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No 9 - Mai 2003 ( Les écoles de niveau tertiaire R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

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Les écoles de niveau tertiaire

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No 9 - Mai 2003

(Les écoles de niveau tertiaire

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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Enseignement primaire, secondaire I (cycled’orientation), secondaire II général et professionnelet formation tertiaire forment un tout et il estintéressant de comprendre l’imbrication entre cesdivers niveaux d’enseignement. Les objectifs del’école obligatoire et du secondaire II, professionnelou non, sont bien sûr fort éloignés de ceux dutertiaire, mais les élèves-étudiants sont les mêmes,simplement à des âges différents,aussi tous les niveauxd’enseignement auraient toutintérêt à mieux se connaître lesuns les autres. Chaqueniveau de formation ason identité propre et lerespect des différencespasse par la connaissance etla reconnaissance mutuelles.

En Suisse, l’enseignement deniveau tertiaire est en pleinerestructuration et il n’est dèslors pas facile de s’yretrouver, avec les HES, lesHEP, la HTSR, la HEM,etc. HELP!Comment démêlerl’écheveau etpercevoir les différences etdonc les complémentaritésentre les hautes écolesspécialisées, les universitéset les écoles polytechniquesfédérales? Pourquoi ceremodelage du paysage tertiaire? Commentse passe concrètement la mise en réseau descompétences? Où en est ce vaste chantier tantsur le plan national que cantonal?

C’est assurément la création de passerelles plussouples entre toutes les voies du secondaire II et letertiaire et à l’intérieur même du tertiaire qui s’avèreêtre le point fort de cette restructuration. La voie de l’apprentissage est nettement revalorisée via lecursus des hautes écoles spécialisées. Pour les jeunes,le poids de l’orientation scolaire et professionnelle est donc moins lourd qu’autrefois où seule lamaturité gymnasiale faisait figure de sésame.

L’accent mis sur la formation continue, formation àvie devrait-on dire, constitue aussi un grand pas enavant. Tout n’est bien sûr pas idéal pour autant.Il faut en permanence être à l’avant-garde et le plusgrand risque, c’est probablement de créer une

concurrence à tous crinsentre les écoles et entreles filières: en effet, trop

de pressions économiqueset trop de hiérarchisation

pourraient enrayer le système.

En Valais, les hautes écoles spécialisées,les centres de formation universitairesainsi que les centres de recherche ont un

rôle fondamental àjouer sur le plan dela formation des

professionnels de demain. Il y a là un passionnant défi à relever.

Ce dossier deRésonances vise

à donner uneinformation synthétique sur

les parcours d’orientationpossibles au sein des écoles de

niveau tertiaire. Ce quiexplique l’organisationinhabituelle du contenude ce dossier. C’est le

fruit d’un travail davantagedocumentaire que rédactionnel,puisqu’il a fallu entrer dans le

labyrinthe pour essayer decomprendre comment tout cela est

en train de se mettre en place auniveau suisse et valaisan, à partir des

documents officiels des écoles (dépliants et sitesinternet), de divers rapports dont en particulier celuide la Commission fédérale des hautes écolesspécialisées, des articles de presse et des documentsde l’Office d’orientation scolaire et professionnelledu Valais romand. En espérant que ce dossier –forcément incomplet – puisse vous être utile pourbaliser quelque peu la route du tertiaire et réviser laliste des nombreuses abréviations nouvelles…

( Résonances - Mai 2003 1

La route de la formationtertiaire en Valais

La route de la formationtertiaire en Valais

Nadia Revaz

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2 Résonances - Mai 2003 )

Sommaire

4-26

Sommaire La route de la formation tertiaire en Valais N. Revaz 1

Education musicale 27 Nicole Coppey ou la musique au service de la personne - B. Oberholzer

Rencontre du mois 28 Angela Cernicchiaro, étudiante à la HEP - N. Revaz

Lu pour vous 30 Des élèves chercheurs - D. Constantin Raposo

Semaine du Goût 31 Une journée des écoles - P. Vetter

ACM 32 Un cours ACM en classe bilingue - S. Coppey Grange

Ecole et musée 34 Ateliers au Musée cantonal d’archéologie (1) - E. Berthod

Les sites du mois 35 Dans les coulisses du théâtre à l’école… - N. Revaz

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Environnement 38 Année internationale de l’eau: l’eau, un bien précieux - S. Fierz

Revue de presse 40 D’un numéro à l’autre - Résonances

Passage en revues 42 Les revues du mois - Résonances

CRPE 43 La CRPE face à la crise - P. Vernier

A la maternelle… voir GRAND - R. Peyla 44

Jeux mathématiques et logiques17e championnat international - Demi-finale valaisanne - GVJM

45

Documentation pédagogique: réorganisation - N. Revaz 46

Logiciel «Mon Portfolio» - F. Noth 48

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Comment s’organisent les hautes

écoles spécialisées en Suisse et en

Suisse romande? Quelles sont les

écoles de niveau tertiaire en Valais?

La complexité du thème, du fait de

sa nouveauté, exige d’aller du général

au particulier, pour donner une (Suisse

4 Les HES et les HEPen Suisse eten Suisse romande

8 OFFT: «2003 constitueune période charnièrepour les HES»

10 Les enjeuxéconomiques liés àla création des HES

Valais

12 Claude Roch:«Etre à l’avant-garde pourprévenir les risques»

13 Le SFT et les écolesde niveau tertiaire

14 La formation et la recherchede niveau tertiaire en Valais

16 S’orienter dans le dédalede la formation de niveautertiaire

18 L’orientationécole par école

vision complète, si tant est qu’il soit

possible de faire le tour de ce vaste sujet

en quelques pages.

Les écoles deniveau tertiaire

Les écoles deniveau tertiaire

26 Glossaire

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Pour comprendre la restructuration des écoles de ni-veau tertiaire en Valais, il convient de faire un détourpar la Suisse en général et la Suisse romande en parti-culier. La principale nouveauté de cette réorganisationconcerne la création des hautes écoles spécialisées(HES) et des hautes écoles pédagogiques (HEP).

En Europe, plusieurs pays ont depuis quelques annéesdéjà rénové leurs écoles professionnelles. C’est toutparticulièrement le cas de l’Allemagne avec ses Fach-hochschulen, proches du modèle HES. En Suisse, au dé-but des années 90, il était devenu urgent d’adapter laformation professionnelle supérieure qui, de surcroît,perdait de son attractivité. Il fallait aussi répondre plusrapidement aux besoins du monde professionnel etéconomique en formant des jeunes à des métiers depointe, en constante mutation.

La Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)

En 1993, les chefs de l’Economie (CDEP) et de l’Instruc-tion publique (CDIP) proposent la création d’une matu-rité professionnelle et la transformation des écolesprofessionnelles supérieures (écoles techniques supé-rieures, écoles d’ingénieur, écoles supérieures de cadrespour l’économie et l’administration, écoles d’art appli-qué) en hautes écoles spécialisées. L’idée n’est pas decréer de nouvelles structures, mais de mettre en réseaudes compétences existantes. Le processus visant à re-dessiner la carte des écoles et donc des compétencesest en cours au niveau national depuis l’approbationdes HES suisses en 1998. Une soixantaine d’écoles pro-fessionnelles supérieures ont alors été regroupées ensept hautes écoles spécialisées (Suisse italienne, Suisseoccidentale, Berne, Suisse centrale, Suisse orientale,Suisse du nord-ouest, Zurich). La Suisse romande, à sa-voir Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud,possède sa HES régionale, la HES-SO (SO pour Suisseoccidentale). La partie francophone du canton de Ber-ne est elle rattachée à la HES-BE.

Quels sont les buts des HES? Elles tentent de créer unvéritable réseau spécifique tout en développant unecomplémentarité entre les 7 HES, les 10 universités (Bâ-le, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Lucerne, Neu-châtel, St-Gall, Tessin, Zurich) et les 2 écoles polytech-niques fédérales (Lausanne et Zurich). Les hautes écolesspécialisées font partie, au même titre que les universi-tés et les écoles polytechniques, du réseau des hautesécoles, mais ont simplement des missions différentes.Les hautes écoles spécialisées peuvent se définir commeles universités des métiers avec le développementd’une recherche appliquée et une collaboration étroiteavec les entreprises. Environ 200 filières sont regrou-pées en cinq domaines, ainsi répartis dans la HES-SO:

technologie et architecture (regroupées en six sous-domaines eux-mêmes subdivisés: chimie, électricité,construction, communication-engineering-mana-gement, mécanique, microtechnique); sciences vertes (agronomie, gestion de la nature, ar-chitecture du paysage, œnologie);économie et services (économie d’entreprise, infor-matique de gestion, information et documentation);hôtellerie et restauration;

4 Résonances - Mai 2003 )

Les HES et les HEP en Suisseet en Suisse romande

Les HES et les HEP en Suisseet en Suisse romande

Nadia Revaz

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arts appliqués (communication visuelle, architectu-re d’intérieur, design industriel et de produits, con-servation/restauration).

Quels sont les principaux défis actuels des HES? Le par-tage des tâches entre les différentes formations du ter-tiaire constitue précisément l’un des défis prioritaires.Il s’agit aussi d’intégrer les filières de la santé, du socialet des arts à des filières plus techniques. Le panel desformations proposées est extrêmement varié et les dé-bouchés aussi. Point commun à toutes les filières ce-pendant, elle tentent de répondre aux besoins del’économie et d’opérer un transfert de connaissancesentre la recherche et l’application. Le principal enjeudes HES, c’est de proposer des formations spécialiséesdont l’économie a besoin dans de brefs délais et, pourrépondre rapidement aux exigences du monde du tra-vail, l’offre de formation continue est essentielle.

Quelle est la durée de la formation et quelles sont lesconditions d’accès? La formation est répartie sur troisans, et sur quatre en emploi. Le système vise à favori-ser la mobilité des étudiants. Dans un souci d’harmoni-sation, les conditions d’admission sont les mêmes pourtous les établissements de même type, et ce sans dis-tinction cantonale. Nombreuses sont les formationsqui donnent accès aux HES, mais la maturité profes-sionnelle est la voie d’accès privilégiée, ce qui consti-tue une véritable revalorisation de l’apprentissage etde la formation pratique. Des passerelles sont parailleurs prévues pour les étudiants des filières scolairesdu secondaire II (collège ou école de degré diplôme)afin qu’ils puissent rejoindre les HES mais aussi ensuitepasser d’une HES à l’autre. Le système des hautesécoles spécialisées vise une plus grande souplesse et àterme une eurocompatibilité des diplômes. Une régle-mentation est également prévue pour l’accès des di-plômés HES dans les universités et les EPF.

Qui décide quoi et à partir de quelles bases légales?Au niveau de la Confédération, c’est l’Office fédéralde la formation professionnelle et de la technologie(OFFT) qui traite toutes les questions liées à la forma-tion professionnelle, aux HES et à la politique en ma-tière d’innovation. L’objectif prioritaire est de pro-mouvoir l’innovation. Un concordat intercantonal lieles cantons, donne la personnalité juridique à la HES-SO et en définit les organes. L’organe responsable estle Comité stratégique et l’organe opérationnel est leComité directeur. Les deux se composent de représen-tants de tous les cantons impliqués. A la présidence du

Comité stratégique, Anne-Catherine Lyon remplaceMartine Brunschwig Graf depuis avril 2003. La Confé-rence suisse des directeurs cantonaux (CDIP) et laConférence suisse des directeurs cantonaux des af-faires sanitaires coordonnent à l’échelon national lacoopération avec les hautes écoles spécialisées. LaCDIP a créé le Conseil suisse des hautes écoles spéciali-sées (Conseil des HES) et a adopté divers accords inter-cantonaux, dont en particulier l’accord intercantonalsur les hautes écoles spécialisées (AHES) qui règle lesaspects liés au financement.

La loi sur les HES (LHES), actuellement en phase de ré-vision partielle, date de 1995. Le projet de révision estlié à l’introduction de la nouvelle Constitution fédéra-le en 2000 et à la ratification de la Déclaration de Bo-logne en 1999. Cette déclaration vise à harmoniser lesfilières d’études des hautes écoles au niveau euro-péen, avec une eurocompatibilité des diplômes en in-troduisant le modèle d’études anglo-saxon, 3 ans pourl’obtention d’un bachelor, 5 ans pour le master et 8ans au total pour le PhD (équivalent du doctorat). Larévision de la LHES vise donc – entre autres – à prendreen compte les nouveaux champs d’application àl’échelle fédérale et plus particulièrement la prise encompte des domaines de la santé, du social et des arts,la création d’un système d’accréditation et d’assurance

( Résonances - Mai 2003 5

L’idée n’est pas de créer de nouvellesstructures, mais de mettre enréseau des compétences existantes.

www.hes-so.ch/fr/ecole.htm

Prochain dossier:

Le langage des jeunes

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de la qualité, la mise en œuvre de la Déclaration deBologne et le financement des HES. Ce projet de révi-sion partielle, mis en consultation en décembre 2002,a été clairement rejeté notamment par la CDIP enfévrier dernier. Cette dernière considère que la légis-lation actuelle permet tout à fait l’introduction dubachelor et du master. Si la CDIP s’est déclarée contrecette révision, c’est pour l’essentiel parce qu’elle esti-me que l’égalité de traitement pour toutes les filières,en particulier dans les domaines santé, social et arts(SSA), n’est pas garantie et que les changements ap-portés aux dispositions financières, avec une part fé-dérale seulement indicative, sont problématiques.

Quel est l’avenir des filières HES? Les filières ont été ana-lysées par des experts lors de la Swiss Peer Review 2001.Des premiers résultats, il ressort que le niveau de forma-tion dispensée au niveau national répond globalementaux attentes (57% ont passé l’examen sans réverse). LaSuisse romande, et en particulier Genève, connaît unnombre trop élevé de filières jugées «en danger». Le re-nouvellement des autorisations se fera fin 2003 suite àune seconde Peer Review simplifiée. Le nombre d’étu-diants qui choisissent une HES est en constante progres-sion. Certaines filières sont insuffisamment fréquentées,mais il est intéressant de relever que le rapport HES2002 n’établit pas de lien entre les filières n’ayant pasatteint la masse critique et la qualité de l’enseignement.

Les hautes écoles spécialisées répondent indéniable-ment à une nécessaire révolution dans un contexte na-tional et surtout international toujours plus compéti-tif. Reste qu’il y a encore des défis majeurs à relever,tant au niveau du subventionnement que des collabo-rations avec les universités dans le domaine de la re-

cherche. Il y a aussi le problème lié au recrutement desenseignants dans certains domaines techniques et ce-lui du trop grand nombre de filières et de sites. Ac-tuellement les HES entrent dans la dernière ligne droi-te qui sera décisive.

La Confédération régit les domaines technique, éco-nomie et arts appliqués par la loi fédérale sur les HESet cofinance ceux-ci. Pour les formations en santé, so-cial, art, musique, psychologie appliquée et linguis-tique appliquée, c’est actuellement le droit intercan-tonal qui s’applique. Le système des HES au sens largecomprend aussi les hautes écoles pédagogiques, char-gées de la formation des enseignants.

La Haute Ecole spécialisée santé-socialde Suisse romande (HES-S2)Le coup d’envoi de la HES-S2 a été donné le 21 octobre2002. Les missions sont les mêmes que celles de la HES-SO, avec un accent mis sur la notion de praticien-ré-flexif, avec une alternance entre formation théoriqueet stages pratiques, et le travail en équipes pluridisci-plinaires. La HES-S2 comprend 3 secteurs de formation(travail social, soins et éducation à la santé, mobilité etréhabilitation), 10 filières de formation, dispenséespar 18 sites de formation situés dans les cantons ro-mands et Berne francophone. Les 10 filières de forma-tion conduisent aux professions suivantes:

assistantes sociales et assistants sociaux;éducatrices spécialisées et éducateurs spécialisés;animatrices socioculturelles et animateurs sociocul-turels;infirmières et infirmiers;sages-femmes et hommes sages-femmes;ergothérapeutes;physiothérapeutes;psychomotriciennes et psychomotriciens;diététiciennes et diététiciens;techniciennes et techniciens en radiologie médicale.

L’intérêt de la collaboration entre la HES-SO et la HES-S2 est de faire bénéficier cette dernière de l’expérien-ce de sa grande sœur. Malgré des instruments juri-diques spécifiques, la HES-SO et la HES-S2 ont évoluévers un rapprochement, avec un secrétariat généralunique. La Suisse romande tente ainsi de répondre àl’exigence fédérale d’une HES régionale unique. En ce-la, elle fait figure de pionnière.

Les hautes écoles pédagogiquesLa définition du profil des hautes écoles pédagogiquesdate de 1992 et les recommandations relatives à la for-mation des enseignants et aux HEP de 1995. D’ici 2004,les établissements de formation actuels – écoles nor-males cantonales pour la plupart – seront remplacés

6 Résonances - Mai 2003 )

www.hes-s2.ch/enbref_site.html

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par une quinzaine d’institutions, des HEP dans la plu-part des cas. La nouvelle formation fait une large placeà la pratique professionnelle. Même si les HEP (BEJU-NE, Fribourg, Vaud, Valais) ne sont pas soumises à la loifédérale sur les HES, elles suivent dans les grandeslignes des orientations similaires: une harmonisation etune revalorisation professionnelle ainsi qu’une placenouvelle faite à la recherche. A l’avenir, la formationpédagogique des enseignants des degrés préscolaire,primaire, secondaire I et secondaire II se fera essentiel-lement dans le cadre des HEP. Idem pour les ensei-gnants spécialisés, les logopédistes et les thérapeutesen motricité qui pourront aussi effectuer leur forma-tion dans une haute école pédagogique.

La Haute Ecole de théâtre et la Haute Ecole de musique de Suisse romandeDans la mouvance de la mise en place des structures deformation professionnelle supérieure, la Conférenceintercantonale de l’instruction publique (CIIP) adoptaiten 1997 un mandat d’étude pour la création d’uneHaute Ecole de théâtre en Suisse romande. L’institutionde formation des métiers de la scène, qui reprend laformation qui était dévolue aux conservatoires de Lau-sanne et de Genève, ouvrira ses portes à Lausanne à larentrée 2003. Les cantons de Vaud, du Valais et du Jura

ont déjà adhéré à la fondation de droit privé, forme ju-ridique qui régit la HETSR. Les autres cantons devraientse prononcer très prochainement.

En juin 2002, la CIIP décide également d’organiser l’en-semble de l’enseignement professionnel musical, avecla mise en place d’une Haute Ecole de musique inter-cantonale (HEM) à partir des conservatoires cantonaux.Un groupe de travail est chargé de définir un modèled’organisation, de direction et de fonctionnement etd’élaborer un projet d’accord intercantonal.

Le paysage de la formation tertiaire, largement modi-fié pourtant, est encore en pleine recomposition, ce quiest normal vu l’étendue et la complexité du chantier. Ilfaudra vraisemblablement attendre encore quelquesannées pour que les formations de niveau tertiaire at-teignent une phase de stabilisation. Affaire à suivredonc.

( Résonances - Mai 2003 7

Différence HES-SO et HES-S2

A la différence de la Haute Ecole spécialisée de Suisseoccidentale (HES-SO) qui regroupe des filières techniquesdépendant de l’Office fédéral du développement etl’emploi (OFDE, ex OFIAMT), la HES-S2 est issue de la base.«Ce sont les métiers du social qui ont saisi la possibilitéofferte par la loi fédérale de créer des HES dans d’autresdomaines et qui se sont adressés aux cantons», rappelleJean-Pierre Rageth, chargé de mission HES-S2. Unedémarche particulière à la Suisse romande puisque lesAlémaniques n’ont pas adopté à ce jour la voie de la HESpour ces domaines.Laurent Aubert in 24 Heures du 11-12 mai 2002

Unifications des systèmesLe talon d’Achille du système des hautes écoles au niveausuisse se trouve être le principe des systèmes scolairesprimaire et secondaire inférieur différents d’un canton àl’autre. En effet, on ne peut former de la même manièreles futurs professeurs de systèmes parfois très différents.Il se trouve donc que l’on parle d’unification des systèmesau niveau européen avant même d’avoir enfin réussi àétablir les mêmes exigences entre les différents cantons.Marc Gallay in La Liberté du 13 novembre 2002

Un jeune sur trois en HES

En 2001, près d’un jeune adulte sur trois a commencé des études supérieures dans une Haute Ecole. La hausseconstante des étudiants s’explique en partie par lesmutations en cours dans le paysage de l’éducation et dela formation.ATS in Le Temps du 18 décembre 2002

Recommandations des expertsUne adaptation des structures de direction estnécessaire, dans le but notamment de renforcerclairement la conduite.Une concentration des filières est absolumentincontournable.Le rythme de mise en œuvre du concept de stratégiedécidé est nettement à accélérer.La création des six domaines de compétences est àmettre en relation avec la concentration des filièresd’études et le regroupement des sites.La mise en place du concept de tronc commun est àclarifier en relation avec la modularisation.

HES 2002. Rapport sur la création des hautes écolesspécialisées en Suisse. Commission fédérale des hautesécoles spécialisées CFHES, 17 juin 2002.

L e s h a u t e s é c o l e s e n c i t a t i o n s

Coordonnées de la HES-SO et de la HES-S2Rue des Texerans, case postale 452, 2800 Delémont 1,tél. 032 424 49 00.E-mail: [email protected], [email protected]

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L’Office fédéral de la formation professionnelle et dela technologie (OFFT) est le centre de compétences dela Confédération pour toutes les questions touchant àla formation professionnelle, aux hautes écoles spécia-lisées et à la politique en matière d’innovation. Cet Of-fice a pour mission d’assurer la mise en place des HES.Comment cela se déroule-t-il? Quels sont les prochainsdéfis? Voici les réponses de Thomas Baumeler (centrede prestations HES) et d’Helen Stotzer (communica-tion) de l’OFFT.

Quels sont les grands défis qui attendent les HESces prochains mois?L’année 2003 constitue une période charnière pour leshautes écoles spécialisées (HES), la phase de mise enplace des sept hautes écoles spécialisées s’achevant àla fin de cette année. Le renouvellement des autorisa-tions des hautes écoles spécialisées sera l’occasion defixer, cette année encore, les conditions-cadre régis-sant à l’avenir les HES selon les vues de la Confédéra-tion. Par ailleurs, la phase de contrôle de la qualitéscientifique des filières d’études s’achèvera cet été etl’évaluation des résultats s’effectuera d’ici cet autom-ne. Il sera ainsi possible d’établir avec clarté quelles fi-lières d’études satisfont aux exigences d’une forma-tion axée sur la pratique de niveau haute école et, parla même occasion, de reconduire la reconnaissancedes diplômes délivrés par ces filières d’études.

Comprendre le fonctionnement des HES, avecses nombreuses filières d’études, ses nombreuxsites et ses différents niveaux de hiérarchie, estcomplexe. S’achemine-t-on vers un peu plus de«simplicité»?On comptait par le passé quelque 60 écoles, avec leurstraditions propres et leurs attaches sur le plan régio-nal. Depuis, ces écoles ont dû se couler dans un moulede dimension nationale et régionale conçu pour tra-vailler de manière rationnelle. Les très gros effortsconsentis jusqu’ici ne sont pas encore suffisants. L’in-tention de la Confédération est de mettre en placedans les sept hautes écoles spécialisées des structuresde conduite et d’organisation adéquates et flexibles.Trois facteurs vont contribuer à simplifier le systèmede la formation: l’encouragement de la coopération,l’uniformisation des désignations des filières d’étudeset la plus forte concentration de l’offre au travers dela création de pôles de formation et de recherche.

Les HES intègrent aux premières filières tech-niques, économie et services, arts appliqués desfilières de la santé, du social et des arts. Est-ceun défi supplémentaire?Compte tenu des différences, notamment en matièred’admission et de structures des études, l’intégration

8 Résonances - Mai 2003 )

O FFT: «2003 constitue unepériode charnière pour les HES»

O FFT: «2003 constitue unepériode charnière pour les HES»

Appréciation HES-SO

A l’heure actuelle, on peut considérer que la HES-SOdispose de quatre atouts: 1. la politique d’infrastruc-tures, 2. la politique de Ra&D, y compris les prestationsde services (compétences-clés et réserve stratégique),3. l’harmonisation de la politique d’admission et soncontrôle, 4. le système financier le la HES-SO est aussiune de ses forces, qui n’a cependant pas été considérécomme telle dans le cadre de l’évaluation par la CFHEScar il est évalué avec la gestion des salaires qui, elle,se fait par canton.HES 2002. Rapport sur la création des hautes écolesspécialisées en Suisse. Commission fédérale deshautes écoles spécialisées CFHES, 17 juin 2002.

Les hautes écoles en citations

www.bbt.admin.ch

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des domaines de la santé, du social et des arts (SSA)constitue sans conteste un grand défi non seulementpour les domaines d’études régis jusqu’ici par les can-tons, mais aussi pour ceux relevant traditionnellementde la compétence fédérale. Une accélération du pro-cessus d’intégration nécessite une collaboration plusétroite encore entre tous les partenaires. La Confédé-ration, les cantons et les organisations du monde dutravail se sont accordés pour élaborer un processusd’intégration dans le cadre du projet commun «transi-tion» (www.transition.ch).

Quelles sont les recettes envisagées pour dépas-ser la concurrence entre les HES, les universités etles EPF et pour parvenir à une véritable complé-mentarité au niveau du réseau des hautes écoles?L’insertion des hautes écoles spécialisées dans le réseaudes hautes écoles suisses progresse. L’objectif visé est lacréation de réseaux suisses à l’intérieur desquels toutesles hautes écoles puissent collaborer de manière étroi-te sur la base de valeurs et d’objectifs communs. Ils’agira dans ce contexte de passer en revue les tâchesspécifiques des hautes écoles spécialisées, des écolespolytechniques fédérales et des universités de manière

à pouvoir établir ensuite un portfolio pour chaque ty-pe de haute école, conformément à ses spécificités. Ils’agira aussi de réexaminer la répartition des tâches etdes regroupements ou d’accélérer les transferts de do-maines d’un type de haute école à l’autre. Il convien-dra enfin d’améliorer la perméabilité aussi bien entreles diverses filières d’études qu’entre les divers types dehautes écoles dans la perspective de l’ouverture de noshautes écoles sur le plan international.

La phase de mise en place s’achève fin 2003.Quels seront les challenges à relever ces prochai-nes années?Il a en effet suffi de quelques années pour que les hautesécoles spécialisées fassent leurs preuves en tant que sys-tème de formation dynamique axé sur la pratique. Mê-me si la phase de mise en place des hautes écoles spécia-lisées s’achève à fin 2003, nul doute que les HES devrontcontinuer à relever d’importants défis ces prochaines an-nées: la mise en œuvre de la Déclaration de Bologne(www.sup.adc.education.fr/europedu/french/index.html),de même que le renforcement de la spécificité des hautesécoles spécialisées (formation axée sur la pratique ainsique sur la recherche appliquée et le développement),constitueront deux étapes marquantes de leur dévelop-pement. Les réflexions actuelles s’articulent autour del’intégration des hautes écoles suisses dans l’espace uni-versitaire européen caractérisé notamment par son sys-tème de formation à deux niveaux (bachelor/master).

@ Propos recueillis par N. Revaz

( Résonances - Mai 2003 9

Nul doute que les HES devrontcontinuer à relever d’importants défisces prochaines années.

Quelques documents pour aller plus loin…Guide des hautes écoles spécialisées suisses. Publié par leConseil suisse des hautes écoles spécialisées. Edition 1999/2000. Peut être consulté sur le site de la CDIP: www.cdip.ch(Disponible à la Médiathèque Valais Sion et St-Maurice).

HES 2002. Rapport sur la création des hautes écoles spécia-lisées en Suisse. Commission fédérale des hautes écoles spé-cialisées CFHES, 17 juin 2002. Peut être consulté et téléchar-gé sur le site de l’OFFT: www.bbt.admin.ch

Bulletin CIIP, politiques del’éducation et de l’innova-tion, no 6, mai 2000: www.ciip.ch

Vision, le magazine suisse dela science et de l’innovation:www.swi s s - s c ience .org /html_f /v i s ionmagaz ine /frset_vm2.htm

Publications de l’Office fédéral de la statistique (OFS) pourle domaine des hautes écoles: www.statistik.admin.ch

Les indicateurs peuvent être consultés en ligne (exemple:taux d’entrées dans les HES, coûts par étudiants, taux de di-plômes HES, etc.). www.statistik.admin.ch/stat_ch/ber15/indik_fh/ind15f_men.htm

Guide de l’étudiant -Supplément de l’Hebdodu 17 avril 2003

C’est un petit guide quiexplique les choix de for-mation possibles.

Le tout au niveau suisse,et pour toutes les hautesécoles: universités, écolespolytechniques fédérales,hautes écoles spécialisées.

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A la fin des années 90, le paysage de l’enseignementsupérieur en Suisse a été passablement modifié parl’instauration des hautes écoles spécialisées (HES). Ilserait sans doute excessif d’évoquer un bouleverse-ment du paysage éducatif, dans la mesure où de nom-breuses institutions existaient avant la création desHES, et se sont progressivement adaptées aux tâcheset exigences imparties à des établissements de forma-tion et de recherche de niveau universitaire. Relevonsque ce processus d’adaptation se poursuit et que leschamps de formation couverts par les HES ne cessentde se développer (par exemple dans les domaines desprofessions sociales, de la santé, de la formation desenseignants primaires et secondaires, des arts).

Les hautes écoles spécialisées dans l’enseignement supérieur suisseAvant d’évoquer les enjeux économiques des nouvelleshautes écoles, il est utile de situer les HES par rapport auxhautes écoles universitaires (HEU) à l’aide de quatre indi-cateurs. Précisons que les données ci-après ne concer-nent que les domaines reconnus sur le plan fédéral. Lelecteur tiendra aussi compte que le secteur des HES évo-luera encore par l’intégration de nouveaux domaines.

Le tableau ci-dessus indique l’importance des HES dansl’enseignement supérieur en Suisse, tant du point devue des ressources humaines et financières engagées,que du nombre d’étudiants accueillis et des diplômés.

Missions et enjeux économiques des HES

Les enjeux économiques des HES sont perceptibles à lalecture des missions confiées aux nouvelles hautes écoles:

Former des individus dotés d’un haut niveau dequalificationContribuer à la formation continue des profession-nels dans les champs d’activités des HESInitier et soutenir des activités de recherche appli-quée et de développement, et fournir des presta-tions (expertise, conseil) à des tiersSusciter et développer des collaborations avecd’autres institutions de formation et de recherche,tant en Suisse qu’à l’étranger.

Quelle est l’importance de chacune des tâches ci-dessusdans les HES? Il est assez difficile de répondre à une tellequestion, mais l’analyse du financement des HES selon legenre de prestations permet une première appréciation.

Un enjeu économique majeur: la formation de baseLa formation professionnelle de base constitue actuel-lement la première tâche des HES. L’enjeu économiqueici ne consiste pas seulement à qualifier professionnel-lement des individus, mais aussi à veiller à ce que lesformations dispensées correspondent aux besoins dumarché de l’emploi. En d’autres termes, les diplômésdes HES trouvent-ils un emploi à l’issue de leur forma-tion, et celui-ci correspond-il à leur qualification?

10 Résonances - Mai 2003 )

Les enjeux économiquesliés à la création des HES

Les enjeux économiquesliés à la création des HES

S. Hanhart

Indicateurs de l’enseignement supérieur enSuisse (2001) Indicateurs HES HEU

Nombre d’étudiants 23500 99600

Nombre de diplômés 5765 9413HES: diplômes de base et postgrades

HEU: licences et diplômes

Nombres de postes équivalent plein temps 5500 27200(enseignants, assistants et collaborateurs

scient. du personnel adm. et techn.)

Dépenses en millions de CHF 767 4360

Source: OFS (2003). Indicateurs des hautes écoles spécialisées. Neuchâtel.

Financement des charges selon le type deprestations en 2001 Type de prestations CHF (millions) Pourcentage

Enseignement de base 553.1 72

Formation continue 51.1 7

Rech. appl.+ développ. etprestations de serv.

163.2 21

Total 767.4 100

Remarque: Les écoles enseignant des filières réglementées par les can-tons sont exclues dans le tableau.

Source: OFS (2003). Indicateurs des hautes écoles spécialisées. Neuchâtel.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Une enquête menée en 2001 auprèsdes nouveaux diplômés des hautesécoles a montré que le nombre de di-plômés des HES à la recherche d’unemploi une année après la fin desétudes s’élevait à 2.8%. Comme cetteenquête est répétée depuis plusieursannées, il est possible de dégager destendances; ainsi l’évolution du taux dedemandeurs d’emploi reflète la con-joncture économique, cependant il ap-paraît que le taux propre aux diplômésdes HES est constamment inférieur àcelui de leurs homologues des HEU. Lesauteurs de la dernière étude estimentque la différence est notamment expli-cable par le fait que les étudiants desHES sont formés dans des domainesd’activité plus clairement définis quepour leurs collègues des universités.

Les diplômés des HES s’insèrent sans grande difficultésur le marché de l’emploi; s’estiment-ils pour autantbien préparés à l’activité professionnelle exercée? Prèsde 90% d’entre eux percevaient une bonne adéqua-tion entre les qualifications acquises pendant lesétudes et les exigences de leur activité professionnel-le. 84% pratiquaient une activité professionnelle pourlaquelle un diplôme d’une université ou d’une HESétait exigé; le fait que seuls 36% des diplômés ont étéengagés pour un emploi exigeant un diplôme dansleur domaine spécifique de formation tendrait à ren-forcer l’idée que les diplômes des HES sont prisés parles employeurs, et offrent à leurs titulaires des débou-chés variés.

Autres missions, autres enjeuxNombre de HES proposent de longue date des activitésde formation continue. Les marchés de la formationcontinue présentent un potentiel de développementimportant (cf. par exemple le nombre encore relative-ment réduit d’individus qui participent annuellement àdes actions de formation continue en Suisse), et vontde ce fait probablement attirer de nouveaux presta-taires. La concurrence n’en sera que plus vive. Parallè-lement l’instauration de mécanismes de régulation desoffres (ex: la procédure d’accréditation visant à garan-tir la qualité des offres de formation) contraindra lesprestataires à redoubler d’efforts.

La recherche appliquée, l’expertise et le conseil aux en-treprises constituent d’importants enjeux économi-ques, dans un pays où près de 90% des entreprisescomptent moins de 10 emplois. Les enjeux sont icidoubles: Les PME ne peuvent guère envisager de me-ner par leurs propres moyens des activités de re-cherche; et les HES auront besoin de telles activités afin

de proposer à leurs étudiants en formation initiale oucontinue des enseignements pratiques de qualité, enprise directe avec les besoins des firmes. Sur un autreplan, le développement d’activités de recherche appli-quée, d’expertise et de conseil apportera aux HES desfonds supplémentaires, ce qui permettra aux hautesécoles de réduire leur dépendance financière à l’égarddes budgets publics, dont les perspectives d’évolutionà moyen terme ne portent guère à l’optimisme.

A la différence des activités de formation, pour les-quelles le personnel des HES était déjà formé, le déve-loppement de recherches appliquées signifie pour denombreux collaborateurs et collaboratrices un ajoutau cahier des charges qui nécessitera des formationsnotamment méthodologiques. C’est à cette conditionque les HES pourront relever le défi inhérent à touteinstitution d’enseignement supérieur: offrir des for-mations de haut niveau, enrichies par des travaux derecherche et par des contacts étroits avec les milieuxéconomiques et scientifiques. La réussite de ce défi re-présente non seulement un enjeu pour les HES, maisaussi la société en général.

( Résonances - Mai 2003 11

Les diplômés des HES s’insèrent sans grande difficulté sur le marché de l’emploi.

Siegfried HanhartProfesseur adjoint en planification de l’éducationà la Faculté de psychologie et des sciences del’éducation de l’Université de Genève.(l’

aute

ur

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Les écoles de niveau tertiaire représentent un défi pourl’avenir. Que cela n’aille pas sans tension et compéti-tion, c’est indéniable. Claude Roch, le chef de l’Educa-tion valaisanne, insiste néanmoins sur le fait que c’estune vraie chance d’avoir de telles écoles en Valais.

Claude Roch, quels sont àvos yeux les principauxatouts des écoles valaisan-nes de niveau tertiaire?Il y en a deux. Le premier, c’estla qualité de la formation dis-pensée par ces écoles. C’estune revalorisation importantedes apprentissages, à traversla maturité professionnelle. Ledeuxième, c’est la possibilitépour une partie des jeunes quise forment en Valais, tout eneffectuant des stages à l’étran-

ger, d’y rester. Les statistiques montrent que seule-ment 10% des jeunes qui sont formés hors canton re-viennent, alors que dans le tertiaire valaisan, la pro-portion de ceux qui restent est d’environ 50%.

C’est donc une manière de lutter contre l’exodedes compétences…A condition que l’on trouve, en parallèle, des possibili-tés d’activités professionnelles qui correspondent à laformation reçue sur place. Les hautes écoles sont unechance pour la plus-value du canton, mais la possibili-té d’étudier à proximité représente également unavantage au niveau des coûts familiaux.

Y a-t-il des difficultés liées à cette réorganisation?Oui, et c’est seulement en étant à l’avant-garde quel’on peut prévenir les risques. C’est pourquoi il a parexemple fallu repenser et concentrer les filières de laHEVs. L’organisation, avec un tronc commun pour la1re année, puis une spécialisation au fur et à mesuredes études, devrait permettre le maintien de la qualitéet renforcer la résistance face aux autres écoles.

Au-delà de la compétition, il y a aussi une com-plémentarité HES et universités qui devrait sedévelopper…Tout à fait, avec pour les HES beaucoup plus de prag-matisme et pour les universités une démarche plus in-

tellectuelle. C’est aussi la complémentarité entre re-cherche appliquée et la recherche fondamentale.

On le voit bien avec les centres de compétences, larégionalisation passe toujours plus par la collabo-ration intercantonale… La répartition des tâchesentre Confédération, cantons et écoles est-elleplus simple qu’il n’y paraît a priori?Cette collaboration existe, mais doit être solidifiée.Quant à la répartition des tâches, elle n’est effective-ment pas simple du tout. La Confédération doit surtoutdonner le cadre et émettre des restrictions au niveau dunombre d’écoles en fonction de la masse critique. Les ac-cords intercantonaux doivent eux permettre à la fois unecertaine autonomie de l’école et un certain contrôle descantons, parce que si le canton n’avait plus qu’à payer,cela poserait un certain nombre de problèmes politiques.

Certains enseignants ont parfois l’impressionque l’accent est très fortement mis sur le tertiaireau détriment des autres degrés. Que leur répon-dez-vous?Que les moyens ont augmenté partout. Même en 2002, iln’y a pas eu de restriction. Les mesures d’appui ont étérenforcées pour suppléer aux besoins des élèves en diffi-culté. Si l’on fait une comparaison relative, il est évidentqu’une école qui n’existait pas nécessite des moyens. Fer-mer ces sites et former nos jeunes dans d’autres cantonsne coûterait pas moins cher. On ne payerait pas l’avanta-ge du site, mais les autres coûts via les accords intercanto-naux seraient les mêmes sans que le canton puisse gérerce montant. En Valais, les écoles de niveau tertiaire ontfait des efforts considérables pour diminuer les coûts parétudiant, ce qui est l’un des aspects du controlling. A ter-me on devrait parvenir à un certain équilibrage financier.

Il y a aussi la crainte que les missions spécifiquesde chacun des degrés ne soient plus prises enconsidération…Cette crainte me fait quelquefois peur, parce que je ne lacomprends pas. La mission de l’école obligatoire est clai-re et n’est nullement basée sur la compétitivité. Nous de-vons maintenir la chance pour chacun. L’école obligatoi-re doit donner le plaisir d’apprendre, qui est une desconditions essentielles pour l’avenir économique, car lesgens bien formés sont moins exposés au chômage.

Propos recueillis par Nadia Revaz

12 Résonances - Mai 2003 )

Claude Roch: «Etre à l’avant-gardepour prévenir les risques»

Claude Roch: «Etre à l’avant-gardepour prévenir les risques»

(

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Le Service de la formation tertiaire (SFT), le dernier desservices mis en place par le DECS, a pour mission le pi-lotage des écoles valaisannes de niveau tertiaire d’unepart et la gestion financière des étudiants valaisans enformation dans des écoles de niveau tertiaire hors can-ton d’autre part.

A ce jour, le délégué aux affaires universitaires s’occu-pe, en collaboration avec le SFT, de la gestion des étu-diants en formation dans les universités; il est égale-ment le répondant des deux centres valaisans de for-mation universitaire (l’Institut universitaire KurtBösch, le Centre universitaire d’enseignement à dis-tance avec les sites de Brigue et de Sierre).

Le SFT apporte également sa contribution au pilotagede l’école valaisanne, à travers des recherches et déve-loppements des systèmes de formation.

Différents modes de pilotageLe pilotage des écoles valaisannes de niveau tertiairese fait par le biais de contrats de prestations.

La HEP-VS dépend du SFT. Cette gestion se fait bienévidemment en collaboration étroite avec le Servicede l’enseignement qui est en l’occurrence le manda-taire privilégié de cette Ecole.

La HEVs avec ses filières HES (haute école spécialisée)et ESS (écoles supérieures spécialisées - Ecole supérieu-re d’informatique et Ecole suisse de tourisme) est une

unité-pilote et, de ce fait, elle bénéficie d’une autono-mie plus grande vis-à-vis du service; ce dernier ayantsurtout un rôle de controlling.

La HEVs2 est pour sa part une institution autonome dedroit public dont la présidence de Comité directeur estassumée par le chef du Département et le controllingpar le SFT. Le rôle est analogue, même si les statuts desdeux HEV sont différents.

Il y a aussi des institutions subventionnées par l’Etat duValais. La Fernfachhochschule (FFH) est une haute écolespécialisée à distance, mais dont les diplômes devraientêtre prochainement reconnus par la Confédération,tout comme c’est le cas pour la HEVs. Dans cette mêmecatégorie, il y a également l’ECAV, pour sa filière hauteécole d’art (HEA), dont la reconnaissance fédérale estimminente, et la HEMVs dont la demande de recon-naissance vient d’être déposée à Berne. A terme, cettedernière devrait faire partie de la Haute Ecole de mu-sique de Suisse romande et en être l’un des sites.

Il y a enfin une école dont le Valais est «copropriétai-re», c’est la Haute Ecole de théâtre en Suisse romande(HETSR) qui ouvrira ses portes en automne prochain.

Le défi pour le Valais, c’est d’avoir des écoles de ni-veau tertiaire attractives et de qualité pour donnerl’envie aux jeunes de se former sur place et pour quedes étudiants d’autres cantons viennent égalementdans nos filières. Les écoles valaisannes de niveau ter-tiaire ont un profil propre, avec le bilinguisme des for-mations. C’est une valeur ajoutée que le canton offre;il s’agit d’une opportunité à ne pas manquer.

Stefan Bumann, chef du Service de la formation tertiaire

( Résonances - Mai 2003 13

Le SFT et les écolesde niveau tertiaire

Le SFT et les écolesde niveau tertiaire

Le défi pour le Valais, c’est d’avoir desécoles de niveau tertiaire attractives etde qualité.

Les écoles du tertiaire en ValaisSite de Valais info, rubrique des écoles de niveau ter-tiaire: www.vsinfo.ch/fr/ectert.aspSite vsnet, liste des instituts de recherche: v4.vsnet.ch/f/recherche_formation/instituts_recherche.htm

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Le Valais, tout en n’étant pas un canton universitaire,possède désormais un important réseau de formationde niveau tertiaire. Il possède des hautes écoles, avecle label fédéral ou cantonal, des centres de formationuniversitaire, mais aussi des centres de recherche rat-tachés aux hautes écoles ainsi que des centres de re-cherche universitaire. Ce vaste réseau scientifique va-laisan est un atout pour l’attractivité du canton. Cer-tains étudiants peuvent désormais poursuivre leurformation au niveau tertiaire sans avoir à s’expatrierdans un autre canton.

Quelle est la carte actuelle des écoles de niveau ter-tiaire en Valais? La Haute Ecole valaisanne (HEVs)occupe deux sites: Sion et Sierre. L’Ecole supérieured’informatique et de gestion (ESIS) et l’Ecole suisse dutourisme (EST), toutes deux affiliées à la HEVs, ontégalement leurs quartiers à Sierre. L’Ecole cantonaled’art du Valais (ECAV) réside aussi en terre sierroise.Les cinq filières de formation de la HEVs2 sont elles

La création de la Haute Ecole valaisanne remonte à1999 pour le Valais. La HEVs, appartenant au réseaude la HES-SO, est née du regroupement de l’Ecole d’in-génieurs du Valais (EIV) et des Hautes Ecoles de ges-tion de St-Maurice et de Viège/ex-Ecole supérieure decadres pour l’économie et de l’administration (HEG/ex ESCEA). La HEVs2, rattachée elle à la HES-S2, ras-semble depuis octobre 2002 le Centre de formationpédagogique et sociale (CFPS), l’Ecole valaisanne desoins infirmiers (EVSI) et l’Ecole de physiothérapie deLoèche-les-Bains (EPL). La HEP-VS, qui a vu le jour en2001, fait suite aux deux anciennes Ecoles normales(EN).

Au niveau artistique, l’Ecole cantonale des beaux-arts(ECBA) est devenue l’Ecole cantonale d’art du Va-lais (ECAV). La Haute Ecole de musique valaisanne(HEMVs) est née du regroupement des étudiants pro-fessionnels du Conservatoire cantonal et ceux del’Académie Tibor Varga. Ces deux écoles ont pourl’heure l’appellation cantonale Haute Ecole pour laqualité de la formation dispensée respectant les fon-damentaux des HES, à savoir: formation de base etcontinue, recherche et développement. Les demandesde reconnaissances fédérales sont en cours et le passa-ge par le label cantonal en fait partie.

14 Résonances - Mai 2003 )

La formation et la recherchede niveau tertiaire en Valais

La formation et la recherchede niveau tertiaire en Valais

Nadia Revaz

Formation de niveau tertiaire en Valais

Hautes Ecoles valaisannes

HEVs Haute Ecole valaisanne (+ deux écoles affiliées:ESIS et EST, à savoir l’Ecole supérieure d’informatiqueet de gestion et l’Ecole suisse de tourisme)HEVs2 Haute Ecole santé-social ValaisHEP-VS Haute Ecole pédagogiqueFFH Fernfachhochschule (Haute Ecole spécialisée à dis-tance)ECAV Ecole cantonale d’art du ValaisHEMVs Haute Ecole de musique valaisanne

Centres de formation universitaires

CRED Centre romand d’enseignement à distanceIUKB Institut universitaire Kurt BöschZUF Studienzentrum Brig

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

( Résonances - Mai 2003 15

Recherche de niveau tertiaire en Valais

Centres de recherche

CAP Centre alpin de phytogéographie www.cjb.unige.ch

CRAT Centre de recherche appliquée au tourisme http://est-stf.hevs.ch

CREALP Centre de recherche sur l’environnement al-pin www.crealp.ch

CREM Centre de recherches en urbistique (énergé-tiques et municipales) www.crem.ch

CREPA Centre régional d’études des populations al-pines [email protected]

FGA Forschungsinstitut zur Geschichte des Alpenrau-mes [email protected]

ICARE Institut de recherche en informatique et télé-matique http://institut.icare.ch

IDIAP Institut Dalle Molle d’intelligence artificielleperceptive www.idiap.ch

IRO Institut de recherche en ophtalmologie www.iro.vsnet.ch

IWS Institut für Wirtschafts-und Sozialfragen [email protected]

MEDIPLANT Centre de recherche sur les plantes médi-cinales et aromatiques www.mediplant.ch

UFM Universitäres Forschungszentrum für Mehrspra-chigkeit (Centre universitaire de recherche sur le pluri-linguisme) www.isw.unibe.ch/ufm

TEWI Technologiezentrum Wirtschaftsinformatikwww.tewi.ch

Etudiants selon le sexede 2000 à 2001*Seulement les étudiants dans les domaines reconnuspar la Confédération**

Tous les étudiants

Hommes Femmes Total

2000 16’907 4034 20’941

2001 18’588 4911 23’499

Etudiants en études diplôme

Hommes Femmes Total

2000 14’196 3638 17’834

2001 14’962 4303 19’265

Source: OFS, indicateurs des hautes écoles spécialisées.

* En raison de l’évolution du processus d’intégration des HES, les comparaisons avec les résultats des an-nées précédentes ne sont pas pertinentes.

** Les domaines reconnus sur le plan cantonal sont encore en cours d’intégration ce qui empêche tou-te comparaison temporelle.

Adéquation de la qualificationdes nouveaux diplômés HESselon le sexe, de 1999 à 2001

oui plutôt plutôt non Totaloui non

1999 Hommes 925 602 185 33 1745

Femmes 419 188 47 21 675

Total 1344 790 232 54 2420

2001 Hommes 1175 742 182 32 2131

Femmes 534 257 59 14 864

Total 1709 999 241 46 2995

Source: OFS, indicateurs des hautes écoles spécialisées.

regroupées sur quatre sites: Monthey et Viège pour lafilière «infirmier», Sion pour la filière «animateur so-cio-culturel», «assistant social», «éducateur spécialisé»et «infirmier», Loèche-les-Bains pour la filière «physio-thérapie». La HEP-VS a deux sites, l’un à St-Maurice etl’autre à Brigue. La Haute Ecole de musique valaisanne(HEMVs) est située à Sion, tandis que la Fernfachhoch-schule (FFH) se trouve à Brigue.

S’ajoutent les centres de formation universitaire qui sesituent à Sierre pour le Centre de formation romandd’enseignement à distance (CRED), Sion pour l’Institutuniversitaire Kurt Bösch (IUKB) et Brigue pour le Stu-dienzentrum (ZUF). Et cette carte géographique netient pas compte des centres de recherche universi-taires répartis entre Martigny, Champex, Sembrancher,Conthey, Sion, Sierre, Viège et Brigue. Autant dire quela formation et la recherche de niveau tertiaire s’éten-dent d’un bout à l’autre du canton, avec comme parti-cularisme cantonal le bilinguisme.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Daniel Cordonier, directeur de l’Office de l’orientationscolaire et professionnelle du Valais romand (OSP),Germain Bétrisey, rédacteur-documentaliste à l’OSP etNicole Henzen, psychologue-conseillère en orienta-tion à l’Ecole supérieure de commerce, à l’Ecole de de-gré diplôme et à l’Ecole préprofessionnelle à Sion ontaccepté de servir de guides pour s’orienter dans le dé-dale de la formation de niveau tertiaire.

Une mine d’infosL’OSP propose de nombreuses etjudicieuses pistes pour trouverson chemin parmi les écoles et lesprofessions. L’Office se refuse àtoute promotion d’une école oud’une formation: c’est une vraiemine d’infos neutres et complè-tes. Les divers documents utilesse trouvent dans les centres d’in-formation et d’orientation oudans les écoles du secondaire des1er et 2e cycles. Bien sûr, l’Officene limite pas ses services à conce-voir et diffuser de la documenta-tion pour les jeunes et les adultes.

Au niveau scolaire, des psychologues-conseillers enorientation sont là pour accompagner les élèves/étu-diants au cycle d’orientation et dans les écoles du se-condaire du 2e cycle. Les élèves du CO bénéficient parailleurs de cours d’éducation au choix et ont la possibi-lité de suivre des après-midi d’information sur un mé-tier ou une filière de formation dans le cadre des pas-seports infos. Dans les collèges, les écoles de commerceet les écoles de degré diplôme, des forums des métiersou des écoles sont organisés ainsi que des visites d’en-treprises et d’écoles. Les étudiants peuvent aussi serendre aux journées portes ouvertes des écoles pour sedocumenter in situ. Il y a en outre la possibilité d’effec-tuer des stages dans certaines écoles. De quoi être pro-bablement moins désorientés que les adultes face auxnouvelles formations, même si une info est égalementdispensée aux parents d’élèves et d’étudiants!

Côté documentation, Germain Bétrisey relève la diversitéde l’offre (fiches par professions, par écoles, etc.) pouvantêtre consultée via différents supports: fiches/documents

papier, films vidéo, cédéroms, internet, etc. Il signalequ’il est possible de passer par le site suisse de l’orienta-tion scolaire et professionnel (www.vs-orientation.ch)pour avoir en ligne une information relative aux pro-fessions. Des dossiers professionnels sont créés en fonc-tion des besoins, mais Daniel Cordonier souligne quel’OSP intervient en subsidiarité dans la rédaction docu-mentaire: aussi lorsque certaines écoles ont des docu-

ments suffisamment informatifset compréhensibles, ils ne sontpas complétés par une documen-tation propre à l’OSP. Et pourfaire face à l’augmentation desdemandes croissantes d’informa-tion, un cédérom est mis à dispo-sition des élèves du secondairedu 2e cycle afin qu’ils puissentmener une recherche interactiveet dès lors construire eux-mêmesleur filière de formation.

On a parfois l’impression que lenombre de professions est enaugmentation. Est-ce vraimentle cas? Pour Germain Bétrisey,on assiste plutôt à des regrou-pements ou au contraire à des

spécifications voire à des dédoublements, mais pas àune véritable évolution quantitative. La tendance desnouvelles formations est probablement d’offrir davan-tage de troncs communs avant la spécialisation.

Derrière la complexité du système, un aspect rassurant à releverCôté conseil en orientation, Nicole Henzen et ses col-lègues s’occupent surtout du choix de la formation,après la phase d’information générale. Elle relèvequ’avec la restructuration des écoles du tertiaire, lespsychologues-conseillers en orientation doivent semettre à jour régulièrement, car les modifications sontfréquentes. Pour exemple, elle cite les raccordementspermettant d’accéder aux diverses écoles du tertiairequi sont multiples et qui évoluent de mois en moisquasiment. «Il faut voir cela sous l’aspect rassurant, car,si l’étudiant se trompe dans son orientation, il peuttoujours revenir en effectuant un raccordement sansperdre trop de temps», commente-t-elle. Elle estime

16 Résonances - Mai 2003 )

S’orienter dans le dédale dela formation de niveau tertiaire

S’orienter dans le dédale dela formation de niveau tertiaire

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

que le fait d’aller vers davantage d’égalité des chancesest quelque chose de très important à relever pour re-lativiser la complexité du système. «C’est par contrecompliqué pour nous, car l’information change conti-nuellement», constate Daniel Cordonier.

Comment les jeunes vivent-ils l’orientation vers les fi-lières du tertiaire? Une chose est sûre, ils ne font pasleur choix en fonction des débouchés et le succès desprofessions est plutôt soumis à des effets de mode. PourDaniel Cordonier, «l’état du marché peut constituer l’undes paramètres du choix, mais ne doit pas être le para-mètre principal, car le marché de l’emploi fluctue tropvite. Miser sur ses intérêts et ses capacités, en dehors decritères strictement économiques, est un placement net-tement plus sûr». Nicole Henzen observe pour sa partque les cheminements des étudiants dans les écoles dusecondaire du 2e cycle deviennent vite individuels, aprèsla première année qu’elle définit comme «le paradis destransferts». Elle considère que son travail consiste priori-tairement à aider les étudiants à affiner leurs choix. «Ace moment de l’orientation, les jeunes ne choisissentpas une école mais se dirigent vers une profession à tra-vers une école, ce qui est très différent», observe-t-elle.Daniel Cordonier précise que le travail de l’orientationn’est pas le même entre le secondaire du 2e cycle et lesecondaire du 1er cycle où les choix des élèves sont en-core très flous. Le choix spécifique semble plus facileque le choix général, d’autant plus que des passerellespermettent des réajustements en cours d’orientation oumême en cours d’emploi. Et il rappelle qu’aujourd’huiplus de la moitié des adultes ne pratiquent pas le métierqu’ils ont appris, ce qui prouve qu’une seule carrièrepour la vie appartient déjà au passé.

Concernant le rôle de l’enseignant en matière d’orien-tation, Nicole Henzen en souligne l’ambiguïté. Vul’évolution rapide de l’information spécifique, il nepeut pas maîtriser les finesses et ce n’est du reste pas satâche, sauf pour l’enseignant du secondaire du 2e cyclequi donne les cours d’éducation au choix. Comme il estensuite difficile de rectifier une information fausse,par exemple concernant le contenu d’un examen d’ad-mission, elle est d’avis qu’il est important que l’ensei-gnant oriente vers le psychologue-conseiller dès qu’iln’est pas absolument sûr de son info. La collaborationen la matière est essentielle, mais, fait plutôt encoura-geant, Nicole Henzen note une évolution positive decette collaboration depuis quelques années. N’em-pêche qu’il est essentiel que tous les enseignants, ceuxdu secondaire des 1er et 2e cycles en particulier, en sa-chent un minimum sur les orientations possibles aprèsleur degré, et pas seulement sur la voie standard.

Propos recueillis par N. Revaz

( Résonances - Mai 2003 17

Coordonnéesde l’OSP

Office d’orientationscolaire et professionnelle du Valais romand,Avenue de France 23,1950 Sion,Tél. 027 606 45 00

OSP: quelques documents utilesEcoles officielles et privées du Valais, Ecol’Info 2002-2003Ce classeur est disponible dans les écoles auprès des con-seillers-psychologues en orientation. Chaque fiche fournitdes renseignements sur la durée de la formation, le débutdes cours, le contenu des cours, les titres délivrés, les condi-tions d’admission, les coûts, les débouchés, les autres for-mations dispensées par l’école et l’adresse de l’école quidispense la profession retenue, par exemple informaticiende gestion HES. Au total, ce sont 81 fiches classées par do-maines et alphabétiquement par localité.

Dossiers professionnelsCes dossiers peuvent être empruntés dans les établisse-ments du 1er degré ou dans les centres d’information etd’orientation (CIO)Ecole cantonale d’art du ValaisEcole supérieure d’informatique et de gestionEcole suisse de tourisme, SierreHaute Ecole santé-social Valais

Débouchés 2e degré - 2002-2003. OSP Sion, 2002 (CD-Rom)Ce CD-Rom, destiné aux étu-diants du secondaire du 2e

cycle, présente les débouchésselon le diplôme secondaireobtenu: maturité gymnasia-le, diplôme de commerce, maturité professionnelle com-merciale, école de degré diplôme, école préprofessionnelle.

Fiches infOPLes fiches InfOP donnent une information complète sur plusde 600 professions et fonctions. Elles permettent une consul-tation relativement simple sous différents supports: sur le si-te internet, dans un CD-ROM qui propose différents critèresde recherche, sur des fiches mises à disposition du publicdans les centres d’information et d’orientation (CIO) et dansles établissements scolaires secondaires des 1er et 2e cycles.

www.vs-orientation.ch

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Objectif de la formationLa HEVs, crée en 1999, est membre de la Haute Ecolespécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).

Former des ingénieurs, des économistes d’entreprise etdes informaticiens de haut niveau: tels sont les objec-tifs de la formation proposée par la HEVs. L’enseigne-ment dispensé par cette école est axé sur la pratiqueafin de favoriser un développement de compétencesutiles pour une activité professionnelle. Les étudiantssont formés dans un objectif précis: leur permettred’être opérationnels dès leur entrée sur le marché dutravail et leurs connaissances doivent être adaptéesaux besoins actuels des conditions de travail.

Comment est-elle organisée? Sierre et Sion sont les deux villes qui accueillent les dif-férentes filières proposées par la HEVs. La répartitions’est faite par domaines: le site de Sion offre des for-mations HES dans les domaines des sciences de l’ingé-nieur et de la chimie. Jusqu’à présent, quatre filièresétaient proposées aux étudiants: électricité, méca-nique, agroalimentaire et biotechnologie et encorechimie analytique. Le site de Sierre regroupait, quantà lui, les domaines de l’économie et des services, éga-lement en formation HES. Deux filières sont proposéesaux étudiants qui choisissent un des ces domaines: l’in-formatique de gestion et l’économie d’entreprise.

Cependant, en application des décisions prises par lecomité stratégique de la HES-SO, le site de Sion va su-bir une restructuration dès la rentrée 2003/2004. La ré-organisation de l’enseignement se traduit par le re-groupement des quatre filières d’études actuelles endeux pôles de formation et de recherche interdiscipli-naires: systèmes industriels et technologies du vivant.La HEVs va donc mettre sur pied une structure inté-grée bâtie à partir de trois pôles d’activité: systèmesindustriels, technologie du vivant, management et sys-tèmes d’information. Parallèlement à la concentrationdes filières, la HEVs revoit son processus de formationet introduit un système de promotion par matièrescomposé de modules capitalisables, prémisses vers uneeurocompatibilité des écoles. De par cette transforma-tion, les étudiants pourront choisir des branches àoption dans les modules et bénéficieront d’une possi-bilité de changer de site de formation.

Conditions générales d’admissionLes conditions d’admission pour les formations HES ausein de la HEVs sont identiques à celles en vigueurpour toutes les écoles HES-SO.

18 Résonances - Mai 2003 )

L’orientation école par écoleL’orientation école par écoleCéline Duc &Nadia Revaz

Comme la formation tertiaire, tant sur le plan suisse que valaisan, est encore en phase derestructuration pour quelques années, des modifications sont susceptibles d’être appor-tées, en particulier au niveau des filières et des conditions d’admission. Pour une informa-tion très pointue, il faut donc s’adresser directement aux écoles concernées ou à l’OSP.

HEVs: Haute Ecole valaisanneHEVs: Haute Ecole valaisanne

Avertissement

www.hevs.ch

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

La voie privilégiée pour accéder à une telle formationest la suivante: «L’admission à une haute école spécia-lisée suppose une formation de base dans une profes-sion ayant un lien avec le programme d’études choisi.»(loi fédérale LHES du 6 octobre 1995, article 5).

Les personnes ayant terminé une formation profes-sionnelle de base avec un certificat fédéral de capa-cité doivent passer un examen d’entrée. Pour les fi-lières économie d’entreprise et informatique degestion, une pratique professionnelle au minimumd’un an, en plus de l’examen d’entrée, est requise. Les titulaires d’une maturité professionnelle recon-nue par la Confédération sont admis sans examend’entrée en première année d’une haute école spé-cialisée.Les détenteurs d’une maturité gymnasiale peuvententrer sans examen s’ils disposent d’une pratiqueprofessionnelle d’un an au minimum en relationavec le domaine d’études choisi. Ce bagage tech-nique peut être assimilé par le biais de la passerelleorganisée en collaboration de la HEVs et de l’écoledes métiers ou d’un stage en milieu industriel.Les diplômés venant d’une formation autre peu-vent être admis suite à une décision de la directionde l’école.

Déroulement des étudesLa première année d’études comprend un enseigne-ment de base portant sur les branches de culture gé-nérale et les fondements communs. C’est durant ladeuxième année que l’étudiant acquiert le savoir-fairetechnique, notamment par le biais de travaux pra-tiques. La troisième année offre à l’étudiant un ensei-gnement spécifique correspondant à l’orientationchoisie. Selon les filières, il exécute de manière indé-pendante ou en groupe un projet de semestre qui re-présente une phase de préparation au travail de diplô-me. Celui-ci est effectué à la fin de ces années d’étudeset s’étend sur une durée de trois mois minimum. Laformation se conclut par la présentation d’un travailde diplôme qui se réalise durant les 12 dernières se-maines. Pour les deux nouvelles filières de Sion, le mo-dèle d’organisation des études sera légèrement diffé-rent puisque tous les étudiants d’une filière serontregroupés durant la première année pour un ensei-gnement commun. Le choix d’une orientation spéci-fique ne se fera qu’une fois le tronc commun terminé.

Informations sur les différentes filières Systèmes industrielsCette formation sera ouverte plus spécifiquement auxdétenteurs d’une maturité professionnelle dans lesmétiers de la mécanique et de l’électricité. Dans cettefilière, trois orientations seront offertes aux futurs in-génieurs:

Infotronics, Power and Control,Design and Materials.

La première branche, Infotronics, comprend la concep-tion des systèmes embarqués, de systèmes distribuésainsi que la domotique et les réseaux de terrain.L’orientation Power and Control se centre sur les con-naissances de l’électronique industrielle, l’automatisa-tion, la conception par intégration et la gestion desénergies. Finalement, tout ce qui se rapporte à la maî-trise des matériaux, à l’intégration des matériaux auxprocessus de conception, la conception et le designsont intégrés dans l’orientation Design and Materials.Le site d’Yverdon offre des orientations complémen-taires et les étudiants auront la possibilité d’y terminerleurs études.

Technologie du vivantCette filière regroupe toutes les activités liées à la chi-mie, la technologie alimentaire et à la biotechnologie.Elle s’adresse donc en priorité aux titulaires d’une ma-turité professionnelle technique comme des laboran-tins en chimie ou en biologie, des opérateurs en chimie,des technologues alimentaires, des boulangers, des fro-magers et bien d’autres professions. Cette formation sesubdivise en trois branches spécifiques: technologie ali-mentaire (génie alimentaire, assurance qualité dans laproduction, hygiène et sécurité des aliments), biotech-nologie (génie des procédés, opérations unitaires bio-technologiques, bioprocédés et assurance qualité) etchimie analytique (analyse instrumentale, bioanaly-tique, développement et validation des méthodes, gé-nie des procédés chimiques et sécurité).

Management et systèmes d’informationCette filière comprend deux pôles distincts: économied’entreprise et informatique de gestion. L’économisted’entreprise reçoit une formation de généraliste dansle domaine du management de l’entreprise et sesconnaissances doivent lui être utiles à la résolution deproblèmes concrets de la gestion d’entreprise. Pour ladeuxième branche, informatique de gestion, la forma-tion développe des compétences particulières en ges-tion et en organisation et également pour la maîtrisedes outils et techniques utiles au développement desystèmes modernes de gestion.

( Résonances - Mai 2003 19

Comment peut-on contacter la HEVs?Site de SionHaute Ecole valaisanne, Route du Rawyl 47,CP 2134, 1950 Sion 2Tél. 027 606 85 11E-mail: [email protected] – Site: www.hevs.ch

Site de SierreHaute Ecole valaisanne, CP 80, 3960 SierreTél. 027 606 89 11E-mail: [email protected] – Site: www.hevs.ch

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

L’Ecole supérieure d’informatique de gestion

L’Ecole supérieure d’informatique de gestion (ESIS) estune école partenaire de la HEVs. Il existe une synergieentre ces écoles tant sur le partage des infrastructuresque sur les compétences professionnelles.

Organisation L’ESIS est une école du secteur tertiaire de niveau nonuniversitaire. Sa spécificité concerne le domaine del’informatique de gestion: elle propose une formationpour internet et les réseaux, pour la bureautique etpour le dessin assisté. Ecole bilingue, elle dispense descours en français et en allemand et propose un vasteprogramme de formation continue ou en emploi.

Conditions générales d’admissionPour pouvoir intégrer immédiatement l’ESIS, l’étudiantdoit être titulaire d’une maturité fédérale ou cantona-le. Par contre, pour les personnes issues d’une école decommerce ou pour celles ayant terminé un certificatfédéral de capacités, un concours d’entrée est requis.

FormationLa formation à plein temps se déroule sur deux ans. El-le se termine par un travail de diplôme durant le qua-trième et dernier semestre d’études. Pour les per-sonnes désirant continuer parallèlement une activitéprofessionnelle, une filière en cours d’emploi est pro-posée. Cette formation s’étend sur 3 ans à raisond’une journée et demie par semaine. En fin d’études,un diplôme d’informaticien de gestion ES est délivréet ce dernier est conforme au standard fédéral. Pourpoursuivre sa formation en niveau HES, des passerellesont été mises sur pied et permettent aux élèves d’inté-grer la troisième année en emploi des filières écono-mie d’entreprise ou informatique de gestion.En fin de formation, les postes ambitionnés peuventêtre les suivants: développeur d’application, chef deprojet, responsable d’un centre en micro-informati-que, ingénieur système et bien d’autres encore.

L’Ecole suisse de tourisme

L’Ecole suisse de tourisme (EST) est une école bilingue,la seule de Suisse dans ce domaine, qui offre aux étu-diants une formation axée sur la pratique. Elle est encollaboration étroite avec les entreprises helvétiquesen lien avec le tourisme.

OrganisationL’EST est une école partenaire de la Haute Ecole valai-sanne et elle est membre actif de l’ACEEPT (Associa-tion des Centres Européens d’Education Professionnel-le en Tourisme).

Conditions générales d’admissionPour être admis au concours d’entrée de l’école, il estrequis d’avoir soit un certificat fédéral de capacités decommerce lié au tourisme, un diplôme d’une école su-périeure de commerce ou un certificat de maturitégymnasiale ou professionnelle. Le concours d’entréeteste les candidats sur différentes branches: les con-naissances dans la deuxième langue, en anglais, encomptabilité et en gestion notamment. Pour préparerles candidats au concours d’entrée, un cours prépara-toire est organisé à Sierre.

FormationLa formation de base à l’EST s’étend sur trois ans et estorganisée de la manière suivante: les deux premierssemestres ont pour objectif de donner aux étudiantsles connaissances théoriques de base. Les notions mé-thodologiques et la préparation aux stages sont lesaxes principaux du troisième semestre. Les semestres 4et 5 se réalisent sur le terrain car ils consistent à effec-tuer des stages en Suisse ou à l’étranger. Le travail dediplôme, qui représente la dernière étape de la forma-tion, se déroule durant le sixième semestre. Cette for-mation permet par la suite de poursuivre des étudesdans différentes écoles et notamment à la HEVs.

Le diplôme délivré une fois ces études terminées estcelui de gestionnaire en tourisme ES et ce dernier estreconnu par l’Office fédéral de la formation profes-sionnelle et de la technologie.

20 Résonances - Mai 2003 )

E SISE SIS E STE ST

Comment peut-on contacter l’ESIS?Les nouveaux locaux qui abritent l’école se trouvent àla Plaine Bellevue à Sierre.Le site internet de l’ESIS donne de nombreuses infor-mations sur son organisation, sa formation ainsi quetoutes ses offres: www.hevs.ch/esis.Tél. 027 606 89 11 - E-mail: [email protected]

Comment contacter l’EST?Ecole suisse de tourisme, av. du Rothorn 2, 3960 SierreTél. 027 606 89 01 - E-mail: [email protected]

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

La Haute Ecole spécialisée santé-social Valais (HEVs2)fait partie de la HES-S2, la Haute Ecole spécialisée san-té-social de la Suisse romande, lancée en octobre 2002.

En Valais, les formations de la HEVs2 se déroulent dans5 centres de formation, à Sion pour la filière de forma-tion des travailleurs sociaux, à Loèche-les-Bains pour lafilière de formation de physiothérapeute, à Monthey,Sion et Viège pour la filière des infirmiers.

Conditions générales d’admissionPour entrer à la HEVs2, il faut être en possession d’undes titres suivants:

maturité académique,EDD (Ecole de degré diplôme), avec option socio-sa-nitaire ou paramédicale, selon la filière choisie,maturité professionnelle, orientation socio-sanitaire.

Les candidats porteurs d’autres titres scolaires ou pro-fessionnels, peuvent également accéder à la HEVs2par le biais de formations complémentaires en emploisous forme de modules.

Organisation de la formationC’est une «université des métiers» dans le domaine dela santé et du social, qui dispense des formations de ni-veau universitaire, centrées sur la pratique (2/3 de for-mation théorique et 1/3 de stages pratiques en institu-tions). L’accent est mis sur la transdisciplinarité, avecdes modules de formation communs à plusieurs filières.Un système de crédits favorise la souplesse et la mobili-té dans le cursus. Une partie des formations proposéesest bilingue, mais ce bilinguisme n’est pas une condi-tion d’admission, sauf pour la filière physiothérapie.

LA HEVs2, subdivisée en 5 filières, forment 5 catégo-ries de professionnels dans les secteurs de formationsuivants:

travail social: assistant-e social-e, animateur-tricesocioculturel-le, éducateur-trice spécialisé-e,soins et éducation à la santé: infirmier-ère,mobilité et réhabilitation: physiothérapeute.

Les formations HES de sage-femme/homme sage-fem-me, d’ergothérapeute, de diététicien-ne, de techni-cien-ne en radiologie médicale et de psychomotricienne sont pas dispensées en Valais.

Les formations de la HEVs2 se déroulent:à plein temps, sur 4 ans, dans le domaine de la santé,

à plein temps, sur 3 ans, dans le domaine du travailsocial (précédées d’une année d’expérience profes-sionnelle, soit 40 semaines),en emploi ou à temps partiel, la durée de la forma-tion est supérieure d’au moins 1 an.

Les titres délivrés par la HEVs2 sont reconnus par l’au-torité suisse compétente, ouvrant droit à une recon-naissance européenne.

La HEVs2 propose un programme de formation conti-nue, découpé en modules de formation cumulables,qui peuvent déboucher sur des titres postgrades. Cet-te formation est ouverte aux diplômés en HES santé-social ainsi qu’aux diplômés des écoles profession-nelles supérieures socio-sanitaires.

La HEVs2 développe également, en collaboration avecdes partenaires de la pratique, des projets de re-cherche appliquée dans les domaines du travail socialou de la santé.

( Résonances - Mai 2003 21

H EVs2: Haute Ecole spécialisée santé-social Valais

H EVs2: Haute Ecole spécialisée santé-social Valais

Comment contacter la HEVs2?DirectionChemin de l’Agasse 5, 1950 Sion - Tél. 027 329 41 53E-mail: [email protected] - Site: www.hevs2.ch

Travail socialRue de Gravelone 5, 1950 Sion Tél. 027 606 42 30E-mail: [email protected]

Mobilité et réhabilitationQuellenweg 13, 3954 Leukerbad Tél. 027 472 59 01E-mail: [email protected]

Soins et éducation à la santé Chemin de l’Agasse 5, 1950 Sion Tél. 027 329 41 11 - E-mail: [email protected]

Route de Morgins 52, 1870 Monthey Tél. 027 473 40 00 - E-mail: [email protected]

Pflanzettastrasse 6, 3930 Visp Tel. 027 948 28 01 - E-mail: [email protected]

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Le démarrage de la Haute Ecole pédagogique du Va-lais (HEP-VS) remonte à octobre 2001. La HEP-VS pré-sente un programme de formation conforme auxnormes de la CDIP et collabore avec les hautes écolespédagogiques au niveau national.

Objectifs de la formationLa HEP-VS est une institution de ni-veau tertiaire dont la mission géné-rale consiste à assurer harmonieu-sement la formation professionnel-le initiale et continue des candidatsà l’enseignement pour les écolesenfantines et primaires. Environ untiers de la formation est consacré àla formation sur le terrain (stages).Ces stages sont effectués seul ou enduo auprès de praticiens-forma-teurs formés à cet effet.

Conditions générales d’admissionSont admissibles les personnes candidates titulairesd’un certificat de maturité gymnasiale reconnu par laConfédération ou d’un baccalauréat (moyenne requi-se: 12 points) ou d’autres diplômes permettant d’accé-der aux universités suisses.Les personnes candidates qui ne remplissent pas cesconditions, ainsi que les personnes titulaires d’une ma-turité professionnelle reconnue par la Confédération,sont admissibles, moyennant la réussite de l’examenpréalable portant sur les connaissances générales no-tamment en langue maternelle, en mathématiques eten sciences naturelles.Un stage probatoire de deux semaines est organisé audébut de l’année scolaire. L’admission définitive à laHEP-VS ne devient effective qu’à la suite de l’évalua-tion de ce stage.Le guide de la candidate et du candidat à la formationinitiale d’enseignant-e pour les classes enfantines et/ouprimaires présente brièvement la HEP-VS et la formationinitiale. En sus, il précise les critères, la procédure et lesdélais d’admission ainsi que les coûts de la formation.

Organisation de la formationLa HEP-VS comprend trois secteurs: le secteur des for-mations initiales, le secteur des formations continueset complémentaires, le secteur de la recherche, du dé-veloppement et des transferts de savoirs.

La formation initiale, d’une durée de six semestres, estorganisée en modules et unités de formation. Chaqueenseignement est doté de crédits. Au terme de leurformation les étudiants doivent avoir acquis l’ensem-ble des crédits prévus dans le plan de formation.

Les unités de formation s’inscriventdans les six domaines suivants:

la formation pédagogique, psy-chologique et sociologique,la formation en didactique géné-rale et en didactique des discipli-nes,la formation pratique en articu-lation avec la formation théori-que,la formation en éducation phy-sique et artistique,l’initiation à la recherche en scien-ces humaines et de l’éducation,

la formation scientifique aux nouvelles disciplines(nouvelles technologies, par exemple).

La formation propose deux mentions:enseignement dans le degré élémentaire (1re en-fantine à 2e primaire),enseignement dans le degré moyen (3-6P).

Les deux premiers semestres sont dispensés à tous lesétudiants, sans distinction de degrés. Ensuite, seuls lesenseignements didactiques propres à chaque degré sontspécifiques. La HEP-VS est située à Brigue et à St-Mauriceet une partie de la formation, à savoir deux semestres,est accomplie sur le site de l’autre région linguistique.

22 Résonances - Mai 2003 )

H EP-VS: Haute Ecolepédagogique du Valais

H EP-VS: Haute Ecolepédagogique du Valais

Comment contacter la HEP-VS?Site de Saint-Maurice Haute Ecole pédagogique du Valais, avenue du Sim-plon 13, 1890 Saint-Maurice - Tél. 024 486 22 40 E-mail: [email protected] - www.hepvs.ch

Site de BriguePädagogische Hochschule Wallis, Alte Simplonstrasse33, 3900 Brig - Tél. 027 921 10 50E-mail: [email protected] - Site: www.phvs.ch

www.hepvs.ch

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

OrganisationL’Ecole cantonale d’art du Valais (ECAV) dispense deuxformations, l’une délivrant le certificat fédéral de ca-pacité «designer qualifié» et la maturité professionnel-le artistique et l’autre menant au diplôme supérieurHES en arts visuels (filière HEA). Seule cette dernièreest de niveau tertiaire. Le programme pilote proposépar l’ECAV suit les directives de l’OFFT. La reconnaissan-ce fédérale devrait être imminente pour la filière HEA.L’ECAV collabore avec de nombreuses autres écolesd’art et universités dans toute l’Europe. Elle possède enoutre un centre de recherche, le CRIC (centre de re-cherche de l’image et de ses contextes) qui coordonnel’académie d’été (14-27 juillet 2003).

Conditions générales d’admissionLe candidat doit avoir terminé une maturité profes-sionnelle artistique, un cycle préparatoire dans une

( Résonances - Mai 2003 23

E CAVE CAVwww.ecav.ch

Comment contacter l’ECAV?ECAV, route de la Bonne-Eau 16, 3960 Sierre - Tél.027 456 55 11 - E-mail: [email protected] - Site: www.ecav.ch

école d’art reconnue ou avoir une expérience jugéeéquivalente et avoir 18 ans révolus. Le candidat doit constituer un dossier personnel.Le premier semestre est probatoire.

FormationLa durée de la formation est de trois ans à pleintemps. L’étudiant s’initie d’abord à l’ensemble des sa-voirs pratiques, pour opérer ensuite des choix et déga-ger ses propres perspectives de création.

La filière HEA se divise en trois parties, en alternance:les ateliers (atelier dessin-peinture, espace-installa-tion, multiple-édition, vidéo-film-photo),les workshops (durant une à deux semaines, les par-ticipants réalisent ce qui sera l’objet d’une présen-tation publique, sous la conduite d’artistes invités),les cours théoriques et séminaires critiques (con-naissances en histoire de l’art et développementd’un regard critique).

La filière HEA délivre un diplôme supérieur HES canto-nal en arts visuels. Cette formation offre des possibilitésd’accès aux autres écoles d’art en Suisse et à l’étranger.

H ETSRH ETSRLa Haute Ecole de théâtre de Suisse romande, qui remplace-ra les écoles de Lausanne et Genève, démarrera à Lausanneà la rentrée 2003 dans un bâtiment neuf, La Manufacture,conçu comme un théâtre. Elle sera une institution de forma-tion supérieure de niveau Haute école spécialisée et aura lacharge d’assurer la formation professionnelle des comé-diens et des metteurs en scène. Le Valais fait partie des pre-miers cantons à avoir ratifié la convention intercantonale.

Conditions générales d’admissionL’admission se fait par concours. Peuvent s’inscrire au con-cours les candidats entre 18 et 30 ans, titulaires d’une matu-rité, d’un baccalauréat ou d’une équivalence, et justifiantd’une formation ou pratique préalable dans le domaine desarts du spectacle. Exceptionnellement, la direction peut ad-mettre au concours des candidats ne remplissant pas cesconditions, mas qui font preuve d’une vocation évidente.

La formationLa durée des études est detrois ans pour les comé-diens, quatre pour les met-teurs en scène.L’enseignement comprenddes cours théoriques etpratiques. Les élèves parti-cipent en outre à des exer-cices pratiques et à des ateliers qui peuvent conduire à desprésentations publiques.

Comment contacter la HETSR?HETSR, rue Grand-Pré 5, CP 160, 1000 Lausanne 16E-mail: [email protected] - Site: www.hetsr.ch

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

OrganisationLe Conservatoire supérieur et Académie de musiqueTibor Varga a été fondé en décembre 2001. Cette éco-le a été formée par le regroupement des classes pro-fessionnelles du Conservatoire cantonal de musique etde l’Ecole supérieure de musique de Sion. Les filières

sont organisées en fonc-tion de compétences deformation de chacunedes écoles.

L’école est actuellementimpliquée dans un pro-jet romand, une HEMromande avec plusieurspôles. Sion offrirait despossibilités de formationspécifique pour les cor-des. Les autres sites pro-poseraient d’autres filiè-res afin d’offrir un large

éventail de formation. Actuellement, les diplômes nesont reconnus que par le canton. En cas d’acceptationde la HEM romande, la reconnaissance sera fédérale.

Conditions générales d’admission pour les fi-lières professionnellesLes conditions d’admission ont été fixées par la CDIP.Les personnes doivent être titulaires de

maturité gymnasiale,maturité professionnelle,diplôme EDD,

diplôme d’une école supérieure de commerce,diplôme d’une école de culture générale du secon-daire II,possibilité de passer un concours d’admission,autres conditions particulières pour certaines filières.

Toute personne ne correspondant pas aux critères fixésmais faisant preuve d’un talent certain dans le domai-ne artistique peut néanmoins faire part de sa candida-ture si elle accepte de suivre une formation théoriqueet de culture générale. Une préparation à l’examen estpossible au sein de la section pré-professionnelle.

FormationLa section professionnelle est divisée en trois filières:

enseignement musical instrumental et vocal (durée:8 à 10 semestres),interprétation et performance (durée: 12 à 14 se-mestres),direction (durée: 6 à 8 semestres).

L’école offre également une formation pré-profession-nelle se déroulant sur 2 ans avec un examen à la fin dechaque année et une formation non professionnelled’instrument, de direction, de solfège, de théorie, dedanse, de théâtre ou de chant.

24 Résonances - Mai 2003 )

H EM-VsH EM-Vs

Comment contacter l’école?Conservatoire supérieur et Académie de Musique Ti-bor Varga, rue du Vieux-Collège 13, CP 536, 1951 SionTél. 027 322 02 70E-mail: [email protected] - Site: http://www.hemvs.ch

Quelques sites pour aller plus loin…Site de l’Office fédéral de la formation professionnelle etde la technologie: www.bbt.admin.ch/fL’OFFT est le centre de compétence de la Confédérationpour les questions liées à la formation professionnelle, auxhautes écoles spécialisées et à la politique en matière d’in-novation. L’adresse fourmille de documents.

Site de l’Office fédéral de l’éducation et de la sciencewww.bbw.admin.ch

Site où il est question de la création de la Haute Ecole demusique de Suisse romandewww.ciip.ch/pages/sommaire_3.htm

Site de la Haute Ecole spécialisée de Suisse romandewww.hes-so.ch

Site de la Haute Ecole spécialisé santé-social de Suisse ro-mande: www.hes-s2.ch

Site de la Haute Ecole de théâtre romande www.hetsr.ch/Site où l’on peut télécharger tout le projet de la CIIP relatifà la HETSR: www.ciip.ch/pages/sommaire_3.htm

Site des hautes écoles pédagogiques en Suissewww.cdip.ch/ph-hep/mainph-hep_f.html(www.hepsuisse.ch)

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

L’enseignement à distance au CRED est caractérisé parl’organisation suivante:

Les cours sont diffusés sur divers supports: textuels,audiovisuels, informatiques, télématiques;L’apprenant travaille, soit à son domicile, soit à sonbureau. Il est suivi par des professeurs qui mesurentses progrès et lui offrent une assistance personnalisée;Les apprenants sont rattachés à un centre régionald’enseignement où ils se réunissent périodique-ment pour suivre certains cours ou séminaires;Chaque apprenant bénéficie de l’assistance de pra-ticiens désignés et spécialement entraînés au tuto-rat par le CRED.

CRED, Château Mercier (Villa Ruffieux), Case postale218, 3960 Sierre, Tél. 027 451 26 26.E-mail [email protected] - www.cred.vsnet.ch

Studienzentrum Brig, Postfach 265, 3900 Brig, Tél. 027922 38 77 - E-Mail: [email protected] - www.stubrig.ch

Site FernStudien Schweiz: www.fernuni.ch

L’Institut Universitaire Kurt Bösch (IUKB)L’Institut universitaire Kurt Bösch est officiellementreconnu par la Confédération en qualité d’Institut uni-versitaire depuis 1992. L’IUKB a pour but de dévelop-per l’approche inter- et transdisciplinaire dans la for-mation et dans la recherche. A travers son programmede formations postgrades et continues, ses colloqueset ses projets de recherche, l’IUKB met en œuvre deséchanges inter- et transdisciplinaires dans l’étude dessystèmes sociaux, environnementaux et culturels. L’ap-proche théorique transversale de l’inter- et de la trans-disciplinarité est commune aux deux champs d’appli-cation prioritaires (1. âges, santé et société 2. Alpes,environnement et société) de l’IUKB et au Centre deformation continue et d’expertises.

IUKB - Bramois, CP 4176, 1950 Sion 4, Tél. 027 205 7300.E-mail: [email protected] - Site: www.iukb.ch

( Résonances - Mai 2003 25

F FH, CRED, ZUF, IUKBF FH, CRED, ZUF, IUKB

www.iukb.ch

Le Valais offre également des possibilités de forma-tion à distance et de formation postgrade et continue.La Fernfachhochschule est une haute école spécialiséeà distance, tandis que le Centre romand d’enseigne-ment à distance à Sierre, le Studienzentrum à Brigueet l’Institut universitaire Kurt Bösch à Sion sont descentres de formation universitaire.

La Fernfachhochschule (FFH)La Fernfachhochschule est une haute école spécialiséeà distance reconnue par la Confédération, mais dontle rattachement est encore en suspens.Le siège principal de la FFH est à Brigue, mais descentres régionaux se trouvent à Bâle, Berne et Zurich.La FFH doit répondre aux mêmes critères que les autreshautes écoles. Les formations proposées sont orientéesprincipalement vers l’informatique, l’informatique degestion et l’économie d’entreprise.

Fernfachhochschule Schweiz, Postfach 689, 3900 Brig,Tél. 027 922 39 00 - www.fernfachhochschule.ch

Le Centre romand d’enseignementà distance (CRED)Le Studienzentrum (ZUF)Le Centre romand d’enseignement à distance de Sierrea été créé en 1995 sur le modèle et avec le concours duStudienzentrum de Brigue, lui-même constitué en 1992.Les deux centres offrent donc une complémentaritélinguistique, avec des formations en allemand au Stu-dienzentrum et en français au CRED. Ils font tous deuxpartie, ainsi que le Studienzentrum de Pfäffikon, de laFondation suisse pour la Formation à distance, dont lecentre de compétence nationale est situé à Brigue, etsont en outre membres de l’Association européenne desuniversités à distance (EADTU). La Fondation suisse pourla formation à distance collabore avec des universitéssuisses, européennes et l’Université à distance canadien-ne et diffuse un certain nombre de programmes.

Les formations offertes par le CRED sont de deux types:filières universitaires diplômantes (sciences de la com-munication, psychologie, sciences économiques, histoi-re, lettres modernes, mathématiques et sciences del’éducation) et formation continue (conduite d’entre-prise, communication d’entreprise, formateurs d’adul-tes, sciences de l’éducation-formation de base, géron-tologie appliquée au maintien à domicile de personnesâgées, bureautique, start-up pédagogique).

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

AHES Accord intercantonal sur les hautes écoles spé-cialisées

CAP Centre alpin de phytogéographieCDEP Conférence des chefs des Départements canto-

naux de l’économie publiqueCDIP Conférence suisse des directeurs cantonaux de

l’Instruction publiqueCIIP Conférence intercantonale de l’Instruction pu-

blique

CSHES Conférence suisse des HESCRAT Centre de recherche appliquée au tourismeCREALP Centre de recherche sur l’environnement alpinCRED Centre romand d’enseignement à distanceCREM Centre de recherches en urbistiqueCREPA Centre régional d’études des populations al-

pinesCRIC Centre de réflexion de l’image et de ses con-

textesECAV Ecole d’art du Valais, filière HEA (Haute Ecole

d’art)EDD Ecole de degré diplômeEIV Ecole d’ingénieurs du ValaisESIS Ecole supérieure d’informatique et de gestionEST Ecole suisse du tourismeFFH FernfachhochschuleFGA Forschungsinstitut zur Geschichte des Alpen-

raumesHEG/ESCEA Haute école de gestion/école supérieure de

cadres pour l’économie et de l’administrationHEM La Haute Ecole de musiqueHEMVs Haute Ecole de musique valaisanne

HEP Les hautes écoles pédagogiquesHEP-Vs Haute Ecole pédagogique valaisanneHES Les hautes écoles spécialiséesHES-BE Haute Ecole spécialisée de BerneHES-S2 Haute Ecole spécialisée santé-social de Suisse

romandeHES-SO Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale

(filières techniques)HETSR Haute Ecole de théâtre de Suisse romandeHEVs Haute Ecole spécialisée valaisanneHEVs2 Haute Ecole santé-social ValaisICARE Institut de recherche en informatique et télé-

matiqueIDIAP Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle

perceptiveIRO Institut de recherche en ophtalmologieIUKB Institut universitaire Kurt BöschIWS Institut für Wirtschafts-und SozialfragenLHES La loi sur les HESMEDIPLANT Centre de recherche sur les plantes médicinales

et aromatiquesOFFT Office fédéral de la formation professionnelle

et de la technologieOSP Office de l’orientation scolaire et profession-

nelle du Valais romandRa&D Recherche appliquée et développementTEWI Technologiezentrum WirtschaftsinformatikUFM Universitäres Forschungszentrum für Mehr-

sprachigkeitZUF Studienzentrum

26 Résonances - Mai 2003 )

GlossaireGlossaire

L’heure de vérité

A la fin de cette année, ce sera l’heure de vérité pourles sept Hautes Ecoles spécialisées (HES) de Suisse,créées en 1998. La Confédération leur dira si lesefforts consentis sont suffisants. Joseph Deiss devraprendre des décisions impopulaires. Il s’agirapremièrement de renouveler les autorisationsdonnées aux sept écoles. Deuxièmement, laConfédération dira si elle continue à reconnaître tousles diplômes; c’est là que le bât blessera. D’avril àjuin, deux cents experts, dont une part d’étrangers,vont ausculter nonante filières. Un exercice analogue,en 2001, avait débouché sur un rapport accablantpour certaines écoles.Denis Barrelet in 24 Heures du 26 février 2003

Les hautes écoles en citations

Abréviations: une adresse utileSigles et abréviations ou la jungle alphabétique:www.unine.ch/irdp

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Nicole Coppey, Chablaisienne d’ori-gine, habite à Sion avec sa famille etse consacre à la pédagogie musicale.Je l’avais connue lorsqu’elle avait 14ans, à l’occasion de cours de musiqueque je donnais au cycle d’orienta-tion. Quel chemin parcouru depuis!

Qu’est-ce qui vous aorientée vers la mu-sique?C’est en écoutant laToccata et Fugue en rémineur de Bach. Cetteœuvre a eu sur moi unimpact très fort.

Quelle fut votre for-mation?Je suis passionnée parl’impact du son, du tim-bre et de la musique engénéral sur l’être humain.D’instrumentiste au dé-part, j’ai touché à la musi-cothérapie. Puis, je me suisformée aux pédagogiesmusicales, en Suisse et à l’étranger,en travaillant avec de nombreux pé-dagogues et des artistes. J’ai aussitravaillé avec Alfred Tomatis.

Vous souvenez-vous de vos pre-mières activités professionnel-les?Je me souviens tout particulière-ment du répondant musical et artis-tique d’un enfant, ce qu’on pourraitnommer «l’instinct musical et artis-tique». C’est sur cette base que j’aicréé la plupart de mes réflexions. Jetravaillais déjà dans plusieurs struc-tures et mon questionnement était«La musique appartient à tous, ellefait partie intégrante de chacun».

Pourquoi avoir choisi la péda-gogie musicale?

Le travail «musique-individu» mepassionne ainsi que l’écoute etl’adaptation. Cela est beaucoupplus difficile que la directivité maisô combien plus passionnant!!!

Quelles sont vos activités pro-fessionnelles actuelles?Il y a 5 ans, j’ai créé l’école «Un,Deux, Trois, Musiques»1 à Sion etje travaille en permanence sur lacréation musicale. Dans ce chemi-nement pédagogique, je suis solli-citée également à former des pro-fesseurs, ici et ailleurs.

Quel est votre point de vuesur l’évolution de la musique àl’école?En chantant, on construit l’être hu-main. Cette discipline est complète: le rythme pour la vie physique del’enfant, la mélodie pour la vie af-fective et l’harmonie pour la viementale. Il est indispensable de con-sidérer l’éducation musicale commeessentielle et fondamentale pour ledéveloppement global.

( Résonances - Mai 2003 27

Quel regard portez-vous sur lesformations académiques?Je ne conçois pas qu’on puisse igno-rer le corps et le cœur. Vivre les no-tions musicales est à mon sens fon-

damental. D’autre part, jene pourrai jamais exclurela créativité. D’ailleurs, jebase mon enseignementsur l’interaction et nonsur la directivité.

Actuellement, qu’est-ce qui vous frappe leplus dans l’éducationmusicale?On oublie «l’élémentai-re», le simple, l’instinc-tif. En travaillant avecdes handicapés, je suistoujours frappée parla vraie valeur de lamusique élémentaire.Avec les enfants, j’in-siste sur le bon choix

du répertoire, approprié à l’âge età la maturité des enfants. Je pensed’ailleurs qu’il est très difficile decréer un bon répertoire de base,essence même du «fondamental».J’aime aussi beaucoup me penchersur la transmission orale, car ellepermet l’intégration.

Quels sont vos vœux?J’aimerais continuer à semer quel-ques gouttes de bonheur musical,à verser quelques larmes de curiosi-té dans l’océan. Je voudrais égale-ment inciter l’Autre à la créationartistique.

Propos recueillis par Bernard Oberholzer

Note

1 www.123musique.ch

Nicole Coppey ou la musiqueau service de la personne

Nicole Coppey ou la musiqueau service de la personne

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Nicole Coppey:

«En chantant, on construit l’être humain».

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Angela Cernicchiaro, étudiante enpremière année à la Haute Ecole pé-dagogique de St-Maurice (HEP-VS),considère le métier d’enseignant,son futur métier vraisemblablement,comme quelque chose de complexe,mais de passionnant.

Après avoir fait une maturité enlangues modernes, option bilingue,Angela Cernicchiaro pense d’abords’orienter vers le domaine social. El-le voulait suivre la filière HES pourdevenir éducatrice spécialisée, maisaprès avoir entamé le premier sta-ge, elle s’est vite rendu compte quecela ne lui convenait pas. Commeelle s’occupait régulièrement d’en-fants en difficulté en dehors del’école, elle s’est alors dit que le mo-ment qu’elle appréciait en fait leplus, c’était celui où elle les aidait àfaire leurs devoirs. «Jouer à la maî-tresse» lui plaisait bien, elle a doncdécidé d’opter pour le domainescolaire.

Découverte progressivedu métierCependant, afin d’éviter de s’inscri-re dans une école avant d’être vrai-ment sûre de son choix, elle a pré-féré faire d’abord des stages dansdes classes. Elle a ainsi effectué uneannée de stages dans des écoles dela commune de Sierre. Au départ,elle n’était qu’une simple observa-trice puis elle a pu découvrir le mé-tier d’un peu plus près. «J’ai eu deplus la chance de pouvoir effectuerdes stages dans des classes d’adap-tation et d’observation et cette ex-périence de l’enseignement plusindividualisé m’a vraiment plu; celaa même été un coup de foudre»,explique Angela Cernicchiaro. Ellenote que les stages lui ont permis

de côtoyer la complexité du métiermais aussi les joies qu’il procure,surtout lorsqu’un élève progresse.

Forte de son enthousiasme, elle dé-cide alors de s’inscrire à la HEP-VSpour devenir enseignante. Aujour-d’hui, elle en est à son deuxièmesemestre de formation et conservel’envie profonde d’exercer ce mé-tier. Elle n’envisage cependant pasforcément d’être enseignante àplein temps, de façon à élargir sonhorizon et éviter le risque de lassi-tude professionnelle. Ses originesitaliennes lui font préférer le mo-derato, de façon à conserver intac-te la passion.

Même si ce ne sont que de lointainsprojets, elle envisage de poursuivrevers la voie spécialisée, bien quel’enseignement dans des classes dites«normales» l’attire tout autant. Elletrouve personnellement intéressantde se former d’abord pour les petitsdegrés, de façon à suivre les stadesdu développement de l’enfant dansun ordre logique. Et l’enseignementau CO ou au collège, est-ce que celal’aurait intéressée? Le collège, pour-quoi pas, mais pas le cycle d’orienta-tion, parce que c’est un âge qui luisemble terriblement difficile. Certes,mais pourquoi cette envie d’ensei-gner au primaire? La culture géné-rale de l’enseignant à l’école primai-re la laisse assez pantoise. Pour elle,c’est un véritable défi que d’être

28 Résonances - Mai 2003 )

capable d’enseigner autant de ma-tières, même s’il s’agit de notionsélémentaires. L’enthousiasme de laplupart des jeunes enfants face ausavoir est une autre justification deson choix. Dans son propre par-cours, c’est aussi le moment de lascolarité qu’elle a préféré, parceque l’enseignement y était davan-tage rattaché au quotidien et pluslargement basé sur la découverteet l’expérimentation.

La HEP, une formationtrès complèteAngela Cernicchiaro considère quela formation dispensée à la HEP-VSest très complète, couvrant des do-maines aussi variés que la psycholo-gie, la sociologie ou la politique del’éducation, et ce sans compter lesnombreux thèmes à option propo-sés. Pour elle, c’est une chance for-midable. Sa crainte toutefois, c’estde terminer la HEP et d’avoir ensui-te à reprendre des études à zéro àl’université pour se spécialiser. Cequ’elle aimerait, c’est pouvoir accé-der à une formation complémentai-re pour, par exemple, devenir ensei-gnante spécialisée en cours d’em-ploi dans le cadre de la HEP-VS. Elleimagine que de tels chemins serontun jour possibles, mais souhaite quecela le soit dans un avenir proche.

Si le jugement qu’elle porte enversla HEP-VS est globalement positif, ily a naturellement quelques bémols,avec entre autres des revendicationsbien estudiantines concernant lalourdeur des exigences de chaqueformateur. Et le bilinguisme? En soi,Angela est pour. Cela se vérifie parson choix au collège, même si elletrouve que l’appellation bilingue desa maturité est erronée, puisqu’on

Angela Cernicchiaro,étudiante à la HEP

Angela Cernicchiaro,étudiante à la HEP

(R e n c o n t r ed u m o i s

Les stages lui ont permisde côtoyer la complexitédu métier et les joiesqu’il procure.

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

ne devient pas bilingue avec quel-ques matières enseignées en alle-mand. Si l’opportunité d’une filièredite bilingue dès les petites classeslui avait été offerte, elle en auraitété ravie, car elle estime que c’estun plus, tant sur le plan personnelque professionnel.

Cette perception de lanécessaire ouverture auxlangues ne l’a néanmoinspas empêchée d’éprouverde sérieuses difficultés audébut des cours à Brigue,car elle avait – et a encore– le sentiment de rater ducontenu essentiel pour sonfutur métier, barrière lin-guistique oblige. Après ré-flexion, elle se dit que ce«bilinguisme» exigé par laformation à la HEP-VS estmalgré tout une sensibilisa-tion intéressante qui permetde se mettre à la place del’élève d’une autre langue etd’une autre culture débar-quant dans une classe et necomprenant pas grand-chosede ce qui se dit autour de soi.«C’est aussi une façon de nousmontrer l’école de demain, quisera de plus en plus multicul-turelle», observe-t-elle, en es-sayant de prendre du recul.

La créativité du métierA son avis, le principal changemententre l’école de son enfance, pas silointaine, et l’école d’aujourd’hui,concerne l’hétérogénéité des élèvesà laquelle les enseignants doivents’adapter. Pour elle, cela constitueune richesse à exploiter: «Le challen-ge de l’enseignant, c’est de trouverdes stratégies adaptées à chaqueclasse, à chaque élève.» La HEP n’ap-porte pas de recettes miracles maisseulement des pistes et Angela ap-précie particulièrement cette façonde faire, car cela permet le dévelop-pement de sa propre créativité etde s’adapter aux différentes classes.Et elle ajoute: «C’est ce qui fait lacomplexité du métier, mais qui per-met dans le même temps d’éviter la

monotonie.» Que cette nécessaireadaptation constante provoque dustress, elle n’en doute pas, mais ellerelève que l’école est le reflet de lasociété d’aujourd’hui, d’où des dif-férences et des tensions à gérer auquotidien.

L’image du métier dans la société?Angela avoue qu’en tant qu’étu-diante, elle a parfois été très sévèreavec ses profs. Dès lors, elle estconsciente de certains préjugés. Parcontre, depuis qu’elle a vu l’enversdu décor, elle ressent certaines cri-tiques comme profondément in-justes, car c’est un métier qui im-plique de lourdes responsabilités.Elle souligne qu’enseigner c’estaussi inculquer des valeurs et passeulement transmettre des conte-nus. Le nombre d’enseignants vic-times de dépression l’a frappé, carelle ignorait cette réalité.

Si elle avait une baguette magique,que changerait-elle dans l’écoled’aujourd’hui? Même si elle pense

( Résonances - Mai 2003 29

que seuls les enseignants expérimen-tés peuvent répondre à une tellequestion, elle suppose que les plusgrandes lacunes concernent les as-pects sociaux de l’école pour luttercontre la violence. A son avis, il fau-

drait porter plus d’attention à cesaspects et il serait nécessaire dechercher avec les élèves des remé-diations possibles. «Prendre dutemps pour améliorer le cadre devie, c’est favoriser un meilleur ap-prentissage», commente-t-elle.

Pourquoi aller encore à l’école,avec les possibilités d’acquisi-tion de connaissances hors ducadre scolaire, qui existent avecinternet par exemple? Angelavoit dans l’interaction avecle professeur et les élèves unélément qu’internet ne rem-placera jamais. L’esprit degroupe et le travail en équi-pe sont une motivation sup-plémentaire selon elle pourque les enfants aient l’envieet le goût d’apprendre. Enclasse, l’énergie et la moti-vation sont réciproques. El-le perçoit l’enseignant enquelque sorte comme unecourroie de transmissionde l’avenir de l’enfant etque c’est à lui de suscitersa curiosité tout en fai-sant preuve d’une certai-

ne autorité. Pour exemplifier sonpropos, elle évoque une expérienceextrascolaire où elle devait donnerdes cours dans une salle de fitness àdes personnes peu motivées: «J’aiconstaté que coacher peut aider àmotiver. Quand je fournis le maxi-mum de moi-même, les personnesqui suivent le cours me rendent del’énergie en retour et ont à leur tourenvie de se donner à fond.»

Angela, étudiante en première à laHEP-VS, est une «future-probable»enseignante qui fait preuve de ma-turité, de lucidité et surtout d’unvéritable enthousiasme pour le mé-tier d’enseignant, ce qui est réjouis-sant.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Angela Cernicchiaro:

«Le challenge de l’enseignant, c’est de trouver

des stratégies adaptées.»

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

30 Résonances - Mai 2003 )

Faire de vos élèves de véritablespetits détectives en herbe, me-nant une enquête organisée mi-nutieusement, voilà qui devientun jeu d’enfant grâce à cet ouvra-ge. Il offre un résumé complet etdétaillé de la manière d’enseigneret de développer des stratégiespour l’apprentissage par l’informa-tion. Les auteures vous guidentpour conduire une recherche mé-thodologique en 7 étapes:

1. Définir et clarifier les besoinsd’informations. Pour ce faire, lesélèves formulent les questionsou les buts du travail, précisentle sujet, les sous-sujets, font unremue-méninges et enfin éta-blissent un plan d’action.

2. Trouver l’information. Diversessources sont proposées, les sour-ces traditionnelles évidemmentmais aussi les nouveaux moyenstechnologiques comme internetet également des sondages etdes interviews.

3. Sélectionner, traiter, enregistrerles données pertinentes. Il est im-portant de se référer à un maxi-mum de sources différentes, puis

E n r a c c o u r c iNouvelle maturité

Evaluation par les gymnasiens

En mars 2003, plus de 20’000 gymnasiennes et gymnasiens suisses et environ3500 enseignantes et enseignants seront interrogés sur la nouvelle formationgymnasiale. C’est la première enquête de cette envergure au niveau gymnasialen Suisse. Tous les cantons y participent. L’enquête EVAMAR doit établir dansquelle mesure les objectifs de la réforme ont été atteints. Les résultats del’enquête globale seront disponibles en 2004. L’évaluation doit fournir desdonnées fiables aux responsables politiques cantonaux et fédéraux leurpermettant de décider si des améliorations s’imposent dans la nouvelleformation, et si oui, lesquelles. La suite de cette enquête, prévue à partir de2005, est en voie de préparation. Elle comprendra une évaluation des acquisdes élèves à la fin de leur formation gymnasiale.http://www.bbw.admin.ch/evamar/fr/index_f.html

de pouvoir classer, répertoriertoutes ces informations, de pou-voir juger de leur valeur et deleur intérêt.

4. Analyser et synthétiser l’informa-tion, voilà le travail à faire aprèsavoir collecté l’information. Eta-blir des liens entre les données eten tirer des conclusions, avant des’assurer que les besoins soientcomblés.

5. Echanger et utiliser l’informa-tion. Ce chapitre propose divers

moyens pour utiliser les donnéesrecueillies, par exemple en faisantun remue-méninges, un compterendu, en se servant d’outils tech-nologiques, bref, les élèves sontinvités à créer du nouveau pourprésenter le savoir acquis.

6. Faire des expériences et progres-ser en explorant des œuvres lit-téraires et des productions vi-suelles.

7. Réfléchir aux apprentissages,les transposer et les mettre enapplication. Ils essaient de trou-ver une solution pour résoudreun problème donné.

Pour aller au bout des recherchesen classe, on vous propose aussi despistes pour utiliser les technologiesde l’information et les réseaux detélécommunication. Pour chaqueétape des fiches de travail repro-ductibles toutes prêtes sont pré-sentées, une foule d’idées sont ré-pertoriées. Ce qui m’a paru intéres-sant, c’est d’avoir un ouvrage qui,tout en nous laissant une grandeporte ouverte, nous offre un itiné-raire bien balisé pour mener lesélèves le plus loin possible dansleurs apprentissages.

Pour vous convaincre un peu plusde l’utilité de cet ouvrage, voici en-core une citation reprise d’AlvinToffler dans l’introduction: «Lesanalphabètes de l’an 2000 ne se-ront pas ceux qui ne sauront ni lire,ni écrire, mais ceux qui ne pourrontpas apprendre, désapprendre et ré-apprendre. Les élèves devront êtreles alphabètes de l’information etapprendre pendant toute leur vie.»

Référence

Carol Koechlin, Sandi Zwaan. Chercher,analyser, évaluer. Activités de recher-che méthodologique. Ed. Chenelière/McGraw-Hill.

Des élèves chercheursDes élèves chercheursDaphnée Constantin Raposo

( L u

p o u r v o u s

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

La Semaine du Goût vivra cet au-tomne sa 3e édition. Pendant onzejours, du 18 au 28 septembre, lesorganisateurs attendent près de500 événements tant culturels quegastronomiques. Pour la premièrefois cette année, cette manifesta-tion prendra une envergure natio-nale, la Suisse alémanique étantaussi partie prenante.

«Promouvoir le plaisirde manger»Autre nouveauté, la Semaine duGoût 2003 débutera par une Jour-née romande du Goût dans lesécoles. Objectif avoué: promouvoirle «plaisir de man-ger» par une ali-mentation va-riée, équilibrée,conviviale. Dif-férentes pistessont proposéesaux classes. Celapeut aller de l’en-traînement de sesperceptions sen-sorielles aux con-naissances culinai-res en passant parl’assimilation deconnaissances ayanttrait à l’équilibrealimentaire, le choixdes produits ou l’ex-ploration de diversestraditions culinaires.

Pour ce faire, les clas-ses sont invitées à organiser leurspropres événements, individuelle-ment, par groupes ou par centresscolaires. «Nous avons surtout pen-sé à encourager les maîtressesd’économie familiale et les maî-tresses enfantines à proposer diffé-rents événements», explique l’ins-pecteur Pierre-Marie Gabioud. «Ilest cependant évident que le Dé-

partement de l’éducation invitetous les enseignants intéressés àparticiper à cette journée à mettresur pied l’un ou l’autre événement,même modeste.»

Ambassadeurs du goûtLes représentants des métiers debouche, véritables spécialistes dugoût et de l’art culinaire rempli-ront, l’espace d’un jour, la missiond’ambassadeurs du goût auprèsdes jeunes. Cuisiniers, apiculteurs,maraîchers, vignerons, éleveurs,fromagers, boulangers, bouchers-charcutiers, chocolatiers pourrontêtre mis à contribution par les

classes. Mais pratiquement, quefaire? me direz-vous. Les activitéspossibles sont nombreuses. L’orga-nisation de dégustations et la re-connaissance de produits en tousgenres y aura la part belle: bois-sons, fruits, légumes, pains, froma-ges, miels… On peut aussi miser surles textures des produits, leur ap-parence. Et pourquoi pas mettre la main à la pâte en réalisant soi-

( Résonances - Mai 2003 31

même quelques plats ou en fabri-quant son pain. Il est égalementpossible de favoriser la découvertedes recettes provenant de tradi-tions culinaires étrangères, ceci enutilisant la diversité culturelle desclasses. Les visites des ateliers d’ar-tisans sont aussi vivement encoura-gées.

Un site pour tout savoirLes écoles ou enseignants désireuxde figurer sur le programme officieldes événements de cette 3e Semai-ne du Goût ont jusqu’au 6 juin pours’annoncer. Ils peuvent obtenir tousles renseignements nécessaires surle site internet www.gout.ch quileur permettra en outre de disposer

du programme officiel avecla liste complète des

événements pro-posés, les coor-données de leursorganisateurs, unforum pour parta-ger recettes, ap-préciations, dé-couvertes, ainsiqu’une rubriquede liens très uti-les. Rappelonsaussi que Ré-sonances avaitpublié en juin2001 un dos-sier consacréà l’éducation

au goût qui fournissait de nom-breuses pistes de travail.

Une journée des écolesUne journée des écolesPaul Vetter

(S e m a i n e

d u G o û t

Personnes de contactPatricia Lafarge

([email protected])

et Paul Vetter([email protected])

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

A quoi peut bien ressembler uncours ACM dans une classe bilin-gue? La question me trottait dansla tête depuis quelque temps, lors-que Cécile Recrosio m’invita à venirme faire une idée par moi-même.En route pour le centre scolaire duSacré-Cœur à Sion! En ce jeudiaprès-midi du mois de mars nouspartons à la rencontre d’uneclasse de 4P etde leur ensei-gnante Cécile.

Les enfants arri-vent et s’instal-lent, Cécile leurprésente le tra-vail qu’ils vontmettre en routeaujourd’hui: unetirelire en cartonondulé en formede lapin, et toutest absolumentcomme dans unautre cours si cen’est que pas unmot de françaisn’est sorti de labouche de l’ensei-gnante. Les enfantstrès à l’aise et dé-tendus montrent visiblement qu’ilsont tout capté, et moi je trouve çaépatant! Et ça va durer ainsi toutl’après-midi. Cécile ne parle qu’al-lemand, donne toutes ses consi-gnes en allemand, questionne lesenfants, répond, déjoue les piègespar des périphrases, explique lesnouveaux mots de vocabulaire toutcela toujours dans la langue deGoethe. Et ça marche!

Et les enfants alors? S’il n’y a pasd’exigence particulière quant à leurexpression en allemand, il est clair

que les choses courantes, les chosesde la vie de tous les jours comme parexemple «Puis-je ouvrir la fenêtres’il vous plaît» doivent être et sontdites en allemand. Pour les autresquestions un peu plus techniquescela dépend des enfants. Il y a ceuxpour qui cela semble assez familieret qui interrogent

en allemand ou ceux qui osent toutsimplement se lancer, même s’ilsfont des fautes! Notons que l’en-seignante prend la peine de lescorriger sans pour autant les cou-per à chaque mot et couper leurélan spontané. D’autres bien sûrse gênent encore un peu et préfè-rent s’exprimer en français. En 4Ples enfants s’expriment encorebeaucoup en français. Mais dèsla 5e, et surtout en 6e, toutes lesconversations sont menées en alle-mand quel que soit leur sujet. Petitbilan en compagnie de Cécile Re-crosio.

32 Résonances - Mai 2003 )

Cécile, vous semblez très à l’aiseavec l’allemand, quel est votrelien avec cette langue?Mon père et ma mère sont d’origi-ne haut-valaisanne. Nous avons ce-pendant toujours habité Sion. J’aieffectué mes classes primaires etsecondaires en langue allemande.

Depuis quand en-seignez-vous lesACM en classe bi-lingue?Depuis le début del’aventure il y a 6ans, à la Planta etici au Sacré-Cœur.Au début j’étaisun peu inquiète.J’avais peur dene pas trouverun mot ou deme tromper etpuis tout s’estfait naturelle-ment. Le motqu’on cherchea b s o l u m e n tnous échappeet quelquesminutes plus

tard il prend sa place dans la phrasepresque tout seul.

Pensez-vous que le cours ACMsoit bien adapté à la pratiquedu bilinguisme à l’école?Tout à fait, car on parle aussi d’au-tres choses, on élargit la palette duvocabulaire tout en renforçant levocabulaire de base.

Qu’est ce qui est différent d’unautre cours en français?Le contact est un peu différent,surtout au début. Il y a forcémentdes choses qu’ils ne viennent pasnous dire à cause de l’obstacle de la

Un cours ACMen classe bilingue

Un cours ACMen classe bilingue

( A C M

Cécile Recrosio ne parle qu’allemand pendant le cours ACM.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Dans le cadre de la préparation des grandes fêtes médiévales deSaillon, le groupe historique «La Bayardine» et la Société de dévelop-pement proposent, du 9 au 22 juin 2003, un parcours guidé à traversle bourg et la visite d’une exposition intitulée «Le bestiaire médiéval -Les animaux fabuleux». Pour les classes (dès la 3P) sous la conduited’un enseignant responsable, ce service est gratuit, mais il faut s’ins-crire à l’une des adresses ci-dessous. Des propositions de programmepour la journée seront envoyées à ceux qui en feront la demande. Ilexiste des possibilités d’hébergement à Saillon et dans les environs.

Les enseignants qui souhaitent amener leur classe à Saillon peuventobtenir tous les renseignements utiles à ces adresses:

Office du tourisme de Saillon: Groupe médiéval «La Bayardine»:Cédric Luisier Gérard CombyRte du Centre thermal Place des Marbriers1913 Saillon 1913 Saillon027 743 11 88 027 744 10 [email protected] [email protected]

langue, ou alors le petit truc qu’onraconte pour rigoler, ils ne le com-prendront pas forcément.

Comment ça se passe avec lespetits de 1 et 2 P?Il faut parfois expliquer un mot enfrançais, mais on peut aussi mon-trer, faire un geste, un dessin quipermet d’expliquer l’élément qu’ilsn’ont pas compris. Avec les petits jeprends toujours un moment pourleur raconter une histoire en alle-mand. Je choisis en général un con-te ou une histoire connue pour fa-ciliter leur compréhension. Arrivésen 3e ils sont nombreux à me récla-mer l’histoire… c’est le privilègedes plus jeunes!

La remarque selon laquelle lesclasses bilingues sont un peuélitistes est-elle justifiée?Si cela a pu arriver au départ cen’est plus du tout le cas. Les classessont composées d’enfants de tousniveaux scolaires, sociaux, de toutesorigines. Les classes sont tout à faitreprésentatives de l’école d’aujour-d’hui.

Quel bilan tirez-vous de votreexpérience dans les classes bi-lingues?Il est très positif. Si j’avais des en-fants en âge de scolarité obligatoi-re je souhaiterais vivement qu’ilsaient l’opportunité de faire partiede ce projet. Parce qu’arrivés en 5e

les enfants sont capables de s’ex-primer en allemand. Ils parlent al-lemand. Alors que mes enfants quiont pourtant bénéficié d’un ensei-gnement de l’allemand des annéesdurant sont malgré tout très mal àl’aise avec cette langue.

Quant à mon impression de visiteu-se d’un jour, et bien je suis franche-ment épatée par ce que j’ai pu ob-server et entendre car je dois bienavouer que je ne m’attendais pas àrencontrer une telle familiaritéavec la deuxième langue!

Sandra Coppey Grange, animatrice ACM

[email protected]

( Résonances - Mai 2003 33

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Il est enfin arrivé…

Le nouveauCATALOGUEÉCOLEIl nous a paru important cetteannée de vous présenter l’ensembledu matériel scolaire dans uncatalogue plus moderne, maissurtout plus riche d’informations.

Il constituera pour vous un outil encore plus efficace,et contribuera en 2003 à la réussite de tous vos projets éducatifs

Vous y trouverez notamment:

Matériel de bricolage, peinture, cahiers d’écoles, cartons grands formats, papier dessin, articles d’écriture, articles de classement,matériel de classe, rétroprojecteurs, chaises, pupitres, tableaux, craies…

Rte de Loèche 6 – 1950 Sion

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A Saillon, à ladécouverte du médiévalA Saillon, à ladécouverte du médiéval

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

os à moelle authentiques maiscontemporains; 2 copies de hacheen pierre polie … de matière syn-thétique (les originaux sont vi-sibles dans les vitrines).

Déroulement1. La fouille

les objets sont dissimulés dans leterreau;après avoir disposés les élèves encercle, choisir un «archéologue»qui entreprend la fouille en dé-posant le matériau dégagé surle sac plastique;lorsqu’un objet est découvert,exigez la procédure «profession-nelle»: a) dégagement minutieuxde la pièce b) notation du lieu etconditions de découverte c) pho-tographie de l’objet en place d)dessin e) extraction de l’objet;répétez l’opération de manière àsortir suffisamment d’objets pourillustrer le propos et acquérir lesbons réflexes (avant de sortir lapièce, appliquer les gestes cor-rects).

2. L’étuderépartir les élèves en groupes etleur confier 1 objet découvert;consignes: a) décrire la pièce b)formuler des hypothèses sur samatière, sa réalisation, sa fonc-tion et son époque.

34 Résonances - Mai 2003 )

Ateliers au Musée cantonal d’archéologie (1)

Ateliers au Musée cantonal d’archéologie (1)

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Du matériel est à la disposition desenseignants pour réaliser des activi-tés interactives au MCA. Chacun peuten disposer. Pour cela, lors de l’an-nonce de votre visite (027 606 47 00)réservez la (les) mallette(s) de votrechoix. Le jour de votre venue, le gar-dien vous ouvrira la salle «Expérilo-gie» où vous pouvez aussi conduirevos élèves pour des démonstrations.

Les mallettes sont pourvues d’unephoto d’inventaire: contrôlez lematériel et annoncez au gardientoute casse ou objet manquant.Attention! parmi les objets mis àdisposition, certains sont difficile-ment remplaçables: authentiquesobjets néolithiques, celtes ouromains. Le soin et la prudencesont de rigueur.

Je vous propose ci-après une pre-mière activité qui aborde le travailde l’archéologue et la valeur des ob-jets découverts. Beaucoup de succèset de plaisir à chacun. Vos sugges-tions sont toujours les bienvenues!

Une fouille en règles!Objectifs

sensibiliser aux richesses archéo-logiques, certaines encore en pla-ce et à découvrir1;connaître et appliquer les gestesde l’archéologue;identifier et apprécier à leur justevaleur des objets authentiques,des copies et des «intrus».

Matérielune caissette contenant du ter-reau symbolisant la fouille et unsac plastique;les objets suivants: 3 tessons et1 os reconstitués authentiquesde l’époque néolithique; 1 pierreverte, 1 fac-similé de racloir et 1

3. La présentationformuler les observations et hy-pothèses au reste de la classe;se confronter aux commentairesdes autres élèves;intégrer les informations de l’en-seignant.

4. La valeurLe maître regroupe les objets se-lon leurs caractéristiques: époquenéolithique pour les tessons (no-tez les qualités des argiles et deleur cuisson) et l’os de chèvre(support de la corne), tous décou-verts au pied de la colline deTourbillon est datés d’environ5000 av J-C; les copies en résineou le fac-similé; les intrus malgréeux (pierre verte de forme trian-gulaire et reste d’os à moelle dequelques années).Mise en évidence de la valeurscientifique des premiers (ilsnous apprennent: l’existence d’uncampement sur Tourbillon, la pra-tique de la poterie, de l’élevage,etc.), de la valeur vénale des sui-vants (ce ne sont que des copies,mais il a fallu les acheter) et enfindu risque de se tromper faute deconnaissances pour les derniers.

5. La synthèsele respect des objets authenti-ques, leur valeur scientifique etculturelle; le devoir des muséesde les conserver, de les étudieret de les présenter au public;la propriété «commune» des ob-jets découverts et des musées,témoins de cultures souvent ou-bliées ou disparues.

Note

1 Cf. l’histoire réelle de la découvertede Tony, 9 ans, élève à Grimisuat, Ré-sonances de février 2002.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Sur la toile, on trouve de nombreu-ses adresses en lien avec le théâtreet plus spécifiquement le théâtre àl’école. Il y a entre autres les sitespédagogiques, les banques d’exer-cices, les glossaires pour maîtriserle lexique de la scène, les pièceslibres de droits ou les extraits depièces à entendre et à voir online.

Un site-portailCommençons par l’entréepédagogique, avec les pagespersonnelles du comédien-enseignant Jean Mayer. Encontact avec des enfantss’exprimant peu en classe, ila utilisé le théâtre avec sesélèves pour les faire travail-ler – sous forme de jeux –l’expression orale et la com-munication. Dans sa prati-que, les séances durent entreune heure et deux heures et s’arti-culent en quatre moments: la miseen route, le travail corporel, la so-norisation et le verbal. Le démarra-ge se fait avec des exercices corpo-rels, respiratoires, de visualisation,d’imagination, d’éveil des sens et

de concentration. Le travail corpo-rel se fait principalement par lebiais d’improvisations, sans parolescela va sans dire. L’étape de la so-norisation reprend certains exer-cices de la partie précédente, enajoutant simplement le son. Le ver-bal est un moment plus technique,qui ne doit néanmoins pas briser

l’élan spontané. Il s’agit d’appren-dre à maîtriser le souffle, la respi-ration, l’articulation et l’intensitédes mots. Comme l’explique JeanMayer: «Le théâtre est facilitateur,il n’est certes pas le seul outil pourdévelopper les compétences d’ex-

( Résonances - Mai 2003 35

pression et de communication, maisc’est un outil qui fonctionne.» Cesite personnel relate l’expérienced’un enseignant-comédien, maisc’est aussi un véritable portail, quirenvoie à une riche bibliographiesur le théâtre et sa pratique dans lecontexte scolaire et tisse des liensvers d’autres sites.

Il y a sur internet quantitéd’adresses intéressantes vi-sant à faciliter la mise en pla-ce d’un projet théâtral avecdes exemples d’activités, al-lant de l’expression corporel-le au travail sur les textesd’auteur en passant par lesjeux dramatiques et les im-provisations (ex: démarched’Annick Berrini). Le théâtrepeut aussi être l’occasiond’activités plus ciblées au-tour de l’expression orale et

de la diction. Dramaction rassem-ble divers exercices et fournit unpetit lexique des termes utilisés authéâtre. Lexique complémentaire àcelui proposé par les élèves de se-conde du lycée Jean-Auguste Mar-gueritte de Verdun qui définit tantle rideau ou la scène que la didas-calie ou la stichomythie (www.ac-nancy-metzfr/enseign/lettres/LanguesAnciennes/Textes/Margue-ritte/Theatre.htm).

La toile propose également un choixde pièces libres de droits (site Gallicade la Bibliothèque nationale fran-çaise par exemple) et offre la possi-bilité de découvrir des extraits so-nores et imagés de pièces contem-poraines ou classiques (cf. CNDP outheatre-contemporain.net). De quoirendre le théâtre plus accessible etplus indispensable et d’en diversifierles approches pédagogiques.

Dans les coulissesdu théâtre à l’école…

Dans les coulissesdu théâtre à l’école…

Nadia Revaz

(L e s s i t e s

d u m o i s

Les adresses de la rubriqueLe théâtre à l’école primairehttp://perso.wanadoo.fr/jean.mayerMise en place d’un projet théâtre au cycle 3, démarche d’Annick Berrinihttp://tiry73.free.fr/suppl/theat.htm#1eDramaction, site pédagogique des enseignants de théâtrehttp://www.dramaction.qc.caLa bibliothèque numérique de la BNFhttp://gallica.bnf.frL’adresse du théâtre contemporain, avec des extraits vidéohttp://www.theatre-contemporain.net/tvLes écrans du théâtre: Bérénice, une pièce à l’écran http://www.cndp.fr/theatre/berenice/accueil.htm

http://perso.wanadoo.fr/jean.mayer

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Selma

Qu’est-ce que le bonheur?Et si vous gagniez au loto? La réponse de Selma la brebisest inattendue. Une petitehistoire à lire comme unefable, parabole sur le bonheur,qui est parfois plus prochequ’on ne le croit.

Jutta Bauer. Selma. Genève: La Joie de lire, 2003 (à partirde 4 ans).

L’école n’est pas uneentreprise

Dans notre société, lacompétition économiquemondiale devient l’impératifmajeur auquel doit sesoumettre toute institution.Dans ce modèle, l’école estmenacée de se réduire à laformation du «capitalhumain» nécessaire auxentreprises. Christian Lavalmontre comment les

recommandations de l’OCDE se sont traduites par uneréorganisation managériale des établissements scolaires. Pour lui,les acteurs de l’école doivent choisir l’école de demain en étantconscients des dangers de ce modèle.

Christian Laval. L’école n’est pas une entreprise. La Découverte, 2003.

La dyslexie

L’ouvrage d’Annie Dumont sesitue aux côtés du dyslexique et de ses parents dans leprocessus qui va del’identification du trouble à son traitement. Les approchesmédicales, psychologiques et orthophoniques sontsuccessivement abordées.L’ouvrage propose aussi desconseils pour le quotidien afind’éviter le découragement del’enfant dyslexique.

Annie Dumont. La dyslexie. Paris: Solar, 2003.

Philosophie pour l’éducation

La formation intellectuelle et l’entrée dans la culture, l’éducationéthique et la formation civique, la formation artistique etl’éducation à la sensibilité mais aussi la formation de la personnesont des sujets abordés dans l’ouvrage d’Alain Kerlan. Ce livre estaussi une réponse à une demande pour prendre en compte lacomplexité du débat. En effet, l’interrogation philosophiquen’apporte pas des solutions, mais permet d’accompagner laréflexion éducative et la pratique pédagogique. Alain Kerlanpropose donc «un compagnonnage philosophique» susceptibled’aider les enseignants.

Alain Kerlan. Philosophie pour l’éducation. Paris: ESF, coll,Pratiques & enjeux pédagogiques, 2003.

La criseprofessionnelle desenseignants

Christiane Camana tente dedécrypter la souffrance del’enseignant à travers lasociologie. A travers un récit, elleretrace ce «mal être», si souventgardé secret. Comment identifierle burnout? Quels outils sontutiles pour le contrecarrer?

36 Résonances - Mai 2003 )

Quels conseils donner auxdébutants? Les enseignants,tous niveaux de scolaritéconfondus, trouveront matièreà réflexion ainsi qu’uneouverture sur les percéespédagogiques innovantes quecette recherche apporte.

Christiane Camana. La criseprofessionnelle desenseignants: des outils pouragir. Delagrave/CRDP del’Académie de Versailles, 2002.

Décrocheursd’écoles

Chaque année, des jeunesquittent l’école française sans qualification ni diplôme.Du jour au lendemain, desjeunes décrochent. Les causesde ce phénomène sontmultiples et touchent tous lesmilieux. Proviseur d’unétablissement qui donne à ces adolescents une autrechance, Gilbert Longhis’attarde, avec NathalieGuibert, sur sept histoiresexemplaires de décrocheursd’école qui ont retrouvé laconfiance.

Gilbert Longhi, NathalieGuibert. Décrocheurs d’école.Editions de la Martinière.2003.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Familles, école etquartier

Les recherches concernant lesrelations familles/écolerelèvent d’une tradition auService de la recherche enéducation à Genève. Lesdiverses études menées depuis1987 par le SRED se révèlentcomplémentaires etcumulatives. Cette dernièreétude fait le pari d’unedémarche qualitative, baséesur la rencontre et l’entretien,auprès d’un échantillon de

vingt-trois familles, exclusivement de milieu populaire. Lesrelations des familles au voisinage et au quartier ont été prises encompte, en recourant au concept de capital social. L’une desconclusions de cette étude est de dire que «le capital social dontdisposent les familles dans leurs relations avec l’école est d’autantplus grand que se développent des relations de réciprocité dansce va-et-vient entre les familles et l’institution scolaire et lacollectivité en général.»

Jean-Marc Jaeggi et Françoise Osiek avec la collaboration deBernard Favre. Familles, école et quartier. De la solitude au sens:échec ou réussite scolaire d’enfants de milieu populaire.Genève: SRED, 2003.

Le rêve ambulant

Un crocodile pris dans un train-train quotidien pas toujours trèsamusant, se fait surprendre unenuit par une fée qui lui proposede faire trois vœux.Malheureusement, au moment oùles souhaits se réalisent, ceux-ci setransforment à chaque fois en cauchemars. Au petit matin, lecrocodile maussade, repart pour une nouvelle journée de travail.Mais dans le bus qui l’emmène, il se rendort et rejoint cette fois-ciun monde bel et bien féerique. Le style de l’illustration appartient à la grande tradition de labande dessinée, même si le livre se présente sous la forme d’unalbum classique.

( Résonances - Mai 2003 37

Nadia Budde. Le rêveambulant. Genève: La Joie delire, 2003 (à partir de 5 ans).www.lajoiedelire.ch

Marta et la pieuvre

Marta, la vache orange deMonsieur Pinhco, part à ladécouverte de l’océan à bordd’un sous-marin. Une bien joliemanière d’aborder aveclégèreté la question de ladifférence.

Germano Zullo (texte),Albertine (illustrations). Martaet la pieuvre. Genève: La Joiede lire, 2003 (à partir de 4 ans).

E n r a c c o u r c iFormation professionnelle, hautes écoles

Masterplan sur les rails

Le masterplan Confédération/cantons proposé par la CDIP pour les domaines formation professionnelle,hautes écoles spécialisées et universités devient réalité.Objectif: en tant que partenaires coresponsables de laformation postobligatoire, la Confédération et les cantons fixent conjointement les objectifs qu’ilssouhaitent atteindre au cours des prochaines années avec les moyens à disposition. La CDIP est à la fois trèsheureuse et soulagée de cette évolution.

Enseignants du secondaire II

Catalogue de formation continue

Le catalogue des cours pour la formation continue des enseignants du secondaire est accessible sur le site du Centre suisse de formation continue des professeurs de l’enseignement secondaire. Pour l’automne 2003,une cinquantaine de cours sont proposés.Vous trouverez toutes les informations sur www.wbz-cps.ch resp. www.webpalette.ch qui permettent l’inscription directe. Parallèlement, un

classeur avec les détails des cours est à disposition de toutes les écoles de maturité et de degré diplôme.Coordonnées téléphoniques du CPS: 041 249 99 11,e-mail: [email protected]

ECAV

Académied’étéL’Ecole cantonale d’artdu Valais (ECAV) à Sierre proposedu 14 au 27juillet 2003 une académie d’été. Les cours s’adressent à un large public – amateurs d’art, étudiants,enseignants – avec un ensemble de cours relatifs aux artsvisuels: dessin, peinture, photographie, vidéo, narration,estampe, narration, histoire de l’art, performance.Les participants pourront explorer de nouvelles voies de création et approfondir leur connaissance des pratiques artistiques contemporaines.Pour plus d’informations, s’adresser à l’ECAV,027 456 55 41/11, http://www.ecav.ch

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

L’eau, c’est la vie, On ne le répéte-ra jamais assez! Pourtant, l’eau necoule pas de source. L’Année in-ternationale de l’eau est une belleoccasion d’y sensibiliser encore da-vantage les élèves.

Une ressource vitale,un enjeu partoutAu niveau planétaire, un tiers de lapopulation n’a toujours pas accès àl’eau potable. Pendant ce temps, lecommerce mondial des eaux deboisson se concentre dans les mainsde quelques multinationales qui,fortes de ce monopole, pourraientimposer leur loi. Dans les régionsoù l’agriculture est totalement dé-pendante de l’irrigation, des con-flits sont prêts à éclater pour la maî-trise de l’eau.

Et la Suisse dans tout ça? Vivre dansun pays où l’eau coule à flot laissecroire qu’il s’agit d’une ressource

inépuisable. C’est oublier un peuvite certains problèmes. La deman-de en eau potable ne cesse d’aug-menter; cela implique l’aménage-ment de nouveaux captages et de

38 Résonances - Mai 2003 )

coûteuses usines de traitement deseaux en vue de les rendre potables.A l’autre bout de la chaîne, l’épu-ration des eaux est une opérationqui a son prix. Mais l’eau n’est pasuniquement une ressource pourl’homme; toutes les formes de vieen dépendent. Et l’équilibre estsubtil! A ce titre, rappelons quedans les années 1980, les lacs suissesont failli «mourir» par eutrophisa-tion. L’élimination des phosphatesdans les produits à lessive, l’utilisa-tion plus mesurée des engrais dansl’agriculture et la construction destations d’épuration ont permisd’éviter le pire.

Pour préserver à long termel’eau en tant que ressource, il

est nécessaire de l’utiliser de ma-nière efficace et économe tout enprotégeant les écosystèmes telsque les forêts, les zones alluvialeset les zones humides ou en les ex-ploitant de manière durable.

Documents pour tous les degrésL’ORDP et l’ODIS vont faire l’acquisition de la documentation préconisée par le dossier «l’eau, un bien précieux» (photosA2, jeux, CD-rom, vidéo, livre pour enfant et référence pour enseignant). Sans cela, le catalogue en ligne de l’ORDP afficheplus de 250 titres liés à l’eau. Nous y avons trouvé (classement par degré):

Jouer avec l’eau. Livre coll. Pédagogie pour la maternel. Niveau: préscolaire. N° ORDP: 139635.L’eau de notre planète. Livre coll. Livre de l’environnement. Enfant dès 8 ans. N° ORDP: 113613.Les aventures de quatre gouttes d’eau ou le cycle de l’eau. Livre coll. Histoire scientifique. Enfant 8 à12 ans. N° ORDP: 129943.L’eau en danger? Périodique BTJ. Enfant dès 10 ans. N° ORDP: 133741.Jouons l’eau: du bouchon au bateau. Livre coll. L’agir. Enfant dès 10 ans N° ORDP: 132967.Histoire d’eau. Cassette audio coll. Il était une fois notre terre. Niveau: Enfant 10-12 ans. N° ORDP: 113541.L’eau de notre planète bleue. Dossier pédagogique de l’UNICEF pour élève dès 11 ans. N° ORDP: 112315.Pour une approche expérimentale de l’eau. Dossier pédagogique. Niveau: primaire/secondaire. N° ORDP: 135112.Sortons la mare de l’oubli. Dossier pratique pour enseignants. Niveau: primaire/secondaire I. N° ORDP: 128928.L’or bleu: l’encyclopédie interactive de l’eau. CD-rom. Tout public. N° ORDP: 601235.La guerre de l’eau. Vidéo Temps présent. Niveau secondaire 1 et 2. N° ORDP: 301782.Une incroyable histoire d’eau. Vidéo; documentaire Arte. Niveau secondaire 1 et 2. N° ORDP: 303176.L’eau aujourd’hui: planète bleue, planète grise. Livre coll. Dossier de l’environnement (SPE). Secondaire 2. N° ORDP: 102400.

Année internationale de l’eau: l’eau, un bien précieux

Année internationale de l’eau: l’eau, un bien précieux

Samuel Fierz

(Environnement

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

( Résonances - Mai 2003 39

La classe 5P-6P de Simon Glasseyà Baar (Nendaz) n’a pas attendul’Année internationale de l’eaupour traiter la question.

Pourquoi avez-vous choisi le thè-me de l’eau?C’est lié au concours lancé en 2002par la Fondation pour le dévelop-pement durable des régions demontagne. Deux thèmes étaientproposés; vu l’importance de l’eaupour la commune de Nendaz, nousavons choisi de travailler sur «l’eau,un bien précieux à préserver».

Comment s’est déroulé le projet?Nous avons mené des enquêtes surdivers sujets liés à l’eau et à son im-portance pour la commune. Les 18élèves de la classe se sont répartispar groupes et se sont choisi 6thèmes. Puis chaque groupe a tra-vaillé de manière autonome. Ils ont

traité de la STEP, de l’hy-droélectricité, du bisse,des glaciers, de la SEBA,etc. La plupart ont pu fai-re une sortie sur le terrainavec un papa d’élève, unresponsable d’entrepriseou le gardien du bisse; ilsont pris des photos, fait desrecherches documentaires,réalisé des panneaux. Cequi nous a permis de gagnerle premier prix: deux jours àExpo.02 tous frais payés!

Comment les enfants ont-ils accueilli le projet?Ils se sont vraiment investis.Le travail a été fait avec ri-gueur et sérieux. Ils se sontsentis très valorisés car leurspanneaux avaient des destinatai-res. Mis à part leur exposition dansle cadre du concours, ils ont pu les

Quelques pistes de travail sur le thèmede l’eau

Le kit de démarrage

10 images, 10 questions de grande actualité, denombreuses idées d’activité et quelques réfé-rences documentaires, tel est le contenu du dos-sier «L’eau, un bien précieux» annexé à l’Educa-teur 4/2003 (à commander au 021 612 00 81 ou àtélécharger sur http://www.wasser2003bildung.ch/francais/pagesnav/MA.htm).

Quelques idées…

Questions, débats ou jeux de rôles: et si je n’avais pas d’eau durant unejournée? d’où vient l’eau du robinet? à qui appartient l’eau?Actions pratiques ou expérimentales: reconstituer les étapes d’une stationd’épuration; explorer les propriétés de l’eau (évaporation, gel, couleur,acidité); déterminer la santé d’un cours d’eau en étudiant ses insectes; etc.Explorations ou productions artistiques: l’eau dans la musique ou dans lestextes; jouer avec les mots et les expressions liées à l’eau; créer des œuvressur ou avec l’eau, etc.Recherches historiques et géographiques: l’eau dans la vie de nos ancêtres(sources, bisses, etc.); l’aménagement des barrages et ses conséquences surle milieu naturel et la société valaisanne; l’eau et la localisation des pre-mières industries en Valais; etc.

présenter aux autres classes et ontmême participé au «magazine dela météo» de la Radio romande.

Et en tant qu’enseignant, vousy avez trouvé votre compte?J’ai pu leur apprendre à trier leurdocumentation. Au début ils vou-laient avoir 5-6 panneaux chacun;comme ils devaient être exposés,nous avons réfléchi à la manière delire les panneaux dans un musée etcomment faire pour les rendre at-trayants, par exemple avec des sché-mas. Dans le cadre des sorties, ilsont pu apprendre à observer et puisils ont aussi développé un certainrespect par rapport au travail desgens qui s’occupent de l’entretiendu bisse ou du traitement de l’eau.

Y a-t-il eu une prise de consciencepar rapport à la valeur de l’eau?Difficile à dire. Bien sûr, quand nousavons visité le bisse et que nousavons procédé à l’arrosage, ils sesont rendu compte de tout le travailqu’il fallait pour maintenir de l’eaupotable. Mais pour les grandesidées, dans l’immédiat, c’est difficileà voir. Un travail important a étéfait par les élèves et pour moi, c’estune pierre dans l’édifice.

Une classe qui s’est jetée à l’eau

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

SociétéL’hyperactivitéL’hyperactivité toucheraitentre 3 et 5% des enfants, lesgarçons trois fois plus que lesfilles. Répandu, ce troubleneurologique reste méconnu,sans doute à cause desnombreuses controverses qu’ilsuscite, liées à sa naturecomme à son traitement. Lesenfants hyperactifs sontsouvent impulsifs; ils bougent,parlent beaucoup et changentrapidement d’humeur.Facilement distraits, ils ont desdifficultés à écouter, à seconcentrer, à s’intégrer. Tôt outard, ils présentent des échecsscolaires. A la maison, ilsdorment mal, commencentmille jeux qu’ils ne terminentjamais, ont du mal à supporterl’autorité parentale. Mais cetrouble, souvent héréditaire,peut être corrigé. Aujourd’hui,les détracteurs de la Ritalinesont moins nombreux. Letraitement change la vie desenfants et de leur entourage.Toutefois, le médicament seulne suffit pas. Une prise encharge globale etpluridisciplinaire est conseillée.Tribune de Genève (11.03)

EVM: initiative sur les notes

La gauche l’emportede justesseLe troisième débat concernantle report du scrutin sur leretour des notes à l’école adonné raison, à une voixd’écart, aux partisans d’unajournement de dix-huit mois.Les Vaudois voteront donc àl’automne 2004. A une trèscourte majorité, le GrandConseil a donné raison à laconseillère d’Etat socialiste

Anne-Catherine Lyon qui demandait un délai de dix-huit moisavant le scrutin sur l’initiative libérale «Des notes pour une écoletransparente». Après deux précédentes lectures ayant donnéchaque fois un résultat différent sur la base de scores très serrés,cette «belle» était très attendue. L’idée s’était répandue que lerésultat final serait lui aussi serré puisqu’il allait dépendre duhasard des présences. La réalité a confirmé cette impression avecun score de 81 oui contre 80 non et une abstention. Premier àprendre la parole, le président de la commission, le radical SergeMelly, a noté que, pour une fois, tous les députés étaient à leurposte, prêts à glisser leur carte de vote dans l’urne électronique.«L’allée des pas perdus et la buvette sont désertes», a-t-il observé.24 Heures (12.03)

DéveloppementDépasser le «juste ou faux»Fournir aux élèves des clés pour analyser les grands enjeuxmondiaux actuels: telle est la mission de la fondation Education etdéveloppement. Parler aux enfants du commerce international,des droits de l’homme ou des migrations? La tâche est énorme, etplus d’un enseignant risque de se sentir noyé. Afin de faciliter leurtravail, la fondation Education et développement propose auxprofesseurs des possibilités de formation ainsi que du matérieldidactique. Loin d’apporter une solution toute faite aux élèves,cette fondation souhaite que les jeunes apprennent à analyser leflot incessant d’informations et à construire leur propre opinion.Et cela aussi bien sur la question du Sommet du G8, de la gestionde l’eau que sur celle des réfugiés. Une fois qu’ils ont analysé lasituation, écouté et compris les différents points de vue, les élèvesdoivent pouvoir dire: «Je ne suis pas d’accord, parce que…» Ilsdoivent, pour cela, être capables de nommer les différentesvaleurs qui fondent leur jugement.Utile: Education et développement: http://www.globaleducation.ch24 heures (21.03)

JuraUne première volée de surdouésIls sont quatre, ils ont entre 8 et 10 ans et viennent des quatrecoins du Jura, des Breuleux à Courrendlin, en passant parDelémont. Ils sont conduits en Publicar chaque mercredi matindans la capitale jurassienne. Cette volée est la première classeexpérimentale à regrouper des élèves «surdoués», ou précoces sivous préférez. Le dépistage appartient aux parents et auxenseignants ou encore à la psychologue scolaire. Ces élèves sontrepérés en classe parce qu’ils s’ennuient. On constate parfois aussiun repli sur eux-mêmes car ils se sentent incompris. La sessiond’enrichissement se déroule en deux temps, la moitié en atelier,l’autre en classe. Le maître se veut surtout à l’écoute de ses élèves.Les enfants présentent leurs idées en groupe. Le maître observe lesdémarches, apprécie les capacités et cerne les principales difficultésde l’enfant car, bien que précoce, il reste un enfant. Il sera

40 Résonances - Mai 2003 )

intéressant de tirer un bilan de cette expérience pilote auterme de l’année scolaire.L’Impartial (21.03)

Genève: après la manifdes collégiens

Le DIP est sens dessusdessousComme il fallait s’y attendre,l’impressionnante mobilisationde 8000 élèves contre ledéclenchement des hostilitésen Irak, a provoqué une pluiede réactions diverses. «Nouspensions envoyer notre enfantdans une école apolitique etobligatoire. Comment peut-onainsi permettre à des jeunes departiciper à une manifestationcomme celle-ci durant lajournée scolaire?» s’indigne ensubstance la mère d’un élèvedu Cycle d’orientation de laGradelle. Cette mamans’emporte après avoir reçu unelettre de la direction indiquantque les élèves avaient lapermission de quitter le collègepour aller manifester, àcondition d’avoir l’accord desparents. A l’image de cette viveréaction, de nombreux parentsont peu goûté l’absence deleurs enfants à certains courspour cause de militantisme.D’autres parents se félicitent,en revanche, du beau senscivique de leur progéniture:«Quelle leçon d’engagementet de solidarité!» Et dénoncent«la bassesse de certainsenseignants» qui auraient déjàpromis des sanctions aux«fugueurs». Plus globalement,nombreux sont ceux quis’inquiètent de la position duDépartement de l’instructionpublique (DIP) sur la mise engarde adressée par courrier parla directrice de l’enseignementsecondaire, Marianne

D’un numéro......à l’autre

D’un numéro......à l’autre

Un des articles brièvement ré-sumés dans cette rubriquevous intéresse? Adressez-vousà l’ORDP (rue de Conthey 19,case postale 478, 1951 Sion,Tél. 027 606 41 52) et unephotocopie de l’article voussera adressée gratuitement.

( R e v u e

d e p r e s s e

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

( Résonances - Mai 2003 41

que la Direction de l’instruc-tion publique, après plusieursrefus pour motifs financiers, adécidé de mener un suiviscientifique en collaborationavec l’Université de Fribourg.La Liberté (3.04)

CIIPLes Romands unisL’allemand pour tous les élèvesromands dès la 3e année pri-maire et l’anglais pour tous dèsla 7e année: les chefs cantonauxde l’Instruction publique ontconfirmé ces principes dansune déclaration sur la politiqued’enseignement des langues.La primauté de l’enseignementdu français, «langue véhiculaire,de culture et d’intégration»,est aussi stipulée dans ce texteémanant de la Conférenceintercantonale de l’Instructionpublique de la Suisse romandeet du Tessin (CIIP). Face à uneSuisse alémanique tentée parl’anglais, le choix de l’allemandet le rôle de cohésionnationale de l’enseignementdes langues sont réaffirmés. LaCIIP s’intéresse en outre auxdébats politiques en cours surles notes. Elle a décidé delancer une étude sur laquestion de l’évaluation dutravail des élèves. Un groupedoit rendre ses propositionsd’ici à la fin de l’année.Le Temps (4.04)

Hautes EcolesPrésidence vaudoise etféminineLa Vaudoise Anne-CatherineLyon remplace la GenevoiseMartine Brunschwig Graf à laprésidence des comitésstratégiques de la Haute Ecolespécialisée de Suisse occiden-tale (HES-SO) et de la HauteEcole spécialisée santé-socialde Suisse romande (HES-S2).Les comités stratégiques ontpour mission de fixer lesgrands objectifs de leur réseaurespectif, en particulier dechoisir les domaines deformation et de spécialisation.Ce sont également eux quidécident des budgets annuels.L’Express (5.04)

Extermann. Les manifestantsqui auraient manqué un travaild’évaluation jeudi en fin dematinée doivent avoir lapossibilité de le refaire à unedate ultérieure. Tribune de Genève (22.03)

VouvrySolidarité lectureA Vouvry, on les appelle les«druides». ils sont trente-huit,âgés de 10 à 12 ans. Leurmission: donner un coup depouce après la classe auxélèves de 1re et 2e primairesqui éprouvent des difficultés àlire. A raison de trois séanceshebdomadaires de quinzeminutes chacune, les jeunesmaîtres et maîtresses s’instal-lent au côté de leurs cadetspour les faire lire et corrigerleurs erreurs. Actuellement,une vingtaine de petits ontrecours aux services de leursaînés. Il s’agit en majoritéd’enfants étrangers dont lesmamans, ne parlant souventpas français, ne peuvent guèrecorriger les exercices delecture. Fait amusant, alorsqu’on sait les enfants assezprompts en général à ne pastrop s’attarder sur tout typed’exercice intellectuel, lespetits lecteurs, eux, ne man-queraient pour rien au mondeleurs rendez-vous hebdoma-daires avec les «druides».Le Nouvelliste (25.03)

Forum à NeuchâtelLa lecture?C’est l’affaire de tousLes acteurs de l’écoleneuchâteloise ont dit leurvolonté d’améliorer lescompétences des jeunes enlecture. En toile de fond, lesrésultats mitigés obtenus dansl’enquête internationale PISA.Enseignants, parents,bibliothécaires et autoritésscolaires sont tombés d’accord:l’école neuchâteloise doit fairemieux. Mais avec le soutien detous les partenaires. Le chef del’Instruction publique, ThierryBéguin, a dit qu’il était prêt àse laisser convaincre d’abolirles sections si on lui en

démontrait le bien-fondé. Un poste de chargé de mission pour lalecture sera en outre créé à la rentrée scolaire prochaine. Unemotion pour lutter contre l’illettrisme, soutenue par le Conseild’Etat, a récemment reçu l’aval du Grand Conseil.L’Express (28.03)

JuraPaysage scolaire en mutationAu début de l’an dernier, une bonne trentaine de cercles scolaires,sur les 54 du canton, ont reçu une lettre du Département del’éducation les invitant à envisager fermetures de classes ouregroupements scolaires pour faire face à la baisse démogra-phique. Plusieurs commissions d’école et Conseils communaux ontvivement réagi à l’idée de fermer une ou plusieurs classes. Aprèsdiscussions et réflexions, le département a annoncé, pour laprochaine rentrée scolaire, l’ouverture de quatre classes primaireset enfantines et la fermeture ou réorganisations de quatre classes.Quotidien Jurassien (1.04)

Journal de classe à MontheyLa griffe du bilinguismeLe mare-mots, le journal de trois classes de 6e primaire, publiepour la première fois des textes en allemand grâce à lacontribution d’une classe bilingue. Les élèves ont d’abord écrit lestextes en français avant de les traduire. «Ce n’est pas toujours

facile car on ne peut pas le faire mot à mot», relève

Valentin qui, dans le dernier numéro,

a décrit sa passion, la danse. Les

élèves ont participé à la chaîne

complète de la réalisation du journal

avec écriture, mise en page, sans oublier l’ingratitude parfois d’une vente dont les bénéfices seront versés à des

œuvres caritatives. Les élèves n’en ont cure et préparent déjà le

prochain numéro.Le Nouvelliste (2.04)

FlamattEnfants de migrantsNécessité fait loi. Quand 40% des enfants d’une école sont delangue maternelle étrangère et ne parlent que très peu voire pasdu tout la langue du cru, un enseignement normal n’estobjectivement plus possible. En 1999, confrontés à cette gageurepédagogique, les instituteurs de Flamatt ont spontanément lancéun concept original d’«intégration douce», baptisé «IntegrativerFörderunterricht für fremdsprachige Kinder (IFF)». Le concept IFFsépare donc autochtones et enfants de migrants là où cela a unsens: en allemand bien sûr, et ça c’est nouveau, en maths et dansles branches dites «Realien» (géo, histoire, sensibilisation àl’hygiène, au mode de vie local ou à l’environnement). Par contre,il intègre tout de suite les jeunes migrants pour des branchestelles que le chant, la gymnastique ou le dessin. Depuis sonlancement, ce projet a donné des résultats étonnants. A tel point

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

InterDialogos

L’éveil au langage etl’ouverture aux langues sont aucœur de la dernière livraisond’InterDialogos. Le dossier traited’EOLE (Education et ouvertureaux langues), avec le lancementde la collection de moyensd’enseignement pour les classesenfantines et primaires) et duprojet JALING Suisse (JanuaLinguarum: la porte des langues),volet suisse d’un programme européen consacré audéveloppement d’activités d’éveil au langage au niveau primaire.

Le Monde de l’éducationDans la dernière livraison du Monde de l’éducation, il est questionde la dérive des ZEP (zones d’éducation prioritaires). Le nombrede ZEP s’est accru de manière excessive, et certaines se contentantd’accompagner l’échec scolaire. Ce numéro fait aussi le point sur les drôles de petits personnages qui débarquent de la Planète des Alphas, conçus par Claude Huguenin, une rééducatricegenevoise, pour aider les enfants à lire. La rubriquesociété/analyse traite de l’apprentissage de la résolution de

42 Résonances - Mai 2003 )

conflits. Les pages consacréesaux savoirs disciplinairesabordent les approchesdifférentes, qui diffèrentconsidérablement d’un pays àl’autre, de la Shoah. www.lemonde.fr/mde

Sciences humainesDans la vie de tous les jours,chaque individu mobilisequantité de savoirs invisibles,pour circuler en ville, lire lesétiquettes, compter à lacaisse… Ces savoirs ordinairesde l’homme moderne sontcomparables à ceux duchasseur-cueilleur qui vit aucœur de la forêt. Ce dossiertente de réhabiliter ces savoirs invisibles. Ce numérod’avril 2003 de Scienceshumaines fait également lepoint sur la formation desadultes dans le monde.www.scienceshumaines.fr

Les revuesdu mois

Les revuesdu mois

(P a s s a g e

e n r e v u e sToutes les revues mention-nées dans cette rubriquesont disponibles au Cen-tre de documentation del’ORDP et/ou à la Média-thèque cantonale.

Revue Babylonia: apprentissage des languesBabylonia propose dans lenuméro 4/2002 une série decontributions illustrant lesorientations théoriques ac-tuelles en matière d’ensei-gnement et d’apprentissa-ge linguistique: D. Wolff surle constructivisme, S. Peka-rek Doehler sur l’apprentis-sage social, S. Neuner surl’apprentissage par l’élabo-ration d’informations, I. vande Craats sur le rôle de la langue maternelle dans l’ap-prentissage des L2. Ces textes ont ensuite été soumis àdes praticiens qui les ont abordés de manière critique, enles mettant à l’épreuve de leurs exigences pratiques; cesenseignants fournissent ici les résultats de leurs discus-sions. Le numéro présente par ailleurs des contributionssur les expériences d’enseignement bilingue dans le se-condaire I et II. http://babylonia-ti.ch

Cahiers pédagogiques

Les Cahiers pédagogiques sepenchent sur les souffrancesde profs. Ce dossier est loin dudolorisme mais pose un regardobjectif sur les bouleverse-ments de la société et apportedes témoignages pour changeret «développer des capacitésnouvelles pour ne pas se laisserdétruire par les attaques». www.cahiers-pedagogiques.com/

WapitiWapiti, le mensuel des 7/13ans pour mieux comprendreles sciences de la natureconsacre son dossier d’avril2003 aux plantes, aux plantesbien vivantes, à celles qui noussoignent, qui s’activent et àcelles qui sont carnivores. Cenuméro révèle aussi les secretsdu nautile, de l’imageriemédicale et fait voyager dansles mégapoles.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

L’actualité était très dense autour denotre Caisse ces dernières semaines.Il va de soi que le contexte économi-co-politico-social n’est pas étrangernon plus à toute cette effervescence.Il n’en demeure pas moins qu’uneplainte est actuellement en courscontre certains protagonistes pourdes raisons que la justice nous préci-sera dans un avenir, espérons-le, pastrop lointain. Gardons-nous de porterdes jugements trop hâtifs et méfions-nous des révélations de montantspartis en fumée. Il n’y a rien de plustroublant que des chiffres annoncéssuivis de points d’interrogation…

Les suspensions du président et duvice-président de la Caisse n’ont per-turbé le bon fonctionnement dela gestion et de l’administration del’institution que durant quelquesjours. La Commission de gestion s’estrapidement réunie et a aussitôt prisles mesures nécessaires pour rétablirla représentation et l’engagementde la Caisse conformément à ses sta-tuts. Elle a nommé comme présidentMe Jacques-André Schneider, avocatà Genève et spécialiste de prévoyan-ce professionnelle et comme vice-président, M. Gérald Duc, enseignantau Cycle d’orientation de Goubingà Sierre. Ces nominations revêtentcertes un caractère temporaire maisdoivent permettre à notre institu-tion de poursuivre son but et sonrôle, à savoir assurer les enseignant-e-s des écoles enfantines, les ensei-gnant-e-s et les inspecteurs des de-grés primaires et du cycle d’orien-tation ainsi que les membres dupersonnel enseignant ou éducatifdes écoles publiques et privées re-connues par l’Etat contre les suiteséconomiques de la vieillesse, de l’in-capacité de travail et du décès.

La gestion des capitaux (70% de lafortune) est aujourd’hui assurée partrois mandataires (BCVs, Crédit Suis-

se Asset Management et IAM SA). El-le porte sur le 80% de la fortune mo-bilière. S’ajoutent à ce pourcentageenviron 12% des capitaux qui sontplacés dans des valeurs locales etobligations en CHF. Quant au solde,il fait l’objet d’une surveillance touteparticulière de la nouvelle Commis-sion de placement composée depuisle 12 mars dernier de cinq personnesconformément au règlement de pla-cement de la Caisse.

Il est vrai qu’avec la troisième annéeconsécutive de baisse des marchésfinanciers, la CRPE, tout comme lesautres Caisses de retraite, vit desmoments difficiles. Beaucoup nesont momentanément plus en me-sure d’assurer toutes leurs presta-tions. Elles se trouvent dans ce queles professionnels appellent un étatde sous-couverture. Un phénomène

( Résonances - Mai 2003 43

La CRPE face à la criseLa CRPE face à la crisePatrice Vernier

( C R P E

Editions LEP

Appel à auteurs

Les éditions LEP, loisirs et pédagogies, souhaitent lancerune nouvelle collection pourdonner le goût de la lecture derécits aux 9-13 ans. Le voleurd’âmes est le premier titre decette nouvelle collection. Al’avenir, ils souhaiteraientdévelopper cette collection.C’est pourquoi, dans cetteperspective, ils lancent un appelaux auteurs, débutants etconfirmés. Un comité ad hoc estconstitué en vue d’examiner lesprojets qui seront retenus.Coordonnées de LEP:case postale 313, En Budron B 4a,1052 Le Mont-sur-Lausanne,Tél. 021 653 57 51, [email protected],www.editionslep.ch.

E n r a c c o u r c i

qui n’est pas nouveau, puisqu’ellesl’avaient déjà été dans les années1970, mais inquiétant quand même.

Pour notre Caisse, et j’aurais pres-que dû commencer mon messagepar ce paragraphe-là, les prestationsoffertes en matière de rentes sontgaranties pour tous les assurés et ce-ci malgré que le degré de couvertu-re de la Caisse soit tombé à 43%. Pardegré de couverture on entend lerapport entre le capital de la Caisseévalué au 31.12.2002 et les engage-ments des actifs et des pensionnésde la Caisse. En effet, les caisses depension de droit public, soit cellesrégies par l’Etat, n’obéissent pas auxmêmes lois que les Caisses de droitprivé. Leurs fortunes ne couvrentpratiquement jamais tous leursengagements puisqu’elles peuvents’appuyer sur la notion de pérenni-té de la profession. Elles sont parconséquent autorisées de présenterdes degrés de couverture inférieursà 100%. Mais de là à se situer à43%, il y a quand même une margequi invite à la méditation…

La Commission de gestion devra ré-agir face à ce problème, avec pourobjectif de ramener la CRPE à uncertain équilibre financier d’ici2020. Elle devra donner un signalfort aux assurés pour leur fairecomprendre qu’à l’avenir il ne serapeut-être plus possible de vivrecomme par le passé. Entre une aug-mentation des cotisations, un relè-vement de l’âge de la retraite tech-nique, un gel des rentes, des contri-butions uniques extraordinaires,voire une baisse des prestations, ontrouve là toute une palette de me-sures, toutes impopulaires, maisavec l’aide desquelles l’avenir de laCaisse devra se faire si celle-ci tientà assurer son but vis-à-vis des plusjeunes avec le même élan de solida-rité qu’elle l’a fait dans le passé.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

44 Résonances - Mai 2003 )

A la maternelle… voir grandA la maternelle… voir grand

Les écoles de Charrat se lancent dans une fresque villageoise fantastico-histo-rique afin de remettre dans les esprits les légendes locales: D’où viennent les abri-cots? L’Enfiane, cette horrible sorcière a-t-elle empoisonné les Adonis, la fleurdont les Charratains sont si fiers? Et que vient faire Cupidon dans cette galère?Le spectacle Les gens de Vison, c’est le titre, sera présenté à Charrat, en exté-rieur, les 18, 19, 20 et 21 juin 2003.Réservez vos places au bureau communal de Charrat à partir du 1er juin au 027746 11 52. Ouverture des caisses à 20 h, à l’ancienne école de Charrat. Début duspectacle à 21 h 15. Entrée:12 francs. Cantine, planchettes campagnardes et pos-sibilité de prolonger la soirée.

Spectacle à CharratSpectacle à Charrat

A la maternelle… voir grand est undosage subtil de théorie, d’exemples,de propositions pratiques et d’expé-rience. La vôtre d’expérience, qui estreconnue comme un outil de travail:

Il est utopique de penser que jepeux appliquer une théorie édu-cative ou une approche rapide-ment. Pour qu’elle ait une cer-taine valeur, il faut qu’elle s’im-prègne de pratique. J’enseigned’abord ce que je suis.

La vie de la classe enfantine est unpassage entre famille et école. Celui-ci y est abordé dans le désir de valo-

Suite à la proposition de la Commis-sion des moyens d’enseignement,un nouvel ouvrage figurera sur laliste du matériel scolaire. Les au-teures sont des enseignantes et celase retrouve tout au long des pagesdans les différents sujets abordés.

La première patrie permet de définirson style d’enseignement et de pro-filer les besoins, les attentes, leschangements qui pourraient êtreabordés. C’est un parcours dans uneréflexion personnelle sur la profes-sion enseignante actuelle et les at-tentes sociales qui lui sont adressées:

Bien que nous puissions nousappuyer sur la Charte des droitsdes libertés, il reste encore unelongue route à parcourir pourque l’école offre vraiment l’éga-lité des chances pour tous. Jecontribue à la poursuite de cetobjectif lorsque j’utilise des ap-proches qui favorisent l’émer-gence d’une pensée critique, dudéveloppement de l’estime desoi, de la coopération plutôt quede la compétition. Une pratiqueempreinte du respect des parti-cularités culturelle et sociale del’enfant et de sa famille est unpas dans cette direction.

riser tous les partenaires et de res-ponsabiliser chacun dans son rôle:

Le parent dont le premier enfantentre en maternelle fait souvent,lui aussi son entrée dans le mon-de scolaire actuel. Il doit faire fa-ce aux exigences du milieu et ilse sent parfois bien seul pour ensatisfaire les attentes.

Dans toutes les ressources qu’offrece livre, il est possible, une année, des’inspirer pour organiser la rentréescolaire ou la réunion de parents,l’année prochaine une autoévalua-tion des apprentissages, et l’annéesuivante une démarche par projet.

Vous trouverez des fiches reproduc-tibles qui, si elles ne vous plaisentpas graphiquement vous permet-tront de les adapter à vos goûts:

pour bien vivre on se construit desrègles de tête et de cœur (un rè-glement de classe qui propose detenir compte des conséquences),exemple de message de félicita-tions (l’enfant qui réussit en clas-se pourra le démontrer hors dela classe),fiche de réflexion (reconnaîtreet évaluer des sentiments),fiche retour de journée/semaine(communiquer et garder des tra-ces de ce que je fais en classe).

Alors si vous commandez ce livrelaissez-le à portée de main. C’est unremède homéopathique à la démo-tivation: l’utiliser à petites doses etsouvent.

Romaine Peyla,animatrice pédagogique

du degré élémentaire

Référence

Marie-Christine Poisson et Louise Sarrasin. Ala maternelle… voir Grand. Ed. Chenelière.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

Le 13 novembre 2002, ils étaientplus de 2600, des écoliers de 4e an-née primaire aux maturistes, à seprésenter aux qualifications

régionales organisées dans diversétablissements scolaires du Valaisromand. Ce jour-là, plus de 540d’entre eux franchissaient avec suc-cès la première étape de la 17e édi-tion du Championnat internationaldes jeux mathématiques et logiqueset prenaient rendez-vous pour lademi-finale valaisanne. Celle-ci futorganisée par l’équipe d’enseignantsdu Groupe valaisan des jeux mathé-matiques le samedi 22 mars dernierau lycée-collège des Creusets. Le mê-me après-midi, dans toute la franco-phonie, plusieurs dizaines de milliersde «concurrents» allaient se triturerles méninges et rivaliser d’astucepour venir à bout de problèmes aus-si originaux que déconcertants. A laclé, pour les plus perspicaces et lesplus futés, une qualification pour lafinale suisse romande qui se dérou-

lera le samedi 17 mai à Prilly, ultimeétape avant la finale internationalede Paris des 29 et 30 août.

Les organisateursvalaisans adressentleurs félicitations àtous les participantsde cette 2e étapedu 17e Champion-nat et se réjouis-sent d’ores et déjàd’accompagnerles 112 qualifiés àla finale suisse dePrilly. Ils tiennentégalement à re-mercier le Dépar-tement de l’Edu-cation de la Cul-ture et du Sport,l’AVECO, la Lo-terie romandeainsi que tousles organismes

ou entreprises pour leur appré-ciable soutien, les commissions sco-laires qui ont accepté de prendre àleur charge les frais de voyage etde séjour des qualifiés pour la fina-le de Paris, et tous les collègues quiont encouragé leurs élèves, organi-sé une qualification régionale ouapporté leur aide à l’organisationde cette demi-finale valaisanne.

Enfin, le Groupe valaisan des jeuxmathématiques vous invite à rajou-ter à la liste de vos favoris son site,régulièrement mis à jour, http://gvjm.ecolevs.ch, où vous trouverezles informations générales sur l’or-ganisation du championnat, les pro-blèmes des dernières éditions, lessolutions, les classements ainsi quela liste des sponsors.

le GVJM

( Résonances - Mai 2003 45

Voici les podiumsde cettefinale valaisanne:

catégorie CM (4e et 5e annéesprimaires) (193 classés):

1er Dupont Anthony de Collombey2e Carron Morgane de Fully3e Richard Benoît de Sion

catégorie C1 (6e année primai-re et 1re du CO) (169 classés):

1er Cambria Elena de Verbier2e Dorsaz Nadia de Monthey3e Berthod Vincent de Bramois

catégorie C2 (8e et 9e annéesde la scolarité obligatoire) (79classés):

1er Epiney Vincent de Sierre2e Quinodoz Mathieu de Conthey3e Favrod Patrick de Savièse

catégorie L1 (10e année et sui-vantes) (43 classés):

1er Barmaz Yves de Nax2e Follonier Wadeck de Sion3e Combe Michel de Sion

catégorie L2 (universitaires) (5classés):

1er Joris Pierre du Levron2e Dubuis Guy d’Arbaz3e Genoud Maurice de Savièse

catégorie HC (haute compé-tition = «professionnels» desmaths) (7 classés):

1er Borella Silvio de Sion2e Delay Hervé de Martigny3e Aymon Michelle d’Ayent

catégorie GP (grand public) (2classés):

1er Rossi Angelo de Chippis2e Villars Claude de Chamoson

17e championnat international Demi-finale valaisanne

J eux mathématiques et logiquesJ eux mathématiques et logiques17e championnat international Demi-finale valaisanne

Catégorie C1 de droite à gauche:

Elena Cambria, Verbier (1re), Nadia Dorsaz, Monthey (2e),

Vincent Berthod, Bramois (3e)

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

La réorganisation de la documenta-tion pédagogique est à mettre enlien avec la création de la Haute Eco-le pédagogique sur deux sites, l’un àSt-Maurice et l’autre à Brigue. Il sem-blait logique que ces pôles puissentdisposer directement d’ouvragesdestinés aux besoins des enseignantset étudiants HEP. La documentationqui faisait sens dans l’ORDP (Officede recherche et de documentationpédagogiques) n’en faisait plus vrai-ment toute seule, avec la réorgani-sation de cet Office faisant partiedu Service de la formation tertiaire(SFT). La question de l’articulationentre documentation générale etdocumentation pédagogique s’estalors posée. Au final, une répartitionprogressive sur deux sites principaux,St-Maurice et Brigue, et une antennede proximité pour les enseignants duValais central à Sion, a été décidée.Une Convention a récemment été si-gnée entre le Service de la formationtertiaire du DECS et la MédiathèqueValais (MV), à qui le SFT confie l’or-ganisation et la gestion de la docu-mentation pédagogique.

L’ambition de la réorganisation,c’est d’offrir à terme une documen-tation spécialisée pour la formationde base et continue ainsi que pourla recherche appliquée à la HEP deSt-Maurice et de Brigue pour leHaut-Valais. La documentation pro-fessionnelle générale et didactique(supports d’enseignement) pour lesenseignants praticiens sera dispo-nible dans ces deux sites ainsi qu’àSion, par le biais d’une antenne deproximité.

Recherche de synergies«Cette réorganisation, comme lesouligne Jacques Cordonier, direc-teur de la Médiathèque Valais, passepar la recherche de synergies visantà mieux utiliser la documentation àdisposition sans moyens ni ressour-ces supplémentaires.» L’objectif estde maintenir la qualité du serviceavec des moyens limités. Ce nou-veau concept aura-t-il une incidencesur la sélection des documents?Jacques Cordonier relève qu’à l’ave-nir il y aura, et c’est un aspect posi-

46 Résonances - Mai 2003 )

tif, une politique d’acquisition uni-que pour l’ensemble du canton.

Quels seront les changements àcourt et moyen terme? La docu-mentation pédagogique à Sion (ruede Gravelone 5) poursuit son activi-té, avec des horaires un peu réduits(cf. Résonances de janvier 2003), defaçon à pouvoir procéder au catalo-gage selon le système informatiquede la MV et préparer la répartitiondes documents en fonction de cri-tères d’utilisation. Les documentsseront dispatchés géographique-ment, mais tous ceux ayant été em-pruntés ces deux dernières annéesresteront à Sion. Le personnel del’équipe de la documentation seraprincipalement présent à St-Mau-rice, car c’est là que les besoins spé-cifiques seront les plus importants.

A St-Maurice, il y a aussi poursuitedu fonctionnement actuel et réor-ganisation des collections jusqu’autransfert dans une partie du bâti-ment de St-Augustin, prévu au plustôt fin 2004. Une décision de princi-pe a été prise par le Conseil d’Etatde louer le bâtiment pour les be-soins de la MV, de la documentationpédagogique et du Collège. Aprèscette première étape de déménage-ment, l’antenne du Valais centralsera installée à la Médiathèque Va-lais, à la rue Pratifori. La Média-thèque a un projet d’extension deses espaces en libre accès, ce qui de-vrait permettre de créer un espaceidentifiable pour la documentationpédagogique à Sion avec un servicede renseignement et de prêt com-mun à la MV-Pratifori. L’un des prin-cipes de la Médiathèque, c’est derendre l’usager le plus autonomepossible dans sa recherche docu-mentaire. Des bibliothécaires, mais

Documentation pédagogique: réorganisation

Documentation pédagogique: réorganisation

Nadia Revaz

Principes d’organisation pour le Valais romandSt-Maurice: un site principal en lien avec la HEP (documentation pour la for-mation de base et continue, documentation spécialisée pour la recherche ap-pliquée, documentation didactique pour les enseignants et documentationprofessionnelle générale).Sion: une antenne de proximité pour les enseignants du Valais central (docu-mentation didactique pour les enseignants et documentation professionnellegénérale).

Etapes de la réorganisationSt-Maurice: poursuite du fonctionnement actuel et réorganisation des collec-tions jusqu’au transfert à St-Augustin au plus tôt fin 2004.Sion: poursuite du fonctionnement actuel et réorganisation des collectionsjusqu’après le transfert à St-Maurice - installation de l’antenne du Valais cen-tral à la MV-Pratifori pas avant 2005.

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

pas forcément des spécialistes de ladocumentation pédagogique, se-ront bien évidemment disponiblespour apporter une aide spécifiqueen cas de besoin. Pour Jacques Cor-donier, c’est à ce niveau qu’il faudraréfléchir afin de trouver les solu-tions les mieux appropriées, parexemple en préparant des outilsd’aide afin de faciliter cette recher-che autonome. L’une des tâches del’équipe de la documentation péda-gogique concernera la mise en pla-ce de cette aide à la fois générale etspécifique, via les possibilités offer-tes par internet, une formation à larecherche documentaire pour lesenseignants…

«L’enseignant sera un peu plus livréà lui-même, mais dans un espace oùil aura une richesse documentaireplus grande», commente JacquesCordonier. Et il ajoute qu’il est indé-niable que l’usager devra s’adapterà de nouvelles manières de fonc-tionner et qu’il y aura de nouveauxlieux à découvrir avec d’autres sys-tèmes informatiques, ce qui peutêtre un peu désorientant dans unpremier temps, mais dans un pre-mier temps seulement.

Jacques Cordonier estime qu’il y au-ra, une fois la réorganisation ache-vée, un gain d’avoir toute la docu-mentation sous un même toit, et cemême pour les Sédunois. Et si le lec-teur fréquentant la Médiathèquede Sion a besoin d’un document pé-dagogique se trouvant à St-Mauri-ce, il peut, car c’est d’ores et déjàune pratique courante, l’emprunterpar le biais du prêt interbibliothè-que. S’il n’a pas 72 heures devant

( Résonances - Mai 2003 47

lui, il a aussi, bien évidemment, lapossibilité de se rendre directementà St-Maurice pour emprunter le do-cument immédiatement. JacquesCordonier prévoit que le systèmede prêt pourrait s’étendre aux bi-bliothèques communales. A noterque les enseignants de la région deMartigny peuvent eux d’ores et dé-jà passer par la bibliothèque com-munale qui est gérée par la Média-thèque Valais.

E n r a c c o u r c iTerre des hommes-Valais

Site internet

Terre des hommes-Valais fête sesquarante ansd’activités. Le siteretracel’historique de lafondation: en1963 est créé legroupe de Terre des hommes-Valais, en 1970 a lieul’inauguration de la «Maison», home pour enfants àMassongex, en 1991 débute la mise en place de soinsmédicaux spécialisés. Online, vous trouverez égalementtous les renseignements sur les manifestations organiséespar Terre des hommes-Valais. Les participations à cesdernières sont les bienvenues, que ce soit commebénévole ou donateur. Les dons en espèces peuvent êtreenvoyés au CCP 19-9340-7 Terre des hommes-Valais,CP 30, 1870 Valais. http://www.tdhvalais.ch

Pédagogie spécialisée

Congrès suisse

Le Centre suisse de pédagogie spécialisée à Lucerneorganise le Congrès suisse de pédagogie spécialisée 2003du 18 au 20 septembre à Berne, dont la devise sera«Réflexions et perspectives/Ein- und Aussichten». Leprogramme comprend 5 conférences principales, une tableronde, ainsi que plus de 100 contributions individuellesprovenant de divers domaines professionnels en pédagogiespécialisée. Le Congrès donnera l’occasion à des personneshandicapées de présenter elles-mêmes leur point de vue,ce qui sera notamment le cas lors des conférences avec laparticipation d’Alexandre Jollien et Nicola Cuomo. A noterque des traductions simultanées seront mises en placepour les conférences principales et diverses contributionsbilingues ou plurilingues sont également envisagées. Dès lemois de mai 2003, l’avant-programme sera téléchargeableà l’adresse www.szh.ch ou pourra être commandédirectement par courrier électronique à [email protected] postale: SZH, Theaterstrasse 1, 6004 Lucerne.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2003

48 Résonances - Mai 2003 )

cycle d’orientation pour larecherche de stages, d’ap-prentissages ou de travail,alors «Mon Portfolio» est lecompagnon idéal.

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Logiciel «Mon Portfolio»Logiciel «Mon Portfolio»Frédéric Noth

RenseignementsPour de plus amples renseigne-ments sur ce nouveau moyend’enseignement, n’hésitez pas àprendre contact avec nous:

Pro-Mandats Services SARLFrédéric NothCP 368 - 1211 Genève 29Téléphone: 022 786 26 80 - E-mail:[email protected]

E n r a c c o u r c iDépannage orthographique

Une adresse internet rapide

En cas de besoin d’undépannage immédiat enorthographe, Orthonet(www. sdv.fr/orthonet/)vous propose sesservices. Mais Orthonetne se contente pas devous permettre un accèsrapide au lexique, ilvous explique. En effet,des linguistes répondent rapidement aux questionsposées, de manière précise et documentée. Il est mêmepossible d’envoyer un court texte pour corrections.L’adresse vous informe également en répertoriant lesquestions qui sont le plus souvent posées.

Formation HEP

Anciens diplômes

Désormais, les titulaires d’un diplôme d’enseignementobtenu avant la réforme de la formation des enseignants(création des Hautes Ecoles pédagogiques) aurontégalement un diplôme reconnu dans toute la Suisse.Leur diplôme cantonal est considéré commeautomatiquement reconnu à l’échelon national dès lemoment où les nouveaux diplômes HEP de leur canton ont été reconnus par le Comité de la CDIP. La librecirculation totale – c’est-à-dire la possibilité d’exercerdans tous les cantons – est ainsi également assurée auxtitulaires d’anciens diplômes d’enseignement, diplômesobtenus dans les établissements de formation précédents.En revanche, les anciens diplômes de l’enseignement neseront toutefois pas convertis en diplômes de haute école.Plus d’infos sur www.cdip.ch.

l’intermédiaire de simulationsvisuelles et auditives;d’effectuer des recherches orien-tées sur Internet grâce à un an-nuaire spécifique.

«Mon Portfolio» favorise égale-ment le développement d’interac-tions entre les enseignants de fran-çais, de bureautique et, pourquoipas, des conseillers en orientation.

Si vous cherchez un logiciel com-plet, facile d’accès, clair, fonction-nel et adapté aux élèves de fin de