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Prévention des escarres en
gériatrie et en EHPAD
Des recommandations
à la pratique
Dr Alexis Mazoyer - Gériatre
SSR - Clinique St Charles - 86 000 Poitiers
EHPAD Boucard – 79 340 Ménigoute
Avril 2013 – Mise à jour : avril 2014
http://medecine.alexis-mazoyer.com
1.1. Définition et généralités :
L’escarre, selon le National Pressure Ulcer
Advisory Panel (NPUAP) est une lésion :
«d’origine ischémique liée à une compression
des tissus mous entre un plan dur et les
saillies osseuses »
Sociétés savantes élaborant des
recommandations : NPUAP, EPUAP, HAS,
PERSE, SFFPC, SFGG, SOFMER…
1.1. Définition et généralités :
Dans le domaine du traitement : les études de
haut niveau de preuve (NDP) ne sont pas
fréquentes / beaucoup d’avis d’experts.
En prévention : des recommandations de plus
en plus validées et affinées avec les années.
Ce qui est recommandé aujourd’hui n’est plus
ce qui l’était hier et n’est pas forcément
exactement ce qui le sera demain.
1.1. Définition et généralités :
Zones à risques classiques bien connues :
◦ Talon
◦ Sacrum
Attention aux appuis atypiques :
◦ Entre les orteils avec une contention trop forte.
◦ Aux oreilles et au nez (patients sous oxygène).
◦ Aux mollets avec une décharge mal placée.
◦ Au méat urinaire avec une sonde.
◦ Au contact avec une surface dure : boutons, contentions, poche de sonde, sangles de lève malade, etc.
◦ Etc.
1.2. Stades Escarre constitué = stade 1 à 4
Pour l’aide soignant =
importance d’identifier et de différencier les
stades 0 et 1
Stade I :
C’est déjà une escarre constituée.
Altération observable de la peau intacte,
modification de la température ou de la
consistance du tissu ou de la sensibilité.
Si peau claire =
rougeur persistante localisée ne disparaissant
pas à l’appui.
1.2. Stades
Stade II :
Perte d’une partie de l’épaisseur de la peau
touchant le derme et/ou l’épiderme.
C’est :
une phlyctène (une ampoule),
une ulcération superficielle ,
ou une abrasion.
1.2. Stades
Stade III :
Perte de toute l’épaisseur de la peau avec
altération ou nécrose du tissu sous cutané
sans aller au-delà du fascia.
C’est une ulcération profonde.
1.2. Stades
Stade IV :
Perte de toute l’épaisseur de la peau avec
destruction importante des tissus ou atteinte
des muscles, des os ou des structures de
soutien.
Contact osseux :
Un avis médical systématique doit être
demandé !
Il y a un risque potentiel d’ostéite.
1.2. Stades
Stade 01 :
Parfois ajouté avec différentes définitions.
C’est un risque d’escarre plutôt qu’une escarre constituée.
Stade 0 = Rougeur s’effaçant à la vitro-pression
Pour certains auteurs :
Peau intacte mais avec risque d’escarres
1.3. Stades pour les pro :
____________________
1. HAS (ex ANAES). Texte des recommandations, conférence de consensus, Prévention et traitement
des escarres de l’adulte et du sujet âgé. 2001 Nov ; p 9. http://www.has-sante.fr.
1.3. Stades pour les pro :
Stade 5 :
Parfois ajouté par certains auteurs pour des patients avec escarres multiples.
Pour moi : inutile et imprécis donc à oublier.
Stade « Unstageable/ Unclassified » 1:
évoqué lorsque la profondeur de l’escarre n’est pas évaluable (présence de fibrine…).
Stade « Suspected Deep Tissue Injury – Depth Unknown » 1:
quand la profondeur n’est pas connue mais qu’une lésion profonde est suspectée.
1.3. Stades pour les pro :
____________________
1. European Pressure Ulcer Advisory Panel and National Pressure Ulcer Advisory Panel. Pressure
Ulcer Prevention Quick Reference Guide. Mise à jour le 07.01.2010.
http://www.epuap.org/guidelines/Final_Quick_Prevention.pdf. Consulté le 23.03.2010
Au talon :
- Ulcères veineux et artériels : pas sur une zone d’appui.
- Mal perforant plantaire : à la plante du pied chez le diabétique.
1.4. Diagnostics différentiels:
Au sacrum :
- Mycoses : au niveau des plis.
- D.A.I. = dermite associée à l’incontinence: elle est liée à la macération.
N’est pas sur une zone d’appui
Localisée sur les convexités (fesse, scrotum, racine des cuisses).
Rouge, vernissé parfois squameux.
Douloureux.
Limites irrégulières.
Lésions superficielles.
1.4. Diagnostics différentiels:
2.1. Facteurs de risques
intrinsèques prédictifs d’escarres
L’immobilité (grade B).
L’incontinence urinaire et fécale (avis d’experts).
Dénutrition (grade C).
Cause et/ou conséquence de l’hyper
métabolisme?
Lien compliqué avec escarres
A dépister et à traiter de toute façon ++++
2.1. Facteurs de risques
intrinsèques
l’état de la peau
la déshydratation
la baisse du débit circulatoire / artérite
les antécédents d’escarre
certaines maladies aiguës
les pathologies chroniques graves
la phase terminale de pathologies graves
l’état psychologique
l’âge
Déficit neurologique sensitif ou moteur
Neuropathie
Diabète
Trouble de la coagulation
2.2. Facteurs de risques
extrinsèques :
La pression
La friction, qui correspond à une lésion directe
sur la peau provoquant une abrasion.
2.2. Facteurs de risques
extrinsèques :
Le cisaillement = forces s’appliquant
obliquement sur les plans cellulaires sous-
cutanés
(ex: le corps en position semi-assise glissant vers
le bas)
La macération de la peau :
attention chez le patient incontinent !
2.3. Facteurs de risques
particuliers
Tabac
Absence de coopération du patient
Corticoïdes au long cours
La contention au lit ou au fauteuil
Etc.
III
Echelle d’évaluation du
risque d’escarres
Préventions des escarres : des recommandations à la pratique
3.1. Les échelles - généralités
Détecter = première action préventive.
Echelles validées par l’HAS:
Waterlow, Braden, Norton.
La meilleure des échelles est celle que l’on
maitrise.
Indispensable lors (avis d’experts):
◦ De l’entrée du résident,
◦ D’un changement de service,
◦ D’un changement d’état clinique.
• Fréquence variable selon les type de service
(réanimation, médecine aigue, SSR, EHPAD,
etc.)
3.2. Fréquence en EHPAD
A réaliser et à tracer dans le dossier :
◦ À l’entrée du résident,
◦ Au moins une fois par an,
◦ Lors d’un retour d’hospitalisation,
◦ Lors d’un événement aigu.
3.3. L’échelle de Braden
◦ Braden serait l’échelle la plus pertinente parmi
les échelles validées (avis d’experts).
◦ Aide à la décision mais à pondérer au jugement
clinique.
◦ Validée et reproductible.
◦ Une minute si on est habitué.
◦ Connue de tous les professionnels du domaine.
3.3. L’échelle de Braden
◦ Braden serait l’échelle la plus pertinente parmi
les échelles validées (avis d’experts).
◦ Aide à la décision mais à pondérer au jugement
clinique.
◦ Validée et reproductible.
◦ Une minute si on est habitué.
◦ Connue de tous les professionnels du domaine.
3.3. L’échelle de Braden1
◦ Claire , complète dans sa description et simple
d’utilisation.
Sensibilité = Sensory perception
Humidité = Moisture
Activité = Activity
Mobilité = Mobility
Nutrition = Nutrition
Frictions et Frottements = Friction and Shear
________________________ 1 la traduction présentée ici à été réalisée à partir de l’échelle de Braden
originale couplée aux traductions des sites www.escarre.fr et www.cnsa.fr. Les
explications sont moins détaillées que sur l’échelle originale.
3.3. L’échelle de Braden
Sensibilité / communication et
perception sensorielle :
1. Complètement limitée
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Aucune gêne
Pas de réponse aux stimuli douloureux de
part altération conscience
ou limitation de la capacité à ressentir la
douleur sur la majorité du corps
3.3. L’échelle de Braden
Sensibilité / communication et
perception sensorielle :
1. Complètement limitée
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Aucune gêne
Réaction aux stimuli douloureux,
communique inconfort par geignements et
agitation
ou perception de la douleur limitée sur la
moitié du corps ou plus
3.3. L’échelle de Braden
Sensibilité / communication et
perception sensorielle :
1. Complètement limitée
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Aucune gêne
Réaction aux stimuli verbaux mais ne peut
pas toujours communiquer son inconfort
ou altération sensorielle sur 1 ou 2
membres
3.3. L’échelle de Braden
Sensibilité / communication et
perception sensorielle :
1. Complètement limitée
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Aucune gêne
Aucun déficit et répond aux ordres verbaux
3.3. L’échelle de Braden
Humidité
1. Toujours humide
2. Très humide
3. Parfois humide
4. Rarement humide
Peau humide en permanence.
L’humidité est détectée à chaque
changement de position
3.3. L’échelle de Braden
Humidité
1. Toujours humide
2. Très humide
3. Parfois humide
4. Rarement humide
La peau est souvent humide mais pas
toujours.
Un changement de drap une fois au moins
par équipe
3.3. L’échelle de Braden
Humidité
1. Toujours humide
2. Très humide
3. Parfois humide
4. Rarement humide
La peau est occasionnellement humide
imposant un changement de drap
supplémentaire une fois par jour
3.3. L’échelle de Braden
Humidité
1. Toujours humide
2. Très humide
3. Parfois humide
4. Rarement humide
La peau est généralement sèche. Les
draps n’ont besoin d’être changé qu’aux
intervalles habituels
3.3. L’échelle de Braden
Activité
1. Confiné au lit
2. Confiné en chaise
3. Marche parfois
4. Marche fréquemment
3.3. L’échelle de Braden
Activité
1. Confiné au lit
2. Confiné en chaise
3. Marche parfois
4. Marche fréquemment
3.3. L’échelle de Braden
Activité
1. Confiné au lit
2. Confiné en chaise
3. Marche parfois
4. Marche fréquemment
Très courte distance avec ou sans aide.
Majorité du temps au lit ou au fauteuil
3.3. L’échelle de Braden
Activité
1. Confiné au lit
2. Confiné en chaise
3. Marche parfois
4. Marche fréquemment
Marche hors de chambre au moins 2 fois
par jour
et dans la chambre toutes les 2 heures la
journée
3.3. L’échelle de Braden
Mobilité
1. Totalement immobile
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Pas de limitation
Ne peut modifier sans aide la position de
son corps ou d’un membre
3.3. L’échelle de Braden
Mobilité
1. Totalement immobile
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Pas de limitation
Change parfois légèrement sa position
mais ne peut faire seul les mouvements
fréquents ou importants
3.3. L’échelle de Braden
Mobilité
1. Totalement immobile
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Pas de limitation
Effectue seul et fréquemment des
changements de positions de faible
amplitude du corps ou des membres
3.3. L’échelle de Braden
Mobilité
1. Totalement immobile
2. Très limitée
3. Légèrement limitée
4. Pas de limitation
3.3. L’échelle de Braden
Nutrition
1. Très pauvre
2. Probablement inadéquate
3. correcte
4. excellente
Mange rarement plus d’un tiers de la
nourriture.
Refuse la supplémentation
3.3. L’échelle de Braden
Nutrition
1. Très pauvre
2. Probablement inadéquate
3. Correcte
4. Excellente
Prend généralement la moitié de la
nourriture. Ingère parfois un complément
diététique .
Alimentation parentérale inférieure aux
besoins
3.3. L’échelle de Braden
Nutrition
1. Très pauvre
2. Probablement inadéquate
3. Correcte
4. Excellente
Mange plus de la moitié de la plupart des
plats.
Accepte en général les compléments.
Alimentation parentérale répondant aux
besoins
3.3. L’échelle de Braden
Nutrition
1. Très pauvre
2. Probablement inadéquate
3. Correcte
4. Excellente
Mange la plupart du temps tous les plats.
N’a pas besoin de complémentation HP.
3.3. L’échelle de Braden
Frictions et frottements
1. Problème permanent
2. Problème potentiel
3. Pas de problème apparent
Impossible à remonter sans glissement sur
les draps. Glisse souvent au lit ou en
chaise avec repositionnement fréquent
avec assistance totale. Spasticité,
contracture ou agitation
3.3. L’échelle de Braden
Frictions et frottements
1. Problème permanent
2. Problème potentiel
3. Pas de problème apparent
Conserve le plus souvent une position
bonne au lit mais glisse parfois. Frottement
probable sur draps, chaise, contention
3.3. L’échelle de Braden
Frictions et frottements
1. Problème permanent
2. Problème potentiel
3. Pas de problème apparent
Force musculaire suffisante pour se
soulever. Bonne position permanente au lit
ou au fauteuil
3.3. L’échelle de Braden
◦ Plus le risque d’escarre est grand, plus le chiffre
est bas.
≥ 18 : risque bas
13 à 17 : risque modéré
8 à 12 : risque élevé
≤ 7 : risque élevé
(Les normes font débat entre experts et sources
mais cela donne ici un ordre de grandeur.
Certains experts placent le seuil à 16, d’autres à
18).
3.4. L’échelle « polyclinique » ◦ Une échelle interne utilisée à Poitiers.
◦ Plus complète que Braden :
État général
État nutritionnel
État psychique
Capacité mobilisation
Incontinence
État cutané
3.4. L’échelle « polyclinique »
◦ Avantages :
Critères supplémentaires par rapport à Braden
Créée par l’équipe et donc bien approprié
Chaque item est détaillé
Intègre un référentiel de conduite à tenir en
fonction du chiffre obtenu.
◦ Inconvénients :
Non validée scientifiquement.
Un risque probable de sur-évaluation du risque
Non comparable avec les autres
établissements puisque interne (au niveau
individuel et établissement ).
4.1. Jamais de massage
Massage
=
frictions + décollement + pétrissage
=
Aggravation ou apparition de l’escarre
Le massage et la friction des zones à
risque sont interdits.
Ils diminuent le débit microcirculatoire et
ont un effet traumatisant.
4.2. L’effleurage
- L'effleurage consiste à «masser» sans appuyer
sur la peau.
-Pas de haut niveau de preuve mais un avis
d’experts actuellement (en 2013) en faveur de
cette technique.
-Indispensable d’en connaître les limites et
contre-indications.
4.2. L’effleurage
- Ses objectifs :
favoriser la micro-vascularisation cutanée
permettre l'observation des zones à risques
apporter confort et bien être
- Indications:
Patients alités ou assis avec appuis
prolongés.
Patients avec troubles
de la vascularisation,
de la mobilité,
ou de la sensibilité.
- Contre-indications :
-zones présentant des lésions cutanées
-érythème persistant à la pression (stade I).
- Méthode :
Doit s'exécuter sur une peau propre, en utilisant les doigts à plat et la paume de la main, sans dépression des éléments sous-cutanés, tout en douceur .
Produits non irritants
Durée = 1 à 2 min par site (au minimum).
Fréquence recommandée = un effleurage à chaque changement de position.
4.2. L’effleurage
Et donc ?????
-Il ne faut jamais masser des zones à risques
d’escarres.
-L’effleurage pourrait être utile en prévention.
- L’effleurage a l’avantage du toucher qui permet
de surveiller une zone d’appui.
- Ce n’est pas parce que l’on ne masse pas qu’il
ne faut pas surveiller quotidiennement les zones
à risque : visuellement et toucher.
En cas d’escarre constituée :
ni massage ni effleurage sur la lésion.
Pour rappel, escarre stade I =
rougeur qui ne s’efface pas à la pression.
Pas d’effleurage en cas de doute
Et donc ?????
5.1. Généralités sur les positions
Un seul but = diminuer la pression des zones
à risque.
Il faut favoriser : la mise au fauteuil, la
verticalisation et la reprise de la marche.
Il est recommandé d’effectuer des
changements de position toutes les 2 ou 3 H.
(rythme parfois lourd à supporter pour le
patient)
5.1. Généralités sur les positions
L’alternance entre la position assise au fauteuil
ou couchée est recommandée.
La position parfaite n’existe pas d’où le besoin
d’alternance.
Penser à l’aide que peut apporter
l’ergothérapeute.
5.1. Généralités sur les positions
Attention : on parle ici de positions préventives chez des patients à risque.
Les choses changent un peu en cas d’escarres constituées. Il faut alors décharger l’escarre en continuant à prévenir les zones à risques.
Attention : des particularités médicales peuvent changer les règles !
Par exemple, les pieds ne doivent pas être surélevés en cas d’artériopathie des membres inférieurs.
La façon de faire pourra être différente en soins palliatifs.
Décubitus dorsal strict à éviter :
Pression aux talons et au sacrum.
Décubitus latéral à 90° à interdire :
Risque d’escarre trochantérienne.
Décubitus ventral:
Parfois intéressant, il est souvent mal toléré
en gériatrie. A ne pas faire sans avis
médical.
5.2. Et au lit ?
Décubitus dorsal en « semi-Fowler 30° »
recommandé.
Il faut relever la tête de lit ainsi que le pied
le pied de lit à 30°.
En pliant légèrement aux genoux pour
éviter tout effet hamac.
5.2. Et au lit ?
30 ° 30 °
tête
Décubitus latéral oblique à 30° recommandé.
Demander l’avis du médecin si insuffisance
respiratoire ou cardiaque .
Utiliser coussins ou matériel de
positionnement.
A éviter si sonde naso-gastrique.
5.2. Et au lit ?
Au fauteuil,
Besoin d’une bonne
installation pour éviter
les glissements ou les
zones de surpression.
5.3. Et au fauteuil ?
Manutention adéquate du patient :
Importance d’éviter cisaillements
Utilisation de lève-malade ou de drap.
OUI NON
6.1 Idées générales
L’utilisation de supports adaptés est
recommandée.
Le choix du matelas et des supports est du
ressort du médecin.
Besoin d’évaluer et de signaler les patients à
risque au médecin coordonnateur ou au
médecin traitant pour qu’il choisisse les
supports adaptés.
(Braden <18 et/ou suspicion clinique de
risque).
6.1 Idées générales
Importance de l’avis de l’ergothérapeute qui
peut aider à choisir le bon support et à
améliorer la position du patient.
Du cas par cas et de la concertation pour
trouver le meilleur équilibre.
6.1 Idées générales
Pas trop d’épaisseurs entre matelas et support
Ne pas laisser des sangles de lève malade en
place : risque d’appuis atypiques !
Quelque soit le support, il ne dispense pas des
mesures de prévention (changement de
positions, surveillance, etc.).
Ne pas trop tendre les draps : effet hamac et le
matelas ne sert plus à rien.
6.2 Matelas et sur-matelas
L’objectif est d’essayer d’éviter les pics de
pression :
- soit «géographiquement» par une
meilleure répartition de la pression avec un
support statique.
- soit en terme de durée avec un support
dynamique (une alternance pression/pas de
pression est préférable à une pression
faible tout le temps).
- Pour l’escarre constituée = éviter toute
pression sur la plaie.
Matelas à proposer selon
HAS en 2001
Net intérêt d’un matelas adapté par rapport à
matelas standard : le choix se fait par le médecin
en fonction du risque (grade A)
6.3 Accessoires
Coussin de siège :
choix difficile…
ceux en gel ne sont pas recommandés car
effet hamac dangereux
coussins à air difficile à manipuler avec
risque de glissement
6.3 Accessoires
Les gouttières :
Ne font pas l’unanimité pour éviter escarre du
talon (risque de d’autres points de
compressions).
Parfois utile si réalisée sur mesure
L’oreiller sous le mollet peut être une voie
mais pas trop haut car prise de risque au
sacrum (intérêt des matelas avec décharge
du talon) .
Autres préventions :
Assurer la continuité des soins :
Transcrire dans le dossier :
- facteurs de risque, évaluation du risque
- mesures de prévention mises en œuvre
- observation de l’état cutané
(haut niveau de preuve).
Autres préventions :
Maintenir l’hygiène de la peau : Vigilance
particulière chez les incontinents avec les
risques de macération.
Assurer l’équilibre nutritionnel et l’évaluation
nutritionnelle.
Favoriser la participation du patient et de son
entourage à la prévention.
En conclusion…
Détecter et évaluer les risques : Echelle de
Braden et évaluation clinique.
Surveiller quotidiennement.
Massage jamais / effleurage parfois.
Il faut savoir quand ne pas effleurer.
Changement de positions réguliers et
positions adaptées.
En conclusion…
Intégrer l’éducation thérapeutique dans la
prise en charge lorsque cela est possible
(patient et/ou aidant) (grade C).
Des supports adaptés et réfléchis en
concertation avec le médecin et
l’ergothérapeute.
Sources et références : PERSE. Synthèse des recommandations pour la
prise en charge des patients à risque d’escarres
et/ou porteurs d’escarres par consensus formalisé
d’experts (PERSE, SFGG, SOFMER, SFFPC).
2013 Mars.
HAS. Textes des recommandations, conférence
de consensus, Prévention et traitement des
escarres de l’adulte et du sujet âgé. 2001
Nov. www.has-sante.fr
The National Pressure Ulcer Advisory Panel.
Resources, Pressure Ulcer Staging Illustrations.
www.npuap.org/resources.htm
www.escarre.fr pour les photographies.
D’autres documents sur
sur les escarres et la gériatrie :
http://medecine.alexis-mazoyer.com