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N°7531 - Vingt-cinquième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE DES PAYS OCCIDENTAUX RAPPELLENT LEURS RESSORTISSANTS COUP DUR POUR LE TOURISME EN TUNISIE LIRE LES ARTICLES EN PAGE 9 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 11 juillet 2015 PHOTO : SAMI K. PHOTO : DR UNE VINGTAINE DE MORTS DANS LES AFFRONTEMENTS DE MERCREDI Ce qui s’est passé à Guerrara ISSAD REBRAB Le chef du cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a reçu, jeudi dernier, Abderrazak Makri, président du MSP. Il lui a fait part de la volonté de Bouteflika d’ouvrir le dialogue avec la classe politique. Décombres et blessures béantes dans la localité de Guerrara (120 km de Ghardaïa) qui a connu l’horreur dans la nuit de mardi à mercredi derniers. Récits croisés de «rescapés» de la folie meurtrière. APRÈS UNE ANNÉE D’HOSTILITÉ LE POUVOIR COURTISE L’OPPOSITION LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4 LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL MOHAND AZIRI EN PAGE 3 RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15 PLACE DU 1 er NOVEMBRE (EX-PLACE D’ARMES) D’ORAN Un lieu de vie et de mémoire c’est c’est l’été l’été LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 6 ISSA «BOUCHOUAREB BLOQUE L’INDUSTRIE NATIONALE» Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, expose le cas de tous les projets qu’il veut lancer et qui demeurent otages de calculs politiciens.

El Watan Du Samedi 11.07.2015

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  • N7531 - Vingt-cinquime anne - Prix : Algrie : 20 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DITION DU CENTRE

    DES PAYS OCCIDENTAUX RAPPELLENT LEURS RESSORTISSANTS

    COUP DUR POUR LE TOURISME EN TUNISIE

    LIRE LES ARTICLES EN PAGE 9

    LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Samedi 11 juillet 2015

    PHO

    TO :

    SAM

    I K.

    PHO

    TO :

    DR

    UNE VINGTAINE DE MORTS DANS LES AFFRONTEMENTS DE MERCREDI

    Ce qui sest pass Guerrara

    ISSAD REBRAB

    Le chef du cabinet de la prsidence de la Rpublique, Ahmed Ouyahia, a reu, jeudi dernier, Abderrazak

    Makri, prsident du MSP. Il lui a fait part de la volont de Boutefl ika douvrir le dialogue avec la classe politique.

    Dcombres et blessures bantes dans la localit de Guerrara (120 km de Ghardaa) qui a connu lhorreur dans la nuit de mardi

    mercredi derniers. Rcits croiss de rescaps de la folie meurtrire.

    APRS UNE ANNE DHOSTILIT

    LE POUVOIR COURTISE LOPPOSITION

    LIRE LARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4

    LIRE LE REPORTAGE DE NOTRE ENVOY SPCIAL MOHAND AZIRI EN PAGE 3

    RETROUVEZ VOTRE SUPPLMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15

    PLACE DU 1er NOVEMBRE (EX-PLACE DARMES) DORAN

    Un lieu de vie et de mmoire

    cestcest ltltLIRE LARTICLE DE

    MELISSA ROUMADI EN PAGE 6

    ISSA

    BOUCHOUAREB BLOQUE LINDUSTRIE

    NATIONALE Issad Rebrab, patron du groupe

    Cevital, expose le cas de tous les projets quil veut lancer et qui demeurent

    otages de calculs politiciens.

  • C nomme chaque vnement de forte amplitude motion-nelle, la nouvelle tragdie qui vient de frapper Ghardaa sest rpercute avec fracas sur les r-seaux sociaux. Et lun des thmes qui reviennent avec insistance aprs chaque nouveau pic de violence, avec son lot de morts, de chaos et de sidration: facebook est-il com-plice? Facebook serait-il devenu un acteur, un catalyseur du conflit ou bien est-il un simple excuteur inoffensif, un rceptacle un peu agit sur lequel viennent simprimer les vnements sans vraiment impacter la grammaire du monde? Allusion ici aux dizaines de pages, de murs, de comptes qui appellent au crime, attisent la haine ethnique et font, in fine, la promotion dun commu-nautarisme de ghetto. A considrer certains groupes, certains statuts, certains profils, on en vient presque se demander, en effet, si facebook (au sens mtonymique) ne serait pas lun des agents du pourrissementDisons tout de suite quils sont lgion rpondre par laffirmative. Il nest pas besoin de relayer ces contenus venimeux qui, dans nimporte quel Etat de droit, eussent t passibles de poursuites devant un tribunal. Au demeurant, nimporte quel qui-dam ayant un username et un password peut sen faire une ide ds quil met les pieds sur facebook. Nous sommes bien obligs de constater que, loin dtre une simple sphre virtuelle, les rseaux so-ciaux impactent sensiblement le rel. Une lapalissade. Mohamed Assa, le ministre des Affaires religieuses, rvlait tout rcemment que 90% des djahidistes algriens enrls dans Daech ont t recruts via les rseaux sociaux. Et pour revenir Ghardaa, on ne compte pas le nombre de groupes dont les membres tiennent runion et dcident concrtement des actions entreprendre contre la communaut oppose, le tout, avec moult dtails oprationnels, au nez et la barbe de la brigade

    de facebook et autres officiers de la cybercriminalit. Mais ceux-ci semblent davantage occups sur-veiller et intimider les militants pacifiques qu traquer les vraies niches de la violence.Maintenant, la question est de savoir comment pacifier facebook ? Le mot est, certes, un peu fort, mais quand on regarde la somme de brutalits, par le mot, par le signe, par limage, qui infestent le rseau social, il apparat trs clairement que lespace physique du conflit a bien fini par annexer la Toile (et mme tout lespace du symbolique) pour en faire le prolongement naturel des af-frontements entre les belligrants. Certes, le vide juridique naide pas codifier ce territoire et larrimer au champ du droit. Et quand on se reprsente que lune des raisons du pourrissement Ghardaa est pr-cisment la faiblesse structurelle de linstitution judiciaire, il ne faut pas sattendre ce que la justice aille, de sitt, traquer les thurifraires du droit naturel dans un territoire par dfinition anomique.

    NE VOUS HABITUEZ JAMAIS AUX CHIFFRESMais, fort heureusement, il y a bien plus de raison, de solidarit, dAlg-rie tout simplement, que de haine et de manipulation sur facebook. Certains postent des photos de leurs escapades de nagure Ghardaa, du temps o la pentapole du Mzab attirait des passionns du monde entier, longtemps avant Yann Arthus-Bertrand. Une manire de dire leur reconnaissance la valle du Mzab et de signifier aussi quil est possible de retrouver, de reconstruire, cette image, ft-elle touristique. Il y a aussi ceux qui parlent de se rendre sur place, histoire de partager un ftour avec les deux communauts fches. Cest peut-tre naf, cest peut-tre trop tt pour un Ad El fitr de conciliation, mais ils ont au moins le mrite dessayer. De semer autre chose que du verbe

    mortifre. Et peut-tre mme qu lheure o nous crivons ces lignes, ils sont dj en route vers le Mzab. Et sur facebook aussi, au milieu de ce magma chaotique de commentaires mus, de statuts fielleux et de laus rvolts, il y a aussi de la lucidit. Des cls pour comprendre. Et de belles et prcieuses tentatives de dchiffre-ment. Comme cette analyse poste chaud par le sociologue Nacer Djabi. Extrait: La crise de Ghardaa nous renvoie notre chec dans la gestion de notre diversit sociale, cultu-relle et religieuse ().Prenons par exemple lducation, le logement, le mariage, le lieu de travail, lespace associatif, etc., ce sont ces institu-tions sociales fondamentales qui crent une socit effective au lieu dun regroupement de population qui cohabite pour un temps. Ce qui est rpandu Ghardaa depuis des annes, voire des dcennies, est que ces institutions ne produisent pas du vivre-ensemble comme il en est de toute socit saine et nuvrent pas crer de lharmonie sociale.

    Un dernier statut pour la route : cet mouvant cri du cur de Amira Bouraoui : Ce sont les chiffres qui me gnent. Le chiffre du nombre de morts algriens. Mes souvenirs me ramnent une poque terrible. A la une des journaux, des chiffres. Nous tions choqus au dbut. Au dbut de la dcennie. 10 morts en une. Ensuite 20 morts. Sans identit. Sans visage. Savez-vous que vous finissez par vous habituer aux chiffres ? Ensuite, quand il ny en a que 6... Ah oui 6 morts cest mieux que 20. a va. Cest une bonne journe. On ne donne jamais de visage ni diden-tit nos morts. Que des chiffres macabres. Ne vous habituez jamais aux chiffres. Cest la mort de vos concitoyens que vous vous habituez. Ne vous habituez pas aux chiffres. Derrire ces chiffres se cachent un humain avec un ge, un nom, un pr-nom et des rves dune vie meilleure. Ne vous habituez jamais aux chiffres. Retrouvez la capacit de vous indi-gner. Ce nest quainsi quon est en vie. M. B.

    GHARDAA SUR LES RSEAUX SOCIAUX

    Comment paci erfacebook?

    El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 2

    L A C T U A L I T

    Louisa Hanoune : Des forces occultes attisent le feu de la fitnaLa secrtaire gnrale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estim, hier, que la scurisation de la wilaya de Ghardaa exige la prsence d un Etat fort qui veille la consolidation du tissu social par le traitement des problmes auxquels fait face le citoyen dans cette wilaya. Intervenant louverture des travaux de la runion de la coordination nationale de lorganisation de la jeunesse du parti, elle a estim par ailleurs que des forces occultes tentent de susciter la division dans cette wilaya, porte du dsert algrien qui recle dimportantes richesses

    naturelles. Selon Mme Hanoune, plonger la rgion dans la violence et les drapages dangereux est un acte prmdit par des forces et des organisations trangres dont la seule motivation est de semer la discorde et la division parmi les nations et les peuples. LAlgrie se trouve aujourdhui dans un tournant dcisif, a-t-elle dit, soulignant quelle navait dsormais dautres choix que de corriger ses erreurs ou bien sexposer la division.

    R.P et agence

    Le PLJ plaide pour lunion contre la fitnaLe Parti pour la libert et la justice (PLJ) appelle lunion des forces pour teindre le

    feu de Ghardaa. Nous appelons les sages, les forces politiques, les lites intellectuelles, la socit civile et les oulmas se tenir aux cts de larme et des forces de scurit pour teindre la fitna et empcher sa flamme de stendre, privant ainsi les forces trangres hostiles de tout prtexte pour intervenir dans notre pays, comme cela sest produit non loin de nos frontires, voire nos portes, prcise ce parti dans un communiqu rendu public hier. Rappelant ses positions sur la question en 2014, le PLJ estime que lheure nest ni lchange daccusations propos du drapage scuritaire ni lexploitation immorale des souffrances des victimes. Cest pourquoi le PLJ invite le pouvoir traduire sur le terrain concrtement et

    sans complaisance, les dernires mesures prsidentielles annonces dans le cadre du respect de la loi. Il salue cet gard, larme et les forces de scurit qui veillent sur la scurit du citoyen et considre quil est un devoir national de se tenir leur ct dans leur mission de rtablissement de lordre et de dfense de nos frontires, lit-on dans ce communiqu. Est-il besoin de rappeler que ce mme devoir nous impose tous de laisser nos calculs et diffrends de ct, et de nous dresser solidairement, dans un sursaut national, pour liminer les sources du danger et combler toute lacune dans ldifice de lunit nationale et de la cohsion sociale. Notre salut en dpend, ajoute le parti de Mohamed Sad. R. P.

    La dfaillance dans la gestion de la crise est tous les niveauxde lEtat, selon le RAJ Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) condamne la violence dans la wilaya de Ghardaa et dnonce lapproche scuritaire adopte par le pouvoir en vue de rsoudre ce conflit. La dfaillance dans la gestion de la crise tous les niveaux de lEtat nest un secret pour personne, le tout scuritaire avec la politique de fuite en avant et des solutions hasardeuses ne peuvent produire que mfiance et crise de confiance, explique lassociation dans un communiqu rendu public hier. Selon le RAJ, rduire la

    crise de Ghardaa une crise scuritaire dmontre encore une fois lenttement et lincapacit des pouvoirs publics comprendre et couter les aspirations des Algriennes et des Algriens construire un Etat de droit et de justice sociale, un Etat qui reconnat et qui garantit la citoyennet algrienne dans sa diversit et ses racines milliaires. 53 ans aprs lindpendance, beaucoup de choses restent faire dans un contexte national et rgional en pleine mutation, qui impose la consolidation de la cohsion nationale pour pouvoir faire face aux dfis, soutient la mme source. Le RAJ interpelle galement les pouvoirs publics sur la situation chaotique qui prvaut Ghardaa et sur linstabilit dans laquelle se retrouve la rgion. R. P.

    CHRONIQUEGhaleb Bencheikh *

    En raison de contraintes personnelles, Ghaleb Benchikh ne peut pas assurer sa chronique quotidienne sur El Watan pendant quelques jours. Toutes nos excuses nos lecteurs.

    LA POLICE INTERPELLE 30 INDIVIDUS RECHERCHSQuarante-huit heures aprs les violences meurtrires qui ont secou la valle du Mzab et ayant fait au moins 22 mort et des dizaines de blesss, les lments de sret de Ghardaa ont interpell 30 individus, faisant lobjet de mandats de justice, dont des mandats darrt. Cest ce qua indiqu, hier, la Direction gnrale de la Sret nationale (DGSN) dans un communiqu, indiquant que ces arrestations ont t opres dans le cadre de lapplication des mandats de justice, 12 heures aprs leur promulgation par les juridictions comptentes. Le docteur Kameleddine Fekhar, ex-militant du FFS Ghardaa, serait, semble-t-il, parmi ces arrestations, dont certaines ont t effectues dans une mosque du quartier Houache GhardaaLes services de scurit ont galement saisi, lors de cette opration, des objets et outils utiliss lors des affrontements sanglants qua connus la wilaya de Ghardaa rcemment et qui ont fait plusieurs morts et blesss, prcise la mme source. Il sagit notamment, selon notre source, darmes blanches, de projectiles en fer, dune quantit dessence et de bouteilles en verre utilises pour la fabrication de cocktails Molotov. La police annonce avoir renforc son dispositif scuritaire (contrle fixes et patrouilles mobiles), notamment dans la ville de Ghardaa, Guerrara et surtout Berriane, o ont eu lieu de violentes affrontements dans la nuit de mardi mercredi derniers. Ce plan scuritaire intervient en conscration du plan scuritaire global auxquels contribuent les forces conjointes dans un souci de veiller la prservation de la scurit des citoyens et de leurs biens et au rtablissement de la stabilit et de la quitude au niveau de ces agglomrations, lit-on dans le communiqu. Rabah B.

    RACTIONS

    PHO

    TO :

    D. R

    .

  • G uerrara (Iguirraren). La mon-tagne tabulaire a accouch de la bte immonde. vendredi, 10 juillet. Des lendemains de boucherie et de furie incendiaires qui dgoulinent de sordide. Un calme plat prside la destine de Guerrara, la ville du Mzab sise 120 km au nord-est de Ghardaa plonge dans lenfer des interminables affrontements intercommunautaires. Sa population, plus de 60 000 habi-tants, a frl lirrmdiable et leth-nocide rwandais. Sans Tutsi ni Hutu. Deux nuits (celles de lundi et du mardi mercredi derniers), immanquables nuits des longs couteaux et des fusils de chasse, ont prcipit la valle dans lhorreur et les vertiges des massacres grande chelle. Les Algriens de Ghardaa ont fait parler la poudre. Pour la premire fois. LEtat et sa police stant mis en retrait, notamment aprs la mort dun policier Berriane. Rsultat macabre : 25 morts, 22 selon la version officielle, et des centaines de blesss. Les routes menant de et/ou vers Guerrara (la RN1, le CW33 et la RN49) par Zelfana au Sud ou Berriane lOuest, sont devenues de vritables coupe-gorges, parsems de guet-apens. Caillassage de vhicules, faux barrages et agressions y sont devenus lgion. Chaque mtre dasphalte est synonyme daventure porteuse de gros risques. Les routes sont dsertes, quasi dsertes, systmatiquement contournes par les automobilistes. Il en est ainsi de laxe Guerrara-Berriane, trs frquent en temps de paix par les gros tonnages et transporteurs de marchandises, qui est devenu le terrain de chasse de bandes de cagouls. A lhpital Cherifi de la dara, 18 dpouilles dAlgriens refroi-dis gisent encore dans les armoires de la morgue, attendant un visa dinhuma-tion. Celles notamment dune douzaine de Mozabites dont les funrailles sont prvues aujourdhui. Lenterrement des cinq Chambi morts des suites de leurs blessures, programm pour hier, a t annul. Une fourne de policiers cran garde ldifice. La mise sur internet de vidos montrant des corps cribls de chevrotines exacerbe la

    paranoa gnrale. Je ne vous dirai rien du tout, semporte le directeur de lhpital. Sans autorisation express de la direction de la sant, je ne vous laisserai approcher ni les blesss ni le personnel mdical. Inconsolable. La tte entre les mains, le visage en suie, Ouiri El Hadj Ali, le boulanger quin-quagnaire mozabite de ha Mahmoud pleure comme un mme. Sa boulange-rie, ses magasins, sa superbe villa ont t ravags par les flammes. Pour la seconde fois en moins de trois ans. La carcasse de son fourgon flambant neuf trne dans le garage dont la porte a t arrache. A genoux dans le hall de ce qui fut autrefois sa superbe demeure, il pleure ses 35 ans de labeur partis en fu-me. Au tlphone, jimplorais loffi-cier de police pour quil intervienne ne serait-ce que pour sauver mes enfants et la dizaine de femmes rfugies chez

    moi, mais rien. Eddoula, lEtat nous a abandonns. Sa famille na eu la vie sauve que grce aux renforts des gens de sa communaut. A lodeur de brl des meubles consums par les flammes, sajoutent des relents ftides provenant de la terrasse o gt le chien de garde abattu et dont le cadavre est partiellement carbonis. Le jeune You-ns, 16 ans, a du mal raconter la nuit dpouvante. Ses mots sont comme ci-saills par la terreur laisse par lassaut violent, le sauve-qui-peut travers la fort de palmiers, les cris des femmes et des enfants terroriss. Ils (les assaillants) sont venus 2h nous atta-quer avec des cocktails Molotov, dit-il. Hadou machi Ibadece ne sont pas des tres humains. Le pt de maisons est dsormais hant, dsert par ses oc-cupants. Quelques silhouettes, celles de revenants furtifs et de pompiers, tentent

    de vider les caves et sous-sols des eaux dextinction ou pour rcuprer ce qui peut ltre et a chapp la mise sac. Nous ne sommes intervenus que bien plus tard, affirme un pompier, soit lorsque le calme est revenu, et ce, pour viter notamment les reprises dincendie. Hamou Oudjana, membre du comit local de suivi et de coordi-nation, dnombre quelque 73 maisons incendies rien qu ha Mahmoud. Sur les grands boulevards ponymes, les faades dhabitations ont chang de teinte, lches par les flammes. De la pierraille, des milliers de douilles de cartouches lacrymognes jonchent les rues et trottoirs. A lentre de la ville, une colonne de fourgons cellulaires de la gendarmerie. Au rond-point, les traces de trois vhicules. Au quar-tier Asmar, lcole primaire donne asile quelques familles de no-SDF

    venant de Mouden et autres quartiers martyrs. Le quartier voisin ha Mah-moud, celui de Ouled Assa (ha Assat Iddir), les pres de famille chambi racontent, non sans effroi aussi, les longs quarts dheure de dmence accu-sant, pour certains, la police pour son parti pris. Au-dessus de Sakiet El An, loued (de sang) sparant depuis toujours les deux communauts, fait danser les mirages sous une chaleur suffocante et grand cagnard. Ce nest pas une question malkite-ibadite, ni arabe-amazigh. Ces gens-l nous ont donn lassaut et on sest dfendus, rtorque Mohamed, membre du comit de vigilance chambi. Il nous montre lendroit o un jeune de son quartier fut surpris par une salve de fusil de chasse. Cette nuit-l, dit-il, les Mozabites taient plus de 3000 donner lassaut partir de leur palmeraie. Il est 13h. Par petites grappes, les fidles de ha Ouled Assa rejoignent leur mosque portant le nom dun illustre calife. La mche est partie lundi dernier de la mos-que Al Masdjid Al Attik, la mosque malkite situe non loin de lenclave du vieux ksar. Les fidles auraient t empchs de rejoindre leur mosque, ce qui a dclench les hostilits. Les deux communauts sobservent sans se regarder. Ghardaa. Jeudi, dans laprs-midi. Alors que les chambas saffairent enterrer un jeune de 17 ans ravi la vie, le cortge du Premier ministre quitte sur les chapeaux de roues la pentapole. Sa runion avec les yanes, les notables, a t expditive. Il a laiss quelques menaces, des mises en garde, la promesse dune poigne de fer, et un chafaud dress pour Fekhar, lautonomiste du Mzab, affu-bl du statut de Ras El FItna. Je sais quici il y a le MAK (Mouvement pour lautonomie de la Kabylie), disait-il sous les applaudissements de notables arabes. Mais, il y a aussi les autres, ajoutait-il. Fekhar et ses compagnons furent arrts quelques heures aprs, les coupables, eux, courent toujours ou rentrent chez eux par avion !

    Mohand Aziri

    El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 3

    L A C T U A L I T

    Propos recueillis par Houria Alioua

    Le comit des notables de Ouargla a t lorigine de la rconciliation et de la signature de la charte de Berriane en 2008. Pourquoi navez-vous rien tent pour Ghardaa?

    A Berriane, nous avons pu intervenir temps jusqu llaboration et la signature de la charte. Ouargla a indemnis les familles ayant perdu des proches en payant une diya en guise de solidarit et en signe de fraternit et de bon voisinage avec le Mzab. Aujourdhui, nous avons tent den faire de mme, les iba-dites et les malkites taient lcoute, cha-cun a fait son possible, mais nous avons com-pris, vu la tournure prise par les vnements et les signaux reus par les canaux officiels, que notre intervention ntait pas la bienvenue. Mais sans la bonne volont de beaucoup de gens, Ghardaa aurait brl.

    Parce que vous considrez que Ghardaa

    na pas brl malgr la tragdie actuelle?

    Nous dplorons ces morts inutiles, Allah ya-rhamhoum, mais le pire tait redouter aprs cette tuerie.

    A Ouargla, nous avons cr, en 1999, un comit commun aux ibadites et malkites pour uvrer une paix durable. Nous prions dans les mmes mos-ques, nous assistons ensemble aux vnements publics et interve-nons en cas de besoin. Personnellement, je donne des confrences trs apprcies dans les mosques ibadites de Ouargla alors que je suis malkite, et nous avons des confrenciers ibadites dans notre zaoua Beni Thour.

    La cohabitation intelligente et fraternelle a trouv un bon terrain Ouargla, pas Ghar-

    daa. Tous les habitants de cette rgion sont mo-zabites parce quils ha-bitent le Mzab, avec en commun la gographie, lunit nationale, lislam et les intrts communs. Le Mzab na pas t aid rsister aux fatwas venues du Machreq, qui ont cibl les ibadites en tant que khawaridj, selon la doctrine wahhabite saoudienne en compti-tion politique et gostra-

    tgique avec le sultanat dOman. Les fatwas dIbn Baz ont fait le tour de la Toile, les agitateurs de la fitna sont alls jusqu sortir des livres dhistoire une fatwa dEl Badjouri, datant de 1773 et taxant les ibadites de khawa-ridj quil faut combattre par tous les moyens.

    Ce genre de situation ne peut tre rgl par des runions sommaires o les gens sont

    films en train de sembrasser sous le regard bienveillant du Premier ministre dcrtant une rconciliation. Ces gens ne se disputent pas un terrain, un palmier ou une route tribale.

    Vous parlez de dissuasion institution-nelle de votre dmarche de conciliation au Mzab.

    Notre objectif tait dexporter le modle de Ouargla prnant le vivre-ensemble entre frres malkites et ibadites. En 2008, Yahia Fehim, lex-wali de Ghardaa voyait dj dun mauvais il notre intervention. Il ne voulait pas en entendre parler. Cest pourtant grce nous que Berriane a retrouv la paix. Le trai-tement administratif, lindiffrence de lEtat ont anantis les efforts de la socit civile.

    Il nous faut des personnes imprgnes du dossier Ghardaa, dans ses spcificits, ses intrts, sa composante sociale, son impor-tance gostratgique sur lchiquier national, que les instances scuritaires, les services de renseignement agissent avec fermet contre les agitateurs de la fitna. H. A.

    SLIMANE HAKKOUM. Historien et membre de linitiative de la charte de Berriane

    Les e orts de la socit civile ont t anantis par lindi rence de lEtat

    UNE VINGTAINE DE MORTS DANS LES AFFRONTEMENTS DE MERCREDI

    CE QUI SEST PASS GUERRARA

    Slimane Hakkoum

    PHO

    TO :

    EL W

    ATAN

    La demeure de M. El-Hadj Ali rduite en cendres

    PHO

    TO :

    SAM

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  • El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 4

    L A C T U A L I T

    IL A RENCONTR, JEUDI DERNIER, LE PRSIDENT DU MSP, ABDERRAZAK MAKRI

    Ouyahia invite lopposition au dialogue au sige de la Prsidence Le pouvoir veut-il changer sa stratgie avec lopposition ? Aprs des mois daffronte-ments et mme de diabolisation des acteurs de lopposition, les responsables du rgime tentent dinstaurer de nouveaux rap-ports avec eux qui seront bass sur le dialogue. Cest ce que lon peut dduire des dclarations du chef de cabinet de la prsidence de la Rpublique, Ahmed Ouya-hia, loccasion de sa rencontre, jeudi dernier, avec une dlga-tion du MSP, conduite par le prsident du parti, Abdarrezak Makri. Tout en acceptant de re-cevoir la plateforme de lopposi-tion, adopte aprs la runion du Mazafran en juin 2014, Ahmed Ouyahia qui a remplac le chef de lEtat, malade, lors de cette rencontre invite les acteurs politiques, regroups dans lISCO et la CLTD, venir dialoguer au sige de la Prsi-dence. En effet, quelques jours aprs lappel de pied lanc par le prsident Bouteflika ladresse de lopposition, Ahmed Ou-yahia tente de concrtiser ce rapprochement. Le directeur

    de cabinet de la prsidence de la Rpublique a pri le pr-sident du MSP de faire savoir aux autres partis, avec lesquels il partage lappartenance au conclave de lopposition, quils seront aussi les bienvenus la prsidence de la Rpublique, conformment la volont sin-cre du Prsident de promouvoir le dialogue avec tous les acteurs de la scne politique, indique un communiqu de la Prsi-dence, diffus par lagence APS. Le chef de cabinet, prcise la mme source, a rappel gale-ment ses invits que le chef de lEtat nourrit de la consi-dration envers toute la classe politique, y compris les partis de lopposition. Ahmed Ouyahia, selon la mme source, a remer-ci Abdarrezak Makri davoir remis, lattention du chef de lEtat, le document adopt par la confrence de Zralda, qui sera tudi avec intrt.Limportant cest laboutisse-ment Selon le mme commu-niqu, le chef de cabinet de la Prsidence souligne que le rap-prochement entre lopposition et

    les institutions voluera davan-tage lombre dun respect mutuel et dans le cadre dun discours plaant rellement lintrt suprieur de lAlgrie au centre des proccupations de tous, dans le respect des vues de chacun. Cette rencontre a eu lieu la demande du MSP, dont les responsables ont voulu rencontrer le prsident Bou-teflika. Mais ce dernier a charg le chef de cabinet de la Prsi-dence daccueillir la dlgation du MSP. Nous avons fait le dplacement la Prsidence au nom de notre parti, prcise Abderrazak Makri. Et dajouter : Jai expliqu au chef de cabi-net quaucune force politique ne peut grer, seule, le pays dans cette situation, caractrise par des checs dans le dveloppe-ment et qui risque dtre com-plique, trs prochainement, par leffondrement du front social. Le prsident du MSP affirme quil a galement insist sur la ncessit dinstaller une com-mission nationale indpendante pour lorganisation des lec-tions. Abdarrezak Makri refuse

    toutefois dvaluer ce contact avec lmissaire de Bouteflika. Je ne sais pas sil y a une relle volont du pouvoir de ngocier avec lopposition. On ne peut pas tirer les conclusions ds maintenant. Pour nous, lessen-tiel cest laboutissement, sou-ligne-t-il. Madjid Makedhi

    MESSAGE DE CONDOLANCES

    Devant la tragdie insense que vivent nos concitoyens de la valle du Mzab en plein mois sacr du Ramadhan, laquelle a cot la vie plus dune vingtaine de personnes suite aux terribles affrontements entre frres algriens, jexprime, en mon nom personnel et au nom de la Chambre algrienne de commerce et dindustrie, notre profonde tristesse.Nous tenons prsenter nos condolances les plus attristes aux familles des victimes et les assurons de notre soutien plein et total. Nous rendons un hommage solennel aux victimes de cet innommable drame.Vive lAlgrie unie et solidaire.

    Mohamed Lad Benamor, prsident de la Chambre algrienne de commerce et dindustrie.

    Toute lopposition tait chez Ali Benflis jeudi soir. Linstance de concertation et de suivi de lopposition, qui runit en son sein le Ple des forces pour le chan-gement et la Coordination nationale pour les liberts et la transition dmocratique, en plus dautres personnalits, linstar de Ali Yahia Abdennour, Karim Tabbou, fondateur de lUnion des forces dmocratiques, un parti non agr, Abdelaziz Rahabi et des reprsentants de la socit civile, ont fait un tout autre agenda, largissement de lICSO, situation politique du pays, notamment la lettre du Prsident, mais les vnements tra-giques de Ghardaa, ont chamboul lordre du jour. Le prsident du parti Tala El Hou-ryet, Ali Benflis, propose que la rencontre se limite au sujet qui domine lactualit de ces derniers jour, savoir la tragdie de la valle du Mzab. Ce qui fut accept par lassistance. Cest Salah Dabouz de la Ligue algrienne des droits de lhomme qui a t invit parler de la situation Ghardaa depuis le 5 juillet dernier. Lintervenant a mis en vidence la gravit de la situation dans la rgion. Il y a eu, selon lui, utilisation de fusils de chasse et dautres armes feu aussi bien El Guerrara, Berriane qu Ghardaa. Plus grave encore, dit-il, il y a eu le refus des services de scurit dinter-venir. M. Dabouz indique quil y a eu de faux barrages sur toutes les routes menant El Guerrara. Pour le responsable de la Ligue algrienne des droits de lhomme, le pouvoir est responsable de cette situation. Lorateur demande une commission den-qute indpendante pour savoir qui a donn lordre pour que les services de scurit

    ninterviennent pas. Pour Ali Benflis, ce qui se passe Ghardaa nest pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Tout le monde savait que la situation dans la rgion est dangereuse et quelle appelait une solu-tion dune extrme urgence, dit-il, avant de souligner labsence des institutions de lEtat. Je nai pas envie dapparatre comme quelquun qui lie tout la vacance du pouvoir, mais la ralit est l, soutient lancien chef de gouvernement, qui sinter-roge : est-il concevable devant une crise dune telle ampleur que le dpositaire de la fonction prsidentielle ne prenne aucune initiative qui puisse rassurer le peuple ? Ali Benflis pense que la tragdie de Ghardaa est ne de la crise de lgitimit du pouvoir. Dans labsolu, prcise-t-il, nous avons une Prsidence, un gouvernement, un Parlement avec ses deux Chambres, mais aucune de ces institutions ne fonctionne. A propos de la runion durgence et du communiqu qui la sanctionne, Ali Benflis affirme que les mesures prises et la manire dont cela a t fait sont, encore une fois, la preuve de carence et un aveu dimpuissance. Linter-vention du militant des droits de lhomme, Ali Yahia Abdennour, a port sur la volont de Abdelaziz Bouteflika, qui contrle le pouvoir, daller au terme de son mandat mais aussi sur la ncessit de placer lInstance de concertation et de suivi de lopposition dans une dynamique dactions menes la fois avec sagesse, dignit et dtermination. Abderrezak Makri, le prsident du Mouve-ment de la socit pour la paix (MSP), qui venait de rencontrer le directeur de cabinet du prsident Bouteflika, Ahmed Ouyahia,

    met lui aussi en exergue la gravit de la situation dans la valle du Mzab et surtout sa complexit admise mme par le reve-nant secrtaire gnral du Rassemblement national dmocratique (RND). Il ne faut pas commettre lerreur de nier que ce qui se passe Ghardaa nest pas un conflit confes-sionnel entre ibadites et malkites, affirme lintervenant, qui soutient que malgr tous les efforts pour les ramener au dialogue, les deux communauts refusent de se rencon-trer. Il y a certainement des bonnes vo-lont des deux cts, dit Abderrezak Makri, mais il existe galement des extrmistes qui font chouer toute tentative de rapproche-ment, regrette-t-il. Karim Tabbou de lUFD pense lui quil y a des choses essentielles sur lesquelles lopposition doit sattarder, des choses aussi importantes, dit-il, que ce qui se passe Ghardaa. A ce titre, lorateur parle de lingrence du prsident franais, Franois Hollande, qui renseigne les Alg-riens sur ltat de sant du chef de lEtat et la missive du chef dtat-major au responsable dun parti politique. Tabbou souligne, en ef-fet, que le danger pour lAlgrie cest le pou-voir. La runion de lICSO a t sanctionne par un communiqu final, qui responsabilise le pouvoir dans ce qui sest pass Ghar-daa. Lopposition, qui appelle la population de la valle du Mzab la vigilance et la cohabitation, indique que lEtat qui na pas pu valuer la gravit de la situa-tion a drog son devoir constitutionnel de protger les biens et les personnes. LICSO considre quelle est en deuil national mme si lEtat ne la pas dcrt.

    Said Rabia

    LA SEMAINE DE MAZRUNION DE LICSO SUR LA SITUATION GHARDAA

    Le pouvoir porte lentire responsabilit

  • El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 5

    L A C T U A L I T

    LES GRANDS DBATS DE NABNI

    Quelles langues parleront les Algriens en 2030 ?

    L e think tank Nabni organisera le 12 juillet 22h30 une rencontre-dbat autour du thme : Quelles langues parleront les Algriens en 2030 ? Ce dbat sinscrit dans la continuit du cycle Algrie rve lanc par le collectif citoyen la veille de la clbration du 53e an-niversaire de lindpendance nationale. Et pour dbattre de cette question, des spcialistes de renom vont livrer leur analyse de la problmatique linguistique en Algrie. Prendront part ce dbat les professeurs Khaoula Taleb-Ibrahimi, Abderrezak Dourari, Abdelhamid Bourayou, ainsi que le cinaste et producteur de cinma, Mouns Khammar. Cette rencontre-dbat se tiendra 22h la salle Franz-Fanon (Riadh El-Feth). Rappelons que le premier grand dbat organis par Nabni (Notre Algrie btie sur de nouvelles ides) dans le cadre de ce nouveau concept avait pour thme : Quel rcit fon-dateur pour les Algriens ? Ce passionnant dbat stait tenu le 4 juillet dernier au restaurant Havana (Sad Ham-dine) et avait runi Abderrahmane Hadj-Nacer, Nacer Djabi et Noureddine Boukrouh. Et comme lors du premier forum, Nabni a prvu de donner la parole, pour le dbat de ce soir, trois jeunes acteurs de la socit civile pour changer avec les conf-renciers. Il sagit de Myriam Amroun, Karima Beslali et Talel Sellam. Algrie rve, comme le souligne Nabni, se veut un cycle de rflexions sur des questions socitales dans une dmarche prospective lhorizon 2030. Outre les grands dbats structurants, Nabni a lanc le 5 juillet dernier une autre initiative qui consiste recueillir des ides sur lAlgrie de demain telles que les Algriens la dsirent. Notre rve algrien reste construire. Et cest avec vous quil prendra forme. Nabni souhaite ainsi crer un espace dchange et dinteraction pour parler ensemble de lavenir de notre pays, aujourdhui en panne dinspi-ration collective. Nous devons le rgnrer. En donnant envie dimaginer ensemble un futur souhaitable et pos-sible pour nous et pour nos enfants, expliquent les initiateurs de ce beau projet sur leur site web (nabni.org). Et dajouter : Le projet est participatif : il veut rvler et valoriser les propositions de toutes les Algriens et Alg-riennes qui rvent dune Algrie prospre et solidaire. On compte sur vous pour alimenter et formuler le maximum dides. En un mot : faites-nous rver et montrez-nous que vos rves sont notre porte ! Donc, nhsitez pas envoyer vos propositions vers ce lien : https://fr.surveymonkey.com/r/REVENABNI M. B.

    L utter contre la contrefaon est plus que jamais dactualit. Une entreprise sur deux en est vic-time. Lunettes, vtements ou crmes solaires, les vendeurs ambulants font flors en t et devant toutes sortes darticles, la plupart sont faux et poten-tiellement dangereux pour la sant. La contrefaon est partout et se dveloppe pendant les vacances. Alors quels sont les produits les plus contrefaits ? Nu-mro un, les lunettes de soleil, produit star de lt, qui laissent passer les UV et ne protgent pas les yeux, suivi par les crmes solaires, qui dupent le consom-mateur avec linscription cran total. Il y a aussi les tee-shirts et serviettes de trs mauvaise qualit. A quoi reconnat-on un article contrefait ? Premier indice : le prix, il y a aussi limperfection des coutures pour un vtement et les ti-quettes mal imprimes. La ralit de ce flau a cependant longtemps t cache ou biaise. Soit on tait touch et on le taisait, soit on en tirait gloire et on avait tort. Pendant longtemps, on a eu

    tendance sous-estimer les vritables dangers lis la contrefaon : cono-miques, car la contrefaon dtruit des emplois, mais aussi dangereux pour les consommateurs qui se sont tromps sur la vritable nature des produits. LOrga-nisation mondiale des Douanes (OMD) qualifie la contrefaon de crime du XXIe sicle, et celle-ci revt dsor-mais un caractre endmique. Mal-heureusement, malgr la mise en place de plusieurs politiques charges de lradiquer, le phnomne sest adapt aux nouveaux modles conomiques pour se propager travers le monde via les nouveaux rseaux de transports et de communication.

    DES CHIFFRES ACCABLANTSSelon des statistiques des Douanes algriennes, rvles lors la deuxime Journe annuelle sur la marque et la contrefaon, organise par RH. International Communication, Alger en juin dernier, sous le patronage des ministres de lIndustrie et des

    Mines et du Commerce, 586 750 articles contrefaits ont t retenus durant lanne 2014. La rpartition par type de produit est comme suit : produits cosmtiques (60%), article de sport (16%), production alimentaire (11%), pices dtaches (6%), lectro-mnager (5%) et production lectrique (2%). La rpartition par pays dorigine est Chine (93%) et Inde (7%). Phares blouissants, pare-chocs moins rsis-tants, pices de carrosserie prmatur-ment oxydes, soudures mal rparties, filtres inefficaces, plaquettes de frein rpondant moins bien, les pices de contrefaon pour vhicules peuvent comporter des risques en termes de s-curit. Certaines contrefaons frlent la perfection en apparence. Pour la scurit, cest autre chose !Le nombre des supports saisis au niveau de lOffice national des droits dauteur et droits voisins (ONDA) est pass de 828 416 en 2013 1 086 596 en 2014. Les formes de contrefaon, selon lONDA, sont la mise en circu-

    lation de supports duvres contrefaits et/ou la communication au public dune uvre ou dune prestation sans autorisation pralable du titulaire des droits, de ses ayants droit ou de son reprsentant lgal. Plus prcisment, selon larticle 151 de lordonnance 03-05, le dlit de contrefaon est dfini comme tant la divulgation illi-cite dune uvre, latteinte lintgrit dune uvre ou dune prestation, la reproduction dune uvre ou dune prestation sous forme dexemplaires contrefaits, limportation, lexporta-tion, la location, la mise en circulation ou la vente dexemplaires contrefaits dune uvre ou dune prestation, la communication par reprsentation, excution publique, radiodiffusion, cblodistribution ou par tout autre moyen de transmission ou de traite-ment informatique. Le problme de la contrefaon est aggrav par le march qui se mondialise de plus en plus et les biens matriels deviennent de plus en plus complexes ainsi que

    les dplacements de biens matriels lchelle mondiale qui se dveloppent et peuvent emprunter des canaux non-traditionnels, estime Tarzalt Hamza (Ianor). On a longtemps pens que la contrefaon frappait essentiellement lindustrie du luxe et que le fait dtre copie tait en quelque sorte la ranon du succs.Peu peu, les milieux privs et les autorits ont pris conscience quelle touchait tous les domaines de lcono-mie, quelle cotait extrmement cher (entre 200 et 360 milliards de dollars, soit 5 7% du commerce internatio-nal) et quelle pouvait parfois mettre en danger la scurit et la sant des consommateurs, allant jusqu pro-voquer des dcs. Nous sommes tous potentiellement concerns, plusieurs titres, parce quen achetant des pro-duits contrefaits (une fausse montre, un faux sac, un faux parfum, un faux mdicament), on alimente ce mar-ch parallle et illgal.

    Kamel Benelkadi

    FAUSSES LUNETTES, PICES DTACHES ET CRMES SOLAIRES

    Les nouveaux procds de la contrefaon

    L e taux de russite de 51,36%, qui a beau tre le plus lev depuis trois ans, rvle les limites du systme actuel dvalua-tion scolaire. Enseignants, pdagogues et parents dlves sont unanimes juger que les chiffres ne sont plus reprsentatifs du niveau des lves. La tutelle a t rduite, depuis linstauration des rformes, la gestion des flux et est appele aujourdhui raliser ce saut ncessaire pour passer une autre tape, celle de la qualit de lenseignement et de la rhabilitation, entre autres, du baccalaurat qui constitue le premier plus important examen dans la scolarit des Algriens. Car, du point de vue dune grande tranche denseignants, le baccalaurat est rest longtemps tributaire des conditions gnrales de scolarit, caractrises notamment par la priorit donne exclusive-ment la gestion des flux des lves au dtri-ment de la modernisation des systmes dva-luation. Le secteur de lducation navait pas trop le choix. Il fallait faire face aux impor-tants effectifs dlves qui atterrissent tous les niveaux de la scolarit. Surcharge, pnurie denseignants, quipements, ralisation des structures Le baccalaurat reflte au-jourdhui les consquences de cette approche. Avait-on rellement le choix ? Aurions nous pu opter pour un diplme sanctionnant un volume dfini de connaissances ? Ou plutt tions-nous obligs de retenir celui sanction-nant simplement un certain nombre dannes dtudes ? sinterroge Idir Achour, porte-parole du Conseil des lyces dAlgrie, qui estime que cet examen montre aujourdhui quon est encore loin des objectifs fixs au lancement des rformes de Benzaghou.

    35% DES LVES ONT LA MOYENNE ANNUELLE Le syndicat estime que la ministre actuelle, Nouria Benghebrit, a donn des signaux forts dmontrant sa volont de mener le secteur vers ce saut, mais elle est appele faire plus defforts pour ce qui est des conditions de ralisation de ce bond conditionn par le soutien de tout le gouvernement. Car, selon le

    CLA, les rsultats obtenus au baccalaurat ne sont pas des indicateurs rels du niveau de nos lves. Le CLA estime que le taux des lves ayant obtenu la moyenne gale ou suprieure 10 durant lanne scolaire ne dpasse pas les 35%. Les questions et les barmes des sujets taient trs avantageux pour les lves. Le CLA se rjouit, par ailleurs, de lorgani-sation par la tutelle de la confrence les 25 et 26 juillet, qui sera consacre lvaluation de lenseignement secondaire. Nous esprons que des mesures relles pour la refonte du baccalaurat seront prises et les autres exa-mens de fin de cycle doivent tre plus ralistes. Le secteur doit bnficier de lappui de toute la socit et des pouvoirs publics pour lam-lioration de la qualit de lenseignement. La rhabilitation de lenseignement professionnel doit galement tre cet outil efficace pour soulager la pression sur lenseignement gn-ral, soutient le syndicaliste. Bachir Hakem, professeur de mathmatiques, sinquite quant lui du sort des 439 000 nouveaux universi-taires alors que nos capacits daccueil ne

    peuvent dpasser les 300 000 places universi-taires en premire anne. Comment arrivera-t-on grer le cas des 414 780 candidats qui ont chou quil faut imprativement placer dans lducation ou dans les centres de for-mation ? Les beaux discours sont dpasss, lche-t-il. LUnion nationale des personnels de lducation et de la formation abonde dans le mme sens : Les rsultats du bac 2015 montrent les limites du systme dvaluation en vigueur depuis des dcennies. Messaoud Amraoui, charg de linformation, estime que la tutelle est appele en urgence dcrter des mesures permettant, en mme temps, de rhabiliter cet examen en sanctionnant les connaissances relles des lves et en lanant des mcanismes pour ne pas les pnaliser. Pour ce syndicat, un dbat srieux autour du baccalaurat simpose pour des mesures sur le court terme. Aucune entreprise srieuse ne peut donner ses rsultats sans la rhabilitation du conseil des classes, soutient le mme syndicaliste.

    Fatima At Khaldoun-Arab

    LONGTEMPS RDUIT LA RGULATION DES FLUX DES LVES

    Le bac en qute dun saut qualitatif

    PHO

    TO: D

    . R.

    Dcrocher le bac, le premier examen important pour les Algriens

  • C O N O M I EEl Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 6

    Le rebond des cours du baril de brut naura pas dur. Ces derniers devraient mme subir des pressions la baisse jusquen 2016 et le point le plus bas du march est encore venir. Cest du moins ce prvoit lAgence internationale de lnergie (AIE) dans son rap-port mensuel publi hier. Il est vrai que loffre sur le march reste largement excdentaire et lorientation des cours demeure baissire. Il aura dailleurs suffi dune secousse pour que le march inscrive de nouveau un recul des cours en dbut de semaine, en lchant plus de 7% en une journe. Il est clair que la crise grecque y est pour beau-coup. La dbcle des Bourses chinoises et les ngociations sur le nuclaire iranien ont gale-ment pes sur les cours. Depuis, ces derniers se sont lgrement redresss, avec la reprise des Bourses chinoises, tandis que la perspective dun accord sur le nuclaire iranien semble sloigner. Hier encore, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en aot a gagn 47 cents, 59,08 dollars, au cours des changes europens. Le baril demeure cependant sous pression. La publication, mercredi, des stocks amricains doit et annonce une nouvelle hausse avec un niveau jamais atteint depuis 8 ans. Il est donc clair que la surabondance de loffre persiste et plombe les marchs. LAIE estime dailleurs que face une offre de plus en plus abondante et une dclration de la croissance de la demande, la phase de rajustement du mar-ch se poursuivra jusquen 2016. Pis encore,

    lAIE estime qu il se peut que le point bas du march soit encore venir. Lorganisme, qui reprsente les intrts des pays consommateurs de ptrole, prcise dans ce sens que la surabon-dance de loffre persistera durant ce deuxime trimestre 2015 et devrait se poursuivre en 2016. LAIE pointe une demande atone qui ne devrait pas tre suffisante pour compenser la croissance de loffre. Ainsi, lAgence table sur une croissance de la demande mondiale de lordre de 1,2 million de barils par jour (b/j) en 2016, contre 1,4 million b/j en 2015. En parallle, la reprise des forages de schiste amricain ainsi que la posture de lOPEP inquitent. LAIE estime que le calendrier attendu du r-quilibrage sest quelque peu modifi, mais le scnario na pas chang. La rponse de loffre la baisse des cours est en route. Et de prci-ser quil faudra peut-tre une nouvelle baisse des cours pour que cette rponse se dploie en totalit. Notons par ailleurs que le Fonds montaire international (FMI) a estim, dans sa mise jour des prvisions de croissance mondiale publie jeudi, que malgr un rebond des cours du brut au second trimestre 2015, le prix moyen attendu pour 2015, savoir 59 dollars le baril, () une hausse un peu plus faible est prvue pour 2016. Linstitution de Bretton Woods exhorte ainsi les pays exporta-teurs de ptrole de la rgion MENA ajuster les dpenses publiques la baisse des recettes ptrolires lorsquil nexiste pas despace bud-gtaire. M. R.

    SELON LAIE

    Les cours du brut risquent de baisser de nouveau

    Le ministre bloque lindustrie algrienne

    Vers la fermeture du complexe Polymed de Skikda

    ISSAD REBRAB ACCUSE ABDESSALEM BOUCHOUAREB PTROCHIMIE

    Le ministre de lIndustrie et des Mines, Abdessalem Bou-chouareb, en prend une nou-velle fois pour son grade. Et cest aujourdhui au tour dun capitaine de lindustrie de lui reprocher, en tant que premier responsable du secteur, le blocage de lindustrie algrienne. Le patron du premier groupe priv algrien, Issad Rebrab, a point un doigt accusateur vers le ministre et ces prdcesseurs la tte du dpartement. Sans doute excd par le blocage dun projet de ligne de production de 400 000 lave-linge de marque Brandt destins lexportation et qui dort dans les tiroirs du ministre depuis le mois de novembre dernier, le PDG du groupe Cevital charge le ministre, se disant ne pas comprendre le blocage de ses projets qui offrent pourtant des avantages en termes de cra-tion demplois et de richesses. Il a estim, mercredi soir au cours dune interview accorde la chane de tlvision prive, Dzar News, que ces blocages peuvent sexpli-quer par des considrations ido-logiques et rgionalistes. Il ajoute dans ce sens que certains dci-deurs, qui nont pas fait leur muta-tion, sont toujours bloqus dans les annes 1970. Issad Rebrab dit tre tonn quil faille toujours deman-der une autorisation pour investir.

    Et de sinterroger : Pourquoi bloque-t-on Cevital, alors que cest le premier contributeur au budget de lEtat, aprs Sonatrach et le premier exportateur hors hydrocar-bures. Issad Rebrab sinsurge ainsi contre le refus du ministre de lIndustrie daccorder une autorisation pour lacheminement dune chane de production de machines laver, dont 70% des quipements sont neufs. Il explique ainsi que largu-ment avanc par le dpartement de M. Bouchaoureb ce refus est li au fait que les quipements impor-ts englobent 4,5 millions deuros dquipements rnovs est insuf-fisant pour justifier le blocage dun projet prvoyant la production de

    400 000 lave-linge partir de la fin 2015, et devant gnrer 80 millions deuros de revenus lexport.Le patron du groupe Cevital, ex-plique aussi quil nest pas le seul oprateur souffrir de blocage. Et dajouter que dans le cas de Cevi-tal, le groupe a introduit plusieurs projets novateurs, qui auraient per-mis lAlgrie de passer du stade dimportateur celui dexportateur. Il voque ainsi son projet de tritura-tion de graines olagineuses et dont les autorisations attendent depuis plus de dix ans. Il en est de mme pour le port Cap Djinet qui devait englober des units de construction navale, de construction automobile et de ptrochimie. Issad Rebrab rappelle

    avoir demand une autorisation pour limplantation dune unit sidrurgique Bellara, attribue depuis aux Qataris. Que dire alors de son projet dimplantation dune unit ptrochimique Arzew. Re-brab sinsurge ainsi quaprs avoir acquis un terrain Bethouia, on lui ait impos une entre de Sonatrach hauteur de 51% dans le projet. Mon dossier est pass cinq fois au CNI, et on a amnag la loi spcia-lement pour ce cas, a-t-il expliqu, avant de se rvolter en disant ne pas comprendre comment un ministre de lIndustrie peut dire que les pouvoirs publics lont encourag et avantag. Issad Rebrab indique dans ce sens que le plus frustrant est de voir un ministre de lIndustrie (Abdessalem Bouchaouareb, ndlr) bloquer lindustrie algrienne.Issad Rebrab, qui a galement dres-s un tableau des nombreux projets du groupe Cevital linternational, devant crer des synergies entre lindustrie algrienne et les mar-chs internationaux, dit regretter labsence daccompagnement des autorits algriennes aux oprateurs nationaux linternational. Il a dans ce sens prcis que les reprsen-tations diplomatiques demeurent malheureusement accroches un accord des autorits dAlger.

    Melissa Roumadi

    Le ministre de lEnergie semble avoir enfin tranch sur le sort du complexe Polymed de Skikda en proie, depuis des annes, dnormes difficults de production et de com-mercialisation face aux produits finis impor-ts et un endettement excessif ayant impos un impratif de liquidation qui na jamais t excut. Un dficit de longue dure et une dsutude qui na jusqu prsent donn lieu aucune raction ferme de la part des responsables du secteur, laissant cette entreprise, qui engloutit des investissements colossaux depuis une dizaine dannes, dans un tat vgtatif et accentuant les pertes de Sonatrach sur ce projet lanc en grande pompe par Chakib Khelil en 2005. En visite hier Skikda, le ministre de lEnergie, Salah Khebri, a assur que le com-plexe Polymed de production de polythylne haute densit (PEHD) de Skikda, en dficit depuis quelques annes, sera soit restructur, soit ferm avec une redploiement du personnel dans dautres units. Les nombreuses diffi-cults de lunit qui se sont en effet enchanes depuis quelques annes et se sont irrmdiable-ment accentues depuis la fermeture du com-plexe matire plastique (CP1K), qui produisait la matire premire, lthylne, ncessaire au fonctionnement du complexe, et les difficults dapprovisionnent sur le march international. Lunit dont la dcision de cration remonte 1990, suite une joint-venture entre lENIP et lespagnol Repsol avait initialement une capa-cit de production de 130 000 tonnes par an de PEHD mais elle na officiellement t mise en service quen 2005. Les difficults dapprovi-sionnement et le dficit de production se sont vite enchans poussant le partenaire espagnol se retirer du projet pour cause de non-ren-tabilit. Contre toute logique conomique, et en labsence de dcision politique en vue de trouver une solution au problme, les efforts dassainissement se sont alors multiplis pour sauver le complexe et viter sa liquidation. Au-jourdhui, le nouveau ministre semble vouloir trancher dans le sens de larrt du complexe. Il a affirm que des instructions ont t donnes Sonatrach effet de prendre les mesures nces-saires pour fiabiliser cette unit dans le cadre des efforts du dpartement de lEnergie visant trouver la solution mettre en uvre pour ce complexe. La situation de Polymed reste, selon le ministre, inacceptable et ne peut perdurer, mais rassurant les travailleurs quant leur ave-nir professionnel.

    Zhor Hadjam

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    14 19 ans. Prise en charge totale

    La zone euro a reu, jeudi soir, dans les temps, les nouvelles propositions de rformes promises par la Grce pour esprer obtenir un troisime plan daide et rester dans la zone euro. La Grce se plie, ainsi, aux exigences de ses cranciers sur de nombreux points. Le nouveau plan prvoit, notamment, une hausse des taxes sur le transport maritime et une suppression, pour la n 2016, de la scalit avantageuse dont bn cient ses les, composantes essentielles de lindustrie du tourisme. Il est aussi prvu de relever la TVA sur la restauration 23% (pour lhtellerie 13%), de prsenter une rforme des retraites et de xer un calendrier ferme pour les privatisations de di rentes proprits de lEtat, dont le port du Pire et les aroports rgionaux. La Grce propose notamment de supprimer par tapes lhorizon n 2019 le complment de pension pour les retraits les plus modestes. Elle compte aussi rduire les dpenses en matire de dfense dun montant de 300 millions deuros dici la n 2016. En change des e orts consentis, Athnes rclame un nancement de 53,5 milliards deuros pour couvrir les obligations lies sa dette jusquen 2018. Le gouvernement du Premier ministre, Alexis Tsipras, veut aussi que ses cranciers revoient les objectifs en matire dexcdent primaire pour les quatre prochaines annes et un repro lage de la dette long terme. L. M.

    GRCENouvelles propositions pour empcher la faillite

  • El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7

    ALGER INFOSOIRES DU RAMADHAN

    Les familles sortent dans les jardins et lieux de concerts

    HAMADI NAZIM. Directeur de lEpic Art et Culture

    Donner vie aux soires des Algrois

    Quel est le programme que lEpic Art et Culture a concoct pour le mois du Ramadhan et la saison estivale ?

    Nous avons labor un pro-gramme en fonction de paramtres bien dtermins. Ce programme rpond tantt des besoins exprims par le grand public, tantt une ten-dance gnrale saccordant avec les

    nouvelles orientations des pouvoirs publics. Dans le cadre de notre dmarche visant appliquer ce sch-ma de travail, nous avons investi plusieurs lieux de dtente et de villgiature, tels que les plages, les ports de plaisance, les places publiques et les pis-cines. Nous assurons par un encadrement spcia-lis, la mise en uvre de programmes danimation culturelle et artistique au profit des familles, et ce, non seulement durant le mois du Ramadhan mais galement durant toute la saison estivale. Les mati-nes, lanimation est des-

    tins aux enfants. A partir dune cer-taine heure du soir, un programme spcial pour les familles est mis en uvre.

    Quel est le but recherch tra-vers ces activits ?

    Le but recherch est daccom-pagner les efforts de lEtat visant amliorer la qualit de vie des

    citoyens. Les familles algroises peuvent dsormais renouer avec les plaisirs quoffrent les sorties noc-turnes. Nous essayons de crer de lanimation culturelle pour encou-rager les familles sortir. La capi-tale arbore une seconde vie durant les soires, au grand bonheur des familles, qui, des annes durant, se sont clotres dans leur appartement. Signalons que cest pour la premire fois cette anne, que les plages sont administres directement par la wilaya. Les Epic de wilaya sont impliqus dans la gestion des plages et de la saison estivale, chaque Epic dans son domaine. LEpic Arts et Culture a un rle important. Il consiste mettre en place une ani-mation permanente. Lexemple qui illustre lapplication sans faille de ce programme est la plage dEl Kadous et Khalloufi. Des chapiteaux, des scnes et mme des bibliothques ambulantes ont t installs mme ces plages.

    Quels sont les moyens finan-ciers dgags pour laccomplis-sement et la russite de toutes ces oprations ?

    Nous avons un programme qui stale sur toute lanne. Lanima-tion au niveau des sites de baignade sinscrit dans le cadre de ce mme programme. Le financement de toutes ces activits est par voie de consquence rpertori dans le cadre du programme global. Reste les moyens matriels spcifiques ces oprations, que nous mettons disposition des quipes charges de concrtiser le programme dani-mation.

    Le Premier ministre vient dinaugurer rcemment une cole de musique Kouba, pouvez-vous nous en parler ?

    Lcole de musique nouvelle-ment ralise et qui est mise sous la tutelle de la wilaya travers lEpic Arts et Culture est un acquis

    immense pour la culture. Elle peut accueillir jusqu 700 lves dans diffrentes disciplines. Ces lves sont encadrs par une quipe pda-gogique qualifie compose dune trentaine denseignants. Il est prvu lenseignement de plusieurs dis-ciplines musicales, telles que le piano, le violon, le violoncelle, la guitare, le kanoun et le luth. Ainsi que le thtre, la chorale, le chabi, landalou et le solfge. Lenseigne-ment sera scind en deux parties : la thorie et la pratique. En plus de la musique universelle, nous avons voulu donner cette cole une touche typiquement algrienne tra-vers lenseignement de la musique andalouse et le chabi. Des instru-ments tels que le qanoun, le luth et le tar seront enseigns. K. S.

    L es habitants de la capitale sortent de plus en plus la nuit. Les nouvelles ralisations ddies la villgiature et la dtente favorisent cette tendance, notamment durant le mois sacr du Ramadhan. Ds la rupture du jene, les familles se ruent sur les jardins publics, les esplanades et les lieux de concerts. A Rouiba, cest le jardin botanique rcem-ment ouvert au public qui est chaque soir pris dassaut par les familles. Lendroit a t im-peccablement ramnag. Entre les pelouses carres, des alles verdoyantes permettent aux adultes de dambuler tranquillement et aux enfants de sadonner aux jeux. Le jardin a t ferm des annes durant. Les autorits locales se sont montres incapables de grer et de suivre les travaux de ramnagement qui ont accus un norme retard. Maintenant que le jardin est ouvert, les familles peuvent profiter amplement des commodits que cet espace

    leur offre, confie un habitant de Rouiba.Dans lest de la capitale, dautres lieux sont frquents par les noctambules. A El Marsa, ce sont les falaises surplombant la mer qui sont chaque soir envahies par les visiteurs. Des amnagements ont t raliss tout au long de cet escarpement naturel. Les familles sinstallent sur les bancs et profitent de la vue que leur offrent les berges. Outre ces endroits, la Promenade des Sablettes est le lieu le plus frquent par les familles. En plus des concerts de musique qui sont organiss chaque soir, la Promenade des Sablettes offre la possibilit aux visiteurs de se dtendre entre un espace glauque et lair marin qui souffle continuellement sur les grves. Certains visiteurs en ont fait leur deuxime foyer.A partir dune certaine heure de laprs-midi, des familles entires saffairent prparer

    les tables et poser le couvert. Elles ont pris habitude de rompre le jene dans cet endroit ferique et de passer toute la soire jusquau shour. Ce nest que trs tard la nuit quelles rallient leur maison. Nous rompons le jene dans le jardin. Nous nhsitons pas ramener tout ce dont nous avons besoin pour le ftour, y compris les tables et les chaises. Aprs le ftour, nous passons des moments agrables en famille. Les jeunes peuvent assister aux concerts de musique qui sont donns au niveau de lesplanade, quant aux plus gs ils peuvent siroter un th sur la pelouse ou sous un palmier, raconte un chef de famille. Cependant, cette atmosphre familiale est altre par la prsence de plus en plus envahissante des vendeurs la sauvette. Ces derniers sillonnent les alles de la prome-nade pour vendre des jouets. Les pouvoirs publics ont dpens beaucoup dargent pour

    raliser cette promenade, dou la ncessit de la prserver. Laisser ces jeunes marchands informels couler leurs marchandises dans ce jardin va lui porter un grand prjudice, soutient un visiteur. Par ailleurs, durant les moments de grande affluence, les voitures qui ac-cdent au parking de la Promenade sont mal orientes par les agents de lEgctu. Certains automobilistes, en sacquittant des frais de stationnement, accdent au parking et garent leur voiture comme bon leur semble, gnant parfois le passage aux autres automo-bilistes. Au moment de quitter le parking, des automobilistes peinent trouver la sortie tant lanarchie embrouille les issues. Sagissant de la scurit, la Promenade des Sablettes est continuellement sillonne par les agents de scurit et les policiers qui par-courent les moindres recoins. K. Saci

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environsSAMEDI 11 JUILLET 2015

    Fadjr.... 03:43Chorouk ....... 05:39Dohr .. 12:54

    Asser .. .. 16:43Maghreb .. .. 20:07cha ......... 21:50

    Hamadi Nazim

    Aprs la rupture du jene, les familles algroises sortent pour des moments de dtente et de plaisir.

    La capitale vit au rythme du mois de Ramadhan

    PHOTOS D. R.

  • DIABTE ET HTA GUELMALes habitants se prtent un dpistage prcoce

    D epuis le dbut du mois de ramadhan, une campagne de dpistage prcoce de lhy-pertension artrielle (HTA) et du diabte, diligente par le service de prvention gnrale de la direction de la sant et de la population est en cours travers le territoire de la wilaya. Une premire lchelle nationale, puisque ce genre de dpistage, na, jusqu aujourdhui, jamais eu lieu en dehors des structures de sant. Cest sur la voie publique, deux heures aprs la rupture du jeune, que des quipes de mdecins, paramdi-caux et psychologues sont installes, proximit dune tente dresse loccasion, pour recevoir les passants et passantes qui souhaitent prendre leur tension artrielle et glycmie. Cest la premire fois que je mesure ma gly-cmie (2g11), je ne suis pas tonne javais des soupons avec toutes les sucreries, gteaux et boisons gazeuse que jingurgite aprs le ftour. Mon rgime alimentaire est catastrophique depuis quelques mois dj ? Aujourdhui je suis fixe, nous dclar hier, une femme la cinquantaine, proximit dun poste de dpistage sur le boulevard Souidani Boudjemaa au centre ville. Nous nous sommes fixs de dpister, durant le mois de ramadhan, 15000 habitants de la wilaya. Nos quipes sont issues des EPSP de Guelma, Oued Zenati, Bouchegouf, Tamlouka et de lEPH Ibn zohr de Guelma,nous dclare, ce sujet, le Dr Sad Djouama, responsable du service de pr-vention, et dajouter : Durant la priode allant du 18 au 30 juin 2015, 7393 personnes des deux sexes ont t examines. 10 % sont des cas positif hyper-tendus et 6 % diabtiques. Et de conclure : il sagit dun dpistage prcoce. Les personnes que nous avons examines devront passer des explora-tions approfondies pour tre pris en charge. En clair, cette premire valuation montre que beaucoup dhabitants ignorent quils sont ma-lades. Le diabte et lhypertension sont des maladies sournoises, beaucoup de patients ont vcu avec durant une dizaine dannes et lont d-couvert que rcemment. Gnralement les dgts sont importants. Cest pour cette raison quil faut faire des bilans au moins chaque anne, lance un appel la population, un paramdical, qui a vu dfiler durant sa longue carrire des cas de ccit, damputation et autres squelles du diabte tardivement pris en charge et des cas dhmiplgie (perte de la motricit dune moiti du corps) des suite dune hypertension. Karim Dadci

    Incendie de rcolte Nechmaya Un incendie a rduit en cendre, dans laprs midi du mardi 7 juillet, six hectares de bl sur pied, un verg de 20 oliviers, des botes de pailles et 50 mtres linaires de figuier de barbarie. Ce sinistre qui a ncessit lintervention de lunit principale de la protection civile de Guelma au lieu dit El KEF, a permis, a cette dernire lors de cette opration de circonscrire le feu et dviter sa propagation six maisons, une table, le reste du verger compos de 180 oliviers et des 6 hectares de cultures cralires encore sur pied. K. D.

    El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7

    R G I O N E S T

    Les candidats crient au scandale

    CONCOURS DANS LE SECTEUR DE LDUCATION SOUK AHRAS

    Le problme du barme a t signal par plus de douze protestataires rencontrs proximit de la direction de lducation.

    Le nouveau dispositif dinsertion professionnelle wassiti a donn des rsultats probants.

    D s laffichage officiel, jeudi dernier, des rsultats du concours professionnel organis par la direction de ldu-cation de la wilaya de Souk-Ahras pour le recrutement de 139 ensei-gnants (plusieurs spcialits inclu-ses), des dizaines de jeunes ont pris dassaut le sige de ladite direction pour mettre des signes forts de protestation. Le premier arriv, cria : Vous tes tous des corrompusjai trim dans se secteur durant plusieurs annes en qualit de contractuel et voici la finalit ; chacun de vous a pris son quota, sans la moindre pi-ti. Un deuxime candidat, arriv

    quelques secondes plus tard, abon-dera dans le mme sens : Les dos-siers des privilgis sont bourrs de documents scanns et de fausses attestations de travail dlivres par des directeurs dtablissements v-reux et valides par la direction de lducation ainsi que les services de la fonction publique. Au moment o tout le monde ten-tait dapaiser les esprits, un jeune a russi atteindre le troisime tage o il tenta de se jeter du haut de limmeuble. Il fut empch, in extremis, par un citoyen. Yacine Chaouch, un cas parmi des dizaines de candidats lss, a dclar (pi-ces justificatives remise el-wa-

    tan): jai occup le poste densei-gnant en langue franaise au lyce El-Farabi, et ce du 10/01/2012 au 22/02/2015, ce qui me donne le droit aux point danciennet conformment au barme officielle reconnu par Benghebrit . Or, voici ce qui sest pass lors de ltude des dossiers : toutes mes attesta-tions de travail ont disparu et cest pour avantager dautres candidats, jen suis certain. Ce mme problme a t signal par plus de douze protestataires rencontrs proximit de la di-rection de lducation. Le barme prcit qui prvoit un point pour chaque anne exerce dans un

    tablissement scolaire ou tout autre structure pdagogique, notamment celles relevant de la formation professionnelle, est au centre de la polmique mme par les mem-bres des commissions charges du classement des dossiers et o de graves anomalies ont t dceles. Des candidats accusent aussi les responsables chargs de mener terme cette opration davoir pro-cd au systme des quotas entre parties influentes. Nous avons vainement tent de prendre attache avec le responsable du service des examens, rest ab-sent toute la demi journe dhier.

    A. Djafri

    De nouvelles mthodes de fonctionnement pour mieux placer les sans emploi

    MARCH DU TRAVAIL

    PLACEMENT DE 1410 DEMANDEURS DEMPLOI

    Le nouveau dispositif dinsertion profes-sionnelle wassiti (intermdiaire) lanc lchelle nationale aux fins de maitriser le flux des demandeurs demploi et la maitrise du suivi, par le biais dun fichier national qui porte tous les dtails concernant les candidats au travail, a donn des rsultats probants Souk Ahras. Se-lon le premier responsable de lAWEM (Agence de Wilaya de lEmploi), en loccurrence Abder-rezak Mazouz, cette nouvelle mthode de fonc-tionnement a permis aux agences wilaya et lo-cales de raliser de meilleures performances en matire de placement. Il suffit de consulter le fichier national pour pouvoir identifier le candi-dat linsertion professionnelle dans le cadre de nos dispositifs, quelle que soit sa wilaya dori-gine ou lanne du dpt de son dossier. Tous les lments ncessaires pour ltude de son profil y sont mentionns avec force dtails, et cest l, devons nous reconnaitre, une dmarche profes-sionnelle qui nous fait gagner un temps prcieux et contribue davantage renforcer la crdibilit de nos services, a dclar le mme responsable. Par les chiffres, lAWEM de Souk Ahras compte pour lanne 2015, 10547 demandes demploi dont 2477 gs de moins de 25 ans. Pour cette dernire tranche de jeunes demandeurs de tra-vail, la situation est, on ne peut plus, complexe car il est indiqu, selon les taux officiels, le refus de certaines taches notamment dans le secteur du btiment o le manque de main duvre est srieusement ressenti.

    PLUS DE 10000 POSTES ATTENDENT POSTULANTSSyno-hydro, une firme chinoise des plus per-formantes offre dans le cadre de la coopration dans le domaine de cration des postes demploi permanents pour les jeunes algriens, plus de 10.000 postes Souk Ahras. LAWEM locale na pu que satisfaire que moins de 3%, et pour cause les personnes convoques refusent loffre pour des raisons diverses et prfrent attendre dautres crneaux tels que le gardiennage. Dautres prfrent carrment marger chez lemployeur sans contre partie. A une question dEl Watan relative au non respect des rgles de placement de la part de certains responsables dentreprises et autres

    boites publiques et prives notamment dans le secteur de lindustrie et du btiment, le directeur de lAWEM rpondra : Nous avons dsormais des brigades mixtes qui se chargent du suivi des placements par rapport la lgislation du travail () mais nous veillons aussi au respect de lengagement du travail de la part de la per-sonne intgre dans ces mmes secteurs. Dans son bilan de lanne en cours, lagence de wilaya a, toutefois, russi placer 1410 candi-dats au travail, 390 personnes sans qualification incluses. Des universitaires (77 dossiers) et autres (943 dossiers) ont, tous, connu le mme rsultat. Des conventions avec dautres structu-res pdagogiques telles que la formation profes-sionnelle, ont t mises en application pour for-mer au profit de lANEM un personnel qualifi dans certains petits mtiers. Des apprentis sans

    qualification sont forms notre demande pour une dure dtermine. Les personnes concer-nes peroivent 3000 DA comme prsalaire et sont prises en charge aprs leur formation, a expliqu le directeur. Sagissant des conditions daccueil des jeunes demandeurs demploi, Abderrezak Mazouz ajoutera que la moderni-sation des moyens de gestion concerne aussi la formation des cadres chargs de laccueil et de lcoute des citoyens. Pour ce faire, des instruc-tions relatives la vulgarisation des textes et lorientation des demandeurs dinformation sont strictement respectes. Un nouveau sige pour abriter les bureaux de lAWEM et la modernisa-tion-extension des bureaux des ALEM (Agences locales de lemploi) implantes dans les autres communes, entre dans ce mme cadre, selon le mme responsable. A. D.

    PHO

    TO: D

    .R.

    ANNIVERSAIRECoucou cest moi, Dina Boussouf. Jai sou hier ma

    premire bougie. Jai dj un an.

    Un an de pur bonheur auprs de Mama Imene et Papa Ahcene. Jai eu

    droit beaucoup de bisous, mais surtout de jolis cadeaux de la part de

    mes tendres grands parents, tantes et oncles. Je me suis vraiment rgale.

  • El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 7

    Une bou e doxygne pour les enfants

    ORAN INFO

    Le Centre de conventions dOran abrite la 3me dition du salon international de loisirs et de divertissements Megaland.

    ARZEW

    La mendicit en hausse

    E n ce mois de Ramadhan qui a concid avec le dbut des va-cances dt, le manque despaces de loisirs et de divertissements se fait fortement ressentir par les familles et leurs enfants Oran. Hormis certains espaces comme le jardin de Sidi Mhmed et le parc dattraction dEl Hamri, les familles ne trouvent pas o passer leurs soires ramadanesques et nhsitent pas investir les ronds-points. Pour offrir ces enfants des moments agrables, le Centre des conventions dOran abrite depuis la semaine passe la 3me dition du salon international de loisirs et de divertissements Megaland. Un petit tour au niveau du salon nous a permis de constater lambiance de fte qui rgnait et la joie des enfants. Entre 2000 et 3000 visiteurs affluent sur le salon quotidiennement, nous dira lun des organisateurs. Ayant pour objectif

    denrichir lanimation culturelle dans ses dimensions ducatives et divertissantes, le salon attire de plus en plus de familles et denfants venus de plusieurs wilaya du pays, comme le tmoigne cette mre de famille venue de An Tmouchent, mon fils a eu son examen de 5me et comme notre wilaya ne dispose pas dimpor-tants lieux de dtente et de loisirs, je lai ramen Oran pour profiter du salon Megaland. La tenue du salon est venue point nomm, dira un autre pre de famille habitant Maraval. Et dajou-ter: nos enfants sont en vacances et il n y a rien faire, et nulle part o aller! Aprs une longue anne de scolarit. Cest pourquoi je salue cette initiative. Jai mme invit un ami et ses enfants de la wilaya de Sidi Bel Abbs pour venir chez moi, afin de profiter de cet espace de loisirs. Pour confirmer la thse de la soif des enfants aux espaces

    de jeux, je vous invite faire un tour au parc dattraction dEl Hamri. Il ny a pas de place pour respirer. Si on jette une aiguille, elle ne risque pas de tomber par terre tellement il y a du monde et ce sont des chanes interminables devant les manges, lance El Houari rencontr au salon en compagnie de son pouse et ses deux filles. Le salon est ouvert du 5 au 18 juillet 2015 sur un espace de 10 000 m. Au programme, une large palette dactivits: jeux ludiques, vidos, une douzaine de structures gonflables, des parcours daventure, des toboggans, des trampolines, un circuit Quad enfants, Karting adultes et diverses animations indites. Aussi, des ateliers danima-tion sont proposs, touchant divers domaines tels que le dessin, la cuisine, les contes pour enfants. Les horaires douverture sont de 16h 19h et de 22h30 3h du matin. Nayla Hammoud

    Fi sabil Allah! littralement : pour Dieu. Dieu te le ren-dra!, Que Dieu te garde tes parents, tes enfants! Ces der-niers jours, tout coin de rue, la porte des mosques, prs des marchs, ces psalmodies pleurnichardes se multiplient. Des familles entires de men-diants ont dbarqu en ville lapproche de la priode de zakat el fitr (laumne pres-crite pour tout musulman la fin du mois de Ramadhan). Le phnomne nest pas nouveau, il est devenu plutt banalbien que pour de nombreux incrdules, le stratagme ne trompe plus. Moi, je pr-fre aider quelquun que je connais parce que je suis sr quil est dans le besoin, dit-

    on. Ces familles, pas com-pltes puisquil ny a que la femme et des enfants en bas ge, mme des bbs, etpas de pre, sont reconnues par la plupart comme des mendiants professionnels. Mme si, parfois, apitoy par la prsence des enfants, on met la main la poche. Des fois, on leur offre quelque chose (pain, lait, fruits, vtements pour en-fants), geste quelles nappr-cient pas vraiment, prfrant surtout une aumne sonnante et trbuchante. Cependant le mtier semble rentable. Ramadhan et pit aidant, des mes charitables se dlestent par acquis de conscience de 5 ou 10, voire 20 DA, pour payer en retour cette ava-

    lanche de bndictions dont la femme au visage masqu par un litham, ou mme la petite fillette, les gratifie ds leur ap-proche du coin quelle a choisi pour exercer. Pour ceux qui ont bien observ leur mange, ces pro de la manche ont un programme bien rgl. Elles commencent sinstaller vers 16h-16h30 (fin de travail pour les employs, heure des em-plettes, approche de la prire du Asr), elles restent jusqu lheure du ftour et, pour certaines, rompent leur jene sur place puis, comme par ma-gie, disparaissent. Quelques unes font des heures sup et prolongent jusquaprs la prire des taraouih -des fois quil reste des gnreux

    pas accrochs durant la jour-ne- et quittent la ville en douce. Quelques habitues dArzew passent la nuit la belle toile devant lcole maternelle face au commissa-riat. Il faut signaler quil sagit l de rseaux de mendicit qui, plus grave, utilisent les enfants comme leurre. Faut-il rappeler que la loi (art. 195 bis, section 4, JO n7 du 16-02-2014) punit dun emprisonnement de 6 mois 2 ans, quiconque mendie avec un mineur de moins de 18 ans, ou lexpose la mendicit. Cette peine est porte au double lorsque lauteur de linfraction est un ascendant du mineur ou toute personne ayant une autorit sur celui-ci. M. Milagh

    MOUDJAHIDIN

    SIDI CHAHMI

    LES DOSSIERS SOCIAUX ET MDICAUX NUMRISS

    UN OUVRIER MEURT PAR LECTROCUTION

    L e ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a procd, jeudi, dans le cadre dune visite de travail et dinspection, linauguration de plusieurs sites relevant de son dparte-ment ministriel Oran. M. Zitouni stait rendu au nouveau sige de la direction de wilaya des moudjahidine o il a reu des explications sur le nouveau systme de numrisation de consultation et traitement des dossiers par voie lectronique pour la prise en charge sociale et mdicale des moudjahidine, des invalides de guerre et des ayant droits. Le ministre a galement inaugur une stle symbolisant la paix, rige au niveau du rond-point de ha Essabah. Au niveau du muse du moudjahid, le ministre a annonc le lancement des travaux de rhabilitation de ce site et le renouvellement de ses quipements. A An El Kerma, il sest enquis de lavancement des travaux damnagement de deux cimetires des martyrs, avant de procder la baptisation de la bibliothque commu-nale dEs-Snia au nom du chahid Haddad Rachid. Enfin, le ministre a inaugur deux agences BDL, lune Es-Snia et lautre au centre-ville dOran. Commentant les vnements de Ghardaia, lors dune rencontre avec les membres de la famille rvolutionnaire la rsidence El Bahia, Tayeb Zitouni dira que ces vnements sont des actes visant la dstabilisation de la rgion, ce qui nous incite redoubler defforts et laisser de ct les intrts individuels restreints et de commenter : lhistoire na pas fait tat que lAlgrie avait combattu la France avec les divisions sectaires et ethniques. Mais avec son unit et sa solidarit qui ont conduit la naissance de la glorieuse arme de libration nationale. Lors de la mme ren-contre, le ministre des Moudjahidine dira que son dpartement ministriel nest pas fait que pour les licences de taxi, mais cest une institution denseignement de lhistoire de lAlgrie et sa transmission aux gnrations futures. Il dira galement que son ministre a mis en place un vaste programme pour encourager lcriture de lhistoire travers la ralisation de films et de documentaires. A. S. Y. et R. O.

    D eux ouvriers travaillant pour le compte du projet de rali-sation dun chemin priphrique reliant les localits dEl Kerma-Sidi Chahmi ont t grivement touchs, avant-hier, par un cble lectrique. Lun des deux blesss y succombera la suite de ses brlures aprs son vacuation vers les services des urgences de lE.H.U 1er novembre USTO. Cet accident mortel survenu sur le chantier a t caus suite une rupture dun cble lectrique de haute tension qui est tomb sur les deux ouvriers. Cette rupture, apprend-on, est le fait dune fausse manuvre de la part du conducteur dun engin de travaux publics. Notons que le deuxime ouvrier se bat contre la mort cause de la gravit de ses brulures. Une enqute a t ouverte par les lments de la gendarmerie nationale de la brigade de Sidi Chami. Zekri S.

    SALON DES LOISIRS MEGALAND

    HORAIRE HORAIRE DES DES

    PRIRESPRIRES

    Fajr 04h10Fajr 04h10

    Dohr 13h08Dohr 13h08

    Asr 16h57 Asr 16h57

    Maghreb 20h21Maghreb 20h21

    Isha 22h00Isha 22h00

    Install au Centre de conventions, Megalande draine la grande foule en ces soires du Ramadhan

    PHO

    TO :

    DR

    S U R L E

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    Dtente nocturne au jardin Sidi MHamed

    PHO

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    ABDE

    LKRI

    M B

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  • BIR EL ATER (TBESSA) Les travailleurs du

    complexe minier montent au crneau

    L tablissement rcent dune promotion interne au profit de certains cadres du complexe minier du phosphate si-tu Bir El Ater a suscit le mcontentement des autres. Ces derniers qui se disent recals par la direction montrent du doigt leur directeur de la mine, laccusant davoir fait preuve de favoritisme lencontre des travailleurs qui rem-plissent toutes les conditions telles que lanciennet, lge, le grade et autres. Ainsi, ils ont mont au crneau en occupant la direction de lusine, empchant laccs du personnel de la direction du complexe minier. Selon certains chos, le directeur tait contraint de quitter son bureau de crainte que la situation ne dgnre. Les protestataires rclament le d-part immdiat de leur directeur et lenvoi dune commission denqute par le groupe. Ils sont dtermins aller jusquau bout de leur revendications. Lakehal Samir

    CONSTANTINE600 ha pour des parcs industriels La ralisation de plusieurs parcs industriels sur une superfi-cie de 600 ha sera lance prochainement dans la wilaya de Constantine, selon les dclarations du wali Hocine Ouadah, lors de la visite effectue, mercredi, dans les communes de Hamma Bouziane et Didouche Mourad. En rponse aux questions des journalistes sur le manque de zones indus-trielles dans la commune de Hamma Bouziane, le chef de lexcutif a annonc quil y a trois programmes raliser dans le but de dvelopper linvestissement : le premier est le programme de la mise niveau des zones existantes dj, le deuxime consiste entreprendre les travaux dextension toujours dans des zones existantes, et le troisime est celui de la cration des parcs industriels sur le territoire de la wilaya, qui vient sajouter aux zones dactivit et dindustrie ralises ou en cours de ralisation. La question a t voque lors de la visite du ministre de lIndustrie et des Mines. Ce dernier a insist sur laccl-ration de ltude de ce projet, car il est trs important de raliser ce genre infrastructure sur une superficie de 600 ha. Cela va nous permettre de rpondre la quasi-totalit des instances, et encourager linvestissement, a expliqu le wali de Constantine. Ltude et la ralisation de ce projet ont t confies lagence nationale dintermdiation et de rgula-tion foncire (ANIREF). Yousra Salem

    3 000 habitants sans eau potable En marge de sa tourne, mercredi dernier, Hocine Ouadah, wali de Constantine, a affirm que tous les habitants de Constantine seront aliments en eau potable avant la fin de lanne 2015. Et lui dindiquer que sur environ un million dhabitants dans la wilaya , il ne reste que 3 000 sans eau potable. Ces 3000 habitants se rpartissent sur les diffrents douars isols de la wilaya. Et pour rpondre leurs besoins, il y a des projets dalimentation en eau potable (AEP) et la ralisation des rseaux damene au niveau de ces douars, a-t-il prcis. Toujours en ce qui concerne le dveloppement local des diffrentes communes, le chef de lexcutif a ajout que la wilaya de Constantine vient de bnficier de 2 milliards de dinars ultrieurement afin de rpondre aux ncessits des citoyens. Actuellement nous avons tous les moyens et les ca-pacits de faire face aux problmes existant et de les rgler, a-t-il rassur. Y. S.

    EL OUEDSaisie de 1132 poulets avarisLes lments de la gendarmerie de la brigade de la com-mune de Magrane (El-Oued) ont interpell hier lors dune patrouille sur la route, reliant les communes de Magrane El-Feidh (Biskra), une personne transportant bord dun camion frigorifique de marque Kia, 1132 poulets impropres la consommation, avons-nous appris de sources scuritaires. Inform, le Procureur de la Rpublique prs le tribunal de la commune Debila a prescrit louverture dune enqute et lenvoi de la marchandise aux services vtrinaires de lAPC pour analyses. La personne transportant cette quantit de poulets avaris a t conduite aux locaux de la gendarmerie locale pour les besoins de lenqute. L. Azzouz

    El Watan - Samedi 11 juillet 2015 - 8

    R G I O N E S T

    Des habitants dnoncent le mpris a ch par les lus

    CADRE DE VIE COLLO (SKIKDA)

    Ltat de la chausse menant et desservant la cit des 205 logements reste lune des plus dplorables Il suffit de la moindre brise de vent pour que les poussires envahissent les lieux.

    L a grande opration de revtement des routes de la ville de Collo na pas fait que des heureux. Cest le cas des habi-tants des trois blocs de la cit des 205 loge-ments implante au niveau de la cit Chikh en plein cur de Collo. Nous ne compre-nons pas lobstination des autorits locales nous ignorer encore et de faire comme si nous nexistions mme pas. Cela fait plus de 20 ans que nous vivons dans un semblant de bourbier et voil que lAPC nous oublie, une fois encore en omettant dinclure notre cit dans le programme de bitumage qui a pourtant touch toutes les cits et tous les lotissements de la ville de Collo. A croire que les lus nous en veulent, tmoigne un des habitants concerns. En effet, ltat de la chausse menant et desservant la cit des 205 logements, situe juste en face dune mosque reste lune des plus dplorable. Il suffit de la moindre brise de vent pour que les poussires envahissent les lieux.Mme les vides sanitaires sont emplis deaux infectes depuis plus de deux annes dj les autres cits ont bnfici dune opration dassainissement sauf la ntre, tmoigne un des habitants.Ces derniers se disent galement outrs par le clientlisme affich par les autori-ts locales qui ne se sont pas gns de repren-dre une fois encore la chausse menant et entourant la cit EPLF alors quelle ne souf-frait daucune altration et avait dj bnfi-

    ci dune opration de bitumage. Mme les routes des lots de lauto-construction et cel-les mme des constructions illicites ont t bitumes alors quau niveau de notre cit, si-tue pourtant au centre-ville, on continue de faire-fi de nos contrarits. De toute faon, le Tout Collo sait que les routes jouxtant les demeures et autres cits o habitent les lus ont de tout temps t favorises au dtriment des colliotes, rapporte lun des habitants

    de la cit des 205 logements. On apprendra plus tard que des dlgus de cette cit ont t reus par lun des adjoints au maire il a reconnu que notre cit avait t involon-tairement oublie et quelle devrait, trs prochainement, bnficier dune opration de bitumage, tmoigne lun des riverains. Comme quoi Collo, il faut vraiment crier haut et fort pour se faire comprendre.

    Khider Ouhab

    Ltat des lieux de la cit des 205 logements.

    VERS LE RENFORCEMENT DES CAPACITS DE STOCKAGE DES CARBURANTS

    Salah Khebri, ministre de lnergie tait Skikda, jeudi dernier, dans le cadre dune visite dinspection au niveau du ple hydrocarbures. Il a eu dabord senqurir des systmes de scurit dploys en vue de scuriser les units formant la plateforme ptrochimique et sest galement intress lefficience de la collaboration entre les units charges de lexportation des hydrocarbures et le savoir-faire de lentreprise portuaire de Skikda. Lors de la visite des deux raffineries de Skikda ( RA1K et RA2K), le ministre a profit de cette halte pour annoncer la volont de son dpartement de renforcer les capacits de raffinage du pays en optant pour la cration de

    nouvelles units dans dautres wilayas du pays. Il exposera par la mme occasion la mise en place dune stratgie articule autour du potentiel humain visant doter cesinstallations de cadres capables de rpondre au besoin damliorerqualitativement et quantitativement, les productions dessence et de gasoil a-t-il soutenu. M. Kherbi laissera comprendre, par la suite, que les capacits actuelles de stockage de Skikda et qui desservent les dpts de Berrahal et du Khroub, devraient tre appuyes en laissant comprendre que des wilayas comme celles de Stif, Guelma et Annaba, auront bnficier de moyens de stockage consquents. K. O.

    BORDJ BOU ARRRIDJ

    Inauguration de deux centres psychopdagogiques

    La ministre de la solidarit nationale, de la famille et des affaires de la femme Mme Mounia Meslem qui a effectu jeudi une visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj a rappel que la socit civile ne peut en aucun cas remplacer lEtat. Elle a affirm quelle dispose de rapports indiquant que des associations qui nont aucun programme et aucune activit ont reu des milliards. Il nest pas question que cela continue , a-t-elle averti. Nous nallons aider que les associations qui entrent dans le cadre du programme du ministre portant notamment sur la consolidation de la protection lgale, la facilitation de laccs lemploi, la protection de lenfance et des personnes ges et leur rinsertion dans le tissu familial, a-t- elle ajout. Les autres nauront pas un seul centime, a t elle expliqu. Cest notre devoir de service public et de prservation des deniers publics, a-t-elle prcis. Dans le mme cadre, Mme Meslem a remarqu que dans plusieurs wilayas que le nombre des lves hbergs est trs rduit par rapport aux employs. Certains de ces derniers nont pas m