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YAOUANKiz Yaouankiz / Jeunesse Automne 2008 N° 0 Le magazine des jeunes du Parti Breton Ca bouge en Europe ! Ca bouge en Europe ! Europa a fiñv ! Europa a fiñv ! DOSSIER Euskadi Pays dynamique, moderne et novateur La Crise politique en Belgique - La Silésie - Le Service Volontaire Européen - Le Sénat

Yaouankiz n°0

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Numéro 0 de Yaouankiz

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L e m a g a z i n e d e s j e u n e s d u P a r t i B r e t o n

Ca bouge en Europe !Ca bouge en Europe !

Europa a fiñv !Europa a fiñv !

DOSSIER

Euskadi

Pays dynamique,

moderne et novateur

La Crise politique en Belgique -

La Silésie - Le Service Volontaire Européen -

Le Sénat

Page 2: Yaouankiz n°0

Taolenn

• Sommaire / Edito ............................................................................................... 2

• L’actu des Jeunes Bretons : Un bilan positif .................................................. 3

• En Une : Ca bouge en Euskadi ........................................................................ 4

• Actualité peuples d’Europe : Belgique, chronique d’une mort annoncée .... 7

• Société : Le Service Volontaire Européen en Roumanie ................................ 8

• Culture : Une Silésie multiculturelle .............................................................. 10

• Comment ça marche ? Le Sénat, cet anachronisme bien franchouillard ... 11

• Les Jeunes Bretons ........................................................................................ 12

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Edito Edito Edito Edito

CCCC ’est parti ! Une grosse année après la création de la sec-

tion Jeunes du Parti Breton, le mouvement s’est déve-

loppé et structuré, et nous pouvons lancer un projet de

plus long terme.

Deux objectifs à travers YAOUANKiz : disposer d’un outil pour

stimuler le débat autour de notre projet politique : démocrate,

écologiste et européen, résolument nationaliste. Susciter le dé-

bat sur la Bretagne de demain et la place des jeunes dans la société. Et surtout,

expliciter notre projet et mieux faire connaître notre démarche et nos actions.

Aujourd’hui, les valeurs que nous portons ont fait la preuve de leur succès en ma-

tière sociale, économique et culturelle aux quatre coins de l’Europe. Dans l’hexa-

gone même, et sans être pour autant capable de la moindre avancée, on ne parle

que décentralisation, démocratie locale et simplification administrative.

A nous maintenant de faire preuve de dynamisme pour construire un projet libre

émanant des bretons, à l’image des succès catalan, gallois ou écossais.

Nous avons symboliquement souhaité consacrer ce numéro 0 à l’Europe ; tout d’a-

bord parce que l’un des points les plus importants du projet du Parti Breton est la

mise en place d’une Europe fédérale. Surtout, c’est la confrontation à d’autres mo-

dèles, au-delà du cadre français, qui a poussé la plupart des personnes travaillant

sur ce magazine à s’engager pour un projet politique Breton.

Rejoignez nous !

Kevin JEZEQUEL

Sommaire

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Page 3: Yaouankiz n°0

SSSS ur le terrain : 2007/2008 avait vu la mise en place de deux campagnes de tractages plutôt centrées sur les problèmes environ-

nementaux. Cette rentrée, changement de thè-me avec l’édition d’un tract destiné aux étudiants et d’avantage centré sur les problèmes des uni-versités.

Nous avons poursuivi une campagne d’affichage abordant les thèmes de la réforme et de la construction d’un nouveau modèle sur un mode quelque peu décalé !

En septembre, nous avons participé à la festima-nif de Nantes. En parallèle, des membres des Jeunes Bretons participent depuis la rentrée au collectif de jeunes pour la réunification 44=bzh.

Nous avons également continué à nous expri-mer dans la presse locale comme sur le net, que ce soit à travers notre site, facebook, youtube ou dailymotion (création de PartiBretonTV) ou enco-re divers sites d’information.

Au menu, des prises de positions sur des su-jets aussi divers que, entre autres, l’intégration des minorités immigrées, le droit de vote à 16 ans ou l’augmentation des frais d’inscription et l’insertion des handicapés au sein des universi-tés, mais aussi la construction européenne.

Cette année a également été l’occasion de dé-velopper nos relations internationales. En ef-fet, lors de la première semaine d’août, Les Jeunes Bretons ont organisé leurs premières journées d’été à l'occasion du Festival Intercel-tique de Lorient. Ces journées avaient pour but de tisser des liens avec d'autres mouvements qui partagent nos idées et d'interpeller l'opinion sur la situation politique, économique et cultu-relle de la Bretagne et plus généralement des nations sans état d’Europe. Des militant(e)s basques et flamands de Euzko Gaztedi et Jong N-VA nous ont fait le plaisir de nous rendre visi-te lors de ce week-end. Fin septembre, nous avons également participé à l’Alderdi Eguna, fête du Parti National Basque, qui regrou-pe pas moins de 100 000 personnes. Au cours de cet-te semaine, les Jeunes Bre-tons participaient également à un séminaire en Silésie (Pologne), organisé par YEN (Youth of European Nationa-lities) fédération européenne d’associations et de partis politiques émanant de mino-rités nationales.

Enfin, cette fin d’année voit la sortie du premier numéro de Yaouankiz, un nouvel outil pour mieux infor-mer et susciter le débat sur nos idées.

Avec la succession prochaine d’importantes élections (européennes puis régionales) pour le Parti Breton, l’avenir promet d’être chargé !

Un bilan positif !

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Keleier ar Vretoned Yaouank

L’actu des Jeunes Bretons

2008 : une première année complète d’existence riche en actions ! Petit résumé de l’activité de ces derniers mois.

Les JB et les invités à Port-Louis à l’occasion des Journées d’été

Tractage à l’univer-

sité de Lorient

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Danvez pennañ En une

Ca bouge en Euskadi !

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Une délégation de membres de notre mouvement s'est rendue au Pays Basque fin sep-tembre à l'invitation d'Euzko Alderdi Jeltzalea-Parti Nationaliste Basque. Nous avons pu y découvrir un pays riche, dynamique et ouvert, loin des clichés assénés sur la vio-lence.

IIII ls s'appellent Miren, Jon, Peio. Ils sont étu-diant(e)s, ou bossent déjà. Ils sont de toutes origines géographiques ou sociales. Ils sont

basques, européens, citoyens du monde. Fiers d'eux-mêmes et ouverts sur les autres. Ils parlent basque, espagnol, anglais, français, passent d'une langue à l'autre de façon naturelle. Ils représentent un pays riche de son identité, et accueillant, un exemple à suivre pour les jeunes en Bretagne et en Europe. Leur point commun ? Tous se retrouvent le dernier week- end de Septembre, lors de l'Alderdi Eguna (le jour du parti) que EAJ-PNV organise pour rassembler ses sympathisants, faire la fête, se re-trouver, et défendre le gouvernement basque et ses efforts pour parvenir à un avenir de paix et de liber-té.

Le samedi, les jeunes du parti, rassemblés au sein de EGI, organisent leur meeting dans les rues de Vitoria-Gasteiz, capitale de la Communauté Autonome d'Eus-kadi. Une journée qui permet de se retrouver et de pré-parer l'acte politique du lendemain, moment clé durant lequel les dirigeants du parti et du gouvernement s'ex-priment sur la situation politique d'Euskadi. Une journée qui permet de concilier politique et fête, et qui est l'illus-tration parfaite de l'engagement politique chez ces jeu-nes.

Un parti nationaliste centriste, européen, de gouvernement

Fondé à la fin du XIXe siècle, EAJ-PNV a toujours fait partie du paysage politique basque, même sous la dic-tature de Franco, pendant laquelle il a du suspendre ses activités. Le parti est bien implanté dans la société basque, et possède une véritable identité politique. C'est ainsi qu'il possède des bars appelés Batzoki dans chaque ville, où les militants se retrouvent entre amis de façon informelle ou pour organiser des actions politi-ques.

Les Bretons lors du défilé à l’Alderdi Eguna

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Chez les jeunes du Parti, regroupés au sein d'EGI, avec laquelle notre mouvement entretient des liens d’étroite amitié, l'engagement au service de la société se fait au quotidien. Certains exercent des mandats dans leur vil-le, où même au parlement basque. On est loin de l'am-biance parfois détestable des partis politiques français où les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver leur place, à moins d'obéir aveuglement aux ordres venus d'en haut. Ici pas de gens qui, à 25 ans, pensent com-me des vieux : l'ambiance au camping lors du week-end de l'Alderdi Eguna fait davantage penser à un festival ou des jeunes des quatre coins du Pays Basque se re-trouvent pour faire la fête. Ce qui frappe l’observateur habitué aux militants classiques des partis français, c'est que leur engagement politique est des plus pro-fond, sans pour autant les transformer en machines par-tisanes fermées à tout dialogue, attitude hélas répandue chez d'autres tendances politiques en Espagne. On n'est donc pas étonné de voir que la jeunesse basque est fortement politisée, et que beaucoup de citoyens s'impliquent concrètement dans la vie quotidienne de la société.

Un Pays riche, solidaire et ouvert

En 1979, à la fin de la dictature franquiste, le Pays Basque obtient son statut d'autonomie, dit Statut de Gernika. Celui-ci prévoit entre autre l'élection d'un Par-lement et d'un gouvernement autonomes dans un nombre très important de domaines tels que l'éduca-tion, l'emploi, la sécurité. Ce qui peut paraître étrange à des français est en fait une situation tout à fait nor-male dans tous les pays européens de nos jours. Mê-me si près de 30 ans après l'adoption du statut, 37 compétences n'ont toujours pas été déléguées, les institutions autonomes ont eu suffisamment de marge de manœuvre pour mettre en place une organisation politique, sociale et économique propre au Pays Bas-que. Grâce à cette autonomie dans le domaine écono-mique et social, le gouvernement basque du PNV a pu relancer les industries et réformer l'économie basque, en important des Etats-Unis le système des clusters, qui consiste en une mise en réseau des entreprises d'un secteur donné. Cela a permis d'enrayer la désin-dustrialisation (les industries basques créent plusieurs centaines d'emploi par an).

Après la crise économique et sociale des années 80-90, les statistiques à l'aube du XXIe siècle sont élo-quentes : en 2007, la croissance était de 4,1% (contre 2,5% dans l'Union Européenne et 1,9% pour la Fran-ce). Pendant que le gouvernement espagnol de Zapa-tero minimise la crise économique qui se profile après avoir nié son existence, le gouvernement basque s'est préparé, et tous les voyants de l'économie sont au vert, les allocations pour les retraités viennent d'aug-menter. On est bien loin de la situation économique bretonne qui malgré tous ses atouts, risque de subir les conséquences de l'amateurisme des gouverne-ments français en matière économique !

5 Iñigo Urkullu, président d'EAJ-PNV.

L’équipe du Parti Breton

www.eurominority.eu

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Un nouveau statut

Il est évident que tout aussi généreux soit-il (le même statut pour la Bretagne serait déjà une très grande avancée), le statut de Gernika n'est pas une fin en soi, et présente de nombreuses imperfections. C'est pour cela que le Lehendakari Ibarretxe a lancé il y a 5 ans un projet de nouveau statut pour Euskadi. L'objectif est de donner la parole aux basques afin qu'ils puissent décider librement de leur futur dans le cadre qui leur plaira. Cette absence d'à priori idéologique différencie EAJ-PNV des autres composantes du paysage politi-que basque ou espagnol. Le gouvernement basque souhaite donc organiser une consultation démocrati-que le 25 octobre 2008 demandant aux citoyennes et citoyens s’ils sont d'accords pour soutenir un proces-sus de paix si et seulement si ETA renonce au terroris-me, et si ils souhaitent la négociation d'un nouvel ac-cord politique pour Euskadi. On se doute bien que les adversaires d'un projet aussi ambitieux sont nom-breux, que ce soit ETA (ce qui n'empêche pas la droite la plus réactionnaire espagnole de faire des amalga-mes de mauvais goût, prétendant que le plan Ibarretxe porte la marque d'ETA...) ou le gouvernement espa-gnol qui depuis des années se crispe sur un refus tour-nant autour du thème du « Vous êtes déjà suffisam-ment autonomes comme ça ». Malgré cette double opposition, le président Ibarretxe ne se décourage pas et continue de croire en une solution politique pour l'avenir de son pays. Avec le soutien que lui ont expri-mé les 100 000 personnes présentes ce dernier week-end de septembre à l'Alderdi Eguna, parmi lesquelles nos amis d'EGI, qui ont inauguré le traditionnel défilé avec de nombreuses banderoles de soutien à cette initiative démocratique.

Un pays en mouvement, pour un avenir pacifié

Malgré les avancées obtenues en 1979, l'organisa-tion terroriste ETA a refusé de déposer les armes et continue toujours de s'en prendre régulièrement à des vies humaines. Ces méthodes d'un autre âge suscitent chez l'immense majorité des basques, à commencer par EAJ-PNV, dégoût et horreur. Malgré cette situation très difficile, le président Ibarretxe souhaite arriver à un accord de paix, à condition qu'ETA manifeste auparavant son intention de re-noncer définitivement à la violence. Loin de toute idéologie, le PNV continue d'œuvrer pour une pacifi-cation de son pays, tout en restant ferme sur les principes fondamentaux que sont le respect de la personne et de la dignité humaine. L'existence d'ETA reste un frein à tout progrès politique au Pays Bas-que : elle est utilisée comme argument politique. Ain-si a-t-on vu dernièrement le président du gouverne-ment espagnol, Jose-Luis Zapatero, dire qu'il refuse-rait tout nouveau statut pour Euskadi tant qu'ETA existerait, donnant ainsi le droit à une organisation terroriste de dicter l'agenda politique du Pays Bas-que (dans toute démocratie normale, c'est le gouver-nement élu par le Parlement qui fixe l'agenda politi-que...).

Face aux crispations et à l'arrogance du gouverne-ment espagnol, les basques continuent à faire avan-cer les choses. La consultation a été déclarée illéga-le par le Tribunal Suprême espagnol, mais le PNV et les autres partis du gouvernement basque dépose-ront un recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg. Pendant que des politiques prennent en otage un pays à des fins élec-toralistes, des milliers de citoyennes et de citoyens engagé(e)s tente d'apporter à leur pays un avenir meilleur, qui peut se résumer en deux mots : Paix et Liberté. Parce que c'est le droit le plus essentiel de tout peuple de pouvoir vivre dans le cadre qu'il dési-re, selon les règles qu'il souhaite et avec qui il veut, la volonté du peuple basque doit pouvoir être enten-due, et sa décision doit s'imposer à tous, aux terro-ristes comme aux politiciens espagnols.

EAJ-PNV représente une voie à suivre : un nationa-lisme engagé dans la société, incarnant la force poli-tique centrale de son pays, et travaillant avec prag-matisme et réalisme depuis 30 ans avec d'excellents résultats économiques, sociaux et politiques. Souhai-tons que le Parti Breton connaisse le même succès en Bretagne !

Stéphane Dubois

Pont de Calatrava - Zubizuri

Le musée Guggenheim - Bilbao - l’un des plus

grands centres d’art contemporain d’Europe.

Stade Olympique de Bilbao

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Keleier pobloù Europa

Actualité peuples d’Europe

DDDD imanche 21 septembre 2008, nouveau retour-nement de situation en Belgique: la N-VA (Nieuw Vlaams Alliantie: Nouvelle Alliance

Flamande, parti nationaliste flamand de centre-droit) décide de ne plus soutenir le gouvernement fédéral d'Yves Leterme. Le parti reproche aux francophones de ne pas vouloir aller assez loin dans la réforme des institutions. En conséquence de cette décision, le gouvernement d'Yves Leterme n'a plus de majorité au parlement fédéral. La crise n'est donc pas termi-née!

Pour comprendre les raisons de cette crise, il est utile de remonter à la création de la Belgique. Le pays se sépare en 1830 des Pays-Bas, et se consti-tue en Etat unitaire, avec pour seule langue officielle le français, alors que la moitié de la population parle le néerlandais, ou flamand, qui n'est reconnu qu'en 1898.

Par la suite, les revendica-tions flamandes vont aller en s'accroissant. Les tensions deviennent telles qu'en 1970 sont créées les Communau-tés linguistiques compéten-tes dans le domaine de la culture: flamande, franco-phone, et germanophone, auxquelles s'ajoutent les trois Régions créées en 1980: Flandre, Wallonie et Bruxelles-Capitale (La Flan-dre est néerlandophone, la Wallonie francophone, et Bruxelles bilingue, bien qu'elle se trouve en plein territoire flamand). A partir de ce moment, les partis politiques sont des partis des Communautés: francophones ou flamands.

Parallèlement, la Wallonie connaît une période de désindustrialisation et de crise économique, tandis que la Flandre attire de nombreux investisseurs grâ-ce à son économie plus innovante. Cet écart devient également démographique: en 2006, il y a 6 millions de Flamands, 1 million de Bruxellois, et 3 400 000 Wallons.

Dès lors, la crise devient inéluctable. Le parti indé-pendantiste flamand d'extrême-droite Vlaams Blok, ensuite renommé Vlaams Belang, est de plus en plus populaire en Flandre. Le premier parti flamand, le CD&V (Parti chrétien-démocrate flamand), s'allie alors avec la N-VA, pour conserver la majorité au Parlement flamand. Cette alliance réussit à renforcer le centre-droit flamand, qui emporte les élections fé-dérales de juin 2007. C'est donc à Yves Leterme, leader du CD&V, qu'il appartient de former un gou-vernement.

Mais les négociations entre partis flamands et franco-phones pour la formation d'un gouvernement fédéral, se révèlent vite problématiques. Les deux commu-nautés n'ont pas du tout la même vision de la réforme de l'Etat: tandis que les Flamands réclament des transferts de compétences vers les Régions très lar-ges, les francophones sont beaucoup plus mesurés. En particulier, ils sont attachés au maintien de la sé-curité sociale au niveau fédéral. Cette crise révèle que la N-VA a réussi à faire entendre sa voix: en ef-

fet, si les Flamands, et no-tamment le CD&V, réclament des transferts aussi larges, c'est du fait de l'influence des thèses de la N-VA.

Si la N-VA a décidé de quit-ter le gouvernement fédéral, les tensions ne devraient cependant pas s'apaiser. En 2009 auront lieu des élec-tions régionales et européen-nes. Le CD&V risque d'avoir besoin de son partenaire nationaliste pour renforcer son électorat. La prochaine étape pour la Belgique sera donc probablement celle du

confédéralisme, avant la séparation finale. La solu-tion inquiète beaucoup les médias français, qui y voient une possible mort du projet européen. Mais en réalité, la scission de la Belgique en deux, avec la constitution d'un district autonome de Bruxelles, pour-rait permettre à la ville d'accéder pleinement à son destin de capitale européenne. Seul l'avenir nous dira ce qu'il adviendra de la Belgique, et de l'Europe!

Alexandre Le Gall

Belgique: chronique d'une mort annoncée ?

Le 21 septembre 2008, la désormais célèbre « crise belge » connaît un nouveau retentissement avec l'annonce du départ de la N-VA du gouvernement fédéral. Mais où remontent donc les origines de cette crise qui dure de-puis plus d'un an?

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www.eurominority.eu

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Kevredigezh Société

Le Service Volontaire Européen

en Roumanie

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Dans cet article, je vais vous présenter et faire partager mon expérience en tant que volontaire européen (en Roumanie). Le programme euro-péen jeunesse en action nous permet de déve-lopper de nombreux projets et de pouvoir partir à l’étranger. Le Service Volontaire Européen est une des composantes de cette structure.

Le programme européen Jeunesse en Ac-tion (PEJA)

Ce programme de la Commission européenne est un programme d'action non formelle qui s'adresse à tous les jeunes de 13 à 30 ans. Au-cune condition de formation ou de qualification n'est requise, ce qui donne la possibilité à n'im-porte quel jeune, quel que soit son parcours scolaire ou professionnel, d'avoir l'opportunité de participer à une des actions de ce program-me.

Le PEJA concerne 31 pays européens (appelé « pays programme »), plus de 20 pays partenai-res « voisins » (pays des Balkans, du Caucase, méditerranéens) et d'autres pays partenaires dans le reste du monde. Il favorise les ren-contres de groupes, l'envoi et l'accueil de jeunes volontaires dans différents pays et aide les jeu-nes à réaliser leurs projets collectifs. Il apporte également un soutien aux projets favorisant la participation active des jeunes à la vie de leur communauté et le dialogue avec les décideurs politiques et les organisations de jeunesse.

Le PEJA prévoit également des actions de for-mation et de soutien à l'attention des anima-teurs et structures de jeunesse pour permettre la faisabilité et développer la qualité des projets.

Le service Volontaire européen (SVE)

Plus communément appelé SVE (EVS en an-glais), ce programme est une des 5 Actions du programme européen Jeunesse en Action (PEJA). Il s'adresse aux jeunes de 18 à 30 ans (toutefois une extension est possible pour les jeunes de 16-17 ans pour les jeunes avec moins d'opportunités et pour le SVE de groupe) et permet de découvrir une autre culture et d'ac-quérir de nouvelles compéten-ces, utiles à leur développe-ment personnel, éducatif et professionnel ainsi qu'à leur insertion sociale. La mise en place de projets d'accueil et d'envoi dans le cadre du SVE permet aux organisations de bénéficier d'une aide pour le développement local d'activi-tés non lucratives mais aussi d'encourager la construction de nouveaux partenariats, au niveau européen, et les échanges d'expériences et de pratiques.

Tout d'abord je me présente rapidement, je m'appelle Rémi, j'ai 24 ans et je suis diplô-mé d'un Master en Histoire. Je fais un break dans mes études avant de reprendre un Master professionnel dans le Tourisme et la mise en valeur du Patrimoine. Je souhai-te travailler dans le domaine du Tourisme, plus particulièrement le tourisme culturel, et plus tard créer ma propre entreprise. J'ai rejoint les rangs du Parti Breton récem-ment, mais je suis un sympathisant de l'Emsav depuis très longtemps. Je suis parti-culièrement attentif à tout ce qui se passe en Bretagne sur le plan politique.

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Le SVE permet d'avoir une expérience de vie dans un autre pays et d'être utile puisque le but de ce programme est d'organiser des activités dans la communauté où le volontaire est accueilli (activités à destination des jeunes, de personnes handica-pées, de personnes âgées, ...).

Il existe deux types de SVE : le SVE individuel et le SVE de groupe (de 2 à 100 volontaires). La du-rée d'un SVE peut aller de 2 à 12 mois (2 semai-nes à 2 mois pour les jeunes avec moins d'oppor-tunités) et cette durée n'est pas renouvelable. Les thèmes abordés pour définir son projet avec le SVE sont variés (Art et culture, social, environne-ment et protection du patrimoine, médias et infor-mations des jeunes et lutte contre les exclusions, le racisme, et la xénophobie, santé, économie soli-daire, sport, diversité culturelle, avenir de l'Europe, ...) et assez souple. Des cours de langue sont éga-lement organisés une fois sur place pour aider le volontaire à s'intégrer dans ce nouveau pays.

Ce programme, et c'est important de le souligner, est entièrement gratuit pour le jeune volontaire! Tout est pris en charge par les financements euro-péens et des agences nationales pour la jeunesse. C'est donc une excellente opportunité pour n'im-porte quel jeune d'acquérir une expérience enri-chissante et hors du commun.

Pour ma part, je suis parti dans le cadre d'un SVE individuel, en Roumanie pendant un an. J'ai décidé de partir après ma première année de Master en Histoire, pour acquérir de nouvelles compétences et une bonne expérience, mais surtout faire un break dans mes études. J'ai donc décidé de partir une année en tant que volontaire européen en Roumanie, à Arad (dans l'ouest du pays, à côté de Timisoara, pour ceux qui connaissent). Je suis par-ti dans une association étudiante (Organizatia stu-dentilor din Arad) dans laquelle nous organisons des activités pour les jeunes, et nous les aidons dans leur choix et avenir professionnel.

C'est très intéressant et enrichissant de travailler dans un autre pays, de parler une autre langue et vivre différemment ! À titre personnel j'ai la possi-bilité d'organiser mon propre projet, et j'ai choisi de faire un reportage dans la région du Banat (région de Timisoara, juste à côté d'où je suis installé), puis d'organiser une exposition en Roumanie même puis en France pour présenter cette magnifique région. C'est vraiment une expé-rience très enrichissante et qui permet d'ouvrir son esprit sur une culture différente, et avant tout c'est une expérience humaine.

Pour plus d'information sur le PEJA et le SVE voi-ci les liens de l'institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) et le site de la Commission européenne qui s'occupe de ce pro-gramme.

Site de l'INJEP concernant le SVE :

http://www.injep.fr/-Service-Volontaire-Europeen-18-25-.html

Concernant le programme Jeunesse en Action (PEJA) :

http://www.injep.fr/-Actions-europeennes-.html

Site du programme européen Jeunesse en Ac-tion (PEJA) concernant le SVE :

http://europa.eu/youth/volunteering_-_exchanges/european_voluntary_service/index_eu_fr.html

Concernant le programme Jeunesse en Ac-tion :

http://europa.eu/youth/index.cfm?l_id=fr

Site officiel en anglais sur le programme euro-péen Jeunesse en Action :

http://www.salto-youth.net/

Rémi Le Roux

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Découverte de la Roumanie

Photo de groupe des volontaires

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Sevenadur Culture

Etre an 23 hag an 28 a viz Gwengolo 2008, da vare kendalc’h YEN (Youth of European Nationalities) e Silezia, Gwenole Ar Gov, ezel ar Vre-toned Yaouank, a zo aet a-hont e anv Breizh. Silezia a zo minorelezh vrasañ Pologn, houman o vezañ ivez war un dro en Alamagn ha Repub-lik Tchek. Setu un nebeut gerioù diwar he fenn.

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Silezia lies-sevenadurel

Den ebet na c’houlenn e vefe distaget Silezia ouzh Pologn pe staget ouzh Alamagn. Ar pal a zo, a-benn ar fin, e vefe doujet gwirioù ar mi-norelezhioù-se, en tu all d’an harzoù. Setu perak e oa tem a c’hendalc’h « No bor-ders » (Harz ebet), rak ar sevenadur a rank bezañ doujet daoust d’an harzoù.

Ar c’hendalc’h-se a zo bet ken-aozet gant YEN ha Bund der Jugend der Deutschen Minderheit in Polen (kevredigezh re yaouank ar vinorelezh alaman e Pologn). (Evit an displegadenn eus YEN hag eus an degouez : http://j e u n e s . p a r t i b r e t o n . o r g / a r t i c l e s . p h p ?lng=fr&pg=217).

O klask derc’hel ar sevenadur alaman e touesk an hini silezian eman o labourat ar gevredigezh-se. O testenioù a ziskoueze deomp pegen luziet eo o idantelezh. Lod anezho a vez Alaman penn-da-benn, padal lod all a ansav bevañ an daou seve-nadur war un dro. Evit gwareziñ o sevenadur ala-man, blaz silezia gantañ, e aozont abadennoù, diskou-ezadegoù, kejadennoù abep seurt.

Skouer Silezia a ziskouez deomp pegen luziet e c’hell bezañ istor minore-lezhioù zo ha pegen pouezus eo doujañ outo a-benn derc’hel ar peoc’h etre ar pobloù.

Gwenole Ar Gov

TTTT ost da gard poblañs Pologn a vev hiziv an deiz e Silezia. Dre he lerc’hiadur en harzoù, ur rannvro etre ar bed german hag an hini

slav eo. Bet zo bet sevenadurioù ha relijionoù a bep seurt o tremen er vro (an hini katolik, protes-tan hag ortodoks). Da vare ar grenn-amzer betek an XVIIIvet kantved, Silezia a zo bet dindan dal-c’h Pologn, ar Bohem, Aostria pe Prusia. En XIX vet kantved, kerioù bras zo deuet diwar-well a drugarez d’ar vetalerezh. Goude 1871 e oa deuet da vezañ ur rannvro en Alamagn unanet. Ur c’houlz diaez eo bet an XX vet kantved, dreist-holl etre Alamagn ha Pologn. Silezia a dremenas mareadoù diaez da vevañ, pe ‘vefe e-pad an Eil Brezel Bed, argas an Alamaned e 1945, ar c’ho-munouriezh pe an harzoù-labour er bloavezhioù 80.

Setu perak e vev, abaoe ar Grenn-amzer, Ala-maned e touesk ar Silezianiz, minorelezh e Pologn. Luziet e teu da vezañ tamm-ha-tamm idantelezh lies-sevenadurel ar vro-se. Dont a reas neuze war-well un idantelezh lerc’hel, e doare hini broioù an harzoù. Dedennus eo gwelet n’o deus ar vinorelezhioù-se tamm c’hoant ebet da c’houlenn cheñch bro d’ar rannvro-se. Ar pezh a c’houlennont hepken a zo e vefe doujet ouzh o sevenadur hag o yezh, pe ‘vefe ar Silezianiz pe an Alamaned.

Dilhad hengounel

Silezia

traduction en français sur le blog : yaouankiz.partibreton.org

Source : www.eurominority.eu

Gwenole hag Hester Knol, prezidantez YEN

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Penaos ez a en-dro ?

Comment ça marche ?

DDDD ans les démocraties européennes, il y a toujours une seconde chambre au Parle-ment. Généralement, elle représente les

régions (comme en Allemagne) ou la société civile (en Irlande). Ca permet d'avoir des contre-pouvoirs et de représenter une diversité d'opi-nion. En France, le Sénat représente les recalés du suffrage universel, ceux qui comme d'autres en soirée, ne savent pas s'arrêter. Prenons un cas parlant : l'ancien ministre Jean-Pierre Che-vènement, envoyé en retraite par les citoyen(ne)s en 2007 lors des législatives. On pensait qu'il allait comprendre le verdict des citoyens et se retirer de la politique, après des décennies : hé bien non, le voilà qui entre au Sénat en septem-bre 2008.

« Mais Papa, comment ça marche, le Sénat ? » «Mal ».

Les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans, par toutes les personnes qui occupent un mandat : maire, député, conseiller général etc. Ca fait du monde, 150 000 environ (ne pas ou-blier les petits malins qui sont tout à la fois), élus par moitié. Autrement dit en 2011 la moitié du Sénat sera élu, l'autre moitié en 2014. Bien pra-tique pour le citoyen pour s'y retrouver et savoir qui est son Sénateur...

Le Sénat participe selon la Constitution françai-se à l'élaboration des lois. En réalité si il s'amu-se à bloquer une loi, l'Assemblée Nationale a le dernier mot. Concrètement, il peut retarder le processus législatif, mais ça ne va pas plus loin. Son vrai pouvoir concerne les modifications de la constitution : son avis est indispensable pour faire adopter un projet de réforme : on l'a vu avec le fameux amendement sur les langues « régionales » : les Sénateurs, suivant les conseils de leurs contemporains de l'Académie française, ont supprimé l'amendement dont la portée était pourtant symbolique plus que réelle.

Un décalage entre la théorie et la pratique

Le Sénat est censé représenter les « collectivités locales », terme bien pratique dé-signant toute institution publique qui n'est pas l'Etat. Les sénateurs prétendent que ce sont eux qui défendent les intérêts de leur département, de leur région, etc : faux. Les élus de ces collec-tivités élisent les sénateurs, sur des clivages de partis, et pas sur la défense des intérêts locaux. Dans un vrai Etat fédéral, les gouvernements ou assemblées des régions nomment leurs repré-sentants au Sénat, ces derniers y défendant alors leurs intérêts.

Le Sénat est donc bien un anachronisme, sym-bole d'un Etat d'un autre âge. A court terme, il est indispensable de le transformer en une as-semblée représentant les parlements/gouvernements des régions. Évidemment, ça suppose à court terme de doter ces dernières d'institutions dignes de ce nom, comme ça a été fait en Grande Bretagne il y a près de 10 ans.

Se débarrasser du Sénat, ce n'est pas une uto-pie, c'est une nécessité !

Stéphane Dubois

Le Sénat, cet anachronisme bien

franchouillard Ils sont vieux, ils ne servent à rien, ils ont des logements de fonction même quand ils n'ont plus de fonction : ce sont les clichés sur les sénateurs. Faux ? Pas tellement. Le Sénat est l'exemple même de l'institution archaïque, sorte de folklore qui serait sympa s’il ne coûtait pas une fortune...

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Le Sénat - Paris

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Ar Vretoned Yaouank

Les Jeunes Bretons

Mouvement des jeunes du Parti Breton, créé en 2007, nous voulons doter la Bretagne des institutions nécessaires à son développement et en faire une composante à part en-tière d’une Europe politique, à l’image de nations comme l’Ecosse ou la Catalogne.

Dans le respect des sensibilités de chacun, qui peuvent se situer du centre-gauche au centre-droit, nous souhaitons rassembler les Jeunes de Bretagne autour d’un projet ré-formateur, démocrate et écologiste.

Nous avons déjà mené plusieurs campagnes de sensibilisation, notamment sur les pro-blèmes environnementaux (bétonnage des côtes, marées noires) et les réformes des universités.

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Attention travaux : nation en

construction.

Offre d’emploi – avis de marché public pour le bâtiment BRETAGNE-BREIZH-BERTAEYN-BRITTANY

28 avenue de l’Europe, 4 322 497 CitoyensduMonde.

Objectif : Rénovation globale.

Suite à un premier audit, les fondations apparaissent saines. Char-pente et toitures entièrement à refaire, de même que la totalité de l’aménagement intérieur après des siècles de négligence et d’ab-sence d’entretien de la part d’un gestionnaire extérieur.

Les grandes lignes du projet sont arrêtées (document consultable sur le site du constructeur). Toutes les suggestions d’amélioration, profitant des dernières techniques de construction (développement durable, initiatives européennes, systèmes de copropriété notam-ment) sont attendues pour pouvoir affiner le projet.

Une partie relations publiques sera nécessaire pour convaincre les colocataires de s’investir dans un projet global et cohérent de réno-vation.

Travail à long terme, CDI proposé. Toutes compétences bienve-nues.

Vous rejoindrez une équipe jeune, dynamique et motivée dans le cadre d’un fonctionnement coopératif.

Peu de primes mais un travail varié permettant un fort épanouisse-ment personnel. Evolution de la structure probable, possibilités de promotion rapide.

Pour nous rejoindre : rendez-vous sur le site du constructeur : jeu-nes.partibreton.org

Formalités administratives réduites : ni CV, ni lettre de motivation, juste de la bonne volonté !

Responsables locaux :

Kevin JEZEQUEL Secrétaire National 06 82 96 74 01

Kilian GASTINGER Fédération Lorient 06 30 20 62 70

Kevin JEZEQUEL Fédération Nantes 06 82 96 74 01

Virginie LAUNAY Fédération Rennes 06 69 47 83 76

Hervé BOSSARD Fédération Vannes 06 27 58 66 27

Mathilde CAFFE Fédération Carhaix 06 18 65 42 35

Guillaume TELOHAN Fédération Brest 06 70 80 63 87

Alexandre LE GALL Fédération extérieure 06 98 80 11 82

SIEGE SOCIAL

Les Jeunes Bretons / Parti Breton

BP 50403 - 56104 Lorient cedex

tel : 06 82 96 74 01

Web : http://jeunes.partibreton.org

Email : [email protected]

Directeur de la publication : Kevin JEZEQUEL

Rédacteur en chef : Stéphane DUBOIS

Comité de rédaction : Alexandre LE GALL, Gwenole AR GOV, Rémi LE ROUX, Divy YVINEC.

Direction artistique : Gwenole AR GOV

Crédits photos: Jeunes Bretons, Eurominority.

PROCHAIN NUMERO

Le Nationalisme en question : • Quelles valeurs, quels objectifs ?

• Pourquoi un projet breton ?

• Quels modèles en Europe ?