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L'Ecole valaisanne, octobre 1975

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Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

XXe année Octobre 1975 No 2

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-Pierre Rausis.

Le 25 de chaque mois.

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 53 65.

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

Fr. 20.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture : 4e page avec ·l couleur (minimum lOfais) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1 800.-1/4 page Fr. 1 000.-1/8 page Fr. 600,-

2e et 3e pages avec 1 couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas S.A., Sion.

Sommaire

EDITORIAL:

S. Reichenbach Les enfants handicapés mentaux. 3

EDUCATION ET SOCIETE:

P. Lassalas Apprendre à lire 5

ACTUALITE PEDAGOGIQUE:

T. Fragnière Association valaisanne des parents handicapés mentaux J. Ribolzi

DIDACTIQUE:

ODIS J. Gay M. Veuthey

VIE CORPORATIVE:

Comité cantonal de la SPVal

INFORMATION:

A. Pannatier

A. Pannatier

ODIS - MAV Régie fédérale des alcools AEPSVR SSMG Maison de retraite Notre-Dame du Silence ODIS

Au centre de la revue

Fiches de pré-écriture destinées aux enfants de 2e enfantine

Les handicapés mentaux. Quelle pédagogie pour les adolescents

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Travaux pratiques d'écologie 19 Activités créatrices manuelles: les tissus. 21 Sion, menhirs; St-Maurice, château et pont; Monthey, le Cro~hetan ; Bagnes, chapelle des Vernays . 22

Rapport d'activité du comité cantonal SPVal 1974-1975 30

Séances d'information pour le personnel enseignant des classes enfantines 1re E et 2e E et des classes de Ire année primaire 40 Suppression des tâches à domicile pour les élèves de pre-mière année primaire 41 Une page musicale . 43 Campagne de distribution de pommes à la récréation. 44 Gymnastique-jazz et tournoi de basketball 45 Rectification concernant les cours d'hiver 45

Retraite pour les anciennes institutrices 45 Classeur pour 10 numéros de l'Ecole valaisanne . 46

Documen t d'histoire Nol : Le 500e anniversaire de la bataille de la Planta.

Les enfants handicapés mentaux

Peut-être rencontrez-vous dans votre immeuble, dans votre quartier, au village, un garçon, une fille « pas comme les au­tres », lin de ces enfants handicapés mentaux dont on dit qu'ils sont 170 000 en Suisse, quelques 350 en Valais entre 3 et 20 ans.

Depuis 15 ans, la Fédération suisse des associations de pa­rents de handicapés mentaux travaille dans tout notre pays afin de faire connaître leurs problèmes, de faire entendre leur voix, à eux qui ne peuvent pas s'exprimer. Chaque année, elle organise des journées nationales d'information, faisant appel à la presse, la radio, la télévision, afin de tout mettre en œuvre pour que les handicapés, quel que soit leur niveau, leur âge, puissent, chacun à sa mesure, recevoir une éducation appro­priée, une occupation, des loisirs, en bref, un épanouissement personnel dans notre société.

Dans notre canton, l'association des parents de handicapés mentaux s'est, elle aussi, attelée à cette tâche depuis 1961 déjà. Elle a voulu, avec l'aide du Département de l'instruction pu­blique et de l'assurance-invalidité, dès les premières années d'activités, créer les écoles spécialisées dans toutes les régions du canton. Elle a travaillé parallèlement à la création d'ateliers protégés pour adultes handicapés mentaux. Elle contribue à l'organisation des loisirs. Elle s'efforce également de répondre aux préoccupations des parents, en organisant pour eux deux séances d'information, des groupes d'action familiale, où chacun peut trouver l'occasion de s'exprimer, d'échanger, de se sentir moins seul face à un problème qui touche la famille au plus profond d'elle-même.

Aujourd'hui, dans notre canton, grâce à l'effort commun des pouvoirs publics et des associations ae parents, nous pou­vons offrir aux enfants handicapés lnentaux ' un équipement scolaire complet: externats, à Glis pour le Haut-Valais (HeU­padagogische Schule), de l'école La Bruyère dans le Valais romand, cl Sie/Te, Sion, Martigny. L'ouverture de La Casta lie, centre médico-éducatif, créé entièrement par l'Etat du Valais, voici trois ans, vient compléter cet équipement, offrant un internat spécialisé cl ceux qui en ont besoin.

Les ateliers protégés viennent peu cl peu compléter cet équi­pement, GUs, Sierre, Sion, et depuis peu le home-atelier de Saxon construit grâce au dynamisme du Lyon's club, avec l'aide de l'assurance-invalidité et du canton.

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Aujourd'hui, l'association des parents, souhaite, par l'in­termédiaire de l'Ecole valaisanne, créer un lien entre les en­fants handicapés et les enfants bien portants. Nous voudrions, avec l'aide de chaque enseignant, faire connaître et aimer ces enfants «pas comme les autres » que nous rencontrons souvent dans notre entourage.

Au-delà d'une éducation spécialisée, nous souhaitons créer un courant de sympathie, d'amitié dont chacun d'entre nous, handicapé ou non a tellement besoin. Car, au-delà du handicap·, d'un corps parfois déformé par la maladie, au-delà d'un visage qui choque par son expression, il y a un enfant, pas tellement différent des autres . ./l y a un enfant, qui comme les autres ·a soif d'amour, de relations humaines, de compréhension. Il y a un être humain, qui sans pouvoir l'exprimer, a besoin que nous lui tendions la main, que nous partagions avec lui notre joie de vivre.

Il est également important de découvrir que ce même enfant handicapé, si nous le voulons bien, peut nous apporter beau­coup: nous trouverons en lui la richesse d'une relation spon­tanée, d'une amitié qui ne se marchande pas, d'une joie sans mélange pour toute découverte partagée.

Les enfants handicapés mentaux, sans pouvoir l'exprimer, ont besoin de rencontrer des amis sur leur chemin. Si vous acceptez, dans votre classe, d'en parler avec vos élèves, de créer un courant de compréhension, d'amitié, pourquoi pas de loisirs partagés, alors l'intégration sociale de nos handicapés deviendra, grâce à vous u.ne réalité dans notre canton.

L'association de parents, après Fribourg, vous propose au­jourd' hui, un bref schéma de leçon, espérant faire entendre sa voix dans les classes primaires 1. Bile remercie la rédaction de l'Ecole valaisanne d'avoir accueilli favorablement ces textes. Elle remercie d'avance tous ceux qui voudront bien l'aider dans son activité en faveur des handicapés et serait heureuse de recevoir vos suggestions et remarques.

En conclusion, je pense à cette ballade de Paul Fort, Si tous les enfants du monde, voulaient se donner la main, Alors on pourrait faire une ronde ...

Puissent nos enfants handicapés entrer dans la ronde avec tous les autres, et alors, ensemble nous aurons fait un pas de plus vers une société plus tolérante, plus accueillante, plus ouverte.

Mme S. Reichenbach

1 Voir pages 13 à 16.

APPRENDRE A LIRE Tiré de l'ouvrage «Le pouvoir de lire» 1 , l'article présenté dans ces colonnes traite de la lecture dans les classes maternelles françaises. Au moment où en Valais, ce degré de l'enseignement amorce un virage impor­tant, il nous est apparu intéressant de présenter aux enseignants de ce canton les orientations pédagogiques prises à ce sujet dans ce pays.

1 LE ROLE DE L'ECOLE MATERNELLE

L'école maternelle est-elle un lieu où les enfants conquièrent en ses commencements et donc en ses assises, et donc en ses racines, le pouvoir de lire?

On peut répondre oui. Réponse impru­dente, car nous avons clairement conscience que les enfants qui quittent l'école mater­nelle ne savent pas lire, si savoir lire, comme on le croit encore trop souvent au cours préparatoire, c'est déchiffrer un texte en l'ora­lisant de manière adéquate. Réponse plus assurée, si « savoir lire» renvoie aux condui­tes infiniment complexes du lecteur aux prises avec l'univers enfermé dans des livres qui attendent de l'interprétation, le sens entrevu, le sens appréhendé, qui, transfusé, lui don­nera la force de vivre mieux.

L'école maternelle, parce qu'elle est la première, est aussi l'école de l'essentiel et oblige à atteindre, à cerner en toute chose le noyau dur et résistant, compact et opaque autour duquel les conduites pédagogiques s'ordonnent pour livrer au regard superficiel les activités apparemment autonomes et di­vergentes. C'est pourquoi elle vise le «sa­voir-lire » entendu dans cette signification pleine et béante qui nous dit que nous n'au­rons jamais fini d'apprendre à lire. Si lire c'est opérer le déchiffrement du sens des signes écrits, c'est du même coup entrer en relation avec cet «autre» humain qui, dans la trace et dans le vestige, nous interpelle et nous fait nous risquer. « Cette recherche ac­tive et vitale des significations» (Marguerite Laurent-Delchet) s'insère dans « le processus

dynamique qui porte toute créature- vers la connaissance d'un monde toujours plus intel ~ ligible ».

« Les mots disent le monde et les mots di­sent l'homme» (P. Eluard). A qui sait lire, à qui veut lire, à qui veut répondre. Dialogue entamé, dialogue en cours, dialogue ina­chevé. L'école maternelle a choisi de lier la tau te première pédagogie de la lecture à l'échange provoquant du «lire », à ce qu'il a d'original et d'ultime: instituer la riposte vivante à l'énigme des signes. Il s'agit de nouer une relation nouvelle et singulière avec l'autre, grâce à cet outil, cet objet socialisé à l'extrême qu'est la langue - quand elle s'écrit - et rend permanent et disponible l'interlocuteur lointain, disparu, même aboli dans le monde sensible. En conséquence, l'école maternelle tente d'enraciner le pou­voir-lire futur de l'enfant dans un vouloir­lire qui suppose un vouloir-communiquer avec l'autre.

On ne lit pas à l'école maternelle, on apprend à communiquer

L'enfant parle - -- écoute; c'est la première condition de cette autre réciprocité qu'est lire --- écrire.

Arriver à instaurer une relation avec l'au­tre n'est point chose facile pour l'enfant d'école maternelle, encore peu sûr de son identité, encore peu capable de se situer, unique, dans un groupe qui ne soit pas une foule indifférenciée. Si nous accordons cette importance à ce problème, c'est parce que les enfants arrivent à l'école «inégaux », dé­pendant fortement sur ce point du milieu familial. Vouloir réduire les inégalités, démo-

1 Josette Jolibert et Robert Gloton (en collaboration et sous la direction de.) Le Pouvoir de lire. Collection «Orientation / E ». Casterman.

cratiser l'école passe par la «démutisation» des enfants, par le jeu de leur libre parole portée par une communication authentique, celle où le « tu » conforte le « je », qui s'inclut dans un «nous », s'oppose dans un «vous », se mêle et se sépare et dans ces alternances se fait à la fois plus solide et plus ouvert.

Or, communiquer suppose le besoin de s'exprimer. C'est à l'école de devenir un milieu générateur de situations qui provo­quent l'expression et induisent la socialisa­tion. Expression première par le mouvement et par le geste aussi. Il faut signaler l'im­portance de ces conduites, d'abord motrices, dans lesquelles l'enfant apprend à répondre et à interpréter, par le regard, par la mimi­que, par l'élan du corps qui trace dans l'espace des trajectoires de heurts et de ren­contres... Gestes encore, ' ceux qui projettent couleurs, taches et traits. Offerts au regard des autres. ils prennent valeur et significa­tion. La parole suit, accompagne, stabilise, relance... Et on retient le double aspect de cette stratégie: - La communication s'établit dans des si­

tuations qui font l'autre et le moi sans le secours des mots;

- Lorsque ceux-ci arrivent spontanés ou sug­gérés, ilg étaient, par leur pouvoir d'ins­cription dans le corps, les conduites de communication non verbales. Chaîne ou­verte: ce qui est moteur se passe de et appelle ce qui est verbal; ce qui est verbal renforce et remplace ce qui est moteur.

Sensible au niveau des conduites motrices, cette pédagogie de la communication s'épa­nouit dans la mise en place dans la classe de réseaux de communication flexibles, va­riables, incitateurs à la production de mes­sages modulés en fonction des exigences de la situation. L'institutrice, dans un temps, est l'émetteur et le récepteur privilégié, pour que chacun, par la conversation particulière d'un moment, soit assuré qu'on s'adressera à lui quand elle parlera à tous. Dans un autre temps, elle n'est plus que l'artisan subtil qui

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permet à des groupes d'enfants occupés à des tâches de pratiquer la parole qui accom­pagne le faire. On demande, on explique, on raconte. Relations d'enfants à enfants qui multiplient les possibilités pour chacun d'émettre, de recevoir et de se fortifier dans son statut d'interlocuteur. C'est la pratique de la communication qui induit progressive­ment sa maîtrise.- Parler mais écouter aussi pour pouvoir à son tour être écouté quand on parle. Parole et silence disjoints / conjoints.

Si à l'école maternelle la parole de cha­que enfant est suscitée, elle est aussi dirons­nous auscultée. Et ici apparaît une autre hypo­thèse de travail qui prend appui sur la précé­dente. L 'enfant accède d'autant mieux à la langue écrite qu'il est le maître de sa langue orale. Celle-ci se fortifie par son fonction ­nement même. L'institutrice met aussi en œuvre des moyens spécifiques pour arti­culer les différents niveaux d'organisation linguistique. Exercices courts, en situation, pour fixer des schémas syntaxiques. Exercices encore, d'identification, de discrimination qui conduisent de paire minimale occultée en paire minimale discernée à la progressive mise en place du système phonologique. Celui-ci est un requis préalable à l'apprentissage de la lecture, puisque chaque phonème et tout phonème a sa ou ses transcriptions graphi­ques : or ce n'est pas un acquis chez tous les enfants de la grande section et même du cours préparatoire. C'est en prenant cons­cience du jeu des possibles articulatoires que l'enfant finit par émettre ce qu'il n'avait pu percevoir. S'instaure alors une perception plus fine, elle-même prélude à des émissions plus nettes et plus franches.

Après avoir rêvé au «langage de la mer », des enfants ont imaginé et interprété voca­lement des mers chuintantes, sifflantes, sour­des, sonores... qui correspondaient à leurs propres possibilités articulatoires. Plus tard, chaque bruit a reçu son interprétation sym­bolique: il y avait la mer gentille, la mer méchante, caressante, en colère, etc. La classe

a voulu jouer «ces musiques de la mer» pour accompagner le jeu des marionnettes. Difficile alors pour l'enfant qui chuinte d'in­terpréter la mer sifflante et vice-versa. A partir de l'écoute on prend conscience, pour la production, de ce que doivent faire la langue, les dents, les lèvres, le fond de la gorge ; le corps entre en jeu et c'est alors que se dissipent la plupart des difficultés d'émission .

On peu t de la même manière « travailler» les bruits que sont les phonèmes. Le souci d'inscrire chaque phonème dans un vécu qui a une asise et une manifestation corporelle rejoin t notre point de départ. C'est l'être tout entier de l'enfant qui est mobilisé pour se servir avec pertinence et liberté de cet objet essentiellement relationnel qu'est la lan­gue. Objet visible quand elle est écrite.

Pour peu qu'on se souvienne que les acti­vités que nous avons notées font prendre conscience des caractéristiques sonores de la langue, elle devient un «objet» qu'on saisit dans le temps. Qu'on enregistre quelques messages au magnétophone et la voilà cap­tée, cernée, «corpus» distancé, disponible pour conserver, pour se souvenir et pour ré­fléch ir... Cette activité et d'autres qui visent à constituer la langlle parlée en objet, tout en laissant palpiter dans les mots les conno­tations les plus personnelles et les plus par­tagées, pourraient être autonomes et suffisan­tes. Elles sont nécessaires sous un autre jour: elles permettent de mieux saisir la liaison et la différence entre ce qui est dit et ce qui est écrit. Si la maîtresse lit une histoire, c'est une chose, Si elle la raconte, si on la lui raconte: c'en est une autre. Différence su b­tile? Voire, pour qui sait écouter, identifier, discriminer.

Mais où en sommes-nous de la lecture? Nous approchons: la langue, moyen de com­munication avec autrui, fonctionne selon une combinatoire appréhendée jusque dans ses éléments ultimes: les phonèmes. Elle se dé-

coupe et se déroule dans le temps. Parallè­lement à ce premier faisceau d'activités dont nous voyons l'horizon, l'école maternelle pro­pose à l'enfant des {( lectures» et des « écritu­l'es» qui, dans un espace de plus en plus restreint, l'initient à la pratique des opérations de codage et de décodage.

On lit / on écrit des signes ; ces signes ne sont pas des mots

On tente d'enraciiner dans la pratique la fonction symbolique qui est le ressort de tout acte lexique: une chose en représente une autre. Signifiant et signifié se tiennent. Leur 'relation, sensible lorsqu'il y a symbole, s'évanouit aux yeux dans le signe linguistique où elle n'est plus qu 'arbitraire mais aussi constitutive du signe, constante et stable, ga­rantie par le consensus de la communauté. Lire c'est alors, à partir d'indices perceptifs prélevés dans la trame d'un message écrit balayé par le regard, risquer une hypothèse relative à la signification de l'ensemble, celle­ci étant précédée, accompagnée ou suivie d'une opération de saisie du sens de chacun des mots. Les graphèmes qui constituent les mots correspondent (mais cela n'est pas bi-univoque) aux phonèmes de la langue orale.

L'école maternelle équipe l'enfant parti à la conquête du langage écrit. D'où les «lec­tures» diverses qui sollicitent l'exercice du pouvoir de supputation et de mise à l'épreuve de l'hypothèse risquée: - à partir d'indices, on suppose, on vérifie et se fortifie une stra­tégie de découverte et d'interprétation; -«Ecriture et lecture» de ce qui a été trajet, parcours, itinéraire ou quête.

Il s'agit là de «représenter» dans un es­pace de plus en plus restreint des déplace­ments qui ont été effectués par les enfants, parlés aussi pour étayer par la verbalisation, la prise de conscience de leur enchaînement. Du trait fléché à la craie dans la cour ou dans la salle de jeux, on passera à la grande feuille de papier et puis à des formats plus

restreints. Et on changera de plan. Ce qui était horizontal se présentera à la verticale si on utilise le tableau mural. .. horizontal à nouveau si on se sert du bureau. Correspon­dances qui ne sont pas si simples entre un espace à trois dimensions et un espace à deux dimensions. Ces opérations ne sont pas {( gra­tuites », mais sont souvent justifiées par la nécessité d'une transmission, d'une communi­cation à quelqu'un qui doit {( décoder ». Comment va-t-on dans l'école, par exemple, du bureau de la directrice à la salle de jeux? L'indication est intéressante pour le petit correspondant qui peut ainsi imaginer l'espace dans lequel vit et travaille celui qui {( écrit ». Nous mentionnons cela pour rendre sensible lô plus souvent possible l'intérêt, la nécessité d'une «représentation graphique» dans une communication où un interlocuteur se trouve {( à distance» de l'autre. Fondement de {( l'écriture », parole dans l'espace, au-delà des frontières embrassées par le corps.

On écrit / on lit des suites dessinées qui fixent, conservent, diffusent des histoires. On voit poindre le récit qui est une suite or­donnée d'actions dans le temps, transposé dans une suite également ordonnée de dessins dans l'espace. Pour la fête des Rois on a pré­paré la galétte; le gâteau est fait, puis cuit, puis mangé. On aimerait bien en faire une chez soi - fort bien -, mais il faut la re­cette. On va l'écrire et ainsi à la maison il suffira de la lire pour retrouver les actes nécessaire et dans leur ordre d'exécution. On dessine chacune des phrases de l'opération ; et ensemble, on remet de l'ordre dans les dessins. Il est difficile de savoir de quel côté commencer. Ce qui est avant dans le temps se situe à gauche dans l'espace. Découverte qui est celle de notre convention, de notre représentation arbitraire du temps dans l'es­pace orientée linéairement de la gauche vers la droite. La parole dans le message gra­phique obéira à cette même convention . Elle est vécue comme telle par l'enfant qui dit de sa recette dessinée qu'il va la {( recopier» pour l'emporter chez soi .

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Innombrables peuvent être les {( récits» qui vont ainsi se dessiner pour être décodés par d'autres. Et, petit à petit d'ailleurs, faire prendre conscience des limites et des insuffi­sances de ce mode de narration. Car enfin il suffit de présentel~ aux petits amis de la classe voisine une de nos histoires, d'écouter leur interprétation, pour douter de cette forme d'animal à panache. {( Loup»? {( Renard» ? {( Loup» puisque nous l'attestons dans notre code qui est celui de la classe. Mais au­delà de cette enceinte où vit le groupe qui a élaboré le code, ce dessin, ce signe apparaît bien ambigu, par trop polysémique. Ne chan­ge-t-il pas un peu trop notre renard ou notre loup d'une image à l'autre pour être toujours le {( même» dans son signe? On peu t se tromper. Ce qui naît dans ces échanges, dans ces {( mises à l'épreuve» des premiers codes, c'est la conscience de ce qui donne au signe proprement linguistique sa valeur: il est stable; le signifiant renvoie au signifié qui est {( loup» ou {(. renard» sans discus-sion. -

Et devient très perceptible à propos de cet exemple la démarche d'ensemble de cette avancée vers la lecture-écriture. On joue à fond sur les opérations effectuées par le sujet dans l'acte de lire et d'écrire. On uti­lise des {( représentations intermédiaires» qui pourront, et c'est leur (devenir dans l'univer des «media », se révéler suffisantes, auto­nomes ou complémentaires mais qui, quoique affinées par l'enfant, par les enfants, font apparaître leur intérêt et leur insuffisance. Elles utilisent le pouvoir scriptural et lexique, mais le laissent insatisfait. De cette conscience d'un {( manque» naît le besoin d'aller vers les signes écrits. On va trop loin avec les {( images» pour aller où l'on veut aller, c'est­à-dire vers les mots. Ces mots, faits de sons - dont on aime l'éclat et la chair - invitent à des activités de repérage et de codage de ce qui passe dans l'univers que nous livre l'oreille.

On peut noter ce que l'on entend et, si le code est au point, on pourra déchiffrer la

partition de l'autre. On trace pour la cloche, le triangle, le tambourin, un signe qui mar­que son intervention, on le répète autant de fois qu'il se manifeste, on trace des signes dans l'ordre de succession des sons, en discer­nant bien les groupements et les intervalles. Il est aussi possible de jouer à son tour ce qui a été écrit. Enregistrement et conserva­tion sont des fonctions de l'écriture.

A cette croisée des récits en images et des suites sonores graphiées, symbolisées, peut commencer l'aventure de la transcription idéographique du message verbal. A chaque mot correspond un symbole dessiné. Exem-

pIe: le chat: t., qui a un cours

dans la collectivité qui l'accepte et le fonde . Il y a des mots qui obligent à se détacher du monde des objets et des êtres et à trouver un équivalent sans adhérence aux choses: excellent exercice pour pénétrer dans l'uni­vers de l'arbitraire du signe que d'osciller entre le pictogramme et l'idéogramme.

Cette écriture encore rudimentaire, mais qui a de la vraie: l'orientation gauche droite, correspondant à l'{( avant-après» de la chaîne verbale, fonctionne comme moyen de com­munication. Elle fonctionne aussi comme constitution d'un «corpus» de messages écrits à partir desquels des opérations lin­guistiques sont possibles: permutations selon l'axe syntagmatique, commutations selon l'axe paradigmatique. Ces {( jeux» rendent sensible l'économie de la langue: à partir d'un trésor restreint qu'est celui du corpus primitif, on peut «combiner» quantité de messages. Si le sens le veut bien et si, en corollai re, on sait accueillir le saugrenu comme une facétie de la langue quand elle fonctionne toute seule.

Lorsqu'on les pousse encore une fois trop loin , ils conduisent l'enfant à découvrir que

leu r code est inadéquat. En effet, si {( ~ »

signifie {( chat », quand on veut écrire {( un chat », ou {( ce chat », ou «mon chat », tou­tes opérations basées sur la commutation, il faut désagréger ce bloc signifiant, il devient « chat ». Les mots écrits {( ce », « mon », « le» deviennent nécessaires car très économiques en raison de leurs possibilité énormes de réinvestissement. Et de même pour le mot {( chat» après tout pas tellement plus diffi­cile à dessiner que notre figurine.

«L'économie» bien comprise débouche dans une autre étape sur les unités de se­conde articulation et leurs transcriptions. L'exigence du « sens» a conduit au cœur de la combinatoire. Cette «avancée» ne se pro­duit pas nécessairement à l'école maternelle, mais celle-ci met en place ce qui la rendra possi ble et nécessaire.

Il resterait à dire que l'école maternelle, où l'enfant conquiert petit à petit un statut de lecteur et des pouvoirs de lire 1 situe son action dans un milieu qui donne appétance pour la chose écrite et singulièrement pour le livre. Il y a des écrits prestigieux qu'on oralise pour les manifester: les contes, les poèmes dits par la maîtresse sont contagieux. L'enfant dit à son tour, et sent le décalage su btil de cette langue qui donne à voir - et qui se voit. Des poèmes affichés, présentés avec leurs marges, leurs blancs, leurs lignes égales, inégales, s'imposent comme formes singulières de la langue écrite.

Des bibliothèques à l'école maternelle? Pourquoi pas? Revues, magazines, catalogues jouent leur rôle de sources documentaires, les livres aussi. Des livres merveilleux, sans texte, sont parfois de vrais livres; de page en page, l'image induit l'histoire qui se rêve et se parle. La bulle rouge devenue papillon, c'est la métamorphose et c'est la métaphore ... Lire, cette activité finalement créatrice.

En quittant l'école maternelle fenfant ne sait pas lire. Mais ' il est un lecteur ... Appa­rent paradoxe qu'on livre à ceux qui pren­nent le relais.

Paulette Lassalas .

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A~rrIIAI .. I"rl~ 1·1~ltAt;ttt;ltPIII~

Fiches de pré-écriture destinées aux enfants de 2e enfantine

POURQUOI DE NOUVELLES FICHES

- Coordination du travail dans nos diffé­rentes classes.

- Besoin et nécessité d'une progression.

- Besoin et nécessité d'une méthodologie pour une utilisation judicieuse des fiches.

CONCEPTION DES FICHES

Progression dans les différents chapitres: du tracé libre --> aux signes graphiques, par des exigences de plus en plus précises dans la coordination de l'œil et de la main d'une part, dans la maîtrise du tracé à effectuer, d'autre part.

Structures graphiques «modèles»: elles sont présentées encadrées ou en couleur

Il \

- points (e ): J '~ ils apparaissent au moment ou le tracé devient plus précis pour marquer:

un départ

un départ et une arrivée

~

".~ flJ ."',' ~~ ~ ... " ~~~ Ji] .",:~ pl .' Q 1J ~ Wl .,"" ~

un changement de direction

_ symboles:

non numériques (en haut à gauche de la fiche) utilisés pour: - permettre la bonne orientation de la

feu ille sur un plan de travail - classer les différentes fiches à l'inté­

rieur d'un chapitre.

. ~

- appel à la couleur:

face à un travail attrayant, l'enfant se sent stimulé dans la poursuite de son activité

- qualité du papier:

il autorise l'utilisation des feutres pour un éventuel coloriage.

QUAND CES FICHES SONT-ELLES UTILISEES PAR LES ENFANTS

DE 2e ENFANTINE?

Au moment où :

- les directions, les mouvements demi-cir­culaires et circulaires ont été symbolisés

- l'espace à été découvert par: - des déplacements dans la salle de clas-

se, la cour - des exercices au flanellographe - des impressions, des tracés au tableau,

au chevalet de peinture, sur de grandes feuilles avec un gros outil scrypteur (néocolor)

les éléments ont été appariés (lotos)

- les structures graphiques à partir d'élé­ments mobiles ont été manipulés

l'exploration, l'approche des éléments a été travaillée au tableau noir, au chevalet de peinture, sur de grandes feuilles avec un gros outil scrypteur.

N. B. Comment cette année (1975-1976) concilier pré-écriture et écriture en 2e en­fantine?

- Insérer le travail des fiches dans la conti­nuation du travail d'écriture déjà commen­cé, ceci dans l'optique de soutenir l'en­fant dans l'apprentissage des lettres, des syllabes, des mots.

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ANALYSE DE FICHES

A 1 Occupation de l'espace Minette embrouille la pelotte de laine Bonne utilisation

Mouvement souple et continu qui envahit toute la page

B Structuration de l'espace B 6 Mouvement circulaire Frise Bonne utilisation

~

00\) On <J

Tracés souples Ordre et orientation des éléments respectés Ceci est le résultat après une analyse de la fiche faite avec les enfants

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But: occuper tout l'espace vide, sans jamais casser le fil Mauvaise utilisation

Mouvement hâché, crispé Absence de fluidité Espace non occupé

Mauvaise utilisation

00\)0 Q() ouO

10 /0 ~O L La L!.

[010

Absence de détente Tracés crispés Travail insuffisamment approfondi avant le commencement de l'exercice: grandeur et ordre des éléments non respectés

T. Fragnière

ES HANDICAPES MENTAUX Suggestions pour donner aux enfants des renseignements concernant les handicapés mentaux

BUTS DE LA LEÇON

- Faire découvrir ce monde trop peu connu: les handicapés mentaux.

- Faire comprendre qu'ils ont aussi droit à une place dans la société humaine.

- Faire découvrir ce que les handicapés mentaux apportent à ceux qui les entou­rent et à ceux qui veulent bien prendre la peine d'entrer en contact avec eux.

INTRODUCTION

Chacun a pu rencontrer des handicapés physiques: un aveugle, un sourd-muet, un paralysé, celui qui se déplace sur un fauteuil roulant ou avec des béquilles, celui qui n'a qu'un bras ou qu'une jambe (faire remarquer en passant les conséquences des accidents de la route).

Quel est le handicap de chacun des exem­ples apportés, ses difficultés, l'effort fourni par lui-même, par son entourage et par la société pour surmonter ce handicap et retrou­ver une place au travail? Ne serait-il pas bon aussi de découvrir les limites qui sont en chacun de nous?

Données concrètes Les handicapés mentaux, qui sont-ils?

Qui n'a pas rencontré une fois un enfant, ou un adulte, qui ne parle pas ou qui parle mal, qui a parfois des gestes maladroits ou choquants, qui a peut-être un physique peu agréable à voir, qui a encore besoin de la protection de sa mère? Est-ce que quelqu'un en connaît dans le quartier, dans le village, parmi la parenté?

Ces personnes étaient, et sont encore trop souvent, des souffre-douleur: on se moque d'eux, on les met de côté.

Pourquoi sont-ils ainsi handicapés?

Où se trouve, chez l'homme, la centrale du système nerveux où se rencontrent les sen­sations c'est-à-dire tout ce qu'apportent les organes des sens? C'est donc le cerveau, cet organe central, qui permet à l'homme de rai­sonner, de penser, de s'instruire. Si cet or­gane est touché d'une manière ou d'une autre, il s'ensuit une diminution plus ou moins grave de la capacité intellectuelle. On dit d'une personne ainsi diminuée intellec­tuellement qu'elle est handicapée mentale.

Il est bon ici de dissiper un malentendu et de parler des IMC. L'Înfirme Moteur Céré­bral est d'abord un handicapé physique. Son handicap provient d'une lésion cérébrale sta­tionaire qui affecte le cerveau en cours de développement, de manière que par la suite les mouvements ne peuvent s'effectuer norma­lement. Souvent, à côté de cette insuffisance motrice, nous trouvons d'autres affections telles que troubles de la vue, trouble de l'ouïe et parfois un handicap mental, à des degrés divers. Un IMC n'est donc pas nécessaire­ment un handicapé mental, il peut même parfois être très intelligent.

Quand et comment ces atteintes à la ca­pacité du cerveau peuvent-elles se produire?

1. Avant la naissance: La mère qui at­tend un bébé peut contracter la rubéole, certaines maladies à virus, elle peut abuser de médicaments, cela est particulièrement

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dangereux dans les premiers mois de la gros­sesse. On peut signaler le cas des mongols dûs à une anomalie dans le partage des chromosomes.

2. Au moment de la naissance: Infection qui modifie la composition chimique du cer­veau, encéphalites, méningites, non fonction­nement de certaines glandes, fractures de la boîte crânienne lors d'accident.

Tout n'est pas encore connu quant aux causes de la déficience mentale. Ces enfants entrent donc dans la vie avec un handicap mental c'est-à-dire un obstacle qui ralentit le développement de son intelligence et sou­vent le développement physique.

Classification

On peut classer les handicapés mentaux se­lon la gravité de leur handicap en commen­çant par les plus gravement atteints.

1. Les grabataires: (grabat - lit). Ils dépen­dent totalement de l'adulte pour subvenir aux besoins fondamentaux (se nourrir par exemple).

2. Les pratiquement éducables: (qu'on peut éduquer sur un plan pratique)

a) Ceux qu'on peut conditionner: on ob­tient, grâce à une éducation appro­priée, l'acquisition d'automatismes pour l'accomplissement des gestes fonda ­mentaux.

b) Les éducables: ils arrivent à faire une distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal. Pour ceux-ci, le but éducatif est de donner l'utile et le nécessaire. Ils arriveront à se débrouil­ler mais l'adulte devra toujours être là, prêt à le diriger et à le soutenir.

3. Les scolarisables: (scolaire, école) atteints d'une débilité de moyenne à légère. Ils pourront apprendre, comme les éducables, les gestes utiles à la vie et, en plus, la lecture et l'écriture.

4. Les sousbdoués: ceux qui ne peuvent suivre les écoles pu bliques ordinaires et doivent entrer dans les classes dites spé­ciales.

Le handicapé mental peut accéder à une certaine autonomie sociale mais l'insuffisance du développement de son intelligence ne lui permet pas d'être pleinement responsable de ses actes, il est incapable d'en prévoir les conséquences. On peut dite qu'un handicapé mental, à la fin de son développement, ne dépasse pas les mécanismes de pensées d'un enfant de 7-8 ans. Et, ce qui n'arrange pas

les choses, il présente souvent des troubles comme les troubles du langage ou autres troubles physiques.

VONT-ILS A L'ECOLE?

Aujourd'hui, tous ces enfants ont la pos­sibilité d'aller à l'école, bien sûr dans des écoles où l'enseignement est à leur portée.

Ecole enfantine: c'est vraiment l'école ma­ternelle. Une éducatrice va dans les maisons, chez les parents qui ont un enfant handicapé. Elle apporte des jouets pour apprendre à jouer, à manipuler; il s'agit d'améliorer la qualité des gestes. Elle montre à la maman les jeux que celles-ci devra répéter chaque jour. Deux semaines après, elle reviendra avec d'autres jouets. On appelle cela le Service Educatif et Itinérant.

Ecole proprement dite: Quand l'enfant handicapé est jugé suffisamment avancé, il va à l'école où il continuera encore à jouer pour poursuivre l'éducation des gestes, tous les gestes utiles : boutonner, lacer, etc. On y ajou tera beaucoup de dessin . On apprendra encore à parler, puis à corriger certains dé­fauts de diction. Puis viendra l'apprentissage de la lecture, de l'écriture. Des promenades sont également organisées pour apprendre à l'enfan t comment se comporter dans la rue, dans les établissements publics. Chaque en­fant acquiert le maximum de formation, mais au niveau de ses possibilités. Il ne faut pas se faire d'illusions, ce niveau est souvent très bas; il est donc nécessaire de faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard de ces enfants.

Dans le Valais romand, nous avons des écoles qui sont des externats. Les enfants arrivent le matin à 8-9 heures et repartent le soir vers 16 heures, avec repas de midi à l'école (bonne occasion d'apprendre à bien se tenir à table) .

Cette école spéciale s'appelle « La Bruyère» et des classes sont ouvertes à Sierre, Sion, Martigny et Monthey, plus de 100 enfants reçoivent une éducation appropriée.

Pour les enfants qui ne peuvent suivre l'école en externat, il existe à Monthey un établissement créé par l'Etat du· Valais «La Castalie». Cette maison reçoit près de 150 enfants handicapés, des cas les plus graves au débile moyen, et leur dispense l'éducation et l'enseignement appropriés.

Le travail

A la sortie de l'école, ces enfants qui sont devenus des adolescents font une sorte d'ap­prentissage au travail. Chacun s'exerce dans des travaux qui correspondent à son niveau. Les filles suivent des cours de ménagères.

Ceux qui sont capables travailleront, après cet apprentissage, dans les usines ou chez les artisans. Quant à ceux . qui ne seront pas aptes à entrer, comme ces derniers, dans ce qu'on appelle le circuit économique, ils tra­vailleront dans des ateliers spéciaux dits ateliers d'occupation et ateliers protégés.

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Actuellement une quarantaine d'adultes handicapés sont occupés dans .les différez:tts ateliers du Valais romand: Slerre, AtelIer de Tissage de Sion, Home-Atelier de Sion et au Centre de Saxon. Il est encore nécessaire de prévoir d'autres ateliers pour assurer l.a prise en charge de tous les adultes handI­capés.

Toute cette formation, depuis le service éducatif itinérant jusqu'aux ateliers, a été heureusement rendue possible grâce à l'appui apporté par l' Assura~ce Invalidité (~I) et l'Etat. Mais que va-t-Il se passer apres? Il reste encore beaucoup à faire; on ne peut pourtant pas abandonner les handicapés adul­tes alors que, souvent ils n'ont plus de pa­rents.

Le handicapé mental (il en est de même pour le handicapé physique) doit êtr~ co~si­déré et respecté; il a sa place au soleIl. DIeu a donné, à tous, des talents. Le handicapé mental en a reçu très peu mais il a quand même reçu les siens. Ce sont de petites fleurs modestes sur lesquelles il faut se pen­cher pour en découvrir la beauté et le par­fum cachés. Il faut se pencher avec respect et amour pour éviter qu'elles ne se ferment. Combien de ces enfants ne se sont pas épanouis parce qu'on ne les a pas accueillis. Il suffit pourtant de la chaleur de l'amitié pour faire refleurir le sourire sur le visage.

Les handicapés mentaux nous apprennent à vivre, ils nous apprennent certaines valeurs essentielles comme à être simples, à nous réjouir même des petites choses de chaque jour, ils nous apprennent que . l'essentiel de la vie n'est pas de s'enrichir, de briller, mais

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d'aimer et d'être aimé. L'amour, l'affection c'est le soleil qui fait vivre les hommes ; c'est la Vie de Dieu car Dieu est Amour. Il a placé parmi nous ces petits que sont les handicapés pour nous donner l'occasion d'ai­mer, comme Lui-même nous aime. gratuite­ment.

ACTIVITES

- Visites d'une classe spéciale de l'école «La Bruyère ».

- Visites d'Ateliers pour handicapés men­taux.

- Visites d 'un établissement spécialisé «La Castalie ».

- Contacts avec des éducateurs spécialisés ou avec des parents de handicapés men­taux.

SOLIDARITE

Accepter un handicapé dans le jeu, essayer de le comprendre, faire effort pour se met­tre à son niveau; c'est un petit frère qui a parfois une taille d'homme.

Participer aux «actions en faveur des handicapés », ventes d'objets fabriqués par leurs soins, actions financières, lotos, etc.

Association valaisanne des parents handicapés mentaux

Quelle pédagogie pour les adolescents?

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt, dans l'Ecole valaisanne du No 8 d'avril 1975 les propos de Pierre Cornut relatant les débuts d'une année scolaire avec une nouvelle volée d'adolescents.

Tout est prêt dans la classe de ce maître : attitude du pédagogue empreinte de chaleur dans un accueil où tout est présent: cadre de travail attirant, matériel adapté. Les ob­jectifs d'une année de vie scolaire sont é~a­lement définis, prévus dans une perspectIve tout à la fois éducative autant que forma­tive. Pour pouvoir réaliser cela, notre col­lègue se déclare imprégné des théories de pédagogues contemporains. Tout serait par­fait si ce maître ne laissait transparaître un certain pessimisme. C'est que dâns l'éduca­tion des adolescents, en particulier, l'expé­rience montre que. si la pédagogie propose, la vie de ces jeunes dispose. Il paraît cer­tain que pour l'instituteur d 'aujourd'hui, rien ne paraît résolu, à travers les méthodo­logies.

Pourtant, enseigner, c'est choisir non seule­ment dans un programme, mais aussi dans une façon de faire apprendre. Il me paraît être une gageure de croire que, lectures pédagogiques faites, il suffit de mélanger les formules, les idées, les didactiques tirées des ouvrages pédagogiques actuels pour appli­quer une réforme dans sa classe, pour croire que les adolescents auront un comportement nouveau. Du reste, toute philosophie péda­gogique mûrit au travers du praticien qui l'applique ensuite en fonction de sa per­sonnalité et c'est bien ainsi.

Lorsque les maîtres de la pédagogie ac­tuelle que cite notre colègue auront eux­mêmes pratiqué, réalisé leurs idées à 100 pour

cent, peut-être reviserons-nous notre juge­ment. Et puis, ce qui me chicane, c'est que certains d'entre eux apportent trop souvent une critique négative, un jugement pessi­miste sur leurs éminents collègues contem­porains, sur Freinet notamment.

C'est mal connaître Freinet que de lui prêter selon Zimmermann des idées à la fois paternalistes et autoritaires. C'est ignorer les besoins de l'adolescent que· de méconnaître son désir de communiquer tout autant que de créer. Freinet n'est point le gentil monsieur qui laisse tout faire à l'enfant-roi, lequel commence tout sans jamais rien finir dans une classe bruyante et désordre. Lo brot et Zimmermann et tant d'autres censeurs de Freinet ont-ils jamais pratiqué la pédagogie Freinet dans son esprit comme aussi dans sa lettre?

Mais venons-en au problème central: celui des adolescents. Il s'agit pour le maître de terminale de vivre, avec des «adp» en proie . aujourd'hui, plus que jamais à des tiraille­ments, des contradictions, des options aussi diverses que passagères, face à un matéria­lisme entretenu savamment par la publicité des adultes que nous sommes. Face à la détérioration, à la déshumanisation actuelles, les jeùnes sont «paumés» et parents et édu­cateurs avec eux. Les remèdes? Ils ne se trouvent pas dans les méthodes des pédago­gues X, Y ou Z, mais dans une façon résolument novatrice de discuter avec nos

. élèves de problèmes de VIE. Le thème du 30e Congrès Freinet était: «Comment réus­sir sa vie?»

Durant 50 ans, Freinet a confronté ses expériences avec des milliers d'adhérents à

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une pédagogie axée sur la vie et non sur le seul savoir. Contrairement à ce que l'on pense, l'adolescent aime travailler mais dans un but précis, en fonction d'intérêts vitaux qui. demandent étude, réalisation, création, communication et discussion constantes. Le jour n'est peut-être pas très éloigné où l'école aura pour tâche immédiate d'apprendre à choisir ses techniques de vie, à sauver nos coutumes, notre folklore, nos langages lo­caux, notre environnement. A travers tout cela, le futur citoyen retrouvera peut-être sa véritable vocation d'HOMME. Puis se­condairement, l'école fixera un certain savoir.

Aussi, sommes-nous d'accord avec Pierre Cornut quand il pense que «c'est en vivant réellement avec nos élèves que nous inflé­chissons sans cesse notre pédagogie, cette science humaine en perpétuel devenir ».

Une ombre, pourtant, sur les propos de notre collègue: la conclusion de son article laisse transparaître une certaine amertume, face à la solitude du jeune enseignant. Que

certains collègues aient laissé choir le jeune maître dans ses difficultés, c'est regrettable, encore trop fréquent, tant notre indécrottable individualisme nous éloigne.

Freinet montre que l'instituteur novateur ne peut travailler seul: ses écrits le prouvent; trente années d'école moderne en Suisse ro­mande le soulignent. Notre collègue ne nous démentira pas si nous disons qu'il a été reçu, écouté, conseillé par des camarades du Groupe Romand d'Ecole Moderne Freinet, dont quelques-uns se sont déplacés jusque dans sa classe. Certes, ils ne lui ont pas apporté de recettes toutes faites, mais le souci de l'aider. Leur a-t-il fait part des embarras qu'il évoque dans son article?

La pédagogie Freinet se vit tout autant, sinon plus, entre ses adeptes qu'avec les élèves.

Les questions pertinentes que soulève l'au­teur montrent bien que celui-ci serait à même d'animer une commission de travail.

J. Ribolzi

Travaux pratiques d'écologie

Un groupe de travail pour l'enseignement de l'écologie a été constitué lors du cours de la société suisse des professeurs de l'en­seignement secondaire qui a eu lieu à Neu­châtel, du 27 au 29 septembre 1973.

Le groupe se propose: de collationner au niveau de chaque can­ton ce qui a déjà été fait et de le redis­tribuer, modifié ou non, dans les autres cantons; de compléter la documentation déjà exis-tante; ,

- de créer ainsi Un fichier décrivant les ex­périences les plus significatives à faire et ' de le distribuer, dès la parution des pre­mières fiches, à tous les collègues ensei­gnant la biologie dans les cantons romands et dans la partie française du canton de Berne.

La première publication de ce groupe pré­cise les buts de son travail.

En présentant cette première série de fiches

::S~~~::~O:i~~O:~U~~~: !~::::~~n:::~: ~:a:!~~:_ 1er le but poursuivi par notre groupe . Créé le 29 septembre197J à Neuc:hâtel lors du premier cours de formation continue en écologie organisé sous l' é gide du centre suisse pour le perfec­tionnement des professeurs de l'enseignement secondaire, ils'efforced'assurer, " àl'échelon romand, un lien entre les enseignants .

Cette publication marque donc une étape vers la coordination de l'enseignement de l'écologie et vers une étude plus pratique, véritableltcorpsà corps" avec le réel,' de cette science. Ilappa­raît en effet, qu'entre toutes les sciences, l'écologie est de celles qui doivent se vivre et nonpBs seulement s'apprendre dans le cadre étroit d'un Buditoire.

Il nous est agréable enfin de remercier ici tous nos co~lègues et de relever que ce travail a été réalisé bénévolement ce qui nous permet de VOUB

offrir ce dossier au prix de l'impression.

Neuchâtel, décembre 1974

Groupe de travail Laboratoire d'écologie pour l'enseignement de l'Univeraité de de l'écologie le président :

c,wQ.<.... ....... _'c_l- #m~ ClaudeWannenmacher Prof.Willyf.latthey

Depuis la création de ce groupe, trois fasci­cules ont été publiés:

- l'écologie en laboratoire Entologie en milieu terrestre

- Elevage d'invertébrés

soit 26 séries de fiches d'expériences présen- . tant des réalisations intéressantes pour les ' enseignants.

Voici à titre d'exemple, la sene No 7: « Elevage des fourmis» tirée'du dossier No 3 :

[!Il Elevage de Fourmis

~:

Lasius niger L. (Hyménoptères, Formicidés) taille 2-4 mm

Matériel:

Voir plan.

~:

Confi ture, fruits, insectes morts, . etc ~ irîtrodui ts par le tube de verre 4

Température:

Température ambiante.

18 19

Marche à suivre:

Récolter dans la . nature une fourmilière de Lasius niger L. (petits dômes de terre dans les prés) et la déverser dans u ne arène de plâtre en poudre, e n principe infranchissable par les fourmis .

r4ettre la fourmilière en plâtre en communication avec l'arène grâce à un tuyau souple.

Laisser la terre se dessécher peu à peu, mais hu­mecter la fourmilière en plâtre régulièrement.

Lorsque toutes les fourmis auront quitté l'arène, couper la communication.

Retirer l'écran d'obscurcissement pour observer.

Edouard Della Santa Genève

~ ElevBg;deFourmis

.l:!!Uftlù: Plltreblanc en poudre (plâtredeParis),bo1te en carton aux d.i.meneioDs de laf uture

fourmil1ère,tubedeverre(longueur5-6cm,diamètreO,50m),plaquedeverre un peu

plus petite que le fond de la botte, morcea.u.xde sagex, de liège,deplasticin e,etc.

àdécouperàvolonté,collehlancbe.

botteenca.rton

~:

Coller la plaque de verre au fond de

la boite. Percer un trou dans l'une

des parois et y insérer le tube de

verre.Collerlesblocsdesagex

figurant les futuI"es chambres et

geJ.eriessurlaplaquedeverre.Un

élément de sagex (moule de la future

"baignoire lr) sera collé sur le fond

dela.boîte,endehorsdelaple.que

.~:

Préparer un mtHange homogène de plâtre

et d'eau, de consistance crémeuse (ni

trop solide, ni trop liquide) et en

remplirhmoule jusqu'auniveauindi_

qué.Laisseraécher48heuresanmini­

mumsurunplanhorizonta.l.

~:

Lorsque le plltre est devenu dur et

sec,retournerletoutetarra.cher

délica.tementIecarlonsurlel!!lctltés

et le dessus de la. fourmilière • .11'a.ide d'un canif, enlever la plaque de verre avec

précaution, plis extraire le sa.gex morceau par morceau. Remettre la plaque de verre à

sa.placeaprèsl'a.voirnettoyée (Attention : elle n1y entre que dans une seule poaition,

ne pa.sla retourner !).

20

Armoire chauffante

~::j;'<;:;;j_--!l--+_ plaque protectrice (amiante)

31 _~::~ant th.mique \§'i

i

l',.~l ____ -t. __ eLJl

~:

On peut obtenir des températuresdUférentesdans chaque casier en variant la

p.lissa.JlcedesBlDp::lules.

Ces fiches sont vendues par dossiers de 5 à 10 séries de fiches.

Pour tous renseignements, vous pouvez vous adresser à l'ODIS, route de Grave­lone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 53 65.

ODIS

Les différentes façons d'utiliser les tissus

Les enfants ont un amour tout particu­lier pour les animaux et les poupées rem­bourrées, douillets, sympathiques et souvent patauds et qui ont pour eux une qualité ineffable. Les animaux et les poupées peu­vent être faits avec n'importe quelle sorte de tissus que l'on a sous la main, et con­çus de manière à ressembler à leurs modèles vivants ou à des animaux imaginaires. Les animaux ont pour les enfants un attrait irrésistible surtout en forme de jouet. Une réalisation de dessin d'enfants peut aussi être reproduite sur carton et découpée telle

que sous forme de pantin animal articulé ou statuette. Le principe est toujours le mê­me quelle que soit la forme que vous' vou­drez lui donner. Une fois mise en place l'esquisse de votre choix, recouvrez de tissu selon le goût de chacun et assembler les différentes parties.

La chouette que montre peut être très dif­férente suivant le tissu choisi; si vous la bourrez de vieux bas, voilà un très joli jouet. Ou un nécessaire à couture, pour les ci­seaux, le dé, les épingles: commencez à tasser de vieux bas au fond de la « tête ». complétez par du sable ou du riz afin que la chouette puisse « s'asseoir ».

Bibliographie à disposition à l'ODIS

Artisana t et Loisirs Famille 2000 Edition des connaissances .mo­dernes S.A. Edition Fleurus Idées Collection « Merveilles» Fernand Nathan

SION, De nombreuses tombes découvertes dans

plusieurs régions du Valais avaient révélé depuis longtemps l'existence d'une population à l'époque néolithique. Les nombreux vestiges trouvés dans ces tombes firent l'objet d'études savantes, avant de devenir une source d'admi­ration pour le public de nos musées can­tonaux.

Mais une découverte réalisée à Sion, au chemin des Collines, apporta récemment un élément nouveau d'urie très grande impor­tance pour l'étude de la préhistoire valai­sanne. C'est en creusant le sol en vue de la construction d'un immeuble qu'on découvrit en 1964 un alignement de menhirs à leur emplacement originel, et on les transporta près de l'école secondaire de St-Guérin, où on les replanta, entre la rue de Lausanne et la rue du Petit-Chasseur, en ayant soin de reconstituer l'alignement dans son état pri­mitif. La disposition des menhirs, orientés vers l'ouest, semble s'apparenter à celle des alignements de Carnac, en Bretagne, où plu­sieurs centaines de menhirs constituent des séries de nefs parallèles, orientées en direc­tion de la zone où le soleil se couche au solstice d'été.

Toute la zone de · la Planta d'en bas con­tient sans doute encore de nombreux secrets. Malheureusement, il est trop tard pour explo­rer la plus grande partie de cet ensemble, car la région a été envahie par des constructions

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menhirs depuis une trentaine d'années. Plusieurs dé­couvertes sont dues, d'ailleurs, à certaines de ces constructions.

On a également découvert un certain nom­bre de dolmens, sortes de tombeaux cons­titués par des dalles placées horizontalement sur des dalles verticales ou obliques. Certaines de ces dalles portent des traces de gravures, avec des motifs géométriques ou des figures stylisées. Si les menhirs ont été replacés à l'air libre, on a tenu à protéger certains éléments, et le visiteur a maintenant quelque peine à repérer les parties décorées à travers les vitres de l'abri qu'on vient de construire.

Les études entreprises sur l'ensemble des découvertes réalisées dans la partie occidentale du cône de déjection de la Sionne ne sont pas encore terminées. Mais on peut déjà dire qu'elles révèlent des parentés nombreuses avec d'autres découvertes analogues faites en diverses régions de . l'Europe occidentale. Cela prouve que le Valais était, il y a plu­sieurs milliers d'années, un lieu de passage fréquenté.

Pour le visiteur profane, ces séries de vieil­les pierres dressées ne présentent guère d'In­térêt. Elles constituent pourtant, si l'on y réfléchit, une première intervention de l'hom­me dans le paysage et représentent, à ce titre, une authentique forme d'architecture.

Nt;. V. Photos: Guy Jambers.

Château et pont de Saint-Maurice

On mesure aisément l'importance du défilé de St-Maurice, quand on pense que, avant le percement des tunnels du Simplon, du Lotschberg et du Grand-St-Bernard, cet étroit passage était le seul accès à la haute vallée du Rhône pendant la moitié de l'année. Cela ne put échapper à nos ancêtres, qui fortifièrent ce lieu et placèrent le pont sous la surveillance immédiate des gardiens du château.

LE CHATEAU

L'origine du château de St-Maurice se perd dans la nuit des temps. On peut ima­giner que les Romains ne sous-estimèrent pas l'importance de ce défilé et que leurs successeurs continuèrent à le fortifier.

L'édifice actuel date du XVe siècle, mais il fut transformé et restauré plusieurs fois; sa dernière restauration est toute récente, comme le montre la photo.

Après la bataille de la Planta, le Valais romand, jusqu'à Massongex, fut annexé aux sept Dizains du Haut. C'est au château de St-Maurice que résidait leur représentant, avec le titre de « gouverneur ». C'est égale­ment au château de St-Maurice que résida le général Turreau, sous l'occupation fran­çaise.

Au-desus du château, le général Dufour fit construire en 1830 une tour circulaire,

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malheureusement cachée, sur cette photo, par l'édifice principal.

Le poste de gendarmerie, construit au bord de la route, défigure un peu l'ensemble, et l'on peut reprocher aux divers 'corps de l'édi­fice une certaine lourdeur. Mais la tour, à elle seule, rachète ces défauts, grâce à son bel équilibre, à la solide masse de sa partie in­férieure, à l'heureuse disposition de ses fe­nêtres géminées, à la régularité de ses étages supérieurs, marqués par des moulures qui se prolongent sur l'aile méridionale.

LE PONT

Edifié en 1491 par J. Paniot, ce pont remplace, lui aussi, une construction anté­rieure. Comme de nombreux ponts valaisans, celui de St-Maurice fut l'objet des soins d'Ulrich Ruffiner, chargé de le consolider en 1523. La sobriété de son appareil relativement régulier, et surtout la soigneuse disposition de son arc de soutien, donnent à ce pont une robuste beauté.

Il n'est donc pas étonnant que, dès le XVIIIe et surtout durant le XIXe siècle, de nombreux artistes aient choisi cet ensem­ble pour leurs gravures ou leurs toiles. La construction du nouveau pont, traversant le Rhône obliquement, a fait perdre au défilé une grande partie de son charme.

M. V.

Photo: J.-M. Biner.

MONTHEY Le Crochetan

Au nord de la gare de Monthey-Ville de l'AOMC, Monthey conserve une maison an­cienne qui mérite d'être mentionnée.

Comme on peut le constater, le Crochetan fut une maison fortifiée. La photo montre bien la partie antérieure du mur d'enceinte édifié au XVe siècle, comportant

- une porte cochère en plein cintre sur­montée d'une tour en encorbellement ser­vant de bretêche;

- des tours d'angle, l'une de plan carré, l'autre de plan circulaire, avec toit en poivrière, chacune avec de petites ouver­tures et des meurtrières;

- des courtines surmontées d'un toit et per­cées, elles aussi, d'étroites meurtrières.

On remarque, au-dessus de la porte prin­cipale, la curieuse ligne festonnée utilisant les poutres de soutien de la partie inférieure du mur. On peut observer également que des éléments de toiture, destinés à protéger une sorte de chemin de ronde, relient les courtines et les tours.

A l'arrière-plan, on distingue la maison d'habitation, plus tardive que l'enceinte, et qui remplaça au XVIIIe siècle un édifice antérieur. C'est une robuste bâtisse construite dans le style français.

Pendant près de 4 siècles, du début du XVIe siècle à la fin du XIXe, le Crochetan fut occupé par la famille Du Fay.

M. V. Photos: J.-M. Biner.

1 • • Il

BAGNES, chapelle des Vernays Située sur la. pente qui relie le chef-lieu à

Verbier, la chapelle de Notre-Dame des Ar­dents fut construite entre 1949 et 1952 par l'architecte Charles Zimmermann.

C'est un exemple intéressant d'un style moderne consciemment fidèle aux formes et aux matériaux traditionnels du pays. Si la chapelle elle-même mérite une visite, sa si­tuation à quelques centaines de mètres de la route attire aussi le visiteur à la recherche d'une zone de recueillement et de silence.

La façade et les deux robustes pans de murs soutenant l'avant-toit sont en pierre de taille, et s'élèvent sans fronton jusqu'au toit à deux pans. Perpendiculairement à la nef, le clocher porte lui aussi un toit à deux pans, trois de ses faces étant percées d'une longue fenêtre à claire-voie.

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Toute la façade méridionale de la nef éclaire l'église, et notamment la fresque réa­lisée par Albert Chavaz en 1951. Le petit chœur en arc surbaissé comporte un autel baroque du XVe siècle, tandis que Joseph Gautschi a décoré d'une mosaïque de verre le tympan surmontant la porte d'entrée.

Murs blancs de l'extérieur et du clocher, bois peint du plafond arrondi du chœur et du plafond à caissons de la nef aux pou­tres vigoureuses, pierres de taille de l'entrée, sont autant d'éléments traditionnels se mariant harmonieusement avec les éléments plus mo­dernes de la décoration.

M. V.

Photos: J.-M. Biner.

Rapport d'activité du comité SPVal 1974-1975

cantonal

Membres du comIté:

M. Pierre-André Carron, président

Mlle Lucette Perruchoud, vice-présidente

Mme Maria Jean

Mlles Josina FeÙay Chantal Pignat

MM. Vincent Dussex Jean -Charles Poncioni Réginald Broccard Pierre-Marie Ga bioud

Secrétaire : M. Alexis Emonet

P~u,r la première année de son mandat, le comIte a, ~enu . 13 séances, s'est vu d'emblée ~onfro~te ~ ~e ,nombreux problèmes. Succéder a ~el,UI preSIde, p~r Mlle Joséphine Briguet, qUI s est montre SI compétent, n'est pas chose

30

ais~~. La réélection de M. Vincen t Dussex faCIlIta ,la tr~nsiti.on. Dans l'avenir il faudra song.er a mamtemr au moins un membre du comIté précédent, lors de son renouvellement.

SUR LE PLAN CANTONAL

Recyclages et sessions pédagogiques

Formation des maîtres de 4e, Se, 6e (math.)

Rapport de clôture des écoles primaires

Règ~ement sur les remplacements du personnel enseIgnant Nouveau livret scolaire

Horaire de la première année primaire

Conseil de rédaction de l'Ecole valaisanne

Associations de districts

Présentation de la SPVal aux écoles normales

Contacts avec les associations du Haut-Vàlais Activité de la FMEF .

Analyse générale des fonctions

Baptême et inauguration du drapeau SPVal FVAP

Nos délégués

Présentat~on du comité et des commissions à M. Antome Zufferey, chef du DIP . et M. Anselme Pannatier, chef de service

SUR LE PLAN ROMAND

La revue Educateur

N os délégués

Nos relations avec la SPR

Sur le plan cantonal

RECYCLAGES

La formation continue est source de dif­ficultés. Il faut arriver à libérer une large tranche des vacances. Cette année fut parti­culièrement chargée à ce sujet, à cause de l'introduction de l'allemand, des mathéma­tiques nouvelles et des activités créatrices manuelles.

La SPVal a rendu attentif le DIP sur ces difficultés. Les semaines de formation ne sont qu'une partie du recyclage. L'enseignement de ces nouvelles branches représente chaque jour de l'année scolaire un supplément de travail. La situation actuelle ne peut durer, sous peine de voir des enseignants lassés et les nouvelles branches mal enseignées. Dans la pratique on ne peut mener plusieurs recy­clages de front, sans compter, que dans les nombreuses classes à plusieurs degrés de notre canton, le problème est rendu plus aigu.

SESSIONS PEDAGOGIQUES

Pour la préparation de la session 1975, dans ses grandes lignes, M. Anselme Panna­tier a demandé le concours du comité et de la commission pédagogique. Grâce à cette collaboration, un très large éventail des cours, allant du No 16 au No 58, per­mit au personnel enseignant un choix très intéressant de matières les plus diverses, en­globant tout le programme scolaire. L'in­troduction de la décentralisation de certains cours a été appréciée par le personnel en­seignant. Elle sera maintenue autant que possible à l'avenir.

Il devient indispensable de découvrir dans le personnel enseignant valaisan, tous les talents cachés, il y en a, afin que les cours soient donnés de plus en plus par des pro­fesseurs de notre canton. Toutefois le main­tien de professeurs étrangers est nécessaire afin d'élargir l'horizon de notre école et de la faire bénéficier des recherches et du bon travail qui se fait en dehors de notre can­ton.

FORMATION DES MAITRES DE 4e, Se ET 6e ANNEES

Cette formation interviendra assez tôt. Les cours donnés avant l'introduction de la ma­thématique nouvelle seront repris. Il est sou­haité que les leçons soient plus pratiques et données avec le matériel utilisé ultérieure­ment.

Des animateurs suivront et conseilleront le personnel enseignant en 1976-1977.

RAPPORT DE CLOTURE DES CLASSES PRIMAIRES

Ce rapport fit l'objet de deux séances, l'une de la commission pédagogique, l'autre du comité cantonal. Plusieurs modifications ont été demandées. Le point suivant a été particulièrement relevé: lorsqu'une remarque doit être portée sur ce rapport par l'inspec­teur, il est souhaité que cette dernière soit d'abord faite à l'intéressé dans un entretien préalable.

REGLEMENT DES REMPLACEMENTS DES ENSEIGNANTS

La Commission des intérêts matériels et le Comité cantonal ont consacré chacun une séance au sujet de ce règlement, jugé sévère, qui a été longuement étudié. Le rapport des conclusions ressortant des discussions a été transmis au DIP qui en a largement tenu compte.

NOUVEAU LIVRET SCOLAIRE

Ce livret suivra l'enfant de l'école enfantine à la fin du cycle d'orientation. Le temps qui nous a été imparti n'a pas permis d'en dis­cuter assez longuement. Le comité aurait souhaité, pour plus de justice, l'introduction des notes au « dixième ».

L'attention du DIP a été attirée sur les coefficients implicitement contenus dans ce nouveau livret.

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HORAIRE DE LA 1re ANNEE PRIMAIRE

L'abaissement de l'âge d'entrée en 1re année primaire, de 7 à 6 ans, pose le pro­blème de l'horaire. Une différenciation a été proposée, mais pour l'instant il n'a pas été possible d'en tenir compte. (Voir à ce sujet la circulaire du DIP adressée à tout le personnel).

Une nouvelle étude est cependant néces­saire.

CONSEIL DE REDACTION DE L'ECOLE VALAISANNE

Le remaniement de ce conseil est demandé par M. Jean-Pierre Rausis, rédacteur. Il se­rait formé de représentants mandatés par: 1. La SPVal;

2. Le Département de l'instruction publique ; 3. Les écoles normales; 4. Le cycle d'orientation; 5. Les maîtres de l'enseignement spécialisé.

ODIS - ECOLE VALAISANNE

Nous constatons avec satisfaction que deux propositions de la SPVal figurant dans son rapport d'activité 1972-1973 ont été réalisées. En effet, un adjoint qualifié a été engagé pour s'occuper de ce qui concerne l'audio­visuel et le dépôt du matériel des travaux à l'aiguille a été intégré à l'ODIS.

ASSOCIATIONS DE DISTRICTS

Voilà le souci numéro UN du comité actuel. Dans quelques districts, elles sont actives, les réunions fréquentes. Elles trai­tent de sujets pédagogiques, organisent des études communes sur des thèmes donnés. Dans d'aut~es districts, on se réunit une fois par année aveç thème principal de la réu­nion, «UN BON REPAS ». D'autres enfin, se caractérisent par une inactivité presque to­tale. Afin de ranimer la vie de toutes les

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sections, le Comité cantonal a organisé deux réunions avec les présidents des sections de districts. Il y fut mis à l'étude l'organisa­tion d'un sondage d'opinion sur des sujets intéressant toute la corporation et sur les­quels l'avis de la base est indispensable.

La création de diapositives géographiques, avec fiches de travail a été envisagée. Elle sera patronnée par l'ODIS.

Lors de la séance du 11 septembre 1975, une véritable charte de travail a été mise au point, englobant tous les problèmes brû­lants qui sont déjà posés au personnel en­seignant, et auxquels personne n'échappera.

L'ensemble du personnel semble se désin­téresser du comité cantonal et de son travail. Au moment où des temps difficiles s'an­noncent (recyclage, récession, pléthore! ! !) il est absolument nécessaire de resserrer tous les liens de notre association.

Une proposition, pour, remédier à cet état de chose, serait que les présidents de dis­tricts fassent partie du Comité cantonal. Mais voilà le « HIC» ! cela demanderait de la part du titulaire, une disponibilité totale, un grand dévouement et beaucoup de travail. Pour le bien de l'école et une meilleure garantie de notre statut, ne trouverait-on pas dans cha­que district une personne énergique, capable de prendre des responsabilités et de sacrifier de nombreuses heures de loisirs? On constate une fuite devant la moindre charge. Le ma­térialisme envahissant, le souci de ses aises, le «je m'en fichisme» gangrèneraient-ils déjà à ce point notre corporation?

Il faut à tout prix sortir de l'ornière. Si la proposition ci-dessus n'est pas retenue, d'autres solutions doivent être trouvées pour une liaison plus efficace entreJe Comité can­tonal, les associations de districts et l'en­semble du personnel. Le comité attend des suggestions.

PRESENTATION DE LA SPVal AUX ECOLES NORMALES

Prenant le bâton du pèlerin, votre prési­dent s'est rendu aux deux écol~s normale~ pour présenter aux fut~rs enseignant~, .qUI seront la SPVal de demall1, notre aSSOCIatIOn, ses buts, ses préoccupations.

Le président, la vice-présidente, le sec:é­taire ont été reçus à l'ENG pour uile pnse de contact. La discussion a, porté sur des problèmes qui nous 'p~éoccupent ,tous, el~tre autres, celui des stagiaIres. II est a souhaIter que de tels échanges se renouvellent.

CONTACTS AVEC LES ASSOCIATIONS DU HAUT-VALAIS

Sur demande du président des instituteurs du Haut-Valais, M. Simon Burgener de Viège, le principe d'une réunion commune a été admis. Il devient en effet nécessaire d'harmo­niser nos vues sur les problèmes généraux touchant l'ensemble du personnel. Il reste à traduire ce vœu dans les actes, malgré les difficultés linguistiques.

NOS RELATIONS AVEC LA FMEF

L'assemblée des délégués a eu lieu au Châble-Bagnes, le samedi 28 juin 197~. A cette assemblée, pour remplacer M. PIerre Putallaz, président démissionnaire, un nou­veau pt'ésident a été désigné en la personne de M. Bernard Bornet, chef de service à l'Office du tourisme, à l'Etat du Valais. Nous adressons nos vifs remerciements à M. Putal­laz dont la présidence a été unanimement appréciée. Nous assurons M. Bornet de la collaboration entière et loyale de la SPVal. M. René Jacquod, secrétaire, a également pris congé de la Fédération, lors, d~ cet~e assemblée, car il quitte s6n poste, a f111 aout 1975. Notre association lui exprime ses sen­timents de reconnaissance pour sa fructueuse activité. Le nouveau secrétaire fédératif, M. Erasme Pitteloud, a maintenant pris pos-

session des bureaux de la FMEF à la rue de Pré-Fleuri 9, à Sion, tél. (027) 23 4043.

M. Pitteloud se tient à votre disposition pour tous les services que vous pourriez sol­liciter de sa part.

Les postul;ts prévus au program~e. d'acti­vité de la Fédération, pour 1975, etaIent les suivantes: - amélioration de la prime de fidélité; - maintien de l'alignement à la moyenne

suisse; - participation de l'Etat aux cotisations de

la caisse-maladie.

En cours d'année, la situation économique s'étant dégradée rapi~ement, c~s tr~i~ P?S~u: lats ont été mis en veIlleuse et Il a ete deClde de défendre énergiquement les positions ac­quises, notamment la co~pensation i.ntégrale et automatique du renchénssement q~~ semble être remise en question dans les mIlieux of­ficiels.

La décision prise par la Fédération, en ces temps de récession, d'accorder la ~riorité absolue au maintien de la compensatIOn du renchérissement se justifie pleinement. La SPVal espère que cet objectif sera atteint étant donné que les autres postulats prévus ont été renvoyés à des temps meilleurs.

Il a également été demandé à la FMEF d'étudier à fond et rapidement la situation créée par le marché de l'emploi. Cet or­ganisme qui nous a dOl;né satisfactio!l doit, pour rester efficace, s adapter contmuelIe­ment aux circonstances nouvelles.

ANALYSE GENERALE DES FONCTIONS

Des informations détaillées ont paru dans les No 1/1974, p. 41, No 2/1974, pp. 62-64 et No 1/1975; nous vous prions de vous y référer.

Nos intérêts sont en de bonnes mains puis­qu'ils sont défendus par Mlle Joséphine Bri­guet, notre présidente d'honneur.

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BAPTEME ET INAUGURATION DU DRAPEAU SPVal

A l'initiative du comité présidé par Mlle Briguet, un drapeau a été créé. La maquette due à M. l'abbé TheUl"illat a fait l'unani­mité et l'œuvre est parfaitement réussie.

L'inauguration, malheureusement ternie par la pluie s'est faite durant la session pédago­gique, en l'église St-Guérin, en présence de M. le conseiller d'Etat Antoine Zufferey et Mlle Joséphine Briguet, respectivement par­rain et marraine du drapeau. La cérémonie a été rehaussée par la participation de M. le conseiller d'Etat LorétaÏ1, de M. Clovis Riand président du Grand Conseil, de M. J .-J. Mas~ péro, président de la SPR, de M. Anselme Pannatier, chef de service et ses collabora­teurs MM. Germanier et Besse, des repré­sentants des associations du Haut-Valais, de la FMEF, des inspecteurs et inspectrices, et de quelques autres personnalités.

Organisée à la perfection par Mlle Briguet, toujours très dévouée, Mlle Lucette Perru­chaud et M. Vincen t Dussex, cette mani­festation a été agrémentée par un apéritif généreusement offert par l'Etat du Valais.

FVAP (Fédération valaisanne des associations

pédagogiques) Le comité se compose actuellement des

présidents des différentes associations. Ceci lui permettra-t-il de devenir efficient?, l'avenir le dira. Sous la présidence de M. Henri Marin, la FV AP a décidé la mise sur pied d'une commission pour l'étude des problèmes posés par les passages: enfantine-primaire, primaire­cycle d'orientation, cycle d'orientation-secon­daire 2e degré. La SPVal est concernée dans les deux premiers cas. Souhaitons que la FV AP prenne une réelle ampleur et qu'ainsi elle rapproche les enseignants pour le plus grand bien de nos élèves.

NOS DELEGUES Délégués aux commissions cantonales Deuxième langue: Mlle Lucette Perruchoud, 192], Chalais

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Chant: Mlle Chantal Pignat, 1945, Vernayaz

Formation et information des jeunes aux problèmes de la vie et de l'amour humain: M. Marcel Boven, 1924, chemin du Nant

Monthey ,

Ecole valaisanne (correspondant) : M . Réginald Broccard,1945, Ardon

Analyse générale des fonctions: Mlle Joséphine Briguet, rue du Manoir

3960 Sierre

FVAP Comité: M. Pierre-André Carron, 1931, Versegères Mlle Carmen Mabillard, 1932, Ecoles 9,

Chippis M. Pierre Fellay, Vignettes 2, 1950 Sion

PRESENTATION DU COMITE ET DES COMMISSIONS

A M. ANTOINE ZUFFFEREY, CHEF DU DIP

ET M. ANSELME PANNATIER, CHEF DE SERVICE

M. Antoine Zufferey, chef du Département de l'instruction publique constate les bonnes relations qui existent entre son département et notre association . Il souhaite un dialogue constructif, parfois même empreint de fer­meté.

M. Zufferey poursuit en informant le co­mité qu'en Suisse romande, quelques ensei­gnants profitent de l'école pour vouloir chan­ger la société; c'est un abus de pouvoir into­lérable. Un tel changement passe par la vo­lonté des adultes et non pas en abusant des enfants.

On parle beaucoup d'école romande, elle n'existe pas. Il y a des écoles diverses, cha­cune avec sa personnalité, mais coordon­nées sur le plan romand. Le -but de l'école, n'est pas de former de petits Suisses ano­nymes, mais de laisser à chaque région son propre cachet.

Sur le plan romand

SOCIETE PEDAGOGIQUE DE LA SUISSE ROMANDE

En Suisse romande, les membres valaisans du Comité central SPR ont pris part aux discussions concernant: _ l'éducation permanente. Nommée à la

suite du congrès SPR 1970 la commission continue ses travaux. Les résolutions du rapport sont progressivement acceptées;

- CORMEP (commission romande des moyens d'en­seignement primaire).

Cet organisme très important est en voie de restructuration;

- l'éducation à l'image; - la sécurité de l'emploi; - la commission «orientation nouvelle de

la SPR}) qui étudie le problème de la syndicalisation. Un questionnaire sera dis­tribué à tous les enseignants. Le comité SPVal s'en tient à la résolution figurant dans son rapport d'activité 1973-1974 qui confirme la confiance mise en la FMEF. Si l'on considère les cotisations, l'activité de cette Fédération et la situation finan­cière de notre canton, il est possible de se poser la question : que peut-on espérer de mieux d'un syndicat?

L'assemblée des délégués qui a tenu ses assises à Fribourg au mois de mai a approuvé: 1. Le règlement du congrès SPR; 2. Le règlement des traitements et indemni­

tés versés par la SPR ; 3. Le règlement de la guilde de documen­

tation; 4. Le règlement de l'assemblée des délégués.

Composé d'un membre par canton, un bu­reàu exécutif a été mis en place.

Le comité cantonal a eu l'occasion de faire des remarques sur un rapport langue II et sur le programme romand de gymnastique.

Nous voulons partICIper à l'activité de la SPR à part entière. Mais ce n'est que dans la recherche de notre identité que nous pour­rons apporter à nos collègues romands le meilleur de nous-mêmes et profiter pleine­ment des contacts qui nous sont offerts.

REVUE «EDUCATEUR»

Voilà un objet supplémentaire de souci pour notre comité. Une certaine désaffection semble se dessiner à son sujet.

Cependant, il faut considérer que cette re­vue est le seul moyen d'échange avec nos collègues romands, et qu'à ce titre, elle mé­rite tout notre intérêt. Par ce canal, nous bénéficions de renseignements précieux.

De plus, nous sommes membres de la SPR et en tant que tels, nous devons participer à toutes ses activités. Or l'abonnement à l'Edu­cateur est obligatoire.

Le montant versé à la SPR se répartit com­me suit:

1. Cotisations SPR Fr. 16.-

2. Activités pédagogiques Fr. 5.-

3. Fonds du congrès Fr. 2.-Total cotisation Fr. 23.-

4. Abonnement Educateur Fr. 25.-Total Fr. 48.-

Un tel montant grèverait-il les budgets du personnel enseignant au point de devoir adres­ser TROIS RAPPELS? Songez au travail supplémentaire occasionné à la responsable!

L'abonnement 1975/76 va vous être adressé sous peu. Nous comptons sur la ponctualité des membres de la SPVal. C'est si simple et vous ménagerez le temps de notre col­lègue J osina Fellay. Sa reconnaisance vous est acquise.

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NOS DELEGUES Au service de la SPR Comité central : M. Pierre-André Carron, 1931, Versegères M . Vincent Dussex, Petit-Chasseur 66,

1950 Sion M. Jean-Charles Poncioni, rue de la Fu­

sion 60, 1920 Martigny

Bureau SPR: M . Jean-Charles Poncioni, rue de la Fu-

sion 60, 1920 Martigny

Education permanente: M. Jean-Pierre Rausis, 1920, Martigny Mme Daveline Chedel, 1920, Martigny-Croix

Orientation nouvelle: Mme Stéphanie Coudray, 1963 Vétroz M. Michel Pralong, 1961 SuenjSt-Martin Educateur (correspondant) : M. Pierre-Marie Gabioud, Neige et Soleil,

1874 Champéry

Caissière pour l'Educateur: Vérificatrice des comptes SPR: Mlle J osina FeIIay, 1937 Orsières

CIRCE II: M. Marius Bagnoud, 1903 Collonges

délégué SPR

Sous-commissions : Français: M. René Zufferey, 3961 Mayoux

Mathématiques: M. Jean-Paul Savioz, 1966 Ayent

Géographie: Mme Monique Pitteloud, 1950 Sion

route de Sa vièse 4

Histoire: M. Réginald Broccard, 1917 Ardon

Sciences: M. Victor J~ris, 1950 Sion, Rawyl 47

Dessin: M. Jean-Marie Monnay, 1890 St-Maurice,

Condémines

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Travaux manuels: Mlle J ulianne Bérard, 1917 Ardon Travaux à l'aiguille: Mlle Lucette Perruchoud, 3966 Chalais Education musicale: M. Guy Revaz, 1904 Vernayaz Education physique : M. Paul Curdy, 1950 Sion, Gravelone 12 Ecriture: Mme Gertrude Pralong-Carrupt,

1915 Chamoson M. René Délèze, 3960 Sierre

IRDP CORMEP: M. Pierre Fellay, Sion Groupe d'étude « Ecole enfantine» : Mlle Evelyne Heymoz, institutrice Commission d'examen de la méthodologie pour l'enseignement de l'écriture: M. Jean-Gérard Morisod, institllteur, Ver-

nayaz Commission d'examen des moyens d'ensei­gnement en mathématique: M. Marius Bagnoud, instituteur, Martigny Groupe d'étude «Education musicale»: M. Bernard Oberholzer, instituteur, Col-

lombey Commission d'examen pour l'étude de J'en­vironnement : M. Gérard Comby, SailIon

CONCLUSIONS

Après une année de mandat, qu'il nous soit permis de remercier très sincèrement M. le-consei11er d'Etat Antoine Zufferey, chef du Département de l'instruction publique, pour l'intérêt qu'il montre en chaque occa­sion, à notre association. Nos remerciements vont également à M. Anselme Pannatier, chef de service de l'enseignement primaire et des écoles normales, pour sa grande disponi­bilité, sa préoccupation de ne rien laisser au hasard, son souci également d'informer le

comité de la SPVal chaque fois que la néces­sité s'en fait sentir. Nous lui associons tous ses collaborateurs, spécialement MM. Germa­nier et Besse.

Nous exprimons également notre gratitude à MM. les inspecteurs scolaires, aux dirigeants de la FMEF et de la FV AP, à la commis­sion de gestion de la caisse de retraite, au directeur de l'ODIS et rédacteur de l'Ecole valaisanne.

Nous n'oublions pas les membres du co­mité cantonal, ceux des commissions et tous les délégués.

Félicitations très sincères à Mme Yvonne Sa vioz-V ou taz, qui, en cette année de la femme est la première inspectrice scolaire primaire de l'histoire valaisanne. Nous lui souhaitons plein succès dans son activité.

M. l'inspecteur Fernand Deslarzes, nous n'oublions pas que vous avez été un pion­nier de la SPVal et vous souhaitons une heu­reuse retraite, en pensant pouvoir compter encore longtemps, sur vos conseils judicieux.

Le président: Le secrétaire: Pierre-André Carron Alexis Emonet

Rapport d'activité de la commission pédagogique (CP) 1974 - 1975

1974 a vu la formation de la nouvelle commission nommée pour une période de 4 ans par l'assemblée des délégués, qui s'est ten ue à Sion le 16 novembre 1974 et dont voici la Mmes

MM.

Délégué

composition: Gisèle Muller, Sion Christiane Melly, Collonges Yolande Rouiller, Monthey Anne-M. Moulin, Orsières Marion Salamin, Sierre Firmin Riand, Sion (Hérens) Claude Fumeaux, Erde Jacques Vuignier, Martigny du Comité cantonal J.-Charles Poncioni, Martigny

Secrétaire A. Emonet, Sem brancher

Il n'est certainement pas superflu de rap­peler que le rôle de la Commission péda­gogique est d'étudier les problèmes relatifs

" à la pédagogie, de transmettre le résultat de son étude au Comité cantonal qui est l'or­gane exécutif de la SPVaI.

Au cours de l'année écoulée la commission a tenu quatre séances. Après s'être consti­tuée, elle a examiné les sujets suivants:

1. Projet du nouveau rapport scolaire

A. La commission se demande d'abord quels sont les objectifs de ce rapport et pense que celui-ci devrait permettre un dialogue entre les personnes intéressées.

B. Diverses modifications proposées, concer­nant notamment la rubrique «commission scolaire» n'ont pas été retenues.

2. Programme des cours de perfectionne­ment: session pédagogique et recyclage

A. Session pédagogique Invitée à faire des propositions lors de la dernière session, la commission a établi une liste concernant un certain nombre de cours, propositions en partie retenues. Elle a, en outre, proposé:

que l'on porte au programme des cours de culture générale; la décentralisation et l'organisation de cours au mois de juin;

- la possibilité, pour tous les ensei­gnants, de suivre les cours dits « réser­vés» ;

- l'introduction, à titre facultatif, de conférences pédagogiques.

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Ces désirs, en partie réalisés, l'on t été à la satisfaction générale.

Quant à la session prochaine, la commis­sion, soucieuse du réel désir de formation exprimé par les enseignants, souhaite que soient maintenus:

a) les cours de culture générale et forma ­tion personnelle ainsi que les cours du mois de juin et les cours décentralisés;

b) que les contenus des cours soient mieux précisés et en plus grand nombre pour les 5es et 6es ;

c) que les efforts et initiatives qui donne­raient une suite à cette formation soient soutenus.

B. Recyclages

A ce propos la commISSIOn pense qu'un allègement ne pourrait avoir que des conséquences bénéfiques.

Elle se demande si, lors de recyclages futurs, on ne devrait pas envisager une plus grande sensibilisation des maîtres afin de favoriser au maximum, une prise de conscience des perspectives nouvelles et des orientations à prendre.

3. Rapport de la Commission d'experts -

Langue II

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Pour une plus ample information, M . Marius Bagnoud, délégué à CIRCE II, assistait à la séance.

En général, on estime que la méthode Petit devrait donner une formation plus large étant donné que le maître est censé en savoir plus long que l'élève.

D 'autre part, la commission souhaiterait que les maîtres qui le désirent puissent bénéficier d'une formation plus complète en milieu adéquat.

Dans l'ensemble, le rapport est accepté.

4. Horaire de 1re primaire Consciente des nombreuses difficultés que cette organisation comporte, la commis­sion insiste cependant pour que soit envi ­sagée une diminution des horaires de ces classes, ceci en raison de l'âge de la ma­jorité des enfants, tout en souhaitant, pour des raisons psychologiques, un contact plus large avec les parents.

5. Formation des maîtresses enfantines

Considérant l'importance des classes en­fantines, il est souhaité, pour les maî­tresses de ce degré, une formation au moins égale à celle des maîtresses pri­maires.

La commission se demande s'il ne serait pas possible de diminuer les clivages entre les différents degrés, au niveau des for ­mations, afin de permettre, après recy­clage, d'éventuelles permutations.

6. Propositions de travail

A la demande' du comité cantonal, les membres de la commission pédagogique ont contacté les présidents de districts afin de leur proposer le travail suivant: a) L'établissement de diapositives géogra­

phiques par district; b) Des sondages d'opinion organisés sur

un thème choisi par le comité can­tonal;

c) Une enquête sur le rapport «Ecole et perspectives nouvelles ».

Au terme de ce rapport, la commission pé­dagogique remercie tous ceux qui lui ont apporté de l'aide et lui ont ainsi facilité la tâche.

Elle remercie, en particulier, le comité cantonal, son dévoué président et son secré­taire.

A tous les membres de la commission, nos remerciements pour le sérieux de leur travail et leur esprit de collaboration.

Marion Salamin

Rapport d'activité matériels

de la commission des intérêts (CIM) 1974 - 1975

Mem bres de la commission :

M. Félix Carrupt, président Mme Hélène Salamin, vice-présidente MM. Bernard Genoud

Michel Pralong Mme Stéphanie Coudray MM. Jean-Marie Farquet

Marcel Carron Claude Coulon

Représentant du comité de la SPVal

Mme Maria Jean

Secrétaire

M. Alexis Emonet

La Commission des intérêts matériels a tenu deux séances durant l'année 1974-1975.

E lle a analysé le Règlement concemant les remplacements des enseignants soumis pour étude à la SPVal. Les remarques et les conclusions de la CIM lui ont été transmises.

Les contacts établis avec le Département de l'instruction publique, avec le secrétaire fédératif de la FMEF M . J acquod et son suc­cesseur M. Pitteloud, nous ont permis de connaître les tendances actuelles.

Face à l'avenir, la CIM devra être attentive à certains problèmes:

a) le plein emploi du personnel enseignant;

b) les incidences et les conclusions de l'ana­lyse générale des fonctions;

c) le recyclage du personnel enseignant;

d) l'étude de la moyenne suisse des traite­ments.

En conclusion, nous tenons à remercier les membres de la CIM pour leur travail et leur effort. Un merci spécial au président et aux membres du comité SPVal pour leur colla boration.

Le président

Félix Carrupt

Le secrétaire

Alexis Emonet

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SEANCE D'INFORMATION

POUR LE PERSONNEL ENSEIGNANT

DES CLASSES ENFANTINES,

1re E, 2e E,

ET DES CLASSES

DE 1re ANNEE PRIMAIRE

Afin d'apporter au personnel enseignant désigné ci-dessus les éléments d'information complémentaire qui pourraient être désirés en ce qui concerne l'application du programme expérimental mis en vigueur cette année pour la 1 re E, la 2e E et la 1 re P, le Service de l'enseignement primaire et des écoles normales organise, en collaboration avec le corps des inspecteurs les séances suivantes:

a) lundi 3.11.1975, 17 heures, bâtiment d'éco­le des Liddes à Sierre, pour le pers'onnel enseignant 1 re E, 2e E, 1 re P, du district de Sierre;

b) mardi 4.11.1975, 17 h., ODIS, Gravelone 5, à Sion pour le personnel enseignant 1 re E, 2e E, 1re P du district de Sion ;

c) vendredi 7.11.1975,17 h., ODIS, Gravelone 5, à Sion pour le personnel enseignant 1re E, 2e E, 1 re P des districts de Conthey et Hérens;

d) lundi 10.11.1975, 17 h., Collège avenue de l'Europe, à Monthey pour le personnel enseignant du district de Monthey + Massongex et V érossaz ;

e) mardi 11.11. i 975, 17 h., école de Martigny, ancien bâtiment, pour le personnel ensei­gnant des districts d'Entremont, Martigny et St-Maurice - Massongex et Vérossaz.

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A l'occasion de ces rencontres seront dis­tribués les documents suivants aux personnes présentes: - dossier de la pré-lecture - dossier de la pré-écriture + présentation

des fiches de pré-écriture dossier du langage dossier d'éducation physique pour l'école enfantine.

Ces séances, de caractère facultatif, sont vivement recommandées. Les possibilités de permutation existent en cas d'empêchement pour des personnes de prendre part à la séance de leur district.

Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles

normales A. Pannatier

Suppression des tâches à domicile pour les élèves de première année prImaIre

Vers la fin de l'année 1974-1975, des ren­contres organisées par le Département de l'instruction publique ont réuni, dans le cadre des circonscriptions scolaires du Haut et du Bas-Valais, les responsables cantonaux et communaux de l'organisation de l'enseigne­ment. A cette occasion, des vœux pressants furent exprimés par les représentants des au­torités communales en faveur d'une réduc­tion de la durée journalière de travail pour les élèves de première année primaire. Le rajeunissement de cette catégorie d'enfants, dû à l'abaissement de l'âge d'entrée à l'école qui commence à produire ses effets cette année au premier degré obligatoire, était géné­ralement invoqué comme raison propre à justifier une telle mesure.

Se penchant sur la question, le Départe­ment de l'instruction pu blique admit sans réserves majeures le bien-fondé des désirs exposés. Le principe retenu, il s'agissait d'en définir les modalités de réalisation.

Théoriquement, deux solutions se présen­ta ient, l'une consistant à réduire le temps effectif de présence à l'école des enfants concernés, l'autre visant à diminuer, voire à supprimer les tâches à domicile. Des mesures intermédiaires, tenant à la fois de l'une et de l'autre des deux possibilités mentionnées ci-dessus, ne furent pas envisagées en raison des inconvénients majeurs qui l'emportaient nettement sur des avantages fort aléatoires.

-Pallait-il donc diminuer, pour les élèves de première année primaire, le temps de présence à l'école? A l'examen de la situation dans les autres cantons, on eût pu trancher par l'affirmative. Présidé par un inspecteur du Haut-Valais, un groupe de travail qui avait étudié la questions de façon remar­quable concluait dans ce sens avec des nuan­ces toufefois dont la relation détaillée dé­passerait les limites de cet article.

Simple à première vue, cette solution se heurte chez nous, en Valais, à des obstacles considérables. Pour des raisons d'organisa­tion scolaire, il apparaît d'abord qu'un ho­raire intermédiaire, situé entre celui des clas­ses enfantines et celui des degrés supérieurs de l'enseignement primaire, s'avère difficile­ment applicable. Il en résulterait une compli­cation supplémentaire des transports d'élèves et une augmentation des dépenses déjà éle­vées dans ce domaine. De même, le perpétuel va-et-vient d'enfants arrivant à l'école ou la quittant à toutes les heures de la journée provoquerait sans aucun doute de sérieuses perturbations dans les bâtiments qui réunis­sent tous les degrés de l'enseignement.

A moins de contrôles rigoureux ou de fractionnement des classes en des groupes soumis à des horaires différents, ce qui ma­nifestement convient mal à notre système, la réduction du temps d'école pour certaines catégories d'enfants entraîne, qu'on le veuille ou non, une semblable diminution théorique du temps de présence des titulaires concer­nés. Les conséquences, au plan des traite­ments et les difficultés qui en découlent s'imaginent aisément.

Enfin, psychologiquement, la population valaisanne aurait-elle saisi le sens d'une telle mesure survenant peu après l'effort considé­rable et récent, accompli par nos communes dans le domaine du prolongement de la sco­larité annuelle.

Pour toutes ces raisons principales et pour d'autres motifs de moindre importance, il ne pouvait être question, dans un temps immé­diat tout au moins, d'envisager une dimi­nution de l'horaire scolaire pour les élèves de première année primaire.

Restait donc la deuxième solution, celle qui fut adoptée, et ordonnée, la suppression

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des tâches à domicile. Communiquée avant l'ouverture de l'année scolaire, elle n'allait pas manquer de provoquer quelques réactions.

D'après les indications qui nous sont par­venues, des enseignants(tes) directement ou indirectement concernés, des commissions sco­laires et des parents jugent la décision peu opportune, regrettable même, voire contraire aux intérêts des enfants. Quels désavantages lui trouve-t-on?

Certains craignent que la suppression des tâches à domicile compromette sérieusement l'accomplissement des programmes. D'autres s'inquiètent d'une diminution du travail qui serait préjudiciable à l'enfant. D'autres encore déplorent qu'une possibilité de contact entre la famille et l'école soit ainsi abolie. On ima­gine enfin qu'au sortir de la classe l'enfant, désœuvré, passera la grande partie de son temps devenu libre devant le petit écran de la télévision. Tous ces arguments et d'au­tres encore peuvent, sous certains aspects, comporter une part de vérité que l'on ne saurait nier.

Il importe toutefois de rappeler clairement et fermement qu'après une journée entière de travail scolaire et d'immobilité relative, l'enfant de six sept ans a droit au repos total et à la détente. Comment exigerait-on raisonnablement d'ailleurs d'élèves aussi jeu­nes, autant et sinon plus que ce qui est demandé à bon nombre d'adultes aujour­d'hui? L'étalement excessif de l'activité d'un élève ne peut se faire à cet âge qu'au détri­ment même de la qualité et de l'intensité de cette activité. Quant à savoir si la télévision occupera de manière abusive ce temps de liberté, la réponse appartient aux parents qui conservent tout de même leurs responsa­bilités dans ce domaine.

Faut-il rappeler d'autre part que les tra­vaux à domicile, dont la durée dépasse bien souvent encore les limites admises même pour les élèves des degrés supérieurs de l'enseigne­ment primaire, ne doivent être qu'une conso­lidation des acquisitions scolaires. Certains maîtres pourraient à la rigueur se donner

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bonne conscience en compensant par des tâches à faire à la maison les insuffisances de l'enseignement. Cen'est évidemment pas ce que l'on veut. En demandant la suppres­sion des travaux à domicile pour les élèves de première année primaire, le Département de l'instruction publique a conscience qu'il exige du personnel enseignant concerné un plus grand effort d'organisation et de pré­paration de la classe. A ces conditions-là, les programmes pourront être tenus et les élèves ne pâtiront pas d'un allègement au contraire bienvenu.

Reste l'affirmation selon laquelle disparaît une possibilité de contact entre l'école et la famille. La critique est juste, il faut l'accepter. Mais d'autres moyens de liaison existent qu'il importe de développer: séances de parents, collectives et particulières, classes ouvertes, contrôle systématique et signature des tra­vaux accomplis à l'école. On le voit, les chances d'une étroite et indispensable colla­boration ne sont nullement compromises.

Il est temps de conclure sans avoir tout dit cependant. La suppression des tâches à domicile, pour les élèves de première année primaire, relève d'une appréciation de la si­tuation qui s'est faite après une analyse dé­taillée de tous les éléments à prendre en considération. Nous demandons aux titulaires des classes concernées d'accepter dans une attitude positive les directives qui ont été données. Par un effort de préparation in­tense, par un supplément d'attention et de concentration exigé des élèves, par le souci constant d'une liaison avec la famille selon ce qui a été dit, les maîtresses et les maîtres intéressés auront tôt fait de se convaincre eux-mêmes et de convaincre les parents de l'opportunité des nouvelles dispositions. Et si, par une application judicieuse des indi­cations données, ces institutrices, ces insti-

Une page Parmi la multitude de travaux que raDIS

a réalisés en ce début d'année scolaire, l'ini­tiation musicale n'a pas été laissée pour compte. Toutes les bandes magnétiques et tous les disques concernant cette discipline ont été mis sur cassettes afin de satisfaire aux besoins des enseignants. Par conséquent, le sigle BMI (bande magnétique d'initiation musicale) n'a plus sa raison d'être et est remplacé par lM (initiation musicale).

Voici, à titre d'information, les numéros des émissions radioscolaires qui ont trait à la musique et le chant:

1. Généralités: - lM 01 (BMI 01) à lM 26 (BMI 26) - CMC (Cassette de musique et chant)

01 à 31

2. Pour les petits (6-9 ans) : - CA 29 à 40

50 et 51 74 77 à 79 95 et 96

tuteurs recevront chaque jour des élèves plus frais, plus dispos, plus réceptifs et plus ac­tifs, la cause qui nous est chère à tous, l'édu­cation et l'instruction de ces jeunes enfants aura fait un pas en avant.

musicale <.....

3. Pour les moyens (10-12 ans) : CB 22 et 23 38 à 40 47 à 49 55 et 56 84 à 89

4. Pour les grands (12-15 ans) : CC 19 à 24 44 et 45 57 à 63 67 à 72 80 et 81 85 à 88

Le titre de ces émissions se trouvent dans le catalogue du matériel de l'ODIS que cha­que enseignant a reçu ou peut recevoir gra­tuitement.

L'ODIS serait heureux de recevoir et d'étu­dier différentes propositions qui pourraient être faites pour d'autres degrés d'enseigne­ment.

ODIS - Moyens Audio-Visuels

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Campagne de distribution de pommes à la récréation

Mesdames,

Messieurs,

Les préparatifs de la prochaine campagne de distribution de pommes à la récréation sont achevés. Celle de l'hiver 1974-1975 a donné pleine satisfaction puisque 755 localités (726 l'année précédente) y ont participé. Pas moins de 10 millions de pommes ont été consommées, ce qui totalise 125 wagons de 10 tonnes!

Nous savons que sans l'appui efficace du corps enseignant, comme aussi des adminis­trations cantonales et des autorités commu­nales, un développement et un résultat si réjouissants n'auraient pas été possibles. Aus­si ne voulons-nQus pas manquer de vous re­mercier. Il nous est particulièrement agréable de constater que la campagne de distribution de la pomme de la récréation est organisée régulièrement dans de très nombreuses écoles depuis bien des années et qu'il ne saurait plus être question de s'en passer. L'excellent contact établi en maints endroits entre les écoles et les fournisseurs de fruits a certaine­ment contribué dans une large mesure à ce succès.

Afin d',encourager notre croisade, nous avons organisés des concours de dessins et de collages dans diverses écoles. Parmi les nombreux travaux réussis, deux dessins ont été sélectionnés, à savoir: {( Echec à la carie}) (par un élève de 14 ans, à Wil / SG) et {( Vi­sage souriant d'une pomme}) (par une élève

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de 11 ans, de Bondo-Promontogno / Bergell) . Tirés sous la forme de poster en couleur, de 60 x 90 cm., ils ne manqueront certaine­ment pas d'attirer ou de renforcer les sym­pathies pour la pomme de la récréation. Nous tenons gratuitement - jusqu'à épuisement du stock - ces posters à votre disposition. C'est avec plaisir que nous attendons votre com­mande.

Persuadés que le corps enseignant conti­nuera à nous honorer de son soutien, nous lui réitérons nos sentiments de gratitude et vous prions d'agréer, Mesdames et Messieurs, l'assurance de notre considération distinguée.

Régie fédérale romande des alcools

Division des fruits

Berne 9

Communication AEPSVR

* GYMNASTIQUE - JAZZ

L'AEPSVR propose aux institutrices, ins­ti tuteurs, maîtres de gymnastique, un llprès­midi de cours consacré à la gymnastique-Jazz. L'animateur, M. Damaso, nous montrera de quelle manière l'on peut concilier la mu­sique et l'éducation des aptitudes physiques. La matière de ce cours pourra être appli­quée à des élèves de 12 ans au minimum.

Inscription jusqu'au 18 novembre 1975 chez M. Dionys Fumeaux 95, avenue Maurice-Troillet 1950 Sion

Date du cours: samedi 29 - novembre 1975.

Lieu: Salle de gymnastique de l'Ecole des Dames-Blanches à Sion.

Horaire: de 13 h. 30 à 17 heures.

SSMG

Rectification concernant les cours d'hiver:

Cours No 88 aura lieu à SAAS-GRUND et non pas à Andermatt.

* TOURNOI DE BASKETBALL

Date: samedi 15 novembre 1975.

Lieu: salle ' omnisport de Monthey, dès 14 heures.

Participants: équipes d'enseignantes et d'enseignants.

Inscriptions: jusqu'au 8 novembre chez

Pierre Bruchez 54, route de Lausanne 1950 Sion

Anciennes institutrices

Une retraite est orgamsee pour vous à Notre-Dame du Silence du lundi 27 octobre à 18 heures au jeudi 30 ocobre à 17 heures. -

Elle sera prêchée par M. l'abbé François­Olivier Dubuis. Nous vous attendons avec joie pour vivre, dans l'action de grâce avec vous ces derniers jours d'octobre.

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