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L’équipe des cadres de Plein Soleil, de gauche à droite : Nicole Velo (directrice du Département Plein Soleil), Piero Scrima (responsable résidence A), Aline Gronchi (responsable secteur médico-thérapeutique), Catherine Demay (responsable résidence B et ECM), Angèle Bonnet (assistante RH), Agnès Robbe (responsable résidence C), et Danièle Allaz (responsable secteur accueil de jour). Mai 2015 Editorial Après sept mois d’intérim, Madame Nicole Velo a été confirmée au poste de directrice de Plein Soleil. Depuis plus de 15 ans, Mme Velo a exercé différentes fonctions à Plein Soleil, notamment comme respon- sable des ressources humaines dès 2003, puis, suite à la fusion de Plein Soleil avec l’Institution de Lavigny en 2009, elle a occupé la fonction de responsable RH formation pour l’ensemble de l’Institution et d’adjointe de la direction du département Plein Soliel. Dès 2010, elle exerce la fonction de remplaçante du directeur du site et elle en a repris la direction ad intérim depuis septembre 2014. Nommée à la tête du département par le Conseil de Fondation dès le 1er avril, nous sommes heureux de la voir confirmée à ce poste et lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions. L’équipe des cadres du site est donc désormais au complet, une actualité qui a inspiré le dossier de ce nouveau numéro du bulletin d’information: dans les pages suivantes, nous vous invitons à la ren- contre de cette jeune brigade et leur souriant capitaine ! Thierry Siegrist Directeur général Sommaire Dossier : l’équipe des cadres de Plein Soleil Focus : des jeunes au centre de loisirs de Lavigny Il s’est passé : des résidentes de Plein Soleil à la Journée de la femme à la Cité Radieuse Clic-clac : carnaval et vernissage Rédaction, illustrations et mise en page Amélie Buri [email protected] 021 821 45 56 Bulletin d’information

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L’équipe des cadres de Plein Soleil, de gauche à droite : Nicole Velo (directrice du Département Plein Soleil), Piero Scrima (responsable résidence A), Aline Gronchi (responsable secteur médico-thérapeutique), Catherine Demay (responsable résidence B et ECM), Angèle Bonnet (assistante RH), Agnès Robbe (responsable résidence C), et Danièle Allaz (responsable secteur accueil de jour).

Mai 2015

EditorialAprès sept mois d’intérim, Madame Nicole Velo a été confirmée au poste de directrice de Plein Soleil. Depuis plus de 15 ans, Mme Velo a exercé différentes fonctions à Plein Soleil, notamment comme respon-sable des ressources humaines dès 2003, puis, suite à la fusion de Plein Soleil avec l’Institution de Lavigny en 2009, elle a occupé la fonction de responsable RH formation pour l’ensemble de l’Institution et d’adjointe de la direction du département Plein Soliel. Dès 2010, elle exerce la fonction de remplaçante du directeur du site et elle en a repris la direction ad intérim depuis septembre 2014. Nommée à la tête du département par le Conseil de Fondation dès le 1er avril, nous sommes heureux de la voir confirmée à ce poste et lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles fonctions.L’équipe des cadres du site est donc désormais au complet, une actualité qui a inspiré le dossier de ce nouveau numéro du bulletin d’information: dans les pages suivantes, nous vous invitons à la ren-contre de cette jeune brigade et leur souriant capitaine !

Thierry SiegristDirecteur général

SommaireDossier : l’équipe des cadres

de Plein Soleil

Focus : des jeunes au centre de loisirs de Lavigny

Il s’est passé : des résidentes de Plein Soleil à la Journée de la femme à la Cité Radieuse

Clic-clac : carnaval et vernissage

Rédaction, illustrationset mise en page

Amélie [email protected] 821 45 56

Bulletin d’information

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Après quelques années en tant que séri-graphe dans le milieu de la publicité, et à l’occasion d’une brève période de chômage, Danièle effectue un stage de trois jours à l’atelier de sérigraphie d’Eben Hezer Lausanne. C’est le coup de foudre : « Je suis

immédiatement tombée en amour de ce milieu ! » sourit-elle. Elle obtient un stage de six mois dans cette institution, durant lequel elle clarifie son

projet: ce sera la formation d’animatrice socio-culturelle. Après une période en tant que remplaçante dans différents secteurs et une année comme éducatrice dans un lieux de vie accueillant des personnes poly-handicapées, elle obtient de la direction un poste à 60% pour un projet d’animation pour les personne le plus lourdement handicapées et/ou vieillissantes, et commence sa formation en cours d’emploi. De ce projet naît progressivement un véritable service d’animation, une alternative au centre de loisirs existant. Danièle met par exemple sur pied le projet « Accueil VIP », destiné à rendre les grandes fêtes annuelles de l’Institution accessibles aux plus fragiles, via des adaptations horaires et aménagements logistiques sur mesure. « J’ai donné beaucoup d’énergie, construit plein de choses, indique Danièle, et après dix ans, j’ai décidé de con-tinuer ma route. Maintenant que « mon bébé roule », avec une bonne équipe, j’ai eu envie de découvrir autre chose, continuer à apprendre… » En décembre dernier, Danièle rejoint notre navire en tant que responsable de l’accueil de jour à Plein Soleil, une nouvelle fonction qui regroupe la responsabilité du CAT, du CAT Parkinson, et de tout l’axe socio-cul-turel du site : ateliers, musicothérapie, animation, assistants socio-éducatifs dans les résidences, civilistes, bénévolat, aumônerie… « J’ai un grand plaisir avec tout le monde, explique-t-elle. On « sent » qu’il y a eu des passages difficiles, mais que tout le monde a envie d’aller de l’avant. Je découvre ce nouveau milieu, notamment la neurologie, le réseau avec les hôpitaux, c’est passionnant ! »Attristée au moment de quitter les résidents d’Eben Hezer avec qui elle avait tissé des liens étroits, Danièle fait aujourd’hui la connaissance des personnes accueillies à Plein Soleil. « C’est très différent, explique-t-elle, et ce qui me marque le plus, c’est que ce sont des personnes qui ont de grands deuils à faire. On est face à des personnes comme vous et moi, qui perdent des facultés physiques ou cognitives, et ça me touche beaucoup. Je suis heureuse de pouvoir essayer d’être un soutien pour elles, les accompagner dans toutes leurs émotions. J’apprends beaucoup de choses et j’élargis mon horizon. Et on est une chouette équipe de cadres, on est très soutenus par la direction, c’est un vrai plaisir, je suis comblée ! »

Danièle Allaz,responsable de l’accueil de jour

L’équipe des cadres de Plein Soleil

C’est un parcours avec quelques virages à 180° qui a mené Piero Scrima jusqu’à Plein Soleil. «Secondo», issu d’une famille d’immigrants ital-iens, il grandit à Yverdon. Après un apprentissage

d’ébéniste et quelques années dans ce domaine, il se réoriente une première fois, en suivant sa première épouse à la Chaux-de-Fonds, où ils deviennent ensemble gérants d’un restaurant, puis à Moutier, où Piero tient un pub-discothèque. « C’était sympa, j’ai fait une expérience très constructive, note Piero, mais ce métier était dif-

ficilement conciliable avec une vie privée, et notre union a pris fin. » Piero revient dans le Nord Vaudois, s’interroge quant à son projet professionnel. Avec une envie un peu vague de travailler « dans l’humain », il fait un stage en tant qu’éducateur à l’Espérance, puis se décide pour le métier d’infirmier. A un peu

Piero Scrimaresponsable de la résidence A

>> suite

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Originaire du Périgord, Catherine Demay suit son mari à Toulouse. Au décès de celui-ci, Catherine élève seule son fils, en conciliant du mieux qu’elle peut son rôle de maman et les horaires souvent irréguliers que lui impose son métier d’infirmière. Sa trajectoire professionnelle la mène à œuvrer dans des secteurs très variés : médecine de la reproduction, infirmière libérale (elle sera même secrétaire générale de l’association des infirmières libérales), mais aussi dans différents postes de cadre : à la direction d’une résidence de services pour seniors en région parisienne, dans une cli-nique de diabétologie et obésité, puis dans une maison de retraite. Mais l’aspect de surveillance de cette fonction, avec l’impression de devoir sans cesse contrôler le travail, finit par lui peser, et elle retourne sur le terrain durant deux ans, dans une maison de retraite en milieu rural, « un vrai régal!», se souvient-elle.Les années passant et soucieuse de préparer sa retraite, Catherine décide de venir travailler en Suisse. C’est via une agence de placement qu’elle est engagée comme infirmière à Plein Soleil, le 22 novembre 2010, quelques jours avant le déménagement vers les nouveaux bâtiments, une période pour le moins mouvementée! Rapidement, ses capacités d’organisation et de gestion sont remar-quées, et on lui propose un poste de responsable. Elle hésite, puis accepte: le contexte de travail différent de ses expériences passées la convainc de relever le défi. « Au début, c’était dur, reconnaît-elle, mais je n’aime pas l’échec, alors j’ai continué ! » Attachée à la valeur du travail bien fait et à l’écoute de l’humanité, Catherine s’implique avec rigueur et dynamisme, au travers des vagues successives qui secouent le navire de Plein Soleil, sans jamais se décourager. « Aujourd’hui, nous avons vraiment tout pour bien faire, se réjouit-elle. Avec mes deux collègues, nous développons des synergies très intéressantes, qui nous permettent de relever le défi permanent que nous pose l’architecture du site: nous devons éviter le piège de travailler en silo et de raisonner en terme de « ma résidence, mes résidents, mon équipe ». Actuellement, je sens que nous développons une dynamique très positive. Ensemble, avec cohésion, nous poursuivons nos questionnements et cheminons dans l’amélioration continue de l’accompagnement ! »

Catherine Demayresponsable de la résidence B

plus de trente ans, le voilà parti pour 4 ans d’études à plein temps! « C’était une belle époque, se souvient-il. J’ai bénéficié d’une bourse d’études, et vivais avec peu de moyens, mais c’était très chou-ette. C’est aussi à cette époque que j’ai connu ma seconde épouse, puis les enfants sont venus…» Diplôme en poche, Piero occupe différents postes dans le milieu de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, puis suit une formation de clinicien. Il se dirige ensuite vers l’enseignement, à l’école pro-fessionnelle d’ASSC de Posieux, et passe un diplôme fédéral de pédagogie. « Mais après quelques années, le contact avec le terrain m’a manqué et j’ai souhaité m’orienter vers une fonction de cadre, avec l’envie de prendre une position plus « méta » par rapport à la pratique. » Une année à la tête d’une équipe soignante dans un CMS le laisse sur sa faim : trop d’administratif, pas assez d’impact sur le changement des pratiques. Et puis il repère l’annonce pour le poste de responsable de rési-dence à Plein Soleil, une fonction à laquelle il est engagé en novembre dernier. Séduit par la mission de l’Institution, par l’interdisciplinarité et l’accent porté sur la formation, par les locaux spacieux et l’impact qu’il peut avoir sur la pratique des équipes, Piero embrasse ses nouvelles responsabilités avec sérénité et enthousiasme. « Je dois dire que je me plais ici, reconnaît-il. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites, j’ai une bonne marge de développement, et avec les collègues, nous avons une vision commune et une bonne connivence. » Avec son parcours en psychiatrie, Piero se revendique d’une culture soignante, mais loin de la fausse identité de l’infirmière « bras pratique du médecin ». « Dans le domaine de la psychiatrie, on travaille en véritable partenariat avec les patients, on accompagne avec ce qu’on est, en tant qu’être humain, et avec les résidents de Plein Soleil, je pense que c’est une approche qui peut porter ses fruits, en faisant avec les autres métiers et en développant une vision commune, en interdisciplinarité ! »

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Quand Agnès Robbe quitte la région de Lyon pour venir tra-vailler en Suisse il y a six ans, c’est à Plein Soleil qu’elle prend son premier poste ! Elle s’investit avec passion dans la création du concept d’accompagnement

et du projet du résident, « un formidable terrain de jeu, se souvient-elle, c’était comme de créer notre institution idéale ! », puis déchante au moment de la mise en place concrète du projet, qui peine à s’ancrer. « Je suis partie frustrée, explique-t-elle, et je me suis dit que je devais revenir, pour pouvoir offrir mes compétences, véritablement « animer» ces lieux de vie, et participer à redonner une responsabilité sociale aux résidents. Ce sont des résidents, avec un handicap, mais avant tout ce sont des êtres humains, qui ont une place sociale, et à qui nous devons redonner du choix, redon-ner la parole : au fond, nous ne sommes que des moyens auxiliaires ! »Infirmière en psychiatrie, Agnès se destine pour-tant à l’origine à un autre métier : avec des études d’allemand et de russe elle souhaite devenir inter-prète. Mais faisant de la résistance à l’anglais, aujourd’hui incontournable pour un interprète, elle doit changer son fusil d’épaule. Intéressée par le fonctionnement des gens, et déjà maman, la for-mation en cours d’emploi d’infirmière en psychia-

Après une scolarité au sein des écoles Rudolf Steiner, Aline s’inscrit en faculté de psychologie et se passionne rapidement pour la neuropsycholo-gie. A la fin de ses études, elle débute son parcours professionnel à l’hôpital Nestlé, puis au sein du service de neurologie du CHUV, et partage son activité entre la clinique et la recherche. Elle suit une formation post-grade de psychologue spécialisée en neuropsychologie, qu’elle finalise en 2007, un titre qui lui permet de proposer des supervisions cliniques à ses collègues. Fin 2009, Aline quitte le CHUV pour un poste de responsable de l’équipe de neuropsycholo-gie à l’Institution de Lavigny, un poste qui allie à

la clinique une activité de man-agement, pour laquelle elle suit rapidement une formation en ges-tion d’équipe. Elle s’investit dans les nombreux projets dont l’hôpital

Agnès Robbe - responsable de la résidence C

Aline Gronchi - responsable du secteur médicothérapeutique

trie lui semble une bonne option. « J’ai beaucoup aimé mes études, j’ai énormément appris sur moi-même, et fait un grand chemin personnel », se souvient-elle.Pendant plus de dix ans, Agnès travaille en pédo-psychiatrie, où elle côtoie des situations drama-tiques : familles en grande souffrance, maltraitance, sévices. Elle s’oriente ensuite vers l’enseignement en école de soins infirmiers (sciences humaines et psychiatrie), puis suit une formation de cadre. « J’ai des messages à faire passer, explique-t-elle, des choses à transmettre ! ».« Mais ma vie n’est pas faite que de travail, rit-elle. J’ai trois enfants qui m’occupent bien, je suis musicienne, je joue beaucoup de piano, je chante… Je fais partie du groupe vocal de Plein Soleil ! La famille et la musique : ce sont deux « hobbies » qui me prennent beaucoup de temps ! »Aujourd’hui, Agnès est donc de retour à Plein Soleil. « Je trouve que les équipes ont fait du bon boulot, les résidents vont bien ! sourit-elle. L’enjeu mainte-nant, c’est vraiment de pouvoir sortir du médical. Avec Piero et Catherine, nous sommes complé-mentaires, nous avons une bonne dynamique. Nous envisageons même de nous installer dans un bureau commun et pouvoir nous répartir les tâches selon nos aspirations et compétences. En tout cas, on tire tous à la même corde, et j’ai du plaisir à venir au travail ! »

fourmille, comme la création des groupes thérapeutiques, la mise en place de consultations pour les résidents, ou le déploiement du Dossier Informatisé et de l’agenda à Plein Soleil. En 2013, l’organigramme insti-tutionnel est remanié : les ser-vices médico-thérapeutiques de Plein Soleil sont détachés du département hospitalier, pour être raccordés directement au Département Plein Soleil. Un poste de responsable est créé pour piloter ce nouveau service, incluant également la diététique, un nouveau challenge qu’Aline Gronchi accepte de relever, début 2014. Aujourd’hui, après un an, une nouvelle équipe dynamique de cadre a pris forme et le secteur médicothérapeutique continue à développer ses offres et collaborations avec enthousiasme.

Nous vous avions déjà pré-senté Aline dans le bulletin d’information de mai 2014 : n’hésitez pas à le consulter, dans les archives de notre site internet!

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Angèle est arrivée à Plein Soleil comme stagiaire aux ressources humaines en 2010, dans le but de finaliser son master en management, avec spécialisation en ressources humaines, dans le cadre de l’école supérieure de commerce de Dijon. Cinq ans plus tard, et désormais maman d’une petite Giulia, Angèle est toujours là, et avec le changement de fonction de Nicole Velo, elle se retrouve aujourd’hui comme unique représentante des RH à Plein Soleil. Ses nouvelles respon-sabilités l’amènent désormais à être en lien quo-

Angèle BonnetAssistante ressources humaines

La mot de la nouvelle directrice de Plein Soleil

Les cadres de Plein Soleil, en un coupd’oeil!

A ces cinq responsables, il faut ajouter ajouter une sixième personne : Angèle Bonnet, assistante RH, pour qui la promotion de Nicole Velo implique un remaniement du cahier des charges et la reprise d’un certain nombre de nou-velles responsabilités.

tidiennement avec l’équipe des cadres, et à travailler en étroite collaboration avec eux. En plus de la partie RH, Angèle sera également assistante administrative en étroite collaboration avec la Direction : «C’est vraiment un grand bonheur, se réjouit-elle : je suis enchantée de la nomination de Nicole, et la dynamique de groupe avec l’équipe de cadres est excellente, on a vraiment tout pour bien faire ! Je suis très heureuse de la manière dont mon poste évolue, ce sont des beaux défis qui m’attendent! »

Voilà, l’équipe des cadres de Plein Soleil est en-fin au complet! Je me réjouis de pouvoir compter sur une équipe aussi riche, les « anciens » et les «nouveaux », chacun avec son parcours et sa tra-jectoire particulière, ses compétences et son en-

gagement, afin de venir en soutien à la bonne marche du départe-ment. Les défis qui nous attendent sont nombreux : il va s’agir avant tout désormais de faire vivre les concepts, de passer de l’abstrait au concret, du projet à la réalité, de mettre en œuvre les idées. Nous nous attèlerons aussi à ré-pondre aux exigences de la CIVESS qui ne sont pas encore parfaitement remplies, à développer davan-tage les offres de l’animation, pour améliorer en-core l’accompagnement que nous proposons, et le bien-être des personnes accueillies à Plein Soleil. Pour tout cela, Plein Soleil peut désor-mais compter sur une équipe de cadres dy-namique, et sur le soutien de l’ensemble des collaborateurs, dans les différents services. A titre personnel, je profite de remercier chacun pour le soutien que j’ai reçu durant ma période d’interim et pour les encou-ragements que j’ai reçus au moment de ma nomination, que ce soit de la part des collaborateurs ou des résidents. J’ai été profondément touchée et la confiance qui m’est témoignée me motive à faire mon maximum pour répondre aux attentes de

chacun !

Curieux du parcours de Nicole Velo? Vous pouvez lire son portrait dans le bulletin d’infor-mation du mois de novembre 2014.

Nicole VeloDirectrice

Danièle AllazResp. secteur accueil de jour

Piero ScrimaResponsable résidence A

Agnès RobbeResponsable résidence C

CatherineDemay

Resp. résidence B et ECM

Aline GronchiResp. secteur médico-théra-

peutiqueAmélie Buri

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L’Institution de Lavigny accorde une importance particulière à la transmis-sion de l’expérience, à la formation, au partage du savoir… Ce thème était d’ailleurs le sujet de la page hôpital du dernier rapport annuel (disponible sur

le site internet de l’Institution). Aujourd’hui, coup de projecteur sur l’équipe d’animation de Lavigny, qui s’engage en continu et de différentes manières pour permettre à des jeunes de découvrir le milieu socio-éducatif.

Lavigny : des jeunes au Centre de Loisirs

La pédagogie du vécuC’est désormais une tradition bien ancrée : au début de chaque an-née, une classe de gymnasiens-ASE vient passer trois jours en immersion totale à Lavigny. Ils dé-couvrent l’Institution de l’intérieur, en participant à différents ateliers (musicothérapie, approche corpo-relle, thérapie avec le cheval, …) et avec un groupe de résidents, ils créent de toutes pièces un spec-tacle musical qui est présenté à la fin des trois jours. Retour en quelques images!

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L’histoire des stagiaires belges commence de manière parfaite-ment improbable : il y a quatre ans, Philippe Saugy, alors éducateur à Horizon, est en excursion avec les résidents. Sur un parking en Valais, il est abordé à brûle-pourpoint par un homme qui s’avère être un en-seignant d’une école d’éducateurs en Belgique, Notre Dame d’Arlon. Il est en famille, et consacre ses vacances à un voyage de « repé-rage », afin de trouver des places de stages à l’étranger pour étoffer l’expérience des jeunes en forma-tion « d’agent d’éducation » dans son école. C’est le logo de l’Institu-tion de La-vigny, sur le véhicule, qui a attiré son attention. « On s’était arrêté pour acheter des abricots, se souvient Phi-lippe, j’avais mes bar-quettes dans les mains, et au premier abord, j’ai presque eu peur de ce drôle de personnage à l’étrange accent ! » De retour à l’Institution, Philippe met en route le processus. « Il faut dire que j’adore les Belges et la Belgique, sourit-il, alors j’étais motivé ! » Il obtient le feu vert de sa hiérarchie, les échanges de pré-paration avec les coordinateurs de part et d’autre se multiplient et finalement, un premier groupe de quatre élèves vient ainsi passer quinze jours à l’Institution. Cette année, c’est la troisième édi-tion de ce qui est en train de de-venir un rendez-vous annuel. Le concept est le même : les élèves – cette année, ils sont trois – ne viennent pas « consommer » de l’expérience, mais en amont, ils construisent chacun un projet à

mener à bien durant le séjour. Cette année, les résidents du centre de loisirs ont ainsi pu participer à un projet « jardin potager », une activi-té centrée autour d’albums photos et calendriers 2016 personnalisés, et réalisation d’un portique musi-cal, trois projets qui sont visibles au centre de loisirs. L’année der-nière, sous le thème du Brésil, les résidents avaient pu s’essayer à la teinture de T-shirt en batik et à la construction de Djembés… Mais l’implication des étudiants ne s’arrête pas aux aspects so-cio-éducatifs du projet, puisqu’ils

doivent même s’engager pour le-ver eux-mêmes les fonds néces-saires à leur voyage, au travers de différentes actions. Cette année, les trois jeunes ont par exemple revendus des lasagnes avec une petite marge, afin de dégager du bénéfice en vue du voyage vers la Suisse ! Philippe m’a invitée au centre de loisirs pour rencontrer deux des jeunes, Filipa et Alexandre, pour leur poser quelques questions. « Le décor est complètement diffé-rent, m’explique Alexandre, la cam-pagne, la montagne. On n’a rien de tout ça, en Belgique ! » « Moi, ce qui me frappe, enchaîne Filipa, c’est la disponibilité du personnel. J’ai fait des stages où les éduca-teurs n’avaient pas le temps de

m’accompagner. Ici, les collabora-teurs ont pris le temps de s’occu-per de moi, de m’expliquer l’orga-nisation… il y a plus de moyens, et ça change l’ambiance : du coup, les gens ne sont pas stressés, on peut poser des questions, ils sont disponibles, c’est super ! ». « Par contre, ajoute Alexandre, c’est vrai que deux semaines, c’est très court pour réaliser tout ce qu’on a imaginé dans nos projets, on court un peu pour réussir à arriver au bout, il faut bien gérer le temps! »De son côté, Philippe est épaté par l’attitude des jeunes stagiaires. «

Ils ont des capacités d ’ a d a p -tation im-pression-n a n t e s , expl ique-t-il. Au c e n t r e de loisirs, nous rece-vons des stagiaires à intervalle régulier, et c’est vrai que c’est q u a n d

même chaque fois une inquiétude, on se demande si ça ne va pas être une charge supplémentaire de les coacher, mais force est de constater qu’au contraire, c’est très agréable, et ils amènent tou-jours autre chose aux résidents, qui apprécient beaucoup leur pré-sence ! ». En effet, nous profitons des quelques résidents présents autour de la table pour leur poser la question. « Oui, c’est sympathique de les avoir ici ! », dit Bernard. Marcelle sourit : cette après-midi, avec Mélodie, une gymnasienne en stage d’observation durant les vacances de Pâques, elles ont fait des crêpes…

Amélie Buri

Les stagiaires belges

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Les résidentes de Plein Soleil à la journée des femmesLa question de la sexualité au sein d’une institution comme la nôtre, et de l’assistance sexuelle en particulier, est un sujet délicat. La commission Ethique et Bientraitance s’est penché sur le sujet et a produit deux documents référence, disponibles dans le système qualité, et dont nous vous avions parlé dans le bulletin d’information d’oc-tobre 2014 : « Directive sur la vie affective, amoureuse et sexuelle », et « Recomman-dation en cas de demande d’assistance sexuelle ».

En écho pratique à ces documents théoriques, nous avons rencontré Patricia, Ketty et Gisèle. Résidentes à Plein Soleil, elles ont participé à la journée de la femme organisée par la SEHP (Association SExualité et Han-dicaps Pluriels) à la Cité Radieuse le 7 mars dernier, journée clairement orientée sur le sujet de la sexualité des femmes en situation de handicap. Avec beaucoup de franchise et d’humour, elles ont accepté de raconter cette journée et leur vécu autour de ces questions sensibles et intimes.

Patricia BourquiJe me suis inscrite pour voir de quoi ça parlait. C’est bien de parler de ce sujet. Toute femme a le droit de vivre sa sexualité ou pas, qu’elle soit handicapée ou pas. Moi, le handicap dont je souffre ne donne pas envie de se livrer à ce genre de petit jeu. La sclérose en plaques m’a fait perdre le contrôle de mon corps, depuis la hauteur des côtes jusqu’en bas. Cela veut dire que mes organes gé-nitaux n’ont plus de répondant, mais surtout, je n’ai plus d’envies, donc ça ne me manque pas !On nous a parlé des assistants sexuels, mais le prix, c’est chérot ! Et moi, il me faudrait quelque chose de plus af-fectif. Je n’aurais pas vraiment envie d’un Monsieur qui sert aussi à beaucoup d’autres ! En fait, je souhaiterais plutôt un partenaire non payant, une vie de couple, mais qui voudrait de moi ? Je suis trop brave pour infliger une chose telle que moi à un homme ! *rires * On en prend pour son grade, vous savez, de voir pareillement son corps péricliter. Je ne peux plus marcher, mais j’ai de la chance : moi, j’ai toujours une place assise ! *rires*

Ketty GonzalezJe suis allée à cette journée par curiosité, et ça a été magnifique: les organisateurs ont créé une telle confiance que nous avons pu parler entre nous, nous nous sommes ou-vertes comme un livre, nous avons parlé de choses très intimes ! Je ne pensais pas que les échanges seraient si riches : ils nous ont donné la parole, et c’est nous qui avons fait la conférence, c’était très émotionnel. On nous a parlé de louer un garçon, on nous a parlé de sexe avec des appareils, de sexe avec les filles. Il y avait des photos de femmes avec un handicap en habits sensuels. Et c’était vachement joli ! Si j’avais été un garçon ou lesbienne, j’aurais été enchantée de les tou-cher ! Par contre, moi, j’ai honte de montrer mon corps, je ne pourrais pas le faire. Avant, j’avais un corps joli, mais maintenant, avec la maladie, mon corps est tout déformé, et j’ai grossi.Je ne pourrais pas louer un garçon, c’est trop cher. Et pourquoi réveiller un désir qui s’est endormi ? C’est comme la cigarette… Tu réveilles tout ça, et après ? Et si je tombais amoureuse de lui ? Il faudrait que je prenne un garçon différent à chaque fois, pour ne pas tomber amoureuse ! Et c’est cher ! Si tu achètes leur appareil, c’est moins cher, mais après, il faut encore acheter le produit pour lubrifier, tout ça… Mais j’étais quand même curieuse, j’ai pu toucher leurs appareils, senti les odeurs, j’avais jamais vu ça de ma vie !Mais le plus important de la journée, c’est combien tout le monde a parlé, en confiance, c’était formidable.NDLR : depuis cette interview, Ketty Gonzalez a pu réaliser un projet dont elle rêvait depuis des années : elle a quitté Plein Soleil et vit seule dans un appartement. «Un petit oi-seau qui quitte le nid », comme elle dit. Elle reviendra pro-bablement à Plein Soleil en tant que bénéficiaire du CAT.

, Cité RadieuseRoute de Saint-Saphorin 23

1112 Echichens

www.citeradieuse.ch

Plaisirs DésirsHandicaps

Féminités

L’opportunité de mettre sur pied cette journée du 7 mars 2015

nous est possible grâce à un généreux don du club-service de femmes InnerWheel.

L’inscription à la journée est gratuite !

L’accueil du matin, le repas et la pause de l’après-midi seront offerts.

Nous nous réjouissons beaucoup de vous accueillir.

Les femmes du Comité du SEHP :

C. Agthe Diserens, O. Despont, M. Dorier, L. Hen, N. Morand, S. Schwaar,

V. Vienne, N. Wust Samedi 7 mars 20159h30 - 17h

Rencontre de femmes pour la

Journée du Droit des Femmes

à la Cité Radieuse à Echichens

SEHP :m Association SExualité et Handicaps

Pluriels 1200 Genève

O +41 22 361 15 29V [email protected]

Suivez nous sur www.sehp.ch G

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Le mot des organisatricesA l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, l’association SExualité et Handi-caps Pluriels (SEHP) a eu le plaisir d’offrir à la Cité Radieuse, grâce au don du service féminin de la Côte Innerwheel, une journée de partages des-tinée à des femmes vivants avec une incapacité physique.A travers différents ateliers thématiques, ce parte-nariat entre différentes institutions a permis à 26 femmes d’échanger sans tabou autour de ques-tions liées à leur identité féminine, l’affectivité, la sensualité, la sexualité. Chacune a pu également admirer le projet Elles, toutes différentes, toutes singulières (www.projet-elles.fr).Beaucoup d’émotions furent présentes… et de rires grâce à Nadia et sa présentation de sex-toys ;-). Je suis personnellement sortie grandie de cette journée touchante de sincérité.

Pour le comité du SEHP (www.sehp.ch), Léa Hen, éducatrice au Centre de jour

Gisèle HenriouxC’était super cette journée, même si c’était un peu trop long pour moi, à la fin, j’étais très fati-guée. J’ai beaucoup écouté, j’ai aimé les petites tenues sexy, les sex-toys. Il y en avait des petits pour le massage aussi, de la pommade, des bou-gies, pas mal de trucs. Moi, je vais m’en acheter un ! Quant à l’assistant sexuel, c’est 150.- ! Moi, je préfère m’en taper un gratuitement, les 150.-, je préfère qu’ils restent dans ma poche ! *rires* C’était bien de parler de tout ça.

Sloane Lombardassistante socio-éducativeQuand nous avons reçu le programme de la jour-née, nous avons simplement fait circuler l’information sur les 3 résidences, et vu le succès, nous avons dû prendre deux bus ! Nous étions 8 résidentes et 4 accompagnantes, entre femmes. Après le mot de bienvenue de Mme Agthe-Diserens, les organisa-trices ont aimablement suggéré aux accompagnants de s’éclipser, pour laisser les résidentes entre elles afin qu’elles puissent échanger. C’était frustrant car les thèmes de discussion avaient l’air passion-nants, mais nous avons respecté leur intimité et les avons donc laissées. En fin de matinée, nous avons rejoint le groupe pour la démo de sex-toys : le ton était très détendu, léger, drôle, les résidentes étaient très participatives ! Après le repas, il y a eu plusieurs témoignages, des ateliers, expos. Nous étions pré-sentes, mais nous sommes restées en retrait, pour laisser les résidentes participer librement. Personnel-lement, cette journée m’a questionnée : sur ce que c’est d’être femme, sur la coquetterie, le lien que l’on peut avoir avec notre propre corps, notre physique, le choix de nos vêtements, du maquillage. Ça m’a fait réfléchir à la manière dont nous accompagnons les femmes qui vivent à Plein Soleil… Je suis moi-même coquette, qu’est-ce que je propose en la ma-tière aux résidentes? Comment les accompagner pour leur permettre de vivre leur féminité ? Comment leur permettre de se sentir le mieux possible dans leur corps, se trouver belles ? Beaucoup de résidentes à Plein Soleil sont « résignées », et ça m’attriste. Nous essayons de mettre des petites choses en place, tel qu’un atelier d’esthétique pour les résidentes intéres-

sées.Quant à l’assistance sexuelle, j’ai l’impression que beaucoup de rési-dentes recherchent da-vantage l’affection, la re-lation, la tendresse. S’il ne s’agit que de soulager un besoin, ça ne les inté-resse pas tellement. Enfin, en miroir, cette journée de la femme pose la question des hommes. Pourrait-on imaginer une journée des hommes? Où ils pourraient échanger entre eux, sur les questions de virilité, du corps, comment vit-on sa masculinité quand on a besoin d’aide au quoti-dien… Un sujet à creuser !

Amélie Buri

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Mai 2015

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Retour en images sur quelques récents épisodes!

CarnavalsLes bonshommes hiver de l’Institution ont bien brûlé! A Plein Soleil, le 12 mars, les amis de la Guggenmusik L’Os Clodos étaient comme chaque année au rendez-vous, et les enfants du quartier sont venus voir flamber le magnifique bonhomme créé dans les ateliers. Et à La-vigny, le 24 mars, c’est au son endiablé des tambours africains que l’hiver a tiré sa révérence!

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Exposition dans la Galerie Art pour la VieJusqu’au 5 juin, ce sont les peintures de Da-niel Gévisier, résident aux Merisiers, que vous pouvez découvrir dans le couloir menant de la réception à la cafétéria de Lavigny. Un ver-nissage était organisé le 10 avril, réunissant collaborateurs et amis de l’artiste.

Et sur le dernier pan de mur en direction de la cafétéria, vous pouvez découvrir la présen-tation du nouveau vitrail destiné à la chambre funéraire, réalisé par trois résidentes dans le cadre des ateliers de développement personnel.

Peintures

Daniel Gevisier

« J’ai été séduit par un tableau et plusieurs autres dessins et affiches, en allant par exemple à des expositions ou au cinéma. J’ai essayé à mon tour d’en faire quelque chose qui pourrait me servir plus tard. Cela en est devenu ma passion.»

Daniel Gevisier

Galerie

Art pour la Viea le plaisir de vous présenter

Les peintures exposées sont en vente ; la liste des prix est à disposition à laréception, où vous pouvez effectuer votre réservation.

Les peintures achetées pourront être retirées auprès de l’artiste au terme de l’exposition.

du 8 avril au 5 juin 2015

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