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Le Quotidien Jeudi 25 juin 2020 - N°6009- Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI DU SANG NEUF LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT TOUCHÉ 6 DÉPARTEMENTS MINISTÉRIELS 20 ANS POUR BOUCHOUAREB, 18 POUR HADDAD, 12 POUR GHOUL ET 15 POUR OUYAHIA ET SELLAL IMPITOYABLE RÉQUISITOIRE BELHIMER COMMENTE LES IMAGES À L ’ENTERREMENT DE M e LAIF A OUY AHIA «C’EST DE L’INDÉCENCE MORALE» Lire en page 4 ELLE S’INSURGE CONTRE LA MONDIALISA TION ET LE CAPIT ALISME UL TRALIBÉRAL Les clameurs de la jeunesse mondiale Quel avenir pour la lutte engagée par la jeunesse internationale contre l’ordre établi par la mondialisation du capitalisme ? Lire en page 10 l’analyse de Zoubir Zemzoum VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 10 ANS POUR OULMI AU GOUVERNEMENT Lire en page 2 les articles de Hasna Yacoub BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES 171 NOUVEAUX CAS, 118 GUÉRISONS ET 8 DÉCÈS 8792 GUÉRISONS, 869 DÉCÈS DEPUIS LE DÉBUT DE LÉPIDÉMIE La nouvelle équipe gouvernementale ne corrige pas la précédente, mais consolide les acquis et ouvre de nouvelles pistes de travail. Lire nos articles en pages 3 et 4 POURQUOI MAINTENANT ?

LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

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Page 1: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

Le Quotidien

Jeudi 25 juin 2020 - N°6009- Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

DU SANG NEUF

LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANTTOUCHÉ 6 DÉPARTEMENTS MINISTÉRIELS

20 ANS POUR BOUCHOUAREB, 18 POUR HADDAD,12 POUR GHOUL ET 15 POUR OUYAHIA ET SELLAL

IMPITOYABLERÉQUISITOIRE

BELHIMER COMMENTELES IMAGES À L’ENTERREMENT

DE Me LAIFA OUYAHIA

«C’EST DEL’INDÉCENCE

MORALE»Lire en page 4

ELLE S’INSURGE CONTRELA MONDIALISATIONET LE CAPITALISME

ULTRALIBÉRAL

Lesclameurs dela jeunessemondiale

Quel avenir pour la lutteengagée par la jeunesse

internationale contre l’ordreétabli par la mondialisation

du capitalisme ?

Lire en page 10l’analyse

de Zoubir Zemzoum

VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC�� 10 ANS POUR OULMI

AU GOUVERNEMENT

Lire en page 2 les articles de Hasna Yacoub

BILAN COVID-19 CESDERNIÈRES 24 HEURES

171 NOUVEAUX CAS,118 GUÉRISONS ET 8 DÉCÈS

8792 GUÉRISONS, 869 DÉCÈS

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ÉPIDÉMIE

La nouvelleéquipegouvernementalene corrige pas laprécédente, maisconsolide lesacquis et ouvrede nouvellespistes de travail.

Lire nos articles en pages 3 et 4

�� POURQUOI MAINTENANT ?

Page 2: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020L’actualité2

LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC

1122 aannss ppoouurr OOuuyyaahhiiaa eett 1100 aannss ppoouurr OOuullmmiiLLEE TTRRIIBBUUNNAALL a également condamné les prévenus Mourad Oulmi, son frère Kheïder, son épouse Fatiha et Djerbou Amine et

les personnes morales à payer solidairement un préjudice de 2 256 milliards de centimes au Trésor public.

SS évère et inattendu. Le verdict pro-noncé, hier, par le tribunal de SidiM’hamed dans l’affaire de l’homme

d’affaires Mourad Oulmi, a été qualifié desévère par la défense de la vingtaine deprévenus dans ce procès où aux côtés dupatron du groupe Sovac, son épouse et deson frère Kheïder, sont également préve-nus l’ex-Premier ministre AhmedOuyahia, les ex-ministres de l’Industrie,Youcef Yousfi et Abdessalem Bouchouareb,ainsi que l’ancien P-DG du CPA, OmarBoudiab et une dizaine de cadres de l’in-dustrie et de la banque. Accusés, notam-ment de blanchiment d’argent, transfertde biens issus de revenus criminels, usage

de crédits fi-nanciers bancaires de façoncontraire aux intérêts de la banque et abusde fonction, le tribunal a décidé d’infligerune peine de 20 ans de prison par contu-mace et un mandat d’arrêt international àl’encontre des personnes en fuite, à savoirAbdessalem Bouchouareb, l’ex-ministre del’Industrie, Fatiha Ouldmoussa épouseOulmi et Djerbou Amine.

Des amendes allant de 2 à 8 millions deDA accompagnent ces peines. 12 ans deprison ferme assortis d’une amende de 2millions DA ont été prononcés contreAhmed Ouyahia, alors que le patron deSovac a été condamné à 10 ans de prisonferme avec une peine de sûreté de 5 ans,

assortis d’une amende de 8 millions DA.7 ans de prison ferme ont été retenuscontre son frère Kheïder assortis d’uneamende de 8 millions DA, alors que YoucefYousfi, l’ex-ministre de l’Industrie a écopéd’une peine de 3 ans ferme et une amendede 2 millions DA.

La même peine a été prononcée à l’en-contre de l’ex-P-DG du CPA, OmarBoudiab. Des peines de 2 ans de prison,dont une année ferme ont été prononcéescontre les cadres de l’industrie et de labanque. Le tribunal a prononcé deuxacquittements pour deux cadres de l’indus-trie, à savoir Abdelkrim Mustapha, ex-directeur général du développement et

Mohamed Alouane, le président de la com-mission d’évaluation technique.

Les personnes morales, 17 entreprisesappartenant au groupe Sovac, ont étécondamnées à verser au Trésor public uneamende de 32 millions DA.

Le tribunal a également condamné lesprévenus Mourad Oulmi, son frèreKheïder, son épouse Fatiha et DjerbouAmine et les personnes morales à payersolidairement au Trésor public un préju-dice de 2 256 milliards de centimes. AhmedOuyahia, Abdessalem Bouchouareb etYoucef Yousfi doivent également s’acquit-ter d’un million DA pour le préjudice causéau Trésor public. HH..YY..

DD es peines de 5 à 20 ans ontété requises, hier, par leprocureur de la

République dans le procès AliHaddad, qualifié d’une des plusgrandes affaires de corruptionpar le parquet. À l’encontre duprincipal prévenu, Ali Haddad, leprocureur général a requis unepeine de 18 ans de prison ferme.Il a demandé 12 ans ferme pourAmar Haddad et 10 ans pour lestrois autres frères: Omar,Mohamed et Sofiane. Le repré-sentant du ministère public arequis 20 ans de prison fermepour Abdesslam Bouchouareb,l’ex-ministre de l’Industrie enfuite et 15 ans à l’encontre desdeux ex-Premiers ministresAhmed Ouyahia et AbdelmalekSellal. Pour Amar Ghoul, l’ex-ministre des Travaux Publics, leprocureur général a demandé12 ans de prison ferme. 10 ansont été demandés pour KadiAbdelkader qui a occupé le mêmeposte de responsabilité. Pour tousles autres ex-ministres à savoirYoucef Yousfi, Amara Benyounès,Boudjema Talai, AbdelghaniZalène et Mahdjoub Bedda, lapeine de 8 ans de prison ferme aété requise. Une peine de 7 ans deprison ferme a été demandéepour les ex-walis d’El Bayadh etAnnaba. Pour les directeurs duport et du ministère de laJeunesse et des Sports, le procu-reur a demandé 5 ans de prisonferme. Une amende de32 millions de DA a été requise àl’encontre des personnes morales,les entreprises d’Ali Haddadpoursuivies pour blanchiment. Leprocureur général qui a tenu àpréciser que l’ex-wali d’Alger estégalement poursuivi dans ce dos-sier et qu’il sera prochainementjugé devant le tribunal de Tipasaen raison du privilège de juridic-tion, a dès l’entame de son réqui-sitoire mis l’accent sur la relationqu’entretenait Ali Haddad avecles ex-hauts responsables et à tra-vers laquelle il a réussi à bénéfi-cier de nombreux privilèges et deprojets de gré à gré dans l’ir-respect total des procédures etlois de la République et sous cou-vert de «l’urgence». «Si on devait

citer l’ensemble des projets donta bénéficié le groupe Etrhb, toutela journée ne suffirait pas», aaffirmé le parquet soutenant quele montant de ces projets estastronomique «il est de milliersde milliards !». Le procureur n’apas manqué de parler égalementdu financement de la campagneélectorale du 5ème mandat del’ex-président de la Républiqueaffirmant qu’Ali Haddad étaitchargé de la collecte des fonds.«Ali Haddad a ramassé pas moinsde 75 milliards de centimesauprès des hommes d’affaires. Ila aussi acheté la totalité du maté-riel pour le lancement de lachaîne ‘‘El Istimraria’’ qui devaitassurer la campagne médiatiquedu 5ème mandat» a soutenu leparquet.

GGhhoouull ««ccee ssoonntt lleessiinnssttrruuccttiioonnss dduu pprrééssiiddeenntt

BBoouutteefflliikkaa»»Dans la matinée et à l’ouver-

ture du procès d’Ali Haddad pourla troisième journée, Amar Ghoula été auditionné à la barre.L’homme, cheveux grisonnantset sans sa traditionnelle mousta-che, a opté pour la même straté-gie de défense adoptée par lesdeux ex-Premiers-ministres.L’ex-ministre des Travaux

publics n’a fait que suivre lesinstructions et injonctions del’ancien président AbdelazizBouteflika. Il a aussi beaucoupinsisté sur l’accord qu’accordait àchaque fois le ministre desFinances à l’époque au finance-ment des projets qu’il soumettaitaffirmant que le quitus du pre-mier trésorier du pays confirmequ’il n’y avait aucune infraction àla procédure. Amar Ghoul aentamé son audition par unedéclaration dans laquelle il a dit«j’exécute les décisions du gou-vernement et du Premier minis-tre. Je n’ai signé aucun docu-ment, aucun contrat ni conven-tion et je n’ai donné aucun privi-lège. Durant ma gestion, leTrésor public n’a pas perdu unseul dinar». Il dira, un peu plustard, lorsqu’il sera questionnésur les raisons de la non-soumis-sion de certains projets dont lemontant dépasse les 1 000milliards de centimes au Conseildes ministres comme le prévoit laloi «il y a l’instruction du prési-dent de la République du 4 mars2012 qui spécifie clairementqu’en raison de l’intensité du pro-gramme quinquennal, il fallaitagir dans l’urgence et encouragerle gré à gré afin de réaliser l’en-semble du programme dans les

délais». Questionné dans le détailsur la procédure suivie pour l’oc-troi de certains projets à l’Etrhb,Amar Ghoul expliquait à chaquefois qu’en sa qualité de ministre,il devait présenter les projetsdevant le gouvernement où sié-geaient les 40 ministres «je pré-sentais le projet, son montant, lesentreprises réalisatrices, lesdélais et le référent juridique.C’est le gouvernement qui don-nait son accord et non pas AmarGhoul». Et d’ajouter «je n’ai pro-posé que deux projets de l’Etrhbsur les 5 000 inscrits dans le pro-gramme du ministère desTravaux publics».

UUnn pprrééjjuuddiiccee ddee 221111 000000mmiilllliiaarrddss

L’ex-ministre va tout au longde son audition insister sur le faitque les projets incriminés danscette affaire ont été validés par legouvernement, la commission decontrôle financier, mais aussi parle ministère des Finances quidébloquait, à chaque fois les mon-tants nécessaires sans émettreune quelconque réserve. «Cen’est pas moi qui ait créé l’Etrhb,quand je suis arrivé au ministèrec’était déjà un géant des travauxpublics», a soutenu le prévenutenant à rappeler que plusieursautres projets d’autoroute ont étédonnés de gré à gré par ses suc-cesseurs pour d’autres entrepri-ses privées, mais que cela n’a pasnécessité enquête. Lorsque lejuge demande à Amar Ghoul d’ex-pliquer les avenants du projet del’autoroute Zéralda-Douaouda de3 000 milliards de centimes quiont largement dépassé le mon-tant initial, la réponse de l’ex-ministre est toute prête «il devaity avoir quatre voies et c’estAbdelaziz Bouteflika qui a exigél’élargissement à six voies. Nousavons eu le quitus du gouverne-ment» ajoutant «si on n’avait pasfait le changement à cetteépoque, le Trésor public auraitperdu énormément d’argentaprès». Le juge demande au pré-venu la raison qui l’a poussé alorsà faire une correspondance àAhmed Ouyahia pour intervenirauprès du ministre des Financesafin de débloquer l’enveloppesupplémentaire.

«Le ministère des Financesavait bien mentionné dans la loide finances l’adoption de l’élar-gissement de cette route. Laréévaluation du projet a été faitepar une commission. Tout était

dans le respect des procédures.»Cela ne convainca pas le procu-reur général qui va rappeler quel’instruction de l’ex-présidentn’était pas spécifique à ce projetet qu’elle devait s’appliquer dansle respect du Code des marchéspublics dont les articles sontclairs en ce qui concerne la rééva-luation financière d’un projet. Lalecture des articles de lois sembledéstabiliser Amar Ghoul. Ce der-nier s’empresse de dire «c’est unedécision du gouvernement, d’unecommission de contrôle, duministère des Finances». AmarGhoul va continuer de se défen-dre tentant d’expliquer entre au-tres l’enveloppe supplémentairede 4 300 milliards de centimespour le stade de Tizi Ouzou dontle montant initial était de 3200milliards de centimes ou encorel’effacement des pénalités deretard de plus de 37 milliards decentimes à l’Etrhb ainsi que saréquisition pour un projet afin decontourner la procédure de l’ap-pel d’offres. Le passage deAbdelkader Kadi à la barre nesera pas long. L’ex-ministre desTravaux publics est mis en causedans quatre projets. Il nie totale-ment les faits malgré les preuvesavancées par le parquet. Les ex-walis seront quant à eux confron-tés au non-respect de la procé-dure dans l’octroi de terrains àAli Haddad. Pour BenmensourAbdellah, le procureur va rappe-ler le sms qu’il a envoyé au prési-dent de l’Etrhb lui demandant dele loger à Club des pins. Quant audirecteur du ministère de la jeu-nesse et des sports, le parquetrévélera qu’Ali Haddad payait lesfrais de scolarisation de son filsdans une école privée. Après avoirentendu les témoins, le jugeinvite les avocats de la partiecivile à plaider. L’avocat duministère de l’Industrie vademander comme préjudice undinar symbolique alors que l’a-gent du Trésor public a compté57 lots de terrains octroyés à AliHaddad représentant un préju-dice de 1 000 milliards DA, 452crédits dont 80 des banquespubliques qui ont coûté au Trésorla somme de 11 000 milliards decentimes ainsi que 275 projetsoctroyés de manière irrégulière etqui représente un préjudice de100 000 milliards de centimes.Les plaidoiries de la défense sesont poursuivies jusqu’à uneheure tardive.

HH..YY..

20 ANS POUR BOUCHOUAREB, 18 POUR HADDAD, 12 POUR GHOUL ET 15 POUR OUYAHIA ET SELLAL

IIMMPPIITTOOYYAABBLLEE RRÉÉQQUUIISSIITTOOIIRREE AAMMAARR Ghoul, cheveux grisonnants et sans sa traditionnelle moustache, a opté pour la même stratégie de défenseadoptée par les deux ex-Premiers ministres « ce sont les injonctions de Abdelaziz Bouteflika ».

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

Page 3: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020 L’actualité

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

Le 1er juillet prochain, le Premier minis-tre israélien Benjamin Netanyahu, fortdu « plan de paix » du président améri-

cain Donald Trump, va engager l’annexionillégale de vastes pans de la Cisjordanieoccupée, une promesse de campagne soute-nue par son rival et partenaire, l’ancien chefd’état-major Benny Gantz, partie prenanted’un gouvernement d’union formé en maidernier. Avec cette annexion, Netanyahucherche à entrer dans l’Histoire de l’Etat héb-reu et, surtout, détourner l’attention sur sesdéboires judiciaires, car il est sous le coupd’une triple inculpation pour corruption. Parmilliers, les Palestiniens ont manifesté, lundi,pour signifier leur rejet total de cette nouvelleusurpation, malgré l’armée sioniste d’oocu-pation.

Aussi bien en Israël qu’aux Etats-Unis oùle lobby sioniste aura pesé de tout son poidspour lui baliser la voie, rares sont ceux quimesurent les risques de cette annexion,alors que les relations entre Israêl, d’unepart, la Jordanie, l’Autorité palestinienne et,même, les Emirats, d’autre part, sont, de plusen plus, fragilisées par la fuite en avant duPremier ministre israélien. Cependant, enIsraël, 300 généraux de l’armée et des autrescorps (police, renseignements intérieurs –Shin Beth- et extérieurs-Mossad-), avec, àleur tête, l’ancien chef d’état-major adjoint,Matan Vilnai, ont tiré la sonnette d’alarme,avertissant la population du « grave danger »de cette annexion pour l’Etat hébreu. Vilnai etles cosignataires du groupe « lesCommandants pour la sécurité d’Israël » lan-cent un avertissement, prévenant que « si,jusqu’ici, il n’y a eu aucun prix à payer (pourla colonisation illégale des territoires palesti-niens occupés), ce ne sera pas le cas, avecl’annexion ». On ne saurait être plus clair,compte tenu du désengagement de l’Autoritépalestinienne en matière de coordinationsécuritaire totale avec l’Etat hébreu, et desconséquences sur les accords de paixisraélo-jordanien de 1994, entre autres.Netanyahu a beau promettre un consensusavec les Palestiniens, condamnés à un apar-theid pire que celui vécu en Afrique du Sud,sa démarche signifie, bel et bien, la mort desaccords d’Oslo, un véritable marché dedupes. Il semble que c’est, aussi, l’objectif del’ « Accord du siècle », concocté par le gen-dre du président Trump et ses acolytes sio-nistes, obsédés par la tentation d’effacer jus-qu’à l’existence du peuple palestinien.

C. B.

SS ix porte-feuilles ont changé demain, deux nouveaux ministèresvoient le jour et pas moins de

cinq ministères délégués et secréta-riats d’Etat passent sous la coupe duPremier ministre. C’est dire que lechangement opéré avant-hier à l’é-quipe gouvernementale par le prési-dent de la République ne relève pasd’un «geste cosmétique». Il va de soiqu’il répond à une nécessité qui s’estimposée au fil de l’exercice des respon-sabilités gouvernementales. On aura,en effet, retenu dans l’opération, la«migration» de deux grands ministresqui se voient affecter deux nouveauxdépartements qui n’ont jamais étéenvisagés dans la forme qu’ils ontdans l’actuel gouvernement, depuisl’indépendance. Ainsi, Chems EddineChitour qui hérite du tout nouveauministère de la Transition énergétiqueet Mohamed Arkab qui se retrouve àla tête du secteur des mines, auront ladifficile mission de «construire» toutun ministère, avec ses directions, sesservices, bref un tout nouvel organi-gramme. À côté de ces « innovations »,les observateurs retiennent le retourdu ministère des Transports. Il n’estplus rattaché aux Travaux publics, cequi dénote la volonté du président dela République de ne négliger aucun deces quatre secteurs. Dans le lot, onretiendra la grande satisfaction deChems Eddine Chitour, dont le combatpour une transition énergétique dura-ble n’est un secret pour personne.Déjà, lorsqu’il était à la tête duLaboratoire de valorisation des hydro-carbures à l’Ecole polytechnique, leprofesseur Chitour luttait pour unchangement du paradigme énergé-tique national. Désormais missionnépour engager ce combat qui lui estcher, le ministre de la Transition éner-gétique aura la lourde tâche d’amélio-rer la part de l’énergie renouvelabledans le mix énergétique national. Legouvernement affiche, dans cedomaine, une ambition presque «tita-nesque». Réaliser 4 000 MGW d’éner-gie solaire à l’horizon 2024, est objec-

tivement du ressort de ce ministère.S’il n’intervient pas directement entant que maître d’œuvre, il aura cer-tainement la responsabilité de faciliterd’une manière ou d’une autre la faisa-bilité du projet. À vocation principale-ment transversale, la transition éner-gétique ne sera pas moins un acteurcentral de la politique gouvernemen-tale dans le domaine.

Le poids qui repose sur ChemsEddine Chitour n’est pas du tout«léger», mais il n’est pas le seul à seconfronter à un casse-tête au quoti-dien. Son collègue des Mines est dansune posture tout aussi inédite. L’échecde tous les Exécutifs précédents dedévelopper ce secteur stratégique,malgré les immenses richesses dontrecèle le pays, traduit l’immensité dutravail qu’aura à abattre MohamedArkab mis devant une réalité, pour lemoins difficile à négocier.

Ces changements qui obéissent cer-tainement à l’urgence de débloquerdeux pans essentiels de l’économienationale et facteurs déterminantsdans la sauvegarde de la souverainetédu pays, sont censés dynamiser l’ac-tion du gouvernement, en ce sens quedeux nouveaux thèmes que sont lesénergies renouvelables et les richessesminières du pays, prendront leur partdu discours économique. Ceci appor-tera une meilleure visibilité de l’actiongouvernementale et permettra uneplus grande lisibilité des ambitionspoursuivies par l’Exécutif. Dans le

premier cas, comme dans le second,l’association de l’expertise et desinvestissements étrangers est plus quenécessaire.

Sorti de ces «ouvertures» sur dessecteurs actuellement sous-exploités,le remaniement ministériel met enévidence aussi la détermination duprésident de la République de mainte-nir le cap sur les questions «tradition-nelles». Le rappel de AbdelmadjidAttar à la tête de l’Energie concourt àla volonté présidentielle de continuerà éloigner le secteur des calculs politi-ciens et de développer l’amont et l’avalpétrolier et gazier, selon un schémarationnel et bâti sur la réalité du ter-rain. La loi sur les hydrocarbures et laprobable exploitation du gaz de schisteont été mises entre des mains exper-tes. Le maintien des principaux «ani-mateurs» de la scène politico-écono-mique dans l’industrie, le commerce,la communication, l’intérieur et lesaffaires étrangères, envoie un messageclair à l’opinion nationale quant à lapoursuite du travail entamé en décem-bre de l’année dernière. Ainsi, à mi-chemin du premier anniversaire de samandature à la tête du pays,Abdelmadjid Tebboune a décidé d’ap-porter quelques correctifs, démon-trant une certaine réactivité par rap-port aux données du terrain. Le gou-vernement Djerad II ne corrige pas leprécédent, mais consolide les acquis etouvre de nouvelles pistes de travail.

SS..BB..

Vue du Conseil des ministres

UN REMANIEMENT QUI A TOUCHÉ 6 DÉPARTEMENTS MINISTÉRIELS

DDuu ssaanngg nneeuuff aauu ggoouuvveerrnneemmeennttLLAA NNOOUUVVEELLLLEE équipe gouvernementale ne corrige pas la précédente, maisconsolide les acquis et ouvre de nouvelles pistes de travail.

� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

LLeess PPaalleessttiinniieennss eett lleemmaarrcchhéé ddee dduuppeess ssiioonniissttee

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

3

PPOOUURRQQUUOOII MMAAIINNTTEENNAANNTT ?? AAPPRRÈÈSS SSIIXX MMOOIISS d’activité à flux tendu, il fallait injecter du sang neuf dans « le corps » gouvernemental mis à rude épreuve

par la situation politique, économique et sanitaire exceptionnelles.

LL e remaniement gouvernementalqui couvait depuis longtemps n’apas été fait sur un coup de tête ou

dans un souci d’esthétique ministérielle.C’est une action réfléchie qui vise unemeilleure efficacité dans la gestion del’Exécutif. Après 6 mois d’activité à fluxtendu il fallait injecter du sang neufdans « le corps » gouvernemental mis àrude épreuve par la situation politique,économique et sanitaire exceptionnels.Il fallait donc booster l’équipe pour unemeilleure optimisation et efficacité enfaisant appel à des hommes d’expériencecrédible et honnête. Ce choix se traduit

d’abord au plan de l’énergie par le choixd’un homme, Abdelmadjid Attar, auxcompétences avérées et à la crédibilitéirréprochable qui saura revaloriser cesressources ainsi qu’un développementdes dérivés pétroliers.

Dans ce même domaine, il fallait éga-lement se mettre aux énergies renouve-lables. Un dossier que le professeurChitour n’a cessé de défendre avecacharnement. Il tient désormais le dos-sier qui lui est cher. Dans le numérique,le président a pris des engagements etle secteur est devenu un ministère à partentière. Pour le chef de l’Etat, la numé-risation n’est pas seulement une néces-sité, mais un choix stratégique.

Le e-gouvernement ne sera plus unprojet qui garnit les tiroirs mais un vraichantier. À la numérisation serontadjointes les données statistiques. Est-ilpossible de gouverner, élaborer des stra-

tégies économiques, prendre des déci-sions justes sans statistiques fiables ?Aujourd’hui, aucun secteur n’a de véri-tables statistiques. Les statistiques sontle talon d’Achille de l’économie natio-nale. Ce ne sera plus le cas avec l’acte IIdu gouvernement Djerad. Le secteur desmines a lui aussi souffert de cette mar-ginalisation. Alors qu’il aurait pu cons-tituer un des leviers de croissance del’Algérie nouvelle. Toutes ses richessesminières doivent contribuer au dévelop-pement économique. «Nous ne sommesplus des mineurs, nous sommesmajeurs», a ironisé un responsable fierd’apprendre que son secteur bénéficied’un ministère à part entière. Il fallaitmettre aussi de l’ordre dans l’industriepharmaceutique où l’Algérie a lesmoyens de devenir un acteur régionalmajeur. Au même titre que les mines, cesecteur doit être un des leviers de crois-

sance de l’économie. Le secteur est luiaussi un ministère à part entière. Lestravaux publics et les transports n’ontpas échappé au remaniement. Le secteurest à l’agonie. Il est déstructuré. Unerévolution s’impose dans ce secteur.Tout comme celui des travaux publics,qui doit désenclaver des régions, relan-cer le projet du port du centre ainsi quela voie ferrée vers les Hauts-Plateaux etle Sud. D’autre part, il y a des ministèresclés placés sous l’autorité directe duPremier ministre. À l’image des PME-PMI ainsi que la communauté nationaleà l’étranger. Enfin, pour le ministère desAffaires étrangères, une nouvelle mis-sion lui sera confiée. Il s’agit de la diplo-matie économique. Un travail est entrain de se faire dans ce sens pour qu’ily ait une véritable diplomatie écono-mique.

BB..TT..

� BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

Page 4: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020L’actualité4

NOUVEL EXECUTIF

DDjjeerraadd rreessttee àà llaa ttêêttee dduu ggoouuvveerrnneemmeennttCCIINNQQ MMIINNIISSTTÈÈRREESS délégués et secrétariats d’Etat sont directement rattachés à son département.

CC ’est incontestablementun gouvernement decombat. Il doit mettre en

pratique le plan d’action quis’est affiné au fil des défis que lepays doit relever, compliqués desurcroît par les ravages duCovid-19. Tout est à recons-truire : l’économie, le systèmede santé… mis à nu par la pan-démie de coronavirus. Pouratteindre ces objectifs, lePremier ministre qui a étéreconduit et qui bénéficiait deprérogatives significatives, dontcelles de procéder à la nomina-tion de certains hauts cadres del’Etat verra cinq ministèresdélégués et secrétariats d’Etatdirectement rattachés à sondépartement. Une mesure quilui permettra d’avoir des infor-mations plus apurées dans letraitement des dossiers etapporter des réponses appro-priées à la réalisation des pro-jets qui ne tarderont pas à êtremis en chantier.

Il y a, notamment le secteurdes énergies renouvelables etune émergence de l’économiede la connaissance sur lesquelsmise le gouvernement pourréduire la dépendance à celui des hydrocarbures.Techniquement on aura doncun Premier ministre qui diffé-

rera de ses prédécesseurs.Abdelaziz Djerad ne sera pasune simple courroie de trans-mission. Il aura effectivementla main sur son équipe. Unesituation attestée par les réuni-ons de gouvernement qu’il adéjà présidées et les Conseils deminis-tres qu’il a soigneuse-ment préparés.

Ce nouveau gouvernementqu’il doit conduire portera doncincontestablement sonempreinte comme ce fut le casau demeurant pour le précé-dent. Il aura son mot à direpour certaines nominations etnon des moindres. Une situa-tion qui élargit ses prérogativeset qui tire un trait sur un passérécent où le chef du gouverne-ment ou le Premier ministreapparaissait comme un simpleexécutant au point où sesministres n’avaient pratique-ment aucun compte à lui ren-dre. Les déclarations de ses pré-décesseurs, poursuivis dans desaffaires de corruption en témoi-gnent.

Une époque révolue.Abdelkrim Djerad aura son précarré. Une forme de gouver-nance voulue par le présidentde la République dont lescontours ont été dessinés parun décret exécutif qui stipuleque le Premier ministre esthabilité à nommer et à mettrefin aux emplois et fonctions

supérieures de l’Etat au seindes ministères, tout comme ildésigne au sein de ses services,directeurs d’études; directeurschargés d’études et de syn-thèse; sous-directeurs; chefsd’études; ainsi que tout autreemploi au sein des établisse-ments et services qui en relè-vent. Au titre des administra-tions centrales des ministères lanomination des chefs de cabinetdes ministres ; des chefs de divi-sions ; des directeurs d’études ;les directeurs ; les inspecteurs ;les chargés d’études et de syn-thèse ; les sous-directeurs ; leschefs d’études, relève aussi deses prérogatives, sur proposi-tion des ministres concernés.

La valorisation de la fonc-tion de Premier ministre seretrouve ainsi attestée. Lesattributions dont bénéficieAbdelkrim Djerad étaient déjàpressenties lors de la prestationde serment du chef de l’Etat.«Le président ne demande pas àêtre sacralisé ou glorifié, maisde lui apporter un soutiensolide», avait déclaréAbdelmadjid Tebboune. C’estce qui est attendu de son Pre-mier ministre à travers les nou-velles nominations de son gou-vernement. MM..TT

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

Abdelaziz Djerad, Premier ministre

BELHIMER COMMENTE LES IMAGES À L’ENTERREMENT DE Me LAIFA OUYAHIA

««CC’’EESSTT DDEE LL’’IINNDDÉÉCCEENNCCEE MMOORRAALLEE»»AAUU CCŒŒUURR des valeurs éducatives qui régulent et cimentent les sociétés harmonieuses nous retrouvons, invariablement, le respect.

LL a couverture médiatique, notam-ment audiovisuelle, de l’enterre-ment de Me Laifa Ouyahia, frère

du prévenu Ahmed Ouyahia, a donnéune image qui n’honore ni le métier dejournaliste ni le peuple qu’on est censéservir, a souligné, hier, le ministre de laCommunication, porte-parole du gou-vernement, le professeur AmmarBelhimer. Dans une déclaration à l’APS,le professeur Belhimer a indiqué que «lacouverture médiatique, notammentaudiovisuelle, de l’enterrement de MeLaifa Ouyahia, frère du prévenu AhmedOuyahia, a donné une image qui n’ho-nore ni le métier de journaliste ni le peu-ple qu’on est censé servir, un peupleconnu pour l’ancrage de ses valeurs decompassion devant la mort et de tolé-rance». « En effet, outre qu’elles consa-crent le procédé indigne de l’humilia-tion, les images d’un ancien chef de gou-vernement menottes aux poignets,éprouvé et abattu par la perte de sonfrère, exhibé dans un spectacle indignerelèvent de l’indécence morale », a-t-ilencore martelé. Il a affirmé, dans cecadre, que ce qui s’est passé lors de cetenterrement « rappelle des images répu-gnantes qui nous avaient déjà marquépar le passé, plus précisément celles del’actuel président de la République lorsde l’inhumation de feu Réda Malek,moudjahid et ancien chef du gouverne-ment, le 30 juillet 2017.

M. Tebboune, alors Premier ministre,avait semblé être marginalisé au milieudes rires et des étreintes entre certainshauts responsables de l’Etat, du secteurprivé et du syndicat». Il a rappelé, à ceteffet, l’interview accordée à la chaîne Al-Hayat, par le président Tebboune, qui «

avait alors qualifié ce qui s’était passé de‘‘provocation’’ ». « J’ai compris que c’était de la provoca-tion, et j’avais méprisé leur acte.L’endroit (cimetière) ne convient pas aurire, en particulier, aux funérailles d’unsymbole de la révolution de libération(Réda Malek) », avait déclaré, à cetteoccasion, le président Tebboune. «Cesprécédents témoignent malheureuse-ment de deux grands maux qui donnentla mesure de la pau-vreté du capital humain dans notre sec-teur: la déficience de la chaîne devaleurs éducatives et l’exercice médiocrede la profession », a déploré le professeurBelhimer. Il a souligné, à cet égard,qu’ « au cœur des valeurs éducatives quirégulent et cimentent les sociétés har-monieuses, nous retrouvons, invariable-ment, le respect. Ce dernier commandede traiter avec de grands égards et à nepas porter atteinte à qui ou à quoi que cesoit, et ce, d’autant plus qu’au-delà detout voyeurisme, le droit l’impose ». Leministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a encore tenu àrappeler qu’« au cœur du droit, il y a ceque les juristes apprennent dès la pre-mière année au titre des fondamentauxdu droit civil: le droit à l’image, entenducomme étant le droit sacré dont chacundispose sur sa propre personne – et ce,quelle que soit sa condition sociale -,comme le droit à l’intégrité physique etmorale, le droit au respect de la vie pri-vée, le droit à la dignité humaine ».

«Aussi, l’utilisation de l’image d’unprévenu, de surcroît personnalitépublique, nécessite son autorisationexpresse et spéciale, quels que soientl’espace et les circonstances où elle se

produit. La protection de l’image estainsi garantie dans les lieux privéscomme dans les lieux publics », a-t-ilrelevé.

C’est ce qui a amené le ministre de laCommunication à noter que « partoutdans le monde, l’humanisation desconditions de détention fait prévaloir uncertain nombre de droits fondamentaux». « Aussi, l’administration pénitentiairedoit garantir à tout détenu le respect desa dignité et de ses droits contre touteatteinte, y compris médiatique », a-t-ilrappelé à ce sujet. Le professeurBelhimer a conclu sa déclaration en indi-

quant : « J’ai déjà utilisé la formule«champ de mines et de ruines» pourcaractériser notre secteur de la commu-nication qui, au fil du temps, a accumuléles retards et les handicaps en termes deprofessionnalisme et d’évolution de l’of-fre éditoriale des médias écrits et audio-visuels ». « Toutefois, je n’imaginais pasl’ampleur des déficiences, des déficits,des défauts et des malformations, voiremême des tares, avec, fort heureuse-ment et souvent à la marge, des avan-cées de la profession et des qualités, àtitre individuel, de certains de sesacteurs », a-t-il souligné.

Ammar Belhimer, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

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5

Des véhicules et descartes grises trafiqués

LES éléments de la BRI de lasûreté de wilaya d’El Tarf, viennent

de réaliser un véritable coup defilet, avec le démantèlement d’ un

réseau de trafiquants de cartesgrises. Ils ont ainsi récupéré

17 véhicules, dont trois camions etune niveleuse. C’est au cours de la

semaine écoulée que les faits decette affaire rocambolesque ontdébuté avec l’interception, lorsd’un banal contrôle routier, dedeux véhicules dont l’examen

attentif a révélé une non-conformité aux normes exigées.

Un constat confirmé par lavérification approfondie d’un

ingénieur des mines qui a relevédiverses anomalies prouvant queles véhicules étaient trafiqués. Defil en aiguille, les enquêteurs ontremonté la filière pour constaterqu’ils avaient à faire à un réseau

activant au niveau de plusieurswilayas dans l’Est et le Centre du

pays, sous la houlette duresponsable du service des cartes

grises d’une commune de lawilaya de Annaba. À noter que

celui-ci détenait à son domicile unlot conséquent de cartes grises

« prêtes à l’emploi ».

À l’esplanade d’Ardis,c’est la ruée

SUR l’esplanade maritime d’Ardis,à El Mohammadia, les estivantssont déjà là, rivalisant dans les

balades en voiture ou à pied, desorte que les premières cohues

indiquent qu’on est loin desrecommandations de distanciationet de port des bavettes. La chaleur

aidant, les plus audacieux flirtentavec le rivage en jouant avec le

flux et reflux des vagues. Cesscènes sont annonciatrices d’unweek-end haut en couleur et en

tensions diverses, pour peu queles familles concèdent à leur

progéniture une sortieaventureuse dans de telles

conditions. En comparant laproportion de la clientèle du centre

commercial et du supermarchéavec celle des personnes venues

juste pour changer d’air, onconstate que la majorité n’est paslà pour faire des emplettes, mais

uniquement pour retrouver lessaveurs du plein air et des

senteurs marines.

Le trésor de Laghouat« innove »

BIZARRE « innovation » à Laghouat dont font les frais lesentrepreneurs qui y ont travaillé. Selon ces promoteurs, le directeur dutrésor de cette willaya a pris une décision pour le moins inexpliquée. « Il a exigé de tous les entrepreneurs qui opèrent dans la wilaya deLaghouat de se présenter au trésor pour remplir une fiche derenseignements, sans quoi aucun virement ne leur sera fait »,affirment ces entrepreneurs qui se disent gravement pénalisés par unepareille décision « puisqu’il a bloqué les payements avant que tousles entrepreneurs ne remplissent cette fameuse fiche ! ». Avec leconfinement en vigueur dans plusieurs wilayas, il est certain que ce neseront pas tous les entrepreneurs qui vont se déplacer à Laghouat,sans compter les autres empêchements pour cause de maladie,d’affaire urgente ou même de décès. Les conséquences de cettedémarche se répercutent directement sur des milliers de travailleursqui ne vont pas recevoir leurs salaires. Pourquoi cette décision ?À quoi obéit-elle ? Que vise-t-elle ?

L’ASSOCIATION caritative« El Baraka » participe à lalutte contre le coronavirus.Elle a entamé, mardi dernier,une opération de distributionde deux millions de masquesà travers le territoire natio-nal. Hier, elle s’est rendue auniveau de quelques groupesmédiatiques afin de leuroffrir des bavettes.

Un geste symbolique,disent les membres de l’as-sociation, pour remercier lesacteurs des médias quicontinuent leur travail d’in-

formation et de sensibilisa-tion durant cette conjoncturedes plus dures. Cette asso-ciation a effectué plusieursopérations de désinfection etde nettoyage depuis le débutde la crise sanitaire. Ellecompte continuer jusqu’à ceque ce virus diparaîsse.

Plusieurs autres associa-tions font de même en appor-tant une réelle contribution àcette guerre contre cetennemi invisible. C’est celala société civile qui bouge…

La société civile qui bouge

JEUDI 25 JUIN 2020

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

Quand AbdelkaderChaâba setransforme en…Abdelkader ChaâbraDU CÔTÉ de la commune de Mohamed-Belouizdad, à Alger, une ruelle porte lenom du martyr, Abdelkader Chaâbra.Jusque-là, tout est normal. Ce qui estanormal, par contre, c’est que le nom dumartyr, inscrit sur la plaque, est erroné.En réalité, il s’agit de Abdelkader Chaâba,tombé au champ de bataille en 1959, àl’âge de 20 ans. Sa famille affirme avoirsollicité l’APC de Mohamed-Belouizdadmoult fois afin de réparer cette erreur, envain. « Nous avons présenté tous lesdocuments qui prouvent ce que nousavons avancé, mais rien n’est fait, depuis.Pour nous, il s’agit d’un manque deconsidération pour celui qui a sacrifié savie pour le pays. Il s’agit, certes, d’ungeste symbolique, mais d’une grandevaleur. Le martyr ne mérite pas uneinjustice pareille », regrette sa famille.

Enigme. L’Allemagne vient de décider lereconfinement dans deux de ses territoi-res qui comptent plus de 600 000 habi-

tants. La raison est une remontée spectaculairede la contamination au coronavirus dans cesrégions après les premières mesures de décon-finement. Le cluster (foyer) de cette réappari-tion du virus est un abattoir où plus de 1000 salariés ont été tests positifs. Le pro-blème est que d’autres abattoirs de par lemonde ont été au centre de la propagation duvirus. En France, aux Etats-Unis, en Australie,au Brésil, au Canada, en Irlande, enEspagne...Alors se pose la question des causesde ces « reprises » dans ces lieux. Les scienti-fiques ne sont pas précis à ce sujet. Les unsparlent de la distanciation qui n’est pas respec-

tée entre les travailleurs. D’autres évoquent le froid etl’humidité propres à ces lieux et qui favoriseraient lamultiplication du virus. D’autres vont jusqu’à accuser lenettoyage des lieux au jet d’eau qui pourrait disséminerles particules dans l’air. Ou la vitesse de circulation dela viande sur les chaînes de production obligeant les tra-vailleurs à se rapprocher. Autant d’arguments qui nesont en fait pas très convaincants. Ce qui est remarqua-ble est qu’aucun des intervenants n’évoque la possibi-lité d’une contamination de l’animal vers l’homme.Même pas pour écarter cette possibilité. De toute évi-dence, la question paraît gênante. C’est toute l’indus-trie agroalimentaire qui serait ciblée. De gros, très grosintérêts sont en jeu. Le seul moment où l’allusion àcette possibilité est perçue, c’est lors de l’annonce faitepar l’Allemagne pour interdire « le recours à la sous-traitance dans l’abattage et la transformation de laviande ». C’est tout de même tout un pan du secteur quiest sacrifié. Pour sauver le reste ? Qui dit que ce « reste »ne comporte pas les mêmes risques que la sous-trai-tance ? On en est là dans les clusters des abattoirs. Toutn’est pas bon à dire. Surtout que le coronavirus conti-nue de défier l’humanité sans livrer ses secrets auxscientifiques qu’il rend de ce fait impuissants. Il estdonc inutile de chercher une réponse que les scienti-fiques eux-mêmes n’ont pas. Une chose est sûre, leCovid-19 a mis la planète sens dessus dessous. Leminuscule virus a mis l’économie mondiale à terre. Il aconfiné des milliards d’êtres humains pendant des moisavec à la clé, parfois des séquelles psychologiques. Il achangé les relations sociales. On ne se serre plus lamain. On ne s’embrasse plus. Les grands-parents setiennent à distance de leurs petits-enfants. Sur un planplus politique, il a permis au commun des mortels dedécouvrir que les pays de la planète ne font pas de lasolidarité leur souci premier. C’est le chacun pour soialors que le mal est le même et que la mutualisation desmoyens aurait pu faire avancer la recherche plus vite.Par contre, et ce qui est plus grave est cette course à quitrouvera le vaccin avant son voisin. En d’autres termes,c’est à celui qui décrochera le pompon car un vaccinpour toute l’humanité représente un marché en trillionsde dollars. D’où la guerre entre les partisans et lesadversaires de la chloroquine. Entre le produit à bas prixet toujours disponible et le produit cher qu’il faudra for-cément distribuer arbitrairement. Les pays riches avantles pays pauvres. Ceci étant, le monde face à cette situa-tion inédite où il est désarmé face à un danger mortel,n’a plus que deux choix de gouvernance. Privilégier l’é-conomie en sacrifiant les populations les plus vulnéra-bles ou, au contraire sauver le plus d’humains en accep-tant la récession économique qui en découle. C’est cettedeuxième solution qui a été heureusement adoptée parnotre pays. Jusque-là très bien menée, on s’en sort plu-tôt bien. Mais attention, avec le déconfinement mêmeprogressif, les conséquences de ce que l’on appelle la« deuxième vague » rend cette solution plus risquée.Basée sur la prévention et ses gestes barrières pour blo-quer la transmission du virus, elle nécessite la partici-pation effective de l’ensemble de la population. Par saprise de conscience, son civisme et sa discipline. Uneparticipation très difficile à obtenir comme on peut leconstater un peu partout dans le monde. Il suffit dequelques négligences pour que le virus reprenne toutesa vitesse de propagation. Et réduire à néant tous lesefforts déployés précédemment. Une fois encore, il estattendu des Algériens qu’ils relèvent ce nouveau défi endonnant l’exemple d’un peuple solidaire et respectueuxde la vie d’autrui. En vivant le déconfinement progressifen cours avec une vigilance accrue et le respect total desgestes barrières, les Algériens peuvent étonner, une foisde plus, le monde entier. Il faut y croire. Nous en som-mes capables. Notre histoire en témoigne !

Z.M. ([email protected])

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Bizarrement, dans beaucoup de paysd’Europe et d’ailleurs, les abattoirs sont

des clusters (foyers) qui obligent au recon-finement. Pourquoi ?...

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Page 6: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

LL e petit remaniement quivient d’être opéré par leprésident de la

République, AbdelmadjidTebboune, maintient les équilib-res en place au niveau du systèmedepuis la démission du présidentdéchu, Abdelaziz Bouteflika.

Il suffit de remarquer l’ossa-ture qui constitue l’essentiel dugouvernement version «relookée»pour comprendre ce processusmaintenu. Cela est visible à tra-vers la reconduction des noms etdes ministres qui occupent lespostes régaliens, à l’image duministre de l’Intérieur, de laJustice et des Affaires étrangères.Cette donne consacre la démar-che consistant à favoriser l’actionpolitique qui s’arc-boute sur un

élément central, à savoir la luttecontre la corruption et le main-tien du mode opératoire en ter-mes de gestion des affaires del’Etat depuis l’émergence de l’é-lan populaire du 22 février et cequi en a découlé en matière defeuille de route en rapport aveccette nouvelle situation qui exigedes changements qui au planinstitutionnel, qui au plan socio-économique comme reflet de cettenouvelle impulsion imposée parles contradictions qui caractéri-sent la société algérienne en mou-vement sans cesse.

Il s’agit d’une feuille de routequi obéit à un contexte crucial etune situation dont les enjeux semanifestent avec acuité et, auplan stratégique, il s’agit de lareconduction de la même démar-che politique dans sa globalité.Une démarche qui doit répondre

aux défis et aux enjeux de larefonte et de la réforme de l’Etatet de ses institutions. D’où lechantier de la révision constitu-tionnelle et des réformes écono-miques et politiques en guise detransformation de l’échiquier etpour rompre avec l’héritage duprésident déchu et ses succéda-nés. Donc, ce « lifting » n’affectenullement l’approche globale et lechoix stratégique du pouvoir enplace en matière des« constantes » qui ont trait auxurgences et aux défis qui se dres-sent au pays sur le plan politique,économique et social, mais sur-tout sur le plan international àtravers la doctrine diplomatiquedont fait office l’Etat algérien enla matière. Certains spéculent surles tenants et les aboutissants dece « relooking » sans avoir l’idéed’une lecture conforme à l’enjeu

qui détermine la mission centraledes pouvoirs publics en cetteconjoncture pleine de priorités etde risques inhérents à la péren-nité de l’Etat et de ses institu-tions dans un contexte délicat auplan national, régional et interna-tional. La nouvelle reconfigura-tion du champ politique fera queles équilibres politiques en pré-sence, seront un atout pourconforter le processus de change-ment en cours dans la perspectived’asseoir une stabilité politiquecomme gageure d’une étape quiabordera les grands chantiers dela réforme.

Le message réside dans cetteapproche qui consiste à maintenirl’orientation née de la situationpolitique qui a vu le régime duprésident grabataire, pestiféré ethonni par la majorité desAlgériens et des Algériennes lors

de l’émergence de l’élan popu-laire du 22 février et ses exigen-ces en matière de changementtous azimuts. Les urgences sontclaires, les priorités s’affichent entermes de réalités imposées par laconjoncture dans laquelle setrouve le pays depuis plus d’uneannée.

À ce propos, l’action qui primepar rapport à cette situation par-ticulière qui caractérise le pays,c’est d’aller vers un dialogue etune issue négociée pour asseoir leconsensus recherché avec tout lespectre politique et les dyna-miques de la société civile. Larévision de la Constitution, leschantiers de réformes écono-miques sont autant d’indices quiplaident en faveur de ces prioritéscomme reflet d’une réalité poli-tique inéluctable.

HH..NN..

10 arrivés pour 9 départs et 4 permuta-tions. Voilà le bilan du remaniement gou-vernemental décidé, mardi dernier, par leprésident de la République. Ainsi,Abderrahmane Raouya quitte son poste degrand argentier du pays après avoir faitpasser l’amère «pilule» de la LFC 2019. Ilest remplacé par le gouverneur de laBanque d’Algérie AymenBenabderahmane. Toutefois, le gros coupde Tebboune est le nouveau ministre del’Energie, Abdelmadjid Attar. Il s’agitd’une compétence reconnue dans sondomaine, qui aura la lourde tache de re-dynamiser un secteur touché de plein fouetpar l’impact de la crise sanitaire actuelle. Ilremplace à ce poste Mohamed Arkab qui,lui, s’occupera des Mines, qui obtient unportefeuille à part entière après des annéesoù il était «ballotté» entre l’Energie etl’Industrie. Tout comme les Energiesrenouvelables qui ont désormais une placeimportante dans la stratégie gouverne-mentale avec tout un département qui,faut-il le signaler, porte l’intitulé de latransition énergétique. Une première, quia été confié à une pointure en la matière, leprofesseur Chems Eddine Chitour quiquitte son premier amour del’Enseignement supérieur. Il est remplacéà son poste par l’ex-recteur de l’universitéd’Oran, Abdelbaqi Benziane.

TTrraannssppoorrtt,, mmiinneess,, ssttaattiissttiiqquueess eettiinndduussttrriiee pphhaarrmmaacceeuuttiiqquuee

La numérisation et les statistiques ontaussi été annoncées par le présidentTebboune comme une des priorités de sa

stratégie afin de réussir le pari de la diver-sification économique. Le directeur del’Office national des statistiques (ONS)prend la tête de ce nouveau département.Autre fait saillant du gouvernementDjerad II, le «soulagement» de FaroukChiali du fardeau des transports. Il estconfié à un spécialiste du transport mari-time, en l’occurrence Lazhar Hani.L’industrie pharmaceutique n’est plus unministère délégué. Abderrahmane LotfiDjamel Benbahmad devient ainsi un minis-tre «plein». Abdelhamid Hamdane est luile nouveau ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural. Hacene Mermouri,qui était directeur de la communication dela campagne électoral du candidatTebboune, quitte de nouveau le poste deministre du Tourisme, de l’Artisanat et duTravail familial. Il est remplacé par

Mohamed Hamidou qui a connu une ascen-sion fulgurante ces dernières semaines.

EElllleess ssoonntt ddééssoorrmmaaiiss ssiixx L’ex-wali de Naâma a été nommé, au

début du mois de juin, sénateur du tiers-présidentiel. On notera également l’arrivéedans le gouvernement de l’expert en éco-nomie, Mohamed Cherif Belmihoub. Il estnommé ministre délégué auprès duPremier ministre chargé de la Prospective.Il remplace à ce poste Bachir Messaitfa.L’ex-judokate Salima Souakri remplace,elle, Noureddine Morceli au poste deSecrétaire d’État chargée du Sport d’élite.L’«instagrameusse» porte le nombre defemmes au gouvernement à six. Le journa-liste Samir Chaâbana est lui ministre délé-gué auprès du Premier ministre chargé dela Communauté nationale à l’étranger. Il

remplace à ce poste Rachid Bladehane. Auregistre des départs, on notera celui deYassine Djeridene. Son département de lamicroentreprise, des start-up et de l’écono-mie de la connaissance a été complètementsupprimé ! Ses deux ministres délégués ontété rattachés au Premier-ministre. Unevéritable surprise du fait des ambitionsqu’avait affichées le gouvernement pourl’économie numérique et les start-up audébut du mandat présidentiel. Il y a aussile départ surprise de Salim Dada. Sonposte de secrétaire d’État chargé de laProduction culturelle a aussi été suppriméalors que celui de l’industrie cinématogra-phique a été maintenu. Voici donc le bilandes arrivées et des départs au gouverne-ment. Ils sont désormais 40 (contre 39)dont six femmes…

WW..AA..SS..

REMANIEMENT GOUVERNEMENTAL

UUnnee nnoouuvveellllee ffeeuuiillllee ddee rroouutteeIILL SS’’AAGGIITT d’une feuille de route qui obéit à un contexte crucial et une situation dont les enjeux se manifestent avecacuité et, au plan stratégique, il s’agit de la reconduction de la même démarche politique dans sa globalité.

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JEUDI 25 JUIN 2020L’actualité6

� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

9 NOUVELLES TÊTES INTÈGRENT LE GOUVERNEMENT

QQUUII SSOONNTT NNOOSS NNOOUUVVEEAAUUXX MMIINNIISSTTRREESS ?? DDEE NNOOUUVVEELLLLEESS têtes, de nouveaux départements, des ministères délégués qui deviennent ministères à part entière et d’autres

qui disparaissent. Tebboune étale sa nouvelle stratégie…

Un changement pour impulserune nouvelle dynamique

Le nouveau ministre del’Energie a pris, hier, ses nouvel-les fonctions. Abdelmadjid Attarremplace à ce poste, MohamedArkab. Lors de la cérémonie depassation de consignes, il a affi-ché les lignes directrices de sastratégie. Il a relevé, dans cesens, l’existence de nouveauxenjeux dans le secteur énergé-tique. « …d’autant que la situa-tion énergétique au niveau mon-dial a changé depuis près d’unedizaine d’années, notamment àcause de la récession écono-

mique mondiale », a-t-il souli-gné. « Il y a aussi la baisse desprix du pétrole à partir de 2014ainsi que la pandémie de Covid-19 depuis le début de l’an-née en cours. Les analystes dis-ent désormais que le secteur del’énergie ne peut pas poursuivreavec la même organisation et lesmêmes objectifs », a fait savoirle nouveau ministre. Selon lui,le monde va changer durant lesdeux années suivantes, d’où lanécessité pour l’Algérie, a-t-ilestimé, de faire face à cela avec

un nouveau plan et de nouveauxcomportements, notammentconcernant la gestion et la pré-servation des ressources éner-gétiques. « Les ressources éner-gétiques de l’Algérie en gaz etde pétrole sont suffisantes, lasécurité énergétique est sûrejusqu’en 2030, voire 2040, maisla problématique est que l’éco-nomie nationale doit oublier larente énergétique et doit tra-vailler sur la production de nou-velles richesses, à moyenterme », a-t-il ajouté.

SITUATION ÉNERGÉTIQUE DANS LE MONDE, BAISSE DES PRIX ET COVID-19

Attar affiche ses ambitions

Page 7: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020 L’actualité 7

LL e RCD a été destinataired’une mise en demeureenvoyée mardi par le

ministère de l’Intérieur, desCollectivités locales et del’Aménagement du territoire.Le département de l’intérieurreproche au RCD certaines deses activités et notamment d’a-briter en son siège des réunionsdes forces du Pacte démocra-tique (PAD).

Il s’agit d’après cette cor-respondance «des violationsrécurrentes et flagrantes de laConstitution, la législation et laréglementation en vigueur,notamment la loi organiquerelative aux partis politiques etla loi relative aux réunions etmanifestations publiques».

Ainsi, Il est reproché à ceparti «de porter atteinte auxcaractéristiques de l’Etat et àses symboles, de donner l’op-portunité à une organisationillégale de faire des déclarationstrompeuses au cours d’uneréunion publique autorisée duparti et d’utiliser le siège duparti pour la tenue de réuniond’une organisation non agréée

ainsi que pour des activités endehors des objectifs tracés ,comme l’hébergement de per-sonnes étrangères au parti àdes fins de mobilisation et de

participation à des activitésvisant à porter atteinte à l’or-dre public(des manifestants quiprennent part aux marches devendredi du Hirak )». «Les

appels récurrents à organiserdes rassemblements et desmanifestations non autorisés,qui peuvent porter atteinte àl’ordre public et entraver le bon

fonctionnement des institu-tions de la République» et«encourager à leur fermeturepar les élus locaux du parti sansréaction de l’instance diri-geante pour éviter de dévier dela voie démocratique », sontd’autres griefs cités dans lecourrier signé par le secrétairegénéral du ministère del’Intérieur.

Il est également reproché àla formation de MohcineBelabbas l’organisation d’acti-vités non autorisées sur la voiepublique, ce qui constitue uneviolation de règles de préven-tion contre la pandémie Covid-19».

«Par conséquent, il vous estdemandé en vertu de cette miseen demeure de cesser ces dépas-sements et de conformer vosactivités aux dispositions de laConstitution et de la loi orga-nique relative aux partis poli-tiques ainsi que la loi relativeaux rassemblements et mani-festations publiques, sous peinede prendre les dispositions pré-vues par la loi.», peut-on liredans cette missive.

MM..BB..

LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR LUI REPROCHE CERTAINES DE SES ACTIVITÉS

LLEE RRCCDD MMIISS EENN DDEEMMEEUURREEIILL SS’’AAGGIITT « des violations de la Constitution, la législation et la réglementation en vigueur, notamment la loiorganique relative aux partis politiques… ».

� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

COMITÉS DE VILLAGES DE LA DAÏRA DE OUAGUENOUN

UUnnee ccoooorrddiinnaattiioonn vvooiitt llee jjoouurrCOUR D’APPEL MILITAIRE

DE BLIDA

Huit ans de prison fermeà l’encontre du général

Ouassini BouazzaLa cour d’appel militaire de Blida a

rendu mardi dernier un verdict condam-nant l’ex-directeur général de la

Sécurité intérieure (Dgsi), le généralOuassini Bouazza à 8 ans de prison

ferme assortis d’une amende de 500 000 DA pour outrage à corps cons-

titué et faux et usage de faux, indiqueun communiqué de la cour.

«Conformément à l’article 11,alinéa 3 du Code de procédure pénale

et dans le cadre du strict respect deses dispositions, le procureur général

militaire près la cour d’appel militaire deBlida porte à la connaissance de l’opi-nion publique qu’une audience contra-dictoire a eu lieu ce jour, 23 juin 2020,au Tribunal militaire de Blida, pour sta-

tuer dans le dossier préliminaire del’ex-directeur général de la Sécurité

intérieure, le général OuassiniBouazza, pour les chefs d’inculpation

d’outrage verbal à corps constitué,humiliation d’un subordonné, faux et

usage de faux et détention d’une armeet de munitions de guerre catégorie IV,

des faits prévus et punis par les articles144 et 222 du Code pénal, 4 et 32 del’ordonnance 6/97 du 21/01/1997 rela-tive aux matériels de guerre, armes et

munitions, et 320 du Code de justicemilitaire», a précisé la même source.

Le Tribunal militaire a condamnécontradictoirement le général Ouassini

Bouazza pour les crimes d’outrage àcorps constitué, humiliation d’un subor-

donné, usage de faux, détention d’armeà feu et de munitions de guerre catégo-rie IV, à 8 ans de prison ferme assortisd’une amende de 500 000 DA et confis-

cation des objets saisis», ajoute lecommuniqué.

Le jugement a été rendu dans cetteaffaire en attendant d’autres procès

d’affaires en cours d’instruction, aconclu le communiqué.

UU ne coordination des comités devillages de la daïra deOuaguenoun est née et elle

attaque directement le travail. Ellecomprend des comités de villages descommunes d’Aït Aïssa Mimoun,Boudjima et Ouaguenoun.

L’intérêt commun est, selon lesresponsables, le seul leitmotiv de l’orga-nisation qui a pris forme après des dis-cussions fructueuses entre eux depuisquelque temps. De grands chantierssont au programme de ce collectif quipeut s’élargir avec l’arrivée de nou-veaux comités d’autres communes dontles intérêts croisent ceux des trois com-munes.

Aussi, le travail a démarré sur leschapeaux de roues. Après une demanded’audience auprès du wali, une batterie

de revendications est mise au point etadressée à ce dernier qui a été favorableà l’initiative et à tout travail de collabo-ration dans le but de servir au mieux lescitoyens.

Des revendications sont expriméesdans un courrier adressé au premierresponsable de la wilaya. En somme,c’est l’amélioration des conditions devie et le cadre urbain des communes etdes routes qui est dans le viseur.

En premier lieu, les comités de villa-ges fédérés dans cette organisationréclament le lancement des travaux deréfection des chemins existants avec àl’évidence des propositions de déterrerdes projets abandonnés et qui sontpourtant importants pour les commu-nes. En priorité, c’est le chemin reliantla commune de Ouaguenoun vers lechef-lieu de la wilaya, Timizart Loghbarqui est complètement délabré. Lesrédacteurs du courrier rappellent, en

effet, que cette route a subi des dégra-dations depuis plus d’une vingtained’années. Des dos-d’âne à n’en pas finir,des commerçants qui ont squatté lachaussée et autres dégradations.

Cette route est en effet impraticableaujourd’hui. D’énormes embouteillagesse forment dès le début du tronçon auniveau du pont de Bougie et ce jusqu’àTikobaïne, chef-lieu de la communed’Ouaguenoun.

Les commerces ouverts tout le longde cette route ont fait que les clients ontbesoin de garer leurs véhicules pourfaire leurs courses. Mais les construc-tions longeant la route rendent impossi-ble de trouver des places. Pour les chan-ceux, à l’entrée ou à la sortie, ils provo-quent le ralentissement de la circula-tion. D’où la formation des embouteilla-ges.

Ce que ne disent pas les rédacteursdu courrier, c’est que depuis des décen-nies, un plan pour une ville nouvelleaurait dû être mis au point afin d’éviterles constructions aux abords des routessur des dizaines de kilomètres.

Aujourd’hui, d’aucuns estiment quemême si la route est refaite, le problèmene sera pas réglé sans sa déviation. Etcette option risque de causer du tortaux commerces car il n’y aura plus declients sans cette route qui passe devantleurs portes. La déviation de cette routesignifie la mort de tous les commercesactuels.

Enfin, il est à noter que les rédac-teurs du courrier mentionnent égale-ment la nécessité de refaire le tronçonreliant Tikobaïne à Tamda qui est enétat de dégradation avancée.

L’initiative du regroupement descomités de villages va sans nul doutebooster l’intercommunalité longtempsattendue. Une option que les élus n’ontpas pu réaliser.

KK..BB..

Son siège abriterait des activités non autorisées

� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

Le village est le lieude toutes les actions

Page 8: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

LL a protection de la fauneet de la flore au sein duParc national du

Djurdjura (PND) « est laresponsabilité de tous », notam-ment celle des visiteurs et cam-peurs ainsi que des riverains decet important site de biodiver-sité, classé patrimoine mondialpar l’Unesco, a souligné diman-che dernier à la presse le direc-teur du parc AhmedDahmouche.

« Il est temps, a-t-il dit, deveiller sérieusement et avecrigueur à la préservation decette richesse naturelle. Il s’agitd’un devoir et une responsabi-lité partagée que chaquecitoyen, visiteur, campeur ouriverain, doit prendre en consi-dération afin de lutter, notam-ment contre l’incivisme et lesincendies. »

Le directeur du PND a indi-qué avoir opté cette année, pourune nouvelle stratégie de sensi-bilisation sur le terrain auprèsdes populations sur tous cesrisques liés à la pollution et auxfeux de forêts en ce début defortes chaleurs. Cette campa-gne vise, notamment les cam-peurs et les visiteurs du parcpour les inciter à plus de cons-cience et de civisme afin de pro-téger la faune et la flore », a-t-il

souligné.Accompagnés des services de

la Gendarmerie nationale etceux des forêts, les agents duPND effectuent des visites surcertains sites comme celui deTala Rana, Tikjda, Tala Guilef,Ath Ouabane et Tirourda, pours’approcher davantage deshabitants des villages riverainset des bergers afin d’instaurerune relation de soutien et decoopération avec ces popula-tions ainsi qu’avec les campeurset randonneurs en vue de sensi-biliser et de lutter contre lescampements illicites et contrela pollution, a encore expliqué

le directeur du PND.Selon lui, le campement illi-

cite constitue une menace pourle campeur lui-même ainsi quepour la nature, notamment encette période où tout barbecueou feu incontrôlé peut provo-quer des dégâts incommensura-bles et détruire la végétation duPND considéré comme un siteimportant de la biodiversité.

Cette campagne de sensibili-sation vise la préservation dupatrimoine biologique, culturelet historique des lieux, tout enpromouvant le tourisme dura-ble par des activités créatives(ski, randonnées, camping) et

autres, a souligné ce responsa-ble. Aussi, tout camping nonautorisé par le PND est interdita relevé encore Dahmouche.Des endroits spécifiques sontdédiés au camping et toute per-sonne intéressée doit se rappro-cher des services du PND pours’informer et être orientée. Ilest strictement interdit de cam-per à l’intérieur de la forêt,sachant que celle-ci est unefutaie de protection et non derécréation, a tenu à insister lepremier responsable du parc.

«Tout visiteur doit donc seconformer aux lois afin d’éradi-quer tout comportement crimi-nel ou d’incivisme au sein duPND, a-t-il dit. Le tourisme enmontagne est soumis à desrègles de bonne conduite dansle cadre de «l’écocitoyenneté».Les visiteurs sont les bienvenuset aussi nos partenaires qui doi-vent être impliqués dans la sen-sibilisation», a indiquéDahmouche. Les campeurs,randonneurs et riverains duparc peuvent jouer un rôle trèsimportant pour la préservationde la nature et de l’environne-ment, car il s’agit d’un site-patrimoine qui appartient àtous. Parmi les actions de proxi-mité et de sensibilisation, figu-rent celles menées parmi lesbergers et les éleveurs de larégion pour qu’ils apportentleur contribution, a précisé le

directeur du PND.Les services du PND pré-

voient aussi d’établir unecharte pour la bonne conduitedes randonneurs, dont plu-sieurs groupes sont connus ausein de la zone. Les associationssont invitées à renforcer lesactions du PND dont les opéra-tions collectives se poursuiventtoujours, a-t-il dit. Pour luttercontre les parkings sauvagesdans quelques endroits du parcà l’image d’Aswel et deTighzert, Dahmouche a faitsavoir qu’une convention avaitété établie avec les autoritésmunicipales d’El Asnam afin deleur confier la gestion et l’orga-nisation de ces parkings dansun cadre légal. Les services duparc ont engagé aussi desactions sur le terrain à AthRegane pour aplanir un conflitlié à une piste menant versTighzer. Par ailleurs, d’autrestravaux pour l’aménagement depistes de 7 kilomètres, ainsi quedes travaux sylvicoles sont encours pour nettoyer et assurerune bonne croissance de lavégétation.

À ce propos, Dahmouche asalué l’APW de Tizi Ouzou pourson soutien via le recrutementd’agents saisonniers pour lenettoyage et le débroussaille-ment des sites du PND. AA..AA..

Le Parc national du Djurdjura est menacé

INCIVISME, INCENDIES, POLLUTION...

CCeess ffllééaauuxx àà ccoommbbaattttrree ddaannss llee DDjjuurrddjjuurraaLLAA protection du Parc national du Djurdjura (PND), une nouvelle stratégie de sensibilisation.

� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

JEUDI 25 JUIN 2020L’actualité8

COOPÉRATION TECHNOLOGIQUE ALGÉRO - CHINOISE (ANPT/ZTE)

LLaa tteecchhnnoollooggiiee ddee llaa pprréé--55GGeenn mmoouuvveemmeenntt

OOUUVVEERRTTUURREE du premier centre mixte d’innovation basésur cette nouvelle technologie.

LL e premier centre mixte d’in-novation entre l’Agencenationale de promotion et de

développement des parcs technolo-giques (Anpt) et la société chinoiseZTE a été ouvert mardi dernier auniveau du «Technoparc» de SidiAbdallah à Alger.

Ce centre constitue un point dedépart pour les essais du lancementde la technologie prè-cinquièmegénération (pré-5G) en Algérie.

Après avoir inauguré ce centred’innovation avec Li Lianhe, ambas-sadeur de Chine en Algérie, l’ex-ministre de la Micro-entreprise, desStart-up et de l’Economie de laconnaissance, Yacine Djéridène, aindiqué que ce centre expérimentalse veut «un acquis technologiquepour l’Algérie et témoigne du niveaude la coopération entre les deuxpays, en général, et entre l’Anpt etZTE activant en Algérie en particu-lier». Cette coopération vise letransfert des technologies de com-munication aux étudiants algérienspour leur permettre de mieux assi-miler la technologie des fibresoptiques, de l’Internet et des télé-communications de la pré-5G, a ajouté le ministre.

«Cette initiative se veut unmodèle de coopération à suivre par

les entreprises nationales avec lessociétés étrangères, en se basant surle transfert des technologies et laformation des compétences et, par-tant, la création de davantage depostes d’emploi», a-t-il plaidé. Selonles explications fournies par sesresponsables, ce centre permettra àl’avenir aux «start-up» et porteursde projets de tester leurs solutionset applications à titre gratuit.

Pour sa part, l’ambassadeur de laRépublique populaire de Chine enAlgérie, Li Lianhe, a estimé que lacoopération algéro-chinoise dans ledomaine de l’innovation technolo-gique et la télécommunication avaitabouti à des résultats importants,saluant par la même les résultats dela coopération entre la société chi-noise ZTE et l’Anpt. Cette coopéra-tion, a-t-il dit, a permis la créationd’un centre mixte en vue de contri-buer en Algérie au développementdes technologies de l’information etdes télécommunications. Rappelantque la coopération entre les deuxpays dans le domaine des technolo-gies de l’information et de télécom-munications faisait partie des lacoopération bilatérale stratégiqueglobale, le diplomate chinois n’a pasmanqué de souligner que « les rela-tions entre l’Algérie et la Chine sontancestrales ».

AA..AA..

� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

CONSIGNES DE SÉCURITÉ DANS LES BUS

LL’’iinncciivviissmmee ddeess vvooyyaaggeeuurrss PPAASS DDEE BBOOUUSSCCUULLAADDEESS,, mais un « je-m’en-foutisme » regrettable

de la part des usagers.

II l est regrettable deconstater, de visu, dansles transports de voya-

geurs, que seulel’Entreprise des transportsurbains et suburbainsd’Alger (Etusa) assure lareprise à Alger, que la « dis-tanciation sociale » n’estguère respectée dans lesbus « bleu et blanc » decette entreprise à forteadhésion populaire.

En effet, si ces « chers »et si « attendus » bus circu-lent de nouveau depuisquelques jours dans la capi-tale, il est fort regrettableque les mesures de distan-ciation sociale ne sont pasdu tout respectées. Ces busne sont ni « bondés » ni« pleins à craquer » ni« pleins comme un œuf »,comme avant l’apparitionde la pandémie qui sévitdans le pays ; ils sont toute-fois, le moins que l’onpuisse dire, « surchargés »,ceci pour ne pas dire autre-ment, de peur de froisser lesorganisateurs et les déci-deurs de cette entreprisecitoyenne ou encoreeffrayer d’éventuels passa-gers qui ont tant besoin dese déplacer pour des raisonsévidentes qui concernenttout un chacun, après une

« longue » période d’immo-bilité due à l’absence destransports publics et…destaxis . À ceci s’ajoute l’inci-visme des citoyens qui s’ac-crochent au vieux et désuetdicton : « Ça n’arrivequ’aux autres. » Ceux-làmêmes qui pensaient ainsi,remplissent aujourd’hui leslits d’hôpitaux, les sallesd’urgence et de soins à tra-vers tout le pays. En effet,une large majorité des voya-geurs en bus ne porte nimasque ni bavette de sécu-rité, toute relative du reste,

et continue à se « coller » àd’autres citoyens tous aussivulnérables dans les bus.

C’est d’autant plusregrettable que les médiasn’arrêtent pas de diffuserdes « spots » de sécurisationsimples et à la portée detous. La télévision, quipénètre jusqu’au cœur desfoyers, émet sans cesse desmesures préventives contrele Covid-19, ce mystérieuxtueur silencieux quiendeuille tant de famillesalgériennes de par lemonde. AA..AA..

Page 9: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020 L’actualité 9

APRÈS L’ARTICLE DE L’EXPRESSION SUR LE SITE ARCHÉOLOGIQUE

LLaa ddiirreeccttrriiccee ddee llaa ccuullttuurree ddee TTiizzii OOuuzzoouu ssuurr lleess lliieeuuxx àà SSiiddii KKhhaalleeddOOUUBBLLIIÉÉ depuis longtemps, le lieu est en danger de disparition à cause des aléas du temps et de la main inconscientede l’être humain.

LL a directrice de la culturede la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila

Goumeziane, a effectué lundidernier, une visite à Sidi Khaleddans la ville de Tigzirt afin des’enquérir du site archéolo-gique local en abandon. Laresponsable du secteur, qui s’é-tait déplacée avec une déléga-tion d’archéologues et autresresponsables, a donné desinstructions pour lancer immé-diatement des opérations desondage afin de déterminer l’o-rigine de ce site. À noter que lavisite sur les lieux intervenaitau lendemain de la parutiond’un article dans le quotidiennational L’Expression.

En effet, ce site se trouve surla côte Est de la commune deTigzirt, aux frontières avec lacommune d’Iflissen. Plusieurskilomètres séparent ce siteoublié de l’antique villeIomnium. Des vestiges de bâtis-ses, de tombes et autres élé-ments matériels sont disposéscomme des merveilles perduesqui témoignent d’un tempslointain, mais que la mémoirecollective veut effacer. Non loindu mausolée de Sidi Khaled, lesite est dispersé sur plusieursdizaines de mètres et une

grande partie immergée dansles eaux de la Méditerranée.

Oublié depuis longtemps, lelieu est en danger de disparitionà cause des aléas du temps et dela main inconsciente de l’êtrehumain. Les pièces archéolo-giques sont dans l’abandon et lavisite de la directrice de la cul-ture suscite déjà de grandsespoirs pour les jeunes de lalocalité qui n’ont pas cessé delancer des appels pour sa sauve-

garde. Ces derniers joursd’ailleurs, des pages Facebooket autres moyens sur lesréseaux sociaux sont mis à pro-fit dans cet objectif. Les jeunesen question espèrent que ladirection de la culture va met-tre les moyens nécessaires pourconduire des travaux de recher-che sur les lieux pour détermi-ner l’époque de référence.

Aujourd’hui donc, il est plusque jamais possible de croire à

l’action de sauvegarde, de res-tauration et de réhabilitation.L’arrivée sur place des servicesconcernés au niveau de lawilaya va atténuer l’inquiétudedes jeunes qui pourraient doré-navant se pencher sur d’autressoucis. Les services de l’archéo-logie sont appelés à travaillerdans l’optique de la protectionde ce site pas si loin d’Iomniumdont on parle beaucoup.L’importance de ce site est

grande. Beaucoup d’archéolo-gues affirment que les étudessur l’antique ville Iomnium nepeuvent pas donner grandesatisfaction si les sites épar-pillés à ses environs ne sont pasintégrés. Un ancien cimetière,des tombes encore intactes etd’autres saccagées, le rested’une bâtisse aux dimensionsimportantes qui constituaitpeut-être un ancien sanctuaire,des restes de poterie, de tuilessont là pour témoigner d’uneintense activité humaine dontl’influence est indéniable surl’antique Iomnium.

Cela étant, il est plus quenécessaire de rappeler que larégion qui s’étend jusqu’auxcommunes voisines commeMakouda, Mizrana, Boudjimaet Ouaguenoun sont de vérita-bles musées à ciel ouvert. Dessites archéologiques, protégéspour certains et inconnus pourd’autres sont dispersés sur cevaste territoire que les diffé-rents envahisseurs n’ont pasignoré. Aghalad Oujehli ou lalimace romaine ne fait pas par-tie des sites mis en valeur parles autorités culturelles de lawilaya alors qu’il est une piècemaîtresse dans les études de laprésence romaine en Afrique duNord.

KK..BB..

Une réactivité qui redonne de l’espoir

� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

LE GOUVERNEMENT A TRANCHÉLL’’eexxaammeenn dduu BBEEMMeesstt ffaaccuullttaattiiff LLee bbrreevveett ddee ll’’eennsseeiiggnneemmeennttmmooyyeenn ((BBEEMM)) ppoouurr ll’’aannnnééee ssccoo--llaaiirree 22001199--22002200 nnee sseerraa ppaass ffiinnaallee--mmeenntt «« oobblliiggaattooiirree»».. LLeess éépprreeuuvveessddee cceett eexxaammeenn nnaattiioonnaall qquuii aauurroonnttlliieeuu eennttrree llee 77 eett llee 1100 sseepptteemmbbrreepprroocchhaaiinn ssoonntt ««ffaaccuullttaattiivveess»».. CC’’eessttccee qquuii rreessssoorrtt dd’’uunn ccoommmmuunniiqquuéérreenndduu ppuubblliicc hhiieerr ppaarr lleess sseerrvviicceessdduu PPrreemmiieerr mmiinniissttèèrree qquuii ssoouulliiggnneeqquuee llee bbrreevveett ««nn’’eesstt pplluuss uunnddiippllôômmee nnéécceessssaaiirree ppoouurr llee ppaassssaaggeeeenn ccllaassssee ssuuppéérriieeuurree»».. ««AApprrèèss ssaaccoonnssuullttaattiioonn ppaarr llee pprrééssiiddeenntt ddee llaaRRééppuubblliiqquuee,, MMoonnssiieeuurr AAbbddeellmmaaddjjiiddTTeebbbboouunnee,, mmaarrddii 2233 jjuuiinn 22002200,,MMoonnssiieeuurr llee PPrreemmiieerr mmiinniissttrree aaiinnssttrruuiitt llee mmiinniissttrree ddee ll’’EEdduuccaattiioonnnnaattiioonnaallee eenn ccee qquuii ccoonncceerrnnee lleebbrreevveett ddee ll’’eennsseeiiggnneemmeenntt mmooyyeennppoouurr ll’’aannnnééee ssccoollaaiirree 22001199--22002200 »»,,iinnddiiqquueenntt lleess sseerrvviicceess dduu PPrreemmiieerrmmiinniissttrree ddaannss uunn ccoommmmuunniiqquuéé.. IIll yyaa lliieeuu ddee nnootteerr qquuee ll’’aannnnoonnccee eennqquueessttiioonn sseerraa ssaannss ddoouuttee aaccccuueeiilllliieeaavveecc jjooiiee ppaarr lleess ssyynnddiiccaattss dduu sseecc--tteeuurr ddee ll’’éédduuccaattiioonn eett ll’’aassssoocciiaattiioonnddeess ppaarreennttss dd’’ééllèèvveess qquuii aavvaaiieennttffaaiitt cceettttee ddeemmaannddee.. ««LLee BBEEMM eessttffaaccuullttaattiiff eenn ccee sseennss ooùù,, ppoouurr lleessééllèèvveess ssccoollaarriissééss,, iill nn’’eesstt pplluuss uunnddiippllôômmee nnéécceessssaaiirree ppoouurr llee ppaassssaaggeeeenn ccllaassssee ssuuppéérriieeuurree»»,, pprréécciissee lleeccoommmmuunniiqquuéé.. SSeelloonn llaa mmêêmmeessoouurrccee,, ««ccee ppaassssaaggee ssee ffaaiissaanntt aavveeccuunnee mmooyyeennnnee ddee ddeeuuxx ((22)) ttrriimmeess--ttrreess aavveecc uunnee mmooyyeennnnee ddee 99 ssuurr2200»».. ««PPoouurr lleess ccaannddiiddaattss nnoonn ssccoollaa--rriissééss,, ddoonntt llee nnoommbbrree eesstt ddee 2233 000000,, llee ddiippllôômmee ddee BBEEMM lleeuurr eessttnnéécceessssaaiirree ccoommmmee uunniiqquuee ppoossssiibbii--lliittéé ppoouurr ll’’aaccccèèss àà ttoouuttee ffoorrmmaattiioonnpprrooffeessssiioonnnneellllee ssuuppéérriieeuurree»»,,aajjoouuttee--tt--oonn..

MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

REPRISE DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE À BÉJAÏA

DDoouucceemmeenntt,, mmaaiiss ssûûrreemmeennttAAPPRRÈÈSS LLAA RREEPPRRIISSEE de l’activité du transport urbain par l’entreprise publique Etub, les

transporteurs privés se mettent de plus en plus de la partie.

CC ’est là l’un des indices qui illustrentune reprise de l’activité écono-mique, crescendo, dans la région de

Béjaïa. Le transport étant le poumon del’économie, la reprise donne des ailes àune société longtemps confinée. Les gensvaquent à leurs occupations, même si lesgestes barrières ne sont pas de mise.Partout les secteurs renouent avec leurvocation. Si les citoyens redécouvrent leplaisir de faire leurs emplettes dans demeilleures conditions, les commerçants etautres professionnels de service trouventleur compte, après une longue période dedisette.

À cette activité commerciale s’est ajou-tée celle des pouvoirs publics, qui ont pro-fité de cette accalmie pour prendre encharge certaines insuffisances, visant àaméliorer le cadre de vie. La municipalitéde Béjaïa a presque achevé le bitumagedes principaux axes routiers, longtempslaissés à l’abandon. Les responsables de lacommune de Béjaïa avaient jugé utile delancer ces travaux routiers au plus fort duconfinement partiel, ce qui leur a permisd’avancer très rapidement et d’acheverpresque la totalité des axes principaux,embellis davantage par la signalisationhorizontale, donnant un aspect des plusagréables à la ville.

Sur les régions côtières, la direction destravaux publics s’est attelée à refaire, parendroits, les Routes nationales. C’était lecas de la Route nationale 9 où le tronçondu tunnel d’Aokas a été totalement refait.Les différents accès aux plages de la côte-Est ont été goudronnés, à la veille de lasaison estivale.

Dans un état piteux, des annéesdurant, les amateurs des plages ont désor-mais des accès convenables pour rejoindrela mer à partir de la Route nationale.

Cette activité tous azimuts de la direc-tion des travaux publics est de bon augure,estiment certains observateurs, qui pen-sent déjà à une relance de l’activité touris-tique à Béjaïa.

Les hôteliers, pour leur part, accélèrentla cadence dans la préparation, prévoyantla réouverture de leurs établissements,qui dépend de la décision des pouvoirspublics et de l’évolution de la pandémie.

La vie reprend à Béjaïa et le sourireréapparaît chez tout le monde. Le confine-ment partiel, même s’il demeure encore de

mise, semble avoir été une dure épreuve. « Nous avons trop souffert d’un confine-ment, certes nécessaire, mais c’est avecplaisir que nous renouons avec nos habi-tudes », affirme un citoyen de la ville deBéjaïa, qui préconise toutefois « l’impéra-tif d’observer les règles sanitaires, car ledanger est toujours présent ».

La saison estivale ne doit pas êtreratée. C’est pourquoi il convient de sefaire prévenant, pour éviter une rechutequi ne sera que préjudiciable pour l’écono-mie locale et surtout pour ces nombreuxsaisonniers qui attendent de plain-piedune reprise totale de l’activité touristique,qui reste leur gagne-pain favori.

AA..SS..

� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

La reprise du transport ouvre la voie…

Page 10: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020Analyse10

PP ourquoi assiste-t-on, cesderniers temps, à l’éclo-sion d’une multitude de

mouvements de contestation etde revendication de la jeunessedans bien des pays du monde,du Nord, développé, comme duSud, en voie dedéveloppement ?

Après l’échec du « printempsarabe » qui a mobilisé la jeu-nesse des pays du Sud de laMéditerranée, contre les régi-mes dictatoriaux qui l’ont gou-vernée, suite , aussi, aux résul-tats insignifiants obtenus parles luttes fractionnelles desmouvements de révolte des dif-férentes catégories sociales despeuples contre la mondialisa-tion du capitalisme ultralibéralet la généralisation à l’échelleplanétaire de son régime poli-tique, de son modèle de déve-loppement économique et socié-tal, tels les souverainistes, lesaltermondialistes les écologis-tes et autres naturalistes, lanouvelle montée des clameursde la jeunesse mondiale contreles méfaits de l’ordre établi parles multinationales qui gouver-nent le monde, exprime, toutd’abord, le rejet de la société dela position ambiguë de l’Etat-Nation, dans ses relations avecles tenants du capitalisme etcelle qu’il entretient avec sescitoyens. Elle dénonce, aussi, lerejet de la lutte stérile des par-tis politiques et des organisa-tions syndicales engagéescontre les gouvernants dumoment, dans le cadre étriquéd’une démocratie représenta-tive, d’un système politique quine répond plus aux véritablesaspirations de la société à laliberté, à l’égalité, à la frater-nité, au progrès à la paix et à lasécurité. La jeunesse mondiale,de ce début du XXIe siècle, necroit plus aux luttes idéolo-giques et politiques partisanes,fractionnelles, qui ont démon-tré, depuis plus de deux sièclesde résistance et de rudesbatailles pour l’émancipation,leur inefficacité.

«« LL’’eemmppeerreeuurr »» eesstt nnuu À présent, elle veut unifier

ses rangs pour engager soncombat sous la seule bannièrede la reconquête de la souverai-neté de toute la société, une etindivisible, afin d’instaurer lenouveau régime républicain quipermettra à la société et à sescitoyens de s’autogouverner,selon le nouveau modèle d’orga-nisation démocratique du peu-ple qu’elle voudrait consignerdans sa Loi fondamentale. Uneorganisation donnant, enfin, lapossibilité au citoyen de partici-per réellement à l’élaborationet à la concrétisation du régimepolitique, du modèle de déve-loppement économique, socialet sociétal consigné dans le pro-jet de société inscrit dans lafeuille de route de sa lutte delibération d’un capitalismeultralibéral mondialisé des plusoppressants et des plus alié-nants. Longtemps protégé parles succès matérialistes de son

libéralisme économique et lesvaleurs trompeuses de sa démo-cratie, le capitalisme mondia-lisé, qui a résisté à toutes lesluttes de libération engagéespar les damnés de la terre pours’émanciper de son joug oppres-sant, a révélé, aujourd’hui, sonimpuissance devant le micro-scopique coronavirus.

LLaa rréévvoolluuttiioonn ccoonnttrreell’’aarrbbiittrraaiirree

Plus de deux siècles aprèsson intronisation, par le peuple,SVP, au lendemain de sa révo-lution contre l’arbitraire de lamonarchie, le « seigneur capita-liste », profitant de la légitimitéacquise, grâce à son discourshumaniste, de circonstance,n’hésita pas à dévoiler, au len-demain de l’instauration de laRépublique, pardon, saRépublique, pas celle vouluepar le peuple, ses véritablesdesseins.

Se parant de l’armure desempereurs, il afficha alors sonambition de conquérir lemonde. Au nom de la liberté, del’égalité, de la justice et mêmede la fraternité, préconisée parle Christ, quand cela servait savision impérialiste, il entrepritsa grande marche vers la mon-dialisation de son système poli-tique et de son modèle de déve-loppement économique etsocial. Pour atteindre cet objec-tif, il n’hésita pas à entrepren-dre, au nom de ces mêmesvaleurs , ses expéditions colo-nialistes , non pas pour civiliserles peuples, comme il le laissaitentendre, mais pour les anéan-tir par les armes, ou les sou-mettre à son ordre, les domesti-quer, les aliénés et les exploiteren tant qu’esclaves ou force detravail corvéable pour rentabili-ser ses nouvelles manufactures,pour s’approprier leurs riches-ses, les matières premières dontils avaient besoin pour le déve-loppement de ses nouvellesindustries, pour élargir l’éten-due de l’espace à la commercia-lisation de sa production,accroître sa plus-value et déga-ger le surplus financier néces-

saire à son expansion, à sonredéploiement afin de consoli-der et conforter son nouvelempire.

Après avoir assouvi, ainsi,son ambition démesurée dedomination du monde, savolonté d’imposer aux nationset aux peuples ses commande-ments politiques, économiqueset sociétaux, voire même sesvaleurs civilisationnelles, ilobligea ces derniers, à suppor-ter les méfaits de son producti-visme effréné, à payer, par denouveaux efforts et de nou-veaux sacrifices, les dégâts descrises répétitives générés par sadoctrine et son régime.

Conséquences de sa dérai-son productiviste, capitalis-tique, la dégradation des condi-tions de vie de la populationmondiale et les atteintes à labiodiversité, additionnées auxpérils et dangers sécrétés parl’aventurisme de son impéria-lisme dangereux pour la paix etla sécurité des nations et despeuples, nous assistons ces der-niers temps à la montée d’unelame de fond revendicative etcontestatrice de la société uni-verselle, incarnée par les souve-rainistes, les altermondialistesles écologistes et autres mouve-ments de rébellion contre sondiktat. LLaa mmaaiinn ccéélleessttee dduu CCrrééaatteeuurr

Cela atteste de l’étendue dufossé qui sépare désormais« l’empereur » capitaliste de ses« sujets » les citoyens.

Face à cette clameur dénon-ciatrice de la gabegie de sonrègne, « l’empereur » capita-liste répond, à la juste et légi-time revendication de lasociété, par le mépris, l’arro-gance, voire par le durcisse-ment de sa politique dictato-riale.

Au lieu de s’en prendre ausystème politique et au modèlede développement économiqueengendré par son procès d’ac-tion et de production, responsa-bles de toutes les crises, d’hieret d’aujourd’hui, inhérentesaux décisions individualistes

hasardeuses de son Moi, objec-tif et subjectif, il attribue laresponsabilité des échecs de sonrègne au manque d’efforts descitoyens et à leurs coûteusesrevendications sociales. Pourrelancer sa machine écono-mique il veut rogner, commetoujours, les acquis sociaux dessalariés, arrachés de hautelutte, au prix de grands sacrifi-ces.

Comme les technocrates, lessuppôts des « nobles », les pré-sidents des multinationales, quimeublent la « cour » de« l’Empereur » sont de mauvaisélèves, ils continuent, commepar le passé, de lui recomman-der les mêmes recettes, celledes Keynésiens dans les pério-des de récession, et celle deslibéraux dans les périodes decroissance et de plein emploi,recettes qui ont démontré, jus-qu’à ce jour, leurs inefficiences,parce qu’elles ne sont pas desremèdes pour guérir sa maladiechronique mais des anesthé-siants pour calmer la douleurdu moment.

Les contestations, les reven-dications de la société n’ont pasréussi à le raisonner et encoremoins à le détrôner. Voilà qu’unsimple virus, microscopique, aréussi à lui ôter l’armure et ledélester du glaive, symboles desa puissance et de sa grandeur.

Ce virus, répandu par « lamain céleste du Créateur »comme le laissent entendretous les croyants des trois reli-gions, a réussi à faire plier l’é-chine d’une stature qu’ilcroyait assez vigoureuse, mal-gré son âge avancé, et immuni-sée contre ce genre d’attaqueinattendue. Sa nudité a révélé,maintenant qu’il reconnaîtl’impasse où l’a entraîné sadéraison, il prie le peuple devenir à son secours pour sauverson règne.

Peine perdue, car le peuple,mûri par les enseignementstirés de ses luttes séculaires,est, plus que jamais, déterminéà reconquérir sa souveraineté,une et indivisible, seul moyen

qui lui permettra de transcen-der les antagonismes idéolo-giques qui ont retardé sa prisede conscience collective et d’u-nifier ses rangs pour la batailledu destin, celle qui le libèrerade la nasse de la mondialisationd’un capitalisme ultralibéraldont la trajectoire politique,économique et sociale, va à l’en-contre des objectifs inscritsdans le projet de société originelcontenu dans son historiquerévolution. Celle qui l’a libérédes fers de la monarchie. Lepeuple n’a pas oublié, jusqu’à cejour, la trahison de la bourgeoi-sie, qui s’est proclamée ,alors,avant-garde de son mouvementde libération, a détourné sarévolte contre la monarchie, deson cours révolutionnaire ethumaniste pour l’engloutirdans les arcanes d’un matéria-lisme sans issue, dans le seulbut d’assouvir les ambitions del’individualisme du Moi, le plussubjectif, qui l’a conduit à l’im-passe actuelle.

LLee ppeeuuppllee nnee ccrrooiitt pplluussaauuxx ddiissccoouurrss

Le peuple a raison de ne pascroire à son appel au secours,car même épuisé, à bout desouffle, «l’empereur capita-liste» a le toupet de demanderau peuple de supporter, encoreune fois, le poids de la criseléguée par la pandémie du coro-navirus.

Peine perdue, le peuple necroit plus aux discours des poli-tiques et des technocrates quisont au service des multinatio-nales qui dirigent le monde,demandant au citoyen de « don-ner son sang » encore une fois,de se saigner pour ranimer lecorps affaibli de « l’empereurcapitaliste, et lui insuffler lesouffle de la vie qui lui permet-tra de reprendre ses forces, derevêtir son armure et dereprendre son glaive, non pas,pour détruire les coronavirusactuels et à venir, qui peuventarrêter, dans le futur, samachine productiviste, maispour lui imposer les réformesprogrammées pour relancer samachine économique et perpé-tuer son règne.

Le citoyen de ce XXIe siècle,qui circule sur les autoroutes del’information, du savoir et de lacommunication, n’est plusdupe. Il ne tombera plus dansce genre de piège dont il connaîtles retombées négatives sur sondevenir social et sociétal. Lecitoyen, de ce XXIe siècle estdécidé, plus que jamais, àreconquérir sa souverainetépour décider librement, et enconnaissance de cause, du sys-tème politique qui lui permet-tra de participer concrètement,à l’élaboration du modèle dedéveloppement économique quiréponde à ses aspirations maté-rielles et immatérielles, en unmot à l’élaboration du projet desociété qui permettra à ,l’Homme, qu’il est, de s’éleverau niveau de l’humanisme quidoit guider la noble missiondont le Créateur l’a investi surcette terre.

ZZ..ZZ..

ELLE S’INSURGE CONTRE LA MONDIALISATION ET LE CAPITALISME ULTRALIBÉRAL

LLeess ccllaammeeuurrss ddee llaa jjeeuunneessssee mmoonnddiiaalleeQQUUEELL avenir pour la lutte engagée par la jeunesse internationale contre l’ordre établi par la mondialisationdu capitalisme ?

La lame de fond

� ZZOOUUBBIIRR ZZEEMMZZOOUUMM

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JEUDI 25 JUIN 2020 11

portsportsSAÏD MEKKISSUNE TRIPARTITE MJS - MINISTÈRE

DES FINANCES - MINISTÈREDU TRAVAIL EST INDIQUÉE

Depuis plu-sieurs annéesdéjà, les clubsa l g é r i e n scroulent sous

les dettes, mais force estde constater que tous lesresponsables qui se sontsuccédé dans les différentspostes et hautes fonctionsde l’Etat dans le domainedu sport n’ont pu mettre finà ces «scandales», qui ter-nissent régulièrement l’i-mage de l’Algérie sportive.Les observateurs et spé-cialistes remarquent cetétat de fait et la conclusiongénérale fait que ce pro-blème n’a pu être réglé, caril manque cette volontépour venir à bout de ceproblème dû, surtout, à lacorruption. Il est vrai quel’actuel ministre de laJeunesse et des Sports,Sid Ali Khaldi, a annoncé lacouleur pour combattre lacorruption. Cela a débutépar la plainte contre X qu’ila entreprise par le truche-ment de la justice, justeaprès l’éclatement de l’af-faire de l’enregistrementaudio mettant en cause ledirecteur général de l’ESSétif, Fahd Halfaya, et l’a-gent de joueurs, NassimSaâdaoui, dans l’arrange-ment des matchs. Ensuite,il y a eu l’accord-cadresigné le 8 juin dernier,entre Khaldi et le présidentde l’Organe national deprévention et de luttecontre la corruption(Onplc), Tarek Kour. «Jeme suis engagé à moraliserle sport, dans le cadre duplan d’action du gouverne-ment, sous la direction duprésident de la République,visant à moraliser la viepublique», avait déclaré leMJS en marge de la céré-monie de signature, esti-mant que cet accord «est lepremier du genre en tantqu’initiative tangible etinédite qui s’inscrit endroite ligne avec le proces-sus global de moralisationdu sport et qui ne se limi-tera pas aux appels d’éveilde la conscience, maisnécessite, plutôt, unevolonté politique ferme etun système juridiquesolide». Cet accord a pourbut la définition du cadrejuridique et des mécanis-mes pratiques pour unecoordination et une coopé-ration étroites entre leministère et l’Onplc, afind’ancrer les principes d’in-tégrité, de transparence, deresponsabilité, de préven-tion et de lutte contre lacorruption en milieu spor-tif, en sus de la formation

et de la sensibilisationdans ce domaine, en vuede rompre avec les pra-tiques du passé. À toutceci, s’ajoutent les enquê-tes ouvertes par la justicesur la gestion de plusieursclubs, mais toujours est-ilque cela ne réglera pas,pour ainsi dire, les dettes

des clubs, lesquelles sonttoujours là. Il est importantde rappeler, dans cesillage, les derniers chiffres sur les dettes desclubs annoncés par laFédération algérienne defootball, au mois dedécembre dernier. En effet,la FAF avait indiqué que le

montant des salairesimpayés cumulé au 1erdécembre 2019 est de plusde 698 millions de dinars(soit plus de 69,8 milliardsde centimes) répartis en :172 millions de dinars pour7 clubs de la Ligue 1 et 526 millions de dinars pour15 autres de la Ligue 2. Les

clubs amateurs ne sontpas en reste, 11 d’entre euxtotalisent un montant dedettes dépassant les 238 millions de dinars,dont 42,2 millions dedinars concernent les det-tes de trois formationspour la saison 2018-2019.Pour sa part, la commis-sion du statut du joueur faitressortir une situation desalaires impayés évaluée àplus de 26 millions dedinars pour 7 clubs, dont24 millions de dinarsconcernent 5 clubs de laLigue 2. Ces montants neconcernent pas des dettesvis-à-vis de la FAF, mais nesont relatives qu’aux salai-res impayés des joueurs.Pour mettre un terme défi-nitif à cet état de fait et cesdettes qui s’accumulentd’année en année, sanstrouver de solution, il fautune volonté politique»,s’accorde-t-on à dire. Cettevolonté pourrait bien sefaire entre trois ministères:celui de la Jeunesse et desSports, ensuite, celui desFinances et celui duTravail. Ces trois ministè-res, auxquels on pourraitadjoindre la FAF et la Liguede football professionnel(LFP), doivent se concerterpour régler ce problème.En d’autres termes, lespouvoirs publics pour-raient éponger les dettesdes clubs, pour le moment,par un mécanisme légalque doivent trouver lestrois ministères. Mais celane veut pas dire qu’il nefaut pas poursuivre lesenquêtes et aussi poursui-vre les anciens «très» mau-vais gestionnaires, sour-ces de tous les maux, enjustice. Ceci devrait sefaire en parallèle. Ainsilibérés, les responsablesdes clubs devront repren-dre la saison prochaineavec zéro dette. À partir delà, il faudrait de très bonsmécanismes, dont et sur-tout, ceux juridiques pourle contrôle et le suivi régu-lier des finances des clubs,selon la nouvelle régle-mentation et sanctionnertoute malversation, corrup-tion et la mauvaise gestion.C’est une des solutions quipourrait enfin mettre unterme à l’accumulation deces dettes qui faussent lefonctionnement des clubset surtout qui ternissent l’i-mage du football algérien.

S.M.

LES DETTESDES CLUBS

S’ACCUMULENT

Ces dettes faussent le fonctionnement des clubset ternissent l’image du football algérien.

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JEUDI 25 JUIN 202012 Sports

USM ALGER

Serport accuse Allik de vouloir déstabiliser le clubLe CSA/USMA a réclamé au Groupe Serport, actionnaire majoritaire de la SSPA, une somme de 12 milliards de cen-times, qui représente les créances non payées par l’ancien propriétaire du club, Ali Haddad.

L a direction de l’USM Algera accusé, hier, le prési-dent du Club sportif ama-

teur (CSA/USMA), Saïd Allik, devouloir « déstabiliser » le club ententant de bloquer le comptebancaire d’une manière « illé-gale et sans fondement », ceque réfute ce dernier. « Dansune démarche visant à perturberle club, le président du clubamateur Saïd Allik a tenté, par lebiais du huissier de justice, debloquer le compte bancaire del’USMA de manière illégale etsans fondement. Sachant que lajustice a ordonné le 16 juin 2020 la suspension de laprocédure de mise en oeuvrejusqu’à ce que la cour d’Algertranche définitivement cetteaffaire lors de la dernièreaudience prévue le 8 juillet », a écrit la directionusmiste dans un communiqué.

« La direction de l’USMAregrette ce genre d’agissementsvisant à déstabiliser le club etdont elle n’est pasresponsable », ajoute la mêmesource qui parle d’une attitude«irresponsable» de l’ancienboss du club. Sollicité pour don-ner sa version des faits, SaïdAllik a tenu à éclairer l’opinionpublique en indiquant que leCSA a eu gain de cause danscette affaire suite au verdict pro-noncé le 20 février dernier par la

Cour suprême qui est « définitifet exécutoire ». « La direction del’USMA est en train d’induire enerreur les supporters. D’abord,je n’ai à aucun moment voulubloquer le compte bancaire, Allikn’est pas une autorité judiciaire

pour le faire, c’est faux. La SSPA a fait appel du juge-

ment auprès de la Coursuprême pour uniquement retar-der le payement des créances,mais le jugement est définitif etexécutoire. Lors de la réunion

des actionnaires du club, tenuele 30 avril 2020, j’ai signifié àAchour Djelloul textuellementqu’il doit se soumettre à la déci-sion de la justice, je l’ai sollicitépour nous voir afin de réglercette affaire et signer la conven-tion, mais il n’a même pas dai-gné donner suite. C’est malheu-reux qu’on puisse en arriver là »,a-t-il regretté.

Le CSA/USMA a réclamé auGroupe Serport, actionnairemajoritaire dans le capital de laSociété sportive par actions(SSPA) depuis le 2 mars passé,une somme de 12 milliards de centimes qui

représente les créances nonpayées par l’ancien propriétairedu club, Ali Haddad (actuelle-ment en prison) et ce, aprèsavoir eu gain de cause auprèsde la Cour suprême le 20 févrierdernier. Le P-DG de SerportAchour Djelloul, en tant que pré-sident du conseil d’administra-tion de la SSPA/USMA, a faitappel.

Dans un autre registre, leclub algérois a annoncé avoirtrouvé « officiellement un accordavec les joueurs pour une réduc-tion des salaires de 25% jusqu’àla reprise de la compétition ».

R. S.

Allik réplique

CR BELOUIZDAD

LA DIRECTION NE POLÉMIQUERAPAS AVEC ZETCHI

« Dans le cas où l’option d’arrêter le championnat à la der-nière journée jouée, je ne considère pas qu’on doit déclarer unchampion, parce que le championnat ne s’est pas terminé. Unchampion est celui qui va au terme de la compétition c’est-à-dire jusqu’à la 30e journée. Par contre, on va devoir désignerdes représentants pour les compétitions africaines, et c’est àce moment-là qu’il faudra tenir compte du classement avantl’arrêt de la compétition », a déclaré le président de la FAF,Kheïreddine Zetchi à la radio nationale. Leader du champion-nat de Ligue 1, le CR Belouizdad ne veut pas polémiquer. Pourla direction du club, elle ne répliquera que quand il y aura unedécision finale. Les Belouizdadis estiment qu’il s’agit d’« uneposition de Zetchi en tant que personne et pas en tant que pré-sident de la FAF ». M. B.

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JEUDI 25 JUIN 2020 13Sports

CONVOITÉ PAR PLUSIEURS CLUBS

Benbot veut rester à la JSK Le gardien de but des Canaris affirme qu’il n’est pas intéressé par les offres reçues, préférant continuer son aventure avec le club de la Kabylie.

A lors que les clubs algériens atten-dent la reprise de la compétition,suspendue à cause de la pandé-

mie de Covid-19, les joueurs de la JSKabylie vont probablement s’envoler pourla Tunisie pour un stage de deux semai-nes. Selon toute vraisemblance, le clubde la Kabylie aurait choisi HammamBourguiba pour s’établir, étant donné qu’ilconnaît bien le lieu. C’est même une pré-férence pour le coach Yamen Zelfani, quiaurait lui également préconisé ce lieu.Entre-temps, et au moment où l’on pré-pare une éventuelle reprise de la saisonactuelle, des contacts sont effectués pardes clubs algériens afin de recruter cer-tains joueurs de la JSK. Dans ce flux etreflux, la direction des Jaune et Vert n’estpas restée les bras croisés. L’œil deMarek lorgne les clubs afin de dénichercertaines individualités qui pourraientapporter le plus qui manque à l’équipe.Ainsi, le portier Oussama Benbot estcontacté par des clubs algériens qui vou-draient l’enrôler. Confirmant la véracitéde l’information, ce dernier affirme cepen-dant qu’il n’est pas intéressé par ces off-res. Poursuivre son parcours avec la JSKavec laquelle un contrat est encore envigueur est le meilleur choix qu’il dit avoirfait. Aussi, le plus grand souci de la direc-tion kabyle est de trouver les argumentspouvant maintenir les joueurs en fin decontrat ou ceux qui désirent rompre pourpartir. Pour parer à ces éventualités, lechargé de cette mission au niveau de la

JSK est en pleine prospection. Selon dessources proches du club, Marek seraitintéressé par un joueur de l’AS Khroub,en l’occurrence l’attaquant Bouchouareb,qui a réalisé une excellente saison avecson équipe. Sur un autre chapitre, ilconvient de rappeler que l’opération dedistribution des denrées alimentairesdans le cadre de la solidarité en cettepériode de crise de coronavirus tire à safin. Effectuée selon un programme établien collaboration avec les présidentsd’APC, la distribution a concerné presquetoutes les communes de la wilaya de TiziOuzou et il ne reste que quelques-unesqui attendent leur tour. Des denrées ali-mentaires réunies par les sponsors de laJSK ont été distribuées aux famillesdémunies et durement touchées par lacrise.

La participation de la JSK aux opéra-tions de solidarité a, en fait, commencédès le début de la crise. Quelques joursseulement après le confinement, la direc-tion du club a annoncé qu’elle mettait ses12 logements à la disposition du staffmédical du CHU Nadir-Mohamed de TiziOuzou. Sa flotte de transport composéede dizaines de bus a également été miseà la disposition des médecins et paramé-dicaux qui n’avaient pas de moyens detransport pour se rendre dans les établis-sements où ils travaillent.

Une participation qui se poursuitencore sur le terrain avec des visites auxhôpitaux du président du club ChérifMellal. Des visites fortement appréciéespar les malades.

K. B.

L ’Algérie et la Chineont convenu demettre en oeuvre

une «coordination accrue»pour assurer la livraisonde certains projets sportifsdans les délais, a indiquémardi le ministère de laJeunesse et des Sports(MJS). Le ministre Sid AliKhaldi, a reçu à, cet effet,l’ambassadeur de Chine àAlger, Li Lianhe, lors d’uneaudience qui a constituéune occasion de passeren revue l’état et les per-spectives de la coopéra-tion bilatérale entre lesdeux pays dans ledomaine de la jeunesse etdes sports dans le cadredu plan quinquennal decoopération stratégique

globale (2019-2023). «Lesdeux parties ont procédé àun échange de vues surles voies et les moyensd’accroître l’implicationdes entreprises chinoisesdans la réalisation desinfrastructures sportivesen Algérie, au premierrang desquelles (figurent)les projets de stades deBaraki et de Douira àAlger, et celui de Bir El Djirà Oran», selon un commu-niqué du MJS. À ce titre, ila été convenu de mettreen oeuvre une coordina-tion accrue pour assurer lalivraison de ces projetsdans les délais, notam-ment en prévision d’impor-tantes échéances sporti-ves internationales qu’a-

britera l’Algérie, à l’instardes Jeux méditerranéesd’Oran et du championnatd’Afrique des nations deslocaux prévus en 2022»,ajoute-t-on de mêmesource. Sur un autre regis-tre, Khaldi et Li sont tom-bés d’accord pour «exami-ner dans les meilleursdélais, la proposition algé-rienne de conclure unmémorandum d’entente etde coopération dans ledomaine de la jeunesse etdes sports qui aura pourvocation de hisser lacoopération dans cedomaine à la hauteur dupartenariat stratégiqueentre les deux pays»,conclut le texte.

Le dernier rempart de la JSK ferme la porte à ses courtisans

�� KAMEL BOUDJADI

LIVRAISON DE PROJETS SPORTIFS

L’Algérie et la Chine d’accordpour une coordination accrueLe ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a reçul’ambassadeur de Chine à Alger, Li Lianhe, lors d’une audience.

KARATÉ

Les Mondiaux-2020 reportés à novembre 2021Les Championnats du monde de karaté, initialement programmés en novembre

2020, sont repoussés d’un an, du 16 au 21 novembre 2021, toujours à Dubai, enraison de «la situation incertaine engendrée par la pandémie de coronavirus», a

annoncé la Fédération internationale de karaté (WKF). « La Fédérationinternationale de karaté a décidé de reporter son événement majeur en raison de lasituation incertaine engendrée par la pandémie de coronavirus», écrit-elle dans uncommuniqué, en estimant que «le bien-être et la sécurité des combattants et des

spectateurs risquaient de ne pas être assurés en période d’épidémie de Covid-19».Conséquence de ce report, les Mondiaux de karaté se tiendront désormais en

année impaire, au lieu de paire. L’édition 2022 prévue en Hongrie est ainsi d’ores etdéjà décalée à 2023. Les Championnats du monde 2020 devaient initialement avoir

lieu du 17 au 22 novembre.

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14 Sports JEUDI 25 JUIN 2020

Le coach norvégien a évoqué le portierespagnol en conférence de presse, enréférence au match contre Tottenham (1-1), vendredi dernier, où le but encaissépar MU est apparu comme évitable. « Jene pense pas qu’on puisse dire qu’ungardien traverse une mauvaise passelorsqu’il reste sur seulement deux butsconcédés lors de ses sept derniersmatchs, contre des adversaires comme

Manchester City, Chelsea, Tottenham etEverton. Il réussit de superbes arrêts, il nous

permet de gagner des matchs et je persiste àpenser qu’il est le meilleur gardien du monde !

Il commet très peu d’erreurs, il travaille très dur,sans cesse, et

je suis très content de lui. »De Gea, 29 ans, a encaissé

31 buts en 30 matchs de PremierLeague cette saison. Manchester

United est 5e du classement, àcinq points du 4e, Chelsea.

REAL MADRID

JAMESRODRIGUEZRÈGLE SESCOMPTES

James Rodriguez joue peu au Real Madrid cette annéeaprès son prêt de 2 ans au Bayern Munich.

Il s’est lâché dans une interview.

La carrière de JamesRodriguez, le milieuoffensif internationalcolombien du RealMadrid est très surpre-

nante. Après une ascension éclairentre le FC Porto et l’AS Monaco,

le natif de Cúcuta (Colombie) peineà retrouver son niveau d’antan. En

effet, depuis l’année 2014 et sonarrivée à la Casa Blanca, il a déjà

connu un prêt, en Allemagne, ducôté du Bayern Munich. Cetteannée, il joue peu et visiblement,cela ne gêne pas vraimentZinedine Zidane. Ses deux pre-mières années chez lesMerengues ont été quasi pleines

(31 matchs en 15-16, puis 28 en16-17), tout comme en Bavière (39et 28 rencontres), on a vu le gau-cher, aux revenus conséquents

(1,08 million d’euros par mois) que14 fois, dont neuf titularisations. Et il

commence à trouver le temps long. «C’est une bonne question (pourquoi il nejoue pas ? ndlr), j’aimerais aussi savoir(rires). Comme je l’ai déjà dit, lorsquevous gagnez des titres importants avecdes joueurs en qui vous avez confianceet lorsque vous avez la base, il est diffi-cile de changer. C’est aussi compliquélorsque votre coach ne vous donne pasde minutes en permanence, celadevient difficile. Il est complexe de

montrer vos capacités en quelquesminutes, vous ne pouvez pas fairetout ce que vous savez faire. Ceux

qui sont dans le monde du foot-ball savent ce que je dis », a-t-il

commencé lors d’un entretienaccordé à GolCaracol. Verrait-on pointer le bout de son nez

un problème entre sonentraîneur, ZinedineZidane et lui, comme ce

serait le cas, malgré lesdémentis des deux côtésavec Gareth Bale ? Quenenni selon le joueur dans

la même interview : « Il n’ya jamais eu de problème.Chaque coach a ses goûts.Nous avons une relation detravail normale. » Reste que

le Colombien l’a toujours unpeu mauvaise d’autant que

beaucoup de choses sont rap-portées sur lui. « Beaucoup de

choses sont dites sur moi etpresque que des mensonges.Ce qui me dérange le plus, c’estque mon professionnalisme est

mis en doute, je ne l’accepte pas.Je suis très professionnel, c’est

pourquoi je suis arrivé là où je suis.Qu’on me laisse tranquille. Les gens

qui sont à côté de moi et qui ont tra-vaillé avec moi savent de quoi je parle.

Je prends soin de moi comme personned’autre. Je m’entraîne beaucoup au quoti-dien. Je veux toujours m’améliorer », a-t-ilenfin admis. Sous contrat jusqu’au 30 juin

2021, James Rodriguez ira-t-il aubout de son contrat ? Rien n’estmoins sûr.

MANCHESTER UNITED

SOLSKJAER DÉFEND DE GEA

PSG

TELLES, PORTO NE LÂCHE RIEN

Alex Telles (27 ans, 41 matchs et 11 butstoutes compétitions cette saison) au ParisSaint-Germain, la piste s’enlise. Alors que

tout semblait être bouclé, il y a encorequelques semaines, le FC Porto ne compte

pas se laisser faire. Selon le quotidien LeParisien, le club lusitanien réclame au

moins 30 millions d’euros pour céder sonlatéral gauche brésilien, dont le contrat

expire en juin 2021. Une somme beaucouptrop élevée pour le champion de France,

qui pourrait finalement pousser LayvinKurzawa à accepter une prolongation de

quatre années pour oublier cette cible.

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Page 15: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 2020International16

AA près le fiasco de sonmeeting de Tulsa,Donald Trump est dans

l’obligation de réagir s’il veutretrouver l’élan victorieux de2016 et briser l’image d’unprésident déconnecté des cri-ses qui secouent l’Amérique.Au-delà d’une foule très en-deçà de ses attentes, son dépla-cement de samedi dansl’Oklahoma a laissé l’impres-sion d’un showman un peufatigué tentant à tout prix -parfois ma-ladroitement - deretrouver les recettes d’il y aquatre ans. Sa mine renfro-gnée à sa descente de l’hélicop-tère le ramenant à la Maison-Blanche au milieu de la nuit,cravate défaite, résumaitmieux que tout une ruderéalité: à 133 jours de l’élec-tion, le milliardaire républi-cain traverse une très mau-vaise passe. Et si l’on en jugepar l’un des ses premierstweets, lundi matin, écrit enlettres capitales, sa sortie degolf dimanche n’a permis dedissiper ni sa colère ni sa frus-tration.

Reprenant sa virulentedénonciation du vote par cor-respondance, qui aura uneplace particulière cette annéeen raison du Covid-19, il a évo-qué, sans le moindre élémenttangible à l’appui, une élection«truquée», parlant de«millions de bulletins impri-més par des pays étrangers».Certes, celui qui a créé le 8novembre 2016 la plus grandesurprise de l’histoire politiquemoderne n’a pas dit son der-nier mot. Il a démontré, toutau long de son mandat, qu’ilétait doté d’une capacité derebond peu commune. Mais lessondages défavorables s’accu-mulent et, semaine aprèssemaine, son horizon électorals’obscurcit.

Confronté à deux crisesd’une ampleur inédite depuis

son arrivée au pouvoir - la pan-démie de coronavirus et lesmanifestations contre leracisme qui mine la sociétéaméricaine - le président sep-tuagénaire s’est souvent mon-tré distant. Incapable de sentirles doutes, les peurs ou lesaspirations de son pays, selonses détracteurs.

Le Covid-19, qui a fait prèsde 120.000 morts aux Etats-Unis, inquiète ses concitoyens,en particulier les plus âgés? Ilorganise un meeting au méprisdes recommandation des auto-rités sanitaires. En guise delignes directrices pour les moisà venir chargés d’incertitudes,il plaisante sur le fait qu’il ademandé de ralentir les testsafin de faire baisser le nombrede cas identifiés. Dans uneAmérique traversée de secous-ses, il a, sur un discours de 1 heure et 43 minutes, passéplus de 14 minutes à rejouerune cérémonie à l’académiemilitaire de West Point où ilétait apparu fébrile. Mimantson parcours sur la rampe

d’accès, évoquant ses semellesen cuir glissantes ou encore savolonté de ne pas se retrouver«sur le cul». Il a certes profitéde l’occasion pour décocherquelques flèches à son adver-saire démocrate Joe Biden,accusé d’être une «marion-nette» manipulée à la fois parla gauche radicale et par laChine. Mais face à cet adver-saire plutôt discret, qui sedéplace peu et s’exprime peu, ilpeine pour l’heure à trouverl’angle d’attaque.

Son ancien conseiller à lasécurité nationale, JohnBolton, continue lui sa tournéedes plateaux de télévision,avant la sortie de son livre pré-vue mardi dernier. Et dresse,au fil des interviews, le por-trait d’un président inapte àdiriger la première puissancemondiale.

Dans un entretien diffusédimanche soir sur ABC News,il a estimé que Donald Trumpreprésentait «un danger pourla République» et dit espérerqu’il soit le «président d’un

mandat». «Mon inquiétude estqu’une fois l’élection passée, ets’il l’emporte, il n’y aura plusaucune contrainte politique»,a-t-il expliqué. «Personne nepeut dire ce qui se passeraitdans un deuxième mandat», a-t-il ajouté en guise de mise engarde.

Pour l’heure, Washingtonbruisse d’éventuels change-ments au sein de son équipe etspécule sur le devenir de BradParscale, son directeur de cam-pagne. Aucune refonte de l’or-ganigramme n’a été annoncéeà ce jour. Sa porte-parole,Kayleigh McEnany, qui a pro-mis lors de sa prise de fonctiondébut mai de ne jamais mentiraux journalistes, a elle assurélundi matin que DonaldTrump avait très bien vécu sonmeeting dans l’Oklahoma, endépit des innombrables ran-gées de sièges vides.

«Le président n’était pas dutout en colère, le présidentétait enthousiaste. J’étais aveclui après le meeting, ce fut unénorme succès.»

UN JEUNE LATINO-AMÉRICAIN TUÉ PAR LAPOLICE À LOS ANGELES

UUnnee eennqquuêêttee iinnddééppeennddaanntteeddeemmaannddééeeLLeess aauuttoorriittééss dduu ccoommttéé ddee LLoossAAnnggeelleess,, aauuxx EEttaattss--UUnniiss,, oonntt ddeemmaannddéémmaarrddii ll’’oouuvveerrttuurree dd’’uunnee eennqquuêêtteeiinnddééppeennddaannttee ssuurr llaa mmoorrtt dd’’uunn jjeeuunneevviiggiillee dd’’oorriiggiinnee llaattiinnoo--aamméérriiccaaiinnee,,aabbaattttuu ppaarr ddeess hhoommmmeess dduu sshhéérriiff ddaannssddeess cciirrccoonnssttaanncceess ttrroouubblleess.. AAnnddrreess GGuuaarrddaaddoo,, 1188 aannss,, aa rreeççuu ssiixxoouu sseepptt bbaalllleess ddaannss llee ccoorrppss,, jjeeuuddiiddeerrnniieerr,, ddaannss llaa vviillllee ddee GGaarrddeennaa,,aalloorrss qquuee ddeess mmaanniiffeessttaattiioonnss sseessuuccccèèddeenntt ddaannss ttoouuss lleess EEttaattss--UUnniissppoouurr ddéénnoonncceerr lleess bbrruuttaalliittééss ppoolliicciièèrreessccoonnttrree lleess mmiinnoorriittééss.. LLeess ppoolliicciieerrss aaffffiirrmmeenntt qquuee llaa vviiccttiimmeeaa ééttéé aabbaattttuuee aapprrèèss aavvooiirr ««ssoorrttii uunneeaarrmmee ddee ppooiinngg»»,, mmaaiiss lleess mmeemmbbrreess ddeessaa ffaammiillllee aassssuurreenntt qquu’’iill aa ééttéé ttuuéé ddeeddooss.. LLeess iinnssttaanncceess ddiirriiggeeaanntteess dduu ccoommttéé ddeeLLooss AAnnggeelleess oonntt ddeemmaannddéé mmaarrddii ààll’’uunnaanniimmiittéé ll’’oouuvveerrttuurree dd’’««uunneeeennqquuêêttee ppoouussssééee eett iinnddééppeennddaannttee»»ppoouurr ffaaiirree ttoouuttee llaa lluummiièèrree ssuurr lleesscciirrccoonnssttaanncceess ddee ccee ddééccèèss.. LLuunnddii,, ddeevvaanntt llaa ppoolléémmiiqquuee,, llee sshhéérriiffddee LLooss AAnnggeelleess aa aauussssii ddeemmaannddéé aauupprrooccuurreeuurr ddee ssuuppeerrvviisseerr lleessiinnvveessttiiggaattiioonnss,, eenn ««ttoouutteettrraannssppaarreennccee»».. AAuuccuunnee vviiddééoo dduu ddrraammee nn’’eessttddiissppoonniibbllee eett lleess rrééssuullttaattss ddeell’’aauuttooppssiiee nn’’oonntt ppaass ééttéé rreenndduussppuubblliiccss,, aalliimmeennttaanntt lleess ssoouuppççoonnss ddee llaaffaammiillllee.. DDeess cceennttaaiinneess ddee ppeerrssoonnnneess oonnttmmaanniiffeessttéé aapprrèèss llaa mmoorrtt ddee GGuuaarrddaaddooeett uunn rraasssseemmbblleemmeenntt aa ééttéé ddiissppeerrsséé ààccoouuppss ddee ggaazz aauu ppooiivvrree eett ddee bbaalllleess eennccaaoouuttcchhoouucc ppaarr lleess ppoolliicciieerrss..

SYRIE

DDeeuuxx ssoollddaattss ttuuééss ddaannss ddeess ffrraappppeessiissrraaéélliieennnneess

Deux soldats syriens ont été tuésdans des raids mardi soir sur laprovince de Soueida dans le sudde la Syrie, a indiqué l’agence depresse officielle syrienne Sana enimputant les frappes à Israël.L’une des positions de l’arméesyrienne a été visée «par desmissiles hostiles près de la villede Salkhad dans le sud deSoueida, entraînant la mort dedeux soldats et blessant quatre»,a indiqué une source militairecitée par Sana. «Plusieurs missiles hostiles ontégalement été tirés sur nospositions militaires à Kababej, àl’ouest de Deir Ezzor (est) et dansla région d’Al-Soukhna (dans laprovince centrale de Homa)», aajouté la source militaire sansfaire état de victimes dans cesraids.

PLOMBÉ PAR SON ANCIEN CONSEILLER À LA SÉCURITÉ NATIONALE

SSaallee tteemmppss ppoouurr DDoonnaalldd TTrruummpp CCOONNFFRROONNTTÉÉ à deux crises d’une ampleur inédite - la pandémie de coronavirus et lesmanifestations contre le racisme qui mine la société américaine - le président septuagénaires’est souvent montré incapable de sentir les doutes, les peurs ou les aspirations de son pays.

L'ancien conseiller de Trump, John Bolton, a sorti un livre incendiaire contre lui

LL a Russie marquait, hier, sa victoiresur l’Allemagne nazie avec ungrandiose défilé militaire sur la

place Rouge, moment de communionpatriotique voulu par Vladimir Poutine,avant un référendum constitutionnel des-tiné à renforcer le pays et ses institutions.La parade terrestre et aérienne de plus de13.000 soldats et 200 engins aurait dûavoir lieu le 9 mai et le vote constitution-nel le 22 avril. Mais l’épidémie de corona-virus a obligé Moscou à remanier le calen-drier. Parmi les réformes proposées auxRusses, le 1er juillet prochain, se trouveune proposition permettant à VladimirPoutine, d’effectuer deux nouveaux man-dats de six ans. Alors que son mandatactuel s’achève en 2024, cette révisionconstitutionnelle assurerait à VladimirPoutine de rester au pouvoir jusqu’en2036. Bien que la Russie compte encoredes milliers de nouveaux cas quotidiens decoronavirus et que Moscou, malgré sondéconfinement, continue d’interdire lesrassemblements publics, le Kremlin atenu à organiser cette parade le 24 juin,date symbole du premier défilé du genreen 1945, et le référendum dans la foulée.

Le maire de la capitale russe, Sergueï

Sobianine, a appelé les Moscovites à laprudence et à suivre la parade à la télévi-sion. Une quinzaine de villes ont pour leurpart préféré annuler leurs défilés militai-res. A cause du Covid-19, aucun dirigeantoccidental ne sera à Moscou pour les 75ans de la fin de la guerre. Et certainsresponsables de l’ex-URSS ne feront pasle déplacement, comme le Premier minis-tre arménien ou encore les présidentsazerbaïdjanais et turkmène. On retro-uvera néanmoins les présidents kazakh,moldave, bélarusse et le Serbe AleksandarVucic. Vladimir Poutine, dont ce seral’une des premières sorties en public,depuis la fin du confinement de Moscou,supervisera le défilé, au cours duquelseront exhibées des armes parmi les plusmodernes actuellement, développées parla Russie, et symbolisant sa capacité àfaire face, de nouveau, aux Occidentaux,sur la scène internationale.

Le discours de Vladimir Poutine, lorsdes éditions précédentes, a été l’occasionde célébrer cette puissance retrouvée,qu’il s’agisse de la Crimée ou de l’inter-vention militaire salvatrice en Syrie. Lescommémorations de 1945 ont aussi étél’occasion cette année pour le président

russe de ferrailler avec ses homologuesoccidentaux, notamment polonais, sur lesresponsabilités de chacun dans la SecondeGuerre mondiale. Il a sonné de nouveau lacharge la semaine dernière, dans une lon-gue tribune, accusant l’Occident d’un«révisionnisme» historique anti-russe quidéstabilise «les principes d’un développe-ment pacifique» du monde. Ce défilé etson discours seront des moments clésavant le vote populaire sur sa vasteréforme constitutionnelle. En raison desrisques dus au nouveau coronavirus, lesRusses pourront voter en ligne ou dansleurs bureaux de vote dès le jeudi 25 juin,soit une semaine avant la date formelle duréférendum le 1er juillet. Cette réforme dela Loi fondamentale, annoncée à la sur-prise générale en janvier et menée au pasde charge juste avant que le Covid-19 nefreine le processus, prévoit des prérogati-ves renforcées pour le président. Des prin-cipes devraient aussi se voir inscrits dansla Constitution, comme le fait que lemariage n’est possible qu’entre unhomme et une femme. Pour VladimirPoutine, la réforme signifie que le temps«était au travail, pas à la recherche de suc-cesseurs».

POUR CÉLÉBRER LA VICTOIRE DE L’URSS FACE AUX NAZIS

LLee KKrreemmlliinn oorrggaanniissee uunn ggrraannddiioossee ddééffiilléé mmiilliittaaiirree

Page 16: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 202017Internationale

LL es tractations s’intensi-fient à une semained’une échéance phare

pour le projet israélien contro-versé d’annexion de pans de laCisjordanie occupée, qui pour-rait replacer la question pales-tinienne au cœur des débatsinternationaux. Selon les ter-mes d’un accord relatif à la for-mation d’un gouvernementd’union avec son ex-rivalBenny Gantz, le Premierministre israélien BenjaminNetanyahu peut annoncer àpartir du 1er juillet sa stratégiepour traduire dans les faits leplan de l’administrationTrump pour le Proche-Orient.Ce plan prévoit l’annexion parIsraël de la vallée du Jourdain,vaste langue de terre arable, etde la centaine de colonies juivesen Cisjordanie occupée, en plusde la création d’un Etat palesti-nien sur un territoire réduit etsans El Qods-Est pour capitale.Pour M. Netanyahu, le planTrump offre une «opportunitéhistorique» de faire valoir la«souveraineté» d’Israël sur despans de la «Judée-Samarie»,nom biblique de la Cisjordanie.Pour agir, M. Netanyahu béné-ficie d’une fenêtre d’opportu-nité de seulement quelquesmois car la réélection àWashington de son principalallié, Donald Trump, est loind’être assurée, notent des ana-lystes. Il bénéficie aussi de divi-sions au sein de l’Union euro-péenne, premier partenaireéconomique d’Israël, sur depossibles sanctions. «PourNetanyahu, il s’agit d’avalerl’éléphant, la question est desavoir quelle est la taille dumorceau qu’il avalera, c’est-à-dire quels seront les territoiresannexés», note un diplomateoccidental suivant de près cedossier sensible. Ces dernièressemaines, le Premier ministreisraélien a multiplié les rencon-tres avec les représentants desplus de 450.000 colons qui

vivent désormais « enparallèle » des plus de 2,8 millions de Palestiniens enCisjordanie, avec ces questionsen trame de fond: par quoi com-mencer et jusqu’où aller? Unscénario maximaliste prônel’annexion à la fois des colonieset de la vallée du Jourdain,etun scénario plus minimalisteévoque l’annexion, du moinspour commencer, de colonies oublocs de colonies. Côté palesti-nien, il y aura des réactionsgraduelles aussi bien dans labande de Ghaza qu’ enCisjordanie et cela pousserad’autres pays à intensifier leurréponse et peut-être à s’impli-quer davantage, estiment cer-tains observateurs.

Au cours des dernièresannées, les «Printemps ara-bes», l’émergence du groupeEtat islamique (EI) et la mon-tée en puissance de l’Iran sur lascène régionale ont contribué àmettre le conflit israélo-palesti-nien sur la banquette arrièredes priorités du Moyen-Orient.Simultanément, Israël, qui nedispose de relations officiellesqu’avec deux pays arabes,l’Egypte et la Jordanie, a cher-

ché à nouer des contacts avecdes puissances du Golfe,notamment les Emirats arabesunis. Pour la première fois, mi-juin, un représentant desEmirats a publié une tribuneen hébreu dans un journalisraélien pour mettre en gardecontre l’annexion de pans de laCisjordanie.

«L’annexion mettra certai-nement fin aux aspirationsisraéliennes à de meilleuresrelations avec le monde arabeet les Emirats sur les planssécuritaire, économique et cul-turel», a écrit l’ambassadeurémirati à Washington, Youssefal-Otaïba, dans ce texte parudans le quotidien YediotAharonot et retweeté par sonministère.»Nous avons désor-mais avec nous une large coali-tion internationale contre leprojet israélien d’annexion», aassuré le secrétaire général del’Organisation de libération dela Palestine (OLP), SaëbErakat. Bien plus, le roiAbdallah II de Jordanie a avertique cette tentative signifieraitla fin des Accords entre sonpays et Israël et la remise encause de tout le processus de

paix. En outre, 193 pays mem-bres de l’ONU rejettent le scé-nario israélien contraire à lalégalité internationale et auxrésolutions du Conseil de sécurité. Outre les puissancesrégionales et de possibles mesu-res de rétorsion de pays euro-péens, le Premier ministreNetanyahu doit jauger l’appuides Etats-Unis à une mesureunilatérale car le plan Trumpprévoyait une annexion à l’is-sue de discussions, et faire faceà des critiques en interne. Sonpartenaire dans le gouverne-ment d’union, Benny Gantz,ancien chef de l’armée, a mis engarde contre une mesure quimettrait à mal les relationsavec la Jordanie voisine, qui aqualifié l’annexion de «menacesans précédent pour le proces-sus de paix» pouvant plonger leProche-Orient dans un «long etdouloureux» conflit.

Enfin, en pleine crise écono-mique née de la pandémie deCovid-19, l’appui à l’annexions’est effiloché dans l’opinionpublique israélienne, descen-dant sous le seuil des 50%, avecà la clé la crainte d’une nou-velle vague de violence.

SÉCURITÉ DANS LE SAHEL

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Le Commissaire à la paix et à lasécurité de l’Union africaine (UA),Smaïl Chergui a annoncé mardi ledéploiement de 3000 soldats des for-ces africaines au Sahel avant la finde l’année en cours, dès que les pré-paratifs nécessaires seraient enplace. «Décidé février dernier lorsde la réunion des chefs d’Etats et degouvernements, le déploiement de3000 soldats au Sahel, sur demandedes pays de la région, à mettre enplace juin courant, a accusé unretard du fait des mesures deriposte au Covid-19 qui a freinétout progrès en matière de planifi-cation sur le terrain», a précisé M. Chergui à l’APS. Les concerta-tions entre les différents acteurs àl’instar de la Communauté écono-mique des Etats de l’Afrique del’Ouest (CEDEAO) et les pays du G5Sahel ont débuté immédiatementaprès le sommet des chefs d’Etatsfévrier passé, à l’effet de mener àbien le concept opérationnel dudéploiement de ces forces. Celui-cidevant être présenté au Conseil dela Paix et de la Sécurité de l’UApour approbation avant la fin de2020, a-t-il expliqué.

Un déploiement des forces quiintervient en réponse à la fréquencecroissante de la violence au Sahel,notamment après les derniersattentats terroristes perpétrés dansla région, auxquels s’ajoutent lesdéfis écologiques, la sécheresse quien découle et ses répercussions surla sécurité alimentaire dans larégion. M. Chergui a déploré le faitque «des groupes terroristes, desextrémistes, et des groupes decontrebandes et de criminalité pro-fitent de l’absence des autoritéspour étendre leur influence et com-penser les services de l’Etat de façonà déployer davantage leurs élé-ments et élargir les activités terro-ristes en dehors du Sahel».

Pour M. Chergui, l’UA «est bienconsciente du mécontentement deces populations qui regrettent devoir perdre leurs chances», notam-ment lorsqu’elles voient que leursproblèmes sont débattus dans desforas internationaux sanctionnéspar un appui financier considéra-ble mais sans effet palpable sur lavie quotidienne, et qu’en général, lamajorité des engagements restentau niveau théorique. Il existe certesquelque 20 stratégies au Sahel,mais elles n’ont pas d’impact posi-tif sur l’amélioration des condi-tions de vie des citoyens, a-t-il souli-gné, estimant qu’«une approchepurement sahélienne fondée sur desmoyens limités est meilleure que lespartenariats illusoires qui ne fontque différer les solutions écolo-giques en Afrique». Preuve en est,les résultats atteints par la Missionde l’Union africaine en Somalie(AMISOM) en 2007, grâce à laquellela Somalie a récupéré le pouvoirqui était sous l’hégémonie du mou-vement terroriste Shebab…Cependant, l’alternative militaireet sécuritaire pour le traitement dela situation au Sahel n’a pasrécolté ses fruits à elle seule, car «labataille est multidimensionnelle»,a-t-il souligné.

Les colons israéliens vivent arme au poing

PROJET ISRAÉLIEN D’ANNEXION DE PANS DE LA CISJORDANIE

UUnnee pprroovvooccaattiioonn ddaannggeerreeuusseeLL’’OONNUU et la Ligue arabe ont demandé, d’une seule et même voix, hier, à Israël d’abandonner ses plans d’annexion en Cisjordanie qui pourraient «mettre fin aux efforts internationaux en faveur de la création d’un Etat palestinienviable». Cet appel a été formulé par leurs chefs lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité de l’ONU.

AA nnnnoonnccééee ppaarr lleess aaggeenncceess ddee pprreesssseeiittaalliieennnneess AAggii eett AAnnssaa,, llaa vviissiittee dduummiinniissttrree iittaalliieenn ddeess AAffffaaiirreess

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LE MINISTRE ITALIEN DES AE, LUIGI DI MAÏO, À TRIPOLI

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Page 17: LE PRÉSIDENT A OPÉRÉ UN REMANIEMENT AYANT DU SANG … · 2 L’actualité JEUDI 25 JUIN 2020 LE TRIBUNAL A RENDU SON VERDICT DANS L’AFFAIRE SOVAC 12 ans pour Ouyahia et 10 ans

JEUDI 25 JUIN 202022 Culture

DDiplômé del’Ecolepolytechnique

d’architecture etd’urbanisme d’Alger,ainsi que de l’Ecolesupérieure des beaux-arts, il optera ensuitepourtant pour l’universdu 7ème art qu’il nelâchera plus jamaisaprès. Quel regardporte-t-il sur lasituation du cinéma enAlgérie ? Réponsesdans cet entretien….

L’Expression :: RRééaalliissaatteeuurrddiissccrreett mmaaiiss nnééaannmmooiinnss pprroodduucc--ttiiff,, vvoouuss aavveezz rrééaalliisséé cceetttteeaannnnééee uunn nnoouuvveeaauu lloonnggmmééttrraaggee iinnttiittuulléé Le sang desloups qquuii aa ééttéé eenn oouuttrree sséélleecc--ttiioonnnnéé ddaannss pplluussiieeuurrss ffeessttiivvaallss..TToouutt dd’’aabboorrdd ppoouurrrriieezz--vvoouussnnoouuss ppaarrlleerr ddee ccee ffiillmm ??

AAmmaarr SSiiffooddiill :: Discret ? Non,je ne le pense pas ! J’ai effecti-vement plusieurs courts-métra-ges, des films autoproduits quej’ai réalisés entre 2005 et 2010.Des films fabriqués avec trèspeu de moyens, mais un pas-sage obligé quand on veutapprendre à faire ce métier.Souvent, je me retrouvais àfaire le comédien, le montage etmême la musique de ces films.J’ai aussi à mon actif les longsmétrages, Jours de cendre(2013) et El Achiq (2017). Deuxfilms qui ont eu des parcourssympathiques, surtout El Achiq, qui a été sélectionnédans plusieurs festivals :Festival arabe d’Oran, Festivalméditerranéen d’Alexandrie,Festival maghrébin de Oujda, laSemaine du film africain enGrèce, l’Arab film festival deTubingen (Allemagne) et lesJournées culturelles franco-algériennes de Toulouse. Etplusieurs autres projections enAlgérie, à la cinémathèque deTizi Ouzou et celle de Saïda. Lesang des loups est le dernier endate, produit par YahiaMouzahem (Mycen Production)et interprété par une pléiade decomédiens algériens. J’avoueque je suis très fier d’avoir puréunir autant de talents pourmon film : Youcef Sehaïri,Mourad Oudjit, MohamedDjouhri, Abdelkrim Beriber,Ahmed Benaïssa, ZaharaDoumandji, Tarek Bouarara,Omar Zaouidi, NesserineSerghini… Le film racontel’histoire d’un jeune policier etson enquête dans le monde dugrand banditisme. Le film s’ins-crit aussi dans la tradition dubuddy-movie, une histoire où semêlent amitié, violence et ven-geance. Le parcours de mon

film Le sang des loups en festi-vals a débuté en juin 2019 oùj’ai eu l’honneur de participer àla première édition du Festivalinternational du film arabe deMeknès (Maroc). Mon filmavait remporté le Prix de lameilleure interprétation mas-culine pour le comédien YoucefSehairi. Ensuite, le film a étésélectionné au Pan African filmfestival de Los Angeles (États-Unis), le Festival arabe de SanDiego (Etats-Unis) etl’International Film Festival ofDetective (Russie) et finir avecle festival Africlap à Toulouse(France) qui se tiendra le moisd’août 2020. Le sang des loups,ainsi que d’autres films algé-riens, seront prochainementdistribués en salles.

AAvveezz--vvoouuss rreennccoonnttrréé ddeess ccoonnttrraaiinntteess ppoouurr ssaa rrééaalliissaa--ttiioonn ??

Les contraintes et problèmesfont partie des risques dumétier. Ces contraintes sontsouvent le résultat du manquede moyens financiers. Le déve-loppement de mon film Le sangdes loups a subi quelques pro-blèmes avant sa production,entre autres, le changement deproducteur : le film devait êtreinitialement produit par ledéfunt Rabie Benmokhtar, puisYahia Mouzahem a repris leschoses en main. On a aussi ren-contré quelques soucis liés aumanque de certains décors,costumes et accessoires particu-liers. Le sang des loups est unfilm policier. Une grande partiedu film se déroule dans un com-missariat, ce fut l’un des pro-blèmes majeurs de mon tour-nage. Tourner dans un vraicommissariat était impossible,alors il nous fallait trouver undécor qui ressemblerait à unposte de police pour y tournerplusieurs jours. À défaut de stu-dios de tournage, on se retrouvait à tourner dans desdécors réels, Mon film com-porte plus de 60 décors, il fallaittrouver tous ces lieux séparé-ment, ce qui rendait la tâcheencore plus difficile. Bien heu-reusement et grâce à notreacharnement, on a réussi fina-lement à regrouper plusieursdécors dans un même lieu.

CCeettttee aannnnééee vvoouuss vvoouuss êêtteessppllaaiinntt àà ddee nnoommbbrreeuusseess rreepprriisseessccaarr vvoouuss nn’’aarrrriivveezz ppaass àà ppaarrttiiccii--ppeerr àà cceess ffeessttiivvaallss ppaarr mmaannqquueeddee bbuuddggeett.. QQuuee pprrééccoonniisseezz--vvoouussddaannss ccee sseennss ??

Le problème s’est posé uni-quement avec la sélection demon film au Pan African filmfestival de Los Angeles, plusgrande manifestation cinéma-tographique en rapport avec laculture africaine aux États-Unis, un grand festival avec ungrand marché du film. Le festi-val a eu lieu en février 2020.Effectivement, je n’ai pas puêtre présent à ce festival.J’avoue que j’étais très attristéde manquer certaines rencon-tres prévues, comme celle avecle Directors Guild of America

(DGA), plus grand syndicat desréalisateurs aux États-Unis.Sincèrement, je ne sais pas oùréside le problème, car souventles cinéastes algériens sontconfrontés à ce genre de diffi-cultés. Je sais que des solutionsexistent pour répondre à cesbesoins, mais des fois les procé-dures sont compliquées et pren-nent tellement de temps quec’est trop tard après. Je pensequ’il est dans l’intérêt de tout lemonde que certaines institu-tions qui font dans la promo-tion culturelle soient plus à l’é-coute des professionnels dumétier, surtout quand les filmssont aidés, produits ou copro-duits par l’Etat.

QQuueell rreeggaarrdd ppoorrtteezz--vvoouussoobbjjeeccttiivveemmeenntt ssuurr llaa ssiittuuaattiioonndduu 77ee aarrtt eenn AAllggéérriiee ??

Objectivement, je suis trèsoptimiste pour le futur de notrecinéma. Les choses évoluenttrès vite et dans le bon sens. Çava peut-être prendre un peu detemps, mais le plus importantest de sortir de cette situationde léthargie dans laquelle on asombré depuis quelquesannées. Je suis très optimisteaussi parce que je constate larichesse des propositions ciné-matographiques actuelles. Descinéastes algériens arrivent à sedémarquer dans des festivalsprestigieux. Je sens une effer-vescence et un bouillonnementchez la nouvelle génération desfaiseurs de films. J’ai fait partiedes sélectionneurs de courts-métrages pour le premier festi-val du film virtuel d’Alger, on a

reçu plusieurs films d’une trèsgrande maturité technique etartistique. La matière et lestalents sont là ! Il faudra justeressouder les maillons qui ontéclaté depuis plusieurs années.Sans complaisance, je penseque la création du secrétariatd’Etat chargé de l’Industriecinématographique est peut-être l’évènement le plus impor-tant qu’a vécu notre cinémadepuis l’indépendance. Neratons pas cette occasionunique pour faire évoluer leschoses dans le bon sens.Unissons nos forces pour allerde l’avant.

LL’’AAllggéérriiee eesstt ssuurr llee ppooiinntt ddeemmeettttrree eenn ppllaaccee uunnee nnoouuvveellllee llooiissuurr llee ssttaattuutt ddee ll’’aarrttiissttee.. QQuu’’eennppeennsseezz--vvoouuss ??

Franchement, je n’ai pasencore d’avis sur la question. Jen’ai pas toutes les donnéesconcernant le sujet. J’attendsde voir les choses plus concrètesen ce sens. Par ailleurs, il estprimordial de faire participerles concernés (les artistes) à l’é-laboration d’un tel projet. Jesuis un peu naïf peut-être, maisje pense qu’il faut impérative-ment arriver à créer un état dequiétude chez les artistes. Unenvironnement professionneloù les créatifs peuvent s’épa-nouir, en renforçant bien évi-demment les mécanismes juri-diques de protection des droitsdes artistes, (droits d’auteurs,la santé, retraite). Je penseaussi qu’il est essentiel que lesdifférentes corporations dumétier s’organisent en associa-

tions ou syndicats pour défen-dre les intérêts de chaquegroupe. Les producteurs, lesréalisateurs, lesscénaristes…On doit aussiprendre des initiatives et fairedes propositions. Trouver dessolutions pour les problèmes dusecteur est aussi la responsabi-lité de tous les professionnelsdu métier. Il ne faut pas aussioublier un autre maillon de lachaîne, les techniciens qui tra-vaillent dans les différentes dis-ciplines du métier, cinéma,théâtres et autres…le cinéman’existerait pas sans ces techni-ciens, femmes et hommes del’ombre.

EEtt qquueelllleess sseerraaiieenntt dd’’aapprrèèssvvoouuss lleess pprréérrooggaattiivveess ddee ll’’EEttaatteett lleess cchhaannggeemmeennttss eett nnoouuvveelllleessmmeessuurreess qquu’’iill ffaauuddrraa aapppplliiqquueerrppoouurr llaa rreellaannccee eeffffeeccttiivvee dduu 77ee aarrtt eenn AAllggéérriiee ??

Dans la situation actuelledes choses, je pense qu’il estnécessaire à l’Etat d’élargir sonchamp d’intervention dansl’aide à la production artistiqueen général et cinématogra-phique en particulier. Les cho-ses se sont tellement fragiliséesces dernières années qu’il estimpossible d’imaginer la moin-dre relance du secteur culturelsans un appui fort de l’Etat. Lefonds d’aide du ministère de laCulture est aujourd’hui l’u-nique guichet qui permet lemontage financier des films.Fonds essentiel, mais insuffi-sant. Dès lors, il est impératifde trouver d’autres moyens etguichets qui pourraient s’ajou-ter au plan de financementd’une production cinématogra-phique. Par exemple, un orga-nisme comme l’Onda pourraitêtre un solide partenaire pourdes productions de films.D’autres partenaires, telles leschaînes de télévision publiqueset privées pourraient représen-ter des solutions aux problèmesde financement dont souffrenotre cinéma. Je pense que plu-sieurs chantiers sont déjà lan-cés dans ce sens. Les rencontresorganisées entre le secrétaired’Etat chargé de l’Industriecinématographique et les pro-fessionnels du métier ontdémontré, dans leur forme etleur contenu, une réelle volontépour aller de l’avant. Parailleurs, on ne cessera de rappe-ler qu’il faudra récupérer tou-tes les salles de cinéma pourleur rendre leur activitéinitiale. Faciliter et encouragerles investissements dans ledomaine de la distribution defilms cinématographiques.Permettre et faciliter l’investis-sement dans les structures cul-turelles, telles que les salles decinémas et multiplexs privés.Et avec le temps, il faudra s’ou-vrir sur d’autres formes definancements privés et dévelop-per d’autres mécanismes deproduction en partenariatdirect ou indirect avec desmécènes, financiers, desbanques et autres sources definancement. OO.. HH..

AMAR SIFODIL, RÉALISATEUR, À L’EXPRESSION

««JJEE SSUUIISS TTRRÈÈSS OOPPTTIIMMIISSTTEE PPOOUURR NNOOTTRREE CCIINNÉÉMMAA»»

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR

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JEUDI 25 JUIN 2020 23Culture

La littérature d’expression amazi-ghe a connu un remarquableessor ces dix dernières années et

plus particulièrement depuis cinq ans.Mais ce qui retient plus particulière-ment l’attention dans cette évolutionnotable, c’est l’émergence d’unnombre de plus en plus croissantd’auteures-femmes de romans écritsdans la langue chère à MouloudMammeri. Alors que depuis la publi-cation du premier roman en langueamazighe, dans les années quarantepar Belaïd Aït Ali, intitulé « Lwali nwedrar» jusqu’à un passé très récent,l’écriture littéraire a été l’apanagedes écrivains-hommes, ces dernierstemps, la donne est en train de chan-ger. On assiste même à une prédomi-nance relative de la gent fémininedans la production littéraire en lan-gue amazighe depuis trois années.Pendant plusieurs années, l’écrivaineLynda Koudache, lauréate du grandprix Assia Djebar, était la seule écri-vaine femme d’expression amazigheen Algérie. Elle avait d’abord publiéun premier roman (épuisé actuelle-ment) intitulé « Aâchiw n tmes ». Aprèsune dizaine d’années, LyndaKoudache est revenue avec un sec-ond roman volumineux intitulé «Tamachahuts taneggarut ». Et c’estce dernier qui a séduit les membresdu jury du prix Assia Djebar qui ontdécidé de le couronner. Pendantlongtemps, Lynda Koudache a dûvivre ce statut de romancière femmeunique dans un milieu dominé par leshommes avec parfois des noms d’é-crivains illustres dont Amar Mezdad,Aomar Oulamara, Brahim Tazaghart,

Ahmed Nekkar, Tahar Ould Amar,Salem Zenia, entre autres bien sûr.Mais la situation a vite changépuisque les femmes qui écrivent desromans en langue amazighe ont viteinvesti le terrain qui leur était jusque-là fermé. Malheureusement, deuxparmi ces femmes écrivaines ayantsigné des romans et des recueils denouvelles en tamazight sont décé-dées très prématurément. C’est lecas de la regrettée Dihia Louiz,auteure du roman en tamazight « Geriguenni ts tmurt » et lauréate du prixMohammed-Dib dans sa versionamazighe. À peine trentenaire, DihiaLouiz a quitté ce monde alors qu’elleétait partie pour enrichir de fort bellemanière la littérature d’expressionkabylophone. Il en est de même del’auteure Kaissa Khelifi, décédéeégalement très jeune. La défunte apublié un roman et des recueils denouvelles, salués à l’unanimité par les

universitaires spécialisés dans la litté-rature berbère. Kaïssa Khelifi est décé-dée le 25 juillet 2018 et son roman inti-tulé « Ihulfan» a été préfacé par l’undes plus brillants universitaires-cher-cheurs en langue amazighe, à savoirl’écrivain Kamel Bouamara. KaïssaKhelifi a publié aussi de nombreuxrecueils de nouvelles dont « Tabrats ». De nombreuses autresécrivaines femmes ont publié ces der-nières années leurs premiers romansen tamazight pour se raconter etdépeindre la société dans laquelleelles vivent avec un nouveau et inéditregard qui est le leur, celui d’unefrange de la société privée de parole

depuis toujours. Une parole qui n’a puse libérer que durant ces dernièresdécennies à la faveur de l’introduc-tion de la langue amazighe dans lesystème éducatif algérien en 1995. Eneffet, une partie de ces auteures ontprofité de l’aubaine que leur a offertle fait d’avoir pu étudier la langueamazighe. C’est le cas de l’universi-taire Chabha Ben Gana, entre autres.D’autres écrivaines en langue amazi-ghe, bien qu’ayant fait leurs étudesen français et en arabe, n’ont pashésité à s’initier à la langue amazighepour écrire leurs premiers romansdans leur langue maternelle. C’est lecas de la journaliste Lynda Hantourentre autres. Mais il y a des cas d’au-teures en tamazight bien plus parti-culiers. Des écrivains rappelant, àbien des égards, le romancier maro-cain Mohamed Choukri, auteur dupathétique et authentique roman «Le pain nu ». Ceux-ci ont tout apprisdans l’école de la vie, ayant été pri-vés de l’école au sens conventionneldu terme. C’est le cas de la roman-cière Naïma Benazouz qui vient depublier son premier roman en tama-zight intitulé « Thudert n tmara » et qui n’est jamais entrée àl’école. C’est dire que l’amour de salangue maternelle peut créer desmiracles, surtout quand cette langueest à peine en train de renaître de sescendres après des décennies d’ex-clusion et d’interdiction.

A. M.

LITTÉRATURE

Le roman amazigh investi par les femmesElles s’appellent Lynda Koudache, Lynda Hantour, Chabha Ben Gana, Kaïssa Khelifi, Dihia Louiz, Naïma Benazouz,etc. Elles ont toutes pour point commun le fait d’avoir écrit et publié un ou plusieurs romans en langue amazighe.

�� AOMAR MOHELLEBI

Sous l’égide duministère de laCulture algérien et

dans le cadre de sonprogramme virtuel,l’Agence algériennepour le rayonnementculturel organise uneexposition virtuelle ani-mée par l’artiste plasti-cien Khaled RochediBessaih sur la pagefacebook.

https://www.face-

book.com/AARCalgerie/videos/269176404517643/ Khaled RochediBessaih nous présenteson travail dans sonatelier et en expliquantsa démarche et sonexpérience du confine-ment.

Biographie Bessaih Khaled

Rochedi artiste-peintreet auteur, compositeur,interprète algérien né

le 28-10-1976 à Paris.Après un baccalau-

réat option lettres àAlger, il obtient sa pre-mière année de droit,puis il change de spé-cialité l’année suivanteet intègre l’Ecole supé-rieure des beaux-artsd’Alger. Mais il arrive àla conclusion que l’artvient aussi au-delà desmurs d’une école il metalors les voiles à destina-tion de Paris où ilséjourne plus de 7ans enquête de nouvellesaventures humaines,séjour qui lui a permis denourrir son amour pourla musique et la pein-ture. En 2006 il rentre enAlgérie où il fit la ren-contre de l’artiste plasti-cien Farid Benyaâ, quil’encourage à peindreet, en 2010 il obtient unelicence en droit.

Juste après il renoueavec ses premièresamours, reprend ses pin-ceaux et se remet àpeindre dans un stylede figuration libre «pein-ture à l’huile». Le 28février 2015 il ouvre sapropre galerie d’art,«Rochedi» et, depuis, seconsacre à la peintureet la musique.

EXPOSITION VIRTUELLEL’artiste-peintre Khaled Rochedi Bessaih

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DERNIÈREHEURE

TENTATIVE DE HOLD-UP À LA BADR D’AZAZGA

Une tentative de hold-up aeu lieu, hier, au niveau de laBadr d’Azazga. Selon descitoyens présents sur place,trois individus encagoulés àbord d’un véhicule de marquePeugeot 309 ont mené cetteattaque. Deux d’entre eux sesont introduits à l’intérieur decette agence, en tirant descoups de feu alors que le troi-sième faisant le guet à l’exté-rieur. Face à la riposte éner-gique des agents de sécuritéen poste au niveau de cettebanque, les deux assaillantsont dû prendre la fuite et sesont évaporés dans la nature,sans causer aucun dégâthumain ou matériel.

AÏN DEFLA : 55 FEUX DERÉCOLTES ET DE FORÊTS

DEPUIS DÉBUT JUIN Pas moins de 55 feux de récol-

tes et de forêts ont été traités parles éléments de la Protection civiledepuis le début du mois en coursà Aïn Defla, pour un nombre d’in-terventions estimé à 120, a-t-onappris hier auprès de la directionlocale de ce corps constitué.S’agissant des récoltes, les incen-dies ont causé des pertes de 38,3ha de blé dur, 21 ha de blé tendreet 0,52 ha d’orge en sus de 2 246bottes de foin et 433 arbres frui-tiers, a-t-on signalé. Pour lesincendies de forêts, les dégâts ontconcerné 5,6 ha de forêts et 1,25ha de maquis et de broussailles,a-t-on ajouté, notant que la célé-rité du dispositif de proximité misen place a permis de sauver descentaines d’hectares de cultureset d’arbres fruitiers des flammes.

CC ’est surtout un des cinqpiliers de l’islam dontsera privé tout musul-

man qui rêve de l’accomplir,hormis quelques centaines deSaoudiens. C’était dans l’air autout début de la pandémie. Leschoses ne s’étant pas arrangéesdepuis, la sentence est tombéetel un couperet. Hormisquelques Saoudiens, La Mecquen’accueillera pas, cette année,d’autres pèlerins. Les frontièresresteront fermées pour ceuxd’autres pays qui aspiraient s’yrendre. «Le nombre de pèlerinssera d’environ un millier, unpeu moins, un peu plus», aannoncé, hier, le ministre saou-dien du Hadj, MohammedBenten, au cours d’une confé-rence de presse. Le Hadj decette année est réservé unique-ment aux personnes de diffé-rentes nationalités qui souhai-tent l’accomplir et qui se trou-vent en Arabie saoudite, avaitdéjà déclaré, lundi dernier, leresponsable saoudien. Une pre-mière depuis l’existence de cequi est qualifié de plus grandemanifestation religieuse aumonde. Près de 3 millions defidèles y ont pris part en 2019.Une double peine pour les

Algériens qui sont déjà privésde mosquées depuis que desmesures nécessaires, pour lalimitation de la propagation ducoronavirus, ont été prises.Comme partout dans la plupartdes pays musulmans, un desrepères autour duquel s’arti-cule, annuellement mais defaçon retentissante, la vie detoute personne appartenant àla communauté musulmane se

retrouve torpillé par le Covid-19. Quelque 30 000Algériens, c’est le nombre devisas accordés à l’Algérie par lesautorités saoudiennes pour lespostulants au Hadj, doiventprendre leur mal en patience.C’est toute une organisationautour d’un événement qui doitmarquer un moment majeur,unique de leur vie de croyant,aux allures de fête, qui vire au

désastre. Une fête gâchée parun Covid-19 meurtrier et sanspitié, qui emporte tout sur sonpassage, met à l’arrêt des entre-prises, provoque des pertesd’emplois, cloue des avions ausol, malmène les rapportssociaux…Les écoles, les univer-sités, les lieux de culte, de cul-ture, les stades ont été fermés.Les compétitions sportives, lesmanifestations internationalestelles que les jeux Olympiques,la CAN ou les Jeux méditerra-néens, qui doivent se tenir àOran ont dû reporter la date deleur déroulement et courentmême le risque d’être hypothé-quées. C’est dans cette conjonc-ture sanitaire désastreuse,unique dans l’histoire de l’hu-manité, qu’a dû être prise ladécision de maintenir le Hadj àun nombre restreint de person-nes résidant ou se trouvant surle territoire du Royaume wah-habite pour ne pas amplifier latragédie que vit la planète, pro-voquée par le coronavirus.Pour les agences de voyages, quiavaient fait du tourisme reli-gieux une de leurs principalesactivités, c’est pratiquementune mise à mort annoncée, avecde surcroît la fermeture desfrontières, qui a sabordé la sai-son estivale et le tourisme clas-sique. MM..TT..

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

La Mecque n’accueillera pas de pélerins

LE PÈLERINAGE DE LA MECQUE SE DÉROULERA À HUIS CLOS

LLee CCoovviidd--1199 ttoorrppiillllee llee HHaaddjjCC’’EESSTT le rêve de près de 3 millions de musulmans, dont 30 000 Algériens, qui s’envole.

LL ’Armée nationalepopulaire poursuitses interventions

sur tous les fronts. Ellevient de mettre la mainsur une très grande quan-tité de drogue, mais afacilité aussi la mise horsd’état de nuire d’ungroupe de contreban-diers. Dans une nouvelleopération après la saisiede plus de trois tonnes, ily a trois jours, le minis-tère de la Défense natio-nale vient d’établir unnouveau bilan. Dans uncommuniqué transmis ànotre rédaction, il estsouligné : « Des détache-ments de l’Armée natio-nale populaire ont arrêté,en coordination avec les

services des douanes,mardi, lors d’opérationsdistinctes à Tamanrasset,In Guezzam et BordjBadji Mokhtar, trois indi-vidus et saisi cinq véhicu-les tout-terrain, 40 kilo-grammes de kif traité,ainsi que 32 quintaux dedenrées alimentaires des-tinés à la contrebande, 14 groupes électrogènes,sept marteaux-piqueurset divers outils de détona-tion servant aux opéra-tions d’orpaillageillicite. » Dans un autrecontexte, ajoute encore leMDN, « un détachementcombiné de l’ANP aappréhendé six narcotra-fiquants et saisi 15,8 kilo-grammes de kif traité àGhardaïa, alors que desgardes-frontières ont

saisi, à Tlemcen, 25 kilo-grammes de la même sub-stance ». Pour rappel,dans un communiquésimilaire, le ministère dela Défense nationale avaitsouligné, il y a trois jours,que « dans le cadre de lalutte contre la contre-bande et la criminalitéorganisée, et dans ladynamique des effortssoutenus visant à endi-guer la propagation dufléau de narcotrafic dansnotre pays, un détache-ment combiné de l’Arméenationale populaire asaisi, le 21 juin dernier,une très grande quantitéde kif traité s’élevant à3 tonnes et 22 kilogram-mes ».

II..GG..

APRÈS LA SAISIE DE TROIS TONNES DE KIF PAR L’ANP

LLeess ttrraaffiiqquuaannttss ddee ddrroogguueeddaannss llaa nnaassssee

66 NNAARRCCOOTTRRAAFFIIQQUUAANNTTSS ont été appréhendés.

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