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SEPTEMBRE 2010 SEPTEMBRE 2010 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB Frère André 1845-1937

Columbia Septembre 2010

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La livraison de Columbia de septembre présentera des articles de fond concernant d'abord le Frère André Bessette, qui, en octobre deviendra le premier homme originaire du Canada à être canonisé, traitera aussi des initiatives de télévision catholique en Amérique du Nord, de la vie de Charles Carroll (seul père fondateur catholique des États-Unis), de l’Église en Inde, et d'autres questions encore.

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SEPTEMBRE 2010SEPTEMBRE 2010

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

Frère André 1845-1937

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-CHEVALIERS DE COLOMB

S E P T EMBR E 2 0 1 0 ♦ CO LUMB I A ♦ 1

COLUMBIAS E P T E M B R E 2 0 1 0 ♦ V O L U M E 9 0 ♦ N U M É R O 9

a r t i c l e s

La foi en ondesLa télévision catholique transmet le messagede l’Évangile à un monde qui a soif de véritéet d’espérance.PAR MARY BETH NEWKUMET

L’humble serviteur de Saint-JosephLe frère André Bessette de Montréal deviendraprochainement le premier homme né auCanada à être canonisé. PAR MARC NADEAU

Le fondateur catholique des États-UnisBien que son histoire soit peu connue au-jourd’hui, Charles Carroll a joué un rôle im-portant dans la création des États-Unis.PAR JOSHUA MERCER

Notre Mère, notre modèleLe dogme de l’Assomption nous aide à com-prendre notre vocation et notre destinée, entant que chrétiens.PAR MGR CHARLES M. MANGAN

Un défi lancé à la charitéEn Inde, la violence et les lois des états se présen-tent comme des obstacles à la liberté religieuse.PAR BRIAN DOWLING

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s e c t i o n s

Construire un monde meilleurVenir en aide à nos voisins d’Haïti man-ifeste l’appel de répondre avec charitéaux gens démunis.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Nouvelles des ChevaliersNomination d’un secrétaire suprême,d’un trésorier suprême et de nou-veaux administrateurs • L’Ordre lanceune initiative pour venir en aide auxenfants haïtiens démunis

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

Apprendre la foi, vivre la foiLes trois premiers commande-ments se rapportent à notre devoird’aimer Dieu de tout notre être.PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

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L’Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal, à Montréal. Le BienheureuxFrère André Bessette, frère de Sainte-Croix qui sera canonisé le 17 oc-tobre, fut l’instigateur de la construction de la basilique dont les travauxont commencé en 1924 et ont été terminées en 1967, 30 ans après lamort du Frère André.

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PHOTO: Stéphane Larivière

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ÉDITORIAL

2 ♦ CO LUMB I A ♦ S E P T EMBR E 2 0 1 0

LES VISITEURS qui se rendent à l’O-ratoire Saint-Joseph de Montréal peu-vent lire sur le tombeau du BienheureuxAndré Bessette ces mots : « Pauper,servus et humilis ». Ces paroles, tirées del’hymne à l’Eucharistie de saint Thomasd’Aquin, constituent une descriptiontrès juste du Frère André, qui fut vrai-ment un « pauvre et humble serviteur ».Bien que ce minuscule frère de Sainte-Croix n’ait cherché aucune reconnais-sance pour lui-même, pourtant il estconnu comme un saint vivant durant savie terrestre et il sera canonisé par lepape Benoît XVI, le 17 octobreprochain (cf. l’article à la page 12).Non seulement le Frère André a été

élevé pauvrement, mais il a aussi em-brassé son vœu de pauvreté. Il portaitses vêtements jusqu’à ce qu'ils tombenten lambeaux et sans manifester aucunecuriosité sur le montant offert, remet-tait à ses supérieurs tous les dons qu’onlui offrait. Aussi était-il un modèle deservice, d’obéissance et d’humilité. Sansinstruction, et de santé précaire, il nes’inquiétait pas d’être considéré commele membre le plus minable de sa com-munauté. Il agit comme portier de sacommunauté et, du matin jusqu'ausoir, acceptait volontiers de nombreusestâches subalternes et humiliantes.À cause de sa piété, il s’est acquis

rapidement une réputation de sain-teté. En plus d’œuvrer de longuesheures, le Frère André passait beau-coup de temps en prière tous les jours.Il visitait régulièrement les malades etles personnes handicapées, et, de sonvivant, jusqu’à 10 000 guérisons ontété attribuées à son intercession.Néanmoins, il s’impatientait devantles visiteurs qui lui attribuaient le pou-voir de faire des miracles. Il s’expli-quait plutôt par ces mots : « Le BonDieu fait les miracles, saint Joseph lesobtient et moi je ne suis que le fil qui

en transmet les bénédictions ».La vie et le ministère du Frère André

ont été, de fait, inséparables de sonamour pour saint Joseph. En plus devoir Joseph comme un ami et un puis-sant intercesseur, le Frère André en-trevoyait la dévotion dans l’obéissanceet le silence du saint comme une atti-tude qu’on devait imiter. L’un de sesamis les plus intimes, Joseph OlivierPichette, a déjà expliqué que « saintJoseph avait vécu une vie cachée et quele Frère André considérait qu’il s’aqissaitd’un exemple à suivre ». Durant les ac-tivités publiques, selon l’ami Pichette,« le Frère André n’était présent que parobéissance, et ce, de manière très dis-crète. » Même durant les momentspassés en communauté, habituellementil ne faisait qu’écouter et sourire, croy-ant qu’il n’avait rien d’important àajouter de notable aux discussions desprêtres et des frères instruits. Le Frère André est décédé le 6 jan-

vier 1937, en la Solennité del’Épiphanie, avec, à ses côtés en prière,son ami Olivier Pichette et quelquesfrères de Sainte-Croix. Durant les joursqui ont suivi, on estima à un million lenombre de personnes qui ont visité sadépouille mortelle, événement sansprécédent dans l’histoire du Canada. Finalement, la vie du Frère André

manifeste que la sainteté authentiqueconsiste à reconnaître nos propres faib-lesses et laisser Dieu agir en nous et parnous. Alors que nous célébrons lacanonisation du Frère André, deman-dons son intercession et tournons-nousvers saint Joseph, pour que nous puis-sions nous rapprocher de plus en plusde Dieu et servir notre prochain dansun esprit de pauvreté, d’obéissance etd’humilité.

ALTON J. PELOWSKICOORDONNATEUR

Humble et pauvre serviteurCOLUMBIA

COVER PHOTO: Archives of St. Joseph's Oratory

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Emilio B. MoureTRÉSORIER SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.AVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONCOORDONNATEUR

Alton J. [email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE

Brian [email protected]

ARTS GRAPHIQUESDESIGN

Lee Rader

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIA1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉPCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

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SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords [service de dossiers de membres], PO Box1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou

par courriel à [email protected]________

Copyright © 2010Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVETURELe Frère André Bessette (1845-1937) dans

une photo non datée.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

S E P T EMBR E 2 0 1 0 ♦ CO LUMB I A ♦ 3

QUAND UN SÉISME de destruc-tion massive a frappé Haïti en janvierdernier, il a causé la mort de 250 000personnes et en blessait encore davan-tage. C’est parmi les plus jeunes vic-times qu’on a noté les plus amputéesles plus nombreuses, puisque quelque800 enfants perdaient une jambe ouun bras.Si ce désastre était arrivé aux États-

Unis, au Canada ou dans un autrepays développé, des services médicauxet des membres prosthétiques seraientà portée de la main. Tel n’est pas le casen Haïti. Pour les centaines de jeuneshaïtiens qui ont été amputés d’unmembre dans le tremblement deterre, il en résulta peu d’espoir devivre une vie normale.Récemment, une vidéo produite

par la Global Wheelchair Missionétait projetée en première, lors du128e Congrès suprême qui eut lieu àWashington. On y raconte, entreautres, l’histoire d’une jeune haïti-enne présente à la distribution desfauteuils roulants par les Chevaliersde Colomb, au début de cette annéeen Haïti. Dans le séisme, elle avaitperdu toute sa famille, sa demeure et,surtout, une jambe. Même si elleavait été traitée trop tard pour béné-ficier d’un fauteuil roulant, elle tenaitbon et priait le Seigneur qu’un plusgrand nombre de personnesviendraient prêter main-forte.Quand, en compagnie d’autres

représentants de Chevaliers, j’ai ren-contré cette femme en avril dernieret lui ai présenté un fauteuil roulant,nous avons tous été émus par sonsort, mais nous avons été émus da-vantage par ses prières. Elle ne se

contentait pas de prier pour obtenirles nécessités matérielles, mais ellepercevait le Seigneur comme le dis-pensateur des dons reçus, par l’inter-médiaire de personnes, de personnesgénéreuses. Les Chevaliers de Colomb ont déjà

distribué quelque 1 000 fauteuilsroulants à des personnes blessées etplusieurs autres suivront. Notons quedes chavaliers, tant au niveau des con-seils locaux qu’à celui des conseils d’é-tat, se montrent généreux quand ils’agit de soutenir nos efforts de sec-ours en Haïti, d’une part, et, engénéral, de faire des dons aux Char-ités des Chevaliers de Colomb.Toutefois, tout n’est pas réglé.

Nous avons appris que ProjectMedishare — le groupe qui admin-istre l’hôpital de Port-au-Prince —avait besoin d’environ 1 million $pour procurer un membre prosthé-tique à chaque enfant qui avait perduun bras ou une jambe dans le trem-blement de terre. Grâce à cette aidefinancière, le groupe peut non seule-ment distribuer des membresprosthétiques neufs, mais aussi as-surer deux ans de physiothérapie aufur et à mesure que les enfantsgrandiront.En guise de réponse, le Conseil

d’administration des Chevaliers deColomb a lancé une nouvelle initia-tive, intitulée « Espoir pour les en-fants d’Haïti », promettant ainsi defournir à chaque enfant d’Haïti qui aperdu un bras ou une jambe dans ledésastre, un membre prosthétique etla physiothérapie dont il aura besoin.Il s’agit d’une occasion comme ja-

mais d’offrir du secours, et les Cheva-

liers de Colomb se font un honneurd’y participer.En entreprenant cette œuvre en

Haïti, les Chevaliers ont comme ex-cellent exemple, Pierre Toussaint, véri-table modèle de charité catholique des18e et 19e siècles. Né en esclavage, lejeune Toussaint sera victime du boule-versement causé par la révolution haï-tienne et s’enfuira à New York avec lafamille dont il est l’esclave.Aujourd’hui, dans le sillage du

séisme, les Haïtiens doivent affronterdivers défis, y compris la faim, la pertede logements et le manque de soinsmédicaux. Comme vénérable PierreToussaint, les Chevaliers ne se con-tentent pas de reconnaître que le peu-ple haïtien souffre de besoins physiquesque nous pouvons aider à soulager. Lapratique de la charité, premier principede l’Ordre, nous aide à répondre auxbesoins spirituels des gens, en leurfaisant don de nous-mêmes.En 1852, un an avant le mort de

Pierre Toussaint, à New York, MichaelMcGivney est à quelque 112 km, auConnecticut. L’abbé McGivney n’aprobablement jamais entendu parlerde Pierre Toussaint, pourtant l’un etl’autre ont partagé la même vision. Lesvies de ces deux hommes ont ététransformées par Jésus Christ, ce quileur permit de découvrir à quel pointles laïques catholiques peuvent mettreleur foi à l’œuvre.

Vivat Jesus!

Donner de l’espoir aux enfants d’Haïti

Venir en aide à nos voisins d’Haïti manifeste l’appel de répondre avec charité aux gens démunis

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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LES DIX COMMANDEMENTSressemblent à un « guide d’utilisation »pour notre humanité. Loin d’être arbi-traires ou passés de mode, ils constituentle moyen que Dieu prend pour nous aiderà comprendre comment nous devrionsvivre pour vivre parfaitement heureux etarriver à atteindre l’objet de notre exis-tence. Ce qu’ils nous enseignent peut s’ap-prendre, bien que de manière imparfaite,par la raison. Ils s’appliquent universelle-ment à toute personne, à toute époque eten tout lieu.Jésus Christ a réaffirmé la vérité des Dix

Commandements, non seulement par sesparoles et ses actes, mais par son identitémême de Fils de Dieu. Il nous a révélés ànous-mêmes et nous a révélé qui noussommes, vraiment, aux yeux de Dieu. Lescommandements sont ainsi un facteur es-sentiel, non seulement à notre formationhumaine, mais également à notre réponseaux multiples façons dont Dieu s’y prendpour nous partager sa vie et son amour.

« JE SUIS LE SEIGNEURTON DIEU »Interrogé par un jeune homme sur ce qu’ilfallait faire pour obtenir la vie éternelle,Jésus lui répond de garder les comman-dements et puis de le suivre (cf. Mt 19,

17-21). Nous pouvons « redécouvrir » lavérité et la validité permanente des com-mandements en réfléchissant sur lamanière dont Jésus s’y est pris pour nousenseigner leur sens le plus profond (Com-pendium, 434). En Jésus, le bon maître,les commandements sont résumés par lafaçon d’aimer le Seigneur de tout son êtreet son prochain comme soi-même (435;cf. : Mt 22, 37-40).Les Dix Commandements — ap-

pelés également « Décalogue » ou « dixparoles » — constituent un sommairede la loi remise à Moïse comme élé-ment de l’alliance de Dieu avec le peu-ple d’Israël. Les trois premierscommandements se rapportent àl’amour de Dieu et les sept autres àl’amour du prochain. Pris dans leur en-semble, les commandements nous in-diquent la voie démontrant commentse libérer du péché, pour arriver à aimervraiment Dieu et le prochain en toutepureté de cœur (436). En effet, lescommandements ne sont pas que desimples règles à suivre. Ce que Dieuexige de son peuple c’est qu’il exprimesa reconnaissance en faisant ce qui estbien et droit — en devenant le peupletel que Dieu l’a appelé à être (437).En suivant Jésus, l’Église reconnaît

l’importance fondamentale des com-mandements et nous enseigne à les ob-server. L’Église nous aide également àpercevoir comment ils sont reliés entreeux et à y discerner nos devoirs enversDieu et envers notre prochain. En déro-geant à un commandement, nous pou-vons sérieusement affaiblir notre amouret nous disposer à en enfreindred’autres. Bien qu’affaiblis par le péché,

nous sommes rendus capables de garderles commandements par la grâce duChrist que nous accorde l’Esprit Saint(438-441).Nous nous tournons maintenant vers

les trois premiers commandements poury discerner notre devoir d’aimer Dieu detout notre être. Le premier d’entre eux,le voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu.Tu n’auras pas d’autres dieux devant maface. » C’est ainsi que nous reconnaissonsle seul Dieu vivant et vrai, grâce aux ver-tus théologales de foi, d’espérance et decharité. Grâce à la foi, nous croyons enDieu et rejetons tout doute ou incroy-ance délibérés. La vertu d’espérance « attend avec con-

fiance la vision bienheureuse de Dieu etson aide », en évitant le désespoir et laprésomption que Dieu nous récom-pensera quoi que nous fassions. La char-ité « aime Dieu par-dessus toutes choses» et par conséquent rejette toute formed’ingratitude et d’indifférence par rap-port à l’amour de Dieu (442).

ADORER EN ESPRIT ET EN VÉRITÉTant comme individus qu'en com-munauté de foi, nous devons adorerDieu et lui rendre un culte à lui seul.Nous accomplissons ce devoir en pri-ant privément et par la célébrationdes sacrements, notammentl’Eucharistie, et en rendant hommageà Dieu par notre façon de vivre.Notre dignité humaine exige que larecherche de Dieu se fasse en toutesincérité, et la réponse que nous lui

La 30e tranche du programme de for-mation à la foi présenté parl’aumônier suprême, Mgr William E.Lori, porte sur les questions 434-454du Compendium du catéchisme del’Église catholique. Les articles archivésse trouvent sur le site kofc.org.

Aimer Dieu par-dessus toutLes trois premiers commandements se rapportentà notre devoir d’aimer Dieu de tout notre être

par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême

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Saint Lorenzo Ruiz(1600-1637)

Fête : 28 de septembre

Offertes en solidarité avec lepape Benoît XVI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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PHOTOGRAPH OF POPE:CNS photo/Paul Haring — RUIZ: Photo by Troi Santos

rendons doit être librement consentie(443-444).Interdit par le premier commande-

ment, le culte rendu aux « faux dieux »peut prendre la forme du pouvoir, de l’ar-gent ou du plaisir, ainsi que le culte dé-moniaque. À notre époque, Dieu estsouvent profané en ridiculisant la foi re-ligieuse, et, d’une part, il existe une formed’athéisme agressif qui cherche active-ment à discréditer les personnes qui pro-fessent leur foi. D’autre part, par la voiede « l’athéisme pratique », quelqu’un peutdécider qu’on ne peut pas connaîtregrand-chose sur Dieu et se met à vivrecomme si Dieu n’existait pas (445). Inter-dites aussi sont les idoles ou fausses images

de Dieu. Non comprises dans cesdernières sont les images de la Trinité oules statues de la Bienheureuse ViergeMarie et des saints, car celles-ci ne sontpas adorées, mais servent simplement ànous rappeler les réalités célestes (446).Le deuxième commandement nous in-

terdit de prendre en vain le nom de Dieu.Le nom de Dieu est en lui-même dignede toute louange. Quand quelqu’unmanifeste du mépris pour le nom deDieu (blasphème) ou qu’il a recours aunom de Dieu comme juron plutôt quebénédiction, Dieu est déshonoré. Cecommandement interdit également dejurer au nom de Dieu (447-448).Le troisième commandement nous

prescrit « d’observer le Sabbat ». Dans lerécit de la création, Dieu « se repose » leseptième jour et il demande à son peuplede faire de même. Puisque Jésus est ressus-cité des morts un dimanche, le Sabbattombe le dimanche chez les chrétiens.Nous avons à observer le Sabbat en évitantde faire tout travail qui n’est pas nécessaireet en participant à l’Eucharistie (450-453).Pour tout dire, le Christ présent dansl’Eucharistie doit être le centre de nos vies,ce qui est impossible si nous nous ab-stenons de l’Eucharistie dominicale. En obéissant aux commandements

dans l’esprit des Béatitudes, que nous viessoient vraiment « un sacrifice vivant delouange ». ♦

lui je donnerais plusieurs milliers devies, si je les avais. »Au Japon, entre 1633 et 1637, 16

chrétiens donneront leurs vies pour lafoi et méritaient ainsi la couronne desmartyrs. Bien que plusieurs d’entre euxvinssent des Philippines, Lorenzo étaitle seul à être né aux Philippines, et leseul d’origine philippine et donc à sedistinguer comme premier saint etmartyr canonisé de ce pays.Ayant quitté sa famille et sa terre na-

tale, Lorenzo Ruiz nous rappelle l’en-seignement du Christ selon lequel « touthomme qui aura quitté à cause de monnom des maisons, des frères, des sœurs,un père, une mère, des enfants, ou uneterre, recevra beaucoup plus, et il aura enhéritage la vie éternelle » (Mt 19, 29).

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉNÉRALE : Pour que dans lesrégions les moins développées dumonde, l’annonce de la Parole deDieu rénove le cœur des person-nes, en les encourageant à êtreprotagonistes d’un progrès socialauthentique.

MISSIONNAIRE : Pour qu’enouvrant le cœur à l’amour, l’onmette fin aux si nombreuses guer-res et aux conflits qui en-sanglantent encore le monde.

Laurent (Lorenzo) Ruiz est né auxPhilippines d’un père chinois et d’unemère philippine. Formé par les frèresdominicains, il fut servant de messe etsacristain à l’église de Binondo, unsecteur chinois de la ville de Manille. Ilest devenu habile calligraphe et mem-bre dévoué de la Confraternité duSaint-Rosaire. Laïc, il s’est marié et a eutrois enfants.En 1636, Lorenzo est accusé de

meurtre et cherche refuge parmi ungroupe de prêtres dominicains en routevers le Japon. Il est loin de s’imaginerqu’une persécution des chrétiens l’at-tendait sous le régime du shogunTokugama Iemitsu. Lorenzo et sescompagnons sont faits prisonniers etamenés à Nagasaki, où ils ont enduréd’indescriptibles tortures.Le 27 septembre, Lorenzo et les

prêtres sont conduits au « Mont desmartyrs », où ils sont pendus par lespieds au-dessus de fossés. Deux joursplus tard, Lorenzo meurt.Quand on lui offre de renoncer à la

foi pour avoir la vie sauve, il répond :« Cela jamais, parce que je suis chré-tien, et je mourrai pour Dieu, et pour

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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6 ♦ CO LUMB I A ♦ S E P T EMBR E 2 0 1 0

FACING PAGE: Photo courtesy Salt + Light

L’Ordre lance une initiative pourvenir en aide aux enfants démunis

Donald R. Kehoe Emilio B. Moure Charles E. Maurer Jr.

LE LUNDI 16 août, le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson annonçaitplusieurs nouveaux changements dansla haute direction des Chevaliers deColomb. À compter du 1er septembre2010, Emilio Moure, jusqu’ici trésoriersuprême depuis octobre 2009, devien-dra secrétaire suprême en remplacementdu secrétaire suprême, Donald Kehoe,qui prend sa retraite. Charles Maurer,nommé trésorier suprême adjoint par leConseil d’administration suprême, à saréunion du 31 juillet, deviendra tré-sorier suprême. Charles Moure a été élu au Conseil

d’administration en 2006, durant sonmandat comme député d’état de la Cali-fornie, et est devenu membre du person-nel du Conseil suprême en tant quevice-président à l’administration des af-faires, en avril 2007. Charles Maurer a faitpartie du Bureau de direction pendant 9ans après avoir été député d’état de l’In-diana de 1996 à 1998. Originaire deRichmond, en Indiana, il est propriétaired’un commerce de quincaillerie dirigé par

des membres de la famille depuis 110 ans.Quant à Donald Kehoe, est secrétairesuprême depuis octobre 2007. Il a étédéputé d’état de la Virginie de 1990 à1991 et est devenu membre du personneldu Conseil suprême en 2000.Par ailleurs, les délégués au 128e Con-

grès suprême ont élu deux nouveauxmembres au Conseil d’administration: Ils’agit de Michael Conrad, ancien députéd’état du Nebraska, et du député d’étatde Luzon, Alonso Tan, tous deux élusadministrateurs suprêmes. Prenaient leur

Nomination d’un secrétaire suprême, d’un trésorier suprême et de nouveaux administrateurs

retraite, les administrateurs suprêmes Al-berto Solis, des Philippines et John Har-rison, de la Caroline du Nord.♦

Michael G. Conrad Alonso L. Tan

« AUJOURD’HUI, je suis fier de rap-porter que votre bureau de direction avoté d'offrir un appareil prothétiquenécessaire à chaque enfant d’Haïti quia perdu un bras ou une jambe, an-nonçait le Chevalier suprême, Carl A.Anderson durant la présentation de sonrapport annuel devant les délégués du128e Congrès suprême. Chacun de cesenfants pourra, grâce aux Chevaliers deColomb, espérer accéder à un nouveaudépart dans la vie. »Grâce à l’initiative intitulée : « L’e-

spoir des enfants d’Haïti », chaque en-fant qui a perdu un membre dans letremblement de terre aura droit, envertu de ce programme de deux ans, àtrois appareils prosthétiques et destraitements de physiothérapie.

L’Ordre fournira plus de 1 million $en vue de l’exécution du programme, etl’Université de Miami/Medishare Hos-pital verra à la mise en œuvre de la réha-bilitation et à la pose des membresprosthétiques. « Presque huit mois après le séisme

dévastateur, nous ne devons pas oublierles enfants d’Haïti qui ont toujours be-soin de notre secours et qui continuentd’être toujours affectés par le désastre »,a remarqué le Chevalier suprême durantsa conférence de nouvelles du 4 août. « Nous croyons que ce programme

destiné aux enfants d’Haïti amélioreraleurs difficultés de mobilité à courtterme, mais leur assurera également unespoir réel et concret pour l’avenir, »a ajouté le Chevalier suprême.♦

NOUVELLES DES CHEVALIERS

Ancien Secrétaire Suprême Secrétaire Suprême Trésorier Suprême

Administrateur Suprême Administrateur Suprême

Page 9: Columbia Septembre 2010

La télévision catholique transmet le message de l’Évangile à un monde qui a soif de vérité et d’espérance

par Mary Beth Newkumet

la foiE N O N D E S

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8 ♦ CO LUMB I A ♦ S E P T EMBR E 2 0 1 0

Dans son dernier document majeur, une lettre apostoliques’adressant aux travailleurs et travailleuses du domaine des

communications, le pape Jean-Paul II a écrit ceci : « En fait,l’Église n’est pas appelée seulement à utiliser les médias pour dif-fuser l’Évangile mais, aujourd’hui plus que jamais, à intégrer lemessage salvifique dans la ‘nouvelle culture’ que ces puissants in-struments de la communication créent et amplifient. » (Ledéveloppement rapide, 2005)Il s’agit d’une mission que les responsables des initiatives majeures

dans le domaine de la télévision catholiques partout en Amériquedu Nord considèrent comme très sérieuse. Depuis la première je-unesse de Télévision Sel et Lumière de Toronto, jusqu’à la portéemondiale de l’Eternal Word Television Network — Réseau de télévi-sion de la parole éternelle — (EWTN), d’Irondale, dans l’Alabama,et le « CatholicTV Network », (Réseau de télévision catholique) deBoston, ces réalisations de grâce varient selon leur étendue, leurtaille et leur auditoire. Pourtant, chacune dispose de caractéristiquesspécifiques qui correspondent à un besoin spécifique; chacune estrégie par des gens de foi profonde; et chacune a reconnu dans lesoutien de l’Église locale — y compris les Chevaliers de Colomb— un signe de l’initiative et de la providence du Seigneur.

LA RECONNAISSANCE D’UN BESOINLe jour où mère Mary Angelica en-treprend EWTN en 1981, elle re-connait l’un besoin suffisant pourproclamer la Bonne Nouvelle duChrist — pas tellement en dehors del’Église, mais à l’intérieur. En fon-dant le réseau, elle et les Sœurs fran-ciscaines du Très Saint-Sacrement,entreprennent d’offrir auxcatholiques la vie plénière de l’Égliseà partir d’un studio adjacent aucloître du monastère d’Irondale. Dèsles débuts d’EWTN, Mère Angelicase concentre sur la catéchèse. « Ceréseau n’a pas comme objectif dedonner une vision évangélique, a-t-elle affirmé, lors d’une entrevue pourColumbia. Notre mission c’est d’en-seigner et d’inspirer — d’apporter lafoi dans les salons des gens, pourqu’ils puissent apprendre à vivre leurfoi catholique ».Quand il arrive à l’archidiocèse de Boston, en 2003, le cardinal

Sean O’Malley a aussi pour objectif d’aider les paroissiens à vivreleur foi en plénitude. Reconnaissant le besoin de renforcer les rela-tions entre les prêtres et les paroissiens, le cardinal demande à l’abbéRobert Reed de prendre la direction du réseau de télévision del’archidiocèse — réseau qui avait été d’abord inauguré 50 ans au-paravant — en lui ordonnant une nouvelle raison d’être. « En tant que directeur du CatholicTV Network (Réseau de

télévision catholique), je désirais aider les gens de se brancher,ou de se rebrancher, avec leurs communautés paroissiales, a pré-

cisé l’abbé Reed. Toutes nos réalisations sont entreprises aveccette motivation. » Certes, un tel désir de se brancher sur les gens se trouve également

à inspirer le père Thomas Rosica, basilien, lorsqu’il établit la Télévi-sion Sel + Lumière et la Fondation des médias catholiques Sel etLumière. En tant que directeur national et Président-directeurgénéral de la Journée mondiale de la Jeunesse de Toronto, en 2002,le père Rosica est témoin concrètement de l’espérance et de la pas-sion que peuvent manifester les jeunes catholiques au sein d’uneculture de dissonances et de désespoir. En 2003, ils s’associent àd’autres pour créer ce qu’il estime devenir la prochaine étape na-turelle après la Journée mondiale de la Jeunesse canadienne : unmoyen de communication qui apporterait le message évangéliquede Jésus Christ dans un monde épuisé.« En rétrospective, insiste le père Rosica, je me rends compte

qu’aucun de nos efforts n’a été en vain et que rien de la JMJ de2002 ne sera perdu. Aucun min-istère mieux adapté ne me vient àl’esprit pour apporter le message dela Journée mondiale de la Jeunesseque celui qui m’est donné de pour-suivre à partir de cette mission par-ticulière — et jamais, dans mes rêvesles plus fous, je n’y aurais songé àmoi-même. » Ce sont la réponse personnelle et

l’enthousiasme de jeunes de sonéquipe qui donne à Sel + Lumièreson caractère particulier. « Il s’agitde catholiques très intelligents, con-vaincus et convaincants, qui necraignent pas de témoigner de leurfoi. Et c’est ce dont le monde a be-soin dès maintenant, » ajoute lepère Rosica.Au réseau de l’EWTN (Réseau de

télévision de la parole éternelle), leplus important moyen de commu-nication catholique du monde,

l’héroïque réponse de mère Angelica et de ses sœurs se poursuit defaçon encore plus mystérieuse. En 2001, Mère Angelica a un AVCqui non seulement lui prive de l’usage de la parole mais l’oblige àprendre le lit. Toutefois, Michael Warsaw, président de l’EWTN,continue de reconnaître la générosité constante de sa fervente prièreen réponse à l’œuvre du Seigneur. « Il y a une communauté de sœurs Clarisses qui, 24 heures par

jour, sept jours par semaine, depuis les tout débuts de l’EWTN prientdevant le Seigneur dans le Saint-Sacrement pour le réseau et ses col-laborateurs, explique Michael Warsaw. C’est assez étonnant, mais enréalité, c’est la véritable clé du succès d’ETWN, avoue-t-il. »

« Le monde numérique, enmettant à disposition desmoyens qui offrent une ca-pacité d’expression presqueillimitée, ouvre de consid-érables perspectives d’actu-alisations à l’exhortationpaulinienne : “Malheur àmoi si je n’annonçais pas

l’Évangile!” (1 Co 9, 16) ».

Page précédente : Correspondants de Sel + Lumière durant la Journéemondiale de la Jeunesse 2008, à Sydney, en Australie. La création duréseau de télévision catholique, en 2003, fut inspirée par la Journée mon-diale de la Jeunesse de 2002, à Toronto.

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Quant au père Reed et auCatholicTV Network (Réseau de télévi-sion catholique), la réponse personnelle du Christ se manifeste dufait de l’approfondissement de la communion avec l’Église locale. « Le fait d’avoir le privilège de communiquer Jésus Christ à

quelqu’un d’autre me semble résumer tout ce que doit être le curéde paroisse, avance-t-il. C’est ce que nous faisons au CatholicTVNetwork : nous branchons les gens sur Jésus. »

APPUI DE LA BASEBien que chacun des réseaux et stations catholiques ait porté desfruits grâce au soutien de l’Église locale, l’aide pratique des Cheva-liers de Colomb est perçue comme une confirmation particulièrede la mission de la télévision catholique.« Quand on me confia cet emploi, après la Journée mondiale de

la Jeunesse de 2002, les Chevaliers m’ont promis qu’ils nous ac-compagneraient dans toutes nos entreprises, et c’est ce qu’ils ontfait depuis, » déclare le père Rosica.La Fondation du média Sel et lumière a reçu de l’aide financière

des Chevaliers de Colomb, qui a, en partie, permis de produire desdocumentaires populaires traitant de l’histoire de catholiques re-marquables tels que Gianna Beretta Molla, et le cardinal FrançoisXavier Nguyen Van Than. Un documentaire bilingue sur la vie duFrère André Bessette est en cours de production.En plus du soutien financier, le père Rosica, membre du conseil

de Toronto 1388, accueille l’amitié de l’Ordre au Canada. « Les re-sponsables [de l’Ordre] sont d’un grand soutien quand il s’agit denos activités, affirme-t-il. Ils retournent dans leur milieu et présententSel + Lumière, convainquant un plus grand nombre de gens à s’yabonner, puisque, au Canada, il s’agit de télévision payante. » Grâceà l’appui des Chevaliers de Colomb, la Télévision Sel + Lumière de-

vient vraiment un instrument de la nouvelle évangélisation.L’Ordre a aussi soutenu l’EWTN, depuis ses débuts, en four-

nissant des ressources, tant pour les équipements que la program-mation, notamment quand il s’agit de liturgies en provenance dela basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception deWashington, et les rencontres de la Conférence des évêquescatholiques des États-Unis. « Mais bien au-delà des contributions financières, je crois que la

plus importante contribution provient plutôt des conseils locaux,avoue Michael Warsaw, membre du conseil Father James E. Coyle9862, de Birmingham, en Alabama. « Les Chevaliers ont suscité del’intérêt pour l’EWTN et collaboré à des campagnes de requête àla base afin que l’EWTN soit introduit dans le système de câblodis-tribution. » Pour sa part, le CatholicTV Network a également profité d’aide

de la base de l’Ordre. Par exemple, les Chevaliers ont participé àdes téléthons de souscription, contacté des entreprises de diffusionlocales et participé à des liturgies télévisées.« Le Conseil d’état du Massachusetts nous est d’un soutien in-

croyable, tant sur le plan financier que lors de nos diverses activ-ités, » remarque l’abbé Reed, membre du conseil Watertown 155,au Massachusetts.Non seulement les trois réseaux diffusent-ils, en cours d’année,

Ancien receveur éloigné vedette et instructeur de la NFL, Danny Abramowicz(à droite), accompagné d’une équipe de coanimateurs, y compris Curtis Martin(au centre). Danny anime l’émission « Crossing the Goal » [Traverser la lignede but] présentée par le réseau EWTN Global Catholic network. Bien que centréesur la spiritualité masculine, l’émission a recours au format d’émissions sportives.

Photo courtesy of EWTN

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Photo courtesy Salt + Light

les émissions et les documentaires enregistrés des Chevaliers, maisils assurent également le reportage en direct du congrès annuel del’Ordre en août.« L’EWTN diffuse de par le monde — aux États-Unis et au

Canada, en Amérique latine, aux Philippines et en Pologne. Il s’en-suit qu’une partie très importante de nos téléspectateurs sont mem-bres des Chevaliers de Colomb, » explique Michael Warsaw, enajoutant que la diffusion du Congrès suprême chaque année fa-vorise la présentation de l’Ordre aux membres éventuels.Le père Rosica est d’accord : « Je crois que, grâce au réseau de

télévision Sel + Lumière, nous étendons notre influence aux mem-bres de la jeune génération, et nous les incitons à faire place auxChevaliers de Colomb dans leurs projets d’avenir. »

UNE MISSION QUI PREND DE L’EXPANSIONDans son message à l’occasion de la 44e Journée des communica-tions mondiales, qui eut lieu en mai, le pape Benoît XVI a écritceci : « Le monde numérique, en mettant à disposition des moyensqui offrent une capacité d’expression presque illimitée, ouvre de con-sidérables perspectives d’actualisations à l’exhortation paulinienne :“Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile!” (1 Co 9, 16) ».Au fur et à mesure qu’avancent les années, la croissance de chaque

réseau semble correspondre à ses besoins et à ses réalisations prévusd’entrée de jeu. Chez Sel + Lumière, la mission d’évangélisation s’étend au même

rythme que le réseau offre des programmations en anglais, français,italien et chinois — toutes issues du témoignage originel de jeunes.« Les jeunes de culture chinoise avaient travaillé avec moi lors de

la Journée mondiale de la Jeunesse, explique le père Rosica. « Alorsaujourd’hui nous avons tout un secteur chinois qui a réalisé quelque50 épisodes d’une série d’émissions de type magazine s’adresssant àtous les chinois catholiques du Canada, et ces émissions sont util-isées à Hong Kong, Taiwan et en Chine continentale ». Comme d’autres réseaux, Sel + Lumière explore également de

nouvelles technologies numériques et des médias à contenu social.« Nous ne sommes pas limités uniquement à la télévision, note le

père Rosica. De nos jours, nous devons nous présenter dans les “nou-veaux aréopages”, tous ces endroits où les gens se rassemblent ».Beaucoup d’éléments de la programmation de Sel+Lumière, par

exemple, sont offerts sur le site Internet du réseau :saltandlighttv.org, y compris la récitation du chapelet en françaisgrâce à une liaison satellite provenant du Sanctuaire de Notre Damede Lourdes, en France. Entre temps, en tant que réseau le plus étendu, l’EWTN diffuse

actuellement sur neuf chaînes de télévision variées à plein tempsautour du monde et se produit également par radio sur ondescourtes, radiocommunication de terre et à plein temps sur radioSIRIUS XM.« On peut capter nos chaînes internationales et nationales en

ligne par podcast, et ce, depuis 1997, note Michael Warsaw, enréférence au site Internet étendu de la station — EWTN.com.Chaque fois que la technologie permet d’atteindre de plus en plus

Le père basilien Thomas Rosica (à droite) et des producteurs de la TélévisionSel + Lumière discutent programmation au studio du réseau à Toronto.

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Photo courtesy Catholic TV

de gens, l’EWTN sait toujours s’en prévaloir aussitôt ».Dernièrement, l’EWTN a lancé une nouvelle émission intitulée

Crossing the Goal [Franchir la ligne de but], émission animée parl’ancien joueur de la NFL, Danny Abramowicz et centrée sur laspiritualité des hommes.« La réaction à cette initiative est remarquable, note Michael War-

saw. Il s’agit de conseils de vie quotidienne pratiques pour leshommes sur la manière de vivre leur foi : comment être de meilleurspères, de meilleurs maris et de meilleurs membres de l’Église. »Toujours centrée sur la mission originelle du réseau, Michael

Warsaw considère que la présentation de l’Eucharistie par l’EWTN,ainsi que d’autres dévotions comme le chapelet, est devenue la piècede programmation la plus importante du réseau.« Nous sommes une Église sacramentelle, alors tout ce que nous

réalisons comme moyen de communication catholique devraits’efforcer de ramener les gens à s’engager pleinement dans la vie deleur communauté paroissiale et aussi à s’engager pleinement à vivreles sacrements. »Dans le cas du CatholicTV Network, l’abbé Reed et ses collègues

ont aussi recours aux dernières technologies afin d’orienter hommes,femmes et enfants vers un engagement actif au Christ. Une de leursémissions les plus populaires, intitulée Wow, se présente comme uneémission de jeu où des concurrents de troisième année scolairerépondent à des questions concernant leur foi.« Les enfants et leurs enseignants reçoivent un mois d’avance les

questions et les réponses afin de les préparer avec leurs parents, cequi en fait d’avance pour eux une expérience d’apprentissage et cequi, pour les téléspectateurs, deviendra une expérience d’apprentis-

sage qui durera longtemps après l’émission, a conclu l’abbé Reed. » Wow et d’autres émissions populaires de la programmation du

« CatholicTV Network », telle que We’ve Got to Talk [Il faut qu’onse parle] avec l’abbé Dan O’Connell, peuvent être visionnées enépisodes 3-D sur le site Internet du réseau, catholictv.com. Onpeut également intégrer ces pièces dans les sites Web paroissiaux.« Nous avons même quelque chose que nous appelons

« CatholicTV Junior », ajoute l’abbé Reed. Il s’agit d’une versionminiature sans frais de notre site Internet, auquel les paroissespeuvent se brancher. »De plus, l’EWTN, Sel et Lumière et le CatholicTV Network

partagent leur programmation avec d’autres initiatives de télévisioncatholique en visant leur mission universelle.Comme le faisait remarquer le père Rosica, « Personne parmi

nous n’a de mainmise sur les efforts réalisés en vue de la NouvelleÉvangélisation en Amérique du Nord. Nous devons collaborer deprès dans nos efforts de mettre la semence en terre, de construirel’Église et de proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. La télévi-sion catholique doit se mettre au service de l’unité de l’Église. »♦

MARY BETH NEWKUMET est vice-présidente de Lumen Catechet-ical Consultants, Inc., organisme à but non lucratif se spécialisant encommunications à l’intention des organismes catholiques. Voir le site :lifeaftersunday.com.

L’abbé Robert Reed, président du CatholicTV Network, animant uneémission de jeu populaire mettant en présence des élèves de troisième annéequi répondent à des questions sur la foi catholique.

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En octobre 1921, la revue Columbia publia un article intitulé« Le thaumaturge du Mont-Royal » relatant que « les Cheva-

liers de Colomb, au nombre de 10 000, ont effectué un pèlerinageà la crypte de Saint-Joseph » plus tôt cette année-là. L’article, qui sevoulait un éloge de la sainteté « de l’humble religieux » connu sousle nom de frère André, se terminait sur une note prophétique :« Un jour, cette église située à flanc de montagne, qui est venue

s’ajouter au petit oratoire en bois du frère André, deviendra unebasilique glorieuse dédiée à Saint-Joseph, et le nom du thau-maturge du Mont-Royal figurera probablement sur la liste desSaints, une qualité que chaque Québécois lui reconnaît déjà. » Maintenant, plus de 90 ans plus tard, le frère André Bessette de-

viendra le premier homme natif du Canada à être canonisé par lepape Benoît XVI le 17 octobre prochain.

Le frère André Bessette de Montréal deviendra prochainement le premier homme né au Canada à être canonisé. par Marc Nadeau

humble serviteur de

aint-Joseph

L’S

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Page précédente : une statue de bienheureux André Bessette devant l’Oratoire Saint-Joseph deMontréal, élevée sur le versant nord du Mont Royal. Le Frère André deviendra le premierhomme du Québec à être canonisé, le 17 octobre prochain.À gauche : le Frère André en compagnie d’une délégation de Chevaliers de Colomb, dont leChevalier suprême d’alors, James A. Flaherty (première rangée à gauche), à l’occasion d’un pè-lerinage des Chevaliers à la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph, le 17 avril 1921.

De son vivant, le frère André entretenait des liens étroits avec les Chevaliersde Colomb. Il sert toujours de modèle aux Chevaliers d’aujourd’hui, alorsque ceux-ci grandissent dans la charité et se dévouent davantage au père ter-restre du Christ, Saint-Joseph.

FRÈRES SPIRITUELSLe frère André, Alfred Bessette de son vrai nom, est né le 9 août 1845 à Saint-Grégoire d’Iberville, au Québec. Il est le neuvième d’une famille de treize en-fants. À travers les aléas d’une santé chancelante, il apprend la dévotion àJésus, Marie et Joseph sur les genoux de sa mère. Cette disposition lui vautincompréhension et moqueries. Orphelin de père à neuf ans en raison d’unaccident de travail, le jeune Alfred Bessette perd sa mère trois ans plus tardlorsque celle-ci succombe à la tuberculose. Séparé de ses frères et sœurs, Alfredse retrouve chez un oncle et une tante, Marie-Rosalie et Timothée Nadeaude Saint-Césaire.Même s’il est peu probable qu’ils se soient rencontrés, le frère André et le

fondateur des Chevaliers de Colomb, l’abbé Michael J. McGivney, avaientplusieurs points en commun en tant que frères spirituels. Tous les deux sontnés au milieu du XIXe siècle au sein de familles pauvres, ils devront composeravec une santé fragile tout au long de leur vie et se consacreront aux pauvreset aux nécessiteux. Au surplus, le jeune Alfred Bessette émigra quelques annéesen Nouvelle-Angleterre, résidant notamment au Connecticut où il travailladans une manufacture de textile, avant de revenir au Canada en 1867. L’annéesuivante, Michael McGivney effectua le trajet inverse entre le Connecticutet le Québec, où il fit son entrée au Séminaire de Saint-Hyacinthe, situé àmoins de 60 km à l’est de ce qui allait devenir le site de l’Oratoire Saint-Joseph sur le Mont-Royal. Alfred fait ensuite son entrée au sein de la Congrégation de Sainte-Croix

le 27 décembre 1870. Sa présence permanente au sein de cette communautéenseignante est cependant loin d’être acquise au départ, en raison de sa santéfragile et du fait qu’il soit très peu instruit. Dès le départ, le frère André sevoit assigner la tâche principale de portier du Collège Notre-Dame. On luiconfie parallèlement les tâches d’infirmier, de barbier, de concierge, voiremême de fossoyeur. De par ses fonctions en tant que portier, il est appelé à recevoir les visiteurs.

De nombreux malades font partie du lot, recherchant réconfort ou assistance.Dans sa biographie, intitulée Frère André, un saint parmi nous, FrançoiseDeroy-Pineau écrit que « sa charge de lampiste lui fait manipuler l’huile quibrûle devant l’autel et certaines statues, surtout celle de saint Joseph. »Représentant un symbole de foi et de prière lorsqu’elle est utilisée par unepersonne malade par exemple, cette huile sera appelée à assumer un rôle depremier plan dans son œuvre. Tout comme les médailles de Saint-Josephqu’affectionnait le frère André, cette huile accompagne les guérisons et mir-acles qu’il obtient auprès du père terrestre de Jésus. Les gens commencent donc à affluer pour rencontrer le célèbre religieux. Il

les reçoit d’abord au collège, ce qui irrite certains confrères et des parents d’élèves.Le phénomène suscite également une vive opposition, qui vaudra au frère Andréd’être l’objet des quolibets lancés par plusieurs. Certains le ridiculisent et le trait-ent de « vieux fou », de « charlatan » ou encore de « frère onctueux ».

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En 1895, un événement fondateur se produit. Une ligne detramway est inaugurée devant le Collège Notre-Dame, juste au pieddu Mont-Royal. Un abri sera donc construit pour y recevoir lesvoyageurs. Le frère André est alors autorisé, par sa communauté, ày accueillir les affligés. Une autre biographe du religieux québécois,Micheline Lachance, mentionne qu’il pouvait recevoir jusqu’à 300visiteurs dans une journée. En action de grâces pour les nombreusesfaveurs obtenues par l’intercession de Saint-Joseph, le frère Andrééchafaude le projet d’un oratoire dédié au père terrestre de Jésus. Grâce aux dons qu’il parvient à recueillir, le frère André fait ériger

une chapelle sur le Mont-Royal en 1904. Plusieurs phases d’expan-sion suivront. La construction de la crypte, qui représente la pre-mière d’entre elles, débute en 1915. Les obstacles seront cependantnombreux. À témoin, la crise financière provoquée par l’effon-drement boursier de 1929 qui oblige la fermeture du chantier entre1931 et 1937. Malgré ces épreuves, la détermination du frère Andrédemeure intacte. Lorsque le frère André s’éteint, le 6 janvier 1937, les travaux de

construction de l’Oratoire ne sont pas encore terminés. On devraattendre 1967, soit trente ans plus tard, pour que le tout soit com-plété. Déjà à son décès, cependant, son œuvre est reconnue et dé-passe les frontières du Québec et du Canada. Il a été béatifié le 23 mai 1982 par le Pape Jean-Paul II. Près de

deux millions de personnes défilent à l’Oratoire Saint-Joseph an-nuellement.

FILS DU FRÈRE ANDRÉL’abbé Jean-Guy Dubuc, un prêtre du diocèse de Montréal, figureparmi les nombreux auteurs qui ont écrit au sujet de la timidité etde la modestie du frère André. Dans sa biographie consacré au re-ligieux, il écrit que celui-ci « […] détestait être photographié et plusencore être interrogé. » Il y avait pourtant des exceptions notables. À cet égard, Françoise

Deroy-Pineau raconte que le frère André aimait être pris en photoavec ses amis, parmi lesquels elle dénombre les Chevaliers deColomb.Le 16 avril 1923, le quotidien La Presse de Montréal publiait en

première page une grande photo de groupe des membres du Conseil1356 Lafontaine en visite à l’Oratoire. Les officiers et trois centsmembres s’étaient déplacés pour un pèlerinage sur le Mont-Royal.Le père Édouard Laurin, qui prononça l’homélie à cette occasion,exposa « […] combien l’esprit de foi fait défaut dans un grand nom-bre de familles qui ont pourtant reçu l’instruction religieuse. Il faitappel aux chevaliers pour qu’ils se montrent dignes de ce nom ; illeur recommande de prier […], de prêcher d’exemple et de savoir,au besoin, dissiper l’erreur et ramener les incroyants à la foi en de-mandant à saint Joseph de leur inspirer les sentiments qu’éprouvaitl’Enfant Jésus quand il était sous sa garde. » Entre 1916 et 1935, on ne dénombre pas moins de 11 pèleri-

nages regroupant des Chevaliers provenant d’aussi près que leQuébec et d’aussi loin que la Californie. En date du 8 août 1923,les archives de l’Oratoire recensent « une visite des Chevaliers deColomb », alors que « 12 autobus et plus de 200 automobiles lesmènent [les Chevaliers] pour la cérémonie de 3h. La vénération dela relique s’est faite sans interruption de 3h30 à 5h30. » De nos jours, les Chevaliers nourrissent toujours cette proximité

manifestée voilà près d’un siècle avec le frère André. À l’occasiondu 128e Congrès suprême qui se tenait à Washington, D.C., du 3au 5 août 2010, les délégués ont adopté une résolution poursouligner la canonisation du frère André. Cette résolution stipulenotamment que « les Chevaliers de Colomb s’inspireront du frèreAndré et de saint Joseph, ce qui signifie veiller sur Jésus par desgestes de charité manifestés envers les malades et les affligés » et queles Chevaliers « honoreront la vision du frère André par un engage-ment soutenu envers la charité, l’unité et la fraternité ».Dans son homélie à l’occasion de la fête de saint Joseph, le 19

mars 2010 à l’Oratoire, Mgr André Gaumond évoqua saint Josephcomme un personnage qui « […] est silencieux alors que dans lasociété actuelle, nous sommes tous devenus bavards. » L’archevêquede Sherbrooke, qui est membre du Conseil 3075 de Saint-Pamphile(Québec), rappelait également que Saint-Joseph « […] comprendsa mission historique en s’appuyant sur la foi. » Ces traits de saint Joseph, nous les retrouvons également dans la

personnalité du frère André et à travers les œuvres des Chevaliersde Colomb. Plus souvent qu’autrement, celles-ci s’accomplissentdans la discrétion, loin des caméras mais dans la foi.Le frère André était « […] un homme qui a su se démarquer par

la qualité de son accueil tout fraternel », écrit le père Jean-Guy Vin-cent dans un article récent. « Toute sa vie, il a accueilli les souffrantsde toutes sortes, il a montré beaucoup de compassion à toutes lespersonnes qui se présentaient à lui. […] Le frère André est de cetterace de témoins actifs : homme d'accueil et de compassion, hommede prière, bâtisseur et rassembleur », ajoute le père Vincent, qui estaussi membre du Conseil 4832 de Pointe-Claire au Québec.Dans sa première lettre aux Corinthiens, saint Paul affirme :

«[Q]uand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pau-vres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'aipas la charité, cela ne me sert de rien. (1 Corinthiens 13 :3) » Lacompassion du frère André était une expression vivante de cettevertu de charité, qui constitue également le premier principe desChevaliers de Colomb. Celui qui allait faire de Montréal la capitaleinternationale du culte à saint Joseph incarnait, déjà en son temps,cette civilisation de l’amour que nous sommes appelés à incarnerchaque jour.♦

MARC NADEAU a une maîtrise en histoire et il est Grand Chevalierdu Conseil 9825 Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Sherbrooke,au Québec (Canada).

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TITLE PAGE: Stéphane Larivière — BROTHER ANDRÉ WITH KNIGHTS OF COLUMBUS: Courtesy of St. Joseph’s Oratory Archives

LE CHEVALIER SUPRÊME, Carl A. Anderson a fait appel auxChevaliers de partout dans l’Ordre à s’associer à leurs frères canadienspour célébrer la vie et les vertus du Frère André.Lors de son mot de la fin au 128e Congrès suprême de Washing-

ton, le 5 août, M. Anderson annonçait deux initiatives pour la cir-constance. D’abord, une neuvaine, prévue du 9 au 17 octobre, sera

offerte « pour les bonnes œuvres de l’Ordre etpour la croissance des œuvres de charité ».De plus, toutes les initiations au Premier Degré

qui se tiendront aux États-Unis et au Canada,jusqu’à la fin de l’année fraternelle 2010-2011, au-ront lieu en hommage au Frère André.

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Bien que son histoire soitpeu connue aujourd’hui,Charles Carroll a joué unrôle important dans lacréation des États-Unis

LEFONDATEURCATHOLIQUE

DESÉTATS-UNIS

par Joshua Mercer

Charles Carroll de Carrollton (1737-1832),

le dernier signataire de la Déclaration

d’indépendance américaine à s’éteindre, était le seul

catholique parmi les Pères fondateurs de la nation.

En tant que l’un des fondateurs les plus instruits et

les plus respectés, Carroll aura exercé une influence

notable dans l’élaboration des principes gouvernant

la création de la république des États-Unis. Malgré

cela, on a presque oublié son histoire.

Dans une biographie intitulée American Cicero :

The Life of Charles Carroll (ISI 2010) (Le Cicéron

américain : la vie de Charles Carroll), l’auteur

Bradley J. Birzer met en lumière la contribution

historique de Charles Carroll. Maître de con-

férences en histoire et directeur du programme d’é-

tudes américaines du Hillsdale College, dans la ville

du même nom au Michigan, Bradley Birzer sou-

tient que l’héritage de Charles Carroll ne saurait

être dissocié de sa foi et de son identité catholiques.

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Joshua Mercer, membre du Conseil 923 Petoskey (Mich.), a in-terviewé l’universitaire afin que nos lecteurs comprennent mieux lerôle de Carroll en tant que penseur qui a aidé la réalisation del’indépendance et favorisé la légitimation du catholicisme romainaux États-Unis.

COLUMBIA : Charles Carroll est relativement inconnu parmi lescatholiques américains, et pourtant il a été le seul des leurs à signerla Déclaration d’indépendance. Pourquoi donc ne connaissons-nous pas davantage ce Père fondateur ? BIRZER : Il est certain qu’à son époque, l’homme était bien

connu. John Adams [ndlr : deuxième président des États-Unisd’Amérique] estimait même qu’il allait être reconnu comme l’undes grands fondateurs, et même l’un des grands hommes de sontemps. Quand on songe qu’Adams avait alors en tête deshommes tels que George Washington et Thomas Jefferson,l’hommage a un certain poids. À l’époque, les Carroll (Charleset son cousin John, le premier évêque catholique romain desÉtats-Unis) étaient considérés comme les deux grands leaderscatholiques du pays. Cela dit, les catholiques ont la mémoire aussi courte que beau-

coup d’autres de leurs concitoyens, et ils ont hélas oublié degrands pans de leur propre histoire. Il existe pourtant quelquesexcellents livres sur le sujet — je pense spontanément à celui deJohn McGreevy, intitulé Catholicism and American Freedom(W.W. Norton & Company, 2003) (Le catholicisme et la libertéaméricaine).

COLUMBIA : Le Maryland a vu le jour en tant que coloniecatholique, mais avant même que Charles Carroll ne meure, l’Étatétait devenu anticatholique. Comment l’expliquer ? BIRZER : On pourrait affirmer sans crainte d’exagérer qu’après

l’adoption de la loi sur la tolérance, en 1649, le Maryland était l’en-droit le plus tolérant au monde sur le plan religieux. En 1689, aprèsla Glorieuse Révolution de 1688 et la révocation du roi Jacques dutrône d’Angleterre, des Protestants du Maryland menèrent un coupd’État et renversèrent la loi de tolérance. De 1689 jusqu’à la Guerred’Indépendance américaine, les lois anticatholiques se sont multi-pliées. Durant la majeure partie du 18e siècle, les catholiques duMaryland ne pouvaient témoigner ni se représenter eux-mêmes encour, exercer dans un tribunal, voter, s’adonner à leur culte libre-ment et publiquement, travailler pour le gouvernement ou la fonc-tion publique, élever leurs enfants « d’une manière catholique » oudétenir des biens sans risquer de se les voir confisquer arbitrairementpar le gouvernement. Qui plus est, ces lois étaient appliquées ounon, selon le bon vouloir des dirigeants alors en poste. La croyance au « melting pot » américain semble avoir donné à

penser que chaque grande confession au sein du christianisme avaitsa propre colonie. La littérature identifiait alors tout simplement le

Tableau de John Trumbull, intitulé la « Déclaration d’indépendance »,dépeint les cinq membres du comité de rédaction de la Déclaration d’indépen-dance présentant le document au Congrès des États-Unis. L’original estdans la rotonde du Capitole des États-Unis.

PREVIOUS PAGE: Charles Carroll of Carrollton, c.1763 (oil on canvas), Reynolds, Sir Joshua (1723-92)

Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection, USA / The Bridgeman Art Library International

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Maryland comme une « colonie catholique », point à la ligne. Celaa contribué au malentendu et au changement radical de 1689,lorsque le gouvernement de tolérance fut renversé. À partir de cemoment, on estimait que les citoyens devaient d’abord être mem-bres de l’Église d’Angleterre. Sinon, tels les catholiques, leur loyautéallait au Siège de Pierre et non au trône anglais.

COLUMBIA : Alors quand Charles Carroll a décidé de se lanceren politique, il a dû cacher sa vraie identité, de peur d’être dé-masqué comme catholique. Racontez-nous un peu.BIRZER : L’an 1773 aura été crucial non seulement pour lui mais

également pour le Maryland. Il s’est passé des choses stupéfiantescette année-là. Au début de l’année, un éminent citoyen, DanielDulany, a publié un faux dialogue pour la « Maryland Gazette » (lepremier journal du Maryland). Dans cet échange fictif, un sage etprudent « Second citoyen », partisan du gouverneur alors en posteainsi que du statu quo, discute avecun stupide « Premier citoyen », cedernier en faveur de la réforme versun gouvernement davantage répub-licain et moins royaliste. Le débatmis en scène est à ce point tendan-cieux qu’il en est ridicule. CharlesCarroll, surprenant Dulany, fit pub-lier une réponse et signa sous le pseu-donyme de « Premier citoyen ».Leurs échanges durèrent six mois, etfascinèrent tout le Maryland. Les let-tres furent lues à travers toutes lescolonies, conférant à Carroll unesolide réputation en tant que patri-ote et républicain.

COLUMBIA : Les gens ont cepen-dant vite compris que ce « Premiercitoyen » était nul autre que CharlesCarroll.BIRZER : Assurément. Bien que le courant anticatholique soit à

l’évidence demeuré actif, Carroll aura quasi de son seul fait montréà la population du Maryland qu’un catholique pouvait être à la foisun bon citoyen, intelligent, et partisan de la liberté.

COLUMBIA : Le titre de votre ouvrage fait référence à l’auteurlatin Cicéron. Quel est le lien avec Charles Carroll ? BIRZER : Tout au long de sa vie, Charles Carroll s’est considéré très

près de Cicéron. Son autre grand ami, comme il disait, était son père.Carroll était persuadé d’entretenir une sorte de conversation avecCicéron, tant il estimait l’œuvre de cet auteur et homme d’État, qu’ilplaçait d’ailleurs tout juste derrière la Bible. En cela, Charles Carroll— dans sa vie, dans son esprit et dans son âme — aura intégré quasià la perfection ses natures humaine et chrétienne. Il a contribué à laformation d’un solide humanisme chrétien, préparant la voie aux50 premières années de l’histoire et de la culture américaines. On peut percevoir l’influence de Cicéron dans la manière avec

laquelle Carroll défendait la république américaine et le républi-canisme lui-même, ainsi que dans sa compréhension de la liberté

et de l’ordre, et dans sa perception très humanisante du monde.

COLUMBIA : Les autres Pères fondateurs tenaient-ils Carroll enhaute estime, ou au contraire a-t-il fait figure de paria en raisonde son catholicisme ? BIRZER : Les deux. Les Fondateurs, pour ce que j’en sais, respec-

taient beaucoup Charles Carroll. John Adams l’a décrit comme l’undes meilleurs de sa génération. George Washington le disait sonami, de même qu’un important allié politique. Thomas Jeffersonle consultait pour des questions d’ordre financier. James Madisonse tourna vers lui pour mettre au point le modèle pour le Sénataméricain. Quant à Alexander Hamilton, il estimait que Carrollétait le meilleur candidat pour succéder à Washington en tant queprésident. En dépit de tout cela, il est difficile de trouver des élogessans restrictions sur Carroll. Car, quelles qu’aient été ses vertus etqualités, les autres Fondateurs faisaient toujours référence à lui à en

tant que « papiste ».

COLUMBIA : Comment lescatholiques peuvent-ils aujourd’huipromouvoir la vie de ce grandcatholique américain patriote ? BIRZER : La meilleure façon de lui

rendre hommage, du moins selonma perspective, serait d’honorer ceen quoi il croyait. Les catholiquesdevraient assumer le leadershipdans le renouveau des arts libéraux,de la théorie républicaine et de la ré-forme constitutionnelle, ainsi quedans la diffusion des idées sur l’or-dre et la liberté. Notre Église, aprèstout, a non seulement sanctifié lemonde païen et les enseignementsclassiques de l’Antiquité, elle a aussitendu la main vers les culturespaïennes de ce monde, baptisant les

gens et leur apportant une compréhension universelle quant à cequi est humain et juste. Personnellement, j’admire beaucoup le catholicisme romain

anglais. Après tout, il nous a donné des hommes tels que le roi Al-fred, Thomas Becket, John de Salisbury, Thomas More, John Fisher,le cardinal Newman, G.K. Chesterton, Hilaire Belloc, J.R.R.Tolkien et Christopher Dawson. Ajoutez à cet aréopage EvelynWaugh, Alec Guinness et les nombreux personnages sur lesquels aécrit Joseph Pearce dans Literary Converts (Ignatius, 2000) et on estcarrément bouche bée. Et pourquoi pas ? On a avec eux l’impression d’avoir affaire au

meilleur de deux mondes — la tradition catholique en matière d’é-ducation et de justice d’un côté, et de l’autre l’humanisme, les règlesdu droit coutumier et le constitutionnalisme des Anglais. Aux yeuxde Charles Carroll, la Révolution américaine a réformé, purifié etréinstallé au sein des premiers principes les libertés et les statuts con-stitutionnels hérités de l’Angleterre. Cela a été notre héritage, et celaconstitue aujourd’hui notre grandeur. Il s’agit là d’un merveilleux« bagage » à transporter dans le monde moderne et post-moderne.♦

TRUMBULL PAINTING: Wikimedia Commons

Charles Carroll — dans savie, dans son esprit et dansson âme — contribué à laformation d’un solide humanisme chrétien, préparant la voie aux 50 premières années de

l’histoire et de la culture américaines.

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Le 25 mars 1998, en la Solennité de l’Annonciation, monévêque m’a informé que je me rendrais à Rome pour pour-

suivre des études en mariologie, discipline traitant de la per-sonne et de la mission de la Sainte Vierge Marie. J’étais trèsreconnaissant de cette obédience et je le suis encore aujourd’hui.Au cours de ses études au Marianum, institut de théologie de

Rome, nous avons passé une période importante à réfléchir surle dogme de l’Assomption. Le pape Pie XII (1939-1958) avaitdéfini de manière claire et concise l’essence même de l’Assomp-tion près de 50 ans auparavant, dans la constitution apostoliqueMunificentissimus Deus. Il écrivit que « l’Immaculée Mère deDieu, Marie toujours Vierge, ayant complété le périple de sa vieterrestre, était emportée, corps et âme, dans la gloire éternelle ».Au cours de mes études, j’ai découvert qu’il existe de nouvelles

intuitions attendant d’être glanées par les personnes quiréfléchissent attentivement sur ce mystère. Sous la gouverne in-défectible de l’Esprit Saint, l’Église continue d’assimiler la véritéprofonde de l’Assomption et de comprendre à quel point cetteassimilation est importante pour Notre Dame que pour nous.De fait, soixante ans après que le vénérable Pie XII a proclamé

solennellement le dogme, on peut tirer diverses conclusions decet enseignement digne de foi.

L’IMITATION DE NOTRE DAMEL’aspect le plus fondamental du dogme réside dans la supposi-tion que c’est Marie « entière », corps et âme, qui se trouveactuellement au ciel. La seule femme jamais saluée commeVierge-Mère est maintenant au Paradis accomplissant ce qu’ellefaisait en attendant, avec les Apôtres, que se réalise la promessed’un Paraclet — c’est-à-dire qu’elle priait avec dévotion en com-pagnie des amis de Jésus (cf. Actes 1, 14). Durant le séjour surla terre de son fils elle s’inquiétait pour lui et de sa vie de labeurs.Maintenant, elle manifeste sa sollicitude pour l’œuvre de sonfils qui se poursuit sur la terre, ainsi que pour nous, les frères etsœurs du Christ.Nous reconnaissons également que notre Sainte Mère est ar-

rivée là même où nous espérons la suivre un jour. Non seule-ment Marie est-elle notre Mère et notre Reine, mais elle estégalement notre modèle. Le don de la vie éternelle lui appar-tient, mais nous désirons qu’elle nous appartienne à nous égale-

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PAINTING: Assumption of the Virgin, Titian (Tiziano Vecellio) (c.1488-1576), Scala/Art Resource, N.Y.

NOTRE MÈRE, NOTRE MODÈLE

Le dogme de l’Assomption nous aide à comprendre notre vocation et notre destinée, en tant que chrétiens

par Mgr Charles M. Mangan

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ment. Sur la terre, Notre Dame a été exemptée de l’inévitableconfusion qu’entraîne la chute de la condition humaine. Ellediscernait ce qui importait le plus, et ses priorités étaient tou-jours « centrées sur Dieu ». Aussi, désirons-nous vivre pour leChrist et recevoir en héritage ce qu’elle possède déjà : l’unionparfaite et sans fin avec la Très Sainte Trinité. Nous prenonsmodèle sur son ouverture à l’Esprit Saint pour accueillir celui-ci à sa manière à elle.Comme le déclare Vatican II, « La Mère de Jésus représente

et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur »(Lumen Gentium, 68, CEC 972). Ce n’est donc pas par purecoïncidence que le dogme de l’Assomption ait été promulgué lepremier novembre, en la Solennité de Tous les Saints.D’après le Psaume 11, 7, « Le Seigneur est juste et il reconnaît

les actes justes; les hommes droits verront son visage ». On en-tend par justice la vertu selon laquelle chacun reçoit son dû.Dieu récompensa la Vierge Marie, elle qui passa toute son exis-tence à lui obéir. Le Seigneur de l’univers a reconnu sa fidélitéinspiratrice. Et lorsque nous vivons remplis de foi, d’espéranceet de charité, nous pouvons nous attendre à ce que Dieu nous

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accorde la seule récompense qui compte : le bonheur suprêmeindescriptible autour de son trône. Notre mot d’ordre se faitsuccinct : « Nous aimerions voir Jésus » (Jean 12, 21).

UNE CITÉ QUI DURELe dogme de l’Assomption révèle également que le corps hu-main est une merveille aux yeux de Dieu, et donc destiné à deplus grandes choses. Notre modernité méprise le corps humainsous deux aspects précis — par excès et par défaut. D’une part,le corps est transformé en une espèce de dieu ou de déesse.D’après ce point de vue, il mérite d’être dorloté à excès — aucuncaprice, si dégoutant ou impur soit-il, ne peut lui être refusé.D’autre part, le corps ne mérite aucune autre considération quecelle due à un « coquillage » — sans avenir au-delà de la vieactuelle. D’où chacun ou chacune peut en abuser et le traitersimplement selon son propre gré.L’Assomption nous offre un correctif important au cœur de

cet âge d’incroyance : du point de vue de Dieu, le corps humainest magnifique et il le transformera au moment de la résurrec-tion finale. Les justes jouiront de corps radieux, resplendissantde lumière et de beauté, tandis que les corps de ceux et cellesqui se seront condamnés eux-mêmes seront transformés en corpshideux, témoins de leurs graves méfaits.Un professeur de théologie morale de grande réputation a

noté avec esprit que nous mettons trop peu d’effort à songer auciel, de nos jours. Peut-être que nous y jetons un coup d’œil, detemps à autre, cependant nous ne tenons pas à gagner le ciel aupoint de modifier ce que nous aimons et ce que nous n’aimonspas — voire, nos pensées, nos intentions, nos paroles et nos ac-tions — afin d’être admis dans la « Nouvelle Jérusalem ». Plusvite nous admettrons que cette vie terrestre passera et que nousaurons à rendre compte de nous-mêmes devant le Dieu tout¬-puissant, plus vite nous serons libres d’atteindre tout ce qu’il aprévu à notre endroit. « Car la cité que nous avons ici-bas n’estpas définitive : nous attendons la cité future » (Hébreux 13, 14). Finalement, l’Assomption manifeste que Marie mérite notre

vénération et notre imitation sincères. La femme qui a été em-portée au ciel corps et âme était la simple jeune femme deNazareth qui aimait son chaste époux, saint Joseph, et son en-fant, Jésus. Elle s’est consacrée avec joie à sa vocation unique, yvivant les joies et douleurs diverses qui s’y présentaient. C’estavec enthousiasme que nous rendons hommage à la Mère deDieu pour sa persévérance dans la sainteté, et nous sollicitonsson intercession sans faille au ciel. En reproduisons ses vertuslumineuses au profond de nos âmes, nous imitons à sa saintetéextraordinaire, ce qui plaît énormément à Dieu qui nous a faits.Ô Marie, Reine emportée au ciel, priez pour nous!♦

MGR CHARLES M. MANGAN est directeur de l’Office de l’aposto-lat marial du diocèse de Sioux Falls, au Dakota du Sud. Il est membredu conseil Marquette 815, de Sioux Falls.

L’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, promulguée comme dogmeen 1950, par le pape Pie XII, d’après un tableau du peintre du 16esiècle, Tiziano Vecellio (Le Titien).

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CNS photo/Parth Sanyal, Reuters

Emeutes, violence et lois des états font partie de la vie enInde pour certains chrétiens, dont la passion du service d’é-

vangélisation envenime des tensions avec d’autres groupes re-ligieux ou politiques.L’Inde est un pays doté d’un gouvernement élu démocratique-

ment, des médias qui ne craignent pas de rapporter les abus depouvoir et un système judiciaire indépendant. Néanmoins, selonun rapport récent de la U.S. Commission on International Reli-gious Freedom (Commission pour la Liberté Religieuse Interna-tionale) les gouvernements des états en Inde n’arrivent pas à faireobserver les lois régissant la liberté religieuse ni à réparer les mé-faits de persécution religieuse.Les autorités ont lutté afin de régler les tensions qui souvent

donnent lieu à la violence entre les religions et les groupes poli-

tiques, telle que des assauts sans provocation contre des chrétiensdans l’État d’Orissa, en 2008. Tandis que quelques membres desChevaliers de Colomb fonctionnent dans de telles conditions,ils se trouvent souvent aux prises avec des lois dites « anti-con-version » qui, d’après certaines interprétations, rendraient horsla loi les actes de charité les plus simples qui soient, comme l’é-ducation ou les soins de santé.

LA MINORITÉ VULNÉRABLELa diversité religieuse de l’Inde comprenant 1,1 milliard d’habi-tants n’a rien de nouveau. De nombreuses religions, y comprisdes minorités chrétiennes et musulmanes, réclament de racinesanciennes au sein du deuxième pays le plus peuplé du monde.Selon la tradition, le christianisme a été introduit dans le pays

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un défi lancé à la charité.

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au cours de premier siècle de notre ère, alors que l’Apôtre saintThomas a apporté l’Évangile de Jérusalem, en passant par laSyrie et la Perse, dans la région du Kerala dans le Sud-ouest del’Inde. Plus tard, au 16e siècle, les missionnaires catholiquesd’Europe arrivaient dans le sous-continent indien, suivis desprotestants qui s’introduisaient en Inde au début du 18e siècle.Bien que bien établis, l’Islam — arrivé au 7e siècle — et le

christianisme sont des religions minoritaires en Inde, en com-paraison avec l’Hindouisme, qui a son origine en Inde. Beau-coup d’écoles de pensée hindoue ont été codifiées 200 ans avantla naissance du Christ.De nos jours, le christianisme ne représente que 2,3 pour cent

de la population indienne, et celui-ci est concentré dans les ré-gions du Sud et de l’Est du pays. Les musulmans comptent pour

13,4 pour cent des habitants. Depuis 2001, plus de 80 pourcent des habitants se sont déclarés hindous.Étant données les nombreuses traditions religieuses bien en-

racinées, la constitution fédérale de l’Inde accorde formellementla liberté religieuse à tous ces citoyens. En revanche, les puissantsgouvernements d’états et municipaux négligent de protéger lesminorités chrétiennes vulnérables. Des exemples de persécutionreligieuse sont très courants.D’après l’agence de nouvelles parisienne Églises d’Asie, les

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Chrétiens rassemblés à l’extérieur d’un abri du village de Raikia dans l’étatoriental de l’état d’Orissa, le 30 août 2008. Des milliers de personnes, laplupart des chrétiens, avaient cherché refuge dans les camps de fortune du gou-vernement dans la région est de l’Inde à la suite de la violence antichrétienne.

En Inde, la violence et les lois des états se présentent comme des obstacles à la liberté religieuse

par Brian Dowling

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chrétiens de l’état du Madhya Pradesh, en Inde centrale, partic-ipaient à une rencontre de prière paisible, le 17 avril 2010,lorsque 30 hommes ont pris d’assaut les participants et détruitdes objets liturgiques.Deux mois plus tard, les chrétiens et des extrémistes hindous se

sont affrontés quand des chrétiens protestaient contre une imagede Jésus, qui tenait en main une bière et une cigarette, et qui a cir-culé partout dans l’état du Punjab. D’après le journal du Vatican,L’Osservatore Romano, deux églises protestantes ont été niveléesau cours de la violence et une autre sérieusement endommagée.Les plus dévastateurs de tous, par ailleurs, ont été les assauts

subis par les chrétiens de Kandhamal, dans l’État d’Orissa à l’estdu pays, en août 2008. Quand un chef religieux hindou, SwamiLakshmanananda Saraswati, a été tué par des maoïstes antigou-vernementaux à Kandhamal, des extrémistes hindous ont accuséles chrétiens. Au cours la procession funéraire du swami, desgroupes d’hindous ont pris d’assaut les chrétiens et commencé àassaillir des églises, des maisons et un orphelinat. D’après l’AllIndia Christian Council — conseil réunissant des représentantsdes Églises chrétiennes de toute l’Inde (AICC), pas moins de centpersonnes ont été tuées. Les émeutiers ont également détruit desmilliers de demeures, déplaçant au moins 24 000 personnes. Virginia Farris, conseillère politique pour l’Eurasie et con-

seiller en droits humains au secrétariat de Justice et paix inter-national de la Conférence des évêques catholiques desÉtats-Unis (USCCB), s’est rendue à Orissa en mars pour sur-veiller les efforts en cours de réintégration des réfugiés chrétiens.Dans un endroit, un village entier a été déplacé et habitait dans

un seul camp. « Ils habitaient dans des tentes, six ou sept famillespar unité, » précisa-t-elle. Au cours de sa visite de huit jours, Madame Ferris a constaté

une certaine inquiétude chez les chrétiens d’Orissa. « Dans la plu-part des cas, il est évident que les habitants des villages souffrentd’énormes traumatismes, pour lesquels ils reçoivent des servicesde counselling, mais il existe aussi un certain sentiment de craintequi continue de se répandre parce que, dans l’attente et la crainte,ils s’attendent à une autre agression, » expliqua-t-elle.En attendant, toujours d’après Madame Farris, la Conférence

des évêques catholiques de l’Inde mène des activités en vue defournir nourriture, gîte et denrées d’urgence aux personnes dé-placées, en plus d’assurer la reconstruction des quelque 5 000habitations détruites.

SOUTIEN ASSURÉ À L’ÉGLISE La situation à Berhampur diffère quelque peu de celle qui pré-vaut à Orissa, où Bill Flynn, membre du conseil d’Ocean City2560, au New Jersey, enseigne l’anglais et l’informatique au petitséminaire de Shanti Bhavan.« Ça se résorbe de plus en plus, dit-il, en parlant de la violence

de 2008. Pendant les quelques semaines qui ont suivi, les sémi-naristes ne quittaient pas la propriété seuls. Maintenant ils se

Photo courtesy of Bill Flynn

Bill Flynn, membre du conseil 2560, d’Ocean City, au New Jersey, en-seigne la grammaire anglaise à une classe de séminaristes au petit séminaireShanti Bhavan, à Berhampur, en Inde.

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S E P T EMBR E 2 0 1 0 ♦ CO LUMB I A ♦ 25

promènent par groupes de trois ou quatre ».Le professeur Flynn et son conseil de Chevaliers ont aidé le

séminaire à réparer tout le système de toilettes, forer de nouveauun puits jusqu’à un niveau trouver d’eau propre et potable, or-ganiser un laboratoire d’informatique muni de cinq postes detravail, et acheter de nouveaux vélos et des éventails pour lesséminaristes, sans compter des outils de jardinage.Bill Flynn s’est laissé convaincre d’enseigner au séminaire après

une rencontre avec le recteur de l’établissement, l’abbé JosephValiaparambil. Pas longtemps après leur conversation initiale, M.Flynn était dans un avion vers Berhampur et s’est mis à l’œuvre.Bill Flynn a remarqué qu’il y a quelques différences remar-

quables entre l’Église catholique des États-Unis et l’Église del’Inde. « Les gens se sentent floués si l’Eucharistie ne dure pasau moins deux heures, » a-t-il noté, en ajoutant que beaucoupde catholiques en Inde partent pour l’église à l’aube et que, enroute, ils traversent des quartiers dangereux. La vie au séminaireaussi semble plus exigeante : en effet, au cours des trois dernièresannées de leur formation de 13 ans vers la prêtrise, les séminar-istes participent à un « stage dans des bidonvilles ». Tous lesséminaristes sont envoyés dans une région importante debidonvilles pendant trois semaines afin de vivre dans les rues,sans argent, sans vêtements de rechange. Un autre Chevalier, Mathew George, a passé sa jeunesse dans

l’état du Kerala, dans le sud de l’Inde, mais habite aux États-Unis depuis plus 40 ans. Les membres de sa famille sont devenusdes amis fidèles de Mère Teresa de Calcutta, lorsque celle-ci leurrendit visite en Inde alors que leur père était souffrant. Aujourd’hui, Mathew George dirige Catholic Action World-

wide (Action catholique mondiale), une œuvre d’apostolatlaïque qui s’occupe des personnes démunies de l’Inde et organisedes tandems formés de séminaristes et de parrains de finance-ment des États-Unis.L’œuvre, dont le siège se trouve à Houston, offre d’abord

comme service premier de trouver des prêtres et des religieux etreligieuses, et de les mettre en communication avec des diocèseset des paroisses des États-Unis qui en auraient besoin. « Si une paroisse des États-Unis désire avoir un prêtre de

l’Inde, nous tâchons de lui en trouver une, » explique MatthewGeorge, membre du conseil Bishop John L. Morkovsky 10290,de Houston. Catholic Action Worldwide fait en sorte que les gens puissent

fournir des articles essentiels aux orphelins — 144 $; desmédicaments et le logement pour personnes atteintes de la mal-adie de Hansen — 180 $; ou une maison neuve, de béton et debrique, pour une famille sans toit — 1 000 $. Quand ont eu lieu les assauts sur Orrissa, en 2008, Mathew

s’est hâté d’envoyer un courriel à la Conférence des évêques desÉtats-Unis. Et comme réponse, les évêques ont voulu que, à l’oc-casion de la Journée internationale de prière pour l’Église per-sécutée, organisée chaque année en novembre, soient inclusesdes prières particulières pour les chrétiens de l’Inde.

EN QUÊTE DE RÉCONCILIATIONEn solidarité avec les gens de l’Inde et d’ailleurs, où divisions ettensions mettent à l’épreuve la détermination de l’Église locale,

les fidèles de partout dans le monde sont invités à s’unir dans laprière.Dans son message de cette année à l’occasion de la Journée

mondiale des missions, qui, cette année, tombe de 24 octobre,le pape Benoît XVI associe la compréhension des missions in-ternationales à la vision de l’Église-communion. Aussi demande-t-il que « nous nous sentions tous les acteurs de l'engagementde l'Église d'annoncer l'Évangile ».Le message du Saint-Père déclare également : « L'élan mis-

sionnaire a toujours été un signe de vitalité pour nos Églises etleur coopération est un témoignage singulier d'unité, de frater-nité et de solidarité, qui rend crédibles les annonciateurs del'Amour salvateur ! »Grâce au soutien de Chevaliers comme les frères Flynn et

George, sans oublier les millions de catholiques partout dans lemonde qui de leurs prières et de leurs dons, contribuent à leursoutien, les chrétiens d’Orissa peuvent quitter les camps deréfugiés et rentrer chez eux. Le 29 juin, un tribunal de procédureexpéditive créé pour répondre aux assauts de 2008 condamnaitpour crimes reliés à la violence d’alors, un fonctionnaire associéau parti nationaliste hindou. Néanmoins, les chrétiens continu-ent de relever des défis portés contre leur liberté religieuse.Sept des 28 états de l’Inde ont décrété ou sont en processus

de décréter des lois de « Protection de la liberté de religion », cequi, d’après Virginia Farris et d’autres, ont été interprétéescomme des lois dites « anti-conversion » propres à réprimer l’é-vangélisation. Ces lois rendent criminelle la conversion sous pré-texte « de contrainte, de fraude ou d’incitation ». Toutefois,certains magistrats entrevoient que la prise en compte de « l’inci-tation » pourrait comprendre les soins de santé ou l’éducation.« Quand on se trouve devant ce type d’interprétation, alors

presque toute action qui, dans un sens chrétien normal s’appellecharité ou secours du prochain, devient incitation, » a notéMadame Farris. Catholic Action Worldwide avance doucement dans de con-

textes semblables parce qu’une telle loi existe dans l’état du Ker-ala. « Les séminaristes et les orphelins que nous parrainons nesont pas dans le Kerala, note Mathew George. Ils sont dansd’autres états où de telles restrictions n’existent pas. »L’appel à la réconciliation et à la paix s’est manifesté de façon

singulière après les assauts en Orissa, alors qu’un propriétaire hin-dou a fait un geste audacieux en secourant des réfugiés chrétiens.« Après l’assaut, il avait prêté du terrain à des familles chréti-

ennes pour qu’elles plantent leurs tentes pendant la reconstructionde leurs maisons, expliquait Virginia Farris. Il avait incité d’autresmembres de la communauté hindoue à s’associer à son action.Mais il fut essentiellement la seule voix à se faire entendre. » Pour que l’Inde devienne un havre de sécurité pour toutes les

religions, le pays a besoin d’un plus grand nombre de telles voix.Et pendant que les gouvernements locaux continuent de rectifierla violence religieuse, les Chevaliers offriront leurs œuvres decharité, et l’ensemble de l’Église priera pour qu’adviennent laréconciliation et l’unité.♦

BRIAN DOWLING est assistant à la direction artistique et éditorialeà la revue Columbia.

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ting, un auteur de livrespour enfants, récite les sta-tions du Chemin de laCroix. Le conseil a vendudes centaines d’exemplairesdu CD, ce qui a produitplus de 2500$ pour le fondsdes œuvres du conseil.

FONDS POUR LARECHERCHE

Il y a cinq ans, le conseil Fa-ther Victor C. Cote 9671, deWindsor, Ontario, a décidéd’appuyer le Dr SiyaramPandey, un chercheur/pro-fesseur à l’université deWindsor qui ne recevait au-cune aide financière de sourceexterne. Le conseil a fait undon de 15 000$ pour ap-puyer un projet de recherchepour trouver une cure contrele cancer du sein. Depuis, lelaboratoire du Dr Pandey amultiplié ses recherches pourinclure le mélanome, le can-cer du colon, la leucémie et lecancer de la prostate. Jusqu’àaujourd’hui, le conseil a con-tribué 26 000$ à ce projet.

Au cours d’un petit déjeunerde bienfaisance parrainé parle conseil, Pat Kleiber, duconseil Mgr Bernard Doyle1080 de Darlington, Wiscon-sin, et sa petite-fille Oliviamontrent joyeusement leurscrêpes et saucisses.

laire d’Edmundston pourdonner des repas aux élèvesnécessiteux; et 5000$ à ungroupe d’intervention pourles sans-abri. Pour fêter son30e anniversaire, le conseilRock Forest (Québec) 7518,a organisé un brunch aux-quels assistaient plusieurs ex-grands chevaliers. On a faitdon des recettes de ce projetà des œuvres de bienfaisance.

CONFÉRENCE-SANTÉLe conseil Our Lady of theHighway 3835, de LittleFalls, New Jersey, a comman-dité une conférence sur lecancer de la prostate donnéepar le docteur James Saidi, unurologue de la région. Le DrSaidi a parlé aux paroissienset aux membres du conseil ausujet de cette maladie, de sondiagnostic et des diversesfaçons de la traiter.

MAISON POUR UNE FAMILLE

Avec l’aide des élèves desclasses d’instruction re-ligieuse, le conseil Estevan(Saskatchewan) 3165 a tenuun petit déjeuner de crêpes à

la paroisse St. John the Bap-tist. Le projet a rapporté plusde 1100$ pour construireune maison pour une famillenécessiteuse de Mexico.

PROJET MOÏSEDans le cadre d’un projetMoïse, l’assemblée Father F.Norman, de Midland Texas,a fourni une garde d’honneurpour la cérémonie d’inaugu-ration d’un monument auxDix Commandements. C’estle conseil Our Lady ofGuadalupe 9215 qui a donnéle monument bilingue.

UN COUP DE MAINLe conseil Bigfort (Montana)14060 a organisé un souperde spaghettis et une vente auxenchères pour réunir desfonds afin d’aider une fillettede 4 ans qui souffre d’un can-cer. Le projet a rapporté lasomme de 22 000$ pouraider à la famille à défrayer lesfrais médicaux.

UN MÂT DE DRAPEAULe conseil St. Benedict 1225,de Florence, Colorado, adonné et posé un mât de dra-peau de 6,1 m dans saparoisse. Les Chevaliers deColomb ont réuni les fondspour ce projet au moyen dedivers projets de bienfaisanceau cours de l’année.

UN CHEMIN DE L’AMOUR

Le conseil St. Joseph 9989,d’Oshawa, Ontario, a pro-duit un CD du Chemin dela Croix qui a pour titre «Way of Love » (Chemin del’amour). On remet les re-cettes de la vente de ce CDau conseil pour ses œuvresde bienfaisance. Le frèrechevalier Fred Cacciotti, unauteur-compositeur local acomposé la musique quel’on entend pendant que lefrère chevalier Robert Cut-

PROGRAMME ANNIVERSAIRE

Pour fêter son 90e anniver-saire, le conseil Edmundston(Nouveau-Brunswick) 1932a fait une série de dons de bi-enfaisance a une diversitéd’organismes : 25 000$ à lacathédrale d’Edmundston;6000$ au conseil d’adminis-tration de la commission sco-

Des membres du conseilDelaware Valley (New Jersey)7581, de Milford peignent l’in-térieur de l’Église St. Edwardthe Confessor. Les Chevaliersde Colomb ont donné 250heures de travail bénévole etils ont payé tout le matérielpour la rénovation de l’églisequi a été construite en 1925.

Des membres du conseil Holy Saviour 13710, de Boothwyn,Pennsylvanie, déchargent une brouette de gazon en plaquessur le terrain de l’église Holy Saviour. Les frères chevaliers onttravaillé toute la matinée d’un samedi pour aménager le terrainde l’église et de l’école. Ils ont posé du gazon en plaques,planté des fleurs et recouvert les platebandes de paillis.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L ’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Le grand chevalier Bernard Brown (à gauche), du conseil FatherKorstenbroek 2134, de Grenville, Mississippi, et l’ex-député d’é-tat Robert Fratesi, (1983-85), en compagnie de Doug Shanks,principal entraîneur de l’équipe de base-ball de l’Université Mis-sissippi Valley, et de Dave Schrage, principal entraîneur del’équipe de base-ball de l’Université Notre-Dame. Le conseil2134 a préparé un souper de spaghettis pour ces deux équipesqui ont participé à la partie d’ouverture de la saison.

NOUVELLE INSTALLATION

Le conseil Our Lady of theLake 4917, de Grimsby, On-tario, a fait don de 15 000 $ àla fondation de l’hôpital WestLincoln Memorial. L’argentservira au financement du pro-jet de la fondation pour l’achatd’équipement de radiographie

SÉANCES DE BINGOLe conseil Capital City 1017,d’Austin, Texas, commanditeun bingo mensuel au centrede réadaptation et de soinsinfirmiers Monté Siesta. Lesfrères chevaliers organisentdes bingos depuis huit anspour amuser les patients etleur faire gagner des prix.

PROJET GABRIELLe conseil Colorado Springs(Colorado) 582 a commencéun projet Gabriel dans laparoisse Holy Trinity pouroffrir des soins de pastorale etdes soins affectifs auxfemmes enceintes en état decrise. Les Chevaliers deColomb ont obtenu la per-mission de la paroisse et dudiocèse pour commencer ceprojet. Ils ont recruté desbénévoles, embauché un en-traîneur, et donné deux en-seignes pour dire aux femmesenceintes qu’une aide estdisponible au besoin.

LECTEUR AUDIOLe conseil Tweed (Ontario)3403 a fait don de 500$ à labibliothèque municipale deTweed pour l’achat de 10nouveaux lecteurs audio.

à un coût de 3,6 millions $pour ajouter à la novelle instal-lation de l’hôpital.

UN PROJET SCOUTL’assemblée Holy Trinity, deJacksonville, Floride, a donné400$ à Jeffrey Byer pour luipermettre de compléter sonprojet de scout-éclaireur.Byer, dont le père et le frèresont membres du conseilArchbishop Joseph P. Hurley11069, a dessiné et construitun jardin de méditation au «Women’s Health Center »(Centre de santé pourfemmes) de Jacksonville.

DON D’UNE STATUEET D’UN BANC

Le conseil Wilkes-Barre(Pennsylvanie) 302 a donnéune statue de granit noir deNotre Dame de la Guadalupeet un banc pour prier, àKing’s College. Avant, lastatue était située sur le ter-rain de la salle du conseil. Ellefut donnée au collège quandla salle a été vendue. Au mo-ment de la pose de la statue etdu banc, l’évêque auxiliaireémérite John M. Dougherty,de Scranton, a béni les deuxpièces qui furent posées àl’extérieur sur le campus.

ŒUVRE DE BIENFAISANCE

Le conseil St. Edward 2650,de Texarkana, Arkansas, atenu un souper de pois zom-bies et riz qui a rapporté2200$ à Opportunities Inc.,un organisme qui aide les en-fants atteints d’une défienceintellectuelle.

SOIRÉE « JEUX DEPLATEAU »

Le conseil American Univer-sity 14465, de Washington,D.C., a parrainé une soiréede jeux de plateau pour lesétudiants. Après la soirée so-ciale mensuelle du conseil, lesC. de C. ont invité la com-munauté catholique à jouerdes jeux de plateau.

Le grand chevalier Frank Pan-nocchia (à droite), du conseilFather Vincent Capodanno11958, de Marine Corps BaseQuantico (Virginie), remet unchèque de 500$ à Mon-seigneur Timothy B. Broglio,archevêque du diocèse mili-taire des États-Unis. Lesfonds serviront au programmediocésain pour les vocations.Monseigneur Broglio estmembre du conseil SantoTomas Apostol 12027, de LasPiedras, Puerto Rico.

TROU EN UN

La saison pour jouer augolf tire à sa fin dans lenord des États-Unis etau Canada, mais lesChevaliers de Colombsont au pair avec lestournois de golf pour lesœuvres de bienfaisance.

• Le conseil St. AngelaMerici 14617, de Mis-souri City, Texas —18 000$ pour le fondsde construction del’église paroissiale.

• Le conseil St. Paul13657, de St. Peters-burg, Floride — 13 000$pour le fonds des fraisde scolarité de l’écoleSt. Paul.

• Le conseil Hopewell(New Jersey) 7103 —1000$ pour les jeuxolympiques spéciaux.

• Le conseil St. Benedict11590, dans le Bronx,New York — 3500$ pourl’église et l’école St.Benedict.

• Le conseil Father BrianMcKee 1387, de Sud-bury, Ontario — 2500$pour Inner City Home(Foyer centre-ville).

• Le conseil Sheptysky5079, de Toronto, Ontario— 20 000$ pour l’Associ-ation pour la recherchesur le diabète juvénile duCanada, et pour Ukrain-ian Canadian Social Serv-ices (Services sociauxukrainiens du Canada).

• Le conseil St. Patrick370, de Nottingham,Maryland — 1800$ pourFranciscan Center ofBaltimore (Centre fran-ciscain de Baltimore).

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

28 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 0

POUR QUE CESSEL’AVORTEMENT

Le conseil St. John Neumann8305, de Wellton, Arizona, afourni une mise de fonds ini-tiale à un groupe pro-vie appelé« Abortion must end Now —AMEN » (Que l’avortementcesse dès aujourd’hui). Le con-seil a fait don de plus de 1000$pour aider AMEN à installerun kiosque à la foire munici-pale de Yuma pour disséminerde la littérature pro-vie.

UN FOUR RÉCHAUD À un coût de 1100$, le con-seil St. Joseph, Husband ofMary 10442, de Las Vegas, aacheté et installé un fourréchaud de 18 étagères danssa paroisse. Ce projet serautile pour les services culi-naires de la paroisse.

UN SOUPER D’ENCHILADAS

L’assemblée Father RoscoeLawrence Finnegan de LasCruces, Nouveau-Mexique, aservi un souper d’enchiladasqui a rapporté plus de 7700$.On a fait d’une partie des re-cettes à l’école catholique LasCruces, et du reste au fondsde retraite diocésain pour lesprêtres.

HOMMAGE AU CLERGÉ

Le conseil Mgr Thomas Dil-lon 1014, de Huntington,Indiana, a organisé un souperd’appréciation du clergé. Prèsde 140 personnes ont assistéau souper. Au cours dusouper, on a demandé à cha-cun des prêtres de donnerune courte allocution sur savocation.

À l’école catholique Resurrection, le frère chevalier Leon Puetzdu conseil 11692, de Wichita, Kansas, aide un jeune garçon àfabriquer une maison pour les oiseaux. C’est un projet pour lesélèves de première année à l’école Resurrection. Les Chevaliersde Colomb ont donné tous les matériaux pour ce projet et ontdonné un coup de main à 26 élèves.

LA RENTRÉEAvec des bourses d’études et autres bonnes œuvres,

les Chevaliers de Colomb appuient l’éducation

BOURSES

• Le conseil BurlesonCounty 6366, de Caldwell,Texas — 15 500$ à desétudiants.

• Le conseil Hanford (Cal-ifornie) 2343 — 3500$

• Le conseil FatherThomas Carmody 6498,de Normal, Illinois —2000$

• Le conseil McGivney 29,de Danbury, Connecticut— 1500$

• Le conseil Mary, Queenof Heaven 12253, deMalakoff, Texas — 1500$

• Le conseil Our Lady ofthe Mountains 10799, deSierra Vista, Arizona —2250$

• Le conseil Sacred Heart12537, de Southport,Caroline du Nord —8000$

• Le conseil Father JohnC. Hecht 13103, de Philo,Illinois — 250$

• Le conseil St. Mary1235, de Taylor, Texas —5000$

• Le conseil South Plain-field (New Jersey) 6203 —7000$

POUR LES ÉCOLES

• Le conseil Mgr JamesD. Kirwan 12765, inRobertsdale, Alabama, afait don de 6500$ à l’é-cole St. Patrick. L’argentservira au programmedes bourses d’études età la remise à jourd’équipement technologi-que et d’ordinateurs.

• Le conseil Winona(Minnesota) 639 a tenuson barbecue annuelpour renflouer son fondspour les bourses d’é-tudes. Les frères cheva-liers ont vendu plus de800 repas, et on feradon des recettes aufonds des bourses d’é-tudes.

• Le conseil San Fer-nando (Luzon) 3709 a ré-paré 72 chaises pourl’école élémentaire SañtoNiño. C’est dans le cadred’un programme pouremployer des matériauxjetés à la casse qu’ilsrécupèrent pour constru-ire et meubler desécoles. La remise à neufde ces chaises plutôtque d’en avoir achetédes neuves a fait réaliserprès de 1500$ d’é-conomies au ministèrede l’éducation.

LES CLASSES ont recommencé etles Chevaliers de Colomb s’effor-cent d’assurer que les jeunes à tra-

vers le monde reçoivent l’éducation à laquelle ils ont droit.À partir de dons de bourses d’études jusqu’aux dons defournitures scolaires, ce ne sont que quelques moyens em-ployés à enrichir les jeunes esprits pour l’avenir.

A+

Les membres bénévoles duconseil Joan of Arc 12054, deRidgely, Maryland, posent dessoliveaux sur le chantier d’unemaison d’Habitat pour l’Hu-manité. Les Chevaliers deColomb ont aidé cet organ-isme à établir l’un des pre-miers lotissements del’Habitat for Humanité dansl’état de Maryland.

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NOMS DES BOURSIERS

Shrum, Courtney K. Smith,Andrew E. Stein, MadeleineJ. Tanzi, Casey L. Tisdell,Amanda G. White, Christo-pher B. Wilbar, Matthew H.Zitkus.

LES BOURSES D’ÉTUDES PRO DEOET PRO PATRIA(CANADA)

Comme leurs contrepartiesaméricaines, ces bourses, sontaccordées à des étudiants depremière année dans des uni-versités catholiques. Dixnouvelles bourses ont été ac-cordées et 33 furent renou-velées, ce qui donne un totalde 42 bourses pour l’exerciceuniversitaire courant. Lesboursiers sont : Alisha E. An-drashewski, Alyse N. Bédard,Danielle M. Cyr, Andrea B.Eyre-Carter, Benjamin D.Gordon, Catherine J. Jardine,Maria L. Kaardal, Corrine P.Klekta, Colin T. Power.

LES BOURSES D’ÉTUDES JOHN W.MCDEVITT (4E DEGRÉ)Ce programme a été institué1998 pour rendre hommageau 11e chevalier suprême. Lesboursiers doivent être inscritsdans une université catholiqueaux États-Unis, et doivent êtreChevalier de Colomb la con-jointe d’un Chevalier ou le filsou la fille d’un frère chevalier.Les veuves et les orphelins desmembres défunts en règle aumoment de leur mort sontaussi admissibles. En sus des28 nouveaux boursiers, plus de95 bourses ont été renou-velées. Voici les noms des nou-veaux boursiers : Connor J.Barth, Michelle K. Bridge,Anna E. Carmack, Melissa R.Crapps, Grace A. Deardurff,Joseph C. Fiorica, Anne E.Glaza, James M. Gorman,Elizabeth S. Hartges, MaryClare K. Houlihan, Allyson C.Kelley, Gabriella A. Kennedy,Luke V. Koslosky, MaryJo M.LeChevallier, Donny J. Mac-Donnell, Suzanne M. Mages,

Kaitlin T. Maggiore, John S.McVey, Cody J. Miller, JacobT. Palcic, Nora M. Quinn,Claire M. Reynolds, Renee D.Roden, Caleigh M. Ruether,Mary A. Sallah, Jarrett M.Shugars, Anne M. Solomon,Brett R. Ubl.

LES BOURSES D’ÉTUDES

DE FONDATIONSLes bourses d’études Percy J.Johnson sont accordées à desjeunes gens inscrits dans uneuniversité catholique améri-caine et elles sont fondées parun legs de Percy J. Johnson,un membre du conseil Seville93, de Brockton, Massachus-setts. Cinq nouvelles boursesont été accordées et 16 ont étérenouvelées, pour un total de21 bourses en 2010-11. Voiciles noms des nouveaux bour-siers : Michael R. Arnold,Justin M. Dufresne, FrederickS. Eggert, August G. Kunkel,Matthew J. McDonald.En l’an 2000, La Fonda-

tion pour les œuvres desChevaliers de Colomb Inc. areçu un don de 100 000$ deFrank L. Goularte. Un fondsqui offre une bourse de1500$, accordée sur la basede nécessité a été institué enson nom. L’administration dece fonds est semblable aufonds Pro Deo et Pro Patria.Une nouvelle bourse a été ac-cordée cette année, et deuxautres ont été renouvelées. Lenouveau boursier est : SarahE. Ambach.De 1995 à 1997, La Fonda-

tion pour les œuvres desChevaliers de Colomb Inc. areçu des legs de la successionde Anthony J. LaBella s’éle-vant 200 000$. Dans son tes-tament, LaBella s’est souvenudes bontés des C. de C. à sonégard quand il était orphelin àFarmingdale, New York. Ceslegs ont servi à la création d’unfonds au nom de LaBella,pour créer des bourses d’é-tudes. Le revenu de ce fondssert, selon les mêmes disposi-

LES BOURSES D’ÉTUDES PRO DEOET PRO PATRIA DU

4E DEGRÉUn total de 185 étudiantsaméricains ont reçu cettebourse d’étude des 1500$.Ces bourses, basées sur lesmérites d’un baccalauréatsont accordées à des étudiantsde première année dans desuniversités catholiques. Lesboursiers sont des Chevaliersde Colomb ou des ÉcuyersColombiens, les fils ou lesfilles de frères chevaliers enrègle ou les fils ou les filles defrères chevaliers décédés enrègle au moment de leurdécès. Selon les résultats uni-versitaires des boursiers, lesbourses sont renouveléespour un total de 4 ans.Cette année, 40 nouvelles

bourses ont été accordées et

145 ont éte renouvelées. Voicila liste des étudiants méritantsde première année : CathrynR. Aulbaugh, Matthew J.Aumen, Morgan K. Benson,Richard J. Calo, Paul G.Castellano, Maria A. Corsaro,Thomas P. Cunningham,Patrick M. DeToro, MargaretA. Domitrovich, Brian T.Ford, Madeline R. Gillen,Christine V. Gorman, AlfredoA. Guzman, Victoria N. Hay,John F. Healey, Hannah E.Johnston, Jolyn C. Kelsch,Michael J. Koprucki, JosephW. Lampe, Karen E. Lehan,Kaitlyn V. Lynch, Joseph J.Macri, Matthew J. Mazzari,Ryan P. McConville, Vance S.Nygard, Jessica L. Peek, MariaN. Petela, Stephen A. Reha-gen, Mary C. Rigali, ThomasJ. Roman ll, Jacob R. Saffert,Marta W. Schenck, Laura M.

Les prix du conseil suprême 1,44 million de $ en bourses

d’études universitaires

L’ORDRE DES Cheva-liers de Colomb a donnéplus de 1,44 million de $en bourses d’études à655 étudiants. La ma-jorité des boursiers deces bourses d’études sontdes enfants de Cheva-liers de Colomb ou desfrères chevaliers inscritsdans des universités oudes collèges catholiquesdes États-Unis, duCanada, du Mexique, de Porto Rico ou des Philippines.Ces nombres comprennent des octrois au montant de305 000$ accordés à des séminaristes des États-Unis et duCanada. De plus, près de 478 bourses d’études seront re-nouvelées selon les résultats universitaires des boursiers.Selon le rapport 2009 des activités fraternelles, les

conseils et les assemblées de l’Ordre ont rapporté avoirdonné plus de 6,4 millions de $ en bourses d’études aucours de l’exercice fraternel 2009-10. Pour de plus am-ples informations, veuillez vous rendre sur le sitewww.kofc.org/scholarships.

S E P T E M B R E 2 0 1 0 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

Page 32: Columbia Septembre 2010

SCHOLARSHIP RECIPIENTSNOMS DES BOURSIERS

LES FONDS Francis P. Mathews etJohn E. Swift offrent des bourses d’é-tudes pour les enfants des membresqui sont morts ou totalement hand-icapés par un acte de guerre en serv-ice dans les forces armées au coursd’un conflit spécifié. En 2004, l’Or-dre a déclaré que les conflits en Iraq,en Afghanistan et au Pakistanseraient couverts. Les enfants desmembres qui sont morts à la suite deviolence criminelle à leur égard du-rant l’exercice de leurs fonctions depoliciers ou de pompiers sont aussiadmissibles. Une demande doit êtreprésentée dans les deux ans qui suiv-ent la mort ou la déclaration offi-cielle de l’état permanent l’invaliditédu membre en question.Le 30 juin dernier, 805 enfants

furent déclarés admissibles aux prestations de ce fondsdepuis 1944. Jusqu’à maintenant, 342 enfants admissiblesont décidé de ne pas accepter de bourses d’études, troissont décédés et 125 qui avaient entrepris des études ontdécroché ou ont employé la totalité admissible avant l’ob-tention du diplôme. Il y a 46 candidats possibles. À cejour, avec ce fonds, 283 étudiants ont fini leurs études.Au cours de l’exercice universitaire courant, grâce au

fonds Mathews-Swift, six étudiants poursuivent des étudesen vue d’une licence — cinq renouvellements et un nou-veau boursier. Il s’agit d’Alicia M. Aubin.

POUR DE PLUS AMPLES

RENSEIGNEMENTS

Contacter :Service des bourses d’étudesChevaliers de ColombCP 1670New Haven, CT 06507

1-203-752-4332

www.kofc.org/scholarships

accordées. Elles sont renouve-lables pour 4 ans. De plushuit autres bourses furent re-nouvelées. Voici les noms desnouveaux boursiers : GloriaEstrada-Morales.

BOURSES D’ÉTUDES À PORTO RICO

Cette année, quatre nouvellesbourses d’études d’une valeurde 500$ furent accordées, et12 autres furent renouvelées.Voici les noms des nouveauxboursiers : Jorge Fuentes-Ocasio, Imarayda García-Castro, José Rabassa-Colón,Rubén O. Rivera-Durán.

PHILIPPINESBOURSES

Pour l’année universitaire2009-2010, on a accordé neufnouvelles bourses d’études de

500$ et on en a renouvelé 27.Voici les noms des nouveauxboursiers : Arvin G. Agner,Katrina B. Baliling, HersheyS. Calago, Brette B. Castillo,Carmela N. Goc-ong, KevinV. Lebril, Gerard P. Pascual,Fritz D. Raran, Lee A. Tajor.

tions que le fonds Pro Deo etPro Patria, à donner desbourses d’études pour étudi-ants de licence. Trois nouvellesbourses ont été accordées cetteannée, et neuf autres ont étérenouvelées. Voici les nomsdes nouveaux boursiers :Melanie R. Branecky, Rose M.Doucette, Heidi E. Fraitzl.En 1997, La Fondation

pour les œuvres des Chevaliersde Colomb Inc. a reçu un legsdu Dr Arthur F. Batistta pourétablir des bourses d’étudespour les diplômés de Cornwall(Ontario) Collegiate and Vo-cational School. Ces boursesannuelles de 1500$ et 2000$sont accordées d’après lemérite scolaire, les besoins fin-anciers, les services rendus à lacommunauté et les activitésextrascolaires. La préférence vaaux frères chevaliers; aux en-fants ou petits-enfants desfrères chevaliers; aux étudiantsrecommandés par le conseild’État de l’Ontario; aux étudi-ants qui se dirigent vers lesuniversités catholiques. Cetteannée, 32 nouvelles boursesont été accordées et 28 autresrenouvelées. Voici les noms desnouveaux boursiers : MudassarAbid, Susan Abunada, VanessaAnderson, Firman Bancroft,Jennifer Beaudette, MeganBoland, Jordan Brown, Court-ney Conway, Kelly Crites, TaraCuthbertson, Brittany Doll,Lisa Duquette, Andrew Eisner,Joshua Forrester, Thor Grant,Trinh Ha, Hakima Hafizi,Sarah Hickey, Tyler Jones,Bradley Leduc-Mclntyre,Vicky-Lynn MacDonell, Chris-topher Meister, MasoomaMunir, Joshua O’Reilly, JoeyPeloquin, Courtney Riviere,Cory Robinson, Katelyn Roy,Mathuran Sritharan, NatashaSkrypnyk, Rumsha Tahir,Yusra Umer.

LES BOURSES D’ÉTUDESSUPÉRIEURES

L’Ordre a établi un fonds dedotation à The Catholic Uni-

versity of America, de Wash-ington, D.C. pour accorder desbourses d’études supérieuresdes C. de C. Deux nouvellesbourses ont été accordées ettrois autres ont été renouvelées.Voici les noms des nouveauxboursiers : Ryan Mitchell.Pour cette année universi-

taire, on a renouvelé unebourse pour l’Institut Jean-PaulII pour les Études sur lemariage et la famille, au Cam-pus de l’Université Catholique. Sont admissibles à la

bourse de l’évêque Charles P.Greco (cette bourse porte lenom de l’ancien Aumôniersuprême) : des étudiants quifont des études supérieures àplein temps, menant à unemaîtrise, dans un programmeconçu pour la préparation deprofesseurs d’enfants atteintsd’une déficience intel-lectuelle. Cette année il n’y aeu aucun nouveau boursier etil n’y a pas eu de renouvelle-ment de bourses.

BOURSES D’ÉTUDESLA FONDATION SISTERTHEA BOWMAN

Ce programme porte le nomde la Sœur Thea Bowman(1937 à 1990), une religieuseafro-américaine qui a inspiréune foule de gens par sonappel incessant pour obtenirune meilleure éducation pourles enfants de la communautéafricaine.En août 2005, le conseil

d’administration a approuvéun don annuel de 37 500 $ àcinq mères noires célibatairespour qu’elles puissent faire desétudes à l’université de St.Mary à Omaha, dans le Ne-braska, alors que leurs enfantsallaient à une garderie offertepar l’université. On a accordéces bourses en 2006 et lesboursières ont reçu leursdiplômes ce printemps dernier.

BOURSES D’ÉTUDESAU MEXIQUE

Un nouvelle bourses d’étudesd’une valeur de 500$ furent

Swift

Matthews

Fonds pour l’éducation

30 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 0

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UN PROGRAMME DE BOURSES ATTIRE DE NOUVEAUX MEMBRES

RECRUTEMENT CIBLÉ

UN PROGRAMME de service quiaide les élèves des écoles catholiquestout en attirant des nouveaux mem-bres est une situation où tout lemonde gagne.Le Programme d’aide pour les frais

de scolarité, parrainé par le conseil St.Mary 4444, de Fort Walton Beach,Floride, est ce genre de programme.TAP a connu le jour avec le programme« Chevalier en 24 heures » — un guidedes services fraternels qui enseignequ’un membre peut être considéré actifdans son conseil en donnant 24 heuresde travail bénévole par année. Le conseil4444 est allé un peu plus loin en offrantde l’aide financière pour défrayer lesfrais de scolarité aux membres qui ontdes enfants à l’école St. Mary. « La raison pour laquelle le pro-

gramme TAP touche les nouvelles re-crues, c’est parce qu’il définitl’engagement de l’Ordre des Cheva-liers de Colomb, dit Bart Koepke.TAP détermine le montant minimumd’engagement nécessaire des nouveauxmembres pour participer au pro-gramme. Quand les nouvelles recruesapprennent qu’il ne faut que deuxheures par mois de bénévolat pour yavoir droit, elles n’hésitent pas à frap-per à notre porte.»

Le conseil organise des activités decollecte de fonds pour ce programme,et calcule au prorata, sur la base de lasomme perçue, l’aide disponible auxélèves. Ce qui en résulte souvent, c’estque les frères chevaliers qui font partiede ce programme donnent souventdavantage que le minimum de servicenécessaire. Tandis que l’effort principal de

TAP est d’aider les familles des C. deC. à mieux se permettre une éduca-tion catholique tout en accumulantdes heures de bénévolat, un heureuxrésultat est une augmentation desactivités de recrutement du conseil.En deux ans, le conseil 4444 a re-cruté 24 nouveaux membres et huittransferts et réactivations grâce à ceprogramme.« En tant que père de sept enfants,

j’apprécie grandement le programmeTAP parce qu’il m’incite a mieux par-ticiper aux activités des Chevaliers deColomb et qu’il attire un grand nom-bre de jeunes papas dans l’Ordre » ditEric Davis.Pour de plus amples renseigne-

ments au sujet du programme TAP,rendez-vous sur le site web du conseilà www.kofc4444.com/TAP.

Le grand chevalier Ed Villarreal (extrême gauche), du conseil 4444 de Fort Wal-ton Beach, Floride, remet un chèque de 17 703$ en provenance du programmeTAP à Regina Nadicksbernd, directrice de l’école St. Mary, Aussi sur la photo,on voit : Mgr Michel Cherup et Doug White, président du programme TAP.

OFFICIAL SEPT. 1, 2010: To owners of Knights of Columbus insurance policies and per-

sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section 84of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on amonthly basis to the Knights of Columbus by check made payableto Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEWHAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace periodset forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASEPOSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

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09/10

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ S E P T E M B R E 2 0 1 0

ANNE MARIE RHONEMUS (aucentre) est assise sur sa nouvelle balan-celle que le conseil Sagadahoc 249, deBath, Maine lui a fabriquée. Les fondsont été puisés des recettes de la cam-pagne annuelle de financement pourvenir en aide aux personnes intel-lectuellement handicapées. AnneMarie, la fille du frère chevalier RobertRhonemus souffre du syndrome deDown. Sur la photo, on voit (de gaucheà droite) Ken Gibb, Robert Rhonemus,Louine Rhonemus, Mike Wyman,Brian Lewis et Bob Lyndon.

Charité

Unité

LEON DOTY, du conseil Walter J.Barrett 1954, de Boonton, New Jer-sey, remet un livre en quatre volumesde la liturgie des Heures au séminar-iste Leonardo Lopez. Ayant appris queplusieurs séminaristes avaient besoinde ce livre mais n’avaient pas lesmoyens de se le procurer, les frèreschevaliers de la région sont venus ausecours. Trois conseils et une assem-blée en ont acheté un exemplaire cha-cun pour donner à un séminariste. • Dans le cadre de son programme d’ap-proche communautaire, le cercle OurLady of Peace 3706, de Cavité, Luçon,a fait une visite à l’orphelinat/école ElsiGatchez Village.

Patriotisme

LE CADET Brian Louis (à droite) duconseil Mgr Cornelius George O’Keefe8250, de l’Académie militaire WestPoint, aide un ancien combattant àdébarquer de l’autobus qui l’a amené àCulinary Institute of America (CIA).Des frères chevaliers assistent les an-ciens combattants de Hudson ValleyHealth Care System qui sont venus àl’institut pour fêter le programme PTPhone Home qui a mis en œuvre desservices de téléphone dans les chambresd’hôpital des anciens combattants. • La fédération des Chevaliers deColomb du comté Essex (New Jersey)a fait don de 250$ à USO pour l’achatde cartes téléphoniques pour lestroupes qui servent en Iraq et enAfghanistan.

Fraternité

LES PÈRES François Babulu et DanBrady inaugurent une nouvelle es-planade des Chevaliers de Colombconstruite par le conseil St. MichaelSolari 11172, de Glen Allen, Vir-ginie. Les C. de C. ont planifié etconstruit cette esplanade, et y ont misdes pavés en des endroits stratégiquesen commémoration des membres dé-funts du conseil. Dans le cadre duprojet Moïse, des paroissiens deparoisse St. Michael the Archangel etdes membres du conseil 11172 ontdonné des fonds pour loger un mon-ument aux dix Commandements surl’esplanade.

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S E P T E M B R E 2 0 1 0 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

Les membres du conseil Alubijid (Min-danao) 5905, aux Philippines, ont plantédes pousses de palétuviers sur la côte deBarrio Baybay, village de pêcheurs situé àquelque 2  km du centre du village. Lesplants serviront de zone de reproduction devie marine, ainsi qu’à former une barrièreà l’érosion du sol et au déferlement desvagues. Les Chevaliers plantaient quelque3 000 pousses en deux sessions de travail.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE

ENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

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GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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« LE SEIGNEURM’APPELLE À

DONNER UN ASPECTHUMAIN AU CŒUR

DE DIEU »Je suis née et j’ai grandi à St. Louis, la benjamine

de cinq enfants dans une famille unie où la foi étaittoujours présente. Quand j’ai rencontré les Apostlesof the Sacred Heart of Jesus [Apôtres du Sacré-Cœurde Jésus] — une autre communauté unie — je mesuis sentie attirée par leur esprit de joie, leur vie deprière communautaire et leur spiritualité centrée surle cœur de Jésus. J’ai fait l’expérience de Dieu qui re-joignait mon âme d’une manière qui, non seulementm’a convaincue de son amour extraordinaire pourmoi, mais aussi qui m’invitait à l’aimer lui et son pe-uple. Durant mon parcours de discernement en vuede découvrir ce que Dieu voulait de moi, j’ai décidéde n’en parler à personne. Plusieurs mois plus tard,ma mère m’a demandé ce que j’entendais faire de mavie. Je n’arrivais pas à répondre. Mais elle, par ailleurs,m’a répondu : « Tu vas entrer chez les Apôtres, n’est-ce pas? » Je me suis mise à pleurer et elle a repris :« Les mères aussi, ça prie, tu sais! » Je crois que le Seigneur m’appelle à donner un

visage humain au cœur de Dieu. Cette impressiona pris forme dans mon rôle d’éducatrice, d’admin-istratrice d’école et maintenant de directrice des vo-cations. L’appel à la vie consacrée continue d’être legrand don que Dieu m’offre.

SŒUR COLLEEN SMITHApostles of the Sacred HeartSt. Louis, Missouri