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La consigne publique est implantée au Québec depuis 1984 et

représente un outil efficace qui permet d’assurer le recyclage des

contenants à remplissage unique de bière et de boissons gazeuses.

Mais le Québec ne fait pas bande à part au pays, car la plupart des

provinces canadiennes appliquent, elles aussi, une consigne sur leurs

contenants à remplissage unique. Voyons cela d’un peu plus près…

Huit provinces sur 10 ont un système de consignation. Seules

l’Ontario et le Manitoba effectuent la récupération des CRU de

boissons gazeuses au moyen de la collecte sélective municipale.

L’Alberta, la Colombie-Britannique, le Nouveau-Brunswick, la

Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan et Terre-Neuve, appliquent une

consigne à tous les contenants de boissons. Fait intéressant : seule la

province de l’Alberta applique une consigne sur les contenants de lait

et de ses produits dérivés.

Si les contenants à remplissage unique font désormais partie du

quotidien des Québécois depuis plusieurs années, ce type de produit

était à toute fin pratique inexistant à l’Île-du-Prince-Édouard entre

1997 et 2008! En effet, seuls les contenants à remplissage multiple

étaient en circulation. Mais, depuis 2008, cette province a modifié

sa loi afin de laisser libre cours à la vente de CRU. Le consommateur

peut maintenant retourner ses contenants vides vers un centre de

dépôt ou à l’épicerie et se faire rembourser le montant intégral de la

consigne.

En Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve, le

système de consignation diffère de chez nous. Ainsi le consommateur

qui achète une boisson dans un contenant à remplissage unique se

fera rembourser que la moitié de la consigne payée, tandis qu’il

recevra le montant intégral sur le retour de contenants à remplissage

multiple. Une mesure qui vise à inciter le consommateur à acheter des

contenants à remplissage multiple.

Chez nos voisins du SudAprès les années d’après guerre, les Américains avaient accès presque

uniquement à des contenants à remplissage multiple. Progressivement,

à partir des années1980, les trois quarts des contenants étaient deve-

nus à remplissage unique. En 2002, seulement 2 % des contenants

sont à remplissage multiple.

Dans plusieurs états américains, la récupération des contenants se fait

à l’aide de la collecte sélective. Toutefois, 11 états américains regrou-

pant 85 millions de citoyens ont recours à la consigne pour la

récupération de leurs contenants de boissons. Reconnue pour ses

préoccupations environnementales, la Californie applique également

une consigne depuis 1987.

Qu’en est-il dans les pays d’outre-merLes Européens, quant à eux, se sont dotés de mesures incitatives pour

favoriser l’industrie à utiliser presque exclusivement des contenants à

remplissage multiple; ces produits occupent désormais 97 % du

marché. La Belgique, la Finlande et la Norvège ont instauré pour leur

part une taxe verte sur les CRU consignés, tandis que le Danemark les

a tout simplement… interdits. De façon générale, les législations du

vieux continent sont plus sévères que celles de l’Amérique du Nord.

Implanté sur tout le territoire québécois, le système de consigna-tion des contenants à remplissage unique (CRU), est assurément un outil économique et environnemental efficace qui répond aux besoins actuels de la société québécoise.

Le système de consignation

C’est efficace ici et ailleurs!

Pour tout savoir sur la gestion des matières résiduelles

www.RECYC-QUÉBEC.gouv.qc.ca

ée au Québec depuis 1984 et

ermet d’assurer le recyclage des

e bière et de boissons gazeuses.

part au pays, car la plupart des

Ch i i d S d

n

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Éditeur : Association des microbrasseries duQuébec (AMBQ)

Comité de rédaction : Jean-Pierre Tremblay,Mario D’Eer et Laura Urtnowski

Corrections et revisions : AMBQ et Mario D’Eer

Photographies :Page couverture : Marianne LegendreArchives PP 6 et 7 et 19 (La Barberie) : Mario D’Eer, BièreMagCongrès : Fanny Lafontaine-Jacob (photographe offi-ciel), Philippe Wouters et Frédérick TremblayP13, Martin Thibault : Martine DoyonP23, Frédérick Tremblay : David SparrowP25 : Marc Rohrbach, La Duchesse d’Aiguillon

Infographie : Bières et impressions inc.

Impression : Les Presses du Fleuves inc.

Distribution : Les membres de l’AMBQ etl’Association des détaillants en alimentation

Remerciements :

Contact :514-543-9501 télec. : [email protected]

Bonjour à toutes et à tous!

Chers fournisseurs, qui offrez le matériel pour opérer; chers clients, qui servez notre pré-cieux liquide aux consommateurs; chers représentants du gouvernement, qui contribuezau développement d’un cadre législatif et structurel; chers journalistes, qui enseignezles mots pour expliquer, et chers collègues qui débordez de créativité, je vous souhaite laplus cordiale des bienvenues. J’en profite pour remercier chaleureusement Anne-MarieLachance et son équipe pour le travail professionnel qu’elle a accompli dans l’organisationde ce congrès.

Qui aurait cru que nous serions arrivés à cette étape de croissance? Quand Boréale a vule jour il y a 23 ans, le gérant de la caisse populaire nous déclarait « C’est impossible de fairede la bière! Il y a seulement Molson, Labatt et O’Keefe qui ont le droit »… Notre industriea parcouru un long chemin. Il y a plusieurs raisons à ça :

C’est grâce à notre esprit entrepreneurial, qu’il y a des microbrasseries dans tous les coinsdu Québec. Nous brassons des bières de tous les styles qui font l’envie de toute l’Amériquedu Nord, et même de l’Europe! C’est grâce aux consommateurs qui recherchent un goûtauthentique; C’est grâce aux journalistes qui parlent de nous; C’est grâce aux fournisseursqui nous offrent leurs biens et services adaptés à nos besoins; C’est grâce aux détaillants,fiers de vendre nos bières; C’est grâce aux fonctionnaires qui s’occupent efficacement denous; C’est même grâce aux grandes brasseries qui essaient de nous imiter!

Nous étions seulement deux micros à distribuer en 1988 : Belle Gueule et nous. Nousétions en féroce compétition! La croyance était qu’en étant exclusifs chez le client, on auraitplus de volume. Nous avons constaté que, lorsque nos bières étaient offertes chez un mêmeclient, nos ventes étaient meilleures! Les consommateurs parlaient de bière! « Laquellepréfères-tu? J’aime le petit goût de caramel de la Boréale », « Moi, c’est la Belle Gueule, ellen'est pas trop sucrée ».

Nous avons réalisé que nous étions plus forts réunis, qu’isolés chacun dans notre coin.Cette complicité se manifeste maintenant dans toutes nos activités. C’est au sein de notreassociation qu’elle est la plus concrète. Ensemble nous construisons un environnementd’affaires propice à notre épanouissement. Nous pouvons tous en être très fiers! Nous avonsgagné nos premières lettres de noblesse! L’avenir est plus pétillant que jamais.

Je vous remercie pour votre généreuse participation.

Laura Urtnowski

VINGT ANS - UNE ÉVOLUTION - UN SAVOIR-FAIRE - UN CHOIX DE SAVEURS - 3

Revue 20e anniversaire AMBQ, décembre 2010

Mot de la présidente,lors du souper gala du congrès 20e anniversaire

Le comité organisateur du congrès et du gala :Frédérick Tremblay (MicroBrasserie Charlevoix),Jonathan Lafortune (Les Trois Mousquetaires),Guillaume Racine (La Barberie), Anne-MarieLachance (À l'Abri de la tempête) et Jean-PierreTremblay (Directeur général de l'AMBQ).

Mario D’Eer, coanimateur pour la soirée dugala et Philippe Wouters, animateur pour l’en-semble du congrès.

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L’Association des microbrasseries duQuébec regroupe des entrepreneurs auda-cieux et passionnés par la complexité etla richesse des saveurs qui caractérisentles produits qu’ils offrent. L’industrie desmicrobrasseries, c’est avant tout desentreprises innovantes, animées par cesentrepreneurs dont le Québec a grandbesoin et qui font notre fierté.

Un Québec entreprenant est un Québecprospère. En votre qualité d’entrepreneurs,vous participez activement au développe-ment économique du Québec. Votre dy-namisme permet de générer des emploisdans plusieurs de nos régions. Vous pou-vez être fiers de l’originalité de vos pro-duits, qui contribue à faire la renommée devos entreprises et du Québec. D’ailleurs,l'augmentation des ventes de bières demicrobrasseries démontre l'engouementdes consommateurs pour les produits dehaute qualité, distinctifs et aux normes defabrication élevées, comme les vôtres.

Notre gouvernement est heureux d’ap-puyer la réalisation du tout premier con-grès de l’association qui vous rassemble

depuis déjà 20 ans. Cette rencontre estune occasion précieuse pour échangervos idées, pour développer votre exper-tise grâce aux conférences présentées etpour nouer des relations d’affaires pro-fitables. Nous saluons d’ailleurs votre in-térêt à regrouper vos forces pour unemeilleure mobilisation.

Bon congrès!

M O N T R É A L - T H U N D E R B AY - C A L G A R YPour les brasseries de l’Ontario, du Québec et des Maritimes, vous pouvez nous rejoindre au

(519) 500-3816 [email protected]

Félicitations à l’Association des microbrasseries du Québec pour 20 années de savoureuses bières

www.countrymaltgroup.com

www.canadamalting.com

Canada Maltage et North Country Malt, premiers fournisseurs au Québec de malt,de houblons et d’équipements de brassage pour les microbrasseries et brasseries artisanales

Message du ministre du Développement économique, de

l’Innovation et de l’Exportation et du ministre de l’Agriculture,

des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre des Affaires

municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre

des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire,

Laurent Lessard

Le ministre du Développementéconomique, de l'Innovation et

de l'Exportation,

Clément Gignac

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Par Laura Urtnowski

Boréale lèveson verreaux 20 ansde l’AMBQ.

Pur malttoute naturelle

« Regrouper les microbrasseries

du Québec, promouvoir et défendre

leurs intérêts communs »,

telle est la mission de

l’Association des

microbrasseries du Québec

(AMBQ) depuis sa première

réunion des membres, tenue

le 23 février 1990.

Un environnement d’affaires difficile : entre oligopole et régime réglementaire inadéquat

Il importe de rappeler le contexte dans lequel les microbrasseries ont été fondées :

Dans les années 1980, le marché québécois était alors contrôléà 99,8% par trois grands brasseurs : Labatt, Molson et O’Keefe. Cesdeux derniers ont par la suite fusionné. Il s’agissait d’un véritableoligopole qui avait la main mise sur le marché de la distributionet des ventes, ainsi que sur la production des matières premières.

Par ailleurs, tout le cadre législatif et réglementaire avait étéélaboré en fonction de la réalité des grands joueurs. Il s’avérait

très contraignant pour les petites brasseries. La naissance des petites brasseries québé-

coises s’inscrivait dans une récente tendanceinternationale de vouloir résister à l’uni-formisation et prendre position face à la pro-duction standardisée.

Avant même de fonder l’AMBQ, les pre-miers microbrasseurs avaient resserré les rangs,d’une part pour éviter de s’entredéchirer, etd’autre part afin d’entreprendre des actionscommunes. La concrétisation de ce regroupe-ment sur le plan légal s’est donc ensuite avéréeun aboutissement logique et naturel. L’actionen groupe qui a suivi a donc été prioritairementguidée par l’obligation vitale de bâtir un nouvelenvironnement susceptible de leur permettre degrandir et de durer.

CRÉER UN ESPACE POUR EXISTER ET

POUR DURER

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Les défis majeurs des années 1990 :Le permis d’exister partout au Québec

Un premier défi de taille a été de sensibi-liser les gouvernements et de se faire com-prendre par ceux qui avaient élaboré etappliquaient les lois et règlements.

Dès leur première réunion en février1990, les membres de l’association statuentsur un mémoire adressé à la Régie desalcools, des courses et des jeux (RACJ) danslequel ils réclamaient une modification rè-glementaire qui permettrait aux microbras-

series possédant un permis industriel devendre leurs produits sur place..

Il leur faudra soutenir leurs effortsjusqu’en 1996-97 pour obtenir une modi-fication à la règlementation autorisant lesmicrobrasseries à effectuer sous un mêmetoît la production de bière et la vente. Cegain a joué un rôle déterminant, non seule-ment pour la croissance des microbrasseriesexistantes, mais également sur le développe-ment ultérieur de l’industrie microbrassicole.

Un nouveau modèle d’affaires pours’implanter et réussir en région

Jusqu’à cette époque, les tentatives de lan-cer des microbrasseries en régions avaientconnu plusieurs échecs. À un point tel que,même avec un nouveau modèle, les jeunes

6 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Créer un espace…

Consolidation industrielle au XXe siècle :la naissance d’un oligopole au Québec

Dans l’univers de la bière, le XXe siècle est fortement marqué par l’industrialisationqui impose sa logique financière et où on augmente les parts de marché en fusion-nant ou en achetant un compétiteur.

Au début du siècle, on retrouve une dizaine de petites brasseries un peu par-tout au Québec. Déjà, trois institutions brassicoles dominent : Molson, National

Breweries et Frontenac. Le premier pas de cette marche historique de consolida-tion s’amorce avec la fusion de Dow et Dawes pour former National Breweries en1909. Elle absorbe en peu de temps onze brasseries dont George E. Amyot’s FoxHead Brewery, Proteau & Carignan Brewery, Gauvin & Co’s Royal Brewery,Boswell & Brother et Beauport Brewing Co. En 1926, elle achète la brasserieFrontenac (la seule francophone, fondée en 1911), qui demeure en opéra-tion jusqu’à sa fermeture lors de la vente à Canadian Breweries en 1952.Soulignons que cette dernière est issue du génie commercial de EdwardPlunket Taylor, le premier entrepreneur industriel canadien. Après avoirhérité de la brasserie de son grand-père (Brading à Ottawa), en 1930, ilfonde la Canadian Breweries en «fusionnant» avec 20 brasseries ontari-ennes (Carling, O’Keefe). Puis il adopte le nom de Dow Brewery. En1975 le nom corporatif devient Carling O'Keefe Brewerie.

Déjà en 1922, il ne restait que sept brasseries détenant un permis devente de bière au Québec (mais qui ne brassent pas nécessairement dans laprovince) dont : National Breweries Limited, Molsons Brewery, FrontenacBrewery Limited, Silver Spring (Sherbrooke), Capital Brewery, La BrasserieChamplain et John Labatt Limited (de Toronto, Ontario). Les grandesbrasseries québécoises sont maintenant: National Breweries (Montréal),Molson Brewery (Montréal) et la Brasserie Champlain (Québec). Cettedernière est restée indépendante toute sa vie, de 1911 à 1952. Après safermeture, ses marques, notamment la célèbre Champlain Porter, ont été

récupérées par Molson. Au début des années 1990, McAuslan achète deMolson la marque « Frontenac ».

Dans les années 1950 et 1960, Labatt et Molson se portent acquéreur de brasseriesrégionales partout au Canada. O’Keefe « s’associera » avec Molson en 1989, qui devien-dra la brasserie Molson-O’Keefe. Le deuxième patronyme sera retiré du nom un peu plustard. C’est ainsi qu’au début des années 1980, peu de temps avant la naissance desmicrobrasseries, Labatt, Molson et O’Keefe brassent 99,8% de la bière au Québec. Latable est alors mise pour que les géants utilisent ce quasi-monopole pour contrôler la dis-tribution et la vente des bières.

Par Mario D’Eer, biérologue

Le groupe fondateur de l’AMBQ

L’Association des microbrasseries duQuébec (AMBQ) a été légalement consti-tuée par lettres patentes selon la partie 3de la Loi sur les compagnies du Québec, le7 février 1990. Soit, un peu plus de troisans après l’émission des premiers permisde microbrasseurs. Les six requérants dela charte et premiers administrateursfurent : Madame Laura Urtnowski (LesBrasseurs du Nord), actuelle présidenteet Monsieur Peter McAuslan (BrasserieMcAuslan), ainsi que MM. André Marti-neau (Brasserie G.M.T), Jean Castonguay(Brasserie Massawipi), Marcel Jagermann(Brasal-Brasserie Allemande) et MarioDenis (Brasserie Portneuvoise).

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promoteurs se faisaient dire par des institutions financières : on n’in-vestit pas dans un tel projet car la preuve est faite qu’en dehors de lagrande région de Montréal, c’est impossible que ça marche.

Avec le lancement réussi de microbrasseries notamment dansCharlevoix, en Mauricie et à Québec, la modification au permiss’est tout de même avérée la pierre d’assise d’un nouveau modèled’affaires; celui où la production est couplée avec un lieu de restau-ration, ou un salon de dégustation, ou un bistro-pub. La rentabi-lité pouvait ainsi être atteinte localement et ainsi constituer unebase pour ensuite rayonner hors région si désiré.

La modification réglementaire obtenue par l’AMBQ est doncun élément crucial à l’origine de l’implantation et du développe-ment avec succès de la nouvelle génération des microbrasseries,particulièrement en région.

Cependant, pour se développer et durer au Québec et horsQuébec, il en faudra plus.

Pour un environnement fiscal qui permette de durer À l’époque, un point majeur distinguait le Québec et le Canada de

plusieurs autres grands pays producteurs. En effet, dans ces pays,comme l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis, des mesures avaientété prises, notamment sur l’environnement fiscal. On voulait per-mettre la survie des petites brasseries et ainsi l’expression pleine etentière de « l’art brassicole », en atténuant les effets de la concentra-tion nationale et mondiale. Ici, c’était tout le contraire.

En 1990, lorsque l’industrie québécoise des microbrasseries en-treprend ses démarches pour améliorer les régimes de taxations auprovincial et au fédéral, elle ne fait que réclamer ce qui a été gra-duellement instauré dans les grands pays producteurs de bière àtravers le monde.

Créer un espace…

8191, boul. Métropolitain Est, Anjou (Île de Montréal)

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Naissance, disparition et évolution des premières microbrasseries au Québec

Stan Groves et Rob Barnet du Golden Lion à Lennoxville etPeter Provencher et D. Fleishner de Massawippi à North-Hatleyfondent les premières microbrasseries en 1986. L’année suivante,cinq autres microbrasseries ouvrent leurs robinets: Taverne duCheval Blanc (Montréal), Mon Village (Hudson - disparue), lesBrasseurs du Nord (St-Jérôme, déménagée à Blainville), Port-neuvoise (St-Casimir de Portneuf - disparue). On voit ensuiteapparaître les Brasseurs GMT (Montréal - devenus les Brasseurs RJ)et le Crocodile (Montréal - disparue). En 1989, s’ajoute la Cervoise(Montréal - disparue), McAuslan (Montréal), et Brasal-brasserieallemande (Ville Lasalle - disparue). En 1990 le duo André Dion/Serge Racine achète la brasserie Massawippi, déménagent leséquipements à Chambly et la rebaptise Unibroue.

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Il faut préciser ici que les taxes viséesne sont pas celles de la TPS et de la TVQ,mais d’autres taxes cachées qui portentsur la vente ou la production.

Tous les membres originels de l’AMBQet ceux qui se sont ajoutés ont dû dé-montrer une forte dose de ténacité pouratteindre leur objectif. En effet, le travailsur ce sujet a tellement été de longue ha-leine qu’il est inscrit à l’ordre du jour depresque toutes les réunions tenues entre1990 et 2006.

Taxe québécoise spécifique sur la vente

Cette taxe avait un effet particulière-ment pervers et injuste. Appliquée lors dela vente et dû au coût plus élevé de leursproduits, elle coûtait plus cher aux micro-brasseries qu’aux grands brasseurs.

C’est en 2003 que s’est concrétisé lerégime actuel au Québec, qui prévoitune réduction de la taxe spécifique surla bière. Cette mesure s’applique auxbrasseries dont la production n’excède pas300 000 hectolitres, qu’elles aient unpermis industriel ou artisanal. Untaux réduit progressif est accordé surun certain pourcentage d’hectolitres.Cette mesure constitue un premiersoutien important au développe-ment économique de l’industriedes microbrasseries.

Taxe d’accise au fédéralPour mener le combat sur

les droits d’accise, AndréDion a tout d’abord consti-tué une coalition de bras-series à travers le Canada, caril n’y avait pas d’associationdans toutes les provinces.Graduellement, avec la nais-sance de telles associations,

l’AMBQ s’est alliée à uneAssociation canadienne despetits brasseurs. En 2006, elleremporte un autre gain ma-jeur en obtenant une réduc-

tion sur les droits d’accise (taxe fédérale)sur les 75 000 premiers hectolitres pro-duits. Soulignons que cette mesure,débattue pendant douze ans, a été éten-due par le gouvernement du Canada nonseulement à toutes les petites brasseries(permis industriel et artisanal), mais égale-ment aux grands brasseurs.

Le plus important pour l’AMBQ, c’estqu’elle procure une nouvelle et impor-tante marge de manœuvre qui permetd’améliorer les fonctions de marketing,de ressources humaines et d’acquisitionsd’équipements.

Seize ans pour réussir à atteindre lespremières cibles majeures du groupe

Il aura donc fallu seize années pourque l’AMBQ, par son travail incessant,réussisse à créer un espace vital et à har-moniser l’essentiel des politiques fiscalesdu Québec et du Canada avec celles desautres grands pays producteurs, en ce quia trait au marché de la bière.

Des impacts importants danstoutes les régions

En 2010, on peut facilement con-stater les impacts réels du rôle de l’as-sociation sur l’émergence des micro-brasseries au Québec quand on meten parallèle les phases de créationsd’entreprises et leur répartition sur

l’ensemble du territoire du Qué-bec avec la période où chaque

gain a été obtenu. Un tra-vail de groupe qui a servi etsert toujours très bien tous lesentrepreneurs brassicoles.

L’AMBQ espère que de tellesréussites vont faciliter l’at-teinte de nouveaux objectifstrès importants pour la pro-gression de l’industrie desmicrobrasseries, notammentla révision du cadre législatifet réglementaire et l’instau-ration d’un environnementd’affaires plus équitable.

8 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Créer un espace…

À la présidence

Au début des années 1990, la prési-dence de l’association a été partagée parMM. André Martineau et Peter McAuslan.En deuxième moitié, ce fut par Mme LauraUrtnowski et M. Jérôme C. Denis (LeCheval Blanc). De 2000 à 2003, ce fut autour de M. André Dion (Unibroue) et,depuis 2003 jusqu’à maintenant, parMme Laura Urtnowski.

Membership 1990-2010Le membership de l’AMBQ a fluctué

dans le temps, au rythme des « vagues »d’émergences, de fusions ou de dispari-tions de microbrasseries. Il s’est maintenuentre sept et neuf membres dans lesannées 1990. Au début des années 2000 lenoyau principal, qui en a constitué l’âmejusqu’en 2004, était composé de : LesBrasseurs du Nord, Brasserie McAuslan,Groupe Omni, Brasserie RJ et Unibroue.Après l’acquisition d’Unibroue par Slee-man, Laura Urtnowski lance en septem-bre 2004 une invitation à une rencontreaux microbrasseries (une quinzaine) quiont émergé entre 1996 et 2004. Lamajorité répond à l’appel et l’AMBQ verrason membership passer à dix-sept mem-bres en 2005. L’association regroupemaintenant trente membres.

Depuis les débuts, les membres repré-sentent plus de 90% de la bière vendueau Québec par les microbrasseries.

De gauche à droite, M. PeterMcAuslan, Mme Laura Urtnowski,M. Jérôme C. Denys et M. André Dion

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En 2005, dans la foulée de l’adhésion de plusieurs microbrasseries à l’AMBQ, un nouveau directeur entre en poste, M. Jean-Pierre Tremblay. Tout en assurant le suivi des dossiers en cours, il apparaît alors prioritaire de mener uneréflexion de groupe sur les perspectives de l’industrie et de l’association.

Fin 2005, l’AMBQ compte en effet quatre grandes micro-brasseries et quatorze petites. Certains se rencontrent pour lapremière fois, d’autres ont un important vécu en groupe. Pourimplanter une vision partagée, un exercice de planificationstratégique devient essentiel.

Création d’un esprit de groupe et d’échange professionnelGrâce au support d’Emploi-Québec Laurentides, un atelier

animé par M. Yves Côté a permis de tenir douze journées de tra-vail échelonnées jusqu’au printemps 2007. Une particularitéfondamentale : la possibilité, grâce au support d’Emploi-Québec,d’impliquer la majorité des membres, venant de toutes les ré-gions, tout au long du processus. La qualité de l’animation, quia permis un échange professionnel dynamique entre gens demétier, est à la base de la création d’un fort esprit de groupe etde l’adoption d’une vision, d’objectifs et d’une démarche cohé-rente qui servent de référence à l’AMBQ pour mener ses actions.Une dynamique à laquelle s’intègrent tous les nouveaux mem-bres depuis. Et surtout un plan de travail qui s’inscrit dans lerespect de celui accompli par le groupe des premières années.

Par Jean-Pierre Tremblay

Planificationstratégique

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TABLEAU SYNTHÈSE

DES VENTES DE BIÈRE AU QUÉBEC

ENTRE 1992-2009

Vision et objectifs de développement de l’AMBQ de 2007 à 2017 Part de marché, de production et de création d’emploi■ Faire passer notre part de marché au Québec à 12% en 2017. ■ Faire passer la production locale de moins de 300 000 hec-

tolitres à plus de 800 000 hectolitres.■ Faire passer le nombre d’emplois directs de 633 à plus de 1 800.■ Faire passer notre part des ressources humaines de 16,2% à

environ 40%.

Contenu québécois■ Maximiser au niveau le plus près possible de 100%, le contenu

en houblon et en céréales québécois non seulement dans laproduction actuelle, mais dans le total ciblé en 2017.

■ Obtenir un autre impact de création d’emploi, en milieu agricole. En somme, mettre en place une échelle de valeurs complètes,

une « filière bière » : production de semis, production agricole,

première transformation (du houblon, de l’orge en malt) puis, trans-formation en bière. Donner une valeur « terroir » au produit fini.

Ouverture de marché hors QuébecDe plus, en misant sur une base solide au Québec, l’AMBQ con-

tribuera à développer les marchés hors Québec (Ontario, États-Unis, Europe).

Trois grands axes de travail pour atteindre ces objectifs■ Créer et implanter un programme qualité dans toutes les micro-

brasseries membres.■ Développer, en s’appuyant sur une assise qualité, une campagne

de marketing commune.■ Mener les représentations nécessaires à une révision du cadre

législatif et réglementaire, actuellement obsolète, dans le butd’établir un environnement d’affaires sain et équitable dans lemarché de la bière au Québec.

10 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Planification stratégique

Grands Brasseurs Microbrasseries Importées de Importées Grands Brasseurs VentesVendues et brassées et Broue-pubs hors Canada par la SAQ Importées des totales

au Québec autres provinces

1992 5 131 660 97,1% 49 031 0,9% 0 0,0% 51 939 1,0% 51 939 1,0% 5 284 569

1995 5 174 201 93,1% 122 162 2,2% 82 530 1,5% 54 823 1,0% 126 835 2,3% 5 560 551

1998 4 455 766 82,3% 163 944 3,0% 272 253 5,0% 70 417 1,3% 453 516 8,4% 5 415 896

2002 4 337 164 75,8% 247 260 4,3% 383 828 6,7% 19 574 0,3% 736 807 12,9% 5 724 633

2005 4 539 507 75,9% 304 767 5,1% 525 095 8,8% 18 091 0,3% 592 067 9,9% 5 979 527

2007 4 195 052 69,3% 338 511 5,6% 694 234 11,5% 17 793 0,3% 804 650 13,3% 6 050 240

2009 3 510 200 59,0% 380 032 6,4% 887 979 14,9% 19 345 0,3% 1 148 805 19,3% 5 946 361

Note: les totaux représentent des hectolitres. 1 hectolitre = 100 litres = 12 caisses de 24 bouteilles. Microbrasseries = qui brassent au Québec et qui vendent sur lemarché mondial 300 000 hectolitres et moins.

Source : ces chiffres sont des ESTIMÉS réalisés par le MDEIE à partir du croisement de trois sources : les informations fournies par l'Association des brasseurs duCanada, celles de l'Association des microbrasseries du Québec et celles du ministères du Revenu du Québec. Le 17 décembre 2010.

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Par Mario D’Eer, biérologue

Les microbrasseries au milieu d’une guerre de géants

À la fin des années 1990, les micro-brasseries se retrouvent coinçées dans uneguerre de géants : celle des grands bras-seurs et des chaînes en forte croissance.Dans cette lutte pour gagner des parts de

marché, plusieurs stratégies contraires à lalibre concurrence sont implantées. Lesdétenteurs de permis pour la vente surplace ou pour la consommation à domi-cile se font courtiser avec des offres d’ex-clusivité. Ces manoeuvres ont pour effetde nuire aux microbrasseries.

1998 à 2003 : l’AMBQ devant la Régiedes alcools, des courses et des jeuxpuis, le Bureau de la concurrence

L’AMBQ intervient tout d’abord auprèsdu gouvernement du Québec afin de faireappliquer l’article 11 du Règlement sur lapromotion, la publicité et les programmeséducatifs en matière de boissons alco-oliques afin de mettre fin à cette situation(voir encart). En 2000, le gouvernementdu Québec annonce qu’il refuse de faireappliquer l’article en question.

Règlement sur la promotion, la publi-cité et les programmes éducatifs enmatière de boissons alcooliques

11. Un fabricant ne peut offrir ni pro-curer un avantage financier ou autre àun distributeur en vue d'empêcher l'accèsou la disponibilité, dans le réseau de dis-tribution de ce distributeur, des boissonsalcooliques d'un autre fabricant.

Un distributeur ne peut solliciter nirecevoir d'un fabricant un avantage fin-ancier ou autre en vue d'empêcher l'accèsou la disponibilité dans le réseau de dis-tribution de ce distributeur, des boissonsalcooliques d'un autre fabricant.

Dans les années 1980, au moment où la

concentration dans la production de bière a atteint

son point culminant, un mouvement de regroupement

et de centralisation débute dans le commerce du détail ainsi

que dans la restauration.

La bataille de l’accès au marchédans un environnement d’affaires

inéquitable

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L’AMBQ dépose alors une plainte au Bureau de la concur-rence. En avril 2003, le Bureau rend sa décision.

« … les faits allégués dans la plainte (de l’AMBQ) soulevaientdes violations potentielles des articles 77 et 79 de la Loi. L'article77 interdit les ententes d'exclusivité lorsqu'elles sont exigées parune entreprise importante ou parce qu'elles sont très répanduesdans un marché et, qu'en conséquent, la concurrence en est, ouen serait, sensiblement réduite. L'article 79, décrivant l'abus deposition dominante, interdit qu'une entreprise (ou un grouped'entreprises) contrôlant un marché agisse de manière à élimi-ner, pénaliser ou décourager ses concurrents et que, conséquem-ment, la concurrence en soit, ou en serait, sensiblement diminuéeou empêchée. »

« Au niveau des pratiques alléguées dans la plainte, l'enquêtedu Bureau a révélé que certaines d'entre elles avaient lieu. Eneffet, l'analyse des contrats recueillis auprès des brasseurs et desétablissements licenciés indiquent que Molson et Labatt ontconclu des ententes comprenant des clauses restreignant leursconcurrents avec plusieurs de leurs clients. L'analyse a aussi notéque ces pratiques contractuelles, en général, devenaient de plusen plus répandues et qu'elles gouvernaient un volume croissantde la bière au Québec.

Dans le secteur CSP, le Bureau a recensé des clauses allouant àcertains brasseurs des droits d'exclusivité pour leurs produits.Ces droits peuvent couvrir l'ensemble des formats ou seulementles marques vendues en fût. Des clauses prévoyant des droits depremier refus y ont été également découvertes.

Dans le secteur CAD, le Bureau a recensé des clauses allouant àcertains brasseurs des pourcentages d'espaces-tablettes, des droitsd'exclusivité dans certains espaces (comme les chambres froides,les portes réfrigérées, etc.) ou encore des positionnements pri-vilégiés. Des clauses prévoyant la parité de prix entre certainesmarques ont été également découvertes.

Il est important de noter également que plusieurs détaillantsconservent une discrétion sur une portion de leur étalage. »

Source : Précis d’information, Bureau de la concurrence, 29 avril 2003

Le Bureau de la concurrence donne ainsi raison à l’AMBQ. Ilconclut cependant que ces mesures ne nuisent pas au déve-loppement des microbrasseries, et met fin à la procédure!L’AMBQ n’a pas réglé le problème, mais il est maintenant solide-ment documenté. Elle maintient ses démarches visant à cequ’une révision du cadre législatif et réglementaire soit réaliséeau Québec.

12 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

LEVONSNOTRE VERRE !Félicitations à l’AMBQpour 20 ans bien brassés.

La bataille de l’accès au marché…

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Le congrès20e anniversaire

Le congrès 20e anniversaire de l’AMBQ, qui s’est tenu du 15 au 17 novembre dernier,s’est avéré un formidable lieu de rencontre,d’échange professionnel, de retrouvailles intergénérationnelles et aussi de festivité. Un lieu qui a également mis en valeur le travail énormeabattu par les pionniers et leurs successeursdepuis les débuts. C’est dans le plus grand respectde ce travail et dans sa continuité que vas’inscrire l’action de l’AMBQ. L’exemple desdéfis relevés va continuer d’inspirer celleset ceux qui ont repris le flambeau.

Le congrès débute avec deux visites indus-trielles, chez le fabricant de bouteilles OwensIllinois et à la malterie Canada Maltage.

Frédérick Tremblay, animateur, (MicroBrasserieCharlevoix), Peter McAuslan (BrasserieMcAuslan), Stéphane Ostiguy (Dieu du Ciel!), quiont partagé leurs expériences d’exportateurs etLuc Dupont (MAPAQ, Commerce et exportation)avec un portrait du marché et des programmes.

Luc Dupont, professeur de communication àl’Université d’Ottawa, François Chartier etMartin Thibeault, trois conférenciers qui ontmené les microbrasseurs du marketing aux tendances mondialesen passant par les molécules aromatiques de la bière.

CR

ÉER

ET

CO

NSO

LID

ERUne présentation de

ainsi que

CONGRÈS AMBQAssociation des microbrasseries

du Québec

2010

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Hommage « Partenaire essentiel » :Luc Desautels, de laRégie des alcools, descourses et des jeux

Dans ce monde du laby-rinthe bureaucratique, LucDesautels a été d’un pré-cieux secours afin d’aider lesmicrobrasseries à interpré-ter et comprendre les règle-

ments. Tel un ange gardien, il a mis sesconnaissances au service des petites cer-voiseries pour les aider à remplir la pa-perasse administrative.

14 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Le premier défi de l’AMBQ a été de s’organiser face aux géants.Elle est ensuite devenue une force de croissance formidable. Ellea établi les bases pour faire de la microbrasserie un importantmoteur de développement régional.

Pierre Forgues (MDEIE) et les fondateurs : Jean Castonguay,Peter McAuslan, Laura Urtnowski, Jérôme Denys (BrasseursRJ), André Dion (Fondateur d'Unibroue) et, ci-dessous, MarioDenis et Jean-Pierre Tremblay, directeur général de l’AMBQ.

Luc Desautels encompagnie de DanielBrault de ImprimerieSte-Julie.

Prix hommagedécernés au gala

Hommage « Les fondateurs » :Jean Castonguay (Massawippi),Peter McAuslan (BrasserieMcAuslan), Laura Urtnowski(Brasseurs du Nord), MarcelJagermann (Brasal-BrasserieAllemande), Mario Denis(Brasserie Portneuvoise), AndréMartineau (Brasseurs GMT)

Homme d’affaires aguerri, André Dion voyait le potentiel éco-nomique des microbrasseries, particulièrement le brassage de bièreshaut de gamme. Il s’engage notamment dans l’action pour l’accès aumarché hors des frontières (réciprocité avec l’Ontario, marché améri-cain, européen, ALENA). Il a fortement contribué à donner ses lettresde noblesse et une maturité qui permet à l'industrie des microbras-series de continuer de grandir.

Hommage « Bâtisseur » : André Dion

Laura Urtnowski,présidente del'AMBQ et AndréDion, fondateurd'Unibroue.

Mario D’Eer est un « bâtisseur de la connaissance » sur l’art bras-sicole. Passionné comme les microbrasseurs Québécois et imbibéd’une forte éthique professionnelle il recherche, écrit, commu-nique, crée des lieux de rencontres. Il initie les gens à une époqueoù tout est à faire. Conférencier, panéliste, juge, ce « sommelier dela bière » demeure un éternel passionné en action.

Mario d'Eer, écrivain-biérologue, au centrede Laura Urtnowski,présidente de l'AMBQet de Florent Gravel,Président directeurgénéral, de l’Asso-ciation des détaillantsen alimentation duQuébec.

Hommage « Bâtisseur » : Mario D’Eer

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Hommage « Restaurateur » : Au Temps Perdu de Québec

Le Café Au TempsPerdu, fondé en 1987 parles frères Mario et ClaudeLambert, a fait de la bièrede spécialité, une spécia-lité. Dès les premièresgorgées, il a proposé labière québécoise avec lesmets, dans une ambian-ce conviviale. Boire autemps perdu, c’est de re-trouver le temps de boire.

Hommage« Dépanneur » : Danny Chabot, Au Dep de la Rive

Le Dep de la Rive faitpartie des fondateurs duréseau de distribution –fenêtre incontournablepour les microbrasseries.Il a aussi directementcontribué à la fondation

de plusieurs petites brasseries en signant des pro-messes d’achat pour faciliter leurs financements!

Danny Chabot, propriétaire duDépanneur de la Rive, en compa-gnie de Pierre Thibault du Ministèrede l'agriculture, pêcheries et alimen-tation du Québec.

Jean-François Joannette,fondateur du MarchéJoannette en compagniede Claude Franche deCanada Maltage.

Les efforts de Jean-Fran-çois Joannette sont d’autantplus louables que son entre-prise faisait partie d’unegrande chaîne alimentaire - chaîne qui recevait des offres diffi-ciles à refuser de la part des grandes brasseries. Il a ainsi directe-ment offert un modèle auprès des autres grandes surfaces pourla vente de bières microbrassées, toutes bannières confondues.

Hommage « Épicier » : Jean-François Joannette, du Marché METRO Joannette

Au centre, Olivier Lambert etFrançois Goulet, représentant lecafé sont accompagnés de MarioD’Eer et Jean-Pierre Tremblay.

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FÉLICITATIONS À L’AMBQ !FÉLICITATIONS À L’AMBQ !FÉLICITATIONS À L’AMBQ !Fournisseur de système de brassage

et de réservoirs aux membresde l’AMBQ pour plus de 20 ans.

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Richard Philion, Dominique Gosselin, Brasseurs duTemps, Richard White, propriétaire du Bonisoir,Jarry Est à Montréal.

Le mot qui revient sur les lèvres de celleset ceux qui ont participé au souper galaest : magique. Il y avait quelque chosede magique dans l’air.

Douze fournisseurs ont présentéleurs produits et services auxmicrobrasseurs. Un échange quifut très apprécié.

De gauche à droite : Dany Payette, Marc Ménard, Marc Ducharme,Dominique Gosselin, François Grisé, Alain Geoffroy et André Trudel.

De gauche à droite : Philippe Garnier, Louis-Franck Valade,Benoît Mercier, Marc Gagnon, Annie Saint-Hilaire, Pierre-Olivier

Boily, Jonathan Gaudreault, Marc Bélanger.

De gauche à droite : Jean-SébastienBernier, Jonathan Sabourin, Marie-France

Pelland, Alex Ganivet-Boileau, DanielMarotte, André Laflamme, Mathieu

Brochu, Pierre-Éric LeBlanc.

De gauche à droite : Philippe St-Cyr, Dominic Charbonneau, Jean Gadoua,

Jean-François Gravel, Nicolas Bourgault, Jani Beauchamp, Caroline

Bandulet, Frédérick Tremblay.

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Tous ces artisans qui se

distinguent par leur passion,

leur recherche de l’excellence

et leur créativité ont permis au

secteur brassicole québécois

de s’épanouir. C’est leur

détermination qui incite

un nombre grandissant

de détaillants à participer

à l’essor de cette industrie.

Grâce à votre travail acharné,

la bière au Québec est maintenant

plus qu’un prix minimum!

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Développement brassicole au Québecpasse par les

microbrasseriesLe tableau synthèse des ventes de bière

au Québec en 2009 présenté en page 10

montre clairement l’importance de l’industrie

microbrassicole dans le développement

économique du Québec.

soulignent l’excellent travail

accompli par l’Association

des microbrasseries du Québec

depuis 20 ans.

FÉLICITATIONS !

Par Mario D’Eer, biérologue

18 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

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D’où provient la bièreque l’on verse dans leschopes des consomma-teurs québécois ?

En 1992, 97,1% des biè-res vendues au Québecétaient brassées au Québecpar les grandes brasseriesindustrielles. En 2009, lepourcentage est tombé à59%, soit une baisse dra-

matique de 60%. Pendant cette période, les bières importées ontconnu une hausse importante en passant de 1% en 1995 à15,2% en 2009, tandis que les grands brasseurs « importent »des autres provinces près de 20%.

Création d’emploi Les dernières données disponibles au MDEIE, en 2005, mon-

traient une augmentation constante des emplois dans les micro-brasseries. Cette année-là, avec 4,5% des ventes, les microbras-series créaient 632 emplois directs, soit 16.2% de l’industrie.Soulignons que la production et le contrôle de leurs entreprisessont localisés dans plus de 35 villes différentes, dans toutes lesrégions, au Québec.

Pendant que les lieux de décision, de création d’emplois et deproduction des grands brasseurs ont tendance à se déplacer versl’extérieur du pays, ceux des microbrasseries au contraire se ca-ractérisent par leur implantation dans toutes les régions duQuébec et leur enracinement dans leur milieu.

Le développement créé par les microbrasseries signifie :création d’entreprises, d’emplois de qualité, répartition de larichesse dans toutes les régions urbaines et rurales du Québec.Les microbrasseries dynamisent les régions dans lesquelles ellessont implantées. Sur le plan économique, elles achètent locale-ment des produits, ingrédients et services: pensons aux produitsdu terroir régional servis dans leurs restaurants, aux produitspromotionnels, à leurs implications dans différentes œuvrescommunautaires, leurs pouvoirs d’attraction touristique… Ellescontribuent à l’éducation sur l’importance du goût et la décou-verte de nouvelles saveurs, et de la consommation responsable.Elles offrent un modèle d’innovation et d’invention, devenantune source de fierté. Bref, elles jouent un rôle social et d’agentde changement de premier plan.

Parler de développement de l’industrie brassicole qué-bécoise, c’est parler développement des microbrasseries

québécoises. On constate que le moteur du développementdu lien entre le terroir et le liquide que nous versons dansnotre chope est sous le leadership des microbrasseries. Voilàune façon d’enrichir la vie économique d’une région pouvantmême contribuer à freiner l’exode des jeunes vers les grandesvilles. Le Québec paradis de la bière est toujours dans sespremiers balbutiements et possède toujours un grand poten-tiel de développement. On y brasse de grandes bières. L’ave-nir des bières authentiquement québécoises appartient ainsiaux microbrasseries.

VINGT ANS - UNE ÉVOLUTION… - 19

Développement brassicole…

Michel Marcoux, Bastien Tétû et Bruno Blais de la BarberiePhilippe Jaar,

Les Brasseurs RJ.

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L’appellation bière de terroir est

de plus en plus utilisée dans le

monde du brassage. Le goût de terroir

est défini comme des saveurs dont on

peut attribuer l’origine à une région agricole

spécifique. La possibilité pour plus de

60 cervoiseries d’implanter leur expertise et

leur modèle d’affaires dans toutes les régions

du Québec et de produire des bières

originales axées sur la recherche de saveurs

authentiques 100% québécoises est en voie

de renforcer cet enracinement au territoire.

Contenu québécois en céréales : un mouvement déjà en bonne voie d’implantation

Unibroue a innové en employant du blé québécois dans le bras-sage de la blanche de Chambly. Dès sa fondation en 1998, lesBières de la Nouvelle-France ont misé sur l’emploi des céréales dela région de Louiseville et le maltage de céréales permettant entreautres de développer des bières sans gluten. Patrice Schounequant à lui, oriente la production de sa ferme à Saint-Polycarpe defaçon à utiliser son orge et son houblon. À l’Abri de la Tempêteaux Îles de la Madeleine a établi dès le départ un partenariat avecdes agriculteurs des îles pour l’emploi d’une orge et d’un houblonlocaux. Jean-Sébastien Bernier et Anne-Marie Lachance ont faitplusieurs recherches afin de faire cultiver des variétés résistantesaux grands vents. Lorsqu’il a décidé de prendre la relève de laferme familiale en 2008, Louis Hébert de Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean a décidé de cultiver de l’orge de brasserie et du houblonafin d’offrir une véritable bière fermière.

Par Mario D’Eer, biérologue

La mise en valeur du terroir

québécois

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La première micromalterie québé-coise a été fondée en 2006. La malterieFrontenac de Thetford-Mines trans-forme plusieurs variétés d’orge pro-venant de fermes québécoises. Deuxans plus tard, à Cabano, MaltBroues’est engagée dans le développement demalts spécialisés, des malts colorés per-mettant de fabriquer des bières trèstypées. L’existence de ces entreprisespermet maintenant à plusieurs bras-series de mettre en valeur le terroirquébécois dans la préparation de leursbières. Signe de l’importance de l’orgede brassage québécois, et de la crois-sance de l’industrie microbrassicole,Canada Maltage propose maintenantun malt québécois. Semican proposeégalement de nouveaux semis d’orge qui tient compte des par-ticularités des zones où elle est semée.

Le houblon : la renaissance s’amorce

Les parfums les plus recher-chés de la bière puisent leursessences dans une fleur; lehoublon. Il renferme des hui-les essentielles et des résinesamères. La culture du houblona déjà été florissante au Qué-bec. Sa disparition est notam-ment due aux fusions desbrasseries au siècle dernier,menant à la formation degrands groupes qui ont orienté

leurs achats hors du Québec. Depuis quelques années, les champsde houblon poussent un peu partout au Québec. Plusieurs petitesbrasseries emploient celui-ci dans une recette particulière l’au-tomne venu. Deux projets de recherche portant sur la culture etl’industrialisation du houblon sont en développement : la hou-blonnière du Centre de recherche et de développement tech-nologique agricole de l’Outaouais, ainsi que Houblon Québec deSt-Adelphe (Mauricie), fondé par Sébastien Gagnon et DominicRoberge. Dans les deux cas, une dizaine de variétés sont à l'étude.Afin de pouvoir être utilisé pendant toute l’année, le houblondoit être transformé en pellets, en comprimés, en condensé, etc.Cette industrie n’existe pas encore. D’ici à la conclusion desétudes, les brasseurs élaborent des bières nouvelles immédiate-ment après les récoltes estivales.

Une table de concertation : l’AMBQ renforce l’action concertée avec le milieu agricole

Par leur expertise qui marque la renaissance de l’art et de la cul-ture brassicole au Québec, par leur portfolio diversifié de calibremondial et par leur enracinement dans toutes les régions duQuébec les microbrasseries se sont donné une forte identité. En2008, l’AMBQ pousse encore plus loin l’action en ce sens. Elle ini-tie, avec la collaboration du MAPAQ, la mise en place d’une Tablede développement brassicole (sur le modèle des tables filières)réunissant des représentants de toute la chaîne de valeurs, « de laterre à la bière » afin de mettre en place un plan d’action concertépermettant d’augmenter sensiblement le contenu québécois encéréales et houblon au cours des prochaines années.

La mise en valeur…

22 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

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Initié en 2006 dans le cadre de la planificationstratégique de l’association et soutenu par lesmembres, le programme qualité marque un pasimportant dans l’existence de l’AMBQ et dansl’assurance d’une longue vie aux microbrasseriesquébécoises. Il constitue l’expression d’unevolonté de notre industrie de mettre en place,par une saine démarche d’autogouvernant une assurance qualité de nos produits à l’égardde celles et ceux qui les consomment.

Notre programme est ambitieux, non seulement à l’égard desmicrobrasseries plus récentes, mais également à l’égard de cellesde la première génération qui ont montré la voie et ont chacuneimplanté des programmes importants. Il estambitieux dans le sens que son approcheenglobe toute l’organisation et la gestion dela qualité; il ne se limite pas à une simplequestion de quelques tests à réaliser. Bien sûr,il est perfectible et il sera en constante évolu-tion. Mais tout l’essentiel y est dès le départ.Pour nous, il était très important de définir etd’implanter une telle approche de référencepour l’ensemble de nos PME brassicoles.C’est ce qui nous donne un programmeunique et crédible, construit sur mesure pournotre industrie.

Il m’apparaît important de souligner qu’enabordant le contrôle et la gestion de la qua-

lité selon ce programme, nos brasseurs demeurent entièrementlibres d’exprimer toute leur expertise du métier et leur sens de lacréativité pour le plus grand plaisir des consommateurs.

Un modèle et un partenariat à créer L’AMBQ a rapidement constaté qu’il n’existait aucun modèle

de contenu et de démarche correspondant à ses objectifs. Il a doncfallu innover. Un principe fondamental nous guidait : que tous lesmembres soient associés au processus de travail. Ainsi :■ Une première liste de points a été élaborée suite à une consul-

tation de tous, donnant lieu à une table de matière prélimi-naire adoptée par les membres.

■ Un comité de travail présidé par M. Frédérick Tremblay (photoci-contre) a été mis sur pied. Un élément majeur du mandat :élaborer un programme respectant la diversité de l’état dedéveloppement des microbrasseries.Un partenariat technique et financier avec le MAPAQ et fi-

nancier avec Emploi-Québec Laurentides a été établi. Ce partena-riat s’est traduit par une contribution spécialisée en qualité, dela part de M. Luc Vallée du MAPAQ et de celle en brassage deM. Michel Gauthier, à toutes les étapes, ainsi que celle de

Mme Jani Beauchamp en hygiène et salubrité, àl’étape de l’implantation. Également celle del’ITA de St-Hyacinthe pour la formation.

La réalisation a été complétée et adoptée ennovembre 2008. L’année 2009 a été consacrée àla formation de groupe dans trois ateliers detrois jours qui ont réuni un total de trente-troisentreprises et de quarante-six participants. C’esten 2009 aussi que les membres se sont pronon-cés sur les points de base à implanter. En 2010,nous avons entamé l’implantation en offrant ànos membres un coaching direct en entreprise.Notre objectif est de compléter cette phase en2011, qui sera également celle de la mise enplace du processus d’accréditation.

VINGT ANS - UNE ÉVOLUTION - UN SAVOIR-FAIRE - UN CHOIX DE SAVEURS - 23

L’assurance qualité AMBQ :une assise essentielle

au développement de notre industrie

Par Laura Urtnowski

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24 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Par Jean-Pierre Tremblay

Efficacité énergétique En septembre 2009, les Brasseurs du Nord est primée

Grand Lauréat du concours Excellence Mieux consom-mer d’Hydro-Québec, pour avoir intégré à sonusine une dizaine de mesures en efficacitéénergétique. En 2010 quelques petites mi-crobrasseries dont La Barberie et À La Fûttravaillent avec l’Université de Sherbrookesur un projet de récupération de chaleur,réintégrée dans les opérations. Considérantque ce sont des petites entreprises et queles coûts de certaines mesures sont élevés,il faut prouver la rentabilité économiquede la chose et ensuite en faire bénéficiertoutes les entreprises. Depuis ses dé-buts, une industrie qui travaille aadapter des systèmes à sa réalité.

Entreprises locales, approvisionnement local

Par leur implantation danstoutes les régions et leur actionen faveur d’approvisionne-ments locaux, les PME brassi-coles créent un mouvement dedéveloppement de proximitétrès favorable à plusieurs fac-teurs qui influencent la qua-lité de l’environnement.

Contenant à forte qualitéenvironnementale, consigne etrécupération

Les microbrasseries ont adopté l’approche de toutel’industrie brassicole canadienne qui est la seule in-dustrie à récupérer et à réutiliser ses bouteilles. Lecontenant à remplissage multiple qui est utilisé trôneau sommet de la hiérarchie 3RV-E. L’AMBQ prôneégalement depuis toujours le système de consigne ence qui a trait aux contenants à remplissage unique etconsidère prioritaire le maintien de ce système encomplémentarité avec la collecte sélective. Les récentsdéveloppements concernant l’avenir de Recyc-Québecl’inquiètent cependant.

Fierté québécoise ici et à l’étranger

Le savoir-faire et l’excellence qui caractérisent les microbrasseries sontune source de fierté régionale et urbaine, partout au Québec. Le nombrede distinctions professionnelles remportées par les microbrasseries secompte par dizaines dans tous les secteurs: prix affaires, prix arts-affaires,gestion d’entreprise, tourisme, retauration, chambre de commerce, nou-veauté, environnement…

Des ambassadrices du QuébecLa créativité et la qualité des bières micro-

brassées au Québec sont reconnues ailleursau Canada et partout dans le monde. Lesnombreux prix d’excellence remportéschaque année dans des concours auCanada, aux États-Unis et en Europe fontdes microbrasseries un excellent ambas-sadeur du Québec hors de nos frontières.

Les microbrasseries québécoises travaillentardemment à rendre leur industrie responsable etverte dans le respect du développement durable.On peut illustrer cette préoccupation parquelques exemples.

Le développement durable

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Programme qualitéEn 2011, l’association va compléter la première phase d’im-

plantation de son programme qualité parmi ses entreprisesmembres. Elle va mettre en place son processus d’accréditationet de suivi. Ainsi, en fin d’année elle vise à ce que plusieurs mi-crobrasseries soient accréditées.

Marketing communAvec l’implantation du programme qualité, l’année 2011 va

marquer le début de la démarche de travail directement reliéà la dimension marketing permettant de soutenir les effortspour atteindre l’objectif de 12% du marché en 2017. Un planen plusieurs volets est prévu à cet effet. Une attention parti-culière sera également accordée à la dimension production.

Politique de développement du secteur brassicole etcadre législatif et règlementaire

L’AMBQ compte sur un partenariat renforcé avec les organismesgouvernementaux, particulièrement avec le ministère du Déve-loppement économique, de l’innovation et de l’exportation, afinque 2011 marque le début d’une action concertée efficace. Le cadrelégislatif et réglementaire est complètement désuet, il n’a pas été

adapté à l’évolution du marché au cours des dernières années et ilcontribue à créer un environnement malsain. Une révision doitréférer à une vision et à une volonté gouvernementale de dé-veloppement du secteur brassicole québécois. L’AMBQ mise sur2011 pour qu’un changement significatif soit enclenché sur cepoint vital.

Table de développement brassicole (table filière) et politique agricole

C’est suite à une initiative de l’AMBQ que cette table a étécréée par le Ministre Lessard en 2008. Elle réunit des repré-sentants de toute la chaîne de valeurs : producteurs de semis,agriculteurs producteurs de céréales et de houblons, premierstransformateurs (malteries), microbrasseries, détaillants (ADA),MAPAQ, MDEIE et chercheurs, afin d’en arriver à une appro-che concertée de développement. Parmi les sujets prévus à cette

En 2011, l’AMBQ maintient le cap de réaliser l’essentiel de sa planificationstratégique 2007-2017 pour le développement de son industrie.

Par Jean-Pierre Tremblay,

Les principauxchantiers de

l’AMBQ en 2011

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table : l’accès au marché, la jonction entrepolitique agricole et politique de dévelop-pement du secteur brassicole, planifica-tion stratégique de la table.

L’année 2011 sera celle du dépôt del’étude de faisabilité du développementdu houblon et du malt québécois. Elleportera sur l’historique de ces cultures,l’état de (la) situation, les besoins actuelset futurs et la faisabilité d’une adéqua-tion entre leur développement et celuides microbrasseries.

Et de multiples autres actions En plus de tous ces enjeux et

dossiers majeurs, la mission del’association va l’amener à con-tinuer d’intervenir sur plusieursdossiers qui ont une incidencesur l’évolution des entreprisesdes membres. Parmi ces dos-

siers, notons : le règlementsur la Redevance sur l’eau,la Politique de gestiondes matières résiduelles,l’Entente sur la consigneet la récupération descontenants à remplis-sage unique de bière(Recyc-Québec), l’en-tente privée sur l’utili-sation de la bouteillestandard de l’industrie,une assurance collec-tive, le commerce interprovincial, les ententes

de libre-échange, etc.

LES MEMBRESÀ La FûtSaint-Tite

www.alafut.com

BoquébièreSherbrooke

www.boquebiere.com

Brasserie Belgh BrasseAmos

www.bieretaiga.com

Brasserie McAuslanMontréal

www.mcauslan.com

Brasserie Saint-AntoineFranklin

www.brasserie-saint-antoine-abbe.com

Brasserie SchouneSaint-Polycarpe

www.schoune.com

Brasseurs et FrèresDunham

www.betf.ca

Brasseurs RJMontréal

www.brasseursrj.com

Broadway Pub Micro-BrasserieShawinigan

www.broadwaypub.net

Broue AllianceLaval

www.groupeomni.com

La BarberieQuébec

www.labarberie.com

La Voie MaltéeSaguenay

www.lavoiemaltee.com

Le BilboquetSt-Hyacinthe

www.lebilboquet.qc.ca

Les Bières de la Nouvelle-FranceSaint-Alexis-des-Monts

www.lesbieresnouvellefrance.com

Les Brasseurs du NordBlainville

www.boreale.qc.ca

Les Brasseurs du TempsGatineau

www.brasseursdutemps.com

Les Brasseurs MaskoutainsLaval

www.groupeomni.com

Maître BrasseurLaval

www.maitrebrasseur.ca

Microbrasserie À l'Abri de la TempêteIles de la Madeleine

www.alabridelatempete.com

Microbrasserie ArchibaldLac-Beauport

www.archibaldmicrobrasserie.com

Micro Brasserie BreughelSaint-Germain

www.breughel.com

MicroBrasserie CharlevoixBaie-Saint-Paul

www.microbrasserie.com

Micro Brasserie Dieu du Ciel!Saint-Jérôme

www.dieuduciel.com

Microbrasserie D'OrléansSaint-Famille, Île d'Orléans

www.microorleans.com

Microbrasserie du Lac-Saint-JeanSaint-Gédéon

www.microdulac.com

Microbrasserie du LièvreMont-Laurier

www.microdulievre.com

Microbrasserie La ChouapeSt-Félicien

www.lachouape.com

Microbrasserie Le NaufrageurCarleton

www.lenaufrageur.com

Micro-Brasserie Le Trou du DiableShawinigan

www.troududiable.com

Microbrasserie Les Trois MousquetairesBrossard

www.lestroismousquetaires.ca

Microbrasserie Saint-ArnouldTremblant

www.saintarnould.com

SiboireSherbrooke

www.siboire.ca

26 - L’ASSOCIATION DES MICROBRASSEURS DU QUÉBEC

Les principaux chantiers LE CONSEIL D'ADMINISTRATIONPrésidente Laura UrtnowskiVice-président Antoine GelosoVice-président Frédérick TremblaySecrétaire-trésorier Bruno Blais

Administrateur Philippe JaarAdministrateur Isaac TremblayAdministrateur Jonathan Lafortune

PERSONNEL DE DIRECTION Directeur général Jean-Pierre Tremblay

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Toute l'équipe de Bières et plaisirs

félicite l'AMBQ pour 20 ans de

persévérance et de passion

Distribuée gratuitementpartout au Québec, le journal Bières etplaisirs rejoint 130 000 lecteurs tousles deux mois.

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