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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6372 MERCREDI 31 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Publicité Yahia/Liberté 10 MILITAIRES TUÉS À DJEBEL CHAÂMBI, PRÈS DE LA FRONTIÈRE ALGÉRIENNE La Tunisie bascule dans le terrorisme P.3 AFP Le Ramadhan de tous les gaspillages P.6/7 UN QUART DE LA NOURRITURE FINIT DANS LES POUBELLES SAÂD DAMMA, P-DG DE MOBILIS, L’A ANNONCÉ HIER L’EN-Real de Madrid : le 18 mai 2014 à Alger P.8 AF AF ANEP n° 533 545 Liberté du 31/07/2013 P.9 à 14 Supplément Économie À LA VEILLE DU RUSH ESTIVAL SÉJOUR CHEZ L’HABITANT, LA FLAMBÉE Liberté

Liberte du 31.07.2013.pdf

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6372 MERCREDI 31 JUILLET 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Publicité

Yahia/Liberté

10 MILITAIRES TUÉSÀ DJEBEL CHAÂMBI,

PRÈS DE LAFRONTIÈRE

ALGÉRIENNE

La Tunisie basculedans le terrorismeP.3

AFP

Le Ramadhan detous les gaspillages

P.6/7

UN QUART DE LA NOURRITURE FINIT DANS LES POUBELLES

SAÂD DAMMA, P-DG DE MOBILIS, L’A ANNONCÉ HIER

L’EN-Real de Madrid : le18 mai 2014 à Alger P.8

AF AF

ANEP n° 533 545 Liberté du 31/07/2013

P.9 à 14

Supplément Économie À LA VEILLE DU RUSH ESTIVAL

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT,LA FLAMBÉE

Libe

rté

APRÈS LA DÉTÉRIORATION DE LA SITUATION SÉCURITAIRE EN TUNISIE

Surveillance accrue de lawilaya d’El-Oued par l’ANP

Le paquet a été mis pour sécuriser en priorité la région d’El-Oued, qui est mitoyenne avec le gouvernorat de Kasserine, en territoire tunisien.

Mercredi 31 juillet 2013

2LIBERTE

L’actualité en question

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ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MALI

Un deuxième tour est “inévitable”n Un deuxième tour de la présidentielle au Mali est “indispensable et inévitable”, a affirmé

lundi à Bamako Soumaïla Cissé, un des deux favoris du scrutin dont le premier tour dimanche

s'est déroulé dans le calme et a été marqué par une forte mobilisation. “Nous pensons qu'undeuxième tour est indispensable et inévitable au Mali, compte tenu des chiffres que nousavons”, a déclaré M. Cissé lors d'une conférence de presse commune avec trois autres

candidats dont les partis appartiennent à une coalition qui s'était créée pour s'opposer au

coup d'État du 22 mars 2012, le Front pour la démocratie et la république (FDR). Soumaïla Cissé,

63 ans, ancien ministre des Finances et ex-dirigeant de l'Union économique et monétaire

ouest-africaine (Uémoa), n'a cependant pas donné “les chiffres” dont il dit dispose.

“Il faut rester serein pour le bien de tous”, a-t-il ajouté. Ses déclarations surviennent après la

publication dès dimanche soir, par des médias maliens, de premiers résultats non-officiels

donnant une nette avance à son principal rival, Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, ancien

Premier ministre et cacique de la vie politique malienne. Ces médias affirmaient qu'il

pourrait même l'emporter au premier tour devant les 26 autres candidats en lice. Modibo

Sidibé, autre favori et ancien Premier ministre qui assistait à la conférence de presse, a estimé

qu'il fallait “que la sincérité des voix des Maliens soit respectée”. Dans un communiqué, le FDR

“met en garde ceux qui, à l'intérieur et à l'extérieur, tentent de proclamer un candidat élu dès le1er tour au mépris de la volonté du peuple”. Le premier tour s'est déroulé sans aucun incident

majeur et a fortement mobilisé les électeurs.

R. I./AFP

Le dispositif de surveillance et d’inter-

vention de la bande frontalière del’Est, qu’on savait opérationnel maisdiscret, depuis des mois, est devenuostensible hier et tout le monde neparle plus que de ça. D’intenses

mouvements de troupes en direction de la zonefrontalière sont, en effet, signalés un peu partoutà travers toutes les wilayas du Nord-Est, à El-Tarf,Souk-Ahras, Tébessa et El-Oued. Des dizaines degros camions transportant des militaires enarmes auraient été dirigés au plus près du terri-

toire tunisien, indique-t-on. Des sourcesgénéralement bien informées affirment que le pa-quet a été mis pour sécuriser en priorité la régiond’El-Oued, qui est mitoyenne avec le gouvernoratde Kasserine, en territoire tunisien et ce, pour desraisons évidentes, semble-t-il. C’est dans cettezone du Sud-Ouest, à peine distante de 300 kmde la capitale Tunis, que se déroulent des évène-ments cruciaux pour l’avenir du pays avec laprésence dans ce maquis de terroristes surarméset déterminés à détruire quiconque se mettraiten travers de leur projet intégriste. Le montChaâmbi, où 9 éléments des forces spécialestunisiennes ont trouvé la mort, lundi, dansd’horribles conditions et où leurs assassins onttrouvé refuge depuis des mois, n’est qu’à un jetde pierre de la ville d’El-Oued et c’est cette prox-imité propice à des exfiltrations d’élémentsd’Aqmi, qui explique le renforcement du gigan-tesque cordon de sécurité précisément danscette zone. Le système de verrouillage, qui seraitdoté de moyens humains et matériels imposants,est confié à l’ANP, épaulée par la gendarmerie,

les gardes-frontières, les douaniers et la police desfrontières, indiquent nos sources. Ces dernièresaffirment qu’une dizaine de milliers d’hommes,au total participe à cette opération, dont ladurée est indéterminée. Selon elles, le travail d’ob-servation effectué par les forces terrestres, jusquedans le no man’s land, par endroits est complétépar les hélicoptères et les avions de chasse desforces aériennes de la gendarmerie et de l’arméealgériennes, qui survolent le tracé frontaliersans interruption, de jour comme de nuit. Desmissions qui entrent dans le cadre de ce que lesaviateurs de l’armée algérienne appellent le“prédispositif global de sécurité”, qui consiste enla surveillance aérienne de tout le territoire na-tional, en général, mais qui a concerné demanière particulière, les wilayas de Tébessa etSouk-Ahras, hier et avant-hier, par exemple. Cessurvols ne passent bien évidemment pas in-aperçus et les habitants de la région ont vite faitde tirer leurs conclusions sur la situation qui pré-vaut de l’autre côté de la frontière.

A. ALLIA

Àsa demande, Catherine Ashton a rencon-tré, lundi soir, le président égyptien dé-chu, Mohamed Morsi, pendant deux

heures. À l’issue de cet entretien, la chef de la di-plomatie de l'Union européenne a affirmé, hierau Caire, que l'ex-président Mohamed Morsi,gardé au secret par l'armée depuis près d'un mois,allait “bien et avait accès aux informations”. Ca-therine Ashton a indiqué qu'elle était en Égyp-te pour “faciliter l'échange d'idées” entre lesparties égyptiennes sur la manière de sortir dublocage politique actuel, même si elle n'était pasporteuse d'une initiative européenne particuliè-re. Mme Ashton s'est toutefois refusée à donnerdes détails sur la localisation de MohamedMorsi, arrêté après sa destitution, le 3 juillet, parl'armée après des manifestations monstres récla-mant son départ. Il n'a officiellement reçu aucu-ne visite jusqu'alors, sa famille s'étant plainte den'avoir aucun accès à l'ex-président. Dans la nuit,Mme Ashton a pu se rendre, à bord d'un hélico-ptère militaire, sur son lieu de détention et le ren-contrer “pendant deux heures”, selon sa porte-parole. “Nous avons eu une discussion amicale,ouverte et directe”, a assuré Mme Ashton, se refu-sant toutefois à divulguer le contenu de ces dis-cussions. “Nous avons discuté en profondeur”, a-t-elle ajouté. Mme Ashton s'est également refuséeà rendre public ce que Mohamed Morsi lui avaitdit. “Je ne vais pas parler pour lui”, a-t-elle dit.Pour rappel, Catherine Ashton avait demandé

lors de sa précédente visite au Caire, le 17 juillet, la libération de Mohamed Morsi et avaitdéploré n'avoir pu le rencontrer. Ainsi, elle a in-diqué hier qu'elle avait conditionné cette nou-velle visite au Caire à la possibilité de le voir. Mme

Ashton, qui a multiplié les rencontres avec les ac-teurs politiques de tous bords, a ajouté qu'elleétait venue “pour voir ce qu'un terrain d'enten-te pourrait être” et “essayer de trouver des élémentssur lesquels bâtir une certaine confiance”. Elle atoutefois ajouté qu'elle était là “pour aider, paspour imposer” et que la sortie de crise restait avanttout de la responsabilité des Égyptiens eux-mêmes. La responsable européenne s'est décla-rée prête à revenir au Caire si nécessaire. Arri-vée dimanche soir dans le pays, elle avait rencon-tré lundi les nouvelles autorités et des membresde formations islamistes proches de MohamedMorsi. Ces derniers ont indiqué dans un com-muniqué avoir prévenu Mme Ashton que “lepeuple égyptien ne quittera pas les rues et les placesjusqu'au retour à la légitimité constitutionnelle”.Depuis sa destitution, les partisans de MohamedMorsi, issu des Frères musulmans, organisent ré-gulièrement des manifestations, émaillées de vio-lences meurtrières qui ont fait plus de 200morts, et observent des sit-in, notamment surplusieurs places du Caire. Ils ont appelé à une ma-nifestation “d'un million” de personnes hierpour réclamer la réinstauration du premierprésident élu démocratiquement du pays.

M. T./AGENCES

LA CHEF DE LA DIPLOMATIE EUROPÉENNE L’A RENCONTRÉLUNDI SOIR AU CAIRE

Mohamed Morsi “va bien”

Louiza/Liberté

Les forces de sécurité algériennes sont sur le qui-vive.

L’annonce qui a plongé

les Tunisiens dansl’émoi est le sujet quiétait sur toutes leslangues après la rup-ture du jeûne. Selon

des informations concordantes, lesmilitaires as-sassinés ontété tués et dé-pouillés deleurs armes etde leurs uni-

formes en fin d’après-midi du lundidans le mont Chaâmbi, près de la fron-tière algérienne. C’est dans cette régionque l’armée tunisienne, soutenue parles forces spéciales algériennes, tente,depuis plusieurs mois, de neutraliserun groupe lié à Al-Qaïda. Suite à cet at-tentat, la présidence de la Républiquea décrété un deuil national de troisjours. Le groupe terroriste n’a appa-remment laissé aucune chance à la pa-trouille du commando militaire d’éli-te. Mais les circonstances de l’attaquesont encore floues. Selon les autorités,il s’agirait d’une embuscade tendue parun groupe jihadiste qui a coûté la vieà huit militaires dont cinq d’entreeux auraient été égorgés, peut-êtrepost mortem, trois décapités et troisautres encore laissés blessés. L’assauts’est déroulé vers 18 heures près dumont Chaâmbi. L’équipe venait deprendre la relève d’une autre brigadedans le cadre des opérations de ratis-sage menées depuis décembre parl’armée pour tenter de venir à bout degroupes jihadistes liés à Aqmi, logésdans ce maquis de la frontière algé-rienne. Leurs armes et uniformes ontété récupérés par les assaillants qui sontparvenus à prendre la fuite. Sitôt lanouvelle connue, la population s’estdéchaînée à Sidi Bouzid, ville dont estoriginaire Mohamed Brahmi. La police a utilisé des gaz lacrymogènespour disperser des manifestants quiscandaient des slogans hostiles à En-nahda, parti islamiste au  pouvoir.Signe de la tension persistante entre lesdeux camps, le local du parti islamis-te à Kasserine, dans l'ouest du pays, aété saccagé dans la nuit de lundi à mar-di par des manifestants après la mortde huit militaires dans la région. À Tu-nis, elles étaient environ 20 000 per-sonnes à avoir occupé la place duBardo en camps séparés, pour etcontre le gouvernement, lors d'un sit-in nocturne devenu une tradition de-vant le siège de l'ANC. Entre 4 000 et5 000 manifestants, dont plusieursdéputés et dirigeants de l'oppositionlaïque, s'étaient rassemblés peu avantla rupture du jeûne de Ramadhan surla place du Bardo, faisant face au Pa-lais beylical abritant le siège de l'ANC,pour exiger la démission du gouver-nement et la dissolution de la Consti-tuante, tous deux dominés par En-nahda.

Un gouvernement d’union nationaleexigéLe parti tunisien Ettakatol, forma-tion laïque de centre gauche alliéeaux islamistes au pouvoir, a réclaméhier la formation d'un gouvernementd'union nationale après la mort de huitmilitaires dans une zone où Al-Qaï-da est active. “L'unité nationale est une obligationpour tous les Tunisiens de tous les

bords politiques. Nous appelons tous lespartis et organisations à assumer leursresponsabilités devant les Tunisiens età former un gouvernement d'union na-tionale”, a indiqué Ettakatol dans uncommuniqué. Le parti dirigé par leprésident de l'Assembléenationale constituante (ANC), Mus-tapha Ben Jaâfar, n'a cependant fixé au-cun ultimatum à Ennahda, le parti is-lamiste à la tête du gouvernement, etn'a pas évoqué son éventuel retrait ducabinet actuel. Lundi après-midi, lePremier ministre Ali Laârayedh a ex-clu dans un discours très ferme de dis-soudre son gouvernement ainsi quel'ANC, les revendications phares d'unecoalition hétéroclite de partis d'oppo-sition. Ettakatol a expliqué sa positionpar la mort de huit militaires lundidans une embuscade au mont Chaâm-bi dans l'ouest du pays, près de l'Al-gérie, où un groupe armé lié à Al-Qaï-da est actif. La Tunisie est plongée dansune nouvelle crise politique depuis jeu-di et l'assassinat d'un député d'oppo-sition, Mohamed Brahmi, le deuxièmedu genre depuis le début de l'année,prêté à la mouvance salafiste jihadiste.

Niet catégorique du Premier ministreLe premier ministre tunisien, Ali Laâ-rayedh, riposte. Il a carrément rejeté lademande d'Ettakatol, parti laïquemembre de la coalition au pouvoir, quidemandait la démission du gouver-nement et la constitution d'un cabinetd'union nationale. “Ce gouvernementcontinuera d'assumer ses fonctions,nous ne nous accrochons pas au pou-voir, mais nous avons un devoir et uneresponsabilité que nous assumeronsjusqu'au bout”, a-t-il dit tout en se di-sant “ouvert au dialogue”. La date du 17 décembre est hautementsymbolique, car il s'agit du jour en 2010où le vendeur ambulant MohamedBouazizi s'est immolé par le feu, avantd’être ce bouc émissaire de ce qu’ils ap-pellent la “révolution”. Les autorités ont annoncé de multiplescalendriers électoraux qui n'auraientpas été respectés et Ali Laârayedhpromettait jusqu'à présent un scrutin

avant la fin 2013. Le gouvernement estl'objet d'une contestation grandissan-te depuis l'assassinat jeudi de Brahmi,deuxième opposant à être tué aprèsChokri Belaïd, abattu le 6 février 2013.Ce premier assassinat avait provo-qué la chute du premier gouvernementd'Ennahda. Par ailleurs, l'un des par-tenaires laïques des islamistes, Etta-katol, a indiqué tenir une réuniondans la nuit de lundi à mardi pour seprononcer sur un éventuel retrait dugouvernement. Enfin, une soixantai-ne de députés continuent de boycot-ter les réunions de l'ANC et réclamentsa dissolution.

Appel à “l'unité nationale”Dans son intervention télévisée, leprésident Moncef Marzouki a appeléà “l'unité nationale” après cette em-buscade sanglante. “Si nous voulons af-fronter ce danger (du terrorisme),nous devons l'affronter unis. J'appelle laclasse politique à revenir au dialoguecar le pays, la société sont menacés”, a-t-il dit. Revenant sur la crise politiquedéclenchée par l'assassinat de l'oppo-sant Mohamed Brahmi attribué aus-si à des salafistes djihadistes, le prési-dent Marzouki a regretté que cette“tragédie” n'ait pas provoqué l'union,mais “la division et l'anarchie” en Tu-

nisie. Dans la nuit, après larupture du jeûne, environ 20 000 manifestants se sont ré-unis une nouvelle fois devantl'Assemblée nationale consti-tuante (ANC) pour en récla-mer la dissolution et la dé-mission du gouvernement.L'armée et la police étaientprésentes en nombre, alorsque des heurts y ont eu lieu cesdernières nuits. En fin d'après-midi, le Premier ministre AliLaârayedh, issu du parti isla-miste Ennahda, a, lui, exclutout départ mais promis desélections le 17 décembre. Lapuissante union générale destravailleurs tunisiens, qui atoujours joué le rôle plutôtd’organisation politique quesyndicale et qui continue à fai-re la pluie et le beau temps, aréclamé le départ du gouver-nement lors d'une longue ré-union dans la nuit de lundi àmardi, selon son secrétairegénéral adjoint. La centrale syndicale n'a ce-pendant pas fixé d'ultimatumet n'a pas appelé à la dissolu-

tion de l'Assemblée nationale consti-tuante (ANC), revendication phared'une coalition hétéroclite de partisd'opposition. “L'UGTT appelle à la dis-solution du gouvernement et à la com-position d'un gouvernement de com-pétence formé par une personnalitéconsensuelle”, a déclaré à l'antennede la radio Mosaïque FM le secrétai-re général adjoint du syndicat, SamiTahri. Il a aussi indiqué que l'UGTT,forte de quelque 500 000 membres,était favorable à ce que l'ANC vote leprojet de Constitution, dont l'élabo-ration est à la peine depuis des mois.

I. O.

Mercredi 31 juillet 2013

3LIBERTE

L’actualité en question

10 MILITAIRES TUÉS À DJEBEL CHAÂMBI, PRÈS DE LA FRONTIÈRE ALGÉRIENNE

La Tunisie bascule dans le terrorisme

Une heure après le discours, lundi soir, du Premier ministre, Ali Laârayedh, la nouvelle est tombée : huit militairestunisiens ont été tués au mont Chaâmbi. Le nombre de victimes passera à dix un peu plus tard dans la soirée.

La Tunisie enterre ses victimes.

IncertitudesC

e qui était redouté par les Tunisiens, est là : après les assassinats politiques,

les islamistes armés s’en prennent à présent aux services de sécurité. En

tuant dix soldats appartenant à un corps d’élite de l’armée tunisienne, les

groupes armés confirment leur présence sur le terrain et, surtout, leur prépara-

tion à des actions armées aussi spectaculaires que sanguinaires. Ainsi, le grou-

pe terroriste, qui était replié dans le mont Chaâmbi depuis quelques mois déjà,

signe son premier coup d’éclat.

Alors que les observateurs considéraient que l’arrivée des islamistes au pouvoir

au lendemain de la chute du régime de Zine al-Abidine Ben Ali allait empêcher

les extrémistes de basculer dans le terrorisme, dès lors qu’ils ont non seulement

une tribune politique mais aussi les leviers de commande pour mettre en œuvre

leur projet, l’attentat perpétré contre les éléments de l’armée tunisienne ne fait

que confirmer ce que l’on savait déjà : le projet islamiste est indissociable de la

violence.

Du coup, les fondements de la République tunisienne sont en danger. Conciliant,

depuis sa prise du pouvoir, avec la montée du fondamentalisme religieux, dont

il est issu, le parti Ennahda de Rached al-Ghannouchi a fini par voir le contrôle

de la situation lui échapper peu à peu. Ainsi, à la crise politique que vit le pays

ces derniers mois, en raison du refus de l’opposition d’accepter le diktat d’Ennahda,

vient se greffer cette détérioration de la situation sécuritaire qui pourrait coû-

ter cher à la Tunisie. Les appels à la chute du gouvernement en place ont im-

médiatement fusé de partout et, notamment, de la part de la puissante organi-

sation syndicale, l’Union générale des travailleurs tunisiens, dont le nom est in-

timement lié aux péripéties de l’histoire contemporaine de la Tunisie. Mais l’en-

têtement du mouvement Ennahda reste de mise, le Chef de l’Exécutif issu de ses

rangs s’étant empressé d’exclure une éventuelle démission du gouvernement.

Le mouvement Ennahdha ne propose, pour toute solution, qu’un élargissement

de la coalition gouvernementale qu’il dirige. Il ne fait aucun doute qu’il sera très

difficile de parvenir à un consensus. Un scénario à l’égyptienne ? n

L’attentat perpé-tré contre leséléments de l’ar-

mée tunisienne ne faitque confirmer ce que l’onsavait déjà : le projet isla-miste est indissociable dela violence. Du coup, lesfondements de laRépublique tunisiennesont en danger. ”

L’ÉDITO PAR MERZAK TIGRINE

DE NOTRE CORRESPONDANT À TUNIS : IMED O.

AFP

Mercredi 31 juillet 2013

4LIBERTE

L’actualité en question

Les Douanes algériennes

viennent d’enregistrer unpic de 14,5% dans la fac-ture des importations deblés durant le premier se-mestre 2013, par rapport à

la même période de l’année dernière.Si l’on en croit les chiffres rendu pu-blics hier par le Cnis, cette facture aaugmenté seulement en valeur, passantde 1,03 milliard à 1,18 milliard de dol-lars US car en volume, les importationsont plutôt stagné à 3,171 millions detonnes sur la période considérée.D’après les statistiques des douanes, cesont essentiellement les importationsde blé tendre qui alourdissent la fac-ture. Elles ont atteint 868,2 millions dedollars, contre 682,98 millions, à lamême période de l’année dernière, enhausse de 27,12%. Les quantités ont totalisé 2,411 millionsde tonnes, contre 2,358 millions detonnes, en hausse également de 2,24%.Quant à la facture du blé dur, celle-cia connu  durant le premier semestre2013 une baisse tant en valeur (-11%)

qu’en quantité (- 7,4%), soit 306,86millions de dollars (pour 752 720tonnes), contre 346,270 millions de

dollars (pour 813 107 tonnes) à lamême période de 2012. On en conclutdonc à une hausse importante des

cours de blé tendre qu’il va falloir vé-rifier.  Le ministre de l’Agriculture,qui avait longuement insisté sur lafonction “régulation” réhabilitée, selonlui, depuis 2009, devrait demander àcette occasion des explications aux res-ponsables de l’Office algérien inter-professionnel des céréales (OAIC),principal importateur de céréales et quiaurait dû, si l’on suit son raisonne-ment, “anticiper” ladite hausse en fai-sant, par exemple, des achats en bas-se saison.Benaïssa avait notamment précisé quel’État pouvait intervenir sur le marchéet pas seulement par des actions phy-siques telles que le stockage. Quoiqu'il en soit, il pourrait aussi interpelleraujourd'hui  le Conseil interprofes-sionnel des céréales pour déterminerles mesures arrêtées afin de concréti-ser, a minima, les objectifs de sécuri-té alimentaire et pour intéresser da-vantage l’amont agricole. S’agissant enfin de l’origine des im-portations de blé tendre, elles ne fontaucun doute qu’elles proviennent,

bien évidemment, de l’ancienne puis-sance coloniale, en l’occurrence laFrance. Et pour cause ! Pour mettre finà  une polémique naissante, le mi-nistre algérien de l’Agriculture a faitvaloir que les habitudes alimentairesdes Algériens imposent un  certaintype de blé et que même les équipe-ments, notamment les fours des bou-langers algériens, sont conçus exclu-sivement pour “la baguette française”. À cet effet, les cahiers des charges ré-digés en 1980 (le dernier amendementdate de 1999) favorisent, en Algérie, lafabrication d’un pain à partir d’une fa-rine de blé avec un indice de panifi-cation que l’on retrouve, pour ainsidire, uniquement en France... métro-politaine. C’est pourquoi l’Algérie est devenuetrès vite l’un des principaux marchéscaptifs des céréaliers français et un dé-bouché presque “naturel” pour des ex-cédents agricoles qu’elle paye, au-jourd’hui, au prix fort.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

PROJET RENAULT ALGÉRIE

Treize entreprises de sous-traitanced'Oran retenuesn Treize entreprises publiques et privées de sous-traitance d'Oran ont été

retenues dernièrement dans le cadre du projet de l'usine automobile

Renault Algérie qui sera implanté dans la daïra de Oued Tlélat, a indiqué

le directeur de l'industrie et des petites et moyennes entreprises et de la

promotion de l'investissement de la wilaya, Abderrahim Khaldoun. Ces

entreprises spécialisées dans plusieurs créneaux dont le caoutchouc, les

batteries, le plastique font partie de plus de 26 entreprises au niveau

national retenues par le comité chargé d'identifier les entreprises de

sous-traitance de ce projet, a souligné à l'APS M. Khaldoun. Cette

opération intervient dans le cadre des objectifs de concrétisation du

projet de l'usine Renault Algérie qui seront concentrés sur l'intégration

nationale de ce genre de projets.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait insisté, en inspectant en

avril dernier le projet de réalisation de l'usine Renault lors de sa visite

dans la wilaya d'Oran, sur la nécessité d'intégrer des entreprises

nationales en sous-traitance dans le cadre de ce projet. Par ailleurs,

l'installation du projet de l'usine enregistre un avancement selon le

calendrier et le plan fixé avec la mise en place de la base de vie, selon le

directeur de la PME.

Le projet de réalisation de l'usine, qui concrétisera l'accord signé en

décembre dernier à Alger à l'occasion de la visite du président français

François Hollande, s'étend sur une superficie de 151 hectares. Une

production de 25 000 véhicules par an est prévue dans une première

phase avant d'atteindre 75 000 voitures/an. L'usine bénéficiera d'une

meilleure plateforme technologique de la société Renault, ce qui

permettra la production d'une voiture avec les mêmes critères en

vigueur en France. La première voiture Renault Algérie sortira à Oued

Tlélat en novembre 2014.

R. N./APS

La facture d’importation de blé a augmenté en valeur mais pas en volume.

D. R

.

LA FACTURE A AUGMENTÉ DE 14,5% DURANT LE PREMIER SEMESTRE 2013

1,18 milliard de dollarspour l’importation de blé !

Les statistiques des Douanes algériennes sont claires : la facture alimentaire ne fait que grimperalors que la production nationale semble incapable de satisfaire la demande.

Plus de la moitié de la production nationale de lait crun’est pas collectée en Algérie. Si l’on tient compte desstatistiques de l’exercice écoulé où il a été produit 800

millions de litres, plus de 400 millions de litres ne sont dece fait pas exploités car n’arrivant pas aux laiteries. Cette défaillance dans la collecte a pour cause l’éloignementdes éleveurs et aux zones inaccessibles aux moyens de trans-port. Le retard pris à chaque fois pour l’acheminement dece produit vers les usines de transformation provoque desméfaits sur sa qualité et devient acide. Afin d’éviter un telgâchis, les agriculteurs le donnent pour la consommationdu bétail. D’où la nécessité d’organiser les accès, d’ouvrirdes pistes et d’utiliser des moyens de transport adéquats. Mahmoud Benchekor, président du Comité interprofes-sionnel du lait, n’a pas caché sa satisfaction quant aux lai-teries qui se sont installées dans les zones reculées. Car, cet-te décision, avoue-t-il, est en elle-même une solution au pro-blème de collecte. Autre problématique posée par les ac-teurs de cette filière a trait à la difficulté à satisfaire les be-soins nationaux. La demande est estimée entre 4,5 et 5,5 mil-liards de litres. La production représente à peu près 1/5 dece que consomme l’Algérien. Le déficit est donc comblé parl’importation. Environ 3 milliards de litres sont ainsi im-portés annuellement par notre pays afin de faire face à lademande. Ce qui place l’Algérie parmi les gros importateursde poudre de lait dans le monde.

Pour pouvoir renverser la vapeur et répondre aux besoinspar la production, il faut prendre une batterie de mesures.La plus prioritaire est l’alimentation du bétail à travers ledéveloppement de la culture fourragère. Il faut pour cela,diminuer davantage les surfaces mises en jachère. Il fautconsacrer 200 000 à 250 000 hectares de terres irrigablespour produire du fourrage. Cela va permettre de nourrir 600à 700 000 vaches à même de produire 3 à 4 milliards de litrespar an. Ainsi, presque la totalité de la demande sera satis-faite. Cela passe également par l’introduction de la cultu-re à haut rendement tels que le maïs et la luzerne. Un telobjectif nécessite également d’accorder un maximum deconcessions de terres aux agriculteurs. Parallèlement à cet-te démarche, il y a lieu de consolider les dispositifs d’aideaux éleveurs tels que les moyens hydrauliques, les pivots,le système de goutte à goutte et l’aspersion. Le soutien du trésor public dans ce sens est évalué à 50%.Une chose est certaine, c’est que la production nationalede lait augmente d’année en année. Les principaux facteursayant concouru à cette augmentation sont l’évolutionqu’a enregistrée l’effectif des vaches laitières, doubléed’une amélioration du potentiel génétique de ces animaux,ainsi que l’amélioration de l’offre alimentaire par une dis-ponibilité accrue de fourrages verts et l’amélioration desconditions d’hygiène et d’élevage au sein des étables.

B. K.

ELLE EST ESTIMÉE À 800 MILLIONS DE LITRES/AN

La moitié de la productionlaitière n’est pas collectée

Une dizaine de militants du RND, bien con-nus comme étant proches de l’ancien se-crétaire de wilaya, le député Omar Alilat,

ont observé, hier, un rassemblement de protes-tation devant l’immeuble abritant le siège régionaldu parti, sis à la cité Rabéa, en plein centre-villede Béjaïa. Ils s’insurgent contre la décision du se-crétaire général par intérim du RND, Abdelka-der Bensalah, qui vient de désigner un directoirecomposé de 11 membres, dont la mission est depréparer le 4e congrès du parti, prévu pour le moisde décembre prochain à Alger.“Nous considérons unanimement que c’est inop-portun de désigner une instance exécutive provi-soire (directoire parachuté) non représentative dela base militante et de surcroît sans consultationde l’ensemble des membres de l’instance dirigeantedu parti existante au niveau de notre wilaya”,

soulignent les militants protestataires dans unedéclaration politique rendue publique hier.Les signataires du document, n’arrivant pas àdigérer leur mise à l’écart de la nouvelle instancerégionale du parti, demandent à Bensalah d’an-nuler la désignation et l’installation du directoirede la wilaya de Béjaïa, arguant que “la démarchede la direction du parti s’est faite à l’insu de la ma-jorité de la base militante”. Pour sa part, le tout nouveau coordinateur dewilaya, Ammar Mehdi, dit Khodir, ancien mem-bre de la direction nationale de l’UGTA et ex-sé-nateur de Béjaïa, membre du tiers présidentiel, seveut rassembleur dans la mesure où il développeun discours quelque peu conciliant. Il tentera deréconcilier les deux clans antagonistes : les pro-Alilat, qui ne sont autres que les partisansd’Ouyahia, et les redresseurs qui font partie de

l’aile de Yahia Guidoum. “Le RND est complète-ment déstructuré par des gens qui en ont fait untremplin. À Béjaïa, c’est la pire des choses qui s’estpassée. On y a tout fait pour installer un climat desuspicion et de haine. Tous les meilleurs cadres etles militants sincères de la région ont été exclus oumarginalisés. Ce sont les intérêts personnels qui pri-maient au détriment de ceux du parti et de la na-tion. La chkara a beaucoup nui à la politique”,s’indigne le président du directoire de wilaya duRND, de Béjaïa. Invitant l’ensemble des cadres etanciens militants du RND à s’unir autour d’unseul projet, celui de l’Algérie démocratique etrépublicaine, l’ancien syndicaliste de l’UGTAmartèlera qu’“on doit reprendre le RND à Béjaïa.Tout s’y prête pour que notre parti devienne la pre-mière force politique dans la région.” Interrogé surle sort qui sera réservé aux militants protestataires,

notamment les partisans de l’ex-coordinateur,Omar Alilat, M. Mehdi tient à rassurer que “lesportes du RND resteront ouvertes à tout le monde.Néanmoins, il n’y aura que l’engagement et l’in-tégrité qui vont primer dorénavant.” À noter, en-fin, que le nouveau directoire du RND de Béjaïa,installé officiellement le 14 juillet dernier, au siègenational du parti, à Alger, par l’ex-ministre desFinances, Abdelkrim Harchaoui, est composé de11 membres, parmi lesquels figurent d’ancienscadres, à l’image de Salem Djama et RachidZatout, membres fondateurs du RND à Béjaïa,Hafid Boudraham et Kheïra Yahiaoui, respec-tivement chef de file des redresseurs et présidentede l’UNFA à Béjaïa. Il y a aussi l’actuelle députéeRND, Zina Ikhlef, et l’ancien parlementaire de Bé-jaïa, Kamel Bouchoucha.

KAMEL OUHNIA

ALORS QUE BENSALAH DÉSIGNE UN EX-SÉNATEUR À LA TÊTE DU DIRECTOIRE DU RND BÉJAÏA

Les partisans d’Ouyahia s’insurgent

n Soixante-dix-sept pour cent des dirigeantsmondiaux des 193 pays représentés à l'ONU sontaujourd’hui détenteurs d’un compte Twitter. Lamoitié des 505 comptes Twitter analysés dans cet-te étude élaborée par l’agence internationale decommunication Burson-Marsteller sont descomptes personnels de chefs d'État, de chefs degouvernement ou de ministres des Affairesétrangères. Un tiers d'entre eux environ rédigentdes “tweets” eux-mêmes, mais très peu le font de

manière régulière. Le dirigeant le plus suivi de laplanète est Barack Obama avec 33,5 millions“d'abonnés”. Un autre indice, tout aussi intéres-sant, concerne le niveau d'interaction des diri-geants avec leurs pairs ayant un compte Twitter.Ils sont 68% des dirigeants mondiaux à l'utiliserpour échanger avec leurs pairs. Nos responsablessont évidemment complètement absents de ce ré-seau social… ils ne savent peut-être même pasce que cela signifie.

n Vitrine du centre de la capi-tale avec Alger-Centre, la com-mune de Sidi-M’hamed vit de-puis quelques jours dans latourmente. Et pour cause, lagrande majorité des élus bou-dent les réunions du maire àqui ils reprochent de faire ca-valier seul, surtout dans les dé-cisions concernant le parti deson obédience (MSP). Et danscette cacophonie, le premiermagistrat de la commune se se-rait distingué durant le mois sa-cré en “faisant bénéficier samère et sa sœur du couffin deRamadhan”, qu’il aurait ins-

crites sur la liste des handicapés.L’élu dénonciateur déclare dé-tenir les documents attestant decette pratique illégale, sachantque ni la mère vivant sous lemême toit que le maire ni lasœur dont le mari est un cadrede la municipalité ne sont han-dicapées, ajoutant que ces der-nières n’ont aucune carte éta-blie par le service compétent dela mairie attestant de leur han-dicap. Le règlement est pour-tant clair à ce propos : les pa-rents des fonctionnaires de lamairie n’ont pas droit au couf-fin de Ramadhan.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com{de Liberté

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Mercredi 31 juillet 2013LIBERTE 5

DES ÉLUS DÉNONCENT LE MAIREDE SIDI-M'HAMED

Tout semble rentrerdans le désordre à l’APC

RÉSEAUX SOCIAUX

Les trois quarts des dirigeants mondiauxsont sur Twitter

2,3 MILLIARDS DE LITRES EN 2011

Les Algériens grandsconsommateursde limonades et de jus

n Selon l’Association des producteurs algériens de boissons,les Algériens auront bu 2,3 milliards de litres entre sodas, juset eau aromatisée en 2011. Véritable marché s’il en est puisque pas moins de 695 entreprisesconcoctent près de 300 marques, même si seulement 20 pro-ducteurs se partagent 99% du marché parmi lesquels on retrouveles multinationales de boissons.

ORAN

50% deshuiles usa-gées déver-sées dansles réseauxd’assainis-sement n Moins de 50% des huilesusagées sont collectées auniveau de la wilaya d’Oran,alors que les 50% restantessont déversées dans les ré-seaux d’assainissement, aindiqué à l’APS la chargéede l’environnement indus-triel à la direction de l’envi-ronnement de la wilaya, Mme Souad Benouis. Malgréla gratuité de la collecte deces huiles avec une quinzai-ne d’entreprises privées etpubliques agréées par l’Étatqui opèrent à Oran, les gé-nérateurs de types de dé-chets (usines et stations delavage et graissage) conti-nuent à les déverser dans lesréseaux d’assainissement,s’est-elle indignée. Selon Mme Benouis, 13 stations de lavage etgraissage ont été fermées aucours de l’année 2013 etune cinquantaine destations ont fait l’objet demise en demeure pouravoir déversé leurs déchetsen huiles usagées dans leségouts.

PARTICIPATION DE PAYS AFRICAINS ET DE L'EUROPE

Une conférence internationalesur la ville les 28 et 29 octobre n L'Algérie abritera une conférence internatio-nale sur la ville les 28 et 29 octobre prochain à Al-ger. Cette manifestation regroupera des acteurset intervenants dans le domaine de la ville, no-tamment du Maghreb, de l'Afrique, du mondearabe et de l'Europe, des représentants de dé-

partements ministériels, du mouvement associatifet des représentants d'organismes onusiens ain-si que des experts en la matière. Elle vise à assu-rer un partage d'opinion sur les politiques de lagestion et de la promotion de la ville.

GRÈCE

Campagne de dépistage du sida parmi les… migrants !n Athènes a réintroduit, il y aquelques semaines et dans ladiscrétion la plus totale, unemesure pour procéder à des tests dedépistage forcés du VIH sur lesprostituées, drogués et immigrantssans papiers. Cette mesure choquante, maispassée inaperçue, donne le quitusaux forces de police pour procéderà des tests de dépistage forcés duVIH sur les populationsconcernées. Des arrestations quipeuvent parfois ouvrir la voie à desdétentions arbitraires de la part desautorités, ont dénoncé des ONG. “Il est profondément inquiétant qu'iln'ait fallu qu'un jour au nouveauministre de la Santé pourréintroduire une mesure qui viole lesdroits de l'Homme, stigmatise lesgroupes à risques”, a déclaré Judith Sunderland, une analyste de Human Rights Watch(HRW), qui dénonce régulièrementla politique d'Athènes à l'égard desmigrants.

Mercredi 31 juillet 2013

6LIBERTE

DOSSIER

UN QUART DE LA NOURRITURE FINIT DANS LES POUBELLES

Le Ramadhande tous les gaspillages

Nous jetons 20 kg de nourriture par année et par personne. Mois de piété, de méditation, d’abstinence et desobriété, le mois sacré est aussi le mois où le triste phénomène du gaspillage alimentaire explose en Algérie.Il décuple pendant le Ramadhan pour atteindre des pics inquiétants. Et on n’a pas tort de dire que Ramadhanest synonyme de jeûne la journée et de festin le soir. L’enquête que nous avons menée auprès des services

et des associations concernés renseigne que nous avons raison d’être indignés devant cette situation.

Troisième semaine de Ramadhan.

Les ménages sont sur le carreauaprès que la flambée des prix des lé-gumes, fruits et autres denréescomposant le f’tour du début dumois sacré a eu raison de leur

bourse. Mais on n’abdique pas pour autant, quit-te à s’endetter et la folie des achats continue,

même si un petit re-cul est enregistré, jus-tifié essentiellementpar la raison invo-

quée. Commençons d’abord par ces chiffresqui donnent le tournis : les ménages algériens gas-pillent chaque Ramadhan plus de 5 milliards dedinars en produits alimentaires, prévient El-HadjTahar Boulanouar, président de l’Union des com-merçants et artisans(UGCAA), ajoutant que laconsommation des fruits et légumes est de 10 mil-lions de quintaux dont 500 000 qx vont à la pou-belle. Pour ce dernier, le gros du gaspillage estconstitué de produits subventionnées avec à leurtête le pain. Plus de 4 milliards de baguettes sontachetées durant ce mois et dont 120 millions fi-nissent aux coins des rues attendant les ramas-seurs. Contrairement à ce que l’on pense, mêmecertains produits alimentaires qui ne sont pour-tant pas à la portée des petites bourses n’échap-pent pas à ce phénomène. C’est le cas desviandes rouge et blanche dont la consommationest respectivement de 40 000 tonnes et 30 000tonnes en ce mois. Ces viandes sont souvent trou-vées dans les poubelles lors des collectes. Pour lelait, autre produit subventionné, la demande estde 150 millions de litres dont 12 millions sont gas-pillés et jetés. L’UGCAA a enregistré que le painet le lait constituent 60% du gaspillage durant cemois. Remontant la chaîne de gaspillage, le pré-sident de l’UGCAA pointe un doigt accusateuren direction des pouvoirs publics dont la politiqued’éradication des marchés informels n’a pas eules résultats escomptés. Selon lui, les espaces dedétail, auparavant occupés par les marchands in-formels, ont disparu. Au lieu de pourvoir cemanque, on se rend compte que ce vide a créé legaspillage au niveau des marchés de gros qui netrouvent pas à qui vendre leurs marchandises etse voient souvent dans l’obligation de les jeter.Pour lui, il y a urgence à mettre en place les mar-chés de proximité ayant pour but de résorber cegaspillage. Parallèlement, fait-il remarquer, il exis-te un manque de maîtrise de la chaîne au niveaudes chambres froides, d’où des quantités im-portantes de produits qui périssent par ce fait. Enréalité, certains produits connaissent un débutd’avarie, si ce n’est la totalité, au niveau des portsen raison de problèmes bureaucratiques, parfoisdurables, entre l’importateur et l’administrationportuaire, ce qui s’impute d’ailleurs sur la valeurdu produit revu à la hausse au détriment duconsommateur. “Mais on ne peut parler de gas-pillage sans évoquer la part du citoyen dont laconsommation rationnelle n’est pas dans sa cul-ture”, ajoutera M. Boulanouar. Et on l’aura de-viné, le gaspillage touche beaucoup plus les quar-tiers huppés avec un taux de 70%, confie notreinterlocuteur.

“Gaspilleur malgré moi !”Dahmane est comme par hasard harrachi. Il ado-re la bonne cuisine algéroise. Le mois de carême,il préfère prendre son congé annuel. Des faiblesses il en a pour les produits du terroir,ce qui en fait un invétéré des marchés où il pas-se une bonne partie de sa journée. Son dada, c’estle pain, sous toutes ses variétés qu’il va chercherun peu partout, quitte à faire des dizaines de ki-lomètres. “Il m’est arrivé d’aller jusqu’à Cherchellpour acheter du pain chez un artisan boulanger.Imaginez-vous, une fois je me suis retrouvé avecdix pains sur les bras. À quatre, on a consommé

que deux pains. Lemalheur, c’est quele lendemain, j’enachète du frais, caril n’est pas ques-tion de manger dupain rassis”,confie-t-il avant dedéclarer que lebouzellouf (tête demouton) fait partiede ses “envies” du-rant le mois sacré,concluant qu’il luiest arrivé de ren-trer chez lui avecdeux ou trois têtesde mouton, à lagrande stupéfac-tion de sa femme.Samir est un en-fant de Soustaraayant quitté “el-houma” pour AïnNaâdja, logementoblige. Ce jeunehomme de 35 anstraque le kalbel-louz et la zlabia. Ilfait le déplacementtous les jours deRamadhan à Bou-farik et Blida où ilen profite pouracheter aussi la fa-meuse cherbet (jus de citron aromatisé à la va-nille).   “La moitié de ce que j’achète prend la di-rection de la poubelle. C’est du gaspillage et j’ensuis conscient, mais je n’y peux rien. Hada houaramdane, naklou biaynina”, conclut-il. Ramad-han quand tu nous tiens ! La pratique du gas-pillage n’a pas d’âge et, contre toute attente, ellepeut concerner les personnes âgées. Le cas deâammi Belkacem est assez édifiant. À 78 pigesmais bien conservé, ce grand-père écume les mar-chés. Il achète tout ce qui le tente, dont il neconsomme généralement que de petites quanti-tés. Avec sa femme, il est souvent en guerre à cau-se de ses incartades boulimiques. Âammi Bel-kacem, Dahmane et Samir ne sont qu’une infi-me représentation des millions d’Algériens dé-pensiers en ce mois particulier, à l’exemple de cecitoyen qui a avoué que pour venir à bout de sesconvoitises culinaires, il fait appel à sa paie, cel-le de sa femme et une avance sur salaire. Sidérant !

La bataille de NetcomDans le domaine du gaspillage, qui dit surcon-sommation, dira plus gros volume de déchets mé-nagers. Netcom, établissement en charge de lacollecte de ces derniers, est en état d’urgence de-puis le début du Ramadhan. Et pour cause, le vo-lume des ordures ménagères passe d’une moyen-ne de 1 700 t/j les 11 mois de l’année à 2 200t/jdurant ce mois, soit une augmentation de 30%.Ceci implique une augmentation des rotationsde ramassage qui passent de 350 à 500 voyagespar jour. “C’est pour cette raison que nous dou-blons les programmes”, dira M. Smaïl Naït Cha-bane, chef d’unité de Sidi M’hamed qui regrou-pe les quatre communes du centre de la capita-le qui a bien voulu nous expliquer les différentesmissions de l’établissement, particulièrement du-rant le mois de Ramadhan. Nous avons pris pla-ce avec lui à bord de son véhicule sur le trajet SidiM’hamed-Bir Mourad Raïs. Plusieurs collectessont en effet programmées, celle de nuit d’abordqui travaille de 22h à 6h, secondée par une col-lecte spéciale de 4h à 7h30 destinée aux grandesartères et itinéraires officiels, mais aussi lesquatre marchés couverts de la circonscription, et

une troisième appelée collecte de rattrapagequi s’étend de 6h à midi. De même qu’il est misen place un groupe d’intervention pour les opé-rations d’urgence. Durant la nuit, 8 bennes tas-seuses et un K120 sont mobilisés uniquementpour cette circonscription administrative. On de-vine aisément donc le nombre de véhicules misen branle pour les 28 communes intra-muros dela capitale. Le ramassage dans les autres com-munes étant jusqu’à présent du ressort des mu-nicipalités. “Malgré cela, notre mission reste in-grate devant le manque de civisme de certains ci-toyens agissant par des pratiques révoltantes”, af-firme ce responsable. Il est vrai que les bacs à dé-chets ménagers ne désemplissent jamais. Quantau volet gaspillage alimentaire, Netcom est bienplacé pour évaluer le degré de ce phénomène. “Lesbacs à ordures sont de véritables garde-mangers.On y trouve de tout et souvent de la nourriture nonentamée. Des yaourts, des boîtes de conserve, desfruits et des légumes. Un de nos agents, qui a man-gé des yaourts et des mille-feuilles trouvés intacts,est actuellement en lutte contre la maladie qui ron-ge son corps. Toutefois, le ramassage du pain n’estpas de notre ressort. Mais il est désolant deconstater toutes ces quantités de pain et souventdes pains entiers, jetés pas loin des bacs à ordures”,a fait savoir le fonctionnaire de Netcom. L’on ap-prendra qu’il existe une filière du pain qui com-mence de la collecte jusqu’à la vente aux avicul-teurs et aux éleveurs de bétail. C’est un marchétrès lucratif où la perte est inexistante.

Le scandale des restos collectifsLe Dr Mustapha Zebdi, SG de la Fédération dela protection des consommateurs, voit les chosesautrement. Pour lui, il y a lieu de distinguer entrele gaspillage qui ne concerne que des individuset dont le nombre n’est pas aussi alarmantqu’on veuille le faire croire et l’autre gaspillage,plus grave et à plus grande échelle, qu’on trou-ve au niveau de certaines structures de l’État. Ilpointe sans hésiter l’index sur les restos collec-tifs étatiques ou ce qu’on appelle les cantines. “Jelance un appel aux enquêteurs mandatés afin decontrôler ce qui se trame au niveau de ces restos”,

dira-t-il. Et de révéler qu’il existe une filière dupain. Ces cantines, s’approvisionnent, selon lui,en surplus de pain pour le revendre comme dé-bris à des éleveurs. Les responsables de ces agis-sements auraient recours à une pratique peu ca-tholique en servant aux travailleurs du pain ras-sis qui, en perdant de sa fraîcheur, le rend peu ra-goûtant et donc moins consommé. Ainsi, la quan-tité commandée ne sera consommée qu’en par-tie pendant que le reste sera tout simplement re-vendu. Du moins, c’est ce qu’affirme le Dr Zeb-di. Ce dernier, sur un autre plan, propose l’ins-tallation d’une police communale pour sur-veiller ceux qui gaspillent. “Accuser le petitpeuple de gaspiller, c’est l’arbre qui cache la forêt.Pour voir le vrai gaspillage, il n’y a qu’à aller dansles quartiers huppés. En revanche, il ne faut pasoublier ceux qui vivent des décharges publiques,ceux qui ne mangent de la viande qu’à la saintglinglin. Pendant ce temps, des caisses pleines detoutes sortes de légumes et de fruits sont jetées auniveau des restos collectifs. Un contrôle des pou-belles de ces établissements renseignerait sur le vé-ritable gaspillage”, s’écrie notre interlocuteur, sou-lignant que le gaspillage est un comportement in-trus dans nos traditions d’abord du point de vuereligieux dont plusieurs versets du Saint Corancondamnent ceux qui gaspillent. Ces dernierssont cités comme étant les frères de satan. Le pro-phète Mohammed (QSSSL) en parle égalementdans divers textes rapportés par les livres traitantde la sunna. Cependant, la réalité est toute autre. Le gaspillageexiste. Le constat est assez éloquent pour dire quedurant le mois de la piété et de l’abstinence, rienn’arrête ce mode de consommation. Consommerrationnellement est une culture qui s’acquiertavec le temps. Ne perdons pas de vue le fait quebeaucoup d’Algériens ont vécu dans la frustra-tion et leur mode de vie a changé avec l’évolu-tion de leur situation sociale. Le rôle sensibili-sateur des mosquées et des associations par-viendra-t-il un jour à changer les mentalités enattirant l’attention notamment sur l’effet préju-diciable porté à l’économie du pays ?

A. F.

Le volume des ordures ménagères est estimé en moyenne à 1 700 t/j.

Liberté

REPORTAGE RÉALISÉPAR : ALI FARES

Mercredi 31 juillet 2013

7LIBERTE

Dossier

Àl’instar des autres villes du pays, Constan-tine vit, pendant le Ramadhan, au rythmed’abstinence et de l’excès de nourriture. En

plus des repas, les familles aiment garnir pour lasoirée leur table de confiseries, comme kalb el-

louz, la zlabia, la djaou-zia ou des gâteaux.Mais où partent alorstous ces aliments, com-

me la galette, le reste de la chorba et des boureks,la zlabia ou kalb ellouz lorsqu’ils ne sont pasconsommés ? Malika, mère de famille, affirme :“Je conserve uniquement la galette. Quant au res-te de la nourriture, la chorba, les plats et même lesconfiseries, nous jetons tout à la poubelle. Mes en-fants n’aiment pas manger le lendemain lesmêmes plats, encore moins la chorba de la veille.

J’ai beau leur expliquer qu’ils ramènent trop de pro-duits, comme la zlabia ou la djaouzia, mais monmari et mes deux enfants ne veulent rien savoir etachètent tout et n’importe quoi avant le f’tour.”C’est connu, les tentations de manger se multi-plient et la prolifération des vendeurs qui se spé-cialisent dans les produits qu’on consommesouvent durant le Ramadhan : “Bien sûr quej’achète de la nourriture que ma mère jettera le len-demain. C’est plus fort que moi, dès que je passedevant une boutique qui vend des confiseries, jesuis attiré. Ces derniers jours et parce qu’il fait tropchaud, j’achète plutôt des boissons comme lecherbet ou les sodas. Le vrai gaspillage intervientdurant les deux premières semaines du Ramad-han. Maintenant que les gens ont pris l’habitude,ils gaspillent moins”, nous avoue Riad, 32 ans. Is-

sam, 37 ans, père de famille, avoue qu’il gaspillemoins depuis une dizaine de jours : “Finis la zla-bia, kelb ellouz et toutes les confiseries, plus de lamoitié finissait à la poubelle le lendemain. Ladeuxième quinzaine du Ramadhan est toujours fa-tigante, je fais donc très attention à mon alimen-tation. Je ne mange rien après le repas du f’tour,sauf des fruits.” Le gaspillage dans la ville desPonts suspendus est toutefois moins importantque les Ramadhan précédents, nous fait remar-quer M. Hadj Bougarne, représentant des bou-langers de Constantine au sein de l’Union gé-nérale des commerçants et artisans : “À Constan-tine, les gens consomment beaucoup de galettesmaison. Il y a donc moins de pain, la productionchute de 60% et certains boulangers préfèrent nepas travailler. Il y a moins de gaspillage de pain

parce que les boulangers ont pris des dispositions.On vend du pain amélioré qui coûte plus cher, etdonc le consommateur évite les excès. Nous avonstenu avant le Ramadhan une réunion avec les bou-langers de la wilaya pour les préparer à ce mois,car nous savons que cette période n’est pas propiceaux bonnes affaires.” Les familles jettent non pasparce que la nourriture n'est pas comestible, maisparce qu'elle n'a pas l'air appétissante, nous ré-vèle un responsable du service assainissement del’APC de Constantine qui ajoute : “Il est diffici-le de donner les chiffres sur le ramassage des or-dures, mais ce qui est certain, c’est que nos agentset ceux des entreprises privées constatent toujoursune hausse des déchets ménagers en cette période.Cela est dû, sûrement, à une surconsommation.”

D. B.

Il n’y a qu’à s’en convaincre en

voyant les camions des ser-vices municipaux chargés àras bord de ces victuailles jetéesçà et là dans les poubelles, dequoi subvenir aux besoins de

toute la population du Kiribati. Lecentre d’enfouissement technique de

Tlemcen estsaturé par lepoids desdéchets do-

mestiques en cette période de sur-bouffe et l’hygiène accuse un sérieuxcoup, surtout que c’est l’été. Alorsque ces centaines de démunis frappentchaque jour à la porte des fidèles et desinstitutions sociales pour quémanderun peu de nourriture, de nombreusesfamilles aisées et moins aisées ne trou-vent pas mieux que de jeter dans lespoubelles une quantité importanted’aliments et même des plats toutentiers.Dans les mosquées, les imams n’ont eude cesse dans leurs causeries reli-gieuses de soulever ce phénomènevécu à chaque période de jeûne, en pre-nant comme référence le Coran dontnotamment le fameux verset 141 de lasourate Les animaux : “C’est Lui qui acréé les jardins treillagés et non treilla-gés, les palmiers et les cultures au goûtsi varié, l’olivier et le grenadier demême espèce ou d’espèces différentes.Mangez de leurs fruits quand ils ont at-teint leur maturité et acquittez-vous dela dîme le jour de la récolte. Mais évi-tez tout gaspillage, car Dieu n’aime pasceux qui gaspillent.” Le gaspillage étantproscrit dans la religion musulmane,

les citoyens semblent ne pas en tenircompte bien que dans leurs discussionsà bâtons rompus, ils sont les premiersà le dénoncer.En tête de liste du gaspillage vient in-contestablement le pain, commeconstaté du reste à travers les autres ré-gions du pays. Non seulement ce sontdes centaines de baguettes qui sont je-tées dans les poubelles et à même le sol,

mais également, fait nouveau, le painartisanal.Au marché et dans les ruelles, c’est unnombre impressionnant de vendeursqui proposent ce pain cuit maison dontune importante proportion ira par lasuite dans les décharges publiquescar le citoyen a tendance, ici et ailleurs,à “manger avec les yeux” comme on dit,multipliant par deux les achats dont

une partie sera irrémédiablement je-tée comme les fruits et légumes, la fa-meuse chamia et même les gâteaux.C’est parce que le budget alloué à la pé-riode du Ramadhan est souvent im-portant, que ces dépenses, mêmescelles superflues, influent sur le com-portement du consommateur. Dans lesréseaux sociaux, les avis sont unanimesà dénoncer cette situation.

“Regardez autour de vous et constatezle gaspillage de nourriture auquel nousnous livrons. Voyez les restes de cous-cous qui jonchent les rues le vendredi,phénomène exacerbé pendant le Ra-madhan où le f’tour est l’occasion detables croulant sous des quantités denourriture que nous sommes inca-pables de terminer et qui finissent à lapoubelle”. “Outre que s’empiffrer est trèsmauvais pour la santé (beaucoupd’entre nous sont d’ailleurs un peutrop gros et on peut se nourrir avec deuxgalettes de pain et quelques fruits), cegaspillage de nourriture, cette volontéde faire croire à l’abondance sont pro-prement scandaleux.”Cet autre avis d’une jeune internauteest très significatif : “Il ne serait jamaisvenu à l’idée de ma grand-mère de je-ter le moindre morceau de pain ni deme laisser sortir de table sans finir monassiette. Voilà bien une réflexion que jeme suis faite il y a longtemps, c’est pour-quoi cette conception de Ramadhan melaisse dubitative. Appeler jeûne la pri-vation de nourriture de quelques heurespour mieux aller s’empiffrer après,vraiment ont devrait se pencher sur laquestion.”Chaque année durant le mois sacré deRamadhan, cette situation de gas-pillage est décriée sans qu’une solutionradicale soit envisagée. Par exemple,pour le pain, il serait judicieux que lesAPC collectent les baguettes jetéesdans les poubelles pour les faire par-venir aux éleveurs qui en ont grande-ment besoin pour l’alimentation dubétail.

B. A.

ALORS QUE DES CENTAINES DE DÉMUNIS SONT RECENSÉS À TRAVERS LA RÉGION

À Tlemcen, le pain, premièrenourriture jetée à la poubelle

Tlemcen et sa région dont la population approche le million d’habitants n’échappent pas au phénomènedu gaspillage de denrées alimentaires durant le mois de Ramadhan.

LAGHOUAT

Les gens ont les yeux plus grands que le ventre !P

endant le mois béni du Ramadhan, il y a de ces foyers quicuisinent des quantités conséquentes de nourriture, sures-timant souvent les besoins des uns et des autres. Et, dans bien

des foyers, ce surplus de nourriture finit malheureusement dansles ordures. Laghouat, dont les habitants sont majoritairement

conservateurs et très attachés auxpréceptes d’un islam tolérant, est,malheureusement, l’une de ces ré-gions où le paradoxe est visible à

l’œil nu. En effet, le contenu des ordures ménagères renseigne suffi-samment d’un gaspillage de denrées alimentaires très variées. Etle surplus de nourriture finit malheureusement aux ordures,quoique des jeûneurs n’aient pas accès à ces “victuailles” jetées.Le désolant constat a fait réagir plusieurs citoyens organisés engroupes de bienfaiteurs ainsi que les éléments du Croissant-Rou-

ge algérien, en appelant à faire de ces surplus, autant d’actes debienfaisance en direction des nécessiteux, notamment les famillesmaliennes ayant fui leur pays en raison des conflits armés. “Il ya certes des gens qui ont les yeux plus gros que le ventre’’, a ironi-sé un citoyen.Pour ce médecin, qui préfère garder l’anonymat, “il est grand tempsde dénoncer le phénomène de gaspillage de la nourriture qui se ré-pète à chaque mois de Ramadhan”, avant d’ajouter que “chacunde nous se doit de calculer la quantité de nourriture nécessaire àpréparer afin d’éviter tout gaspillage”. Du côté des restaurants etdes hôtels implantés dans la région, le constat est plus que déso-lant. Le gaspillage de la nourriture ne cesse de prendre de l’am-pleur.En effet, les gérants des hôtels et des restaurants préparentchaque soir, pour la rupture du jeûne, une quantité énorme de plats

qu’ils finissent par jeter plus de la moitié à la fin de chaque vaca-tion. “Chaque jour, des tonnes de nourriture sont jetées après l’iftar.Quelle honte quand on sait que le Ramadhan est synonyme de par-tage, modestie et de charité !” s’indigne un citoyen.Par ailleurs, l’aspect écologique est, lui aussi, menacé par les risquesenvironnementaux, notamment climatiques, provoqués parl’émission massive de déchets (alimentaires entre autres). Parceque le phénomène du gaspillage alimentaire concerne la grandemajorité de la communauté musulmane, il serait bien de rappe-ler en ce mois béni la parole d’Allah “azzawajel” qui dit dans lasourate 17 Al-Isra : “Et donne au proche parent ce qui lui est dûainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pasindûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le diableest très ingrat envers son Seigneur.” (Versets 26 et 27).

B. A.

Liberté

Chaque jour, une quantité importante d’aliments est jetée.

LES MAUVAISES HABITUDES ONT LA PEAU DURE À CONSTANTINE

“Nous jetons tout, même la chorba….”

Par :B. ABDELMADJID

Par :DRISS B.

Par :BOUHAMAM AREZKI

Et ça reprend ! Saâd

Damma P-DG d’ATMMobilis ne semble pasvouloir lâcher prise et re-vient à la charge en con-firmant, encore une fois,

la venue du Real de Madrid en Algériequi disputera un match amical avec lesVerts. Lors de la conférence de pressetenue hier à l’hôtel Hilton, SaâdDamma avance, cette fois-ci, une dateprécise en l’occurrence le 18 mai 2014et explique dans le détail ce qui devientcarrément “l’affaire Real de Madrid”.“Nous avons travaillé sur ce projetdepuis février dernier et je rends hom-mage à mes cadres qui ont menél’opération dans la plus grande discré-tion pour assurer son aboutissement.Une fois l’accord de principe arraché,j’ai informé ma tutelle ainsi que le min-istre de la Jeunesse et des Sports qui àleur tour se sont entretenus avec le Pre-mier ministre à ce propos. Tout sem-blait bien se dérouler et nous avons eudes encouragements de toutes parts”,rapporte le patron de Mobilis qui a dé-ploré à l’occasion que “certaines par-ties ont œuvré pour faire capoter ce pro-jet oubliant que les Algériens ne sont pasachetables” sans pour autant nommerles “coupables. L’accusation ne semblepas être orientée vers le président dela FAF que Saâd Damma a qualifié de“professionnel”. “Nous avons pris at-tache avec la FAF et nous avons reçuune réponse professionnelle. Je souligneque Mobilis n’a jamais voulu dépass-er ses prérogatives mais certains ma-nipulateurs ont tenté d’orienter leschoses dans ce sens”, raconteM. Damma qui a pris la peine de lirela correspondance du Real (en Anglais)qui est venue en réaction à tout ce quia été rapporté par la presse après l’an-nonce de leur venue en Algérie. Le pa-tron de Mobilis a reconnu que “c’est leReal qui a ajourné sa venue en Algérieaprès avoir pris connaissance de cer-

tains écrits émanant de lapresse algérienne et de lapolémique créée de toutespièces”. Il n’est question doncque d’un report pour desraisons pratiques que les deuxparties corrigeront dans lamesure où un accord sera offi-cialisé le 15 août prochain enEspagne. “Nous avons déjàconvenu d’une date qui pour-rait être modifiée selon la con-venance des deux parties. Cedont je suis sûr c’est que les Al-geriens auront le plaisir d’ad-mirer leurs idoles sur un terrainalgérien”, insiste l’animateurdu point de presse abordantcertaines des clauses du contratqui va être entériné incessam-ment. Celles-ci portent, entreautres, sur les droits arrachéspar Mobilis pour le passage dumatch amical sur la chaîne al-gérienne (terrestre). L’opéra-teur compte également faireprofiter certains de ses clientset les feront assister à desmatches du Real qui sedérouleront entre 2013 et 2014.En attendant, la question dû-ment posée : est-ce que Mobilisa cette fois-ci choisi la bonnedate à plus forte raison qu’elle inter-vient très peu de temps avant la Coupedu monde ? “Oui” dira Saâd Dammaprécisant que “s’il y a un problème, ladate peut toujours changer dans lamesure où cette fois-ci nous avons toutle temps nécessaire pour mener à termece projet. Le plus important c’est d’œu-vrer pour l’intérêt des Algériens et leurfaire plaisir. C’est leur droit…” SaâdDamma, qui a manifesté ouvertementson intérêt en direction du sport al-gérien en général et du football en par-ticulier, ne cache pas non plus son am-bition de devenir à son tour, le spon-sor officiel des Verts et de hisser, par

ailleurs, Mobilis au meilleur rang dansson cœur de métier.

25% de progression sur le chiffred’affaires pour le 1er semestre 2013Ce qui force le respect et encourage lespouvoirs publics à soutenir Mobilis àtrait aux performances réalisées cesderniers temps par l’opérateur public.Le P-DG d’ATM Mobilis a révélé hierune progression de 25% du CA pourle 1er semestre 2013 et 14,2 milliardsde dinars en termes d’Ebitda soit 59%de progression en comparaison avec lamême période de l’année dernière.Mobilis qui enregistre aujourd’hui

presque 11 millions et demi d’abonnésoccupe toujours la 1re position en ter-mes de parc d’abonnés post-paid avec100 000 nouveaux clients entre juin2012 et juin 2013 en plus de 1,5 mil-lion de cartes SIM activées et 873 000nouveaux abonnés.Mobilis qui a sensiblement amélioréson image de marque annonce sonparrainage pour la seconde édition dela série fantastique “Switchers” quirencontre un succès sans précédentavec 9 millions de consultations surYoutube et 15% d’entres elles quis’effectuent à travers des Smartphoneset des Tablettes. L’opérateur public quise dit fin prêt pour le lancement de la

3G en Algérie a indiqué que “le pro-cessus d’entrée en bourse est en cours etil serait sur le point d’entamer la phased’évaluation”. C’est donc une ren-contre pleine d’annonces durant laque-lle Saâd Damma a évoqué, également,le lancement du concours spécial jour-naliste avec pour thème : “Le rôle de lapresse dans le développement social” etdont les résultats seront commu-niqués le 22 octobre, date décrétée,rappelons-le, par voie présidentiellecomme étant “la journée nationale dela presse algérienne”.

NABILA SAIDOUN

Après avoir accompli via la Toile toutes les formali-tés de préinscription et de confirmation de l’affec-tation, les 192 057 bacheliers, sur un total de

195 000 lauréats, procèdent à leur inscription définitive. L’ul-time étape pour s’assurer officiellement une place péda-gogique au sein de la faculté ou l’école d’affectation.Contrairement aux premières procédures qui se sont dé-roulées exclusivement en ligne, l’inscription définitivedes nouveaux bacheliers a lieu comme chaque année au ni-veau des universités où ils entameront leurs études à par-tir de la prochaine rentrée universitaire 2013-2014. Cetteopération, qui “s’est déroulée dans de bonnes conditions”,prend fin aujourd’hui. Les bacheliers retardataires, pour uneraison ou une autre, n’ont plus que cette dernière journéedu mois de juillet pour confirmer sur place leur inscriptionuniversitaire.Une fois la carte d’étudiant dont ils ont tant rêvé en poche,ils accompliront, toujours sur place mais au niveau des bu-reaux de l’Onou, les formalités liées à la demande des pres-tations universitaires, à savoir la bourse, l’hébergement, letransport et la restauration. Il faut dire que cette dernièreétape ressemble au moment de la proclamation des résul-

tats du baccalauréat où le lauréat pose directement son re-gard sur la mention arrachée. La joie de la réussite est alors,soit très grande, soit mélangée à une profonde déception.Depuis que la moyenne est devenue la véritable clé de l’uni-versité, nombreux sont les bacheliers qui ne réussissent pasfinalement à atteindre leurs objectifs. Une grande décep-tion qui fait que leur inscription définitive ne se fasse pasdans la joie. “Ce n’est pas de gaieté de cœur que je suis là”,nous confie d’emblée Ramzi, rencontré lundi à l’universi-té de Bab-Ezzouar. “J’ai décroché mon bac avec une moyen-ne de 13 sur 20, et des études en sciences et technologie à l’US-THB étaient certes parmi les dix choix mais avec un fol es-poir que je puisse être orienté vers une autre faculté ; ce-pendant, je n’ai pas eu de chance. Je me suis résigné à monsort. Qui sait, je vais peut-être finir par apprécier cette filière !”Ce n’est pas le cas de Manel qui l’accompagnait.Intéressée par des études au sein d’une école supérieure,Manel a été affectée vers les sciences, une matière qu’ellene pense pas pouvoir aimer un jour. “Ma décision est pri-se. Je vais refaire mon bac pour tenter d’arracher une meilleu-re moyenne.”

MALIKA BEN

ELLES ONT LIEU AU NIVEAU DE L’ÉTABLISSEMENT D’AFFECTATION

Dernier jour des inscriptionsuniversitaires

Les bacheliers retardataires n’ont plus que cette journéepour procéder à leur inscription définitive.

Mercredi 31 juillet 2013

8LIBERTE

L’actualité en question

SAÂD DAMMA, P-DG DE MOBILIS, L’A ANNONCÉ HIER

L’EN-Real de Madrid :le 18 mai 2014 à Alger

L’opérateur public officialisera l’accord avec les représentants de l’équipe madrilènele 15 août prochain en Espagne.

Saâd Damma, P-DG de Mobilis..

TOUR DE CONTRÔLE DE L’AÉROPORT INTERNATIONAL D’ALGER

L’incendie n’a pas touchéles équipementstechniquesn Un incendie, vite maîtrisé, s'est déclaré lundi soir, une demi-heure

avant la rupture du jeûne à la tour de contrôle de l'aéroport international

Houari-Boumediene. Cette situation inédite a amené les responsables de

l’entreprise de gestion de la sécurité aéroportuaire ainsi que le ministère

des Transports à prendre une mesure préventive afin d’éviter tout

désagrément. C’est ainsi que plusieurs avions devant atterrir à ce

moment-là ont été orientés vers Oran. Mais cette suspension du trafic

aérien n’a pas duré longtemps, puisque tout est rentré dans l’ordre une

heure plus tard. Une tour mobile a été installée pour assurer la

continuité du trafic. À l’origine de cet incendie, un court-circuit qui s’est

produit au niveau de deux climatiseurs de la tour. L’information a fait le

tour d’Alger, donnant lieu à plusieurs versions, allant même jusqu’à

évoquer la destruction de la tour de contrôle de l’aéroport. Il n’en était

rien et preuve en est, même les équipes de la Protection civile dépêchées

immédiatement vers l’aéroport n’avaient plus besoin d’y accéder, les

unités stationnées à l’intérieur même de l’infrastructure ayant maîtrisé

la situation rapidement. Le ministre desTransports, Amar Tou, qui s'est

déplacé sur les lieux pour s'enquérir de la situation, a indiqué que le

sinistre avait pour origine un court-circuit qui s'est déclaré dans un

climatiseur dans un niveau inférieur de la tour. Le ministre des

Transports, qui était accompagné du P-DG de l'Entreprise de gestion des

services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (EGSA), Allache Tahar, a

également souligné que les équipements techniques de la tour de

contrôle n'ont pas été endommagés.

R. N.

Liberté

À LA VEILLE DU RUSH ESTIVAL

Àla veille du grand rush estival, l’offre touristique reste déséquilibrée.

Si on conjugue toutes les formules, séjour à l’hôtel, camps de toile, cam-

pings, hébergement chez l’habitant, ce qui est proposé en Algérie res-

te nettement insuffisant par rapport à la demande. En un mot, le tourisme

interne souffre toujours de l’inadéquation entre l’offre et la demande.

En 2013, une grande partie des Algériens ne partira pas, une fois encore, en

vacances. Les plus chanceux au sein des couches moyennes opteront, pour

la plupart, pour la Tunisie ou pour un séjour chez l’habitant. Là, les prix sont

excessifs, 4000 ou 5000 DA/jour minimum pour une famille, soit des vacances

plus chères qu’en Tunisie. Les plus fortunés ont une infinité de choix, y com-

pris les destinations les plus exotiques : Cuba, Saint Domingue, Thaïlande…

Cette situation marque une inégalité entre Algériens, du fait de l’absence

d’un tourisme de masse dans le pays. Les camps de toile et les formules cam-

pings, qui s’étaient généralisés et qui touchaient beaucoup de familles al-

gériennes, ne prédominent plus dans l’offre touristique. L’État est en retrait

par rapport à cette question. Le travailleur algérien n’a-t-il pas le droit de pro-

fiter de ses vacances comme d’autres salariés dans nombre de pays dans le

monde ? Les pouvoirs publics, le monde de l’entreprise, les syndicats doivent

s’y impliquer. Car développer le tourisme de masse participe à la cohésion

sociale et entretient la santé des salariés. Cependant, il convient de recon-

naître ici que le secteur touristique en Algérie est mieux pris en charge de-

puis peu de temps. Les pouvoirs publics tentent de faciliter davantage l’in-

vestissement touristique et de développer la formation tous azimuts. Mais

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT,LA FLAMBÉE

DéficitPAR K. REMOUCHE

[email protected]

les choses sur le terrain n’avancent pas au rythme souhaité. Eu égard au dé-

ficit important en termes de lits et d’hôtels deux à trois étoiles, de camps de

toile, destinés aux couches moyennes, il faudra attendre plusieurs années

pour que cette tendance puisse s’inverser. Le bon sens veut que les pouvoirs

publics réagissent plus rapidement pour de multiples raisons. Le secteur tou-

ristique crée beaucoup d’emplois. Un facteur qui joue dans la lutte contre

le chômage. Question balance des paiements, il draine une plus-value de plus

en plus importante, du fait d’une croissance des besoins née de l’envie d’une

bonne partie des Algériens résidant à l’étranger de passer leurs vacances en

Algérie. Ces derniers exercent de plus en plus un rush sur les hôtels dispo-

nibles. C’est donc cette rareté qui fait exploser les prix des séjours, aussi bien

à l’hôtel que chez l’habitant en ce mois d’août. D’où cette urgence d’accroître

rapidement aussi bien l’offre touristique que de la diversifier en fonction des

différentes couches de la population. Un défi à la portée de l’Algérie. Pour peu

que les entraves bureaucratiques encore nombreuses à l’investissement tou-

ristique soient gommées.

Mercredi 31 juillet 2013

9LIBERTE

Supplément Économie

LE SUPPLÉMENT ÉCONOMIENE PARAÎTRA PAS AU MOIS D’AOÛT

Nous informons notre aimable lectorat qu’en raison des congés

annuels le supplément économie ne paraîtra pas au courant du mois

d’août . Il reprendra la première semaine du mois de septembre.

Saha aïdkoum

Les préférences des touristes algé-riens sont essentiellement orien-tées vers la Turquie, le Maroc,

l'Egypte et la Tunisie au regard des fa-cilités offertespar ces paysaux plans duvisa, des pres-

tations et des similitudes des cou-tumes avec celles de l'Algérie. Lescoûts des voyages touristiques appli-qués sont, certes, étudiés mais ne sontpas à la portée de tous. Alors, la gran-de majorité des vacanciers algériens serabattent sur les infrastructures locales. Reste que de ce côté-là, il n’est vraimentpas aisé de s’offrir des vacances adé-quates pour toute la famille. En effet,la demande dépasse largement l’offre.A cela s’ajoutent les prix inabordables

pratiqués par les hôteliers qui, à par-tir du moment où ils ont fait le plein,ne font pas d’efforts pour améliorer laqualité des prestations de service. Surun autre volet, l’Algérie est le seulpays au monde à pratiquer les mêmestarifs hôteliers du 1er janvier au 31 dé-cembre. Tout cela explique que ces der-nières années ont vu l'apparition et l'ex-pansion d'un phénomène nouveau, àsavoir l'exploitation des habitationspar leurs propriétaires pour accueillirdes touristes durant la saison estivalepour les villes côtières et les vacancespour les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Ce phénomène a connu unecourbe ascendante au fil du temps enraison, d'une part, de l'insuffisance en-registrée dans les structures d'héber-gement touristique et le besoin de re-

venus supplémentaires pour les pro-priétaires. Le constat de ces dernièresannées est que les estivants algérienspréfèrent de loin cette formule aux éta-blissements hôteliers. Cette formed’hébergement permet de régler untant soit peu le déficit de l’hébergementLe séjour chez l’habitant qui est parti-culièrement en vogue dans les stationsbalnéaires, s’impose comme la grandegagnante entre les différentes formulesd’hébergement. La location d'une habitation pourpasser ses vacances d'été est devenueune pratique très courante sur tout lelittoral algérien. Sur Internet, les petitesannonces foisonnent, signe d’un en-gouement réel des Algériens pour lesvacances. Bien avant l'arrivée de l'été,les personnes intéressées commen-

cent à chercher des contacts pour se dé-goter un appartement, un bungalow, uncabanon ou une petite villa à louer. Lesmoins aisés se rabattent sur les garagesaménagés, les baraques ou hangarsde pêcheurs et tout autre abri où ilspourraient passer quelques semainesen bord de mer. L'absence de commodités, ils s'en ac-commodent. D'année en année, la lo-cation gagne du terrain. Certains estivants sont même devenus“clients” et reviennent chaque année, àtel enseigne où des liens amicaux se tis-sent entre des locataires et des pro-priétaires, qui réservent leurs habita-tions pour ces “amis”. Cette offre témoigne sans doute que lephénomène des locations saisonnièresest un créneau touristique sérieux.Mais, si louer son logement à des va-canciers constitue une rentrée d’argentsupplémentaire, elle doit nécessaire-ment passer par des prestations de ser-vices adéquats. Sur ce chapitre, force estde constater que la pratique est loin detoute réglementation. Si loger chez

l’habitant reste une formule plus ap-préciée que l’hôtel, les particuliers quioffrent ce type de prestations sontloin de jouer le jeu. Le prix des locations est loin d’être àportée des bourses moyennes. Seulavantage, le nombre de personnes n’estpas limité. Pour une famille de cinqpersonnes, louer chez un particulier re-vient assurément moins cher que l’hô-tel. Seulement, dans la plupart descas, le confort n’est pas la priorité desloueurs.L’Algérie a le privilège d’avoir la mer, lamontagne et les dunes. Mais pour fai-re du tourisme, il faudrait d’abordqu’il y ait des structures pour chacunde ces sites et qu’ensuite, celles-cisoient proposées à des prix abordablespour le citoyen au revenu moyen. Le tourisme, c’est l’affaire des pou-voirs publics avec des dispositions ap-propriées qui contribuent à l’édificationd’une base touristique sur laquelles’appuieront les Algériens qui recon-naissent que l’Algérie est un beau pays.

S. S.

Liberté : Pouvez- vous fournir un premier bilan

de la saison estivale durant la période de juin et

début  juillet en termes de flux touristiques, de

séjours d'Algériens résidant à l'étranger ?

M. Hadj Saïd Mohamed Amine : La saison semble

se présenter sous de bons auspices, y compris pen-

dant le mois sacré du Ramadhan, qui est à l’ori-

gine du séjour

de nombreux

Algériens ré-

sidant à

l’étranger et

qui préfèrent le passer en famille dans leur pays

d’origine. Pour ce qui est des chiffres, sachez que

les données de la Direction générale de la Pro-

tection civile indiquent plus de 21,5 millions

d’estivants à ce jour, dont plus de 9 millions de-

puis début juillet. Il demeure entendu que le grand

“rush” sera pour après Ramadhan, soit du 10

août jusqu’à la fin septembre. En termes de flux

touristiques, les services de la Direction de la po-

lice des frontières au niveau de la DGSN ont en-

registré plus de 1 200 000 touristes dont plus de

800 000 Algériens résidant à l’étranger. Il y a lieu

par ailleurs de souligner la forte amélioration des

animations nocturnes dans toutes les wilayate, for-

tement appréciées par la population.

Comment se présente l'offre touristique par rap-

port à la demande durant la saison estivale 2013?

La saison 2013 est particulière en ce sens qu’elle

coïncide avec le mois sacré du Ramadhan, et son

impact sur la demande est essentiellement

concentré sur la période post-Ramadhan, ce qui

accentue nécessairement le déséquilibre entre

l’offre et la demande, au-delà du déséquilibre struc-

turel existant et que les investissements en cours

devraient résorber, à moyen terme, fin 2015.

Il faut cependant souligner les prémisses d’une de-

mande d’hébergement au niveau des différentes

structures d’accueil, durant ce mois de Ramadhan,

alors qu’elles étaient pratiquement désertes les

autres années.

Faut-il encourager la formule “séjour chez

l'habitant”?

Evidemment oui, puisque cette formule présen-

te de nombreux avantages, notamment une

amélioration de la capacité d’hébergement, sans

investissement ou du moins avec un investisse-

ment minime, un brassage de cultures à travers

les échanges avec le touriste national et interna-

tional, des opportunités de revenus supplémen-

taires pour les habitants des zones touristiques et

enfin, c’est une formule adaptée aux besoins de

la famille algérienne avec un niveau de prix en adé-

quation avec le niveau de revenu moyen de cel-

le-ci.

Pensez- vous que la formule “séjour chez l'ha-

bitant”  pourrait dès cet été dissuader  une gran-

de partie des Algériens  d'opter pour la desti-

nation Tunisie , dans une situation de surenchère

( les prix du séjour  notamment  à Jijel sont pas-

sés du simple au double : de 2000 DA/jour à 4000

DA/jour)?

Elle pourrait en tous cas constituer une alterna-

tive pour beaucoup de familles, avant de devenir

un choix principal dans les années à venir. Je m’ex-

plique, le touriste cherche le dépaysement, la quié-

tude, et la qualité du service.

Nous n’avons pas de problème pour les deux pre-

miers éléments, pour ce qui est du troisième élé-

ment il ne pourra que s’améliorer. En effet, vous

avez, à juste titre, observé que les prix ont doublé

à Jijel, ceci va pousser de plus en plus d’habitants

à ouvrir leurs demeures aux estivants ce qui

aura pour effet mécanique d’exacerber la concur-

rence permettant ainsi d’améliorer la qualité de

service, d’une part et de ramener les niveaux des

prix à un seuil plus conforme aux revenus de la

famille algérienne, d’autre part, ce sont là les mé-

canismes du marché.

Ceci dit, connaissez-vous beaucoup des sites

touristiques qui égaleraient la Corniche jijlienne

en beauté ?

Quelles sont les perspectives en termes de dé-

veloppement du tourisme interne d'ici 2015 ?

Je tiens à rappeler que le secteur considère le dé-

veloppement du tourisme interne comme une

priorité absolue, pour deux raisons essentielles que

sont la réduction des effets des crises internatio-

nales sur le secteur d’une part, et l’existence

d’une demande touristique nationale très sou-

tenue, avec des prévisions de croissance des plus

optimistes, d’autre part.

Il s’agit pour le secteur de capter la plus grande

partie de cette demande. En termes de dévelop-

pement, il y a lieu de noter qu’à l’horizon 2015, le

secteur devrait réceptionner près de 85000 lits. Il

faut souligner que les investissements en cours

sont de nature à permettre de développer des pro-

duits touristiques adaptés à la demande nationale

dans un premier temps et à la demande inter-

nationale, par la suite.

K. R.

HADJ SAÏD MOHAMED AMINE, SECRÉTAIRE D’ÉTAT CHARGÉ DU TOURISME À LIBERTÉ

“Le grand rush touristiqueaprès le Ramadhan”

Dans cet entretien, le secrétaire d’Etat au Tourisme aborde la question de l’offre et de lademande touristique en Algérie et dresse un plaidoyer pour la formule du séjour chez l’habitant.

ENTRETIEN RÉALISÉ PARK. REMOUCHE

PAR SAÏD SMATI

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT

Une formule en vogue

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT, LA FLAMBÉE

Mercredi 31 juillet 2013

10LIBERTE

Supplément Économie

Si la saison estivale est propice au tourisme, elle l’est tout autant à lalocation de maison, studio ou autre niveau de villa. Une formule qui apris de l’ampleur au fil des années et qui durant la saison estivale fait lebonheur des propriétaires.

Yahi

a /

Libe

rté

Elles sont louées souvent de

manière illégale, du moinssans déclaration préalable,a-t-on précisé. Cependant,ces unités participent àl’absorption du déficit en-

registré enm a t i è r ed’héberge-ment, aconf irmé

une source proche de la direction dutourisme.C’est la raison pour laquelle ladite di-rection avait tenté, en vain d’ailleurs, deréglementer cette activité en la trans-férant vers les agences de voyages enlieu et place des agents immobiliers etautres courtiers. Dans l’esprit des cadres du tourisme, sil’agence de voyage assure ce lien, il serapossible d’établir un fichier de ces lo-cataires, qui deviendront partie prenan-te du dispositif mis en place pour ré-guler le marché locatif et prétendre àterme à le réglementer.

Standardiser l’activitéAinsi, du produit de la location seraprélevée une taxe au profit de la com-mune, qui ne manquera pas de réinves-tir cet argent. Soit sous forme d’emplois,directs ou indirects, au profit desjeunes de la cité, soit pour s’occuper ducurage des oueds, du désherbage et dunettoyage des plages, notamment pourqu’elles soient prêtes à recevoir les es-tivants.Par ailleurs, l’agence sera en mesure de

normaliser et de standardiser cetteactivité. “Le loyer, par exemple, d’un F2avec ou sans douche ne pourrait pas êtrele même comme c’est le cas présentement.La spéculation sera amoindrie, choseque nous ne constatons pas aujour-d’hui”, a-t-on expliqué.Ces deux dernières années, la saison es-tivale a été amputée d’un mois, en rai-son du Ramadhan. Conséquences ? Lesloyers ont baissé de manière significa-tive. Mais pour le reste du mois d’août,la nuitée est fixée chez l’habitant à pas

moins de 5 000 dinars, a indiqué Tou-fik, un agent immobilier à Béjaïa.Mais il y a des résidences où le prixpeut atteindre les 20  000 dinars lanuitée. Sinon globalement, on peutavoir un appartement ou des niveauxde villa qui sont cédés entre 5 000 et8 000 dinars sur la côte Est de Béjaïa.Idem sur le littoral Ouest. C’est lemême cas au niveau du village touris-tique de Saket.Pour avoir des prix compétitifs, beau-coup de familles préfèrent louer des ap-

partements ou niveaux de villa à Bé-jaïa-ville. Et paient des loyers variantentre 3 000 et 7 000 dinars la nuitée. Si-non la location pour le mois, c’est à par-tir de 75  000 dinars. Ils peuvent at-teindre les 300 000 dinars, a confirméun gérant d’une agence immobilièrequi a pignon sur rue.

Conditions d’accueilS’il est vrai qu’en matière d’infrastruc-tures hôtelières, des opérateurs onténormément investi ces vingt der-

nières années, notamment sur la côteest de Béjaïa, la côte ouest demeure re-lativement vierge. Toutefois, il est évi-dent que la réussite d’une saison esti-vale passe par une augmentation tousazimuts des capacités d’accueil et parde meilleures conditions d’accueil. Ils’agit d’offrir aux visiteurs toutes lescommodités nécessaires : assurer la sé-curité des biens et des personnes avecle concours des services de sécurité,améliorer l’hygiène, la qualité de laprestation et éviter autant que possibleles coupures d’eau et d’électricité quisont légions en cette période de l’année.Et pour cause  ! Ce dynamisme nemanquera pas d’induire des impactspositifs sur le plan socioéconomique.Le chômage va baisser sous l’effet desemplois saisonniers. Un opérateurtouristique, gérant de l’hôtel Club Al-loui, a même osé parler de 0% dechômage dans la commune de Tichydurant les trois mois d’été. Plus enco-re, les collectivités locales rentabilisentleurs espaces.La wilaya de Béjaïa, qui compte52 campings, voit cohabiter annuelle-ment quelque 23 000 personnes. Et en matière d’hébergement dans leshôtels, on n’en compte que 3 000 litsdont près de 1 000 dans les unités bal-néaires. Il est donc difficile de satisfai-re comme il se doit la demande. L’offreétant nettement inférieure. Et quoiqueles hôtels urbains participent grande-ment à l’absorption de la demande, ledéficit reste flagrant.

M. O.

HÉBERGEMENT CHEZ L’HABITANT

Une activité en pleineexpansion à Béjaïa

La direction du Tourisme estime cette offre à quelque 5 000 unitésproposées chaque année en location. Les prix sont prohibitifs pour cemois d’août : de 5 000 dinars à 20 000 dinars/jour.

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT, LA FLAMBÉE

Mercredi 31 juillet 2013

11LIBERTE

Supplément Économie

D. R

.

Longtemps loin du contrôle des services chargés du tourismeet même des collectivités locales, qui ne disposent d'aucunestatistique sur l'offre de l'hébergement extra-hôtelière ou le

flux touristique saisonnier, la formuled'hébergement touristique chez l'habi-tant est désormais encadrée par une cir-

culaire interministérielle. Depuis une année, il y a une circulai-re interministérielle signée par les ministres de l’Intérieur et du Tou-risme, qui fait ressortir les conditions d’accès à cette formule. Vule développement qu’elle a connu, il était devenu impératif de conce-voir une législation pour encadrer cette activité qui permettrait unemeilleure connaissance de la composante et les conditions de sonexercice et d'assurer la sécurité et les droits des touristes et des pro-priétaires locataires. La circulaire vise notamment à réguler cet-te activité et à assurer la sécurité du locataire et du propriétaire,

dans le cadre du respect des obligations et des droits. Elle permet-tra par ailleurs d’organiser l’hébergement des touristes hors du cadrede l’hôtellerie et de recueillir des statistiques précises sur les fluxtouristiques et le taux d’occupation touristique saisonnière au ni-veau des foyers. Concrètement, le propriétaire doit présenter “unecopie de l’acte de propriété aux services de la commune qui délivrentune autorisation à la police territorialement compétente et à la di-rection du tourisme de wilaya”. Le propriétaire doit également “si-gner un contrat d’assurance contre les risques d’incendie et de vol”.Outre la sécurité, le logement à louer doit être doté d’un minimumde commodités minimales (couchage, hygiène, sanitaires...). La cir-culaire prévoit l’installation d’une cellule à la wilaya, composée dereprésentants des directions du tourisme, de la santé, de la protec-tion civile et de la sûreté. L’autorisation est délivrée par les servicesde la commune dans un délai de 20 jours, après l’inspection du site.

Le propriétaire peut également, selon la circulaire, héberger despersonnes de nationalité étrangère, après accord des services desécurité, conformément à l’article 29 de la loi 08-11 de juin 2008concernant la circulation et le séjour des étrangers en Algérie. Lespromoteurs de cette circulaire espèrent voir ceux qui louent leurmaison illégalement s’inscrire dans cette circulaire. Reste qu’au même titre que toutes les autres activités, ce sont lesimpôts qui font fuir les gens. Pourquoi se soumettre à une régle-mentation et imposition quand on peut travailler au noir sans de-voir rien payer, se diront de nombreux propriétaires. Le contre-argument sur lequel devront insister les promoteurs de la formu-le “séjour chez l'habitant”, c'est assurément les mesures d'accom-pagnement pour convaincre les propriétaires qu'ils auront plus àgagner en y adhérant.

S. S.

RÉGLEMENTATION

Une activité normalisée

Àquelques jours de la fin du mois du Ra-madhan, les réservations des locations es-tivales dans l’immobilier semblent afficher

complet, enregistrantainsi un engouementparticulier chez les va-canciers. “Les per-

sonnes vont en congé en juillet et août, mais com-me le mois de Ramadhan a coïncidé avec le moisde juillet, les changements d’habitudes s’opèrent defaçon spectaculaire”, affirme un gérant d’une agen-ce immobilière. Ainsi, les prix des locations

dans l’immobilier laissent indifférents les logeursqui pratiquent des prix excessifs. À titre illustra-tif, la location d’un appartement pour le mois dejuin sur la Corniche oranaise varie entre 70 000et 90 000 DA. Concernant la deuxième quinzai-ne du mois de juillet “spécial Ramadhan”, le prixfixé est de 40 000 et 60 000 DA pour un appar-tement de trois pièces. Le début du mois d’aoûtest sans conteste le plus demandé par les estivants,puisque le tarif avoisine 100 000 DA. Pour les vil-las, la location (juin) est de 100 000 à 120 000 DA,alors que pour le mois d’août, les prix vont at-

teindre 200 000 DA et plus, ajoute-t-on demême source. “Nous nous attendons à l’arrivéemassive des touristes étrangers et des émigrés aumois d’août, que nous comptons mettre à profitpour renflouer nos caisses”, affirme-t-on. Ainsi,pour les mois d’août et septembre, il faut comp-ter entre 130 000 à 250 000 DA pour la locationd’un appartement haut standing. “Nous avons euune clientèle du Sud pour la deuxième quinzainede juillet, mais aussi des vacanciers qui préfèrentfaire le jeûne sur la Corniche oranaise”, affirmenotre interlocuteur. Selon lui, ces tarifs seront ap-

pelés à augmenter à partir de l’année prochaine.Pour les plus avertis, les mentalités ont tendan-ce à changer concernant les locations estivalesdans l’immobilier. En effet, notre interlocuteurindique détenir une grande commande pour leslocations de courte durée au centre-ville. Les va-canciers préfèrent louer un appartement pour uneou deux semaines en ville. Pour notre interlocu-teur comme pour de nombreux logeurs, le moisd’août sera mis à contribution pour “rattraper leretard” enregistré en juillet.

K . R.-I.

CORNICHE ORANAISE

Flambée des prix des locations au mois d’août

PAR K. REGUIEG-ISSAAD

PAR MOUSSAOUYOUGOUTE

PAR SAÏD SMATI

La côte ouest demeure relativement vierge.

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT, LA FLAMBÉE

La location des appartements pendant la sai-son estivale est l'une des plus anciennes ac-tivités, particulièrement depuis que le tou-

risme de villégiature est installé dans notre pays.Des familles à revenus mo-destes profitent de l'insuffi-sance des capacités d'ac-cueil ou bien des tarifs hors

de portée des hôtels de la famille modeste, et doncde la forte demande, pour céder leurs apparte-ments et ainsi se refaire une santé financière pourrépondre aux besoins de la rentrée sociale.L'abandon presque total des camps de toile et descentres de vacances pour familles a fait flamberles tarifs de location des appartements. Au niveaudes trois plus importants sites balnéaires de la wi-laya, à savoir Skikda, Collo ou La Marsa, cette ac-tivité informelle et lucrative est pratiquée ou-vertement depuis des lustres et avec, bien sûr, latolérance de l'État. Des familles qui habitent gé-néralement des appartements au niveau des ci-tés urbaines et qui disposent de lieux où passerl'été, généralement chez les grands-parents ou aubled, cèdent leurs appartements pendant la sai-son estivale avec tout le nécessaire pour la mettreen location au prix fort. D'autres disposent de stu-dios qu'ils ne louent que pendant cette saison de

forte demande. Même certains locataires dechalets, propriété de la commune, les relouent àdes prix fort. Les estivants devront réserver bienà l'avance pour disposer d'appartements ou dechalets afin de passer leurs vacances. Ces réser-vations commencent au printemps mais, géné-ralement, ce sont toujours les mêmes familles quisont fidèles et qui renouvellent chaque été la lo-cation du même appartement. Face à l'absencepresque totale des agences de location d'appar-tements, les estivants à la recherche de ce genred'appartements comptent sur les connaissancespour dénicher un toit non encore loué. Les tarifsdes appartements, qui sont généralement meu-blés, varient entre 2 000 DA et 6 000 DA la nuit,selon un petit sondage que nous avons effectuédurant cette saison estivale au niveau de ces troisvilles balnéaires. L'emplacement, la qualité del'ameublement et la climatisation ainsi que la du-rée du séjour pèsent sur le prix de la location. Cesont d'ailleurs les estivants qui viennent de l'in-térieur du pays comme Ouargla, Batna, Guelma,Oum El-Bouaghi et particulièrement Constan-tine qui sont les plus nombreux à fréquenter lesplages de la wilaya de Skikda. Même si de plus enplus de familles du centre du pays, notammentd'Alger et de Boumerdès passent leurs vacances

à Skikda et Collo. D'autres estivants de la diasporane sont non plus à négliger puisque leur nombreest important mais qui passent leurs vacances chezles familles. A Collo, par l'exemple, chaque familledu frère ou de la sœur installés ailleurs se re-trouvent généralement à la maison des grands-parents. Tout ce beau monde fait généralementdoubler ou tripler le nombre d'habitants de ces

villes touristiques. En d’autres termes, les statis-tiques du nombre des visiteurs que le secteur dutourisme élabore chaque fin de saison continuerad’échapper aux services compétents, tant qu'au-cune obligation de déclaration d’accueil de ces es-tivants n'est rendue obligatoire comme cela se pas-se chez les pays voisins.

A. B.

ÀAnnaba, à l’exception

du complexe Sabri ouencore le Seybouse In-ternational, qui peu-vent offrir des suitesaux vacanciers, les

structures balnéaires n’existent pas.En outre ceux-cisont générale-ment fréquentésen majorité par

une clientèle d’affaires, et les prix de lo-cation demeurent hors d’atteinte pourla majeure partie des familles. Donc,les touristes n’ont à leur disposition quela location des appartements de par-ticuliers, situés non loin de la côte, àdes prix plus ou moins abordables,même pour une quinzaine de jours. La formule location chez l’habitant, quiest pratiquée au noir depuis des années,avait été autorisée à  Annaba durantl’été 2011, on s’en souvient, et ce, dansle but de pallier la faible capacité d’ac-cueil de cette ville. C’est ainsi que leshabitants peuvent sous-louer leur do-micile durant la période estivale etmême au courant de l’année. Cette me-sure, rappelle-t-on,  a été convenuelors d’une réunion entre l’ensemble desresponsables de l’exécutif concernés etle wali. Ainsi permise, la location de logementsa connu un boom extraordinaire, même si les prixpratiqués pendant les vacances tendent exagé-rément à la hausse. Les prix de location d’un ap-partement meublé ou d’un étage d’une villameublée, diffèrent évidemment d’un endroit à unautre. Sur la corniche annabie, autrement dit lespieds dans l’eau, le prix est fixé entre 150 000 et200 000 DA  pour un mois. Ceux situés aux alen-tours, à l’exemple de Kouba ou Gassiot, parexemple, les prix baissent à 80 000 voire 60 000DA. Cette saison, fuyant la chaleur insupportablequi sévit en ce mois de Ramadhan au Sud du pays,

de nombreuses familles ont regagné les cités cô-tières de Annaba, principalement la ville chef-lieu,Annaba, Seraïdi et Chetaïbi. Elles s’y installentchaque soir sur les plages pour dîner en profitantde la brise de la grande bleue. “Cette pratique desous-location des appartements est devenue léga-le à Annaba, et c’est tant mieux pour nous les tou-ristes, surtout en période estivale, d’autant plus quetout le monde y trouve son compte, il faut l’avouer.Les hôtels sont chers et surtout indisponibles au vude l’insuffisance des capacités d’accueil. Au lieud’une chambre d’hotel, avec cette formule on dis-pose d’au moins deux ou trois chambres avec un

tarif de loin moins cher que celui d’un hôtel”, se fé-licite Houmana Laïd, un touriste de Oued Soufen vacances, en sous-location à Annaba avec safamille. Pour ces familles venues d’ailleurs, lesveillées au bord de la mer sont devenues au fil desjours une tradition. Chaque soir, ils sont des cen-taines de promeneurs à longer les boulevards dufront de mer. Jeunes et moins jeunes, seuls ou engroupe, tous prennent le chemin de la mer. Lesuns pour une promenade, d’autres pour dégus-ter une belle blonde. La ville millénaire est célèbresurtout par sa corniche «urbanisée». Ici, la merfait partie du décor urbain. Les plus importantes

cités du nord de la ville sont à la foisdans la ville et entre ciel et mer sur lacorniche. Saint-Cloud, comme Kou-ba ou encore la Caroube sont à la foisdes cités d’habitations et des plages.A Seraïdi, le village touristique situéà quelques 900 mètres d’altitude, oùla fraicheur est garantie, les apparte-ments sont pratiquement loués aumême prix que ceux d’Annaba. Bienqu’elle soit située à quelque 13 km,l’unique plage du village, à savoirOued Bakrat, Djenane El-Bey pourles gens de la ville, est fréquentée parles hôtes d’Annaba, de nuit comme dejour. Du côté de l’ex-Bugeaud, les lo-cations d’appartements sont rares etrestent hors d’atteinte d’ailleurs pourbeaucoup d’entre-deux. La locationd’une villa de luxe est estimée à 450€la semaine, de juin à fin septembre. En réalité, le village attire plutôt lesémigrés et les gens aisés. Malgrétoutes ses potentialités naturelles,l’autre pôle d’attraction des estivantsde la wilaya, Chetaïbi, ne profite,quant à lui, de ces atouts que l’espa-ce d’une saison, celle de l’été. Là en-core, beaucoup reste à faire. Les ca-pacités d’accueil sont pratiquementinexistantes. Les nombreux touristes

n’ont à leur disposition, en fait, que quelques ap-partements. Ici, les maisons sont louées à hauteurde 35 000 DA et les dizaines de familles venantdu Sud pour les grandes vacances trouvent leurscomptes du côté de la Marsa, une ville côtière dela wilaya de Skikda, située aux limites de celles dela wilaya d’Annaba. Certes, moins luxueusesmais néanmoins moins chères que celles de la par-tie haute de cette ville, les maisons individuellesdu front de mer ont toutes été pratiquement ré-servées et louées aux vacanciers du grand Saha-ra dès le début de l’année.

B. B.

ANNABA : LOCATION D’APPARTEMENTS PARTICULIERS

Les familles du Sud algérienen profitent le plus

Des dizaines de familles, principalement des wilayas de l’intérieur et du Sud (Tébessa, El-Oued,Biskra et Ouargla), séjournent pendant ce mois de carême à Annaba et son littoral.

PAR B. BADIS

PAR A.BOUKARINE

SKIKDA

Un boom qui échappe aux statistiques de l'État

BOURSE D’ALGER SÉANCE DE COTATION DU 29 JUILLET 2013

TITRES NON COTÉSDERNIER COURS DE CLÔTURE

ACTIONALLIANCE ASSURANCES Spa 825,00EGH EL AURASSI 360,00NCA-ROUIBA 400,00SAIDAL 600,00

OBLIGATIONSPA DAHLI 9 500,00SONELGAZ 14 5 000,00

PRINCIPAUX INDICATEURS BOURSIERSCapitalisation boursière : 16 345 501 575,00Valeur transigée : 0,00Encours global des titres de créance : 32 360 140 000,00Encours global des valeurs du Trésor : 303 759 000 000,00

Mercredi 31 juillet 201312 LIBERTESupplément Économie

La saison estivale arrive et une multitude de petits commercessont proposés aux estivants et aux visiteurs au niveau des sitestouristiques, qui connaissent dès lors une ambiance singulière.

Les prix de location pratiqués pendant les vacances sont à la hausse.

D. R

.

Chaque fois que les pé-

riodes de vacances  seprésentent, les Algériensse demandent où aller,comment et avec quelsmoyens ? Mais que leur

offre-t-on chez eux ? Pourtant, dans lesannées 1970, l’Algérie s’était engagéedans une politique volontariste de dé-

veloppementdu tourisme, es-sentiellementorienté vers la

clientèle étrangère, sans complexe, ycompris à travers des opérations departenariat en relation avec  “ClubMed”, mais aussi, pour le tourisme demasse, en grande partie supporté parles œuvres sociales des grandes entre-prises publiques. L’activité touristique avait créé beau-coup d’emplois, de même que les ins-tituts de formation de la ressourcehumaine permettaient d’offrir des pres-tations de qualité. C’était un débutplein de promesses, sauf que la dyna-mique du secteur privé était carrémentbloquée, contrairement à nos voisins del’Est et de l’Ouest. Au fil des années, la situation s’est dé-gradée. Dans le même temps, l’amélio-ration relative du niveau de vie des Al-gériens a généré des besoins nouveauxen loisirs et dans le domaine touris-tique. Dès lors, la demande locale estallée en s’accroissant, alors que l’offrenationale est restée inchangée. Pis en-core, elle a régressé en termes d’infra-structures, de lits et de qualité de ser-vice. Hormis quelques réalisations pri-vées, au demeurant loin d’égaler lesstandards internationaux, et qui sontinaccessibles pour la majorité des ci-toyens du fait des tarifs exorbitants pra-tiqués dans une situation de déficit d’ac-cueil touristique. Ceux qui ont les moyens préfèrent re-courir, à prix égal ou inférieur, et avecune meilleure qualité de service, aux

prestations touristiques étrangères,souvent chez nos proches voisins. Faceà cette situation de déficit de l’offre, uneformule a fait son apparition depuisquelques années déjà : l’hébergementchez l’habitant. Le bilan de cette formule, établi par lescitoyens de même que les pouvoirs pu-blics, n’est pas réjouissant pour le mo-ment. Spéculation sur les tarifs de lo-cation, insalubrité, logements pré-caires souvent sans un minima decommodités telles que les sanitaires,l’eau, l’électricité, le gaz… Pourtant, cer-tains parents, pour satisfaire le désir deleurs enfants de passer des vacances enbord de mer, acceptent de loger, y

compris dans des garages, des tentes defortune sur des petits lopins de terre…De plus, la location chez l’habitant sepratique en dehors de tout cadre régle-mentaire et dans l’illégalité. Au-delà de contexte conjoncturel,chaque fois que les périodes de va-cances se présentent, les Algériens sedemandent où aller, comment, et avecquels moyens ? Une question aussi anodine nous ren-voie nécessairement à des réponsescomplexes. D’abord, de quels Algérienss’agit-il  ? Les couches moyennes etcelles dites “aisées”. Oui, mais lesautres, tous les autres, ceux pour qui laquestion n’effleure même pas l’esprit.

Mais que leur offre-t-on ? Politique detourisme dites-vous  ? Tous, à Tunis,

Ankara, Agadir, Charm El-Cheikh,Palma, Barcelone, Benidorm… et je nesais quelle autre contrée, parce que, toutsimplement, ils ne trouvent rien chezeux. Qui ne sait pas que les infrastruc-tures touristiques de l’époque avaientété réalisées par le fameux architectePouillon ? Les sites offerts par notrepays avaient attiré des milliers de tou-ristes étrangers. L’activité touristiqueavait créé beaucoup d’emplois, demême que les instituts de formation dela ressource humaine permettaientd’offrir des prestations de qualité. L’ac-tivité touristique de par le monde,non seulement constitue un facteurd’échanges et de connaissances descultures universelles, mais égalementun puisant levier de croissance écono-mique à travers l’apport en devises etla création d’emplois. Des pays commela Tunisie, le Maroc, l’égypte, la Turquie,etc., ont bâti notamment leur écono-mie autour de l’activité touristique, pacequ’ils ont su libérer l’initiative privée.Il est grand temps, au-delà des discoursde conjoncture, de développer unestratégie touristique qui tienne à la foiscompte de la demande locale et du né-cessaire placement du “produit Algérie”sur le marché touristique international.La diversification de nos ressourceshors hydrocarbures passe aussi par là.

A. HAMMA

TOURISME : LA FORMULE DU LOGEMENT TOURISTIQUE CHEZ L’HABITANT

Palliatif ou option stratégique ?Le logement touristique chez l’habitant est désormais autorisé et régi par une circulaireinterministérielle des secteurs du tourisme et de l’intérieur. Mais qu’en est-il dans la réalité ?

PAR A. HAMMA

Pour cette dernière chro-

nique d’avant les vacances,

je traiterai du sujet le plus

directement concerné par cette

période celui du tourisme. Le

cabinet londonien Oxford busi-

ness group nous apprend dans

sa dernière livraison de juillet

2013 que “le tourisme algérien

est en retard”. Ce n’est pas un

scoop. Tout le monde sait, qu’en

l’état actuel de l’économie natio-

nale, le secteur du tourisme ne

pèse pas beaucoup ; il ne parti-

cipe qu’à hauteur de 2% du PIB

soit la moitié de la contribu-

tion de l’industrie qui nécessite

elle même une redynamisation

historiquement inédite. Mais

en termes d’emplois il repré-

sente le double de celui des hy-

drocarbures qui pourtant gé-

nère plus de 40% du PIB. D’où le

double intérêt dans la perspec-

tive d’établissement d’un nou-

veau régime de croissance, à dé-

velopper ce secteur à la fois

pour l’emploi et l’apport en de-

LE SECTEUR TOURISTIQUE ALGÉRIEN  EN 2013

Une vision claire mais des progrès insuffisants

EN TOUTE LIBERTÉ MUSTAPHA [email protected]

Pourquoiles chosesn’avancentpas en tout

cas au rythme pro-grammé ? Pour lemoment on sait quece n’est pas unequestion d’insuffi-sances de dotationsbudgétairespubliques ou mêmede manque de res-sources privées oubancaires.

vises hors hydrocarbures. Pour

ce faire, une fois n’est pas cou-

tume, le cap et la vision ont été

déjà clarifiés et même formali-

sés depuis quelques années

déjà. Le secteur algérien du tou-

risme dispose ainsi d’un schéma

d’aménagement touristique

(SDAT) à l’horizon 2025, lui-

même, déclinaison sectorielle du

schéma national d’aménage-

ment du territoire (SNAT 2025).

Mieux encore les objectifs sont

bien segmentés dans le champ

temporel : court terme pour

2009(période consommée sans

résultats significatifs), moyen

terme pour 2015(rythme de croi-

sière trop lent) et 2025 pour le

long terme. Au plan spatial sept

pôles territoriaux d’excellence

touristiques ont été prévus et in-

tégrés dans le SNAT 2025.

Alors pourquoi les choses

n’avancent pas en tout cas au

rythme programmé ? Pour le

moment on sait que ce n’est pas

une question d’insuffisances

de dotations budgétaires pu-

bliques ou même de manque

de ressources privées ou ban-

caires. Principal obstacle récur-

rent avancé par les investis-

seurs celui du foncier touris-

tique bloqué pendant des dé-

cennies pour des raisons appa-

remment bureaucratiques, no-

tamment, celles des lenteurs

dans les arbitrages à prononcer.

Pourtant la démarche de rattra-

page en matière d’infrastruc-

tures hôtelières avait prévu,

depuis quelques années déjà, la

mise en place de 405 zones

d’expansion touristique (ZET)

couvrant 53 000 ha. Alors si

85% des investissements touris-

tiques se font hors ZET c’est

qu’il y a en vérité deux raisons

profondes. La première est

qu’une partie de ces ZET ne

sont pas attractives parce que

les localisations et/ou les équi-

pements sont inadéquats ; la se-

conde est qu’effectivement les

procédures d’acquisition sont

trop lentes. À ce sujet, il me

semble que le profil du premier

responsable du secteur, qui avait

été directeur général des Do-

maines, est de nature à régler ra-

pidement cette question fonciè-

re dans et hors des ZET exis-

tantes. En attendant, compte

tenu des déficits, on ajuste la

stratégie en revoyant à la bais-

se les objectifs initiaux. Ainsi on

segmente la demande touris-

tique en plaçant la priorité sur

la demande domestique et on

essaye de promouvoir des for-

mules d’hébergement chez l’ha-

bitant (maisons d’hôtes et gîtes).

Cette formule, encadrée pour le

moment par une simple circu-

laire interministérielle du mi-

nistre du Tourisme et celui de

l’Intérieur, a un début d’applica-

tion dans le site balnéaire de Ji-

jel qui est particulièrement sous

équipé - avec seulement 28 éta-

blissements hôteliers - pour

faire face à la forte demande es-

tivale. Cette formule de loca-

tion chez l’habitant est appelée

à se généraliser sur les sites

balnéaires du Nord, mais égale-

ment aux régions touristiques

du Sud car les déficits en la ma-

tière mettront du temps à être

résorbés. Rappelez-vous que cet-

te approche avait été initiée - de-

vant la forte pression de la de-

mande en logements- pour fa-

ciliter la location des biens im-

mobiliers des propriétaires qui

le désiraient. La démarche, qui

avait mis du temps à gagner la

confiance des loueurs redou-

tant de ne pouvoir récupérer

leurs biens, s’est finalement

généralisée élargissant ainsi un

marché locatif qui était étroit et

donc peu concurrentiel.

En conclusion, beaucoup reste à

faire dans le secteur du touris-

me longtemps marginalisé ;

mais la bonne nouvelle c’est

qu’on sait ce qu’il faut faire.

Mais il faudra faire vite car la

concurrence internationale, no-

tamment, celle de nos voisins

immédiats, n’attend pas. Déjà

toutes les compagnies aériennes

affichent complet pour le lende-

main de l’Aïd, et les jours d’après,

captant une grande partie de la

clientèle algérienne. En atten-

dant, chers lecteurs, bonnes va-

cances que vous les preniez ici

ou ailleurs.

M. M.

La formule réglementée � Au cours d’une réunion d’évaluation des activités des directions de

wilaya, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a annoncé qu’une

circulaire interministérielle a été signée entre le ministère du Tourisme

et le ministère de l’Intérieur, en vue “d’adopter l’hébergement touristiquepour pallier le déficit enregistré en matière d’infrastructuresd’hébergement face à la demande croissante des touristes durant la saisonestivale”. Par ailleurs, selon les propos du ministre, cette circulaire

viserait à “réguler cette activité et assurer la sécurité du locataire et dupropriétaire dans le cadre du respect des obligations et des droits”.

L’habitant qui loge les touristes s’y conformera-t-il ?

A. HAMMA

Certaines locations chez l’habitant se pratiquent en dehors de tout cadre réglementaire.

SÉJOUR CHEZ L’HABITANT, LA FLAMBÉE

Mercredi 31 juillet 2013 13LIBERTE Supplément Économie

D. R

.

AVIS D’EXPERT

Mercredi 31 juillet 2013

14LIBERTE

Supplément Économie

Le fameux pic pétrolier (oil peak) est

déjà derrière nous. Il suffit de regar-der les profils de production pourconstater qu’il a eu lieu vers 2007-2008 aussi bien pour le pétrole quepour le gaz.

Avec le vieillissement et l’épuisement de la plu-part des gisements dupays, y compris les su-per-géants de HassiMessaoud et de Hassi

R’mel, le rythme de production ne peut plus semaintenir. La phase de déclin dans laquelle ils sontentrés depuis plusieurs années se poursuivra pro-gressivement et inéluctablement jusqu’à leur finde vie car le soutirage qu’ils subissent entraîne unebaisse continue de la productivité et des réservesqui ne peuvent plus être compensées par les ap-ports, plutôt modestes, des nouvelles découvertes. Déclin des exportations et de la rente pétro-ga-zièreLe déclin de la production auquel se superposeun accroissement rapide de la consommation lo-cale se traduit par un déclin rapide des exporta-tions et de la rente des hydrocarbures. Cer-taines projections laissent entendre que, si la ten-dance actuelle perdure, les exportations dimi-nueront progressivement jusqu’à arrêt completvers 2020 pour le pétrole avec, à cette date, dis-parition de la rente et fin de l’autosuffisance pé-trolières puis vers 2030 pour le gaz avec, à cettedate, disparition de la rente et fin de l’autosuffi-sance gazières. En d’autres mots, l’après-pétro-le est en train de s’inviter plus tôt que prévu, alorsque nous ne sommes pas prêts pour le recevoir.On est en droit, bien sûr, de contester la précisionde telles prévisions. Mais même si elles s’avéraient imprécises au pointde les reculer de quelques années, cela ne chan-gerait pas grand-chose au fond du problème carelles resteront trop rapprochées et ne laisserontque très peu de temps pour mettre en œuvre lesmesures qui s’imposent. Par conséquent, il de-vient urgent de trouver des solutions pour re-pousser le plus loin possible de pareilles échéanceset gagner ainsi un supplément de temps précieuxpour mieux se préparer à l’après-pétrole. A dé-faut de quoi, il y a risque d’être pris de court sansavoir eu le temps de répondre comme il se doità une situation aussi préoccupante et aux réper-cussions qu’elle peut engendrer pour un pays dé-pendant à près de 98% de ses exportations de larente pétro-gazière. Conscients des problèmes qui se posent et des en-jeux qu’ils impliquent, les responsables du secteurde l’énergie se sont résolument engagés à mobi-liser et à stimuler toutes les ressources énergé-tiques du pays pour tenter de remédier, ou à dé-faut d’atténuer, le déficit de production et de re-cettes qui s’annoncent. D’abord avec les énergiesconventionnelles qui, effectivement, ont un cer-tain potentiel à améliorer la situation dans le courtet le moyen terme mais sur lesquelles il ne fautpas trop compter pour le long et le très long ter-me, sauf découvertes majeures. Ensuite avec lesénergies renouvelables et les hydrocarbures deschistes sur lesquelles, au contraire, il ne faudrapas trop se faire d’illusions pour le court et lemoyen terme (ainsi que cela sera montré dans uneprochaine contribution) mais qui offrent des pers-pectives prometteuses pour le long et le très longterme.

L’après-pétrole est-il pour bientôt ?Il convient, avant d’aller plus loin, de commen-cer par un commentaire sur la signification de cer-tains termes ambigus tels que “durée des réserves’’et “après-pétrole” qui peuvent s’avérer déroutantspour les personnes non averties. En ce quiconcerne la “durée des réserves’’, elle est généra-lement définie dans les statistiques comme étantle rapport (R/P) du volume des réserves sur ce-lui de la dernière production annuelle. Or cela ne

correspond en rien à la réalité puisqu’il est in-correctement supposé que cette dernière pro-duction restera constante encore longtemps jus-qu’à épuisement total des réserves. D’où la faus-se idée pouvant induire certains en erreur en leslaissant penser que la rente va, elle aussi, durerlongtemps et qu’il n’y a pas lieu de trop s’inquiéterpour le moment de l’après-pétrole.En réalité la production, après avoir atteint le pic,entre dans une phase de déclin avec des débits enconstante régression jusqu’à la fin de vie des gi-sements alors que la consommation domes-tique s’accroît à un rythme rapide d’environ 7%par an pour le pétrole et davantage pour le gaz.Le déclin de la production et l’accroissement dela consommation se feront donc aux dépens desexportations qui diminueront et prendront find’autant plus rapidement que ce déclin et cet ac-croissement seront rapides. Par conséquent, les exportations peuvent prendrefin beaucoup plus tôt qu’on ne s’y attend habi-tuellement. Dans environ 7 ans pour le pétrole et17 ans pour le gaz, laissent entendre certains ex-perts aussi bien algériens qu’étrangers, et non pasdans respectivement 25 ans et 55 ans comme lelaisse entendre le rap-port R/PIl est clair, dans cesconditions, que la no-tion d’après-pétrole estune notion vague pou-vant être interprétéedifféremment par dif-férentes personnes etsouvent confondueavec la fin de vie desgisements. Elle a doncbesoin d’être définiede manière plus expli-cite dans un contexted’épuisement et nonpas de disparition desréserves qui peuventtraîner encore long-temps mais avec desdébits insignifiants.Parmi les différentesdéfinitions possibles,une approche réalisteconsisterait à le définircomme étant “la pé-riode commençant lejour où la rente pétro-gazière ne suffira pluspour équilibrer le bud-get de l’Etat”. C’est cet-te définition que nousretiendrons car elles’applique le mieux àun pays dont l’écono-mie est basée sur une mono-rente pétro-gazièrecorrespondant à près de 98% de ses exportations.Une telle définition n’est pas fortuite. Elle repo-se sur l’expérience déjà vécue d’une rente vulné-

rable devenue insuf-fisante : tout le mon-de se souvient del’avant-goût amerque peut avoirl’après-pétrole lors-qu’on ne s’y est paspréparé. C’était à lafin des années 80lorsqu’une simplechute des prix a suf-fi pour ébranler lepays malgré l’abon-dance des réserves.2020 et 2030 c’estdemain matin et de-main après-midi. Sice scénario s’avèreexact, il signifie éga-

lement que, quelque part entre maintenant et2030, mais à une date beaucoup plus proche demaintenant que de 2030, les recettes d’exporta-tion auront chuté au point de ne plus pouvoir cou-vrir le montant des importations. En d’autrestermes, l’après-pétrole est à nos portes.En fait, des signes avant-coureurs prémonitoirescommencent déjà à apparaitre et laissent craindrequ’un tel scénario se confirme. C’est ce qui ressort d’un récent communiqué dela Banque d’Algérie(BA) qui “avertissait officiel-lement contre un risque de choc externe sur la ba-lance des paiements extérieurs de l’Algérie du faitd’un recul de 13,9% des recettes pétrolières dupays au premier trimestre de l’année en cours”. Il importe par conséquent, même si ce scénarios’avère moins sévère que prévu, de prendre dès àprésent les mesures qui s’imposent pour faire faceaux défis d’un après-pétrole trop proche et pourlequel nous ne sommes pas prêts. Etant bien en-tendu qu’une telle démarche ne servirait pas àgrand-chose si elle ne se fixait comme priorité lepassage progressif d’une économie basée essen-tiellement sur une rente pétro-gazière vers uneéconomie diversifiée basée essentiellement sur les

autres ressources dupays. Apport marginal del’énergie solaire et deshydrocarbures deschistes dans le court etle moyen terme( …)Sur la base des informa-tions disponibles, les cal-culs, recoupements etextrapolations nous per-mettent de conclure quel’énergie solaire et les gazde schistes combinéspermettront, au mieux,de prolonger les expor-tations jusque vers 2035,au lieu de l’échéance pré-vue pour 2030, soit en-viron 5 années de plus.Mais cela, entendons-nous bien, pour des ex-portations à bout desouffle qui ne dépasse-ront pas les 11 milliardsde m3 en 2030 et quichuteront progressive-ment pour s’annuler en2035 soit une moyennede 5,5 milliards dem3/an pendant 5 ans.Un chiffre sans commu-ne mesure avec les 55milliards d’exportationsactuellement et les 85

milliards visés pour les années à venir.Par conséquent, l’énergie solaire et les hydrocar-bures de schistes seront loin, à eux seuls, mêmes’ils s’avèrent rentables, de compenser le déficit

énergétique anticipé. Ils ne pourront, tout au plus,que légèrement atténuer les effets de l’après-pé-trole. Leur apport ne sera donc pas d’un grand se-cours pour une économie privée trop tôt de sarente et d’une partie de son approvisionnementénergétique avec les conséquences pouvant en ré-sulter alors que la population aura dépassé les 50millions dans le contexte d’un après-pétrole peurassurant.Il devient donc apparent que le gros des effortsdevrait porter sur la promotion des énergiesconventionnelles tant que les autres formesd’énergie ne seront pas rentables. L’objectif re-cherché étant de maintenir les revenus pétro-ga-ziers et autres à leur maximum le plus longtempspossible. Les récents amendements à la loi sur les hydro-carbures devraient faciliter cette démarche en in-tensifiant l’exploration, en améliorant la perfor-mance des vieux gisements, en accélérant lamise en production des nouveaux gisements, enétendant l’expérience acquise avec les schistes auxgisements compacts, en promouvant l’efficacitéénergétique et en luttant contre le gaspillage.On pourra gagner de la sorte un sursis supplé-mentaire, le dernier sans doute, pour préparer,sans secousses trop fortes, la transition versl’après-pétrole. Quant aux énergies renouvelables et aux hydro-carbures de schistes, ils ne sont pas encore ren-tables pour justifier des projets de grande en-vergure. Cela n’empêche pas de lancer des petitsprojets-pilote dès maintenant afin d’acquérir lesavoir-faire et être prêts au moment opportunmême si ce moment semble encore lointain.

ConclusionsQuel que soit le succès résultant de ces actions,il ne pourra apporter qu’un soulagement provi-soire en aidant à surmonter ou à alléger les pro-blèmes du court et moyen terme. Le nouveau sur-sis ainsi obtenu n’aura servi à rien si on oublie,comme par le passé, que tôt ou tard la rente pé-tro-gazière prendra fin inéluctablement et quel’après-pétrole est inévitable.Et il ne faudrait surtout pas se laisser leurrer parl’idée, qui commence d’ailleurs à faire rêver cer-tains, qu’une rente schisto-solaire providentiel-le pourrait prendre la relève de la rente hydro-carbures actuelle. L’ère de l’énergie facile à produireet qui rapporte gros touche à sa fin : il faudra s’ha-bituer à une énergie difficile et coûteuse. L’objectifprimaire sera alors de satisfaire avant tout laconsommation locale qui aura atteint des niveauxrecord. Et même si l’objectif secondaire, consistant à ex-porter un éventuel excédent, pouvait se réaliser,les revenus seraient insignifiants comparés auxénormes revenus auxquels nous sommes habituésavec les hydrocarbures conventionnels. D’ailleursune rente schisto-solaire trop importante ne se-rait pas souhaitable car risquant de perpétuer lesmauvaises habitudes en s’appuyant sur une ren-te vulnérable et dangereuse aux dépens d’une éco-nomie diversifiée plus sûre et créatrice de ri-chesses. Par conséquent, la seule solution pérenne pou-vant prendre le relais de la rente pétro-gazière etéviter, ou à défaut atténuer, les mauvaises surprisesd’un après-pétrole  qui se tient prêt à l’affûtconsiste, et il n’est pas inutile de répéter cette la-palissade pour terminer, à: accélérer le passage progressif d’une économie ba-sée principalement sur une rente pétro-gazièrevers une économie diversifiée basée principale-ment sur les autres ressources, nombreuses, dupays.

M. T.

* Ingénieur, ancien directeur à la Sonatrach.

[email protected]

ÉVOLUTION DU SECTEUR DES HYDROCARBURES

Déplétion des gisementsconventionnels et après-pétrole

Après plus d’un demi-siècle d’exploitation des hydrocarbures, l’Algérie est arrivée àun tournant de ses capacités de production pétrolière et gazière qui, après avoiratteint un maximum, viennent d’entrer dans une phase de déclin.

PAR MOHAMEDTERKMANI*

L’énergie solaire et leshydrocarbures de schistesseront loin, à eux seuls, mêmes’ils s’avèrent rentables, decompenser le déficiténergétique anticipé. Ils nepourront, tout au plus, quelégèrement atténuer les effetsde l’après-pétrole. Leur apportne sera donc pas d’un grandsecours pour une économieprivée trop tôt de sa rente etd’une partie de sonapprovisionnementénergétique avec lesconséquences pouvant enrésulter alors que lapopulation aura dépassé les50 millions dans le contexted’un après-pétrole peurassurant.

D. R

.

Plaisant, cool, insolent mais en dou-

ceur, le nouvel album de Kaci Abder-rahman est arrivé sans se presser…Amesmar (le clou) est le titre du dernieralbum qui est sorti il y a quelques se-maines.

L’un des plus anciens chanteurs kabyles des quarantedernières années s’ouvre dans cet opus sur des mu-siques et des mélodies, des vraies, pas de brutalité,et des textes bien faits et bien polis. On a cru à di-verses périodes que l’artiste Kaci Abderrahman al-lait se retirer de la chanson pour s’occuper unique-ment de sa famille, mais à chaque fois il ne pouvaitse défaire de l’emprise irrésistible de la musique etde la chanson. Après une éclipse de quelques mois,peut-être de quelques années, il nous revient en fan-fare avec les grands succès que nous lui connaissons. Des titres accrocheurs, des chansons conjoncturellestouchant divers domaines : amour, social, misère,séparation, exil, etc. Amesmar, Alwiza, Nemxalaf,Aami Ali, Tudimts et Tamacahuts sont autant detitres qu’on peut écouter et réécouter sans s’en las-ser. Toutes ses chansons sont entourées de pudeur etfaites pour durer et résister à la puérilité des modes.à travers son long répertoire, Abderrahman s’adon-ne toujours à un travail de longue haleine, lui per-mettant de revoir et de corriger le moindre détail.L’auteur ne voudrait en aucun cas se mordre lesdoigts pour des erreurs qui se paient cash dans cemétier qui ne pardonne pas. Alors, il prend tout le temps nécessaire pour revoirses textes, ses musiques, ses refrains, ses rimes… Ab-derrahman, l’adulé des publics de tous les âges, n’apas forcé son destin pour se faire adopter. à traversses produits, on perçoit la subtilité de l’homme, ondécrypte son art de bien dire, de bien faire et défaire

toutes les passions de l’être humain. Résultats : unproduit musical parfait. L’auditeur est porté par unsouffle continu à travers les transformations élec-tro-acoustiques du timbre de la voix et des instru-

ments. à travers son répertoire, c’est surtoutl’histoire qui revient, la culture qui régénère,l’amour qui fleurit, l’union qui se sacralise…Tous ces thèmes sont servis sur des musiquessuintantes qui manifestent hautement l’accentdu terroir. Un cas de vérité  : on dirait que, sur lui, letemps, l’époque violente et souvent vulgairen’a pas de prise. Toujours en bon entrain, l’œiltoujours aussi malicieux, les chansons tou-jours aussi tendres où il parle de paix,d’amour et de compréhension. Comme quoi,on peut être un chanteur qui prône les valeurshumaines, le respect de la nature et celui dela famille et trouver son public. Ce n’est pas faire fausse route que s’écarter dessentiers trop battus du show-business. Pas fa-cile d’aborder ces sujets sans tomber dans lacaricature. Avec Kaci Abderrahman, le publicen général, l’auditeur en particulier ne setrompe pas de choix. Les paroles et les musiques sont le pur pro-duit de l’auteur. L’orchestre est composé demusiciens professionnels, comme DahmaneBendahmane au violon et banjo ; KerroucheSalem à la flûte ; Djamel Dekkoun aux per-cussions ; Kaci Ferhat pour les arrange-ments et les claviers ; Youcef Hadj Saïd,Athmane Boukaïs, Malek Bachi et Kaci Ferhatdans l’accompagnement ; Nabil Chérifi pourla prise de son et le mixage. L’auteur dédie son album, sorti chez Pro-

duction Akbou Edition, à Dahmani Ali d’Ighil Bou-kiassa (Idjeur).

C. NATH OUKACI

KACI ABDERRAHMAN

Loin des routes du show-business

Amesmar (Le clou) est le titre du dernier album de l’artiste, sorti il y a quelques semaines. L’undes plus anciens chanteurs kabyles des quarante dernières années s’ouvre dans cet opus sur

de nouvelles musiques et mélodies.

Mercredi 31 juillet 2013

19LIBERTE

Culture

Soirées Mille et Une Newsn Soirées Mille et Une News du

quotidien Algérie News à l’espace

Plasti (28, rue des frères Boualem et

Ahmed-Khalfa, ex-Burdeau, Alger), à

partir de 22h.

n Ce soir : monologue Dahaliz, de

Tounes Aït Ali.

n Demain : concert du groupe Diwane

El-Bahdja.

n Vendredi 2 août : projection du

documentaire, Retour à Montluc, de

Mohamed Zaoui.

Samedi 3 août : clôture.

Salle Algerian Dans le cadre des soirées Mille et

Une News et d’un partenariat avec

l’APC d’Alger-centre, concert du groupe

Diwane El-Waha, le vendredi 2 août à

22h30 à la salle Algeria.

Salle El-Mouggarn Soirées Tarab, Andalou et Chaâbi, à

partir de 22h.

n Ce soir : Noureddine Allam, Réda

Doumaz.

Demain : Samir Toumi.

Théâtre de verdure Casifn Soirées musicales au Théâtre de

verdure -Casif- de Sidi Fredj, à partir de

22h.

n Ce soir : Bled Fusion, Badji El-Bahri,

Abdallah Marseille, cheb Zoheir.

Demain : Ahellil, Dzaïr, Fethi KZ.

Palais des expositions -Pins Mari-timesn Soirées musicales à partir de 22h.

n Ce soir : Slimane Maizet, Mbarek

Dakhla, groupe Mazal, cheb Abdou.

Demain : Kamel Fares, Ghani

Khencheli, Aldjiya, Ouled El-Hadja

Maghnia.

Palais de la culture Moufdi-Zakaria n Activités culturelles et artistiques, à

partir de 22h30.

Jusqu’au 4 août, expo-vente d’objets

d’artisanat d’art et de décoration (de

22h à 1h).

n Ce soir : concert de Zineddine

Bouchaâla de Constantine.

Demain : concert du groupe Ferda de

Béchar.

Khaimetkoumn 6e édition de Khaimetkoum au

Théâtre de verdure du complexe

culturel Laâdi-Flici. Ouverture des

portes : 21h30, début des concerts : 23h.

n Ce soir : Gnawa Diffusion.

Vendredi 2 août : Cheikh Sidi Bémol.

Nouveau chapiteau du Hiltonn Ce soir : Xriss Jor.

Demain : Rhany Maroc.

Layali Ramadhann Soirées musicales à 23h à la salle Ibn

Khaldoun.

n Ce soir : Omar Bashir.

Vendredi 2 août : Hassiba Amrouche.

Expositionsn Exposition, «les Manuscrits de la

bibliothèque de l’Institut Ibn Khaldun

en Pologne», au musée national des

Antiquités (177, boulevard Krim

Belkacem, Parc de la Liberté, Alger).

MaMan Concert de Hamidou, demain à

partir de 22h, au Musée public national

d’art moderne et contemporain

(MaMa) (25, rue Larbi Ben M’hidi,

Alger). Prix d’accès : 200 DA.

Vente-dédicacen Anya Merimeche signera son

ouvrage Alexander : La Chute aux

Enfers (éditions El-Ikhtilef/

Difafpublishing), le samedi 3 août, de

22h à 1h, à la Librairie internationale

Aurassi Omega de l’hôtel El-Aurassi à

Alger.

…SORTIR…

YASMINA KHADRA À ORAN

Un fort enthousiasme pour le cinéma

SORTIE DE 4 RECUEILS DE ZERGUINE WARDA

De la richesse culturelle populaire

Le talentueux romancier algé-rien Mohamed Mouleshoul,mondialement connu sous l’ap-

pellation “Yasmina Khadra” a expri-mé, lundi soir à Oran, un fort en-thousiasme pour le cinéma, déclarant“j’aime toujours écrire pour le cinéma”. Invité à une séance-débat “Autourd’une œuvre” dans le cadre de la 5e édi-tion des rencontres de l’Institut de dé-veloppement des ressources humaines(IDRH), l’auteur de la prestigieuseœuvre L’attentat a estimé “intéressantde se tourner pleinement vers le 7e artet marquer une petite trêve avec le ro-

man. Histoire d’exceller dans la créa-tivité et de se lancer dans un nouveaucréneau artistique”.Au passage, Yasmina Khadra a révé-lé qu’il a consacré deux scénarios, l’unpour le réalisateur algérien RachidBouchareb, qu’il compte accompagnerdans sa percée cinématographique,déplorant le fait que le film Ce que lejour doit à la nuit n’a pas eu l’écho es-compté en Algérie. Il a déclaré, dans ce sens, “le cinémachez nous est à la traîne. Au lieu deplaider pour l’ouverture de salles de ci-néma, certains s’attaquent à l’initiati-

ve”. Abordant son expérience édito-riale, l’orateur a fustigé certains réseauxqui s’opposent à l’émergence de talentsalgériens, qui n’arrivent pas à inté-resser le monde. “Le talent il faut le dé-fendre”, a-t-il affirmé faisant allusionà du lobbysme ou ce qu’il a appelé “pa-risianisme”.À titre illustratif, il a indiqué qu’il a fi-nancé trois romans d’écrivains algé-riens, sans pour autant réussir à leshisser plus haut. “Le monde éditorialn’a rien laissé aux débutants”, conclut-il. Commentant les traductions de sesœuvres, Yasmina Khadra estime que

“c’est généralement bon, comme l’attestele succès qu’elles ont remportées”.Faisant part de ses projets, il a annoncéla parution de son nouvel ouvrage Lesanges meurent de nos blessures aumois d’août prochain. Un autre roman paraîtra l’année pro-chaine, a-t-il ajouté. Les rencontres del’institut IDRH se poursuivent durantles soirées du Ramadhan avec di-verses activités d’animation artis-tiques, scientifiques et culturelles.

APS

C’est une louable et belle ini-

tiative dans le domaine ducollectage de notre patri-

moine immatériel, que celle de Zer-guine Warda, cadre à l’ADE de la wi-laya de Guelma. Elle a présenté récemment à Tizi Ou-zou, lors d’un jumelage interculturel(ou échange interwilayas) qui s’est dé-roulé à la maison de la culture Mou-loud-Mammeri de Tizi Ouzou, unesérie de quatre recueils contenantplus de 400 proverbes populaires,devinettes et bouqalate (pluriel debouqala, proverbes sous forme desouhaits), tirés du terroir algérien etinspirés de la sagesse populaire. Selon l’auteur, ce sont des écrits ins-pirés du monde rural et populaire del’Algérie, et sont souvent récités durantles mariages et durant les soirées fa-miliales, particulièrement en ce mois

de jeûne où les veillées sont quoti-diennes. Concernant les bouqalate,elles sont notamment puisées dans lemilieu algérois et celui de Aïn Defla,mais on retrouve dans l’ouvrage desbouqalate de différentes régions dupays. Pour les proverbes et devinettes, ilssont souvent tirés du terroir oral deAnnaba, de Guelma, de Souk Ahras,ou encore de Batna. “L’idée de publierces proverbes m’est propre, avec bien sûrle soutien de mes proches. C’est une ini-tiative née d’une patience, celle d’écou-ter les vieilles mémoires qui parlent enemployant des maximes notamment,puis récolter toute cette richesse cultu-relle populaire et la sauver de l’oubli estun devoir pour moi”, déclare l’auteu-re. Et de souligner : “C’est pourquoi j’aidécidé d’englober dans mes livres et desauver le maximum de proverbes, qui

sont un patrimoine.” Warda Zerguinesoutiendra également qu’elle comptetraduire ses textes. “Je compte tradui-re ces bouqalate en français et en ta-mazight, et en même temps collecter desproverbes kabyles et les traduire ensuiteen arabe”, a-t-elle annoncé. “Dansces proverbes populaires, on parle sou-vent de la nature, des expériences quo-tidiennes des gens. Il m’a fallu dutemps et de la patience pour arriver àterme de mon projet, mais j’ai puquand même obtenir un résultat, celuide recueillir plus de 400 citations etautres, imprimées en petits livres”, in-diquera en conclusion Mme Zergui-ne.

K. TIGHILT

Un des 4 recueils de la série dédiée aux devinettes.

MAGRA (M’SILA)

Saisie de 260 quintaux de blé destiné à la contrebande � Les agents de la brigade de gendarmerie de

Magra, 57 km du chef-lieu de la wilaya de

M’sila, ont saisi, la semaine passée, 260 q de

blé tendre destiné à la contrebande, provenant

de Annaba vers la wilaya de Laghouat. Cette

quantité, qui était destinée à être transformée

en farine, a été détournée pour être vendue

comme aliment de bétail. Selon nos

information, les contrebandiers préfèrent

vendre le blé comme aliment de bétail qui

coûte 4000 DA le quintal contre 2000 DA pour

le blé qui sera transformé en farine.

CHABANE BOUARISSA

ALLILIGUIA (BOUMERDÈS)

La mort d’une fillette de 4 ans provoquela colère des citoyens� C’est la mort d’une fillette âgée de 4 ans,

fauchée avant-hier à 23h par un automobiliste,

qui a provoqué la colère des citoyens de

Alliliguia. Des dizaines de manifestants ont

fermé hier matin la route reliant la RN12 à

Boumerdès au centre de Alliliguia, à l’aide de

pneus et de blocs de pierres pour exiger

l’aménagement urbain de leur cité, la

réfection des routes et la rénovation de

l’éclairage public. “Alliliguia a été toujoursdélaissée, et tout l’argent va au centre-ville, c’estpourquoi nous voulons des engagements toutde suite et pas demain”, affirment les citoyens

en colère. Bien que le maire en déplacement

sur les lieux se soit engagé pour démarrer le

projet de l’aménagement de la cité dans une

semaine, les citoyens ont refusé, arguant que

de telles promesses leur ont été faites par le

passé. “Nous voulons parler avec le wali de

Boumerdès, et c’est à lui que nous nous

adressons pour qu’il prenne en charge nos

préoccupations”, ont-ils martelé.

N. Z.

MÉDÉA

Croissant-Rouge algérien : 2300 repas/jour� à pied d'œuvre depuis le début du mois de

Ramadhan, les bénévoles du Croissant-Rouge

algérien sont chaque jour prêts à l'heure de la

rupture du jeûne pour servir des repas chauds

et des repas à emporter aux nécessiteux et aux

personnes n'ayant pas où se restaurer. Pas

moins de 2300 repas sont quotidiennement

servis à travers les 13 restaurants ouverts à

travers les grandes agglomérations situées sur

les grands axes routiers, pour permettre aux

voyageurs de passage et aux routiers de

pouvoir partager avec les autres convives un

repas chaud, constitué de mets traditionnels,

de boissons gazeuses et de dessert. En outre, le

CRA s'apprête à mener une opération de

circoncision, en collaboration avec les services

de santé publique, à l'occasion de la

célébration de Leilet El-Qadr, au profit des

familles nécessiteuses, en prenant en charge

les frais des soins et d'achat de tenues pour les

enfants circoncis.

M. EL BEY

AÏN DEFLA

20 blesses dans divers accidents de la circulation� Pas moins de 20 blessés, dont 5 grièvement

touchés, ont été enregistrés durant le week-

end à travers le réseau routier de la wilaya de

Aïn Defla, a indiqué une source de la

Protection civile de Aïn Defla. En effet, sur

l'autoroute Est-Ouest, trois accidents ont eu

lieu à Oued Dziri, Ouled Barahma et Ouled

Belgacem, dépendant respectivement des

communes de Zeddine (2) et Aïn Soltane, et se

sont soldés par 16 blessés dont 3 sérieusement

touchés au crâne. Un véhicule de transport

public assurant la liaison Chlef-Annaba,

roulant à vive allure, a dérapé avant de

percuter les balises de l'autoroute. On déplore

8 blessés. Par ailleurs, un poids lourd a percuté

un semi-remorque sur la même voie. Suite à

l'impact, le premier s’est renversé sur la

chaussée provoquant une panique chez les

usagers de l'autoroute. Quatre autres blessés

ont été signalés sur la RN167 reliant El-Attaf à

Beni Haoua, précisément au douar Nedjadjara

(commune d’El-Abadia). Toutes les victimes

ont été évacuées vers l'hôpital du chef-lieu de

wilaya et celui d'El-Attaf. Ainsi, la wilaya de

Aïn Defla occupe la 4e place en matière

d'accidents de la circulation, avec 42 morts et

279 blessés depuis janvier dernier.

B. BOUZAR

BRÈVESdu Centre

Mercredi 31 juillet 2013

20LIBERTE

L’Algérie profonde

VISITE DE TAYEB LOUH À BLIDA

Des lunettes et des soinsdentaires gratuits pourdes enfants scolarisés

Selon le ministre, cette décision entre dans le cadre de la poursuite de la mise enœuvre du programme de réforme de la sécurité sociale relatif à l’amélioration de la

qualité des prestations.

“Les enfants scolarisés même

en préscolaire et dont le pèreperçoit un salaire de moins de40 000 DA pourront à partird’octobre prochain bénéficierde soins dentaires et acquérir

des lunettes gratuitement auprès des médecinsconventionnés avec la Cnas”, a déclaré Tayeb Louh,ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécuri-té sociale, lors de sa visite de travail et d’inspec-tion effectuée avant-hier dans la wilaya de Blida.Selon le ministre, cette décision entre dans lecadre de la poursuite de la mise en œuvre du pro-gramme de réforme de la sécurité sociale, rela-tif à l’amélioration de la qualité des prestations.Au cours de sa visite, le ministre s’est rendu ausiège de la Cacobatph, où il a assisté à la premiè-re évaluation du projet de télédéclaration. Uneopération qui permettrait aux entreprises des tra-vaux publics, de l’hydraulique et du bâtiment dedéclarer leur personnel à distance. En moins d’un

mois de son lancement, 65% des entreprises ontadopté l’opération. “Ce programme permet de ga-gner du temps pour les employeurs et faire béné-ficier les travailleurs de ces secteurs de leurs droitsde congé annuel et d’autres avantages”, expliquele ministre pour qui ce programme est une pre-mière dans le monde arabe, africain et même danscertains pays européens. “C’est le fruit du program-me de la modernisation du secteur”, estime le mi-nistre, qui évoque le rôle important des ressourceshumaines dans la réussite de tout programme dedéveloppement. à ce titre, il annonce la tenue d’unséminaire sur les ressources humaines à la fin dumois d’octobre prochain, avec la participation desexperts étrangers. À l’occasion de sa visite, les responsables des di-rections de l’Ansej et de la Cnac ont organisé unsalon dans lequel des jeunes promoteurs ont ex-posé leurs produits. Le ministre a proposé l’idéede créer des zones d’activités spécifiques pour lesjeunes entrepreneurs ayant bénéficié du dispo-

sitif d’aide de l’état. “C’est une idée qu’il faut ex-ploiter du fait que presque la majorité des jeunespromoteurs se heurte au problème du local pourpouvoir développer leur activité”, a fait savoir le mi-nistre. Ce dernier, après avoir assisté à la distri-bution des chèques bancaires et des attestationsde stages d’accompagnement au profit des jeunespromoteurs, a indiqué que son département, encollaboration avec les experts du Bureau inter-national du travail (BIT), organise des stages auprofit des promoteurs pour les accompagner dansl’organisation et les méthodes afin d’éviter la lour-deur de la bureaucratie. En matière de création d’emploi, la wilaya de Bli-da qui enregistre 19000 postes d’emplois créés en2012 a par contre un taux de chômage qui atteint6,5%. à ce sujet, le ministre instruit les respon-sables de la Cnac et de l’Ansej à faire plus d’effortspour inciter les jeunes à s’inscrire dans les deuxdispositifs.

K. FAWZI

Les enfants scolarisés dans le besoin bénéficieront gratuitement des soins dentaires.

TIZI OUZOU

Sit-in des habitants de la cité 400-Logementsde Draâ Ben Khedda

Le conflit opposant les habitantsde la cité 400-Logements de laville de Drâa Ben Khedda

(wilaya de Tizi Ouzou) au proprié-taire d’une coopérative privée, enconstruction sur un terrain consi-déré par les habitants comme un es-pace vert de leur cité, n’est décidé-ment pas près de connaître sonépilogue, en dépit d’un arrêté duwali qui a ordonné, en juin dernier,l’arrêt des travaux. Ils étaient enco-re avant-hier plus de 300 habitants

de ladite cité à organiser un rassem-blement de protestation devant lesiège de la wilaya pour dénoncer lapoursuite des travaux de réalisationde ladite coopérative sur l’espace vertde leur cité. “à travers son arrêté da-tant de juin dernier, le wali a ordon-né la suspension de toute construc-tion et l’annulation de tout permis deconstruire sur le site en question, eta instruit tous les services concernésde veiller au respect de ladite décision,mais malheureusement on assiste en-

core chaque jour à la poursuite destravaux”, nous explique un des ha-bitants de la cité. Une délégation aété constituée à l’effet d’aller à la ren-contre du wali qu’ils voulaient inter-peller à nouveau, mais celle-ci s’estheurtée dans un premier temps à unrefus qui a provoqué une vive ten-sion. Une tension qui a failli éclateren affrontement entre les forces del’ordre et les manifestants, qui ontmomentanément barré l’accès à lawilaya. Les responsables de la wilaya

ont fini par recevoir les représen-tants des manifestants, auxquels ilsont expliqué que l’affaire est pendan-te au niveau de la justice et qu’ellesera tranchée prochainement. Le sit-in a été ensuite levé, mais les habi-tants de la cité promettent de reve-nir à la charge, en cas de non-règle-ment de ce conflit qui a déjà provo-qué à plusieurs reprises des affron-tements avec les forces de l’ordre de-vant le siège de la wilaya.

S. LESLOUS

D. R

.

MILA

Cinq blessés dans un accidentde la circulationn Cinq personnes ont été blessées dans un

accident de la circulation survenu dimanche,

à 14 heures, sur la RN.79, au rond-point

desservant le centre universitaire, trois

kilomètres à l’ouest de la ville de Mila. L’accident

s’est produit entre une voiture touristique de

marque Renault-Clio et un bus de transport de

voyageurs de marque Toyota-Coaster. Les

victimes, âgées entre 28 et 56 ans, ont été

évacuées par la Protection civile à l’hôpital de

Mila. Selon notre source, le conducteur du

véhicule léger accuse une double fracture au

niveau de la jambe gauche, les autres victimes

s’en sont sorties avec des blessures moins graves.

Une enquête a été ouverte.

KAMEL BOUABDELLAH

KHENCHELA

Découverte macabren Le cadavre d'une personne de sexe masculin,

âgée de 55 ans, a été découvert dans la petite

forêt sise sur la sortie nord de la ville de

Khenchela, selon une source digne de foi. C'est

une personne de passage dans les environs qui a

remarqué la présence du corps inerte. Notre

source indique que la victime a été retrouvée

ligotée, ce qui laisse penser à un crime. La

dépouille mortelle a été transportée à l’hôpital

de Khenchela pour autopsie. Une enquête a été

ouverte par les services compétents pour

déterminer les circonstances de ce décès.

Z. M.

Un motocycliste percuté par un busn Un bus est entré en collision avec une

motocyclette, causant la mort du motocycliste.

Cet accident a eu lieu à Ouled Rechache, 30 km à

l’est du chef-lieu de la wilaya de Khenchela. La

victime, âgée de 35 ans, est morte sur le coup,

selon des témoins de la scène. Aussitôt informés,

les agents de la Protection civile se sont rendus

sur le lieu de l'accident pour évacuer la victime

vers la morgue de l'hôpital de la ville et rétablir

la circulation. Une enquête a été ouverte par les

services compétents.

Z. M.

BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

Un mort dans un accident de la routen La chute dans un ravin d’une voiture a causé la

mort d’un homme de 59 ans sur la voie qui mène

vers Kolia, au lieudit Nadar Labyad (commune de

Tassameurth, 22 km du chef-lieu de wilaya).

L'accident mortel s'est produit peu avant 22h,

dans la nuit du lundi à mardi. Pour des raisons

encore indéterminées, la victime, H. B., a perdu le

contrôle de son véhicule, explique-t-on. La

dépouille a été transportée à la morgue de

l’hôpital Bouzidi-Lakhdar. Une enquête a été

ouverte pour déterminer les causes et les

circonstances exactes de l’accident.

CHABANE BOUARISSA

SIGUS (OUM EL-BOUAGHI)

Une voiture percute un arbre à l'entrée dela villen Une voiture de tourisme, immatriculée dans la

wilaya de Tébessa, a dérapé dimanche après-

midi, avant de percuter un arbre à l'entrée de la

ville de Sigus, faisant trois blessés âgés de 44, 59

et 64 ans, dont une femme. Les victimes ont été

transportées par la Protection civile à l'EPSP de la

ville, et la police a ouvert une enquête.

B. NACERCONSTANTINE

Les voleurs de viande sous les verrousn Neuf personnes, âgées de 18 à 50 ans,

impliquées dans une affaire de vol qualifié avec

recel et d'association de malfaiteurs, ont été

présentées, la semaine écoulée, devant le

procureur de la République près la cour de

Constantine. Ce dernier a placé les six présumés

contrevenants en détention préventive et a

prononcé des citations directes à l’encontre de

trois autres, selon le communiqué adressé hier à

la presse. Les éléments de la 7e Sûreté urbaine de

Boussouf ont reçu, le 19 du mois en cours, un

appel téléphonique de la part d’un commerçant,

signalant le vol de 21 cartons de viande fraîche

d'importation depuis son dépôt de froid et de

conditionnement de produits alimentaires, situé

dans la zone des artisans à Boussouf, en

indiquant que le poids de chaque carton est entre

25 et 28 kg, soit au total 500 kg de viande. Une

enquête a été immédiatement ouverte par les

éléments de la 7e Sûreté de Boussouf, lesquels

ont pu, au bout de quelques jours, identifier les

malfaiteurs et les arrêter, tout en récupérant

19 cartons de viande.

INÈS BOUKHALFA

BRÈVESde l’Est

Mercredi 31 juillet 2013

20LIBERTE

L’Algérie profonde

GUELMA

Le Croissant-Rouge algérienau secours des démunis

Le C-RA a ciblé, cette année, les sept communes les plus déshéritées de la wilayapour procéder, dans la plus grande discrétion, à la distribution de couffins garnis de

produits alimentaires aux familles nécessiteuses.

Comme à l'accoutumée, le bureau

de wilaya du Croissant-Rouge al-gérien apporte sa contributionpour soulager les familles dému-nies, durant ce mois sacré du Ra-madhan. Dans ce contexte, il a été

procédé à l'ouverture de deux restaurants de laRahma au chef-lieu de wilaya, avenue Ali-Chorfi, et à Bouchegouf, où sont servis respec-tivement 90 et 80 repas chauds à des per-sonnes vivant seules, à des voyageurs de passa-ge et à des personnes de condition modeste. D'autre part, le président du C-RA, le docteurAzzedine Boughaba, nous confie : “Nous avonsciblé les sept communes les plus déshéritées dela wilaya, qui ont été destinataires chacune d'unquota de 15 couffins garnis de produits alimen-taires, lesquels ont été remis par les APC aux fa-milles nécessiteuses qui n'ont pas perçu lemandat de quatre mille dinars. Les bénévoles du C-RA ont distribué à Guelma-ville 195 couffins à des familles préalablementrecensées, et cette opération s'est effectuéedans la discrétion totale par le biais du porte-à-porte pour sauvegarder la dignité des béné-ficiaires. “Le personnel du CRA, en collabora-tion avec les services de la sûreté de wilaya, a dis-tribué, ce week-end à partir de 18 heures 30, auniveau des barrages fixes érigés à la sortie deGuelma sur les RN 20 et 21, des dattes, des fruits,des produits laitiers, des bouteilles d'eau miné-rale et des sodas aux automobilistes devant ral-lier des destinations assez éloignées. Des prospectus recommandant la prudence auvolant ont été également remis aux conducteurs.Ce jeudi, après le f 'tour et jusqu'à deux heuresdu matin, le siège du C-RA, sis rue Séridi-Mo-

hamed-Tahar, a abrité une louable opération decollecte de sang avec le précieux concours dupersonnel médical du centre de transfusion san-guine de l' EPH docteur Okbi. De nombreux citoyens se sont présentés spon-tanément pour donner leur sang qui contribue-ra à sauver des vies humaines. Le bureau de wi-laya du C-RA pilote une opération de circon-cision de 90 garçonnets au niveau des servicesde chirurgie générale des établissements hospi-taliers de Guelma, Oued-Zénati et Bouchegouf.Les bambins recevront des tenues traditionnelleset des cadeaux. Le docteur Azzedine Bougha-ba nous apprend que le C-RA organisera une

soirée de variétés le 27e jour du Ramadhan aufoyer des personnes âgées de Hammam-Debaghavec la participation d'une pléiade d'artistes. La pouponnière de Oued-Maiz, à Guelma, et lefoyer de l'enfance assistée d'Héliopolis recevront,le jour de l'Aïd el-fitr, la visite des responsablesdu C-RA, qui distribueront des jouets et desfriandises aux jeunes pensionnaires. Le président du C-RA saisit cette opportunitépour rendre hommage à tous les éléments de cetorgane humanitaire, et notamment au docteurMohamed Djalleb et à Rachid Ferkous.

HAMID BAALI

Des repas chauds sont servis à des personnes de condition modeste.

ALORS QUE 27 LOCAUX COMMERCIAUX ONT ÉTÉ FERMÉS

Saisie de viandes avariées à Khenchela

Durant le mois de juillet quicoïncide avec le mois deRamadhan, les brigades de

contrôle de la Direction du com-merce de la wilaya de Khenchelasont intervenues dans les 21 com-munes que compte la wilaya. Onnote dans ce cadre 533 interven-tions pour les pratiques commer-ciales, où 44 infractions ont été en-registrées avec 170 procès-ver-baux transmis à la justice, selon une

source bien informée. Les infrac-tions portent sur le défaut d'afficha-ge de prix, l’absence de registre ducommerce et le défaut de factura-tion. Quant au contrôle de la qua-lité et de la répression des fraudes,les mêmes éléments ont effectuédurant le 20 premiers jours dumois sacré, 456 interventions sui-vies de 126 contraventions. La bri-gade spécialisée dans la répressiondes fraudes a prononcé 27 ferme-

tures administratives de locauxde commerce pour diverses infrac-tions aux lois régissant l'activitécommerciale, selon la même sour-ce. Bien que les infractions relevéesrestent aussi nombreuses que di-versifiées et concernent différentsproduits, les viandes et dérivésviennent, toutefois, en tête desmarchandises suspectes, voire im-propres à la consommation. Selonnotre source, le dernier bilan trans-

mis aux services du ministère duCommerce fait état de la saisied’une importante quantité de vian-de blanche, viande rouge et dedifférents produits impropres à laconsommation d'une valeur deplus de 600 millions de centimes. En sus, une marchandise d’une va-leur de 500 millions de centimes aété saisie par les mêmes servicespour défaut de facturation.

Z. M.

Archive/Liberté

COUPURES D’ÉLECTRICITÉ À MILA

Plusieurs communes dans le noir

Plusieurs localités de la wilaya de Mila ont connu, samedis et dimanche derniers, des cou-pures d’électricité plus ou moins longues. Il s’agit notamment de la localité de Sidi Zerrouk,commune de Rouached, et de l’agglomération de Sidi Merouane. Mais si la coupure qu’a vé-

cue cette dernière commune dans l’après-midi de ce dimanche n’a pas dépassé les trois heures,celle endurée par les habitants de Sidi Zerrouk a été de plus de 20 heures. En effet, les centainesde foyers de la localité de Sidi Zerrouk ont été plongés dans l’obscurité pendant pratiquement21 heures, soit de samedi à 21h jusqu’à dimanche à 18h. Cette très longue coupure d’électricité acausé d’importants désagréments aux riverains, qui sont restés près de 24 heures sans lumière,ni climatisation. Une source locale affirme que des quintaux de denrées alimentaires périssablesont été avariés faute d’électricité, alors que les enfants en bas âge et les vieillards ont souffert lemartyre à cause de la chaleur caniculaire qui a sévi en début de semaine dans la région. Notre informateur soutient que des dizaines de citoyens sont sortis dans les rues de l’agglomé-ration, dans l’après-midi de dimanche, et ont appelé le reste de la population à manifester. Et n’étaitl’interposition des sages du village, la situation aurait pu dégénérer en émeute, affirme-t-on. Si-gnalons que les coupures d’électricité à Mila se font de plus en plus fréquentes depuis le début del’été, mais d’habitude, elles ne durent jamais plus de deux heures de temps.

KAMEL BOUABDELLAH

Le secteur du logement

vit une anarchie presquetotale. Outre, les prix af-fichés qui donnent letournis, surtout quandon sait que le SNMG ne

dépasse pas les 18 000 DA/mois, lestatut d’incessible pose problème.En effet, des logements sociaux avecmention «incessible» en rouge pas-se d’une main à une autre sans quel’OPGI ne trouve à redire. “L’OPGI n’a pas les moyens de sévircontre les locataires indélicats. Le lo-gement est un dossier éminemmentpolitique”, fait savoir un cadre, et depoursuivre : “Face à l’impunité affi-chée des pouvoirs publics à l’égard desrevendeurs de logements avec unsimple désistement rédigé par un écri-vain public ou une déclaration léga-lisée à la mairie, le marché du loge-ment est complètement gangréné pardes courtiers sans scrupules.”Le logement social est devenu unesource d’enrichissement pour cer-tains. “Vous bénéficiez d’un logementsocial gratuitement, et vous le reven-

dez à 600 millions de centimes, voireplus selon la localité et le positionne-ment”, rappelle un jeune avocat quin’a pas hésité à soulever les nom-breuses affaires traitées par la justi-ce à propos de ce document nommé“désistement”.Le ministre de l’Habitat vient d’an-noncer l’interdiction de revendreson logement type LPP (logementpromotionnel public) et AADL avant10 ans. “C’est un coup d’épée dansl’eau. Depuis des années que le loge-

ment social est incessible mais la réa-lité sur le terrain est tout autre”, dou-te un bénéficiaire sur l’utilité de cet-te mesure. Le recul de l’Etat à cause de la crisede logement a encouragé les dépas-sements et les atteintes à la règle-mentation avec la complicité desélus locaux et des fonctionnairescorrompus. “Des familles construisent leurs ha-bitations sans permis de construiresans que les APC ne réagissent, et des

centaines de bénéficiaires ont venduleur logement social puisque ils saventpertinemment que leurs fils ou leursfilles vont aussi bénéficier d’un loge-ment social ou aidé et aucune sanc-tion n’est envisageable à leur en-contre.”La solution ? “Aux pouvoirs publicsd’appliquer les mesures prises contreles abus ou s’abstenir de lancer des me-naces irréalisables”, suggère un com-merçant.

NOUREDDINE BENABBOU

ORAN

Logements incessibles,la grande arnaque !

Le logement social est devenu une source d’enrichissement pour certains : “Vousbénéficiez d’un logement social gratuitement, et vous le revendez à 600 millions de

centimes, voire plus selon la localité et le positionnement”.

Le logement social est devenu une source d’enrichissement pour certains.

SIDI BEL-ABBÈS

Reprise des travaux de réalisation du centre anticancéreux

Àl’arrêt depuis plus de quatre années, et ac-cusant un énorme retard par rapport auxdélais prévus de trente mois, les travaux

de réalisation du centre anticancéreux, dontl’inscription remonte à 2006, au titre du pro-gramme complémentaire de soutien au déve-loppement, ont été relancés, dimanche dernier,lors d’une cérémonie présidée par le wali. Découpée en huit lots, la réalisation du projet ducentre en question a été confiée à deux entreprisesprivées locales qui ont réalisé et achevé les grosœuvres du projet, réalisant un taux de réalisation

global estimé à 50%. Cette phase a été suivie parle lancement d’un avis d’appel d’offres interna-tional pour la réalisation de diverses structuresspécialisées, notamment les services de radio-thérapie, de réanimation, de curiethérapie, d’on-cologie, les blocs opératoires et pédagogiques, lelaboratoire, la pharmacie, les bunkers et le res-taurant ainsi qu’un service de médecine nucléaire.Les travaux d’achèvement de cette seconde par-tie du projet ont été confiés à la filiale BTPH duGroupe Hasnaoui, en lot unique avec clés en mainet sans équipements médicaux. “Il sera réceptionné

durant l’année 2014 et mettra ainsi un terme auxsouffrances de nos malades qui attendent des ren-dez-vous de plus de 18 mois pour aller se soignerdans d’autres wilayas”, a déclaré la wali lors d’unpoint de presse. Par ailleurs, le parachèvement des travaux seconclura par un avis d’appel d’offres national etinternational pour l’acquisition et l’installation deséquipements médicaux et autres qui seront sé-lectionnés par le comité médical national. Selonle directeur de wilaya de la santé, ce projet, d’uncoût global de 5,8 milliards de dinars, sera doté

de 120 lits, extensible à 200 lits, et sera en mo-noblocs pour se conformer aux recommandationsdu ministère de la Santé. Conçu comme unestructure multidisciplinaire spécialisée en can-cérologie, le centre anticancéreux de Sidi Bel-Ab-bès est en mesure de couvrir un bassin de po-pulation élargi aux wilayas limitrophes, et ce pourl’oncologie médicale et la radiothérapie. La struc-ture aura également pour mission d’assurer lesopérations de dépistage précoce dans le cadre dela prévention contre le cancer.

A. BOUSMAHA

TRAFIC DE CARBURANT À AÏN TÉMOUCHENT

Les stations-services réfractairesseront sanctionnéesn La lutte implacable menée depuis

quelques jours dans la wilaya de Aïn

Témouchent à l’encontre des hallaba est

une réalité. Les résultats enregistrés avec

la disparition très remarquée des chaînes

interminables des automobilistes devant

les stations-services sont là pour

témoigner de cette volonté de main de fer

affichée par les autorités locales, à la

faveur de l’activation de l’instruction du

gouvernement 05-06 du 23 août 2005

portant sur la lutte contre le trafic, en

particulier celui du carburant, à travers

l’application d’un arrêté signé par Mme le

wali sommant l’ensemble des gérants des

stations-services implantées dans la

wilaya de plafonner la distribution du

carburant à raison respectivement de 40 l,

70 l et 100 l pour les véhicules utilitaires

et de tourisme, les microbus ainsi que les

autocars et les camions. De leur côté, les

hallaba doublent d’ingéniosité en se

faisant servir dans plusieurs stations-

services à hauteur de la quantité

plafonnée par les autorités, pour en fin de

compte se retrouver avec des réservoirs

pleins, prêts à être déversés de l’autre côté

de la frontière. Pour pouvoir suivre cette

opération, une commission mixte,

composée des représentants des services

de sécurité, des douanes, des impôts, de la

DAS, du commerce et de l’industrie, a été

mise sur pied avec pour mission

d’effectuer des contrôles inopinés à

travers l’ensemble des stations-services et

au niveau de tout endroit sensible

suspecté ainsi qu’à travers le réseau

routier avec l’utilisation de gros moyens

techniques. Les gérants des stations-

services surpris de violation des mesures

exceptionnelles prises par les autorités de

la wilaya seront sévèrement sanctionnés,

allant des mesures préventives

immédiates à celles répressives afin de

parvenir à atteindre l’objectif tracé par le

plan de lutte contre ce trafic.

Dans son dernier communiqué de presse,

la wilaya “se félicite des résultatsenregistrés jusqu’à ce jour et qui sontvisibles à l’œil nu à travers l’ensemble de lawilaya avec ce retour à la normale de ladistribution du carburant, qui a vudisparaître la pénurie au niveau desdifférentes stations-services”.

M. LARADJ

BÉCHAR

L’éducation recruten L’opération de dépôt des dossiers pour la

participation au concours de recrutement

dans le secteur de l’éducation à Béchar

s’est déroulée dans de bonnes conditions.

En effet, 1741 dossiers de candidats à ce

concours ont été déposés à la direction

locale de l’éducation.

Les dossiers sont répartis comme suit :

880 pour le cycle primaire, 511 pour le

moyen et 350 pour le secondaire. Ces

candidats, qui sont tous titulaires d’une

licence et plus, passeront un examen oral

le 12 août prochain. Il est à rappeler que

cette année scolaire, la wilaya de Béchar, à

l’instar des autres wilayas, a bénéficié de

184 postes budgétaires pour les

enseignants des différents cycles

d’enseignement (primaire, moyen,

secondaire).

R. R.

BRÈVESde l’Ouest

Mercredi 31 juillet 2013

20LIBERTE

L’Algérie profonde

De la cocaïne dans une Renault Campusn Travaillant sur informations, les éléments de la

Brigade de recherches et d’investigations (BRI) de

la Sûreté de la wilaya d’Oran ont intercepté, après

filature, un véhicule de type Renault Campus, à

son bord 3 suspects connus des services de police.

Âgés entre 26 et 28 ans, ils étaient recherchés dans

plusieurs affaires, dont association de

malfaiteurs, vol avec violence et trafic de drogue.

La fouille du véhicule a permis aux policiers de

découvrir une quantité “importante” de cocaïne.

Les trois mis en cause ont été placés sous mandat

de dépôt. Rappelons que ce n’est pas la première

fois que de la cocaïne est découverte à Oran, même

si son marché demeure strictement fermé,

apanage exclusif d’initiés friqués. Au cours du

premier semestre de cette année, plus de 217 g de

cocaïne et 6,8 g d'héroïne ont été saisis sur le

territoire national par les différents services de

sécurité.

S. O.

Libe

rté

Mercredi 31 juillet 2013

21LIBERTE

L’actualité en question

CONTRIBUTION

Tourner la pagedes divisions historiquesdu mouvement national

Dans cette contribution, Ali Agouni, un des derniers compagnons de lutte de Messali Hadj, revient à nouveau à lacharge pour appeler à une réconciliation nationale qui tournerait aussi la page des divisions qui avaient surgi au

moment du déclenchement de la Révolution, entre le FLN et le MNA.

Àl'occasion de la célébration de la

fête de l’Indépendance de l'Al-gérie, Ali Agouni, ancien com-pagnon de Messali Hadj et res-ponsable du PPA, profite pourrendre un hommage à tous les

martyrs. “En ce grand jour historique de l'Algé-rie, M. Ali Agouni présente ses vœux de bonheur,

de prospérité, de paix,d'unité nationale, defraternité au peuplealgérien et à tous les

moudjahidine qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour arracher l’Indépendance de l’Algérieet rend un vibrant hommage et s'incline devantles martyrs morts pour l’Algérie quelle que soit leuropinion politique”. Le compagnon d’armes deMessali Hadj lance un vibrant appel aux autoritésalgériennes et à tous les hommes sages, épris depaix, de justice et de bonté, de faire tout leur pos-sible et œuvrer pour que la réconciliation na-tionale devienne une réalité entre tous les Algé-riens, afin de construire une Algérie basée sur unevéritable démocratie, la justice pour tous, la paix,la fraternité, et l’écriture de la véritable Histoi-re de la Révolution algérienne.Au passage, il souhaitera “un rapide rétablisse-ment et guérison du président de la République,Abdelaziz Bouteflika”, pour sa politique de ré-conciliation nationale qu’il considère, comme undes marqueurs de son action pisolithique depuisson retour au pouvoir.Ali Agouni remonte le temps pour évoquer desrencontres, des anecdotes entre de grandes figuresdu mouvement national : “Si j'étais professeur, etj'avais le peuple algérien comme élève, je lui feraiconjuguer le verbe organise-toi, organise-toi....unmillion de fois dans tous les sens et dans tous lestemps”, rapporte t-il, mettant ainsi en relief le sou-ci du père fondateur du mouvement national àorganiser le peuple algérien pour être en capa-cité de se débarrasser du joug colonial.En 1951, Messali Hadj, de retour du pèlerinageà La Mecque, arrive à Chantilly où il coordon-ne l'activité de la délégation du MLTD auprès dela délégation afro-asiatique durant la session del'ONU de décembre 1951 à Paris. Là, MessaliHadj poursuit également la même activité qu'ila entreprise au Caire auprès du monde arabo-is-lamique.Messali Hadj a reçu Ben Youcef Benkhada pourl'informer de ses contacts avec la ligue arabe avecl'émir Abdelkrim El Khatabi et Azzem Pacha surla situation générale du peuple algérien, ses as-pirations, et l'aide du monde arabo-islamique àla Révolution algérienne.Messali Hadj tenait à le retenir pour examiner lesproblèmes qui touchent à la Révolution algé-rienne et l'aide de la Ligue arabe, se souvient en-core Ali Agouni, qui rappelle aussi que MessaliHadj avait reçu Aït Ahmed Hocine avec RadjefBelkacem et de Rabah Fillali dans la forêt deChantilly, avant son départ pour le Moyen-Orient.Messali Hadj avait mis au courant Aït Ahmed detous les contacts et décisions prises en ArabieSaoudite et au Caire et aussi de l'installation deMohamed Khider à la tête de la délégation duPPA/MLTD au Caire avec Chadli Mekki. AliAgouni évoque une autre rencontre qui a eu lieule 18 janvier 1952.Ce jour –là, Messali Hadj avait reçu tous les di-rigeants du mouvement nord-africain présentsà Paris pour examiner l'union intérieure et ex-térieure de l'Afrique du Nord. Ont participé a cet-te réunion du côté PPA/MTLD, Messali Hadj,Hocine Lahouel, Ahmed Mezrana. L’UDMA étaitreprésentée par Boumendjel et Benadjila.Les Ulémas avaient comme délégués CheikKheïrreddine et Cheik Abbas. Mohamed Mas-moudi, Habib Bourguiba étaient présents à cet-te rencontre au nom du parti tunisien, le Neo

Destour, tandis que le Maroc était représenté parBensouda, et Youssef Bensalem du parti Istiqlal.El-Miki Ennaciri, pour sa part représentait le Ma-roc Espagnol. C'est grâce à Messali Hadj que,pour la première fois tous les nationalistesmaghrébins se sont réunis pour examiner la si-tuation dans les trois pays, estime Ali Agouni.Une reoncontre à la suite de laquelle Messali Hadjrejoindra Alger le 10 février 1952 après cinq mois

d'une activité intense, débordante et concluan-te en Arabie Saoudite, en Égypte et à Chantillyauprès des délégations de l'ONU. D'ailleurs, lesfacilités, les dispositions et l'accueil qu’avait puavoir la délégation du PPA au Caire, après le pas-sage de Messali Hadj, en témoignent.Avant la tenue du Congrès d'Hornu (Belgique),Mezrana arriva le 8 juillet à Genève ( Suisse) enmission pour s'entretenir avec Khider et Ben Bel-la des événements en Tunisie et au Maroc et la

volonté de Messali Hadj de poser le problème al-gérien dans le cadre du même combat pour la li-bération des trois pays d'Afrique du Nord (Al-gérie, Tunisie, Maroc).Le congrès PPA/MTLD organisé par MessaliHadj les 14,15,16 juillet 1954 s'est tenu dans uneatmosphère révolutionnaire. La Révolution de-vait être déclenchée début janvier 1955, il y avaitplus de 350 délégués venus de toutes les régionsd'Algérie, de France et de Belgique. Un Conseilnational révolutionnaire algérien (CNRA) s'estcréé autour de Messali Hadj et qui tiendra sa pre-mière réunion le 15 août 1954 à Birkhadem ( Al-gérie). Au cours de cette réunion les tâches fu-rent déterminées aux responsables.Ahmed Mezrana et Abdellah Filali ont été char-gé d'aller au Caire pour expliquer à MohamedKhider, Ben Bella et Aït Ahmed les décisionsprises au Congrès et préparer avec eux l'actiondiplomatique.En 1953, Aït Ahmed, du Caire, écrit à MessaliHadj à l'occasion de son 55e anniversaire pour luimanifester ses sympathies et son attachement etlui souhaiter un retour en Algérie afin de prendreles leviers du commandement du parti et le re-mettre sur sa vraie voie révolutionnaire pour me-ner le combat libérateur. Messali Hadj laissa destraces très profondes.Après la Toussaint rouge, le MTLD dénonça dansAlger Républicain la répression et les arrestationsqu'il subit.Le 8 novembre 1954, Messali Hadj, dans une dé-pêche à l'agence AFP, appelle à la lutte arméecontre le régime colonial. À l'ONU, l'interven-tion d'Abed Bouhafa et Moulay Merbah a été dé-terminante pour inscrire la question algérienneà l'ordre du jour.Les militants du PPA en Algérie sont totalementengagés dans l'ALN, aux Aurès où leur chef Ben-boulaid se réclamait encore de Messali Hadj. C'estcette ALN qui a fait l’insurrection du 20 août

1955. C'est pourquoi Messali Hadj, au nom duPPA, a demandé une Constituante élue au suf-frage universel, un Parlement algérien, un Pré-sident élu au suffrage universel et la parole aupeuple algérien. M. Ali Agouni rappelle un faithistorique qui lui tient à cœur : “J' ai été militantdu PPA/MLTD où, avec fierté et courage pour leprogramme du Parti et de Messali Hadj qui ré-clamait l'Indépendance totale de l'Algérie, je dis-tribuais des tracts, j’écrivais sur les murs, les ponts,les routes  : l'Algérie libre vaincra, Vive l’Indé-pendance de l’Algérie, libérez Messali Hadj, je ven-dais clandestinement le journal L’Algérie libre etj'étais alors convaincu que le PPA uni pouvait me-ner le peuple algérien à la révolution arméecontre le colonialisme”. Ali Agouni se souvient en-core : “À la fin de l'année 1955, sous les ordres demon responsable Mouaci Hocine Benkadeur,

que Dieu ait son âme au Paradis, j’étais envoyéavec un groupe de jeunes au maquis. Nous avionsrencontré, la nuit de notre départ, le responsabledu parti Rabah Ben Rabah, Abdelkader Benafa-la et d'autres. Nous étions sous les ordres de Si Ra-bah Tebessi, nous avions été aux djebels Bouzeg-za, Tablat, Sakamody et Hammam Melouane”.Puis, de poursuivre son témoignage : “Le moisde mars 1956, c'est là que j'ai appris la nouvellefoudroyante d’une division au sein de l'ALN. Qu'ily a deux tendances, une qui suit le MNA de Mes-sali Hadj, et l'autre le FLN. La Révolution est di-visée, et au douar Beni Misra où nous étions, nousrecevons la visite de Abane Ramdane, Krim Bel-kacem, Ouamrane, le colonel Si Sadek. AbaneRamdane s'adresse à nous en nous disant qu'ilsne sont plus d'accord avec Messali Hadj”. Àl’annonce de cette nouvelle, stupéfiante pour lui,Ali Agouni, alors âgé de 17 ans, interroge à nou-veau le leader de la Révolution : “Pourquoi cet-te division ? Nous avions un seul ennemi : le co-lonialisme, nous avions un seul but : arracher l’In-dépendance de l’Algérie. Pourquoi ne pas s'uniret combattre tous ensemble unis et quand on ar-rache l’Indépendance on donne la parole aupeuple algérien pour choisir ses représentants carla division de la Révolution est néfaste”. “C’est pourcela que j'appelle au plus profond de mon cœurpour une réconciliation nationale, une véritablejustice, une véritable démocratie”. Enfin, le com-pagnon de Messali Hadj, a profité de la célébra-tion du 51e anniversaire de la Révolution pour ré-clamer “L’agrément du PPA et la reconnaissan-ce de tous les valeureux moudjahidine tombés auchamp d'honneur contre le colonialisme et de tousles militants qui ont suivi le père du Nationalis-me algérien, Messali Hadj”.

A. A.

Ali Agouni

Zehani/Liberté

Les militants du PPAen Algérie sonttotalement engagés

dans l'ALN, aux Aurès où leurchef Benboulaid se réclamaitencore de Messali Hadj. C'estcette ALN qui a faitl’insurrection du 20 août 1955.C'est pourquoi Messali Hadj, aunom du PPA, a demandé uneConstituante élue au suffrageuniversel, un Parlementalgérien, un Président élu ausuffrage universel et la paroleau peuple algérien.”

Le compagnond’armes de MessaliHadj lance un vibrant

appel aux autorités algérienneset à tous les hommes sages,épris de paix, de justice et debonté, de faire tout leur possibleet œuvrer pour que laréconciliation nationaledevienne une réalité entre tousles Algériens, afin de construireune Algérie basée sur unevéritable démocratie, la justicepour tous, la paix, la fraternité,et l’écriture de la véritableHistoire de la Révolutionalgérienne.”

“PAR ALI AGOUNI

Mercredi 31 juillet 2013

22LIBERTEDes Gens & des Faits

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

Dessin/Amouri

- Vous travaillez ici, depuis quand ?, in-terroge-t-il la pharmacienne qui pré-parait des médicaments dans des sa-chets.- Dix ans, répond-elle. Pourquoi ?- Connaissez-vous bien Dr Kamel  ?- Non, je travaille seulement pourlui… Pourquoi ?- J’enquête sur lui et cette patiente.D’après elle, ils auraient eu une relationpendant des années !La pharmacienne hausse les épaules.- Qui sait ? - Pouvez-vous me la décrire ? La pharmacienne la décrit grande,teint et yeux clairs. Quant à la couleurde ces cheveux, elle l’a vue en blonde,en rousse et en châtain foncé.- Malgré le miracle des teintes quitransforme complètement la person-ne, saurez-vous la reconnaître ?

L’inspecteur lui montre la photo deFouzia et la voit froncer des sourcils,une légère moue aux lèvres. - Je ne sais pas si c’est elle ou c’est unefemme qui lui ressemble beaucoup !Mais ça pourrait être elle !-Merci…Il garde la fiche et retourne auprès del’assistante qui a vidé tous les tiroirs.Des centaines de dossiers sont empi-lés sur le bureau, sur son fauteuil et surle meuble de la photocopieuse.- Je ne comprends pas, dit-elle. C’est lapremière fois que cela m’arrive ! Jamaisje n’ai égaré de dossiers avant aujour-d’hui ! J’espère qu’il est chez le docteur !- Je l’espère…- Il arrive !Depuis la fenêtre de son bureau, elle l’aaperçu dans sa voiture. Il se gare tou-jours au même endroit. En face de leurs

bureaux. L’inspecteur s’approche de la fenêtre etle regarde descendre de sa voiture,prendre son cartable et des journauxavant de fermer. Il le perd de vue à sonentrée dans la clinique. Il prend toutson temps pour venir à son bureau.Quand il arrive enfin, il n’est pas sur-pris de trouver l’inspecteur. Les agentsde sécurité l’ont avisé de sa présence. - Bonjour  !, leur dit-il avant de de-mander à son assistante :- Combien de malades aujourd’hui ?- Une dizaine… - Pardon de perturber votre pro-gramme, l’interrompt l’inspecteur,mais je suis votre premier rendez-vous ! J’ai des questions à vous poser !Vous verrez vos malades après  !D’ailleurs, c’est pour parler de l’uned’elles ! Fouzia… Votre assistante ne re-trouve pas le dossier  ! L’avez-vouspris ?- Oui, j’en avais besoin ! Allons dansmon bureau, nous y serons plus à l’ai-se…L’inspecteur l’y suit. Le psychiatre de re-nom a retiré sa veste et l’a accrochée àun portemanteau, dans le coin du bu-reau. - Du café ?, propose-t-il.- Non…L’inspecteur va s’asseoir sur le divan, unsourire ironique au coin de la bouche.- C’est ici que vos malades se livrent àvous…Mais aujourd’hui, c’est moi quivais vous écouter, dit-il. Parlez-moi deFouzia…

(À suivre)A. K.

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSERécit de Adila Katia

76e partie

Pour toiRésumé : L’inspecteur poursuit son enquête au sein de laclinique. Les agents de sécurité ne se souviennent pasd’elle. La réceptionniste voit tellement de femmes qu’ellen’est pas sûre de pouvoir l’aider. Elle l’oriente vers lapharmacie interne qui possède un fichier des patientsqui s’approvisionnent chez eux. La pharmacienne possè-de une fiche au nom de Fouzia. Elle a été suivie médica-lement pendant quinze ans. La fiche est ancienne.L’inspecteur commence à douter, se demandant où est lavérité ?

Elle voulut lui répondre, mais aucunson ne sortit de sa bouche. Alors ilpoursuit :  -Oui. Je le conçois… Tu es surprise, ettu vas me dire qu’on ne se connaît pasassez pour un tel projet… Tu viens toutde même de dire une vérité : nous nesommes pas de la prime jeunesse… Letemps file entre nos doigts… Pourquoirallonger l’attente ?-Tu veux… Tu veux te marier tout desuite ?-Si tu n’y vois pas d’inconvénient…Mais je suppose que tu aimeraisd’abord organiser ce défilé de mode.Cela te laissera un temps pour réfléchiret prendre une décision. Je n’aimeraispas du tout te bousculer.Nacéra se dit que cette journée mar-quera à jamais son esprit. Elle avait ac-cepté cette sortie avec Djamel, afin deprendre un bol d’air et de se détendre.Parler de ses projets ne l’avait pas dé-rangé, mais se voir demander en ma-riage au moment où elle n’attendait plusun tel événement dans sa vie...Elle relève les yeux et comprit que Dja-mel attendait sa réponse :-Je... vais réfléchir à ta proposition…Ce défilé de mode va occuper tout montemps, et les prochains jours ne serontpas de tout repos… Je pense qu’il se-rait plus sage pour nous deux d’attendrela fin de cet événement.-Bien… Alors… Disons qu’à compterde cette semaine, nous devrions nousatteler sans relâche aux préparatifs etaux menus détails de ce défilé… Tu de-vrais donner des instructions à tes ou-vrières afin que tout soit prêt le jour J.Je sens que cela sera un succès.Nacéra ferme encore les yeux. Cethomme avait le don de mettre tous sessens en alerte. Elle ne connaissait en-core pas grand-chose de lui, et lui nonplus d’elle. Et pourtant, elle le sentait siproche et si amoureux, qu’elle n’aurait

pas hésité à le suivre au bout du mon-de.Ils revinrent en ville, et Nacéra eut l’im-pression qu’elle venait de vivre enquelques heures ce qu’elle n’a pu vivredurant toute sa vie.Elle demande à Djamel de la déposerdevant son atelier, qui ne se trouvait pastrop loin de la maison.Il lui demande s’il pouvait entrer pourvisiter. Mais elle refuse gentiment, ar-guant qu’il était un peu tard, et qu’el-le n’était passée que pour récupérer destissus et quelques tenues qu’elle devaitterminer rapidement.Il n’insista pas. Mais au moment où elleallait descendre du véhicule, il lui re-tint le bras :-Tu réfléchiras à ma proposition, n’est-ce pas ? Elle tente de se dégager mais il ne vou-lut pas lâcher prise.-Voyons Djamel, quelqu’un pourraitnous voir, tu oublies que nous sommesdans mon quartier.Il hausse les épaules :-Je veux avoir une réponse à ma ques-tion.Elle hoche la tête :-Bien sûr que je vais y réfléchir. Je croisque nous avons déjà assez discuté surle sujet.Il relâche son bras et sourit :-Je voulais juste être sûr que je ne rê-vais pas.Elle descend du véhicule et referme laporte avant de se pencher pour lancerpar la vitre :-Tu ne rêves pas et moi non plus. Et sic’est le cas, faisons en sorte que le rêvecontinue.Il sourit, et elle lui fait un signe de lamain avant de le quitter en courant.Elle pénètre dans son atelier et re-marque tout de suite que quelques ou-vrières se trouvaient encore là malgrél’heure tardive. Des retouches de der-

nière minute, des essayages à faire oudes tenues à remettre aux clientes quine peuvent se présenter qu’en fin dejournée les retiennent.Nacéra avance d’un pas ferme à traversles machines alignées sur sa gauche etles tables de coupe qui se trouvaient sursa droite.Elle huma d’un air coutumier l’odeursi familière des tissus et des vêtementsfraîchement repassés.Ici, c’était son monde à elle. Un universqu’elle avait édifié avec courage, volontéet abnégation. Que de nuits blanchespassées à faire la coupe ou à travaillersur sa machine à coudre, avant de pou-voir enfin s’offrir cet atelier ! Son pèrecertes l’avait aidée en lui fournissant lepremier matériel de base. Mais celan’avait pas suffi, vu que les commandesallaient crescendo. Elle avait alorspensé à contracter des prêts bancairespour des investissements sûrs et àlong terme. Les années sont passées. Sajeunesse aussi. Mais ses projets pro-fessionnels avaient rapidement etconsidérablement progressé. Aujour-d’hui, elle se retrouve à la tête d’une af-faire qui lui rapportait assez pourvivre sinon à l’aise, du moins à l’abri dubesoin.Elle vit une des ouvrières s’avancer verselle et sourit en reconnaissant unedes plus anciennes de ses modélistes.-Salut Nabila… Désolée si je viens unpeu tard, mais je passais dans le coinet j’ai voulu jeter un coup d’œil…Question de voir si tout allait bien. -Tout va bien… Nous sommes enco-re là pour remettre quelques tenues etterminer des commandes urgentes…

(À suivre)Y. H.

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT

LES BIENVENUS.

Le vent de l’étéRécit de Yasmina Hanane

45e partie

[email protected] : VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT LES BIENVENUS.

Dessin/Amouri

Résumé : Offusqué par la proposition de Nacéra, Djamellui demande s’il comptait pour elle. Il avait deviné qu’el-le était très attachée à lui, voire amoureuse… Ce quil’arrangeait, car il nourrissait les mêmes sentimentsenvers elle. Déroutée par cette vérité, Nacéra ne savaitplus quoi penser… Djamel lui parle de mariage ! Avait-elle bien entendu ?

“Quand unhomme ordinaireatteint le savoir,il est sage.Quand un sageatteint lacompréhension, ilest un hommeordinaire.”

“Quel est le bruitd'une seule mainqui applaudit ?”

Sagesse bouddhiste

Solution Sudoku n° 1417

HORIZONTALEMENT - I - Tissu blanchâtre au centre d’unfuroncle. II - Mois - Halo. III - Calcium - Direction. IV - - Jupeécossaise - Emploi. V - Barde africain - Dieu de la Guerre. VI -N’acceptent pas. VII - Tour - Tronc non ramifié. VIII - Fabriques -Fer d’une charrue. IX - Gros nuage - Pénètre. X - Dernier pli -Greffées.

VERTICALEMENT - 1- Arrière-plan. 2 - Glande génitale - Écrivainfrançais. 3 - Cité de Chaldée - Garçon d’ascenseur. 4 - Commissionversée à un intermédiaire. 5 - Céréale - Lettres de Tunis. 6 - Tableaude maître - Ville allemande. 7 - Fatigant - Lettres de Nantes. 8 -Bouquiné - Protégé des Muses. 9 - Violente perturbationatmosphérique - Orifice de la peau. 10 - Sodium - Races.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 de manière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MOT

S FL

ÉCH

ÉS N

° 117

4

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°1173

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3

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1

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1

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9

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5

6

281

75

32

7

3

4

47398

5

56

1

6

1

8

2

2

1

7

95

8

Mots croisés N°4829 : PAR FOUAD K.

Jugement nonfondé———————————Pompeux

Répit———————————Dévidoir———————————Relatif

Apprendre———————————Anonyme

Pouffé————————————Ruisseau————————————Nom de Tsar

Parcouru———————————Possessif———————————Id Est

Numéral———————————Avant

Consonnes

Fourures———————————Atome———————————Étain

Relatif———————————Pouffé———————————Vieux

Vigueur———————————Glacier———————————Publier

Terrain————————————Futur glacier

Joie———————————Un monde fou

Guide———————————Multitudes———————————Feu

Niveau———————————Possessif———————————Note

Un mois———————————Élude———————————Abris

Vieux non———————————Vigueurs———————————Roi arabe

Plus graves———————————Roulées

Surface———————————Direction———————————Un pote

Répits————————————Capucin————————————Périodes

Roue à gorge———————————Aluminium

Superficie—————————Mot demesse

Id Est———————————Matrice———————————Fin de nuit

Diapré———————————Possessif———————————Pas mûre

Note———————————Porte avec violence

Jouât avec la poésie

Infécond

Ville du Brésil————————————Attaque

Extravagant - Étirer - Reçue - Na - Isard - Rit - Sise - Seules - Étier - Teuton - M - Ésope - Tenu - Eus - Sarde - Se - Nettes - Uri - E - C - Ers - Arasas - Erse - In- Sas - Ma - Purge - Tir - Élias - Ensile - Nasses - Visée - Tsé - Remis - SS.

Comment jouer ?Sudoku N° 1418 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4828

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

A L L O C U T I O NL O I R T E N I AG U E S E E E SE B E N E C D SB I A R M O I R ER A S E M O T T E SI A V O I R CS A U N E L L ET I C S G O U DE R E V E N I S E

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Mercredi 31 juillet 2013

23LIBERTE

Jeux

VIERGE(23 août - 22 septembre)

La journée sera positive sur le planprofessionnel. Vous serez forte-ment motivé pour réaliser vosambitions et, par-dessus le mar-ché, les difficultés vous stimule-ront.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

L'intransigeance et la rigidité ris-quent de créer un fossé profondentre vous et votre entourage.Essayez de faire preuve d'un peuplus de souplesse et de tolérance.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Vous risquez de vivre une situationde confusion dans vos relations per-sonnelles, et vous aurez du mal àvous en sortir. Tenez compte desconseils de votre entourage.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Après quelques mises au point desplus directes et des plus franchesavec votre moitié, vous vous décide-rez à faire la paix et à faire régner unclimat plus serein.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Vous aurez de bonnes chances devous enrichir, car votre audacesera payante. L'argent viendra àvous avec une certaine facilité.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous voudrez vous associer avecune personne pour réaliser un pro-jet auquel vous tenez beaucoup,mais vous hésiterez, ne sachantpas si vous pouvez ou non luiaccorder votre entière confiance.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Pour en avoir le cœur net, faitesexaminer son thème astral par unastrologue compétent. Cettedémarche constituera pour vousune sorte d'assurance contre uneéventuelle surprise désagréable.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

L'environnement astral de la jour-née sera tel que tous les natifsconcernés devront s'attendre à desdifficultés en rapport avec lesparents.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Les enfants supporteront de moinsen moins leurs parents et auronttendance à engager avec euxl'épreuve de force.

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Soyez sur vos gardes : une person-ne de votre proche entourageessaiera d'abuser de votre confian-ce, de vous soutirer de l'argent ouune signature vous engageant à delourdes responsabilités. Sachezdire "non".

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Côté cœur, ce sera une petite tra-versée du désert. Vous n'aurez pasenvie de faire des folies, et votrepartenaire se montrera, lui aussi,distant. Mettez cette situation àprofit, en recherchant la cause devos fréquentes disputes.

LION(23 juillet - 22 août)AUJOURD’HUI

Si vous devez prendre une impor-tante décision sur le plan profes-sionnel, vous serez bien inspiréaujourd'hui.

L’HOROSCOPE de Mehdi

s

Mickael Fabre, le gardien fran-

co-algérien du Mouloudiad’Alger, a réglé définitive-ment son problème avec laLigue nationale de football.Il est donc qualifié le plus

normalement du monde pour jouer la saisonprochaine au MCA. Pour rappel, la direction du Mouloudia d’Algera recruté Fabre sous le nom de Belkacem, alorsque ce dernier est inconnu sous ce nom à l’ad-ministration française, puisque pour jouer en Al-gérie, et étant un Franco-Algérien, il doit avoirun certificat de transfert conforme à l’identitéavec laquelle il était enregistré à la LFP en Fran-ce. Or, le Mouloudia d’Alger, au temps où Kaouaétait manager, a recruté ce joueur sous le prénomde Belkacem  ! Ce qui a poussé la LFP à rejeterson dossier. Mais aux dernières nouvelles, tout est rentrédans l’ordre puisque les deux clubs, ClermontFerrand où évoluait Fabre et le MCA, ont dû re-prendre à zéro la procédure de qualification viale réseau informatique. La direction du MCA aprocédé à l’enregistrement au niveau de laLigue nationale de football sous le nom de Mic-kael Fabres. Ainsi les Vert et Rouge sont soulagés eux quiétaient vraiment menacés de jouer avec seule-ment deux gardiens, à savoir Djemili et Bouzi-di, dans le cas ou Fabre n’aurait pas réglé son pro-blème le plutôt possible. Alors que même pourrecruter un gardien de but, la date butoir expi-re aujourd’hui à minuit. Par ailleurs, le Mouloudia d’Alger disputera de-

main son troisième match amical face à la JSSaoura. En effet, après avoir joué deux rencontresamicales au Maroc, lieu de stage du MCA de-puis une dizaine de jours déjà, toutes perduesface au club d’El-Jadida (2-0) et face au Raja deCasablanca (3-0), les coéquipiers de Yahia Che-rif vont enchaîner avec un troisième match ami-cal qui se jouera sur le terrain de Bouskoura oùs’entraîne l’équipe de la Saoura. Un match qui permettra à l’entraîneur Geiger devoir le niveau réel de ses joueurs, lui qui s’est jus-tifié après la déculottée face au Raja, qu’il ne fau-dra pas s’enflammer dans la mesure où des clubsqui ont le même niveau que les Rajaouis n’exis-taient pas dans le championnat algérien.Désormais, le Mouloudia doit montrer un vi-sage plus séduisant ce soir face à la JSS, et un ren-dement plus convaincant que lors des deux pre-miers matches.

SOFIANE M.

MCA : SA PROCÉDURE DE QUALIFICATION A ÉTÉ REFAITE

Fabre qualifié par la LFPLiberté

Tout porte à croire que le coach Hubert Ve-lud alignera un onze remodelé dimancheprochain face au CA Bizerte par rapport à

celui qui a joué le match face au TP Mazembe ily a quelques semaines au stade du 8-Mai 1945pour le compte de la première journée de la pha-se de poule de la Coupe de la CAF. En effet, outre les quelques défections qu’enre-gistre son équipe pour son déplacement à l’ins-tar de Delhoum et Ziti suspendu et Demou bles-sé, il est fort probable que le technicien françaisva compter sûrement sur quelques nouveaux élé-ments qui pourront apporter un plus et donnerdu sang neuf à son échiquier. C’est le cas en dé-fense où il est attendu qu’elle connaitra quelqueschangements avec la titularisation de Laâroussisur le flanc droit alors que Boukria dispute tou-jours une place de titulaire à Lagraâ même si cedernier reste en pole position pour être reconduitsur le couloir gauche. La charnière centralecomposée de Mellouli et Benabderahmane seravraisemblablement reconduite d’autant plus queDemou sur lequel on comptait beaucoup à ce ni-veau sera une nouvelle fois out en raison de bles-sure. En milieu de terrain, en absence de Del-

houm, c’est Farahi qui sera associé à Karaoui dansla récupération et la relance. Ce dernier effectueen effet sa première sortie officielle avec son équi-pe en dehors du pays lui qui n’avait pas eu l’oc-casion de le faire durant les deux dernières an-nées pour un problème de passeport. Sa présencesera grandement utile pour le onze de l’Aigle noird’autant plus qu’il a une certaine expérience quilui permettra de faire le relais entre la défense lemilieu et l’attaque.Idem pour Gourmi qui a été le joueur le plus envue face à Mazembe et qui aura l’occasion deconfirmer sa prestation au cours de cette partieface aux Bizertins. Reste à savoir maintenant siDjahnit va être reconduit ou non. La réponse res-te posée jusqu’au jour “J”, le temps peut-être queHichem El Okbi soit au niveau avec ses parte-naires en matière de préparation, lui qui est sou-mis depuis quelques jours à un travail spécifiqueen compagnie de d’autres joueurs sous la houlettedu préparateur physique Roger Cedric. En at-taque, il est possible que l’ancien sélectionneurnational du Togo aligne d’entrer Amine Touah-ri. Celui-ci qui a joué qu’une seule mi-temps faceà Mazembe en faisant son entrée en début de la

seconde période sera vraisemblablement titula-risé au côté de Nadji qui a jouer également quequelques minutes au dépens de Madouni qui amontré une inefficacité flagrante face aux Congo-lais ou il avait raté deux ou trois occasionsnettes de scorer. “Ce sont les plus en forme qui vontjouer”,ne cesse de répéter le staff technique en-tentiste par le biais de l’entraîneur en chef HubertVelud et son assistant Kheïrredine Madoui qui adébuté sa quête d’informations sur son prochainadversaire avec au menu des séances de vision-

nage du dernier match ayant opposé le club deBizerte au Feth de Rabat dans le cadre de la pre-mière journée de la phase de poules de la Cou-pe de la CAF qui s’est joué à Rabat et qui s’est sol-dé par un score de parité un but partout. Il est uti-le de souligner enfin que le match amical ayantopposé les joueurs, qui n’ont pas joué le match faceau DRB Tadjenanet, au MSP Batna avant-hier soirau stade du 8-Mai 1945 à Sétif s’est soldé par unedéfaite des locaux par deux buts à zéro.

FARÈS ROUIBAH

Mercredi 31 juillet 2013

26LIBERTE

Sport

MONDIAL DE VOLLEY-BALLDES U18 (FILLES)

Quatrième défaitepour les Algériennesn L’équipe nationale des U18 filles s’est

inclinée hier pour le compte de la 5e

journée de la phase des poules du

championnat du monde, qui se déroule en

Thaïlande (26 juillet - 4 août), face aux

états-Unis 3 sets à 0 (25-12, 25-18, 25-07).

Il s'agit de la 4e défaite de suite des

Algériennes, puisque les joueuses de

Kamel Rabia se sont inclinées lors des

trois premières journées face à la Slovénie

(3-0 ; 25-6, 25-19, 25-20), au Brésil (3-0 ; 25-8,

25-15, 25-11) et une autre défaite face à la

République dominicaine (3-0 ; 25-10, 25-14,

25-10). Après ces résultats les Algériennes

sont éliminées et joueront donc les matchs

de classement de la 17e à la 20e places.

L’objectif de l’EN est d’éviter la dernière

place au classement des nations. Pour

Naïma Bellabès, l’entraîneur assistante de

l’équipe nationale, qui s’est exprimée à

l’APS, ce résultat était prévisible, vu le

manque d’expérience des joueuses

algériennes dans ce genre de compétition.

“Je crois que nous n'avons pas bien jouéaujourd'hui en raison de problèmes dansnotre défense. En outre, il faut reconnaîtreque notre équipe n'a pas beaucoupd'expérience dans les compétitions deniveau mondial.” Pour sa part, la joueuse

Selma Benmansour, capitaine de l’équipe

d’Algérie, a estimé que “les Américainesont joué tranquillement contre nous,faisant un bon match. Quant à nous, je nesuis pas satisfaite du tout du résultat,même si nous avons donné le meilleur denous-mêmes. Maintenant, nous devonsredoubler d'effort lors des matches declassement pour acquérir de l'expérience”.

S. M.

ESS : LE MSPB S’IMPOSE EN AMICAL PAR DEUX BUTS À ZÉRO

Des changements en vue face à Bizerte

Hilaire Momi non retenu

n L'attaquant centrafricain Hilaire Momi (Le Mans/France) n'a pas été retenu par l'Entente de

Sétif, après qu’il eut refusé d'effectuer des essais face au MSP Batna (défaite 2-0), en match

amical lundi soir au stade du 8-Mai-1945 à Sétif, a-t-on appris mardi auprès d'un membre du

staff technique du champion d'Algérie en titre. Le joueur, qui avait rejoint Sétif vendredi passé

pour éventuellement, avait eu la même attitude lors d'un match d'application disputé par

l'équipe espoirs samedi dernier et auquel il était convié, pour permettre au staff technique de

le voir à l'œuvre, ajoute la même source. Outre ce comportement, Momi a été soupçonné de

traîner une ancienne blessure, ce qui explique d'ailleurs les examens médicaux approfondis

auxquels il était soumis, après une première visite médicale “non rassurante”. La direction de

l'ESS, à la recherche d'un attaquant de pointe de valeur avant 24 heures de la clôture de la

période des transferts, s'est tournée vers la piste de l'attaquant égyptien de Lierse SK (div. 1

belge), Mohamed El-Gabas, ainsi que celle d'un joueur ivoirien.

La JSM Béjaïa a entamé sa 3esemaine de préparation avecdes joutes amicales au menu.

Saâdi a de ce fait eu à disputeravant-hier soir une joute amicaleface au DRB Tadjenant. Jouée ennocturne, cette première oppositionamicale s'est soldée par la victoirede la JSMB (5-1). Buts tour à tourde Chalali, Bangoura, Hammoucheet Aribi par deux fois. Durant ce match plaisant de bouten bout et suivi par un nombreuxpublic, la JSM Béjaïa a débuté avecla composition suivante : Samer(Kacem), Zafour, Mebarakou, Che-heima, Aggoune, Boukemacha(Niati), Mezriche (Meddahi), Me-barki (Debeka), Chalali (Aribi),

Bangoura (Hammouche), Aït Fer-gane. Les fans qui se sont déplacésau stade afin de constater de visu lenouveau visage de la JSMB pour leprochain exercice sont sortis opti-mistes. à vrai dire, deux semainesde préparation à Béjaïa ont permisà Saâdi de faire un tour d’horizonde son effectif et d’avoir une idéeprécise sur ses poulains.Deux semaines se sont écoulées, etdéjà certains éléments donnentl’impression de sortir du lot. Cet-te préparation intense, menée tam-bour battant par Saâdi et son staff,se déroule, selon de nombreux ob-servateurs, dans de bonnes condi-tions, et tous les joueurs ont adhé-ré à la nouvelle méthode de travail.

Continuant ce cycle de rencontresamicales, les camarades de Zafourdevaient disputer hier en nocturneune 2e rencontre face l'ES Collo, austade de l'UMA.Le staff technique donnera certai-nement l'occasion à ceux qui n'ontpas pris part au premier match demontrer leur talent face à Collo.Suivant le vœu du staff technique,les dirigeants des Vert et Rougeviennent déjà d’assurer de disputerau moins quatre joutes amicales àBéjaïa, avant de se déplacer en Tu-nisie après l’Aïd pour un stage blo-qué.Ainsi après Tadjenant (lundi), Col-lo (mardi), les Béjaouis auront à af-fronter respectivement le MSP Bat-

na, l'USO Amizour (6 août) et pro-bablement l'ASMO. à l’image de sescamarades, Boukemacha, le mi-lieu de terrain de la JSMB, affirmeque son équipe se prépare dans lasérénité pour être prête pour lanouvelle saison. “Les joutes amicalesqui sont au programme en pleine pé-riode de préparation seront d’unegrande importance pour nous, dansla mesure où elles nous permet-tront de peaufiner notre préparationà travers ces matches. D'ailleurs, cela nous permettrad’avoir de la compétition dans lesjambes et être compétitifs et surtouttravailler le volet de la cohésion”,conclut-il.

A. HAMMOUCHE

EN AMICAL JSMB 5 - DRB TADJENANT 1

Les Béjaouis affronteront Collo,Amizour et le MSPB

Mercredi 31 juillet 2013

27LIBERTE

Sport

Zehani/Liberté

MO BÉJAÏA

Akik renouvelle saconfiance à Rahmouni n Le nouveau président du MO

Béjaïa, Hamid Akik, a indiqué hier

qu'il réitérait sa confiance à

l'entraîneur Rahmouni, qui avait

mené les Crabes à une accession

historique en Ligue 1 algérienne de

football à l'issue de l'exercice

précédent. “Je suis un adepte de lastabilité, j'ai décidé donc derenouveler ma confiance àl'entraîneur Rahmouni ainsi qu'auxmembres de son staff technique. Ilsauront tout mon soutien”, a-t-il

déclaré à l'APS. Akik a été intronisé

aux commandes de la société

sportive par actions (SSPA) du MOB le

week-end passé, succédant à

Mohamed Bouchebbah qui présidait

la commission de gestion provisoire

du club, organe ayant chapeauté

l'équipe depuis la fin de la saison

précédente. “On fructifie le travailaccompli par Rahmouni et sesassistants, en contribuantgrandement dans l'accession du MOBen Ligue 1 pour la première fois deson histoire. J'espère qu'ils vontencore nous procurer de la joie”, a

ajouté le premier responsable du

club bougiote. Akik fera sa prise de

contact avec le staff technique et les

joueurs puisqu'il les a conviés à une

collation à leur retour de Tunisie où

ils ont effectué un stage de deux

semaines. “Au cours de cetteentrevue, je parlerai aux joueurs etaux entraîneurs de ma méthode detravail. J'évoquerai également lesrègles du jeu auxquelles tout lemonde doit adhérer, car je ne badinepas avec la discipline”, a-t-il encore

dit. À ce propos, Akik a fait savoir

qu'il n'a pas apprécié les déclarations

à la presse de l'entraîneur Rahmouni

à propos de l'affaire du joueur, Farès

Amrane, qu'il refuse de réintégrer

dans l'équipe après avoir boudé ses

coéquipiers depuis la reprise des

entraînements. “Rahmouni n'avaitpas à se prononcer sur ce sujet dansles médias. S'il a une position àprendre à propos d'une affaireinterne au club, il n'a qu'à mesolliciter pour en parler dans uncadre organisé. Je ne tolérerai plusjamais ce genre de comportement”, a-

t-il averti.

TRANSFERT DE TAÏDER À L’INTER DE MILAN

Les négociations ont débuté hierS

elon le très sérieux journal italien le Corrie-re Dello Sport, l’Inter de Milan, par le biaisde ses dirigeants, devait rencontrer hier ses

homologues de Bologne afin de négocier l’éven-tuel transfert de l’international algérien, SaphirTaïder. Toujours selon le même tabloïd, les pour-parlers s’annoncent serrés dans la mesure où Bo-logne ne compte pas brader son joueur au pro-fit de l’Inter. D’ailleurs, le montant du transfertfixé par les dirigeants de Bologne est de l’ordrede 18 millions d’euros. Une somme jugée exor-bitante par les responsables milanais qui n’écar-tent pas l’éventualité d’inclure Alfred Duncandans l’opération. D’autres sources de médias ita-liens évoquent l’intention de l’Inter de racheter50% des droits contractuels de Saphir Taïder.Pourtant, il y a quelques jours, le directeursportif de Bologne était affirmatif. “Le présidents’est déjà exprimé à ce sujet en déclarant qu’il te-nait à conserver Saphir Taïder. Je ne sais pas quel-le est la valeur marchande du joueur, c’est le mar-ché qui dicte cela”, a fait savoir le dirigeant àTMW.Il faut savoir que Taïder avait été recalé lors deson passage à l'Olympique lyonnais alors qu'ilétait en phase de décrocher une place dans l’effec-tif A. Taïder a, par la suite, rejoint l’Italie où ils'est aguerri en Série A à Bologne. Ses bonnesprestatations ont été suivies par l’Inter qui dé-sire l’enrôler. Taïder est arrivé à Bologne en 2011en provenance de Grenoble Foot 38 (CFA/Fran-ce), pour un contrat de quatre saisons. Il est uti-

le de souligner que Saphir Taïder avait effectuéson baptême du feu avec les Verts à l’occasionde la rencontre disputée contre le Bénin (3-1),le 26 mars dernier, au stade Mustapha-Tchaker,comptant pour la troisième journée des élimi-natoires de la Coupe du monde 2014. Taïdercompte quatre sélections avec l’équipe nationa-le avec laquelle il avait marqué deux buts respec-tivement face au Bénin (3-1) à Blida et devant leRwanda (1-0). À Giuseppe-Meazza, Taïderpourrait retrouver son compatriote Ishak Belfo-dil qui a signé un contrat de cinq ans. Ouvronsune parenthèse pour dire que l'Inter de Milan aconsenti au départ de son attaquant internatio-nal italien Antonio Cassano vers Parme, en plusde débourser la modique somme de 10 millionsd'euros pour le rachat de la copropriété de Bel-fodil. Cela aura pour effet parallèle d’habituer lenatif de Mostaganem à être attendu et minutieu-sement suivi, aussi bien dans ses prestations surle terrain que dans ses sorties en dehors et dansla vie de tous les jours.Déjà que les observateurs étaient unanimes àcroire, durant ses années bolognaises et parme-sanes, qu’il aurait pu apporter énormément àl’avant-garde des Verts, il semble dorénavant cer-tain que la signature d’Ishak Belfodil chez les Ne-razzuri de l’Inter profitera grandement à l’attaquede l’EN. Et si Taïder va lui emboîter le pas, ce nesera que bénéfique pour l’avenir de la sélectionnationale.

NAZIM T.

Après avoir signé un contrat de quatre ans auprofit du club italien d’Udinese et rejoint lecamp d’entraînement de ce dernier il y a

quelques jours, le défenseur central, Essaïd Belka-lem, jouera finalement pour le club anglais deChampionship, Watford FC.L’ex-capitaine de la JS Kabylie se trouve depuis hieren Angleterre pour son arrivée à Watford FC, clubde la banlieue nord-ouest de la capitale, Londres.Dans un premier temps, Essaïd Belkalem a insis-té pour qu’il soit gardé à Udinese, jusqu’à cequ’on lui confirme qu’il ne pouvait pas y rester, dumoins pour cette saison.Devant cet état de fait, Belkalem a ensuite souhai-té rejoindre le FC Grenade, pour la simple raisonqu’il peut rejoindre sur place ses deux compatriotesde la sélection, Hassan Yebda et Yacine Brahimi,pour une meilleure intégration.Ajouter à cela le privilège de jouer pour l’un desmeilleurs championnats au monde, la Liga espa-gnole. Sauf que le défenseur central des Verts a étéune nouvelle fois convié à rejoindre plutôt le

club anglais de Watford FC. À Udinese, on ne luiaccorde pas trop le choix. On a réussi à convaincrele défenseur central Kabyle de jouer en Angleter-re.Et même si cela sera en seconde division, le niveaude la Championship est tout de même assez élevé,caractérisé par l’engagement physique et la gran-de rivalité entre les équipes, ce qui aidera certai-nement Belkalem à évoluer, lui qui possède le ga-barit et la morphologie que les anglais apprécienten particulier.Il suffit juste de réussir à gagner sa place et béné-ficier d’un temps de jeu suffisant pour évoluer, carc’est très important à l’heure actuelle puisquec’est l’année de la Coupe du monde.La seule préoccupation actuelle de l’enfant de Mek-la est de bénéficier d’un temps de jeu suffisant pourprogresser, que se soit à Watford ou ailleurs. Si cen’est pas le cas, Belkalem risque de subir le mêmesort que son compatriote Rafik Halliche.L’on se rappelle, en effet, qu’après un Mondial sud-africain amplement réussi, l’ex-défenseur du

NAHD a mis les voiles du côté du club anglais deFulham. Croyant avoir fait le bon choix, Hallicheva se rendre à l’évidence qu’il a commis une erreur.Après une année, il n’a jamais réussi à décrocherune place de titulaire, encore moins à avoir untemps de jeu suffisant.Résultat des courses : Halliche va perdre égalementson statut de titulaire en équipe nationale sous lahoulette de Vahid Halilhodzic. Pis encore, il amême été écarté de certains matches importantsdes Verts.D’ailleurs, le manque de temps de jeu l’avaitpoussé à changer d’air et d’opter pour le club por-tugais d’Academica de Coimbra. C’est dire que Belkalem n’a qu’à retrousser lesmanches et redoubler d’efforts afin de gagner sa pla-ce à Watford qui lui permettra aussi de perdureren équipe nationale, sachant son poids et son in-fluence dans le jeu des Verts.

AHMED IFTICEN

ALORS QU’IL SOUHAITAIT REJOINDRE GRENADE

Belkalem finalement prêté à Watford 

Le Mouloudia d’Oran a perduson premier match amical enterre tunisienne, dans la nuit du

lundi au mardi, face à la modeste for-mation de La Palme de Tozeur, sur lescore de deux buts à un.Les réalisations de cette joute pour lenouveau promu en première divisionont été inscrites par Ziadi (15’) et Me-bigui (35’) alors que c’est NessakhChamseddine qui a réduit le scorepour les Oranais.Pour cette deuxième sortie en amicalaprès le triste nul concédé à l’USMBlida à Aïn Témouchent, l’entraîneur

italien des Rouge et Blanc d’El-Ham-ri a aligné d’entrée un onze compo-sé de Belarbi, Bourzama, Nessakh, Be-labbès, Aouameri, Kouriba, Aoued,Bouaïcha, Benyettou, Benamar, Che-rif alors qu’en seconde période, cesont les Dahmane, Saïdi, Krachaï,Djahel, Megherbi, Kouriba, Aoued,Cherif, Benyettou, Mokhtar et Bena-mar qui ont affronté les Vert et Jau-ne de Tozeur.Bien que le staff technique moulou-déen eut tenté, comme en pareille cir-constance, de minimiser l’impor-tance du score en affirmant que le

plus important dans ce genre de ren-contre de préparation demeure la co-hésion entre les joueurs et les phasesde jeu développées, la terne produc-tion des Rouge et Blanc et les grandesinsuffisances et carences démontréesau cours de cette confrontation faceà un néophyte à ce niveau confirmentles grandes appréhensions dont Liber-té s’est fait l’écho dans son supplé-ment sportif de lundi dernier, cecid’une part.D’autre part, jusqu’à hier en find’après-midi, c'est-à-dire un peu plusque les vingt-quatre dernières heures

qui nous séparaient de la clôture dumarché estival des transferts, la direc-tion du Mouloudia d’Oran n’avait pasencore conclu l’engagement des deuxattaquants dont le président YoussefDjebbari avait évoqué le recrute-ment en fin de semaine dernière.Ni l’avant-centre du Mouloudia deBéjaïa, Farès Amrane, ni l’ancien at-taquant international du FC Kai-serslautern, Amri Chadli, n’ont poséle pied à Oran, encore moins être pas-sé au bureau de Djebbari.Et si certaines sources évoquent undésaccord financier entre le managerd’Amrane, qui était lundi à Oran, etla direction mouloudéenne, d’autreslaissent, par contre, croire à un pro-blème de lettre de libération qui en-traverait la finalisation des négocia-tions.Pour ce qui est du “dossier AmriChadli”, celui-ci avait indiqué hier àdes proches du club qu’il restait“confiant quant à l’aboutissementdes pourparlers avant ce mercredi”.

RACHID BELARBI

LE MCO ATTEND TOUJOURS AMRANE

Inquiétante défaite face à Tozeur

n Le défenseur international algérien de l'AS Saint-

Étienne, Faouzi Ghoulam, annoncé en partance au

club italien de Torino (Serie A) ne fait “plus partie del'effectif” des Stéphanois, selon l'entraîneur du club

Christophe Galtier.

Le coach des Verts a affirmé lors d'une conférence de

presse, que son latéral gauche algérien ne fait “pluspartie de l'effectif” stéphanois, étant donné que les

clubs de Saint-Etienne et de Torino ont trouvé un

“accord” au niveau de l'indemnité de transfert. Mais

selon la presse spécialisée, le joueur algérien qui

réclamerait une allonge au club italien bloquerait

actuellement le transfert.

Selon la même source, les dirigeants du Torino ne sont

pas disposés à répondre aux exigences financières du

joueur algérien.

SAINT-ÉTIENNE

Galtier ne compte plus sur Ghoulam

Pendant deux mois d'été, des hommes et des femmes ontaccepté d'être suivis dans leurs aventures sentimentales. Es-

telle, mère de famille de 38 ans, habite Montbéliard. Séparée de sonmari, elle a laissé ses trois enfants pour partir en vacances avec desamis à Barcelone en espérant trouver l'amour. A Saint-Tropez, Damien,un vendeur de maillots de bain de 35 ans, espère enfin rencontrer sonâme sœur après un gros choc sentimental il y a trois ans. John, Jéré-mie et Stéphane, trois copains célibataires, se rendent à Palavas-les-Flots dans le but de faire d'agréables rencontres.

Sandrine et Alice sont deux sœurstrentenaires un peu paumées. Lafaute à un manque affectif fla-grant. Leur mère a, disons, quelquepeu négligé son rôle. Histoire derattraper le temps perdu, les deuxjeunes femmes ont l'idée folle dela kidnapper. Leur but? Se faire en-fin aimer d'elle.

MAMAN, 19h55

Dans une petite ville d’Inde, hantée par lesrevenants. L’un d’eux surveille les mouvementsde Lachchi, une beauté tout juste mariée àKishan, un comptable. C’est le coup de foudre.Le lendemain de la nuit de noces, sur lesconseils de son père, l’époux zélé part en voya-ge d’affaires à l’autre bout du monde. Le fan-tôme saisit l’occasion pour se rapprocher dela femme esseulée. Cinq ans plus tard, Kishanannonce son retour…

C'est en s'intéressant à une affaire de voiture brûlée dontla passagère est décédée que Schneider débute une singu-lière enquête. Il découvre que trois gamins ont agi sur contrat.Rapidement interrogés, ils craquent et finissent par donnerde nouveaux éléments à Schneider. Ce qui devait être un ba-nal incendie de voiture pour escroquerie à l'assurances'est transformé malgré eux en meurtre. Schneider apprendque la victime était en fait l'ex-épouse d'un propriétaire degalerie de renom. Décidant d'en savoir plus, le policier réa-lise qu'une vaste combine permettait à ces passionnés d'artde dérober des toiles au musée, puis de les faire reprodui-re par un étrange copiste de génie. L'arnaque débutait alorspar d'âpres négociations avec l'assurance et un Chinois peuscrupuleux. Schneider tente de démêler le vrai du faux…

11h00 : Dar el-djirane11h20 : Djaweb bassit11h30 : Dar da Méziane III12h00 : Journal en français + mé-téo12h25 : Nour el-fadjrfeuilleton alg13h00 : Bouyout el-rahmane13h30 : Twahacht bladi 15h00 : GGO Football15h30 : Culinart16h00 : Omar (22)feuilleton religieux17h00 : Journal en amazighinformations17h30 : Takder tarbahémission de jeux18h00 : Journal en français + mé-téo18h30 : Entre nous (22)série19h00 : Journal en français + mé-téo19h30 : Dar el-djirane (22)humour20h00 : Coran sous titré en fran-çais (22) + adhan el-maghrebreligion20h10 : Boualem Chakerc c religieux20h30 : Le Ramadhan et le rire caméra cachée20h35 : Dz connexion (22)humour20h40 : Djaweb bassit n°22humour20h50 : Dar da Méziane III (22)sitcom21h20 : Dar El-Bahdja (06)sitcom21h40 : Dikra oua dahka (22)humour21h45 : Taxi oua khlass (08)humour22h00 : Nour el-fadjr (22)feuilleton alg23h30 : Film alg00h15 : Banat El-Djazair (09)émission

Mercredi 31 juillet 2013

30LIBERTE

Télé

ESPRITS CRIMINELS , 19h50 UN FLIC, 19h45

PAHELI, LE FANTÔME DE L’AMOUR, 19h50

ZONE INTERDITE, 19h50

C'est la panique dans les rues de New York. Un ou plu-sieurs tueurs assassinent des passants sans aucune rai-son apparente et, à première vue, au hasard. Le FBI estmis sur l'affaire. Appelée à la rescousse, l'équipe de l'uni-té d'élite du département d'études du comportementtravaille avec les agents gouvernementaux : tous joignentleurs forces pour mettre fin à ce massacre qui ensan-glante les rues et le métro new-yorkais. Très vite, ils sontconvaincus d'avoir affaire à une bande organisée dontles méthodes ressemblent beaucoup à celles de terro-ristes. La thèse du tireur isolé et psychopathe est envoyéeaux oubliettes. Les agents cherchent un moyen d'iden-tifier les auteurs de ces crimes...

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat de Russie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈSCité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1Tél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité 280 logts Bt 05 2é étageen face de la WilayaTél. / Fax : (026) 93 67 06

BÉJAÏARoute des Aurès Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) ?Tél./Fax : (048) 65 16 45

SETIF9, rue Colonel Amirouche. Tél/fax : 036 84 33 44

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. : (021) 30 78 97 / Fax : (021) 30 78 99

ANEP 1, avenue Pasteur - Alger Tél. : (021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax : 021 73 95 59

BUREAUX RÉGIONAUX

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Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema

LIBERTE

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- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger - Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31 AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 22 ramadhan 1434Mercredi 31 juillet 2013Dohr............................. 12h54Asr................................ 16h43Maghreb.................... 19h58Icha.............................. 21h3023 ramadhan 1434Jeudi 1er aoùt 2013Fadjr............................. 04h13Chourouk................... 05h54

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

DAR EL-BAHDJA21h20

31LIBERTE

vous présente : Les recettes du jour

PRÉPARATIONDans un récipient, versezfromage aux herbes, froma-ge régime et crème fraîche.Ajoutez lʼail écrasé, le basi-lic, le sel et le poivre noir.Mélangez. Pour lʼassaison-nement, mettez le vinaigredans un petit récipient.Salez et poivrez. Ajoutez le basilic, lʼhuilepuis mélangez.Assaisonnez les betteravesrâpées. Montez la salade encommençant par unecouche de betteraves. Puisune couche de crème aufromage. Tassez et réservezau frais jusquʼau moment deservir.

L’entrée : Salade de betteraves

Olives farcies Le dessert : Carrés aux pistaches

PRÉPARATIONMélangez le poulet, le sel, le poivre, la noix de musca-de et le blanc dʼœuf. Ajoutez la crème fraîche puis rem-plissez une poche à douille. Blanchissez les olives,rafraîchissez-les et remplissez-les de farce. Faites-lescuire dans le bouillon de poulet avec des quenelles defarce. Pour lʼassaisonnement, mélangez le sel, le poivrenoir, et lʼail. Ajoutez le jus de citron et lʼhuile dʼolive.Mélangez concombre, tomate, poivron, persil, menthe,coriandre,. olives et quenelles cuites. Versez lʼassaison-nement par-dessus. Mélangez.

INGRÉDIENTS • 150 g de blanc de poulet haché • 2 dl de crèmefraîche • 1 blanc dʼœuf • Bouillon de poulet • 400 gde grosses olives vertes dénoyautées • Sel • Poivrenoir - Assaisonnement: • 1 mesure de jus de citron• 4 mesures dʼhuile dʼolives • Sel • Poivre noir • 1gousse dʼail - Garniture: • 1 poivron • 1 concombre• 1 tomate • Persil • Menthe • Coriandre

• Pâte : • 300 g de farine • 150 g de margarine • 100 g de sucre glace • ½sachet de levure chimique • 1 c à c de vanille • 2 jaunes dʼœufFarce : • 4 mesures de cacahuètes • 1,5 mesures de sucre cristallisé • 2 c às de beurre fondu • 2 c à s dʼeau de fleur • 2 œufs entiers + 1 blanc • 1sachet de levure chimique - Décor:• Pistache • Confiture dʼabricot • Cerisesconfites

Mélangez la farine avecle sucre glace la vanilleet la levure chimique.Ajoutez le beurre enpetits morceaux et tra-vaillez-le du bout desdoigts. Ajoutez les œufspuis ramassez la pâte.Foncez un moule etégalisez les bords.Dans un autre récipient,mélangez les caca-huètes, le sucre, lavanille et la levure.Ajoutez le beurre fondu,lʼeau de fleur dʼorangeret les œufs. Etalez lafarce sur la pâte puisenfournez. Après cuis-son, imbibez le gâteauchaud de confiture etlaissez absorber.Saupoudrez de pis-taches. Découpez descarrés et décorez avecune cerise.

Mercredi 31 juillet 2013

INGRÉDIENTS• 2 betteraves râpées • 100 g de fromage aux herbes • 100 g de fromage régime • 100g de crème fraîche • 2 gousses dʼail • Basilic • Sel • Poivre noir - Sauce : • 2 c à s devinaigre • Basilic • Sel • Poivre noir • 4 c à s dʼhuile de table.

Le plat :

www.internationalperception.com

Collection Bnina

www.bninacuisine.com

RÉALISATION MALEK HADDAD

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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DILEM [email protected]

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION

42 morts et 1 697 blessés surles routes en une semaine n Quarante deux personnes sontmortes et 1 697 autres ont été blesséesdans 1 468 accidents de la circulationsurvenus à travers plusieurs wilayasdu pays durant la période allant du 21au 27 juillet, selon un bilan rendupublic hier par les services de la Pro-tection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistrédans la wilaya de Tlemcen avec

5 morts et 30 blessés dans 57 accidentsde la circulation, ajoute la mêmesource. Par ailleurs, les unités de la Protectioncivile ont enregistré depuis le 1er juinle décès de 61 personnes par noyadedont 20 cas dans des marres d'eau etdes retenues collinaires, 15 dans desbarrages, 12 dans des oueds, 12 autresdans des piscines et 2 dans des lacs.

SELON LES DONNÉES FOURNIES PAR LES BOÎTES NOIRES

Espagne : le train a déraillé à 153 km/h

ÉGYPTE

5 policiers et soldats tués dans le Sinaï en 36 heures

n Le train accidenté le 24 juillet à Saint-Jacques de Com-postelle roulait à 153 kilomètres heure au moment où il adéraillé, faisant 79 morts, sur un tronçon où la vitesse étaitlimitée à 80 km/h, a annoncé hier le tribunal supérieur dejustice de Galice. “Dans les kilomètres ayant précédé le lieude l'accident, le train roulait à 192 kilomètres heure”, a ajoutéle tribunal dans un communiqué, indiquant “qu'un freinavait été activé quelques secondes avant l'accident”, aprèsanalyse des premières informations fournies par les boîtes

noires. Le conducteur du train, Francisco José Garzon Amo,âgé de 52 ans, a été mis en examen dimanche pour “79 faitsd'homicide par imprudence” par le juge d'instruction LuisAlaez. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Cetaccident, la plus grave catastrophe ferroviaire en Espagnedepuis 1944, a fait 79 morts. 66 blessés étaient encore hos-pitalisés mardi, dont 15 se trouvaient dans un état grave.

n Un soldat égyptien a été tué hier dans le Nord-Sinaï, lecinquième membre des forces de sécurité à trouver la morten 36 heures dans l'instable péninsule du nord-est égyptien,ont indiqué des sources médicales et de la sécurité. Des hommes armés ont attaqué un bâtiment militaire à Al-Arish, capitale régionale, tuant le soldat par balles, ont pré-cisé ces sources. Depuis lundi, trois policiers et deux soldats ont été tués dans

le Nord-Sinaï. Depuis la destitution le 3 juillet du présidentislamiste Mohamed Morsi par l'armée après des manifes-tations monstres réclamant son départ, 20 policiers et 11 sol-dats ont été tués dans le Nord-Sinaï, où des mouvementsjihadistes ont multiplié les attaques. La région du Sinaï est majoritairement peuplée de bédouins,qui entretiennent depuis longtemps des relations difficilesavec le pouvoir central.

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

Le ministre des Af-

faires religieuses a

officiellement mis “en garde la so-ciété algérienne contre les fatwas pro-mulguées par des ulémas et imams nonalgériens”, celles-ci “pouvant altérer l’in-térêt suprême du pays et son intégritéreligieuse”.

On ne peut pas s’adonner à cette

mystification qui fait de nous une

simple partie de la grande masse

arabo-musulmane transfrontalière et

homogène, la oumma, et, ensuite,

dénoncer comme “étrangers” des

imams issus de cette oumma “une etindivisible” ! N’est-ce pas en application

de ce saint principe que l’État al-

gérien, son président et son ministre

du culte ont, par tant d’honneurs et

d’empressements, élevé El- Qaradaoui

au-dessus de la masse d’imams ordi-

naires locaux ? Ce n’est pas bien de

traiter d’étrangers vos invités de mar-

que. Juste parce que vos positions…

politiques sur la Syrie ont divergé ?

D’ailleurs, dans l’affaire, ce n’est pas El-

Qaradaoui qui a changé : apôtre de la

violence intégriste, il était, apôtre de

la violence intégriste, il reste.

L’hommage de la République aux mis-

sionnaires de l’idéologie de la haine de

l’autre a conduit à ceci : pour ne plus

être “l’autre”, “l’étranger” à la oumma,

ils doivent abandonner leur religion

pour celle du “vrai” musulman, leur

pantalon pour le qamis, leur haïk

pour le niqab, leur langue pour celle du

“vrai” musulman. Nos jeunes, conva-

incus par les imams auxquels leur État

les a livrés, que ce sont eux les

“étrangers” à la oumma, tentent de se

racheter une appartenance en s’en-

gageant dans les légions “islamiques”et en se portant aux premières lignes

de toutes les entreprises terroristes.

Dans ce mouvement, séculaire, de

soumission à la volonté de nos tuteurs

identitaires, ce sont nos dirigeants

qui prennent la tête du cortège de con-

vertis : voyez comment le ministère de

l’Intérieur s’investit dans ce combat

contre la réhabilitation des prénoms

amazighs, c’est-à-dire des prénoms

puisés dans la filiation millénaire des

Algériens !

À la vérité, sans la connivence orig-

inelle de Messali Hadj et de ses héri-

tiers du mouvement national avec le

nationalisme arabe de Chakib Arslan,

l’Algérie aurait pu connaître une tra-

jectoire balisée par les notions de

modernité, de république et de ratio-

nalité. Le développement et les libertés

seraient les véritables finalités de l’Al-

gérie indépendante. Plutôt que les

retrouvailles avec la mythique oum-

ma.

Ce qui dérange en fait Ghlamallah, ce

n’est pas que ces imams soient

étrangers ; c’est que “ses” imams ne se

font pas tous les interprètes fidèles de

la “pensée” du régime. Les plus fidèles

sont dépassés par l’agressivité des

imams “incontrôlés”. Même promus au

grade de “cadres supérieurs”, le pouvoir

n’arrive pas à en faire l’armée de

commissaires politiques qu’il voulait

monter.

Quand on a été tenté par la manipu-

lation des consciences et qu’on s’est

compromis dans l’usage politique de

la religion, il n’y a qu’une manière de

stopper la dérive historique : restituer

au citoyen sa liberté de pensée, en ré-

formant l’école dans le sens de l’ap-

prentissage du raisonnement, en réha-

bilitant la philosophie et les sciences

humaines dans l’enseignement et ba-

naliser la liberté de conscience et de

culte en délivrant l’Algérien de la ter-

reur de l’intégrisme que les forces

obscurantistes — et le pouvoir — dif-

fusent dans la société.

M. H.

Les étrangers,c’est nous !

[email protected]

YAKOURÈNE (TIZI OUZOU)

Un officier de l’ANP tué par un groupe armé n Un officier de l’Armée nationale populaire (ANP) a été tué avant-hier

vers 17h, lors d’un guet-apens tendu par un groupe armé au nombre

indéterminé sur la route reliant la commune de Yakourène à celle

d’Akarrou, à une cinquantaine de kilomètre à l’est de la wilaya de Tizi

Ouzou, avons-nous appris de sources concordantes. Les assaillants ont

ouvert le feu en direction de la voiture de la victime, l’atteignant

mortellement, alors qu’elle était en mission de supervision lors d’une

opération de ratissage dans le massif forestier de Yakourène. C’est le

troisième acte terroriste enregistré depuis le début du mois de juillet,

le deuxième en ce mois de Ramadhan dans la wilaya. À la veille de la

visite du Premier ministre à Tizi Ouzou, une patrouille de la

Gendarmerie nationale a été la cible d’un attentat à la bombe sur la

RN12 à l’entrée de la ville de Draâ Ben Khedda.

K. TIGHILT

LA PRÉSIDENTIELLE MALIENNE POURRAIT SE JOUER EN UN SEUL TOUR

“Large avance” du candidat Ibrahim B. Keïtan L'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, donné favori au

premier tour de l'élection présidentielle au Mali, “a une large avance surles autres candidats”, selon les premiers résultats officiels

communiqués hier à la presse par le gouvernement à Bamako. Hier

après-midi, les autorités étaient “au tiers du dépouillement del'ensemble” des bulletins du vote de dimanche et selon les tendances

qui se dégagent, Ibrahim Boubacar Keïta “a une large avance sur lesautres candidats”, a déclaré le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre

de l'Administration territoriale (Intérieur). Selon lui, “les écarts sontimportants” et s'ils se confirment, “il n'y aura pas de deuxième tour”.

RIO (BRÉSIL)

Une canalisation d'eau se romptet provoque un mini-tsunamin Une canalisation d'eau s'est rompue hier dans

un quartier de Campo Grande, à Rio de Janeiro,

provoquant une sorte de mini tsunami qui a

détruit des maisons et fait des blessés, ont indiqué

les pompiers. Selon des images montrées à la

télévision Globo news, une cascade d'eau jaillissait

de la canalisation rompue et l'eau, comme un mini

tsunami, entraînait tout sur son passage : voitures,

ordures et certaines maisons précaires. Une

montagne de détritus s'est formée.