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BUREAU D'ÊTUDES - GÉOLOGIQUES ET - MINIÈRES COLONIALES 2"'8 Année - Ne 10 - l'H Janvier 1933 LA CHRONIQUE .DES MINES COLONIALES (Paraiuant le 1 er Je chaque mois) ___-sa-:---- .' .-' .. ". . ... -.' '. ;'-,: . ".' - .. ' .. 13, Rue Je Bourgogne, 13 PARIS (7 r ) -'---------- C OMI D'ÉTUDES MINIÈRES POUR LA FRANCE D'OUTRE-MER

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  • BUREAU D'ÊTUDES- GÉOLOGIQUES ET -MINIÈRES COLONIALES

    2"'8 Année - Ne 10 - l'H Janvier 1933

    LA CHRONIQUE.DES MINES COLONIALES

    (Paraiuant le 1 er Je chaque mois)___-sa-:----

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    13, Rue Je Bourgogne, 13 PARIS (7 r )

    -'----------C OMI TÉ D'ÉTUDESMINIÈRES POUR LAFRANCE D'OUTRE-MER

  • LADES

    N° 10 - r·· Janvier 1933

    CHRONIQUEMINES COLONIAI4ES

    BUREAU D'ÉTUDES GÉOLOGIQUES_ ET MINIÈRES COLONIALES

    - COMITÉ D'ÉTUDES MINLtRES -POUR LA FRANCE D'OUTRE-MER

    l'ri" du N lIméro : '2 fr, ;,0 .3, Rue de Boul'gagne, Pari" 7" (Littré 33-4"

    Sommaire. -- Etudes. -- J. LOMBAUD. Les gra/ldes millél'alisu/iOlls de l'A{lique ,l'lili-équatorialecl la géologie légionale. AIJpUcalioll Il l'AfliqlU' élJlIIlloliale tlflllçais!'. P (;EOFFHOY. lIéflexiolisIl'unmi'nellr colonial.

    t'él'Ullliion de la IJl'odne{ion/llinièle coloniale te développcmelll Iles CUlillIlÎssilnccS géologi-qlles el/llinièles. I_e marcllé desméloll.r el des minerais. (JllcslioliS dll mois.

    Dans les colonies {Ian ('ois es .. III' ISOIIII el lé!listal ion.

    Vans les possessioll,~ éll'anUi'lf's.

    Vans les académies el fll'OlljJ('lIlcnls. - COllfh'encc,~ dn Jlnsénm.

    Bibliograpllies som,maires.

    Bibliographie des pulilical iun S UéuloUiq nes etminièl'c,\' pillil es pc IlIlillll l'illlllée m82.

    V\i\/\I\/\!\/\.\I\l\!\i\/W\f\N\,'\NV\I\!\J\/\:"'\/\I\'\J\/\·'\/\i\/\\/\i\/\\/\.,'\!\'\!\,'\/\'\i\,,\J\,,\i\/\/\/\f\!\I\-\,'\/\/\/\!\!\I\!\I\i\./\!\'/\i\iVV'\J"V\i\J\I\I\!\i,\!\i\'\!\!' .-\/\/'\'\"\-'\\."\/\'\1\"\/\\'\'\/\/\1\.'\/\1\1\/\1\/

    Terme d'une eril!e dont les

    1·9·.33 mois (lui viennent amènentle déclin? Prolongation d'unedépression de plus de troisannées déjà, et dont les viètfmes s'accroissentCil 1nême temps que la dlirée f Bien qu'il soitdans la tradition de se livrer au 1°1' janvier à

    prévisions, il est bien difficile cependantune opinion.

    il est logique de penserles nwtières premières

    miniers, lesTitl.m,lrzrc:fté ont dû com-

    doivecertains cas,

    dé-

    t elle sorte que des nOUVea!lev stocks ont pu seconstitue?'.

    Au SUrlJlus, en dehors des élérnents d'ordn:purement économiques qui devraient être fa-vorables, d'autt'Cs peuvent intervenir quijouent dans lm autre sens. Aussi, est-il plussage de se contenter de considére'r le bilan del'année qui s'achève plutôt que de vouloirdévoiler le mystère de celle qui commtence.

    L'i1npression qu,i se dégage de l'eœœmen dela courbe de la production 1ninière de laF'rance d~out'te-m;er est, faut"il le dire, loind'être satisfaisante. D'une valeur de 1.100millions de trancs en 1930, elle est tomb.ée à',00 millions en 1931. et n'atteint plus que 600millions en 19!Jre : trois chiffres qui méritent(l'~tre-rt'tenus, lwree qu'ils montrent à la fois

  • l,A CHRONIQUE DES MINES COLQNIALES---~------------_.._._--_.._-----

    l'armlJlitude et l'évolution de la crise de noslnines ·d'outre-mer. 1!J3~ s'affinne dans sonensemble co'mme une année de régressionnouvelle. En Afrique du Nord, la situationgrave de l'industrie lwinière dont les rep'ré-sentants, au mois d'octobre 1931, se l'éunis.saient en un Congrès pour réclamer un Secoursqu'ils attendent encore, n'a fnit q'u'emrJirer ets'cst ttllJîs!onnéc en une gmnde détresse: lesl)roduetions de zinc, de plomb et de minernis,dont les cours ne permettent pas 1me exploi··tation, nous ne dirons pas ré'munératrice,mais qui ne soit pas onéreuse, sc sont encoreeffondrées; le fer, qui (mait, pendant uncertain tem.ps,mieux résisté, (L vu se déroberson ancienne clientèle et, à son tour s'esftrouvé atteint. De retour d'Algérie, M. Gi-ignoux décrivait, au cours d'une récente con~férence, la grande pitié de ce.~ mines, et atti-raU avec beaucoup de justesse, l'attention

    "SU)' le danger qu'une telle situation ménagepour l'aven,ir : une mine fermée .~e détériore,si la société à lnquelle elle appa-rtient ne peutsubveni'r aux dépenses d'entretien. Commentnlors fera-t-on fnee plus tard (LUX fmis consi··dérables qu'exigera sa remise en état. Unecrise, 'moJlgré ,tout passagère, pèsera-t-elledéfinitivement sur le sort de l'industrie mi-nière de, l'Lifrique "dl], Nord .et l~i. ",rort~rat-elle Un coup fatal ~ Seule, une produc~ion setelèt'e lentement : celle des phosphates qui,encore loin des chiffres, de 1930, a dépasséc~pendant le point critique de fin 1931.

    M2me marasme dans les, autres territoiresde la France d'outre..-mer : les charbons del'Indochine doivent s011,teni,' Une âpre lutte

    pour conserve'r leurs habituels débouchés ctne peuvent éviter, dans le second trimestre de19:J2, un fléchissement des quantités emtmi-les, tandis que .~es étains .~emaintiennenl,sans toutefois se remettre du coup brutal queleur a lJOrté l'année 1!}BO. Madagascar arrêtepr('sque complèt,ement ses exploitations de'.'.!l'ophite, l ..lI Nou'velw-Calédonie voittomlicrsa production de nickel. Une colonie, cepen-dant, est plus heureuse: l'Afrique occidentaledont la production d'or s'est accrue au pointde dél)(lSSer, pour la première fois, celle de laGuyane. Pre1nièrc lu(~1tr dans un t.aMeau.,hélas! bien som brc.

    En T(~gardant bien, tontefois, pcut-êtren'cst-il pas iml)()ssilile dc découvrir quelques({atre.~ t.aches un peu plus claires. Si, en effet,ou ne considère plus l'enscmble (Ze l'année1!J3'2, mais les derniers mois, il .~emMe bienqu'ils accusent une légère amélioration de lasituation de presque t01ltes nos mines colo-niales. l.es symptôm,(~s de cette lJ:méliomtionsont encorc timides. On en a, loutefois, re-levé d'tZ1lltlogucs dltns d'autre.~ do'tnnines, etcertains ont pensé que le moment était procheoù le monde serait libéré de l'épouvantable1/wlmise auquel il est en proie. Sans vouloÏ?'manquer à la règle de prudence que nous noussmJ/tm.es imposée au débttt, de ces lignes enétnettanf nous:m2mes un avis,. formulons durnoins l('c souhait que ces .~ignes ne soient pastrompeurs et que de beaux jours se prépnrent]lour l'industrie minière coloniale qui les aurabien mérités pnr son énergie à lutter, et àlutte1' seull'c, dnns la souffrance.

    .1. P.

    --_._- ~---_.

  • LA CHRONIQUg DgS MINES COLONIAU:S

    ÉTUDES

    Les grandes minéralisations del'Afrique sud-équatoriale et la géologie régionale

    Applications à l'Afrique équatoriale française

    par M. Jean LOMBARD,Chef du Service des Mines de l'A. E. F.

    AVANT PROPOS

    Avec ['exp/oTa/ion des pays neufs del'Ambique ct de l'AfTique est née une sin,gu-lièn~ 1JTofession, celle du « prospecteur ». Leprospecteur, disent les dictionnaires, « eœa-mine un terrain lm point de V1W des gîtes mi-nérauw qu'il peut renfe1'111e1". » Cette défini-tion est eœceliente, ll1ais on ne peut douterqu'il y ait pillsieurs manières d'eœaluiner 1111terrain, même à ce point de vue précis. Or.la ma1tÏère qui a été luise en vogue par lesprospecteul's, à telle échelle qu'elle est deve-nue une définition, consiste à battre lab-rousse ù la recherche d'un indice de minéTa-lisation. l,a batée, sous quelque fOTme qu'ellese présente, et - accessoirement - la loupe,sont devenues les emblèmes de la nouvelleprofession.

    IJe prospecte?tr a séduit le capital, car il neperd pas son temps ù faire l'histoire dumonde, et 1'1 va droit lL1j, but. Il a, commequalité physique eesentielle, l'endurance,cmnme attribut psychologique fondamental,l'amoul' de l'aventure et, convme don intellec-tuel, le « fI ail' ». Avec ces ressources, il estfacile de prouver qU'OIt est un homme eœcep-lionnel. Le prospecteur, émule du fi'ar West,a don(\ conquis -le monde. Qu'y a-t-il trouvélle.durable ~11 serait intéressant d'en fairel'inventaire. 11 faudrait faire le bilan de sesllé~ouvertes en y compt'enant le Klondylœ, leCallao et les Colonies françaises.

    l'endan / que la prospcc/ion é/endaÜ ainsisun elllpirisme sur lemunde inconnu, naissaitce qu'on a appelé la « Géologie appliquée ».Cc mol cUTl/posé proeède-t-il d'un désir d'en-t,cnte entre les savants soueieuœ de montirerleur utilité et le capital fTançais peu confianten la science? Je ne sais. Mais, je fais mienvolontieTs un nwt qwi fut pTOnoncé Ù la SOT-bonne :« Il n'y a pas dl' sciences appliquées;il y a des applications dl' la science. » l,aGéologie appliquée, si on la considèTe en elle-même, est un cOlllpnmlis; les tcchnicicns quel'on a fab'ril]ltés sous sa seule égide n'unt sou-vent sel'vi qu'à discTéditeT la Géologie vraie,et ils ont quelque peu coneOUTU, pœr lewr dé-faut de rendement, à l'établissement de lavaine renommée des pTos1JecteuTs.

    Les eœpéTicnces dn deTnicT qltart de siècleont abouti à nn état d'indéeis>Îlm dans r'espTitdu capital soucieux du Tendement. L'évidencea peTsuadé l'opinion que le 1)TOSpecteuT est,pour le moins, ins1.lffisant ; mais, on se gll1'deenCOTe du pu'r géologue qui est considéTé com-me nn savant disons un « homme descience » dans tout ce qne ces eœpTessùmsont, sinon de péjoratif, tout an moins de mé-fiant. Une tendance de la mode vaut cepen-dant une certaine vo,gue au géologne; ct, endehoTS du Inonde pétTolier oi't son Tôle estaccepté comme fondltmentltl, beaucoup d' ()'r-ganisme$ de 1'echerches le montent volontieTs

  • 4 LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    en épingle de C1"avate p01O' montrer qu'ils nenégligent rien, ou q1t'ils ne regardent pa.~ àladépense. Mais, il suffit de voir comment onutilise le dit géologue pour être convaincuqu'il est de pure façade, et que l'on n'attacheaucune Ï1nportance réelle à ses travaux.

    Le principe fondamental contre lequelconspirent tous les attributs p.~ychologiquesde l'usager dugéolQgue, est le suivant: on nepeut pas aborder un tenain inconnu d'unpoint de vue a priori pratique: il est, inver-sernent, un principe que trop de gédloguesoublient : c'est que l'on doit tire'r a poste-riori des conclusions pratiques d'une étud(~essentiellement abstraite et SI)éculati've.

    Il n'y a pas de géol~ie a priori appliquée;il Y a des applications de la géologie.

    La soi-disant « Géologie appliquée» estdonc un mauvais terrain d'entente entre le,géologue et son usager éventuel. Il est vainde chercher exclusivement dans une réformed'enseignement une prétendue adaptationdt, géologue au point de vue pratique, ou del'ingénieur au point de vue scientifique. Lesqualités requises respectivement par les deuxprofessions ont très peu de traits communs.Il n'y a que les ad71~inistrations latines pourfaire de semblables assimilations. Aussi,lesliihites territoriales des richesses minièresco'incident-eUes cu,rieus~ment avec celles despays où règnent ces administrations. 11 fautavant tout provoquer une 71todificationdesétats psychologiques:

    a) De l'usager, en lui montrant ce qui estl>ossible et ce qui est impossible;

    b) Du géologue, en le mettant devant lanécessité de conclure.

    Mais, pour qu'il pwisse conclure, il fautqu'il puisse situer des observations locales(lans un cadre pJus' 19énéral. Cela suppose:

    loQue ce cadre eœiste, c'est-à-dire queles reconnaissances géologiques préalab'les$ont assez uniformément pO'lusées ;

    20 Qtte le géologue Je connaU, c'est-à-direqu'il est déjit familia1'isé t1:vec le pays où -ilest t1:ppeléà travaille,r.A~yettiJ). t;l.u.capitalïste?u (Je l'ad1ninis-

    tta~i(11I, .le.géâlogue est un; spéeiâl,iste, Erreu'r.VI; .géologue )~~tun .monsie,ttr qui. a reçu une

    formation. l.a; « forrr~ation )) '. a-t"on

    dit très justement, « c'est ce qui reste quandona tout oublié ». Maxime qui s'applique7'el1wrquablement au géologue colonial. LesBelges ont dcs géo'logues congolais qui onttous voyagé autouT du Congo. Les Anglais ontde solides cadres de géolo,gues de l'Afriqucorientale. Quand un de ces spécialistes a étu-dié une fonnation locale, il la sît11e il117nédia-tement, soit dans l'inconnu, soit dans leconnu; et, dans ce rlerier cas, il conclut.

    Mais. un géolo.gue, fût-il un gmnd savant,qui se trouve transporté de France, de Ser··bie ou d'Asie-Mineme ou d'aitleurs, dans It:Bas-Congo ou l'Oubangui, ne peut y rendreaucun service avant de longs mois d'initia-

    . tion. Et l'initiation liv'fesquc est un leune.Chaque contrée a ses prohlèrnes, avec les-

    quels les ressources minérales sont en Uaisonintime. L'ensemble de ces problèmes consti-tue la personnalité d'une zone, personnalité(l'vec laquelle le géologue qui va y tmvaillerdoit être fa'miliarisé s'il veut pouvoir con-clure.

    Le travail qui suit tend à montrer quelssont les liens, remarquablement puissants,qui unissent les igrandes minémlisations del'Afrique centrale avec sa géologie, et quelssont, en conséquence, les problèmes qui doi-vent être résolus en Afrique équatorialejrançU'ise avant que le géologue y puisse uti-lement guider le prospecteur.

    Octobre 19iU.

    INTRODUCTION

    Jusqu'en 1929, date à laquelle la XV" ses-sion .du Congrès géologique international seréunit en Afrique du Sud, les étùdes géologi-

    ,'lues poursuivies -, depuis longtemps en cer-tains cas - dans les diverses Colonies, sontrestées c~mpartimentées. Cet état de chosesest l'expression d'Un simple manque de coo-pération internationale. l,es Anglais, depuisqu~ l'Afrique orientale est entièrement sousleur contrôle, ont essayé quelques systémati-sations de l'Uganda au Mozambique, spécia-lement en ce qui Concenle les formations duKarroo et le dit «système du ',l'angan,yika »,deùx sujetsrelath'iemen~ faciles. .Les Belgesont fait plusieu~s synthèses ·de leur Congo,

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    problème beaucoup plus difficile que les pré-cédents, eu égard tant à la complexité de lagéologie de cette région, qu'à la grande éten-due du territoire intéressé.

    Les travaux des uns et des autres, quellequ'ait pu être leur valeur propre, se ressen··taient d'un manque d'informations précisesconcernant les contrées avoisinantes. Enfin,la partie afférente à l'Afrique orientale dutravail de Krenkel, (ie%lgie Afriklls, publi(~en 1925, souffre du caractère livresque de sadocumentation; encore qu'elle soit interpré-tée par un auteur ayant quelque peu voyagéen Afrique orientale allemande.

    C'est pourquoi les géologues africainssentirent, à Pretoria, en 1929, la néeessitéd'unir leurs efforts, pressentant que d'impor-tantes conclusions pouvaient jaillir de leurcoopération.

    Après deux ans de travail continu, le fruitde ce labeur a été discuté à Kigoma (Tan-ganyika), en 1981, au cours de la premièreréunion des Services géologiques de l'Afriquesud-équatoriale (Afrique équatoriale fran-çaise, Congo belge, Uganda, Tanganyika,Nyasaland, Rhodésie du Nord et du Sud,Mozambique) •

    J'ai eu l'honneur et là satisfaction de par-ticiper, depuis l'origine, aux travaux de pètteœuvre de coopération internationale. Je doisen remercier tout particulièrement M. leGouverneur général de l'Afrique équatorialefrançaise qui m'en a donné de diverses façonsla possibilité, particulièrement en me délé-guant pour représenter la Colonie aux deuxmanifestations scientifiques précitées (1929et 1981). La première fut le départ vers unprogrès considérable dans l'étude géologiqueet économique du Continent ; la deuxième,a. marqué une étâpe importante dans cetteétude. Les facilités qui m'ont été donnéespar la Col()nie m'incitent, pour prouver l'effi-cacité de l'attitude adoptée par son Chef vis-à-vis de nos études scientifiques, à anticipersur les publications à venir et à dégager desrécents. tra,vapx, dans. une étude plus com-piète qu'un simple râpport de mission, laposit~pn de. l'Afrique équatoriale françaisedans .la géologie économique de l'Afrique, etle~enseignements qui s'en dégagent quant àla ma.nière dont elle doit être prospectée.

    CHAPITRE 1

    LES GRANDS SYSTÈMESGÉOLOGIQUES

    DE L'AFRIQUE SUD-ÉQUATORIALE

    1•.~ L'Afrique sud-équatorialeest- elle une entité géologique?

    La réunion des Serviees géologiques --- quej .appellerai dorénavant le « Congrès Je Ki-goma » (juillet 1931), a créé l'expression« Afrique sud-équatoriale » pour désigner leterritoire compris entre l'Océan Indien etl'Océan Atlantique, et limité : au Nord, parles Somalis, le Soudan-, le Tchad et le Bas-:\Tiger ; au Sud, par le Kalahari et le coursdu Zambèze.

    Ainsi défini, le groupement ne comprendpas la Rhodésie du Sud, qui sc trouve ratta-chée à ce qu'on a convenu d'appeler « l'Afri-que du Sud ».

    Cette limite nord, purement géographique,coïncide, d'après l'état actuel des connais-sances, soit avec la large bande de terrainseristallins qui s'étend du Cameroun versl'Est, soit avec des zones désertiques eou-vertes de sables, dont la géologie est fort peuconnue. Au Nord de eette frontière, appa-raissent des formations complètement diffé-rentes des nôtres, généralement fossilifères,et qui se rattachent, par beaucoup de leurscaractc'res, au domaine mésogéen. Sans douteun lien entre l'Afrique sud-équatoriale etl'Afrique méditerranéenne existe-t-il par lesformations secondaires du littoral indien. Celien, d'allure essent;ellement méridienne, deearactère marin et relativement jeune, euégard à l'âge des formations du Continent,n'atténue en rien la valeur géologique de lalimite nord adoptée pour le eompartimentsud-équatorial; limite qui, au demeurant,devra être précisée.

    Au Sud, au contraire,la grosse taehe su-perficielle du Kalahari et du bassin du Congolnise à part, la transition avec l'Afrique duSud est insensible. De l'Angola, on passe auSud-Ouest afrieain sans aucun changementdans les formations géologiques. A l'Est, onren

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    gique de la Rhodésie du Sud a été faite entenant compte de la synthèse sud-africaine,qui ne se juxtapose pas aisément à celle quivient d'être faite pour l'Afrique sud-équato-riale. Mais on sent nettement, contrairementà ce qui se passe pour la limite nord, quec'est là une simple question de misf au point.Des problèmes analogues se posent chaquefois Que l'on veut accorder deux synthèsesrégionales originellement indépendantes.

    On peut donc dire que, à un point de vueassez général, il y a deux compartiments enAfrique : le mésogéen et l'austral, séparéspar des terrains cristallins ou des formationsdouteuses. L'Afrique « sud-équatoriale» serala portion nord du compartiment austral,gondwanien. J'appellerai ce compartiment,lorsqu'il sera question des périodes anti-karroo : l'A frique pré-gondwanienne.

    ~. - Quelques remarques concernant lagéologie de l'Alr.que pré-gond_a-nlenne (1 .

    La géologie de l'Afrique pré-gondwaniennedonne lieu à quelques remarques qui .. la dif-férencient, au point de vue du géologue quil'étudie, des terrains avec lesquels se fait,habituellement, l'éducation géologique;

    a) L'absence de fossiles. Il est devenubanal d'attirer l'attention sur l'absence defossiles dans la plupart des sédiments anciensde notre région de l'Afrique. Question d'âge,a dit le professeur A. Salée : ce sont des ter-rains pré-cambriens. Il est à peu près évidentaujourd'hui que cette explication n'est pasvalable. A vrai dire, on a trouvé récemmentdes organismes : dans les calcaires du Bas-Congo, dans des dolomies du Katanga, dansdes calcaires de l'Urundi et du Tanganyika,dont l'âge est très indéterminé. Mais, cesorganismes n'ont qu'une valeur stratigraphi-que douteuse, et .c'est là le point essentiel.L'absence ou la rareté extrême - eu égard àl'étendue énOl'me des formations qui ont étéétudiées de véritables faunes dans des t~rl'ains qui paraissent s'étager du Pré-Cam-hrien jusqu'au Dévonien est bien un carac··

    tère de nos sédiments africains ; il a une rai-son qui ne nous est pas connue. Elle est pro-bablement d'ordre biologique; et, à ee titre,le problème ne doit pas être perdu de vue..Jeme borne à le signaler; car, ee n'est pas ieile lieu de le discuter.

    h) Monotonie et récUT1(~nce des facies.Deux earactères des facies sont frappants:leur monotonie et leur récurrence. La mono-tonie peut être l'apanage des zones centralesdes Continents, des « sodes anciens », sou-mis depuis longtemps à un régime continen-tal : llanos guyano-brésiliens, Far West nord-américain, désert de Gobi, etc. Toujours est··il que les grès rouges du Kundelungu sontsemblables : dans le Bas-Congo, l'Angola, laprovince orientale du Congo belge, le Katan-ga - pour ne pas aller jusqu'au \Vaterberg-type de l'Afrique du Sud -, au point qu'au-cune distinction n'est possible sur des échan-tillons. Le Karroo revêt également des faciesidentiques en Rhodésie du Sud, en Angola etau Congo. Mais, ces analogies ne se bornentpas aUx formations strictement continentales.Il est des séries de calcaires marins qui sont,actuellement, lithologiquement comparables.au' Katanga et dans' le Bas-Congo, et mêmeau Tanganyika (Malagarasi) ; quoique, vrai-semhlablement, elles ne sont pas toutes dumême âge, à beaucoup près.

    Nous touchons là à la récurrence des fa-cies ; et, comme pour les calcaires, on re-trouve des allures lithologiques très analo-gues dans le Kundelungu et le Karroo, parcxemple.

    Ces considérations affaiblissent encore lecrédit que l'on peut accorder aux comparai-sons litbologiques qui, en l'absence de fos-siles, sont restés jusqu'à c~ jour le grand cri-térium de;s géologues africains.

    c) L'ampleur des phénom.ènes. A côtéde l'étendue des facies, on peut placer l'éten-due des phénmnènes géologiques. L'une etl'autre ne sont peut-être pas SIl:l1S rapports ;mais, pour montrer une ampleur propre àl'Afrique, il faut s'adresser à des manifesta-tions qui échappent aux défauts d'une strati-graphie purement lithologique : les phéno,-

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    mènes éruptifs. Je choisirai les trois plusfrappants:

    Le Complexe igné du Bushveld, au Trans-vaal, masse ellipsoïdale de 300 kilomètres sm,~()O environ ;

    Le Grand Dyke de la Hhodésie du Sud, quieoupe une série de formations antérieures sui-val~t une ligne droite de 500 kilomètres delongueur;

    Les coulées doléritiques d'âge Stormberg,qui ont couvert des milliers de kilomètrescarrés, depuis le Cap jusqu'au Tanganyika.

    On peut ajouter, au point de vue tectoni-que, la longueur de la grande vallée d'effon-drement orientale qui se développe sur troismille kilomètres.

    Je n'ai fait appel qu'à des phénomènes ré-gionaux qui n'évoquent pas un rattachementà des notions d'ordre te!Testre, comme c'estle cas pour la constance des directions tecto-niques N.-W. et N.-E.

    d) La systématisation. .-- L'applicationdes trois remarques précédentes à la totalitéde l'Afrique pré-gondwanienne suffit déjà àla singulariser. Mais il est, en outre, évidentque cette partie du contineht a évolué diffé-"emment de bien d'autres régions du Globe.l,es différentes phases de l'histoire du do-maine mésogéen, immensément vaste luiaussi, sont écrites dans notre échelle strati-graphique : Cambrien, Silurien, etc. Nossystèmes et nos étages correspondent à desm,ouvem~nts de la mer le long du grandge?synchnal et de ses dépendances tempo-raIres.

    L'état d'avancement des connaissancesgéologiques permet déjà de présager qu'unesystématisation également poussée dans notredomaine africain, si tant est qu'elle puisseêtre établie un jour, ne le sera qu'au prix degrandes ditficultés, et cela pour des raisonsantres que le manque de fossiles.

    En ou~re, il est sans. doute irrationneld'avancer que l'Afrique pré-gondwanienne aé.volué i'l}dépendo/mmlent de la mésogée; deslIens sont presque nécessaires. Mais, peut-être pour des raisons de temps, de distanceou de vitesse de propagation des phénomè~nes, on n'entrevoit p~s la possibilité de syn-

    ehroniser les phases d'évolution des deux do-maines. Les deux échelles, mises côte à côte,s'opposeront vraisemblablement à tout paral-lélisme. Il convient donc, lorsqu'on abordela géolog'ie africaine, de faire abstraction dela terminologie européenne et de tout cequ'elle peut évoquer par l'influenee de notreéducation européenne.

    e) La question glneiaiTe. Il est impossi-hie de ne pas attirer l'attention, dans toutepréface à la géologie africaine, sur la questionglaciaire. La notion de « période glaciaire »a trouvé un terrain d'application facile dansl'Afrique pré-gondwanienne, assez riche enformations assirnilables à des dépôts glaciai-res. On a oublié, d'une part, le scepticismeque doivent engendrer,. non sans raison, lesthéories « aetivistes » de Stanislas Meunier;et, d'autre part, le fait que les inlandsis sontdes exeeptions, tandis que les glaciers exis-tent sur toutes les chaînes de montagnes im-portantes. Pour aborder sainement la géolo-gie eentre-africaine, il est devenu nécessaired'abandonner toutes les théories qu'ont avan-cées les géologues victimes du magicienDwyeka; quitte à y revenir après une soi-gneuse discrimination.

    f) Le métamoTphisme. Lorsqu'on évoluedans des terrains où le métamorphisme a jouéun rôle aussi considérable, il ne faut pasperdre de vue que le degré du métamorphis-me ne peut pas être un caractère de parallé-lisme. Deux exemples, dont le deuxième aumoins est concluant, peuvent être cités : lesdiverses formations du Katanga d'une part(systèmes du Lubudi, du lac Kabele, série desmines, et~.) ; et, d'autre part, le système deJ'Urundi et le Karagwe Ankolean de l'Ugan-,la. Après une étude de .détail de l'Urundi,F. ScheIlinck (2) écrit:

    « ... Les roches métamorphiques y oecu-« pent. de grandes surfaces; le métamorphis-« me n'y est pas égal en tous points, mais on« peut trouver les différents types de roches« en toutes parties du territoire. Dans cer-

    ,(2) l''' ~ehellinek, _ ObRel'VationR. géologiqueR dans1ERt deR '1 e'1'l;lt,O'lreR af'1'lCamR belgeR. Public. de l'Assoc.deB lng.de l Ec. des Mines de Monl-! . 1931 1er faBcpp. 25·166. Cf. page 76. ".,

  • l,A CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    « tains cas, on voit les types les plus méta-« morphisés passer latéralement à d'autresl( moins métamorphisés; on ne constate nulleIl part diminution de métamorphisme enIl s'élevant dans la série stratigraphique. )}

    g) Les gmnitc.'J. Les plus récentes étu-des ont conféré, par contre, une certainevaleur aux roches intrusives. On verra par lasuite qu'aux principaux systèmes sédimentai-res sont associés des venues intrusives (par-fois plusieurs pour un même système), et quece!'> venues peuvent être suivies sur d'immen-ses surfaces. L'étude des roches granitoïdes,à partir du moment où eHes sont reconnuespostérieures au Complexe indifférencié quisert de base obligatoire à la stratigraphie,devient donc d'un intérêt capital. C'esf enconclusion de cette observation que le Con-grès de Kigoma a recommandé l'étude désdifférents granites au point de vue de la dé-termination de leur âge par les méthodesmodernes. Des essais faits sur des roches duKatanga ont donné des resultats remarqua-blement satisfaisants.

    h) La tectonique, - L'intensité et la na~ture des plissements observés en différentspoints ne peuvent pas, non plus, être utilisésdans un but de parallélisme. Deux exemplessont particulièrement frappants de sériesstratigraphiques passant en quelques kilomè-tres d'une allure intensément plissée à unehorizontalité parfaite : le système de Nama,près de la rive atlantique du désert de Na-mib et la série du Kundelungu inférieur, quiest prise dans les plissements du Katanga,mais dont on suit pas à pas le passage à l'ho-rizontalité sous le plateau des Kundelungu.(Il ne faut pas confondre ce phénomène "avecl'allure qllelque peU incohéreQ,te des calcairesdu Bas-Congo, par exemple, qui se rapporteà des circonstances infiniment plus locales.)

    Les huit remarques précédentes ne peuventpas prétendre toutes à ull Caractère définitif;elles n'ont pas tOU1e$ la même valeur. Mais,elles résultent également de l'expérience afri-cainei.non pas qu'elles en constituent descaràctères. exclusits, mai$, J>aree que leursobjets respectits ont servi de. hase, sous forme

    d'axiomes, à de nombreuses études dont lesconclusions se sont révélées par la suiteerronées. Il n'est pas douteux que l'usage quel'on a fait de la tilIite du Dwycka - voire dumot l( tillite }} tout seul - a retardé l'évolu-tion normale des synthèses.

    On pourrait évoquer d'autre postulats ilpriori aussi peu recommandables - ne serait-c~ que la maladie des failles - ; mais' onempiéterait bientôt sur un domaine psycholo-gique qui n'est plus propre à l'Afrique. Toutle monde est d'accord sur la valeur fonda-mentale de l'objectivité et du sens critiquedans l'observation géologique. Nous avonsvoulu seulement mettre en garde contre l'ap-plication à la géologie africaine de méthode!'>de raisonnement qui n'y sont pas valables.

    Il y a une véritable initiation à la géologieafricaine : initiation de l'esprit et initiationde l'œil; comme il y a une adaptation à tousles domaines régionaux; mais l'expérience amontré que cette spécialisation, en ce quiconcerne l'Afrique, implique des modifica-tions exccptionnellement profondes de la pré-paration générale.

    :l - L'échelle stratigraphiquede l'Afrique sud-équatoriale.

    Les plus anciennes formations sédimentai-res de l'Afrique sud-équatoriale que l'on atenté de grouper en un système caractérisé,sont celles que l'on a cru devoir paralléliser,pour des raisons diverses, avec les roches dusystème du Transvaal de l'Afrique du Sud.On a ainsi rassemblé tout ce qui revêtait uncaractère encore sédimentaire, peu métamor-phisé; ce qui était discordant sous cet en-semble, constituait les « séries métamorphi-ques }}) à peine distinctes. des« Basementschists }} des divers pays.

    Les travaux en collaboration des Servicesgéologiques ont ahouti Il l'individualisationd'ml « système}) plus aJl.cien que le systèmedu Transvaal et dans lequel, d'ailleurs, ontété classées une. grande partie des f6rmationsprécédemment mises dans le S. du Transvaal(exeQ'lples : couche de Mafingi, et système duKaragwe-Ankole) .

    Par ailleurs, l'étude détaillée de la zonecuprifère katango-rhodésienne a montré qu'on

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    Karroo.

    Waterberg.

    Transvaal.

    '( Venlersùorp pal'tiellementWitwatersrand.

    '( Systèmes primitifs palrtiElll€lm,r:nt

    Swaziland partiellement.

    en Uganda. C'est, en somme, pour ce qui con-cerne cette régiou, !"ancien « Karagwe-Anko-lean System. » A vrai dire, la désignation« Urundi » (a) aurait été meilleure, maiselle avait l'inconvénient d'être plus jeune etmoins

  • 10 LA CIIRONtQUJ

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  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES 1t

    La collaboration des Services géologiquesde l'Union minière du Haut-Katanga, et desCompagnies rhodésiennes a conclu à la néces-sité de réunir l'ensemble des formations, plis-sées ou non, en un système unique, dit « duKatanga )) (que nous désignerons par les ini-tiales S. K.), conformément aux vues préeé-demment formulées par Van Doorninck (5).

    Dans la zone type, le S.K. repose sur lessehistes de Muva, appartenant au systèmeprécédemment défini. Il est recouvert, en dis-cordance généralement faible, par les forma-tions du Karroo, ou, comme sur les plateauxdes Kundelungu, par des formations récentes'sporadiques.

    b) Litholo{;(ie ci; slmtigTlzphie. C'est.d'aillcurs, par scs caractères lithologiques qll('le S.K. est le mieux caractérisé. Dès la base.en effet, les sédiments ealcaires sont large-ment prédominants. Ils sc présentent actuel-lement sous des facies d'altération plus oumoins intense et dans lesquels la dolomiti-sation est générale.

    Avec ces calcaires, alternent des schisteségalement plus ou moins dolomitiques.

    Ainsi sont constituées les deux termes infé-rieurs du système.

    Le terme supéricur est, par contre, essen·tiellement gréseux, avec intercalation decalcaires et de schistes à la base.

    On assigne maintenant au système du Ka-tanga la composition stratigraphique sui-vante:

    Système du Katanga:

    Série du Kundelungu : Groupe du Kunde-lungu supérieur; groupe du Kundelungu in-férieur;

    Série des Mines: Groupe de Mwashia;groupe du Roan supérieur; groupe du H.oaninférieur.

    Nous n'entrerons pas ici, vu le caractèregénéral de ce résumé, dans le détail de cettcstratigraphie. Signalons seulement, commehorizons particulièrement caractéristiques :

    1. Un « Grand Conglomérat» (M. Robert)qui sert de séparation entre les deux séries.

    On a vu, par ce qui précède, que le systè-me M.-A. est assez bien défini dans la portionorientale du Continent.

    Nous lui avons attribué également les for-mations les moins métamorphiques de la ré-gion plissée du Mayombe. Cette assimilationest basée sur la position de ces roches, en dis-eordance, entre la série schisto-calcaire dontl'âge Katanga est peu douteux et les forma-tions cristallophylliennes sous-jacentes, posi-tion qui correspond à la définition même dusystème de M.-A. On peut constater, en ou-tre, des analogies lithologiques avec les for-mations de l'Est, particulièrement de la zonerhodésienne; mais, ce critère est, dans ce cas,à rejeter. Mieux vaut s'en, tenir à la définitiondu système, sans chercher ailleurs des appuisfragiles, quitte à étudier ensuite la vraisem-blance des conséquences. Ce point sera exa-

    ,miné plus loin.Le rebroussement de tout le système vers

    l'Ouest, à partir de l'Uganda, rend parfaite-ment possible la J'résence du M.-A. dans larégion des Uélé du Congo belge, voire mêmcen Oubangui-Chari. Des roches métamorphi-ques ont été signalées dans le Haut-Uélé, quenous avons rapportées au M.-A.; mais cela,en l'absence de documentation précise. C'estun point à revoir, sur lequel la nouvelle dis-tinction du système ne'manquera pas d'atti-rer l'attention des géologues. Il est très pro-bable que certains quartzites anciens de*l'Ou-bangui devront également être classés dansce groupement.

    5. - Le système de Katanga.

    a) Définition. - Les formations géologi-ques du Haut-Katanga sont parmi les mieuxétudiées de l'Afrique sud-équatoriale. AprèsJ.Cornet et Studt, c'est M. Robert qui, étantdirecteur du Service géologique du Comitéspécial du Katanga,a cherché à faire unestratigraphie de la région. Il est inutile derappeler les bases de sa classification, où le« Grand Conglomérat» servait à séparer un« Système schisto-dolomitique-cherteux » du« Système du Kundelungu » (4).

    R (4) Voir le plus récent travail de cet anteur : Manricclobert. Cart:{l géologique du Katanga. Nouv. Mém. dea . BOl3, belge de HéD]. de PaléDut. et d'Hydrolo

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    Répartition Géosrophi9uè.duSyst. dc.MUVA·ANKOlE.

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  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALJ

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    B. Que ees poussées ont affecté la Série desMines et le Groupe inférieur du Kundelungu,qui, le long des anticlinaux, ont été renversésou charriés sur le Kundelungu supérieur.

    Ces caractères teetoniques sont propres à. lazone kata,ngo-rhodésienne; on ne les retrouvenulle part ailleurs, sauf au Transvaal, où lescouches correspondantes lllontrcnt égalementune tectonique de direction équatoriale, maisavec poussées venant du Nord.

    ~~ntre ces deux régions, on trouve le systè-me de Lomangundi (Rhodésie du Sud), dontla teetonique se rattache beaucoup plus inti-mement à eelle du système de Muva-Ankole.

    Dans les régions occidentales, la tectoniquedes séries schisto-calcaires et sehisto-gréseu-ses ne leur est pas particulière; elle s'appa-rente, au moins en diredion, intimement à latectonique régionale qui paraît être constantedepuis les temps les plus reculés. Seule l'in-tensité varie; elle allait jusqu'au pli couché(au moins) dans les formations métamorphi-ques que nous avons rattachées au M.-A. Ellen'est plus ici que du type du pli isoclinal,avec quelques accidents (failles normales mul-tiples et décrochements transversaux) dontles causes restent imprécises.

    En résumé, dans la zone type du système,la tectonique est earaetérisée par son allureen direction sub-équatorialc avec pousséesméridiennes. C'est, à. mon sens, ce qui diffé-rcncie le plus nettement le S.K. du M.-A.dont la tectonique, dans les zones où les deuxsystèmes coexistent, tend vers la méridienneen direction.

    d) Roches intrusives. - C'est en Rhodésiedu Nord qu'a été reconnu avec netteté ungranite intrusif dans le système du Katanga;mais, on ne l'a rencontré nulle part en dehorsde la zone frontière katango-rhodésienne. Levaste dôme granitique qui se trouve au Nord-Est du lae Bangwelo paraît bien être uneautre manifestation du même système intru-sif. En outre, on rencontre au Congo belge,dans le Haut-Lubudi, un affleurement grani-tique en connection géographique avec unaffleurement de calcaires rapportés au S.K.

    Un autre système intrusif est représentépar des dykes de dolérite qui traversent leKundelungu; mais, les conditions dans lel>-quelles on les observe, ne permettent pas deleur assigner un âge précis

    Sans doute, le massif diabasiquc qui tra-verse la série calcaire au confluent du Lu bi-lash et de la Bushimaïe, n'affede-t-il pas lescouehes sus-jacentes. Mais, nous verrons auparagraphe suivant que l'âge de ces couchesest douteux. On n'en peut donc rien conclurequant à l'âge de la venue diabasique.

    Il n'y a donc, en résumé, qu'un granite quipuisse être considéré avec certitude comme liéau système du Katanga. Son aire d'affleure-ment est très restreinte.

    e) lU]JltTlition IgéotJ,Tl/l'hùlue. Elle esldonnée par la figure 2, avec distinetion desgroupes de hase qui sont calcaires et marins,ct du K undehmgu supérieur gréseux et conti-nental.

    Sur les cartes plus détaillées, on doit faire,en outre, la différence entre la Série desMines et le Kundelungu inférieur. On cons-tate alors que, pour autant que l~s corréla-tions admises soient exactes, la Série des.Mines est localisée dans la zone katango-rho-désienne. Dans les régions plus septentriona-les et occidentales, on a convenu d'attribuerles strates calcaires au Kundelungu inférieur.A vrai dire, èette hypothèse est satisfaisanteen tous points, mais il ne faut pas sfillu-sionner sur sa fragilité.

    Signalons, enfin, l'affleurement du districtde Bunyoro, qui, sur la proposition des géo-logues de l'Uganda, a été rattaché au S. K.Ce rattachement ne soulève pas d'objectionsau point de vue âge; mais, il est probableque la signification paléogéographique de laformation en question n'est pas la même quecelle de S. K. dans l'ensemble, même prisdans son sens le plus large.

    Des réserves ont déjà été faites en ce quiconeerne le Système de Lomangundi de laRhodésie du Sud.

    Il est intéressant de remarquer l'absence deformations calcaires assimilables au S. K., il

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  • LA CHRONIQUB DES MINES COLONIALES

    l'Est du 31" méridien. A l'Ouest, au contraire,la sédimentation calcaire semble avoir cou-vert la presque totalité du Continent.

    f) Remarques pœrtiC'U.lières. La questionde la concordance entre eux des divers ter-mes du S. K. a été controversée tant au Ka-tanga que dans le Bas-Congo.

    Au Katanga, le problème du Kundelungnhorizontal et du Kundelungu plissé a été, jus-qu'à 1930, un obstacle à l'adoption d'uneéchelle stratigraphique sîue. La concordanceaffirmée maintenant, à la suite de minutieuxtravaux, peut être àdmise.

    Dans le Bas-Congo et l'Angola, au con-traire, on peut observer en certaines zoncslimitées l'absence de discordance angulaire:mais, il est certain maintenant que, dansl'ensemble des rég'ions occidentales, une lon-gue période d'émersion (au rnoins partielle)et de dénudation a séparé les dépôts calcairesdes dépôts gréseux du Kundelungu supé-rieur.

    La transition entre le régime marin et lerégime continental a été probablement beau-coup plus lentc et continue au Katanga quedans le Bas-Congo,

    li. - Le Karroo et les formationscontlnen1ales plus récentes.

    a) Comment se pose la question du Karroo.Il est inutile de répéter ici la définition du

    Système du Karroo, entité essentiellementsud-africaine. La question ne se pose paspour lui de la même façon que pour les sys-tèmes précédemment examinés, qui devaientavoir, dans une certaine mesure au moins,une définition, une stratigraphie, une tecto-nique, et d'autres caractères, propres àl'Afrique sud-équatoriale.

    On a tenté de rapporter au Karroo, surtoutdans le bassin du Congo, une quantité de for-mations, fossilifères ou non. Il s'agit de voirce que ces corrélations ont de vraisemblablect, plutôt que de les étudier, de voir commentles sédiments ont pu être déposés dans lesrégions intéressées depuis la fin du Systèmedu Katanga.

    En général, dans les reglOns où il a étécaractérisé, le Karroo est fossilifère. Il repré-sente une période de l'histoire géologique duContinent pendant laquelle il y a eu de la vie,et dont les traces de cette vie ont été con-servées.

    Il est donc intéressant d'examiner, avantde faire des hypothèses, ee qu'indiquent lesfossiles.

    b) l.a répm·tition du Kanoo fossilifère(voir figure 3).

    1. L'étage de Dwycka n'est représenté paraucune formation fossilifl'Te en Afrique sud-équatoriale.

    Il arrive, exceptionnellement, que des assi-ses d'àge Ecea sont séparées des formationsnettement plus anciennes pal' des couchesnon datées; mais, il n'y a aucune raison pourattribuer ces dernières au Dwyeka. C'est lecas, en particulier du Système de la Lu-kuga (9). Les formations 'qui y séparent lescouches fossilifères des roches eristallophyl-liennes sont bien d'origine glaciaire, c'est laseule raison que l'on ait en faveur de leurattribution à l'étage de Dwycka. Nous avonsdéjà dit que nous ne pouvons adopter cecritère.

    Les autres étages comportent des lacunesvariables, mais, d'une manièrc générale:

    2. L'étage d'Ecca présente une distribu-tion sporadique due, c'est un fait constaté,\lon pas à la dénudation ultérieure, mais, à,'irrégularité de la surface sur laquelle lessédiments furent déposés et dont ils occupentles bas-fonds. Les couches de cette série aug-mentent de puissance de l'Ouest vers l'Est:70 mètres à Wankie, par exemple; contre1.300 mètres dans le Bas-Zambèze. Les cou-ches de la Lukuga indiquent un delta coulantd'Ouest en Est.

    a.Les donditions sont un peu plus unifor-mes aux temps de Beaufort, mais, cet étagen'est pas connu au Congo belge, et tout porteà croire qu'il n'y existe pas. Les horizonsmoyens manquent en divers endroits.

    I!I) l'. Fourmul'ier. Le bassin charbonnie'r de laLllh:llya. Ann. Soc. Géol. do Belgique. Pub!. l'l,ln t,. ail('ongo belge; L913·[914.

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  • IR LA CHRONIQUE DES MINES COI"ONIALES

    4. Les dépôts d'àge Stormberg Se rencon-trent par tout fossilifères, sauf dans le Illlssindu Congo où on leur attribue, sans aueuneraison, le système du Sankuru-Lubilash.L'analogie de fades des roehes de ee systèmeavee eertains hori7.ons du Stormberg de laHhodésie ne peut être invoquée, d'autantqu'il s'agit de grès à stratifieation eroisée quiappartiennent, en('ore plus que tout autreroehe sédimentaire, aux faeies qui se sontrépétés au eotus de l'histoire géologique duContinent.

    Les sédiments d'Age Stormbel'g, ('omme('eux de l 'Beea, ,augmentent de puissance del'Ouest vers l'Est : quelques dizaines de mè-tres en Rhodésie; quelques milliers, près del'Oeéan Indien.

    ;j. Si l'on exeepte les formations de la Ma-lagarasi, dont l'âge Karroo apparaît très dou-teux, on remarque que les puissants dépôtsdu Karroo au Tanganyika ne subsistent quelà où ils ont été préservés par des aeeidentsteetoniques, rattaehés au système du GrandHift. Partout où eette eondition n'a pas étéréalisée, les dépôts du Karroo ont été enlevéspar la dénudation,

    e) Histoire de la .~édimentation continen-tale. - 1. Ce ·n'est pas l'époque du Karrooqui a ouvert l'ère du régime eontinental (ousubcontinental) sur l'Afrique pré-gondwa-nienne. Les dépôts du Kundelungu supérieursont incontestablement en majeure partieeontinentaux. Mais, leur étude, peu avancée(car ils n'ont pas d'intérêt économique re-eonnu) ne permet aucune conclusion généraled'ordre paléogéographique.

    Il résulte des remarques 2, 3 et 4 ci-dessus,que les conditions gondwaniennes, venant duSud, se sont établies en Afrique orientale aveel'Ecca. Elles ont gagné à cette époque la val-lée de la IJukuga et l'Uganda (Entebbe);mais, il faut remarquer que les formations dusystème du Luabala, dans la vallée du fleuveau Nord de Kindu, et dans le bassin duKasaï (formations qui ont livré des Estheriaet des Darwinula), sont d'âge Stormberg etnon Ecca.

    Le Beaufort manque, selon toute vralsem-hlanee, dans le bassin du Congo.

    La « tl'ansgressicHl » générale du Storm-berg est marquée dans cette dernière régionpar' les dépôts précités à Estheria, Darwi-nula, ete. Ici s'arrêtent nos connaissances, etnous n'avons que des raisons lithologiquestrès fragiles, on ne saurait tl'OP le répéter,pour synchl'Oniser le Lubilash et le Storm-berg.

    2. La répartition, la puissance, les faeiesdes eouehes du Karroo, ainsi que les indiea-tions que l'on pos~ède sur le sens d'écoule-ment du drainage, indiquent e1airement quela vérita/)le aire de sédimentation au cours detoute l'l'tic époqw' était située en Afriqueorientale; et que la zone actuellement oecu-pée par le bassin du Congo n'y a partieipéque par sa bordure orientale et, peut-être,sud-orientale.

    Les lnatériaux de ees sédiments, dans leslimites de latitude du Congo, n'ont pu êtrefournis que par le pays situé à l'Ouest, c'est-à-dire l'aetuel bassin du Congo, en totalitéou en partie. Ainsi, s'expliquerait la dénuda-tion des systèmes sédimentaires du Katangaou du Muva-Ankole qui paraissent, d'une ma-nière génér'ale, ne plus exister entre les eou-ches du Lubilash et les roches eristallophyl-liennes qui affleurent au fond des vallées tri-butaires du Kasaï. Les témoins de ces systè-mes qui subsistent dans la basse Bushimaïeet près de la frontière d'Angola (série méta-morphique du Kasaï), semblent bien indiquerque le M.-A. et le S.K ont été déposés aucentre de l'actuelle « cuvette » congolaise.Cette! eonclusion est, d'ailleurs, indiquée parla répartition géographique des systèmes in-téressés.

    Il est impossible d'émettre une opinion surla limite occidentale atteinte par eeHe dénu-dation gondwanienne; il est assez vraisembla-ble qu'elle a affecté jusqu'au S.K. du Bas-Congo.

    J'ai dit, précédemment, que l'on ne pos-sède pas d'indications paléogéographiques SnI'le Kundelungu. Cela est vrai pour l'ensemble;mais, il .peut être utile de signaler iei que lesfeldspaths dOIuinants dans les grès rouges desenvirons de Brazzaville suggèrent une rela-tion d'origine entre ees grès et les granites duM:ayombe, dont il est probable qu'ils provien-

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  • 20 LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    nent. On a ainsi une indication d'un drainagesud-est d'âge Kundelungu supérieur, quiconfirme les conclusions précédentes concer-nant l'époque immédiatement consécutive.

    La dénudation et le systèmc de transportdes sédiments vers l'Est aurait ainsi couverttoute la partie centrale de l'Afrique sud-équa-toriale et entamé largement sa bordure oeei-dentale.

    S. Nous avons actuellement Un drainagerigoureusement inverse, le Congo entamantlargement le Territoire du Tanganyika. Detoute l'étendue du ,Continent que nous con-sidérons, l'Océan Indien ne draine que le bas-sin du Zambèze, et les petits bassins de sestributaires côtiers. La figure 4 fait ressortirces caractères. En l'inversant, on obtient uneidée de ce que pouvait être de drainage duKarroo, si les hypothèses précédentes sontexactes.

    4. Ce renversement général' du scns dudrainage a pu et dû être progressif, et le lacLubilashien des auteurs belges, doit corres-pondre à.une époque de ce renversement. Onrentre ainsi dans les conceptions habituellesdc la géologie congolaise.

    Mais, il découle de l'ensemble des considé-. rations précédentes que les dépôts lubi-lashiens doivent être, de loin, post-Storm-berg. On peut rappeler à ce propos, que lafaune du mont Bunza a été rapprochée desfaunes purbeckiennes; que la formation des« grès polymorphes » qui contiennent ces fos-siles a été assimilée aux phénomènes de mé-tasomatose qui affectent les couches du Kala-hari.

    Enfin, quel que soit leur, âge, les formationslubilushiennes se présentent, d'après ce quenous avons exposé, dans des conditions tellesau point de vue de leur dépôt, qu'elles ne trou-vent que difficilement place dans le systèmedu Karroo. Elles appartiennent vraisembla-blement à une toute autre phase de l'histoiredu Continent.

    5. Des études récentes ont montré que l'en-semble des formations supérieures du bassindu Congo est assez compliqué. On a proposé~pour elles, la dénomination de « Système dela Busira ». Je crois qu'on pourrait étendre

    la notion ainsi creee et fairc un « Systèmedu Congo » dans le même esprit que les Sud-Africains ont fait un « Système du Kala-hari ». Le Lubilash serait alors la base decette nouvelle entité, dont l'importance géo-graphique a été depuis longtemps mise enévidence. Son intérêt géologique n'est pasmoindre.

    d) Les fonnations continentales en dehorsdu bassin du Congo. - Ces formations n'ont,en général, aucun intérêt économique; nousnous bornerons donc à les signaler.

    1. Le Lubilash passe, au Sud, en transitioninsensible, aux formations du Kalahari. LeSystème de cc nom comporte, à l'encontredu Lubilash et de la Busira, des formationsdésertiques : dunes et croûtes calcaires.

    2. Dans les effondrements de l'Afriqueorientale et, parfois, de l'Est du Congo belge,on rencontre des dépôts alluvionnaires, quedes fossiles ont souvent permis de dater. Cer-tains de ces dépôts sont bitumineux.

    S. Enfin, une grande partie de l'Afriqueorientale est couverte d'une croûte latériti-que. Son extension a incité E.-J. Way-land (10) à la considérer comme une « forma-tion stratigraphique »; car elle est liée auphénomène de la pénéplanation. On peutl'utiliser, dans certains cas, pour dater, rela-tivement les uns aux autres, divers accidentsdes Rifts.

    e) Roches volcaniques et intrusives.1. Les laves d'âge Stormberg qui couvrentd'immenses étendues en Afrique australe,n'ont pas d'équivalent certain en Afriquesud-équatoriale, au Nord de la vallée duZambèze.

    Par contre, de nombrcux filons de dolériteparaissent être d'âge Karroo, dans l'Est duCongo belge et en Angola. Aucune systémati-sation n'a encore été tentée à leur sujet. Onignore la limite septentrionale de ees intru-SiOns.

    2. Plusieurs dykes de Kimberlite ont ététrouvés au Katanga, dans les formations duKundelungu supérieur.

    (10) Communication inédite,

  • 21

    ; . Le complexe pré-Katanga

    a) Définition. Nous avons déjà parlé(4,a) du Complexe sur lequel reposent les for-mations qui ont pu être rapportées à un sys-tème sédimentaire défini. On a décidé de ledésigner par l'épithète « pré-Katanga )).parce que, selon toute probabilité, il com-prend encore les roches d'âge Muva-Ankolequi n'ont pas été différenciées.

    c) Ikrnarq'lJ,es. 1. Le mot « Complexe»évoque, dans une certaine mesure, l'absencede systématisation. Mais, il faut observer quesi, effectivement, toute systématisation estimpossible pour l'ensemble du territoire con-sidéré, on a pu arriver à mettre localement uncertain ordre dans le chaos des systèmes pri-.mitifs,et à leur arracher quelques bribes deleur histoire;

    1. Des systèmes sédimentaires métamor-phisés à divers degrés, mais conservant en-core des caractères sédimentaires;

    2. Des systèmes sédimentaires complète-ment transformés en micaschistes, gneiss etgranites;

    3. Des granites intrusifs dans ces diversesformations.

    Au point de vue lithologique ou pétrogra-phique on doit s'attendra à trouver, en pa-reille circonstance, une énorme variété deroches. C'est le cas. L'étude et l'énumérationde ces roches sortiraient du cadre de cete~posé général. Nous nous bornerons à fairequelques remarques.

    (II suivre.)

    (11) Van Aubel. Contribution à l'étude géologique deManiema mérIdIOnal. Ann. Soc. GéoI.. de Belgique. Pub1.rel. au Congo belge, t. LIlI, 1929-1\J30, pp. 141-2·17.

    2. Au Tanganyika, par exemple, la folia-ture des gnciss et granites anciens, donne uneindication très gé:n(rale d'une direction tee1o-nique ancienne prédominante, dans le senséquatorial. Au Sud-Ouest du lac Nyasa,l'étude d'une série dc gneiss à kyanite a PET-mis de dessiner une structure anticlinale trèsnette. En Hhodésie du Sud, les « Basementschists )) ont été soigneusement étudiées, et,jusqu'à un certain point, systématisés. Uneroche quclconque y a; localement, une signi-fication. Par contrc, le plus grand douterègnc quant à la position de ces roches dansune échelle stratigraphique générale. Ce n'estdonc qu'en multipliant lcs étudcs locales dedétail que l'on pourra sortir du chaos actuel.

    B. Une intéressante tentative a été faite ré-cemment au Congo belge (district du Manie-ma), par Van Aubel (11). Il a appliqué auxgranites de cctte région les méthodes d 'é~ldesles plus modernes; il est arrivé à en faire unestratigràphie très importante. De tels essaissont souvent accueillis avec scepticisme. Il nefaut évidemment pas exagérer la valeur deleurs indications; mais, il n'en est pas moinsvrai que : d'une part, les applications perfec-tionneront les méthodes; et, d'autre part, ily a lieu d'encourager tout ce qui doit favo-riser la substitution de la recherche systéma-tique à la prospection au mètre carré, seuleapplicable encore à la plus grande partie desroches cristallophyllienncs.

    4. En particulier, le Complexe comportantune grande quantité de granites, il est d'unintérêt primordial d'en rechercher l'origine etl'âge relatif.

    Ce Complexe com-b) Constitution.prend:

  • L\ CHHONIQUE DES :lUNES COLONIALES

    Réflexions d'un mineur colonial

    par M. P. GEOFFROY,Ancien Elève de l'Ecole Polytechnique,

    Collaborateur du Service de la Carte géologique de l'Algérie.

    "

    On doit au lecteur quelques précisions.

    Ce qui suivra s'applique au (( MineUI'Civil » dont la vie s'écoule hors dcs cadres del'Administration, qu'il soit ingénieur ou con-tremaître, mais, à des degTés divers, un chef.

    En outre, on peut, au mineur colonial, assi-miler cet autre mineur exerçant son métier enpays étrangers : pays neufs, d'une plnt, et,d 'autre part, pays de vieille civilisation,rnais peu évolués, auxquels les techniciens eteapitaux français apportent leur eollabora-tion.

    On a eonservé, cependant en tête de cetartiele, le mot (( colonial ». En effet, e'est lereerutement et l'entretien matériel et moraldes eadres ehargés d'explorer et d'exploiter lesous-sol de nos eolonies, qui formeront l'objetprineipal des réflexions suivantes:

    Il faut, avant tout, poser la question préa-lable.

    Doit-on tenter la mise en valeur de notresous-so! eolonial, dont la eontribution auravitaillement de la métropole est, à l'heureprésente et à quelques brillantes exeeptionsprès, faible et souvent négligeable?

    L'animateur de ceUe Chronique, M. F.Blondel, a fortement prouvé que eeUe mise envaleur était possible et néeessaire. Mais, cer-taines idées doivent être répétées sans cesse,même les plus {ovidentes, et l'on doit d'ail-leurs se méfier beaucoup des notions trop évi-dentes : ce sout les plus mal connues.,

    Manganèse, cuivre, plomb, zinc, étain, ar-gent, or et autres métaux rares, et cette autrematière première si précieuse: le pétrole,

    n 'existent, dans le sous-sol métropolitain,qu'en quantités faihles ou nulles, de toutesmanières largement insuffisantes. On peutsouhaiter que pour la plus large part, le ravi-taillement de la métropole soit assuré en mi-nerais et non en métaux, ou tout au moins sices minerais sont traités hors de France,qu'ils le soient par des capitaux français.Cette méthode constitue, en effet, la seulemanière de réduire au minimum les sommesnécessaires au ravitaillement national, à con-dition, toutefois. de produire au prix derevient mondial.

    Il y a plus : le souci de la Défense natio-nale, dont l'empreinte sur la vie économiquedes nations est de plus en plus fortementmarquée, exige la création, à l'abri de nosfrontières, et pour tous métaux et métalloÏ-dcs, de groupcs métallurgiques complets et,parallèlement, un ravitaillement en minerai,sôr et suffisant, de telles llsines.

    Les minerais que la France doit importerproviennent de trois sources :

    l'achat aux producteurs étrangers;l'exploitation de mines en pays étrangers;l'exploitation de ses mines eoloniales.

    Nous croyons utile d'exposer de quelle ma-nière notre politique du pétrole assure le ravi-taillement national. A cette heure, le pétroleest puisé aux trois sources énumérées plushaut, tant Il est vrai que, dans l'ordre éco-nomique, il n'y a de réelles que les solutionsmoyennes. De plus. ce pétrole arrive à l'étatbrut, en proportion croissante à mesure que,sur notre sol, s'érigent des raffineries. Parmiles trois sources envisagées, les achats à

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    l'étranger forment encore la sourçe principaledc notrc ravitaillement.

    L'acquisition, hors du domaine national, dcchamps pétrolifères, s'est heurtée au formi-dable veto des trusts anglo-saxons. Pourtant,grâce à la ténacité des négociateurs, aux gise-ments que nous contrôlons en Houmanie,Pologne, Amérique du Sud, est venue s'ajou-ter une fraction (23,7rj ) des riches gise-ments de Mossoul, dont la mise en valeurprochaine permettra, pcu à peu, d'assurer lamajeure partie de notre ravitaillement.

    Enfin, dès Hl22, l'exploration de notre sous-sol, métropolitain et colonial, a été, par lessoins de l'Office national des Combustiblesliquides et de l'industrie privée, méthodique-ment entreprise. Les insuccès n'ont apportéa~x chefs de notre politique du pétrole, aucundecouragement. A l'heure présente, le sous-sol du Maroc et celui du Gabon sont active-ment prospectés.

    Cette ténacité est légitime.En effet, la découverte de gisements exploi-

    tables dans l'une de nos colonies sera, pourelle, un facteur puissant de développementet de sécurité. Mais, il y a plus. Même si lepétrole colonial n'arrive qu'en faibles quan-tités Sur le marché métropolitain, il peut,dans certaines conditions, entraîner unebaisse notable' sur le prix des bruts étrangers.Ce fait découle d'une loi bien connue. L'éco-nomie ainsi réalisée peut atteindre, en un an,plusieurs centaines de millions et permettred'amortir les dépenses engagées dans l'explo-ration du sous-sol colonial.

    C'est à dessein que l'on a co~menté un peulonguement l'exemple de notre ravitaillemente~ hUile minérale. Car ceuX qui ont eu mis-SIon de l'assurer se sont heurtés à des obsta-c~es tels que l'on ne peut guère en imaginer?e, plus lourds. Et pourtant, ces obstacles ontete tournés. De plus, nous pourrions, pourt~ut autre minerai, répéter ce que nous avonsdIt du pétrole. Le problème du ravitaillementen matières premières ne se résout que parapproximations successives, et l'on doit, avecténacité, poursuivre les solutions plus favo-rables que promet l'avenir.

    L'exploitation de notre sous-sol colonial estune de ces solutions et, tout d'abord, la pros-

    pcction de cc sous-sol doit être poursulvlc"ans relâche.

    Certes, nos colonies offrent déjà des centresminiers très puissants : phosphates nord-afri-cains, minerais de fer algéro-tunisiens, houil-lères du Tonkin, etc., etc ... Mais, on ne croitpas que l'exploitation de telles affaires, for-tement assises, pose, à tous les points de vue,d'aussi graves problèmes que ceux posés parla prospection des mines qui, dans notre em-pire colonial, dorment encore, parfOls sous unléger manteau quaternaire. En tous cas, onentend se limiter à quelques-uns de ces der-niers probll'·mes.

    Le sort des entreprises et surtout celui desentreprises lointaines, dépend, pour une largepart, de la valeur des hommes qui les animentà tous les degrés de la hiérarchie. Aussi, lors-qu'il s'agit d'études minières, conduites loinde tout contrôle, peut-on dire sans exagérerque la valeur des hommes est un des postesprincipaux de l'actif des Sociétés.

    Ces hommes existent-ils? Les conditions dumétier garantissent-elles la stabilité des ca-dres, nécessaire à leur perfectionnement?Autant de questions graves que l'on se pro-pose d'examiner.

    Ce qui frappe au premier abord lorsqu'onessaie de mettre en lumière les mobiles quipoussent le jeune mineur français au départ,c'est que ces mobiles sont, à l'heure présente,d'ordre purement individuel. Ceci est plusexact encore lorsque l'activité du mineur estconsacrée à la recherche, et apparaît nette-ment par contraste avec les mobiles d'émigra-tion chez quelques-uns de nos voisins.

    En Angleterre, par exemple, les mobilesd'émigration sont d'ordre national. Nousvoulons dire par là que les Iles Britanniquesfont corps organiquement avec leur domainecolonial, si bien que la vie de la métropole,séparée de ses possessions d'outre-mer, s'ar-rêterait comme s'arrêtent les battements d'uncœur séparé de l'organisme qu'il anime. Ledépart aux pays lointains est pour l'Anglaisun réflexe héréditaire.

    Il est notoire, d'autre part, que l'émigra-tion italienne est un fait social.

    On sait que la nécessité comme la tradition

  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIAl,ES

    ne .touent qu'un rôle de seeond plan dansl'émigration franç'aise, et nous pensons queles mobiles individuels peuvent être classéssous -deux rubriques : la voeation et l'occa-SIOn,

    A ~es mobiles est-il nécessaire d'en ajouterun troisièrne qui soit d'ordre collectif : à sa-voir, l'éducation?

    On peut attendre beaucoup de l'éducation.La Belgique nous en offre l'exemple le meil-leur. Il y a, dans ce pays, peu de chefs quin'aient à leur actif un séjour à « la colonie ll,Le départ au Congo est devenu chez nos voi-sins, une des étapes nécessaires de la vie. Il asuffi d'éduquer une génération pour obtenirce résultat.

    A n'envisager que le mineur, colonial, on nepense pas qu'il soit possible de créer et d'en-tretenir un pareil courant dans notre pays.Et, même, il y aurait quelque imprudence àle faire. On en donnera les raisons dans ccqui suit.

    Notre activité minière aux colonies, à quel-ques exceptions près, s'exerce actuellementsur des affaires de moyen ou faible tonnage;on peut penser que dans un avenir prochaincette activité aura pour but, dans une mesureque l'on espère croissante, l'étude et la miseen route de mines nouvelles.

    Cette situation crée des conditions particu-lières pour la vie de mineur colonial: l'exploi-tation des mines de faible tonnage est, eneffet, essentiellement discontinue. Les étudesminières, il est vrai, ne devraient théorique-ment suivre que d'une manière très amortie,les oscillations de l'industrie extractive: pra-tiquement, les périodes d'activité du prospec-teur sont plus courtes que celles de l'exploi-tant et, par conséquent, les périodes de chô-mage sont plus longues.

    Aussi, le problème qui domine la carrièredu mineur colonial ct plus particulièrementcelle du prospecteur, nécessairement colonial(lato sensu), est celui de vivre, abandonné àlui-même, en période de crise minière, sansabaisser d'une façon dangereuse, son « stan-ding D matériel et moral (1).

    (1) On admet que le jeune colonial est flans fortune pel'-oouncl!c. (j'cst Il' cas en général, cn France du moine.

    Ce problème arrive à ne plus sc poser pourl'homme dont la notoriété est suffisante et quiest sür d'avoir une rémunération indépen-dante des crises. Mais, les gens heureux n'ontpoint d'histoire et e'est, ne l'oublions pas, lerecrutement et le sort des jeunes mineurs quinous préoccupent.

    Ce même probll:me peut être résolu, sanstrop de difficultés, pal' l'exploitant qui vit enquelques régions privilégiées de notre domai-ne colonial où l'activité humaine est intenseet s'exerce sous des formes multiples. Onpeut, à l'appui de ces dires, citer un exempleconcret. L'arrêt des mines algériennes n'acausé, parmi leur personnel européen, qu'unchômage très limité. Ingénieurs, et surtoutcontremaîtres et ouvriers, ont pu assurer leurvie, parfois largement, au service d'entrepri-ses locales, publiques et privées.

    On doit, cependant, considérer de tellespossibilités comme assez rares si l'on tientcompte de ce qu'une grande partie de notredomaine colonial est encore peu évolué. Entous cas, elles se présentent très rarementpour le prospecteur ou pour l'exploitant quivit en pays étranger.

    De sorte que, pour ce type de mineur, leretour en France est une nécessité pendantles périodes de el'Îses minières,

    On se propose de montrer quels obstacless'opposent à ce retour, même s'il doit n'êtreque temporaire, et d'une manière plus géné-rale, au retour prématuré de tout mineurcolonial, que des motifs d'ordre privé ou laf~illite des commettants peuvent rendre légi-time,

    L'épithète « colonial D n'l'st pas encore enFrance une recommandation. C'est un fait.On peut en tenter l'explication. Dans unpays d'aussi vieille civilisation, la vic et lesrapports sociaux sont enfermés dans un re-seau serré et délicat de contingences, On yparle et l'on y agit en quelque sorte « parsous-entendus D. D'où la méfiance témoignéeaux habitudes libres de la colonie et parfois,il faut le reconnaître, justifiée. Cette mé-flance se double (on voudrait pouvoir ajou-ter : rarement) de crainte lorsque l'individua puisé trop de vigueur dans la vie rude despays neufs.

  • auxleou naît

    Ilt!mt de problèmes à reaoudre !

    Au de telles il yhien conditions de possihilit(.·

    de santé de famille en-su moins inéluctahles que ne laisse sup-poser l'annonce : « On demande unmineur célibataire ... » à l'noins que l'on neveuille par là désintéresse-ment pour l'avenir des collaborateurs quej'on rnornentanl'l'nent.

    Il y vocations, Tempéra-ments voyageurs, de géologues

    chaque mètre eant·de la terre, chaque vallon, cha-que une valeur. Qui,sous l'empire d'un nomadisme ancestral,

    de à demeurer trop longue-rnent sur le même champ. De telles vocations

    en elIc une force qui maîtrise l'ave-nir. Mais elles sont rares.

    Plus nom hreuses et peut-être plus utilessont les vocations rnoins absolues. Mais, ellessont rnoins L'instabilité del'avenir les fait se rle.Q·a!~'er

    du moins à l'heure présente, c'est leproblème de la stabilisation des cadres colo-niaux, stabilisation nécessaire à leur perfec-tionnement, qui sc pose. On peut le résou-dre en faisant vivre utilement (4), entre deux

    ecux qui, pour le compte de l'indus-trie vout, hors de la métropole,déeou vrir et organiser des mines nouvelles.

    Pour obtenir ce résultat, une large colla-boration entre les différents groupes miniersest nécessaire. La création du Comité (l'Etu~des ivlinic'ères ]Jour la France d'01.dre-mer,montre que tout est possible:; dans cette voie.

    Des crédits, immobilisés, sont nécessaires.Si l'on songe aux sommes définitivement per-dues sur la foi d'un mauvais rapport, on estfortement persuadé que l'entretien d'uneadre qualifié de mineurs coloniaux, seraitpour les groupes financiers qui les emploientune opération bénéficiaire.

    On objectera que chaque eolonie est dotée

    ellecar

    » acqrns,sans

    que ses eolo-

    courantsans les

    diffîcutés et sansde l'insta-

    vouée à l'échec.

    déceptions déplorables.

    Et pourtant, les seuls travaux de rechercheun personnel rwmbreux, L'avenir de

    nos mines eolonialcs serait-il enfermé dansun eerele vicieux?

    Nous ne le pensons pas, Nous croyons que(ieux mobiles individuels : occasion et

    vocation sont capables de pousser auun nombre de mineurs aux besoinsimmédiats,

    L'oeeasion : hasard d'unde famille ou relations hors de lastage imposé, situation attravante, n'est unmobile effica(~e que par les v~)cati(;nsfait naître (8), Car, on entend par vocation,non point une vocation a (qui de nousn'a pas rêvé d'aventures en son jeune

    Une vocation a si l'on peut

    enfin,n'échappe aux crises

    Alors, il faut le dire : le retour rnomentanéou prématuré du mineurpartielle ou totale duest un problème rarernent soluble.

    Vouloir parde départs chez nosmettre en contre cese&

  • LA CHRONIQtJE DES MINES COLONIALES

    d'organismes propres qui peuvent suffire Ildresser l'inventaire de nos richesses colonia-les. Certes, le rôle de tels services, géologi-ques ou miniers, est considérable, mais ilssont bien loin de posséder les crédits néces-saires à des études approfondies.

    Quelques-uns, enfin, diront que l'avenir estincertain, que nos colonies sont bien loin-taines, que les risques sont grands, et qu'ilest sage de renoncer aux vastes projets. Onrépondra à ceux-ci que la foi seule peut sta-biliser l'avenir par les forces prodigieusesqu'elle libère, qu'il est dangereux d'abandon-ner au hasard le soin de régler l'activité d'unpeuple, que l'agitation désordonnée crée debrutales pressions, et que, si l'on parle de ris-

    ques et de pertes pour l'épargne publique, onveuille bien méditer ce fait : il la veille de IIIcrise, ,tO ~{, des llctions d'un puissant trustpétrolier étaient entre des mains françaises.Et, non seulement la France n'avait aucunepart à la gestion de l'affaire, mais elle four-nissait des moyens d'action à un conseil d'ad-ministration notoirement francophobe. Labaisse de l'action, compte tenu des réalisa-tions fOl:cées, se traduit, pour notre pays,par une perte sèche de plusieurs centainesde millions.

    On se refuse à croire que si le même capitalavait été consacré à l'étude de notre sous-solcolonial, il eût été aussi complètement etinutilement perdu.

  • LA C'HRONIQ1.JE DES MINES COLONIALES 21

    L'ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION MINIÈRE COLONIALE (0)

    Algérie

    Minerai dl' tel' :

    Production aoftt ... , ..

    septembre "octobre .

    Expoltation 1er tl'ÎIlJestl'c .

    ~)~l.ROO

    ~)7.401l

    ~)~).600

    2~l 1.1002K~).KOO

    2:~R.500

    :12.100:II.OOU29.:100

    1:10.700119.200120.1,00

    L;t l't'ltlll''litili de IllillerllÎ d,' Zill" qlli aVHil ,',t,',Ilrrèl"'l' l'elltlall1 tOllt le l'l'l'miel' sellH'st re l'I:t',avait repris ('n Illais (']1(' a Ilédli en scpt(,111br(' et octobre, La l'rodu('tioll d'o,'lohr(' vient UIIÎ-c]lli'ment de l'Ouarsenis, Un l'emal'quera qlle l'ex-porLltioll dt Illinerai de zin,' d'Algérie, aITèté,'depuis un "Il, il repris dill'ailt le :l'> tl'ÎlIIP~II'P ,1

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  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    La production d'anthracite au Maroc (gisementdr Djerada) a une tendance bien marquée à l'ac-croissement. Elle ne pouna d'ailleurs atteindreson vrai développement que lorsque les voiesd'évacuation auront été achevées.

    Mine1'ai de zine :

    La production ct l'exportation de minerai dGzinc en Tunisie sont anètées depuis juillet 1931.Elles avaient atteint en 19:30 : production, 1.000tonnes; exportation, 3.700 tonnes. Les stocks sontévalués à Cl.OOO tonne18.

    La production de minerai de manganèse auMaroc avait été insignifiante pendant le premiersemestreW32. Elle avait repris en juillet, avec ungisement du Sud ; elle paraît s'ètre arrètée denouveau en octobre.

    A nlhracile :

    1.MI(;1.20(11.700

    1.20n820

    U;OO1.800

    16:3.:lU(J1.1 4.1.(1)67.600

    215.000271.001,191.001j

    360620910

    :l4070

    110

    ,l:'}

    110noG8090

    !)9.90068.7001.9.900

    299.000Z97.00040.000

    Production août .septernhre . . .octobre . . .

    Minerai tLe 11HZ Il (lanèse :

    Production août .septembre .octobre . . . .

    Exportation 1cr trimestre .2e

    ExpOl'tation 1er trimestre ...2°

    La l'eprise est très nette !-lut' l'apport à l'annéedel·nière.

    iHincmi de jl/uIII.I} :

    Production août. . .septembre ,octobre . . .

    Maroc

    La production de minerai de plomb est arrètéeau Maroc delmis août 19:32.

    ,Uinerai de zinc :

    La production de minerai de zinc t;st arrètéeau Maroc depuis 1931 ; l'exportation en est nulledepuis avril 1931 L.'exportation de 1930 avait été,de :300 tonnes.

    Phosllhale :

    Production août .septembre . . ..octobre . . . .

    Exportation 1"1" trimestre .

    TunisiePhosphate.

    Production août. 167.000 lil8.0U()septembre. 178.0001:38.000octobre . . 182.000 136.00ü

    Exportation août . 135.000 1Z3.mj'1septembre . . .. 129.000 124.00Uoctobre . . ... 155.000 10:? 000

    La production et l'expOI'tation de phosphate,stabilisées jusqu'en septembre, marquent, en octo·bre, un nouveau fléchissement.

    MineTai de fer :

    Production août. 37.000 17.000septembre 36.000 17.000octobre . 38.000 17.000

    Exportation août . 4:3.000 10.000septembre. , " ZO.OOO 15.000octobre . . . .. , 38.000 l1.00e

    La situation paraît stabilisée, au moins provi·soirement, pour le minerai de fer.

    Minerai de plomb :

    Production août. Z.100 C)Z()septembre . 2.200 ClZf)octobre . . 2.100 5:11)

    Exportation août. 20septembre . . .. 10 20octobre . . .... 10 10

    L'exportation de minemi de plomb de Tunisieest très faible, la presque totalité du mineraiétant transformée sur place en métal.

    La production de minerai de plomb est stabili-sée depuis le mois de juin.

    Ploml) mélal :

    Production août . 1.800 Z20septembre 1.600 :18(:octobre . 1.600 4·IfI

    Exportation août. 2.600 8011septembre. . 830 17t,octobre . . .... 1.900 270

    La production et l'exportation de plomb métalsont ralenties depuis le mois d'août; elles sonttombées à environ au quart de celles de 1931 etdu début de 1932.

    Minerai de man(lallèse

    Exportation 1er trimestre... 1002" 300:le 100 7011

    L'Algérie ne produit plus ,üctuellement de mine-rai de manganèse ; les exportations précédente"doivent probablement se rapporter à des réexpor·tations du Maroc.

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  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    .) :)~I

    .) 10.) 7

    PéI'I'O/e :

    Production aoùtseptembreoctohre

    Les chiffres qUi précèdent, l'OUI' le pétrole, nese rapportent pas il. une véritahle production onest tQujours dans la période des recherches qui,normalement, doivent s'étendre encore SUl' plu-&ieurs années.

    Minerai de ('o/Jal/ :

    Produetion octobre .

    H des l'ee!lere!lPs en OuIHlllgui-CliHri. Cesrecltel'ches ont été pl'ovisoil'i'nlt'nt suspendue,.:depuis septembre Hl:l:.'.

    Jlillel'I/i (/1' clli!'l'e :

    L'expul'tatioll de IllillerHi de t'Ilivre du :\Iuyell-Congo a été Hrrètée depuis 1\):31, ell raisoll de lasituation géllél'llle et l'Il attendant que la voiefeITée Congo-Océan soit tel'lllinée. Oll sait d'ail-leurs que 1'01l est toujours dans la périude de"l'eell'Cil'ehes qui continuent avec l'adivité nlaximUlll que permettent les t'ireonst ances aet ueHes.

    La production et l'exportation de lIlica muscovite sont a l'l'étées depuis \9:31.

    C"elSt la première prociuetioll de minerai (lI'cobalt signalée au Maroc; on sait lIu'elle pro-vient de la région du Sous (voir Chronique n° ?supplément p. 11).

    Graphite :

    La l)I'oclueüon de graphite (anlOrphe) au :\Ia-roe paraît alTétée depuis av rH !Ha2. Les exporta-tions des prenlie'rs trimestres avaient été : en!!J:ll, 20 tOllnes ; en 19:~2, af) tonnes.

    A'rique occidentale 'rançaise

    Madagascar (a)

    UI'I/plâ/!' :

    Expurta tiOll j u ilIet .août ..

    Jlif'a jJhlo(jopile :

    EXjJortatioll juilletaoùt ,

    :1:3019U

    717

    tilnlles

    li17

    Exp())tation juillet . lOI 2f)Îaoût . . H9 18~3septembl'e . . .. 82 12H

    La plus gl'ande partie de cet 01' provient desexploitations indigènes de Guinée (voit' Chroni-que n° 9, p. W).

    Mi/lt~/'(li de litant: :

    I~'exploitation d'Hlllénite est suspendue del,uisun an environ; la pl'oduetion de 19a1 avait >:'téde 1. 100 tonnes et l'eiXporta tiOlI de :no tonnes.

    I!J

    H5H15.000

    kilogs

    H2

    0,4 22:.' U, 1

    1'~) :)1'18 0/)

    2,)' q

    Exportation juillet.aoùt

    l' roÎ-S ié me sél'i e

    Exportation juillet.août ..

    Quatrième série .

    Exportation juillet .août ..

    Deu.rièrne série:

    Exporta1ion juilletaoût.

    Ur :

    Exportation jùillet ,août ..

    Pierres précieuses (b)

    Première série:

    (a) Les chiffres ~le ,l,a production minière à Madaga~carne sont donnés qu annuellemenl ; ,seuls les dBtTres d ex-portation peuvent êt.œ C'A)I)llUfI mensuellement.

    (b) Les piel"J'es préeieu'les fiOnt classée.s à Madaga"lüarde la manière Buivante :11''' Bérie : béryl, tonrmaline, topaZl' eo\oJ'ée, spessartite,

    triphaue. •

    2" Bérie : ortho.se, diopside, eül'diérite, ~!'ellat (u, joaillerie,améMl)"!lte, topaze blanche, pierres (le la prCllllèro 'Sérieà l'étllt brut.,

    He série : grenat de pivoterie, piel'l'(\8 de la (leuxiimlü sl\rieà l'ét41t brut.

    4" Bérie : béryl indu"triel opaque. i(rellat indll.;.;1 riel Opaqlle,

    705'2

    4:.351

    est

    kilogs

    cll.l'als

    24252660

    Oubangui-Chari)

    Afrique équatoriale française

    Or:

    Or :

    Production septembre, .octobre .novembre .

    EX!,ortation 1" trimestre .

    La production de l'or (enen Progression constante.

    Diamants:

    Product:ion septembre 2aoctobre. . 70novembre . . 170

    Exportation l or trimestre... 380 240

    Les chiffres qui précèdent ne se r.apportent pa':!ft une exploitation véritable de diamants, mais

  • ~.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.I.'.'.I.'.'.'.'.'.'•••••••••••••••,.m.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'1•iii!!•i•-••••••••-••-•-•!!!•iiiii!!••••-••--•!•iiii!•-•-•••••i•-••iiiiii!•~'.'.I.'.'.I.'.I.'.'.'.'.II.'.'.'.I.'.I.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'1

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  • LA CHRONIQUE DES MINES COLONIALES

    La rL'par/i/iu/1 tic la pruductiuli clllre il's prill"i-l)(lUX e:rpluilanls l'st la suivante pour le l'remil'rSl'lllestre :

    Nouvelle·Calédonie

    Les exportations trimestrielles sont Iri's irrégu-lii'res; la compara ison ne peut se faire norrnale-ment que sur les r('sullats annuels. Les moyennestrimestrielles des expor'tations ont l't(, : en Hl2B,G8J)(H) tOllllt'S ; en 19:iO, 43.000; enW:ll, :33.000.

    2,280

    11.:lO015.100

    ;l;).OOO15.700

    Etablissements français d'Océallie

    Nickel (Inattes) :

    Exporlalion leI' semestre....

    Mincmi de chrome:

    Exportalion 1''1' semest]'(J.... 17.800 Il.tOO

    Ces chil'!'res indiq\l(mt 1111 Il,''c!tissenJelil dü ]iI'CSde :10 deW;ll il l~';Q, illors que les clliffres de1\131 .-.tilient eux-lII(,mes sellsiblement infériüurs ilÜlJUX de m:10.

    Phosphate :

    Exportation leI' trimestre ..2e

    l'hus pltate :

    Ln produd ion de ph()spliale (le l' Illüochille IJl'U-\ielil. presque entièremellt de la SO'.:i('[(' 110IIVd1cdes Phosphates du 'ronl,Îll dont l'exploilation a (,1(',provisoirement arrêté'e en 19:32.

    ()lldllg-YCtl t:lJlt

    de l'II

    Chroille :

    l,il ""ule s'H.'i,'dé pl'Odllclrice de Inillerai de(In'oule ('II Ilitlochille, l'II l~I;H el Hl:32, est la Su-(i"I,', Chl'Ollie cl Kickel de 1'IlICluc\lill".

    27;)

    10.500

    1O.80n700

    2;'!.000

    GC).ooO48.000;30.00027.00010.00010.000

    m.ooo

    C)1îO.OOO

    !Hll.000

    158

    :100

    ~1;,!.OOO

    75.000Ir;,!.OOO22.00020.000

    B.OOO10.000

    12.500700

    10.6001.200

    ;'!5.000

    8;31.000

    les minerais)

    ,\nlhracile

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    mMn (métal contenu dans

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  • su.

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    ........................................... , •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 'II: .······: ~·········

  • LA CHRONIQUE DES MINJdiatomites de ces régions. L'alternance de mal"nes à diatomées et d'argiles imp'régnées de bitu-mes a été souvent remarquée dans les solfataressieiliennes. En Algérie" les pétl'Oles d'Aïn Zef! etde Tliouanet, ainsi que les manifestations bitu-mineuses de Perrégaux et de Relizane, sont pro-ches des terres it diatOlllées de Chassaigne et de:--;aint-Denis-du-Sig. En Franc(', les farines sili·ceuses organiques de la Limagne sont voisinesdes manifestations bitumineuses des environs deClel'lllont-Ferrand. Il en est de Illêllie iL Menat,dans les monts du Cézalier, à Mu l'at, à Privas, ilGabian, où les dépôts de diatomées côtoient desmatière,s earburées : lignite, bitume, pétrole.

    M. V. Charrin conelut que ee voisinage, si sou-vent eonstaté, doit être pris en econsidération pon l'aiglli 11er les recherches d'hydl'ocarbllres.

    Maroc

    LE LIAS DANS U; M()n;~-ATLAS

    Lorsqu'olt se dirige de Meknès vers le Sud-Est,on aborde, après la traversée de la plaine du Saïs,une région de causses, puis le Moyen-Atlas. Ces

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  • LA CIIHONIQUE DES MINES COLONIALES

    affieurellH'1l tR 1iasifpws de ces "'WSSf'S et d IlMoyen-Ailas s'étendent, aH Sud, jllsqn'''1 la Haille'\Ioulouya. et, d'Ouest en Est, de Khéniflil Ù Ber-klne, Pendant tout le Lias la Iner resia 11I'u pro-l"llde clans la p,ll'tie oecidenla:e du '\Jo~en-Allac;el dans les causses, Elle s'approfondissait gra-duellmnent vers l'Est, et, ù partir du DOlllérien,devint bathyale dans la régiùn de Berkine, L'Oued(iuigou forme semablement la limite entre lesdolomies et calcaires ,'f facies néritique (de Khéni-fr;~, Azr'ou et Sefrou) et les ca:caires et schiste"haillyaux qui s'étendent jusqu'ù Berkine,

    La sécurité assurée ù celte région a permis '\',1'\1. Dubar et H. Termier (4) d'en étudier lalIt hologie de façoll approfondie et d' éta bl il' les('omparais