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 LA BINATIONALITÉ ET LE CAS FEKIR LE SYSTÈME RAOURAOUA ACCUMULE LES RATÉS  P . 6 à 17  JEUDI 12 MARS 2015 - 21 JOUMADA EL OULA 1436 - N° 6172 - PRIX ALGÉRIE : 20 DA - ISSN 11 11-2166 LA BINATIONALITÉ ET LE CAS FEKIR Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd LE SYSTÈME RAOURAOUA ACCUMULE LES RATÉS Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib LE FLOU LA MORT DU PÉTROLE EST UNE CHANCE D’AVENIR V V V V V os dr os dr os dr os dr os droits en gar oits en gar oits en gar oits en gar oits en garde à vue de à vue de à vue de à vue de à vue Fa Fa Fa Fa Fayçal Megher yçal Megher yçal Megher yçal Megher yçal Megher bi bi bi bi bi La main de l’étranger La main de l’étranger La main de l’étranger La main de l’étranger La main de l’étranger  ,  ,  ,  ,  , c’est du pipeau c’est du pipeau c’est du pipeau c’est du pipeau c’est du pipeau Hamid Dahmani Hamid Dahmani Hamid Dahmani Hamid Dahmani Hamid Dahmani NOUS SOMMES TOUS… DES «FILS DE PUB’» B. Ahcene-Djaballah LA MONDIALISATION DEVIENT UN MODE RÉGULATEUR DE LA GOUVERNANCE MONDIALE Lendemains incertains Lendemains incertains Lendemains incertains Lendemains incertains Lendemains incertains Pierre M Pierre M Pierre M Pierre M Pierre Morv orv orv orv orv ille ille ille ille ille Mer Mer Mer Mer Merci monsieur ci monsieur ci monsieur ci monsieur ci monsieur le Président ! le Président ! le Président ! le Président ! le Président ! CHERIF Ali CHERIF Ali CHERIF Ali CHERIF Ali CHERIF Ali Y a-t-il une langue Y a-t-il une langue Y a-t-il une langue Y a-t-il une langue Y a-t-il une langue algérienne ? algérienne ? algérienne ? algérienne ? algérienne ? Fa Fa Fa Fa Fayçal SAHBI yçal SAHBI yçal SAHBI yçal SAHBI yçal SAHBI T T T T T ant pis pour le Sud ? ant pis pour le Sud ? ant pis pour le Sud ? ant pis pour le Sud ? ant pis pour le Sud ? Aomar Aït Aïder Aomar Aït Aïder Aomar Aït Aïder Aomar Aït Aïder Aomar Aït Aïder LE SYSTEME DE CROYANCE Mustapha Benchenane & Brahim Sen Mustapha Benchenane & Brahim Sen Mustapha Benchenane & Brahim Sen Mustapha Benchenane & Brahim Sen Mustapha Benchenane & Brahim Sen ouci ouci ouci ouci ouci La «femme et demie» La «femme et demie» La «femme et demie» La «femme et demie» La «femme et demie» et le petit homme et le petit homme et le petit homme et le petit homme et le petit homme Slemnia Bendaoud Slemnia Bendaoud Slemnia Bendaoud Slemnia Bendaoud Slemnia Bendaoud 8 Mars : la femme est-elle 8 Mars : la femme est-elle 8 Mars : la femme est-elle 8 Mars : la femme est-elle 8 Mars : la femme est-elle l'avenir de l'homme ? l'avenir de l'homme ? l'avenir de l'homme ? l'avenir de l'homme ? l'avenir de l'homme ? Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane UNE PHILOSOPHIE ECONOMIQUE ALGERIENNE TERRORISME : L’ALGÉRIE APPELLE À UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE Abed Charef Abed Charef Abed Charef Abed Charef Abed Charef  P . 2 SID-LAKHDAR Boumédiene SID-LAKHDAR Boumédiene SID-LAKHDAR Boumédiene SID-LAKHDAR Boumédiene SID-LAKHDAR Boumédiene Kamel KACHER Kamel KACHER Kamel KACHER Kamel KACHER Kamel KACHER H.Miloud Ameur H.Miloud Ameur H.Miloud Ameur H.Miloud Ameur H.Miloud Ameur 

12032015 le quotidien d'oran

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journal national algérien édité à Oran

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  • LA BINATIONALITET LE CAS FEKIR

    LE SYSTMERAOURAOUA

    ACCUMULELES RATS

    P. 6 17

    JEUDI 12 MARS 2015 - 21 JOUMADA EL OULA 1436 - N 6172 - PRIX ALGRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166

    LA BINATIONALITET LE CAS FEKIRAkram BelkadAkram BelkadAkram BelkadAkram BelkadAkram Belkad

    LE SYSTMERAOURAOUA

    ACCUMULELES RATS

    Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

    El yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibLE FLOULA MORTDU PTROLEEST UNE CHANCEDAVENIR VVVVVos dros dros dros dros droits en garoits en garoits en garoits en garoits en garde vuede vuede vuede vuede vue

    FaFaFaFaFayal Megheryal Megheryal Megheryal Megheryal Megherbibibibibi

    La main de ltrangerLa main de ltrangerLa main de ltrangerLa main de ltrangerLa main de ltranger,,,,,cest du pipeaucest du pipeaucest du pipeaucest du pipeaucest du pipeauHamid DahmaniHamid DahmaniHamid DahmaniHamid DahmaniHamid Dahmani

    NOUS SOMMESTOUS DES

    FILS DE PUBB. Ahcene-Djaballah

    LA MONDIALISATIONDEVIENT UN MODERGULATEUR DELA GOUVERNANCEMONDIALE

    Lendemains incertainsLendemains incertainsLendemains incertainsLendemains incertainsLendemains incertainsPierre MPierre MPierre MPierre MPierre Morvorvorvorvorvilleilleilleilleille

    MerMerMerMerMerci monsieurci monsieurci monsieurci monsieurci monsieurle Prsident !le Prsident !le Prsident !le Prsident !le Prsident !CHERIF AliCHERIF AliCHERIF AliCHERIF AliCHERIF Ali

    Y a-t-il une langueY a-t-il une langueY a-t-il une langueY a-t-il une langueY a-t-il une languealgrienne ?algrienne ?algrienne ?algrienne ?algrienne ?FaFaFaFaFayal SAHBIyal SAHBIyal SAHBIyal SAHBIyal SAHBI

    TTTTTant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?ant pis pour le Sud ?Aomar At AderAomar At AderAomar At AderAomar At AderAomar At Ader

    LE SYSTEME DE CROYANCEMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane & Brahim SenMustapha Benchenane & Brahim Senouciouciouciouciouci

    La femme et demieLa femme et demieLa femme et demieLa femme et demieLa femme et demieet le petit hommeet le petit hommeet le petit hommeet le petit hommeet le petit hommeSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia BendaoudSlemnia Bendaoud

    8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme est-elle8 Mars : la femme est-ellel'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?l'avenir de l'homme ?Abdellatif BousenaneAbdellatif BousenaneAbdellatif BousenaneAbdellatif BousenaneAbdellatif Bousenane

    UNE PHILOSOPHIEECONOMIQUEALGERIENNE

    TERRORISME : LALGRIE APPELLE UNE CONFRENCE INTERNATIONALE

    Abed CharefAbed CharefAbed CharefAbed CharefAbed Charef

    P. 2

    SID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR BoumdieneSID-LAKHDAR Boumdiene

    Kamel KACHERKamel KACHERKamel KACHERKamel KACHERKamel KACHER

    H.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud AmeurH.Miloud Ameur

  • EV E N EMEN T02Le Quotidien d'Oran

    Jeudi 12 mars 2015

    Le Quotidien PrsidentDirecteur GnralDirecteur

    de la PublicationMohamed Abdou

    BENABBOU119.

    057

    exem

    p.

    Tira

    ge d

    u N

    6171

    INTERNET: http://www.lequotidien-oran.comE-mail : [email protected]

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    Diffusion : Ouest: SEDOR Tl.: 041.58.85.52Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE - Sud: TDS

    Edition Nationale d'InformationEdite par la SPAORAN - PRESSE

    au Capital de 195.923.000,00 DA

    Imp. : Oran : imprimerie"Le Quotidien d'Oran"

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    Rdaction ConstantinoiseTl. : 031.87.19.81 -Fax : 031.87.19.80

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    Direction - AdministrationRdaction centrale

    63, Ave de l'ANP - OranB.P.N110 - OranTl. 041.23.25.22

    23.25.23 / 23.25.2423.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

    Yazid Alilat

    Scurit, lutte contre le terroris-

    me et mise en place dune stra-

    tgie arabe commune pour lut-

    ter contre les nouveaux dfis scuri-

    taires. Ce sont l, officiellement, les

    principaux points de lordre du jour

    des travaux de la 32me Session du

    Conseil des ministres arabes de lIn-

    trieur (CMAI), ouverts, hier, mercre-

    di Alger, avec la participation des

    ministres de lIntrieur des pays ara-

    bes, de dlgations scuritaires de

    haut niveau et de reprsentants dor-

    ganisations rgionales et internatio-

    nales. Ce conclave se tient, en fait,

    alors que se tiennent, Alger, des dis-

    cussions entre diffrentes parties li-

    byennes, pour trouver une issue la

    crise politique dans ce pays arabe,

    qui a dgnr en violences armes,

    avec linquitante prsence de grou-

    pes de lEtat islamique (Daech).

    Cest dans ce contexte rgional

    proccupant, avec, galement, la d-

    trioration de la situation en Syrie et

    en Irak, que se tient cette 32me Ses-

    sion du CMAI.

    Cest, un peu, dans ce sens que le

    Secrtaire gnral adjoint de la Li-

    gue arabe, Ahmed Ben Helli avait

    annonc, la veille de la rencontre,

    quil prsentera les propositions de

    la Ligue arabe pour la prservation

    de la scurit, dans les pays arabes

    ainsi que les moyens de lutte contre

    les groupes terroristes.

    Selon lui, la Ligue arabe apporte son

    appui aux institutions de laction ara-

    be commune, leur tte le CMAI,

    en tant que mcanisme de la coop-

    ration arabe dans les domaines de

    la scurit et de la police.

    Jamais session du CMAI na t

    aussi dcisive que celle dAlger 2015,

    puisque de nouveaux dfis scuritai-

    res sont apparus, autant avec la chute

    du rgime libyen, qui a engendr une

    effroyable guerre civile, sur fond de

    prolifration de groupes arms, la

    Syrie embourbe dans sa guerre ci-

    vile et lIrak devenu otage de Daech.

    Pire scnario que celui-l naurait ja-

    mais t imagin, il y a juste quel-

    ques annes. Devant de tels prils,

    pour la scurit dans les pays arabes

    et notamment celui du terrorisme, le

    ministre de lIntrieur et des Collec-

    tivits locales, Tayeb Belaiz, a plai-

    d, dans son intervention, devant les

    membres du CMAI, pour le renfor-

    cement de la stratgie scuritaire ara-

    be commune afin de permettre

    (aux pays arabes) de faire face aux

    menaces et dangers qui les guet-

    tent . Il dira que la situation ac-

    tuelle nous met, en tant que pays ara-

    bes, sans exception, devant de

    grands dfis scuritaires, qui exigent,

    de notre Conseil duvrer la con-

    solidation de la stratgie scuritaire

    commune, par le renforcement de

    ses bases . Cette stratgie, selon M.

    Belaz, va permettre, nos pays,

    daffronter, avec dtermination et

    responsabilit, le phnomne de pro-

    gression du terrorisme transnational

    et de toutes formes de crime organi-

    s . Il sagit pour le Conseil, a-t-il

    prconis, de faire un diagnostic

    prcis de tous les dangers et tou-

    Terrorisme

    LAlgrie appelle

    une confrence

    internationaletes les menaces qui psent sur la s-curit commune des pays arabes,afin dasseoir une vision prospec-tive, intgre et homogne, qui poseles formes dune coopration scu-ritaire arabe efficace, en harmonieavec les efforts mens, aux niveauxinternational et national. Outre lancessit de lchange dinforma-tions, entre services scuritaires despays du CMAI, il sagit, galement,pour la stratgie scuritaire arabecommune, a estim M. Belaz, de se concrtiser par llaboration deplans oprationnels communs, bila-traux ou multilatraux, permettantde resserrer ltau sur les groupes cri-minels, en rduisant leurs capacitsde dplacement, notamment tra-vers les frontire s .

    CRIMINALISATION

    DU PAIEMENT

    DES RANONS

    Comme il sagit, a-t-il rappel de tarir les sources de financement du terrorisme par la criminalisationdu paiement des ranons, dans lesaffaires denlvement et de prisedotages . Dautre part, le Conseildoit envisager la cration de nou-veaux mcanismes et organes,adapts aux dfis scuritaires ac-tuels, afin dassurer lefficience desplans scuritaires adopts , no-tamment, pour lutter contre la cy-ber-criminalit, lie au terrorisme.Pour autant, la solution scuritai-re, elle seule, nest pas suffisantepour radiquer le terrorisme et lesdiverses formes de crime organi-s , relve-t-il prcisant que la lut-te contre ces flaux appelle uneparticipation plus globale, dont celledes mdias et de la socit civile. Par ailleurs, M. Belaz a lanc unappel pour la tenue dune conf-rence internationale, sous les aus-pices des Nations unies, pour unlarge dbat sur le terrorisme et la-borer une convention sur ce flautransnational. Jestime quil est,aujourdhui, ncessaire de tenirune confrence internationale, souslgide des Nations unies, pour d-battre de la question du terrorisme,sous tous ses aspects, afin de re-mdier ses causes et ses rellesorigines , a soulign M. Belaiz. Pour lui, cette rencontre permet-tra, notamment, didentifier lesvoies et moyens en vue de tarir lessources de financement du terro-risme et daller vers une conventioninternationale sur ce flau transna-tional, a-t-il expliqu. Cette con-vention permettra, quant elle, de dfinir le terrorisme, de faonprcise, de distinguer entre ce flautransnational et ce qui est, fausse-ment, attribu aux valeurs et prin-cipes religieux , a prcis le mi-nistre. Pour le ministre algrien, leflau du terrorisme ne peut trevaincu, sans une concertation etune collaboration internationales. Les travaux de cette 32me Ses-sion du CMAI doivent tre cltu-rs, aujourdhui, jeudi, par llabo-ration dun communiqu communsuivi de recommandations.

    Lors de la signatu-

    re Alger le 1er

    mars du prac-

    cord de paix con-

    clu entre eux et le gou-

    vernement de Bamako, sous lgide de notre

    ministre des Affaires trangres, Ramtane La-

    mamra, chef de file de la mdiation interna-

    tionale pour le Mali, certains des groupes

    politico-militaires du nord du Mali ont assor-

    ti leur acceptation dfinitive du document

    la consultation pralable sur le sujet de leurs

    bases respectives. Cest ce quoi vise la ru-

    nion, qui se tient depuis hier Kidal, regrou-

    pant des leaders de groupes arms, de chefs

    traditionnels et de reprsentants de la soci-

    t civile locale. La rencontre, complique

    organiser du fait de la dispersion lintrieur

    et lextrieur du territoire malien des res-

    ponsables et personnalits devant y prendre

    part, a t rendue possible malgr un lger

    retard grce laide logistique fournie par la

    Minusma. Tous les observateurs saccordent

    sur le caractre crucial de la runion de Ki-

    dal pour lavenir du Mali. Les participants vont

    devoir en effet composer avec une population

    de lAzawad tant apparemment hostile ce

    qui a t convenu entre les groupes politico-

    militaires ayant paraph laccord dAlger aux

    cts des reprsentants du gouvernement de

    Bamako. Ce qui ne va pas tre chose aise au

    vu des manifestations populaires anti-accord

    dAlger qui se sont produites Kidal lan-

    nonce de son paraphe. La rencontre sera en

    tout cas loccasion de vrifier laudience et

    lautorit relles des leaders des groupes po-

    litico-militaires, des chefs traditionnels et des

    reprsentants de la socit civile censs tre

    reprsentatifs de la population de lAzawad.

    Soumis la pression intense des mdiateurs

    Kharroubi Habib

    La paix au Mali

    en balance Kidal

    Une runion de la rbellion dominante touareg du

    nord du Mali a dbut hier Kidal, dans lextrme nord-estdu pays, pour se prononcer surlaccord de paix dAlger djparaph par le gouvernement,a appris lAFP auprs de parti-cipants. Des diplomates de plu-sieurs pays europens Bamakoenvisagent de se rendre Kidalsi la situation le permet pour en-courager la signature de lac-cord, a affirm de son ct unesource diplomatique malienne.La pression, dj forte sur lesrebelles pour signer ce docu-ment, sest intensifie la suitede lattentat meurtrier du 7 mars

    internationaux et rgio-

    naux pour mettre tout

    en uvre pour arracher

    ladhsion populaire

    laccord de paix dAl-

    ger, les participants la rencontre de Kidal

    auront un face face tendu car certains den-

    tre eux nont acquiesc que du bout des l-

    vres au contenu du document et nhsite-

    ront pas faire assaut de surenchre dans

    la rserve au cas o il leur apparatrait que

    la population de lAzawad ne sera pas facile

    convaincre de lapprouver.

    Ramtane Lamamra et la mdiation interna-

    tionale quil dirige sont conscients que lave-

    nir du Mali est tributaire de ce quil rsultera

    de la runion de Kidal. Cest pourquoi, ils ont

    adress des mises en garde tant destination

    des participants que de la population de

    lAzawad, leur faisant valoir que laccord dAl-

    ger est la seule solution acceptable pour tous

    dune sortie de crise pour le Mali. En cette

    tape du processus de paix ayant permis la

    conclusion de laccord dAlger, la balle est

    dans le camp des leaders et notables de

    lAzawad. Si leur rencontre Kidal se con-

    clut par des rticences bloquantes sur le con-

    tenu de laccord, cela donnera lvidence

    prtexte et justification aux anti-accord dans

    le camp gouvernemental faire pression sur

    les autorits du pays pour quelles dclarent

    ne plus tre lies par les engagements aux-

    quels elles ont souscrit Alger. Gageons aussi

    que les parties exclues du dialogue interma-

    lien dAlger tenteront, dans les journes que

    durera la runion de Kidal, de se manifester

    leur faon, cest--dire par une violence aveu-

    gle pour marquer quelles ne se sentiront pas

    tenues par son ventuelle confirmation du

    paraphe de laccord.

    Bamako, revendiqu par legroupe djihadiste Al-Mourabi-toune de lAlgrien MokhtarBelmokhtar. Il a t interprtpar la communaut internatio-nale et le gouvernement maliencomme une tentative de saboterla paix. Entre 150 et 200 person-nes venues de toute la rgion,notamment de Mauritanie, duNiger, de Libye et dAlgrie, engrande majorit des Touareg etleurs allis, participaient cesconsultations qui devraient du-rer plusieurs jours, a prcis sousle couvert de lanonymat unmembre du comit dorganisa-tion. La runion a dbut parune lecture et un rsum de lac-

    cord paraph le 1er mars Al-ger par les reprsentants du gou-vernement malien et des grou-pes arms qui le soutiennent,selon la mme source. La rbel-lion avait demand un dlairaisonnable pour consulter sabase aprs avoir exig en vaindes amendements ce docu-ment, fruit de huit mois de n-gociations sous lgide de lAlg-rie. La rbellion comprend leMouvement national de libra-tion de lAzawad (MNLA), leHaut conseil pour lunit delAzawad (HCUA), la Coalitiondes peuples de lAzawad (CPA)et une branche du Mouvementarabe de lAzawad (MAA).

    Mali

    Runion Kidal pour se prononcer

    sur laccord dAlger

    Ph.:

    Rachid

    K.

  • E V E N E M E N T 03Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015

    Et si Fekir avaitt ministre !F ekir a-t-il trahi sonpays ? Non, puisque,selon Deschamps etAulas, il est Franais

    bleu, blanc, rouge et cest toutnaturellement quil a opt pour le maillot de Zi-dane. Oui, daprs les nostalgiques de Mekhloufiet Zitouni parce que sa race est de lautre ctde la Mditerrane, sous nos pieds. Mrite-t-ilpour autant toute cette littrature sur son choixde valider un passeport ? Le problme de Fekirest aussi us que lventail qui nous a ramen laFrance pour 132 ans de colonialisme et lvo-quer ainsi, en le sortant du contexte historiquequi lie les deux pays, serait se mettre hors-jeu,pour rester dans la thmatique de la chroniquedu jour. Le cas Fekir nest pas sportif, il est toutsauf sportif puisque lAlgrie ne savait mme pasquil aurait pu tre Algrien, le dcouvrant surCanal + travers les matches retransmis delOL. Fekir nest pas blmer sil a choisi de por-ter les couleurs du pays o il est n, o il a gran-di, dont il parle la langue mme si ce pays-l nestpas vraiment fait pour lui ni pour ses sembla-bles. Fekir na pas de passif avec lAlgrie, lui quina jamais pos ses fesses sur les bancs de lco-le de Benbouzid, qui ne sest pas fait soigner gra-tuitement dans nos hpitaux encore moins bn-fici dun prt Ansej. Prfrer chanter la Mar-seillaise, mme en faisant semblant de bougerles lvres, est son droit le plus lgitime. Fekirnest ni blmer ni consoler et sil a fait lechoix dune carrire sportive, il ne sera jamaisFranais pure souche, comme ils disent l-bas. Ily aura toujours un Le Pen pour se dsoler quil y

    ait trop dArabes et de noirsdans lquipe et les direc-tions techniques franaisescontinueront de parler dequotas. Fekir, lui, nest pas

    ministre ni chef de parti ni un responsable hautplac, il est tout simplement un footballeur. Sonchoix nest prjudiciable pour personne, sauf pourlui-mme si a se trouve, mais quand on a la res-ponsabilit de diriger un pan du pays, l le pro-blme devient srieux. Combien de ministres al-griens dtiennent la double nationalit, la rsi-dence et les services rendus ? On a voqu unchiffre qui fait peur car avoir 500 ministres par-mi les 700 qui ont occup des fonctions impor-tantes au sommet de lEtat et prfr sinstaller ltranger est carrment flippant. Eux, ils sontalls lcole de Benbouzid, tudi dans les facsalgriennes, pour les soins, il faut vrifier, ils ontt pays par largent de notre ptrole, ils ontenvoy leurs femmes se faire manucurer Pariset leurs enfants bronzer sur les plages espagno-les. Si Fekir a le droit dtre Franais, eux, ilsdoivent rendre des comptes. Mme si ces statis-tiques ont t sujettes controverse lorsquellesont t rendues publiques, il nen demeure pasmoins que la double nationalit est une deuxi-me peau quon revt au pied de lavion pour nepas faire la queue avec nous devant les guichetsdentre pour la France. Un passeport quon ex-hibe pour dire quon est aussi Franais que Fe-kir, un peu plus si on nous le permet. Avoir unedouble nationalit est devenu, dans leur bouche,un gage de scurit au cas o le pays commence se cannibaliser. Seulement au cas o.

    Moncef Wafi

    Zahir Mehdaoui

    Le prsident du MSP, Abderra-zak Mokri, a dnonc hier cequil a qualifi dutilisationde linstitution militaire des finspolitiques. Sexprimant loccasiondune confrence de presse organi-se au sige de son parti Alger,Mokri critiquera svrement limpli-cation de larme dans le conflit quioppose les anti-gaz de schiste et legouvernement In Salah. On refuse lutilisation de linstitu-tion militaire dans la confrontationavec le peuple algrien, a-t-il tonnhier, en soulignant clairement quilsagit l dun complot foment con-tre toute lAlgrie. Pour M. Mokri, le problme doit absolument tre rgl de manire pa-cifique et politique, en vitant toutprix la confrontation entre le peupleet le pouvoir. Le prsident du MSPsinterroge par ailleurs sur cettepromptitude des services de scu-rit intervenir lorsque les militantsde In Salah se sont rapprochs dessites o sont implants les multina-tionales qui sont lorigine, selon sonanalyse, de la destruction de nom-breux pays arabes, leur tte lIrak. Le confrencier na pas t enoutre tendre avec le chef de ltat,

    S. E. K.

    Linformation selon laquelle une grve imminente est en pha-se de prparation par les artisansboulangers a t formellementdmentie hier par la Fdrationnationale des boulangers algriens(Ugcaa).Youcef Kalafat, son pr-sident, a dmenti linformationlors dune confrence de presseanime hier au sige de lUniongnrale des commerants et ar-tisans algriens (UGCAA) en sonsige national Alger. En compa-gnie dautres membres de la f-dration, le confrencier a regret-t que ce genre dinformationsdnues de tout fondementsoient relayes par des titres de lapresse nationale sans sassurer deson exactitude. Le confrenciera estim, dautre part, quune tel-

    La secrtaire gnrale du Parti desTravailleurs (PT), Mme LouisaHanoune, a appel, mercredi Al-ger, les femmes travailleuses, les tu-diantes et aussi les dmocrates semobiliser afin de consacrer unequit effective en matire de droitsentre les femmes et les hommes.Nous lanons un appel aux femmes,aux tudiantes et aux dmocratespour se mobiliser pour une quiteffective en droits entre les femmeset les hommes, a dclar LouisaHanoune lors dune confrence depresse organise au sige du partiafin dexpliquer davantage la positiondu PT sur le rcent vote par lAPNdu projet de loi compltant et amen-dant le code pnal inhrent la vio-lence faite aux femmes. Le projet deloi nest pas progressiste. Il ne consti-tue pas une avance, mme sil estde nature permettre des femmes,dans certains cas, de se dfendre, adclar Louisa Hanoune dont la for-mation politique sest abstenue lorsde lapprobation du projet de loi parlAPN. Le PT milite pour une qui-t relle sur la base des droits civils ,note-t-elle, ajoutant que la religion

    Droits de la femmeLe PT appelle la mobilisation

    est une affaire prive. Louisa Ha-noune a critiqu, ce propos, le re-cours la religion pour justifier lop-pression et la violence que subissentles femmes, qualifiant de rvision-nisme et dobscurantisme le discoursdes forces politiques qui sollicitentune interprtation de la religion pourlgaliser la violence lgard desfemmes. Estimant que le projet deloi tait un cadeau en trompe-loeil, la confrencire a expli-qu que le PT ne pouvait pasvoter contre puisquil permet aumoins une partie de se dfendre,comme il ne pouvait pas se rangerdu ct des obscurantistes. Louisa Hanoune, qui regrette ladimension festive et folkloriqueprise par la clbration en Algrie dela Journe internationale de la fem-me, sest indigne quant la dispo-sition dite du pardon contenue dansle projet de loi, estimant, dans cesens, que le pardon annule toutesles dispositions de la loi. La SG duPT sest montre galement dfavo-rable lamendement apport dansle projet de loi sagissant de la dispo-sition lie la rpudiation.

    Gaz de schiste

    Mokri dnoncelimplication de larme

    en laccusant de tous les maux, no-tamment davoir entran tout lepays au bord du gouffre. LAlgrieest livre aux mains des responsa-bles et de leurs enfants , soutientAbderrazak Mokri qui reproche auprsident davoir ramen lancienministre de lnergie, Chakib Khelil, lorigine, dit-il, de toutes les affai-res scabreuses qui ont claboussSonatrach. Le prsident du MSP estcatgorique : lAlgrie est rel-lement menace , a-t-il lanc nonsans rappeler la gestion hasardeu-se des vnements dans le sud dupays par les autorits.Pour le patron du MSP, le problmedu gaz de schiste est la consquencedirecte du quatrime mandat deBouteflika qui a livr, estime-t-il en-core, lAlgrie et ses richesses entreles mains des entreprises trangres,en citant nommment la France. Pour ce qui est de lappel du pr-sident de la Rpublique adress le8 mars dernier lopposition afinque ce t te dern ire fasse des concess ions pour l intrtsuprme du pays, Abdrezzak Mo-kri dira que le combat des oppo-sants en Algrie rside simplementdans la lutte contre la corruption etle dsir de voir un jour le change-ment du systme.

    LUGCAA dmentPas de grve du pain

    le information nengage que sonauteur, savoir Boulanouar, unancien de lUGCAA en rupture deban avec lorganisation depuisquelques annes, mais qui con-tinue dactiver en son nom, a af-firm le confrencier. Il a indiqu, galement, que lesar tisans boulanger s non t aucun moment annonc quilsallaient entamer une grve. Leconfrencier a rappel qui lnexiste pas dautres structuresqui reprsentent les commerantset artisans-boulanger en dehors delUGCAA. Et dajouter que lescommerants ont lu lactuelprsident, Salah Soui lah, lunanimit en prsence du mi-nistre du Commerce lors du con-grs de cette organisation tenu les19 et 20 fvrier dernier lhtelAurassi - Alger.

    Lors de la mme confrence, larevendication lie laugmenta-tion du prix de la baguette depain de 1,5 DA a t ritre parles membres de la fdration. Lafdration estime que le prix ad-ministr de la baguette, actuelle-ment de 8,5 DA, est en dessousdu prix de revient. Il estime quecette s i tuat ion ne peut plusdurer indfiniment. A la fdration, on affirme quela commission nationale techni-que, charge du diagnostic de lasituation des boulangers, avaitconclu la ncessit de la rvi-sion du prix de la baguette de painpour le porter 10 DA. Dailleurs, cela ne ferait que l-galiser le prix de la baguette depain cde 10 DA dans tou-tes les boulangeries, expliquele confrencier.

  • COMMUNICATIONLe Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201504

  • 05Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015E V E N E M E N T

    El-Houari Dilmi

    Parmi les nombreux chantiers en cours, pour la seule infrastructure du trans-port, plus de dix mille kilomtres decble en fibre optique ont t rali-ss entre 2013 et 2014 , a indiquhier, sur les ondes de la Chane IIIde la radio nationale, le Prsident-directeur gnral dAlgrie Tlcom,M. Azouaou Mahmel. Le PDG de cette entreprise a esti-m que si Algrie Tlcom disposeeffectivement dune situation demonopole sur le terrain de la rali-t, dans les textes lgislatifs, cela naplus cours au vu des oprateurs quiactivent dans la tlphonie mobile,mme si dans le domaine de la t-lphonie fixe, les choses nont pasvolu dans le bon sens en termesde concurrence. En dpit dunecertaine rsistance des mentalits auchangement, notre entreprise est enpleine transformation, pour se met-tre au diapason des technologies lesplus volues, dans lobjectif dam-liorer les prestations en direction denos abonns, qui deviennent de plusen plus exigeants, a encore expli-qu Azouaou Mahmel, insistant surle fait que toutes les communes dupays sont aujourdhui raccordes aurseau national de fibre optique. Au sujet des nombreux clients quise plaignent des coupures rptiti-ves de la connexion Internet et lesdrangements des lignes tl-phoniques, le p-dg dAT a expli-qu que plus de 1,6 mill iondabonns ont aujourdhui le hautdbit fixe, avec un objectif primor-dial pour nous, celui darriver con-necter au rseau Internet/ADSL tousles foyers en Algrie. Parlant des pertes occasionnes Algrie Tlcom des suites desagressions quotidiennes sur son r-seau, avec un cot de remplacementde plusieurs centaines de millions dedinars, Azouaou Mahmel a insistque le fait que son entreprise subit,au quotidien, deux types dagres-sions sur son rseau, les unes acci-dentelles et les autres malveillantes,ajoutant que les premires sontengendres par les diffrents travauxdautres entreprises sur le terrain, etles secondes relvent par des volsdes cbles de cuivre a-t-il indiqu,rvlant que tous les localits, deplus de 1.000 habitants du nord dupays et plus de 500 habitants pourle Sud et le Grand Sud du pays se-

    M. M.

    Ooredoo Algrie a investi312,4 millions de dollars en2014, selon un bilan financierannuel rendu public, hier, parloprateur. La filiale algriennede Ooredoo affiche galementune hausse de plus de 20% deson chiffre daffaires en 2014 (endinar algrien) dpassant, pourla premire fois la barre de 102milliards de DA, soit environ1,26 milliard de dollars US,annonce-t-on. En 2013, le chif-fre daffaires de loprateur taitde 84,8 milliards de dinars, soit1,06 milliard de dollars US. Cette hausse des revenus cor-respond laugmentation dunombre de clients depuis le lan-

    Dimportants dgts ont toccasionns au rseau routierde la wilaya de Mila, la suite desdernires intempries, a indiqu,mercredi, le directeur des Travauxpublics, Abdelkrim Bouteghane. Une valuation prcise de lam-pleur des dgts est, actuellement,mene par les services des Travauxpublics, a prcis ce responsable,au cours de la session consacre ausecteur, de lAssemble populairede wilaya (APW). Dans leurs inter-ventions, des lus ont attribu laconstante dgradation de ltat desroutes des insuffisances destudes et la qualit de rali-sation ainsi qu la nature ar-gileuse du sol. Depuis 2000, prs

    Trente-sept criminels ont t arrts par les lments de lAr-me nationale populaire qui ontsaisi auprs deux 1.056 kilogram-mes de kif trait dans diversesoprations menes mardi auxfrontires du pays, a indiqu hierle ministre de la Dfense dans uncommuniqu. A la 2me Rgionmilitaire, des lments de la Gen-darmerie nationale du secteuroprationnel de Sidi Bel-Abbsont mis en chec une tentativedacheminement de 906 kg de kiftrait en interceptant un narcotra-fiquant bord de son vhiculeutilitaire. De mme pour le secteuroprationnel de Tlemcen o les

    Bencherki Otsmane

    Les gardes-ctes de la marinenationale de Tns, dans lawilaya de Chlef, ont intercept,hier mercredi 4h30 du matin,au large de cette ville ctire, uneembarcation bord de laquellese trouvaient six personnes dontlge moyen est de 26 ans et tousoriginaires de la wilaya de Chlef.Selon notre source, les harraga

    A.Ouelaa

    Branle-bas de combat et peurpanique, hier mercredi, sur laRN44, au centre-ville de BenMHidi, dans la wilaya dEl Tarf,o une ambulance de lEPH de

    Ooredoo

    Le chiffre daffaires en haussede plus de 20%

    cement de la 3G. La comparai-son entre 2013 et 2014 fait res-sortir, selon le communiqu deOoredoo, une croissance de28% du parc dabonns del opra teur. L e nombredabonns est quant lui pas-s 12,2 millions dabonns dcembre 2014 contre 9,5millions fin 2013", annonceOoredoo Algrie. LEBITDA (revenus avant int-rts, impts (taxes), dotationsaux amortissements et provisionssur immobilisations) de OoredooAlgrie a enregistr 407 millionsde dollars US en 2014. Oore-doo Algrie annonce galementavoir ralis des profits nets de62,6 millions de dollars US du-rant lanne 2014".

    Parmi lensemble des filiales dugroupe, Ooredoo (Algrie) re-prsente 13,8% des revenus,11,4% du nombre dabonns et13,6% des investissements glo-baux , prcise le communiqude loprateur. Commentant ces rsultats, leDirecteur Gnral de OoredooAlgrie, Joseph Ged, cit par lecommuniqu, considre quelanne 2014 a t une anneexceptionnelle et confirme unnombre dabonns la 3G deplus de 4 millions. Nous al-lons continuer investir pouracclrer notre stratgie dexcel-lence commerciale et technolo-gique et soutenir lmergencedun cosystme digital natio-nal, a-t-il dclar.

    Le tribunal criminel prs la cour dAlger a condamn le blo-gueur Aloui Abdelghani (25 ans) six mois de prison ferme pouroutrage corps constitus surfacebook en 2013. Originaire deTlemcen, laccus a t plac endtention prventive pendantsept mois avant dtre libr pourcomparatre hier devant le tribu-nal criminel dAlger. Le tribunalcriminel a innocent le mis encause de laccusation dapologiedactes terroristes en vue de por-ter atteinte aux symboles de la

    MilaDimportants dgts causs

    au rseau routierde 60 milliards de DA ont t mo-biliss pour le secteur des Travauxpublics, dans la wilaya dont 41 mil-liards de DA pour le programmeen cours, incluant 64 oprationsdont 7 acheves, selon le bilanfait loccasion. Parmi les impor-tants projets retenus, figurent lesactions de ddoublement de laRN27 Mila/Jijel, de la RN 79Mila/Constantine et de la RN5,entre Tadjananet et ChelghoumLad, a indiqu le directeur du sec-teur. Le rseau routier de Mila secompose de 53 km autoroutiers,360 km de routes nationales, 275km de chemins de wilaya, 2.000 kmde chemins communaux et 167ouvrages dart.

    37 contrebandiers arrts aux frontiresgardes-ctes de Ghazaouet ontsaisi 30 kg, alors que dans la lo-calit frontalire dEl Menabha,wilaya de Bechar/3me Rgion mi-litaire, les gardes-frontires ontsaisi 25 kg de kif trait. A El-Oued/4me Rgion militaire, une enqutemene suite la saisie, mardi, dunequantit de 700 kg de drogue, sestsolde par larrestation de 4 nar-cotrafiquants et la saisie dun v-hicule tout-terrain et de 7 tlpho-nes portables, a-t-on ajout. A Djanet un autre dtachementa arrt dans la zone de Rikine,12 personnes dont 6 trangers eta saisi un vhicule tout-terrain, dix10 tlphones portables et une

    somme dargent estime 101.570 DA algriens, 2.350 di-nars libyens et 1.037 francs CFA.A Tbessa / 5me Rgion militaire,les gendarmes ont apprhend unnarcotrafiquant et ont saisi un v-hicule charg de 95 kg de kif trai-t et de 400 comprims psycho-tropes. Par ailleurs dans la 6me

    Rgion militaire, un dtachementdu secteur oprationnel de BordjBadji-Mokhtar a arrt 31 contre-bandiers de diffrentes nationali-ts africaines et a saisi 7 vhiculestout-terrain, une moto, 17 tlpho-nes portables, 29 dtecteurs demtaux, 66 kg de mercure et 59kg de plomb.

    Six harraga interceptsau large de Tns

    avaient pris le dpart partir dela plage de Sidi Abderrahmane,situe une vingtaine de kilom-tres louest de la ville de Tns, destination des ctes espagno-les. Linterception de lembarca-tion, quipe dun moteur et prsde 150 litres dessence, a t ra-lise 9 miles au nord du portde Tns. Toujours selon notresource, les candidats limmi-gration clandestine ont jet par

    dessus bord le moteur de lem-barcation la vue des lmentsdes gardes-ctes venus les inter-cepter, ce qui laisse supposer quele dit moteur a t drob quel-que part . Selon notre source,les six harraga seront prsentsce jeudi devant le magistrat com-ptent qui dcidera de leur sort.Il faut souligner que le beau tempsde ces derniers jours est propicepour de pareilles aventures.

    El TarfUne ambulance transportant

    un malade prend feuBouhadjar, bord de laquelle setrouvait une vieille dame que de-vait acheminer la dite ambulan-ce vers les urgences de lHpitalIbn Sina, a subitement pris feu.Les passants ahuris, ont alertimmdiatement les secours qui

    ont rappliqu sur les lieux pourvacuer la malade et circonscrirelincendie qui serait d un court-circuit lectrique survenu danscette ambulance. Une enqute at ouverte pour connatre lescauses exactes de cet accident.

    Pour outrage corps constitusLe blogueur Aloui Abdelghanicondamn 6 mois de prison

    Rpublique. Le procureur g-nral avait requis une peine dedix ans de prison ferme contre leprvenu qui ne semble pas re-gretter ses actes. La dfense aplaid pour le droit de son clientde sexprimer en toute libert, undroit consacr dans la Constitu-tion et les conventions internatio-nales adoptes par lAlgrie, re-qurant linnocence en faveur deson client. Selon darrt de ren-voi, les faits remontent au 1 no-vembre 2012 lorsque le mis encause Aloui Abdelghani a cr

    une page facebook surnommelArme algrienne lectroniquelibre sous le pseoudo Admin1.Le 20 mai 2013, le blogueur pu-blie sur Internet des photos et desslogans glorifiant le terrorisme etdes vidos dans lesquelles il par-le du Califat et de Ben Ladenoutre des propos diffamatoiresportant atteinte corps constituset certaines personnalits. Laccu-s a reconnu lors du procs avoircr ce site pour exprimer sonopinion se disant convaincu deses ides.

    Algrie Tlcom

    Louverture du capitalnest pas lordre du jour

    ront connectes au rseau de fibreoptique. Pour justement amliorernos prestations en direction de nosabonns, nous sommes engagsdans un partenariat avec lAnsej,pour crer des microentreprises sp-cialises dans la ralisation et lamaintenance, avec la garantie dunplan de charge permanent, a en-core expliqu le p-dg dAT, ajoutantque la premire phase de la 4G fixea dj t dploye avec succs,pour plus de 120.000 clients. Enrponse aux accusations de certainsoprateurs de tlphonie mobile ausujet de la concurrence dloyaledAlgrie Tlcom, le premier res-ponsable de cette entreprise a ex-pliqu que bien au contraire, len-tre en fonction des oprateurs pri-vs de tlphonie mobile ont per-mis AT daugmenter le nombre deses clients en matire daccs lADSL, insistant sur le fait que lehaut dbit mobile et le haut dbitfixe ne sont pas des technologiesconcurrentes, lexemple de leauminrale qui ne peut en aucun casremplacer leau du robinet. Au su-jet de louverture du capital dAT,Azouaou Mahmel a indiqu quecela relevait des pouvoirs publicsde le faire ou pas, soulignant quecette question nest pas lordredu jour lheure actuelle. Avec unecroissance de 11% en 2014, Alg-rie Tlcom peut faire crotre da-vantage son chiffre daffaires avecla nouvelle organisation, surtout enmatire de front-office, que noussommes en train de mettre en pla-ce, a estim linvit de la radio, serfrant, au passage, la bandepassante internationale qui dmon-tre laugmentation substantielle dela consommation nationale en ma-tire dInternet, qui est passe de 35 gigabits en 2010 370 gigabits aujourdhui, a-t-il expliqu. An-nonant un plan dinvestissementsur fonds propres de 45 milliards dedinars pour 2015, le p-dg dAT sestdit optimiste pour le dveloppementde son entreprise avec les crdits taux bonifis accords par les pou-voirs publics, et destins justement amliorer nos prestations en di-rection de notre clientle, et lam-lioration, dune manire gnrale,de lusage des NTIC en Algrie,ajoutant que la tlvision par c-ble nest pas envisageable pour lemoment, tant que nous ne sommespas encore assurs dun niveau mi-nimum de rentabilit, a-t-il conclu.

  • Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201506

    Paris : Akram Belkad

    Quon le veuille ou non,ce qui touche le footballdpasse toujours lasphre exclusive de cesport. Cest le cas de larcente affaire Fekir ,

    du nom de ce jeune et talentueux - foot-balleur de lOlympique de Lyon qui, aprsquelques tergiversations, a dcid dopterpour lEquipe nationale de France, pluttque pour celle de lAlgrie. Le feuilleton adur, plusieurs semaines, si ce nest plusieursmois et, aprs avoir dcid, dans un premiertemps, dopter pour les Verts, le gone, ndun pre algrien, a donc choisi dvoluerchez les Bleus. Cela fait longtemps que la question desjoueurs binationaux a des rpercussions, endehors du monde du football. Depuis quel-ques annes, les fdrations maghrbinesmais aussi subsahariennes ont entrepris deprofiter des failles de la rglementation in-ternationale, en essayant de convaincre dejeunes joueurs, ns en France et ayant sou-vent jou pour les quipes de France de ni-veau infrieur (juniors, espoirs ou A) - dereprsenter le pays de leur pre ou de leurmre (il y a ainsi eu des situations o, nsen France, deux frres ont jou, lun pourlAlgrie, lautre pour la Tunisie). Relevons dabord quen Algrie le foot-ball, lui aussi, nchappe pas la facilit.Comme dans dautres sports, ses dirigeantsne parient plus sur la formation et dlais-sent la structuration de cette activit sur lelong terme. On dirace que lon voudrades annes 1970, maisil y avait au moinsune politique sporti-ve et une volont defaire merger desjoueurs dous (ce quifut le cas avec les Ma-djer, Belloumi, Assadet compagnie).Comme pour tant desecteurs de lcono-mie, les dirigeants dufoot algrien prf-rent donc impor-ter de lextrieur auprtexte fallacieuxdinverser les flux defuite de talents. Encela, le football, dumoins son symbolepremier quest lqui-pe nationale, dit bience quest devenue lAl-grie daujourdhui :un pays rentier in-capable de produi-re sa propre riches-se autre que les hy-drocarbures.

    Revenons au cas Fekir. Cette situationautour des joueurs binationaux, renduepossible par une lgislation trs librale etcense tre favorable aux petites qui-pes, a des incidences dans la vie politiquefranaise. On imagine quel aurait t le dis-cours du Front national mais aussi dunepartie de la droite (noublions la gauche ditesocialiste) si le joueur avait opt pour lAl-grie. Le discours habituel sur le prtendumanque de loyaut des jeunes issus de lim-migration aurait, immdiatement, t sortidu fumier dans lequel il mijote habituelle-ment. On se souvient des propos, pour lemoins ambigus de Laurent Blanc, alors s-lectionneur de lEquipe de France, proposde ce quil considrait comme tant un vraiproblme pour la comptitivit des Bleus. Au-del de ce quils espraient vraiment,cest--dire voir Nabil Fekir, que lon an-nonce tout de mme comme tant le nou-veau Messi, jouer avec la Khadra, de nom-breux Franco-Maghrbins ont ressenti unsentiment de soulagement quant sa dci-sion. Cest comme si cela faisait une pol-mique de moins dans un pays o, ds le r-veil matinal, il est question la radio de ter-

    La binationalitet le cas Fekir

    rorisme, dislam et dislamisme, de foulardet de lacit, sans parler de limmigration,des imams mal forms ou des prires derue. Cest un fait, la dcision de Fekir va,aussi, calmer lardeur de quelques comi-ques-troupiers, on pense ceux qui cou-vrent le foot sur RMC, et les obliger cher-cher des poux dans dautres ttes que cel-les des Franco-Maghrbins.

    Pour autant, il faut se garder de gnra-liser. Tout en tant prudent avec ce gen-re de procd qui ne remplace en rien unevraie enqute ou un vrai sondage, il con-vient de relever que, sur les rseaux sociaux,les ractions la dcision de Fekir ont ttonnement mesures des deux cts de laMditerrane. Bien sr, certains, en Fran-ce, y ont vu un acte calculateur, lquipe deFrance jouant chez elle lEuro 2016, la va-leur marchande du joueur tant plus sus-ceptible den bnficier que sil participait la Coupe dAfrique des nations de 2017.En Algrie, quelques excits lont qualifi detratre au pays (rien que a) quand dautresfaisaient juste mine de sindigner de ses ater-moiements, sans pour autant remettre encause son droit jouer pour la France. Et cest ce dernier point qui est intressant.Il fut un temps o la question de la bi-natio-nalit relevait dun tabou absolu en Algrie.Il fut aussi un temps o nombre de presimmigrs interdisaient leurs enfants dedevenir Franais ou de se considrer com-me tels et cela au nom dun hypothtique

    retour au pays.Aujourdhui, les cho-ses ont chang. La ra-lit dmographique aimpos le pragmatis-me combien y-a-t-ilde binationaux ? Cestun mystre, mais onestime leur nombre deux voire trois mil-lions dindividus, lechiffre de sept millionsayant mme, rcem-ment, enflamm les r-seaux sociaux. Et ce pragmatismeconduit des situa-tions, pour le moins,tonnantes. Ainsi, lesconsulats dAlgrie ltranger proposent,aujourdhui leursressortissants binatio-naux qui nont pas letemps de renouvelerleur passeport (alg-rien) de rentrer aupays natal avec leurpasseport franais etun visa : quelque cho-se dimpensable il y aquelques dcennies

    En son temps, un joueur comme Zinedi-ne Zidane a beaucoup contribu, en Francecomme en Algrie, lapaisement autourdes questions de nationalit. On ne dira ja-mais assez que cest grce lui que des mil-liers dAlgriens ont support la France, enjuillet 1998, lors de la finale contre le Brsil.Aujourdhui, un joueur comme Benzema arepris le flambeau. Mais lon se rend compteque tout va bien dans le meilleur des mon-des tant que ces joueurs ne sont pas criti-qus ou brims en France. Si cest le cas,comme par exemple ce qua vcu SamirNasri, alors, soudain, on oublie que cesjoueurs sont aussi Franais et ils deviennentAlgriens pour les uns (qui le dfendent)comme pour les autres (qui le critiquent).

    Nabil Fekir est encore jeune. Contraire-ment ce que lon peut penser, il napas choisi la solution de facilit en optantpour la France. Quil confirme ses promes-ses, et, sans le vouloir, il uvrera apaiserdes relations, pas toujours simples entredeux pays et deux peuples. Quil doiveou quil soit maltrait par le staff des Bleus,et cela fera un autre motif de discorde

    L e systme Raouraoua sestgripp. Le prsident de la F-dration algrienne de foot-ball accumule les dboiresdepuis un an, jetant le doutesur un systme trs complexe quilui a permis de rgner pendant de longues an-nes sur le football algrien et bien au-del. Mul-tipliant les erreurs dapprciation et les mauvaischoix, il se retrouve sur un sige jectable, alorsque ses adversaires, multipliant les embuscades,dcouvrent quil est vulnrable et que son pou-voir peut tre remis en cause. Les premires erreurs ont commenc il y a un.Anticipant une faible participation de lAlg-rie en Coupe du monde, Raouraoua a poussVahid Hallilodzic vers la sortie bien avant lerendez-vous brsilien. Il a ramen ChristianGourcuff et lui a fait visiter le centre dentra-nement de Sidi-Moussa alors que Hallilodzicse trouvait sur place. Le message tait clair etle Bosniaque la compris. La divine surprise dela Coupe du monde, avec une sduisante qui-pe dAlgrie, a pris Raouraoua contre-pied.Il sest mordu les doigts. Et le prsidentBouteflika a t contraint dintervenir pour luidemander de garder le Bosniaque. Le dsaveutait public, et dangereux pour un homme quivit de sa proximit du pouvoir. Dans la foule, il y eut ce nouvel impair aveclquipe nationale. Se croyant seul matre bord, M. Raouraoua, qui avait tabli de soli-des relations avec les milieux daffaires duGolfe, avait prvu denvoyer lquipe au Qa-tar o elle devait tre rcompense, dans la pluspure tradition de la rgion. Lvnement futperu par lopinion algrienne comme une hu-miliation. Les plus folles rumeurs ont alors cir-cul, faisant tat dun dplacement du minis-tre des Sports laroport dAlger pour dis-suader certains joueurs de prendre lavion.Mais le mal tait fait. Survenue ds le dbutdu quatrime mandat, laffaire a marqu lesesprits et mis le doute sur les liens entretenuspar M. Raouraoua avec le Qatar.

    LIAISONS DANGEREUSES

    Lquipe nationale tait en effet sponsori-se par Oreedoo, la compagnie de tlpho-nie rachete par le Qatar. Le contrat avecOreedoo apparaissait dsormais comme unfardeau. Les mois suivants allaient le confir-mer. Les contrats mis en place par M. Raou-raoua allaient tre dtricots les uns aprs lesautres. Ce fut dabord Oreedoo qui a perduson contrat avec lquipe nationale, au pro-fit de Mobilis, qui na pourtant pas lhabitu-de de faire des prouesses en matire de spon-soring. Dans le mme temps, la FAF taitpousse signer un contrat avec lhpitalParnet dAlger pour prendre en charge les in-ternationaux algriens. Ceux-ci taient aupa-ravant soigns au clbre Aspetar , tablis-sement qatari devenu clbre pour avoir ac-cueilli plusieurs internationaux algriens.

    Le systme Raouraouaaccumule les rats

    Mais M. Raouraoua ntait pas attaqu seule-ment sur les dossiers externes. A Blida, o le sta-de Chaker apparaissait comme son fief, il a brus-quement perdu tout pouvoir. Le wali local qui,en dautres temps, serait apparu comme unpetit fonctionnaire face M. Raouraoua, adcid de reprendre en main lorganisationdes matches de lquipe nationale, rduisantle prsident de la FAF un rle de simplecomparse. Celui-ci a tent dimposer ses qui-pes traditionnelles, mais ses dmarches sontrestes sans suite. Il a mme t contraint debouder pour exprimer son mcontentement.Mais il na pas pour autant russi inverser lerapport des forces. Mahfoudh Kerbadj a ensuite contribu brouiller le jeu. Le prsident de la Ligue de foot-ball professionnel a violemment pris partie lesdirigeants du football algrien, affirmant que lesclubs navaient rien de professionnel. Il a mmeannonc sa dcision de dmissionner pour si-gnifier que la gestion du football tait dfaillan-te. La mort de lavant-centre camerounais de laJSK, Albert Eboss, la multiplication des actesde violence dans les stades, la multiplication desincendies, montraient que M. Raouraoua taitmenac de toutes parts.

    LE RATAGE FEKIR

    Le rsultat mitig de lquipe nationale enphase finale de la Coupe dAfrique des nationsa augment la pression sur M. Raouraoua.Alors que lquipe tait promise remporterla CAN, elle nest mme pas passe en demi-finales. Ce qui a pouss le prsident de la FAF mettre sur la table deux nouvelles cartes sus-ceptibles de retourner lopinion en sa faveur.Il a dabord laiss entendre que le Franco-al-grien Nabil Fekir aurait choisi de jouer pourlquipe dAlgrie alors quil tait sollicit parlquipe de France. Fekir apparat comme unjoueur de trs haut niveau, potentiellementcapable datteindre le niveau de Benzema etpeut-tre mme celui de Zidane. En faire uninternational algrien constituerait assurmentun gros coup. Mais Fekir a dsavou Raou-raoua en choisissant la France. Est-ce la msaventure qui pousse Raouraoua se montrer plus modeste ? En tous les cas, il com-mence se montrer moins sr de lui. Pendantde longs mois, il montrait une certaine assuran-ce en parlant des chances de lAlgrie dorgani-ser la CAN en 2017. Depuis quelques semaines,il fait profil bas, notamment depuis que plu-sieurs voix en Algrie ont mis des doutes surles chances de lAlgrie. Anticipant peut-tre unnouvel chec, M. Raouraoua est all jusqu direque le dossier de candidature nest pas prsen-t par la FAF, mais par lEtat algrien. Le minis-tre des Sports, M. Tahmi, a t contraint de rec-tifier mardi dernier, en dclarant que le gouver-nement appuie la candidature, mais que sonpromoteur reste la FAF. Est-ce une manire pourM. Tahmi de prendre ses distances vis--vis dunhomme en perte de vitesse? Ou est-ce un sauve-qui-peut gnral dans un milieu o on pressentlchec ? En tout tat de cause, cette successionde revers que subit Raouraoua rappelle tousceux gravitent autour du pouvoir la fragilit despositions acquises grce au pouvoir qui peut toutoffrir, mais qui peut aussi tout reprendre.

    Par Abed Charef

    CAN, affaireFekir, gestion du

    football et delquipe

    nationale, etc.Mohamed

    Raouraouamultiplie les

    checs

    CAN, affaireFekir, gestion du

    football et delquipe

    nationale, etc.Mohamed

    Raouraouamultiplie les

    checs

  • Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015 07

    Ecrire nest pas un acte tou-jours volontaire. Il est unedicte qui vous somme, depuis une histoire, une rue,une image, un tre ou un fait, sortir de votre emprisonne-ment. crire est aussi une dclarationdamour la passion qui vous le fait vi-vre. Cest briser le cou la lthargie ettordre le pli, au jour et la nuit. Mais pen-ser disserter sur une invisibilit, sur unclimat muet, sur une consquence, rel-ve de lrudition surhumaine. Alors oserdcrire, ou rflchir des prospectives po-litiques de chez nous, est un domaine di-vin. (ilm el ghayb). La sorcellerie, toutescouleurs confondues, a fait ses aveuxdimpuissance. Allah ghaleb ! Cependant ce ne sera pas en bloquantsciemment les aiguilles dune montreque lon empchera le temps davancer.Ou en changeant le tic-tac que lonpourra transformer le concert de la pos-trit. Lhistoire est comme le temps.Imprenable. Sans tat dme. Lactua-lit est, ainsi, rendue imperceptiblepour devenir un outil manipulatoire,aux mains de ceux qui croient fairelavenir dune nation. Une manipula-tion politico-gntique. Que ce soit mis leur profit dembellir davantage lelabel historique, terni par les affresdune chronologie, lente et pesante, ouau secours dune fin de rgne mal-en-point ; le recours lopacit gestionnel-le reste injustifiable plus dun titre.

    Le prsident comme tout homme imbuet fortifi par la chance systmiqueeut, dabord, lide de vouloir aplatir toutembryon dide de rsistance pour pou-voir, enfin imposer, avec fermet, sa vi-sion publique des choses, le contour desintrts de sa nation et la recherche dubonheur, jamais perdu, de son peuple.Bouteflika nest plus le candidat de 1999.Peu loquace, discret et presque aphasi-que. Il ne signifie plus le consensusdalors tant que la concorde neut puembrasser toutes les frontires nationa-les. Il intercepte, avec un vif pressenti-ment, lavenir incertain qui, la dfaveurde la conjoncture internationale, mettanten branle la logique de la puissance audpens du droit et de la lgalit, ne peutse faire garantir un coulement chroni-que heureux plein de bonne humeur, desant et de prosprit. Le vu se fige lintention. La politique au dsir de lasurvivance. La fin dun conte, idylliquesoit-il, est, toujours, un commencementpour un autre. Cest pratiquement pareilen politique o les lections font le comp-te contresens dun conte qui peut du-rer cinq ans. Tous les mandats scour-tent devant la vitesse du temps et levieillissement des cellules qui ne don-nent, au temps, que le temps dun sou-venir ramass un autre. Loin dun prsident, fort dans sontemps, le gouvernement est assimil une runion de personnes que ni lunici-t de programme, somme toute diver-gent, ou de vision politique, ni le parta-ge de comptence sectorielle, ne semblentpouvoir composer, aisment, un capital-savoir ou un commando de choc homo-gne. LAlgrie tarde venir au bout deses peines. Sa prsomption la dcisionet lengagement dradiquer le malheurqui ronge les corps et les mes, il nest, la lumire des intrts rciproques,quune formalit constitutionnelle, im-possible contourner. La ncessit faittaire la strilit. Celle-ci, son tour, se

    Le flou

    perptue telle une passion irrsistiblechez ladolescent. Ravageuse et irres-ponsable. Lon ne se rend compte delimportance de la vie philosophique,de soi et dautrui quune fois la politi-que et ses effets nihilistes vous empoi-sonnent lenvironnement. Lcole et leslyces sasphyxient, au jour le jour,sans quune intervention nergique nepuisse venir arrter la mauvaise recra-tion. Le Sud brle sous des gaz non en-core consums, sans quaucun sapeur,apte teindre le feu, nait eu se fai-re voir. LANP a dautres chats fouet-ter qui ne cessent de miauler, dange-reusement, le long des frontires. InSalah, les demandes de wilayisa-tion , le dgot national, les ingalitssociales, le 08 mars, la famille, les fetwasde rue, les cours clandestins, les mritesbrims, la promotion des mdiocres ettoute la litanie sont une affaire prlimi-naire du gouvernement. Ce staff qui nar-rive plus mettre la tte l o il le fallait,se contentant de graisser la patte la bou-derie. Au lieu daller au fond des choses,il les effleure croyant gurir le mal pardes pansements budgtaires. Cest fortpossible que lon arriverait faire taireune colre, alors que lessentiel tait defaire taire la douleur. Voire, attaquer lescauses lgiaques.

    Sellal laurait compris, maintes fois. Ilne bouge pas la main pour secouer lalthargie qui cerne les autres mains.Bouteflika, de mme. Sinon quelquefois, coups de messages. Lui qui campe, samanire, dans un silence mi-figue mi-rai-sin, face, non seulement aux dsirs nour-ris de toute part, de le voir partir lesmains derrire le dos, mais aussi enversses multiples courtisans, flagorneurs etcornemuseurs de tout bord. Ah, sil taitdans ses formes dantan que devien-draient ces nouveaux magnats parvenus ses tages ? Enfin tant quil y des hom-mes il y aura, tout le temps des cajoleurs. Si la turpitude politique et lexcs deprudence tactique de nos politiciens sat-tardent et se retardent dgager claire-ment un choix, le questionnement absur-de quil est, mais rel et indiscutable sui-vant, reste de mise : que faire pour quelavenir du pays ne soit plus sujet hy-pothque ? Les positions observes cheztous les acteurs nationaux, partis, pou-voir, opposition, lite, ce sujet ne sesont, jusqu prsent, exprimes qutravers des positions simules et sug-gres par les mdias. Que font ces s-nateurs, ces dputs ? A part pointer lenez dans une salle, une oue dans les cou-lisses et une main dans la poche de la ca-gnotte nationale.

    Pendant ce temps, le temps est au pro-fit du vide, lattentisme strile et ina-dquat, du moins ses hommes. Ils serassrnent, ces attendeurs de la di-version probable qui dchirerait lesrangs mal serrs dun pouvoir, en pha-se de dsunion. Contrairement eux,Bouteflika utilise, mme en graphie, unlangage de paix et de bons offices.Nest-il pas un enfant lgitime du vraiFLN ? Ntait-il pas un officier sup-rieur de la glorieuse ALN ? Ne fut-ilpas un dfenseur acharn des peuplesopprims ? Le ministre le plus jeune dela plante? Le traqu par la Cour descomptes? Le grand routard duGolfe, lors de sa traverse des grandsdserts? Le tmoin du partage du mon-de ? Le compagnon des grandes figures ?Mais, cest l o ses concurrents le pren-nent en pige. Ils disent que Bouteflikaest un verbe dEtat qui ne se conjuguequau pass simple. Une antriorit.Mme recompos, son nonc est uneantinomie de linstant et du futur.

    Ce nest plus une vidence de dire quela force de lun se puise, parfois, eten certaines circonstances dans la dfi-cience de lautre. La marge de manu-vre qui soffre, souverainement, au pr-sident de la Rpublique va lui permettre,avec toute laisance voulue, de pouvoirrunir les conditions ncessaires la con-tinuit de son mandat. Disposant de laloi, il mettrait en branle, le cas chant,le dispositif que lui confrent les clausesconstitutionnelles. Le scnario est rapide,utile et prcis. Mais tant que la mouturede la nouvelle constitution nest pas, en-core, parvenue au stade de son amorceofficielle, rien ne prsume un quelconquecouac. Cest partir de lintention in-cruster dans le dispositif constitutionnelque lon saura, un peu toutefois, lombreprojete de lun ou des autres. Avec cette nime attente de voirmieux, limage semble moins claire quene lest le complexe intime entre un pou-voir et ses forces invisibles. Evoluant, entoute vidence, au sein et dans la proxi-mit immdiate de ce mme pouvoir,lautre pouvoir, sans silhouette ni appa-rence, renforce son anonymat par la sen-sation quil fait dire, que quelque choseexiste, immatrielle, incolore, inodore etcest bien elle qui tracte tout le fil dunavenir incertain. Que tout est artificiel,bien rflchi, compartiment et murmu-r, bon escient, ladresse de lopinionpublique et selon des besoins conus etinsatiables de curiosit. Les gens savou-rent les mystres et pensent dmler lesnigmes du srail. Le rdacteur moinsrudit que lensemble, impuissant d-clare son incomprhension totale de la chose . dfaut de myopie, la diplo-pie ou le fait de voir double vous attra-pe sur tous les angles monoculaires. Silon arrive distinguer des spectres,lon est toujours loin de pouvoir lesidentifier. Mirage ou ralit ? Cest ale propre, dit-on, dune politique, maispas dune sincrit obligatoire, en pareilcas. Brouiller les pistes, crer des amal-games, planter le doute, affermir la crain-te, aplatir limpossibilit, est-ce l un gui-de de gestion ?

    L acte politique ne semble, depuislongtemps, ne sexercer quaux pa-liers des discours. Les lus nationaux nesemblent pas tre dans la saintet des se-crets du sommet. Ils se donnent limpres-sion, suite des chuchotements davoirobtenu loscar du prochain laurat, dunouveau ministre ou du redploiement

    dun tel wali. Ce qui fait dire que la poli-tique est linverse de la mto. En pr-sence de gros nuages la probabilitdaverses est ressentie un fort taux.Dans un endroit verdtre, leau est cen-se y tre. Si la nuit tombe, le jour va selever. Ce sont, en pratique, des lois im-muables de la nature. Mais en politique,rien ne prdit quun tel scandale va em-porter, dans son spectaculaire lan, sonauteur. Quun tel mrite, savamment,avr va tre rcompens. Quune tellerafale mdiatique tire, pourtant, boutportant, va toucher sa cible. Tout est flou,et tous agissent dedans. Toutes les sup-putations tombent leau, une fois con-tredites. Pas de remaniement ministriel,pas de mutation de walis, pas de dbatconstitutionnel, pas de gros dpart im-portant, pas dhorizon. La terre nest plusronde, elle ne tourne plus. Mais les ra-contars, les certitudes, les dignes fois, lessources sres, smettent profusion.Tout le monde donne limpression decrer lvnement, alors que tout le mon-de le subit. Qui croire, ses rflexions quine sont daucune utilit ou ses fantasmesqui nourrissent lespoir du changement ? Le comble cest que mme le dmentinest plus de mise, sauf sil concerne lin-tuitu-personae. Lon innocente sa petitepersonne et lon se met des btons dansles oreilles et des brides dans les yeuxquand il sagit de sa manufacture. De saresponsabilit. Reste cette communica-tion, lenvole du bon-vouloir, pour quechacun comprenne, sa faon. Tire desconclusions et dduit des rsultats. Lesilence a perdu, aussi, de ses classiquedfinitions, tendant dire que qui ne ditmot consent. Lon ne sait plus si le con-sentement est toujours tacite ou sil exi-ge, maintenant, des preuves tangibles deson expression.

    Personne, parmi les personnes en char-ge de dfinir la projection nationale,nest apte rendre publique une situa-tion du comment sera fait le lendemain.Sous une question de survie se joue uneraison de vie. Lon invente linformation,pour mieux asseoir son aura. Lon faitprcder la survenance dune chose, mi-sant sur le temps, pour dire que lon estdans la reality-show. Le manque de net-tet, dans la description de ce qui se pas-se, obstrue le chemin toute analyse.Tant que lactualit est vaporeuse, vagueet indistincte, la moindre vision ne seraque dlires de conjectures. Cest le flou artistique , leffet matris et voulu.

    Par El yazid Dib

    A force de ne voir rien venir, lon se sent myope. Et cenest pas parce que lon ne voit rien, que rien

    narrivera. Lon suppute, lon suppose, pas plus.Cependant le flou en tant que procd est tout de

    mme une image.

  • Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201508

    En parlant, Daba carta un peuson chche et laissa apparaitreun visage maci illumin parun regard intelligent. Contentde dcouvrir que jtais Kabyle, il en oublia presque la pr-sence des trangers. Daba avait appris avecfiert la rencontre de lamenokal avec Mam-meri, le savant kabyle des langues et civilisa-tions anciennes. Devenus amis, lamenokalet Mammeri projetaient une coexistence har-monieuse des peuples targui et kabyle au seindune Algrie fire de sa diversit. Mainte-nant que nous avons dcouvert votre exis-tence, nous ne vous lcherons plus, nekwnid Imazighne, nous sommes des Berbres ,rptait Daba, heureux, pendant quil re-muait avec un bton les cendres du feu quilui servit prparer le th que nous sirotions.Fnu-Fnu, notre guide, partageait entirementson avis. Daba avait eu, une fois dans sa vie,loccasion de se rendre dans le Nord, Alger prcisment. A son arrive, il avaitpris un bus conduit par un Kabyle, mangdans un restaurant de Mmi-s ammis, sjour-n dans un hemman tenu par Xali-s et confila maladie de sa femme Yelli-s, une spcia-liste qui lui fut recommande par un touristeayant pris connaissance du mal qui rongeaitson pouse. Son voyage au Nord lui cotadeux chamelles et quelques chvres. La s-curit sociale ne lui remboursera rien. Nonimmatricul. Mdicaments chers et introuva-bles. Le cancer ne laissa pas de rpit sa fem-me. Il la foudroya en quelques jours. Son brefsjour Alger donna Daba limpression quele Nord dominateur tait kabyle.Pour Fnu-Fnu aussi cest devenu une viden-ce : le Nord, donc le pouvoir, est tenu par sescousins kabyles qui feront tout pour aider lesTouaregs se hisser leur niveau. Fnu-Fnuna jamais mis les pieds au Nord. Cest cedernier qui, de temps autre, vient lui.Scientifiques ou simplement amoureux dudsert, les rares visiteurs savent o le trou-ver : une agence de location de 4X4 pourcircuits touristiques nationaux ou mmeinternationaux, Tam-Djanet-Ghadams.Fnu-Fnu leur est dj un peu familier, latlvision lavait montr dans un reporta-ge consacr au Hoggar. Il avait guid Fad-mata lors du tournage. Vers le Tahat, lerefuge du pre De Foucault puis vers samaison au village. Elle lui montra des pho-tos du Djurdjura enneig et de la mer. Ilaima. Il voulut remonter au Nord avecFadmata. Elle promit de revenir le cher-cher. Patient, il lest. Fadmata nest peut-tre quun mirage, mais il ne veut pas lechasser de son esprit.

    Fnu-Fnu et Daba me parlrent de lAmenokal, de Mammeri, de Kaddafi et dumarch de Tam o se retrouvaient rguli-rement Maliens, Nigriens, Libyens et Toua-regs algriens. Le dcoupage colonial avaitdissmin les Touaregs sur plusieurs Etatsautour du Hoggar. Le besoin de communieret de sentraider les rapprochait. Tamachakttait leur langue de communication. Ils tro-quaient de la marchandise, toutes sortes demarchandises, pas uniquement des produitsartisanaux, en cuir ou en cuivre. Un marchberbre commun. Probablement les prmicesdun Berberistan avec Tam comme capitale.Ils voluaient sur une mme aire gographi-que, un territoire culturellement homogne,et senvoyaient des lettres en tifinagh. Maisles Etats nationaux veillaient garder cha-cun ses Berbres mme si aucun deux ne re-connaissait officiellement leur existence.A la fin des annes 80, le ptrole dgringolede 40 6 dollars le baril. Aprs les chocs p-troliers des annes 70 qui apportrent un peudaisance au pays, ce dernier subissait uncontre-choc. Lhorizon sassombrissait. Rrwah truhOffrons-nous un capriceavant le dluge . Cest souvent en priodede crise quon fait des folies. Mon caprice futun priple : Hoggar-Gourara-Mzab-Aursavec escale Hassi Messaoud, le sein nourri-

    Tant pis pour le Sud ?Un jour ou lautre, il faudrait que le Sud ait une explication avec le Nord !, massna Daba, un vieuxTargui, en fvrier 1987 sur la route reliant Tamanrasset lAssekrem o je me rendais en compagnie dejeunes Allemands pour visiter le refuge o le pre De Foucauld rdigea son fameux dictionnaire berbremais aussi pour apprcier ce sublime coucher de soleil qui attire les touristes des quatre coins de la plante.

    au complot : Il y a forcment la main deltranger ! . Pour lui, la manipulation estvidente. Ce seraient ces puristes deDaech qui auraient mis dans la tte de lapopulation du Sud cette ide saugre-nue de protger lenvironnement pouraccueillir le retour des souhabas.

    La population aussi trouve bizarre la situation. Le pouvoir, si prompt lcherdu lest dhabitude, sentte faire des trousdans le sol saharien. La France, qui ne veutpas entendre parler de gaz de schiste chezelle, serait-elle le courage qui manquaitjusque-l au gouvernement ? Total-Algriejure que non. Pourtant, beaucoup de citoyensont constat que le gouvernement se metpromptement au garde vous chaque foisque Franois Hollande parle. Alors l, quandHillary Clinton vient poser son postrieurpour quelques heures El-Mouradia et leurdit que lAlgrie est 2me rserve de gaz deschiste aprs les USA, on lui fourre illico500.000 dollars dans un sac plastique et on laraccompagne laroport au son dune zor-na. Le gouvernement se met tout de suite rdiger une commande pour 99 milliards dedollars de la technologie et des produits am-ricains les plus rcents pour faire de profondstrous jusqu atteindre la roche et la fissurer.Les oreilles dObama palpitent de joie. Unerelance de lconomie de son pays et la cra-tion demplois aideront perptuer le rgnede ses amis politiques. Par une alchimie dontseul notre gouvernement possde le secret,les produits ayant servi fissurer la roche setransforment en billet verts quun vent duSud entraine joyeusement vers les Etats-Unis,ne laissant dans le dsert algrien que les pro-duits nocifs qui se joindront aux dchets nu-claires lgus par la France en fvrier 1960,peu avant de quitter le pays. Nocifs, vousdites ? Le gouvernement vous ressortira les analyses rassurantes de Sid Ahmed Gho-zali qui ne peut pas tre accus dtre pro-che du pouvoir ou de ne pas connatre le sec-teur ou ramnera sur le plateau tl zronotre ami Bouziane non pas pour faire de lapromo aux nergies renouvelables, lui qui estdu CDER, mais pour expliquer quen Amri-que on arrive extraire le gaz de schiste sousles fesses des tudiants sans que ceux-ci neressentent quoi que ce soit. Grce la techni-que du puits horizontal, on peut ramener versson jardin le gaz extrait sous le quartier rsi-dentiel voisin. Une rponse scientifique con-vaincante ? Ce ne sera pas luniversit alg-rienne qui va lapporter. Le ministre de lEn-seignement suprieur se garde de limpliquer.En dplacement Tizi Ouzou, il refuse toutcontact avec les tudiants et les enseignants.Il ne rentre donc pas luniversit. Mme sonsyndicat prfr, le CNES, il ne le reoit que rapidement lhtel Amraouapour luipromettre des logements et des diplmes auxnouveaux enseignants, nombreux en rcla-mer. Finalement, pour dissiper tout doute surla nocivit de lextraction du gaz, la Sona-trach fait venir un spcialiste amricain quitentera de rassurer sans trop tricher. Ralis-te, il dira quil nexiste pas de risque zro .Avant de prciser : la contamination desnappes deau, linfiltration du gaz natureldans leau potable ou encore les dfaillanceslies aux procds denfouissement de d-chets chimiques et radioactifs sont les princi-paux risques relatifs lexploitation du gaznon conventionnel .

    Dans le doute, sabstenir Mais lAmrique a tout prvu, y compris le traitementdes effets secondaires. Et lAlgrie a de quoilacheter. Un autre Amricain suivra pour d-clamer lamour de son pays pour lAlgrie.Aucun doute, lAmrique aime lAlgriecomme elle aime tous ses clients travers lemonde mais ne sencombre pas dtats dme.Pas de plan Marshall pour aider lAfrique se reconstruire au lendemain de ses guerrescontre lEurope. LAmrique est lun des ra-res pays navoir jamais sign le protocolede Kyoto. Et vient dentraner dans son silla-ge le Canada qui sadonne lexploitation duptrole le plus polluant, celui des sables bi-tumineux, pour le lui livrer malgr lopposi-

    tion de la socit civile et des parlementairesamricains et canadiens. LAlgrie est mme flicite par Marican etlEurope pour tre parvenue rgler le pro-blme du Mali au dtriment de lAzawadauquel est refuse toute reconnaissance offi-cielle. Mme la Libye vient de remettre sondestin lexpertise algrienne. Dcidment nos dirigeants sont de fins di-plomates courtiss par les grands de ce mon-de. Ils nont pas de temps perdre couterlavis des petites gens du Sud. Le cocktail de partis politiques et danciensPremiers ministres voluant dans le camp delopposition appellent les gens du Nord apporter leur soutien ceux du Sud qui exi-gent un arrt immdiat de lexploration/ex-ploitation du gaz de schiste. Les policiers r-pondent massivement lappel. Par milliers,ils investissent les rues dAlger pour fairedanser les opposants au son dune zorna. Necroyant plus beaucoup aux partis politiques,du pouvoir comme de lopposition, insensi-bles aux problmes environnementaux, lesgens du Nord ragissent faiblement. Nekkaz,un opposant atypique, qui ose se dplacer In Salah est chass manu militari par les for-ces du dsordre qui sadonnent au saccagede biens privs. Ce quil faudrait, cest une figure embl-matique de lcologie. Il ny en a pas enAlgrie. On fait appel au Franais JosBov. Sans succs. Lmeute reprend, clbre violemment parla police et la gendarmerie. A balles relles.Dasin, rapparue pieds nus, sein en lair, bran-dissant un drapeau, prend la tte de la mani-festation comme lors de la prise de la Bastilleen 1789. Des femmes rejoignent massivementla manifestation pour encourager les meutierset leur distribuer des chiffons imbibs de vi-naigre. Dasin est maintenant au chevet des ci-toyens blesss dont certains gravement. ATam, Daba et Fnu-Fnu marchent derrire lestudiants pour protester contre lexploitationdu gaz de schiste et contre la rpression.

    La population fait appel au prsident dela Rpublique. Larme rpond. Elle en-voie des militaires sinterposer entre les pro-testataires et la police/gendarmerie. La puis-sance militaire. Que pourront les chars con-tre le Sud affam et mpris quand celui-cifoncera vers le Nord ? Ce ne sera certaine-ment pas avec des Khaleches, retournezchez vous en Afrique ! que la police les con-tiendra. Il faut plutt couter la populationdu Sud. Si elle estime quelle peut vivre etfaire vivre le Nord avec leau de sa nappe,lnergie solaire thermique et lagriculturequelle souhaiterait voir se dvelopper gr-ce aux nergies renouvelables, cest quel-le a peut-tre raison. La bataille du futursera celle de leau, lor bleu. Lefficacitnergtique sera de rigueur. Et cest denourriture que la population mondiale ris-que de manquer lavenir. Daucuns songentdj introduire les insectes dans lalimen-tation de la population du Sud pour supplerau manque de protines. Ecouter les gens du Sud mais pas seulement.Il faut dores et dj rflchir mettre en pla-ce les rgles qui permettraient tous les Al-griens de vivre ensemble, sans hypocrisie,dans le respect les uns des autres, Kabyles,Touargues, Chaouis, Mozabites, Arabes,Chenouistous bnficiant dune rpartitionquitable des richesses du pays et dun envi-ronnement sain. Pour que lAlgrie ne suc-combe pas aux incessants coups de boutoiramricains ou franais qui risquent, terme,de la dpecer, elle se doit de conserver unecertaine cohsion. Sa population doit tre mme de dbattre de tous les aspects de savie quils soient conomiques, sociaux, cul-turels, historiques, identitaires ou environne-mentaux. Elle doit tre pleinement impliquedans la construction de son devenir dmo-cratique pour lequel elle a opt. LEtat, censfdrer toutes les composantes de lAlgrie,doit se conformer aux rgles rgissant unesocit dmocratique et uvrer lui faireretrouver la place quelle occupait au sein dela Mditerrane du temps de Massinissa.

    *Enseignant-Chercheur-Ecrivain

    Par Aomar At Ader*

    cier. Une sorte de plerinage sur les lieux ovcurent Tin Hinan et Kahina, les reines ber-bres, et lendroit o Ba Salem enivra Mam-meri dahellil. Je revins au Nord la tte plei-ne de souvenirs chaleureux auxquels je don-nai forme dans une nouvelle, Tanina Uheg-gar, que je publiai au dbut des annes 90dans le journal Tamurt. Jy racontai Dasin,mon mirage, mais aussi cette troublante ren-contre avec cet adolescent targui autour du-quel tournoyait un essaim de mouches pen-dant quil lavait son pantalon, probablementunique, dans une sorte de mare. Une imageincongrue dans cet univers idyllique. Ilavait de la morve partout sur son visage,ses yeux taient encombrs de secrtions.Que de misre peut cacher un chche. En-fants, nous tions dans son tat dans lesvillages du Nord, au lendemain de lind-pendance : mal soigns, mal nourris maisheureux parce que ignorant tout ce quinous manquait.

    QUEN EST-ILDU SUD AUJOURDHUI,PLUS DE 25 ANS APRS ?

    Difficile dchapper la fascination du d-sert. Son immensit et sa puret. Si vousavez t un jour victime dun mirage, il nevous quittera plus. Personnellement, je necherche mme pas me dbarrasser dumien. A chaque occasion, je retourne luicourir aprs: Taghit, Oued Souf, DjanetChaque fois que je vois des piedsnus savancer vers moi sur des dunes desable, je cherche reconnaitre Dasin. Mais,le bruit des forages et des balles assassi-nes ont d la faire fuir. On meurt beau-coup de violence dans le Mzab. Le Sudsest transform en Far West. Des bruteset des truands y ont lu domicile. Mirageset rves lont dsert. Le borgne et dautreshandicaps, physiques et mentaux y jouentau monopoly : je prends Tiguentourine ette laisse In Salah. Qui roule pour Marikan,qui roule pour Faffa, qui le fait pour Is-ral ? Le gouvernement est formel, il nestpas compradore, il dfend ses propres in-trts, ne pas confondre avec ceux dupeuple. Ce dernier tait jusque-l facile rouler dans la farine. Il suffisait de lui direque le gouvernement nagit que pour lebien de son peuple . Langue de bois, lan-gage FLN qui aime bien confondre la ges-tion du pays celle dune famille. Quelpre de famille voudrait du mal ses en-fants ? , rptent lenvi les membres dugouvernement souds comme une famillede prdateurs. Dune manire tout faitresponsable, la population de In Salah,hommes, femmes, enfants, vieillards, ch-meurs et tudiants, par milliers, manifes-te son dgot de voir le gouvernement,comme un vampire, chercher snifer leurgaz, jusqu la dernire molcule coincedans du schiste. Vous avez suffisammentpill et vol en si peu de temps, partez avecvos valises pleines et laissez-nous affron-ter durablement les gnrations futuresavec le peu qui reste ! Le gouvernement ne reconnait plus sa po-pulation. Dhabitude calmes, voire effacs,les habitants du Sud se sont subitementmis manifester leur existence. Commesortis du nant, ils brandissent une reven-dication inhabituelle, tout droit venue depays repus : laissez le schiste en paix,arrtez de dfigurer et polluer notre envi-ronnement ! . Tout en continuant le mas-sacre, le gouvernement dpcha les mara-bouts-notables du Nord pour soigner les gens dIn Salah devenus bizarres. Ilsleur parlrent sans les convaincre. Lesamulettes quils distriburent neurentaucun effet. Sans rire, le Premier ministreexpliqua que lextraction du gaz de schis-te nest pas plus nocive que le lcher dunpet. Tfuh, et les manifestations continuent.Mme le prsident se mla pour certifierque lextraction du gaz de schiste se ferasans douleur. Rien ny fait. Les gens dInSalah continuent de sopposer lexploi-tation des gaz de schiste avec une tnacittelle que le gouvernement sest mis crier

  • Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 2015 09

    Par BelkacemAhcene-Djaballah

    La main est un membre demanipulation et dexpression chez lhomme. Toutesles mains humaines ontla mme anatomie sur terre. La main est constituede cinq doigts et de deux faces. Uneface palmaire pour rassurer, caresseret fouiner, une autre oppose, ditedorsale, pour chtier et carter du re-vers de la main. La main est une amieintime trs utile dans notre existen-ce. Cest un membre dominant ducorps. Dans la vie on ne peut pas sepasser de son coup de main. Le paysest aussi dot de deux mains. Unemain familire et une main dailleurs. La chanson ou lhymne est connuedans le bled et, comme laccoutume, chaque dfaite les perdants chahu-tent sur tous les toits la main tran-gre. Un Toyota fonce vive allure etcrase des pitons et cest la main deltranger qui se dessine derrire lac-tion. Le prix de la patate grimpe sanscrier gare et cest encore la main de lex-trieure qui est pointe du doigt. Nos h-pitaux dgringolent dans leurs fonction-nements et cest la faute toujours de cet-te maudite main de ltranger qui rci-dive depuis le temps. Une populationmanifeste son mcontentement pacifi-quement et cest toujours cette petite pes-te qui est derrire. Limpunit, la corrup-tion, la violence, les grves, et la mdio-crit affiche toutes les enseignes, cestencore luvre de la main froide. Pourquoi toujours la main radicale deltranger et pas la main de Fatma et saKhamssa ? Et pourquoi la main deltranger et pas la tte de ltranger ?La main de ltranger drange toujoursla main familire quand il y a du lou-che tahte el-aalouche. Ya boire et manger, mon frre,pour la main et tout son bras. Fifty-fiftyest une devise chez les mains pourries.Quant on a la main au collet, on crie tue-tte pour ameuter les gens que cestltranger qui tire les ficelles. Qui secache derrire lombre de ltranger ?Srement quelquun dextra-tranger?Si Camus tait l, il aurait pu nous clai-rer un petit chouia sur ltranger. LAl-grie est un bled qui na pas la main surle cur pour ltranger. On naime pasque la main de ltranger soit parfume lodeur du pays. La mainmise du pouvoir de la mainest une vieille histoire. Pour avoir lamain-leve il faut des efforts surhu-

    La mainde ltranger,cest du pipeau

    mains. La main de fer garde bien lescls de la patrie. Cest la main basse surles gisements du pays. La main est unmembre qui communique bien la maindans la main. La main est coupable detous les dlits. Cest notre petit doigtde la main qui nous le dit.Notre conomie un poil dans la main.Notre politique deux mains gauches.Le pass florissant du pays a t effacdu revers de la main. Une gnrationmontante paresseuse et trop gte parla main du systme.

    QUELLE BONNE MAIN !

    La main applaudie, salue, chtie, dis-tribue, triche, dnonce, crit, tisse, fal-sifie et tue. La main est lhomme demain de la tte. Cest la tte qui force lamain agir dans ses mouvements. Il estvraiment trange cet tranger qui re-vient tout le temps au galop lorsquil ya des fakou et des galou. Il nest pas permis de communiqueravec ltranger, mme avec les signesde la main. Les interdits dans le payssont connus sur les bouts des doigts dela main. Derrire la main, il y a toujoursles sous-mains. Aprs tout, une maincest humain. Peut-tre que demain cesera un meilleur lendemain. Pour lins-tant nous sommes entre de bonnes mains.Tout le menu est fait-main. La devise du crieur jeux de mains, jeuxde vilains. Sonnez le clairon ! La mainennemie est ici. Hier sous le joug colo-nial on tait tous des suspects avec lesmains dans les poches. On avait souventles mains sur la tte face au mur. Les genstaient arrts avec des haut les mainssans rien dans la main. Aujourdhui, on vote aussi main leveet mme avec les deux mains dans lesdeux chambres basse et haute. Cest cequon appelle avoir la main fraternelle. Du ct oppos de la mer, chez Fafa waakhawatiha il y a beaucoup dtrangerset on na jamais entendu crier haro sur lamain de ltranger !. Quest-ce-qui se pas-se ? Et pourquoi makache le syndrome ?Cest la passion de la vie commune avec lamain et la tte de ltranger. La main est trs active, cest une gran-de baladeuse, elle met le feu quand elleveut. Les mains sont rougies par le sang.Il ne faut pas parler avec les mains ni senlaver les mains. Largent a t remis enmain propre... aux mains sales. De main en main notre gagne-pain sedgrade rapidement. Il est temps dedesserrer le frein main et de passer lamain. Cest le moment de tendre lamain et prendre son courage deuxmains pour serrer toutes les mains.

    Par Hamid Dahmanisi, de linformation, bien -oumal- habille certes, mais toutde mme de linformation. Jusquici, tout allait pour lemieux dans le meilleur (sic !) desmondes. Partage des rlespartage de la manne partagedes coups partage des mau-vaises humeurs partage desinterdits dits ou non-dits, toutdpendant des relations entre-tenues avec les entreprisespubliques, prives, administra-tives, conomiques, culturel-les De temps autre, une cri-se, longue ou petite mais tou-jours passagre. Il ny a demeilleur onguent que largent ! Jusquau jour o la politiquepoliticienne sen mla. Politicien-ne, car tout est alors mis au ser-vice de la conservation du pou-voir ou de la prise de pouvoir.Le pouvoir politique, tout lemonde veut y entrer et personnene veut en sortir. Cest linversedu mariage (ceux qui sont de-dans veulent en sortir et ceux quisont dehors veulent y entrer).La publicit est alors devenue larme fatale. Nentrons pasdans les dtails au risque de f-cher bien des gens.Le nud du problme, cestque plus de cinquante annesdindpendance nont pas en-fant de loi - ou de texte rgle-mentaire - sur la publicit. Jus-quen 1990, le monopole delEtat tait total-global, tra-vers des textes rglementairespars et vite oublis, par le biaisdune entreprise publique quirgulait (sic !) et contrlait unmarch malingre, mais malgrtout alors assez intressantpour le peu de supports mdia-tiques qui existaient. Je mensouviens assez bien, ayant oc-cup le poste de directeur g-nral durant une toute petiteanne. Mais, tout de mme as-sez longtemps pour compren-dre les enjeux de lpoque etceux venir. Enjeux et dfis en-core plus grands de nos jours,dans une conomie libraliseet ouverte sur lextrieur, doncavec une forme communica-tionnelle objectivement moder-nisante et passage oblig aubon commerce. Le nud du problme, cestquaprs plus de deux dcen-

    nies douverture linitiativeprive des champs mdiatiqueet conomique, lAlgrie resteun des rares pays dmocrati-ques du Sud ne pas avoiradopt une loi sur la publicitqui, enfin, rgulerait en toutetransparence et dans le respectdes rgles de lthique et de laconcurrence, le march. Si ! il yeut un texte adopt par lAPNau dbut des annes 2000, maisil fut trs vite enterr, la va-vite, lors de son passage au Con-seil de la nation. Comment ?Pourquoi ? Sous la pression dequel (s) lobbie (s) ? Problmatique ! Comment sesortir de ce gupier conomiqueet commercial informalisqui, tout en facilitant largementles manuvres politiciennes eten enrichissant les affairistes,les bons comme les mauvais,empoisonne, hlas, la vie delEtat et dune partie de lcono-mie nationale, dont les entrepri-ses elles-mmes, publiques etprives, les bonnes bien sr.Avec tout ce quil y a commeeffets immatriels ngatifs surune socit oblige (tout en tantattire, mais nest-ce pas l lob-jectif de toute publicit ?) de su-bir des messages souvent, hlas,nocifs pour la sant mentale descitoyens et leurs attitudes deconsommation, tout particuli-rement chez les plus jeunes. Il ne sagit nullement de pro-mouvoir un texte rglementai-re des activits publicitairespour rprimer. Honni soit quiy pense. Mais seulement pourrguler, organiser, promou-voir, baliser Un texte serait en cours dla-boration. Bien ! On lui souhai-te un bon voyage en esprant,comme pour ceux qui lont pr-cd (trois ou quatre si mes ren-seignements ne sont pas faux etsi ma mmoire ne me trahit pas), quil aille vite et ne subissepas la dictature des bureauxet le pointillisme de nos ju-ristes, plus as de la virgulestrilisante que du texte nces-saire et utile au pays et aux ci-toyens. Des citoyens en grandmanque de rgulation, dergularisation et de visibi-lit des activits concernantleur vie quotidienne.

    Depuis plus de 24 ans,plus de deux dcen-nies, sous cinq chefsdEtat (Chadli, Bou-diaf, Kafi, Zeroual et Boutefli-ka), la publicit reste, dans lemonde de la communication na-tionale, le terme-cl dune pro-blmatique continuellement po-se et jamais rsolue. La publicit (prise ici au senslarge du terme, le plus commun,mis part les cybercafs et lesservices de photocopie, de sai-sie et de tirage de polycopescest--dire de la petite annonceclasse la grande annoncecommerciale, en passant par lesactions de relations publiques,la communication institution-nelle, lorganisation dvne-ments, le conseil) constitue,aujourdhui, pour lconomie etle commerce (et depuis quelquetemps pour la politique), uncarburant essentiel, un pan im-portant et incontournable detout investissement, et un murporteur du dveloppement.Lignorer ou lviter cest, vrai-ment, avoir une dmarche ma-nagriale vieillotte, obsolteinefficace et parfois mme, au-del des checs, gnratrice decatastrophes. On le voit bienchez nous, avec ceux qui ontrussi simplanter dans nosmarchs et ceux qui tranent lapatte, en attente de continuellesaides et soutiens de lEtat.Socialisme pas mort ! Le march de la communica-tion publicitaire ! 2 500 3 000milliards de cts (de dinars) soitenviron 300 millions de dol-lars ? Plus ? Moins ? Contrac-tion ou non de lconomie na-tionale, crise ou pas crise, lapub est l. Pour booster ou pourrelancer. Pour expliquer oupour convaincre. Pour placerou pour carter. Franchementou subliminalement. Lconomie nationale nestant ouverte que tardive-ment, il est vident que cettemasse reste encore gre par lesecteur public (40 60% ?), lesecteur priv (surtout commer-cial) faisant, malgr des hautset des bas, les facilits et les dif-ficults, son trou doucementmais srement. Source de revenus et, au pas-sage, lment de base denri-chissement capitaliste, la publi-cit est ncessaire la bonnemarche des entreprises : les an-nonceurs dun ct, car ils inves-tissent pour soutenir leur pro-duction et la commercialisationde leurs produits et services et,de lautre ct, les supports quifont payer, parfois assez cher, leservice rendu de (bonne) con-ception et /ou de diffusion desmessages. Pour le citoyen, cest,malgr toutes les critiques, aus-

    NOUSSOMMESTOUS DESFILS DE PUB

  • Elle nous renseigne, en effet, nonseulement sur la condition de lafemme algrienne et son avenirmais aussi sur le rapport entrellite gouvernante et le peuple.Tout le monde a, certainement,bien observ limportance que donne, juste ti-tre, le prsident de la Rpublique la questionde la femme depuis son arrive au pouvoir en1999. Donc il faut reconnatre, tout de mme,quil a une conviction assez soutenue et res-pectable, par ailleurs, qui sest transformeavec le temps en une posture coriace. Et quia t trs payante sur le plan politique, cardans toutes les lections de ses quatre man-dats, les femmes ont vot pour Bouteflika.Cette image trs positive et rayonnantedune Algrie qui se modernise, envoye aumonde et surtout la dmocratie occiden-tale, na pas t vue, en revanche, du mmeil par beaucoup dAlgriens ! Au-del de la rforme des lois concernant laprotection de la femme qui va dans le bon sens,malgr les rserves souleves par les uns et lesautres, il y a nanmoins des questionnementslis notamment la reprsentativit des fem-mes qui posaient El-Mouradia. Quoique lha-bit ne fasse pas forcment le moine, toutefois,les signes sont assez clairs. Dans un contexte marqu par ces change-ments de lois qui renforcent davantage lesdroits de la femme et qui sont instrumentali-ss par des forces religieuses et politiques envoquant un ventuel complot men par lOc-cident mcrant et appliqu par les gouver-neurs en place contre les principes de notrereligion. Dans le mme temps, la direction dela douane dcide linterdiction du foulard danssa corporation. Et au moment o les dmocra-ties occidentales durcissent leurs lois et dis-cours politiques sur le voile islamique dune

    Le Quotidien d'OranJeudi 12 mars 201510

    Par Abdellatif Bousenane

    manire stigmatisante, trs dfavorables auxpratiquants musulmans, cette image de lAPSne vas pas tre forcment comprise avec beau-coup de recul et de philosophie par une bonnepartie de musulmans dans une terre de lislam.La Rpublique a-t-elle choisi ses femmes ? Ds lors, dans ce contexte bien dfini on a choisipour la photo 21 femmes, lgantes et sourian-tes, dont deux femmes qui se distinguaient pardes habits diffrents des 19 autres ! Une avecun foulard ordinaire et la seconde avec un voiletraditionnel bien de chez nous . Or, si au sor-tir du palais prsidentiel on remarque aussittque cette image redevient beaucoup plus con-traste, la femme voile tant trs prsente dansles rues ainsi qu travers toute lAlgrie, desuniversits, In Salah. Par consquent on est l devant une repr-sentation assez biaise qui est perue par unebonne partie dAlgriens, tort ou raison, caril sagit ici de la description dune ralit et nonpas dune analyse idologique, comme tantune doctrine impose par une lite trs mino-ritaire et trs occidentalise qui dt