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VOLUME 27 | N° 9 | LE MARDI 6 NOVEMBRE 2012 IMAGE : STÉPHANIE TURGEON-GIRARD, LAURA LUKYNIUK VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! Actualités LA CADEUL VEUT DES RÉPONSES Ah! la bouffe LA PIZZA RÉINVENTÉE impactcampus.qc.ca Le grand patron des chercheurs p.13 Médias Étudiants en FEU! SHOW ANNIVERSAIRE : CHYZ - IMPACT CAMPUS IMAGE : JOSÉE NORMADEAU Opinion POUR QU’ENFIN ILS COMPRENNENT! 2 Sports VERS UNE 10 E COUPE CONSÉCUTIVE 15

Impact Campus 6 novembre 2012

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Journal des étudiantes et étudiants de l'Université Laval

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Page 1: Impact Campus 6 novembre 2012

VOLUME 27 | N° 9 | LE MARDI 6 NOVEMBRE 2012

IMAGE : STÉPHANIE TURGEON-GIRARD, LAURA LUKYNIUK

VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

Actualités LA CADEUL VEUT DES RÉPONSES

Ah! la bouffeLA PIZZA RÉINVENTÉE

impactcampus.qc.ca

Le grand patron des chercheurs p.13

Médias Étudiants

en FEU!

SHOW ANNIVERSAIRE : CHYZ - IMPACT CAMPUS

IMAGE : JOSÉE NORMADEAU

Opinion

POUR QU’ENFIN ILS COMPRENNENT! 2

Sports

VERS UNE 10E COUPE CONSÉCUTIVE 15

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OPINIONS | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 20122

éditorial

Directeur général: Jean-Philippe Duphily [email protected]

Directrice adjointe: Céline de Laissardière [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Pierre-Louis [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Laura Lukyniuk Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) 656-3979publicité@impact.ulaval.ca

Journalistes: Mathieu Turgeon, Justine Pomerleau-Turcotte, Cath-erine Gilbert, Rosalie Redman, Nathan Murray, Lucie Claire Boutoille, Dominique Beaulieu, Anne-Laure Nivet

Correcteurs :Kim-ly BuiChristine HébertCamille AllardMarilou Cloutier

Photographes :Josée Normandeau, Truong-Xuan Hoang Conseil d’administration :Alexandre Paré, Cyril Schreiber, Benjamin Jébrak, Didier Ouellet, Guillaume Arsenault, Jérémie Lebel,Pier-Luc Gauthier, Sarah Chahine, François Gagnon

IMPACT CAMPUS ne se tient pas respon-sable de la page CADEUL (7), dont le con-tenu relève entièrement de la CADEUL.La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour con-sultation au: http://impactcampus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc. Tirage: 10 000 exemplaires

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Cam-pus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

Hubert Gaudreau

Parfois, sans même qu’on puisse prévoir le coup,

il se produit un évènement incroyable dans la vie de cer-taines personnes. On ne saura jamais trop pourquoi, c’est une sorte d’illumination surnatu-relle qui transforme les gens, souvent pour le mieux. Le phé-nomène engendre tout un pro-cessus d’éveil, de motivation et de proaction; c’est l’implica-tion qui prend d’assaut l’âme d’un jeune étudiant.

Cela engendre alors un sen-timent qu’on ne peut com-prendre qu’en l’ayant ressenti au moins une fois. Ce senti-ment, c’est celui de l’accom-

plissement, le fait de voir son travail grandir, de voir tous les efforts qui ont été mis en place se voir récompenser par le succès ou par la réali-sation d’un projet. C’est alors à ce moment qu’on trouve la motivation de continuer. Et on recommence, chaque fois en dépensant toujours plus d’énergie dans des réalisations souvent peu lucratives, mais ô combien gratifiantes.

Je crois donc qu’il est très pertinent de me servir de cette vitrine qu’est Impact Campus pour remercier tous ces gens, tous ceux qui, avec passion, font vivre des pro-

Pour qu’enfin ils comprennent!jets si stimulants. Nous n’avons qu’à penser à tous les comités exécutifs des associations étu-diantes, ici à l’Université Laval, aux étudiants qui s’impliquent de façon active dans les mul-tiples activités sur le campus, mais aussi à tous nos bénévoles qui travaillent ardemment pour produire du contenu journa-listique de qualité, en ayant comme seule rémunération le

plaisir de voir leurs textes pa-raître chaque mardi.

Malheureusement, le travail de certaines de ces personnes est parfois dénigré par des dé-tracteurs qui agissent sans être conscients de tout l’effort qui est investi dans l’implication. Comme vous le savez sûrement, un projet de fusion adminis-trative a été mis sur pied pour assurer la pérennité des deux médias ( CHYZ 94,3 et Impact

Campus ). Sans trop connaître l’entièreté du projet et en inven-tant plusieurs faussetés sur le sujet, certaines personnes ont tenté de discréditer non seule-ment le projet, mais aussi plu-sieurs personnes impliquées. J’aimerais donc dédier cet édi-torial à ces dites personnes anonymes, pour qu’ils com-prennent.

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Une seule journéep. 4

Justin Trudeau : le mauvais pari du PLC

p. 5

UNIVERSITÉ LAVAL

Le « Plan Ouest » n’est pas pour demain. Il s’implan-

tera progressivement d’ici une vingtaine d’années. L’heure est cependant à la réflexion, la Ville de Québec tenant des consultations les 8 et 15 no-vembre prochains. Après des citoyens des secteurs touchés, voilà que la CADEUL fera elle aussi part de ses interroga-tions à la Ville de Québec.

Dans un mémoire de 14 pages qu’elle déposera jeudi, la CADEUL s’inquiète prin-cipalement de l’impact de la construction de logements neufs dans le secteur Ste-Foy sur le prix des logements loca-tifs déjà construits.

« La CADEUL considère que ces importants projets d’amé-nagement et de développe-ment pourraient avoir des effets néfastes sur l’accessibi-lité au logement sur le terri-toire concerné », peut-on lire dans le document dont Impact Campus a obtenu copie. Le développement d’une ligne de tramway pourrait également faire grimper les prix selon la CADEUL.

PLAN D’URBANISME À SAINTE-FOY

La CADEUL veut des réponsesLa CADEUL est préoccupée par les possibles impacts du plan particulier d’urba-nisme de la Ville de Québec pour le plateau centre de Ste-Foy sur l’accessibilité aux logements pour les étudiants. Elle présentera ses recommandations à la Ville de Québec ce jeudi 8 novembre dans le cadre d’une consultation publique.

David Rémillard

Selon Martin Bonneau, pré-sident de la CADEUL, les étu-diants ne pourront se per-mettre d’absorber une hausse du prix des loyers advenant une augmentation de la va-leur foncière des immeubles dans le secteur de l’Université Laval. « Le prix moyen d’un lo-gement à Québec est presque aussi cher qu’à Montréal », plaide-t-il. La CADEUL craint notamment de voir des pro-jets immobiliers plus luxueux qui pourraient avoir un effet de levier sur le prix des loyers.

Selon des données de la Fédération étudiante univer-sitaire du Québec, en 2011, le prix moyen mensuel d’un logement était de 718 $ à Québec et de 719 $ à Montréal, alors que le salaire moyen d’un étudiant universitaire était, en 2009, de 12 200 $ par année.

Possible, mais pas certainSelon François Desrosiers,

professeur à l’Université Laval et spécialiste de l’économie immobilière, une hausse du prix des loyers, sans le « Plan Ouest », était déjà inévitable. Cette augmentation suivrait alors l’inflation.

L’arrivée de plusieurs pro-jets immobiliers dans le sec-teur peut amener à plusieurs scénarios, ajoute-t-il. Pour

que le prix des loyers aug-mente de manière générale dans les secteurs touchés, il faudrait alors que les pro-moteurs se lancent dans des projets de logements locatifs, et pas nécessairement dans la construction de condos de luxe. « Le parc immobilier de la ville de Québec est vieil-lissant, explique-t-il. S’il y a de la construction neuve, ça va donner un signal aux autres pour faire de la réno-vation.» Résultat, de nou-velles augmentations de loyers seront à prévoir. Bien sûr tous les scénarios sont possibles, mais selon M. Des-rosiers, la construction de logements locatifs sera assu-rément un axe intéressant de développement pour les promoteurs immobiliers.

RentableM. Desrosiers précise en effet

que les logements étudiants sont rentables pour les proprié-taires. Comme les étudiants louent généralement en groupe, les propriétaires peuvent se permettre de demander un prix plus élevé. « Un 900 $ pour un 5 et demi à trois, ça devient ac-ceptable », explique-t-il. « Dans le secteur de Sainte-Foy, il y a un potentiel de production de logements locatifs.»

Avant | Secteur boulevard Laurier PHOTOS : COURTOISIE, VILLE DE QUÉBEC

Après | Secteur boulevard Laurier

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UNIVERSITÉ LAVAL

Les 235 apprentis-anthro-pologues de l’Université

Laval devaient faire partie de la grève mondiale pour l’éducation organisée par le Mouvement étudiant inter-national, luttant notamment contre la marchandisation de l’éducation.

Ce revirement de situation est dû au faible impact de la journée de grève ponctuelle du 18 octobre organisée par l’AEEA. « On n’a pas la mobili-sation du printemps dernier »,

explique Serge Gagnon, secré-taire et membre de l’exécutif de l’AEEA.

La tenue de la grève du 18 octobre avait été décidée trois jours plus tôt, le 15, ce qui n’a pas permis, selon l’exé-cutif, de publiciser suffisam-ment l’événement, qui ne fut toutefois pas un échec. C’est également lors de l’as-semblée générale du 15 oc-tobre qu’avait été acceptée la grève d’une semaine à la mi-novembre.

GRÈVE EN ANTHROPOLOGIE

Une seule journéeL’Association des étudiants et étudiantes en anthropologie (AEEA) fait volte-face et ne sera pas en grève du 14 au 22 novembre prochains tel que prévu à la mi-octobre. Réunis en assemblée générale le 25 octobre, les membres ont plutôt opté pour une grève ponctuelle le jeudi 22 novembre uniquement.

David Rémillard

- AFESH: en grève du 19 au 22 avec un plancher de 20 000 personnes.- AESS: en grève le 22 novembre.

- Histoire de l’Art UdeM : journée de grève le 22 novembre.- AECSAUM : deux journées entre le 14 au 21 novembre. ( à déterminer par l’exécutif d’ici le 5 novembre ).

- AGEEPP : en grève du 14 au 22 novembre avec un plancher de 10 000 personnes. - Anthropologie : en grève le 22 novembre.

- Anthropologie et sociologie : en grève du 14 au 22 novembre.- Histoire : en grève du 14 au 22 novembre.- Sciences politiques : en grève du 14 au 22 novembre.- Intervention plein air : en grève du 14 au 22 novembre.

Source : Bloquonslahausse.com ( Liste non exhaustive consultée le 5 novembre 2012 ) 

MANDATS DE GRÈVE ADOPTÉS DANS LE CADRE DE LA SEMAINE DU 14 AU 22 NOVEMBRE

PHOTO : MATHIAS NICOLAS

Éviter l’isolementAfin d’éviter de s’isoler eux-

mêmes en faisant grève seuls ou presque seuls, les étudiants d’an-thropologie ont préféré organiser une semaine d’actions au cours de la même période. «Le but est de toucher le plus de monde possible», explique M. Gagnon. Les heures de dîner, les pauses et possiblement des soirées se-ront donc ciblées pour y donner des conférences ou tout simple-ment y organiser des activités de sensibilisation.

Les membres de l’associa-tion seront toutefois en grève le 22 novembre, un jeudi, en prévision de la presque tra-ditionnelle manifestation du 22 de chaque mois, organisée depuis mars dernier par l’As-sociation pour une solidarité syndicale étudiante.

À l’Université Laval, l’associa-tion des étudiants prégradués en philosophie aurait voté pour une semaine de grève du 14 au 22 novembre, selon le site web Bloquonslahausse.com. Im-possible toutefois de joindre l’association lundi. Les étu-diants en théâtre pren-dront quant à eux position le 7 novembre.

Université du Québec à Montréal

Université de Montréal

Université Laval

Université du Québec à Chicoutimi

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ACTUALITÉS | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 2012 5

UNIVERSITÉ LAVAL

36 %, c’est le résultat des intentions de vote que récolterait le Parti libéral du Canada au Québec avec Justin Trudeau

à sa tête selon un sondage paru à la fin octobre. Cela revien-drait à une première place devant le Bloc québécois, le Parti conservateur et le Nouveau parti démocratique pour le PLC. Mais rien n’est joué pour le parti qui se cherche actuelle-ment un 7e chef en moins de 10 ans, et qui, de surcroît, doit se contenter du statut de deuxième opposition depuis l’élec-tion du 2 mai 2011.

Mais en dehors du fait qu’il soit très connu ( principale-ment pour être le fils de Pierre Elliott Trudeau, ancien pre-mier ministre du Canada ), qui est vraiment Justin Trudeau ? Il a des beaux cheveux, fait des apparitions où il est heureux d’être heureux à Tout le monde en parle et a réussi à mettre K.O. un sénateur conservateur particulièrement arrogant dans un combat de boxe. Mais au-delà du personnage pu-blic attachant pour les Canadiens, et qui semble maintenant l’être pour les Québécois, que représente-t-il ?

Eh bien Justin, c’est le fils de son père. L’exemple typique du Canadien qui ne pense pas que le Québec est une nation, mais une province comme les autres. Il est de ceux qui croient que le fait de voir le Québec comme une entité dif-férente relève du sacrilège et d’un favoritisme injustifiable pour le reste du Canada.

Celui-ci semble peu conscient du fait que reconnaître cette différence ne veut pas nécessairement dire donner plus au Québec, mais simplement adapter les politiques canadiennes de façon à respecter davantage cette spécificité québécoise. Il ne semble pas non plus avoir réfléchi au fait que cela n’en-lèvera rien aux autres provinces et ne risque pas de faire exploser son précieux Canada. Au contraire, cela pourrait avoir l’effet inverse pour bien des Québécois qui pourraient trouver la souveraineté moins attrayante devant un peu plus d’ouverture d’esprit à leur endroit.

Le Parti libéral du Canada a besoin du Québec s’il souhaite un jour revenir au pouvoir. L’Ouest est et restera conser-vateur, la remontée du Parti libéral passe donc inévitable-ment par l’Ontario et le Québec. Malheureusement pour lui, le présumé futur chef du Parti libéral n’a pas compris que pour avoir les Québécois, à long terme, il faudrait plus qu’une opération de séduction publique ou des vidéos de présentation « bilingual ». Pour y arriver, il devra nécessai-rement faire preuve d’engagement et de respect envers la nation québécoise.

Si Justin Trudeau a gagné son premier match de boxe contre le sénateur Brazeau il y a quelques mois en réajustant le tir après le premier round, il doit faire de même pour sa stratégie québécoise. S’il ne s’y met pas dès maintenant, c’est Thomas Mulcair qui remportera la victoire au Québec aux prochaines élections et la défaite fera très mal.

Rosalie Readman

Justin Trudeau : le mauvais pari du PLC

JOURNALISTES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

POUR LA SECTION ACTUALITÉSContactez : [email protected]

SOMMET SUR L’ÉDUCATION

L’AÉLIÉS dévoile son pré-sommetL’Association des étudiants et étudiantes inscrits aux études supérieures ( AÉLIÉS ) tiendra son pré-sommet sur l’éducation du 25 au 27 novembre prochains. La grande réflexion sera suivie d’une assemblée générale le 28 novembre, question d’entériner les positions à défendre au Sommet national organisé par le Parti québécois.

David Rémillard

en brefPHOTO : COURTOISIE, AÉLIÉS

L’AÉLIÉS a séparé son sommet en quatre ateliers bien dis-

tincts, chacun traitant d’un enjeu jugé primordial par les exécutants de l’association de deuxième et troisième cycles. «On a voulu tout couvrir», ex-plique Patrice Vachon, président de l’AÉLIÉS, mais les quatre axes jetteront les bases sur ce que dé-fendra l’organisation au Sommet sur l’éducation prévu par le PQ en mars 2013.

Les quatre thèmes de ré-flexion sont le financement des universités, la gouvernance universitaire, les frais de sco-larité et l’aide financière aux études. Selon Patrice Vachon, il n’est pas impossible que les dis-cussions ratissent plus larges, tout dépendant de la volonté des participants.

Les ateliers seront d’une durée de trois heures chacun

et les quinze dernières mi-nutes serviront de synthèse. Pour favoriser la participa-tion étudiante, chaque ate-lier, format table ronde, sera présenté deux fois.

Une atelier est en quelque sorte une mini assemblée générale, mais sans pou-voir décisionnelle, explique le document de l’AÉLIÉS. La synthèse à la fin de chaque discussion servira plutôt de document support en vue de l’assemblée générale du 28 novembre, où seront adop-tées toutes les positions que défendra l’AÉLIÉS au Sommet sur l’éducation.

Toute la communauté uni-versitaire est invitée à par-ticiper aux activités comme observateur, mais seuls les étudiants aux cycles supé-rieurs auront droit de vote.

NADEAU DUBOIS PORTERA SA CAUSE EN APPEL

Le 2 novembre, le juge Denis Jacques a reconnu coupable Gabriel Nadeau-Dubois d'avoir violé une injonction du tribunal lors de la crise étudiante au printemps dernier. L'ex

porte-parole de la Coalition large pour une solidarité syndicale Étudiante, la CLASSE, a affirmé en conférence de presse vouloir porter sa cause en appel. Vendredi prochain sera rendu le jugement auquel devra faire face Nadeau-Dubois. Notons que pour financer son combat judiciaire, il s'est tourné vers la mobilisation internet en appelant les gens à faire des dons sur le site web www.appelatous.org. Il a jusqu'à maintenant amassé près de 74 000$. Jean-François Morasse, l'étudiant de l'Université Laval qui avait déposé la plainte à affirmé lundi dernier être victime d'intimidation de la part d'un groupe Facebook du nom de Les Réseaux dont l'un des administrateurs a publié notamment le numéro de téléphone de Morasse ainsi que son ancienne adresse. Ce dernier compte quelques 200 abonnés. L'étu-diant en art a lui aussi un site web sur lequel il est possible de l'encourager : www.unejus-ticepourtous.com.

Hubert Gaudreau

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8 9ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 2012

Peter PeterMidnight RomeoSoCalled

Entrevue avec Joranep.10

Critique du spectacle de I. Nop.11

À l’occasion de leurs anniversaires respectifs, IMPACT CAMPUS et CHYZ 94,3 offrent aux étudiantes et aux étudiants de l’Université Laval un show gratuit des plus diversifiés. Il paraît que les murs ont des oreilles; ceux du Grand Salon risquent de se souvenir longtemps de la soirée du 8 novembre.

Quand les médias font la fête, tout le monde en profite !

Josh Dolgin, dit « SoCalled », est l’une des figures artistiques les

plus éclatées du paysage actuel. Bon, il a peut-être fallu que sa mère le paie pour qu’il accepte de suivre des cours de piano lorsqu’il était enfant, mais il ne s’est pas fait prier pour apprendre à jouer de l’accordéon, qui est rapidement devenu son instru-ment fétiche. Il a d’abord exploré toutes les avenues possibles en s’intéressant à des styles musi-caux aussi hétéroclites que le gospel, le rock, le hip-hop, la salsa ou le funk, mais le Mon-tréalais d’origine juive ne s’en est pas tenu qu’à ça. Il a découvert sa véritable appartenance dans un style de musique aussi singu-lier que près de ses racines lors de ses nombreuses visites dans les magasins de disques usagés : le yiddish. À ce jour, Dolgin est sans doute la seule personne sur la planète à pouvoir se vanter d’avoir une collection de plus de 3 000 albums de musique juive.

Ce nouvel intérêt aura été un élé-ment déterminant dans sa quête identitaire et musicale.

Il suffit de visionner quelques-uns des vidéos qui circulent sur Internet pour comprendre à quel phénomène on a affaire. La liste de ses fonctions est impression-nante : pianiste, accordéoniste, arrangeur, compositeur, journa-liste, marionnettiste, cinéaste et aux dernières nouvelles, magi-cien. Son dernier album, intitulé Sleepover et paru en avril der-nier, est aussi coloré que les ar-tistes invités qui se sont joints au projet, le temps d'un featu-ring. Parmi ceux-ci, la chanteuse Roxanne Shante, Chilly Gonzales et Sans Pression. Le multi-ins-trumentiste a piqué la curiosité de milliers de mélomanes, mais aussi celle de l’Office national du film québécois, qui a placé l’artiste au talent indéniable et à l’imagination débordante au coeur d’un documentaire intitulé The SoCalled Movie.

SOCALLED

MIDNIGHT ROMEO

PETER PETER

La chanteuse Marie-Pierre Bellerose et ses quatre mu-

siciens proposent un dance-rock aussi assumé qu’élec-trisant. La formation n’en est pas à sa première perfor-mance, elle a partagé la scène avec des groupes comme The Sounds, Simple Plan, Die Mannequin et Misteur Valaire lors de ses nombreuses appa-ritions, notamment au Fes-tival Envol et Madacam, aux Grandes Fêtes du St-Laurent et sur la Scène Bell du Fes-

tival d’été de Québec. Avec ses sonorités électros et ses mélodies accrocheuses, Mid-night Romeo sait comment s’y prendre pour faire lever un party. Gageons que le groupe arrivera même à faire danser le plus introverti de votre gang (avouez que vous avez tous une image en tête). Sortez votre excentricité ves-timentaire et venez rocker la piste de danse en compagnie de l’hypnotisante chanteuse et de ses acolytes.

Vous avez tous déjà entendu Tergiverse

(feat. Coeur de Pirate) ou Homa (nommée meilleure chanson francophone de l’année 2011 par iTunes), deux pièces qui sont condamnées à rester dans nos iPods une fois qu’elles y sont entrées. L’auteur-com-positeur-interprète origi-naire de la ville de Québec s’est taillé une place de choix dans la scène émer-

gente montréalaise dès la sortie de son premier album éponyme, paru sous l’étiquette Audiogram. Peter n’a pas tardé à se faire reconnaître à l’étranger: dans la dernière année, il a trimballé sa guitare, ses claviers et son charme de New York à Paris. Son plus récent album, Une ver-sion améliorée de la tristesse, paru en septembre der-nier, se veut plus rythmé

mais tout aussi intime et rafraîchissant. Il vaut la peine de se déplacer pour voir son nouveau spec-tacle, puisque Peter Peter s'est entouré de nouveaux musiciens tous plus doués les uns que les autres. On peut notamment entendre Adam Kinner au saxo-phone ainsi que Francis Mineau ( Malajube ) à la batterie.

RAISONS POUR NE PAS MANQUER LE SHOW DU 25IÈME

• Profiter d'un verre à un prix d’amis

• Parader avec ta moustache du Movember

• Entendre Adam Kinner au saxophone

• Pouvoir  tagger  que  « t’étais là » sur ton iPhone

• Respirer  le  même  air  que la chanteuse de Midnight Romeo

• Voir  Vinny  Bombay  animer une soirée

• Essayer d’attraper un t-shirt du show

• Filmer le gêné de ta gang qui se déhanche

• Admirer toutes les filles qui vont s’être mises jolies pour Peter Peter

PHOTO : COURTOISIE, DARE TO CARE RECORDS PHOTO : COURTOISIE, JOHN LONDONO

PHOTO : COURTOISIE, DANIEL PAYETTE

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ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 201210

Lorsque Jo-rane a dé-

cidé pour la première fois de se lancer

sur une scène, chantant en s’accompagnant de son violon-celle, elle ouvrait la voie à un créneau jusqu’ici inexploité, dans un monde musical où les auteurs-compositeurs-inter-prètes jouant de la guitare ou du piano sont légion. Pourtant, le premier contact avec cet instrument qui fascine tant s’est fait un peu par hasard : au début de ses études en musique au Cégep de Ste-Foy, elle opte pour la guitare classique en instrument principal et pour le violoncelle en instrument second, puisque la classe de chant est déjà pleine. Sa pro-fesseure, Huguette Morin ( qui enseigne toujours et que l’on peut entendre régulièrement

avec l’OSQ ), agira comme mentor et sera d’une grande influence dans son choix de changer de cap. Une décision qu’elle n’a d’ailleurs jamais re-grettée, même si commencer à jouer d'un instrument plus tardivement comporte son lot de défis.

Évidemment, son bagage d’interprète et de multi-ins-trumentiste teinte sa création, tout comme sa façon de livrer ses chansons sur scène. « Je voue un respect immense aux instruments, et à la musique. [ … ] Il faut qu’il y ait passation des connaissances ». Les mu-siciens, peu importent leurs horizons, interprètes dans la plus pure tradition classique ou autodidactes, sont donc des témoins, des messagers.

L’instant aimé, qui sera dis-ponible dès le 6 novembre, se révèle être un résumé de

Jorane, tome IIL’inimitable Jorane est à quelques jours du lancement de son album L’instant aimé : bref compte-rendu d’un échange passionnant de musicienne à musicienne.

Justine Pomerleau Turcotte

sa carrière  : on retrouve des passages en langue imagi-naire comme à ses débuts, des pièces instrumentales, deux reprises et des compo-sitions co-écrites avec Reggie Brassard. L'album bénéficie également de l’inspiration du réalisateur d’expérience Jean Massicotte. Depuis deux ans, le développement de sa voix est une priorité – changement amorcé pour peaufiner les interprétations des reprises choisies pour Une sorcière comme les autres, son dernier album - alors qu’avant, le tra-vail au violoncelle avait pré-séance. Résultat : on obtient le « tome II » de Jorane, artiste encore plus complète.

Après six ans d’absence outre-Atlantique, Jorane se réjouit de la place accordée à la musique instrumentale en France : les groupes qui

PHOTO : COURTOISIE, VALÉRIE JODOIN KEATON

s’y consacrent réussissent à vendre, peu importe le style, « cirque, fanfare, fusion-ma-chin », et le public se déplace, parfois pour voir deux pres-tations par soir. Un éventuel opus instrumental est d’ail-leurs dans sa ligne de mire.

On risque de devoir attendre l’été avant de voir L’instant aimé sur scène. Dans le meilleur des mondes, avec une instru-mentation peu usitée : deux violoncelles et un marimba. L’audace et la passion seront au rendez-vous.

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ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 2012 11

Le meilleur d’I.No

PHOTO : TRUONG-XUAN HOANG

Je me forme en développement durableGrâce au profil ou aux cours spécialisés, j’intègre des notions essentielles à la compréhension du développement durable dans ma formation et j’élargis mes horizons.

Un atout de taille pour ma future carrière.

ulaval.ca/DdAngélique Gagné, étudiante au baccalauréat en droit — profil en développement durable, aux côtés de Paule Halley — professeure à la Faculté de droit et titulaire de la chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement, et Jean-Daniel Doucet, professionnel de recherche à la Faculté des sciences et de génie.

C’est ven-dredi soir

dernier que connaisseurs comme novices

s’étaient donné rendez-vous pour une soirée intimiste sous la bannière du folk en com-pagnie des membres de I.No. Scénographie intéressante, éclairage adapté, un son à la hauteur des ajustements du Petit Champlain, ce qu’il faut pour aimer un groupe habitué au brouhaha des bars dont il fait la tournée depuis long-temps. La scène ne leur était pour autant pas inconnue, eux qui l’avait foulée à quelques reprises, sans cependant tenir la tête d’affiche.

Pierre Fortin a ouvert le bal avec son projet solo, accom-pagné d’Olivier Langevin à la basse ( bien connu d’I.No dont il a réalisé le premier album ). Si, musicalement, on pouvait

se réjouir de l’originalité des arrangements, la poésie par-fois un peu facile de Fortin ne semblait pas à la hauteur des performances des musi-ciens et nous aura laissés sur notre faim.

Le temps d’installer un décor sobre, I.No entrait sur scène sous les applau-dissements. Chanson après chanson, c’était un délice pour les oreilles, tant on sent la pratique intensive qu’ont subie les morceaux à force de spectacles. Amélie Nault, sensuelle et captivante avec cette voix si juste, trouvait moyen d’être humble grâce à quelques remarques, elle qui se dit encore intimidée par ces spectateurs calmes et atten-tifs à ses moindres gestes. À nouveau, c’était un plaisir de constater la complicité entre la chanteuse et le batteur, Oli-vier Beaulieu. Il y eut l’émou-

vante et maintenant quasi-traditionnelle introduction à la chanson « Mon chéri », montrant que Nault sait rester fidèle à ce qui la touche dans cette prestation troublante d’honnêteté. La simplicité et l’ardeur qu’ils mettent à la tâche sont peut-être les seules réponses que l’on trouve pour expliquer le succès de la for-mation qui semble n’avoir ja-mais cessé de travailler en trois années d’existence. Le spec-tacle de vendredi soir n’était qu’une nouvelle et belle preuve de l’acharnement du groupe à se faire une place de choix dans le paysage musical québécois.

À nouveau, I.No a su nous enchanter. C’est sans surprise que nous en sommes sortis le sourire aux lèvres, chanton-nant sur le chemin du retour des bribes du spectacle comme un baume réconfortant sur la pluie de novembre.

C’est au Théâtre du Petit Champlain que la formation I.No a proposé une mise en scène travaillée de son album Haunted Hearts, sorti au début de l’année. L’occa-sion pour le public d’apprécier des pièces savamment rodées à leur plein potentiel.

Lucie Claire Boutoille

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AH ! LA BOUFFE  |   IMPACT CAMPUS   |   MARDI 6 NOVEMBRE 201212

FAIBLE PAS CHER

MOYEN

SORTIE DU MOIS

QUALITÉ GÉNÉRALE

BON

EXCELLENT

BUDGET

ON AIME

ON AIMEMOINS

Lorsqu’on nous présente le menu, ma compagne et moi

sommes impressionnés. Non, il ne s’agit pas d’un menu de res-taurant cinq diamants, mais le choix y est énorme, tout comme la gamme de plats qui est of-ferte. En effet, on retrouve dans le menu des choix de casse-croûte comme le club-sandwich ou la poutine, mais on retrouve également un grand choix de pâtes, de pizzas traditionnelles et à croûte mince, de fruits de mer, de mets asiatiques, de plats grésillants et de grillades.

Je décide d’essayer la fondue parmesan, puisqu’on la retrouve dans le menu à la carte, le menu du jour et la table d’hôte, me disant que s’ils décident de la mettre à autant d’endroits, c’est qu’elle doit être un classique de la maison. Effectivement, il s’avère qu’elle est exquise, la panure est craquante à souhait et la préparation de fromage est

assez goûteuse. De plus, la sa-lade qui accompagne la fondue est étonnamment très bonne, elle ne sert pas qu’à égayer l’assiette comme c’est souvent le cas. Une fois à l’intérieur du Com-

plexe Jules-Dallaire, l’at-mosphère froide du bâtiment n’a rien pour nous réchauffer, nous qui voulions nous débarrasser de cette froide soirée automnale! C’est en serpentant dans ses corridors que nous apercevons, Laura et moi, la petite enseigne rouge « Jaja La Pizz ». Dès lors, le petit local aux couleurs vives nous rappelle l’ambiance d’un bistro français ! Charmant. Le rouge, le jaune, le noir et le blanc ornent les murs et colorent les chaises dépareillées de cette pizzeria urbaine.

Menu en main, le choix et la variété des pizzas, des pâtes et des sandwichs impressionnent. Les recettes sont originales et au goût du jour. En entrée, nous choisissons les boules du chef.

Véritables pizzas pochettes gas-tronomiques, la pâte tendre et les garnitures de fromage et de jambon nous font saliver d’im-patience pour notre plat prin-cipal! D’ailleurs, choisir notre pizza fut une tâche assez ardue : chacune ouvre l’appétit !

Elles sont présentées sous trois catégories : « québécoise », « française » et « autour du monde ». Nous optons pour l’une des spécialités de la maison avec la « Tout Cochon » d’inspiration québécoise. Sauce tomate, effi-loché de porc BBQ, saucisse de porc chipolata, bacon fumé… elle avait tout pour me plaire! Arrivées devant nous, nos grandes pizzas ovales nous font sourire. « Ça a l’air bon… » me dit Laura, fascinée par les trois tranches de bacon toujours fré-missantes qui y sont déposées.

Les saveurs sont excellentes! Le petit goût sucré-épicé du porc chipolata, l’effiloché et le salé du bacon se marient parfaitement. Le tout rehaussé par l’une des huiles Jaja : un vrai délice. Par contre, un peu plus de sauce

tomate n’aurait pas été de trop sur la croûte tendre et légère de la « Tout Cochon ».

La pizza réinventéeOuvert depuis tout juste un mois, Jaja La Pizz est peut-être un nouvel incontour-nable en matière de pizza à Québec. Ses recettes élaborées présentées de façon simple, accessible et sympathique ont vraiment tout pour plaire. Y’a pas à dire, le nouveau venu dans la grande famille du Groupe Resto Plaisirs a tout pour plaire !

Marie-Claude Savoie

PHOTO : MARIE-CLAUDE SAVOIE

PAS ASSEZ D’ITALIE

L’ABONDANCE DE NOURRITURE POUR UN SI BON PRIX

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ENTRÉE, PLAT PRINCIPAL, DESSERT ET BREUVAGE POUR ENVIRON 25 $ PAR

PERSONNE

Home sweet homeEn entrant au resto-bar Saint-Germain, on se sent déjà à notre aise, l’ambiance y est chaleureuse, on est juste bien, c’est tout. Le décor a à y voir, mais ce n’est pas que cela, c’est aussi quelque chose dans l’air. On est accueillis par notre serveuse Anne, juste pour elle il vaut la peine d’aller au Saint-Germain, on sent vrai-ment qu’elle a à cœur que l’on passe un bon moment et ça vient ajouter à la chaleur de l’endroit.

Pier-Luc Gauthier

LES TOILES SUR LES MURS,

SERVICE, CHOIX, CHOIX DE FRUITS DE MER, LES SALLES QUE L’ON PEUT LOUER

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SCIENCES ET TECHNOLOGIE | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 2012 13

L’adaptation : le grand pouvoir du cerveau

p. 12

Découpe une souris pour connaître l'Homme

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À moins de suivre assidû-ment l'actualité, vous

n'avez peut-être jamais en-tendu parler du scientifique en chef du Québec, fonction créée par le gouvernement québécois le 1er juillet 2011 avec l'entrée en vigueur de

la Loi  130. Rémi Quirion, qui occupe ce poste depuis le tout début, était de passage le 1er novembre 2012 à l'Université Laval dans le cadre de l’Uni-versité d’automne de l'Institut EDS ( environnement, déve-loppement et société ).

Pourquoi un scientifique en chef au Québec ? « Parce que le Québec doit prendre sa place sur l'échiquier canadien et in-ternational », lance d'entrée de jeu Rémi Quirion. « Mon mandat est de conseiller le gouverne-ment du Québec » en matière

Qui parmi vous connaît le scientifique en chef du Québec ? Impact campus a suivi la conférence « Le Fonds de recherche du Québec : un an plus tard » pour vous éclairer sur ce poste occupé depuis sa création par le chercheur en médecine Rémi Quirion.

Dominique Beaulieu

de politiques scientifiques et de présider les conseils d'adminis-tration des trois fonds ( Santé, Nature et technologies, Société et culture ) qui sont sous la ban-nière du Fonds de recherche du Québec ( FRQ ). Ces trois fonds disposent d'environ 200 mil-lions de dollars pour supporter 3 321 étudiants diplômés et 883 chercheurs.

Le scientifique en chef a du pain sur la planche puisque ses priorités constituent des défis immenses. Par exemple, la recherche intersectorielle consiste à impliquer des dis-ciplines très différentes au-tour d'un même objet. Il faut donc rassembler des gens des sciences sociales, des arts et de génie autour de la même table pour faire en sorte qu'ils collaborent. En ce qui concerne les partenariats in-ternationaux, deux pays ont été explicitement mentionnés par le scientifique en chef du Québec : les États-Unis et la France.

Par ailleurs, la relève est éga-lement au centre des réflexions. En effet, un sommet consacré à la formation graduée est prévu en plus du Sommet sur l’éducation déjà sur la table. De plus, Rémi Quirion a mis sur pied le programme « Étudiants-chercheurs étoiles » qui nomme trois étoiles chaque mois sur la

base d'une publication scienti-fique. Enfin, il a aussi souligné le rôle qu'il a à jouer dans la promotion de l’éducation scientifique et de la recherche. « Il faut transmettre le plaisir des sciences. Il faut établir des partenariats avec les orga-nismes très actifs dans le do-maine. On a besoin de projets d'action concertés en commu-nication pour sensibiliser le grand public. »

Lorsqu’on lui a demandé si l’on devait obliger les cher-cheurs à publier en primeur leurs travaux en français lorsque des fonds publics sont impliqués, monsieur Quirion a répondu par la né-gation. « J’ai eu des discus-sions avec le ministre [ de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie ] Pierre Du-chesne et il est d’accord avec le fait que la publication en primeur se fasse en anglais. Le but est de donner des op-portunités aux jeunes. On peut cependant organiser des activités à part pour diffuser les travaux en français. » Dans ce cadre, Rémi Quirion regarde du côté du continent africain. « La France s’est retirée de l’Afrique franco-phone, il y a une opportunité pour le Québec au niveau de la formation à distance ».

Le grand patron des chercheurs

FONDS DE RECHERCHE DU QUÉBEC : DÉPENSES GLOBALES DE TRANSFERT 2010-2011

Nature et technologies

51 100 000 $ 101 300 000 $

Société et culture Santé

50 %

51 764 510 $

68,7 %

31,3 %

64,6 %35,4 %

50 %

BOURSES ET STAGES SUBVENTIONS SOURCE : FQRNT, FRQSC,FRSQ

PHOTO : COURTOISIE, INSTITUT EDS

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SCIENCES ET TECHNOLOGIE | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 201214

Impact Campus : Pourquoi avoir décidé de travailler sur la plasticité ?

Cyril Schneider : La plas-ticité peut être utilisée comme un modèle de fonc-tionnement du cerveau. La capacité du cerveau à s'adapter pendant l'appren-tissage d'un mouvement, ou après une lésion, un trau-matisme est fascinante. Mes intérêts en neuroréadapta-tion font appel à la compré-hension de cette plasticité et aux interventions qui l’induisent et améliorent le fonctionnement du cerveau. Prendre en compte les méca-nismes de plasticité permet de mieux comprendre les résultats expérimentaux sur le fonctionnement céré-bral, ce qui influence gran-dement le développement de nouvelles interventions en réadaptation.

IC : Lorsque la plasticité se fait de façon naturelle, il est possible que le cerveau subisse une « mal-adapta-tion ». Qu’est-ce qui en est la cause?

CS : La lésion du cerveau peut déconnecter les neu-rones et les structures qui fonctionnaient ensemble. Cela déclenche des méca-nismes d'adaptation du cerveau. Parmi ces change-ments, on connaît l'hyper-sensibilité de dénervation au niveau d’un neurone cible qui, normalement connecté, ne l'est plus suite à la lésion. Ce neurone déconnecté va augmenter sa synthèse de récepteurs synaptiques pour « attirer » les connexions à lui. L'hypersensibilité de dénervation est si puissante qu'elle va provoquer le bour-geonnement de fibres ner-veuses voisines du neurone qui vont venir se connecter. Ce mécanisme peut mener à des connexions aberrantes et c’est ce qui cause des « mal-adaptations ».

IC : Une des méthodes étu-diées pour rendre les capa-cités perdues suite à une lésion ou un traumatisme est la neurostimulation. Est-ce qu’elle pourrait rendre toutes les capacités ?

CS : On n'en est pas en-core là. La neurostimulation ouvre une fenêtre thérapeu-tique pendant laquelle la thérapie adaptée aux pro-blèmes moteurs, de la mé-moire ou du langage serait plus efficace. La neurosti-mulation inf luence le fonc-tionnement du cerveau et de la moelle épinière. Elle permet de réactiver les cir-cuits épargnés par la lésion. Pour que l'effet dure, il faut répéter les séances et com-biner le tout avec la thérapie conventionnelle. La neuros-timulation ne remplace donc pas le tissu mort après une lésion mais elle peut rendre le fonctionnement de ce qui reste plus efficace et cohé-rent avec la fonction visée. L’objectif de ces études est d'améliorer la fonc-tion, donc la qualité de vie des personnes vivant avec une incapacité.

Le point sur la rechercheL’ADAPTATION : LE GRAND POUVOIR DU CERVEAU

Après avoir parlé de neuroplasticité de long en large dans le dernier numéro, Impact campus s’est dirigé vers les recherches faites dans le domaine à l’Université Laval. Le Dr Cyril Schneider, professeur agrégé du département de réadaptation de la Faculté de médecine, et son équipe travaillent sur la compréhension du fonc-tionnement du cerveau et sur les mécanismes de plasticité qui lui permettent de s'adapter et d’améliorer les conditions de vie de personnes avec incapacités.

Catherine Gilbert

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Il y a environ 100 ans, un doctorant de Harvard, Clarence Little, était le premier à utiliser des souris pour ses expériences, d’où

son surnom d’homme-souris ( il portait une cape et assurait la sécurité du campus. Ah non, c’est autre chose ça. Désolée, je m’égare… ). Il a alors fondé le laboratoire Jackson dans le Maine en 1929 et aujourd’hui, 4 000 types de souris y sont disponibles !

Ce mammifère est devenu un modèle de référence dans l’étude de la biologie humaine. Mais quelles sont les caractéristiques des modèles animaux ? Les modèles les plus reconnus par la commu-nauté scientifique sont, entre autres, la levure de bière, le néma-tode ( un ver ), la mouche du vinaigre, le poisson zèbre, et la souris domestique. Entre nous, on est plus proche du singe que de la souris, non ? Oui, mais. Les avantages des ménageries couram-ment utilisées sont qu’elles ont une descendance nombreuse, un développement rapide, une taille réduite et un régime alimen-taire peu contraignant. Finalement, ce serait une histoire de lo-gistique pour simplifier la vie du chercheur. Un peu, mais pas seulement. Commenceriez-vous les casse-têtes par ceux de 5 000 pièces ? Les biologistes ont fait pareil, ils ont pris la décision d’étu-dier des phénomènes complexes avec des modèles « simples ». Cela a facilité un certain nombre de découvertes scientifiques.

Ce n’est pas une fin en soi et il faut ensuite étudier l’humain pour valider un maximum d’hypothèses dans la mesure où l’éthique le permet. L’idée importante est d’utiliser un modèle qui est adapté à ce que l’on étudie. Or, la souris est un mam-mifère comme l’Homme. Ce modèle animal apparaît alors sou-vent pertinent. Cela paraît évident, mais prenez la récente étude sur l’alimentation des rats avec des organismes génétiquement modifiés ( OGM ). Le chercheur Gilles Éric Séralini a conclu que l’ingestion à long terme d’OGM provoquerait des tumeurs. Son modèle d’étude, un type de rat, est connu pour développer des tumeurs de manière spontanée ! Un modèle n’est jamais parfait, et voilà pourquoi il est plus ou moins accepté par la communauté scientifique selon le domaine et le sujet d’étude. Mais il doit au moins être adapté au projet de recherche.

Revenons à nos souris de laboratoire : 25 millions sont vendues par an dans le monde : c’est le nombre d’habitants de la Malaisie ! L’ironie est que, selon une légende de la culture Haïda de l’Ouest canadien, c’est une vieille dame souris qui guide les Hommes du monde humain vers l'au-delà…

Anne-Laure Nivet

DÉCOUPE UNE SOURIS POUR CONNAÎTRE L'HOMME

Le mot science de la semaine

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SPORTS | IMPACT CAMPUS | MARDI 6 NOVEMBRE 2012 15

46 9REDMENR & O

Lors des deux der niers

matc h s en saison régulière entre les deux

équipes, Laval avait eu de la difficulté au premier quart et la rencontre de samedi n’a pas fait exception. « On se rappelait nos premiers quarts lors des autres matchs et on voulait miser là- dessus », a expliqué le coordon-nateur à l’attaque des Redmen, Pat Boies. McGill a préconisé un style plus agressif, neutralisant en bonne partie le jeu au sol la-vallois et se permettant même de marquer en premier avec un placement. Après que Boris Bédé eut créé l’égalité, Tristan Grenon a décoché une bombe de 103 verges à Seydou Junior Haïdara pour donner l’avance au Rouge et Or et ainsi battre un record

Vers une 10e coupe consécutiveMalgré une performance pas toujours convaincante, Laval l’a emporté 46-9 contre les Redmen de McGill devant 9 400 personnes au Stade Telus, samedi après-midi. Le Rouge et Or se mérite donc une place à la Coupe Dunsmore la semaine prochaine.

Mathieu Turgeon

d’équipe. Le record appartenait à Donald Welman durant la saison 2000 avec 91 verges. Avant la fin du premier quart, McGill a ins-crit un placement pour porter le pointage à 10-6 Laval.

L’offensive des locaux éprou-vait toujours quelques difficultés au début du deuxième quart, mais la défensive faisait le travail en réalisant une interception : « C’est bon pour la confiance », a déclaré Dominic Noël, auteur de deux interceptions. Après une grosse course de Pascal Lochard, Guillaume Bourassa a couru sur 17 verges pour faire 19-6 Laval. McGill a réduit l’écart avec un placement avant la mi-temps.

Le jeu aérien a connu des dif-ficultés durant le match. Les receveurs ont échappé quelques passes et Tristan Grenon a pris certaines décisions discutables. Le jeu au sol a alors pris le relais avec une course de trois verges de Pascal Lochard pour le majeur. Grenon est venu mettre le match hors de portée des Redmen en

rejoignant Yannick Morin-Plante avec une passe de 30 verges pour augmenter l’avance de Laval à 33-9. Boris Bédé a ajouté six points avec deux placements et Christophe Normand a couru sur une verge pour venir mettre fin à la rencontre.

… contre Sherbrooke!Alors que tout le monde s’at-

tendait à voir un autre chapitre de la rivalité Québec-Montréal à la Coupe Dunsmore la semaine prochaine, c’est plutôt le Vert et Or de Sherbrooke qui se pré-sentera à Laval. Les Carabins avaient une avance de 24-7 à la demie, mais Sherbrooke n’a jamais abandonné et a su do-miner la meilleure défensive au pays pour l’emporter 42-24. « C’est surprenant de voir Mon-tréal l’échapper avec un bon coussin », s’est exprimé l’en-traîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin. « Je suis sur-pris de voir Sherbrooke, mais je m’attendais à voir une bonne

bataille », a ajouté le coordonna-teur offensif, Justin Éthier, pour exprimer la surprise qui régnait dans le vestiaire lavallois.

Le Rouge et Or et le Vert et Or se disputeront donc le titre de champion du Québec samedi au Stade Telus de l’Université Laval.

Vendredi soir, le

Rouge et Or a connu sa pire sortie de la

saison en arrachant une vic-toire de 1 à 0 au Stingers de

Par la porte d’en arrièreLa formation masculine de soccer accueillait les Patriotes de l’Université de Trois-Rivières dimanche après-midi pour disputer le championnat québécois. Les visiteurs ont eu besoin des tirs de barrage pour repartir avec le trophée. Les Lavallois obtiennent tout de même leur billet pour le championnat canadien, mais comme équipe hôtesse et non comme tête de série.

Raphaël Bergeron-Gosselin

Concordia, en demi-finale. Les Montréalais étaient pourtant classés au quatrième rang de la ligue et avaient subi un lourd revers de 7 à 2 contre les La-vallois cinq jours auparavant. Cette victoire leur permet-tait tout de même d’accéder à la finale.

Les filles ont joué un excel-lent match contre les Carabins, mais ont dû s’avouer vaincues

1 à 0. Les Carabins étaient classées premières, tandis que Laval était au quatrième rang. Cette défaite a donc mis fin à la saison des femmes.

La finaleLes Patriotes se sont pré-

sentés au Stade Telus de l’Uni-versité Laval sans complexe et cela s’est transposé sur le terrain. En première demie,

1 2PATRIOTESR & O

les deux équipes étaient plus conservatrices en ne cadrant aucun tir d’un côté comme de l’autre. C’est en deuxième moitié de rencontre que le jeu s’est ouvert.

Les Patriotes ont ouvert la marque à la 61e minute, mais le Rouge et Or a répliqué à peine douze minutes plus tard. Ce pointage a perduré jusqu’à la toute fin du temps réglemen-taire et des deux périodes de prolongation. Les tireurs tri-fluviens ont été plus opportu-nistes en remportant les tirs de barrage 3 à 2.

Championnat canadienLe Rouge et Or se prépare

tout de même pour entamer le

championnat canadien du 8 au 11 novembre, car l’équipe hô-tesse reçoit automatiquement son laissez-passer. L’entraî-neur Samir Ghrib aurait clai-rement préféré se présenter comme équipe championne, mais la performance de son équipe ne l’inquiète pas. «S’ils se présentent comme ça au championnat canadien, ils vont être prêts, peu importe l’adver-saire», a-t-il expliqué.

Dans son histoire, la formation masculine n’a remporté qu’un seul championnat national et c’était en 2009, à l’Université Trinity Western. Rappelons que l’an dernier, le Rouge et Or a été exclu des séries pour avoir aligné un joueur inadmissible.

Mathew Norzil a été le meilleur receveur du Rouge et Or cette saison. Il a capté 34 passes totalisant des gains de 548 verges . Il a également inscrit 6 touchés.

PHOTO : JOSÉE NORMANDEAU

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