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FÉVRIER 2015 FÉVRIER 2015 CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Février 2015

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Columbia Février 2015

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FÉVRIER 2015FÉVRIER 2015CHEVALIERS DE COLOMB

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A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou 1-800-345-5632

14En 2014, les Chevaliersde Colomb ont émis plusde polices d’assurance vieque jamais par le passé,surpassant ainsi les 96milliards d’assurances vieen vigueur.

Merci de nous faire confiancepour protéger votre famille.

années consécutivesde croissance

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F É V R I E R 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

CHEVALIERS DE COLOMB

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A R T I C L E S

Le Pèlerinage de la Rose d’argentUne rose d’argent est portée par les Chevaliers auxpieds de Notre Dame de Guadalupe et présentée aupape François en signe d’unité.POR ANDREW J. MATT

Dieu au centreMatt Birk, champion du Super Bowl, parle de sa foi catholique et de sa mission comme mari, père et Chevalier.PAR SAM PATET

Le cœur à servirRicardo Sanvictores a travaillé auprès de sept présidentsaméricains durant son exceptionnelle carrière à la Maison-Blanche.PAR NADIA SMITH

L’esprit AlohaLes Chevaliers d’Hawaï s’organisent pour distribuer de lanourriture aux sans-abri et aux démunis.PAR DARLENE J. M. DELA CRUZ

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurSous la protection maternelle de laVierge Marie, nous nous tournonsvers la Sainte-Famille et son parfaitmodèle d’amour et de fidélité.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLa vocation universelle à aimer, ins-pirée par l’espérance chrétienne,nous ouvre, avec nos familles, à la viedivine.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Construire l’eglise domestique

Des pères pour bien faireVous pouvez transposer vos sacri-fices personnels durant le temps ducarême en dons offerts à d’autresPAR BRIAN CAULFIELD

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersLe pape François reçoit le Chevaliersuprême en audience privée • LesChevaliers de Colomb enregistrentun record en matière d’assurancepour la 14e année consécutive •L’Ordre établit un nouveau Conseilhistorique à Washington, D.C. • LeConseil suprême appuie uneBanque alimentaire locale duConnecticut

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Sur ordre de Notre-Dame de Guadalupe, saint Juan Diego cueilledes roses sur la colline de Tepeyac, qu’il présentera en guise de signeà l’évêque de Mexico. Aujourd’hui, chaque année, un pèlerinage dela Rose d’argent des Chevaliers de Colomb se fait en l’honneur de laVierge Marie (voir en page 8).

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ÉDITORIAL

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On­A­sOuVent dit :­« si­vous­vou-lez­ faire­ rire­ dieu,­ présentez-lui­ vosprojets. »­il­y­a­tendance­à­vouloir­com-plètement­contrôler­nos­vies,­même­aumilieu­des­­courbes­et­des­tournants­etdéviations.­Ce­désir­se­présente­surtoutdans­un­monde­où­la­technologie­pro-met­d’innombrables­solutions­et­satis-faction­immédiate.Au­17e siècle,­francis­Bacon,­père­de

la­méthode­scientifique,­et­rené­des-cartes,­père­de­la­philosophie­moderne,ont­ révolutionné­ la­ compréhensionque­ l’homme­ avait­ de­ lui-même­ parrapport­ au­ monde.­ La­ connaissancen’était­plus­perçue­d’abord­d’un­pointde­vue­de­vérité,­mais­de­celui­du­pou-voir­—­ de­ la­ manipulation­ et­ de­ lamaîtrise­de­la­nature.­pourtant,­noussavons­ que­ la­ tentation­ humaine­ des’emparer­du­pouvoir­peut­être­repéréeencore­ plus­ loin,­ en­ effet,­ voirejusqu’au­paradis­terrestre.­À­ travers­ l’écriture,­ beaucoup­ de

prophètes­et­de­chefs­manifestent­de­larépugnance­devant­les­défis­inattendusposés­par­dieu.­Bien­que­dieu­eût­ré-pondu­à­ses­objections,­moise­persis-tait :­« Qui­suis-je,­pour­me­présenterdevant­le­pharaon?­…­supposons­qu’ilsne­me­croient­pas­ou­qu’ils­ne­m’écou-tent­pas? »­(ex­3,­11,­4,­1).­il­y­en­apourtant­dont­la­volonté­est­plus­por-tée­ vers­ le­ plan­mystérieux­de­dieu.Quand­l’ange­du­seigneur­ordonna­àsaint­Joseph­dans­un­rêve­de­prendrechez­lui­marie­ou­de­mener­la­saintefamille­en­égypte,­Joseph­s’est­réveilléet­a­obéi­immédiatement­à­l’ordre­del’ange­(mt­1,­24,­2,­14).­marie,­évi-demment,­se­présente­comme­le­parfaitmodèle­de­foi,­alors­que­son­humble« oui »­accueillit­le­fils­de­dieu­dans­lemonde.dans­le­récit­de­l’événement­guada-

lupéen­de­1531,­saint­Juan­diego­obéitd’abord­lorsque­notre­dame­de­Gua-

dalupe­lui­apparut.­mais­devant­la­ma-ladie­de­son­oncle,­Juan­diego­ne­tintpas­compte­de­ la­demande­de­notredame,­et­choisit­une­autre­route­quicontournait­ la­ colline­ de­ tepeyac.pourtant,­marie­ le­ repéra,­ le­ rassuraquant­à­la­guérison­de­son­oncle­et­ledirigea­vers­la­cueillette­des­roses­quis’ouvraient­ miraculeusement­ sur­ lesommet­rocailleux­de­la­colline.­inspi-rés­ par­ cette­ suite­ d’événements,­ lesChevaliers­ de­ Colomb­ organisent,chaque­année,­un­pèlerinage­de­la­rosed’argent­en­l’honneur­de­notre­dame(cf.­page 8).L’histoire­de­Juan­diego,­qui­a­re-

connu­ son­ indignité­ face­ au­plan­dedieu,­aide­à­illustrer­que­nous­dépen-dons­totalement­de­la­grâce.­notre­vo-cation­baptismale­n’en­est­pas­celle­quenous­choisissons­de­nous-mêmes,­maisque­le­Christ­choisit­de­nous­accorder.de­la­même­manière,­la­réconciliationn’est­pas­une­chose­que­nous­méritons,et­ la­ sainte­ Communion­ n’est­ pasquelque­chose­dont­nous­nous­« empa-rons ».­Chaque­sacrement,­comme­lafoi­elle-même,­est­pur­don­qui­ne­peutqu’être­reçu.de­ manière­ très­ réelle,­ nos­ plus

grands­ défis­ et­ occasions­ dans­ la­ vieconsistent­en­des­réalités­que­nous­nepouvons­jamais­totalement­prévoir­nimaîtriser.­Vous­n’avez­qu’à­demanderaux­ Chevaliers­matt­ Birk­ et­ ricardosanvictores,­dont­les­remarquables­car-rières­ne­faisaient­pas­partie­de­leurs­pro-jets­de­vie­(cf.­pages 16,­20).­Comme­ilsen­ faisaient­ l’expérience­ personnelle,abandonnant­toute­maîtrise­et­suivantpartout­ où­dieu­nous­mène­peuventdonner­lieu­à­de­grands­sacrifices.­para-doxalement,­il­s’agit­également­du­sen-tier­vers­la­liberté­et­la­joie.♦

ALtOn J.­peLOWsKi

rédACteur en CHef

Notre projet et celui de Dieu

COLUMBIA­éditeurs

Chevaliers­de­Colomb________

AdministrAteurs­suprêmes

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A.­AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

mons.­William­e.­Lori,­s.t.d.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan­t.­LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles­e.­maurer­Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

michael­J.­O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John­A.­marrella________

rédACtiOn

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J.­pelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew­J.­mattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

patrick scalisi

L’abbé­michael­J.­mcGivney­(1852-90),Apôtre­de­la­jeunesse,­protecteur­de­la­vie­familiale

et­fondateur­des­Chevaliers­de­Colomb,intercédez­pour­nous.

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POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights­of­Columbus1­Columbus plaza

new Haven,­Ct 06510-3326TÉLÉPHONE:

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Copyright ©­2015tous­droits­réservés

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en­pAGe­COuVertureLe pape François vénère la Rose d’argent des Cheva-liers de Colomb à la conclusion de l’Eucharistie du12 décembre 2014 en la Basilique Saint-Pierre.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

Icône du bel amourSous la protection maternelle de la Vierge Marie,nous nous tournons vers la Sainte-Famille et son

parfait modèle d’amour et de fidélité

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

DANS CE NuMÉRO de Columbia,nous revenons sur un événement extra-ordinaire dans l’histoire des Chevaliers deColomb le 12 décembre 2014, lors de lafête de Notre-Dame de Guadalupe. Cejour-là, Mgr Eduardo Chávez, frère Che-valier et postulateur de la cause pour lacanonisation de saint Juan Diego, a remisla Rose d’argent des Chevaliers de Co-lomb au pape François, au terme d’unemesse pontificale célébrée en l’honneurde Notre-Dame. En recevant la Rose, leSaint-Père l’a embrassée puis placée de-vant une image de Notre-Dame de Gua-dalupe, sur le maître-autel de la basiliqueSaint-Pierre.

L’événement a suivi la 55e course de laRose d’argent, un pèlerinage qui com-mence au Canada, se poursuit ensuiteaux États-unis puis se termine habituel-lement à Monterrey, au Mexique. L’andernier, cependant, nos frères Chevaliersont porté la rose jusqu’à la basilique deNotre-Dame de Guadalupe, à Mexico.Ce pèlerinage, s’il est fait en l’honneur deMarie, témoigne également de l’engage-ment des Chevaliers de Colomb au profitde la vision qu’avait saint Jean-Paul II defavoriser une plus grande unité dans l’hé-misphère occidental.

À travers tout cela, une solidaritétoute spéciale nous lie au pape François,dont la propre dévotion à Notre-Damede Guadalupe est extraordinaire. Dansun premier temps, le 12 décembre der-nier, j’ai d’ailleurs eu le privilège de dis-cuter personnellement avec le Saint-Père

de l’importance qu’a Notre-Dame deGuadalupe par rapport à la mission del’Ordre.

Bien entendu, en cette année de pré-paration en vue de la Rencontre mon-diale des familles qui aura lieu àPhiladelphie en présence du pape Fran-çois, Notre-Dame de Guadalupe revêtune importance spéciale pour nous. Lesfamilles à travers le monde ont plus quejamais besoin de clairement entendre sonmessage d’espérance, de miséricorde et deréconciliation. Et elles doivent trouver del’encouragement dans son message derespect à l’égard des démunis et des peu-ples autochtones à travers le monde.

Lors de sa quatrième apparition, endécembre 1531, Notre-Dame a décritJuan Diego comme « le plus jeune demes fils » et elle lui a dit de ne riencraindre. Puis elle ajouta : « Ne suis-jepas ici, moi qui suis ta mère ? N’es-tupas sous mon ombre et ma protection ?Ne suis-je pas la source de ta joie ? N’es-tu pas sous les plis de mon manteau,entouré de mes bras ? As-tu besoind’autre chose ? »

Pour nous, ce message de la ViergeMarie revêt une importance toute par-ticulière alors que se poursuit notre nou-veau programme pour les familles, « Construire l’Église domestique : la fa-mille pleinement vivante ». Comme l’adémontré la guérison de Juan Bernar-dino, l’oncle de Juan Diego, Notre-Dame de Guadalupe nous mène auSeigneur grâce à cette préoccupation

spéciale pour les familles.Marie rapproche également nos fa-

milles de la Sainte-Famille, que saintJean-Paul II décrivait en 1994 dans sa Lettre aux familles comme « l’icône et le modèle de toute famillehumaine ».

De la même façon, saint Paul décritla vie familiale chrétienne comme un « grand mystère » (Ep 5,32). Selon saintJean-Paul II, c’est en raison de leur vo-cation à l’amour que les époux sont in-troduits « dans la dimension du “grandmystère”», et c’est précisément là queleur vocation à l’amour peut s’épanouirpleinement dans ce qu’il appelle « le belamour ».

Encore une fois ici, Marie joue unrôle-clé.

Dans sa Lettre aux familles, saint Jean-Paul II écrit : « Marie a accédé la premièreà cette dimension, et elle y a introduitaussi son époux Joseph. Ils sont devenusainsi les premiers modèles de ce bel amourdont l’Église ne cesse de demander lagrâce pour la jeunesse, pour les époux etpour les familles. »

Aujourd’hui, les défis posés aux fa-milles semblent se multiplier plus viteque nous pouvons les compter. N’est-cepas le moment idéal, alors, pour noustourner à nouveau vers Marie et la Sainte-Famille afin de trouver le chemin qui per-mettra à chacune de nos familles degrandir en devenant encore plus pleine-ment vivantes?

Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

PEU DE tEMPS après ma confirma-tion, je suis rentré chez moi en annon-çant que je voulais être prêtre. Si mamémoire m’est fidèle, j’étais en qua-trième année. Malgré ma naïveté enfan-tine, mes parents ont accueillisérieusement ma déclaration solennelleet se montraient ouverts à tout ce que leSeigneur désirait. « Si Dieu veut que tudeviennes prêtre, dirent-ils, pour nous,ça va très bien. » Ils n’ont fait aucunepression, mais ils m’ont bien encouragéà apprendre à connaître et faire la vo-lonté du Seigneur.

Je serai toujours reconnaissant enversmes parents pour l’accueil qu’ils ont faità ma vocation, j’avais à grandir énormé-ment encore, et il y eut les hauts et lesbas inévitables qui accompagnent le che-minement de tout discernement voca-tionnel. Maman et papa ont été fidèlesdans leur appui tout en prenant garde dene pas influencer ma liberté de répondreà l’appel du Seigneur. Par leur amourmutuel, mes parents m’ont transmis unamour qui donne la vie.

L’AMOUR CONJUGALJ’aimerais croire que, au cours des 38 ansde ma vocation à la prêtrise, j’ai donné àmes parents un certain nombre de « pe-tits-enfants spirituels » — ceux et cellesque j’ai eu le privilège d’atteindre du donde la vie divine par la grâce et la miséri-corde de Dieu. De plus, je peux vrai-ment affirmer que l’espoir et la joie demaman et de papa quant à ma vocationne tiennent pas du tout du fait dequelque poste que je peux occuper au

sein de l’Église, mais de l’effet des voiesmystérieuses du Seigneur par l’œuvre deleur fils, dont les défauts et les limitesleur sont fort bien connus.

Quand un homme et une femmetombent amoureux et qu’ils se marient,c’est qu’ils entrevoient la vocation dumariage comme une voie d’espérance etde bonheur. Déjà, leur amour mutueldéborde dans la promesse de vie nou-velle. Ils espèrent voir leur amour l’unpour l’autre se refléter dans leurs fils etleurs filles — dans les personnalités et lestalents, voire dans leur humanité même.Ils anticipent à la fois les joies et les défisd’aider leurs enfants à grandir dans leurcorps, leur esprit et leur âme. Et ils espè-rent un jour avoir des petits-enfants etmême des arrière-petits-enfants, ou,comme c’est le cas pour mes parents, des« petits-enfants spirituels. » Enfin, quandmari et femme s’aiment vraiment ainsique leurs enfants, ils cherchent à formerdes familles qui s’épanouiront en serviced’affection pour les autres, notammentles gens pauvres et vulnérables.

L’amour conjugal chrétien, toutefois,nous amène au-delà des espoirs et desrêves limités à ce monde. Un couplemarié désire avoir des enfants qui réus-siront dans le sens du monde : réussir àl’école, se faire des amis, se trouver unemploi et finalement s’établir et trouverleur vocation dans la vie. Mais, l’espé-rance chrétienne, se rendant compte del’inaptitude et de la fragilité des réalisa-tions humaines, cherche également au-delà de la satisfaction et de la réalisationhumaines. C’est ainsi que l’exprime le

pape Benoît XVI : « Celui qui est touchépar l’amour commence à comprendre cequi serait précisément « vie ». Il com-mence à comprendre ce que veut dire laparole d’espérance que nous avons ren-contrée dans le rite du Baptême: de la foij’attends la « vie éternelle » – la vie véri-table qui, totalement et sans menaces,est, dans toute sa plénitude, simplementla vie » (Spe Salvi, 27).

Quand mari et femme sont des disci-ples du Seigneur et qu’ils vivent leur foiau sein de l’Église, ils perçoivent que « lavie éternelle, c’est de te connaître, toi leseul Dieu, le vrai Dieu, et de connaîtrecelui que tu as envoyé, Jésus Christ »(Jean 17, 3). 

ANCRÉ DANS L’ESPÉRANCELa vie nouvelle qui nous est transmise aubaptême correspond au désir le plus pro-fond de nos cœurs d’un amour éternelrempli de joie qui ne fléchit ni ne s’effacesous l’effet du temps. Au milieu de nossouffrances et de nos joies, nos réalisa-tions et nos échecs, même la monotoniede notre routine quotidienne, il existequelque chose dans nos cœurs qui ap-pellent autre chose de plus durable et deplus satisfaisant. Ce n’est nul autre sen-timent que notre désir de participer à lavie et à l’amour de Dieu.

En implantant ce désir profond etpersistant qui se soulève de la profon-deur de nos cœurs, le Seigneur ne sub-jugue pas notre humanité ou notre

L’Esprit qui donne la vieLa vocation universelle à aimer, inspirée

par l’espérance chrétienne, nous ouvre, avec nos familles, à la vie divine

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape François

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉnÉRALE : Pour que les déte-nus, les jeunes en particulier, aientla possibilité de se reconstruireune vie digne.

MISSIOnnAIRE : Pour que lesconjoints qui se sont séparés trou-vent accueil et soutien dans lacommunauté chrétienne.

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

responsabilité de construire une sociétéplus humaine. Au contraire, non seule-ment il purifie notre humanité du péché,mais il amplifie notre capacité d’aimer.En partageant la vie du Christ, nos yeuxsont ouverts par l’Esprit Saint à l’amourde Dieu fidèle, constant et source de vie.C’est précisément cette vie et cet amourque nous pouvons partager avec ceux etcelles qui nous entourent.

Dans le mariage chrétien, mari etfemme sont appelés à enraciner leuramour l’un pour l’autre dans la vie etl’amour du Christ. S’ils permettent queleur amour soit purifié et amplifié par

son amour, alors commenceront-ils àentrevoir leur vie ensemble et leurs es-poirs pour l’avenir dans un esprit plusprofond, plus vrai et plus beau. Ils com-menceront à se percevoir non seule-ment comme des partenaires en cettevie, mais aussi des « ministres d’espé-rance » l’un envers l’autre, chacun en-gendrant en l’autre un espoirinébranlable de promesse de vie éter-nelle (cf. : Spe Salvi, 34).

Une fois que leur amour devient ancrédans l’espérance chrétienne, les épouxseront libres de se donner l’un à l’autreet à Dieu beaucoup plus totalement, y

compris lors des moments de souf-frances et de difficultés. Ils seront égale-ment plus ouverts à tout ce que Dieupourrait le demander d’eux et aussi deleurs enfants. Ainsi, les parents devien-nent pour leurs enfants des « ministresd’espérance ».

Une église paroissiale devrait être unphare d’amour et d’espérance offert àtous les passants. La famille — une églisedomestique façonnée par un amoursource de vie — devrait également en-gendrer l’espérance chez ceux et cellesqui sont à la recherche de vérité etd’amour plus profonds.♦

En 1552, la même année où est décédésaint François Xavier, « l’Apôtre duJapon », Justo Takayama est né. Filsd’un seigneur samurai du château Sawa,près d’Osaka, Ukon se convertissait auchristianisme et fut baptisé à l’âge de 12ans, ainsi que son père, après avoir ren-contré des missionnaires jésuites.

Comme membres de la noblesse ja-ponaise, la famille Takayama profitaitde sa situation pour répandre l’Évan-gile, fondant la première paroisse ca-tholique de Kyoto. En 1587, lepuissant shogun, Hideyoshi, qu’Ukonavait appuyé dans plusieurs campagnesmilitaires, se mit à persécuter les chré-tiens et ordonna l’expulsion de tous lesmissionnaires étrangers. Après avoir re-fusé de renier sa foi, Ukon fut dépoui-llé de son titre et banni de ses états.

Ayant librement choisi la pauvretéavec le Christ plutôt que la richesse etles privilèges, il servit comme serviteurd’un autre noble chrétien et jouissaitparfois de la protection de ses amisaristocrates. Entre-temps, la persécu-tion des chrétiens sous Hideyoshi pre-nait de l’ampleur, se culminant, en1597, par le crucifiement de 26 per-sonnes à nagasaki.

Quand fut banni le christianisme auJapon, en 1614, Ukon eut le choix derenier sa foi ou d’être exilé. Avec ungroupe de 300 catholiques, Ukon pritla mer pour Manille, où il fut accueillipar les missionnaires jésuites qui y sé-journaient. Les années de lutte, toute-fois, avaient miné la santé d’Ukon. En1615, 40 jours seulement après sonarrivée aux Philippines, il tomba ma-lade et mourut. Il fut inhumé avec tousles honneurs militaires.

En 2013, la Conférence des évêquesdu Japon envoya la cause de canonisa-tion d’Ukon à Rome, et les catholiquesjaponais attendent avec impatience sabéatification. Le 3 févier sera le 400e an-niversaire de sa mort.♦

Justo Takayama Ukon(1552-1615)

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

Le pape François reçoit le Chevalier suprême en audience privée

Le 12 décembre 2014, jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, Sa Sainteté le pape François a reçu en audience privée, au Vatican, le Che-valier suprême Carl A. Anderson. Au nom de l’Ordre, celui-ci a remis au pape les revenus annuels générés par le fonds Vicarius Christi ainsique 400 000$ supplémentaires au profit du fonds de secours d’urgence géré par le Vatican. Le fonds Vicarius Christi, institué en 1981, ajusqu’ici permis de verser plus de 54 millions $ au profit des causes et œuvres personnelles poursuivies par le pape.

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VOILÀ MAINTENANT 14 ans consécutifs que les Che-valiers de Colomb voient augmenter leurs ventes d’assu-rance, avec aujourd’hui plus de 8,2 milliards $ de nouvellesassurances vie vendues et un nouveau sommet de plus de96 milliards d’assurance vie en vigueur. Au total, ces ventesont mené à une augmentation de près de 50 milliards $ aucours de la dernière décennie.

« En 133 ans d’activité, les Chevaliers de Colomb ont aidéles familles catholiques à combler leurs besoins tant spiri-tuels que financiers, tout en servant la communauté grâce àleur action caritative », a déclaré le Chevalier suprême CarlA. Anderson. « Nous sommes heureux de connaître toujoursautant de succès sur ces deux fronts, succès qui découle denotre engagement de tous les instants envers notre missionfondatrice qui consiste à servir notre prochain en accordavec notre doctrine sociale catholique. La croissance conti-nue de nos ventes d’assurances témoigne de la qualité denotre modèle d’affaires ainsi que de nos quelque 1400agents professionnels, qui en sont les pierres angulaires. »

L’annonce de ces résultats records vient conclure uneannée faste pour l’entreprise. En mars 2014, les Chevaliersde Colomb ont en effet été nommés comme l’une des en-treprises les plus éthiques au monde par Ethisphere, un ins-titut de recherche indépendant qui fait la promotion desmeilleures pratiques en matière d’éthique et de gouvernancecorporatives.

Par la suite, en juin, l’Ordre a confirmé sa position au seindu palmarès Fortune 1000 et décroché sa 39e note A++ (Supérieur) consécutive pour sa solidité financière — la meilleure note possible — , décernée par l’agence de nota-tion A.M. Best.

Les Chevaliers bénéficient d’une réputation exemplaireen matière de sécurité financière, ils ont également parmiles plus faibles taux de déchéance du monde des assurances,et ils offrent une gamme de produits destinée à fournir l’as-surance vie, les rentes, les prestations d’invalidité et les po-lices de soins de longue durée dont ont besoin les famillescatholiques.♦

Les Chevaliers de Colomb enregistrent un record en matière d’assurance pour la 14e année consécutive

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GRÂCE AUX Chevaliers de Co-lomb, les familles démunies du Con-necticut auront un peu plus denourriture sur leurs tables cet hiver.Le 23 décembre dernier, le Cheva-lier suprême Carl A. Anderson aremis un don de 100 000$ à la Ban-que alimentaire du Connecticut, ai-dant ainsi à fournir des repas auxdémunis pendant la saison des Fêteset bien après« Avec l’augmentation du coût dela nourriture et du nombre de gensqui n’ont pas assez à manger dansnotre communauté, les Chevaliersde Colomb sont heureux d’appuyerle merveilleux travail accompli par la

Banque alimentaire du Connecticut,a déclaré le Chevalier suprême.Aider nos prochains dans le besoinici au Connecticut — et aussi par-tout dans le monde — est la missionque poursuivent les Chevaliers deColomb depuis maintenant plus de130 ans. »Depuis plus d’une décennie, lesChevaliers de Colomb appuient pé-riodiquement la Banque alimentairedu Connecticut en donnant tant dela nourriture que de l’argent, tout enfournissant des bénévoles. Plus tôt en2014, un don de 20 000$ avait étéversé à l’organisme avant la fin de se-maine de l’Action de grâces.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

L’Ordre établit un nouveau Conseil historique à Washington, D.C.

Le Conseil suprême appuie une Banque alimentaire locale du Connecticut

La banque alimentaire mobile de la Banquealimentaire du Connecticut s’est arrêtée devantle siège social des Chevaliers de Colomb, le 23décembre dernier.

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’est joint aux membres du Conseil 15723 à Washington, D.C., dont le député d’État Ernest T.Boykin Jr., le Grand Chevalier fondateur (sortant) Harry Anderson, l’actuel Grand Chevalier Kenny Brown et le père Patrick Smith, curéet aumônier du Conseil.

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L’AUTOMNE DERNIER, le Chevalier suprême Carl A. An-derson a remis sa charte au Conseil 15723 St. Augustine, établià l’église catholique du même nom, à Washington, D.C.La présentation de la charte a eu lieu après une messe cé-lébrée par le père Patrick Smith, aumônier du Conseil etcuré de St. Augustine, laquelle est reconnue comme « l’églisemère des catholiques africains-américains dans la capitalenationale ». Après la messe, où la réputée chorale de gospel de St. Au-gustine s’était fait entendre, le Chevalier suprême Anderson aprononce une brève allocution pendant laquelle il a parlé de

la foi dont il avait été témoin en Haïti, après le tremblementde terre de 2010.« Cela m’a amené à comprendre que la force spirituelle nedépend pas de la richesse ni des possessions matérielles, a ditCarl Anderson. Être de véritables disciples du Christ, celasignifie être en mesure de traverser la vallée et d’en ressortirraffermis. »Le Chevalier suprême a par ailleurs invité les membres dunouveau Conseil à être prêts à témoigner publiquement deleur foi et à se porter au secours de leurs prochains : « Car voilàla raison d’être des Chevaliers de Colomb. »♦

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Dans une puissante expression de dévotion mariale et d’unitéintercontinentale, une Rose d’argent fut présenté au pape

François à la conclusion d’une messe dans la basilique Saint-Pierre,en l’honneur de Notre Dame de Guadalupe, le 12 décembre 2014.Le cardinal Roberto Rivera, archevêque de Mexico et membre desChevaliers, était parmi les célébrants.

Le Saint-Père reçut la rose d’argent des mains de Mgr EduardoChávez, postulateur de la cause de canonisation de saint JuanDiego et chanoine de la basilique deNotre Dame de Guadeloupe, àMexico, lors de la culmination sym-bolique du 55e programme annuelde la Rose d’argent. Le Chevalier su-prême, Carl A. Anderson, qui parti-cipait également à la messe avec safemme, Dorian, ainsi que d’autresreprésentants des Chevaliers de Co-lomb, avait demandé à Mgr Chávezde présenter la Rose au pape Fran-çois au nom de l’Ordre.

Depuis 1960, le programme dela Rose d’argent, à l’origine ap-pelé  «  Opération Rose », a réuniChevaliers et Écuyers colombiensdu Mexique, des États-Unis et duCanada sous le manteau de NotreDame de Guadalupe, patronnedes Amériques. Au milieu des an-nées  1990, il avait été adoptécomme initiative du Conseil su-prême, qui finit par réunir lesmultiples trajets de pèlerinages et ainsi réaffirmer l’engage-ment de l’Ordre envers le caractère sacré de la vie (cf. notehistorique).

Avant d’arriver à Rome en décembre, la rose d’argent avait par-couru un pèlerinage remarquable de 5500 km. Partant de la Co-lombie-Britannique, le 17 avril 2014, Chevaliers et Écuyers onttransporté la rose vers le sud à travers les États-Unis jusqu’à El Paso,au Texas, ont traversé la frontière mexicaine à Ciudad Juárez, le 2 novembre. Pour la première fois, une rose d’argent a été portée

non pas dans l’ancienne basilique de la Guadeloupe de Monterey,mais dans la basilique de Notre-Dame de Mexico, près du site desapparitions de Notre Dame de Guadeloupe à saint Juan Diego, endécembre 1531.

Le 30 novembre, le lendemain de l’arrivée de la rose, les pèlerinsse sont réunis pour la messe dans la basilique, et la rose d’argent aété déposée devant l’image originale de Notre Dame de Guadalupe.Une procession particulière a suivi la messe, alors que la rose a été

transportée le long du même trajetqu’avait emprunté saint JuanDiego de sa demeure de Tupetlac àla colline de Tepeyac.

Le 7 décembre, une autre célé-bration eucharistique a marqué ledépart de la rose pour Rome, pourêtre présentée au pape François du-rant une Eucharistie pontificale,lors de la fête de Notre Dame deGuadalupe.

Durant son homélie du 12 dé-cembre, le pape François a rappeléles événements entourant les appa-ritions de Notre Dame de Guada-lupe à saint Juan Diego. Il appelala Vierge Marie «  la grande mis-sionnaire qui apporta l’Évangileaux Amériques », par sa « visitation »en mestiza enceinte, une femme derace mixte, sur la colline de Tepeyacau Mexique.

« C’était comme si “un grandsigne était apparu dans le ciel, une femme vêtue du soleil, avecla lune à ses pieds,” » a ajouté le pape, citant l’Apocalypse 12,1.« Prenant à son compte le symbolisme culturel et religieux despeuples autochtones, elle proclama son Fils et le remit à tous sesnouveaux peuples. »

Comme résultat de sa rencontre avec le laïc converti, JuanDiego Cuauhtlatoatzin et d’événements s’y rapportant — y com-pris les roses d’hiver qu’elle lui demanda de cueillir et l’image mi-raculeuse qui fut imprimée sur sa tilma après qu’il eut présenté les

Une rose d’argent est portée par les Chevaliers aux pieds de Notre Dame de Guadalupe et présentée au pape François en signe d’unité

par Andrew J. Matt

Le Pèlerinage de laRose d’argent

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Le pape François accueille le rose d’argent desmains de Mgr Chávez, en la fête de Notre Damede Guadeloupe, le 12 décembre dernier.

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L’inSPiRATion DU programme de laRose d’argent trouva son origine en 1960chez un groupe d’Écuyers colombiens deMonterey, au Mexique, qui désirait mani-fester sa dévotion à notre Dame de Gua-deloupe d’une façon unique et publique.Leur intention était ambitieuse : organiserune course à relai internationale qui trans-porterait une rose rouge sur 233 km, de lafrontière des États-Unis, à Laredo, auTexas, jusqu’à la Basilique de notre-Dame-de-la-Guadalupe à Monterey, au Mexique.

Parrainés par le Conseil nuestra Señorade Guadalupe 2312, les écuyers du CercleFray Margil de Jesús 660 ont dressé un

plan détaillé de cette « activité religieusesportive », comme ils l’appelaient. À comp-ter du 11 décembre, chaque écuyer a par-couru deux milles, transportant la rosecomme témoin jusqu’à Monterey, 35heures plus tard, le jour de la fête de laVierge de Guadalupe, pour y déposer larose à ses pieds.

Au fur et à mesure qu’augmentait l’en-thousiasme des Écuyers, la perspective in-ternationale qu’ils en concevaientaugmentait d’autant.

ils ne tardèrent pas à demander à MiguelMartinez Estrada, le responsable généraldu programme du Conseil 2312, d’écrire

à William Piedmont, directeur des Écuyerscolombiens au Conseil suprême afin de luifaire part de leur projet et lui demander siles Cercles d’Écuyers des États-Unis neparticiperaient pas, symboliquement, à la« Primera Gran Carrera Internacional de laRosa Guadalupana » la « Première grandecourse à relai internationale de la Rose gua-dalupéenne ».

Dans une lettre adressée au responsablePiermont le 5 novembre 1960, le frère Es-trada a invité tous les cercles d’Écuyers desÉtats-Unis « à faire parvenir une rose auCercle de Laredo, Texas, en signe d’affec-tion fraternelle internationale exprimée en-

LA ROSE D’ARGENT DES CHEVALIERS DE COLOMB ET SES ORIGINES

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roses à l’évêque — il s’est produit une transformation culturellesans précédent.

« Par son intercession », a noté le pape François, « la foi chré-tienne s’est mise à croître et est devenue le trésor le plus précieuxde l’âme des peuples d’Amérique » et « s’étend maintenant del’Alaska à la Patagonie. »

À la fin de la messe, Mgr Chávez franchit l’escalier devant legrand autel de Saint-Pierre.

« Ce m’est venu soudain comme un éclair », se rappelait plustard Mgr Chavez. « Vais-je porter cette rose devant l’évêque deRome comme saint Juan Diego la porta devant Mgr Juan deZumárraga? »

En présentant la rose d’argent, Mgr Chávez s’adressa au papeFrançois :

« Très Saint-Père, grâce aux Chevaliers de Colomb, cette rosed’argent fut portée en pèlerinage du Canada aux États-Unis et au

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vers la Vierge de Guadalupe, ‘patronne del’Amérique’. » « nous espérons, a concluMiguel estrada, que cette activité renfor-cera les liens fraternels d’amitié entre lesCercles des États-Unis et le Cercle deMonterey. »

Le frère Piedmont s’est réjoui du projet.toutefois, pour en rehausser encore da-vantage l’aspect international il y ajoutaune recommandation importante  : lesÉcuyers canadiens devraient égalementêtre invités à y participer. Le frère estradaen fut enchanté et l’en remercia « pourvotre idée magnifique idée d’inviter lesÉcuyers canadiens à cette activité », carainsi « grâce à vous et au Conseil suprême,nous nous associons, par votre intermé-

diaire et celui du Conseil suprême, à la vé-nération de notre Dame de Guadeloupede la part des Écuyers américains, cana-diens, et ceux de Monterey ». Ainsi fut néeune initiative mariale unique destinée àrenforcer non seulement le sens de l’unité

fraternelle de l’Ordre, mais également lesliens de collaboration et de solidarité ducontinent tout entier.

Les Écuyers canadiens en furent bientôtenthousiasmés et adoptèrent la « course »énergiquement. « Opération Rose », telle estson nom, débuta le 8 décembre, en la fêtede l’Immaculée Conception, alors que lesÉcuyers de Brockville, Ontario, a présentéune rose rouge aux Écuyers d’Ogdensburg,n.Y., en plein centre du nouveau Pont In-ternational reliant les États-Unis au Canada.La rose fut ensuite transportée par avion ànew York en passant par newark et, de là,le lendemain, à Laredo, au texas, où une dé-légation de leaders Chevaliers a remis la roseaux Écuyers mexicains.

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Page ci-contre : Mgr Chávez s’adresse aux fidèles au cours de la messe célébrée à la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico, le 30 novembre2014, tandis que des Chevaliers mexicains se tiennent à l’attention près de la rose d’argent. • Ci-dessus : Le pape François place la rose d’argentau pied d’une image de Notre-Dame de Guadalupe, au cours de la messe du 12 décembre célébrée en la basilique Saint-Pierre. • Après la messe, leChevalier suprême Carl A. Anderson, en compagnie de Mgr Chávez.

Mexique ; elle a voyagé à la basilique de la Vierge de Guadeloupeet a poursuivi son pèlerinage jusqu’ici. Cette rose a recueilli la tris-tesse et la souffrance, la douleur et la fatigue de nombreux frères etsœurs, mais aussi leurs joies et leurs espoirs. Il est vrai, Saint-Père,Dieu a souhaité venir vivre parmi nous par Sainte Marie de Gua-deloupe, et cette rose en est le signe. Veuillez la recevoir. »

Le pape François sourit et embrasse la rose. Il dit « oui » en fai-sant signe de la tête et demande à Mgr Chávez de priez pour lui.

« Le sourire du pape François était incroyable, dit Mgr Chávezplus tard, en commentant la rencontre. « Je n’oublierai jamais sonsourire et comment il embrassa la rose d’argent et sa façon de meregarder. Ses yeux étaient grand ouverts, surtout quand il compritque les paroles que j’avais prononcées rappelaient les paroles mêmesde saint Juan Diego. »♦

AnDrew J. MAtt est directeur général de Columbia.

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La course à relai pédestre débuta le 20décembre à la frontière entre les États-Uniset le Mexique au centre de la barrière me-nant au Pont international des Amériques,policiers mexicains et membres de la Croixrouge accompagnant les coureurs lors de ladernière étape du trajet. Après avoir voyagéquelque 4 184 km du point de départ à laligne d’arrivée, la rose arriva enfin à Mon-terrey, le 12 décembre 1960. Mgr l’arche-vêque Alfonso Espino y Silva a accueilli larose dans la basilique et a conclu l’activitéinternationale en présidant l’Eucharistiesolennelle en l’honneur de Notre Dame dela Guadeloupe, aux intentions des Écuyersdes Chevaliers et de leurs familles.

Avec le succès de l’Opération Roseinaugurale, les Écuyers du Mexique, desÉtats-Unis et du Canada avaient hâte

d’entreprendre la course à relai de nou-veau en 1961. Puisque la rose originelles’était fanée et ne pouvait servir de nou-veau, on façonna deux roses pour la re-prise de l’activité. Une rose de bronze,façonnée à London, Ontario, et bénite surles lieux par Mgr John Cody, le 8 décem-bre, entreprit la première étape de lacourse alors qu’on la transportait à NewYork par avion. Entre-temps, la rose d’ar-gent, façonnée à Monterey et bénite parMgr Espino y Silva, a été envoyé au siègesocial des Chevaliers de Colomb à NewHaven, Connecticut.

Les deux roses sont alors transférées pardes délégations d’Écuyers colombiens et deChevaliers à la garde personnelle du Che-valier suprême Luke E. Hart qui a porté lesdeux roses à leur destination à Dallas. Les

officiers de district du Texas ont transmisles roses à Laredo, et Écuyers et Chevaliersdu Conseil de Laredo 2304 les ont présen-tées formellement aux Écuyers du Cer-cle 660 de Monterey, au centre du PontInternational. De nouveau la course à pieda débuté le 10 décembre et pour se termi-ner à la fête de Notre Dame de Guadalupe,à Monterey.

À compter de 1963, l’Opération Roseprésentait une seule rose d’argent qui sui-vait le même itinéraire à travers l’Amé-rique. Chaque rose était conservée dans labasilique de Monterey, en rappel d’une tra-dition marquant la fraternité et l’unité par-tagées par les trois pays.

La cinquième course de la rose a attirél’attention mondiale, parce que la rose futenvoyée à Rome, où elle a été présentée au

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pape Paul VI pour sa bénédiction le 29 no-vembre 1964. Elle fut ensuite transportéeà Laredo et portée à Monterey. En 1968,la rose fit un détour semblable quand ellefut envoyée à Bogota, en Colombie, pourque le pape Paul VI puisse la bénir au coursde sa visite en cette ville au mois d’août.

Au cours des prochaines décennies, sur-tout les Chevaliers et les Écuyers duMexique, du Texas et de la Province duQuatrième Degré, Notre-Dame-de-laGuadalupe, ont largement assuré la surviede la tradition de la Rose d’argent.

Durant les années 1990, Le Chevaliersuprême, Virgil C. Dechant a institué laRose d’argent comme programme duConseil suprême, activité qui, avec letemps, s’est développé et a fini par com-prendre trois autres itinéraires de roses

faisant route en même temps sur des tra-jets particuliers. Le premier, celui de Lon-don, Ontario, s’achemina à travers lesétats de centre pour atteindre le Texas etun transfert au Mexique. Un autre partitdu Manitoba, se rendit en Colombie-Bri-tannique, suivit la côte du Pacifique ets’orienta vers l’est par l’Arizona pourcontinuer jusqu’au Texas. Un troisièmetrajet partit de New York, suivit la côteEst, pour traverser des états du sud avantd’aboutir au Texas. Après s’être rencon-trées à Laredo, les trois roses furent trans-férées au Mexique, où il y eut une messede clôture en la basilique de Monterey, le12 décembre.

En 2001, le Chevalier suprême, Carl A.Anderson a élargi le programme pour enfaire une initiative de « Culture de la Vie »

en plaçant le départ de la « Course de laRose » sur le site du 119e Congrès suprêmetenu à Toronto.

« Non seulement nous honorons NotreDame de la Guadalupe et manifestonsl’unité de l’Ordre, dit le Chevalier su-prême, mais nous réaffirmons égalementnotre engagement envers le caractère sacréde la vie humaine. C’est à notre SainteMère que nous adressons nos prières ennous efforçant de mettre fin à la culture dela mort qui empoigne notre société. »

Le nombre d’itinéraires de courses si-multanées est passé de trois à quatre en2012 et de quatre à cinq en 2013. En2014, le programme comprenait six itiné-raires, s’achevant par la remise d’une rosed’argent au Pape François à Rome le 12décembre.♦

Ci-dessus : Le Chevalier suprême, Luke E. Hart présente la rose d’argent au député d’État Jack Collerain, à l’aéroport de Dallas, en décembre 1961.

Page ci-contre, dans le sens des aiguilles d’une montre : l’Écuyer colombien Ed Gunter Jr., du cercle 402 de Austin (Texas) reçoit la rose rouge originelleayant servi lors de l’Opération Rose inaugurale, à l’aéroport de Laredo le 9 décembre 1960. • Rose rouge à la main, le conseiller des Écuyers, Pedro Gómez,portant l’uniforme de la Croix rouge, franchit le dernier kilomètre de l’Opération Rose, en compagnie des Écuyers Alberto Jesús García et Salvador García,le 12 décembre 1960. • Mgr John Cody, évêque de London, Ontario, bénit la rose de bronze. • Une garde d’honneur d’Écuyers canadiens et une garded’honneur de Chevaliers du Quatrième degré avec la rose de bronze à l’aéroport de London, Ontario, en décembre 1961.

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CONSTRUIRE L’EGLISE DOMESTIQUE

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« BÂTIR L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS.

Projet en famille

Pour célébrer l’esprit qui donne la vie de votre famille,préparez un diaporama que vous regarderez en famille, quiillustre la façon dont votre famille est fructueuse. Dans cediaporama, montrez des photos : • Des parents quand ils se fréquentaient et de leurs

fiançailles• De la célébration du mariage des parents• De la naissance de chacun des enfants• De la célébration des différents sacrements pour chaque

enfant• Des amis, des projets de service, des bons moments• Des vocations dans la famille

DE MANIÈRE TOUTE particulière, un mari et sa femmevoient en leurs enfants les fruits portés par leur propre vie.Mais cette vocation à la fécondité est plus grande encore.Même si une personne ne peut avoir d’enfant, son amour estappelé à être fécond. L’amour que l’on exprime à travers laprière, le travail, la vie familiale et toutes nos activités quoti-diennes est appelé à insuffler une nouvelle vie chez autrui,en proclamant par le truchement de nos actions la grande es-pérance que représente Notre Seigneur Jésus-Christ. Les vo-cations à la vie religieuse et sacerdotale sont des signesuniques de cette fécondité à laquelle chacun de nous — quelque soit notre rang dans la société — est appelé.

FévrierComme l’amour est fécond et pleind’espérance, notre famille entendcultiver un esprit de don de la vie.

Soirée cinéma : 

« Les indestructibles »

Avant le début du film, demandez aux familles de partagerle diaporama de leur famille.

Chantez à la maison

MagnificatMon âme exalte le seigneur,

Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !Il s'est penché sur son humble

servante ; désormais tous les âgesme diront bienheureuse.

Le puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge,sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurtrône, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour.

De la promesse faite à nos pères,en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.

Thinksto

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Psaume du mois (Psaume 139)

Chaque dimanche du mois, priez le psaume dumois dans le coin de prière de la famille. Le dernierdimanche du mois, discutez en famille du verset quia le plus marqué chaque proche.

Éternel! Tu me sondes et tu me connais,Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée ;Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies.Car la parole n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel! Tu la connais entièrement.Tu m'entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi.Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir.Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face?

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CONSTRUIRE L’EGLISE DOMESTIQUE

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POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH.

INVITEZ LES FAMILLES à participer au travail de levéede fonds pour aider à offrir des fauteuils-roulants à ceuxqui en ont besoin grâce à la Mission mondiale fauteuil-roulant. Les deux filiales de l’organisation, l’« AmericanWheelchair Foundation » (Fondation américaine – fauteuilsroulants) et la « Canadian Wheelchair Foundation » (Fon-dation canadienne du fauteuil roulant), se sont associéesaux Chevaliers de Colomb afin d’apporter le don de la mo-bilité aux personnes physiquement handicapées. Depuis2003, l’Ordre a fourni près de 50 000 fauteuils roulants àdivers bénéficiaires répartis dans quelque 20 pays à traversle monde.Premièrement, déterminez le montant de la contribution

annuelle du conseil pour la mission, fixez le montant en

dollars, le nombre de fauteuils-roulants, etc. Ensuite, plani-fiez et demandez aux familles bénévoles de travailler lors desévénements pour les levées de fonds et de faire la promotionde cet objectif auprès du conseil et des membres de la pa-roisse, afin d’encourager les contributions personnelles.Travaillez avec d’autres groupes paroissiaux et d’autres

associations civiques au sein de votre communauté afin deregrouper vos efforts au profit de la mission. Discuter dela possibilité qu’un pays ou un endroit particulier soit dis-posé à appuyer l’effort au moyen d’une distribution.

Pour de plus amples renseignements, consultezkofc.org/wheelchair.

Ci-dessous : Fritz, qui a reçu un fauteuil roulant à Haïti, est toutsourire alors qu’il découvre sa toute nouvelle liberté de mouvement.

Projet de bénévolat collectif : Mission mondiale fauteuil-roulant

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Meditation

Celui qui est touché par l'amour commence à com-prendre ce qui serait précisément « vie ». Il commenceà comprendre ce que veut dire la parole d'espéranceque nous avons rencontrée dans le rite du Baptême :de la foi j'attends la « vie éternelle » – la vie véritablequi, totalement et sans menaces, est, dans toute sa plé-nitude, simplement la vie. Jésus, qui a dit de lui-mêmeêtre venu pour que nous ayons la vie et que nous l'a-yons en plénitude, en abondance (cf. Jn 10, 10), nousa aussi expliqué ce que signifie « la vie » : « La vie éter-nelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, le vraiDieu, et de connaître celui que tu as envoyé, JésusChrist » (Jn 17, 3). La vie dans le sens véritable, on nel'a pas en soi, de soi tout seul et pas même seulementpar soi : elle est une relation. Et la vie dans sa totalitéest relation avec Celui qui est la source de la vie. Sinous sommes en relation avec Celui qui ne meurt pas,qui est Lui-même la Vie et l'Amour, alors nous sommesdans la vie. Alors nous « vivons ».

— Benoît XVI, Lettre Encyclique, Spe Salvi, §7

Questions pour susciter la réflexion

1. En quoi notre vie de famille serait-elle différentesi nous n’aimions pas du tout ?2. Dans quel domaine la foi et l’amour de Dieum’ont-ils montré comment aimer ?3. Pourquoi est-ce que vivre en relation avec Dieuest si important pour vraiment « vivre » ?

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Matt Birk, champion du Super Bowl, parle de sa foi catholique et de sa mission comme mari, père et Chevalier

par Sam Patet

Quand Matt Birk fut sélectionné par les Vikings du Minne-sota, en 1998, il pouvait à peine y croire. Diplômé de l’U-

niversité Harvard en sciences économiques, il était conscient qu’ilest rare qu’un joueur de l’Ivy League puisse tenter sa chance dansla ligue nationale de football américain (LNF). Et, contrairementà beaucoup de ses coéquipiers, il ne jouait au football que depuissa deuxième année au secondaire. S’il désirait aller plus loin quela session d’entraînement, il lui fallait travailler plus fort et jouerplus fort que tous les autres.Il remplaça comme premier joueur de centre des Vikings en

2000, et participa à 227 matches au cours de ses 15 années dansla LNF. En 2011, il méritait le Prix Walter Peyton en tantqu’Homme de l’année, et dans la dernière joute de sa carrière, enfévrier 2013, il a aidé les Ravens de Baltimore à être victorieux auSuper Bowl XLVII. Toutefois, Matt Birk n’est pas qu’un champion quand il s’agit

de football. C’est également un champion de la foi catholique eta donné des douzaines de causeries lors de rassemblements catho-liques par tout le pays. C’est un défenseur intrépide du caractèresacré du mariage et depuis plus de dix ans, sa femme et lui sontd’ardents supporters du mouvement pro-vie. En février 2014, l’année qui suivit sa retraite, Matt Birk publia

un livre intitulé : All-Pro Wisdom : The 7 Choices that Lead toGreatness (Les 7 choix qui mènent à la grandeur). En mars, il arempli le Formulaire 100 (Document-Fiche de Membre) et estdevenu le plus nouveau membre du Conseil Father Lucien Gal-tier 4184 de West St. Paul, Minn. Après avoir déménagé auConnecticut avec sa femme et ses six enfants, Matt Birk travailleà New York pour la LNF, en tant que directeur du développe-ment du football.L’automne dernier, Matt Birk s’est entretenu avec Sam Patet au

sujet du temps passé dans la LNF, du rapport à établir entre lessports et la formation de la personne, ainsi que du rôle des Che-valiers de Colomb à l’heure actuelle.

COLUMBIA : La foi catholique a-t-elle joué un rôle importantdurant vos jeunes années?MATT BIRK :Mes parents sont de fervents catholiques, et ils ont

fait beaucoup de choses — probablement tout ce qu’ils ont pu —pour s’assurer que nous grandissions dans l’amour de la foi. Maisje ne l’ai pas aimée tout de suite. C’était un cadeau, et comme be-aucoup de cadeaux, je ne l’ai pas appréciée.

Quand j’étais à l’université, le monde me disait que je réussissaistrès bien. Et puis je me suis rendu à la LNF, où j’ai continué demettre Dieu et ma foi en veilleuse. J’ai commencé à avoir un succèsfou au football, mais ce n’était pas satisfaisant. Peut-être que j’étaisheureux, mais il n’y avait pas de joie.Alors, j’ai commencé un petit cheminement voyage spirituel.

Les gens ne se rendent pas compte que pour de nombreux joueurs,le football est un jeu très spirituel. C’est tellement intense, et lesenjeux sont très élevés par rapport aux normes du monde. Les som-mets sont vraiment hauts, mais les creux sont vraiment profonds.Alors beaucoup de gens doivent s’obliger à pénétrer dans leur forintérieur pour trouver une solution. Je pense que chaque catholique vit probablement un moment

de sa vie où il doit assumer sa foi. Je ne suis pas encore un produitfini, mais j’ai dû attendre jusqu’au milieu et même à la fin de lavingtaine afin d’y arriver.

COLUMBIA : Y-a-t-il quelqu’un ou quelque circonstance qui vousa incité à vivre votre foi avec plus de conviction?MATT BIRK :D’abord et avant tout ma femme. Quand on joue

au football, tout tourne autour de soi ; tout le monde vous dit quetout tourne autour de vous. Quand je me suis marié et que j’aicommencé à avoir des enfants, c’est alors que j’ai compris que : «tout ne tourne pas autour de moi ». Ma femme a une façon parti-culière qui la caractérise, un esprit tout à elle. Elle est très gentille,généreuse et charitable. Ça vous porte à réfléchir sur le typed’homme que vous êtes, quel type de mari, quel type de père vousvoulez devenir. En vue de prendre en main ces responsabilités, j’aidû adhérer à la foi et m’y plonger. Et c’est la meilleure chose quej’ai faite. Je ne sais pas comment j’ai pu m’en passer si longtemps,sans avoir l’intention de grandir dans ma foi.Il y avait quatre gars dans ma vie qui m’ont aidé à redécouvrir

ma foi. Je les appellerais des catholiques de type « temple de la re-nommée ». « Attention. Je veux être comme lui. Tout comme lui.Je veux être comme ce gars-là. Qu’a-t-il de particulier? » Pour cesgars-là, il s’agissait d’abord d’être catholique.

COLUMBIA : Avez-vous remarqué LNF une différence dans votrecarrière dans la après votre expérience de conversion?MATT BIRK : C’était beaucoup plus satisfaisant et j’étais plus à

l’aise. Quand je dis que c’est intense, je veux dire que je ne dormaispas de nuits complètes. Vous êtes toujours sur le qui-vive. Vous

DIEU AU CENTRE

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pensez continuellement : « Quel progrès ai-je fait aujourd’hui? »Vous ne pouvez jamais en faire assez, parce que vous vous définissezd’après votre performance et votre performance ne sera pas tou-jours au rendez-vous. Vous aurez toujours de bonnes et de mau-vaises journées.Mais que j’ai commencé à récupérer ma foi, j’ai ressenti une in-

fluence de calme, du fait que ma perspective était juste. Que nousperdions ou que nous gagnions, ce n’était pas la chose la plus im-portante au monde. C’était plutôt d’aller de l’avant avec un effortde grande qualité, en ayant recours aux dons que Dieu m’accordait,en mettant mes talents en pratique. J’ai découvert que mon identitécommençait avec ma foi. C’était celui-là que j’étais et tout s’ensuivit.

Est-ce que je travaillais aussi fort? Absolument. Mais ma pers-pective s’était déplacée de 180 degrés.

COLUMBIA : Certains Américains ne voient pas d’un bon œil lesathlètes professionnels, mais pour votre livre, vous vous êtesadressé à des joueurs et des entraîneurs de la LNF qui prennentDieu au sérieux. Ces joueurs centrés sur la famille et sur Dieusont-ils plus nombreux que nous le croyons?MATT BIRK : La LNF comprend des hommes qui considèrent

Dieu en premier et des hommes qui considèrent leurs famillesen premier. La ligue compte aussi des hommes qui font deserreurs. Ces gars ne sont pas différents d’autres personnes. Maisnous faisons de ces gars des superhéros et nous nous attendonspresque à ce qu’ils soient parfaits — tant sur le plan personnel

que professionnel. Et quand ils font un faux pas, nous aimonsles pointer du doigt.Il y a beaucoup de grands hommes dans la LNF. Je crois que

c’est comme ça, parce que le football est un jeu très exigeant. Il enest de même pour d’autres sports professionnels ; vous y mettezénormément d’énergie et les enjeux sont très élevés. Vous vous dé-pensez au-delà de ce que vous estimez être vos limites, et pour yarriver, vous recherchez des forces qui vous dépassent. Où les trou-ver? C’est ainsi que plusieurs gars finissent par se tourner vers Dieu. L’une des plus grandes paroles que j’aie entendues vient d’un

vieil entraîneur qui parlait du football. Il disait : « Ce jeu et la LNF,c’est une affaire brutale. Vous finirez par en plier les genoux, alorspourquoi ne pas vous y mettre dès le début de chaque journée? »

COLUMBIA : Parfois les sports semblent être le nouveau dieu denotre société. Les sports et la foi s’opposent-ils?MATT BIRK : Sont-ils incompatibles? Non, pas nécessairement.

Je considère que le football dépasse de beaucoup de football même— ça concerne la vie. C’est un moyen très efficace de formationde la personne. Quand on aborde les questions d’intégrité, de tra-vail ardu et de discipline, on peut avoir recours aux sports pour en-seigner ces qualités.Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire : « Nous avons trop de gens

qui ont une force de caractère. » Nous en avons besoin davantage— nous avons besoin de gens qui ont une force de caractère dansnos communautés, en affaires et certainement en politique.

L’ancien centre des Ravens de Baltimore, Matt Birk, le 5 août 2009 à un camp d’entraînement. Membre du Conseil 4184 Father Lucien Galtier,à St. Paul, au Minnesota, Matt Birk est aujourd’hui directeur du développement pour la Ligue nationale de football (LNF).

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COLUMBIA : Comment votre et vous vivez-vous ça d’éleversix enfants de moins de 12 ans?

MATT BIRK : C’est une grande leçon d’humilité, mais très gra-tifiante. Comme vous le dirait tout parent, c’est le métier le plusdur qui existe, mais la tâche qui a le plus de conséquences.Quand vous partez à la retraite, les gens ne s’occupent plus de

vous comme joueur de football. Que vous ayez été vedette ounon, ça ne compte plus. Le football n’est pas qui je suis ni quij’étais.

Mais être père, voilà un élément de mon héritage dont je mesoucie vraiment. Être responsable de six enfants — de les éleverdans la foi et être le pasteur de leurs cœurs — voilà une respon-sabilité majeure ; c’est une tâche trop importante à laquelle onne doit pas faillir.Notre foi et notre culture sont en désaccord. Je ne veux pas

couver mes enfants, parce que je crois que ce n’est pas sain, maisen même temps, je ne vais pas leur laisser le champ libre. Unebonne partie dépend de la répartition du temps, de partager desactivités comme aller se confesser, réciter le chapelet, lire la bibleà la maison. Si vous n’y êtes pas fidèle, vous déraillez. Chaquejour, je prie pour obtenir la sagesse et l’endurance et je tâche deles élever comme il se doit.

COLUMBIA : Vous êtes devenu Chevalier de Colomb en mars2014. Qu’est-ce qui vous a décidé?

MATT BIRK : J’ai donné une causerie lors d’une conférence àun groupe d’hommes à Phoenix en mars. À un moment de lajournée, un type qui travaillait au diocèse a demandé aux 1 200participants : « Si vous n’êtes pas Chevalier de Colomb, pour-quoi pas? » Et je me suis dit : « Bien oui, il a raison : Pourquoipas? Et puis ça m’est resté collé. »

Alors, quand un compagnon d’engagement dans le mouve-ment pro-vie m’appelait pour me demander de devenir Cheva-lier, je lui ai dit : « Oui, viens faire un tour. »Pour moi, les Chevaliers sont des hommes d’action. C’est

bien quand les gens m’entendent parler de Jésus, mais il est plusimportant qu’il voit Dieu en moi et dans ma manière de vivrema vie et des actions que j’accomplis. Les Chevaliers ont étéfondés pour avoir soin des veuves et des enfants, des gens quine pouvaient pas s’occuper d’eux-mêmes. C’est la foi devenuevivante.

COLUMBIA : Alors que les membres des Chevaliers de Co-lomb ont à affronter les défis de vivre leurs vies centrées surDieu et la famille au sein d’une société de plus en plus laïquequels conseils auriez-vous à leur donner?

MATT BIRK : Soyez toujours fidèles aux fondements. Je veuxdire les fondements de la foi : la messe du dimanche, la confes-sion, la prière, l’étude. C’est la meilleure façon de devenir leshommes que Dieu veut que nous soyons, de devenir les pèreset les maris que nous sommes sensés être.Et comme Chevaliers, nous pouvons trouver des forces du fait

de faire partie d’une communauté. Nous sommes près de deuxmillions à travers le monde. Nous pouvons tirer beaucoup deforce de ce fait. Comme dit le Proverbe (27, 17) : « Le fer s’ai-guise par le fer, l’homme s’affine au contact de son prochain. »En tant qu’hommes catholiques, nous devons fraterniser avecdes hommes catholiques qui nous aideront à grandir.♦

SAM PATET est journaliste The Prairie Catholic, publication du dio-cèse de New Ulm. Il est membre du conseil St. Patrick 1076 de NewUlm, au Minnesota.

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Matt et Adrianna Birk en compagnie de leurs six enfants sur une plage de la Floride, en novembre 2014.

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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Souvent, nous estimons que Noel est un temps pour offrir descadeaux et que le carême, un temps pour s’abstenir. Le sapin

et les cadeaux dessous se trouvent un symbole d’une de ces pé-riodes ; une palette de chocolat ou une tasse de café barré d’un« X » rouge pourraient servir de symbole de l’autre.

Néanmoins, les pratiques d’offrir et de s’abstenir peuvent êtreréunies et s’éclairer l’une et l’autre quand chacune est accompliedans un esprit de charité personnelle. Alors que débute le carêmece mois-ci, voici trois façons qui vous permettent de vous abstenirde quelque chose et, du mêmegeste, d’offrir un don àquelqu’un dans le besoin. Lespères peuvent même découvrirdans de telles pratiques de nou-velles traditions pour leurs pro-pres familles.

Offrandes aux œuvres de cha-rité. Si vous empruntez le sentierhabituel du carême en vous abs-tenant de sucreries, de café ou detoute autre denrée préférée, faitesun pas de plus et offrez-enl’épargne à une bonne œuvre.Cela pourrait être une banquealimentaire de votre région, uncentre de ressources pourfemmes enceintes ou une offrande supplémentaire à la messe do-minicale. De cette façon, la signification authentique du sacrificese manifestera plus clairement tant pour vous que pour vos en-fants. De fait, en se privant de quelque chose, on peut parfois es-timer davantage notre propre geste que l’esprit d’humilité et desacrifice nécessaire. En faisant don de l’argent économisé en vousabstenant de desserts, il vous sera plus facile de vous tourner versles autres que sur vous-même.

Offrir de votre temps. Pour certaines personnes, l’argent peutconstituer un don facile et peut même devenir un moyen de sesentir justifié tout en tenant à l’écart les gens dans le besoin. De-mandez de l’argent en vue d’une bonne œuvre et vous aurez denombreux donateurs. Demandez plutôt quelques heures de ser-vice bénévole et les réponses deviendront moins nombreuses,puisque le temps et l’effort exigent que la personne donne d’elle-même concrètement.

À l’occasion de ce Carême, plutôt que ou en plus d’offrir del’argent pour les œuvres charitables, offrez quelques heures de

service bénévole à une œuvre charitable, en livrant des repas àdes gens confinés dans un foyer ou en rendant visite à résidentsd’un foyer près de chez vous ou à un établissement pour vétéransafin de les divertir. Amenez-y vos enfants pour leur démontrerqu’une visite rendue à quelqu’un dans le besoin peut valoir da-vantage que de faire un chèque.

Servir d’exemple. Peut-être n’y pensez-vous pas en ce sens,pourtant, votre foi constitue le plus grand don que vous puissiezoffrir à quelqu’un. Peut-être hésitez-vous à parler de votre foi,

mais l’exemple de votre vie quo-tidienne peut devenir un puis-sant témoignage et un genred’évangélisation.

Pour vous les pères surtout,vivre votre foi de manièreconsciente et constante constitueun exemple vital pour vos en-fants. Maman peut accompa-gner les enfants à la messechaque dimanche et leur ensei-gner leurs prières, mais si papan’y est pas, il se peut fort bienqu’un enfant s’éloigne del’Église.

Nous, les papas, avons besoind’amener nos enfants à la messe,

de nous agenouiller avec eux pour prier, de parler de la joie et dusens de notre foi au Christ et du sens que notre foi au Christ apportedans nos vies et ainsi devenir les chefs spirituels de nos familles.

Notre instinct de protection doit dépasser le mal physique quenos enfants peuvent subir pour atteindre les dangers spirituelsplus importants et plus largement répandus qu’ils devront af-fronter au sein de notre culture. Limiter l’accès aux médias so-ciaux et à la télé durant le carême s’avère une autre bonne façonde se priver de quelque chose, et d’accorder à votre famille le donde votre présence et de votre attention.

Alors que nous nous approchons du mercredi de cendres,quoi que vous décidiez de faire ou de ne pas faire devrait se résu-mer en ces quelques mots : donner et accueillir l’amour durantle carême.♦

BriAN CAuLfiELD est rédacteur du site web « Des pèrespour bien faire », et vice-postulateur de la cause de canonisationde l’abbé Michael McGivney.

L’Amour pour le carêmeVous pouvez transposer vos sacrifices personnels durant le temps

du carême en dons offerts à d’autres

par Brian Caulfield

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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Un amiral de la Marine et sept présidents américains l’ontqualifié à diverses reprises de « fiable », « loyal » et « dé-

voué », et tous parlaient en connaissance de cause. Ricardo San-victores, qui se faisait appeler communément « Sam », aétroitement servi chacun d’eux durant sa carrière de 45 anscomme valet et majordome.En 2006, après sa retraite de la Maison-Blanche, Ricardo San-

victores a déménagé à North Port, en Floride, avec son épouse,Carmen. Après avoir été un dévoué serviteur la majeure partie desa vie, l’homme de 76 ans, Chevalier du Quatrième Degré, seconsacre aujourd’hui pour l’essentiel au Conseil 7997 North Portdont il fait partie.Homme doux et sans prétention, Ricardo Sanvictores parle rare-

ment de son passé. Sa femme, en revanche, est fière de lui et elle agardé la trace de chaque lettre et décoration présidentielles qu’il a re-çues. La maison du couple est par ailleurs remplie de photos faisantétat de la carrière de son mari à la Maison-Blanche.

STEWARD AUPRÈS DE L’AMIRAL McCAINRicardo Sanvictores, né et élevé aux Philippines, a été à l’UniversitéFar Eastern de Manille, où il a obtenu son diplôme en commerce etadministration des affaires. Il a ensuite choisi de s’engager dans laMarine américaine.« La vie était difficile aux Philippines à l’époque, raconte le

principal intéressé. Il n’y avait pas beaucoup de bons emplois, sibien que beaucoup d’hommes comme moi ont tenté de joindrela Marine américaine, qui faisait du recrutement chez nous en1960. »En ce temps-là, les Philippines servaient de plaque tournante pour

les opérations militaires des États-Unis dans la région Asie-Pacifique ;le pays avait d’ailleurs une importante base navale, Sangley Point, ausud-ouest de Manille.« Je ne savais pas trop ce que j’allais faire, quand je me suis enrôlé.

On nous a fait passer un test pour voir où nous pourrions être le plusutiles. »Pour Ricardo, cela a signifié travailler comme steward auprès

de personnages de haut rang. Par conséquent, à l’âge de 24 ans, ila été affecté à l’amiral John S. McCain Jr, à Little Creek, en Vir-ginie. Il intégra alors les employés de maison de l’amiral, puis de-

vint par la suite assistant personnel de l’amiral à titre de chargédes déplacements.« Je m’occupais de ses vêtements et de ses repas, je faisais également

des courses pour lui, dit Ricardo Sanvictores. Lorsque nous voyagionset qu’il devait sortir le soir, je restais dans sa chambre pour veiller surses objets de valeur, surtout ses papiers et autres documents confi-dentiels. Si une urgence survenait durant la nuit, j’étais celui qui de-vait aller le réveiller. »Ricardo Sanvictores était en service en 1967 lorsque l’amiral apprit

que l’avion de son fils, le lieutenant-commandant John S. McCainIII, avait été abattu au-dessus du Vietnam. Le futur candidat prési-dentiel et actuel sénateur de l’Arizona a été prisonnier de guerre du-rant près de six ans.« Les temps ont été très difficiles, dit Ricardo Sanvictores. Son

père, très triste, a demandé à ce que je prie pour son fils. Je connaissaistoute la famille — les enfants comme les petits-enfants. Après plu-sieurs années à travailler pour la même famille, on en vient à fairepratiquement partie de celle-ci. Ils m’ont fait beaucoup confiance. »Ce grand respect qu’il nourrissait pour l’amiral McCain était mu-

tuel. À sa retraite, ce dernier a même recommandé que la Maison-Blanche offre un emploi à son fidèle serviteur.« L’exceptionnelle norme d’excellence que vous avez établie servira

de modèle à tous, et c’est d’ailleurs en raison de cette même excellenceque j’ai personnellement aimé servir avec vous à mes côtés », a écritl’amiral McCain. Comme il avait travaillé pour l’amiral, Ricardo Sanvictores béné-

ficiait déjà d’une autorisation officielle en matière de sécurité ; sonitinéraire le menant à l’avenue de Pennsylvanie semblait donc tracéd’avance, même si rien d’autre ne le laissait présager.Ricardo, qui se fit appeler « Sam » par les sept présidents sous les-

quels il a servi, a ainsi rapidement eu le rare privilège de connaîtreles coulisses de la vie du commandant en chef de la nation.Diplomate de nature, Ricardo Sanvictores n’a jamais eu de pro-

blèmes à servir des présidents provenant d’horizons politiques dif-férents avec le même dévouement, la même loyauté et la mêmeamitié.« Nous ne faisons pas de politique ; nous ne faisons que notre tra-

vail, dit-il. On a beau avoir nos propres opinions, ce n’est pas de nosoignons, comme on dit. Je faisais mon boulot, un point c’est tout. »

Le cœur àservir

Ricardo Sanvictores a travaillé auprès de sept présidents américains durant son exceptionnelle carrière à la Maison-Blanche.

par Nadia Smith

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Dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du haut : Ricardo San-victores, membre du Conseil 7997 North Port, en Floride, sur cette photode 1993 en compagnie de quatre des sept présidents qu’il a servis. À partirde la gauche : Le président Jimmy Carter, le président George H. W. Bush,le président Bill Clinton et le président Gerald Ford. • Le président RonaldReagan échange une poignée de main avec Ricardo Sanvictores à la Mai-son-Blanche, en janvier 1983. • L’amiral John S. McCain Jr aux côtésdes Sanvictores, Ricardo et sa femme, Carmen, ainsi que deux de leurstrois enfants, Ricardo Jr. et Sarah. C’était le 26 novembre 1968.

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Il n’empêche que ses décennies de service et de voyage avec les pré-sidents ont représenté plus qu’un simple travail, puisqu’il est vite de-venu familier avec le quotidien de chacun. Ricardo n’a par ailleursrien de négatif à dire à propos de l’un ou l’autre des présidents qu’ila servis, puisqu’il a été proche de chacun d’eux.

EN SERVICE À LA MAISON-BLANCHEAu début de sa carrière à la Maison-Blanche, Ricardo Sanvictoresservit sous la présidence de Richard Nixon, mais à la toute fin, durantles trois mois précédant sa démission dans la foulée du scandale duWatergate. Nixon est ainsi le président qu’il a le moins connu. Alorsqu’il en est venu à très bien connaître le président Gerald Ford.« J’ai commencé auprès de ce dernier comme domestique. Puis,

quand son entourage s’est aperçu que j’avais travaillé pour l’amiralMcCain, ils m’ont promu assistant. »À titre d’assistant personnel, Ricardo Sanvictores faisait tout ce

que lui demandait le président Ford — préparer ses vêtements, ap-porter ses repas, ainsi qu’une foule d’autres services. Il a égalementaccompagné le président et sa famille lors de vacances à Vale, au Co-lorado ; Gerald Ford, dit-il, adorait skier.C’est ainsi que, de première main, Ricardo en vint à connaître di-

verses choses liées à chacun des présidents qu’il a servis.Jimmy Carter, par exemple, travaillait dur, dans le silence. « Quand

il travaillait dans sa bibliothèque, personne ne devait le déranger —excepté moi. »Le président Carter, ajoute-t-il, était dans le Bureau ovale dès

5 heures du matin, où lui-même se trouvait déjà, prêt à servir. Laplupart du temps, Ricardo ne retournait pas à la maison avant ledébut de la soirée, et s’il y avait des réceptions à la Maison-Blanche,sa journée de travail se prolongeait jusqu’à minuit.Ricardo Sanvictores a ensuite servi durant les deux mandats pré-

sidentiels de Ronald Reagan, qu’il a décrit, tout comme la PremièreDame Nancy, comme étant « sociable et amical ».

« Le président Reagan était dansune classe à part, très charismatique,d’un grand naturel. »Carmen Sanvictores se rappelle

pour sa part que le président Reagandisait souvent de son mari : « Grâceà lui, je suis toujours à mon avan-tage. »George H.W. Bush a été le dernier

président sous lequel Ricardo Sanvic-tores a servi en tant que serviteur per-sonnel. Ce dernier a conservé de bonssouvenirs pour avoir notammentjoué aux fers avec le président, qui or-

ganisait un tournoi annuel à la Maison-Blanche, en plus de souventjouer à sa résidence saisonnière de Kennebunkport, dans le Maine.Quand il a quitté la Maison-Blanche, le président Bush a écrit à

Ricardo Sanvictores : « C’est peu dire, qu’affirmer que vous nousmanquez. Nous vous serons toujours reconnaissants pour tout ceque vous avez fait pour nous rendre la vie facile durant cette périodeà la fois merveilleuse et difficile. »Après 30 ans de service, Ricardo Sanvictores a quitté la Marine en

1990 avec le grade de premier maître, le plus haut rang que pouvaitatteindre un matelot. Mais la carrière à la Maison-Blanche du principal intéressé n’était

pas terminée pour autant. Il posa sa candidature pour un travail decivil comme majordome, et il servit de fait le président Bill Clintonà ce titre.« À certains égards, la tâche était beaucoup plus facile, se souvient-

il. En tant que majordome, je ne faisais que servir les repas et préparerles réceptions — toutefois le président Clinton a tenu beaucoup deréceptions. »Ricardo Sanvictores quitta son poste de majordome de la Mai-

son-Blanche en 2003, deux ans après l’entrée en scène du présidentGeorge W. Bush ; mais comme le personnel l’appela ensuite souventpour lui demander conseil, il servit deux ans supplémentaires commemajordome à temps partiel, avant de quitter définitivement la Mai-son-Blanche en 2005.Il connaissait déjà la famille Bush pour avoir servi auprès du père,

George Bush, et il les aimait bien parce que comme les autres famillesprésidentielles, ils étaient très « normaux et terre-à-terre. »Carmen Sanvictores se rappelle que le président faisait des blagues

avec son mari, disant : « Imagine, tu as servi sept présidents et tu astoujours fière allure ! »Encore aujourd’hui, les Sanvictores se rendent chaque année chez

les Bush, qui les invitent à leur maison située à Boca Grande, en Flo-ride, pas très loin d’où eux-mêmes habitent.

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Le président George H. W. Bush épingleune « Navy CommendationMedal ») (médaille d’excellence de laMarine) sur Ricardo Sanvictores lorsd’une cérémonie à la Maison-Blanche, le5 septembre 1990.

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SACRIFICE ET DÉVOUEMENTIl est évident que les années de service de Ricardo Sanvictores ontnui à sa propre vie de famille. Travailler à la Maison-Blanche a pro-voqué des tensions avec son épouse, Carmen, qui a dû, souvent, secharger seule de l’éducation de leurs trois enfants.« Grâce à Dieu, notre mariage a survécu et notre famille est de-

meurée intacte, dit Ricardo. Mon seul regret, c’est de ne pas avoirvu mes enfants grandir. »Au fil des décennies, les présidents ont tour à tour remercié Car-

men d’accepter de voir son mari aussi occupé. « Ils savaient que lesacrifice auquel nous consentions en tant que famille, c’était pourque Ricardo puisse être là pour les servir », dit-elle.« Les prières peuvent déplacer des montagnes, ajoute Carmen

Sanvictores. Et il est vrai qu’une famille qui prie ensemble, resteensemble. Encore aujourd’hui, nous sommes tous près les uns desautres. »Le couple vient juste de célébrer son 50e anniversaire de mariage,

en janvier, et Ricardo a célébré du même souffle ses 50 ans en tantque catholique. Élevé dans la religion méthodiste, ce dernier a choiside devenir catholique en partie à cause de son épouse ; mais il se sen-tait par ailleurs à l’aise avec l’Église catholique puisque la plupart desmembres de sa famille ainsi que ses amis étaient catholiques. Et c’estgrâce à l’Eucharistie, aux sacrements et à la Vierge Marie, si sa foi est

demeurée toujours aussi forte.À tel point que sa femme plaisante aujourd’hui : « Il est plus ca-

tholique que moi ! »Ce même dévouement dont il a fait preuve à l’égard de la Mai-

son-Blanche, il en fait aujourd’hui au profit des Chevaliers de Co-lomb. Ricardo Sanvictores a adhéré à l’Ordre en 1988, sous laprésidence de Reagan, et est devenu Chevalier du Quatrième Degréen 2007. Membre fondateur de l’Assemblée 3163 San Pedro, il serten tant que trésorier du Conseil 7997 North Port depuis maintenantsept ans.« Il est tellement pris par les Chevaliers aujourd’hui, que j’ai l’im-

pression qu’il a repris son travail à la Maison-Blanche, dit sa femme.Ses camarades disent qu’il est le seul à pouvoir tenir les comptes aussiefficacement. »En ce qui le concerne, Ricardo Sanvictores dit que sa foi catholique

continue à le guider, lui qui récite son chapelet quotidiennementtandis qu’il s’acquitte de ses tâches, exactement comme il le faisaitdurant toutes ces années bien occupées passées à Washington, D.C.« Sans la prière et sans la foi en Dieu, nous n’aurions pas tout ce

dont nous profitons », dit le principal intéressé.♦

NADIA SMITH est correspondante pour le Florida Catholic, jour-nal du diocèse de Venice.

Ricardo Sanvictores et son épouse, Carmen, devant leur maison de North Port, en Floride, en décembre 2014.

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Par une journée « hivernale » chaude et ensoleillée de décembredernier sur l’île hawaïenne d’Oahu, les Chevaliers de Colomb

du Conseil 11485 Bishop James J. Sweeney se sont réunis enl’église Sacred Heart de Waianae afin de résoudre un problèmegrandissant caché derrière l’environnement idyllique d’Hawaï : lafaim et l’itinérance.Un coût de la vie sans cesse plus élevé et divers autres facteurs

socio-économiques ont en effet contraint de nombreuses per-sonnes à lutter pour trouver de la nourriture ainsi qu’un toit oùse loger. Or l’église Sacred Heart est justement située dans un sec-teur d’Oahu où un nombre croissant d’itinérants ont, au coursdes dernières années, trouvé refuge dans des tentes érigées sur lesplages publiques et le long des routes.Pour s’attaquer au problème, le Conseil 11485 a fait équipe

avec l’église Sacred Heart et son personnel chargé des relationscommunautaires afin de distribuer chaque semaine de la nourri-ture aux plus démunis. Ces événements, qui ont lieu en principechaque mardi, donnent aux paroissiens bénévoles et aux Cheva-liers des églises Sacred Heart et St. Rita, celle-ci située dans la villevoisine de Nanakuli, l’occasion e de partager cet « esprit Aloha »— paix, compassion, charité — d’une manière toute spéciale.Aider ainsi les affamés et les sans-abri correspond également à

l’esprit Ohana — l’esprit de famille — typiquement hawaïen ; etles Chevaliers partout à travers l’archipel se sont engagés à travaillerde manière innovante pour cette cause.

« LE TEMPS DES CADEAUX »Gilbert « Gil » Jose, du Conseil 11485, supervise l’initiative com-munautaire de l’église Sacred Heart. Le matin du 9 décembre2014, il était sur place à la paroisse tôt le matin, accueillant les in-vités, coordonnant les bénévoles, montant les kiosques et pré-voyant la logistique entourant la livraison, ce jour-là, d’alimentsen provenance de la Banque alimentaire d’Hawaï. « J’adore me mêler aux gens et voir comment les choses se pas-

sent pour eux, dit Gilbert Jose. Il m’arrive de craindre qu’on n’aitpas assez de bénévoles, mais tout le monde revient et honore sonengagement, finalement. »Gilbert Jose s’est investi dans ce projet communautaire à la de-

mande de l’ancien curé de la paroisse, le père Carmelo Rey Lim.En guise de première étape, le Chevalier s’est rendu à la Banquealimentaire d’Hawaï afin de connaître la procédure à suivre pour

mettre sur pied un programme de distribution alimentaire à lafois complet et efficace. Il apprend alors quels sont les règlementsfédéraux et les règlements d’État en ce qui concerne l’aide auxsans-abri, y compris les politiques en matière de discriminationainsi que les conditions médicales. Après cela, Gilbert Jose atrouvé un endroit à même les lieux exigus appartenant à l’égliseSacred Heart où il pourrait stocker de la nourriture adéquatementet en quantité suffisante. Aidé de bénévoles, il a monté de toutespièces un garde-manger à partir d’une cabane à outils de la pa-roisse, l’équipant d’un réfrigérateur, d’un congélateur et de plu-sieurs tablettes.Les Chevaliers et d’autres paroissiens de Sacred Heart avaient

bien hâte d’embarquer dans l’aventure pour de bon. Tous les par-ticipants bénévoles doivent suivre chaque année un cours afin des’assurer qu’ils respectent les conditions les plus strictes en matièrede manipulation des aliments et d’éthique sociale. On y discutede choses telles que le lavage des mains, la distinction entre labonne nourriture en conserve et la mauvaise, et le traitement desclients avec les clients avec respect.« Tous se font rappeler périodiquement comment nous fonc-

tionnons, souligne Gilbert Jose. Je suis pour ma part toujours unerecrue, mais j’apprends vite. »La Banque alimentaire d’Hawaï, d’expliquer Gilbert Jose, consi-

dère Sacred Heart et son projet alimentaire comme une « agence » officielle et un dépôt de livraison. En vertu de ce statut,la banque alimentaire est en mesure d’envoyer des camions deprovisions directement à la paroisse le premier et le deuxième mar-dis de chaque mois.Gilbert Jose et Dennis Fortna, un camarade membre lui aussi

du Conseil 11485, se rendent par ailleurs régulièrement à laBanque alimentaire d’Hawaï, dans la zone industrielle Mapuna-puna, à Honolulu, afin d’y prendre diverses marchandises. Le troi-sième mardi du mois, ils distribuent des aliments congelés et dela viande, en plus des aliments non périssables et des fruits et lé-gumes. Le quatrième mardi, ils distribuent ce qui reste dans lebanque alimentaire, ce qui comprend parfois de la nourriture don-née par des paroissiens et des organismes communautaires. Les Chevaliers et les autres bénévoles passent souvent plus de

huit heures à l’église Sacred Heart, les jours de distribution. Sid’aventure un mois compte cinq mardis, on leur donne un répit,ils ont congé.

L’esprit AlohaLes Chevaliers d’Hawaï s’organisent pour distribuer de

la nourriture aux sans-abri et aux démunis

par Darlene J. M. Dela Cruz | photos de Michelle Scotti

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Gilbert K. Jose, Chevalier du Quatrième Degré du Conseil 11485 Bishop James J. Sweeney, à Waianae, Hawaï, supervise la livraison et la distributionde nourriture à l’église Sacred Heart d’Oahu, le 9 décembre 2014. • Paul G. Ganaban (à gauche), du Conseil 11485, et un autre bénévole collectentdes fruits et légumes frais pour les démunis.

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Typiquement, les clients de la distribution alimentaire com-mencent à faire la queue dès 6 h 30 le matin. À 10 h, on distribuedes tickets numérotés à cette foule composée de personnes detous âges et de divers horizons, leur donnant ainsi droit à un pas-sage à travers le circuit de distribution.

Jusqu’ici, le programme a toujours amplement disposé denourriture pour répondre aux besoins des personnes inscrites.

« On peut toujours compter sur le garde-manger où nousstockons les conserves, et nous avons aussi quelques congélateursoù est entreposée de la nourriture supplémentaire, expliqueDennis Fortna. Nous ne voulons pas que quelqu’un reparte d’icien manquant de nourriture, et ça n’a d’ailleurs encore jamais étéle cas. »

Plus de 160 personnes s’étaient ins-crites pour la distribution du 9 décem-bre dernier. À l’arrivée des camionsvers midi, les bénévoles ont déchargéles palettes de nourriture, puis alignéles aliments par catégorie : fruits et lé-gumes frais, conserves, collations etpains. Gilbert Jose rassemble après celatout le monde pour la prière et afin deprodiguer des encouragements et deréaffirmer l’amour de Dieu pour lesplus démunis.

« Ce n’est pas seulement le tempspout les cadeaux, c’est aussi un tempspour être heureux et se rapprocher lesuns des autres », de dire Gilbert Jose.

Lorsque leur numéro est appelé, lesclients s’approchent avec leur cartonou leur panier et les bénévoles les rem-plissent avec la nourriture dont ils ontbesoin.

« Un gros merci, les gars », a parexemple lancé un client. « Vous êtesvraiment formidables ! »

Selon Paul Ganaban, paroissien delongue date à Sacred Heart et membre du Conseil 11485, ce pro-gramme de distribution alimentaire s’avère une expérience extrê-mement gratifiante pour tous ceux qui y participent.

« Je rends service aux gens tout en servant également l’Église »,dit-il.

FAIRE SON POSSIBLEAux efforts déployés par le Conseil 11485, s’ajoute l’altruismedont font preuve les Chevaliers de Colomb à travers l’archipelhawaïen, les conseils là-bas collaborant avec les paroisses et orga-nismes locaux afin de nourrir ceux qui manquent de nourriture.

Par exemple, Bill Rodrigues, du Conseil 7156 Brother JosephDutton, à Honolulu, s’arrête régulièrement à l’Intendance de labase militaire des Marines à Kaneohe, afin d’y ramasser des arti-cles en surplus qui vont ensuite garnir les réserves du ministèrecommunautaire exercé à l’église St. George, à Waimanalo.

Localité située sur la côte opposée de l’île d’Oahu, Waimanalo

a elle aussi récemment vu augmenter le nombre d’itinérants quicampent sur ses rues et son littoral.

Bill Rodrigues s’est porté volontaire pour aller collecter de lanourriture à la base militaire voilà déjà plusieurs années. Il étaitpar ailleurs proche du regretté père William « Bill » Mattimore,qui a été curé de l’église St. George durant plus de deux décen-nies. Les deux hommes avaient déjà servi dans l’armée et ils ontprofité de leurs contacts noués à l’époque avec l’Intendance pourvenir en aide aux familles de la paroisse.

« Une année, j’ai collecté 19 tonnes de nourriture », souligneBill, ajoutant qu’il est fier de servir en tant que Chevalier de Co-lomb. « J’ai toujours voulu me joindre aux Chevaliers, je les ad-mirais. Aujourd’hui, avec tout ce que je peux faire pour l’Église,

c’est une véritable bénédiction. »Si les Chevaliers d’Oahu excellent

à nourrir leurs prochains, l’un deleurs conseils sur l’île a étendu sonaide par-delà le littoral.

Le Conseil 14663 St. John Apostleand Evangelist, dans la ville de Mili-lani située au centre de l’île d’Oahu,collecte et expédie de la nourriturepour les écoliers sur l’île de Molokai,petite et défavorisée. Lorsque legrand ranch Molokai a fermé sesportes il y a quelques années déjà, denombreux habitants se sont retrouvésau chômage et ont dû lutter poursubvenir aux besoins de leurs famillesdans un environnement difficile,avec peu de ressources.

Au dire de William Castro, unmembre du Conseil 14663, la géné-rosité de ses coparoissiens de l’égliseSt. John Apostle and Evangelist a étéinspirante. Chaque mois, le conseilenvoie des cartons de nourriture etdes sacs à dos remplis de collations

nutritives qui profitent à plus de 200 enfants.Cela coûte assez cher d’envoyer par bateau ces fournitures,

mais selon William Castro, la passion des Chevaliers pour le pro-jet n’en souffre pas pour autant. Lui-même se rend à Molokaichaque année, et il constate à quel point l’envoi d’aliments sainset nutritifs aide les enfants à mieux réussir à l’école.

« Les jeunes en profitent vraiment, dit-il. Nous recevons en re-tour plus de prières que nous-mêmes pouvons en donner. LeChrist est au cœur de tout ça, dans tout ce que nous accomplis-sons. Cela suscite une telle joie ! »

Pendant ce temps, un autre Conseil, situé sur la côte ouest dela « grande île » d’Hawaï, a lancé un autre projet destiné à fournirdes fruits frais aux plus démunis.

Le député d’État Stephen D. Lopez, du Conseil 13227 St. Mi-chael the Archangel, à Kailua-Kona, supervise un programmebaptisé « La récolte des Chevaliers ». Puisque les fruits très mûrstombent souvent au sol et ne sont pas ramassés sur les terres agri-

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coles de la grande île, le conseil a offert de s’en occuper afin deles remettre aux banques alimentaires de la région. Stephen Lopezet ses frères Chevaliers collectent aujourd’hui les fruits excéden-taires qui poussent sur des terres privées, à même ce riche sol vol-canique qui donne par ailleurs le prestigieux café Kona.Le conseil, qui a déjà distribué 9 000 livres (plus de 4 000

kilos) de fruits frais, a même inspiré la mise sur pied d’un pro-gramme semblable dans la ville de Hilo, sur la côte Est de l’île.« C’est un geste naturel, pour les Chevaliers de Colomb, dit

Stephen Lopez. Ma propre foi s’est d’ailleurs incroyablement raf-fermie depuis que je suis engagé dans cette action aux côtésd’hommes qui pensent comme moi. »Gilbert Jose s’est fait l’écho d’un tel sentiment à la fin d’une

journée de distribution à l’église Sacred Heart, à Waianae. En

dépit de la fatigue et de leurs traits tirés, les Chevaliers bénévoless’accordent à dire que rien n’est plus gratifiant que les souriresauxquels ils ont droit du simple fait qu’ils partagent de la nour-riture. Il espère que de plus en plus de gens participeront à cetype de projet communautaire, poursuivant ainsi la mission vi-sant à diffuser la bonté autour de soi.« J’aime ce que je fais, dit Gilbert Jose. J’aime voir le visage

de ces gens. Parfois, bien sûr, le répit accordé n’est que tempo-raire, mais au moins c’est quelque chose. Nous faisons dumieux possible. Si nous pouvons donner, même juste un peu,pourquoi pas ? »♦

DARLENE J. M. DELA CRUZ est journaliste et photographeau Hawaï Catholic Herald.

Deux hommes repartent avec des cartons pleins de nourriture lors de la distribution à l’église Sacred Heart. • Page ci-contre : Une femme souriantelors de la distribution de l’église Sacred Heart.

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NOUVEAU PANNEAUD’AFFICHAGE

Le conseil 11168 St. Pius Xde Getzville, dans l’État deNew York, a fait don de 10 000$ pour l’achat d’unnouveau panneau d’affichageélectronique à l’église St. PiusX. Le panneau affiche lesheures des messes ainsi quedes messages spéciaux quipeuvent être programmés parl’administrateur paroissial.

FORMATION « CERT »Le conseil 4599 St. Joseph deMarietta, en Géorgie, a par-rainé une classe pour uneéquipe d’intervention d’ur-gence locale (CERT) dans lasalle de réunion du conseil.La « CERT » apprend auxparticipants comment réagiren cas de catastrophes natu-relles ou humaines en l’ab-sence des premiers secours ouen attendant l’arrivée des pre-miers secours. De même, le

conseil 6504 East Hanover(New Jersey) a fait don de200$ à la « CERT » d’EastHanover. Les fonds servirontà l’achat de nouveau matériel.

ÉCOGRAPHIE ET CARLe conseil 12165 Christ theKing de Tampa, en Floride, aréuni plus de 36 000$ pourFoundations of Life PregnancyCenter (« Fondements de laVie — Centre d’aide auxfemmes enceintes »). 22 000$ont servi à l’achat d’un appa-reil d’écographie grâce à l’Ini-tiative Écographie desChevaliers de Colomb. Lereste des fonds a servi à réparerle car de l’échographie mobiledu centre.

FOI SUR LA LIGNE DE FRONT

Le conseil 8731 Msgr. Mi-chael J. Regan de Carrollton,en Géorgie, a organisé unecampagne de collecte de

fonds à la paroisse au profitdu projet « Foi sur la ligne defront ». À la fin de chaquemesse, un ancien combattantde l’armée américaine parlaitdu projet et comment il aideles membres des forces ar-mées. La campagne a réunisuffisamment de fonds pouracheter 134 lecteurs MP3pour les troupes.

COLLECTE POURKICKBOXING

Le conseil 2622 St. Thérèsethe Little Flower de ValleyStream, dans l’État de NewYork, a accueilli deux écolesde kickboxing dans la salle duconseil afin de lever des fondspour envoyer leurs combat-tants à une compétition na-tionale. Les Chevaliers ontvendu des concessions lors del’événement, qui ont rapporté250$ à l’église Blessed Sacra-ment et les écoles de kick-boxing ont fait don d’une

somme identique. Le conseila réuni 350$ de plus pourson fonds de charité.

NOUVELLES TABLESLe conseil 6380 Fairfield(New Jersey) a acheté 40 ta-bles de qualité commercialeet deux chariots de transportpour l’église St. ThomasMore. Les tables remplacentde vielles tables encom-brantes que la paroisse utili-sait depuis environ 40 ans.

CALICE COMMÉMORATIF

Le conseil 8617 Queen ofPeace de Mishawaka, dansl’Indiana, a offert un calice aupère John Eze en mémoire desa mère qui est décédée dansson pays natal le Nigéria. Ilétait gravé sur le calice : « Pour le père John Eze enmémoire de sa mère SusanEze », avec l’emblème del’Ordre sur le socle.

DON DE BOISMike Guiterrez du conseil2249 Sacred Heart de RedBluff, en Californie, a offertau conseil un gros chêne quiétait tombé sur sa propriétépour qu’il le débite et levende comme bois de chauf-fage. Les Chevaliers ont dé-coupé l’énorme arbre entronçons avant d’utiliser unefendeuse à bois pour couperle bois en morceaux plus ma-niables. En vendant le bois, leconseil a réuni 735$ pour sonfonds de charité.

TROUSSE DE MESSEL’assemblée Father JamesKnight de Moore, en Okla-homa, a offert une trousse demesse qui sera utilisée au cen-tre de retraite Our Lady ofGuadalupe de l’archidiocèsede la ville d’Oklahoma. Latrousse a été donnée en mé-moire d’un membre décédé.

Les membres du conseil 6000 Father Crisostomo de Cabantuan City, Luçon, distribuent deschapelets et des livrets sur la façon de prier le chapelet aux paroissiens de la chapelle SantaCruz de Barangay. Les Chevaliers ont distribué les chapelets afin d’encourager une plusgrande dévotion mariale et la prière en famille.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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« R&R » (rosaire et réconci-liation) à sa paroisse. Après lamesse, les Chevaliers ont dis-tribué à tous les paroissiensdes rosaires et des pamphletssur la façon de prier le rosaire,les invitant à une réflexionplus profonde ou à redémar-rer leur vie de prières.

CONCOURS D’ORTHOGRAPHE

Le conseil 2599 MountShasta (Californie) a parrainéle concours annuel d’ortho-graphe du comté de Siskiyou,en offrant des prix en argentaux premier et deuxième prixdans les catégories élémen-taire et junior. Les Chevaliersont aussi fourni les fondspour permettre aux famillesde se rendre à la compétitionau niveau de l’État.

FILM ÉDIFIANTLe conseil 12497 St. Charles(Illinois) et l’assemblée Mar-quette d’Aurora ont copar-rainé la projection dudocumentaire 40, qui a étéréalisé en 2013 pour coïnci-der avec le 40e anniversairede Roe c. Wade. Le filmaborde le problème del’avortement aux États-Unisen associant des histoires ins-pirantes et des entretiens enface à face portant sur despoints incontestables contrel’avortement. Les Chevaliersont réuni 7980$ au cours dela projection qui serviront àproduire et distribuer 40 au-près des écoles de tout lepays.

SOUPER DE FIERTÉAMÉRICAINE

Le conseil 371 Star of the Seaet l’assemblée Star of the Sea,tous deux de Bayonne, dansle New Jersey, ont organiséleur Souper familial annuelde fierté américaine au profitdu projet Wounded Warrior(Guerrier blessé). L’objectifde la soirée était de sensibili-

BOURSES D’ÉTUDES SOURCES

D’INSPIRATIONLe conseil 12878 San Joséd’Agudo de Caloocan,Luçon, a récompensé deuxétudiants extraordinaires del’école primaire San José quisont sans abri et qui vont enclasse le ventre vide ou sansargent pour acheter à manger.Déterminés à leur donner lachance de finir l’école pri-maire, les Chevaliers ontremis aux élèves un certificatpour acheter des fournituresscolaires et les aider à obtenirdes bourses pour aller àl’école secondaire.

ROSAIRE ET RÉCONCILIATION

Le conseil 11669 Holy Spiritde Lantana, en Floride, a or-ganisé une fin de semaine

wington, dans le Connecti-cut, ont organisé une cam-pagne « Des rosaires pour leKenya ». Les Chevaliers etles écuyers ont collecté plusde 450 rosaires, des mé-dailles religieuses et des arti-cles pour les chrétiens de lanation de l’Afrique de l’Est,articles livrés en personnepar Kinyua Nyamu, mem-bre du conseil.

COLLECTE DE MÉDICAMENTS

Le conseil 15218 San Pedroand San Pablo de Matamo-ros, dans le nord-est duMexique, a collecté des médi-caments auprès des membresde la communauté et de laparoisse de l’église St. Francisof Assisi au profit de cliniquesdans deux paroisses et ducouvent St. Rose of Lima. LesChevaliers ont collecté desmédicaments d’une valeur de25 000 pesos (soit 1900$)qui seront distribués aux per-sonnes dans le besoin.

ser les gens aux problèmes liésau trouble de stress post-trau-matique et elle a rapportéplus de 9000$.

ENTRETIEN DESBANCS D’ÉGLISE

Le conseil 3338 San José deZapotlán et sa table ronde àl’église San Pedro, tous deuxde Ciudad Guzmán, dans lecentre du Mexique, ont prisl’initiative d’entretenir et deréparer les 60 bancs del’église. Les Chevaliers ontposé des pieds en caoutchoucsur les prie-Dieu pour ré-duire le bruit et les mettre àniveau pour éviter qu’ils bou-gent. Pour faire ce travail, lesmembres du conseil ontdonné le matériel d’une va-leur de 200$.

ROSAIRES POUR LE KENYA

Le conseil 3884 Father Ed-ward Shaughnessy et le cer-cle 819 Father George F.Clark, tous deux de Ne-

Les membres du conseil 7624 St. Rita’s de Rockford, dansl’Illinois, et leurs familles, tous habillés en tritons et sirènes,se jettent à l’eau pour le plongeon polaire d’Olsen Lake auprofit des Olympiques spéciaux. Les Chevaliers ont réuniplus de 1500$ au profit des Olympiques spéciaux en plon-geant dans l’eau glacée et ils ont aussi remporté le deuxièmeprix pour leurs costumes.

Carmenda R. Arevalo, admi-nistrateur adjoint de la Com-mission Historique Nationaledes Philippines, et l’ancienGrand Chevalier Florentino B.Rosario de Manille (Luçon) duconseil 1000 observent alorsque l’administrateur généralde la CHNP Luduvico D.Badoy et le Chevalier AntonioHernandez dévoilent la plaquede monument historique pourle conseil 1000. Le conseil aété reconnu par le gouverne-ment des Philippines pour sesprouesses civiques et pourses contributions à l’histoirede la nation. Le conseil 1000a été le premier conseil à êtreétabli aux Philippines en 1905.

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bénéfice pour réunir desfonds pour la réparation etl’entretien de la salle du pèreGregorio Crisistomo à l’égliseBarasoain. La pièce est infes-tée de termites et la structureest endommagée. Le souper arapporté 50 000 pesos (envi-ron 1120$) qui couvriront lesréparations.

CLINIQUE POUR HOMMES

SEULEMENTLe conseil 7621 St. Ignatiusde Tarpon Springs, en Flo-ride, a parrainé à l’église St.Ignatius une clinique centréesur la santé des hommes uni-quement, avec le soutien de24 infirmiers bénévoles etneufs médecins. La journée acommencé par un déjeunercontinental, suivi de plusieursdépistages gratuits de diffé-rents problèmes de santé. Leshommes ont aussi assisté àune conférence donnée parun urologue local.

COLLECTE POUR LA RETRAITE

Le conseil 7122 Our Lady,Star of the Sea de North Myr-tle Beach, en Caroline duSud, avait prévu de partirfaire une retraite au sanc-

HABITS DE CÉRÉMONIE POUR

LES ÉVÊQUESLe conseil 1003 Texarkana(Texas) a offert de nouveauxhabits de cérémonie roses àl’évêque Joseph E. Stricklandde Tyler. L’évêque Stricklandest devenu membre de l’Or-dre en 1984 quand il étaitdiacre et il est membre duconseil 1502 Bishop CharlesE. Herzig de Tyler. Il a étél’aumônier du conseil pen-dant 11 ans.

FOIRE DE LA VIE PAROISSIALE

Les membres du conseil 6609Father McCauley de Fayette-ville, dans l’Arkansas, ont ré-pondu à la « Campagne durenouvellement de l’adminis-tration » de leur pasteur enorganisant une foire de la vieparoissiale à l’église St. Jo-seph. Près de 50 associationsparoissiales ont exposé, dontle conseil, qui proposait desinformations générales surl’adhésion aux C de C, les de-grés et l’assurance.

RÉPARATION D’UNE SALLE

Le conseil 3817 Barasoain(Luçon) a parrainé un souper

prier pour les vocations. Leprogramme a été tellementpopulaire que le conseilcompte maintenant cinq ca-lices (un pour chacune descinq messes de fin de se-maine à l’église Prince ofPeace). Les paroissiens peu-vent réserver le calice à la pa-roisse ou sur le site Internetdu conseil.

CAMPING ET PÊCHELe cercle 4169 Louis Joseph« Jimmy » Wittler de Pleasan-ton, au Texas, est parti cam-per et pêcher à Rockport. Enplus des activités extérieures,les écuyers ont assisté à lamesse de la chapelle histo-rique Star of the Sea et ils ontvisité le jardin de prière de lachapelle.

tuaire Our Lady of South Ca-rolina de Kingstree avec d’au-tres conseils du district.Quelques semaines avant laretraite, le sanctuaire a adresséune demande particulière deboîtes de conserves pour ap-provisionner le garde-mangergéré par les sœurs Félicien.Les Chevaliers ont rendu lamonnaie de la pièce en col-lectant 375 kilos de nourri-ture et en la livrant quand ilsse sont rendus au sanctuairepour la retraite.

UNE DOSE DE CONFORT

Le conseil 695 Msgr. PatrickR. Dunigan de Flint, au Mi-chigan, a donné un carton denounours des Chevaliers deColomb à un service de soinsd’urgence local. Les nou-nours sont donnés à tous lesenfants qui doivent monterdans l’ambulance.

PROGRAMME DU CALICE ITINÉRANT

Pendant L’année des prêtresde 2010, le conseil 7983Prince of Peace de San An-tonio a créé une boite enverre avec un calice itinérantà l’intérieur que les parois-siens pouvaient utiliser pour

Roger Fontaine (à gauche) du conseil 7497 Rocky Hills de Prud’Homme, en Saskatchewan,se sert d’un tracteur pour déverser de la terre arable dans un cimetière local pendant que sescollègues membres du conseil l’étalent et l’aplanissent. Les Chevaliers ont entrepris le projetd’embellir le cimetière en ajoutant de la terre arable et en plantant du nouveau gazon.

Les membres de l’assem-blée Father Michael J.McGivney de Blairsville, enGéorgie, saluent les dra-peaux américain et du Vati-can que les Chevaliers onthissés à l’église St. Francisof Assisi. Le conseil 11746St. Francis a donné et ins-tallé les mâts dans le jardindu Souvenir de l’église, quiont été bénits et dédiés parle Père Juan F. Areiza en mé-moire des anciens combat-tants décédés.

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fonds a permis d’acheter 12cartons couches qu’UMCdistribuera aux familles mili-taires de l’État qui sont en si-tuation de précarité.

VENTE-DÉBARRASPRO-VIE

Le conseil 9286 James Madi-son University d’Harrison-burg, en Virginie, a organiséune vente-débarras poursoutenir le centre de gros-sesse d’Harrisonburg. Leconseil 9488 Father EdwardW. Johnston a fourni auxChevaliers universitaires lesobjets à vendre. Les recettesde l’opération aideront lecentre d’aide à la grossesse àacheter un nouvel appareiléchographique.

COURSE À PIEDLe conseil 1350 Bernardo deShelton, dans le Connecticut,a organisé sa course annuelledans les rues de la ville. Lacourse a attiré 200 coureurset a réuni 5000$ au profit dufonds de charité du conseil.

« NOURRIR MES EN-FANTS AFFAMÉS »

Le conseil 3656 Father Wil-liam Blum de Crystal, dans leMinnesota, s’est porté béné-vole pour empaqueter desrepas pour Feed my Children(Nourrir mes enfants), uneassociation qui envoie desrepas nutritifs, emballés à lamain pour les enfants souf-frant de malnutrition dans 70pays du monde entier. Enparticulier, Les Chevaliers onttout particulièrement emballé93 cartons de nourriture pourles enfants d’Haïti.

« UNITED MILITARYCARE » (SOINS POUR

MILITAIRES)Le conseil 8376 Our Lady ofLa Salette de Marietta, enGéorgie, a acheté des couchesd’une valeur de 300$ au pro-fit de « United Military Care »(Soins pour militaires), uneassociation qui propose desbiens des services et de l’aideaux familles militaires de laGéorgie dans le besoin. Le

Les membres du conseil 1090 Leo XIII et l’assemblée Msgr.John Neale, tous deux de Terryville, dans le Connecticut,posent à côté d’une nouvelle statue du fondateur de l’Ordre,le Vénérable Michael McGivney, que les Chevaliers ont placédans le LYCEUM, centre communautaire catholique de Ter-ryville. Le conseil a parrainé une messe spéciale et une cé-rémonie de dévoilement pour la statue de l’abbé McGivney,qui a été pasteur à l’église de l’Immaculée Conception deTerryville de 1884 à 1890. L’événement a permis de réunirdes fonds pour la banque alimentaire locale et la statue del’abbé McGivney restera en permanence allumée.

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UARY 1990 COVER: Photo by John Zierten, courtesy of O

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ARTICLE DE FONDLe numéro de février 1990 commençait avec un articlede fond de Jeannette Angell-Torosian intitulé : « L’art si-lencieux qui parle de foi ». En écrivant sur l’histoire desicônes dans la tradition catholique et le rôle qu’ellescontinuent à jouer dans l’éducation et l’inspiration des fi-dèles, Angell-Torosian écrivait : « Les icônes sont desportes sur la tranquillité et sur le rapprochement avecDieu. Si nous nous asseyons près d’elles assez long-temps, nous pouvons nous aussi accéder à cette tran-quillité, à cette communion. Et si nous les écoutonsd’assez près, avec nos cœurs, nous pourrons tout sim-plement discerner la voix de Dieu. »

NOUVELLES DU CONSEIL SUPRÊMEElmer Von Feldt, ancien rédacteur en chef de Columbiaet directeur des recherches historiques au Conseil su-prême, a pris sa retraite le 1er décembre 1989, après 23ans et quatre mois de service. Avant de venir aux Che-valiers de Colomb comme rédacteur en chef de Colum-bia, Von Feldt était journaliste, chroniqueur et éditeur. De1956 à 1964, il était éditeur des nouvelles au NationalCatholic News Service, et de 1963 à 1964, il était direc-teur du panel de la presse des évêques américains pourle Concile Vatican II à Rome.

CHEVALIERS À L’ŒUVREUn article tiré des rapports des conseils et des juridic-tions : « Lillian Murray a de nouveaux amis, ‘Casey’, sonchien-guide, et les Chevaliers du Conseil 6062 St. Tho-mas More, à Hauppage, New York, qui ont fait le néces-saire pour qu’elle obtienne le chien. Le conseil a fait donde 3000$ à la Fondation pour les chiens-guides desaveugles de Smithtown, fondation qui éduque leschiens-guides pour les aveugles. »

TIRÉS DES ARCHIVES

February 1990

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Charité trou d’un coup

Les joueurs s’entraînent au coup roulé lors du tournoi annuel « Golf pour lacharité » organisé par le conseil 11116 Our Lady of Joy de Carefree, dansl’Arizona.

CE N’EST PAS simple de marquer un trou d’un coup en golf mais le conseil11116 Our Lady of Joy de Carefree, en Arizona, a fait atterrir sa balle près dudrapeau lors de son tournoi de golf annuel « Jouer au golf pour la charité ».Maintenant dans sa quatorzième année, le tournoi continue de lever la barre

avec ses activités du fond de charité du conseil. En 2014, le tournoi a rapporté165 000$ à la Société St. Vincent de Paul et à 25 œuvres de charités notables.Depuis le début du tournoi, les Chevaliers ont levé plus de 1,4 million de dollars. Ces neuf dernières années, le tournoi avait lieu au Troon Country Club

de Scottsdale, mais comme les inscriptions pour 2014 dépassaient la capacitédu club, plusieurs groupes de quatre ont joué au Desert Highlands GolfClub à côté. En plus des repas et une journée sur le terrain de golf, les joueurs ont

concouru pour des prix en équipe et en individuel, des prix pour un troud’un coup et des loteries.Lors du souper, qui se tenait dans la salle de banquet du Troon, les orga-

nisateurs du tournoi ont retracé l’his-toire du tournoi. Les représentants de laSociété St. Vincent de Paul ont égale-ment remercié les participants de leurgénérosité.La journée s’est terminée par une

vente aux enchères qui comprenait desprix tels qu’un séjour d’une semainedans un condo dans divers endroits tro-picaux et une guitare Fender autogra-phiée. Les enchères sont montées à prèsde 10 000$ pour une semaine dans unevilla connue en Toscane et elles ont bou-clé cette journée spectaculaire qui avaitdéjà été bien remplie.

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JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

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Page 35: Columbia Février 2015

F É V R I E R 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Devant les membres du conseil Banal NaSakramento 8753 à Quezon City, Luçon, lePère Rudy Tulibas, aumônier du conseil, (enbas à gauche), bénit un nouveau panneaupour l’Église Banal Na Sakramento, à uncarrefour très fréquenté de Barangay Tali-papa. Les Chevaliers ont parrainé la mise enplace du panneau, qui montre commenttrouver l’église.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout chevalier pour sa force, sa com-passion, et son dévouement à vouloir constru-ire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

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Page 36: Columbia Février 2015

KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

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« SI TU LESOUHAITES,

SEIGNEUR, JE SERAIPRÊTRE. »

La première fois où j’ai sérieusement pensé àl’idée de devenir prêtre, c’est peu après ma conver-sion au catholicisme, durant l’école secondaire.J’avais alors compris que je n’avais jamais connujusque-là la beauté, la joie et l’épanouissement quiaccompagnent une relation avec Jésus-Christ danset à travers les sacrements, et combien également ildevait y avoir des millions de personnes dans lamême situation que moi. Je me souviens avoir prié: « Si tu le souhaites, Seigneur, je serai prêtre. »Les Chevaliers de Colomb m’ont constamment

soutenu durant ma formation sacerdotale. C’estlors d’un barbecue parrainé par les Chevaliers quej’ai rencontré pour la première fois un aumônierde la Marine depuis peu retraité, qui m’a encouragéà penser à l’aumônerie militaire. Inspiré par cementor, j’ai demandé à mon archevêque la permis-sion de devenir aumônier de la Marine à tempsplein, une fois que je serai ordonné. J’en suis au-jourd’hui à ma sixième année de service actif, etsuis présentement chargé de recruter des aumônierspour la Marine des États-Unis d’Amérique.On a énormément besoin de prêtres pour servir

dans toutes les branches militaires. J’en appelle àtous mes frères Chevaliers pour qu’ils encouragentnos prêtres à s’engager comme aumôniers militairesauprès de nos hommes et femmes en uniforme.

PÈRE BENTON GARRETT, LT, CHC, USNCoordonnateur, Programmes d’aumônerie de la MarineHyattsville, Maryland

GARDER LA FOI VIVANTE

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