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La foire de tous les business La foire de Châlons, qui se terminera lundi 10 septembre, marque le rendez-vous de la rentrée économique, et pas seulement pour la filière agricole. La foire de tous les business Une supp foire 2 © l'Hebdo du Vendredi Retrouvez la programmation de Foire en Scène en page 11 Agriculture : résultats économiques, produits de terroir, matériel... P.6 et 7 Retour sur une inauguration présidentielle P.3 et 4 La police et la gendarmerie communiquent P.8 Entretien avec Najat Vallaud-Belkacem P.2 Le sport aussi à l'affiche P.10 SUPPLÉMENT SPÉCIAL FOIRE N°2 du 7 au 13 septembre 2012

L'Hebdo du Vendredi - supplément 66e foire de Châlons - 2

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L'Hebdo du Vendredi, supplément 66e foire de Châlons, numéro 2, semaine du 7 au 13 septembre 2012

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La foire de tous les business

La foire de Châlons, qui se terminera lundi 10 septembre, marque le rendez-vous de la rentrée économique, et pas seulement pour la filière agricole.

La foire de tous les business

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diRetrouvez la programmation de Foire en Scène en page 11

Agriculture : résultats économiques, produits de terroir, matériel... P.6 et 7

Retour sur une inauguration présidentielle P.3 et 4

La police et la gendarmeriecommuniquent P.8

Entretien avec Najat Vallaud-Belkacem P.2

Le sport aussi à l'affiche P.10

SUPPLÉMENT SPÉCIAL FOIRE N°2

du 7 au 13 septembre 2012

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II xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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À l'occasion de la journée sur l'égalité entreles femmes et les hommes organisée jeudi 6septembre par la Région Champagne-Ardenne sur la foire, la Ministre du Droit desfemmes et porte parole du gouvernementNajat Vallaud-Belkacem s'est déplacée àChâlons-en-Champagne. Entretien.

xDans quel état est l'égalité entre lesfemmes et les hommes en 2012 ?Déjà, cela faisait très longtemps, 28 ans,qu'il n'y avait pas eu un ministère du Droitdes femmes de plein exercice. C'est trèsimportant. Ce ministère a un rôle d'alerte àjouer. Il doit regarder ce qui ne va pas àpropos de l'égalité entre les femmes et leshommes. Or, en 2012, l'égalité n'est pas là.Ça a stagné au mieux, et par endroits, lefossé s'est creusé. Et dans la vie profession-nelle, c'est prioritaire. C'est là que nouspassons le plus de notre temps. C'est là quel'on retrouve les difficultés, que l'on voitaussi dans la vie politique : l'accès auxresponsabilités, notamment. Dans la vieprofessionnelle, l'écart de 20% de salaireexiste toujours. On peut l'expliquer danscertains cas en raisons des horaires de tra-vail, par exemple. Mais majoritairement,c'est toujours inexplicable. Pourtant la loiexiste, et il faut qu'elle soit appliquée. Lesprocédures de contrôle de la loi 2006 sontdifficiles à appliquer. S'il faut légiférer denouveau pour que le droit à l'égalité soitconcret, nous le ferons. Au-delà du droit, ilfaut comprendre pourquoi il existe encoreces inégalités dans le monde du travail. Onsait que les femmes sont sur-représentéesdans le temps partiel contraint, dans lessecteurs d'activités des services à la person-ne, où les rémunérations sont moindres etles conditions de travail difficiles. Cettequestion est très importante.

Quelle est la feuille de route ?Nous avons défini deux axes prioritairespour travailler sur ces questions. D'abord,la négociation entre les partenaires sociaux.Elle débutera le 21 septembre. Je leur

demande notamment de se pencher sur laquestion du temps partiel. Un autre aspectde cette négociation concerne l'articulationdu temps de vie professionnel autour dutemps de vie personnel, familial. Pour unemployeur, l'embauche d'une femme poseencore la question du risque d'absence pourcongés maternité, ou pour jouer son rôle demère de famille. Il faut s'interroger sur toutça. Ce n'est pas qu'une question d'égalité,c'est une question de choix de société. Iln'est plus possible que le fait d'être unefemme, d'avoir des enfants, une vie defamille, constitue un préjudice dans la vieprofessionnelle. Les conclusions de lanégociation des partenaires sociaux estattendue au printemps.Ensuite, nous devons regarder ce qui se pra-

tique sur les territoires locaux, et c'est lesens de ma visite à Châlons. L'Observatoirerégional sur l'égalité créé par Jean-PaulBachy ou ce qu'a fait Adeline Hazan àReims (ndlr, biennale de l'égalité, signaturede la charte européenne) par exemple. Ilfaut aussi accompagner les entreprises.Elles ne sont pas de mauvaise volonté, maissont parfois désemparées. Il faut les ou-tiller, et on doit travailler avec les collecti-vités locales pour aider les entreprises etavancer.

Votre double culture vous sert-elle pourappréhender ce ministère ?Tiens, on ne m'a jamais posé cette question.Je crois que ça me rend sensible à un cer-tain nombre de problématiques. Je partici-

pais mercredi à une réunion sur les vio-lences faites aux femmes. Pendant le tourde table est revenue à plusieurs reprises lanécessité d'apporter une attention parti-culière aux femmes d'origine étrangère vic-times de violence. Parce qu'elles connais-sent mal la langue ou le fonctionnement desinstitutions, elles ont besoin d'être plus pro-tégées. J'y suis, c'est sûr, encore plus sensi-ble parce que je sais de quoi il s'agit.Fondamentalement, la pluralité des culturesest de toute façon un enrichissement, unplus, pour mieux appréhender la sociétédans laquelle on vit et mieux répondre auxpréoccupations des uns et des autres. C'estune plus value, c'est sûr.

Propos recueillis par Tony Verbicaro

Après François Hollande et Stéphane Le Foll, Najat Vallaud-Belkacem était à Châlons jeudi 6 septembre. © Benjamin Géminel

Interview

Najat Vallaud-Belkacem : « En 2012, l'égalité n'est pas là »

xLa CCIR et le numériqueEn septembre et comme chaqueannée, la foire de Châlons-en-Champagne a été l'occasionpour la CCIR de Champagne-Ardenne de tenir son assembléegénérale de rentrée. Dans sondiscours, le président de la CCIRFrançois Cravoisier a évoqué lebesoin d'accompagnement desentreprises. Jean-Paul Hasseler,Monsieur numérique à la CCIR, apoursuivi sur son thème : « Laproblématique des PME, c'est qu'en général, le dirigeant est le seul maître à bord etdoit gérer lui-même de nombreux dossiers, parmi lesquels le numérique. D'où l'impor-tance de les accompagner, en toute neutralité puisque nous n'empiétons évidemmentpas sur les marchés privés. C'est là tout l'enjeu de l'Espace numérique entreprises :nous aidons l'entrepreneur à élaborer son cahier des charges en concrétisant sesidées, et en réfléchissant aux solutions techniques et technologiques les plus adaptéesà son projet ».

xBruno Bourg-Broc et la mascotteJour après jour, les visiteursde la foire de Châlons peu-vent assister à un spectaclequi prête toujours à sourireet qui témoigne du sens del'humour de Bruno Bourg-Broc. Pratiquement à chaquefois que le maire de Châlonscroise l'ours-mascotte, lesdeux se prennent dans leursbras pour un câlin !

xFoire de Châlons - Club de la presseLe Club de la presse en Champagne-Ardenne et le Syndicat des professionnels de lacommunication et de la presse agricole (Syrpa) organisaient jeudi 6 septembre unesoirée-débat sur le thème « la crise épargne t-elle la presse spécialisée ? ». Parmi lesintervenants, Michel Collonge, directeur des rédactions du groupe Réussir, MichelGuyomard, PDG du groupe Forum-Eco (Matot-Braine, en Champagne-Ardenne).La table ronde était suivie de la remise du prix du jeune espoir de la presse régionale.

En Bref

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III xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Le candidat avait fait une promesse, le Président de la République l'a tenue. L'an passé, en visite sur la Foire châlonnaise, François Hollande avait promisaux organisateurs de l'événement qu'il reviendrait inaugurer la 66ème éditionen 2012. C'est désormais chose faite avecson déplacement à Châlons-en-Champagnevendredi 31 août.

xSur place, certains attendaient plus que d'autresle Président de la République, accompagné pourl'occasion par le Ministre de l'Agriculture,Stéphane Le Foll. Après un accueil plutôt bruyantd'une trentaine de syndicalistes de la CGT, ce nesont pas moins de cinquante employés et salariésde Plysorol, dont 94 emplois sont toujours plus quejamais menacés, qui attendaient en effet le chef del'Etat de pied ferme, bien décidés à le sensibilisersur le danger qui menace leur emploi. « Le pointpositif, c'est que l'un de nos représentants a pus'entretenir quelques instants avec lui, souligneLoïc, porteur d'une pancarte au nom de son entre-prise, mais maintenant ce que l'on souhaite, c'estqu'il joue pleinement son rôle de Président enintervenant directement pour empêcher notreactionnaire d'avoir la main-mise sur les forêts duGabon. » En écho à l'inquiétude du personnel de lasociété, François Hollande a assuré « suivre cedossier dont [il] a parfaitement connaissance ». D'une manière générale, en arpentant les allées dela foire à la rencontre des visiteurs, le locataire de

l'Elysée a eu l'occasion de prendre pleinementconscience du scepticisme qui gagne actuellementles français. Parmi les sujets sur lesquels ceux-ciont souhaité l'interpeller, l'augmentation du Smic etl'emploi semblaient au coeur des inquiétudes. Des priorités partagées par Marie-Thérèse,Châlonnaise, ancienne fonctionnaire et retraitée del'Education Nationale, pour qui «  le temps estaujourd'hui clairement à l'action. C'est bien que le

president vienne à la rencontre de la population, enparticulier des éleveurs qui souffrent en cemoment, mais après plusieurs mois au pouvoir, ilva falloir commencer à travailler sérieusement ettenir ses engagements de campagne ». Si lesgrandes lignes du discours de François Hollande(lire par ailleurs) la laissent légèrement sceptique,lui rappellant un peu trop le discours type d'un can-didat en campagne, Marie-Thérèse, résolument

proche des idées socialistes, avoue tout de mêmeconserver une vraie confiance en le chef de l'Etat età la politique de son gouvernement. « Je suis sûrqu'il tiendra la majorité de ses promesses. Aprèstout, l'an passé, il avait bien promis de revenir icipour l'inauguration... »

Aymeric Henniaux

Entre les bousculades et les pieds écrasés, il fallait jouer des coudes pour approcher le Président de la République. © l'Hebdo du Vendredi

Inauguration

François Hollande était attendu

xConfidences et petites phrasesPendant que Francois Hollande visitait la foire, lesvisiteurs qu'il rencontrait sur son chemin se sont,eux, laissés aller à quelques commentaires àl'ironie savoureuse. Et en la matière, c'est la tailledu Président de la République qui agitait lesdébats : « Il est quand même plus petit que je nele pensais, ou en tout cas pas plus grand que l'an-cien », pouvait-on entendre ici et là. Plus sérieuse-ment, bon nombre de personnes n'ont pas hésitéà réclamer au chef de l'Etat « un vrai change-ment, pour maintenant ! » tandis qu'il serrait desmains au fil des stands. Enfin, si le parcours d'uncuisinier local tenant un stand sur la foire, devenumeilleur ouvrier de France, à été cité en exemplepar le président français, un groupe de jeunesétudiants, présents à proximité, n'a pu s'empêch-er de rappeler « qu'avant d'avoir un parcourscomme celui-là, et même plus modeste, faut-ilencore avoir du boulot ». Il faudra plus de tempsque les 100 jours et davantage de concret augouvernement socialiste pour convaincre et ras-surer réellement la population...

PRÉSENT SUR

LA FOIRE DE

CHÂLONS

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IV xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Vendredi 31 août, lors de l'inauguration de la 66e foire, les discours inaugurauxétaient encore plus attendus que d'habitude.La présence du Président de la Républiquen'y était pas étrangère.

xFrançois Hollande a, comme prévu par le proto-cole, clôt la série de discours. Si des applaudisse-ments respectueux ont accompagné sa sortie, lescommentaires de l'audience témoignaient d'un brinde déception. Pas de grande annonce, mais unsérieux discours de rentrée, en mode politiquegénérale. Le chef de l'Etat a bien évidemmentsouligné son passage à Châlons, non sanshumour : « Je veux d'abord vous remercier pourl'accueil qui m'a été fait. Certes j'y avais pris meshabitudes, c'est la troisième fois que je viens ici, àla foire de Châlons. Mais c'est la première fois queje viens en tant que Président de la République.J'en avais fait la promesse, et ce n'était pas la plusdifficile à tenir.  Ici, dans ce nouveau site, ceCapitole, c'est une rencontre qui devait avoir lieu.Je serai attentif aux prochains visiteurs de la foire,aux prochaines inaugurations. Car je sais où çam'a conduit !  » François Hollande a ensuiteenchaîné sur une reconnaissance des atouts de larégion Champagne-Ardenne, et n'a pas oublié lessyndicats rencontrés en chemin : « Cette région ade nombreux atouts, et pourtant elle souffre. Sessalariés m'en ont parlé, de stand en stand. Ceuxqui ne sont pas payés depuis des mois, comme àSodimédical, et qui attendent tout simplement unedécision de justice. Ceux qui craignent pour leuremploi, comme ceux du groupe GHM (ndlr,Groupe Hersant Media, propriétaire des journauxl'union, l'ardennais, l'Est-Eclair, Libération-Champagne dans la région). » Il fut temps ensuitede parler crise, récession, gravité exceptionnelle...

« Je ne reviendrai pas sur les responsabilités d'hi-er et d'avant-hier. J'ai pris la responsabilité entoute connaissance de cause. Il ne s'agit plus decritiquer le passé, mais de préparer l'avenir. Mamission, c'est de faire en sorte que ce pays prenneles bonnes décisions dans le bon ordre, dans le bonrythme. » Puis les trois mots-clés forts ontretenti : « Emploi, croissance, compétitivité. L'Etatprendra ses responsabilités, mais il ne réussira passeul. Il y a ce qui relève des partenaires sociaux,des entreprises, des salariés. Et des territoires dupays. Le redressement ne sera possible que si tousles territoires prennent leur part. »Finalement, le discours le plus remarqué aura étécelui de François Lévy, co-président de l'UCIA. Si

bien qu'à la fin, les journalistes parisiens récla-maient l'identité de l'orateur pas reconnu. L'un despatrons de la structure organisatrise de la foire, entant qu'accueillant, avait ouvert le feu. Il a comparéla foire de Châlons à Google, « peut-être le seulendroit où l'on peut trouver autant d'informationsqu'ici  », s'est adressé directement à FrançoisHollande pour lui demander de ne pas « prendre dedécisions trop faciles » et a regretté l'abandon del'exonération de charges sur les heures supplémen-taires : «  Comment puis-je trouver la perle rarecapable de travailler une vingtaine d'heurescomme commerciale, puis une dizaine d'heurescomme assistante de direction, et encore unetrentaine d'heures comme comptable ? » Plus glo-

balement, il n'a pas épargné les politiques de toutpoil : «  Quand le chômage aura disparu, vous,vous aurez le loisir de débattre sur les dogmes. » Etune dernière pique au Président qui patientait, enjouant avec les mots, sur le slogan de campagne :« Seul le bébé mouillé aime le changement. Si vousvoulez donner à nos jeunes un avenir meilleur, ilest temps de changer de paradigme. »Jean-Paul Bachy, le président de la Région, a étéplus courtois avec François Hollande : « Vous aveztenu vos promesses. Ça nous change, et c'estbien. Redresser le pays ne peut s'inscrire que dansla durée, et dans un état d'esprit confiant, solidaire,ambitieux. C'est ce à quoi nous nous attachonsdans cette région, et je crois, ce que vous faitespour ce pays. » René-Paul Savary, le président duConseil général de la Marne, a rappelé qu'il étaitdans l'opposition au Président de la République,sur le chapitre collectivités territoriales au régimesec : « Il n'est pas sûr que nous puissions continuerà faire demain ce que nous faisions hier. En toutcas pas si rien ne change. » Enfin Bruno Bourg-Broc, le maire de Châlons et pas le dernier desrépublicains, bien au contraire, et pas le dernierpour un bon mot, a regretté la pluie qui accompa-gne (habituellement) François Hollande : « M. lePrésident, Mmes et MM. les ministres, d'hier etd'aujourd'hui...  Dommage que vous n'ayez pasapporté la pluie avec vous, ça aurait ravi les pro-ducteurs de betteraves de la région. » Plussérieusement, et plus solennellement, le premiermagistrat châlonnais a résumé le passage duPrésident de la République dans sa ville : « Votreprésence est exceptionnelle pour un jour qui l'esttout autant, jour d'ouverture au public du Capitole,un écrin à la dimension de Châlons. »Tout était dit.

Tony Verbicaro

Pour la rentrée, le Président de la République a tenu à Châlons un discours de politique générale. © l'Hebdo du Vendredi

Discours inauguraux

« Qui s'est exprimé en premier ? »

A gauche comme à droite, le discours de rentrée du Président de la République était fortement attendu.Suite à son allocution les élus locauxprésents sur la foire n'ont pas hésité à réagir.

xEn rappelant les grands axes à suivre par le gou-vernement, en particulier concernant l'emploi,François Hollande a souhaité vendredi reprendre lamain en réaffirmant sa politique, en réponse à sabaisse croissante de popularité dans les sondages

d'opinion et au scepticisme, de plus en plus claire-ment exprimé, des syndicats.Aux yeux de la maire de Reims, la socialiste AdelineHazan, le discours du chef de l'État était avant tout«  un discours de rentrée nécessaire, très bienmaîtrisé, face à des inquiétudes légitimes. LesFrançais attendent des résultats et sont pressés.Face à cela, il est important de les rassurer en leurrappelant que les changements ne se font pas entrois ou quatre mois seulement. Cela prend du temps.Pour autant, il était important que le Président mon-tre qu'il a pleinement conscience des problèmes quiagitent l'emploi dans le pays et dans notre région. Ilest concerné et l'a toujours été.  » Un ressentiévidemment beaucoup moins confiant et optimistedu côté de René-Paul Savary. Même si le PrésidentUMP du Conseil général reconnaît la « juste décisionde François Hollande de mettre l'accent sur l'emploiet la compétitivité, il faut quand même être lucide : ilne pourra pas et débloquer des budgets à la pelle, etmaintenir la compétitivité et relancer le pouvoird'achat. C'est impossible de tout concilier, d'autantqu'on ne dépense pas l'argent qu'on n'a pas ». Sonde cloche similaire du côté du maire UMP deChâlons-en-Champagne, Bruno Bourg-Broc, pourqui le discours présidentiel « n'a pas apporté grandchose de nouveau. S'il y avait une solution miracle,droite comme gauche on la connaitrait depuislongtemps ».

Outre l'emploi, l'une des autres priorités mise enavant par François Hollande c'est la jeunesse.« Mettre l'accent sur nos jeunes est très important, etsi les Emplois Avenir ne sont pas la solution, c'est entout cas une très bonne orientation », souligneAdeline Hazan. Bien sûr, s'occuper de la jeunesse«  est une bonne chose  », pour René-Paul Savary,« mais les Emplois Avenir, pas forcément. C'est unemesure qui coûtera très cher et qui rappelle en plusun peu ce que l'UMP a fait il y a quelques années (leCPE, ndlr) et qui a été interrompu. ». «  Ce sontavant tout des effets d'annonce, selon Bruno Bourg-

Broc, nous aussi nous avons déjà expérimenté pleinde choses, systématiquement cassées par l'actuellemajorité ». Quoiqu'il en soit, les deux partis s'accordent en toutcas à dire « qu'il faut encore laisser quelques mois augouvernement »... Mais nul doute que viendraensuite l'incontournable temps des applaudissementsdes uns et des critiques des autres.

Aymeric Henniaux

Sceptique, René-Paul Savary doute de la capacité du pré-sident à « tout concilier ». © l'Hebdo du Vendredi

Réactions

François Hollande : un discours... discuté

Pour Bruno Bourg-Broc, le discours de François Hollande« ne nous a pas appris grand chose ». © l'Hebdo duVendredi

« Un discours nécessaire face à des inquiétudes légi-times » selon Adeline Hazan. © l'Hebdo du Vendredi

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VI xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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La FDSEA Conseil a dévoilé cettesemaine les résultats de sa dernièreenquête sur la production agricoledans la Marne. Les rendements plutôtstables, la bonne qualité des récolteset la forte hausse des cours mondiauxlaissent augurer une année 2012exceptionnelle en termes de revenus.Pourtant, cette bonne nouvelle cachedes disparités et n'est pas sans poserde graves problèmes.

xSi l'enquête rendements de la Chambred'Agriculture laisse apparaître des rende-ments baissiers en blé, liés aux conditionsclimatiques hivernales (trop chaudes) etprintanières (trop sèches), le réconfort estvenu du colza et l'orge. De plus, la qualité estcette année au rendez-vous. Mais surtout, cequi donne le sourire aux acteurs du mondeagricole, et qui sauve leur résultat, c'est l'en-volée des cours mondiaux constatée depuisl'été. Exemple avec le blé dont la tonnes'échangeait autour de 140 euros cet hiver etqui atteint aujourd'hui 260 euros ! Une flam-

bée qui s'explique notamment par des condi-tions climatiques défavorables en Europe del'Est ou encore en Amérique du Nord maisaussi, bien sûr, par une spéculation effrénéedes acteurs de la finance sur les matières pre-mières. Cependant, si les résultats 2012 quien découlent sont donc qualifiés d'inespérés,d'importants écarts existent entre lesexploitations marnaises. Leurs revenus, quiva de 350 à 650 euros parhectare, dépend d'abord deleur implantation géo-graphique. Il y a ensuite lescharges qui sont elles aussien nette augmentation (+ 10%). Mais aussiles prix moyens payés au producteur qui sontsouvent loin des sommets annoncés en raisonde la volatilité des cours sur l'année et desrendements assez hétérogènes. En effet, laprise de décision de la commercialisation dela récolte est aujourd'hui un des leviers prin-cipaux du résultat. Enfin, si on enlève les aides issues de la PAC(Politique Agricole Commune), ces résultats

seraient en moyenne inférieurs de près 70% !La bonne santé financière des exploitantsagricoles demeure donc malgré tout fragile.La FDSEA peine d'ailleurs à imaginerquelles auraient été leurs ressources si lescours mondiaux n'avaient pas atteint cessommets. Malgré la satisfaction affichée, la fédérationcraint les conséquences de cette situation

dont ils sont pourtant lesbénéficiaires. Pour leurscollègues éleveurs d'abord,face à la hausse des coursdes céréales et du soja, qui

vont connaître des difficultés à couvrir lescoûts de leur production. Pour les hommesensuite, ceux qui habitent dans les pays lesplus pauvres, souvent importateurs de cesmatières premières agricoles devenues siprécieuses et pour lesquels c'est une questionde survie.

Julien Debant

Benoît Brunsart, membre de FDSEA Conseil a présenté des résultats 2012 « inespérés ». © l'Hebdo du Vendredi

Agriculture

Des résultats « inespérés », mais...

xMinistre de l'Agriculture, de l'Alimentaire et dela Forêt, Stéphane Le Foll accompagnaitFrançois Hollande sur la foire de Châlons ven-dredi. À la rencontre des éleveurs et producteurslocaux, celui-ci est revenu sur les sujets qui agi-tent les milieux agricole et viticole actuellement.Conformément aux engagements du gouverne-ment de Jean-Marc Ayrault, le Ministre a confir-mé la décision prochaine de «  revenir sur laréforme de la suppression des droits de planta-tion, une réforme dont je n'ignore pas l'impor-tance qu'elle peut prendre en Champagne-Ardenne. Pour trouver une issue à ce problème etpouvoir contrôler les plantations, nous avonsdécidé de nous associer avec l'Espagne,l'Allemagne et l'Italie, les trois autres plus grosproducteurs de vins européens, afin de peser pluslourd. En créant cette plateforme commune, nousserons plus forts, c'est une étape importante. »Concernant la flambée du prix des céréales,Stéphane Le Foll a qualifié cette montée des prix« d'urgence à régler, pour le bien des éleveurs. Ilfaut à tous prix réussir à travailler ensemble pourlimiter l'augmentation des prix sans pour autant

entraîner trop de répercussions de la grande dis-tribution pour le consommateur ». Alliant lesactes à la parole, le ministre a rappelé l'intentiondu gouvernement de débloquer prochainementune enveloppe de 100 millions d'euros pour la fi-lière élevage.

A.H

Stéphane Le Foll a promis que le gouvernement allaitdébloquer 100 millions d'euros pour aider la filière éle-vage. © l'Hebdo du Vendredi

L'impact de la PACdemeure capital

Inauguration

Stéphane Le Foll : « Il faut à toutprix réussir à travailler ensemble »

Lancement

Une bannière pour savourer localDans le cadre de l'opération Savourezla Champagne-Ardenne, le Club i3A,avec le concours du Conseil régional, adévoilé mercredi la première bannièrecollective destinée à promouvoir les pro-duits alimentaires de la région.

xC'est renforcé par les résultats de l'étudemenée par le cabinet Sève Conseil, danslaquelle plus de 96% des Champardennaisinterrogés affirmaient leur désir que l'originerégionale soit marquée sur les produits, que leClub i3A a souhaité lancer sa bannière madein Champagne-Ardenne. Une bannière collec-tive, comprenant à la fois étendards,enseignes, identité régionale, signe de ral-liement... « Cette bannière, c'est la possibilitéavant tout de valoriser les produits alimen-taires conçus localement mais ce n'est pourautant pas une marque-produits, clarifie Jean-Thomas Robichon, animateur du Club i3A.C'est un vrai plus pour notre région qui étaitl'une des dernières en France à ne pas avoiradopté ce type d'opération ». Pour le moment,19 entreprises (sur les 47 que compte le club)ont signé le cahier des charges leur permettantde bénéficier de la bannière collective, bienque chaque société productrice, quelle que soitsa taille et son appartenance ou non au club,puisse rejoindre la démarche. Dans le détail, lacréation de la bannière se donne la vocation,outre la valorisation des produits dans le cadred'opérations de promotion et de dynamisationdes ventes des marques placées sous la ban-nière, de rassembler ces produits régionauxafin d'être mieux identifiés dans les différentscircuits de distribution (grande distribution,magasins spécialisés, restauration hors domi-cile) et bien sûr par les consommateurs finaux.Dernier objectif enfin, contribuer à rassurer

les distributeurs et les consommateurs sur laprovenance des produits.D'ores et déjà, diverses actions de communi-cation sont programmées auprès de la grandedistribution et des restaurateurs. « En l'occur-rence, c'est l'Aube qui est le moteur dans larégion, avec trois opérations prévues dans ledépartement : au carrefour Saint-André, auLeclerc de Romilly et dans les Intermarché deRosières, Saint-Julien-les-Villas et Nogent-sur-Seine  », précise Jean-Thomas Robichon.Champagne, biscuits roses, andouillette deTroyes, chaource, boudin blanc de Rethel,Langres, si ces produits parlent à bon nombrede consommateurs champardennais, beaucoupde ces derniers méconnaissent pourtant lesautres produits régionaux issus de leur terroir,tels que le sucre, le cidre, la moutarde, la bièreou la choucroute. La bannière collectiveSavourez la Champagne-Ardenne œuvreradonc également à la promotion de tous cesproduits alimentaires oubliés de la région.

Aymeric Henniaux

Lancement officiel de la bannière collective avec Jean-Thomas Robichon, animateur du Club i3A © l'Hebdo duVendredi

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VII xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Ce grand groupe familial, fort de 4 000salariés, a toujours su garder une proximitéforte auprès des agriculteurs de la région.A l'âge de 112 ans, il s'est hissé au premierrang européen tout en s'ouvrant sur lemonde.

xIl ne faut pas se fier aux apparences car derrièreun simple stand, présent les premiers jours sur lafoire de Châlons, le groupe Soufflet agriculture asu rappeler qu'il avait tout d'un grand. Ce privédont le siège se situe à Nogent-sur-Seine, porte avec lui le patrimoinede la famille Soufflet. Pas moins de4 000 personnes travaillent pour cemastodonte du monde céréalier, dont plus de 800vivent dans l'Aube et majoritairement à Nogent-sur-Seine. Le groupe collecte et stocke les récoltescéréalières, blé, colza, orge, tournesol, qu'il revendaux industriels internes au groupe ou auprès denégociants sur le marché mondial. « Soufflet agri-culture accompagne les agriculteurs avec un suivipersonnalisé, dans la recherche variétale et la dis-tribution d'agro-fournitures comme les semences,les produits de protection des plantes comme l'e-xige la réglementation environnementale toujoursen évolution », précise Thierry Berger, directeur dumarketing et de la communication.Pas moins de 13 000 agriculteurs de l'Aube, laMarne, la Haute-Marne, l'Yonne ou la Seine-et-Marne, implantés dans un rayons de 150 à 180kilomètres autour de la maison mère, sont aujour-d'hui clients et fournisseurs du groupe. ChezSoufflet agriculture, on leur garantit un prix mini-mal sur une durée de trois ans, et ce, « même si lescours baissent sur le marché mondial. C'est une

prise de risques que nous assumons », ajouteThierry Berger. Depuis Nogent, les céréales transi-tent dans plusieurs silos portuaires avant d'êtreacheminées sur la Seine vers les cargos.Premier malteur européen, le groupe livre égale-ment des brasseurs dans le monde entier, jusqu'auJapon et vient de s'implanter il y a quelquessemaines au Brésil.Reste que la spécialité la plus connue du grandpublic demeure la meunerie. Le blé transformé enfarine est ainsi vendu à la grande distribution et

aux boulangers artisans et ontfait la réputation de lafameuse Baguépi. Et à cetitre, loin de s'endormir sur

ses lauriers, Soufflet agriculture s'est hissé commel'un des tout premiers meuniers européens.Outre les agriculteurs, ce géant accompagne lesviticulteurs notamment pour la taille des vignes,l'entretien, le palissage, et développe aussi sonactivité auprès des espaces verts et de l'horticultureauprès des collectivités, paysagistes ou golfs de larégion.A ce jour, le groupe se consacre à un nouveauvolet, celui de la recherche grâce à sa divisionbiotechnologie sur les recherches non OGM et lafermentation en milieu solide. « Ces troisdernières années, 70 chercheurs ont été recrutésdans nos laboratoires installés à Nogent-sur-Seine ». Véritable bassin d'emploi pour la région,Soufflet agriculture qui affiche un chiffre d'affairesde 3,2 milliards d'euros par an, peut se réjouir deréinvestir tous ses bénéfices, comme s'il était lapreuve que « l'industrie en France, ça peutmarcher ».

Géraldine Pion

A proximité de Troyes, à Luyères, des silos de Soufflet agriculture stockent des céréales. © DR

Agriculture

Soufflet agriculture, un géant discret

xQui l'eût cru... En novembre, c'est « LE Mois des ProduitsTripiers », dans toute la France ! À la Ferme Marnaise, on leurdédie une journée spéciale. L'occasion pour eux de dévoilerleurs vertus au grand public, voire de convaincre les plusintimidés par leur aspect parfois peu ragoûtant. Au menu : lesanimations ludiques d'Interviandes* et les démonstrationsgastronomiques des apprentis du CFA. « Ils cuisineront enlive des rognons de veau en sauce et des tripes à laMonégasque », précise Yannick Mousseron, référentInterviandes et grand amateur de langue de boeuf. «Les abats constituent ce qu'on appelle le cinquièmequartier, c'est-à-dire tous les morceaux qui ne sont pas attenants à la carcasse de l'animal : tête, queue,intestins, museau, joue, pieds, cervelle, oreilles, etc.». Installé à Reims, Pascal Audinot est l'unique arti-san tripier de la région. Et à ceux qui n'osent pas tenter l'expérience, il explique : « Les produits tripierssont excellents pour la santé : riches en protéines, minéraux, vitamines, et faibles en graisses. On con-seillera par exemple le foie de veau aux plus petits pour son apport en fer, et le foie de génisse auxadultes, plus fort en goût. Comme tout bon produit, il ne faut pas en abuser, mais vous pouvez en mangerune fois par semaine, sans problème ! ». Autre avantage, les abats se cuisinent pour la plupart avec unesimplicité enfantine ! La suggestion du chef tripier : « une tranche de foie de veau poêlée, avec uneréduction d'échalotes et une pointe de vinaigre de Xérès, le tout marié à une petite jardinière delégumes ». Les plus audacieux pourront aussi se lancer dans un coeur de veau farci et ses carottes aucumin, ou encore tenter les croustillants de pieds d'agneau sur aubergines...

Sonia Legendre* Interprofession de viande de boeuf et d'agneau en Champagne-ArdenneJournée des produits tripiers - Samedi 8 septembre de 10h30 à 19h à la Ferme marnaise.Partenaire d'Interviandes, le restaurant « Terres de Saveur » proposera ce week-end deux plats du jourspéciaux : tête de veau sauce gribiche et ses pommes vapeur et andouillettes de Troyes.www.marne.chambagri.fr - www.maisonaudinot.fr - www.produitstripiers.com

Matériel agricole

Equip'agri, l'as du matériel agricole en place

x« C'est la plus grosse foire de la région et nous y participons depuis de nombreusesannées. C'est pour nous l'occasion de rappeler qu'on existe et cela permet d'enrichirles contacts », estime Edouard Chatelain, directeur d'Equip'agri. Ce spécialiste del'outillage, de l'irrigation ou de la motoculture, implanté depuis plus de trente ans àVoué, près d'Arcis-sur-Aube, a trouvé cette édition « mieux organisée et plus impor-tante avec des exposants plus nombreux que les années précédentes ».Et sa présence sur la foire a permis, entres autres, de signer quelques contrats, d'oùl'importance d'être là. Il faut dire que le choix est vaste chez Equip'agri avec sa par-tie magasin, produits phytosanitaires, ateliers, et cela sans parler de la nouvellesociété Serjus Gourdin Souplex, qui s'est spécialisée, elle, dans la fabrication d'outilsagricoles et plus particulièrement en outils de tasse.Serres, remorques, tracteurs, motoculteurs, pièces détachées... Pas moins de 20 000références sont proposées afin de répondre aux divers besoins des agriculteurs etdes particuliers de la région, accueillis dans un espace de 1 500 m 2, tout près de lacapitale auboise. D'ici là, on pourra les retrouver jusqu'à lundi prochain à la foirede Châlons.

G.Pwww.equipagri-affaires.com

Equi'agri offre un choix immense à sa clientèle agricole. © L'hebdo du vendrediLes apprentis du CFA de Châlons en plein"tripes"-préparation. © Béatrice Vasset

Un bassin d'emploipour la région

Gastronomie

« Road Tripes » à la Ferme marnaise !

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VIII xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Appartenant au Service Régional de Police Judiciairede Champagne Ardenne (SRPJ), le service de la police technique et scientifique s'expose exceptionnellement à la Foire pour le plaisir du grandpublic mais aussi au bénéfice des entreprises.

xInstallé juste à côté du stand de la Ville de Châlons, celui dela police technique et scientifique brille au sein de la foire parson originalité. Déjà, il n'y a rien à vendre, mais seulement àregarder, voire à tester. Ici, l'objectif n'est donc pas de recruterdes candidats, mais plutôt de démontrer un savoir-faire et aumieux susciter quelques vocations. Car comme le dit Jean-Philippe Fougereau, le directeur de la SRPJ de Reims, « lespoliciers qui y travaillent le font d'abord par passion ». Sur lestand, animé par quelques-uns des 75 policiers que compte ceservice, on trouve la reconstitution d'une scène de crime, unmannequin jouant le rôle de la victime, un atelier avec prisesd'empreintes et recherche de traces et d'indices et un autre oùon peut se familiariser avec « SafranMorpho », une machinequi permet la prise d'empreintes digitales et de les compareravec celles contenues dans un fichier national. Il faut dire quela police technique et scientifique manie avec joie les nou-velles technologies. Les curieux pourront d'autant plus s'enrendre compte en visitant le camion d'intervention baptiséMobilab qui est comme son nom l'indique un véritable labora-toire mobile. Mais si la police technique et scientifique utiliseles outils les plus modernes, c'est également le cas des crimi-nels et autres voleurs.

Prévention autour de la cybercriminalité Alors, « dans un soucis de prévenir les potentielles victimes »,un séminaire consacré aux arnaques aux entreprises est orga-

nisé ce vendredi 7 septembre. « Il ne s'agit pas de pointer dudoigt les agissements des chefs d'entreprises mais bien de lesaider à prévenir les risques de fraudes », précise le directeurde la SRPJ. Avec l'informatique, il est en effet facile aux pro-fessionnels du crime de spolier, sans arme ni violence, d'im-portantes sommes d'argent. « Ce sont souvent des criminelstrès intelligents qui ciblent parfaitement les entreprises qu'ilsvont voler, étudiant au préalable soigneusement leur fonction-nement, explique Jean-Philippe Fougereau. Par exemple, ilstrompent leurs victimes en usurpant une identité ou en falsifi-ant des mails, passant des ordres le plus souvent le vendredisoir afin qu'ils ne puissent être immédiatement vérifiés ».Plusieurs pointures se succèderont donc toute la journée pourconseiller et aider au mieux les entreprises à se protéger.

Julien Debant

Scène de crime sur la foire de Châlons ! © l'Hebdo du Vendredi

Police technique et scientifique

Un service public à découvrir à la loupe !Communication

Déploiement de gendarmes sur la foireQuelques heures avantle début du traditionnelconcert de fin dejournée, le site de Foireen Scène s'est vu« envahir » d'uniformesbleus et de képis.Présente mercredi sur laFoire de Châlons-en-Champagne, la gen-darmerie organisait àcette occasion unegrande opération com-munication et recrute-ment, à travers uneaprès-midi d'exhibitiondes différentes unitésqu'elle regroupe. Basée dans la Meuse, le groupement de Gendarmerie Mobile étaitprésent sur place et avec lui, son important équipement d'interven-tion (casques, bâtons, matraques, plastrons...). Un stand toutproche regroupait les Techniciens en Identification Criminelle (TIC),chargés à la fois de protéger les scènes de crimes et de relever lespreuves. Arrivée dans la Marne avec son zodiac d'intervention rapi-de, la Brigade Nautique de la gendarmerie, basée dans l'Aube, fai-sait, elle aussi, état de son équipement de pointe, du sonar à réso-nance magnétique à la tenue complètement hermétique. Tout àcôté, le Peleton Motorisé et la Brigade Rapide d'Intervention (BRI)tenaient, eux, stand commun. Outre la simple opération de communication, la gendarmerieespère aussi intéresser un maximum de jeunes. Les effectifs se portent plutôt bien, avec près de 7 500 gendarmes adjoints volon-taires et 2 500 sous-officiers de gendarmerie recrutés en Francel'an passé.

Aymeric Henniaux

Le chien Albert en pleine intervention. © l'Hebdo duVendredi

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X xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Football féminin

Le SMO en ambassadeurDepuis plusieurs décen-nies, le Saint-MemmieOlympique (SMO) oeu-vre pour une mise enlumière et une meilleuremédiatisation du footballféminin dans la région.Dans le cadre de laJournée du FootballFéminin, programméesamedi 10 septembresur la Foire de Châlons,l'entraineur de l'équipe,Bruno Dalla Libera,revient sur les perspec-tives et les nouveautésqui attendent le clubpour cette nouvelle saison. « Notre objectif principal, c'est bien entendu de continuer àpromouvoir et pérenniser le football féminin avec le SMO. Même si Saint-Memmie aconnu son heure de gloire il y a quelques années, la plus grande partie de l'histoire resteencore à couvrir, le développement du foot féminin ayant pris du retard et les politiquessuccessives n'ont pas vraiment fait en sorte de changer les choses. Par ailleurs, avec lamontée du Stade de Reims en Ligue 1, les projecteurs sont davantage branchés sur lesclubs de foot de la région. On espère donc bénéficier d'un meilleur éclairage cetteannée. »Quant au SMO à proprement parlé, le début de saison est marqué par l'ouverture d'uneécole de football, permettant d'accueillir les filles à partir de six ans pour que celles-cipuissent jouer entre elles dès cet âge. « L'idée c'est d'offrir la meilleure formation possi-ble, tout en continuant d'utiliser les infrastructures existantes, aux jeunes (et moins jeunesd'ailleurs) amatrices de foot et ce, en compétition comme en loisir », développe BrunoDalla Libera. Du côté des seniors, l'entraineur espère faire remonter le club en deuxièmedivision : « On a nos chances pour finir premier du championnat et au moins atteindreles barrages. » Reste maintenant à accroître la popularité de ces joueuses performantes,dont le potentiel et le talent ne sont plus à prouver.

Aymeric Henniaux

Le Saint-Memmie Olympique vise la meilleure formation possible pour sesjoueuses.

Rencontre

Un double médaillé d'argent sur la foireEncore tout auréolé de sa médaille d'argent sur 3 000 mètres steeple, brillamment obtenue lorsdes derniers jeux olympiques londoniens, le champion rémois Mahiedine Mekhissi-Benabbads'est rendu sur la Foire de Châlons mercredi dernier, invité sur le stand du Conseil régional deChampagne-Ardenne. Ce dernier souhaitait, comme une récompense après les récentes performances de l'athlète, luiremettre deux chèques au nom de l'Aide à la Performance. Très disponible, Mahiedine Mekhissiest revenu sur sa superbe course au soir du 5 août dernier : « Contrairement à Pékin en 2008, àLondres j'avais beaucoup de pression. Il y a quatre ans, je disputais ma première finale interna-tionale et n'avais donc rien à perdre mais tout à gagner. C'était différent à Londres, car entre tempsj'ai gagné des courses et me suis fait un palmarès. J'ai bien senti, cette fois, qu'on m'attendait. Alorspendant la course, j'ai tout donné, je n'en pouvais plus à l'arrivée. Mais aujourd'hui je suis très fierde mon résultat, d'autant que cette course était très tactique et ne s'est jouée à rien. » Lui aussi trèsfier de son « poulain », Gilbert Marcy, président de l'Efsra où est licencié le sportif rémois, n'a pasomis de souligner la grande performance du champion, « qui est parvenu à conserver samédaille d'argent sur deux jeux olympiques successifs. Mine de rien, quand on regarde son pal-marès, on s'achemine doucement vers un record dans l'athlétisme français. » Un palmarès queMahiedine Mekhissi-Benabbad espère encore garnir d'une nouvelle médaille aux prochainschampionnats du monde... A H

Mahiedine Mekhissi, entouré de Gilbert Marcy (à droite) et Gérard Berthiot. © l'Hebdo du Vendredi

Dédicaces

Les joueurs du Stade au rendez-vous

Johan Liebus, Mickael Tacalfred, Antoine Devaux, Quentin Pereira et Gaëtan Courtet, ilsétaient cinq joueurs du Stade de Reims à avoir fait le déplacement sur le stand de laRégion Champagne-Ardenne, à l'occasion de la Foire de Châlons. Un déplacement enterres châlonnaises « très important », pour Gérard Berthiot, vice-président du Conseilrégional délégué aux sports. « Pour eux comme pour leurs supporteurs, il est primordialque les joueurs puissent rester au contact de leur public. » Entre deux dédicaces deposters, photos ou maillots, le gardien Johan Liebus est revenu sur l'état d'esprit actuelet l'état d'esprit régnant au sein de l'effectif actuellement : « Évidemment cette saison, onespère avant tout le maintien en Ligue 1. Pour cela, on va notamment se servir de cequ'on a pu vivre ensemble l'année dernière, lors de cette saison extraordinaire, pour ten-ter de revivre d'autres grands moments dans cette nouvelle division. Pour le reste, l'équipeva bien. Nous sommes tous sereins, déjà concentrés sur nos objectifs. Le point positif,c'est que les jeunes et les nouvelles recrues se sont très rapidement intégrés. Il nous restemaintenant à poursuivre nos efforts en travaillant la régularité. » En se rendant à la Foirede Châlons, les joueurs du Stade ont en tout cas pu constater le soutien indéfectible ettoujours croissant des supporteurs. Un soutien qui met en confiance à quelques joursdes réceptions à domicile consécutives du champion en titre, Montpellier (14 septembre)et de l'AS Nancy Lorraine (22 septembre). A H

Des dizaines de visiteurs attendaient leur dédicace autour des joueurs. © l'Hebdo du Vendredi

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XI xN°2 du 7 au 13 septembre 2012

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Après un début de foire en fanfare, au cours duquel le public a pu découvrir les prestations d'artistes de renom, à l'image de Bénabar, Michel Delpech ou encore Hubert-Félix Thiéfaine, mais aussi de jeunes talents issus de la nouvelle scène française comme Nolwenn Leroy,

Chimène Badi et Orelsan, les derniers concerts prévus pour la fin de la foire s'annoncent, eux aussi, savoureux.

x Earth, Wind And Fire Experience, feat Al MckayLe groupe de jazz-disco-funk originaire de Chicago dans l'Illinois connait, depuis plus de quarante ans déjà, un succèsindiscutable, enchantant son public sur ses rythmes incontournables lors de chacune de ses prestations. Aujourd'hui, ilreste peu de membres du groupe « original » encore en activité. Mais autour d'Al Mckay, l'un des pères fondateurs dugroupe et guitariste de son état, les musiciens présents assurent le spectacle. Un show enflammé, constitué de reprises etd'interprétations dépoussiérées des plus gros succès de la formation. Autour de Mckay, la dizaine d'artistes sur scène estfidèle à son image disco-funk, à grands renforts de chemises satinées et de pantalons évasés, plus communément appeléspattes d'éléphants. Nul doute que les spectateurs venus applaudir Earth, Wind And Fire Experience, également appelé l'AlMcKay's All Stars ne pourront s'empêcher de se laisser aller à une petite danse...Vendredi 7 septembre, 19h. Première partie : La Villa Ginette.

Foire en Scène : un final en beauté

x Julien ClercValeur sûre de la chanson française, Julien Clerc c'est déjà près de quarante-cinq ans de carrière et plus de vingt albums studio. Toujours proche de son pu-blic, l'artiste, pianiste, auteur-compositeur et interprète apporte un soin partic-ulier aux textes de ses chansons. Des textes qu'il bâtit comme une histoire avantde les mettre en musique. En 2011, son dernier album, Fou, peut-être, le faitchanter les mots choisis et assemblés pour lui par ses amis chanteurs etparoliers. Ainsi, Charles Aznavour, Maxime Le Forestier, Gérard Manset, maisaussi Julien Doré, Alex Beaupain et Mike Ibrahim apportent sur cet opus toute lafinesse de leur plume aiguisée. Pour Foire en Scène, Julien Clerc interprètera lestitres de son dernier album, bien sûr, mais n'omettra sûrement pas de rejouer,pour le plus grand plaisir de ses fans, quelques-uns de ses indémodables suc-cès.Samedi 8 septembre, 20h30.

x Louis BertignacBertignac c'est Téléphone, mais pas que. Bien sûr, il y eut cette longue décennie de succès avec ses partenairesde l'époque, Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka et Corine Marienneau, au cours de laquelle la formation rockconnut une immense popularité en France, enchainant sans discontinuer les tubes et les concerts (plus de 470représentations entre 1976 et 1986). Mais depuis, le guitariste rockeur s'est diversifié, multipliant les collabora-tions. Avec des inspirations aussi larges et talentueuses que Keith Richards, Jimi Hendrix, Led Zeppelin, The Who,The Beatles, Eric Clapton ou The Rolling Stones, l'artiste a toujours cherché à innover pour ne pas lasser son pu-blic. Un défi réussi puisque son dernier album, Grizzly (ça c'est vraiment moi), sorti en 2011, a rencontré unaccueil plus que favorable par son public.Dimanche 9 septembre, 16h30. Première partie : The Weasel and The Wasters.

x BrigitteBaptisée ainsi afin de rendre notamment hommage à trois grandes Brigitte : Bardot, Fontaine et Lahaie, laformation connait, depuis seulement quatre ans, un succès croissant. Considérées comme deux électronslibres dans la nouvelle vague française, Aurélie Saada (anciennement Mayane Delem) et Sylvie Hoarau (exVendetta), les deux artistes composant le concept-duo Brigitte manient et marient avec brio les ambiancesorientales, hip-hop et psychédéliques, bases de leur univers musical si particulier. Avec 140 000 copiesécoulées de son premier album, Et vous, tu m'aimes ?, le groupe est récompensé en 2011 pour son travaildans la création originale. Récompensées aux dernières Victoires de la Musique dans la catégorieGroupe/artiste révélation du public, les deux jeunes femmes au look néo-hippie n'ont décidément pas finide surprendre...Lundi 10 septembre, 16h30. Première partie : About The Girl.

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31 août au 10 septembre 2012

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HORAIRES D’OUVERTURE : LA SEMAINE : 10h30 / 21h00 - SAMEDI : 10h30 / 00h00 - DIMANCHE : 10h30 / 21h00PRIX DES ENTRÉES : LA SEMAINE : 4 € - 1/2 tarif pour les enfants de moins de 12 ans : 2 €LE WEEK-END : 6 € - 1/2 tarif pour les enfants de moins de 12 ans : 3 € *LE CONCERT EST GRATUIT AVEC LE BILLET D’ENTRÉE