36
MARS 2014 MARS 2014 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Mars 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Columbia Mars 2014

Citation preview

Page 1: Columbia Mars 2014

MARS 2014MARS 2014

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

March 14 F COVERS 2_11 FINAL_Layout 1 2/11/14 3:01 PM Page 1

Page 2: Columbia Mars 2014

La mission fondatrice de l’abbé McGivney était d’assurer un meilleur avenir financier aux membres et à leurs familles.

132 ans plus tard, la mission se poursuit.

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

ASSURANCE VIE ASSURANCE INVALIDITÉ SOINS DE LONGUE DURÉE RENTES DE RETRAITE

March Ad 3 Fr_Layout 1 2/11/14 9:45 AM Page 1

Page 3: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS DE COLOMB

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAM A R S 2 0 1 4 ♦ V O L U M E 9 4 ♦ N U M É R O 3

A R T I C L E S

Les Chrétiens comme ciblesUne entrevue avec l’analyste chevronné John Allen sur lapersécution subie par les chrétiens dans le monde.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

L’Incarnation de la CharitéDes Chevaliers sauvent des vies en donnant des organes deleur vivant.PAR MIKE LATONA

Donner vie à l’ÉvangilePremier grand film sur la vie du Christ à voir le jour de-puis plus de 10 ans, Le Fils de Dieu met en scène Jésuset sa mission salvatricePAR KRIS DMYTRENKO

Les héros du cœur et de la chaleurDes Chevaliers du Maryland entretiennent la flamme endistribuant du bois de chauffage aux personnes dans lebesoin.PAR PATRICK SCALISI

Discerner les fruits de l’âge numériqueNous faisons un usage plus judicieux de la technologiequand nous reconnaissons à quel point celle-ci influencenotre vision du monde.PAR L’ABBÉ JONAH LYNCH

8

S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLe renouvellement de la vie de famillechrétienne est favorisé du fait de la re-connaissance que la dignité et l’amourhumains est enracinée en Dieu.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiPour que les familles s’épanouissent,les pères sont appelés à s’intégrerpleinement dans la vie de leursfemmes et de leurs enfants.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pères pour bien faireLa loi inscrite dans nos cœurspeut aider à comprendre la naturedu mariage.PAR SERIF GIRGIS

RéflexionFoi et science ensemble feront lalumière sur l’Incarnation et la réa-lité de la vie in utero.PAR MURRAY JOSEPH CASEY, M.D.

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersLes Broncos de Denver ont aidé àla distribution de manteaux avantle Super Bowl • Toujours aussi bienapprécié, le programme d’assu-rances de l’Ordre enregistre une 13e

année de croissance d’affilée • LesChevaliers marchent pour la vie, etles restrictions à l’avortement ga-gnent des appuis • Trois Chevaliersnommés cardinaux • Publicationd’une pièce de théâtre sur l’abbéMcGivney

3 6

Michael Clagett, du Conseil 7870 Calvert (Maryland), coupe lebois que d’autres membres du Conseil vont ensuite fendre, livrer etcorder sur place au profit de concitoyens démunis.

PAINTING: F

ound

ing

Visi

onby

Anton

ella C

appu

ccio —

TOP RIGHT: Pho

to by Bo

b Ro

ller

14

4

18

23

20

24

13

26

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 1

Page 4: Columbia Mars 2014

ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

POUR LA PLUPART des catholiquesdu monde occidental, le terme martyr,se rapportant à la foi chrétienne, évoquesans doute les martyrs de l’Église primi-tive, de sainte Agnès à saint Étienne.Pour certains, ce peut être une évocationde quelqu’un comme saint ThomasMore, patron des hommes d’État et desavocats qui fut décapité en 1535. Tou-tefois, ce pourrait être surprenant d’ap-prendre que les chrétiens mis à mortpour leur foi sont plus nombreux de nosjours qu’au cours des premiers siècles dela chrétienté (cf. page 8). Tout au coursdes 19e et 20e siècles, d’innombrableschrétiens ont été tués pour leur foi. Aucours des dernières décennies, nousavons été témoins de béatifications et decanonisations de centaines de martyrsprovenant de divers endroits dans lemonde, y compris la Chine, la Corée, leMexique, l’Ouganda, d’Ukraine et duVietnam.Étant donnés les risques que les mino-

rités chrétiennes continuent de vivre par-tout dans le monde, les paroles de Jésusà ses disciples deviennent beaucoup plussignifiantes : « À moins que le grain deblé ne tombe en terre et ne meure, il de-meure un grain de blé; mais s’il meurt, ilproduit beaucoup de fruits » (Jn 12, 24).Le témoignage devant la souffrance esttrès fort, car il renouvelle inspire et ap-profondit davantage la foi des autres. Leterme grec pour « martyr », de fait, se tra-duit par « témoin ». Ce n’est pas par ha-sard que la foi la plus solide et les plusgrands saints se trouvent là où les chré-tiens ont vécu la persécution. Comme ledisait le fameux mot de Tertullien, unpère de l’Église du troisième siècle : « Lesang des martyrs est la semence del’Église ».Durant la première année de son

pontificat, à plusieurs occasions, lepape François a parlé des martyrs del’Église. À Los Angeles, en juin dernier,il notait que, en confessant la foi ou endéfendant la vérité, les martyrs mettent

en évidence le paradoxe de l’avertisse-ment de Christ : « Quiconque veutsauver sa vie la perd, mais qui veut per-dre sa vie pour moi la sauvera » (Lc 9,24). Et le pape a ajouté ceci : « Il y aaussi le martyre quotidien qui, peut-être, n’entraîne pas la mort, mais une“perte de vie” pour le Christ, en accom-plissant son devoir avec amour, selon lalogique de Jésus, la logique du don, dusacrifice. » Plus précisément, le pape François

soulignait les mères et les pères qui « mettent concrètement leur foi en pra-tique pour le bien de leur famille. » cetémoignage quotidien de foi et de fidé-lité au sein du mariage et de la vie fa-miliale est important notamment, car,comme le disait le bienheureux Jean-Paul II : « L’avenir du monde et del’Église passe par la famille » (voir enpage 3; cf. Familiaris Consortio, 75). Lamarée croissante de la laïcité et del’échec de la famille vont de pair. Bienque les vies des chrétiens d’Occident nesoient pas en danger immédiat, commedans plusieurs endroits du monde, lesgens de foi doivent de plus en plus af-fronter des menaces à la liberté reli-gieuse et aux droits de conscience. Etce n’est pas par hasard que plusieurs deces différends sont justement concen-trés sur ce qui constitue « le bien-êtrede la famille ».En réponse, les Chevaliers de Co-

lomb restent fixés sur le renforcementde la vie familiale, la pratique de la cha-rité et le progrès constant du témoi-gnage chrétien. Alors que nousobservons le temps du carême et quenous nous concentrons sur le sacrificede Notre Seigneur, nous ferions bien deconsidérer comment porter notre pro-pre croix et exercer « notre martyre »quotidien auquel nous sommes appelés(cf. Lc 9, 23).♦

ALTON J. PELOWSKI

RÉDACTEUR EN CHEF

Le martyre au quotidienCOLUMBIA

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONAlton J. PelowskiRÉDACTEUR EN CHEF

Andrew J. MattDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Patrick ScalisiRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Kaitlyn LandgrafASSISTANTE À LA RÉDACTION

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995

________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel à [email protected]________

Copyright © 2014Tous droits réservés

________

EN PAGE COUVERTUREUn réfugié irakien brandit une croix en bois tandis

qu’un autre fidèle montre une photo d’un prêtre catholique tué à Beyrouth, au Liban, le 7 novembre2010. Les deux hommes faisaient partie d’un groupe

venu pleurer la perte de 46 camarades chrétiens, assassinés dans une église, à Bagdad. C

OVE

R: P

hoto

by

Jose

ph E

id/A

FP/G

etty

Imag

es

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/12/14 8:58 AM Page 2

Page 5: Columbia Mars 2014

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 3

LE 27 AVRIL, l’Église célébrera la cano-nisation du bienheureux Jean-Paul II. Cesera une occasion de joie pour les Che-valiers de Colomb, puisqu’il fut le pre-mier pape à s’associer de si près del’Ordre. Au cours du pontificat de Jean-Paul II, qui a duré plus de 26 ans, nousavons le privilège de collaborer avec luidans beaucoup de réalisations impor-tantes, parmi lesquelles la restauration dela façade de la basilique Saint-Pierre.Nous avons également collaboré de prèsavec lui dans la promotion du mariage,de la famille et de la culture de la vie, aumoyen de notre parrainage de l’InstitutJean-Paul II pour les études du mariageet de la famille. Et du fait que les Che-valiers ont apporté un campus de l’insti-tut à Washington, en 1988. Désormaisil existe des centres de l’institut en Aus-tralie, au Mexique, au Brésil, en Es-pagne, au Bénin et en Inde.En 1994, dans sa Lettre aux familles,

le pape Jean-Paul II écrit que parmi lessentiers de l’Église, « la famille se trouvela première et la plus importante » (2).L’engagement de Jean-Paul II envers leministère de la Famille a occupé uneplace centrale dans sa vocation tout aucours de sa vie de prêtre.Trente-cinq ans avant la Lettre aux fa-

milles, il enseigna à l’université de Lu-blin, sur la manière d’intégrer la doctrinecatholique dans la vie des couples dejeunes couples mariés. Il a compris quel’enseignement moral catholique étaittrop souvent perçu comme négatif. Denombreuses années avant le Concile Va-tican II, il a écrit que le rôle de l’Églisen’est pas simplement « d’ordonner oud’interdire », mais aussi « d’expliquer »

et de « justifier », car la morale catho-lique repose « sur une base » qui s’avèrepositive. Jean-Paul II a voué son ministère pres-

bytéral à accompagner les couples mariéspour qu’ils prennent en charge leur res-ponsabilité de ce qu’il décrivait ainsi :« introduire l’amour dans l’amour ». Ilentendait par là que l’amour entre mariet femme devrait être incorporé dansl’amour du Père révélé en son Fils, JésusChrist. Cette façon de considérer le ma-riage trouvait une place importante dansl’œuvre du Synode des évêques de 1980sur la famille. Aussi a-t-elle servi de fon-dement à l’exhortation apostolique deJean-Paul II qui suivit en 1981, intituléeFamiliaris Consortio. Dans ce docu-ment, le pape pose la base solide sur la-quelle il « introduit l’amour dansl’amour ». Il y soulignait que l’amour setrouve la caractéristique fondamentale dela personne créée à l’image et à la ressem-blance de Dieu.Le Seigneur a appelé l’homme à l’exis-

tence par amour et « l’appelait en mêmetemps pour l’amour ». Il poursuit :« Dieu est amour et il vit en lui-mêmeun mystère de communion personnelled’amour. En créant l’humanité del’homme et de la femme à son image eten la conservant continuellement dansl’être, Dieu inscrit en elle la vocation, etdonc la capacité et la responsabilité cor-respondantes, à l’amour et à la commu-nion. L’amour est donc la vocationfondamentale et innée de tout être hu-main » (11).Les philosophes anciens définissaient

l’être humain comme étant un « animalrationnel » — l’animal pensant. Le pape

Jean-Paul II nous a mis au défi de perce-voir en la personne beaucoup plus,comme quelqu’un qui est défini parl’amour. Comprendre la personne seloncet esprit n’enlève rien à la raison, carl’amour et la vérité sont inséparables.Nous sommes appelés à aimer de ma-nière vraiment et authentiquement hu-maine, à aimer de manière éminemmentraisonnable.Dans Evangelii Gaudium, le pape

François nous rappelle que « l’Évangilenous offre l’occasion de vivre une vie àun niveau supérieur » (10), mais que« nos frères et sœurs vivent sans la force,la lumière et la consolation nées de l’ami-tié avec Jésus Christ » (49). À l’aide de cette lumière, nous recon-

naissons que la crise affectant la famillechrétienne actuelle est liée au manqued’amitié authentique avec le Christ.Sous la direction du pape François,

nous sommes prêts à faire face à ce défiavec une urgence plus grande encore.Fondé sur les principes de charité etd’unité par un prêtre qui, comme Jean-Paul II, dédiait son ministère au soutiendes familles catholiques, l’Ordre pour-suivra son œuvre de guérison de notreculture blessée en « introduisant l’amourdans l’amour ».Grâce à l’intercession du bienheureux

Jean-Paul II et le vénérable MichaelMcGivney, plusieurs milliers de Cheva-liers de Colomb continuent d’agir en té-moins de « force, de lumière et deconsolation » pour nos frères et sœurspartout dans le monde.

Vivat Jesus!

« Introduire l’amour dans l’amour »

Le renouvellement de la vie de famille chrétienneest favorisé du fait de la reconnaissance que la

dignité et l’amour humains est enracinée en Dieu

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 3

Page 6: Columbia Mars 2014

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

4 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

NOTE DE LA RÉDACTION : Cet article est lacinquième tranche d’une série spéciale surla spiritualité masculine.

IL Y A DES années, quand j’étais sé-minariste, j’ai acheté des billets lorsd’un tirage paroissial. En revenant à machambre, je les ai examinés plus atten-tivement. Une note en petits caractèresprévenait : « Vous devez être présentspour gagner. » Comme je ne pouvaispas être présent lors du tirage, j’ai jetéles billets à la poubelle. Il semblait quec’est une drôle de façon d’organiser untirage, mais c’est vraiment une bonnerègle pour tout père. Quand il s’agitd’être père, vous devez être présentspour gagner.

UNE PRÉSENCE ACTIVEAfin de constater ce que signifie « êtreprésent » et « gagner » quand il s’agit dela paternité, voyons d’abord comme lespères peuvent être absents. Mêmequand ils ne sont pas comptés parmiles statistiques stupéfiantes des foyerssans père, les pères peuvent être absentsphysiquement — soit qu’ils sont troppréoccupés par leur travail ou qu’ils sedévouent trop aux activités de loisirs.Deuxièmement, ils peuvent être ab-sents de leurs femmes et de leurs en-fants sur le plan affectif. Si papa revientdu boulot pour s’endormir tous lessoirs sur le divan devant la télé, il n’estpas vraiment présent à sa famille. Untroisième type d’ « absence paternelle »,c’est manifester peu d’intérêt pour lavie de leurs enfants — leurs hauts etleurs bas à l’école, leurs préoccupations

et leurs luttes, et même leurs réussites.Les pères négligent leurs familles éga-lement en laissant à leurs femmesseules certaines responsabilités tellesque les travaux ménagers et la disci-pline.

Quand les pères sont absents, queperdent-ils? Souvent, ils perdent l’affec-tion de leurs femmes et de leurs en-fants, et se privent de la grande joie etdu grand défi d’être concernés par lacroissance et le cheminement de leursenfants. Il en résulte qu’ils perdent lesens de leur identité et de leur valeurpropre. Trop souvent, les pères absentsprécipitent l’échec de leur mariage etperdent la garde de leurs enfants. Etqu’en perdent les enfants? Privés de laprésence paternelle dont ils ont tantbesoin et qu’ils désirent, les enfantspeuvent en être blessés et accablés deconflits. En fin de ligne, toute la fa-mille y perd quand papa est absent.

Arrêtons-nous plutôt à ce qu’il en estquand le père est présent à sa famille.Comme nous l’avons constaté, un pèredoit être plus que présent physique-ment — mais la présence physiqueconstitue toutefois un bon pont de dé-part. Il est important pour maman,papa et les enfants de passer du tempsau foyer. Il arrive souvent que parentset enfants soient tellement surchargésqu’ils deviennent comme des bateauxpassant dans la nuit et qu’ils habitentla même maison tout en étant presquedes étrangers.

L’un des moments les plus impor-tantes auxquels une famille peut parti-ciper ensemble c’est le repas du soir.

Un père doit aussi y être engagé avec safemme et ses enfants, manifestant sonintérêt pour leurs activités et prêt à dis-cuter de choses importantes. Je mesouviens comment mon père m’a aidéà comprendre les mathématiques et àquel point j’appréciais sa présence. Lespères devraient s’intéresser activementaux activités de loisirs de leurs enfantspar leur présence aux joutes sportives,aux pièces de théâtre, et aux perfor-mances musicales.

Avec sa femme, le père devrait s’oc-cuper de la formation religieuse de sesenfants. Ce qui implique plus que deconduire les enfants à leurs classes deformation religieuse. L’enseignementreligieux ne « colle » pas à moins queles parents ne manifestent activementleur propre foi. Et alors qu’aujourd’huibeaucoup de pères sont souvent ab-sents de la messe du dimanche, il im-porte énormément que le père aidevraiment ses enfants à connaître le Sei-gneur et à aimer la foi de l’Église. Letémoignage de maman et de papa quiprient et qui pratiquent leur foichaque jour est essentiel pour l’évan-gélisation et l’instruction religieuse deleurs enfants.

PATERNITÉ GAGNANTEQuand un père est présent à sa famille,il a de meilleures chances de « gagner »l’affection de sa femme et de ses en-fants. Toutefois comme toute autrechose dans la vie, gagner n’est pas tou-jours facile. Les membres de la famille

Être présent pour gagnerPour que les familles s’épanouissent, les pères

sont appelés à s’intégrer pleinement dans la viede leurs femmes et de leurs enfants

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 4

Page 7: Columbia Mars 2014

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 5

Offertes en solidarité avec le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que les droitset la dignité des femmes soientrespectés dans toutes les cultures.

MISSIONNAIRE : Pour que denombreux jeunes accueillent l'in-vitation du Seigneur à consacrerleur vie à l'annonce de l'Evangile.

POPE

FRA

NCIS: C

NS ph

oto/Pa

ul H

aring — FAT

HER

MCKN

IFF: Pho

to cou

rtesy of the

Midwes

t Aug

ustin

ians

se disputent souvent à propos degrandes et de petites choses, tandis queles rivalités et les jalousies ne sont parrares. Fils et filles se rebiffent parfoisdevant de sages règles instaurées par desparents qui les aiment. La tentation des’évader peut être forte sous prétexteque : « Je travaille fort tous les jours —je pourrais me passer de ça! » Mais voilà que nous sommes au

cœur de la question. Mériter l’affectionet l’amour de sa famille ne consiste passeulement à se donner une stratégiepour rendre la vie de famille plus agréa-ble. Non. L’image gagnante proposéedans l’Évangile est celle du don de soi.Quand on additionne toutes les façons

selon lesquelles un père peut et devraitêtre présent à sa famille, elles donnentcomme somme plus que le don de sontemps et de son énergie. Gagner, en pa-ternité, se traduit plutôt par la volontéde se donner soi-même du leverjusqu’au coucher — devenir une vraieprésence et un don authentique à safemme et à ses êtres chers. Le don de soi, en effet, se trouve au

cœur de chaque vocation. Notre foi re-pose sur le don du Christ de lui-mêmesur la croix. Au baptême, nous sommesappelés à devenir comme le Christ etnous recevons la grâce de faire de nosvies une offrande d’amour à Dieu etaux autres. Maris et femmes se don-

nent totalement l’un à l’autre dans lesacrement de mariage, s’ouvrant l’un etl’autre à la beauté de vies nouvelles, ledon des enfants. En se donnant chaquejour consciemment et continuellementau Christ, à l’Église et à leur famille, lesparents découvrent le sentier de la sa-gesse nécessaire pour élever leurs en-fants dans la vérité et l’amour. Il estimpossible que les parents puissentprotéger leurs enfants de tout dangerou même de du choix de mauvais sen-tiers au cours de leur vie. La patienceet le don de soi sans relâche, voilà laseule valeur qui en fin de ligne prévaut.Vous, les pères, vous devez être présentspour gagner!♦

John McKniff, O.S.A.(1905-1994)

JOHN JOSEPHMcKniff, naît le 5 sep-tembre 1905, à Media, Californie. Il entredans l’ordre des augustiniens et est or-donné en 1930. Après avoir enseigné àl’université Villanova et à New York, lepère McKniff s’offre pour la mission desPhilippines. Durant son séjour, il est vic-time d’un accident chimique qui lui en-dommage les poumons et les médecins luiconseillent de retourner aux États-Unis,soupçonnant un début de tuberculose.En 1939, le père McKniff est envoyé à

Cuba. Après avoir enseigné deux ans, ilest nommé curé d’une paroisse de laVieille Havane, où s’épanouit son zèlemissionnaire. Il organise plusieurs groupesde la Légion de Marie et des Jeunes ou-vriers catholiques et y fonde une écolegratuite pour enfants pauvres.Après l’échec de l’invasion de la Baie

des Cochons, en 1961, Fidel Castro or-donne à tous les prêtres catholiques dequitter Cuba. Alors que le père McKniffse prépare à partir, Mgr Silvio Oddi, di-plomate du Vatican, lui téléphone : « J’en-tends dire que vous quittez Cuba.Pourquoi? » demande Mgr Oddi. « Lesordres du provincial », répond le pèreMcKniff. « Consentiriez-vous à rester àCuba? » « Oui ». « Alors, au nom du

Saint-Siège, restez à Cuba ».Malgré les menaces et l’emprisonne-

ment la faveur populaire fait en sorte quele père McKniff puisse demeurer au pays.Sept ans plus tard, les paroissiens leconvainquent de rendre visite à sa familleaux États-Unis. Cependant à la fin de sonséjour, le gouvernement cubain lui inter-dira d’y retourner. En 1972, le père McKniff demande

une nouvelle mission dans le nord duPérou. Aimant se promener dans les ruesen sombrero, il évangélise les pauvres etorganise des mouvements apostoliques. Àcompter de 1993, il commence à souffrird’arthrite et c’est à contrecœur qu’il doitretourner aux États-Unis. Durant son re-tour au Pérou, il s’effondre à Miami et ymeurt le 24 mars 1994. La cause de sa ca-nonisation a été lancée en 2000.♦

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 5

Page 8: Columbia Mars 2014

6 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

NOUVELLES DES CHEVALIERS

MÊME S’ILS étaient en pleine prépara-tion pour le Super Bowl, les membresdes Broncos de Denver ont pris le temps,le 28 janvier, de faire équipe avec lesChevaliers de Colomb afin de distribuerdes manteaux d’hiver aux élèves moinsfavorisés d’une école de Jersey City, auNew Jersey.Alors qu’un froid polaire sévissait, les

Chevaliers et les joueurs des Broncos ontdonné les vêtements chauds dans le cadredu programme Des manteaux pour lesmômes et au profit des jeunes de l’école Sa-cred Heart, qui accueille essentiellementdes élèves issus de familles à revenus mo-destes. L’organisme Catholic Athletes forChrist (Sportifs catholiques pour le Christ)ainsi que la fondation Jack et Linda DelRio ont également parrainé l’événement. La distribution aura revêtu une signifi-

cation particulière pour Robert Ayers, ai-lier défensif des Broncos, qui a fréquentécette école dans sa jeunesse.« Rendre des service à la communauté

et aider un enfant à demeurer au chaud[...] cela est très important pour moi etaussi pour bien des familles, a dit lejoueur de football. Il est très difficile d’ex-pliquer ce que je ressens [...] de revenir

ici, sur ces lieux mêmes où tout a com-mencé pour moi. »Se sont joints à Robert Ayers pour la

distribution d’autres joueurs des Broncosainsi que des entraîneurs, dont le coor-donnateur de la défense Jack Del Rio etsa femme, Linda. Le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson était présent, lui aussi,de même que le receveur étoile retraitédes Mets de New York, Mike Piazza, etRay McKenna, président de CatholicAthletes for Christ (Sportifs catholiquespour le Christ).« Nous sommes reconnaissants à Jack et

Linda Del Rio, ainsi qu’aux autres joueurset instructeurs des Broncos, pour avoir prisle temps, malgré leur horaire chargé, denous aider à aider les enfants alors quenous connaissons un hiver particulière-ment rigoureux », a déclaré le Chevalier su-prême Anderson.Depuis 2009, le programme Des man-

teaux pour les mômes a permis de fournirplus de 170 000 manteaux neufs à des en-fants démunis du Canada et des États-Unis. Les Chevaliers et les Broncos avaientdéjà fait équipe, par une journée enneigéed’octobre 2013, pour distribuer des man-teaux à Denver.♦

Les Broncos de Denver ont aidé à la distribution de manteaux avant le Super Bowl

Des responsables des Chevaliers de Colomb, des instructeurs et joueurs des Broncos de Denver,ainsi que diverses autres personnes ici au milieu d’élèves de l’école Sacred Heart, à Jersey City(N.J.), le 28 janvier dernier, lors d’une distribution Des manteaux pour les mômes quia eu lieu juste avant la fin de semaine du Super Bowl.

Toujours aussi bien apprécié, le programme d’assurances de l’Ordre enregistre une 13e année de croissance d’affilée

LE PROGRAMME d’assurances desChevaliers de Colomb a terminé 2013en enregistrant sa 13e année de crois-sance d’affilée, poursuivant ainsi sur lalancée qui a vu l’Ordre connaître uneaugmentation des ventes de 89 pourcent, depuis 2003.L’an dernier, l’Ordre a vendu pour

près de 8,2 milliards $ d’assurance vie,amenant ainsi le total de nouvelles as-surances vendues au cours de la der-nière décennie à 72 milliards $. Endépit du ralentissement économiquequi a suivi la « Grande Récession » de2008, l’Ordre a maintenu un taux decroissance annuel de 4,6 pour cent entermes de nouvelles polices, et émisprès de 93 000 nouveaux contrats en2013.« En 132 ans d’existence, les Che-

valiers de Colomb ont aidé les famillescatholiques à répondre à leurs besoinsspirituels et financiers, tout en pour-suivant une œuvre caritative auprès dela communauté dans son ensemble »,a déclaré le Chevalier suprême Carl A.Anderson.Carl Anderson a ensuite expliqué

que ces ventes sans cesse plus élevéespermettent à l’Ordre d’aider « ses mem-bres à protéger leurs familles tout enpermettant du même coup aux Cheva-liers de venir en aide aux plus démuniset d’appuyer les nombreuses œuvrespoursuivies par l’Église catholique ». C’est la 38e année consécutive que

les Chevaliers de Colomb se voient dé-cerner la note AA+ (Supérieure) parl’agence de notation A. M. Best, enraison de leur stabilité financière.Pour trouver un agent d’assurances,

allez sur la page d’accueil en françaisdu site kofc.org, puis cliquez sur« Trouver un agent », à droite.♦

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 6

Page 9: Columbia Mars 2014

NOUVELLES DES CHEVALIERS

MAR S 2 0 1 3 ♦ CO LUMB I A ♦ 7

CAR

DINAL

S (LEF

T TO

RIGHT): C

NS ph

oto/Osw

aldo

Riva

s, Reu

ters —

Cou

rtesy of the

Archd

ioce

se of C

otab

ato City —

Pho

to by Tom Serafin

Les Chevaliers marchent pour la vie, et les restrictions à l’avortement gagnent des appuis

UN NOUVEAU sondage de l’institut Mariste mené du 10 au15 décembre en partenariat avec les Chevaliers de Colomb mon-tre qu’aux États-Unis, de plus en plus de gens sont préoccupéspar la prévalence de l’avortement.L’enquête montre que 84 pour cent des Américains sont d’ac-

cord pour limiter l’avortement aux trois premiers mois de la gros-sesse. Figurent parmi ces derniers de fervents partisans pro-choix,dont 58 pour cent appuieraient une telle limitation. Le sondagea également montré que 74 pour cent des Américains sont pourl’interdiction de l’avortement après 20 semaines de grossesse, saufsi la vie de la mère est en jeu ; 53 pour cent estiment que la viecommence dès la conception ; et plus de 60 pour cent jugentimmoral l’avortement, de manière générale.« Les gens comprennent bien que l’avortement est un mauvais

choix pour tout le monde, et même ceux qui le défendent active-ment seraient prêts à en restreindre l’accès ; il est donc temps pournos législateurs et nos tribunaux de prendre compte de cette nou-velle réalité », déclare le Chevalier suprême Carl A. Anderson.Un peu plus d’un mois après le sondage Mariste, la Marche

pour la vie annuelle s’est déroulée le 22 janvier à Washington,D.C., alors qu’on soulignait le 41e anniversaire de Roe c. Wade.Malgré le froid polaire et la neige, plusieurs dizaines de milliersde personnes se sont rassemblées afin de témoigner de leur en-gagement envers la sainteté de la vie. Cet événement annuel ainspiré la tenue de plusieurs marches pro-vie similaires à travers

le pays, notamment sur la Côte Ouest.Parmi la pléiade d’événements ayant lieu chaque année à

Washington dans les jours précédant la Marche, notons laConférence sur la vie du cardinal O’Connor, à l’universitéGeorgetown. Des centaines d’étudiants de partout aux États-Unis ainsi que des orateurs prestigieux se sont succédé durantcet événement en partie planifié et organisé par le Conseil 6375Georgetown University.♦

Des Chevaliers universitaires avec une bannière des Chevaliers de Colomble long de Constitution Avenue, à Washington, D.C., le 22 janvier.

TROIS DES NOMS qui figuraient sur la liste du pape Fran-çois à titre de nouveaux cardinaux apparaissent également surla liste des membres des Chevaliers de Colomb.Le 22 février, trois Chevaliers ont été faits cardinaux à l’oc-

casion du premier consistoire du pontificat de François. Lecardinal Leopoldo José Brenes Solórzano, de Managua, au Ni-caragua, est membre du Conseil 5972 John W. Adamson, àMiami. Le cardinal Orlando Beltran Quevedo, archevêque dela ville de Cotabato, aux Philippines, est depuis 30 ans mem-bre des Chevaliers et il est aujourd’hui rattaché au Conseil5351 All Graces, à Kidapawan. Enfin, le cardinal Gérald Cy-prien Lacroix, archevêque de Québec, a adhéré à l’Ordre en2003 et est membre du Conseil 6289 Charlesbourg.♦

Trois Chevaliers nommés cardinaux

Cardinal Brenes

Publication d’une pièce de théâtre sur l’abbé McGivney

LE TEXTE D’UNE pièce sur l’abbéMcGivney qui avait été commandéepar le Conseil suprême a récemmentété publié. Écrite par le père domini-cain John Cameron, He was our Fa-ther (C’était notre Père), retrace la viede l’abbé McGivney en huit tableauxreflétant le Connecticut du 19e siècle.Conçue pour cinq comédiens quijouaient chacun plusieurs rôles, lapièce a d’abord été jouée au congrèssuprême de Chicago, en 2005, puis l’année suivante dansdes théâtres de New York et de New Haven. Le titre s’ins-pire d’un témoignage de reconnaissance exprimé àl’époque par les leaders de l’Ordre, à la mort de l’abbéMcGivney, en 1890.Membre d’une association d’auteurs dramatiques, le père

Cameron a fondé en 1998 le Blackfriar Repertory Theatre,afin de faire revivre la tradition dominicaine des pièces à thé-matique religieuse.♦

Cardinal Quevedo Cardinal Lacroix

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 7

Page 10: Columbia Mars 2014

8 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

LES CHRÉTIENSCOMME CIBLESUne entrevue avec l’analyste chevronné John Allen sur la persécution subie

par les chrétiens dans le monde

par l’équipe de Columbia

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 8

Page 11: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 9

Le nombre de chrétiens tués pour leur foi chaque année à traversle monde a atteint des niveaux sans précédent. Un plus grand

nombre de chrétiens ont été tués à cause de leur foi au 20e siècleque dans l’ensemble des siècles précédents. Le pape François a attirél’attention sur le nombre de nouveaux martyrs. Par exemple, dansson message de l’Angélus du 23 juin 2013, il a dit : « Aujourd’hui,dans de nombreuses régions du monde, il y a de nombreux, nom-breux [...] martyrs, qui sont conduits à la mort parce qu’ils n’ontpas renié Jésus Christ. Telle est notre Église. Aujourd’hui nousavons plus de martyrs que pendant les premiers siècles ! »Dans son livre The Global War on Christians : Dispatches from

the Front Lines of Anti-Christian Persecution [La Guerre globale contreles chrétiens : Dépêches depuis la ligne de front de la persécution an-tichrétienne] (Image, 2013), John Allen examine le phénomène dela persécution des chrétiens tout en donnant la parole à cette nou-velle génération de martyrs chrétiens. L’un des principaux journa-listes sur les questions du Vatican et le catholicisme, John Allens’est joint au Boston Globe le mois dernier à titre de correspondantse concentrant sur l’Église. Une équipe de Columbia a rencontréAllen pour s’entretenir avec lui au sujet de son livre.

COLUMBIA : Qu’entendons-nous par « guerre globale » contreles chrétiens et quels sont les chiffres qui manifestent son étendu?

JOHN ALLEN : Le terme « guerre globale » permet de saisir le faitqu’au début du 21e siècle nous sommes témoins de la montée detoute une nouvelle génération de martyrs chrétiens, et que cettepersécution implacable des chrétiens se produit partout dans lemonde sur une grande échelle.Il existe un grand nombre d’estimations qui révèlent le nombre

de chrétiens tués chaque année pour des motifs reliés à leur foi. L’es-timation la plus forte le chiffrerait à quelque 100 000 (ce chiffreprovient de Todd Johnson du Center for the Study of Global Chris-tianity — Centre pour l’étude du christianisme mondial). RodneyStark, en parle de quelques centaines dans son livre récent. L’esti-mation maximale nous révèle qu’il y a un chrétien par heure de tuéà cause de sa foi; l’estimation minimale nous révèle qu’un chrétienpar jour est tué à cause de sa foi. La réalité doit probablement se si-tuer entre les deux extrêmes. Mais même l’estimation inférieure eststupéfiante : un martyr par jour, tous les jours, chaque année. Martin Lessenthin, ancien président de l’International Society

of Human Rights (La société internationale des droits del’homme), a estimé récemment que 80 pour cent de toutes les ac-tions de discrimination religieuse de nos jours sont portées contredes chrétiens, ce qui nous indique que les chrétiens constituent legroupe religieux le plus persécuté du monde.

COLUMBIA : Vous dites que la guerre livrée contre les chrétiensde par le monde constitue « la page d’histoire la plus importanteque l’on n’ait jamais écrite en ce 21e siècle. » Pourriez-vous expli-quer davantage cette affirmation?

JOHN ALLEN :Le fait central repose sur le phénomène selon lequel,en Occident, nous cultivons une histoire erronée du christianisme.C’est-à-dire que, si vous demandez à un Européen ou un Américaince qui leur vient à l’esprit quand vous dites « Christianisme, » il leurvient à l’esprit « richesse, pouvoir et privilège social ». Par ailleurs,quand vous dites « persécution religieuse » il leur vient à l’esprit lesCroisades, les guerres de religion et l’Inquisition — des chapitresd’histoire où la chrétienté représentait fondamentalement l’oppres-seur et non l’opprimé. À cause de ces stéréotypes, il est difficile pourles gens de s’imaginer que les chrétiens actuels pourraient réellementêtre les victimes d’une persécution.De tels récits ne rendent pas justice du tout à la réalité de ce que

sont les chrétiens de nos jours, ni où ils se trouvent. Deux tiers des2,3 milliards de chrétiens du monde habitent ailleurs qu’en Occi-dent. Ils habitent en Amérique latine, en Afrique au sud du Sahara,dans certaines régions du Moyen-Orient, en Asie, souvent dansdes « quartiers » assez dangereux. Ils sont souvent condamnés àvivre dans la pauvreté. Ils sont souvent membres de minorités cul-turelles et linguistiques, d’où ils vivent dans des conditions dou-blement et triplement hasardeuses. Le point capital se trouve du fait que les chrétiens sont les cibles

commodes de gens qui, pour un motif quelconque, sont en colèrecontre l’Occident. Il est très difficile de lancer un assaut contre leconsulat américain ou les quartiers généraux de l’Union euro-péenne. Par ailleurs, il est très facile de se rendre à pied à l’églisechrétienne du quartier et de s’en prendre aux gens qui s’y trouvent.Bref, le chrétien type du 21e siècle n’est pas le blanc de la classe

moyenne se rendant à l’église en voiture de luxe. C’est une pauvremère de quatre ou cinq enfants dans des endroits comme le Ban-gladesh ou le Belize qui, assez souvent, se fait casser les dents parcequ’elle est chrétienne. Voilà le portrait actuel du christianisme quenous devons propager.

COLUMBIA : Les chrétiens en tant qu’individus sont en dangerdans 139 pays — les trois-quarts des nations de la terre. Vousécrivez que, en Iraq par exemple, « les chrétiens sont devenus uneespèce en voie de disparition. » Dans quels pays les chrétiens entant qu’individus et communautés chrétiennes sont-ils en dangeraujourd’hui?

JOHN ALLEN : On pourrait répondre à la question, en notant,par exemple, que la Corée du Nord, a la triste distinction, chaqueannée, de terminer fin première comme plus grande persécutricede chrétiens. Elle exploite un réseau de camps de concentrationpour minorités religieuses. On estime que plus de 50 000 à100 000 chrétiens croupissent dans ces camps.Mais si vous voulez savoir où des communautés chrétiennes

entières sont le plus en danger à l’heure actuelle, je dirais en Syrieet en Égypte. Ce sont deux endroits où un état policier ancienstyle est tombé ou est en train de se désintégrer. Le danger se pré-sente du fait que la marée montante du radicalisme islamiquepourrait prendre le dessus, transformant les chrétiens en boucsémissaires. Aujourd’hui, les leaders chrétiens, tant en Syrie qu’enÉgypte, sont terrifiés par le danger qu’ils puissent devenir l’Iraqde jadis — pays où autrefois florissait une communauté chré-tienne du Moyen-Orient et qui se retrouve dans un chaos social,vivant comme s’ils avaient des cibles dessinées dans le dos et d’où,

Ci-contre : Le 2 novembre 2010, des résidants se sont réunis dans église, àBagdad, lors des funérailles des victimes d’un attentat à la cathédrale syriaquecatholique. Plus de 50 chrétiens, y compris deux prêtres, avaient été tués le31 octobre lors de cette attaque perpétrée par des membres d’Al Qaïda.

Phot

o by

Ahm

ad A

l-Rub

aye/

AFP/

Get

ty Im

ages

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 9

Page 12: Columbia Mars 2014

10 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

tout naturellement, une bonne partie de la population chrétiennedéguerpirait volontiers.

COLUMBIA : La deuxième partie de votre volume démasque cinqmythes concernant la guerre planétaire, y compris le mythe selonlequel l’Islam est concernée.JOHN ALLEN : D’abord, ne soyons pas naïfs : il se peut que le

principal fomenteur de haine contre les chrétiens soit l’Islam. Maisla vérité c’est que l’Islam radical pourrait disparaître de la face de laterre demain, et cela n’aurait pas comme résultat une plus grandesécurité pour les populations chrétiennes.Permettez que je vous donne deux exemples types. Chaque

année Fides, l’agence des nouvelles missionnaires du Vatican, pu-blie une liste de pays où des agents de pas-torale catholiques ont été tués. Au coursdes deux dernières décennies, le lieu nu-méro un le plus dangereux de la terrepour les agents de pastorale catholique setrouve la Colombie, une société très lar-gement catholique. Le danger provientsurtout du fait de la guerre civile et desgangs narcoterroristes qui n’aiment pas lesagents de pastorale catholiques qui s’op-posent au trafic de drogue au nom de ladignité humaine.Entretemps, le pogrom antichrétien le

plus violent du monde au début du 21esiècle n’avait pas cours au sein d’une so-ciété musulmane, mais plutôt en Inde. En2008, dans l’état d’Orissa, des extrémisteshindous ont massacré des centaines dechrétiens et en ont envoyé des dizaines demilliers en exil, en incendiant des cen-taines d’églises, d’écoles et de domiciles.Alors, on ne peut pas ignorer la menace

que présente l’Islam radical, c’est vrai,mais nous ne pouvons pourtant pas croireque c’est le seul danger que les chrétiensdoivent affronter.

COLUMBIA : Vous présentez un tableau impressionnant d’anec-dotes de martyres. Si vous aviez en partager une ou deux parmiles plus significatives, lesquels choisiriez-vous?JOHN ALLEN : J’aime bien raconter l’histoire de sœur Leonelle

Sgorbati, une religieuse salésienne qui fut abattue à coups de fusilà Mogadishu, en Somalie, en 2006. Elle fut assassinée en compa-gnie d’un musulman, père de famille qui était son chauffeur et ami.À cette époque, Mogadishu était devenu une espèce de charnier.

Les établissements occidentaux — ONG, ambassades, diplomates,présence militaire, médias — s’étaient presque toutes retirées, parceque c’était devenu simplement trop dangereux d’y rester. Maissœur Leonella dirigeait un hôpital, de sorte qu’elle ne pouvait pasabandonner ses patients qui, en passant, étaient musulmans engrande majorité. Elle ne pouvait pas non plus abandonner les autresreligieuses, dont beaucoup d’entre elles étaient des Africaines. Alorssœur Sgorbati avait décidé de rester, sachant très bien que ce pour-

rait lui coûter la vie.Un jour, comme on pouvait s’y attendre, les extrémistes sont

venus la chercher à l’hôpital. Quand ils ont ouvert le feu, son amiet chauffeur musulman a essayé de la protéger en s’interposant. Ilen a attrapé les premières balles. Ils sont morts ensemble, leur sangse mêlant sur le parquet de l’hôpital. Les dernières paroles de sœurLeonella, attestées par les religieuses témoins de l’incident, furent« Perdono », ce qui, en italien, veut dire : « Je pardonne. » Ce qu’il y a de merveilleux dans cette histoire, outre qu’elle il-

lustre un merveilleux témoignage évangélique, c’est qu’elle consti-tue un exemple qui contredit la théorie de l’affrontement descivilisations — affrontement qui, selon certains, serait le conflitsous-jacent entre le christianisme et l’islam. Mais voilà que ce mu-

sulman, fervent pratiquant d’islam, passel’épreuve ultime d’amitié formulée parJésus : la volonté de donner sa vie pourson amie.

COLUMBIA : Rappelant un certainnombre de préoccupations tirées du té-moignage de Mgr William E. Lori lorsde sa parution devant le Comité judi-ciaire de la Chambre des représentants,en 2012, vous dites que la liberté reli-gieuse sera une cause majeure d’uneguerre à l’échelle planétaire contre leschrétiens qui est destinée à se renforcerà outrance. Comment les tensionsentre Église et État aux États-Unis eten Europe sont-elles reliées à cetteguerre? JOHN ALLEN : J’essaie de distinguer

entre les questions de liberté religieuseen Occident et ce que j’appelle la «guerre globale » contre les chrétiensdans les autres régions du monde. Dieumerci, les gens qui vivent en Europe eten Amérique du Nord, bien que nous

ayons certainement nos problèmes, ne risquent pas leur viechaque fois qu’ils se rendent à l’église. Pourtant, les deux réalités sont reliées, évidemment. En Oc-

cident, nos problèmes de liberté religieuse sont plutôt de l’ordredes établissements. Ils concernent la capacité de groupes fondéssur la foi d’être fidèles à leur credo tout en jouant un rôle actifdans le domaine public. Évidemment, la lutte entre les chefsaméricains chrétiens et la Maison-Blanche d’Obama concernantle règlement sur les contraceptifs serait un symbole parfait de cetype de tension. Et je crois qu’il est parfaitement raisonnable dese demander si on peut se fier à une société qui rogne déjà la li-berté religieuse des établissements, quand viendrait le temps derespecter la liberté religieuse des individus.

Le cardinal (Francis E.) George, archevêque de Chicago, aimerépéter cette phrase célèbre selon laquelle lui mourra dans sonlit, que son successeur mourra en prison et que le successeur àcelui-ci mourra martyr sur la place publique. Il désirait amenerles Américains à se demander si nous n’étions pas sur une pente

Phot

o by

Kha

led

Deso

uki/A

FP/G

etty

Imag

es

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 10

Page 13: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 11

glissante qui pourrait aboutir un peu comme en Iraq, quand ils’agit de gens qui professent leur religion. La raison pour laquelle je dis que la « guerre globale » contre

les chrétiens améliorera sensiblement notre engagement concer-nant la liberté religieuse est la suivante : je pense vraiment qu’ils’agit d’un bon point de départ pour engager des échanges surla liberté religieuse. Autrement dit, si vous commencez à parlerdu mandat sur la contraception, vous êtes immédiatement en-traînés sur des questions de droite contre gauche aux États-Unis.Les gens auront toujours des avis irréconciliables sur ce sujet etalors on part sur le mauvais pied. Cependant, si vous entamez la conversation sur la liberté re-

ligieuse en signalant ce qui s’est produit à Bagdad, le 31 octobre2010 — alors que des gens armés ont fait irruption dans uneéglise, ont tué le prêtre qui célébrait la messe et deux de ses dia-cres, ainsi qu’une cinquantaine d’autres fidèles et ont occupél’église pendant quatre heures avant que les forces de l’ordre semontrent pour la libérer — aucune personne raisonnable nepourrait y discerner que de l’indignation. Je crois que vous pou-vez trouver un appui énorme de la population qui penserait quela défense de ces gens devrait constituer une priorité capitale enmatière des droits de l’homme. Si c’est là où vous vous ouvrezla conversation, alors je crois qu’il est plus facile d’expliquer enquoi le règlement sur la contraception devient un problème.

COLUMBIA : Vous notez que « même pour les gens les plushostiles à la religion, ou au christianisme en particulier, les mar-tyrs représentent le christianisme sous son aspect le plus at-trayant. » Comment se fait-il que, paradoxalement, la « guerreglobale » contre les chrétiens représente une puissante ressourcemissionnaire?JOHN ALLEN : D’abord, le martyre a toujours été la plus puis-

sante ressource missionnaire de l’Église. La fameuse phrase deTertullien : « le sang des martyrs est la semence de l’Église » estaussi vraie au 21e siècle qu’elle l’était au 3e. Je ne crois pas que çasoit un hasard que les régions où le christianisme connaît la crois-sance la plus forte de nos jours soient souvent celles où les chré-tiens courent les plus grands risques.Le martyre, c’est le christianisme à son meilleur, parce que celui-

ci est dépouillé de tous les vestiges de pouvoir, de privilège ou depuissance institutionnelle — éléments qui, souvent, constituentdes pierres d’achoppement pour les gens qui pensent à l’Église. Ils’agit de gens ordinaires qui, lorsque les choses se corsent, consen-tent à payer de leur sang plutôt que de se départir de leur foi. Sivous vous arrêtez pour écouter les récits des martyrs, vous ne pour-rez vous empêcher d’en être émus. L’un des aspects que j’essaie de relever dans ce livre c’est que le

fait de sensibiliser les gens à l’existence de nouveaux martyrs leurfait du bien — nous arrivons à vouloir les protéger du danger.

CN

S ph

oto/

Parth

San

yal,

Reut

ers

Le 30 août 2008, des chrétiens devant un abri dans Raikia, une communauté de l’état d’Orissa, dans l’est de l’Inde. Ils avaient été chassés de leurs maisonspar des extrémistes hindouistes, qui s’en sont violemment pris aux chrétiens. • Ci-contre : Un prêtre chrétien copte indique les dommages subis en 2013 parl’église historique de la Vierge Marie à Delga, en Égypte, par suite d’un attentat perpétré par des hommes islamistes masqués. Le 14 août, cette année-là, desviolences collectives ont mis à mal les églises et les maisons des Coptes, forçant un grand nombre de familles à fuir.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:24 PM Page 11

Page 14: Columbia Mars 2014

12 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

CN

S ph

oto/

Ism

ail T

axta

, Reu

ters

Mais, c’est aussi avantageux pour nous, car ça devient un véritablestimulant, notamment à une époque où la nouvelle évangélisationest censée être la principale priorité de l’Église catholique. Je nepeux imaginer un meilleur moyen de convaincre quelqu’un qui vitdans un monde cynique de jeter un regard nouveau sur le christia-nisme qu’en lui racontant les histoires des martyrs.

COLUMBIA: Enfin, vous suggérez huit éléments concrets indi-quant « Ce qu’il faut faire. » Si les Chevaliers de Colomb vou-laient prêter main-forte concrètement pour aider dans cette «guerre globale », que recommanderiez-vous? JOHN ALLEN : Je suggérerais trois choses : d’abord, nous avons

besoin de sensibiliser les gens. Les Chevaliers ont les ressources etla capacité pour entreprendre et de soutenir des conversations ausein de l’Église. Je crois que si les Chevaliers pouvaient en faire unepriorité — répandre les histoires des nouveaux martyrs — ce seraitune contribution énorme.

J’ai rencontré des chrétiens persécutés partout dans le monde.Quand vous leur demandez : « Qu’est-ce que nous pouvons fairepour vous? » Ce qu’ils commencent toujours par dire, avant mêmed’aborder quelque chose de pragmatique, c’est : « Ne nous oubliezpas. » Je crois que si les Chevaliers peuvent trouver les moyens decommuniquer clairement à ces gens que nous ne les avons pas ou-bliés, ce serait leur rendre un service formidable.

Deuxièmement, il y a de nombreux groupes qui font un travailétonnant pour manifester leur solidarité envers les chrétiens persé-cutés. Dans l’univers catholique, les organismes Aid to the Churchin Need (Aide à l’Église en détresse) et Catholic Near East WelfareAssociation (Association catholique pour l’aide à l’orient) ont été

remarquablement actifs et efficaces, tant en fournissant de l’aidehumanitaire concrète et en maintenant vivant l’intérêt pour cettequestion. Alors, je dirais de faire tout ce que vous pouvez pour sou-tenir ces groupes.

Troisièmement, les Chevaliers jouent un rôle efficace et précieuxdans la vie politique américaine, entre autres, au Capitole et dansleurs contacts avec les législateurs. Une chose que les Chevalierspeuvent faire, je crois, c’est d’assurer que les voix des chrétiens per-sécutés sont entendues dans les discussions touchant la politiqueextérieure.

Permettez-moi de vous citer un exemple concret. Il n’y a pas silongtemps, les États-Unis étaient sur le point de partir en guerrecontre la Syrie, afin de mettre fin au régime de Bashar Al-Assad.Tout le monde sait qu’Assad est un voyou dont la réputation estaffreuse au chapitre des droits de la personne. Mais si vous consul-tiez les chrétiens de Syrie, qui représentent 10 pour cent de la po-pulation du pays, ceux-ci vous diraient que tenter actuellement defaire tomber Assad par le recours à la force serait une idée terrible.Ils s’inquiètent du fait que les extrémistes prendraient le dessus etque les chrétiens finiraient par être persécutés en Iraq. En d’autrestermes, vous devez comprendre que pour les chrétiens de Syrie, lechoix ne se situe pas entre un état policer et une démocratie floris-sante. Le choix se trouve entre un état policier et sa disparition.

En règle générale, avant de faire des choix concernant le dé-ploiement de notre influence à travers le monde, nous devrions,à tout le moins, écouter les gens qui vont subir les conséquencesde ce que nous faisons ou ne faisons pas. Et si les Chevaliers peu-vent exercer leur influence en ce sens, ce serait un merveilleux ser-vice à rendre.♦

Une partie de l’un des murs de la cathédrale catholique de Mogadiscio, en Somalie, telle qu’elle était le 23 décembre 2013. Construite en 1928 par lesautorités italiennes, la cathédrale a été attaquée durant la guerre civile de 1989, qui a vu l’évêque d’origine italienne Pietro Salvatore Colombo tué par desinsurgés alors même qu’il célébrait la messe. La cathédrale n’a pas servi depuis le 9 janvier 1991, lorsqu’elle a été saccagée et incendiée.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 12

Page 15: Columbia Mars 2014

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 13

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Le document préparatoire au Synode sur la famille d’octobreprochain demande sur quelle vision de la personne repose

notre intelligence de la loi naturelle du mariage. Pour nous aiderà réfléchir sur cette question, nous pourrions d’abord ce qu’est laloi naturelle.Selon le Catéchisme de l’Église catholique « la loi naturelle

(1956) présente dans le cœur de chaque homme et établie par laraison, la loi naturelle est universelle en ses préceptes et son au-torité s’étend à tous les hommes » (1956). C’est une participationà la loi même de Dieu, nous permettant de découvrir les véritésmorales au moyen de la raison, en mêmetemps que l’enseignement de Église in-forme notre conscience et nous guide surle droit chemin. Cependant, la loi naturelle n’est pas

seulement un concept chrétien. Platon etAristote entreprenaient de développerune tradition de philosophie moralelongtemps avant la naissance de Jésus.Depuis lors, d’innombrables penseurschrétiens, même de nos jours, se sont ins-pirés de la philosophie grecque pour ap-profondir leurs notions de loi naturelle.Il importe de comprendre que la loi

morale ne sert pas à nous limiter. Aucontraire, elle nous guide sur la voie de lavérité de l’amour. Loin d’être arbitraire,elle réfléchit la vérité sur la personne hu-maine et ainsi aide à bâtir une commu-nion entre les humains qui partagent unemême nature. En enfreignant la loi mo-rale, on suscite confusion et division. En réponse à la question du document du synode préparatoire

sur la loi naturelle et le mariage, commençons par la personne.Nous ne sommes pas des esprits en costumes corporels. En tantque personnes, nous sommes des corps vivants, créés soit mâles,soit femelles. C’est pourquoi l’amour conjugal — qui recherchel’union totale avec l’être-aimé — sollicite l’union des corps, aussibien que l’union des cœurs et des esprits. Cependant, où mène l’union corporelle? Certes pas seulement

à l’émotion ou au plaisir — on peut y arriver par les liens del’amitié. C’est plutôt que la part corporelle est orientée vers uneseule fin. Après tout, vous êtes, vous-même, « une seule chair »,un seul corps, du seul fait que vos propres systèmes sont orientésvers une seule fin : votre vie.

L’union en « une seule chair » est aussi possible entre deuxadultes de manière explicite. Dans l’acte conjugal, un homme etune femme sont coordonnés à une seule fin corporelle : trans-mette une nouvelle vie. De cette façon, le geste de transmettre lavie devient un geste d’amour — un sceau de leur union de corpset d’esprit engagée à transmettre la vie, par le recours à une unionauthentiquement corporelle. Cette une union totale — ainsi queson orientation à mener de nouveaux êtres humains à maturité— exige un engagement à la fois permanent et exclusif. Tant d’aspects du mariage — son obligation de permanence

et d’exclusivité, d’ouverture à la vie et à sasignification unitive — sont inscrits dansnos corps en tant qu’hommes et femmes.Mais comme l’indiquent les sondages,tant de catholiques, de nos jours — ettant d’autres qui n’ont pas la foi — dou-tent que l’aspect sexuel physique d’unepersonne, en tant qu’homme ou femme,soit si important dans le mariage. Ils s’in-terrogent : « Ne suffit-il pas que deux per-sonnes soient amoureuses ou qu’ellesentretiennent une liaison? » Pourtant ceuxet celles qui posent cette question de-vraient s’en poser un certain nombred’autres.

Pourquoi une union fondée sur cer-taines émotions s’engagerait-elle en per-manence, plutôt qu’à durer le temps quedurent les émotions? Pourquoi le mariagedevrait-il être une union de deux per-sonnes, si trois personnes peuvent en par-tager l’amour? De toute façon, pourquoi

le lien doit-il être absolument sexuel, si ce qu’il promet reposesur des satisfactions affectives? Les réponses à ces questions pour-raient révéler davantage de soutien pour des normes maritalestraditionnelles qu’en suggèrent les sondages.Platon et Aristote savaient que, en honorant le mariage, on af-

firme la beauté et la bonté de l’amour incarné et la nouvelle viehumaine. Nous savons également que, en honorant la loi natu-relle du mariage, nous serons amenés, par grâce, à la vie éternelle,où tous et toutes deviennent un seul corps et un seul esprit dansle Christ.♦

SHERIF GIRGIS est étudiant en droit à l’Université Yale et candidatau doctorat en philosophie à l’Université Princeton.

L’Union en une seule chairLa loi inscrite dans nos cœurs peut aider à comprendre la nature du mariage

par Sherif Girgis

Thinks

tock

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 8:59 PM Page 13

Page 16: Columbia Mars 2014

14 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Des Chevaliers sauvent des vies en donnant des organes de leur vivant

par Mike Latona

L’Incarnationde la Charité

Prôner le don d’organes, ce n’était pas assez pour lepère Alfred Cioffi. En 2007, ce bioéthicien réputé

est passé à l’action en donnant un rein à Margarita Cha-vez, amie et ex-paroissienne.« Si je suis prêt à défendre l’idée, alors je dois me pré-

parer à joindre le geste à la parole », dit le père Cioffi, au-mônier du Conseil 1726 Miami.De la même façon, cela importait peu à Jerry Wheeler

de ne connaître Kim Simpson que depuis quelques an-nées lorsqu’il a décidé — sans hésiter un instant — à don-ner un rein en apprenant lors d’une réunion de Conseilque celui-ci avait besoin d’une transplantation. « C’est un Chevalier, et il avait besoin d’aide », souligne

Jerry Wheeler, du Conseil 11253 St. Thomas, à Tukwila,dans l’État de Washington.Enfin, ce n’était pas un problème du tout pour Mike

Stapleton de devoir faire face à une convalescence de plu-sieurs mois quand il a choisi de donner une partie de sonfoie à son cousin, Keith Davison.« Si j’ai agi ainsi, c’est grâce au message de Jésus qui

dit, en substance, “Chaque fois que vous faites quelquechose pour autrui, c’est pour moi que vous le faites” »,explique Mike Stapleton, membre comme son cousin duConseil 3335 St. Louis, à Gallipolis, dans l’Ohio.Le père Cioffi, Mike Stapleton et Jerry Wheeler n’ont pas

que les Chevaliers comme dénominateur commun, ils sontaussi tous trois des donneurs d’organes qui se dévouent de

leur vivant, sur une base volontaire. Leurs histoires témoi-gnent d’un remarquable engagement envers la charité, quiest le premier principe des Chevaliers de Colomb.

RAYÉ DE LA LISTE D’ATTENTELe père Cioffi ne recherche pas de félicitations pour songeste ; il espère simplement que son exemple en inspirerad’autres à donner un organe, eux aussi — un choix ap-prouvé et encouragé par l’Église, quand les circonstancesl’autorisent.« La situation est grave, dit le père Cioffi. Rien qu’aux

États-Unis, on compte aujourd’hui environ 100 000 per-sonnes en attente d’un rein, et près de 15 d’entre ellesmeurent chaque jour. »C’est le père Cioffi lui-même qui a rayé le nom de

Margarita Chavez de la liste d’attente, une paroissiennequ’il avait connue lorsqu’il était curé de l’église St. Kevin,à Miami, de 1995 à 2000. Celle-ci, diabétique, avait subiune attaque à son adolescence et déjà reçu à l’âge adultedeux transplantations de reins, ainsi qu’une du pancréas.Mais, en dépit de sa santé précaire, Margarita Chavez par-ticipait activement aux activités paroissiales.« Elle était une source d’inspiration, toute en énergie

et en dynamisme. Elle m’étourdissait, parfois », raconteen riant le père Cioffi, 61 ans, natif de Cuba et présente-ment professeur de biologie et de bioéthique à l’universitéSt. Thomas de Miami.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 14

Page 17: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 15

Margarita passa toutefois près de mourir au début de 2007,par suite d’une pneumonie doublée d’une insuffisance rénalegrave. Quelques mois plus tard, le père Cioffi l’aborda en pro-posant de lui donner un de ses reins — bien qu’à l’époque, ilétait en poste à Philadelphie, au Centre national de bioéthiquecatholique.

« J’ai d’abord réagi en disant “Non, pas question, je ne peuxvous prendre votre rein, vous êtes quelqu’un de trop impor-tant” », raconte Margarita Chavez, âgée de 54 ans. Aprèsquelques mois, et après que le père Cioffi eut insisté, elle ac-cepta finalement l’offre. La transplantation eut lieu à Miamien octobre 2007.

La même année, à Washington, Jerry Wheeler fit le mêmetype de proposition à Kim Simpson — lequel, comme MargaritaChavez, subissait depuis des années un traitement de dialyse.Jerry exposa son offre peu après avoir entendu parler des pro-blèmes de Kim.

« Il était, comment dire, en état de choc », se souvient le don-neur, âgé de 69 ans.

« Et tu avais parfaitement raison », enchaîne Kevin Simpson,59 ans.

Jerry Wheeler raconte qu’une radiographie prise dans les an-nées 1960 avait suggéré qu’il avait en fait trois reins. « J’ai doncdit à Kevin en riant : “Comme j’en ai trois, si je t’en donne un jedeviendrai normal !” »

Sauf qu’en passant les examens préopératoires, on découvritque Jerry n’avait que deux reins, comme tout le monde. Celan’empêcha pas le principal intéressé d’aller de l’avant avec sondon, puisque le rein est un organe double et qu’un donneur vi-vant peut très bien vivre avec un seul rein. La transplantation aeu lieu à Seattle, en novembre 2008.

Si Jerry Wheeler a fait sa proposition initiale à Kim Simpsondurant une réunion des Chevaliers de Colomb, c’est lors d’undéjeuner de Conseil, dans l’Ohio, que Mike Stapleton a offert à

Le père Alfred Cioffi, du Conseil 1726 Miami (Floride), ici en compagnie de son ex-paroissienne, Margarita Chavez. Le père Cioffi a donné unde ses reins à celle-ci, en 2007.

Phot

o by

Lar

ry G

atz

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 15

Page 18: Columbia Mars 2014

16 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Keith Davison, 43 ans, de lui céder une partie de son foie.« Il s’est mis à pleurer », raconte Mike, qui n’a que 22 ans. « Je

ne voulais pas voir sa fille grandir sans son papa, surtout en sa-chant que j’aurais très bien pu sauver la vie de ce dernier. »Étant donné, notamment, leur différence d’âge de plus de 20

ans, les cousins n’étaient pas vraiment proches. Mais lors d’uneréunion familiale, l’été dernier, Mike Stapleton en apprit plus surle combat que menait Keith contre ses problèmes de foie depuisenviron 17 ans, et alors qu’il était depuis quatre ans sur une listed’attente pour une transplantation. Le donneur potentiel fit alorsde la recherche sur ce type d’intervention, avant de faire son offreà son cousin Keith Davison.Mike Stapleton, qui dut également donner sa vésicule biliaire,

a vu prélever 60 pour cent de son foie, le 8 octobre 2013, auCentre médical de l’université de Pittsburgh. Une interventionsalvatrice.« Le jour de l’opération, le chirurgien avait dit à mon épouse

que mon foie ne fonctionnait qu’à environ 5 pour cent de sa ca-pacité, si bien que j’aurais eu moins qu’une année à vivre », ra-conte Keith.

REDONNER LA SANTÉLes principales conditions préalables pour donner un organe de sonvivant sont la bonne santé et un groupe sanguin compatible aveccelui du receveur. À partir de là, « plusieurs organes peuvent êtredonnés sans risque significatif pour le donneur : un rein, un lobepulmonaire, un lobe de foie, des cellules pancréatiques », expliquele père Cioffi.Celui-ci souligne par ailleurs qu’un rein prélevé sur un donneur

vivant fonctionne encore en moyenne de 15 à 16 ans, soit deux foisplus longtemps qu’un organe prélevé sur un donneur décédé.Si la compatibilité avec un donneur vivant est constatée, la ga-

rantie que l’intervention sera un succès n’est pas pour autant assurée— bien qu’à ce jour, la transplantation ait été un succès pour Mar-

Keith W. Davison (à gauche), en compagnie de son cousin Michael P. Stapleton, qui lui a donné une partie de son foie en octobre 2013. Les deuxhommes sont membres du Conseil St. Louis IX 3335 à Gallipolis, dans l’Ohio.

Phot

o by

Em

ily F

ergu

son

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 16

Page 19: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 17

garita Chavez, Kim Simpson et Keith Davison.Plus de six ans après avoir reçu le rein du père Cioffi, Margarita

dit se sentir très bien — « très active, c’est vraiment fantastique ».Elle demeure en contact avec le père Cioffi, qui s’est attiré sa recon-naissance éternelle.« Il est si généreux avec tout le monde », souligne la principale

intéressée. « Je suis certaine que si vous aussi vous aviez eu besoin

d’un rein, il aurait été là pour vous », dit-elle en ajoutant que la pro-vidence divine a guidé tout le processus : « C’est Dieu qui a faitvenir le père Cioffi jusqu’à moi. »Kim Simpson qualifie lui aussi de « fantastiques » sa vie et sa santé

depuis les cinq dernières années et la transplantation du rein de JerryWheeler. Kim dit par ailleurs parler à son donateur au moins unefois par semaine, au téléphone.« Si ce n’avait été des Chevaliers, je n’aurais pas connu Jerry », dit

Kim Simpson, qui s’est converti au catholicisme en 1987.En règle générale, un transplanté du rein met de quatre à huit

semaines pour récupérer, tandis que la guérison est deux fois plusrapide pour le donneur. La convalescence est plus longue dans lecas d’une transplantation du foie : ainsi, Keith Davison devraitmettre six mois à se rétablir complètement, et Mike Stapleton,trois mois. Passé ces délais, ce qui restait du foie de Mike et l’or-gane transplanté de Keith devraient avoir pratiquement repris leurgrosseur normale.Les deux hommes disent d’ailleurs que leur convalescence se dé-

roule bien, Mike ayant même participé à la dernière Marche pourla vie, le 22 janvier à Washington, D.C.« Je suis pro-vie à 100 pour cent ! Si nous pouvons sauver des vies

en posant un geste accepté par l’Église, alors nous ne devons pashésiter », affirme Mike Stapleton.« Ça me fait encore bizarre de me sentir bien », souligne quant à

lui Keith Davison, dont la santé s’est ainsi améliorée après des annéesà demander l’intercession de saint Michel pour la venue d’un mi-racle. Or cette prière, de dire Keith, a clairement été entendue.« Je n’en reviens pas encore, cette personne m’a littéralement sauvé

la vie, ajoute Keith Davison. Je ne cesse d’ailleurs d’y penser, et jeserai à jamais reconnaissant à Michael pour ce qu’il a fait pour moiainsi que ma famille. »♦

MIKE LATONA écrit pour le Catholic Courier, le journal du dio-cèse de Rochester, N. Y.

Le Catéchisme de l’Église catholique stipule que « La transplan-tation d’organes est conforme à la loi morale si les dangers etles risques physiques et psychiques encourus par le donneursont proportionnés au bien recherché chez le destinataire. »De plus, « La donation d’organes après la mort [prélevé surun donneur décédé] est un acte noble et méritoire » (2296).Selon le père Alfred Cioffi, docteur en bioéthique et en bio-

logie, les risques physiques pour le donneur se sont considé-rablement amoindris grâce aux progrès médicaux enregistrésces dernières décennies. Dans la plupart des cas, les donneursvivants peuvent s’engager dans le processus en ayant laconscience tranquille.Certains enjeux éthiques surgissent tout de même dans le

cas de dons après la mort. Le père Cioffi souligne que l’Églisecatholique ne permet le don d’organe post-mortem que si la

mort cérébrale est constatée, autrement dit s’il y a cessation to-tale et irréversible de toute activité cérébrale. Cela peut être dé-terminé, souligne le père Cioffi, « par les autorités médicalescompétentes ».Parmi les autres documents appuyant le don d’organes et

faisant état de certaines considérations éthiques, notons l’en-cyclique Evangelium Vitae (86) publiée en 1995 par le Bien-heureux Jean-Paul II, ainsi que les Directives éthiques etreligieuses à l’intention des services sociaux catholiques (30), undocument publié par les évêques des États-Unis.Les Chevaliers de Colomb parrainent pour leur part un ate-

lier biennal au profit des évêques américains et supervisé parle Centre national de bioéthique catholique. Le plus récentatelier s’est tenu à Dallas, au Texas, en février 2013.

– Mike Latona

LE DON D’ORGANES ET LA DOCTRINE CATHOLIQUE

Kim R. Simpson (à gauche) et Jerry T. Wheeler, membres du Conseil11253 St. Thomas, à Tukwila, dans l’État de Washington, sur cettephoto prise en décembre 2008. Jerry avait donné un de ses reins à Kim,plus tôt cette année-là.

Phot

o by

pho

toby

mik

e.co

m/c

ourte

sy o

f the

Cat

holic

NW

Pro

gres

s

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 17

Page 20: Columbia Mars 2014

18 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Jésus s’avance jusqu’à la ceinture dans la mer de Galilée avant demonter sans hésiter à bord du bateau de pêche d’un Simon Pierre

incrédule : « Accorde-moi juste une heure, Pierre, et je changeraicomplètement ta vie. »

Cette invitation lancée par Jésus résume bien l’objectif mission-naire poursuivi par le film Le Fils de Dieu. Selon les coproducteursMark Burnett et Roma Downey, également mari et femme dans lavie, le public se verra offrir la même occasion que Simon Pierre,lorsqu’il s’assoira pour écouter le film.

« Jésus, par la voie du cinéma, peut bouleverser votre vie à vousaussi », souligne Mark Burnett. Dans le film, Jésus promet à SimonPierre qu’ensemble, ils vont « changer le monde ». Pour sa part, leproducteur compte sur Le Fils de Dieu, sur les écrans depuis le 28février, pour influencer et les cœurs et les esprits.

UN PROJET AMBITIEUXLe fait que Roma Downey soit croyante ne surprend personne, auxÉtats-Unis. Durant neuf saisons, elle était en effet la vedette de lasérie Les Anges du Bonheur, diffusée sur CBS. Bien que cette émis-sion ne soit plus diffusée depuis plus d’une décennie, des genss’adressent encore à l’actrice en l’appelant « Monica », le nom de

l’ange qu’elle incarnait dans la série. Élevée dans la foi catholique,cette Irlandaise a été éduquée par des religieuses. Puis son frère estprêtre.

Mark Burnett, de son côté, est surtout connu en tant que pro-ducteur exécutif de Survivor — la téléréalité machiavélique qui achangé le paysage télévisuel —, ainsi que de Celebrity Apprentice,The Voice et Shark Tank.

En 2013, ce couple influent d’Hollywood a mis à profit sa vasteexpérience pour mettre sur pied la minisérie La Bible, en 10 épi-sodes. Mark Burnett avait de grandes ambitions pour sa création.Alors que la série commençait, il en a fait sourciller plus d’un enprédisant qu’à terme, plus de gens auraient écouté La Bible qu’au-cune autre de ses émissions vedettes.

Les sceptiques n’ont eu d’autre choix que de se rendre à l’évidence :en mars 2013, la première diffusion de La Bible a attiré 13,1 mil-lions de téléspectateurs à la chaîne « Histoire ». Le succès s’est main-tenu par la suite, la série s’attirant parmi les meilleures cotes d’écoutedes chaînes câblées, tout en décrochant trois nominations auxEmmy.

« L’Esprit Saint est au cœur de tout ça, dit Mark Burnett. Nousavons toujours senti que nous devions faire cela. Si bien que nous

Photo: Joe Alblas/© 2013 LightWorkers Media Inc. and Hearst Productions Inc.

Donner vie à L’Évangile

Premier grand film sur la vie du Christ à voir le jour depuis plus de 10 ans, Le Fils de Dieu met en scène Jésus et sa mission salvatrice

par Kris Dmytrenko

Le producteur Mark Burnett (à gauche) et les acteurs Darwin Shaw et Diogo Morgado, sur le plateau de tournage du Fils de Dieu.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 18

Page 21: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 19

n’y sommes, au fond, pour presque rien. Le résultat a de beaucoupdépassé nos espérances. »

Comme Jésus occupe une place importante dans cinq des 10 épi-sodes, il y avait assez de scènes supplémentaires pour justifier demonter, à partir de celles-ci et du reste de la série, un film de deuxheures axé sur les Évangiles. La sortie en salles du Fils de Dieu coïn-cide avec le 10e anniversaire — quasi au jour près — du derniergrand film sur Jésus, La Passion du Christ.

Si les comparaisons avec l’œuvre controversée de Mel Gibsonsont inévitables, le tout dernier opus diffère de bien des façons. Parexemple, les personnages de La Passion du Christ ne s’exprimentqu’en araméen, en hébreu et en latin. Alors que les dialogues de laversion originale du Fils de Dieu, au contraire, sont en anglais mo-derne, certains passages des Écritures étant même formulés de ma-nière plus naturelle.

De plus, tandis que La Passion commence au jardin de Gethsé-mani et met essentiellement l’accent sur la souffrance de Jésus, lerécit du Fils de Dieu s’étend de la Nativité jusqu’à l’Ascension.

Les producteurs recherchaient donc un premier rôle capable depersonnifier Jésus aussi bien dans les moments de joie, que dansceux empreints de chagrin ou magnifiés par la gloire.

« Nous disions toujours que nous cherchions un acteur capabled’incarner tant un lion qu’agneau, indique Roma Downey. Un ac-teur avec une présence forte, mais qui pouvait aussi incarner la dou-ceur, l’humilité et la bonté. Or, nous avons trouvé la perle rare enDiogo Morgado. »

Mark Burnett dit ceci : « En plus, il est catholique. Il a grandi auPortugal, et il a été à l’église toute sa vie. »

La Passion du Christ avait été à la fois applaudi et critiqué pouravoir montré avec un réalisme cru les dernières heures de Jésus.Confronté au même défi, le couple Burnett-Downey a cherché àrestituer le sacrifice du Christ sans pour autant accabler les specta-teurs plus sensibles. Par ailleurs, ils voulaient que leur film soit classé« surveillance parentale conseillée pour les moins de 13 ans »,puisqu’une cote plus restrictive aurait diminué de manière impor-tante leur public potentiel.

« Nous ne voulions pas montrer sans raison d’images violentes,explique Roma Downey. Ainsi, bien que l’on voie le clou placé surla main [de Jésus], ainsi que le marteau qui s’élève, nous avons jugéqu’il n’était pas nécessaire de voir effectivement le clou s’enfoncerdans la chair. »

UN OUTIL PÉDAGOGIQUECertains spectateurs jugeront peut-être que Le Fils de Dieu a plus àvoir avec les superproductions hollywoodiennes comme Gladiateur,qu’avec des films à caractère religieux. Sans compter que la percutantetrame sonore produite par le compositeur « oscarisé » Hans Zimmer,Lorne Balfe ainsi que Lisa Gerrard ajoute à l’impression de grandeuret de puissance.

« Oui, c’est gros, c’est héroïque et on en a plein la vue, dit RomaDowney. Mais, en même temps, c’est profondément intime etpersonnel. Cette histoire, en fin de compte, est une histoired’amour. »

C’est dans les moments les plus calmes de l’histoire — une cha-leureuse étreinte, un instant de tendresse, un regard de connivence— que le film a le plus d’impact. Roma Downey elle-même joue le

rôle de la mère de Jésus et elle apparaît dans plusieurs de ces mo-ments, comme lors de cette scène inspirée par la Pietà de Michel-Ange où l’on voit Jésus descendu de la Croix. « Alors qu’elle étaitjeune fille, [Marie] a dit “oui” à Dieu », dit l’actrice qui a ressentibeaucoup d’émotion en interprétant son rôle. « Elle a dit “oui” éga-lement lorsqu’elle se tenait au pied de la Croix. Comment supporterune telle chose ? Et pourtant, elle était là, aimante, de manière à ceque lorsqu’il baisse les yeux, il la voie. » L’importance du personnagede Marie dans le film plaira aux spectateurs catholiques. D’ailleurs,plusieurs personnalités catholiques se sont dites satisfaites par la qua-lité d’ensemble du Fils de Dieu.

« Quelle joie que de voir ce film donner vie aux pages de l’Évan-gile », a, par exemple, dit le cardinal Donald W. Wuerl, archevêquede Washington, D.C.

Afin de préparer les gens à la sortie du film, l’archidiocèse deWashington a produit une série de sept vidéos catéchétiques acces-sibles en ligne et qui renvoient à certaines scènes du film. Ces vidéosviennent compléter le Guide de réflexion et de discussion sur « Le Filsde Dieu », rédigé par Mgr J. Brian Bransfield, secrétaire général as-socié de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. CeGuide est l’un des nombreux outils pédagogiques disponibles surle site seesonofgod.com.

Également charmé, l’archevêque de Los Angeles, José Gomez, es-time que le film est important « parce qu’il nous donne l’occasionde comprendre que Dieu est présent au sein de notre propre vie, etque nous sommes ses enfants. Cette œuvre cinématographique mesera extraordinairement utile pour mon ministère. »

Mark Burnett est particulièrement enthousiasmé par l’appui desChevaliers de Colomb, soulignant que de nombreux conseils ontacheté à l’avance des billets pour leurs paroisses.

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson figure parmi ceux quiapprouvent Le Fils de Dieu : « Voilà un film qui ne fait pas que vousraconter des choses à propos du Christ, mais qui vous plonge plutôtau cœur de sa vie, vous permettant de constater de première mainson ministère public, son amour pour l’humanité, ainsi que la mortqu’il a connue pour nous permettre d’avoir la vie éternelle. »

Roma Downey se réjouit quant à elle ce que les leaders catho-liques saisissent bien la vision derrière le film lui-même. Le projet,dit-elle, « est lié a tout ce dont nous parle notre nouveau pape —cette nouvelle évangélisation — et il met par ailleurs à profit tousles nouveaux moyens à notre disposition pour porter aux gens lemessage du Christ. »

L’accueil enthousiaste réservé à la minisérie La Bible, jumelé à lacote d’amour du pape François auprès du public, témoigne d’unefascination renouvelée pour le christianisme au sein de la culturepopulaire. Roma Downey et Mark Burnett veulent atteindre unpublic qui a, selon eux, soif de sens, tout comme Jésus a offert unenouvelle vie à Simon Pierre qui se cherchait.

« Nous croyons fermement que si le film a été bien fait, le fidèletrouvera le sens qui lui manque, la réponse à des questions qu’ilse pose, dit Mark Burnett. Puis, à son tour, il mettra ensuite àprofit sa découverte en allant vers les gens qui ne connaissent pasencore Jésus. »♦

KRIS DMyTRENKO est coordonnateur des communicationspour l’archidiocèse de Toronto.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 8:59 PM Page 19

Page 22: Columbia Mars 2014

20 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Lorsqu’il fait beau, la baie de Chesapeake, dans le Maryland, estpeuplée de kayaks, de voiliers et de phares qui resplendissent au

coucher du soleil. Mais quand le vent et les tempêtes s’invitent dansle décor, la région se distingue plutôt par les nombreux arbres quitombent, s’accrochant aux fils électriques et contrariant les proprié-taires des maisons environ-nantes.

Un Conseil des Chevaliersde Colomb de North Beach,sur la rive ouest de la baie, atourné à son avantage ces dan-gereux inconvénients : il enprofite pour fournir gratuite-ment du combustible à chauf-fage aux membres plusdémunis de sa communauté.Depuis 2009, le Conseil 7870Calvert s’est associé à la banquealimentaire des Dames de laCharité de l’église Saint-An-toine de Padoue afin de ramas-ser, couper, livrer et empiler dubois de chauffage au profit defamilles et individus à revenusmodestes.

Or, justement, alors que desvortex polaires et des froids si-bériens se sont invités cet hiver,rester au chaud a récemmentété plus important — et pluscoûteux — que jamais.

GÉNÉRER L’ÉTINCELLEÀ environ 15 kilomètres de North Beach se trouve la ville de Dunkirk,au Maryland toujours, où Paul McBride habite, dans une impasse den-sément boisée. Celui-ci, membre du Conseil 7870, gère ce que ses ca-marades du Conseil appellent le « Sanctuaire boisé ». C’est en effet sur

sa parcelle de deux acres que les Chevaliers se sont installés pour entre-poser l’essentiel de leur bois ainsi que leur matériel de coupe.

«Nous avons compris que le terrain pouvait nous fournir unequantité appréciable de bois, raconte Paul McBride. J’avais l’espacede toute façon, et la remise est tout au fond de ma cour arrière. »

Voilà environ six ans, leConseil avait mis sur pied unprogramme visant à débarras-ser les communautés de NorthBeach et des alentours des ar-bres qui avaient été déracinés.L’initiative connut un certainsuccès, si bien que le ChevalierJose A. Baca suggéra d’aller en-core plus loin.

« Les gens appréciaient,alors nous nous sommes dit :“Pourquoi ne pas faire encoreplus ?” Les temps sont de plusen plus difficiles. Les citoyensdoivent consacrer des sommesappréciables à l’achat de boisde chauffage, alors qu’ils de-vraient d’abord dépenser pourde la nourriture », expliqueJosé Baca.

C’est alors, nous étions en2009, que ce dernier abordaune représentante des Damesde la charité après une messe

du matin à l’église St-Antoine de Padoue. Le Conseil disposant debois de chauffage, y avait-il des clients de la banque alimentaire quiauraient aussi besoin d’aide pour se chauffer ?

C’était le cas, oui. La première année, trois familles demandèrentà recevoir du bois de chauffage. Il y en eut plus l’année suivante, etdavantage encore l’année d’ensuite. Aujourd’hui, les Chevaliers li-vrent du bois à plus d’une douzaine de familles à revenus modestes,

Les héros du cœur et de la chaleur

Des Chevaliers du Maryland entretiennent la flamme en distribuant du bois de chauffage auxpersonnes dans le besoin

par Patrick Scalisi | photos de Bob Roller

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 20

Page 23: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 21

distribuant ainsi une vingtaine de cordes par année, soit une valeurd’environ 4000$.

« Il suffit pour les Chevaliers de nous le dire lorsqu’ils sont prêts,et nous publions un avis sur notre babillard qui dit : “Bois de chauf-fage à donner. Demander à l’accueil.” », souligne Maureen Hudson,coordonnatrice de la banque alimentaire des Dames de la charité.

Le travail ne s’arrête toutefois pas là. Non seulement les Chevalierslivrent-ils le bois à domicile, mais ils le déchargent aussi, et l’empilentégalement. Ils tiennent compte par ailleurs de l’espace dont disposele bénéficiaire ainsi que de la longueur de bûches requise. Par exem-ple, une famille ayant un poêle à bois aura aussi besoin de grossesbûches pour entretenir le feu, tandis qu’un couple de personnes âgéesaimera que les morceaux soient plus petits et plus faciles à transporterjusque dans la maison.

« Il y a assez de Chevaliers engagés dans le programme et les dis-ponibilités varient de l’un à l’autre, si bien que nous pouvons répon-dre aux besoins spécifiques pratiquement sur-le-champ », indique leGrand Chevalier Chuck Geisler.

ATTISER LES FLAMMESSelon Maureen Hudson, beaucoup de gens qui ont besoin de l’aidede la banque alimentaire des Dames de la charité doivent composeravec un handicap ou des problèmes de santé ; d’autres traversentseulement une période difficile. Mais quelle que soit la raison, il de-meure souvent difficile de payer plus de 200$ pour une corde debois sec — une « vraie » corde s’entend, mesurant 4 X 4 X 8 pieds— alors qu’on doit déjà composer avec des factures de services

publics et d’épicerie.C’est le cas notamment de Shirley Miller, qui vit dans la petite

communauté de Fairhaven, dans une maison de bord de mer quin’a pas été conçue pour être habitée à l’année.

« Je n’ai pas de fournaise, alors je dois faire fonctionner le poêle àbois sinon tout gèle », dit en riant la principale intéressée.

Shirley Miller est en congé de maladie et travaille à temps partiel,mais elle a quand même de la difficulté à joindre les deux bouts, sur-tout en hiver. Elle dépend de la générosité d’autrui pour obtenir dequoi chauffer — une situation délicate si personne autour d’elle n’avu un de ses arbres tomber ou si son père n’a pas lui-même un surplusde bois. Mais même là, elle doit habituellement engager quelqu’unpour transporter le bois dans sa camionnette et fendre les bûches sielles sont trop grosses.

C’est Maureen Hudson qui a la première fois parlé à Shirley duprogramme de distribution de bois des Chevaliers. Depuis 2010,cette dernière a bénéficié de plusieurs livraisons.

« C’est vraiment, vraiment chouette parce que [les Chevaliers] mel’apportent chez moi, ce qui me fait réaliser des économies en fraisde ramassage, selon Shirley Miller. En plus, le bois arrive coupé etfendu, ce qui fait que là aussi j’économise. Et le comble, pour ainsidire, c’est qu’ils l’empilent dans la remise et je n’ai qu’à me servir aubesoin ! »

Le bois de chauffage des Chevaliers a été une bénédiction pourShirley lorsque ses finances étaient précaires, et le fait de pouvoircompter sur un approvisionnement constant lui permet de consacrerson argent à d’autres dépenses importantes.

Paul McBride (au centre) observe Michael Clagett (à gauche) et l’ex-Grand Chevalier José A. Baca tandis que ces derniers coupent le bois dans son « Sanctuaireboisé ». Les Chevaliers du Conseil 7870 Calvert se sont en effet installés sur la propriété de Paul McBride afin de couper et entreposer du bois par la suitedistribué à des gens dans le besoin. • Ci-contre : Le Grand Chevalier Chuck Geisler transporte un tas de bûches qui seront distribuées gratuitement.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/12/14 12:17 PM Page 21

Page 24: Columbia Mars 2014

22 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

« Cela me permet, entre autres, de régler mes factures à temps,dit-elle. De plus, si quelque chose se casse dans la maison et que jedois le réparer, j’ai un peu d’argent excédentaire qui me permet defaire face à la situation, que ce soit pour l’auto, le réfrigérateur ou lamachine à laver. »

C’est grâce à des bénéficiaires comme Shirley Miller si le pro-gramme de distribution de bois représente quelque chose d’aussi gra-tifiant, pour les membres du Conseil. Le fait de se regrouper, decouper le bois ensemble puis de le transporter, cela raffermit l’espritd’équipe au sein des Chevaliers tout en resserrant les liens fraternels.Les membres ne font pas que donner de leur temps, ils fournissentégalement de l’équipement : scies à chaîne, bâches, réservoirs d’es-sence. Un Chevalier a même donné une fendeuse aujourd’hui ins-tallée à demeure sur le terrain de Paul McBride ; d’autres membresprêtent leur fendeuse sur une base régulière, ou encore leur camion-nette.

« Ça ne demande à personne un engagement à vie, expliqueChuck Geisler. Il suffit d’avoir un samedi de libre et de connaître unpeu le bois de chauffage. »

Maureen Hudson ajoute : « Ce n’est pas facile mais ils embarquentà fond, et leur efficacité ainsi que leur enthousiasme m’impression-nent. Ces hommes-là m’inspirent, et je suis persuadée qu’ils sont uneinspiration pour beaucoup d’autres personnes. »

UNE BELLE FLAMBÉEL’arrivée du printemps, le 20 mars, ne signifie pas qu’on n’aura plusbesoin de bois de chauffage. Les propriétaires de maison vont-ils de-voir garder leurs intérieurs au chaud jusque tard en avril ? Avec les

froids polaires qu’on a connus à répétition ces derniers mois, tout estpossible. Chose certaine, Shirley Miller pense demander plus de boisaux Chevaliers, si sa réserve baisse trop alors que le froid menace tou-jours. Sans compter qu’elle doit déjà commencer à prévoir pour l’au-tomne prochain.

« Ils me demandent toujours : “Avez-vous eu assez de bois, cetteannée ?”, dit Shirley. Ils vont recommencer à me le demander cetautomne. “Voulez-vous qu’on commence tout de suite à en mettrede côté pour vous ?” C’est tellement réconfortant de savoir qu’ils sesouviennent de moi, qu’ils pensent à mon bien-être et que mon nomfigure en bonne place sur leur liste de gens à appeler. »

Paul McBride, pour sa part, entrevoit un bel avenir pour le pro-gramme et il est disposé à laisser les Chevaliers utiliser son terraintant qu’ils en auront besoin.

« Chaque année, il y a davantage de gens qui ont besoin de bois,dit-il. L’hiver précédent n’avait pas été trop rigoureux, nous n’avionspas distribué tant de bois que ça, mais cet hiver, nous avons travailléfort. [...] Avec les factures d’électricité qui augmentent et le chômagequi perdure, le programme conserve sa raison d’être. »

Pendant ce temps, des bénéficiaires comme Shirley Miller ne sau-raient trop remercier les Chevaliers de les aider à rester au chaud,tout au long de l’hiver.

« Pour moi, les Chevaliers forment une bande de saints ! Je le pensevraiment ! Je me sens tellement privilégiée et honorée de pouvoircompter sur leur générosité. »♦

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazineColumbia.

William Quinn (à l’extrême gauche), du Conseil Our Lady, Star of the Sea 9258 à Solomons, au Maryland, reçoit une livraison de combustible àchauffage de la part du Conseil 7870.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 22

Page 25: Columbia Mars 2014

RÉFLEXION

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 23

Virg

in A

nnun

ciat

e, Fra Ang

elico (138

7-14

77)/b

pk, B

erlin/Art Re

source

, N.Y.

Neuf mois avant Noël, le 25 mars, l’Église célèbre la So-lennité de l’Annonciation. En ce jour, nous célébrons

l’occasion de l’Incarnation, car dès que Notre Dame eut dit« Oui » à l’invitation du messager de Dieu, le Christ fut conçuen son sein. Pour les Chevaliers de Colomb et leurs familles,ce jour marque la Journée de prière de l’Enfant à naître.L’Angélus, l’une des plus belles et bien-aimées prières catho-

liques, raconte l’histoire de l’Annonciation : « L’ange du Sei-gneur dit à Marie. … Et elle conçutde l’Esprit Saint » (cf. Lc 1, 26-38).La prière se poursuit avec les parolesde Marie : « Voici la servante du Sei-gneur. … Qu’il me soit fait selon taparole » (Lc 1, 38). Ayant consenti àl’invitation de l’ange venant de Dieu,l’Esprit Saint s’empara de Marie. …Et le Verbe s’est fait chair. … Et il ha-bita parmi nous » (Jn 1, 14). Voilà lemystère de base de la foi chrétienne— avec la conception de Jésus, leDieu incarné est venu en notremonde. Après le récit de l’Annonciation, le

texte évangélique poursuit immédia-tement par l’épisode de la Visitation.Sans attendre, « Marie se mit en routerapidement vers une ville de la mon-tagne de Judée rendre visite à sa cou-sine Élisabeth, qui était enceinte deJean-Baptiste. Quand elle entendit lasalutation de Marie, elle fut remplie de l’Esprit Saint et elles’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmeset le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je le bonheurque la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? Car lorsquej’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allé-gresse au-dedans de moi » (Luc 1, 39, 42-44).En tant que spécialiste en obstétrique et gynécologie, je

m’étonne de constater comment les récits évangéliques desgrossesses de Marie et d’Élisabeth ne laissent aucun doute quantà l’humanité et de l’humanité de Jésus et de Jean Baptiste avantleur naissance, et ce, des siècles avant l’avènement de la géné-tique et de l’embryologie modernes. Aujourd’hui, la sciencejette un rayon de lumière sur la vie humaine depuis de momentde la conception qui correspond à la lumière de la foi. Toutesdeux, la raison et la foi reconnaissent l’indéniable dignité del’enfant à naître.

Nous savons, grâce à la biologie que la vie humaine com-mence à la conception avec l’intégration des composantes gé-nétiques de l’œuf de la mère et du sperme du père pour formerun zygote unicellulaire. Cet individu unique et génétiquementcomplet progressera naturellement et normalement jusqu’àl’enfance, la jeunesse et l’âge adulte, à moins qu’il ne le soit em-pêché par la maladie, un accident ou toute autre intervention.La progression depuis le zygote à l’état d’embryon, de fétus et

d’enfant est rapide et étonnante.Trois semaines après la conception, lesang embryonnaire circule à partir ducœur qui bat. Bientôt, les mouve-ments du fœtus sont détectables. Lesystème nerveux commence à se dif-férencier en cerveau et les yeux com-mencent à se former avant la fin dela troisième semaine. La progressionde la naissance jusqu’à l’âge adulten’est qu’une question de maturation.C’est en ces termes irréfutables que

la science contemporaine démontrecomment le Seigneur Jésus, conçupar l’Esprit Saint et né de la ViergeMarie fut formé dans le sein de NotreDame, s’y développa et granditjusqu’à devenir un homme. Quellejoie de célébrer chaque année la fêtede l’Annonciation, de rendre grâcepour le mystère de l’Incarnation. Etquel don extraordinaire nous avons

dans le Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui embrassa notrehumble et vulnérable forme humaine et partagea toutes lesétapes notre développement, même la conception!Dans notre quête en vue de bâtir une culture de la vie, nous,

Chevaliers de Colomb, sommes incités à promouvoir la véritéconcernant la vérité quant à la vie humaine éclairée par lascience et la foi, de dire tous les jours l’Angélus et de célébreravec ferveur l’Annonciation et la Journée de prières pour l’en-fant à naître. Ces pratiques servent de témoignage signifiant denotre foi catholique et du continuum de la vie humaine depuisla conception jusqu’à la mort naturelle.♦

LE DOCTEUR MURRAY JOSEPH CASEY est professeur d’obsté-trique, de gynécologie, de médecine préventive et de santé publique àl’Université Creighton d’Omaha, Nebraska. Il est membre du ConseilSt. Margaret Mary 11800 d’Omaha.

Le Jour où le Verbe s’est fait chairFoi et science ensemble feront la lumière sur l’Incarnation et la réalité de la vie in utero

par Murray Joseph Casey, M.D.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 23

Page 26: Columbia Mars 2014

24 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Thinks

tock

Il y a quelques années, je me promenais dans un verger de ci-tronniers en Italie et j’ai cueilli l’un de ces fruits pour en humerle délicieux arôme. Immédiatement, je me suis rappelé ma mère;j’aurais aimé partager avec elle cette délicieuse odeur. Mais com-ment? C’était quelque chose que je ne pouvais lui envoyer parcourriel ou sur Facebook. C’était quelque chose que la technolo-gie était incapable de transmettre. Je devais attendre plusieursmois jusqu’à son prochain voyage à Rome. Cette expérience m’aamené à réfléchir aux divers moyens de communication, qu’ils’agisse par courriel ou par une poignée de mains. Le téléphone, le courriel, Internet et la panoplie changeante

de nouvelles technologies peuvent être utiles. Cependant, cha-cune avait ses faiblesses aussi bien que ses forces. J’en suis venu àme rendre compte qu’il s’y produisait beaucoup plus de phéno-mènes que j’avais d’abord estimés.

LES LIMITES DE LA TECHNOLOGIEBeaucoup d’exemples se présentent, quand il s’agit de limites desmoyens modernes de communications. Par exemple, une conver-sation par webcam permet de voir son interlocuteur mais il estimpossible de regarder la personne dans les yeux. Soit vous re-gardez la caméra de votre ordinateur, soit vous regardez la per-

sonne dans les yeux — mais jamais les deux à la fois.De même, la messagerie instantanée peut s’avérer une bonne

manière de contacter quelqu’un de « présent » en ligne, mais cetteprésence aussi est limitée. Une fois, en clavardant, j’ai demandéà un ami : « Comment va ta petite amie? » Il a mis quelques mi-nutes avant de répondre par un monosyllabe : « OK. » Je me suisdemandé ce que signifiait son silence. Était-il incertain de la ré-ponse? Était-il simplement occupé? Au téléphone ou en per-sonne, ce silence m’en aurait dit long… Clavarder, cela empêchaitalors de comprendre le sens de l’échange.Quand je parlais de telles expériences, on me faisait remarquer

souvent que les technologies sont « neutres » et peuvent avoir uneportée positive ou négative. Pourtant au moyen de lectures et deréflexions touchant certaines expériences, j’ai découvert que, defait, les technologies ne sont pas neutres. Cela ne veut pas qu’ellessoient mauvaises, mais que chaque technologie occasionne unchangement à notre approche du monde et à notre relation avecle monde. Chaque technologie de la communication influencele contenu qu’elle diffuse.Dans son œuvre phare, Amusing Ourselves to Death (1985),

Neil Postman fait allusion au 27e président des États-Unis, Wil-liam Howard Taft. L’auteur demande : « Est-ce qu’un candidat

Discerner lesfruits de l’âgenumériqueNous faisons un usage plus judicieux de la technologiequand nous reconnaissons àquel point celle-ci influencenotre vision du monde

par l’abbé Jonah Lynch

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:25 PM Page 24

Page 27: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 25

de 136 kg, aux multiples mentons, pourrait espérer l’emporterde nos jours, vu les campagnes électorales dominées par la télé-vision? Peu probable! Ce qui signifie que la technologie (la télé-vision) n’est pas sans influencer le contenu, mais qu’elle tend àfavoriser certains types d’orateurs plutôt que d’autres. Non seu-lement les bonnes idées comptent-elles, mais également l’appa-rence agréable. Dans un certain sens, ce sont là de vieilles nouvelles, mais il

vaut la peine de nous y arrêter, parce que nous sommes moinsconscients des influences qu’exercent les technologies plus ré-centes.Par exemple, considérons comment les téléphones cellulaires

ont profondément modifié notre relation par rapport à l’espace.Il n’y a pas si longtemps, les distinctions étaient claires entre ha-bitation, bureau, théâtre, église, place, centre commercial, etc.Depuis les technologies cellulaires, ces distinctions ont été brouil-lées. Nous observons que du travail de bureau se fait à la plage,que des commentaires sont « tweetés » durant l’homélie, et quel’on texte et chatte entre amis éloignés durant les heures de travail.L’espace réel autour de nous peut finir par ne servir que de plateauneutre, sans relation avec l’activité à laquelle, pour l’heure, nousavons le gout de nous adonner.Vous souvenez-vous du temps où le téléphone de résidence

était presque sacré, et auquel le patron ne pouvait avoir recoursqu’en cas d’urgence extrême? La montée des téléphones cellulairesa complètement renversé ce principe. Actuellement, il est plusnormal de recevoir des appels concernant le boulot en dehors desheures de travail et au cours des week-ends, interrompant la viefamiliale, du fait que les numéros des cellulaires ne sont reliés àaucun lieu précis. La personne qui appelle ne sait pas où vousêtes et donc a moins honte de perturber votre vie privée.Nous pourrions examiner d’autres technologies et en venir aux

mêmes conclusions : la technologie influence nos relations avecles autres et avec le monde — ce qui n’est pas nécessairementmauvais —, mais c’est une réalité qu’il nous faut reconnaître etcorriger, selon le cas. En beaucoup d’endroits, c’est en train de seproduire. Par exemple, certaines compagnies ont commencé defermer leurs serveurs de courriels relatifs au travail en dehors desheures d’ouverture, permettant aux employés de profiter réelle-ment des heures en dehors du bureau.

CULTIVER LA COMMUNICATION FACE-À-FACEIl y a des moments qui exigent toute notre attention. De nom-breuses personnes reconnaissent le besoin de consacrer certainsmoments et certains endroits de silence tels que l’église ou le dînerfamilial, où même la vibration tranquille d’un téléphone peutdevenir une perturbation. Décider que rien ne peut être plus im-portant que la personne devant moi — à tel point que j’en annulemon téléphone — peut s’avérer très libérateur.Certaines familles ont trouvé utile de déposer leurs cellulaires

dans une corbeille près de la porte, afin d’aider les enfants à esti-mer que le foyer est un lieu d’intimité et un sanctuaire, où les re-lations familiales ont la priorité. Le foyer nous sert de point dedépart; si les relations qui s’y façonnent sont solides, il est plusfacile de trouver sécurité et courage dans le monde extérieur. Cer-taines restrictions imposées aux distractions extérieures peuvent

aider à protéger ces relations.Ce qui semble le plus important c’est de développer un juge-

ment libre et critique, et ne pas supposer aveuglément que lesmachins sont « neutres », et qu’ils n’influencent en rien ma façonde vivre. Quand j’observe leur effet évident sur mon mode devie, je remarque leurs effets concrets sur ma façon de vivre. J’ob-serve que beaucoup de choses ont changé, certaines pour lemieux, d’autres pour le pire. C’est donc dire que j’ai besoin dediscerner quelles technologies et quels usages j’en fais, peuventvraiment améliorer ma vie. Une certaine recherche neurologique récente démontre que la

structure même du cerveau est modifiée par l’expérience. Defaçon très concrète, nous sommes formés par ce que nous lisonset par ce que nous faisons. Cette découverte m’aide à comprendrepourquoi mes technologies de plus en plus nombreuses dites« sans conséquence » me portent à être impatient chaque fois queje dois attendre. L’élimination de toute attente entre le désir et lasatisfaction modifie mon cerveau, de sorte que celui-ci s’attend àune satisfaction immédiate, comme si tout dans la vie pouvait seproduire comme l’allumage d’une bougie électrique, ou en cli-quant sur le lien d’un ordinateur ultrarapide.Parfois, je me surprends à être plus intéressé par l’efficacité que

par les êtres humains qui sont souvent peu efficaces, peu soignéset en manque, tout comme moi. C’est alors que je tâche de merappeler une certaine journée d’été d’il y a plusieurs années. J’étais jeune séminariste et je passais l’été à rendre service à un

aumônier du nom de Father Vincent. Un certain matin de juillettrès chaud à l’hôpital nous avons entendu crier. La voix venaitd’une chambre où une femme nommée Rachel se mourait d’uncancer. L’aumônier suit le bruit, entre dans la chambre et referme la

porte. Il se met à genoux et se met à crier avec la patiente. Ellecrie : « Mon Dieu! » et il crie : « Mon Dieu, aide-la! » Il lui prendla main pour qu’elle se rende compte que quelqu’un prie avec elle.Nous y sommes restés un long moment. Soudain, ses cris ontchangé, passant de « Pourquoi, pourquoi donc, mon Dieu? » à« J’offre, je l’offre! » Au cours de derniers moments de sa vie, sondésespoir s’est transformé en espérance.La seule chose suffisamment positive pour Rachel, en ce matin

de juillet, c’était la main de Father Vincent dans sa main. La seuleréponse possible à son besoin — après tous les médicaments, ettous les soins palliatifs — ce fut la main et la voix d’un être hu-main dans la même chambre qu’elle. Il n’y avait aucun moyende multiplier l’efficacité de Father Vincent par le recours aux pro-grès de la technologie des communications. Aucun soin à dis-tance n’aurait été efficace.Quand je pense à cette expérience, j’essaie de me rappeler que

plusieurs des choses les plus importantes dans la vie exigent pa-tience et tendresse, et ne peuvent se produire qu’en personne,comme Dieu nous l’a enseigné en devenant un homme et en vi-vant parmi nous. Il n’a pas seulement envoyé un message deBonne Nouvelle. Il nous a envoyé son Fils.♦

LE PÈRE JONAH LYNCH est recteur du séminaire de la fra-ternité sacerdotale des missionnaires de Saint Charles Borromée,à Rome.

March 14 F 2_11 FINAL_Mar E 12 2/11/14 5:26 PM Page 25

Page 28: Columbia Mars 2014

26 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

l’Arkansas, s’est associé auxparoissiens de l’église Mary,Mother of God, afin de par-rainer un souper de bienfai-sance au profit d’un membredu conseil qui avait subi uneopération à cœur ouvert. Lesouper spaghetti a rapporté3852$.

MARCHE POUR LA SOBRIÉTÉ

Le conseil 15239 Blessed Fa-ther Jerzy Popieluszko, Mar-tyr à Tarnobrzeg en Pologne,a participé à la marche pourla sobriété de l’église OurLady of the ImmaculateConception. Les Chevalierset les paroissiens ont marchéensemble sur le thème queles pères doivent montrerl’exemple pour leur familleen matière de modération.Ils ont également sensibiliséles gens aux problèmes liés àl’alcool.

à défrayer les coûts d’émis-sion du groupe. Les fonds ontété réunis grâce à un loto par-rainé par le conseil. La radioGuadalupe comprend 20 sta-tions AM et FM qui opèrentsur le même marché en espa-gnol et en anglais.

ROSAIRE VIVANTLe conseil 4849 Cardinal Bel-larmine d’Aurora dans l’Illi-nois a été l’un des principauxorganisateurs de l’annuel ro-saire vivant international del’église Holy Angels. Plus de50 bénévoles – dont plusieursChevaliers – ont servi des« Rosaires vivants » pendantl’évènement.

VISITE D’UN RELIQUAIRE

Les membres du conseil 1400Bellevue de Pittsburg, accom-pagnés de leurs épouses, ontvisité le plus grand reliquairepublic du monde, la chapelleSt. Anthony à Pittsburg. Lachapelle, qui est la seule dansson genre dans le monde àêtre ouverte au public, abrite

des reliques de première,deuxième et troisième classesprovenant du monde entier.

SOIRÉE FAMILIALELe conseil 15585 BlessedJohn Paul II de Madisonvilleau Tennessee, a organisé unesoirée familiale pour les pa-roissiens de l’église St. Josephthe Worker. Les festivitéscomprenaient un lancer deballons, un concours debulles, un lancer de balles àgrain et un concours du meil-leur biscuit.

MUSÉE CARDINALRITTER

Le conseil 1221 Cardinal Rit-ter de New Albany dans l’In-diana, a accueilli dans sa villenatale l’Aumônier SuprêmeMonseigneur William E. Loride Baltimore lors de la céré-monie d’inauguration célé-brant l’ouverture d’unenouvelle salle dans le muséedu lieu de naissance du Car-dinal Joseph E. Ritter. LesChevaliers apportent leursoutien financier et mettentdes bénévoles à la dispositiondu musée depuis qu’il a étéclassé monument historiqueen 2002. Le conseil a égale-ment organisé une réceptionaprès l’inauguration où l’Au-mônier Suprême a fait un dis-cours.

DON DE FAUTEUILROULANT

Le conseil 11188 MiraculousMedal et le cercle 4624 Mira-culous Medal, tous les deuxde Columbus dans l’Ohio,ont offert un fauteuil roulantau membre du conseil PeterBroeckel alors que son ancienfauteuil roulant commençaità mal fonctionner après 10ans d’utilisation.

SOUPER SPAGHETTILe conseil 8410 Msgr. AdamA. Micek de Harrison dans

RADIO CATHOLIQUELe conseil 7965 St. Helena deSan Antonio a fait don de1000$ au réseau radiopho-nique Guadalupe pour l’aider

Russ Hendrickson (deuxième à partir de la gauche) du conseil13800 St. Basil de Kimberton en Pennsylvanie, et membre dupersonnel du « Southeastern Veterans Center » (le plus à droite)travaillent avec deux résidents sur deux projets de menuiserie.Quand les coupures budgetaires ont forcé la fermeture du pro-gramme de menuiserie, les Chevaliers ont pris la relève en fi-nançant et en envoyant du personnel pour soutenir le projet.Les membres du conseil conçoivent des projets en bois et tra-vaillent aux côtés des membres du personnel afin d'aider lesrésidents à assembler les kits.

Les membres du conseil6984 St. Mary de Hay auKansas, remplacent un pan-neau « Divine Miséricorde » lelong de l'autoroute 70. LesChevaliers ont remplacé qua-tre panneaux qui étaient effa-cés et abimés par lesintempéries après huit ans.Au départ, le conseil ne devaitremplacer qu'un panneau paran. Cependant, un donateur aproposé de payer pour leremplacement des trois au-tres panneaux si les Cheva-liers ont accepté de lesinstaller.

Jeff Medeiros et ses filles,Gianna et Lauryn, regardentleur canne à pêche pendantle concours de pêche par-rainé par le conseil 14236 Fa-ther John F. Hogan deDarmouth au Massachusetts.Les Chevaliers ont parrainé leconcours annuel pour les en-fants âgés de 6 à 16 ans et ilsont offert de nombreux prix àceux qui étaient présents.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 26

Page 29: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 27

en reconnaissance de son prê-tre. Les membres de la pa-roisse, qui est en grandepartie rurale, se sont réunispour faire un pique-niqueavec le maïs doux tendre quiavait été récolté le matinmême dans les champs ducoin et que les Chevaliers ontpréparé. La manifestationétait tout spécialement orga-nisée pour célébrer le travaildu Père Nick Defina, aumô-nier du conseil et de cinq au-tres prêtres de la région quilui apportent leur aide et quiguident la population.

« DES MAINS UTILES »Le conseil 11991 ImmaculateConception de Goose Creeken Caroline du Sud, s’est as-socié à l’Association italo-américaine locale et à« Greater Charleston Civitan »pour co-parrainer un dînerpour les habitants de la com-munauté au profit de « Desmains utiles » de GooseCreek, une banque alimen-taire. Près de 200 personnesont assisté à la manifestationqui a rapporté plus de 1800$qui serviront à maintenir labanque alimentaire bien ap-provisionnée.

DU COMBAT VERSUNE RECONVERSIONLe conseil 13300 Our Lady ofMount Carmel de Wildwooden Floride, a fait don 2500$ à« Combat Veterans to Careers »,un groupe qui aide les soldatsà faire la transition entre leservice militaire et une car-rière civile productive.

PROGRAMME DU CALICE

L’assemblée Santa Clarita enCalifornie propose un pro-gramme grâce auquel des ca-lices à la mémoire des FrèresChevaliers décédés sont of-ferts à des nouveaux prêtres.L’année dernière, les quatrebénéficiaires étaient de nou-veaux prêtres de l’Ouganda,du Pérou, de l’Inde et du Ni-

ÉPLUCHETTE DE BLÉ D’INDE

Le conseil 4120 Sacred Heartde Tottenham dans l’Ontario,a organisé dans sa paroisseune épluchette de blé d’Inde

rent d’abcès dentaires. Lau-rent Mani du conseil 9386St. Martin de Porres deWashington, D.C., a livrélui-même les brosses à dentslors d’un voyage dans son

géria.MARCHE CONTRE

LE CANCERQuatre membres du conseil2843 Rimouski au Québec etdu conseil 13423 SeigneurLePage ont participé à unemarche de 745 miles sur 43jours afin de réunir près de100 000$ au profit de la So-ciété du cancer. Non seule-ment la marche a permis derécolter des fonds pour la re-cherche sur le cancer mais ellea aussi permis aux Chevaliersde bénéficier d’une grande vi-sibilité dans tout le Québec.

DES BROSSES ÀDENTS POUR

LE CAMEROUNSous la direction du conseil14297 Achille Akoa of St.Rose of Lima de Gaithers-burg dans le Maryland, lesconseils des C de C de cinqÉtats différents ont collecté10 000 brosses à dents pourles enfants de la Républiquedu Cameroun. De nombreuxjeunes dans les pays africainsne vont pas à l’école, ou tom-bent très malades, ou meu-

Les membres du conseil 6149 Auburn en Californie ont chargédes tables et des chaises dans un camion pour les livrer àl'église Notre Dame de Guadalupe de San Felipe au Mexique.Comme le conseil avait acheté de nouvelles tables et de nou-velles chaises pour sa paroisse fin 2012, il lui restait environ 400chaises et 60 tables dont l'église n'avait plus besoin. Les Che-valiers ont décidé de donner le mobilier à l'église Our Lady deGuadalupe. Le conseil s'est également occupé de la locationd’un camion pour le transport des chaises et des tables.

Rob Meiwes du conseil12553 St. Mark de Denton auTexas, vise un pigeon d’argilelors d'un ball-trap de charitéet une vente aux enchères or-ganisés pour lever des fondspour le fils d'un membre duconseil. Weston Luke, le filsdu Chevalier Ben Luke, est néavec de graves problèmesmédicaux. L'évènement arapporté plus de 38 000$ quiserviront à défrayer une partiedes frais médicaux à lacharge de la famille.

Un jeune membre du « Boysand Girls Club » de la Virginiedu Sud-est tient un poissonqu'il vient d'attraper sur lajetée Lynn aven lors d'unepartie de pêche parrainée parle conseil 10804 Pope LeoXIII de Virginia Beach. Plus de180 enfants ont apprécié unematinée de pêche au coursde laquelle ils ont chacunreçu une canne à pêche, unt-shirt et un dîner.

Le conseil 14344 AndrewWooley of River East-MotherTeresa d’Oregon dans l'Ohio,peint le plafond de l'entrée dupresbytère de l'église St. Ste-phen en préparation de l'arri-vée du nouveau prêtre, lePère Ron Schock. Commecadeau de bienvenue pourleur nouveau prêtre, les Che-valiers ont nettoyé et repeintle presbytère avant l'arrivéedu Père Schock.

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 27

Page 30: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

28 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

Claire d’Assise et de deuxanges en adoration, livrées àl’église, pièces sculptées enItalie. Les Chevaliers s’étaientengagé à fournir et ont effec-tivement réuni 14 500$ pourla statue de Saint-François,

INSTALLATION DE STATUES

Le Conseil St. Clare of Assisi12851, de Surprise, Arizona,a aidé à déballer et mettre enplace les statues de SaintFrançois d’Assise et de Sainte

les 1400$ qui furent versésaux Sœurs de la Vie.

FESTIVAL DE MUSIQUE MARIALE

Le Conseil du Blessed FatherJerzy Popieluszko 15239, deTarnobrzeg, Pologne, a orga-nisé un festival de musiquemariale à l’église Notre Damedu perpétuel secours. Plu-sieurs enfants en présence ontinterprété des chants à Marie.

RÉPARATION DE MONUMENT

Le Conseil St. Luke 9128, deTemple City, Californie, a ré-paré le treillage d’un monu-ment aux enfants de laparoisse décédés ou mort-nés.Des vents violents avaientrenversé de treillage et unbuisson fleuri. Après ces ré-fections, les Chevaliers onttaillé les plates-bandes et lesbuissons environnants.

tandis que les autres dona-teurs ont financé les autresstatues.

AUCUN GASPILLAGELe Conseil Rochester (N.Y.)178, a collecté les restes denourriture d’un tournoi degolf de la LPGA et a remis cesdenrées alimentaires à lasoupe populaire de la ParoisseSt. Theodore.

RÉNOVATIONS Le Conseil St. Andrew 8001,de Pleasant, Texas, a offert 11000$ à la paroisse St. Andrewen vue d’aider à faire des ré-novations. Les fonds réunisprovenaient d’une variétéd’activités du conseil.

BARBECUE FAMILIALLe Conseil Blessed Trinity11681, de Toronto a organiséun barbecue familial à la pa-roisse. Les Chevaliers y ontservi 750 hamburgers et ilsont accepté des dons supplé-mentaires lors de l’activité.Les contributions ont dépassé

Les membres du Conseil St. Paul 10775, d’Inabanga, Visayas, et leurs familles regardentdes membres du conseil se livrer à une joute de tir à la corde lors d’une fête sur la plage,joute parrainée par le conseil. Les Chevaliers ont organisé cette fête pour les membres etleurs familles, où l’on s’adonnait à divers jeux et compétitions tels que la course, le volleyballet la natation.

Devon O’Toole, du Conseil Bi-shop Harrington 9508, deKamloops, Colombie-Britan-nique, présente la Rose d’ar-gent des Chevaliers deColomb à Mgr Jerry Des-mond, de la paroisse St. JohnVianney, lors du passage quela rose y faisait. L’AssembléeFather Lejeune a fourni unegarde d’honneur au coursd’une célébration eucharis-tique et lors d’un momentd’adoration pour les mem-bres de la paroisse.

QUAND LES PRÊTRES SONT NOMMÉS AILLEURS...

Le Conseil St. Michael the Archangel 12577, de Leawood,Kansas, a rendu hommage à deux prêtres de la paroisseSt. Michael qui partaient pour de nouvelles affectations. LesChevaliers ont offert à l’abbé Bill Porter une rente viagèrede 2500$ et une somme de 500$ à l’abbé Mike Petersonpour l’achat de nouveaux vêtements liturgiques. L’Assem-blée Vénérable abbé Michael J. McGivney a offert égale-ment 500$ à l’abbé Peterson pour l’achat de vêtements.

Après avoir appris que plusieurs membres du clergé de lacathédrale Sacred Heart allaient être mutés dans d’autresparoisses et que plusieurs nouveaux prêtres allaient lesremplacer, les membres du Conseil Father Thomas F. Price2546, de Raleigh, Caroline du Nord, ont travaillé en tantque bénévoles lors des déménagements. Les Chevaliersont participé également à la dernière célébration eucha-ristique présidée par les prêtres concernés.

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 28

Page 31: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

PÈLERINAGE À MEDJUGORJE

Le Conseil lieutenant généralTimothy J. Maude 10292, deMannheim/Heidelberg, Alle-magne, Allemagne, et l’As-semblée Father H. TimothyVakoc, de la Base d’aviationRamstein ont coparrainé unpèlerinage à Medjugorje pourla communauté catholique deWiesbaden. Trente-huit per-sonnes, parmi lesquelles desChevaliers et leurs familles,sont parties en pèlerinage àMedjugorje pendant six jours.

MATÉRIEL NÉCESSAIRE AUX

PRÊTRESGrâce à l’appui de quatreconseils du District No 24 età des dons de plusieurs pa-roissiens, les Chevaliers ontobtenu 950$ servant à ache-ter des vêtements liturgiquesà un prêtre nouvellement or-donné de l’Ouganda. Deplus, l’Assemblée PatrickHenry, de Danville, s’est pro-curé un calice dont le prêtrepourra se servir lors de sa pre-mière eucharistie.

SOUTIENS D’ÉCOLESL’Assemblée Capt. MilesMacDonnell, de Winnipeg,Manitoba, a organisé sonbanquet et son tirage annuelsau profit de l’école catholiquelocal. Les Chevaliers ontchoisi comme bénéficiaire desfonds, l’école Our Lady ofVictory, de Winnipeg, — prèsde 10 500$ en tout. Depuisdix ans, l’assemblée a réuniplus de 100 000$ offerts àl’instruction catholique.

AIDE FOURNIE À UNE VEUVE

Le Conseil Father Peter PaulMaher 6793, d’Olney, Mary-land, a aidé la veuve d’unmembre décédé du conseil,alors qu’elle déménageait dansun complexe de logement so-cial. Bien que le membre duconseil fût décédé il y a plusde 20 ans, les Chevaliers ont

BEIGNES ET CAFÉLe Conseil St. Mary of theAssumption 14531, de Stock-ton, Californie, sert beignes etcafé aux paroissiens après lescélébrations eucharistiques dupremier dimanche du mois.

« RETOURS POUR LES VOCATIONS »

Le Conseil Msgr. Esper 3027,de Fowler, Michigan, a orga-nisé sa campagne de collectede fonds « Returns for voca-tions » (Retours pour les vo-cations) au profit desséminaristes locaux. En re-cueillant quelque 48 000bouteilles et canettes consi-gnées, ainsi que des dons enespèces des membres de lacollectivité, les Chevaliers ensont arrivés à disposer de5500$ pour soutenir deshommes de la collectivité quise préparent à la prêtrise.

sidents qui devaient déména-ger. Les Chevaliers ont fait cequ’il fallait pour fournirl’équipement médical néces-saire aux résidents infirmespendant que ces derniers at-tendaient d’être relocalisés.

BIBLES POUR DÉTENUS

Le Conseil Bishop Kevin Britt8117, de Grand Rapids, Mi-chigan, achète et remet Bibleset chapelets à l’usage de déte-nus chrétiens dans tout le sys-tème carcéral du Michigan.Les recettes des déjeuners auxcrêpes du Conseil servent à fi-nancer le programme.

fourni quatre camions et deuxcamionnettes en plus de lamain-d’œuvre, afin de com-pléter l’opération en un seulaprès-midi.

SOUTIEN AUX SOINS MÉDICAUX

Le Conseil de Pasco (Wash-ington) 1620 a fait en sortequ’un abri de la Croix Rougereçoive en prêt cinq lits d’hô-pitaux et des marchettes aprèsqu’un incendie eut déplacé150 personnes. L’abri devaitdemeurer vide pendant troisjours, mais on a dû prolongerl’aide pendant trois semaines,étant donné le nombre de ré-

Kenneth J. Reuter, du ConseilBishop Joseph F. Busch4863, de Sauk Center, Minne-sota, fauche les grandesherbes dans un cimetière his-torique abandonné que leconseil a décidé de restaurer.Le Cimetière Brookdale setrouve le lieu de dernier reposde bébés mort-nés ou dèsaprès leurs naissances ou auSauk Centre Home School forGirls au début du 20e siècle.Autrefois la propriété de l’État,il fut abandonné jusqu’à ceque les Chevaliers décidentde restaurer la propriété etd’étudier son histoire.

LOWER

LEF

T: Bryan

Zollm

an/S

auk Cen

tre H

erald

Des Chevaliers rénovent le Centre d’assistance aux

familles des vétérans

Des Chevaliers àtravers l’état duMaine construi-sent un quai (ci-dessus) et unerampe pour fau-teuils roulants (àdroite) au NationalVeterans FamilyCenter, de Bel-grade. Quarante Chevaliers se sont retrouvés au centrepour abattre et enlever des broussailles et construire desrampes pour fauteuils roulants et des quais en attente del’arrivée de neuf guerriers blessés et leurs familles. Enplus de la main d’œuvre bénévole, les Chevaliers ont of-fert pour 1000$ de matériaux pour assurer que les an-ciens combattants et leurs familles jouiraient d’unenvironnement calme et thérapeutique où se reposer etse rétablir.

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 29

Page 32: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

30 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

de fermer, le conseil 6111Hyde Park et la communautéparoissiale ont réagi avec desdons et un projet qui aconvaincu l’archidiocèse deNew York de maintenirl’école. Lors d’un souper duconseil célébrant la bonnenouvelle, l’administrateurPère Brendan Fitzgerald, ledirecteur de l’école Eileen Ke-rins et l’ancien député d’ÉtatSalvatore A. Restivo ont re-mercié les Chevaliers de leurdon de 15 000$.

CALICE DE MISSIONL’assemblée Father Robert O.

pays natal.SAUVER UNE ÉCOLEQuand l’école Regina Coelide Hyde Park, dans l’État deNew York, était sur le point

Hickman de Winchester enVirginie, a offert un calicecommémoratif au diocèse deMasvingo au Zimbabwe. Lesnoms des Chevaliers qui sontdécédés au cours de l’annéeprécédente sont gravés sur lecalice afin que l’on se sou-vienne d’eux lors des messesquotidiennes. L’assembléeoffre chaque année un calicecommémoratif à un diocèsede mission.

PLAQUE DES COMMANDEMENTS

Le conseil 6353 St. Joseph deYork en Pennsylvanie, a faitdon d’une plaque des dixcommandements à l’écoleprimaire St. Joseph qui seraplacée dans le hall d’entréefraîchement rénové de l’école.

BOURSE D’ÉTUDESPOUR LE

CATÉCHISMELe cercle 4371 St. Andrew deChannelview au Texas, a misen place un fonds de boursed’études pour aider les famillesà faibles revenus à envoyerleurs enfants en classes de ca-téchisme à l’église St. Andrew.Grâce à divers projets de col-lecte de fonds, le cercle a réuni170$ pour ce fonds, suffisam-ment pour couvrir les frais descolarité de deux élèves.

RECONNAISSANCEMILITAIRE

Le conseil 14398 Msgr.

Les membres du conseil 3509 St. James de Mollâ dans l’Ore-gon, travaillent avec les entrepreneurs à la construction d'unnouveau garage pour leur paroisse. Les Chevaliers ont démoliune vielle cabane près du presbytère de l'église, puis ils ontlancé un appel d'offre pour la construction d'un nouveau ga-rage. En plus d'aider avec la main d'oeuvre, les Chevaliers ontdonné des matériaux qui serviront à finir la construction du bâ-timent, ce qui fera économiser environ 20 000$ à la paroisse.

L'évêque Earl A. Boyea Jr.de Lansing au Michigan,membre du conseil 5436Pope John XXIII de Clarks-ton, se prépare à lancer lapremière balle du match debaseball de deuxieme divi-sion des Lansing Lugnuts.Les Chevaliers du diocèseont aidé à remplir le stade del’école de droit Cooley pourla soirée annuelle des voca-tions de l'équipe de base-ball. Les prêtres, lesreligieuses, les diacres et lesséminaristes étaient invités àvenir regarder le match gra-tuitement.

Le Fidèle Navigateur DavidClements (à gauche) de l'as-semblée Bernard Lohmannde Pickens en Caroline duSud, remet une plaque de re-connaissance à l'ancien Fi-dèle Navigateur JimmyTouzeau lors d'une fêted'adieu pour Touzeau. L'as-semblée, ainsi que le conseil9576 Peter T. Villano Sr., ontorganisé une fête pour Tou-zeau avant qu'il ne parte sui-vre sa formation de prêtreauprès du diocèse de Char-lotte. Les Chevaliers ont éga-lement pris l'engagement desoutenir Touzeau tout au longde sa formation.

SOUPERS POUR LES SÉMINARISTES ET LE CLERGÉ

• Le conseil 2797 RockCreek de Bethesda dans leMaryland, a préparé et servile souper à près de 60 sé-minaristes et prêtres lorsd'un barbecue au séminaireBlessed John Paul II deWashington, D.C. Les sé-minaristes et le personneldu séminaire RedemptorisMater étaient égalementconviés.

• Le conseil 5260 OurLady of the Cedarsde Manchester dans leNew Hampshire, a aidél'évêque Peter A. Libascide Manchester à organiserle barbecue annuel del'évêque pour les prêtreset les séminaristes du dio-cèse. Les Chevaliers ontservi à manger et ont net-toyé après la rencontre.

• L'assemblée Daniel F.Curtain de Glens Falls dansl'État de New York, deconcert avec le conseil 194Glens Falls et le conseil11160 Father Robert A.Nugent, ont organisé unbarbecue pour le clergé dela région de Warren, Wash-ington et Saratoga.

Omer V. Foxhoven d’Engle-wood au Colorado, a aidé laCroix-Rouge et l’Armée duSalut à préparer les repas à labase aérienne Buckley pourprès de 2000 militaires etleurs familles, en reconnais-sance de leur contribution.En plus de cuisiner pour lescentaines de personnes pré-sentes, le conseil a prêté huit

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 30

Page 33: Columbia Mars 2014

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

M A R S 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

Peu d'hommes chez les Chevaliers de Colomb peuvent direqu'ils sont devenus membres de l'organisation lors d'une

initiation organisée dans leur propre maison. La plupart deshommes, y compris Rankin Patet de South St.Paul au Minne-sota, reçoivent leur Premier Degré dans le sous-sol d'une église,une salle des C de C ou une salle de conférence dans un hôtel.Ce ne fut pas le cas pour les deux fils de Ranken. Le 28 dé-

cembre 2013, Phillip Patet, 27 ans, et Ryan Patet, 24 ans, sontdevenus Chevaliers lors d'une cérémonie spéciale organisée dansleur maison d'enfance àSouth St. Paul.« C'était aussi émouvant

que toute autre [initiation] àlaquelle j'ai pu assister » a dé-claré Rankin, membre duconseil 3659 Father JeremiahO'Callaghan de South St.Paul/Inver Grove Heights.Pour Ryan, étudiant en

Maîtrise à l'Université deDelaware, pouvoir devenirmembre au côté de son pèreétait quelque chose auquel ils’attendait avec joie. Depuisdes années, il voyait au com-bien son père aimait êtreChevalier et les bonnes ac-tions réalisées par l'Ordre ausein des paroisses de tout lepays.Le député d'État George Sonnen du district 57 au Minnesota

a déclaré que lui et ses collègues connaissaient plusieurs hommesqui ne pouvaient pas devenir membres des Chevaliers car ils nepouvaient pas venir aux initiations. Il y a 18 mois, pour faire faceà ce problème, le district de Sonnen a commencé à organiser desinitiations spéciales pour aider ceux qui avaient des contraintesde temps ou de santé.C'est exactement ce dont avait besoin Ryan. Depuis un certain

temps, Rankin avait essayé de l'inscrire mais cela na jamais abouticar Ryan était étudiant dans l'Indiana puis dans le Delaware.Quand Ryan rentrait à la maison pour les vacances, il n'y avaitpas d'initiations de prévues et la plupart des étés, il était en classe.Mettre Ryan au pied du mur, cependant, n'était pas la seule

raison pour laquelle Rankin avait organisé une initiation spéciale.Il pensait également à son fils ainé, Phillip.Phillip est atteint de paralysie cérébrale, un neurologique qui

atteint le contrôle et le développement musculaires d'une per-sonne. Par conséquent, Phillip ne pouvait ni marcher, ni parler.Son handicap ne voulait pas pour autant dire qu'il ne pouvait

pas devenir Chevalier. Au contraire, il faisait de lui le candidatidéal. Chaque jour, Phillip vivait le premier principe de l’Ordre– la charité – par son humilité, sa patience et sa gratitude, a dé-claré Ranken. « Il est toujours souriant et adore aller à l'églisepoursuivit Rankin. Il est l'exemple même de l'humilité et de lafaçon dont nous devrions vivre notre vie. Tous les bons Cheva-

liers sont appelés à en faire demême. »Ryan a avoué qu'il n'aurait

jamais imaginé que Phillippuisse devenir Chevalier, engrande partie à cause de samaladie. Mais lorsque sonpère lui a dit que Phillip de-viendrait membre aussi, celaallait de soi. La cérémonieétait identique à toute initia-tion du Premier Degré, saufque celle-ci avait lieu autourde la table à manger desPatet. Après la cérémonie,Phil et Ryan étaient tout sou-rire en saluant les autres Che-valiers présents.Pour Sonnen, le moment

le plus émouvant de l'après-midi fut de voir Rankin et

Ryan interagir avec Phillip. Ils avaient chacun « leur propre façonde communiquer avec Phil et vous pouviez vraiment, vraimentvoir l'amour dans la famille, » a déclaré Sonnen.« À cause du handicap de Phil, il y a beaucoup de choses aux-

quelles il ne peut pas participer Mais, c'était là quelque chosequ'il pouvait faire, a ajouté Rankin. Il pouvait le faire commenous – devenir Frère Chevalier – et c'était très important pourmoi. »À l’évidence, ce qui était le plus important pour Rankin, ce

n'était pas la nouveauté d'organiser une initiation chez lui, maisplutôt de créer des liens fraternels avec ses fils, qu'ils pouvaientenfin appeler « Frères Chevaliers ».♦

SAM PATET, membre du conseil 1076 St. Patrick de New Ulm auMinnesota, est journaliste au journal Prairie Catholic pour le diocèse deNew Ulm. C'est le fils cadet de Rankin Patet.

Bienvenue à tousLes Chevaliers du Minnesota organisent une initiation spéciale

pour un jeune homme atteint de paralysie cérébrale

par Sam Patet

Sam

Pat

et

Rankin Patet (au centre) sourit au côté de ses fils Phillip (àgauche) et Ryan après leur initiation au Premier Degré. Le dis-trict 57 du Minnesota a organisé une initiation spéciale à la mai-son de Rankin pour Ryan qui étudie en dehors de l'État et pourPhillip qui est atteint de paralysie cérébrale.

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:26 PM Page 31

Page 34: Columbia Mars 2014

32 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 4

PROMOTIONAL & GIFT ITEMS

Easy online ordering means faster service!Quality products and brand names. • Sizes up to 4X and

TALL sizes. • Personal embroidery with yourcouncil or assembly name • New products added all the time

knightsgear.com

Looking good while doing good!

A. Camouflage Long-Sleeve Pocket Shirt. 100% cotton Russell Outdoors® long-sleeve shirt withbreast pocket and ribbed knit cuffs. Realtree AP® camouflage pattern. Emblem of the Order onthe back in orange and “Knights of Columbus” in orange over pocket on the front. Available inM-XL: $22 each; 2X: $24 each; and 3X: $25 each.

B. Camouflage Cap. Advantage Timber Camo™ Cap with a buckram front, CoolMax sweatbandand an adjustable Velcro closure in back. The emblem of the Order is embroidered in orangethread on the front. — $14

C. Camouflage Flashlight.Mini aluminum flashlight that measures 4-inches wide by 1.25-inchesin diameter. Features nine ultra-bright white LEDs with 100,000 hours life cycle rating — alllights continue to function even if one burns out. Authentic Mossy Oak® camouflage pattern withemblem of the Order laser-etched on the side. Includes AAA batteries. — $12

FREE GROUND SHIPPING IN MARCH FOR ORDERS OVER $50In celebration of Founder’s Day, get FREE ground shipping when you spend $50 or more(per order) online March 1-31. Enter discount code “march” at checkout to participate.

Email: [email protected]

A.

C.

B.

OFFICIAL MARCH 1, 2014:To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons

responsible for payment of premiums on such policies: Notice is herebygiven that in accordance with the provisions of Section 84 of the Lawsof the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basisto the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Co-lumbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in thepolicy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O.Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MAT-TER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO:COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJEC-TED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY ASELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHA-SED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRI-TERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENTTHE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS,$11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR.EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S.CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUN-TING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHEDMONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUSPLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000,www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2014 BYKNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRO-DUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSIONIS PROHIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT ANDADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND AD-DRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPART-MENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAILAGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CA-NADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MA-CINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3

PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAILAT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURNCOPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT,PO BOX 1511, MANILA.

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

03/14

QUATRIÈME DEGRÉFOURNITURES C DE C

AUX ÉTATS-UNISTHE ENGLISH COMPANY INC.

Équipement officiel des conseilset du Quatrième Degré

1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com

LYNCH AND KELLY INC.Équipement et robes d’officiers

pour les conseils et le Quatrième Degré1-888-548-3890 • www.lynchkelly.com

AU CANADAROGER SAUVÉ INC.

Équipement et robes d’officiersdes conseils et du Quatrième Degré

1-888-266-1211 • www.roger-sauve.com

KIA 03_2014_FR_Layout 1 2/11/14 4:27 PM Page 32

Page 35: Columbia Mars 2014

MAR S 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 33

CHEVALIERS DE COLOMB

Des membres du conseil Our Lady of theLakes 11471 à Moncks Corner, Carolinedu Sud, et le père Robert F. Higgins,Aumônier d’État , avec un certain nombrede lecteurs mp3 « Foi à la ligne de front »que le conseil a achetés pour les ancienscombattants au Ralph H. Johnson VA Med-ical Center à Charleston. Le père Higginsa lancé le défi au conseil afin qu’il fassel’achat de 10 lecteurs dans le cadre du pro-gramme. Les Chevaliers ont relevé le défi enorganisant une campagne de collecte defonds à l’Église St. Philip Benizi à MoncksCorner et à l’Église Our Lady of Peace àBonneau – et ils ont réussi à réunir assez defonds pour faire l’achat de 43 lecteurs.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

March 14 F COVERS 2_11 FINAL_Layout 1 2/11/14 3:01 PM Page 33

Page 36: Columbia Mars 2014

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

Mar

k Ko

zlow

ski

PM40063106

« N’AYEZ JAMAISPEUR DE DONNER

SUITE À CE QUE JÉSUSVOUS DEMANDE. »Alors que j’étais enseignante dans une école

catholique en Ontario, au Canada, j’ai donné descours d’éducation religieuse et exercé un ministèreauprès des jeunes. C’est alors que j’ai senti queDieu m’appelait à m’engager encore plus à fond.

En lisant le témoignage d’une sœur de la Ré-surrection au dos du magazine Columbia, moncœur s’est emballé et j’ai décidé de contacter leurdirectrice des vocations. Dès ma première visitelà-bas, je me suis sentie à la maison. Chaque sœur,à mes yeux, reflétait la joie et l’espérance apportéespar la résurrection de Jésus, si nécessaires dansnotre monde actuel.

Je me suis jointe aux sœurs en 2008 et j’aiprononcé mes premiers vœux trois ans plus tard.J’enseigne aujourd’hui en deuxième année du pri-maire à l’Academy of the Holy Names, à Albany,dans l’État de New York. Je témoigne ainsi de lajoie associée à la vie religieuse tout en servantnotre jeunesse.

Je suis profondément reconnaissante à cinqConseils C de C de l’Ontario pour leur aide fi-nancière et spirituelle. Grâce à ce fervent appui,ainsi qu’à celui de ma famille et de mes amis, monengagement vocationnel s’est épanoui.

N’ayez jamais peur de donner suite à ce queJésus vous demande. Il vous connaît mieux quevous-même pouvez vous connaître.

SŒUR ANN ELIZABETH NORTON

Congrégation des Sœurs pour la Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-ChristCastleton-on-Hudson, N.Y.

March 14 F COVERS 2_11 FINAL_Layout 1 2/11/14 3:01 PM Page 34