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GARDIEN

VERTSGRAVATSCARTON

Connaître et donner à connaître Que disent les usagers- c’est-à-dire nous tous !- de la politique de valorisation et de traitement des déchets ?Ecoutons quelques opinions, qui ont été diffusées à Compiègne en mai dernier, lors d’un colloque sur les coûts. - Le tri ? Non ça n’est pas une contrainte ; c’est normal qu’on fasse des efforts : si c’est pour la nature, il faut le faire ! Au départ, on craignait, puis finalement ça se passe bien : on fait comme ça doit être fait, et on prend l’habitude !!! - Le coût ? je ne sais pas, je ne me suis pas posé la question. Le coût n’est pas un élément important. Oui, ça a augmenté, mais je ne sais pas de combien… - Oui, on est assez bien informé, il y a des prospectus qui expliquent tout ; à vrai dire on a des tracts… mais on ne les lit pas ! Ces avis sont rassurants : il y a des valeurs « supérieures », et la protection de l’environnement en est une, qui méritent qu’on fasse des efforts et qu’on ne compte pas ! On a confiance ! Et puis on est un peu résigné : « on a tellement l’habitude de payer qu’on paye ! »Et puis parfois le doute s’insinue ; beaucoup se disent bien informés, mais… : - Je suis d’accord pour payer et trier, mais je ne sais pas s’il y a des retombées. - Plus on trie, plus ça devient cher : il y a quelque chose qui ne va pas. - Je ne sais pas ce que cela devient ; est-ce que cela suit, après ?

Sommaire1. L’organisation territoriale de la collecte et du traitement p. 42. L’évaluation des gisements de déchets ménagers et la prévention de la production de déchets p. 53. Le gisement de boues et de déchets industriels p. 7 4. La collecte des déchets ménagers p. 85. Le traitement des déchets ménagers p. 126. Les coûts du service déchets ménagers p. 17

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GARDIEN

VERTSGRAVATSCARTON

Du doute à la méfiance, le chemin est court ; et pour une des personnes, cette méfiance devient accusatrice : « Il y a un grand mystère autour de tout cela ; je ne sais pas si c’est voulu ou s’ils n’ont pas moyen de faire autrement, mais il y a un grand mystère » Il n’y a pas d’étude ou de statistique pour quantifier l’importance de cette expression de défiance: il ne s’agit là que du propos recueilli lors d’une interview. Mais l’on sait aussi que la grogne peut vite monter lorsque – à tort ou à raison- l’impression « qu’on me cache quelque chose » gagne un groupe. Informer, débattre, suffit-il ? Peut-être pas. Mais la démarche est nécessaire. Et elle n’est pas toujours facile. Pendant des années par exemple, il a été difficile de répondre à la question des coûts, notamment quand une collectivité cherchait à se comparer avec d’autres. La réponse n’était pas facile à apporter tant les méthodes de calcul étaient différentes : certains comptaient les flux de déchèteries, d’autres pas ; certains comptaient les coûts de personnel en intégrant les aides à l’emploi (insertion, emplois-jeunes…) d’autres pas, etc… Au fil du temps, des comptabilités analytiques se sont mises en place, et surtout, dans le cadre de l’observatoire régional des déchets, une méthodologie commune a pu être mise en place. Les éléments de ce rapport tiennent compte de ces progrès. Certes tout n’est pas parfait, et les méthodologies sont encore à affiner. Mais la photographie du paysage régional des déchets est de plus en plus précise. Et surtout les collectivités peuvent disposer, au travers de l’extraction de leur bilan annuel, des éléments pour diffuser de l’information et alimenter les travaux des commissions consultatives des services publics locaux : la dispositif démocratique a toujours besoin d’être entretenu

Chiffres clefs 2003- 1.097.029 t de déchets ménagers et assimilés,- 590 Kg/hab/an de déchets ménagers dont 353 kg/hab d’ordures ménagères résiduelles,- Taux de valorisation de 29 % dont 17 % en matière et 12 % par captage,- Coût moyen à l’habitant 68 € ttc,- Coût moyen à la tonne 112 € ttc.

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1. L’organisation territoriale de la collecte et du traitement

Le tableau ci-contre montre le regrou-pement de la population en EPCI pour les compétences collecte et traitement des déchets.

NB : Un EPCI de traitement, le SMITOP, regroupe à la fois des communes des dépar-tements de l’Oise et de la Somme. Le SIROM des 7 cantons (80) et la CC de la Picardie Verte (60) lui ont délégué la compétence traitement.

En 2003, 82 EPCI exerçaient la compétence collecte des déchets ménagers sur l’ensemble de la Région contre 80 en 2001, ce qui montre une relative stabilité dans l’organisation de cette compétence. Ces EPCI regroupent plus de 1,7 millions d’habitants, soit 94,1% de la population régionale. La compétence traitement était exercée en 2003 par 39 EPCI contre 59 en 2002, ce qui démontre un effort de regroupement important. Ces EPCI de traitement regroupaient près de 1,8 millions d’habitants, soit 97,9% de la population.

EPCI de collecte au 31 décembre 2003

p.4

Population regroupée en EPCI de collecte et de traitement

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003

A ce titre, il faut noter en particulier la création de deux nouveaux syndicats de traitement : - le SYMOVE dans l’Oise qui a pris officiellement la compétence traitement des déchets le 1er juillet 2003. - VALOR’AISNE syndicat départemental de l’Aisne. Les cartes ci-contre et ci-dessous présentent la structuration du territoire pour la collecte et le traitement en 2003. Le regroupement des communes en EPCI de collecte en 2003 est proche de celui constaté en 2001 et 2002. Les principaux changements ont concerné le territoire de Chauny-Tergnier

EPCI de traitement au 31 décembre 2003

2. Evolution des gisements de déchet ménager et prévention de la production de déchet

p.5

Les statistiques nationales montrent que la production de déchets augmente chaque année de près de 2%. En Picardie, on observe entre 2002 et 2003, une stabilisation du gisement total (-0,5%) mais avec des différences suivant les déchets : - diminution des ordures ménagères résiduelles(-6,4%), - hausse de la collecte sélective des propres et secs (+4,9%), - hausse importante des encombrants(+16,1%), - baisse des déchets verts et fermentescibles (-3,4%, liée à l’effet de la canicule), - hausse importante des autres déchets ménagers (+32,7%). Le graphique , page suivante , illustre cette évolution des gisement collectés depuis 2001. Pour contenir cette évolution permanente du gisement des déchets, des actions de prévention doivent être multipliées afin d’en réduire la production et la nocivité : -En diminuant la production de déchets : soit chez les producteurs de biens lors de la concep-tion des produits, soit chez les consommateurs en les incitant à choisir les produits les plus performants sur le plan environnemental, -En détournant les déchets produits vers des filières spécifiques qui redonneront une seconde vie aux déchets concernés. Le compostage individuel ainsi que le développement du réseau de recycleries sont les deux exemples les plus visibles des moyens de prévention.

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Evolution des tonnages de déchets ménagers par catégories de fractions collectées

p.6

Le compostage individuel

Le compostage est un processus naturel de décomposition et de stabilisation de la matière organique. Il peut parfaitement être mis en œuvre chez l’habitant pour peu que celui-ci dispose d’un jardin et suive quelques règles élémentaires.

Etat du compostage individuel en Picardie au 31 décembre 2003

Le compostage individuel permet ainsi de traiter soi-même tout ou partie des déchets végétaux de son jardin et les déchets de cuisine, pour les transformer en compost, amendement organique naturel. Il améliore la qualité et la fertilité du sol.

La carte ci-dessous montre l’état des lieux du compostage individuel en Picardie en 2003.

24 collectivités ont lancé des opérations de promotion

du compostage individuel depuis 1995. Près de 14.500

composteurs individuels ont ainsi été distribués et

on estime que de l’ordre de 7.000 tonnes/an de déchets

ont été valorisées par les particuliers

2. Evolution des gisements de déchet ménager et prévention de la production de déchet

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003 p.7

Les recycleries

Les recycleries sont des structures de l’économie solidaire qui travaillent sur le réemploi des déchets encombrants des ménages. Elles exercent leurs activités autour de 4 fonctions indissociables : - la collecte des objets encombrants des ménages, - le tri et la réparation, - la revente en magasins ou aux filières de recyclage, - la sensibilisation des habitants. Elles se caractérisent par la volonté de : - mener, en premier lieu, une action environnementale : privilégier le réemploi, à défaut le recyclage des encombrants de la collectivité, - viser un ancrage territorial fort et un partenariat soutenu avec la collectivité compétente.

3. Le gisement de boues et de déchets industriels

Le gisement de boues

Les boues d’épuration urbaines dont des déchets municipaux dont le schéma de gestion doit être décrit dans les Plans Départementaux d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés. La valorisation des boues rentre dans le calcul du pourcentage de valorisation organique global à l’échelle des EPCI et des départements. Ainsi, seuls les gisements des stations d’épuration publiques ont été considérés. Les boues des stations industrielles n’ont pas été prises en compte dans le cadre de cet inventaire. Les gisements ont été saisis en matière brute. La matière brute reflète en effet le tonnage réelle-ment géré. Cependant, la comparaison pluriannuelle du gisement de boues sera plus difficile car le gisement de matière brute dépend étroitement du procédé de déshydratation mis en place au niveau des stations d’épuration et qui peut changer au cours des années. Afin de tenir compte de la caractéristique des boues, trois catégories de boues ont été créées : - les boues liquides : celles dont la siccité est inférieure à 10%, - les boues pâteuses : celles dont la siccité est comprise entre 10 et 30%, - les boues sèches : celles dont la siccité est supérieure à 30%.Les tonnages de boues relevés pour l’année 2003 sont les suivants :

Le gisement de déchets industriels

En 2003, 3 recycleries étaient en fonctionnement dans l’Oise (Atelier de la Ber-gerette à Beauvais, Recyclerie de la Communauté de Communes de Crèvecoeur-le-Grand et celle du Plateau Picard à Saint-Just-en-Chaussée). Elles ont collecté ou réceptionné globalement près de 2.000 tonnes d’encombrants dont les deux tiers ont été valorisés par réemploi ou par recyclage en générant 40 emplois.

Ce gisement a été estimé à partir du recen-sement INSEE des activités industrielles pour les industries manufacturières ou les commerces de plus de 10 salariés.

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p.8

4. La collecte des déchets ménagers

Total des déchets ménagers

Tonnages collectés :

Les ordures ménagères résiduelles ont représenté en moyenne 60% du gisement total contre 64% en 2002 et 70% en 2001. Cette situation s’explique par la montée en puissance des collectes sélectives. Les tonnages des collectes sélectives d’emballages ont en effet augmenté sur la même période. Des différences existent d’un département à l’autre en particulier sur les parts respectives des collectes en déchèterie et des collectes sélectives. Elles illustrent des situations différentes en termes d’ancienneté, de nombre et de répartition des équipements sur le territoire.

Comparaison des tonnages par modes de collecte et par département

Ratios de collecte : Les ratios de collecte sont des moyennes à l’échelle des départements et de la Région. Ils ont été calculés en divisant le tonnage collecté par la population totale des départements. L’objectif est ici de comparer les niveaux de captage des gisements sur les trois départements. On note quelques différences suivant les départements. Les écarts entre les départements sur les collectes sélectives en porte à porte tendent à se réduire. Les écarts de tonnages en déchèteries sont encore importants en 2003 entre les 3 départements. Ces apports correspondent à 24% du gisement total sur le département de l’Oise, à 17% sur celui de l’Aisne et à 26% sur celui de la Somme

Ratios moyens de collecte

* déchets d’emballages, journaux-magazines, biodéchets, déchets verts et encombrants** déchets d’emballages, journaux-magazines. Les déchets verts et les encombrants en apport volontaire sont marginaux.*** déchets collectés ou apportés par les services municipaux (données non exhaustives)

590kg/habdont 353kg/hab de déchets résiduels

En 2003, plus d’un million de tonnes de déchets ménage r s on t é té

collectées en Picardie

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003

La collecte en déchèterie

- Aisne : 58 déchèteries pour 506 616 habitants bénéficiant de ce service (94,5% de la population contre 80% en 2002), - Oise : 42 déchèteries pour 613 044 habitants bénéficiant de ce service (80,0% de la population contre 58% en 2002), - Somme : 27 déchèteries pour 482 510 habitants bénéficiant de ce service (86,9% de la population contre 75% en 2002). NB : la population desservie est considérée comme étant celle des EPCI ayant au moins une déchèterie sur leur territoire. Les trois principaux gisements entrants sont les encombrants (36%), les déchets inertes (29%) et les déchets verts (22%). Ils représentent à eux seuls 87% du gisement collectés, comme c’était déjà le cas en 2001 et 2002. Ces gisements ont augmentés de manière forte entre 2002 et 2003 : près de 31% soit une hausse de 56 000t environ, expliquée notamment par : - l’ouverture de 12 nouvelles déchèteries sur la Région en 2003 - l’accès facilité aux professionnels dans le cadre des chartres départementales

Gisements des déchèteries en Picardie

p.9

Implantation des déchèteries en Picardie

127 déchèteries sont présentes sur le territoire de la Picardie et 235 000 tonnes de déchets y sont collectées en déchèteries

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p.10

La collecte sélective et les collectes spécifiques

Les déchets concernés dans cette partie sont à la fois les recyclables secs, mais aussi les déchets verts, les biodéchets et les encombrants. 197 645 tonnes de déchets ménagers ont été collectées sélectivement en 2003, soit un tonnage similaire à l’année 2002. Près des deux tiers de ce tonnage l’ont été en porte à porte au niveau régional, avec des différences importantes au niveau des départements (68% et 75% respectivement pour l’Aisne et l’Oise et 55% pour la Somme ).

Collecte en porte à porte

* papiers-cartons et journaux-magazines** emballages plastiques, acier, aluminium, brique alimentaires, le verre n’est pas comptabilisé ici

Le tableau ci-dessus est un bilan des fractions collectées sur les départements. Les tonnages de refus de tri ont été calculés à partir des taux de refus communiqués par les EPCI. En porte à porte, les trois plus importantes fractions collectées sélectivement, à savoir les déchets verts, les encombrants et les journaux magazines, représentent plus de 62% du tonnage.

La carte ci contre nous montre que la quasi-totalité du territoire picard est concernée par des collectes sélectives des déchets d’emballages. Cette carte montre aussi des services très différents suivant les collectivités, en particulier sur le mode de collecte (porte à porte et/ou point d’apport volontaire). Le tableau ci-dessus donne plus de détails sur la situation en matière de collecte sélective des déchets d’emballages en Picardie. La population desservie correspond en fait à la population du territoire réellement concernée par le service de collecte.

Collecte en points d’apport volontaire

4. La collecte des déchets ménagers

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003 p.11

Carte du territoire couvert par la collecte sélective en porte à porte ou en apport volontaire pour les recyclables secs

A l’échelle de la Picardie, la collecte sélective des recyclables est majoritairement réalisée en porte à porte (73% de la population desservie). Le verre est majoritairement collecté en point d’apport volontaire (81% de la population sur le territoire). Les collectes sélectives en porte-à-porte de déchets verts et de biodéchets concernent encore une faible part de la population avec respectivement 40% et 4%.

Collecte en porte à porte

Collecte en point d’apport volontaire

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p.12

La collecte des ordures ménagères résiduelles

Le tonnage collecté des ordures ménagères résiduelles en porte à porte était de 655 956 tonnes en 2003 contre 700 842 tonnes pour l’année 2002, soit une baisse de 6,4%.

Cette tendance est amenée à perdurer dans les années à venir par le développement des collectes sélectives, l’implantation de nouvelles déchèteries, qui permettent d’éviter le mélange des matériaux recyclables avec les ordures ménagères résiduelles et les campagnes de prévention de la production des déchets.

Comparaison avec les moyennes nationales

Selon une étude ADEME de 2000, la production de déchets des ménages à l’habitant est estimée à 589 kg par an. Il est intéressant de situer les résultats de la Picardie par rapport à cette moyenne nationale. Les résultats sont assez proches au global entre 2002 et 2003. On constate cependant que la part des ordures ménagères a diminué alors que celle des encombrants a augmenté. Concernant la production totale, le département de la Somme dépasse la moyenne nationale (653 kg/hab/an) tandis que les départements de l’Aisne et l’Oise sont proches ou en deçà. Concernant la collecte d’ordures ménagères résiduelles, seul le département de l’Aisne est en deçà de la moyenne nationale (302 kg/hab/an). Les ratios de matériaux recyclables collectés sélectivement sont supérieurs à la moyenne nationale. Les proportions sont très comparables d’un département à un autre (entre 76 et 90 kg/hab/an). Ces comparaisons doivent être interprétées avec prudence puisque les chiffres nationaux sont des productions théoriques de déchets par ménage alors que les chiffres picards sont des tonnages effectivement collectés.

* chiffres ADEME

** somme des déchets collectés en déchèteries et des encombrants collectés en porte à porte

5. Le traitement des déchets ménagers

Les déchets ménagers de Picardie sont traités dans 75 unités en Région et 10 unités hors région. NB : Les installations figurant dans ce tableau sont celles ayant reçu au cours de l’année 2003 des déchets en provenance de la Picardie. Certaines unités recensées en 2003 et mentionnées dans la section IV du rapport global n’ont pas nécessairement reçu de déchets ménagers de la Région sur cette période.

En 2003, 13 centres de tri, 20 centres de transfert, 19 centres de stockage, 23 unités de traitement organique dont 1 usine de méthanisation étaient en fonctionnement sur la Région.

4. La collecte des déchets ménagers

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003 p.13

En dehors des tonnages de la CA d’Amiens traités dans l’usine de méthanisation d’Amiens, la grande majorité des ordures ménagères résiduelles est acheminée vers des centres de stockage. A noter que l’usine d’incinération de Doullens a été fermée définitivement en 2003. Le transfert a concerné 205 928 tonnes en 2003 contre 223.500 tonnes en 2002.

Le tri des recyclables secs

Les corps plats (papiers-cartons et journaux-magazines) ont représenté en moyenne plus de 66% du gisement à trier (en tonnage) sur l’ensemble des centres de tri. NB : le tonnage reçu sur le site de Eppeville est très faible car il n’y est pas procédé à un véri-table tri. L’installation ne dispose en effet pas de table de tri. Le site sert donc plutôt de centre de transfert aux déchets d’emballages ménagers qui sont triés au centre de tri d’Amiens (Aubine-Onyx).

17 unités, dont 4 situées hors Région, ont trié 71 111 tonnes de déchets recyclables

collectés sélectivement sur la Picardie.

Tonnages de recyclables provenant de Picardie entrant dans les centres de tri

La carte des zones des destinations des déchets recyclables propres et secs, présentée ci-après, met en évidence des distances encore importantes entre les lieux de collecte des emballages et leur centre de tri.

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Destinations des déchets d’emballages en Picardie en 2003

p.14

La valorisation directe

La valorisation directe est la destination des gisements collectés sélectivement qui sont valorisés directement dans des unités industrielles de recyclage, sans passer par un centre de tri.

Le traitement organique

Le traitement organique a concerné au total 159 018 tonnes de déchets ménagers en 2003, à travers deux types d’unités, une usine de méthanisation à Amiens et 28 unités de compostage.

La biométhanisation des déchets: l’usine d’Amiens

L’unité de méthanisation d’Amiens a reçu des ordures ménagères résiduelles à hauteur de 67 334 tonnes, 1 213 tonnes de biodéchets et une partie des déchets verts des déchèteries de la CA d’Amiens Métropole (6 493 tonnes). Le biogaz produit (10,6 millions de Nm3) est valorisé sous forme de vapeur vendue auprès d’un industriel voisin.

5. Le traitement des déchets ménagers

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003

Entrées dans les unités de broyage-compostage par fraction en provenance de Picardie

p.15

En sortie de l’usine, les refus représentaient 22 768 tonnes ; ils ont été envoyés en centre de stockage. L’installation reçoit également d’autres apports, en provenance des industries notamment.

Le compostage des déchets :

Le tonnage entrant sur les plates-formes de compostage est composé essentiellement de déchets ménagers (98%). Les boues ont représenté un tonnage minoritaire (2%). Les unités de compostage de Bapaume, Nurlu et Laon ont reçu 4.138 t de biodéchets en 2003. Ce tonnage représente 5% des déchets organiques ménagers.

Destinations des déchets verts et des biodéchets

27 unités de broyage-com-postage, dont 6 situées hors région, ont traité 85191 tonnes de déchets organiques ménagers et de boues en 2003 en provenance de Picardie.

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p.16

Le traitement thermique En 2003, aucune installation d’incinération n’a traité de déchets ménagers de la Région Picardie, l’usine de Doullens ayant été définitivement arrêtée.

Le stockage de classe 2 Les 19 centres qui accueillent les déchets ménagers picards, ont stocké 746 378 tonnes en 2003. A noter qu’il n’a pas été possible d’identifier la destination précise de certains gisements. Ils apparaissent donc sous la dénomination «CET 2 Non renseigné». Les centres de stockage de classe 2 accueillent des déchets ménagers picards mais aussi des DIB et des déchets des départements limitrophes. Le tonnage d’OM résiduelles entrant en centre de stockage a fortement baissé par rapport à 2002, en raison notamment d’un accroissement des collectes sélectives et des collectes en déchetteries permet-tant de détourner une partie du gisement vers les filières de valorisation et de recyclage.

Destinations des ordures ménagères résiduelles en Picardie : La carte ci-dessous présente les destinations de ces déchets vers les lieux de transfert et de traitement et permet de mettre en évidence : - Le recours au transfert est important dans l’Oise (il concerne environ 28% du gisement total de déchets produits sur le département), à destination des centres de stockage de Villeneu-ve-sur-Verberie, Moulin-sous-Touvent et Crépy-en-Valois),

Destinations des OM résiduelles

Les exportations hors région des déchets

Les tonnages traités dans les unités de traitement hors région sont présentés dans le tableau ci-contre. Les déchets directement valorisés ne sont pas comptabilisés dans celui-ci. Les tonnages reçus dans les unités hors région représentent une faible part des tonnages collectés à l’échelle régionale. Total

Unités de traitement Tonnages reçus

Tri Haumont (59) 3.788

Tri Lourches (59) 576

Tri Reims (51) 3.520

Tri St-Laurent-Blangy (62) 4

UCOM Bapaume (62) 96

UCOM Cucq (62) 1.513

UCOM Haumont (59) 1.610

UCOM Incourt (62) 348

UCOM Pargny-les-Reims (51) 1.003

UCOM Vauchamps (51) 438

12.634

5. Le traitement des déchets ménagers

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003

La part des différents traitements dans la destination des déchets collectés

La comparaison avec la situation française montre encore un poids très important du stockage en Région Picardie, comme le montre le tableau ci-après.

Destination des déchets (en proportion du total collecté)

(1) d’après l’inventaire des installations de traitement des ordures ménagères – données 2000.(2) comprend le stockage et le traitement thermique sans valorisation énergétique (d’après « méthode de révision des plans départementaux » - Ademe 2000)(3) tient compte de 20% de refus de tri qui retournent en stockage (d’après « méthode de révision des plans départementaux » - Ademe 2000)(4) tient compte de 10% de refus de compostage qui retournent en stockage ; attention les pertes matières représentent 27% des matières compos-tées ici prises en compte (d’après « méthode de révision des plans départementaux » - Ademe 2000).(5) tient compte de 20% de mâchefers qui retournent en stockage (d’après « méthode de révision des plans départementaux » -Ademe 2000).

La Picardie valorisait 29% des déchets ménagers en 2003

6. Les coûts du service déchets ménagers

Les principaux ratios

L’enquête 2003 auprès des EPCI à vocation déchets nous a permis de réaliser une première analyse régionale des coûts du service déchets. Les données que nous vous présentons ici sont donc issues des déclarations des collectivités. Cette moyenne laisse apparaître des différen-ces notables qui peuvent s’expliquer par exemple par des variations de populations saisonnières, par des niveaux de service différents et par des situa-tions locales particulières liées aux contrats ou aux performances de collectes sélectives. Un même exercice est possible sur des ratios de coûts exprimés en €/tonne, avec un chiffre moyen de 112€/tonne avec une fois encore une fourchette de valeurs observées très étendue. Ces chiffres sont proches des moyennes françaises.

Récapitulatif des coûts TTC par habitant annoncés par les collectivités picardes (y compris recettes)

Récapitulatif des coûts TTC par tonne annoncés par les collectivités picardes (y compris recettes)

Le coût global de gestion par habitant était en 2003 de

68 € TTC recettes comprises, réparti à 49% pour la collecte

et 51% pour le traitement.

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Récapitulatif des coûts de collecte TTC par fraction (hors déchèteries et hors recettes)

Quelques commentaires : - les ordures ménagères résiduelles, avec 18,2 €/hab en moyenne, représentent le poste de coût de collecte le plus important.Ce gisement représente le tonnage le plus important. - les collectes de biodéchets représentent un coût élevé tant à la tonne qu’à l’habitant. A noter que ces collectes sont souvent récentes et les perspectives d’optimisation sont importantes. - l’impact de la collecte des déchets verts est important sur le coût du service (3,6 €/hab): il n’y a pas de système financier de compensation des surcoûts et cette collecte entraîne une aug-mentation forte des tonnages collectés (nouveau besoin). - les collectes des emballages et des journaux magazines quant à elles, présentent un coût moyen de 6 €/hab hors recettes mais bénéfi-cient des soutiens financiers d’Adelphe ou d’Eco-Em-ballages, qui couvrent une part significative du coût.

Les coûts unitaires de traitement

Récapitulatif des coûts de traitement déclarés par les EPCI en € HT/t

Quelques remarques : - les centres de tri sont les installations de traitement où le coût à la tonne est le plus élevé (143 €/t). Cependant, les soutiens et les recettes des filières de valorisation permettent de diminuer significativement ce coût (-50% environ). - le coût moyen en entrée de CSDU est de 52,5 €/t ce qui est proche de la moyenne nationale. - Le coût moyen en centre de compos-tage est de 24 €/t pour les déchets verts NB : les données communiquées par les EPCI ne permettent pas en 2003 de donner de chif-fres régionaux significatifs sur les autres filières de traitement.

Le poids relatifs de chaque fraction dans un coût global

Les coûts unitaires de collecte

Le tableau suivant présente les coûts par fraction de déchets collectée (cette fois hors recettes). Ce tableau présente aussi les quantités collectées correspondant à chaque fraction (hors déchè-teries) rapportées aux populations desservies par le service de collecte en question.

Poids relatifs des coûts de collecte, transport et traitement pour chacune des fractions collectées

5. Le traitement des déchets ménagers

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Tableau de bord des déchets en Picardie en 2003 p.19

Synoptique des flux de déchets ménagers et assimilés en 2003 en région Picardie

L’analyse de la décomposition moyenne du coût global a été réalisée dans le département de la Somme dans le cadre d’une étude économique spécifique réalisée en 2003.

- le coût des OM résiduelles représente 54% du coût global de gestion alors qu’elles re-présentent 42% des tonnages collectés. - les fractions collectées en déchèteries représentent que 16% du coût global de gestion pour 26% des tonnages collectés.- les différentes collectes sélectives représentent 30% du coût global pour 32% des tonnages.

L’analyse des coûts des EPCI qui a été réalisée en 2003 confirme un lien évident entre le

renforcement du service et le renchérissement des coûts, ainsi que l’intérêt économique d’une gestion de proximité.

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Participants au comité de pilotage

Le Conseil Général de la Somme, le Conseil Général de l’Aisne,la DDAF de l’Oise, Valor’Aisne, le SMVO, le SYMOVE,

le SMITOP, la DRIRE Picardie, la DIREN Picardie, la DRE Picardie,la DRAF Picardie et les Chambres Départementales d'Agriculture.

Avec l’assistance du bureau d’étudesCadet International88, rue Nationale

59000 LilleTél : 03.28.38.17.87 - Fax : 03.20.54.55.72

E-mail : [email protected]

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