25
N°7221 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com Les «instructions» données par le président de la République pour le maintien de Vahid Halilohodzic à la tête des Verts ont soulevé des questions L’improvisation semble, une nouvelle fois, ternir la fonction présidentielle, déjà entamée par de précédentes interventions inopportunes de Bouteflika. UNE CONFÉRENCE SUR LA TRANSITION AVANT LA FIN DU RAMADHAN LA CNLTD RÉINVESTIT LE TERRAIN POUR DE NOUVELLES ACTIONS LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 L e président de la République dont les apparitions et les déclarations se font aussi rares que la pluie en plein désert, a quand même trouvé un moment pour recevoir le désormais ex-entraîneur de l’équipe nationale de football pour le prier de rester en Algérie. Une sollicitation présidentielle qui a été accueillie par un cinglant refus de Vahid Halilhodzic de rempiler pour un autre mandat à la tête des Verts. Oui, les mandats successifs ont des limites sous d’autres cieux et les désirs du «roi» ne sont pas toujours des ordres. Affront ou camouflet ? L’entraîneur est libre d’aller où il le désire et il a su montrer que la dignité n’a pas de prix ; mais dans ce camouflet de trop, le Président a entraîné l’image de la fonction présidentielle et, par la même, celle d’un Etat et d’un pays dont l’histoire et le poids géostratégique méritent mieux que les suppliques présidentielles à un sélectionneur de football de garder son poste. Nadjia Bouaricha (Suite page 3) NORDINE AÏT LAOUSSINE L’Algérie peut-elle éviter le déclin de ses réserves et le recul progressif de sa production d’hydrocarbures ? Si les rapports d’organismes internationaux se multiplient pour pointer du doigt l’incapacité, aujourd’hui, de l’Algérie à renouer avec les niveaux de production enregistrés, il y a quelques années, Sonatrach semble rompre avec la tradition du secret qu’elle cultive pour lever un petit pan du voile sur l’évolution de ses réserves ainsi que sur les objectifs de production assignés à moyen terme. Melissa Roumadi (Suite page 7) «Sonatrach doit s’adapter aux réalités du marché» LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 8 juillet 2014 INSCRIPTIONS À L’UNIVERSITÉ A peine remis de l’euphorie de la réussite, les nouveaux bacheliers se retrouvent confrontés à un véritable casse-tête pour l’inscription dans les filières désirées. Nombre d’entre eux ne verront pas leurs choix retenus. Le casse- tête des bacheliers LIRE L’ARTICLE DE RABAH BELDJENNA EN PAGE 5 ÉDITION DU CENTRE PUBLICITÉ La fonction présidentielle dévalorisée… LIRE EN PAGE 28 TUNISIE Réunion des Etats voisins de la Libye VAHID HALILHODZIC DIT NON À BOUTEFLIKA

El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

N°7221 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

■ Les «instructions» données par le président de la République pour le maintien de Vahid Halilohodzic à la tête des Verts ont soulevé des questions

■ L’improvisation semble, une nouvelle fois, ternir la fonction présidentielle, déjà entamée par de précédentes interventions inopportunes de Boutefl ika.

UNE CONFÉRENCE SUR LA TRANSITION AVANT LA FIN DU RAMADHAN

LA CNLTD RÉINVESTIT LE TERRAIN POUR DE NOUVELLES ACTIONS

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

Le président de la République dont les apparitions et les déclarations se font aussi rares que la pluie en plein désert, a quand même trouvé un moment pour recevoir le désormais ex-entraîneur de l’équipe nationale de football pour le

prier de rester en Algérie. Une sollicitation présidentielle qui a été accueillie par un cinglant refus de Vahid Halilhodzic de rempiler pour un autre mandat à la tête des Verts. Oui, les mandats successifs ont des limites sous d’autres cieux et les désirs

du «roi» ne sont pas toujours des ordres. Affront ou camoufl et ? L’entraîneur est libre d’aller où il le désire et il a su montrer que la dignité n’a pas de prix ; mais dans ce camoufl et de trop, le Président a entraîné l’image de la fonction présidentielle et, par la même, celle d’un Etat et d’un pays dont l’histoire et le poids géostratégique méritent mieux que les suppliques présidentielles à un sélectionneur de football de garder son poste. Nadjia Bouaricha (Suite page 3)

NORDINE AÏT LAOUSSINE

L’Algérie peut-elle éviter le déclin de ses réserves et le recul progressif de sa production d’hydrocarbures ? Si les rapports d’organismes internationaux se multiplient pour pointer du doigt l’incapacité, aujourd’hui, de l’Algérie à renouer avec les niveaux de production enregistrés, il y a quelques années, Sonatrach semble rompre avec la tradition du secret qu’elle cultive pour lever un petit pan du voile sur l’évolution de ses réserves ainsi que sur les objectifs de production assignés à moyen terme.

Melissa Roumadi (Suite page 7)

«Sonatrach doit s’adapter aux réalités du marché»

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 8 juillet 2014

INSCRIPTIONSÀ L’UNIVERSITÉ

■ A peine remis de l’euphorie de la réussite, les nouveaux bacheliers se retrouvent confrontés à un véritable casse-tête pour l’inscription dans les fi lières désirées. Nombre d’entre eux ne verront pas leurs choix retenus.

Le casse-tête des bacheliers

LIRE L’ARTICLE DE RABAH BELDJENNA

EN PAGE 5

ÉDITION DU CENTRE

PUBLICITÉ

La fonction présidentielle dévalorisée…

LIRE EN PAGE 28

■ TUNISIERéunion des Etats voisins de la Libye

VAHID HALILHODZIC DIT NON À BOUTEFLIKA

Page 2: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

Face à la crise que traverse le FLN, le séna-teur Boualem Djaffar craint pour l’avenir du parti.

Comment expliquez-vous votre échec lors de la session du comité central (CC) du 24 juin ?

Le groupe qui s’opposait à Amar Saadani a été interdit d’accès à la réunion du CC, alors que nous avions eu des assurances qui garantissaient notre participation à la réunion. On nous avait également assurés que la commission de disci-pline allait geler ses activités jusqu’à nouvel ordre. Par la suite, tous ces engagements ont été bafoués par la direction du parti, qui a justifié sa volte-face en se drapant dans le fallacieux prétexte que certains d’entre nous n’avaient pas répondu aux convocations de la commission de discipline. Ce qui est totalement faux. Pour preuve, nous avons, Layachi Daadoua et moi-même, été entendus par la commission de discipline, dont le seul reproche était d’avoir travaillé en dehors des structures du parti. En clair, on nous reprochait d’avoir fait cam-pagne pour le Président lors de la présidentielle, alors que nous étions mandatés par son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal. En réalité, le secrétaire général ne voulait pas prendre le risque de se voir mis en minorité. Il déclare à qui veut bien l’entendre que la majorité du comité central le soutient ; dans ces conditions, pourquoi refuse-t-il d’organiser un scrutin à bulletin secret ?

Lors de la préparation du CC, Abdelaziz Belkhadem n’a pas caché qu’il avait obtenu des assurances au plus haut sommet de l’Etat …

Oui, c’est vrai, Belkhadem avait tenu des pro-pos dans ce sens, mais je suis incapable de vous

dire pourquoi les choses n’ont pas fonctionné comme il le prétendait. En réalité, le fond du problème est ailleurs. La grande question que les militants du parti doivent se poser est de savoir ce qu’on a décidé de faire du FLN. A-t-on décidé d’en faire une locomotive ou un parti réservé aux prédateurs ? Le parti a atteint un tel niveau de clochardisation que cela en devient alarmant. Le recours aux baltaguia en est l’exemple le plus frappant.

Mais Abdelaziz Belkhadem avait, lui aussi, eu recours aux mêmes méthodes lors du comité central à Sidi Fredj, en 2012…

C’est faux. Les incidents avaient eu lieu à l’extérieur. A l’intérieur de la salle de réunion, les militants s’opposaient sur des questions d’ordre politique. Il s’agissait de débats, peut-être hou-leux, mais qui n’ont jamais dépassé le cadre de la bataille d’idées.

Le retour de Belkhadem a-t-il permis à Saadani de s’allier à tous ceux qui ne voulaient pas de lui ?

Le problème que traverse le parti ne concerne pas uniquement la dualité qui existe entre Belkha-dem et Saadani ; il est plus profond. Il concerne la perception qu’on a de notre formation politique. A l’époque, j’affirmais déjà qu’on voulait l’enterrer. Mais que les militants se rassurent, nous conti-nuerons à lutter. Il n’est pas question qu’on leur abandonne le parti.

Vous réclamez la mobilisation des militants. Quelles formes peut prendre cette mobilisa-tion ?

Je refuse que les réactions militantes ciblent qui que se soit. J’appelle à des réactions militantes

légalistes. Je n’empêche personne de prendre la tête du parti, mais je réclame que cela se fasse par les urnes. Si Saadani obtenait la majorité des voix, je me rangerais derrière lui.

Pour le moment ,Amar Saadani est en poste jusqu’à la tenue du dixième congrès du FLN, en 2015…

Aller au congrès en rangs dispersés serait suicidaire. Malheureusement, nous faisons face à une direction qui refuse d’affronter les militants, de peur de devoir répondre à certaines aberrations qui ont été décidées. Par exemple, comment la direction du parti peut-elle expliquer sa décision de s’associer avec le Parti des travailleurs (PT)

pour demander des élections législatives antici-pées, alors que le FLN est majoritaire au sein de l’APN ? Cela renseigne sur le niveau politique de ceux qui, aujourd’hui, pilotent le FLN.

Le régime a-t-il encore besoin du FLN ?Oui. Il reste essentiel. Il est le seul à avoir un

ancrage national. Mais il n’en demeure pas moins que le parti est l’otage d’enjeux entre les différents cercles du pouvoir. C’est pour cela que j’estime que l’avenir du parti est directement lié à son indépendance. Il ne faut plus qu’il serve d’alibi à aucune force, qu’elle soit occulte ou apparente.

Vous ne pouvez nier que la crise que tra-verse le parti n’intéresse personne au sein du pouvoir…

Dans ces conditions, si le parti n’intéresse plus personne, arrêtons de nous immiscer dans ses affaires. Laissons le s’engager dans un débat d’idées.

Mais l’on assiste à l’émergence d’une nou-velle force représentée par des affairistes qui ont fortement investi le champ politique…

J’ai dit que ce mariage était incestueux. Il a toujours eu des effets désastreux sur le fonctionne-ment de l’Etat. Dans les pays arabes, de nombreux exemples existent pour rappeler les catastrophes qui ont été causées par un tel attelage. Regardez ce qui s’est passé en Egypte ou en Tunisie. Ce sont des cas édifiants de l’échec de l’association entre la politique et l’argent. Si l’on prend le cas du FLN, la mafia politico-financière a ouvert la voie à toutes les dérives. Elle était déjà derrière la décennie noire. En outre, ceux qu’on désigne en Algérie comme des gens d’argent ne sont en réali-té que des créanciers des banques. Salim Mesbah

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 2

L ’ A C T U A L I T É

BOUALEM DJAFFAR. Sénateur et membre du comité central du FLN

«Le parti est l’otage d’enjeux entre les diff érents cercles du pouvoir»

Promulguées en 2006 pour une période de six mois, les dis-positions de la charte portant

réconciliation nationale restent toujours ouvertes à ceux qui veulent passer l’éponge sur les années de sang et de cendres. Président de la cellule d’assis-tance judiciaire pour l’application de cette charte, maître Merouane Azzi fait partie de ceux qui plaident pour «une plus large et plus profonde» applica-tion de ce texte afin de «faire bénéfi-cier d’autres catégories de personnes touchées par la tragédie nationale». Avant d’aller dans le détail de sa pro-position, Me Azzi explique que cette loi touche quatre catégories de personnes. La première concerne tous ceux qui se sont rendus volontairement aux autori-tés et dont le nombre, à fin décembre 2013, a atteint les 9000 personnes, par-mi lesquelles certaines étaient en fuite à l’étranger, qui ont toutes bénéficié d’une extinction de l’action publique, c’est-à-dire des poursuites. La deuxième catégorie concerne les disparus. Le recensement – c’est-à-dire

avec des procès-verbaux de la police judiciaire – fait état de 7144 cas, dont 7000 ont obtenu des jugements de décès et des indemnisations. Sur les 144 cas restants, certains n’ont pas pu obte-nir de PV de décès, d’autres dossiers sont en cours de traitement au niveau des commissions de wilaya et d’autres refusent la procédure d’indemnisation. Pour la troisième catégorie, il s’agit, révèle Me Azzi, des terroristes abattus dans le cadre des opérations de lutte contre le terrorisme. «Jusqu’en 2006, les autorités ont recensé 17 000 ter-roristes tués dans le cadre de la lutte antiterroriste et, à fin décembre 2013, les autorités ont indemnisé 12 200 familles de terroristes, au titre du décret portant attribution d’une aide de l’Etat aux familles démunies victimes de la tragédie nationale.» La quatrième et dernière catégorie tou-chée par la charte portant réconciliation nationale, note Me Azzi, concerne les personnes ayant perdu leur emploi et «sont au nombre de 4325 qui se sont déclarées en tant que telles. Parmi

celles-ci, certaines ont été réintégrées dans leur poste de travail, d’autres ont été indemnisées et, bien évidement, quelques-unes sont en attente d’une réponse». Pour notre interlocuteur, «ces chiffres montrent que le processus de mise en application de la charte fonc-tionne bien, mais mérite d’être intégré dans le dispositif d’aide de l’Etat». Selon lui, la cellule qu’il préside est devenue, depuis 2008, plus une cellule d’écoute et de proposition que de mise en application de la charte. «Nous recevons toutes les revendications des différentes victimes de la tragédie na-tionale. Ce qui nous a permis de les recenser et de mieux réconcilier leur situation», révèle Me Azzi, précisant qu’à ce titre, «la cellule a présenté à la Présidence un mémorandum de 15 pro-positions pour optimiser les résultats de l’application de la charte afin de fermer définitivement le dossier de la tragédie nationale». Parmi les propositions faites à la Pré-sidence figurent «la prise en charge des patriotes, des gardes, des GLD

(groupes d’autodéfense), des femmes victimes d’agression sexuelle et de viol, mais aussi les enfants nés dans les maquis, dont le nombre a été arrêté officiellement à 500. Parmi ces derniers seulement 100 cas ont été déposés au niveau de la cellule, qui en a traité 37 ; le reste n’a pu trouver de solution. Il est pratiquement impossible de donner une filiation à ces enfants. Ils ont été libérés des maquis à l’issue des opérations militaires. Les autres ont déjà une mère, ou une famille, mais ce n’est pas le cas de ceux qui ont été trouvés seuls et qui n’ont aucune indication sur leurs pa-rents, qui sont morts dans les maquis». Le président de la cellule évoque égale-ment l’application de la charte portant réconciliation nationale à tous les Algé-riens poursuivis par les tribunaux mili-taires, durant la période comprise entre 1990 et 1992, et ceux qui ont été déférés devant les cours spéciales entre 1992 et 1995. «Il n’y a pas de raison pour que des personnes poursuivies pour terrorisme soient élargies dans le cadre de la charte portant réconciliation

nationale et d’autres non. Nous avons recensé 140 Algériens condamnés à des peines de mort et à perpétuité durant les années 1990-95 qui croupissent dans les prisons. Certains ont dépassé les 80 ans, d’autres sont malades, handicapés, cancéreux, diabétiques, cardiaques et même il y a des aliénés mentaux. Ils ont été jugés dans des conditions assez particulières. Ils méritent donc de béné-ficier des dispositions de clémence de l’Etat», souligne Me Azzi.Il évoque également le cas de ces milliers d’Algériens poursuivis pour des activités terroristes, maintenus en détention durant des années avant qu’ils ne soient acquittés. «Ces personnes ont le droit d’être indemnisées pour le préjudice qu’elles ont subi durant des années. Ce sont là les principales pro-positions adressées à la Présidence et qui, pour nous, devraient aider à clore définitivement le dossier de la tragédie nationale», conclut le président de la cellule d’aide judiciaire de mise en application de la charte nationale.

Salima Tlemçani

CELLULE D’ASSISTANCE JUDICIAIRE POUR L’APPLICATION DE LA CHARTE DE RÉCONCILIATION

Plaidoyer pour une plus large mise en œuvre

● A fin décembre 2013, 9000 personnes impliquées dans le terrorisme ont bénéficié des dispositions de la charte portant réconciliation nationale ● Parmi les 7144 personnes portées disparues, 7000 ont obtenu des jugements de décès et une indemnisation

● Quelque 140 détenus condamnés à la peine capitale et à perpétuité par les tribunaux militaires et les cours spéciales, entre 1990 et 1995, devraient être concernés par la charte. Une centaine de dossiers d’enfants nés dans les maquis, sur les 500 recensés, ont été reçus par la cellule

d’assistance judiciaire ; 37 ont pu être traités.

PH

OT

O :

D.

R.

Page 3: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

Suite de la page 1

Depuis le lancement de la machine du quatrième man-dat présidentiel, le ridicule ne

semble plus faire peur. Même de voir qu’un président de la République affaibli par la maladie et à la voix à peine audible rassemble toute son énergie pour appeler Vahid à garder son poste d’entraîneur. Une énergie qu’il ne gaspillera pas pour évoquer les malheurs de Ghardaïa dont le tragique feuilleton de violence a fait encore un mort la semaine dernière. La même semaine durant laquelle l’attention présidentielle et gouver-nementale s’est focalisée sur les matchs de football.La parole présidentielle généreu-sement et maladroitement servie pour une rencontre de football a fait lourdement peser le silence sur cet Algérien qui a perdu la vie dans une tragédie qui a trop duré. Même si les tentatives de récupé-ration politique des rendez-vous footballistiques ont toujours été de mise sous le ciel d’Algérie, cette dernière implication a fini par don-ner une piètre et triste image de la République. L’échange Vahid-Bou-teflika n’a été que le match de trop, l’épisode lourd d’un feuilleton qui avait déjà commencé avec l’appari-tion d’un candidat à la présidentielle malade et affaibli qui a étonné le monde.Des médias étrangers ne se sont d’ailleurs pas gênés pour se moquer de cette image affligeante qui porte atteinte à un des symboles de l’Etat. Dans ses rares apparitions, le Pré-sident s’était même plaint auprès d’un ministre espagnol du déroule-ment de la campagne électorale en

Algérie, avant d’évoquer les enjeux footballistiques dans le royaume ibé-rique. La fonction présidentielle s’en trouve dévalorisée, non pas qu’il soit interdit d’évoquer des sujets de cette nature, mais cette tendance à élever l’accessoire au rang de sujet essentiel porte réellement préjudice à l’image du pays et pousse à s’inter-roger sur le fonctionnement de l’Etat et la gestion de ses affaires. «Il n’y a pas de République, c’est une fiction», assène le professeur en sciences politiques Mohamed Hen-nad, que nous avons contacté hier. Notre interlocuteur s’indigne de la gestion «maladroite, politicienne et

humiliante» de la participation algé-rienne à la Coupe du monde. «Je me dis heureusement que nous n’avons pas accédé à des paliers supérieurs de cette compétition, sinon nous aurions eu droit à la plus grande des diversions avec une guerre média-tique pour faire croire à une illusion de supériorité d’un pays», indique le politologue, non sans cacher son amertume sur l’outrageuse confir-mation du football comme opium du peuple. On occupe l’opinion avec des rêves de succès, la poussant même à sortir pour célébrer une dé-faite en lui faisant croire qu’il s’agit d’une victoire. «Il y a une volonté

d’occuper l’opinion publique pour gagner du temps», estime Redouane Boudjemaâ, spécialiste en commu-nication. «L’utilisation politicienne du football est bien affichée et se fait maintenant au grand jour. Le président de la République semble dire ‘‘je m’occupe de tout’’. On fait dans le populisme à outrance et cette gestion pose un sérieux problème de gouvernance», précise notre inter-locuteur en notant que le suspense entourant le départ ou pas de cet entraîneur de football a permis au pouvoir d’éviter les vraies questions et créer de faux débats pour occuper l’opinion. N. B.

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Le coach bosnien n’a pas cédé à la demande de Bouteflika de rester à la tête de l’EN

PH

OT

O :

D.

R.

Après un sommet de l’opposition réussi, la Coordination nationale pour les libertés et

la transition démocratique (CNLTD) entreprend de nouvelles actions. Elle compte organiser, avant la fin du mois de juillet en cours, une conférence thématique autour des modèles de transition démocratique en vue de présenter les différentes expériences connues dans le monde. C’est l’une des décisions prises par les présidents de la CNLTD qui se sont réunis, hier, au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP). «Les membres de la CNLTD ont examiné l’en-semble des actions politiques devant être orga-nisées par la Coordination pour parvenir à une transition démocratique pacifique qui évitera au pays les dangers des politiques hasardeuses qui sont mises en œuvre par le pouvoir aux niveaux interne et diplomatique. Dans ce cadre, la Coor-dination organisera une conférence thématique autour des modèles de transition démocratique avant la fin du mois de Ramadhan», lit-on dans un communiqué rendu public par la Coordination

à l’issue de sa réunion. Avant cette conférence, les leaders de la CNLTD tiennent à élaborer la version finale de la plateforme de transition. Ce document, préparé avant la conférence du 10 juin dernier, devrait être enrichi en prenant en consi-dération les propositions de tous les acteurs de l’opposition ayant pris part à ce rendez-vous. «A cet effet, la Coordination a mis en place une com-mission restreinte qui se chargera de l’élaboration de la nouvelle plateforme en prenant compte des propositions des participants à la conférence tenue à l’hôtel Mazafran», ajoute-t-on dans le même communiqué. Une fois finalisé, le document sera soumis à l’approbation des présidents de la Coordination dès leur prochaine rencontre. «La commission politique restreinte aura lieu jeudi prochain», affirme Hakim Saheb, cadre du RCD et membre de cette commission. «Après son adoption par les présidents, le document sera envoyé à tous les participants à la conférence du 10 juin pour qu’il soit la plateforme de toute l’op-

position», indique pour sa part Sofiane Sakhri, membre de la direction du parti Jil Jadid. «Les membres de la CNLTD ont également abordé les modalités d’installation de l’instance de consul-tation et de suivi devant être mise sur pied juste après la distribution du document final à tous les participants», précise également la Coordination dans son communiqué. En plus de l’organisation de conférences visant à vulgariser la démarche de l’opposition auprès de l’opinion, la CNLTD compte également envoyer, en dernier lieu, son document au président Abde-laziz Bouteflika. La Coordination envisage aussi d’organiser une deuxième grande conférence à la prochaine rentrée sociale et politique. Galvanisée par la réussite de sa première action qui a réuni, pour la première fois, tous les acteurs de l’oppo-sition autour d’une même table, la CNLTD veut contrer les consultations sur la révision consti-tutionnelle conduites par le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.

Madjid Makedhi

VAHID HALILHODZIC DIT NON À BOUTEFLIKA

La fonction présidentielle dévalorisée…

UNE CONFÉRENCE SUR LA TRANSITION AVANT LA FIN DU RAMADHAN

La CNLTD réinvestit le terrain pour de nouvelles actions

UN MILITAIRE AU STYLE ABRUPT

Benabbes Gheziel passe l’arme à gauche

Il était l’un des derniers survivants des «janviéristes». Le général Benabbes Gheziel, commandant de la Gendar-

merie nationale lors de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, est décédé hier, à l’hôpital militaire Aïn Naâdja. Figure militaire de premier plan au début des années de troubles (1990), Gheziel faisait partie du groupe d’officiers supérieurs qui ont conduit la lutte antiterroriste et ont pesé lourdement dans la conduite des affaires politiques du pays depuis. Proche du général Khaled Nezzar, ils ont mené ensemble les opérations de déman-tèlement de l’occupation des places pu-bliques à Alger par les militants islamistes.Gheziel est un nom dont l’évocation siffle comme une balle. Un faucon. Il incarnait la doctrine du tout-sécuritaire qui a prévalu durant la décennie quatre-vingt-dix. Le personnage au style abrupt et au ton menaçant était prêt à «dégainer» à la moindre secousse. En dé-cembre 1993, lorsque le quotidien El Watan donnait l’information sur l’assassinat des gendarmes à Laghouat, il avait en personne appelé la rédaction du journal pour mena-cer le collectif de journalistes des pires représailles. Il avait mis sa menace à exécu-tion : cinq journalistes, dont le directeur du journal, ont été convoqués à l’état-major de la gendarmerie avant d’être mis au cachot et le journal suspendu. Ancien officier subalterne de l’armée coloniale, Benabbes Gheziel faisait partie des «déserteurs de l’armée française» qui deviendront, deux décennies après l’indé-pendance, les véritables chefs militaires dont le pouvoir débordait largement les murs des casernes. Contrairement à ses camarades officiers, l’ancien patron de la Gendarmerie nationale n’a pas quitté la tenue militaire à laquelle il s’était accroché mordicus.Malgré son âge avancé et son état de santé très affaibli depuis quelques années déjà, il est resté en fonction, du moins officiel-lement, en qualité de conseiller auprès du ministère de la Défense nationale. Il était, jusqu’à avant-hier, à l’âge de 83 ans, avec l’actuel vice-ministre de la Défense et par ailleurs chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, le plus vieux officier encore en fonction. Benabbes Gheziel est resté fidèle au chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, depuis son retour au pouvoir en 1999. Moins bavard, contrairement à d’autres généraux qui, à un moment ou un autre, ont pris leurs dis-tances vis-à-vis de Bouteflika, Gheziel est connu pour sa discrétion et sa «capacité» à s’adapter aux évolutions dans le sérail pour assurer sa permanence dans l’appareil mili-taire, qui a connu des convulsions à inter-valles réguliers. Ses anciens compagnons ont tous fini par quitter le navire pour des raisons de désaccords politiques ; d’autres se sont fait éjecter, parfois de manière humiliante. Ironie de l’histoire, Benabbes Gheziel sera enterré aujourd’hui, le même jour que Mo-hamed Mechati, un des chefs historiques de la Révolution et membre du groupe des Vingt-deux qui ont déclanché la guerre de Libération nationale. Mechati est mort en révolté. Alger vivra aujourd’hui deux enterrements : celui de Gheziel à El Alia et delui de Mechati au mausolée de Sidi Abderrahmane. Hacen Ouali

Page 4: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 4

VISITE DE MOHAMED EL GHAZI DANS LA WILAYA D’ALGER

Les instituts et le chantier de l’école de la Sécurité sociale inspectés

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Moha-med El Ghazi, a effectué hier une

visite de travail et d’inspection, accom-pagné du wali Abdelkader Zoukh, des différentes structures rattachées à son département dans la wilaya d’Alger réparties sur quatre communes : l’Insti-tut national de la prévention des risques professionnels (INPRP) à Chéraga où il a inauguré une agence locale de l’emploi, le site provisoire de l’Institut national de formation supérieure para-médicale à Hussein Dey qui abritera l’école nationale de la Sécurité sociale, le chantier du projet de ladite école au niveau du centre familial de la CNAS à Ben Aknoun et l’Institut national du travail (INT) après avoir inauguré une agence locale de l’emploi à Draria. Lors des différentes étapes de sa visite, des explications ont été fournies à M. El Ghazi sur le fonctionnement et le développement de ces structures. Une halte au niveau du chantier de construc-tion de l’école supérieure de la Sécurité sociale, au sein du centre familial de la CNAS, a permis au ministre de consta-ter l’évolution des travaux de ce projet qui devrait voir le jour au cours de l’année universitaire 2014-2015. D’une capacité de 400 places pédagogiques, cet établissement constitue un inves-tissement stratégique de formation et de développement de la ressource humaine dans le domaine de la protec-

tion sociale en Algérie, a-t-on expliqué. Cette école, placée sous la tutelle administrative du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale et du ministère de l’Enseignement supé-rieur et de la Recherche scientifique, dispensera des formations supérieures dans cinq spécialités distinctes : le droit de la protection sociale, le mana-gement stratégique et opérationnel des organismes de protection sociale, la protection sociale d’entreprise, les sciences actuarielles à finalité spécia-lisée, les risques de sécurité sociale, la gestion des systèmes d’information de la protection sociale. Ces formations seront destinées aux personnels des institutions et organismes du secteur de la protection sociale ainsi qu’aux étu-diants nouvellement diplômés remplis-sant les conditions requises pour avoir accès aux différentes spécialités ; elles seront sanctionnées par des diplômes de type licence et mastère profession-nels, en accord avec les secteurs de la Sécurité sociale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Cette école, qui s’étendra sur une superficie globale de 4 hectares, est implantée sur un terrain appartenant à la CNAS au niveau du centre familial de Ben Aknoun (Alger) au milieu d’un riche patrimoine forestier, un décor fait de milliers d’arbres sans doute centenaires. A une question posée au wali d’Alger de savoir si la réalisation

de ce projet a nécessité l’abattage d’une partie de ces arbres, le directeur de la réalisation de cet établissement, Idri Walid, a tout de suite réagi pour dire qu’«aucun arbre n’a été touché. Nous avons travaillé sous l’œil vigilant de

la direction des forêts et du ministère de l’Environnement». Et M. Zoukh de rétorquer : «Vu la configuration du site, il est impossible de lancer des travaux d’une telle envergure sans toucher à un arbre. Je suis plus que sûr que vous

avez abattu des arbres. Cette école aurait pu être réalisée ailleurs et, à mon avis, la place de la CNAS n’est pas ici. Tout cet espace doit être sauvegardé comme un grand parc au profit des citoyens.» Mais les travaux avancent à grand pas pour la promotion de la protection sociale au détriment de la protection de l’environnement. Djamila Kourta

Acquisition de 3 millions de cartes ChifaInterrogé sur la pénurie de carte Chifa à travers le territoire national, M. El Ghazi assure que le problème est désormais réglé puisque la CNAS vient d’acquérir 3 millions de cartes prépersonnalisées qui seront traitées au niveau du centre de personnalisation à Ben Aknoun. Il a aussi signalé qu’avec l’acquisition d’une nouvelle machine, 5000 cartes seront fabriquées chaque jour. Ce qui permettra de rattraper le retard et d’assurer une disponibilité pour les deux à trois années à venir. D. K.

Plus d’un million d’emplois pour le prochain quinquennatLe ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, promet d’atteindre l’objectif d’un million d’emploi dans les prochaines années. S’appuyant sur l’évolution des taux actuels dans le cadre de la médiation, du placement économique eff ectué et de la création de microentreprises, «le million d’emploi sera largement dépassé», a-t-il indiqué. D. K.

Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale

PU

BL

ICIT

É

PH

OT

O :

DR

Page 5: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

L ’ A C T U A L I T É

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 5

INSCRIPTION À L’UNIVERSITÉ

Le casse-tête des bacheliers

FRAUDE MASSIVE AU BAC À EL KALA

La ministre de l’Education promet une commission d’enquête

D imanche, pendant qu’un sit-in se tenait devant la direction de l’éducation et qu’une cinquan-

taine de parents et d’élèves tentaient de forcer la porte du wali, une trentaine de parents d’élèves se sont rendus à Alger pour rencontrer Mme Nouria Benghebrit, la ministre de l’Education nationale. Les faits rapportés par la petite délégation qu’elle a reçue ont été édifiants et convaincants. La ministre les a écoutés attentivement et a promis de dépêcher une commission d’enquête avec l’engagement d’une stricte application de la loi contre les fautifs. Que s’est-il donc passé à El Kala pour que 167 cas de fraude aient été relevés dans le seul centre d’examen du lycée 19 Mai 1956 où 300 candidats ont passé leurs épreuves ? Beaucoup de choses, selon des parents d’élèves, qui parlent d’une orchestration de la triche par des surveillants aux ordres de certains parents et sous la direction des responsables de l’éducation et des examens. En effet, s’insurgent des candidats et leurs parents, si la fraude a pris une telle ampleur, c’est que la surveillance a été complètement défaillante et c’était délibéré. Et cela ne date pas

de cette année. Comme à chaque examen, des copies ont été arrachées des mains des meil-leurs élèves pour être recopiées devant l’élève impuissant ou pour être photographiées par des surveillants avec les téléphones portables avant de les redistribuer. On parle d’une élève, excellente, qui a dû se barricader pendant les épreuves avec des tables et des chaises pour ne pas se laisser approcher. C’est d’ailleurs ce qui l’a sauvée de la sanction collective. Les copies ont circulé de table en table, mais aussi de salle en salle, avec la com-plicité si ce n’est la complaisance des surveillants et de leurs chefs hiérarchiques. Des candidats sont prêts aujourd’hui à témoigner et désigner ceux qui les ont incités à tricher, leur conseillant de ne pas recopier bêtement pour faire en sorte que les copies ne soient pas semblables. Des candidats qui n’ont jamais les pieds en classe, ont exigé par la force et en exhibant des armes blanches «un droit de copier». Celui qui a été accordé ces dernières vingt années à l’usage par une politique débridée de l’éducation et de zélés fonctionnaires. A El Kala, c’était une tradition.

A l’approche des examens, des parents peu scrupuleux et soucieux de leur seul statut social s’offraient la complicité des enseignants et sur-veillants pour que leurs rejetons, généralement peu brillants, puissent tricher. Au fil des ans, la pratique de la fraude s’est démocratisée et elle a fini par devenir un droit réclamé par la force des armes blanches, des insultes et des menaces. C’est le retour de manivelle avec cette affaire de fraude massive et collective constatée loin du centre d’examen, dans l’anonymat et à l’abri des interventions. Mais aussi, dans le lot, des bons ont payé pour les mauvais. Par la force, par la peur, par la traîtrise ou par forfanterie, des élèves qui ont travaillé toute l’année, ont des parents qui les ont soutenus et sont reconnus comme brillants ont été frappés par la même mesure parce que leurs copies ont été reproduites par des voyous, des tricheurs et des enseignants sans scrupules. Séparer le bon grain de l’ivraie, c’est ce qu’ont demandé les parents à la ministre de l’Educa-tion nationale. Slim Sadki

DES ENSEIGNANTS FONT LA LECTURE DES CHIFFRES

Ce que révèlent les résultats du bac

Plus de 240 000 élèves ont échoué au bac-calauréat. Ces résultats doivent interpeller la communauté scolaire, estiment les prin-

cipaux syndicats du secteur. Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Sna-pest) estime que même si le taux de réussite s’est stabilisé ces dernières années autour de 45%, les pouvoirs publics doivent être interpellés sur les facteurs favorisant un aussi important taux d’échec. «Ce n’est pas la peine d’accuser la grève des syndicats, il faut se pencher sur d’autres facteurs liés à la surcharge des classes et des programmes», explique Meziane Meriane, coor-dinateur national du Snapest. M. Meriane estime que les résultats indiquent que les élèves ont mieux travaillé dans les matières secondaires que dans les matières essentielles, et ce, dans toutes les filières, ce qui suscite une réelle in-quiétude chez les enseignants qui se demandent «pourquoi une grande partie des élèves ne se soucient pas de préparer les matières à fort coef-ficient en cherchant à cartonner de bonnes notes dans les matières secondaires ?» Selon le Snapest, cette situation nous renvoie aussi aux critères d’orientation à la fin du cycle moyen. «L’orientation se fait souvent dans la hâte et en fonction de la moyenne générale alors que par le passé, le choix de la filière de passage au lycée était fait après un test psychotechnique de l’élève pour relever ses atouts, ses préférences et ses lacunes.» La révision des critères d’orientation a été également préconisée par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) dont le coor-dinateur s’est exprimé dans les colonnes d’El Watan, pour réduire le taux d’échec dans les filières du secondaire. Le Cnapest plaide pour l’introduction de l’ensei-gnement professionnel afin de constituer une alternative à la «mauvaise» orientation des élèves ayant de basses moyennes. Pour le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), les résultats obtenus à cet examen «reflètent une baisse du niveau dans les matières structurantes comme les maths et les langues». Ce sont des données qu’il faut prendre en compte dans les mesures à introduire dans le cadre de la réforme du système éducatif, explique Idir Achour, porte-parole de ce syndicat. Le CLA pose également la problématique du devenir des élèves non reçus au bac et qui ne se-ront pas admis dans les établissements scolaires comme redoublants. F. Arab

A près l’euphorie de la réus-site au bac, le casse-tête des inscriptions pour les futurs

étudiants à l’université commence. C’est une autre étape d’angoisse tant redoutée par les bacheliers car le traitement informatisé des fiches de vœux ne fait pas que des heureux. Chaque année, de nombreux lau-réats au bac sont soit insatisfaits, soit désorientés du choix qu’ils au-raient tant voulu faire dans leur vie. Les lauréats du bac procèdent, depuis le 6 juillet, à leur préinscrip-tion. Il s’agit de remplir une fiche de vœux comportant 10 choix en ligne à partir de l’un des sites sui-vants : http://www.orientation.esi.dz ou http://www.mesrs.dz. Les bacheliers ayant obtenu la mention «excellent» ont juste trois choix à faire. Si certains nouveaux bacheliers ont opté pour internet dans cette opération, d’autres ont choisi de se rendre sur les lieux où ont été mis à leur disposition de grands espaces équipés d’ordina-teurs pour s’inscrire gratuitement. C’est le cas à la fac centrale (uni-

versité Alger 1) où l’on a remar-qué hier, lors de notre virée, une affluence de jeunes. Cette faculté a mis à la disposition des lauréats du bac des administrateurs char-gés de les accueillir et les infor-mer sur les différentes formations qu’offre chaque faculté. Et toutes ces données sont mentionnées dans une petite brochure offerte aux futurs étudiants. Les bacheliers ont jusqu’au 10 juillet pour s’inscrire. «Tous les candidats, quelle que soit leur filière, peuvent établir une préinscription à partir d’ici», a indiqué M. Selami, vice-recteur chargé de la pédagogie à la fac centrale.

DES CHOIX LIMITÉS

Si, par ailleurs, beaucoup de ba-cheliers ont préféré profiter des portes ouvertes qui se tiennent dans toutes les universités pour procéder à leur préinscription, afin de bénéficier notamment des informations fournies par les enca-dreurs concernant l’orientation et les spécialités disponibles, cela reste «insuffisant» pour certains,

qui ont beaucoup d’appréhensions. «Durant ces portes ouvertes, les futurs étudiants peuvent avoir des informations plus précises sur les spécialités enseignées à l’uni-versité», explique le vice-recteur. M. Selami recommande aux futurs étudiants de faire très attention à leur choix, ceci, a-t-il expliqué, «pour éviter d’être orienté vers une filière non désirée, il faut respecter les orientations incluses dans le guide du bachelier».Certes, tous les moyens sont mis à la disposition des lauréats du bac pour le bon déroulement de cette première opération, il n’en demeure pas moins que beaucoup redoutent déjà d’être dirigés vers des filières n’ayant aucun rap-port avec la série du baccalauréat qu’ils ont obtenu. Chabha et sa copine Nadjet sont déçues. Venues d’une ville de l’est algérois, elles espéraient, dans un premier choix, faire interprétariat. Mais à leur grande surprise, cette spécialité ne se trouve pas dans la liste des choix d’orientation. «A vrai dire, je suis encore indécise quant à la

spécialité que je vais choisir, c’est pour cela que suis venue jusqu’ici pour être aidée dans mon choix», nous dit Chabha. Et à son amie de trancher : «Nous voulons faire interprétariat, malheureusement on nous a dit que cette spécia-lité n’existe plus, il faut faire une licence en langues étrangères pour être par la suite orientée vers cette spécialité.» Pour un administrateur de l’univer-sité Alger 1, les bacheliers doivent non seulement faire attention aux critères d’accès et éviter de pos-tuler pour une filière qui ne leur est pas autorisée, mais également faire attention au lieu d’affecta-tion. Pour Mokhtar, cela ne pose aucun problème. Ayant décroché son bac avec mention «très bien» (15,30), cet ancien lycéen de la fi-lière scientifique de Metlili (Ghar-daïa) est presque sûr de poursuivre à l’université «le choix de mon cœur» : la médecine. «J’aime la médecine car elle permet un contact humain», nous dit-il avec un grand sourire. Rabah Beldjenna

www.mytravel-house.comIstanbul en 8 & 10 nuitées• Visa, billet d’avion, prise en charge en hôtel 4* avec guide et assistance

à partir de 120 000 DA Agadir 4* / Marrakech 4*

/ Casablanca 4*• Circuit 12 jours 1/2 pension avec assis-

tance départs les 06, 13 et 20/08Istanbul 4* / Antalya 4*

• 11 nuitées de visites, shopping et détente, départ le 15 août.

_______________________________Demandez nos programmes pour

la Tunisie par bus et nos appartements à Sousse.

021 435 971 - 021 435 972/ 0556 493 385

Envoyez vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante

[email protected]

• Commerciaux pour les régions

Alger - Blida - Batna - Sétif - Oran - Annaba - Tizi-Ouzou - Béjaïa

- Tlemcen - Constantine

• Ingénieur en informatique

Français et anglais, expérience exigée

Laboratoire pharmaceutique privé recrute

Page 6: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

É C O N O M I E

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 7

PRODUCTION D’HYDROCARBURES

Sonatrach table sur 225 millions de tep en 2018

PH

OT

O :

D.

R.

NORDINE AÏT LAOUSSINE. ANCIEN MINISTRE DE L’ÉNERGIE

«Sonatrach doit maîtriser le planning de réalisation de ses projets»

● Sonatrach compte mettre en service, durant ce PMTE, le projet Touat (12 millions de mètres cubes/jour) avec le français GDF à Adrar et un autre à Timimoun avec Total, dont la capacité atteindra 5 millions de mètres cubes/jour.

Suite de la page 1

Par l’entremise de l’agence APS, la compa-gnie nationale des hydrocarbures annonce

qu’elle table, dans le cadre de la mise en œuvre du plan de développement à moyen terme (2014-2018), sur une hausse de la production primaire des hydrocarbures, laquelle devrait passer de 195 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2013 à 225 millions de tep d’ici à 2018. Des objectifs qui devraient être atteints grâce à la mise en service de nombreux projets, notamment dans l’eldorado gazier du bassin Sud-Ouest. Le vice-président de l’activité amont évoquait, il y a quelques jours, l’entrée en production entre 2016 et 2017 des champs de Touat et de Timimoun ainsi que celui de Reggane Nord. Il est également question de la mise en service de projets de développement des champs de Hassi Bahamou et Hassi Mouina. Au-delà de l’intensifi cation des efforts d’explo-ration et de production, Sonatrach table aussi sur l’amélioration des taux de récupération sur les champs de production matures. En plus de la réalisation d’une station de compression à Hassi Messaoud, le doyen des champs pétrolifères

algériens devrait bénéfi cier d’une opération de rénovation du réseau de collecte ainsi que d’un projet de récupération tertiaire. De même que le champ de Hassi R’mel profi tera, à l’orée de 2015, d’un troisième boosting destiné à retarder

son déclin de 6 à 7 ans. Des objectifs que l’an-cien ministre de l’Energie, Noredine Aït Laous-sine, estime ambitieux et louables. Il considère que les initiatives en matière d’amélioration des taux de récupération sont bonnes, même si la récupération secondaire est mise en œuvre en Algérie depuis quelques années déjà. Cependant, à l’optimisme que peuvent géné-rer les prévisions de Sonatrach, l’ex-ministre oppose certaines conditions. Celui-ci préfère réserver son opinion aux résul-tats fi naux de Sonatrach. M. Aït Laoussine fait référence notamment au fait que les chiffres pu-bliés ne sont, pour l’heure, que le refl et de prévi-sions qui attendent une concrétisation effective. Il met aussi en avant, pour justifi er le scepticisme des observateurs du secteur des hydrocarbures algériens, le fait qu’ils soient bien souvent déçus par des résultats loin des objectifs de départ ainsi que par les performance réalisées.L’ancien ministre insiste aussi sur la nécessité de maîtriser le planning de réalisation, le respect des délais et du suivi du projet. Il dira à ce propos que les projets de développement du bassin Sud-Ouest sont évoqués depuis une décennie, mais tardent encore à voir le jour, avant de s’interroger sur l’état d’avancement du projet Ahnet. L’ex-

vice président de Sonatrach mettra d’ailleurs en cause la propension de la fi rme pétrolière natio-nale à retarder les décisions.

S’ADAPTER AUX RÉALITÉS DU MARCHÉ

Interpellé à propos de la marge de manœuvre dont disposerait Sonatrach, enfi n dotée de vo-lumes supplémentaires d’hydrocarbures dispo-nibles à l’export, sur les marchés internationaux, M. Aït Laoussine affi rme que la compagnie se doit de s’adapter à la réalité des marchés. Il a rappelé dans ce sens que la compagnie n’a pas été affectée outre mesure, il y a trois ou quatre ans, par la chute des prix du gaz, car faisant face à des problèmes de production. En adoptant une attitude rigide envers ses clients européens, celle-ci a pu réduire ses exportations, notamment vers l’Italie. Cependant, si demain de nouveaux volumes de gaz à l’export venaient à être disponibles et devant donc être placés sur les marchés, Sona-trach devra forcément changer de stratégie et d’attitude. Selon l’ancien ministre, elle devra s’adapter aux nouvelles réalités du marché. D’abord en se démarquant de son attitude consi-dérée par ses partenaires comme l’une des plus rigides au monde. Pour M. Aït Laoussine, cela ne veut pas dire bais-ser les prix pour vendre son gaz, mais il s’agit pour Sonatrach d’être plus fl exible et souple, comme le sont d’ailleurs ses compétiteurs russes et qataris.Il s’agit aussi, selon lui, de s’adapter aux chan-gements profonds qui marquent les marchés gaziers, caractérisés par la fermeture du marché nord-américain grâce ou à cause de la révolution des schistes aux Etats-Unis, la stagnation de la consommation en Europe et la croissance de la demande en Asie. Il rappelle dans ce contexte que Sonatrach exporte en grande partie son gaz par pipelines vers l’Europe, et pense que celle-ci devrait, via le GNL, cibler les marchés à fort potentiel de croissance en Asie. Il considère que si de nombreux projets de GNL développés en Amérique du Nord et en Australie ainsi que la multiplication de l’offre de la part d’autres fournisseurs permettra le déversement d’importants volumes de gaz sur le bassin Paci-fi que, le marché asiatique demeure celui présen-tant le potentiel de croissance le plus important et le plus intéressant. M. R.

L e groupe Sonatrach affi rme qu’il a réussi à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour

endiguer la baisse continue de sa production depuis 2010. Dans sa dernière sortie médiatique via l’agence APS, le groupe fait ain-si savoir qu’il table sur «la hausse de la production primaire des hydro-carbures de 195 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2013, à 225 millions de tep d’ici à 2018».

DÉVELOPPEMENT À MOYEN TERME

Un objectif de production retenu, selon le groupe, au titre du plan

de développement à moyen terme du groupe (PMTE 2014-2018) et auquel il a consacré 102 milliards de dollars d’investissements, dont 60% pour l’exploration et la produc-tion des hydrocarbures. Le groupe explique que la production va net-tement augmenté d’ici trois à quatre ans et affi rme que l’objectif fi xé à l’horizon 2018 sera atteint «grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers avec ses niveaux de production atteints avant 2010». Il est à savoir qu’«en 2008 la production pétrolière et gazière du groupe avait atteint 232 millions de tep avant de retomber à 214 millions

de tep en 2010 et à 205,8 millions de tep en 2011 puis à 194,5 millions de tep en 2012». Sonatrach fait savoir que la production de Hassi Mes-saoud, plus grand champ pétrolier du pays, «sera maintenue à 400 000 barils/jour grâce à des projets de récupération tertiaire et de boosting de production prévus à cet effet». Au titre de l’amélioration de la production de Hassi Messaoud, qui fournit un tiers de la production pétrolière du pays, il est inscrit un projet de rénovation du réseau de collecte qui est sur le point d’abou-tir, selon la même source. Pour le même champ, il est également prévu

un projet de récupération tertiaire, actuellement en phase pilote, devant améliorer le niveau de récupération de brut à Hassi Messaoud de 5%, selon les prévisions du groupe So-natrach. Concernant la production gazière, le groupe table déjà sur une récupération supplémentaire de 400 milliards de mètres cubes de gaz de Hassi R’mel, et prévoit l’entrée en production du champ Tinhert (Illizi), qui produira 14 millions de mètres cubes de gaz en 2016. Cette production passera à 24 mil-lions de mètres cubes/jour en 2017. Deux autres gisements, Hassi Baha-mou et Hassi Mouina en l’occur-

rence, produiront 21 millions de

mètres cubes de gaz/jour à partir de

2017. Sonatrach compte également

mettre en service, durant ce PMTE,

le projet Touat (12 millions de

mètres cubes/jour) avec le français

GDF à Adrar et un autre à Timimoun

avec Total, dont la capacité atteindra

5 millions de mètres cubes/jour.

Le projet Reggane nord (12 mil-

lions de mètres cubes de gaz /jour),

qui sera développé avec l’espagnol

Repsol, l’allemand RWE-DEA et

l’italien Edison, sera mis en service

en 2017. Zhor Hadjam

Vacances été 2014• Tunisie par bus• Maroc• Turquie

Tél. : 021 362 141 0555 396 761

www.abirvoyages.com

ABIR VOYAGES

LʼALDP(Algérie Diffusion et Impression de

Presse)Alger-Centre

informe ses usagers de ses nouveaux numéros de fax et téléphone :

Fax : 021 33 32 70Standard : 021 33 32 74

Page 7: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 8

Les plages de Tamentfoust sous emprise

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

Il y a de place pour tous, y compris pour les moutons !

DES JEUNES SQUATTENT LE RIVAGE

LA CASBAH : LES VOÛTES DE LA PLACE DES MARTYRS POUR LES ARTS

Une partie des voûtes de la place des Martyrs d’Alger-Centre est envisagée comme lieu à consacrer aux arts, a déclaré, samedi, Mme Nadia Labidi,ministre de la Culture, à l’APS , en marge du concert-spectacle organisé au palais de la culture Moufdi Zakaria, à l’occasion de la célébration du 5 Juillet 1962. «Cette proposition a été faite par le wali d’Alger, dans le cadre d’une démarche d’ensemble, rationnelle et concertée pour l’acquisition du plus grand nombre d’endroits possibles à mettre à la disposition des artistes et de la culture», a indiqué la ministre. Dans ce cadre, les abattoirs d’Alger, en instance d’être classés patrimoine culturel

national, ne constituent pas l’unique possibilité, selon la ministre, pour la création de ce «pôle de vie qui valorise les artistes et l’art» tel que récemment revendiqué en ligne par des artistes.

DAR EL BEÏDA : 3030 FAMILLES BÉNÉFICIENT DU COUFFIN DU RAMADHANA Dar El Beïda, l’aide octroyée pour les familles nécessiteuses, dans le cadre de l’opération couffin du Ramadhan, a été amorcée une semaine avant le début du mois sacré. D’après un responsable de l’APC, «3030 familles ont été inscrites sur la liste des bénéficiaires. Elles ont reçu chacune 12 000 DA, soit une augmentation de 2000 DA par rapport à l’année dernière», assure-t-il. D’après le responsable, il est question, dans le but d’éviter aux citoyens les

longues queues devant le siège de l’APC, de distribuer cette aide sous forme de mandat que les concernés retireront aux bureaux de poste. «Il est question aussi d’éviter toute spéculation autour de l’opération», affirme la même source. Outre cette opération, plusieurs restaurants Rahma ont ouvert à Dar El Beïda, notamment au chef-lieu de la commune où la densité en termes de population est importante.

PH

OT

O :

EL

WA

TAN

Sur les plages de Ta-mentfoust, dans la commune d’El Marsa,

des jeunes obligent les bai-gneurs à s’acquitter des droits d’entrée. Sur la plage est qui se trouve près du port de pêche, ces jeunes ont ins-tallé, sur toute l’étendue de la plage, des chaises et des tables qu’ils proposent à la location. Les baigneurs qui veulent s’asseoir simplement sur le sable ne trouvent aucun en-droit vacant. Ils sont obligés, en fin de compte, de louer malgré eux une table et des chaises, ce qui revient à payer un droit de péage à la plage. Les baigneurs qui tentent de faire un peu de place pour étaler leur serviette sur le sable sont vite interpellés par le propriétaire des chaises qui remet tout en place comme

s’il s’agissait d’une propriété privée. Cette pratique qui pé-nalise les estivants est connue de tous, même des respon-sables de l’APC, mais rien n’est fait pour la contenir. Nous avons, dans un précé-dent entretien, posé la ques-tion au président de l’APC, Belhadj Hassan. «Ces jeunes ne sont autorisés à occuper qu’un coin de la plage qui est bien déterminé, et ce, pour seulement entreposer leur ma-tériel de location tel que les parasols, les chaises longues et les tables. Hormis cela, il leur est interdit d’occuper toute la surface de plage, qui reste un espace public gra-tuit, conformément à la loi», avait-il répondu. Et d’ajouter : «Il n’est pas de notre res-sort en tant que collectivité locale d’intervenir pour délo-

caliser ces jeunes qui acca-parent des pans entiers de la plage. Les services de sécurité doivent jouer pleinement le rôle qui est le leur et veiller au respect de la loi.» Outre la location forcée des tables et des chaises, ces jeunes qui s’approprie la plage, ont érigé à même le sable des bicoques, où ils vendent des glaces et du thé. Signalons qu’à l’entrée de la plage, un écriteau a été dressé sur le passage des baigneurs, les informant textuellement que, «la plage est gratuite confor-mément à la loi». Rappelons que la commune d’El Marsa compte 4 plages autorisées à la baignade, trois d’entre elles se trouvent à Tamentfoust. Il s’agit des plages est, ouest et de la plage de Sidi El Hadj. Une plage se trouve au chef-

lieu de la commune, à savoir la plage de Sidi Slimane. Le constat sur toutes ces plages est pratiquement le même. Des jeunes autoproclamés propriétaires exclusifs des lieux imposent leur diktat aux baigneurs en leur soutirant de l’argent, tantôt sous la menace, tantôt en les inti-midant. «La location d’une place sur la plage coûte entre 300 et 500 DA, ce qui est exorbitant», regrette un père de famille. Les responsables de la wilaya ont, durant des années, mis l’accent sur le fait que les sites de baignade sont des espaces gratuits et qu’aucune concession ne de-vait être donnée à quelques exploitants que ce soit. Cependant, la réalité sur le terrain est toute autre. K. Saci

Les autorités locales et les services de sécurité absents

TAXI COLLECTIF

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

MARDI 8 JUILLET 2014

Fadjr……..… 03:46Chorouk.....…. 05:38Dhor………… 13:20Asser……….. 16:43Maghreb….. 20:12Îcha……....... 21:51

PH

OT

O :

LY

ES

H.

● En dépit de la réglementation stipulant que les plages sont gratuites d’accès, des jeunes accaparent des pans entiers de la grève pour en faire des propriétés privées.

COMPLEXE DE L’OPLADES ACTIVITÉS DURANT LE MOIS SACRÉ

Les festivités du 5 juillet ont été marquées par l’orga-nisation des finales des différentes compétitions au

complexe sportif du Caroubier appartenant à l’Office public des loisirs d’Alger. Les lauréats de chaque disci-pline avaient été honorés par la direction de l’OPLA, en présence des autorités locales. En plus d’être un mini-complexe sportif, le centre accueille des activités durant le Ramadhan. Des activités de l’EPIC de la wilaya Arts et Culture sont organisées pendant les soirées du mois sacré. Des chanteurs chaâbi, principalement, se produiront au complexe où les familles sont invitées.Des projets sont prévus par la wilaya dans l’espace situé face aux Sablettes. Une piscine olympique et une salle omnisports seront réalisées dans l’enceinte du site. En septembre 2013, la direction des équipements de la wilaya a attribué à deux bureaux d’architectes, connus sur la place d’Alger, le projet du «Quartier des sports». Prévu dans le cadre de l’aménagement global de la baie d’Alger, ce projet prévoit la réalisation d’une salle omnisports de 15 000 places et une piscine olympique de 5000 places sur une superficie de 12 ha. R. A. I.

CIRQUE EL FLORILEGIO LE PUBLIC DÉROUTÉ

Le public venu en grand nombre pour assister au spec-tacle du cirque El Florilegio, avant-hier après le f’tour,

a été surpris par la décision de la direction du cirque de ré-server la première séance, qui débute à 22 h, au personnel du centre commercial Ardis. Seuls les travailleurs d’Ardis ont pu assister au spectacle. La déception des parents et de leurs enfants était grande, d’autant plus que la deuxième séance ne commence qu’à minuit, heure à laquelle la plu-part des enfants dorment. Cette décision aurait été accep-table dans la mesure où les responsables du cirque l’avait annoncée au préalable et ce, afin d’éviter aux familles des déplacements inutiles. K. S.

TAMENFOUST DÉCOUVERTE D’UN POISSON LIÈVRE

Un poisson lièvre (Lagocephalus sceleratus) a été cap-turé par un petit métier, avant-hier, au port de pêche et

de plaisance de Tamentfoust (région est de la wilaya d’Al-ger). Sa longueur totale est de 0,56 mètres et son poids est d’environ 1 kilogramme, précise la direction de la Pêche. Le poisson lièvre est impropre à la consommation, il est même mortel. N. I.

Page 8: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 8

Une enquête et des interrogations

CONSTANTINE INFO

● Le site est situé sur un terrain glissant ● Le maire attend le feu vert du wali pour démolir.

Les services de la commune de Constantine ont bouclé voici un mois, une enquête sur la construction d’une

quarantaine de maisons sur le site connu sous le nom Eucalyptus, sur le versant situé entre le lotissement Belhadj et la route Massinissa. Selon les informations fournies par le maire de Constantine, Seïf-Eddine Rihani, ces maisons ont été construites de manière illicite, puisque les propriétaires de ses terrains ont osé bâtir ces habitations sans avoir le permis de construire. «Nous avons établi une enquête concernant ce dépassement et nous avons envoyé une copie du dossier au wali, en attendant son feu vert pour démolir ces bâtisses, car ils n’ont aucun droit de lancer ce genre de construction sans avoir l’auto-risation. Ces personnes veulent forcer la main de l’Etat en construisant ces maisons pour nous mettre devant le fait accompli. Mais nous ne pouvons pas nous taire sur ce genre de dépassements», a déclaré le maire. Tout a commencé il y a plus de 6 mois, quand les membres de la famille Benab-delkader ont entrepris de vendre dans l’indivision ces terrains, dont la surface totale avoisine les 90 ha. Mais le problème a pris de l’ampleur quand les acheteurs ont entamé la construction de grandes villas sans avoir ni le permis de lotir, ni le permis de construire. Ils ont profi té de la position de ces terrains qui se trouvent à côté d’un autre lotissement, dont le propriétaire est l’agence foncière, pour disperser l’atten-

tion des autorités locales et empiéter sur le lotissement voisin. D’ailleurs, l’agence foncière de wilaya a réagi à ces faits. «Nous avons déposé une plainte contre certains propriétaires de ces maisons, car ils ont construit leur habitations sur notre terrain qui est déjà vendu à d’autre personnes.» a déclaré Noureddine Boudemegh, directeur de l’agence foncière. Ce même directeur nous apprend que ces terrains sont situés sur un site glissant, désigné par la couleur orange, et ne peut par conséquent supporter des projets de constructions, du moins sans des études approfondies. Des sources de l’APC, qui refusent de s’exprimer à visage découvert,

nous ont appris que la mairie a saisi la force publique pour pouvoir régler la situation, et ce pour bénéfi cier de la protection lors de la démolition. Ceci dit, de nombreuses questions surgissent devant cette affaire qui révèle toute l’inconsistance des collec-tivités locales quand il s’agit de protéger le patrimoine commun et le foncier en parti-culier devant les prédateurs: Pourquoi l’APC attend-elle le feu vert du wali pour démolir ces constructions alors qu’elle a toutes les prérogatives pour agir? Y a-t-il des gens hauts placés impliqués dans cette histoire ? Pourquoi a-t-on at-tendu 6 mois pour réagir ?

Yousra Salem

RÉHABILITATION DES ANCIENS LYCÉES UNE OPÉRATION QUI TRAÎNE DEPUIS CINQ ANS

Décidée en 2009 par le président de la République, l’opération de réhabilitation des anciens lycées de

Constantine traîne toujours. La sauvegarde du patrimoine architectural réalisé durant l’époque coloniale avait été l’objectif principal de cette réfection qui, tarde à connaître son épilogue. Six lycées de la ville du Vieux Rocher sont concernés : Redha Houhou (ex-D’Aumale), Hihi El Mekki (ex-Franco-Musulman), El Houria (ex-Laveran), Les Sœurs Saâdane (ex-Chanzy), Tarek Ibn Ziad (ex-Les Pères Blancs) et enfin le technicum Tewfik Khaznadar (ex- lycée des garçons). Au début, un montant global de 657 millions de dinars a été alloué à ce projet, pour être ensuite réévalué à 983 millions de dinars répartis selon l’importance des travaux dans ces établissements. Les maîtres d’ouvrage chargés de l’exécution de ce programme, en l’occurrence la direction du logement et des équipements publics, ne savent plus ou donner de la tête en raison de l’infructuosité des appels d’offres lancé, en plus de la difficulté de trouver des entreprises spécialisées dans ce genre de travaux et ayant vraiment les moyens nécessaires. A titre d’exemple, trois appels d’offres pour la restauration du lycée El Houria ont été déclarés infructueux. Ce n’est qu’à partir de 2013 que les choses ont enfin bougé. L’on saura que quatre lycées sur six ont été achevés. Il n’en reste pour le moment que les lycées El Houria et Redha Houhou. Pour le premier établissement, les travaux ont touché uniquement l’intérieur de la bâtisse en plus de la cour. Les travaux sont à 80 %. La réception de cet ouvrage est programmée pour la prochaine rentrée scolaire. Cepen-dant le problème demeure toujours posé pour le ravalement extérieur, a-t-on appris auprès de Khaled Beziez, chef de la cellule de la réhabilitation scolaire à la direction des équi-pements publics (DEP). Quant au lycée Rheda Houhou qui connaît une dégradation inquiétante, il a été divisé en 6 blocs. De ce fait ils sont six entreprises à y intervenir. Ces dernières font face à un autre désagrément, celui de l’occu-pation des logements se trouvant dans l’enceinte du lycée. Notons que les chantiers ne sont ouverts qu’en période des vacances scolaires. Chose qui rend difficile l’achèvement des travaux. O. -S. M.

DESCENTE D’EL MENIALES VENDEURS AMBULANTS SQUATTENT LA ROUTE

Les habitudes sont tenaces chez ces commerçants am-bulants de fruits et légumes pour occuper des espaces

dans une anarchie indescriptible. C’est ce que nous avons constaté depuis le début du Ramadhan où plus d’une vingtaine d’entre eux, installés sur la descente d’El Menia, squattent le bas côté de la chaussée, provoquant la déban-dade sur une route à très fort trafic. La gêne est procurée par ces incivilités de la part des clients, et de l’insouciance de ces commerçants qui risquent de causer des dégâts énormes, notamment sur le plan de la circulation automo-bile, à l’instar de tous ces bouchons occasionnés par ces pratiques illégales. Il est à noter qu’à plusieurs reprises les services de la Gen-darmerie nationale sont intervenus pour déloger ces com-merces ambulants, parfois en prenant des mesures coerci-tives à leur encontre, mais en vain, car au bout du compte, c’est toujours un commerce très lucratif qui attire beau-coup de monde, la grande arnaque réside selon quelques indiscrétions sur les poids utilisés, ce qui justifie en partie, leurs prix relativement bas, en somme, le client est toujours blousé, les risques en plus pour des achats qu’il aurait pu faire en toute tranquillité dans un marché prévu à cet effet, mais là aussi, c’est une toute autre histoire avec les marchés de proximités qui ont été certes inaugurés, mais non encore exploités, à cause de ces fameuses listes d’attribution qui ne font pas l’unanimité. N. Benouar

Les bénéficiaires du lotissement El Menia ont tenu, hier matin et pour la énième

fois, un sit-in devant le cabinet du wali pour revendiquer les terrains qui leur ont été promis en compensation de ceux qui leurs avaient été attribués sur le site d’El Menia retenu pour abriter le projet d’un pole ur-bain. Ils ont exprimé leur ras-le-bol et leur colère envers les autorités qui, selon eux, n’ont pas pris au sérieux leur problème qui remonte à 1988. Les bénéficiaires réclament soit des terrains, soit des indemnisations. Selon Mohamed-Chérif Meslem, président de l’association des bénéficiaires du lotis-sement d’El Menia, tous les acquéreurs ont

payé la totalité du prix des terrains, et après 26 ans d’attente le directeur de l’agence foncière refuse de les leurs distribuer. «La situation traîne encore. Nous avons saisi à maintes reprises le wali, le Premier minis-tre, le ministre de l’Intérieur, et le directeur de l’agence foncière, mais en vain. Nos doléances n’ont eu aucun écho», a déclaré notre interlocuteur. À ce propos nous avons contacté par téléphone Noureddine Boude-magh, directeur de l’agence foncière de la wilaya de Constantine, qui nous a informé que ce n’est qu’une question de temps avant de solutionner le problème. «Actuel-lement, tous les bénéficiaires ont pu avoir

des décisions d’attribution, et maintenant ils demandent de lotir le terrain», a-t-il af-firmé. Notre interlocuteur explique le retard par la position du terrain qui sera attribué aux concernés et la difficulté d’ouvrir une voie vers les lieux pour les engins censées intervenir. «L’agence foncière a répondu à toutes les doléances posées, mais il reste le problème de l’accès qui ne relève pas de mes compétences. Nous ne pouvons pas exproprier les autres terrains qui ne font pas partie des propriétés de l’agence, mais il y a une étude en préparatonpour ouvrir une route et régler ce problème» a-t-il conclu.

Y. S.

DE

SS

IN:

SO

UH

AY

LA

MATERNITÉ DE SIDI MABROUK

La réouverture prévue la semaine prochaineAprès trois mois de fermeture forcée, l’établissement hospitalier

spécialisé (EHS) mère-enfant de Sidi Mabrouk sera rouvert la semaine prochaine, apprend-on auprès du chef de service, le Pr Ali Sellahi. Cette réouverture tant attendue aura à soulager l’équipe médicale de cet établissement délocalisée temporairement vers l’hôpital Mohamed Boudiaf d’El Khroub, où elle a travaillé dans des conditions difficiles. Malgré le transfert d’une grande partie de l’équipement médical, le staff a fait face à de multiples désagréments. Pis, une véritable anarchie a marqué l’archivage des dossiers des malades. «Il n’y avait aucune organisation en terme de classement des dossiers de nos patientes. Pour le moment, on agit à vau-l’eau. C’est pourquoi, il est plus que nécessaire d’accélérer les travaux au centre mère-enfant de Sidi Mabrouk », a noté le Pr Sellahi. A défaut de moyens, les parturientes qui ont séjourné au Khroub n’ont pas échappé à ce même problème. Plusieurs d’entre elles en témoignent. Amel, jeune maman nous a confié ceci : «Après mon accouchement, je suis restée à la salle d’accouchement pendant deux heures, avant mon trans-

fert vers l’aile post-accouchement. Il a fallu attendre, parce que, il n’y avait pas de places vides. Le lit est partagé par deux femmes». Concernant la réhabilitation de la maternité de Sidi Mabrouk, nous saurons que les travaux ont touché plusieurs parties du centre no-tamment la dalle de sol, la peinture, la climatisation, la boiserie et le bloc opératoire. Signalons au passage que le bloc opératoire de la maternité Sidi Mabrouk – censé être un lieu hautement propre- est en pleine dérive mettant ainsi la vie des malades en danger. Le re-lookage de la maternité aura-t-il un impact positif sur la qualité des soins ? Une question que nous avons posée au Pr Sellahi. Il répondra : «Il ne suffit pas d’acquérir une Mercedes, il faut savoir conduire pour apprécier ce joyau. Il ne faut pas se leurrer, nous avons un déficit important en médecins spécialistes ; les gardes de nuit sont assurées par des résidents. En plus, le centre reçoit au quotidien un nombre de parturientes dépassant de loin ses capacités d’accueil, estimées à 65 lits. Donc, l’amélioration de la prestation ne dépend pas uniquement de l’aspect urbain de l’établissement et de son appareillage». O. -S. Merrouche

CONSTRUCTIONS ILLICITES AUX EUCALYPTUS

SIT-IN DES SOUSCRIPTEURS AU LOTISSEMENT EL MENIA

Les réponses du directeur de l’Agence foncière

N°1 rue Kikaya Amar – CoudiatTel-fax : 031 924878

El WatanEl WatanCONSTANTINE

Pour toutes vos annonces publicitaires:

Page 9: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 8

L’Etat veut mettre de l’ordre mais manque d’initiatives

ORAN INFO

● Peu le savent mais cette activité dénommée «logement chez l’habitant» a une existence légale depuis 2012 grâce à une circulaire émise conjointement par le ministère du Tourisme et celui de l’Intérieur.

HASSI BEN OKBA

150 familles seront relogées

Retraité, Zine El Abidine a acquis il y a quelques années une maison à El Ançor, à deux kilomètres de la côte des

Andalouses. Ne l’occupant pas encore de ma-nière permanente, il a décidé de la mettre en location pour de courtes périodes durant no-tamment la saison estivale en proposant son offre sur un site Internet comme il en existe énormément à l’étranger. «C’est une amie vi-vant en France qui m’a mis la puce à l’oreille. La première année, tu ne payes rien et à partir de la deuxième année, tu t’acquittes de 200 euros et ta maison est sur le Net pour toute l’année», explique-t-il, un tarif acceptable vu les retombées en cas de location : pas moins de 450 euros la semaine pour la haute saison! «Les clients nationaux ne sont pas écartés mais franchement, je préfère louer pour des étrangers pour éviter tout problème d’entre-tien, etc.», tranche-t-il. Des offres comme celles-ci, il en existe sur Internet et les prix va-rient d’une période à l’autre et d’un logement à l’autre mais peuvent aller parfois jusqu’à 1500 euros la semaine quand la maison est dotée d’une piscine par exemple. La clientèle venant de l’étranger intéressée par ce type de locations est de plus en plus nombreuse compte tenu des nombreux commentaires postés sur les sites de location dont quelques-uns portent des noms significatifs comme «pasdagence.com» ! A l’échelle nationale, la formule qui consiste à louer sa maison pour

de courts séjours en été existe évidemment depuis longtemps, un marché dominé par les agences immobilières ou tout simplement le bouche-à-oreille qui fonctionne encore. Peu le savent mais cette activité dénommée «logement chez l’habitant» a une existence légale depuis 2012 grâce à une circulaire émise conjointement par le ministère du Tou-risme et celui de l’Intérieur. En l’exonérant d’impôts, l’Etat ne compte pas tirer profit de ce marché mais veut juste organiser l’acti-vité pour, un argument avancé, éviter que des citoyens se fassent arnaquer en se retrouvant dans des garages ou des maisons insalubres, car c’est encore malheureusement le cas. «Le propriétaire a juste une déclaration à remplir et à faire légaliser à l’APC et, de notre côté, nous dépêchons une commission sur site pour nous assurer que la maison est conforme», explique M. Belabbes, chef de service au sein de la direction du Tourisme. Seulement voilà, à Oran, une seule adhésion à cette nouvelle façon de faire a été enregistrée. «Les gens appréhendent le passage par l’administra-tion mais nous continuons à rassurer les intéressés sur le fait qu’il n’y a aucun impôt à payer et que, au contraire, l’Etat encourage cette activité car elle augmente sensiblement l’offre touristique d’une ville qui manque cruellement de lits à offrir aux visiteurs», insiste le même cadre qui met également en avant le manque d’information. A ce propos,

le ministre du Tourisme, en visite à Oran en mars dernier, a déclaré qu’un site Internet gratuit pour rassembler ce type d’offres allait être mis en ligne avant l’ouverture officielle de la saison estivale. La promesse n’a pas été tenue mais il n’est peut-être jamais tard pour bien faire. Quoi qu’il en soit, Internet c’est aussi une ouverture de plus pour les Algériens désirant passer leurs vacances à l’étranger. «Pourquoi passer par une agence touristique alors que grâce à des sites Internet, je peux réserver à ma guise et passer des séjours net-tement moins couteux ?», s’interroge un cadre moyen qui vient de passer avec sa famille une semaine à Lisbonne pour seulement 25 euros la nuitée. «J’ai loué un appartement situé en plein cœur de la ville avec tout le confort né-cessaire et c’est la deuxième fois que je passe par ce site Internet qui facture la prestation à 10 euros, mais qui a la particularité et l’avantage de ne remettre l’argent du loyer au propriétaire qu’une fois que le client est sur place et qu’il constate de visu que les infor-mations postées sont conformes à la réalité», explique-t-il. Pour le reste, c’est-à-dire les circuits de visites que les agences de voyage prennent en charge, il estime qu’un mini-mum de connaissances suffit pour chercher soi-même les endroits intéressants à visiter. Doucement mais sûrement, l’usage personnel des technologies de l’information se propage. Djamel Benachour

UNIVERSITÉSIGNATURE D’UNE CONVENTION ENTRE L’USTO ET LAFARGE

U ne convention de coopération cadre a été signée hier entre l’Université des

Sciences et Technologie Mohammed Bou-diaf (USTOMB), représentée par la Rec-trice Madame Derdour, et le groupe Lafarge représenté par son Directeur Général M. Luc Callebat. Une convention signée pour une période de quatre années qui consiste en un master professionnel réservé aux étudiants de toutes les filières que com-prend l’USTO. Une formation qualitative dans la mesure où un concours sera orga-nisé à même de sélectionner les meilleurs étudiants. Ces derniers auront droit ainsi à des visites guidées à la centrale à béton d’Okkaz et à des travaux pratiques orga-nisés sur site. Ils pourront éventuellement être recrutés par ce groupe à la fin de leurs cursus. C’est une coopération «gagnant-ga-gnant», dira madame la Rectrice lors de son intervention. Je me réjouis, poursuit-elle, de cette interface USTO - Lafarge. J’estime que notre université a beaucoup gagné avec ce groupe. C’est une coopération positive. Le Directeur Général de cette société fran-çaise fait part, à son tour, de sa satisfaction quant à cette coopération : «Je me réjouis de cette opportunité de prolonger cette convention. J’ai cette conviction qu’en travaillant en amont, on pourrait détermi-ner quel modèle de master serait le plus adapté». Il estime de ce fait qu’il existe une réelle volonté de créer une synergie entre les 2 parties. D’un autre côté, M. Hichem, manager du réseau académique du groupe Lafarge, s’accorde à dire que l’Université veut adapter les matériaux de construction en Algérie. Elle constitue un véritable vivier de talents. Notre groupe bénéficiera, de ce fait, de la recherche et du développement que lui confèrera l’Université. Pour rappel, une première convention a été signée pour deux années. Elle ne concernait que les étudiants en chimie et génie civil. La particularité donc de cette nouvelle convention consiste en son extension à toutes les spécialités. En conclusion, Madame la Rectrice sug-gère que, devant une telle maturation, la confection d’un bulletin autour de cette coopération serait à même de constater son évolution. Hadj Sahraoui

Un quota de 150 logements sera distribué incessamment

dans la commune de Hassi Ben Okba, à l’Est de la ville d’Oran. Selon le président de l’assemblée populaire de cette collectivité locale, les listes des bénéficiaires de ces logements seront affichées après le mois de Ramadhan. Les travaux de réalisation de ces logements tirent à leur fin. Il ne reste que le VRD (voirie et réseaux divers). Ces unités ont

été réalisées dans le cadre du pro-gramme de résorption de l’habi-tat précaire. Une commission a été mise sur pied à la daïra pour étudier et trier les dossiers pour n’en garder que les postulants méritants. Tous les dossiers des demandeurs de logements sont étudiés et vérifiés par le fichier national de logement. L’attribution de ces logements s’inscrit dans le cadre de l’application des décisions

prises par le président de la Répu-blique inhérentes à l’attribution des logements sociaux dans les plus brefs délais. Les opérations de distribution de logements sociaux suivront les procédures légales qui offrent, après affi-chage des listes de bénéficiaires, au citoyen s’estimant lésé la pos-sibilité d’introduire des recours auprès de la commission ad hoc. Les autorités locales veulent rec-tifier le tir pour accorder la prio-

rité aux postulants qui attendent depuis plusieurs années pour bénéficier d’un logement décent. La commune a aussi bénéficié d’un autre programme de 100 logements sociaux. Toutefois, ce quota reste insuffisant pour cette commune. Les responsables lo-caux de cette commune espèrent bénéficier d’autres quotas de logements pour pouvoir satisfaire la demande de leurs citoyens. Nayla Hammoud

HORAIRE DES

PRIÈRES

Fajr 04h07Dohr 13h08Asr 16h57 Maghreb 20h22Isha 10h02

«Le logement chez l’habitant», une nouvelle formule pour les vacanciers

LOCATION DE «LOGEMENT CHEZ L’HABITANT»

PH

OT

O :

DR

Une grande cave située à 6, rue des Pommiers - Plateau. Oran

Tél : 06 61 63 97 56

VENDS

■■ THÉÂTRE : S23 h, la troupe musicale «La canne d’Or» de Sidi Bel Abbès anime un concert de musique «RAI-RAP». ■ DIRECTION DE LA CULTURE : 22 h, activités culturelles et musicales du genre «Gnaoui» animées par la formation oranaise «SIRAB» d’Oran.

■ CINÉMATHÈQUE : 22 h 30, projection du long métrage «Inchallah dimanche», réalisé par la cinéaste Yamina Benguigui. T. K.

OÙ SORTIR CE SOIR ?OÙ SORTIR CE SOIR ?

Page 10: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 8

Agressions tous azimuts

SUD INFOGHARDAÏA

Malgré un retour progressif au calme, on ne peut échapper au sentiment de pessimisme

qui prévaut dans la capitale du M’zab. Un havre de paix plongé du jour au lendemain dans un magma de violence avec deux communautés qui s’entredéchirent depuis décembre dernier, mettant au placard les liens de voisinage et de fraternité séculiers qui les lient et les condamnent à vivre et coexister dans un espace commun.

AOUF EL YASSAA, LE MEURTRE DE TROP

Toujours pas de terrain d’entente, l’atmosphère d’animosité qui contraste avec les valeurs de fraternité et du vivre-ensemble est sans cesse nourrie par des événements macabres qui replongent les communautés dans la haine de l’autre. Des actes de violence perpétrés par des personnes connues pour leur passé de délinquants et qui sévissent en choisissant des endroits peu surveillés et loin du regard vigilant des services de sécurité. Des forfaits qui ne sont pas sans engendrer des dégâts matériels et surtout humains. Tel était le cas en ce premier jour de Ramadhan où une famille a été endeuillée par l’assassinat du jeune Mozabite Aouf El Yassaa Ben Moham-med, âgé d’à peine 17 ans, lâchement abattu par des inconnus qui l’ont surpris par une nuée de pierres, l’attei-gnant mortellement à la tête, alors qu’il attendait, assis sur son motocycle, pour s’approvisionner en essence à la station-service de Bouhraoua, sur les hauteurs de la ville de Ghardaïa.

RENFORT

En dépit des mesures de sécurité dra-coniennes déclenchées par les auto-rités locales, le renfort de plus de 10 000 éléments antiémeute, entre gendarmes, policiers et la mobilisation en la circonstance de moyens matériels énormes dont des camions béliers, des lanceurs d’eau chaude, des projecteurs

aveuglants, des hélicoptères dotés de caméras infrarouge pour détecter les mouvements de nuit, un nouveau wali, sans omettre les visites mara-thoniennes de hauts responsables de l’Etat. Des mesures qui ont pour effet de stopper l’hémorragie, alors que le manque de fermeté témoigné par les autorités publiques dans le traitement de ces événements dès l’entame de la crise. Un laxisme décrié par les deux communautés et qui a permis à des charognards de profiter de la situation pour se livrer au saccage et au pillage et, surtout, aux agressions tous azi-muts. Le ressentiment entre les deux communautés s’en trouve exacerbé, particulièrement avec le nombre de victimes décédées à la suite des agres-sions ciblant les organes vitaux. La plaie semble indélébile.

ENVENIMATION

C’est dans ce climat d’insécurité que des pyromanes, se sentant libé-

rés detoute sanction, continuent à sévir au grand dam de la popu-lation locale. Plusieurs incidents témoignent de la gravité de la situation. Au milieu de la semaine écoulée, un habitant de la région de Chaabet Nichan, un quartier à dominante arabe, a vu le pare-brise de sa petite voiture Marutti voler en éclats, et ce, après avoir osé s’en-gouffrer dans la bourgade de Chaa-bet El Telli, à quelques kilomètres de son domicile, où se concentre la communauté adverse. Il faut savoir que la zone nord de la commune de Ghardaïa (comptant la cité El Korti, Belghanem, El Kodiya, etc.) à do-minante mozabite, est devenue une zone à risque pour la communauté arabe, où il est quasiment interdit tout accès aux bus de transport, notamment ceux qui desservent la région de Daya Ben Dahoua et ceux des particuliers qui mènent au centre-ville de Ghardaïa. Ces agres-

sions se limitent, faut-il-le signaler, à la caillasse des véhicules, sans recourir à aucune action brutale contre des personnes. Le contraire est valable dans des quartiers à domination arabe, tels que Hadj Messaoud et Theniet El Makhzen, pour ne citer que ces deux centres urbains largement foudroyés par les violences, où il est pratiquement suicidaire pour un Mozabite de mettre les pieds, tel qu’en témoigne cet incident qui s’est produit au moment du notre passage inopiné, il y a quelques jours, au carrefour Merrakchi, au cœur de Theniet El Makhzen. Il s’agit d’un guet-apens bien échafaudé par deux jeunes garçons habitant la banlieue de Thenia, qui s’est soldé par le renver-sement à terre d’un jeune Mozabite qui était de passage à bord de son motocycle. Après l’avoir tabassé, l’un des agresseurs s’est agrippé à lui en lui assénant de violents

coups de poings, alors que l’autre a pris soin de monter sur sa moto et de s’enfuir. L’intervention de quelques sages a sauvé l’agressé du pire des lynchages. Cet incident, faut-il le souligner, s’est produit à quelques mètres du cantonnement des fourgons de police, au rond-point de Marrakchi, dans un coin qui échappe à leur contrôle et qui permet aux agresseurs de com-mettre leurs forfaits, puis de s’éclip-ser par une ruelle tortueuse qui les mène au fin fond de ce quartier. Au quartier Hadj Messaoud, un autre Mozabite a été piégé en voulant s’enquérir de l’état de son local commercial. Après avoir vainement sollicité l’accompagnement des élé-ments de la gendarmerie présents en grand nombre dans ce quartier, le Mozabite s’est résigné à s’y rendre seul pour tomber entre les mains de quelques fervents du mal qui l’ont cruellement agressé, lui causant de graves blessures.

SÉCURITÉ DITES-VOUS ?

«Quand j’entends les gens parler de mesures sécuritaires dont se targuent nos responsables, je m’esclaffe pour céder après aux larmes de colère… comment peut-on expliquer la défail-lance de cette stratégie, alors que des milliers d’agents anti-émeute sont sur le terrain» fulmine Bachir, un enseignant d’histoire-géographie. Et d’ajouter : «Parlons plutôt de qualité que du nombre d’éléments des forces de l’ordre, je veux dire la mise en pratique réelle des lois de la Répu-blique. Voilà ce qui nous manque et c’est ce qui pousse ces énergumènes à ne pas éprouver de peur vis-à-vis de la loi. Ces voyous ressurgissent avec leur lot de mal que seuls nos enfants et nos familles payent.». A vrai dire, la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la capitale du M’zab fait craindre à la population locale de sombres jours vu la persistance des actes de violence marqués souvent par des agressions furtives perpétrées par des hors-la-loi des deux camps, ce qui complique davantage le travail des services de sécurité, lesquels sont appelés à redoubler d’efforts afin de brider toute personne vou-lant porter atteinte à l’ordre public. Mais cela nécessite, préalablement, l’application rigoureuse des lois de la République contre ces fauteurs de troubles sans distinction aucune. Farid Azzoug

Le marche des mozabites lors du sit-in du 6 juillet 2014

PH

OT

O :

EL

WA

TAN

● Les citoyens du M’zab attendent beaucoup des autorités du pays.

Soyez vigilants. Ne sortez pas aux heures de pointe. Habillez-vous de coton blanc et d’un

chapeau et surtout évitez de marcher sous le soleil de 10h à 16h». Les conseils du Dr Sala-heddine Chaïb, chef du service épidémiologie de la direction de la santé de Ouargla sont, enfin, arrivés à la radio locale qui appelle la population à plus de vigilance, à prendre des douches fré-quentes et à garder les enfants à l’intérieur. Sans pour autant évoquer la problématique sanitaire liée à l’insolation ou aux fortes chaleurs, le médecin est allé jusqu’à demander franchement aux familles des malades chroniques et per-sonnes âgées de requérir un avis médical clair

quant à la pratique du jeune pour cette frange de la population. Quant aux enfants, ce sont les éternels oubliés que les parents encouragent à jeûner sans pour autant penser aux retombées de cette pratique sur leur santé dans des conditions climatiques aussi difficiles. Les gens ont la mémoire courte et oublient que l’année dernière a enregistré plusieurs décès parmi des enfants âgés entre 7 et 12 ans morts dans leur sommeil après avoir demandé à leur parents l’autorisa-tion de rompre le jeune ne serait-ce que par une gorgée d’eau. Des cas recensés notamment à El Oued et Biskra dont la télévision a fait état. Les appels à la vigilance sont vitaux,

ils participent à la sensibilisation des habi-tants des zones sahariennes quant au danger de l’exposition au soleil et à de fortes tem-pératures. Une exposition qui semble inévi-table, d’autant plus que les gens se sentent forts, car habitués à la montée du mercure. Mais il se trouve que la donne sanitaire reste peu connue en la matière. En ce mois de juil-let, qui connaît aussi le prolongement du mois de Ramadhan, la sensibilisation est de mise, d’autant plus que les services météorologiques annoncent des températures situées entre 45° et 48°C depuis quelques jours pour l’ensemble des villes sahariennes. Ces températures frôlant

les 50°C à l’ombre, dépassent allègrement les 55°C à l’extérieur, ce qui appelle des précau-tions pour les personnes vulnérables, âgées ou souffrantes et particulièrement les enfants qui doivent être protégés de leur propre témérité. Une pensée particulière aux ménagères attelées aux fourneaux et qui s’exposent des heures durant à la chaleur ambiante exacerbée par le feu de cuisson, d’autant plus qu’elles jeûnent et que les plats traditionnels et autres pains nécessitent plusieurs feux. Une remise en question du mode de préparation, voire du régime alimentaire des jeûneurs durant le Ramadhan estival, est néces-saire. Avis aux chefs. Houria Alioua

MONTÉE VERTIGINEUSE DES TEMPÉRATURES

Soyez vigilants !

La direction de distribution d’électricité et de gaz (Sonelgaz) de la wilaya de Ghardaïa ne veut pas désappointer les attentes de la population locale en matière d’énergie électrique en cette période de grandes chaleurs. Une période qui s’accompagne souvent de coupures récurrentes de courant, générées par la surconsommation d’énergie. Et, pour ce faire, un plan d’urgence a été mis au point, cette année, par la direction de Sonelgaz afin de garantir une bonne prestation de

service et, surtout, inscrire l’alimentation en cette énergie dans la continuité et la durabilité pour ne pas susciter de désagréments aux citoyens, souvent coûteux en matière de pertes matérielles, notamment dans l’électroménager. Ce plan consiste en la réalisation de pas moins de 100 transformateurs électriques, qui sont répartis à travers l’ensemble des communes de la wilaya, tout en renforçant le réseau de distribution à 100,5 km, dont 37,78 km de ligne de tension

moyenne et 62,79 km de ligne de basse tension. S’ajoute à cela, la mise en service de 82 transformateurs électriques ce qui signifie que le taux de réalisation de ce projet a atteint les 82%. A signaler, enfin, qu’une enveloppe financière estimée à 94,5 milliards de centimes a été allouée à la mise en œuvre de ce projet avec les moyens nécessaires à la réalisation de ce programme dans les meilleurs délais. F. A

UN PLAN D’URGENCE POUR SONELGAZ

Page 11: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 9

R É G I O N C E N T R EP

HO

TO

: D

. R

.

La région du village agricole de Benchicao, située à 10 km au sud de Médéa, était autrefois réputée

pour la qualité unique et succulente de la variété de raisin «Ahmar bouamar» ainsi que ses importants vignobles qui couvraient d’immenses étendues des versants de la chaîne montagneuse de l’Atlas tellien. Confiné au pied du mont du Caravansérail, s’élevant à 1250 m d’altitude, le village a gardé intact, à nos jours, le style architectural des maison-nettes des colons français, et à l’entrée tient toujours debout la plus grande cave de fermentation de raisin et de produc-tion des meilleurs vins d’Algérie durant l’époque coloniale. Richard Borgeot et Vignot, qui exploitaient autrefois les terres fertiles de la région, se sont enri-chis et ont tiré de grands profits, grâce au bon cru du vignoble de Benchicao et d’une main-d’œuvre qualifiée «d’indi-gènes» exploitée à fond et payée avec des salaires dérisoires. Au lendemain de l’indépendance, les anciens ouvriers se sont regroupés et ont essayé de remédier à la situation en exploitant les fermes en domaines autogérés, après le départ des colons. Ils ont mis toute leur expérience et leur savoir-faire au profit de ce secteur agricole. Mais les Français ont imposé un «embargo» sur le vin algérien, en blo-quant sa commercialisation sur le marché européen, et ce, pour mettre en difficulté

l’économie d’un jeune pays souverain. Devant cette situation, le pouvoir poli-tique a pris une décision extrême mais courageuse, en procédant à l’arrachage des ceps de vigne. Alors un autre défi est pris par les agriculteurs de Benchicao, pour remonter de nouveau la pente, en optant pour la plantation d’arbres fruitiers sur les immenses parcelles, comme les pommiers, poiriers, cerisiers et, quelques années après, le rendement a été jugé encourageant par les agronomes qui avaient visité la localité.

DÉSORMAIS UN PÔLE «FRUITIER»

Aujourd’hui, Benchicao est devenue une plaque tournante pour les hommes d’affaires et les investisseurs qui se dis-putent, au plus offrant, les récoltes sur pied dans les vergers lourds de fruits de très bonne qualité. Dernièrement, cette localité a organisé sa première Fête de la cerise pour aider les producteurs de ce fruit rouge très délicieux et donner aussi une opportunité d’échanges d’expé-riences entre les techniciens-chercheurs et les agriculteurs pour l’amélioration de la qualité et quantité de ce fruit très apprécié. Ils sont venus de Tlemcen, Constantine et Béjaïa. Cette manifes-tation a été organisée par la Chambre de l’agriculture de Médéa, avec la collaboration de l’Institut technique d’arboriculture fruitière (ITAF) ins-tallé à Benchicao. Cet événement a été rehaussé par des expositions du Musée des arts populaires de la ville de Médéa et la présence de l’association féminine Doigts d’or. Selon le président de la Chambre d’agriculture de Médéa, cette fête est venue marquer une nouvelle ère en matière de production de ce fruit qui a bénéficié d’un programme de planta-tion de 1000 ha, alloué par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite de travail à Médéa en septembre 2013. Des méthodes modernes seront introduites ainsi que l’importation de nouvelles variétés de cerisiers de l’étran-ger, dans le but, selon notre interlocuteur, de «démocratiser» la consommation de ce fruit en le produisant en quantité et qualité, afin de le mettre à la disposition

de toutes les couches de la société à des prix abordables, car actuellement les prix en pleine saison n’ont jamais baissé sous la barre des 300 DA le kilo.

UN INVESTISSEUR FÉLICITÉ

Dans sa deuxième session ordinaire de l’année 2014, organisée récemment, l’APW de Médéa a tenu, en coordination avec le wali, à féliciter l’investisseur, Sarl Viveros, en lui remettant un tableau d’honneur en signe de reconnaissance et d’encouragement pour les impor-tants travaux de modernisation engagés depuis 2013 au sein de l’exploitation agricole ex-ferme pilote Hamamou de Benchicao. D’une superficie d’environ 530 ha, cette ferme a été modernisée grâce à la SARL en question. L’investis-seur, dès l’obtention du marché de parte-nariat, n’a pas tardé à tout employer sur le terrain pour rattraper le temps perdu. Il a fait venir rapidement des experts techniciens spécialistes de l’arboricul-ture fruitière de l’étranger pour encadrer, étudier et moderniser les vieux vergers en décadence, avec de nouvelles espèces et variétés d’arbres fruitiers importés, plus rentables et de meilleure qualité. L’exploitant, qui s’est engagé à 66% du montant global de l’investissement, a déclaré qu’une enveloppe de 42 milliards de centimes a déjà été utilisée pour di-verses opérations, telles que les travaux d’arrachage de vieux pommiers, l’opéra-tion labour et la plantation de nouveaux pommiers et cerisiers. Aussi, il a restauré les vieilles bâtisses existantes de l’époque coloniale. Il compte augmenter le montant de l’opé-ration d’investissement à 180 milliards, avec un apport technique et scientifique, tout en rénovant méthodiquement le vi-gnoble très réputé autrefois à Benchicao. Aujourd’hui, l’exploitation emploie 40 ouvriers spécialisés et 110 manœuvres. Enfin, tout semble bien être reparti pour cette localité connue pour ses potentia-lités agricoles, grâce à ses terres fertiles et à son climat idéal pour l’arboriculture fruitière. Les fruits de Benchicao sont délicieux et d’excellente qualité. A.Teta

● De nouveaux investissements consentis dans l’agriculture .

BLIDA

Les pitbulls sont partout

A Blida, les passants peuvent être mis en danger à tout moment par des chiens dangereux. Aucun quartier n’ est épargné par ce grave phénomène et les races de chiens

ne manquent pas : pitbull, rottweiler... «Ce sont des races de chiens que nous ne voyions que rarement jadis», témoigne A. Belkadi, un sexagénaire de Blida. «Très repoussants et d’un air méchant, ces chiens, non muselés et tenus en laisse par des adolescents, peuvent être un véritable danger pour la popula-tion. Lorsqu’une bagarre éclate entre bandes organisées qui possèdent des chiens très dangereux, à l’instar des pitbulls, ces canidés sont partie prenante du combat», avertit-il. En effet, des jeunes en compagnie de leur chien dangereux se promènent en toute quiétude au centre-ville de Blida, sans être interpellés ou rappelés à l’ordre par une quelconque autorité. «Ils n’ont aucun scrupule pour exhiber cette nouvelle arme redoutable soit pour agresser des honnêtes gens, soit défendre leur territoire», ajoute-t-il. Pourtant, la détention de ce type de chien obéit à une réglemen-tation stricte, comme cela se fait ailleurs. L’évaluation com-portementale du chien par le vétérinaire pour estimer le degré de dangerosité, l’interdiction de détention dans les logements collectifs ou les copropriétés et d’autres mesures sécurisantes doivent être appliquées pour protéger les citoyens. Les services concernés doivent agir pour éviter le pire. Après les chiens errants, c’est au tour des canidés de races importées et d’une extrême dangerosité de semer la terreur à Blida. Comme quoi, le Blidéen n’est jamais tranquille ! Mohamed Benzerga

CMPEIM DE MOUZAÏA

La ministre de laSolidarité choquée L ors de sa récente visite au Centre médico-pédagogique

pour enfants inadaptés mentaux de Mouzaïa (CMPEIM), Mounia Meslem Si Amer, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a pu constater, elle-même, les insuffisances criantes en matière de prise en charge des enfants malades mentaux. La première responsable du secteur a d’abord été amèrement surprise de savoir que l’établissement ne dispose même pas d’une consultation médi-cale. «Il est inconcevable qu’il n’y ait pas de médecin pour assurer la couverture médicale des pensionnaires du centre», déplore-t-elle en s’adressant à la directrice de l’établissement. Inauguré depuis une douzaine d’années, les responsables du centre n’ont, à aucun moment, pensé proposer à la tutelle l’ouverture d’un poste budgétaire pour le poste de médecin. Pourtant, les enfants accueillis dans cet établissement, de par leur pathologie (trisomiques, autistes et autres) sont très vulné-rables aux maladies virales. Seul un infirmier assure les premiers soins aux enfants avant d’être confiés à leurs parents pour une visite médicale. D’une capacité théorique de 120 places, le centre en question (CMPEIM) accueille actuellement 152 pensionnaires, alors qu’ une liste d’attente de 158 malades attend d’être satisfaite. Mais comme l’extension des salles et le projet de réalisation d’autres classes pédagogiques ne sont pas à l’ordre du jour, le problème restera toujours posé. «L’espace pour construire d’autres salles existe, c’est la volonté et le manque d’imagi-nation et d’initiatives novatrices qui font défaut», souligne un parent d’un enfant trisomique. Géré de manière archaïque, le centre manque cruellement de personnel qualifié, ce dernier a été formé sur le terrain dans la prise en charge des enfants inadaptés mentaux. Selon nos sources, il n’existe dans le centre ni projets pédagogiques ni même de pratiques psychothérapiques, de techniques de prise en charge des enfants autistes par exemple. L’encadrement technique est assuré par un psychologue pédagogue, deux cliniciens et un seul orthophoniste. «Il est aberrant qu’un seul spécialiste assure la prise en charge du langage, alors que la plupart des pensionnaires sont concernés par des troubles du langage», constate un autre parent d’un enfant autiste. Pis encore, l’on ne peut attendre de résultats probants d’insertion sociale pour les pensionnaires du centre, lorsque le personnel administratif (43) est plus important en nombre que le person-nel pédagogique (18). Notons aussi l’absence d’une ambu-lance pour l’évacuation d’enfants en cas de nécessité. Les parents des enfants inadaptés mentaux, fréquentant le centre médico-pédagogique de Mouzaïa, attendent beaucoup de la visite de la ministre et espèrent que des changements et des améliorations du cadre de prise en charge interviendront dès la rentrée prochaine. Abdelkader Lazereg

Des spécialistes agronomes au service de la terre

ARBORICULTURE À MÉDÉA

Benchicao : un pôle fruitier

Pour toutes vos annonces publicitaires

Centre des affaires El Wouroud,

Local 66, Bab Dzair (En face Air Algérie)

Tel/Fax : 025 21 54 27

EL W

ATAN

BUREAU DE

BLIDA

Page 12: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 9

R É G I O N E S T

Trop de lacunesPRÉPARATION DE LA SAISON ESTIVALE À JIJEL

● Cela fait des années que les mêmes rapports sont présentés et les mêmes constats sont faits, mais les mêmes défaillances persistent.

Dans un rapport présenté lors de la deuxième ses-sion de l’APW, la com-

mission de l’hydraulique, de l’agriculture, des forets, de la pê-che et du tourisme a soulevé des notes critiques à l’égard de la pré-paration de la saison estivale. Les lacunes qu’elle résume portent sur l’exploitation anarchique et illégale des zones de baignade, le squat des parkings et des trottoirs, ainsi que sur le manque d’infras-tructures et de commodités dans certaines plages. A cela s’ajoute le problème des glissements de terrain au niveau de la RN43, la non réhabilitation des façades maritimes de la cité Beaumarché et du Grand phare et l’encom-brement de la circulation. Un phénomène du, selon le même rapport, à la non-application du plan de transport de wilaya. Il va sans dire que les rédacteurs du dit rapport portent aussi un regard critique sur les capacités d’accueil et d’hébergement de la wilaya, qui ont connu un certain recul. La non-remise en service du chemin de fer pour le transport de voyageurs est considérée com-me un aléa qui porte préjudice au tourisme dans la wilaya. Le plus déplorable dans ce rapport

demeure le cas des fosses scepti-ques qui continuent, de déverser des eaux usées dans certaines plages. Ce constat est pourtant en contradiction avec le rapport de la direction du tourisme et de l’artisanat qui s’est efforcée à dresser un tableau reluisant de la situation. Toutes les actions ini-tiées pour préparer cet événement ont été répertoriées. En plus de

l’annonce d’une subvention de 40 millions de dinars au profit des huit communes côtières pour prendre soin des plages ouvertes à la baignade, l’on affirme que toutes ces plages ont été concé-dées dans un cadre organisé. Pour combler le déficit en infrastruc-tures d’accueil où seulement 21 hôtels sur les 27 existants sont ex-ploités, le recours à la formule de

«l’hébergement chez l’habitat» est avancé comme un palliatif pour faire face à ce problème crucial. Ce mode de location a été instauré à la faveur de la promulgation d’une instruction interministérielle (tourisme/ inté-rieur) datée du 16 juin 2012 pour donner un cadre juridique à cette formule, privilégiée par de nom-bre estivants. Adam S.

BISKRA Le SG de l’APC de Lioua

suspendu

Contesté par les membres de l’APC pour « ses accoin-tances malsaines » avec le maire, accusé lui aussi de prendre des décisions unilatérales sans se référer au

contenu des délibérations, ses interventions «illégales» dans les affaires de la commune et sa propension à y semer la zizanie et la discorde, Mohamed Temami, le SG de la commune de Lioua, située à 44 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, a été, hier, suspendu de ses fonctions, a-t-on appris de sources concordantes. A cause de profondes divergences existant entre le président de l’APC, Ahmed Raïb, les élus, et le SG, les familles démunies recensées dans cette commune n’ont pu bénéficier, à ce jour, du couffin de ramadhan ; cette opération de solidarité pour la-quelle une enveloppe de 3,5 millions de dinars a été déga-gée. Quelques jours avant cette mise à pied, les membres du conseil municipal de Lioua avaient, dans une pétition transmise à la presse, dénoncé la situation de blocage pré-valant au sein de cette instance et réclamé une intervention des inspecteurs de l’administration générale de la wilaya de Biskra pour y remettre de l’ordre. H. M.

La DJS honore les meilleurs sportifs

Dans le cadre des festivités du 5 Juillet, fête de la jeunesse et de l’indépendance, la DJS de Biskra a

convié, samedi soir, une trentaine de sportifs, des jeunes artistes et des férus d’informatique ayant réalisé de bonnes performances ou remporté des prix nationaux en 2014, des personnalités du monde associatif et des sports, ainsi que les autorités civiles et militaires locales, à une soirée à l’Hôtel des Ziban. Durant cette cérémonie, les sportifs les plus méritants ont été gratifiés. Dans son allocution, Ab-delaziz Djebourabi, directeur de la jeunesse et des sports de Biskra, a estimé que les jeunes de la wilaya avaient parfaitement honoré leur région dans les compétitions et les championnats nationaux. Ainsi, des footballeurs des catégories jeunes de l’USB, de Lioua et de Sidi Khaled, des athlètes, des adeptes d’arts martiaux, des artistes peintres, des informaticiens et des cadres du mouvement sportif local ont reçu des palmes pour les résultats obtenus. Il faut dire que Biskra est une des villes du pays dotée de toutes les infrastructures sportives et des activités de jeunes. A tel point que de plus en plus de clubs et associations sportives n’hésitent plus à y venir pour des stages et des séjours. Il y existe une tradition de la pratique du sport. Seule anicroche à ce tableau, l’équipe de football senior de l’USB qui conti-nue de manger son pain noir en division amateur-est pour le grand malheur de ses milliers de supporters. H. M.

M’SARA (KHENCHELA)Des habitants bloquent le siège de l’APC

Le problème de l’alimentation en eau potable se pose avec acuité dans la commune de M’sara, relevant de la

daïra de Bouhmama et située à 75 km de Khenchela. Avec le Ramadhan, cette crise a provoqué la colère des habitants qui ont bloqué hier le siège de l’APC. Les protestataires affirment qu’ils trouvent d’énormes difficultés pour s’ap-provisionner en eau par ces journées de grande chaleur. Selon les dires de ces derniers, cette situation dure depuis longtemps, alors qu’ils ne voient l’eau couler dans leurs robinets qu’une fois tous les 15 jours avant le mois de Ra-madhan, mais depuis le début de ce mois, ils n’ont plus été approvisionnés. Kaltoum Rabia

PH

OT

O:

AR

CH

IVE

S /

EL

WA

TAN

Au vu de ses atouts naturels, cette wilaya mérite vraiment mieux

SKIKDA

La maison de l’environnement fonctionnelle

Ouverte le 5 juin dernier, la maison de l’environnement cherche déjà à se placer

dans l’ambiance locale pour devenir un plus dans une wilaya où l’état de l’environnement a de tout temps été décrié, à tort ou à raison. Implantée à la cité Cisel, non loin du nouvel hôpital, l’édifice n’a pas encore été officielle-ment inauguré. «Mais ceci ne nous empêche pas d’activer, d’ailleurs le 5 juin dernier, la célébration de la journée mondiale de l’envi-ronnement a été faite dans ces lieux», précise Mlle Beririche, directrice de l’environnement de la wilaya de Skikda. Architecturalement conçue sur un prototype national, la maison de l’environnement comprend une bibliothè-que, une médiathèque, des salles de cours, un amphithéâtre pouvant accueillir 60 personnes, une salle dédiée à la flore locale, une autre pour la faune ainsi qu’un espace d’exposi-tion. «Nous sommes actuellement en phase d’enrichissement du potentiel matériel de

cette maison. On aura à doter la bibliothèque de nouveaux ouvrages thématiques. Nous entendons également collaborer avec les associations locales activant dans le domaine de l’écologie, ou des activités en relation avec le milieu naturel, pour les encourager à contribuer avec nous à faire de ces espaces un lieu devant englober un canevas diversifié des richesses naturelles de Skikda», rajoute Mlle Beririche. Seulement, explique notre interlocutrice «cet aspect didactique ne sera pas l’unique vocation de la maison. Elle servira aussi et surtout de lieu et de moyen de sensibilisation». Selon ses dires, cet espace aura à servir de lieu de rencontres et d’échan-ges et aussi d’assise à toute activité de sen-sibilisation. «A partir du mois de septembre prochain, un programme de sensibilisation relatif à l’épineux problème de la gestion des déchets ménagers sera lancé en direction des élus locaux. On a retenu aussi une autre thé-

matique de sensibilisation en relation avec la gestion des déchets hospitaliers. On a relevé une certaine méconnaissance des règlements régissant ce genre de déchets et on tentera à travers des rencontres et d’autres actions à sensibiliser les responsables des unités de soins et autres infrastructures hospitalières quant au respect des lois algériennes relatives à cette problématique», rajoute la directrice de l’environnement. Placée sous la tutelle du conservatoire national de formation en envi-ronnement, la maison de l’environnement de Skikda est actuellement gérée par trois cadres recrutés à cet effet. «C’est un nouveau-né en-core, et la maison est appelée à se développer dans les mois à venir pour enrichir le paysage de vulgarisation et de sensibilisation. On vou-drait vraiment aider et contribuer, à travers cet édifice, à mieux préserver notre environ-nement», conclut notre interlocutrice.

Khider Ouhab

Depuis le 29 juin, un sit-in d’une demi-journée est observé par une partie du personnel en poste au bloc opératoire de l’EPH docteur

Okbi de Guelma. Ce mouvement de contestation ne semble avoir aucune couverture légale puisque l’unique syndicat, en l’occurrence l’UGTA, s’en lave « fficiellement» les mains. Pour rappel, les concernés continuent de refuser les deux décisions ad-ministratives relatives l’une à l’affectation d’une infirmière principale en soins généraux comme responsable du bloc opératoire et la seconde décharge de ce même poste un fonctionnaire. La situation a évolué, ce dimanche, pour prendre des tournures d’incitation à la grève. L’ad-

ministration de l’hôpital a officiellement déposé plainte. A ce sujet le directeur par intérim de l’EPH Dr Okbi nous déclare : «la justice a été saisie. Nous avons déposé plainte contre quatre meneurs et des per-sonnes en situation irrégulière», et d’ajouter : «Nous avons remis à la justice une liste des fonctionnaires observant le sit-in alors qu’ils sont soit en congé annuel ou en arrêt de travail». Notons qu’une commission de l’APW, s’est déplacée sur les lieux ce dimanche pour faire la lumière sur cette affaire. Une présence qui n’a pas manqué d’attiser les tensions au sein du service.

Karim Dadci

EPH DR OKBI DE GUELMA

La protesta continue au bloc opératoire

TÉBESSA Saisie de 330 000 sachets de tabac à chiquer

La brigade de recherche et d’investigation (BRI) de la sûreté de wilaya, est parvenue avant hier à saisir 330

000 sachets de tabac à chiquer (chema) contrefaits, en pro-venance de Tunisie, apprend-on de source policière. C’est en agissant sur la base d’informations, faisant objet de l’acquisition par deux personnes d’une importante quan-tité de tabac à chiquer destinée à inonder le marché local, que la brigade a pu intercepter lors d’une sourcière, cette marchandise à bord d’un fourgon. Les deux mis en cause, âgés de 29 et 30 ans ont été interpellés. Ils seront présentés devant le parquet dans les jours à venir, a fait savoir notre source. Lakehal Samir

Page 13: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 9

R É G I O N O U E S T

EL-BAYADH

Quatre demandeurs de logements emprisonnés

● Le logement rural suscite des mécontentements et des convoitises.

Le dossier de l’habitat rural ne cesse de susciter des vagues de méconten-tement au sein des populations des

zones éparses de la wilaya. Ainsi, après les récents mouvements de contestation qui se sont produits récemment dans les chefs-lieux de daïra d’El-Bayadh et de Rogassa, c’est au tour des nomades résidant sur le territoire de la commune de Bougtob qui se sont élevés énergiquement à la suite de l’affichage récent de la liste des 563 béné-ficiaires. Une liste qui n’a pas fait que des heureux mais également des centaines

mécontentes qui ont tenu à exprimer violemment leur ras-le-bol devant le siège de l’hôtel de ville de cette commune. En effet, des dizaines de personnes exclues de cette liste s’étaient donné rendez-vous sur la place qui jouxte la mairie, criant à qui voulait les entendre pour dénoncer les écarts et les dépassements qu’ils avaient relevés dans la confection de cette liste qui a été marquée, selon eux, du sceau de l’iniquité et du favoritisme. Les pro-testataires ont surtout tenu à préciser que certains dont les noms étaient portés sur

cette même liste avaient déjà bénéficié par le passé de logements sociaux locatifs. De son côté, le chef de l’exécutif, tout en désignant une commission d’enquête locale, a ordonné le gel et la révision de cette liste. A l’issue de ce bras de fer qui a opposé les contestataires aux élus locaux communaux, ces tout derniers jours, sur les onze personnes interpellées, quatre ont été placées sous mandat de dépôt et écrouées à la maison d’arrêt sous les chefs d’inculpation d’attroupement et de troubles à l’ordre public. Rafik M.

TIARET Gel des activités de 3 APC

AÏN TÉMOUCHENT Arrêt de travail à la centrale électrique de Terga

DJIDIOUIA (RELIZANE)

Les postulants au logement LSP dans la tourmente

À la suite d’un dossier ficelé par les autorités locales, le minis-tère de l’Intérieur et des Collectivités locales vient de geler

les activités de trois assemblées communales élues. Il s’agit des communes de Mahdia, Dahmouni et Sidi Ali Mellal. La décision intervient après des mois de blocage, malgré les missions de bons offices entreprises tant par certains notables et par des représentants de la tutelle. Nos sources rappellent que la wilaya compte désigner des administrateurs pour gérer les affaires des APC concernées. L’opération sera supervisée par les chefs de daïras concernés, a-t-on indiqué. Empêtrées dans des querelles de leadership et d’attributions de postes au sein des commissions, certaines APC en sont venues jusqu’à déballer leur linge sale devant les instances judiciaires. Dans ces scabreuses histoires, le citoyen lambda payait cash ces blocages avec des conséquences notables sur le développement de certaines localités. A. Fawzi

U n arrêt de travail d’une journée est observé hier au niveau de la centrale électrique de Terga. Annoncée par un préavis

à l’initiative du syndicat UGTA, cette action de protestation sera suivie d’une grève progressive jusqu’à faire cesser la produc-tion, menacent les syndicalistes en cas de non-satisfaction des revendications notifiées à Algerian Operation & Maintenance Compagny (AO & MC). Cette entreprise est sous-traitante pour le compte de Sharikat Kahraba Terga (SKT), la société propriétaire de la centrale. Elle assure l’exploitation et la maintenance de l’usine. Les revendications concernent les salaires et se déclinent autour de deux axes principaux. Le premier concerne l’établisse-ment d’une «grille des salaires équitable, sans discrimination et plus favorable aux travailleurs en préservant le salaire de base actuel conformément à la loi 90-11». Le second a trait au verse-ment de différentes primes négociées dans le cadre de négocia-tions collectives. M. Kali

«Nous avons vieilli, nos familles ont grandi et nous n’avons pas encore réalisé le rêve qu’on a caressé en 2007 lorsqu’on a été les heureux bénéficiaires des 60 logements sociaux par-ticipatifs (LSP) à Djidiouia», a tonné Ahmed, un fonctionnaire concerné par le projet, en ajoutant : «Personnellement, j’ai tout vendu pour ramasser mon apport personnel surtout qu’on nous a promis que les logements seront réceptionnés après 18 mois des lancements des travaux mais, malheureusement, après plus de six années, le taux d’avancement n’est qu’à 50%. Allons-nous attendre encore des années pour pouvoir caser nos enfants, nous qui sommes rongés par les frais de loyer qui ont dépassé le seuil des 1 200 DA/mois surtout qu’on n’était pas préparés pour cette alternative», a lancé Ahmed, un autre intéressé qui déplore les conditions dans lesquelles il vit avec sa famille dans un haouch de locataires. «Le problème est né au lendemain de la disparition du premier promoteur immobilier à qui nous avons versé les apports per-sonnels», a affirmé un autre concerné qui précisera que la ba-taille judiciaire nous a réconfortés dans nos droits et a déchargé le promoteur du projet. «Seulement, depuis cette décision, soit en mars dernier, le nouveau promoteur désigné n’a pas encore entamé ses travaux». «Ce temps perdu nous revient très cher et il est aisé d’imaginer l’ampleur des «avenants» que nous sommes contraints de dépenser», a renchéri un autre en deman-dant sur le rôle du fonds de garantie. «Si nous avons manqué à nos engagements, nous les postulants, envers le promoteur, ce dernier se rabattra sur ce fonds pour ses recouvrements mais puisque le perdant c’est nous, le maillon faible dans le disposi-tif, nous devons prendre notre mal en patience et espérer à des lendemains meilleurs». Issac B.

PH

OT

O :

DR

EN BREF

INCITATION À LA DÉBAUCHE D’UNE MINEURE À FRENDAUn homme âgé de 46 ans, résidant au lieudit «Bâtimet Trig Kermès» à Frenda, 50 kilomètres à l’ouest de Tiaret, a été mis sous mandat de dépôt par le procureur de la république de la même ville après sa présentation par les policiers. Le mis en cause avait, le 26 juin dernier, introduit, en usant d’artifices malicieux, une jeune fille, L.B., âgée de 17 ans, dans le domicile de ses parents qui étaient absents au moment des faits. Selon certains témoi-gnages, la victime est une amie intime d’une des filles de son agresseur. La vic-time a eu son salut grâce à l’intervention du voisinage qui a accouru pour l’extraire des griffes de son agresseur. Délivrée, la jeune fille et son père avaient déposé plainte au niveau de la sûreté de daïra. A. F.

LES LICENCIÉS EN HISTOIRE-GÉO EN COLÈRE À RELIZANEDes dizaines de jeunes détenteurs de licences en histoire géographie et inté-ressés par les concours de la direction de l’Education n’ont pas caché leur colère devant le refus de cette dernière d’accepter leurs dossiers de candidature. Nous sommes vraiment étonnés par cette attitude des responsables de l’Education à Relizane qui font fi des directives de la tutelle, a souligné Samir, un des concer-nés qui ajoutera : «Les autres directions du pays ont accepté cette discipline pour l’enseignement du primaire». Tout en affirmant qu’ils sont 328 postes à pouvoir pour le premier palier, un cadre de la di-rection de l’Education a refusé tout com-

mentaire sur ce dossier. Ceci, au moment où le bouillonnement s’installe chez les postulants aux postes. I. B.

LES URGENCES MÉDICALES ASSURÉES À OUED FODDA ET BOUKADIRLes premières unités médico-chirurgi-cales de proximité ont vu le jour récem-ment dans les daïras d’Oued Fodda et de Boukadir. Elles assurent déjà les soins d’urgence, de jour comme de nuit, avec un personnel composé de quatre médecins et un chirurgien-dentiste pour chaque structure. Elles disposent également d’une salle de déchocage et d’une aile d’observation médicale de 16 lits chacune. Outre la prise en charge des malades de leurs circonscriptions respec-tives, les deux UMC accueillent également les victimes des accidents de la circula-tion survenant sur le tronçon de l’auto-route Est-Ouest et la route nationale N° 4 reliant Oran à Alger. Elles permettront ain-si de désengorger les deux hôpitaux de Chlef et celui de Sobha, dans la daïra de Boukadir. Quant à l’unité médico-chirur-gicale réalisée à Beni Haoua, sur le littoral Est, elle sera, nous dit-on, mise en service en septembre prochain. Très attendue par la population, elle soulagera les patients de la région contraints de se déplacer jusqu’aux établissements sanitaires de la wilaya voisine de Tipaza pour y subir les premiers soins. A. Y.

OUVERTURE D’UN BUREAU DE POSTEÀ SIDI BEL ABBÈSLa récente ouverture d’une agence pos-tale dans l’enceinte de la gare routière «Sogral» de la ville de Sidi Bel Abbès

est, croit-on savoir, venue à point nom-mé, pour améliorer la qualité de service dans son ensemble et diversifier les prestations complémentaires fournies sur place aux voyageurs. C’est du moins ce qui ressort des propos avancés par bon nombre d’habitués des lieux, qui ont fait remarquer que la nouvelle agence postale est devenue d’autant plus nécessaire qu’elle se situe dans une gare fortement fréquentée par les voyageurs et les gens de passage à Sidi Bel Abbès. Certains d’entre eux n’ont pas manqué d’argumenter leurs propos en rappelant, dans la foulée, que le nombre élevé de passagers qui tran-sitent quotidiennement par la capitale de la «Mekerra», découle précisément de sa position de carrefour, une position qui lui confère, du reste, un rôle de véri-table plaque tournante entre plusieurs wilayas de l’Ouest du pays. Située aux abords de la rocade-nord de l’agglo-mération de Sidi Bel Abbès, la gare «Sogral», qui s’étend sur une superfi-cie globale estimée à plus de 35 000 mètres carrés, abrite une cinquantaine de quais desservant quelque 220 lignes de transport. M. H.

Très bien situé, place de la République (centre-ville)

Tel : 06 6163 97 56

Vends un appartement

à Béchar

Il y a une tension autour de la distribution des logements

Page 14: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 11

KABYLIE INFOMUSIQUEPRÉSÉLECTIONS POUR LE FESTIVAL DE LA CHANSON AMAZIGHELa maison de la culture Taos Amrouche a abrité dimanche soir une

séance de présélection de candidats au concours du festival de la chan-son amazighe, qui se déroulera du 9 au 14 août prochain, en hommage au chanteur récemment décédé Abdelkader Bouhi. Plusieurs musiciens en herbe, entre groupes et artistes en solo, ont défilé sur la scène pour tenter de convaincre le jury composé d’artistes notoires et présidé par le chanteur Kamel Hammadi. Celui-ci dira à El Watan qu’il est «content que le festival de la chanson amazighe soit dédié cette année à Abdelkader Bouhi qui est un artiste valable et qui le mérite». La sélection, selon Kamel Hammadi, se fera sur la base de quatre cri-tères, à savoir la tenue sur scène, la voix, la composition musicale et le texte. Le jury a eu à sélectionner dix candidats de la wilaya de Béjaïa, selon Mme Gaoua, directrice de la maison de la culture, qui s’ajouteront à ceux des autres wilayas participantes au festival, à l’instar de Tizi Ouzou, Boumerdès, Sétif, Bouira, Jijel et Bordj Bou Areridj. M. H. K.

AKBOUFORMATION AUX MÉTIERS DU THÉÂTREL ’association socioculturelle Tudert a organisé du 20 au 28 juin dernier,

en collaboration avec l’APC de Chellata, le TRB, la DJS et l’APW de Béjaïa, une formation aux différents métiers du théâtre au profit d’une soixantaine de jeunes garçons et filles à la maison de jeunes de Guen-douza, dans la commune d’Akbou. «Cette activité entre dans le cadre d’un projet intitulé «théâtre pour tous» cofinancé par le PCPA Joussour et qui s’étale du 5 mai 2014 au 31 juillet 2015. Les associations Tudert (Chellata), Etoile culturelle (Akbou), Ikhou-laf (Akbou), Etoile culturelle de Bouhamza, Tudert (Ighram) et l’Univer-sité de Béjaïa ont participé avec dix éléments chacune parmi lesquels les meilleurs seront sélectionnés en vue de monter six spectacles. Une caravane théâtrale de proximité fera, par la suite, une tournée à travers les communes de la région», nous dit Karim Slimani, président de l’associa-tion organisatrice. Cette formation aux différents métiers du théâtre est encadrée par des pro-fessionnels du 4e art. Bouchelkia Chafik, scénographe, affirme que l’un des objectifs de cette formation est d’inculquer aux apprenants l’esprit d’analyse des spectacles pour leur permettre d’assimiler le message véhi-culé par une pièce théâtrale. Chemirou Djamal, animateur de l’atelier dramaturgie, estime pour sa part que «nous voulons pérenniser la pratique théâtrale en créant un projet in-tégral basé sur la formation des jeunes à l’écriture, la mise en scène, le jeu d’acteurs et la scénographie. Nous les incitons à écrire avec conscience pour ne pas tomber dans l’analogie et l’extrapolation. Les formateurs accompagneront les jeunes dans le montage des spectacles en espérant faire aimer le théâtre aux spectateurs qui y assisteront». H. A. D.

SEDDOUKLE MOUDJAHID LAID AIT KHALIFA TÉMOIGNE C ’est devenu une tradition, le bureau local de l’ONM de Seddouk,

à chaque date historique de la révolution, lègue des témoignages d’acteurs de la guerre de libération aux jeunes générations. «Notre objectif est de faire sortir les festivités commémoratives des cérémonies folkloriques en marquant cette date de l’indépendance par les témoignages vivants de moudjahidine et immortaliser les sacrifices d’un peuple en quête de sa liberté», dira le représentant de cette organisation, Laid Ait Khelifa, qui a tenu lui aussi, en sa qualité d’infirmier durant la guerre, à témoigner des circonstances très rudes dans lesquelles il portait secours aux éléments de l’ALN, blessés durant les combats. «C’était à Ighil Iboukalen, non loin d’Aguemoune Ath Khyar, qu’une infirmerie était improvisée. Ce n’était en réalité qu’un tunnel de 15 mètres creusé avec des pioches. Les blessés, une fois soignés, nous leurs assurons la garde en sur-veillant le moindre mouvement aux alentours de la casemate», a-t-il écrit encore dans son témoignage en faisant le récit des batailles féroces ayant opposé dans les régions de Tachouaft, Beni Djaad et Tansaout, les troupes de l’ALN aux forces coloniales où des armes lourdes et même du napalm étaient utilisés contre les moudjahidine. Irbah R.

La ville de Sidi Aich se distingue

● Le lycée Taos Amrouche s’est distingué avec le meilleur taux de réussite de la wilaya atteignant les 90,44%, suivi du lycée Sidi Aich Nouvelle

avec un taux de réussite de 76,69%.

50 LOGEMENTS (LSP) À TAZMALT

Des bénéfi ciaires crient à l’arnaqueL ’Entreprise nationale

de promotion immobi-lière (ENPI) de Béjaïa est sur le point de vendre nos logements LSP qui nous ont été attribués par la daïra en 2002 dans le cadre de l’aide de l’Etat!». C’est le cri de détresse que lancent les attributaires des 50 lo-gements LSP, dans la com-mune de Tazmalt, à 85 kilo-mètres au sud de Béjaïa. Ils en appellent au ministre de l’habitat après avoir épuiser leurs recours localement. Les concernés, qui at-tendent leurs logements depuis 12 ans, se voient exclus, à la surprise géné-rale, de ce programme. Ils accusent l’ancien chef de daïra qui, après avoir pro-mis la distribution de ces logements aux seuls sous-cripteurs, décide de mettre les logements en question

entre les mains de l’ENPI pour les vendre, précise nos interlocuteurs. Pour-tant, disent les contesta-taires, «nous détenons tous des attestations d’attribu-tion conformément au PV de la commission ad hoc de notre daïra daté du 26 février 2002. Mais à notre grand étonnement, nous lisons dans la presse natio-nale que l’ENPI de Béjaïa a lancé un avis de vente de 64 logements dont les nôtres». Sollicitant l’intervention de l’actuel chef de daï-ra, ce dernier a signifié, selon les bénéficiaires, que «les présentes attes-tations d’attribution n’ont plus aucune valeur». Mais devant l’insistance des pos-tulants le commis de l’Etat «a changé de ton». «En plus du fait qu’il refuse

de reconnaître nos docu-ments, il nous renvoie au tribunal en nous suggérant de déposer plainte contre son prédécesseur si nous nous sentons arnaqués», témoignent le groupe d’at-tributaires. A la Daïra de Tazmalt, on se défend de toutes ces accusations et on assure qu’il n’a jamais été ques-tion de remettre en cause la liste des bénéficiaires ou d’arnaquer qui que ce soit. Il s’avère que les dossiers transmis par la daïra ont été rejetés par la Commis-sion de validation de wilaya pour motif d’un défaut de procédure, à savoir absence du registre ad hoc paraphé au niveau du promoteur. Le chef de daïra assure par ailleurs que la Commission de daïra se réunira les pro-chains jours et arrêtera la

liste des bénéficiaires des 64 logements qui seront distribués en toute trans-parence et en se confor-mant totalement aux lois en vigueur. En prenant en considéra-tion la liste établie en 2002, «qui passe en priorité» et en réétudiant tous les dos-siers, pour déterminer ceux qui ouvrent vraiment droit à l’aide de l’Etat. Il y a lieu de relever que cet énième imbroglio a pour origine, encore une fois, un manque de communication de l’ad-ministration, car comment expliquer qu’une liste de citoyens, après avoir été agréée par la daïra en 2002, soit rejetée par la Com-mission de wilaya, et ce depuis 2004, sans que ces mêmes citoyens ne soient informés ?

N. Douici/M. Yessad

Les résultats enregistrés au bac-calauréat dans la wilaya de Béjaïa qui ont donné le taux de

réussite définitif de 46,99%, après avoir été de 46,19% à la première annonce, font ressortir un écart néga-tif d’au mois deux points par rapport à la session précédente où le taux de réussite a été de 49,81%. Selon le directeur de l’éducation Lehbib Labidat, la wilaya s’est classée 16e à l’échelle nationale. Celui-ci, inter-rogé le lendemain de l’affichage des résultats, dira que «nous attendons que les lycées nous remettent leurs bilans respectifs pour déterminer par établissement les raisons de ce recul». Quitte à anticiper, il est d’ores et déjà évident que les conditions dans certains établissements y sont pour beaucoup dans cette régression comme c’est le cas à Feraoun où le taux de réussite n’a pas dépassé les 25,15%. En attendant la réception d’une nouvelle structure, les lycéens de cette région devront s’accommo-der encore pour quelques temps avec la surcharge des classes, l’absence de chauffage, la vétusté des classes de cours, l’insuffisance du transport scolaire…. Pour le reste des résultats, selon toujours la direction de l’éducation, la ville de Sidi Aich a brillé encore une fois en s’offrant les deux pre-mières places du podium pour la troisième fois consécutive. Le lycée Taos Amrouche s’est distingué avec le meilleur taux de réussite de la wilaya atteignant les 90,44%, suivi du lycée Sidi Aich Nouvelle avec un taux de réussite de 76,69%. Le lycée Annani, dans le chef lieu de la wilaya, s’est adjugé la troisième place avec un taux de 64,51%. Quant à la meilleure moyenne, elle a été obte-nue par une brillante élève en filière sciences expérimentales du lycée

Chouhada Mokrane, dans le chef lieu. Messad Mounia a réussi à obtenir une moyenne de 17,52/20, talonnée par Bouaam Mallila, du lycée Anani, avec une moyenne de 17,32/20 en filière maths, et enfin, en troisième position, l’élève Bouchama Hakima du lycée Hammadia, qui a obtenu 17,21/20 en filière maths également. Ainsi, on re-marque que les meilleures moyennes sont issues de filières scientifiques pour cette année, alors que le bac scientifique a connu un net recul avec 18,54% seulement de taux de réussite global. Comme il est à noter aussi que ces trois meilleures moyennes ont toutes

été obtenues au niveau du chef-lieu de la wilaya. Il faut souligner, par ailleurs, que la meilleure moyenne a baissé comparativement à celle de la session 2013, qui était de 18/20. Globalement, les résultats dans la wilaya de Béjaïa sont relativement «satisfaisants», d’après l’estimation du directeur de l’éducation, si on inclut les bons résultats obtenus aux examens du Brevet de l’enseignement moyen (BEM), qui ont permis à la wilaya de se positionner deuxième à l’échelle nationale, après celle de Tizi Ouzou, alors qu’elle était loin derrière les sessions précédentes. M. H. Khodja

Le lycée Taos Amrouche de Sidi Aïch

PH

OT

O :

D.

R.

tél/fax. 034 11 12 71tél. 034 11 12 75

Résidence Nacéria (EPLF), bloc A, N ° 3, Béjaïa.

Bureau de Béjaïa

El W

atan

RÉSULTATS DU BAC À BÉJAÏA

Page 15: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

La crise du carburant refait surface au niveau des sta-tions-service de Ghazaouet

et Nedroma. Le constat est per-ceptible au niveau des différentes stations-service de la région, où de longues files se forment très tôt le matin au grand dam des auto-mobilistes contraints à de longues heures d’attente pour, de surcroît, une quantité de carburant limitée. Il y a lieu de souligner dans ce contexte que les mesures de ra-tionnement de l’essence mises en place pour lutter contre ce trafic sont toujours en vigueur. Depuis déjà plus d’un mois, les stations-services de Ghazaouet

et sa région sont prises d’assaut par ces «tacots» qui, en dépit du système de rationnement, par-viennent toujours à faire le plein en faisant la navette entre les différentes stations-service non sans provoquer des chaînes inter-minables d’automobilistes. Cette situation exaspère les citoyens, contraints d’attendre, dès l’aube, devant les stations-service pour s’approvisionner en carburant. Ces derniers ne comprennent pas comment la crise a refait surface. «C’est normal, tout le monde tout se met au trafic du carburant», lâche avec une pointe de dépit, un citoyen. Et ce même citoyen

d’ajouter: «Ce n’est un secret pour personne, même des fonc-tionnaires, des employés, des pro-priétaires d’agence de location de voitures s’adonnent à ce trafic si juteux». Le pompiste confirme, de son côté, cette révélation et nous confie que la hausse du prix du carburant au niveau de la fron-tière, un jerrican de 25 litres d’es-sence coûte entre 1400 et 1700 DA et parfois plus, selon la dis-ponibilité du produit, soit 2, voire trois fois son prix à la station. Cette hausse a rendu le trafic de carburants encore plus attractif. Il paraît évident aussi que le retour

de la crise du carburant s’explique par le fait que les services de sécurité ont quelque peu desserré l’étau imposé aux trafiquants. En effet, les véhicules R 25, R 21, Mercedes ancien modèle, que les trabendistes utilisent pour acheminer le carburant vers la frontière algéro-marocaine, long-temps disparus de la circulation, ont commencé à réinvestir les stations-service. Ces trafiquants constituent un véritable danger pour les usagers de la route, car ils roulent à grande vitesse, effec-tuent des dépassements dange-reux et ne respectent pas le code de la route. O. E. B.

Le premier responsable de la direction de la distribution de l’électricité et du gaz, qui s’exprimait lors d’un point

de presse consacré au plan d’urgence 2014, s’est dit satisfait du fait que les coupures électriques enregistrées durant l’été 2013 étaient dérisoires par rapport aux années antérieures. «Hormis quelques perturbations enregistrées au niveau de la wilaya à cause d’incidents survenus sur départ MT de l’Imama et celui de Benblal, l’été 2013 a été marqué par une qualité de service correcte et surtout meilleure que celle de l’été 2012», a-t-il dit. Cette amélioration, a-t-il précisé, s’ex-plique notamment par le parachèvement du plan d’urgence 2013 qui a donné lieu à la réalisation de 249 dont l’exploitation a permis de réduire le nombre d’incidents BT et surtout en matière de consomma-tion des fusibles BT. S’agissant du plan d’urgence de l’année en cours, la direction de la distribution (DD) prévoit la mise en service de 184 nouveaux postes moyenne et basse tension. D’autres actions visant toujours une meilleure distribution de l’énergie électrique, comme le rempla-cement du réseau basse et haute tension ancien, ainsi que le remplacement du réseau aérien classique par le torsadé, figurent dans le plan d’urgence d’électri-cité de la DD, a-t-on indiqué. Par ailleurs, en prévision de la saison estivale 2014, la DD a installé une cabine saharienne au niveau de la plage de Marsat Ben Mhidi. Cette station balnéaire bénéficiera, dans le cadre du programme d’investissement, d’un apport important en équipements, notamment des postes MT/BT. Le plan d’urgence 2014 projette, en outre, de nouveaux postes-sources à Sidi Boudjenane, Aïn El Houtz, Bouhennak, Hammam Chigueur, Dahmane et Man-sourah. Selon le directeur, celui de Man-sourah est déjà opérationnel. «Toutefois, ce plan d’urgence est aussi tributaire de la rationalisation de la consommation élec-trique», a souligné le responsable. «La surconsommation et la charge exercée sur le réseau entraînent inéluctablement des coupures», a-t-il mentionné, tout en appelant à une utilisation rationnelle des appareils électriques surtout le climati-seur. Concernant le gaz de ville, le taux de pénétration peine à atteindre les 60%, sachant que sur les 53 chefs-lieux de com-munes que compte la wilaya, 12 d’entre- elles ne bénéficient pas encore de cette précieuse commodité. Selon le DD, le raccordement de ces communes est prévu dans le cadre du programme quinquennal 2010/ 2014 pour lequel l’Etat a débloqué une enveloppe financière de 11 910 millions de dinars. Le programme en question concernera le raccordement de 30 000 foyers, a-t-il fait savoir. Ces projections sont appelées à être revues à la hausse puisque des centaines de milliers de citoyens attendent, depuis des années, le raccordement de leur com-mune, leur village ou leur quartier à cette source d’énergie. Abordant la question des investissements relatifs au dévelop-pement des énergies renouvelables, le directeur de la DD a évoqué la réalisation d’une centrale solaire photovoltaïque à El Aricha. «La centrale solaire photovol-taïque de Aricha permettra de sécuriser l’alimentation électrique de la région de Sebdou et les communes limitrophes», a-t-il affirmé. O. E. B.

Les habitants de Djemaa Sekhra, un village situé à environ 7 km au sud du chef-lieu de

la commune de Ghazaouet, notamment ceux des quartiers de Ouled Ayad et de Mechraâ, ont sollicité les colonnes d’El Watan pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie marqué par la détérioration avancée des ruelles qui, au fil des années, se sont transfor-mées en pistes poussiéreuses. Leurs revendications s’articulent aussi autour de l’alimentation en eau potable. A ce propos, les habitants de cette localité ont souligné que au moment où pratiquement l’ensemble des habitants de la commune profitent de l’abon-dance et de la disponibilité de cette denrée

vitale, et ce, grâce à la station de dessalement de Souk Tlata, ceux de Ouled Ayad, Mechraâ continuent de s’alimenter en eau potable par les biais des citernes tractées dont le prix a sensiblement augmenté. En fait, c’est tout le village de Djemââ Sekhra, surtout la partie relevant de la commune de Ghazaouet, qui semble être quelque peu oubliée. En vérité, ce gros village où le cadre de vie se dégrade de jour en jour accuse aussi un énorme déficit en matière de structures pour les jeunes. En effet, à l’exception d’un terrain de football qui, au demeurant, est utilisé par plusieurs équipes, le seul lieu de détente et de

loisir pour des centaines de jeunes de cette ag-glomération, demeure le café où s’organisent d’interminables parties de cartes, de dominos et autres jeux de société. «Nous n’avons aucun espace culturel ou sportif pour occuper utilement notre temps libre», se désole un lycéen. Et d’ajouter avec un large sourire : «Nous n’avons même pas internet». En effet, à l’ère de la téléphonie mobile, les habitants du village de «Si Rachid», une figure emblématique de la Révolution, attendent toujours le téléphone fixe. Ainsi pour surfer et s’offrir des voyages vir-tuels, les jeunes doivent se rendre en ville. O. El Bachir

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 11

La crise reprend de plus belle !

TLEMCEN INFOALIMENTATION EN GAZ LE TAUX

DE COUVERTURE

LOIN DES

ATTENTES !

DJEMAA SEKHRA (GHAZAOUET)

Les habitants veulent plus de considération

● Les mesures de rationnement de l’essence mises en place pour lutter contre ce trafic sont toujours en vigueur.

CARBURANT

Une station-service prise d’assaut par des automobilistes

PH

OT

O :

DR

Page 16: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 13

MAL ENTRAÎNÉE ET FRAGILISÉE PAR LES TENSIONS CONFESSIONNELLES

L’armée irakienne s’enlise aux portes de Tikrit

REPÈRE

PH

OT

O :

D.

R.

● Les hommes politiques irakiens semblent incapables de mettre de côté leurs divergences et leurs ambitions personnelles.

Une situation explosivePar Mohammed Larbi

C achez cette situation», semble-t-on se dire dans certains pays pourtant au verbe

facile comme si le silence pouvait prouver le contraire. Ou encore se croient-ils contraints à un exercice qu’ils savent en tout état de cause inutile et qui consiste à mettre les deux parties sur un même pied d’égalité ? Peut-on en effet réellement ignorer le conflit palestinien, que les spécialistes ont analysé et décrit aussi bien dans ses causes que pour les conséquences qu’il peut engendrer, et certaines d’entre elles sont bien visibles, malgré ce qui peut bien se passer dans cer-tains pays de la région ? La situation est telle que beaucoup, aujourd’hui, redoutent un nouveau soulèvement palestinien, la fa-meuse intifadha qui a remis les compteurs à zéro et mené vers la table des négociations. C’est vrai qu’elles n’ont pas été concluantes, et en cela Israël est pointé du doigt jusque et y compris par ses plus proches alliés comme en témoignent leurs rapports. Eh oui, et il n’en manquent pas, et toujours aussi précis, en tout cas tranchant avec certains de leurs discours où ils mettent les deux parties sur un pied d’égalité comme s’il s’agissait d’une guerre classique opposant deux armées d’un même niveau. C’est cette fameuse symétrie contre laquelle mettait en garde l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan quand Israël utilisait tout son arsenal contre les Palestiniens, comme l’aviation ou les bombes au phos-phore. C’est tout juste si certains dénon-çaient «un usage excessif de la violence», omettant alors d’en fixer le seuil pour qu’elle ne le soit pas, et par conséquent autorisée. Mais n’est-ce pas là une grave dérive, alors qu’elle est le fait d’une seule partie, l’occu-pant israélien, les Palestiniens exerçant quant à eux leur droit à la résistance ? C’est

bien l’ONU qui relevait très officiellement, en mai dernier, soit avant même les incidents de ces derniers jours, l’augmentation des tirs à balles réelles de soldats israéliens dans les territoires palestiniens, en violation des lois internationales obligeant à la protection des populations dans les zones de guerre, sauf à considérer que la Palestine en est exclue, et dans ce cas, tout est permis, jusqu’aux actes racistes commis par les colons israéliens et demeurés impunis. C’est vraiment l’inversion des rôles et des responsabilités, certains allant jusqu’à revendiquer, pour Israël, le droit à la légitime défense. Rien que cela. Pour beaucoup, c’est un parti pris, le même que celui qui consiste à faire pression sur les Palestiniens pour les amener à faire de nouvelles concessions à Israël, sachant pertinemment qu’ils n’avaient plus rien à donner ou encore, comme le disait le défunt leader palestinien Yasser Arafat, qu’il ne leur restait «plus que la feuille de vigne».Alors, à quand la prochaine intifadha ? Elle ne sera jamais loin aussi longtemps que durera l’occupation israélienne, font savoir les Palestiniens. Ils l’ont fait à deux reprises avec, à chaque fois, un même contexte. C’est tout juste s’ils avaient accordé un délai à leurs dirigeants qui avaient emprunté la voie de la négociation, souvent sans grande conviction. Ce qui est remarquable, c’est cette jonction avec les Palestiniens vivant en Israël dont l’impact est tellement évident qu’il carac-térise aujourd’hui le discours d’un person-nage comme le Premier ministre israélien qui en cherchant à calmer plus extrémiste que lui, croit qu’il lui est possible de ne pas apparaître pour un temps, cela ne fait aucun doute, comme le chef de guerre qu’il a voulu être. La démarche est dérisoire, mais le dan-ger bien réel. M. L.

E n dépit de la livraison d’avions de combats par Moscou, de l’aide de milices chiites, de la présence

de conseillers militaires américains et iraniens, l’armée irakienne éprouve les plus grandes difficultés à reprendre les villes conquises, il y a près d’un mois, par les insurgés de l’Etat islamique (EI). Ceux-ci contrôlent encore Moussoul et une grande partie de la province du Ninive, ainsi que des régions dans les provinces de Diyala, Salaheddine et Kirkouk. Des secteurs d’Al Anbar étaient déjà entre leurs mains depuis le mois de janvier dernier. Les forces gouvernementales ont lamentablement échoué, par exemple, à reprendre Tikrit, ancien bastion de Saddam Hussein. Tikrit n’est pourtant qu’à un jet de pierre de Baghdad, la capitale irakienne. L’armée irakienne devrait y être basée en force. Mais ce n’est pas du tout le cas. Des spécialistes en matière de défense expliquent cet échec par la mauvaise formation prodiguée aux soldats, la corruption qui touche la haute hiérarchie militaire et les tensions confessionnelles qui traversent la socié-té irakienne depuis la chute de Saddam Hussein. Résultat des courses : les forces gouvernementales enregistrent de lourdes pertes à chaque face-à-face avec les éléments du Daash. La mort, hier, du commandant de la sixième

brigade, le général Najm Abdallah Sudan, dans un bombardement qui a ciblé la banlieue ouest de Baghdad, est assez symptomatique de la faillite de la politique sécuritaire du gouvernement Al Maliki et du danger que représente le Daash. En réalité, même à Baghdad, la situa-tion reste des plus précaires malgré l’important quadrillage sécuritaire dont elle fait l’objet. Dimanche soir, au moins quatre personnes sont d’ailleurs mortes et 12 autres ont été blessées dans

un attentat-suicide contre un café dans un quartier à majorité chiite.

AL BAGHDADI SORT DE L’OMBRE

Les failles apparues dans le dispositif sécuritaire mis en place par Nouri Al Maliki a donné des ailes à l’EI qui, désormais, a mis Baghdad dans sa ligne de mire. Près d’une semaine après la proclamation, le 29 juin, d’un «califat» à cheval entre la Syrie et l’Irak, son leader, Abou Bakr Al Baghdadi, ne se cache d’ailleurs plus. Il est sorti de

l’ombre samedi, grâce à une vidéo diffusée par de nombreuses chaînes de télévision, le montrant lors d’un prêche à Mossoul. Ragaillardi par ses victoires sur l’armée irakienne, le «patron» de l’EI semblait plus confiant que jamais. Il s’agissait de la première apparition télévisée du chef de l’EI. Outre narguer Al Maliki, Al Bagh-dadi semble chercher aussi, en déci-dant de squatter les médias, à faire de l’ombre au chef d’Al Qaîda, Ayman Al Zawahiri, dont il conteste l’autorité. Des experts parlent même d’un projet d’absorption d’Al Qaïda par le Daash. L’Etat islamique a-t-il vraiment les moyens de défier à la fois Al Qaîda et des pays comme l’Iran, l’Arabie Saou-dite, les Etats-Unis et la Russie ? S’il est certain qu’avec autant de monde sur le dos, Abou Bakr Al Baghdadi n’aura pas la vie facile, son groupe pourra néan-moins continuer à déstabiliser pendant longtemps la région et, pourquoi pas même, exporter le terrorisme comme l’avait fait Al Qaîda sous Ben Laden. Les conditions s’y prêtent (instabilité en Irak, en Syrie, en Afghanistan, en Libye et au Sahel) et il dispose d’importants moyens financiers. A l’instar de la situation militaire, les indicateurs sur tableau de bord politique de l’Irak sont au rouge. La raison ? Une session du Parlement devait se tenir hier

pour tenter de choisir un président de l’Assemblée avant d’élire un président de la République qui aurait lui-même à désigner un nouveau Premier ministre consensuel. Tout le monde avait, en effet, retenu l’idée que seul un gouver-nement d’union nationale peut éviter au pays l’implosion. La situation était d’autant plus critique pour Baghdad que le président du Kurdistan irakien, Massoud Barazani, avait décidé la semaine dernière d’organiser un réfé-rendum d’indépendance. Donc il fallait absolument prendre de vitesse M. Bara-zani pour éviter une partition de l’Irak.Mais en l’absence d’accord sur le futur président de la Chambre, la session parlementaire a été une nouvelle fois reportée... malgré les risques que cela comporte. Ce report peut s’expliquer notamment par le forcing effectué par chef du gouvernement sortant, le chiite Nouri Al Maliki, au pouvoir depuis 2006 et dont le bloc est arrivé en tête des législatives, pour rempiler alors que tout le monde exige son départ et l’accuse d’avoir mené le pays droit vers le précipice. Son entêtement, s’il venait à persister, risquerait certainement d’être catas-trophique pour les Irakiens. Bref, il semble que c’est encore d’un nouveau miracle dont l’Irak a besoin pour se sortir d’affaire. Z. Cherfaoui

L’armée éprouve des difficultés à reconquérir les villes prises par l’Etat islamique

Page 17: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 15

A U T O M O B I L E

EN PRÉSENCE DU PRÉSIDENT DE LA MARQUE ESPAGNOLE

Inauguration du premier showroom Seat en Algérie

VOLKSWAGEN

Deux nouvelles usines de production en Chine

Jürgen Stackmann, le président de la marque automobile espa-gnole Seat (groupe VW), était

l’invité, la semaine dernière, de Sovac. Accompagné d’une impor-tante délégation de son directoire, Jürgen Stackmann est venu pour inaugurer le premier showroom dé-dié à la marque en Algérie et … en Afrique. «Cette nouvelle conces-sion, la première en Afrique et la deuxième après celle de Berlin, crée un lien parfait entre l’identité corporate Seat et le design de la marque. Elle reprend les six va-leurs de la marque, à savoir design, dynamisme, jeunesse d’esprit, effi-cience, fiabilité et accessibilité», dira le président de la marque espa-gnole, supporter inconditionnel de la mannschaft. Et de poursuivre que cette identité se caractérise par l’utilisation des couleurs blanche et rouge et par des lignes diagonales, pour créer une ambiance accueil-lante et transparente (…) Elle com-prend l’association du «rouge pas-sion» – chaud et dynamique – et de l’inévitable chrome du logo Seat». Situé dans la commune de Chéraga,

plus précisément au lieu-dit «Les Dunes», la nouvelle succursale de Seat Algérie, est la première à adopter la nouvelle charte visuelle de la marque. L’ancien site de So-plait s’étend sur une superficie de 2 200 m² et regroupe trois marques du groupe : Seat, VW et Skoda. Le showroom Seat possède une superficie de 350 m². Il accueille les trois modèles de la marque, Léon, Ibiza et Toledo. On y trouve un espace détente réservé aux visiteurs et une mezzanine pour les bureaux. Cette nouvelle vitrine dispose d’un grand atelier du ser-vice après-vente de plus de 800 m² dont un atelier mécanique de près de 300 m² doté de neuf ponts élévateurs et un autre espace de 5 ponts, dédiés au service rapide, en plus d’un grand magasin de pièces de rechange situé à l’étage.

L’ALGÉRIE JOUE UN RÔLE DE LEADERSHIP DANS LA RÉGION

L’invité de Sovac déclarera, par ailleurs, que l’Algérie joue un rôle de leadership dans la région. «Je suis très impressionné par le saut

qualitatif et quantitatif enregistré par Seat en Algérie. Je remercie vivement le travail de l’équipe de Seat Algérie et le groupe Sovac et je les félicite pour la belle perfor-mance commerciale des dernières

années. La marque espagnole Seat arrive en 2e position, juste derrière l’Espagne en termes de parts de marché et 5e mar-ché au niveau international en termes de ventes, derrière la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne et la France» Jurgen Stackmann a tenu une séance de travail avec le team Seat Algérie où il a évoqué les ambitions et le nouveau plan de développe-ment pour les années à venir sur les modèles ainsi que sur le SUV qui devra être introduit en 2016. Et afin de récompenser les ef-forts de Seat Algérie, le président de cette marque décernera un prix à Mourad Oulmi, P-DG du groupe Sovac. La délégation visi-tera les différents compartiments du showroom avant de prendre la route de Blida pour visiter un autre nouveau showroom, celui du représentant de Sovac dans la ville des Roses. Nadir Kerri

PH

OT

OS

: H

. LY

ES

.

AUDI : NOUVELLE S3 SPORTBACKAudi Algérie, du groupe Sovac, annonce l’arrivée, attendue depuis quelques mois, de la nouvelle S3 Sportback en 2.0 TFSI 280 Ch. Un nouveau modèle dont la commercialisation en Algérie débutera le 1er juillet et permettra de diversifier l’offre du segment tout en réjouissant les clients de la famille S. Son prix est affiché à 5 925 000 DA. La nouvelle Audi S3 Sportback se distingue de l’Audi A3 par ses quatre sorties d’échappement, ses rétroviseurs chromés et sa calandre, adoptant ainsi une finition plus dynamique et sportive. De l’extérieur, la nouvelle S3 Sportback fait montre de sportivité avec sa silhouette racée et son dynamisme fascinant. Ses phares intégralement à LED s’intègrent parfaitement à l’allure générale évocatrice de puissance. Les bas de caisse latéraux ainsi que les boucliers avant et arrière renforcent la promesse de sportivité de la nouvelle Audi S3. Le diffuseur arrière avec son système d’échappement spécifique S à deux sorties ovales accentue la largeur déjà impressionnante de cette compacte sportive. L’intérieur de la nouvelle S3 Sportabck se distingue par des lignes claires et une série de détails raffinés et sportifs, avec son tableau de bord aux cadrans gris platine qui affiche la pression du turbo. Elle dispose de sièges sport badgés S avec applications décoratives.

Le constructeur automobile allemand Volkswagen a

annoncé qu’il allait établir en Chine deux nouvelles usines, lundi, en pleine visite de la chance-lière Angela Merkel à Pékin, dévoilant des investissements de 2 milliards d’euros des-tinés à doper sa pro-duction dans le pays. Un accord a été conclu entre le groupe et son par-tenaire local First Automo-tive Works (FAW), le troisième constructeur chinois, et a été signé en présence de Mme Merkel et du Premier ministre chinois, Li Keqiang. Les deux groupes vont conjointement investir quelque deux mil-liards d’euros «pour accroître leurs capacités de production», a expliqué Volkswagen, sans préci-

ser comment ces investissements seraient répartis. Les deux nouveaux sites de

production de véhicules seront situés respectivement dans

les métropoles portuaires de Tianjin et de Qingdao, toutes deux situées dans le nord de la Chine. Leurs futures capacités de pro-duction n’ont pas été pré-cisées et les représentants de Volkswagen en Chine

n’ont pu fournir de plus amples détails. Tianjin abrite

par ailleurs une nouvelle usine de fabrication de boîtes de vitesse

à double embrayage, qui devrait être inaugurée fin 2014. «Avec ces investissements, Volkswagen témoigne clairement de son enga-gement sur le marché chinois», a commenté le numéro un du constructeur allemand en Chine, Jochem Heizmann, cité dans le communiqué.

Cette annonce intervient au deuxième jour d’une visite d’Angela Merkel dans le pays -un voyage à forte connotation économique, pour lequel elle est accompagnée de hauts responsables d’entre-prises. Visitant dimanche la ville de Chengdu, capitale de Sichuan (sud-ouest), elle s’est rendue dans l’usine Volkswagen qui s’y trouve. La Chine, premier marché automobile mondial, est cruciale pour Volkswagen, qui y a écoulé l’an dernier 3,27 millions d’unités, un chiffre en hausse de 16% sur un an : il s’agit, selon le groupe de son marché «le plus grand» et «le plus important». Sa marque de luxe, Audi, y enregistre également d’excellentes perfor-mances, avec des ventes de 492 000 véhicules en 2013 (+21% sur un an). Volkswagen a indiqué avoir vendu en Chine plus de 1,5 mil-lion de véhicules sur les cinq premiers mois de l’année -en incluant les véhicules produits par ses deux coentreprises avec les construc-teurs chinois FAW et SAIC-, soit une hausse de 17,7% par rapport à la même période de 2013.

FORMULE 1 GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNECinquième victoire de Hamilton cette saison

Le Britannique, Lewis Hamilton (Mercedes), a

remporté le Grand Prix de Grande-Bretagne de

Formule 1 et se relance dans le championnat

du monde, dimanche sur le circuit de Silverstone (Angleterre). Le champion du monde 2008 a terminé en roue libre loin devant le Finlandais, Valtteri Bottas (Williams), et l’Australien, Daniel Ricciardo (Red Bull), alors que son coéquipier allemand, Nico Rosberg, a abandonné. Cette victoire permet à Hamilton, parti de la 6e place sur la grille de départ, de revenir à quatre points de Rosberg. Parti en pole position, ce dernier a abandonné au 30e tour en raison d’un problème de boîte de vitesses, alors qu’il était en tête. C’est la 27e victoire d’Hamilton en F1, dont cinq cette saison, contre trois victoires pour Rosberg en 2014. C’est aussi le premier abandon de l’Allemand depuis un an, mais il reste en tête du championnat du monde avant le prochain GP qui aura lieu dans deux semaines à Hockenheim (Allemagne). Près de 120 000 spectateurs, ravis, ont assisté à cette victoire d’Hamilton qui avait déjà gagné à Silverstone en 2008, l’année de son titre mondial, mais ne s’était plus imposé depuis le GP d’Espagne en mai. Trois champions du monde ont terminé au pied du podium, après une bagarre de tous les instants : Jenson Button (McLaren), 4e, au terme d’une course parfaite, devant Sebastian Vettel (Red Bull), parti sur la 1re ligne, et Fernando Alonso (Ferrari), parti en fond de grille à la suite d’essais complètement ratés par la Scuderia.

SPORT AUTOMOBILE WTCC - Pékin remplace Sonoma L’étape américaine du Championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), prévue en septembre aux Etats-Unis sur le circuit de Sonoma (Californie), a été déplacée début octobre à Pékin, ont annoncé vendredi les promoteurs du WTCC. Le Goldenport Motor Park, près de la capitale chinoise, accueillera donc la 9e

manche du WTCC 2014 le week-end du 5 octobre, en raison de «difficultés logistiques» liées au transport des voitures par bateau, entre la Californie et la Chine où sont déjà prévues deux manches en octobre, à Shanghai et Macao, précise Eurosport Events. Cette décision fait bien les affaires de Citroën Racing, qui écrase le championnat et peut compter depuis Moscou, où il a remporté sa deuxième course au volant d’une C-Elysée, sur un pilote chinois, Ma Qing Hua, en plus des trois titulaires habituels. Avec trois manches chinoises au menu de la fin de saison, Citroën et son partenaire local, le groupe Dong Feng, pourra maximiser les retombées de son investissement important en WTCC autour de Sébastien Loeb, le nonuple champion du monde des rallyes, de Yvan Muller et de l’Argentin José Maria Lopez, leader du WTCC 2014 à mi-saison.

Page 18: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 17

A U T O M O B I L E

ESSAIS DE LA C 4 CACTUS

Quand Citroën bouleverse les codes automobiles

PH

OT

OS

: D

. R

.

Antithèse des véhicules low cost qui ont envahi plusieurs pays avec un design médiocre, la Citroën C4 Cactus possède

des lignes douces et lisses. Les designers ont imaginé un crossover surbaissé, difficile à ranger dans une catégorie. Aussi compacte qu’une Peugeot 2008, mais dotée du même empattement (2,60 m) que la C4, la Cactus s’ingénie à brouiller les cartes. Quant aux pro-tections ceinturant la carrosserie et évoquant, pour les uns une tablette de chocolat et, pour les autres, les pare-battages d’un voilier, elles n’ont pas fini de faire débat. Les rondeurs douillettes d’auto-tamponneuses recouvertes de bulles de caoutchouc (les airbumps), ne manquent pas d’audace. A l’intérieur, l’habi-tacle contraste par son raffinement, tapissé d’un tissu au toucher velours de bon goût et ponctué de poignées de porte en piqué sellerie. Cactus n’a rien d’un modèle au rabais. Certes, les contre-portes et la partie basse du tableau de bord sont réalisés en plastique dur, mais le traitement de certains éléments renvoie aux ca-tégories supérieures. La planche et les bandes de velours garnissant les sièges rompent avec la monotonie des ambiances germaniques. Ap-portant une touche d’originalité, le couvercle de la grande boîte à gants traité comme une mallette et les sangles des portières s’inspirent de l’univers des selliers. Le toit en verre pano-ramique participe à la luminosité d’un habi-tacle collant à l’air du temps avec sa tablette à écran tactile 7 pouces pilotant toutes les fonc-tionnalités, y compris la climatisation et les applications contenues dans la clé 3G. On a ap-

précié l’assise des sièges et la capacité de charge-ment, dignes d’une grande. Reste que les vitres arrière se contentent d’un modèle à compas tandis que la banquette arrière ne permet pas d’obtenir un plancher plat. Enfin, cette voiture inaugure un airbag passager de 120 litres placé au sommet du pare-brise. Malgré de faux airs de SUV et une garde au sol rehaussée de 20 mm par rapport à la C4, la position de conduite n’est pas surélevée. On y est assis comme dans une berline. Avec une faible hauteur de surfaces vitrées, l’ambiance à bord est proche de celle qu’on observe dans une Mini. La visi-bilité périphérique est bonne, hormis de trois quarts arrière, la faute à un montant de custode très épais. Reste que notre Cactus d’essai a révélé d’excellentes prédispositions à un usage urbain. Sa longueur reste raisonnable, ses commandes sont douces et son 3-cylindres turbo est souple et équipé d’un économique système stop & start. Aussi bien sur les routes départementales qu’en plein centre ville d’Amsterdam, la Cactus s’appuie sur un moteur fort en couple. Sa direction est précise et son amortissement est réglé plus ferme que celui d’une C4. Le 3 cylindres turbo se révèle discret et l’insonorisation soignée. Les barres de toit n’engendrent pas de bruits aérodyna-miques notables. Mais l’important est que les qualités routières de la Cactus lui procurent

une polyvalence ville-route digne des meilleures ber-lines compactes. Avantage ou in-convénient, dans son ensemble, la Cactus concentre

son attention sur le conducteur. Ainsi, pas de miroir de courtoisie ni de poignée de maintien

pour les passagers, ni de système à impulsion pour les lève-vitres avant électriques. Les occupants des places arrière regretteront les vitres uniquement entrebaîllantes et une ban-quette franchement raide. Mais à l’avant, quel confort! Les fauteuils moelleux enveloppent le dos et assurent une conduite des plus agréables. Ultra ludique, l’écran numérique façon interface de smartphone bourré d’applis pratiques se maîtrise à l’instinct. Nadir Kerri

LA CITROËN DS3 FÊTE SES 300 000 VÉHICULES PRODUITS

La 300 000e DS3 est une version restylée, édition limitée «So irresistible». Ce modèle se distingue par le décor de personnalisation «Irrésistible Paris» qui met en lumière des monuments de Paris sérigraphiés sur les vitres latérales arrière ou déclinées sur le bandeau de planche de bord avec une gravure laser. Il est indiqué que la DS3 N° 300 000 est aussi dotée de jantes alliage 17 pouces Aphrodite diamantées grises.Côté équipements, ce modèle reçoit la caméra de recul, l’Active City Brake (nouveau système de freinage automatique) et sous le capot le bloc diesel Blue HDi 120 couplé à une boîte de vitesse à six rapports.

● Présentée au dernier Salon de l’automobile d’Alger, la Citroën C4 Cactus continue de faire parler d’elle.

Page 19: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

C U L T U R EEl Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 20

FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CHAABIE

En souvenir de Omar Mekraza

L’espace Agora de l’Office Riad El Feth (OREF) d’Al-ger abritera à partir du jeudi 10 juillet et jusqu’au 17 du même mois, le 9e Festival culturel national de la chan-

son chaâbie. Les concerts débuteront à partir de 23 heures avec la partici-pation d’une trentaine de candidats. Ils sont venus des wilayas de Skikda, Jijel, Constantine, Béjaïa, Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida, Alger, Tipasa, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Le commissariat du festival dirigé par Maâmar Guenna, nouvellement ins-tallé, a prévu quatre prix pour les meil-leurs concurrents d’une valeur allant de 100 000 à 500 000 dinars. Le jury, comme pour les précédentes éditions, sera pré-sidé par Boudjemaâ El Ankis, assisté de Nacerddine Baghdadi, Mustapha Bouafia, Mohamed Laakab, Djamel Laadjal et Ahmed Ben Omar. Cette année, un hommage sera rendu à Omar Mekraza. Ce natif de la Casbah d’Alger avait accompagné, à la der-bouka, El Hadj M’Hamed El Anka (à partir de 1939) en apprenant de Mohamed Tchoutchen, son maître. En passant au chant, il rappelait El Anka par sa voix et sa manière d’interpréter. Il avait constitué son propre orchestre à la fin des années 1940 en se mettant au mandole. Omar Mekraza est connu par l’interprétation de chansons telles que Ya ahl el houa, Lalla Fatma… «Omar Mekraza n’a jamais été honoré par le passé dans un festival. Nous

avons pensé à honorer Rachid Nouni également, mais nous avons eu des difficultés à contacter les familles», a précisé Maâmar Guenna, hier lors d’une conférence de presse à la salle Frantz Fanon, à l’Office Riad El Feth (OREF), à Alger. «Nous avons pris en charge un festival qui a déjà neuf ans d’existence et qui a une tradition que nous n’avons pas voulu remettre en cause, travailler dans la continuité. Nous avons par exemple maintenu le contenu pédagogique. Le chaâbi est un patrimoine qui a des adeptes et des maîtres incontestés. Nous avons fait appel à des musicologues et

des professeurs de musique pour animer des ateliers. Il y a beaucoup d’ama-teurs qui pratiquent cette musique mais sans fondement scientifique», a soutenu Maâmar Guenna. Du 12 au 16 juillet, des tables rondes et des conférences sont prévues, à la salle Frantz Fanon, à 13 h, sur plusieurs thématiques dont L’histoire du melhoun et sa relation avec le chaâbi et L’histoire de la mandole. Elles seront animées par Mohamed Mehanek et Adel Issam. Maâmar Guenna a rappelé que l’OREF a organisé, durant toute l’année, des soirées chaâbie chaque jeudi à la salle Ibn Zeydoun. «Nous avons donc permis au chaâbi d’avoir un espace. Et nous avons maintenu le même or-chestre qui animait ces soirées pour le festival. Orchestre dirigé par Reda Khaznadji», a-t-il dit. «A force de tra-vailler ensemble, la sonorité est devenue meilleure. C’est un orchestre soudé. Nous avons ajouté des instruments tels que le nay», a précisé, pour sa part, Reda Khaznadji, lequel a formé un groupe de musiciens appelé Belda qui se produira lors de la soirée d’ouverture. Faute de temps, l’habituelle phase des élimina-toires des candidats n’a pas été orga-nisée au niveau national. «Nous avons directement contacté les directions de culture de wilaya pour sélectionner des interprètes amateurs », a relevé Maâmar Guenna. Selon Reda Khaznadji, les participants vont suivre des cours durant leur séjours sur les techniques vocales, sur l’histoire de la musique…

Fayçal Métaoui

■ TOURNÉE DE AÏT MENGUELLET

*Chenoua-TipasaComplexe culturel Abdelouaheb Salim Le vendredi 11 juillet à partir 22h30*Maison de la culture de Tizi Ouzou : les 14, 15 et 16 juillet à 22h30*Maison de la culture de Bordj Bou ArreridjLe 21 juillet à 22h30* Hôtel HiltonPins Maritimes, AlgerLe 22 juillet à 22h30Salle Tassili* Kheima Well SoundChapiteau de l’hôtel HiltonLe 23 juillet à 22h30*Salle Ibn Khaldoun, AlgerLe 24 juillet à 22h30

■ BALLET NATIONALDans le cadre de la diffusion de la nouvelle création chorégraphique «Algérie ma liberté» à travers le territoire national et à l’occasion du mois sacré de Ramadhan, le Ballet national est en tournée en Algérie : * Le 8 juillet 2014 au théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba à partir de 22h * Le 15 juillet 2014 au théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran, à partir de 22h * Le 17 juillet 2014 à la Maison de la culture de Chlef à partir de 22h * Le 18 juillet au Centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, danses folkloriques, alaoui, tergui, kabyle, réguibetes à partir de 22h* Le 19 juillet 2014 à la Maison de la culture de Aïn Defla à partir de 22h.

■ CASIF DE SIDI FREDJThéâtre de verdure Mercredi 9 juillet 2014Concert de Toufik Aoun (kabyle), Mohammed Laâraf, Saber Houari (wahrani) et King Melody

■ SALLE EL MOUGAR Soirées de tarab, andalou et chaâbiMercredi 9 juillet à 22h30Concert de Ziad Ghersa (Tunisie) et Segueniet le jeudi 10 juillet à 22h30Concert de Nacer Moukdad, Goussem et Abdelkader Cherchame

■ TNASquare Port Saïd, AlgerCe soir à partir de 22h30Représentation de la pièce Ana wa el Maréchal de Saïd Bouabdallah(coopérative Warchet El Bahia-Théâtre et Art d’Oran).

■ VILLA ABDELTIFLayali RamadhanJeudi 10 juillet à 22h30Récital de Hadj Kacem.

■ MAMAMusée public national d’art moderne et contemporain25, rue Larbi Ben M’Hidi, AlgerJeudi 10 juillet à 22h30Soirée chaâbieAccès : 200 DA

■ PÊCHERIEPêcherie d’AlgerChaque soir à partir de 23hSoirées de musique chaâbie

■ KHEIMA WELL SOUNDChapiteau de l’hôtel HiltonCe soir à partir de 22h30Concert de Lacrim

■ MUSEUM LOUNGE BARDOMuseum Lounge Bardo, une première en Algérie ! Un concept inédit et très original. Tous les soirs à partir de 22h. Accès libre. Des expositions et de l’animation artistique.Musée national du Bardo, 3, avenue Franklin Roosevelt, Alger.

■ HÔTEL HILTONPins Maritimes, AlgerCe soir à partir de 22hSoirée Fi Qaâdat LahbabConcert de Kader Japonais

■ LA GAÂDA NOUBAA la terrasse du Nouba club à l’hôtel Aurassi, du 7 au 25 juillet 2014.A partir de 22h30Concert du groupe CaméléonTarif : 1500 DA. Inclus : parking gratuit, accès facile, spectacle, 2 consommations, salle des jeux et tombola.

■ CIRQUECirque Florilegio AmarEsplanade du centre commercial Ardis-Alger.2 représentations à 22h et minuit.Accès : 1000 DA, 1300 DA et 1600 DA

■ INSTITUT CULTUREL ITALIEN Durant le Ramadhan, un cycle cinématographique en plein air (dans la cour de l’institut) de 4 films italiens, et ce, tous les mardis à partir de 22h (la projection commence à 22h30). Mardi 8 juillet 2014A l’affiche le film Mi Rifaccio Vivo (Donner signe de vie) de Sergio Rubini. Avec Emilio Solfrizzi , Neri Marcorè, Pasquale Petrolo , Vanessa Incontrada, Sergio Rubini (comédie, Italie 2013, VOSTF 105 min).

■ FESTIVALDans le cadre de l’organisation de la 7e édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles de Béjaïa qui aura lieu du 9 au 14 août 2014 à la Maison de la culture, les présélections des troupes participantes au concours dudit festival ont eu lieu, le dimanche 6 juillet 2014 à partir de 22h,en présence de Kamel Hamadi en sa qualité de parrain du festival et de président de jury, et en présence des autres membres du jury, en l’occurrence Nordine Boukhiar, Nordine Chelli, Azzeradj Khellaf et Ahmed Tamghart.

● Le 9e Festival culturel national de la chanson chaâbie aura lieu, du 10 au 17 juillet,à l’Office Riad El Feth à Alger.

BON PLAN SAHRA

CONCERT UNIQUE DE BEIHDJA RAHAL À ALGER

La nouba Mdjenba à l’honneur

Dans le cadre de la promotion de ce nouvel opus, elle donnera un concert unique, aujourd’hui, à

la salle El Mougar d’Alger, suivi d’une mini-tournée nationale. Edité chez Bleda Editions, l’album en question est un régal pour les oreilles. Comme à son habitude, Beihdja Rahal signe, là, un album remarquablement élaboré. Pointilleuse et exigeante, elle se fait un devoir de gratifier son public, chaque année, d’un nouvel album. Il faut dire que la chanteuse de musique andalouse s’est lancée, depuis quelques années, dans l’enregistrement d’une série de noubas. Ce 23e album est donc le dixième de la deuxième série. La nouba Medjenab est un produit musical qui entre dans la continuité d’un travail de retransmission passionnant. Elle confie, d’ailleurs, qu’au début de cette quête, elle voulait enregistrer uni-quement trois à quatre noubas mais au bout de la cinquième, elle a ressenti cette nécessité de faire un travail pédagogique de sauvegarde. «Mes enregistrements se déclinent sous la forme d’un travail pédagogique qui explique aux intéressés les modes de la nouba ainsi que toutes les pièces disponibles existantes dans le patrimoine musical andalou. En plus de cette passion pour l’enregistrement, il y a tout un travail pédagogique à l’honneur. Sans prétention aucune, ce genre de série d’enregistrements est d’un apport appréciable pour tout initié», dit-elle sur un ton connaisseur et modeste. Elle rassure en disant que tant qu’elle a de la voix et de l’énergie, il y aura une

suite dans cette série d’enregistrements. D’une durée d’un peu plus de 77 mi-nutes, La nouba Mdjenba se caractérise par un inquileb mawal, interprété dans le mode djarka suivi d’un inquileb. La nouveauté de cet album repose sur le retour de la touchia raml. Pour rappel, l’artiste n’a plus interprété de touchiate depuis son tout premier album en 1995. Elle reconnaît que la touchia raml est peu interprétée de nos jours. La nouba commence par un mcedar suivi de quatre délicieux insirafates. Au fil d’une écoute des plus agréables, on se rend compte très vite que Beihdja Rahal gratifie ses mélomanes d’un album doté d’une recherche de pièces musicales rarissimes et peu interprétées. A la question de savoir comment se fait la sélection des textes, la chanteuse a révélé qu’il est difficile de porter son choix sur toutes les pièces musicales existantes.Il y a énormément de matière. Pour les besoins de l’enregistrement de cet album qui s’est étalé sur un mois, la chanteuse arabe andalouse a fait appel pour la énième fois à des musiciens chevron-nés, à l’image de Nadji Hamma au oud, Mohamed El Amine Belouni au oud, Djamel Kebladj à l’alto, Abdelhadi Boukoura à l’alto, Mansour Brahimi à la mandoline, Rafik Sahbi au qanoun, Halim Guermi au ney, Sofiane Bouchafa à la derbouka et Khaled Ghazi au tar. «On ne change jamais une équipe qui gagne», lance-t-elle. En fine observatrice, Beihdja Rahal a remarqué cette émer-gence de voix féminines andalouses sur

la scène artistique algérienne. Cependant, elle met en garde ces artistes en herbe de ne point se presser. «On a le temps. Le chemin est encore long pour atteindre la gloire et la notoriété», conseille-t-elle. Il est à noter qu’après ce concert unique voulu dans la capitale, l’artiste Beihdja Rahal effectuera une mini tournée — sous la houlette de l’ONCI — qui la conduira respectivement, le 9 juillet à Mostaganem, le 19 juillet à Relizane et le 15 juillet à Mascara. Son rêve est de se produire dans un futur proche dans le sud du pays. Un rêve qu’elle espère réa-liser dès que l’opportunité se présentera. Nacima Chabani

● Beihdja Rahal est de retour dans les bacs, depuis jeudi dernier, avec un 23e album intitulé La nouba Mdjenba.

PH

OT

O :

DR

PH

OT

O :

D.R

.

Omar Mekraza fut un élève d’El Anka

Page 20: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 21

T É L É V I S I O N

SECRETS D’HISTOIREDes châteaux de la Vienne impériale, la Hofburg et Schönbrunn notamment, à des lieux insolites ou secrets en Grèce et en Hongrie, l’animateur revient sur le destin et la vie de l’impératrice Elisabeth d’Autriche. Un parcours tragique et douloureux…

ENQUÊTES RÉSERVÉESMalo enquête sur le meurtre d’une buraliste au cours d’un braquage qui a mal tourné. Malgré son professionnalisme, Albertini décide de le renvoyer.

FANNYAprès avoir laissé partir Marius, Fanny se retrouve seule. Elle découvre qu’elle est enceinte. Redoutant de devenir une fille-mère, elle accepte d’épouser Panisse, un riche commerçant.

JAURÈS EST VIVANT !Accompagné par l’historien et spécialiste de la politique Jean-Noël Jeanneney, le réalisateur revient sur les combats et la pensée du fondateur du journal L’Humanité et député socialiste de Carmaux, mort le 31 juillet 1914.

SCANDALEAmanda a disparu. Inquiète, Olivia demande à David de lancer des recherches. L’équipe assure la défense d’un pilote mort lors du crash de son avion.

19:55 Série TV 19:45 Culture infos 19:45 Série TV 19:55 Film 19:50 Culture infos 19:50 Série TV

PERSON OF INTERESTFinch offre un cadeau à Reese à l’occasion de son anniversaire et lui suggère de prendre une journée de congé. Il veut lui cacher que la nouvelle personne désignée par la machine est une jeune femme qui tente de fuir son mari violent. Finch craint que cette affaire rappelle à Reese son ancienne petite-amie décédée.

VIVRE LOIN DU MONDEIg Bretwood, sa femme Erin et de leurs deux jeunes enfants âgés de 3 ans et 18 mois. Depuis quatre ans, ils vivent la moitié de l’année dans une yourte qu’ils ont construite et font des trekkings le reste du temps. Ben Fogle part à leur rencontre.

19:40 Culture infos 19:45 Divertissement 19:50 Divertissement 19:50 Culture infos 22h35 Emission 20h55 Divertissement

CES ANIMAUX QUI NOUS FONT RIRECe bêtisier met à l’honneur nos amies, et parfois ennemies, les bêtes. Elles donnent parfois du fil à retordre aux candidats de «Koh Lanta» ou de «Fort Boyard» et jouent un rôle important dans ces jeux comme en témoignent les séquences sélectionnées ici.

MON VOISIN DU DESSUSClaire Letellier voit la vie en rose : elle vient enfin d’accepter la demande en mariage d’André, qu’elle fréquente depuis longtemps. Elle envisage d’ailleurs de transformer son appartement en récupérant l’espace situé au-dessus de celui-ci.

90’ ENQUÊTESLe barbecue prend de plus en plus de place dans les rayons des magasins. L’autre star de l’été c’est la chips. Les industriels cherchent l’arôme, la saveur qui les mettra sur la première marche du podium. En été, il y a aussi un fromage incontournable, la mozzarella, et un fruit adoré, le melon charentais.

NOUDJOUM KHALIDAUne série d’émissions de plateau rendant hommage à 5 grands artistes qui ont marqué l’histoire de la chanson algérienne (Cheb Hasni - Zoulikha - Katchou – Abderrahmane Aziz et Cherifa) Des jeunes talents vont interpréter, à leur manière, les chansons de ces grands artistes avec une touche moderne.

EL ZILZEL 2Déjà connue du grand public, la caméra cachée El Zilzal fait son retour pendant ce Ramadan 2014 sur Nessma Tv avec des épisodes inédits ! Cette caméra cachée qui vous secouera de rire mettra en scène chaque jour une personnalité qui se fera prendre au piège dans une station de radio à travers une simulation de tremblement de terre !

SUR LES ONDES DE LA CHAÎNE II

En direct des villages

L ’émission hebdomadaire «Portrait de mon village», qu’anime Saïd Freha avec la réalisation d’Arezki Mellal, tous les vendre-dis, sur les ondes de la Chaîne II, est diffusée, en ce mois de Ramadhan,

chaque lundi, de 23h à 1h, en direct des bourgades et des communes de plusieurs wilayas d’Algérie. Elle est intitulée désormais, «Si Tizi Gher Tayedh» (D’une colline à l’autre). Elle s’articule aussi, selon l’animateur, sur plusieurs aspects socioculturels des régions, comme les us et costumes ainsi que les acti-

vités des soirées de ce mois de jeûne. Il s’agit d’une émission très écoutée, notamment dans les villes et villages de la Kabylie où Saïd Freha a réalisé plusieurs reportages avec les popu-lations de ces régions déshéritées auxquelles il a servi de porte-voix pour interpeller les responsables concernés sur leurs conditions de vie. «Notre émission va, en ce mois de Ramadhan, notamment dans le sens de sensibiliser les bienfai-teurs à aider les nécessiteux et les malades. Notre objectif est de faire découvrir aussi à nos auditeurs les artistes dont regorgent les villages de l’Algérie profonde et donner la

parole aussi aux acteurs du mouve-ment associatif. Notre émission est devenue un moyen de communica-tion entre les citoyens et l’adminis-tration. Elle couvre, pratiquement, tous les domaines d’activités cultu-rel, économique, social et autres», nous dira Saïd Freha, qui a sillonné et continue de le faire les contrées lointaines dans plusieurs wilayas du pays où il fait également un véritable travail de mémoire avec les précieux témoignages qu’il recueille auprès des personnes qui ont fait la Révolution. Il est utile de préciser que l’émission en question a sou-vent contribué à régler beaucoup de

problèmes, tels que l’eau, les routes, l’électricité dans les régions rurales et reculées du pays, puisqu’il s’agit d’un moyen qui permet aux popula-tion de faire part de leurs contraintes quotidiennes aux responsables. Par ailleurs, rappelons que l’émission «Portrait de mon village», qu’anime Saïd Freha, s’est déjà distinguée de fort belle manière à l’échelle inter-nationale. Elle a ainsi remporté le prix de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions nationales d’Afrique (URTNA), devant 32 radios en lice lors de ce concours organisé en 1992. Hafid Azzouzi

Comme il fallait s’y attendre, la soirée animée samedi dernier par l’auteur de la célèbre et inoubliable chanson, Ya El Menfi, l’artiste Akli Yahiathen, a tenu

toutes ses promesses. C’est à la salle des spectacles de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira que Dda Akli a inauguré le programme concocté par la direc-tion de la culture dans le cadre des soirées artistiques de ce mois de Ramadhan. C’est dans une salle archicomble des fans de l’artiste venus des quatre coins de la wilaya ainsi que d’autres régions de la Kabylie que Akli Yahiathen a animé cette soirée musicale qui sera sans nul doute gravée dans la mémoire des Bouiris. Fidèle à son style et à son rythme musical, le chanteur a interprété plusieurs chansons en puisant dans son riche répertoire. Le spectacle a drainé un nombreux public com-posé essentiellement de familles ayant conféré et donné à ce concert une ambiance festive. Les youyous d’un côté et les applaudissements de l’autre, le public a magistralement accompagné comme il se doit les chants et ces notes nostalgiques de l’auteur d’une dizaine de chansons inoubliables. A Bouira, des milliers d’admi-rateurs et admiratrices ont de nouveau découvert Akli Yahiathen chantant avec cette même puissance vocale comme à ses débuts, il y a un demi-siècle. «C’est un grand plaisir d’assister à une telle soirée animée par ce pilier de la chanson kabyle. Je n’ai jamais raté ses soirées, surtout ici à Bouira où il a toujours répondu présent», dira l’un de ses fans à la fin du gala. D’autres partagent les mêmes impressions et le même sentiment. «A 83 ans, il garde toujours cette puissance vocale. C’est extraordinaire», lance un père de famille. Akli Yahiathen a interprété à l’occasion de cette soirée ses célèbres chansons, à l’instar de Jahagh bezzaf dha meziane, Akham, El Menfi, ainsi que d’autres tubes. Notons que le gala s’est déroulé dans de très bonnes conditions et aucun incident n’a été signalé. La nouvelle équipe à la tête de la direction de la culture donne d’autres rendez-vous au public bouiri avec la programmation prochaine de deux autres artistes de renommée, Akli D. et Ali Ferhati. Place aux jeunes SVP ! Amar Fedjkhi

● L’émission s’articule, entre autres, sur plusieurs aspects socioculturels des localités de l’Algérie profonde, comme les us et costumes, ainsi que les activités nocturnes de ce mois de Ramadhan.

CONCERT D’AKLI YAHIATHEN À BOUIRA

PH

OT

O :

EL

WA

TAN

PH

OT

O :

D.

R.

Avec la même puissance vocale

C U L T U R E

Saïd Freha (au centre) au cœur des villages de Kabylie

Page 21: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

73 6 2

2

19

7

9 54 8

3 84 6 95

45

6

23

1

29 1 6

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : DERISOIRE / EUROPEEN / PRESTANCE / LEE / AH / LAS / RE / ES / PARA / ODALISQUE / AMIS / UNE / PIPE / REIS / SE / SAUT / DERATISER / SEM / LESE. VERTICALEMENT : NEERLANDAISES / RUEES / AMPERE / CIRSE / PLIS / AM / SOT / RAIS / ST / DOPA / ERS / RAIL / IENA / AQUEUSE / CRECHE / UNITES / ENE / SUEES / RE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

ECHARPE - MICHAEL MADSEN

Jeux proposés par gym C Magazine

RÈGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 161

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3861

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

7 9 1 8 4 6 5 2 33 6 2 1 5 9 7 4 84 5 8 7 3 2 9 6 1

9 2 5 3 8 7 6 1 46 4 3 9 1 5 2 8 71 8 7 2 6 4 3 5 9

8 7 9 6 2 1 4 3 55 3 6 4 9 8 1 7 22 1 4 5 7 3 8 9 6

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.DEFLAGRATIONS 2.ECLABOUSSURE. IN 3.IRAIS. ELLIPSE 4.FIN. IM. NAO 5.IV. PURGER 6.CANADAIR. EMBOUT 7.AI. TRONENT. OD 8.TNT. EUE. EROSION 9.ISEE. TURFISTES 10.NAT. XE. ESON 11.NODULE. GERANTES 12.UR. ETAIT. UT 13.ETEULE. MUTUELLE 14.OR. SA. DEVERSEE 15.REPETER. ETETERA.

VERTICALEMENT : 1.DEIFICATION. EOR 2.ECRIVAINS. OUTRE 3.FLAN. TENDRE 4.LAI. PAT. EAU. USE 5.ABSOUDRE. TLELAT 6.GO. RAOUT. ETE 7.RUBIGINEUX. DR 8.AS. MERE. REGIME 9.TSE. NEF. ETUVE 10.IULE. ETRIER. TET 11.ORL. IM. OSSATURE 12.NEIN. BOSTON. EST 13.PARODIENT. LEE 14.ISO. OS. EULER 15.ANE. ETON. ESTE.

Qui est en pleine possession de ses facultés intellectuelles.1

9

10

3

2

8

3

15

15

3

11

2

12

7

8

3

3

9

12

7

3

10

14

3

5

15

7

3

8

11

4

5

10

3

2

5

12

3

5

6

9

2

11

17

7

2

3

6

9

14

3

2

3

11

11

3

7

10

11

10

9

5

8

11

8

7

15

11

7

15

3

10

9

13

12

3

12

16

9

2

8

8

12

14

3

15

15

3

12

10

3

10

3

7

8

10

10

2

9

7

10

3

4

9

14

14

3

4

3

2

11

7

3

8

8

3

18

3

2

3

3 8 2 7 13 12 3

7 18 15 3 11 7 9 11

BX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

HORIZONTALEMENT : 1.Fonctions de ministre 2.Mouettes. Qui a les cheveux noirs et le teint brun 3.Ancien camp. Prononcer distinctement 4.Subsiste. Prénom féminin. Rivière d'Ethiopie 5.Conspuai. Grivois. Accompagne la mariée 6.Etroitesse. Refus d'accorder 7.Tonne d'équivalent charbon. Sorte de cale. Règle 8.Queue de brebis. Parcours très sinueux. Issues 9.Pourcentages. Rudesse de la voix 10.Vase funéraire. Etat des corps en combustion vive 11.Orient. Relatif à l'iléon. Libertaires 12.On y est au vert. Terre ceinte. Nœud sur la Tille 13.Briller. Vrais. Marque la nouveauté 14.Foyer lumineux. Guides. Ville de fouilles 15.Renard polaire. Demi-endormeuse. Difforme.VERTICALEMENT : 1.Qui prédit un évènement. Petit poème 2.Inutile. Mouvements brusques 3.Annulation. Possèdent. Conviendra 4.Dissimulé. Facile à digérer. Disposé 5.Gogo biblique. Université américaine. Courroux 6.Accrochai le poisson à l’hameçon. On s'y rend sans raison. Unité de vitesse 7.Ville de Vénétie. Pareil à. Mère de titans. Note 8.Chef d'œuvre. Paraient 9.Fils du Soleil. Parsemées 10.Femelles carnivores. Apprit. Femme de choix 11.Fleur. Grand nid de taupes. Strontium 12.Tranche de temps. Refusons de reconnaître. Stère 13.Luth indien. Cracheur de feu 14.Escalade. Blagueur 15.Bêtises. Développements.

Quinze sur N° 386115

Fléchés Express N° 3861

femmeindienne

défunt

pèred’Andro-

maque

bases

élémentde confort

qui formeune unité

bois noir

identique

petit cube

multipli-cateur

et la suite

ferment

lettre grecque

abattues

dès poltronminet

répandrecourscourt

composéorganiquerelatif à

la mémoire

montagnesde Crète

défalque

formuler

créatures

chiffreromain

fou

servicegagnant

technétium

patried’Abraham

à bibi donc

larve duhanneton

dans

privedu chef

pacotille

fruit

réfléchi

appris

plus

poil

note

SOLUTION N° 3860HORIZONTALEMENTI- PLAUSIBLE. II-RUMEUR - AT. III- EXILE - AMIE. IV- CU - EDIFIES. V- ORE - OFFERT. VI- NI- CI - SI. VII- IENISSEI. VIII- SUEDE - UNIE. IX- ES - ISOLE. X- REPETEE - SS.

VERTICALEMENT1- PRECONISER. 2- LUXURIEUSE. 3- AMI - NE. 4- UELE - CIDRE. 5- SUEDOISE. 6- IR- IF - IE. 7- AFFREUSE. 8- LAMIE - INO. 9- ETIERS - ILS. 10- ESTIMEES.

HORIZONTALEMENTI- Siège d’appoint. II- Occupant d’un vaisseau spatial chinois. III- Personnel - Berné - Agent de liaison. IV- Maladie tropicale - Elément de cellule. V- Diminuées. VI- A vu le jour - Disque divin. VII- Formations végétales discontinues. VIII- Opinion - Ecarteur. IX- Fiables - Quart d’évasion. X- Court cours - Sous sol - Fichtrement.

VERTICALEMENT1- Avoir à sa solde. 2- Disciple d’un marabout. 3- Eclat de rire - Restes de poissons. 4- Fruit sec indéhiscent - Produit de ferme. 5- Toto - N’est pas allé au feu - Roulement de tambour. 6- Sujet vague - Peines. 7- Substance dure, irisée -Abréviation pour un docteur. 8- Non dit - Il faisait la traite des Noirs. 9- Fin de cérémonie - Pilier cornier. 10- Catégoriques - Inconvenants.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots CroisésPar M. IRATNI

N°3861

Page 22: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

SPONSORING SPORTIF, UN MODE DE COMMUNICATION

Emirates visible aux yeux du monde

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 25

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.elwatan.com E-mail :

[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publi-cité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte

devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax

: 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction.

ON VOUS LE DIT

Yousfi au défilé du 14 juillet à ParisAu défilé du 14 juillet à Paris, Alger n’envoie pas seulement trois militaires algériens pour prendre part à la parade militaire

qui descend la plus célèbre avenue du monde, les Champs Elysées. Le gouvernement algérien sera aussi représenté à la cérémonie. Et c’est Youcef Yousfi, ministre de l’Energie — poids lourd du gouvernement — qui est désigné pour représenter l’Etat algérien. Le gouvernement français avait souhaité, en plus de la participation militaire, que le gouvernement algérien délègue un des ses membres. Le ministre Yousfi sera accompagné également par quatre jeunes dont le rôle sera de lâcher les ballons aux côtés des jeunes des autres pays invités à la fête du 14 juillet lors de la cérémonie. Le choix est tombé sur quatre lycéens du lycée sportif de Draria (Alger).

Du rififi à l’APC de BenchicaoLes habitants du village de Benchicao, dans la wilaya de Médéa, crient leur désarroi. Ils interpellent les autorités compétentes pour intervenir le plus rapidement possible afin de mettre un terme à la situation de blocage qui s’éternise dans leur commune. En effet, depuis les dernières élections municipales, les élus de cette APC sont en désaccord entre eux. Ils sont scindés en deux groupes, refusant à ce jour de se réunir ensemble pour délibérer et traiter les affaires importantes de la commune. Ainsi, chaque tendance politique veut arracher le siège de la présidence de l’APC et ignore les citoyens. Le plus grand perdant dans tout cela demeure la population locale qui ne trouve pas d’interlocuteur légitime pour régler ses problèmes quotidiens. Et cela dure depuis plus d’une année…

Les privés à la rescousse de l’USTHBPour récompenser ses meilleurs étudiants de l’année, l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediène de Bab Ezzouar (USTHB) a offert divers cadeaux aux lauréats. Des cadeaux allant de dictionnaires aux tablettes de dernière génération. Une louable initiative sauf que ces présents n’ont pas été payés par l’Etat algérien, mais plutôt par des entreprises privées. Interrogé, le recteur de cette prestigieuse université nous renvoie à une dure réalité : «Nous n’avons pas le droit d’acheter des cadeaux. Nous sommes une administration», affirme Benali Benzaghou, recteur de l’université. Une autre preuve que la bureaucratie tue tout, y compris à l’université !

Nouvelle enquête liée aux comptes de campagne 2012 de Sarkozy L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, est visé par une nouvelle enquête liée aux comptes de sa campagne présidentielle de 2012, la justice devant déterminer la légalité de la prise en charge par son parti des pénalités infligées au candidat pour le dépassement du plafond de dépenses autorisé. M. Sarkozy, mis en examen mercredi pour corruption et cité dans plusieurs dossiers judiciaires, voit ainsi surgir un nouvel obstacle à son éventuel retour en politique. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le paiement par son parti, l’UMP, des pénalités qui lui ont été infligées après l’invalidation des comptes de sa campagne 2012, selon une source judiciaire. Ouverte le 2 juillet, cette enquête vise un éventuel «abus de confiance» au préjudice de l’UMP, qui avait réglé la facture à la place du candidat. Les investigations ont été confiées à l’Office anticorruption (Oclciff) de la police judiciaire. Cette enquête trouve son origine dans l’invalidation des comptes de sa dernière campagne, en raison du dépassement des dépenses autorisées.

Plus de 2600 migrants clandestins secourus par la Marine italiennePlus de 2600 migrants clandestins, principalement africains, ont été secourus depuis samedi par la Marine de guerre italienne en Méditerranée, ont annoncé, lundi, les autorités italiennes. Sept bateaux transportant principalement des Erythréens, des Soudanais et des ressortissants de République démocratique du Congo (RDC), dont des dizaines de femmes et d’enfants, ont été interceptés entre samedi et lundi, portant à plus de 68000 le nombre de réfugiés secourus par la Marine italienne. Une femme enceinte sur le point d’accoucher a été transportée par hélicoptère à l’hôpital le plus proche, a précisé la Marine dans son communiqué. La police d’Ispica, près de Raguse, était à la recherche d’un groupe de 100 migrants, dont des femmes et enfants, abandonnés près de la rive par un passeur. A rappeler que plus de 800 réfugiés sont arrivés vendredi dans le port de Reggio Calabria (sud), après avoir été secourus par la Marine italienne au large de Malte, dans le cadre de l’opération «Mare Nostrum» (le nom donné par les Romains à la Méditerranée). L’Italie avait lancé cette opération de secours en haute mer en octobre 2013 après deux terribles naufrages, l’un près de Lampedusa, l’autre près de Malte ayant fait au moins 400 morts.

Un violent typhon menace l’extrême sud du Japon L’Agence météorologique japonaise a lancé, hier soir, une «alerte spéciale» en prévision de l’arrivée prochaine du très violent typhon «Neoguri» à l’extrême sud du pays, dans l’île d’Okinawa. Cette alerte de niveau maximal indique un danger majeur de dégâts massifs accompagnés de risques de pertes humaines. Plus de 1,2 million de personnes résident dans la zone concernée par cette mise en garde sans précédent. «Neoguri» se dirigeait hier vers les îles méridionales du Japon avec des pointes de vent de 270 km/h «comme le train à grande vitesse Shinkansen», soulignent des médias, et devrait toucher l’île de Miyako puis celle d’Okinawa dans le courant de la nuit ou mardi matin. Les vagues pourraient atteindre 14 mètres, selon l’Agence de météo qui a fait plusieurs conférences de presse dans la journée pour tenir les populations informées.

PH

OT

O:

D.

R.

ASSASSINAT D’UN MÉDECIN À CHLEF

La victime tuée avec la complicité de ses voisins

L e crime crapuleux commis le deuxième jour de Ramadhan sur une femme médecin à Chlef,

a été élucidé. Les éléments de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) de la sûreté de wilaya ont réussi en un temps record à identifier et arrêter les cinq auteurs présumés du meurtre, âgés entre 19 et 30 ans. Parmi eux figurent deux frères, voisins de la victime. Les mis en cause ont été présentés dimanche de-vant le juge d’instruction près le tribunal de Chlef, qui a décidé de leur mise sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs et homicide volon-taire avec préméditation et guet-apens. Ils avaient projeté de dévaliser l’appartement de la famille ci-blée, mais le vol a tourné au drame lorsque le tueur s’est retrouvé nez à nez avec la disparue,croyant qu’elle était avec ses parents à la mosquée proche. Il lui a asséné plusieurs coups de couteau avant de

prendre la fuite avec ses complices, à bord d’un mini-camion. La femme a succombé à ses bles-sures après son admission à l’hôpital des Frères Khatib de Chlef. Les enquêteurs se sont immédiatement tournés vers le jeune voisin (19 ans) (également impliqué dans le meurtre), qui est passé aux aveux le lende-main du crime. Il a donné les noms du principal accusé, Z.Y, 30 ans et des autres membres du gang, dont son frère aîné (20 ans). L’arrestation de ce groupe de malfaiteurs a été accueillie avec un grand soulagement par la population locale.La victime, Belabdi Akila, qui exerçait au service d’oncologie à l’hôpital de Chlef, a été, pour rappel, sauvagement assassinée chez elle dans la soirée du 30 juin, au moment du match Algérie-Allemagne comptant pour les 8es de finale de la Coupe du monde. A.Yechkour

Le sponsoring est une tech-nique de communication d’entreprise. Grâce au spon-

soring, l’entreprise, en associant sa marque à une activité sportive, a des retombées médiatiques. Elle renforce ainsi son image et accroît sa notoriété. La compa-gnie aérienne Emirates Airline l’a très bien compris. Cheik Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, P-DG, considère que le parrai-nage est un élément vital de la stratégie de marketing de la com-pagnie aérienne. «Nous sommes convaincus que le parrainage est l’un des meilleurs moyens d’établir le contact avec nos pas-sagers. Il nous permet de parta-ger et de soutenir leurs centres d’intérêt et d’établir une relation plus étroite avec eux», explique-t-il. Le parrainage de la FIFA par Emirates s’inscrit au centre de sa stratégie en matière de football et favorise les liens entre amateurs de football à travers le monde, grâce à des événements tels que la Coupe du monde de la FIFA, la Coupe du monde féminine de la

FIFA et la Coupe du monde des clubs de la FIFA. Un partenariat avec la Confédération asiatique de football permet à Emirates d’acquérir une visibilité cer-taine sur les marchés importants d’Asie. Emirates dispose d’un portefeuille tout aussi important de parrainages dans les clubs européens, comprenant des par-tenariats, avec notamment le Milan AC, le Real Madrid, le Paris Saint-Germain et Arsenal. En 2004, Emirates et le club de football d’Arsenal ont signé le plus grand contrat de parrainage de l’histoire du football anglais. Ce contrat inclut les droits sur le nom du nouveau stade, connu comme l’Emirates Stadium, ainsi qu’un parrainage de huit ans à compter de la session 2006/2007. Emirates est aussi présente dans la Formule 1, le tennis et les courses hippiques. Des épreuves les plus suivies et les plus génératrices d’audiences également. Elles offrent émo-tion, passion et communion col-lective autour d’un spectacle qui

prend corps dans les stades, mais également autour de l’écran télé. On est capables aujourd’hui de mesurer des temps d’exposition, des notoriétés, des impacts sur les comportements des consom-mateurs, autant d’outils qui per-mettent de défendre des projets et de les perpétuer. En matière de sponsoring sportif, Emirates dépense officieusement chaque année près de 600 millions de dollars, c’est 3% de son chiffre d’affaires. La compagnie aérienne re-cherche de la visibilité aux «yeux du monde» comme cette visibilité complète pour elle, les dispositifs de sponsoring déjà en place au travers des sponso-rings des clubs dans le monde. Le sponsoring sportif prend une place de plus en plus importante à mesure que le sport lui-même devient un enjeu sociétal. Aujourd’hui, on dénombre six sports majeurs : le football, le rugby, le tennis, le cyclisme, la voile et la Formule 1. Kamel Benelkadi

Page 23: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 23

S P O R T S

Privé de sa star Neymar et de son capitaine Thiago Silva, le Brésil veut néanmoins croire en ses

chances d’atteindre la finale de son Mondial face à une Allemagne qui joue sa 4e demi finale de rang. On peut tour-ner le problème dans tous les sens, souli-gner que le Brésil joue à la maison, qu’il a des joueurs de top niveau mondial, un entraîneur qui connaît le chemin : le Brésil a peut-être perdu le Mondial dans la dernière demi-heure de jeu face à la Colombie en quart de finale à Forta-leza avec un deuxième carton à Thiago Silva, qui sera suspendu, mais surtout la blessure de sa star Neymar à la 88’

due à une charge dans le dos du défen-seur colombien Juan Camilo Zuniga. Le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, pour qui le dernier affrontement contre l’Allemagne est forcément un bon souvenir avec la victoire en finale en 2002 au Japon, doit cette fois trouver une solution miracle. Problème : il n’a pas Ronaldo devant, mais... Fred, auteur d’un pauvre but devant le Came-roun. Et, surtout, il doit composer sans sa vedette, le joueur qui change tout, Neymar. «Le Brésil reste favori, même sans Neymar», souligne toute-fois Ronaldo, le double buteur de la finale 2002 contre les Allemands (2-0). Neymar, auteur de 4 buts et de deux corners ayant débouché sur des buts, avait porté ses coéquipiers jusqu’en

quarts. A l’image d’un Messi, il pou-vait surgir à tout moment et on voyait déjà le gamin sur les traces de Pelé.

DANTE ET LA «RAÇA»

«Neymar, c’est la référence pour nous. Il est capable de décider un match, jouer sans lui sera difficile», a reconnu Willian, un des joueurs pouvant être appelés à le remplacer, dans un euphé-misme qui met le Brésil au désespoir. Dans les maisons, les bars, les trans-ports en commun, la phrase revient souvent : «ça semblait déjà dur avec Neymar, mais sans lui ça paraît impos-sible.» De plus, la charnière centrale sera privée de Thiago Silva ! Et si son remplaçant Dante connaît bien l’Alle-magne, pour y jouer depuis 2009, au Borussia Moenchengladbach d’abord et au Bayern Munich depuis 2012, il n’a pas encore disputé la moindre minute de jeu depuis le début de ce Mondial. Scolari a, en fait, le choix entre conser-ver un système construit autour de Ney-mar, mais sans Neymar, ou faire une révolution tactique. Il a soigneusement évité de dévoiler ses batteries. Bernard ou Willian ? Un système renforcé au milieu avec Luiz Gustavo ? Se priver de Fred et passer à autre chose... Scolari, qui rappelle qu’il n’y a plus que deux matchs à gagner, comptera aussi beaucoup, comme en quart de finale, sur la «raça» (mouiller

le maillot) brésilienne pour essayer de renverser la montagne allemande au Mineirao de Belo Horizonte, qui réussit traditionnellement bien à la Seleçao.

Côté allemand, on feint de se mor-fondre, tout en se frottant probable-ment les mains. «Dans une Coupe du monde, on veut toujours se mesurer aux

meilleurs. C’est pourquoi j’aurais pré-féré affronter le Brésil avec Neymar», a affirmé le capitaine allemand Philippe Lahm.

LÖW CONTRE SCOLARI

Bastian Schweinsteiger souligne, lui, que le Brésil «a des joueurs indivi-duellement très forts, mais (que) le plus grand adversaire pour nous sera sans doute l’encadrement technique, à cause de son expérience». Il pense sans doute à «Felipao» Scolari, champion du monde 2002, contre l’Allemagne, à la tête du Brésil de Ronaldo, mais aussi à Carlos Alberto Parreira, sacré en 1994 comme sélectionneur et aujourd’hui coordinateur technique de la Seleçao. Joachim Löw n’est pas un maladroit non plus. S’il peut compter sur un effectif chevronné, il a su faire oublier l’absence de Reus pour faire briller Müller et Götze ou émerger Hummels et Schürrle... Avec 8 Coupes du monde (5 pour le Brésil, 3 pour l’Allemagne) ou 14 finales (7 chacun), cette demi-fi-nale est le symbole de la tradition entre deux grandes nations du football, mais aussi un duel entre Europe et Amérique du Sud. David Luiz, le défenseur brési-lien, résume : le Brésil joue contre «une grande équipe, avec une grande phi-losophie, de grands joueurs, un grand coach... Ce sera un grand match, c’est le Mondial». AFP

CE SOIR À BELO HORIZONTE (21H) BRÉSIL-ALLEMAGNE

La Seleçao veut y croire face à une Mannschaft en pleine confi ance

Thiago Silva grand absent avec Neymar face à l’Allemagne en demi-finale

PH

OT

O :

D.

R.

Page 24: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

L’entraîneur bosnien Vahid Halilhodzic a off icielle-ment annoncé son départ de

l’équipe nationale algérienne après un brillant parcours en Coupe du monde. Une information qui s’ap-parente à un secret de Polichinelle puisque son successeur était connu bien avant le début du Mondial. Le Français Christian Gourcuff, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a suivi les matches des Verts au Brésil et même en Suisse durant le stage effectué avant le Mondial. Donc tout le monde savait que Va-hid, dont le contrat expirait le 1er juil-let dernier, n’allait pas prolonger. Il ne s’est jamais exprimé sur le sujet et quand il le fait à demi-mot, c’est à travers des canaux étrangers bien privilégiés. Vendredi soir, il a d’ailleurs accordé un entretien, via le Brésil, au quotidien spor-tif L’Equipe dans lequel il est revenu sur le parcours de l’équipe nationale au Mondial, mais aussi il confirme son départ. «Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C’est vrai que j’ai eu beaucoup de propositions, j’en ai eu encore, de grands clubs, ces deux derniers jours. Je veux d’abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je ferai», avait-il répondu à une question de notre confrère français.Hier, dans un communiqué publié sur le site de la FAF, Vahid Halilho-dzic a confirmé cette ancienne in-

formation. Il a écrit : «Aujourd’hui, après avoir vécu trois années en Algérie, mes obligations familiales et l’attrait de nouveaux challenges sportifs ont pesé lourdement dans mon choix. Je pars fier de mon bi-lan, après avoir respecté totalement mon contrat avec la FAF.» Mais comme à son habitude, il ne rate jamais l’occasion de tirer sur la presse : «Seule fausse note que je tiens à relever, le comportement indélicat d’une certaine presse, pas

toute heureusement, qui n’a pas cessé de stigmatiser non seulement mon travail, mais s’en est pris à ma propre personne et à ma famille, ce que je n’oublierai et ne pardon-nerai jamais.» Il ne sert à rien de polémiquer, mais on aurait bien aimé qu’il désigne cette presse qui s’est attaquée à sa personne et à sa famille. Quand aux critiques faites sur certaines prestations des Verts, comme ce fut le cas face à la Bel-gique, le temps a donné raison à ces

«40 millions d’entraîneurs» (presse comprise) qui ont contraint le Bos-nien à effectuer des changements qui ont provoqué le déclic et permis d’obtenir les résultats souhaités.De toute évidence si l’Algérie a gagné à avoir à ce poste un entraî-neur de son envergure (même s’il a été décrié sous d’autres cieux), il faut que Halilhodzic reconnaisse honnêtement que l’Algérie lui a aussi beaucoup apporté au terme de cette Coupe du monde. S. M.

El Watan - Mardi 8 juillet 2014 - 26

S P O R T S

Apito SAMBAPar Hassan Moali

Enfin ! L’ex-coach national Vahid Halilhodzic a dû trancher dans le vif en officialisant son départ d’Algérie pour aller monnayer son talent dans un ailleurs meilleur. Ce départ de Halilo a pris bêtement l’allure d’une affaire

d’Etat puisque le président Bouteflika – qui ne sait peut être même pas de quelle nationalité est Vahid – l’a prié de rester à son poste. Le chef de l’Etat, qui nomme et dégomme qui il veut, pensait pouvoir dompter le lion Vahid par la seule «magie» de son discours. L’incroyable demande de Boutef au coach bosnien de rester à la tête des Verts se voulait un message politique subliminal, à savoir que le raïs en phase avec son peuple, partage la même volonté des supporteurs d’être fidèle à Halilhodzic.Vahid est unique ? Et comment ! Embrayant sur la petite supplication de Bouteflika, certains journaux et chaînes de télé ont taillé une stature gigantesque au Franco-Bosnien à coups de commentaires et portraits où le panégyrique le dispute au style ampoulé. Par courtoisie, Coach Vahid n’a pas répondu à la sollicitation du Pré-sident, même si tout le monde savait qu’il était déjà quasiment engagé avec les Turcs de Trabzonsport. Il a tout de même fini par annoncer hier, via un communiqué, qu’il quittait la sélection algérienne et qu’il était «fier de son bilan de trois ans». Vahid a aussi partagé son succès «avec les supporters algériens qui m’ont soutenu».Auparavant, le Premier ministre Sellal (eh oui, c’est une affaire trop

sérieuse…) annonçait jeudi, depuis Batna où il avait improvisé un point de presse, le ton grave, que Vahid n’allait pas continuer. Il n’en fallait pas plus aux journaux et télés laudateurs qui ont presque fait des génuflexions à Vahid pour lui demander de rester afin de tirer sur lui à bout portant. «Halilhodzic a vendu les Algériens contre de l’argent putride», voilà le genre d’insanités que l’on a pu lire hier dans certaines de nos gazettes. Il y a quatre jours, ces mêmes journaux titraient sous forme de slogans : «Le peuple veut que Vahid reste !» «Soubhane Maoughyir El Ahwal !» Du coup, j’ai une envie folle de dire à Vahid Halilhodzic, dont j’ai critiqué comme tous les Algériens les choix ultradéfensifs contre la Belgique : «Monsieur Vahid, vous avez tout mon soutien ; partez en Turquie avec le sentiment du devoir accompli, vous avez raison, nous sommes un peuple et un pays difficiles. Aujourd’hui vous êtes porté aux nues, demain vous tomberez à pic, c’est ça l’Algérie ! Mieux vaut pour vous d’aller gagner de l’argent, fut-il putride, en Turquie que de rester ici au risque de vous polluer la vie.» On a bien sûr compris les motivations de cette subite mise à prix médiatique de la tête de Vahid : il a osé dire non à la demande solennelle de «Fakhamatouhou» à qui on ne refuse rien en Algérie. Et ça, c’est un crime de lèse-majesté Boutef. Mais Vahid s’en fout royalement de ces ultimes saillies algériennes, surtout avec son nouveau statut de 4e sélectionneur de la Coupe du monde ! Bon vent Vahid et bienvenue (en enfer) Gourcuff !

CLASSEMENT FIFA L’ALGÉRIE À LA 13e PLACE DU TOURNOIL’équipe nationale a décroché la 13e place au Mondial 2014, suivant le classement de la Fédération internationale de football (FIFA), devant les quatre autres pays africains ayant participé à ce tournoi. La Coupe du monde 2014 est certes toujours en cours, au Brésil, mais la FIFA a pu établir le classement des sélections ayant déjà été éliminées, car il ne risque plus de changer. L’Algérie (13e) est le premier pays africain à figurer dans ce classement, devant le Nigeria (16e), la Côte d’Ivoire (21e), le Ghana (25e), et le Cameroun (32e). Au Mondial 2014, l’Algérie a été éliminée difficilement aux huitièmes de finale par l’Allemagne (2-1) après prolongations.

SOUDANI CHEZ LE WALI DE CHLEFL’international Hillal Soudani a été reçu dimanche soir par le wali de Chlef auquel il a remis un maillot de l’équipe nationale. La réception, qui a duré deux heures, s’est déroulée après le f’tour, dans la résidence du wali, en présence du père de Hillal Soudani et du porte-parole de la SSPA/ASO, Abdelkrim Medouar. Le chef de l’exécutif de la wilaya, Aboubakr Seddik Boucetta, a, au nom de la population de Chlef, félicité les Verts pour leur excellent parcours en Coupe du monde et a réitéré la disponibilité de l’administration à apporter son soutien au joueur Soudani. A. Yechkour

VAHID HALILHODZIC

Un passage en Algérie plutôt heureux

Rachid Khelouiati est, depuis quelques jours, hospitalisé au CHU Mustapha Pacha, suite à

un malaise cardiaque. L’ancien dirigeant de l’USM Alger et premier président de la Ligue nationale de football (LNF) a bien récupéré de son malaise. Hospitalisé au service cardiologie que dirige l’excellent professeur Aït Messaoudene, Rachid

Khelouati a bien récupéré après. La nouvelle de son hospitalisation a fait le tour d’Alger. Beaucoup d’amis et proches de Rachid se succèdent à son che-vet pour prendre de ses nouvelles et, surtout, le sou-tenir dans cette épreuve difficile. Il a tenu à rassurer ses innombrables amis en leur disant : «Je suis très sensible aux nombreuses marques de sympathie

que m’ont témoigné beaucoup de personnes suite à mon hospitalisation. Je tiens à les rassurer et leur dire que je suis sur la voie du rétablissement com-plet. Merci à tous.» Il restera hospitalisé quelques jours, le temps de faire tous les bilans avant de rentrer chez lui. Prompt rétablissement président.

Y. O.

Rachid Khelouiati hospitalisé

Il a été génial dans ce premier cursus scolaire en remportant haut la main

son examen de la 5e.MEHDI LEKBAL va s'att aquer au second cursus pour tenter de faire aussi

bien. Entre-temps, toutes nos félicitations pour ta réussite à laquelle

on doit associer Papa et Maman.

FÉLICITATIONS

Bon vent Vahid !

Le fantasque entraîneur franco-bosnien a connu un épilogue heureux avec l’équipe nationale en Coupe du monde

PH

OT

O :

B.

SO

UH

IL

Le légendaire footballeur Di Stefano est mort Alfredo Di Stefano, le légendaire attaquant du football mondial et du Real Madrid, est décédé à Madrid, deux jours après une crise cardiaque qui l’avait plongé dans le coma, a annoncé hier la Fédération espagnole de football. Le joueur hispano-argentin, président d’honneur du Real Madrid, avait fêté ses 88 ans vendredi. Il est mort à l’hôpital, a précisé par la suite le club du Real Madrid. Di Stefano avait été hospitalisé d’urgence samedi à la sortie d’un restaurant près du stade Santiago Bernabeu, dans le centre de la capitale, a précisé la fédération. Di Stefano était en train de déjeûner avec sa famille près du stade du Real lorsqu’il s’est senti mal. Son cœur est reparti après 18 minutes d’arrêt et les services d’urgence, qui lui avaient prodigué des massages, l’ont transporté à l’hôpital Gregorio Maranon dans un état grave. Di Stefano avait déjà été hospitalisé sept fois pour des attaques similaires et avait subi un quadruple pontage coronarien en urgence en 2005. Surnommé la «Flèche blonde», il était l’un des plus célèbres footballeurs du Real Madrid, dont il avait porté les couleurs durant 11 saisons entre 1953 et 1964, remportant cinq Coupes d’Europe.

PH

OT

O :

D.

R.

Page 25: El Watan 08.07.2014 - p2 Plaidoyer -p3 Benabbes Gheziel

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 8 juillet 2014

L’Algérie détient 173,6 tonnes d’or

La partie des réserves officielles de l’Algérie dé tenue en o r e s t

estimée à 173,6 tonnes à fin juin 2014, indique le dernier rapport du Conseil mondial de l'or (CMO), repris hier par l’APS. A l’échelle mondiale, l’Algérie occupe ainsi le 24e

r a n g e n t e r m e s d’accumulation de réserves en or, précise le CMO, qui élabore ses évaluations sur la b a s e d e s d o n n é e s communiquées par certains pays au Fonds monétaire international (FMI) durant la période considérée. Sur l’encours global des réserves de change officielles de l’Algérie, évaluées par la Banque d’Algérie (BA) à plus de 194 milliards de dollars (or non compris) à fin

décembre 2013, celles en or, indique la même institution, représentent une part de 3,5% à fin juin dernier. H a b i t u e l l e m e n t n o n communiquée par la BA d a n s s e s p u bl i c a t i o n s périodiques de conjonctures f inancières, la par t des réserves en or est maintenue à des niveaux relativement bas, l’Algérie optant surtout

pour une gestion prudente de ses avoirs extérieurs pour p a r e r a u x r i s q u e s d e fluctuation des cours sur le marché mondial. «Si nous i n t é g r o n s l ' o r d a n s l ' a p p r é c i a t i o n d e l a résilience de l'économie nationale, nous pouvons avoir une volatilité des a v o i r s e x t é r i e u r s c o r r é l a t i v e m e n t à l a

volatilité des prix de l'or», avait expliqué, en 2012, le gouve r neu r de l a BA, M o h a m e d L a k s a c i . E t d’ajouter en ce sens qu’«en réalité, nous n'avons pas besoin d'ajouter l'or dans nos réserves officielles pour dire que la position extérieure est appréciable». Quoi qu’il en soit, avec 173,6 tonnes de réserves en or, l’Algérie occupe plutôt une b o n n e p l a c e d a n s l e classement établi par le CMO, qu i compte une centaine de pays. Au sommet de ce top 100, est-il enf in précisé, f igurent les Etats-Unis avec 8133 tonnes, suivis de l'Allemagne et du FMI en tant que grands détenteurs de réserves en or dans le monde.

A. R.

RÉSERVES OFFICIELLES

Par Chawki AmariLayali Ramdane (3)J

ournée violente, une quinzaine de bagarres dans le quartier. Deux morts, qui ont aussitôt été accusés par la police de rupture du jeûne sur la foi du médecin légiste,

pendant que Ali Benhadj organisait un rassemblement pour interdire de mourir le ventre plein. Mais bref, f’tour, chorba frick sans fric, puis un étrange plat à base de boulettes de viande carrées mélangées à des boulettes de viande rondes. De la topologie alimentaire. Du Hamoud bien sûr, pour noyer le tout dans un kilo de sucre liquide et trois zlabia (les longues, pas les rondes) pour clôturer la cérémonie. Trois cafés, cinq cigarettes dont une avec adjuvant puis sortie. Mon ami Ramdane a proposé d'aller voir un one man show d’un général à la retraite reconverti dans le spectacle. Nesrine s'est jointe à nous, toujours inconsolable, de même que Aïssa, un ami mozabite venu à Alger avoir un peu de fraîcheur et moins de violence. Il n'a pas amené son maillot

comme quand il est allé à Annaba, l'année dernière, mais trouve que depuis quelque temps, Alger est plus sûre que le M’zab. Ce qui a étonné Ramdane qui, lui, trouve que la capitale est plus violente que n'importe quelle ville. Bref, le général à la retraite, habillé en vert mais pas militaire, était très rigolo. Etrange bien sûr, comme si Hdidwane, Allah Yerrahmo, était passé à l'état-major. Mais bref, le spectacle était bon, surtout quand le comique s'est moqué de l'alliance entre l'armée et la Présidence, qu'il a symbolisée par un gros ventre avec une casquette assis tout seul sur une chaise roulante. Le clou du spectacle, c'est quand il a expliqué avoir monté ce spectacle avec un dossier Ansej. On était pliés de rire, sauf Nesrine. On a veillé ensuite autour de thés et on n'a pas vu le temps passer. D'ailleurs, il n'est pas passé. Oui, Ramdane n'a pas pu s'empêcher de rappeler sa phrase favorite : le temps n'est pas le même quand on le regarde de derrière ou de devant.

POINT ZÉROP

UB

LIC

ITÉ

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

La maison de la presse Tahar Djaout, à Alger, est devenue un lieu de pèlerinage pour les Mozabites de Ghardaïa. Une délégation de cette communauté a observé dimanche un sit-in à Alger pour interpeller le

gouvernement Sellal sur les promesses non tenues de rétablir la paix et la sécurité à Ghardaïa, en proie à de violents affrontements intercommunautaires entre Mozabites et Arabes. D’autres fléaux, l’un se nourrissant de l’autre, s’y sont greffés : le terrorisme et le trafic de drogue, faisant de la vallée du M’zab une des régions les moins sécurisées du pays. «A qui profite la destruction de Ghardaïa ?» Ce slogan, décliné sur une banderole brandie par les manifestants, renseigne sur le désarroi dans lequel se trouve cette communauté qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire cesser la spirale de violence dans la région. Connus pour leur attachement à l’Etat central, pour leur civisme et leur réserve légendaire, les Mozabites ont aujourd’hui la conviction qu’ils sont menacés dans leur intégrité physique et leur existence. Le sang de victimes innocentes a coulé. Et coulera encore si la folie destructrice qui s’est emparée de la région n’est pas jugulée. Les données de l’équation sécuritaire de Ghardaïa ont changé de nature. Et ce sont les membres de cette communauté qui l’avouent en reconnaissant qu’il ne s’agit plus d’un problème ethnique mais de terrorisme et de trafic de drogue. Deux faces d’une même médaille de l’horreur que des mains criminelles cherchent à attribuer à cette population réputée pour sa tolérance et son pacifisme séculaire. «Y’en a marre du terrorisme et de Belmokhtar», proclamait une banderole. La coupe est pleine. L’assassinat du jeune El Yassa Aouf a fait sortir cette communauté de ses gonds vis-à-vis d’un phénomène contre lequel la région n’a jamais connu une mobilisation comme celle de ces dernières semaines. Les Mozabites sont pourtant toujours restés à l’écart des joutes politiques même si, avec le multipartisme, des partis comme le RCD ont réussi à entrer dans cette citadelle réputée imprenable. Ils ont cru à la parole donnée par l’Etat pour que cesse le cauchemar. Pour preuve, lors de la dernière élection présidentielle, Ghardaïa a voté, contre toute attente, majoritairement pour Bouteflika. Les Mozabites furent confortés dans ce choix par les assurances données par M. Sellal, chef du gouvernement et par la suite directeur de campagne de Bouteflika, pour éteindre le feu de la «fitna» qui consume la région. L’Etat au niveau central et ses structures déconcentrées se sont montrés incapables de maîtriser la situation. Les multiples tentatives visant à nouer les fils du dialogue et de la réconciliation entre les deux communautés qui s’affrontent n’ont été qu’une suite d’échecs répétés. Tout comme d’ailleurs les actions de sécurité publique et de rétablissement de l’ordre. Le problème de la coexistence intercommunautaire dans la région est-il donc une fatalité de l’histoire ? Un mal incurable ? Le système de l’apartheid en Afrique du Sud, qui n’a pas son égal dans l’histoire contemporaine en matière de haine intercommunautaire basée dans ce cas de figure sur la race, a volé en éclats par la volonté et la force de conviction d’hommes politiques de la trempe de Mandela. On a peine à croire que les problèmes qui agitent Ghardaïa, qu’ils soient d’origine ethnique ou sécuritaire, sont insurmontables.

Non-assistance à communauté en danger

IFTAR IMSAKAlger : 20h10 - Oran : 20h22 -

Constantine : 20h05 - Ouargla : 19h58Alger : 03h41 - Oran : 3h53

Constantine : 03h29 - Ouargla : 03h57

TUNISIE

■ La Tunisie accueillera les 13 et 14 juillet une réunion des chefs de la diplomatie des Etats voisins de la Libye afin d'examiner les moyens de «soutenir» ce pays en proie au chaos, a annoncé hier le ministère tunisien des Affaires étrangères. Une réunion à Tunis des pays du Maghreb sur la situation en Libye, prévue le 1er juin, avait dû être reportée

sine die en raison du manque de «visibilité» dû à la grave crise dans ce pays. La rencontre des 13 et 14 juillet à Hammamet, au sud de Tunis, doit se tenir en présence des ministres des Affaires étrangères de Libye, d'Egypte, du Soudan, d'Algérie, du Tchad et du Niger sous la présidence de la Tunisie, selon le communiqué des Affaires étrangères.

RÉUNION DES ÉTATS VOISINS DE LA LIBYE LES 13 ET 14 JUILLET

PH

OTO

: D

R