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Volume 51, numéro 28 2 juin 2016 L’Université Laval devient le premier établissement d’enseignement supérieur au Québec à offrir un service d’autopartage avec et sans réservation. p3 Du talent à revendre p17 Qui boit sucré ? p6 Roulez vert !

Le Fil 2 juin 2016

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 2 juin 2016

Volume 51, numéro 28 2 juin 2016

L’Université Laval devient le premier établissement d’enseignement supérieur au Québec à offrir un service d’autopartage avec et sans réservation. p3

Du talent à revendre p17Qui boit sucré ? p6

Roulez vert !

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2le fil | le 2 juin 2016

Il y a deux ans, le professeur Eric Larose, de la Faculté de médecine, publiait dans la revue Atherosclerosis une étude aux conclusions pour le moins révélatrices. Avec ses collaborateurs du Centre de recherche de l’Ins-titut universitaire de cardio-logie et de pneumologie de Québec-Université Laval (CRIUCPQ-UL), il avait exa-miné sous toutes les coutures 435 sujets de 18 à 35 ans, non obèses et sans problèmes de santé connus. À en juger par leur pression artérielle, leur profil lipidique et leur taux de glucose sanguin, ces jeunes étaient tous en bonne santé cardiométabolique. En pous-sant plus loin les examens à l’aide d’un appareil d’ima-gerie par résonance magné-tique, les chercheurs ont toutefois découvert qu’une grande proportion des sujets présentait des dépôts de tissu adipeux viscéral, un indica-teur de mauvaises habitudes alimentaires et de sédentarité. Plus encore, l’abondance de ces graisses était liée direc-tement aux marqueurs du risque cardiométabolique de chacun. « Comme méde-cin, si j’examine ces jeunes en utilisant les outils clas-siques, je ne détecterai rien

d’anormal, souligne le pro-fesseur Larose, lui-même cardiologue. Les données obtenues par imagerie médi-cale nous permettent de voir ce qui, autrement, serait passé sous le radar. »

Eric Larose pourra conti-nuer de profiter de ces puis-sants outils pour faire avan-cer les connaissances sur les maladies cardiovasculaires puisqu’il vient d’être nommé titulaire d’une nouvelle chaire – la Chaire de recherche et d’innovation en imagerie cardiovasculaire –, dont le lancement a eu lieu le 19 mai à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneu mologie de Québec – Université Laval (IUCPQ-UL). Cette chaire réunira une vingtaine de chercheurs et professionnels de la santé ainsi que de nom-breux étudiants-chercheurs, stagiaires postdoctoraux et fellows du Canada et de l’étranger. Au cœur de leurs travaux se trouve l’athérosclé-rose, une maladie caractérisée par un épaississement pro-gressif des parois artérielles causé par l’accumulation de dépôts graisseux, de cellules inflammatoires et de tissu fibreux. « Il s’agit d’un proces-sus qui évolue sur des dizaines d’années, souvent à l’insu du

patient et de son médecin, souligne le professeur Larose. Nos travaux permettront de mieux détecter ces dépôts qui encrassent les artères et de caractériser leur composition, une information importante parce qu’elle a une incidence sur le risque d’infarctus et d’accident vasculaire céré-bral. Nous pourrons aussi déterminer si certaines inter-ventions, par exemple la pra-tique d’activités physiques, peuvent ralentir ou stopper la formation de ces dépôts à l’intérieur des artères. »

Le recteur Denis Brière a salué la création de cette chaire qui favorisera la syner-gie entre chercheurs et qui stimulera l’émergence de

nouvelles idées en matière de prévention. « Les équipes de recherche de l’Université Laval et du CRIUCPQ-UL bénéficieront de l’influence structurante de cette chaire qui sera le point d’ancrage des collaborations et de réseau-tage critiques à l’avancement de la science. Les étudiants-chercheurs et les stagiaires postdoctoraux seront au cœur des activités de la Chaire, qui contribuera ainsi directement à la formation des futures générations de scientifiques », a souligné le recteur.

La création de la Chaire a été rendue possible grâce au soutien financier de Philips. Jean-François Saheb, direc-teur exécutif régional de

l’entreprise, a rappelé que Philips croit que la prévention est essentielle pour améliorer la santé des gens. « En nous investissant conjointement, nous multiplions l’impact de nos innovations et assu-rons des bénéfices directs à la population. Les retombées de ce partenariat permettront au Québec de se démarquer comme chef de file mondial en recherche cardiovasculaire. »

La Chaire a été créée dans la foulée de la phase 4 de l’agran-dissement du CRIUCPQ-UL. La pièce maîtresse de ces nou-velles installations est d’ail-leurs le Laboratoire central d’imagerie cardiovasculaire, respiratoire et métabolique, qui comprend une unité d’ima-gerie par résonance magné-tique 3.0 Tesla et une unité de tomodensitométrie multidé-tecteur assistée par ordinateur. À cela s’ajoutent des labora-toires thématiques de biologie cellulaire et moléculaire dans les domaines de la cardiologie, de la pneumologie et de l’obé-sité. Ces travaux ont nécessité des investissements de l’ordre de 20 M $, dont 16,4 M $ pro-viennent du gouvernement du Québec. L’inauguration de cet agrandissement a également eu lieu le 19 mai, en présence des ministres Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux et François Blais, ministre

responsable de la région de la Capitale-Nationale.

Depuis l’arrivée de Denis Richard à la direction du CRIUCPQ-UL, en 1999, quatre grands projets d’agran-dis sement, totalisant des investissements de 60 M $, ont été réalisés. « Ces travaux ont permis de tripler la super-ficie du centre, ce qui a eu un effet majeur sur notre crois-sance », souligne le professeur de la Faculté de médecine. Le nombre de chercheurs, d’étudiants-chercheurs et de membres du personnel est passé de 250 à 800 personnes, les fonds de recherche ont triplé pour atteindre 33 M $ et le nombre de publications a aussi triplé, dépassant 450 articles l’année dernière. « Les superficies supplémen-taires créées grâce aux agran-dissements successifs ont été le point de départ d’un développement qui a conduit à de nouvelles découvertes améliorant le traitement des patients et la prévention des grandes maladies sociétales que sont les maladies cardio-vasculaires et respiratoires et l’obésité », fait valoir le directeur du CRIUCPQ-UL. Et l’inépuisable artisan de ce grand chantier n’a pas l’inten-tion de s’arrêter là puisqu’une cinquième phase d’agran-dissement est déjà en voie d’élaboration.

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Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Étaient présents à la cérémonie de lancement de la Chaire de recherche et d’innovation en imagerie cardiovasculaire : (de gauche à droite, première rangée) Marie Audette, vice-rectrice adjointe à la recherche et à la création, Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, (deuxième rangée) Denis Brière, recteur, Eric Larose, titulaire de la Chaire et professeur médecin agrégé au Département de médecine, François Blais, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, (troisième rangée) Denis Richard, directeur de la recherche à l’Institut universitaire de pneumologie et de cardiologie de Québec – Université Laval, et Jean-François Saheb, directeur exécutif régional chez Philips. photo IUCPQ

Au cœur des maladies sociétales

L’Université Laval et l’IUCPQ-UL inaugurent de nouvelles installations de recherche et une chaire en imagerie cardiovasculairepar Jean Hamann

Cette chaire réunira une vingtaine de chercheurs et professionnels de la santé, de nombreux étudiants-chercheurs, stagiaires postdoctoraux et fellows du Canada et de l’étranger

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3le fil | le 2 juin 2016 actualités UL

Les étudiants et les employés ont désormais accès à un point de chute du service Auto-mobile de Communauto. Ce système, qui remporte un grand succès depuis un an, permet de louer une voiture sans réservation. Les utilisateurs peuvent se déplacer d’un endroit à l’autre sans devoir spécifier l’heure de retour ou rapporter le véhicule au point de départ. Il s’agit d’une option inté-ressante en plus du transport en commun et des services de covoi-turage, de location de voitures avec réservation et de location de vélos déjà offerts sur le campus. L’Université Laval devient le pre-mier établissement d’enseigne-ment supérieur au Québec à offrir un service d’autopartage avec et sans réservation.

Maintenant carboneutre, l’éta-blissement a instauré dans les dernières années une variété de mesures contribuant à lutter contre les changements clima-tiques. On a installé, par exemple, des bornes de recharge pour les véhicules électriques et aménagé des espaces facilitant le trans-port actif, tels que des sentiers et des pistes cyclables. Ces projets s’ajoutent à plusieurs initiatives en matière d’efficacité énergé-tique et aux efforts des membres de la communauté universitaire pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). « Les déplacements quotidiens des étudiants et du personnel repré-sentent 21 % des émissions totales

de GES de l’Université Laval. Le nouveau service d’autopartage de Communauto encouragera encore plus les déplacements durables des membres de notre commu-nauté, favorisera une consomma-tion responsable liée aux besoins réels des utilisateurs et bonifiera notre infrastructure actuelle », indique Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement. Il se réjouit du fait que le service offre davantage de flexibilité aux étu-diants et aux employés. « C’est un outil qui peut être utilisé de façon spontanée. Il cadre très bien avec notre vision de mobilité durable et d’intermodalité. Pour l’ins-tant, le service offre des véhicules hybrides. La prochaine étape, ce sera des véhicules électriques. »

Depuis le lancement d’Auto-mobile l’an dernier, pas moins de 10 000 déplacements ont été effectués dans la région de Québec. Pour le directeur du développement et des relations publiques de Communauto, Marco V iv ian i , ce se rv i ce convient en tous points aux besoins des membres de la com-munauté universitaire. « Le point de chute à l’Université Laval vient très certainement répondre à leurs déplacements effectués en fonction d’horaires parfois aty-piques. L’autopartage, combiné aux transports collectifs, est une so lution de mobilité complète pour ce type de clientèle. »

Communauto, rappelons-le, a été fondée par un diplômé en

aménagement du territoire, Benoit Robert. Son objectif, à l’époque, était d’offrir une solution aux problèmes écologiques et écono-miques que pose le recours inces-sant à l’automobile personnelle dans les grandes villes. En 2005, l’Université accueillait le service avec réservation. Sept ans plus tard, elle faisait une place à l’une des premières voitures électriques de la compagnie. « Communauto

étant l’un des fruits de la formation à l’Université Laval, c’est merveil-leux de voir un diplômé développer un projet pour la société et revenir ensuite à l’Université. C’est un beau retour à la communauté », conclut avec enthousiasme le vice- recteur exécutif et au développement.

Pour plus d’information sur le service Auto-mobile : www.communauto.com/auto-mobile

Autos sans réservationUn nouveau point de service Communauto ne nécessitant pas de réservation s’installe sur le campus, près des résidences du pavillon H.-Biermans-L.-Moraudpar Matthieu Dessureault

Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement de l’Université, Marco Viviani, directeur du développement et des relations publiques à Communauto, et Serge Demers, directeur du Service de sécurité et de prévention, ont procédé à l’inauguration du nouveau point de chute, le 26 mai. photo Marc Robitaille

Modèle de déplacement durable, Communauto offre une solution aux problèmes écologiques et économiques que pose le recours incessant à l’automobile personnelle dans les grandes villes.

«Cet outil cadre très bien avec notre vision de mobilité durable et d’intermodalité. Pour l’instant, le service offre des véhicules hybrides. La prochaine étape, ce sera des véhicules électriques.

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Le 30e Gala des OCTAS du Réseau ACTION TI a lieu ce jeudi 2 juin au Palais des congrès de Montréal. À cette occasion, un administrateur et un gestionnaire de l’Uni-versité seront honorés. René Lacroix, vice-recteur adjoint aux ressources information-nelles et dirigeant principal de l’information, recevra le prix Méritic – catégorie

Haute direction des TI. Guy Lanteigne, chef de projet en ressources information-nelles à la Direction des technologies de l’informa-tion (DTI), recevra pour sa part le prix Méritic de l’enga-gement bénévole.

René Lacroix est entré e n f o n c t i o n e n 2 0 0 7. L’Université accusait alors un sérieux retard en matière

de technologies de l’infor-mation. Les systèmes en place étaient disparates et complexes à maintenir. Plusieurs systèmes admi-nistratifs majeurs démon-traient un degré de désuétude important.

« Aujourd’hui, la situa-tion est tout autre, affirme René Lacroix. Plus de 220 personnes travaillent à la DTI. Le réseau de télé-communication s’appuie sur 3 boucles de 144 fibres optiques, 40 000 prises et plus de 2 000 points d’accès sans fil. Ces antennes sans fil prennent notamment en charge des pics inégalés, à la fin des cours ou le midi, lorsque jusqu’à 20 000 appa-reils mobiles se connectent en même temps à Internet. Le réseau prend aussi en charge plus de 13 500 ordi-nateurs et traite plus de 10 millions de courriels chaque jour. »

La vision de René Lacroix consiste à réaliser des pro-jets structurants et novateurs qui permettent à l’Université

d’accomplir sa mission d’en-seignement. Son style de ges-tion se résume en cinq points : se structurer, bien s’entourer, bien justifier, oser et livrer. Il a notamment poursuivi et com-plété la modernisation du sys-tème de gestion des études. Parmi ses nombreuses réali-sations, le démarrage du pro-jet d’environnement numé-rique d’apprentissage (ENA) occupe une place à part. Cette plateforme inégalée, prenant entre autres en charge la for-mation à distance, connaît un succès fulgurant. Chaque jour, plus de 32 000 étudiants et enseignants se connectent à cet environnement qui offre plus de 4 500 cours en mode synchrone, comodal ou hybride.

« L’ENA, indique-t-il, a fait l’objet d’un développement maison à partir des besoins des conseillers en formation, des enseignants et des étu-diants. Il a été conçu pour répondre aux besoins émer-gents et pour suivre l’évo-lution de l’enseignement de demain. Cette pierre d’assise

de notre développement ins-titutionnel futur n’existe qu’à condition d’avoir des infras-tructures technologiques solides, notamment un nou-veau centre de données et un réseau sans fil, ainsi qu’un système de gestion des études fiable et disponible en tout temps. »

Reconnu comme un excel-lent « chef d’orchestre », René Lacroix s’assure que toutes ses équipes « jouent à l’unisson et sans fausse note ». Bon communicateur, il est près de ses équipes et de leurs projets. « Ma tâche représente un défi pas-sionnant et exigeant, dit-il. J’ai la chance d’être bien entouré par mes proches collaborateurs et d’être soutenu par mon supérieur, le vice- recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, qui a su insuffler une vision du développement numérique au sein de notre institution. »

Guy Lanteigne travaille, quant à lui, à l’Université depuis plus de trois ans. Son intérêt pour l’action béné-vole, ce geste libre et gratuit vers autrui, remonte à son passage dans le secteur privé, lorsqu’il travaillait pour une société de gestion de projets en technologies de l’infor-mation. « Je sentais le besoin de m’engager bénévolement, explique-t-il. J’estimais avoir

été relativement gâté par la vie et je voulais redonner à la société. Je cherchais une cause liée à mon domaine. J’ai finalement opté pour le comité organisateur de la Journée de l’informatique du Québec (JIQ). »

La Journée est l’un des deux événements phares organisés par le Réseau ACTION TI. Elle réunit chaque année plus de 1 500 personnes. Le nou-veau bénévole a rapidement gravi les échelons jusqu’à la présidence de l’événement. Il est resté à ce poste jusqu’en 2015.

« Donner de mon temps à la JIQ, souligne Guy Lanteigne, me permettait de sortir de mon quotidien, d’échanger beaucoup plus sur les TI qu’à mon travail, de rencontrer des gens de différents sec-teurs et de différentes régions. L’organisation de la JIQ nécessite la partici pation de 50 à 60 bénévoles. Le prix que je reçois est individuel, mais je le vois plutôt comme un prix décerné à un ensemble de personnes, à une équipe. »

Mentionnons, par ailleurs, que l’Université compte un projet finaliste au concours des OCTAS dans la caté-gorie Relève étudiante aux niveaux collégial et universi-taire. Il s’agit de l’application Web interactive du Groupe de perfectionnement des habiletés cliniques.

René Lacroix : « Ma tâche représente un défi passionnant et exigeant. » photo Marc Robitaille

Guy Lanteigne : « Le prix que je reçois est individuel, mais je le vois plutôt comme un prix décerné à une équipe. » photo Pascal Duchesne

Le chef d’orchestre et le gestionnaire

Le Gala des OCTAS honorera ce soir deux personnalités actives dans le domaine des technologies de l’information à l’Universitépar Yvon Larose

actualités UL

En bref…• Plus de 220 personnes travaillent à la DTI

• Le réseau de télécommunication de l’Université Laval s’appuie sur 3 boucles de 144 fibres optiques, 40 000 prises et plus de 2 000 points d’accès sans fil

• Le réseau prend en charge plus de 13 500 ordinateurs et traite plus de 10 millions de courriels chaque jour

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Le Canada sera-t-il le pro-cha in s i gna ta i r e de l a Convention pour la sauve-garde du patrimoine cultu-rel immatériel de l’Unesco ? La question était sur toutes les lèvres le jeudi 19 mai, au pavillon La Laurentienne, au cours de la première journée d’un colloque international de trois jours et demi sur les usages du patrimoine culturel immatériel. En après-midi, le président et co- organisateur de l’événement, le professeur Laurier Turgeon, du Dépar-tement des sciences histo-riques, est venu alimenter le débat en présentant les résul-tats d’un sondage récent mené par le Laboratoire d’enquête ethnologique et multimédia qu’il dirige. Il est aussi titu-laire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine

ethnologique. « Nous avons rejoint 780 organismes actifs en matière de patrimoine au Québec et au Canada, a-t-il expliqué. Nous leur avons demandé s’il était important pour le Canada de signer la Convention que 167 pays ont déjà ratifiée. Quatre orga-nismes sur cinq ont répondu oui. Le résultat m’a surpris. Je ne pensais pas que la réponse serait quasi unanime en faveur de la signature de la Convention. »

Le lendemain, les partici-pants au colloque ont franchi un pas dans cette direction en adoptant la Déclaration cana-dienne pour la sauvegarde du patrimoine culturel immaté-riel. Ce document contient sept recommandations. La première demande au gouver-nement du Canada de signer,

en 2017, la Convention de l’Unesco comme un legs du gouvernement fédéral aux Canadiens pour les célébra-tions du 150e anniversaire de la Confédération.

En quelques mots, le patri-moine culturel immatériel comprend notamment les fêtes et les festivals, la chan-son et la musique tradition-nelles, le conte et la danse folklorique, la cuisine d’autre-fois et les savoir-faire artisa-naux, qu’il s’agisse du tissage, de la taille de la pierre ou du travail de forgeron.

« Le patrimoine culturel immatériel représente un enjeu important pour le déve-loppement d’un sentiment d’appartenance à un groupe ou à un territoire, affirme Laurier Turgeon. Il favorise la cohésion sociale. Il contribue à la diversité culturelle face au mouvement de mondia-lisation, qui tend à détruire les diverses formes cultu-relles. » Selon lui, ce nouveau champ du patrimoine repré-sente aussi un enjeu pour le développement du tourisme culturel. « On observe une demande touristique plus grande pour ce type de patri-moine, dit-il. Les touristes ne recherchent plus seulement la visite de bâtiments ou de musées. Ils veulent connaître et participer, ils veulent s’im-miscer dans la culture, par exemple en goûtant à la cui-sine régionale. »

Le colloque était organisé par une demi-douzaine de partenaires, dont l’Associa-tion canadienne d’ethnologie et de folklore, la Société cana-dienne pour les traditions

musicales et l’Institut du patrimoine culturel de l’Uni-versité Laval. La rencontre visait à dresser un bilan de la Convention de l’Unesco depuis son entrée en vigueur en 2006, ainsi qu’un état des lieux dans les pays partici-pants. En 10 ans, l’intérêt pour le patrimoine cultu-rel immatériel n’a cessé de croître sur tous les continents. Les musées recueillent main-tenant des traditions orales. Des villes comme Montréal et Québec intègrent le patri-moine culturel immatériel à leurs politiques culturelles pour améliorer l’interpréta-tion de leurs sites historiques.

Le colloque a réuni plus de 170 conférenciers provenant de 17 pays étrangers, de 7 des 10 provinces canadiennes et des Premières Nations. Ce groupe diversifié comprenait des chercheurs de renom, des étudiants, des professionnels d’institutions culturelles et muséales, des fonctionnaires, des praticiens et des représen-tants de 32 ONG. À elle seule, l’Université Laval avait une vingtaine de représentants sur place.

Le Québec est l’une des provinces canadiennes parmi les plus sensibili-sées au patrimoine culturel immatériel. « Cela s’explique notamment par notre patri-moine, qui est très riche et varié, soutient Laurier Turgeon. De plus, à l’Uni-versité Laval, le programme en ethnologie et patrimoine existe depuis 1944. On y trouve les archives les plus anciennes en ce domaine au Canada. Des centaines de

mémoires et de thèses ont été réalisées ici. »

Le Québec est en outre la première province, et la seule à ce jour, à avoir reconnu le patrimoine culturel immaté-riel sur le plan juridique. « La Loi sur le patrimoine culturel a vu le jour en 2012, poursuit-il. Elle reprenait plusieurs des principes de la Convention de l’Unesco. La Chaire que je dirige a beaucoup nourri la réflexion du gouvernement dans ce dossier, notamment avec des inventaires faits dans toutes les régions du Québec. »

Dans son exposé du 19 mai, Laurier Turgeon a brossé un portrait des réalisations numériques faites dans les 10 dernières années à l’Uni-versité Laval sur le patrimoine culturel immatériel québé-cois. Selon lui, l’Université

occupe la position de tête en ce domaine dans le réseau universitaire au Québec. Son équipe a notamment réalisé l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amé-rique française, l’exposition virtuelle Manger ensemble ! sur le patrimoine alimentaire du Québec et l’application mobile Découvrir Québec.

On peut consulter le texte de la Déclaration canadienne pour la sauvegarde du patri-moine culturel immatériel au www.acef-fsac.ulaval.ca. Pour plus d’information sur les réalisations de l’Univer sité : www.ameriquefrancaise.org, www.lefil.ulaval.ca/articles/tourtiere-sushi-35100.html, www.lefil.ulaval.ca/articles/decouvrir-quebec-realite- augmentee-35037.html.

Le tissage, un savoir-faire traditionnel, version latino-américaine. photo Jean-François Renaud

Une jeune Norvégienne jouant d’un violon traditionnel. photo Eduardo Plaza RubioLa pratique du canot à glace est inscrite au registre du patrimoine culturel immatériel du Québec. photo CRCPE/Ville de Québec

Des traditions plus vivantes que jamaisLe patrimoine culturel immatériel connaît un intérêt grandissant au Québec et dans le mondepar Yvon Larose

société

Dans le réseau universitaire québécois, l’Université Laval occupe la position de tête dans le domaine du patrimoine immatériel

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6le fil | le 2 juin 2016

Dans quel pays consomme-t-on le plus de boissons sucrées ? Quel est le pays le plus raisonnable à ce chapitre ? Où se situe le Canada par rapport au reste du monde ? Voilà le genre de questions auxquelles répond le Baromètre mondial des ventes de boissons sucrées, un outil conçu par des chercheurs asso-ciés à la Chaire internationale sur le risque cardiométabolique (CIRM). Ce baromètre, révélateur d’une nutrition de mau-vaise qualité, a été présenté par Benoit Arsenault, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec-Université Laval (CRIUCPQ-UL), au congrès de la Société européenne d’athérosclérose, qui se déroulait cette semaine à Innsbruck, en Autriche.

Le professeur Arsenault, son collègue de la Faculté de méde-cine et du CRIUCPQ-UL, Jean-Pierre Després, également directeur scientifique de la CIRM et directeur de la science et de l’innovation d’Alliance santé Québec, et Marja-Riitta Taskinen, de l’Université d’Helsinki, ont estimé la consomma-tion moyenne de boissons sucrées en litres par habitant à par-tir de bases de données constituées par la firme Euromonitor International. Ces statistiques incluent les ventes de boissons gazeuses, de jus contenant du sucre ajouté et de boissons

énergisantes dans 80 pays, regroupant la majorité de la popu-lation mondiale.

En 2015, le Mexique (147 l), le Chili (144 l) et les États-Unis (126 l) occupaient le sommet de la liste, alors que le Pakistan (8 l), le Kenya (7 l) et l’Inde (5 l) fermaient la marche. Quant au Canada, il venait au 10e rang avec une moyenne annuelle de 88 litres par habitant. Il faut toutefois souligner qu’au cours des cinq dernières années, la consommation moyenne de boissons sucrées a diminué de 10 litres par habitant au pays. Au chapitre du pourcentage d’amélioration, cette per-formance vaut une 7e place aux Canadiens. Cette baisse de consommation des boissons gazeuses et des jus sucrés cache toutefois une augmentation de 38 % des ventes de boissons énergisantes. Le Canada ne constitue pas une exception, puisque ces boissons gagnent en popularité dans presque tous les pays.

L’augmentation de la consommation de boissons sucrées est particulièrement marquée dans les pays en développe-ment, constatent les chercheurs. « Cette hausse spectacu-laire est préoccupante et elle devrait être sur l’écran radar des autorités de santé publique », estime Benoit Arsenault. La science est formelle, ajoute-t-il. La surconsommation de boissons sucrées est associée à plusieurs problèmes de santé : obésité abdominale, taux anormaux de lipides san-guins et risque accru de diabète de type 2. Il s’agit, en plus, d’un excellent marqueur de nutrition de mauvaise qualité. « Nous avions deux objectifs en tête lorsque nous avons créé ce baromètre, précise le chercheur. D’une part, il s’agit

d’un outil qui permet aux scientifiques et aux agences de santé de suivre l’évolution de la consommation de boissons sucrées. D’autre part, il s’agit d’un outil intéressant pour sensibiliser les gens aux effets de la surconsommation de boissons sucrées. »

De son côté, Jean-Pierre Després s’attriste du fait « que nous exportons certains comportements comme la surconsomma-tion de boissons sucrées dans les marchés émergents ». Il se réjouit toutefois de la baisse de la consommation de ces bois-sons observée au Canada. « Certaines tendances sont encou-rageantes, mais nous devons rester vigilants, en particulier en ce qui concerne les boissons énergisantes et les consomma-teurs chroniques de boissons sucrées. »

Les grandes lignes de cette étude sont présentées dans un billet que Benoit Arsenault vient de publier dans le blogue de la Chaire. Les trois chercheurs espèrent également publier une analyse complète et rigoureuse de leurs résultats dans une revue scientifique.

Pour lire le billet de blogue : www.myhealthywaist.org.

Certaines maladies provoquent la mort de neurones, entraînant une atrophie souvent précise de certaines régions du cerveau. En théorie, un écart significatif dans le volume de ces structures par rapport à la norme pourrait servir à confirmer un diagnostic lorsque les symptômes d’un patient sont ambigus. Il y avait toutefois un hic : le volume de ces structures varie naturellement avec l’âge et le sexe d’une personne, et il n’existait pas de normes fiables en recherche pouvant servir d’échelle

de comparaison. Cette lacune vient d’être corrigée par la publication dans NeuroImage d’une étude signée par Olivier Potvin, Abderazzak Mouiha, Louis Dieumegarde et Simon Duchesne.

Cette équipe, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, a constitué une banque de données rassemblant les volumes de différentes structures cérébrales de 2 790 personnes bien portantes âgées de 18 à 94 ans.

« Considérant le coût de chaque scan, aucun groupe de recherche n’aurait pu constituer seul une telle base de données, souligne Simon Duchesne. Nous avons effectué ces mesures sur des scans colligés par 21 équipes indépendantes. Ces scans sont obtenus à l’aide d’appareils d’imagerie par résonance magné-tique (IRM). »

L’analyse de cette imposante masse d’information a permis aux chercheurs de quantifier l’effet de variables individuelles – l’âge, le sexe et le volume intracrânien du sujet – et de variables méthodologiques – le fabricant de l’appareil IRM et la force de son aimant –, sur les variations normales dans la taille des structures cérébrales étudiées. « Le modèle que mes collègues Olivier Potvin et Abderazzak Mouiha ont développé nous permet, par exemple, de déter-miner si l’hippocampe gauche d’une femme de 45 ans mesurée à l’aide d’un certain type d’appareil IRM est de taille normale, explique le pro-fesseur Duchesne. On peut mainte-nant comparer des pommes avec des pommes. »

Les chercheurs ont mis leur modèle à l’épreuve à l’aide d’une autre banque de scans provenant de 140 personnes en bonne santé, 70 personnes atteintes de schizo-phrénie et 50 personnes souffrant d’alzheimer. « Chez les personnes

bien portantes, les volumes des structures cérébrales sont dans les normes attendues. Chez les per-sonnes malades, les volumes des structures qu’on sait affectées par chaque maladie s’écartent signifi-cativement des normes. Bref, notre modèle fonctionne bien », résume le chercheur.

Ce modèle et les logiciels qui per-mettent d’estimer automatiquement le volume des structures cérébrales pourraient être d’un précieux secours dans le diagnostic clinique des maladies qui touchent le cerveau.

Le professeur Duchesne participe d’ailleurs à la mise sur pied d’une entreprise dérivée qui conçoit et pro-pose ce type de produits. « On peut quantifier avec une précision qui se situe sous la barre du 1 % des chan-gements de volume qui sont pré-sentement évalués qualitativement par les radiologistes, souligne-t-il. Ces outils pourraient donc être très utiles, considérant que la différence entre l’atrophie normale et l’atro-phie causée par une maladie neuro-logique peut être d’à peine 2 % par année pour certaines structures. »

Le modèle et les logiciels conçus par Simon Duchesne et ses collaborateurs permettent d’estimer automatiquement, à partir d’un scan, le volume de structures cérébrales. Ces outils pourraient être d’un précieux secours dans le diagnostic des maladies qui touchent le cerveau. photo Marc Robitaille

La surconsommation de boissons sucrées est associée à l’obésité abdominale, à des taux anormaux de lipides sanguins et à un risque accru de diabète de type 2.

Prendre la mesure du cerveau

Baromètre mondial des boissons sucrées

Une étude qui établit la taille normale de certaines structures cérébrales facilitera le diagnostic de maladies psychiatriques ou neurologiquespar Jean Hamann

Les ventes de ces boissons constituent un marqueur national d’une nutrition de mauvaise qualité par Jean Hamann

recherche

«On peut quantifier avec une précision qui se situe sous la barre du 1 % des changements de volume qui sont présentement évalués qualitativement par les radiologistes

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7le fil | le 2 juin 2016

La recherche à l’Université Laval, c’est notamment 1 650 profes-seurs issus de toutes les disciplines. C’est donc aussi, en quelque sorte, 1 650 expertises, pratiques ou façons de faire différentes... Sans oublier que la recherche d’aujourd’hui n’est vraiment plus celle d’hier : elle est en constante et profonde mutation.

« La recherche actuelle se déploie dans un écosystème qui a connu des changements structurels majeurs, favorisés par des collaborations et des partenariats interdisciplinaires et inter-nationaux sans cesse grandissants, indique Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement. Les possibilités qui en découlent sont maintenant propulsées par une mobilisation des expertises et des ressources qui transcende les disciplines de recherche, afin de répondre à de grands enjeux de société et de résoudre de façon holistique les problématiques com-plexes qui en résultent. Tous ces développements s’opèrent à un rythme accéléré par des technologies de l’informa-tion et de la communication qui offrent des performances exceptionnelles. »

C’est donc dans cette optique qu’a été lancé, le 1er juin, le nou-veau site de référence sur la conduite responsable en recherche de l’Université Laval. Exclusivement accessible aux membres de la communauté scientifique du campus, cette nouvelle pla-teforme réunit, en un seul endroit, une foule d’outils portant sur la recherche.

Des capsules vidéo livrant le témoignage de 42 membres de la communauté scientifique, des références normatives, des outils, des ressources et des exemples de meilleures pratiques sur des thèmes comme la probité, la collégialité, la diffusion scientifique et les conflits d’intérêts sont autant d’exemples d’informations qui sont maintenant à la portée de l’ensemble des chercheurs.

« Il est important pour l’Université Laval de bien com-muniquer ses valeurs en matière d’éthique et d’intégrité en recherche et que celles-ci soient intégrées par tous, y com-pris les étudiants, souligne Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création. Ces valeurs reflètent l’importance que les chercheurs accordent à leurs responsabilités envers la société qui finance leurs travaux. Ce site de référence répond aux besoins exprimés par la communauté scientifique de l’Uni-versité Laval – professeurs, professionnels, étudiants, person-nel de recherche – lors de la vaste consultation qui a guidé son élaboration. En matière de conduite responsable, très souvent, il n’y a pas de solution magique, ce sont des discussions qu’il doit y avoir. »

Le site de référence, qui est une initiative du Vice-rectorat à la recherche et à la création, est en effet le résultat d’une mobilisation qui a rassemblé, pendant plusieurs mois, plus de 100 membres de la communauté scientifique de l’Université Laval provenant d’horizons variés (scientifique, pédagogique, administratif, associatif, éthique, etc.).

« Nous avons choisi de consulter l’ensemble de la commu-nauté scientifique pour définir des mesures permettant de ren-forcer le capital déjà établi en matière d’éthique et d’intégrité, de poursuivre Éric Bauce. Ce faisant, nous avons pu consta-ter toute la fierté que ses membres éprouvent pour les activités de recherche auxquelles ils se consacrent avec passion, de même que l’importance qu’ils accordent aux retombées de leurs travaux pour l’avancement du savoir, mais aussi pour la société d’aujourd’hui et celle de demain, dans l’esprit d’une recherche durable. Des constats se sont rapidement dégagés sur l’importance de tabler sur les acquis, de les mettre en valeur, et de faciliter l’accès aux références et aux outils permettant d’actualiser de façon continue les meilleures pratiques en recherche. »

Bien évidemment, qui dit conduite responsable de la recherche dit aussi développement durable : « La synergie déployée autour de la réalisation de cet outil démontre avec éloquence toute l’importance que la communauté scientifique de l’Université Laval accorde à la conduite responsable de la recherche, directement liée aux valeurs du développement durable préconisées comme jamais par notre établis sement, affirme le vice-recteur exécutif et au développement. Une telle pratique implique une communication où le dialogue concer-nant les motivations, les attentes et les intérêts demeure ouvert, transparent et respectueux des valeurs et des différences qui enrichissent les travaux. Des travaux dont les résultats de recherche auront des conséquences sur tous les aspects de la vie humaine, mais aussi pour les générations à venir, qui en récolteront les fruits », conclut Éric Bauce.

Consultez le site de référence : ulaval.ca/rechercheresponsable.

Des chercheurs, des étudiants et des employés de l’Université Laval se concertent et créent un site de référence sur la conduite responsable en recherchepar Claudine Magny

rechercheen bref

Une coprésidente de l’UL pour la campagne CentraidePour la première fois dans l’histoire de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, cinq femmes accéderont à la tête de sa cam-pagne de financement annuelle, qui sera lancée à la mi-septembre. L’une d’entre elles est Eugénie Brouillet, doyenne de la Faculté de droit de l’Université. Elle partagera la présidence de l’opération 2016 avec Sylvie Paquette, présidente et chef de l’exploitation de Desjardins Groupe d’assurances générales, Marie-Claude Houle, présidente et chef de la direction d’EBC inc., Geneviève Marcon, pro-priétaire de GM Développement, et Caroline St-Jacques, directrice générale, relations avec la communauté d’affaires de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Rappelons qu’Eugénie Brouillet a coprésidé la campagne Centraide-UL 2015 en compagnie du direc-teur de la Direction des technologies de l’in-formation, Michel Thibault. Plus de 540 000 $ furent remis par la communauté universitaire à Centraide, en décembre, afin de venir en aide aux plus démunis. photo Eugénie Hamel, Centraide Québec

Des sommités honoréesL’Université profitera de la collation des grades pour remettre un doctorat honoris causa à 12 personnalités s’étant illustrées dans leur domaine. Kenneth W. Abbott, Joséphine Bacon, Jean Chrétien, Michel Chrétien, Anne Fagot-Largeault, Jean Faubert, Barry Gardiner, Laurie Gottlieb, Paul Grand’Maison, François Paré, Guylaine Saucier et Nahum Sonenberg recevront cette prestigieuse distinction au cours de l’une des huit cérémonies, qui se dérouleront les 11, 12, 18 ou 19 juin. Nul doute que leurs discours, portés par leur éloquence, sauront inspirer les diplômés et leurs invités !

Pour en savoir plus : bit.ly/1WPSl6i

L’ADRIQ récompense l’équipe de Jean CaronLe projet d’irrigation de précision mené par l’équipe du professeur Jean Caron, du Dépar-tement des sols et de génie agroalimentaire, et des producteurs québécois de laitue a remporté un prix Innovation 2015, décerné par l’Associa-tion pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec. Les partenaires industriels de ce projet sont Production Horticole Van Winden, Les Fermes Hotte et Van Winden, Maraîchers J.P.L. Guérin & Fils, Delfland et Vert Nature. Plus tôt cette année, le même projet a remporté un prix Synergie pour l’innovation remis par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Pour lire l’article que Le Fil a consacré à l’équipe de Jean Caron et à son prix Synergie : www.lefil.ulaval.ca/articles/cultiver-syner-gie-38312.html.

Le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, entouré des membres de la direction du Vice-rectorat à la recherche et à la création et de quelques artisans du nouveau site Web de référence sur la conduite responsable en recherche.

Des capsules vidéo livrant le témoignage de 42 membres de la communauté scientifique, des références normatives, des ressources et des exemples de meilleures pratiques y sont présentés

Tout sur la recherche responsable

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8le fil | le 2 juin 2016actualités UL

« J’ai toujours eu de la difficulté à l’école. Au début de mon secondaire, j’avais cinq échecs. Grâce au programme, j’ai pu réussir ces cours et me consacrer sérieusement aux études. Je suis maintenant en secondaire 4. »

Ce témoignage provient de Shukurani Olivier Vita, un élève de l’école secondaire Vanier. Des histoires comme celle-ci, il y en a des tonnes depuis que Béatrice Turcotte Ouellet y a lancé le programme Le diplôme avant la médaille, en 2012.

Le principe est simple : pour participer aux matchs de basket-ball, les athlètes de l’établissement doivent réussir leurs cours. Un échec représente moins de temps de jeu. Ils doivent alors assister aux périodes de récupération et démontrer, preuve de leur professeur à l’appui, qu’ils ont fait les efforts nécessaires.

L’idée est bonne et surtout, elle fonctionne. « Dans la der-nière année, 83 % des joueurs qui avaient un échec dans leur premier bulletin ont réussi cette matière dans leur deuxième bulletin », se réjouit Béatrice Turcotte Ouellet. L’étudiante au baccalauréat en service social a créé ce programme alors qu’elle était entraîneuse-chef de l’équipe de basketball fémi-nin. À l’époque, l’école affichait un taux de décrochage de 60 %. Inspirée par le film américain Coach Carter, elle a voulu utiliser le sport comme levier éducatif. En collaboration avec la directrice de l’école, les professeurs et les parents, elle a mis en place une structure de soutien. Un groupe de bénévoles, composé majoritairement d’étudiants et d’enseignants retrai-tés, a été formé pour offrir de l’aide aux devoirs.

Bien vite, le projet a été élargi aux autres équipes des cinq niveaux du secondaire. Il réunit aujourd’hui près de 50 joueurs, motivés autant sur les bancs d’école que dans le gymnase. « Au début, le programme ne plaisait pas à tout le monde, mais il a finalement eu un effet sur chacun. Les participants ont réa-lisé que le fait d’étudier et de faire leurs devoirs leur permettra d’être mieux outillés dans la vie. Les qualités qu’ils développent les aideront à se trouver un boulot plus tard », croit Shukurani Olivier Vita.

Chaque année, Béatrice Turcotte Ouellet est heureuse d’apprendre que ses protégés obtiennent leur diplôme. « Les joueurs, ce sont comme mes petits frères et mes petites sœurs adoptifs ! Ils font partie de ma famille. Je sentais que je devais faire quelque chose pour les aider, mais jamais je n’aurais pensé que cela irait aussi loin ! », admet-elle.

Son initiative a été reconnue plusieurs fois, notamment par le Programme de bourses de leadership et développement

durable, le gala Forces AVENIR et le Défi OSEntreprendre. Portée par ce succès, elle vient de créer un organisme à but non lucratif afin de former des entraîneurs dans d’autres écoles. Son but est d’adapter le programme à différentes disciplines sportives, au primaire comme au secondaire.

Inscrite au profil entrepreneurial, elle est encadrée dans sa démarche par Entre preneuriat Laval. « Béatrice est une étu-diante extraordinaire, qui s’investit dans un projet rattachant sa passion du sport à son désir d’aider les autres. Contrairement à d’autres initiatives de type sport-études axées sur la perfor-mance, son programme vise à outiller des jeunes vivant des diffi cultés scolaires. Sa démarche est simple, concrète et elle donne des résultats convaincants », affirme le conseiller Pierre-Alexandre Morneau-Caron, la tête remplie d’idées pour propulser son projet. Le diplôme avant la médaille, hors de tout doute, fera des petits.

Une coach pas comme les autres !Préoccupée par le taux de décrochage au secondaire, Béatrice Turcotte Ouellet a trouvé un bon moyen pour encourager la réussite scolaire des basketteurs qu’elle entraînepar Matthieu Dessureault

«Dans la dernière année, 83 % des joueurs qui avaient un échec dans leur premier bulletin ont réussi cette matière dans leur deuxième bulletin

Béatrice Turcotte Ouellet (seconde rangée, deuxième à partir de la droite) n’est pas peu fière de son équipe, dont la performance a été couronnée, cette année, par une médaille de bronze.

« Tout au long de ma carrière, dans tous les postes que j’ai occupés, j’ai toujours été recon-naissant pour la formation que j’ai reçue à l’Université Laval. Pour moi, c’est un rêve de revenir ici et d’avoir la chance de redonner à la communauté à titre de professeur. » C’est en ces termes que le chercheur Gary Kobinger a lancé la conférence d’ouverture qu’il a pro-noncée aux Journées de la recherche en santé de la Faculté de médecine et de ses centres de recherche reconnus, qui se sont déroulées les 25 et 26 mai sur le campus. Présentement directeur du Programme des pathogènes spéciaux au Laboratoire national de micro-biologie de l’Agence de la santé publique du Canada, à Winnipeg, le chercheur se join-dra au corps professoral du Département de microbiologie-infectiologie et immunologie le 1er juillet. Il deviendra également directeur du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval.

Gary Kobinger a obtenu son baccalauréat en microbiologie à la Faculté des sciences et de génie en 1993. Après des études supérieures à l’Université de Montréal et à l’Université de la Pennsylvanie, il devient chercheur au Laboratoire national de microbiologie. Ses travaux sur les pathogènes ont conduit à la publication de 120 articles scientifiques, dont 81 au cours des 5 dernières années. Il est égale-ment détenteur de 9 brevets d’invention. Mais

ce sont surtout ses travaux sur le virus Ebola qui l’ont révélé au grand public et qui lui ont valu le titre de Scientifique de l’année 2015 de Radio-Canada.

Le professeur Kobinger a participé à l’ef-fort international pour juguler l’épidémie de fièvre hémorragique causée par le virus Ebola, qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2015. Le chercheur s’est rendu sur le terrain pour étudier la souche très viru-lente qui ravageait des villages entiers et qui a fait plus de 11 000 victimes. Ses travaux et ceux de scientifiques américains ont conduit à la mise au point d’un traitement et d’un vaccin, qui ont été utilisés pour la première fois en 2014. Une étude évaluant leur effica-cité paraîtra sous peu.

L’expérience que Gary Kobinger a acquise au cours de ces tragiques événements l’a convaincu que le temps de réaction était d’une importance primordiale dans l’issue de telles épidémies. À titre de directeur du CRI, il entend poursuivre la mise sur pied d’une plateforme d’intervention, incluant des outils diagnostiques, des traitements et des vaccins, qui permettrait de répondre plus rapidement et plus efficacement à de nouvelles flambées de pathogènes, qu’il s’agisse du virus Ebola ou d’autres microorganismes infectieux comme le virus Zika. Ce pathogène est connu depuis 60 ans, mais ce n’est qu’au cours des derniers

mois qu’il a été associé à plusieurs milliers de cas de microcéphalie au Brésil, a rappelé le chercheur.

Les maladies infectieuses sont responsables de 26 % des décès à travers le monde et l’ac-croissement des déplacements internationaux fait en sorte que les pathogènes constituent maintenant un problème global, constate le professeur Kobinger. « Le genre de plate-forme que j’envisage pour mieux répondre aux prochaines épidémies ne se bâtit pas en deux semaines. Il faut donc se préparer dès maintenant. »

Le professeur Kobinger se joint à une faculté très active en recherche. L’année der-nière, 325 professeurs de la Faculté de méde-cine ont obtenu 122 M $ en subventions, bourses et contrats de recherche. Ces cher-cheurs encadrent quelque 775 étudiants- chercheurs et 150 stagiaires postdocto-raux. Signe de cette effervescence, plus de 700 personnes ont participé aux Journées de la recherche en santé, un record depuis la mise sur pied de cette rencontre annuelle de la communauté de la recherche de la Faculté de médecine.

Le 1er juillet, Gary Kobinger deviendra officiellement professeur à la Faculté de médecine et directeur du Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval. photo Louise Leblanc

Retour au bercail pour Gary KobingerLe réputé microbiologiste veut redonner à l’Université où il a amorcé sa formation scientifiquepar Jean Hamann

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9le fil | le 2 juin 2016

La réalité est avant tout une question de perception. La réalité du chasseur, par exemple, n’est pas la même que celle de sa proie. La réalité de l’Occident n’a rien à voir avec celle de l’Orient. Est-il encore possible de croire qu’il n’y a qu’une seule et même réalité pour tous ? Voilà la question que posait la philosophe Joëlle Tremblay, le 20 mai, à l’occasion d’une conférence des Matins créatifs de Québec.

Ce mouvement, aussi appelé Creative Mor-nings, rassemble, un vendredi par mois dans plus d’une centaine de villes, des inno-vateurs de différents horizons. Le thème de la présentation est imposé tour à tour par l’une des 142 sections. D’un endroit à l’autre, la formule est la même : 20 minutes de réseautage, 20 minutes de déjeuner- conférence et 20 minutes de questions. Mis en ligne quelques jours avant l’événement, les billets, chaque fois, s’envolent comme de petits pains chauds !

Le sujet de cette dernière rencontre, la réalité, a donné lieu à des échanges fort intéressants. Professeure de philosophie et chroniqueuse, Joëlle Tremblay a exposé

sa vision du concept. Dès le début de sa conférence, le ton était donné : « La réalité est l’expérience la plus commune à tous. Elle se donne à nous, mais nous avons des filtres. L’être humain est un être d’illusions. Nous avons besoin de nous créer une illu-sion, quotidiennement, pour être capables de passer à travers la vie. »

Citant de grands penseurs (Aristote, Nietzsche, Descartes, Sartre), elle a expliqué notamment en quoi nos sens – plus particu-lièrement la vue et le toucher – influent sur la réalité. Visiblement, sa présentation a été appréciée du public. « C’était un condensé de vulgarisation en 40 minutes ! Très péda-gogue, la conférencière est parvenue à rendre accessibles des concepts abstraits, lesquels nous permettent de mieux com-prendre la réalité. C’était très fluide pour un vendredi matin à huit heures ! », s’est exclamé Simon La Terreur, étudiant en communication publique et directeur géné-ral de CHYZ, partenaire de l’événement.

Ce premier Matin créatif sur le campus était une initiative du Vice-rectorat exé-cutif et au développement. « L’Université Laval étant un acteur d’innovation impor-tant dans la région, il nous semblait natu-rel de nous associer aux Matins créatifs de Québec, explique Thierry Belleguic, conseiller spécial du recteur à la culture et à l’innovation sociale. Ce partenariat s’inscrit dans une perspective d’établir des colla-borations dans la dimension culturelle de l’innovation. Les Matins créatifs mettent en évidence des initiatives ayant des impacts dans des champs très divers de la société. Ils voient la culture comme un agent de créativité, de productivité et de cohésion sociale. »

Le fait que l’événement ait lieu à l’École d’architecture, un bâtiment historique dans le Vieux-Québec, ne relève pas du hasard. « En plus d’être inspirant, ce site représente bien l’Université Laval au cœur de la ville. On trouvait symbolique qu’il soit le lieu d’accueil d’un événement aussi intéres-sant », conclut Thierry Belleguic.

L’enregistrement de la conférence sera disponible bientôt sur creativemornings.com/cities/qc.

actualités UL

La Station agronomique de Saint-Augustin, lieu d’enseignement et de recherche de l’Université, ajoute une corde à son arc ! Des travaux de construction totalisant 3,5 millions de dollars lui permettront d’accueillir Agriculture et Agroalimentaire Canada. Le ministère, appelé à se départir de la ferme expérimentale Chapais, à Lévis, pourra continuer de mener ses projets de recherche sur les sols et les grandes cultures. Lancés cet été, les travaux s’éche-lonneront jusqu’en mars 2017.

On prévoit la construction de cinq unités, soit un bâtiment principal regroupant des laboratoires et des bureaux, un entrepôt, un atelier, un entrepôt à pesticides et un poste à carburant. Il est possible que deux serres s’ajoutent dans une seconde phase des travaux. Agriculture et Agroalimentaire Canada aura aussi accès à une superficie agricole sur les 280 hectares que compte la Station.

Ce projet, financé entièrement par le gou-vernement fédéral, s’inscrit dans une colla-boration de longue date entre les deux organisations. « Depuis de nombreuses années, l’Université et Agriculture et Agro-alimentaire Canada mènent des projets de recherche conjoints et codirigent des étu-diants des cycles supérieurs, rappelle Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimenta-tion. L’annonce de la fermeture de la ferme Chapais a fait en sorte que le rapproche-ment devenait encore plus naturel. Agriculture et Agroalimentaire Canada connaît bien le potentiel de notre station agronomique. Ses chercheurs savent qu’elle peut répondre à leurs besoins. »

Les nouvelles installations permettront d’accroître la recherche en agronomie, notamment en ce qui concerne la gestion des sols, le drainage et les grandes cultures. L’Université participera à plusieurs de ces projets, en plus de bénéficier d’espaces communs dans le bâtiment principal. Elle profitera aussi du contexte pour optimiser le parc immobilier de la Station. Certains bâtiments seront démolis tandis que

d’autres seront rénovés. Ces travaux, qui visent à moderniser le lieu et à consolider sa mission de recherche, se dérouleront jusqu’en 2020.

Pour le doyen, c’est la première étape d’un important projet qui débute. « Il y a longtemps que je voulais redonner à la Station agronomique sa vocation de sta-tion expérimentale complète. Voici une belle occasion de le faire avec un partenaire de longue date, qui partage notre vision et notre passion de la recherche ! C’est une collaboration inespérée et un projet formi-dable, autant pour la formation et la recherche à l’Université Laval que pour Agriculture et Agroalimentaire Canada. »

Outre la Faculté des sciences de l’agricul-ture et de l’alimentation, le Vice-rectorat à l’administration et aux finances et le Service des immeubles s’engagent dans ce projet.

Synergie agronomiqueLa Station agronomique de Saint-Augustin agrandit et modernise ses infrastructures pour accueillir les activités de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canadapar Matthieu Dessureault

Initiative née à New York en 2008, le mouvement CreativeMornings rassemble, un vendredi par mois dans plus d’une centaine de villes, des innovateurs de différents horizons. photo Louise Leblanc

Les travaux visent la construction de cinq unités, soit un bâtiment principal regroupant des laboratoires et des bureaux, un entrepôt, un atelier, un entrepôt à pesticides et un poste à carburant. photo Gagnon Letellier Cyr Ricard Mathieu Architectes S.E.N.C.

Citant de grands penseurs, la conférencière a expliqué notamment en quoi nos sens – plus particulièrement la vue et le toucher – influent sur la réalité

Les nouvelles installations permettront d’accroître la recherche en agronomie, notamment en ce qui concerne la gestion des sols, le drainage et les grandes cultures

Philosophes matinauxL’École d’architecture a accueilli pour la première fois un déjeuner-conférence des Matins créatifs de Québec, qui se déroulait sous le thème de la réalitépar Matthieu Dessureault

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10 La Commission des études de l’Université Laval

Claude Savard, président, professeur, Faculté des sciences de l’éducation, ADV

Philippe Tremblay, professeur, Faculté des sciences de l’éducation, ADV

Pierre Issalys, professeur, Faculté de droit, ADV

Sonia Goulet, professeure, Faculté des sciences sociales, ADV

Sciences humaines

Jocelyne Kiss, professeure, Faculté de musique, ADV

Marcel Dumont, médecin clinicien enseignant, Faculté de médecine, ADV

Alain Lavigne, professeur, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Arts et lettres

Sciences de la santé

La Commission des études de l’Université Laval est une commission permanente créée en 1963. Comme le définit l’article 119 des Statuts de l’Université Laval, la Commission des études relève du Conseil universitaire et considère « toute question qui lui est soumise par le Conseil universitaire ou par le recteur, notamment sur les programmes d’études, la définition et l’application des normes universitaires et la coordination de l’enseigne-ment universitaire dans son ensemble. » Cette commission est également une instance de consultation qui appuie la direction de l’Uni-versité dans ses réflexions pour répondre à toute question d’intérêt portant sur les études.

La Commission des études est composée de 24 membres, dont un président, 12 pro-fesseurs1, 2 chargés de cours et 4 étudiants. Le recteur, le vice-recteur aux études et aux activités internationales, le directeur général du premier cycle, le doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales et la secrétaire permanente sont aussi membres sans droit de vote.

La Commission reçoit le mandat annuel de produire des avis sur la création de tous les nouveaux programmes courts, que sont les certificats et les diplômes, ainsi que des programmes de grade, soit les baccalauréats, les maîtrises et les doctorats. La Commission

a recours à une approche qui privilégie l’accompagnement des facultés. Elle adopte, à la suite des recommandations de la Direction générale du premier cycle et de la Faculté des études supérieures et postdocto-rales, les avis qui seront soumis au Conseil universitaire. Travaillant en étroite collabo-ration avec le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales, elle assiste les comités d’élaboration des programmes afin que les nouveaux programmes de grades soient acceptés par le Bureau de coordina-tion des universités.

La Commission reçoit aussi des mandats généraux relatifs aux études et à la forma-tion universitaire, qui nécessitent des tra-vaux approfondis de veille, d’analyse et de réflexion. Elle mobilise alors les ressources nécessaires pour produire des rapports, qu’elle présente au Conseil universitaire sous forme d’avis. À titre d’exemple, la Commission des études a présenté en 2013 un Avis sur la for-mation à l’ère du numérique à l’Université Laval, dans lequel sont traitées les questions des compétences du 21e siècle à développer chez les étudiants et des méthodes pour y parvenir. La Commission vient également de déposer un Avis sur la formation interdisci-plinaire à l’Université Laval, qui porte sur les défis d’une formation interdisciplinaire de plus en plus nécessaire, en tenant compte d’un ensemble de contraintes institutionnelles. Présentement, la Commission des études se penche aussi, de concert avec la Commission de la recherche, sur l’avenir de la formation et de la recherche dans un horizon de 15 à 20 ans.

Finalement, la Commission des études effectue l’analyse de divers documents pro-duits par d’autres instances, dont les règle-ments et politiques, qui ont une influence majeure sur les études à l’Université Laval et qui doivent être présentés au Conseil universitaire.

Au fil des ans, cette commission a joué un rôle important dans la gouvernance des études à l’Université Laval, et ce, dans le res-pect de la concertation et de la collaboration de toutes les instances concernées.

Claude Savard, président de la Commission des études, Université Laval

Pour plus d’information concernant la Commission des études et sa composition, vous pouvez communiquer avec son président, Claude Savard ([email protected]), ou avec la secrétaire permanente, Marise Ouellet ([email protected]).

1 Le siège d’un des représentants des arts et lettres est vacant.

LÉGENDE

ADV : avec droit de vote

SDV : sans droit de vote

Cette commission se penche présentement, avec la Commission de la recherche, sur l’avenir de la formation et de la recherche dans un horizon de 15 à 20 ans

Dans le cadre de notre série sur les instances de l’Université Laval, qui a pour objectif de familiariser les membres de la communauté avec le fonctionnement de notre établissement, nous vous présentons ici les trois commissions permanentes. Pour commencer, voici les membres de la Commission des études et un mot de son président. Cette commission est composée de 24 membres.

le fil | le 2 juin 2016

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11La Commission des études de l’Université Laval

Mohammed Aider, professeur, Faculté des sciences l’agriculture et de l’alimentation, ADV

Jean-Loup Robert, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

Nancy Gélinas, professeure, Faculté de fores-terie, de géographie et de géomatique, ADV

Stéphane Boudreau, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

Sciences pures et appliquéesSciences de la santé (suite)

Sciences pures et appliquées (suite)

Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, SDV

Marise Ouellet, secrétaire permanente, SDV

Anne Fonteneau, chargée d’enseignement, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Louis Émond, chargé de cours, Faculté des sciences de l’éducation, ADV

Chargés de cours

Sebastian Vielmas, maîtrise en science politique avec mémoire, ÆLIÉS, ADV

Louis-Philippe Pelletier, baccalauréat en droit, CADEUL, ADV

Étudiants (suite)

Juliana Nascimento Santos, dentiste clinicienne enseignante, Faculté de médecine dentaire, ADV

Alain Beaulieu, doyen par intérim, Faculté des études supérieures et postdoctorales, SDV

Alain Faucher, directeur général du premier cycle, SDV

Denis Brière, recteur, SDV

Sans droit de vote

Sans droit de vote (suite)

Étienne Luce, baccalauréat en relations industrielles, CADEUL, ADV

Ariane Keck, doctorat en administration et évaluation de l’éducation, ÆLIÉS, ADV

Étudiants

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Pascal Daleau, président, professeur, Faculté de pharmacie, ADV

Frédéric Guay, professeur, Faculté des sciences de l’éducation, ADV

Laurier Turgeon, professeur, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Serge Lacasse, professeur, Faculté de musique, ADV

Jean Charron, professeur, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Arts et lettres Sciences humaines

Comme le définit l’article 121 des Statuts de l’Université Laval, la Commission de la recherche relève du Conseil universitaire et sa fonction est de considérer « toute question qui se rapporte au développement et à la coordination de la recherche dans l’Univer-sité et sur laquelle le Conseil universitaire ou le recteur désire avoir un avis ». Elle est donc une instance de consultation pour la direc-tion de l’Université Laval.

Chaque année, le recteur renouvelle le man-dat général de la Commission de la recherche, qui est de procéder à l’évaluation des demandes de reconnaissance institutionnelle de nou-veaux centres de recherche et à l’évaluation périodique des centres reconnus au terme de leur période de reconnaissance. Elle reçoit également du recteur des mandats particuliers sur diverses questions relatives au dévelop-pement et à la coordination de la recherche.

La Commission de la recherche est compo-sée de 24 membres, dont un président, 12 professeurs1, 2 étudiants de 2e ou de

3e cycle, 2 membres des centres de recherche ou des groupes facultaires reconnus par le Conseil universitaire, 2 personnes désignées par le Conseil de la Faculté des études supé-rieures et postdoctorales2 et un profession-nel de recherche. Le recteur, le vice-recteur à la recherche et à la création et la secrétaire permanente sont aussi membres sans droit de vote de la Commission.

Les centres de recherche – qui constituent l’une des formes les plus tangibles de struc-turation de la recherche à l’Université Laval – ont toujours occupé une grande place dans les travaux de la Commission. Compte tenu du niveau général de perfor-mance et de qualité atteint par les regroupe-ments de chercheurs actuels, la Commission met surtout l’accent sur leur accompagne-ment dans leur développement. Grâce à son expérience et à sa perspective d’ensemble, elle dynamise la recherche des quelque 40 centres reconnus qu’elle visite périodi-quement, notamment en leur signalant leurs points forts et leurs points faibles, le tout dans une perspective d’amélioration continue. L’examen des centres, qui était auparavant surtout basé sur les données factuelles relatives à la viabilité (nombre de membres, financement, etc.) et à l’efficacité (publications, formation d’étudiants, etc.), va maintenant plus loin en mettant l’accent sur les éléments de cohésion (financement commun et copublications entre les membres, codirections officielles ou informelles d’étu-diants), de vie scientifique interne, de valeur ajoutée et de leadership.

Le temps et l’énergie que la Commission consacre à l’évaluation des centres ne l’em-pêchent pas de réfléchir en profondeur sur divers sujets liés à la structuration de la recherche. Elle agit alors comme un vecteur de développement, par une réflexion solide-ment ancrée dans la connaissance de la

réalité vécue par les centres de recherche. La Commission s’est notamment penchée sur des sujets tels que l’élaboration d’un cadre de référence pour la création et l’évaluation des instituts de recherche, la conception d’un nouveau modèle de centre de recherche uni-versitaire en milieu hospitalier et l’examen de divers projets de politiques ou de règlements institutionnels en matière de recherche.

Dans le dernier mandat particulier que lui a confié le recteur, la Commission de la recherche a été invitée à réfléchir, en colla-boration avec la Commission des études, aux enjeux auxquels la formation et la recherche devront faire face dans un horizon de 15 à 20 ans. La Commission de la recherche se penchera plus particulièrement sur les réper-cussions potentielles de cette évolution sur l’avenir des centres de recherche, afin qu’ils poursuivent leur développement et ren-forcent leur leadership. L’expertise qu’a développée la Commission de la recherche et la confiance qui lui est accordée par les chercheurs et par la direction de l’Université Laval lui permettent de mener à bien les différents mandats qui lui sont confiés.

Pascal Daleau, président de la Commission de la recherche, Université Laval

Pour plus d’information concernant la Commission de la recherche, vous pouvez communiquer avec son président, Pascal Daleau ([email protected]), ou avec la secrétaire permanente, Marise Ouellet ([email protected]).

1 Le siège d’un des représentants des sciences humaines et sociales est vacant.

2 Le siège d’une des deux personnes désignées par la Faculté des études supérieures et postdoctorales est vacant.

LÉGENDE

ADV : avec droit de vote

FESP : Faculté des études supérieures et postdoctorales

SDV : sans droit de vote

Cette commission visite périodiquement les quelque 40 centres de recherche reconnus, et ce, dans une perspective d’amélioration continue

Voici maintenant les membres de la Commission de la recherche, ainsi qu’un mot de son président. Cette commission est composée de 24 membres.

Alain Beaulieu, doyen par intérim, Faculté des études supérieures et postdoctorales, ADV

recherche de l’Université LavalLa Commission de lale fil | le 2 juin 2016

Page 13: Le Fil 2 juin 2016

13

Daphney St-Germain, professeure, Faculté des sciences infirmières, ADV

Jean-François Morin, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

Charles Couillard, professeur, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, ADV

Danièle Bélanger, professeure, Faculté de fores terie, de géographie et de géomatique, ADV

Sciences de la santéSciences humaines (suite)Sciences pures et appliquées

Sciences pures et appliquées (suite)

Denis Laurendeau, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

Donald Fyson, professeur, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Membres de centres de recherche ou groupes facultaires

Gaétan Laroche, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

François A. Auger, médecin clinicien ensei gnant, Faculté de médecine, ADV

Guwendpulemde Alix Marie Joseph Tapsoba, maîtrise en droit, ÆLIÉS, ADV

Ariane Keck, doctorat en administration et évaluation de l’éducation, ÆLIÉS, ADV

Étudiantes

Étudiantes (suite)

Jacques Couët, professeur, Faculté de médecine, ADV

Charles Morin, professeur, Faculté des sciences sociales, ADV

Denyse Lamothe, Faculté des sciences de l’éducation, ADV

Marise Ouellet, secrétaire permanente, SDVDenis Brière, recteur, SDVEdwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création, SDV

Membre désigné par le conseil de la FESP

Professionnelle de recherche Sans droit de vote

recherche de l’Université Laval

Page 14: Le Fil 2 juin 2016

14

Éric Philippe, président, professeur, Faculté de médecine, ADV

« La Commission des affaires étudiantes a pour fonction de considérer, à la demande du Conseil d’administration, du Conseil universitaire, du recteur ou d’une associa-tion étudiante, toute question intéressant l’ensemble des étudiants », comme l’indique l’article 125 des Statuts de l’Université Laval.

Sont membres avec droit de vote, outre le président : sept enseignants (six professeurs et un chargé de cours) ainsi que sept étu-diants1, dont quatre de 1er cycle et deux de 2e ou de 3e cycle, le septième étant choisi alter-nativement parmi les étudiants de 1er, de 2e ou de 3e cycle, et nommés pour un an par les associations ayant le pouvoir légal de nom-mer des représentants des étudiants. Sont aussi membres d’office, sans droit de vote : le recteur, le vice-recteur aux études et aux activités internationales et le directeur de la Direction des services aux étudiants.

« Comment l’Université Laval peut-elle favoriser l’intégration des nouveaux étu-diants tout au long de la première session universitaire, et ce, dans le respect des valeurs qui l’animent ? », telle est la question qui figure au cœur du mandat actuel de la Commission.

Pour y répondre, les membres de la Commission ont donc rencontré toutes les directions facultaires afin de discuter de leurs méthodes d’intégration des étudiants. Dès la prochaine rentrée universitaire, une vaste enquête sera effectuée auprès de tous les étudiants afin d’avoir leur perception sur leur intégration au sein de l’Université, de leur faculté et de leur programme d’étude.

À l’issue des ces rencontres et à partir des résultats de l’enquête, un avis relatif à l’in-tégration, incluant des recommandations, sera déposé devant le Conseil universitaire. Les recommandations seront adaptées à chaque cycle d’étude ainsi qu’à la variété d’étudiants (internationaux, provenant des régions, etc.) qui étudient à l’Université Laval.

Éric Philippe, président de la Commission des affaires étudiantes, Université Laval

Pour plus d’information concernant la Commission des affaires étudiantes, vous pouvez communiquer avec son président, Éric Philippe ([email protected]), ou avec le secrétaire, Jean-Philippe Léveillé (jean-philippe.leveille@vrex. ulaval.ca).

1 Mentionnons que Julien Jolicoeur-Dugré (baccalauréat en philosophie) ne figure pas sur cette page, mais qu’il fait toutefois partie de la Commission des affaires étudiantes en tant que représentant étudiant du 1er cycle.

Voici, pour terminer, les membres de la Commission des affaires étudiantes, ainsi qu’un mot de son président. Cette commission est composée de 19 personnes.

LÉGENDE

ADV : avec droit de vote

SDV : sans droit de vote

Aubert Caron-Guillemette, baccalauréat en orientation, CADEUL, ADV

Étudiants 1er cycle

À l’automne 2016, une vaste enquête sera effectuée par cette commission auprès de tous les étudiants afin d’avoir leur perception sur leur intégration au sein de l’Université, de leur faculté et de leur programme d’étude

Les principaux avis de la Commission :

• Le sentiment d’appartenance à l’Université Laval (2000)

• Politique d’accueil, d’encadrement et d’intégration des étudiants (2001). Créé en collaboration avec la Commission des études.

• Guide d’évaluation de l’enseignement au 1er cycle et dans les cours de 2e cycles (2002)

• La persévérance et la réussite au 1er cycle (2004)

• La persévérance et la réussite aux 2e et 3e cycles (2004)

• L’accueil, l’encadrement et l’intégration des étudiants étrangers à l’Université Laval (2006)

• Les études et la vie étudiante : Conciliation – Flexibilité – Adaptation (2010)

• Enquête sur les conditions de vie des étudiants de l’Université Laval (2011-2012)

• Agir pour améliorer la qualité de vie ainsi que la santé globale des étudiants de l’Université Laval – une vision pour un avenir durable (2013)

• Comment la culture à l’Université Laval peut-elle contribuer à la réussite de l’étudiant tout au long de sa formation ? (2016)

• Vers une nouvelle vision de l’intégration des étudiants à l’Université Laval (mandat en cours)

La Commission des affaires le fil | le 2 juin 2016

Page 15: Le Fil 2 juin 2016

15

Marie Diane Ngom, doctorat en droit, ÆLIÉS, ADV

Nicolas Lavigne-Lefebvre, maîtrise en science politique, ÆLIÉS, ADV

Vanessa Parent, baccalauréat en relations industrielles, CADEUL, ADV

Étudiants 2e et 3e cycles (suite)

Étudiants 1er cycle (suite)

Sciences humaines Sciences de la santé

Sciences de la santé (suite)

Étudiants 2e et 3e cycles

Jean-Philippe Léveillé, agent de recherche et de planification, Vice-rectorat exécutif et au développement, SDV

Michel Guertin, professeur, Faculté des sciences et de génie, ADV

Luc Bouthillier, professeur, Faculté de fores-terie, de géographie et de géomatique, ADV

Sciences pures et appliquées

Thierry Belleguic, professeur, Faculté des lettres et des sciences humaines, ADV

Luca Pellegrini, professeur, Faculté de médecine, ADV

Olivier Barbier, professeur, Faculté de pharmacie, ADV

Sabine Erika Kröger, professeure, Faculté des sciences sociales, ADV

Arts et lettres

Aude Gérard, Faculté des sciences de l’administration, ADV

Denis Bussières, directeur de la Direction des services aux étudiants, SDV

Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, SDV

Denis Brière, recteur, SDV

Chargée de cours

Sans droit de vote Secrétaire

Laura Huet, baccalauréat en éducation au pré scolaire et en enseignement au primaire, CADEUL, ADV

Lény Painchaud, baccalauréat intégré en études internationales et langues modernes, CADEUL, ADV

étudiantes de l’Université Laval

Page 16: Le Fil 2 juin 2016

16le fil | le 2 juin 2016sciences

Il y a 50 ans, la saison des fraises commençait à la mi-juin et se terminait 4 semaines plus tard. Grâce aux nouveaux cultivars et au perfectionnement des techniques de culture, on peut maintenant savourer des fraises locales du début juin jusqu’à la mi-octobre. La prochaine frontière pour les producteurs de fraises du Québec ? La culture hors sol, qui assurerait un approvisionnement local presque à longueur d’année. Une équipe du Département des sols et de génie agroalimentaire vient de faire progresser les connaissances dans le domaine en publiant dans Plos One une étude démontrant le potentiel d’un mélange de sciure de bois et de tourbe de sphaigne comme substrat pour ce type de culture.

Les producteurs de fraises qui pratiquent la culture hors sol plantent leurs fraisiers dans des pots contenant un subs-trat autre que du sol minéral. « Ces substrats fournissent une structure physique à laquelle les racines peuvent s’ancrer et ils stockent l’eau et l’air dont les plantes ont besoin », rap-pelle le professeur Jean Caron. Cette technique horticole permet d’optimiser l’apport en eau et en engrais, d’amélio-rer la croissance des plants et la production des fruits et de réduire le risque de maladies. Lorsque les pots sont placés dans des serres, des tunnels ou des mini-tunnels, la saison de production peut être prolongée.

Peu de producteurs s’adonnent à la culture hors sol de la fraise au Québec. En Europe par contre, cette technique hor-ticole a beaucoup gagné en popularité au cours de la dernière décennie. « En France, la moitié des fraises sont maintenant produites hors sol, souligne le professeur Caron. La plupart des producteurs européens utilisent un substrat à base de fibres de coco provenant de l’Asie du Sud-Est ou de l’Afrique de l’Ouest. Les producteurs québécois, eux, utilisent un peu de tout comme substrat, constate le chercheur. Nous avons voulu savoir si un mélange que nous avons mis au point pour la culture de la tomate pouvait donner de bons résultats avec la fraise. »

Ce substrat, nommé PS25, est composé à 70 % de sciure d’épinette blanche et de 30 % de tourbe de sphaigne de qualité intermédiaire. Claire Depardieu, Valérie Prémont, Carole Boily et Jean Caron ont comparé l’efficacité de ce mélange, d’un substrat de fibre de coco et d’un substrat com-mercial composé d’écorce vieillie et de tourbe. Résultats ? Une fois que sont déterminés les bons apports en engrais et en eau pour chaque substrat, les trois mélanges livrent, à moyen terme, des résultats comparables pour l’établisse-ment des plants et la production de fruits.

Le Québec occupe le premier rang des provinces cana-diennes au chapitre de la production de fraises. En raison de son climat, il est toutefois un petit acteur à l’échelle nord-américaine avec 3,5 % du marché, loin derrière la Californie (85 %) et la Floride (7 %). Les Québécois importent plus de 80 % des fraises qu’ils consomment annuellement et la culture hors sol semble la filière la plus prometteuse pour accroître la part de la fraise locale dans le panier d’épicerie des Québécois. « Le recours à un substrat qui valorise des ressources locales abondantes et qui coûte moins cher que la fibre de coco pourrait accroître les retombées de la culture hors sol de la fraise sur l’économie québécoise », fait valoir Jean Caron.

Des fraises québécoises à l’année ?Une étude démontre le potentiel d’un mélange de sciure et de tourbe comme substrat pour la culture hors sol de la fraisepar Jean Hamann

«Le recours à un substrat qui valorise des ressources locales abondantes pourrait accroître les retombées de la culture hors sol de la fraise sur l’économie québécoise

En France, la moitié des fraises sont maintenant produites par culture hors sol. Encore peu répandue au Québec, cette technique horticole permettrait d’accroître la part de la fraise locale dans l’alimentation des Québécois. photo Carole Boily

en bref

Nouvelle mission scientifique pour l’AmundsenLe brise-glace scientifique NGCC Amundsen va quitter son port d’attache de Québec le 3 juin pour une mission de 125 jours dans l’Arctique canadien. Cette expédition a pour but d’appuyer le programme de recherche marine du réseau de centres d’excellence du Canada ArcticNet, le programme Green Edge-ArcticNet, mené par l’Unité mixte internatio-nale Takuvik, le programme NETCARE (Network on Climate and Aerosols), le projet integrated Beaufort Observatory (iBO-ESRF) et une collaboration entre ArcticNet, la W. Garfield Weston Foundation et Parcs Canada. Le NGCC Amundsen rentrera à Québec le 6 octobre. photo Tatiana Pichugina

Pendant les six premières semaines de l’expédition, il sera possible de suivre les progrès de la mission Green Edge sur le blogue du projet (greenedge-expeditions.com), sur sa page Facebook (facebook.com/GreenEdgeProject/?fref=ts) et sur son compte Twitter (twitter.com/greenedgeprj).

Mission dans l’Antarctique Sept chercheurs de Takuvik prendront part à une expédition scientifique internationale, l’Antarctic Circumnavigation Expedition. Cette opération, la première à faire le tour complet du continent antarctique, se dérou-lera du 22 décembre 2016 au 18 mars 2017 à bord du navire russe Akademik Treshnikov. Elle vise l’étude des communautés biologiques, des sédiments et des conditions océaniques dans les endroits récemment libérés de la glace et sous le glacier Mertz. Il s’agit d’une initiative du Swiss Polar Institute, qui réunit pas moins de 22 projets de recherche. Marcel Babin, Louis Fortier, Patrick Lajeunesse, Maurice Levasseur, Jean-Eric Tremblay, Guillaume Massé et Philippe Archambault, qui ont reçu des subventions totalisant plus de 600 000 $, pourront déployer le submersible scientifique Canadian ROPOS à plusieurs endroits stratégiques.

Un campus vélosympathiqueLe Mouvement vélosympathique, un organisme qui a pour but d’encourager les collectivités et les organisations à faire du vélo une réelle option de transport et de loisirs, a reconnu les efforts de l’Université Laval en la matière. Le 30 mai, dans le cadre du Festival Go vélo Montréal et pour clore le Mois du vélo, l’Université s’est vue remettre le niveau Or de la première cohorte de certification du Mouvement. Rappelons que l’Université offre plusieurs avantages aux cyclistes, dont un vaste réseau de pistes, des supports à vélo, des casiers sécurisés et des bornes de réparation.

Pour plus d’information : www.velo.qc.ca/velosympathique/mvs

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17le fil | le 2 juin 2016

Il y avait foule, le vendredi 27 mai, à l’Impérial Bell, pour le Gala BASA. Organisé chaque année par les finissants du baccalauréat en art et science de l’animation, cet évé-nement met en vedette des œuvres réalisées dans le cadre du pro-gramme. Animations graphiques, conception 2D, modélisation 3D ou courts métrages, une vingtaine d’œuvres ont été présentées dans différentes catégories. Des prix, entre autres du meilleur scénario et de la meilleure direction artistique, ont été remis par un jury composé de professionnels.

S’il y avait eu une palme, elle aurait sans conteste été décernée à Astrosinge, qui a remporté la grande majorité des prix, dont le coup de cœur du public. Ce court métrage de trois minutes raconte une mission lunaire qui tourne au désastre. Les personnages – des singes, vous l’aurez deviné ! – et le décor sont irréprochables du point de vue technique, résultat de nombreuses heures d’ouvrage. « On a travaillé pendant un an les

soirs, les fins de semaine, et même durant les vacances d’été. La pro-duction du film a dépassé large-ment le cadre du cours. Le plus dur a été de trouver une ligne direc-trice, afin de s’assurer que tous les artisans travaillent dans la même direction », souligne Kéven Bolduc, qui a orchestré ce projet avec Gabriel Lebel-Bernier.

Le public s’est également bidonné devant Trésor d’Hawaï, un court métrage de Pierre-Luc Ouellet et David Groulx. Faire un film qui se déroule dans un univers subaqua-tique et qui met en scène un héli-coptère, telle était la contrainte du cours Projet 3 : du concept à la réalisation. Inspirés, les deux étu-diants ont imaginé une histoire cocasse autour d’une expédition de plongée sous-marine. Parmi les

nombreuses étapes de création du film, celle des rendus finaux a représenté le plus grand défi. « On a dû surmonter une tonne de problèmes. Nous avons passé des soirées entières à essayer de com-prendre pourquoi telle animation ne fonctionnait pas ou telle chose ne s’affichait pas. On s’est arraché les cheveux de la tête, mais cela nous a permis de gagner de l’ex-périence », raconte Pierre-Luc Ouellet.

C’est un tout autre univers que nous présentent Patrice Paquin-Coutu et son équipe avec le court métrage Caelest is . Histoire d’amour entre un garçon et une constellation, cette œuvre surréa-liste mêle plusieurs techniques d’animation. L’équipe a fabriqué notamment un décor et différents objets pour réaliser une séquence en stop-motion. Des images de nébuleuses ont été créées à partir d’eau et de mélasse, tournées en gros plan, puis traitées dans un logiciel spécialisé. On retrouve aussi de l’animation 2D et 3D plus

traditionnelle. « C’est un film fait avec des méthodes hybrides qui représente bien la diversité des aptitudes et des intérêts de l’équipe et des étudiants du programme en général. On voulait faire une œuvre permettant à chacun de travailler avec un médium qui l’intéressait », explique l’étudiant.

On peut le dire, la créativité était au rendez-vous cette année. Le jury, qui a eu la difficile tâche de remettre des prix, était pré-sidé par une habituée, Nancy Florence Savard, de Productions 10e Ave. Celle que les étudiants nomment affectueusement « la marraine du BASA » a accepté sans hésiter le rôle de présidente d’honneur. « J’ai toujours été près du milieu scolaire, mais le Gala BASA est mon chouchou. Je suis

agréablement surprise, d’année en année, de voir la qualité des pro-jets. Plusieurs sont dignes d’un tra-vail professionnel, avec un scéna-rio, un découpage et une direction artistique impeccables. »

La productrice est bien placée pour parler de qualité, sa compa-gnie étant derrière de nombreuses productions plébiscitées à travers le monde, telles que La légende de Sarila et Le coq de St-Victor. Elle prépare actuellement six longs métrages, dont le très attendu Mission Yéti. Pour elle, le Gala BASA est le meilleur endroit pour découvrir de nouveaux talents. « L’événement me permet de cibler des jeunes qui ont une signature particulière et qui sont capables de raconter une histoire. Certains ont ce talent à l’état brut. Nous pouvons les prendre sous notre aile ou les recommander à nos parte-naires », dit-elle.

Avec la prolifération des studios dans la région et les nombreux évé-nements consacrés à l’animation, on peut croire que cette relève n’a pas fini de faire parler d’elle !

Pour plus d’information sur le gala : www.galabasa.ca

arts

Astrosinge, de Kéven Bolduc et Gabriel Lebel-Bernier

Trésor d’Hawaï, de Pierre-Luc Ouellet (concept Élisabeth Thomassin)

Caelestis, de Patrice Paquin Coutu, Amandine Lavoie, Camille Dion, Victoria Kakueva, Jari Christopherson et Alexandre Pouliot

Une relève qui prometPlusieurs œuvres dignes des plus grands studios d’animation ont été présentées au 6e Gala BASApar Matthieu Dessureault

Animations graphiques, conception 2D, modélisation 3D ou courts métrages, une vingtaine d’œuvres ont été présentées dans différentes catégories

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18le fil | le 2 juin 2016actualités UL

De la grande visite sur le campus

Des honneurs pour les finissants de l’École d’art !La soirée du vendredi 20 mai représen-tait le couronnement d’années d’études fructueuses pour les finissants de l’École d’art de l’Université. Bon nombre d’entre eux ont d’ailleurs reçu les grands hon-neurs au cours de la cérémonie de remise des prix et bourses 2016, qui s’est tenue en marge de l’exposition des finissants du baccalauréat en arts visuels et média-tiques. Étaient présents plusieurs repré-sentants d’organismes partenaires, qui ont offert des prix sous forme de bourses, d’accès à des ateliers de production ou d’invitations à exposer.

Les lauréats sont :• Prix Louis-Garneau inc. :

Alexandre Bérubé,• Prix René-Richard :

Delphine Egesborg,• Prix La Vigie : Michelle Roy

et Marie-Soleil Fortier (ex æquo),• Prix Avatar : Alexandre Bérubé,• Prix Engramme : Julie Bellavance et

mention spéciale à Olivier Moisan,

• Prix Folie/Culture : Alexandre Bérubé,• Prix La Bande Vidéo : Frederick Guay

et mention spéciale à Cassandre Daigneault,

• Prix La Chambre Blanche : Alexandre Bérubé,

• Prix Le Lieu : Jean-Michel René,• Prix l’Œil de poisson : Alexandre

Bérubé,• Prix VU : Delphine Egesborg.

Francys Chenier a remporté, pour sa part, le prix René-Richard 2e cycle. Ce fut également l’occasion de dévoiler le nom des trois étudiants sélectionnés pour représenter l’École d’art au concours 1res œuvres de BMO Groupe Financier : Julie Bellavance, Delphine Egesborg et Frederick Guay. Pour terminer, souli-gnons qu’Alexandre Bérubé et Meriol Lehmann sont respectivement lauréats d’une bourse du Fonds de recherche du Québec – Société et culture et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. photo Meriol Lehmann

Le vice-gouverneur de la préfecture de Kyoto, Shuichi Yamauchi (4e à partir de la gauche) et les autres membres de la délégation ont rencontré différentes personnalités, dont Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement (à sa droite), Claire Deronzier, déléguée générale du Québec à Tokyo, et Richard Poulin, directeur du Bureau international (2e à partir de la droite). photo Marc Robitaille

Avis officielCONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 7 juin 2016

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jourHuis clos (points 3 à 5)6. Procès-verbal de la séance ordinaire

du 3 mai 20167. Communications du président8. Questions des membres9. Contingentement de programmes de

premier cycle, critères de sélection et modalités d’admission pour 2017-2018− Recommandations du Comité exécutif

10. Programmes de maîtrise et de doctorat en biostatistique : création− Présentation par le doyen de la

Faculté de médecine et par le doyen de la Faculté des sciences et de génie

− Avis de la Commission des études− Recommandations du vice-recteur

aux études et aux activités internationales

11. Programme de diplôme d’études supé-rieures spécialisées en sciences de la vie : suspension des admissions− Recommandation du vice-recteur

aux études et aux activités internationales

12. Programme de formation médicale spécialisée en endocrinologie et métabolisme chez l’adulte : création− Présentation par le doyen

de la Faculté de médecine− Recommandations du vice-recteur

aux études et aux activités internationales

13. Baccalauréat en sciences infirmières (formation DEC-BAC) : modification des conditions d’admission− Présentation par la doyenne de la

Faculté des sciences infirmières− Recommandations du vice-recteur aux

études et aux activités internationales14. Centre de recherche en données

massives (CRDM) : reconnaissance− Avis de la Commission de la recherche− Recommandations du vice-recteur

exécutif et au développement15. Évaluation périodique de douze

pro grammes de baccalauréat en génie rattachés à la Faculté des sciences et de génie :15.1 Baccalauréat coopératif en génie des matériaux et de la métallurgie : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales15.2 Baccalauréat coopératif en génie des mines et de la minéralurgie : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales15.3 Baccalauréat en génie chimique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales

15.4 Baccalauréat en génie civil : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales15.5 Baccalauréat en génie des eaux : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.6 Baccalauréat en génie électrique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.7 Baccalauréat en génie géologique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.8 Baccalauréat en génie industriel : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.9 Baccalauréat en génie informa-tique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.10 Baccalauréat en génie logiciel : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.11 Baccalauréat en génie mécanique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.12 Baccalauréat en génie physique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales 15.13 Plans d’action du doyen de la Faculté des sciences et de génie pour les douze programmes de baccalau-réat en génie

16. Programmes de maîtrise et de doctorat en génie chimique : évaluation périodique− Rapport du vice-recteur aux études

et aux activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté

des sciences et de génie 17. Faculté d’aménagement, d’architecture,

d’art et de design – École de design : critères de promotion

18. Centre de recherche sur les matériaux renouvelables (CRMR) : évaluation périodique− Avis de la Commission

de la recherche − Recommandations du vice-recteur

exécutif et au développement19. Centre interuniversitaire de recherche

sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport (CIRRELT) : évaluation périodique− Avis de la Commission

de la recherche− Recommandations du vice-recteur

exécutif et au développement

Clôture de la séance

L’Université a reçu le vice-gouverneur de la préfecture de Kyoto, Shuichi Yamauchi, ainsi qu’une importante délé-gation japonaise, le 27 mai, dans le cadre d’une tournée nord-américaine. Réglé au millimètre près, ce passage sur le campus prévoyait une rencontre avec Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, Richard Poulin, direc-teur du Bureau international, et Sébastien Tremblay, directeur de l’Unité mixte de recherche en sciences urbaines. Après la signature du livre d’or de l’Uni-versité, les invités se sont dirigés à la Forêt Montmorency. Concernés par les enjeux du développement durable et de la gestion forestière, les visiteurs ont pu découvrir la plus grande forêt

d’enseignement et de recherche au monde et s’entretenir avec Stéphane Roche, vice-doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géoma-tique, Louis Bélanger, directeur du comité scientifique et d’aménagement de la forêt, Julie Bouliane, responsable de travaux pratiques et de recherche, ainsi que les professeurs André Desrochers, Évelyne Thiffault et Sylvain Jutras. Leur séjour à Québec a aussi per-mis de rencontrer différents partenaires, dont le président de l’Assemblée natio-nale du Québec et le président-directeur général de Québec International, et de conclure une entente de coopération visant à stimuler les échanges entre Québec et Kyoto. photo Marc Robitaille

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19le fil | le 2 juin 2016 sports

Campus dynamique

en bref

À vos bâtons et vélos !La 28e Classique de golf Rouge et Or, présen-tée par l’Hôtel Le Concorde Québec, et la 3e randonnée à vélo Rouge et Or, présentée par GDI Services aux immeubles, se tiendront simultanément au Club de golf Le Grand Portneuf le 21 juin. En collaboration avec le Club de triathlon Rouge et Or, les cyclistes de tous âges et de tous les niveaux pourront rouler en peloton sur des parcours de 36 ou de 70 km conçus spécialement pour l’occasion dans la région de Portneuf et autour du lac Saint-Joseph. Quant au tournoi de golf, il s’agit du traditionnel 18 trous formule Continuous Mulligan à quatre joueurs. Comme pour les années passées, les deux événements visent à appuyer la cause des étudiants-athlètes du programme d’excellence sportive de l’Université Laval. De nombreux bénévoles, dont plusieurs étudiants- athlètes, participent au succès de l’événement. photo Mathieu Bélanger

Pour information et inscription : rougeetor.ulaval.ca ou Martine Dufour, 418 656-2131, poste 8949. Le club de triathlon Rouge et Or : rougeetor.ulaval.ca/sports/triathlon/.

Une seconde session d’étéPlusieurs activités se tiennent au PEPS durant la deuxième session d’été et il est possible de s’y inscrire dès maintenant. Une seconde session de cardio-vélo, qui propose des séances de 45 minutes, débutera le 4 juillet. Du côté du conditionnement physique sur musique, les cours de zumba, de cardio fit, de cardio abdos et de duo step intervalles se poursuivront. Ils s’étaleront sur cinq séances, du 4 juillet au 4 août. Les activités de golf offrent également une deuxième et une troi-sième session de quatre semaines, à compter de la fin juin et du début août. Plusieurs cours de formation aquatique, tels que Médaille de bronze et Croix de bronze, commencent à la fin juin. Finalement, des cours de yoga débutent les 20, 21 et 23 juin.

Pour plus de détails, consultez peps.ulaval.ca.

Heures d’ouverture du PEPSJusqu’au 23 juin, le PEPS est ouvert du lundi au dimanche de 6 h à 21 h 30. Par la suite, du 25 juin au 4 septembre, il sera ouvert du lundi au vendredi de 6 h à 21 h 30 et les samedis et dimanches de 9 h à 16 h 30. Le PEPS sera fermé le 24 juin, mais sera ouvert le 1er juillet de 7 h à 17 h 30. Notez également que le PEPS sera fermé le 5 septembre (pour la fête du Travail). Il reprendra son horaire habituel, soit de 6 h à 23 h, à partir du 6 septembre.

Pour tous les détails, consultez peps.ulaval.ca.Saviez-vous qu’il est possible de réserver des patinoires au PEPS, même pendant la période estivale ? Du 2 juillet au 31 août, les amateurs de hockey profiteront d’un prix unique pour jouer entre amis sur l’une des deux patinoires du PEPS. Ils pourront également louer de l’équipement de hockey pour hommes et pour femmes. Informez-vous au 418 656-PEPS ou au peps.ulaval.ca. photo PEPS

À nouveau réunisL’ex-passeur étoile du Rouge et Or, Olivier Faucher, deviendra l’entraîneur-chef de l’équipe québécoise et sera épaulé dans cette tâche par son ancien mentor, Pascal Clément. photo Photo Action

Olivier Faucher, qui a porté les cou-leurs du Rouge et Or de 2004 à 2009 sous l’égide de Pascal Clément, agira à titre d’entraîneur-chef de l’équipe qué-bécoise et sera épaulé dans cette tâche par son ancien mentor.

La volonté de Volleyball Québec de réunir une telle formation vient d’un changement des catégories d’âge aux Jeux du Canada. Auparavant, les équipes de volleyball participant à la compétition biennale étaient compo-sées d’athlètes de 22 ans et moins. Mais voilà : les règles ont changé, l’âge maxi-mal étant maintenant limité à 19 ans. « Il y avait une interruption dans le che-minement des jeunes, ce dernier ne pou-vant se poursuivre durant leurs études

collégiales », explique Pascal Clément. L’équipe d’Olivier Faucher vient donc combler cette lacune.

C’est ainsi que 14 athlètes représentant le Québec prendront part à la AMB Volleyball Cup à Espinho, tout près de Porto, du 26 juin au 3 juillet. La compé-tition, regroupant des équipes affiliées à des clubs professionnels du Portugal, de l’Espagne et d’autres pays européens, devrait être relevée.

« On ne connaît pas le niveau des joueurs, mais on pense qu’ils seront forts. Les clubs se servent de cette com-pétition pour donner du temps de jeu à leurs jeunes joueurs professionnels. Il s’agira d’une belle expérience internatio-nale pour nos athlètes, bien qu’il n’y ait

pas d’enjeu majeur, si ce n’est de donner le maximum et de permettre aux jeunes de développer, pendant l’été, une culture d’excellence », soutient l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Pascal Clément.

La formation québécoise a été consti-tuée au cours d’un camp de sélection ayant eu lieu à Longueuil la fin de semaine dernière et auquel 28 joueurs s’étaient présentés. D’ici le grand départ, elle participera à trois fins de semaine de préparation intensives au PEPS de l’Université Laval.

« Nous sommes heureux du déroule-ment du camp. Les athlètes présents ont démontré de belles qualités, ce qui nous porte à croire que le groupe sélectionné sera en mesure de répondre aux exi-gences du programme élite et de relever le défi d’un tournoi international », juge Pascal Clément.

Parmi les élus figurent quatre repré-sentants du Rouge et Or, soit les pas-seurs Ethan Ellison et Frédéric Bolduc, ainsi que les joueurs de centre Laurent Mailhot et Hugo Henderson. Ce der-nier intégrera le club universitaire en septembre.

L’entraîneur-chef du club de volleyball Rouge et Or, Pascal Clément, et l’ex-passeur étoile, Olivier Faucher, dirigeront une sélection provinciale qui participera à la Volleyball Cup au Portugalpar Stéphane Jobin

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20le fil | le 2 juin 2016au fil de la semaine

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Thé printanier

Le chado est un art issu du bouddhisme Zen, dans lequel le thé vert en poudre est préparé et servi selon un code immuable vieux de plusieurs centaines d’années. L’Espace Japon de la Bibliothèque, en collaboration avec l’Asso-ciation Chado Urasenke Tankokai de Québec, vous offre l’occasion de vous ancrer dans l’instant pré-sent et de profiter des bien-faits d’un bon thé en assis-tant à une cérémonie tradi-tionnelle japonaise. L’usucha (ou thé léger) et des friandises printanières seront servies dans une atmosphère calme et accueillante. Faites-vite ! Les deux dernières séances sont prévues au cours de la première moitié du mois de juin.

Jeudi 2 juin, de 12 h à 13 h, à l’Espace Japon au niveau 00 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Une autre séance aura lieu le 16 juin. Pour recevoir l’horaire des activités de l’Espace Japon ou pour pro-poser une activité : [email protected].

Pédagogie de l’image

Dans le cadre du Carrefour international de théâtre, Robert Faguy, professeur à la Faculté des lettres et des sciences humaines et directeur du LANTISS, et Ludovic Fouquet, met-teur en scène et scéno-graphe, lancent le livre Face à l’image. Exercices, explorations et expériences vidéoscéniques. Cet ouvrage se veut un manuel pratique pour les artistes profession-nels qui souhaitent intégrer l’image à leurs créations ou même pour des étudiants souhaitant ajouter des pro-jections à un spectacle de fin d’année. Quel matériel utiliser ? Quelles sont les pistes d’exploration ? Quelles questions se poser ? Ce sont à ces interrogations que répond ce manuel illustré et pensé comme un terrain de jeu. photo Ars Electronica

Vendredi 3 juin, à 17 h au Café-bar Le Zinc, à la salle Multi de Méduse (591, rue de Saint-Vallier Est). Ce 5 à 7 de lancement est organisé en collaboration avec les éditions de L’instant même.

Qu’est-ce que la justice climatique ?

C’est dans l’Accord de Paris sur le climat qu’a été utilisé pour la première fois dans un texte de portée univer-selle le concept de « justice climatique ». Sa reconnais-sance est toutefois très cir-conscrite. Le préambule de l’Accord note que la notion est reconnue par « certaines cultures ». Comment donc se définit la justice clima-tique : à partir des enjeux soulevés par les discours politiques prononcés au moment de l’ouverture de la COP21 ou, au contraire, en les laissant de côté ? Dans la conférence « L’Accord de Paris : quelle justice climatique », Agnès Michelot, maître de confé-rences de droit public à la Faculté de droit et de sciences politiques et de gestion de l’Université de La Rochelle se penchera sur cette question.

Jeudi 9 juin, à 11 h 30, à la salle 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Construction écoresponsable

Les étudiants de l’école professionnelle de la Chaire de recherche sur la construction écorespon-sable en bois invitent la communauté universitaire à découvrir le résultat de leurs travaux au cours d’une demi-journée d’études. Sessions d’affi-chage, présentation d’outils au service des concepteurs et conférences d’étudiants de la Chaire sont au menu. La journée se terminera avec la table ronde intitulée « L’implication de la COP21 pour le secteur de la construction », organisée en partenariat avec l’Institut EDS. Les experts invités : Pierre Boucher, président de Canadian Construction Innovations, Paul Dupas de chez Écobâtiment, Joan Tarragon de chez X-TU Architects et Louis-Philip Bolduc de chez Pomerleau. photo Marc Robitaille

Jeudi 9 juin, à compter de 13 h 15, aux salles 2320 et 2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Inscription gratuite mais obligatoire : svy.mk/ 1RxI5b2. Pour information : [email protected].

Nouveau genre théâtral

Qu’est-ce que le court-théâtre ? Comment en fait-on ? Quelles nuances exige-t-il pour le comédien ? Ces questions seront abor-dées au cours d’une table ronde présentée à l’occa-sion du Carrefour interna-tional de théâtre. L’auteur, comédien et metteur en scène Patric Saucier, membre de l’équipe SMAC, du Département de mathé-matiques et de statistique, fait partie des experts invités, ainsi que Valérie Lafleur, directrice artistique du Théâtre de la Grande Boîte, et Pierre-Marc Drouin, auteur et réalisateur. Patric Saucier présentera aussi la courte pièce La vie parfaite de Jean, qui avait remporté un grand succès au dernier Festival de théâtre de l’Université Laval. photo Sophie-Charlotte Bassilière

Jeudi 9 juin, à 17 h, au Cercle (228, rue Saint-Joseph Est). Le reste de la program-mation est disponible à carrefourtheatre.qc.ca.

CINÉ-PSY : Demain

Pour sa prochaine ren-contre, CINÉ-PSY recevra Claudia Déméné, profes-seure à l’École de design. Elle portera son regard de spécialiste du dévelop-pement durable et d’envi-ronnementaliste sur le documentaire Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Alors que l’huma-nité est menacée par l’effon-drement des écosystèmes, les réalisateurs vont de par le monde à la recherche de solutions capables de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération. À partir des expériences les plus abouties en agriculture, énergie, habitat, économie, etc., ils tentent de construire une autre histoire pour l’ave-nir. CINÉ-PSY est une série de rencontres animées par le psychanalyste Michel Gaumont, qui convie les cinéphiles à une discussion sur un film, à laquelle se joint un intervenant qui apporte un éclairage complémentaire.

Jeudi 14 juin, de 19 h à 21 h 30, au Studio P (280, rue Saint-Joseph Est). Pour réservation : [email protected].

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Explorons le numérique

Le LANTISS, le Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène, ouvre grand ses portes pour un atelier-séminaire en recherche-création. Le but de l’activité : explorer les enjeux des pratiques scéniques multidisciplinaires qui ont profité du numérique afin de concevoir de nouveaux langages, de nouvelles formes et de nouveaux types de collaboration. Elle est organisée par CréaTIC, un projet des universités Paris-Ouest Nanterre et Paris VIII-Vincennes, et le LANTISS, sous la supervision de Robert Faguy, professeur à la Faculté des lettres et des sciences humaines et directeur du LANTISS, Ludovic Fouquet, metteur en scène et scénographe et Sabine Quiriconi, enseignante et auteure. photo Ege Olgaç

Jeudi 2 juin, de 14 h à 18 h, au local 3655 du pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour information : www.lantiss.ulaval.ca.

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