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J UILLET 2014 J UILLET 2014 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB 84% 12% 4% Les lois peuvent protéger tant la santé et le bien-être de la mère, que la vie de l’enfant à naître. Les lois décideront. Indécis.

Columbia Juillet 2014

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Columbia Juillet 2014

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JUILLET 2014JUILLET 2014

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

84%

12%4%

Les lois peuvent protéger tant la santé et le bien-être de la mère, que la vie de l’enfant à naître.

Les lois décideront.

Indécis.

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®

Fondé par un prêtre.Dévoué à l’Église.Priorité : l’éthique.

Là pour vous protéger, vous et votre famille.

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CHEVALIERS DE COLOMB

J U I L L E T 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAJ U I L L E T 2 0 1 4 ♦ V O L U M E 9 4 ♦ N U M É R O 7

A R T I C L E S

La progression constante des États-Unis vers une culture de la vieLe nombre croissant de jeunes sympathisants et de victoireslégislatives signalent un consensus pro-vie croissant.PAR JEANNE MONAHAN

Changer les cœurs, changer les loisTrois parlementaires nous apprennent comment continuer àtravailler au profit de l’enfant à naître.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Ne sois pas fière, ô MortDevant les tentatives visant à légaliser le suicide assisté,les principes catholiques font valoir une authentiqueculture de la compassion.PAR WESLEY J. SMITH

Célébration de la saintetéMesse nationale d’Action de grâce et pèlerinage à la nou-veau sanctuaire en l’honneur des saints Jean XXIII et Jean-Paul II.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Pèlerinage de la joieLes champs des Chevaliers de Colomb accueillent des pè-lerins polonais et autres durant la canonisation historiquePAR ALTON J. PELOWSKI

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurChaque famille chrétienne est appe-lée à être un lieu privilégié d’évan-gélisation, où l’amour est révélé etcommuniqué.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiParmi les distractions, tentations etpréoccupations de la vie moderne,mettre Dieu en premier n’est pastâche facile.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pères pour bien faireS’occuper de ses parents et de sesenfants entraîne épreuves et ré-compenses.PAR BRIAN CAULFIELD

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersDes soldats blessés et des Chevaliersvisitent le sanctuaire de Lourdes •Les diplômés de l’Institut Jean-PaulII encouragés à devenir des témoins• Les Chevaliers polonais célèbrentleur croissance soutenue • Les Che-valiers canadiens marchent pour lavie • Les Chevaliers pleurent lamort de l’ex-Maître suprême

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Une procession liturgique quitte la basilique du Sanctuaire nationalde l’Immaculée-Conception, le 11 mai, après la messe nationaled’Action de grâce célébrée pour la canonisation de saint Jean XXIIIet saint Jean-Paul II.

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ J U I L L E T 2 0 1 4

IL N’EST PAS surprenant que, danssondage après sondage, les préoccupa-tions économiques se trouvent au pre-mier rang des préoccupations desélecteurs. Même si les gens peuventavoir des attitudes différentes sur cer-taines politiques économiques précises,ils semblent d’accord pour dire que la si-tuation économique occupe le premierrang. Cela ne veut pas dire pourtant queles gens n’ont pas des avis arrêtés quantà certaines questions politiques commele droit à la vie, par exemple. De nom-breux sondages, y compris ceux réalisésl’Institut mariste pour l’opinion pu-blique pour les Chevaliers de Colomb,ont manifesté que la plupart des gens se-raient d’accord pour qu’il y ait certainesrestrictions quand il s’agit d’avortement(cf. page 8). Au cours des quatre décen-nies depuis la décision Roe c. Wade, lesAméricains sont de plus en plus mal àl’aise quand il s’agit d’avortement surdemande. Néanmoins, en comparaisonavec d’autres questions politiques, ledroit à la vie n’apparaît même pas aunombre des priorités des électeurs.A cet égard, prenons certaines obser-

vations que le pape François relèveconcernant la culture contemporaine.D’abord, il a parlé de la « culture durebut », qui refuse de reconnaître la di-gnité intrinsèque de la vie humaine. Ilnote que, du fait que les malades, lespauvres, les personnes handicapées etâgées ainsi que les enfants à naître nesont pas considérés « utiles », il va de soiqu’ils ne sont ni respectés ni protégés.D’un même trait, le pape a prévenucontre ce qu’il nomme une « culture duconfort » qui conduit à la « mondialisa-tion de l’indifférence ». Dans une ho-mélie de juillet 2013, il a noté que, toutcomme les passants qui croisentl’homme laissé pour mort dans la Para-bole du bon Samaritain, « nous avonsperdu le sens de la responsabilité frater-nelle ». Ainsi, dans son diagnostic dou-ble de la culture, le pape François a attiréavec urgence notre attention sur notretendance à réduire les autres – ainsi que

nous-mêmes – à des consommateursutiles et bien à l’aise. Évidemment, la culture du rebut n’est

pas un phénomène nouveau. Dans undiscours de 1931, le dramaturge irlan-dais George Bernard Shaw, du haut desa suffisance, osait dire, « Si vous ne pou-vez pas justifier votre existence – si vousne produisez pas autant que vousconsommez ou peut-être un peu plus –alors il est clair que nous ne pouvons pasavoir recours à la société dans l’objectifde vous garder vivant, parce que votre viene nous apporte rien et qu’elle ne doitpas vous être bien utile à vous ». Cettephilosophie athée du mouvement del’eugénisme a conduit aux horreurs descamps de la mort de la DeuxièmeGuerre mondiale – est elle est toujoursvivante de nos jours. La seule différenceactuelle repose sur le fait que ses adeptesactuels sont moins impudents et ses vic-times plus silencieux et sans défenses. Alors que les États-Unis célèbrent le

Jour de l’indépendance, nous nous rap-pelons certaines vérités bien évidentes :« que tous les êtres humains sont crééségaux, qu’ils sont dotés par leur Créa-teur de certains droits inaliénables, dontle droit à la vie, à la liberté à et à la pour-suite du bonheur ». Pourtant, même sinous acceptons ces principes et quenous rejetons la philosophie sous-ja-cente de la culture du rebut, nous nesommes pas immunisés contre la culturedu confort et de l’indifférence. C’estpourquoi nous devons examiner soi-gneusement nos vies et nos priorités auphare de nos responsabilités sociales. Ledéfi que le pape François a lancé aucorps médical catholique médical enseptembre 2013 s’applique à nous touset toutes : « Soyez des témoins et des dif-fuseurs de cette culture de la vie. (…) Ils’agit là d’un engagement de nouvelleévangélisation qui demande souventd’aller à contre-courant, en payant de sapropre personne. »♦

ALTON J. PELOWSKIRÉDACTEUR EN CHEF

La « Culture du confort »COLUMBIA

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTION

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J. PelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew J. MattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick Scalisi

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:Dept. of Membership Records

[service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel à [email protected]________

Copyright © 2014Tous droits réservés

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EN PAGE COUVERTURESelon un récent sondage C de C-Institut Mariste, 84

pour cent des Américains croient que des lois pro-vie peuvent protéger tant les mères que

les enfants à naître.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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Construire l’« Église domestique »Chaque famille chrétienne est appelée

à être un lieu privilégié d’évangélisation, où l’amour est révélé et communiqué

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

DANS mON ARTICLE du moisdernier, j’ai traité de la remarquableencyclique sur l’évangélisation dupape Paul VI, Evangelii Nuntiandi,dans laquelle il cite la description dela famille chrétienne du Concile Va-tican II comme l’  «  église domes-tique ». Pour Paul VI, le titre « églisedomestique » signifie qu’« il devrait setrouver dans chaque famille chré-tienne les différents aspects de l’Églisetoute entière ».

Un enseignement central duConcile Vatican II entend que chaquechrétien est appelé à la sainteté. Et,puisque la famille se trouve la pre-mière communauté dans laquelle unepersonne mûrit, il est évident que lafamille chrétienne devrait être un lieudans lequel nous sommes aidés àgrandir en sainteté.

Comme les saints l’ont manifestéau cours de l’histoire, la saintetéconduit inévitablement à devenir té-moins dans nos vies quotidiennes. Ànotre époque surtout, le travaild’évangélisation n’est pas réservé àune petite élite, mais est la responsa-bilité de tous les chrétiens baptisés.

En un sens très réel, nous sommesappelés à devenir missionnaires. Noussommes appelés à «  proclamer  »l’Évangile à ceux qui nous entourentchaque jour à travers nos vies et, lelieu privilégié pour faire cela, pour laplupart d’entre nous, est au sein denos propres familles.

Du fait de cette réalité, la famillechrétienne est essentiellement de ca-ractère missionnaire. Selon les paroles

de Saint Jean-Paul II, « La famille a lamission de garder, révéler et commu-niquer l’amour » (Familiaris Consor-tio, 17). En vivant cette mission, lafamille chrétienne est elle-même ap-pelée à être une image de la commu-nion d’amour qui existe entre les troispersonnes de la Trinité.

En effet, la famille chrétienne estcapable de révéler et communiquercet amour d’une manière extraordi-naire car elle est fondée sur le mariagesacramentel. Les époux chrétiens re-çoivent d’abord cet amour commedon divin – mais ils reçoivent aussicet amour comme tâche. La tâche desépoux chrétiens de vivre et commu-niquer cet amour, premièremententre eux et leurs enfants et, ensuite,aux autres autour d’eux, est au centrede la mission familiale dans le monde.

Pour cette raison, lorsque la famillechrétienne entreprend la tâche « dedevenir ce qu’elle est » – un icône vi-vant dans notre monde la commu-nion même de Dieu – la famille setient au cœur de la mission d’évangé-lisation de l’Église (Cf. FC, 17). Or,lorsque la famille répond de cette ma-nière au dessein du Créateur, elle de-vient véritablement une «  églisedomestique ».

Récemment, le pape François nousrappelait que les familles chrétiennes«  sont l’église domestique où Jésusgrandit dans l’amour du couplemarié, dans les vies de leurs enfants ».

Dans les prochains mois, les Che-valiers de Colomb lanceront une nou-velle initiative dans laquelle j’invite

chaque famille et conseil des Cheva-liers de Colomb à participer. Intitulée« Construire l’Église domestique : lafamille pleinement vivante  », cetteinitiative aidera nos familles à devenirencore plus ce qu’elles sont appeléesà être.

À travers ce programme, nos fa-milles peuvent embrasser pleinementleur mission d’être d’authentiqueséglises domestiques par la prière quo-tidienne, la catéchèse et la lecture del’Écriture, et par des projets mensuelsd’œuvres caritatives et de bénévolatqu’ils peuvent faire en famille. Deplus amples renseignements vous se-ront communiqués prochainementdans Columbia, sur le site kofc.org etdans les documents envoyés directe-ment aux conseils locaux.

De cette façon, l’Ordre entrepren-dra une préparation au cours de touteune année pour la 8e Rencontre mon-diale des familles qui aura lieu du 22au 27 septembre 2015, à Philadel-phie.

Avec cette initiative, les Chevaliersde Colomb se tournent d’une façonspéciale vers la Sainte Famille. Nousfaisons nôtre la prière de Saint Jean-Paul II pour que «  chaque famillepuisse généreusement apporter sapropre contribution à la venue de sonroyaume dans le monde  » et que,« par l’intercession de la Sainte Fa-mille de Nazareth, l’Église puisse avecfruit réaliser sa mission mondialedans la famille et par la famille ».

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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QUE RéPONDRIEz-VOUS si unjournaliste dans la rue vous demandait :« Qui compte le plus dans votre vie? »J’imagine que beaucoup d’entre nous ré-pondraient de la même manière : « Dieucompte le plus. » Et nous aurions raison.

D’après le Catéchisme de l’Église catho-lique, lorsque nous disons «  Je crois  »,nous voulons dire : « J’adhère à ce quenous croyons » (185). Alors, lorsque nouscroyons en Dieu, nous promettons àconsacrer nos propres vies à Dieu. Le Ca-téchisme poursuit en disant : « Notre pro-fession de foi commence avec Dieu, pourDieu est Le premier et Le dernier, le com-mencement et la fin de tout » (198).

LÀ OÙ EST NOTRE TRéSORNous disons systématiquement que Dieuimporte le plus, mais nos vies reflètent-elles cette affirmation? Lors d’une au-dience du mercredi, en 2012, le papeBenoît XVI a fait l’observation suivante :« De nos jours s’est vérifié un phénomèneparticulièrement dangereux pour la foi: ily a en effet une forme d’athéisme quenous définissons, justement, “ pratique”,dans lequel les vérités de la foi ou les ritesreligieux ne sont pas niés, mais simple-ment ils sont jugés sans importance pourl’existence quotidienne, détachés de lavie, inutiles. Souvent, alors, on croit enDieu de manière superficielle, et on vit“comme si Dieu n’existait pas” ».

Malheureusement, les paroles du papeBenoît sont confirmées par la diminutionde la participation à la messe dominicaleet le nombre croissant de personnes quise prétendent d’aucune appartenance re-ligieuse. En effet, de telles attitudes sont

encouragées dans notre culture laïque.Par exemple, dans un article récent dansUSA Today, l’auteur affirmait que lacroyance en Dieu n’avait aucun rapportavec la moralité. Selon l’article, l’on peutêtre bon sans Dieu.

Même parmi les catholiques prati-quants, il peut s’avérer difficile d’accorderla priorité à Dieu. Nos propres liguessportives catholiques programment par-fois des entraînements et des matches ledimanche matin et les familles catho-liques, lorsqu’elles doivent choisir entreles engagements sportifs et la messe do-minicale, souvent elles optent pour lepremier. Plus d’une fois, des parents sesont plaints que le sacrement de confir-mation, que nous recevons seulementune fois dans notre vie, empêchait leurfils d’aller au match de soccer. Et presquechaque pasteur et directeur de formationreligieuse déplore le fait que bon nombrede parents déposent leurs enfants auxclasses d’éducation religieuse, mais ne lesamènent jamais à l’église le dimanche.Dieu compte-t-il le plus lorsque nous neLui consacrons même pas une petiteheure le dimanche matin?

De telles attitudes débordent sur nosvies quotidiennes. Malgré le confortmoderne et les progrès technologiques,les gens se retrouvent à travailler plusdur que jamais. Avec moins de gens ac-complissant davantage de tâches, lesjournées de travail se prolongent bienau-delà des huit heures. Merci auxSmartphones et tablettes, qui non seu-lement amènent notre travail à la mai-son avec nous, mais nous l’amenonsaussi partout où nous allons.

Au milieu des nos vies occupées, fai-sons-nous de la place pour Dieu chaquejour à travers la prière quotidienne et ens’efforçant de vivre la foi que nous pro-fessons? Voici ce que Jésus nous dit : « Làoù est votre trésor, là se trouvera aussivotre cœur » (Lc 12, 34). Et « Quiconquem’aime gardera ma parole, et mon Pèrel’aimera et nous viendrons à lui et nousferons en lui notre demeure » (Jn 14, 23).

LA FOI « PRATIQUE »Parfois, Dieu prend la deuxième, troi-sième ou quatrième place dans nos vies,parce que les gens craignent qu’une viede foi ne soit dépourvue de bonheur etde joie. Ils voient la discipline de la mo-rale chrétienne comme une vie stoïque,comme une façon « d’avoir toujours l’airsévère ». La vie est courte, selon ce rai-sonnement, alors pourquoi ne pas man-ger, boire et faire la fête? Ironiquement,les gens qui pensent ainsi ne vivent querarement de joie profonde au cours deleur vie.

Le Pape François a décrit cette attitudedans son exhortation apostolique Evan-gelii Gaudium (La joie de l’Évangile) : « Legrand risque du monde d’aujourd’hui,avec son offre de consommation multipleet écrasante, est une tristesse individua-liste qui vient du cœur bien installé etavare, de la recherche malade de plaisirssuperficiels, de la conscience isolée.  » (2).

Sans mâcher ses mots, le Pape Françoisa avertit que même les croyants peuventtomber dans ce piège. Nos vies peuventfinir par ressembler à un village Potem-

Qui compte le plus?Parmi les distractions, tentations

et préoccupations de la vie moderne, mettre Dieu en premier n’est pas tâche facile

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GéNérALe : Pour que la pra-tique du sport soit toujours uneoccasion de fraternité et de crois-sance humaine.

MISSIONNAIre : Pour que leSaint-esprit soutienne l'œuvre deslaïcs qui annoncent l'evangiledans les pays les plus pauvres.

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kine – une façade de religiosité dissimu-lant notre piètre relation avec Dieu etavec les autres.

« Quand la vie intérieure se ferme surses propres intérêts, écrit le pape François,il n’y a plus de place pour les autres, lespauvres n’entrent plus, on n’écoute plusla voix de Dieu, on ne jouit plus de ladouce joie de son amour, l’enthousiasmede faire le bien ne palpite plus. » (2)

Parmi les raisons pour lesquelles l’abbéMichael J. McGivney a fondé les Cheva-liers de Colomb, était le désir d’aider leshommes catholiques à pratiquer la foi età devenir ainsi de meilleurs maris et pères.Il a exigé que chaque Chevalier soit un« catholique pratiquant », pourtant, avec

sagesse, il n’a pas exigé qu’un homme soitun catholique parfait pour adhérer à dansl’Ordre. C’est plutôt que l’adhésion auxChevalier a pour but d’aider les hommesà évoluer en faisant Dieu la premièrepriorité de leurs vies.

L’abbé McGivney savait que leshommes auraient davantage l’occasiond’accorder la priorité à Dieu s’ils s’enga-geaient dans des œuvres de charité et fai-saient l’expérience de la fraternité avecd’autres hommes qui s’efforcent de vivreleur foi sérieusement. en revanche, fairede Dieu une priorité les aiderait à trouverla force intérieure pour aimer l’église etleurs familles plus profondément.

La vision originelle des Chevaliers de

Colomb est probablement encore plusimportante aujourd’hui, au milieu d’uneculture qui est beaucoup plus hostile àla foi qu’elle ne l’était à la fin du 19e siè-cle. L’abbé McGivney était profondé-ment amoureux de Dieu, et il voudraitqu’il en soit de même pour les Chevalierset leurs familles. Mais plus encore, ilvoudrait que nous sachions que Dieunous a créés, nous – chaque être humainet l’humanité tout entière – sa toute pre-mière priorité. Dieu nous aime infini-ment, chacun de nous. Il nous a envoyéson Fils pour nous sauver de nos péchés.Nous aimons car Dieu nous a aimés lepremier (1Jn 4, 19). Dieu nous aime leplus.♦

Bienheureux Pier GiorgioFrassati (1901-1925)

Né Le 6 AvrIL 1901, à Turin, en Italie,Pier Giorgio Frassati fut élevé avec sa sœurau sein d’une famille noble. Sa mère étaitpeintre et son père, agnostique, était lefondateur et directeur du journal, LaStampa.

Beau et brillant jeune homme, Frassatiétait passionné du sport et de l’escalade enmontagne. Il aimait rire et jouer des tours,et appréciait les belles choses et l’art. À lastupéfaction de ses parents, il approfonditune foi vibrante qu’il partageait avec aiseet enthousiasme. Ses amis disaient de luiqu’il était « une explosion de joie ».

en 1913, Frassati échoua à ses examensde latin et son père l’envoya dans un éta-blissement dirigée par les jésuites. C’est làque les dévotions eucharistique et marialede Frassati se sont développées, et il obtintla permission de recevoir la communioneucharistique quotidienne, ce qui étaitrare à l’époque.

en 1918, Frassati a commencé à fairedes études en génie minier à l’Institut royalpolytechnique de Turin. engagé profon-dément dans la charité envers les pauvreset les laisser pour compte, il désirait « servirmieux le Christ parmi les mineurs », quipeinaient constamment dans des condi-

tions dangereuses et misérables. Tout en seconsacrant à ses études, il se plongeait dansdes activités sociales et politiques. Il étaitmembre actif du Parti populaire, qui faisaitla promotion de l’enseignement social dupape Léon XIII, et il est devenu membrede nombreux groupes catholiques. Aussiest-il devenu membre du Troisième ordre(laïc) dominicain et s’adonnait à une viede prière intense.

À 24 ans, Frassati attrapa la poliomyé-lite des malades dont il avait soin. Calmeet serein jusqu’à la fin, il mourut après sixjours de douleurs atroces. Ses parents fu-rent étonnés de voir des milliers de per-sonnes présentes aux funérailles, la plupartdes gens que leur fils avait soignés. Lepape saint Jean-Paul II béatifia Frassati, en1990. Sa fête est fixée au 4 juillet.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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PLUS DE 50 soldats et vétérans, aux-quels se sont joints des membres de leursfamilles, des aumôniers, le personnel desoutien et d’autres encore, ont participédu 14 au 19 mai au pèlerinage annuel àLourdes au profit du personnel militaireblessé ou handicapé. Organisé par l’ar-chidiocèse pour les services militairesaméricains, et appuyé par les Chevaliersde Colomb, ce voyage s’inscrivait dansle cadre du 56e Pèlerinage militaire in-ternational, qui réunit des délégations deplus de 40 pays.

Les pèlerins américains ont assisté àdivers événements et ont participé à uncertain nombre d’activités religieuses etspirituelles, y compris des messes, deschemins de croix et des moments de ré-flexion. Les pèlerins ont également eul’occasion de se baigner dans les eauxde Lourdes, qui attirent chaque annéedes millions de personnes en quêted’une guérison spirituelle, physique ouaffective.

L’évêque auxiliaire F. Richard Spencer,vicaire épiscopal pour l’Europe et l’Asieet membre du Conseil 14223 BishopJohn J. Kaising, à la garnison américainede Yongsan, en Corée du Sud, représen-tait l’archidiocèse pour les services mili-taires américains.

Une délégation de Chevaliers de Co-lomb, dirigée par le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson, était également surplace.

« Personne ne connaît mieux la valeur

de la paix que ceux qui ont subi laguerre, a affirmé M. Anderson. Les Che-valiers de Colomb sont honorés de pou-voir soutenir ces militaires et ancienscombattants et prier avec eux, alors qu’ilsse déplacent à Lourdes pour solliciterl’aide de la Bienheureuse Mère dansleurs vies, enrichir leur foi et se recueilliravec ceux qui, à se recueillir avec ceuxqui, à travers le monde, portent l’uni-forme pour servir la paix. ».

Le Chevalier suprême a également sou-ligné la longue tradition de l’Ordre en ma-

tière d’aide aux troupes et aux vétérans.Le premier pèlerinage militaire an-

nuel, après la Seconde Guerre mondialeafin d’encourager « la réconciliation, lapaix et la guérison », s’est au fil du tempstransformé en événement de dévotion etde fête. En plus des messes et des autresoccasions de se recueillir, les pèlerins onteu droit à une impressionnante démons-tration militaire, y compris des défilésmettant en vedette les couleurs des paysparticipants ainsi que des performanceslivrées par des orchestres militaires.♦

Des soldats blessés et des Chevaliers visitent le sanctuaire de Lourdes

Un groupe de 125 soldats et vétérans blessés ou handicapés, auxquels se sont joints des membres deleurs familles, des aumôniers et du personnel de soutiens, a participé au pèlerinage annuel à Lourdesau profit du personnel militaire blessé ou handicapé, organisé par l’archidiocèse pour les services militairesaméricains et appuyé par les Chevaliers de Colomb.

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson (à l’extrême gauche) l’Aumôniersuprême et archevêque de Baltimore, William E. Lori, avec compagnie desdiplômés de la promotion 2014 de l’Institut pontifical Jean-Paul II pourles études sur le mariage et la famille. L’archevêque Lori a célébré cette annéela messe de remise des diplômes, le 13 mai, dans l’église de la crypte de labasilique du sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington,D.C. Carl Anderson, qui est vice-président de l’Institut, a déclaré auxnouveaux diplômés : « Notre espoir est que grâce à l’intercession [de saintJean-Paul II], vos vies – à l’instar de la sienne – constitueront un té-moignage de foi, d’amour et de courage. » Également sur la photo, à l’ex-trême droite, le père Antonio López, prévôt et doyen.

Les diplômés de l’Institut Jean-Paul IIencouragés à devenir des témoins

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les Chevaliers canadiensmarchent pour la vie

Le 4e CONgrès d’État de la polognes’est déroulé du 9 au 11 mai au châteaude gniew, dans le nord du pays, à environune heure au sud de la ville de gdańsk,où est né le célèbre mouvement solida-rité. Le château médiéval ainsi que la villede gniew elle-même ont accueilli plus de250 délégués, aumôniers, épouses et in-vités, dont le Chevalier suprême Carl a.anderson et sa femme, Dorian, de mêmeque deux représentants de la Lituanie.

Le Chevalier suprême et Mme ander-son ont rencontré des officiers d’État etleurs épouses afin de discuter de l’avenirde la juridiction. L’évêque Janusz step-nowski, de Łomża, présida la messe d’ou-

verture du congrès, qui a été concélébréepar plus de 30 aumôniers de Conseils enla paroisse saint-Nicolas.

Dans ses propos livrés aux Chevalierspolonais, le Chevalier suprême s’est ditheureux du développement qu’a connul’Ordre en pologne depuis l’établissementdes premiers Conseils dans ce pays, en2006. Il a également souligné que les Che-valiers polonais ont l’obligation d’être auservice de l’héritage de saint Jean-paul II.en faisant également la promotion desprincipes de charité, d’unité et de fraternité,a poursuivi Carl anderson, ils mettrontainsi en place de solides bases pour la li-berté, la démocratie, la justice et la paix.♦

L’ex-Maître suprêMe Joseph p.schultz est décédé le 29 mai à sanDiego, en Californie, des suites d’unebrève maladie.

Chevalier engagé durant plus de 59ans, Joseph schultz a occupé de nom-breux postes de direction, ayant notam-ment été député d’État de la Californie(2000-2001), Directeur suprême(2002-2005) et Maître suprême duQuatrième Degré (2004-2008). par ail-leurs, durant 10 ans et jusqu’au mo-ment sa retraite, plus tôt cette année, ila agi à titre de conseiller spécial pour lapologne auprès du Chevalier suprême.

Le 8 août 2013, lors du 131e Congrèssuprême, à san antonio, Josephschultz s’était vu décerner le premierprix st. Michael en reconnaissance deson service exemplaire au profit de l’Or-dre.

« Nous pleurons aujourd’hui la mortd’un Chevalier modèle », a déclaré leChevalier suprême Carl a. anderson enapprenant la mort de Joseph schultz.« ses efforts incessants, au profit duQuatrième degré et plus particulière-ment en vue d’assurer notre croissanceen pologne, constituent un héritage quimarquera l’histoire de notre Ordre. »♦

Les Chevaliers pleurent la mort de l’ex-Maître suprême

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Des Chevaliers du Quatrième degré mènent en procession une image de Notre-Dame deGuadalupe après la messe d’ouverture du 4e Congrès d’État de la Pologne, du 9 au 11 maiau château de Gniew, dans le nord du pays.

Les partisans pro-vie se sont réunis en grand nombre le 8 maidernier sur la colline du Parlement, à Ottawa, à l’occasion dela Marche nationale pour la vie. De nombreux Chevaliers deColomb accompagnés de leurs familles figuraient parmi les plusde 20 000 personnes regroupées afin de faire valoir leur op-position à une mesure visant à légaliser la pilule abortive chi-mique RU-486 et de montrer, du même souffle, qu’ils sontpour une culture de la vie. L’Avocat suprême John A. Marrellaa pris la parole sur la tribune, lors de cet événement.

Le même jour, des Chevaliers et leurs familles participaientà la sixième Marche pour la vie à Victoria, en Colombie-Bri-tannique. Après la messe, les participants se sont rendus en pro-cession de la Place du Centenaire jusqu’au parlement de laColombie-Britannique.

Les Chevaliers polonais célèbrent leur croissance soutenue

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En observant les dizaines de milliers de visages jeunes et enthou-siastes lors du rassemblement pour la 41e Marche pour la vie

en janvier dernier, à Washington, D.C., je n’ai pu m’empêcherd’éprouver un immense sentiment d’espoir. Le grand nombre departicipants pour Marche pour la vie qui viennent de tous les coinsdes États-Unis au beau milieu de l’hiver démontre que le vent esten train de tourner en faveur d’une culture de la vie.

Et il ne s’agit là que la pointe de l’iceberg. Le mouvement pro-vie A également marqué des points sur le plan législatif, promul-guant plus de 110 lois en faveur de lavie au niveau des États au cours desdeux dernières années seulement.

Fait peut-être plus révélateur, nousavons de nouvelles preuves que lescœurs et les esprits sont en train dechanger. Selon un sondage d’opinionpublic effectué par l’Institut Maristepour les Chevaliers de Colomb, 84pour cent des Américains sont favo-rables à des restrictions importantesà l’avortement. Les résultats du son-dage, publiés en janvier dernier, ontégalement révélé qu’une forte majo-rité d’Américains (62 pour cent) pen-sent que l’avortement estmoralement inacceptable, tandis queprès de près de 6 personnes sur 10(57 pour cent) disent que l’avorte-ment fait plus de mal que de bien àune femme.

Pour être juste, reconnaissons qu’il nous reste du pain sur laplanche. En effet, une petite majorité d’Américains (53 pour cent)reconnaît que la vie commence dès la conception et que le pays resteprofondément divisé.

En dépit du dur combat auquel nous nous confrontons, l’Amé-rique en arrive progressivement, et dans la joie, à faire sienne une

culture de la vie authentique – une culture de vie dont les gens sai-sissent les enjeux et au sein de laquelle l’on ne voit pas l’avortementcomme une option.

JEUNES ET PRO-VIELes jeunes participants pour la Marche pour la vie sont en grand nom-bre et passionnément dévoués. Giovanna Romero, une jeune femmeavec le groupe des « Latinos por la Vida » (Latinos pour la vie), a ré-sumé les sentiments des jeunes participants alors qu’elle a pris la parole

devant la mer de jeunes visages en janvier :« Nous ne pouvons plus rester silencieux[...] Nous sommes la génération pro-vieet nous allons marquer l’histoire de notreempreinte! »

Les convictions pro-vie des jeunes ontmême un impact sur « l’autre bord ».Dans un article de Newsweek en 2010,l’ancienne présidente de NARAL,Mme. Nancy Keenan, aurait déclaré :« J’ai juste pensé, Mon Dieu, ils sont sijeunes. Ils sont si nombreux et ils sontsi jeunes. » Depuis les quatre ans queMme. Keenan a prononcé ces mots, lenombre de jeunes participants à laMarche pour la vie et les événementsassociés n’a cessé de croitre.

Il y a un nombre incalculable d‘évé-nements axés sur la jeunesse et mêmeorganisés pour la jeunesse tout autour

de la Marche pour la vie. Par exemple, le Conseil universitaire Geor-getown 6375 parraine la Conférence annuelle sur la vie du CardinalO’Connor, conférence entièrement organisée par des étudiants. LaConférence annuelle des Étudiants pour la vie réunit chaque annéeune salle pleine à craquer une foule de jeunes activistes désireuxd’apprendre comment faire la différence sur leurs campus. Et le Ras-semblement de la Jeunesse et la Messe pour la Vie de l’archidiocèse

Le nombre croissant de jeunes sympathisants et de victoires législatives signalent un consensus pro-vie croissant

par Jeanne Monahan

La progressionconstante des États-Unisvers une culture de la vie

Le plus récent sondage Mariste-C de C sur l’avortement ré-vèle que près de 6 Américains sur 10 (57 pour cent) croientque, à longue échéance, l’avortement cause plus de tort que debien à une femme.

Améliore la viede la femme.

Indécis.

Cause plusde tort que

de bien.

Ne fait aucunedifférence.

6%

21%

57%

16%

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de Washington, accueilli au Verizon Center, une salle de 20 000places, s’affiches complets des mois à l’avance.

Mais l’engagement pro-vie des jeunes ne se limite pas au 22 jan-vier, anniversaire de la tristement célèbre décision Roe c. Wade. LesÉtudiants pour la vie des États-Unis, parmi les plus importantes or-ganisations à travailler pour informer les étudiants sur les campusuniversitaires sur la vérité de l’avortement, contribuant à établir plusde 300 groupes universitaires pro-vie depuis 2006.

Bon nombre de Conseils universitaires des Chevaliers de Colombassurent une présence pro-vie très active sur leurs campus. En fait,la campagne populaire « 40 Jours pour la vie » – durant laquelle desveillées pacifiques de prière sont organisées devant des centaines decliniques d’avortement partout dans le monde – est née d’une ini-tiative du Conseil universitaire Texas A & M 10624 à College Sta-tion. Un autre exemple notable : au cours de ces trois dernièresannées, les membres du Conseil Notre Dame 1477, grâce à l’Ini-tiative Échographie des Chevaliers, ont réuni des fonds pour troisappareils d’échographie au profit de centres d’aides à la grossesse.

VICTOIRES LÉGISLATIVESCoïncidant avec le nombre croissant de jeunes sympathisants pro-vie, de nombreuses lois au nom de l’enfant à naître ont vu le jources dernières années. Pour la seule année 2013, 22 États ont adopté70 lois sur les restrictions à l’avortement – 43 de plus qu’en 2012.Avec des lois adoptées en 2011, le nombre de mesures pro-vie adop-tées durant ces dernières années dépasse le nombre de mesures adop-tées durant toute la décennie précédente.

Pendant que chacune de ces lois répond à un problème différent,elles ont toutes bénéficié d’un soutien populaire. Les propositionsde loi favorisées par une majorité d’Américains lors d’un récent son-dage comprennent : des restrictions sur l’utilisation de l’argent descontribuables pour payer pour l’avortement ; s’assurer que les mé-decins qui pratiquent un avortement possèdent un droit d’admis-sion dans un hôpital ; et interdictions des avortements passé 20semaines de grossesse. Selon le sondage de l’Institut Mariste pourles Chevaliers de Colomb, le changement politique le plus populaireimplique la notification parentale. Quatre Américains sur cinq, dont62 pour cent se décrivent eux-mêmes comme pro-vie, sont favora-bles à la condition nécessaire que les parents d’une mineure en soientinformés, avant que leur fille ne subisse un avortement.

La tendance en faveur des restrictions s’applique pour les partisansde l’avortement dans d’autres cas aussi. Par exemple, le sondage Ma-riste a révélé que même parmi les Américains qui s’identifientcomme étant « fortement pro-choix », 58 pour cent soutiennentune interdiction de l’avortement au cours des trois derniers moisde la grossesse.

Bon nombre d’Américains sont surpris d’apprendre que Roe c.Wade, la « loi du pays » sur l’avortement, est, avec celle du Canada,la loi sur l’avortement la plus libérale du monde occidental. Lesdeux pays permettent essentiellement l’avortement sur demandetout au long des neuf mois de grossesse. Alors qu’une large majoritéd’Américains soutiennent l’interdiction de l’avortement en fin degrossesse, des lois interdisant l’avortement ont été adoptées seule-ment dans certains États ; plusieurs régions des États-Unis n’impo-

Des jeunes brandissent des pancartes des Chevaliers de Colomb clamant « Défendons la vie ! » et se regroupent en vue de la 40e Marche pour la vie àWashington, D.C., le 22 janvier 2013.

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sent aucune restriction sur les avortements tardifs.En dépit d’apprécier un fort soutien du public, certaines des lois

adoptées au cours des 12 derniers mois ont suscité des controverses.Par exemple, j’ai eu l’occasion de voyager au Texas en juillet 2013et prendre la parole lors d’un rassemblement devant le Capitole del’État en faveur d’un de ces projets de loi HB 2. Cette mesure légis-lative contient des dispositions raisonnables et populaires, tel quela condition nécessaire que les médecins pratiquant l’avortementobtiennent des droits d’admission d’un hôpital local ; s’assurer queles cliniques d’avortement respectent les mêmes normes sanitairesque les centres de soins chirurgicaux ; et interdire la majorité desavortements tardifs.

Pourtant, HB 2 a rencontré une opposition massive au sénat del’État, interrompant à plusieurs reprises la procédure législative,chantant des slogans vulgaires, et proférant même des menaces demort à l’encontre des parlementaires pro-vie. Le projet de loi a fi-nalement été adopté, et un projet de loi tout à fait similaire a étéadopté en Louisiane à la fin de mai 2014.

DES RAISONS D’ESPÉRERPlusieurs raisons pourraient être données sur le consensus grandissantque l’avortement est moralement inacceptable et fait plus de mal quede bien : le témoignage de femmes, ainsi que d’hommes, qui ont

souffert de la perte d’un enfant à cause de l’avortement ; les centrespro-vie qui fournissent un soutien attentionné et des solutions derechange aux femmes enceintes ; et, bien sûr, le nombre croissant dejeunes gens joyeux proclamant la dignité de l’enfant à naître.

Un autre facteur important a été les progrès scientifiques et tech-nologiques, spécialement l’imagerie par ultrasons, qui ouvre une« fenêtre » sur la réalité et la beauté de l’enfant en développement àdes stades très précoces et en temps réel.

La disponibilité croissante des appareils à ultrasons, en partie grâceà un programme de contrepartie offert par le Conseil Suprême, a lit-téralement dévoilé la vérité sur la vie. Les images que ces appareils af-fichent se sont très largement répandues, des aimants sur leréfrigérateur de la cuisine à Facebook. Depuis son lancement en janvier2009, l’Initiative Échographie des Chevaliers de Colomb a aidé à fairemettre plus de 450 appareils d’échographie dans tous les 50 États.

Il y a eu aussi des avancées importantes en médecine fœtale. Parexemple, les médecins sont aujourd’hui capables de pratiquer desinterventions chirurgicales vitales et d’amélioration de l’espérancede vie sur des enfants grands prématurés comme jamais auparavant,comme le reportait récemment le magazine Time à la une de sonnuméro du 2 juin dernier. De tels progrès scientifiques ont permisà bon nombre d’Américains de découvrir que l’enfant à naître estun être humain unique et vivant avec une dignité humaine.

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Les chiffres révèlent aussi que l’avortement est sur le déclin. En2011, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles,les avortements ont diminué de 3 pour cent avec 1,1 million, uneforte baisse comparée aux 1,6 million d’avortements pratiqués en1990. En 2013, 87 cliniques d’avortement ont fermé leurs portes,laissant 582 cliniques ouvertes. Ce faible taux est sensiblement in-férieur au sommet de 2 176 cliniques en 1991.Pourtant, même un seul avortement est un avortement de trop.

Avec plus de 1 million d’avortements pratiqués aux États-Unischaque année, il reste un travail considérable à faire.Heureusement, aux États-Unis il y a une tendance lente mais

sûre en faveur de la vie. De l’engagement créatif des jeunes genspour des avancées législatives au déclin du taux d’avortements, nous,à la Marche pour la vie, voyons de réels signes d’espoir alors quenous continuons de travailler pour transformer notre culture.♦

JEANNE MONAHAN est présidente du Fonds Éducation et As-sistance – Marche pour la Vie

Des partisans pro-vie transportent toutes sortes de panneaux et de pancartescolorées, y compris plusieurs banderoles des C de C, lors du rassemblementpro-vie annuel, à Washington, D.C.

ALORS QUE LES États-Unis ont les lois sur l’avortementparmi les plus libérales au monde, les sondages menés ces der-nières années ont montré que les Américains sont de plus enplus mal à l’aise avec l’héritage de l’avortement sur demande.La plus récente enquête « Chevaliers de Colomb-Institut Ma-riste », dont les résultats ont été publiés en janvier 2014, sontvenus confirmer que Roe c. Wade est loin de constituer un droità jamais acquis. En effet, la plupart des citoyens des États-Unisestiment que l’avortement est moralement inacceptable, et ilssont par conséquent pour l’imposition d’une grande variété derestrictions et de règles touchant l’avortement.

80% en faveur 79% en faveur

74% en faveur 21% en faveur

L’enjeu qu’estl’avortement de-

meure important etil faut en débattre.

55%43%Le débat surl’avortement

dure depuis troplongtemps et il

n’y a rien de neufà dire.

Indécis.2%

Exiger que les parents soient

avertis avant queleur fille mineure n’aitla possibilité de subir

un avortement.

Exiger que les femmesdésirant un avortement,après avoir rencontréun professionnel de la

santé, attendent 24 heures avant desubir l’intervention.

Interdire les avortements après20 semaines / 5

mois de grossesse,sauf si la vie de lamère est en danger.

Permettre à des professionnels de lasanté qui ne sont pasmédecins de pratiquer

des avortemnts.

LES AMÉRICAINS SONT FAVORABLES À

L’IMPOSITION DE RESTRICTIONS À L’AVORTEMENT

36%

pas un enjeu moral.

62%2%

moralement acceptable. moralement inacceptable.

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Depuis que l’avortement a été dépénalisé il y a 41 ans aux États-Unis et 26 ans au Canada, les Nord-Américains sont de plus

en plus mal à l’aise avec cet héritage de l’avortement sur demande.Le paysage juridique, particulièrement aux États-Unis, laisse entrevoirune multiplication des restrictions à l’avortement à l’échelle des États,alors qu’un récent sondage est venu confirmer que même ceux quis’identifient comme « fortement pro-choix » sont pour des restric-

tions importantes à l’avortement (voir en page 8). Columbia s’est récemment entretenu avec trois parlementaires

– la Représentante Ann Wagner (Républicaine, Missouri), le Re-présentant Daniel Lipinski (Démocrate, Illinois) et le députéconservateur Stephen Woodworth (Ontario) – au sujet des signesd’espoir que des défis auxquels fait aujourd’hui face le mouvementpro-vie.

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Trois parlementaires nous apprennent comment continuer à travailler au profit de l’enfant à naître

par l’équipe de Columbia

Changer les cœurs,changer les lois

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COLUMBIA : Selon vous, quels signes encourageants note-t-on ac-tuellement au sujet de la culture pro-vie et de la législation corres-pondante ?

REP. ANN WAGNER : Le contexte est encourageant à de multipleségards. Chaque mois de janvier, je participe à la Marche pour la vie ;or l’un des signes les plus encourageants, c’est de constater combienautant de jeunes gens s’intéressent profondément aux droits de l’en-fant à naître. Pendant ce temps, les progrès en médecine et en tech-nologie à ultrasons ont vraiment aidé les gens à comprendre que lavie est créée à la conception.

Je suis également encouragée par les propositions de loi que nousavons adoptées cette année. Par exemple, je me suis personnellementtrès clairement exprimée en faveur du « Pain-Capable Unborn ChildProtection Act » (Loi sur la protection de l’enfant à naître capable deressentir la douleur), loi votée par la Chambre des représentants etinterdisant l’avortement passé le cap des 20 semaines de grossesse,alors qu’un fœtus peut ressentir la douleur. [La proposition de loi n’atoujours pas été ratifiée par le Sénat.] En plus de l’amendement Hydequi prévoit qu’aucun argent public ne servira à financer des avorte-ments, le Congrès a voté une proposition de loi liée à la nouvelle loiaux États-Unis sur la protection des malades et les soins abordables,afin de veiller à ce que l’argent des contribuables ne puisse servir à fi-nancer une éventuelle couverture de l’avortement.

Je suis encouragée, aussi, par le tollé suscité par le règlement sur lacontraception du Département de la santé et des Services sociaux,dans le cadre de la réforme de la santé. Les Américains vont se battrepour les principes fondateurs de leur pays ainsi que pour les droitsliés au Premier Amendement – en particulier, le droit à la conscienceet à la liberté religieuse.

REP. DANIEL LIPINSKI :Les sondages d’opinion publique montrentque de plus en plus de gens se considèrent pro-vie. Nous notons éga-lement des progrès au sein des plus jeunes générations – ce qui nousréconforte. À l’évidence, il est possible de faire évoluer les esprits surla question de la vie.

Sur le plan législatif, cela a été très difficile au niveau fédéral avecla sur la protection des malades et les soins abordables et les diffé-rentes questions qui n’ont pas été favorables à la vie. Nous continuonscependant à travailler pour changer les perceptions. À l’échelle desétats, en revanche, les progrès enregistrés me font chaud au cœur.

DÉP. STEPHEN WOODWORTH : Premièrement, je suis encouragépar le fait qu’un nombre croissant de gens sont prêts à investir tempset énergie pour un changement politique. Aujourd’hui [le 8 mai]par exemple, des milliers de personnes participeront à un rassemble-ment pro-vie sur la colline du Parlement. Chaque année au coursdes cinq dernières années, nous avons eu la chance de voir de plusen plus de personnes présentes. Surtout, il y a un contingent croissantde jeunes gens intéressés et actifs pour la cause pro-vie.

Par ailleurs, je pense qu’il y a une prise de conscience croissante

de la situation légale au Canada, où un enfant n’est défini commehumain qu’après la naissance complète. En partie grâce à mes propresefforts et à ceux d’autres membres pro-vie du parlement, j’espèrequ’un maximum de gens sont désormais conscients de cette atroceréalité.

COLUMBIA : Quel type d’obstacles avez-vous dû surmonter dansvotre travail en tant que parlementaire pro-vie ?

REP. ANNWAGNER : Les médias essaient souvent de piéger les par-lementaires pro-vie. Cela me fâche beaucoup lorsque, en tant quefemme pro-vie, on nous dépeint comme anti-femme. À mes yeux,« pro-vie » c’est « pro-femme ». J’ai parlé à des femmes ayant eu unavortement, et elles racontent que tout le monde leur disait quec’était leur corps et donc leur choix à elle, mais que personne ne leura parlé des conséquences de ce choix : les risques pour la santé phy-sique, les séquelles affectives et psychologiques, ainsi que les difficultésmentales et physiques qu’elles ont rencontrées plus tard dans leurvie.

Ceux qui soutiennent et qui pratiquent l’avortement sont ceuxqui font la guerre aux femmes et aux enfants. Ils ne disent pas lavérité sur ce choix et sur les conséquences qu’il entraîne.

REP. DANIEL LIPINSKI : En tant que Démocrate, cela a été particu-lièrement difficile. L’Illinois a une longue tradition de Démocratespro-vie, mais cela s’amenuise. Le camp adverse a beaucoup d’argentpour financer ses campagnes, alors que pour nous c’est plus difficile.

Cette année, en fait, c’était la première fois que je n’avais pas d’ad-versaire principal aux « primaires ». Alors qu’auparavant, à chaquefois, l’un des principaux problèmes que me reprochaient mes adver-saires était que j’étais pro-vie. Voilà certainement un obstacle que jecontinue de rencontrer.

DÉP. STEPHEN WOODWORTH : Le manque de sensibilisation esttoujours un problème. Par exemple, jusqu’en 2010, près de 80 pourcent des Canadiens croyaient que la loi limitait l’avortement au troi-sième trimestre. Or c’est complètement faux.

Il nous reste encore à galvaniser une « masse critique » de personnespro-vie. Tant que le monde pro-vie ne sera pas prêt à descendre dansla rue et à insister à ce que les politiciens respectent les droits de lapersonne, les politiciens vont continuer à ne pas nous entendre.

Finalement, la faction pro-avortement a marqué beaucoup depoints sur le plan politique. En mai, par exemple, le chef du Parti li-béral a annoncé que son parti n’accepterait pas de candidats pro-vie.

COLUMBIA : Face à un environnement politique polarisé, com-ment exprimez-vous efficacement votre position pro-vie, notam-ment auprès de ceux qui sont en désaccord avec vous ?

REP. ANNWAGNER :Nous devons communiquer dans un contexted’amour, en mettant l’accent sur l’humanité de l’enfant à naître – etnon pas en s’attaquant aux femmes et aux victimes. Par exemple, jeparle souvent de ce que l’enfant peut faire à trois semaines, six se-maines et 10 semaines, puis jusqu’à 20 semaines, alors que le bébéreconnaît le son de la voix de sa mère et qu’il peut ressentir la dou-leur.

La Représentante américaine Ann Wagner (Républicaine-Missouri), l’unedes parlementaires pro-vie les plus ardentes, ici à son bureau, au Congrèsaméricain.

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Partir d’un contexte de l’amour et mettre l’accent sur le bébé –c’est la meilleure façon d’exprimer notre message pro-vie et de chan-ger les cœurs et les esprits.

REP. DANIEL LIPINSKI : Ma façon de traiter, non seulement de laquestion de la vie mais aussi d’autres questions, c’est d’être respec-tueux des autres, tout en exprimant fermement mes croyances. Dèsle premier jour où j’ai annoncé ma candidature, j’ai clairement ditque j’étais pro-vie. Les gens savent que sur cette question, je suis in-traitable. J’explique pourquoi je suis pro-vie mais ce ne plus le seulsujet qui me préoccupe.

DÉP. STEPHENWOODWORTH : Il y a certes polarisation des espritsmais nous devons aussi reconnaître d’entrée de jeu qu’il existe égale-ment des consensus. La Déclaration universelle des droits del’homme promulguée par les Nations Unies [1948] stipule que lareconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la fa-mille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue lefondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.Parmi les Canadiens, je pense que nous partageons de façon généraleun tel consensus. Mais j’ai été très peiné de constater qu’au sein duParlement et souvent aussi dans les médias, ce principe est remis enquestion. J’ai personnellement fait des propositions afin de faire re-connaître ce principe, mais elles n’ont pas été adoptées parce que lemouvement pro-avortement considère les notions d’égalité et de res-pect universel des droits de la personne comme autant de menacesposées à l’avortement.

COLUMBIA : Quel est l’avenir de la cause pro-vie ?

REP. ANNWAGNER : Je suis très optimiste. Comme je disais, je suisencouragée par les avancées scientifiques et technologiques, par l’in-térêt manifesté par la jeunesse, et par le fait que le mouvement pro-vie persiste depuis des décennies à nous soutenir au niveau des Étatset au niveau fédéral, encourageant les parlementaires à trouver desmoyens d’aider les femmes et les enfants, entre autres en proposantdes solutions de rechange à l’avortement.

REP. DANIEL LIPINSKI : Il est formidable de voir chaque année au-tant de jeunes à la Marche pour la vie. Souvent, les événements pro-vie auxquels je participe rassemblent des gens plus âgés. Mais là, deplus en plus de groupes d’étudiants s’engagent activement, et laMarche pour la vie me rend vraiment optimiste au sujet de la viepour l’avenir.

Mais ce ne sera pas facile. Dans la culture d’aujourd’hui, on esttellement porté à choisir la solution de la facilité et à ne pas respecterle fait que la vie commence dès la conception, même si la science l’aclairement démontré. Si nous voulons changer les cœurs et les esprits,nous devons continuer à expliquer aux jeunes pourquoi noussommes pro-vie, et pourquoi eux aussi devraient l’être. À mes yeux,c’est la chose la plus importante.

DÉP. STEPHENWOODWORTH : Je crois sincèrement que l’histoireest finalement du côté de la justice et des droits humains. Je croisque 400 années d’évolution démocratique nous ont conduits à uneprise de conscience croissante de l’importance de l’égalité et des

droits de la personne. Au Canada, les opposants au caractère uni-versel de l’égalité et des droits de la personne ont aujourd’huil’avantage, mais je crois que cela n’est que temporaire. Ce pourquoi nous luttons a la justice, la vérité et la liberté de son côté –nous vaincrons.

COLUMBIA : Quel conseil donneriez-vous aux Chevaliers de Co-lomb ainsi qu’aux autres intervenants du mouvement pro-vie quicherchent à faire changer la politique gouvernementale ?

REP. ANN WAGNER : Continuez de vous battre et d’être là pournous. J’aime bien la fameuse citation de Margaret Thatcher :« D’abord, vous marquez des points dans la discussion. Ensuite vousremportez le vote. »

Or par conséquent, vous devez nous aider dans le débat public.Vous devez être ces simples militants, en renforçant et en soutenantnos efforts sur le plan législatif ainsi que tout les autres bonnes actionsdu mouvement pro-vie. Mettez à profit l’information que nous avonspour former et changer tant les cœurs que les esprits, tout cela dansun contexte rempli d’amour et de compassion.

REP. DANIEL LIPINSKI : Les candidats pro-vie qui veulent se faireélire ont besoin du soutien des citoyens pro-vie. Du mieux qu’ilspeuvent, ces derniers doivent se lever et appuyer les candidats quis’engagent à préserver et à défendre le droit à la vie, parfois coura-geusement face à des adversaires qui ont pour eux le pouvoir et l’ar-gent.

DÉP. STEPHENWOODWORTH : Nous devons plonger au cœur dudébat et commencer par les questions sur lesquelles nous pouvonstrouver un accord, et non par les questions plus controversées. Jecrois que cela commence par l’idée que chaque être humain a lamême valeur et la même dignité. Nous devons chercher ces zonesde consensus, les développer puis bâtir sur celles-ci.♦

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La Représentante américaine Ann Wagner au National Mall avec des jeunesde son État du Missouri, dans le cadre de la Marche pour la vie de cette année.

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Le Représentant américain Daniel Lipinski, Démocrate pro-vie de l’Illinois, participe à un événement dans sa circonscription en janvier 2013. •Stephen Woodworth, député conservateur au Parlement canadien et sympathisant pro-vie, a participé à la Marche nationale pour la vie sur la collineparlementaire, à Ottawa.

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L’une des dernières choses qu’a faites mon amie Frances, le 1ernovembre 1992, a été d’envoyer des lettres de suicide toutesidentiques à ses amis : « J’ai 76 ans aujourd’hui, » écrivit-elle d’en-trée de jeu. « Et de mon plein gré, j’ai choisi de prendre le derniergrand passage. » Pourquoi avait-elle pris cette décision ? Francesn’était pas une malade en phase terminale et il lui restait plusieursannées à vivre. Mais une ombre ne cessait de planer autour d’elle.Elle admirait le Dr Jack Kevorkian, qui commençait à peine, àl’époque, sa campagne aujourd’hui célèbre en faveur du suicide as-sisté. Elle était par ailleurs membre de la « Hemlock Society » (As-sociation pour le Droit de Mourir dans la Dignité), uneorganisation soi-disant pour le « droit de mourir » qui fusionnapar la suite avec un autre groupe pour former une société connuesous le nom de « Compassion et Choix ». Après la mort de Frances, nous avons trouvé son « dossier Suicide »,

rempli d’articles vantant le suicide en tant qu’acte affirmant l’auto-nomie de la personne, et lui procurant une expérience non seulementbénéfique, mais aussi édifiante. L’un des articles donnait froid dansle dos en expliquant comment procéder, apprenant au lecteur com-ment se suicider en absorbant une surdose de médicaments puis ense couvrant la tête d’un sac de plastique – exactement ce qu’a faitFrances.Voilà à quoi ressemble cette « compassion », alors que ce mouve-

ment international cherche à nous convaincre que l’euthanasie et lesuicide assisté sont dans le meilleur intérêt de tous. Le problème,c’est que « compassion » signifie à la base « souffrir avec ». D’où, enréponse à la culture de la mort, le fait que les membres du Corps duChrist non seulement tournent le dos à la mise à mort, mais ils pren-nent aussi tendrement soin – et défendent systématiquement – lesmalades ainsi que les souffrants.Comme le soulignait le pape François dans un discours prononcé

en septembre 2013, « La mentalité ambiante de l’utilité, la “culturedu rebut”, qui aujourd’hui rend esclaves les cœurs et les intelligencesde tant de personnes, a un prix très élevé : cela demande d’éliminerdes êtres humains, en particulier s’ils sont physiquement ou sociale-ment plus faibles. Notre réponse à cette mentalité est un “oui” décidéet sans hésitation à la vie. »

LÉGALISER LE SUICIDEAlors que l’euthanasie implique la mise à mort directe et intention-nelle d’une autre personne, le suicide assisté est défini juridiquementcomme fournir à autrui de moyens visant à mettre un terme à sa vie.En droit, il s’agit de deux concepts différents, mais l’Église catho-

lique s’oppose sans ambiguïté aux deux concepts. La Congrégationpour la doctrine de la foi, dans sa Déclaration sur l’euthanasie de 1980,a déclaré : « Nul ne saurait porter atteinte à la vie d’un homme in-nocent sans s’opposer à l’amour de Dieu pour lui, sans violer un droitfondamental inamissible et inaliénable, donc sans commettre uncrime d’une extrême gravité. »Le mouvement international en faveur de l’euthanasie a, aux

États-Unis, marqué des points sur le plan légal à partir des années1990. Dans le sillage de campagnes publicitaires orchestrées par la« Hemlock Society », l’Oregon, par voie de référendum populaire, alégalisé en 1994 le suicide assisté pour les malades en phase termi-nale. À ce jour, deux autres États américains ont adopté des loissemblables : Washington en 2004, également par référendum, et leVermont, par une loi adoptée en Chambre, en 2012. Pendant cetemps, la Cour suprême du Montana a statué en 2009 que le suicideassisté ne contrevenait pas à la politique publique dans le « Pays duGrand Ciel » (comme on surnomme l’État) – mais on débat encore,là-bas, de la nature exacte ainsi que de la signification à accorder àce jugement. Par ailleurs, en janvier 2014, un juge de première ins-tance a déclaré que la loi de l’État interdisant le suicide assisté étaitanticonstitutionnelle ; mais cette décision est en suspens étant donnéque l’affaire a été portée en appel.Il est important de noter que la plupart des États continuent à

proscrire explicitement le suicide assisté. Par exemple, la Califor-nie, le Maine et le Michigan – et plus récemment, en 2012, leMassachusetts – ont tous refusé, par suite de référendums tenusau cours de ces 20 dernières années, de légaliser la mort sur or-donnance.Les partisans du suicide assisté font valoir que l’expérience améri-

caine a montré jusqu’ici que la mort facilitée médicalement pouvaitl’être sans abus. Sauf qu’il y a bel et bien eu certains excès. Demandezpar exemple à Barbara Wagner et Randy Stroup. Ces deux personnesse mouraient d’un cancer lorsque leurs médecins leur ont prescrit dela chimiothérapie afin de prolonger leur vie. Or, non seulement leprogramme d’assurance maladie Medicaid – à portée limitée, enOregon – n’a pas voulu assumer le coût des ordonnances, mais unresponsable a écrit aux deux patients pour leur dire que l’État, parcontre, acceptait de financer leurs éventuels suicides assistés. BarbaraWagner n’en revenait pas : « L’État paierait pour me tuer, mais paspour me donner accès à un traitement visant à enrayer la progressionde mon cancer... » Compassion !Les Américains demeurent profondément divisés sur ces questions

de l’euthanasie et du suicide assisté, tandis que la majorité des mé-

Devant les tentatives visant à légaliser le suicide assisté, les principes catholiques font valoir une authentique culture de la compassion

par Wesley J. Smith

Ne sois pas fière, ô Mort

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decins ne sont pas tout à fait à l’aise avec l’idée de favoriser la mort.Le pays se tient aujourd’hui à un croisement, alors que les partisansde la mort sur ordonnance raffinent leurs moyens en vue de faire va-loir leur option.

Au Canada également, la menace de l’euthanasie est forte. Le 5juin, le Québec est devenu la première province à légaliser le suicidemédicalement assisté en adoptant le projet de loi 52, qui redéfinit lapratique mortelle en la qualifiant de « soins de fin de vie ». Pendantce temps, la Cour suprême du Canada est sollicitée dans le but dedéclarer anticonstitutionnelle la loi fédérale contre le suicide assisté.Chose inquiétante – et peut-être un signe indiquant une tendance –,le tribunal a décidé d’entendre la cause même si elle a précédemmentstatué que la loi contre le suicide assisté était constitutionnelle.

TUER SUR DEMANDEAfin de prendre une décision éclairée, les Nord-Américains n’ontqu’à observer la dépravation qui prévaut dans plusieurs pays euro-péens où l’euthanasie est acceptée.

L’euthanasie a été en partie décriminalisée aux Pays-Bas aprèsqu’un jugement rendu en 1973 avait autorisé la pratique, pourvuque les médecins suivent des lignes directrices – exigeant, par exem-ple, une demande répétée, une seconde opinion médicale, ainsiqu’une souffrance intolérable qu’on ne saurait autrement endiguer.Il en a été ainsi jusqu’en 2002, alors que les injections mortelles oules suicides autrement assistés ont été officiellement légalisés.

Avec les décennies, l’euthanasie en Hollande n’a cessé de s’étendreà toutes sortes de gens qui en avaient fait la demande – les maladesen phase terminale, les malades sévèrement atteints d’une maladie

chronique, les personnes aux prises avec un handicap sérieux, etmême ceux qui souffrent d’angoisse existentielle ou de maladie men-tale et qui, dans leur désespoir, souhaitent mourir. Le nombre demorts par euthanasie aux Pays-Bas va en augmentant, y compris ausein des personnes souffrant d’une maladie mentale, tandis que lespersonnes âgées vulnérables sont de plus en plus à risque. L’eutha-nasie est aujourd’hui permise, toujours aux Pays-Bas, pour les cas dedémence précoce de même que pour ceux dont la vie n’est pourtantpas menacée, par exemple ceux qui souhaitent mourir simplementparce qu’ils sont « las de vivre ».

L’euthanasie est même entrée dans les services de pédiatrie. Bienque la loi hollandaise considère techniquement toujours cela commeun meurtre, l’infanticide au nom de la « miséricorde » est devenu siacceptable qu’un professeur de pédiatrie a publié une liste de contrôleafin d’aider les médecins à déterminer quel enfant malade en phaseterminale ou sévèrement handicapé pourrait être euthanasié. Le Pro-tocole de Groningen, comme on l’appelle, a été ratifié par l’Associationnationale hollandaise de pédiatrie et même publié dans le New En-gland Journal of Medicine.

La Belgique a elle aussi officiellement légalisé l’euthanasie en 2002.La loi prévoit le droit à la demande d’euthanasie lorsque « l’état, mé-dicalement futile, de souffrance physique et/ou psychique estconstant et insupportable. » Certains médecins belges ont interprétécette ouverture de manière si libérale, que cela revient à permettre lamort sur demande.

Prenons par exemple en considération les exemples suivants : l’eu-thanasie d’un couple de personnes âgées qui préfèrent mourir main-tenant plutôt que d’être confrontés à un éventuel veuvage ;

Des citoyens canadiens opposés au suicide assisté manifestent devant la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, à Vancouver, le 10 octobre 2013dernier. La Cour a annulé un jugement rendu par un tribunal inférieur, qui avait statué que l’interdiction du suicide assisté au Canada contrevenaitaux droits fondamentaux des Canadiens gravement malades.

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l’euthanasie de jumeaux atteints de surdité, qui demandent à mouriren même temps lorsque les deux commencent en plus à perdre lavue ; l’euthanasie d’une patiente anorexique dépressive, désireuse demourir après avoir subi des sévices sexuels de la part de son psychiatre ;ou encore l’euthanasie d’une personne transsexuelle qui n’acceptepas les résultats engendrés par l’opération ayant mené à son change-ment de sexe.

Récemment, en février 2014, le parlement belge a étendu sa loiaux enfants – autorisant l’euthanasie sans âge minimal nécessaire.

Enfin, la Suisse a pris Jack Kevorkian comme modèle, créant uneindustrie artisanale du « tourisme de la mort » – une vague de per-sonnes se rendant là-bas afin de mettre légalement fin à leur vie dansdes cliniques prévues à cette fin et où travaillent infirmières et mé-decins.

À l’instar de Jack Kevorkian dans les années 1990 aux États-Unis,ces cliniques ne se limitent pas à accueillir des malades en phase ter-minale. Par exemple, au cours des récents mois, une Italienne âgées’est suicidée dans une clinique suisse parce qu’elle n’acceptait pas devoir vieillir son corps. Sa famille n’a appris sa mort qu’après coup, enrecevant par la poste l’urne contenant ses cendres.

Les cliniques suisses de la mort sont de plus en plus populaires.Dignitas, l’une des plus actives de ces cliniques, a récemment publiéses chiffres pour l’an dernier. La lecture donne froid dans le dos : 1705 personnes sont mortes dans ce seul établissement depuis 1998,y compris 204 – presque 4 par semaine – en 2013.

PROPAGER LA MORTAlors que la bataille entre la culture de la vie et la culture de la mortse poursuit, il est essentiel de bien comprendre les enjeux liés au débatpublic. Les partisans de l’euthanasie et du suicide assisté ont recoursà divers moyens de propagande afin de mousser leurs idées. Cela estparticulièrement vrai aux États-Unis, où de perfides adeptes jouentsur les mots et déploient quantité d’euphémismes afin de mieux faireavaler le poison. Par exemple, au lieu de recourir à l’expression ap-propriée « suicide assisté », ils qualifient plutôt la mort sur ordon-nance d’ « assistance à la mort » ou de « mort dans la dignité ». Ilsrefusent même d’avouer que le suicide d’un malade en phase termi-nale est bel et bien une vie que l’on supprime!

Les activistes pour le suicide assisté essaient également de confon-dre le public en amalgamant les actes immoraux dont ils font la pro-motion avec les mesures appropriées visant à alléger la souffrance enfin de vie. Par exemple, certains prétendent que de refuser l’achar-nement thérapeutique équivaut à un suicide assisté. Mais cela, biensûr, est faux. La Cour suprême des États-Unis, en 1997, dans unedécision unanime, a reconnu qu’il y avait de cruciales différenceséthiques et juridiques entre le suicide assisté – que les États peuventdéclarer illégal – et le fait de mettre fin à des traitements visant àmaintenir une personne artificiellement en vie, contre son gré.

Une position que partage l’Église catholique. Comme l’a déjà écritsaint Jean-Paul II, citant la Déclaration sur l’euthanasie de 1980 :« Dans ces situations, lorsque la mort s’annonce imminente et iné-vitable, on peut en conscience “renoncer à des traitements qui neprocureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie, sans inter-rompre pourtant les soins normaux dus au malade en pareil cas” »(Evangelium Vitae, 65).

Les partisans du suicide assisté prétendent également que la mort

par surdose de médicaments est permise en vertu du principe éthiquedit du « double effet ». Selon celui-ci, un acte engendrant un effetnuisible peut tout de même être considéré éthique si quatre critèressont remplis : 1) L’intention derrière l’action entreprise (en l’occur-rence, soulager la douleur) est « bonne » ou moralement neutre. 2)L’effet nuisible (en l’occurrence, la mort) n’est pas provoqué inten-tionnellement. 3) L’effet avantageux (en l’occurrence, le soulagementde la douleur) ne peut être recherché en posant un acte destiné à cau-ser intentionnellement l’effet nuisible (la mort). 4) Il existe une raisonproportionnée et suffisamment grave pour poser le geste (en l’occur-rence, la présence d’une douleur intense).

Sans l’ombre d’un doute, l’euthanasie et le suicide assisté ne ré-pondent pas aux critères du double effet, puisque l’effet bénéfiquerecherché – à savoir, soulager la douleur – est obtenu en provoquantintentionnellement l’effet nuisible, à savoir la mort. L’euthanasie et lesuicide assisté sont de la mauvaise médecine et d’encore plus mau-vaises politiques publiques. L’Église catholique favorise pour sa partune vision plus humaine, plus raisonnable et plus compatissante, quimène la société vers un avenir meilleur. Soigner, ne pas tuer. Étrein-dre, ne pas abandonner. Souffrir avec, ne pas s’en débarrasser.

Comme le pape François l’a souligné de manière convaincantedans son message à l’Académie pontificale pour la vie, en février2014 : « La privation la plus grave que subissent les personnes âgéesn’est pas l’affaiblissement de l’organisme et le handicap qui peut enrésulter, mais l’abandon, l’exclusion et la privation d’amour. »

Nous devons dès lors répondre à la culture de la mort non seule-ment à l’aide d’arguments rationnels, mais également à l’aide degestes tendres et aimants, qui témoignent réellement de la dignitéde la vie.♦

WESLEy J. SMITh est membre associé au Centre sur l’exception-nalisme humain, rattaché au Discovery Institute (Institut de la Dé-couverte). Il est également consultant auprès du Patients RightsCouncil (Conseil des Droits des Patients) ainsi que du « Center forBioethics and Culture » (Centre pour la Bioéthique et la Culture).

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Un couple promène son bébé dans une poussette en face du Parlementbelge, à Bruxelles, le 13 février dernier. Plus tard ce jour-là, la Belgiqueest devenue le premier pays à autoriser l’euthanasie pour les enfants ma-lades en phase terminale, quel que soit leur âge.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Àun moment donné durant le deuxième voyage de quatreheures et demie en autant de jours, en laissant sur place ma

femme et mes enfants pour prendre soin de mes parents, j’aicompris la vérité du terme « génération sandwich ». Partageantles tâches avec mes deux frères, je me rendais à la ville pour rendrevisite à mon père hospitalisé et ramener ma mère à l’appartementoù j’ai été élevé. En tant que fils, mari et père, je me situais entredeux générations qui avaient besoin de mon temps et de monattention, sans savoir si mes efforts si partagés rendaient vraimentservice à l’une ou à l’autre.

Cette situation est bienconnue de nombreux baby-boomers, surtout ceux et cellesqui, comme moi, se sont ma-riés sur le tard et qui ont en-core des enfants à l’écoleprimaire. Nous-mêmes, noussommes des gens d’âge mûrimpliqués dans des carrièresqui peuvent exiger de longuesheures et voyages d’affaires, etpourtant, nous cherchons,même à un âge avancé, à pren-dre au sérieux le commande-ment d’honorer père et mère.

Il est facile pour nous,membres de la génération sandwich, de nous prendre en pitié,mais nous devons comprendre au contraire que nous sommesbénis. Il s’agit, non point de la douce bénédiction de l’extase spi-rituelle ni de la sensation plus commune d’avoir fait notre boulot,parce que nous sommes loin d’avoir fini avec nos responsabilités.De fait, nous sommes souvent poussés à la limite par les voyageset de longues heures passées dans des hôpitaux et résidences pourpersonnes âgées. Notre patience est mise à l’épreuve par le dépla-cement, et à écouter nos parents répéter sans cesse la même his-toire, ou en répétant sans cesse la même histoire à nos enfants quin’en écoutent rien, puisque nous n’avons pas eu le temps de main-tenir ouverts les liens de communication. Non, nous ne sommespas bénis au sens d’une vie temporelle meilleure ou d’une vie dontles liens de communications sont toujours ouverts. Non, nous nesommes pas bénis au sens d’une vie temporelle meilleure ou plussatisfaisante. La bénédiction provient du fait de connaître ce quenous ne ressentons pas toujours – que Dieu nous a placés ici, entrenos parents vieillissants et nos enfants grandissants pour unebonne raison, pour notre bien et le leur.

Il se peut que, en vivant un devoir double, nous soyons tenusloin des diversions frivoles de notre culture. En constatant qu’ona besoin de nous, nous arrivons peut-être à rehausser notreconfiance et notre image personnelles, mais, du même coup,nous gagnons en humilité en constatant que nous ne pouvonsrien au fait de vieillir. Il se peut que nous reconnaissions la dignitéde l’être humain en notre père qui, seul, a de la difficulté dans lasalle de bain, parce qu’il déteste les couches pour adultes, ou quenous apprenions la valeur de la souffrance de notre mère qui s’oc-

cupe du confort des autresavant son propre confort. Etquand on revient à notrepropre famille, chacun a hâtede retrouver son conjoint etses enfants, pour apprécier ledon de leur amour, et en tâ-chant de compenser notreabsence.

Nous sommes accablés parla lutte et le labeur et l’espoirque nous opposons au fait te-nace du déclin physique et dela mort. Pourtant noussommes épargnés par notreprésomption naturelle debonne santé. Les regarder fai-

blir et vieillir physiquement nous rapproche de notre propremortalité, et si nous sommes sages, nous n’oublions pas les quatreréalités dernières : la mort, le jugement, le ciel et l’enfer. J’ai euprivilège d’être là quand mon père a reçu le sacrement des ma-lades et d’avoir été témoin du véritable renouveau affectif, spiri-tuel et même physique qui s’ensuivit.

Après une semaine à l’hôpital, mon père, faible, mais heureux,est retourné à l’appartement pour être avec ma mère. Un di-manche, récemment, mes frères et moi sommes assis avec euxdans la salle de séjour habituelle, rappelant le bon vieux temps etcausant de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Si nosinquiétudes ont semblé s’évanouir devant les rires, pourtant lesresponsabilités quotidiennes demeuraient. La génération sand-wich a beau être mise à l’épreuve, mais nos efforts en valent lapeine, notamment si nous comprenons qu’en nous mettant auservice de deux générations, nous sommes doublement bénis.♦

BrIAN CAULfIELD est rédacteur du site web Des pères pourbien faire.

Génération sandwichS’occuper de ses parents et de ses enfants entraîne épreuves et récompenses

par Brian Caulfield

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Messe nationale d’Action de grâce et pèlerinage à la nouveau sanctuaire en l’honneur des saints Jean XXIII et Jean-Paul II.

par l’équipe de Columbia | photos de Matthew Barrick

Célébration de la sainteté

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Le 11 mai, Chevaliers, leurs familles et autres visiteurs remplis-saient la Basilique nationale de l’Immaculée-Conception de

Washington, afin de participer à une messe solennelle d’Action degrâce soulignant les canonisations récentes des saints Jean XXIII etJean-Paul II. Après l’Eucharistie, la célébration s’est poursuivie, alorsque, en procession, les pèlerins se rendaient de la basilique, au sanc-tuaire national récemment renommé, en l’honneur de Saint-Jean-Paul II, et administré par Chevaliers de Colomb.

Précédée par plus de cent Chevaliers du Quatrième Degré, la pro-cession à partir de la basilique, longue de plus de 800 m, comprenaitun reliquaire contenant du sang de saint Jean-Paul II et porté par lecardinal Donald W. Wuerl, archevêque de Washington. Le cardinalavait agi comme président de l’assemblée et homéliste lors de l’Eu-charistie.

Les célébrations de la journée, télévisées par des réseaux catho-liques internationaux, ont eu lieu le quatrième dimanche de Pâques,désigné dimanche du Bon Pasteur. Le Chevalier suprême, Carl A.Anderson a souligné également « qu’il convient que notre journéed’Action de grâce, le jour de la Fête des Mères, journée fêtée en fa-mille, puisque le pape François, au cours de l’eucharistie de cano-nisation, le 27 avril, avait désigné saint Jean-Paul II comme « le papede la famille ».

DEUX BONS PASTEURSAu début de l’Eucharistie du 11 mai, Mgr Walter Rossi, recteur dela basilique, entra en procession dans la Grande église supérieure,portant une relique de saint Jean XXIII et la déposa près du maître-autel pour la vénération des fidèles. De même, l’aumônier suprême,

Des Chevaliers et d’autres pèlerins remplissent la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, à Washington, D.C., à l’occasion dela messe nationale d’Action de grâce célébrée le 11 mai dernier pour la canonisation des saints Jean XXIII et Jean-Paul II.

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Dans le sens des aiguilles d’une montre à partir del’extrême gauche : Mgr Walter Rossi, recteur de labasilique, transporte une relique de saint Jean XXIII.• L’Aumônier suprême William E. Lori, de Balti-more, transporte une relique de saint Jean-Paul IIdans la basilique. • Des Chevaliers du QuatrièmeDegré mènent une procession quittant la basilique etse rendant jusqu’au Sanctuaire national saint Jean-Paul II. • Des Chevaliers du Quatrième Degré augarde-à-vous à l’approche des pèlerins venant vénérerla relique de saint Jean-Paul II, au sanctuaire. •L’archevêque Carlo Maria Viganò, nonce apostoliqueaux États-Unis, le cardinal Justin F. Rigali, de Phi-ladelphie, et le cardinal Adam Maida, de Détroit, toustrois réunis dans le sanctuaire, récitent le chapelet dela Divine Miséricorde. • Le cardinal Donald W.Wuerl prononce l’homélie en la basilique.

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Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, portait la reliquedu sang de saint Jean-Paul II, confiée aux Chevaliers de Colombpar le cardinal Stanisław Dziwisz, archevêque de Cracovie et long-temps secrétaire particulier de Jean-Paul II.

Dans son homélie, le cardinal Wuerl a noté, « Il est facile de s’ima-giner tant saint Jean XXIII et saint Jean-Paul II assumant le rôle depasteur présenté dans l’Évangile de ce jour ».

Alors que « des voix de partout réclamaient une révolution sociale,saint Jean XXIII élevait la voix pour que tous les fidèles puissentprendre courage », a noté le cardinal. En convoquant le Concile Va-tican II, a-t-il ajouté, saint Jean XXIII, « prononçait des paroles ras-surantes, indiquant que l’Église (…) se préparerait à guider sontroupeau vers l’avenir ».

Se tournant vers le pontife polonais, le cardinal Wuerl a noté que« saint Jean-Paul II, dont le sanctuaire vient d’être renommé, honorele même terrain de notre capitale nationale qui fut témoin du faitque son pontificat fut la mise en action de ce qu’avait inauguré saintJean XXIII »

Durant tout son pontificat, a dit le cardinal, Jean-Paul II « nourritson troupeau du pouvoir de consolation des paroles du Christ :“N’ayez pas peur!” »

Le cardinal Wuerl a ajouté qu’au gré des grands changements quise produisaient dans le monde, « Saint Jean-Paul II attirait notre at-tention au fait que le Christ continue d’être la réponse – la réponseaux questions perplexes, pressantes et perpétuelles qui inquiètentl’esprit humain et le cœur humain. »

Dès la fin de l’Eucharistie, la garde d’honneur du QuatrièmeDegré ouvrait la procession liturgique jusqu’au Sanctuaire nationalSaint Jean-Paul II, pendant que le cardinal Wuerl portait la reliquede Jean-Paul II suivi de plusieurs centaines de pèlerins.

UN NOUVEAU SANCUAIRE NATIONALÉtabli il y a bientôt trois ans, le Sanctuaire du bienheureux Jean-Paul II était déclaré sanctuaire national, lors d’une réunion de laConférence américaine des évêques catholiques en mars dernier. Lemois suivant, le sanctuaire était centre d’une série d’activités durantle week-end de la canonisation, les 26 et 27 avril, y compris une

Eucharistie de minuit, à l’occasion du dimanche de la Divine Mi-séricorde, avant qu’il devienne le Sanctuaire national Saint Jean-Paul II.

Une fois que les pèlerins se sont mis à arrivés au sanctuaire, le 11mars, suivant l’Eucharistie d’Action-de-grâce, Mgr Carlo Maria Vi-ganò, nonce apostolique aux États-Unis, a lu un message du papelouant l’œuvre du sanctuaire, notant entre autres :

« Le Saint-Père (…) a confiance que le sanctuaire ouvrira grandesses portes aux innombrables fidèles des États-Unis et d’ailleurs quientretiennent un souvenir de gratitude et d’affection envers saintJean-Paul II et qui, avec confiance, ont recours à son intercession etson aide ».

À son tour, le Chevalier suprême Anderson attira l’attention surle message vidéo du pape François envoyé au peuple de Pologne, àl’occasion de la canonisation. Entre autres propos, le Saint-Père adit ceci : « Jean-Paul II continue de nous inspirer. Nous sommesstimulés par ses paroles, ses écrits, ses gestes, son style de service.Nous sommes inspirés par sa souffrance vécue avec une espérancehéroïque. Nous sommes inspirés par sa confiance totale au Christ,Rédempteur de l’homme, et en la Mère de Dieu. »

Faisant suite à ces remarques, le Chevalier suprême a poursuivien disant, « Au cours des prochaines années et décennies, quechaque pèlerin soit inspiré par saint Jean-Paul II. (…) Que chaquepèlerin venant en ce sanctuaire, par son intercession, suive ses tracesen tant que disciple courageux du Christ ».

Alors, le cardinal Wuerl a remercié le Chevalier suprême pourson intuition en faisant une réalité du Sanctuaire national Saint-Jean-Paul II et présentait un tableau du pontife nouvellement ca-nonisé aux officiers suprêmes et au directeur général du sanctuaire,Patrick Kelly.

À la suite des remarques et de la présentation, les personnes réu-nies au sanctuaire ont récité ensemble le chapelet de la Divine Mi-séricorde, priaient pour l’intercession de saint Jean-Paul II etrecevaient la bénédiction avec la relique du sang.

Une exposition permanente de 149m2 consacrée à la vie et auxenseignements du défunt pape doit être inaugurée au sanctuaire plustard au cours de l’année, après une rénovation de tout l’espace.♦

Des Chevaliers du Quatrième Degré conduisent des pèlerinsjusqu’au nouveau sanctuaire national. • Le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson prononce une allocution dans le sanctuaire.

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Les champs des Chevaliers de Colomb accueillent des pèlerins polonais et autres

durant la canonisation historique

par Alton J. Pelowski | photos de Roberto Fiorina

Pèlerinage dela joie

Parmi ses visites dans 129 pays, saint Jean-Paul II s’est acquis l’estime des gensde toutes races de toutes langues. Pourtant, l’admiration envers le défunt pon-

tife n’a jamais été si grande qu’en sa terre de Pologne, où il est acclamé en tant quehéros national. En avril dernier, alors que la population de Rome gonflait de pèlerinspour la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II, les rues étaient rempliesde pèlerins polonais désirant vivement rendre hommage à leur pape bien-aimé.Près d’un mille de ces pèlerins se sont installés dans deux des cinq « terrains de

jeux » qui servent aux jeunes de Rome depuis 90 ans. Établis en réponse à un vœudu pape Benoît XV, en 1920, l’idée de terrains de jeux fut inspirée par le programmede Huttes de l’armée établi par l’Ordre qui offrait ses services en suivant la devise :« Bienvenue à tous, tout est gratuit ». Pareille hospitalité accueillait les pèlerins cher-chant des installations propres et un endroit sécuritaire où s’installer durant leurséjour dans la ville Éternelle, du 25 au 29 avril. Une équipe de quelque 30 bénévoles, constituée de Chevaliers polonais et de

leurs familles, se sont joints à l’équipe des Chevaliers pour assurer les besoins despèlerins et pour rendre leur séjour mémorable. Dès vendredi, des cars de pèlerinsétaient arrivés aux deux terrains de jeux, situés dans les quartiers romains de SanLorenzo et Ciampino. Ces emplacements, nommés à la mémoire du pape BenoîtXV et du comte Enrico Galeazzi, le premier directeur du bureau romain de l’Ordre,débordaient d’activités. Le samedi matin, l’aumônier suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Bal-

timore a présidé l’Eucharistie pour les pèlerins installés au terrain de jeux BenoîtXV, avec le père dominicain Jonathan Kalisch, directeur de la formation spirituelle,ainsi que cinq aumôniers polonais. Étaient présents également, le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson et sa femme, Dorian, ainsi que Enrico Demajo, di-recteur du bureau de Rome.À bien des égards, l’ambiance à Rome au cours des journées entourant la canon-

isation rappelait celle des Journées mondiales de la jeunesse, initiative que Jean-Paul II avait inaugurée quelque 30 ans plus tôt. Sur les sites des Chevaliers, parexemple, il y avait un groupe d’une centaine de scouts polonais et des douzainesde jeunes autostoppeurs qui avaient mis plusieurs jours pour se rendre à Rome.Dans la plupart des cas, les jeunes n’avaient jamais eu l’occasion de voir Jean-Paulen personne avant sa mort en 2005, mais ils étaient toutefois attirés à Rome pourcélébrer sa vie et sa sainteté. Bien qu’il ait plu pendant plusieurs jours du pèlerinageet que la plupart des gens n’aient pas pu arriver même à une bonne distance de laPlace Saint-Pierre à l’occasion de l’Eucharistie de canonisation, le 27 avril, il y rég-nait un esprit de joie, de fraternité et de reconnaissance.Enfin, l’hospitalité des Chevaliers de Colomb bénévoles a laissé une impression

durable. De nombreuses personnes en ont fait une première connaissance. Puis, àla conclusion de ces journées de célébrations comblées de grâce, les pèlerins sontrentrés au pays, remplis de reconnaissance pour le don de l’amitié, d’innombrablessouvenirs et de foi renouvelée.♦

ALTON J. PELOWSKI est rédacteur en chef de Columbia.

À partir du haut : Des Chevaliers polonais et d’autresbénévoles offrent aux pèlerins des tee-shirts, des sacs etd’autre matériel de camping dès leur arrivée. • Le pèreWiesław Lenartowicz, aumônier du conseil 14004 àRadom (Pologne), le père dominicain Jonathan Kalisch, di-recteur des aumôniers et de la formation spirituelle etl’aumônier suprême, et Mgr William Lori, archevêque deBaltimore, après la messe, sur le site du champ Benoît XV,le 26 avril. • De jeunes Polonais en profitent pour jouerquelques minutes de foot sur le site des Chevaliers de Colomb.• Des jeunes du nord de la Pologne se trouvaient parmi legrand nombre de pèlerins qui avaient fait de l’autostopjusqu’à Rome pour célébrer la canonisation.

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Dans le sens des aiguilles d’une montre, depuis lehaut : Des Chevaliers polonais et des membres deleurs familles qui travaillaient comme bénévoles surle site avec des drapeaux de l’Ordre et de leur proprejuridiction. • Le Chevalier suprême, Carl A. An-derson se promène dans le camping du champ BenoîtXV dans le district San Lorenzo de Rome. • LeDéputé d’état d’alors, Krzysztof Orzechowski,présente une plaque de reconnaissance à Enrico De-majo, directeur du bureau de l’Ordre à Rome. • Ledocteur Pietro Zander, de la Fabbrica di San Pietroaccompagne les bénévoles polonais lors d’une visiteprivée des Grottes du Vatican. • De jeunes polonaisavec une photo de saint Jean-Paul II.

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LES DÉPUTÉS D’ÉTAT 2014-15

ALABAMAR. EVAN PARRISH

ALASKAJAMES C. BETTS

ALBERTAWILLIAM J. SMITH

ARIZONALAURENCE J. BECKER

ARKANSASADRIAN

DOMINGUEZ

BRITISH COLUMBIAEDWARD J. SHAWCHUK

CALIFORNIAAVELINO C. DOLIENTE

COLORADOCHARLES K. PAGE

CONNECTICUTTHOMAS J. VITA

DISTRICT OFCOLUMBIA

ERNEST T. BOYKIN JR.

DELAWARERALPH B. BODY

DOMINICAN REPUBLICROBIN E. SANTANA-

HIRUJO

FLORIDAPAUL M. KOPPIE

GEORGIASANFORD B. HILLSMAN

GUAMDAVID S. DUENAS

HAWAIISTEPHEN D. LOPEZ

IDAHOKERRY M. HENNESSY

ILLINOISDONALD C. KINYON JR.

INDIANASCOTT C.

CUNNINGHAM

IOWADANIEL J. WERNER

KANSASPATRICK D.

WINCHESTER

KENTUCKYFRANCIS J. SHAY

LOUISIANAVERNON F. DUCOTE

LUZONARSENIO ISIDRO

G. YAP

MAINEDAVID J. ROY

MANITOBAPAUL J.E. DUPRÉ

MARYLANDSTEPHEN J. ADAMCZYK

MASSACHUSETTSRUSSELL A. STEINBACH

MEXICO CENTRALGERARDO CARSTENSEN-

VELÁZQUEZ

MEXICO NORTHWESTHÉCTOR CATARINO

CRUZ-NAVARRO

MEXICO NORTHEASTANGEL A.

MALDONADO-PÉREZ

MEXICO SOUTHJULIO CÉSAR

ARCINIEGA ORANTES

MICHIGANROBERT W. FOX

MINDANAOBALBINO C. FAUNI

MINNESOTAJOSEPH M. KONRARDY

MISSISSIPPIMARION J. McCRAW II

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LES DÉPUTÉS D’ÉTAT 2014-15

MISSOURIKEITH A. MILSON

MONTANASTEVEN P.

ZACHMANN

NEBRASKARICHARD W. LOWERY

NEVADARAMIRO GARDEA

NEW BRUNSWICKARMAND T. LEBLANC

NEWFOUNDLANDAND LABRADOR

BERNARD W. FLYNN

NEW HAMPSHIRERICHARD P.

MCDERMOTT

NEW JERSEYANDREW E. LIPENTA

NEW MEXICORICHARD J. ESPINOSA

NEW YORKCARMINE V. MUSUMECI

NORTH CAROLINAJOHN J. MURRAY

NORTH DAKOTABRENT J. MIKKELSEN

NOVA SCOTIAGEORGE M.

MCCORMACK

OHIOKENNETH J. GIRT

OKLAHOMARONALD F. SCHWARZ

ONTARIOKEVIN O. DAUDLIN

OREGONROBERT J. KISH JR.

PENNSYLVANIASTANLEY A. GLOWASKI

POLANDANDRZEJ ANASIAK

PRINCE EDWARDISLAND

LLOYD E. KELLY

PUERTO RICOMIGUEL A.

VIDAL-LUGO

QUEBECRICHARD

DESROCHERS

RHODE ISLANDPETER N. LENTINI

SASKATCHEWANDENIS A. F. CARIGNAN

SOUTH CAROLINAFRANKLIN L. DAVIS

SOUTH DAKOTAJOHN A. LIMOGES

TENNESSEEJOHN F. PARK JR.

TEXASTERRY L. SIMONTON

UTAHJERALD P. HANTEN

VERMONTDANIEL G.

MCAVINNEY

VIRGINIASTEPHEN A. BURNLEY

VISAYASRODRIGO N. SORONGON

WASHINGTONGEORGE H.

CZERWONKA JR.

WEST VIRGINIAMICHAEL J. MCDOUGLE

WISCONSINRONALD F. FAUST

WYOMINGCARL J. WELTE

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jour à la chapelle, sept jourspar semaine, les Chevalierspassent une heure à prier,toutes les nuits, sauf le di-manche. Le conseil dirigeégalement un rosaire toutesles semaines, avant la messedu samedi soir.

RECONSTRUCTIOND’UNE VÉRANDA

Un simple projet de peintures’est transformé en un projetde reconstruction quand lesChevaliers se sont renduscompte que les piliers de sou-tien de la véranda du couventétaient pourris. Les membresdu conseil 4632 Father Ni-cholas L. Habets et du conseil9056 St. Benedict, tous deuxde Virginia Beach, en Virgi-nie, ont réparé et remplacé desportes, l’éclairage, des son-nettes, des moustiquaires, despiliers et des traverses au cou-vent géré par les sœurs, Ser-vantes du cœur immaculé deMarie. Par mesure de précau-tion, les Chevaliers ont mêmeappliqué de la peinture anti-dérapante sur le sol du porche.

CONCERT DE BIENFAISANCE

Le conseil 35 Palos de Bristol,au Connecticut, a organiséun concert de bienfaisance auprofit de Fisher House. L’ar-tiste irlandais Seamus Ken-nedy en était la vedette. Plusde 100 personnes ont assistéau concert qui a rapporté2400$. Fisher House gère desrésidences pour long séjoursprès des hôpitaux militairesdu pays.

PROGRAMME DE SERVICE POUR

LES VEUVESLe conseil 6648 Msgr. FrankHoward d’Havelock, en Ca-roline du Nord, a mis enplace un Programme de ser-vices pour les veuves qui offreun soutien permanent auxveuves de membres décédés.Les Chevaliers ont dressé uneliste des veuves du conseilainsi qu’une liste de membresdu conseil bénévoles oudoués manuellement. Leconseil répond ensuite auxdemandes d’aide qui peuventêtre des tâches ménagères, des

REPAS EN PLEIN AIR ET CALICE

Le conseil 9901 St. Andrew etl’assemblée Father JamesKnight, tous deux de Moore,dans l’Oklahoma, ont copar-rainé un repas en plein airpour les 125 résidents du« Centre de l’amour familial »,centre et atelier pour adultesayant une déficience intellec-tuelle, parrainé par les Cheva-liers. Après le repas,l’assemblée a remis à l’aumô-nier du centre un calice pourla nouvelle chapelle de l’éta-blissement, et cela en mémoired’un membre décédé.

ADORATION PERPÉTUELLE

Afin de couvrir toutes lestranches horaires à la chapellede l’Adoration de sa paroisse,le conseil 12577 St. Michaelthe Archangel de Leawood,dans le Kansas, s’est porté vo-lontaire pour couvrir l’heurede minuit à une heure dumatin. Afin d’avoir une per-manence de 24 heures par

Des membres du conseil12401 Our Lady of the Mira-culous Medal de Russell, enOntario, enlèvent les bar-deaux du toit de la maisond’un membre avant l’hiver.Grâce aux dons des parois-siens et aux recettes d’undéjeuner organisé par leconseil, les Chevaliers ontréuni suffisamment de fondspour remplacer le toit de lamaison du membre et ils ontaussi fourni toute la maind’œuvre pour ce projet.

Des membres du conseil11055 Holy Trinity de Zam-boanga City, Mindanao, nivè-lent le terrain à côté de leuréglise pour le baptistère. À lademande de leur prêtre, lesChevaliers ont recarrelé etpeint l’espace où seront bap-tisés les futurs paroissiens.

À l’occasion d’un projet pour Habitat pour l’Humanité, RickSchaub (en bas à droite) du conseil 4520 San Salvador de Ce-darburg, dans le Wisconsin, avec des membres du conseil 4706Immaculate Conception de Milwaukee et du conseil 5438 PopeJohn XXIII de Mequon, installent un morceau de contreplaqué.Les Chevaliers ont aidé Habitat à agrandir l’entrepôt pour abriterles matériaux de construction pendant les mois d’hiver.

petites réparations à la mai-son ou bien le transport desveuves à leurs rendez-vousmédicaux. Tout récemment,les Chevaliers ont déblayé unarbre qui était tombé sur lapropriété d’une veuve, lui fai-sant réaliser des économiesd’environ 1200$.

TROUSSE DE CÉLÉBRATIONPOUR LE GHANA

L’assemblée Father Charles J.Watters de Dunwoody, enGéorgie, a offert au père An-thony Eshun of Sekondi, duGhana, une trousse de célébra-tion ainsi qu’un calice commé-moratif gravé des noms desChevaliers décédés. Lors deson séjour aux États-Unis, lepère Eshun a découvert l’Or-dre et a été initié au conseil11402 All Saints. Avant sondépart, les Chevaliers lui ontremis une trousse de célébra-tion pour qu’il puisse célébrerla messe dans son pays natal.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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ABONDANCE DESACS DE PROVISIONSLe conseil 11143 St. Eliza-beth Ann Seton de Carnegie,en Pennsylvanie, a parrainéune campagne de collecte dedenrées alimentaires au profitde la Société Saint-Vincent-de-Paul. Les Chevaliers ontdistribué à la paroisse des sacsde provisions et une liste deproduits. La semaine sui-vante, le conseil a collecté3600 livres de nourriture et1062$ de dons.

ACHAT D’UN CIMETIÈRE

L’assemblée Father Charles C.Reid de Jackson, au Tennes-see, a fait don de 1000$ au« Comité directeur du cime-tière des anciens combattantsdu Tennessee de l’Ouest » pourparticiper à l’achat d’un terrainpour le cimetière des vétérans,au carrefour de Parker.

JOURNÉES « FAIRERELÂCHE »

Le conseil 6076 Father Mau-rice R. Daly de Spartanburg,en Caroline du Sud, a parti-cipé bénévolement aux jour-nées « Faire relâche » dans lenord de la Caroline du Sud,

MARCHE EL CAMINOLe district n°6 du Québec aparticipé à la marche El Ca-mino de 10 kilomètres, auprofit de la fondation Opéra-tion Enfants Soleil. Les sixconseils qui forment le dis-trict n°6 y ont participé et ontréuni 6000$.

NETTOYAGE DU LITTORAL

Le conseil 6610 Tagolon(Mindanao) a participé à uneinitiative internationale denettoyage du littoral. LesChevaliers ont nettoyé plu-sieurs plages locales et ontdiffusé un message de protec-tion de l’environnement.

AGRANDISSEMENTDU CENTRE GLENNON

Le conseil 800 De Andreis deSt. Louis a fait don de 7500$pour construire une salled’observation au Centre dedéveloppement de l’hôpitaldes enfants du CardinalGlennon. Les fonds ont étéréunis grâce à plusieurs cam-pagnes de collecte de fondsau fil des ans. Les Chevaliersde la région aident le centredepuis 1981.

au profit des sans-abris et desanciens combattants dému-nis. Les vétérans pouvaient re-cevoir des soins médicaux etdentaires, une coupe de che-veux, des repas chauds, des of-fres d’emploi et un logement.

Le père Anthony Raposo, aumônier du conseil 13227 St. Michael the Archangel de Kailua-Kona, à Hawaï, bénit un appareil d’échographie acheté pour le centre de grossesse de Kona,grâce à l’Initiative écographie des Chevaliers de Colomb. Le conseil 13227 est à l’origine dela collecte pour l’achat de l’appareil pour le centre, qui est unique en son genre sur l’île d’Ha-waï, la « Grande Île ».

Les membres du conseil8253 Medalla Milagrosa deQuezon City, Luçon, serventun ragoût aux enfants del’école élémentaire dans lecadre d’un programme ali-mentaire parrainé par leconseil et inspiré de l’appeldu pape François à aider lespauvres. Les Chevaliersnourrissent jusqu’à 800 en-fants deux fois par mois etrépondent à des demandes,comme des fournitures sco-laires, pour que les enfantspuissent étudier.

TROU D’UN COUP

La saison du golf bat sonplein dans beaucoup derégions du monde et lesChevaliers tiennent lecap en matière de tour-nois caritatifs.

• Assemblée FatherJohn Boddie de Top-ping, en Virginie : 7300$pour anciens combat-tants blessés.

• Conseil 1875 FatherNicholas Phelan deGrass Valley, en Califor-nie: 10 000$ pour Hos-pitality House etl’académie St. Mary.

• Conseil 9575 Mary,Queen of Peace deSpartanburg, en Caro-line du Sud: 7000$ pourdes agences qui aidentles personnes atteintesde déficiences intellec-tuelles.

• Conseil 12862Sharpsburg (Géorgie) :13 000$ pour des chari-tés locales comme laPopote roulante, Com-bler le fossé et la So-ciété de Saint Vincentde Paul.

• Conseil 869 Holy Ro-sary d’Harrisburg, enPensylvannie : 4000$pour Projet blessés deguerre.

• Conseil 12911 St. Flo-rian, Patron Saint of Fire-fighters de Chicago :23 000 $ pour l’Associa-tion internationale desaumôniers pompiers.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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bolas pour gagner des prix telsque des sacs à main de coutu-rier. Des fournisseurs tels queAvon et Mary Kay ont permisd’attirer plus de 170 joueuseset de réunir ainsi 4500$ auprofit de la maternité.

JOURNÉE À LA FERME

Le Conseil 2927 Bishop Fen-wick à Cincinnati a accueilliun groupe de 25 ancienscombattants de l’hôpital desvétérans de Cincinnati sur lapropriété de la ferme duconseil. Cet événement an-nuel offre aux vétérans l’occa-sion de profiter de la natureet de passer du temps en de-hors de l’hôpital des vétérans.La journée comprenait unepartie de pêche, un lancer defer à cheval et des jeux surl'herbe. Les Chevaliers ontservi de la nourriture à tousles participants.

CODE VESTIMENTAIRELorsque l’archidiocèse de Ma-nille a imposé un code vesti-

DES VOITURIERSPOUR LE BANQUET

Les membres du Conseil9286 James Madison Univer-sity à Harrisonburg, en Virgi-nie, ont servi de voituriers aubanquet annuel de collecte defonds pour le Centre de gros-sesse Harrisonburg. Lesmembres du conseil ont éta-bli un service de voituriersdevant la salle de réception etont garé les voitures pour lesinvités qui ne pouvaient pasmarcher facilement sur unelongue distance allant du par-king au bâtiment. Les Cheva-liers ont ensuite récupéré lesvoitures à la fin de la soirée.

JOURNÉE DES DAMES

Le Conseil 8891 St. John theBaptist à New Freedom, enPennsylvanie, a organisé unbingo pour « La journée desdames » au profit de la mater-nité Lourdeshouse à Harris-burg. L’événement comprenait20 parties de bingo, avec deuxparties spéciales et deux tom-

et des denrées non périssablesaux 200 sans-abris du parcOppenheimer à Vancouver.

NETTOYAGE DU CIMETIÈRE

Les membres du Conseil1448 Dalton à HarbourGrace, en Nouvelle Finlande,se sont joints aux bénévolesde la paroisse pour nettoyerun vieux cimetière dans leurcommunauté. Les Chevaliersont arraché l’herbe et lesbroussailles pour rendre le ci-metière (qui date de 1802)plus présentable.

mentaire pour la messe et au-tres fonctions liturgiques, leConseil 9189 Kawanggawa àSan Pedro, Luçon, s’est assuréque toutes les affiches diocé-saines soient facilement visi-bles de tous. Les Chevaliersont reproduit les affiches enplus grand qu’initialementfournies et les ont affichées unpeu partout dans leur église.

« DES VOITURESCONTRE

LE CANCER »Le Conseil 13035 FathersRudy and Clem à Muskegon,au Michigan, a organisé unsalon de l’automobile et de lamoto intitulé « Des voiturescontre le cancer ». L’événe-ment a permis de réunir prèsde 40 000$ pour le soin despatients du Centre de cancé-rologie familiale MuskegonJohnson.

« ÉCLAIR » DANS UN SAC

Le Conseil 3402 St. Joseph àKeyport, au New Jersey, adonné des fonds pour acheterde sacs de sport personnaliséspour l’équipe des « Lightingdu New Jersey » ; la premièreet seule équipe de baseball del’état pour sportifs aux défi-ciences visuelles.

PRIE-DIEU REMPLACÉS

Le Conseil 12304 St. Peter’sCathedral Basilica à Londres,en Ontario, a fait don de27 000$ pour aider à rempla-cer tous les prie-Dieu del’église vieille de 128 ans. Lesfonds du don ont été réunisvia de nombreuses initiatives,telles que des repas de bien-faisances, des tombolas et unconcert du célèbre ténor ca-nadien John McDermott.

PROVIDENCE DANS LE PARC

Le Conseil 8853 St. Francisde Sales à Burnaby, en Co-lombie-Britannique, a distri-bué des chaussettes, des gants

Dans le parc du district Waiau de Pearl City à Hawaï, les parti-cipants au « Classique Aukake » des Olympiques Spéciaux ap-plaudissent alors que Gary K. Jose, président des OlympiquesSpéciaux au Conseil d’État d’Hawaii, remet à Nancy Botello,présidente des Olympiques Spéciaux d’Hawaii, un chèque de3500$. En plus de ce don, les Chevaliers se sont grandementimpliqués dans la manifestation en formant une garde d’hon-neur pendant la cérémonie d’ouverture et en servant le dîner àplus de 400 sportifs, entraineurs, parents et bénévoles.

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Les membres du conseil6332 Cardinal James FrancisMcIntyre de Mission Viejo enCalifornie, ont démonté un vi-trail de l’ancienne église St.Killian alors qu’ils enlevaientdu bâtiment tout mobilier litur-gique. La paroisse St. Killian afait construire une nouvelleéglise en 2013 et l’ancienGrand Chevalier RaymundTrebels a trouvé une paroissedans le besoin à Ensenada auMexique où envoyer tous lesmatériaux de la vieille église.Les Chevaliers ont démontél’autel, les fonts baptismaux,les bancs d’église avec lesagenouilloirs, le chemin decroix, les fenêtres, leshaut-parleurs et bien plus en-core, pour les donner à la pa-roisse mexicaine. De plus, leconseil 6332 et l’assembléeSantiago de Compostela ontréuni 5000$ pour couvrir leurtransport.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

Columbia July 1980 cover painting by Hal Gerhardt

ÉGLISE AU BÉNINLe conseil 14700 St. Michaelthe Archangel de Houston afait don de 4500$ pour l’achatde vêtements liturgiques, desréceptacles et des livres pour latoute nouvelle église parois-siale St. Theresa of the Childau Bénin, pays d’Afrique del’Ouest. Le don a été fait enmémoire de l’aumônier duconseil, le père Michael Grey,qui avait servi en Afrique.

FAVORISER LA VIELe conseil 11550 St. Joseph ofthe Three Rivers de NorthBend, dans l’Ohio, a organiséun déjeuner bénéfice auxcrêpes qui a rapporté 3100$au profit de Pregnancy CenterWest, un centre de ressourcespro-vie pendant la grossesse.

BRUNCH COMMÉMORATIF

Le conseil 3729 St. DominicCouncil de la Nouvelle-Or-léans, a servi un brunch auchampagne en mémoire dePeter Compagno Sr, Chevalierdécédé. Plus de 200 personnesse sont présentées et le bruncha rapporté 1000$ au profitd’Ozanam Inn, un refuge etune soupe populaire à but nonlucratif au service des sans-abris de la Nouvelle-Orléans.

TIRÉS DES ARCHIVES

FRITURE DE POISSONS LE PREMIER

VENDREDI DU MOISEn réponse à une pressioncroissante sur le conseil etsur la communauté d’orga-niser et de contribuer autournoi, le conseil 10258 St.Stanislaus de Bandera, auTexas, a remplacé son tour-noi annuel de golf par unesoirée de friture de poissonmensuelle. La friture depoisson connaît un vif suc-cès auprès de la commu-nauté et est une excellentestratégie de collecte de fondspour le conseil.

COLLABORATIONLe conseil 10341 St. Hubert’sde Marienville, en Pennsylva-nie, a installé un mât et uneplaque commémorative àl’église St. Anne. Le drapeau,le mât et la plaque ont étédonné par les « Woodmen ofthe World » et la pierre sur la-quelle la plaque a été posée aété donnée par « Borland Me-morials of Leeper ». L’assem-blée Kane a fourni une garded’honneur à la cérémonied’inauguration du mât, par-rainée par le poste des ancienscombattants en terres étran-gères (VFW).

Des membres du conseil 8214 Our Lady of the Rosary deRound Lake, dans l’Illinois, posent à côté du panneau d’affi-chage électronique qu’ils ont donné à l’école et à l’église St.Joseph. Le don des Chevaliers de 10 000$ a permis d’ache-ter et d’installer le panneau qui affiche les informations impor-tantes et les activités qui se déroulent à l’église et à l’école.

Juillet 1989

ARTICLE DE FONDDans l’article principal de ce numéro, le journaliste PrentBrowning brosse le portrait de Michael Sapp, un Chevalierde la Floride qui a couru près de 550 km afin de réunirdes fonds au profit d’une maison pour femmes enceintes.« Des gens ont cru que je me couchais par terre parceque j’étais fatiqué, alors qu’il s’agissait plutôt pour moi de[...] donner au Seigneur, au pied de la Croix, tout ce quenous avions accompli au cours des 11 derniers jours », adéclaré le valeureux homme à la fin de son marathon.

QUE FONT LES CHEVALIERSLes Chevaliers canadiens peuvent tout faire dans la neige– y compris organiser un concours du meilleur chili. LeConseil 9108 Heart Lake, à Brampton, en Ontario, a eneffet tenu un tel événement et cuisiné du chili à l’extérieurpar un froid glacial, recueillant ainsi près de 8000$ aubénéfice de l’Association pulmonaire de la province.

DES LOUANGES POUR L’INSTITUT JEAN-PAUL IIDans sa chronique mensuelle, Mgr Thomas V. Daly,Aumônier suprême et évêque de Brooklyn, N.Y., parle dudébut imminent de la deuxième année académique à l’In-stitut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariageet la famille, établi à Washington, D.C. « Nous sommestémoins là d’une avancée majeure, en grande partie ap-puyée par les Chevaliers de Colomb, qui vise à former“les professeurs des professeurs” enseignant sur lemariage et la famille », écrivit alors l’Aumônier suprême.À ce jour, l’Institut a décerné plus de 400 diplômes d’é-tudes supérieures (voir en page 6).

ÉTONNANTE PUBLICITÉDans le cadre de la campagne de recrutement de 1989,des publicités insérées dans le magazine invitaient lesChevaliers à recruter de nouveaux membres et à« Partager l’esprit ». Le message disait en substance :« Nous croyons important de rendre hommage au clergépour l’aide qu’il nous offre chaque jour. »

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responsible for payment of premiums on such policies: Notice is herebygiven that in accordance with the provisions of Section 84 of the Lawsof the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basisto the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Co-lumbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in thepolicy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O.Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

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Page 35: Columbia Juillet 2014

J U I L L E T 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

CHEVALIERS DE COLOMB

Beaucoup de manifestants affluent dans lesrues avec des panneaux pro-vie au coursd’une marche pour la vie organisée par leconseil Santo Domingo de Guzmán 14383à Yauco, Porto Rico. La marche a eu lieusous le thème « Seamos la Voz de los queNo Tienen Voz » (Soyons la voix de ceuxqui n’ont pas de voix).

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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Page 36: Columbia Juillet 2014

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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« J’AI RESSENTI LADOUCE INVITATION

DU CHRIST. »Wow, des religieuses de mon âge ! Durantma première année d’études supérieures, j’aiparticipé à une retraite en compagnie desSchool Sisters of Christ the King. Même si je ren-contrais alors les sœurs pour une première fois,j’ai vécu une réelle camaraderie avec elles. Im-pressionnée par le cadeau que ces religieusesavaient fait à Dieu, j’ai, moi aussi, éprouvé ledésir de donner ma vie de la même façon.Au cours des mois qui suivirent, j’ai ardem-ment prié pour connaître la volonté de Dieu àmon égard. J’ai ressenti la douce invitation duChrist à me donner totalement à lui, et j’aijoint, cela fait maintenant 10 ans, la commu-nauté religieuse.Durant ma formation religieuse, j’en suisvenue à comprendre que ma vocation ne reposepas d’abord sur mon don fait à Dieu ; ce donn’est que la réponse au don d’amour conjugalque lui-même m’a consenti. Sachant cela, jecomprends encore mieux les paroles de saintJean : « Voici ce qu’est l’amour : ce n’est pasnous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous aaimés » (1 Jn 4,10). Je loue Dieu et je le remer-cie de l’incomparable cadeau qu’il m’a fait enm’appelant à la vie consacrée.

SŒUR MARIE CARITASSchool Sisters of Christ the KingLincoln, Nebraska

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