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50me Année No 10 15 Novembre 193. ORIAi)1l" DE LA valai,a1}l]e - d'édueafion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal IIc 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. 'l'oat ce qui concerne la publication doit être adressé directement à Il. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé- partement de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SioD Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2,36 .,

L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

I!-'

CHAMPEh •.

t.15pendus aux besoins d'lUIt époque hâdtle:

ntigintlLX. traval/x, projds hallucinants,

Nous bousculons des mots les formes rabiidlées,

Pour trouver le moyen d'être plus fascinants.

Mois il fout quelquefois, surtout avec les femmes.

Savoir parler d'amour, oublier notre temps.

Chanter tout doucement lis friJsons de notre âme,

Et redire des vers comme aux beaux jours d'antan/

-,.:-1

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50me Année No 10 15 Novembre 193.

~lmalve ORIAi)1l"

DE LA

S'o~iété valai,a1}l]e-d'édueafion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annuel: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal IIc 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

'l'oat ce qui concerne la publication doit être adressé directement à Il. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé­

partement de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SioD

Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2,36

.,

Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

LIBRAI·RIE PAVOT Montreux • Berne· Bâle

ALMANAC ·H

AGENDA DE POCHE DES ÉCOLIERS SUISSES

19$2 RéOommanaé pal' la Société pédagogique de la Suisse romande

Un volu·me in-12 av,ec plus de 500 illustrations dan le texte. 3 cOn.cours dOltés d pl'ix ooportants.

Edition pour garçons, up volume, ;relié toile souple. . . .' Fr. 2.50 Edition pour jeune fillé, un volùm , relié toÏJle souple. . ' , F·r. 2.50

L'Almanach Pestalozzi 1932 (agenda IPour la jeunesse), impatiem-:J'flent attendu ch81que année, vient de paraîü·e. .

Ecolie~ et écodières y trouveront d'·abord un agenda commode Où ils ,pourront conS'igneJ' chaque jour, tméthodlquemeDJt, tout ce qUI a trait à ,leur vie scolaire, puis, ,commt les autres années, des renseigne­ments Ipra.tiques et instructifs de toutes sortes, précieux. à a:>1J,1S d'un titre pour .les jeunes Jecteurs: formuJes de mruf,hématiques, de ,phy-iquc I..,t de chimie, g'l'ands .faits historiques, une ihistoÎJI'e de l'art, des v'ues prises d'avion, des articles .SUl' les squelettes antédiJuviens, sur La vitesse du on, Ur Je .film onore, SUI' les cités romaines de Il'!A.fri- ' que du or.d, Ur les parachutes, etc., Ide j,eux, des énig,mes, des.pro­blêmes amusants enfin troi ooncours.

Tou c'eu qui s intéressent à des enfants sont sûrs, en faisa,I1t cadeau .de ]'AImallach Pestalozzi là leurs jeunes .amis, .de leu:r causer le ;plus gœ.n.d ,plaisi:r; <ili.&que ann.ée, des milliers d'écoliers l'attendent avec joie, car Il AlDianach Pestalozzi est ,considéré à juste titre, depuiS' sa création, comme île vade meCUm sans rivai des écoliers et des écoUères de notre pays, auxquels il offre, sous une !forme ai1mable, une variété iné~u4sable de tfaits et !d' i.dé es.

.Ce précieux petit livre sera leur compagnon pendant toute l'année scolaire, et la reoherolle des solutions des concours, qui sont do/tés de nomlbreux prix, sera pour eux un très agréable divertissement.

50me Année No 10

" L'E E ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VÀLAISANNE D'ÉDUCATION

SO\1iMiALBE: Communications du Département. - In .me,moria m \i\fa},pen. - ProgTa/mme ,des cours cOITlJp.lémenta'lres. - A prOipos I(~'« Ecole ,Prtmail'e». - ISu.i'et,s cle corn,position aux ,Cours com.plé­Ilnentajre '. - Leçon d e franç,ais. - NOS PA'GES. - Causerie mé,clic,ale. - Bi'blio,gr,a phie.

Communications du Département

Conférence annuelle de la Commission cantonale de l'E. P. . et des Inspecteurs scolaires

Le 29 octobre, s'est tenue à Sion, sous la présidence de M. le Chanoine Uelaloye, vice-président de la 'C. C. de l'E . P., la confé­rence mixte annuelle. Il est donné ,ci-après un résumé du proCÈ~s­verbal de cette in1portante séance.

Manuels scolaires. ,Après avoir ente,ndu un rapport de la COll1nüssion chargée de Il" élaboration du nouveau luanuel d'arith­luétique à l 'us~ge des ICours n10yen et supè'ieur, l'Assen1blée adop­te les conclusIOns du rapport et charge encolre -la Direction de l'Ecole Normale de 'revoir les l11'anuscrits afin que tout soit à point.

,Le dernier num,éro de l'Ecole ;Primai're a renseigné le ,P. E. sur la date d 'e,ntr,ée en vigueur de ce n~anuel.

Carte dLl Valais cl rLlsage des élèves . Attendu que ,l'ancienne édition est épuisée, le ;D.épa-rtement a cha'rgé la IMaison Kümn~erli et Frei, là 'Berne, d'éditer une nouvelle carte. ·Le spéciIl1en présenté a donné toute satisfaction à la .conf.érence. JIl s'agit de ~a repro­duction photographique de la carte murale du Canton: on1bres , reliefs, signes, etc., s.eront donc .en tous points semblables.

La carte pourra ètre luise en vente ù parür du pren1ier jan­vicr 1932. Entre temps, le IP. E. est prié d'y pourvoiT au nlieux. Ajoutons que 'la nouveNe carte sera p.lus grande que l'ancienne, (échelle '1/250.000) .

Catéchisme cours supérieLlr. .on peut se procurer le cours supérieur du catéchisn~e de lIa .Suisse r0l11lande au Dépôt cantonal du 1:f\/Iatériel scolaire. FI'. 1.30 l'exemplaire.

Programme des cours conlplémentnires . Par 'la pratique, il a été constaté que le pTogTalJHlme des cours complélnentaiTes ne cor­respondait pa's aux ,exigences actuelles, aussi lIa ,Conf;éTence a-t-elle approuv'é le nouveau programlne que l'on trouvera plus 'loin.

. Egalement a ·été arrêtée la liste des lllanueis en usage dans les dHs cours.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- ,202 -

COL.~ !, ; : dr: I-)e}:feé.: i"i o,~'-nf lil cm· [Jou r les IHu itr cs des C. c . Le E OU­

yv-eau progranuue nécessitant des connaissances assez étendues de b part du ;P. lE. , il a é té approuv,é le projet d 'organiser un cours pratique et théorique à l'intention des nlaîtres dirigeant 'ces cours.

Des Cl11onn(/Llx . Les articles 40 et suivants de 'la Loi sur rl'En­seignelnent prinlaire imposent aux COlnnllUles l'obligation d 'ouvrir des cours spéciaux ·'à ,l'intention des ar-riér'és, ou de les envoyer à l'Institut c:antonal du Bouveret.

'Les Inembr'es du ,P . E. ne manqueront pas de signaler aux médecins scolaires les enfants 'r etal;dés qui ne p euv,ent suivre avec fruit l' école prillnaire. Le Départelnent agira auprès des conlnlunes au r eçu des rapports m,édicaux. E galelnent le COl~pS enseignant n e manquera pas d e r en s'eigner les mé d ecins scolaires lors de leurs visites sur ce qu'il aurait pu co.nstater d 'anornlal sur la santé d es enfants qui lui sont confi.és .

Caisse de retraite du P. E . lM . le ' Dr Bays, expert cha r gé de la r,évision des bases mathématiques de la Caisse de retraite ayant adressé son rappnrt au D épartelne,nt , il en est donné connaissance 'à la Confél'ence qui enregistre avec satisfaction les améliorations proposées.

Attendu que toute nlodification du Règelment appaTüent :lL~ 1 Grand Conseil, l'Assemblée ne peut ènettre que des vœ ux qUI seront transmis à Il'Autorité cQ.mpétente.

S ervice Inédù:o-péclagogique . Pour le moment, ill ne peut être' question en Valais de créer une maison de ,r edressem.ent pour les enfants difficiles , les p etits d élinquants, les sexueLs précoces, les enfants qui font des fugues, etc. !Dans le but d 'apporter rapide­nlellt un 'r em ède là tant de luaux, le DépalJ.'tement, d 'entente avec la Direction d e l'Etablissement cantonal de ':Malévoz, a créé un service Inédi,co-pédagogique. lL'année d ernière, plus de 60 enfants ont été t'rai t és, plus d e la 1110itié ont été guéris . Le traÎtJenlent se donne chez l es parents, il y a donc la plus grande discrétion p ossible.

P endant Ile cours scolaire écoul,é, ce ·'Sont les enfa nts qui ont été signa lés au rSer vk e par les luédecins scola ires d e ,'Nlonthey, de Sion, d e .s t-I~!faurice et d e IMal~tigny qui ont été visités.

Diff.ér entes autres questions qui ont trait au d éveloppem ent d e r école valaisanne ont encore retenu ,l'attention de la Conférence.

On y r eviendra en t emps opportun.

Le grand caquet vient nécessairement, ou de la prétention à l'es­prit ou du prix qu 'on donne à des bag.atelles dont on croit sottement que les autres font autant de cas que nous:

- 203 -

. Conférences des inst ituteurs en 893'1-32

P our le présen t cours, les conf.éren ces se tiendront p a r dis­trict, la désigna tion de la da'te es t la iss·ée aux soi ns de '\1)~!f. les 1 u s pecteurs. .

. . ·C0l11nle' on le saÏ't , le ch oix des sujebs là t r a iter da ns ,les confé­ren ces a'llnueHes du Per sonnel 'enseigna nt es t de la comp ét ence de la Commission cantona le -de l'E. P .

En 1924, ù l' Assem blée génér ale de la S.V.E., 1~1 . ),tfaurice Gross a p pésenf:.é un r apport très fou~L1é su r l' Eclueation p ostsco· la ire. A l'arNcle 9 des conclusions, il écrivait :

« L'e t'fopt éducatif se concentrera sur u ne œu vr e adaptée au x aspirations et aux n écessiM's actuelles ;. teI lle Cer~'le d'étu~es'A au car actère Ir eligieu x, populaire et pralIque dont Il pourrait e.tre ét abli un p rototyp e à l'Ecole Nonnale. »

, E n 1111'aints endroi,ts , cette 'conolusion a é té mise en pratique, i l faut o',én éra liser , c'est pourquoi 'le sujet suivant est ÏIl1posé : Qu el doit êtz?e le rôle du 111nÎtre dans les œ uvres d e jeunesse orientées v ers 1 ~ côté social.

~[es,dames les institutri ces tra iter on t de l'A /JO stolnt (Um s la p rofession .

Annuaire de l'instruction publique en. Sui~se Ce très i,n téressant p ériodique vient de Isortir de 1)resse. Outre

les nou veautés 'ScO'lai. r es qui se sont produites en S uisse l'01n ande, il est donné un aperçu de tout ce qui, dans le domain e de l'en­seignement, s est 'r évélé in téressant en ,Suisse. C01l11l11e ces an ­nées der,nières, 'la chronique vala isanne est d ue là la plum.e allerte de M. le DT ,.Mangisch, Directeur de l'Ecole Industriel:le 'su périeure de Sion. E n lib raÜ'ie, ce livr e se vend () fr ancs; en s' adressant au Dépa'rtem ent de ,l' In struction publiqlle ,à Sion le 1) el~SOnllel en seignant peut l'obtenir au prix Ir éduit d e 3 fra,ncs 50 (seulem ent pour les COll1man'Cles qui Ilui par viendraient jusqu 'au 25 nove1l1bre 193 1) .

Envoi au personnel enseignant

Le' Départenlent d e 'l' I n struction publique vient d' ad'l:e~·ser a ux COlTll1lÎssions scola ires, à l'intention du ,p. E . et: des eleves des Ilocallités où la circulation ,des véhicules à lnoteur est inten sive :

a ) d es affiches. rappelant aux enfants les d~ngers d e A 'I~ cir­culation; celles -ci d evront 'être plaoées dans Ile corndor du batIment scolaire, près de 'la porte d 'entrée ;

Page 4: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- ?04 -

b) pour les lélèves, des vignettes ,à 'CoMer , et pour ,le Dlaltre un dépliant qui CO'lnmente Iles gravures.

Au vu des dangers toujours plus grands qu'offre la circ~,la­tion et pour (donner suite au désir expriul<é ~)ar le T.IC.,s. qUI a édité ce Iua;tlériel, le Département invHe ,le 'Personnel enseignant à COmil1lenter ces vignettes et, évenrtueHement, à donner aux élèves l'une ou rl'autTe tâche s'y papportant.

ln Mémoriam Walpen ~es Fils seront dignes (les Pères

Notre tOUjOUTS regretté ·M. "\iVa'lpen n 'a pas ohligé des ingrats. Sa sollicitude pour le Personnel enseignant é tait à toute épreuve. Envers et cont're tout, i,l a fait triompher lIa loi du 8 février. IC'était le jour anniversaire de s'a nais'sance, il nous â r'épété et il vous ra dit, là rl'occasion des Conférences r.égionales du p'l'intemps der­nier: « :Ma s-atilSfaction la pllus grande de Ina vie en ce jour de Dlon anniversaire, c'est de vous offrir un pain 'lnoins noi!]:, d 'anlé­lioreT votre situation maMri0He. » 'Par monts et par vaux, il est allé, il . a convaincu Iles hésitants , raffermi les chancelants et par son courage, sa volonté de fer, il a fait tomber toutes les objections que, dans üertail1's 'Inilieux, l'on av'a1t soulevées contre cette légis­lation. Fils de paysan, il a aÏIné son 'pays, 'ses enfants, les pion­nieI~s de l'enseignelnent, il a tout fait pour réparer finjusltice COln­mise à leur endroit. ,Saurons-nous Ile conlprenœre? ILe Souvenir que nous aillons consacrer au CÎlnletière de Glis est-il suffisant?

En lattendant, ·nous nous plaisons à publier le résultat de la souscription ouveTte 'à cette intention par notre Comité.

Envois au cOlupte .de chèques II c 1270 du 10 octobpe à ce jour:

District de Sierre. Chermignon, If.r. 55. - ,Chirlipis, ,fI'. 36. - Icog ,ne, fI'. 12. - St­J eaa1, if.r. 'o. - Sain t-'L éona,rcl , Ifr. 20. - ,Grône, ,k. 10. - Lens, JI' . 5. - Sie'ne, ,fI'. 40. - Vis­soie, il'. 10.

District d'Hérens. A.gattes, fI'. 25. - EVülène, fI'. 35. - H érémellce, Ifr. 30. - ,}\iJase, fI'. 16. - Vernamiège, ,fI'. 5.

District de Sion. Bramois, 1'1'. 20. - Grimisuat, fI' . 25. - Siq.n, rI'. 176. - Veyson­naz, [ '1'. 5.-

District de Conthey. Ardon, f.I'. 35. - C hamoson, ,fI'.

55. - ,Cont11ey, fI'. 148. - Nen­·d ,'IZ , crI'. 97.

District de Martigny. BMiaz, JI'. 10 .- .Bovernier, fr. 10. - Fuhly, ,fI'. 60. -- I sé.n1hles, fT. 30. - 'Ma-rtignY-lCombe, f.r. 3D. - Martigny-VU.J.e, ,fol'. 25: - Rid ­des, al'. 30. - ,sa ill orn , fI'. 22. -T,rient, .fI'. 24.

District d'Entremont. OI'sières, fI'. 4·0. - Sembranoher, Ifr. 30.

District de St-Maurice. üoLlonges, fI' . 1,4. - DOTénaz, fI'. la. - Evionnaz, f,r . 10. - Fin­Ihaut, fI'. 30. - 8It-Nlaurice, fI'.

66. - V er,na y.a z, fI'. 55. - Vèros­Siaz, 'fr. 10.

205 -

District de Monthey. iCh ampéry, fI'. 15. - Monot.hey, ,f l' . 53. - tS,t-Gingo.l!lJh, JI'. 10. _ Troisto-r,rents, ,f,r. 36. - Va1 cl'II ­li ez, ,fI'. /1:5 . - Violnna z, fr. 20. _ Vouvry, J'r. 35.

Prod'esseurs lCo.1lè,ge de 8 1'on, fr. 70. - Id,em, Brigue, f,r. 100. - Irdem, St-lYI.aurke, ifr. 50. - M. Pirtte.loucl, Hd 'Curé, -Granges, ,fI'. 5. - M. de Co urten, juge-instruoteur, .Monthey, .f,r. 5. - rM. Ohristen, ,ancien dé­puté, St-Ging.oliph, f,J'. 5. - Eco.le induSitrieUe, S ie'rre, .fI'. 20. - ,Ecole ménagère, IMartigny, fI'. 20. - IPensionna t P.Lanta, Sion, fI'. 10. - Ecole Norm a le des . If i'Ll es , S ion, ,fI'. 40. - ,F.rères ,Mari'e, If.r. WO. - ISoilt a u tot,al, a u 1er novemrbre, fr. 2810.

(La .cliHérence entre cett e somm e et le dét,a 11 a été fournie !par les classes du Haut-Valai·s .)

La sou s.crip,t'ion ·r.es,Le ouverte.

PROGRAMME des cours com lé enlaires

- c:t:JJ-

Les cours compléll1entairesn'ont pas donné partout les résul­tats attendus . . Ils doivent 'contribuer davantage au perfectionne­Inent intellectuel et moral du jeune hOlunle, ils ne seront pas la fastidieuse répétition du programme de l 'école primaire.

Nos jeunes gens voient la vie s'ouvrir devant eux avec des besoins nouveaux; ils veulent réussir soit comnle artisans ou ouvriers, soit comme agriculteurs, il leur faut donc des connais­sances spéciales.

Le programme des cours q~e nous avons cru devoir modifier n'es t · pas rigide, il pour,ra encore ètre adapté aux milieux des élèves. Le Illaître fera preuve d 'initiative, s'imposera par son expé­rience et son tact, par l'intérêt vivant qu'ill apportera à son enseέgnement, auquel il donn era une orientation pratique, voire pro­fessionnelle.

Pour éviter des lacunes, des chevauchements, les branches importantes sont l~épaJrties en quatre tranches cOl'respondant au cycle d'étude. Chaque année, les ,élèves auront ainsi un programl11e n'ouveau et uniforme à p'arcourir .

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- 2{)(j -

Pendant le cours scolaire 1931-1932, date cl entrée en vigueur ~lu pré sent programme, il sera vu dans tous les cours les objets cie la première tra,nche; l'année suivante, ceux de la deuxièIne et ainsi de suite, pour reprendre la prenlière après quatre années. '

_ Pendant ce cycle, le jeune homme verra ainsi le programme complet.

Important. - a) Les objets marqués d 'tin astérisque :i: n e pourront 'être abordés que par les cours co'mprenant des élèves avancés.

b) On est prié de donner à chaque branche d 'enseignem ent le nombre d'heures qui lui est attribué.

Religion (15 heüres)

. Le c?urs d 'instruction religieuse, prescrit -du reste par la Loi dOlt aUSSI et surtout ,être donné aux élèves des cours compMmen­~ai~' es; il est donc d 'une importance capitale et, en conséquence, Il Importe qu'il se fasse r,égulièrelnent et que les explications se donnent avec le plus grand soin.

La pl'emière tranche

com}Jrendra ,l 'étude du synlbole, principaux Inystères, les gran­des vertus , l"Eglise (lnarques de la v·éritable Eglise, etc.).

La" deuxieme tranche

traitera des ,ComnîandeInents : prescriptions et transgressions, pé­chés , etc. On insistera dans le troisième commandeInent sur la Sainte '~i[esse et le repos ' dominical.

La t roisième tranche

comprendra les SacreIuents et plus particulièrement les Sacre­ments de la Pénitence, de l'Eucharistie, de l 'Ordre, du Mariage, de l'Exrtêlne-Oonction; on rappellera ce qui est requis pour la va­lidité du Ba'p1:ênîe (uîatière et fOl~nle) et l 'on mettra au point la question des parrains.

La quatrième tranche

est réservée à 1 enseignement de la Bible (principaux faits du ~ouveau Testanîent), de l'Histoire de l'Eglise ainsi qu'à la réfu­tation· des objections les plus courantes les concernant. Il sera aussi donné un aperçu des choses essentielles ,de la liturgie.

Ren1Cll'ques " ·Ce cours sera Tendu intéressant paTce que p'r,é­paré à fond. 'On éIuaiUera les leçons de faits, de traits historiques, de paraboles. II faudra ,éviter dans èe cours de faire a'pprendTe Inot à mot du ca,Mchisnîe.

- 207

Dans 1 enseignement de 1 histoire de l'Eglise, on 'Pourra pren­dre conîme guide, l'appendice de la Bible actuellement en usaO'e dans nos ,écoles prÏ'Illaires. :5

Le manuel de Boulanger - qui est celui adopté aux Ecoles Nornîales - ou un similaire, pourra être conseillé C0111nîe guide aux Hévè'ends catéchistes.

Langue maternelle (25 heures)

PREMIERE TRANCHE:

Lecture intelligible tirée des Manuels obligatoires dans les cours cOlnplémentaires. - Compte rendu :i:.

Grammaire et Orthographe à l'occasion des corrections et des comptes rendus des travaux.

Conlposition : -Correspondance comInerciale suiva~1t les mo­dèles du Manuel de IComptabilité. Sujets narratifs: Correspondance à un journal.

Elocution, Diction: Raconter et commenter des faits lus dans la presse.

DEUXIEME TRANCHE:

Lecture et gl:amInaire comlne ci-dessus. Conîposition: Lettres familiales, actes usuels, contrats. Elocution: Conférence pr-éparée puis donnée pa,r les élèves

sur des sujets sociaux, agricoles.

TROISIEME TRANCHE:

,Lecture (idem) . COlnposition : correspondance avec les Autorités (ICOlnmune,

Etat, etc .). Lettres d 'affailJ:es. :!: Protocoles. :;{ lReeours . Elocution: Sujets pour fêtes de famille, r-éunions de sociétés. Allocution ~ Présentation d 'un i)ersonnage. Remerciements.

·QUATRIEME TRANCHE:

Lecture (insister sur un compte rendu intelligent). Composition: Sujets descriptifs . *, Enquêtes. Rapports. Dissertation, Elocution: Discussion sur sujets mis à l'étude.

~: Analyse sommaire et compte rendu. Pour obtenir un compte rendu ,ais é, eXlercer les élèves ,à répondre aux questoirts suivante ' : 1. Quel morc'eau av-ez-v,ou.s lu (descriptif, narratif, dtd-actique) ? 2. Quel but s'est proposé l'aut'eur? 3. QueUes SŒ1;t les idées ,princitpales '? 4-. Quelles sont les idées de c1ével'oppement de cha-cune des divisions principaJes ?

Page 6: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- 208

Agrjculture ~ (20 heures)

PREMIERE TRANCHE:

Cultures spéciales (notanllnent blé, seigle, pomnle de terre) . Alimentation du bétail.

Industrie laitière. ,;, Génie rural (constructions rurales) .

DEUXIEME 'rRANCHE:

Cultures potagères. Zootechnie générale. Aviculture. :,: EconOlnie rurale.

TROISIEME TRANCHE:

Ecoles de la plaine :' Arboriculture. Viticulture. Elevage bovin. Sylviculture.

Ecoles de la montagne: Sylvicultm'e. Elevage bovin. Petit bé­tail. 'l< Econonîie alpestre.

QUATRIEME TRANCHE:

Botanique, Bactéréologie. Etude du sol et des engrais. 'l< Génie rurall (a'nîéliorations foncières).

Enseignenîenlt occasionnel de l'agriculture 101'S des leçons de fran çais (composition et 'lecture), ' conlrptabilité géo­graphie écononüque, etc.

Arithmétique et Comptabilité (25 heures)

PREMIERE TRANCHE:

Revision du systènîe Inétrique. Densité. N on1bre cOlnplexes. Géométrie: Surfaces : CalTé, r ectangle, trapèze, . polygones. Cmnrptabi'lité : Notes factures , Inémoïres, relevés de cOlnptes ,

cOlnptes divers. Important. - Calcul oral: A chaque cours) insister surtout

sur le calcul orall par les Inéthodes les plus rapides .

DEUXIEME TRANCHE:

Revision des Fractions. Tant 0/0, 0/00. Echelle de réduction. Géométrie: Surface: Cerde, COUl'onne circulaire. Volu,mes :

Cube, prislne, cylindl'e et applications. Comptabilité: Calcul du Prix de revient et de vente. Devis.

,;< Effets de ,Commerce. Sociétés dïverses. Actions, obliga­tians. Change.

- 209 -

TROISIEME TRANCHE ~

Recherche -de l'intérêt. Escompte. Taux. Capital. Géométrie: Calculs pratiques: Tas de sable, pierres , foin ,

tronc d 'arbre. Capa'cité des tonneaux. Cône. Pyramide. Sphère.

Comptabilité: Relations avec la poste et les C. F . F . Télégra­phe et téléphone. Compte de chèques postaux. Carnet de nîénage. Budget.

QUATRIEME TRANCHE:

Partages proportionnels. Alliages. :Vlélanges . Recherche du tenîps.

Géométrie: Polygones irroéguliers. ~1ensuration de propriétés. Relevé à l',échelle. Plan cadastral de la' Commune.

Comptabilité: COlnptabilité pratique en partie sÎlnple. Inven­taire. Bilans.

Education nationale (20 heures)

A. Histoire *

- PRElVIIERE TRAN,CHE:

Les temps ppéhistoriques. Les Helvètes , les 'Romains , les Inva­sions, le Christianisme, les Persécutions, les Croisades , la F·éodalité.

La dOlnination romaine en Valais. Les deux Royaull1es de Bourgogne. Origine des Communes en

Valais. 99.9. 10'32. 121l. Histoire romaine ayant trait ,à l'Helv,étie.

DEUXIEME TRANCHE:

L'Helvétie passe sous la donlÎnation allemande. Fondation de la -Confédération suisse. Guerres d 'indépendance des .confédérés. ' Les Bailliages. Guerres des Valaisans contre la noblesse. Luttes des Valaisans c011t'r e la Savoie et l'Evêque.

TROISIEME TRANCHE:

Le ,développement de la Constitution fédérale de 1291 à 187-1. La Réfonne, Les guerres de religion. Guerres civiles des 'Confédérés. ,~ IL' esclavage. Le rôle social de l'Eglise. Supersaxo. Mathieu Schinner. La Réforme en Valais. La restauration catholique.

QUATRIEME TRANCHE:

Guerres des Paysans, La Révolution de 1798.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- 210 -

Les év,énements de 1798 à 1848. :i: Le KuHurka111pf. La Guerre de 1914-18 (rôle de la Papauté). Le Valais de 1790 à nos jours. Si possible, quelques notions d 'ihistoire locale (là ,l'aide des

archives de la c01~lnlune) . 1

Remarque. - En histoire, le l11aÎt're ~le se contentera pas de sèches nonlenola1ures de fai,ts et de dates, ill veillera surtout où dé­velopper le patriotisme, étudi'er l'es m œllrs et à jugeT les :faits avec les yeux de l"époque où ils se sont déroulés, etc.

B. Géographie

PREMIERE TRANCHE:

Cl ) Suisse. Notre dépendance economique. - Importation. -Exportation. - Douanes. - Lihre échange. - * Traités de COl11nlerce. Nos industries: Industrie métallurgique. Industrie hor­logère.

b) Vallais. Lecture de la carte mlitl.·alle du Valais. Déduction: Nos ressources. La Viticulture .suisse et valaisanne. Industrie laitière.

c) * Coup d'œil sur les Pays de la Nouvelle Europe.

DEUXIEME TRANCHE:

a) .Suisse. Lecture de la carte au 1/200.000. Etude du climat. Ressources qui en découlent. Les voies de communication. Industrie des produits a limentaires.

b) Valais. ' Nos industries à domicile. Industrie hôtelière. Nos voies de communication. * Améliorations foncières. ,Cultures maraîchères .

c) ::: Coup d'œil sur les autres parties du 'Monde.

TROISIEME TRANCHE:

a) Suisse. Nos ressollrces minérales. Industries textiles : Coton , soie, laine. Broderie.

"Industries sec6ndaü~es (papier, tabac, bois, savon, etc.). Les carburants.

, b)' Valais . Les districts avec leurs sités, localités inlportantes. La houille blanche. Industrie hôteli~re . L 'arboriculture valaisanne.

c) :le Etude ' sŒ11.Imaire dés pays limiü:ophes de .la; ' Suisse. '

- 2111

,QUATRIEME TRANCHE:

n) ,suisse. Etude somnlaire des 'Cantons au point de vue po­pulation, productions, occupations.

b) Valais. , Sylviculture. Cultures marakhères. Nos principales industries. -Ressources 111inérales.

c) '" L'Angleterre. Les Etats- Unis. Le Japon.

c. Onstruct ioin civique '::

PREMXERE TRANCHE:

La Famille. Le ,Citoye n. Ses Droits et ses Devoirs (1). La Commune. Autorit és ct attributions . . - La Paroisse. Le District. Les ,Contributions direc tes, indirec tes, lmp{\t de guerre. T ax.c·

nlilitaire. ~~ Les monopoles. Le Budget COll1ll1.Unal. E laboratio n du budget de vot!"·· COl1l­

nlune. ::: Le Registre de Commerce. ::: ' Le Registre fonci er. L 'épargne, Caisse de Crédit mutuel. Banque hypothécaire.

D EUXIEME TRANCHE:

Le Canton , les trois P ouvoirs. ' Les Dép artem ents . La ,Constitution cantonale. Ressources de 1 Etat. Etude sommaire de là Loi cf du Règleme nt sur l'Enseigne­

m ent primaire. :): Etude sonlmaire de , la Loi sur l'Assistance. =!: Notions de Droit usuel TU raI (tioré du JiIanuel de Compta­

bilité) . Mutualité. * Assurances.

'TROISIEME TRANCHE:

La Confédération. Les ::3 Pouvoirs. Attribu tions. Les fornles d'Etat, de gouvernement. * Etude sommaire de la Loi sur ,le Régime des Alcools. Etude somnlaire de la Loi sur' l'Organ'isation Militaire. Les Univer sités. ILes Technicums. L'Ecole politechnique f{~-

déraIe. . :i: Le Code civil suisse (Héritage, successions, failli~es, et n

. ).

• (1) Remarqùes: Signaler lîmportance qu'il y ' CI. d 'ens eigner H,UX

ieunes gens les notions .iust e~ concernant" l'autorité en gé'l1éJ'aJ, lc l' CS­

'~ e ct dc la famille, de la ,propri Mé p l:jvée.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- 212 -

QUATRIEME TRANCHE:

Relations internationales tes S Tr~,it~s internationa~x. Douanes

a OCI'ete des Nations Ses' . .' du travail Cour p'e' mstItuhons: Bureau international

Les B' : 'l'lnanente de Justice etc ::~ lU eaux mternationaux U . ':

Groix Rouge. . nlOn postale ul1lverselle. La

~Ja Justice civile, pénale. ::: Le Code f.édéra,l des Obligations . Etude sommaire de la ,Loi :Mdè:aie sur les Assurances.

Hygiène (5 heures)

PREMIERE TRANCHE:

Le corps de l'h Or . onln~e. Les sports. ganes de la respIration. Maladl'es l Tuberculose. c es voies respiratoires .

DEUXIEME TRANCHE:

0rg~nes de la digestion. L alImentation ratiollIlelle·. Boissons. Coservation des

paux aliments. princi-Le typhus , l'alcoolisme.

TROISIEME TRANCHE:

Hygi~ne de la peau. Propreté ])a' Prelll' ' Ins. lers soms en cas d ' 'd F' t aCCI ents. Plaies, tétanos.

1 ac ure. Foulur.e. Antiseptiques .

QUATRIEME TRANCHE:

AH'ygiè~.e c~e l'habitation. Désinfection. Ir, aeratlOn. Chauffage. Eclairage.

?\1aladies contagieuses.

Dessin (4 heL1r~s) PREMIERE TRANCHE:

Cr?quis côté d 'une porte. Pnsme a vec développeme~t.

DEUXIEME TRANCHE:

Pla~l de la salle de classe (là l"échelle) Cylmdre avec développelnent. .

'l'ROISIEME TRANCHE:

" ~la~~ ~.' UI~ poulailler ou d 'une étable 'CroqUIs côté d'un meuble. .

- 213 -

QUATRIEME TRANCHE: . Plan d 'un bâtiment (plaJ? horizontal, façades).

Chant (3 heures)

Chaque année, il sera étudié un chant patriotique et répété quelques nlorceaux appris à l'école ·priInaire.

Cymnastique (3 heures)

Préliminaires, saut, course, lever d'altères, jet de pierre, sui­vant le troisième deg'ré du IManuel fé déral de gymnastique.

Manuels obligatoires dans les cours complémentaires

AriUunétique. Cours moyen et supérieur. - Histoire Suisse, pal' C. Zehner. - Mcmuel d'Instruction civique, Dr Mangisch. -Comptabilité pratique, L. D. - Cours de Géographie éconolnique, L . D. - Manuel cl' Agriculture. - ,La caTte de la Suisse. - La car,te du Va'lais.

Il est vivenlent recommandé aux 111aîtres de se procurer: a) Droit ru rat, pal' de Vevey. - b) Droit commercial, de Bla~

sel'. -,- c) Instruction civique, de Sauser Ha,1l. - d) Histoire Suisse, par Sufter Castella. - e) Catéchisme, par Boulanger.

Le progranlme des coups conlpilél.11entaires de janvier 1924 est abrogé.

Donné à Sion, le 9 novenlbre 1931, pour entrer i'll11uédiate-nlent vigueur.

Le Départenlent de l' Instl'Llction publique.

A propos d' n Ecole Primaire"

Le prenlier nunléro de Il'Ecole Primaire publie un extrait de protocole du COll1ité de la S. V. E. Nous y relevons notanllnent la décision cl'appor,ter quelque,s 111odifications là notre périodique. Nous ne pouvons, évidelllnlent, que nous réjouÏ1' de toute ten-tative de 'l.'.é:novation dan's ce dO'lnaine.

Avec Il'entrée en vigueur de lIa loi nouveLle, notre journall 9.oit

jouer, .en matiè'l'e d'éducation, un râle plus iInportant encore. Nous attendons de Ilui qu'il soutienne ilOS bonnes résolutions, qu'il guide et qu'ill i:nspire toute notre activiM pédagogique.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- ,214 -

Divis'ée en une partie gé nérale et el1 une partie scobire: la première pouTsuivant la formation personneHe du n1aître, la se­conde' cene de 1'é1lève, ,J'Ecole Prim({il'e doit ,donc devenir notre coUaborartrice -dans l'ens'eignelnent.

Dans la partie généralle, nous aimerions lire avee les articles traitant aujourd'hui d éjà d e questions religieuses et éducatives, d 'autres encore étudiant 'les gTands problèmes sociaux. Ajoutons ù cel~ des procéd és . et méthodes d 'enseignement empruntés aux m eIlleurs é d"Ll'cateurs , des conrtes et récits à Œire en dasse, un feuil­leton littéraire pour les maîtres, des chroniques scientifiques, tou­tes choses enfi n utiles et ii1dispensab:les ù notre ,époque de haute culture e t de civilisation raffinée.

La 'Pa rtie sco'laire ou p ra'tique, i nexistante aujourd 'hui , se­rait tÙ fléintroduire. Nous nous souvenons, en effet , des 'leçons pa­rues il y a deux a ns. H est r egret1able que l'on n 'ait pas p er sév,0nS. Nous sOlniln es , personneHement, pour ~e :.-; :leçons complJ.ètf:es , aussi complètes que possible. L 'en seignement du f'r~ n çais spé,cia,lement offre de r éeLles difficultés. -B on nombre d e maîtres inexp érim.entés ne seraient pas fâchés d 'êrtre, dès le d ébut de 'leur carrière, in tr()­duits dans I),a bonne voÏe.

Puis , ill existe des sujets de composition française - Iles leçons de choses en particulier - qui r-éc1a'ment de gr andes riche~ses d e docu111eJ1ltation; il p eut aussi se h'ouveT des actio ns , des couleurs, des qua:htés , etc. , dont les termes p ropres nous échappent. L es re­cherches ne sont pas 'toujours a is,ées. Quel avantage donc si le journal renferil1lait tou tes ces ressources !

Puis , il y a les Ileçons de ca'lcul, .d 'histoire, ode géographie, de dessin, d ont on pourrait fair e d 'ut j,les suggestions. N'oub!iions pas non plus les cours comp'lémentaires avec des leçons d 'agricll'Hul'e et de comptabi1lité. Et pour ~es écoles l11'énagères des r ecettes de cuisine, des modèles d'ouvrages manuels en faveur desquels les insrtihltrices , bien volontiers sacrifieraient 'leurs pages .

Toutes ces propositions, lsi elles étaient l"é:.llisées, seraient, bien entendu, de na.ture ù augn1enterc0l1sidérahle111ent ,le coOt de no­tre m'gane. Nous 'n'hésitons pas là dédarer ici que nous sommes ppêts ù consentir cl de nouveàux sacrifi eres. Notrè devoir est l'ac­compliss~ment consciencieux de notre tâche. Nous devons nous montrer dignes -de lIa confiance que .Je pays nous a témoignée, en marchant toujours 'qans lIa voie du -progrès et du savoir-faire. D 'ail­leurs, ils sont 'nombreux les maîtres d'école abonnés aujourd'hui à une revue 'étrangère. ,Si 'l'Ecole Primaire leur donne satisfaction un jour, ils peuvent sans difficulté lui consacrer le prix d'ahon-l1'01nent ' de la revue concurrente et se passer de celle-ci. .

Le devis de transfoTlnatiol1 de notre organe dans Ile sens ~xten- . sif peut toutefois s 'av,érer inabol,dable par nos propres forces; que

- 215 -

}' f' -'se alors des pro})ositions de coHaboration au corps ensei-on as CA]' '1' . d . slitu allant fribourgeois. ·L 'Ecluca eul' 'P~ral't. )len , la u~age.. es Hl , " .-

feurs vaudois, genevois et , neuchate10l~. L Etat, enfIn, pouIl.alt odro el' à notre revue des subsides pllus l'luportants . Cette questIon est p~ur ~le n1.oi11's aussi utiles que ce[le des routes de l1.1.O'ntagne ou de bétail bovin.

Pour la réalisa,tion imlnédiate d 'une transforn1a't~on ~e ~'E~ole Primaire, Ile principall obstacle semble se trouver dans 1;/ :Ch:l C~1: du ersonnel de collaboration; nous ne :roulons pas a l~:-r:el pal là ~le les professeurs <én1.inents ~t cOlnpet~n~s en b n1.ahel e nous f· .t défaut nlais leur occupatIOns quotIdIennes peuvent nous

Ol)" ., 1"' priver de lIeur caNaboratlOn regu lere.

Dans ce cas nous proposons sans autre, présentement, .la re-, d ction et la ' 'réadaptation des leçons i'ntéressantes !paraIs.sant

~~~1S Ules 'ournaux pédagogiques frança~'s et belg~s .. Ce seraIt la ç:-olution 'lJa plus simple et lIa plus l' apI'<;le1l1.1enrt reahsab.Je .. N?u~ ~on1'Pterions sur 'l'avenir et des jours n1.e~lll~eurs pour ~o,us lIbel el de cette tutelle d 'une teinte un 'peu humIlIante, peut-eh e.

" 1 en soit que l'on aO'isse vite. B ,le faut. Nous comp-Quoi qu 1 , b . . t' ce Cours déJ'ù sur Iles b:ansfoT'ma11Ons . proJe -ces. tons pour

11'.1.

Sujets de composition aux cours cornpIémentaire~

Nous donnons ci-après un bon nombre ~e su~ets de compo­sition à l'usage surtout des cours cOlnplén1.entalr~s. Ils ~onrl:, comn1e on le verra, tirés presque exCJlusiven1.ent de 'la VIe pratIque.

Nous les grou'pons dan~ l(' {~ di HI rcnts genres de r~'daction.: narration, des~ription, dissertation, ,lettre, 'rapport, etc., auxquels Il faut exercer les élèves.

Dans un Inêlne groupe, nous établi~s~ns parfo?s encore ~es .. bd' " . et nous séparons pa'r des ahneas les theiJ.nes de fOl ce su IVlSlOns, . . f" '. yenne et différente adaptés aux diverses sechons, 111 el'l:,Ll1 e, ma " supérieure, q"Lfe peut con1.prendlJ.'e souvent un nl.'en1.e cours. ! .

Le ,non1.bre de ' ces sujets est, ' Clroyons-no'us, suffisÇl'I?-t r pou~ il' des Inatériaux dUI'ant lIes quatre ans de cours comp:e;rpen .

8V.O .. . 'ouvoir donn~r. de t'e)11.'PS ep.. ten1.ps .UI;! ~ra.va11 , S~I:n~ talres et pou~ p . , ' ,"'" 'daction auraIt trop IFllsse blable là cehll qUI, lors d une p'len1.Ie~e I .e '.,:;; ..

à désirer.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

- 216 -

1. narrations ( Division· inférieure. - '(IF 'abl e " qu e .ron r aconte-ra préalabl ement en ,prose) : ILe loup et l agn eau, le r enard et la cigogne, le r enard et le bou~, '~e laboureur et ses 'enfants , le lion et Ile rat, la cigaŒe et la fournll. - ,(Réciits ,du Hlvre de 'lectur,e): L e siffilet d e Franklin , les trois anlis, cha-rité de F,énelon. - 'Racontez comlnent vous êtes tombé d 'un a'rbre et quelles ont é té les suites de cet accident. Un accident de luge, d e nloto ou -de bicyclette. - Ra contez COl1l­l~l~nt vous avez trouvé un objet p erdu et dites ce que· vous en avez t aIt. Un après -Inidi de dinlanch e. Une gelée prinrf:anièr e.

. Divisio~ moyenn e. - L 'ou·r s et ,les deux compagnons, le save-tIer et le fInancier , Guyot le b erger ou le m enteur puni (Fables) . - Une fè te de famille,

Accident d 'auto sur une route de 1110ntagn e. '.:'\I[ort subite dont ~' o~s avez été témoin. C01l1ment un animal, d evenu brusquem ent fun eux , s'es t p r écipité sur quelqu 'un et ,l 'a bless,é. Une journ ée d 'inalpe, de désalpe. Une journée parHculiè'r eluent fati gante.

Accident arrivé III une bêt e à la Imontagne. Haconter un sau­vetage énlouva nt. Comment on a soigné un blessé ou quelqu'un qu 'on a reti'r,é de l' eau. Un a'Ct'e de brutalité en vers un a ni'mal.

. Di~ision supérieur e. - Le vieiIHard et les trois jeunes hom'm es , Les alunlaux lnalades de la peste. Les deux p igeons. Le 111eunier , son fils et ,J'âne (Fables) . Batail'les d e ~Iorgarten , -de .sempach. Diète de ,S1anz . Scène d 'Altorf (G. Tell e,t Ges.' ler) . Serment du Grütli . Siège de Soleure.

Ravages d 'une inondation , d'une avalandle, d 'une tempête, d 'un incendie. Un e fm·ce innocente ou Inéchanrf:e. ,Racontez com­m ent vous avez ét é sauvé d ' un e situation critique. Une arrestation . Racontez un excellent ach at que vous venez de fa ire. Une bonne partie -de pêch e, de chasse. Récit circonstancié d 'un vol conullis chez vous. Visite de 1 école par l'Inspecteur . 'Compte rendu d 'un e conférence qui vous a plu , qui vous a d éçu . Ad e d 'intd Iigence accompli par un animal.

2. Déscriptions

Division inférieure. - (iDescr1ption tecb.l1'iqu e) : :\lIon couteau dl' poche. Un fruit de not.re vel"ger. Mon costume de travàiL /yIa montre.

(,Portraits). Notre cheva,l , notre chien. IMon petit frèr e. :''/lon camarade.

(T<3!bJe-aux), Notre salle d 'étole. ,Notre nlaison de commune. Notre ég1lise. Notre vinage. Notre fontain e publique. Un beau ver­ger de notre ,localité. Notre cÎ-liletière.

- 217 -

Division moyenne. - ILe sel de cuisine L e pain . Le fromage. L 'eau. ILe thermomètre d e ,notre saille de classe. Un arhre fruitier au printem.p s. ILe ,drapeau suisse, vwlaisan.

Un ami ser viable. Un 'mauvais can'larade. Un voisin p eu COlll­nlode. Un incendie. Un e campagne inondée. Un bisse de notre commune. Un glacier ·que vous avez vu ou traver'sé. Un e soirée agréable. Un e veiMée d e Noël. L a -raclette. Une p artie de luge. Un orage. Une journée de .neige. Une bene fo-r êt.

Division supérieure. - ,Le fer. L e vin. ILa bièr e. ,Le lait. L a neige. L 'iv'rogne. L 'hoHune travaÏlileur. Le douillet. Un brave. Ni­colas de FŒue. ~1"athieu ,Sehinner. Ha,ns ", a,ld mann. L·auto·mn c-> , L 'hiver. ILe printelllips. L ',ét é. Une fHe champ'être. Une kermesse. Un e foire. Un alpage au 'P'rintem1)s . Une habitarf: ion COl11'lne vous en désireri ez une. Un château antique de votre local,ité. Parallèle entre une nlaison très ancienne et une nlaison moderne. Un COl1l ­l)at de r eines. ILe panorama vu de votre Blaison d'éco,le. Un eos­hllne valaisan (celui de votre ,localité ou .de vo,tl'e ]'(lgion),

3. Dissertation

Division inférieure. -:- Nécessité du travail. Devoirs e nver/s n os parents , envers .oieu. ,P ourquoi nous n e devons !=>as lnaltraiter les an'Îlnaux Avantages d e 'l'·écononlie, du travail d es champs. Incon­vénients de l 'abus d es boissons. Avantages et inconvlénien1:'s du feu. Services que r end f eau . J'nconvénients de la neige. Désagrém ents de l'hiver .

Division moyenne. ,- Nécessité de 'la propreté. Pourquoi res­sepcter le prêtre, le vieillard, l'instituteur. Asp ect odieux de l'ava­rice. Danger s des enlprunts d 'argent, des cautionnem ents. 'Condi­tions de bonne santé. Dangers de 1'abus du tabac, d es jeux de llasard. Né cessité du /r epos hebd01nadaire. Avantages d 'avoir un ami. :Vlanière de perdre son temps , son argent. Dangers d e la colère.

Division supél'ieure. - N écessit,é de la politesse. Pourquoi ai-111er l'Eglise, lIa Pat/rie. Nécessité d e l'entr 'aide. ,Ylaux de la guerre,

l tiEté des f014êts. Avantages et inconvénients du SP0l"t. Avan­tages d 'une sodété. UHlité des assurances.

,Y[ontrer que 1e suicide est un crime, que le vol est une injus­tice. Les conséquences du Inell'Songe. Utilité des 'lectures.

Principaux devoirs du 'citoyen. Devoirs des maîtres ,là l'égard des d01nestiques et réciproquement. ICauses et ,inconvénients du chômage. De la conscience professionnelle. ·Preuves d 'une vie fu ­ture, de la v,érit& de notre religion. Dangers des luauvaises lec-tures. '

Page 11: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

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4. Lettres a) Lettres de nouvelles

Division inférieure. - Un dOIll.estique récem.n1ent engag.é don -· ne à ses parents ,des nouve~les de sa situation. - Informer un 111em1)re ·de la fanülle de ,la Ilualadie du père ou de la n1ère.

Division moyenne. - Donnez des nouveilles de vot're famiUe à un frère éloigné de la lnaison. Nouvelles 'sur Iles récoltes de 1 an­née, sur la maladie un peu Ilongue d 'un parent. Annoncffi' la n10rt de quelqu'un et 'raconter les circons1ances de cette Inort. Donner des nouvelles ,de la santé de quelqu'un.

Division supérieure. - Nouvelles du service 'luilitairre (école de recrues ou cours de ré p étition), d 'un voyage d'agr-éInent, d'étu,des. Conln1ent vous avez passé ,l 'tété là la luontagne I( alpage) ou la la cam.pagne. NouveUes d 'un p.roc~s, en :J.uarche. ou 'liquidé. ~?uvelles. d'un procès en n1arche ou lIqUIde. Nouvel'les de la locahte.

b) Lettres de convenance

ExcLlses. ~ (lnf.) ,S'excuser de n 'avoir pas eXtécuté un b:avail à ten1:ps, d 'être alTivé trop tard, d ',avoir m.anqué un. re~lde.z-vous. _ (M.) 'S'excuser de n 'avoir pu r,épondre 'à une mvIlatlOn, ~e n'avoir 'Point fait une COllllnission dont 011 s'.é~ait ~hal~g.é, .~'avoll" causé involontairen1ent un domm.age. - (S.) d aVOIr offens·e quel­qu'un e~ pm'oles, d'avoir envoyé un con1pt~ rroné, ~'avoir mi~ du retard dans l'expédi tion dune ll1a'rchal1'dlSe, de s'etre trompe dans la quaEté d'un article de Hlarchandise.

R,emercîments. - (1.) Relnercier pour l'obtention d ' une pl~ce, le prêt d'un objet, une invitation; (M.) pour ul~e ~'ecOIu~landatIOn , nu aut're service rendu, une visite, une comn1lSSIOn faIte. :Ren1er­cier quellqu'un qui, dans une circonstance, a pl:is votre défense. ou vous a justifié; (S.) qui vous a fourni uli.e cautIon, vous a serVI de ténlOin , vous a donné des renseignements utilles , prêté de l'argent, averti d 'un dang·er.

Condoléances. - (S.) A l'occasion de la 1110rt du père ou de la n1ère d 'un de vos amis, d'un lnalheur qui a frappé une d~ -vos connaissances, d 'un revers ' ,de fortune, de la perte d 'un proces ou d'une place.

FélicitCltions. - (1.) Féliciter quelqu'u~ d'~voi~' éC,ha~P1?é là un accident, d avoir obtenu une bonne place, d .aV?H r,ea11s·e U? gaÏl~ Ïlnportant; (M.) d'avo~r opéré ~n ,sauvetag~, faIt un acte"he­roïque; (S.) 'gagI!,é un ;p'r,oees, re~11~·orte .. ~r; s~cc~s dans . une ~l:c­ti'ort oÙ dans ' tin conco'urs, d~avOIr ten~lne heureusen1ent un ha-

t • • 1 \.. t • •

vaIl 1~1rbrtan~. '1 • l ' . . '

Çompliments. - ,Con1p'lnn<;nter quelqu'un ,~ [;occasiQI1 de ~a. fêt~ ?U de son . ill~,njye~~ a~r~, de, nais,san~e,. de SO!! n1a~'~ag~.

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Iz~vitClti~I~S. -:-: (1. 111) Invit~r q:uelqu 'un là faire une prome­.nade, ·a partIcIper H une tete de tanll11e; (S.) à être m e,mbre d'une société, ù se retirer d 'une société ou là se démettre d 'une fonc tioll.

c) Lettres d'affaires

(l) De~11ander une place, un service, un r enseignem.ent, un acte de naIssance ou d 'origine, un cer.tifieat, un délai pour 'le p~iemen.t d 'une det~e, l'autorisation de changer de patron ou d emplOI , quelques lIvres de lecture; (M) un abaisseln ent de taux d'intél"êt' ou de loyer , une réparation urgente ~I un bâ ti'l1:l ent, le ~a) en~ent d'une dett.e, l'elnpr~mt cl'tu?€ certaine S0111111 e ct argent , l envo~ ~e marchandlses; (S) l exemptIOn du payeu1ent d 'une taxt->, l'ac1nll.sswn dans une société l'autorisation de ' fa ire l ',école de recrues à telle date ou de passer dans une autre arme u ne au­dience, des conseils sur la plantation d 'arbres fruitiers' dans un terrain, une aug1ll1entation de traitement. P riez un inspecteur de ruchers ou de vignes de venir vis iter votre rucher ou une de vos vignes.

(Réponse à ces diverses delTIancles).

(MS) R,éclamation a u sujet d 'un r etard, d'une erreur de compte, de la qualité d 'une Ina'rchandise, d un travail exécuté <l ' vos frais, de dOI11n1ages caus·és par Il 'eau, le maraudage, le vaga­bondage d ' 31~ i:l11aux domestiques, etc. R'éc'la'lllation au sujet d 'un passage abusIf sur votre p ropri'été . .offre de travai,l , de marchan­dises de r écoiltes, de propriétés 'à vendre, ·de r enseignements, de r emplacements.

Abonnement et désabonnement à un journal. Avis d'ouver­ture d'un café, d 'un magasin , de l'enlise de C01J11IUerce.

Dem.anc1er l'inserbon d'un a'l~t i Cile-réJpon se dans un journa l. Protestation contre un artic.le tendancieux ou diffa matoire ct ·demande de rectifica tion du dit article.

5. Rapports, protocoles, actes ci\7ils

Remarque: Cc :genre d'exe,!'cice, a'insi qu e J,a ,plupart des lettres \cl' aff,aires ci -,c1 'essous ne pour.ront être traHés Cl ue 'par Il es meiU cul'~ élèves de' cours comp~éme,l1ttail'es. NouS' dirons la même chos·e de~ exe'rci c,es Iqui suivront ItOUL ,à l 'heure s'ous la rubrique : Allocutions.

Rapport ou enquête sur la consh'uction d 'une laiterie., d'un S'tand de tir, d 'une fontaine ou Invoir public, IlU démoHtion 'd 'un édifice conformément à un plan ~'extension, l'achat d'une pompe à incendie, lIa or,éation d'une sodéM de lllusique, de chant, de ' gyn1nastique ou ,de jeu, la Ilocation d 'un Ilocal pour une société, 1'installartion d 'une bibliothèque paroissiale ou autre, la ~6nstruc­tion d 'une halle de gymnastique, l'établissement d 'une place de

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- 220 -

sport, la construction, la réparation ou la p rrOilongation d'une rue ou d'une route; la réparation d'un édifice conlmunall; un concours, la pa'rticipation à une exposition.

C0111pte rendu d'une l"éunion de soci,été, d'une séance du conseil communal, d'une fête, ,loto ou tombola.

Pour les actes civils) on consultera avec profit le Traité de cOlnptabilité) par M. Louis lDelaloye.

Remarque: LI va. sans dire que .les sujets -de ·comiPosition ci­dessus ne sont nullement Obligatoires; qu 'Hs constituent simlplement un répertoire où le maître pour,ra choisir ce qu'il ·convient de faire fa.ire aux ,élèves, suivant leur ,degré cl"asVan cemenlt.

L'ordre et la o'!'a.clation adoptés clans cette .liste peuvreil1t aussi se mo-di,fier suivant les circonstances.

Lecon de francais , , .

Cours élémentaire

Les vacances La rentrée

EXERCICE DE LANGAGE

Avez-vous :passé cle bonnes vac-a1'1ces? Où ,les ,av'ez-vous pass,ées? A v,ez-vous 'fait un vOyréUge, cles ,excursions? ,Racontez ce que 'vous aJvez faM, pen.dant -les vla,cances. Quels ilJrép.arat:irfs ,aveZ-NOUS ITlai,ts Ipour la r,entrée ? ,Que v'ous a acheté votre ma:man ? Etes-:vous ,c,onrtent de rev,e­nir à l'écoJ,e? ,POUD(ruoi? Qu',avez,vous ,dans votre sac d'écolier? Que metitez-vous Idlans votre IPlumie,l'? Co,rn;bien de 'liVl~es avez-vous? Pour­quoi faut-il ,couv,rir ses livres, ,ses ,oa'hiers? Où ·est ,si,tuée la salle d,e classe? Es.t-e.He v,aste? ICombien a-t-eHe de pO'l~tes, de ,f,enlêtres ? Comp­,tez les ibancs. ICombien d'éùèves sont ,prése.nts? Que voyez-vous aux murs .de l,a, saille? .où avez-vous ,mis vatr,e coif.fure? Quelles sont les heures 'cl'entr,ée là l'école? A quelle heur,e ,aMez-vous en récréation? Que font l,es ,éc,oliers clans la cour? Qui les surveille? Quels sont les i eux! des g,arçons, des Ifilles ? Que.l j.eu Ipréférez-vous ? Combien d 'a.rbres ~ont IlJ l'antés clans Ja ,C01H? Quand 'alle,z-vou,s jouer soys le :préau? Qu'y ,a4-Û autour I(le la cour ?I (un Imur, une grille) . Pourquoi ne doit­on ,pras jerter .de ,pie.lTes, bous'cul,er ses camar3.'des, ,déohir,er, }ete,r du papie:r dans l,a ,cou'!'?

Où est .située ,1'·écoJe? Est-elJle au ,milieu clu viJ,lage ? :p,rès de J'égli­se? Dans quelle rue s,e :tr.ouve-t.-;eUe? Quels bâtiments se trouv/eult près ,de l'école? Do'mbien ide mélisses ,compre·nd-eUe? 'Colmment s'ap­pellient Iles rmaîtres, Jles maîtl'esses ,de' récole?

- 2,2.1 -

ORTHOGRAPHE

Dictées. - La rentrée à l'école.

Le maître nous regarda un moment en 's.ilenüe, ,puJs il10US clit a'v,ec s'a grosse voix, Jmais d'un ton ,plein de 'bonté: « EcoUitez, m ies ell'f.ants ' n.ous avons un ran là ·pass,er enselnhle; 'f3.'isoil1s de no.tr,e mi,eux ,pour l~ blen 'passe,l'! ,Etudiez et soyez s,ages' !

Le nouveau.

Voi11à donc novambre venu; le jour r,edouté de lIa r,ent,rée des c,Ia.s­ses arrive. Mo.n cœur hattait f.ort. :M'e rtrou'Ver ,tout rà coup au miheu ,de tant d'inconnus! J'entre cl.ans ,la ·cour. ILa 'oloche sonne, nous montons. J'admire ;la gDandeur de la da,sse, ,le nombre ,des élèves, ,et S'Ul'tout ]e IIT1aÎtol'e ,qui me par,aH itOUt ,de Butte hienveiUrant.

Ce qu'on voit dans la classe .

. Il y ,a dans la c.lasse un maîrtre et de,s élève·s. On voit, daJ1S la salle, le bur·eau du Imaître, les tafbles des ,élèves, un italble,au noiT, des c'a,rtes, un glohe, une ,armoire ·qui l'e,nferme cles li.vr,es, cl,es cahiers, du par·der, ,des ,pl urnes, d,e,s cr.a yOins, lel,es ar,doises. A' ohaique ta,bJe ill y a un ·encrier qui est l'em/l:lrli 'd 'encre.

REDACTION

A. Cours élémentaire, l 're ,élinnée : Initiation à la rélc1 action).

Comlp.létez les ,p11r,ases suivantes: L'écolier SJalue ... ; il entre clans ... , il écrit dans un ... ou sur une .. . ; ·il écrit sur le ca.hier a.vec ... ; sur Il',arclois,e lavec ... ; au ta:b1eau noir avec ... ; ,il üre un trait bien droit avec ... ; JI effalce les taches élivec· ...

B. Cours élémentaire, 2e ,année:

La rentrée.

PI'an. - 1. Les vaoances sont tel~minées. 2. Les pr,épara.tHs pou " ; f !. rentré,e. 3. En route 'pour l'éCOle. 4·. CUlTivée à ,l',éc-ole: lèS C3.~11fl-1':.I.c1<::3, Je maîtrre. ;j Résolution.

Développemel.l.t.

J. FÙ1ies les val:ancerS! Adieu jeux et promenades: C'est ·.lujonr­d'hui la. rentrée; .i,e su~s content de reveni,r 'à l'école.

2. Le matin, .de honne heure, je ,me S'uis Ilevé; j 'ai fait m ,a toiJ,eltte, j'ai dé jeuné et Ij'.ai p.ré,pal'é mon SéliC.

3. J 'e.mJJTass'e me,s ;parenrts et l111a ,peti te sœu.r, sac au clos, j,e me dirige 'd 'un llJRS a.Ierte vers l'école.

4. J'a.r,rive bi,entât dans .la ,cour cle l 'écofe; je :suis Iheureux de re­trouvel' 'mes .a·nciens carmlar,a,des ·et mon ,bon maître.

5. Pa,pa. et marman m',ont r,ecommandé de Ibien rtl~a-vamer; je vais lTI. 'H,P'pl,iquecl' pour qu 'il1s soient contents.

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ORTHOGRAPHE

Dictée 1. _ . L'annonce de la. r entr ée.

Voici la renté-r e s'co.llétire qui S'<1nn011c,e ! . .D é.ià les HIe' cl n u ages ·o- liss.ent le Iml,g du cial; ,des f,locons d·e brume·s s',accro cihenit a u x cimes ; ~e ,bois -se fait ·plus humide, r e,a u p lu ' Jr\él.Îûh e, ,r ilir ,plus ,llwite. Su r 13 cla lyièr e sablonn euse, le boulea u , vMu ,de l égère to'ile blanch e, ,fr émi t de tou tes ses ,franch es Ifines e.t n erv euse·.' ; et l es Ipetits é.colier s s"inquiè­tent 'C~ u pr.oc:h a in l~e tO u.l· . .Au x Im a r,g·es ,d e l a for êt, .le,s \premières tach e:s ,ioau nes a ,P1P [1l~a i s 'en t: eHe sera d e .poulîpl;e dans qu elq u Qs se.m ain es.

QuesHons : 1. A quoi l 'a uteu·l· r -cconnaî,i:.-il 'que 1.a ren Lr ée s'ann on ce. 2. Exp,U,qu er Il es eXjpression s : r a ir plus moite, a ux m a rges de l,a fol'tè (,a u b-ord, à 'la lis ière, à .1'o,r ée d,e 1:1 fOl'èt) . 3. SouUgn er l es mo ts Ch I t'exlt. o qu i l'Onf elim en t trois sy,u albes.

Dictée II. - La r entrée.

C'est a uj ourd î î ui ]a r entr ée. ~o. mois de v,a,can ces on t. Ipassé com­me un rêve ! I:\'l,a m ère m' a cond u it ce ,ma,ti n à ,ta section B.a l'etti, p OUl' me .fa,ire inscr.il' c a u cou r s cl e troisièm . Qu ant à .m oi, j e pens,~\i s ,ù. l A ca m,p.agne, Clt j'alla is à, Il' écc.le ,à contr e-cœu,r . Toule,' l es rues ,four­m ill.a ient d· enf an ts. Les ,d eux ,bouüqu e," de librairie ,ét,a ient envahi es pal' les .par ents, '(lui ,a.cln et a i'en t d es ca.hi cl's, d es servie ttes de cuir , ci e:, buv al~~s ... (IDe Amicis.)

Questions: 1. Expl,iqlJ el': à l,a section Ba·l'etUi (à ,réco le Ba,l'etti ) fourmillaien t «,l es enfants, en gr a n d n ombr e, dan.s ,IR r u e fa isaient songel' à une fourmili è,r e), qmmt à m oi (en oe qui ,m e con celm e) atten­lion à ,1'üTth ogra,phe ,de qu 'a n t à 9 quant au. 2. E Xlpliq u ez p Otll' qu oi .l es l'ue._ .fou r,m ill a i e.nt -cl1 es cl·enflant · ? 3. Con.iugel': ma m~re m'a conduit ft l'école, ta m èr e !t'a cond u,it ... , s,a ... etc.

GOfJIPOSITION

B. Sujet dévelop p é : L'écolier m odèle.

P,la n. _ 1. E aul , le m eiUeur élève ,d e l' éco.le. - 2. Il 0st a ssidu . - 3. 'Il es t a. t t en tif et a p,pHqu é. - 4. Il ,a du r es,p eot e.t ,d e l 'a Hection pOUl ' . son ,maltpe. _ o. Ceslt un ·ex'cel,len t ca,mara·cl e. - G. Ses qu a lité .. ' d e ca­r a ctèr e. _ 7. ,s om ,ahti·tuc1e a u d,eho.]' .. . - 8. ,Conc.lu,' ion.

Développement,

1. P a ul es t ,le m eillem' ,élève ,clé notre ola ·se. Lïn.:iltitut e'Ul' le donne SOuv en,t ,comm:e mod èle.

2. Ce n 'es t Ipas tIui qui m a.l1Jquer a:it .la d as·se ,pour ,d es rr u t:i.lité . Il sa i,t .que .l es absenc es fr équentes m etlt en t dlH.n s le trav a.il des Il,acuncs diflficil-es tà combler. Il ne se p eT'm ettrait pas non ,pIus cl'>3l'l'iv er en r e­tard: ,cela 'déran.ge le matt.r e et l es ca,maT.ad es . ~e f au,t-iJ Ip a8 pr,enc1re l'habi,tude d e :a pon ctu'ah to ·,e t d e r exa.ctitude ?

3. J a m ais di srtT·,a it, toujours alttentif .aux l,eç,ons du m aître, il a'p ­por te dan s tous ,'es d,ev oirs une alpp.llcaïtion sout.enu e; c'est d e tou t cœul' qlù ,l t r a v a ill e. lDans Jes .i eu x et Jes r écr.éiations, 'Üll lui ,voit ,cet te m·êm.e ·a:r,deur : c' es t un v r ai bourte-en -'trailn Ipour toute Il'écol e.

4. E t qu e,IIl e corr,ection d,a n s ses ra ,PJ)Ol"lts av e'c .le m attr e ! Ja-m,a is un e .p.arol e, ja:rnais le moin'C~l'·e ,gest e q ui ,trahisse l'imlpati Clnce O'U l a m a Uiv a ise lD. umem'. Il se ferrait scru!pule ,d'au.g.m enter Ja ,p eine de notre instituteur, ca l il · l '·a ime et ,le r esaJe cte ; il lu,i olb éit d an s .les Ipe.ti,tes ch os'es comme .cla n s l·es gT,3,n des; iJ ,r eçoit san s murmurer l es ob ·seJ'­vation s ou ·]es r éprimandes, reconnFl.ît ses torts, e,t fa i t e.flfol't ,pou r so corriger .

5. C' es t un ·excell ent ca ma,ra'cle. Bi,en qu 'il s oiit l e ,plus gm .nd et .l e pre,miel' d,e l' é.col e, i,l n 'est ni Itaquin ni org u eill eux. J,a,mais on n.e :::' a dre 'se en vla in à son ob.ligea nce: ill a tou.i,ours à no tr,e service une p!lume, une Tègle, un cray,on . Vo.lontiter s, il vous d onn e un 'c-onsetl pOUl' la solution cl 'un problèm e, la. >préaJal1a tion ,d 'un d'evoir ; il :ne ,fa it r ex'cep tion 'qu e ,pour ,le ,p ar esseux. Il Iprend les petits, les ;fa,ihles ,'ou s sa ,pr oteretion. Il alpa,ise les qu er el1 es, Iprévien t ,les -c1islPUItes entTe les t u rbulents, et t out le monde s 'en r a p,porte à son jugement, car il p m'tl e toujours .l e .la n g,a.ge d'e la r a·ison. IL e rôle .d e .d énon cia,teur ,lui

l· ~,pugn e .

G. 1/1 es t l'honnête té, ,l,a. fr a n ohise, l a. ,loy.au té ,clra rls Itou te l eur p er ­fecti.on. J a·m.a is un m enson ge pour s 'excuser ou IPour excu ser un c,a ­ma,r,a:d e : j1a m ais un Iprücéd.é m alhonnête pour arriv e.r le pl'e,mie.r ; a u ssi tout le m onde s 'inc.Lin e devant ses ·succès Ipar ce Iq'u 'on sa it ,qu'il s sont m éri tés et ,loy,a.lem en t a cq uis.

7. Il 'e comporte cLans lia r u e a u ssi cOl'reotem en t qu ',à J' école, pa.1~ce qu'il ·pen se, av ec r,a ison, qu 'un ,écolier ·est ,tenu de se r especte,!, et cl e f,a:ire honneur à s on ma ître. A ,la m a ison, il sai t si ibi en employ·er son t elTIlPs, qu 'H trouvle e11.C01'e ,le ,m oyen de ,r el1'cl r·e un e foule ,de p etits s.el'vices là ses .parents Stans qu e .l es .d evoirscle ,l 'école en souMrent.

8. J' esp èr e qu e voilrà ·une r é,pu,t,ation d 'élèv e modèle abso!lument juS'tilfi ée ; a u ssi je Ifer a i tous m es efïort,s IPOUT d evenir, comme IP a'ul , lm :

bon écoli er .

RECITATION .

Avant le départ p.our l'école.

1. Lorsqu e ;l e .iou\!' ,par,a ît tà 'pei,n e, NIème da n s l a froi.d e saison, Grande sœur, en fichu ,d e ,.l a ine, Va trottinant ·,paT la ma,i,son.

2. EUe entre .d an s n:o;1;r,e l ,dhrailnbratJte : . « .Lev,ez-vous- ' m es !p etits ,ga l'çons ; Voici J'h eure, -l a s o11.p'e e5ft ,pr,Me, Il faut r'épéter vos l eçons'. »

,t' I "

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li

Il

- 224-

'3. EUe nous surveiLle; elile ,habüle Petit P,aul qui n'a que cinq ,an ' ; EUe rit, ,pLaig,ante et ,babtHe Avec nous qui sommes Iplus grand,'.

4·, Au.'si , quand nous ,paTtons ,en c,}asse, Nous somm es le·stes ett joyeux Tou. Iles trois, quelque itemps quïJ tfasse, Car ,gr,ancl·e sœur nou ' sui,t cles y eux l,

~ Pleine nuit ~

Tandis que la Nuit monte ainsi qu'une lTIarée SUI' les grèves du ciel silencieusenlent, Emplis tes yeux proionds de sa splendeur sacrée Et ton cœur orageux de son apaisement.

DéJà, comme une nef, le croissant de la lune Tend sa voile de nacre et j'end l'air aplani; Tous ces (Istres, là-haut, ce sont les feux de hune

Des. escadres de l' Infini.

o signaux lumineux des étoiles iilantes! Non , 11on, vous 11' êtes pas un assembl({ge vain , Météores f(/yCl11t le front des nuits brû[rl11tes, Fulgum11ts radios du navarque divin.

Comme (ILl temps où son geste enchaînait la J'a/ale, Nos yeLl.''C, si l'Au-delà s'ouvrait à leur regard, Ve/'mient, sur le tillac de la barque rw1Ïrale,

Jésus assis CILl banc de quart.

Au cours de physique: Le professeur: - Pendant un orage, frottez vigoureusement à

-rebrousse-poille dos d 'un c.hat ; .l'existence de l'é.lectricité vous sautera 'immédiatement aux yeux,

Un élève: _ Et le chat -aussi.

* * * Entre philosophes: - POUl' moi, je crois à l,a métempsycose et que mon âme, après

Jma mort, ira tout droit dans le corps d'une bête. Le deuxième philosophe à part: - Tu n'as pas besoin ·de mourir pour ça.

~ Nos Pages '~ .~ COURRIER DES INSTITUTRICES

SO:VLVfAIRE : ,Chez ,nous . - Aux Ins titutrices. - Un ,rôle néf,a."te. -P élItrori s cle lingerie. - P etit pa'ntalün ,de b éb é. - P ensée.

~~ Chez nous ~~

Chez nous! ce 11 ' est pas la maison clwmpêtre Où la Providence un four m.e fit naître, Que fe nomme encor le toit paternel. Chez nous , c'est plus haut, loin de ce qui se passe, C' est une maison par delà. l'espace;

Chez nous , c'est le ciel!

Chez nous c'est le ciel! ... la terre me pèse; Sans IJ1 J en étonner, j'y suis mal cl faise; J'accepte en passant le clwgrin cruel ... Qu' importe la peine et la route sombre! . Comme un astre d ' al' élJ1ergeant de l'ombre"

J' entrevois le Ciel!

Et vous qui souf/rez , v({illance, courage! Comme le soleil luit après l'ornge, Ainsi va briller le jour éternel. Au vallon des pleurs, quelques pus encore' Et vos yeux verront, tout baigné d'aurore,

Le chez nous du ciel!

'Chez nàus, c'est le ciel! Quand la mort moissonne Ceux que nous ainlOns, c'est que l'heure sonne, Pour eux de franchir le seuil paternel ... Pleurer leur départ, c'est pleurer de joie' Où le Christ Jésus les plonge et les noie

A u chez nous du ciel!

,Chez nous , c'est le 'Ciel! Notre divin Père Nous suit du regard en la vie amère; Et penchant vers nous son cœur paternel, Et sur nous laissant tomber son sourire, Il lTIW'mUre au cœur humain qui soupire :

« Je t'attends ml Ciel! );

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

2215 -

Oh! quand le bonheur fuit de notre route, Lorsque nous buvons le fiel goutte à goutte, Si l'o rage gronde (nI ciel en courroux, Regardons plus haut, car la terre passe ... Et bientôt, par delà l'espace,

Nous ·irons chez nous!

Aux Institutrices

Amies lectrices, « Nos Pages)} désireraient vivement plaire ù chacune de vous! IYlais encore faut-ill qu 'elles sachent comment ,s'y prendre?

Aussi, la H'édaction serait-dIe infiniment reconnaissante aux Institutrices qui , sans façon, lui feraient part de lem."s « deside­rata » .

H y serait donné suite au mieux.

Elle se demande en outre si, parmi ses ahnables lectrices , il ne se trouverai,t pas quelques coIiaboTatrices ? ... Leurs articles se-raient reçus avec plaisir. NOS PAGES.

Un rôle néfaste

I l] y a des ,gens ,qui s'e ,plaisent à voir lc mal pantout ·et, non con­tents de ressentir une stati>sfadion in t ime à penser que teUe ou telle per.30nne a des intent'ions m'auvai,'e's e.t .manque de lo ya uté ou d 'Ùlon­neul', 11s ont une joie perverse à co.lporter leurs o.dieuses suppos·it ions en .les Iprésenrt.,ant comm,e des ,f'aits patc.nts ct indiscutables. Dev.ant un acte, une paràle, un silence même, il s ont tou:iours l'int.er,prètation la plu::; fàcheuse là fourniT e,t si, pal' a.venture, ils sont otbJi.gés de re,con­n aître queltcru e tpa,rt le ,visage du 'hi en, ils s ' em.p.ressen t .a ussitôt d" as­surer ,que ·ce n' est qu'un masque s ous .lequell se ca-cne le v·ice.

Ri.en n 'éoohalPpe oà .leur mwlveiUanc,e, .la ,noirce~n' de lcur àme m et son vila·in r eflet sur tout ce ,qu 'itls r egardant.

ES3JaYoOns ensemble, si vous le voulez JJi en, amie. lcc trice, d'ana­-llyse1' tout ce Iqu 'tune setmblable at,titude ,comporte de rfautes.

En IPpemi l' llieu, notons que ces .êtres 'malyeilla:lts sont, foroCÉ'ment, des mente'urs ; Jeur Ipar,ti pris de craÏl1e tous Je-s nomme; coupables .]C~ arnènentà co,mmelttre cUnnombr·ables ct .formidables erreurs; leur:-:; a'ffil'ma hons son t, sou v e.n-t, des ,cao 1mnies ; il n e s·a·urait en être ·Cl u tre­m ent, ,car l r:mr T'é, 'olution Ide ne voir Iqiue d e la .}.ai.cleu.r lPartou,t leur ·e111 èv e ,l' esprit ,de libre ex·ame·n ., Bit lIeur ,enlève .même lc désir d e ,'l oi1' .ius tc et d 'è tr e impar,tiaux,

- 227

1J:-; a ltèrcnt donc cons tammcnt la vépi,té ct c'est là, 'déjà, un c faute; .il s ;altèr cnt dans 1'" scns ,de ,l a .conStt,ante .laidcur, dc la bassesse, dc ,18. .clèprav·ation, i,ls mentent ,et leurs Im cmmngcs CO UVl'en t de bOlJ e rit'::; inno cf81lt,s ct c'cst 'une a,g{2,T8.tVfation cle :leu,r faute .

De p lu s, J·eur persistance à découvrir le mal, à le dénoncer, à le :-,u'P])c::iCl', à lï,maig inel', à )l',ampli'fi er, ,à le m ettr e en évidence, à élta:blir so n universalité, ,caus·e lc sOUl1,da,le. U11 e àmc in décise, fa ib,J e, se l,a issc fl' a.p.pe!' par la stUJpeur qu.and on déroul e IClevant elle cet .interminable' film dc tUl'piltudes c·t d'horreurs; d 'abord el11e frissonne de .c1 égoùtJ,; puis, pcu à :peu, dcvant fI c ,Ho,t montant, c11c .a'bandonne .La vertu, se l ai s . )~lnt Ipersuadcr que lc vic·e c, t .la loi communc cie l'hum·an ité et qu c lc:' ,co,mpl'omissions ,les Ilâc'h etoés, les in.délicatess·e.-; sont .les moyens . normaux à cmplo yer 'pour réuss'ir 'cltan s la vie ct ~Jour être h eurcux.

Et c'eslt .a ins i que ·ccs .glens odieux arrivcnt à .crécr lu m·a.l en fai­sant croü'e a u mail; leur action e·st !(~ j.abohqu e, c'e,·,t un e des plus nocivcs qu'on puisse 'exercer contrc nl'umanité,

Peut-è,tre, ,amies Je'C.trices, a.llez-Yous me .dem.ander pourquoi je nù 'l.ttal'de à étudier ce,t :.1f,fr eux group e ·clans ,au,cun mcmbre duq u el vous n e sauri ez vous r econnaître? Eh bLen, je cr,oii. · qtù'l n 'est p as ü1UJtil e d 'en Iparl er; nous n '·en ·f.a i .. oons point ipar,tie aujourcl'hud, mai::; n e risquons-nous pas, les un es ou ,les a utr-es, cl'ètre envahi es, aux 11 ure de ,dépr ess ion , à .l a suit e .cle d éce,ptions -amè,l'·es, par un ',pe 'sj­misme qui nou.' incl·inerait oà nier le aJeau elt le OJien ohez Il es huma.ins ? Et s i, à ]"élIv·ance, ,en ,plein s.ang-froi 'cl, Inous n 'avons pas n et,temc-nt CO,l11 -pris cc quï,L y a. de m échant, dc m a.lfaisant dans cctte aHiltude, nou .' ris'CfUel'onS, plus f,ac11,e,ment, .dc nous y loa isser e1101,r,a1ner.

·Ce n'cst pas seule,m ent cO'l1itr·e c·e .dan ger q u 'i,l ooJltv.ie:nt d·e se prémunir, il itffilpo,rte ,aussi de sc me.ttre en g,ar.cJe con tr.e l,e -danger f]J\luJ menaçant en cor e) ,de ,céder oà l'influence dirccte de ces triste.' personnages qu i sont toujours .di s~) osés à n c croipe tCllÙ:l UX chose' abo­minables. Ces .gens n e sont .pas, à premi èr e vu e, reiPous·sants; il ont une .c1é .. i,nv01tur-c ,qui séduit, ills ont une Imanièr e f,rol1'deuse 'dc balt,tre en hrèohe ,les ré,putaftions 'Cf'll,j ,amu se; ils souvent la ioll10.blle .. , p er su asifs, insidieux, ca.l' ils tiennent à rfaire des aidepotes ,et savcnt attendre, ,pour ' rlis t i,lloel' .leur venin gout.te à gOUitte, l"heure opportune; il ' s 'altta'qu en,t, nvc.c Ull e ténélJcité ilJarticulièrement I}Jerfic1 e, :à touLes Ilcs âme' chez Icsqu cl,l e.:J ils Teconnaiss·ent de lIa candeur, de l' enthou siasm e, dll 1'8 ' ­

.pec,t, de ,l'a;dIll'Ïl1ation, <de l,a hOl1ne volonté.

L eu]' procédé consiste, 'Cl' un e Ipart, :à éta ler avec com,p.1aisèJnce un c multitmd e de récits S'cal1odaJeuxl, à je.ter lIa suspicion sur tous les lndi­vidus, ,à ,montrer l'univ er s comme -un ·chaos de flaid eu.rs et de vileni es; IJUis, d '.autr·e Ipart, là l'.a itUel' celui qui croit là la heauté mor,al,e, .,l e Itna.j,· 'Üll1t de naïf COl11 lm e s'ils voullai-en t lui r entC1l',e service'· et l'eoll1::p-êdler d'êtrc éternellement dUIJe,

Alors lIa ·conviction du fai,bl c se ,lai ss'e ébl',anler, le 'doute ,grancl'i,t en lui' il n e Iprend ,pas ,le tem,ps de .contrôler la 'véracitté .des Ipreuv es

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:sa11s l' av'a l.anc'he ,deSiqueLles an rabat; il se ,La'isse ,frapper, èmauvaü', persuader . A:Lgui11 é 'dan ..., cette vaie, il se met, lu.i a ussi, à saUJpç,annel' tawt ,}e ,ma,nde, à géJnél)atliser arb iü-,airem ent .les cas -fâcheux; rparfab, même, ·il ,aŒlipar.te à ce nauve,l exercice une ra:gede ·désabusé qui Il'almèn e à dé:passer san ini üat'eur; rpaT.tau t, il décauvre de sambr eS' desseilns, dépiste des intentian s inavauarhles et des ·f,autes 'cac.hé,es. Armé de la redouta,ble « clé» qu'an lui a ,mise on main, il inter,prète fara u chem ent 'le bien en mal à san (tau.r.

Fuyans ,danc ,ces 'dangereux consei.1J.ers si na us n e sammes Ipas cl·e ta1111e à rés,istel' à .l C'ur IP,r,e88'ian; n.e naus .prêtans ,paS' à leurs ,manœu­vres do ,pr,apa.g.ande et d'e,rmans l 'm'em e à leurs ipré,tendues r étvél.atians; n e naus la issans pas 'at tirer d,ans .leur sph è.re de la ideur .maralle, pui,;­que naus ,n ',a urio.ns pas l 'énerg ie ,(l'-en so.r tir.

Si, ·au contra ire, naus avüns ,assez .de ban sen s, d'e clanté .cl'esù))'it, de for.ce de caractè,pe ,paul' tenir vail.l.81mment le Ha mbeau cl,e l'apti­mi s me ra'isonn é et lég.i,time, ,apprachans-naus ,d 'eux ,n on paul' naus 1,a issel' ,p er su a,der pa r eux, mais Ipaur les canvaincre; nan paul' l es s uivre,m,ais Ipaul' Ile' am en er à ,TTIJarch er ,à natre su ilte.

.0Jaus cant.re ""1bala,ncel'ün s et fina.l ement naus ,par,a lys'erans leu]' œuvre n éf.as te .

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Petit pantalon de bébé

Modèle 17 R E NÉ"

50 gr. l,aüi.e Baby 4 fils. Monter 72 mailles .

Ceintur e : 5 aig. d e côtes , . 2 m.ailles à l 'endroit , 2 111ailles Ù

l'envers. Trou-trou 'Pour pass'er un é.lastique. Tricoter 2 mailles, passer 2 fois ,la laine SUIl' rI'aigui1llle, tricoter ensemble les deux IuaiUes suivantes, tricoter 4 mailles , passer deux fois la laine sur l'aiguille, 2 Inai~les . ,ensenlhle, 4 mailles et ainsi de suite jusqu'à la fin de .r'aiguiUe qui se termine par deux luaiHes. Au deuxiènle tour continuel' les côtes en laissant tomber un des filrs de chaque ~trou .

Tricoter encore 13 aig. de côtes. :La ceinture aura ainsi 20 aig .

~!

,.

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Tricoter tout à l' eI1'dlroit 34 tours ('68 aig .) . Com!l11encer les diminutions en tricotant les 4me êt 5'm e nlailles ensemb1e.

Aig. suivante, 4'lne et 5'l11e luaille ense·mble. 2 aig. tout 'droit. Aig. suiva:nrl:e, 4me et 5me I11aill11e ensemblle. Aig. suivanrl:e, 4me et 5111emaillQeenSe.l11b1le. 2 aig. tout droit , et ainsi de suite jusqu'là ce qu'on ait 64 mail­

les. Faire une din1Ïnution 'à C'haque C0111I11enCem ent d 'aigu:Hrle (4'm e e t 5me nl'aille) jusqu'là ce qu'on airt 34 mairllles .

3 tours (6 aig .) tout droit. Faire l'opération contraire en augnlentant de 'la même façon

que l'on a dinünué pour obtenir les 72 111ailles du cOlnmencement, (aug111entoatiol1 'eI1'tDe les 3111e et 4me lnail,les) .

;34 toups (68 aig.) à l'endroit. 13 aig. de côtes , trou-'brou et 5 aig. de côtes . Pour ter,miner, fai'r e une petite dent au crochet autour des

j:unbes et passer un é~astique ou un cordon dans le trou-trou de la ceinture .

==1 ---

- - --_. 72 m. 72 111 .

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-\--\--\- A -

64 1TI . 311m . 3! nI. (H m.

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~ ~ + .

~ Pensée ~ Il n 'est Ip.as d·e résistance Dal1lt 1e te1m.ps n e ivienne là baut, ,Et ,l 'ed' fart de 'la canSttanoe A lIa ,fin dait v,a incre tout. L 'ancle se fl1aye un e raute

72 m ,

En s'effarçant .d·en cheroher; ,L',eau q ui tambe ,gautte à gautte Per,ce le plus ,dur Tache.r.

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72 m. ---

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1-'

Taut ce qui ,oancern e « Nas Pages)} :clai,t être adressé à .:VIl1 e A. Ar­bellay, -Gr·anges . .

Page 17: L'Ecole primaire, 15 novembre 1931

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Causerie médücale

La neuro..,psychologie infantUe

Un e Ipetite iïlle -'e ,l'0tl1ge .les ongl es. La ,ma m,an conduit l' enfant ch ez .le sp écia.li st e .des troubles n erv,eux. Une a,mi e de la maman ::J ' esc.l a f~ e.

Un pe,tit ,ga rçon ,cle neuf ,a>11::; ,collJpe les nattcs - quand il en trouv e ou la,s longu es mèches des 'petites ,m ·les qu'il r encontre. Son père

tl' ouv'e ce j,eu -très draIe. La ,mè.re consuJ.te un m édecin: il ,parait ,que cc n 'est :pas s i drôle. ,

Une fiJ.le I[;e dix an s &8 ti ent m,al à tahle, m et sa ,cuill er cla ns' son œi l, l-a is::;e échap[Jel' scm. assiette pleine de [10tage. Elle m arch e de tra­vers, bouscul.e ses ,p.a,l'euts tà la [promenacle. EHe r eçoit des o'tfles ,de .. on pèr e : eUe a une c'horé,e ou dans'e d e St-Guy !

Ce garçon de douz e ans veut faire t riompher s on bon ,droi,t. C'eslt bi en sim.~)le. Le maîtr,e .lui en v eut. La. maman va se ,pla indre au m aî­tre. Il .... agit lJourta,nt d 'un en.fant pm~ano ï ruqu e (exaIt.aüon de :l,a folle ambition). Des 'm esures s,péciales .s ïmposeraie,nt.

Il y i1 ,l' enfant qui gifl e. Il a .clix Jans. Depu'is ,l 'âge d,e cinq ans, il lance 'pal' moments, à ses 'Parents, à ses maîtres, à ses calm,a,rü des, un e ela'que r eten.tis sa nte. Sans Ipl'ovocation, sa n s moÜf . On l 'a r envoyé de toutes ,lc3 écoles. Il a r eçu une foul e de ,corrections. L e père a haussé les épaul,es quand on a Ipa,rlé cl'une consultatiorn .m édical e. ,Cet enf.ant es t un obséd·é-impulsH des ;plus gT-é\Jves.

C01ui-ci tord le cou des ·chats . Toutes les ,puni,tionsn·~mpêc1J.ent lî8 ,S ses crna·utés . On a mis trois ans, - ,les ,parents, ipenda,nt ce temps,. espéraient en lia toute-puiss,anoe ,de .l'.~du ,cation, - trois ans Ipour se J' endre compte qu e ,1 enfant !pr.ésentait d,es s,uHes d 'une encéph,ahte léthaDg:iJque.

,Cette ,pe:tite 'fill e cl e ,huit ans ,a jeté sa IPoUlp ée Ipar la fenêtre . Ell e pousse ,cl e .. hUl·.l,em ents, interdit à quiconque, même à 'a m èr·e, m ême à .ses sœurs, l'a.ccè ' de sa ch am'lJ;re . EHe para ît e.ftfr.ayée, v éri,t,ahle­m-ent alf,t olée. Se.s ,parents l,a raisonnent, la corrigent. Us a.ttel1lc1,e,nt cruinze jours IPour Icl·emandel' un avis, - car ils se contentent .de cli.l'e : « Quel caraCitère!» - et le spét6a.liste se tl'ou"ve de'Va,nt un e cris·e hys térl'qu e chez un e jeun.e n é.vrCipartlhe.

Celui-dlà, c'es.t le contraire. On ,l'a ,mené ühez quarante médecins, cal' ill se ,plain,t d 'être mala,cle. Mais ja,mais ,le médecin c1u 'il fallait: c'es t un hY,Pocon.cl;ri.a,que Iprécoce. C'est un m1alade Imental. Les p.arents con.'enta ient à toutes les maJa,dies. Mais au .trouhle nerveux, ils ré­s is,tent. L1 ~ r eJuse'nt :de croi1',e à son ,exli.stence. A uss·i , les maJ.acUes se mul.tiplient av,e,c l,es e~am0nS' m,é;cU,c.aux. Une ,r,égion inexplorée ,de,vient un e 1" &,2,·ion malade, puisque sensibÎrlisée.

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:'vIi le Gerrnaine - n ewf a ns - refuse '(l'a.l.le,r à ,l' école. C ·e$t subit. ·Scènes. Trépignements. Colères. o.n se 'roule là -teJ.Te. Con,d,uite de force, ,eHe semhle Iterrorisée à l"idée ,d 'entrer ,dans -l'école, cl',être l!aiss-ée seule. V éri,tabJe ,crise ,d'a,ngoi,s&e. On insiste. o.n demande tous ,les avis . Pas celui du lPsycholorgue. L es scènes ont ,duré .cl eS' mois et des ,mois. Un ]Jeau jour, - :par 'ha sar,d -ex,amen Ipar ' un s:pécialis te. Il s'agissait -d 'une crise ,anxieuse déclenchée ipar une émotion (c,l' ain,te de voi'r ses parents s'e sélJaTer l'un Ide l'autre) . Quinze j.our,s d'isollement, de calme, de dJsychothérapie, guérissent tout à J,ait l'enfant.

'" '" * Au }Jo:iJnt d,e vlue inteHectue:l: ce.lui-<CÏ !fait un ,prohlème sur deux,

saute des ,m:-,ts dall1s .l,a ,dktée. Pendant cinq ans, il est .tr,aité cl e cancre. Silmpl,e .lenteur éjpHc,pt:ùqile: six mois .de tnaitcmont et H ne se,ra ]Jilus lJll1 cancre.

Celui-là, on le 'CJ'ua.liüe de distrait: - J,] est dans la lune .. . Il rêve ... Il Ipens'e ..

En Ütit, il n :est 'pas distrait ni ne l,êve et il! pense encore moin~ .

Il a un tYlped'üb'nubtlaJtion i'l1tellec-tueUe qu'on \peut s01gner et guérir.

<Ce't autre est -dit 'l1Oincha,l,almt. ICoiffibi,en cIe giJles deumi,s des ·années qu e cet état dure!

- Vou's ne me direz \p.as, so,u.tient .le père, quec-e n 'est pas de la rri8. u vaise volonté!

Impossilbl·e là convlaiJl1cre, ce pèTe. L 'el1lf,ant a d,e ,l'insulf,fisa ncc sur­-rén.a;le.

E-t .celui-là, qui s ommeille en ,classe et ,qui ,n 'a Ipa,s reçu moin s cIe clruques que le ,pl~é cédent ? ILe IPère es,t du même acabit que J'au­tre. L 'ernfant a de ·l'insuJff.isLll1ce Uh Yl'oï,di enn e. 'Ma is il n e sera j,ama is -soigné.

* ::: :i:

J' a'p,pe.lle Icela le massa,cre d ,e,s innocents. ·Ces ip.auvres enfm1ts traî­nent un .boulet. Ils le tr,aîne-rqnt toute ·leur vie. ,Le public ne sait ,pas. Il ,i 'll'ge ,l 'enf,ant sous 'l'ang.le du ·déliaut, de la pa-resse, de ùa mauvaise volonté. TOlllt ce 'qui Itouche l'-inteLligence et l e caralCtère, les Iparents C1'oient en êt,re les ·maîtres... et comipre.nldre.

TOUlL c.e qui touc'he le rcorlPs, 'au Iméd e.cin. ·Ce .qui toumle ,l'âm e et ü'eSiprit, à eux. IPréjUlgés, IConce,ption ,désuète et ,dange,reuse QJOUr l' a,ve­nir de ,l'emf.am,t.

IDès 'qu 'un 'enf·ant n 'a IPa.S ,à l'école un r endement s uf,fisant, un exa­m en médical s'.i,mpose. Il y a. tou:iours ·u:n e oause ImécUcale ou pSyd10-.logi'que au retard scolaire. Un r,étgi,me, un ,c-achet, que.lques .goutte::; d 'un mé,dkament, une mé1hod~ spécial,e de pétdago.gi.e, des séances de Tèé c1 uoation mo,trice, telile ou teHe 'faç'Ü11 de « ,prendre» Il'enfant une moclification de ;]'cho.r-ai.re du ,travai,l, selon les cas, .feront ,ce ,que les -,paren.ts -a,P'peUent un « miT13cle». En vérité, aucun miracle. IM,ais il

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rxiste un e médecine de !l 'esùJrit. Une méd,elCi ne qui tient ,compte de' l'état physiolo,g'Lque et n er:veux de Il'Emf am t, et qu-i l' ègle ,l es m étJho les. é lu ca,tiv,es et IpMago.g i'CJlW' selon l',éta,t IPsychomoteul'.

r ,] ne s'agilt Ipa. ' cl e psychiàLrie.

Ces ·enlfa!1ts ne sont pas [l1<a,la des, "lU oS ns h abituel dll mot. Ce so n t .cle SÜ111ple.s }c~éficiel'1ts.

Cette ,médecine nouvdle, c'est la in euro-psychûlogie i'l1Ifantilc.

Docteur G. fi'OBIi'\.

BIBLROCRAPHIE

Le "Jeune Citoyen"

Le « J eUll1.e ,Citoyen» vient de tlJaTa ître. ,c:et,te édition sera saluée­av{'c satislfaf'tion 'p ar ,le Ipersonnel enseig,nant d es ·cours com,p.l0men­tail'es a uqu el n ou s le rc.commandon volontiers. Son coùt est de fI'. 1.80. Librairie ,Payot et O ,e, La usanne.

~ Pensée ~~ U n maître émin ent, s'adressant un jour à des nor,maliens qUI

avaient terlminé .leurs étud es, l eur dit: « Si vous voulez instruire l es autres, il importe d e vo-u s in ·truire vous-mêmes. On n 'enseig n e bien qu e ce que l'on sait ,bi en. Or, vous savez très p eu de choses ... l ou s avons voulu vous inSipirer le goût, l'amour et l e respect de l'étude: nous n 'avon s pa s espéré Ifai re chva n tage. Si vou s êtes, à dix-n euf an s, convaincus de votre ig norance et capa'bles ,d,e t ravailler, votre 'passage à l 'Ecole normale aura porté ses fruits,qui dépassent nos rêves les plus a mbiti eux.»

Dans un restaurant: --:- Garçon, apportez-moi des fautes d'orthographe. Le garçon hébété:

Monsieur, nous n'en avons pas. - Alors, pourquoi en mettez-vous sur la carte? ...

*** Dia logue entre un ,domesüque qui vient de lIa .campagne et son

m aître: Qu'est-ce q'ue tu regardes si f.ixement sur ,le mur?

- Je regarde l'heure. - Comment, tu Ine vois pas que ,cet instrument est un baromètre

anéroïde? - Ah! je me disais bien qu'il ne devait p.as être si tard que ça.

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