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242 Société de neurochirurgie de langue franc ¸ aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 Le robot stéréotaxique a permis la réalisation de la chirurgie en décubitus dorsal (93 %) et décubitus ventral (7 %). L’utilisation des fiduciaires osseux a été réservée aux biopsies en fosse pos- térieure. Le diagnostic anatomopathologique était obtenu pour 96 patients. Nous ne rapportons aucun décès, ni aucune complica- tion clinique définitive. Trois patients ont présenté une aggravation neurologique transitoire. Nous avons relevé 6 cas de complications hémorragiques intralésionnelles scannographiques asymptoma- tiques. La majorité des biopsies stéréotaxiques ont été réalisée grâce à un recalage surfacique, toutes sans cadre. Ce type de procédure permet, en 1 heure, d’obtenir un geste précis et avec une morbi- dité extrêmement faible. Le robot stéréotaxique permet, en outre, une grande liberté d’utilisation grâce à ses multiples possibilités de recalage et/ou de couplage au scanner peropératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.054 Session « Rachis, nerfs périphériques 1 » OR 1 -1 Traitement percutané des fractures thoraco-lombaires de type B A.-S. Pruvot-Occéan Service de neurochirurgie, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens, France Nous rapportons une série rétrospective monocentrique de frac- tures thoraco-lombaires récentes, non neurologiques, de type B, opérées par voie percutanée. L’objectif est d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques. Sont inclus les patients ayant présenté une fracture B trai- tée par ostéosynthèse percutanée ± cyphoplastie avec examens radiologiques pré- et postopératoire. Les patients ont été évalué cli- niquement et radiologiquement (cyphose vertébrale et régionale, inclinaison vertébrale et régionale, hauteur vertébrale et recul du mur postérieur). Trente-six patients ont été traités entre 2007 et 2012 : 22 hommes et 14 femmes, d’âge moyen 40 ans, pour 17 fractures classées B1, 16 B2, 3 B3. Huit ostéosynthèses seules ont été réalisées, 28 associées à une cyphoplastie. La durée moyenne d’intervention était de 75 minutes, celle d’hospitalisation de 10 jours. Il n’y a pas eu de reprise chirurgicale pour complication. Il y a eu deux fuites de ciment sans troubles neurologiques. Il existait une correction signi- ficative de la cyphose vertébrale de 9 en post-opératoire et de 6 au dernier recul en moyenne, de l’angulation régionale corrigée : 7,4 en post-opératoire et 4,2 au dernier contrôle. L’inclinaison coro- nale vertébrale pour les patients chez qui, en préopératoire, elle était < 5 , était significativement corrigée : 6,2 en postopératoire. La hauteur vertébrale antérieure a été significativement améliorée de 21 % en postopératoire et de 16 % au dernier recul ; le recul du mur postérieur a diminué significativement de 0,4 mm en postopé- ratoire. Les techniques chirurgicales percutanées pour traiter les fractures thoraco-lombaires de type B sont réalisables et fiables.Le taux de complications est meilleur que dans les voies ouvertes et iden- tiques à celui des voies percutanées pour les types A. Les corrections radiologiques sont similaires à celles des voies classiques et des techniques percutanées sur les types A. Cette technique peut être une alternative aux voies ouvertes, même en présence de troubles neurologiques, en y associant une laminectomie. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.055 OR 1 -2 IRM et prise en charge des fractures non neurologiques du rachis thoraco-lombaire T. Dudoit a , F. Lucas a , E. Halewa b , E. Emery a , C. Barrey c a Service de neurochirurgie, CHU de Caen, Caen, France b Service de radiologie, CHU de Caen, Caen, France c Service de Neurochirurgie, Hospices civiles de Lyon, Lyon, France La classification de Magerl est la référence internationale pour la prise en charge thérapeutique des fractures du rachis thoraco- lombaire. Cette classification est basée sur l’analyse conjointe du mécanisme lésionnel et du scanner rachidien avec reconstruction 3D. Le scanner ne permet pas l’étude du complexe ligamentaire, qui est visualisé à l’IRM. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer l’apport de l’IRM dans la prise en charge des traumatismes rachi- diens non neurologiques. Nous avons étudié une série prospective de 50 patients hospitali- sés, dans deux centres hospitaliers franc ¸ ais, pour traumatismes du rachis thoraco-lombaire durant l’année 2012. Tous les patients ont bénéficié d’un scanner rachidien 3D et ensuite d’une IRM rachi- dienne. Nous avons comparé, dans un second temps, le classement lésionnel avant et après réalisation de l’IRM. La réalisation de l’IRM a permis de modifier le type de fracture dans 9 cas. Les fractures étaient initialement classées A2-3 dans un cas, A3-1 dans 4 cas, A3-2 dans 2 cas et A3-3 dans 2 cas. Les fractures ayant présenté une modification de classement étaient classées de type B1. Aucune fracture classée de type A n’a été modifiée en type B2 et B3. Les fractures de type B et C, diagnostiquées au scanner, ne nécessitent pas l’apport diagnostique de l’IRM. Vingt-huit frac- tures étaient comminutives et, dans 9 cas, l’IRM mettait en évidence une lésion ligamentaire. Toutes les lésions, dont le diagnostic a été affiné par l’IRM, présentaient une forte comminution du plateau supérieur. La réalisation de l’IRM permet de modifier le diagnostic lésionnel, en étudiant les atteintes du complexe ligamentaire, dans près d’un cas sur 5 dans notre série. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.056 OR 1 -3 Luxations cervicales : à propos de 36 cas Z. En-Nhaili , M.B. Dianka , A. Maati , A. Bertal , S. Hilmani , A. Chellaoui , K. Ibahioin , A. Naja , A. Lakhdar , A. Ouboukhlik , A. El Kamar , A. El Azhari Service de neurochirurgie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Il s’agit d’une atteinte sévère du segment mobile rachidien (cervi- cal) se manifestant par la décoaptation d’un ou des deux massifs articulaires postérieurs. Ce sont des lésions graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles imposent incontestablement une prise en charge chirurgicale. Notre étude est rétrospective à propos de 36 cas de luxation cervi- cale basse, colligés dans le service de Neurochirurgie du CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur une période de six ans, entre 2007 et 2012. On note une prédominance masculine de 33 hommes pour 3 femmes, soit un ratio H/F de 11/1. L’âge moyen était de 47,5 ans, avec des extrêmes allant de 17 à 78 ans. Les accidents de la voie publique étaient la cause la plus fréquente. La clinique était domi- née par un syndrome rachidien ; un déficit moteur et sensitif a été noté selon la classification de Frankel. Les signes de gravité étaient présents chez 10 de nos patients. Le couple radiologie stan- dard et TDM cervicales, réalisé chez tous nos patients, a permis de poser le diagnostic avec une prédominance à l’étage C5–C6 (33 %) et rarement C7–D1 (2 cas). L’IRM a été réalisée chez 30 patients. Le

Traitement percutané des fractures thoraco-lombaires de type B

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Page 1: Traitement percutané des fractures thoraco-lombaires de type B

242 Société de neurochirurgie de langue francaise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

Le robot stéréotaxique a permis la réalisation de la chirurgieen décubitus dorsal (93 %) et décubitus ventral (7 %). L’utilisationdes fiduciaires osseux a été réservée aux biopsies en fosse pos-térieure. Le diagnostic anatomopathologique était obtenu pour96 patients. Nous ne rapportons aucun décès, ni aucune complica-tion clinique définitive. Trois patients ont présenté une aggravationneurologique transitoire. Nous avons relevé 6 cas de complicationshémorragiques intralésionnelles scannographiques asymptoma-tiques.La majorité des biopsies stéréotaxiques ont été réalisée grâce àun recalage surfacique, toutes sans cadre. Ce type de procédurepermet, en 1 heure, d’obtenir un geste précis et avec une morbi-dité extrêmement faible. Le robot stéréotaxique permet, en outre,une grande liberté d’utilisation grâce à ses multiples possibilités derecalage et/ou de couplage au scanner peropératoire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.054

Session « Rachis, nerfs périphériques 1 »

OR1-1Traitement percutané des fracturesthoraco-lombaires de type BA.-S. Pruvot-OccéanService de neurochirurgie, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens,France

Nous rapportons une série rétrospective monocentrique de frac-tures thoraco-lombaires récentes, non neurologiques, de type B,opérées par voie percutanée. L’objectif est d’évaluer les résultatscliniques et radiologiques.Sont inclus les patients ayant présenté une fracture B trai-tée par ostéosynthèse percutanée ± cyphoplastie avec examensradiologiques pré- et postopératoire. Les patients ont été évalué cli-niquement et radiologiquement (cyphose vertébrale et régionale,inclinaison vertébrale et régionale, hauteur vertébrale et recul dumur postérieur).Trente-six patients ont été traités entre 2007 et 2012 : 22 hommeset 14 femmes, d’âge moyen 40 ans, pour 17 fractures classéesB1, 16 B2, 3 B3. Huit ostéosynthèses seules ont été réalisées,28 associées à une cyphoplastie. La durée moyenne d’interventionétait de 75 minutes, celle d’hospitalisation de 10 jours. Il n’y a paseu de reprise chirurgicale pour complication. Il y a eu deux fuites deciment sans troubles neurologiques. Il existait une correction signi-ficative de la cyphose vertébrale de 9◦ en post-opératoire et de 6◦ audernier recul en moyenne, de l’angulation régionale corrigée : 7,4◦en post-opératoire et 4,2◦ au dernier contrôle. L’inclinaison coro-nale vertébrale pour les patients chez qui, en préopératoire, elleétait < 5◦, était significativement corrigée : 6,2◦ en postopératoire.La hauteur vertébrale antérieure a été significativement amélioréede 21 % en postopératoire et de 16 % au dernier recul ; le recul dumur postérieur a diminué significativement de 0,4 mm en postopé-ratoire.Les techniques chirurgicales percutanées pour traiter les fracturesthoraco-lombaires de type B sont réalisables et fiables.Le taux decomplications est meilleur que dans les voies ouvertes et iden-tiques à celui des voies percutanées pour les types A. Les correctionsradiologiques sont similaires à celles des voies classiques et destechniques percutanées sur les types A. Cette technique peut êtreune alternative aux voies ouvertes, même en présence de troublesneurologiques, en y associant une laminectomie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.055

OR1-2IRM et prise en charge des fracturesnon neurologiques du rachisthoraco-lombaireT. Dudoit a, F. Lucas a, E. Halewa b, E. Emery a,C. Barrey c

a Service de neurochirurgie, CHU de Caen, Caen, Franceb Service de radiologie, CHU de Caen, Caen, Francec Service de Neurochirurgie, Hospices civiles de Lyon, Lyon, France

La classification de Magerl est la référence internationale pour laprise en charge thérapeutique des fractures du rachis thoraco-lombaire. Cette classification est basée sur l’analyse conjointe dumécanisme lésionnel et du scanner rachidien avec reconstruction3D. Le scanner ne permet pas l’étude du complexe ligamentaire, quiest visualisé à l’IRM. L’objectif principal de ce travail est d’évaluerl’apport de l’IRM dans la prise en charge des traumatismes rachi-diens non neurologiques.Nous avons étudié une série prospective de 50 patients hospitali-sés, dans deux centres hospitaliers francais, pour traumatismes durachis thoraco-lombaire durant l’année 2012. Tous les patients ontbénéficié d’un scanner rachidien 3D et ensuite d’une IRM rachi-dienne. Nous avons comparé, dans un second temps, le classementlésionnel avant et après réalisation de l’IRM.La réalisation de l’IRM a permis de modifier le type de fracture dans9 cas. Les fractures étaient initialement classées A2-3 dans un cas,A3-1 dans 4 cas, A3-2 dans 2 cas et A3-3 dans 2 cas. Les fracturesayant présenté une modification de classement étaient classées detype B1. Aucune fracture classée de type A n’a été modifiée en typeB2 et B3. Les fractures de type B et C, diagnostiquées au scanner,ne nécessitent pas l’apport diagnostique de l’IRM. Vingt-huit frac-tures étaient comminutives et, dans 9 cas, l’IRM mettait en évidenceune lésion ligamentaire. Toutes les lésions, dont le diagnostic a étéaffiné par l’IRM, présentaient une forte comminution du plateausupérieur.La réalisation de l’IRM permet de modifier le diagnostic lésionnel,en étudiant les atteintes du complexe ligamentaire, dans près d’uncas sur 5 dans notre série.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.056

OR1-3Luxations cervicales : à propos de36 casZ. En-Nhaili , M.B. Dianka , A. Maati , A. Bertal ,S. Hilmani , A. Chellaoui , K. Ibahioin , A. Naja ,A. Lakhdar , A. Ouboukhlik , A. El Kamar ,A. El AzhariService de neurochirurgie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Il s’agit d’une atteinte sévère du segment mobile rachidien (cervi-cal) se manifestant par la décoaptation d’un ou des deux massifsarticulaires postérieurs. Ce sont des lésions graves, pouvant mettreen jeu le pronostic vital. Elles imposent incontestablement uneprise en charge chirurgicale.Notre étude est rétrospective à propos de 36 cas de luxation cervi-cale basse, colligés dans le service de Neurochirurgie du CHU IbnRochd de Casablanca, sur une période de six ans, entre 2007 et 2012.On note une prédominance masculine de 33 hommes pour3 femmes, soit un ratio H/F de 11/1. L’âge moyen était de 47,5 ans,avec des extrêmes allant de 17 à 78 ans. Les accidents de la voiepublique étaient la cause la plus fréquente. La clinique était domi-née par un syndrome rachidien ; un déficit moteur et sensitif aété noté selon la classification de Frankel. Les signes de gravitéétaient présents chez 10 de nos patients. Le couple radiologie stan-dard et TDM cervicales, réalisé chez tous nos patients, a permis deposer le diagnostic avec une prédominance à l’étage C5–C6 (33 %)et rarement C7–D1 (2 cas). L’IRM a été réalisée chez 30 patients. Le