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L'Ecole valaisanne, novembre 1968

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Page 1: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

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Page 2: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

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L~école valaisanne SO MMAIRE

Partie générale

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Novembre 1968 No XIIIe année

F. Pralong A. Imhoff I. Dégallier P. Pignat R. Rudin

L'éducation: une relation de personne à personne Un entraînement individualisé à la lecture orale. 6 Les réglettes Cuisenaire dans l'enseignement de la chimie 10 Nos collègues: Valais d'autrefois, par Jean Follonier 39 Chronique de la radio et de la télévision scolaires. 40

J. O.-S. Un problème de protection de la jeunesse. 42

Partie pratique

Ch. Cornuz D. Fournier

La lecture fouillée du mois 13 Travaux manuels de Noël . 17 Examens d'admission aux Ecoles normales du Valais, été 1968 34

Partie officielle et corporative . 43

REN SEIGNEMENTS

«L'Ecole valaisanne» paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, RaWyI 47, Sion, téléphone 39365. Délai de rédaction: le 1 er de chaque mois.

Edition, administration, expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 39365.

Impression: Imprimerie Fiorina + Bur­gener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: PubIicitas, av. de la Gare 25, Sion, téléphone (027) 3 71 11.

Pages de couverture (minimum 10 fois): Ih page Fr. 900.-1/2 page Fr. 470.­l/a page Fr. 320.-1/4 page Fr. 250.­l/S page Fr. 140.-

Pages ordinaires (1 insertion) Ih page Fr. 90.-1/2 page Fr. 47.­l/S page Fr. 32.-1/4 page Fr. 25.­l/S page Fr. 14.-

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Page 3: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

L 'éduca tion : de personne à

U lle relation person ne

Il fut un temps où finstituteur et le curé de nos villages passaient pour des maîtres du savoir, les dépositaires des connaissances profanes et religieuses. La pédagogie d'alors se préoccupait surtout des méthodes et des techniques à utiliser en vue d'une bonne transmission du savoir. Les pédagogues moder­nes, comme Carl Rogers, sans nier l'utilité de telles méthodes, pensent qu'il s'agit là, à notre époque, de problèmes secondaires. Aujourd'hui, on ne saurait exiger des éducateurs d'être des dictionnaires vivants ou des puits de sciences, mais on souhaite qu'ils soient des éveilleurs d'âmes, au service de la Vérité. Il s'agit pour nous éducateurs, instituteurs, oatéchistes et parents, de faciliter l'apprentissage de la vie, c'est-à-dire l'insertion de nos jeune da'n1s la société de demain, de promouvoir la croissance d'une foi authentiquement chrétienne, et non simplement de déverser sur eux - comme sur un auditoire plutôt passif - des connaissances utiles, sûres et orthodoxes.

Or ce travail d'éducation humaine et chrétienne qui nous est départi, dépend étroitement de notre attitude face aux jeunes, de la valeur de nos contacts réels avec eux. Quelles sont donc les qualités requises pour que la relation maître-élève soit effectivement éducative? Avec les pédagogues modernes, nous en retiendrons deux: cette relation doit avoir les caractères d'une alliance et d'une empathie.

1. UNE RELATION D'ALLIANCE

C'est un lieu commun, en pédagogie, d'affirmer qu'il n'y a pas de vraie éducation sans amour, sans rapports d'al'Hance entre éducateurs et éduqués. N'est-ce pas sur l,a base d'une alliance, souvent renouvelée, que Dieu a voulu éduquer son peuple, l'amener peu à peu à son plein épanouissement social et religieux? Il est intéressant ou du moins instructif de réfléchir sur cette pédagogie divine.

1. Relevons -tout d'abord le fait que Dieu conlut son Alliance avec tout un peuple, par l'intermédiaire de chefs choisis dans son sein. Dieu se compro­met avec une réalité collective et non pas d'abord ,avec la vie intérieure et privée d'un individu. Il accepte que ce groupe s'organise comme 11 t'entend, voire parfois contre ce qui paraissait être sa volonté: ainsi il accepte qu'Israël ·se donne un Roi en la personne de Saül, alors que Samuel, son i1rrterprète, n'en voulait rien savoir. (1 Samuel, 8).

Il doit en être de même pour tout éducateur, instituteur ou catéchiste: il ne saurait f'aire œuvre d'éducation valable sans une vraie alliance avec toute la olasse, aVec tout le groupe qui lui est confié; i1 ne peut se contenter d'être -l'ami de tel ou tel, car cela entraînerait de funestes conséquences aussi bien pour les préférés que pour les délais~és.

2

2. En outre, l'Alliance fait exister Dieu, po~r ainsi dire, non pas au­d sus de son peuple, mais avec son peuple. La BIble, el!- effet, nous mon~re b~s comment le peuple choisi prend peu à peu consCIe'nrce que son DIeu ;ent pas un Souverain impassible, ni un tyran iilllexible, mais l'Emmanuel

n es / d d . C b· d f· . marche avec lui dans une communaute e estm. om ten e OlS ne ~~ntit-elle pas dans l'Ecriture Sainte cette parole du Seigneur à son peuple: ~<Ne crains pas, je suis avec toi!»

Nous savons que les jeunes, surtout au moment de leur adolescence, ont tendance à rejeter tout ce qui apparemment ou réellement limi~e leur auto-amie, toute autorité un peu rigide ou impersonnelle. Par cont~e, uls acceptent

eolontiers les services discrets d'un ami qui s·ait ,les écouter, qmles ~omprend, devine leur désarroi intérieur, qui consent à marcher avec eux, a chercher avec eux et qui les c01nfirme dans leurs options. Le vrai éducateur est donc celui qui sait «être avec» les jeunes à éduquer, comme un frère en Jésu~­Christ, celui dont l'autorité est accepté par eux, non comI?e un. ca:rcan, malS comme un service fraternel qui leur permet de devemr plemement eux­mêmes.

3. Cette alliance pourtant ne saurait être un nivellement par le bas. Sans doute, dans son alliance avec Israël, Dieu «anéantira-t-iJ» en quelque sorte sa gloire et sa toute-puissance, se faisant sFlencieux et discret pour ne pas accabler la liberté humaine, ni la contraindre, se faisant pauvre et faible pour que ses liens avec l'humanité soient bien ceux de l'amour. Il n'en' reste pas moins que Dieu demeure celui à qui revient l'initiative de la relation d'amitié, celui qui orée en l'autre la possibilité de se réaliser dans une libre réciprocité. Dieu reste Dieu, même au sein d'une alliance authen­tique.

Ainsi l'éducateur, tout en cherchant à devenir plus réellement l'allié de ses élèves, leur ami, ne saurait renoncer à être lui-même; il ne peut pas devenir pour eux un 'simple copain. Les jeunes d'aiIJeurs n'en voudraient pas. S'ils aiment ·rencontrer chez les éducateurs une certaine qualité de jeunesse, de simplicité et de cordialité, ils désirent aussi que ceux-ci restent des adultes qui inspirent confiance et sur qui ils puissent s'appuyer dans leurs moments d'incertitudes ou de difficultés, des adultes qui les aident à assumer leurs propres respo'rrsabilités.

II. UNE RELATION D'EMPATHIE

Cette alHance entre maîtres et élèves, pour être pleinement éducative, doit se réaliser, non seulement dans une ambiance de sympathie, mais bien dans celle de l'empathie, selon l'expres'sion très juste des psycI!ologues modernes. La relation fondée sur l'empathie, en effet, est plus profonde, plus riche que celle qui repose sur une simple sympathie, c'est-à-dire sur une attirance plus ou moins natureHe qui nous amène parfois .à commu­nier aux sentiments, à partager le même idéal ou les mêmes idées,

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tout en restant à l'extérieur de l'autre. La compréhension empathique consiste à tenter de se mettre dans «la peau de l'autre», à comprendre l'autre par rapport à un système de valeurs qui n'est pas forcément le sien.

Essayons d'analyser plus attentivement ce qu'implique cette relation éminemment éducative de l'empathie.

1. Etre en relation d'empathie, c'est percevoir les choses, les pei'sonnes, les actes du point de vue de l'autre. Prenons un exemple concret. Voici un élève qui bavarde pendant le cours et semble manifester ainsi son peu d'in­térêt. Il y a mine raisons pour lesquelles cet élève ne s'i.nt~ress~ pas à la classe. Rejeter toute la responsabilité sur l'enfant ne saurait Jamais arranger les choses. Par contre, le fait de s'ouvrir à son univers, d'essayer de com­prendre ses difficultés, en fonction de lui, enfant, et non en fonction des normes personneHes du maître, voilà qui peut améliorer la relation pédago-gique.

Mais comment percevoir ce que nos jeunes pensent et vivent effective­ment en ce moment? Il est un moyen fort simple, c'est de les écouter da­vantage, de les laisser s'exprimer librement sur leurs sujets préférés, de nous faire expliquer certaines choses qu'ils connaissent bien. Le Docteur Biot, dans un article publié il y a quelques années dans la Croix, montrait combien les parents peuvent s'enrichir en s'intéressa/nt aux problèmes et aux préoccupations de leurs enfants et en se fais-ant d'une certaine manière leurs disciples.

En effet, nous ne sommes plus à l'ère du maître omniscient, qui sait tout et tranche tout avec autorité. L'attitude d'attention qui est demandée aujourd'hui de l'éducateur n'est-dIe pas plus proche de la vérié et plus apte à lui faire découvrir le point de vue de ses élèves?

2. Etre en relation d'empathie, c'est aussi sentÏr quels sont les senti­ments de l'autre, deviner ses enthousiasmes et ses allergies, percevoir ses ambitions et ses révoltes ... Ainsi, l'éducateur qui ne ressentirait pas combien les jeunes d'aujourd'hui sont facilement enthousiastes pour les chanteurs modernes, emballés pour les danses rythmées, mais allergiques à tout ce qui et traditiO'nnel ou conformiste, ne serait pas en relation d'empathie avec eux.

Mais comment déceler ces sentiments, qui restent parfois cachés, car les jeunes ont une certaine pudeur à les communiquer aux adultes, par crainte du ridicule? L'éducateur - sans verser da'Dis le sentimentalisme - doit pour­tant sauvegarder dans ses rapports avec les jeunes une part d'affectivité. Il manifestera son intérêt pour ce qui leur tient à cœur, par exemple, en s'informant discrètement de la santé de tel ou tel membre de la famille, en s'associant à leurs joies ou à leurs peines, en dissipant teHe crainte ou telle inquiétude... Cet effort de dépasser les rapports de service ou de simple politess'e permettra à l'éducateur de communier davantage aux sentiments de ses élèves, de gagner leur confiance et donc de mieux les comprendre.

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3 Etre en relation d'empathie avec les jeunes, c'est assimiler iton

lem' ent ce qu'ils disent ou ressentent, mais aussi leurs cadres de réfé­seuees c'est être sensible aux divers réseaux d'influence qui les marquent ren , , plus oU moins profondement. . . / , ,..

connaissons-nous effectivement le mIlieu de nos eleves, ce qu ils VIvent en dehors des heures de classe ou de ~atéchisme? Connais~?ns~nous les personnes qu'ils rencontrent .souvent, les, l~v~e.s et t}e~. revu~s qu Ils lisent, les films, les émissions de radIO ou de televisIOn qu Ils SUIvent plus. ou moins régulièrement, bref les milieux qu'ils fréquentent? Dans nos relatIOns avec eux, tenons-nous compte de ces influences qui s'exercent sur eu~? Ils est clair, que nous ne saurions le fa~re, si nous-~êmes! no~s ne co~n~Is~ons pas ces div~rs facteurs d'influence, 'SI 'n'O~S ne SUIvons. Jamais leurs er~llssIOns préférées, SI nous ne voyons pas les hlms ou ne lIsons pas les hvres et revues qu'ils aiment.

L'éducateur qui veut être en relation d'empathie avec ses jeunes, se préoc­cupe donc de connaître ces divers facteurs d'influence pour être en mesure de mieux comprendre leur mentalité et à partir de cette connaissance leur apprendre à saisir, à apprécier et à assimiler les valeurs culturelles et reli­gieuses qui se présentent à eux.

Ainsi, être en relation d'aUiance et d'empathie avec ceux que nous avons à éduquer, c'est les accepter inconditionnellement, dans leur réalité totale, avec leurs limites et leurs valeurs authentiques; c'est les accepter te.Js qu'ils sont et non seulement s'ils correspondent à un prototype que nous nous sommes forgé, à des catégories qui nous sont familières ou agréables.

Le grand péché d'un éducateur, c'est peut-être bien celui qui consiste à porter un jugement définitif sur tel ou tel élève, à la suite d'une incartade ou d'une insolence, de le classer dans telle ou telle catégorie. N'oublions pas que c'est là précisément l'attitude des pharisiens face à la femme adultère. Toute autre fut l'attitude du Christ, le divin pédagogue, qui permit à cette femme de s'épanouir, voire de devenir une sainte. Qui d'entre nous pourrait se vanter de faire mieux?

F. Pralong sm

PAGE DE COUVERTURE

Tête de Muse, couronnée de lierre, dans le style de Praxitèle. Il s'agit d'une copie romaine d'un original grec. Retrouvée à Rome, eUe Se trouve au :Musée du Latran.

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Page 5: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

AMÉLIORONS NOS MÉTHODES

Un entraînement individualisé à la lecture orale

L'individualisation du travail en classe est déjà bien connue et il ne semble pas nécessaire ici d'y revenir quant à ses principes.

En matière de lecture orale, toutefois, force est bien de constater que cette branche se heurte à bien des problèmes d'organisation si l'on veut que chaque élève puisse en quelque sorte «manger à sa faim» 10Œ des exercices de lecture.

Ce qui n'est en général pas 'le cas, disons-le. En effet, quelle est la durée de lecture orale réellement impartie à

chaque élève par le programme lors de chaque leçon hebdomadaire? Le temps de quelques phrases, voire d'un paragraphe!

C'est peu pour assurer les bases et l'entraînement à une bonne élo­cution.

Dans une classe où l'on travaille par groupes ou individuellement, il est certes possible de consacrer à chaque élève un peu plus de temps en lecture orale, mais l'on se heurte tout de même à des difficultés quant au contrôle précis des progrès et à l'évaluation objective des résultats.

Pourtant, les enfants aiment s'exprimer à haute voix et, lorsqu'ils en ont ta possibilité - par le canal de la lecture orale en l'occurence - ils chercheront à en profiter le plus largement possible.

C'est en fonction de ces diverses considérations que l'expérience dé­crite ci-dessous a été tentée, dans le courant de l'année 1966, et qu'elle se poursuit depuis lors avec des résultats encourageant.

ÉLÉMENTS ET MODALITÉS

1. Objectifs à atteindre; 2. Moyens techniques; 3. Matériel de base (textes); 4. Application; 5. Résultats.

1. OBJECTIFS A ATTEINDRE pour obtenir une plus grande efficacité en lecture orale:

6

augmentation quantitative: lire plus longtemps (ou plus vite); amélioration quantitative: lire plus «à fond», donc mieux; contrôle plus objectif du travail;

_ possibilité d'auto-correction; __ enregistrement précis des progrès, ou éventuellement des causes d'échec

ou de handicap; . _ séparation nette entre lecture orale et lecture silencieuse (compréhen­

sion), ce qui supprime des interférences entre ces deux domaines, fon­cièrement différents.

2. MOYENS TECHNIQUES:

a) un magnétophone: celui-ci peut être relativement simple, quoique robuste. (L'appareil utilisé dans l'expérience ici décrite est un petit enregistreur, marque «Geloso» 2 pistes! 1 vitesse - 4,75 - acheté d'occasion pour Fr. 120.-). Note: la bande magnétique est réenregistrée indéfin,iment, dès que les lectures qu'elle porte son corrigées. La bande expérimentale d'origine fonctionne depuis 2 ans sans arrêt et s,ans inconvénient.. - La méthode ne nécessite ni coupure ni montage;

b) un caisson d'insonorisation: nécessaire pour éviter que l'élève lisant à haute voix ne dérange la classe. Ce caisson, est construit très simple­ment à l'aide de quelques panneaux d'insonorisation- (à trous) en pavatex. Il est transportable. Il sera placé au fond de la classe, sur une petite table, et chaque lecteur s'y déplacera individuellement polir y faire son entraînement.

3. MATÉRIEL DE BASE (textes):

Le procédé a été appliqué à des élèves du niveau inférieur et moyen primaire. Pratiquement, de la 2e à la 6e année.

Textes utilisés: 1

Série 1: 15 textes tirés du manuel neuchâtelois «Vocabulaire et gram­maire», degré inférieur, 2e année.

Série 2: 15 textes tirés du manuel «La lecture en action», cours élémentaire 2e année, classe ge (Bourrelier).

Série 3: 15 textes tirés de divers numéros de la revue . «Sélection du Reader's Digest».

Série 4: 15 textes d'auteurs (extraits): descriptifs, narratifs, techni-ques, littéraires, etc.

Série 5: 15 textes choisis librement par les élèves.

Les niveaux de difficulté de ces textes ont été établis empiriquement, à priori. Les résultats de l'expérience permettront un reclassement plus objectif.

1 Ces textes ne sont qu'un choix approximatif. L'expérience inauguré~ avec eux sera l'occasion d'améliorer le choix, de développer la méthode.

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4. APPLICATION:

a) Les exercices d'entraînement individuels sont établis sur une semaine, selon un tableau de contrôle;

b) La méthode étant très souple, chaque élève peut choisir son moment de travail, d'entente ave~ le maître;

c) La méthode est utile surtout pour les élèves faibles. Les bons lecteurs sont plus avantageusement entraînés à la lecture silencieuse (compré­hension, questionnaire) 2 ce qui libère l'appareil pour ceux qui en tirent le plus de profit.

d) Mode de lecture:

Série 1 (environ 100 mots): texte lu 3 fois successivement; Série 2 (environ 100 mots): texte lu 3 fois successivement; Série 3 (environ 200 mots): texte lu 2 fois successivement; Séries 4 et 5 (500 mots et plus): texte lu 1 fois.

e) Contrôle:

Un grand tableau de contrôle des résultats a été fait. Il porte horizonta­lement les 5 séries de lectures précitées et verticalement les élèves. On pourra s'inspirer du modèle suivant:

Elève Série 1

1 1

1 2

1 3

1 4

1 5

1 6 7

90 6 125 7 105 7 87 5 146 5 F.N. 90 5 125 4 97 6 72 1 113 5 etc.

78 4 105 3 105 6 77 2 109 4

, Remarques:

- Chaque oadre de résultats individuels porte 2 colonnes de 3 chiffres chacune. Chaque élève lit donc successivement 3 ·fois le même texte. On porte dans la colonne de gauche la vitesse de lecture en se-condes. Dans la colonne de droite sont notées les fautes de lecture. En ce qui concerne les fautes, la tolérance a été fixée à 5 fautes par 100 mots (rendement: 95 %). Si ce chiffre est dépassé, la lecture sera réétudiée et refaite.

2 Sur chacun des textes mentionnés au point 3 ci-dessus est établi un question­naire de compréhension, qui complète le travail en lecture orale. Le travail avec questionnaire est fait indépendamment du travail oral.

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_ Quant à la «fluidité», notion importante mais assez mal définie, elle est appréciée empiriquement par le maître.

f) Correction:

-

La correction des lectures e·st faite . par le maître, une à deux fois par semaine. Les lectures faciles peuvent être corrigées par un élève avancé, ce qui sera tout à son profit.

- Le cahier de correction porte les rubriques suivantes:

Temps Date Nom Série No min·fsec. Fautes - Remarques

Auto-correction: L'élève qui le désire peut écouter l'enregistre­ment qu'il vient de réaliser. Il juge ainsi objectivement son travail et il arrive qu'il désire le recommencer pour l'améliorer.

Contrôle de progrès: A la fin de çhaque série de 15 lectures, l'élève est invité à relire la pre/mière lecture de la série. La différend~ des notes montrera s'il y a progrès ou non.

5. RÉSULTATS

a) quantitatifs: sur un échantillon: de 300 lectures des séries 1 et 2, le 90 % des élèves ont amélioré leur vitesse en passant de la première à la troisième lecture du même texte (ceci s'explique en partie par la répétition);

b) contrôle de progrès: sur un groupe qui travaille depuis la rentrée d'avril 1968, 4 élèves ont fait ce contrôle avec une moyenne de 25 % d'augmen­tation de vitesse après les 15 lectures de la série 1;

c) qualitatifs: les résultats ci-dessus ont été obtenus dans les limites de la tolérance de 5 % de rautes. Le nombre de lectures excédant cette tolérance ne fut que de 3 %.,

Remarques: l'accent n'a pas été mis sur la vitesse, mais sur une «bonne» lecture, exempte de fautes. Ceci étant acquis, la rapidité vient par surcroît. - Il a été constaté 2 types d'erreurs en lecture orale (dans les séries

1 et 2 surtout):

1. augmentation des fautes en lisant plus vite. (Il faudra alors conseil­ler à l'élève de ne pas trop se centrer sur la vitesse);

2. régression globale (fautes et vitesses). Il y a ici un signe de fatigue, assez rare du reste, qui peut être résolu par un: entraînement ap­proprié.

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REMARQUES FINALES, CONSTATATIONS

1. La motivation s'est montrée constante tout au long de l'expérience. Elle ne montr~ a~tu~l!ement aucun signe de fléchissement. Les élèves montrent un vif mteret pour leurs résultats et progrès. Ils éprouvent une r~pugnance assez marquée à recommencer une lecture mal faite ce qUI exclut l'usage de l'appareil seul comme motivation; ' )

2. L~ méth?de est simple dans son principe. Elle s'est progressivement de/v~lopp~e a~ vu et au su des besoins particuliers de la classe 1 où elle a ete apphquee;

3. Les objets mentionnés au point 1 ci-dessus Ollit été atteints;

4. Une certaine extension à la métho(ie peut être envisagée: - revision des textes, adjonctions;

utilisation de modèles oraux par casque d'écoute (éventuellement avec un second magnétophone); entraînement à la lecture expressive (poèmes, narrations, etc.); entraînement aux conférences d'élèves.

/ , En conclusi~)ll, l'expér~e~ce se révèle très positive. Elle a permis aux eleves de tr~vaIlier avec JOIe à leur perfectionnement, ce qui est le but de tout travaIl en classe.

A. Imhoff

1 Classe sup. garçons, Foyer Jurassien Delémont (14 élèves). Elèves retardés scolaires et débiles légers.

Les réglettes Cuisenaire

dans l'enseignement de la chimie

Si le prqfesseur Louis Jéronnez a pu affirmer cet été que le matériel Cuisenaire se porte bien et que, même, il ne s'est jamais aussi bien porté,

Si Madeleine G.outard, au début du chapitre XX de la seconde édition de «La pratique des nombres en couleurs», déclare que le matériel Cuisenaire est l'un des plus riches matériels qui soient actuellement disponibles pour l'apprentissage de la mathématique à l'école primaire,

On ne s'étonnera pas de' voir ce même matériel rendre des services à un professeur de chimie.

10

Merci à M. 1. Dégallier, professeur à l'Ecole d'agriculture de Grange-Verney (Maudan - Vaud), de nous dire comment il a pu rendre particulièrement efficace l'enseignement de la chimie qu'il est chargé de donner à de futurs agriculteurs.

A. PRINCIPES

L'enseignement des sciences fait souvent appel aux mêmes données psychologiques que l'enseignement du calcul. Il s'agit ,de conduire ,et d'aider l'élève à passer du plan concret au plan abstrait, au moment où le permet son développement intellectuel. Mais pour la chimie, ce passage pourrait se faire beaucoup plus rapidement et beaucoup plus 'tôt si l'élève disposait de réglettes Cuisenaire. L'élève qui utilise ce matériel en chimie peut associer de manière constructive les couleurs et les dimensions se rapportant aux différents atomes; il réalise lui-même des combinaisons chimiques, il voit et touche des molécules.

Dans un cours élémentaire de chimie, on -admet aujourd'hui ,qu'il est naturel de postuler dès le début que la matière est composée d'atomes et de molécules et de déduire de , ce postulat le plus de conséquences possible. Mais il ne s'agit pas tant d'apprendre que de comprendre. Au lieu de com­mencer par donner des définitions à mémoriser, n'est-ce pas plütôt par l'observation et l'expérience que l'élève doit être conduit à comprendre la loi? L'expérience n'a de sens que si elle est préparée en vue de la démonstra­tion. Il faut donc choisir judicieusement les éléments pour acheminer l'élève vers la conception d'un tout cohérent. Lorsque l'élève associe des réglettes pour former des molécules il réalise une synthèse et découvre certaines lois d'association. Toutes ces lois sont liées' à la notion fondamentale de valence.

Les atomes qui ont la même valence sont représentés par des réglettes de couleur et de dimension identiques: 1. Les réglettes blanches symbolisent des atomes monovalents. Exemple:

hydrogène. 2. Les réglettes rouges symbolisent des atomes bivalents. Exemple: oxygène. 3. Les réglettes v'ertes symbolisent des atomes trivalents. Exemple: alumi-

nium. ' 4. Les réglettes carmin symbolisent des atomes tétravalents. Exémple:

carbone. ,- .

5. Les réglettes jaunes symbolisent des atomes pentavale'nts.Exemple: phosph~re.

5. Les réglettes vertes symbolisent ,des atomes hexavalents. Exemple: soufre. 7. Les réglettes noires symbolisent des atomes heptavalents. Exemple:

chlore. Ces conventions sont choisies uniquement en fonction du nombre de

valences de l'élément. Il est donc fait abstraction de toute idée de-polarité qui joue au niveau des théories électroniques un rôle prépondérant ' mais qui n'est pas absolument nécessaire au débutant. Un enseigneinent destiné au débutant doit se limiter à l'esse'ntie!. Les réglettes Cuisen.aire n'ont pas

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été choisies pour donner une illustration de la structure spatiale des atomes, ce matériel est fondé sur la perception de la structure moléculaire et des relations de quantité au niveau de l'équation chimique.

B. APPLICATIONS

La notion d'affinité ou valence, si importante pour la compréhension de la structure moléculaire, peut être abordée avec les réglettes Cuisenaire comme un simple exercice d'arithmétique.

Première leçon: Atomes et molécules (la questions) fig. 1 et 2 1. Combien faut-il utiliser de réglettes blanches avec une réglette rouge

pour obtenir un carré? 2. Combien le carré précédent a-t-il d'éléments? 3. Prenez la réglettes blanches et 5 réglettes rouges, combien cela fait­

il de carrés? 4. Formez maintenant 4 carrés semblables et comptez le nombre d'élé­

ments rouges. 5. Appelons les réglettes blanches des atomes d'hydrogène, les réglettes

rouges des atomes d'oxygène. Trouvez le nombre d'atomes contenus dans les 4 carrés précédents.

6. Les atomes se combinent pour former des molécules représentées ici symboliquement par des carrés. Combien peut-on former de molé­cules avec 20 atomes d'hydrogène et la atomes d'oxygène?

7. Sachant qu'une molécule d'eau est toujours formée de 2 atomes d'hy­drogène et de 1 atome d'oxygène, trouvez le nombre d'atomes d'hydro­gène se trouvant dans 7 molécules d'eau.

8. Combien 7 molécules d'eau possèdent-elles d'atomes d'oxygène? 9. Une molécule de gaz carbonique est formée de 1 atome de carbone

(réglette rose) et de 2 atomes d'oxygène. Trouvez le nombre total d'atomes nécessaires pour former 3 molécules de ce gaz.

10. Une molécule est donc formée de plusieurs atomes. 6 atomes de car­bone entrent dans la composition de plusieurs molécules de gaz car­bonique. Combien trouve-t-on de rectangles représentant symboli­quement ces molécules?

Deuxième leçon: Analyse - Synthèse (la questio'rrs) 1. Une synthèse est une construction. En réunissant 2 atomes d'hydro­

gène avec 1 atome d'oxygène, vous réalisez la synthèse de l'e~u. Lors­que vous réunissez plusieurs atomes (réglettes) pour ~onst1tuer u,n ensemble appelé molécule (carré ou rectangle) vous réalIsez une ope­ration dite de ....

2. Une analyse est une destruction. 2 réglettes blanches et 1 réglette rouge forment un carré qui symbolise une molécule d'eau. En sépara~t ces éléments, rouge d'un côté, blancs de l'autre, vous avez détrUIt

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lecture fouillée du La • mOIS ...

Cette lecture peut servir de contribution à l'étude du Moyen Age (la ville, la guerre, le seigneur ... ) particulièrement aux leçons qui devraient être consacrées à la naissance des libertés communales (formation de la cité, du bourg; création d'un droit communal par l'instauration des franchises).

Cette lecture peut illustrer aussi les leçons d'instruction civique consacrées à la COIDIDune (naissance, développement, affermissement inlassable des droits qui s'ap­pelleront beaucoup plus tard les pouvoirs propres de la commune).

LES FLAMANDS

Les Flamands, gent mutine et têtue.

Olivier de la Marche

La bataille durait depuis none, quand ceux de Bruges lâchèrent le pied et tournèrent le dos. Il y eut alors, d'une part, si épais désarroi, et de l'autre, si rude poursuite, qu'au passage du pont, bon nombre de révoltés croulèrent pêle-mêle, hommes, étendards, chariots, dans la rivière.

Le comte entra le lendemain dans Bruges avec une merveilleuse cohue de chevaliers. Le précédaient ses hérauts d'armes qui sonnaient horrible­ment de la trompette. Quelques pillards, la dague au poing, couraient çà et là, et devant eux fuyaient des pourceaux épouvantés.

C'est vers l'hôtel de ville que se dirigeait la cavalcade hennissante. Là s'agenouillèrent le bourgmestre et les échevins, criant merci, mantels et chaperons par terre. Mais le comte av'ait juré, les deux poings sur la Bible, d'exterminer le sanglier rouge dans sa bauge.

- Monseigneur! - Ville brûlée.! - Monseigneur! - Bourgeois pendus! On ne bouta le feu qu'à un faubourg de la ville, on ne pendit aux gibets

que les capitaines de la milice, et le sanglier rouge fut effacé des bannières. Bruges s'était rachetée pour cent mille écus d'or.

Aloysius Bertrand (Gaspard de la nuit)

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ÉTUDE DU TEXTE

1. Où ce combat s'est-il déroulé? 2. Pourquoi le désarroi s'est-il emparé de ceux de Bruges? 3. Qu'est-ce qui les freine dans leur mouvement? 4. Trouve un mot qui résume le premier alinéa. 5. Que peux-tu dire de l'armée du comte? Elle était ... et ... 6. Explique la présence des pillards! et celle des pourceaux! 7. Par une courte phrase, résume k paragraphe 2. 8. Ce n'est pas par has·ard que les vainqueurs se dirige1rrt vers l'hôtel de

ville. Explique. . . 9. Qui sont le bourgmestre et les échevins? Dans ta ville, quel titre porte

le bourgmestre? Qui est-ce? Et les échevins? 10. A l'aide d'adjectifs, dépeins l'attitude du comte, et celle des chefs

de la ville. Il. Monseigneur! - Ville brûlée! Qui prononce ces paroles? Traduis

chaque expression en langage plus clair. 12. Le comte a-t-il mis sa menace à exécution? Donnes-en des preuves. 13. Qu'auraient pensé les bourgeois de Bruges si le comte avait remplacé

le sanglier rouge de la bannière par une souris blarrche? 14. Pour quelle raison n'a-t-on pendu que les capitaines de la milice? 15. Etablis le plan du morceau. Tu pourras t'aider des réponses 4 et 7.

DÉVELOPPEMENT

3 bis - Que faisaient ces chariots hors des murs de la cité? 3 ter - A quoi voit-on que la bataill.e a lieu non entre des soldats défendant

leur pays et un envahisseur, mais entre des milices communales et leur suzerain?

4 bis - Peut-on expliquer pourquoi le v<ainqueur n'est entré à Bruges que le lendemain? Plusieurs hypothèses sont plausibles.

6 bis - Aujourd'hui, le pillage est interdit pendant la guerre; et autrefoi's? Peux-tu expliquer?

10 bis - Que signifie: le comte avait juré d'exterminer le sanglier rouge dans sa bauge?

16 - La soumission des autorités communales de Bruges ressemble à celle, fameuse, d'une ville française que le sculpteur Auguste Rodin a représentée dans un remarquable monument; de quelle ville s'agit-il? Quel était son maître à l'époque de cette soumission?

16 bis - Quelle pouvait bien être l'origine de ces luttes entre les bourgeois (habitants du bourg) et leur seigneur?

17 - Connais-tu des cas de révolte de bourgeois contre leur suzerain, en Suisse, au Moyen Age? Cite-les, date-'les, indique si elles ont eu du succès.

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VOCABULAIRE

Bataille Complète avec des mots de la même famille. Le boucher a vendu ces ... pour trois fois rien. Le ma~ade était dans tel ... que l'on craignit pour ses jours. Le docteur écoutaIt les ... de son

unur La ... de tambours de la gendarmerie défilait fièrement. Orr organisa cee . . bl'; " une ... pour déloger les sanglIers. Le pasteur a ou le son ... , murmuhr.e-

t les paroissiens. Cet orgueilleux a dû en ... Le Parlement a connu 1er ren . d d; ; l d des ... houleux. Quel ... n'a-t-on pas fmt auto.ur. u voya.ge u gen~ra e Gaulle! La victoire appartient aux gros ... , dISait volontIers Napoleon. Il nouS ... les oreilles avec ses histoires de chasse. Les ... poussèrent le cerf au milieu de l'étang.

Drapeau Précise le sens de chacun, avec dessin à l'appui:

drapeau, pavillon, couleurs, étendard, bannière, oriflamme, fanion, guidon.

Désarroi Utilise les synonymes de «désordre» chacun dans une phrase.

brouillamini - imbroglio - fouillis - fatras - pêle-mêle - pagaille - gabegie.

Monseigneul' 1. Enumère les personnages qui portaient ce titre autrefois, qui le portent

encore aujourd'hui. 2. Etablis la hiérarchie de la société médiévale, du clergé catholique, de

l'armée suisse, de la flotte anglaise.

Capitaine Cherche:

1. Le nom de cinq grands capitaines d'autrefois 2. Le nom de cinq grands capitaines du XXe siècle.

Le bourgmestre Terme emprunté au moyen haut allemand «burgmeister», aujourd'hui

BÜTgermeister, c'est-à-dire, maître du bourg. Comment l'appelle-t-on aujourd'hui en France? à Lausanne? en Valais?

à Londres? au Far-West? chez les Arabes? et autrefois à Venise? en Suisse? en Espagne? (lord-maire - syndic - doge - avoyer - maire - aloade - shérif -président - caïd).

QUELQUES TEXTES D'INFORMATION COMPLÉMENTAIRES ... «D'autres événements en un secteur jusqu'alors isolé de l'Europe con­

firment ce renversement des valeurs militaires. Un petit peuple se hisse lente­ment à l'indépendance à coups de victoires étonnantes. Les trois cantons fo-

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B.V. No 3, novembre 1968

restiers Uri, Schwytz, Unterwalden, s'étaient fédérés en 1291 contre le con, trôle autrichien. Ces rudes montagnards, armés de hallebardes, d'arcs et d'ar, balètes, infligèrent à la chevalerie autrichienne une défaite au défilé de Morgarten (15 novembre 1315) entre le lac d'Aegeri et les collines abruptes qui le dominent. Ils y firent litière de toute conception «chevaleresque» de la guerre, dressant une vaste embuscade dans laquelle tomba l'armée du duc Léopold.

... En 1339, à Laupen, sous l'impulsion d'un chef qui redécouvrait une fois de plus l'utilisation logique de l'ïrnfanterie, les milices de Berne et des cantons forestiers se massèrent en une colonne profonde hérissée de hallebardes. Cette phalange brisa les charges répétées de l'aristocratie féodale du Jura et du Pays de Vaud ... »

Emile Wallty, «L'art de la guerre», Marabout université

En Flandre, après la bataille de Courtray où les tisserands et les foulons des grandes villes, coalisés, avaient battu en 1302 l'armée de Philippe Le Bel qui appuyait le patriciat, les communes industrielles de Gand et Ypres passèrent sous le gouvernement des métiers. Ce fut l'époque des grandes revendications sociales, des rêves de communisme. Les villes flamandes sont alors le foyer le plus ardent de la révolution. 'On trouve des ouvriers flamands dans tous les grands mouvements réformateurs; en Angleterre parmi les révoltés de Wat Tylor; en Bohème dans les rangs des Hussites comme parmi la secte mystique et communisante des adamites qui se répand partout dans le prolétariat urbain. Tous les partis démocratiques, au XIVe siècle, ont les yeux tournés vers Gand. Le peuple de Rouen et de Paris se soulève sous Charles V au cri de «Vive Gand!». Le mouvement révo­lutionnaire fut écrasé en Flandre par le roi de France ...

J. Pirenne «Les grands courants de l'histoire universelle» T. 2

« ... Le jour suivant, la reddition eut lieu dans toutes les formes. Trois cent quarante citoyens, à genoux, en chemise, la tête et les pieds nus, remirent au duc les clés de la ville et sollicitèrent son pardon. Mais cette humiliation ne devait pas satisfaire son orgueil. Par son ordre, les portes furent soulevées hors de leurs gonds et posées sur le sol. Une partie des murailles fut aussi renversée, de chaque côté. Par l'ouverture, marchant sur les portes arrachées, les troupes firent leur entrée da!ll'S toute l'insolence de la conquête. Charles était à cheval, au milieu de sa noblesse, l'épée nue. Son armure était recouverte d'un riche manteau de velours orné de pierres précieuses ... »

Marcel Brion «Charles le Téméraire» Hachette

Il est tiré du texte et des questions 1 à 17, une feuille que l'on peut obtenir au prix de 10 ct. l'exemplaire chez CHARLES CORNUZ, instituteur, 1075 Le Chalet à Gobet sI Lausanne. Si l'on s'inscrit pour recevoir régulièrement un nombre déterminé de feuilles, leur prix est alors de 7 ct.

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Travaux manuels de Noël

Comme à l'ordinaire, l'ODIS v0l}s. pro~ose 9-uelques modèles faciles la décoration de Noël. Le matenel necessmre pour ces travaux est

Pou~die' à toutes les classes valaisannes, mais veuillez passer vos commandes expe. .. b 1968 le plus tôt pOSSible et avant le 15 decem re . .. ..

TI n'y a pas de sagex pour les modè!~s de .. ~ette annee, malS Sl ~ous en d' If' ez nous vous signalons que ce matenel dehcat et encombrant n est pas es , ..

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U à l'ODIS Sl vous venez le cherchez vous-meme. o pour rendre service au personnel enseignant, l'ODIS sera exception­nellement ouvert toute la journée des samedis 23 et 30 novembre, 7 et 14 décembre 1968.

Travail manuel - Degré inférieur

BOUGEOIR DE NOEL No 685

Matériel:

1 bougie de Noël miniature; 1 boule de cotillon blanche (grandeur moyenne); 1 étoile en carton doré; 1 punai,se (nO'n livrée par l'ODIS);

Quelques paillettes de couleurs différentes.

Montage:

- Sur la boule de cotillon, disposer les paillettes selon son imagination et les coller.

- Piquer la punaise bien au centre de l'étoile en carton doré. - Sur la pointe de celle-ci, mettre un peu de colle et enfoncer la boule

de cotillon. La boule tient ainsi à l'étoile grâce à la punaise et à la colle.

- Au centre, sur la boule de cotillon, fixer la bougie. - On peut aussi garnir la bougie en y collant quelques paillettes. .

Le bougeoir est terminé, le poser sur une petite branche de sapm sur la table de Noël.

Prix du montage: Fr. -.60.

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Travail manuel - Degré inférieur

CRÈCHE SUR UNE CARTE DE VŒUX

No 686

Matériel:

1 mi-carton noir de 25 X 15 cm; 1 petite étoile argentée gommée; 1 papier bleu gommé glacé de 14 X Il cm 1/2;

_ du papier gommé glacé brun, rose et noir; _ un peu de paille naturelle.

Montage:

- Plier le mi-carton noir en deux dans le sens de la longueur. Bien marquer le pli.

- En suivant les modèles, découper dans le papier bru'n' le bœuf et l'âne, dans le papier rose découper le visage de l'Enfant Jésus, et enfin dans le papier noir, la crèche.

- Couper quelques fines lamelles de paille, les coller en les plaçant sous la crèche.

- Disposer les animaux et les coller. - A l'intérieur de la carte, coller le haut du fond bleu. ~ Avec un crayo/n brun, dessiner l'auréole autour du visage de l'Enfant

Jésus. - Sur la partie extérieure de la carte, en haut à gauche, coller l'étoile

gommée. - Avec un crayon jaune, dessiner quelques rayons partant de l'étoile. - Eventuellement y inscrire les vœux.

Prix du montage: Fr. -.30.

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Travail manuel- Degré moyen TRAINEAU DE NOEL No 687 Matétiel: _ 4 bandes de mi-carton noir de 16 X V2 cm;

1 carton doré de Il X 4 cm V2; 1 carton doré de Il X 9 cm 1/2 ;

_ 1 petite boule de Noël et 1 champignon; _ 1 bougie miniature. Montage: _ Sur le rectangle de carton doré ( dessin No 1) tracer en suivant les lignes

en pointillé des traits assez profonds avec un couteau. Bien marquer les plis.

_ A un V2 cm du bord retourner le carton vers l'extérieur des 2 côtés. Coller ces parties avec le dessin No 2. La partie inférieure ne doit pas dépasser.

_ Sur le dessous du traineau, coller les 2 bandes de mi-carton noir à chaque extrémité. Les 2 autres bandes de mi-carton noir seront collées sous le support du traîneau.

_ Avec les ciseaux donner au mi-carton un mouvement vers le haut. _ Coller les bords des mi-cartons ensemble. _ Disposer le champignon et la boule sur le traîneau. _ Fixer la bougie avec un peu de cire et garnir de sapin.

Prix du montage: Fr. -.40.

BOUGEOIR EN DARWI No 688 Matériel: - Environ 100 g. de pâte à modeler Darwi; - 1 bougie de Noël; - 10 - 15 perles en verre. Montage: - Sur du papier, dessiner et découper une étoile selon son goût. (Event.

suivre dessins). - Eteindre la pâte à modeler en rond, veiller à ce que l'épaisseur soit d'un

cm au moins. - Sur ce cercle, poser l'étoile, et avec un couteau, découper la pâte à mode­

ler selon l'étoile. - Enfoncer la bougie au centre de l'étoile. - Disposer les perles selon son imagination.

Les coller légèrement (Cémentit) et les enfoncer dans la pâte à modeler. - Laisser sécher 24 heures. - Eventuellement recouvrir le bougeoir de vernis Darwi et laisser sécher

4 ou 5 jours. Prix du montagne sans vernis: Fr. 1.40.

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Travail manuel - Degré supérieur

MOBILE: «LES ANGES»

No 689

Matériel:

- 3 rectangles de papier métallisé doré de 12 X 15 cm; - 2 rectangles de papier métallisé bleu de 12 X 15 cm; - 2 brins de rotin de 26 cm; - 1 brin de rotin de 18 cm; - 1 brin de rotin de 15 cm; - un peu de fil;

Montage:

- Plier le papier métallisé de façon à obtenir un rectangle double de 12 X 7,5 cm.

- Découper l'angle dans ce rectangle de façon que les mains se trouvent du côté du pli.

- Faire de même pour les 4 autres anges. - A l'extrémité de la tête de chaque ange, faire un trou discret avec une

aiguille et y glisser le fil. - Ouvrir et retourner légèrement les ailes. - Monter le mobile (voir dessin) en commençant à le bâtir de bas en haut.

Prix du montage: Fr. -.70 rotin compris.

Pour la volaille:

Fourrages « S E G » Fédération valaisanne des Producteurs de lait SION

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Travail manuel - Degré supélieur

UNE BOITE A CADEAU No 690

Matériel: 1 boîte à fromage (non livrée par l'ODIS); 1 papier gommé glacé (rouge ou brun) de 43 X 12 cm; 3 bandes du même papier de 38 X 2 cm; 1 garniture dorée de 38 cm de longueur; 2 brins de paille (naturelle);

- un peu de fil.

Montage:

- Dans le papier gommé de 43 X 12 cm découper 4 cercles de la gran­deur de la boîte à fromage.

La boîte:

Coller les 2 bandes de papier gommé autour du fond de la boîte. Coller sur le rebord de la boîte. Dans ce qui dépasse, couper des franges tout autour de la boîte (dessin No 1). Rabattre ces franges et les coller à la boîte. Coller ensuite les ronds de papier. Sur le bord du couvercle, fixer la garniture dorée au moyen d'un peu de colle. A l'intérieur de la boîte, coller les deux autres cercles de papier, l'un au fond, l'autre au couvercle. A l'intérieur toujours mais sur les bords du fond de la boîte, coller la dernière bande de papier gommé. La boîte est terminée.

L'étoile:

Il existe de nombreuses façons de confectionner des étoiles en paille (cf. brochure «Etoiles en paille». Editions Fr. Schubiger Fr. 2.70). Nous donnons ci-après un modèle simple pour ceux qui seraient embarrasés. Couper un brin de paille en 3 parties. Mettre les 3 brins l'un sur l'autre et les traverser d'une aiguille en leur milieu, piquer celle-ci dans un morceau de bois. Disposer les brins en forme d'étoile. Les attacher d'un fil en leur milieu, bien serrer et faire un double nœud.

- Dans le sens de la longueur, découper avec un couteau de fines lamelles de 10 cm dans le brin de paille restant.

- Faire pénétrer l'extrémité de chaque lamelle (schéma No 2) dans deux brins consécutifs et ainsi de suite tout autour de l'étoile.

- Avec un peu de colle, fixer l'étoile au centre du couvercle de la boîte. Prix du montage: -Fr. -.30.

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Travail manuel

ANGE DE NOEL SUR UNE ÉTOILE

No 691

Matériel:

1 bougie miniature de Noël; - 1 carton argenté de 12 X 12 cm;

1 papier métallisé argenté de 23 X 13 cm V2; - un peu de colle.

Montage:

- Dans le carton argenté découper l'étoile (voir dessin No 1). - Au centre de l'étoile couper avec un canif pointu une fente sur 4 cm V2. - Plier le papier métallisé en deux dans le sens de la lorrgueur et découper

l'ange (dessin No 2). Veiller à laisser le pli du papier du côté des mains. - Lorsque l'ange est découpé, passer la bande A dans la fente au milieu

de l'étoile. - Retourner les bords sous l'étoile et les coller. - Coller également les deux têtes de l'ange. Glisser la bougie dans les mains

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et ouvrir légèrement les ailes. Prix du montage: Fr. -.30.

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Travail manuel - Degré supérieur (éventuellement moyen)

TABLEAU EN PLATRE

No 692

Matériel:

- 1 boîte à fromage vide; - 200 g. de plâtre environ; - 1 dllj2 d'eau (1 verre et demi); - 20 cm de fil nylon et une aiguille; - de la gouache; - un clou ou un poinçon; - une cuvette et de vieux journaux.

On trouve le plâtre chez U'n' peintre ou dans un magasin de fournitures pour peintre au prix de Fr. -.40 le kilo.

Exécution:

- Se munir d'une blouse de travail. Recouvrir la table et le sol de vieux journaux.

- Sur le fond extérieur de la boîte, tracer au crayon le diamètre et marquer d'une croix l'emplacement des 2 trous pour la suspension. On peut ne faire qu'un trou sur le diamètre ou deux trous de part et d'autre (voir dessins A et B). Sur la table, poser la boîte à fromage vide, le plâtre, et dans une cu­vette 1 dl 112 d'eau.

- Verser le plâtre doucement dans l'eau sur tout le fond de la cuvette. Lorsque de petttes îles restent à la surface de l'eau, ne plus ajouter de plâtre.

- Bien mélanger avec les doigts. Le mélange doit former une pâte assez liquide.

- Couler le plâtre dans la boîte à fromage. Secouer légèrement la boîte pour égaliser le mélange. Lorsque' le plâtre commence à sécher, passer une aiguille avec lelU

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nylon à travers le plâtre et à travers la boîte pour suspendre le tableau selon les trous marqués d'avance.

_ Laisser sécher 2 jours. _ Sortir le tableau de son moule. _Avec un chiffon ou avec le doigt frotter

pour enlever le carton qui est resté attaché au plâtre. _ Laisser sécher encore 3 jours près d'une fenêtre. _ Recouvrir le plâtre d'une couche de gouache. Choisir une teinte plutôt

foncée pour faire ressortir le grattage. _ Laisser sécher une nuit. _ Décalquer un dessin (voir modèles) sur le plâtre. _ Gratter ensuite le contour du dessin avec un clou ou un poinçon. Ne

pas gratter seulement la peinture mais aussi le plâtre. _ Eventuellement terminer en recouvrant le tableau d'une couche de

laque incolore.

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ExamellS d'admission

aux Ecoles normales du Valais Eté 1968

J. MATHÉMATIQUES

Remarques

1. Vous pouvez résoudre les problèmes dans n'importe quel ordre. 2. Toutes les opérations doivent être indiquées sur la feuille. 3. Disposez comme vous l'avez appris à l'école secondaire. 4. Temps effectif pour résoudre les problèmes: 90 minutes.

A. PROBLÈMES POUR LES FILLES

1. Trois personnes se partagent inégalement un héritage. La 1 re en a les 3/11 pour sa part; les deux autres se partagent le reste qui est de Fr. 32 000.:--. Le. 2e héritier dépense les 2/7 de sa part et le 3e les ~/9 de la sienne; Il leur reste alors des sommes égales. Quel est l'hé­ntage et quelle est la part de chaque héritier?

2. Un~ personne a placé à intérêts simples un certain capital au taux de 5 %. Au bout de 30 mois, elle retire le capital et les intérêts et place le tout dans une entreprise qui lui rapporte 6 %. Son revenu arrnuel est alors de Fr. 1 660.50. Quel était le capital primitif?

3. Neuf. o~vriers s'enga.gent ~ faire un ouvrage en 16 jours. Après avoir travaIlle pen~ant 6 Journees de 10 h ., ils ne sont qu'au tiers de l'ou­vrag~. Combien devront-ils travailler pendant les 10 autres jours pour termmer dans le délai fixé?

4. l!1~ p~ofesseur ~eut d01:ner 75 bons points à 4 élèves pour un'e compo­SitIOn, le prer::ler a fait une faute, le second en a fait 2, le troisième 3 et. le quatneme 4. Combien chacun aura-t-il de bons points pro-portIOnnellement a son mérite? '

5. Un père laisse en héritage à ses trois fils une maison estimée Fr. 178 500.- et 58 ares de terrain valant Fr 36 le m 2 L'" , dl' ..- . aIlle pren a maison et le. second le terrain. Quelle somme doivent-ils ~onner chacun au plus Jeune pour que les trois parts d'héritage soient egaIes?

6. U~e cuisinière veut faire 20 kg. de confiture avec des cerises qu'elle pme Fr. 1.80 le kg. Pour cela, elle enlève les noyaux dont le poids

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est les 2/7 de celui des cerises employées et elle met un poids égal de cerises ainsi préparées et de sucre à Fr. -.70 le kg. La cuisson fait perdre le 1/5 du poids de ce mélange. Quelle sera la dépense?

7. Une palissade autour d'un jarhdin car~~l estf

lSloute~l~e pa7r2

d~s pieux à 5 m. les uns des autres. Sac ant qu 1 a a u utllser pieux, on demande la valeur du jardin à Fr. 15.50 -le m 2.

8. Une couturière a fait 3 douzaines de chemises, 2 dOouzaines de camisolels et 18 pantalons. Elle a reçu pour ce travail Fr. 1 58.40. On sait qu'el e fait payer autant pour 5 camisoles que pour 4 chemises et que pour 6 pantalons. Trouver le prix d'une chemise, d'une camisole et d'un pantalon.

B. PROBLÈMES POUR LES GARÇONS

1. Trois personnes se partagent inégalement un héritage. La 1re en a les 3/ 11 pour sa part; les deux autres se partagent le reste qui est de Fr. 32 000.-. Le 2e héritier dépense les 2/7 de sa part et le 3e les 4/9 de la sien(rre; il leur reste alors des sommes égales. Quel est l'hé­ritage et quelle est la part de chaque héritier?

2. Une personne a placé à intérêts simples un certain capital au taux de 5 %. Au bout de 30 mois, elle retire le capital et les intérêts et place le tout dans une entreprise qui lui rapporte 6 %. Son revenu annuel est alors de Fr. 1 660.50. Quel était le capital primitif?

3. Neuf ouvriers s'engagent à faire un ouvrage en 16 jours. Après avoir travaillé pendant 6 journées de 10 h., ils ne sont qu'au. tiers de l'ou­vrage. Combien devro'nt-ils travailler pendant les 10 autres jours pour terminer dans le délai fixé?

4. U 11 professeur veut donner 75 bons points à 4 élèves pour une com­position; le premier a fait une faute, le second en a fait 2, le troisième 3 et le quatrième 4. Combien chacun aura-t-il de bons points, propor­tionnellement à son mérite?

5. Un père laisse en hérinage à ses trois fils une maison estimée Fr. 178 500.- et 58 ares de terrain valant Fr. 36.- le m2. L'aîné prend la maison et le second le terrain. Quelle somme doivent-ils donner chacun au plus jeune pour que les parts d'héritage soient égales?

6. Dans un tri-angle ABC (AB > AC) on mène la bissectrice AD. A l'intérieur du triangle on mène une droite Dx qui forme avec AD un angle ADx = ADe et coupe AB en E. 1. Montrer que DE = DC et AE = AC. 2. Montrer que AD est perpendiculaire au milieu de EC.

21 a3 x3 y + 14 a3 x2 y2 7. Simplifier la fraction:

15 a2 x2 y2 + 10 a2 x y3

35

Page 20: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

E.V. No 3, novembre 1968

8. On do1nne un triangle ABC, dans lequel on mène la hauteur AlI. L'angle B = 37,27 gr et l'angle C = 58,36 gr. Calculer en degrés les deux angles formés en A par la hauteur AH.

II. ORTHOGRAPHE

Les voyages à pied Rien n'est charmant, à mon avis, comme de voyager à pied. Quels qUe

soient les chemins, on s'appartient, on est libre, on est joyeux; l'âme et le corps sont tout entiers et constamment aux incidents de la route: à la ferme, où l'on déjeune d'une omelette au jambon et où l'on reçoit uln' accueil des plus cordiaux; au h~tre qui, après une étape fatigante, vous prête l'ombrage de sa ramure; à l'église où l'on respire, en se recueillant, la fraîche atmo­sphère du sanctuaire rustique.

On part, on s'arrête, on repart: nul souci ne vous embarrasse. Le charme du paysage cache la longueur du chemin et dissipe la Jassitude des heures qu'on a marché. On rêve, et il semble qu'on sente bourdonner datas son cerveau les essaims de souvenirs que la rêverie y a fait naître.

Bien des fois, assis à l'ombre au bord d'une grand-route, j'ai observé des voyageurs assoupis dans un carosse; je les ai regardés passer avec compas­sion en me disant: ces gens qui s'ennuient, comme Hs se jetteraient vite à bas de leur prison, s'ils savaient tout le plaisir que procurent les voyages , . dl a pie . D'après Victor Hugo

III. RÉDACTION

Vous avez eu récemment l'occasion d'entrer dans un mazot valaisan. Décrivez; notez également les impressions que vous avez alors éprouvées.

N. B. 1. L'utilisation du lexique etc., est absolument interdite. 2. Les 20 premières lignes de la rédaction constituent l'examen

de calligraphie. Il y faut donc soigner l'écriture. Mais si dans le reste de la rédaction l'écriture est trop négligée, cela serait pris en considération pour la note d'écriture.

IV. ÉCRITURE

Cf. N. B. 2. ci-dessus.

v. DESSIN

Dessiner de mémoire et à main levée une chapelle de montagne. Il est permis d'utiliser des crayons de couleur, sans que cela soit aucunement prescrit. Par co'atre, il est défendu d'avoir recours à la règle ou à tout autre instrument similaire.

36

le carré précédent. Lorsque vous séparez les éléments constitutifs d'une molécule, vous réalisez une opération d' .. .

Troisième leçon: Symbolisation de l'atome. Notation chimique fig. 3 Au cours de ses nom breuses créations de formations et de décompo­

sitions, de synthèses et d'analyses, l'élève désirera symboliser de nouveaux atomes. Pour simplifier, on écrit une fois le symbole de chaque élément et on indique par un chiffre placé après le symbole, le nombre d'atomes de chaque élément constituant (par une même conventiO'n que celle adoptée pour les formules algébriques, on n'écrit pas le coefficient 1).

Appl~catïons: .L'élève choisit au hasard deux réglettes, par exemple 5 et 2, qu'il déSIre assocI~r pour former un ensemble. Ce qui signifie, au point de vue chimiqu~, qu'Il faut combiner un élément pentavalent tel que P avec un élément bIvalent tel que ° pour constituer une molécule de P20 5•

1re opération: L'élève voit que la réglette jaune est plus longue que 2 rouges,

2e opération: L'éléve voit que la réglette jaune est plus courte que 3 rouges,

3e opération: L'élève voit que 2 jaunes ont la même longueur que 5 rouges.

Deux réglettes jaunes correspondent à P2 , cinq rouges correspondent à 05' la formule du corps obtenu est donc visualisée, l'élève écrit P20 5.

Quatrième leçon: Valence Les couleurs facilitent grandement la fixation visuelle des valences.

Cette fixation est beaucoup plus durable que si l'élève, arrivé à ce stade était contraint d'apprendre que par exemple P possède la valence V ou qu~ o possède la valence II. L 'expérience qui conduit à P 20 5 conduit à une représentation visuelle de la molécule. L'élève a en outre la certitude que la molécule qu'il représente est exacte, il peut le vérifier. Dès le début l'élève qui aborde la chimie éprouve un sentiment de sécurité parce qu,il dispose d'un moyen personnel de contrôle.

L'apprentissage des «atomes en couleurs» se fera progressivement. Les leçons 5 à 10 s'attachent principalement à l'étude libre puis cO'n­

trôlé~ des éq~ations chimiques. Ce contrôle est assuré par des tests conçus en dIX questIOns «programmées», très concises qui traitent un seul sujet à la fois. Par exemple: ' .

- Formation des oxydes (combinaIsons de deux éléments), - Formation des bases, des acides ou des sels (combinaisons de trois

éléments) .

Note: L 'utilisation de tests de contrôle (avec tableaux PRINT A TOR) permet à ~'élève ~e tr~v.aiUer individuellement selon son propre rythme. ~a correctIOn est ImmedIatement rendue au moyen d'une grille mise à la dIsposition de l'élève. L'élève constate le genre d'erreurs commises et re­commence le test jusqu'à ce que les notions fondamentales soient parfaite-

37

Page 21: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

ment acquises. Chaque test possède différentes séries d'interrogations qui stimulent l'intérêt de l'élève.

L'étude des phénomènes chimiques est donc entreprise très graduelle. ment. On part d'un fait d'observation pour arriver aux processus de trans~ formation d'une ou de plusieurs substances en une ou plusieurs nouvelles substances. Ainsi le phénomène chimique peut être abordé au niveau de l'équation chimique. L'expérience physique avec les réglettes fait place à l'expérience mathématique de l'équation chimique. L'utilisation des ré~ glettes Cuisenaire en chimie élémentaire doit permettre à l'élève de se familiariser avec les notions fondamentales de cette discipline et lui fournir les bases expérimentaJes indispensables pour concevoir immédiatement les processus chimiques ou biologiques en termes d'atomes et de molé~ cules.

Ce résultat peut être atteint, dans un laps de temps relativement court, par des élèves de formation primaire qui utilisent ce remarquable matériel didactique.

C. EXEMPLES DE QUELQUES MODÈLES MOLÉCULAIRES

1--111 1 1

Fig. 1. - Une molécule d'eau formée de deux atomes d'hydrogène et de un atome d'oxygène.

L'hydrogène est monovalent, l'oxygène est bivalent.

C 02

Fig. 2. - Une molécule de gaz carbonique formée de un atome de carbone (tétra­valent) et de deux atomes d'oxygène (bivalent).

38

P2 05

Fig. 3.- Le phosphore est pentavalent, l'oxygène est toujoQrs bivalent.

1. Dé gallier

NOS COLLÈGUES

Valais d'autrefois par Jean Follonier

Les Editions Victor Attinger offrent aux lecteurs cette nouvelle œuvre de l'authentique écrivain de notre pays. Sur la couverture, un dessin d'une rare finesse de l'artiste Alfred Wicky, en souligne le titre avec bonheur. Ce volume de 202 pages, de présentation fort agréable, aux caractères nets, est agrémenté d'illustrations photographiques de valeur d'Oswald Ruppen et de l'auteur lui-même.

Il comporte six parties: Les nourritures - Science et mystère - Les mains agiles - Portraits - Les compagnons - Adieu.

De cet harmonieux ensemble, quelques sous-titres suggestifs: Le Pain de Seigle - Le «Mège» - Les Fées - Le Boisselier - Le Régent - Les Patois.

Toutes les pages reflètent l'image fidèle du Valais traditionnel, du peuple des montagnes, de ses us et coutumes. Dans sa préface, Ernest Schüle, rédacteur ei]' chef du Glossaire des patois de la Suisse romande, s'exprime ainsi: «M. Follonier ne dresse pas un catalogue raisonné, scientifique et froid de faits ethnographiques, ses souvenirs sont un témoignage.»

Dans un langage clair, sobre, qui a le goût de terroir, dans son style personnel, dépouillé de vain artifice, mais teinté délicatement de poésie, d'humour, de réelle grandeur, l'écrivain, conteur savoureux et habile, campe admirablement les personnages, il anime les objets, les choses, les récits, les légendes, les secrets sans jamais lasser. .. Partout éclatent sa grande sincérité, sa profonde reconnaissance de l'âme montagnarde, son amour du sol natal et son souci constant de sauver de l'oubli les coutumes ancestrales et le visage du «Vieux Pays».

Scrns vouloir renier 'Ia marche irréversible du temps, combien éloquent est son témoignage si profondément humain! Certainement, il atteindra son but. Cette œuvre doit occuper une place d'honneur dans votre biblio­thèque. Vous la lirez et relirez avec un plaisir et un intérêt sans cesse accrûs. Elle ran,imera en vous la flamme du souvenir, évoquera les actes quotidiens de tout un peuple, elle vous fera revivre, peut-être avec Une certaine mélancolie, tout le passé si attachant du «Valais d'autrefois» ...

P. Pignat

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Page 22: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

CHRONIQUE DE LA RADIO ET DE LA TÉLÉVISION SCOLAIRES

Emissions expérimentales?

Il sera bientôt temps de faire le bilan de la récente série d'émissions expérimentales proposées par la Télévision romande.

Certains collègues m'ont dit le plaisir qu'ils ont pris à constater Une nette amélioration par rapport aux programmes précédents.

Sans doute, alors que la liste des sujets avait été établie selon les anciens critères, quelques émissions ont été conçues en fonction de véritables expériences.

Comment, et l'on peut s'en étonner, avoir qualifié depuis 1964 d'expé. rimentales des émissions qui furent, pour la plupart, des reportages, des documentaires fort semblables à ce que la Télévision offrait par ailleurs, ou encore si proche du film scolaire qu'on n'y pouvait déceler les avan. tages du petit écran.

Il serait très facile de dénigrer ces années, de les juger inutiles, vaines. Or, cette mesure pour rien me paraît nécessaire. Je pense aux colons

qui, un beau jour, débarquèrent en Amérique. Même s'ils ne furent pas les premiers, ils durent subir un temps improductif consacré à observer les nouveaux paysages, à s'acclimater, à «s'y faire». Puis, tout d'un coup, ce fut le réveil. Le grand départ pour l'ouest, avec dans le cœur un solide courage et dans la tête de nombreuses déterminations.

La télévision scolaire est restée, un peu trop longtemps certes, sur le rivage. C'est qu'il nous faut conquérir, aujourd'hui, sans massacrer les Indiens! J'entends par là qu'un moyen 'itouveau peut provoquer une révo· lution, certes, mais pas de dégâts.

Et j'en viens à mon idée: les moyens d'enseignement audio-visuels ne pourront continuer à n'être longtemps encore que de simples adjuvants à un enseignement dit traditionnel. Ou ils resteront à la porte de la classe, ou on les y introduira avec toutes les conséquences que cela comporte: un bouleversement total des méthodes. La télévision, la radio, le cinéma, le disque, le magnétophone, les diapositives, que sais-je encore, ne doivent plus être cet emplâtre sur une jambe de bois, ou cet encombrement pro· gressif sous lequel succombe le maître le plus dynamique, le mieux disposé, le moins fatigué. Il faut à tout prix reconsidérer l'enseignement, ne pas écarter les profits que nous a offerts Gutenberg mais reléguer le livre à sa juste place. Le mattre restant - ou redevenant! - le maître à bord,

40

ec pour conduire son équipage à bon port, la machinerie la plus per­tcti~nnée, cene qui réellement lui rend service, allège sa tâèhe, lui permet ;'assumer sa responsabilité, et elle seule, à l'exclusion des mille corvées ui ont tendance à le ravaler au rang de moussaillon.

q Alors, si l'on considère le problème sous cet angle, comment voulez­ous que les précurseurs de notre télévision aient voulu, ou osé, bondir de

~avant sans avoir scruté l'horizon, en toute méconnaissance de causes? Aujourd'hui, l'on peut s'aventurer dans les mille directions que nous

propose «l'expérie~ce». Parce que les échecs, les erreurs, ne nous empê­cheront pas de contmuer.

On ne m'en voudra pas trop, dans mes envolées, d'avoir songé aux westerns, au grand large. La télévision scolaire eSit une histoire de pionniers.

Robert Rudin

DES FICHES PÉDAGOGIQUES POUR LA RADIO SCOLAIRE

«Remises gratuitement à tous les instituteurs et institutrices des classes de 10 à 15 ans» les fiches pédagogiques remplacent les «Feuillets de docu­mentation» qui, pendant trente-cinq ans, illustrèrent les émissions radio­scolaires.

Feu les feuillets eurent leur temps de gloire. De nombreuses années, ils furent des modèles du genre. Et puis, aujourd'hui, on leur trouve des défauts qui proviennent moins de leur longévité que d'une évolution dans la péda­gogie.

Les fiches qui leur succèdent répondent à quelques impératifs qui nous paraissent essentiels: - Une fiche par émission: classement possible. - Format normalisé: les fiches prennent aisément place dans les fichiers. - Le principe d'un document à la fois pour le maître et pour l'élève est

aberrant. Nous nous adressons donc au maître; d'où plus de texte, moins d'illustrations. (Une documentation iconographique pour les élèves n'est écartée en ce moment que pour des raisons financières: il serait regrettable de revenir au système anti-démocratique de l'abonnement!)

- Les auteurs des émissions sont priés de 'se plier à une certaine ordon­nance reprise des· fiches de TV scolaire: 1. Intentions pédagogiques; 2. Contenu de l'émission; 3. Suggestions pour la préparation de l'émission; 4. Suggestions pour l'exploitation de l'émission; 5. Bibliographie.

- Distribution gratuite à tous les enseignants concernés. Seul le coût d'une telle opération pourrait faire renoncer à une solution qui me

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Page 23: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

paraît la seule valable. Aussi faut-il souhaiter une participation des Départements d'i'i1'struction publique à des frais que la radio supportait entièrement jusqu'ici. Simplification des fiches critiques: un seul envoi par série! Enfin, parmi d'autres avantages, celui d'un groupement des fiches pOUr

la radioscolaire et la télévision scolaire semble si évident qu'on 'se demande pourquoi il n'a pas été effectué plutôt. .. Peut-être faut-il rappeler la rivalité qui existe entre ces deux moyens de communication, et se dire qu'une Coor. dination entre la radio et la TV scolaires sera - le plus vite possible, SOU. haitons-Ie! - un havre de paix au milieu d'antagonismes ...

La deuxième série, qui concerne les émissions de novembre et décem. bre, sera donc le début d'une coopération entre deux moyens mis au ser. vice de l'enseignement 1. Cette heureuse simplification sera certainement appréciée par les maîtres plus sensibles à l'aspect complémentaire qUe concurrentiel de la radio et du petit écran.

Nous avOns maintenant de nombreux mois devant nous pour améliorer peu à peu la formule, au gré des idées nouvelles, et surtout à la suite de toutes les remarques que voudront bien faire ceux qui, dans le's classes de toute la Suisse romande, prendront le temps de l'utiliser.

Robert Rudin

1 Aux dernières nouvelles, la tentative de jumelage est reportée à janvier 69.

Un problème de protection de la • Jeunesse

Au cours des dernières décennies, la consommation d'alcool a aug· menté en Suisse et, partant, la fréquence de l'alcoolisme. Parmi les jeunes aussi se dessine une nette augmentation des cas d'alcoolisme. La Fédération des médecins suisses a déclaré, dans un mémoire présenté en 1965 au Conseil fédéral: «Dans les hôpitaux psychiatriques, les admissions de jeunes alcooli­ques et de buveurs qui ont abusé de l'alcool dans leur jeunesse se multi· plient». - Selon des données fournies par le Bureau fédéral de s~atistique, les premières admissions pour alcoolisme

de jeunes jusqu'à 19 ans auprès des Services médico-sociaux ou Dispensaires antialcooliques accu· sent, de 1951-58 à 1959-66, une augmentation de 116 %. Pour la classe d'âge de 20 à 29 ans, elle s'élève à 42 % (augmentation de tous les cas masculins: 13 %).

42

L'école rendrait sans doute un réel service aux jeun'es en les informant ur les dangers de l'alcoolisme, car les expériences prouvent que l'évolution ~atale vers l'alcoolisme chronique s'accomplit d'autant plus rapidement que celui qui s'adonne à l'abus de boissons alcooliques est plus jeune.

Il existe d'excellen~s auxiliaires pour faciliter aux maîtres cette tâche:

1. AFFICHES SCOLAIRES SAS

Le Secrétariat antialcoolique suisse, 1000 Lausanne 13, édite trimes­triellement une jolie petite affiche en couleurs, accompagnée d'un texte explicatif à l:intention du maître. Cette doc~mentati~n, / qui est adress~e gratuitement a tous les membres du corps enseIgnant qUI desirent s'en servIr, permet une information objective des élèves sur les effets de l'alcool.

2. FILMS Le Secrétariat antialcoolique suisse, qui se tient volontiers à disposition

pour tous les renseignements que l'on pourrait désirer, dispose d'un certain nombre de films 16 mm, sonores, sur les effets de l'alcool. Certains d'entre euX sont ,d'aiUeurs couramment utilisés par le Bureau de la circulation de la police cantonale valaisanne pour l'information concernant les effets qu'exerce l'a:Icool sur le conducteur d'un véhicule à moteur.

3. BROCHURES

Le Secrétariat antialcoolique suisse tient encore à la disposition des écoles des brochures qui peuvent leur être utiles, entre autres un livre de poche, intitulé «L'alcool aujourd'hui», petite e'll'cyclopédie du problème de l'alcool tel qu'il se pose actuellement dans notre pays.

Les auxiliaires ne manquent donc pas aux membres du corps enseignant désireux d'accorder leur attention à ce problème de protection de la jeunesse.

1. O.-S.

MBLES - COMBLES - COMBLES - 'COMBLES - COMBLES - COMBL

Quel est le comble de l'étourderie pour un cordonnier? «Perdre haleine (alène).

Quel est le comble de l'appétit pour un aviateur? Dévorer l'espace.

Quel est le comble du succès pour un professeur de géographie? Voir un fleuve suivre son cours.

Quel est le comble de la passion professionnelle pour un mathématicien? Mourir d'un calcul.

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Page 24: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

PARTIE OFFICIELLE ET CORPORAT I VE]

ATTENTION! DANGER!

La plupart de nos places de récréation sont dotées d'un portique à grim. per avec perches verticales et obliques de 5 m. de hauteur. Là où ces ins. tallations font encore défaut, le personne'l enseignant devrait intervenir auprès des communes qui, avec l'aide du Département, mettront tôt ou tard ces agrès à disposition de leurs écoliers.

Les multiple-s exercices au portique à grimper, et en particulier les balancers et suspensions aux perches obliques sont d'une haute valeur pOUr le développement physique des enfants. Ils contribueront efficacement à l'amélioration de la tenue, problème d'tine telle actualité que même la TV s'en préoccupe.

Aussi faut-il se réjouir si les enfants profitent des perches mise à leur disposition, pour compléter les leçons de gymnastique encore trop rares. Tant mieux ·s'ils sont nombreux à se balancer et à grimper tout au long des récréations et même en dehors des heures de classe! Nous devrions les y encourager. Une réserve cependant: très souvent, nous voyons des enfants s'établir au sommet du portique, s'asseoir 'sur la traverse supérieure pour ronger leur pomme; nous en surprenons même debout, en équilibre instable, gesticulant, inconscients du danger, à 5 m. au-dessus du sol. Habitué à ces exploits, le personnel enseignant, parfois, n'y prête plus attention. Nous avons déjà relevé le fait ici, il y a quelques années. Une fois de plus, nous demandons aux maîtres et maîtresses d'intervenir claire· ment et énergiquement CHr la responsabilité de chacun est e'rrgagée. Il ne s'agit pas d'empêcher les élèves d'utiliser les perches, au contraire. Il faut simplement leur interdire absolument de stationner au sommet. Balancez­vous, tournez, grimpez, mais arrivés en haut, redescendez immédiatement. Les trois accidents dont nous avons eu à nous occuper sur demande des commissions scolaires sont arrivés à des enfants perchés au sommet du portique.

Que les maîtres et les commi'ssions scolaires prennent donc sans retard les dispositicns voulues pour éviter de telles imprudences.

Curdy, insp. de gymn.

MATH-ÉCOLE

«L'Ecole valaisanne» ayant cessé de publier le contenu intégral de Matb­Ecole, il serait souhaitable que de nombreux enseignants valaisans s'abon­nent au bulletin «Math-Eco~e».

Prix: 7 Fr .. - S'adresser à Math-E~ole, Service de la l'e cherche pé­dagogique, 65, rue de Lausanne, 1002 Genève, tél. (022) 31 71 57.

44

COURS DE SKI DE L 'AMGVR

Le cours de ski de l'Association valaisanne des maîtres de gymnastique aura lieu à Planachaux du 1 au 4 janvier 1969.

Entrée au cours le 1er janvier dans l'après-midi. Les participants auront à payer les frais de pension, l'organisation pre­

nant à sa charge les instructeurs. Inscriptions jusqu'au 15 décembre 1968 auprès de Samuel Delaloye,

Chili, Monthey, téléphone (025) 4 20 84. Les collègues insorits recevront une circulaire les convoquant au cours.

Centre d'information S.P.G.

PUBLICATIONS EN VENTE 1968

Titres Degrés

Français Lecture enf. 1re p. Grammaire 5e Dictées 6e

Calcul Corrigé manuel 5e Corrigé manuel 6e

Mathématique moderne enseignants

Géographie Textes sur Genève 4e Textes sur la Suisse 6e Les Esquimaux enf. 1re p.

Sciences Poissons 3e 7e Crayonnage enf. 2e p.

Matériel pour confection des fiches:

Enveloppes transparentes Cellux A5 Cellux A6 Cellux cartes à broder

le cent 6.­le cent 5.--le cent 5.50

N . de fiches

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160 133

60

35 188

35

23 32

Carton A5 Carton A6

Format Prix

A5 5.-A4 9.-A5 5.-

A5 9.-A5 6.-

A4 8.-

A4 2.-A5 4.-A4 3.50

A4 2.-A4 6.-

le cent 4.­le cent 2.-

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Page 25: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

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Page 26: L'Ecole valaisanne, novembre 1968

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