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b U 1' Cinquième année 3 Avril 1895. Numéro 197. JOURNAL HEBDOMADAIRE ÉSOTÈRIQUE illIII|I|II!lIlîIllIl'llIIIîIYIIll|I|flI1lXl|lIlIIIIIlå * il'|'ItIll|ll|||f||||ll«|l|||lI||||||l|l|||l|l|l|'||||||IZ E in 5 Ê 2 5 Ê Ê : PAPUS É Ê 2 un snnnmnnnnn; DIHHGTHUR nn unsn mig Ê Ê Rédacteur en chef: Lucian IIIIGHEL Ê 2 5 1 - = » _. .. Ê ' ` Ê þÿ a "°x*s'°° P" þÿ s m é u m s n e n n n e n a t n i m u r . s n n n n n t n « : t n s n u n ?°x*St° Pas þÿ Ê . , , " , , , , , , , , , , , , , , , , , m , , , , , , , , , , , , , , , , , , _ , , , , _ , , , a _""'L"°~9""' u | |:nm':|.| um |:iznnimimnunimunimm-:Ê Le þÿ N l 1 Iû Ô l ' 0 : 10 Centixnes ^B°""5"5"Ts ÀDMINISTRÀTION &. RÉDÀCTION Z ^Bg2:f'g52:s C, "_ _ {"'Î""Îe_ _ Un 79, Faubourg Poissonnière, '79 M "_ _ _ `_ Gr, SIX lola ...... 3 - P A R I S s x nous .... . Zi 54) DEU! IUIS . . . . l- Groupe Indépendant þÿ nû t n d n n Ennttninnnn B. Aires 18 février 1895. MON enim þÿ n : R É s u : i a N r , Vous n'ignorez pas que, depuis plusieurs années, une crise politique et financière est en train de ruiner l'Argentine et de nous mettre tous aux pieds du mur. Ce préambule pessimiste est tout simplement pour m`ex- cuser, de n'avoir pas pu, en raison de la lutte pour Pexistence, augmenter le nombre des centres d'étutles. Nous sommes à peu de chose près dans les mêmes conditions numériques : Deux centres Martinistes fonctionnent bien, un autre esten formation ; deuxcentres ¢l*études ésotériques et trois groupes spirites. Dansles centres Martinistes nous étudions un peu de tout, même de Phébreu ; des con- férences mensuelles sont établies pour les membres, le thème est libre, se limitant au spiritunlisme. 'Sous étudions aussi la M.nc.*. dansses origines symboliques etinitiatiques; de bonnesconférences ont été fuites in ce sujet. La Théosopliie aussi est très goûtóe. En ré- sumé, la bonne volonté la plus parlïiite pré- side à nos travaux, que nous tâclions de ren- dre aussi intéressants que possible tout en restant instructifs. Pour en arriver nous Â*-J-_, 'rno|*uo's _ . . 2- avons été forcé de traduire pas mal tl`auteurs; nous espérons, quand les temps seront meil- leurs, les faire imprimer. Les centres Esotériqucs traitent un peu les mêmes questions, en y joignant l`étude spéciale (le tous les phénomènes tant spi- rites que psychiques. Ijocculte est aussi étu- dié, mais seulement par quelques per- sonnes. Pour l`automne on m'a demandé de faire une série de conférences sur la Divination: lnoroscopie, parle Tarot Zodiacal et par Pastrologie aidée de Fonomantie ;2°la Chi- romancie 'et la Chirognomonief La Télépatliie a été étudiée pratiquement ainsi que la psyehomótrie qui nous a donné de brillants résultats; la lecture de pensée au moyen de la suggestion a été aussi pratiquée sur tous les membres des centres, donnant une moyenne de 40 0/0 de résultats positifs. Les centres spirites vont et rien de plus, certains éléments qui les composent ne sont pas assez instruits pour sortir de Pornière, ce qui fait qu'il faut énormément de pru- dence pour ne pas froisser leur croyance, qui, en résumé, les conduit en bon chemin de moral. Les phénomènes produits sont les phénomènes ordinaires, écriture, posses- sion ; Jeux ou troisfois nous avons obtenu de l'éeriture directe sur ardoises, mais chaque

Le Voile d'Isis - 1895-04-03 - 197

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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  • b U 1'Cinquime anne 3 Avril 1895. Numro 197.

    JOURNAL HEBDOMADAIRE SOTRIQUEillIII|I|II!lIlIllIl'llIIIIYIIll|I|flI1lXl|lIlIIIIIl * il'|'ItIll|ll|||f||||ll|l|||lI||||||l|l|||l|l|l|'||||||IZE in5 2 5 : PAPUS 2 un snnnmnnnnn; DIHHGTHUR n nn unsn mig Rdacteur en chef: Lucian IIIIGHEL V . 25 1 - =

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    Groupe Indpendant n t n d n nEnnttninnnnY

    B. Aires 18 fvrier 1895.MON enim n : R s u : i a N r ,

    Vous n'ignorez pas que, depuis plusieursannes, une crise politique et financire esten train de ruiner l'Argentine et de nousmettre tous aux pieds du mur. Ce prambulepessimiste est tout simplement pour m`ex-cuser, de n'avoir pas pu, en raison de lalutte pour Pexistence, augmenter le nombredes centres d'tutles.

    Nous sommes peu de chose prs dansles mmes conditions numriques : Deuxcentres Martinistes fonctionnent bien, unautre esten formation ; deuxcentres l*tudessotriques et trois groupes spirites.

    Dansles centres Martinistes nous tudionsun peu de tout, mme de Phbreu ; des con-frences mensuelles sont tablies pour lesmembres, le thme est libre, se limitant auspiritunlisme. 'Sous tudions aussi la M.nc.*.dansses origines symboliques etinitiatiques;de bonnesconfrences ont t fuites in ce sujet.La Thosopliie aussi est trs gote. En r-sum, la bonne volont la plus parliite pr-side nos travaux, que nous tclions de ren-dre aussi intressants que possible tout enrestant instructifs. Pour en arriver l nous

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    avons t forc de traduire pas mal tl`auteurs;nous esprons, quand les temps seront meil-leurs, les faire imprimer.

    Les centres Esotriqucs traitent un peules mmes questions, en y joignant l`tudespciale (le tous les phnomnes tant spi-rites que psychiques. Ijocculte est aussi tu-di, mais seulement par quelques per-sonnes.

    Pour l`automne on m'a demand de faireune srie de confrences sur la Divination:1 lnoroscopie, parle Tarot Zodiacal et parPastrologie aide de Fonomantie ;2la Chi-romancie 'et la Chirognomonief

    La Tlpatliie a t tudie pratiquementainsi que la psyehomtrie qui nous a donnde brillants rsultats; la lecture de penseau moyen

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    de la suggestion a t aussipratique sur tous les membres des centres,donnant une moyenne de 40 0/0 de rsultatspositifs.

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    Les centres spirites vont et rien de plus,certains lments qui les composent ne sontpas assez instruits pour sortir de Pornire,ce qui fait qu'il faut normment de pru-dence pour ne pas froisser leur croyance,qui, en rsum, les conduit en bon cheminde moral. Les phnomnes produits sont lesphnomnes ordinaires, criture, posses-sion ; Jeux ou troisfois nous avons obtenu del'eriture directe sur ardoises, mais chaque

  • A V

    Lit voim I r i s i ap

    -

    _ X

    fois le mdiumat malade pendant plusieursjours et naturellement on hsiterenouvelerle phnomne.

    J'ai dmontr que les mouvements de latable taient produits en plus de 80 0/0 parl'efl`ertmuseulaire inconscientdcsmdiumsVoici la mthode employe. Sur une tabletrpied je place 4 billes en bois ou en verreet pardessus un plateau en bois lger bienpoli, de la mme dimension que la table,c'cst sur le plateau que l'on place les mains.ll est facile de comprendre que la moindrepression ou traction volontaire ou non seraindique par le glissement du plateau surles billes, sans que le mouvementsoit com-muniqu la table. J'ai employ aussi dupapier glac, saupoudr de lycopodc, inter-pos entre la table et les mains. C'est moinssensible que les billes.

    V

    Nous avons tudi dans les centres sot-riques les coups frapps au moyen de lapointe des diffrents muscles et des tendonsqui aboutissent aux malloles; ces mouve-ments sont involontaires et obissent aux(Esprits) ; beaucoup de nous et le mdiumlui-mme ont essay de les produire volon-tairement sans pouvoir y arriver. Ces coupsfrapps produisent uneespcc de roulement,ou des coups secs, selon qu'un tendon ouplusieurs rentrent en jeu; pour amplifier le__.l..._-.._..1i_,

    1-'EU11.L1:'roN DU vom-1 D'ISl8I 22

    L MIROIR SPIRITU EL@Amo

    Puis, je reprendrai Flude materiellede l`Occultiste, celle de l'Astral, la rgionimmdiate que nous devons explorer.C'est de notre conduite dans celle-la quedpendent nosdestines futures,

    Le. Cbrubin dfend le Paradis, qui a tseulement occlus a no= yens.

    Donc nos prochaines lettres aborderontle sujet' le plus passionnant de notre situa-tion' numtetle. celui de la dominavion desforeesnstralesi

    sbn,le mdium se place sur une caisse acous-tique. Nous avonstous une entire confiancedans le mdium, en outre mentalement, plu-sieurs fois on a fait compter (l'esprit) qui acompt juste. Je crois que beaucoup descoups frapps danslescentres spirites le sontdansdepareillesconditions sansquelabonnefoi du mdium, enchant dc ce don, le fasseconnaitre.

    Danstous les ceintres des confrences sontfaites aussi souvent que possible, en tenantcompte des lments qui les composent etde Fintellectualit gnrale.

    Je vous l`ai dit, le pays autrefois si pros-pre et si large dans ses dpenses est rduit la portion congrue, ce qui retarde notreprogrs.

    Agrez mes salutations fraternelles.Gmeois.

    1 Q`

    Le mercredi 20 mars, la rouverture destravaux publics du groupe a eu lieu danssa nouvelle salle, rue de l'A ncienne Com-die, l2. Malgr le mauvais temps une assis-tance choisie s'tait donn rendez-vouspour couter une causerio pleine d'allureque Papua a faite sur la libert humaine.Cetteconfrence, fort remarquable tousles points de vue, taitprcde d'uno lec-

    i_ ..

    Que trouverais-je ce sujet? Je l'ignoreencore. Tout ce que je puis vous dire, c'estque je mditerai sur le sujet propos, enm'eIiorant d'en pntrer l'me, d'en com-prendre l'esprit.

    Pour la prochaine fois donc, je dirai ceque je conois de Pacquisition des pouvoirsmagiques. - .

    Je reviens mes deux petites perles an-nonces. (Une faon de parler, perles pourmoi, navet pourd'autres, peut tre l)

    Auparavant, jinsste encore sur ce quel'l1armonie est la rvlatrice suprme.

    L'Unit de la mlodie des choses, c`estDieu, cause et udecette harmonie.

    Ijliarmonie nous rvle la loi des corres-pondances et des sympaihies, la clef de tousles genres de beauts.

    L`l1armouie est rilise par le nombre, lamesure et le poids.

    1 Par le nombre : vibrations sonores;2 Rar la mesure : tablissant un .rapport

    entre ces nombres ;

  • ,_,__ _ .s.-'

    1'. 78" =.- '--

    LE-VOILE D`lSIS s

    ture extraite des Claviculesde Salomonpar Eliphas Lvi, au cours de laquelle Sdiradonn d'rudits rapprochements entre lapneumatologie hindoue et la pneumatologiekabbalistique. Lucien Mauchel a dclamensuite avec son art habituel de diseur la

    magnifique posie d'Eliphas Lvi intitulele Temple de l'Avenir (I).

    Remarque dans l`assistance M. JulesLermina, que sa convalescence n'avait puempcher de venir donner ce tmoignagede sympathie notre oeuvre; Le D' Hen-rieh Hentsoldt, retour de Plnde, dont nousavons rcemment publi les interviewsavec le Grand Lama, M. Autinger, M. Garyde Lacroze, et la presque totalit des oi-ciers du groupe,

    En somme, excellente soire, et quipromet pour l'avenir d'excellents rsultats.

    |_E PERE JEAN*On a beaucoup parl de ce fameux Pre

    Jean, qui s'est prsent Livadia pourtenter la gurison miraculeuse du Tsar.Notre confrre Henry Lapauze a recueilli

    (1) Extraite du Livre des Splendeurs.

    3 Parle poids :Intensit d'une part, dela vibration (nombre) et do la mesure (cres-cendo, etc.) 0 -

    Le nombre est dans le Temps.Le poids (amplitudes respectives des vi-

    brations et des mesures) dans l'espace.La mesure quilibrante, entre le poids et

    le nombre, me parat exister dans la sagessedivine, quilibrauto. Je n'insiste pas sur cepoint Ill '

    -La mesure est la fois nombre et poids.D'ailleurs une unit runit les trois. Cette

    unit estl'essence mme de la mlodie pro-duite. qui a motiv Fexcution, en est lemoyen et le rsultat.' Voici maintenant les deux annoncs plushaut :

    1 La vue nous rvle Ia /orme ella cou-reur. Les deux sont insparables.

    Voila pourquoi le vrai piano des couleursdevra raliser l'har-manie fans l'Izm*mo-aiedas couleurs jointe celles de la forme.

    -_:-~::

    sur lui quelques renseignements curieux.Le Pre Jean faiseur de miracles : : ,

    comme on l'a surnomm l-bas, aura bien-tt soixanle-quatre ans, tant n en 1830,dans une petite bourgade, Soursk, loignde pas mal de verstes d`un centre impor-tant. Son pre appartenait dj. au clerg.Il tait sous-diacre, d'une grande bont,mais aussi d'une pauvret extrme.

    Jean fut mis au sminaire, o on lepoussa d'autant plus qu'il y donna trsrapidement des preuves de sa jeune etbelle intelligence. A la Facult de tholo-gie, o il entra ensuite, on le considrade suite comme un sujet exceptionnel, audouble point de vue de la science et de lafoi. .

    Parmi les gurisons miraculeuses obte-nues, disent lcs Russes, par le Pre Jean,on cite celle d`un tudiant, sorte d'espritfort qui avait pari de lui jouer un bontour:

    Vous verrez, disait-il, que si je mecouche,en faisant_eroirc *que je suis malade, il nes'apercevra pas de la supercherie ll litcomme il avait dit, il se coucha. Le l?reJean vint et dftz

    Reste ainsi que tu es.Et comme le prtre avait tourn le clos,

    le jeune homme voulut se lever. Vains

    2 Les sens communiquent leursimpres-sions un point central, l'11e; et c'est cetteunit centra'e qui constitue l'h_omme ac-tuel.

    Dans ces conditions, un sens (un des cinqcanaux) conduisant une impression aupoint cenhul, rien d'tonnant . ce que ce-lui ci,incessarument, veille dans les au-tres sens l'ide correspondante. (Explica-tion d'une couleur veillant l'ide d`un son.etc., etc.)

    Voila pourquoi une impression quelcon-q e xneut par rflexe les impressions cor-respondantes aux autres sens (y compris lesdeux sens invisibles. Douce correspondancedes sept sens entre eux avec l'intime et r-ciproquement. Ce qui revientadire harmo-nie partaite entre l'estime et l'intime).

    Tout a vous.

  • 4 LE VOILE D'ISlS

    efforts, il tait frapp de paralysie ! On vade nouveau supplier le Pre Jean, quirevient et doucement, mais avec un ton devolont suprieure, prononce ces paroles :

    Crois! crois ! il faut croire !Iltombe en prires, et quand il a lini,

    l`incrdulo tudiant est guri !Une autre foi, un malade vient chez le

    Pre Jean : Enlevez-moi ma souffrance,bon Pre lui dit-il ; ce que je sens est hor-rible. : :Le prtre le regarde, illui demandes'il croit fermement, ct quand le patient eutrpondu oui : : ,il lui fait boire dans unetasse o il avait bu lui-mme auparavant-Tous deux prient et, aprs une invocationau Seigneur, le malade part: il na plussouffert depuis.

    A Saint-Petersbourg, dans la GrandeMorskaia, un gnral trs clbre a vumourir, coup sur coup, deux de ses filles.Son [ils ain est frapp d'un mal terrible etqui ne pardonne pas. On appelle le PreJean, et celui-ci aceourt; il prie d'abord,puis il pose cette double question celuiqui va mourir:- Crois-tu ? Veux-tu croire ?Comme un souffle, sa voix rpond :Je crois lIl est guri.On cite centexemples de mme nature.i

    Le 15 octobre 1893.Mon cher ami,

    Je continue mes lettres, qui sont moins in-tressantes par le fond que par la sympa-thie qui me les dicte.

    J'admire le courant franco-russe, et, pourbien des raisons, je m'y associe pleinement.

    L'Harmonie est la conciliatrice de touslesintrts opposs en apparence, solidaires autond.

    Nous devons donc avoirle culte de Phar-monie avant tout, parce que c`est la notiond'idal la plus tangible qui nous soit donne,et c'est en nous appuyant sur cette base quenous pourrons nous lever vers la vritdsire. ,

    Une des bases que, matriellement et ana-logiquement, l'homme devrait considrer enpremier lieu, c'est la lumire et sa source lesoleil. *

    Du soleil en lui-mme, de l'blouissementet de la splendeur inhrente, je ne peux rien

    *- __:

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