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06 /05/11

Le Digital Post n°52

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L'actualité digitale par DDB° Paris

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Page 1: Le Digital Post n°52

06/05/11

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Le mot de la semaineDicton DigitaL : avriL, Les bouLes tu me fiLes.

Le printemps, le soleil, les terrasses, les jours qui rallongent, les feuilles qui poussent aux branches, les jupes qui volent, les jambes qui dansent, les velib qui sillonnent les rues. ah c’est magnifique le mois d’avril à Paris quand il fait beau. oui, mais en vrai, avril fut un véritable cauchemar pour l’humanité.

en mars, rappelez-vous : on croyait dur comme fer qu’avec internet le monde avait changé. on pensait qu’on était désormais plus intelligent, plus informé, plus instruit, plus créatif, plus libre. et oui, cet hiver avec facebook, le monde a fait la révolution, la vraie, celle qui met le peuple dans la rue et les despotes dehors. et vlan, avril et le soleil ont débarqué et je ne sais pas si cela nous a tapé sur la caboche ou quoi, mais résultat, on est retourné à l’âge de pierre. Démonstration.

rappelez-vous il y a 30 ans, charles épousait Diana dans une débauche de kitch devant 650 millions de téléspectateurs ébahis. et bien 30 après, le mariage du rejeton royal a été retransmis devant 2 milliards de paires d’yeux tout aussi émoustillées. même les chinois et les ex-soviets s’y sont mis cette fois-ci. trente ans de révolutions technologiques, sociologiques et politiques pour en arriver là ! 30 ans pour voir dans tous les journaux quelle que soit la version, papier, web, smartphones ou ipad, les mêmes photos de ce bonheur virtuel avec en prime le mug officiel où les deux tronches de « cake » sourient à la petite cuillère à thé. Quel pas de géant pour l’humanité. Je sais que William est plus bel homme que son père et que Kate est moins tarte que sa défunte belle-doche.

certes. mais apple, microsoft, facebook, google, sony et tous les autres n’ont pas trimé comme des malades pendant toutes ces années, juste pour que la mariée soit moins quiche ou pour connaître à j-1 le pantone du chapeau de la reine ?

en mars, nous exprimions une solidarité mondiale après une sale histoire de tsunami et de tremblement de terre. Quelques millions de vue sur youtube plus tard, le Japon ne fait plus le poids face aux vidéos made in buckingham Palace. en mars, les mouvements populaires arabes ont ravivé un instant notre flamme révolutionnaire. Quelques milliers de tunisiens fraîchement débarqués plus tard, la france de vichy est devenue très « vintage ».

Décidément avril je te hais et vive le joli mois de mai.

Jean-Jacques sebille, board account manager, DDb° Paris

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“on en ParLe”Qu’est-ce que la mort de ben Laden nous apprend sur les réseaux sociaux ?

NDLR : C’est la question posée par plusieurs journalistes, étant donnée l’ampleur du phénomène. En effet, c’est bien sur Twitter que l’opération « Géronimo » a d’abord été - involontairement - évoquée (un voisin, Sohaib Athar, s’y est plaint du bruit des hélicoptères…) puis annoncée (par Keith Urbahn, ancien assistant de Donald Rumsfeld) et largement diffusée. En quelques minutes, Wikipedia a mis à jour la page de l’ancien leader d’Al-Qaida. Enfin, sur Foursquare, des milliers d’utilisateurs se sont checkés dans un « post-Osama Bin Ladin world ». Le check-in ne se limite plus aux lieux physiques, il exprime et atteste une nouvelle vision du monde : sur Foursquare, on a réinventé la notion d’espace.

Erin Griffith, Adweek : « Comme Twitter, Wikipedia a battu CNN et les autres grands réseaux dans la course à la diffusion de l’information. »

Erick Schonfeld, Techcrunch : « Twitter ne supplante pas les médias traditionnels, il les amplifie. La source de Keith Urbahn était un producteur TV. Si la mort de Ben Laden a bien été annoncée sur Twitter, elle a aussi dû être confirmée par les grands réseaux comme CNN, seul véritable gage de fiabilité. Les tweets ont même poussé les gens à allumer leur télé pour regarder l’allocution d’Obama, et ensuite, ces mêmes gens n’ont fait que tweeter l’information que les grandes chaînes diffusaient. »

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La bonne iDéeQuand nike transforme vos runs en oeuvre d’art

Le contexte : La sortie de sa dernière collection de baskets, baptisée les Nike Free Run+ 2.

La problématique : Comment impliquer les joggeurs et les convaincre que les nouvelles Nike sont les baskets qui leur offrent la meilleure expérience de run ?

L’insight : “ Pour moi, le run, ce n’est pas seulement faire du sport : c’est surtout éprouver un sentiment de liberté. “

L’idée : Porter ce sentiment de liberté à son maximum en transformant les baskets en pinceaux virtuels : élever le run au rang d’art. Avec les collectifs YesYesNo et DualForces, la marque a développé un logiciel qui permet de tracker les mouvements des baskets grâce au Nike+GPS. Une fois la course achevée, le logiciel la retranscrit sous la forme d’une œuvre d’art abstraite. Elle représente le trajet parcouru, la durée mais aussi les émotions ressenties pendant la course. Une technologie géniale qui collecte les données métrix pour offrir au coureur une œuvre d’art personnalisée car créée par la course même du joggeur.

Le site : http://yesyesno.com/nike-collab-paint

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La moins bonne iDéeQuand Pepsi distribue du social à tire-larigot.Lors d’un salon commercial à Chicago, Pepsi a dévoilé sa nouvelle innovation technologique : un distributeur de boissons « social ». On imagine déjà les marketeurs crier de joie : innovation + réel + social, tout ce qu’il faut pour nous faire rêver ! Doté d’un écran et d’un clavier, le distributeur vous permet d’offrir une canette à un ami (ou bien à un parfait inconnu, si vous vous sentez l’âme d’un bon samaritain) depuis n’importe quel distributeur. Il suffit pour cela d’entrer le nom et le numéro de téléphone de l’heureux élu, qui recevra alors un code et un message personnalisé de votre part (il est même possible d’enregistrer une vidéo). Ce code lui permettra de retirer gratuitement la boisson depuis un autre distributeur. Génial ? Pas tant que ça. Tout se passe – une fois de plus – comme si l’on avait d’abord pensé aux mots (du social ! du social !) avant de penser à la stratégie et au consom’acteur – autrement dit, comme si l’on avait mis la charrue avant les bœufs.

Après tout, si j’ai envie d’offrir un coup à mon pote, ne serait-ce pas plus convivial – pour ne pas dire plus « social » - de tout simplement l’inviter à boire un verre au bar du coin? D’ailleurs, qui me dit qu’il pourra trouver un distributeur Pepsi à proximité lorsqu’il recevra le message – ou même qu’il aura envie d’un soft drink ? Du côté des procès d’intention, certains y voient chez Pepsi une volonté de construire une gigantesque base de données à l’insu des utilisateurs. La cerise sur le gâteau : les distributeurs ne sont pas (encore ?) connectés aux réseaux sociaux. Impossible par exemple de faire savoir à un ami, via Facebook, qu’on lui offre un rafraîchissement. Dommage : cela aurait pu constituer une nouvelle forme de poke, qui aurait permis de draguer plus élégamment des inconnus dont on a pas (encore) le numéro de téléphone…

La vidéo : http://bit.ly/pepsisocmach

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à DécouvrirLe re-targeting dans la vallée de l’inquiétante étrangetéDans un article publié la semaine dernière dans Wired, le journaliste Eric Salmon s’interroge sur le bien-fondé de l’une des grandes modes marketing du moment : le ciblage comportemental. Vous savez, c’est grâce à cette méthode que le display vous surprend en affichant des publicités très (trop ?) personnelles. Vous avez fait des recherches sur la Provence la semaine dernière, et on vous propose aujourd’hui sur Facebook des hôtels bon marché à Aix ! Une aubaine pour les marketeurs : ils se targuent déjà d’avoir découvert le Graal qui fera en sorte que chaque pub affichée corresponde exactement aux aspirations présentes du consommateur qui les regarde.…

Pour Eric Salmon, au contraire, une telle précision provoquerait chez nous un fort sentiment de répulsion. Certitude d’être épié et traqué (on pense à l’affaire des iPhones suivis à la trace, et dont le parcours est mémorisé par Apple…) ? Preuve ultime de notre prévisibilité qui nierait de facto notre liberté ? Peu importe les causes, la conséquence est claire : un sentiment paradoxal de déshumanisation, qui correspond à la théorie du roboticien japonais Masahiro Mori : the Uncanny Valley. Celui-ci s’inspire de Freud, et de son essai The Uncanny, qui se traduit en français par « l’inquiétante étrangeté », et porte sur ce qui nous semble à la fois familier et étranger. L’exemple typique est celui de la gémellité, exploité par Genet dans Querelle de Brest : deux individus semblables mais pourtant si différents suscitent chez nous un malaise indéfinissable. Une crise de l’identité. Pour Masahiro Mori, la vallée de l’inquiétante étrangeté est cette zone, ce degré d’humanisation à partir duquel un robot susciterait notre dégoût le plus vif, car il serait trop humain. L’inhumain serait le presque humain. Une publicité qui semblerait presque un choix, mais n’en est pas un, suscite la même malaise, car elle relève également d’une familiarité inquiétante.

L’article sur Wired : http://bit.ly/saluncan

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Le DigitaL est Partoutet même dans le “code” de la route

De nos jours, les QR codes sont à la mode, voire utilisés à tort et à travers, et ce ne sont certainement pas les marques d’automobiles qui vont dire le contraire. Pourtant, en Espagne, Fiat a eu une idée originale : les QR codes sont des symboles comme les autres, et comme disait Baudelaire, notre monde n’est qu’une « forêt de symboles ». Il y en a partout, et notamment sur la route, d’ailleurs ! Dès lors, pourquoi ne pas les transformer tout simplement en codes qu’une appli pourrait décoder ?

Ainsi, plutôt que de produire un spot TV vantant les avancées technologiques de son nouveau modèle, Fiat a décidé d’utiliser les panneaux de signalisation ! L’application Street Evo permet de scanner n’importe lequel d’entre eux, et vous présente ensuite les qualités du modèle en lien avec la signification du panneau : par exemple, scanner un panneau STOP vous permettra de connaître le nouveau système de freinage de la Fiat. Un jeu d’autant plus intéressant qu’il est géolocalisé, permettant à Fiat de dissimuler des cadeaux surprise dans des centaines de panneaux, et encourageant ainsi les utilisateurs à se prendre au jeu!

Une réussite, puisqu’en moins d’une semaine, un million de panneaux ont été scannés !

La vidéo : http://bit.ly/hnksp

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Les marQues agissentet s’installent sur votre canapé quand vous regardez le match de footHeineken a encore réussi à innover avec sa nouvelle application disponible sur PC et sur mobile : Star Player. En mélangeant savamment la tradition des paris sportifs et la dynamique du jeu communautaire, l’advergame propose d’enrichir l’expérience footbalistique avec une promesse simple : devenir le meilleur pronostiqueur de football en temps réel de toute l’Europe. L’application permet, lors d’un moment décisif (attaque, corner, penalty) de miser sur l’une des multiples possibilités (tir non cadré, tir cadré mais repoussé, poteau, but…), et le cas échéant, de gagner des points lorsque les pronostics s’avèrent justes. On peut également remporter des badges (« corner king » par exemple), défier ses amis, comparer son score avec le leur… ou avec ceux de tous les joueurs, au sein du classement général.

L’application permet donc au brasseur néerlandais d’activer son partenariat vieux de 7 ans déjà avec l’UEFA. De plus, l’initiative est parfaitement en phase avec la stratégie de la marque : se rapprocher de sa cible (on se souvient de la campagne des hugs pour le million de fans) en lui prouvant qu’elle connaît ses centres d’intérêt, et s’inscrire dans son quotidien en lui offrant des services ludiques qui peuvent flatter son narcissisme ( regardez, de tout mon groupe d’amis, je suis le meilleur pronostiqueur de la ligue des champions ! J’ai l’instinct du foot !). L’analyse conduite par l’agence AKQA s’avère encore plus pertinente lorsque l’on connaît les chiffres qui attestent de l’explosion du multitasking devant la télé. Selon Deloitte, 74% des téléspectateurs américains font autre chose quand ils regardent la TV : 42% sont sur leurs ordinateurs, 29% discutent au téléphone et 26% envoient des SMS ou utilisent des services de messagerie instantanée… Les programmes qui rassemblent les foules devant le téléviseur sont donc autant d’opportunités pour les marques de développer des contenus cross-media efficaces !

La vidéo : http://bit.ly/hnksp

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Le WWW.De La semainetWeet reaLityEt s’il existait un monde virtuel qui ne serait que la retranscription de la réalité, telle qu’on la perçoit sur Twitter ? Et si Twitter devenait un tamis, un entonnoir filtrant le monde pour en extraire ce que les gens en disent, en voient, en pensent (en 140 caractères maximum, bien entendu…) ? Avec Tweetland, le conditionnel va bientôt devenir indicatif. Tweetland, c’est la première plate-forme de jeux directement corrélés aux Tweets, et via ces Tweets, à la réalité.

Exemple : vous jouez à un jeu de courses, et quelqu’un affirme sur Twitter qu’il a vu une étoile filante, ou un accident sur l’A11. Au même moment, au cours de votre partie, une météorite s’écrasera sur la route, ou des voitures se percuteront. La réalité agira sur ce monde virtuel, par l’intermédiaire des Tweets du monde entier.

Bien que le projet soit encore en cours de construction (les fondateurs viennent de lever quelques milliers de dollars), il ne manque pas d’ouvrir des perspectives totalement nouvelles et passionnantes sur les liens à tisser entre réalité, réseaux sociaux et mondes virtuels. Le monde n’est jamais que ce que l’on en perçoit.

Le site : http://tweetlandgame.com

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La viDéo De La semaine21st century enlightenment

Matthew Taylor, le directeur de la Royal Society of Arts, et ancien conseiller de Tony Blair, s’est posé une question simple : quelles seront les “Lumières” du XXIème siècle ? Si le XXème siècle fut celui de la critique des Lumières et de leurs conséquences néfastes sur le monde occidental (individualisme excessif, bureaucratisation, règne de la raison instrumentale et de la technique…), le XXIème sera peut être celui d’une réhabilitation et d’une reconstruction de cette philosophie de l’autonomie.

Une vidéo à la fois simple, ludique et intéressante, qui montre que les think-tanks et autres laboratoires universitaires peuvent aussi s’emparer de ces nouveaux types de contenus et de ces nouveaux médias pour propager leurs réflexions.

La vidéo : http://bit.ly/mUQ7Pn

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$ 2,1 milliards ce sont les revenus engendrés par la publicité sur les réseaux sociaux en 2010.

ce chiffre ne concerne que le display, et ne comprend donc pas les biens virtuels, les social games ou le marketing sur les réseaux sociaux.

sans surprise, facebook engrange la plus grande partie de ces revenus.

$ 8,3 milliards c’est la taille que devrait atteindre ce marché en 2015.

$ 600 millionsc’est ce que devrait représenter, en 2015,

les revenus publicitaires des réseaux sociaux hors-display.

Source : BIA / Kelsey

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_ 2012 digital_M6, RTL et MSN vont mettre en commun leurs contenus sur l’élection présidentielle de 2012 en lançant un site intitulé “2012 et vous”, dont le lancement est prévu... aujourd’hui !

_ Intégration_Ebay vient de faire l’acquisition de MissionFish, un système de fundraising spécifiquement dédié à e-Bay.

_ Mesure au tweet_5 106 : c’est le nombre de TPS (tweets par seconde) dimanche soir, après l’annonce de la mort de Ben Laden. L’événement a ainsi battu le Superbowl (4100) mais pas le Nouvel an (6 900).

_ Face à l’explosion de l’e-book_La France sera le premier pays européen à adopter une loi sur le prix du livre numérique. Celle-ci sera promulguée avant l’été et devra assurer aux éditeurs la maîtrise du prix des fichiers numériques face aux distributeurs (Amazon, Google, Apple), que ceux-ci soient présents sur le territoire national ou à l’étranger.

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