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L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

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SION, 31 Décembl'e 1951. No 6.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

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S'ION, 31 Décembre 1951. No 6. 71ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOClâ~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: Nécrologie. - Le coin de la gymnastique. - Le mé­tier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: De la com­Iposition. - ,La !grammaire est-elle inutile. - Le mouvement édu­catif à travers le monde. - Prodet de grammair.e pour les écoles primaires du Valais (suite). - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Le chat. - Calcul. - Orthographe. - Bibliogra­phie.

L'Ecole Primaire présente

à ses fidèles abonnés et à tous ses. collaborateurs

ses meilleurs vœux pour 1952

Nouvel an 1952 . Nos instants s'écoulent sans trêvej Ainsi z.zn nouvel an se lève. Quels espoirs nous apporte-t-il ? Se montr~ra-t-il bon, gentil? Satisfera-t-il le régent Qui veut santé et cœur vaillant,· Classe vraiment intelligente, Au travail touj/ours diligente, Juste envers toute autorité, Pour tous plteine de charité? Si ce désir se réalise Et qu'aucun méfait ne le brise, Un paradis sera l'école, Du maître bien plus doux le rôle. C'est notre vœu le plus ardent, Confié au Divin Enfant. J . .

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

. ' 1 t ~. 1 • r . . J "-

~t lVtadame .. ·O'elaèoste

· Pieusement recueillie, une ' foule ' nombreuse ' d'aInÎs d'ari­ciennesélèves, ac,eompagnaient Madame Delacoste ·.à sa ,derriière d~lneure id-,bas ': ,üe petit cimetièr.e, de Saxon que SJa \piété filiale avait visité si souvent. . ' ,-

La reti"aite de cette 'inrfàtigable .travailleuse n'a' pas été 'lon­gue, ,deux ans seu1ement. C'est 'en effet jusqu'à ,la limité de seS fOl~ces, jus,qu'à 80 ans que Mada'me DelaJcosfè est r,estée fidèle à son :poste et nous savons ' avec quelle énergie, avec quel dévoue-ment elle s.ly est dépensée. . ,

Dura!!t quarall~e-t.rois ans, toujours égale à elle-même ou , mieux t~ujow"s progre~:lant d;ans l~ m'ê?Ir, . ligne montant~, Nl<;>\~e cher professeuT de musi/que s est devouee avec un véritable culte à développer en nous l'/amour du chant avec l'aulOur du bien. '

· Ame d'artiste, âme de .ipoète, âme de ,chrétienne 'surtQut, M.adame D.elacos,.te a vilbré, à tout ce qui est beau. La nature l'en­·chantait, : elle s'·estimait infiniment ri,che, ayant tant ,de beauté à sa disposition. ,

· Cette beauté qui la ravissait, 'qui la renlplissaif surtout d'une immens,e reconnaissance, elle aurait voulu 'la f,aire goûter à tous, 3 ,ses élèves surtout. ,Cha/cune se souvient d·e ,cette heure du sa­medi S{)ir {)ù la ,leçon de chant ,s'achevait Ipar une audition de Bach 0'11 de Beethowen écoutée dans un rel:iJgieux silence. Sentir cette jeunesse en communkation avec ,eUe était une des grandes joies de MadaJlle Dela,coste.

Il y aurait tant à dire quand on évoque son souvenir. Il fau­drait par'ler de sa charité pour l,es pauvres, de son dévouement à toutes Jes œuvres sociales. Rien de ce qui pouvait ,contribuer à donner un :peu ,de joie aux hommes ne la laiss.ait indiffér,ente. La souffrance même des aninlaux J'.émouvait: un -chien attaché tirant .sur sa laisse, eX!cit'ait sa rpitié; des seinaines durant, on a vu Madrnm,e Delacoste pass.er chaque jour ,à la boucherie y acheter quelques os et les port,er à ce prisonnier qu'elle trouvait sur son passage· Oui, 'Madame Delacos,te était bonne, foncièreinent bonne.

Je voudrais r31-p,peler encore avec 'quel ,cuite eUe a entretenu, développé les affections de 'la famille. De ses no:mJbreux frères et sœurs, neveux ·et nièces dis'Persés eJ.1 Eur{)peet ,dans les deux Amé-

' l'iques, elle était le trait d'union, entretenant en tous le lien s'acré d'iln a'mour fraternel peu cÛ'mmun et réalisant ainsi le souhait pieux qu'eUe avait ;fait inscrire sur la tombe de sa 'chèr,e maman: Aimez-vous 'les uns les ,autres. '

Q

179 -

Il faut vous dire aussi, chè;es instifutri.ces, rattachement J)]'ofond de Madam·e Delacoste à ses anciennes élèves. A chacune de nos visites eUe nous parIait de vous: une carte, une lettre, de.s fleurs, témoignages de 'votre ' reconnaissance, la réjouissait profondéII1,ent. L'Ecole normale avait tellement été s'a seconde fa­mille, 'qlle dans ses derniers jours, aux heures de délire on la surprenait battant la mesure, stÏ'mu'1ant ses élèves ipour une belle ·exécution. Dans le, délire, s'On souvenir allait à vous et dans les veil:les aus.si. T,rois jours 'avant sa mort, on la trouvait au milieu ~e 'la nuit, très lucide ceUe fois, stylo en m,ain et un cornet de bonbons sur la table de nuit: «Je <compte si j'ai enc'Ore 90 bon­bons pour les normaliennes». Un .de ses derniers soucis a été la ,crainte de ne ,pouvoir répondre cette année aux centaines de cartes de vœux que chaque Nouvel An lui .rupportait; elle 'me pria alors de bien vouloir, par la voix de l'Ecole Primaire, vous rem er­cier en son nonl. M·eTlci donc, ,chères institutrices, pour ,cette re­,cÇ>nnaissance fidèle qui a tant réjoui notre ,chère Madmne Dela-coste. '

Nous la lui 'continuer'Ons par notre tprière fidèl~, ,il faut être si saint pour aller au ciel tout droit. Laissons à Dieu ce secret, mais je ne ·puis m'empêüher de penser que, souffrant encore ou non, M'adame Delacoste est heureus,e: o.n obtient du Bon Dieu tout autant ,qu'on en es.père, or eUe a espéré beaucoup: Cette âme de foi voyait en Dieu un ,bon Père attentif aux besoins de ses en­fants; le Pater était sa prière préférée, la dernière demande sur­tout: « Que Votre Volonté soit · faite ». Que de fois ne nous a-t­elle /pas dit: « J,e ne puis. rien demander au Bon Dieu, je n'ai qu'à Le remercier; toujours Il m'a donné ,ce dont j'avais .besoin, il sait !mieux ,que nous ce ,qui nous est bon » . Quand une â1ue - à qui la souffrance n'a pas été Inénagée - en ·est arrivée à cet abandon, elle Ipeut s.ans 'crainte ,paraître devant Dieu: elle trouvera en Lui non un Juge, mais un Père.

,Chère Madame Delacoste; ,continuez à nous instruiTe, aidez­nous à bien chanter le beau 'chant de notre vie, .puis" chacune à n'Otre tour, recev,ez nous au

« chœur d'ensemble» que sans doute vous avez déjà ,fondé Là-haut. S. A.

:.: • • .' • ' • • .. : J / • " ~ • '\: "J., : __ : ~

RECTIFICATION

« Vais-je adhérer à un paTti politique » . C'est à la deJnande de ,Ml' Burki, expert ,en chef 'aux exam,ens pédagogiques des recrues, qu'a été organisée l'enquête que nous avons signalée dans 'le dernier numéro. A chacun son dû. Réd.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

180-

1. Pour toute réclamation -concernant les abonnements, s'-adresser directement à l'imprimerie Beeger, à Sion.

2. Les abonnements à l'Ecole Primaire seront pris en rem­boursement très prochainement. On nous rendrait service en versant le müntant de fI'. 7.50 sur 1e compte de -chèque Ilc 56, à Sion.

3. Ceux qui recevr.aient la revue par errellr voudront Ibien renvoyer le prés,ent numéro avec la mention « refusé».

~~m.~~~~~~~~~Q8~~~~~~~~~~~~

i LE COJ[N DIE: LA GYMNASTJ[QUE ~

flssociation des maîtres de g~mnastique Cours de ski

ILe Inanque d'inscriptions ne nous a pas permis d'organiser 'les quatr,e ,cours de ski annoncés. Deux seulem-ent ont eu lieu, l'un à ;Montana, ,l'auke à Veflbier.

L'Association organise un nouveau cours de ski pour tout' ]e personnel enseignant, à VeIibier, le di.manche 13 jlanvier.

Si les ins1ci:-Ïptions sont suffisantes -et si les conditions d'en­neig.ement le peflmettent, nous envisagerons un deuxième cours Ipour la _ même dafe dans une autre station.

Ins'cr1ptions : pour le 6 janvier au plus tard, chez Elie Bo­vier, professeur de gyrnnas.tÎIque 'à Sion (Châteauneuf), téléphone 2.21.06. Les participants recevront le progr-amme du cours par voie de ,circulaire.

Par suite d'une nouveJ.l.e décision du Comité, les membres de l'Association toucheront: les indemnités suivantes. :

a) Frais de déip1a-cement. b) Une indemnité de jour de fr. 8.50. c) Une indemnité de nuit de fI'. 5.-.

Pour -le Comité technique: Vuignier.

"EcoIe et Sports", Grône Séance -d'entI'iaînement: 11 janvier 1952, à 20 h., salle de

gymnasHque. Leçon - Basket-iball - Prés.ence indispensable.

Le Comité.

- 181-

Cours de ski à \7erbier 22-23 décelnbre 1951

Sa'medi süir déjà, la Ipimpante -et coquette station de Verbier, j~'complètenl-ent revêtue de s-a parure hivernale, voy,ait accourir une joyeuse ,cohorte de skieuses et de skieurs venus de Monthey, de Vionnaz, de St-Maurice, de Saxon, de Trient et d'autres lieux du Bas. Les 'connaissances furent vite nouées dans l'ambiance propi,ce de l'accueillante Pension du Mont Fort.

Diane à 6 h. 30, un !peu hâtive peut-être -au gré de certains-, déjeuner substantiel, service divin ... et' hop ! le télésiège nous ame­nait en 'quelques minutes sur les pentes du Mont Fort, face au pa­norama splendide des chaînes du Combin, du Mont Blanc et des Dents du Midi. Sous la patienteef eX/perte direction des instruc­teurs Bovier et Vaudan, tout le monde s'iniHait aux finesse du sport blanc et essayait de dérouiller les articulations passable­ment ankylosées. Foin de la position as,sise, en veineuse les pré­occupations scolaires, quelle joie d'être élèv-es !

Trop ,courtes hélas! les heures s'évanouirent -COlll-me par en­chantement et il fal'luf :se séparer ... Non sans avoir pris bonne note du prochain ,cours qui sera organisé le 13 janvier, et remer­cié les initiateuI~s de ces :lulnineuses journées de ski.

Un participant.

Enseigner le ski à l'école: obligation. morale! Lorrs d'un remplacement dans un vill;aJge de montagne très

isolé, aux habitations disséminées ici et là sur les hauts pâturag-es, à plus d'une lieue à fa ronde, je me sui.s vendu ,cO'mpte de l'impO'r­trrnce .de l'enseignement du ski dans nos villages de la montagne -spèci.a1ement. Les eXtpérienoes ef les observations -que j'ai faites _au fond de 'ce va'llon, où je fis -mes premières armes pèdago,giques, m'autO'risent à dire, sans emphase, que !la pratÏlque du ski est une question vita:l'e lPour nos populations mont3Jgnardes.

Nous pouvons tous ais'ément nous représenter un ham-eau bloqué par les neiges dans lequel plus au-cune -colmmunication n'est possilble à pied entre les ln ais ons isolées et le petit 'centre religieux, intel:lectuel et économique.

Tous les enfants, s.ans aucune exoeption, devaient ohauss,er les skis pour se rendre à l'école. Les gflandes personnes ne quit­taienf par leur habitation, f.aute de communications; ,eHes lais­saient le soin à la Jeunesse de faire les achats -et 'les commissions diverses au viHage.

Le facteur ,apportait le -courri,er à skis. -M-ême le révérend euré de ,la parois-se devait aocomplir à skis les déplacements re-

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quis par son ministère. Dans p.uy ~ituati.on semblahle, les famines sont ~n droit d'exirger l'enseignement du ski à l'école et 'l'institu­teur a une obligation .mOl,ale de l'enseigner.

Conscients de leurs devoirs ef de leurs responsabilités, le DépraTt'ement de 'l'Instruction et l'Association des maîtres de gym­nastique ont touf mis en œuvre pour remplir leur .mission dans ·ce domaine et initier la Jeunes·se à ,l.a pratique du sld en ofigani­sant des camps de ski pour les élèv·es:-inst,itut·eurs et des cours ipour le personnel enseignant .

Comme les observations qui précèd·ent, concernant les cours, ne sont valables que pour les instituteurs, nous aimerions, et H serait à souhaiter ·que nos ·élèves-instituhices égal.ement pussent bénéficier des mêm·es faIVeurs.

Les .filles de la montagne doivent savoir skier par ' néces­sité, donc l'institutri,ee devra, par conséquent, être skieuse eUe­nlême et ens·eiguer ,le ski à sa classe. Quant aux élèves de la plai­ne, elles doivent ·être initiées à l'école déjà afin qu'elles puissent s'adonner ·aux sports d'hiver et profiter ainsi de 'l'air pur et du soleil de nos montagnes. Ce n'est pas après l.a fin de la scolarité que ·oes élèves oa:mmenc·eront à skier, si elles n'ont reçu aucune base dans leur première jeunesse. Nous ne demandons pas l'i'ln­possible: l'exelnple d'une institutrice qui prat~que un peu de ski et une petite sortie, de temps en temps, quand les conditions ,~onf favor,ables. Cela suffit pour donner un essOol' à la pratique du ski et .améliorer la santé physlÎ.que et morale de notre jeunesse.

Je ·connais .plusieurs vinages de 'la plaine du Rhône n'ayant presque aucune jeune fille pratiquant le ski. Je ne veux pas ou­vri.r id une parenthèse pour vous raconter comment ces jeunes filles utilisent leurs loisirs durant la saison hivernale; nIais je suis ·certain ·que pour beaucoup d'entre elles 'la pratique du ski s'e­Tait salutaire .sur .le plan physi'que et moral.

Nous ·espérons que dans un proche ravenir les milieux com­pétents et les personnes responS'aibles ' feront le nécessaire afin que cette larcune soit cOlIllblée, ceci pour 'le plus grand bien des enfants, .de ,la famille et du pays tout entier. Mt. Ls.

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! LE MÉTIER eEST CE QUI UNIT ~ . . ,

B 'URRe et heureuse année .l Fin d'année ... Vœux de bonheur pour tous les êtres chers.

Devant la page hlaruche, où vont s'inscrire les .miens à votre adresse, institutrices du Valais Romand, je m·e pose 1~ ,question, dans lia tristesse ,qui me· s·erre le cœur, beaucoup ,comprendront, puis'que toutes les routes vont vers les hom.mes, quel ·ohemin sui­vre pour vous atteindr·e toutes par la corporation ? non :pas .sim­plement comme groupe, mais personnellem·ent, dans ce qui fait qUE' vous ,êtés vous et pas une autre? Je n'en vois qu'un .: ·celui de l'.amitié .. ,,

C'·est pour ·c,ela qu'à tout·es je souhaite de garder dans le cœur Une retfiaite paisible où ,quelles 'que soient les trav,erses de la vie, rayonne « la Présence hors -de laquelle tout ,est abs,ence ».

Que 'la ·monotonie de ' vorS vies faites indéfiniment de :la répé­tition -des mêmes' joies et des .mêmes peines, s'illumine pour les unes du .sourire corifiant ,d'enfants heureux parce que vous êtes la maman si vous ·êtes la maîtresse. ' .

Que pour les autr,es Ira vie s'·enso:J.eiUe de la douceur des rap­ports établis :par l'amitié vraie, une ·des dernières ·choses qu'on n'achète pas .avec ~de l'a.rgent dans le rayon des chos'es déjàco~­fectionnées.

A toutes qui peinez Sur un labeur ,qui n'a de. sens que dans le ra;pport av,ec ce qui d,ans l'hnm,me échappe au morcellement du t€lIl1pS et que vous r-etrouverez dans l'étreinte de l'Eternel Pré­sent, un renouvellement, un approfondissem·ent de la vertu d'Es­pérance, mère de la patience que ,requiert cette œuvre de longue haleine: l'·éducation ·chrétienne ,d'un enfant.

Qu'à foutes il nous soit accordé de nous y ,consacrer avec une s~nté 'parf,aite et un ,cœur vraiment donné. Y. G.

«EXlposer, profes'ser, dicter surtout est fadle; évei1Jl.er ·et déve~opper l'·espritest agréable, m'ais exercer l'.élève est une œu­\Te Il ente et pénibl,e, d'autant plus que .le ·maître a ['intelligence. plus vive. Plus le devoir est ,pénible, plus il impol te de le prêcher aux aukes et là soi-mêm'e.» (Diesterrweg.)

* * * « n m ·anque ,quelque chose .à une éducation iquand il ne s'y

est jamias rencontré une faute, un reproche ». (M'gr. DupaIliloup.)

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Page 6: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

/ .

PART][E PEDAGOG][QUE ~ ~

De la composition En 1937, les examrens pédagogiques ont été rétabHs pour les

l'Ber.ues, lll'airs sous Ufiie fnr:me différente de celNe qui s'e pTati­~ualt av.ant le~l~ ·sllJprpres,s~olIl; puis ne 'S0r;tt examiné-s que les jeunes gens qm ont 'ete reconnus aptes au serVIce et qui sont déj'à entrés en ·caserne.

Du rapport qui :a été puhlié .par l',e:x.pert en chef F. Bürki, sur 'les examenS' pédagogiques ,des recrues en 1944, nous ex­trayons :les lignes suivantes, où IM·essieurs les instituteurs trouve­ront quelques directives ,conoernant 1'-ensreignerrnent de -la co·m­position sÜ'it à Il'éco;le primraire pro.plfement dite soit aux cours

1, . ' coIll\P ementaITes. , « On peut eIlJ:';egistrer des Iprogrès certains, tout rprarticu1ière­

ment en ce :qui Iconcerne la réd3Jction de la Œ'ettfle. Les jeunes gens se s'entent beaucoup pJUlS' :sûrs d'eux-·m'êmes. Us ,s'avent que le lieu et .la date doivent figurer 'en tête de l,a lettre, ,qu'une suscription dOIt précéder le texte et que ce/lui-ci est suivi ,d'u.ne f:O'rmule de 'saJutatioIq.'s 'appropriée. Us rérparti.s:senf pilus jll'di'Cieusement ces différentes parties de la lettfie dans l'es(pIRoe à dÏs!position, de façon q~e ,le tout soit rpiais'ant là Œ'œi1. Un [premier fbut a 'ainsi été atteint. Depuis le rétalblis:sement ,des ,exam,em ,pédago.giques en 1937~ chaque recrue ·est -tenue d'écr:Î!re une Ilettre. Cela a incontesta­blement pous,sé les instituteurs des dasses supérieufles et parti­cuHèrement ,l'es maîtres des éooles ,co.mplémentaires à vouer da­vantage d'attentiÜ'n là ·oette partie de l'ensei!gnement de 'la langue materneUe. Les Ifrui~s de ,Ce travai1 commencent !},entenlent à .mûrir.

Qu'on nous cOffiiprenne bien! Sir ["ens,eignement de la cor­respolnrdance doit êtfie Il'objet de soinS! SiPéciaux dans les écoles, ce n'·est pas dans le but d"amoooreT I},es notes des -recrues aux exam,ens. Pour 'la ,majorité des écoillers, la lettre s'era plus tard, l.ofisqu'ils s,eronf dEwlenus aduHles~ à peu près l1a .seule fürme d'ex­pTcssion émite utilisée. Nous Œeur rendons donc un signa~é se-r­viee en leur RiPlPrenant .à (présenter une ,com'municatrion écrite proprement et dans les forrmes· 'voulues.

,Les :1ettres traitées ·aux 'examens de recrues - 'COInnlunÏrca­tion, r~ponse à la ,lettfle ou 'annonce, 'lettre de IcoID,mande ou d'exouse, delnande de renseignements, etc. - 'sont les mêmes, que eeUes ,qui ·sre présentent dans la vie. Eliles [ont ip'aJfti,e du bagage

e

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j~di's'P~nsahJ.e que récole se doit de donner à lia jeunesse, ear la redactlOn 'Correcte d'une leUr'e peut s'atplp:œndre à l'écoJe. C'est .surtout vrai pour la dis,position ou, sli l'on 'préfère, Ile visage de la lettre. Cette partie d'une In iSlsirve , a ·s.on importance, cal', déjà avant de 1Ère, Œe destinataifle s'est fÛlnné rune 'premièrre impres,sion au vu. de ·La :p'ré~entation. Il .ne saurait non plus être question de fOUrll'lT des srchemas tout prêts aux élèves; ~l s'agit uniquement, dans le .müd~s.te ,cadre de 'l'érco:},e, de formler !l,e ,goût pour une heu­r~use dISllwsIbon de la lettre. Il n'y a pas de règles absolument fIXes pour eela,slans peut-êtTe pour l'en-tête et pour les saluta­t'ions. Et mème id on ne peut pas les ap;p'Uquer dans chaque cas. Toute cOlnmunication p1ace l'eXjpéditeUir devant une situation bien dMinie, qui 'l'ohlige à chO'i.sli-r [a f'Ûrme .J:a [plus convenable pour la ,sus,cription ·et les salutations.

1 Si l'on ,considère uniquem.ent le texte des lrettrres rédigées par

. es recrues, .on constate que, s'il y 'a :que'lques 'procrrès i'1s sont ce-d

. . lj ,

pen ant peu sensibles. Le texte ·est ,plus condensé qu',au début; on ,sre ,contente générrulement auj01.hlld'hui de ,l'eSls,entloe1. Dan~ la plupart: des 'cas, la lettre atteint son but, c'est-là-dire que le des­tinataire c01ulprend 'sans autre 'ce qu'on veut lui 'cum.muniquer. Il arrive toutefois 'que, lor.S'qu'il veut ténl0igner 'S'a déférence pal' exemple, l'expéditeur s'exprime en ,phrases amphigouriques, dont il a peine à Sie -dépêtrer. Ce ·qui manque ·encore, c'est le naturel, c'est le style siIl1;ple, adapté à l'i'mpurtance de '}oa cOInnulnica­tion.

Si, dans l'ens'elnlbl,e, on Iconstate 1P[U1S de concision et plu.'i de c'larté dans La rédaction dre la lettre, lia nlême remarq.ue peut se fair,e, bien qu'atténuée, pour la ,conlposition. Le texte de la lettre est si bref qu'il 'n'e permet hrabituel1em,ent pas ,à l'expert d.e s·e rendl"e ,co:Iu;pte des insuffis'ances des l~ecrues. Ce n'est que dans la lcorlllP'osition ,qu'on les -remarque vrai'ment. ~Mais !la eom­position pernlet aussi aux bons éléIuents de faÎTe ,montre de leur érudition. C'eiS,t une des rais'Ûns pour leslq.uel!1es, outre 1:a 1,ettre, ' on exige une .composition à l'examen des recrues. Dam.s la lettre, le thème fixe 'leconbenu; l',e:x:péditeur doit lui donner la forme convenalble. Dans lIa cÜ'lnipositirü Il , au contraiTe, on n'indi'que que 1e titre. Le texte varie su1vanf :1a pers:onna'lité du -rédacteur, qui est Vlacé devalIlt une doulb'le tâche: trouver les ildée·s et les ·ex­primer ·dans une forme Icorre,c~e. 1C"est .pourrquoi la 'COIlliposHion permet mieux que la lettre de se fa'ire une i,dée de ~a valeur d'une rccrue. I!l a'lTive par exemple fréquemment que deS' jeunes gens qui ont rédigé f,adleJ.uent une :l,ettre parfaitement ,en ordre .sous tous l,es rapports, se Iuontrent .failbles ret supeflfiici.els :Lorsqu'ils 'passenf à la' ÜO'IIlij)osition; J'indigence des idées est ,remprla:cée par un flot :de par01es plus ou moins vildes de :sens . D'autres re­·dues, qui n'ont eu ['oclcas1ion de ,suivre ,qu'une modeste écol,e,

Page 7: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

.....- H16 .-

eherchent ~à : ~XiP.1'·ÏJ.:rlér 'ce .qu'e'lle~ ress:eJl!ten-t aveç beaucoup d'ap­plication; ·inais leur plume peu 'exeI1cée réporiJa' ilia'l à Œeur €ffort.

, ',La rédaJctlon a'une ,composition ne s'3jpprend ' pas aùssoÎ fa­cilerlliem.t 'que ,celle d'une lettre. La !première est ·considérée 'comme une des tâches .les p:}us dif.fi'ci'1es de l'école. Les résuŒtats auxqu-els aboutit l'enseignem\ent de la ,co1I1jposition n'atteind'ront j1amàis.: le nivea-u de l'ens'e1gnemenf de la cOTflespondance. Il e:xis,te pourtant certaines écoles dont 'l,es \résuŒtats sOlllt rem·arquables. Il ne suffit natuveUeluent 'Pas de fournir des suJets intéres.s-ants taux élèves et de les ID'vifer à rédiger leurs implressions. L,es 'sujets que nous jugeons intéres,sants ne sont Jlas toujours 'cons~déré:s oo·m·me at­trayants paT les ·écoliers. Ma~s on !peut· év,eill-er et former leur intél1êt ·ef déveloPlPer en même tenljps le goût de la rédalcHolll. Tl faut d'.abond inciter ~es ,enf!ants à ne parler que .de faits ,qu'ils ont vécus et qu'ms 'connaissent partfaitem·ent. Dans les ,classes supérieures de l'école populaire, on les ha1bituera à mettr,e de l' Ol~dre dans leurs idées 'et à les p 'rés-enter 'lügiquement ,et ·eorrec-

' tem'e:nt. On ne peutahoutir à des résuUa:ts apprédables .dans ['en­seignem·ent de la 'compos,if:ion ·que pa,r des exercilces fréquents, tels qu'on les pratique à l'écol,e pOipulaire. L'·écolle complémen­taire, dont l'orientation ,est de :p'lus en plu.s 'Pf'ofes·sionnelle, n"a guère de tern,ps à consacr.er ,à la 'coID!position; el!le se contente de la ,corr·es/pondance d'laHaires. C'est' pOli'l~quoi nous ne Ipourrons jamais ;attendre de -brillants tra,vaux de la part de jeunes gens qui, pendant Iles 'quatre üu dnq ans qui S'éparent leur sortie de l.'écol,e :popuJ.aire de 'l'éc-ole derè,cr;ues, n'ont pour ai.nsi dire ja­.1nais 'l'oc·casi'Ûn de donner une fonne concrète à leurs expressions et à leurs idées. ·C'esrt pourquoi aussi .ce :serait' une en'eur de vou­loir E 'puter ,à l'école toutes les .fautes révélées par nos examens. On ne doit p'as oub-Her enfin :qu'une oertaine proportion . des jeunès gens - prorportion qui s'exprim~ !plutôt en dixièmes qu'en centièmes - n'a janlais ,pu sui'Vre l,es programmes s'colaires . nOIr­llliaux. Ces jeunes .g,ens pe~ativement peu doués sont naturel1enlent u'USsi ap,pclés à rédiger une composition lors de l'exaIuen des recrues. Il lf.aut tenir com:p-te de tous ces facteurs 'lorsqu'-on tdliesse .le tahleau d'ensem!h1e ·des résultats et pLus p-artÏlcu'Lièflement lors­qu'on jUlge 'l'écritm··e et' Œ'ortlllOg,f3Jphe. Les travaux dont l'écri­ture est gauche ,et ~rrégulière sont ,en générall 'ceux qui présentent forthodl'aphe la plus fantaisiste. Dans la m'ajorité des cas, le fond, l,e -s1Yl1e, .J'OIrth'Ûgr~phe et l'écritüre ,concordent pa,rfaite­nlent. Que1quefois, ,mais :P1lus rarement, IOn 's-e tr-ouve en prés·ence .de travaux bien prés'entés, ,qui font une eXlcel~ente i1lnpTess ion, mais dont l'ortholgraphe est insuffis'unt'e.· On se demande alors ft quoi il faut' attrilbueT cette déf-ailla.'I1!ce unilatérale.

• . :. ua grammaire est-elle JnutiIe? '

. L'Oli-hographe - a ses règles particulières d'usag,e de fémi­niJil, de pluriel PU de personnes . . 11 's'agit, non d'une théorie , intel-

'ligent-e -de la langue, mais d'une pratique cOU-fante ,constituée par un fatras de formes qui n ?ont 'r1,en d'intelligent ni d'actuel, puis .. .ue l'orthogrruphe ,a ét,é le faif du. has,af(~ ou de l'intél'êt et qu'elle n'a IPas évolué avec .la langue parlée . .

Nous demandons donc, ,d'une part, que l'enquête menée par Freinet trouve un écho large et puissant, ·et d'autre part que tout soit fait dans un :but d'aluénagem,ent de l'orthographe. Nous rappelons seul.ement 'que la ,question a été traitée avec autant de compétence que possible par 'M. Lafitte-lHous'sat dans son ou­vrag·e: « La Réfor,m'e d e l'Orthographe ».

Le mênl,e auteur a été appelé .Ià fourniT . un rapport à la Di­redt:ion de 11'ensei-gnen1<ent lprinlaire sur ,cellte .question, et ;il noUls a COln:luuni-qué 'ce rapport ,com-me document destiné à t:claireT notre discussion au Congrès de Nancy. Voici les pro-positions adoptées ,au ·Con.grès. ., Jt " .

1. Toutes- les finales ,en x deviennent des finales 'en s (tille nois, des ,chapeaus, d .es chevaus, ,sis ,c~eus).

2. Tous les participes :pass·és avec avoir S'ont invariables. 3. Suppres!s~on des lettres gr,ecques (éléfânt, téâtre, iu~e,

çorale, or.uestre). 4. SUPIPr:eS'sion ,des -consonnes dQubles (a,lum,er, jète cnm,nle

achète, et,c., etc.) sauf SS. On écrirait: .fréquament, prudanle,1i1t. Tel est le minimum. 5. St~p:pression de SS. rellupl,acé rpar S, le son z s'écrivant

toujours avec un Z (l'oze, nlaizon comme gazon) . Voici maintenant une proposition faite lor.s d'une journée

pédagogi;que organisée par la F.E.N.-,C.ü.T. qui m'a d·emandé mon ,concours :

En, plus de ,ce qui est indiqué ci-dessus : suppression des x au singulier (creu au singu1ier, ,CT'eus au ~p'luriel, etc.)

Roger Lallemand, tiré de .J'Educateur.

Le mouvement éducatif à travers le monde provient du B. I. E .

FINLANDE Instruction obligatoire. C'est en 1688 déjà que l'Eglise de Finlande a introduit l'ins­

truction obligatoire. Pour rendTe cette mesure effective, les pas­teurs refusaient lIa cérémonie de la confirma'tion et le nl,ariage

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reli'gieux .aux Nlettrés. Depui,s 1866, c'·est ['Etat qui -est responsa­ble des éco[·es, mais la Loi sur l'instruction obligatoire n'a été votée ,qu'en 1921, date de l'indépendance -de la Finlande. La scol.a:rité [prés·ente des pToblèmes -diff,kHes là l'és·oudre dans u!l pays aussi vaste et là [a ip'Opulation aussi ,dai'rsemée. La loi préVOIt qu'une école d'Oit ,être .·construite dans ,chaque 10'calité où s'e trou­vent 16 enfants d'âge slco[aire. Les enfants habitant dans un rayon d,e t,rois milles de l'école sont tenus de sy rendre, 'soit à pied, soit à bilcyC'lette. s'Oit à skis 'Ou ·en traîneau. Dans 'Plusieurs loca­,lités, des autobus spéciaux conduisent et ramènent 'les élève~; dans certains dist-ricts, iis sont Templacés par des hateaux-'Omnl­bus. A midi, les enfants reçoivent un repas gratuit à 'l'éco[e. Pour les enfants ,qui habitent à 'plus de trois mines de l'école, des in­ternats ont été -créés.

FRANCE

Stages d'infGrmation pour éducateurs.

Les éc'laireur's de France ont or.g.anisé du 15 au 23 juiLlet 1951 -divers stages d'information: 1) ,deux stages d'infor.mation en s'coutis:me, desHlliés auxm·embres de d'enseignement du 1er degré, du 2e degTé et de l'enseignement te~.hnique, ~'un à RouQ­crate ~l'-autre à Châte1guyon; 2) un s,targe d Inf.nrmatlOn en 'scou-t> , l" t 'd tism'e d'extension, destiné aux membres de ens,eIgnemen, e u-cateur.s ·et moniteurs des instituts .médi,co-,pédag'Ogiques,. internats et 'Classes de perfecti'Onnement, instituts d'aveugles et de snurds­lnuets, et'c., à l'Ray-les-Roses (S. et O.). En outre, un ,sta;gede per­fectionnement :destiné aux direcfeur.s et éducateurs-,chefs des institutions d'ohservation et de rééducation de jeunes inadaptés a été organi'sé à M,arly-Je-Hoi du 8. au 15 juiltlet paT le Service de Sauvegarde de Œ'Enfance des Eda'lfeurs -de France.

SUISSE

Surmenage des écoliers.

ILa Commis'sion .des ,méd'ecins scolaires suisses a étucl-ié le p:r.ob'lème du sur.m·enage s'colaire e~ s'est demandé ~i ~es exigences ~col,aires justifiaient une intervenhon du ,corps ~edlc,al. La plu­part des 'plaintes relati'ves au sur.menage. s,colal're ~eüo~le~t de l'actuelle Tépa'l1:ition des enfants dans les , dlyers ~~gres,. aInSi ~ue dE',s 'exigences ,chaque jour ,plus 9rarude~ '~es 'l~llheux lndustrwls .et .de 'l'artisanat. Une TéglementatlOn offICIelle I~tepcanto~ale de­vrait fixer 'quelles sont lBS connaissanoes s'colalres reqmses p.ar Jes divers mi[ieux ,profes·sionnels lors de l'entrée en appr;r;hs­'sa cre. La fO'fimation primaire, suffisante pour la pl~upart ?-es eleves m~yenset peu doués ne doit être ni discrédItée nI . contr~­riée par ces exi'gences. D'autre part, les \pro'gran~lnes IHtpo:es 'aux eniants doiv,ent être, dans la mesure du P?s~l'ble, ard~pte~s à leuT â·ge, à leur déve10ppemBnt et à leurs -capacItes. Il seraIt de-

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sirabiB d'exeTicer un 'contrôle des pr'O.grammes, pour les Umiter à l'es;senti~il. Lta ,concentration des dis'CÏtplines ·obligatoires n'en­trainermt pas une formation de ,m'Oindre qualité.

SUISSE Une très grande éducatrice vient de mourir.

. IMada~.e 'M'ari~ Bos,chetti-Alherti qui s'est' éteinte ,le 20 jan­VIer 1951 a Agno, au Tes'sin, avait ex'ercé dans une -classe pri­Inaire supérieure que 'l'on venait voir de toutes [·es parties du monde. Elle fut la ip'remière en Sui'sse à introduÏ<re dans son en­seignem·ent [·e travail individuel: liberté .de 'choix, Hlbel1:é du IJ.no­ment, liberté de la durée. Et ses élèv,es aohevaient en sept nlois ce 'que les autres mettaient dix mois il. apprendTe. Le grand réfor­,ruateur scolaire it;aEen, G. Lombardo-Radke, a beaucoup eont'ri­hué à répandre sa méthode. Les conférences qu'eUe a . faites à Genève, à Paris et ,ailleurs attiraient les foules. Aujourd'hui en­core des milliers d'institutrices s'inspirent, .en Suisse ·et en 'Fran­ce, de ses directives. Ettle demeurera, dans l'histoire de hi pédago­gie, comune une éducatrke popuhüre d'a'V.ant-.garlde, qui 'aura fait honneur à son ipayls et à son 'canton.

INDE Education religieuse.

Le Conseil .consu1ltatif central de 'l'Education au cours de la session qu'il a tenue à la Nouvelle Delhi en avril' 1950, a recom­mandé, en 'ce 'qui ·concerne la religion, que toutes les institutions pédagogi'ques 'consa'crent quelques minutes de silence à :Ilamédi­tati'Ün. En mênle tem'Ps, il a approuvé les diTectives de la Conl­mission pédagogique universitaÏ<re recommandant que les ,biogra­phies des grands .génies religieux, des >Citations d'un caractère universel tifiées des Ecritures des diverses religions, 'ainsi que les problèmes fondamentaux de la :phBos'Ü,phie de la religion soient étudiés en 1re, 2e et 3e années des ·cours universitakes, respec­tivement.

L'éducation sociale à Dehli.

A Delhi, dans les districts ruraux comme dans les villles, on re­double d'efforts ·pour liquider l'analphabétistme. Pour ce qui con­cerne les distritcts ruraux, 'le département de l'instruction puhli­que de DeJlhi vient d'introduire un nouveau système d'enseigne­ment' audi'O-v.isuel qui s'appeNe « ila carav,ane » . Il s'agit de quatTe ;roulottes, dont l'une sert de scène à un théâtre ambulant, une autre 'contient un ciném'a et les d eux dernière's logent une exposi­tion. La caravane se suffit à eUe-mêm·e, eUe fabrique son élect'ri­cité, possède des microphones ainsi que t'Out le matériel - chai­ses, tahles, ,cartes, affiches, Evres, 'etc. - néeess'aire pour orga­niser dans les villag.es une inéla (fête 'Ou foire) éducative et cuHu-

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l'eUe. La carayane fait a'ctuellement un.e tour~ée. parmi les 300 vl'lIages de rEtat de D·elhi, où eUe 'Organise des mélas d,'une dl,lrée d~ 'trois jours. On espère créer encore. deux caravanes· prochaine­ment. Quant' à la ville pé. Del.hi, son co.ns~i1 municipal a ina~gu: ré une ,ca,mpagne intensiv~ pour la liquidation d~ ranalphabétis­me sur son t'errit'Üire. A cet . effet, eUe a ouvert 19 cent'res nou, veaux dont deux desHnés sRécialem·ent aux femmes . Ce program­me .a 'été .renforcé !par ,la cr~ation de 7 ,centres sUJpp'lélnentaire.~ grâce ,à la ·cüopél'ation d'organisations s'intéressant à l'éducation

,~fes adultes, qui partageront avec le Güuverneluent la responsa­bilité de radministration et du financement des nouvelles insti­tutions.

Projet de grammaire pour les . écoles primaires du Valais ,

2me livre (Leçons à tirer d'une expérience)

(Suite) .

III. CRITIQUES

Et 'maintenant, les criHquès.

Le principal .grief que font à ·ce projet de gr.ammai.re des pcrsonnaHtés 'qui, il ·est vTai, n'apIP,arHennent 'pas au c.orps en­seignant !pifimaire, ,c'est qu'il s'écarte totalement de la lLgne tra­ditionneliI.e.

«Pouf1quoi ne pas ·conse·rver la division tf1aditionnelle fo~­dée SUT les parties du dis'cour.s. Division non pas factice, maIS qui correSlpond à une exicrence norm.a,le de J'.esprit : on apprend tout d'abord à ·connaître les mots et rusage qu'il faut en faire; on apprend ensuite com·ment on les lie, dans :le :Tanga ge; on re­vient ensuite sur la phras,e pour en decouvnr les rap:po-rts 10-

'giques ,qui uniss·ent lies divers ,éléments ». 1 * n faut relnarquer que Ipresque toulÎes les .gramlnai.~es suis­

ses et étr,angères sorties de pre~se durant ces 20 dernIeres an­nées ont abandonné cet ordre des matières. Ne font guè're e~cep­tion' que celles ·qui sont une réédition, revue ·et corrigée, des m·a­nuels en usage 'au sièclle derni.er.

* Les chiffres .qui figurent dans ce,s ,critiques indiquent chacun un l"iatpporteur différent.

'. ' Et puis, ' en rompant .'a'vèc ' lës ' :rJé·tho.a~s t~a,diÙonJ;,lèlle,s :f.e~ ~onnaiIt 1a: "prÏlrnauté au '~el'bè, je 'n'aÏ' fait ,que ,su~Vre l ,~s' filstr~~'~ hons de n 'otre plan d'~tudes ~ 'édition. fHù3, .qui .préci~;e ' bie'Ii': « L'é IPrO!g~amme .ne 'présente pas fétude des dix parties du di,slcqlhs dans l'ordre suivi par l'a tl:adition: .. ' L'enfant' dqit apprendre \~ connaître d'.abonl ,les éléments 'es3entiels de' lIa proposition : 'l~ lierbe) le nom et l'adjectif, 'ce ,qui est nécess·aire pour composer ùne prorposition 'sin1Jple, positive, negative ou interrogative; les éléments secondaires de la (prolPùsition: ,colllJpléments et , déter­~linatifs... C'est ,le ,tr.avail qui lui est présenté dans Ile premier lIvre du cours de langue française .' Dans Je 2me livre seulement, il abordera l'étude de la phl~asecÛ'mplète, c',est-,à-dire des prop'o ~ sitions unies entre ·e:lJles par des ' ,conjonctions de coordination et de .subofldination avec, -comme conséquence, J',étude des mo­des ,et des teffiipsd,u subjonctif, du ,conditionnel, de l'infinitif ,et du participe }) . VoiLà des directiv,es préd:ses. Or, c'est le plan d'études qui établit les programmes, trace le plan des manuels. S'il n'est Là ·que pour la façade, mieux vaut le sUlPpdm·er.

Les instructions que vient de publier le 'canton du Vaud, 1949, dans .son «Guide pour J'·ensei.gnmnent du français}), sont tout aussi nettes. Et pourtant on ne fera ,pas aux Vaudoi.s le grief de n'être !pa,s traditionnallist·es par nature. '

« On a donc abandonné, y est-il dif, le plan traditionnel des manuels de ,gra-mn'laire 'qui 'commencent par l'étude des lettres, des sylla'bes, du nom, etc. Il faut tenÏ'r 'com,pte de tout .ce que l'enfant connaît déjlà. Des 'Botions, -com'me ce},le du nom, du masculin ef du féminin, du singulier et du pluriel sont généra­lement bien aoquises ·au 'Cours du degré inférieur ... Il est d'ailleurs conforme aux lois de la psychologie de l'enfant que la connais­sance intuitive du langage précède le savoir systématique.,

Il importe d'a'border av·ec lui l'élément le ,~plus vivant de la langue, Ile verbe qui exprime, l'action) qui exprime la vie) le verbe dont l'enflant use constam1lnent pour s'exprim·er aussi bien oralem,ent que par écrit. La premièr-e ;partie de Ma Grammaire est donc .consacrée à l'étude élémentaire du verbe, de manière que l'élève ... disrpose le plus tôt IPossihle de l'outil indispensable vour surmonter les :premières difficultés sérieuses de la langue française» .

Voici maintenant Jetés !pêle-mêle, en vrac, l'éloge et le blâlne: .on verra combien divergent le,s opinions ex,primées. « Nos 'lnaîtresses de français apprécient ce livre qui leur pa­

rait construit t·rès logiquement et selon le.s données de la péda­gogie moderne » . L'ordonnance des matières déroute un peu au prmnier ahord, 'mais a;p:pal'aît ·ex·ceHente à l'usage. Règles claires ) , précises) simplement formulées ». 2

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« S'eXjprime en une langue fréqueuunent vague, abusant de tournure.s et de ter.mes imprécis à n'avoir jamais une idée nette des problèmes gram'maHcaux posés ». 1 .

« Ce .systèm,e de répartition doit donner au ·,cours supérieur ti'ex-cellenfs résulttatsgrâ-ce à sa daI·té, à ,ses multiples exercices pratiques et à s,es nombreux trucs 'qui ont fait .leurs pr-euves. Grammaire simple et ·matière rationnellement répartie. Présenta­tion pédagogique excellente». 2

«Nous regrettons un morcellement, un épal'pillelnent de certaines ,connaÎssance.s qui .rend leur synthèse encore plus ar­due ». 3

Le !but de l'analyse logi1que est l'étude et lia découverte des rapports entre les dififérents lnembre.s d'un juge'Inent et entre plusieurs jug.ements. 3 .

·C'est évidemment beaucowp exiger de la pa'rt d 'élèves pri­maires.

- « Un enfant d'école pr1maire n'a pas la structure mentale, ni la pensée logique voulues pour assim.iler :les règles et les rap­ports de la graIJ.ll'maiTe française». 4 (Et .ron veut exi'ger d'eux 'cette synthèse) ...

Je me suis inspiré aussi des s/a ges avis suiv-ants: « Les m a­tières du livre ont toujour,s été -choisies en ,fonction des possi­bilités de l'enfant et des nécessités pédagogiques les plus ur­gen~es. C'est ,oe double lprincipe gui ·a ,déterminé l'ordre et la table des lTI.atières ». Guide méthodique. Va ud.

« Exercices d'application pratiques et abondants placés Îln­nlédi'atelnent 3Jprès l'énoncé». 2 .

« ()f,fre un choix d'exemples .d 'une qualité commune et par­fois vulgaire». 1

Il faut se borner à l'école primaire à d,es ·exercices plus sin1-ples, plus près du langage. 5 (Donc les exenl/ples et ,les exercices ne ,sont lPas assez si'mples).

- « Je souhaiterais une !p1lus lal'ge place aux texte5 suivis ~' l'ensemble des plu'ases détachées est pratique, (tnais si plat d'inspiration». 2

« Cette façon de procéder -- étud.e de la phl'ase - est excel­lente au degré inférieur, mais n'a qu'une valeur relative ~u degré supérieur, les élèves ayant dé.ià une notion claire de la phrase ». {) (Heureux iprOifes-seuT !)

« Toutes mes félicitations! Il y a des exercices en nombre suffisant ». 7

« Ce ,qui me v llaît , c'est l'abondance et la variété cles exer­cices le souci -constant de ,cha i-sir des exelnples et des texte5 de chez' nous, les mises en garde fréquentes contre les expressions

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.fautives de·s plu') courantes en Valais; la dis'crétion de ,bon aloi

.avec ilaquelle l'.auteur ·choisit des exercices dans le domaine du ,c.ulte et de la reli.giori. Cette gramnlair,e m-e paraît convenir non seulem·ent aux <Classes pdlmaires, professionnelles et co-mlplémen­taires, mais encore aux collèges. (Çà ,c'est une autre affaire). Tel quel, ,le p-rojet :me paraît présenter une bonne moyenne. J.l ne dit pas tout, mais il dit l'essentiel, au delà de l'essentiel ». 7

« Présente certaines lacunes pal' l'Op port au minimum que .doivent connaître les élèves s'ils entendent parler à peu près -cor­rectenlent lIeur ,langue et -continuer leurs értuaes ». 1

« Je ne ·crois que ·médiocre,nlent. à la valeur de l'enseigne­ment grauHnatical dans nos écoles. A l'école prim.'air-e, la -gram­mair-e sert surtout à l'a,cquisition de l'orthographe. Il -en résulte qu'un ,couros de gramlnaire au stade p ,rimaire !lne paraît de fort peu d'ünportance. Un Inanuel devra surtout contenir des exer­cices ... 'Comme vous l'avez .fait. D 'autre part, ,ce manuel pourra .-conteni.r -les quelques règles élémentaires utiles surtout pour l'ol'thograplle (Freinet parle paradoxale.ment d'une grammaire en 4 lP'ages), sorte de vade nlecunl d'ortho-gra;phe ,et de · langue. L'école primaire aura .bien Inérité de l.a société si elle se borne à a pprendre à ses élèves à ne pas enfreindre ces quelques règles élémenta'Î'l'es et si .elle ~Dnrend à ·ces mêmes élève.s à savoir cher­·cher dans les ouvrages .spéciaux (di-ctioilnaire, grammaires plus com-plètes), les renseignem.ents dont ils pourront avoir besoin plus tard . A 12 ans les enfants sont équipés intellectuelleluent pour 'cÜ'lnprendre les analyses grammaticales qui, avali.t cet âge, ne peuvent être inculquées aux enfants que pal' le moyen d'un dres5age intellectuel qui ne porte aucun fruii' ». 8

- « Votre beau travail rendra .serV'i,ce pendant ,longtemp.s et à beaucoup de eollègu·es, mêJ.ne hors des limites du Valais». 9

- « En exalninant le détail, nous av~ns relevé .de nombreu­ses insuffisancef., voire des inexactitudes. La notion de la diph­tongue Incmque». 14 (Est-ce possible! Co'm,me s'il. avait voulu répondre par avance à ce rapporteur, 'Void ce que dit à ce su­jet un ~utre ,maître).

« Je ,crains le jargon grammatical et je -constate que vous avez supprimé bien des mot5 qui ont un petit ail' savar:t; -.en­levez encore: transitif, intransitif, passif, relative, explzcatwe, déterminative, subordonnée conjonctive ». 1<0 .

« Certains ohapitres nous ,paraissent notoirement ' insuffi­sant5 ». 1

« Nous Icontinuons ·à perdre des heures preCIeuses à un en­seignement prématuré des espèces et des fonctionS, au détri.n~enl d'une vraie culture de la langue ... Deux savants se sont rejOInts p our a.f.fimner cette vérité : Claparède et -Ch. Bailly ». 4

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« Le :projet 'de .grammaire .s'adnpte très bien au. degré supé­rieur d&s . écoles primaires et il !pouna aussi serv-ir avant.ageus,e­ment' aux écoles indu~tr.ielles professionnellle~ et mème ' ,ol-assi-ql,l es )}. .11 _ - i

«I.l existe des gram,maires françaises et belge-s 'bien ' supé­l'ieures à tous les points de 'vue }) . 12

« ,Ce 'lnanuel suit un ordre logique, 1. d'abord dans la place qu'il 3.'oco.rde aux divel"ses parties du dis'cours; 2. ensuite dans -l'étude des règ:Ies et de l'ürthographe où il p 'art d'exemples pour en déduire les règles à retenir; 3. enfin dans leur application par le Ichoix d'exerci,ces nombreux, pratiques et variés où la mémÜ'ri­sation, la réflexion et le jugement des élèves trouvent oc·casion _de se dévelolpiper. ·Ce qui ,contribue à faciliter la mémorisation des règ'].es, et ·de l'orthogra.phe, c'est que dans chaque l,eçon revien­nent des ·exel"cices de vocabulaire, de ,grammaire, de -conjugai­son et souvent · d'analyse. Pour l'analyse ·g.rammaticale on ex·er,ce \Surtout les élèves à donner si'mplement la fonction des mots. Dans J'analyse logique on réduit -les sortes de prO'positions à 'ce qu:il importe de ,savoir }) . 11

- « J'aim,erais que toutes les règle·s ,apportent à l'élève et au maître la sécurité, la ,certitude d'une étude plus fouinée, pluS co,mplète 'qui tranquiLlise l'esprit et -donne ,confiance. Ex. Fémi­nin des noms et des adject:i!fs: ,ces règl,es incomplètes laissent l'impression d'une étude üÙ l'on ,se contente d'un à peu près. La gram,maire du cours supérieur ,doit donner à l'élève le féIninin des ,mots qu'il n'a ,pas étudié jus'qu'ici : le -cer.f, la biche, et-c. Le Evre doit renferuner 1. des règles précises; 2. des 'exceptions Oll cas ' particuliers complets - (Où les trouver, puisque les gram­,mairiens ne réussissent pas à s'entendre); 3. des exercices d'ap­plication variés. Le ,projet satisfait le ,point No 3; mais les points 1 et 2 ·me paraissent in~uffisamment fouillés. Les ex-ertCÏces d 'ap­pHcation ne peuvent combler ,cette la,cune. Une notion doit d'a­bord être apprise. Le projet ,cOlnpl'été en ·ce ,qui concerne les rè­gjes et les ex'ceptions fournira à nos élèves ,les éléments indis­pensa'bles à l'étude de la langue et leur inculquera par la ri-­chesse de sa matièr'e, ,le ·désir d'aUer au fond des ,choses, l' amour du travail en ,profondeur, la joie de savoir et }a Iconfiance qui en découle )} . 13

- « L'orthographe grammaticale et usuelle s'acquièrent moins par des leçons systématiques que par le caractère et la mul­tiplicité des ex ercices ». 5

- « Je trouve que vous e,mployez trop de définitions, tl'Op de règles, tl'Op d' exceptions. Je ne -crois pas à la vertu des l'è­({les mémorisées. Je ,crois bien plutôt à 'la vertu des exercices. Vous en avec co:mposé d'ex>oellents dont le nombre pourrait être au gmenté san s ,crainte ». 10

- - 195

- « Quelques exposés 'néce'ssaires manquent à [' ouvl'age : formation des temps; tableau des .temps primitifs, éléments fon-dàIiientâl:lx du style, conditions et élégance du style». 1 .

- « Ajoutez le tableau .ct.e,s verbes irréguliers, des verbes ' im­personnels, des verbes 'défectifs »'. 13

- « Supprimez l'emploi des temps; ne suffit-il pas de 'savoir les employer (nombreux exerocices). On devrait avoir le coura,?e ,de simplifier l'étude des adjectifs déterminatifs; une leçon suffIt, et une leçon pour les pronoms correspondants; toutes ces dé­finitions nIe paraissent inutiles (- à moi aussi -). Les exerc~ces orthograplüque~ ,p-araissent alourdir le 'lnanuel, i:ls po~rraIent être grollipés après les 4 ,parties g,ra,m'matÎlCal~s. Votre .lIvre ~ga­crnerait encore à éliminer tout ,ce qui, ne contnbue pas Indubita­blement à ce Ibut orthographique; il faut éviter les connaissances qui "ressemblent à quelque vaine science du langage ». lO (Bien d'aocord, mais ... ce n'est pas l'avis de certains rajp[po::.'teurs).

_ « La syntaxe que nous .comparer ions volontiers à l'épine dorsaJe de la ,graInmai're, me paraît singulière,ment réduite dans le tout ». 3 (Poriniot .dit ,que ,c'est la conjugaison qui doit être l'épine dorsale de tout bon .cours de langue. D'aihleur,s la syntaxe 'de construction est fort étendue.)

- « La pla,oe ,faite à la conjugaison nous paraît excessive en ,comparaisün ,à 'celle aocordée à .la syntaxe ». 3 (Le canton d~ Vaud écrit dans son guide 1nétJhodi'que : Les auteur.s .ont aUache une grande importance aux ,exer.eÏ:ce-s de ,conjugaison qui, comme l'a écrit justement Po-riniot, doivent -constituer ,la charpente de -tout bon cours de langue). .

_ « Un mini,mum est laissé au nom, au ,genre et au nombre auxquels il faut bien toujours revenir et qui ,font id fi'gure de p:uents pauvres. » 3. . , . , " .,

, _ « Réponse, VOIr GUIde lnetho~l,que deJ13., ,c~te. ». Des ~?; tions comme ·celles du no,m, ·.du masculIn ,et du femInIn sont deJa bien froquises au 'cours du degré inférieur.

_ « Pouf'quoi ne ferait-on pas aPipel à l'un ou l'autre ~a­nuels ,similaires (grammaire éditée par ,Payot donnant entIere satisfacHon ? » 3

_ Oui Inais le n'om est relégué à la page 272 !! et la place ,qui l~i est faite -est encore plus restreinte que dan,s' 'le projet présenté; et l'on -consacre 168 pages au verbe et a l a phrase. Alors quoi! vérité au delà, erreur en deçà?

« L e rapproch-ement .des adjectifs et des.prono-ms dé~o~stra­tifs ne risque-t-il pas d',a,ccentuer ,la confuslOn entre adjectIfs et

pronoms ? » 3 ..' (Ceux ,qui utilis~nt l ' eXtcellente graInInal.re Atz,enviller ou q~l

ap pliquent son espnt ne ~e pensent pas; Ils pretendent ,pIutot le 'contraire).

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

- 1~6 --

« Nous. applaudissons à la présentation de la leçon 'Par un texte mis en évidence. Mais ipourquoi -celui-'CÎ n'est-il jalmais em­prunté à nos ,olassilques, à nos _anoêtres. -Comm-e on form-e patielll­ment l'oreiLle d'un enfant qui ohante faux, ,ces textes heureuse­ment choisis ;initieraient nos élèves à l'-art de la grammaire au­quel ils sont loin de demeurer insensibles... Dans une gram­lllaire nouveLle, nous aurions aim'é rencontr,er des exerdces plus variés, moins mécaniques. A ces exel~cices en phrases détachées, nous préférerions davantage ,des -exer'ckes en texte suivi qui tiennent plus cOlnpte de la formation générale.» 3

Réponse: voir AtzenwiUer et Guide méthodique vaudois (texte déjà cité) .... On n'y trouve que de rares exeIIlfPles de la règle à ap,prendre. On impose la -copie ...

- « Nous velirions avec syulrpatJhie les remarques orthogra­phiques faire l'objet d'un ap,pendke ». 3

(A suivre) Cl. Bérard.

PARTIE PRATJ[QUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: CHATS ET CHIENS

J. REUITATJON

Le chat dort

DoJ's, mignon chat blanc, dors, Reste à ronronner, reste ·cO'ucrhé, Et fernIe un ,peu tes yeux selnés d'or; Les .souris montrent leur nez aux .trous du plancher.

Dors, mignon chat blanc, mignon ,chat Igris, Avec ton ruban de soie au cou; Les souris vont venir, les jolies souris Que tu ,gr iffes à petits CoÜ1PS.

Elles vont s'attabler autour De la bonne assiette au gâteau; Dors, mi:gnon ,chat Iblanc à pattes Et ne t'éveille pas trop tôt!

de velours, Tristan Klangsor .

- 197-

La mort d'un chien

Un g;roupe tout à l'he~e était là sur la .grève, Regardant queLque chose à terre. - Un ,chien ,qui crève r M'ont 'crié des enfants; voilà tout ce que c'est. Et j'ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L'océan lui jetait l'écum,e de .ses lam-es, - Voilà troi.s jours qu'il ,est ainsi, disaient des femmes; On a beau lui :parler, il n'ouvre :pas les yeux. - Son maître .est un marin a'bsent, disait un vieux. Un pilote, pas-sant la tête àsa fenêtre, A repris : - Ce chien meurt de ne ,plus voir son maître Justelnent le bateau -vient d'entrer dans le port; Le maître va venir, m lais le Ichien ser.a mort. Je me -suis arrêté près de la triste bête, Qui, sourde, ne ,bougeant ni le corps ni :la tête, Les y.eux fermés, semblait -morte sur :le pavé. 'Co,mm-e le soir tombait, le maître est arrivé. Vieux ,l~i-même, et, hâtant son pas 'que 'l'âge casse, A murmuré Le no-m .de son chien à voix basse. Alors, rouvrant ses yeux IPleins d'o.rn!bre, exténué, Le '0hien a regal~dé son D'laître, a remué Une derniè:r.e fois sa pauVir'e vieille queue, Puis il est mort... V. Hugo.

Le dogue

Un gros dogue passait: un lourdaud 'le rencontre, Aussitôt il :!tH montre

Une pierre et lui dit: «AppO'rte 1 ou de ma main Tu seras étranglé d'importance. » .

Le chien ne s'ém-eut pas de ,cette impertinence; Il fait la sourde oreille -et poursuit son chemin. Mais un petif enfant lui fait .silgne; il .s',arrête. IL 'enfant cueille une rose, 'et, joyeux, la lui jette.

,Le dogue 'avec rapidité S'élance

Et,_ .sans !peine, il -aocorde là l'a'mabiHté Ce -qu'il refus.e à l'ins'Ülence.

Lachambeaudie.

II. VOCABULAmE

Le chien: un dogue, un ,caniche, un éprugneul, un lévrier, un terre-neuve, un 'basset, un fox-te·rrier.

Qua'lités du chien: il est affectueux, dévoué, courageux, fidèle.

Ses actions : .j:} ja,ppe ou aboie, hl gronde, il mord; il flaire , court, bondit; il 'lape, ronge, broie les o.s.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

Le chat: un chat augo,ra, un chat de gouttière, un matou, un :cbaton.

Son pelage est tigré, soyeux, 6p~is. Ses griffes sont acérées, TétractHes.

Le 'chat ,miau'le, ronronlIle, faH le gros -dos, hérisse son poil, guette, faIt ' patte de 'Velours. l '

Insérer dans une phrase les mots ou eX/pressions soulignés. Il f.ait patte de velours. Ronron, faire ,le gros dos, fourrure

soyeuse, ,être com'me chien et chat. - A bon chat, bon rat. La :langue du ·~hat ·est (rêche), son poil (soyeux), sa démar­

~he (souple), il a l'air (doucereux), on le dit (hypocrite). Il est (avide) -de chair fraiche. Il (épi·e) . patiemmenf sa proie, bondit et

"l' (agrippe) de Sles griffes (acérées). A lia vue d'un chien, son poil (s,e hérisse), sa queue (se dr,ess·e, se gonfle), H (crache), il (souffle), il est (hideux) et (terriJble).

. DI. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: S'en référer au numéro 4.

Un beau chat

Mititi était un chat de gouttière à poBs ras, à longue queue ,avec des oreilles très grandes, des taühes jaunes et bl'anches sur tout l.e corps. Sa f.ourrure était épaisse et dou:ce comme un ve­lours.

Jip et pus~

Jip est un .grand caniche noir tout ve'lu; un moment, il aboie très .fort ' saute contre vous et a :l'air de vouloir vous dévorer; l'instant 'd'après, il pense à autre chose et vient vous lécher l,a main.

Puss a l'air douoereux et aimable. Dès que Jip voit PUS's, il jette un hurlement, découvre ses

crocs. A. Liclltenbergel'.

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,Mes chats l, , (. j~: ~ 1 1

Les -chats, ' ch~z mo( ·miaulent tout le jour. Us dégringolent .l;~s ~s·c.a,JieTs, :galopent . sur ~e.~ toits~ Des porté~s . qe pet~ts chats rampent ,au soleil. Des chattes 'se font belles 'à coups ae .. ,langue, d 'autres font le gros 'dos, p'loient jusqu'à terr~ leur!) souples échines; se ' sbuf.flent au nez av·ec fureur et' 'se g'riffent il ~9~t~ volée. Paul Il!/al'gu~~·it~. ' ' .. ,-'

Occupation~ de chatte

p 'auvre Moumette! pendant ,les' pl'emi,ers hivers de sà vi'è1,

elle fut J>lus ,d'unè f'Ûis 'le petit démon fa.milier, 'le petit lutin ~e -:hemi'l1ée qui égaya maman , et tante Claire. Quand j'étais 'eri-ant .sur 1es m·ers 'lointaines, elle leur 'tenait fidèle compagnie, l.es tour­tnenfant à l'occasion 'et lai StS anl sur leurs irrépro'~hables robes: noires, pareilles, des paquets de son duvet bLanc. Très indiscrète,. elle s'installait defOol~ce sur leU'rs g,enoux, sur 'letir tab'le à ouvr'agè,. dans leur ,corbeille mêlue, par fantaisje, embrouillant leurs pelo­tons de 1aine ou leurs écheveaux de soie. Et alors eUes disaient avec des airs terribles, et, au fond, aVec des ·envies de rire : ~( Oh ! ;mais, cette ohatte, il n'y .a pas nloyen d'en avoir rais'Ûn 1 ... Allez­vous-en, madffilloisetle, ,aliez ... ! A-t-on jam·ais vu des façons. cümme ça ! »

Les chats CAu grand-père'

Mon 'grand-père avait troi~ chats, ,qui, ,chaque soir, a,Jlaient à sa 1 €IlJcontre dans la rue. Mais, une année, il tomba malade. Les ohats 'continuai,ent à aller le chercher et revenaient triste­ment. Un lour, passa par la ville un vieux mendiant qui· ressem­blait à l'aïeul. ILes trois chats s'y troH1jpèrent, aollèrent car·esser le mendiant, puis ils se mirent à marcher devant lui jusqu'à la maison. Il les suivit. La famille aLlait s'e mettre à taJble. Alors, pour ne .pas se montrer moins charitab'I.e que' les ,chats, on con­vila le mendiant' à IprendTe place dans 1.e fauteuil du grand-père.

Riquet

'Co~ché, à .sa coutunle, au tond du fauteuil de son maître. Riquet dormait en paix. Mais, ·106 souvenir des péri'ls qui assié­g,eaient 'leurs aïeux sauv3!ges dans les forêts, tend lég.er le som­meil des ,chiens dnmestiques. Tl ,convient de dir·e aussi que cette aptHude héréditaire au prompt l'éveil était entretenue tChez Riquet par le sentiluenf du devoir. Ri·quet se considérait lui-m,ênle corrume un ·chien de garde. Fermem,enrt convaincu que sa f.onction était de garder la maison, il en concevait une heureuse fierté. Mais il n e savait Ipas ex'a!3tement rce qu'i'l avait à garder. Et e'était un gal'd~en féroce. A. France.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

- 200-

La chatte et son petit

Son poil a senti passer l'ombre des ois·eaux ! Ene ne sait pa" bien ce qui arrive. Elle a ouvert trop vite ses yeux, d'un vert. qui m,et l'eau sous la l,angue. Ses taches de chatte portugaise semblent "plus en désordre que Jamais: un .rond orange sur la joue, un ban­deau noir sur la temp,e; trois points .n.oirs au -coin de la bouche, "près du nez blanc. fleuri de rose. Elle baisse :les yeux et la lné­nl0ire de toutes ,choses lui renlonte iau visage dans un sourire triangulaire; contre elle, roulé en escargot, som-mei'lle son fils. « Qu'il ,est beau! se dit-elle. Et gros! Aucun de lnes enfants

_n'a été si beau».

Promenade avec mon chien

Quand il fait beau, vers ,l,es cinq heures, je prends ma canne ,et mon béret, siffle mon chien, et en route. Nous :partons ensem­ble reconnaître :les cham:ps. Nous montons juslque par-delà les

. dernières vignes. Alors mon ,chien m,e quitte, il va m'attendre au premier chemin qui tourne à gauche vers la garrigue. Il bat les .buissons. n court, suit des pistes, traverse ·conlme un ouragan les hel'bes tranquilles.. La terre mueUe s'anime à son 'Passage. 'Chien fou, tout fuit de Viant lui, épouvanté: les moineaux, l·es ,a'louettes, les lapins, les poules, les poules égarées des métairies. Il pousse de t,erribles cha,rges, puis brusquement s'arrête, se fige, parce qu'il a flairé un lplus gros gibier ou bien simpleInent pour lnieux jouir de sa puis'sance. Je ne sais si j'admire plus en lui

. sa -folie ou sa -science. Car il Slait tout de cette terre. \Pas une lnare, pas un Ipoint d 'eau sur ces pentes brûlées dont, _d 'une année à _rautre, il ne s.e souvienne.

Exercices d'a'PpHcation : S'o8n référer au numéro 4.

IV. ' COMPOSITION FRANÇAISE

La phl'ase - Le pai'agraph e - La r édaction

1. COlnposez -des phras,es avec les mots du vo·cabulaire. 2. Conjuguez les verbes du vD'cabu'lair,e. 3. En un paragraphe, montrez votre chat guettant une sou-

ris D'U jouant avec un peloton de laine. 1. Faites le portrait d'un chien que vous ,connaissez b ien .

4. Rédàcti.on :

Exemple: Fidèl.e est une chienne de deux a71s qui n'a p as sa pareiLle. Elle est ·belle ·à sa lnanière. POUl' sa tarlle nloyenne elle a une trop grosse tête ronde ébouritffée e.t les yeux bleuât.re~ sou~ de 01'OS sourcils roux. Les dents merveIlleuses sont du laIt qUI brilte. Fidèle a le !pelage bouclé, frisé, touffu et fauve. E lle a le bout des paUes blanc, les mèches de soie blanche ne sont pas

5

- 201

l'ares au milieu de ses boucles. ELle a une longue langue mince~ que la salive argente. EUe est capricieuse, honnête, sauvage, pleine de dignité rusti:que.

II. Décrivez une chatte qui s·e pro,mène dans le jardin.

Exem;ple : La voyez-vous? A petits pas, t.our à tour affairés', et nonchalants, dans l'allée enso:leillée, eUe chemine ... Un ins­tant,elle s'arrête, Haire une t'Ouffe d'herbe, frissonne, secoue' sa patte ,mouillée de ros·ée, fouette ses flancs 'maigres de sa queue pendant,e retr.oussée au -bout, puis s'étire ,et, de nouv.eau, trottine. -

A. Lichtenberger.

ùe chat, un vertébré, un mammifère, un carnivore .

Dem.ander à un enfant d"apporter une jeune chatte en' dasse. Fai,r.e une partie de ,la leçon (observations, attitudes) avec l'animal v.ilVant.

1. Observons le. chat

Quadrupède; poils longs, ras, blancs, tigrés, gris, soyeux,. lisses; S'a ,queue ' annelée de noir; ses 'm'ameHes .

ICOrrpS a1'l0ngé, très souple; le dos s'arrondit (lquaIlld?). Com­ment le chat passe--t-il sou.s une !porte? (son corps s'étire, s'a­mincit) .

jPlaüeT le chat SUl' le bureau. Observ·er 'comment il s-aute ('1-e' dos s'ar.rondit, les. pattes postérieufies s"étendentet le ·conps se' déplie) . -l'l ne fait aucun bruit ,en marchant.

Tête de forme ,arr.ondie; mus'eau court, nez ,court; mousta­ohes; orei,l'les droites,mobi!l'es.

Yeux bri'llants; approchons la lumière vi've d'une lampe de' poche: l'œil apparaît ,comme un ovale d'un beau jaune, traversé en son milieu 'Par une 'ligne verticale noire. ,Cette ligne ,est l'ou-· vertm.e très réfrécie, presque fermée, de 'la prunelle.

ObS'Cuficissons la dasse. La prunelle s'agr~ndit; prend la for­'nle d'un cercle. La .prunelle, en se dilatant ou en se contractant, il'ègle la quantité de lumièr,e lqui pénètfie dans ,l'œil. Le lchat voit pres'que aussi ,clair la nuit que Ile jour.

Donnons au chat du laif à boire: il :lape l:e lIait à petits coups de langue, il !lèche l'assi,ette. Faisons-nous léoher ]a main. Sa langue ·est rugueuse corollne une râpe. Il bâil'le; jetons vite un coup d'œil dans sa gueule. A chaque mâchoire: six petites inci-

l

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

si~e,~" Id~~·x\'~erôcS . Ccah~ne~):, tro,i~ ) ~'olair'ës,' fi ' ~a~é19ns . :~h~ht~s, plafes, "coupantes. 1 La dernlere est 'la plus .grosse (dent' 'cal'nas­sière). ' ., ' '. l '

:.,." L"es 1 q~atre pattes: hou'lès de chaiT aux orteil~; , cinq orteils ~ltix pattes, 'antérieures, quatre ·a.ux pattes 'postérieures. 'Soulevons' le; chat .ef"lplaçon's-,le· ',contre ':l"arrilOire. ' "

Il sort ses 'grif,f.es et veut s"accrocher au bois. Griff.es poin­fues et rec'Üurbées. Posons le ,chat par terl'e. "Il l'encre ses griffes dans un T,e;pli de la !peau, entre 'les poils des orteils. On dit q~e :les o.ngl~s sont rétractiles. Devinez pourquoi ? '

II. Le chat, un vertébré

G~'alV'ure du squelette; y distinguer la ,colonne vert·ébrale, les côte~" l,e sferI1um, le~ os . des membr~s.

Pas de ,davi'cule; l'épaule est soupl.e; ie ,cbat peut tomber 4e hal~t sans se Ifraqturer l'·épaule.

. III, Le chat, un mammifère

La 'chatte porte des ~anlelles. EUe met au monde trois à six petits ohats qui naiss·ent vivants 'et qui restent queJ.ques semaines d8ns un nid sur le foin. La chatte les nourrit de son lait, elle les .allaite;

IV. Le chat, un carnivore

Nourriture préférée: souris, rats, oiseaux, grenouiHes, in­·sectes.

Le chat est admirablement adapté à sa vie de carnivore. 1. POUl' dévorer sa proie. - Ouie très fine (oreilles :larges,

droites, ·m'Üb il es , poilues); il entend mê.me pendant le somm·eil; ·œil t'rès s.ensible, bien adapté à la lumière fai,ble et à la demi­obscurité (cave, ,grenier); toucher fin (poils de moustaches et grands poi1s au-des.sus des yeux); il peut ainsi prévenir les chocs, la nuit; par 'contre, odorat peu ,développé (courts canaux naseaux avec muqueuse réduite).

2. POUl' saisir sa proie. - Il chasse à t'alffût; mar,che silen­. dep.se (marche sur la pointe .des ortei'ls .munis de pelotes de ·chaiT, comm·e .des s'emell~s de caoutchouc; patte de velours). Ainsi il Ipeut s'aJP:procher de sa proie sans se faire entendl~·e. .

,Corps flexible, souple, agile; ,adres.se re.marquable pour bon­dir, grimper, ram.per. Les .pattes postérieur.es sont fortes et lon­gues 'et se plient s'Üus le corps, se dét,endenf et lancent 'le éorps .en avant. Sa queue 'longue et solide lui s·ert de gouvernail.

Couteur médiocre. 3. Pour dévorer sa proie. - Les g,riffes Ipointues et coupantes

~.aisissent et rètÏoennent la proie. Rappeler les dents et dessiner la ' nlâchoire.

- 203-

, A ~ec ,les . incisives, le -chat ronge les 'ÜS. Les crüçs sont comme des couteaux de (boucher. Les molaires découpent arr~,chent et broient. . '

~es ~ol~i:es supérieures glissent extérieurement le lon.g des,' Inql~1res .InfeneUres. Les c.ouronnes des dents ne se touchent pa~. C'e~y comme les lames >dentées de deux paires de ciseau~

, qUI ne s emoussent .pas. '

V. Animaux voisins du chat "' . Ce sont les félidés. Chat sauvage: poil gris, rayé de noir, plus grand et plus.

fort que ,le ohat domesfi.que; queue épaisse et contournée (Alpes, Pyrénées) .

Lynx: trapu, vigoureux, poils raides ·qui terminent' les oreil-· les, !pays du N{)l,d. .'

Lion: roi des . animaux; poids, 200 kilogrammes; taille -à l'épa~J.e: ~ mètre; crinière du ,mâle, teinte .fauv,e du pelage, pin-· ceau termIna'! de la 'queue; chas.seur nodure (Afdque), ·chasse .]es antilopes, les Igirafes, les zèlbrè.s. .

Tigre: Asie; .pelage ras; teinte rousse et' blanche; rayures, noires; plus dangereux que le lion; taille 1 m. 50 à 2 mètres.

(Citer des récits 'Ci3JPtivants de chasse au lion et au tigre).

Panthère (léopard) : taiRe inférieure là ,ceI1e du tigre; teinte' du ti.gre, mais taches noires (Afri.que, Asie).

. Jaguar: aussi .groS' ·que .Je ügre; pelage de la panthère, bon grImpeur, bon nageur, hon pêcheur (Auuérique du Sud).

VI. Le chien est aussi un carnivore

Même dentition que I·e -ohat; mais ' les griffes, non rétractiles, sont' émoussées; llangue lisse. Odorat et ouïe d'une finesse sur-prenante (,flair), excellent coureur. .

Anima·ux voisins du chien. - ·Ce sont '.les canidés.

Loup: régions froides de 'l'Europe (Russie) et de l'Asie .. C'·est un gros chien mailgre, aux oreilles ,larges et pointues, au ·pe­lage gris fauve:; taille; 1 m. 20. Chasseur nocturne, attaque l'hom­Ille quand il .a [ainl.

Chacal: taine, 0 m. 80; Afdque du Nord, Asie méridionale ; mangeur de ,charogne, rusé COID,m·e le renar.d.

Renard: museau .pojntu; membres . courts; ,queue longue et tGuffue; yeux obliques; fourrureépais.se, rousse; hémisphère nord; taille, 0 lm. 85; . animal élégant, prudent', intelligent, rusé; habite un terrier qu'il creuse lui-même ou Ibien celui d'un autre animal ,qu'il a exproprié (blaireau). tPour eX!proprier le blaireau ~

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1951

- 204-

qui est t,rop propre, il dépose ses excrém·ents à l',entrée du terrier de ,celui-Ici jusqu'à ce que le blaireau incommodé aiHe demeurer èlilleurs. Il urine sur le hérisson et le force ainsi à se dérouler pour le manger. Se nourrit de gibier, des rongeurs, des poules, des oies, du miel, de fruits.

Hyène,' animal intermédiaire ,entre canidés et félidés; corps plus :lourd à 1a face antérieure; pattes 'antérieures plus longues et plus fortes, ainsi mal équili!bté et mauv!ais coureur, mauvais sauteur. Doit se -contenter des bêtes inoff.ensives ou de cadavres.

VII. Autres carnivores

'~ouine, martre, putois, furet,be1ette, hermine, blaireau, 1outre, ours brun, ours blanc.

VIn. Classons nos images

Mettons tous les mammifères carnivores ensemble dans une grande ,chemise de carton rouge. Classons ~les félidés, les canidés -et les autres carnivores (chemises de carton plus petites).

E. Bannwarth.

Calcul Ire SERIE

a) Par quoi faut-il ,multiplier 0,8 p'our avoir 62? (R. = 77.50) b) Un ouvrier @agne 1 fI'. 80 à l'heure. Il travai'hl-e 10 h. par jour,

6 jours par semaine. Dire le gain ,en 7 semaines. (R. = 756 fr.)'

c) , ;Une prOjpriété à 4 ha. 25 ,ca. On en a vendu une parcelle de 8 .dam2. Qu'en reslte-f-il? (R. = 392,2,5 ~Il'2)

d) Additionnez 7m3 5,5 dm3 + 16500 dm3 + 1 ,dam3 + 0 m3 4 dm3 40 üm3 (R. 1423 m3 5,59014).

,e) ' Autour d'une maison à base rectangulaire ayant 9 m. de long ea 81/2 m. de large, il y a une rue11e pavée de 2 m. 50 de lar:ge. Le pavag,e a coûté 18 fI'. 'le ,m2. Dire le ,coût de ce tràvail. (R. 1395 fr.)

IIme SERIE

a) J'ai 18 pièces de 20 ,ct., 4 .pièces de 10 ,ct. et 5 pièces de 5 ct. Quelle est la sorru'me totale? (IR. 4 fI'. 25).

b) Une ,Uv:re de maI'chandise coûte 35 ,ct. Dir-e le prix de 7 kg. 40.0. (R. 5 fI'. 18).

,c)' .on a pay:é 61 f,r. 20 pour 36 klg. de Iuarehandise. Oaiculer le !prix de 750 gr. (H. 1 fI'. 275).

- 205-

dl : Un ~avchand achète 350-0 kg. de fruits à 38 ct. le kg. Il a un deehet de 8 %. Il veut gagner 25 %. Quel est le prix de

a) nen~, dU! kg.? (RIO ~~~~~:~;:~:~te~~i;~!~~:~! le sens de lia 1'argeur sont à 90 cm.

d'intervaLle ·-et à 40 ,cm. des bords. Les ceps dans la lignée sont à 80 em. tes unes .des .autres; sur le 'mur au fond il y a 60 cm., au sommet 40 ,cm. Valeur des plants: 5-6 fI'. le ,cent. Quelle est cette valeur? CR. 941 fr. 92) . .

Communiqué pal' un collègue.

$ORTHOGRAPHE

La chute des feuilles

Un .vent gladal a -passé à travers la c'am:pagne. Les arbres en ~nt ~enh lIa 0r~,ene morsure. La sève s'est figée. Les feuilles ont Jaunl. EUes fnssonnenf. Les unes après les autres, eUes se déta­

'c~~nt .de la .brano?~ et, tombenf en tourbillonnant. Elles s'épar ­plllent dans la praIrJ-e, oS entassent dans :les ta Tl'ents, recouvrent les chemi~s. Parfois -la rafale les 'Soulève, les disperse, les enlporte vers l'mlconnu. Elles font entendre de sinistres bruis.s-ements.

,La chute des feuHles résonne tristem,ent dans 'mon ânl,e. El1e me fait penser à la vie de l'homm,e et à son déc:lin.

L'abatage d'une vache

Nous avons acheté une petite va'che pour nos boucheries d'automne. Engrais-sée avec beaucoU!p de s'Oins, elle fera un bel hol~Clau~te sur l'autel .de la cuisine. Nous 1'abattrons un des pro­'c.halns Jours. L'e boucher du vinage nous prêtera son concours. L'anima'! sera tout d'abord assommé d'une balle au front. On le saignefia. Sa ,peau s,era détachée à Il'aide de -couteaux bien aiguis·és. Ses enfrailles seront extraites. On suspendra s,es restes à une poutre. On les ·sdera en deux Ipm:ties Ipar ·le milieu de la colonne vertébrale. Avec adresse, le boucher les m·ettra en Ipièces, c'est-à-dire. en 'morceaux de un à deux Idlos qui s'en iront pren­dre un baIn dans la saumure. Une petite partie des dépouilles Sera utiUsée pour faire .de la sauciss,e.

Inondations

En -ce mors de novembre nlil neuf ,cent cinquante ,et un des pluies di'luviennes sont tom1bées sur la Haute-Italie, 1a Suiss-e et la France. Les torrents ont dévalé les Ipentes avec furie. Les rivières

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gonflées démesurément 'ont ,atta'qué leurs berg·es. Quel,ques-unes ont rompu les digues et ,les barrages et .se sont déversées sur les campagnes. ,Mlême des lacs\ 'Co.mme celui -de Lugano, ont débol~qé ~Ul: 'les plages. Le PÔ, le Rhône qui r-eç<?ivent .de gros , affluents des Allpes, ont semé l'épouvante tant dans les rilches plaipes. de la L9mbardie et . .de la Vénétie que dans les pâtul'aJges de la Camar­gue. Des étendues considérables de . t,errains sont sous l'eau. Des vines et des v1Uages ont dû être ·évaJcués. Les dégâts ,se ,ohiffrent par ,centaines de miLlions. Par surcroît de malheur, on a enre­gistré b~en des pertes -de vies , humain~s.

'Un 'incendie

Le village dOl~mait d'un sommeil lourd. P 'as un souffle sur les toits., pas un bruit dans ,la rue. Tout d'un ,coup, des mugisse­ments retentirent, que~ques aboiements éclatèrent. Un incendie venait de se déclarer 'dans une grange. A l'instant .même, le bra­s.ier entretenu par une proie facHe, .de 'la !p,aille, du foin, des fas­cines, fit Ifureur. Les flammes jaillirent de tous côtés., léchant les toitur-es. Des cr-is fusèrent. La c'loohe d ' alarme lança des a'ppels désespérés. Des gens épouvantés, à demi vêtus, s'agitaient en criant. Bientôt les secours s'organisèrent. Sur le matin, grâce à une eau abondante vOlnie par trois bouches d'hydrants, on se rendit maître du Jeu. Hélas 1 Le s,inistre avait anéanti une grange-

et endommagé tplusieurs maisons. Communiqué ' pal' UR collègue. .!

BI BLIOG RAPH 1 E

CARTE DU CANTON DE VAUD *)

La nouvelle carte sCOll'aire du canton de Vaud, dont le relief a été entièrement .r,edessiné d'alPlrès la technique ,la pJ.us perfection­née, vient de sortir de plresse. Ouvrez-la. Le visage du 'Pays ap­paraît d'emblée ayec ses grandS ila'cs bleus ,et ses cours d'eau, ses montagnes au versant écrairé par J.e solei .couchant, ses vlaJ.1ées pro­fondes, ,son !plateau ,couvert de villages. De plus, la ,carte englobe toutes Iles ,régions lavoisinantes, Genève, une grande partie , de Neu­châtel, presque tout FrÎlb0 ur,g, au ,centre dU!quel s'étaJ.e lIa nouvelle tache du lac de Gruyère. Enfin, vous y trouverez lau verso la carte des districts, avec indication de leur superficie, de leur IPopulatio

n

et de leurs ,chefs..,lieux.

*1 . Cart~ du c.anton de Vaud. Echelle: 150,000. Taxte et oarte des districts ,en couleurs, format 63x67, Fr. 2.85. Libr.ailrie Payot,

Lausanne.

p

- - 207', -

. LA~SER.RE ES'l':CE A OU D~? *) .

. C'est là justement le titre d'un I,etit .ouvrage d~ } -. '. seNe, réperrtoiré déjà bien ,connu ' d r. • . • Mlle LaS-qui se constlr-uiseht ave ' . " .es. : ,erbes, 'adJectlifs et locutions . . c une preposItlOn C '1 ' SImplement par ' ordre al h b" ' .omme 1 s sont classés la d.ifficulté se présent P ~ ;.trqu,e; on s'y retrom,·e aisément quand de servir d',aide-'mem' 01'~' 't ,e' oiPuscuile n'a d'auUre ;PTétention 'que

. re e , comme 1 d't J" . . ' rIsques d'erreurs dans le h' ,e .. 1 . auteur, de dl1ffimuer nos liste des verbes et des d?' °t~f ea(prIcre'~x des ,pirépositions. A la

, a Jec loS succ'de . 11 leur voobale et à vale ,.. e oe e des locutions à va:" . ur preposItIVe P:as d'e 1 ...

tIon en note de ,quelques 'c l' . l ' xemp es, maLS m:dLCa- • 'PCl'se. omp ements, 'lorsque leur utilisation s'im-

« E,St-.ce à ou de» ;a déjà fait son ' . . quatrièm'e édition S'il pa. At' dm' . chemm, (pUIsqu'en voici la . . ' raI ,mal Isslble aux 'Ur . ,tera pour ,les élèves et les maît~es d . ,e a~gers, il res, petits guides du ,parler èorrrect au e :angue franÇ>a~se un d~ c~~ d'avoir recours. Xique s on est touJours, ,co~tent

*) E. Lasser.re - Est-ce à ou de? , . ..e • De l'emploi des pré,p 0 "',iHons, en u:rançais. - Un volume de 64 ~ Lib~lairl'.e PaY,D't, ;pages, 13x18, broché, Fr. 1.80',

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