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Les acteurs de l'information publique à l'heure numérique // Le réseau Canopé et le numérique éducatif : entretien avec Jean-Marc Merriaux (CNDP/Canopé) // "Aide en santé" : label de qualité pour l'information à distance // Mes-aides.gouv.fr : un simulateur de droits sociaux // Vers une base adresse nationale // Singapour : vers une administration numérique collaborative // Agenda des travaux // Suivi des recommandations // Initiatives // A lire
Citation preview
L
Pour saisir les opportunités de la transformation numérique à
l’œuvre, les acteurs de l’État dans le domaine de
l’information publique, par-delà leur diversité, sont appelés
à renouveler profondément leurs stratégies.......................... p. 5
P R E M I E R M I N I S T R E
La
du COEPIA
Secrétariat du Conseil d’orientation de l’édition publique et de l’information administrative
26, rue Desaix 75727 Paris cedex [email protected] www.gouvernement.fr/coepia
N° 25 Novembre
2014
INFORMATION ADMINISTRATIVEDONNÉES PUBLIQUESPUBLICATIONS ADMINISTRATIVES
Le réseau Canopé et le
numérique éducatif : entretien
avec Jean-Marc Merriaux
Jean-Marc Merriaux présente la stratégie,
l’offre et le fonctionnement du nouveau
réseau Canopé (ex-CNDP/CRDP)........ p. 2
« Aide en santé » : label de qualité
pour l’information à distance...... p. 9
Mes-aides.gouv.fr : un simulateur
de droits sociaux............................ p. 10
Vers une base adresse
nationale............................................ p. 10
Singapour : vers une administra-
tion numérique collaborative.... p. 12
Agenda des travaux................ p. 11
Suivi des recommandations… p. 11
Initiatives........................................ p. 14
À lire................................................. p. 14
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ENTRETIEN JEAN-MARC MERRIAUX
La réforme du réseau Sceren et des CNDP-CRDP se met en place depuis quelques mois, en un
nouveau réseau baptisé « Canopé ». Son directeur général, Jean-Marc Merriaux, nous explique
son rôle et sa stratégie, notamment en matière de publication, dans le contexte du développe-
ment d’un service public du numérique éducatif.
Pouvez-vous nous présenter
la réforme en cours des CNDP*
et CRDP** et le nouveau réseau
Canopé ?
J.M.M. : La marque Canopé est née
le 3 février 2014 lorsque Vincent
Peillon, alors ministre de
l’Éducation nationale est venu
inaugurer à Chasseneuil-du-Poitou
notre atelier de création et
d’accompagnement pédagogiques.
C’était le premier acte de refonda-
tion du réseau SCEREN
(CNDP et CRDP) qui
depuis près d’un siècle,
avec des formes organi-
sationnelles variées,
intervient auprès des
enseignants pour les
accompagner dans leurs
pratiques pédagogiques
en leur fournissant des
ressources éditoriales et
documentaires dans le domaine de
la pédagogie, du numérique éduca-
tif, de l’éducation et de la citoyen-
neté, des arts, de la culture et du
patrimoine et de la documentation.
L’ambition de cette refondation
repose sur trois principes.
1) Une refonte de la politique
éditoriale : nous avions une poli-
tique éditoriale dispersée, nous
l’avons recentrée autour de trois
univers éditoriaux – éclairer, maî-
triser, agir – ces univers doivent
nous permettre de répondre aux
enjeux de la multidiffusion de nos
contenus, à la diversification des
usages liée à l’utilisation de nos
contenus et de nos services. Cette
nouvelle dynamique éditoriale
nécessite une refonte profonde de
notre chaîne de production, en une
chaîne de production transmédia,
qui doit nous permettre d’intégrer
les usages dans le processus de
production, mais aussi de favoriser
la multidiffusion de nos contenus.
2) Une redéfinition et transforma-
tion de nos lieux de proximité : nos
lieux de proximité étaient des lieux
structurés autour de médiathèques
et de librairies, l’enjeu pour nous à
travers cette refondation est de
proposer un nouveau service de
proximité qui repose sur le concept
de learning training center. Les
ateliers Canopé sont des espaces de
formation, de médiation de res-
sources, de co-design et de scénari-
sation, d’animation de communau-
tés. 100 ateliers seront déployés sur
les trois prochaines années.
3) Une refonte organisa-
tionnelle : le réseau était
organisé autour de 31
établissements juridi-
quement autonomes.
Cette structuration ne
permettait pas de mutua-
liser l’ensemble des com-
pétences du réseau. Pour
répondre aux nouveaux
enjeux qui s’offrent à nous, nous
avons privilégié la création d’un
seul établissement en définissant de
nouveaux territoires pour garantir
une meilleure répartition des forces
du réseau sur l’ensemble du terri-
toire.
Ph
oto
:
D.R
.
Le réseau Canopé et
le numérique éducatif
Entretien avec
Jean-Marc Merriaux
Directeur général
du réseau Canopé
“ Il s’agit de créer un véritable
service public du numérique
éducatif et une éducation
renouvelée aux médias ”
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Comment analysez-vous les
enjeux du numérique pour
Canopé, notamment dans le
cadre du service public du nu-
mérique éducatif ?
J.M.M. : La refondation du réseau
Canopé s’inscrit également dans le
contexte de la loi pour la refonda-
tion de l’école du 8 juillet 2013 et
de la stratégie ministérielle « faire
entrer l’école dans l’ère du numé-
rique ». Il s’agit de créer un véri-
table service public du numérique
éducatif et une éducation renouve-
lée aux medias.
Accompagner le numérique à
l’école, c’est non seulement pro-
duire des ressources numériques
mais c’est aussi offrir aux ensei-
gnants des outils de formation
comme M@gistère dont le réseau
est l’opérateur technique. Le Mi-
nistère a souhaité mettre en place
une nouvelle plateforme
d’enseignement à distance à desti-
nation des enseignants. Elle est
ouverte dans un premier temps aux
380 000 enseignants du premier
degré. Elle accueille des parcours
de conception élaborés par la Di-
rection générale de l’enseignement
scolaire (parcours nationaux), par
les rectorats (parcours acadé-
miques), par le réseau Canopé. Il
s’agit bien à travers ces dispositifs
de favoriser la formation au numé-
rique mais aussi par le numérique.
C’est aussi des outils d’échanges
d’expériences comme Viaeduc qui
est un réseau social professionnel
adapté aux usages des métiers de
l’éducation. Outre les fonctions
classiques de réseau social, il in-
tègre des outils collaboratifs,
l’accès à des contenus éducatifs et
des liens avec l’univers profession-
nel des enseignants.
L’objectif de Viaéduc qui s’adresse
en priorité aux enseignants, est de
favoriser la conversation et la rela-
tion entre pairs autour de sujets
d’intérêt professionnel, de fédérer
des groupes de travail et des initia-
tives d’enseignants, de donner
accès à des ressources de qualité et
de promouvoir les nouvelles mé-
thodes de travail en réseau et, au
final, de stimuler la création, la
cocréation, l’usage et l’échange des
ressources.
La question de la création de res-
sources numériques est aussi au
cœur de la stratégie numérique
« faire entrer l’école à l’ère du
numérique ». Outre les questions
liées à l’élaboration de nouveaux
objets éditoriaux, il nous faut créer
des services associés. La question
de l’indexation des ressources est
au cœur de la stratégie portée par le
réseau Canopé.
Dans ce contexte, quelle est
votre stratégie de publication
pour les années à venir ?
J.M.M. : L’offre du réseau était
complexe à identifier, nos produits
pas toujours adaptés aux besoins et
aux pratiques des enseignants.
Dans un premier temps, nous avons
souhaité être davantage à l’écoute
de la communauté éducative, pren-
dre en compte l’utilisation crois-
sante des ressources numériques et
audiovisuelles qui ont fait large-
ment évoluer les pratiques des
enseignants face à des élèves natu-
rellement connectés.
Pour cela il fallait passer d’une
édition traditionnelle à une édition
transmedia qui consiste à penser
dès l’étape de conception et de
création les contenus en intégrant
les retours d’usages notamment
dans nos laboratoires d’usages
présents dans nos lieux de proximi-
té.
Nous avons aussi décidé de passer
de 52 collections à trois univers
éditoriaux plus proches des besoins
des enseignants. Leur identité est
clairement définie en articulation
avec les usages : Éclairer : pour
décrypter l’essentiel, Maîtriser :
pour étayer ses connaissances et
Agir : pour accompagner les ensei-
gnants dans leur quotidien.
En parallèle, le réseau Canopé s’est
lancé dans la production de res-
sources numériques courtes en
durée, simples d’usages comme les
fondamentaux : une série de films
d’animation sur les apprentissages
fondamentaux de l’école élémen-
taire, ou bien encore des applications
Jean-Marc Merriaux
Directeur général du CNDP (au-
jourd’hui Canopé) depuis novembre
2011, en charge également du
réseau Sceren (devenu le réseau
Canopé, avec 120 lieux de proximité
sur tout le territoire dont 30 CRDP),
Jean-Marc Merriaux était aupara-
vant en charge de la stratégie nu-
mérique d’Universciences, dans le
cadre de laquelle il a été amené à
structurer toute la stratégie digitale,
ainsi que la politique de production
et d’édition. Précédemment, il a été
administrateur unique du site.tv
(service vidéo à destination des
enseignants) et directeur du dépar-
tement éducation de France Télévi-
sions où il a créé et développé des
offres numériques pour la commu-
nauté éducative (Curiosphère, Ciné
lycée, Ze profs, edutube plus ...).
Avant cette spécialisation dans le
domaine du numérique éducatif,
Jean-Marc Merriaux a mené une
grande partie de sa carrière dans le
domaine de la télévision publique,
au sein de laquelle il a été directeur
délégué de l’antenne et du déve-
loppement, directeur adjoint de
l'Antenne et des programmes, se-
crétaire général de l'antenne de
France 5 et conseiller éditorial en
charge des émissions éducatives à
la Cinquième, dès 1997. Profession-
nel de l’édition multi-support et de
l’audiovisuel éducatif, titulaire d’un
DEA d’Économie de l’Industrie et
des Services (option culture et
communication) et d’une Maîtrise
d’Économétrie, Jean-Marc Merriaux
a également été enseignant à l'Uni-
versité Paris 3, au sein du départe-
ment « Cinéma », dans le cadre du
master didactique de l’image dans
l’ère du numérique.
sur tablettes comme DDAY ou
Mathador, des plateformes de
référence comme Corpus.
Quelle est votre nouvelle offre
éditoriale ?
J.M.M. : Notre nouvelle offre édi-
toriale peut se décliner sur trois
axes : s’inscrire dans les priorités
nationales en accompagnant les
nouveaux programmes, ou dans la
formation continue des ensei-
gnants, dans les projets innovants à
fort enjeu pédagogique comme les
Fondamentaux, Corpus, Dday,
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Mathador, et enfin dans les pro-
duits construits à l’échelle du ré-
seau, par exemple dans les par-
cours de formation pour
M@gistère. Parallèlement il s’agit
aussi de produire et diffuser des
kits de scénarios d’animation par
exemple pour la Semaine des
maths, la Grande Guerre, etc.
Comment pilotez-vous les
activités de publication dans le
cadre du réseau Canopé ?
J.M.M. : Le réseau Canopé dispose
d’une instance : le Comité
d’orientation et de programmation
(COP). Il a pour rôle de construire
un programme, examiner, valider et
évaluer l’ensemble des projets du
réseau et de veiller à la cohérence
et à la qualité de l’offre. Chaque
projet est présenté avec une fiche
descriptive, étudiée par des réfé-
rents pédagogiques et une fiche
financière examinée par le contrôle
de gestion. À cela s’ajoutent un
comité d’experts national, des pôles
d’expertise au sein du réseau, des
comités de lecture. Nous utilisons
également un outil de gestion des
activités et des projets qui permet la
gestion de projet et l’analyse des
coûts pour chaque projet, dans le
cadre des principes de la comptabi-
lité analytique.
Comment articulez-vous vos
activités avec les autres acteurs
publics et privés ?
J.M.M. : Nous élaborons des con-
ventions de coéditions dans des
domaines divers et variés dans le
cadre de la production de res-
sources ou des accords de distribu-
tions avec des établissements pu-
blics comme l’ONISEP (Office
national d’information sur les en-
seignements et les professions), le
CNED (Centre national
d’enseignement à distance) sur
certains lieux.
Le réseau Canopé est aussi engagé
dans la recherche et développement
avec des universités ou dans le
cadre de GIP comme Viaéduc (avec
le CNED, l’Université de Poitiers
mais aussi des partenaires privés
comme Belin, les Argonautes,
Beechannels), dans des partenariats
avec Orange, l’Université de Poi-
tiers, la BNF ou encore des conven-
tions de coproduction de serious
game comme celle avec Univer-
science. Bien évidement nous
sommes à l’affût de recherches de
synergies avec les autres acteurs
publics. Le réseau Canopé cherche
toujours à mutualiser, coproduire,
coéditer, innover avec des acteurs
publics et privés, afin de favoriser
l’éducation au et par le numé-
rique.
Pour aller plus loin :
www.reseau-canope.fr
* CNDP : Centre national de docu-
mentation pédagogique
** CRDP : centres régionaux de do-
cumentation pédagogique
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« Les Fondamentaux » : des films d’animation pour
favoriser, de façon ludique, l’acquisition des notions
fondamentales de l’école élémentaire.
(www.reseau-canope.fr/lesfondamentaux)
« D-Day, l’odyssée » : plateforme pédagogique
(bilingue français/anglais) pour l’histoire, la techno-
logie, les langues… de la 3e à la Terminale.
(www.reseau-canope.fr/d-day)
5
INFORMATION PUBLIQUE
Les acteurs de l’information publique
à l’heure numérique
Cela fait bientôt cinq ans que le COEPIA permet d’observer l’évolution de l’information publique
en France : l’occasion de brosser un tableau des acteurs de l’État et des évolutions en cours.
epuis la création du
COEPIA en 2010, les
enjeux se rapportant aux
domaines d’action du Conseil
d’orientation centrés sur
l’information administrative, les
données publiques et l’édition
publique, ont fortement évolué.
Mobilité, ouverture, réseaux
sociaux…
Dans le domaine de l’information
et du renseignement administratifs,
la « mobilité » née de l’extension
des usages des smartphones et des
tablettes, transforme radicalement
le paysage de l’information admi-
nistrative qui reposait traditionnel-
lement sur le triptyque guichet-
courrier-téléphone. Les administra-
tions doivent rapidement, et effica-
cement, s’adapter à ces évolutions
technologiques. Dans le même
temps, « les exclus de l’internet »
demeurent et nécessitent un traite-
ment spécifique de la part des
administrations sans que celles-ci
renoncent à se moderniser et inno-
ver pour autant. Enfin, les
échanges avec les usagers doivent
être approfondis pour que l’État
aille à la rencontre des attentes des
usagers et des citoyens : l’usage du
numérique par l’État tend, en effet,
naturellement à privilégier les
intérêts « bien compris » de
l’administration, avec des facilités
plus marquées pour investir dans
des applications concernant les
contribuables que les allocataires.
En matière de données publiques,
la réflexion sur les principes de
réutilisation a évolué vers ce qu’on
appelle « l’ouverture et le partage
des données publiques », c’est-à-
dire faciliter un accès le plus direct
possible aux informations pu-
bliques pour permettre à des struc-
tures intermédiaires publiques ou
privées, un retraitement ou un
enrichissement des données « en
masse » produites ou détenues par
les administrations de l’État dans le
cadre de leurs missions de service
public.
L’internet, et les réseaux sociaux
modifient tout aussi radicalement
la relation des usagers avec les
administrations ainsi que les moda-
lités du débat public. Les
« tweets » échangés en quelques
caractères lors de la publication
d’un rapport au Gouvernement
peuvent prendre plus d’importance
que la publication elle-même, ce
qui complique la diffusion dans de
bonnes conditions de ce rapport
soumis aux contraintes d’un bon
référencement sur les moteurs de
recherche pour qu’il puisse être
trouvé et retrouvé ultérieurement.
Le passage de la notion d’« édition
publique », devenue trop étroite et
datée, à celle de « publication ad-
ministrative », marque cette der-
nière évolution, l’État publiant
désormais sous tous supports plus
qu’il n’édite au sens traditionnel du
terme.
Transformation numérique
La transformation numérique im-
pacte fortement l’ensemble des
acteurs de l’information publique
de l’État. Ces derniers doivent
s’efforcer d’en anticiper les effets
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Présentation
et explication
des politiques
et de la vie
publiques
Communication
et information
administrative
des usagers Rassemblement,
conservation,
mise à disposition
d’informations du
patrimoine de
l’État (archives,
œuvres d’art…)
Édition publique,
imprimée,
numérique,
audiovisuelle…
Production
et diffusion
d’informations
publiques spécia-
lisées (statistiques,
juridiques, sanitaires,
météorologiques…)
- Secrétariat du COEPIA
6
sur les systèmes de production, les
organisations du travail, les choix à
opérer en matière d’investissement.
Ils doivent aussi dans l’intervalle
continuer à assurer efficacement
leurs missions d’information du
public, et donc à s’adapter en per-
manence pour maintenir une quali-
té de service en phase avec
l’évolution rapide des nouvelles
technologies. La pression exercée
est en effet multiple : généralisa-
tion du numérique et de la mobili-
té, comme l’a notamment souligné
une étude du CREDOC publiée en
2013, entraînant une baisse de la
demande d’imprimés ; forte évolu-
tivité, mais aussi volatilité des
technologies, qui impacte les acti-
vités d’information administrative
et de renseignement du public
comme celles des publications
administratives, tout en maintenant
en permanence des incertitudes en
matière de choix d’investissements
à opérer ; bouleversement des
usages des citoyens dont les géné-
rations les plus jeunes ont adopté
en masse les principes de mobilité,
réactivité, proactivité, interactivi-
té ; mouvement inexorable
d’ouverture gratuite des données
publiques et de coproduction ;
changement profond de la demande
de produits et services de la part
des administrations envers leurs
prestataires de publication
d’informations : web, infographies
pour numérique et papier, réseaux
sociaux, créations de contenus,
e-books, outils de recherche dé-
sormais sémantiques, etc.
Avant le développement de
l’internet, il était habituel de dis-
tinguer entre ce qui relevait de la
communication gouvernementale
relative aux politiques publiques
destinées à présenter l’action du
Gouvernement ou des ministres, et
ce qui concernait l’information du
public par les administrations à
travers les services d’information
et de renseignement administratifs
ou ceux de l’édition publique tradi-
tionnelle (dépliants, affiches, livres
ou revues).
Même si leurs objectifs et con-
traintes restent distincts, le déve-
loppement de l’internet et des
usages numériques au cours de ces
vingt dernières années ont partiel-
lement effacé ou déplacé ces fron-
tières et rapproché des métiers,
outils technologiques et canaux
d’information (sites web, courrier,
courriel, téléphone, SMS, réseaux
sociaux…) au sein d’un ensemble
que l’on peut qualifier
d’« information publique ».
L’information publique de l’État
Fort de cinq années d’expérience,
le COEPIA a vu évoluer les enjeux
et les usages éditoriaux de l’État :
l’édition publique et les publica-
tions administratives quel que soit
leur support, l’information et le
renseignement administratifs par
tous les canaux, ainsi que la mise à
disposition des données publiques,
constituent les trois dimensions de
l’« information publique de
l’État », entendue comme les in-
formations de l’État à destination
du public, ce qui exclut les infor-
mations de l’État n’ayant pas voca-
tion à être diffusées auprès du
public (au sens de l’article 6 de la
loi n°78-753 du 17 juillet 1978),
citoyens comme agents.
L’information publique sous toutes
ses formes regroupe ainsi plusieurs
ensembles de nature différente, qui
peuvent d’ailleurs se recouper, tels
que :
- la communication et
l’information administratives des
usagers (explication d’un dispositif
ou d’une procédure, etc.) ;
- la présentation et l’explication
des politiques et de la vie publiques
à destination des citoyens ;
- l’édition publique tradition-
nelle, audiovisuelle ou numérique à
caractère marchand ou non mar-
chand ;
- la production et la diffusion
d’informations publiques spéciali-
sées (statistique publique, informa-
tion géographique, météorologique,
juridique, fiscale, légales, sani-
taires, de transport ou cultu-
relles…) ;
- le rassemblement, la conserva-
tion et la mise à disposition des
citoyens d’informations publiques
se rapportant au patrimoine de
l’État (archives, bibliothèques,
manifestations culturelles, etc.)
Un premier recensement permet
d’évaluer à plus d’une centaine les
acteurs de l’information publique
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Encourager la réflexion et les échanges
Les domaines de réflexion du COEPIA ne sont ni anciens ni nouveaux. L’État
a le devoir d’informer, de publier et de faciliter la réutilisation des informa-
tions publiques. Pour être efficace dans ces domaines, l’État doit privilégier la
coordination interministérielle, non pas pour de simples raisons de moyens,
mais pour des motifs de cohérence. L’information délivrée par l’État doit être
à jour, disponible et accessible. Le COEPIA n’a pas vocation à se substituer
aux administrations mais cherche à favoriser la réflexion sur les enjeux nou-
veaux et à encourager les administrations à travailler ensemble.
Pour atteindre cet objectif de cohérence, la stabilité est nécessaire dans le
temps, ce qui conduit à privilégier l’approche des « périmètres ministériels
administratifs » par le levier des secrétaires généraux qui sont membres du
COEPIA et à s’appuyer sur les directions interministérielles (les trois compo-
santes du SGMAP que sont la DIMAP, la DISIC, et Etalab, le SIG, la DILA, ou
encore l’APIE) et les principaux producteurs et diffuseurs de l’information
publique. En même temps qu’ils développent leur réflexion et partagent leurs
expériences, ils fournissent aux acteurs économiques privés une visibilité
nécessaire à leur positionnement sur le marché.
Associer le secteur privé qui dispose de fortes compétences et capacités
d’adaptation, participe aussi à l’inscription du travail du COEPIA dans la
durée en ce que les échanges entre le secteur public et le secteur privé
nourrissent la réflexion.
7
de l’État, qu’ils soient des direc-
tions de communication des minis-
tères, des directions « métiers »
d’administration centrale, des éta-
blissements publics de l’État et/ou
des opérateurs au sens budgétaire.
Stratégies des acteurs de
l’information publique
Les recommandations du COEPIA
invitent ces acteurs de
l’information publique de l’État à
prendre résolument le virage du
numérique comme en témoigne la
démarche d’efficience de la publi-
cation de l’État promue par le
COEPIA : il s’agit d’inciter les
administrations à mener des actions
de modernisation de l’information
publique et à réduire les derniers
frottements public/privé en adop-
tant des stratégies, en fixant des
objectifs et en définissant des indi-
cateurs. Elle envisage un rôle im-
portant pour les éditeurs publics et
la Direction de l’information légale
et administrative (DILA) comme
« référent interministériel de pre-
mière intention » pour les adminis-
trations de l’État en matière de
publication. Si certains sont déjà
engagés sur cette voie, tous les
acteurs de l’information publique
sont appelés à repenser complète-
ment leur offre de produits et ser-
vices d’information/de publication
à la nouvelle demande numérique,
qui s’oriente souvent davantage
vers les prestataires privés faute
d’offre adaptée de la part de beau-
coup d’opérateurs publics (les
« catalogues » de produits et ser-
vices restent largement liés à des
prestations sur imprimés et peu sur
numérique : web, infographies
pour numérique et papier, réseaux
sociaux, créations de contenus,
ebooks, etc.)
On constate d’ailleurs que la stra-
tégie des acteurs de l’information
publique se réoriente progressive-
ment vers la nouvelle donne numé-
rique, au-delà des simples change-
ments de supports : une simple
dématérialisation de l’information
ne suffit plus d’autant que la plu-
part des activités sont déjà numé-
riques en amont. Les organisations
doivent aussi évoluer : celles-ci
demeurent largement centrées sur
l’ère de l’imprimé ou des vecteurs
de communication traditionnels,
qui mobilisent parfois la majorité
des ressources alors que l’activité
est devenue majoritairement numé-
rique. Il convient aussi d’éviter une
surenchère technologique qui n’est
pas forcément toujours judicieuse
lorsqu’elle est précipitée. À cet
égard, les acteurs de l’information
publique bénéficient aujourd’hui
d’une certaine prévisibilité : les
tendances technologiques se font
jour avec deux à quatre ans
d’avance aux États-Unis puis au
Royaume-Uni et dans les autres
pays anglo-saxons. Le COEPIA
s’efforce de stimuler cette veille
internationale dans ses travaux et
cette Lettre.
Besoin renforcé de mutualisation
Pour faire face à cette transforma-
tion numérique, une mutualisation
plus forte des moyens
d’information publique de l’État
est nécessaire pour éviter la dis-
persion et l’éparpillement des in-
vestissements :
- mettre en réseau à l’échelle
interministérielle l’offre et la de-
mande d’informations publiques de
l’État autour de ses principaux
acteurs ;
- mettre en réseau les moyens de
diffusion de l’information publique
de l’État, quels que soient les sup-
ports utilisés : pour renforcer no-
tamment la visibilité des produc-
tions sur le web, les informateurs
de l’État doivent jouer « la carte »
de l’interministériel, pour être
visible au milieu des milliards de
ressources de l’internet ;
- écarter le risque de produire et
informer en vase clos, en cherchant
à apporter une valeur ajoutée dans
les métiers du numérique tout en
devenant de véritable prestataire de
services pour le compte des autres
administrations, le cas échéant ;
- professionnaliser les équipes
dans le domaine numérique pour
venir en soutien des administra-
tions publiques dont ce n’est pas la
vocation d’acquérir des compé-
tences spécialisées et pointues en
dehors de leurs missions de service
public.
Quelles perspectives ?
Alors que le web vient de fêter ses
vingt ans, et même si la projection
est un exercice difficile, essayer de
dessiner le paysage de
l’information publique de l’État
dans dix ans demande des repères.
On peut au moins retenir trois traits
marquants.
D’abord, la transformation numé-
rique en cours est une opportunité
extraordinaire : il faut la saisir
comme on prend aujourd’hui son
mobile ou une tablette. À tout
moment, en tout lieu. Il faut penser
mobile, tablette. Et objets connec-
tés, lunette, montre ou autres. Ain-
si, par exemple, le papier ne dispa-
raît pas complètement, mais ce
n’est plus le vecteur d’édition prin-
cipal ; de même qu’aller dans les
bibliothèques ne sera plus le par-
cours habituel, chacun pouvant
avoir désormais par voie numé-
rique sa propre bibliothèque en
poche : tout Saint-Simon en
quelques clics.
Ensuite, le numérique est un dé-
multiplicateur d’initiatives créa-
trices à l’échelle du monde. L’open
data, le big data, le cloud et les
start-up sont autant d’expressions
empruntées à l’anglais, dont
l’irruption dissimule une vitalité
féconde : le rapport 2014 sur l’état
de la francophonie numérique
(ISOC Québec avec OIF et
UNESCO) témoigne que les
« données ouvertes » et les innova-
tions technologiques peuvent
s’imposer dans l’univers en expan-
sion de la langue française qui
compte quelque 274 millions de
locuteurs à travers le monde.
Enfin, le numérique est notre mé-
moire, une mémoire qui n’est pas
simplement artificielle, algorith-
mique, mais vivante en explorant et
renouvelant les usages archéolo-
giques, anthropologiques, généalo-
giques, ou la mise à disposition des
archives, fonds de bibliothèques et
musées. Avec l’apport du numé-
rique, il devient possible de
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constituer un formidable trésor
public pour les générations à venir,
comportant des milliards de don-
nées, susceptibles de fortifier les
connaissances humaines dans tous
les domaines scientifiques et cultu-
rels, ce qui suppose de veiller à les
conserver en garantissant leur
authenticité et leur accès.
Face à cette transformation numé-
rique, l’État est amené à
s’organiser pour exercer les mis-
sions de service public qui lui
incombent. Ce n’est pas tant une
question de moyens qu’un mode
d’action associé aux interventions
de l’État. Il faut résoudre la ques-
tion clé de l’accès à l’information
publique, et par ricochet celui de
l’efficacité, car une des principales
difficultés aujourd’hui est le vo-
lume d’informations à traiter dans
l’univers du web. S’en remettre
uniquement à des intervenants
extérieurs, même enthousiastes
dans leur élan collaboratif, ferait
prendre le risque de confier la
mémoire collective issue du traite-
ment de l’information publique aux
géants du net qui, aussi puissants
soient-ils techniquement ou finan-
cièrement, n’en sont pas pour au-
tant aussi légitimes et permanents
que peut l’être un État. C’est pour-
quoi, les acteurs de l’information
publique de l’État doivent
s’engager fortement dans la trans-
formation numérique en cours pour
réussir leurs mutations et continuer
d’assurer leurs missions de service
public.
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Services d’information et de communication
Services métiers
Services centraux et déconcentrés
Quelques acteurs de l’information publique de l’État
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INFORMATION ADMINISTRATIVE
« Aide en santé » : premier label de qualité
pour l’information à distance en santé (INPES)
Pour renforcer l’efficacité et la qualité du service rendu aux usagers des dispositifs d’aide à dis-
tance en santé (par téléphone, courriel, etc.), l’INPES a lancé le 10 novembre le label « Aide en
santé ». SOS Amitié et les services gérés par ADALIS sont les premiers labellisés.
epuis 2003, l’Institut
national de prévention et
d’éducation pour la santé
(INPES) pilote une partie des
services de prévention et d’aide à
distance en santé. C’est de leur
réorganisation qu’est née l’idée de
ce label, lancé le 10 novembre,
pour apporter aux usagers une
garantie de qualité.
Démarche d’amélioration continue de la qualité
Le lancement de ce label s’inscrit
en effet dans la continuité du travail
entrepris depuis dix ans à la
demande des pouvoirs publics, par
l’INPES et 16 dispositifs d’aide à
distance partenaires, associant des
lignes téléphoniques et des sites
internet opérant dans des champs
variés en matière de prévention.
Pour n’en citer que quelques-uns :
Tabac info service, Alcool info
service, Drogues info service,
Écoute cannabis, Joueurs écoute
info service, SOS amitié France,
Sida info service, Fil santé
jeunes…
L’enjeu de ce nouveau label ?
Créer un référentiel commun à
l’ensemble des dispositifs d’aide à
distance afin de valoriser
l’expérience développée par
l’INPES et ses partenaires et per-
mettre ainsi aux différents disposi-
tifs existants de renforcer leur dé-
marche d’amélioration continue.
Du côté des usagers, il s’agit de
leur permettre d’identifier les ser-
vices de qualité.
Critères et engagements de qualité
Le label « Aide en santé » est ou-
vert à tous les dispositifs d’aide à
distance entrant dans le domaine de
la santé et du social, soit un champ
vaste et hétérogène regroupant plus
de 300 dispositifs.
L’attribution du label dépend du
respect des 7 engagements du réfé-
rentiel (voir encadré), qui sont à la
fois de nature éthique, organisa-
tionnelle et qualitative, sur la base
de critères tels que disposer d’une
existence juridique propre, propo-
ser un service d’aide à distance par
téléphone, internet ou smartphone
destiné à la prévention,
l’orientation, l’information, au
conseil, à l’écoute, dans le champ
de la santé et du social, proposer ce
service sur des plages journalières
suffisantes pour répondre aux be-
soins des usagers et lorsque ce
service est rendu uniquement sur
un site internet, proposer une inte-
raction personnalisée avec
l’internaute, produire une réponse
objective et impartiale, etc.) Déli-
vré par un comité d’attribution, le
label « Aide en santé » est valable
3 ans et renouvelable, sous réserve
de remplir à nouveau les critères du
référentiel. SOS Amitié et les dis-
positifs gérés par ADALIS
(Drogues info service, Alcool info
service, Écoute cannabis, Joueurs
info service) ont été les premiers
attributaires du label.
Les 7 engagements du label « Aide en santé »
1. « Nous nous engageons à respecter la charte éthique du label "Aide en santé" » ;
2. « Nous nous engageons à être transparent sur nos missions » ;
3. « Nous nous engageons à ce que les informations délivrées aux usagers soient fiables » ;
4. « Nous nous engageons à vous apporter une aide de qualité dans le respect de nos missions » ;
5. « Nous nous engageons à vous garantir un service accessible » ;
6. « Nous nous engageons à évaluer et à améliorer la qualité de nos services » ;
7. « Nous nous engageons à mettre en place une organisation adaptée pour traiter vos demandes
(téléphone et/ou Internet) ».
Pour aller plus loin :
www.inpes.sante.fr
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INFORMATION ADMINISTRATIVE
Mes-aides.gouv.fr : un simulateur de droits sociaux
Déployé à titre expérimental, un simulateur de droits sociaux vient d’être lancé. Il permet à
chaque usager de calculer en ligne les différentes aides dont il peut bénéficier.
n simulateur global des
prestations sociales
françaises vient d’être
lancé par le Secrétariat général
pour la modernisation de
l’action publique (SGMAP).
Simplification de l’accès à
l’information sur les aides
Dans le cadre de la politique de
simplification, ce nouveau ser-
vice propose à titre indicatif de
calculer en quelques minutes le
montant approximatif auquel
chacun peut prétendre, grâce à un
simulateur en ligne qui analyse
les données saisies par l’usager
de façon à déterminer son éligibi-
lité. Pour le moment en version
bêta, mes-aides.gouv.fr permet de
simuler les principales prestations
sociales : revenu de solidarité
active (RSA), allocation spéci-
fique de solidarité (ASS), couver-
ture médicale universelle com-
plémentaire (CMU-c),
aide à la complémen-
taire santé (ACS),
allocation de solidari-
té aux personnes
âgées (ASPA), presta-
tions familiales et de
logement… Ce péri-
mètre a vocation à
s’élargir au fur et à
mesure de
l’intégration de nou-
veaux dispositifs
(congés parentaux, bourses, aides
aux régimes spécifiques, tarifs
sociaux de l’énergie). À ce stade,
le simulateur ne peut cependant
prendre en compte certaines
situations complexes.
Une démarche ouverte
Réalisé par une petite équipe au
sein du SGMAP en lien avec
une communauté d’agents pu-
blics et de citoyens, ce « service
public numérique » est issu
d’une démarche ouverte à
double titre. D’une part il a été
élaboré avec une technologie
« open source » (logiciel libre de
simulation du système socio-
fiscal « OpenFisca »), et d’autre
part il est ouvert aux contribu-
tions extérieures, le code source
étant mis à disposition des déve-
loppeurs.
DONNÉES PUBLIQUES
Vers une base adresse nationale
L’IGN, La Poste, Open Street Map France et le SGMAP s’associent en vue de bâtir une base na-
tionale d’adresses géolocalisées.
e 14/11/2014, une « Décla-
ration d’intention » sur le
développement d’une base
d’adresses géolocalisées a été
signée par l’Institut national de
l’information géographique et
forestière (IGN), le groupe La
Poste, l’association Open Street
Map France et l’Administrateur
général des données (SGMAP), en
vue d’un accord d’ici le printemps.
Une construction collaborative
Ils s’engagent à coopérer au déve-
loppement d’une base adresse
nationale adaptée aux besoins des
particuliers, des collectivités pu-
bliques et des professionnels.
Il s’agit en particulier de définir un
dispositif collaboratif de collecte
de l’adresse tant auprès des acteurs
publics que des acteurs privés et du
grand public, de créer une base de
données d’adresses unique, de
référence, dont la qualité est attes-
tée par l’IGN et La Poste, et de
diffuser ces données auprès des
utilisateurs selon des licences
adaptées à leurs besoins respectifs
(licence libre ODBL, licence avec
repartage des bases dérivées et
licence payante).
Une recommandation du COEPIA
Enjeu majeur à l’ère numérique, la
réutilisation de la donnée adresse
géoréférencée avait, dès 2012,
retenu l’attention du COEPIA : il
avait recommandé « qu’au regard
des enjeux économiques et sociaux
de la donnée adresse, la création
d’un référentiel commun
d’adresses géoréférencées soit
reconnue comme un axe majeur de
modernisation de l’État et qu’une
étude soit rapidement menée ». Le
gouvernement avait annoncé le
18/12/2012 en faire une priorité de
l’action de modernisation.
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Agenda des travaux du Conseil
Suivi des dernières recommandations
Information administrative en mobilité : 7 recommandations pour améliorer l’information des usagers en mobili-
té (juin 2014)
Les suites à donner à ces recommandations concernent en particulier le SGMAP et les ministères. Ces éléments sont
mis à disposition des ministères par le SGMAP pour contribuer à la construction du plan d’actions de développement de
l’usage des services numériques par les usagers pour accomplir les démarches les plus courantes, en application de la
décision n°23 du CIMAP du 18/12/2013.
Stratégies de publication des départements ministériels présentées en 2014 : 10 propositions d’actions et 3 orien-
tations pour les stratégies 2015 (juin 2014)
Plusieurs propositions sont présentées afin d’engager une nouvelle étape de rationalisation des sites internet de
l’État, mieux accompagner l’essor de la publication numérique et développer la mutualisation et les coopérations.
La préparation de l’exercice 2015 des stratégies ministérielles de publication sera lancée à l’automne par le COEPIA
avec les secrétariats généraux des ministères.
Mémento sur « La protection des informations à caractère personnel dans le cadre de l’ouverture et du partage
des données publiques » : 6 fiches pratiques pour rappeler, à droit constant, les règles essentielles à respecter et
donner aux administrations et aux réutilisateurs potentiels des éléments de réponse précis (septembre 2013)
Le « Vade-mecum sur l’ouverture et la partage des données publiques » diffusé par Etalab en appui de la circu-
laire du Premier ministre du 17/09/2013, renvoie explicitement au Mémento du COEPIA pour les questions relatives
aux informations à caractère personnel. Le Mémento est disponible sur la page COEPIA du portail gouvernement.fr.
En savoir plus : www.gouvernement.fr/coepia
14/11/2014 Politiques de
l’édition publique
Table-ronde sur les
stratégies de publica-
tion des opérateurs de
l’État, avec la participa-
tion : de l’ONISEP (Ma-
rie-Claude GUSTO, di-
rectrice adjointe, et Éli-
sabeth GROS, chef du
département transmé-
dia de l’Office national
d’information sur les en-
seignements et les pro-
fessions) ; du CNDP-
Réseau CANOPÉ (Mi-
chèle BRIZIOU, directrice
de l’édition transmédia
et de la pédagogie du
Centre national de do-
cumentation pédago-
gique) ; de l’INJEP
(Cathy BOUSQUET,
coordonnatrice de la
Mission valorisation et
diffusion de l’Institut na-
tional de la jeunesse et
de l’éducation popu-
laire) ; de la BNF (Mikaël
HAUTCHAMP, directeur
de l’administration et du
personnel de la Biblio-
thèque nationale de
France) ; du Musée de
l’air et de l’espace (Ca-
therine LE BERRE, direc-
trice marketing).
20/11/2014 Qualité de
l’information administra-
tive des usagers
Travaux sur la qualité
des écrits d’information
administrative sur tous
supports, avec les audi-
tions : du groupe
Orange (Véronique
TRINCKVEL, directrice du
support expérience
client) ; d’ING Direct
France (Sophie HELLER,
directrice générale) ; de
l’Union nationale des
associations de parents
de personnes handica-
pées mentales et de
leurs amis (UNAPEI,
Claire Grisard, chargée
de projets « accessibili-
té ») ; de la Haute auto-
rité de santé (HAS,
Alexandre BIOSSE-
DUPLAN, responsable
de la Mission relation
avec les associations de
patients et d’usagers).
17/12/2014 Qualité de
l’information administra-
tive des usagers
Travaux sur la qualité
des écrits d’information
administrative sur tous
supports : audition sur
l’expérience d’EDF
avec Cendrine
GABORIN (direction
commerce) ; conclusion
du projet d’analyse et
de recommandations.
16/01/2015 Politiques de
l’édition publique
Table-ronde sur les
stratégies de publica-
tion des opérateurs de
l’État.
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INTERNATIONAL
Singapour : vers une administration
numérique « collaborative »
Cité-État de 5,3 millions d’habitants, Singapour est saluée par les observateurs internationaux pour la
réussite de son administration numérique, qui entreprend aujourd’hui une évolution « collaborative ».
a République de Singapour
figure régulièrement dans le
peloton de tête des classe-
ments internationaux en matière
d’administration numérique : pre-
mière depuis 2009 au palmarès de
l’Institute of E-Government de
l’Université de Waseda (Tokyo) ;
première selon l’indice de l’usage
des technologies de l’information
et de la communication (TIC) dans
l’administration et première selon
l’indice des services publics en
ligne du classement établi par le
Forum économique mondial dans
son Global Information Technolo-
gy report 2014 ; troisième du clas-
sement de l’ONU pour le dévelop-
pement de l’administration numé-
rique en 2014 (voir Lettre du
COEPIA N°23, septembre 2014).
Même si Singapour n’est classée
qu’au 80e rang mondial pour la
démocratie par The Economist.
Une action de long terme
Il faut dire que depuis les années 1980, Singapour s’est employée à développer un modèle d’administration résolument et continûment tourné vers les nou-velles technologies, la plaçant ainsi en position de pionnière dans le domaine du numérique. La modernisation de l’administration singapourienne résulte d’abord d’une volonté forte des gouvernements successifs d’investir dans les TIC pour amé-liorer l’efficacité et la qualité des services rendus aux particuliers comme aux entreprises. Cinq grands programmes de mo-dernisation ont été successivement entrepris. Premier d’entre eux, le « Civil Service Computerisation Programme » (1980-1999), a con-sisté à utiliser les TIC pour amélio-rer le fonctionnement de
l’administration conduisant à l’automatisation de certaines tâches et à la réduction du papier. Les « E-Government Action Plans » I et II (2000-2006) ont ensuite eu pour objectif de dé-ployer au maximum les services publics en ligne, dans un environ-nement sécurisé, et d’améliorer la relation administration-usager. Ils ont fait naître le portail « eCitizen », point d’accès unique à l’information et aux services de l’administration, et le dispositif « SingPass », système d’authentification unique mis en place par le gouvernement pour permettre aux usagers une utilisa-tion sécurisée de ses services en ligne. Le « iGov2010 Masterplan » (2006-2010) a poursuivi l’effort d’amélioration de l’expérience usager notamment par C
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l’utilisation des nouvelles techno-logies mobiles et des médias sociaux. Dans le cadre de ce plan, une première stratégie mobile a été définie, « mGov@SG », afin d’adapter les services proposés en ligne aux interfaces mobiles. Dans le domaine de l’amélioration du service rendu aux usagers, le site « OneMap » inaugure le premier système singapourien de géoloca-lisation et d’information sur les services publics du pays. Il est le résultat d’une collaboration entre 81 agences gouvernementales qui assurent régulièrement la mise à jour des données contenues dans le système. C’est aujourd’hui le « eGov2015
Masterplan » (2011-2015) qui
guide les efforts de l’administration
numérique singapourienne, avec
pour slogan « Connecting People,
Enriching Lives » (relier/associer
les gens, enrichir les vies).
Administration collaborative
Il s’agit désormais d’imaginer de
nouvelles formes d’interaction dans
une société et une économie appe-
lées à devenir de plus en plus inter-
dépendantes dans la production et
l’échange d’informations, de ser-
vices. « Les gouvernements doivent
assumer les rôles d’un facilitateur
et d’un catalyseur pour collaborer
avec les secteurs public et privé et
les gens à la création de nouvelles
solutions, de nouvelles entreprises,
et de nouvelles richesses », ex-
plique Teo Chee Hean, Vice-
Premier ministre et ministre de la
Fonction publique et des Affaires
intérieures.
Le plan « eGov 2015 » se présente
en effet comme une nouvelle étape
dans la modernisation de
l’administration singapourienne,
fondée sur une démarche plus dy-
namique et plus interactive, pour
passer d’une approche de « go-
vernment-to-you » (de vous) à une
approche de « government-with-
you » (avec vous).
Ce plan résolument tourné vers la
création d’une administration ou
gouvernement collaboratif
s’articule autour de deux axes prin-
cipaux : développer et faciliter la
co-création, et faciliter les interac-
tions entre le gouvernement, les
citoyens et le secteur privé pour
créer de la valeur ajoutée.
Favoriser les innovations
Cet axe de co-création marque un
changement de paradigme fort
s’agissant de la façon dont
l’administration est conçue. Elle
n’est désormais plus seulement
envisagée comme un fournisseur de
services en ligne mais aussi, dans
une économie de plus en plus inter-
connectée, comme une plateforme
catalysatrice des initiatives pu-
bliques et privées en matière
d’innovation. Cette vision est ainsi
à l’origine de data.gov.sg, lancé
officiellement en 2011 lors de
l’eGov Global Exchange 2011.
Cette plateforme de co-création est
destinée à favoriser l’exploitation
de jeux de données publiques mises
à disposition des développeurs par
plus de 60 agences gouvernemen-
tales. L’innovation citoyenne est
également encouragée et pour favo-
riser son émergence, le gouverne-
ment organise des concours
d’innovation (en 2012
« Ideas4apps Challenge » et
« Harnessing Data for Value Crea-
tion Call for Collaboration »).
Favoriser l’engagement citoyen
« eGov 2015 » vise aussi à utiliser
la co-création pour développer
l’engagement citoyen dans une
perspective de transparence du
processus de construction des poli-
tiques publiques et d’amélioration
de leur efficacité compte tenu des
préoccupations et des difficultés
rencontrées par les Singapouriens
dans leur vie quotidienne.
Ainsi, dès 2009, le gouvernement
lançait une plateforme de consulta-
tion officielle « Reach », répondant
au mot d’ordre « Reaching
everyone for active citizenry @
home » (atteindre chacun pour une
citoyenneté active à la maison). En
ligne de mire, trois objectifs : con-
naître les principaux sujets de pré-
occupation des Singapouriens,
atteindre et impliquer les citoyens
en utilisant les nouveaux canaux
(forums, sms, courriel, etc.), pro-
mouvoir une citoyenneté active en
développant la participation de la
population dans le processus
d’élaboration des politiques pu-
bliques. Dans le même esprit, le
portail « eCitizen » s’est enrichi
d’un dispositif de co-création bapti-
sé « Feedback », invitant les ci-
toyens à faire part de leurs idées
pour améliorer les services publics
et plus largement la vie quotidienne.
Enfin, en 2012, le Premier ministre
Lee Hsien Loong a lancé un ambi-
tieux projet de consultation natio-
nale : « Our Singapore Conversa-
tion Survey ». Pendant presque un
an, le gouvernement a proposé aux
citoyens d’exprimer leur vision de
l’avenir du pays, puis a structuré
les sujets d’intérêts principaux sur
la plateforme afin d’amorcer des
échanges réguliers par thèmes. Ces
échanges (plus de 660 sessions
d’échange au total qui ont rassem-
blé près de 47 000 Singapouriens)
ont ensuite été rassemblés dans un
document « Reflections of Our
Singapore Conversation. What
future do we want ? How do we get
there ? »
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Directeur de la publication : Bernard PÊCHEUR
Abonnement/désabonnement : [email protected]
ISSN 2267-9022
Tous droits réservés
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ACTUALITÉ
À lire…
Jean-Paul Simon
« Ce que le numérique a déjà changé à l’édition »
INA Global 21/11/2014 Publications Analyse de l’évolution de l’édition avec l’innovation numérique.
Benoît Hopquin
« Mémorial virtuel pour des millions de poilus »
Le Monde 11/11/2014 Publications Article présentant le nouveau site internet Grand Mémorial.
Nicolas Rauline
« Un rapport incite la France à accélérer sa mue numérique »
Les Échos 10/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Article présentant le rapport de Philippe Lemoine sur la transformation numérique de l’économie française.
Sarah Belouezzane
« Le rapport Lemoine sur le numé-rique souligne le retard de l’État »
Le Monde 08/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Article présentant le rapport de Philippe Lemoine sur la transformation numérique de l’économie française.
Marina Al Rubaee
« Les nouveaux défis du marketing omnicanal »
Les Échos (supplément)
06/11/2014 Info. adm. / Publications
Dossier consacré aux enjeux de la mobilité et de l’articulation des canaux pour la relation client des entreprises.
Didier Géneau et alii
« Big data : les données, nouvelle devise »
Le Monde 06/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Dossier présentant les enjeux et les perspectives de l’exploitation des données en masse.
Raphaël Moreaux
« Le doute plane sur la ville intelli-gente »
Acteurs publics N°111
01/11/2014 Données pub./ Info. adm.
Dossier sur la « désillusion » des villes lpour leurs projets numériques, notamment d’open data.
Raphaël Moreaux
« Un "pass" numérique pour faire décoller l’e-administration»
Acteurs publics N°111
01/11/2014 Info. adm. Présentation du projet « France Connect », système d’identifiant unique pour accéder à tous les services en ligne.
Bruno Texier et alii
« Open data local : chercher un second souffle »
Archimag N°279
01/11/2014 Données pub. Dossier dressant un « bilan mitigé » de l’open data des collectivités territoriales en termes de réalisations et d’impact.
Karima Ben Abdelmalek
« Les objets connectés : enjeux juridiques »
Archimag N°279
01/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Article sur les questions juridiques soule-vées par le développement de l’Internet des objets.
Hervé Hugueny
« Auteurs/éditeurs : ce qu’il faut savoir sur le nouveau contrat »
Livres Hebdo N°1016
31/10/2014 Info. adm. Article consacré au nouveau contrat d’édition, issu d’un accord entre repré-sentants d’éditeurs et d’auteurs.
Guillaume de Calignon
« Simplification : Hollande table sur 11 milliards d’économies »
Les Échos 31/10/2014 Info. adm. Article sur le programme de simplification administrative du Gouvernement.
Hervé Morin « L’Académie veut mieux partager le savoir »
Le Monde 29/10/2014 Données pub./ Publications
Article sur le rapport de l’Académie des sciences sur l’édition scientifique.
Marie Bellan « Le gouvernement allège 1 200 autorisations administratives »
Les Échos 23/10/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Présentation des nouvelles mesures de simplification du Gouvernement.
N° 7 Janvier
2013
N° 25 Novembre
2014
ACTUALITÉ
Initiatives Union internationale des télécommunications (UIT)
Rapport annuel Mesurer la société de l’information 24/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
ISOC Québec (avec OIF et UNESCO)
Rapport 2014 sur l’état de la Francophonie numérique 20/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
Conseil sup. de la propriété littéraire et artistique (CSPLA)
Rapport d’activité 2011-2013 19/11/2014 Publications
IGN, La Poste, Open Street Map France, SGMAP
Déclaration d’intention sur le développement d’une base adresse nationale
14/11/2014 Données pub.
Président de la République Ordonnance n°2014-1348 du 12/11/2014 modifiant les dispo-sitions du CPI relatives au contrat d’édition
13/11/2014 Publications
IGN Cahiers d’acteurs des Ateliers de de l’IGN 13/11/2014 Données pub./ Publications
Philippe Lemoine Rapport La transformation numérique de l’économie française 07/11/2014 Données pub./ Info. adm.
Président de la République Ordonnance n°2014-1330 du 06/11/2014 relative au droit des usagers de saisir l’administration par voie électronique
07/11/2014 Info. adm.
Président de la République Ordonnance n°2014-1328 du 06/11/2014 relative à la com-munication des avis préalables
07/11/2014 Info. adm. / Publications
Yves Blein Rapport Simplifications pour les associations 05/11/2014 Info. adm.
Premier ministre Décrets du 23/10/2014 relatifs aux exceptions au délai de deux mois de naissance des décisions implicites d’acceptation aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations
01/11/2014 Données pub./ Info. adm. / Publications
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