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1 Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles Microéconomie et Finance - Cours 7 - Interventions publiques en marchés concurentiels : – Surplus du consommateur et du producteur – Gains et pertes de bien-être en cas d ’interventions – Quotas de production et soutiens de prix

Microéconomie et Finance - Cours 7 - Interventions publiques en marchés concurentiels :

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Microéconomie et Finance - Cours 7 - Interventions publiques en marchés concurentiels : Surplus du consommateur et du producteur Gains et pertes de bien-être en cas d ’interventions Quotas de production et soutiens de prix. Points à aborder. - PowerPoint PPT Presentation

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11Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Microéconomie et Finance-

Cours 7-

Interventions publiques en marchés concurentiels :

– Surplus du consommateur et du producteur– Gains et pertes de bien-être en cas

d ’interventions– Quotas de production et soutiens de prix

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22Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Points à aborder

• Evaluation des gains et des pertes de politiques gouvernementales

• L’efficience d’un marché concurrentiel

• Prix minimum

• Soutiens de prix et quotas de production

• Quotas d’importation et tarifs

• Impact d’une taxe ou d’un subside

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33Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Gains et pertes de politiques gouvernementales

• Définitions– Surplus du consommateur : bénéfice total

ou valeur que reçoit le consommateur au-delà de ce qu’il est prêt à payer pour un bien.

– Surplus du producteur : bénéfice total ou revenu que reçoit le producteur au-delà de ce qu’il lui coûte pour produire un bien.

Page 4: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

SurplusProducteur

SurplusConsommateur

Surplus du consommateur et du producteur

Quantité0

Prix

S

D

5

Q0

Consommateur C

10

7

Consommateur BConsommateur A

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55Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

• Pour déterminer l’effet sur le bien-être d’une politique gouvernementale, on mesure les gains et les pertes en termes de surplus.

• Effets de bien-être

– Gains et pertes causées par une intervention de l’état dans le marché.

Gains et pertes de politiques gouvernementales

Page 6: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

66Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

La perte pour le producteur est la somme du rectangle A et du triangle C. Les trianglesB et C forment la perte nette.

B

A C

Le gain pour le consommateur est la

difference entre le rectangle A et le triangle B.

Perte nette

Changement de surplus suite à un contrôle des prix

Quantité

Prix

S

D

P0

Q0

Pmax

Q1 Q2

Soit Pmax imposé par le gouvernement en-dessous du prix d'équilibre P0.

Page 7: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

77Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

• Observations:– Perte pour tous = zones B + C.– Changement total dans les surplus =

(A - B) + (-A - C) = -B - C– La perte nette est le reflet de l’inefficience

d’un contrôle des prix, due au fait que la perte encourue par le producteur est supérieure au gain enregistré par le consommateur, en termes de surplus.

– Remarque : les consommateurs peuvent encourir une perte nette de surplus si la demande si suffisamment inélastique.

Changement de surplus suite à un contrôle des prix

Page 8: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

88Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

B

APmax

C

Q1

Dans ce cas, le triangle B peut dépasser le rectangle A et le consommateur encourt une

perte suite au contrôle des prix.

S

D

Effet d’un contrôle des prix en demande inélastique

Quantité

Prix

P0

Q2

Page 9: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

99Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

L’efficience d’un marché concurrentiel

• Quand les marchés concurrentiels génèrent-ils une allocation suboptimale de ressources, ou des imperfections de marché ? Exemples :– Externalités : coûts ou bénéfices qui ne sont pas

dérivés du prix de marché (ex. pollution)

– Manque d’information : peut entraîne une prise de décision sous-optimale.

• Une intervention gouvernementale sur ce type de marchés peut accroître l’efficience.

• Par contre, une intervention gouvernementale dans un marché concurrentiel crée une inefficience et donc une perte nette.

Page 10: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1010Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

P1

Q1

A

B

C

Changement de main dans le surplus : A

Perte nette : B + C

Perte de bien-être en cas de baisse artificielle du prix

Quantité

Prix

S

D

P0

Q0

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1111Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

P2

Q3

A B

C

Q2

Que serait la perte de bien-être si QS = Q2?

Changement de main dans le surplus : A

Perte nette : B + C

Perte de bien-être en cas de soutien artificiel du prix

Quantité

Prix

S

D

P0

Q0

Page 12: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1212Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Le marché des reins humains

• En 1984 la loi américaine a prohibé la vente d'organes à des fins de transplantation.

• Analyse de l’impact en termes d’efficience de marché : – Offre: QS = 8,000 + 0.2P

• Si P = $20,000, Q = 12,000

– Demande : QD = 16,000 - 0.2P

Page 13: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1313Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

D

A

C

Le marché des reins humains

Quantité

Prix

8,0004,0000

$10,000

$30,000

$40,000

S’ La loi de 1984 fixe le prix à zéro

B

S

D

12,000

$20,000Valeur total des reins en offre contrainte : A + D

Pertes pour les donneurs : A + C

Gains pour les receveurs : A - B

Page 14: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1414Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

• Quantification : Offre réduite à 8,000

– Perte de surplus pour les donneurs

• A + C = (8,000)($20,000) + (1/2)(4,000)($20,000) = $200/m.

– Gain de surplus pour les receveurs:

• A - B = (8,000)($20,000) - (1/2)(4,000)($20,000) = $120/m.

– Perte nette:

• B + C = $200 MM - $120 MM = $80 MM

Le marché des reins humains

Page 15: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1515Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

• Autres coûts d’inefficience :

– L’allocation des organes ne bénéfice pas forcément à ceux qui les valorisent le plus (ou qui en ont le plus besoin?)

– Le prix pourrait atteindre $40,000, le prix d’équilibre, et être versé aux hôpitaux.

• Mais, en faveur de la prohibition :

– Risque d’excès d’offre, quel contrôle de santé sur les “vendeurs”?

– Inéquité d’allocation sur base de la capacité de paiement. Et ?...

Le marché des reins humains

Page 16: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1616Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

BA

La baisse de surplus du producteur sera :

A - C - D. Il se peut doncque les producteurs

soient négativement impactés.C

D

Prix Minimum

Quantité

Prix

S

D

P0

Q0

Pmin

Q3 Q2

Si les producteurs produisentQ2, le volume Q2 - Q3

restera invendu.

Page 17: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1717Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

B

Perte nette = triangles B et C

C

A

wmin

L1 L2

Chômage

Les entreprises ne peuvent pas payer moins que wmin. Du chômage en résulte (en

théorie classique).

S

D

w0

L0

Salaire Minimum

L

w

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1818Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Dérégulation du transport aérien

• Au cours de la période 1976-1981 l’industrie de l’aviation civile s’est profondément modifiée suite à la dérégulation du transport aérien.

• Plusieurs compagnies ont fusionné, ou ont quitté le marché. D’autres sont entrées.

Page 19: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

1919Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

BA

C Après la dérégulation:Chute des prix à PO. Le gain de surplus

du consommateur est A + B.

Q3

D

Zone D : coût de la production invendue.

Dérégulation du transport aérien

Quantité

Prix S

D

P0

Q0Q1

Pmin

Q2

Avant le dérégulationle prix était à Pmin et

QD = Q1 et Qs = Q2.

Page 20: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

Industrie aéronautique US

Nombre de transporteurs 33 72 86 60 86 96

Taux de chargement (%) 54 59 61 62 67 69

Prix d’un mile / passager

(dollars constants 1995) .218 .210 .166 .150 .129 .126

Index de coût réel (1995=100) 101 122 111 107 100 99

Index de coût réel corrigé pour le prix du pétrole 94 98 98 100 100 98

1975 1980 1985 1990 1995 1996

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2121Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Industrie aéronautique US

• Les données US indiquent:

– Un ajustement de long terme, avec l’augmentation du nombre de transporteurs et la baisse des prix.

– Meilleurs taux de chargements, indiquant une efficience accrue.

– Chute des prix

– Faible hausse des coûts réels ajustés

– Gains importants en bien-être

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2222Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Soutiens de prix et quotas de production

• La politique agricole, en Europe comme aux Etats-Unis, est largement basée sur un système de soutien des prix.

– Le principe en est qu'un prix supérieur au prix d'équilibre est imposé, et l’état rachète le surplus de production.

– Généralement, cette politique est combinée à des incitants de réduction de production.

Page 23: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2323Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

B

DA

Pour maintenir Ps l’état achète la quantité Qg . Changement du surplus du consommateur = -A - B, le changement de

surplus du producteur = A+B+D

D + Qg

Qg

Soutiens de prix

Quantité

PrixS

D

P0

Q0

Ps

Q2Q1

Page 24: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2424Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

D + Qg

Qg

BA

Soutiens de prix

Quantité

PrixS

D

P0

Q0

Ps

Q2Q1

Le coût pour l’état estle rectangle pointillé

Ps(Q2-Q1)

D

Perte totale

Perte totale de bien-êtreD-(Q2-Q1)ps

Page 25: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2525Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Soutiens de prix

• Question:– Y a-t-il un moyen plus efficace d’augmenter les

revenus des producteurs de A + B + D?

Page 26: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2626Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

• Quotas de production – Le gouvernement provoque ici une hausse

des prix par la réduction de l’offre.

• Questions - Quel impact :

– du contrôle à l’entrée sur le marchés des taxis?

– du contrôle du nombre de licenses de débit de boissons?

Soutiens de prix et quotas de production

Page 27: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2727Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

BA

• Surplus du C réduit de A + B• Surplus du C modifié de A - C• Perte nette = BC

C

D

Restrictions d’offre - Quotas

Quantité

Prix

D

P0

Q0

S

PS

S’

Q1

• L’offre est restreinte à Q1

• la courbe change de S’ à Q1

•Ps est maintenu par incitants•Coût pour le gouvernement = B + C + D

Page 28: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

2828Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Restrictions d’offre - Quotas

BA

Quantité

Prix

D

P0

Q0

PS

S

S’

D

C

PS = A - C + B + C + D = A + B + D.

• Le changement dans les surplus est le même que dans un soutien de prix.

bien-être= -A - B + A + B + D - B - C - D = -B - C.

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2929Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Restrictions d’offre - Quotas

• Questions:– Le gouvernement

pourrait-il réduire le coût et quand même susbidier les agriculteurs ?

– Qu’est-ce qui est plus couteux: les soutiens de prix ou la limitation des cultures?

• Coût US du soutien du prix du blé entre 1981 et 1985 : 3.5 milliards de dollars.

BA

Quantité

Prix

D

P0

Q0

PS

S

S’

D

C

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3030Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

Quotas d’importation et tarifs

• De nombreux pays utilisent des quotas d’importations et des tarifs pour maintenir le prix domestique d’un produit au-dessus du prix de marché mondial.

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3131Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

QS QD

PW

Imports

AB C

En éliminant les importations,le prix augmente à PO. Le gain est la zone A. La perte pour le consommateur est A + B + C,la perte nette est donc B + C.

Quotas ou tarifs éliminant l’importation

Quantité

Prix

Quel devrait être le niveau du tarif pour

obtenir le même résultat?

D

P0

Q0

S

Dans un marché libre, le prix domestique égale

le prix mondial PW.

Page 32: Microéconomie et Finance - Cours 7 -  Interventions publiques en marchés concurentiels :

3232Solvay Business School – Université Libre de Bruxelles

DCB

QS QDQ’S Q’D

AP*

Pw

Quotas et tarifs (cas général)

Quantité

Prix

D

S•L'accroissement de prix s’obtient par un quota ou par un tarif. La zone A est le gain en surplus des producteurs nationaux.

•La perte des consommateurs vaut : A+B+C + D.

•En cas de tarif, l’état gagne D, donc la perte nette nationale vaut B + C.

•En cas de quota, le rectangle D est au profit des producteurs étrangers, la perte nette nationale devient B+C+D. Question : le pays importateur bénéficie-

t-il davantage d ’un quota ou d ’un tarif?