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Olympiques spéciaux JUIN 2009 AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. CHEVALIERS DE COLOMB —ÉDITION FRANÇAISE

Columbia Juin2009

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Columbia - Juin 2009 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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Olympiquesspéciaux

JUIN 2009AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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U N D E S A V A N T A G E S D E L A F R A T E R N I T É

ASSURANCE V IE SO INS DE LONGUE DURÉE RENTES V IAGERES`

A++ (Supérieur) A.M. Best AAA (Extrêmement solide) Standard & Poor's Certification IMSA

Parmi les centaines de compagnies d’assurance nord-américaines, quatre seulement méritentencore les meilleures cotes accordées par A.M. Best et Standard & Poor’s, ainsi que la certificationde l’Insurance Marketplace Standards Association en reconnaissance de leurs pratiques éthiques.

Pourtant, une seule a remis 144 millions de dollars aux œuvres catholiques et à d’autres œuvrescharitables au cours de l’année dernière.

L’Assurance des Chevaliers de Colomb.

Et voilà, elles ne sont plus que quatre!

K

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TABLE DES MATIÈRESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 Proclamer la dignité de la viePAR ALTON J. PELOWSKI

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

3 Les catholiques doivent s’employer àbâtir une nouvelle culture de la vie.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI,VIVRE LA FOI

4 L’Église, la Corps du Christ, est un signedu Royaume de Dieu sur la terre.PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPREME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Votre plan d’action spirituelle etL’homme catholique du mois

BILANS IMPORTANTS7 Le bénévolat : faire don de soi

PAR JOHN INGRISANO

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE12 À défis spéciaux, des dons spéciaux

PAR NEIL SLOAN

NOTRE-DAME DE LAGUADALUPE

24 L’humble serviteur de Notre DamePAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ

Grâce à son partenariat avec les Olympiques spéciaux, l’Ordre s’emploieà changer des vies et à maintenir la dignité de tous. PAR MIKE LATONA

Des Cœurs en Or

COLUMBIA l JUIN 2009 l VOLUME 89 l NUMÉRO 6

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E T P U I S

ACCUEILLIR DES FRÈRES CHEVALIERS Certains hommes atteints de défi-ciences intellectuelles profitent d’être membres de l’Ordre.PAR ANGELA NOVAK AMADO ET PAM WALKER.........................................13

« JUSTICE POUR TOUS » Henry J. Hyde, défunt député au Congrès etChevalier, à la défense de la vie humaine.................................................14

PORTRAIT DE PAUL Tout au cours de l’année pauline, l’Église a célébré tantla personne que les enseignements de l’Apôtre des Gentils.PAR L’ABBÉ JAMES C. TURRO .......................................................................16

LES INSTITUTS SÉCULIERS: LEVAIN DANS LE MONDE Femmes et hommes ausein des professions séculières influencent le monde en douceur de« l’intérieur ». PAR GERALD KORSON ........................................................18

Des milliers de personnes se préparent à participer au 127e congrès suprême et aupremier congrès marial international, qui se dérouleront à Phoenix en aoûtprochain. PAR J.D. LONG-GARCÍA.................................................................................20

Un aperçu du 127e Congrès suprême etdu Congrès marial international

Le Chevalier suprême et son épouse Dorianreçoivent le prix Cardinal O’Connor • Des

Chevaliers contribuent à sauver un équipage desmains de pirates somaliens

6NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

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2

nels de Chevaliers tels que le républi-cain Henry J. Hyde, cet ex-député duCongrès qui a combattu sans relâche enfaveur des droits juridiques de l’enfant ànaître (voir en page 14).

De manière toute particulière, le faitque chaque personne possède une dig-nité inviolable parce qu’elle a été créée àl’image de Dieu et qu’elle mérite toutl’amour possible, a été mis en évidencepar les efforts des Chevaliers au profitdes gens aux prises avec un handicapphysique ou intellectuel. L’un des pro-grammes en question, appuyé par lesChevaliers depuis sa création en 1968,est les Jeux olympiques spéciaux, unévénement qui vise, à travers le sport, àpromouvoir l’égalité pour les personneshandicapées intellectuellement, ainsiqu’à leur donner la chance de s’illustrer(voir en page 8).

En plus du soutien bénévole fournipar les Conseils de C de C un peupartout, le Conseil suprême a annoncéen 2005 la création d’un partenariatavec les Olympiques spéciaux. La mêmeannée, l’Ordre a décerné sa plus hauterécompense, le prix Gaudium et Spes, àJean Vanier. Sixième personne — et pre-mier laïc — à recevoir un tel honneur,Jean Vanier est le fondateur mondiale-ment connu de l’Arche, un réseau decommunautés de foi qui se préoccupentdes personnes aux prises avec desretards développementaux. La deuxièmecommunauté de l’Arche au monde, et lapremière au Canada, avait été fondée en1969. Aujourd’hui, 40 ans plus tard, oncompte 27 communautés du genre auCanada et 16 aux États-Unis.

Promouvoir la dignité de tous au seinde nos familles et de nos communautésest essentiel à l’édification d’une authen-tique culture de la vie. Bien que le mondesoit rempli de voix qui voudraient nousfaire croire que la vie, la dignité et la per-sonne humaines n’ont qu’une valeur rel-ative et conditionnelle, nous devonsembrasser avec encore plus de convictionl’appel de Jean-Paul II : « Respectez, pro-tégez, aimez et servez la vie, chaque viehumaine ! »— Alton J. Pelowski

Le premier arrêt du pape Benoît XVIlors de son récent pèlerinage enTerre sainte n’a pas été une égliseni un site historique où Jésus était

allé. L’endroit, par contre, a été marquépar la présence du Seigneur. Au centreRegina Pacis, un foyer pour jeunes genshandicapés physiquement ou intel-lectuellement à Amman, en Jordanie, lepape a parlé aux jeunes résidants ensoulignant la compassion qui entoureles soins prodigués dans cet établisse-ment. Il a dit : « L’amour inconditionnelde Dieu, qui donne vie à chaque êtrehumain, donne un sens et un but à toutevie humaine. »

Ce message est d’une importancefondamentale, et il faut absolument leproclamer tant par le verbe que par l’ac-tion. Après tout, un peu partout dans lasociété moderne, la « valeur » de la vieest souvent perçue comme étant condi-tionnelle — et déterminée par des fac-teurs tels que l’intelligence ou le niveaude conscience d’une personne, de mêmeque par l’importance que cette mêmepersonne peut revêtir pour la sociétédans son ensemble. Au contraire, lepape Jean-Paul II avait souligné en 1995dans son encyclique Evangelium Vitae(L’Évangile de la vie) que Jésus, en sefaisant homme, a révélé l’amour incom-mensurable de Dieu pour nous ainsi que« l’incomparable valeur de toute person-ne humaine ». Dès lors, la dignité d’unepersonne ne repose pas sur ses capacitésphysiques ou intellectuelles à unmoment donné dans le temps, maisplutôt sur le fait même qu’elle a étécréée et aimée par Dieu en tant qu’êtrehumain unique.

Dénonçant la mentalité utilitairequi justifie tant de crimes contre l’hu-manité, Jean-Paul II a appelé l’Église àêtre « un peuple de la vie et pour la vie »et à protéger le « sanctuaire de la vie »qu’est la famille. Cet appel a été accueil-li avec enthousiasme par les Chevaliersde Colomb, qui défendent depuis leursdébuts nos concitoyens les plus vul-nérables. Au cours des dernières années,cela s’est traduit en partie par d’innom-brables initiatives pro-vie entamées parl’Ordre, ainsi que par les efforts person-

COLUMBIA COVER: GARY CLARKE/SPECIAL OLYMPICS

Proclamer la dignité de la vie

HYMNE D’OUVERTUREChevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

John A. MarrellaAvocat suprême

RédactionAlton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtrede la jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliers deColomb, intercédezpour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTEColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords [service de dossiers de membres],PO Box 1670, New Haven, CT, USA 06507-0901, ou par courriel à [email protected]

En page couverture

Des athlètes participantaux Jeux olympiquesspéciaux nationaux desÉtats-Unis.

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AU COURS D’ UNE CONFÉRENCE àl’université Harvard voilà près de 50ans, l’historien anglais ChristopherDawson avait souligné : « La naturehumaine conserve toujours son carac-tère spirituel [...] Si elle devait perdre cedernier, elle se perdrait elle-même ets’asservirait à des puissancesinférieures. Si bien qu’une civilisationlaïque [...] mène inévitablement aunihilisme et à l’autodestruction. » Ilpoursuivait en ajoutant : « Si nous con-sidérons le monde actuel en faisantabstraction du passé et du futur, lesforces séculières semblent avoir triom-phé. Mais il ne s’agit là que d’une per-ception fugitive, que d’un momentdans la vie de l’humanité. Cela negarantit en rien la stabilité et la perma-nence de cet état de fait » (repris de sonouvrage sur les origines du christian-isme paru en 1967, page 37).

Ces idées datent de l’époque où laGuerre froide était à son comble et oùles forces de l’athéisme militant sem-blaient bien, à plusieurs égards, avoirremporté la main. Il est intéressant dese les remémorer aujourd’hui, alors quenous entrons apparemment dans unenouvelle ère de laïcisation.

Dans un article intitulé « La fin duchristianisme aux États-Unis » et parudans son édition du 13 avril dernier, lemagazine Newsweek a fait grand étatd’un récent sondage indiquant que lepourcentage de chrétiens qui se perce-vaient comme tels avait baissé de 10points, au cours des deux dernièresdécennies. Également à retenir, selonNewsweek, le fait que « moins de gensperçoivent aujourd’hui les États-Uniscomme une ‘nation chrétienne’, parrapport à ce qui s’observait durant laprésidence de George W. Bush (62 pour

Les catholiques sont appelés à tra-vailler sans relâche à la consolidation dela société, à fournir de nouvelles raisonsd’espérer ainsi qu’à établir une nouvelleculture de la vie. La clé pour ce faire, etJean-Paul II le savait, c’est pour lescatholiques de se construire une iden-tité forte et d’accepter « la responsabil-ité incontournable de faire un choixinconditionnel en faveur de la vie (28).

La situation présente donne auxcatholiques une occasion inédite decontribuer à façonner l’avenir de leurspays respectifs. Le président des États-Unis John Adams a déjà dit que laConstitution américaine « avait étéfaite uniquement à l’intention de gensmoraux et religieux. Elle est totale-ment inadéquate pour gouverner toutautre type de personne. » Si cela esttoujours vrai, nous devons nousdemander : « Comment les catholiquespeuvent-ils contribuer à la créationd’une société composée de ‘gensmoraux et religieux’ ? »

Cette réponse, nous rappelle Jean-Paul II, se trouve d’abord dans laréponse à une question qui se répercuteen nous depuis le tout début de l’aven-ture humaine : « Suis-je le gardien demon frère ? » (Gn 4.9)

L’avenir de la société dépend denotre réponse à cette question primor-diale. Or je crois que personne n’estmieux préparé à cela que ces hommesqui vivent en fonction des principes dela charité, de l’unité et de la fraternité;des hommes qui, par leurs oeuvres,témoignent de cette vérité expriméedans Evangelium Vitae : « Oui, touthomme est ‘le gardien de son frère’,parce que Dieu confie l’homme àl’homme » (19).

Vivat Jésus !

cent en 2009, alors que c’était 69 pourcent en 2008). »

L’article de Newsweek met surtoutl’accent sur les préoccupations deschrétiens évangéliques, lesquels « ontlongtemps estimé que les États-Unisdevraient être un pays où la vie poli-tique est basée sur leur interprétationdes principes bibliques et théologiques,ainsi que gouvernée par ceux-ci. » Et lemagazine cite dans la foulée despenseurs faisant désormais référence àune Amérique post-chrétienne.

Ce serait peu dire que d’affirmerque les catholiques ne se sont jamaisvraiment sentis à l’aise, historique-ment, avec l’idée d’une Amérique chré-tienne évangélique. Mais si l’historienDawson a raison et si la laïcisation nepeut fournir une base stable à lasociété, et si la société américaine sem-ble également rejeter le protestantismeen tant que fondement, que reste-t-il àfaire ? La laïcisation et le christianismeévangélique sont-ils les seuls choix quis’offrent désormais ? Les catholiquespeuvent-ils contribuer de manière spé-ciale et unique au bien commun ?

À mes yeux, les mots du pape Jean-Paul II qu’on retrouve dans sa formida-ble encyclique sur la vie, EvangeliumVitae, demeurent tout aussi pertinentsaujourd’hui qu’ils l’étaient en 1995,quand ils ont été écrits : « À tous lesmembres de l’Église, peuple de la vie etpour la vie, j’adresse le plus pressantdes appels afin qu’ensemble nous puis-sions donner à notre monde de nou-veaux signes d’espérance, en agissantpour que grandissent la justice et la sol-idarité, et que s’affirme une nouvelleculture de la vie humaine, pour l’édifi-cation d’une authentique civilisationde la vérité et de l’amour. »

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

La Réponse CatholiqueAlors que la laïcisation moderne tend à l’autodestruction,les catholiques doivent s’employer à bâtir une nouvelleculture de la vie

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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Ala Pentecôte, l’Esprit Saint arépandu son ombre sur lesApôtres et la Vierge Marie, et la

mission de l’Église a été entreprisepour de bon. Désormais, le Christ vitet agit dans son Église et par elle,notamment grâce à la prédication de laParole de Dieu et la célébration dessacrements. L’Église arrivera à saplénitude lorsque, à la findes temps, elle sera réuniedans la gloire autour detrône du Dieu Trinité.

Dans le NouveauTestament, le terme grec« ekklésia » apparaît 114fois, dont 67 dans les textesde saint Paul. Le Com-pendium nous informe quele terme « désigne le peupleque Dieu convoque etrassemble de tous les con-fins de la terre ». Il s’agitsans aucun doute d’un autre genre deregroupement que de gens d’une mêmepensée réunis pour défendre une mêmecause. En effet, il s’agit plutôt d’uneassemblée de foi et de culte composéede ceux et celles qui « par la foi et parle Baptême, deviennent fils de Dieu,membres du Christ et temple del’Esprit Saint » (147). En tant que« membres du Christ » il nous revientde rendre gloire à Dieu en vivant notrevocation, avec fidélité et vigueur, envue du bien commun.

De nombreuses et belles sont lesimages de l’Église se trouvent dans leNouveau Testament dont les orig-ines proviennent de l’AncienTestament et qui ont atteint leurplénitude dans le Christ. Commenous le verrons, ces images formentun ensemble et mettent en évidenceune perspective particulière del’Église (Compendium, 148).

HUMAINE ET DIVINEJésus résume la mission de l’Église parces paroles: « Allez donc! De toutes lesnations faites des disciples, baptisez-lesau nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit; et apprenez-leur à garder tousles commandements que je vous aidonnés » (Mt 28, 19-20). Par sa prédica-tion de la Parole et le baptême, l’Église

cherche à propager leRoyaume de Dieu partoutes les nations de laterre. La préface du ChristRoi décrit ce royaume (dontnous prions pour l’avène-ment tous les jours dans leNotre Père) comme « unroyaume de vérité et de vie,un royaume de sainteté etde grâce, un royaume de jus-tice, d’amour et de paix ».

Par contre, l’Église nefait pas que pointer dans la

direction du Royaume de Dieu. Eneffet, l’Église est le Royaume de Dieuen germe. Elle a comme mission d’en-gendrer le Royaume de Dieu en chacunet chacune de nous, pour que nouspuissions vivre dans la droiture, la paixet la joie dans l’Esprit Saint (cf. Rm 14,17). Il ne faut pas oublier non plus quel’Église constitue un signe et un instru-ment efficace dans la réalisation del’œuvre de Dieu qui « nous a arrachésau pouvoir des ténèbres », et ainsi« nous a fait entrer dans le royaume deson Fils bien-aimé » (Col 1, 13). Ainsidisons-nous de l’Église qu’elle est à lafois « sacrement universel de salut » et« mystère » dans le sens que sa dimen-sion spirituelle ne peut être interprétéequ’« avec les yeux de la foi »(Compendium 151-152).

De nos jours il n’est pas rare qu’onsépare l’Église dite « institutionnelle »et la soi-disant Église « spirituelle ».

En d’autres termes, la vie visible duquotidien de l’Église est jugée ne rienavoir avec sa mission réelle. Toutefois,le Concile Vatican II et le Catéchismede l’Église catholique conseillentexplicitement de ne pas tomber danscette erreur (Lumen Gentium, 8;CCC, 771). En effet, il n’y a qu’uneÉglise comprenant des élémentshumains et divins. Le visible agitcomme signe de l’invisible; l’humainagissant comme signe du divin.

C’est lorsque nous réfléchissonssur l’Église en tant que peuple de Dieuqu’il nous possible de découvrir la sig-nification de l’Église comme signe etinstrument du royaume de Dieu. Bienque chacun, chacune, nous soyons, àjuste titre, préoccupés de notre salutindividuel, toutefois, nous sommessauvés « non pas séparément », maisplutôt comme constituants du peuplede Dieu, de sorte qu’en tant que peu-ple de Dieu, l’Église « a pour origineDieu le Père, pour Chef Jésus Christ,pour condition la dignité et la libertédes fils de Dieu, pour loi, le comman-dement nouveau de l’amour, pourmission d’être le sel de la terre et lalumière du monde, pour fin leRoyaume de Dieu, déjà commencésur la terre » (Compendium, 153-154).En tant que membres de ce peuple,nous en venons à partager dans le rôledu Christ comme prêtre, prophète etroi, en nous offrant corps et âme, ensacrifice spirituel au Père; entémoignant de notre foi au cœur dumonde et en nous mettant au servicedes autres (155).

CORPS, ÉPOUSE ET TEMPLE« Le Corps du Christ » constitue l’im-age principale de l’Église qui se trouvedans les écrits de saint Paul, oùl’Apôtre décrit la solidarité des mem-

Ce 16e volet du pro-gramme de forma-tion catéchétique del’Aumônier suprêmeet évêque William E.Lori s’intéresse auxquestions 147 à 176du Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique. Lesarticles précédentssont archivés surwww.kofc.org.

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« Je crois en la SainteÉglise Catholique »L’Église, la Corps du Christ, est un signe du Royaume deDieu sur la terrePAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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Dans notre société qui consomme de manière effrénée, il est choquant de constater quecertains ne mangent pas encore à leur faim. Le Catéchisme de l’Église catholiqueenseigne que « le drame de la faim dans le monde appelle les chrétiens qui prient en

vérité à une responsabilité effective envers leurs frères, tant dans leur comportement person-nel que dans leur solidarité avec la famille humaine » (2831). Il incombe donc à chaque chré-tien non seulement de « nous donner (ainsi qu’à eux) notre pain quotidien » par le truchementde la prière, mais également d’agir décisivement de manière à nourrir son prochain. Songez àfaire du bénévolat ou à donner un coup de pouce à une soupe populaire, une banque alimen-taire ou toute autre cause valable du même ordre. Lisez : Lc 16.19-31 et Mt 25.31-46.

Votre plan d’action spirituelNourrir les affamés

Thomas More est né enAngleterre le 6 février1478, avec sir John More

et Agnes Grainger comme par-ents. Ce dernier, avocat et juge, apourvu son fils d’une excellenteéducation mais sans lui accorderde passe-droits ni de privilègesexcessifs. Résultat : le jeune

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Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVIââ Générale — Pour que l’attention internationale envers les Pays pluspauvres, suscite une aide plus concrète, en particulier pour les soulagerdu poids écrasant de la dette extérieure.ââ Missionnaire — Pour que les Eglises particulières qui travaillent dans lesrégions marquées par la violence soient soutenues par l’amour et par laproximité concrète de tous les catholiques du monde.

POPE: CNS PHOTO/MAX ROSSI, REUTERSST. THOMAS MORE: CNS FILE PHOTO

a même pensé à entrer dans unmonastère,avant de finalemententrer au Parlement, en 1504, etse marier, l’année suivante.

En vertu de son intelligenceet de son talent, Thomas Moreattira rapidement l’attentiondu roi Henri VIII,qui le nomma àune série de postes publicsd’importance. À cette époque,la Réforme protestante se diffu-sait à travers l’Europe etThomas More aida le roi Henri àfinaliser le traité théologiqueintitulé À la défense des septsacrements. Le document, pub-lié en 1521, invitait le pape LéonX à conférer au roi Henri le titrede « Défenseur de la foi ».

En 1529, le roi Henri nommesir Thomas More au poste deChancelier du royaume d’Ang-leterre ; mais la vie personnelledu roi et ses décisions concer-nant son mariage avecCatherine d’Aragon amènent lesdeux hommes à s’opposer. Parsuite de l’élévation du roi Henri àtitre de chef suprême de l’Églised’Angleterre, sir Thomas démis-sionne de son poste de chanceli-er, en 1532, et se retire dans sesterres pour étudier et écrire.

Toutefois, parce qu’il refusede signer l’Acte de suprématie,sir Thomas More finit par êtreaccusé de haute trahison puiscondamné à mort. Son ami,saint John Fisher, évêque deRochester, refuse également designer et est décapité le 22 juin1535. Lorsque sir Thomas subit lemême sort, le 6 juillet suivant,ses dernières paroles furent :« Bon serviteur du Roi, mais deDieu en premier ».Le pape Pie XIa canonisé Thomas More en1935, tandis que le pape Jean-Paul II a élevé le saint homme aurang de patron des gouvernantset des politiciens,en 2000. On lefête aujourd’hui le même jourque saint John Fisher, qui mar-que également l’anniversaire dumartyre de ce dernier.

Par sa vie de prière ardenteet de foi inébranlable, saintThomas More représente unmodèle non seulement pour lespoliticiens,mais aussi pour tousles Chevaliers.

Thomas devint un hommeexceptionnellement cultivé et,en même temps, un bon inten-dant qui menait une vie simple,sans ostentation. Et bien qu’ilmarchât dans les traces de sonpère en faisant des études dedroit,Thomas conserva toujoursun côté contemplatif marqué. Il

L’hommecatholiquedu mois

bres du Christ, par l’intermédiairedesquels le Christ agit. Tout comme lecorps humain à plusieurs membresvoués à des fonctions diverses, ainsi enest-il du Christ et son Corps, l’Église.Chaque membre se doit de contribuerà la vie de l’Église, selon sa vocationpropre et par souci du bien commun.Tout comme la plénitude de la divinitédu Christ se trouve dans le Christ, latête de ce corps, ainsi les membressont-ils remplis de la vie divine,l’Esprit du Christ agissant commeprincipe vivant. En effet, si intime-ment unis sont la tête et les membresque saint Augustin affirme que cetteunion constitue le « Christ total », etsaint Thomas d’Aquin, à son tour que« tête et membres, sont une seule et

même personne mystique pour ainsidire » (Compendium, 156, 157).

Une autre belle image de l’Églisese trouve celle d’« Épouse du Christ »,qu’on retrouve surtout dans les écritsde saint Paul et aussi dans l’Évangilede Marc (2, 19). Cette image estfondée sur des passages de l’AncienTestament qui font allusion à l’amourconjugal du Seigneur pour Israël, sonpeuple. En Éphésiens 5, 22 et suivants,saint Paul a recours à la relation entremari et femme pour démontrer dequelle profondeur le Christ aimel’Église à qui il s’est lié dans unealliance éternelle. Son amour purifica-teur et engendreur de vie a fait del’Église la mère des enfants de Dieu(Compendium, 158).

Enfin, l’Église comme temple del’Esprit Saint, dernière image à con-templer. Comme on l’a noté aupara-vant, l’Esprit Saint demeure dansl’Église comme principe vivant, ouencore comme son « âme ». Grâce à laprésence de l’Esprit qui ressuscitaJésus d’entre les morts, l’Églisegrandit comme un lieu de foi, par lessacrements, la vertu et les charismes,dons spéciaux conférés par l’EspritSaint aux individus pour le bien desautres (cf. Compendium, 160).

Nous rendons grâce à Dieu pourl’Église « un peuple rassemblé dansl'unité du Père, du Fils et de l'EspritSaint » (Lumen Gentium, 4, citationde saint Cyprien). Que le Seigneurbénisse son Église et ses membres! n

Saint ThomasMore (1478-1535)Fête : le 22 juin

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Le Chevalier suprême et son épouse Dorianreçoivent le prix Cardinal O’Connor

L’archevêque Timothy M. Dolan, récemment nommé évêque de New York, et desSisters of Life apparaissent ici en compagnie du Chevalier suprême Carl A.

Anderson et de son épouse,Dorian.Le 1er mai dernier,lors d’un banquet tenu à la suited’une messe spéciale célébrée par l’archevêque Dolan, Mère Agnes, supérieure desSisters of Life,a remis aux Anderson le prix John Cardinal O’Connor,décerné annuelle-ment en reconnaissance de la contribution de personnes ayant héroïquementembrassé la vocation de promouvoir la sainteté de la vie humaine.

Le prix est nommé en l’honneur du fondateur de la congrégation de religeuses, leregretté cardinal John J. O’Connor, archevêque de New York de 1984 jusqu’à sa mort,en 2000. Les Anderson, de dire le Chevalier suprême lors de la cérémonie, ont acceptéle prix au nom de « tous les Chevaliers de Colomb ainsi que toutes leurs familles, quise dévouent avec brio à la cause de la vie ».

Des Chevaliers contribuent à sauver unéquipage des mains de pirates somaliens

Le commandant Frank X. Castellano III (à gauche), officier responsable à bord du USSBainbridge et membre du Conseil 725 Patchogue (New York), serre la main du capitaine

Richard Phillips, du Maersk-Alabama, délivré des mains de pirates somaliens le dimanche dePâques,12 avril.En tant que commandant du Bainbridge,Frank Castellano était sur la premièreligne des secours venus libérer le capitaine Phillips des pirates qui l’avaient pris en otage,quatrejours plus tôt.Pour lire l’entrevue exclusive accordée par le commandant Castellano,allez sur lesite www.perepourbenefaire.org.

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Le Conseil suprême portele deuil par suite du décèsde Paul M. McGlinchey

Paul M. McGlinchey, qui a travaillé34 ans au siège social du Conseilsuprême des Chevaliers de

Colomb, à New Haven au Connecticut,est décédé le 1er maiaprès avoir combattuun cancer. Il était âgéde 71 ans.

Natif du NewJersey, Paul McGlin-chey s’était joint aupersonnel du Conseilsuprême en 1971. En1978, il fut nomméadjoint au Chevalier

suprême, une position qu’il occupajusqu’à sa retraite, en 2005.

À titre d’adjoint administratif dedeux Chevaliers suprêmes successifs,Virgil C. Dechant et Carl A. Anderson,Paul McGlinchey a vu à l’organisation dediverses choses depuis la tenue d’événe-ments prestigieux et de réunionsjusqu’à la correspondance quotidienne,tout en représentant à l’occasion leChevalier suprême à travers le monde. Ilagissait également en tant que con-seiller auprès du conseil d’administra-tion de l’Ordre, pour différents comités.

Paul M. McGlinchey a été GrandChevalier du Conseil 8882 Holy Family,basé au siège social du Conseilsuprême. En 1985, le pape Jean-Paul IIl’avait nommé chevalier pontifical desaint Grégoire, un honneur réservé àd’éminents laïcs.

Discret, modeste et travaillant, PaulMcGlinchey était un vrai chevalier et uncatholique distingué. Il aimait l’Égliseainsi que l’Ordre, et se sera donné detout son coeur pour le bien des deux. Ilétait l’époux dévoué de Lina, avec qui il aeu trois enfants qui lui ont à leur tourdonné trois petits-enfants.

La messe de ses obsèques futcélébrée par l’archevêque retraitéDaniel A. Cronin, de Hartford, le 6 maidernier en l’église St. Mary’s de NewHaven, lieu de naissance de l’Ordre. n

Paul M. McGlinchey1937-2009

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Questions, observations, idées à proposer? Contacter [email protected]

Le bénévolat est au coeurdes Chevaliers de Colomb.En tant que catholiques et

qu’hommes de foi, les Chevalierssont appelés à imiter le Christ età faire généreusement don deleur personne. Cela est partic-ulièrement important aujour-d’hui, alors que tant de gens lut-tent sur le plan financier. En fait,jamais n’avons-nous eu autantbesoin du bénévolat, et c’estd’ailleurs pourquoi le Chevaliersuprême Carl A. Anderson aappelé ses troupes à observerl’Année des bénévoles.

Certains pourraient être tentés de se demander :« Mais qu’est-ce que je pourrais bien faire ? » La réponseest simple : si chacun de nous y va d’un peu de sontemps, son talent ou ses ressources, nous pouvons col-lectivement faire une énorme différence. Voici quelquesexemples d’aide que l’on peut apporter :• Organisez une collecte. Parlez aux propriétaires ouaux gérants d’épiceries locales. Demandez-leur de met-tre de côté des articles invendus, de fin de série ou à prixréduit. Le magasin peut donner ces articles à votreConseil (qui donnera un reçu pour fins d’impôt). VotreConseil, en retour, peut livrer le tout à des banques ali-mentaires ou des organismes caritatifs du même type. Sile commerce peut vous accorder un rabais sans faire dondes marchandises, songez à monter une campagne definancement pour vous les procurer.• Achetez un café à un voisin dans le besoin et prêtez-lui une oreille attentive. Imaginez combien seule et par-

fois désespérée peut se sentir unepersonne qui vient de perdre sonemploi. Peut-être ne pourrez-vous pas solutionner tous sesproblèmes, mais l’écouter etfaire preuve d’empathie est déjàénorme.• Pensez aux autres quand vousmagasinez. Lorsque, par exem-ple, le supermarché tient unepromotion du type « Achetez-enun, recevez-en un autre gratis »,songez à faire don de l’articlesupplémentaire. Faites de mêmelors des ventes de liquidation.Aussi, lorsque vous magasinez

du linge pour vous-même ou les vôtres, achetez quelquechose qui sera destiné à une famille dans le besoin.• Amenez vos enfants et vos petits-enfants pour une virée« magasinage ». Remettez à chacun une certaine somme àdépenser pour d’autres enfants, et laissez-les ensuite donnerles choses achetées en mains propres. Non seulement celaaide ceux qui sont démunis, mais cela inculque aux enfantsl’importance du service et de l’attention portée à autrui.

Bien sûr, il y a beaucoup d’autres moyens d’avoir unimpact positif. Faites preuve de créativité; seule notreimagination peut nous limiter. Comme l’a déjà dit le prési-dent américain Roosevelt : « Faites ce que vous pouvez, làoù vous êtes, et avec ce que vous avez. » Si vous pouvezsuivre ce conseil, alors vous ferez une grosse différencetout au long de la présente Année des bénévoles. n

John R. Ingrisano est un chroniqueur financier et consultant enaffaires qui se spécialise dans la gestion des fonds, de l’assurance etde la planification de la retraite.

Le bénévolat : faire don de soiPAR JOHN R. INGRISANO

Quelques règles sur lesdéductions fiscales

Il est important de garder à l’esprit l’im-pact que peuvent avoir les dons de

charité sur vos déclarations de revenus.N’oubliez pas que les règles sont souventcomplexes et remplies d’exceptions.Pourêtre certains de bien agir, n’hésitez pas àprendre conseil auprès de votre compt-able ou d’un spécialiste qualifié.

Voici à ce sujet quelques règlesapplicables aux contribuables canadi-ens — comme la loi varie d’une provinceà l’autre, les informations ci-dessous nesont données qu’à titre indicatif.

• Il est possible de regrouper les donsde charité comme on le fait pour lesfrais médicaux, et donc de les inscriresur une seule déclaration de revenus. Lastratégie peut être avantageuse pour lecouple dans la mesure où les donstotalisant plus de 200 $ donnent enrègle générale droit à un crédit plusavantageux.• Au fédéral, les premiers 200 $ donnentdroit à 16 % de crédit, et tout dollar sup-plémentaire est crédité à 29 % . AuQuébec,le crédit s’établit à 20 % pour lespremiers 200 $, puis à 24 % pour toutmontant excédentaire.• Pour optimiser nos déductions fiscales,les spécialistes recommandent souvent

de reporter la déclaration de tous nosdons de charité pour une période decinq ans et de l’appliquer sur une annéeoù nos revenus sont plus élevés.• Enfin, quelques règles prévoientnotamment que les dons, pour êtreadmissibles aux fins de l’impôt sur lerevenu, doivent être faits par un partic-ulier (et non une entreprise), être remisvolontairement (et sans aucune obli-gation) et ils ne peuvent pas, non plus,être faits en échange d’une faveurmatérielle quelconque, comme de lapublicité, un voyage, etc. Toutes lesréclamations doivent par ailleurs êtreappuyées par des reçus en bonne etdue forme.

Peter A. Lombardo, député Grand Chevalier du Conseil 64Cargill, à Putnam au Connecticut, charge de la nourrituredans un camion par suite d'une collecte spéciale organisée le21 mars dernier par les C de C.

LEFT BOTTOM: CNS PHOTO/U.S. NAVY HANDOUT VIA REUTERS c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 7

VOTR E SANTÉ, VOS FI NANC ES, VOTR E V I EBILANS IMPORTANTS

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autres participants aux Olympiquesspéciaux. « Ils sont si gentils et siattentionnés », précise-t-elle.

Ces efforts du Conseil 725 illus-trent bien l’effort mené à la grandeurde l’Ordre au moyen de programmesde soutien au profit des personneshandicapées physiquement ou intel-lectuellement — la catégorie de gensqui reçoivent le plus des C de C, tantsur le plan financier que bénévole. Aucours des quatre dernières décennies,l’Ordre a recueilli et distribué plus de382 millions $ à ces divers pro-grammes.

Il n’empêche que par-dessus tout,c’est la présence physique qui compte,indique Timothy P. Shriver, présidentdes Olympiques spéciaux. « LesChevaliers de Colomb sont à piedd’œuvre, ils retroussent leurs manch-es, dit-il. L’argent est bien sûr impor-tant, mais il ne veut aussi presqueplus rien dire sans l’existence de rela-tions humaines autour. Sans celles-ci,impossible de réellement atteindrenotre but et d’aider. »

Durant quelques instants,Matt Carpenter disparaîtlittéralement du paysage

montagneux de l’Idaho. Puis,subitement, il réapparaît, passantdevant les spectateurs à unevitesse folle et faisant preuved’une superbe technique de ski.

« Je skiais dans la brume. Il fai-sait moins 10 Celsius, et il ventaittrès fort. Mais je me sentais superbien ! » se rappelle Matt, qui a par-ticipé à trois compétitions lors desJeux olympiques spéciaux d’hivertenus à Boise, dans l’Idaho, du 6au 13 février. Le skieur a remportédeux médailles d’argent et une debronze, en dépit de la météo diffi-cile et de ses trois petites annéesd’expérience sur les pentes.

Pendant qu’il montait sur le podi-um, les membres du Conseil 7259 Dr.John Carr Monk, à Newton Grove,

souriaient de contentement depuis laCaroline du Nord en apprenant lessuccès du jeune athlète.

Ces Chevaliers en sont venus à trèsbien connaître ce sportif de 25 ans quiréside dans la ville voisine de Clayton.Non seulement les membres duConseil 7259 appuient-ils lesOlympiques spéciaux à titre de bénév-oles et de donateurs, mais ils n’ou-blient pas non plus des types commeMatt Carpenter et ses camarades ath-lètes dans leur campagne annuelle decollecte de dons au profit des personneshandicapées sur le plan intellectuel.

Matt Carpenter est né avec unemaladie chromosomique appeléeSyndrome de l’X fragile, d’originegénétique et qui entraîne une défi-cience intellectuelle ainsi que des dif-ficultés d’élocution. Au dire de samère, Jill Carpenter, « si certaines per-sonnes ne savent pas trop commentréagir en présence de ces athlètes trèsspéciaux », les Chevaliers, enrevanche, ont d’emblée témoigné de lasympathie à l’égard de son fils et des

Matt Carpenter (deuxième à partir de la droit) est monté sur le podium lors des Jeuxolympiques spéciaux d'hiver qui se sont tenus à Boise, dans l'Idaho, en février dernier.

Grâce à son partenariat avec les Olympiques spéciaux, l’Ordres’emploie à changer des vies et à maintenir la dignité de tous

PA R M I K E L ATO N A

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« ENSEMBLE, CHANGER DES VIES »En 2005, près de 25 pour cent desConseils et plus de 55 000 Chevaliersdes États-Unis et du Canada ont faitdu travail bénévole pour lesOlympiques spéciaux. À compter decette même année 2005, un partenari-at avec les C de C a été institué. Envertu de celui-ci, un million $ estversé annuellement à la manifesta-tion, afin de la faire rayonner enAmérique du Nord et dans le reste dumonde. Parallèlement à cet effort, deplus en plus de bénévoles prêtentmain forte lors de compétitions àl’échelle locale ou de chaque État.

Les Chevaliers et leurs famillesservent notamment d’entraîneurs,d’arbitres, de chronométreurs et desupporters encourageants. Ils four-nissent aussi des uniformes, épongentune partie des frais de déplacement etorganisent des rassemblements poursouligner le départ à la compétition etle retour à la maison. Parmi les récentsexemples de cette générosité, notons :

• Le Conseil 12263 CardinalBernardin, à Bluffton, en Caroline duSud, a fourni la majorité des bénév-oles dans le cadre d’une compétitiond’athlétisme des Olympiques spéci-aux qui s’est déroulée le 24 avrildernier, à l’école secondaire de HiltonHead. Bill Jaillet, un membre duConseil, ajoute que les Chevaliers ontaussi organisé un tournoi de quillesqui a permis de recueillir 5 000 $ pourles Olympiques spéciaux. Une coursesur route et une compétition de ten-nis ont également eu lieu.

« Nos frères adorent aider les ath-lètes, dit Bill Jaillet. Il est très émou-vant de voir un concurrent aux prisesavec des handicaps abattre des quilles,envoyer une balle de l’autre côté du

filet ou franchir une ligne d’arrivée.Leurs yeux brillants enflamment toutl’univers, et leurs étreintes vous con-vainquent, si besoin était, que Dieuaime vraiment chacun de nous. »

• Également en Caroline du Sud,le Conseil 6884 Rev. Thomas Tierney,à Seneca, appuie depuis 11 ans main-tenant les Olympiques spéciauxrégionaux à l’université Clemson — ycompris une compétition le 24 avrildernier — tout en donnant plusieursmilliers de dollars pour couvrir lescoûts d’opération. Jack Concannon etDonald Ricken, membres du Conseil,soulignent que les Chevaliers s’occu-pent également de fournir un repasgratuit à tous les athlètes, les bénév-oles et même les spectateurs.

Donald Ricken ajoute que lesChevaliers travaillent étroitementavec les athlètes spéciaux afin de lesaider « à améliorer leur qualité de vie,à sentir qu’ils font partie intégrantede la communauté et, le plus impor-tant, à ressentir de la fierté à faire cequ’ils font. »

• À Houston, au Texas, les mem-bres du bureau d’assurances TonyRangel des Chevaliers de Colombcuisinent et servent le lunch lors d’untournoi régional de basketball desOlympiques spéciaux depuis 12 ans,maintenant. Les agents d’assurances,leurs familles et les Chevaliers de

plusieurs Conseils des environs dis-tribuent ainsi des hamburgers et deshot dogs à plus de 650 athlètes,entraîneurs et spectateurs.

• À Seattle, le Conseil 676 a serviun repas chaud et des rafraîchisse-ments aux participants à la Plongéepolaire organisée le 31 janvier dernierdans le cadre des Olympiques spéci-aux de l’État de Washington. LesChevaliers ont pris soin de plus de100 participants, et recueilli par lamême occasion 15 000 $ au profit del’événement.

• Dans le sud de l’Illinois, leConseil 1098 Tri-Cities, à GraniteCity, a récemment tenu son repasdansant annuel des Olympiques spéci-aux. Les Chevaliers ont servi pour l’oc-casion plus de 350 athlètes et invités.

« Les membres des Conseilslocaux et d’État sont partout et s’ac-tivent en s’acquittant de mille et unetâches bénévoles », indique DougSnyder, directeur des Olympiques spé-ciaux de l’Illinois.

Son organisation, avec l’aide duConseil d’État de l’Illinois, a d’ailleursproduit un poignant vidéo de 11 min-utes intitulé « Les Chevaliers deColomb et les Olympiques spéciaux :Ensemble, changer des vies », qui meten vedette Timothy P. Shriver et leChevalier suprême Carl A. Anderson.Le document a été diffusé l’an dernierà l’occasion du 40e anniversaire desOlympiques spéciaux.

• Lors des Olympiques spéciauxmondiaux qui se sont déroulés à Boise,dans l’Idaho, plus tôt cette année, lesChevaliers ont agi en tant que bénév-oles sur les pentes en plus de faire uneforte impression durant la cérémoniedu transport de la flamme, alors quedes Chevaliers du Quatrième Degré

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« Les Chevaliers deColomb sont à pied

d’œuvre, ils retroussentleurs manches. »

Une garde d’honneur du Quatrième Degré était sur place pour lacérémonie de transmission du flambeau, lors des Jeux olympiquesspéciaux d’hiver qui se sont tenus à Boise, dans l’Idaho.

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provenant de huit différentes cités ontdéfilé en costume d’apparat.

« Les Jeux ont connu un formida-ble succès, et la présence desChevaliers de Colomb a été trèsremarquée, surtout lors de la céré-monie du relais de la flammeolympique », dit Chuck Davlin,Maître du district, qui a coordonnél’action des Chevaliers sur ce dossier.« Notre participation a été impecca-ble, et j’en suis le premier réjoui. »

UN SOUTIEN DE LONGUE DATELa visibilité des Chevaliers dans lecadre des Olympiques spéciauxremonte aux tout premiers Jeuxolympiques spéciaux d’été, qui avaienteu lieu le 20 juillet 1968 à Chicago, auSoldier Field. De nombreux Chevaliersavaient assisté à cet événement inau-gural, conçu et piloté par les parents deTimothy Shriver, Eunice KennedyShriver et Robert Sargent Shriver,lequel est membre du Conseil 9774Mater Dei de Rockville, de Maryland.

Les Shriver avaient lancé lesOlympiques spéciaux parce qu’ilscroyaient que ces gens défavorisésdevaient être traités avec dignité, etnon dans l’indifférence. Ils étaientégalement convaincus que grâce ausport, leurs habiletés - et non leurshandicaps - seraient mises en évi-dence. Timothy Shriver prétend queles efforts de ses parents ont favoriséun revirement complet des attitudesde la société à cet égard, et il souligne

au passage le courage dont a alors faitpreuve l’Ordre.

« Les Chevaliers, vous savez, n’ontjamais peur de rien », laisse-t-iltomber.

Environ 1 000 athlètes de partoutau Canada et aux États-Unis avaientparticipé à ces jeux de 1968. Depuislors, les Olympiques spéciaux sontdevenus un véritable mouvementglobal avec quelque 3 millions d’ath-lètes masculins et féminins provenantde 180 pays et se mesurant les uns auxautres à travers plus de 30 disciplinesolympiques.

Les Jeux mondiaux, qui se tien-nent aux deux ans et alternent entrel’été et l’hiver, sont devenus l’une desplus importantes manifestationssportives au monde. Les derniers Jeuxd’hiver, tenus dans l’Idaho, ont réuniprès de 3 000 participants provenantde 100 pays. Les Jeux d’été de 2009 sedérouleront à Athènes, en Grèce.

Or cette croissance et cette popu-larité sont en bonne partie dues auxChevaliers. En fait, la fondatriceEunice Kennedy Shriver a même déjàdéclaré, en 1987 : « À ma connais-sance, aucune autre organisation n’aautant fait, tant sur le plan financierque personnel, pour aider la cause desOlympiques spéciaux. »

Cette année-là, l’Ordre avaitfourni près du tiers des quelque 15 000bénévoles nécessaires à la tenue desOlympiques spéciaux mondiauxd’été, à l’université Notre-Dame.

L’Ordre y était également allé d’undon de 250 000 $, qui allait être le pre-mier d’une série d’importants engage-ments financiers.

En 1995, les Chevaliers ont versé1 million $ aux Olympiques spéciaux,alors que les Jeux mondiaux d’été sedéroulaient à New Haven, là mêmeoù est né l’Ordre. Quelque 7 000Chevaliers à travers le Connecticut etles États voisins ont agi commebénévoles en plus d’organiser diversesactivités sociales et culturelles pourles compétiteurs. Plus récemment, en2003, l’Ordre a contribué 1 million $pour envoyer les équipes nationalesaméricaine, canadienne et mexicaineaux Jeux mondiaux d’été desOlympiques spéciaux, en Irlande.

Comment les Chevaliers en sont-ils venus à croire aussi intensémentdans le produit qu’ils appuient ? Il suf-fit ordinairement d’assister en person-ne à un événement olympique spécialpour tout comprendre. Là prend toutson sens la devise des Olympiquesspéciaux : « Donnez-moi l’occasion degagner. Mais si je n’y arrive pas, lais-sez-moi au moins la chance de con-courir courageusement. »

« Ces athlètes sont un don duciel », dit Joe Jeronimo, du Conseil6361 St. Joseph à Bowmanville, enOntario. « Ils nous rappellent ce quenous pouvons accomplir si nous nousdonnons totalement. Jamais ils n’a-bandonnent, quelle que soit l’adver-sité. Vous les regardez, et vous êtesautomatiquement inspirés. »

Le Conseil de Joe Jeronimo, ainsique deux autres de la région - leConseil 6052 St. Jude et le Conseil2671 St. Gregory – ont recueilli15 000 $ l’an dernier au profit desOlympiques spéciaux grâce à un jeude bingo diffusé sur le câble.

Le Conseil 12537 Sacred Heart, àSouthport, en Caroline du Nord, four-nit régulièrement des bénévoles pourles Olympiques spéciaux duBrunswick County, qui ont eu lieu le25 avril. Comme l’explique MikeSamide, les Chevaliers ont distribuédes t-shirts et des rafraîchissementsaux athlètes, agi comme chrono-métreurs et poussé des concurrentsd’une course en fauteuil roulant. LeConseil, ajoute-t-il, s’attend à réunirplus de 30 000 $ cette année au profitdes personnes handicapées.

Mike Samide a vu beaucoup d’ath-

Steve Goodwin, coordonnateur des Olympiques spéciaux pour le comté de Brunswick, enCaroline du Nord, remet des plaques de commanditaires à Jack Dambaugh, Grand Chevalier duConseil 9039 Our Lady of the Rosary, à Shallotte, et à Rich Chickillo, Grand Chevalier du Conseil12537 Sacred Heart Council, à Southport.

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La « cité olympique » des Chevaliers de Colomb a été un lieu de détente et de plaisir pour les milliers d’athlètes qui ont participé aux Olympiquesspéciaux mondiaux qui s’étaient tenus en 1995 à New Haven, au Connecticut. Plus de 7 000 Chevaliers et leurs familles, provenant de cet État ainsique des autres environnants, avaient contribué au succès de cet événement international en agissant en tant que bénévoles.

rencontré plein de grands athlètes etpratiqué des sports merveilleux. »Cela a particulièrement été vrai enIdaho, où Matt garde d’émouvantssouvenirs de « toutes ces rencontres etdu concert de cloches à vaches ».

Sa famille, évidemment très fière,était parmi les spectateurs. Bien que lajournée ait été brumeuse, sa mère, Jill,a clairement vu à quel point ce queMatt accomplissait était important,surtout compte tenu de toute l’énergiequ’il avait mise à maîtriser ce sportdifficile qu’est le ski de compétition.

« Il tombait, tombait et tombaitencore en se pratiquant. Il fallait vrai-ment qu’il soit déterminé, et il l’a été.Quel courage ça lui a demandé ! pour-suit sa mère. Je n’étais moi-même pascertaine qu’il serait capable de releverce défi. Quand vous avez un enfanthandicapé de la sorte, vous nourrissezd’abord tout plein d’espoir pour eux,puis vous apprenez à moduler vosattentes, à ne pas trop rêver. Puis, unjour, ils vont au-delà de touteespérance, et c’est comme une diguequi se brise... »

« Juste de le voir descendre cettemontagne sur ses planches, ça nous aremplis de joie. » n

Mike Latona, journaliste pour le Catholic Courierdu diocèse de Rochester, est membre du Conseil3892 Our Lady of the Cenacle, à Greece, dans l’É-tat de New York.

lètes se donner à fond. « Il y a desjeunes, notamment, qui mettent untemps fou à franchir la ligne d’arrivée.Mais vous savez quoi ? Peu importe :ils seront honorés comme tous lesautres, du seul fait qu’ils ontcourageusement concouru. »

Si, par ailleurs, la main d’œuvre Cde C est si abondante durant cesévénements, ce n’est pas seulementparce que l’Ordre croit en la valeurintrinsèque de chaque être humain,c’est aussi parce que d’être là, avec lesathlètes, c’est vraiment agréable.

« On prend plaisir à les regarder.Ils sont en concurrence les uns avecles autres, et en même temps, ils s’en-traident mutuellement. C’est beau àvoir, vraiment. »

RÉALISER SES RÊVESBien qu’il soit très heureux du soutienconstant fourni par les Chevalierspour les Olympiques spéciaux,Timothy Shriver prétend que lesécoles et les leaders gouvernementauxont encore beaucoup de chemin à faireavant d’accepter les personnes handi-capées intellectuellement comme sacélèbre famille l’avait fait, à la fin desannées 1960. « Le défi est toujours làaujourd’hui », dit-il.

Probablement qu’encore plus degens se joindraient à la cause deTimothy Shriver s’ils savaient à quelpoint les Olympiques spéciaux ont

changé la vie de personnes commeMatt Carpenter.

« Matt était tellement gêné quandil était petit. Il ne voulait pas qu’on luifasse des soupers d’anniversaire pourne pas attirer l’attention sur lui. Orc’est pratiquement du passé, tout ça,indique sa mère, Jill Carpenter. Il a unenouvelle confiance en lui [...] Il s’estlancé dans toutes sortes de sport et ilcontinue d’en pratiquer tout plein. »

Matt a commencé à participer auxOlympiques spéciaux en 2001, quandsa famille a déménagé du New Jerseyà la Caroline du Nord. Parmi sesactivités favorites : le basketball, lebowling, le golf, le tennis, le volleyballet l’athlétisme. « J’aime m’adonner àtout ce que je suis capable de faire, etje travaille très fort à chaque fois »,précise le principal intéressé enajoutant que son objectif actuel « estde m’améliorer au golf ».

Matt a également profité des Jeuxspéciaux pour socialiser un peu : « J’ai

« Donnez-moi l’occasionde gagner. Mais si je n’y

arrive pas, laissez-moi aumoins la chance de con-courir courageusement. »

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À l’instant même où un homme devient père, il décou-vre le plus grand mystère sur cette terre : la vie elle-même. Même s’il peut ressentir une immense fierté

à assumer le rôle qu’il aura à jouer auprès de son enfant, ilne peut s’empêcher de reconnaître le rôle joué par Dieudans cette aventure. Car un bon père sait qu’il n’est pasultimement à l’origine de la vie de son enfant puisqu’ilexiste une origine plus grande encore, un Père céleste.

Le pape Jean-Paul II nous arappelé que les pères humainsdoivent réfléchir sur la paternitédivine. Il s’agit là d’une grossecommande, comme on dit,d’une vocation surnaturellemême. Après tout, nous nesommes que de simples pèresnaturels, et nous entrons dans lapaternité avec un bagage de ver-tus et de vices. Nous sommesappelés à répondre aux besoinsmatériels et spirituels de nosenfants, ainsi qu’à représenterune source de paix et de stabilitédans nos familles. Mais la tâcheest ardue, nous sommes souventmis à l’épreuve, et parfois nousne sommes pas à la hauteur desnormes divines à l’égard de lapaternité.

Mon propre test a commencé la nuit où mon fils estné. Il venait d’être amené aux soins intensifs néonatauxet les médecins nous apprenaient, à mon épouse et à moi,que notre enfant était atteint du syndrome de Down. Surle coup, j’ai été dévasté; les incertitudes et les doutes sebousculaient dans mon esprit. En tant que nouveau père,je voulais aider mon fils et réconforter sa mère, mais sanssavoir comment m’y prendre. Or au cours des 15 derniersmois, j’ai pu réaliser à quel point Dieu le Père disposaitde ressources pour aider les pères humains à remplir leurmission terrestre.

Au fur et à mesure que je prenais connaissance desdéfis liés à la maladie de mon fils, tels que son insuffi-sance cardiaque et ses retards développementaux, j’airapidement réalisé que je ne pourrais porter seul cefardeau familial. J’ai appris à mettre ma confiance dans leSeigneur, portant les besoins de ma famille à l’attentiondu Christ à travers la prière et les sacrements, et surtoutl’Eucharistie. En priant ensemble, ma femme et moiavons trouvé le courage de déménager dans une ville oùnotre fils pouvait recevoir des soins de qualités, à mêmede l’aider à se développer.

Parallèlement, j’ai découvert qu’un père peut tirer dela force de son propre père, des autres pères de sa commu-nauté ainsi que de tous les pères unis par la communiondes saints. Bien que j’aie dû parfois lutter contre le faitque le handicap de mon fils l’empêche d’évoluer aumême rythme que ses pairs, j’ai été encouragé parl’amour qu’a nourri à mon égard mon propre père. Et j’aiété touché, également, par l’exemple d’autres pères qui

ont des enfants handicapés etdont la patience et la per-sévérance m’ont beaucoupinspiré. J’ai vite compris quetoute relation père-fils est uniqueet que l’amour qu’un père voue àson enfant est sans limite.

Enfin, je me suis efforcé decultiver la personnalité de monfils, afin de le préparer à devenirun membre valable et appréciéde la société. Jean-Paul II a déjàsouligné qu’un homme appri-voise la paternité à travers lamaternité de sa mère. Étant moi-même témoin du dévouement demon épouse à l’égard dudéveloppement de notre fils, j’aipu apprendre à reconnaître lesdons spéciaux de mon fils.

Avoir un fils aux prises avec une telle incapacitéapporte son lot d’épreuves, mais aussi ses joies et sesbienfaits. En portant les besoins spéciaux de mon fils àl’attention du Christ, en comptant sur le témoignage etl’appui des autres hommes, et en tirant parti de la mater-nité de ma mère, j’ai découvert que l’on m’avait confiéune tâche vraiment spéciale. Mon fils témoigne en effetpuissamment de l’amour divin et de la richesse incom-mensurable que revêt toute vie humaine. De voir mafamille relever ces nombreux défis m’a amené à recon-naître les nombreux dons que Dieu a prévus pour lespères qui souhaitent consolider leur vocation.

Les divers soucis qu’entraînent la santé et ledéveloppement de mon fils sont remis en perspectivequand je me rappelle que lui-même, à l’instar de chacunde nous, est aimé par Dieu et promis à la vie éternelle.Cela me donne l’espoir qui me permet de vivre ma voca-tion paternelle animé par la confiance que Dieu n’aban-donnera jamais les pères dans leur mission. n

Neil Sloan vit à Silver Spring, au Maryland, avec son épouse, Melissa, etleur fils, Eddie. Actuellement inscrit à des études supérieures en théologieà l’université catholique des États-Unis, il est membre du Conseil 3481Father Joseph O’Connell, à Oceanside, dans l’État de New York.

À défis spéciaux, des dons spéciauxPA R N E I L S LOA N

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE www.perespourbienfaire.org

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Neil et Melissa Sloan, ici en compagnie de leur fils Eddie, vivent àSilver Spring, au Maryland.

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Don Witt porte avec fierté labague des Chevaliers deColomb de son défunt père à

toutes les réunions de son conseil, àFairmont, au Minnesota. Bien que lefait que M. Witt soit membre duconseil Fairmont 1575 n’ait rien d’ex-traordinaire, celui est atteint d’unedéficience intellectuelle et avait étéconfiné pendant plusieurs annéesdans des institutions et de grands foy-ers d’accueil qui le tenaient en dehorsde la vie courante.

Quand il eut déménagé dans unfoyer moins grand à Fairmont, M. Witts’est vu offrir des occasions de se mêlerà la vie de son entourage. Il étaitheureux de participer à l’Eucharistie etde servir comme bénévole lors d’activ-ités paroissiales. Lorsque le personnell’a rencontré pour lui faire précisercomment il entendait augmenter saparticipation au sein de la commu-nauté, M. Witt a manifesté le désir dedevenir Chevalier.

LeeAnn Erickson, oeuvrant dansFairmont à augmenter la collabora-tion communautaire de personnesatteintes de déficiences, a demandéaux Chevaliers locaux s’il était possi-ble que M. Witt entre dans leurs rangs.M. Witt était très heureux d’apprendrequ’il pouvait devenir membre. C’étaitil y a 12 ans. Depuis, M. Witt, estassidu aux réunions du conseil, sertcomme bénévole aux activités mem-bres et participe à leurs soiréessociales.

George Gagnon, membre du con-seil de Fairview (Massachusetts) 4044,depuis plus de 20 ans présente une his-toire semblable. Comme MmeErickson, Karlene Shea aidait des per-sonnes atteintes de déficiences intel-lectuelles à collaborer dans desgroupes et des organismes commu-nautaires. Demandant à M. Gagnonquelles activités l’intéressaient, celui-ci répondit d’abord qu’il aimait aideraux soirées de bingo et qu’il avait tou-jours songé à participer dans un défilé.

Encore aujourd’hui, en plus dejouer dans la ligue de quilles desChevaliers et à participer dansplusieurs activités du conseil, M.Gagnon sert de bénévole au bingohebdomadaire de son conseil. De plusà chaque fête de la St. Patrick, M.Gagnon prend place dans les rangs deses frères Chevaliers lors du défiléannuel.

Le fait d’être accueillis dansl’Ordre a changé radicalement les viesde Don Witt et George Gagnon. Lesdeux sont très sensibles au fait qu’ilssont des membres estimés de leursconseils et que leur bénévolat sert decontribution importante à la vie com-munautaire en général. Pour leur part,les frères Chevaliers de MM. Willt etGagnon reconnaissent que, du fait desoutenir les deux hommes, « ils enreçoivent beaucoup plus d’avantagesqu’ils n’en apportent ».

Bien que, au besoin, plusieursChevaliers prêtent main-forte auxdeux hommes, notamment pour lesconduire aux réunions, les membresadmettent que ce type d’assistance estle même qu’ils offriraient à tout autreChevalier. Aussi, les membres du con-seil restent-ils en communication con-stante avec le personnel de soutien quis’occupe de MM. Witt et Gagnon, aucas où certaines questions ou préoccu-pations viendraient à se présenter.

Le fait d’appartenir aux Chevalierspermet aussi d’établir un réseaud’amis et de connaissances en dehorsdu système des services de ressourceshumaines. Il se peut qu’un des bien-faits les plus importants de cette aven-

Certains hommes atteints de déficiences intellectuelles profitent d’être membres de l’OrdrePA R A N G E L A N OVA K A M A D O E T PA M WA L K E R

ture ait été l’éclatement des stéréo-types. Un des Chevaliers explique que,avant de connaître M. Gagnon, il ne sesentait pas à l’aise en présence de gensatteints de déficiences. « Maintenant,avoue-t-il, je ne traverserai plus jamaisla rue en voyant venir quelqu’unatteint de déficience, parce que Georgem’a appris que ce ne sont pas les per-sonnes qui sont différentes, maisseulement leurs habiletés. »

L’ancien Grand Chevalier, MichaelO’Rourke, du conseil 1575 que le doncde communication de M. Witt s’avèreune vraie bénédiction, car « mêmequand je n’ai pas le temps de causer,dit-il, quand je prépare une réunion ».

Dans leur propre milieu, MM.Witt et Gagnon saluent d’autresChevaliers de la ville et sont invités àdes soirées sociales. Plutôt que de lesprendre pour des êtres « spéciaux » ou« différents », les frères Chevaliersvoient en MM. Witt et Gagnoncomme des égaux, des membres ordi-naires du conseil. Comme le remarqueun Chevalier: « Don n’est qu’un garscomme tout le monde, un Chevalier,tout simplement. »

Au fur et à mesure qu’un plusgrand nombre de personnes atteintesde déficiences quittent des résidencesen dehors de la vie courante, ellescherchent à entrer en relation avec lesgens et à contribuer au bien-être de lasociété. Et comme le démontrent DonWitt et George Gagnon, l’inclusion depersonnes atteintes de déficienceschez les Chevaliers de Colomb etautres groupes communautaires setransforme en une expérience fort pos-itive et profitable pour tous. n

Angela Novak, ph.d, est employée à l’Institut onCommunity Integration à l’Université duMinnesota et, sur le plan international, s’occupede formation en matière d’intégration commu-nautaire des personnes atteintes de déficiencesintellectuelles. Pam Walker, ph.d. est employée auCenter on Human Policy à l’Université Syracuse etest auteure de nombreux ouvrages sur les pro-grammes s’adressant aux personnes atteintes dedéficiences intellectuelles.

Accueillir desfrères Chevaliers

« Don n’est qu’ungars comme tout le

monde, un Chevalier,tout simplement. »

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Le député à la Chambre des représen-tants Henry J. Hyde (1924-2007), etmembre du conseil Father McDonald1911, de Elmhurst, en Illinois, a voué salongue carrière politique à la défenseabsolue de la vie. Chevalier depuis1952, il a été député à la Chambre desreprésentants des États-Unis pendant 32ans. L’amendement Hyde interdisant lerecours à des fonds fédéraux pourfinancer l’avortement a d’abord étéadopté en 1976 et est tenu comme undes plus importants statuts pour lerespect de la vie jamais adopté pour leCongrès des États-Unis.

Parmi ses discours les plus notablesprononcés devant ses collègues députésse trouve celui ci-dessous, prononcé le19 septembre 1996, au cours du débatpour renverser le veto imposé par leprésident, Bill Clinton, à la Loi pourinterdire l’avortement en voie d’ac-couchement. Ce discours et plusieursautres qu’a prononcés le député Hydesont colligés dans l’ouvrage Catch theBurning Flag: Speeches and RandomObservations [Sauvez le drapeau enflammes: discours et observationsdiverses] (National Review, 2008).

Dans le roman classique,Crime et châtiment, [Fyodor]Dostoïevski fait dire à son

protagoniste meurtrier, Raskonikov,que « L’homme, cette bête, peuts’habituer à tout! » Le fait même quenous débattions cette question — quenous ayons à discuter de l’aspect légalpossible du geste d’un avorteur quiplonge des ciseaux dans le dos d’unenfant dont le cou et le tronc, lesjambes et les bras sont déjà nés, pourensuite en aspirer la cervelle — ne faitque confirmer la douloureuse véritéexprimée par Dostoïevski. Aux assisesdu Comité judiciaire, nous avonsappris grâce au témoignage d’une infir-mière qui assista à un avortement envoie d’accouchement que les bras etles jambes minuscules avaient cesséde battre l’air et se sont raidis au fur et

à mesure que les ciseaux étaientinsérés. Les gens qui aiment dire, « Jeressens votre douleur », ne font cer-tainement allusion à ce tout petit.

Quel genre de peuple sommes-nous devenus pour que ce « procédé »puisse même être matière à discus-sion? Irons-nous jusqu’à la torture? Etsi oui, que sommes-nous devenus?Nous nous dressons contre la purifica-tion ethnique des Balkans. Commentdonc, pouvons-nous tolérer la purifica-tion infantile qui se produit ici, ennotre pays?

Il n’est pas question ici de savoirquand débute la vie humaine. L’enfantqui est détruit est sans contestevivant, sans conteste humain et, sansconteste, brutalement mis à mort.

J’en suis enfin venu à comprendrecomment les tenants de l’avortementsur demande s’acharnent contre cetinterdit d’infanticide. C’est parce que,depuis la décision Roe c. Wade, ledébat est nettement centré sur le bébéet sur le mal que l’avortement infligeà l’enfant à naître — ou dans le casactuel, l’enfant dont la naissance estcomplétée aux quatre cinquièmes.Toutefois, cet enfant, que lesdéfenseurs de l’avortement ont toutfait en leur pouvoir de le déshumanis-er, est tout autant le bénéficiaire desdroits humains que chacun des mem-bres de cette Chambre. En refusantd’admettre ces droits, non seulementdésertons-nous un être sans défensequi nous est devenu comme unfardeau, mais plus encore trahissons-nous la promesse fondamentale del’Amérique, à savoir que, en ce pays,tous ont droit à la justice. C’estpourquoi, s’étant détachés de toutecompassion envers l’enfant à naître,les tenants de l’avortement surdemande se sont également dépouil-lés de l’instinct de justice qui donnanaissance à notre pays.

Réagissant avec colère au défiqu’opposait le Congrès au veto imposéà l’interdit de l’avortement en voie

Henry J. Hyde, défunt député au Congrèset Chevalier, à la défense de la vie humaine

« Justice pour tous »

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d’accouchement, le président Clintona prétendu ne pas comprendre l’aspectmoral de notre position. Il revendiqueune morale de « compassion » enversles personnes qui sont impliquéesdans une pratique qui, au jugement dusénateur [Daniel P.] Moynihan, ne sedistingue en rien de l’infanticide. Bienque mes propos n’affectent en rien M.Clinton, permettez que je précise querien, ni sur le plan moral, ni sur le planmédical, ne justifie cet assaut barbaresur un enfant en voie de naître. PamelaSmith, médecin et directrice desétudes médicales au Départementd’obstétrique et de gynécologie àl’Hôpital Mount Sinaï de Chicago en atémoigné.

Un « médecin » tout autre genre,l’avorteur et auteur principal de cesatrocités, Martin Haskell, a dû avouerqu’au moins 80 pour cent des avorte-ments en voie d’accouchement qu’ilpratique le sont tout à fait par choix, etil avoue en avoir pratiqué plus d’unmillier.

Nous avons entendu parler de cer-tains cas extrêmes de bébés malfor-més, comme si seuls les enfants priv-ilégiés, planifiés ou parfaits avaientdroit à la vie. Pourtant le docteurJames McMahon citait neuf avorte-ments du genre pratiqués simplementpour des cas de palais fendus.

D’autres médecins ont déclaréclairement que ce procédé n’est jamaisune nécessité médicale, mais simple-ment une mesure de « facilité » pourcelles qui choisissent d’avorter dansles derniers mois de la grossesse, alorsque, physiquement, il devient difficilede démembrer l’enfant à naître dans lesein de la mère.

Par recours à un prétexte fallaci-eux, le président entend « résoudre unproblème » en y ajoutant une excep-tion « de santé ». Cependant,quiconque s’est arrêté à examiner lemoindrement la législation fédérale —et je sais que c’est le cas de M. Clinton— toutes les exceptions « de santé »sont si largement interprétées par lestribunaux que tout interdit devientinsignifiant.

Pourtant, s’il existe un assenti-ment cohérent qui, au cours de l’ad-ministration actuelle, a survécu àl’écheveau politique, c’est bien l’assen-timent à un régime juridique voué àl’avortement sur demande. Rien n’estfait, ni ne sera fait, pour faire de l’a-

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vortement un procédé « rarement util-isé ». Aucune pièce législative niaucune loi de réglementation neseront adoptées pour entraver l’autori-sation la plus permissive du mondedémocratique de pratiquer l’avorte-ment. Nous saurions gré à M. Clintonde contribuer au moins modestementà la santé du processus démocratique,en se rendant simplement à l’évidenceet nous épargner désormais des mani-festations de chagrin factice.

Dans un de ses mémoires où iltraite de nombre de victimes qu’acausés la Deuxième Guerre mondiale,Dwight D. Eisenhower note: « Laperte de vies qui auraient puautrement vivre dans la créativitémarque profondément l’esprit dumonde civilisé. » Nos âmes n’ont-ellespas été profondément marquées parau-delà d’un million d’avortementspratiqués chaque année en ce pays?Nos âmes sont tellement cicatriséesque tout l’espace en est occupé.

Qu’entendons-nous donc par « dig-nité humaine », si nous exécutons bru-talement des enfants innocents alorsqu’ils sont en voie de naître? Tous,nous espérons une jouir d’une « mortdans la dignité » et nous prions pourl’obtenir. Mais où donc se trouve ladignité lorsque des ciseaux vous per-cent le cou pour que votre cervellepuisse être extraite par pompe aspi-rante? Nous avons eu de longs etamers débats au Congrès concernantles « armes d’assaut ». Ces ciseaux etcette pompe aspirante sont des armesd’assaut pires qu’une carabine AK-47.Vous pourriez rater votre coup avecune AK-47, mais l’avorteur ne ratejamais le sien.

Les bébés ne sont pas seuls àmourir de la faute fatale d’être nondésirés. En effet nous aussi noussommes en train de mourir, non pas àcause de la noirceur, mais à cause dufroid: de la froidure que cause la brutal-isation que nous nous infligeons et quiengourdit nos sensibilités au point deprétendre que ce geste innommableest un geste de « compassion ». Si vousvotez pour maintenir le veto du prési-dent, si vous votez pour maintenir lalégitimité d’un « procédé » qui révoltemême les cœurs les plus endurcis,alors je vous prie de ne plus jamaisprononcer le mot « compassion ».

Il ne m’embarrasse pas d’avouerque je crois qu’un jour nous aurons à

rendre compte des gestes que, notrevie durant, nous avons commis et deceux que nous avons omis. Et bien queje croie en un Dieu miséricordieux, jetremblerais d’effroi en pensant avoir àexpliquer, lors du jugement dernier,pourquoi je suis demeuré impassibletandis que le massacre des Innocentsperpétré par Hérode se reproduisait icidans mon propre pays.

Ce débat a traité d’une horreurinnommable. Et s’il est vrai que lesdétails en sont crus et macabres, àmon avis, il nous a été utile à noustous, ainsi qu’à notre pays de recon-naître la grande brutalité de ce qui sepasse dans les centres d’avortementsd’Amérique, et ce, jour à après jour,semaine après semaine, mois aprèsmois, année après année. Nos proposne traitent pas d’abstractions. Noustraitons de vie et de mort sous leuraspect le plus fondamental.

Jusqu’ici nous avons abordé cequ’il y a de grotesque. Permettez que jedise un mot de ce qu’il y a de beau.Tous nous avons nos propres conceptsde la beauté: le visage d’une personnebien-aimée, un lever de soleil, uncoucher de soleil, une étoile au crépus-cule. Pourtant j’estime qu’il n’existerien de plus beau dans ce monde demerveilles que l’innocence d’unenfant. Savez-vous ce que c’est qu’unenfant? C’est une chance d’aimer; etun enfant handicapé c’est une chanced’aimer plus encore.

Nous risquons nos âmes — nousrisquons notre humanité — lorsquenous nous jouons cette innocence ouque nous la galvaudons ou la brutal-

isons. Il nous faut plus de compassionet moins de tuerie. Que l’innocencedes enfants à naître ait le dernier motdans ce débat. Que leur innocence enappelle à ce que le président Lincolnappelait « les anges du mieux présentsen notre nature ». Prouvez queRaskolnikov n’a pas raison. Affirmezque jamais nous nous habituerons àl’avortement en voie d’accouchement.De nouveau, signifiez clairement quela justice existe vraiment pour tout lemonde — même les personnes denotre pays les moins capables de sedéfendre.

Même si les membres du Congrès ontvoté de justesse d’annuler le veto, aulendemain de ce discours, le Sénattoutefois n’a pas atteint la majorité desdeux tiers nécessaires. Le projet de loifut présenté de nouveau en 1997, le vetoimposé encore une fois, pour en arriverau même résultat. Éventuellement, unprojet de loi interdisant l’avortement envoie d’accouchement a été ratifié etsigné par le président George W. Bush,en 2003. Toutefois, trois juges d’un tri-bunal de district fédéral l’ont immédi-atement aboli, jugeant la loi inconstitu-tionnelle. Finalement, le 18 avril 2007,la Cour suprême des États-Unis, dansun jugement 5-4, infirmait les décisionsdes tribunaux inférieurs et a confirmél’interdit.

Quant à Henry Hyde, le 5 novembre2007, il reçut la Presidential Medal ofFreedom, l’honneur le plus importantconféré par son pays. Il mourut le 29novembre, victime de complicationsissues d’une chirurgie à cœur ouvert. n

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 15TEXT: COPYRIGHT © 2008 NATIONAL REVIEW, INC., FROM THE BOOK CATCH THE BURNING FLAG BY HENRY J. HYDE. REPRINTED WITH PERMISSIONABOVE: AP PHOTO/JOE MARQUETTE

Tout au long de ses 32 ans passés à la Chambredes représentants des États-Unis, Henry J. Hyde(1924-2007) aura été un ardent et éloquentdéfenseur de la vie humaine.

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L’Année de saint Paul tire à safin. Des délégués spéciaux nom-més par le pape Benoît XVI par-

ticiperont à des cérémonies tenues surdes sites pauliniens à travers lemonde, le 29 juin, en la fête des saintsPierre et Paul. Il est à espérer qu’aucours de cette dernière année qui amarqué le 2000e anniversaire de lanaissance de Paul un plus grand nom-bre de personnes en seront venues àconnaître et apprécier la grandeur dePaul et son importance pour les chré-tiens qui désirent sérieusement appro-fondir leur foi. Alors que prend fin cejubilé spécial, et que débute l’annéedu prêtre, arrêtons-nous un tout petitinstant pour fixer notre attention sur

la personnalité généreuse de saintPaul, le grand Apôtre des Gentilsenvers qui le christianisme a unedette énorme.

Nous observons d’abord quesaint Paul fut un évangélisateur trèsefficace. Chacune des communautéschrétiennes de la Grèce et duMoyen-Orient lui doit son origine,même si, de son propre aveu, il n’é-tait pas un orateur très dynamique.Bien que centrés sur les gens de sontemps, les réflexions et les conceptsthéologiques de Paul ont des échosencore aujourd’hui. Paul fut remar-quable par la richesse de sa vie et desa pensée; l’esprit dont sont issuestant de brillantes intuitions n’était

certes ni indolent ni borné.Paul fut unique en son genre par

d’autres caractéristiques également.Par exemple, il avait une personnalitéfascinante et pouvait porter honnête-ment un jugement sur lui-même: « Jene réalise pas le bien que je voudrais,mais je fais le mal que je ne voudraispas » (Rm 7, 19).

De plus, Paul fut le premierauteur du Nouveau Testament à met-tre par écrit la portée et la significa-tion de la mission de Jésus. Il fut aussile premier à rédiger des textestouchant le baptême, l’eucharistie entant que sacrements. Bref, il fut lepremier à nous léguer une théologie,c’est-à-dire une explication en pro-

16 w w w. ko f c .o r g

Portrait de Paul

Tout au cours de l’année pauline, l’Église a célébré tant lapersonne que les enseignements de l’Apôtre des Gentils.

PA R L’A B B É JA M E S C . T U R R O

Une statue de saint Paul à l’extérieur de labasilique de Saint-Paul-hors-les-murs, à Rome,située là même où a été enterré le saint.

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fondeur de notre foi. Lesthéologiens qui suivirent ontédifié leurs pensées sur lesfondations que Paul avaitétablies.

En règle générale, Paulétait aussi un homme décidé.Lorsqu’on lui rapporta le scan-dale qui secouait Corinthe, ilprit aussitôt la plume afin derendre claire sa position. Ilestimait qu’une action fermedevait être entreprise contre lecoupable, ce qu’il exprimasans ambages. Il pouvait semontrer péniblement directs’il croyait que la situationl’exigeait. Prenons par exem-ple lorsque Paul fustigea lesGalates « pauvres fous » des’être laissés tromper par lesjudaïsants (Gal 3, 1).

Le fait que Paul ait pu com-muniquer si efficacement avectant de personnes repose sur saforce de volonté peu com-mune. Il n’était pas facilementdétourné du sentier qu’il croy-ait devoir emprunter. Auchapitre 17 des Actes deApôtres, on raconte comment,à Thessalonique, il s’évada dejustesse de la foule violentede Thessalonique. Heureuse-ment, les chrétiens de la ville réus-sirent à le cacher et le firent dis-paraître sous le manteau de la nuit.Dès qu’il fut arrivé à sa prochaine des-tination — Beroa — Paul se mit àévangéliser comme si de rien n’était.

Pourtant, le moins qu’on puissedire c’est que Paul savait s’adapter. Eneffet, il écrivait aux Philippiens: « J’aiété formé à me contenter de ce que j’ai.Je sais vivre de peu, je sais aussi avoirtout ce qu’il me faut. Être rassasié etavoir faim, avoir tout ce qu’il me fautet manquer de tout, j’ai appris cela detoutes les façons. Je peux tout support-

er avec celui qui me donne la force »(Ph 4, 11-13). De même, le passage leplus marquant de l’adaptabilité dePaul se trouve dans sa première lettreau Corinthiens: « Oui, libre à l’égardde tous, je me suis fait le serviteur detous afin d’en gagner le plus grandnombre possible » (1Co 9, 19).

Finalement, tout indique que lesgens de Paul l’aimaient sincèrement,même si, à l’occasion il les traitaitavec sévérité. Par exemple, Paul noteque s’ils l’avaient pu, les Galates seseraient arraché les yeux pour les luidonner (cf. Gal 4, 15). Le seul fait queses lettres aient été conservées laissesous-entendre l’admiration qui luiétait réservée. Clément de Rome,écrivain de la fin du premier siècle,reconnâit Paul et Pierre comme lesplus grands athlètes de la foi. Aussi, lesActes des Apôtres rapportent-ils queles chrétiens de Milet fondirent enlarmes à la pensée qu’ils ne verraientjamais plus. (cf.: Actes 20, 37-38).

La grandeur personnelle de Paulet l’ampleur de ses accomplisse-

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 17TOP LEFT: CNS PHOTO BY PAUL HARINGABOVE: SAINT PAUL RECEIVED INTO HEAVEN, LUIGI GARZI (1638-1721), KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM

ments sont de dimension tellequ’aucun volume ou article n’ar-rivera à rendre justice ni à cethomme ni à son œuvre. Dans le sil-lon des diverses initiatives etcélébrations œcuméniques qui ontmarqué cette année paulinienne,l’Église ne cessera jamais d’étudierles enseignements de Paul nid’imiter son zèle apostolique. La viede Paul qui s’est culminé par sonmartyre à Rome durant le règne del’empereur Néron, se trouve l’unedes grandes ironies de l’histoire. Eneffet, d’aucuns ont judicieusementobservé que, à l’époque, la renom-mée de Néron était répandue dans lemonde entier et que Paul était rela-tivement peu connu, mais « que lejour viendrait où les gensappelleraient leurs enfants Paul etleurs chiens Néron ». n

Éminent professeur d’Écriture sainte, L’abbéJames C.Turro, p.d. a enseigné depuis plus de 50ans dans de nombreux séminaires des États-Unis. Il est membre du conseil Trinity 747, deHackensack, au New Jersey.

Bien que centrés sur lesgens de son temps, lesréflexions et les con-cepts théologiques de

Paul ont des échosencore aujourd’hui.

Saint Paul, traditionnellement dépeintavec une épée et une Bible,est ici montréalors qu’il arrive au ciel.

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Greg Kremer était, de son pro-pre aveu, un catholique peuenthousiaste qui aimait le

grand air. Cherchant des réponses àses plus profondes questions spir-ituelles, et parce qu’il avait un certifi-cat-cadeau et que le titre s’adonnait àlui plaire, il s’est procuré un livreparlé, intitulé Private Prayers :Mountaineers of the Spirit [Prièresprivées: alpinistes de l’Esprit].

« J’étais loin de douter qu’il s’agîtd’un livre de prières et de conférencesdu pape Jean-Paul II faisant la promo-tion des instituts séculiers dans lecontexte de son appel à la “nouvelleévangélisation”, rappelle M. Kremer.Non seulement ce volume m’a ouvertà une nouvelle vocation possible, ilm’a enflammé le cœur et m’a faitaspirer à cette relation intime avec leChrist et l’humanité ».

Grâce à ses recherches, M.Kremer est enfin arrivé en 2004 àl’Institut Voluntas Dei, où il a trouvéla joie, la paix et un moyen de vivrela vie consacrée tout en exerçant saprofession séculière de professeuradjoint de génie à l’Université del’Ohio.

« Lorsque j’ai compris que l’en-gagement de l’institut consistait à“imiter la Vierge de l’Annonciation etfaire la volonté du Seigneur ”, j’ai étéconvaincu que c’était ainsi que leSeigneur voulait que je vive ma voca-tion », avoue M. Kremer.

Teresa Monaghen a connu uneexpérience semblable au cours desannées 1970, alors que, se renseignantsur un certain nombre de groupesjeunesse dans le Sud de la Californie,on lui faisait connaître le mouvementPro-Sanctity.

« J’ai appris que sa mission con-siste à faire la promotion de l’appeluniversel à la sainteté, rappelle-t-elle.

J’ai été séduite par Jésus et aussi par lamission de ce mouvement. »

Il existe, au sein du MouvementPro-Sanctity, un institut séculier, lesApostolic Oblates [Oblats apos-toliques], et c’est là que madameMonaghen finit par trouver sa voca-tion. « Le Seigneur m’a appelée, dit-elle, et j’ai suivi. » Aujourd’hui, 33 ansplus tard, elle agit comme directricenationale des deux organismes.

RÉPONDRE À L’APPEL DU SEIGNEURBien qu’ils ne soient pas très biencompris dans l’Église aujourd’hui, lesinstituts séculiers constituent uneforme de vie consacrée grâce à laque-lle laïques, hommes et femmes, peu-vent répondre à l’appel universel à lasainteté qui leur est propre en vertu deleur baptême.

« Il semble que cette vocation soiten attente de découverte au sein del’Église », note l’abbé George Hasler,membre de Voluntas Dei et présidentde la Conférence américaine des insti-tuts séculiers.

Les membres d’instituts séculiersvivent selon les conseils évangéliquesde pauvreté, de chasteté et d’obéis-sance, tout en s’adonnant à leurs car-rières professionnelles habituelles.« Leur apostolat, explique l’abbéHazler, consiste à exercer une influ-

Femmes et hommes au sein des professions séculièresinfluencent le monde en douceur de « l’intérieur »

PA R G E R A L D KO R S O N

Les instituts séculiers:levain dans le monde

18 w w w. ko f c .o r g

ence de “l’intérieur” — comme leveut le Droit canonique et citentplusieurs papes — “comme un levaindans la pâte” ».

La forme canonique des institutsséculiers a été établie par le pape PieXII en 1947, dans sa constitutionapostolique Provida Mater Ecclesia.Celle-ci fut précisée dans des docu-ments postérieurs, affirmée par leConcile Vatican II et enchâssée dansle Code du droit canonique de 1983.Ses origines, toutefois, remontentbeaucoup plus loin.

Il y quatre cents ans, saintFrançois de Sales, écrivait sonIntroduction à la vie dévote à l’inten-tion de laïques, hommes et femmes,qui désiraient aspirer à la sainteté àmême leurs vies et leurs occupationsordinaires. Aussi sainte Angèle deMérici (1474-1540) envisageait quedes femmes puissent vivre selon lesconseils évangéliques, tout en s’adon-nant à un apostolat au sein du mondeséculier, sans toutefois vivre dans unecommunauté religieuse régulière.

Durant la Révolution française, lejésuite Pierre-Joseph Picot deClorivière fondait des sociétés fortsemblables aux instituts séculiersactuels pour passer outre aux statutsantireligieux de la France. Plusieursautres associations semblables ont étéfondées au cours du 19e siècle, notam-ment en Italie et en Allemagne.

De nos jours, quelque 60 000catholiques appartiennent à 200instituts séculiers répandus dans lemonde, dont une trentaine sont act-ifs aux États-Unis. Suivant soncharisme et sa spiritualité propres,chacun est orienté sur la sainteté per-sonnelle et la sanctification duprochain. Plus des trois quarts desinstituts séculiers s’adressentuniquement aux femmes; certainssont constitués de laïcs ou de mem-bres du clergé diocésain; d’autresacceptent les trois catégories.Certains de ces instituts accueillentles couples mariés, qui ne vivent pasle célibat, mais qui vivent leurs vœuxde mariage pour la plus grande gloirede Dieu et en témoignage de la signi-fication véritable de l’amour fidèle.Avant leur premier engagementenvers l’institut, les membrespassent habituellement par un cer-tain processus de discernement et deformation de trois à cinq ans.

Les instituts séculiersconstituent une forme

de vie consacrée grâce àlaquelle laïques peuventrépondre à l’appel uni-

versel à la sainteté.

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Habituellement, un institutséculier est issu d’une « associationpublique de fidèles » ou une «société pieuse », qui déjà a obtenu lapermission de l’évêque diocésain.Une fois bien établie, l’associationpeut obtenir de l’évêque d’êtreélevée au rang « d’institut séculierde droit diocésain ». Enfin, au fur età mesure qu’il grandit sur le plannational et international, laCongrégation romaine des institutsde vie consacrée et des sociétés devie apostolique peut décerner augroupe un décret « d’institut séculierde droit pontifical ».

VIVRE LE TÉMOIGNAGELes personnes qui ont trouvé leursvocations au sein d’un institut séculi-er découvrent que celui-ci constitueun lien idéal entre leurs professions etleurs vies intérieures.

Teresa Monaghen dit que sa viecomme membre d’un institut séculierest « très active et profondément pri-ante ». Madame Monaghen a fondé etest directrice de Camp Fun and Faithfor Girls [Colonie plaisir et foi pourjeunes filles], une ferme de 20 acres àElkorn, au Nebraska, en plus d’offrirdes retraites, de l’orientation spir-ituelle et des missions paroissialespour adultes, personnes consacrées etmembres du clergé à travers le pays.Elle anime même une émissionrégulière dans une station de radiocatholique locale.

« C’est la joie de ma vie, ditmadame Monaghen de son engage-ment consacré. En 33 ans, j’ai vécu debons moments et de moins bons, maisje savais et je sais toujours que c’est icique le Seigneur m’a appelée. »

M. Kremer, le professeur degénie, estime que l’enseignement etl’administration sont les charismesdont le Seigneur l’a doté. Il partageces dons aux gens de sa paroisse et deson diocèse en tant que catéchiste,animateur de la jeunesse et présidentde l’équipe de planification diocé-saine de la catéchèse. Il présenteégalement à ses étudiants en géniemécanique des projets comprenantla conception de mécanismes d’as-sistance technologique pour person-nes handicapées, des sources énergé-tiques bio renouvelables et l’amélio-ration de la qualité de l’eau pour unvillage du Ghana.

« Le véritable pouvoir d’une voca-tion à un institut séculier se situedans la manière dont celle-ci se mani-feste au monde séculier dans nosoccupations quotidiennes », affirmeM. Kremer.

D’après l’abbé Hazler, tous lescatholiques peuvent s’inspirer de l’a-postolat des membres des institutsséculiers, même s’ils ne se sentent pasappelés à la vie consacrée eux-mêmes.

Membre du conseil St. John11281, de Naples, en Floride, l’abbéHazler estime que les Chevaliers deColomb ressemblent en quelque sorte

aux instituts séculiers.À son avis, « un Chevalier de

Colomb est quelqu’un qui s’est déjàengagé à porter l’amour du Christ aumonde d’une façon très particulière.Les Chevaliers ont ce qu’il faut pourdevenir de modèles extraordinaires ausein de notre société. »

« Je pense que nous devons tousnous poser la question: “La vie que jevis est-elle crédible, crédible dans lemonde d’aujourd’hui?” » n

Gerald Korson écrit à partir de Fort Wayne, enIndiana.

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 19

Greg Kremer, professeur en ingénierie à l’université de l’Ohio et membre de l’Institut VoluntasDei, s’entretient avec un étudiant alors qu’ils mettent la dernière main à un bolide de courseélectrique. Les membres des instituts séculiers sont des personnes consacrées qui vivent leurvocation dans le monde et par le truchement de leurs activités professionnelles.

Personnes consacrées mais non en religion

Puisque leurs membres suivent unepériode de formation, font profes-

sion des conseils évangéliques etacceptent dans leurs rangs des membresdu clergé, les instituts séculiers sont sou-vent confondus avec les instituts tradi-tionnels de prêtres, de frères et dereligieuses. Bien que certaines carac-téristiques leur soient communes, lesinstituts séculiers sont distincts dansleur conception même. Suivent certainescaractéristiques clés qui distinguent lesinstituts séculiers des instituts religieux.• Les membres partagent un engage-ment et une spiritualité, mais non unapostolat institutionnel commun.• Les membres ne portent pas de costumeparticulier et, en général, ne vivent pas encommunauté; ils vivent habituellementseuls ou avec leurs familles et se fontvivre. Ils ont des rencontres fraternelles àl’occasion de récollections et de retraites.

• Tandis que la vie religieuse impliqueune certaine séparation du monde, lesmembres des instituts séculiers sontcomplètement immergés dans monde.• Les membres prononcent des vœuxprivés ou des promesses plutôt que desvœux publics.

Depuis quelques décennies, desréformes dans certains ordres et congré-gations de religieux et de religieuses ontbrouillé certaines des distinctions ci-dessus, et certains instituts religieux ontcherché à se transformer en institutsséculiers. On doit noter que, même si lesinstituts séculiers ne sont pas une mani-festation de la « vie religieuse », tant lesinstituts religieux que séculiers parta-gent la réalité de « vie consacrée », telleque précisée par le décret du ConcileVatican II sur l’adaptation et le renou-veau de la vie religieuse (PerfectaeCaritatis).

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Pour le père jésuite EusebioFrancisco Kino — uncélèbre missionnaire de

l’Arizona, en poste voilà 300 ans— servir le Christ ne se limitaitpas à convertir des âmes à la foi.En plus de l’Évangile, il aenseigné aux indigènes d’alorscomment élever du bétail etentretenir une ferme. Le pèreKino était d’ailleurs à ce pointcalé en la matière qu’on en vintplus tard à le qualifier de « pre-mier cow-boy ».

Si le décor a radicalement changédepuis trois siècles, l’Église del’Arizona, elle, poursuit toujours lamême mission. Les plus de 14 400Chevaliers de Colomb que comptel’État personnifient d’ailleurs trèsbien l’esprit du père Kino.

Lorsque des milliers d’autresChevaliers, accompagnés de leursfamilles, convergeront à Phoenix du4 au 6 août prochain pour le 127e

Congrès suprême, lequel sera suividu premier Congrès marial interna-tional, ils y découvriront certainesdes influences culturelles qui ontguidé l’Église locale dès ses débuts.Et leurs hôtes de l’Arizona veillerontà leur faire ressentir les émotions quiont jadis exalté le père Kino.

EXPLORER L’ARIZONA« Nous sommes tributaires d’un richehéritage catholique qui a pris naissanceavec l’établissement des premièresmissions, telles que San Xavier de Bacet Tumacácori », d’expliquer le Maîtresuprême Lawrence G. Costanzo, qui aservi en tant que député d’État del’Arizona de 1999 à 2001.

La mission San Xavier de Bac,« La colombe blanche du désert »,sera d’ailleurs l’objet d’une desexcursions organisées durant le con-grès. La mission, fondée en 1699 parle père Kino, est un phare au creuxde la vallée Santa Cruz, située à unequinzaine de km au sud de Tucson.Les Franciscains, qui ont bâti l’égliseactuelle à la fin du 18e siècle, sser-

vent toujours la communautéaujourd’hui.

« [Les participants] pourront voircertaines des missions établies par lepère Kino, marcher aux alentours etrevivre ainsi un peu ce qu’était l’exis-tence à l’époque », indique l’ex-députéd’État Michael Kingman.

Au cours de la même excursion, lesgens pourront profiter des galeries, desboutiques et des restaurants de Tubac,la plus ancienne colonie européenne del’Arizona. Les visiteurs pourront égale-ment en apprendre plus sur l’histoiredes Premières Nations dans cetterégion au musée Heard, réputé pour sesartéfacts et son artisanat, comprenantnotamment des paniers, des bijoux, dela poterie et des textiles. L’Église del’Arizona, toujours influencée par cesracines, appuie à travers l’État diversesmissions au service des communautésautochtones.

« Nous organiserons égalementdes visites au Grand Canyon, préciseLawrence Costanzo. Pour plusieurs, ils’agira là d’une occasion comme il nes’en produit qu’une fois dans une vie.

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Des milliers de personnes seront rassemblées pour le 127e congrès suprême qui se dérouleradans le superbe décor de Phoenix, en Arizona, où une Église florissante les accueillera

PA R J . D. LO N G - G A R C I A

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» L’une des Sept Merveilles du monde,le Grand Canyon est si grandiose etplus grand que nature que les pho-tographes en repartent toujours frus-trés, incapables d’en traduire toute labeauté.

On pourrait dire la même chosedu Red Rock Country de Sedona,autre destination offerte aux congres-sistes. Les falaises de pierre sablon-neuse rouge s’élèvent au-dessus de lavallée, véritables dons de Dieu, et uneincroyable majesté se dégage des lieuxpeuplés de formations rocheuses bap-tisées de noms comme « Coffeepot »,« Cathedral » et « Soldiers ».

« Beaucoup de gens s’imaginentque l’Arizona n’est qu’un grand

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 21PHOTO COURTESY OF THE ARIZONA OFFICE OF TOURISM

« Le congrès annuel nouspermet de nous réunir entant que frères Chevaliersde nos différentes juridic-

tions à travers le monde. »

LE PROGRAMME DU 126e CONGRÈS SUPRÊME ANNUELPHOENIX, ARIZONA • LES 4, 5, 6 AOÛT 2009

VENDREDI, 31 JUILLIETDe midi à 20 h Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de

billets et renseignements au sujet des excursions

SAMEDI, 1 AOÛT De 6 h à 20 h Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de

billets et renseignements au sujet des excursions

DIMANCHE, 2 AOÛTDe 6 h à 20 h Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de

billets et renseignements au sujet des excursionsDe 9 h à 18 h Chapelle de l’adoration du Saint SacrementDe 13 h à 18 h Inscription officielle des délégués,

bureau du secrétaire suprême

LUNDI, 3 AOÛTDe 6 h à 20 h Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de

billets et renseignements au sujet des excursionsDe 8 h à 20 h Inscription officielle des délégués,

bureau du secrétaire suprêmeDe 9 h à 18 h Chapelle de l’adoration du Saint SacrementDe 10 h 30 à midi Séminaire sur le recrutementDe 19 h à 20 h Échange de souvenirs De 20 h à 22 h Soirée d’accueil du conseil d’état du Arizona

MARDI, 4 AOÛTDe 7 h à 9 h, Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de midi à 20 h billets et renseignements au sujet des excursions

De 8 h à 9 h Inscription officielle des délégués,bureau du secrétaire suprême

À 9 h 30 Concélébration de la messe inauguraleDe 10 h 30 à 17 h Chapelle de l’adoration du Saint SacrementÀ 13 h Ouverture de la séance des délibérations

(les familles sont les bienvenues)À 19 h 30 Le banquet des conseils d’état

MERCREDI, 5 AOÛT De 7 h à midi Les inscriptions au conseil d’état du Arizona, vente de

billets et renseignements au sujet des excursionsÀ 8 h Messe concélébrée De 9 h à 17 h Chapelle de l’adoration du Saint SacrementÀ 10 h 30 Séance administrative De 11 h 30 à 14 h Le déjeuner du conseil d’état du Arizona

pour les épousesDe 15 h à 17 h Remise des prix et récompenses

(les familles sont admises)

JEUDI, 6 AOÛTÀ 8 h Messe commémorative annuelle À 10 h Dernière séance administrative et clôture du congrès

Les détails sur les divers événements et excursions seront affichés sur les panneauxd’information situés sur le lieu du congrès.

À Sedona, en Arizona, la régiondes Red Rocks se profile au-dessusdu paysage.

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désert, dit Lawrence Costanzo. Toutle monde croit qu’il fait toujourschaud, alors qu’on a nous aussi nosquatre saisons et même de la neige.C’est d’ailleurs pour montrer la var-iété de paysages que nous organis-erons toutes sortes d’excursions. »

Les Chevaliers intéressés pourrontaussi faire du magasinage à saveur dusud-ouest à Scottsdale, prendre dusoleil dans un parc d’attractions aqua-tiques et en apprendre davantage surl’exploration spatiale au ChallengerSpace Center.

« Nous organisons ces activitésafin d’aider nos frères et sœurs dans leChrist à vraiment ressentir la chaleurde l’Arizona, souligne le député d’ÉtatStanley J. Schroeder. Quand on s’at-tarde un peu à réaliser ce que nousavons ici, on réalise à quel point notrefoi catholique est bien enracinée. »

UNE COMMUNAUTÉ FLORISSANTEL’Église de l’Arizona croit rapidement.L’effectif des Chevaliers de Colombaugmente lui aussi sans cesse depuis10 ans, et 83 % des paroisses ont unConseil. « Arrivée à l’origine duMexique avec le père Kino et les mis-sionnaires, l’Église continue àprospérer aujourd’hui », préciseStanley Schroeder.

Une partie de cette croissancepeut être attribuée à l’afflux d’immi-grants catholiques. « Nous accueil-lons des gens provenant desPhilippines, de la Corée et de laPologne également, de même que dela communauté hispanique dans sonensemble, dit Lawrence Costanzo.Quand les gens découvrent ce quenous faisons, ils se joignent à nous. »

Les Chevaliers de l’Arizona pour-suivent donc la mission de l’Ordre,fondé par l’abbé Michael J. McGivney,notamment pour aider les immigrantscatholiques de son époque.

« Le congrès annuel nous permetde nous réunir en tant que frèresChevaliers et que responsables de nosdifférentes juridictions à travers lemonde, dit Stanley Schroeder. C’estvraiment ce que nous sommes, ce àquoi nous croyons. La fraternité, lacollégialité, s’unir tous ensemble pourcélébrer la foi catholique. » n

J.D. Long-Garcia est coordonnateur de la rédac-tion au Catholic Sun, le journal officiel du diocèsede Phoenix, en Arizona.

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Ci-dessus : le Mexique est l’un des plus importants partenaires culturels de l’Arizona, telle qu’entémoigne l’architecture de type mission qu’on trouve à travers la grande région de Phoenix. Ci-dessous : La basilique Saint Mary’s, fondée en 1881, est la plus vieille église catholique de larégion de Phoenix. Elle a été désignée basilique en 1985 par le pape Jean-Paul II, qui avait vis-ité Phoenix ainsi que l’église en 1987.

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c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 23TOP LEFT: BABE SARVERBOTTOM LEFT: DOWNTOWN PHOENIX PARTNERSHIP

Les Chevaliers de Colomb tiendront leurPremier Congrès marial internationaldédié Notre Dame de Guadalupe du 6 au 8

août, immédiatement après le 127e Congrèssuprême à Phoenix.

Le congrès se terminera par un FestivalGuadalupe à la Jobing.com Arena le 8 août. Près de15 000 participants sont attendus de partout dansle sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique.

Coparrainé par les Chevaliers de Colomb, le diocèsede Phoenix, l’archidiocèse de Mexico et les Center forGuadalupan Studies, le congrès présentera des con-férences sur Notre Dame de Guadalupe de la part d’ex-perts venus des États-Unis et d’Amérique Latine.

« Le rôle central que joue Notre Dame deGuadalupe dans les Amériques en tant que“l’Hémisphère chrétien” ne fait plus de doute partouten Amérique du Nord et du Sud, » selon le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson, qui sera l‘un des con-férenciers tant au congrès qu’au festival marial. « Sonmessage, ajoute-t-il, prend autant d’importance de nosjours qu’il y a près de 500 ans. »

Notre Dame de Guadalupe est vénérée en tantqu’Impératrice des Amériques et sa dévotion est répan-due par tout l’hémisphère, notamment au Mexique etdans sud-ouest des États-Unis.

«[Le congrès] a pour objectif spécifique de présenterSaint Marie de Guadalupe comme notre mère en ce con-tinent », explique le cardinal Norberto R. Carrera,archevêque de Mexico, l’un des orateurs du congrès.« Elle fut à l’origine de notre peuple, unissant ceux quiétaient éloignés, ceux qui étaient séparés. »

En plus du cardinal Carrera, d’autres conférenciers seferont entendre, parmi lesquelles, le professeur José AstéTonsmann, du Pérou, expert qui a fait des études appro-fondies de l’image de Guadalupe; Mgr Eduardo Chavez,postulateur de la cause de canonisation de saint JuanDiego — l’autochtone à qui est apparue Notre Dame deGuadalupe en décembre 1531; ainsi que d’autres expertsqui traiteront d’éléments clés concernant Notre Damede Guadalupe et son message. Les conférences aurontcomme points majeurs: la signification du messageguadalupéen; certains aspects de l’image imprimée sur latilma de saint Juan Diego et que la science n’arrive pas àélucider; et la pertinence de Notre Dame de Guadalupepour le monde d’aujourd’hui.

À la fin du congrès, le Festival Guadalupe offrira unaprès-midi de spectacles de musique, de prières et d’allo-cutions spirituelles que présenteront des artistes invitéstels que l’acteur de cinéma Eduardo Verastegui, vedettedu film Bella; l’auteure à succès Imaculée Ilibagiza, sur-vivante du génocide de 1994, au Rwanda; et diversartistes, dont Dana, la chanteuse catholique populaired’Irlande, ainsi qu’un groupe de mariachis et desdanseurs matachinas.

« Tout ce qu’il nous faut faire, c’est d’ouvrir la portede notre cœur au Christ, conseille Mgr Thomas J.Olmstead, évêque de Phoenix, qui prendra la parole à lasession d’ouverture du congrès. Le Christ fera le reste,poursuit-il. Il nous vient avec sa miséricorde. »

L’entrée au congrès de trois jours est de 25 $ par per-sonne, tandis que l’entrée au Festival Guadalupe estlibre. Pour consulter l’horaire au complet, lire les cur-riculum vitae des conférenciers, examiner les articles depiété ou s’inscrire aux deux activités, visiter le site:www.festivaldeguadalupe.org. n

Premier Congrès marial international et

Le FestivalGuadalupe

PHOENIX, ARIZONA

Premier Congrès marial international6-8 août 2009 • JW Marriott Desert Ridge Hotel

Festival de Guadalupesamedi, 8 août • Jobing.com Arena

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N.D.L.R. : Ci-dessous le sixième article d’une série que présentera l’abbéEduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marialinternational des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame deGuadalupe, se tiendra du 6 au 8 août, à Phoenix, en Arizona, immédiate-ment après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseigne-ments, visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.

Le pape Jean-Paul II canonisait saint Jean Diego, le 31juillet 2002, dans la basilique de Notre Dame deGuadalupe, située au nord de Mexico — l’endroit

même où Notre Dame avait demandéqu’une église soit construite lorsqu’elleapparut à Jean Diego, sur la colline deTepeyac, en décembre 1531. À l’occasionde la célébration eucharistique de canoni-sation, le pape acclamait Juan Diogo entant que grand modèle de sainteté, notam-ment pour notre temps. Après tout, JuanDiego était un laïque qui a accepté hum-blement la mission qu’on lui avait confiéeet, malgré de nombreux obstacles, y avaitpersévéré. Et son penchant pour la charitéétait sans mesure, puisqu’il avait soin deJuan Beraridino, son oncle mourant, qui,plus tard, allait être guéri par la Viergeelle-même.

Quelques semaines après sa premièrevisite à la basilique, en 1979, Jean-Paul IIméditait, durant son allocution del’Angélus, sur l’importance de l’humilité: « L’humilité… nes’identifie pas à l’humiliation ou la résignation, notait-il. Ellen’est pas compagne de défaillance de caractère. Au contraire.L’humilité se dresse comme une soumission créatrice aupouvoir de la vérité et de l’amour. L’humilité consiste àrejeter les apparences et le superficiel; elle est l’expression dela profondeur de l’esprit humain; elle est la condition d’at-teindre la grandeur humaine. »

C’est l’humilité qui a caractérisé la vie de Juan Diego. Ilavait une bonne formation autochtone et, en tant que simpleroturier macehual, était gardien responsable de plusieurs pro-priétés héritées de ses ancêtres. Pourtant, après l’apparition,il abandonnait tous ces privilèges pour s’installer dans unepetite hutte près de l’ermitage de Notre Dame de Guadalupe.Il est devenu volontiers le serviteur de Notre Dame, elle quidésire nous consoler, nous conscientiser à l’immense amourque Dieu pour nous et solliciter notre conversion.

Vivre dans l’humilité exige beaucoup de fortitude,puisqu’elle implique de fuir la tentation et se débarrasser dupéché. Il s’agit d’une lutte ardente menée pour déraciner lesinjustices et vivre honnêtement selon la liberté véritable.

L’humilité est essentielle et elle glorifie Dieu justement dufait que seul le potier divin peut nous mouler en sainteté; luiseul peut véritablement nous former pour devenir son peuplechoisi, ses amis, ses enfants.

De plus la vie de Juan Diego démontre que la prière estessentielle pour vivre une telle vie d’humilité et de sainteté.C’est ainsi que décrit la piété de saint Juan Diego, LuisBecerra Tanco, prêtre du 17e siècle, compilateur de la docu-mentation de l’événement de Guadalupe: « Il prenait letemps de prier comme Dieu l’exige pour faire comprendre

aux personnes qui l’aiment, quand vient lemoment de poser des actes de vertu et desacrifice, chacune selon capacité. » Parailleurs, dans l’important documentguadalupéen connu sous le titre de NicanMotecpana, nous découvrons commentsaint Juan Diego s’efforçait d’approfondirsa vie spirituelle: « Il se prosternait devantla Dame venue du ciel et l’invoquait avecferveur; il se confessait et communiaitfréquemment, jeûnait et faisait péni-tence… et se cachait dans la pénombre envue de se livrer seul à la prière. »

Dans l’importante mission confiée àJuan Diego, Notre Dame de Guadalupe raf-fermit sa dignité et chasse ses craintes. Elleest sa mère, tout comme elle est la mère detous ceux et celles qui se placent sous saprotection. En choisissant Juan Diego,

Dieu choisit encore une fois les personnes humbles et sansprétention pour manifester sa toute-puissance, son éternellesagesse, son amour indéfectible. Jésus loue son Père par cesparoles: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame talouange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'asrévélé aux tout-petits » (Mt11, 25; Lc 10,21).

Grâce à son message livré à saint Juan Diego, NotreDame de Guadalupe nous rend conscients de notre propremission, de notre participation à l’immense amour deDieu. Tout comme pour Juan Diego, elle nous porte, nousses enfants, dans le creux de ses bras. En tant que notre pro-tectrice, elle révèle notre dignité, puisqu’elle vient pourplacer dans nos coeurs son propre Fils, Jésus Christ, quiconstitue le motif même de notre existence. C’est ainsique nous pouvons nous rendre compte que nous sommestous et toutes frères et sœurs, appelés à nous convertir et àparticiper à la construction de cette Église divine qui estcivilisation de l’amour. n

L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint JuanDiego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame deGuadalupe 14138, de Mexico.

L’HUMBLE SERVITEUR DE NOTRE DAME

Les leçons de l’humilité de saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, 1474-1548

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

w w w. ko f c .o r gCNS PHOTO BY SERGIO DORANTES

Un détail d’une peinture montrant saintJuan Diego à la Basilique de Notre-Damede Guadalupe, à Mexico.

MEDITATION

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École spécialeLe conseil South County 8251, deChurchton, Maryland, offrait plusde 6500 $ à la Central SpecialSchool, institution pour enfantsatteints de handicaps intellectuels.L’argent avait été recueilli au coursla campagne de collecte de fondsannuelle du conseil.

Combattre la maladieLe conseil Holy Ghost 10325, deWood Dale, Illinois, offrait 500 $ àla famille de Joey Lopez-Evena, ungarçon atteint de cancer.

Fonds pour le recyclageLe conseil Our Lady of Sierra12085, d’Oakhurst, Californie,offrait 4000 $ au HeartlandOpportunity Center. Les fonds sontdestinés à l’amélioration du sitesur lequel se trouve le centre.

La Culture des vocationsLe conseil Fred L. Westbrook Sr.5654, d’Ocean Springs, Mississippi,faisait équipe avec le Serra Club deBiloxi en vue d’inaugurer un pro-gramme du «calice ambulant». Lecalice, surnommé la Coupe d’Élie,circule parmi les familles qui l’ap-portent chez elles pou prier pourles vocations. Un CD d’accompag-

nement sur l’Eucharistie comporteune prière pour les vocations queles familles récitent aux repas.

Don de DEALe conseil Our Lady of Guadalupe12605 d’Oklahoma City, offrait undéfibrillateur externe automatique(DEA) à la paroisse ImmaculateConception. Le conseil St. Patrick8404, de Houston offrait 1000 $pour l’achat d’un DEA à l’écoleHoly Name.

Déboursés spéciauxLors de son souper annuel auspaghetti, le conseil St. James7152, de Statesville, Caroline duNord, a remis plus de 960 $ à qua-tre œuvres de charité différentes,parmi lesquelles les AutismServices of North Carolina et lesJeux Olympiques spéciaux.

Soirée au chili con carneLe conseil Santa Clara Valley 6016,de Newhall, Californie, a été l’hôted’une soirée au chili con carne auprofit de la caisse de retraite diocé-saine des prêtres et des religieux.Pour 5 $, les convives ont pu sedélecter de chili con carne préparéspar neuf équipes différentes. Lasoirée rapportait 300 $.

Le Mur du centenaireLes membres du conseil St.Anthony 12482 et une garde d’hon-neur de l’assemblée Pope John PaulII, les deux groupes de Des Moines,Iowa, ont participé à l’inaugurationd’un mur d’honneur voué auxprêtres et religieux ordonnés, tenueà l’église St. Anthony. Le mur hon-ore les membres du clergé departout mais notamment tous lesmembres de la paroisse qui ont étéordonnés. Le conseil 12482 a conçule mur dans le cadre du centenairede la paroisse.

Style lyriqueMarjie Higgins et des membres duconseil St. James 9849, d’Ogden,Utah, ont composé un chant pour lerespect de la vie intitulée, «Pleasedon’t say no» [S’il vous plaît, nedites pas non], écrite par leChevalier Michael Wooden. LesChevaliers ont participé à la promo-tion de la chanson, dont des exem-plaires ont été envoyés aux conseilsà travers l’état, ainsi qu’à plusieursorganismes pour le respect de la vie.Marjie est la femme de RobertHiggins, membre du conseil 9849.

Des membres du conseil St. Mark 12553, deDenton, Texas, font une pause durant unesession de réparations à leur paroisse. LesChevaliers corrigeaient un sérieux problème d’égouts qui s’étaient mis àendommager des édifices amovibles qu’utilise la paroisse St. Mark. Pourempêcher l’érosion, le conseil a fait uneterrasse d’éloignement du flot d’eau desédifices et étendu de la nouvelle tourbe.

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L’abbé Richard W. Beck, de la paroisse St. Veronica, de Paupack, Pennsylvanie, bénit unnouvel orgue offert par Philip Varricchio, membre du conseil St. Francis of Assisi 13456,de Henderson, Nevada. M. Varrichio a fait don de l’orgue à la mémoire de sa femme quiest décédée après 53 ans de mariage, à la suite d’une lutte contre le cancer. M. Varricchiofréquentait la paroisse St. Veronica jusqu’en 2005, alors qu’il vendait sa résidence d’étéen Pennsylvanie.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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soirée-bénéfice avec l’associationdes policiers du Arlington PoliceDepartment et le poste 39 del’American Legion. La soirée, com-prenant des spectacles et destirages, rapportait 10 000 $ offerts àl’organisme «Local Heroes», uneœuvre de soutien aux militaires età leurs familles.

Recherche en pHLe conseil Bishop P. Greco 9499, deClemmons, Caroline du Nord, etses dames auxiliaires ont aidé àplanifier, parrainer et concrétiser letournoi de golf North CarolinaPulmonary Hypertension (pH). LesChevaliers parrainaient une équipepour l’activité, fournissant des arti-cles pour une vente aux enchèrespar écrit et offraient d’autres donsen argent. Le tournoi a rapportéplus de 12 500 $ pour la rechercheen pH.

Des survêtements pour lesanciens combattantsL’assemblée Bishop Thomas E.Gill, de Federal Way, État deWashington, a organisé une cam-pagne d’achat de survêtements auprofit du Madigan Army MedicalCenter, de Tacoma. Les Chevaliersont recueilli 6500 $ — suffisam-ment pour acheter plus de 300survêtements offerts à d’ancienscombattants revenant d’Iraq etd’Afghanistan.

Bouffe au crabeLe conseil St. Joseph 9202, deLincoln, Californie, a organisé sacampagne de collecte de fondsannuelle en tenant sa bouffe aucrabe habituelle qui rapportait plusde 12 000 $ au fonds de charité duconseil.

En arborant le drapeauEn guise de manifestation patrio-tique, l’assemblée Bishop Frank A.Thill, de Concordia, Kansas, entre-prenait de vendre et d’installer desmâts de drapeau dans sa commu-

nauté. Les mâts coûtaient 175 $,comprenant une base de ciment de12 pouces. L’argent provenant desventes est investi au fonds de char-ité de l’assemblée. L’assembléeFather Don C. Shepanski, de SanAntonio, Texas, offrait deux mâtset deux drapeaux des États-Unisaux terrains de jeu un ensemble àla paroisse St. Matthew et un à laparoisse St. Paul.

Opération nettoyageDes membres du conseil St. JohnFrancis Regis 7914, de Hollywood,Maryland, ont abattu des arbres surle terrain de leur paroisse et lecimetière adjacent à la suite d’unviolent coup de vent.

Soutien offert aux troupesLe conseil Robert E. Grannan 109,d’Arlington, Massachusetts, col-laborait à l’organisation d’une

C I B L ÉR E C R U T E M E N T

La croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable auxœuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissentdes fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute

une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur lesmembres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre.

Durant l’enfance de Harold L. Foote son père lui a toujours dit que, si jamais ildevait devenir membre d’une association il devait y participer à fond et non àmoitié. Ce conseil l’a toujours guidé comme membre de l’Ordre au sein du conseil St.Edmond 10293, de Lafayette, Louisiane.

«Quand on m’a invité à entrer dans l’Ordre (en 1990), j’avais mon emploi et mafamille à considérer. Je ne pensais pas avoir suffisamment de temps,» rappelle M. Foote.

Il décide donc d’en faire l’essai et devient Chevalier. Peu de temps après, on luidemande de devenir responsable du recrutement du conseil. Il ira chercher 12 nou-veaux membres la première année et depuis, a recruté pas moins de 75 Chevaliers.

Comme stratégie, M. Foote profite d’abord de sa tâche de placier à l’église quilui donne d’être parmi les premiers à reconnaître les nouveaux paroissiens. Aprèsquelques semaines, il se présente au Chevalier en puissance et l’invite à participer àune réunion du comité d’admission du conseil afin de se renseigner sur l’Ordre. Il luioffre également une fiche 100.

Tout en continuant ses efforts au chapitre du recrutement, M. Foote a été auservice de l’Ordre à titre de grand Chevalier, de fidèle navigateur de son assembléeet de député de district. Il est également membre d’équipes de degré de sa région.

«Une équipe de Premier Degré bien rodée est très importante pour impression-ner favorablement les candidats et aussi pour permettre au conseil d’accueillir denouveaux membres chaque mois,» note M. Foote.

Pourtant c’est le panier de Noël pour les démunis qui constitue l’activité de sonconseil dont il est le plus fier. En effet, le conseil distribue quelque cent panierschaque année. M. Foote aime envoyer de nouveaux membres livrer des paniers, pourqu’ils puissent constater de visu l’œuvre de l’Ordre. Il se souvient d’un membre quiexprima sa fierté d’appartenir aux Chevaliers à la suite d’une livraison de paniersparticulièrement réussie.

«Le recrutement est validé par ce type de réaction,» insiste Foote.

Des membres du conseil Father FrancisLawless 1534, de Moose Jaw, Saskatch-ewan, entourent le tracteur neuf qu’ilsont acheté pour la paroisse St. Joseph.Le véhicule, qui a comme accessoires unbalai et une poubelle, sera très commodepour le déneigement.

Des membres du conseil Holy Infant Jesus12142, de San Antonio, Luzon, Philippines,montent un panneau de sécurité routièreen bordure d’une route achalandée. LesChevaliers ont installé deux panneaux enbordure d’une route où se produisent denombreux accidents.

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Des chapelets RangersLe conseil Father John S.Nelligan5730, de Scotch Plains, New Jersey,fabrique des chapelets Rangerspour les soldats américains enposte à Bagdad et dans les environs.Chaque chapelet est confectionnéde corde de parachute noire, degrains noirs et d’un crucifix noir.L’activité est menée par ErnestoHernandez, un ancien combattantde la première Guerre du Golfe.

De l’aide pour les personnes démuniesLe conseil de Limoilou, Québec,4494 a recueilli plus de 44 000 $offerts à trois organismes venanten aide aux personnes démunies:La Bouchée généreuse, L’ÉvasionSt-Pie-X et les Missionnaires de lacharité.

Déjeuner aux crêpesLe conseil Tallmadge 5613, Ohio,tenait son déjeuner aux crêpesannuel qui rapportait plu de 500 $offerts pour le programme d’in-struction religieuse de la paroisseOur Lady of Victory.

Installations de rampes pour fauteuils roulantsLe conseil Our Lady of Angels12184, de Cape May Court House,New Jersey, a construit une rampeà la résidence d’un homme qui sedéplace en fauteuil roulant. Celui-ci ne pouvait sortir de chez luiavant l’installation de la rampe. Leconseil St. Mary Queen of theUniverse 8196, de Salina, Kansas, ainstallé une rampe pour fauteuilsroulants pour Leland et Bertha

Letourneau. Grâce aux outils et àla main-d’œuvre fournis par lesChevaliers, l’installation a pu êtreterminée. Collaborant avecCentraide, le conseil St. Charles2409, de Luling, Louisiane, ainstallé une rampe pour fauteuilsroulants chez Lucille Clark,

«Que la lumière soit»Le conseil Trinity 747, deHackensack, New Jersey, offrait lesfonds pour le remplacement de l’é-clairage incandescent de l’écoleHoly Trinity, lui substituant unéclairage fluorescent. Calculé surune moyenne d’utilisation quotidi-enne de huit heures, ce change-ment permettrait à la paroisse deréaliser des économies allantjusqu’à environ 3000 $ par année.

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Bill Keller, Bob Amory, Ken Wrangler et Ray Tonucci, du conseil San Antonio 12456, dePort Charlotte, Floride, réparent des lecteurs de cassettes. Les Chevaliers passent unepartie de la semaine à réparer les lecteurs fournis par le National LibraryService pourque des personnes atteintes de déficiences visuelles d’écouter des lectures.

Le Trésorier de l’État du New Jersey, HerbMeyer, (deuxième de gauche) deboutprès de Mgr John W. Flesey (deuxième degauche) évêque de Newark etquelques-uns des prêtres qui ontparticipé à la neuvaine de la DivineMiséricorde à l’église Most BlessedSacrament, de Franklin Lakes. DesChevaliers de toutes les régions du comté de Bergen se sont réunis pourprier durant la neuvaine.

L E S A RT SL E P R OJ E C T E U R S U R …

Une série d’informations sur desChevaliers et des Écuyerstravaillant tous sans relâche

vers les mêmes nobles objectifs. Cemois-ci, nous mettons en vedette lesactivités centrées sur les arts.

[Ci-dessus] Charles Turner, du conseil Nashua (New Hampshire)122, s’attarde aux derniers détailsd’un vitrail qu’il a conçu et installéà Holy Trinity Academy. Les administrateurs de l’école ontdemandé à l’artiste Turner d’installer le vitrail — qui reflèteles couleurs de l’école — en tenantcompte du travail qu’il avaitréalisé dans un premier temps.

• Le conseil Batesville (Mississippi)13502 a servi d’hôte à un concoursd’art pour les élèves de l’école secondaire Coahoma County, quiavait comme thème «donateursd’organes» que l’association pourle respect de la vie du Mississippi arécemment ajouté à la liste de sesprogrammes.

• La paroisse St. Vital, deBattleford, Saskatchewan possèdede nombreux artéfacts remontantau 19e siècle, dont deux ont été récemment remis à neuf. Le conseilFather Bigonesse 5626 offrait1550 $ et une main-d’œuvre gratuite pour créer un comptoir-vitrine où entreposer les artéfacts dans le vestibule del’église.

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repas a rapporté 30 000 $ permet-tant à miss Shaw de s’acquitter deses dépenses médicales.

Soirée pour les personnes âgéesLe conseil Father Eugène O’Reilly4973, de Brampton, Ontario, étaitl’hôte d’une soirée de bonne chère,de danse et de divertissements à200 personnes âgées de la région.

Un p’tit effort pour les universitairesLe conseil St. Pius X 6531, deBâton Rouge, Louisiane, préparaitet servait 400 repas du midi àl’église Christ the King, pour lesétudiants de Louisiana StateUniversity qui ont pu se régalerd’un bon repas fait maison com-prenant spaghetti jambalaya,salade, pain et biscuits sucrés.

Mise en train communautaireLe conseil Father Paul J. F. Wattson8919, de Windsor, Ontario, inaugu-rait un programme de mise en traincommunautaire sans sa paroisse.Les participants pratiquent uneroutine d’étirements et d’aérobiquesans heurts visant à promouvoir labonne santé générale. Les sessionssont données par PennyDumouchelle, femme duChevalier Dan Dumouchelle.

Don accordé à une école sur une base militaire Le conseil Cristo Rey 13435, situésur la base militaire aérienneDavis-Monthan, de Tucson,Arizona, offrait 759 $ à l’école pri-

Week-end des CowboysLe conseil 786 de San Antonio,Texas, tenait son Week-end desCowboys de Dallas au profit de labanque d’alimentation d’urgenceRalph Saenz. L’activité rapportait14 000 $ pour nourrir des famillesdémunies de San Antonio et desenvirons. La banque alimentaireporte le nom de Ralph Saenz,membre décédé du conseil 786.

Achat d’une statueLe conseil 3741, de Henderson,Nevada, offrait 822 $ à la paroisseSt. Peter the Apostle pour l’achatd’une statue de la Sainte Viergeérigée devant le centre d’instruc-tion religieuse de la paroisse.

Restauration d’un caliceAvec la collaboration des diacres dela paroisse, le conseil GoodShepherd 6358, de Schertz, Texasont fait restaurer un ancien caliceappartenant à leur curé, Mgr RogerRobbins. Présentée à Mgr Robbinslors de son ordination, la couperemonte aux années 1920 et com-mençait à manifester un sérieuxdélabrement.

Journée Miss ShawLe conseil West (Texas) 2305, étaitl’hôte d’un dîner en l’honneur deMartha Shaw, enseignante à l’écoleSt. Mary, obligée de prendre saretraite pour raisons de santé.Inadmissible au programmeMedicare, miss Shaw était sansmaladie quand la communauté aeu vent de sa mauvaise fortune. Le

maire Borman. Située sur la basemilitaire, l’école utilisera les fondspour s’acquitter de ses dépenses defonctionnement.

Nouveaux appareilsLe conseil Heart of the Valley10760, de Waynesboro, Virginie,achetait un tricycle adapté et untrampoline pour une jeune fille de larégion atteinte d’invalidités intel-lectuelles. Les deux engins permet-tent à la jeune de faire des exerciceset d’avoir d’autres interactions avecles enfants du voisinage.

Fonds bibliqueLe conseil d’état du Rhode Islandoffrait 1700 $ au diocèse deProvidence pour l’achat de bibles àl’usage de la pastorale jeunessediocésaine. L’intérieur de la cou-verture de chaque exemplaire estmarqué de l’emblème de l’Ordre.

Souper au profit d’un autisteLe conseil Msgr. John Eppenbrock,de Trenton, Michigan, donnait unsouper de spaghetti au profit deJake Gilstorf, un jeune autiste de larégion. Plus de 200 convives partic-ipaient au repas qui rapportait 3800$. Grâce à une subvention égale àla somme versée en provenance duconseil d’état du Michigan, lafamille Gilstorf recevait près de7500 $.

Journées de formationLe conseil St-David 4435, deNoëlville, Ontario, offrait 500 $ àl’école Rivière-des-Français. Leconseil parrainait, également aumême endroit, une journée de con-scientisation aux dangers desstupéfiants et de l’alcool.

Edward A. Hohman Jr., du conseil BrotherVincent 7517, de Smyrna Delaware,accepte un don au cours de la campagnede souscription annuelle du conseil auprofit des personnes atteintes de défi-ciences intellectuelles. Les Chevaliers ontsollicité des dons devant un supermarchélocal et ont rapporté plus de 4400 $.

28 w w w. ko f c .o r g

[À gauche] Lou Carnoali du conseil Edwardsville (Illinois) 1143 prépare du bacondurant l’Eucharistie et déjeuner pour catholiques à l’église St. Mary. Une garded’honneur de l’assemblée Edwardsville y participait à l’Eucharistie et tous les participants étaient invités au déjeuner. [À droite] Paul Panebianco et RichRomano, du conseil Father John G. Seyfried 821, de Kings Park, New York, préparentdes crêpes durant un déjeuner au profit d’une famille dont le père est décédé. Lerepas rapportait près de 20 000 $.

Cuisiner pour une cause

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Les conseils des Chevaliers situés dans lesud-ouest du Kansas finançaientl’impression de «Priests on the Prairie»,une nécrologie ajoutée de noticesbiographiques de plus de 300 prêtres quiont exercé leur ministère dans le diocèsede Dodge City. Sur la photo, Tim Burke duconseil Sacred Heart 2955, de Dodge City,Mgr Ronald M. Gilmore, titulaire dudiocèse, et l’auteur de l’œuvre, TimWenzl. Mgr Gilmore est membre du con-seil Wichita 691.

John Weldon, Tom Murray et Louis Dumais, du conseil Mother Cabrini 12155, de Parrish,Floride, déchargent des sacs de vidanges au site de collecte du conseil. Les Chevaliersnettoient une partie de la route U.S. 301 quatre fois l’an.

les organismes qui en ont bénéficiéon comptait les Jeux Olympiquesspéciaux, l’Interchurch FoodPantry et la Brunswick CountyAdult Free Medical Clinic. Lasomme offerte provenait de lacampagne de collecte de fondsannuelle du conseil et de sontournoi de golf.

Se tenir au fraisLe conseil Msgr. Paul J. Meyer4916, de Preston, Ontario offrait4000 $ à la paroisse St. Mary de laVisitation comme déboursé partielcontre le coût d’un système de cli-matisation central. Le don étaitremis à l’occasion du 150e anniver-saire de la paroisse.

Pour la vieL’assemblée Holy Cross, deDétroit, co-parrainait le souper-bénéfice dont le Right to Life ofMichigan était l’hôte. LesChevaliers offraient 2500 $ commesoutien au repas.

À Voix fortesÀ la demande d’un aumôniercatholique en poste à l’Al TrajiArmy Airfield en dehors de Bagdad,le conseil St. Thérèse 13389, dePensacola, Floride, offrait à lachapelle de la base militaire un mag-nétophone et des enregistrementsd’hymnes traditionnelles.

Nouvelles aubesLe conseil Mary, Queen of Heaven12253, de Malakoff, Texas, a serviun lunch de spaghetti en l’honneur

des servants de messe. Les profitsdu repas ont servi à acheter de nou-velles aubes pour les 30 jeunes quis’offrent comme bénévoles pour leservice de l’autel.

Tournoi au profit des anciens combattantsLe conseil St. Patrick 13307, deSarasota, Floride, tenait sontournoi de golf annuel au profit deplusieurs organismes pour ancienscombattants. Le tournoi et la venteaux enchères par écrit rapportaientdes fonds remis aux SoutheasternGuide Dogs et l’American VeteransAdaptive Golf (AVAG).

Souper-bénéficeLe conseil St-Agnes 2043, de Lac-Mégantic, Québec, coparrainait unsouper avec la Mégantic Lions Club,au profit de Michel Therrien, uncitoyen atteint de cancer. Les fondsrapportés par le repas aideront àpayer les frais médicaux de M.Therrien en attendant de recevoirune greffe de la moelle osseuse.

Surveiller sa santéLe conseil 13553, de Southville,Luzon, Philippines, parrainait unemission médicale pour les dému-nis de la communauté. Plus de100 personnes avaient droit à desexamens sans frais, grâce à desmédecins bénévoles. Le conseilBlessed Sacrament 12318, deSañto Tomas, Luzon, Philippinesoffrait également des examensmédicaux gratuits aux gens dansle besoin.

Soutien à un monastèreLe conseil Deacon Raphael «Ray»Longpré 10441 et l’assembléeMsgr. Don H. Hughes, les deuxgroupes de Tucson, Arizona,offraient 12590 $ au monastèrebénédictin de Tucson.

Bénédiction de motosLe conseil St. Patrick 13971,d’Arcola, Indiana, tenait sa bénédic-tion annuelle de propriétaires demotos. Les Chevaliers recueillaientégalement 1000 $, profits de tiragesorganisés au cours de l’activité.

À l’aide d’un guerrier blesséLe conseil d’état du Texas, ainsique le conseil St. Anthony 10090,de San Antonio, offrait à JasonGamez des chèques s’élevant autotal à 600 $. Le soldat américainGamez a été blessé en Iraq lorsqueson peloton a été victime d’unengin explosif improvisé. Son père,Ted, est membre du conseil St.James 14065, de Beeville.

Don à la paroisseLe conseil St. Philip 9884, deLewisville, Texas, offrait 9000 $ àsa paroisse. Les fonds seront con-sacrés à l’entretien général del’église et de la propriété.

Soutien de charitésLe conseil Sacred Heart 12537, deSouthport, Caroline du Nord,offrait plus de 25 000 $ à dix organ-ismes de charité différents. Parmi

c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 29BOTTOM LEFT: DAVE MYERS/SOUTHWEST KANSAS REGISTER, DIOCESE OF DODGE CITY

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Des riverains se rassemblent autour d’uncamion des Charités catholiques, atten-dant de livrer des dons. Le conseil SantaMaria 6065, de Plano, Texas, organisait,comme à tous les six mois, son camionHUGS qui fait la collecte d’objets d’occasion, tels que meubles, vêtements etarticles ménagers pour le compte desCharités catholiques de Dallas. LesChevaliers ont recueilli deux camions debiens destinés aux démunis.

un tirage en de recueillir des fondspour un nouvelle cuisine à saparoisse. Les Chevaliers vendaient432 des billets à 50 $ et rapportaient11 600 $ au profit des l’église St.Elizabeth Ann Seton. Gagnant dutirage, un membre du conseil, faisaitdon du prix de 10 000 $ à la paroisse.

Campagne de bouteillesLe conseil Father Joseph A. Cassidy6100, de Mount Olive, New Jersey,organisait une collecte de biberons,au profit de deux centres deressources de grossesse. LesChevaliers remettaient 1750 $ achacun des organismes ainsi queplusieurs vêtements et couverturestricotés par le St. Jude Women’sClub.

Soirée du clergéLe conseil Holy Cross 2739, deDétroit, organisait un souper dereconnaissance pour 117 prêtres etreligieux. En plus du repas, ontenait un bingo et les Chevaliersremettaient un cadeau à chacundes convives. De plus, les membresdu cercle Father Daniel A. Lord 801participaient comme serveurs etaides-serveurs.

Compétition spécialeLe conseil Tearkana (Texas) 1003,parrainait une compétition delancer franc avec Challenger, ungroupe d’activités sportives etrécréatives pour personnesatteintes d’incapacités.

Chevaliers «Contre chauffards de nuit»Le conseil Lipa City (Luzon) 6122,Philippines, formait les «KnightRiders» un escadron d’assistancebénévole pour le respect des règle-ments de la circulation. Surdemande, les Chevaliers rendentservice au Département de la ges-tion de la circulation de la munici-palité.

Déjeuner pour les boursiersLe conseil Our Lady of Lourdes13080, d’Omaha, Nebraska, servaitun déjeuner de crêpes qui rappor-tait presque 1250 $ déposés dansson fonds de bourses d’études.

Déjeuner communionLe conseil St. Katharine Drexel3968, de Bustleton, Pennsylvanie,parrainait une célébration

Relais pour la vieDes membres du conseil FatherHart 4856, de Dalhousie, Nouveau-Brunswick, participaient à unrelais pour la vie et y agissaientcomme bénévoles afin de recueillirdes fonds pour la recherche sur lecancer. Les Chevaliers servaientdes repas tout au cours de l’activitéet remettaient 1000 $ en don pourla réception d’avant relais.

Tirage en vue d’une nouvelle cuisineLe conseil St. Elizabeth Ann Seton10778, de Salina, Kansas, parrainait

eucharistie et un déjeuner com-munion au sanctuaire St.Katharine Drexel. À cette occa-sion, les Chevaliers présentaientaux Sœurs du Saint-Sacrement –responsables du sanctuaire – unchèque de 2000 $.

Une soirée spécialeDans sa salle de réunion, le conseilCardinal Richard Cushing 6267, dePembroke, Massachusetts, par-rainait un bal de fin d’année pourpersonnes atteintes de déficiencesintellectuelles. Près de 75 person-nes, de 15 et 28 ans, y partici-paient. Les convives se sont régaléslors d’un repas et se sont amusésdurant le bal qui a suivi.

Effort éducatif Le conseil Luke Killoran 4510, deWainwright, Alberta, entreprenaitde recueillir des fonds pour l’étab-lissement d’une école à Cunen,Guatemala. Jusqu’à présent, lesChevaliers ont recueilli 6000 $,somme suffisante pour équiper uneclasse entière.

La classe natureLe conseil St. Frances de Chantal6526, de Wantagh, New York,offrait 250 $ à des écoliers decinquième année de l’école St.Elizabeth Ann Seton. L’argent aservi à payer une partie d’uneexcursion écologique d’unesemaine à Nature’s Classroom, auConnecticut.

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Lawrence DePalma (à gauche) et JosephCesta, du conseil Leisure Village West9134, de Lakehurst, New York, avec deslunettes que leur conseil recueillait pourles démunis. Jusqu’à maintenant, lesChevaliers ont recueilli plus de 2000paires de lunettes pour les personnes defoyers pour retraités où le conseil estsitué et pour des membres démunis de lacommunauté. Sur la photo également,Joseph Lambarski (à l’extrême droite),concepteur original du programme.

Des membres du conseil Wall (Texas) 4316installent un matériau isolant dans le nouvel entrepôt qu’ils ont construit pour l’œuvre Repas pour personnes âgées. LesChevaliers ont sollicité les matériaux et ontfait le gros du travail. L’entrepôt servira àremiser la wagonnette de l’œuvre et autres provisions. L’oeuvre Repas pour personnesâgées est formée d’un groupe à but nonlucratif qui fournit des repas aux person-nes seules de San Angelo et environs.

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c o l u m b i a /j u i n 2 0 0 9 31BASKETBALL COURT: JUPITER IMAGES

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OFFICIAL JUNE 1, 2009: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 ofthe Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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PATRIOTISME[À droite] Paula Devereaux, Samantha O’Leary et Kathryn O’Leary exposentquelques-uns des objets de piété recueillis pour les troupes états-uniennes etcanadiennes en service en Iraq et en Afghanistan. Quand John O’Leary, grandChevalier du conseil Cabot 6001, d’Avondale, Terre-Neuve, a reçu une demanded’envoi d’objets de piété aux troupes, les trois jeunes filles sont entrées dans lejeu. Le conseil 6001 y est allé de plusieurs chapelets et a recueilli 13 sacs d’objetsde piété. Également sur la photo, Genevieve Smith, l’abbé Deodoro Cago, qui abéni les articles, Billie Smith et le grand Chevalier O’Leary.

CHARITÉ[À gauche] Des membres du conseilJimenez 6697, de Misamis Occidental,Mindanao, Philippines, réparent lademeure d’un paroissien démuni. LesChevaliers ont sollicité des fonds, etd’eux-mêmes, effectué les travaux de réfection et de charpente. • En 1983, desChevaliers du conseil d’état de L'Île-du-Prince-Édouard ont mis sur pied le Fondsdes missions étrangères des Chevaliers deColomb en vue d’assurer un soutien financier aux séminaristes et religieux des missions catholiques des pays du Tiers-Monde. Le fonds des missions offre du soutien à plus de 100 prêtres et religieuxmettant plus de 190 000 $ en bourses et endons à leur disposition.

UNITÉ[À droite] Peter McCann (à gauche), du conseil Msgr. John A. Welsh 4312, deMemphis, Tennessee, se tient près du chef de patrouille supérieur, Jake Penn dela troupe scoute 274 devant une exposition de respect pour la vie déployée conjointement par les Chevaliers et les scouts. Les deux groupes ont disposé 50 croix blanches sur le parterre de l’église Holy Rosary en vue de conscientiserles gens aux questions de respect de la vie. • Le conseil Antonio Maria Claret8827, de Sambaonga City, Mindanao, faisait des travaux de réfection à lachapelle Immaculate Mother, située au complexe du Bureau des transports.Chaque membre avait contribué à la restauration de la chapelle.

FRATERNITÉ[À gauche] L’ancien grand Chevalier Ray Sjocaj (extrême gauche) du conseilArchbishop Schlarman 3507, de Pekin, Illinois, observe tandis que ses frères Chevaliersconstruisent une rampe pour fauteuils roulants à son domicile. Le conseil 3507 ainstallé une rampe au chez Sjocaj qui a recours à un fauteuil roulant pour se faire plus mobile. • Le conseil Archbishop Crossaeerts 2490, d’El Campo,Texas, un dînerdansant au profit de Louis Buzek, membre du conseil qui a subi de sérieuses blessureslors d’un accident de chasse. Buzek a été blessé d’une balle à l’abdomen le 28 janvierdernier et a dû subir près de 40 chirurgies afin de réparer les lésions. L’activité a rapporté plus de 66 000 $ afin de venir en aide au frère Buzek et sa famille.

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque ettout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 États-Unis d’Amérique/USA.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Les membres du Cercle St. Padre Pio 4992 àHenderson, Nevada, organisent et vendent desprogrammes pour unecourse NASCAR au circuitautomobile de Las Vegas.C’est en vendant des programmes au cours del’événement de cettejournée que des Écuyers etdes Chevaliers du conseilSt. Francis of Assisi 13456,aidés de l’auxiliaireféminin du conseil, ont puréunir 10 000 $ pour lesœuvres caritatives.

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PM40063106

GARDER LA FOI VIVANTE Veuillez faire votre tout possible pour encourager les vocations à la prêtriseet à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.www.kofc.org

« JE SUIS VRAIMENT HEUREUX, PARCE QUE JE ME RENDSCOMPTE QUE JE FAIS LA VOLONTÉ DE DIEU »

BRANDON E. MACADAEG, SEMINARIANDiocese of Oakland, Calif.

Theological College, Washington, D.C.

Je crois que Jésus m’appelle à rendre témoignage à l’extrême pro-fondeur de son amour, en m’adonnant à le vie simple, mais extraor-dinaire d’un prêtre. Ainsi, je comprends que je dois devenir prêtre,afin de vivre le véritable bonheur que le Seigneur projette pour moi.

D’une certaine manière, ce sont mes parents qui ont été les premiersdirecteurs de ma vocation. Ils ont planté la semence de ma vocationà la prêtrise et l’ont nourri de leurs exemples de leurs vies de sacri-fice et de fidélité. Ils m’ont amené à l’Eucharistie tous les dimanches,m’ont envoyé à l’école catholique et m’ont appris à prier. Toutefois,pendant ma croissance,dans l’environnement séculier d’une grandeville américaine, entouré d’une rude opposition à notre foi, j’ai eutrop peur de répondre à l’invitation de Jésus. Pourtant, c’est la volon-té du Seigneur qui a triomphé.

Après l’école secondaire, le Seigneur m’a conduit à l’Universitécatholique d’Amérique, à Washington, où, en toute confiance, j’ai

embrassé ma vocation. J’ai fait une rencontre encore plus profondede Jésus, grâce aux sacrements, à l’adoration eucharistique, en ser-vant à l’Eucharistie chaque jour à la basilique du Sanctuaire nationalde l’Immaculée-Conception et en fréquentant tant de gens qui m’ontsoutenu dans ma vocation, y compris les Chevaliers de Colomb.

Après deux ans d’études de premier cycle à l’université, je suis entréau Theological College, le séminaire national de l’Universitécatholique, où dans la joie je me prépare à servir comme prêtre dansmon diocèse d’origine. Je suis vraiment heureux parce que je merends compte que j’accomplis la volonté de Dieu en ce qui me con-cerne. Si tu crois être appelé à la prêtrise, ne cesse pas de prier,entoure-toi de gens qui te soutiennent et demande à l’Esprit Saintde t’accorder la grâce de répondre avec courage et générosité.