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No 7 - Avril 2007 ( Projets pédagogiques (1/2) R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

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Projets pédagogiques (1/2)

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No 7 - Avril 2007

(Projets pédagogiques (1/2)

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsAlexandre Buysse, HEP-VsMarina Barada Veuthey, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAChristiane Grandmousin, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

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Au départ de ce dossier, il y avait le souhait demontrer les trésors cachés de l’Ecole valaisanne, avecses caractéristiques régionales. Lors de la phase decadrage, les démarches de projets sont apparuescomme étant de bons révélateurs de cette richesse.C’est ainsi que cette idée d’inventaire a démarré.Grâce à la collaboration des inspecteurs scolaires etdes directeurs d’établissement leur ayant transmis lesinfos sur leur école, une première liste de ce qui sefait en dehors du programme – en termes de projets –a pu être établie. Même en étant très riche, cerecensement n’est bien évidemment nullementexhaustif, sachant quecertaines écoles ontprobablementtrouvé, le plussouvent à tort,leurs projets tropbanals pour êtredévoilés. Trèsriche liste tout enétantdéconcertante, carcomment présentertout cela?

Fallait-il classer tousces projets? Peut-êtremais sur quelscritères? Lors d’unediscussion au sein duConseil de rédaction, ilest apparu qu’il y avait des hésitationsterminologiques entre projet d’établissement etprojet pédagogique. C’est pourquoi PhilippePerrenoud, professeur en sciences de l’éducation àl’Université Genève, a été invité à apporter sonéclairage théorique. Ses deux articles permettent demieux comprendre «la dualité de la référence auprojet selon que l’on pense à des activités susceptiblesd’engendrer des apprentissages ou un mode defonctionnement des professionnels pour piloterl’établissement ou l’innovation». Entre projetd’établissement et projet pédagogique, la notion de projet n’est guère différente, sauf en ce quiconcerne les visées et les contenus, ce qui n’empêchepas un projet d’établissement de recourir à lapédagogie de projets.

Fallait-il pour autant classer toutes ces démarches deprojets réalisées dans différents degrés et allant del’école enfantine au tertiaire? Fallait-il séparer lesprojets de courte durée de ceux se déroulant surl’année scolaire? Fallait-il distinguer les projetsinternes à l’école de ceux mettant en lien plusieursécoles?… Bref, à force de réfléchir aux méthodes declassement, il a semblé que le désordre refléteraitmieux ce mélange de petites et grandes initiatives. Enplus, on sait qu’un projet, en apparence modeste,peut être particulièrement efficace en termesd’apprentissages. Alors à quoi bon vouloir catégoriser

la présentation.

Vous trouverez donc tous cesprojets motivants pour lesélèves et aussi pour les

enseignants dans un méli-mélovolontaire. Malgré

cela, une petiteastuce visuelle, unebarre avec

quelques icônes, unpeu dans l’esprit desguides (cf. p. 10), peutvous aider à repérer

les projets susceptiblesde vous intéresser plus

directement, tout en n’oubliant pasque nombre d’idées peuvent être

transposées à d’autres contextes, avec desélèves plus jeunes ou plus âgés.

En plus de révéler la richesse de l’Ecole valaisanne,cette banque de projets devrait inciter à de nouvellesmises en réseau d’enseignants autour de mêmescentres d’intérêt. Résonances avait déjà tentél’expérience avec son listing d’animations visant àpromouvoir la lecture dans son édition d’octobre 2006.

Le thème des projets était si vaste qu’il a été décidé d’yconsacrer deux dossiers. Dans le numéro de mai, voustrouverez donc la suite de ce tour d’horizon des projetsse déroulant dans les classes valaisannes. Tous ceux quiauront été communiqués à la rédaction seront auminimum mentionnés, même si bien évidemment tousne pourront pas être décrits faute de place. Le choixest arbitraire et donc forcément discutable.

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Des projets pour apprendre autrement

Des projets pour apprendre autrement

Nadia Revaz

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2 Résonances - Avril 2007 )

Sommaire

4-15

Sommaire Des projets

pour apprendre autrementN. Revaz 1

Une adresse educanet 2 pour tous les enseignants - DECS 40«noW future!»: projet suisse permanent - noW future! 41Rencontre avec une classe d’EPP à St-Maurice - N. Revaz 42Regards croisés de deux enseignants d’AMT sur l’EPP - N. Revaz

Nouvelles technologies: engagement et priorités CDIP - CDIP 46Les dossiers de Résonances 48

Autour de la lecture 16 Des élèves se muent en critiques littéraires à la TV - N. Revaz

Sciences 19 Journées de la recherche en génétique - Gen Suisse

Environnement 20 Des enfants au jardin - S. Fierz

Ecole et musée 22 Elargir le regard - E. Berthod

Un thème, des adresses 23 Histoire et civisme - Résonances

Education musicale 24 Concerts: demandez le programme! - C.-E. Clavien

Education physique 26 Pistes pour évaluer l’éducation physiqueN. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Boîte à outils 28 Chercher une info sur internet - Résonances

Revue de presse 30 D’un numéro à l’autre - Résonances

ICT 32 Journée «Ecole et communication» le 12 mai - C. Mudry

CRPE 34 Diverses informations - P. Vernier

Mémento pédagogique 35 A vos agendas - Résonances

Chiffre du mois 36 Pyramide des âges du personnel enseignant - SFT

Livres 37 La sélection du mois - Résonances

Réflexion 38 Image de soi, motivation et valorisation dans la classeA. Henriques et N. Giauque

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Projets pédagogiques (1/2)

Après un cadrage théorique signé

Philippe Perrenoud, ce dossier vous

invite à un voyage au pays des projets

pédagogiques valaisans. Itinéraire qui

se poursuivra dans le prochain numéro

à paraître début mai. Une manière de

montrer la richesse de l’Ecole valaisanne

sur le terrain et au fil des degrés.

4 Le projet d’établissement,une question de courage?P. Perrenoud

6 Le projet, une démarche pour développer des compétences?P. Perrenoud

9 Tour d’horizon des projets valaisansN. Revaz

Projets pédagogiques (1/2)

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Inconnue il y a 25 ans, la notion de projet d’établisse-ment est devenue assez banale. Est-elle pour autantbien comprise? Elle désigne parfois un projet pédago-gique à l’échelle de toute l’école, par exemple ungrand spectacle, un restaurant interculturel, une ac-tion en faveur de l’environnement, une manifestationsportive.

Ce n’est pas dans ce sens que s’est développée la no-tion de projet d’établissement. S’il se réfère aux élè-ves, ce n’est pas une activité pédagogique visant direc-tement des apprentissages. C’est un projet de déve-loppement de l’école, un ensemble d’objectifs propresà l’établissement, par exemple développer le dialogueavec les parents, lutter contre l’échec, mieux accueillirles enfants migrants, prévenir la violence, intégrer lestechnologies nouvelles. Un tel projet s’étend généra-lement sur plusieurs années.

Se pose alors la question des marges de manœuvre etdes ressources dont dispose l’établissement pourconcevoir et réaliser un tel projet. Une école privée in-dépendante, comme toute entreprise, développe unprojet, parfois à dominante philosophique, parfoisplus centré sur le profit. Ce projet se réclame de la li-berté du commerce et de l’industrie: dans le respect dela législation, une telle école offre un programme etun style éducatif qu’elle détermine librement,connaissant les lois du marché et prenant le risque dene pas avoir d’élèves si elle ne répond pas aux besoinsd’une clientèle solvable. Si cette école veut être sub-ventionnée ou reconnue équivalente à une école pu-blique, elle accepte des contraintes, mais cela resteson choix.

Lorsqu’on parle de projet d’établissement, ce n’est pascependant des écoles indépendantes qu’on parle enpriorité, mais des écoles appartenant soit à un réseauou une fédération d’écoles, soit au service public.L’établissement devient alors un rouage d’une plusvaste machine, en quelque sorte une succursale d’une

grande firme, privée ou publique. A-t-il alors le droitde développer un projet? Comment le concilier avecson mandat? La question se pose pour tout établisse-ment public ou semi-public appartenant à une plusvaste organisation: un établissement hospitalier oupénitentiaire peut avoir un projet, comme un musée,une bibliothèque, voire un service administratif. Dansle secteur privé, on évoquera le projet d’un secteur oud’un établissement bancaire ou encore de la filialed’une compagnie d’assurance, de transports ou deproduction industrielle.

Pourquoi reconnaître à des structures dépendantesd’une autorité supérieure le droit et parfois l’obliga-tion d’avoir un projet? On ne se trouve pas alors dansle registre des droits humains, mais du management.Le système pense qu’un établissement sera plus dyna-mique, productif, créatif, efficace s’il a une marged’autonomie et peut se donner une identité et un pro-jet propres.

Est-ce un piège pour les salariés, un cadeau empoi-sonné? Tout dépend de l’usage qui en est fait en prati-que. L’autonomie dans le travail accroît l’investisse-ment subjectif dans la tâche, les initiatives locales, laprise de responsabilités, la pensée stratégique. L’éta-blissement ayant un projet ne se comporte pluscomme un lieu de pure exécution, il élabore ses pro-pres plans et travaille à les réaliser. Ce qui peut accroî-tre à la fois la satisfaction au travail et la productivité.Il serait aussi simpliste de rejeter l’idée de projet quede l’acheter naïvement.

4 Résonances - Avril 2007 )

Le projet d’établissement, une question de courage?

Le projet d’établissement, une question de courage?

P. Perrenoud

(Si les systèmes éducatifs ne favorisentpas une plus grande autonomie, lesprojets resteront des textes sans effet.

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Un établissement qui prend au sérieux l’idée de projetet se mobilise pour concevoir puis réaliser «son» projetrisque fort d’entrer en conflit avec certaines compo-santes de son mandat et des règles générales qui ré-gissent tous les établissements. Si ce mandat est uncarcan, si ces règles sont nombreuses, précises et rigi-des, l’espace dans lequel peut se déployer le projetd’établissement sera si restreint qu’il perdra vite sonsens aux yeux des professeurs et du chef d’établisse-ment.

Avoir un projet, c’est détenir un pouvoir de décision,prendre des options locales quant aux contenus del’enseignement, à l’organisation du travail, du temps,des espaces, des services, à la répartition et à l’alloca-tion des ressources, à l’évaluation, aux moyens d’en-seignement, aux rapports avec les parents, au systèmede sanctions, aux relations avec les communautés loca-les. Si tout cela est verrouillé ou étroitement surveillé,le projet ne peut se déployer, il devient une source defrustration et de cynisme.

Aujourd’hui, les systèmes et les réseaux préfèrentcourir ce risque plutôt que d’avoir à rendre comptedevant l’opinion d’initiatives locales audacieuses oude différences de fonctionnement. Les administra-tions scolaires et même les réseaux confessionnelsadhèrent à la notion de projet, autorisent ou exigentde leurs établissements qu’ils se mettent en projet,mais ont tellement peur de l’autonomie ainsi concé-dée qu’ils reprennent la main à la moindre turbu-lence. Si les systèmes éducatifs ne favorisent pas uneplus grande autonomie des établissements et des pro-fessionnels, les projets resteront des textes sans effet,auxquels nul ne croit.

Les ambivalences des acteurs de l’établissement nesont pas moindres. Certains chefs d’établissementveulent de l’autonomie mais ne sont pas prêts à lapartager ou ne savent pas construire des accords«raisonnables» avec leur corps enseignant. Quantaux professeurs, ils craignent de «se faire avoir», d’in-vestir des heures et des idées, de se prendre au jeu,pour finalement s’entendre dire «Ce n’est pas possi-ble. C’est trop risqué. Trop cher. Trop provocateur. Cen’est pas compatible avec la législation, la politiquedu ministère, les conventions collectives, les exigen-ces des associations de parents, le principe d’égalitédevant la loi».

Ces ambivalences se traduisent dans la définition descahiers des charges et des contenus de formation. Lesprofesseurs sont peu formés dans ce domaine, peupréparés à affronter des conflits, construire des com-promis, co-évaluer et co-piloter l’action collective, dé-velopper des innovations sans se déchirer ou s’épuiser.Les chefs d’établissement sont mieux formés à la ges-tion qu’au leadership. Les cadres supérieurs de l’admi-

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Références

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nistration scolaire ne sont guère mieux préparés qu’ily a dix ans à négocier et évaluer les projets proposéspar les établissements.

La Suisse manque singulièrement de courage dans cedomaine. Les établissements scolaires n’y ont mêmepas la personnalité juridique, alors qu’en France, cesont des acteurs à part entière, non des sites. Les com-missions scolaires et les départements surveillent deprès les établissements. Les inspecteurs et les chefsd’établissement qui se font les porte-parole de projetsaudacieux prennent des risques pour leur carrière. Larégression vers les valeurs de contrôle et d’autoritén’arrange rien. La recherche et diverses expériencespermettent d’identifier les erreurs à éviter. Mais à quoibon savoir que faire si l’on n’a pas le courage de faireconfiance aux acteurs? L’autonomie des établisse-ments connaît dans notre pays le même sort que laprofessionnalisation du métier d’enseignant: affirméedans le discours, elle ne progresse guère sur le terrain.

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Pourquoi les démarches de projets suscitent-elles au-jourd’hui de l’intérêt bien au-delà des mouvementspédagogiques qui les pratiquent depuis leur nais-sance? Parce que plusieurs pays ont réformé le curri-culum de l’école obligatoire pour faire une largeplace aux compétences. Or, ces dernières ne s’ensei-gnent pas, elles se développent au gré d’uneconfrontation repérée à des situations problémati-ques complexes et variées, dont la maîtrise appelleun raisonnement pour cerner et poser correctementle problème, identifier les cours possibles de l’action,puis prendre une décision et en assurer la mise enœuvre et le suivi. Une compétence se situe au-delàdes savoirs et des habiletés, qui en sont des condi-tions nécessaires. Elle consiste à les mobiliser ensem-ble, en situation, pour résoudre un problème, pren-dre une décision, piloter un processus. Développerune compétence, c’est s’entraîner à mobiliser ses res-sources dans une famille de situations de mêmestructure.

En formation professionnelle, il suffit de placer lesétudiants dans des situations de travail ou analoguespour réunir tous les ingrédients du développement decompétences. Il faut certes mettre en place des dispo-sitifs complexes, des stages, des laboratoires, des pro-jets d’architecture ou d’ingénierie, des études de casou des simulations, selon les domaines. Mais les situa-tions, au besoin aménagées à des fins didactiques,sont empruntées au monde du travail.

Développer des compétences est bien plus difficilelorsqu’on se situe en amont de toute orientationvers tel ou tel métier. On ne peut alors se référerqu’à des pratiques sociales assez générales (commu-niquer, décider, échanger, organiser, coordonner, ar-gumenter, planifier), raison pour laquelle nombre decompétences visées à ce niveau du cursus tendent àse réduire à des habiletés (savoir résumer) ou de-viennent d’introuvables compétences «transversa-les» (savoir analyser).

Les enseignants primaires et secondaires auxquels onenjoint de développer des compétences sont souventréticents. Et surtout, ils sont démunis, du moins au dé-part. Leur formation les a préparés à dispenser descours et des exercices, pas nécessairement à créer des si-tuations complexes. Ils se tournent donc vers le minis-tère en lui demandant «Comment faire?» et la réponseest souvent «Faites des projets avec vos élèves». Ducoup, des démarches de projets qui prenaient leur sensdans la mouvance des écoles actives deviennent des ou-tils isolés, proposés à tous et donc à des professeursdont la culture dans ce domaine est assez courte. Il im-porte donc de dépasser quelques confusions possibles.

Un projet est conçu ici comme la réalisation par uneéquipe, une classe ou toute une école de «quelquechose de concret»: spectacle (marionnettes, théâtre,chansons, danse, mime, opéra, comédie musicale),texte (conte, poème, roman, etc.), film, journal, expé-rience scientifique, jeu, manifestation sportive, fête,enquête, exposition, intervention auprès d’une auto-rité ou d’une communauté, animation culturelle au-près de personnes malades ou âgées, initiative pourl’environnement, innovation, médiation, documenta-tion, site Web, vente ou collecte au profit d’une cause,fabrication d’un modèle réduit ou de tout autre dispo-sitif technologique.

Nécessité d’un réel enjeuLes élèves savent bien qu’ils sont à l’école et que le butultime est de contribuer à leur formation, mais le projetne remplit ce rôle que si sa réussite devient un réel en-jeu. On ne parle plus alors de la réussite d’une épreuvescolaire par des élèves, mais de la réussite d’une actionpar un groupe d’acteurs. Certes, c’est une ruse pédago-gique, un détour, qui ne se justifie que s’il suscite desapprentissages. Toutefois, ce détour n’a d’effets de for-mation que si les élèves se prennent au jeu et font toutpour réussir. D’où l’importance de la dévolution du pro-jet, de son appropriation par le groupe d’élèves. Il peutêtre proposé par l’enseignant, si cela reste son projet, ilne mobilisera que mollement les élèves.

La vertu majeure d’un projet est de parsemer la routed’obstacles à surmonter pour atteindre l’objectif. Unprojet est un générateur de problèmes, il appelle desraisonnements, des décisions, des planifications, des

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Le projet, une démarche pourdévelopper des compétences?

Le projet, une démarche pour développer des compétences?

P. Perrenoud

La vertu majeure d’un projet est de parsemer la route d’obstacles àsurmonter pour atteindre l’objectif.

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anticipations, des calculs, des coordinations, deséchanges, une division du travail, la réalisation demultiples opérations ou la fabrication de diversescomposantes matérielles (illustrations, décors, pan-neaux, etc.). Le raisonnement didactique est assez sim-ple: confrontés à ces problèmes, qui sont autant d’obs-tacles à la réalisation du projet, les élèves devront etvoudront mobiliser leurs ressources émotionnelles etrelationnelles, mais aussi et d’abord leurs ressourcesintellectuelles, leurs savoirs et leurs habiletés.

Des forces et des effets pervers possiblesOr, rien de tout cela ne se produit magiquement. Qui-conque se lance dans une démarche de projet devraitêtre conscient de la dynamique collective qu’il crée, desa force aussi bien que de ses éventuels effets pervers.Je m’en tiendrai à quelques aspects majeurs.

1. Il n’y a pas de démarche de projet sans un certainpartage de pouvoir. Si le professeur impose un projetpuis le contrôle de bout en bout, il en fera un exer-cice scolaire comme un autre, les élèves travailleront«pour le maître». L’enseignant doit donc être apte ànégocier, à se déplacer, à prendre quelques risques.

2. Inscrit dans une logique de réussite d’une action col-lective, donc d’efficacité, un projet peut entrer enconflit avec une logique de formation. On confierales tâches les plus formatrices aux élèves qui en ont lemoins besoin, mais garantissent un travail rapide etde qualité. Il est difficile d’intervenir constammentsans casser la dynamique collective.

3. Un projet est tendu vers l’objectif à atteindre, il nesaurait être constamment ralenti par des mini-le-çons improvisées par le maître, qui doit résister auxnombreuses occasions qui s’offrent d’expliquer.

4. Le projet risque de marginaliser les élèves les plusfaibles, confinés dans un rôle secondaire, voire unstatut de spectateur du travail des élèves plus per-formants et rapides.

5. Pratique sociale, le projet peut amener à sortir de laclasse, voire de l’école, à investir d’autres territoires,à bousculer des attentes et des habitudes, à com-mencer par celles des élèves, des parents et des au-tres enseignants.

6. L’évaluation des acquis n’est pas facile et passe parl’observation constante des élèves en activité plutôt

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Sites pour aller plus loinSite de François Lombard, enseignant cher-cheur à l'Université de Genève (TECFA - Scien-ces de l'Education), avec des liens sur la péda-gogie de projet http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/ped_projetPages de l’Université de Genève (faculté depsychologie et des sciences de l’éducation),unité d’intégration des savoirs, des savoir-faire et développement de la personne,«Complexité et gestion de projet» www.unige.ch/fapse/SSE/teaching/uf762Pages du Manuel de survie à l'usage de l'en-seignant (même débutant) de François Mullerhttp://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/ma-nuel/index.htm > Diriger un projetLes historiettes de Josette, pédagogie de pro-jets (le sens du mot projet, le contexte du pro-jet et l’objectif que Josette veut atteindre)http://cep.cyberscol.qc.ca/historiettes/pro-jet15.html

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que par des épreuves ou examens classiques. Tousles élèves n’apprennent pas la même chose aumême rythme dans un projet et les apprentissagesne rejoignent pas tous le programme de l’année.

7. Travailler en projet modifie le métier d’élève, unprojet autorise et appelle l’erreur, l’hésitation, ledoute, la coopération, la prise de risque, l’investis-sement subjectif, parfois le conflit. Travailler enprojet change la culture de la classe. La démarchede projet s’inscrit dans un contrat didactique atypi-que, basé sur la coopération et la complémentaritéau sein d’une équipe dont le maître fait partie. Sevoyant reconnu dans le projet un statut d’acteurs,les élèves ne comprendraient pas qu’on ne les traiteplus comme des interlocuteurs dans d’autres regis-tres d’activité.

8. Un projet exige du professeur de la flexibilité, uncertain sens de l’improvisation, un leadership nonautoritaire, une confiance dans les capacités dugroupe à réguler les conflits et à trouver des solu-tions pour avancer. Mieux vaut ne pas s’y lancer sil’on est trop angoissé pour partager le pouvoir avecles élèves ou accueillir des apprentissages quin’avaient pas été planifiés.

Levons encore deux confusions possibles, favoriséespar une connexion trop exclusive entre démarches deprojets et développement de compétences:

Une démarche de projet ne se limite pas à dévelop-per des compétences, elle peut être mise au serviced’autres objectifs, favoriser d’autres apprentissa-ges, parmi lesquels: donner à voir des pratiques so-ciales qui accroissent le sens des savoirs et des ap-prentissages scolaires; découvrir de nouveaux sa-voirs, de nouveaux mondes, dans une perspectivede sensibilisation ou de «motivation»; placer de-vant des obstacles qui ne peuvent être surmontésqu’au prix de nouveaux apprentissages, à menerhors du projet; provoquer de nouveaux apprentis-sages dans le cadre même du projet; permettred’identifier des acquis et des manques dans uneperspective d’autoévaluation et d’évaluation-bi-lan; développer la coopération, l’intelligence col-lective, la citoyenneté; aider chaque élève à pren-dre confiance en soi, renforcer l’identité person-nelle et collective à travers une formed’empowerment, de prise d’un pouvoir d’acteur;développer l’autonomie et la capacité de faire deschoix et de les négocier; former à la conception età la conduite de projets.D’autres démarches pédagogiques peuvent contri-buer au développement de compétences: jeux destratégie, recherches, jeux de rôles, simulations,problèmes ouverts. Il importe de comprendre quela richesse du projet comme générateur de problè-mes est aussi sa limite, et donc qu’il est parfaite-ment légitime de placer les élèves dans des situa-

tions délibérément construites hors de tout projet,pour solliciter de manière plus contrôlée la mobili-sation de ressources identifiées.

En conclusion: le projet n’est qu’une des cordes à l’arc del’enseignant, ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la pédago-gie ni même du développement de compétences. Si on lecoupe d’une orientation constructiviste et des pédagogiesnouvelles dans lesquelles il s’enracine, il peut devenir ungadget insignifiant et décevant. S’en servir comme d’unesimple technique serait passer à côté de ses dimensionsphilosophiques, comme expérience de l’action, de la coo-pération, du pouvoir, d’un autre rapport au savoir.

RéférencesBordallo, I. et Ginestet, J.-P. (1993). Pour une pédagogie duprojet. Paris: Hachette.Boutinet, J.-P. (1993) Psychologie des conduites à projet, Pa-ris: PUF, QSJ.Boutinet, J.-P. (1993). Anthropologie du projet. Paris: PUF, 2e éd.Bru, M. et Not, L (1987). Où va la pédagogie du projet? Tou-louse: Éditions universitaires du Sud.Delannoy, C. (1997). La motivation. Désir de savoir, décisiond’apprendre. Paris: Hachette Education.GFEN (1996). Construire ses savoirs. Construire sa citoyen-neté. De l’école à la cité. Lyon: Chronique sociale. pp. 99-110.Huber, M. (1999). Apprendre en projet. Lyon: Chronique sociale.Imbert, F.(1994). Le groupe classe et ses pouvoirs. Paris: Ar-mand Colin.Jonnaert, Ph. (1993). De l’intention au projet. Bruxelles: De Boeck.Lafosse, A. (2000). Pédagogie de projet: résistances cachées.Les Cahiers pédagogiques, n° 384.Le Boterf, G. (1994). De la compétence. Essai sur un attracteurétrange. Paris: Les Editions d’Organisation.Morissette-Pérusset (2000). Vivre la pédagogie du projet col-lectif. Montréal/Toronto: La Chenelière.Perrenoud, Ph. (1998). Réussir ou comprendre? Les dilemmesclassiques d’une démarche de projet. Genève: Faculté de psy-chologie et des sciences de l’éducation.Perrenoud, Ph. (2002). Apprendre à l’école à travers des pro-jets: pourquoi? comment? Educateur, n° 14, pp. 6-11.Perrenoud, Ph. (2004). Construire des compétences dèsl’école. Paris: ESF (4e édition).Pradel-Pavési, C. et Réal-Douté, M. (1999). Construire des pro-jets avec les élèves. Paris: Hachette.Vassileff, J. (1997). La pédagogie du projet en formation.Lyon: Chronique sociale.Vellas. E (2002). Une gestion orientée par une conception«auto-socio-constructiviste». In J. Fijalkow et Th. Nault. Lagestion de classe. Bruxelles: De Boeck.

8 Résonances - Avril 2007 )

Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éduca-tion, Université de Genève.Courriels Philippe. [email protected]: www. unige. ch/fapse/SSE/teachers/perrenoudLaboratoire Innovation, Formation, Education(LIFE): www. unige. ch/fapse/SSE/groups/LIFE.(l’a

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Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

(Tour d’horizon

des projets valaisansTour d’horizon

des projets valaisansN. Revaz

Photographier son environnement dès l’école enfantineTitre exact du projet: Projet minimovingAlps ou laphotographie de l’enfant comme moyen de connais-sance du territoire.

Qui? Le Centre scolaire d’Anniviers, les enseignantesenfantines, sous l’impulsion et l’aide de la fondationmovingAlps et de l’Université du Tessin (LIFI).

Pour qui? Les 44 élèves enfantines du val d’Annivierset leurs familles.

Quoi? Les élèves reçoivent des appareils photos, se fa-miliarisent avec leur emploi puis parcourent leur envi-ronnement en prenant les clichés qu’ils souhaitent.Des photos sont ensuite choisies par les élèves et expli-quées aux autres; les parents sont impliqués dans leprojet et sont régulièrement invités à l’école pour ensuivre l’évolution. Les élèves sillonnent la vallée en buspour retrouver les lieux d’une photographie qu’ils ontchoisie. Les entretiens avec les élèves et les rencontressont filmés. Le matériel récolté sert de base à une ex-position d’été dans la Tour d’Anniviers à Vissoie.

Où? Val d’Anniviers.

Pourquoi? Pour explorer une autre facette de l’iden-tité d’une région, celle que peut nous renvoyer le re-gard d’un enfant de 4 ou 5 ans.

Comment?Connaissance des acteurs du projet;Apprentissage de l’utilisation de l’appareil photo;Première série de photos;

Observation des résultats;Retour de la classe sur les lieux des photos sélectionnées;Implication des parents: ils racontent pourquoi telleou telle photo les touche;Deuxième série de photos;Observation des résultats;Reconstruction du parcours didactique;Elaboration de l’exposition d’été de la Tour d’Anni-viers à Vissoie;Inauguration publique de l’exposition le 1er juin 2007.

Prolongements: Probables mais pas encore définis.

Le projet minimovingAlps, patronné par l’UNESCO,s’inscrit dans le cadre global de la fondation minimo-vingAlps qui a pour but de promouvoir les régionspériphériques à travers des parcours de valorisationde la culture, de l’histoire, de l’identité locale et del’économie, dans une perspective de développementdurable.

Pour en savoir plus: Site internet de movingAlps An-niviers: www.anniviers.movingalps.ch/anniviers/mini/index.html. Des photos sont disponibles sur ce site.

Un article présentera l’exposition dans un prochainnuméro.

( Résonances - Avril 2007 9

Marie-Laurence Savioz Bernardo, enseignante enclasse enfantine à Vissoie«C’est un projet d’une richesse incroyable. Au départ, jepensais que ce serait difficile de demander à des enfantsde faire des photos sans intervenir. Et pourtant ils ontréussi tout seuls des clichés d’une beauté impression-nante. Ils nous donnent à voir leur univers, ce qu’ils ju-gent intéressant à photographier, et tout est vu de leurhauteur. En plus les enfants ont tous beaucoup à dire surleurs photos qu’ils ont prises, comme s’ils étaient de vraispetits professionnels. L’exposition rendra compte de leurscommentaires à chaque étape, et c’est surprenant. Avecce projet, ils ont appris des astuces en utilisant leurs appa-reils photos jetables, découvrant que sans flash on nepouvait pas prendre de photo de qualité en intérieur ouqu’il fallait bien cadrer le sujet photographié, mais sur-tout ils ont aiguisé leur sens de l’observation. Ils ont éga-lement progressé en dessin et en expression. Les parentsparticipent à la sélection et sont eux aussi émerveillés. J’aivraiment hâte de découvrir leur exposition.»

TÉMOIGNAGE

Photo d'élève d'enfantine prise dans la rue principaledu village de Mayoux.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Autour de l’orthographePour qui: Tout le CO, de la 1re année à la 3e année,dans le cadre des cours de français.

Quoi: Développer une culture commune autour del’orthographe.

Pourquoi: Construire une approche coordonnée etprogressive à l’ensemble de l’établissement des activi-tés orthographiques en complément de celles déjàproposées dans le programme de français.

Comment: Travail systématique de l’orthographe, or-ganisé une heure par semaine à tous les degrés du CO.Matériel élaboré par Jean-Michel Pannatier, ensei-gnant à la Tuilerie, à St-Maurice. Fil rouge qui peutêtre enrichi par chaque enseignant.

Quand: Construction de la progression sur les 3 ans de CO. Où: Cycle d’orientation de la Tuilerie à St-Maurice.

Prolongements: Projet surtout développé cette an-née avec les 1re du CO, mais qui devrait s’étoffer au furet à mesure pour les autres degrés.

Pour en savoir plus: Alain Grandjean, directeur duCO ou Jean-Michel Pannatier, enseignant qui a éla-boré le projet.

L’enfant à l’écoute de son villageTitre exact du projet: «Nourrir l’animal, manger dela viande.»

Qui? Le Centre régional d’études des populations al-pines (CREPA) se trouvant à Sembrancher.

Pour qui? Pour les élèves de l’école enfantine et du pri-maire, mais aussi du cycle d’orientation (la grille thémati-que s’adaptant à tous les degrés). S’adresse d’abord auxélèves des régions d’Entremont, du Trient et de Fully, maisest ouvert aux classes de tout le canton. A noter qu’il estencore possible de s’inscrire pour participer à ce projet.

Quoi? Chaque année le projet du CREPA s’articule au-tour d’un thème. Après le lait, le rêve ou le tourisme,cette fois c’est la viande qui constitue l’objet d’investi-gation, englobant le rapport de l’homme à l’animalou la chaîne allant du producteur au consommateur.Ce thème jugé a priori étonnant par certains ensei-gnants suscite beaucoup d’interrogations de la partdes enfants, par exemple au sujet de la fabrication dessaucisses ou des habitudes de consommation en fonc-tion des régions et des époques.

10 Résonances - Avril 2007 )

Jean-Michel Pannatier, enseignant au CO de la Tuilerieà St-Maurice«A la demande du directeur du CO, j’ai essayé de conce-voir un document centré sur l’enseignement de l’ortho-graphe. L’objectif est de faciliter la tâche des collèguesavec un outil commun. Le classeur élaboré est là pour leuroffrir des pistes afin de travailler plus spécifiquement l’or-thographe avec leurs élèves et pour leur proposer des ac-tivités ciblées et progressives prenant en compte la diver-sité des types de discours. Chaque séquence s’appuie surun texte servant à ancrer les activités d’acquisition théori-ques. Des dictées sont également proposées. Pour l’ins-tant ce matériel est vraiment en phase expérimentale etest encore trop peu développé pour les 8e et 9e année. Il ya certainement des choses à améliorer et, pour enrichir ladémarche, mes collègues devraient y ajouter de nouvellesactivités. Ensuite il faudra procéder à une évaluation desprogrès des élèves au terme des trois ans de CO.»

TÉMOIGNAGE

Remarque: «entre les branches» ne signifie pasqu’il n’y ait aucun lien avec le programme, mais quele projet n’est pas directement lié à une matière.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Où? Dans les régions d’Entremont, du Trient et de Fully.

Pourquoi? Pour donner aux enfants la possibilité dedécouvrir ou de redécouvrir la région dans laquelle ilsvivent et pour créer du lien intergénérationnel.

Comment? Une grille thématique, réalisée avec la colla-boration de scientifiques, est fournie aux enseignants.Les classes choisissent certains aspects du thème etconstituent un dossier. Ces dossiers sont ensuite dépouil-lés, thématisés par les responsables du projet et présen-tés dans le cadre d’une exposition publique ouverte du-rant la saison estivale. Dernière étape, ces travaux scolai-res servent d’ossature à la publication annuelle duCentre, à laquelle viennent s’ajouter toutes les informa-tions récoltées sur le même thème au travers des autresprojets du CREPA. Cette année, le projet bénéficie pourla partie photos de la collaboration de deux handicapés,pris en charge par l’Association Le Baluchon.

Quand? Projet qui se déroule désormais sur deux an-nées (2006-2007 / 2007-2008).

Pour en savoir plus: www.crepa.ch (grille thémati-que disponible sous www.crepa.ch/EcouteProjet.asp).

Blog d’écoleTitre exact du projet: Blog Ecole de Trient.

Qui? Toute l’école de Trient.

Pour qui? Les parents et les élèves.

Quoi? Un blog.

Où? Ecole de Trient.

Pourquoi? Pour créer un lien entre l’école et la maison.

Comment? Les enfants choisissent quelques travaux (tex-tes, dessins, travaux d’ACM…) et les présentent en ligne.

Quand? Mise à jour régulière du blog.

Pour en savoir plus: http://ecoledetrient.skyblog.com.

( Résonances - Avril 2007 11

Marina Besse, enseignante en 3P à Verbier«J’ai déjà participé à d’autres projets organisés par leCREPA et c’est toujours très enrichissant. Cette année, lethème de la viande ne m’a pas forcément plu au départ,mais ayant peu d’élèves dans la classe, c’était une occa-sion idéale pour les motiver autrement. Munie de la grilled’enquête fournie, je me suis laissée guider par leur curio-sité et leurs propositions de travail. Cela a aussi été l’occa-sion d’une collaboration avec une étudiante HEP, menantune enquête sur la motivation des enfants étrangers dansce type de projets en lien avec l’histoire régionale. De cefait, j’ai quelque peu anticipé certaines activités, de façonà tenir compte de son calendrier. Nous reprendrons l’en-quête en mai avec la visite de deux étables, l’une fonc-tionnant comme autrefois et l’autre moderne. Les élèvesprépareront et mèneront les interviews qui seront fidèle-ment retranscrites. Mon seul bémol, c’est l’étalement dela démarche sur deux ans, qui est moins motivant scolai-rement car les élèves ayant participé cette année ne se-ront pas associés à l’exposition prévue l’été 2008.»

TÉMOIGNAGE

www.crepa.ch

CREPA: éléments de la grille thématiqueQu’est-ce que la viande et qu’est-ce qui n’en est pas?Quel animal mange-t-on? Lequel ne mangerait-onpour rien au monde?Quel type de bétail trouve-t-on dans ma région? Où setrouve-t-il (le situer par rapport au village? Analyserles repas journaliers d’un végétarien (végétalien)?

http://ecoledetrient.skyblog.com

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

12 Résonances - Avril 2007 )

Christelle Vergères, enseignante à Trient dans uneclasse à plusieurs degrés (E1-P2)«Au départ, il était prévu de faire un site internet, maisdevant certaines difficultés pratiques, l’idée d’un blog agermé. Cela permettait de mettre en ligne les travaux desélèves de manière régulière. Avant de nous lancer danscette démarche, les parents ont répondu à un question-naire. Ils étaient globalement très favorables au blog. Cer-tains d’entre eux ont toutefois demandé qu’il n’y ait niphotos des enfants ni même leurs prénoms, ce que nousavons bien évidemment respecté. Ce sont les élèves qui ré-digent la plupart des textes du blog et nous nous char-geons de la mise en ligne. Les parents sont plutôt contentsde voir certains travaux de leurs enfants sur le blog. Noussavons qu’ils le visitent, même s’ils apportent assez peu decommentaires. A la maison, les enfants vont voir le blogaccompagnés par leurs parents, ce qui contribue à créerune discussion autour de ce qui se fait à l’école.»

TÉMOIGNAGE

Apprendre à apprendreTitre exact du projet: Groupe méthodes de travail.

Qui? Groupes de professeurs formés et bénévoles.

Pour qui? Tous les étudiants.

Quoi? Service sur demande pour les étudiants qui auraientdes problèmes de méthodes de travail (gestion du temps,mémorisation, organisation du travail à domicile, etc.).

Où? Au collège de l’Abbaye à St-Maurice.

Pourquoi? Pour fournir une aide concrète aux apprenants.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Implications du projet

L’enseignant novateur accepte en entreprenant unedémarche de projet de:

Gérer la complexité et l'incertitude;Tenir compte des besoins et des intérêts des appre-nants;Créer les conditions permettant l'exercice d'unepensée créatrice: le travail de groupe;Renoncer à la situation magistrale;Agir comme médiateur et non comme dispensa-teur de savoir;Veiller à ce que le caractère dynamique du projetne s'efface pas derrière un caractère systématiquetechnologisant ou psychologisant;Négocier avec les élèves les objectifs et les moyens;Susciter pensée divergente et pensée convergente;Reconnaître les différences et les valoriser;Evaluer le processus, les démarches autant que leproduit;Ouvrir l'école vers l'extérieur;Apprendre aux élèves à anticiper, choisir;Redonner à l'élève le statut de sa propre formation;Passer de la situation d'enseignement à la situa-tion d'apprentissage;Introduire une attitude expérimentale par rapportaux pratiques et aux situations éducatives;Accepter un écart entre le travail prescrit et le tra-vail réel.

Jocelyne Hullen, Séminaire pédagogie du projet.http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/ped_projet/consequences_ped_projet.html

David Henderson, proviseur au Collège de l’Abbaye àSt-Maurice«Sur l’initiative de mon prédécesseur, un petit grouped’enseignants volontaires s’est formé pour être à disposi-tion des étudiants estimant avoir besoin de conseils rela-tifs à leurs méthodes de travail. Tous les étudiants reçoi-vent l’information sur notre existence en début d’année.Ce ne sont pas des cours d’appui, mais des aides cibléespour aider les jeunes qui ont des difficultés avec la ges-tion du temps, la prise de notes, la motivation ou la mé-morisation. Nous constatons que beaucoup d’étudiantssont mal organisés au niveau de la gestion du temps,ayant gagné en autonomie. Nous n’apportons pas de so-lutions magiques, juste des pistes pour qu’ils puissentmieux s’organiser en essayant de cerner leurs difficultéspar le biais d’entretiens individuels de durée variable. Desoffres facultatives du même type existent dans les univer-sités, car à chaque niveau d’enseignement il y a des diffi-cultés de méthode de travail spécifiques.»

TÉMOIGNAGE

Comment? En apportant des conseils individualisésaux étudiants qui le souhaitent. Deux enseignants don-nent une petite conférence aux étudiants de 1re annéesur un thème en lien avec les méthodes de travail.

Quand? Sur demande.

Pour en savoir plus: David Henderson, proviseurchargé de ce domaine.

Le respect en 6PTitre exact du projet: Le respect des gens et des cho-ses: programme de prévention.

Qui: Projet itinérant d’intervention soutenu par la Direc-tion des écoles et organisé par le Service des sports, de lajeunesse et des loisirs de la commune de Sion, le Centre

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(( Résonances - Avril 2007 13

Exposition sur le respect à l’école primaire de la Planta à Sion.

RLC, en collaboration avec CarPostal, les bus sédunois, laPolice municipale et des jeunes repentis. L’idée de ce pro-jet est issue d’un «forum jeunes» organisé à Sion.

Pour qui: Les 6e primaires, projet abordé par classe.

Quoi: Programme de prévention autour du respect.

Pourquoi:Permettre aux jeunes de s’exprimer sur la réalité detous les jours;Valoriser les actions constructives, donner confianceet inviter à s’engager pour la collectivité;Faire réfléchir au respect des gens et des choses, auxquestions de la citoyenneté, du bien commun, de laresponsabilité personnelle et collective: «Nos actes ontdes incidences directes et nous devons en répondre»;Faire prendre conscience que tagger un mur, percerun siège, insulter un chauffeur ou agresser un ca-marade sont des actes punissables, nuisibles à la vieen commun et soumis à réparation, selon les lois envigueur (présentation des lois); Présenter concrètement ce qui existe à Sion commealternatives aux comportements cités ci-dessus.

Comment: Projet qui table sur des exemples concrets,puisés dans le domaine des transports publics ou destags sauvages. Intervention en trois temps: 1. Présentation et préparation par les enseignants (un

dossier pédagogique);2. Exposition visible sur 5 jours, film et interventions

des porteurs du projet sur 3 heures, mais modulableen fonction des attentes définies dans la phase 1;

3. Etude en classe des thèmes abordés et réalisation

d’actions concrètes (des prix seront attribués auxmeilleures réalisations, par exemple une saynète ouun slogan autour de la notion du respect).

Quand: De janvier à juin 2007 (phase 2 entre janvier etavril).

Où: Classes de 6P sur la commune de Sion.

Prolongements: Adaptation possible pour les CO de Sion.Le matériel pourrait circuler dans d’autres communes.

Pour en savoir plus: Blaise Crittin, collaborateur jeu-nesse, Ville de Sion, 027 324 12 64 - Gerald Kingston,éducateur de rue RLC, 079 347 37 17.

Créer son entreprise à l’écoleTitre exact du projet: Business experience.

Qui? La HEVs, via l’Unité Entrepreneurial Develop-ment de l’Institut Economie et Tourisme.

Sarah Genolet, enseignante en 6P à Bramois«Ce qui a particulièrement intéressé les élèves, c’est la di-versité des témoignages. Ils étaient tout particulièrementattentifs lorsque les jeunes “repentis” sont intervenus.Bien évidemment, il ne faut pas s’attendre à un profondchangement de comportement de tous les jeunes avecune action de ce type. Par contre, je suis persuadée quecela aura une incidence sur leur manière d’être dans lestransports publics, car cette partie était la plus concrètepour eux. C’était d’autant plus utile pour eux qu’ils les uti-liseront quotidiennement l’année prochaine pour se ren-dre au CO. Pour la phase de prolongement et de bilan,avec ma collègue nous avons demandé aux élèves de re-garder dans la presse et les médias ce qui pouvait être enlien avec la thématique. Nous leur demanderons peut-être d’imaginer un slogan sous forme de graffiti, maisrien n’est encore bien défini pour le moment.»

TÉMOIGNAGE

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

14 Résonances - Avril 2007 )

Pour qui? Les étudiants de la Haute Ecole valaisanneen dernière année de formation.

Quoi? Créer une entreprise-école.

Pourquoi? Pour développer l’esprit entrepreneurial.

Comment? Les projets font majoritairement appel àdes compétences interdisciplinaires et font l’objetd’un véritable coaching.

Quand? Sur une année, de septembre à juillet.

Prolongements: Certaines entreprises virtuelles devien-nent ensuite des sociétés réelles de l’économie valaisanne.

Pour en savoir plus: www.hevs.ch, http://blog.businessexperience.ch.

Antoine Perruchoud, professeur à la HEVs à Sierre etresponsable du projet«Ce concept, lancé il y a quelques années, présente despoints communs avec la démarche Apprendre à entre-prendre menée au secondaire II au niveau de la métho-dologie. Par contre, sur le terrain, c’est assez différent,puisque nous avons affaire à des petites équipes présé-lectionnées et non à des classes. Les projets retenus, enlien avec l’innovation technologique ou avec de nou-veaux services, bénéficient d’un suivi thématique et d’uncoaching plus personnel. Le but, c’est vraiment de déve-lopper l’aptitude entrepreneuriale des étudiants et deleur apporter une aide pédagogique pour qu’ils puissentpasser toutes les étapes de l’idée à la réalisation. Et si unprojet devient une société, c’est la cerise sur le gâteau,mais ce n’est pas un objectif en soi.»

TÉMOIGNAGE

Et aussi des projets déjàprésentés dans Résonances

Et aussi des projets déjà présentés dans Résonances

Mes 4 cepsMes 4 ceps est un projet musée-école développé par leMusée valaisan de la Vigne et du Vin (MVVV) à Sierre-Salgesch. Il permet aux élèves de 3P de devenir proprié-taires durant une année de quatre ceps de vigne et dese familiariser avec les travaux viticoles. A ce jour, unequarantaine de classes de 3P du Valais romand ont vécucette expérience et une extension avec des classes duHaut-Valais est en préparation actuellement. Un dossierpédagogique permet aux enseignants de préparer lesactivités du terrain ou les visites des différents pôles duMusée valaisan de la Vigne et du Vin.

Pour en savoir pluswww.museevalaisanduvin.ch/fr/enfants.htmCf. Jacqueline Vuagniaux, médiatrice culturelle duMVVV, et Anne-Dominique Zufferey, directrice duMVVV. «Mes 4 ceps» au Musée valaisan de la Vigne etdu Vin. Résonances: avril 2006, pp. 38-39.

Enfants des Portes du SoleilChaque année, les «enfants des Portes du Soleil» suisseset français se rencontrent afin de partager un momentd’amitié. Les deux objectifs principaux de ce rendez-vous hivernal sont d’offrir aux enfants de fin du pri-maire (CM1-CM2-6e de l’autre côté de la frontière) lapossibilité de mieux connaître ce grand domaine skia-ble et de sentir concrètement son appartenance à cetterégion franco-suisse. Pour l’édition 2007, c’est le Grand-

Paradis à Champéry qui a servi de cadre au rassemble-ment. Neuf ateliers présentaient différents métiers enlien avec le secteur touristique (remontées mécaniques,écoles de ski, hôtellerie, etc.).

Pour en savoir pluswww.toutenclic.comCf. Jean-Marie Dayer, enseignant 5-6P à Champéry. En-fants des Portes du Soleil. Résonances, mai 2006, pp. 18-19.

Charte scolaire à GrimisuatAu centre scolaire deGrimisuat, une chartescolaire a été mise aupoint il y a quatre anset à l’occasion de cha-que rentrée scolaireelle est réactualisée.Cette réflexion a donnélieu à un arbre de viedans le couloir d’entréede l’école, avec l’affi-chage des grandspoints de la charte. Untilleul a aussi été plantépour symboliser la no-tion de respect.

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( Résonances - Avril 2007 15

Club du Jeu, SaxonTout a commencé par une Journée du jeu dans le cen-tre scolaire de Saxon, à laquelle était invité un créa-teur de jeux suisse. L’aventure s’est poursuivie avec lamise en place d’un club du jeu communal, Les Sei-gneurs du Jeu (SDJ). Petits et grands peuvent venir yjouer deux samedis par mois. Les enseignantes impli-quées dans le projet sont prêtes à aider les classes quisouhaiteraient développer la pratique du jeu à desfins pédagogiques au-delà du ludique. Le Centre sco-laire de Vollèges et l’Ecole des Buissonnets à Sierre ontdéjé bénéficié de leurs conseils pour la mise en placed’activités.

Pour en savoir pluswww.saxon.ch/ecoles/journee-du-jeu/concept.htmlCf. Laurence Gauchat, enseignante d’appui à Saxon.«Les Seigneurs du Jeu» à l’école primaire de Saxon. Ré-sonances: mars 2006, pp. 14-15.

Bataille des livres et nuit de la lecture La classe des grands du primaire de l’école de Trientétait inscrite cette année pour participer à la Batailledes livres, activité de lecture par et pour le plaisir ima-ginée par deux enseignants genevois. D’autres classesdu canton ont participé à cette aventure désormaisfrancophone (liste complète des classes participantessur le site de la Bataille des livres). Il s’agissait de lireune trentaine de livres jusqu’au 20 mars, date à la-quelle a eu lieu le quiz intercontinental sur internet(une cinquantaine de questions ayant trait à l’une desquatre sélections de livres). Profitant de cette am-biance livresque, une nuit de la lecture avait été égale-ment organisée le 15 février entre les enfants duTrient et de Bovernier.

Pour en savoir pluswww.bataille-des-livres.chCf. Simone Roux-Cajeux. La Bataille des livres: lecture-plaisir en classe. Résonances: juin 2005, p. 29.Cf. Nadia Revaz. La Bataille des livres. Résonances: octobre 2006, p. 6.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Participation de chacun

Si vous n’y prenez garde, il peut arriver que le fondde classe reste le fond de classe, projet ou pas.Cette situation vous interpelle sur les objectifs quevous vous assignez.

Soit vous avancez coûte que coûte en acceptant lamarginalisation de certains, puisque «the showmust go on». La situation ne sera pas très diffé-rente de celles de certains cours, ces élèves sontdéjà trop loin. Mounir sera après tout rassuré dene jouer que le rôle de hallebardier. Tout le mondeest content; le projet est finalement un statu quohabillé sous un autre nom.Soit vous cherchez avec Mounir, mais aussi avec legrand groupe, quelques aménagements accepta-bles qui permettent une participation active et unapprentissage pour lui.Soit vous revisitez la liste des rôles possibles enoptant pour un autre registre que celui du halle-bardier: production, régisseur, technicien, souf-fleur, accessoiriste, publiciste. La liste n’est jamaisfermée.

François Muller, Diriger des projets.http://francois.muller.free.fr/manuel/projet/cadre.htm

Projet et apprentissages

La pédagogie de projet [n’est pas] une successiond’activités libres, mais plutôt un incessant va-et-viententre une tâche originale, le «projet», et des activitésqui permettent aux élèves de se questionner parrapport à cette tâche, de structurer leursconnaissances et de stabiliser des savoirs et savoir-faire.Laurent Dubois, La pédagogie de projet.http://tecfa.unige.ch/~laurent/didact/projet.htm

Au départ du projet

Dans une démarche de projet, ce sont les élèves qui sont en projet. Voilà pourquoi dès le début, ilimporte de susciter l'engagement des élèves dans un processus de questionnement et de constructionde connaissances. Le projet doit être initié par un élément déclencheur qui pique l'intérêt et la curiosité.Site québécois sur la pédagogie du projet. www.csportneuf.qc.ca/sedprojet/car_quest_1.htm

Pour consulter les archives de Résonanceswww.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publica-tions pédagogiques > Résonances > Numéros archivés(www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=6496).

Prochain dossier:

Projets pédagogiques (2e volet)

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Rencontre avec la classed’Anne-Laure Schneiter,une 2e année de CO au col-lège de la Tuilerie à St-Mau-rice qui a participé au prixTSR littérature Ados. Les élè-ves ont présenté l’un des ou-vrages de la sélection dans lecadre du tournage d’une desémissions de Sang d’encre,magazine littéraire animé parFlorence Heiniger, et ont eu àchoisir l’auteur pour la jeu-nesse récompensé cette annéepar ce prix.

Pendant plusieurs semaines, untemps du rendez-vous culturelhebdomadaire diffusé sur TSR 2est consacré à la présentationpar une classe de Suisse romanded’un des dix livres de la sélection an-nuelle. Dans le concept de l’atelier«littérature et télévision», comme lerappelait Florence Heiniger lors dela première émission de l’édition2007, ce sont les élèves qui «signentleurs images et leurs textes». Ceprojet est une occasion idéale pourles enseignants de faire vivre la litté-rature en cours de français et pourles élèves une formidable opportu-nité de découvrir l’envers du décord’une émission télévisée et de se fa-miliariser avec l’univers de la criti-que littéraire, étant donné que leprix TSR Ados est avant tout unconcours permettant à des jeunes

de mettre en lumière un ouvragerécemment paru et correspondant àleurs goûts. Préalablement, un co-mité de sélection, composé d’ensei-gnants, de bibliothécaires spéciali-sés, d’adolescents et de l’équipe deSang d’encre, retient dix ouvrages.Le jury officiel est ensuite constituéde 14 délégués âgés de 13 à 16 anset représentant les 7 cantons deSuisse romande (Fribourg, Genève,Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Valaiset Vaud). Quant aux classes d’oùproviennent ces élèves, elles partici-pent activement aux présentationsdes ouvrages dans le cadre del’émission. Ce ne sont donc pasmoins de 150 jeunes qui prennentpart à cette aventure et s’engagentà lire les 10 romans sélectionnés afind’en choisir le lauréat. Chaque élèvene lit pas forcément tous les livres,mais la classe doit s’entendre sur sespréférences et donc discuter destextes lus avant de s’intéresser plusen détail à celui devant être dé-fendu.Chaque classe est impliquée dans letournage de «son» émission. Pen-

16 Résonances - Avril 2007 )

dant une journée, les élèves semuent en journalistes en herbe,en apprentis cameramen, enphotographes, en présenta-teurs ou même en comédiensétant donné que des scènes dulivre sont rejouées et intégréesau montage. Pour les jeunesqui travaillent ainsi sous lecoaching de professionnels,c’est une expérience uniquepuisqu’ils découvrent la litté-rature et la fabrication d’uneémission de télévision sousun autre jour. Sur le site del’émission (www.sangden-cre.ch), un forum est mis enplace, afin de permettre

aussi à d’autres classes de s’associerà ce vaste projet d’incitation à lalecture et de réagir en disant s’ilsont ou non aimé tel ou tel livre eten en donnant les raisons.

Les différentes étapes vues par les élèves Avant le déroulement du tournageayant eu lieu dans les locaux de lamédiathèque Valais à St-Maurice,les élèves de la classe d’Anne-LaureSchneiter (la 2S3) ont dû commen-cer par la phase lecture. L’équipe deFlorence Heiniger est venue leurprésenter la sélection 2007. Il y avaitdonc en premier lieu le livre et laparole autour des mots des auteurs.

Les livres sélectionnésLes élèves ont apprécié la diversitéde la sélection proposée. Ainsi quel’explique l’un d’entre eux, «les dixlivres étaient répartis en différentsgenres: fantastique, psychologi-que, etc., ce qui a permis à chacunde trouver un livre qui lui plaisait».Ce large éventail a aussi contribuéà motiver certains à élargir leurs

Et pour participer avec vos élèvesLe forum sur le site de l’émission:www.sangdencre.ch.Les fiches pédagogiques surwww.e-media.ch.

Des élèves se muent en critiques littéraires à la TV

Des élèves se muent en critiques littéraires à la TV

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Activité sous le regard de Florence Heiniger.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

apprécié. Un élève confirme: «Ha-bituellement je n’aime pas les livresde psychologie et avant qu’il nenous soit imposé, je ne l’avais paslu, mais ensuite il m’a bien plu.»

Le tournage de l’émissionLire c’est bien, mais participer àune émission c’est encore mieux.Tous ont été enthousiasmés par cetournage. En véritable pro, ils re-mercient l’équipe et Florence Hei-niger. Ils ont trouvé que ce mo-ment de l’autre côté du pro-gramme télévisé était super, parceque l’équipe n’était pas trop stricteavec eux et aussi parce qu’ils ont pumettre la main à la pâte.

Le choix du juryAprès le tournage, deux élèves dela classe ont encore participé auxdélibérations du jury et ontconfronté leurs points de vue avecd’autres représentants des classesromandes. Un des membres du jurysouligne que «ce travail d’argu-mentation s’est effectué en vue dela sélection du livre qui aurait leprix TSR Ados cette année». Unepreuve que la finalité du projet n’apas été oubliée.

Un autre regardD é c o u v r i rcomment sefabrique uneémission litté-raire a par ail-leurs contribuéà modifier leurregard sur lesémissions litté-raires. Intéres-sant d’entendrece commentairedisant:«Avant j’avaisdéjà vu une fois

horizons de lectures. «Avant je nelisais que du fantastique, mais làj’ai pu découvrir d’autres types detextes que j’ai appréciés», observepar exemple une adolescente.D’autres ne lisaient pas volontierset, grâce à cette activité, ont aumoins lu un livre avec davantagede curiosité. Certains «non-lec-teurs» ont noté qu’un seul titrepouvait traiter de plusieurs thè-mes, comme l’anorexie, le deuil etl’amitié. Cela peut sembler banal àdire, mais preuve que ce ne l’estpas pour ceux qui ne lisent quetrop rarement un roman du débutà la fin.

Les livres préférésAu départ, les discussions autourdes textes étaient informelles et as-sez brèves entre l’enseignant etl’élève au retour des ouvrages. Puisil a fallu établir un classement parordre de préférence et c’est à cemoment-là que les échanges autourdes livres ont réellement démarré.

Parler de ses lecturesLes élèves se sont raconté les intri-gues, mais quelques-uns en ontaussi parlé à la maison. Un jeuneexplique que sa sœur a eu envie delire l’un des livres en l’entendant lerésumer. Anne-Laure Schneiterpoursuit l’anecdote en précisantqu’elle a ensuite vu que sa sœur,également dans sa classe pour unautre cours, avait diffusé le titre àquelques-uns de ses camarades.L’enseignante se dit ravie de cestransmissions de suggestions delectures entre élèves.

Le livre à présenterC’est l’équipe de la TSR qui décidequel livre telle ou telle classe doitdéfendre, si possible en piochantdans le trio de tête des préférencespar classe. Cela ne fut pas le caspour les Valaisans cette année, ce-pendant comme le précise unélève, «le livre à présenter, “La viepeut-être…”, arrivait en quatrièmeposition, mais nous plaisait quandmême». Et Anne-Laure Schneiterd’ajouter qu’en le lisant en vue del’émission, ils l’ont de plus en plus

( Résonances - Avril 2007 17

cette émission, mais j’avais immé-diatement changé de chaîne.Maintenant je pense que j’auraiune attitude différente si je tombesur ce genre de programmes.» Uneautre élève est persuadée quelorsqu’elle regardera les livres pré-sentés par d’autres classes, elle seraassurément plus attentive aux thè-mes abordés et à la manière d’ar-gumenter autour des livres.

Bilan de l’aventureLes avis sont unanimes et attendussur le bilan de l’aventure. Ce projetétait passionnant et, selon les pro-pos des élèves de la classe, nette-ment plus motivant qu’un cours ha-bituel de français. Même ceux quiavouent ne pas trop aimer lire par-tagent cette analyse. Ils l’affirmentsans ambiguïté: devoir lire pour pré-parer une émission les a incités à lireun peu ou beaucoup. Pour repren-dre les mots d’une adolescente de laclasse, «participer à ce prix était plusintéressant que la lecture sans butgénéralement faite en classe».

Plusieurs ados ont toutefois connudes brèves périodes de démotiva-tion, surtout au début lorsqu’il a

«La vie peut-être…»: résumé oral d’un élève«Le livre que nous avons lu pour l’émission s’appelle La vie peut-être. C’estl’histoire de Florian, un garçon de 15/16 ans qui a perdu Sofia sa meilleureamie, morte suite à une anorexie. Il va à l’hôpital psychiatrique où elle estmorte afin de rechercher sa trace. Il rencontre Mehdi, aide-soignant, et de-vient son ami.».

Les élèves de la classe d’Anne-Laure

Schneiter en plein tournage.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

fallu lire et faire des résumés. Desmains se lèvent pour reconnaîtreque cette partie était en effet assezlongue, mais que c’était un passageobligé pour pouvoir parler des livresdans le cadre de l’émission.

Le projet était captivant, reste à sa-voir si les élèves ont progressé sco-lairement. Sans hésiter, ils répon-dent que oui, parce que précisé-ment ils ont dû faire des résumés ettravailler l’argumentation. Un élèveajoute spontanément qu’il n’a passeulement appris des choses en lienavec le cours de français, mais quec’était une expérience riche à biend’autres égards. Il mentionne no-tamment le fait qu’une personneest venue témoigner à propos del’anorexie, ce qu’il a trouvé utilepour en savoir plus sur la maladie.Une autre élève note que pour sapart elle a gagné en confiance enelle au niveau de l’expression orale:«Avant j’étais assez timide et jen’osais pas m’exprimer devant lesautres parce que j’avais peur dedire des bêtises et maintenant,grâce à ce travail, j’ose davantagele faire.» Pour Anne-Laure Schnei-ter, le bilan est aussi très positif: «Jeconstate qu’il y a eu une évolutiondu rapport à la lecture dans laclasse. Beaucoup ont lu une largepartie de la sélection, juste parcequ’ils avaient une motivation sup-plémentaire par rapport à d’autres

lectures en classe. Cela permettaiten plus de pouvoir parler autourdes livres. Autrement, durant l’an-née, les moments d’échange autourdes lectures qui se font à domicilesont assez rares.» L’enseignante apar ailleurs l’intention de poursui-vre l’activité du forum avec une autre classe.

L’émission tournée avec les élèvesde la classe d’Anne-Laure Schneitersera diffusée le dimanche 1er avrilvers 21 h 30 et rediffusée le mardi 3 avril à 10 h 20 et à 14 h 20 (à no-

18 Résonances - Avril 2007 )

ter que l’émission pourra ensuiteêtre visionnée sur le site. Le Saloninternational du livre et de lapresse organisé à Genève servantd’écrin au prix TSR Ados, il faudraencore attendre le 4 mai pour saremise officielle. La classe agau-noise représentant le Valais s’y ren-dra afin de clore officiellement ceprojet. Avant cette participation àl’attribution de ce prix TSR Ados, laplupart des élèves pensaient queles jurys littéraires étaient systéma-tiquement composés d’adultes. Unaspect qu’ils jugent très favorable-ment: «C’est bien de laisser à desjeunes la possibilité de primer deslivres qui s’adressent à eux, puisqueles sujets qui intéressent les adultesne sont pas forcément ceux quinous concernent.»

Quand on demande aux élèvesd’Anne-Laure Schneiter s’ils recom-manderaient à d’autres enseignantsde se lancer dans la prochaine aven-ture du prix TSR Ados, ils s’étonnentde la question, tant c’est une évi-dence. Alors, soyez attentifs au dé-marrage de l’édition 2008. Pour leplus grand bonheur de vos élèves! Anoter que participer au forum peutdéjà inciter à lire…

Propos recueillis par Nadia Revaz

Le prix TSR Ados à la Médiathèque ValaisLe titre primé sera acquis chaque année sous formede lecture suivie et mis à disposition des classes valai-sannes en alternance à St-Maurice et à Sion (Prati-fori). Deux titres sont d’ores et déjà empruntables:

Prix 2006: La Charme de Jean-François Chabas (Ecole des loisirs, 2005) pour la MV St-Maurice.Prix 2005: Soldat peaceful de Michael Morpurgo (Gallimard jeunesse, 2004) pour la MV Sion (Pratifori).

En ce qui concerne le prix 2007, l’ensemble des titres sélectionnés, soit les 10 ti-tres, ont été acquis pour constituer des mallettes destinées aux cycles d’orien-tation. Outre les titres de la sélection, les mallettes contiendront le DVD dutournage fourni par Sang d’encre et des fiches didactiques. Le titre primé figu-rera au catalogue des lectures suivies de la Médiathèque Valais St-Maurice. A noter aussi que la Médiathèque Valais propose les sélections de plusieursprix littéraires destinés à l’enfance et à la jeunesse (Enfantaisie, Chronos).Pour en savoir plus: www.mediatheque.ch, [email protected].

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Les neuvièmes «Journées de la re-cherche en génétique» se déroule-ront cette année du 2 mai au 25juin sur 20 sites en Suisse alémani-que, en Suisse romande et au Tes-sin: Affoltern am Albis, Allschwil,Bâle, Berne, Epalinges, Genève,Jussy, Kilchberg, Kreuzlingen, Lau-sanne, Lugano, Mittelhäusern, Nie-derwangen, Sion, St. Gall, Tägerwi-len, Wädenswil, Wetzikon, Winter-thour et Zurich.

Sous la devise «La recherche d’au-jourd’hui. L’innovation de de-main», des douzaines d’équipes dechercheurs de toute la Suisse vousinvitent à venir les rencontrer et àengager le dialogue. La gammedes sujets traités va des nanoscien-

ces au diagnostic génétique, à l’ob-tention végétale et à la recherchesur le cancer. L’éventail des mani-festations est tout aussi large: visi-tes de laboratoire, journées destage, tables rondes et exposésproposeront des aperçus dans lescoulisses des laboratoires.

Plusieurs des plus de 50 manifesta-tions et presque 90 journées destage organisées s’adressent spé-cialement aux étudiant-e-s, notam-ment les visites et stages éclair delaboratoire un peu partout enSuisse ainsi que les visites d’insti-tuts et les journées porte ouverte àl’Institut de Recherche en Ophtal-mologie (IRO) de Sion et au labora-toire de biologie moléculaire de laHaute Ecole valaisanne (HEVs).

Le programme détaillé est à dispo-sition auprès du secrétariat ou surinternet: Secrétariat «Journées dela recherche en génétique» - c/oGen Suisse - Case postale - 3000Berne 14 tél.: 031 356 73 [email protected] www.jours-du-gene.ch

( Résonances - Avril 2007 19

Journées de la recherche en génétique

Journées de la recherche en génétique

(S c i e n c e s

Les 21 organisations qui soutiennent les «Journées Gènes»Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique - KTI/CTI L’Agencepour la Promotion de l’Innovation - Académie Suisse des Sciences Na-turelles - Académie Suisse des Sciences Médicales - biotechnet Switzer-land - Union des Sociétés Suisses de Biologie Expérimentale - Pôle deRecherche National Frontiers in Genetics - Pôle de Recherche NationalMolecular Oncology - Friedrich Miescher Institut - Biozentrum del’Université de Bâle - Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur leCancer - Zurich-Basel Plant Science Center - Biotechnologie-InstitutThurgau an der Universität Konstanz - Société Suisse de GénétiqueMédicale - Association Suisse des Hémophiles - Interface Science-So-ciété, Université de Lausanne - Verein «Forschung für Leben» - Fonda-tion Gen Suisse - Junge Forschende für eine verantwortungsbewussteGentechnologie - Gene Peace - Junges Forum Gentechnologie.

Visites de laboratoires à SionL’Institut de Recherche enOphtalmologie (IRO) ouvreses portes les mercredi 23 etvendredi 25 mai, de 9 h à 14 h.www.iro.vsnet.ch

Pour organiser une visite aulaboratoire de biologie molé-culaire de la Haute Ecole duValais, contactez l’unité deBiotechnologie à la HEVs.www.hevs.ch

E n r a c c o u r c iPick Up

Plein d’énergie

Le dix-huitième numéro de PickUp, le magazine d’actualitésagricoles pour les jeunes, fait lepoint sur la consommationd’énergie, omniprésente dans nosvies. Un questionnaire permetnotamment d’accumuler despoints d’énergie et de vérifier sesconnaissances en la matière. PickUp Enseignement liste despropositions d’activités sur lethème du magazine.www.agirinfo.com

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

«C’est une année scolaire géniale,les élèves sont bien dans leur peauet prennent des initiatives» s’ex-clame Nicole Magnin. Et pourquoidonc?... A cause du jardin!

Terrain de découverte etd’apprentissageUne personne lui a confié son jardinà l’abandon en lui laissant carteblanche. Avec sa stagiaire NicoleClausen, elle y a organisé des sortiespour sa classe de 1re et 2e enfantinedurant 2 à 3 matinées par semaine,en septembre et octobre 2006.

Les élèves se sont pris au jeu et unexcellent climat de classe s’est ins-tauré. Des progrès ont été faits àtouts points de vue: confiance ensoi, autonomie, curiosité, observa-tion, comparaison, expression orale,comportement, respect des autres,collaboration entre élèves de 1re et2e (creuser un trou), motricité fine(manipulation de la pelle), patience(les bulbes ne vont pas germeravant le printemps!)... De manièregénérale, les élèves sont très calmeset n’ont pas peur de venir en classe.

Même si les activités se déroulaientà l’extérieur, aucun problème degestion de classe n’est rencontré.Nicole Magnin l’attribue au démar-rage des activités qui est choisi se-lon l’intérêt des élèves et au faitque les sorties ont toujours un butprécis. Les élèves ont compris qu’onpeut apprendre en allant dehors etils mènent leur travail avec sérieux.Les seules régulations se limitent àrappeler le but de la sortie à ceuxqui se dissipent.

Une liberté d’action bien réfléchie!L’objectif de la sortie est toujoursdiscuté avec les élèves (ex. que

trouve-t-on dans un jardin?). L’ensei-gnante ne fait qu’écouter puis dé-clare «Eh bien allons voir si c’estcomme vous le pensez!». Le par-cours est mis à profit pour faire de lastructuration de l’espace (commentretrouver son chemin la prochainefois?). Au jardin, les activités durentgénéralement une bonne heure.Puis c’est le retour en classe, avec larécolte qui permettra de poursuivrela discussion. De temps en temps,une matinée est consacrée à la miseen ordre des collections.

Sur le terrain, l’enseignante ob-serve, écoute ou relance ses élèves.Cette attitude lui permet de régu-

20 Résonances - Avril 2007 )

ler la suite des activités...Lorsqu’elle voit les élèves découvriravec stupeur - et un soupçon de dé-goût - que les carottes sont des ra-cines, elle leur donne mission d’en-quêter auprès de leurs parentspour savoir s’il existe d’autres raci-nes que l’on mange... Voyant lesélèves se questionner sur uneplante en fruit, elle leur propose dela récolter et de semer ses grainesau printemps. Les activités se sontainsi progressivement étayées. Fi-nalement, voici ce que les élèvesont fait au bout des huit sorties:

Explorer librement le jardin, puisrapporter ce qui a été découvert.

Des enfants au jardinDes enfants au jardinSamuel Fierz

(Environnement

L’avis d’une débutanteFraîchement diplômée de la HEP, Nicole Clausen était stagaire dans cetteclasse et a mené une bonne partie des sorties. L’expérience fut très enri-chissante car elle a dû surmonter ses peurs et changer sa vision du métier:

Oser sortir sans tout connaître... Maintenant, elle sait que l’essentielest d’avoir une question qui interpelle les élèves et guide leur recherche(par ex. comment les plantes tiennent debout?); il suffit d’écouter leursidées, puis de leur permettre de les confronter au terrain. Vu que l’ob-jectif est d’observer, les élèves comparent les racines et inventent desnoms pour celles qui se ressemblent (racine en arbre, en carotte, en so-leil,...). Et si les élèves veulent connaître le nom d’une plante, elle la ra-mène en classe et ouvre ostensiblement un guide de déterminationpour montrer à ses élèves ce qu’un livre permet de trouver.Se donner le droit de sortir sans avoir l’impression de perdredu temps... Au début de l’expérience, elle se demandait ce qu’ellepourrait faire durant huit matinées au jardin. Elle craignait surtout deperdre du temps. Au fil des sorties, elle s’est rendu compte de la ri-chesse d’une telle démarche: tous les objectifs d’Exploration de l’Envi-ronnement étaient travaillés (utiliser les sens, observer, poser desquestions, rechercher des renseignements, communiquer des résul-tats, comparer et vérifier, représenter (essais de dessin)!Accepter de ne pas pouvoir tout prévoir... Débutant dans le mé-tier, elle voulait fixer tous les objectifs à l’avance et de façon détail-lée. Puis elle s’est mise à l’écoute des élèves, de leurs réactions, deleurs questions, et a construit certaines activités à partir de cela. Lamotivation était au rendez-vous. Les activités avaient un sens, elless’inséraient dans une logique de découverte et d’exploration. Cettestratégie est devenue une excellente manière d’atteindre les objec-tifs de l’Ecole enfantine.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Se demander ce qui est cachésous la terre et comment lesplantes tiennent debout. Déter-rer des plantes, observer leurpartie souterraine, proposer unclassement des racines. Sur le terrain, par deux, retrou-ver chacune des 6 feuilles pré-sentées sur une photocopie cou-leur... et en trouver une sep-tième qui n’y figure pas.Récolter des feuilles pour en fairedes empreintes au néocolor. Ob-server les légumes dans le jardinvoisin (dont le propriétaire dé-terre les pommes de terre!).Manipuler la terre, la creuser avecdes pelles et des pioches, puisconstruire des maisons de bilou-lous (petits animaux malins ren-contrés dans une histoire). Fairedes empreintes de chaussuresdans la terre meuble et des em-preintes de mains avec de la boue.Palette de couleur: aller cher-cher des choses vertes, jaunes,rouges, etc., et les placer sur ledrap portant la couleur corres-pondante.Préparer le jardin pour le prin-temps. Creuser la terre et plan-ter les bulbes.Ramasser des objets qu’on aime-rait garder comme souvenirs.

Inutile de dire que la classen’attend que les beaux jourspour retourner au jardin!

Note1 Voir Plan d’études Enfantine, télé-

chargeable sur le site de l’animation

http://environnement.ecolevs.ch

( Résonances - Avril 2007 21

Site de l’animation en Connaissance de l’EnvironnementRetrouvez tous les articles parus sous cette rubrique sur le site:http://environnement.ecolevs.ch

Cours 2007 - Un après-midi dans le jardin extraordinaire de Nicole MagninCes quelques lignes ont-elles éveillé chez vous le désir d’en faire de même, dans un jardin, une forêt, un pré, etc. Nicole Magnin se fait une joie de vous montrer en pratique comment elle a travaillé avec ses élèves et le jardin.L’après-midi aura lieu le 26 septembre 2007 à Fully. Inscription via la formation continue (www.hepvs.ch).

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Le Musée Olsommer de Vey-ras, fraîchement rénové,propose depuis le 10 mars unnouvel accrochage des œu-vres de l’artiste. Elargir le re-gard, telle est l’option rete-nue comme fil conducteur duparcours qui se développe surles trois étages d’exposition.

La famille Olsommer, scandi-nave d’origine, s’installe à Neu-châtel où Charles-Léon naît en1883. Dès ses 18 ans, il entre-prend sa formation artistique àla Chaux-de-Fonds d’abord(1901-1902), à la Kunstgewerbe-schule de Munich (1902-1903),puis à Genève, à Saint-Cloud etenfin à Heimberg (1906)! En 1907il épouse Veska Moneva, étu-diante bulgare rencontrée lors desa formation à Genève. Le couples’établit à Veyras dès 1912. Il sefait construire l’année suivante savilla, aujourd’hui devenu «MuséeOlsommer»

D’emblée un constat s’impose: lemusée Olsommer est le seul muséelocal du Valais dédié exclusivementaux Beaux-Arts! Cette particularitétient à l’enthousiasme de person-nes rayonnant autour de l’artiste etde son œuvre, ainsi qu’à la volontécitoyenne des villageois. Voilà 20ans, la famille de l’artiste et les au-torités politiques prenaient des me-sures nécessaires à la sauvegarde dece patrimoine exceptionnel, à sonétude et à sa diffusion. L’œuvre to-tal est estimé selon la famille à cinqmille pièces: plus de 400 d’entre el-les, entre dessins et peintures, fai-saient partie de la collection ini-tiale. Aujourd’hui près de 550 œu-vres constituent le fonds du musée!A cette magnifique entreprise de«rassemblement» s’ajoute un minu-tieux travail de recherche et de lo-calisation d’œuvres, plus d’un mil-

lier! Un catalogue raisonné, à paraî-tre, permettra de mieux saisir l’am-pleur de la production de l’artistedécédé en 1966.

L’exposition actuelle débute ausous-sol avec des autoportraits, inci-tant introspection et réflexion: qua-tre étapes de la vie de l’artiste, au-tant de regards sur notre proprechemin… Des portraits figuratifsprennent le relais: sa fille enfant outel autre visage inconnu nous ren-voient à notre propre regard. Puisviennent des images de son épouseVeska, sa muse de toujours. Ici le re-gard est intérieur, intensément pré-sent mais ô combien inatteignable.A l’étage, les «Vierge à l’enfant»et «Maternité» précèdent «Priè-res» et «Méditations», monde in-térieur qui a sans aucun doute lar-gement contribué à la diffusion del’œuvre du peintre neuchâtelois.

Plus loin, le regard devient «scien-tifique», rigoureux. La maîtrisedu geste taille au scalpel les for-mes de la nature: invertébrés etautres lichens, tous parfaitementidentifiables par les spécialistesmandatés pour ce travail. Quel-ques déclinaisons simplifiées oustylisées permettent de saisir leregard et les intérêts esthéti-ques de l’artiste aux indénia-bles influences Art nouveau.Plus loin encore, le regards’élargit, embrasse le mondeet découvre les paysages: fa-laises et villages figuratifs, li-sière ou ruine côtoient desespaces moins convention-nels, où priment la matièreet la couleur dans une indis-sociable fusion, jeux de tra-ces et de coulures, signesannonciateurs d’une «si-gnature» en gestation.Dans les combles, ancien

atelier, le regard se porte surle monde imaginaire et fantastiquedu peintre: contrées fabuleuses,animaux étranges, merveilleux oucauchemardesques, c’est selon. Unprécieux et délicat travail à laplume et à l’encre de Chine qui in-vite le visiteur aux interprétationspersonnelles, aux extravaganceschimériques…

Bonne visite!

22 Résonances - Avril 2007 )

Elargir le regard( E c o l e

e t m u s é e

Infos pratiquesLe musée, situé au centre duvillage de Veyras, est ouvertle samedi et le dimanche de14 à 17 h durant la basse sai-son; des accueils sont possi-bles en dehors de ces horairespour les groupes qui s’annon-cent au 027 455 68 22 [email protected].

Elargir le regardEric Berthod

Vierge au crapaud, années 1910.

© Musée Olsommer.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Voici quelques pistes pour surferou lire sur le thème de l’histoiresuisse et valaisanne et du civisme.

Quelques sitesPlate-forme interactive d’instruction civiqueCiviCampus est une plateforme inter-active d’instruction civique proposéepar les services du Parlement de l’as-semblée fédérale suisse. Elle traitetous les thèmes du civisme de façontrès visuelle: votations, élections, régi-mes politiques, systèmes majoritaireet proportionnel, référendum, initia-tive, Etat, Confédération, cantons etcommunes, hiérarchie des textes nor-matifs, naissance d’une loi. Pour tes-ter ses connaissances, un petit quiz estproposé pour chaque thème. www.civicampus.ch

Histoire de la SuisseCe site propose un résumé de l’his-toire de la Suisse ainsi qu’un traite-ment par chapitres autour de l’his-toire ancienne et récente. Il estaussi possible de voyager aurythme de la chronologie, cepen-dant toutes les périodes ne fontpas l’objet d’un texte détaillé.http://histoire-suisse.geschichte-schweiz.ch

Médiathèque ValaisLe site de la médiathèque proposeune entrée par les collections valai-sannes. Le Valais en recherches faitaussi l’objet de conférences réguliè-

rement. De plus, via cette adresse,vous pouvez accéder à la mémoireaudiovisuelle en ligne du Valais(plus de 44’0000 photographies,films et enregistrements sonores). www.mediatheque.ch

Portail d’informations de la SuisseCe site est une fenêtre multimédiapour «presque» tout savoir sur laSuisse, notamment en matière poli-tique et géo-historique.www.swissworld.org

MEMO, le site de l’histoireMEMO, base de données interac-tive sur le thème de l’histoire,contient des dossiers sur la Suisse etle Valais. La partie valaisanne re-prend des textes appartenant à laSociété d’histoire du Valais romand. www.memo.fr

Encyclopédie du ValaisCette encyclopédie en ligne est unprojet conduit par la Médiathèquedu Valais dans le but de rassemblerles connaissances sur le canton.L’histoire est l’un des six thèmestraités. www.vs.ch/encyclo

CREPALe Centre régional d’Etudes des Po-pulations alpines avait pour pre-mier but de poursuivre les recher-ches historiques et généalogiquescommencées dans la commune deBagnes et de l’étendre dans les val-lées d’Entremont et du Trient. Aufil du temps, ses missions se sont

( Résonances - Avril 2007 23

étendues à des activités de docu-mentation et de recherche en lienavec l’identité régionale des popu-lations alpines. «A l’écoute de sonvillage» est un projet mené en lienavec les écoles. www.crepa.ch

Quelques livresInstitutions politiques suissesCet ouvrage, conçu sous la formed’un aide-mémoire, propose un pa-norama complet et accessible desinstitutions politiques de la Suisse.La Constitution, les droits politi-ques, la démocratie, le fédéralisme,la séparation des pouvoirs ou en-core le rôle de l’Etat: une série deconcepts a priori complexes, maisqui constituent un savoir indispen-sable pour comprendre la Suisse.Vincent Golay (textes), Mix et Re-mix (illustrations). Institutions poli-tiques suisses. Lausanne: LEP, 2005.www.editionslep.ch

Histoire du ValaisCe coffret en quatre tomes relatele passé du canton, depuis les pre-mières traces de présence hu-maine jusqu’au seuil du troisièmemillénaire. Collectif. Histoire du Valais. Sion:Société d’histoire du Valais ro-mand, 2002. www.shvr.ch

Histoire et civismeHistoire et civisme(U n t h è m e ,

d e s a d r e s s e s

La référence zen’attitude du moisSur le site de Coachcollege (pour un collège sans stress), les adolescentspeuvent tester leur profil de motivation et de compréhension, mais sur-tout télécharger des petits outils pratiques d’aide à la gestion du temps.www.coachcollege.fr

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Les activités hors grille scolaire liéesà la pratique de la musique au COsont nombreuses: chœur, groupeinstrumental, groupe de danse,cours d’instrument et de musiqued’ensemble (Filière musique)....

La plupart des enseignants en édu-cation musicale du secondaire 1disposent d’une période hebdoma-daire pour conduire les répétitionset organiser ces activités qui dé-bouchent dans la majorité des cas

sur des projets de centre ou projetscommuns tels que les concerts duChœur des CO du Valais romand.Les élèves se réunissent pour répé-ter sur le temps de midi ou aprèsles cours afin de partager leur inté-rêt commun pour la musique et lechant en exerçant un répertoirecorrespondant à leur sensibilité.

Ces différentes activités et diversprojets ont égalementcomme objectif la réali-sation de supportsd’enseignement pourle cours de musique(paroles, partitions,bandes son...) qui profi-tent à tous les élèves descycles d’orientation: il estdonc indispensable de conti-nuer à encourager et à déve-lopper ces prolongements de cecours avec l’appui et la volonté desautorités scolaires et politiques.

Jazz au COHeureuse initiative des maîtres demusique des CO de Martigny (Ste-

24 Résonances - Avril 2007 )

Marie, Ste-Jeanne-Antide) et deSion (Collines, St-Guérin) qui aréuni les chœurs, groupes de danseet acteurs de ces quatre CO et qui adébouché l’année scolaire dernièresur la réalisation d’un projet com-mun haut en couleurs et en émo-tions: «Jazz au CO». Les choristesont été accompagnés par les musi-ciens du Val Big Band1, orchestrede jazz, afin de présenter ce projetaux élèves des CO concernés. Lepoint culminant de cette aventure

musicale fut sans doute leconcert public donné dans le

cadre de la Fête cantonalede chant 2006 à Sion et

qui s’inscrivait dans lasoirée «Concert Jeu-nes» du vendredi 5mai. Originalité duprojet et dynamismedes 350 élèves duChœur des CO du

Valais romand ont sé-duit le nombreux public

présent, nous rappelant, si besoinest, que la pratique du chant estencore d’actualité au niveau de cedegré.

Concerts: demandez le programme!

Concerts: demandez le programme!

Claude-Eric Clavien

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

HarmoS

Deuxième lecture agendée

L'Assemblée plénière de la Conférence suisse desdirecteurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) aprocédé à une première lecture de l'«Accord intercantonalsur l'harmonisation de la scolarité obligatoire».Sur la base des résultats très positifs obtenus lors de laconsultation, tous les éléments essentiels du projet deconcordat se sont vus confirmés. La deuxième lecture et,selon toute vraisemblance, l'adoption de ce texte sontprévues lors de l'Assemblée plénière du 14 juin 2007.www.cdip.ch

Information agricole

Réédition de publications

L’Agence d’informationagricole romande (AGIR) vient de réactualiser trois de ses brochures. Il s’agit des publications surl’itinéraire du lait, sur lecardon épineux genevois et sur l’endive.www.agirinfo.com

E n r a c c o u r c i

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Les objectifs principaux de ce pro-jet peuvent se résumer ainsi:

présenter le jazz aux adoles-cents,aborder un répertoire varié dechants et de danses (jazz, blues,rock, variété française, latino,soul, funk....),permettre aux élèves de travail-ler avec un orchestre de vingtmusiciens, collaborer avec des élèves d’au-tres CO,présenter le projet aux camara-des des CO concernés,réaliser un DVD du projet.

Pour commander le DVD du projet«Jazz au CO», une seule adresse:http://web.mac.com/jeanmichel-chappot/iWeb.

Projets 2006-2007Demandez le programme: voici celuides divers concerts et spectacles missur pied cette année dans quelquesCO et proposés par nos collègues (cf.tableau ci-dessous):

Les autres CO organisent égale-ment des concerts et animations

musicales avec leur chœur, groupeinstrumental, tout au long de l’an-née scolaire (concerts de Noël, declôture, de remise de diplôme, defin d’année...).Je profite de l’occasion pour en-courager tous les collègues quimettent leur disponibilité, leurscompétences et leur enthousiasmeau service de leurs élèves: qu’ils en

( Résonances - Avril 2007 25

CO Projet Acteurs Dates Lieu

CO Ste-Marie Comédie musicale Chœur, solistes, Vendredi 27 avril 07 Salle du Collège

CO Ste-Jeanne «Starmania» orchestre, danseurs Samedi 28 avril 07 Ste-Marie, Martigny

CO Goubing Spectacle «Années 80» Chœur, solistes, Jeudi 21 juin 07 Les Halles, Sierreorchestre, acteurs, danse

CO des Liddes Comédie musicale Chœur, acteurs, Mardi 8, mercredi 9 CO des Liddes, «Histoire du roi Arthur» danseurs jeudi 10 mai 07 Sierre

CO Derborence Comédie musicale Chœur, orchestre Mercredi 20 juin 07 Salle polyvalente, jazz-rock, acteurs danseurs Conthey

CO Monthey Spectacle Chœur, Big Band Mercredi 20 juin 07 Théâtre du Crochetan,danseurs Jeudi 21 juin 07 Monthey

CO Savièse Spectacle «10e anniversaire Chœur, solistes, acteurs Vendredi 4 mai 07 Halle des fêtes, du chœur» Savièse

CO Grône Concert Chœur, Mercredi 16 mai 07 CO de Grôneensemble instrumental

CO Collombey Spectacle Chœur, solistes, danse Mardi 15 mai 07 Salle A. Parchet, CO Vouvry

CO Vouvry Jeudi 31 mai 07 Salle de gym, CO CollombeyConcert - Amicale Samedi 16 juin 07 Salle de l'Aiglon, Aigledes chanteurs du Haut-Lac

CO Hérens Spectacle «Les 4 saisons» - Chœur, solistes Samedi 5 mai 07 HérémenceFestival Union chorale du Centre

soient vivement remerciés.Merci d’envoyer vos projets deconcerts et spectacles aux anima-teurs: nous pourrons les intégrerau site de l’animation musicale.http://musique.ecolevs.ch

Note1 www.valbigband.ch

Spectacle 2006 à Martigny.

Crédit photo: Christophe Gay-Crosier.

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Depuis son apparition dans les pro-grammes scolaires, l’éducationphysique a beaucoup utilisé les ré-férences normatives. Il n’y a qu’àconsulter nos souvenirs et surtoutles différents anciens manuels d’EPpour retrouver ces grilles de résul-tats qui ont accompagné notre par-cours de «gym»: grimper de per-che, saut en longueur ou endu-rance, avec leurs tabelles et leursclassements.

Heureusement, la branche s’estadaptée et l’évaluation a suivi leschangements sociaux et méthodo-logiques contemporains. Cela neveut pas dire que ce mode de fairenormatif basé sur la comparaisonet les classements n’est plus à prati-quer. Il ne doit cependant pas êtrenotre seule manière d’évaluer etde renseigner parents et autoritéssur les savoir-être, les savoir-faire etles savoirs des élèves de nos classes.

Favoriser l’évaluation avecdes normes critériéesL’éducation physique a modifié sesfinalités (hygiène, santé et bien-être) et ces dernières se sont enri-chies de nouveaux objectifs: déve-lopper le plaisir de la pratique, met-tre en place des projets personnels,collaborer, se lancer dans des défispersonnels, améliorer la créativité.

Tous ces éléments se retrouventdans le concept de la rosace dessens. En replaçant l’élève au centrede l’activité, l’EP nous pousse à éva-luer différemment: chaque élève de-vrait donc avoir le droit d’être éva-lué régulièrement sur la progressionde ses compétences. Il devrait savoirprécisément le niveau atteint et cequ’il doit encore entreprendre pouratteindre l’objectif fixé.

Pour le mettre en pratique, plusieurspistes concrètes sont possibles:

1. Associer les élèves à laconstruction de projets (indivi-duels ou collectifs)Plus l’élève va pouvoir donner dusens à ce qu’il entreprend, plus il vaêtre acteur du projet. Ouvrons no-tre cadre de fonctionnement, asso-cions-les à la planification, aidons-les à exprimer leurs difficultés, àdéterminer les stratégies, àconstruire les critères de réussite…et à choisir les solutions qui leursont les plus utiles.

Référence théorique: enseigne-ment par projets (M4B7 p. 9 / M3B7p. 12 / M2B7 p. 5)

Exemple pratique: jouer et cons-truire avec du matériel de fortune(M2B3 p. 7)

26 Résonances - Avril 2007 )

Le matériel est mis à dispositiondes élèves: celui-ci éveille souventla motivation qui les incite à assem-bler et construire spontanément.Un accent particulier peut être pro-voqué par une consigne spécifique:il y a eu une inondation. Construi-sez des ponts et des passerelles(thème équilibre).

2. Différencier Souvent, les élèves en difficultésont largués et découragés… etsouvent aussi les plus doués ontl’impression de perdre leur temps.Aménageons pour chacun des mo-ments où ils peuvent utiliser aumaximum leurs possibilités ouprendre le temps d’apprendre àleur rythme.

Référence théorique: différencier(M3B1 p. 11)

Exemple pratique: estimer ses ca-pacités (M4B4 p. 15)

Les élèves courent dans un par-cours connu (piste d’obstacle, cir-cuit…) et mesurent leur temps. Ilsindiquent le temps qu’ils aime-raient réaliser pour faire troistours.

Objectif: se rapprocher le plus pos-sible du temps indiqué.

Pistes pour évaluer l’éducation physique

Pistes pour évaluer l’éducation physique

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

3. Utiliser différentes entréesde la rosace des sensCertains élèves ont en horreur lacompétition. Et souvent, nous lesévaluons que dans ce domaine.Pourquoi ne pas également éva-luer d’autres compétences commela collaboration, la créativité et sur-tout la progression dans les diffé-rents domaines abordés.

Référence théorique: la rosace dessens (B1 de tous les manuels)

Exemples pratiques: la dizaine(M3B5 p. 14)

La dizaine individuellement: entréepar se sentir bien, expérimenter, ledéfi personnelLa dizaine à deux: entrée par la colla-boration, le défi face à un adversaireLa dizaine par quatre: entrée par

l ’ e n t r a î n e -ment et laperformanceLa dizaine àdeux et sansmur: entréepar la créa-tivité.

4. Varier les formes d’évaluationUtiliser l’évaluation diagnostiquepour situer le niveau d’entrée desélèves. Mettre en place des situa-tions d’autoévaluation ou de co-évaluation pour que les élèvespuissent situer correctement le ni-veau atteint, qu’ils aient des repè-res. Utiliser régulièrement l’évalua-tion formative pendant les phasesd’enseignement-apprentissage.

Référence théorique: évaluer(M2B1 p. 26-27 / M3B1 p. 19 / M4B1p. 18-19)

Exemples pratiques: à la fête fo-raine (M3B4 p. 24)

Evaluation diagnostique: combienai-je touché de cibles en 30’’Evaluation formative: auto-évalua-tion de la précision / coévaluationde la technique de lancer / évalua-tion formative par le maître de latechniqueEvaluation sommative: test detechnique / test de précision / testde progression.

( Résonances - Avril 2007 27

5. Utiliser l’évaluation sommative à bon escient La note devrait apparaître seule-ment en fin de période quand lamatière a été bien entraînée. Plu-sieurs tentatives de passage du testdevraient être possibles. Et surtout,l’évaluation devrait être adaptée auniveau de progression de l’enfant.

Référence théorique: évaluer (M2B1p. 26-27 / M3B1 p. 19 / M4B1 p. 18-19)

Exemples pratiques: balle aux chas-seurs en parallèle (M3B5 p. 29)

Evaluer la technique (savoir-faire)Evaluer la capacité à tenir une tac-tique décidée par l’équipe (savoir-faire et savoir-être)Evaluer la connaissance du règle-ment (savoir)Evaluer le fair-play (savoir et savoir-être).

Coordonnées des animateursNathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17

Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01

Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes [email protected]éléphone: 027 924 11 61

Rappels théoriques Selon Ernst & Bucher 2000 / M1B1 p.118 Manuel 1 * Brochure 1 * page 118

Evaluer consiste à comparer … … et à renvoyer à un cadre de références

> un résultat obtenu par un élève par rapport à une norme à atteindre (cette norme > Références normativess’applique à l’ensemble de la classe)

> un résultat obtenu par rapport à des critères de compétences préalablement définis, > Références critériées explicités et connus de l’élève.

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Se documenter sur inter-net, cela paraît simplis-sime avec les moteurs derecherche qui sont de

plus en plus performants,pourtant il est fréquent

d’entendre des personnesdésorientées parce que ne

trouvant pas ce qu’ellescherchent, et surtout déroutées

par l’immensité de la médiathè-que virtuelle à disposition. C’estjuste parce qu’il faut un peu de mé-thode pour ne pas se perdre entreles liens, même si l’option «recher-che avancée» (cf. illustration) - avecses multiples fonctionnalités et lesréglages des préférences - consti-tue une aide bien pratique. Voicidonc un mélange de conseils pourdébutants glanés sur la Toile, maisaussi d’astuces plus personnelles àforce de recherches.

Cerner le sujetD’abord une évidence, il faut com-mencer par cerner le sujet, selon latechnique de l’entonnoir, commec’est le cas pour n’importe quelleinvestigation documentaire en bi-bliothèque. On commence par unethématique assez large mais pastrop, et ensuite, si le nombre de pa-ges de résultats à consulter est ex-cessif, on cible davantage.

Opter pour le moteur de recherche adaptéIl est difficile de conseiller un mo-teur de recherche tout terrain.Même si Google est devenu la réfé-rence (www.google.ch), on peuttout aussi bien passer par Altavista(http://ch-fr.altavista.com), Yahoo(www.yahoo.fr) ou via un méta-moteur comme Ariane 6 au niveau

francophone (www.ariane6.com).Les réponses diffèrent quelque peuselon la méthode choisie, chaquemoteur ayant ses sensibilités. A tes-ter donc en fonction de ses atten-tes. Pour les visuels, il y a aussiwww.kartoo.com qui présente lesrésultats sous forme de cartes etnon de listes. Et si la recherche esttrès pointue, il est souvent perti-nent de poursuivre l’explorationdu côté des moteurs ou portailsthématiques. Pour le domaine del’éducation, on peut mentionnerSpinoo au niveau français(www.spinoo.fr), educa.ch sur leplan suisse (www.educa.ch) ou Ntic(http://isef.ntic.org) avec son indexdes sites francophones.

Définir le type de documentà trouverPour se faciliter la tâche, il est plussimple de savoir au départ quel typede documents on souhaite trouver.Si c’est une image, mieux vaut direc-tement passer par l’onglet spécifi-que des moteurs de recherche. Al’affût d’un article paru dans lapresse suisse, allez voir du côté deSwissdox (www.swissdox.ch). Si voussurfez régulièrement sur un sited’informations (www.nouvelliste.ch

28 Résonances - Avril 2007 )

par exemple) et souhaitez enconnaître directement les pages ré-cemment actualisées et pas seule-ment les articles du jour, explorez lesflux RSS (indiqué par les lettres RSSou par une onde qui se propage, cf.illustration). Plusieurs navigateurspermettent de lire ces informationsd’un coup d’œil depuis la barred’adresse (Safari, depuis la version 2;Mozilla Firefox; Opera, depuis laversion 7.5; Internet Explorer - de-puis la version 7) sans avoir à consul-ter les différentes pages du site.

Choisir les mots-clésAvantage des mo-teurs de recher-che, vous pouvez entrer plusieursmots-clés, mais il convient de biendoser entre trop de critères et pasassez. Ainsi il est plus pertinent detaper motivation à l’école ou moti-vation scolaire si c’est votre sujetd’intérêt plutôt que motivation sansplus de précision ou à l’inverse moti-vation extrinsèque, car cela seraittrop vague ou trop limitatif. Et si lesrésultats sont incomplets, pensezaux synonymes, surtout si un motest polysémique. Eveiller le désird’apprendre pourrait être une piste

Chercher une informationsur internet

Chercher une informationsur internet

Nadia Revaz

( B o î t e

à o u t i l s

Sites pour aller plus loinEcole de bibliothéconomie et des sciences de l’information: www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/internet/index.htmGuide pratique Educnet: www.educnet.education.fr/dossier/rechercher/memo.htmLes secrets de la recherche sur internet: www.rechercheinternet.caSur la notion de mot-clé et sa difficile application pédagogique:http://users.skynet.be/ameurant/francinfo/motcle/motcle.htmlDécryptage d’une adresse url: www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/internet/url.htm

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complémentaire intéressante dansce cas. Séparez simplement vos motspar des espaces (motivation sco-laire), le et étant devenu l’optionpar défaut (pour la valeur + ouand). Préférez les guillemets pourgarder les mots associés (par exem-ple, «droits de l’enfant»). La tronca-ture peut s’avérer utile pour rem-placer un mot (institut de * et dedocumentation si vous ne connais-sez qu’une partie du sigle IRDP).

Filtrer les réponsesLe filtre langue s’avère utilelorsqu’un mot s’écrit de la mêmemanière en anglais (sur www.goo-gle.ch cliquez sur rechercher dansles pages francophones). Et pourune recherche limitée aux sites suis-ses, filtrez par domaine (.ch dans«recherche avancée»). Si vous vou-lez savoir si un site précis contient lemot-clé demandé, indiquez l’adres-se après l’insertion d’un deux-points(logiciels: www.educa.ch). Vous pou-vez aussi passer via les moteurs derecherches internes qui sont de plusen plus généralisés.

Traiter de manière multipleles noms propresDans le cas de la recherche à partird’un nom propre, il s’agit de penserà mettre les guillemets et à inversernom et prénom ainsi qu’à joueravec les initiales pour le prénom.Ainsi, si vous souhaitez dénichertoutes les pages en ligne à proposd’André Giordan, faites quatre re-cherches: «André Giordan», «Gior-dan André», «A. Giordan» et «Gior-

dan A.». La techni-que du + intermé-diaire (André + Gior-dan) est moins effi-cace, car elle orientevers tous les docu-ments dans lesquelsapparaissent le pré-nom André et le nomGiordan. Dans tousles cas, il s’agit depasser ensuite les ré-sultats au crible desindices concordants,

pour recaler les homonymes «para-sites» à votre recherche.

Vérifier la validité des infos trouvéesBingo, vous avez trouvé ce que vouscherchez. Pas si sûr, car vous devezencore vous assurer de la fiabilité dela source. Le décryptage de l’adresseurl (http://www - http://persohttp://www—-.ch - . http://www—-.fr, etc.) permet souvent de distin-guer les sites les plus «sérieux» desautres, mais cela exige une certainehabitude du surf. Le site est-il unsite de référence ou un site person-nel (blog) ou publicitaire? Pour lesavoir, quelques questions peuventservir de guide. Le ton est-il celuid’une information ou d’une opi-

( Résonances - Avril 2007 29

nion? La lecture de quelques lignespermet habituellement de se faireune idée. Quand le site a-t-il été misà jour (indication qui se trouve gé-néralement au bas de la page d’ac-cueil)? En remontant à la source ouen croisant vos résultats, vous aug-mentez les garanties. A noter quel’esthétique (pro ou amateur) peutaussi être un indice. Encore un petittruc, si vous recherchez la date d’unévénement ou l’orthographe d’unmot, vous pouvez retaper la ré-ponse trouvée dans le moteur de re-cherche et voir le nombre de répon-ses. S’il est élevé, cela tend à confir-mer la validité de l’info. Reste que laloi du nombre n’est pas systémati-quement sans faille, étant donnéqu’internet facilite la multicopie dumeilleur et du pire.

Respecter les droits d’auteurC’est si simple de copier-coller queles droits d’auteur sont souvent ba-foués. Principal conseil, toujours ci-ter ses sources. Et pour en savoir plussur les autorisations à obtenir en casde diffusion d’extrait d’œuvres, allezsur le site www.grocedop.ch > res-sources > droits d’auteur.

Bonne recherche.

Objectifsmettre en évidence les méthodes de base pour la recherche documentaireconnaître les outils disponibles pour une utilisation de la bibliothèque dans le cadre de l’enseignement et de la documentation pédagogique

Public: enseignants

Lundi 7 mai: 17 h 30-19 h 30: présentation de la Médiathèque Valais, la recherche documentaire, la documentation pédagogique.

Lundi 14 mai: 17 h 30-19 h 30: exercices pratiques, visite de la Médiathèque Valais St-Maurice.

Inscriptions jusqu’au 23 avril 2007Catherine Widmann Amoos - Médiathèque Valais St-Maurice024 486 11 89 - [email protected]

Cours: «Se documenter en bibliothèque»Cours: «Se documenter en bibliothèque»

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Classes à double niveauDébat en FranceMauvaise nouvelle pour lesparents: les classes à doubleniveau (CP avec CE1 parexemple) ne seraient «jamaisefficaces» sur le planpédagogique, mais aucontraire «néfastes» danscertaines conditions. C’est ceque conclut une étude menéepar deux chercheurs del’Institut de recherche surl’éducation de Dijon. L’écoled’antan à classe unique,comme dans le filmdocumentaire Etre et avoir,serait donc loin d’être unmodèle idéal d’enseignement.Or les classes élémentairescomptant plusieurs niveauxsont bien implantées en France.Le Monde (14.02)

Armer les enfants pour la vie

Clever ClubL’ISPA (Institut suisse deprévention de l’alcoolisme etautres toxicomanies) a mis surpied un programme deprévention destiné aux enfantsdu degré primaire. Bulle est laseule commune du canton deFribourg où cet outilpédagogique est utilisé. Avecun grand succès. Chaquemardi, les sept enfants,scolarisés à l’école primaire deLa Léchère à Bulle, seretrouvent le midi à l’accueilextrascolaire la Bulle d’air.Durant deux mois, ils abordentavec leur animatrice différentsthèmes tels que la violence, latransgression, l’estime de soiou l’amitié, sous forme de jeuxet de petits sketches. Le but étant qu’ils soientsuffisamment armés, à terme,

pour faire face aux différents choix qui s’offriront à eux,notamment en matière d’alcool et d’autres produits engendrantune dépendance.La Liberté (15.02)

Etude de l’UNICEFCarences éducatives relevéesThéoriquement, les enfants naissent tous égaux. Ça n’est pas lecas pratiquement, y compris dans les pays riches. L’Unicef, le fondsdes Nations Unies pour l’enfance, a publié une étude comparativesur le bien-être des mineurs dans 21 pays riches. Résultat: mieuxvaut grandir aux Pays-Bas qu’en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. La Suisse occupe un honorable 6e rang. Elle le doit surtout à son confort matériel et aux bonnes relations que les mineursentretiennent avec leurs parents et amis. En revanche, le rapportrelève des carences en matière d’éducation et une tendanceaux comportements à risque.24 Heures (15.02)

SurdouésDes enfants comme les autres?Les enfants précoces fascinent. On jalouse leurs talents, on envieleurs facilités, on suspecte leurs parents de les pousser à exceller.La plupart des surdoués ne sont pourtant pas des génies. Seul unpourcentage infinitésimal des enfants à haut potentiel le sont.L’enfant surdoué n’est pas plus intelligent, mais il raisonne

30 Résonances - Avril 2007 )

différemment. En effet, ilsemble que chez ces jeunes, letraitement de l’informationsoit particulier. Ils raisonnentplutôt en réseau que de façonlinéaire: ils pensent parassociation, les idées sont liéesentre elles. Trèsperfectionnistes, ils doutentbeaucoup d’eux et connaissentparfaitement leurs failles. Leurréceptivité émotionnelleengendre des inquiétudes quipeuvent être très intenses. Desangoisses qui peuvent paraîtreirrationnelles.L’Hebdo (15.02)

ChiropraxiePour ne plus confondre«p» et «q»Une étude lausannoisemontre que les soinschiropratiques pourraientavoir des effets bénéfiques surla dyslexie. Guérir la dyslexie?N’importe quel logopédisteou orthophoniste diraqu’actuellement, c’estimpossible. Pourtant d’aprèsle Dr Yannick Pauli,chiropraticien spécialisé enneurologie du développementet auteur de l’étude, les soinschiropratiques pourraientsingulièrement aider lesenfants dyslexiques. Sarecherche a évalué huitétudes et ses résultatsprésentent encore denombreux conditionnels. Maisla première analyse faite en2003 a montré desaméliorations dans différentsdomaines pour chacun desenfants présentant cehandicap. Une deuxièmeétude, portant sur 60 enfants,vient de se terminer. Sesrésultats seront publiés à la fin de l’année.24 Heures (20.02)

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école en OugandaL'Ouganda lance une campagne d'éducation en faveur desenfants affectés par la guerre. UNICEF Ouganda et ses par-tenaires ont placé l'éducation sous le feu des projecteursavec le lancement de leur campagne «Allez à l'école, re-tournez à l'école, restez à l'école». Elle a pour but d'aider1,3 million d'enfants à recevoir un enseignement primairedans les parties nord et nord-est du pays affectées par leconflit. Bien que la plus grande partie de l'Ouganda soitsortie de la guerre civile et du chaos économique depuis lesannées 80, le nord du pays reste plongé dans une crise hu-manitaire. Pas moins de 1,6 million de personnes déplacéespar la violence vivent dans des camps. Les femmes et les en-fants représentent 80% de la population déplacée. Ces 80%correspondent également à la triste proportion d'enfantsâgés de 7 à 18 ans qui ne sont jamais allés à l'école, des fil-les dans leur majorité. Cette initiative vise à accélérerl'achèvement du cycle d'enseignement primaire tant par lesfilles que par les garçons.Unicef.org (15.02)

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Le Web fait des ravagesDes élèves en thérapieEffondrement des résultatsscolaires, somnolence au fondde la classe, dénutrition,absentéisme, l’école genevoises’inquiète des ravages causéspar le Web et en arrive àpréconiser une thérapie pour certains élèves qui sont devenus de véritablestoxicomanes. Certainsadolescents deviennentdépendants des jeux vidéo,des jeux en réseau sur le Net, etdes chats qui n’en finissent plus.Le phénomène a pris del’ampleur et touche maintenantdes joueurs de plus en plusjeunes. Dans certains pays, desadolescents ont dû êtrehospitalisés après des semainesdevant l’écran, sans sommeil etsans nourriture convenable.Tribune de Genève (21.02)

LireUn plaisir qui vient en…lisantLire et écrire, ce sont lespremières choses que l’onapprend à l’école et tous lesenfants en sont ravis. Grâce àla lecture et à l’écriture, lesécoliers deviennentautonomes. Alors pourquoi leplaisir de la lecture diminue-t-il avec l’âge? «Pour certainsélèves, c’est la corvée!»,constate une enseignante defrançais. «Ce n’est pas à lamode de lire parce que çademande un effort, unecertaine concentration, çaprend du temps et àl’adolescence, ils n’ont pasenvie de ça.» C’est vrai que cen’est pas un acte gratuit, caren plus de la lecture, il faut seplier aux objectifs: comprendrele texte, l’analyser, ledécortiquer. La lecture c’estpour s’évader, pour sedétendre. C’est se mettre dansla peau d’un personnage, vivred’autres choses. Il y a aussil’aspect du vocabulaire et detout ce que l’on peutapprendre en marge del’histoire. Certains l’ontcompris et sont des mordus.24 Heures (21.02)

Enseignement religieuxRésultats d’un sondageUn sondage semble donner raison à Malraux dont tout le mondeconnaît la célèbre phrase «Le XXIe siècle sera religieux (ou spirituel)ou ne sera pas». Si les pasteurs et curés regrettent de voir leurséglises moins fréquentées que par le passé, les Suisses répondent

qu’ils sont de plus en plus «attirés» par la religiondans un sens très large. Cette enquête de sociétémet par contre en évidence un petit«Röstigraben» sur le problème plus spécifique del’enseignement. Les trois quarts des Suisses oupresque sont, en effet, pour maintenir lereligieux à l’école. Mais ce pourcentage tombe à55% si l’on n’interroge que les Romands alorsqu’il frôle les 80% en Suisse alémanique. Lorsque

l’on pose la question de savoir en quoi consiste cetenseignement religieux, les Suisses font preuve

d’une grande ouverture d’esprit. Ils sont 80% àsouhaiter que l’ensemble des religions soient abordées en classe.24 Heures (23.02)

Devoirs en ligneComment ça marcheUn groupe d’enseignants jurassiens joue un rôle pionnier dans ledomaine des devoirs en ligne. Au fait, comment ça marche, cetruc-là? C’est le centre d’émulation du canton du Jura qui a eucette chouette idée. En 2002 déjà, ils ont créé le sitewww.educlasse.ch, où on peut faire toutes sortes d’exercices. Maisdepuis la rentrée, ils ont tout redessiné le site en 3D, et ça c’estvraiment classe. C’est pour tous les élèves du canton – de lapremière à la neuvième! – avec des degrés de difficultés différents,dans toutes les branches: géo, histoire, allemand, physique, etc.Pour les devoirs en ligne, depuis septembre dernier, ils sont à peuprès 500 élèves à avoir choisi un avatar au moins une fois.Migros Magazine (26.02)

SantéTAC: handicap invisibleLe trouble d’acquisition de la coordination (TAC) constitue unhandicap invisible pour de nombreux préadolescents. Cette affectioncomplexe, qui se traduit par une difficulté à coordonner sesmouvements, toucherait 6 à 7% des enfants, des garçons pour lestrois quarts, selon une étude américaine. Ce sont les activitésmotrices comme le bricolage, l’écriture, la gymnastique ou le fait des’habiller qui posent problème aux enfants dyspraxiques. Les étudesles plus récentes penchent pour un dysfonctionnementneurologique. Au premier abord, on distingue rarement un enfantdyspraxique d’un autre qui ne l’est pas. A l’heure de l’orientation, cesenfants sont souvent dirigés vers les degrés scolaires les plus faibles,les destinant plutôt à des métiers manuels. Un paradoxe puisquec’est justement ce type d’activités qui leur cause des difficultés. L’Hebdo (1.03)

PlagiatProportions inquiétantesAvec internet, le phénomène du copier-coller explose dans lesécoles et les universités. Désarmés face à l’habileté de leurs élèves,les profs en perdent leur latin. Quelques logiciels volent à leurrescousse. A problème informatique, remède informatique:actuellement plus de 25 programmes permettent de comparer le

( Résonances - Avril 2007 31

contenu des travauxd’étudiants avec tout cequ’abrite le web. Le principeest simple: l’élève fournit uneversion électronique de sontravail; le logiciel en saisit letexte et scanne l’hypertoilepour y dénicher d’éventuelscontenus semblables. Des outilsutiles, mais pas miraculeux,puisque leurs performancesrestent discutables. Unconseiller en systèmed’information auprès duService école et média (SEM)de Genève a été chargé parson canton de les comparer.Une fois les questions delangues et d’accessibilité prisesen compte, il n’en a retenu quetrois: Urkund, EVE 2.5 etcompilatio.net. «Seul le derniera donné des résultatssatisfaisants», conclut-il.La Liberté (1.03)

Cycle d’orientationvalaisan

Bientôt revu et corrigéLe conseiller d’Etat Claude Rochet le chef de l’enseignementJean-François Lovey dévoilentles grands principes du futurcycle d’orientation prévu pour2009. Le conseiller d’Etat désireredonner aux cyclesd’orientation leur missionpremière: orienter. «Tous lesdirecteurs de cycle sontunanimes. Ils veulent un vraichangement et non pas unenouvelle loi purementcosmétique.» Aujourd’hui, lesdeux principaux choix scolairesd’un élève ont souvent lieu à lafin de la 6e primaire et, pourceux qui choisissent la voiegymnasiale, durant la premièreannée du collège qui se termineavec 20% d’échecs. «Pour yparvenir, nous avons pourl’instant défini des principesclairs qu’il faut maintenanttransformer en articles de loi»,précise Jean-François Lovey. Cedernier, comme Claude Roch,connaît les pièges du dossier:date du départ au collège, deuxou trois ans de CO obligatoires,études communes en premièreannée ou encore place deslangues à l’école obligatoire.Le Nouvelliste (2.03)

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Les ICT du Haut-Valais et du Valais ro-mand, en collaboration avec l’AMES(Association des maîtres de l’ensei-gnement spécialisé) et l’Office del’enseignement spécialisé, vous invi-tent à une troisième journée sur leslogiciels scolaires.

Durant l’année 2003 nous vousavions déjà invités à vous pencher surce thème. Dans le magnifique cadrede Saint- Pierre-de-Clages, vous aviezpu expérimenter des créations pen-sées pour la plupart par des collèguesde Suisse, de France et de Belgique.

En avril 2005 nous avons abordé lesproblèmes liés à la lecture et à la dis-crimination sensorielle. Sur le site dela HEVS vous aviez été nombreux àdécouvrir les apports de l’informati-que permettant une individualisa-tion des apprentissages.

Aujourd’hui nous vous proposonsdes ateliers sur le thème «Ecole etcommunication». Notre objectif estde vous permettre de découvrir dessupports et leurs usages pour les dif-férentes formes de communicationoffertes par l’informatique et plusprécisément l’internet.

Sous l’égide de la HEP-Vs, cette jour-née, qui sera ouverte par Monsieur

Francis Moret directeur du CTIE (Cen-tre suisse des technologies de l’infor-mation dans l’enseignement), vous of-frira outre les diverses conférences enallemand et en français 10 ateliers ré-partis en 4 axes.

Le premier, communiquer pouréchanger met en scène l’universdes plates-formes collaborativeset leurs utilisations dans la prati-que scolaire. Celles-ci permettentun décloisonnement tant au ni-veau de l’espace que du temps. El-les favorisent entre autres deséchanges au-delà des 4 murs de laclasse et en dehors des heuresstrictes du temps scolaire. De nou-velles relations s’établissent à dis-tance entre les acteurs de la classeet entre le maître et les parents.Signalons encore que, par sesfonctions d’archivage, la plate-

32 Résonances - Avril 2007 )

forme collaborative permet unpartage efficace de documents etd’informations.Le second, communiquer pourcommenter, invite aux échan-ges. Le site scolaire ou le sited’une classe permettait aux pa-rents de prendre connaissance dela vie de l’école et des réalisationsde leur enfant. Mais les informa-tions et la communication liées àun site d’école restaient à sensunique. De là tout l’intérêt d’unblog: permettre, en plus d’infor-mations relatives à l’école, unéchange avec les autres acteurs:parents, collègues, institutions.Leur usage sulfureux et parfoisdébridé ne doit pas nous faire ou-blier qu’ils sont un outil intéres-sant et facile d’accès, deux avan-tages prépondérants dans notrepratique quotidienne.

Journée «Ecole et communication» le 12 mai

Journée «Ecole etcommunication» le 12 mai

Christian Mudry

( I C T

Titre: Ecole et communication.

Objectif de la journée: Permettre aux enseignants de découvrir au traversd’ateliers des supports et leurs usages pour différentes formes de communica-tion liées à l’internet et aux outils multimédia.

Lieu et date: HEVs à Sion (ancienne école normale des garçons), le samedi 12 mai 2007.

Inscriptions à la journée, aux ateliers et aux repas: En quelques clics surnotre site internet dès les premiers jours d’avril. Sur la page des écoles valai-sannes vous trouverez tous les renseignements vous permettant une inscrip-tion rapide: www.ecolevs.ch.

Participants: Nous avons la chance de pouvoir organiser cette journée avecles ICT du Haut-Valais. Certains ateliers seront donc en allemand. La plupartseront bilingues et serviront peut-être de point de rencontre entre les diffé-rentes façons d’envisager l’introduction des ICT dans notre quotidien.

Le repas: Il vous sera possible de manger sur place. N’oubliez donc pas de lementionner lors de votre inscription.

Renseignements pratiquesRenseignements pratiques

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Le troisième axe, communiquerpour construire, parcourt l’universdu web 2.0. Ils se nomment MyS-pace, Flicker, YouTube ou Wikipe-dia. Symboles de l’internet partici-patif, ces sites s’imposent au-jourd’hui comme les modèles del’Internet de demain. Leur succèss’explique notamment par le besoindes internautes de partager lesconnaissances et de créer de nou-veaux réseaux de communication.Comme pour nos deux premiersaxes, communiquer pour construirevous propose des outils passion-nants au niveau de la classe. Facilesà mettre en route, ils vous aidentdans vos projets ou simplementdans vos recherches de documents. Le quatrième axe, enseignementspécialisé et communication,s’occupe d’ergonomie, d’interfaceet de l’accès aux outils informati-ques. Nous avons choisi cet angled’approche pour offrir aux ensei-gnants des possibilités réellesd’utilisation dans les cas les plusproblématiques.

Une journée aux multiplesfacettesMonsieur Francis Moret, directeur duCTIE, ouvrira la journée et la clôtu-rera. Il nous a en effet paru essentielqu’un véritable spécialiste du thèmeprenne la parole en premier pour ca-drer et synthétiser le contenu de no-tre voyage. Pas moins de 4 conféren-

ces vous sont proposées (deux en lan-gue allemande et 2 en langue fran-çaise). Elles vous parleront du thèmede la journée pour les deux conféren-ces du matin et des blogs pour cellesde l’après-midi. Donner une placecentrale au thème des blogs dansune telle journée nous paraît natureltant leur utilisation est aisée et com-mune pour vos élèves.

Le voyage que nous vous proposonsvous emmènera dans le monde desplates-formes collaboratives. Elles senomment Educanet2 (elle est offi-cielle dans notre canton et beaucoupd’entre vous la pratiquent déjà), SPI-PEVA destinée à l’école obligatoirecomme au secondaire 2 ou Zwoo-kEdu dont les maîtres mots sont «faci-lité d’utilisation, sécurité et rapidité».

Poursuivons notre balade avec deuxsites remarquables. Le premier, enallemand, vous propose l’aventured’une classe primaire de Liestal autravers d’un journal virtuel. L’idée del’animateur est de vous encouragerà mener un projet de ce genre. Lesecond site est un site français, celuide la classe de Lakanal. L’enseignantqui l’a créé vous parlera en particu-lier de sa fonction de communica-tion avec les parents.

Le tableau blanc n’est pas l’anti tableaunoir, mais bien un autre «tableau noir»,un tableau multimédia. Dans cet atelierbilingue, vous pourrez avoir un aperçu

( Résonances - Avril 2007 33

de ses possibilités et des avantages qu’iloffre à ses utilisateurs scolaires. Mon-sieur Dominik Borter, enseignant pri-maire à Tourtemagne, vous fera partde son expérience au quotidien avec letableau blanc.

Nous n’avons pas oublié l’enseigne-ment spécialisé et vous proposonstrois ateliers. Le premier est intitulé«Au-delà du handicap, communi-quer» et porte comme sous-titre«Quelle interface pour dynamiser lacommunication entre l’élève dont laparole est déficitaire et son entou-rage?» Le second atelier vous par-lera d’ergonomie et le troisième dulogiciel ANI… Paint bien connu dansl’enseignement spécialisé.

Vous avez peut-être des questionsquant à cette journée, laissez-les auxadresses suivantes: [email protected] [email protected].

GESTCLASSE 2006-2007

La version de Gestclasse datée du 9.08.2006 comporte malheureusement quelques bugs importants. Vous trouverez sur le site http://gestclasse.ecolevs.ch (rubrique FORUM) toutes les explications qui vous permettront de corriger ces erreurs.

Degrés concernés Document Erreurs constatées Sujet du Forum

4P et 6P Page de saisie des La formule de calcul de la moyenne 5

notes d'examens des examens annuels est erronée.

Tous Bulletin intermédiaire La moyenne de français, dans le bulletin intermédiaire 6

du 2e semestre du 2e semestre, est erronée.

Tous Affichage de toutes les L'affichage de toutes les notes d'un élève au second 7

notes d'un élève semestre ne se fait pas correctement. Cette erreur n'a

aucune autre incidence dans le programme. Si vous

n'utilisez pas cette page, n'en tenez pas compte.

5P Livrets scolaires Sur la page des livrets scolaires de 5P, les 8

moyennes annuelles de chaque branche sont erronées.

En cas de difficulté: Georges Jacquemettaz / [email protected]

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Une fois n’est pas coutume. En lieuet place d’un article de fond, jevous relate ce mois-ci en style télé-graphique les dernières informa-tions pratiques concernant notreCaisse. Quand les choses bougentvite, il convient de s’adapter…

Entrée en vigueur du nouveau règlement de la CaisseEn date du 7 février 2007, leConseil d’Etat a adopté le règle-ment de base de la Caisse avec en-trée en vigueur rétroactive au 1er

janvier 2007. Ce règlement, décou-lant de la nouvelle loi cantonalesur les institutions étatiques deprévoyance, a donc remplacé lesstatuts 2000 et leurs 5 avenants. Ilfera l’objet d’une présentation lorsde la prochaine Assemblée des dé-légués, puis sera distribué à tous lesassurés et bénéficiaires de rentesde la Caisse. Certaines associationsd’enseignants ont déjà organisédes séances de présentation desprincipaux points du nouveau rè-glement à leurs délégués. Par ail-leurs, la page de garde du site in-ternet de la Caisse vous permetégalement d’en prendre connais-sance. Mis à part les mesures d’as-

sainissement indispensables qui de-vaient être prises, il offre une plusgrande flexibilité aux assurés actifsarrivant en fin de carrière (possibi-lité de retraite partielle, compte deretraite anticipée) et élargit égale-ment le catalogue des prestationsfournies.

Site internet de la CaisseCes nouvelles modifications vontnécessiter une importante mise àjour du site internet de notreCaisse. Celui-ci fera donc l’objetd’une nouvelle analyse concep-tuelle. La Direction profitera égale-ment de ces adaptations pour le re-looker (maintien toutefois de latrame de fond) et introduira unnouveau module de simulationsimple de calcul de rente. Ce travail

34 Résonances - Avril 2007 )

se fera tout prochainement, detelle sorte que la nouvelle versionverra le jour dans le courant dumois d’août. D’ici là, nous vous de-mandons un peu de patience sivous consultez nos pages. Certai-nes demandes risquent de ne pastrouver de réponses et afficherontle message qu’elles se trouvent mo-mentanément en chantier.

Recapitalisation de la CaisseLa Caisse a été recapitalisée à hau-teur de CHF 341 millions entre le 21février et le 7 mars dernier et cecidans des marchés financiers trèsdifficiles. Le Comité de la Caisse adécidé dans ses séances de janvieret février de suivre une stratégied’investissement planifiée etcontrôlée prévoyant une réparti-tion de ces investissements éche-lonnée sur trois trimestres. Cetteapproche, prudente et disciplinée,facilitera la mise en place de lanouvelle structure et permettraégalement d’éviter de devoir pren-dre des paris aléatoires sur l’évolu-tion future des marchés boursiers.Un travail considérable a été réa-lisé par la Commission de place-ment et le Comité de la Caisse dansce domaine afin de mettre en placeles structures nécessaires garantesd’obtenir à long terme des rende-ments satisfaisants pour améliorerle degré de couverture de la Caisse.Ces réflexions se sont concentréessur le long terme, aux dépens d’unobjectif à court terme difficilementatteignable. Compte tenu de lanouvelle stratégie de placementretenue par les organes dirigeantsde la Caisse, davantage orientéesur des investissements en actions,je reste très confiant quant à l’évo-lution de nos résultats financiers àlong terme, et ce malgré les ni-veaux élevés des marchés au-jourd’hui.

Diverses informationsDiverses informationsPatrice Vernier

( C R P E

E n r a c c o u r c iViolence des jeunes

Inutile guerre des chiffres

La violence n’est pas un problème propre aux jeunes ou aux étrangers. Elleest par contre essentiellement masculine et omniprésente dans notresociété; c’est un problème à prendre au sérieux. On assiste pourtantactuellement à des batailles de chiffres stériles qui supplantent les véritablesdébats et n’apportent aucune solution. La Commission fédérale pourl’enfance et la jeunesse (CFEJ) plaide en faveur d’une approche différenciéeet plurielle de la violence des jeunes. Diabolisation ou banalisation sont desrecettes simplistes et insatisfaisantes.www.ekkj.ch

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Certificat de prévoyanceLe nouvel âge ordinaire de retraiteest donc de 62 ans. Ce changementaura donc une incidence sur votreprochain certificat d’assurance. Ce-lui-ci affichera dorénavant vosprestations à l’âge de 62 ans et nonplus comme précédemment à 60 et65 ans. Le document annuel CRPE-INFO, envoyé en annexe au certifi-cat de prévoyance, apportera quel-ques explications supplémentairesrelatives aux principaux change-ments intervenus sur le certificat.Ces documents vous parviendrontdans le courant du mois de mai.

Changement de présidenceau Comité de la CRPELe Conseil d’Etat, sur propositiondu DECS, a désigné Mme HelgaKoppenburg Emery pour le repré-senter au sein du Comité de laCRPE. Elle assumera en outre laprésidence dudit Comité dès le 1er

mars 2007. Elle succède à Me Jac-ques-André Schneider, dont leGouvernement a agréé la démis-sion avec vive reconnaissance pourles éminents services rendus pen-dant son mandat présidentiel dequatre ans. Me Schneider entend seconsacrer à la rédaction d’un im-portant ouvrage sur la prévoyanceprofessionnelle.

Mme Koppenburg est, depuis 2001,actuaire-conseil indépendante,membre de Swiss Network SeniorExperts (SNSE). Au terme de ses étu-des universitaires en philologie an-glaise et française ainsi qu’en scien-ces actuarielles, elle a obtenu le di-plôme fédéral d’experte enassurances de pension, actuaire ASA(Association Suisse des Actuaires).Elle a mené une carrière de cadre su-périeur dans de grandes sociétés deconseil pour caisses et institutions deprévoyance. Membre pendant dixans de la Commission fédéraleAVS/AI, elle est régulièrement invi-tée comme experte par les Commis-sions de sécurité sociale du Conseilnational et du Conseil des Etats enmatière de révision AVS et LPP.

( Résonances - Avril 2007 35

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

19 avril 2007Jeudi des MuséesCorinne Charles,docteur en histoire del’art et chargée derecherches, et ClaudeVeuillet, conservateur-restaurateur dans ledomaine du bois,présentent, dans lecadre des Jeudi des Musées, les coffres romans de Valère quiest l’ensemble le plusancien d’Europe. La conférence a lieu à20 h 15 à la Grange-à-l’Evêque à Sion.www.musees-valais.ch,www.mediatheque.ch

Du 2 au 6 maiSalon du livre +expo lectureLe prochain Saloninternational du livreet de la presse auralieu à Genève dumercredi 2 audimanche 6 mai 2007.Vous pourrez ydécouvrir l’expositionHabiter la lecture,

conçue par la mêmeéquipe qui avaitimaginé Le Jardin del’orthographe, àsavoir l’Associationfribourgeoise«Semaines de lalecture». Uneréférence pour ceuxqui avaient déambulédans ce Jardin cetautomne à laMédiathèque ValaisSt-Maurice.www.salondulivre.ch

Jusqu’au 30septembreSamivelLa fondation duChâteau de St-Maurice, encollaboration avec le

Musée d’ethnographiede Genève, présentel’univers artistique deSamivel (1907-1992),illustrateur, écrivain,cinéaste et alpinistefrançais. L’expositionest visible au Châteaude St-Mauricejusqu’au 30 septembre2007 tous les jours de13 h à 18 h, sauf lelundi.www.expochateau.ch

Jusqu’au 2 décembreExpo des dessinsd’AlbertineLe Musée Alexis Forelà Morges présentequatre nouvellesexpositionstemporaires. Parmicelles-ci, «Albertine,Marta, Zinzouin et lesautres» oùl’illustratrice genevoisepropose au public lesgouaches originales deses livres jeunessepubliés aux éditions LaJoie de lire.www.museeforel.ch

E n r a c c o u r c iSPVal

Nouveau président

L’assemblée des délégués de la Sociétépédagogique valaisanne a élu à la présidence M. Didier Jacquier, enseignant à Vernayaz, enremplacement de Jean-Claude Savoy, présidentdurant 8 ans. Didier Jacquier prendraofficiellement ses fonctions à la rentrée scolaire2007/2008.www.spval.ch

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

La connaissance de la structure dé-mographique du corps enseignantfait partie des outils utiles au pilo-tage du système de formation. Ellepermet d’anticiper les besoins fu-turs d’enseignants (classes d’âge lesplus élevées) et montre aussi la dy-namique de renouvellement desenseignants (classes d’âge lesmoins élevées). La répartition par classes d’âge desenseignants du Valais romand en2006/07 révèle une meilleure distri-bution au secondaire I qu’au pri-maire où les 46-50 ans dominentlargement (21,1%), tandis qu’ausecondaire I, les 51-55 ans sont pra-tiquement aussi nombreux que les31-35 ans, classe d’âge la plus im-portante. Même si l’âge moyen desenseignants de la scolarité obliga-toire s’établit à 42 ans, ce qui cor-respond à la moyenne suisse , ce se-ront 26,8% des enseignants desécoles enfantines et primaires et28,5% des enseignants du secon-daire I du Valais romand âgés de 51ans et plus qui quitteront l’ensei-gnement dans un horizon de dix àquinze ans.

Note1 Office fédéral de la statistique, 2006,

Corps enseignant 2004/05, Neuchâtel.

36 Résonances - Avril 2007 )

Pyramide des âges du personnel enseignant

Pyramide des âges du personnel enseignant

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Pyramide des âges du personnel enseignant des écoles enfantines etprimaires et du secondaire I du Valais romand, 2006/07.

Source: SFT/URD.

Enfants dans les pays riches

Sixième place pour la Suisse

Au cours de ces dernières années, la pauvreté des familles s'est accrue dans les pays industrialisés et le bien-être général des enfants et des jeunes s'est détérioré. En publiant le «Bilan n° 7» établi par le Centre de recherche Innocenti, le Fonds

des Nations Unies pour l'enfance donne pour la première fois un aperçu de la situation desenfants dans les pays de l'OCDE. Sur l'échelle despays les plus favorables aux enfants, la Suisseoccupe la sixième place; certaines améliorationsseraient toutefois nécessaires dans le domaine de la formation.www.unicef-icdc.org

E n r a c c o u r c i

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

( Résonances - Avril 2007 37

Enseigner le français

La collection «Perspectives enéducation et formation» deséditions de boeck propose unouvrage collectif sur le cas dufrançais en tant qu’objetenseigné. Les différentscontributeurs de l’ouvrage(dont notamment JoaquimDolz, Roland Goigoux, YvesReuter, Bernard Schneuwly,Thérèse Thévenaz-Christen etMartine Wirthner) présententles approches contrastées desprocessus d’enseignement etd’apprentissage des activitéslangagières. Ils observent,décrivent et analysentcomment ces activités (lire,écrire, écouter et parler)s’enseignent. Ils montrentcomment ces objetsd’enseignement sontdynamiquement transformésdans l’interaction entreenseignant et élève.

Bernard Schneuwly, ThérèseThévenaz-Christen (sous ladirection). Analyses des objetsenseignés. Le cas du français.Bruxelles: de boeck, 2007.

Dictionnaire de pédagogie

Le dictionnaire de pédagogierassemble plus de 100 notions-clés réparties en 6 grands

thèmes: le système éducatif,l’enfant et les apprentissages, lesmodèles et méthodespédagogiques, les pratiquesprofessionnelles, les médias ettechnologies, les grands noms del’histoire de la pédagogie.

Dictionnaire de pédagogie. 120notions-clés. Paris: Nathan, 2006.

Pédagogie et éducation familiale

L’ouvrage de Daniel Gayet, quis’adresse prioritairement aux étudiantset aux chercheurs, s’interroge sur lesconditions d’une approche scientifiquedes faits éducatifs en s’attachant plusparticulièrement à la pédagogie, àl’éducation familiale et à leursdifférences ainsi qu’à leurs rapports.Les concepts interrogés sontnotamment la compétence, ladissonance éducative, laresponsabilité, l’autorité et le contrôle.

Daniel Gayet. Pédagogie et éducation familiale. Concepts etperspectives en science humaine. Paris: L’Harmattan, 2006.

Apprentissages etenseignement

Comment les enfantsapprennent-ils à écrire?Quelles sont les méthodespédagogiques favorisant lacompréhension en lecture?Comment produit-onl’orthographe des mots? Quelest le rôle du langage dansl’acquisition des connaissancesarithmétiques? Quels sont lesdifférents types de motivationscolaire, quelles sont leursorigines et leurs conséquencessur l’apprentissage? Faire comprendre comment les élèvesapprennent et comment les enseignants enseignent, quels sontles processus qu’ils mettent en œuvre, tel est l’objectif del’ouvrage Apprentissages et enseignement, co-écrit par unetrentaine de chercheurs et enseignants-chercheurs et quicomplète Comprendre les apprentissages.

Philippe Dessus et Edouard Gentaz. Apprentissages etenseignement. Sciences cognitives et éducation. Paris: Dunod, 2006.

Les salades faciles à réussir

Après les 15 recettes deGeoffroy faciles à réussir, voiciles deux nouveaux titres de lacollection, à savoir Les saladeset Sur le pouce. Cette nouvellecollection est avant toutdestinée aux enfants quisouhaitent mettre la main à lapâte.

15 recettes de Geoffroy. Lessalades faciles à réussir. Lonay:NK éditions, 2006.

Virus

Et si l’on débarrassait le villagede tous ses chats errants: duplus gentil au plus méchant?Gaspard et sa grand-mère,heureusement, ont leur avissur la question… Dans ce courtrécit où les chats semblent êtreles spectateurs des travers deshommes, Valérie Dayre dressele portrait d’un villagequerelleur haut en couleur.

Valérie Dayre. Virus. Genève:La Joie de lire, 2007.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Que l’on nous permette d’être ré-ductionnistes et d’affirmer quetout l’art d’enseigner consiste àpersuader les élèves de s’investiraffectivement dans le processus desapprentissages demandés parl’école. Or on sait, ou l’on devraitsavoir, que l’on ne s’investit jamaissi l’on anticipe l’échec. En effet,tout être vivant, depuis son plusjeune âge jusque tard dans sa vie,poursuit sans relâche un projetfondamental: se construire unebonne image de soi, image incom-patible avec des échecs répétés.Dans ce but, il cherche à évoluerdans des situations valorisantes oùson propre jugement, ainsi que,dans une moindre mesure, le juge-ment des autres, lui dit qu’il n’estpas nul. Toute réussite obtenueaprès un effort jugé raisonnablepar le sujet est valorisante. En re-vanche, rien n’est plus démotivantque des efforts raisonnables quiaboutissent à des échecs.

Un bon élève est celui qui valorisele maître et un bon maître est celuiqui sait valoriser chacun de ses élè-ves. Un enfant, lorsqu’il devientélève, a le désir de s’adapter àl’école car s’adapter à son environ-nement fait partie des besoins vi-taux de tout être vivant. Il veut êtreun bon élève et, petit à petit, il dé-couvre, en se basant surtout sur lesréactions du maître, ce que celaveut dire. En effet la personnalitéde l’enseignant joue un rôle essen-tiel, positif ou négatif. Les ensei-gnants, comme tous les hommes,ont leurs faiblesses, la plus dange-reuse étant, à notre avis, leur be-soin de contrôle et de domination.Il est bien évident que la tâche del’enseignant est très délicate car,dans tout groupe d’êtres vivants, il

existe des dominantset des dominables. Cha-cun doit trouver sa placedans ce jeu subtil de rela-tion et de pouvoir, en évi-tant le piège du mépriset de l’humiliation.L’enseignant doitêtre vigilant et négo-cier en permanenceavec ses élèves. Les be-soins narcissiques, le désird’être reconnu et respectétant chez l’enseignant quechez l’élève sont une source per-pétuelle de conflits. Si cette négo-ciation réussit, l’ambiance ainsicréée, dans la classe, est propiceaux processus d’apprentissage etouvre la porte à l’activité del’élève. Mais que signifie être unélève actif?

Un enfant par nature est actif. Dèssa naissance, il explore le mondequi l’entoure. Il apprend à parler, àse promener sans se perdre dansson village, à communiquer avecles adultes et les autres enfants.Lorsque l’enfant devient élève, lasociété, par l’intermédiaire de l’en-seignant, s’immisce dans le projetnaturel de l’enfant de construireson savoir et lui propose, de ma-nière assez impérative, un projetpouvant comporter d’importantesdifférences par rapport au sien.L’école est un milieu nouveau avecdes demandes et des exigencesnouvelles. Il faut s’y adapter, il fauts’en protéger, il faut apprendre ànégocier, à manœuvrer. Il faut ap-prendre à lire, à écrire, à calculer. Ilfaut apprendre à être bon élève,comme plus tard bon citoyen.

Un bon élève est un élève actif,c’est-à-dire un élève qui sait

38 Résonances - Avril 2007 )

conformer sa manièred’être actif à celle accep-tée par l’enseignant. Enoutre, il sait s’approprierles projets proposés parson enseignant et sedonne comme tâche deles réaliser. Et c’est alors

que commence la négo-ciation entre l’enseignantet chacun de ses élèves.Lorsqu’un enseignant pro-

pose une tâche à sesélèves, par exem-ple dessiner unetortue, un escar-

got ou les chemins duvillage où ils habitent, les enfantsadoptent des attitudes diverses, al-lant d’une exécution sommaire etexpéditive à une élaboration richeet créative. S’il s’agit d’un pro-blème d’apprentissage, par exem-ple celui de l’algorithme de l’addi-tion ou des tables de multiplica-tion, on peut observer des élèvesqui préfèrent apprendre mécani-quement, alors que d’autres veu-lent comprendre la logique sous-ja-cente, même à un niveau très rudi-mentaire. Mais toute recherche decompréhension demande du tempset un certain recueillement, quel-quefois perçu par le maître commede la passivité. Ce que l’enseignantapprécie le plus, parce qu’inter-prété comme une participation ac-tive, témoignant d’une bonne mo-tivation, est l’attitude qui consisteà explorer, tâtonner, poser desquestions, faire quelque chose quel’on puisse observer de l’extérieur.

Pourtant, l’activité observable n’estpas toujours la plus intéressante,comme l’a fait remarquer une fillede cinq ans à son enseignante. Unjour, dans une deuxième enfantine,

Image de soi, motivation et valorisation dans la classe1

Image de soi, motivation et valorisation dans la classe1

(R é f l e x i o n

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

l’enseignante demande aux enfantsde dessiner le village. Tous se jettentsur la feuille et dessinent surtoutdes maisons, grandes et petites,avec quelques rudiments de che-mins. La fillette reste silencieuse.Elle ne dessine pas. «Qu’est-ce quise passe?», demande la maîtresse lé-gèrement inquiète. La petite metles deux index sur ses tempes qu’elleeffleure en tournant ses doigts troisou quatre fois: «Il faut d’abord queça se passe là-dedans», dit-elle, rap-pelant ainsi à la maîtresse que l’acti-vité la plus importante est mentaleet non observable.

La motivation et la difficultéRevenons sur la notion de motiva-tion. La motivation est quelquechose qui nous pousse à faire, à en-treprendre, à réaliser. Mais nousn’acceptons d’être poussés que sinous anticipons une réussite enfournissant un effort ressenticomme raisonnable. C’est-à-direqu’en fin de compte, le bilan seravalorisant et notre image de soi vis-à-vis de nous-mêmes et des autresn’aura pas à souffrir mais aucontraire sera rehaussée. Lorsquenous anticipons que la tâche est ànotre niveau, que nous avons doncde bonnes chances de réussir sansfournir un effort que nous jugeonsexagéré, alors nous acceptons vo-lontiers d’effectuer la tâche. Onnous caractérise alors comme étantmotivés.

Lorsqu’on propose à un enfant ouà un adolescent une tâche, un pro-blème, un exercice ou un jeu, troiscas de figue peuvent se présenter:

la proposition est facile,la proposition est difficile,la proposition n’est ni facile nidifficile, elle est d’une difficultéque l’on peut appeler optimale.

En fait, une tâche se situe quelquepart sur une échelle continue, al-lant du très facile au très difficile. Sinous avons divisé l’échelle en troisparties, c’est pour simplifier l’ex-posé et laisser au lecteur le soind’apporter les nuances qu’il sou-haite. Dans le cas où le sujet trou-verait la tâche très facile, il perdvite de l’intérêt. On dirait queparce que la tâche ou le problèmene lui résiste pas, tout plaisir dispa-raît. La victoire est trop facile.

Dans le deuxième cas, le travail de-mandé est grand et la réussite nonassurée.

A l’élève qui a pris le risque d’en-treprendre une tâche difficile, maisqui aboutit à un résultat non satis-faisant et incorrect, ne serait-ce pasplus encourageant de dire «c’estpresque juste», plutôt que «c’estfaux», phrase trop habituelle etsouvent blessante?

Comme personne n’aime l’échec,vécu comme humiliant, et encoremoins l’effort consenti en pureperte, chacun aura tendance à évi-ter par crainte ce genre d’exercicestrop difficiles.

A l’élève qui se cabre devant unetelle tâche, ne vaudrait-il pas mieuxdire: «Oui, c’est difficile, viens, on vafaire ensemble», plutôt que l’habi-tuel: «Fais un petit effort»?

( Résonances - Avril 2007 39

Car encourager les élèves en leurdemandant de faire un petit effortsupplémentaire, ne serait justifiéque pour autant que l’effort del’élève soit réellement insuffisant.Mais comme personne de l’exté-rieur ne peut juger l’effort fournipar quelqu’un d’autre, nous avonsde grandes chances de nous trom-per. Si l’on veut stimuler, encoura-ger, motiver l’enfant ou l’adoles-cent, la stratégie la plus payanteserait celle qui consiste à diminuerl’effort et à améliorer le résultat…Proposition digne de réflexion, carelle touche à une conception ou àune philosophie de la vie qui consi-dère l’effort, la peine, la douleur, lapunition, etc. pour ainsi direcomme des vertus ou des obliga-tions morales. Dans le même ordred’idée, la joie, le plaisir, l’image po-sitive de soi sont considérés commesources de dangers moraux. Pour-tant qui nous dit que l’homme estné masochiste?

Pour poursuivre la réflexionAndroula Christofidès-Henriques. L’ar-

ithmétique apprivoisée. Lausanne: Cen-

tre de Ressources Pédagogiques de la

HEP-VD, 2003.

Androula Christofidès-Henriques. Jouer

et comprendre. Lausanne: Editions des

Sentiers, 1998.

Androula Christofidès-Henriques. As-

pects de la théorie piagétienne et péda-

gogie. Sion: Office de Recherche et de

Documentation Pédagogiques, 1996.

J.-M. Dolle. Au-delà de Freud et Piaget:

jalons pour de nouvelles perspectives

en psychologie. Toulouse: Privat, 1987.

Jean-Jacques Ducret. Jean Piaget: Sa-

vant et Philosophe. Genève: Droz, (2

vol.), 1984.

H.G. Furth. Knowledge as desire. New-

York: Columbia University Press, 1987.

J. Montangero, D. Maurice-Naville. Pia-

get ou l’intelligence en marche: Aperçu

chronologique et vocabulaire. Liège:

Mardaga, 1994.

Note1 Cet article a été publié dans Prismes,

revue pédagogique de la HEP, n°3,

novembre 2005.

Androula Christofidès-Henriques a étudié la pédagogie et la psychologieà Lausanne et à Genève. Collaboratrice de Jean Piaget pendant 18 ans,elle a enseigné durant de nombreuses années à l’Université de Genève.Ses travaux sont principalement centrés sur les difficultés d’apprentissagedes mathématiques.

Nadine Giauque est formatrice à la HEP. Elle donne des formations enlien avec les difficultés d’apprentissage en mathématiques et avec desnotions liées à la pédagogie institutionnelle. Elle a étudié la psychologieà l’Université de Genève. Elle a été assistante d’Androula Christofidès-Henriqes et collabore avec elle depuis de nombreuses années.

(les

aute

ures

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Considérant que le courrier élec-tronique fait aujourd’hui partiedu monde professionnel et dans lebut de faciliter la communicationentre le Département et les ensei-gnants, le chef du Départementde l’éducation, de la culture et dusport (DECS) a décidé, après éva-luation de plusieurs systèmes demessagerie, de mettre à disposi-tion de tous les enseignants valai-sans une boîte aux lettres électro-nique avec une adresse du [email protected].

Cette décision vise également à promouvoir l’utilisation du serveur suisse de l’éducation(www.educa.ch) à des fins pédago-giques pour tout ce qui touche à lacommunication et les échangesentre les divers partenaires del’école (DECS, enseignants, grou-pes de travail, commissions diver-ses,…). Ce serveur existe depuis2001. Il est géré et financé conjoin-tement par la Confédération(OFFT), par le SER et les cantons(CDIP).

La création d’adresses normaliséesconnues et une gestion centraliséepermettront de simplifier la commu-nication entre tous les acteurs de

l’école valaisanne. Avec une seule etunique adresse, l’enseignant est af-franchi des problèmes liés au lieu dedomicile et aux lieux d’enseigne-ment. Pour les personnes rattachéesà différents établissements scolaires,l’adresse e-mail est toujours la mêmeet il n’y a qu’un seul compte à gérer.

Les différents moyens nécessaires àla mise en œuvre de ce projet ontété définis et les travaux de réalisa-tion sont en cours. Des informa-tions détaillées vous seront adres-sées prochainement par courrierpostal et de futurs articles de Réso-nances y seront consacrés.

Département de l’éducation de la culture et du sport (DECS)

40 Résonances - Avril 2007 )

Une adresse educanet 2pour tous les enseignants!

Une adresse educanet 2pour tous les enseignants!

De l'école enfantine au secon-daire du 2e degré (y. c. profession-nel), cette adresse e-mail sera lecanal d'information officiel pourle Département.

Allemand à l’école primaireIntroduction de l’évaluation chiffrée en 5e et 6e années primairesSéances d’information obligatoires

Message aux enseignants de 5P convoqués aux séances du 1er mai, du 7 mai etdu 21 mai 2007.

Dans la perspective des travaux prévus en ateliers, nous vous prions de vousmunir des documents suivants qui vous serviront de support:

le plan d’études de 3e en 9e de juin 2003,le Schülerheft (5P),l’Arbeitsbuch (5P).

Merci d’en prendre note et de diffuser auprès de vos collègues cette demande.

Le Service de l’enseignement et le Service de la formation tertiaire

Evaluation de l’allemand en 5PEvaluation de l’allemand en 5P

E n r a c c o u r c iGymnasium Helveticum

ECG en pleine mutation

Gymnasium Helveticum consacreson édition 2/07 aux écoles deculture générale en pleinemutation. Eddy Beney, directeurde l’école de culture générale etde commerce de Sierre à partir de2002 et président de laConférence suisse des directriceset directeurs d’Ecoles de culturegénérale depuis l’an passé,apporte son éclairage sur lathématique.www.vsg-sspes.ch

[email protected]

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

«noW future!» est une action per-manente de Suisse qui encouragedes classes scolaires, des groupesde jeunes, des jeunes et des en-fants à participer avec leur propreprojet à l´organisation d’un avenirpraticable. Le travail du projet sedéroule en trois étapes:

Comment doit être notre vie,dans 10, dans 20 ans? Concevoir ses propres visions etidées sur un thème choisi.Quels pas pouvons-nous faireaujourd’hui déjà? Inventer des premiers pas, réali-sables aujourd’hui.Faire soi-même un premier passous la forme d´un projet, le réa-liser et soumettre une documen-tation à: «noW future!» 1588 Cudrefin

Les projets réalisés seront soumis àun jury. Celui qui a participé au

projet choisi sera ensuite invité à laJournée du futur qui aura lieu le 10septembre sur le chantier de l´ave-nir à Cudrefin. Pour la journée dufutur de cette année, tous les pro-jets qui seront soumis avant le 1erjuin seront pris en considération.Les projets soumis plus tard serontpris en compte pour la Journée du futur 2008. Plus d´informationssur notre site internet: www.now-future.ch.

«noW future!» est une action per-manente. Elle va durer plusieursannées et elle peut, à la longue,être reprise par les enseignantes etles enseignants dans le travail quo-tidien de l’école.

Cette action est soutenue par: lefonds Naturaplan Coop, BeatZemp, président de l´Associationcentrale des enseignants suisses -Georges Pasquier, président del’Association syndicale et pédago-

( Résonances - Avril 2007 41

gique des enseignants de Suisseromande - Le Groupement desécoles privées - l´Office fédéral del´éducation et de la science - leCentre d´évaluation des choixtechnologiques TA-swiss - Green-peace, jeunesse - la Fondationsuisse d´éducation pour l´environ-nement - CFF - Migros pour centculturel - Pronatura, jeunesse -WWF jeunesse et formation.

L´objectif de «noW future!»: laSuisse doit être recouverte, leplus rapidement possible, d’un ta-pis de toujours plus de petits pro-jets, jusqu’à ce que nous ayons denouveau devant nous un avenirviable!

«noW future!»: projet suisse permanent

«noW future!»: projet suisse permanent

Brochure de la CDIP

Actualités

La Conférence suisse desdirecteurs cantonaux del’instruction publiqueédite régulièrement unpetit feuillet d’infos surles nouveautés del’éducation. Ausommaire de la dernièreédition: les cantons faceaux nouveaux articlesconstitutionnels sur la formation, HarmoS ou encorel’avenir de la profession enseignante et le projettransition.www.cdip.ch

HES-SO

Métiers et filières

Sur le site internet de la Haute Ecole spécialisée deSuisse occidentale, il est à signaler quelques ajoutsintéressants. Il est désormais possible de visionner despetits films présentant laréalité de quelques métiersde la santé réalisés par leCentre d’information desprofessions santé-social(CIPS). Une brochure donnantune vue d’ensemble del’offre de formation de laHES-SO est égalementtéléchargeable.www.hes-so.ch

E n r a c c o u r c i

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Afin de poursuivre la découverte dufonctionnement de la nouvelleEcole préprofessionnelle (passerelleorientée métiers, écoles de com-merce et écoles de culture générale)entreprise dans les éditions de fé-vrier et de mars et dans l’objectif deprendre le pouls sur le terrain, ilsemblait naturel d’aller interrogerune classe. Cathy Fellay Ertakus à St-Maurice a très volontiers acceptéd’ouvrir les portes de la sienne.

De manière globale, les élèves se di-sent satisfaits d’être en EPP, mêmes’ils verraient des aspects à amélio-rer. Encore qu’ils ne sont pas forcé-ment d’accord sur les points qu’ilfaudrait changer. L’effectif le jour de

l’interview n’était pas très élevé, 5élèves étant en stage. A noter que lenombre d’élèves a par ailleurs dimi-nué depuis le début de l’année, plu-sieurs ayant notamment préférés’inscrire au semestre de motivation,solution qui devrait pourtant êtreune réponse réservée seulement àdes situations extrêmement particu-lières (rupture de contrat d’appren-tissage par exemple). Quelques-unsexpliquent avoir aussi été tentés parle semestre de motivation, maisavoir abandonné l’idée, ayant apprisque tous les jeunes n’y décrochaientpas pour autant une place d’appren-tissage ensuite.

La discussion a d’abord démarré surce qui les avait conduits à s’inscrireen EPP. Là, certains expliquent qu’ilsn’avaient pas les notes suffisantespour entrer directement à l’Ecole decommerce ou à l’Ecole de culturegénérale et d’autres auraient vouluune place d’apprentissage, maisn’avaient pas de projet bien défini.La situation de Kevin est un peu dif-férente, car lui avait déjà trouvéune place d’apprentissage à la findu CO pour l’année suivante. «Pourmoi, l’EPP c’était une opportunitépour continuer à me former plutôt

42 Résonances - Avril 2007 )

que de ne rien faire pendant uneannée», commente-t-il avec matu-rité. Le fait que ce soit une forma-tion courte, sur une année, les a gé-néralement motivés dans cettephase de recherche d’orientation/ré-orientation ou de consolidationdes apprentissages.

Les cours d’AMT ont la coteConcernant le programme, la plu-part des élèves estiment que lescours d’approche du monde du tra-vail (AMT) leur sont profitables,surtout lorsqu’ils apprennent com-ment rédiger une lettre de motiva-tion ou préparer un entretien. Unepartie de la classe considère mêmeque faire plus d’heures d’AMT neserait pas superflu, alors que quel-ques-uns jugent ce temps moinspertinent une fois qu’ils ont décidéde leur orientation. Il y a aussi ceuxqui sont ravis de pouvoir conseillerleurs camarades.

Le contenu des branches fonda-mentales et le choix de ces bran-ches ne font pas non plus l’unani-mité. Florian trouve le rythme descours de mathématiques trop lent,mais son cas est singulier, car c’estle seul qui aurait préféré refaireune 3e de CO niveau I. Une voixs’élève pour l’ajout de la comptabi-lité au programme. Une autretrouve que les exigences pour pou-voir s’inscrire en Ecole de com-merce sont trop élevées. S’ensuitun débat entre élèves sur l’oppor-tunité d’une EPP à sections. Lespour y verraient la possibilité demieux tenir compte des besoins dechacun, selon qu’ils poursuivent lesétudes ou partent en apprentis-sage. Les contre, nettement plusnombreux, rappellent que l’EPP est

Rencontre avec une classe d’EPP à St-Maurice

Rencontre avec une classed’EPP à St-Maurice

Merci aux élèvesMerci à Mélody, Kevin, Ma-risa, Florian, Natacha, Sabine,Sonia, Marjorie, Sara, Gaëlle,Stéphanie pour avoir donnéleur point de vue d’élève surl’EPP. Mégane, Laurent, Laure,Laura et Labinot étaient ab-sents le jour de l’interviewpour cause de stage.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

précisément une formation quis’adresse prioritairement à ceuxqui n’ont pas encore arrêté leurchoix d’orientation. En plus, ils sou-lignent que St-Maurice offre lapossibilité de l’EPP-alternance, mo-dèle moins théorique, même s’ilsconstatent dans le même tempsque les places sont là limitées.

Des choix en constructionAu fait, après quelques mois d’EPP,ont-ils maintenant défini un projetscolaire ou professionnel pour l’an-née scolaire prochaine? Les répon-ses sont encore hésitantes pour cer-tains. Employé de commerce ou as-sistante dentaire? Ecole de culturegénérale ou opticienne? D’autresont clairement choisi: ce sera par

exemple un apprentissage en infor-mation documentaire ou commegestionnaire en commerce de dé-tail. Trois ont un projet concret pourl’année prochaine. Cela les démo-tive-t-il à suivre leur formation enEPP? La réponse est négative. Ils es-timent juste avoir la chance «d’avoirun poids en moins», ce qui auraitmême tendance à les motiver da-vantage.

Les élèves sont plutôt contents de lapartie stages, même si pour certainsc’est le grand saut hors du cocon.«Faire un stage c’est bien, maisavoir la pression que l’on avait poureffectuer le premier stage avant lami-novembre, c’est trop stressant»,revendique Florian. Tous ont toute-fois réussi à relever le défi et plu-

sieurs seraient même pour un ren-forcement des journées de stagesavant Noël, ne partageant pas lepoint de vue de leur camarade etobservant que pour eux c’est unbon moyen pour se familiariser avec

le monde du travail. Et après les sta-ges d’information, ils doivent en ef-fectuer d’autres pour obtenir uneplace d’apprentissage.

Que pensent-ils de l’enseignementpar projets interdisciplinaires? Ils

( Résonances - Avril 2007 43

apprécient, mais quelques élèvestrouvent le poids accordé à cettenote disproportionné, puisqu’elle fi-gure telle qu’elle dans le livret. Cesont là ceux qui n’ont pas eu lamoyenne ou la moyenne escomptéequi s’expriment et ils viennent derecevoir les notes! Tous cependantpensent qu’à travers les projets(Nord-Sud - économie, biologie etéthique - et Orient-Express - his-toire-géographie-histoire de l’art),ils ont appris à chercher l’informa-tion par eux-mêmes et que l’am-pleur de la tâche n’a rien à voir avecles exposés qu’ils faisaient au pri-maire ou au CO. Natacha ajouteque cela lui a permis d’acquérir descompétences qui lui seront précieu-ses pour son avenir professionnel.

Pas un CO bisPresque tous les élèves disent quel’EPP n’est pas un CO bis, puisqu’ilsont gagné en autonomie. Ils se sentent, selon leur expression «unpeu moins chouchoutés» qu’avant,même si bien encadrés. Recomman-

Rappel du fonctionnement général de l’EPPConditions d’admission: avoir terminé avec succès la 3e année de CO.Formation sur une année, sans redoublement possible.Ecole rattachée au secondaire II non professionnel.Formation préprofessionnelle (préparatoire aux professions ou raccor-dement, sous certaines conditions, vers l’Ecole supérieure de com-merce ou l’Ecole de culture générale).Deux grilles horaires révisées, l’une pour l’EPP que l’on pourrait quali-fier de théorique et l’autre pour l’EPP-alternance et l’EPP-créativité,avec des périodes en atelier. Autre différence majeure entre les deuxmodèles: le nombre de jours de stages.

Le modèle I de la grille EPP5 branches scolaires fondamentales (français, allemand, anglais, ma-thématique, sciences expérimentales), pour un total de 17 heures heb-domadaires. Aux 12 heures de fundamentum s’ajoutent cinq heuresde prolongement et d’enseignement différencié.4 heures hebdomadaires sont consacrées à l’approche du monde dutravail (cours par demi-classes pour plus d’efficacité), à la bureautiqueet à l’informatique.11 heures hebdomadaires sont dédiées aux projets interdisciplinaireset aux travaux personnels.

La classe de Cathy Fellay Ertakus.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Gervaise Mayor et Christian Mirail-lès, tous deux titulaires d’une classede 1re EPP à Sion, ont bien vouludonner leur point de vue sur lescours d’AMT en particulier.

Gervaise Mayor enseigne l’appro-che du monde du travail en 1re EPP,tout comme Christian Miraillès quidonne également des cours de pho-

tographie dans le cadre d’un projetinterdisciplinaire sur la communica-tion. L’un et l’autre se disent satis-faits des cours d’AMT, surtout enraison de la collaboration mise enplace par l’équipe enseignante. «Lesréunions sont agréables et chacun

44 Résonances - Avril 2007 )

apporte volontiers des complé-ments pouvant être utiles à tous»,apprécie Gervaise Mayor.

Chacune de leurs classes se com-pose de 20 étudiants dont une par-tie, plus élevée dans la classe de

Regards croisés de deux enseignants d'AMT sur l'EPP

Regards croisés de deux enseignants d'AMT sur l'EPP

deraient-ils l’EPP? Le oui est massif,mais plusieurs spécifient que c’estune école pour ceux qui n’ont pasencore un projet bien défini. Et So-nia de s’exclamer: «L’EPP, c’est bien,mais si on croit que c’est une annéeà ne rien faire, mieux vaut resterchez soi, car ici il faut être motivé etapprendre à se débrouiller par soi-même.» Un dernier point suscitediscussion, c’est le certificat délivréau terme de la formation. Deux élè-ves auraient préféré recevoir un di-plôme, considérant que cela faitplus sérieux. Malgré cela, ils ont eul’impression en contactant les pa-trons pour leurs stages ou en vued’une place que l’image de l’EPPn’était pas mauvaise quand l’écoleétait connue, ce qui n’était de loinpas toujours le cas.

Cathy Fellay Ertakus, titulaire de laclasse, donne des cours d’AMT, defrançais, d’histoire, de géo, d’éthi-que et de sciences des religions àl’EPP de St-Maurice. Au terme dela rencontre avec ses élèves, elleapporte son regard. Absolumentpas étonnée de leurs commentai-res parce que dialoguant réguliè-rement avec eux, elle partage leuranalyse concernant la différencia-tion. Pour sa part, elle est persua-dée que c’est un aspect à renfor-cer afin de parvenir à du sur-me-sure. Avec la nouvelle EPP, elleconstate que son métier a quelquepeu évolué, avec l’ajout d’un nou-veau rôle qu’elle peine à définir.Ce qu’elle apprécie tout particu-lièrement, c’est que toute l’équipeenseignante travaille en commun

pour aider ces jeunes. «Je croisque l’EPP, dans sa nouvelle forme,peut vraiment leur apporter le dé-clic», commente-t-elle. Et d’ajou-ter: «Le plus difficile, c’est le réa-justement entre le “je veux” et le“je peux”, au vu de l’augmenta-tion des exigences scolaires et pro-fessionnelles.» Elle se demande dureste s’il ne faudrait pas quel’école invite des patrons afinqu’ils puissent parler de leurs at-tentes. S’il lui semble pertinent debooster les élèves en limitant l’EPPà une année, elle s’avoue inquièteparfois pour les moins matures,même si elle est d’avis que repor-ter le choix n’est pas la bonne so-lution.

Propos recueillis par Nadia Revaz

A suivre, dernier volet surl’EPPDans la prochaine édition, ilsera question de l’EPP-alter-nance (St-Maurice) et del’EPP-créativité (Sion), varian-tes de l’EPP, avec une dimen-sion plus pratique. Ensei-gnants, élèves et employeursdonneront leur avis.

Gervaise Mayor et Christian Miraillès.

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Gervaise Mayor, est inscrite pourpoursuivre des études. Quelques-uns seulement ont trouvé une placed’apprentissage et les autres sonten recherche d’orientation, avecdes projets plus ou moins définis.Ainsi que le relève Christian Mirail-lès, «les cours d’AMT apportent lesoutils aux élèves, mais ce sont euxqui doivent faire le travail». «En-semble, nous cherchons pourquoitelle ou telle stratégie a ou n’a pasfonctionné», poursuit-il. GervaiseMayor ajoute que parfois les élèvesse sentent peut-être trop bien dansle contexte scolaire et n’ont pas for-cément envie de chercher à entrerdans le monde professionnel,même si l’EPP est là pour les stimu-ler. Elle regrette par ailleurs le man-que d’intérêt de la part de ses élè-ves pour les métiers manuels, sur-tout que ces voies ne ferment plusla porte à des études ensuite. De ladiscussion, il ressort que les associa-tions professionnelles en recherched’apprentis devraient prendrecontact avec les écoles, mais que cen’est pas aux écoles de le faire. Ger-vaise Mayor pense que les futursemployeurs devraient davantage serenseigner auprès des enseignantspour connaître le profil des élèves,étant donné qu’il est parfois diffi-

cile de juger un jeune sur un stagede trois jours.

L’une des principales difficultés rele-vées par les deux titulaires concernela gestion de la classe, en raison del’absence régulière d’élèves pourcause de stages. Ils la relativisentnéanmoins, sachant que ce sont làdes défauts de jeunesse de l’école etque toute l’équipe s’active pourtrouver des améliorations.

Christian Miraillès constate une véri-table motivation de la part des élè-ves pour les projets interdisciplinai-res, surtout s’ils ont une finalitéconcrète, car cela modifie complète-ment le rapport au savoir. Il notequ’ils apprennent à travailler engroupe, à prendre des initiatives,etc. Autant de compétences utilespour poursuivre des études ou faireun apprentissage. Gervaise Mayoret Christian Miraillès sont confiantsdans l’amélioration de l’image del’EPP avec le nouveau système. Ilssoulignent que ces jeunes ont justedes parcours souvent plus acciden-tés et nécessitent un peu plus d’en-cadrement scolaire et qu’il faudraitque la population soit mieux infor-mée des changements apportés àcette école préprofessionnelle.

( Résonances - Avril 2007 45

Marie-Josée Barban, avocate«J’ai volontairement engagé desapprentis “employé de com-merce” ayant effectué l’EPP, car jetrouve que c’est une expériencesupplémentaire par rapport à desjeunes du CO. Et comme cela abien fonctionné, je ne me suis pasposé davantage de questions.Prendre des stagiaires de courtedurée est par contre pour moi plusdélicat, parce que cela prendbeaucoup de temps. J’avouequ’avant que vous me le disiez jene savais pas que l’EPP avait revuson fonctionnement. Je com-prends dès lors mieux pourquoi j’aireçu beaucoup de demandes destages.»

Magali Porchet, responsable dela formation professionnelle àMigros Valais«A Migros Valais, nous n’avons passpécialement de barrière en fonc-tion des formations suivies par lesélèves, ni pour les apprentissages,ni pour les stages d’informationqui se déroulent généralementavant novembre ou ensuite pourceux en vue de l’obtention d’uneplace. J’ai vaguement entenduparler de la nouvelle EPP, mais jene saurais dire ce qui a changé.Avant, c’était peut-être parfoisune solution de transition facile,est-ce encore le cas? L’informationréciproque école-entreprise de-vrait être améliorée. L’école man-que de renseignements sur nosexigences et nous n’en recevonspas suffisamment sur les change-ments au niveau des écoles. Instau-rer une meilleure communicationserait nécessaire. Pour notre part,nous sommes à disposition desécoles qui le souhaiteraient.»

TÉMOIGNAGES D’EMPLOYEURS

Différences EPP St-Maurice et EPP SionPour clarifier les choses, il convient de dire que, caractéristique établis-sement oblige, l’EPP de St-Maurice et de Sion, même si on se limiteaux classes travaillant selon le modèle I de la grille horaire, s’organi-sent un peu différemment, notamment au niveau du calendrier desstages et de la gestion des projets. A St-Maurice, les élèves ont dû ef-fectuer leur premier stage de 5 jours avant le 15 novembre, tandisqu’à Sion ils avaient un délai plus souple. En ce qui concerne les pro-jets, ils sont communs à l’établissement seulement dans la cité agau-noise qui organisera en fin d’année une journée pour finaliser la di-mension pratique. A Sion, les projets sont plus variés (Chine, journauxintimes, communication, sport et santé, télévision et vidéo, construc-tion et programmation de robots, etc.), mais il y a aussi davantage declasses. L’EPP étant située à Sion dans les locaux de l’Ecole de com-merce, l’équipe enseignante fonctionne également un peu différem-ment, les profs travaillant dans les sections commerciales et de culturegénérale. Tout en étant aussi rattachées au secondaire II (lien au DECSpar convention), les classes de l’EPP de St-Maurice se trouvent dans leslocaux du CO. Reste que malgré ces quelques légères différences, leslignes directrices sont évidemment identiques.

Pour un bilan plus complet, il faudranéanmoins attendre la fin de l’annéescolaire. C’est seulement à ce mo-ment-là que l’on saura si l’EPP auraréussi à accompagner la majorité desjeunes afin qu’ils trouvent leur voiescolaire ou professionnelle. Espéronsque oui, car ces jeunes le valent bien.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

Ordinateurs, Internet, nouveauxmédias: la CDIP confirme son en-gagement et se fixe de nouvellespriorités. Les 26 directeurs et di-rectrices cantonaux de l’instruc-tion publique ont adopté le 1er

mars 2007 en assemblée plénièrel’actualisation de la stratégie de laCDIP en matière de médias et detechnologies de l’information etde la communication (TIC). Ils yconfirment leur engagement pourles TIC dans les écoles suisses et re-définissent leurs priorités dans lacoopération nationale en la ma-tière.

L’intégration des TIC à l’école a lieudans les cantons et est donc liéeavant tout à des investissementscantonaux. On peut notamment

estimer à 200 millions de francs paran la somme que les cantons ontdépensée dans ce domaine entre2001 et 2004 en faveur de pro-grammes d’impulsion (sans comp-ter les frais courants d’exploitation,d’assistance et de formation enmatière de TIC).

Ces efforts sont soutenus par les ac-tivités que coordonne sur le plannational par la CDIP (voir sa décla-ration sur les TIC du 8 juin 2000 etsa stratégie du 1er mars 2007) etpar les conditions spéciales qu’of-frent les fournisseurs privés auxécoles pour l’achat de matériel etde logiciels et pour l’accès à Inter-net. La Confédération constitue untroisième partenaire important parson cofinancement du projet Parte-

46 Résonances - Avril 2007 )

nariat public privé - l’école sur lenet (PPP-ésn) sur la base d’une loi àdurée déterminée (période 2002-2007, crédit de 36 millions defrancs sur cinq ans).

Grâce à tout cela, l’équipement, leservice d’assistance aux écoles et laformation initiale et continue ducorps enseignant ont connu desaméliorations sensibles ces derniè-res années.

L’orientation de la stratégienationale en matière de TICDans l’actualisation de leur straté-gie, les 26 directeurs et directricescantonaux de l’instruction publi-que confirment leur engagementpour les TIC et les médias, à tousles niveaux d’enseignement etpour tous les élèves, et redéfinis-sent les priorités qui guideront cesprochaines années les activitéscoordonnées par la CDIP àl’échelle nationale.

Plans d’études / enseignement:les TIC et les médias vont figurerdans les plans d’études actuelle-ment préparés sous la responsa-bilité des régions linguistiques.Au niveau national, la CDIP vaétudier la possibilité de conce-voir des standards TIC dans lecontexte du concordat HarmoS.

La production de contenus nu-mériques didactiques (eContent)est l’une des nouvelles priorités.Le rôle de la CDIP sera ici de met-tre en réseau les divers produc-

Nouvelles technologies: engagement et priorités CDIP

Nouvelles technologies: engagement et priorités CDIP

La collecte annuelle va débuter, les vendeurs de pochettes de timbresdans les écoles vont s’activer dès le 5 mai prochain.

L’objectif de Pro Patria mérite un rappel car il reste toujours actif, lesenseignants sont d’ores et déjà informés qu’une partie de la collectePro Patria est attribuée au financement de différents projets d’échan-ges linguistiques dans les classes primaires et secondaires.

L’année 2006 a été particulièrement riche. Les échanges avec la Suisse alé-manique, le Haut-Valais et l’Allemagne ont été une ouverture culturelleappréciée soit par les maîtres, soit par les élèves des classes de Val- d’Illiez,Martigny, Sion, Monthey, Leytron, Lourtier. Mme Sandra Richner, adjointeau Bureau cantonal des échanges linguistiques (BEL), étant très active surles projets en cours, l’année 2007 s’annonce tout aussi fructueuse.

Pro Patria sollicite votre appui pour la vente de pochettes de timbres dès ledébut mai. Ne manquez pas ce rendez-vous annuel pour une bonne cause.

Bonne vente et bon vent pour les échanges!

Pro Patria

Pro Patria encourage l’échange linguistiquePro Patria encourage l’échange linguistique

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

teurs. Elle entend également as-surer l’accessibilité des produits,des connaissances pédagogiqueset des bonnes pratiques via leServeur suisse de l’éducation.La CDIP fera établir en 2008 unétat des lieux concernant la réa-lisation de ses recommandationsde 2004 pour la formation ini-tiale et continue des enseignan-tes et enseignants en matière deTIC. Une autre mesure impor-tante, coordonnée au niveau ré-gional, est la formation dispen-sée aux enseignantes et ensei-gnants appelés à former à leurtour leurs collègues en matièrede TIC et de pédagogie des mé-dias. D’ici à juillet 2007, environ1500 enseignantes et ensei-gnants auront accompli une for-mation de ce type. La CDIP pro-cède déjà à la reconnaissance deces formations complémentairesà l’échelon suisse.

La CDIP veut assurer, avec l’aidede la Confédération, l’exploita-tion à long terme du Serveursuisse de l’éducation (www.educa.ch). Ce serveur existe de-puis 2001. Il est géré et financéconjointement par la Confédé-ration (OFFT/SER) et les cantons

(CDIP) à hauteur de 2,2 millionsde francs par an. Les cantons, la Confédération etl’économie privée tâchent en-semble depuis plusieurs annéesd’offrir aux écoles des condi-tions avantageuses en termesd’infrastructure (ordinateurs, lo-giciels, accès à Internet). Les ac-cords avec les fournisseurs privésvont être reconduits et mêmecomplétés selon les besoins. LaCDIP prévoit de son côté dans sastratégie de pérenniser et de dé-velopper l’assistance techniqueet pédagogique offerte par lesservices cantonaux (en placedans chaque canton).

Le Centre suisse des technolo-gies de l’information et de lacommunication dans l’enseigne-ment (CTIE) continuera à assurerl’échange d’informations au ni-veau suisse, par le biais de ses ré-seaux nationaux et de ses collo-ques. Le CTIE a été créé en 1989sous la forme d’une institutioncommune à la Confédération(OFFT) et aux cantons (CDIP); de-puis 2006, les cantons assumentà eux seuls la majeure partie descoûts découlant du mandat debase du CTIE.

( Résonances - Avril 2007 47

Les enseignants désirant pro-fiter de l’accompagnement durant l’année 2007-2008 ou2008-2009 sont priés de s’an-noncer. Information et bulle-tin d’inscription sur http://environnement.ecolevs.ch.

Renseignement auprès del’animation, Samuel Fierz, 024 486 22 13,[email protected].

Accompagnement Environnement 1-3P: dernier délai!

Accompagnement Environnement 1-3P: dernier délai!

Sciences humaines

La mondialisation

Dans son numéro de février, Sciences humaines répond àdix questions sur la mondialisation. Qu’est-ce que lamondialisation? Mondialisation ou occidentalisation?Une aubaine pour le Sud? Un autre monde? Quels droitspour les migrants? Comment rendre le développementdurable? Un facteur de paix? Qui gouverne lamondialisation? Vers une uniformisation culturelle?Mondialiser les sciences sociales? Hors dossier, il ne fautpas oublier de lire la rencontre avec Michel Fayol,spécialiste de la lecture, qui rappelle combien ceprocessus d’acquisition complexe nécessite uneexpertise enseignante bien spécifique et souvent peureconnue. Et la lecture de la revue peut se prolonger enligne avec le dossier web du mois consacré auxpolitiques éducatives et aux mutations de l’école.www.scienceshumaines.com

Le Monde de l’éducation

Apprendre à se concentrer

«L’école n’est plus un sanctuaire, elle a tout d’uneforteresse assiégée par une société qui a tourné ledos à l’effort, prône le plaisir immédiat et repose surle zapping plutôt que l’approfondissement. Le rappelde quelques règles pédagogiques de base etd’hygiène de vie favorables à la mémorisation n’estdonc pas inutile, car, sans concentration, pas de salutau royaume de l’acquisition des savoirs.» Tel estl’avant-propos du dossier du Monde de l’éducation dejanvier consacré au défi des enseignants pour luttercontre la baisse de l’attention des élèves. Dans cetteédition, il est aussi question du retour de la leçon degrammaire prônée par Alain Bentolila, linguiste etprofesseur à Paris V, dans son rapport remis auministre de l’éducation.www.lemonde.fr/mde

E n r a c c o u r c i

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2007

48 Résonances - Avril 2007 )

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaireN° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Les abonnements peuvent se faire:par courriel: [email protected] courrier: DECS-SFT, Résonances,

rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion

Pour des raisons administratives (centralisation des fi-chiers), il est désormais impératif que tous les abonne-ments et les changements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par téléphone, avec indica-tion du degré d’enseignement.Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

S’abonnerS’abonner

Année 2006/2007N° 1 septembre Infos 2006-2007

N° 2 octobrePromouvoir la lecture

N° 3 novembreMaturités et passerelles

N° 4 décembre-janvier Génération zapping

N° 5 févrierLes langues étrangèresN° 6 marsEnseignants technophobes/philes

«La citation du moisL’horizon s’ouvre. L’école m’a apporté la certitudeque le monde ne se résume pas à la vallée.

Jean-Marie Cavada, «Une marche dans le siècle»

E n r a c c o u r c iLes mécanismes de la violence

Ouvrage complet sur la question

Qu’est-ce que la violence? Il s’agit d’un termepolysémique, dont on use et on abuse - surtoutaujourd’hui, à l’heure des «politiques sécuritaires». Lebut de l’ouvrage paru aux éditions Sciences humaines estde montrer que la violence correspond avant tout à undomaine de la recherche en sciences humaines en pleineexpansion et par ailleurs peut-être un des rares vraislieux de la transdisciplinarité où se croisentinévitablement l’histoire, l’anthropologie, la sociologie,la psychologie, les sciences de l’évolution et les sciencespolitiques. Abordant tour à tour, en un jeu de «poupéesrusses», les thèmes de la violence des Etats (ce qui inclutguerres, mais aussi souvent massacres ou génocides),celle des institutions (de l’armée, de la police, del’hôpital ou de l’école), puis celle des individus (entregroupes, celle des criminels, puis celle exercée contresoi), et enfin la question des instincts violents chezl’homme, ce livre rassemble des contributions quirendent compte de l’état des recherches actuelles.www.scienceshumaines.com

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissageN° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances