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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. JUIN 2007

Columbia juin 200

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Columbia - juin 2007 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. JUIN 2007

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LA SEMAINE MÊME OÙ CLARA RODRIGUEZ EST NÉE,

SON PÈRE A POSÉ UN GESTE POUR LA PROTÉGER.

Il a appelé son agent d’assurances des Chevaliers de Colomb.

Ce fut tout simple : ils discutèrent ensemble des possibilités

d’assurance vie qui convenaient le mieux à sa jeune famille. À

compter de ce jour-là, la famille Rodriguez avait quelqu’un vers

qui se tourner, au fur et à mesure que ses besoins changeraient.

Ils ont pu se reposer un peu plus. Quoique dormir, c’est bien la

dernière chose qui fait envie à la petite Clara.

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LES CHEVALIERS ASSURENT

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COLUMBIA ● JUIN 2007 ● VOLUME 87 ● NOMBRE 6

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Un nouveau prêtre de paroissePAR TIM S. HICKEYPLUS Les intentions de prière du Saint Pére

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEURE

3 Dire oui or non à Dieu? En répondant àcette question, non seulement ouvrons-nous un très actuel débat culturel, maisnous proclamons également notrevocation comme Chevaliers, pères etépoux. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Ce qu’on perd en arrivant en retard à lamesse et en partant avant la fin. PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

P E R S P E C T I V E S18 Sacramentum Caritatis: Dans son

imposante exhortation apostolique surl’Eucharistie, le pape Benoît XVIs’intéresse à des sujets variés. PAR GREG BURKE

E N T R E T I E N S CO LO M B I E N S20 Marie Hilliard: Un éthicienne

catholique à l’avant-gardePAR TOM TRACY

N OT R E F O N DAT E U R25 Faveurs obtenues

PAR LE PÈRE GABRIEL B. O’DONNELL, DOMINICAIN

COLUMBIA VERSION CLASSIQUE30 Un moment de splendeur et d’exubérance

26 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Le chemin de BenoîtXVI vers Jésus

Dans cet extrait exclusif de sonnouveau livre, Jésus de Nazareth,le pape Benoît XVI examine leSermon sur la montagne et l’appelà devenir disciples que Jésus nouslance à tous dans les Béatitudes.

L’épreuve de Thomas MoreIl a défie un roi et il a été exécuté.Aujourd’hui on le reconnaît comme«Patron des gouvernants et despoliticiens».PAR HILAIRE BELLOCPLUS: LITANIE DE SAINT THOMAS MOREPAR MGR MICHAEL A. SALTARELLI,DE WILMINGTON, AU DELAWARE

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Prenons positions pourla dignité et la verité

Exclure Dieu du discours politiquemène à la guerre, au génocide, aumeurtre, à l’avortement et à l’euthanasie.PAR MGR SAMUEL J. AQUILA,DE BISMARCK AU DAKOTA DU NORD

14

Le bébé jetableLes médias, les éthiciens de la pratique médicale et les médecinseux-mêmes font la guerre aux enfantshandicapés.PAR NANCY GUILFOY VALKO

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Chevaliers de NashvilleL’Ordre se déplace cet été dans la capi-tale de la musique américaine pour son125e congrès annuel, et les Chevaliersdu Tennessee entendent faire passerleurs invités par toute la gamme desémotions, en matière d’hospitalité etd’excursions. PAR ANDY TELLI

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7

5 Les Chevaliers de Colombcites en exemple parmi lesquatre chefs de file de l’in-dustrie de l’assuranced’Amérique du nord •L’exposition sur le thèmede Jeanne d’Arc s’ouvre aumusée des Chevaliers.

TOP: SCALA/ART RESOURCE, NY; AQUILA: COURTESY DIOCESE OF BISMARCK, ND

NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

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Chevaliers de ColombMaison d’édition

Officiers SuprêmesCarl A. AndersonChevalier Suprêmele RévérendissmeWilliam E. Lori, S.T.D.Aumônier SuprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier SuprêmeRobert J. LaneSecrétaire SuprêmeJohn “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier SuprêmePaul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, É[email protected]

Patrick Scalisi, Rédacteur associé[email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

CommuniquonsCOURRIER ORDINAIRE:Columbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995LE SITE INTERNET: www.kofc.org

VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette d’envoi à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou [email protected]

En page couvertureTableau se trouvantdans l'église Saints-Pierre-et-Paul, àMauren, auLiechtenstein,représentant l'as-cension du Christ,l'achèvement de samission sur terre et

son entrée au ciel.

Un nouveau prêtre de paroisse

2 POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERS COVER: CNS PHOTO FROM THE CROSIERS

L’abbé Benjamin Holden a célébré sapremière messe le dimanche de laPentecôte dernier. Il est membredu conseil St. Isaac Jogues 11312,

de Lincoln, au Nebraska,et il est âgé de 30 ans. Ildit que c’est dû à safamille, et à une poignéede prêtres qui l’ont con-seillé, ainsi qu’auxChevaliers de Colombs’il est parvenu àrecevoir le sacrement de

l’Ordre. Parlant des antécédents de savocation, l’ex-majeur en dentisterie/enseignement élémentaire/marketing/publicité, saxophoniste dans une troupeRock, qui avoue ouvertement avoir étéun «Catholique plutôt tiède», reconnaîtqu’en cours de route, il a fait desdétours.

«Je cherchais quelque chose qui don-nerait un sens à ma vie», dit l’abbéHolden. «L’appel au sacerdoce se faisaittoujours entendre. J’ai parcouru leschemins qui me tentaient, mais ils neme conduisaient nulle part. Je ressen-tais toujours un vide en moi-même».«La majeure partie du problème étaitque je ne comprenais pas la significationdu sacerdoce, donc je n’en voulais pas».

L’abbé Holdren se souvient de la pre-mière fois qu’il a compris que Dieu l’ap-pelait à la prêtrise. «J’avais treize ans.J’étais allé avec mes parents à une con-férence pour les jeunes au «HoosierDome» d’Indianapolis. Des milliers depersonnes assistaient à cette con-férence. L’évêque qui disait la messe ainvité tous les jeunes garçons quisongeaient à devenir prêtre de venir sejoindre à lui sur l’estrade. J’étais partic-ulièrement animé par ce désir, et jesavais que Dieu me voulait surl’estrade. Je ne voulais pas y aller, maisje me suis retrouvé debout et en marchevers l’estrade». Quand sa mère l’a inter-rogé à ce sujet, il a refusé d’en parler.

Lorsque, enfin il est parvenu au

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

séminaire St. Mary d’Emmitsburg, auMaryland, L’abbé Holden dit qu’il savaitqu’il était là où Dieu le voulait. «Aprèsla première semaine, j’y étais trèsheureux. J’ai commencé à comprendrela signification du sacerdoce. Je peuxdire en toute franchise que la meilleuredécision de toute ma vie, fut d’entrer auséminaire».

La deuxième meilleure a été proba-blement d’entrer en contact avec lesChevaliers de Colomb. Sa première ren-contre avec ces derniers a été durantl’ordination d’un autre prêtre.«J’ignorais tout des Chevaliers deColomb, et j’étais loin de savoir qu’ilsdeviendraient mon meilleur appuidurant mon stage au séminaire», ditl’abbé Holden. Dans le cadre du pro-gramme RSVP, chaque année, son con-seil lui a fait done de 500$, et le con-seiller fraternel Tony Swanson et sonépouse Cathy l’ont beaucoup aidé,financièrement et autrement.Annuellement, dans le cadre du pro-gramme RSVP, l’Ordre des Chevaliersde Colomb fait don de plus de 25$ mil-lions aux séminaristes, aux postulanteset aux novices. «Ils ont payé des chaus-sures, des livres et beaucoup d’autresarticles nécessaires que j’aurais eu de ladifficulté à me procurer», dit l’abbéHolden. «Plus que tous les autresgroupes, les Chevaliers de Colomb ontété généreux envers moi depuis ledébut». Et ce n’était pas que lesChevaliers de Colomb du Nebraska.«Parfois quand nous, les séminaristes,allions visiter un conseil ou uneparoisse, les Chevaliers nous donnait unchèque».

L’abbé Holden se dit enchanté d’êtredevenu prêtre. «C’est un travail fantas-tique que d’être le cœur de Jésus, etd’être aimé d’un si grand nombre de per-sonnes de la famille paroissiale”. Peut-être avant tout par les Chevaliers deColomb. ■

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — JUINEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nousreproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTIONGENERAL Pour que le Seigneur protège les marins et tous les gensde mer. MISSIONNAIRE Pour que par sa présence et par son action,l’Eglise d’Afrique du Nord témoigne de l’amour de Dieu enverschaque individu et chaque peuple.

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PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Dire oui ou non à Dieu?En répondant à cette question, non seulementouvrons-nous un très actuel débat culturel,mais nous proclamons également notrevocation comme Chevaliers, pères et époux

DANS LE CADRE D’UNEretraite sacerdotale, voilà 20 ansde cela, le cardinal Ratzinger avaitdit : «Nous ne pouvons nousréfugier derrière la neutralité,lorsque confrontés à la questionde Dieu. Nous devons répondre,soit par oui ou par non.» Le futurpape Benoît XVI n’aurait purésumer plus simplement nonseulement la question fondamen-tale à laquelle chaque personnedoit répondre, mais aussi la ques-tion fondamentale que doit seposer chaque culture : dire oui ounon à Dieu ?

Il est devenu banal, aujour-d’hui, d’évoquer la cultureséculière et la neutralité qu’ob-serve la société à l’égard de laquestion de Dieu. Nous ensommes venus à nous attendre, dumoins du point de vue de la recti-tude politique, à une certaineforme d’agnosticisme culturel.

La phrase de Thomas Jeffersonà propos d’une «séparation del’Église et de l’État» a servi de pré-texte et de justification pourextraire Dieu de plusieurs de nosinstitutions publiques.

Pourtant, aujourd’hui, notreculture tourne résolument le dos àcette réalité. La soi-disant «neu-tralité» à l’égard de Dieu se trans-forme de plus en plus en un reten-tissant «non» — un non qui con-sidère que le mode de vie chrétienn’est plus compatible avec lapoursuite du bonheur recherchépar les individus.

Le pape Benoît XVI, à cela, yva d’une réponse directe : nousdevons tous nous comporter entémoins d’un «formidable oui àDieu, à l’humanité et à la vie».

sage, mature et généreux, à l’in-star de ce que fait le cellérier poursa communauté et ce que Dieufait pour nous. Quel que soit sonemploi, l’objectif principal n’est

pas de nous fournir untravail intéressant ou untremplin vers une pro-motion, ou quelquechose de plus gros et deplus reluisant.

Notre travail est là,plutôt, pour nous per-mettre d’assumer notrevocation première, quiest de nourrir notrefamille. En collabora-tion avec notre épouse,de voir au jour le jour àla nourriture, aux vête-ments et au logement,

cela aussi est une vocation spir-ituelle. Entretenir un foyer où lasécurité, l’amour et la créativitéont la priorité donne aux enfantsla tranquillité d’esprit nécessaire àleur bonne santé spirituelle. Unemaison où règnent la sécurité etl’abondance est le reflet de la viequi nous attend au paradis, et touten agissant dans notre maisoncomme le cellérier, nous donnonsla chance à nos enfants de sentir àtravers nous intimement — bienqu’imparfaitement — la puissanceaimante de Dieu le Père» (p. 160).

L’occasion sera belle, à la Fêtedes pères, de réfléchir à commentdire «oui» à l’importante questionde Dieu dans nos vies et com-ment, du même souffle, donnervie à ce «oui» au sein de nosfamilles.

Vivat Jesus!

Nous devons répondre au «oui» deJésus-Christ par notre propre«oui », très personnel.

Cela est particulièrement vraipour les membres des Chevaliersde Colomb. Il nousappartient personnelle-ment et collectivementde témoigner de cettevérité en vertu delaquelle non seulementle mode de vie chrétienest-il compatible avecla quête du véritablebonheur, mais c’estmême le seul qui per-mette de vivre la vie demanière plus «abon-dante». Ceux d’entrenous qui sont pèresdoivent assumer uneresponsabilité spéciale dans latransmission de ce message et sonapplication pratique, au sein denos foyers.

Récemment, j’ai lu une œuvrede Dwight Longenecker(Morehouse Publishing, 2000),intitulée «Listen my Son : St.Benedict for Fathers». L’auteur,un ancien ministre anglican con-verti au catholicisme, y énonce,au profit des pères, des leçonstirées de la règle séculaire de saintBenoît.

Au chapitre 31, l’auteur s’at-tarde aux indications laissées parsaint Benoît à propos du cellérier— le moine responsable du bien-être matériel de la communautémonastique : «La nature douce ettranquille du cellérier se reflèteégalement dans notre vocation entant que pères chrétiens. Nousdevons faire preuve à l’égard denos familles d’un même cœur

À nous lesChevaliers, il nousappartient detémoigner decette vérité : lemode de vie chré-tien conduit auvéritable bonheur.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE

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Réserver du temps pour la messeCe qu’on perd en arrivant en retard à la messe et en partant avant la finPAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

En ce mois de juinoù l’Églisecélèbre la Fête-

Dieu — la solennitédu Corps et du Sangdu Christ —, vous etmoi devrions revenirun peu sur ce qu’onperd en arrivant tardà la messe et en par-

tant avant la fin de celle-là.J’aimerais du même souffle proposerun remède à ce problème.

Lorsque nous arrivons en retardà la messe, nous perdons pratique-ment toute chance de nous plongerdans un bon état d’esprit avant derecevoir l’Eucharistie. Nous ratonsl’occasion de parler au Seigneurpar le truchement de la prièreintérieure, avant que la messe necommence. Nous laissons passerl’occasion de nous recueillir et dedemander pardon pour ces péchésqui nous empêchent d’ouvrir noscoeurs à l’amour rédempteur queJésus souhaite partager avec nous,dans et à travers l’Eucharistie.

Qui plus est, nous risquons denous priver d’entendre la Parole deDieu. Si nous étions invités à uneconférence donnée par notre athlèteou auteur favori, nous veillerions àne pas manquer une seule parole. Etpourtant, lorsque le Seigneur vient ànous par la grâce de l’Esprit Saintafin de nous entretenir de la vieéternelle, nous nous trouvonsparfois encore à quelques rues del’église, peut-être avec de lamusique ou des informations quiaccaparent nos sens.

Heureusement, cela dit, que lamajorité de la congrégation desfidèles demeure présente pour laprésentation des dons ainsi que laprière eucharistique. La participa-tion à cette dernière requiertd’ailleurs une écoute attentive de laParole de Dieu. La messe, aprèstout, n’est pas comme une partie defootball, qui se déroule en deux par-ties et interrompue par un spectacle

de la mi-temps (le sermon). Lamesse est plutôt un acte unique devénération. En prêtant l’oreille à laParole de Dieu révélée par lessaintes Écritures et en réfléchissantau sens qu’elle revêt dans nos vies,nous sommes préparés à entrer,cœur et âme, dans l’acte d’amourultime du Christ à notre égard — samort salvatrice et sa glorieuse résur-rection. Nous sommes prêts à con-naître, à nouveau, la profondeur deson amour pour nous et pour toutel’Église, par laquelle il prodigue sonamour rassembleur etunificateur.

Hélas, comme je ledisais à l’instant, cer-tains quittent l’Églisedès qu’ils ont reçu lasainte communion.Or, si nous considéronsl’Eucharistie comme lebanquet du sacrifice deDieu, les gens qui quit-tent prématurémentchoisissent de ne pass’attarder en compagniede leur «hôte» et desautres invités. Ilspréfèrent plutôtretourner rapidementdans le tumulte de lavie quotidienne avec peu ou pasd’occasion d’adorer celui qu’ils vien-nent de recevoir, celui dont l’Espritnous unit au Père ainsi que les unsaux autres.

Que faire, alors ? Je serais plutôtenclin à augmenter les possibilitésd’adoration eucharistique. Loin deporter ombrage à la célébration del’Eucharistie ou de privatiser, pourainsi dire, l’Eucharistie, l’adorationeucharistique augmente notrecapacité à croire dans le mystèreeucharistique, à participer à sacélébration avec joie et dévotion, età faire preuve d’amour et de charitéà notre tour en nous portant au sec-ours d’autrui.

Le pape Benoît XVI lui-même,dans sa récente réflexion sur

l’Eucharistie, s’est fait l’écho dusentiment des évêques du mondeentier lorsqu’il a parlé de «la rela-tion intrinsèque entre célébrationeucharistique et adoration». Le papefaisait ensuite mention d’une objec-tion diffuse qu’on entend parfois,selon laquelle «le Pain eucharis-tique ne nous serait pas donné pourêtre contemplé, mais pour êtremangé» (Sacramentum Caritatis,66; voir aussi l’article en page 20).

Mais cette objection ne doit pasnous dissuader. Après tout, dans

l’Eucharistie le Fils deDieu se présente à noussous les apparences dupain et du vin qui nouspermettent de commu-nier à son amourrédempteur. Il devientpour nous «le pain devie». L’adorationeucharistique prolongela joie et la gratitudeque nous devrionsressentir à chaquemesse, et elle nousdonne également lachance d’approfondirnotre relation avec leSauveur qui nous aimesi profondément.

Si plus de catholiques passentplus de temps à pratiquer l’adora-tion eucharistique, je crois qu’il seproduira deux choses. D’abord,plusieurs parmi ceux qui avaientabandonné la pratique assidue deleur foi pourraient fort bien redé-couvrir celle-ci. D’autre part, ceuxqui avaient pris la mauvaise habi-tude d’arriver en retard à la messeet de quitter tôt pourraient avoir legoût de s’attarder un peu — afin depasser plus de temps en compagniedu Seigneur qui a soif de notreamour. ■

Si nous étionsinvités à uneconférencedonnée parnotre auteurfavori, nousveillerions ànous pas manquer uneseule parole.

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La décision de laCour suprême desÉtats-Unis, «un événementmarquant»

a été établie la décisionRoe c. Wade.»

M. Anderson s’est ditégalement de l’avis dujuge Thomas, rédacteurd’une annexe concordanteselon laquelle «la jurispru-

dence de la cour relative àl’avortement, y comprisles décisions Casey et Roec. Wade, n’a aucun fonde-ment dans laConstitution».

«Il a parfaitement rai-

son, affirma M. Anderson,et nous ne nous arrêteronspas jusqu’au jour où ledroit à la vie est reconnucomme un droit fonda-mental de tous et detoutes.»

Selon le Chevaliersuprême, Carl A.Anderson, la décision

rendue le 18 avril dernierpar la Cour suprême desÉtats-Unis confirmant laloi interdisant l’avorte-ment en cours de nais-sance constitue «unévénement marquant dansla lutte pour mettre fin àla destruction de vieshumaines innocentes auxÉtats-Unis».

«Jusqu’à ce jour, auxÉtats-Unis, l’autorisationde pratiquer l’avortementétait pour ainsi direillimitée. Enfin, aprèsprès de dix ans de luttesjuridiques, la voie estouverte pour que soit con-crétisé le consensus bipar-tite du Congrès selonlequel l’avortement “encours de naissance” estbrutal et inhumain et doitêtre interdit.»

«En confirmant la loiinterdisant l’avortementen cours de naissance,continue M. Anderson, lacour réaffirme une clauseimportante maishabituellement laissée decôté de sa décision«Planned Parenthood c.Casey» de 1992. “Uneprémisse centrale de cecas, avait affirmé la cour,laisse entendre ‘que legouvernement a un intérêtfondamental et légitime desauvegarder et promouvoirla vie fœtale.’ En mettanten évidence cette position,je crois que la cour a établile fondement menant àune révision sérieuse de labase croulante sur laquelle

Les Chevaliers et des membres de leurs familles se sont joints à des milliers lors d’une manifestation,tenue le 25 mars dernier dans la capitale du Mexique, s’opposant à la libéralisation des lois sur l’a-vortement de Mexico. L’Ordre fut parmi les premiers organismes à s’opposer cette initiative en faisantparaître des publicités tant dans les journaux nationaux que dans la presse de Mexico en protestationcontre le projet de loi. De plus, le Conseil suprême a fait le nécessaire pour que soit déployée une ban-nière de 5,5 m sur 10 m, portant l’inscription «Protéger la vie de la conception à la mort naturelle» eta fait imprimer et distribuer aux manifestants des pancartes portant les mots «Defendamos la Vida»(Défendons la vie). Le 24 avril, le conseil municipal de Mexico approuva l’initiative de rendre l’avorte-ment légal au cours des douze premières semaines de grossesse.

LES CHEVALIERS DE COLOMB CITÉSEN EXEMPLE PARMI LES QUATRECHEFS DE FILE DE L’INDUSTRIE DEL’ASSURANCE D’AMÉRIQUE DUNORD

L’Insurance Marketplace Standards Asssociation(IMSA) a renouvelé l’adhésion des Chevaliers

de Colomb comme compagnie d’assurance depointe au chapitre des normes et des pratiqueséthiques. L’IMSA est l’organisme de normalisa-tion le plus important du marché d’assurance vie.

D’après l’IMSA, le renouvellement de la quali-fication pour trois ans reflète l’engagement desChevaliers de Colomb à se comporter de manière« juste, honnête et à l’esprit ouvert dans lechamp de la publicité, de la vente et du suivi deleurs produits ».

Le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, s’estmontré très satisfait d’avoir obtenu de nouveaula qualification IMSA, notant que «les Chevaliersde Colomb, tout au cours de leurs 125 ans d’exis-tence, ont toujours maintenu comme prioritairesles besoins et les soins de leurs membres et leursfamilles. Il ajouta également que, toujours fidèles

à leurs principes,“les Chevaliersde Colomb, par leurs pratiquessaines et éthiques, continuent dese classer parmi les chefs de l’in-dustrie de l’assurance vie ” ».

Le président directeurgénéral de l’IMSA, BrianAtchinson, a félicité les Chevaliersde Colomb pour son «engage-ment continu à se conformer auxplus hautes normes», tout en notant que la qual-ification octroyée par l’IMSA constitue «un signede leur dévouement à servir leurs clients hon-nêtement et avec intégrité ».

D’autre part, les Chevaliers de Colomb ontdétenteurs les plus meilleures cotes de A.M. BestCompany (A++Superior) et de Standard & Poor’s(AAA Extremely Strong), deux organismesindépendants qui évaluent la vigueur descompagnies d’assurance vie. Les Chevaliers deColomb compte parmi les quatre assureursd’Amérique du Nord qui méritent en mêmetemps la certification de l’IMSA et les cotessupérieures et d’A.M. Best et Standard & Poor’s.

LES CHEVALIERS DU MEXIQUE À LA TÊTE D’UN RASSEMBLEMENT POUR LE RESPECT DE LA VIE

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Jeanne d’Arc devrait endevenir un. «Son idéal etson courage, poursuivit-il,valent bien d’être présen-tés comme modèle aumilliard de catholiques dumonde entier.»

Nora M. Heimann etLaura Coyle, les deuxconservatrices invitées,présentes au vernissage,avaient également organ-

isé une expositionsemblable auCorcoran Galleryof Art deWashington.

MadameHeimann, direc-trice du départe-ment d’art àl’Universitécatholiqued’Amérique, deWashington,étudie la vie deJeanne d’Arc

depuis près de vingt ans.«Notre exposition, expli-quait-elle, cherche àraconter l’histoire remar-quable de Jeanne tellequ’elle a été faite etrefaite à travers les âges.»

À cause de sesexploits militaires, sonprocès pour trahison du

les plus intrigantes quiaient vécu, ajoutait, poursa part, madame Coyle.Son image et ce qu’ellereprésente ont servi àl’Église, aux gouverne-ments et à la culture pop-ulaire pour symboliser,selon l’époque et l’en-droit, divers aspects de lavie.»

Pour obtenir plus derenseignements sur lemusée des Chevaliers deColomb, ou l’expositionsur Jeanne d’Arc, visiterle site www.kofc.org. ■

Le Chevalier suprême, Carl A. Anderson etsa conjointe, Dorian, aident une fillette às’ajuster dans son nouveau fauteuil roulantqu’elle et sa famille ont reçu le 15 avril.Le Conseil suprême et les Chevaliers duMexique et de la Californie, en partenariatavec la Fondation des fauteuils roulants et leRotary International, ont fait un don de centfauteuils roulants. Avant leur distributiondes fauteuils, Mgr Diego Ponce Monroy,membre du conseil de la Basilique Our Ladyof Guardalupe 14138, a béni deux fauteuilscomme symbole de tous les autres. Aprèsl’Eucharistie, le Chevalier suprêmeAnderson et Christ Lewis, représentant de laFondation des fauteuils roulants ont pris laparole devant les récipiendaires. Pourapprendre comment votre conseil ou votreassemblée peut devenir donateur d’un fau-teuil roulant, visitez simplement le sitewww.kofc.org/wheelchair.

DISTRIBUTION DE FAUTEUILS ROULANTS AU MEXIQUE

Les conservatrices invitées Laura Coyle et Nora Heimann exami-nent une statue de Jeanne d’Arc en compagnie du Chevaliersuprême, Carl A. Anderson et son épouse, durant une visite guidéede l’exposition Joan of Arc: Medieval Maiden to Modern Saint(Jeanne d’Arc, de pucelle médiévale à sainte moderne) présentéeactuellement au musée des Chevaliers de Colomb, de New Haven.L’exposition comprend plus de 200 pièces en rapport avec sainteJeanne d’Arc, y compris une reproduction des armoiries du 15e siè-cle (à gauche).

roi de France et sa mortsur le bûcher, Jeanned’Arc est peut-être dev-enue la personne lamieux connue du Moyen-Âge, affirme madameCoyle, anciennement duCorcoran Gallery. Jeannen’avait que 19 ans aumoment de sa mort en1431. Elle fut exonéréelors d’un second procès25 ans après sa mort etcanonisée par le papeBenoît XV en 1920.

«Elle a été sans con-teste l’une des femmes

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L’exposition surle thème deJeanne d’Arcs’ouvre au muséedes Chevaliers

P lus de 200 œuvresreprésentant sainteJeanne d’Arc —

tableaux, sculptures,reproductions et affichessont exposés aumusée desChevaliers deColomb de NewHaven. L’exposi-tion intitulée «Joanof Arc: MedievalMaiden to ModernSaint» (Jeanned’Arc, de pucellemédiévale à saintemoderne), a débutéle 30 avril et se pro-longera jusqu’au3 septembre.

Lors du vernissage, leChevalier suprême, CarlA. Anderson remarquaitque tel le patron del’Ordre, ChristopheColomb, Jeanne d’Arc estun exemple de «courageet de défi qui a changé lemonde». Dans un mondeen manque de modèles,

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DJÉSUS

NAZARETH

Le cheminde Benoît XVI

versJésus

EXTRAIT EXCLUSIFDU NOUVEAU LIVRE

DU PAPE

Dans l’avant-propos de son nouveau livre, Jésus deNazareth, le pape Benoît XVI écrit que pour comprendrequi est Jésus, nous devons voir Jésus «à partir de sa com-munion avec le Père, qui est le centre proprement dit desa personnalité; sans cette communion, on ne comprendrien et, grâce à elle, le Christ se rend présent à nous encoreaujourd’hui». (N.D.L.R. La traduction française de l’ou-vrage paraît dans Columbia, avec la permission spécialedes autorités compétentes.) Le pape Benoît XVI invite leslecteurs à une méditation profonde de l’Écriture pour enarriver à «représenter le Jésus desÉvangiles comme un Jésus réel,comme un “Jésus historique” au senspropre du terme.» L’œuvre du papedébute par une réflexion initiale sur lemystère de Jésus, suivie de dixchapitres qui explorent le ministèrepublic de Jésus: Le baptême de Jésus,Les tentations de Jésus, L’Évangile duRoyaume de Dieu, Le sermon sur laMontagne, La prière du Seigneur, Lesdisciples, Le message des paraboles,Les grandes images de l’évangile deJean, Deux événements marquants de l’itinéraire de Jésus:la confession de Pierre et la Transfiguration, Les affirma-tions de Jésus sur lui-même.

Dans un communiqué de presse du 13 avril dernier, àl’occasion de la publication du volume, M. Rizzoli, l’édi-teur italien présente Jésus de Nazareth, comme d’une part,«une relation pastorale… offrant une introduction auxprincipes du christianisme… et, d’autre part, comme unessai qui entretient la discipline intellectuelle stricte quidistingue les écrits et les discours du théologien, JosephRatzinger.»

Le communiqué poursuit: «Les préoccupations pas-

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torales du pape et sa doctrinethéologique exceptionnellese rencontrent pour se fixersur un thème central de l’ou-vrage: la conviction selonlaquelle il faut, pour com-prendre la figure de JésusChrist, prendre comme pointde départ, son union avec lePère.»

Deux semaines après sapublication initiale, le livreavait vendu 500 000 exem-plaires en Italie, 480 000exemplaires en Allemagne et100 000 exemplaires enPologne. Le pape précise queJésus de Nazareth est le pre-mier d’une œuvre de deuxtomes qui examine la viepublique de Jésus. On rap-porte que le deuxième tomecouvrira la crucifixion et larésurrection du Christ, et lanativité du Seigneur.

«Ce livre, écrit le papeBenoît, n’est en aucunemanière un acte du mag-istère, mais uniquementl’expression de ma quête per-sonnelle de “la face duSeigneur” (cf. Ps. 26 [27], 8).Aussi chacun est-il libre deme contredire. Je prie simple-ment les lectrices et leslecteurs de me faire le créditde la bienveillance sanslequel il n’y a pas de com-préhension possible.»

De quoi s’agit-il ? Danscette grande compositionen forme de discours,Matthieu nous présente

Jésus comme le nouveau Moïse, et ceau sens profond qui précédemments’est déjà rendu évident pour noussuite à la promesse faite par unprophète dans le Livre duDeutéronome.

Le verset introductif signifiebien davantage qu’un cadre plus oumoins fortuit : «Quand Jésus vit la

foule, il gravit la montagne. Il s’assit,et ses disciples s’approchèrent. Alors,ouvrant la bouche, il se mit à lesinstruire» (Mt 5, 1-2). Jésus s’assied,

signe de la pleine autorité du maître.Il prend place sur la «chaire» queconstitue la montagne. Plus tard, ilparlera des rabbins qui sont assis surla chaire de Moïse et, par là même,investis de l’autorité : on doitécouter et accepter leur enseigne-ment même si leur vie va à l’encon-tre de ce qu’ils enseignent (cf. Mt 23,2), même s’ils ne sont pas eux-mêmes l’autorité, mais qu’ils ont étéinvestis de l’autorité par un autre.Jésus s’assied sur la «chaire» commemaître d’Israël et maître de l’human-ité en général. Car — l’analyse dutexte le montrera — en parlant de«disciples», Matthieu ne restreintpas le cercle de ceux auxquels ce dis-cours s’adresse, bien au contraire, ill’élargit. Quiconque écoute etaccueille la Parole peut devenir «dis-ciple».

À l’avenir, l’important ne serapas l’origine, mais le fait d’écouter etde suivre. Devenir disciple est unepossibilité offerte à chacun ; tout lemonde est appelé : c’est donc sur labase de l’écoute de la Parole que secrée un Israël plus vaste, un Israëlrenouvelé, qui n’exclut ni n’abolit

Le pape Benoît XVI regarde un exemplaire deson nouveau livre, Jésus de Nazareth, que l’onlui a remis au Vatican le 13 avril. Dans ce livrele pape écrit qu’il faut comprendre le Christcomme le Fils de Dieu chargé d’une missiondivine et non pas comme un simple moralisteou réformateur social.

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l’ancien, mais le dépasse en l’ou-vrant à l’universel.

Jésus s’assied sur la «chaire» deMoïse, mais pas au même titre queles maîtres formés pour leur chargedans les écoles ; il s’assied là commeun plus grand Moïse, qui étendl’Alliance à tous les peuples. La sig-nification de la montagne apparaîtalors clairement. L’évangéliste nenous dit pas de quel mont de Galiléeil s’agit. Mais du fait qu’il s’agit dulieu du discours de Jésus, c’est sim-plement «la montagne», le nouveauSinaï. «La montagne» est le lieu deprière de Jésus, de son face-à-faceavec le Père ; c’est justement pourcela qu’elle est aussi le lieu de sonenseignement, qui procède del’échange le plus intime avec le Père.«La montagne» prouve ainsi parelle-même son identité comme lenouveau Sinaï, le Sinaï définitif.

Bien sûr, quelle différence entrecette «montagne» et le puissantmassif de pierre situé en plein désert! Selon la tradition, la montagne desBéatitudes serait une hauteur situéeau nord du lac de Génésareth :quiconque y est allé un jour et con-

serve imprimé dans son âme le vastepanorama qui s’offre à lui, les eauxdu lac, le ciel et le soleil, les arbreset les prés, les fleurs et le chant desoiseaux, ne peut oublier la mer-veilleuse atmosphère de paix, debeauté de la création, qu’il a rencon-trée dans une terre malheureuse-ment si tourmentée.

Quelle que fût cette «montagnedes Béatitudes», elle a porté d’unefaçon ou d’une autre la marque decette paix et de cette beauté. Letournant que représente l’expériencevécue sur le Sinaï par le prophèteÉlie, qui avait ressenti le passage deDieu non pas dans la tempête, nidans le tremblement de terre, nidans le feu, mais dans le murmured’une brise légère (cf. 1 R 19, 1-13),trouve ici son achèvement. Dieurévèle maintenant sa puissance dansla douceur, sa grandeur dans la sim-plicité et la proximité. En réalité,cette puissance n’en est pas moinsinsondable. Ce qui s’exprimaitauparavant par la tempête, le trem-blement de terre et le feu prendmaintenant la forme de la croix, duDieu souffrant qui nous appelle à

entrer dans ce feu mystérieux, le feude l’amour crucifié : «Heureuxserez-vous si l’on vous insulte, sil’on vous persécute...» (Mt 5, 11). Lapuissance de la révélation sur leSinaï avait à ce point effrayé le peu-ple qu’il dit à Moïse : «Toi, parle-nous, et nous écou-terons; mais queDieu ne nous parle pas, car ce seraitnotre mort.» (Ex 20, 19).

Maintenant, Dieu parle toutprès de nous, il est un homme quiparle aux hommes. Maintenant, ils’abaisse jusqu’aux profondeurs deleur souffrance, mais précisément ilamènera et il amène toujours sesauditeurs — qui croient pourtantêtre ses disciples — à dire : «Ce qu’ildit là est intolérable, on ne peut pascontinuer à l’écouter !» (Jn 6, 60).Cette nouvelle bonté du Seigneur nepasse pas facilement. Nombreuxsont ceux qui trouvent le scandalede la croix plus intolérable que ne lefut le tonnerre sur le Sinaï pour lesIsraélites. Oui, ils avaient bien rai-son de dire : si Dieu parlait avecnous, «ce serait notre mort» (Ex 20,19). Car sans une «mort», sans lenaufrage de ce qui est seulementnôtre, il n’existe pas de communionavec Dieu, ni de rédemption….

Nous avons anticipé sur ce queseule la réflexion sur le texte peutfaire apparaître pleinement. Ildevrait être clair maintenant que «leSermon sur la montagne» est la nou-velle Torah apportée par Jésus.Moïse n’avait pu rapporter sa Torahqu’en s’enfonçant d’abord dans l’ob-scurité de Dieu sur la montagne; laTorah de Jésus implique, elle aussi,l’immersion dans la communionavec le Père, les élévationsintérieures de sa vie, qui se pour-suivent par les descentes dans lacommunion de vie et de souffranceavec les hommes.

L’évangéliste Luc nous trans-met, du Sermon sur la montagne,une version plus brève qu’il orientedifféremment. Il écrit pour les chré-tiens provenant du paganisme, il estdonc moins important pour lui dereprésenter Jésus comme le nouveauMoïse et sa parole comme la Torahdéfinitive. Pour commencer, il fixedifféremment le cadre extérieur.Chez lui, le Sermon sur la montagneest immédiatement précédé par l’ap-pel des douze apôtres, appel qu’il

Le Sermon sur la montagne s’adresse à

tout le monde, dans leprésent et dans l’avenir,

mais il réclame aussid’être disciple et il ne

peut être compriset vécu que si l’on suitet si l’on accompagne

Jésus

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 9POPE: CNS PHOTO/L’OSSERVATORE ROMANO/REUTERS“SERMON ON THE MOUNT”—JEAN-BAPTISTE DE CHAMPAIGNE/RÉUNION DES MUSÉES NATIONAUX/ART RESOURCE, NY

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présente comme le fruit d’une nuitpassée en prière et qu’il situe sur lamontagne, lieu habituel de prière deJésus. Après cet événement si fonda-mental dans l’itinéraire de Jésus, leSeigneur descend de la montagneavec les Douze qu’il vient de choisiret de désigner par leur nom, et il s’ar-rête debout dans la plaine. Pour Luc,la position debout est l’expression dela majesté et de l’autorité de Jésus ; laplaine est l’expression du vasteespace dans lequel Jésus envoie saparole — un vaste espace que Lucsouligne en nous disant qu’hormisles Douze en compagnie desquels ilétait descendu de la montagne,étaient présents «un grand nombrede disciples et une foule de gensvenus de toute la Judée, de Jérusalemet du littoral de Tyr et de Sidon quiétaient venus l’entendre et se faireguérir de leurs maladies (Lc 6, 17-18).La signification universelle duSermon, visible dans ce scénario, apourtant ceci de spécifique que Luc,tout comme Matthieu, dit ensuite :«Regardant alors ses disciples, Jésusdit...» (6, 20). Ces deux aspects coex-istent : le Sermon sur la montagnes’adresse à tout le monde, dans leprésent et dans l’avenir, mais ilréclame aussi d’être disciple et il nepeut être compris et vécu que si l’onsuit et si l’on accompagne Jésus. ….

Le Sermon sur la montagne en

tant que tel n’est pas, il est vrai, unprogramme social. Mais la justicesociale ne peut croître que là où lagrande orientation qu’il nous donnereste vive dans nos convictions etdans notre façon d’agir, là où la foiprocure la force de se dépossédersoimême et de se sentir responsablede son prochain comme de la société.Et l’Église tout entière doit resterconsciente du fait qu’elle doit êtrereconnaissable aux yeux de touscomme la communauté des pauvresde Dieu. Tout comme l’AncienTestament s’est ouvert au renouveauapporté par la Nouvelle Alliance àpartir des pauvres de Dieu, toutrenouveau de l’Église ne peut venirque de ceux chez qui sont vivantesune humilité résolue et une bontétoujours prête à servir autrui. ….

Nous avons vu que ce Sermonétait une christologie cachée. Enarrière-plan, il y a la personne duChrist, de l’homme qui est Dieu,mais qui précisément pour cette rai-

son s’abaisse, se dépouille de tout,jusqu’à mourir sur la croix. De Paul àFrançois d’Assise, jusqu’à mèreTeresa, les saints ont vécu cetteoption, nous montrant ainsi quelleétait la juste image de l’homme et deson bonheur. En résumé, l’amour estla vraie «morale» du christianisme.Ce dernier s’oppose bien sûr à l’é-goïsme, il est un exode de soi-même,et c’est précisément ainsi quel’homme vient à lui même. … Seul lechemin de l’amour, dont le Sermonsur la montagne décrit les voies,révèle la richesse de la vie, lagrandeur de la vocation humaine. ■

POUR L’ÉDITION ORIGINALE: © 2007, LIBRERIA EDITRICE VATICANA, CITÉ DUVATICAN; © 2007. RCS LIBRI SpA MILANO; POUR L’ÉDITIONFRANÇAISE:© 2007, ÉDITIONS FLAMMARION, PARIS. ALL RIGHTS RESERVED. TRADUIT DEL’ALLEMAND PAR DIETER HORNIG, MARIE-ANGE ROY ET DOMINIQUE TAS-SEL

En arrière-plan,il y a la personne du

Christ, de l’homme quiest Dieu, mais qui

précisement pour cetteraison s’abaisse, sedépouille de tout,

jusqu’à mourir sur lacroix

CNS PHOTO COURTESY NATIONAL GALLERY OF ART, WASHINGTON, DC

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IL A DÉFIÉ UN ROI ET IL A ÉTÉ EXÉCUTÉ

AUJOURD’HUI ON LE RECONNAÎT COMME

«PATRON DES GOUVERNANTS ET DES

POLITICIENS» PAR HILAIRE BELLOC

L’ÉPREUVEDE THOMASMORE

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 11HOLBEIN’S “SAINT THOMAS MORE”-HIP/ART RESOURCE, NY

NOTE DE L’ÉDITEUR: Nous reproduisons ici untexte adapté d’un article écrit par l’écrivain etjournaliste anglais Hilaire Belloc (1870-1953),paru dans l’édition d’avril 1928 du magazineColumbia. Belloc, qui a été membre duParlement britannique de 1906 à 1910, a rédigéplusieurs essais et commentaires politiques surla doctrine économique et sociale de l’Église.

Le pape Pie XI a canonisé Thomas More en1935. En l’an 2000, dans le cadre des célébra-tions de l’Église dans le cadre de l’année duJubilé, Jean-Paul II l’a pour sa part nommé«Patron des gouvernants et des politiciens»,affirmant que : «Sa figure est vraiment exem-plaire pour quiconque est appelé à servirl'homme et la société dans le cadre civil et poli-tique. Le témoignage éloquent qu’il a rendu eston ne peut plus actuel, dans un moment his-torique qui présente des défis importants pourla conscience des responsables directs de lagestion des affaires publiques.»

La fête de Saint Thomas More est le 22juin.

P ar un chaud matin d’été, le 6juillet de l’an 1535, unhomme de taille moyenne,apparemment en bonnesanté et âgé de 58 ans bien

sonnés, se dirige vers l’échafaud enboitillant, depuis la Tour de Londresoù il était emprisonné.

S’il n’a pas le regard hautain, enrevanche son expression est toujoursvive et même joyeuse, malgré lemoment on ne peut plus épouvantable.De loin, on constate qu’une barbegrisonnante recouvre son visage.

Il gravit les marches de l’échafaudet chemin faisant, il y va d’une de cesblagues qu’il ne se lassait pas de faire.Comme il a des problèmes de vessie etqu’il souffre de la goutte ainsi qued’affections apparentées, il monteavec difficulté. Il demande donc à sesbourreaux de l’aider, précisant qu’ilallait par contre pouvoir se débrouillerseul pour redescendre. Puis, alors qu’ilpose sa tête sur le billot, il rabat salongue barbe vers l’arrière en disant :«Elle, au moins, ne saurait êtreaccusée de trahison.»

La hache tomba dans la secondequi suivit, et le condamné n’était plusde ce monde.

LE CHAMPION DE L’UNITÉCet homme est sir Thomas More, quia été chancelier d’Angleterre, c’est-à-dire l’homme le plus puissant du ro-yaume après le roi.

Sa mort a aussitôt créé une tem-pête d’émotions à travers la chrétien-té. [...] Et 400 ans d’histoire depuis

auront à peine effacé les effets de cechoc violent. Il serait en fait probable-ment plus vrai de dire que 400 ansaprès le sacrifice de sa vie consenti parle Bienheureux Thomas More, sondon suprême revêt une importance deplus en plus capitale aux yeux deshommes, avec chaque décennie quipasse. Je crois personnellement qued’ici une centaine d’années, ThomasMore sera considéré comme l’un desdix hommes les plus importants decette grande époque. Déjà, il figureparmi les cent premiers. Il commenceà apparaître comme un symbole de larésistance de l’unité chrétienne; et soncaractère particulier, vif, qui a longue-ment hésité mais qui s’est enfin fixé(et, dès ce moment, inamovible danssa décision), son caractère, disais-je,représente peut-être l’archétype dudéfenseur de notre civilisation telle-ment menacée.

Or si on peut dire tout cela duBienheureux Thomas More, pour-quoi, précisément, y est-on autorisé ?

LA POSSESSION COMMUNEDE LA CHRÉTIENTÉAttardons-nous un peu à qui étaitThomas More. Il était fils d’avocat ausein d’une famille prospère. Son père,

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pour faire annuler son mariage; etcomme le cardinal Wolsey, alorschancelier du pays, refusa de procéderà l’annulation, celui-ci fut démis deses fonctions.

À l’époque, le chancelier étaitune sorte de vice-roi. Or le roi, en cetemps-là, non seulement incarnait latoute-puissance de l’État, mais ilincarnait également l’État lui-même.

En 1527, Henri VIII avait confié àThomas More son intention dedivorcer d’avec Catherine; More luiconseilla de ne pas le faire —puisqu’on lui avait demandé son avis.

Il n’y eut pas de colère. Partoutautour, on soupesait le pour et le con-tre d’une telle annulation. L’instinctde Thomas More lui dictait de ne pasentériner une telle requête, sanstoutefois traiter l’affaire avec émotiv-ité. On ne savait pas encore, dans lepublic, que le roi cherchait à annulerson mariage pour le motif qu’il étaitle beau-frère de sa femme, et qu’il seproposait ensuite de contracter uninfâme nouveau mariage.

Le cardinal Wolsey, si longtempschancelier d’Angleterre,a été démis de ses fonc-tions par le roi, commeje l’expliquais, parceque ce dernier était per-suadé qu’il avait bâcléles négociations avecRome au sujet de sondivorce, ou devrait-ondire de l’annulation de

son mariage. Henri VIII offrit donc lachàncellerie, le poste suprême du leroyaume, à son principal intervenantsocial, Thomas More. Celui-ci accep-ta la charge, qu’il assuma durant deuxans et demi avec un entrain et un suc-cès indéniables. Il est pratiquementcertain que le nouveau chanceliern’avait pas deviné les motifs vérita-bles du roi au sujet de cette nomina-tion; cependant, des gens autour com-mençaient à s’en douter. ThomasMore était le premier laïc à êtrenommé au poste de chancelier. Déjà,en soi, une telle nomination était sig-nificative. Thomas More confia enprivé au roi que de manière générale,il était contre la politique du divorce— et cela, sans rien savoir encore del’affaire Ann Boleyn.

Il fait peu de doute que le roi s’é-tait dit qu’en faisant Thomas Morechancelier, il allait faire d’une pierredeux coups. Il se trouvait à soudoyercelui qui aurait pu se révéler un for-midable adversaire, et il envoyait lemessage au monde que lui, le roi, au

milieu d’une telle crise, élevait à laplus haute fonction un homme uni-versellement reconnu pour sa justiceet sa rigueur. «Si un tel homme, pen-sait Henri, est mon chancelier et ledemeure tout au long de cette affaire,j’aurai le puissant soutien moral quime fait cruellement défaut depuis ledébut.»

Mais il s’agissait d’un mauvaiscalcul. Il a dû au contraire composeravec une personnalité supérieure àtout ce qu’il avait pu imaginer. C’està cette époque qu’Ann Boleyn,sachant que Thomas More désapprou-vait sa quête pour devenir reine,devint son ennemie. Elle continua,durant quelques années encore, à sejouer du chancelier à chaque foisqu’elle le pouvait.

TENTER DE FORCER LA MAIN AU PAPEC’est en tant que chancelier queThomas More ouvrit, le lendemain dela Toussaint 1529, ce qu’on appelleaujourd’hui le parlement de la«Réforme». À cette étape, ni lui ni leroi Henri ne savaient où les événe-ments allaient les mener. LeParlement avait comme mandat deréformer «certains abus» — et dieusait combien il y en avait dans l’or-ganisation de l’Église, à l’époque. Onne croyait cependant pas aller jusqu’àse révolter contre l’Église, ou détruireson unité.

Déjà lors de cet épisode, une trèspuissante influence commença à s’ex-ercer auprès du faible caractère du roi.Le personnage influent en questionétait Thomas Cromwell, négociantanglais astucieux et appliqué quiavait l’oreille de Henri VIII.

Cromwell mit en route une poli-tique visant à menacer progressive-ment le pape, afin qu’il consente àl’annulation du mariage du roi avecCatherine. Le pape ne pouvait cepen-dant céder, étant donné queCatherine était dans son droit et queson opposition était donc on ne peutplus valide. En clair, rien ne justifiaitl’annulation du mariage.

En février 1532, il yeut uneproposition visant à forcer la main dupape en bloquant ses revenus enprovenance d’Angleterre. ThomasMore, à titre de chancelier, s’yopposa. Mais sa position devint viteintenable; le 16 mai suivant, il dutdémissionner.

Toute cette année 1532 fut mar-quée par l’insistance du roi, ou plutôtde Cromwell, à favoriser la démarchevisant à faire pression sur le pape.

dout le cabinet rapportait gros, avaitété fait chevalier par le roi et occupaitune position enviable dans le roy-aume. Thomas More a donc baignétoute son enfance dans le milieujuridique, très puissant à l’époque. Ilconnut un succès phénoménal auBarreau, et avant d’avoir atteint l’âgede 40 ans, il avait un revenu équiva-lent à 80 000$ en dollars de 1928, etcela, imaginez, dans une Angleterrecomptant alors seulement cinq mil-lions d’habitants. Déjà à cette époque,il avait atteint le sommet du succèsprofessionnel et il était reconnu à tra-vers l’Europe comme un grand savant,un grand écrivain et un grand diplo-mate.

En l’an 1523, alors au sommet desa puissance (il avait 45 ans), ThomasMore est nommé président de laChambre des Communes. Rien à voiravec ce qu’on entend aujourd’hui parle poste de celui qui dirige les débatsau Parlement. À l’époque, le«Speaker» était un haut responsablenommé par la Couronne afin deprésenter à celle-ci les vues la

Chambre des Communes en matièrede fiscale; Thomas More, en l’occur-rence, devait aussi recevoir les ordresde la Couronne afin de les transmet-tre à la Chambre des Communes.C’est au cours de cette brève période,en gros de 1523 à 1528, que la fortunematérielle de Thomas More culmina.Il était très riche, connu à travers lemonde.

C’est précisément à cette époque(comme c’est habituellement le casavec les hommes qui ont du succès etqui sont appelés par Dieu à traverserune épreuve juste au moment où ilssont le plus à l’aise matériellement),que se firent entendre les premiersmurmures du conflit auquel il allaitjouer un si grand.

MAUVAIS CALCUL DU ROIDès 1525, la rumeur rôle selon la-quelle le roi d’Angleterre songeait àdivorcer essaima à travers les coursd’Europe. Deux ans plus tard, en1527, la chose était du domaine pub-lic. Le roi entama donc la procédure

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JE CROIS QUE THOMAS MORE SERA

CONSIDÉRÉ COMME L’UN DES DIX

HOMMES LES PLUS IMPORTANTS

DE CETTE GRAND ÉPOQUE

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Personne à l’époque, et encore moinsceux qui gouvernaient l’Angleterre,n’imaginait qu’allait s’ensuivre ladestruction de l’unité de l’Église.Tous agissaient comme en présenced’une querelle diplomatique, y allantde menaces et de sous-entendus, sansprévoir que la guerre allait éclater.Mais les esprits supérieurs, dotés deprincipes, avaient pressenti le danger,et Thomas More était parmi .

IN THE TOWER OF LONDONÀ la fin de 1532, Henri VIII appritqu’Anne Boleyn était enceinte.Entichée d’elle, espérant ardemment unhéritier mâle, il franchit alors leRubicon. Il négocie avec le pape afin denommer comme archevêque unhomme du nom de Cranmer, qui avaitété l’aumônier des Boleyn. Cranmerbrisa ensuite son serment au pape etmit sur pied un tribunal ecclésiastiqueillégal qui prononça le divorce. Le pre-mier juin 1533, Anne Boleyn épouse leroi. La même année, une voyanteappelée la sainte fille de Kent avaitprédit la chute du roi. Thomas Morel’avait rencontrée et lui avait demandéde cesser de faire de la politique (elle sefaisait la porte-parole de la nation, maisThomas More, le sage, était persuadéqu’elle hallucinait.)

Les malveillants y virent une occa-sion de se débarrasser de Thomas More,et ils firent ajouter son nom sur un pro-jet de loi dénonçant cette haute trahi-son. Le duc de Norfolk, oncle d’AnnBoleyn, déclara à Thomas More : «Lecourroux du roi entraîne la mort!», ce àquoi le principal intéressé répliquadoucement : «Pour moi aujourd’hui,pour vous demain.» — ce qui se révélatout à fait juste.

Mais Henri VIII hésitait toujours,et il fit rayer le nom de Thomas Moredu projet de loi. Cromwell, lui, fut plustenace. Le 30 mars 1534, une nouvelleloi fut promulguée en vertu de laquelleon devait prêter un serment d’al-légeance à la progéniture d’AnneBoleyn; ce faisant, on abjurait l’autoritédu pape. Tous savaient que jamaisThomas More n’allait consentir à unetelle chose.

Quinze jours plus tard, ThomasMore était jugé par un tribunal auquelsiégeait Cromwell, Cranmer et l’abbéde Westminster, Benson. L’intiméaccepta de prêter serment à l’égard de lasuccession mais sans renier l’autoritédu pape. Il fut envoyé à la Tour deLondres quatre jours plus tard etemprisonné là-bas plus d’un an. Auprintemps de 1535, Cromwell lui-

même ainsi que Rich, un des avocats duroi, tentèrent de faire confesser àThomas More un acte assimilable à dela trahison. Ils jurèrent par la suite queMore avait réellement avoué, ce que leprincipal intéressé nia avec vigueur.L’histoire aura montré que les deuxintrigants avaient menti. Hélas,Thomas More fut exécuté pour cetteprésumée trahison, le 6 juillet 1535.

L’HÉROÏSME DE SAINT THOMAS MOREQuelle est la morale de toute cette his-toire? Ce saint martyr a tenu sa langue.Il n’a rien fait de violent. Il a hésitéencore et encore. Dès sa jeunesse, il a

été fortement attiré par une actionréformatrice en autant que cela signi-fierait une réelle réforme et non uneattaque en règle contre notre sainteMère l’Église. Il a respecté les conven-tions de son temps et il était lui-mêmepétri de l’esprit de l’époque. Il a étédéconcerté par les contre-courants dontil a été témoin, mais à la fin, non seule-ment a-t-il choisi la mort, mais il l’aaussi fait sans hésitation; sans renierson humanité à quelque degré que cesoit, sans renier même sa gaieté. «Il estallé à la mort en souriant.»

Il a dit à ses juges qu’il espéraitqu’ils allaient tous «joyeusement» serevoir au ciel.

La morale, c’est que nous pouvonslongtemps être incertains quant à cequi est bien ou non; mais lorsque noussavons, alors nous devons passerl’épreuve — et de cette épreuve, toutdépend. Ayant réussi à cette épreuveavec une superbe certitude et unesuperbe sérénité, sachant bien — mêmes’il était l’un des rares dans sa situationau pays — que l’unité était en jeu (et l’u-nité est la caractéristique essentielle del’Église), il a fait don de sa vie pour cetteunité, et dès lors est devenu non seule-ment l’un des plus grands hommes del’histoire européenne, mais, mieuxencore, l’un des saints les plusadmirables. ■

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LITANIE DE SAINT THOMAS MORE Une prière decompassion « pour les politiciens qui adoptent une position anti-vie »

En septembre 2004, l’évêque Michael A. Saltarelli, de Wilmington, au Delaware, a pub-lié cette prière. «J’offre en partage cette litanie dans un véritable esprit de compas-

sion pour tous les politiciens qui s’efforcent sincèrement de servir ce pays ainsi que lemonde entier avec bonne volonté. Je vous demande de prier spécialement pour lespoliticiens qui adoptent publiquement une position anti-vie. Je crois que si nous prionspour eux dans un esprit évangélique et de générosité eucharistique, nous com-mencerons à voir apparaître d’importants changements dans leurs prises de positionpubliques.» L’évêque Saltarelli est membre du Conseil 13821 Wilmington.

Ô Saint Thomas More, saint et martyr, priez pour nous (répéter après chaque invocation) Saint Thomas More, patron des responsables de gouvernement, des politiciens et desavocats (R)Saint Thomas More, patron des juges et des magistrats (R)Saint Thomas More, modèle d’intégrité et de vertu tant dans la vie publique que dans lavie privée (R)Saint Thomas More, serviteur de la parole de Dieu et du Corps et du Sang du Christ (R)Saint Thomas More, modèle de sainteté dans le sacrement du mariage (R)Saint Thomas More, professeur de ses enfants dans la foi catholique (R)Saint Thomas More, défenseur du faible et du démuni (R)Saint Thomas More, promoteur de la vie humaine et de la dignité (R).

Prions ensemble : Ô glorieux saint Thomas More, patron des responsables de gou-vernement, des politiciens, des juges et des avocats, ta vie de prière et de pénitence,ainsi que ton zèle pour la justice, ton intégrité et ta position ferme à l’égard de la familleet de la vie publique, t’ont mené sur le chemin du martyre et de la sainteté. Intercèdepour que nos responsables de gouvernement, nos politiciens, nos juges et nos avocatstrouvent le courage de défendre et de promouvoir efficacement la sainteté de la viehumaine - la fondation de tous les autres droits humains. Nous te le demandons par leChrist, notre Seigneur. Amen.

Sir Thomas More et sa fille Margaretregarde par la fenêtre de sa cellule deprison.

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PRENONSPOSITIONPOUR LA DIGNITÉ ET LA VÉRITÉPAR L’ÉVÊQUE SAMUEL J. AQUILA

Exclure Dieu du discourspolitique mène à laguerre, au génocide, aumeurtre, à l’avortementet à l’euthanasie.NOTE DE L’ÉDITEUR: Il s’agit ici de la versionécrite et remaniée d’une homélie livrée parl’évêque Aquila lors d’une messe spéciale pourle corps législatif, célébrée en la «Cathedral ofthe Holy Spirit» de Bismarck, au Dakota duNord, le 18 janvier dernier. L’évêque, qui aautorisé cette publication, est membre duConseil 782 Cardinal Muench, à Fargo.

Dans le psaume 40, nousrécitons ces paroles : «Mon Dieu, jeveux faire ce qui te plaît.» Nousreconnaissons la présence de Dieudans notre vie et nous reconnaissonségalement que nous sommesappelés, en tant que catholiques, àfaire la volonté divine. Nous répé-

tons avec l’auteurdu psaume :«Mon Dieu, jeveux faire ce quite plaît, et ta loiest tout au fondde moi» (Ps 40.9).

Ces parolesnous en disent unpeu plus sur ceque nous sommesen tant quefidèles. Nous

sommes appelés à vivre notre foidans le monde. Nos esprits et noscoeurs sont réellement modelés parDieu. Nous reconnaissons laprésence de Dieu telle que révélée

dans Jésus-Christ, son Fils unique.Dès lors, toutes nos décisions, toutesnos œuvres et toutes nos actionsdécoulent de ces vérités.

LES CATHOLIQUES ET LA POLITIQUEJ’ai récemment vu le film «BloodDiamond» (Le Diamant de sang).Les cœurs sensibles devraient peut-être s’abstenir, car la violence y estbien présente. Il n’empêche que cefilm pose d’importantes questions.L’histoire tourne autour de la contre-bande de diamants en Afrique, et dela brutalité qui s’ensuit pour lesAfricains eux-mêmes. Durant lefilm, la question est posée : «Maisqu’est-il donc arrivé à l’Afrique?» Undes personnages répond à cela : «Ondirait que Dieu a abandonné ce con-tinent.» Alors que la vraie réponse,on le sait, est plutôt que l’humanitéa abandonné Dieu, et non l’inverse.L’humanité ne souhaite pas recon-naître que Dieu est présent et agis-sant parmi nous; elle préfère créer unDieu à sa propre image et sa propreressemblance.

En tant qu’Église, nous sommesappelés à parler le plus souvent pos-sible et de manière cohérente de ladignité de la personne humaine,depuis le moment de sa conceptionjusqu’à sa mort naturelle. La réalité,vue de cette perspective, devientl’objectif à travers lequel nousdevons regarder pour nous guider etprendre les bonnes décisions. Si lavie humaine a reçu le don de la dig-nité, c’est non pas le fait de l’hommeou de la femme, mais celui de Dieu.Chacun de nous, sans exception, aété créé à l’image et à la ressem-blance de Dieu, dès le moment de saconception. C’est précisément cettedignité, cette vérité, que nousdevons reconnaître en tant quecatholiques engagés dans la vie poli-

tique, en tant que catholiques quinous adressons à la société et aumonde.

Les catholiques, quelle que soitleur profession, ne peuvent abandon-ner Dieu. Nous ne pouvons laisserDieu à la porte, quand nouspénétrons dans le Parlement. Aucontraire, nous devons permettre à lavérité de Dieu et à la vérité de la dig-nité de la personne humaine de nousguider dans chaque décision quenous prenons. Face à toute loi outout projet de loi, nous devonsd’abord agir en tant que personnesqui reconnaissons la dignitéinhérente de toute vie humaine, undon de Dieu et qu’on ne peut enfrein-dre sous aucun prétexte.

Une fois que nous agissonscomme des gens qui savent discernerle bien du mal, une fois que nousagissons en sachant ce qui est digneet ce qui ne l’est pas, nous com-mençons à voir, comme les person-nages du film Le Diamant de sang,que la soif de pouvoir, d’argent et decontrôle accapare le cœur humain etgouverne ses actions. Le résultat,c’est que la violence et le meurtregouvernent alors la société.

LA QUESTION DE L’IMMIGRATIONL’hiver dernier, des perquisitions ontété effectuées à la grandeur des États-Unis dans les boucheries indus-trielles Swift. L’archevêque deDenver, Charles J. Chaput, s’est àbon droit élevé contre cette offensivefédérale à contre les immigrantsclandestins, dans le cadre d’une com-munication s’intéressant à toute laquestion de l’immigration (voir l’ar-ticle sur ce sujet).

Il a ensuite reçu un courriel de lapart d’un fidèle : «Désolé, évêque.Pas de sympathie (de ma part) pourles criminels étrangers illégauxarrêtés par l’ICE (Services fédérauxdes douanes et de l’immigration).J’espère même que leurs enfants vontcrever de faim. Je ne prie pas pour lesimmigrés clandestins, je prie pourleurs victimes. Je n’ai pas de prob-lème avec Dieu, et Dieu n’a pas deproblème avec moi. J’espère que lesfamilles incriminées vont mourir defaim, parce que ce sont des conneriespareilles qui éloignent lescatholiques de l’Église.»

On ne peut qu’être stupéfait, nonseulement par la dureté du cœur del’auteur de ce courriel, mais encore

MGR SAMUELJ. AQUILA

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plus par le fait qu’un individu a laprésomption et l’arrogance de dire :«Je n’ai pas de problème avec Dieu,et Dieu n’a pas de problème avecmoi.» Sans compter qu’écrire«J’espère que leurs enfants vont crev-er de faim» révèle que l’auteur n’aaucune idée de Dieu ou de la dignitéde la personne humaine telle querévélée par Jésus-Christ dans lesÉvangiles. Les deux grands comman-dements ne guident ni le cœur, ni laconscience de cet individu. Sa con-science est soit dans l’erreur, soitqu’elle s’est carrément éteinte.

Nous devons nous demanderqui peut durcir à ce point le cœurhumain qu’il refuse de reconnaître ladignité de la personne humaine, qu’ils’agisse de la dignité de ceux et cellesqui vivent dans les pays endéveloppement, la dignité des immi-grés clandestins, la dignité de la per-sonne dans le couloir de la mort ou ladignité de l’enfant à naître. En tantque catholiques et que citoyensnord-américains, nous devons redé-couvrir ce que nos aïeux savaientdans leur cœur : la dignité de la per-sonne humaine est conférée parDieu, et quel que soit notre point devue au sein du corps législatif, nousdevons défendre cette dignité et cettevérité! Nous devons être des gens quien témoignons, quel que soit le prixà payer. Renier ou exclure Dieu dudiscours politique ouvre la porte à ladestruction de la personne humaineet aux violences telles que la guerre,le génocide, le meurtre, l’avortementet l’euthanasie, comme on a pu leconstater tout au long du dernier siè-cle ainsi qu’au début du présent mil-lénaire.

Nous devons nous demander :«Comment une personne qui ditcroire en Dieu peut-elle écrire detelles choses à propos des immigrésclandestin, tout en étant persuadéequ’elle a raison de penser ainsi? Oucomment peut-on appuyer le soi-dis-ant droit à l’avortement alors qu’on yest personnellement et viscérale-ment opposé? Ou comment encoreapplaudir à une sentence de peinecapitale?

Seule une personne qui a rejetéla prémisse fondamentale de la dig-nité de la personne humaine peutprendre position de la sorte. Seuleune personne qui, consciemment ouinconsciemment, croit pouvoirdécider elle-même de ce qui est digne

ou non peut dire de telles atrocitéssur les immigrés clandestins,appuyer le soi-disant droit à l’avorte-ment ou applaudir à l’application dela peine capitale. En tant que loyauxet fidèles catholiques, nous recon-naissons que les plus graves attaquescontre la dignité de la vie humainesont celles perpétrées contre des viesinnocentes à travers l’avortement,l’euthanasie et le génocide.

En tant que catholiques, nousdevons être pénétrés et convaincusdes paroles que nous prononçons etrécitons : «Mon Dieu, je veux faire cequi te plaît.» Ces paroles doivent agirnon seulement en notre coeur, maisaussi à travers notre discours et nosactions. Nous devons faire corps avecleur signification et agir en fonctionde la prière que nous récitons avec leNotre-Père : «Que ta volonté soitfaite sur terre comme au ciel.»

Tout acte de violence per-pétré à l’encontre d’une inno-cente personne humaine,depuis le moment de sa con-ception jusqu’à sa mortnaturelle, contrevient à lavolonté de Dieu et rejette ladignité inhérente à cette personne.Chaque politicien catholique doitreconnaître cette vérité et agir enfonction d’elle, s’il souhaite être con-sidéré comme étant un catholiqueloyal. Nos ancêtres, pour la plupartchrétiens, avaient reconnu cettevérité dans les textes fondateurs denotre pays les États-Unis. Or hélas,nous avons perdu de vue cette véritéaujourd’hui, par suite de notre refusde Dieu.

PRENDRE POSITIONET AGIR AU NOM DE LA FOIJe vous encourage, mes frères et messœurs [...] à vous tenir debout dans lafoi et devant Dieu. Tout d’abord,reconnaissez la dignité de la personnehumaine. Puis, parmi le flot de ques-tions qui vous assaille parfois,tournez-vous vers votre cœur etdemandez-vous : «Est-ce que j’adhèrevraiment aux paroles du Psau-tier : ‘Mon Dieu, je veux faire ce qui te plaît,et ta loi est tout au fond de moi.’ ?»

Deuxièmement [...] quand vousouvrez vos cœurs au Seigneur, ilpriera pour vous. Il sauve toujoursceux qui s’approchent de Dieu. Ilvivra à toujours pour pouvoir inter-céder pour nous. Jésus prie pour quechacun d’entre nous fasse la volonté

du Père. Lorsque nous récitons leNotre-Père durant l’Eucharistie endisant : «Que ta volonté soit faite surterre comme au ciel», pénétrons-nous de ces paroles et soyons per-suadés que Jésus intercède pournous.

Enfin, soyons des gens solidairesavec notre Dieu quel que le prix àpayer. Nous aussi pouvons, à l’occa-sion, partager la croix de Jésus-Christà cause de notre foi catholique. C’estd’ailleurs précisément cette fidélitéde Jésus au Père et son amour pour lePère qui l’a amené sur la croix. C’estla dureté de nos cœurs d’hommes etde femmes ayant rejeté ce messagequi a mené à la crucifixion.Puissions-nous imiter Jésus etréformer nos coeurs de manière àpouvoir dire : «Mon Dieu, je veuxfaire ce qui te plaît.»

J’encourage tous les catholiques,et particulièrement les politicienscatholiques et nos responsables gou-vernementaux, à écouter leur cœurqui leur dit d’obéir à la volontédivine. Prions tous pour que nousayons le courage de ne pas donnersuite aux propositions de certainspartis politiques ou certaines écolesde pensée qui voudraient renier Dieuou l’expulser de toute discussion surla place publique. Soyons des gensqui recherchons véritablement lebien commun, à la lumière desvérités que nos aïeux considéraientsi évidentes et qui doivent se reflétertant dans la foi que dans la raison.

Prions pour que chaque personnedans ce pays et partout ailleurs dansle monde qui ne partage pas cesvérités ou qui n’agit pas en fonctiond’elles, puisse voir opérer en elle-même une transformation du cœuret de l’esprit. Puisse chaque individuen venir à reconnaître que la dignitéinhérente à toute personne humaineest le fait, non de l’homme ou de lafemme, mais de Dieu et de Dieuseulement. Puissions-nous vivreencore plus pleinement la vérité del’amour que Dieu nourrit pour nous,accepter cet amour, puis le commu-niquer à nos prochains. ■

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 15AQUILA: COURTESY DIOCESE OF FARGO, ND

LES CATHOLIQUES,QUELLE QUE SOIT LEUR

PROFESSION, NE PEUVENT ABANDONNER DIEU

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Les médias, les éthiciensde la pratique médicaleet les médecins eux-mêmes font la guerreaux enfants handicapés

PAR NANCY GUILFOY VALKO

Lorsque je suis allée à l’écoleinfirmière, dans les années1960, on nous disait quenous étions les défenseurs denos patients, et non les assis-tants des médecins ou de

simples employés. Et on précisaitque, parfois, ce parti pris pouvaitaller jusqu’à défendre les droits denos malades, quelquefois même àl’encontre de leur famille.

Combien tout cela a changé! En

dans l’Indiana, préféraient laissermourir leur nouveau-né atteint dusyndrome de Down, plutôt que defaire pratiquer sur lui une interven-tion chirurgicale de routine sur sonœsophage.

Légalement, une telle chose étaitimpossible en vertu de nos lois pro-tégeant les personnes (ou du moinsles enfants) handicapées.

Tandis qu’une poignée de bonsavocats s’employaient à sauver la viede «bébé Doe», j’ai été estomaquéedes éditoriaux et des lettres auxlecteurs appuyant les parents dansleur «droit» d’opter pour un traite-ment (ou le non-traitement, dans lecas qui nous préoccupe). Très peu delettres prenaient la défense du pau-vre bébé Doe, bien que plusieurs par-ents se soient portés volontaires pourl’adopter. En tant qu’infirmière, jesavais que les tribunaux avaient cou-tume d’imposer des traitementsmédicaux de survie pour des enfantsdont les parents s’opposaient à detels traitements, pour des raisonsreligieuses ou autres. Pourquoi alorss’apprêter à permettre une telle dis-crimination ?

Contrairement aux parents de cedernier, mon époux et moi avonsdéterminé que notre fille allaitrecevoir les meilleurs soins médi-caux pour guérir sa malformationcardiaque, malgré le fait qu’elle étaitatteinte du syndrome de Down. Lesparents de bébé Doe et tout le sys-tème juridique avaient eu tort, maisau moins nous pouvions nous assur-er que notre fille ait sa chance, dansla vie.

C’était sans compter le préjugécontre les enfants comme Karen, quin’a pas tardé à se manifester. Ainsi,j’ai dû insister pour qu’on soigne samalformation comme on le feraitpour n’importe quel autre enfant, endépit de l’offre du cardiologue dem’appuyer si je refusais l’interven-tion et si je la laissais plutôt «simple-ment» mourir.

Autre chose, le chirurgien quidevait faire l’opération a été entenduse demandant s’il était sage de traiter«ces petits ‘mongoliens’». (J’ai aus-sitôt refusé que ce chirurgien s’ap-proche à nouveau de ma fille, expli-quant mon point de vue au médecinqui nous l’avait référé.) À une autre

Je dois cela dit confesser que jefigurais parmi les sceptiques, en1973, qui croyaient que le mouve-ment pro-vie exagérait en prétendantque la légalisation de l’avortementallait mener à faire approuver pro-gressivement de l’euthanasie et l’in-fanticide. Si prétendre qu’il n’y a pasvraiment d’enfant en cause dans unavortement précoce est une chose (ilm’a personnellement fallu desannées avant de découvrir que lejugement Roe c. Wade avait en faitpratiquement légalisé l’avortement àtous les stades de la grossesse), depenser que des médecins et des infir-mières accepteraient qu’on tueintentionnellement un être humainen est une autre.

C’est du moins ce que je croyais.Je ne me suis pour ainsi dire

réveillée qu’en 1982, lorsque lesmédias révélèrent que les parentsd’un bébé «Doe», à Bloomington,

Hélas, bébé Doe mourut aprèsenviron une semaine sans nourritureni liquides. Contrairement au meur-trier qui peut en appeler d’une sen-tence de mort et surseoir à son exé-cution, bébé Doe n’aura même paseu droit à une simple injection intra-veineuse pour le tenir en vie tandisqu’on statuait sur son cas. C’est alorsque j’ai compris ce que voulaient direles pro-vie, en 1973.

QUAND LE POLITIQUEDEVIENT PERSONNELIronie du sort, quelques mois après ledécès de bébé Doe, j’ai moi-mêmedonné naissance à mon propre «bébéDoe». Ma fille Karen est née atteintedu syndrome de Down ainsi qued’une sévère malformation car-diaque. Combien j’aurais souhaitéque son problème médical soit aussifacile à traiter que l’œsophage ducélèbre bébé.

LE BÉBÉ JETABLEtémoignent les deux extraits de pressesuivants : «Le Dr Goldberg dit quepour certains couples, ‘le fait de per-dre l’enfant par suite de l’interventionde dépistage posait moins de prob-lèmes que de donner naissance à unbébé atteint du syndrome de Down’,alors ils sont prêts à assumer lerisque». Les médecins préconisent ledépistage systématique du syndromede Down», paru dans le New YorkTimes du 9 janvier 2007). Puis cetautre extrait : «‘Un enfant gravementhandicapé peut perturber la famille. Sion avait accès à des moyens délibérésde raccourcir la vie ou de tuer desenfants en gestation, la prise de déci-sion en obstétrique en serait peut-êtremodifiée’, écrit le collège dans untexte soumis au conseil Nuffield surla bioéthique.» («Les médecins prô-nent ‘l’euthanasie active’ pour lesbébés handicapés») (The Independent,5 novembre 2006).

Si bien qu’aujourd’hui, défendrenos patients va jusqu’à provoquer leurmort en cessant les traitements ou enadministrant des doses fatales nonseulement à des adultes, mais mêmeà des enfants.

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occasion, un autre médecin nous adit sur un ton compatissant que «desgens comme vous ne devraient pasêtre enchaînés par un enfant commeça». (Sans jamais expliquer quelstypes de parents pourraient impuné-ment se laisser «enchaîner» par unenfant atteint du syndrome deDown!)

Plus tard, j’ai découvert que monpédiatre de confiance avait même àmon insu désigné Karen commeétant un cas à «Ne pas ressusciter»,parce que j’avais apparemment «unetropo forte implication affective àcette enfant retardée».

Même à la toute fin, quand Karendonnait l’impression qu’elle allaitmourir d’une pneumonie avec com-plications, un jeune médecin résidenta «offert» de la débrancher pourqu’elle meure le plus vite possible.

La dernière indignité sera surv-enue lors des obsèques de Karen,lorsque des gens bien intentionnésmais combien malavisés, ont tentéde nous réconforter avec un : «Aumoins, ce n’était pas l’un de vosenfants normaux.» (J’essaie toujoursde déterminer si l’un ou l’autre demes enfants — ou même moi — pou-vait pretendre avoir le droit de s’ap-peler «normal».)

MIEUX OU PIREVoilà presque 25 ans, bébé Doe et maKaren voyaient le jour. Depuis cetemps, de formidables percées ontété réalisées pour traiter ou aider lesenfants handicapés, particulièrementceux atteints du syndrome de Down.

Les bébés atteints de ce syn-drome quittent désormais l’hôpitalpour la maison sitôt qu’ils sont nés,et ne vont plus systématiquement eninstitution. Comme l’a écrit récem-ment dans Newsweek le chroniqueurGeorge Will, dont le fils est atteintdu syndrome de Down : «Voilà seule-ment 25 ans, l’espérance de vie deces enfants était de 25 ans. Alorsqu’aujourd’hui, grâce à de meilleurssoins médicaux, une meilleure stim-ulation intellectuelle dans les écoleset à la maison, et une meilleureacceptation dans la communauté,cette espérance de vie est passée à 56ans.» Un généticien que je connaisfait même référence au syndrome deDown comme à «la Cadillac desanomalies congénitale».

Et qui, parmi nous, n’est pastouché par les émouvantes perform-

ances réalisées par les athlètes desOlympiques spéciaux, ainsi que parles cas vécus de personnes atteintesdu syndrome de Down ou d’uneautre incapacité intellectuelle et quiont réalisé de grandes choses?

Au même moment, nous avonsle Collège américain desobstétriciens et gynécologues quirecommande que toutes les femmesenceintes passent un test dedépistage du syndrome de Down,même s’il est connu que 85 pour centdes embryons et fœtus diagnostiquésde la sorte font aussitôt l’objet d’unavortement.

Nous avons aussi eu des groupesmédicaux hollandais et anglais (voirla citation au début du présent arti-cle) cautionnant le droit àl’euthanasie pour les bébés soi-disant«très handicapés», sur la base du«bénéfice» présumé pour l’enfant, safamille et la société. (Apparemment,même l’épithète «très handicapé»est subjective. En 2006, une contro-verse a éclaté au Royaume-Uni ausujet d’avortements tardifs pratiquéssur des bébés atteints de problèmesaisément curables, comme la fentede la voûte du palais, les pied bots,les doigts palmés ou des doigts entrop.)

Bienvenue dans l’univers dubébé jetable.

QUE VOULONS-NOUS VRAIMENT ?«Que voulez-vous ? Un garçon ouune fille ?»

«Aucune importance, tant que lebébé est en santé.»

Combien de foi avons-nousentendu — ou participé à — un teléchange ? Je l’ai fait, moi. Et il n’y arien de mal à souhaiter avoir unenfant en bonne santé. Le problèmesurvient lorsque nous considéronsavoir droit à un enfant «parfait»,voire à un enfant «sur mesure»,c’est-à-dire obtenu à partir d’em-bryons sur mesure.

En réalité, aucun test ne permetde s’assurer que l’enfant sera ensanté à la naissance. Au mieux, lestests prénataux peuvent dépisterquelques centaines parmi des mil-liers de possibilités de anomaliescongénitales. Et aussi, bien sûr, l’er-reur de diagnostic est toujours possi-ble et survient même beaucoup plussouvent que ce que la plupart desgens imaginent. De plus, rien ne peutgarantir que l’enfant restera en santéaprès sa naissance.

Lorsque ma Karen est née, j’ai dûréfléchir à ce que je souhaitais réelle-ment pour chacun de mes enfants.Au bout de ma réflexion, j’ai décou-vert que je voulais qu’ils soient bonset qu’ils aillent au ciel. Ces deuxobjectifs sont les plus importants et,heureusement, chaque enfant peutles atteindre. Notre rôle comme par-ents, c’est de les aider à réaliser cesobjectifs.

Après le décès de Karen, j’ai faitune fausse couche et, comme beau-coup de femmes dans la même situa-tion, j’ai dû affronter un sentimentd’échec. J’hésitais, parfois, lorsqu’onme demandait combien d’enfantsj’avais. Par chance, mes autresenfants avaient alors la sagesse innéede tout ramener à la réalité en disant: «Deux au ciel, et trois ici surterre.» ■

Nancy Valko est infirmière à St. Louis. Elle estégalement présidente de l’organisme Nursesfor Life, au Missouri, ainsi que porte-parole del’Association américaine des infirmières pro-vie. L’article ci-dessus a été publié à l’originedans Voices, publication de Women for Faith &Family (www.wf-f.org). Il est reproduit ici avecautorisation.

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 17AP PHOTO/THE AMES TRIBUNE, ANDREW RULLESTAD

Des athlètes des Olympiques spéciaux, degauche à droite, Sean O’Rourke, New York;Travis Henderson, Arkansas; et MichaelEachus, Delaware, lèvent les bras après avoirreçu les premières médailles distribuées parTimothy Shriver, chef de la direction desOlympiques spéciaux, lors des Jeux nationauxétats-uniens des Olympiques spéciaux de2006 tenus le 3 juillet 2006, à Ames, en Iowa.Les athlètes ont partcipé au 10 000 métres,Henderson ayant obtenu la médaille d’or.

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SOURCEETSOMMET

Dans son imposante exhortation apostolique sur l’Eucharistie, le pape Benoît XVIs’intéresse à des sujets variés allant de la musique liturgique à l’art etl’architecture, en passant par les politiciens catholiques. PAR GREG BURKE

S A C R A M E N T U M C A R I T A T I S

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NOTE DE L’ÉDITEUR le 13 mars dernier, le papeBenoît XVI a publié Sacramentum Caritatis (Lesacrement de l’amour). Cette exhortation apos-tolique a été préparée en réponse au synodemondial des évêques, qui s’était tenu en octo-bre 2005 sous le thème «L’Eucharistie : sourceet sommet de la vie et de la mission del’Église». Le Chevalier suprême Carl A. Andersona assisté au synode en tant qu’auditeur.

Le sous-titre de la premièreexhortation apostolique de BenoîtXVI, Sacramentum Caritatis (Lesacrement de l’amour) est on ne peutplus éloquent : «Sur l’Eucharistie,source et sommet de la vie et de lamission de l’Église.» Cette seulephrase résume deux millénaires dedoctrine de l’Église sur l’Eucharistie.Les catholiques croient quel’Eucharistie est le Corps du Christ,et le Corps du Christ est fondamen-tal pour l’Église. Bien entendu, cepoint de doctrine ne saurait êtrerésumé aussi rapidement. Le papeJean-Paul II avait publié en 2003 uneencyclique sur l’Eucharistie, intit-ulée Ecclesia de Eucharistia, où ildisait que l’Eucharistie «est le centrede la vie de l’Église». SacramentumCaritatis explore cette doctrineeucharistique tout en offrant des sug-

gestions pratiques sur la liturgie et ladévotion ce qui pourra aider lescatholiques à percevoir le caractèrecentral de l’Eucharistie dans leursvies.

Sacramentum Caritatis s’inscritdans le sillage de l’Assembléegénérale du synode des évêques d’oc-tobre 2005, sur l’Eucharistie.L’exhortation, qui compte plus de100 pages, couvreplusieurs sujets, de ladisposition du taber-nacle dans l’églisejusqu’au célibat desprêtres.

Au fond, Sacra-mentum Caritatis estun appel lancé auxcatholiques pourreplacer l’Eucharistieau centre de leur vie.Le document s’inscrit en grande par-tie dans la ligne de pensée de Jean-Paul II à propos de l’Eucharistie, et desa mise en valeur grâce à des pro-grammes comme le Congrèseucharistique international.

L’IMPORTANCE DE LAPREMIÈRE COMMUNIONComme son prédécesseur, BenoîtXVI voit le besoin de renouer avec lesbases mêmes de la vie de l’Église : lessacrements, et particulièrement la

somme de tous les sacrements, lasainte Eucharistie.

Le pape fait un plaidoyer spécialpour le respect de l’Eucharistie,souhaitant qu’en dépit de la diversitéculturelle au sein d’une Église quis’étend à travers le monde, «chacunvive et exprime la conscience de setrouver dans toute célébrationdevant la majesté infinie de Dieu,

qui nous rejoint de manièrehumble dans les signes sacra-mentels».

Étant donné que l’Eucharistienous donne accès à «la majestéinfinie de Dieu», Benoît XVIappelle également tant les indi-vidus que les communautés àpratiquer l’adoration eucharis-tique. Selon le pape, il seraitd’ailleurs bon, dans les zonesdensément peuplées, d’avoir des

chapelles et des églises dédiées àl’adoration perpétuelle.

Le Saint-Père recommandeégalement que les «enfants soientinitiés au sens et à la beauté du faitde se tenir en compagnie de Jésus, encultivant l’admiration pour saprésence dans l’Eucharistie».

Autrement dit, les écolescatholiques et les programmesparoissiaux d’éducation religieusedevraient porter une attention toutespéciale à leurs préparations de la

«Dans toutecélébrationdevant lamajestéinfinie deDieu»

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première communion. Le pape écrit :«Pour de très nombreux fidèles, cejour reste justement gravé dans lamémoire comme le premier momentoù, même si c’est encore de manièreélémentaire, ils ont perçu l’impor-tance de la rencontre personnelleavec Jésus.»

RESPECT, MYSTÈRE, BEAUTÉÀ sa publication, la plupart desmédias séculiers se sont attardés auxaspects de Sacramentum Caritatisqui touchaient la politique ou lescatholiques divorcés/remariés. Pour-tant, le document s’intéresse surtoutau sentiment de respect et à l’aban-don total que les catholiquesdevraient ressentir, lorsqu’ils s’age-nouillent devant le Saint Sacrement.

Le pape fait spécifiquementréférence aux ordres religieux quiconsacrent beaucoup de temps àl’adoration eucharistique, les citantcomme exemples de «personnes quise laissent transformer par laprésence réelle du Seigneur». Cescommunautés de vie consacrée etautres groupes qui prient devant leSaint Sacrement agissent commeune sorte de ferment de contempla-tion pour toute l’Église, écrit le pape,et rappellent aux autres la place cen-trale que doit occuper le Christ dansla vie de tous.

Selon Benoît XVI, une relationprofonde unit la beauté et la liturgie.L’art et l’architecture devraient aiderau raffermissement de la dévotion etnourrir ce respect mêlé de craintedevant le mystère de Dieu. «Tout cequi est relié à l’Eucharistie devrait êtremarqué par la beauté», dit le pape.

Au sujet de la musique, le pape aappuyé une requête formulée durantle synode à l’effet de réintroduire lechant «en tant que chant propre de laliturgie romaine». Benoît XVI écritcarrément que dans la liturgie, nousne pouvons pas dire qu’un cantiqueéquivaut à un autre, et il est néces-saire de respecter le sens de laliturgie.

RESPECT, MYSTÈRE, BEAUTÉL’une des sections de SacramentumCaritatis s’attarde aux relationsentre le sacrement de la confessionet l’Eucharistie. Benoît XVI souligneque l’amour de l’Eucharistie engen-dre un attachement encore plus

grand pour le sacrement de la récon-ciliation. Il déplore que notre cultureait tendance à évacuer toute notionde péché, et que les catholiques nég-ligent souvent le besoin de confesserleurs fautes avant de recevoir la com-munion.

«Perdre la conscience du péchéentraîne toujours aussi une certainesuperficialité dans la compréhensionde l’amour de Dieu lui-même», écritBenoît XVI. «Il est très utile de rap-peler aux fidèles ces éléments qui,dans le rite de la messe, explicitentla conscience de leur péché et, simul-tanément, de la miséricorde deDieu.»

Le pape indique ensuite que lesprêtres peuvent encourager la confes-sion en se consacrant avecgénérosité, application et compé-tence à l’administration de ce sacre-ment.

Le respect de l’Eucharistie signi-fie également que les chrétiens non-catholiques et les autres ne devraientpas recevoir la communion, dit lepape, qui ajoute qu’il s’agit d’unproblème pastoral fréquent.

«En certaines circonstances,comme par exemple lors de messescélébrées à l’occasion de mariages, defunérailles ou d’événements ana-logues, participent à la célébrationnon seulement des fidèles prati-quants, mais aussi d’autres qui, mal-heureusement, ne s’approchent plusde l’autel depuis des années, ou quipeut-être se trouvent dans une situa-tion de vie qui ne permet pas l’accèsaux sacrements.»

Il arrive également que des per-sonnes d’autres confessions chréti-ennes ou même d’autres religionssoient présentes. Dans ce cas, pour-suit Benoît XVI, il faut alors trouverdes moyens brefs et incisifs pour rap-peler à tous le sens de la communionsacramentelle et les conditions de saréception.

LE PRÊTRE EN TANT QUE BON PASTEURL’Eucharistie est étroitement liée à lavocation sacerdotale, et Sacramen-tum Caritatis s’intéresse à la prêtrisesous plusieurs différents aspects. Lepape dit entre autres que les prêtresdevraient toujours placer Jésus-Christ, et non eux personnellement,au centre de l’action liturgique. Lesprêtres doivent approfondir la con-

science de leur ministère eucharis-tique et le considérer comme unhumble service rendu au Christ et àson Église. Le sacerdoce est l’officedu bon pasteur, qui offre sa vie pourses brebis.

Au sujet du célibat sacerdotal,Benoît XVI écrit qu’il s’agit d’uneconformation particulière au style devie du Christ lui-même, et que vécuavec maturité, joie et dévouement, ilreprésente une très grande bénédic-tion pour l’Église et pour la sociétéelle-même.

Le pape souligne que la pastoralevocationnelle doit impliquer la com-munauté chrétienne dans toutes sescomposantes. Mais, précise-t-il, lesfamilles ont un rôle spécial à jouer :elles doivent s’ouvrir avec générositéau don de la vie et éduquer leursenfants à être disponibles à la volontéde Dieu. «En résumé, il faut surtoutavoir le courage de proposer auxjeunes la radicalité de la vie à la suitedu Christ, en en montrant l’attrait.»

LE PRÊTRE EN TANT QUE BON PASTEURLes politiciens catholiques sont inter-pellés dans une brève section intit-ulée «Cohérence eucharistique». Lepape y met l’accent sur plusieursvaleurs «pas négociables», y comprisle respect de la vie humaine depuis laconception jusqu’à la mort naturelleainsi que la famille fondée sur lemariage entre un homme et unefemme. Les hommes politiques et leslégislateurs catholiques, écrit leSaint-Père, doivent être conscientsde leur grave responsabilité sociale etse sentir particulièrement interpelléspar leur conscience sur tous cessujets.

«Cela a, entre autres, un lienobjectif avec l’Eucharistie. Lesévêques sont tenus de rappeler con-stamment ces valeurs; cela fait partiede leur responsabilité à l’égard dutroupeau qui leur est confié.»

Bien que le pape y émettequelques «avertissements», Sacra-mentum Caritatis s’intéresse essen-tiellement à la rencontre avec leChrist dans l’Eucharistie, ce queBenoît XVI appelle la découvertejoyeuse du dynamisme de l’amourqui accueille Jésus dans notre vie. ■

Greg Burke, correspondant de FOX News àRome, a déjà été un collaborateur régulier deColumbia.

CNS FROM REUTERS c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 19

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ENTRETIENS COLOMBIENS

Marie HilliardUn éthicienne catholique à l’avant-garde

Marie Hilliard plusieurscordes à son arc:en effet,elle a été infirmière mili-

taire, canoniste et directrice de laConférence des évêques catholiquesdu Connecticut avant d’être nom-mée, en mai 2006, directrice debioéthique et de l’orientation desprogrammes au «National CatholicBioethics Center» (NCBC) [Centrenational catholique de bioéthique],situé à Philadelphie.

maîtrises universitaires en sciencesinfirmières, spécialité santé mère-enfant, en sciences religieuses, endroit canonique et en administrationprofessionnelle d’instruction su-périeure. Elle a une vaste expérienceprofessionnelle en éthique médicalerelativement à l’ordre public ainsique dans le domaine de la promotionet la défense des droits. Tom Tracyl’a interviewée pour Columbia.

Columbia: Quels sont vos objectifsimmédiats en tant que directrice debioéthique et de l’orientation des pro-grammes au Centre national catholique debioéthique?

Hilliard: C’est un poste nouveau créépar le président du Centre, John Haas, pourrépondre aux assauts portés contre les soinsde santé catholiques et la liberté religieuseet qui s’intensifient dans les domaines de lalégislation et de la réglementation. Un demes objectifs, surtout comme anciennedirectrice d’une conférence épiscopale d’É-tat et ancienne membre du bureau de direc-tion de l’Association des directeurs de conférences épis-copales d’État de puiser dans l’expertise des conférenceslocales. Plusieurs assauts contre les soins de santécatholiques sont perpétrés au niveau local, surtout surle plan de la mission qui est sienne d’offrir des soinsconformes à l’enseignement de l’Église. À cause de toutce qui se passe au niveau local, il importe de présenterun front commun sur le plan national. Car, ceux quiproposent une politique contre la vie sont nettementorganisés sur le plan national.

Quelles questions suivez-vous de plus près à l’heureactuelle?

D'abord, ce sont les mandats du gouvernement con-cernant l’administration du Plan B «la pilule du lende-main» dans les salles d’urgence des hôpitauxcatholiques. Plusieurs autres mandats émergent aussi,par exemple l’obligation pour les employeurscatholiques d’accorder des avantages sociaux pour lesunions de même sexe, ainsi que pour les pharmaciensde remplir des ordonnances en contradiction avec leurscroyances ou leurs consciences religieuses.

Les fidèles catholiques se voient imposer d’autresmandats, peu importe leur lieu de travail. Je suis infir-mière diplômée, et durant la majeure partie de ma car-rière professionnelle je n’ai pas été employée dans un

contexte catholique. J’ai toujours refusé departiciper ou de collaborer dans des actesmédicaux moralement illicites. Dans unetelle situation l’infirmière ou le médecincatholiques, peuvent se sentir très isolés.Nous devons demeurer conscients de lanécessité de protéger la liberté religieusede chaque personne.

Pouvez-vous exposer encore sur la con-troverse qui entoure la pilule du Plan B?

Les directives éthiques et religieusesdes services de soins de santé catholiquessont très précises en ce qu’elles ordonnentde traiter avec compassion les victimes

d’agression sexuelle. Il existe des méthodes pour vérifi-er si un contraceptif agira comme un véritable contra-ceptif ou comme un abortif. En tant que membres deservices de santé à caractère religieux, nous avons ledroit d’exercer nos prérogatives religieuses dans l’ad-ministration de nos soins de santé. Il y a eu des assautscontre ce droit…de la part de législatures d’État et ceux-ci vont en augmentant.

Plusieurs de ces assauts sont fondés sur mauvaiseinterprétation sérieuse du Premier Amendement de laConstitution des États-Unis. Le Premier Amendementdit qu’il n’y aura aucune religion d’État. Par contre, letexte poursuit en exigeant la protection du libre exerci-ce de la religion. En ordonnant qu’un établissementcatholique doive fournir un abortif à l’intérieur de sesmurs, le gouvernement viole la clause du «libre exerci-ce». Lorsqu’on se rend compte que les gens cherchant àobtenir un abortif peuvent facilement obtenir ce serviceailleurs, il devient évident qu’il s’agit d’une initiativeorchestrée contre la liberté religieuse des membres deservices de santé catholiques.

Est-ce que n’importe qui peut devenir membre duNCBC?

Le Centre est constitué de plusieurs catégories demembres: individus, étudiants, paroisses, diocèses,

Marie Hilliard

Les éthiciens du NCBC compara-issent devant les législatures d’Étatsur des questions de respect de lavie. Ils prennent également la paroledans les paroisses et font paraître desarticles dans la presse catholique,dont les propos s’efforcent de clarifi-er l’enseignement de l’Église sur lesquestions cruciales de la culture dela vie, tout cela, à l’intention despoliticiens et des électeurs.

Mme Hilliard détient des

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soins particuliers, hôpitaux et membres corporatistes.Souvent, les individus ou les agences deviennent mem-bres pour obtenir notre documentation. Les membresdu clergé et les religieux et religieuses ont le privilègede recevoir notre information, puisque leurs activitéspastorales les engagent à aider les fidèles à faire deschoix de nature morale lorsqu’ils sont devant desdilemmes éthiques.

La technologie avance si rapidement, et tout lemonde ne peut profiter de nos colloques. Il y a un avan-tage formidable à pouvoir obtenir de l’information grâceà nos publications, notre site Internet (www.ncbcen-ter.org) et aussi les services de consultation que fournitle Centre.

Nous produisons desmatériaux savants, mais pra-tiques à la fois, et qui font partdes dernières analysesbioéthiques des progrès réalisésen soins de santé. Par exemple,produisons des renseignementssur les impératifs moraux relat-ifs aux technologies de grossess-es assistées. Plusieurs de cestechnologies sont admissibleset dont le taux de réussitedépasse la fertilisation in vitroillicite.

Qu’en est-il des consulta-tions individuelles offertes parle Centre?

L’Église publie plusieursexcellents documents péda-gogiques pour nous guider. Toutefois, peu sont ceux quiont le temps de cerner comment l’enseignement del’Église s’applique aux nouvelles percées en soins desanté. Le Centre fournit des analyses opportunes auxagents de pastorale, qu’ils soient membres du clergé oudes fidèles laïques.

Nous disposons de consultations pour guider lesgens dans l’enseignement de l’Église en bioéthique. Onpeut consulter un éthicien du Centre 24 heures par jour.Souvent, ces requêtes proviennent de gens qui ont desquestions sur les soins en fin de vie. La plupart dutemps, ils nous ont été envoyés par leur curé ou undiacre.

Nous ne donnons pas d’avis sur des questions médi-cales ou juridiques, mais nous transmettons aux gensqui appellent l’enseignement de l’Église sur le sujet quiles préoccupe. C’est un service gratuit extraordinaire.Aujourd’hui, j’ai eu six demandes en consultation ethier j’en ai eu sept.

En tant que directrice de la Conférence épiscopaledu Connecticut, vous avez collaboré tant avec leConseil suprême que le conseil d’état, sur le projet deloi des mariages de même sexe et la recherche en cel-lules souches. Comment les Chevaliers sont-ils utiles àla mission de l’Église?

Mon père, décédé maintenant, était Chevalier. C’estun organisme très cher à mon c?ur. En 2003, les

Chevaliers du Connecticut ont mené une campagnepour obtenir 100 000 signatures sur des pétitionsdemandant la protection du mariage comme union d’unhomme et d’une femme. Ce sont les Chevaliers qui ontmis en place le concept complet de cette campagne, encollaboration avec la Conférence épiscopale duConnecticut au niveau paroissial.

Que penser de l’amendement qui a été adopté l’au-tomne dernier au Missouri et qui a donné lieu à uneintensification de la recherche en cellules souchesembryonnaires?

Ceci fait partie d’une initiative nationale. Aucunindividu n’a été bénéficiaire de la recherche sur les cel-lules souches embryonnaires. Tous les succès obtenus

en recherche sur les cellulessouches l’ont été grâce à desapplications de thérapies tiréesde recherche en cellules souch-es adultes, ce qui est morale-ment licite.

Il semble que les investis-seurs privés sont hésitants àfinancer la recherche spécula-tive. C’est pourquoi, les recher-chistes s’efforcent de trouverdes subventions gouvernemen-tales, en faisant des promessesnon prouvées de thérapies et deremèdes extraordinaires. Maisen l’absence de financementfédéral pour la recherche quidétruit les embryons humains,les recherchistes sont à l’affût

de fonds pour la recherche sur les cellules souchesembryonnaires en s’adressant aux législatures des États.Les gens doivent comprendre qu’il s’agit de subventionspubliques provenant des impôts des contribuables.

Quant à vous, personnellement, comment trouvez-vous le temps d’en faire autant?

Quand j’étais jeune étudiante-infirmière au BostonChildren’s Hospital, j’étais consciente que mon travailétait une vocation. Bien que mes objectifs ne dépas-saient ceuxde devenir infirmière en pédiatrie, je recon-naissais les impératifs moraux et l’aspect de vocationchrétienne de ce que j’entreprenais.

Les loisirs, c’est important et j’aime bien chanter.Une des premières démarches que j’ai entreprises enarrivant à Philadelphie a été de me joindre à la choralede ma paroisse. J’ai l’avantage d’avoir une voix d’alto etde pouvoir lire la musique, et il semble qu’il y a tou-jours de la place pour une alto de plus.

Je suis toujours colonel dans l’armée de réserve desÉtats-Unis et c’est dans ce contexte que je pratique maprofession d’infirmière où j’ai la chance d’observer lestoutes dernières techniques en soins de santé d’urgence.

J’aime bien aussi la course à pied et je cours deuxmilles, quatre fois par semaine. ■

Tom Tracy est journaliste à la pige résidant en Floride

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 21PHOTOS: COURTESY BOB MULLEN/THE CATHOLIC TRANSCRIPT, ARCHDIOCESE OF HARTFORD, CONN.

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CHEVALIERSde NASHVILLE

L’Ordre se déplace cet été dans la capitale de la musique américaine pour son 125e congrès annuel, et les Chevaliers du Tennessee entendent

faire passer leurs invités par toute la gamme des émotions, en matière d’hospitalité et d’excursions

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PAR ANDY TELLI

Les Chevaliers du Tennes-see s’apprêtent à prodiguerune chaleureuse hospitalitéméridionale, de l’entraî-nante musique et de

superbes excursions, tout cela auprofit des Chevaliers de Colomb etde leurs familles qui convergerontvers Nashville en août prochain,dans le cadre du 125e congrès

suprême.La situation

de Nashville,aisément acces-sible par l’au-toroute ou lavoie aérienned’un peu partoutaux États-Unis,devrait favoriserune très grande

participation au congrès, selonWilliam L. Wicke, député d’État duTennessee. En témoigne, précise-t-il,le fait que certains autres députésd’État lui ont déjà indiqué avoir

nolisé des autobus plus grands qu’àl’accoutumée pour se rendre dans laMusic City et au congrès suprême.

«Mes frères ont hâte d’entendrede la musique country. Et ilsprévoient beaucoup s’amuser, aussi»,de poursuivre William L. Wicke, pré-cisant que certains des congressistessont attendus dès le vendredi 3 aoûtà l’hôtel Gaylord Opryland, où sedéroulera le congrès.

Afin de répondre au vœu de ceuxqui souhaitent profiter de toute lasaveur de la région, le Conseil d’Étatdu Tennessee a mis sur pied diversesexcursions durant la fin de semaine,notamment :

■ Une visite guidée égalementau Country Music Hall of Fame(Panthéon de la musique country) età la salle Ryman — «la MotherChurch de la musique country» (lamère-église de la musique country),au centre-ville de Nashville.

■ Une excursion d’une journéejusqu’à Memphis et Graceland, oùrésidait Elvis Presley et la deuxième

maison la plus visitée aux États-Unis.

■ Une visite de l’Hermitage, lamaison du président Andrew Jacksonsituée sur une plantation de 1 100

L’Hermitage, la maison de président AndrewJackson

acres de prairies et de boisés. Plusqu’une magnifique et imposantedemeure, l’Hermitage a servi derefuge à Andrew Jackson quand latension sociale et politique se faisaittrop forte.

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■ Une tournée de plusieursmaisons de vedettes du country,commencera par une visite de l’his-torique quartier Music Row, jalonnéde sites importants.

■ La visite de plusieurs égliseshistoriques de Nashville.

■ La possibilité d’acheter des bil-lets pour assister à l’enregistrementen direct du Grand Ole Opry (l’émis-sion de radio la plus ancienne aupays, diffusée sans interruptiondepuis 1925), les vendredi et samedi3 et 4 août.

UN SPECTACTLE INUSITÉ AU PROFITDES CHEVALIERSLe clou du programme d’animationsera le spectacle de musique countryprévu pour lundi, le 6 août, et limitéà 1 700 places assises. «Tout lemonde s’attend à entendre de labonne musique country ici àNashville, et nous n’allons pas lesdécevoir», souligne William Wicke.

L’événement sera précédé par unspectacle de magie par la troupe«Merlin and the Court Jesters», com-posée exclusivement de personnesavec un handicap intellectuel. Plusde 80 000 personnes ont à ce jour vules Court Jesters à l’œuvre, notam-ment lors des Jeux olympiques spéci-aux de 1999. Le Conseil duTennessee appuie chaleureusementla troupe, dans le cadre de sa fonda-tion au profit des personnes aux pris-es avec une incapacité intellectuelle.

Le congrès suprême comme telcommencera le mardi 7 août et sepoursuivra jusqu’au jeudi 9. L’hôtelGaylord Opryland, où se déroulerontles travaux, est l’un des plus grandscentres de congrès aux États-Unis,avec près de 2 900 chambres et 165suites; neuf acres de sentiers péde-stres agrémentés de chutes d’eau etde luxuriants jardins abritant, dansquatre grandes serres, des milliers

d’espèces végétales; une promenadeen bateau à fond plat qui sillonne unmagnifique cours d’eau intérieur; unparcours de golf de 18 trous de styleécossais; et plus de 20 restaurantsétablis sur le site même du complexehôtelier.

Plus de 100 cardinaux et évêquessont attendus au congrès, ce qui enfera le plus important rassemble-ment de la hiérarchie ecclésiale às’être jamais déroulé au Tennessee.Les évêques David R.Choby, de Nashville, J.Terry Steib, de Memphiset Joseph E. Kurtz, deKnoxville, ont hâte d’ac-cueillir leurs camaradesévêques et leurs frères Chevaliers auTennessee, souligne William Wicke.

Lorsque les Chevaliers deColomb arriveront à Nashville,ajoute ce dernier, «Ils vont constaterque les catholiques d’ici sont très fer-vents à l’égard de leur foi. Nous nesommes pas encore très nombreux,mais nous prenons de l’importance[...] et nous pouvons vraiment, nousaussi, faire la différence.»

UN ANNIVERSAIRE POUR L’ÉGLISEes explorateurs espagnols et françaisqui ont découvert le Tennesseeactuel avaient apporté leur foicatholique avec eux, aux 16e et 17esiècles. Depuis ces lointaines orig-ines, l’Église s’est bâti une riche his-toire au Tennessee.

Le diocèse de Nashville, quienglobait à l’époque l’État duTennessee au complet, a été fondé en1837 et célèbre donc son 170eanniversaire cette année. Son pre-mier évêque, Mgr Pius Miles, undominicain, s’était rendu à son nou-veau siège en cheval depuisBardstown, au Kentucky, trans-portant son calice dans ses sacoches.

Nashville abrite égalementplusieurs congrégationsreligieuses, y compris lesSœurs de la Miséricorde, quiont ouvert l’académie St.Bernard à Nashville en 1866 etqui dirigent toujours une écoleprimaire catholique indépen-dante; les Filles de la Charité,qui ont fondé et administrenttoujours le seul hôpitalcatholique de la ville, le SaintThomas Hospital; et la congré-gation St. Cecilia des sœursdominicaines. Les domini-

caines sont réputées être l’ordrereligieux qui croît le plus rapide-ment, aux États-Unis. Elles ontd’ailleurs finalisé récemment larénovation et l’agrandissement deleur maison-mère bâtie en 1860, aucoût de 45 millions de dollars.

Les Chevaliers de Colomb duTennessee peuvent se targuer, euxaussi, d’avoir été à la source de «pre-mières» historiques. Ainsi le Conseil544 de Nashville, fondé en 1900 et

encore actif aujour-d’hui, a été le pre-mier Conseil à êtreétabli au sud de lafameuse «Mason-Dixon Line», la

ligne de démarcation entre les bel-ligérants, lors de la guerre deSécession. Peu après suivirent lesConseils de Chattanooga, Memphis,Knoxville et Jackson.

Au début de cette année, lesChevaliers du Tennessee ont franchiun autre seuil avec un effectif dépas-sant pour la première fois les 10 000membres. «Nous sommes fiers à lafois de voir nos rangs grossir et d’ac-cueillir le congrès suprême», déclareWilliam Wicke. En dépit de cettecroissance, poursuit celui-ci, «leTennessee est un État extrêmementpetit pour accueillir un aussi grandrassemblement». Mais lesChevaliers de l’État sont déterminésà ne pas laisser repartir leurs frèresChevaliers sans rapporter avec euxd’excellents souvenirs.

Des Chevaliers de partout auTennessee se sont portés volontairespour aider à la tenue et à la bonnemarche du congrès. Il s’agit, pourplusieurs, d’une occasion unique departiciper à un congrès suprême, etils sont nombreux à avoir prévuprendre leurs vacances à ce moment-là, pour en profiter au maximum,d’ajouter le député d’État.

Selon William Wicke et sonéquipe de Chevaliers du Tennessee,les Chevaliers de Colomb, avantmême la fin de ce grande congrèsannuel, chanteront les louanges deNashville, la «Music City». ■

Andy Telli est directeur administratif duTennessee Register, le journal du diocèse deNahsville. Chevalier du Quatrième Degré, il estmembre du Conseil 3763 Bishop Alphonse J.Smith, à East Nashville, Tennessee.

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 23PHOTOS COURTESY: NASHVILLE CONVENTION & VISITORS BUREAU

L’un des atriums de l’hôtel Gaylord Opryland, où auralieu le 125e Congrès suprême

VOIR À LA PAGE 24:

LE PROGRAMME DU 125e

CONGRÈS SUPRÊME

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LE PROGRAMME DU 125e CONGRÈS SUPRÊMEGaylord Opryland Nashville Resort & Convention Center

Nashville, Tennessee • Les 7, 8, 9 août 2007Vendredi 3 août12 h à 20 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions

Samedi 4 août9 h à 18 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions

Dimanche 5 août7 h à 8 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions 9 h à 18 h Chapelle pour l’adoration du Saint Sacrement13 h à 18 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions

Lundi 6 août7 h à 8 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions 8 h à 20 h Inscription officielle des délégués, bureau du secrétaire suprême9 h à 18 h Chapelle pour l’adoration du Saint Sacrement10 h 30 à 12 h Séminaire sur le recrutement17 h 30 à 19 h Échange de souvenirs 19 h à 22 h Soirée d’accueil du conseil d’État du Tennessee

Mardi 7 août7 h à 9 h, Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et12 h à 18 h renseignements au sujet des excursions8 h à 9 h Inscription officielle des délégués, bureau du secrétaire suprême9 h 30 Messe concélébrée pour l’ouverture du congrès10 h 30 à 18 h Chapelle pour l’adoration du Saint Sacrement13 h Séance inaugurale des délibérations 19 h 30 Le banquet des États

Mercredi 8 août7 h à 14 h Inscription au conseil d’État du Tennessee, vente des billets et

renseignements au sujet des excursions 8 h Messe concélébrée 9 h à 18 h Chapelle pour l’adoration du Saint Sacrement10 h 30 Reprise des délibérations 11 h 30 à 14 h Le déjeuner des épouses, conseil d’État du Tennessee 15 h à 17 h Remise des prix — séance ouverte aux familles

Jeudi 9 août8 h Messe commémorative annuelle 10 h à la clôture Dernière séance de délibérations

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L’attention de plusieurscatholiques est piquée par unaspect qu’implique notam-ment le processus menantvers la canonisation. Il s’agit

de l’attestation demiracles — un avantla béatification, alorsque le «serviteur oula servante de Dieu»est appelé «bien-heureux ou bien-heureuse», et unautre après la béatifi-cation, pour que le

procès puisse se poursuivre jusqu’àla canonisation, cérémonie au coursde laquelle le «bienheureux ou labienheureuse» est déclaré «saint ousainte».

Dans le cas de l’abbé McGivney,plusieurs miracles ont été rapportés.La nature et les détails de cesderniers ne peuvent être renduspublics seulement lorsque l’authen-ticité des miracles a été attestée parle jugement de l’Église. Un telprocessus fait en sorte que sontrespectées l’autorité de l’Église et lavie privée des personnes concernéespar le miracle rapporté. Une foisannoncée la décision de l’Église, ilest alors possible de dévoiler lesdétails du miracle attesté.

Pourquoi tant d’intérêt pour lesmiracles? La plupart de nous sontattirés par les événements peu com-muns qui stimulent notre imagina-tion et piquent notre curiosité.L’industrie du divertissement prof-ite de cet envoûtement pour le para-normal en présentant des films etdes émissions de télé mettant envedette sorcières, vampires et per-sonnages possédant en apparencedes traits «surhumains». Il n’estdonc pas surprenant que les mira-cles soient toujours l’un des aspectsles plus fascinants du processus decanonisation.

Le miracle est un signe que pro-

médicale ou scientifique de la guéri-son. Un dossier complet de l’histoiremédicale du cas est compilé etincorporé dans le rapport soumis àRome. Une fois le cas reçu à Rome,des autorités médicales l’examineafin d’en déterminer les mérites. Unjugement positif touchant un mira-cle rapporté est remis au Saint-Père.

Les miracles d’ordre moral, telsque la conversion de quelqu’un ou lesuccès d’un mouvement religieuxne peuvent pas se compter comme

miracles rapportés. De telleséventualités sont difficiles à

prouver et peuvent ne pasêtre permanentes.

Seul le pape peutdécider de faire avancerun candidat ou une can-didate jusqu’à la béatifi-cation ou la canonisa-

tion. Il recherche un signedu Seigneur, un miracle,

comme indice qu’il s’agitvraiment la volonté de Dieu

que tel serviteur ou telle servante deDieu soit nommé «Bienheureux ouBienheureuse» ou déclarée saint ousainte. Parfois on nomme digitusDei un miracle, un terme latin quisignifie le «doigt de Dieu».

Nous sommes dans une périoded’attente et de prière. Nous avonsprésenté notre miracle rapporté auVatican et, dans la foi et l’espérance,nous anticipons le jour où l’abbéMichael J. McGivney sera élevé auxhonneurs de l’autel. ■

Le père Gabriel B. O’Donnell, dominicain, estpostulateur de la cause de béatification duserviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney.

Faveurs obtenuesPlusieurs croyants prétendent que l’abbé a intercédé dans leurs vies

REV. GABRIEL B.O’DONNELL, OP

duit Dieu pour manifester sa puis-sance divine et d’enjoindre le fidèlechrétien à se convertir. LorsqueDieu intervient de façon mirac-uleuse dans la condition humaine,nous sommes convoqués à réagiravec une foi encore plus clairvoy-ante et une humilité plus profonde.

Durant sa vie terrestre, Jésus afait beaucoup de miracles, qui sontdevenus des signes de sa divinité etde son amour et de sa miséricorde. Ilressuscita des morts, guérit desmalades et chassa les démons.Et le plus grand des mira-cles c’est la résurrectiondu Christ. Comme nousle rappelle saint Paul,c’est le fondement de lafoi chrétienne (cf. 1Co15).

Les miracles mod-ernes se situent dans lacontinuité de la puissancedu Seigneur ressuscité qui,même à notre époque, envoieson Esprit Saint intervenir dansl’histoire humaine.

De nos jours, la plupart des mir-acles qui touchent les canonisationssont des guérisons, mais non pastous. On rapporte également desréanimations et des générationsspontanées de certaines parties ducorps. Quant aux guérisons, larestauration de la santé doit se man-ifester entière et complète, sansintervention aucune de la médecine,autrement dit, elle doit êtreattribuée clairement à la seule grâcedivine. Par exemple, la guérisond’une femme atteinte d’un cancerdu foie serait douteuse, si elle avaitsubi antérieurement une chimio-thérapie quelconque, au cours de samaladie.

Des représentants du monde sci-entifique sont sollicités pour exam-iner de tels rapports de miracles, etils doivent déterminer, sans équiv-oque, qu’il n’ya aucune explication

NOTRE FONDATEUR

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Don à une paroisseLe conseil Santa Monica12861, de Richmond, enColombie-Britannique, afait don de plus de 5000$ àsa paroisse.

Logement des ancienscombattantsLe conseil Prince of Peace9899, de Las Vegas, a aidé àloger des anciens combat-tants sans abri au foyer de«The Fraternal Order ofEagles». (L’Ordre fraterneldes aigles)

BénévolatLe premier samedi dechaque mois, les membresdu conseil 7449 deGermantown, au Tennes-see, travaillent bénévole-ment à la soupe populairede la Société Saint Vincentde Paul à Memphis.

Geste de reconnaissance Le conseil Mother Seton5427, de Washington,Township, New Jersey, àremis une obligation d’é-pargne de 50$ U. S. àHolland et Daniel Moranqui sont parvenus au plushaut grade du scoutisme.Cela a eu lieu au coursd’une cérémonie de remisedes prix durant laquelle on

a rendu hommage à ceuxqui ont reçu des boursesd’études.

Don à des écolesLe conseil Robert J.Gamboa 9527, de LasCruces, au NouveauMexique, a fait don de100$ et des fournituresscolaires à cinq conseils dela région.

Appui à un séminaristeLe séminariste John Granda reçu une bourse d’étudesdu conseil 1302, deBartlesville, Oklahoma.Depuis plusieurs années,avec les recettes de soupersde poisson tenus durant lecarême, le conseil appuiefinancièrement l’éduca-tion religieuse.

Un comité de paroisse actifEn solidarité avec l’abbéN., un prêtre catholique enIraq, le conseil St. Mary’sof the Grove 11138, deTampa, en Floride, a com-mencé a expédier de l’aideau comité de paroisseBaghdad InternationalZone. Le Lt. Col. RobertMilmore, un membre duconseil 11138, de concertavec le comité de paroissede la zone IZ, de Baghdad,

a demandé à son conseild’envoyer des vêtementspour enfants, des fourni-tures scolaires et autresarticles nécessaires.Jusqu’à ce jour, le comitéde paroisse parrainé par leconseil Mgr. Martin C.Murphy 6847, de Colum-bia, Caroline du Sud, aexpédié cinq tonnes debiens de secours à l’abbé N.

Gagnants de bourses d’étudesLe conseil James C. Fletcher11422, de Landover, Mary-land, a fait don de 5000$ enbourses d’études à desélèves de la région.

Déjeuner des finissantsLe conseil Our Lady ofPerpetual Help 794, deLindenhurst, New York,est l’hôte d’un petit déje-uner annuel pour les finis-sants de l’école secondaireLindenhurst. À cette occa-sion on fait la remise del’album des finissants del’école.

Bénévolat socialLes membres du conseil2228, de Lynbrook, NewYork, ont fait du bénévolatpour le barbecue annuel deMalverne Group Home.

Avant sont retour à la maisonaprès un stage de six moisdans un hôpital, les membresdu conseil Sacred Heart 10646,de Rowlet, au Texas, ontconstruit, en une journée,une rampe pour fauteuilroulant pour le diacre FrankDunlop.

Après avoir dit sa première messe, l’abbé Bryan Page, est accueilli parles Sœurs Missionnaire de la Charité. L’abbé Page est membre du conseil universitaire Seton Hall 10563, de South Orange, New Jersey.Les Chevaliers l’ont appuyé tout au long de ses études de séminariste.

Les membres du conseilont préparé les mets pourensuite les servir auxinvités.

Marathon pour les œuvresLe conseil Mgr. JohnCanepa 5164, de Birming-ham, Alabama, a tenu son19e marathon annuel de5K pour les œuvres debienfaisance. Il y a eu 240participants et l’événe-ment a rapporté plus de8500$ qui seront employéspour venir en aide à despersonnes intellectuelle-

Les élèves de l’école St. Gregory the Great ont participé à un rosairevivant parrainé par le conseil Father Victor Cote 9671, de Tecumseh,Ontario. Le conseil a financé également le programme pour afficherl’image d’un saint et sa biographie à l’entrée de chaque classe del’école.

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deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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en 1882. Ils ont enlevé plusde 80 volets pour lesdescendre au sol et les net-toyer ou les remplacer. Cesvolets furent ensuite remisen place avec des attachesnouvelles. Ils ont aussinettoyé l’intérieur duclocher et posé des clouspour empêcher les oiseauxd’y faire leurs nids.

Prudence au volantL’assemblée Pope JohnPaul ll, de Mobile, Ala-bama, organise des con-férences sur la prudence auvolant pour des groupes dejeunes de la région.

Merci aux servants de messeLe conseil Father M. J.Monahan 4851, deHollywood, Floride, a tenusa soirée annuelle dereconnaissance des ser-

ment handicapées. Le con-seil estime qu’il a réuni etdonné plus de 91 000$pour cette œuvre durantles 19 dernières années.

Campagne de financementLa campagne annuelle definancement du conseilFather Vincent M. Mulvin12287, de Dallas, Géorgie,pour venir en aide à des per-sonnes ayant une déficienceintellectuelle a rapporté1600$. Cette somme a étéremise à l’organisme desjeux Olympiques spéciaux.

Trois fois généreuxLe conseil Palm BeachGardens 6988, de la Floride,a fait plusieurs dons à desorganismes locaux. Il a faitdon de 3333$ au projet derénovation de la cathédraleSt. Ignatius Loyola, 1070$ àARC, et 700$ à l’officediocésaine pour le respectde la vie du diocèse PalmBeach.

Cuisine auxiliaireLe conseil Slidell 2732, enLouisiane, a mis sa cuisineà la disposition de laparoisse Our Lady ofLourdes quand la cuisineparoissiale fut détruitedurant l’ouragan Katrina.

Témoignage de reconnaissanceLe district 48 de l’Ontarioa organisé son premiersouper annuel entémoignage d’appréciationdu clergé. Les membres ducercle Sir Knight LeonardT. Smith 4742, d’Oshawa,ont servi le souper aux 140personnes présentes. Cetévénement a rapporté lasomme 1500$ pour lefonds de retraite du clergédiocésain.

Restauration historiqueLes membres du conseilLeetonia 1569, de l’Ohio,ont fait des travaux consid-érables de rénovation duclocher de l’église St.Patrick qui fut construite

vants de messe. À cetteoccasion le conseil a remisune obligation d’épargneU. S. à quatre servants demesse de la paroisse.

Une croix de processionEn hommage au frère TedCreran, un membre depuis50 ans, le conseil St.Theresa 9425, de Winni-peg, au Manitoba, a donnéune croix de procession àson église paroissiale.

Témoignage touchantLes membres du conseilImmaculate Heart of Mary9968, de Lexington, Mary-land, et le conseil St. PiusX 4076, de Forestville ontcollaboré pour construire721 croix blanches sur leterrain de l’église. Cescroix représentent le nom-bre de bébés victimes d’a-vortement.

Pour atténuer leurs craintesDepuis trois ans, le conseilSt. Elizabeth 10743, deElizabethton, Tennessee,organise une collecteannuelle de nounours pourdonner aux forces poli-cières de la région deCarter County. Lespoliciers donnent cesnounours aux enfantsimpliqués dans des acci-dents ou des situationsstressantes. La collecte del'an 2006 a rapporté plusde 130 ours en peluche.

Les sires chevaliers de l’assemblée Reverend Dr. G. Everett Grant, deFredericton, au Nouveau-Brunswick, ont overt la marche du ralliement pour la Vie de leur ville. Le défilé s’est rallié devantl’édifice du parlement provincial avant de se diriger au centre-villevers la maison «Mother and Child» (Mère et Fille) voisine de la clinique d’avortement de Fredericton.

Sous les regards des membresde son conseil, l’abbé John M.Skwara, membre du conseilSouth Plainfield 6203, au New Jersey, et ancien curé de la paroisse Our Lady ofCzetochowa, fait l’essai de sonnouveau fauteuil roulant. Leconseil 6203 lui a fait don de cefauteuil après avoir appris queson vieux fauteuil était en mauvais état.

Les conseils de Chevaliers deColomb du district 11 de l’Étatde New York ont organisé unvoyage de collecte de fonds àAtlantic City au bénéfice de lafondation Philip Bonovino.Bonovino, qui est atteint d’unemaladie neuromusculaire rareappelée la myopathie à bâtonnets, a reçu un chèque aumontant de 2300$ du députéde district Greg Warnolowski.

Le conseil Father Paul Krunkel4739, de Buron, Illinois, a tenuun souper de poisson qui a rapporté 1400$ pour la familleGouker. Les deux enfantsd’Elaine Gouker, Joel et Anna,souffrent d’amyotrophiespinale progressive. L’argentservira à l’achat d’une fourgonnette adaptée au transport des handicapés.

Le conseil St. Pius X 11168, deGetzville, New York, a donné1000$ à un frère chevalier dontla fille souffre d’allergies alimentaires sévères. Le traitement médical de la jeunefille n’est pas couvert par lesassurances.

L A M E I L L E U R EM É D E C I N E

Dix Écuyers Colombiens du cercle St. Helen 3427, dePearland, au Texas, étaient aunombre de plus de 100 participants d’une chaîne pourla vie pour manifester contrel’avortement et promouvoir lesenseignements de l’Église ausujet de la vie.

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 27ABOVE: THE CATHOLIC SPIRIT, DIOCESE OF METUCHEN

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lectuellement handicapéesa rapporté plus de 400$.L’argent a été donné àFriendship Ventures, uneagence qui crée des occa-sions sociales pour leshandicapés.

Séquelles de KatrinaAvec une troupe scoute,Richard Jenke, un membredu conseil Bishop Odin2917, de Houston, a menéune tournée d’une semainedes églises de la Louisianeendommagées par l’oura-gan Katrina. À l’œuvredans des églises Métho-distes de Slidell, PearlRiver et New Orleans, lesscouts ont déblayé lesdébris, posé des panneauxde revêtement et peint lesmurs.

Recyclage payantLe conseil Mgr. Esper 3027,de Fowler, Michigan, a col-lecté des bouteilles et descanettes retournables, unprojet qui a rapporté plusde 3400$ qui furent remisà trois séminaristes. Prèsde 40 personnes ont con-tribué 120 heures de tra-vail bénévole à ce projet.

Collecte de sangLe conseil Hawley 797, enPennsylvanie, a organiséune collecte de sang encollaboration avec la CroixRouge américaine. Cettecollecte a rapporté 55demi-litres de sang utilis-able.

Honneur au mériteLe conseil Reverend Rob-

Le Père David Parsch (au centre)se joint aux membres du conseil Holy Spirit 8808, deShields, au Michigan, pour fairele nettoyage d’une propriétédes Mission Sisters of the HolySpirit.

Les Sires Chevaliers de l’assemblée Father Escalante,de Provo, au Utah, accueillentles athlètes des Olympiquesspéciaux qui arrivent au stadeBrigham Young University pourles jeux annuels d’été. En plusd’avoir donné un appui tout aulong des ces jeux, l’assemblée aaussi monté une garde d’hon-neur pour les cérémonies d’inauguration.

Durant le festival du printempsde la paroisse St. Mary, TimThompkins, un membre du conseil St. Mary 6763, deFannett, au Texas, jette un coupd’œil sur son gril. Les Chevaliersde Colomb ont préparé et servidu poulet barbecue et autresaliments au cours le festival.

et de problèmes car-diaques. Les membres duconseil ont refait laremorque, ont installé dessystèmes septique, élec-trique et téléphonique. Lesfrais de rénovation de4000$ ont été payés avecdes fonds provenant d’unevente de charité et d’unecollecte de fonds par car-nets de coupons.

PatriotismeLe conseil St. Paul ofTarsus 11689, de ClintonTownship, Michigan, acoparrainé, avec la choralede l’église St. Paul ofTarsus, un concert patrio-tique et un pique-nique.Les anciens combattants etles membres des forcesarmées ont été encouragésà porter leurs uniformespour marcher en proces-sion avant le début du con-cert. Les recettes de cetévénement ont été remisesà un militaire blessérevenu récemment d’Iraq.

Pour une œuvre debienfaisanceLa campagne annuelle definancement du conseilJames A. Hansen 13122, deDassel, Minnesota, enfaveur des personnes intel-

28 w w w. ko f c .o r g

ert Gordon Smith 7688,d’Onaway, Michigan, s’estvu décerner le premier prixBaraga Herald, offert parBaraga Broadcasting. Leprix a été décerné enreconnaissance des effortsdu conseil pour appuyer laradio catholique dans lediocèse Gaylord.

Nouvelle grotteÀ la demande de Mgr.Frank Bognanno, le députéde district John R.Martinez, un membre duconseil St. Pius X 12432,d’Urbandale, Iowa, a con-struit une grotte en pierreà l’église Christ the King àDes Moines. Martinez, bri-queteur et maçon, a con-struit la grotte pour y logerune statue de marbre de laSainte Vierge.

Une église renouveléeLe conseil St. JohnVianney 12580, de LithiaSprings, Géorgie, a entre-pris un immense projet derénovation dans laparoisse. Les membres duconseil ont réparé le murde la chapelle, ils ont faitla remise à neuf de lacanalisation électrique duterrain de stationnementet de l’enseigne pour l’ho-raire des messes, ils onttransformé deux salles declasse en salles de garderie,et ils ont aussi amélioré lesystème de climatisationde la salle paroissiale.

Fonds de rééducationLa campagne annuelle definancement du conseilFather Nicholas A. Hassel1131, de Princton, Indiana,pour venir en aide aux per-sonnes intellectuellementhandicapées a rapporté4600$. L’argent a été remisau centre de rééducationde la région du comtéGibson.

Une nouvelle demeureLe conseil Father ConanMawhorr 10493, deHorseshoe Bend, Arizona,a acheté et rénové uneremorque habitable pourun paroissien souffrantd’une tumeur au cerveau

[Ci-dessus] Les membres du conseilFather Peter H. Lemke 11142, deCarroltown, en Pennsylvanie, ontfait don d’une bannière Pro-vie detrois mètres de longueur à l’église età l’école St. Benedict. La bannière,conçue par le conseil, est employéedans les défilés et autres événe-ments publics. [À droite] Les membres du conseil St. Boniface 10516, deScarborough, Ontario distribuent gratuitement des T-shirts auxparoissiens qui ont participé à la Marche du Rosaire pour la Vie. Cettemarche était parrainée par l’archidiocèse de Toronto en l’honneur deNotre Dame de la Guadeloupe.

L E S C H E VA L I E R S D E C O L O M B S O U T I E N N E N T L A V I E

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

UNITÉ[À gauche] Les membres du conseil Leetonia 1569, de l’Ohio, remplacent lesarbrisseaux et le paillis à la résidence du Père Bernard Mlapah, l’aumônier duconseil. Ils ont enlevé la végétation nuisible et planté de nouvelles fleurs dans lejardin devant la maison. • Les Membres du conseil Western Batangas 4668, deBalayan, Luzon, ont veillé aux cérémonies de prière à Notre Dame de Peñafranciade Naga quand la statue fit sa première visite dans la communauté. Cette dévotion n’est qu’une simple prière qui encourage les frères chevaliers à prierensemble avec leurs familles.

PATRIOTISME[À gauche] L’assemblée Fray Joseph Matjas Moreno, de Yuma, en Arizona, afourni une garde d’honneur pour la messe célébrée par son excellenceMonseigneur Edwin F. O’Brien, l’archevêque du diocèse militaire des Etats-Unis,sur la base militaire Yuma Marine Corps Air Station. La messe a été offerte pourtous les soldats vivants ou décédés. • Les Sires Chevaliers de l’assemblée FatherMichael J. Bader, de Newport News, en Virginie, ont monté une garde d’honneurdurant le service commémoratif annuel du USS Scorpion. Ce service commémoratif est un hommage aux 99 membres défunts de l’équipage du sous-marin Scorpion qui a coulé en 1968.

FRATERNITÉ[À droite] Au cours d’une conférence sur le fondateur de l’Ordre des Chevaliersde Colomb tenue au séminaire Legion of Christ, de Cheshire, l’ex-grand chevalierRon Pierpaoli, du conseil San Salvador 1, de New Haven, au Connecticut, tient unexemplaire du livre «Parish Priest: Father McGivney and American Catholicism».(Curé de paroisse: l’abbé McGivney et le catholicisme américain) Avec le grandchevalier Jim Bamberg, il a remis un exemplaire du livre au recteur du séminaire.• Le conseil St. Catherine’s 1394, en Ontario, a organisé un souper bénéfice depâtes et boulettes de viande afin de réunir des fonds pour aider le frère chevalierDesmond Kennedy qui est en convalescence à la suite d’une maladie grave.

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CHARITÉ[À droite] Au cours de sa mission médicaleau Honduras, Steve Wolf, adjoint aumédecin, membre du conseil Our Lady ofFatima 6901, de Barnesville, Maryland, faitune démonstration sur l’usage d’unstéthoscope. Wolf et 17 médecins ontparticipé à cette mission organisée par la «Pan-American Medical Society»(Association médicale panaméricaine). •

Le conseil Father Edward F. McCarthy5449, de Rockingham, en Nouvelle-Écosse,a remis un chèque de 20 738$ à «Habitatfor Humanity» (Habitat pour l’Humanité).Cette somme était les recettes d’unetombola pour les œuvres. L’argent a permis à Habitat de construire troismaisons dans le grand Halifax.

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Un moment de splendeur et d’exubéranceAu seuil de notre glorieuse destinée

Des soldats desEtats-Unis s’age-nouillent au coursd’une messe dansune «baraque deloisirs» desChevaliers deColomb pendant laPremière GuerreMondiale.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

En cette année, les Chevaliers de Colomb viventune page de leur histoire fertile en événements.Car, en cette année, il est accordé à notre Ordreune résurgence de son esprit originel. En effet, encette année, il est accoré à notre Ordre d’entrer

dans période nouvelle et sig-nifiante.

Cette année, l’Ordre a dé-cidé d’organiser un effort par-

ticulier à l’effet d’énoncer pour les catholiques admissi-bles l’histoire des Chevaliers de Colomb, ainsi que leursprincipes et leurs projets. (…) Aujourd’hui, l’Ordre peutfaire face à l’avenir en toute confiance.

L’Ordre en est arrivé à unpoint qui fera époque, au tour-nant d’une nouvelle ère de réali-sations. En faisant face à cettenouvelle ère, en réfléchissant surles perspectives qu’elle fait brillerà nos yeux, nous nous devons denous targuer du privilège dedéclarer à chaque membre de l’Ordre la foi en ce grandavenir déjà proclamé… Nous ressentons l’obligation devous confier à tous et à chacun d’entre vous:«Voici la jeunesse et la force de votre Ordre. Voici sapuissance cachée qui rebondit d’activité en ce momentde splendeur et d’exubérance.»

En effet, il s’agit bien d’un moment de splendeur etd’exubérance: moment de splendeur du fait que de touscôtés la lumière de la vie brille de toute sa puissance et

de toute sa vitalité; moment d’exubérance du fait qu’ilfait apparaître la santé et la vigueur originelles de l’Ordredébordant de courage et de promesse indéniable, voire,de succès déjà atteint.

Nous nous tournons vers vous, Chevaliers deColomb et dans notre enthousiasme nous proclamons:«Voici le mouvement vers un plus grand nombre de nou-veaux membres. Voici le nombre croissant de nos listes.Mais voici, avant même ce mouvement, l’enthousiasmeet l’aspiration croissants du corps extraordinaire de nosmembres. Prenez acte du nouvel espoir de notre des-tinée, de la ferveur qui scintille dans les yeux des mem-bres, du nouvel espoir en notre destinée, de la nouvelle

prise de conscience de notreplace dans l’histoire du catholi-cisme aux États-Unis, de la nou-velle sollicitude à la constata-tion d’une croissance saine etcontinue, de la foi renouveléedans le bien que peut exercernotre Ordre.

Nous affirmons tout cela dans un cri du cœur. Cetteannée… est historique non seulement à la vue de tant denouveaux membres se rassembler sous nos bannières,mais parce qu’elle entrevoit un nouvel enthousiasme,une nouvelle vie où parfois jadis, il y eut indifférence etmême immobilité. Cette année est riche de tant d’événe-ments, parce qu’elle manifeste que nous ne sommesqu’au seuil de notre glorieuse destinée.. — Columbia,juillet 1928 ■

Prenez acte du nouvel espoirde notre destinée, de la ferveurqui scintille dans les yeuxs desmembres…

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VERSION CLASSIQUE

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OFFICIAL JUNE 1, 2007To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons respon-sible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby giventhat in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of theOrder, payment of insurance premiums due on a monthly basis to theKnights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus andmailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights ofColumbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

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c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 7 31✃

Joignez les Amis de l’abbé McGivney (ÉCRIRE EN LETTRES D’IMPRIMERIE, S.V.P.)

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Si vous et votre famille n’êtes pasmembres de les Amis de l’abbé McGivneycomplétez le bulletin-résponseet postez le à:

The Father McGivney GuildKnights of Columbus1 Columbus PlazaNew Haven, CT 06510-3326

www.fathermcgivney.org.

Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale,et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes audirecteur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

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L’Ordre en Images

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A Durant un séjour sur la côte du golfe,Cosmo Palomba, membre du conseil St. RobertBellarmine 13897, de Fenly, au Nevada, répareun tableau de distribution de l’électricité.Après avoir lu dans le numéro de février de larevue Columbia qu’il y avait un besoin urgentde bénévoles, Palomba a décidé de se rendresur la côte pour donner un coup de main.

B Après des pluies torrentielles, lesmembres du conseil Santa Teresita 9872, deCompostela Valley, Mindanao, creusent unfossé près de leur église. Quand l’eau a commencé à monter à l’arrière de l’église, lesmembres du conseil se sont mis au travailpour corriger le problème.

C Les membres du conseil Idaho Falls1663, de l’Idaho, remplacent une de 12 fenêtresdéfectueuses du presbytère de la paroisseMary Immaculate. Les chevaliers et leursfamilles ont réuni plus de 2000$ pour cesrénovations, et ils ont fait eux-mêmes tous lestravaux sans avoir à engager les services d’unentrepreneur.

D Le Père supérieur Nathan Zodrow duséminaire Mount Angel, de St. Benedict, dansl’Oregon, regarde le directeur suprême FredAbraham, de Vancouver, Washington, et ledéputé d’État de l’Oregon Dominic A.Worsowizc qui participent à l’inaugurationd’une salle pour les études homilétiques à l’abbé Michael J. McGivney. Le conseil d’État del’Oregon, avec la participation de certains deses conseils locaux, a contribué 450 000$ à laconstruction de cette salle, et, lors de la cérémonie d’inauguration, il a remis un tableaudu fondateur de l’Ordre au Père Zodrow.

E L’abbé Noël Simard, professeur agrégéde bioéthique à l’Université Saint-Pauld’Ottawa, et le grand chevalier AlexSchadenberg du conseil Rev. John McMaster6495, de West Lorne, en Ontario, accueillent lechevalier suprême Carl A. Anderson à une réunion de l’Académie Pontificale pour la Vie tenue à Rome le 23 février dernier.Schadenberg est le directeur exécutif de laCoalition pour la lutte contre l’euthanasie, àLondon, en Ontario.

F Les participants à la course annuellepour la Vie du conseil d’État de la Floride, unecourse de 563 Km qui suit la côte est de laFloride, traversent la ville de Sebastian. Cettecourse a pour but de réunir des fonds et desensibiliser la population aux Centres desressources pour les grossesses et des foyers dematernité de la Floride. La course, comprenant

w w w. ko f c .o r gF: JASON COLLINS/THE FLORIDA CATHOLIC

A

B

C

D

E

F

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H

Ides étapes pour le repos de nuit des coureurs,a débuté à Homestead le 16 février pour se terminer le 25 février à St. Augustine.

G Des préposés aux services de l’information de la chaîne NBC s’installentpendant que les écuyers du cercle Christ theSavior 3516, d’El Paso, au Texas, offrent de l’eauaux coureurs durant le premier marathon de 42Km de cette ville. Les Écuyers Colombiens ontoccupé deux postes de ravitaillement en eauau parcours de la course, remettant desrafraîchissements et faisant le ramassage desverres en papiers usés. Les recettes de cemarathon ont été remises à ADVANCE, d’ElPaso, un organisme sans but lucratif qui a pourbut d’interrompre le cycle de pauvreté par desméthodes pour le développement de l’enfanceet par l’éducation.

H Les membres du conseil St. Thomasthe Apostle 12386, de Smyrna, en Géorgie,peignent l’intérieur d’un édifice qui servira derésidence communautaire de la paroisse St. Thomas.

I Durant le tournoi de pêche des jeuxolympiques spéciaux de l’Ohio, Stewart Ellis (àdroite) et Ralph Robinson, un membre du conseil Bishop Fenwick 2927, de Cincinnati,montrent une belle prise. Le conseil 2927 s’implique dans les olympiques spéciauxdepuis 18 années consécutives.

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

de CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

®

Entouré de sympathisantset la conférence desévêques de Porto Rico,Hiran Diaz Belardo, membre du conseil SanPedro Martir Deverona11375 à Guaynabo,prononce un discoursdevant l’assemblée législative de Porto Rico.Les évêques ont organiséune manifestation le 24 mars dernier pour protester contre des propositions de loi qui permettraient l’avortementet le mariage entre personnes de même sexe.Plusieurs centaines de personnes se sont réuniespour une messe avant lamarche sur le Capitole.

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PRÊTRE NOUVELLEMENT ORDONNÉ,je suis souvent interrogé sur ma vocation. Quand je

réfléchis sur le cheminementqui m’a conduit à cette vie ex-traordinaire, je suis toujoursétonné de constater le rôle quele Seigneur y a joué. Il a eurecours à tellement de gens afinde m’amener à une relationunique avec lui, d’une part, et,d’autre part, au service de sonÉglise.

Tout au long de la route,plusieurs personnes m’ont re-flété la générosité du Seigneuren se montrant généreux àmon égard. Je suis reconnais-sant envers les prêtres de maparoisse, notamment les pèresde Scalabrini, m’ont si pro-fondément influencé par leurexemple. Également, je suiségalement envers ma famille dem’avoir encouragé sansrelâche, ainsi que ma famille paroissiale de St.

Peter—y compris mes frères Chevaliers—qui ont étépour moi une source de soutien intarissable.

Même en un aussi cours lapsde temps, je peux déjà discern-er que l’une des plus grandesrécompenses accordées à laprêtrise, c’est d’être témoin degens qui découvre que leSeigneur agit dans leurs vies.Par ailleurs, la présidence dessacrements et le fait de prierpour les autres sont occasionsd’humilité et d’émoi à la fois.

Alors que j’entreprends cettenouvelle aventure, j’ai bien hâtede célébrer l’amour et la joie dela Trinité avec les paroissiens etparoissiennes où je serainommé et de bien les servir.Les frères Chevaliers de mafamille, ma paroisse et du sémi-naire ont fidèlement parcourula route avec moi. J’ai bien hâtede collaborer avec eux et de

continuer d’appuyer toutes vocations.

GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles quise discernent une vocation à la vie consacréecomptent sur les prières des autres. Veuillez faire

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appelque des hommes et des femmes reçoivent duSeigneur à vivre une vie consacrée à son service.

« Une des plus grandes récompenses qui m’est accordée, c’est d’être témoin de gens qui

découvrent que le Seigneur agit dans leurs vies. »

Father Tom FerreraSt. Joseph’s Roman Catholic Church

Stratford, Ontario

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