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Les traumatismes de la Deuxième Guerre mondiale à travers le prisme schulzien: Danilo Kiš et Erwin Mortier Kris Van Heuckelom KU Leuven [email protected]

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Les traumatismes de la Deuxième Guerre mondiale à travers le prisme schulzien: Danilo Kiš et Erwin Mortier. Kris Van Heuckelom KU Leuven [email protected]. Danilo Kiš – Sablier (1972) « Le traité sur la pomme de terre ». la pomme de terre - PowerPoint PPT Presentation

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Les traumatismes de la Deuxième Guerre mondiale à travers le prisme schulzien:

Danilo Kiš et Erwin Mortier

Kris Van HeuckelomKU Leuven

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Danilo Kiš – Sablier (1972)« Le traité sur la pomme de terre »

la pomme de terre « le symbole idéal de la terre et de

l’homme créé de la terre, chair et peau, sans moelle et sans cœur, un vrai homunculus (homo-homulus-humus), tout à fait à la ressemblance de l’homme, d’un homme sans âme, un homme dont Dieu a été expulsé. »

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Danilo Kiš – Sablier (1972)« Le traité sur la pomme de terre »

la pomme de terre  « la seule créature sur terre (...) qui n’a

pas été créée par la volonté de Dieu et la main du Créateur, mais qui est le produit d’un chaman stérile-fertile et fou, le fruit d’une alchimie stérile (...). »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)"un patchwork schulzien"

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Erwin Mortier - Marcel (1972)

la grand-mère « Personne n’entendrait ses formules

cabalistiques, les incantations et les modulations propres à insuffler la vie aux tissus. L’atelier de couture devenait un laboratoire de magie et elle, une alchimiste de génie. »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)

« Le lundi, elle dessinait des patrons, calculait des tours de passe-passe et plaçait des épingles pour dissimuler les replis de l’anatomie. « Une robe bien coupée, disait-elle avec une assurance qui lui gonflait la poitrine, sait ce qu’elle doit cacher et ce qu’elle doit révéler. » »

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Bruno Schulz – Les mannequins

« (...) tout autour, déchets, coupons et lambeaux multicolores jonchaient le plancher comme des écorces ou des épluchures recrachées par deux grands perroquets délicats et gaspilleurs. »

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Bruno Schulz – Les mannequins

« Leur âme et la prompte magie de leurs mains n’étaient pas dans ces robes ennuyeuses qu’elles abandonnaient sur la table, mais dans ces centaines de coupons, dans ces déchets légers et volages dont elles auraient pu saupoudrer la ville en un tourbillon de neige colorée. »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)

« On balayait chaque soir l’anarchie frivole des chutes de tissu et des bouts de fil qu’on vendait au chiffonnier à la fin du mois. »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)

« Par terre, des fils de couleurs serpentaient un peu partout et les néons bourdonnants du plafond jetaient une lueur blanche et lucide sur les rouleaux. « Allons, les enfants, criait Maurice, balayez-moi ce plancher. Ça n’a aucune allure. » »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)

« Si tout ce qui tombait de la table se regroupait. Une lanière de daim. Un morceau de fourrure. Si tous les petits restes de serge conspiraient avec quelques boutons. Embrigadaient la pelote de faufil. Soudoyaient une dizaine de dés à coudre. Envahissaient le tiroir de la machine et ourdissaient un complot avec les fermetures Éclair avachies. Un meurtre à rebours. Une nouvelle forme. Une tombe plus supportable. Il ne devrait plus errer (…). »

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Erwin Mortier - Marcel (1999)

« J’avais les joues brûlantes. Mes mâchoires me démangeaient, ma langue cherchait une parole mordante, incisive comme un sabre, une grenade qui mettrait sa robe en lambeaux. »

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Merci – Thank you – Dziękuję - Xвала

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