLUSION

Des suggestions de travail concernant un programme de toute une année - voire de plusieurs années puisque ce même programme sera repris et approfondi - sont forcément incomplètes, trop générales, et par conséquent déroutantes. D'autre part, l'enseignement de la grammaire doit s'insérer dans un ensemble beaucoup plus vaste et plus riche qui est tout le domaine de la langue, ce qui n'ap­paraît pas dans les travaux ci-dessus ..

Nous espérons toutefois que les indications <Îbnnées, si incomplètes soient-elles, permet­tront aux maîtres qui souhaitent se préparer

l es village o i s l e ma r chand j e n OLiS

LJn é cure uil p lusie urs éc ure uil s

a u ma r c e des ora n ge s de vant l' é t a l a ge l es cris de s ve nd e urs u ne n o i s ett e des no ise tt es

à la réforme de l'enseignement de la gram­maire de se pencher avec moins d'appréhen­sion sur les nouveaux livres mis à leur dispo­sition, tels que les GENOUVRIERjGRU­WEZ, les uns destinés aux maîtres, les autres aux élèves, dont la série complète se trouve au Dépôt scolaire. Nous recommandons éga­lement l'étude des livrets Larousse, 1, 2, 3, «Comment s'initier à la linguistique », qui donnent un très bon aperçu théorique et pratique du fonctionnement de la langue fran­çaise, selon les hypothèses admises par les principales écoles de linguistique.

ENF déc. 1974

Sr M.R. Genoud et 4e année c

33

""""""""""""""""""""""" •••• "" """'~. Y •• ~ •••••••• w.Y •• W.:YYTT • • 1 • ( , '

1 •• • 1 r JI , 1

Page 19: L'Ecole valaisanne, février 1975

LE COQ 1 carton épais 40 x 50 cm. 1 carton ondulé 50 x 50 cm. De la colle et peinture ou papier de cou­leur vive.

Réalisation

Peindre le panneau de carton ou le recouvrir de papier de couleur. Le modèle du coq est donné ici en plus petit, il faut donc d'abord établir un patron en dessinant suivant la méthode des carreaux de 7 cm. de côté. .

Décalquer sur le côté plat du carton ondulé le camail, le bec, la patte. Les découper et mettre en place avec de la colle à prise rapide. Préparer de nombreuses bandes de carton ondulé de 1,5 cm. de largeur. Les cannelures de carton sont toujours dans le sens de la largeur. (cf. 1).

Crête et barbillon

Suivre les contours avec une bande dont les cannelures seront à l'extérieur et qui dessinera le dessus de la tête. Détacher la partie plate d'une bande. Ne garder 'que la partie ondulée. En garnir l'in­térieur de la crête et du barbillon en plu­sieurs fois.

Plumes de la queue: aile

Commencer par les tracés extérieurs. Le cercle enfermant les spirales doit être très rond. L'œil est une minuscule spirale.

35

Page 20: L'Ecole valaisanne, février 1975

Matériel de base

Paraffine domestique Stéarine pour faciliter la combustion Mèche de différentes grosseurs Colorants commerciaux ou cravon néocolore Type de moules: en carton, métal, plastique, verres, vases ou tout autre objet peuvent être utilisés autant qu'ils possèdent une forme suffisamment effilée pour permettre un dé­moulage facile de la bougie terminée.

Décoration; des paillettes, des feuilles de métal découpées, des fleurs artificielles de décalque.

Marche à suivre

Faire fondre la paraffine additionnée de 15 % de stéarine dans un bain-marie. Assu­rez-vous que la paraffine soit entièrement fondue avant d'ajouter les morceaux ou la poudre du colorant.

Avant d'utiliser les moules s'assurer qu'ils sont très propres. Ensuite insérer la mèche dans l'ouverture prévue à cette effet au bas du moule en prenant soin de laisser dépasser 2,5 cm. à l'extérieur, à l'aide de c~tte partie de mèche faites un nœud.

Pour une protection supplémentaire couvrez l'ouverture de la base avec du sparadrap. Quand vous avez terminé l'opération tirez la mèche vers le haut du moule et nouez-la autour d'un crayon pour la maintenir très droite.

Il est préférable de mouler une bougie, sa partie supérieure étant placée au bas du moule, pour la raison que s'il y a des bulles d'air, elles apparaîtront au haut de la cire coulée, qui deviendra la base de la bougie.

Quand la cire a atteint une température convenable, verser la cire jusquau niveau désiré, assurez-vous que la mèche est cen­trée de façon précise.

La-isser la bougie se refroidir lentement au moins la durée d'une nuit. Quand la cire est refroidie, enlever le cachet à la base et frapper légèrement les parois du moule.

Terminer la bougie en la décorant selon le goût de chacun.

L'œuf de Pâques Fournitures

feutrinè 15 x 10 ' n :::-' cie papier hygiénique B

la partie cIu corps.

Page 21: L'Ecole valaisanne, février 1975

Epreuves trimestrielles Mars 1975

Nous remettons aux enseignants de 5e et 6e années primaires des épreuves de français accompagnées des indications suivantes: - représentation graphique des résultats par

degré scolaire - moyenne et rendement général de chaque

épreuve - échelle de 'notes basées sur la position

des élèves sur la courbe des résultats.

1. Utilisation des épreuves Pour que les épreuves trimestrielles aient

un sens, nous vous prions de tenir compte des remarques suivantes: 1.1 Faire savoir aux élèves que l'épreuve

doit être considérée comme toutes les épreuves de récapitulation que vous faites durant l'année;

1.2 Faire passer l'épreuve quelques jours avant les vacances de Pâques, sans pré­paration préalable et sans explication spéciale;

1.3 Corriger les épreuves selon les instruc­tions qui suivent;

1.4 Noter les travaux des élèves ·en fonction des barèmes de notes indiqués en marge de chaque représentation graphique;

1.5 En cas d'utilisation de ces travaux dans l'établissement de la moyenne du deu­xième trimestre, procéder selon les di­rectives vertes concernant le dossier sco­laire.

2. Instructions spéciales

2.1 Temps de passation Les épreuves doivent être passées le ma­tin, en deux fois, avec une pause in­termédiaire : a) avant la pause, orthographe, gram­

maire, analyse grammaticale et logi­que, conjugaison;

b) après la pause, les autres exercices;

2.2 Dictée

38

Les erreurs de traits d'union et d'accents ne comptent, que pour Yz faute, sauf s'il y a changement de nature du mot (a, à - où, ou). Le texte est dicté par le maître avec la ponctuation;

2.3 Vocabulaire Se Les fautes d'cÙhographe ne diminuent pas les points ~cquis;

2.4 Etude du texte a) Se année

Afin de ne pas influencer l'élève dans le choix de ses réponses, la cotation ne figure pas sur sa feuille. Elle s'établit comme suit: - Les No 1 - 2 - 3 valent 2 points

chacun Le No 4. vaut 4 points. Toute réponse manquante ou supplé­mentaire dans les No 1 - 2 - 3 péna­lise l'élève d'un point.

CORRIGE: No 1 No 2 No 3 No 4

b) 6e année

travailleuse, avare insouciante, musicienne b - c tout l'été - pas un petit morceau de mouche ou de vermiceau - quand la bise fut venue - la priant de lui prêter quelques grains.

Ex.: Si l'élève souligne 4 adjectifs, il n'obtient aucun point.

CORRIGE DE L'ETUDE DU TEXTE

1. gris (de plomb), grisâtre, grisaille 2. la Seine 3. a) péniches b) remorqueurs 4. matériaux 5. terrains vagues (vagues exigé) 6. entre les riches immeubles et les

terrains vagues, ou: entre la richesse et la pau­vreté ou : entre ville et banlieue ou: entre immeubles et terrains non construits ou: toute autre idée analogue correspondant au texte

7. a) va-et-vient b) allées et venues 8. rez-de-chaussée

9. casse-croûte (<< table» et «ter­rase» non admis)

10. il n'y a qu'un étage il n'y a que trois fenêtres il n'y a que trois tables

Il. traditionnelle 12. a) le lit est encore défait

b) la femme est en camisole, ou se coiffe, ou n'est pas encore habillée

13. une grosse femme en camisole 14. les débardeurs 15. ils sont allés boire au café

ou: ils se dirigèren t vers la pé­niche sans se presser

16. immobile imperméable

17. a) difficulté b) difficilement

2.5 Barème de points a) Se année

Grammaire: 20 points Analyse: 10 points Conjugaison: 10 points Total: 40 points Etude de texte: 10 points Phraséologie: 15 points Voca bulaire : 15 points Total: 40 points Dictée: 10 points

b) 6e année

Dictée : 10 points Orthographe b: 10 points Analyse: 15 points Conjugaison: 15 points Total: 40 points Texte: 24 points

3. Remarques finales

Au cas où un maître voudrait estimer la force de sa classe par rapport aux résultats du. canton, il ~'a qu'à reporter sur les gra­phIques (en faIsant une croix, par exemple) chacun des résultats de ses élèves. Le nombre d'élèves se situant au-dessus ou en-dessous de la moyenne générale de la courbe lui indi­quera si la classe est plutôt forte, faible ou moyenne. '

Nous souhaitons vivement que les maîtres utilisant ces épreuves et les barèmes indi­qués nous fassent part de leurs remarques éventuelles.

Nous sommes à votre disposition pour tous renseignements utiles ou pour échanger des informations, à l'adresse suivante:

DIP, Planta 3, 1950 SION (027 / 21 56 17).

Jean -Pierre Salamin Conseiller pédagogique

Epreuve trimestrielle mars 1975

ORTHOGRAPHE 6e

François se souvient. ..

Depuis son enfance, François aime la mer, avec son sable doux, ses rochers rouges ou noirs selon l'heure et le temps. Depuis tou­jours, il se promène sur ce rivage où grouil­lent les puces dorées, près des filets qu'on répare en plein air. Ce sont les femmes qui ont la charge de remettre à neuf les filets abîmés par le sel et le fardeau des pêches journalières. François se souvient encore de l'époque lointaine où il ne vagabondait pas seul sur la plage, mais où il faisait des mai­sons de coquillages près des commères qui le surveillaient d'un œil, tout en avançant leurs travaux. Il leur en voulait bien un peu, alqrs, de cette vigilance.

Mais les années ont passé, il a grandi: le voilà libre à présent de ses découvertes et de ses jeux.

ORTHOGRAPHE Se

Une vieille maison

Les murs épais et solides ' protègent bien contre la chaleur et le froid. Le toit élevé, recouvert de bonnes tuiles, abrite un vaste grenier où la lessive peut sécher, ainsi que les oignons et les pommes de terre. Les fenêtres, . un peu étroites pour mieux résister au vent, et munies encore de leurs petits carreaux, sont encadrées de vigne vierge et de clématite, dont les fleurs se balancent et embaument au moindre souffle du vent. Le balcon est en vieux fer forgé; les pigeons perchent sur la girouette, et, devant la porte, dort un gros chien, les pattes allongées.

* ou clématites; ognons;

39

l,""""""""""""""""""""""" •• ~'""",~y,~.. ..--~.Y~-Y-T~--~~'

Page 22: L'Ecole valaisanne, février 1975

1: 1

Nom ............. ················· . Prénom ............................ .

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE

ETUDE DE TEXTE 10 poi nts

LA CIGALE ET LA FOURMI

La cigale, ayant chanté Tout 11été Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue: Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter . . Quelques grains pour subSlter Jusqu'à la saison no~ve~le "Je vous paierai, lUl dlt-el1e, Avant l'août, foi d'animal, Intérêt et principal" La fourmi nlest pas prêteurs: Clest là son moindre défaut. "Que faisiez-vous au temps chaud? Dit-elle à cette emprunteuse. - Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise _ Vous chantiez? jlen suis fort aise: Et bien dansez maintenant Il

Avril 1974

Jean de la Fontaine

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE Avril 1974

1. Souligne les adjectifs qui peuvent qualifier la fourmi:

travailleuse, généreuse, avare, flatteuse.

2. Souligne les adjectifs qui peuvent qualifier la cigale:

insouciante, économe, musicienne, prévoyante.

3. Qulest-ce qui aurait dû pousser la fourmi à venir en aide à la cigale? Souligne les réponses possibles.

a) la cigale nia pas eu le temps de faire ses provisions b) on doit aider son prochain dans le malheur. c) Pendant tout l'été, la cigale a répandu la joie autour d'elle d) la cigale lui aurait rendu 10 fois plus que ce qu'elle

voulait emprunter.

4. Trouie dans le texte des expressions correspondantes à celles qui suivent.

Ex.: La cigale fut sans ressources se trouva fort dépourvue

Toute la belle saison

Elle n'avait rien à manger

Lorsque vint 11 hiver = ......................... .

Lui demandant de la nourriture = ......................... .

PHRASEOLOGIE 15 points

2pts Parmi les adjectifs suivants, choisis celui qui convient:

Prudent, studieu0,ponctuel, fier, couraqeux, émerveillé.

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, février 1975

1

, il!

Il

t Il

l

EPREUVE DE FRANCAIS 5~ ANNEE Avril 1974

'L'enfant ( ................... ) arrive chaque matin à l'heure

à l' éco le.

~e coq ( ..................... ) affronte l'épervier.

3pts Choisis le verbe qui convient:

Passer, accomplir, recourber, tapisser, surmonter,occuper, affûter

Le paysan ( .................. ) sa faux

Le soldat ( .................. ) quatre mois de service militaire

Un papier jaune ( .................. ) le mur de la chambre

2pts Compose deux phrases avec des homonymes de vin

l .............................................................. .

2 .............................................................. .

3pts. Remplace les points de suspension par les mots suivants au choix

Manuel, manier, manoeuvre, main-d'oeuvre, manutention manufacture, manivelle, maniable, manucure .

,a) Cinquante ouvriers travaillent à la ( ....................... )

de tabac

b) Le menuisier ( .................. ) la varlope avec habileté.

c) Cette entreprise occupe une improtante ( .................... )

2pts. Supprime la proposition subordonnée dans les phrases ci-dessous :

2pts.

42

Ex: Quand le chat dort, les souris dansent = Pendant le sommeil du chat les souris dansent.

a) Quand le maître est absent, les élèves sloccupent intel ­ligemment.

b) [orsqu'if arriva, il salua ses parents.

Corrige ces phrases.

a) je vous envoie un petit chien · par ma servante qui a les oreilles pendantes . .

....................................................... . .

l pt.

3pts .

4pts .

3pts .

3pt s .

2pt s.

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE Avril 1974

b) Ce cultivateur a fait une récolte dans ce champ qui est abondante.

. ..................................................... . Imite parfaitement cette phr.ase:

En été, quand le temps est beau, les moissonneurs coupent les blés.

........................................ . .................

VOCABULAIRE 15 points

A l laide d'un préfixe, donne le contraire des mots suivants:

Chanceux. . . . . . . . . . . . . . . . enterrer. . . . . . . . . .. content .......... . Prudent: ............... . joindre ............ obéir ............ . Donne un nom et un verbe de la même famille:

Ex: Courageux: courage, encourager.

Ri che nom ........... ~ ............ verbe laid

doux

Lent

........................ . ................. .

........................

.......... . ............. Donne le diminutif des mots suivants: Un petit bois

Un petit mur

Un petit clocher

Une petite tour

Un petit brin

Un petit rat

.........................................

.........................................

.......................... .. .............

.........................................

. ....................................... .

......................................... Trouve le verbe correspondant à la définition donnée: Perdre patience ....................................... Acquéri r de l a fortune : ....................................... .

Sauter légèrement : ....................................... . Remplace ces expressions par l 'adverbe de la même famille: Avec ardeur

Avec patience ••••••••• Il •••••••••••••••••••••••••••••••

. ....................................... .

43

""""""""""""""""""""""", ••• """ •••••••• y ••• y~ •• y~.~y ••• y~y?' • , ! \ :

Page 24: L'Ecole valaisanne, février 1975

l 1

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE Avril 1974

Sa chanson nlest pas longue , mais la note en est vibrante. Q~~QQ souffle la bise printanière , i l chante parmi les arbres fleur l s-

Donne la fonction des mots soulignés d'un trait et la nature des mots soulignés de deu x trai t s .

Fonction

Vous

Bourgeons

Printemps

Muet

Roulade

Brise

Nature

Cet

Dont

Quand

Sur

Analyse logiquement les phrases suivantes :

Voyez-vous cet oiseau dont la gorge rosée brille entre les bourgeons verts ? De temps à ·aut re, il lance dans lia i rune rou l ade retent i s­sante . . Quand la brise printanière souffle, il chante parmi les arbres fleuris .

CONJUGAISON 10 points

~e verbe doit être orthographié correctement pour que le point compte .

(Etre, impér. prés .................. ) de bonne humeur, répands la joie

Il faut' que j 1 (écri re .............. ) une lettre de remerc i ements à mon parrain.

Je (flâner, cond. prés ............ ) dans la forêt si le temps était beau.

Dès qu'il (manger, passé ant ............... ) il quitta la table.

Je ne (vouloir, ind. prés ............... ) pas salir mon costume.

Tu (écrire, passé comp .................. ) cette phrase correctement.

Je me (retirer passé simple ............... ) sur la pointe des pieds .

Dans quelques jours, nous (aller, fut. simple .. .. ........ ) en vacances.

Hier, nous (nettoyer, imparf. de 11 ind .............. . .... ) la cour de l 'école quand la pluie se mit à tomber.

Le chien (mordre, passé composé ... . ........... . ) 11 enfant imprudent .

44

EPREUVE DE FRANCAIS 5e ANNEE Avril 1974

GRAMMAIRE 20 Points

2pts. Ecris correctement les mots entre parenthèses:

Sur la place (public .................. ), un camelot vendait des verres et des tasses (ébréché ......................... )

4pts. Les pluies (torrentiel ...... ) ravagent les récoltes. Il souffle une bise (glacial ....... ). La fillette avait une taille (fluet ....... ), sa mère paraissait inquiet ........ ) Ces(portail ....... ) sont en fer forgé.

4 pts. Dans ses (plate (pomme de terre

bande), le jardinier cultive des et des (Chou fleur)

6pts.

2pts.

2pts

ANALYSE

V 0 ici les (q u a t r e. . .) p r em i ers. Nou~ av~ns pris nos cahiers. Ont-ils pris (pron.poss .......... ) ? (adj. demons ......... ) enfant s'appel~Victor. La nouvelle (pron. relat ............... ) je viens d'apprendre mla bouleversé. Le livre (pron. relat ............. ) tu mlas parlé ne se trouve pas dans la bibliothèque. (Quelle ou qu'elle .................. ) était belle la maison de mon oncle.

Le facteur appelle les concierges et (leur ............ . distribue .......... ) le courrier.

Dans les deux phrases suivantes, l lune des deux expressions entre parenthèses · est incorrecte; trace-là

Le jardinier mla préparé un grand panier (de salades, à salade). A~ cours du repas, j'ai renversé mon verre (à limonade, de llmonade ) et j'ai taché mon costume.

10 points Analyse grammaticale Analyse logique

5 points 5 points

Voyez-vous cet oiseau dont la gorge rosée brille . ~ntre les bourgeons-verts ? C'est=fe pinson, fils du printemps, hôte assidu des cerisiers. Il nlest point muet sur son rameau. De temps à autre, il lance dans l 'air une roulade retentis­sante.

45

"""""""""""""""""""""",., ••••• """ •• , ~ ••• 9~W~~~.~-.Y-y~~~ __ F

Page 25: L'Ecole valaisanne, février 1975

l'

Nom ........................... Prénom ........................... .

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE Avril 1974

ORTHOGRAPHE 20 Points

a) Dictée: 10 points

b) Ecris correctement les participes passés ou infinitifs suivants:10pts

1) Il faudrait plac .... dans une vitrine les cristaux que nous avons ramass ....

2) Les touristes ont long .. .' la falaise pour évit ... la marée Montante --

3) Les galets étaient amass .... près des barques délaiss .....

4) Je n'ai jamais oubli .... les gâteries que vous m'avez prodigu .... pendant ma convalescence.

5) Fatigu .... de sa promenade, grand-mère alla se repos ...

ANALYSE GRAMMATICALE 8 points

Complète le tableau ci-dessous.

l . Il demande un gâteau à sa ' mère nom com. ............ . ............. ..

2. Pierre, mon ami, adore nom com. ............ . ............. . .. ses chats . . ....... détermine chats

3. La voiture de mon nom com. ........... . ............. . .. oncle est usagée adj. qual. ........... . ............. . ..

4. Je ne sais pas où sont mes ami s nom com ........... du verbe sont

5. Jacques mange du cho-colat dès qu'il arri- ........ unit la sub. à la pro

ve à la maison nom com. .......... . ............ . ... 6. Nous ne travaillons

pas ce matin nom com. ........... de verbe travail~ --7. Quand les visiteurs lons

furent assis, on leur .......... . du verbe offrit offrit des boissons.-

46

EPREUVE de FRANCAIS 6e ANNEE Avril 1974

ANALYSE LOGIQUE: 7 points

Sépare ' les propositions et donne la nature de celles-ci:

1. Le long du quai s'alignaient les riches immeubles d'Auteuil, tandis que sur l'autre rive, c'était déjà un décor de banlieue.

2. On distinguait des débardeurs qui devaient avoir affaire à du ciment~ car ils étaient blancs des pieds à la tête.

Correction: 5 points pour la nature des propositions + 2 points pour la séparation des propositions

7 points

CONJUGAISON 15 points

a) Complète les phrases à l'aide du verbe "conduire" :

l . Tu n'auras pas d'accident, si tu ................ prudemment.

2. Tu n'aurais pas d'accident, si tu ................. prudemment.

3. Tu n'aurais pas eu d'accident, si tu ................. prudemment:

b) Remplace les points par "r"ou "rr"

1. Cou ..... ons plus vite!

2. Il mou .... a si nous ne lui portons pas secours

3. Tu pou ... ais obéir.

4. Ils ont bien cOU ... U.

c) Mets les verbes entre parenthèses à la forme voulue par le sens.

1. Pendant les vacances, tu passeras 2 mois en Allemagne,

es-tu sûr que tu ne t' ............... ' ..... (ennuyer) pas ?

2. Il faut qu' i l le ................... (protéger) de ce danger

3. Le pêcheur surveillait sa ligne~ tout à coup le

flotteur ..................... (plonger) et disparut sous l'eau .

4. Philippe, ............. : ....... (allery m'acheter du pain et

reviens rapidement.

47

Page 26: L'Ecole valaisanne, février 1975

1

li !

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE Avril 1974

5. La corde se . . . ......... . . . . (rompre) et l a charge

s'écrase avec un fracas effroyable.

d) Récris le verbe souligné au temps demandé .

1. Il est nécessaire que vous partiez.

Il est nécessaire que vous . .. . . .. ..... .. .. (subj . passé) avant l'aube.

2. Dans l'atelier , ils fendent le bois

Quand ils ....... . . .. .. (passé antérieur) le bois dans l'atelier, ils l'entassèrent.

3. Pourquoi ne diriez - vous pas ce que vous pensez?

Pourquoi ne .................. (indic. présent)-vous pas ce que vous pensez.

TEXTE & VOCABULAIRE: 24 points

La Citanguette (*)

Il était onze heures du matin. Le temps était pluvieux sur Paris, les pavés sales, le ciel à ras des ~oits. ,Le long,du quai , s'a l i g na i en t les ri che s i mm e u b les d , Au t e u l l , t~ nd l s que sur l au t r e rive c'était déjà un décor de banlleue: terralns vagues, avec' qu el ques ta i 11 i s et de l' herbe comme à l a campagne; près d' ~ne grue, une vingtaine de péniches am~rrées, le long des quals de dechar­gement encombrés de matériaux en,p~les. Entre ces d~ux spectacles, la Seine, d'un gris de plomb, agltee par le va-et-vlent des remorqueurs.

Il n'était pas difficile de repérer la Citanguette, ~ê~e à , distance car la maison s'élevait, toute seule, au mllleu d un terrain ~ù il traînait de tout: des tas de briques, des rails de. à chemin de fer, et même de vieux châssis d'auto .... Une constructlon

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE Avril 1974

un seul étage, peinte d'un vilain rouge, avec une terrasse formée de trois tables et la tente traditionnelle portant les mots: Vi ns - Casse-croûte.

Une fenêtre de l'étage était ouverte. On apercevait un lit défait av ec un énorme édredon rouge posé en travers: la chambre du patron' A côté, une autre fenêtre, fermée celle-ci. Puis une troisième qui éta it ouverte et dans le cadre de laquelle une grosse femme en camisole se coiffait. La patronne, ou la bonne ~

En bas on pouvait suivre les allées et venues des clients. On dis tinguait des débardeurs qui devaient avoir affaire à du ciment, car ils étaient blancs des pieds à la tête. Sur le seuil, en sortant i ls serrèrent la main d'un homme en tablier bleu, puis se dirigèrent san s se presser vers une péniche immobile où un jeune homme blond, vêtu d ' un imperméable et coiffé d'une casquette grise semblait surveiller le déc hargement.

ID'après G. Simenon)

* La Citanguette: petit café de banlieue

QUESTIONS SUR LE TEXTE

1. Quelle est- la teinte dominante (ou la couleur générale) du

paysage décrit dans le premier paragraphe?

. .................................... -................................ .

2. Comment s'appelle le fleuve dont on parle?

. ............................................... . .....................

Page 27: L'Ecole valaisanne, février 1975

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EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE Avril ' 1974

3. Cite deux types de bateau indiqués dans le texte:

a) les~ ........................ contiennent des marchandises

b) les ......................... tirent les autres bateaux.

4 . Des br i que s, duc i men t: t r 0 u v e, dan s lep a ra gr a p h el, un te rm e

qui résume ces deux mots: .. . ............. ' .' . ... . .... . ...... . . .

5. Quels mots (ou expressions) du paragraphe l désignent une

surface qui n'est ni cultivée , ni construite: .. . ... ........ . . . .

6. Le fleuve coule entre "deux spectacles" :, l'auteur marque une

opposition entre ces deux spectacles . Laquelle?

paragraphe 1 .. .. . .. .. .... . .......... ... . . . . . . ...... . . ... ... . . .

7. Cite deu x expressions (l'une au par. 1. l'autre au par. 4) indiquant une circulation se faisant dans deux sens opposés .

a) . ........... . .. . ... . .. . '.' . .. . . .

b) .... .... . ... . ; . ... ... . ..... .. . .

8. La Ci tanguette n'a qu'un étage; comment nomme-t- on , dans

n'importe quelle maison , le niveau inférieur à cet étage?

............ ... ... . . . ... .. . . , .. . . .. . .... . ... .. . .. .. . ......... . .

9. Cite un mot du texte montrant qu'à l'auberge on pouvait manger .

10. Qu'est-ce qui montre que la maison et le café étaient petits (3 réponses d'après le texte):

a) .......... . .. . ....... . ....... .

b) .............. . .............. .

c) .............................. .

50

EPREUVE DE FRANCAIS 6e ANNEE Avril 1974

11. Quel adjectif, dans la description de la maison, signifie IIhabituel" ? (par. 2) ................................... .

12. Relève, dans le paragraphe 3, ce qui montre qu'on se levait tard dans la maison:

a) .............................. .

b) .. . .......................... .

13. Quel personnage est pittoresque? Cite toute l 'expression

qui le ridicul ise : (par. 3). : .......................... .

14. Trouve, dans le paragraphe 4, le mot qui désigne ceux qui

déchargent les péni ches: ................................ .

15. Qu'est-ce qui montre que les débardeurs ne sont pas bousculés

dans leur trava il? ................................... .

16. Relève, dans le 4e paragraphe, les deux mots dont le préfixe signifie "le contraire" ou "qui ' n'est pas

a) ............................. .

b) ................... ' .......... .

17. A partir de l'adjectif "difficile", forme:

a) un nom : .............. ....... .

b) un adver.be: ................ .

51

""""""""""""""""""""""", •...• """, •••...... -... y.. -w.- .- If

Page 28: L'Ecole valaisanne, février 1975

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V\ W

Avril 1914 5e Primaire

'1' 0 '1' A L

Grammaire - Analyse - Conjugaison

Nombre d' élèvee a 121 Moyenne 1 }0,51 Rendement a 16 % Eoart-type 1 5,85

Pts 1 ~g~ Not 20 }O 40 50, 60

1 1 1 1 1

40 }9 2 }8 6 6 15 }1 11 }6 11 ~5 24 22

'4 }2 }} }8 }2 45 }1 51 30 51 34 29 62 28 61 21 12 26 16 25 81 19 24 84 23 81 22 90 21 91 20 9} 19 94 2 18 95 11 96 16 96 15 91 14 91 1} 98 12 98 1 11 98 10 98

9 99 8 100 1 100 10 20 }O 40 50 60 élèves

1 1 1 1 1

Avril 1974 5e Primaire DICTEE

Nombre d'élèves 1 166 Moyenne a 1,}6 Rendement : 14 % Ecart-type al,}

Pts 1 ~g~tote 1 % 1 50 100

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96

0,5196

00 50 100 élèves

1 1

40 }9 38 31 }6

35 34 }3 32 31 30 29 28

21 26 25 24 2} 22 21 20

19 18 11 16 15 14 13 12 11 10

9 8

Avril 1914 5e Primaire

'1' 0 '1' A L Etude de texte - phraseologie - vooabulaire

Nombre d'élèves a 128 Moyenne a 29,66 .

Rendement a 14 % Ecart-type a 5,}

~ts 1 ~~~ INotJ % 1 10, ! 20 }O 40 . 50 60

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40 }9 }8 21 6 Il} }1 5 }6 9 }5 14 }4 211 5 122 }3 29 }2 }6 31 44 30 511 4 134 29 56 28 63 21 69 26 14 25 19 24 8} 1 } 124 23 86 22 89 21 92 20 94 19 95 18 96 12 11 96 16 96 15 91 14 91 1} 91 12

98/' 11 98 10 100 10 20 }O 40 50 60 élèves

1 1 1 1

Avril 1914 6e Primaire

T OTA L

Conjugaison - Analyse - Orthographe

Nombre d'élèves a 816 Moyenne : 31,62 Rendement a 19 '/0. Eoart-type : 5,44

10 20 30 40 50 60 10 1 1 1 1 1 1 1

2 1 16 119

14 21

28 15 12} 36 45 53 60 14 129 66 11 11 81 84 13 122 86 89

91 92 94 95

95 96 96 91 91 98 98 98 99 99

99 00 1 10 20 }O 40 50 60· élèves

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Page 29: L'Ecole valaisanne, février 1975

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LEÇON DE CHANT p our toutes les classes et spécialement pour les 5e · et 6e

"1' autre jour dedans l a plaine"

" ) 1 n '<r\ ',o 1 . L'au- tre jour de- dans la plai - ne 2 . Qui m'ont dit bonjour vi- lai - ne 3. Puis- que le Fils du noi m'ai - me 4. Un bou- quet de mar-jo- lai ne

@4. i 1 ,EJ C ri , 1 , ~

, -: IJ.1ir' ton jo - li bas de lai - ne

t9 1.J ' ren- con- trai 3 ca - pi- tai - l1es 2. Je ne suis pas si vi-lai - ne 3. Il m'a don- né pour é-tren- ne 4. S'il fleu- ri t je se- rai rei- ne

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zr?j 1 zfW ~~~- . Tir' ton cach'ton tir' ton bas

~~~,r -.J..-J ±=P;~~ 1.-4. Tir' ton jo- li bas de lai- ne

ij~ ,G 1 ;r-- :j:===tt=5::: ~*1 Ca r on le ve r-ra·.

55

Page 30: L'Ecole valaisanne, février 1975

C'est le thème de «En passant par la Lor­raine» et de «Anne de Bretagne ». Au lieu de passer par la Lorraine ou par Rennes, ici la jeune fille passe par la plaine, et reçoit pour , étrenne un bouquet de marjolaine au lieu d'une tige de verveine. Le fils du roi et les trois capitaines sont présents dans les trois versions.

On peut faire durer le plaisir, en reprenant la fin de la proche strophe au début de la suivante: 1. L'autre jour dedans la plaine, tir'ton .. .

J'rencontrai trois capitaines, tir'ton .. . 2. J'rencontrai trois capitaines, tir'ton .. .

Qui m'ont dit bonjour vilaine, tir' ton .. . Ainsi , au lieu de quatre strophes, la chan­

son en a huit. Ces chansons dites «à tiroir », furent beaucoup appréciées autrefois, car les veillées furent longues ...

A. PAR AUDITION

1re ETAPE: Assimilation de l'intonation, du rythme et de la 1re strophe.

Préparation: le maître connaît la 1 re stro­phe par cœur. Le tableau contient six portées et le texte de la 1re strophe réparti élément par élément sous chaque portée.

1er élément: Les notes du 1 er élément sont déjà écrites sur la portée. Le maître chante «l'autre jour dedans la plaine» 2 ou 3 fois, en frappant des mains le 1er temps de cha­que mesure. Les enfants écouteqt. «Frappez avec moi, sans chanter ». - Frappez et chantez ».

2e élément: Le faire découvrir par les enfants. Le maître chante «Tir'ton joli bas de laine ». - « Qu'avez-vous remarqué? » -«Les mêmes notes ». - Qui vient copier les notes de la 1 re portée sur la 2e ? » Enchaîner les deux éléments en frappant.

3e élément: «Le 3e élément commence par la note qui termine le 2e élément ». Le

56

maître l'écrit sur la 3e portée. «Combien de fois vais-je chanter cette note? » - « Six fois ». Le maître écrit les 6 la sur la portée et ajoute fa et ré. Il chante à nouveau tout l'élément que les enfants reprennent 2 ou 3 fois.

4e élément: Le maître chante 2 à 3 fois le 4e élément avec le texte. Il fait constater aux enfants qu'on utilise 2 fois la fin du 3e: fa - ré. Il écrit deux fois fa - ré et ajoute la fin: la - fa - mi. Il chante ({ Tir'ton, cach' ton, tir' ton bas. Les élèves repren­nent en frappant des mains le 1er temps de chaque mesure. Enchaîner le 3e et le 4e, puis les 4 premiers éléments.

Se élément: «A quel élément ressemble celui-ci?» Les enfants s'apercevront immé­diatement qu'il s'agit du premier élément. Un élève vient écrire les notes sur la portée. « Chantons-le avec le nouveau texte ».

6e élément: ({ Le dernier élément de notre chanson comporte 5 notes; lesquelles sont des croches, lesquelles sont des noires? » -«Deux croches, trois noires» - ({ Chantez après moi: Car on le verra ». Faire reprendre le 5e et 6e élément, puis tout depuis le début.

2e ETAPE: Assimilation des strophes.

Préparation: Le jour suivant, le maître peut écrire le texte au tableau de la manière suivante:

]. L'autre jour dedans la plaine l ' 2. Qui m'ont dit bonjour vilaine ITir' ton joli 3. Puisque' le fils du roi m'aime Ibas de laine 4. Un bouquet de marjolaine

1. ,2. 3. 4.

J'rencontrai trois capitaines Je ne suis pas si vilaine Il m'a donné pour étrenne S'il fleurit je serai reine

1.-4. Tir' ton joli bas de laine Car on le verra.

Tir' ton cach' ton tir' ton bas

Afin de remettre la chanson en route, le maître chante la mélodie ou la joue sur un instrument (piano ou flûte), pendant que les enfants écoutent attentivement, en frap­pant de leurs doigts le 1er temps de chaque mesure sur le pupitre.

,Puis il chante la partie «mobile» des stro­phes, les enfants assurant la partie «fixe» de la chanson: Tir' ton ...

Après lecture de la partie mobile, un en­fant ou un groupe d'enfants prend le relais du maître alors que le gros de la classe continue à chanter les refrains. On peut chan-, ger les solistes à chaque strophe jusqu'à épui­seTl!ent (du nombre d'élèves !).

Un autre moyen pour continuer l~assimila­tion du texte est de faire chanter à toute la classe la partie mobile des strophes, le maître assurant la partie fixe. Puis la partie mobile seule est chantée, les enfants récitant à voix basse ou pensant la partie fixe; dans ce cas, -veiller à la propreté des enchaîne­ments!

Pour rendre le tout vivant et attractif, le maître, par mimes et par gestes, s'efforce de faire accélérer le débit ou de le ralentir, de lier ou de détacher les syllabes, d'augmenter ou de diminuer l'intensité, selon que l'exige le sens du texte.

B. PAR LA METHODE WARD «L'autre jour dedans la plaine» peut être

présentée: au chap. XVIII, livre l 2e et 3e ex. d'or~ - Geste IV (2)

l)j~ 2)~~ 3)~.~1._ \ 4)\~l~\ 5)~l~1 6) Ji

Le maître peut utiliser les moyens pédago­giques suivants:

1. Dictée mélodique

2. Pendant que les enfants reprennent 1., le maître écrit 2 ...

3. Observation visuelle

4. Lecture au tableau

5. Le maître chante sur «nu»; un élève (parmi les moins doués) découvre qu'il s'agit de 1.

6. Dictée mélodico-rythmique

Pour l'assimilation du texte, le maître peut s'inspirer des indications données ci-dessus (2e étape, par audition).

2:J..2:J..2:J..

Cette jolie chanson plaît à tous les âges et est accessible à toutes les voix. Veiller à ne pas la chanter trop vite.

Et n'oublie pas que le responsable du chant de votre district serait heureux de vous aider ...

Oscar Lagger

au chap. XXII, livre l croches et geste II

l==D 1) II~ 2) -- 15-5 'h/55 3 4

3) 5 5 )5-5 55) 3 1

4) .-- \3- 1 5-3/ 3 1 2

5) 34 155 16'155 6) 1 4 \ 3 2 1

57

Page 31: L'Ecole valaisanne, février 1975

CHRONIQUE

Après le renouvellement du comité canto­nal, de nouvelles personnes remplissent les diverses charges qui incombent à la SPVal. La passation des pouvoirs s'est déroulée sans difficultés grâce à la présence de Mlle Bri­guet et de M. Borloz dont l'aide fut pré­cieuse. C'est ainsi que me revient la charge de correspondant à l'Ecole valaisanne. Je me propose d'ét~blir de meilleurs contacts entre le personnel enseignant et le comité qui le représente, ceci par une information régulière sur les sujets discutés. J'espère ainsi que les enseignants valaisans sentiront com­bien ils sont concernés par toutes les décisions de leur comité. D'autre part, chacun est ap­pelé à donner son avis, par l'intermédiaire des membres du comité de sa région. Les contacts s'intensifiant, nous espérons tous au sein du comité, une fructueuse collaboration pour défendre notre profession.

Comité cantonal

Deux séances furent nécessaires aux nou­veaux membres pour prendre connaissance de tous les problèmes dont ils devront discuter. Quant au président, M. Carron, on ne compte plus les heures consacrées à l'étude de ces problèmes et aux contacts avec les personnes en relations avec la SPVal. C'est donc avec courage et enthousiasme que tous se mirent au travail. Voici les principaux points dis­cutés et parfois tranchés lors des premières séances.

Nominations

Le comité a proposé la nomination de plusieurs personnes à des charges nécessitant

58

DE LA SPVal

un remplacement dû à des démissions, ou à des charges nouvellement créées. La liste étant fort longue, elle sera communiquée dans une prochaine chronique.

Rapport de clôture des classes

Quelques changements ont été proposés dans l'établissement et le choix des questions posées dans le rapport. Ils tendent vers un allègement du nombre de questions et à une plus grande place donnée aux suggestions des enseignants. .

Si elles sont acceptées, ces propositions ap­paraîtront dans les rapports à venir.

Rapport de langue II

Le volumineux rapport a été parcouru par le comité. Peu de remarques importantes, tel fut le résultat de cette étude. Nous cons­tatons que dans ce domaine, le Valais est en avance puisque l'allemand sera introduit partout dans nos classes, avant les autres cantons romands. Toutefois, la formation et le recyclage des enseignants posent de nom­breux problèmes. Des échanges avec des pays voisins (Allemagne ou Autriche) sont souhaités et proposés par le comité.

Orientation syndicale de la SPyal

Le comité ne voit pas la nécessité d'adhérer à cette future organisation, celle existant en Valais fonctionnant à la satisfaction générale.

Recyclage

C'est avec une surprise désagréable que le comité prit connaissance du plan de recy­clage prévu cet été par le DIP. Après une longue discussion et une profonde réflexion, le comité affirme:

- Les enseignants valaisans acceptent les recyclages qu'ils considèrent comme in­dispensables, et ils l'ont prouvé en partici­pant en masse à ceux mis sur pied jus­qu'à maintenant.

- Trois semaines sont mises librement à dis­position par les enseignants pendant leurs vacances d'été (dernière semaine de juin et deux dernières d'août). Le DIP devrait retenir ces dates pour organiser les re­cyclages.

- L'an dernier, le comité avait demandé dans son rapport que les dates du 1er juillet au 15 août soient libres, permettant ainsi au personnel un repos nécessaire et une étude personnelle en vue de sa for­mation continue.

- Le comité ne peut donc accepter la pro­position du DIP de fixer 15 .jours de recyclage pour l'étude de l'allemand à partir du 21 ou du 28 juillet.

- La scolarité ne peut d'autre part débuter avec une semaine de retard, comme ce fut le cas l'an dernier, sous prétexte de recyclage.

- Enfin, le comité prie le DIP de prendre les décisions qui s'imposent pour trouver des solutions plus favorables aux ensei­gnants.

Sections de districts

Le comité souhaite ardemment un renou­veau dans les contacts à l'intérieur des sec­tions de district. Il lui semble indispensable que ces sections, bases de la SPVaI, reçoivent

des informations, donnent leur avis, permet­tant de fructueux échanges entre elles et le comité. Il se propose de donner un nouvel élan aux sections en perte de vitesse et en­courage celles qui sont actives à un dyna­misme plus grand encore. Pour cela elle demande à chaque enseignant de participer aux réunions de district en grand nombre.

Dans la prochaine chronique, je me propose de donner à tous des nouvelles de la Com­mission Pédagogique et de la Commission des Intérêts Matériels qui œuvrent avec le Comité cantonal de la SPVal.

Réginald Broccard (correspondant au comité cantonal)

COMMUNIQUE DU COMITE CANTONAL DE LA SPVal

Rectification concernant' le Rapport de notre Association publié dans l'Ecole valaisanne. de janvier 1975

Le titre exact sous lequel doit figurer la liste des conseiIIers pédagogiques, délégués de notre assQciation, est IRDP et non IRDP / ORETI, comme imprimé dans notre rapport d'activité 1973-1974. Nous nous excusons au­près de M. Samuel RoUer, directeur de l'IRDP, ainsi qu'auprès de M. Adrien Perrot, chef du service des Moyens d'enseignement, à l'IRDP, de l'erreur commise.

Nous prions tous nos membres de prendre bonne note de cette rectification.

59

Page 32: L'Ecole valaisanne, février 1975

84e COURS NORMAL SUISSE 14au 21 au 28.7 4 Finan-

No Cours et chefs de cours Officiel

19 26 au au ced'ins-juil juil. 2.8 9.8 cri pt ion

Cours pour inspecteurs et direc-teurs d'écoles primaires

X 150.-REMARQUES CONCERNANT Responsable : M. Armand Veillon

inspecteur, Clarens. '

LA PARTICIPATION FINANCIERE 2. Pédagogie générale: autorité !i-

DE L'ETAT berté, discipline. '

M. Jean-Michel Zaugg, directeur X 150.-

POUR LA FREQUENTATION de l'Ecole normale, Les Murdines 24,2022 Bevaix.

DU COURS NORMAL SUISSE 3. Psychologie: les grandes étapes du

développement de l'enfant et de l'adolescent (de 0 à 18 ans) X 150.-M. Christophe Baroni, Dr ès sc. péd. , rue Maupertuis 5, 1260 Nyon.

En règle général, les thèmes figurant au 4. Enfants perturbés

programme du cours normal suisse sont Mme Axelle Adhémar, Dîme 89, X 120.-

traités dans le cadre des différents de 2000 Neuchâtel.

cours 5. La méthode du Sablier

perfectionnement organisés en Valais durant Mme Gisèle Préfontaine, Brouage

J'été. Ces derniers doivent bénfiécier de la 860, Boucherville, Québec, Cana- X 200.-da.

préférence des maîtres. Mme Yvonne Rollier, Bel-Air 14, 2000 Neuchâtel.

6. Connaissance de l'environnement

Les cours normaux suisses ne sont donc «l'enquête dans mon village» M. Maurice Evard, 2054 Chézard. X 170.-

pas subventionnés, à l'exception de cas par- (Lieu du cours: Chézard, Val-de-Ruz)

ticuliers qui devront faire l'objet d'une de- 7. Etude et protection de la faune

mande préalable écrite et motivée et qui suisse

seront examinés par le Département. M. Marc Burgat, Ch.-L'Eplatte- X 170.-nier 2, 2206 Les Geneveys-sur-Coffrane.

8. Rythmique et chansons

SERVICE CANTONAL Mme Monette Perrier, En Cro- X 130.-

DE chet, 1143 Apples.

L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 9. Chant choral

M. Georges-Henri Pantillon, La

ET DES Chanterelle, 2022 Bevaix. X 160.-

ECOLES NORMALES M. Arthur Loosli , 3000 Berne. M. François Pantillon, 3280 Mon-tillier/Morat.

10. Exploitation du musée dans les ac-tivités créatrices M. Marcel Rutti, Pralaz 30,2034

X 200.-

Peseux .

11. Techniques d'impression au service du dessin

X 200.-M. Gustave Brocard,Languedoc 9, 1007 Lausanne. .

12. Batik M. Marcel Rutti, Pralaz 30, 2034 X 200.-Peseux.

60

f

14au 21 au 28.7 4 Finan-No Cours et chefs de cours 19 26 au au ced'ins-

juil juil. 2.8 9.8 cription

13. Batik Mme Jacqueline Sandoz, X 200.-2054 Chézard.

14. Sérigraphie Mme Jacquc;line Sandoz, X 240.-2054 Chézard·.

15 . MosaYque M. Marcel Rutti , Pralaz 30, 2034 X 200.-Peseux.

16. Dessin technique M. Marino PedriÇlli , Via Cantonale X 190.-6518 Gorduno.

17. Le son et l'image daJ;ls l'enseigne-ment M. Gilbert Musy, 1349 Arnex /VD. X 220.-M. François Conod, 1049 Sugnens/VD.

18. Utilisation du magnétophone (ma-nipulation) M. Jean-Pierre Amsler' Pain-Blanc 19, 2003 Ne~châtel. X 330.-

M. Rodolfo Fabrizio, 2414 Le Cerneux-Péquignot.

19. Initiation à l'électronique M. Edouard Geiser, Tour-Grise 8, X 240.-1007 Lausanne.

20. Macramé (cours de base) Mlle Simone Bille, Bourgogne 2, X 210.-2525 Le Landeron

21. Tissage Mlle Lisette Rossat, 1675 Rue/FR. X Mlle Betty Steinfeld,

220.-

1675 Rue/FR.

22. Fabrication de vitraux M. Léon Declerc, Jardinière 73, X 300.-2300 La Chaux-de-Fonds.

23. Emaux sur cuivre M. Jurg Barblan, Bossière, 1095 X 240.-Lutry.

24. Travail du rotin M. Paul Glassey, 1967 Bramois.

X X 340.-

14au 21au 28.7 4 Finan-No Cours et chefs de cours 19 26 au au ced'ins-

juil juil. 2.8 9.8 cription

25. Travail du rotin M. Willy Cevey, Daillettes 8, 1012 X X 340.-Pully.

26. Activités manuelles au degré infé-rieur Mlle Véréna Stauffer, Vieux-Pa- X X 310.-triotes 46, 2300 La Chaux-de-Fonds.

27. Modelage (cours de base) M. Marc Mousson, P.-de-Savoie X X 330.-n, 1400 Yverdon.

28. Bijouterie M. Armand Frascarolo, Gd-Don- X 240.-zel 19, 1234 Vessy / GE.

29. Cartonnage (cours de base) M. Jean-Marc Meylan, Ch.-Barnot X X X 470.-20, 1814 La Tour-de-Peilz.

30. Travaux sur bois (cours de base) M. Jean Cugno, Choulex, 1249 X X X X 740.-Genève.

31. ·Travaux sur bois (cours de base) M. Gaston Cornioley, Jonchère X X X X 740.-Ba, 2208 Les Hauts-Geneveys.

32. Travaux sur métaux M. André Perrenoud, No 168, X X X X 740.-2311 La Corbatière.

Inscription

Les inscriptions doivent être envoyées avant Je 25 mars 1975 au secrétariat SSTMRS

Erzen bergstrasse 54 4410 Liestal.

61

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Page 33: L'Ecole valaisanne, février 1975

Officiel Société suisse des maîtres de gymnastique Commission technique

Publication des cours de printemps 1975 No 32 - Cours polysportif : voleyball, ski,

natation. 1 - 5 avril, langue allemande (fran­çaise). Davos.

But: Perfectionnement personnel. Les par­ticipants seront répartis en groupes d'apti­tude. Base de travail pour le « ski suisse », manuel de l'lAS. Base pour la natation: les tests 1 à IV de l'IAN. En voleyball : accent sur le perfectionnement de la technique per­sonnelle. Limitation de la participation à 60 personnes.

No 33 - Education physique à l'école, 2e degré, filles et garçons. 1 - 5 avril, langue al­lemande (française). Baar.

Education du mouvement et de la tenue, éléments de base d'athlétisme, petits jeux. A titre dérivatif pour les participants: volley­ball et danse folklorique.

No 34 - Formation de moniteur de ski scolaire 2 (J +S 2). 7 - 12 avril, langue alle­mande et française. Andermatt.

Le certificat de moniteur J +S 1 (photo­copie) doit être joint à l'inscription.

No 35 - Direction de camps et d'excur­sions à ski. 7 - 12 avril, langue française. Col du Simplon.

Il est indispensable de se présenter à ce cours en bonne condition physique et au bénéfice d'une connaissance moyenne de la technique du ski.

No 36 - Excursions et plein air (J +S 1 et 2). 14 - 19 avril, langue allemande. Tenero.

Formation de moniteur J +S dans la bran­che « excursions' et plein air », cat. 1 et 2.

Les maîtres ne s'intéressant pas à cette formation seront tout de même admis au cours, dans la mesure où le nombre de places le permettra.

Prière d'indiquer sur le bulletin d'inscrip­tion la formation souhaitée.

62

No 37 - Natation en bassin d'apprentis­sage. 7 - 10 avril, langue française. Neuchâtel.

Introduction du travail en bassin d'appren­tissage. Perfectionnement dans tous les styles. Condition d'admission: maîtrise d'au moins 2 styles de nage.

Délai pour tous les cours de printemps : 28 février 1975.

Remarques: 1. Ces cours sont réservés aux membres du corps

enseignant des écoles officielles, ou reconnues (les

maîtres des écoles professionnelles inclus).

2. Si le nombre de places disponibles est suffisant,

les candidats au diplôme fédéral d'éducation phy­

sique, au brevet secondaire, les maîtresses ménagères

et de travaux à l'aiguille peuvent être admises au

cours, pour autant qu'elles participent à l'ensei­

gnement du sport.

3. Seule une petite subvention de logement et de pen­

sion sera versée; les frais de voyage ne seront pas

remboursés.

4. Le nombre de participation est limité pour tous

les cours. Les maîtres inscrits recevront, une quin­

zaine de jours après la fin du délai, un avis leur

signalant si leur inscription est acceptée ou refusée.

S .. Pour tous les cours de formation de moniteur J +S

il faut remarquer sur la carte d'inscription si on

désire formation ou répétition.

6. Les inscriptions tardives ou incomplètes ne pourront

pas être prises en considération.

Inscription: Au moyen d'une formule d'inscription

auprès de M. Hansjorg Würmli, président de la Commis­

sion technique, Schlatterstr. 18, 9010 St. Galien.

Les cartes d'inscription peuvent être obtenues auprès

de P. Curdy, insp., Gravelone 12, 1950 SION ou

l'adresse ci-dessus.

SSMG 1 CT

Le président:

Hansjorg Würmli

Officiel

VACANCES ET CONGES SPECIAUX POUR L'ANNEE SCOLAIRE 1975-1976 Le Département de l'instruction publique, Vu les articles 4, 16 et 18 du règlement du 14 mars 1973 concernant l'organisation de l'année scolaire,

décide 1. Les vacances et les congés specIaux pour

l'année scolaire 1975/1976 sont fixés com­me suit :

Début des congés Reprise des cours 1.1 Toussaint:

mercredi 29 octobre lundi 3 novembre 1975 à midi le matin

1.2 Noël: mardi 23 décembre 1975 jeudi 8 janvier 1976 au soir le matin

1.3 Carnaval: samedi 28 février 1976 jeudi 4 mars 1976 à midi le matin

1.4 Pâques: mercredi 14 avril 1976 mardi 27 avril 1976 à midi le matin

1.5 Pentecôte: lundi 7 juin 1976 : congé officiel

1.6 Autres congés: (art. 5 du règlement pré­cité) En plus des jours de congé et des vacan­

ces mentionnés ci-dessus, les écoles ont droit à quatre jours supplémentaires de congé que les recteurs, les directeurs ou les commissions scolaires peuvent accorder selon les besoins de l'économie, les contingences locales ou régionales ou encore pour établir un « pont» entre deux fêtes. Le jour de congé qui suit ordinairement la promenade scolaire ne peut être accordé en supplément. 2. Les examens d'admission au Cycle d'orien­

tation ont lieu le vendredi Il juin 1976. 3. Les examens de promotion pour les éco­

les primaires ont lieu aux dates suivantes: mardi 1 juin 1976 le matin mercredi 2 juin 1976 le matin

N. B. mercredi 2 juin 1976: après-midi de classe pour toutes les écoles jeudi 3 juin 1976: congé durant toute la journée pour toutes les écoles.

4. La pratique démontre qu'un congé d'une semaine entière à la Toussaint est bien­venu au sens qu'il se situe au milieu du premier trimestre qui est le plus long de l'année scolaire. Nous invitons donc les communes à uti­liser 2 Yz journées sur les quatre aux­quelles elles ont droit selon l'art. 5 ci­dessus pour avancer d'autant le début du congé de la Toussaint.

5. Il serait souhaitable, en outre, que les communes situées dans une région consti­tuant le bassin versant d'un même Cycle d'orientation harmonisent les congés dans les écoles primaires et secondaires. Sion, le 27.1.1975.

Le chef du DIP : A . Zufferey

AVIS CONCERNANT LES CANDIDATS AU BREVET PEDAGOGIQUE

Tous les candidats au brevet pédagogique et en particulier les institutrices et les insti­tuteurs qui auront accompli, à la fin de la présente année scolaire, cinq années d'en­seignement en Valais, sont priés: 1. De s'annoncer par écrit en vue de l'ob­

tention de ce titre au plus tard jusqu'au 15 mars 1975 au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles nor­males, Planta 3, 1950 SION.

2. De présenter au Service désigné ci-dessus, pour le 31 août 1975 au plus tard, les attestations relatives aux cinq prestations pédagogiques exigées (cours suivis ou tra­vail compensatoire).

Le brevet est délivré, sur préavis de l'ins­pecteur, a,ux candidats dont l'activité pé­dagogique a été jugée satisfaisante.

Pour les ayants-droits qui n'auraient pas rempli les formalités requises dans les délais impartis ci-dessus, le Département de l'ins­truction publique décline toute responsabilité en ce qui concerne la délivrance du brevet pédagogique.

Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

63

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Page 34: L'Ecole valaisanne, février 1975

ANALYSE DES FONCTION S Elal du Valais

Officiel

(Corps enseignant et Administration)

Dans la feuille d'information No 1, nous vous avisions que vous seriez tenu régu·· lièrement au courant de l'état du projet et de son déroulement. C'est dans ce sens que va notre orientation de ce jour qui vous explique où nous en sommes et quelles seront les prochaines étapes.

De plus, nous vous présentons brièvement le catalogue de critères (voir p. 65) qui est utilisé · et vous indiquons les buts du projet tels que précisés par le Conseil d'Etat.

Le projet s'est déroulé jusqu'ici confor­mément au programme · fixé dans les lignes directrices. La planification a pu être res­pectée grâce à la collaboration de toutes les personnes participant au projet. Nous saisis­sons cette occasion pour vous remercier cha­leureusement de la collaboration positive qui est d'une importance primordiale pour le projet.

La phase II qui comprenait la recherche des bases fondamentales est maintenant ter­minée. L'enquête, en vue de déterminer le contenu des fonctions, comprend au total 152 postes-clés qui ont été analysés, d'une manière détaillée, par le Comité central d'ex­perts et évalués par lui. Les propositions de classement des 128 premiers postes-clés ont été ensuite examinées par la Commission de classement en deux séances où elles ont été corrigées, si cela s'avérait nécessaire, et finalement approuvées.

Les données de base pour cet examen se trouvent dans la documentation de classe­ment qui, elle, est le résultat d'un question­naire ayant été rempli soigneusement, ainsi que d'une interview d'environ 1 heure ~ avec le titulaire représentant un poste-clé. En plus du titulaire et de son supérieur di­rect, plllsieurs membres de. la Commission •

64

de classement assistaient encore à cette en­quête.

Après une comparaison horizontale finale par la Commission de classement des 152 postes-clés provenant du corps enseignant et de l'administration, une première conception de «plan de classement» sera éta bIie. Ce dernier, après d'autres étapes d'évaluation (pondération, etc.), rendra possible pour la première fois une vue générale. Cet instru­ment sera ensuite complété au moyen des informations provenant des différents ques­tionnaires (chaque titulaire d'une fonction qui n'a pas encore été traitée recevra un questionnaire). Ce plan de classement sera traité à nouveau et développé en vue d'un plan de classement définitif.

Que celui qui n'a pas reçu un question­naire ne s'imagine pas a voir été ignoré : cette circonstance signifie uniquement qu'une fonction semblable ou similaire a déjà été examinée.

Jusqu'ici - et cela nous semble être très important - il n'a jamais été question de salaire et encore moins d'argent. On a beau­coup plus tenté de connaître, d'une manière objective, les relations entre les fonctions spécifiques.

Dans cette optique, il est précisé que le projet assure l'égalité de droit à la femme qui occupe un poste ayant à la base les mê­mes exigences et les mêmes sollicitations.

Finalement, cela semble nous être un réel besoin de revenir sur les buts fondamentaux de l'analyse générale des fonctions, comme il résulte du communiqué du Conseil d'Etat ci-après.

Vous recevrez d'autres informations de notre part en temps voulu. Jusque-là, nous espérons pouvoir tou.iours compter sur votre précieuse colla bora tion.

E. Grichting Dr Fr Scharen

Officiel COMPLEMENT D'INFORMATION DU CONSEIL D'ETAT relatif au projet de l'analyse générale des fonctions (AGF) pOlir l'Administration can­tonale et le corps des enseignants de toutes catégories.

Ce complément d'information est joint au deuxième rapport concernant l'avancement de l'étude en cours, relative à l'analyse générale des fonctions.

A la suite de l'alignement des traitements des fonctionnaires et des enseignants à la moyenne suisse - intervenu en 1972 - et en raison des circonstances économiques peu fa­vorables actuellement - notamment en ce qu~ concerne .. la sécurité de l'emploi - on dOIt. reconnaItre de façon générale que les salaIres versés présentement donnent satisfac­tion. Dans certains cas particuliers toutefois l'équilibre relatif des salaires n'est' pas entiè~ remen~ sauvegardé. Seuls ces cas particuliers, sous reserve de la sauvegarde de la situation acquise, seront examinés dans le cadre de

l'analyse des fonctions. Pour le surplus, contrairement à une opinion erronée et assez répandue, l'analyse générale des fonctions n'apportera aucune amélioration de traite­ment. Les objectifs principaux de cette ana­lyse sont les suivants:

création d'un instrument de direction per­mettant d'adopter une politique du per­sonnel en matière de: - planification - recrutement - occupation optimale - rémunération appropriée à la valeur

de l'emploi - qualification - promotion et formation;

- promotion des mesures de rationalisation et de règlementation de l'administration cantonale.

Enfin, il faut signaler que le plan de clas­sement mentionnant les différentes fonctions, par groupe de valeur d'emploi (classe de traitement), servira de base à la politique future des traitements.

CATALOGUE DE CRITERES

Groupe de critères

A Exigences de base

B Exigences intellectuelles

C Exigences relatives au caractère

D Exigences physiques

Exigences

Al A2

Bl

B2

Cl

C2 C3 C4 Dl D 2

Critère

Formation de base Connaissances

complémentaires Capacités

intellectuelles Faculté

d'expression

Sens de la

responsabiilté Indépendance Autorité Tact

Capacité de travail Dextérité

Sollicitations

Critère Groupe de critères

E Sollicitations

l f

El Sollicitations intellectuelles

1

E2 Sollicitations psychiques

} E3 Sollicitations physiques

E4 Sollicitations des organes

sensoriels

Fl Influence de F Conditions l'environnement de travail

65

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Page 35: L'Ecole valaisanne, février 1975

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Il 1.:

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l'

Départements cantonaux de l'instruction publique de la Suisse romande

Institut romand de recherches et de documentation

pédagogiques 43, Faubourg de l'Hôpital, 2000 Neuchâtel

Tél. (038) 24 41 91

SERVICE DES MOYENS D'ENSEIGNEMENT

Mise au concours d'un poste de

COLLABORATEUR RESPONSABLE DES MOYENS AUDIO-VISUELS L'IRDP cherche, pour le printemps 1975 ou pour une

date à convenir, un collaborateur (homme ou femme)

chargé de l'aider à conduire les travaux qu'il a pour

mission d'entreprendre dans le domaine des MAV.

Le candidat devrait avoir de bonnes connaissances (hard

et soft) dans le domaine des MA V et justifier d'une

activité pratique dans l'enseignement.

Les conditions d'engagement seront débattues avec la

direction de l'IRDP.

Prière d'adresser les offres de collaboration à l'IRDP,

43, Faubourg de l'Hôpital, 2000 Neuchâtel, munies d'un

curriculum vitae, jusqu'au 28 février 1975.

Demande de renseignements à la même adresse.

Téléphone (038) 244191. S. Roller, directeur de l'IRDP

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Page 36: L'Ecole valaisanne, février 1975

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