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LE SILENCE DU WALHALLA OLIVIER BALAZUC / RICHARD BRUNEL / STÉPHANE LEACH UNE CRÉATION DU COLLECTIF ARTISTIQUE

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LE SILENCE DU WALHALLAOLIVIER BALAZUC / RICHARD BRUNEL / STÉPHANE LEACH

UNE CRÉATION DU COLLECTIF ARTISTIQUE

LE SILENCE DU WALHALLA

Texte Olivier BalazucMise en scène Richard BrunelMusique Stéphane Leach

AvecRené Loyon Élias Zorn, compositeur et chef d’orchestre Olivier Balazuc Pierre, son filsAngélique Clairand Isle, sa filleÉric Massé Silence, son filsNorah Krief Ada, femme de PierreSandrine Sutter Antonia, chanteuse lyriqueThierry Ravassard Franz Herbert, musicologueMathieu Lebot-Morin Journaliste

Musiciens de l’Ensemble In and OutThierry Ravassard piano et direction musicaleRoger Germser violonAnne-Gabrielle Lia-Aragnouet violoncelleTom Zed clarinettes

Avec la complicité du groupe d’amateursRobert Arnoux, Alicia Ballet, Virginie Brisson, Samuel Gounon, Irina Gueorguiev, Hugo Guichard, Céline Lhommet, Mélodie Pachoud, Christine Pradeilles, Guillaume Sabatier, Éric Sauzé et Christian Wogenstahl

Scénographie Anouk Dell’AieraLumières Laurent CastaingtCostumes Dominique FournierSon Olivier GascoinDramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas

Photo de couverture © Jean-Louis Fernandez

Mise en voix Myriam DjemourCollaboration au mouvement Mathieu Lebot-MorinMaquillage et coiffure Mireille SourbierAssistanat à la mise en scène Hugues de la SallePianiste répétiteur Teddy Gauliat-Pitois

Régie générale Gilbert MorelRégie de scène Vlad TrandafilovRégie lumière Maël Fabre, Candy SavelliRégie son Michaël Selam, François ChabrierHabilleuse Barbara MornetÉlectriciens Arnaud Barbieri, Thomas BringuierCintriers Jan Crouzet, Éric GuillamotMachinistes Matthieu Albert Marty, Maxime Chevry, Marina Masquelier, Emmanuel RossilleApprenti Iban Gomez

Réalisation costumes Patricia Tardif de Petiville, Barbara MornetConstruction décor Espace et Cie (Vénissieux) ; Ateliers de la Comédie de Valence (Études construction et peinture Diane Thibault / Chefs menuisiers Sylvain Leclerc, Christophe Petit, Didier Raymond /Menuisiers Mathieu Perot, Gaëtan Veber / Peintre Ana Kozelka)

Production La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche

Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

Le texte de la pièce Le Silence du Walhalla est paru en octobre 2013 chez Actes Sud-Papiers

Création à La Comédie de Valence du 04 au 11 octobre 2013

TOuRnÉE 2013-2014Théâtre National Populaire, VilleurbanneDu 26 au 30 novembre 2013 à 20h

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Olivier Balazuc, s’emparant des idées du collectif, dialoguant avec elles, a écrit une première scène familiale, une scène originelle, fondatrice, qui s’est développée en cinq variations. De nos rendez-vous réguliers, de nos débats, de nos échanges, de nos réactions, est né Le Silence du Walhalla, pas à pas, scène après scène. Le travail musical de Stéphane Leach est venu affirmer l’univers d’Elias Zorn et créditer cette famille de musiciens.

La cellule familiale, en tant qu’entité sociale et noyau pathologique, est souvent au centre de mes travaux de mise en scène (Kafka, Witkiewicz, Feydeau...). Mais dans cette pièce, si cette famille est monstrueuse, on ne sait qui en est responsable. La figure du père est comme un ogre qui terrifie ses enfants. Chacun d’eux tente de survivre ou d’exister en le tuant symboliquement par les mots, par la musique ou par le théâtre. Mais en réalité, de quoi les enfants

Mon choix initial était d’explorer les désirs et les singularités des membres du Collectif artistique de la Comédie de Valence afin de concevoir, ensemble, une pièce, de l’écriture dramatique jusqu’à l’écriture au plateau : une pièce sur mesure, portée par nos envies communes, une pièce que je mettrais en scène.

Pour débuter cette aventure, j’ai proposé des axes de recherches et des thématiques : une enquête, une famille, la musique, le chant, une pathologie poétique et instable, la perte de mémoire, l’oubli, la superposition de temporalités différentes. À partir d’un travail à la table, de lectures de textes scientifiques – Damasio, Sacks…–, poétiques, de références cinématographiques partagées – notamment Il Bacio di Tosca de Daniel Schmid –, de chants collectifs (Xenakis, Monteverdi, Weill), ainsi s’est inventée cette famille... celle du Walhalla.

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RÉMINISCENCES RICHARD BRunEL

© Jean-Louis Fernandez

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héritent-ils et que peuvent-ils faire de cet héritage ? Plus intimement, la pièce interroge chacun de nous : Comment faire quelque chose de ce que les autres ont voulu pour nous, de ce qu’ils ont fait de nous ?

Dans Le Silence du Walhalla, il est question des mondes que l’imaginaire se crée à partir de fragments, de réminiscences, de rappels, d’impressions retenues. Et le théâtre se joue de la mémoire des personnages comme de celle du public. Il est aussi question de musique étouffée, contenue dans le silence imposé au Walhalla. La musique interdite est un mal familial qui opprime ses membres mais elle est prête à surgir, à prendre son envol : force libératrice et pulsion de vie.

« Toute maladie est un problème musical, toute guérison une solution musicale ».

Novalis

MUSIQUE, ACTION STÉPHAnE LEACH

La musique dans Le Silence du Wal-halla tient un rôle dramaturgique fondamental. Elle est au cœur de l’action, elle est l’action, l’intrigue qui se joue à travers la vision de chacun des protagonistes de la pièce, Zorn, le compositeur, étant le personnage central à l’origine de ce drame familial.Le texte d’Olivier Balazuc contient en lui sa propre musicalité, sa poésie et son rythme, une prosodie permettant de créer un univers musical dense, intense et évocateur.

La rencontre et le travail avec Richard Brunel, les comédiens et toute l’équipe ont permis de déclencher, de tisser ce lien très fort entre dramaturgie de la musique et musicalité du texte, source d’inspiration de l’écriture musicale.

La musique a sa place et sa propre parole, elle est action. Ainsi, la composition fut comme une évidence, une première mouture de la musique fut écrite d’un seul jet, très rapidement.

© Jean-Louis Fernandez

« Ce dont on ne peut parler, il faut le chanter ou le mettre en musique ». La phrase du musicologue Franz Herbert éclaire à la fois le drame qui se joue sous nos yeux et la dramaturgie musicale : Antonia a un rôle uniquement chanté, sa parole est chant. Privée de parole, elle chante, privée de musique, elle meurt. La musique dans cette pièce est ce Walhalla, aspiration et lieu ultime de toute création, au-delà duquel toute musique demeure muette.

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Camille Rutherford © Jean-Louis Fernandez

père a interdit la musique à ses enfants, la conservant pour lui seul. Le plus jeune fils n’a plus jamais fait usage de la parole, tandis que l’aîné, Pierre, soucieux d’entretenir coûte que coûte la légende paternelle, a veillé sur le respect de l’interdit musical et du silence familial. Isle est entrée en révolte et s’est détournée du clan. Entre fiction enluminée pour le monde et douleurs refoulées, chaque parcours de vie constitue une tentative de survie.

Trente ans plus tard, une soirée d’hommage consacrée au plus grand musicien vivant entremêle les énigmes publique et familiale. Au Walhalla, comme dans le cerveau d’Élias Zorn, la clé du mystère ne saurait être que musicale. Au détour d’une partition inachevée, cinquième mouvement, mesure 47, flotte le nom de Korsakoff… Étrange homonymie entre un compositeur bien connu et un médecin russe spécialiste des troubles du cerveau.

Une famille. Le père, Élias Zorn, compositeur et chef d’orchestre. Une légende de la musique. Ses trois enfants : Pierre, Isle et Silence. Et Ada, la femme de Pierre.

Une grande maison, Le Walhalla, le domaine des dieux sur terre, ainsi nommée en référence à Richard Wagner. Théâtre où se célèbre aux yeux du monde le mystère de la création artistique, puisque Élias Zorn y a composé la plupart de ses œuvres. Théâtre intime où s’est jouée trente ans auparavant la scène fondatrice de la tragédie familiale. Tous font corps (parfois à leur corps défendant) avec cette maison et avec l’œuvre du père, hantées par le souvenir de l’Absente. La mère, chanteuse célèbre et muse du père, pour laquelle il composait alors une œuvre inspirée du mythe d’Orphée : La Joie. Une partition restée inachevée.

Un silence de trente ans. Car à la mort de la mère, la joie a déserté le Walhalla. À la manière du dieu terrible de l’Ancien Testament, le

FAMILLES JE VOUS (H)AIMEOLIVIER BALAZuC

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C’était un jour d’été glorieux - ciel magnifique d’un bleu pur - longtemps avant que nous nous installions au Walhalla. Nous passions quelques jours de vacances dans une grande et belle maison cévenole. La matinée commençait. J’avais disposé ma table de travail dans le jardin, à l’écart, profitant de l’ombrage d’un vieux tilleul et, penché sur mon papier à musique, que quelques gros cailloux empêchaient de s’envoler, je travaillais à une œuvre nouvelle.

Sur le perron de la maison, j’observais avec un certain agacement Antonia et les enfants, petits encore, qui s’apprêtaient à partir en promenade. Rires joyeux, excitation bruyante, jusqu’à ce qu’Antonia, jetant un regard inquiet dans ma direction, demande aux enfants de se taire. Silence donc. Antonia, alors, s’est approchée avec un air contrit et m’a dit: «Nous allons y aller. Tu es sûr que tu ne veux pas venir avec nous? Ca ne t’ennuie pas de rester seul?»

Mais non, Antonia, ça ne m’ennuie pas, je dois travailler, je veux rester seul! Elle s’est éloignée sans rien dire, avec les enfants toujours silencieux. Me laissant seul, enfin seul, délicieusement seul avec ma musique en train de se faire... Sensation d’un moment de grâce et d’harmonie. Et puis j’ai entendu au loin Antonia et les enfants brailler une chansonnette sur le sentier et, d’un seul coup, comme un voile de mélancolie m’est tombé sur les épaules. Alors vite, je me suis remis au travail. Travailler : le seul recours. Écrire, composer. Composer avec la vie, composer avec le temps qui passe.

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LE PÈRE

ÉLIAS ZORN RENÉ LOYON

LA MÈRE

ANTONIASANDRINE SUTTER

Mes enfants, mes amours,

Je vous quitte pour toujours. Vous êtes ma lumière et ma joie, mais je n’ai plus de forces.La blessure d’amour qui ne cicatrise pas, le vide angoissant, la solitude qui me pétrifie trouveront l’apaisement sur l’autre rive. On ne peut vivre sans amour contrairement à ce qu’écrit votre père que j’ai tant aimé.La tendresse est le sel de la vie. Nous en avons tant manqué dans notre famille.Comme on meurt de manque d’air, on meurt de manque de tendresse et d’amour.Nous vous avons fait tant de mal. Je parle de ces petites blessures sournoises du quotidien, bien plus douloureuses parce que répétées dans l’inconscience et l’indifférence.Aujourd’hui la petite Espérance m’a abandonnée.La musique ne sauve pas, elle aide à tenir debout sur le chemin et c’est beaucoup…

Fermez les yeux. Ne pleurez pas, je vous le demande, les larmes ont déjà trop coulé ici.Écoutez juste ma voix vous chanter tout bas à l’oreille toute la tendresse du monde.Je suis là, dans l’ombre. Vous m’entendez, je le sais.

Dans la famille Zorn, si vous demandez la filleMauvaise pioche ! On ne retrouve plus sa carte…Pas là Isle, plus là ânonnerait mon frèreWalhalla walh al la walh al li la li la laJe sors mon joker ironiserait PierreAvec elle on ne sait jamais pleurerait son bouletWalhalla walhalla walhal li la li la léSilence hurlerait mon Père lon lèreEt toi Maman qu’aurais-tu chanté ?

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LA FILLE

ISLEANGÉLIQUE CLAIRAND

LA BRU

ADANORAH KRIEF

Ada c’est moiInstinctive, qui parle trop, trop vite Elle dit tout, trop vite, tout très vite, Faire un brouillon de ce qu’elle dit ?Trop tard. Les mots passent trop vite. Elle rêve qu’on l’aime Elle se sent seule et incomprise Elle fait tous les efforts pour s’intégrerDans le royaume des dieux, Elle est la seule créature humaine, Et c’est là qu’elle rencontre Nicolas le yuccaAda la joie, joie qui chante en elle tout le temps, Joie de sortir du silence par la comédie musicale...Avec des paillettes, une robe de princesse, pour de vrai,chanter et danser....joyeusement, quoi. Moi… c’est Ada.

J’ai toujours pris à cœur la place de l’aînéÀ l’âpre solitude elle m’a enchaînéMon nom est Pierre, celle qui tient l’édificeDe la famille. Elle est aussi mon sacrifice.

Au nom de notre père et surtout de sa gloireJ’ai refoulé en moi toute forme d’espoirAutre que pour les Zorn d’assurer la légendeCela mérite bien qu’un chacun se transcende.

Parmi tous les secrets, armé de patienceIl n’est d’autre vertu que celle du silencePourras-tu me comprendre, ô toi, ma femme, Ada ?

Ma sœur, mon frère, ne me jetez pas la pierreSi je dois renoncer à toute joie sur terreC’est pour nous réunir un jour au Walhalla.

LE FILS AÎNÉ

PIERREOLIVIER BALAZuC

J’ai vu et entendu SILENCE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!SILENCE Aa……mumuour……cantadouchchchut…Muoumoutusnoipusedammusicavavadenemmusicaquesquesmemanetedesabidoudoudouvinidadapuladada…La qualité essentielle de l’homme c’est d’être fou. Tout le problème est de savoir comment il soigne sa folie//////////// Si vous n’étiez pas fou, comment voudriez- vous que quelqu’un soit amoureux de vous ? //////////////////// /////// //////////////////// Pas même vous ? Et les fous que l’on met dans les asiles psychiatriques, sont des types qui ratent leur folie. /////////// L’essentiel de l’homme est de réussir sa folie *…muuuuuoour…En cet automne 2013, je remercie mon père et ma mère pour tout ce qu’ils m’ont donné d’ombre et de lumière et ne regrette pas de m’être longuement retiré, je ne regrette pas le pays où je me suis retiré, non je ne regrette pas de m’y être longuement retiré.

* La citation sur fond noir est du psychiatre François Tosquelles qui a illuminé ma vie.

LE FILS CADET

SILENCEÉRIC MASSÉ

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Mais ce n’est pas seulement une crise familiale que nous raconte Olivier Balazuc, un conflit en mode majeur, un règlement de comptes apocalyptique dont nul ne se remet. Ce qui fait théâtre ici, c’est le principe de relativité. Nul n’a tort, nul n’a raison. Le personnage n’a pas d’existence, pas d’essence. Chacun est le produit de la pensée, de la perception, du ressenti des autres. Chaque variation est un point de vue sur une situation, des paroles, des actions dont on peut se demander si elles ont une réalité en dehors de celle que le cerveau construit.

Et au centre de toutes ces subjectivités débridées, la figure du père. Qui est-il ? Le responsable de la mort de la mère ? Un tyran qui a interdit la musique ? Un maestro exigeant ? Un père aimant  ? Un malade en train de perdre ses repères et sa mémoire ?

Chaque enfant a une vision personnelle de ce père, dans son corps, dans son âme. Chacun libère à travers lui ses rêves les plus fous,

Une famille ordinaire. Chacun est à la place qu’on lui a donnée ou qu’il s’est attribuée : Pierre, le dépositaire de l’œuvre paternelle, Isle, le vilain petit canard, Silence, le préféré de maman. En même temps, chacun essaie d’exprimer la part de révolte qui est en lui, de faire exploser enfin les limites qui l’empêchent de grandir, d’avancer.

Un grand jour, une cérémonie d’hommage. Le père entre dans la gloire. Il va enfin prononcer les mots qui vont le figer dans l’éternité, le pétrifier à jamais. Icône plus qu’être de chair ? Maestro plus que père ?

Une maison comme un refuge, soudain ouverte vers l’extérieur, béante. Y circulent les rêves, les angoisses, les fantasmes des électrons Zorn qui, inlassablement, tournoient, se cherchent pour mieux s’agréger ou au contraire s’affronter pour se détruire. La cérémonie ouvre la boîte de Pandore des cerveaux. Elle révèle les circonvolutions des méninges, « l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis » comme l’écrit Baudelaire.

UN THÉÂTRE DE L’INTRANQUILLITÉ

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Et chacun, pris dans le tourbillon de cet inconscient qui s’exprime, perçoit les autres au gré de sa fantaisie intérieure, sans pour autant parvenir à la libération cathartique. Le père est au centre de cela, père multiple, père protéiforme qui s’efface inexorablement derrière ce qui le constitue, la musique.

Catherine Ailloud-Nicolas

ses cauchemars les plus intimes. Pour Isle, la soirée elle-même est un cauchemar. Mais le fantasme est libératoire : c’est celui du scandale de l’iconoclaste. Il s’agit de nommer, de dire publiquement ce que chacun est. Plaisir masochiste et sadique à la fois. En même temps, Isle ne se révèle pas. Elle reste en dehors. Ada, elle aussi, est un personnage de l’extérieur. Mais contrairement à Isle, elle souhaiterait être intégrée socialement et familialement. Son cauchemar est du côté de la faute, de la gaffe. Peur d’être inadaptée, peur d’être exclue définitivement. Et son rêve est de réparer et de guérir, d’être le ciment de la famille, de ré-enchanter le monde. Pour Pierre, le cauchemar est de rester dans le vide des mots et des relations. Le rêve est du côté du couple apaisé. Le fantasme est de devenir le père du père, de le vampiriser. Quant à Silence, le rêve est d’exister au-delà des mots. Le cauchemar est de faire revivre par le théâtre, la scène originelle, celle qui a entraîné le retrait, le silence. Le rêve est de devenir l’enfant d’Ada.

© Jean-Louis Fernandez 21

ANgÉLIQUE CLAIRAND

Comédienne, metteur en scène, elle est formée au CnR de nantes puis à l’École de la Comédie de Saint-Étienne et à l’École des maîtres. Elle a travaillé notamment sous la direction de Jean-Claude Berutti, Richard Brunel, Stanislas nordey, Fréderic Fisbach, Robert Cantarella… Depuis 2000, elle dirige la Compagnie des Lumas avec Éric Massé. Elle crée en solo des spectacles interactifs : Le Pansage de la langue dont elle est l’auteur et La Bête à deux dos ou Le Coaching amoureux de Yannick Jaulin. Membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence elle participe aux créations du collectif : une chambre en ville – opus 1 et 3, Les Tribunes. Elle a joué dans Les Criminels de Ferdinand Bruckner mis en scène par Richard Brunel. Elle présentera à la Comédie sa prochaine création, Tupp’, en mars 2014.

ANOUk DELL’AIERA

Architecte de formation, elle intègre en 1999 l’école supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg ou elle crée ses premières scénographies, notamment pour Tout est bien qui finit bien, de Shakespeare mis en scène par Stéphane Braunschweig. Elle travaille ensuite avec Géraldine Bénichou, Julie Binot, Angélique Clairand, Richard Brunel et Éric Massé. Son travail sur l’espace prend aussi la forme d’installations plastiques, de muséographies, de performances ou d’architecture d’intérieur. Elle développe en solitaire un travail de sculpture et de peinture. Parallèlement, elle enseigne la scénographie à l’École nationale d’Architecture de Saint-Étienne. En 2013 elle est nommée pour sa scénographie des Criminels au prix du syndicat de la critique.Elle travaille actuellement sur la prochaine création d’Angélique Clairand, Tupp’.

MyRIAM DJEMOUR

Chanteuse et pédagogue de la voix et des expressions de la voix, elle partage son activité entre la pratique et la transmission, chacune nourrissant l’autre. L’exercice de l’enseignement au sein de l’École nationale supérieure d’art dramatique de Saint-Étienne suscite l’occasion d’interroger l’endroit de la parole à la source de son expression, avec des comédiens en cours de formation ou bien avec des comédiens possédant une grande pratique professionnelle. Ainsi, il s’agit soit de structurer le rapport sensoriel, émotionnel, affectif et artistique pour les uns, soit de coloriser de façon plus particulière cet instrument unique à chacun, pour les autres. C’est par exemple le cas pour Le Silence du Walhalla.

DOMINIQUE FOURNIER

Autodidacte, elle accompagne depuis 1975 des créations théâtrales, musicales, cinématographiques, circassiennes et chorégraphiques. Au fil du temps son chemin a croisé les pas de nombreux artistes : Antoine Caubet, Gérard Lorcy, Hélène ninérola, Philippe Delaigue, Christophe Perton, Vincent Garanger et Pauline Sales, Olivier Werner, Luc Chareyron, Jean-Louis Hourdin, Yann-Joël Collin, Gérard Morel, Hervé Peyrard, Caroline Obin alias Proserpine, ou Delphine Gaud. Elle travaille régulièrement à La Comédie de Valence auprès de Richard Brunel, Éric Massé, Valérie Marinese et Caroline Guiela nguyen.

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CATHERINE AILLOUD-NICOLAS

Formée aux études théâtrales à Paris X et à Paris III, elle poursuit des recherches sur la dramaturgie classique. Maître de conférences, agrégée de Lettres, elle s’intéresse aussi à l’articulation texte-représentation et au répertoire contemporain. Dramaturge, elle collabore régulièrement avec Richard Brunel au théâtre et à l’opéra, avec Éric Massé, Hervé Dartiguelongue, Johanny Bert et le chorégraphe Frédéric Cellé. Elle est membre du Collectif artistique et responsable de la formation à la Comédie de Valence.

OLIVIER BALAZUC

À sa sortie du CnSAD (2001), il entame un compagnonnage artistique avec Olivier Py en tant que comédien et assistant à la mise en scène : Le Soulier de satin, Les Vainqueurs, Illusions comiques, Roméo et Juliette… Il joue sous la direction de Clément Poirée, Christian Schiaretti, Bérengère Jannelle, Volodia Serre, et récemment Laurent Hatat : HHhH de Laurent Binet. Avec sa compagnie, La Jolie Pourpoise, il met en scène Walser, Labiche, Genet, Levin, ainsi que ses propres pièces : Le Génie des bois et L’Ombre amoureuse. À l’opéra, il monte L’Enfant et la nuit (musique de Franck Villard) et Je fais ce qui me chante (mélodies de Poulenc) pour le Festival d’Aix-en-Provence, dont il a écrit les livrets. Ses pièces sont publiées chez Actes Sud-Papiers. Son premier roman, Le Labyrinthe du traducteur, est paru en 2010 aux Belles Lettres/Archimbaud. Membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence, il participe aux créations du collectif : une chambre en ville – opus 1 et 3, LesTribunes. En 2013, il a mis en scène et interprété La Crise commence où finit le langage, d’après Éric Chauvier.

RICHARD BRUNEL

Richard Brunel est issu de l’École de la Comédie de Saint-Étienne et de l’unité nomade de formation à la mise en scène au CnSAD. Depuis 1991 il partage son activité entre théâtre et théâtre lyrique. En 1993, il crée avec un collectif la Compagnie Anonyme, dont il devient le metteur en scène en 1995. De 2004 à 2007, il est artiste associé au Théâtre de la Manufacture à nancy. En janvier 2010, il est nommé directeur de La Comédie de Valence. Il a réuni pour son mandat un collectif d’artistes. En 2013, Le syndicat de la critique lui décerne le Prix Georges Lerminier, meilleur spectacle théâtral créé en province, pour Les Criminels de Ferdinand Bruckner.Il crée en 2013-2014 Le Silence du Walhalla d’Olivier Balazuc, Avant que j’oublie de et avec Vanessa Van Durme, La Dispute de Marivaux et Dr Camiski de Fabrice Melquiot et Pauline Sales. Il dirigera la lecture de L’Odeur des planches de Samira Sédira avec Sandrine Bonnaire.

LAURENT CASTAINgT

Très tôt, il se destine aux techniques du spectacle et plus particulièrement à celles de la lumière. Depuis plus de 25 ans, il partage ses activités entre théâtre et opéra, cherchant toujours à diversifier les genres. Il a ainsi travaillé aux côtés de personnalités aussi diverses qu’Hideyuki Yano, Karel Reisz, Roman Polanski, Alfredo Arias, René Loyon, Gérard Desarthe et François Marthouret, Sylvie Testud, Laure Duthilleul, Madeleine Marion, Pierre Barrat et Marie-noël Rio, Pierre Ascaride, Jean-Claude Auvray, Jean-Louis Grinda ou Vincent Delerm pour n’en citer que quelques-uns. Son travail sur la lumière l’a également conduit à créer des scénographies. Laurent Castaingt a reçu trois nominations au Molière de la meilleure lumière.En 2015 il reprendra l’opéra Re Orso, créé avec Richard Brunel, au Théâtre de la Monnaie.

L’ÉQUIPE DE CRÉATION

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MATHIEU LEBOT-MORIN

Après des études de comédien au CnR de nantes et à l’EnSATT à Lyon, il intègre le CDR de Tours en 2005. Il danse ensuite pendant 4 ans au CCn de nantes dirigé par Claude Brumachon. En 2010, il travaille avec Richard Brunel sur l’opéra de Philip Glass, Dans la Colonie pénitentiaire, où il interprète le rôle du condamné. De 2010 à 2013, il tourne au côté de nicolas Karolsyk, Luc Béraud, Alain Tasma ou encore les Soeurs Cohen. Parallèlement, il enseigne le mouvement du comédien à L’EnSATT, et intervient pour les ateliers de formation de La Comédie de Valence, ainsi qu’au Conservatoire Régional de Lyon. De 2013 à 2015, en partenariat avec la Ferme du Vinatier et l’unité Jules Verne, il s’occupera du projet Décors et des âmes.

ANNE-gABRIELLE LIA-ARAgNOUET

Elle se forme dans les classes de violoncelle d’Eric Lyda et Andrée Marquet puis Florian Lauridon et obtient en 2007 plusieurs premiers prix au Conservatoire d’Aubervilliers. Elle étudie ensuite avec Jeroen Reuling, Gregor Horsch et à la Robert Schumann MusikHochschule. Au cours de sa formation, elle rencontre les musiciens Istvan Varga, Guy Danel, Gary Hoffman, Maria Kliegel, François Guye, Roland Pidoux, Peter Eötvös, Valentin Erben, Paul Katz… Elle joue par ailleurs au sein de l’ensemble Les Voyages Extraordinaires, de l’Orchestre Charlemagne et de l’Orchestre de Chambre de Waterloo. Elle enseigne également le violoncelle et la musique d’ensemble aux adultes amateurs. En 2012, elle intègre le Quatuor Amôn, et développe des projets transversaux alliant création contemporaine et danse.

RENÉ LOyON

Acteur dès 1969, il a joué avec de nombreux metteurs en scène : Jacques Kraemer, Bernard Sobel, Bruno Bayen, Gabriel Garran, Claude Yersin, Antoine Vitez, Gildas Bourdet, Charles Tordjman, Alain Françon, entre autres. De 1969 à 1975, il co-anime avec Jacques Kraemer et Charles Tordjman le Théâtre Populaire de Lorraine. En 1976, il crée le Théâtre Je/Ils avec Yannis Kokkos et met en scène Gide, Feydeau, Hugo, Segalen, Roland Fichet, Pirandello, etc.De 1991 à 1996, il dirige le Centre dramatique national de Franche-Comté, où il met en scène Edward Bond, Bernard-Marie Koltès, Botho Strauss. En 1997, il crée la Compagnie R.L. et monte Molière, Pirandello, nathalie Sarraute, Federico Garcia Lorca, Marivaux, Michel Vinaver, Sophocle, Tennessee Williams, Homère, Rabelais, nathalie Sarraute et Stefan Zweig. Il prépare actuellement Le Bus de Lukas Bärfuss et Phaéton de Dimitris Dimitriadis.

ÉRIC MASSÉ

Comédien, performeur, metteur en scène, il a été formé à l’École du CDn de Saint-Étienne et à l’unité nomade de Formation à la Mise en Scène au CnSAD de Paris (Kristian Lupa, Jean Pierre Vincent…). En 2000, il a créé la Compagnie des Lumas avec Angélique Clairand. Dans ses créations, il invente des langages inattendus en invitant acteurs, musiciens, danseur, vidéaste à questionner, à travers des textes contemporains, des rapports nouveaux avec le public. Ensemble, ils investissent aussi bien l’espace public que les théâtres, des appartements que des grands plateaux. Éric Massé est artiste associé à la Scène nationale 61. Membre du Collectif artistique et responsable de la formation de la Comédie de Valence, il participe aux créations du collectif : une chambre en ville – opus 1 et 2, Les Tribunes.. Il présentera à la Comédie sa dernière création, Femme verticale, en janvier 2014.

OLIVIER gASCOIN

Il travaille le son depuis 15 ans aux côtés d’Alain Français, sur de nombreux concerts, orchestres classiques, opéras sonorisés en plein air, avec l’OnPL, l’OnDIF, Patricia Petibon. Il collabore au théâtre avec les compagnies Sonnets et La nuit surprise par le jour, avec la Comédie de Caen, le CDn de Bourges et la Comédie de Valence, auprès des metteurs en scène Éric Lacascade, Éric Louis, Yann-Joël Collin, Pascal Collin, Michel Didym, du compositeur Frédéric Fresson, et de l’actrice chanteuse norah Krief.

ROgER gERMSER

De 1966 à 1971, il étudie au CnSM de Paris et obtient les Premiers prix de musique de chambre et de violon. Il enseigne ensuite au Conservatoire de Lyon et est responsable des départements cordes et musique de chambre jusqu’en 2011. En 2002, il crée L’Orchestre de Mozart qu’il dirige jusqu’en 2011. Au théâtre, ses débuts datent de 1980 au Festival de Lyon dans une première version de Mozartement vôtre d’Eric Westphal avec Maurice Baquet, dans lequel il joue le rôle de « Second » pour une centaine de représentations jusqu’en 1992. Depuis, il a pris part aux créations de Patrice Chéreau, Michel Fustier, Valentin Traversi, Camille Germser, Mario Stanchev, Claire Bernard, Yves Jeanne et Cédric Carlier et collaboré avec l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre du CnSML ou encore le Quatuor Debussy.

NORAH kRIEF

Comédienne, elle travaille avec Philippe Minyana, François Rancillac, Éric Lacascade, Guy Alloucherie, Florence Giorgetti, Jean-François Sivadier, David Lescot, Valère novarina. En 2005, elle obtient le Molière du meilleur second rôle pour Hedda Gabber mis en scène par Éric Lacascade. Elle sera encore nommée aux Molières en 2008 et 2010. Comme chanteuse, elle interprète les Sonnets de Shakespeare, La Tête ailleurs sur des textes de François Morel, Irrégulière autour des sonnets de Louise Labé… Membre du Collectif artistique de la Comédie de Valence, elle participe aux créations du collectif : une chambre en ville – opus 1, LesTribunes. Elle crée à la Comédie une autre histoire. avec Frédéric Fresson et Pascal Collin.En mai 2014, elle créera Interview de Christine Angot pour le festival Ambivalence(s).

STÉPHANE LEACH

Il compose des musiques de scène au théâtre et travaille avec des chanteurs et comédiens depuis plus de vingt ans. Il met en musique les spectacles d’Olivier Py, comme L’Orestie d’Eschyle, pour lequel il a reçoit le prix du syndicat de la critique ou Miss Knife chante Olivier Py. En 2007, il reçoit le prix de la fondation Beaumarchais pour son opéra Drôles d’oiseaux. En 2013, il crée l’opéra Le Fol Amour au Théâtre des Minuits. Il travaille également avec Catherine Boni au sein d’institutions qui s’occupent de jeunes autistes et part régulièrement en tournée avec eux. Il a participé à plusieurs reprises au festival du Futur Composé, Sa discographie comprend entre autres Casino des trépassés, Voyages de Vives Voix, Les contes de Grimm. Au cinéma, il a composé la musique du film de Serge Roullet Alexis ou le voyage étranger.

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THIERRy RAVASSARD

Formé au CnSMD de Paris et au Banff Center School of Fine Arts au Canada, Thierry Ravassard crée en 1998 l’Ensemble In & Out dont il assure toujours la direction musicale. En 1999, il est lauréat pour une résidence d’artiste au Japon à la Villa Kujoyama. Pianiste et chef de chant au CnSMD de Lyon jusqu’en 2007, il est depuis le partenaire de nombreux chanteurs et ensembles de musique de chambre et participe régulièrement à la direction musicale de productions théâtrales. Il crée avec Jean-Pierre Siméon le concours de composition Pierre-Jean Jouve et s’occupe de la direction artistique de la série de concerts Des mots et des notes à Paris. Depuis 2006, il est directeur artistique du festival Les Estivales musicales en Suisse. Thierry Ravassard enregistre chez VDE Gallo, Suisse ; Ligia Digital, France et King Records, Japon.

HUgUES DE LA SALLE

Formé au Conservatoire de théâtre du VIe arrondissement, il présente en 2008 sa première mise en scène, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz. Reçu la même année à l’École du TnS en section mise en scène, il y travaille avec Julie Brochen, Laurence Mayor, Bruno Meyssat, Jean-Pierre Vincent, Françoise Rondeleux, Claude Régy, Krystian Lupa… Il y présente une mise en scène de Faust de Goethe, et de La Poule d’eau de Witkiewicz. Il est stagiaire à la mise en scène auprès de Krzysztof Warlikowski, assistant à la mise en scène et comédien sur le cycle du Graal théâtre mis en scène par Julie Brochen et Christian Schiaretti. En tant qu’acteur, il travaille également avec Charles Zévaco, Suzanne Aubert, Charlotte Lagrange. Il prépare une mise en scène des Enfants Tanner, de Robert Walser.

SANDRINE SUTTER

Après des études à l’École des beaux-arts de Strasbourg Sandrine Sutter découvre le chant en assistant des metteurs en scène d’opéra. Elle se forme au CnSM de Paris. Elle interprète sur scène les rôles de Charlotte, Carmen, Orphée, Dorabella, Cherubino, Suzuki, la Grande Duchesse de Gérolstein…Elle a aussi chanté plusieurs œuvres de compositeurs contemporains – Marcel Landowski, Betsy Jolas, Isabelle Aboulker, Suzanne Giraud… Elle fut l’interprète du rôle principal du Vase de Parfums, opéra sur un livret et une mise en scène d’Olivier Py créé à l’Opéra de nantes et joué au Théâtre de la Ville à Paris. Sandrine Sutter s’est ensuite produite dans L’Orestie d’Eschyle traduite et mise en scène par Olivier Py au Théâtre de l’Odéon à Paris. Elle a également travaillé dans le domaine de la danse avec le chorégraphe Claude Brumachon.Le Silence du Walhalla est sa deuxième collaboration avec Olivier Balazuc dont elle a été l’interprète dans le conte lyrique L’Enfant et la nuit.

TOM ZED

Diplômé du Conservatoire de Strasbourg, Tom Zed poursuit sa formation au Conservatoire national Supérieur de Musique de Lyon où il obtient le Diplôme national d’Études Supérieures Musicales. En 1998 et 1999 il est lauréat du Mécénat Musical de la Société Générale. En 1997, il est invité à l’International Chamber Music Seminar (upper Galilee, Israël). Il est admis en résidence au Banff Center School of Fine Arts (Canada) en 1999, puis invité par James Campbell à l’université de Bloomington (États-unis).Il est clarinettiste de l’Ensemble In & Out et membre fondateur de l’Ensemble K.

DIRECTEuR DE PuBLICATIOn Richard BrunelTEXTES Catherine Ailloud-nicolas, Olivier Balazuc, Richard Brunel, Angélique Clairand, norah Krief, Stéphane Leach, René Loyon, Éric Massé, Sandrine SutterPHOTOGRAPHIES Jean-Louis FernandezMAQuETTE Christophe MasAchevé d’imprimer en octobre 2013 sur les presses de Jalin à Valence

Place Charles-Huguenel26000 Valence fr.Tél. +33 (0)4 75 78 41 71Fax. +33 (0)4 75 78 41 70