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Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6588 MARDI 15 AVRIL 2014 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER SÉCURITÉ DU VOTE, TRANSITION POLITIQUE ET TERRORISME Présidentielle : les trois messages de l'ANP P.3 Mokhtar Belmokhtar réfugié en Libye P.11 PLUSIEURS SOURCES SÉCURITAIRES LE CONFIRMENT RETOUR SUR LA CAMPAGNE ÉLECTORALE "L'écriture en Algérie est tributaire de l'Histoire" P.15 FAOUZIA BENDJELID, UNIVERSITAIRE, CHERCHEUR ET AUTEUR DU “ROMAN ALGÉRIEN DE LANGUE FRANÇAISE” Morose, laborieuse et tendue P.7/8/9/10 "Il n'y aura pas de second tour" P.2 CHAFIK MESBAH AU FORUM DE "LIBERTÉ" Seule la 28 e journée se jouera un mardi P.19 "LIBERTÉ" DÉVOILE LE PROGRAMME RESTANT DE LA LIGUE 1 F.1083 Louiza/Liberté Yahia/Liberté

Liberte Du 15.04.2014pdf

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    QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATION. 37, RUE LARBI BEN MHIDI, ALGER - N 6588 MARDI 15 AVRIL 2014 - ALGRIE 15 DA - FRANCE 1,30 - GB 1 20 - ISSN 1111- 4290

    LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR DINFORMER

    SCURIT DU VOTE, TRANSITION POLITIQUE ET TERRORISME

    Prsidentielle : les troismessages de l'ANPP.3

    Mokhtar Belmokhtarrfugi en LibyeP.11

    PLUSIEURS SOURCES SCURITAIRES LE CONFIRMENT

    RETOUR SUR LA

    CAMPAGNELECTORALE

    "L'criture en Algrie esttributaire del'Histoire" P.15

    FAOUZIA BENDJELID, UNIVERSITAIRE, CHERCHEUR ET AUTEUR DU ROMAN ALGRIENDE LANGUE FRANAISE

    Morose, laborieuse et tendue P.7/8/9/10

    "Il n'y aura pas de second tour"P.2

    CHAFIK MESBAH AU FORUM DE "LIBERT"

    Seule la 28e journe se jouera un mardi P.19

    "LIBERT" DVOILE LE PROGRAMME RESTANT DE LA LIGUE 1

    F.1083

    Louiza/LibertYa

    hia/

    Libe

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  • Au lendemain de la campagne lec-torale pour le scrutin du 17 avril,le Forum de Libert a reu le po-litologue Mohamed-Chafik Mes-bah (MCM) pour tenter de dm-ler lcheveau de cette phase mou-vemente qui vient de culminer avec les accusa-tions juges incomprhensibles du Prsident-

    sortant lencontrede son principal ri-val, Ali Benflis. In-terrog prcis-ment sur ces

    plaintes inattendues de Bouteflika auprs no-tamment du ministre espagnol des Affairestrangres, MCM estime que cest la premire foisdepuis lIndpendance de lAlgrie que des enjeuxinternes sont abords ainsi ouvertement avec unprotagoniste politique tranger.Du jamais vu dautant que linterlocuteur en ques-tion tait dun rang infrieur. Ce qui pose ga-lement une entorse protocolaire. Une de plus !Pour lorateur qui vient daccorder rcemmentune interview fleuve Libert, o il abordait djcet aspect de la diplomatie sous Bouteflika,dsespre de constater que lappareil diploma-tique nest plus mobilis pour les intrts sup-rieurs de la nation, mais pour ceux dune person-ne.Je sais, daprs mes sources, que le chef de ladiplomatie espagnole na pas pris position au su-jet de cette lection. Dailleurs, il na pas dit un seulmot en ce sens. Il ne faut pas jeter la pierre au gou-vernement espagnol. Et quid de la rcente visi-te de John Kerry ? MCM regrette ce sujet cet-te bourde malheureuse digne de la Core du Nordqui a fait dire au secrtaire dtatUS ce quil napas dit,en rfrence la dpche de lagence depresse officielle APS qui stait prcipite pour an-noncer la bndiction amricaine. Je croisque les Amricains sont plus perspicaces dans cet-te affaire que les Europenscar ilsdoivent savoirque nous sommes face une parodie de diploma-tie aussi bien pour eux que pour lAlgrie. Ques-tionn, en outre, sur la position franaise au su-jet de ce scrutin trs controvers, MCM sembleencore sous lemprise de lhistoire rcente denotre pays. Comme tous les Algriens, jai un res-sentiment pour la France coloniale. Et quand jeperois un comportement qui me renvoie cettepriode, je suis rvolt. Quand je vois le prsidentHollande se moquer de nous en prenant par lamain le prsident algrien pour, affirmait-il, fai-re lhistoire, je me dis quilprendnotre chef de l'-tat pour l'empereur Bokassa ! Et je suis rvolt.Quand je vois dans quelles conditions le partena-riat avec Renault a t engag, jesuisrvolt. Pour-tant,lAlgrie est la profondeur stratgique pourla France et tous gards ! martle MCM qui necomprend pas que lancienne puissance colonia-le puisse entretenir des relations exclusivementavec le gouvernementen faisant limpasse sur lesaspirations du peuplealgrienet cela seulementdeux heures de vol.Travaillent-ils contre leursintrts ?Jamais De Gaulle, ennemi implacable del'Algrie rvolutionnaire s'il en fut, naurait accep-

    t que des lobbies daffaires et des hirarchies mi-litaires monopolisent la relation avec l'Algrie.

    Bouteflika sera rluTrs cout, lancien colonel du DRS a t solli-cit ensuite pour donner son pronostic au sujetdu vainqueur du prochain scrutin. Je ne suis pasdans le secret des dieux, je ne suis quun observa-teur parmi dautres, prcise-t-il modestementavant de se montrer plutt catgorique. Ju-geons-en. Les ds sont jets. Bouteflika sera r-lu ! prdit-il. Mieux encore, MCM croit savoirquil ny aura mme pas de deuxime tour.Cest une perspective carter. Il ne faut pas sat-tendre que Bouteflika sengage dans un deuximetour. Les rsultats sont dj dcids quel que soitle prix payer, quitte affronter la populationMme la donne internationale est renvoye au re-but. Sagissant du taux de participation attendu,le politologue estime que, dans tous les cas de fi-gure, il y aura, peine, 10% de votants. Il en veutpour preuve les chos qui nous parviennent duvote de notre communaut ltranger. Bien srque les chiffres que nous aurons lissue du scru-tin seront tout autres. MCM ne comprend sur-tout pas que le phnomne psychologique de labs-tention soit regard par les pouvoirs publics avecautant de mpris. Et pourtant, cette situationsest considrablement aggrave avec la venue deBouteflika. Toutes les lections tenues sous sonrgne nont jamais dpass les 20% de participa-tion. Pour lui, cette dsaffection du peuple nepeut quexprimer une prise de distance vis--visde lactuel mode de gouvernance. Et Benflis, pr-sent dans laffaire, comme un adversaire prin-cipal ? Sa candidature sapparente-t-elle unefanfaronnade ? Benflis est un ami personnel.Jtais au dbut contre sa candidature incongrue.Mais je dois dire quil a men une bonne campagne

    lectorale et dmontr sa capacit rassembler.Pour MCM, lancien chef de gouvernement a, as-surment, engrang des points. Bien que llec-tion soit ferme double tour, pour lui, il a su,grce aux thmes quil a dvelopps, se position-ner ventuellement en rassembleur de loppo-sition aprs le 17 avril. Benflis propose rellementun projet nationaldigne dintrt. En revanche,MCM semble difficilement se remettre de lindi-gence du discours chez les partisans de Boutefli-ka qui, selon lui, ne font que recourir aux ins-tincts grgaires de la population. Cest dun ni-veau lamentable, excrable. Cela me fait mal pourllite de notre pays. Leurs meetings ont toujourstourn au vinaigre avec une difficult certaine mobiliser la population. Cest en tout cas un pre-mier indicateur que la socit algrienne est en veilet quelle est capable de ragir, conclut-il, opti-miste.Il faut dire que MCM ne veut pas accabler, outremesure, le peuple algrien rduit, pour lessou-tiensde Bouteflika,dinnombrables tubes di-gestifs. Boumediene tait peut-tre un autocra-te, mais il tait plus perspicace dans le choix de sescollaborateurs, sur le plan politique ettechnique.Aujourdhui, lcart est effarant. Bou-teflika a voulu desgens dociles autour de lui, levoilpay en retour. Lancien colonel du DRSaffirme bien connatrelun des animateurs de lacampagne du Prsident-candidat, Ahmed Ouya-hia, rappel aux affaires. Je nai aucune animo-sit personnelle vis--vis de Ouyahia. Dailleurs,ce serait lui faire trop dhonneur.Je lai connu et je lai vu luvre.Je ne lui recon-nais pas le niveau requis pour dbattre avecmoi. Je conteste, cependant, son choix pour des cri-tres de morale et dthique. Il est capable de seplier devant nimporte quel chef du moment. Je nevoudrais pas que le pays tombe entre ses mains.

    Je ne crois pas que Bouteflika soit crdule cepoint. Le Prsident reste un excellent tacticien. Ilsait qu Ouyahia se retournera contre lui commeil sest toujours retourn contre ceux quils lontmen aux avant-postes de responsabilit. Inter-rog, par ailleurs, par le journaliste dun mdia,dsormais connu, pour son alignement au4e mandat quant auxappels de Benflis manifes-ter en cas de fraude prouve, MCM prendra,demble, la dfense de lancien chef de gouver-nement.Cest un homme pacifique qui na jamaisprn la violence. Il a seulement dit quil allait bienobserver le scrutin. Et puis des contestations de r-sultats de vote suivies de manifestations pacifiquesarrivent tous les jours dans le monde.Prsent dans la salle, le professeur en cardiolo-gie, lex-colonel Mohamed-Salah Bouraoui, quia longtemps t directeur de lhpital militairedAn Nadja, a pris la parole en se prsentant,sans ambages, comme le pre dAmira Bouraoui,figure de proue du mouvement Barakat. Je nesuis pas un homme politique. Ma fille non plus.Je suis un citoyen ordinaire, je regarde et jai mal.Jai t calomni, ma fille et moi, par une chanede tlvision algrienne de droit suisse. Je les at-taquerai en justice.Pour sa part, linvit de Libert a tenu saluerlgrie de Barakat. Cest une fille courageuse quia beaucoup de cran. Cela nest pas vident de fai-re ce quelle fait quand on a t lev dans un mi-lieu militaire. MCM na pas manqu de dnon-cer les propos obscnes tenus lgard des jeunesde Barakat par les partisans de Bouteflika qui, se-lon lui, ne mesurent jamais la gravit de leurs dis-cours. Quant lide dune priode de transitionqui fait son chemin chez les acteurs politiques etdans lopinion, MCM considre cette phasecomme inluctable. Et pour cause !Ce pays a tcass pendant 15 ans,il faut reprendre le proces-sus de son dification. Pour lorateur, il y a rel-lement une prise de conscience ce sujet. Lecomble est que mme Belkhadem et Selllal appel-lent, aujourdhui, la transition et mme unenouvelle Rpublique : ils me font rire car Boute-flika est incapable de mener bien cette phase.Trop tard, semble-t-il, pour les tenants du statuquo ! Il y a, aujourdhui, une irruption de la so-cit sur la scne politique. Je connais le mode defonctionnement de ce systme. Si le peuple alg-rien est dtermin, le rgime aura peur. Invit donner sa vision de la transition,MCM estime-ra que lidal serait quil y ait la participationla plus large de la population. Quant la pano-plie des mesures, celle-ci existe. Il y a mme unescience qui sappelle la transitologie. Des rgimesautoritaires qui vont vers des transitions dmo-cratiques, cela nest pas nouveau. Toutefois, pourMCM, cette priode de transition ne saurait sedrouler sans que larme ne soit garante duprocessus. Ce ne sera pas elle dorganiser cet-te transition, mais son rle sera dviter les dra-pages et de constituer, le cas chant, un moyende recours, y compris pour la population.

    M.-C. L.

    MOHAMED-CHAFIK MESBAH AU FORUM DE LIBERT

    Il ny aura pas de second tourPour lancien colonel du DRS, ce sont les mthodes, du clan prsidentiel et de ses auxiliaires qui gnrent

    actuellement le plus dincertitudes dans ce pays et qui lui font courir autant de risques.

    Mardi 15 avril 2014

    2LIBERTE

    Lactualit en question

    Par :MOHAMED-CHRIF

    LACHICHI

    Yahia/Libert

    F.1076

  • Mardi 15 avril 2014

    3LIBERTE

    Lactualit en question

    SCURIT DU VOTE, TRANSITION POLITIQUE ET TERRORISME

    Prsidentielle : les troismessages de larme

    Sollicite de toutes parts, lors de la campagne lectorale, par des acteurs politiques et des candidats la prsidentielle, lANP rompt encore le silence pour se revendiquer de sa seule mission constitutionnelle.

    Dans son ditorial dunumro davril, la re-vue El-Djech a critque lANP veillera scuriser avec force,volont et dtermina-tion et foi en le droit du peuple algrien vivre dans un climat empreint depaixet de scurit, ainsi que son droitd'accomplir son devoir lectoral entoutequitude, tout en prcisant quele peuple algrien choisit en toute li-bert et transparence le Prsident quiconvient, celui qui prnerales valeursnationales.Un premier message qui se veut ras-surant, la fois pour les six candidatsen course, mais aussi pour les ci-toyens qui craignent des risques de d-rapage lors de ce scrutin.Le second message concerne la prio-rit de larme, qui reste la lutte contrele terrorisme. ce sujet, l'ANP, estime El-Djech,uvrera avec force et dterminationafin de remporterla dcision pour d-barrasser dfinitivement le pays et lepeuple de ce flauqui n'a fait que re-tarder le progrs et freiner le processusde dveloppementnational. Enfin, letroisime et dernier message est des-tin donner une fin de non-recevoir tous les appels lancs en vue dim-pliquer larme dans une priode detransition. Pour la revue, la force, l'ho-mognit et la cohsion de l'ANP ont

    empch les ennemis del'Algrie et tous ceuxqui nourrissent de fu-nestesprojets son en-contre de concrtiserleurs desseins, particu-lirement encetteconjoncture pleined'incertitudes, de risqueset de menaces sur tousles fronts.Par ailleurs, El-Djechdnonce les voix qui,partant d'intrtstroitset mues par la vo-lont de s'adonner desrglements de comptespersonnels,se sont le-ves pour appeler pu-bliquement l'ANP vio-ler la Constitution etlaloi afin qu'elles puissentmettre en excution lescomplots fomentscontre l'Algrie et sonpeuple.LANP rappelle quellerespectera les exigencesde ses missions consti-tutionnelles dont ellene scartera jamais.Mieux que cela, elle veillera, note sonditorial, avec force faire chec toutes les intentionset vises des en-nemis de l'Algrie. La sortie de larme,en ce moment prcis, vient mettre un

    terme toutes les supputations ayantentour cette chance lectorale, no-tamment les multiples appels lancs endirection de larme, par les candidatsou par les partisans du boycott, et sur-tout par des personnalits politiques.Larme dit: non tout ce beau mon-de et affirme sen tenir ses missions

    constitutionnelles. Elle rassure, ga-lement, les citoyens quant sa dter-mination veiller sur leur scurit et empcher tout glissement vers la vio-lence, au lendemain du scrutin de cejeudi. Un rappel lordre ladressedes candidats, de la classe politique etde tous les mouvements qui sagitent

    autour de la prsidentielle, mais aus-si une affirmation du retrait de larmede la chose politique. Une faon de direaux hommes politiques: ne cherchezpas chez moi des solutions que vousdevriez trouver chez vous-mmes et nemimpliquez pas dans vos querelles.

    AZZEDDINE BENSOUIAH

    Ce nest pas un appel ouvert ladisqualification, mais il en char-rie les relents: la porte-paroledu Parti des travailleurs (PT), LouisaHanoune, a sorti, hier, la grande ar-tillerie contre le candidat Ali Benflis,quelle accuse de pratiquer la politiquedes baltaguia, ces agents gyptienschargs de torpiller le mouvementrvolutionnaire. Il menace les walis.Cest une menace 48 familles. Cest dela baltaguia, une drive dune extrmegravit. Cest un acte passible de pour-suites judiciaires. La justice et la Cni-sep doivent saisir le prsident de la R-publique et le Conseil constitution-nel, a-t-elle tempt lors dune conf-rence de presse anime au sige du par-ti Alger. Les partisans de ce candi-dat nous ont attaqus avec violence.Personne na le droit de faire du chan-tage, les institutions doivent bouger, a-t-elle estim. Lutter contre la fraude,ce nest pas allumer le feu et appeler lingrence, cest utiliser des moyens d-mocratiques de contrle, a-t-elle en-core ajout. Selon elle, les perturbationsqui ont maill certains de ses meetingssont luvre des partisans de Benflis.Les partisans de Benflis ont envoy desbaltaguia pour nous perturber Batna, Khenchela et Doura Alger. Cestde la baltaguia politique, martle-t-elle. Quand on est aux abois, on pro-cde de la sorte. Interroge sur les d-clarations du prsident Bouteflika de-

    vant le ministre espagnol des Affairestrangres et dans lesquelles il a dclarque Benflis faisait du terrorisme tra-vers la tlvision, Louisa Hanoune sestrefuse charger le Prsident. Selonelle, ce nest pas un appel lingren-ce. On ne peut pas comparer quel-quun qui crit Obama, lONU et lUE (Benouari, proche de Benflis,ndlr) un Prsident en exercice. Cestmal plac et inappropri. Si ctaitmoi, je naurais reu ni Kerry ni lEs-pagnol. Mais il ny a pas lieu de com-parer entre celui qui se dsole de la tour-nure prise par la campagne et celui quiappelle lingrence. Bouteflika na pasappel lingrence, a tent de justi-fier Louisa Hanoune.Satisfaite de sa campagne pacifique,base sur largumentaire, la candida-te estime avoir russi briser la bi-polarit virtuelle quune partie de lapresse a tent dimposer. Une bipo-larit entre un Prsident et celui qui re-fuse quon voque son bilan lorsquiltait aux affaires, qui nous terrorise au-jourdhui et qui nous empchait demarcher pour la Palestine en 2002,rappelle-t-elle. Elle se montre mmeoptimiste, prdisant un chec pourBenflis:Si les lections seront libres,il y aura un second tour et jy serai pr-sente. Mais je sais que celui qui utilisela violence ne vas pas avoir ladhsionpopulaire.

    KARIM KEBIR

    Rappel lordre

    En dehors des priodes de crise qui ont jalonn lhistoire de lAl-grie indpendante, o elle a d monter au front pour dfendrela Rpublique, cest probablement la premire fois, loccasionde cette lection prsidentielle, que linstitution militaire se retrou-ve ainsi, malgr elle, au cur du dbat politique contradictoire. Cha-cun des nombreux acteurs qui ont sollicit son intervention ces der-niers mois lui a taill un rle la mesure de ses offres politiques afinde limpliquer dans le processus de mutation du systme. Des offrespolitiques, il y en a eu, manant la fois de personnalits civiles etde militaires la retraite. Autant dappels du pied, sils traduisent en creux limportance de cet-te institution dans limaginaire politique algrien et son incon-tournabilit, nen constituent pas moins dans le mme temps unepression insoutenable sur elle. Pression dautant plus dangereuse quel-le est lultime rempart. Dans le dernier ditorial de sa revue El-Dje-ch, la grande muette sest sentie en devoir de parler. Parler pour ren-voyer dos dos tous les demandeurs et qumandeurs et revendiquersimplement sa stricte mission, telle que dfinie dans la Constitution,au moment o lAlgrie a un rendez-vous avec les urnes jeudi pourllection du prsident de la Rpublique. Tout en soulignant sa cohsion et son homognit, rponse sub-liminale ceux qui postulent lexistence de fractures et des csuresen son sein, elle assure quelle veillera scuriser avec force, volon-t et dtermination le droulement du scrutin jeudi. Les mots sontclairs et sont destins ceux qui auraient des vellits de troublerlordre public, au lendemain de la proclamation des rsultats de llec-tion, au cas o la fraude serait avre.Comme sont dnonces, le mot est fort, les voix qui, partant d'int-rts troits et mues par la volont de s'adonner des rglements decomptes personnels, se sont leves pour appeler publiquement l'ANP violer la Constitution et la loi afin qu'elles puissent mettre en ex-cution les complots foments contre l'Algrie et son peuple. Et danscette mise au point les terroristes ne sont pas en reste, encore moinseux, larme promettant den dbarrasser dfinitivement le pays. Ensomme, ldito dEl-Djech se donne lire comme une sorte de pas-sage en revue dans lequel linstitution militaire rappelle chacun seslimites. n

    Tout en soulignant sacohsion et sonhomognit,

    rponse subliminale ceux quipostulent lexistence defractures et des csures en sonsein, elle assure quelle veillera scuriser avec force, volont etdtermination le droulementdu scrutin jeudi. Les mots sontclairs et sont destins ceux quiauraient des vellits de troublerlordre public, au lendemain de laproclamation des rsultats dellection, au cas o la fraudeserait avre.

    LDITO PAR OMAR OUALI

    LANP rappelle dans sa revue El-Djech quelle respectera les exigences de ses missions constitutionnelles dont elle ne scartera jamais.

    Libert

    LOUISA HANOUNE APPELLELES INSTITUTIONS BOUGER CONTRE LUI

    Benflis faitde la baltaguia

    politique

  • Mardi 15 avril 2014

    4LIBERTE

    Lactualit en question

    Le mouvement Barakat, parla voix des membres de lacoordination nationale,ont dress, lors de cetteconfrence, leur bilan dac-tivits enregistres depuisla naissance du mouvement. Nousavons pu organiser en lespace dunmois15 sit-in dont 7 Alger et 8 tra-vers diffrentes wilayas du pays, an-nonce Samir Benlarbi, lun des porte-parole du mouvement, qui considreque lun des acquis de Barakat est depouvoir se doter dun texte fonda-mental et de se structurer en une co-ordination nationale, regroupant ain-si des noyaux des autres wilayas,entres autres Annaba, Sidi Bel-Abbs,Tizi Ouzou et Batna. Cependant, les reprsentants avouentque le mouvement, qui a t large-ment mdiatis, na pu chapper auxcritiques et surtout la campagne dednigrement et de discrditation par lespartisans des candidats Bouteflika et sadirection de campagne et certains m-dias privs qui roulent pour le comptedu pouvoir. ce sujet, les membresse sont attards rejeter les accusations

    qui leur sont imputes, notammentcelles lies leur appartenance desparties trangres. Pour sa part, Idir Tazerout affirme que

    des dmarches juridiques sont envi-sages contre la chane prive NumidiaNews qui a port de graves accusations,nous traitant de sparatistes, de sio-

    nistes, de pdophiles et autres proposdiffamatoires qui portent atteinte auxactivistes au sein de Barakat et leurvie prive.Le mouvement compte organiser, laveille de llection prsidentielle, un sit-in devant la fac centrale afin de mar-quer une nouvelle fois son rejet auscrutin impasse. Sid-Ali Kouidri a insist face auxquestions des journalistes : Barakatne soutient aucun candidat llectionprsidentielle et rejette demble ses r-sultats. Ce dernier examine nan-moins la situation au lendemain duscrutin : Le mouvement sinscrit dansune logique politique par des actionspacifiques moyen et long termes.Nous uvrons pour que les Algriensne fassent pas dactions violentes au len-demain de llection prsidentielle.Interrogs quant la solution prnedans le texte fondateur de Barakat etles projets de confrences nationalesauxquelles ont appel le Front desforces socialistes et la coordination despartis et des personnalits pour leboycott, Samir Benlarbi se contente decommenter que le mouvement na

    reu aucune invitation de la part desdeux parties. Quant au projet de pla-teforme relatif la transition dmo-cratique, propos par le mouvementLazhari Labter de la commission derflexion au seindu mouvement pourle fortifier, il est en cours de rdaction.Il est vrai que nous ne pouvons pas d-finir des actions futures. Cependant, onessaye de sinscrire dans un program-me court, moyen et long terme. Laquestion nest pas de savoir commentmettre fin au systme, puisque nous as-sistons sa mort biologique, mais de r-flchir sur la manire dassurer latransition pour viter aux Algriens desubir les violences passes et pouvoir b-tir lAlgrie de nos rves. Mustapha Benfofil, qui se dit paspress quant llaboration de cetteplate-forme, dclare que le mouvementveille ce que le projet de la transitionsoit bien ficel, tout en restant lcoute de la rue et de tous les mouve-ments de revendication. la fin de laconfrence, une partie du texte de laplateforme a t lue par Amira Bou-raoui.

    FATMA BAROUDI

    LE COLONEL BENCHERIF ASSURE QUE LES JEUX SONT FAITS

    Le vote sera entach dune fraude massiveLe colonel Ahmed Bencherif sest, nouveau,fendu dun communiqu dans lequel il pr-dit une victoire crasante du candidat Ab-delaziz Bouteflika, la faveur dune fraudemassive. Chacun sait que les jeux sont faits. Ilny a aucun doute sur le rsultat attendre: Bou-teflika en sortira vainqueur coup sr (). Le d-roulement du vote sera entach, avec certitude,dune fraude massive, de complicit de ladmi-nistration, de trafic dinfluence, de falsifications

    de procs-verbaux et autres manuvres sclrates,crit-il. lapproche du 17 avril, jour de llec-tion prsidentielle, lofficier tient lancer un ap-pel la population afin quelle exprime sesvux dans les urnes : La campagne lectoralevient de se terminer. Je demande tous mes conci-toyens de voter massivement et dexprimer leurchoix avec conviction. Le colonel sadresse ga-lement aux ventuels mcontents parmi les ci-toyens, ainsi que les autres candidats.

    Quels que soient les rsultats obtenus lissue duscrutin, je lance un appel solennel au peuple al-grien pour rester calme, de ne tenter aucune for-me de dsordre ou de violence en cas de contes-tation () Rien nest perdu, les chances seront re-nouveles au prochain suffrage.Cet ancien membre du Conseil national de la R-volution nen est pas sa premire lettre. Ds lemois daot 2013, jai pris ma plume pour aler-ter, par voie de presse, M. Bouteflika sur une cri-

    se politique imminente (). Jai propos au Pr-sident une solution de sortie de crise pour viterle chaos au pays () Mais une obstination sestempare de sa personne. Dans cette attitude, il nefaut pas se tromper, il ny a nullement en jeulamour du pays () Cest une dmarche entre-tenue par un entourage de conseillers malsains,regrette-t-il.

    SYNTHSE R. N.

    DANS UNE LETTRE RENDUE PUBLIQUE HIER

    Le gnral Yala appelle voter BenisLe gnral la retraite Moha-med-Tahar Yala a appel votermassivement en faveur ducandidat Benflis pour barrer la routeau systme et aux tenants du pouvoir. Aprs quil eut appel une transitionet vu que, selon un communiqu quila rendu public hier, le processus irajusqu son terme, il ne reste, a estimcelui qui sest retir de la course, quela participation au scrutin comme

    dernier recours pour mettre fin aupouvoir de ce clan qui a pris tout le paysen otage. Mme sil dit comprendre leslgitimes raisons des appels au boycott,lancien officier suprieur de la Mari-ne nationale estime que cela peut en-gendrer une abstention dont profite-ra le pouvoir actuel. Il en profitera pourorganiser la fraude et continuer sonuvre de destruction du pays. Il joint ainsi sa voix celle du prsident

    Zeroual qui a appel le peuple votermassivement pour rejeter le pouvoirde ce clan et ouvrir la voie une vri-table transition dmocratique.Et seul le candidat Ali Benflis est ca-pable de mener cette transition dansle cadre du dialogue national sansexclusive. Il a appel dailleurs fairedu 17 avril une rvolution moralepour se librer comme a t celle du 1er Novembre 1954. le peuple algrien

    est de nouveau convoqu par lhistoi-re, est-il prcis dans le document. Il a justifi le choix du candidat Ben-flis pour ses engagements rassemblertous les Algriens que le clan au pou-voir a diviss, sa capacit enclencherle changement tant rclam par lamajorit des Algriens. Cela a tprouv, selon lui, par laffluence des ci-toyens dans ses meetings. Ce qui est unsigne dadhsion sa candidature et

    son programme. Paralllement, il a d-mont largumentaire du clan au pou-voir et dnonc ses drapages, sa mau-vaise gestion et les prils dans lesquelsil a mis le pays. Llection de Benflis ouvrirait de nou-velles perspectives pour le pays et estporteuse dune nouvelle esprancepour btir une civilisation florissante ausud de la Mditerrane, a-t-il conclu.

    D. B.

    Le Conseil constitutionnel a rappel hier dansun communiqu l'exercice du droit de re-cours contestant la rgularit des oprationsde vote pour tout candidat l'lection prsiden-tielle du 17 avril ou son reprsentant, et ce, en ap-plication des dispositions de la loi organique re-lative au rgime lectoral. Le Conseil constitu-tionnel a, cet gard, indiqu que tout candidatou son reprsentant dment mandat ainsi quetoute personne habilite parmi les reprsentantsdes autres candidats dans le bureau de vote, ont

    le droit de contester la rgularit des oprations devote en formulant une rclamation. Il a ajout quela rclamation doit tre mentionne sur le pro-cs-verbal de dpouillement des voix disponible auniveau du bureau de vote, relevant que leConseil constitutionnel est immdiatement saisi decette rclamation, prsente sous forme de recourstransmis au conseil par voie tlgraphique au plustard le vendredi 18 avril 2014, 12h (midi). Lerecours doit mentionner la qualit du requrant,son nom et prnom, son adresse, le numro, la date

    et le lieu de dlivrance de sa pice d'identit, sa si-gnature, les nom et prnom(s) du candidat re-prsent, ainsi que l'expos des faits et les moyensjustifiant la rclamation, a soulign le Conseilconstitutionnel. Si le recours est prsent par unepersonne mandate par un candidat non reprsentdans un bureau de vote, le recours doit tre ac-compagn d'une habilitation crite transmise auConseil constitutionnel, a-t-on ajout de mmesource, prcisant que les recours doivent tretransmis au Conseil constitutionnel par fax au nu-

    mro ci-aprs : 021 92 32 03 (10 lignes groupes). Le Conseil constitutionnel a indiqu que toutesces prcisions taient relatives aux dispositions del'article 167 de la loi organique relative au rgi-me lectoral, du dcret excutif n14-80 relatif auxmodalits de contestation de la rgularit des op-rations de vote et des articles 28 et 29 du rgle-ment fixant les rgles de fonctionnement duConseil, dans le souci de runir les meilleuresconditions pour l'exercice du droit de recourscontestant la rgularit des oprations de vote.

    Le mouvement Barakat est dtermin aller au bout de ses actions, mme aprs le 17 avril.

    Yahia/Libert

    CONTESTATION DE LA RGULARIT DU VOTE

    Le Conseil constitutionnel rappelleaux candidats le droit de recours

    CONFRENCE DE PRESSE DU MOUVEMENT BARAKAT

    Nous ne soutenonsaucun candidat

    Les membres du mouvement Barakat ont affirm, lors de la confrence de presse tenue hier matin lespace Plasti (Alger), que leurs actions sinscriront dans la dure aprs le 17 avril.

    Ils affirment ne soutenir aucun candidat llection prsidentielle.

  • LE RADAR PAGE ANIME PAR HAMID [email protected]

    Le Haut-Commissariat lamazighit (HCA) a labor loccasion du 34e anniver-saire du Printemps amazigh(20 Avril 1980) un ambitieuxprogramme national de cl-bration devant staler du20 avril au 21 septembre 2014.Le coup denvoi des festivitssera donn le 20 avril Alger,Tizi Ouzou, Oran, Boumerdset Bouira, pour se poursuivrejusquau 25 du mme mois.Projection de films, des hom-mages Mouloud Mammeriet Mohamed Idir At Amrane,ainsi quune table rondeconsacre lvaluation de

    lvolution du dossier delamazighit en Algrie sont,entre autres, les activits pro-grammes du 20 au 25 avrilcourant. Ces activits serontrelayes, du 30 avril au 4 mai,par des sorties sur le terraindans les wilayas dEl-Bayadh,Nama et Ouargla. Du 2 au15 aot 2014, il a t retenulorganisation, Jijel, duncamp dt national de for-mation destin aux meilleurslves de tamazight. Un col-loque international consacrau roi Massinissa sera organisles 20 et 21 septembre El-Khroub (Constantine).

    34e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH

    Le HCA tablit unprogramme national de clbration

    Heurts par la rticence des citoyens, certainsorganisateurs de meetings pour la campagnelectorale d'Abdelaziz Bouteflika, Batna, ontparfois rempli des salles avec des jeunes, en leuroffrant des casquettes, des tee-shirts, de l'argentde poche... Jusque-l, cette manire de proc-der a fait sourire plus d'un, sans plus. Mais, ce qui n'a pas suscit l'hilarit mais plu-tt l'indignation chez une bonne partie de la po-pulation tait d'apprendre que les femmes et leshommes gs, qu'on a fait dplacer de diff-

    rentes communes de la wilaya de Biskra versBatna pour accueillir Abdelkader Bensalah etAbdelaziz Belkhadem, pensaient faire une ex-cursion vers la ville antique de Timgad, 35 km l'est de Batna. Leur destination change, lesvictimes d'individus sans scrupules ont atter-ri au stade du 1er-Novembre, lieu du meetingprcit, malgr elles. Pis encore, leur sortie,ces infortuns ont t pris partie par les op-posants au 4e mandat.

    Les languescommencent se dlierau sujet du clip pro-Bouteflika. Ainsi, aprsque l'on eut appris queCheb Khaled avait perula coquette somme de40 000 euros pour saparticipation, certainessources rvlent que lefootballeur LakhdarBelloumi n'a peru, lui,que 80 malheureuxmillions de centimes.

    DE LIBERTMardi 15 avril 2014LIBERTE 5

    EMMENES EN EXCURSION LA VILLE ANTIQUE DE TIMGAD

    Des personnes du 3e ge dtournesvers le meeting de Bensalah et Belkhadem

    Les locataires de la tour10A de la cit AADL laConcorde, Bab-Ezzouar, nesavent plus quel saint sevouer tant ils nont pas trou-

    v une oreille attentive leursdolances au demeurant trsnombreuses. Privs dascen-seur depuis 4 mois et devantla faillite des gestionnaires

    du site, les habitants tirent lasonnette dalarme quant lasituation de dgradationavance dans laquelle se trou-ve leur immeuble.

    SALON INTERNATIONAL DU LIVRE ET DE LA PRESSE DE GENVE

    Plusieurs crivains algriensau rendez-vous

    La littrature algrienne,reprsente par quatre de sescrivains, sera prsente auxcts de plus de 800 partici-pants entre romanciers, tra-ducteurs et philosophessuisses et autres, au 28e Saloninternational du livre et de lapresse de Genve (Suisse),prvu du 30 avril au 4 mai.Les crivains arabes face auxdfis du moment, est le th-me de la confrence que lesAlgriens Wassiny Laredj etAhlem Mosteghanemi ani-meront avec le romanciergyptien Gamel Ghitani sur lalibert d'crire sous les diff-

    rentes contraintes dans lespays arabes. Par ailleurs, Ma-lek Chebel, anthropologue etcrivain essayiste, spcialistedes questions de l'Islam et dudialogue interreligieux, ani-mera une confrence sous lethme de La modernit del'Islam. D'autre part, le jour-naliste et crivain, KamelDaoud, animera avec le ro-mancier gabonais Jol Beka-l une rencontre intitule Lavie littraire en Afrique, untour d'horizon des espaces ose joue la vie culturelle afri-caine.

    CLIP DE SOUTIEN BOUTEFLIKA

    Seulement... 80 millionsde centimespourBelloumi

    Le groupe Algrie Tlcom (AT) a an-nonc dimanche la mise la dispositiondes organes de presse un identifiant ain-si qu'un mot de passe pour permettre auxjournalistes d'accder l'Espace presselanc par l'entreprise l'occasion du12e anniversaire de sa cration. Cet espace

    (www. algerietelecom.dz/espacepresse)a t conu de manire permettre lapresse nationale crite, parle et filme depuiser la source toutes les informationsrelatives tant la vie de l'entreprise qu'ses nombreuses actions et ralisations vi-sant l'amlioration de la qualit de servi-

    ce en direction de ses abonns, a prcisAT dans un communiqu. Il a indiqu, cet effet, que chaque orga-ne de presse sera destinataire d'un iden-tifiant personnalis et d'un mot de passequ'il y a lieu de modifier.

    UN IDENTIFIANT SERA REMIS AUX JOURNALISTES POUR Y ACCDER

    Algrie Tlcom lance lEspace presse

    CIT AADL LA CONCORDE BAB-EZZOUAR

    O sont passs les gestionnaires du site?

  • Mardi 15 avril 2014

    6LIBERTE

    Lactualit en question

    TOUT EN QUALIFIANT LA SITUATION ACTUELLE DE DANGEREUSE

    Le RCD avertit contrece que pourrait tre laprs-17 avril

    Le reprsentant local du RCD estime que deux autres scnarios qui peuvent sauver le pays du chaossont possibles, mais ceux-l ncessitent une grande pression du peuple.

    Le fait que Boute-flika sest plaint deson comptiteur,Ali Benflis, auprsdu ministre espa-gnol des Affairestrangres naugure rien de bon. Il y aplusieurs lectures faire, mais tous lesscnarios restent dangereux pour lepays, a dclar le prsident du bureaurgional du RCD qui a anim, hier,une confrence de presse conjointe-ment avec Hakim Saheb, un membrenational du mme parti leffet desensibiliser autour de la marche pr-vue pour aujourdhui Tizi Ouzou. Pour le reprsentant du parti deMohcine Belabbas, la premire lecture faire est que Bouteflika ne se souciepas de ce que pense de lui le peuple,mais plutt de ce quen pensent lestrangers, ce qui veut dire quil conti-nue toujours de mpriser son peupleet de nourrir le complexe de loppri-

    m, et cest chose grave pour un pr-sident. Le fait quil a t jusqutraiter son comptiteur de terroriste, ilserait possible quil y ait dj un coupqui se prpare et quil prend dores etdj tmoin lopinion internationa-le, explique, en guise de secondelecture, Hadibi Sadi qui estime quedans tous les cas de figure, Boutefli-ka qui se plaint auprs dun diploma-te tranger sonne comme une sollici-tation de lingrence trangre dans lesaffaires internes du pays. Le reprsentant local du RCD estimeque deux autres scnarios qui peuventsauver le pays du chaos sont possibles,mais ceux-l ncessitent une grandepression du peuple. Il y a des partisqui appellent une confrence natio-nale et daller vers une Constituantequi donnera lieu une lection libre,mais cela ne peut russir sans grandepression du peuple ; et lautre scnariocest que le pouvoir comprenne que ses

    prolongations sont acheves et quil doitdonc partir, mais tout le monde saitque pour lui, cest dj exclu mme sildoit faire sombrer le pays dans un sc-nario lgyptienne, a-t-il expliqu.Enchanant, Hakim Saheb, tout en ex-pliquant que le pays est au bord delexplosion et quaprs le 17 avril onsachemine vers linconnu, il a appe-l le peuple ne pas laisser la transi-tion avoir lieu dans le chaos. Cest ce titre quil appelle une mo-bilisation massive pour la marchedaujourdhui pour appeler unetransition dmocratique en dehors dusystme et contre le rgime. Cest undevoir patriotique contre ceux quisont encore aujourdhui capables de recourir la politique de la terre br-le, dira Hakim Saheb, tout en ap-pelant en mme temps faire de cet-te marche un acte de fidlit lespritdAvril 80.

    SAMIR LESLOUS

    GHARDAA

    Lauteur du meurtre dun jeune Berriane plac sous mandat de dptLauteur prsum du meurtre dun jeune dans leschauffoures qua connues, dernirement, Berriane(Ghardaa) a t plac, hier, sous mandat de dpt parle juge dinstruction du tribunal de la mme localit, avecle chef dinculpation dhomicide volontaire, a-t-on apprisauprs de la cour de Ghardaa. Le pre de lauteur prsum du meurtre, accus dans lamme affaire de dtention illgale darme de chasse(arme du crime), a bnfici de la libert provisoire.

    Quant son frre, il a t disculp dans la mme affaire, aprcis la mme source. Lauteur prsum du meurtre, sonpre et son jeune frre se sont constitus prisonniers jus-te aprs avoir tir sur un jeune prs de leur domicile, lorsdes chauffoures qua connues vendredi dernier la loca-lit de Berriane et marques par des actes de destruction,de pillage et dincendie de locaux caractre dhabitationet commercial, a-t-on indiqu.

    APS

    Le Croissant-Rouge algrien(CRA) a tenu, hier Alger, lapremire runion de son conseildadministration en prsence de laprsidente, Sada Benhabyls. La ren-contre tait loccasion pour Mme Ben-habyls de parler de la prochainechance lectorale, bien que la cam-pagne ait pris officiellement fin le 13 avril. cet effet, elle a dclar quela neutralit du Croissant-Rouge ne si-gnifie pas le silence, surtout quand aconcerne la dignit des gens et la sta-bilit du pays. Pour la prsidente duCRA, lunit de lAlgrie est en dan-

    ger, tout en prcisant quelle nest pasen train de faire de la politique. LeCRA ne roule pour aucun candidat,mais nous ne pouvons pas rester lcart de la situation qui prvaut en Al-grie, a-t-elle soulign. Selon MmeBenhabyls, la rencontre daujour-dhui (hier, ndlr) est historique, car ellese tient dans des conditions excep-tionnelles. Il y a des appels ling-rence de lintrieur et de lextrieur dupays. cet effet, nous devons tre pr-sents plus quavant car lunit nationaleest en danger. Comme nous devonsprendre position face aux menaces qui

    planent sur lAlgrie, a fait savoir lapremire responsable du CRA. Mme Benhabyls a galement abord lerle du CRA. Cest loutil avec lequelltat algrien matrialise sont aide la population et le CRA ne doit pas sersumer au couffin du Ramadhan. cet effet, elle fait savoir quelle sest d-place Ghardaa pour apporter unpeu despoir la population locale.Jai rencontr les diffrentes commu-nauts de la ville de Ghardaa et jtaisagrablement surprise de voir que toutle monde dnonait ce qui se passe dansla valle du Mzab, a-t-elle relat.

    Concernant le thme de la rencontre,la prsidente du CRA a affirm que leconseil dadministration compte desreprsentants des wilayas du pays,des reprsentants des doyens et desjeunes qui sont des membres perma-nents ainsi que des reprsentants de sixministres dont la Dfense, lInt-

    rieur et la Solidarit. Les reprsentantsdes ministres ont le statut deconseiller observateur. Par ailleurs,Mme Benhabyls a annonc quun au-dit sera bientt lanc dans le but de fai-re un tat des lieux de la situation ac-tuelle de lorganisme.

    D. S.

    LECTION PRSIDENTIELLE

    Lappel du PPAn loccasion de llectionprsidentielle du 17 avril, Ali Agouni,compagnon de lutte de Messali Hadj, arendu public lappel suivant : En cesjours difficiles que traverse lAlgrie ode vritables dangers guettent lepeuple algrien, le PPA, Parti du peuplealgrien, cr par le pre dunationalisme algrien Messali Hadj le11 mars 1937, lance un vibrant etfraternel appel toutes les Algrienneset tous les Algriens, tous les partispolitiques et syndicats pris de paix desagesse, de nationalisme, de justice et qui aiment lAlgrien, sans rancune,sans arrire-penses, pour aider sauver lunit nationale, promouvoir larconciliation nationale et uvrer pour la paix, la stabilit, la fraternit etpour une vritable justice. Le PPA appelle les dirigeants du pays dpasserles querelles inutiles et les luttes de pouvoir, et penser construire un tatmoderne, prospre et fraternel, o la paix et la justice rgneront. Il appelleaussi responsabiliser notre peuple en lui donnant la parole pour trematre de son destin politique avec une vritable dmocratie et uneConstituante que tout le monde doit respecter.

    BENHABYLS LORS DE LINSTALLATION DU CONSEIL DADMINISTRATION DU CRA

    Lunit nationale est en danger

    ZehaniLibertLo

    uiza

    /Lib

    ert

  • M algr les avances enregis-tres par la revendicationidentitaire grce lengage-ment sans faille de plusieurs gnra-tions de militants, elle reste, au jourdaujourdhui, lotage de considra-tions politiciennes qui la relguent ausecond plan. Depuis son inscription en tant quelangue nationale dans la Constitu-tion en 2002, sous la pression, faut-ille prciser, du mouvement de contes-tation n des vnements tragiques duPrintemps noir de Kabylie, o plusdune centaine de jeunes furent abat-tus, la revendication pour son officia-lisation est toujours de mise. Pour cet-

    te campagne lectorale, la question detamazight fait son apparition. Mmetimidement, ce sont les candidats lamagistrature suprme qui lont porte.Pour Louisa Hanoune, la question delofficialisation de tamazight ne sepose plus. Cela ne relve pas, tout point de vue,dune quelconque sympathie avec lesmilitants amazighs quelle brocarde detous les noms, mais il est li, dans la lo-gique politique de Mme Hanoune, sacrainte de voir disloquer la nationsous leffet du reniement de cettecomposante de lAlgrie. Elle sest engage, lors de plusieursmeetings, en faire une langue offi-

    cielle si elle venait tre lue. Ali Ben-flis sest engag lui aussi, depuis Bjaa, en faire une seconde langue officiel-le avec loctroi de tous les moyens poursa promotion. En revanche, les partisans du 4e man-dat, dont Sellal, Ouyahia, Benyounset Ghoul, notamment, se sont conten-ts de promesses pour sa promotion.La raction de lquipe de campagnede Bouteflika est le reflet de la concep-tion de leur candidat de la questionamazighe. Lon se souvient que le chef de ltat,Abdelaziz Bouteflika, a conditionnmme linscription de tamazight com-me langue nationale un rfren-

    dum populaire. Une promesse non te-nue, puisque les vnements de Ka-bylie de 2001 lont pouss runir lesdeux chambres du Parlement pour vo-ter main leve sa constitutionnali-sation en tant que telle. Au pouvoir de-puis trois quinquennats, Bouteflika napas mis sur pied une acadmie pour ta-mazight, comme revendiqu notam-ment par le HCA. Les requtes de cet-te institution rattache la prsiden-ce de Rpublique sont restes lettremorte. Le HCA, cr en 1995 pour assurer lapromotion de la langue et la cultureamazighes, demeure une institutiondpourvue de moyens et de prroga-

    tives. Les diffrentes interpellations despouvoirs publics par les militants et leHCA, quant la ncessit de gnra-liser lenseignement de cette langue,sont restes vaines. Alors quon sat-tendait une promotion de la langue,lon assiste, mduss, au rtrcissementdu champ de son enseignement. En1995, 16 wilayas ont adopt son en-seignement. Aujourdhui, peine une dizaine las-sure. Dans la capitale, sous la pressionde ladministration, plusieurs lvesont jet le tablier et son enseignementa connu une rgression terrible.

    MOHAMED MOULOUDJ

    L a campagne lectoraledu Prsident sortant, sielle a d tre sous-traitepour les raisons de san-t que lon connat, natoutefois pas drog largle observe en 1999, en 2004 et en2009. Comme laccoutume, le stafflectoral de Bouteflika a voulu faire leschoses en grand. Et il a mobilis lesmoyens adquats pour ce faire. Ad-quats, mais pas toujours orthodoxes :une nouvelle fois, les ministres ont d-sert leurs bureaux pour prendre part la kermesse, des moyens de ltat ontt utiliss pour la campagne, des buspublics et privs ont t affrts pourle transport des troupes devant rem-plir les salles et, pour boucler la boucle,des mdias publics particulirement at-tentionns.Faire les choses en grand, cela devaitpasser par un meeting de clturegrandiose, et cest donc la Coupo-le du 5-Juillet, dote de pas moins de10 000 places, quAbdelmalek Sellal atenu le dernier rassemblement de lacampagne quil a mene, trois se-maines durant, pour le compte du Pr-sident-candidat, Abdelaziz Bouteflika.Mais cest l aussi, dans cette Coupo-le du 5-Juillet, et loccasion de ce

    meeting de clture, quil a rsum lin-digence et lapproximation qui ont ca-ractris son discours tout au long dela campagne. sa dcharge, et hormisses mauvaises blagues et quelquesraccourcis maladroits dont il a le secret,les Bensalah, Ouyahia, Ghoul et autreBenyouns nont pas t bienmeilleurs. Largumentation a terri-blement manqu tout ce beau mon-de et, pour autant, on ne peut pas leleur reprocher, tant ils devaientdabord justifier que Bouteflika aittenu briguer un quatrime mandaten dpit de son impotence vue partous. De l dfendre le bilan du Prsident-sortant, qui boucle sa quinzime an-ne de rgne aprs avoir dispos duneprodigieuse manne financire avecles rsultats que lon sait, voil qui nerelevait assurment pas de la sincu-re. Cest cette mission impossibleque se sont attels les Sellal et Cie. Etcomme ne snonce clairement que cequi est bien conu, la campagne me-ne par procuration au profit de Bou-teflika est partie dans tous les sens,comme un bateau ivre en haute mer.Ax principalement sur la la stabili-t que le pays a retrouve prtendu-ment grce Bouteflika et sur lide

    que sans lui, lAlgrie risquerait deplonger dans le chaos, le discourslectoral du staff du Prsident-candi-dat a vite montr ses limites. Et lchecfut patent : des meetings lectorauxprogramms ont t annuls faute depublic, voire chahuts ou carrmentempchs par le public. Le rejet populaire essuy par les sol-dats de Bouteflika en campagne a tlun des faits majeurs de cette cam-pagne prsidentielle 2014 ! Il fallaitdonc faire preuve dimagination. MaisSellal va trs vite confondre imagina-tion et improvisation. Tout y passeraalors. Extraits choisis : Nous sommesforts, vous avez vu ce quon a fait Ti-guentourine ; Bouteflika doit trefait roi ; Bouteflika veut un qua-trime mandat pour transmettre leflambeau la nouvelle gnration. Etce ne sont l que quelques morceauxdanthologie des discours de Sellal. Il y eut mme un moment o, sansdoute pour innover, il stait sentiaccul faire sienne une revendicationchre lopposition et largement par-tage, au demeurant, depuis lannon-ce de la candidature de Bouteflika. Lequatrime mandat sera un mandat detransition, a-t-il dit, confrant ducoup lgitimit, justesse et crdibilit

    la demande de changement, dsor-mais porte par les citoyens et expri-me dans la rue.Mais cest Alger, la Coupole du 5-Juillet, que sera atteint le sommet delincongruit du discours. L, Sellal napas trouv mieux que de plagier les lea-ders de lex-FIS, le charisme et lamatrise de son sujet en moins. Vos

    voix sont un don de Dieu et Dieu etvotre religion vous commandent denfaire bon usage. Faites-en donc bon usa-ge, remplissez les urnes pour Boutefli-ka. Il ne manquait que la transcrip-tion dAllahou akbar au laser, dansle ciel du 5-Juillet.

    SAD CHEKRI

    Mardi 15 avril 2014

    7LIBERTE

    Dossier

    CAMPAGNE DU PRSIDENT-CANDIDAT

    Limprovisationpour parer au fiasco

    Nous sommes forts, vous avez vu ce quon a fait Tiguentourine ; Bouteflika doit tre fait roi ; Bouteflika veut un quatrime mandat pour transmettre le flambeau la nouvelle gnration.

    Et ce ne sont l que quelques morceaux danthologie des discours de Sellal.

    Libert

    Meeting de clture de la campagne de Bouteflika la Couple du 5-Juillet.

    D ans le flot de tranches saucissonnes pr-sentes en guise de programmes, les sixcandidats ont omis ou peine voququelques thmes perus dans cette perspectivecomme tant secondaires ou peu porteurs. La culture, un des premiers ciments des nations,est quasiment occulte. Pour un motif culturel.Inscrit depuis lIndpendance dans le paradig-me idologique, ce thme est intrioris commetel et intgr dans les appareils idologiques deltat. Et dans cette optique, il reste secondaireet relve exclusivement et absurdement dun mi-nistre. Il nest, par ailleurs, pas considr com-me un produit, mais juste comme un instrument,un emballage ou un support pour vhiculer lesoptions officielles. Tout ce qui est en dehors de ce cadre est catalo-gu dans la case de la rbellion. Tous les gou-vernements successifs ne se sont jamais accom-mods des hommes de culture. Autre thme vit, lnergie. Sujet dlicat et

    controverse volontairement vit tant il est, ac-tuellement, au centre des questionnements. Lesprvisions pour les annes venir ne sont pas nonplus optimistes alors que le climat gnral du paysnest pas encourageant pour les compagniestrangres indispensables pour la prospection etlexploitation du sous-sol. Dun autre ct, lpuisement des rserves en rai-son de lvolution de la consommation internedevrait induire une rflexion sur les alternatives.Pour linstant, seul le candidat Ali Benflis a ef-fleur le sujet en promettant dy remdier et unerpartition quitable de la manne. En plus des investissements dans lexploration,lexploitation, le candidat prconise dinvestirdans les nergies renouvelables, notamment le so-laire. Une diversification des sources qui devraitdiminuer la pression sur les puits dont lex-ploitation intensive ces dernires annes a mar-qu leur dclin. Le but est de garantir la scuri-t nergtique. Mais point de gaz de schiste. Du

    moins dans le discours. La candidate Louisa Ha-noune effleure peine le thme et dans le sensdextirper le secteur de lhgmonie des com-pagnies multinationales. Autre parent pauvre de cette campagne, les af-faires trangres et la diplomatie. Hormis la ter-minologie gnrique sur les bonnes relations avectout le monde dclin dans une sorte de sous pro-duit de zro ennemi initi un temps par la di-plomatie turque, la question ne figure pas dansla majorit des programmes. Benflis et Hanou-ne ont focalis sur louverture de la frontire avecle Maroc. Si je suis lu, je promets douvrir lesfrontires, ont clam sur le mme ton les deuxcandidats. Quid de la question sahraouie ? Les mmes candidats ont os une promesse quia longtemps constitu une revendication detoutes les rgions berbrophones, savoir loffi-cialisation de tamazight. Benflis tout comme Ha-noune ont promis de la hisser au rang de langueofficielle en cas de victoire.

    Enfin, la jeunesse que tous les candidats courti-sent sans vraiment apporter des rponsesconcrtes leurs proccupations. Lui rendre salibert, sa souverainet, sa dignit une s-mantique galvaude ; une vieille rengaine lar-gement use sous le rgne du parti unique. Le tra-vail, le logement, des postes de responsabilitdes slogans dsuets qui ne sortent pas la jeunessede son statut dassist. Les six candidats ont ins-crit la jeunesse au cur de leurs programmes.Mais ils se limitent promettre de solutionnerles urgences. Pourquoi, par exemple, aucun dentre eux napromis daugmenter lallocation touristique ?LAlgrien dsirant passer des vacances ltran-ger doit se contenter de 130 euros par an dans unpays qui importe pour 60 milliards de dollars.Cela doit participer de la rforme financire, fis-cale et de la Banque dAlgrie, malheureusementlude.

    DJILALI B.

    IGNORS ET SUPERFICIELLEMENT ABORDS

    Les thmes orphelins

    OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT

    Les rticences des partisans du 4e mandat

    RETOUR SUR UNE CAMPAGNE MOROSE, LABORIEUSE ET TENDUE

  • N dune initiative spontanelance par un groupe de ci-toyens, le mouvement Barakata russi simposer dans le paysage dela campagne lectorale et ses enjeux.Moyennant organisation de sit-in etmdiatisation, les initiateurs de cemouvement se sont retrouvs au-de-vant de la scne politique au lendemainde lannonce de lex-Premier ministre,Abdelmalek Sellal, de lintention duprsident Bouteflika de briguer un4e mandat. Ainsi, le 22 fvrier, un groupe de ci-toyens dont lactuelle porte-parole dumouvement, Amira Bouraoui, se sontvu embarqus par des policiers en ci-vil lors dun premier sit-in tenu le jourmme devant la facult des lettres etsciences humaines de Bouzarah, Al-

    ger. Des images feront le tour de la Toi-le et lintervention de Bouraoui lorsdune mission sur la chane priveChourouk TV na laiss personne in-diffrent. La jeune femme, 38 ans,gyncologue de formation, affronteune dpute FLN, avec arguments lappui, sur lincapacit du prsidentBouteflika, dont ltat de sant est cri-tique, de rester la tte de ltat.Ainsi, plusieurs sympathisants ontrejoint laction laquelle avait appelBouraoui pour tenir un sit-in contreun 4e mandat le 1er mars devant la faccentrale. Cette premire action, qui adonn naissance au mouvement a trprime par les services de scurit etdes dizaines de manifestants ont t in-terpells le jour mme et embarqusdans diffrents commissariats de la ca-

    pitale avant dtre relchs. Le forcingexerc par les autorits pour empcherces sit-in na pu rsister devant lamdiatisation accentue des actionsqui ont suivi et les images dinterpel-lations qui commenaient accablerles autorits algriennes. Et Barakat, qui a impos le droitdexister et dagir, sest dot, 15 joursaprs sa cration, dun texte fondateurannonant le rejet de llection prsi-dentielle et propose linstaurationdune priode de transition gre parles forces vives et saines de la nation,dans lobjectif dinstaurer une IIe R-publique et den finir avec les 52 ans demarginalisation du peuple algrien.Le mouvement Barakat gagne du ter-rain en lespace de deux mois, en sestructurant en coordination nationa-

    le qui couvre une vingtaine de noyaux travers plusieurs wilayas, notammentBatna, Annaba, Tizi Ouzou, Bjaa, T-bessa et El-Bayadh. Cette structuration,qui a permis au mouvement de sins-crire dans lopposition durant la cam-pagne lectorale, a servi dalibi aux par-tisans du 4e mandat qui nont cess dele fustiger durant la campagne auprofit du candidat Abdelaziz Boute-flika, en laccusant frontalement demanipulation et duvrer pour la fa-meuse main de ltranger. Des m-dias privs, linstar des chanes de t-lvision Ennahar et Numidia News,ont dcrit le mouvement comme s-paratiste et sioniste et colport denombreuses accusations sesmembres, les souponnant dappar-tenir des rseaux suspects.

    Cet acharnement sans prcdent d-montre limportance de ce mouve-ment qui a pes lors de la campagnelectorale. Ainsi, on verra AbdelmalekSellal, directeur de campagne du can-didat Bouteflika, promettre linstau-ration de la IIe Rpublique, lune desprincipales revendications du mou-vement. Ce dernier se projette au lendemain du17 avril, avec de nouvelles actionssinscrivant dans la dure. En dpit dela rticence de la rue et labsencedune vision de projet de transition,toujours en cours dlaboration, lerle de Barakat dans la conjoncturelectorale dpendra de la retombe decelle-ci au lendemain de llectionprsidentielle.

    FATMA BAROUDI

    B enflis, prsident ! Cequi paraissait impro-bable, il y a trois se-maines, devient dsor-mais possible quelques encablures dujour du scrutin. Sans manipulation desrsultats des suffrages au profit du Pr-sident sortant,lon sachemine invi-tablement vers un vote favorable lan-cien chef de gouvernement. Sil nestpas lu au premier tour, mme avecune petite marge, il imposera fatale-ment un deuxime round. Ce nest gure l une vue de lesprit,mais bien une ralit qui sest construi-te au gr du rythme de la campagnelectorale. Ali Benflis a, certes, entamlopration de promotion de sa can-didature la magistrature suprmesans fracas. De meeting en meeting, il a gagn,nanmoins, de lassurance en fdrantde plus en plus de citoyens autour deson projet, celui de prendre les com-mandes du pays lissue du scrutin dejeudi prochain. Dans la majorit deswilayas quil a sillonnes durant lesvingt-trois jours de la campagne, il arussi des dmonstrations de force,surprenantes, qui le hissent du statutdoutsider celui de favori.

    Cest dans les foyers de tension, l oles partisans de la reconduction de lac-tuel prsident de la Rpublique, Ab-delaziz Bouteflika, sa fonction sontrejets parfois violemment, que le ri-val russit ses meilleures performances. lest du pays, territoire pratiquementinterdit pour les promoteurs du qua-trime mandat, Benflis rassemble leslecteurs par centaines, telle en-seigne quil se permet des bains de fou-

    le Batna et Khenchela. Dans la loca-lit de Bouchegouf (Guelma), il im-provise un discours sur le toit dunevoiture, entour de dizaines de ci-toyens. Bjaa, Tizi Ouzou, Ghar-daa, Stif, An Tmouchent, Tlemcen par-tout, il fait salle comble. Il est parve-nu susciter lengouement, alors quila t absent de la scne publique pen-dant dix ans et quil trane de nom-

    breux boulets de son pass politique,notamment son parcours de plusieursannes aux cts de son principal ad-versaire dans cette joute lectorale(directeur de campagne, chef de cabi-net puis chef du gouvernement du pr-sident Bouteflika entre 1999 et 2003).Il est vident quAli Benflis tire unavantage dune opposition franche etmarque au quatrime mandat. Lerefus est exprim aussi bien par des ci-toyens lambda que par des personna-lits influentes, linstar de lancienchef de ltat, Liamine Zeroual, ou en-core dans une interview filme etdiffuse titre posthume Ali Kafi,et aussi de hauts grads militaires laretraite, danciens ministres, univer-sitaires, artistes... Le candidat profite aussi de lclipse duPrsident sortant de la campagne lec-torale pour occuper le terrain, impo-ser sa prsence, se placer comme lin-contournable alternative au statu quo.Il fait valoir aussi latout de celui quipropose un projet de socit inexp-riment, tandis que le camp concur-rent est comptable dun bilan contro-vers de quinze annes aux com-mandes de ltat.La direction de campagne dAli Ben-flis mise aussi normment sur les

    nouvelles technologies de linforma-tion et investit les rseaux sociaux. Lastratgie de communication sappuievraisemblablement sur de bonsconseillers qui ladaptent au dvelop-pement des vnements. Le succsde la campagne lectorale de Benflis in-quite les partisans du quatrimemandat. moins dune semaine de la date duscrutin, ils multiplient, directement oupar le truchement de leurs relais m-diatiques, les attaques contre le can-didat, jusqu laccuser dincendierles permanences lectorales de sesconcurrents et dinciter les lecteurs empcher Sellal et les autres danimerleurs meetings dans de nombreuses r-gions du pays. Le Prsident-candidat,jusqualors en retrait de la bataillelectorale pour cause de maladie, estmis contribution. Lors de sa ren-contre avec le ministre espagnol desAffaires trangres, il se plaint dunecampagne lectorale dure et dnon-ce ce quil a considr comme un ter-rorisme tlvis, soit la propension deBenflis recourir aux manifestationsde rue pour empcher ladministration,dont les walis, de falsifier les rsultatsdes urnes.

    SOUHILA HAMMADI

    ALI BENFLIS

    Loutsider qui bouleversele scnario crit davance

    Les jeux semblaient clairement tablis pour laccomplissement du 4e mandat.La campagne lectorale prsage, nanmoins, une issue diffrente pour la prsidentielle du 17 avril 2014.

    Linvestissement dAli Benflis dans la promotion de sa candidature a donn au processus lectoralune forme bicphale, indite dans lhistoire du pays.

    Zehani/Libert

    L es grandes affaires de corruption en ins-truction et les dossiers en attente de pro-cs, comme ceux de Khalifa, de lautorouteEst-Ouest, de Sonatrach I et II, pour ne citer queceux-l, ont t absents dans les dbats, pendantles deux semaines de la campagne lectorale pourla prsidentielle du 17 avril prochain. Alors que ces scandales ont dfray la chronique,plus particulirement la veille du lancement decette campagne, et ont t, quelques jours au-paravant, au cur dune controverse dchanepar le patron du FLN, Amar Sadani, qui a plai-d linnocence de certains proches du chef de l-tat, accuss de corruption et de dilapidation desdeniers publics, les six candidats en lice ont pr-fr jouer sur du velours. Le silence a fini par couvrir petit petit des dos-siers de corruption en cours de traitement, alorsque ces derniers ont t ports la connaissan-

    ce de lopinion publique. Cest se demander sices grandes affaires, ayant clabouss de hauts res-ponsables et entach la crdibilit de ltat, ferontlobjet dun dballage en public aprs les lectionsou si elles bnficieront de mesures damnistie.Si la lutte contre la corruption a constitu un desthmes de campagne des diffrents candidats etleurs reprsentants, ces derniers ont fait preuvede beaucoup de retenue, pour ne pas parler decomplaisance, peut-tre pour ne pas troublerla pause dcrte par le gouvernement et la jus-tice. Plus concrtement, les candidats la prsiden-tielle de 2014 et leurs reprsentants se sont en-gags mener une lutte sans merci contre la cor-ruption, mais en vitant de rouvrir les grandesaffaires, avec ce quelles contiennent commenoms, accusations et complicits. On notera queles reprsentants du candidat Bouteflika ont ax

    leurs discours sur la paix, la stabilit du pays etles ralisations, parce que conscients que legros des dossiers de corruption est apparu pen-dant les mandats du Prsident sortant. De son ct, le candidat Ali Benflis a promis lins-titution dun pacte national de lutte contre lacorruption, ou encore la rvision du dispositif l-gislatif en la matire, sil venait tre lu, en secontentant de dnoncer ce mal qui ronge lepays. Mme la candidate du Parti des tra-vailleurs, Louisa Hanoune, qui a reconnu que lacorruption est responsable de la fragilit int-rieure et qui a promis quelle aura laudace dou-vrir les dossiers de corruption, sest limite auxgnralits, vitant de citer nommment les per-sonnes impliques et les postes quelles occu-pent. Faisant preuve de la mme audace que le lea-der du PT et sans sortir du champ dlimit par

    le pouvoir sur la question de la corruption, le can-didat du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebane, sestgalement exprim sur ce flau devenu monnaiecourante en Algrie et a mme signal les scan-dales financiers dEl-Khalifa et de lex-ministrede lnergie, Chakib Khelil, en sengageant mettre fin la corruption par la rhabilitation dela Cour des comptes, des douanes et de la justi-ce, et par la fondation dun tat de droit qui valutter contre la corruption. Avec les autres candidats la prsidentielle, duFront national algrien (FNA) et du Front El-Moustakbal, on a eu droit aussi des critiques,souvent serines, sur la corruption, le dtour-nement des deniers publics et les pratiques mal-saines, qui ne dpassent pas le seuil de la sp-culation.

    HAFIDA AMEYAR

    FIN DE LA CAMPAGNE LECTORALE

    La corruption absente des dbats

    LE MOUVEMENT A MARQU LA CAMPAGNE DE SON EMPREINTE

    Barakat au cur de lchiquier politique

    RETOUR SUR UNE CAMPAGNE MOROSE, LABORIEUSE ET TENDUE

    Mardi 15 avril 2014

    8LIBERTE

    Dossier

  • contre-courant de tous les candidats enlice, des partis et personnalits prnantle boycott, le FFS sest distingu, loccasion de la prochaine prsidentielle, parune position pour le moins singulire. Ni boy-cott ni participation. Pour le parti cher Ho-cine At Ahmed, cette position dcoule des po-sitions de principe dfendues par le FFS depuissa cration en 1963. Mais pour les observateurs,il sagit dune non- position, dans la mesureo aucune consigne particulire na t don-ne aux militants, ce qui peut tre compriscomme un libre choix accord ces derniers.Cest un Opni (objet politique non identifi),avait ironis lancienne figure du parti, DjamelZenati. Au FFS, on considre que ce scrutin ne vise rien de plus qu re-conduire le systme, dautant que le parti qui avait organis desjournes de transition, assorties de conclusions, histoire de jau-ger lintention des dcideurs, na pas eu l'cho escompt. Ce scru-tin nest dcisif que pour le systme. Dans ces conditions, pour leFFS, participer est inconcevable. Loption du boycott, mme si elle

    est respectable, ne constitue pas, elle seule, unealternative, avait dclar Bettatache le jour o leparti avait rendu publique sa position. Leconsensus national et la dmocratie ne seront pasau rendez-vous au lendemain de llection prsi-dentielle du 17 avril prochain. Le 18 avril prochainne sera pas un moment de cohsion sociale; mal-heureusement, le foss entre les institutions et lescitoyens ne fera que se creuser davantage et ltatse dlite chaque jour un peu plus.Le jour daprs, les prils et les dfis seront tou-jours immenses. Le prochain scrutin ne permettracertainement pas de conjurer les risques de vide po-litique, dinstabilit institutionnelle, de radicali-sations possibles et neffacera pas les pressions co-nomiques, diplomatiques, voire scuritaires qui

    saccentuent sur notre pays. Comme ne sera pas effac le risque descnarios catastrophiques comme vcus par nombre de pays dansnotre aire rgionale, avait-il ajout. Face ces perspectivessombres, le FFS propose la reconstruction dun consensus national,sans exclusive, pour aller vers une transition. Dans lordre his-torique et dans lordre stratgique, dans ltape actuelle, la re-

    construction dun consensus national, autour dun programme etdun calendrier de transition, est notre objectif majeur, dclare leFFS. Sil demeure convaincu que ce consensus est inluctable,il considre quil doit se faire avec tout le monde, au-del des po-sitions des uns et des autres. Nous avons la conviction inbran-lable que nous ne le reconstruirons pas seuls; la porte demeure ou-verte tous ceux qui y viendront, par-del leur position du moment.En dcod: comme la fait Hamrouche, le FFS considre que toutle monde doit se mettre autour de la table. Depuis quelques jours,dailleurs, il sest lanc dans des contacts pour aller une conf-rence nationale de consensus.Fort dexpriences similaires par le pass, il entend mettre touteson nergie et tous les atouts pour la russite de cet objectif. Res-te maintenant savoir si sa dmarche trouvera enfin cho chez cer-tains cercles politiques car la mission, il faut bien se rendre l'vi-dence, nest pas de tout repos, mme sil dit quil faille se donnerle temps ncessaire. La prservation des intrts de notre pays nousimpose la ncessit de prendre le temps quil faut pour runir lesconditions de ce consensus. Comme nous devons garder lespritles ncessits conomiques et gostratgiques du pays qui nouscontraignent viter leffondrement de ltat et le vide politique.

    KARIM KEBIR

    Ce nest pas le moindre fait darmesde la Coordination des partis etpersonnalits pour le boycott del'lection prsidentielle du 17 avril :elle a russi faire dmentir le mi-nistre de lIntrieur et des Collec-tivits locales, Tayeb Belaz, qui voulait toufferla voix des opposants la tenue de la prsiden-tielle du 17 avril. Les autorisations et les salles neseront accordes, durant la campagne lectorale,quaux candidats dont les dossiers ont t validspar le Conseil constitutionnel, avait-il soutenule mardi 28 janvier. Le lendemain, le charg desaffaires juridiques et administratives au dpar-tement du mme Belaz en avait rajout unecouche en assurant : Nous ne devons tout demme pas faire campagne pour llection et au-toriser ceux qui appellent son boycott.Certes, les boycotteurs nont pas anim de mee-tings populaires pour expliquer aux citoyens leurchoix de faire limpasse sur le rendez-vous pr-sidentiel durant toute la campagne lectorale. Etle sit-in que les dirigeants des partis composantce regroupement ont voulu organis mercredi12 mars a t durement empch par les servicesde scurit.Nempche, la veille du dmarrage de la cam-pagne, les partisans du boycott ont russi une bel-le dmonstration de force: le meeting populai-re organis vendredi 21 mars la salle Harcha adrain des milliers de partisans qui ne staient

    pas faits prier pour crier leur rejet de la prsi-dentielle mais aussi du systme politique en pla-ce. Boosts par leur performance, les partisans duboycott ont pass la vitesse suprieure en met-tant en place, deux jours plus tard, une com-

    mission politique qui a pour tche de prparerune confrence nationale sur la transition d-mocratique en Algrie laquelle prendrontpart tous les acteurs politiques, y compris le pou-voir en place. Lobjectif ultime de cette propo-

    sition est de runir les conditions qui assurerontune comptition loyale pour doter le pays dins-titutions lgitimes, cest--dire qui seront lma-nation de la volont populaire. Autrement dit, lesanti-votes ne se sont pas limits brocarder lepouvoir en place (ses pratiques, ses choix poli-tiques,), mais ont aussi propos une alterna-tive politique crdible. Et cette ide na pas lais-s de marbre dautres acteurs politiques (Mou-loud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, etc.) et desmilitaires la retraite comme les gnraux Mo-hand Tahar Yala et Benhadid, ou encore lanciencolonel du DRS Mohamed Chafik Mesbah quinont pas hsit ladopter. Il faut sans doute souligner que des mois avantla tenue de la prsidentielle, les animateurs de laCoordination du boycott, chauds certainementpar les expriences passes, ont demand au gou-vernement de runir les conditions mme das-surer une lection honnte et transparente.Pour contrer la fraude, ils ont propos de confierla gestion de toutes les oprations lectorales une commission indpendante comme celaest de mise dans de nombreux pays. Leur pro-position ntant pas retenue, ils ont alors dci-d non seulement de boycotter la prsidentiel-le du 17 avril car, selon eux, les rsultats sontconnus davance mais aussi de tenter de la d-crdibiliser. Et, dans une certaine mesure, le pariest russi.

    A. C.

    Mardi 15 avril 2014

    9LIBERTE

    Dossier

    Louiza/Libert

    Des personnalits politiques ont appel faire de cette lection un non-vnement.

    ILS ONT PES DE TOUT LEUR POIDS SUR UN SCRUTIN QUILS ONT BOUD

    Les boycotteurs ou la leondengagement politique

    Ils ne se sont pas limits brocarder le pouvoir en place (ses pratiques, ses choix politiques),mais ont aussi propos une alternative politique.

    FFS

    Le chemin du consensus

    Yahia/Libert

    Elle est la seule candidate femmeen course et se reprsente pourla troisime foisde rang: Loui-sa Hanoune, responsable du PT, estsans aucun doute une candidate aty-pique. Elle est la seule femme, eneffet, briguer la magistrature supr-me dans un pays arabe. Quelle sus-cite de ladmiration ou de laversion,elle ne laisse personne indiffrent.A fortiori, dans une socit qui peine se dfaire de pesanteurs du conser-vatisme et misogyne sur les bords. 60 ans, Mme Hanoune entend, si elle ve-nait tre lue au soir du 17 avril pro-chain, instaurer une deuxime rpu-blique. Durant toute la campagnelectorale qui la mene dans plu-sieurs villes du pays, Mme Hanoune napas cess de rpter que le prochainscrutin est dcisif pour la nation. Non

    seulement pour les changements pro-fonds auxquels la situation appelle,mais aussi par les menaces extrieuresqui psent sur le pays. Dans tous sesmeetings, et mme toutes ses sorties,un axe principal domine son dis-cours : lingrence trangre. Ple-mle, elle dnonce les grandes puis-sances occidentales, certaines ONG quiinstrumentalisent des jeunes pour desactions subversives, les multinatio-nales et largent sale qui a pollu lacampagne. Des parties planifient pourfaire imploser la rgion de Ghardaa etle pays tout entier. Nous ne permettronspas des aventuriers qui, travers no-tamment leurs activits sur les rseauxsociaux, de mettre en uvre une stra-tgie machiavlique afin dstructurer lasocit et dtruire le pays, rptait-ellesamedi Alger.

    Ouargla o son dernier meeting a tchahut et perturb par un groupe dejeunes, Louisa Hanoune a estim quelagissement de ce groupe de jeunes laconfortait dans ses propos selon lesquelslAlgrie pourrait sombrer dans lanar-chie et le dsordre, fruit dun complotmachiavlique et savamment prparpar des organisations voulant la d-stabilisation du pays. Ces pratiquestraduisent le dlitement, la voyouteriepolitique et la dliquescence que connatlAlgrie, a-t-elle lanc. Hostile laccord dassociation aveclUnion europenne et au processusd'adhsion l'OMC (Organisationmondiale du commerce), tout commele retrait de la Zone arabe de libre-change (Zale), Louisa Hanoune plai-de pour des lections lgislatives et lo-cales anticipes et promet douvrir

    un large et profond dbat sur la Consti-tution. Elle se prononce galement enfaveur de limpt sur la fortune, lins-titutionnalisation de tamazight etlabrogation du code de la famille.Singularit de cette dame au talentdoratrice tabli: ses attaques rptescontre Ali Benflis quelle accuse devouloir supprimer la rgle 49/51 enguise de promesse au pouvoir de lar-gent et son admiration pour le prsi-dent Bouteflika quelle vite de criti-quer mme si elle lui arrive dpinglerses rformes ou certains de ses mi-nistres. Pour Louisa Hanoune, Bou-teflika est prisonnier dun entouragepourri.Lune des rares, parmi les autres can-didats, voquer la ncessit de la s-paration de la religion de la politique,la dame de fer algrienne ne cache pas

    son optimisme darriver El-Moura-dia. Pour peu que la fraude ne soit pasau rendez-vous.

    K. K.

    LOUISA HANOUNE

    La femme qui veut instaurer la deuxime Rpublique

    Louiza/Libert

    RETOUR SUR UNE CAMPAGNE MOROSE, LABORIEUSE ET TENDUE

  • Si la rue a sanctionn la cam-pagne lectorale en dsertantles meetings, les citoyens al-griens sen sont, nan-moins, donns cur joiesur les rseaux sociaux. Entte des supports lectroniques les plususits et visits, facebook et Youtube,qui ont servi de vritables dfouloirsaux Algriens du monde entier. Jeuneset moins jeunes, visages dcouverts oumasqus, avec de vrais ou de fauxprofils, engags politiquement ousimples quidams, les internautes al-griens ont largement comment lesfaits marquants de la campagne de laprsidentielle du 17 avril prochain.Sur la Toile, le ton dominant est celuide la drision. Certains postent unstatut sarcastique, dautres partagentune vido ubuesque, et dautres, enco-re, versent dans le photomontage et lesanimations tournant en ridicule les ac-teurs politiques. Bref, derrire leurscrans, plutt que de se lamenter,nombre dAlgriens connects ontchoisi de rire de ce quils qualifient demascarade lectorale. Depuis des mois dj, llection prsi-dentielle et le 4e mandat du prsidentBouteflika sont au cur des conversa-tions sur la Toile. Les drives verbalesdes reprsentants du Prsident-candi-dat ont fait lobjet de blagues quoti-diennes sur les statuts des facebookeurs.

    De mme, on ne compte plus les amisfacebook qui remplacent leur photo deprofil par le drapeau algrien, par leportrait du candidat quils soutien-nent ou au contraire, par celui ducandidat quils souhaitent voir perdre.Par exemple, le portrait dAbdelazizBouteflika renvers, la tte en bas, esttrs en vogue chez les opposants au 4emandat. Il faut dire que lhumour est le princi-pal mode dexpression choisi par les fa-cebookeurs. De fait, les caricatures, lessobriquets, les photomontages et les vi-dos truques abondent et sont large-

    ment relays. Parfois, le visage de Bou-teflika est plac sur le corps du dicta-teur nord-coren ou reprsent cou-ronn la faon du sacre de Bokassa,alors que celui de Sellal est incrust surles corps dhumoristes ou encore surceux danimaux. Il existe mme une vi-do mettant en scne les six candidatsdans un remake du clip du fameux tubede Pharrel Williams, Happy, rebaptispour loccasion: We are happy fromAlgeria, political version et qui totali-se prs de 25 000 vues et des centainesde like. Les organisations actives etpolitises ne sont pas en reste. Elles se

    sont toutes dotes de portails et depages Web sur lesquels lactualit estscrute et commente. Chacun se rappelle du toll qui a sui-vi les ditions du Petit Journal de Ca-nal+, consacres llection prsiden-tielle algrienne ou encore les vives r-actions au clip de soutien Bouteflika,tourn avec une flope dartistes alg-riens. Plus rcemment encore, cest lajournaliste dEn-Nahar, Habiba Mah-moudi, qui participe lmission de d-bat politique retransmise par la tlvi-sion publique et qui, chaque appari-tion, soulve de vives critiques sur lesquestions quelle pose aux candidats in-vits. Rien nchappe ces internautespolitiss, qui jugent le traitement m-diatique et alertent instantanmentlorsquil y a drapage. Le simple citoyen, habitu labsencedespaces dexpression, notammentdans les mdias lourds, a trouv dansles rseaux sociaux un formidable es-pace pour ragir lactualit politique.Un avnement qui na pas chapp nos figures politiques, lesquelles dcou-vrent quelles nen ont aucune matri-se. Le gouffre gnrationnel qui les s-pare de la majorit de la populationpourrait tre, en partie, lorigine de cehandicap. Certains tentent donc de sedoter dune prsence sur le Net maissans grand succs. Dautres, linstardAmara Benyouns, qui rpondait

    rcemment une question dunejournaliste de TV5 Monde sur la mo-bilisation anti-4e mandat sur les rseauxsociaux, prfrent simplement les dia-boliser. Tout le monde sait qui secache derrire facebook, disait-il. Unesquence qui na pas chapp la vigi-lance des internautes et qui a finalementatterri sur YouTube pour devenir unsujet de moquerie. Comme partout ailleurs, les Algriens,eux aussi, peuvent sexprimer ouverte-ment sur les rseaux sociaux, et sassu-rent une visibilit plantaire. Tous lesjours, lesmurs virtuels sont ainsi inon-ds de posters, en gnral, accompagnsdun commentaire personnel sur le su-jet abord. Les amis se mettent alors disserter sur les faits dactualit et lesopinions exprimes. Les dbats sontparfois trs anims, voire agressifs.Preuve que lAlgrien ne se dsintres-se pas, comme tentent de laccrditercertains, de la chose politique. Il y a,parmi les internautes, ceux qui soutien-nent, ceux qui sont contre et puis lestemprs, qui expriment, en gnral,leurs vux de ne pas voir lAlgriesembraser. Chacun y va de ses scna-rios et de ses certitudes, mais la crain-te de laprs-17 avril reste au cur desdbats. Des discussions qui naissentdans lespace virtuel mais qui se propa-gent, peu peu, dans la rue, la vraie.

    AMINA HADJIAT

    FACE LINCONGRUIT DU SCRUTIN DU 17 AVRIL

    Les internautes dsinhibs se lchentsur les rseaux sociaux

    Mdias sociaux, espaces non soumis des lignes ditoriales, ont t le catalyseur des citoyens de tous bords.Un seul mot dordre : rire de cette lection.

    Le mouvement des enseignants universi-taires, aprs trois sit-in et une confrence-dbat, na pas survcu aprs les vacances deprintemps. Interpell, en mars dernier, par les en-jeux de llection prsidentielle du 17 avril et sur-tout proccup par la situation politique du pays,un groupe duniversitaires dAlger stait alors or-ganis pour prendre le chemin de la protestation.Dans deux appels adresss la communaut uni-versitaire et lopinion publique nationale, les en-seignants staient exprims sur le scrutin du 17avril, alertant sur les dangers du fait accompli quele pouvoir voulait imposer loccasion de la pr-

    sidentielle. Ils condamnaient notamment la cor-ruption, la violation des liberts, le viol de laConstitution, la dilapidation des richesses du payset la conversion des institutions de ltat en co-mits de soutien pour le maintien de lautocratie.Dans leur critique du systme politique, ilsavaient soutenu que la politique dachat de la paixsociale ne visait qu perptuer un systmevieillissant, limage de son chef que lon veut nousimposer pour plusieurs annes encore. Sur le re-gistre de la gouvernance du pays, les universi-taires, tout en certifiant que celle-ci se faisait parla peuret la corruption, ainsi que par le chan-

    tage au chaos, navaient pas cach leur crainte,quant la fermeture du jeu lectoral. Et pour ex-pliciter les raisons de leur refus de prendre par-ti avec un des candidats llection, ils avaient in-sist sur la dfense de la libert individuelle descitoyens, mais aussi sur leur combat pour la di-gnit et la rhabilitation de luniversit algrien-ne, du savoir et de lhistoire du peuple algrien.Runis le 19 mars, luniversit de Bouzarah,soit la veille des vacances de printemps, des en-seignants dAlger et de certaines wilayas duCentre sengageaient largir leurs rangs et sim-pliquer dans le dbat politique, en prtendant de-

    venir une force dalerte et de proposition. Maisces promesses sont restes, pour la plupart,lettre morte, en raison de la bureaucratisationde la lutte reporte la reprise des cours et desdifficults de mobiliser dans les enceintes univer-sitaires, lorigine des exils intrieurs. Cette si-tuation est le rsultat de la crise de luniversit al-grienne qui, loin de sorganiser en champaffranchi, continue se vider des derniers acteursautonomes susceptibles de jouer le rle de m-diateurs entre ltat et la socit.

    HAFIDA AMEYAR

    LES UNIVERSITAIRES ET LLECTION PRSIDENTIELLE

    Une initiative timide

    Labcdaire de la campagne

    Mardi 15 avril 2014

    10LIBERTE

    Dossier

    D. R

    .

    Acomme Abdelaziz Bouteflika :absent physiquement maisprsent par ses partisans etreprsentants.

    Bcomme Boycott: lapprhensionde tous les postulants lamagistrature suprme.

    Ccomme Chaouia, ou la blague demauvais got raconte parAbdelmalek Sellal, qui a provoqulire de toute une rgion.

    Dcomme Dispositif antifraude.Ecomme lire : ce jeudi, jour J duscrutin, les Algriens sortiront-ils en masse pour lire leurcandidat ?

    Fcomme Fraude : le bourrage desurnes est craint par les 5 autrescandidats et dnonc par tous lesobservateurs de la scne politique.

    Gcomme Ghardaa : unvnement dans un vnement.

    Hcomme Honntes: llectionprsidentielle du 17 avril sera-t-elle honnte et propre comme lesouhaitent tous les Algriens?

    Icomme Indite: cette campagnedemeure indite, en ce sens oun des postulants, absent, se faitreprsenter par dautres personnespour lanimation des meetings.

    J comme Japon de lAfrique :Abdelaziz Belad veut faire delAlgrie le Japon de lAfrique travers lexploitation relle detoutes les richesses humaines etnaturelles du pays.

    Kcomme Khenchela : desdizaines de milliers depersonnes se sont rassemblesdans la rue pour couterle discoursdu candidat Ali Benflis.

    Lcomme Lueur despoir : unefrange de la population qui faitpreuve de sagesse garde une lueurdespoir et prsage un avenirradieux pour lAlgrie

    Mcomme Moquerie : laprsidentielle algrienne est traite comme un sujet demoquerie par les grands mdiastrangers de par labsence de lundes candidats.

    Ncomme Nouveau : daucunsattendent le verdict des urnesdu 17 avril pour connatre lenouveau prsident de laRpublique.

    Ocomme Opposition:contrairement aux prcdentsmandats de Bouteflika, cequatrime a fait lobjet dunefarouche opposition de la part de lasocit civile.

    Pcomme Promesses lectorales:tous les postulants laprsidence de la Rpublique ont labor leurs discours partir de promesses lectorales ayant trait aux volets social, conomique,politique

    Qcomme Quatrime mandat : lequatrime mandat deBouteflika a provoqu une vivepolmique sur la scne politique.

    Rcomme Rseaux sociaux : espacedopposition par excellence. Scomme Sellal, qui a multipli sesgaffes orales et ses carts delangage face la population dansdiffrentes rgions du pays.

    Tcomme Transition laquelleappellent quelques partis etpersonnalits politiques.

    Ucomme Union europennequia refus de manirediplomatique denvoyer sesobservateurs pour superviser lescrutin.

    Vcomme Vides sont les salles oles meetings des candidats sontprogramms.

    Wcomme Walis: le candidatBenflis sest, lors de son

    passage lENTV, adress aux walisen leur disant: La fraude estharam (illicite). Le faux et usage defaux est haram. Je madresse auxwalis, aux chefs de dara (sous-prfets) : vous avez une famille,pensez la prserver. Soyezvigilants !

    Xcomme Xnophile: lacampagne a t marque danscertaines wilayas par lecomportement xnophile denombreux citoyens lgard deleurs htes parmi les candidats etleurs partisans.

    Y comme Youtube: les faitssaillants de la campagne ont tfilms par des internautes, les onthbergs sur le site Youtube.

    Zcomme Zeroual: sortant de sarserve, l'ancien prsidentLiamine Zeroual a rendu publiqueune longue lettre ouverte danslaquelle il sest implicitementoppos au 4e mandat.

    BADREDDINE KHRIS

    Durant la campagne prsidentielle, le Net est demeur un espace de dfoulement.

    RETOUR SUR UNE CAMPAGNE MOROSE, LABORIEUSE ET TENDUE

  • Amnesty International (AI) a appel le Conseilde scurit des Nations unies tendre lemandat de la Mission de l'ONU pour l'orga-nisation d'un rfrendum au Sahara occidental(Minurso), pour y intgrer un mcanisme de suivide la situation des droits humains. Le Conseil de s-curit doit tendre le mandat de la Minurso, a sou-lign Salil Shetty, secrtaire gnral d'AI, cit dansun communiqu rendu public dimanche par lasection de cette ONG en Algrie. Il s'agit de la seu-le opration de maintien de la paix de l'ONU qui nesoit pas dote d'un volet des droits humains, a-t-il d-plor, au moment, a-t-il dit, o des manifestationspacifiques sont rprimes (dans les territoires sahraouisoccups) et que des informations font tat de militantstorturs en garde vue au cours de l'anne 2013.Elargir le mandat de la force de maintien de la paixpour intgrer la protection des droits humains per-

    mettrait de mettre enfin en lumire des violations qui,sinon, restent dans l'ombre, et de rendre compte de ma-nire indpendante et impartiale des allgationscontroverses d'atteintes aux droits humains, a-t-ilajout. Il a indiqu que face une rpressionconstante, les dfenseurs des droits humains ne peu-vent pas rendre compte des violations endmiques com-mises au Sahara occidental. On ne peut plus secontenter de conserver une force de maintien de la paixdote d'un mandat limit, a-t-il affirm. M. Shettya relev, cet gard, qu'au cours de l'anne qui a pr-cd le dernier renouvellement de mandat de cettemission, les autorits marocaines ont continu de mu-seler la dissidence, imposant des restrictions la libertd'expression, aux manifestations pacifiques et la so-cit civile. Les manifestations pacifiques sont r-gulirement interdites ou disperses dans la violence,a-t-il ajout, indiquant qu'AI a recens des cas de mi-

    litants et de manifestants torturs et maltraits en gar-de vue (par les autorits marocaines), la suite demanifestations rclamant que la Minurso adopte unmandat largi la protection des droits humains en2014. Il a indiqu galement que les dfenseurs desdroits humains et les militants au Sahara occidentalsont soumis des restrictions au niveau de l'emploi,harcels et surveills sans relche par les forces de s-curit, tandis que les autorits empchent les asso-ciations locales de dfense des droits humains de s'en-registrer en bonne et due forme. Si le Maroc veut d-montrer qu'il est dtermin respecter ses obligationsinternationales, il doit mettre fin aux actes de harc-lement et d'intimidation ciblant les militants et cesserd'entraver la surveillance indpendante des droits hu-mains, tant par les associations locales que parl'ONU, a affirm Salil Shetty.

    R. I./AGENCES

    Mardi 15 avril 2014

    11LIBERTE

    Linternationale

    PLUSIEURS SOURCES SCURITAIRES LE CONFIRMENT

    Mokhtar Belmokhtar rfugi en Libye

    Donn pour mort par larme tchadienne en mars 2013, Mokhtar Belmokhtar, lauteur de la sanglante prisedotages de Tiguentourine dans le Sud-Est algrien, se serait rfugi, selon des sources maliennes et nigriennes,

    dans le Sud libyen, o il poursuit son activit terroriste.

    Recherch par les Etats-Unis, qui le considrentcomme lun des plusdangereux terroristes duSahel, Mokhtar Belmo-khtar, alias Belaouar ouKhaled Abou al-Abbas, s'est retir enLibye d'o il entend contrler le Sahel.Cest ce quont rvl des sources s-curitaires lagence AFP dimanche.Celui qui avait orchestr la sanglanteprise d'otages en Algrie en 2013 etdont la tte est mise prix par Wa-shington pour cinq millions de dollarsa trouv refuge en Libye, indiquent lesmmes sources. Depuis quelque temps,nous avons la preuve que MokhtarBelmokhtar, de nationalit algrienne,l'un des plus dangereux islamistes al-griens qui oprait dans le nord duMali, s'est retir en Libye pour viterd'tre arrt ou tu. Du territoire libyen,il entend contrler tout le Sahel, a af-firm lAFP une source scuritairemalienne. Cette information a t

    confirme par une source scuritairenigrienne et par une autre sourceproche de la mission de l'ONU au Mali(Minusma). Pourtant, il avait t donn pour mort,tu par l'arme tchadienne au Malile 2 mars 2013, une information en-suite dmentie par la mouvance Al-Qada. La source scuritaire proche dela Minusma a notamment soulignque tout le monde est d'accord au-jourd'hui qu'il n'tait pas mort. Il taittoujours actif mais s'est install depuisun moment en Libye. Pour rappel,Mokhtar Belmokhtar, un ancien com-battant en Afghanistan contre lestroupes sovitiques, a intgr les rangsdes islamistes algriens avant de de-venir un chef d'Al-Qada au Maghrebislamique (Aqmi). Par la suite, il est devenu un des res-ponsables d'Aqmi qui avaient pris lecontrle du nord du Mali pendant plu-sieurs mois en 2012 avant d'tre chas-ss des principales villes de cette rgion

    par une coalition internationale diri-ge par l