Liberte du 28.07.2013.pdf

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  • QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATION. 37, RUE LARBI BEN MHIDI, ALGER - N 6369 DIMANCHE 28 JUILLET 2013 - ALGRIE 15 DA - FRANCE 1,30 - GB 1 20 - ISSN 1111- 4290

    LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR DINFORMER

    P.2/3/4

    Publicit

    AFP

    IL A ANIM UNE CONFRENCE SUR LA SCULARIT ET LTAT

    Bennagueouch (RCD) : Il faut sortir de la bipolarisation scularistes/fondamentalistes P.6

    TOUT EN ESTIMANT QUE LAPPLICATION DE LARTICLE 88 DE LA CONSTITUTION EST IMPOSSIBLE

    Sofiane Djilali appelle uneprsidentielle anticipe P.6

    70 MORTS AU CAIRE, VIVE TENSION TUNIS ET MANIFESTATIONS TRIPOLI

    Le Printemps arabeface lislamisme

    AFAF

    F.2454

    F.2571

  • Dimanche 28 juillet 2013

    2LIBERTE

    Lactualit en question

    ENTERREMENT HIER DU DPUT DE GAUCHE MOHAMED BRAHMI

    Les masques sont tombsEncore sous le choc, les Tunisiens ont enterr hier Mohamed Brahmi, assassin jeudi de plusieurs balles devant

    son domicile, au cimetire d'El-Jellaz, dans le sud de Tunis, dans un climat de vive tension et dmotion.

    Ils taient plusieurs milliers de manifes-tants, venus de tout le pays, pour assisterhier aux funrailles du dput opposantassassin, Mohamed Brahmi, dans un cli-mat tendu au lendemain d'une grvegnrale et de manifestations antigou-vernementales parfois violentes.Au dpart de la procession funbre, partie sousescorte militaire hier matin du domicile du d-funt dans la banlieue de l'Ariana pour se rendreau cimetire d'El-Jellaz, dans le sud de la capi-tale, lmotion et la tristesse se lisaient sur tousles visages. Envelopp du drapeau national,rouge et blanc et escort par des voitures mili-taires, le cercueil a quitt le domicile du dfuntun peu avant 10h locales (9h GMT) et devait em-prunter un parcours longeant l'avenue centraleHabib-Bourguiba de Tunis sur le chemin du ci-metire dans le sud de la capitale, selon un jour-naliste de l'AFP.La foule comptait notamment des proches et ca-marades du dfunt en l'absence de responsablesdu gouvernement dirig par les islamistes d'En-nahda, dont la prsence n'tait pas souhaite parla famille.Une mare de drapeaux de la Tunisie tait visibleparmi la foule nombreuse attendant le passagedu cortge sur l'avenue Mohamed-V, alorsqu'un hlicoptre militaire survolait la capitale,a constat une journaliste de l'AFP. Par notreme, par notre sang, nous te vengerons martyr,criait la foule d'une seule voix. Mohamed Brah-mi, 58 ans, a t mis en terre la mi-journe se-lon un vu exprim de son vivant, dans le car-r des martyrs, aux cts de Chokri Belad, unautre opposant de gauche assassin en fvrier der-

    nier. Les autorits ont dploy un dispositif descurit impressionnant sur le parcours de la pro-cession, dans Tunis et aux alentours du cimetire.Opposant nationaliste de gauche, MohamedBrahmi a t tu jeudi de 14 balles tires boutportant devant son domicile, sa famille accusant

    Ennahda, qui dment. Le gouvernement a nom-mment dsign un salafiste jihadiste estimantqu'il tait impliqu dans l'assassinat et ajout quela mme arme avait servi pour le meurtre de Cho-kri Belad. L'assassinat a choqu les Tunisiens quiont manifest par centaines dans la capitale etdans les rgions pour rclamer la chute du gou-vernement qu'ils dsignent comme responsablede la mort de cette figure de l'opposition. Unhomme a t tu dans la nuit de vendredi sa-medi Gafsa et des notables de Sidi Bouzid, enbullition, ont mis en place un conseil pour g-rer les affaires de la ville jusqu' la chute du pou-voir actuel, mot d'ordre des manifestants depuisl'assassinat de Mohamed Brahmi jeudi. Sidi Bou-zid n'est plus sous l'autorit centrale et ne reoitplus d'ordre de la part du gouvernement, a d-clar Touhami Abdouli, ancien secrtaire d'tatoriginaire de la ville. Selon lui, Ennahda est le seulresponsable de ce qui arrive actuellement la Tu-nisie, a-t-il affirm. Sur le plan politique, 42 d-

    puts ont annonc la nuit dernire leur retrait del'Assemble nationale constituante, exigeant sadissolution et la formation d'un gouvernementde salut national. Un scnario l'gyptienne est-il possible? crivait le quotidien Le Temps, af-firmant que la Tunisie est menace de manifes-tations massives. Les masques sont tombs, o va la Tunisie ? s'in-quitait de son ct le quotidien antigouverne-mental, le Maghreb. D'autre part, un vhicule dela Garde nationale a t vis tt hier par l'ex-plosion d'un engin pig La Goulette, prs deTunis, a indiqu le ministre de l'Intrieur.L'explosion, vers 5h45 locales (4h45 GMT), a l-grement bless un gendarme de permanencedans le poste de la Garde nationale dans cettebanlieue nord de Tunis, a indiqu l'AFP un r-sident. C'est le premier incident du genre en Tu-nisie viser un vhicule des forces de scurit.

    MERZAK T./AGENCES

    Lassassinat du coordinateur gnral duCourant populaire et membre de lAs-semble nationale constituante, Moha-med Brahmi, est un tsunami politique qui vient

    b a l a y e rtout oup r e s q u ece qui a

    t mis en place jusquici et plonger le pays dansune impasse sans prcdent. Les ractions des po-litiques tunisiens ne se sont pas fait at-tendre.Mohamed Bennour, dirigeant et membredu bureau politique du parti du Forum dmo-cratique pour le travail et les liberts (parti de lacoalition au pouvoir), a ragi cet assassinat lequalifiant d'acte terroriste. Selon lui, cet actecriminel a t prmdit en cette fte de la Rpu-blique. Le meurtre du coordinateur gnral duCourant populaire est un choc pour tout le peupletunisien et non seulement pour les diffrentspartis de l'opposition, a indiqu Hichem Hosni,dput du Front populaire (principale coalitionopposante de gauche), lors d'un passage radio-phonique. Ancien Premier ministre et actuel se-crtaire gnral du parti Ennahdha, Hamadi Je-bali n'a pas mch ses mots affirmant qu'il n'estautre qu'un deuxime pisode horrible d'uncomplot dont la finalit majeure est de dstabili-ser le pays et vexer sa stabilit et sa sret natio-

    nale. Lassassinat de l'opposant Mohamed Brah-mi survient en cette priode o les prparatifs auxlections gnrales ont dmarr avec le vote duconseil de l'instance lectorale d'autant que l'As-semble constituante se veut en plein dbat surles articles de la nouvelle Constitution. Une ma-jorit des partis de l'opposition ont point dudoigt les islamistes au pouvoir les accusantd'tre derrire la vague de violence dans le payset portant une grande part de responsabilit dansles deux assassinats de Chokri Belad et de Mo-hamed Brahmi.Beji Cad Essebsi, leader de Ni-daa tounes, a ragi, sur la chane TV France 24,au meurtre de Mohamed Brahmi, coordinateurdu courant Achab. Selon lui, ce meurtre confir-me les craintes mises par Nidaa tounes, maintes reprises, et contredit les messages rassu-rants des dirigeants, notamment les dernires d-clarations du chef du gouvernement en rapportavec une meilleure situation scuritaire quil avaitqualifie de bonne. Il a accus le gouvernementde laxisme envers les prcdents meurtres poli-tiques (Lotfi Nagdh et Chokri Belad), ce qui auraeu comme consquence dencourager les crimi-nels aller de lavant. Il a annonc que la Tuni-sie est maintenant entre dans une phase din-certitude aggrave par les liquidations poli-tiques.

    I. O.

    LA CLASSE POLITIQUE TUNISIENNE RAGIT

    Ennahda au bancdes accuss

    Mohamed Brahmi a t enterr dans le carr des martyrs aux cts de Chokri Belad.

    AFP

    DE NOTRE CORRESPONDANT TUNIS : IMED O.

    Publicit

    LE PRINTEMPS ARABE FACE LISLAMISME

  • Des affrontements hierentre les partisans deMohamed Morsi, quitentaient de bloquerun pont routier sur laroute de l'aroport duCaire, et les forces de scurit ont faitplus de soixante morts.Ces nouvelles violences, dont le bilandfinitif n'tait pas fix, ont fait po-tentiellement au moins 66 morts hier,soit la journe la plus meurtrire engypte depuis la destitution de Mo-hamed Morsi par larme le 3 juilletdernier.Un journaliste de l'AFP a dnombrdans l'hpital de campagne des pro-Morsi 37 cadavres, touchs par des tirs balles relles, lors d'affrontementsavec la police aux premires heures, se-lon une mdecin sur place, le Dr AmalAhmad Ibrahim, prcisant qu'unnombre indtermin d'autres corpsavaient t achemins vers d'autres ta-blissements.Le ministre de la Sant a, pour sa part,fait tat de 29 morts dans des hpitauxd'tat, ce qui porterait donc le bilan desamedi 66 morts. Dans l'hpital decampagne install l'intrieur de lamosque Rabaa al-Adawiya, les corpstaient recouverts d'un drap blanc, surlequel leur nom tait crit.Le sol de la salle tait couvert detaches de sang.Le ministre gyptien de l'Intrieur arejet sur les islamistes la responsabi-lit des affrontements et assur que lapolice n'avait pas tir balles relles sureux. Les Frres musulmans ont refu-s que la journe se droule pacifique-ment et ont cherch la gcher dansplusieurs gouvernorats, en particulierau Caire et Alexandrie, a dclar leporte-parole du ministre, Hani Ab-dellatif, en rfrence aux manifesta-tions massives de vendredi. La mme

    source a indiqu que des manifestantspro-Morsi ont tent, tt hier matin, debloquer un pont routier sur la route del'aroport du Caire et se sont heurtsaux riverains d'un quartier voisin, a-t-il affirm, ajoutant que les forces descurit sont intervenues pour les s-parer et empcher la fermeture dupont. La police n'a pas utilis plus que du gazlacrymogne contre les manifestants,a assur le porte-parole, laissant en-tendre que les dizaines de morts d-plors par les islamistes avaient t tuspar des habitants des environs. Lespro-Morsi ont soulign que ces heurtssanglants faisaient suite au discours duchef de l'arme, le gnral Abdel Fat-tah al-Sissi, demandant aux gyp-tiens de descendre massivement dansla rue vendredi pour lui donner man-dat d'en finir avec le terrorisme. Detelles dclarations de Sissi incitent laviolence et la haine et servent cou-vrir les crimes haineux de l'arme et dela police gyptiennes, ont-ils accusdans un communiqu.Dans une interview tlvise, le mi-nistre de l'Intrieur, Mohamed Ibra-him, interrog sur le campement au-tour de la mosque Rabaa al-Adawiya,a dclar qu'il y aurait bientt des d-cisions du procureur pour mettre fin cette situation.Il y sera mis un terme dans le cadrede la loi, en cherchant ce qu'il y aitle moins de pertes possibles, a-t-ilnanmoins assur.Les violences lies aux troubles poli-tiques ont fait plus de 250 morts en unmois.La pninsule du Sina est en outre enproie une rbellion larve, deshommes arms y ont tu un civil etbless cinq soldats vendredi.

    MERZAK TIGRINE

    Dimanche 28 juillet 2013

    3LIBERTE

    Lactualit en question

    LE GOUVERNEMENT REJETTE LA RESPONSABILIT DES VIOLENCES SUR LES ISLAMISTES

    Les affrontements font66 morts au Caire

    La violence a atteint un nouveau pic hier en gypte, o plus de soixante partisans du prsident Morsi ont t tuslors daffrontements avec les forces de scurit, au lendemain de manifestations massives rivales galement

    ensanglantes par de violents heurts.

    La lutte des pro et anti-Morsi a fini en bain de sang..

    AFP

    Les marches et contre-marches engypte ont vir au bain de sang.Lassassinat de lopposant Mo-hamed Brahmi fait ressortir toute laTunisie dans la rue, tout comme las-sassinat, hier, dun opposant et dedeux officiers libyens Benghazi pro-voque des meutes.Lgypte, o le mouvement de ren-versement du prsident Morsi et dugouvernement des Frres musulmansna pas fini de provoquer des remous,risque de connatre des jours encoreplus difficiles. Au-del du bilan ma-cabre, linquitude reste grandissante,sachant que le ministre de lInt-rieur a annonc quil allait dloger lesFrres musulmans des deux princi-pales places quils occupent au centredu Caire depuis la destitution du pr-sident Morsi. Mais le pouvoir provi-soire en gypte nest pas au bout de sespeines, puisquau Sina, les terroristescontinuent de sattaquer aux forces descurit, ouvrant un front qui ne seraitpas facile de renfermer, sachant laproximit avec la bande de Gaza. EnTunisie, lassassinat de MohamedBrahmi a provoqu un soulvement dela population qui demande le dpartdu gouvernement et du Conseilconsultatif.La Tunisie, qui avait dcouvert avec ef-froi le terrorisme, avec lassassinat deChokri Belad et surtout les affronte-ments de son arme avec le groupe re-tranch du ct de Djebel Chambi,sait quelle doit composer avec cettenouvelle menace, sachant que beau-coup de Tunisiens ont t enrlspour aller combattre en Syrie.Alors que la Tunisie enterrait Moha-med Brahmi, hier, le chaos sinstallait Sidi Bouzid, berceau de la rvolte olon a dcrt une sparation du pou-voir central, ou encore Gafsa o legouverneur issu dEnnahda aurait pris

    la fuite. Rached El-Ghannouchi, toutcomme son Premier ministre ont viteragi lassassinat de Brahmi, accusantdes parties, sans les nommer, de vou-loir remettre en cause lexpriencetunisienne. En fait, ces deux hommessavent quEnnahda tait attendue autournant et que son rgne ne tiendraitqu un fil.La Libye nest pas en reste puisquel-le vit au rythme dassassinats et de li-quidations cibles. Plusieurs officierset personnalits ont t assassins,notamment Benghazi, berceau de larvolte populaire contre lancien r-gime, sans que le nouveau gouverne-ment parvienne matriser la situation.Curieusement, on nentend plus la voixde la France sur ce dossier, encoremoins celle de Bernard Henry Levy, ouencore celle du Qatar.Tout le monde aura lch la Libye, lalaissant livre aux rglements decomptes sanglants et en proie auxmilices armes qui refusent toujours derentrer dans les rangs.Le renversement du prsident Morsia t salu par lArabie saoudite et lesmirats arabes unis, qui ont vite sor-ti leurs chquiers. Ce nest certaine-ment pas par souci de dmocratie,mais plutt pour en finir avec leur en-nemi jur: les Frres musulmans, quicontrarient leurs plans dexpansionwahabbo-salafiste dans le monde ara-be. En revanche, le Qatar a pris acte,du bout des lvres, du changement in-tervenu en gypte, sans aller plusloin. Le Printemps arabe aura vcu et il se-rait temps den tirer toutes les cons-quences.Le passage dun rgime dictatorial unrgime dmocratique peut-il se faire enun clin dil? Le monde arabe est-ilcondamn une dmocratie imposepar les seuls partis islamistes? Les bou-

    leversements en cours dans le mondearabe, sils ne devraient pas remettreen cause le bannissement des dicta-tures, ne devraient pas, non plus, ser-vir de champ dexprimentation desreligieux pour qui la politique nestquun moyen darriver au pouvoir,quitte ce que cela provoque un bainde sang et une instabilit chronique.

    AZZEDDINE BENSOUIAH

    Crdibilit politique et lgitimit formelle

    En trois semaines, lgypte a replong dans lambiance rvolutionnaire qui avaitabouti la chute de lex-prsident Hosni Moubarak et de son rgime. Pis, le niveaude violence est sans commune mesure avec ce que le pays avait vcu dbut 2011.Quelque 270 morts, dont 66 durant la seule journe dhier, sont dplorer depuis lvince-ment par larme, le 3 juillet, de Mohamed Morsi. Le mme constat vaut pour la Tunisie,berceau du Printemps arabe, qui enregistre un deuxime assassinat politique en sixmois, commis avec la mme arme et imput aux islamistes. L aussi, lavenue Bour-guiba, Tunis, a renou avec les mouvements de foule de dcembre 2010-janvier 2011alors que le mouvement Tamarrod (rbellion), inspir prcisment du Caire, se pro-pose de renverser le pouvoir dEnnahda, comme pour faire avancer la rvolution duJasmin au mme rythme que celle qui a cours aux abords du Nil. Mme la Libye voi-sine, bien que sans traditions en matire de vie politique ou institutionnelle, sembledapprter prendre le train de cet acte II du Printemps arabe.Au Caire, Tunis comme Tripoli, il sagit prsent de battre le pouvoir hgmoniquedes Frres musulmans qui, dans les trois pays, pourtant, sont arrivs aux comman-des par la voie lectorale. LHistoire nous apprend que dans des contextes rvolutionnaires,comme ceux en vigueur dans ces pays, les pouvoirs sont toujours plus apprcis launede leur crdibilit politique que de leur lgitimit juridique. Les peuples auraient pusaccommoder, pour un temps, de gouvernements incapables de rpondre leurs as-pirations matrielles immdiates, mais pas de pouvoirs qui tendent, au nom de la seulelgitimit formelle, reconduire les pratiques autoritaristes des rgimes dchus. Or,cest exactement ce jeu que se sont essays les Frres musulmans en gypte durantle rgne de Morsi. Les institutions ? Cest eux. La Constitution ? Cest eux. La rvolu-tion ? Cest encore eux. Les autres ? Des rsidus du rgime de Moubarak. Sil fallait unepreuve que lislamisme nest pas soluble dans la dmocratie, elle nous vient prsent dgypte, ce berceau de lislamisme mondial. n

    LHistoirenous apprendque dans des

    contextesrvolutionnaires,comme ceux envigueur dans ces pays,les pouvoirs sonttoujours plusapprcis laune deleur crdibilitpolitique que de leurlgitimit juridique.

    LDITO PAR SAD CHEKRI

    LES PAYS DU PRINTEMPS ARABE SOMBRENT DANS LINCONNU

    Fin dun rve ou dbutdu cauchemar?

    LE PRINTEMPS ARABE FACE LISLAMISME

  • Dimanche 28 juillet 2013

    4LIBERTE

    Lactualit en question

    Office AlgrienInterprofessionnel des Crales

    Union des Coopratives Agricoles de Bjaa

    UCA Bjaa - Sige socialsis, rue Abdelkader Bouchemal

    (ex-Matasse), BP 500 Bjaa LibertTl. : 034 20 20 84 - 20 11 78

    Fax : 034 21 28 08

    AVIS DINFRUCTUOSIT

    Lensemble des soumissionnaires estinform que lavis dappel doffresnational ouvert n01/UCA/2013,portant Etudes et suivi du ram-nagement dune ancienne cave vins en hangar de stockage fondplat, paru en date du 23 juin 2013dans les quotidiens nationaux Libert et El Khabar, est dclar infructueux.

    F.2585 ANEP 533 626 Libert du 28/07/2013

    AVIS AUXGYNCOLOGUES

    Sous la Direction du Docteur Jacques MARCHETTA

    ANGERS (France) du 07 OCTOBRE 2013 au 11 OCTOBRE 2013

    INSCRIPTION, TELEPHONER

    (Places limites)au 05 58 57 98 30

    DIPLOME UNIVERSITAIRE

    DE COLPOSCOPIE

    C0166

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    AU LENDEMAIN DE LASSASSINAT DUN MILITANT ANTI-ISLAMISTE

    Colre contre les Frres musulmans en Libye

    Ils taient des milliers manifester leur ire hier matin en Libye contre les partis politiques et les Frres musulmans, accuss d'tre responsables de l'instabilit en Libye, au lendemain d'une srie d'assassinats ayant

    vis notamment un militant anti-islamiste.

    Aprs les manifestationsde vendredi soir dansles rues de Tripoli pourdnoncer lassassinatde l'avocat et militantpolitique anti-islamis-te, Abdessalem al-Mesmari, ainsi quede deux officiers de l'arme, des mil-liers de manifestants ont roccuphier la rue pour dnoncer les agisse-ments des partis politiques et desFrres musulmans. Ces manifesta-tions ont t mailles d'actes de van-dalismes contre les locaux des deuxprincipaux partis : le Parti pour la jus-tice et la construction (PJC), bras po-litique des Frres musulmans libyens,et son rival lAlliance des forces na-tionales (AFN, librale). Benghazi,bastion de la rvolte contre le rgimede Mouammar Kadhafi en 2011, dejeunes manifestants ont pris d'assautle local du PJC tt dans la matine etsaccag les lieux. Les manifestantsaccusent les islamistes d'tre derrirel'assassinat de Mesmari, comme ceuxqui ont vis depuis la rvolte des di-zaines d'officiers, en particulier Ben-ghazi. Tripoli, des centaines de

    personnes se sont rassembles tt sa-medi au cur de la capitale en soli-darit avec Benghazi et contre lesFrres musulmans. Aux cris de le sangdes martyrs n'a pas t vers en vain,les manifestants ont converg vers laplace des Martyrs leur sortie desmosques aprs la prire de laube, se-

    lon un journaliste de l'AFP. Une cen-taine de jeunes se sont rendus par lasuite au local du PJC, dans le quartierde Ben Achour, o ils ont saccag etpill les bureaux et le mobilier en bri-sant les vitres du btiment. Au dpart,la manifestation visait en particulier lesFrres musulmans accuss d'tre der-

    rire l'assassinat vendredi d'Abdessa-lem al-Mesmari. Mais des slogansont t scands aussi contre l'AFN,vainqueur des lections de juillet 2012.Une centaine de manifestants se sontdirigs vers le sige de l'AFN Hay al-Andalous, qu'ils ont saccag, jetant desdocuments par les fentres. Nousvoulons la dissolution de tous les par-tis. Ils sont la cause de tous nos pro-blmes. On doit adopter une Consti-tution puis une loi organisant la vie po-litique avant de permettre aux partisd'exercer, affirme Ahmed Trabelsi, unmanifestant. Les protestataires esti-ment que les rivalits politiques em-pchent la stabilisation du pays, opullulent les armes et o le PJC etl'AFN sont accuss aussi de manipu-ler des milices armes qui serventleurs intrts et d'empcher la forma-tion d'une arme et d'une police pro-fessionnelles. Contrairement la Tunisie et l'gyp-te, les islamistes n'ont pas remport lespremires lections libres en Libye.Vainqueur des lections lgislatives dejuillet 2012, l'AFN de Mahmoud Jibril,une coalition de petits partis libraux

    mene par des architectes de la rvol-te de 2011 contre le colonel Kadhafi,dtient 39 siges sur les 80 rservs des partis politiques au Congrs gnralnational (CGN), la plus haute autori-t politique et lgislative du pays. LePJC est la deuxime formation poli-tique du Congrs avec 17 siges. Les120 siges restants sont dtenus par descandidats indpendants aux allgeanceset convictions diverses. Les deux for-mations sont accuses toutefois d'u-vrer largir leur influence et inti-mider leurs rivaux, en sappuyant surdes milices armes. L'assassinat ven-dredi d'Abdessalem al-Mesmari ainsique de deux officiers de la police et del'arme a provoqu l'moi dans tout lepays. Lavocat tait parmi les premiersmilitants qui avaient particip auxmanifestations contre le rgime du dic-tateur dchu Mouammar Kadhafi enfvrier 2011. Aprs la rvolution, il taitconnu notamment pour son opposi-tion aux Frres musulmans et auxmilices islamistes qui uvrent selon lui prendre le pouvoir malgr le rejet dela population.

    M. T./AGENCES

    Les lecteurs sont donc appels choisir, au-jourdhui, entre 27 candidats. Ils taient l'ori-gine 28, mais l'un d'eux, Tibil Dram, l'undes grands artisans de l'accord de Ouagadougou,a prfr jeter l'ponge, en dnonant un scrutinni libre, ni quitable. Je constate que Laurent Fa-bius est devenu le directeur des lections au Mali,a-t-il lanc, pronostiquant un Mali sous tutelle fran-aise. Des lections aprs lopration Serval. Il estclair que la France, qui a entretenu sa lune de mielavec Bamako depuis quelle a repris pied au Malidans le sillage de sa guerre contre les djihadistesdans le nord du pays, naura pas fait ce forcing pourdes prunes. Il est loin le temps o Modibo Keita,le pre de lindpendance, a dit niet au gnral deGaulle, le temps o Alpha Oumar Konar boudaitJacques Chirac Dakar, et le temps o AmadouToumani Tour (ATT) tenait tte Nicolas Sar-kozy sur ses vellits de revenir au Mali et sur sondossier des sans-papiers maliens en France. La plu-part des candidats aux prsidentielles de ce di-

    manche, surtout les favoris Ibrahim Boubacar Kei-ta ou Choguel Maga, navaient pas arrt de rendrehommage Franois Hollande qui a rconcililAfrique et la France. Pour tous, lopration Serval est un capital ex-ceptionnel quil ne faut surtout pas dilapider ! Vi-siblement, la Franafrique de beaux jours dansce pays stratgique au cur du Sahara sahlien.Franois Hollande a, par ailleurs, entendu lemessage en lchant les Touareg du MNLA. Lamifranais a pes de tout son poids en faveur dun re-tour des autorits maliennes dans le fief touaregde Kidal. Llection se tient la date fixe par Fran-ois Hollande, peu importe si les listes lectoralesnont pas toutes t rvises et que les cartes ne sontpas toutes distribues, que beaucoup de Maliensdu nord et de ltranger ne pourront pas voter.Comment les Maliens vont se retrouver avec les27 candidats qui eux se sont fait une raison. Ti-bil Dram sest retir aprs avoir dnonc durantdes semaines un scrutin qui ne sera ni libre ni qui-

    table. Laurent Fabius, le ministre franais des AE,sest immisc dans la vie politique intrieure du Malien devenant le directeur des lections au Mali, rap-pelant tout bout de champ cette petite phrase deFranois Hollande du 28 mars : Nous voulons quily ait des lections au Mali avant la fin du mois dejuillet, et a, nous serons intraitables l-dessus. Pourle prsident socialiste franais, il sagissait debattre le fer tant quil est chaud. Rcuprer le Maliau plan lgal et lgitime et surtout effacer la han-tise de lenlisement. Llyse ne veut pas que ce paysdevienne pour la France ce que lAfghanistan estdevenu pour les tats-Unis, un pige sans fin. Se-lon son locataire, et selon son homologue de la Mai-son-Blanche, seul un prsident lu aura la lgiti-mit ncessaire pour faire la paix avec les Toua-reg et neutraliser dfinitivement les ex-putschistesde mars 2012. Do cette lection au pas de char-ge. Par dessus tout cela, la France cherche re-lgitimer sa prsence militaire en Afrique. Le 14 juillet, en voyant des troupes africaines d-

    filer sur les Champs-lyses, lassociation franaiseSurvie, une ONG anticolonialiste, sest crie :Cest la Franafrique new look que Paris veut.Franois Hollande a rpliqu que son actionctait pour faire face la menace djihadiste sur Ba-mako, sur le Sahel, et quil navait pas dautre choixque dintervenir. Cest quau Mali comme enFrance, tout le monde ou presque a applaudi. Etsur la scne internationale, seul lex-prsident gyp-tien, le Frre musulman Mohamed Morsi, sy taitoppos. Le vrai Hollande lAfricain, cest celui quia refus denvoyer des troupes en Centrafrique poursauver Boziz chass par les rebelles de la Seleka,a contrecarr llyse. On verra si la France ne veutplus tre le gendarme de ses anciennes colonies endcembre prochain. Le chef de ltat franais a in-vit tous ses homologues africains Paris pour as-sister un sommet sur la scurit en Afrique. ce moment-l, Hollande dvoilera mieux sonafricanitude.

    D. BOUATTA

    PRSIDENTIELLE POST-SERVAL

    Retour de la Franafrique au Mali ?

    Les manifestations ont t mailles d'actes de vandalisme.

    D. R

    .

    LE PRINTEMPS ARABE FACE LISLAMISME

  • n Le globe-trotter algrien, Rachid Taha, animeradeux concerts vnement au Qubec. Le premierlundi soir la salle lOlympia de Montral ; le se-cond, mercredi prochain, Saguenay dans lecadre du festival international Rythmes du mon-de dont cest la 11e dition. Loccasion pour cerockeur originaire de Mascara de faire dcouvrir

    au public qubcois sa profondeur artistique avecnotamment son dernier opus, Zoom, dans lequelil rend hommage Oum Keltoum. Je zoome surOum le temps dune mlope, je zoome sur Oumet a me dsoriente, chante-t-il dans un texte ly-rique poustouflant teint de sensualit.

    n En dpit des alertes, des crisd'alarme et des sonnettes tires et l, aussi bien par la pres-se que par le mouvement asso-ciatif, les responsables du tou-risme de la wilaya de Batnacontinuent dormir sur leurdeux oreilles et faire fi de toutesles dolances pour une prise encharge srieuse du patrimoine

    du Ghouffi. Il y a peine unedizaine de jours, sans l'inter-vention de citoyens, un incen-die aurait pu ravager toute lapalmeraie, du moins ce qui enreste. Sans gardiennage ni sur-veillance, un lieu aussi buco-lique que fragile risque de dis-paratre si aucune mesure s-rieuse n'est prise.

    LE RADAR PAGE ANIME PAR HAMID [email protected]{de Libert {

    Dimanche 28 juillet 2013LIBERTE 5

    GHOUFFI (BATNA)

    Le tourisme sauvage et le laisser-aller

    DEUX CONCERTS VNEMENT AU QUBEC

    Rachid Taha au festival internationalRythmes du monde

    n Voir les femmes enceintes enpublic nest pas seulement im-moral, mais aussi laid, a d-clar sur la chane publiqueturque, TRT, un philosopheislamique turc, suscitant unevive controverse en Turquie.mer Tugrul Inaner, avocat deprofession mais trs connudans les milieux religieux pourson attachement au mysticismemusulman, a dfray la chro-nique mercredi soir lors dunentretien tlvis loccasion dela rupture du jene du Ramad-han, suscitant une vritable

    tempte de ractions sur lesrseaux sociaux, des manifes-tations de femmes enceintesindignes et dhommes por-tant un oreiller sous leurs t-shirts dans les mtropoles, no-tamment Istanbul et Ankara.Cest aussi inesthtique. Aprs7-8 mois, les femmes enceintesdevraient sortir avec leurs ma-ris en voiture pour prendre lair,mais le faire dans la soire, acontinu ce pseudo-penseur.Lintgrisme na pas de fron-tires

    BOUMERDS

    Hpitalsans climatiseursn Lhpital de Boumerdscontinue de fonctionnersans climatiseurs. Denombreux malades maisaussi le personnel souffrentdans cette structure trs malquipe, notamment en cesjours caniculaires. Selon desmembres du personnelrencontrs sur place, cettesituation dure depuislongtemps. La salle desradiographies ressembleplutt un four. Dans lesautres pices, des maladesallongs pour recevoir dessoins dans une atmosphrecaniculaire frlant les 50.Pis encore, certainsinfirmiers nous ont affirmquil arrive souvent quecette structure manque depansements et autresproduits pharmaceutiquesdes plus lmentaires.

    MACCABIADES JRUSALEM

    Un athlte marocain aux Jeux olympiques juifs

    n Un athlte juif marocain participe aux19es Jeux olympiques juifs, les maccabiades,ouverts le 18 juillet dernier Jrusalem. Aux cts de 21 pays dEurope, des Am-riques et dAsie, l'athlte marocain, sp-

    cialis en natation, entre en comptitionparmi plus de 10 000 participants. Le sportif juif marocain avec les sportifsturcs sont les seuls reprsentants de paysmusulmans ces maccabiades 2013. La ma-

    nifestation fut marque par un messagedencouragement tlvis adress aux jeuxpar le prsident amricain, Barack Obama.

    IL A CR LA CONTROVERSE EN TURQUIE

    Un philosophe islamistene veut pas voir de femmes enceintes!

    n Tiregwa, la fondation canadienne pour tamazight, annonce lelancement de la 1re dition 2013-2014 de son concours, le prixBelad At Ali. Linstauration de ce prix par la fondation Tiregwaest une manire de rendre hommage cet illustre crivain,pionnier dans le passage de la littrature kabyle de loral lcrit.Belad, destin crire, a fait le choix de le faire dans sa languematernelle : le kabyle. Lobjectif de ce prix est dinciter les auteurs

    amazighs suivre lexemple trac par Belad At Ali. La datelimite pour lenvoi des candidatures est le 12 janvier 2014. Lesparticipants au concours Belad At Ali sont pris denvoyer leursnouvelles par courriel (email) ladresse suivante :[email protected]. Les rsultats seront annoncs le 20avril 2014.

    EN HOMMAGE LCRIVAIN KABYLE

    La fondation Tiregwa lance le prix Belad At Ali

  • Aprs avoir rclam cor et cri la vacan-ce du pouvoir, suite lhospitalisation deBouteflika depuis le 27 avril coul, despartis politiques changent de fusil dpaule et ap-pellent, plutt, une prsidentielle anticipe. Cestce qua avanc, comme initiative de sortie de cri-se, Sofiane Djilali, prsident de Djil Djadid, lorsdune rencontre avec la presse, tenue hier Al-ger. Au Djil Djadid, on estime que lapplicationde larticle 88 est impossible. Ils veulent commearguments la dure durant laquelle le Prsidentest malade sans voir, pour autant, les institutionsragir. Cela fait maintenant 90 jours que le Pr-sident est dans lincapacit manifeste dassumerses fonctions, soit bien plus que la priode dem-pchement temporaire lgale. Cette impossibi-lit dappliquer un article de la loi fondamenta-le est, de lavis de cette formation, le fruit des troismandats de Bouteflika la tte de ltat. Durantces mandats, rappellent-ils, le prsident Boute-flika a vid de leurs substances toutes les institu-tions. Il a concentr lensemble des leviers de la d-cision politique. Il ajoute quaujourdhui,comble du paradoxe, il ny a plus que lui qui puis-se se faire appliquer larticle 88. Le parti de So-fiane Djilali ajoute, dans le mme ordre dide,que mme les autres institutions, comme larmeet lAPN ne pourraient pas prendre linitiativede lappliquer, tant que, le Conseil constitu-tionnel ne le veut pas ou ne le peut pas. Djil Dja-did relve aussi le fait que le pays nest pas pr-

    par affronter une lection prsidentielle dansles 60 jours qui suivraient une ventuelle dcla-ration de vacance immdiate. Cette incapacit estdue, essentiellement, cette volont qui tend enfermer le pays, qui se retrouve dans une lo-gique de pouvoir personnel, empchant ainsi lefonctionnement harmonieux de ses institutions etlmergence dune classe politique la hauteur desenjeux actuels. Il a ajout que Bouteflika a pra-tiqu sciemment une dsertification du champpolitique, y compris au sein des partis du pou-voir qui le soutenaient. Cette situation se traduit,estime Djil Djadid,par un appauvrissement dupays en hommes et femmes dtat, largement rem-placs par une cour prdatrice plus prompte sou-tenir aveuglment lhomme fort dans tous ses pro-jets que de conduire une action politique saine etdintrt public.Tout cela, pense-t-on Djil Djadid, a fait que lamise en application des dispositions constitu-tionnelles est impossible. De ce fait, il est urgentdanticiper sur la situation avec une voie m-diane qui est, selon le parti, une prsidentielleanticipe en dcembre 2013. Cette prsidentiel-le anticipe est, de lavis de Sofiane Djilali, uneissue conforme la Constitution et prenant encompte les contraintes objectives et les ncessitsdune mise en scurit de ltat. Elle simpose car,estiment les responsables de cette formation, ledlai imparti permettrait une prparation conve-nable tant des organisateurs que des futurs par-

    ticipants et par ailleurs, viterait unetrop longue vacance en gagnant 4mois sur le terme du mandat.Linitiative de Djil Djadid resteconditionne la volont du chef deltat, car il est le seul mme de d-cider de lannoncer et convo-quer le corps lectoral de faon an-ticipe. Sofiane Djilali a voquaussi les alliances entre les partis po-litiques, notamment ceux du campislamiste. Il a inform que son par-ti na pas t consult ou contact.Sur un autre plan, M. Djilali en-dosse la responsabilit de ltat dedlabrement des institutions larvision constitutionnelle de 2008,et aussi ceux qui ont soutenuBouteflika dans ce projet. proposde linitiative prise avec dautrespersonnalits en mars pass, SofianeDjilali a estim que linitiative adonn ses fruits. Elle visait em-pcher un autre mandat pour Bou-teflika, a-t-il dit. M. Djilali a ajou-t que son parti na pas encorepris de dcision concernant la pr-sidentielle. Il a, nanmoins, infor-m que son parti sera au cur de labataille.

    MMOHAMED MOULOUDJ

    Dimanche 28 juillet 2013

    6LIBERTE

    Lactualit en question

    loppos des compo-santes du mouvementnational, lAlgrie post-indpendante sestcompromise avec lecourant fondamenta-liste en cdant sur la scularisation.Lors dune confrence-dbat animevendredi soir au sige du bureau r-gional dAlger du RCD autour duthme Le scularisme dans le fonde-ment de ltat, Ahmed Bennagueou-ch, secrtaire national aux relationsavec les institutions au RCD, a estimque la dscularisation, connue parle pays depuis lIndpendance, est mettre sur le compte des pouvoirs suc-cessifs que sur le courant fondamen-taliste. Le recul de la scularisation dans lemonde musulman, notamment en Al-grie, ne peut pas tre mis sur le comp-te des seuls fondamentalistes. Le mou-vement national dans ses diffrentes

    composantes tait beaucoup plus prochede la loi de 1905. Cest--dire favorable la scularisation, a-t-il soutenu.Il cite lexemple des ulmas mens parBenbadis qui ne stait pas priv dap-plaudir la chute du khalifat en Tur-quie et de soutenir la mise en placedun tat moderne.Depuis lmergence de ltat/nation, lepouvoir, qui a confisqu lIndpen-dance, a fait un recul sur la question.Les institutions officielles nont pascess de faire des concessions politiquesau courant fondamentaliste. Lintentiondu pouvoir tait dutiliser lIslam. Tousles pouvoirs successifs ont nourri le fon-damentalisme et opr, par leurs ter-giversations, un recul sur la question dela scularisation. Aussi paradoxalque cela puisse paratre, des intellec-tuels et des hommes politiques nayantrien avoir, idologiquement et philo-sophiquement, avec les fondamenta-listes ont adopt un discours no-is-

    lamiste. Ce qui est inquitant est ceglissement, ces 50 dernires annes, versla culture fondamentaliste, sest-ilalarm. lorigine de cette drive, lins-

    titution par la volont dun seul hom-me, lancien prsident Houari Bou-mediene, de lislam comme religion deltat.Or, ltat na, de lavis de M. Benna-gueouch, aucune couleur idologique.Le caractre rpublicain de ltat esttranch par la Dclaration du 1er No-vembre et le Congrs de la Soummam.Ltat tant une structure o nous vi-vons tous, il ne doit pas avoir dido-logie, explique-t-il. Mieux, lassocia-tion de la religion ltat na aucuneprofondeur historique.Cest lgyptien Hassan El-Benna,dans les annes 1920, qui est le premier parler de lide de lislam comme re-ligion et tat. Cette association relveplus de la stratgie que de lignoranceou de la mauvaise foi. Les thoriciensde lislam fondamentaliste font sciem-ment la confusion entre scularisa-tion et irrligion. Ce qui leur permet dedverser leur propagande en prsentant

    la scularisation comme un complot,une conspiration contre lislam fo-mente par les chrtiens, les juifs et lafranc-maonnerie, explique-t-il. Lesislamistes ne cherchent pas le dbat surla question de la scularisation mais dis-qualifient demble lide auprs dunejeunesse immature pour grossir leursrangs. Pour autant, M. Bennagueou-ch estime que cest tomber dans le pi-ge que dentrer dans une confrontationstrile avec le courant fondamentalis-te. Il faut sortir de la polarisation, delaffrontement entre scularistes et fon-damentalistes. Il nest pas intressant etnarrange que les affaires du pouvoir,affirme-t-il. De son point de vue, il fautaller vers lIslam post-fondamentalis-me, cest--dire un Islam des lu-mires, apais et non-violent. LAl-grie na rien voir avec lOrient. Ondoit se tourner vers le Nord et vers le Sa-hel, recommande-t-il.

    IL A ANIM UNE CONFRENCE SUR LE SCULARISME ET LTAT

    Bennagueouch (RCD) : Il fautsortir de la bipolarisation

    scularistes/fondamentalistesPour lui, le responsable de cette situation, cest lex-prsident Boumediene en dcrtant lislam religion

    de ltat, trahissant, du coup, un des principes de la Dclaration fondatrice du 1er Novembrenonant clairement lobjectif dun tat rpublicain.

    ILS SONT DTENUS LA PRISON MILITAIRE AMRICAINE DE GUANTANAMO

    Deux Algriens seront rapatrisDeux Algriens dtenus la prison militaire de Guantana-mo seront rapatris au pays. Cest, du moins, ce qua an-nonc la Maison-Blanche, vendredi, dans un communi-qu rpercut par lagence AFP. Le dpartement de la Dfense asignifi au Congrs son intention de rapatrier deux dtenus sup-

    plmentaires (de Guantanamo) vers lAl-grie, a affirm, sans autre prcision, leporte-parole du prsident Barack Oba-ma, Jay Camay. Ladministration US na

    divulgu ni la date ni les noms des dtenus algriens concernspar cette dcision de transfert qui ne se concrtisera quune foisque toutes les conditions ncessaires auront t runies, selon unporte-parole du Pentagone. Le rapatriement des dtenus de

    Guantanamo demeure une question sensible, autant dire politique,pour les tats-Unis. Prs de la moiti des 166 dtenus sont consi-drs transfrables par le pays de loncle Sam. Des Ymnites pourla plupart.Dailleurs, M. Obama ne manquera pas daborder la question avecson homologue ymnite, jeudi prochain Washington. Le der-nier rapatriement a concern le Canadien Omar Khadr renvoydans son pays en septembre dernier, alors quen 2010, lAlgrienAbdoul Aziz Naji a t rapatri contre son gr. Ce dernier fait par-tie des douze Algriens dj librs et rapatris. Au total, 17 Al-griens devaient tre renvoys, selon une annonce faite par lan-cien ministre de la justice, Tayeb Belaz. Un autre Algrien dclarlibrable de la prison amricaine a souhait tre rapatri en Fran-

    ce. Il sagit de Nabil Hadj Arab qui a t arrt le 15 fvrier 2002aprs un sjour en Afghanistan. En fvrier dernier, Hadj Arab arejoint le mouvement de grve de la faim enclench par les pri-sonniers. Figure-t-il dans la liste de deux Algriens rapatrier ?Motus et bouche cousue. Vendredi, un responsable du Pentago-ne na pas exclu une possible fin de la grve de la faim, puisqueles prisonniers ont accept de salimenter. Ce qui nest pas vident,bien que le prsident Obama ait renouvel son souhait de renvoyerles dtenus dans leurs pays dorigine. Et fermer terme cet enclostransform en prison militaire dans le sillage des attentats du11 Septembre 2001, comme promis lors de son premier engage-ment lectoral en 2008.

    Y. A.

    D. R

    .

    D. R

    .

    Ahmed Bennagueouch, secrtaire national auxrelations avec les institutions au RCD.

    Sofiane Djilali, prsident de Djil Djadid.

    TOUT EN ESTIMANT QUE LAPPLICATION DE LARTICLE 88 DE LA CONSTITUTION EST IMPOSSIBLE

    Sofiane Djilali appelle une prsidentielle anticipe

    De Montral :YAHIA ARKAT

  • Ce dispositif vise scuriser l'in-vestissement des porteurs de pro-jets des diasporas et leur faire b-nficier d'un accompagnementgratuit et personnalis au traversd'un rseau de partenaires en Al-grie, au Maroc et en Tunisie.La slection des laurats est en cours : 20 projetspar pays seront slectionns et bnficieront dunaccompagnement individuel sur 24 mois. Afindajuster ce dispositif d'accompagnement auplus prs des besoins des porteurs de projet et desensibiliser les acteurs maghrbins qui accom-pagnent les TPE/PME, deux partenaires du pro-jet Diamed, l'agence Acim et Anima InvestmentNetwork, ralisent une enqute sur les attenteset les besoins en matire d'accompagnement lacration dentreprise des diasporas algriennes,marocaines et tunisiennes. Lenqute vise mieux connatre les motivations et les freins l'in-vestissement productif des diasporas du Magh-reb dans leur pays d'origine. Tout futur crateurdentreprise ou porteur de projet dorigine al-grienne, marocaine ou tunisienne et rsidant enEurope est invit participer cette enqute encompltant un questionnaire. Lenqute eststrictement anonyme et se droule du 12 juilletau 31 octobre 2013.Les rsultats seront disponibles en janvier 2014sur les sites web dAcim et dAnima InvestmentNetwork. Le projet Diamed sappuie sur la com-binaison des capacits innovantes du nord et dusud de la Mditerrane et des opportunits din-vestissement au Sud comme levier conomique.Les principaux moteurs du projet sont lenga-gement des acteurs institutionnels et cono-miques locaux, limplication des diasporas, la va-lorisation des jeunes diplms du Maghreb, lapromotion de lesprit dentreprise et la circula-

    tion des comptences.Diamed entend dici2015 contribuer au d-veloppement local etrenforcer le tissu en-trepreneurial des paysdu Maghreb au tra-vers dactivits de sou-tien de projets din-vestissement, de trans-fert de linnovation,de formation et coa-ching, et daccompa-gnement personnalis.Les diasporas en Eu-rope, et notammentissues des pays duMaghreb, comptentaujourdhui de nom-breuses comptenceshautement qualifieset des crateurs den-treprises ayant investide multiples secteursdactivits. Elles main-tiennent un lien fortavec leur pays dorigi-ne dont elles souhai-tent contribuer au d-veloppement cono-mique et social.De leurs cts, les paysdu Maghreb ont uneconscience accrue durle et de la force co-nomique que repr-sentent leurs communauts tablies ltranger.Elles tentent peu peu de mobiliser ces comp-tences pour linvestissement productif, le trans-

    fert technologique et de savoir-faire, et la cra-tion dentreprises et demploi. Cest dans cecontexte, et forte de son exprience de plusieurs

    annes dans le domaine du dveloppement co-nomique et de la cration dactivits dans les paysde la rive sud de la Mditerrane, quelAgencepour la coopration internationale et le dve-loppement local en Mditerrane (Acim) a lan-c au 1er trimestre 2013 un nouveau programmedaccompagnement la cration dentreprisespour les diasporas du Maghreb.

    M. R.

    Dimanche 28 juillet 2013

    7LIBERTE

    Lactualit en question

    PREMIRE ENQUTE DIASPORAS ET ENTREPRENEURIAT

    Comment entreprendreau bled ?

    Le projet Diamed met en uvre un dispositif daccompagnement la cration d'entreprisepour les diasporas du Maghreb.

    20 projets par pays seront slectionns et bnficieront dun accompagnement sur 2 ans.

    D. R

    .

    La tlcabine reliant Bab El-Oued Bouzarah sera bien-tt oprationnelle. Le conten-tieux sur lexpropriation dun terrain Bouzarah a t rgl et les travauxde construction de la tlcabineont repris. Cest ce qua affirm, hier,le ministre des Transports, AmarTou, lors dune visite dinspectiondu chantier.Le contentieux avait caus des pr-judices lEntreprise du mtrodAlger charge de la ralisationdu projet de la tlcabine Bab El-Oued-Frais Vallon-Bouzarah quiavait dmarr la fin de l't 2009

    pour tre livr durant l't 2010, en-registre deux ans de retard. Il y a lieude noter que l'entreprise charge deraliser le projet a t interdite dac-cs au terrain o doit tre ralise lastation amont de la tlcabine auVillage Cleste.Le terrain tait occup par desconstructions, leur interdisant l'ac-cs. L'Entreprise du mtro d'Algerdoit acclrer les discussions avecces personnes pour achever l'ex-propriation, l'amiable de prf-rence, dans les meilleurs dlais etnous permettre ainsi de faire avan-cer le projet, a dit le ministre. La ba-

    taille juridique a dur plus de deuxans, mais nous avons fini par avoirgain de cause. Nous avons opt pourle recours la justice au lieu de fai-re appel la force publique, et ce,malgr le fait que lexpropriationnous a cot plus cher que le projetlui-mme, ajoute t-il. Il souligne quele projet a cot 2,5 milliards de cen-times alors que lexpropriation acot 3 milliards de centimes.Lors de sa visite, le ministre a ins-pect les trois stations que comptele projet. Les tlcabines relierontBab El-Oued Bouzarah en pas-sant par la Fontaine. Le premier res-

    ponsable du secteur des transportsa fait savoir quun tel projet est uti-le pour le transport urbain. Il facili-tera le dplacement des gens entreBab El-Oued et Bouzarah.Le projet compte une ligne dunelongueur de 2908,41 km et 58 ca-bines, o entre chaque vhicule il ya une distance de 135 m. Chaque lo-comotrice a une capacit de 15 per-sonnes. En une heure, les vhiculespeuvent transporter jusqu 2000personnes. Le trajet dure un peuplus de 12 minutes, avec une vites-se de 6 m/s.

    D. S.

    RALISATION DE LA TLCABINE DALGER

    Lexpropriation a cot plus cherque le projet

    DIFFUSE SUR LA CHANE CORANIQUE

    Mobilis partenairede lmissionMafatihn Mobilis sponsorise durant le mois deRamadhan, pour la premire fois,lmission Mafatih diffuse sur laChane 5 de la Tlvision algrienne.Une mission de jeu qui a pour but lapromotion de lducation et de laculture religieuse. Les cinq premiersgagnants de Mafatih se sont vusinviter au troisime prime de Tadj ElCoran, programme parraingalement par Mobilis depuis sapremire dition. Cette soirecoranique a t loccasion pour Mobilisdhonorer ses invits de marque, enoffrant des cadeaux pour les cinqlaurats, remis par le prsident-directeur gnral, Sad Damma, qui araffirm lengagement de Mobilispour laccompagnement de la chanecoranique et de ces programmes. Pourrappel, Mobilis reste le partenaireexclusif de Tadj El Coran, le seulconcours tlvis pour la rcitation duCoran, pour lequel les finales setiennent durant le mois de Ramadhan.Un programme qui offre aux jeunestalents algriens l'opportunit de sefaire dcouvrir et prsenter leurstalents et comptences.

    n L'Agence pour la coopration internationaleet le dveloppement local en Mditerrane(Acim) a lanc une enqute pour connatre lesmotivations et les freins l'investissementproductif des diasporas maghrbines dansleurs pays d'origine. L'enqute intituleDiasporas et entrepreneuriat au Maghreb estanonyme et se droule du 12 juillet au 31octobre 2013 et les rsultats seront disponiblesen janvier 2014, indique Acim sur son site web.Le questionnaire concernant cette enqutlance sous le slogan Comment entreprendreau bled ? porte essentiellement sur ledomaine d'activit des projets, le volumefinancier, les modalits de financement, la

    dure de ralisation et les motivations pourcrer l'entreprise, etc. Tout futur crateurd'entreprise ou porteur de projet d'originealgrienne, marocaine ou tunisienne et rsidenten Europe est invit participer cette enqutequi s'inscrit dans le dispositif DiaMedd'accompagnement la cration d'entreprise,a indiqu l'agence. Cette enqute en ligne, lapremire du genre, a pour objectif d'ajuster ledispositif au plus prs des besoins des porteursde projets et de sensibiliser les acteursinstitutionnels qui accompagnent les TPE/PMEau Maghreb en leur prsentant les rsultatslors d'ateliers. Cet accompagnement visenotamment scuriser les investissements

    des porteurs de projets, en leur apportant unappui dans leurs dmarches, selon l'agence,qui a prcis que la slection des laurats esten cours. 20 projets par pays serontslectionns afin de bnficier d'unaccompagnement individuel sur 24 mois selondes critres bien dtermins. Ce dispositif etcette enqute sont raliss dans le cadre duprogramme europen DiaMed qui vise soutenir le dveloppement conomique dansles trois pays du Maghreb et financ par laCommission europenne (EuropeAid) par leprogramme 2013-2015.

    R. N./APS

    INVESTISSEMENTS DES DIASPORAS MAGHRBINES DANS LEURS PAYS DORIGINE

    LAcim lance une enqute pour identifier les blocages

  • La plaine des Arribs dAnBessem est une rgion ola pomme de terre est de-venue au fil de ces der-nires annes un filon oplusieurs producteurs detubercule activent dans dimmensesparcelles. Cest le cas de SlimaneMoussa, producteur spcialis depuisplus de dix ans dans la culture de lapomme de terre. Ce dernier dispose de 18 hectares unedizaine de kilomtres au sud-ouestdAn Bessem, sur la route menant versRaouraoua. Pour cette saison, cest lavarit Fabula qui est exploite dansson domaine. Une varit toute nou-velle en Algrie, issue dun croisemententre la Monalisa et la Hudson. Il fautdire que les pommes de terre rcoltesici sont de qualit suprieure, et parleur calibre et par la blancheur de leurrobe. M. Slimane affirme cependantque pour arriver cette qualit, beau-coup defforts ont t consentis, demme quun investissement consid-rable. Jai achet la semence de pre-mire qualit au prix de 120 DA le kilo,le terrain a t trait avec beaucoupdengrais soluble et vitamin et chaque15 jours, je dbourse entre 18 et 26 mil-lions de centimes pour le traitementcontre le mildiou, la teigne, les acariens,etc. De plus, notre interlocuteur af-firme que la main-duvre se fait rareet cote de plus en plus cher. Je dis-pose dune cinquantaine douvriers,parfois plus et ce chiffre peut tre mul-tipli par deux, voire par trois si les sai-sons sont propices. Chaque ouvrier estrmunr raison de 50 000 DA parmois, log, nourri, blanchi et toutes leursdpenses sont ma charge. En plus,jembauche souvent des journalierspour rcolter les pommes de terre arri-ves maturit et ces jeunes sont pays hauteur de 50 DA le cageot quils rem-pliront de tubercules. Avec autant de frais, cet exploitantagricole estime que pour cette saison,il nengrangera aucun bnfice, etcest tout juste sil pourra amortir son

    investissement entre la location de laterre (80 000 DA lhectare et par sai-son), les dpenses lis au mazout et leau, la rmunration des ouvriers, lestraitements phytosanitaires

    Le Syrpalac dcri Pour M. Slimane, la vente de sa rcoltenest galement pas une mince affaire,dautant plus que les cours de la pom-me de terre varient dune journe lautre. Aujourdhui, nous avons deuxcamions qui viennent dembarquerleur chargement de pomme de terre raison de 21 DA le kilo, mais hier, nouslavions cd 19 DA, les prix sont d-cids par les grossistes. Nous, nous nefaisons que nous conformer au march.Interrog sur le Syrpalac, Systme de

    rgulation des produits agricoles delarge consommation, lexploitant agri-cole sortira de ses gonds. Pour moi, cesont des voleurs ! Cest une entrepriselgale qui vole de pauvres fellahs, je naijamais vendu de patates au Syrpalac etje ne leur en vendrai jamais Si cet or-ganisme intervenait toute lanne surnos productions oui, ce serait bien, maisil intervient uniquement durant lasaison des patates et toujours en retard.La preuve, nous avons commenc la sai-son et aucun signe de vie de ce Syrpa-lac. En plus, il nous exige de lui vendrela pomme de terre 20 DA le kilo, avec nos frais, le transport, le sac et le d-chargement, ce qui nous fait un prix derevient estim entre 15 et 16 DA le kilo. ce prix, ajoute notre interlocuteur,

    mieux vaut passer outre cet organismeet vendre directement aux commer-ants. Des commerants algriensmais aussi une importante firme hol-landaise qui sest rendue rcemmentdans les champs de patates de la r-gion. Une sorte de prospection discrtepuisque les services de la DSA deBouira nauraient pas t informs decette visite. Ce groupe hollandais se se-rait montr trs intress par la pro-duction de tubercule de cette localitet il est fort probable quaprs une tu-de approfondie de ce dossier, lespommes de terre de la rgion soientembarques en direction dAmsterdamou de La Haye. Une dmarche qui, sitoutefois elle aboutit, risque de damerle pion notre Syrpalac.

    Un rendement lhectare variantentre DSA et agriculteursLe rendement lhectare semble treune question qui fche, et ce, aprsavoir interrog les services de la DSAet des professionnels de la pomme deterre. Pour la DSA, qui se montre extrme-ment optimiste, le rendement lhec-tare prvu pour cette saison est delordre de 300 quintaux lhectare.Toutefois, et selon des producteurs ex-ploitants dans ce secteur, il arrive ai-sment que ce chiffre soit doubl et onnous chuchote mme que 620 quin-taux par hectare serait une moyennevu la qualit produite, surtout si lapomme de terre succde une rcol-te de crales. Un cart flagrant sur lequel personnene veut staler. Toutefois au niveaumondial, le rendement lhectare estvalu 17 tonnes et se situerait entre40 et 50 tonnes dans les pays dve-lopps dEurope et dAmrique duNord. Pour les services de la DSA de Boui-ra, cette saison a connu certains couacsds le dbut, avec les intempries r-ptition du printemps qui ont emp-ch les cultivateurs de planter les tu-bercules jusqu la fin avril. Aupara-vant, la semence des terres seffectuaitentre fvrier et mars. De plus, ce nestque tardivement que sest fait la dota-tion en eau dans les plaines dAn Bes-sem partir du barrage de OuedKhel. Des facteurs auxquels on impute la di-minution de la production auprs desservices agricoles. Toutefois, M. Me-kaouche, cadre de la DSA, estime quepour un rendement de pointe, il vautmieux travailler la terre car lanne pas-se, il a t enregistr des pics de 450 500 quintaux par hectare. Lobjectif pour cette saison est deproduire 1 937 hectares de pommes deterre destines la consommation et761 hectares de semence pour larri-re-saison.

    HAFIDH BESSAOUDI

    Dimanche 28 juillet 2013

    8LIBERTE

    Lactualit en question

    BOUIRA

    Les producteurs de pommede terre au bord de la failliteBouira est classe parmi les cinq premires wilayas lchelle nationale en matire de production de pomme de terre.

    CONTREBANDE AUX FRONTIRES

    Pillage, trac illicite et inscuritCinquante ans aprs lIndpendance, lAl-grie continue chercher les voies etmoyens pour stopper lhmorragie quisaigne son conomie. Certes, aux premiers moisde naissance de notre tat, les structures tatiques

    spcialises(douanes ,P A F )nexistaient

    pas. Celui-ci ne disposait ni de moyens humainni financier.La scurit du pays tant la priorit, ces structuresne tardrent pas voir le jour. Forte de lacondamnation de la contrebande classe crimeconomique, elles simposrent dans leur espa-ce. Plus tard, la loi est allge, la contrebande nestplus un crime conomique. Compte tenu dunombre et des dimensions de nos frontires, deleur relief, des conditions climatiques et des loisrgissant lactivit, lefficacit de nos servicessemble entame. Le trafic transfrontalier vagrossir jusqu dpasser le seuil grable, se di-versifier pour inclure le trafic darmes et dtreshumains et se renforcer jusqu agresser nosagents aux postes frontaliers, cest--dire oser lin-tolrable. Aujourdhui, un intrt particulier est accord,maladroitement, la scurit de nos frontires

    par des aveux dimpuissance. Des dclarationshors temps agressent nos oreilles affirmant quenotre pays se trouve en harmonie avec ses voi-sins et, dsespoir de la stratgie, envisagent de me-ner la lutte contre la contrebande dans le cadrede cooprations bilatrales. C'est--dire, de-mander nos voisins de se suicider pour nouspargner le vol transfrontalier de nos marchan-dises. Comment peut-on esprer trouver une co-opration dans la lutte contre les pilleurs de nosrichesses (cheptel, carburant, cuivre, denres ali-mentaires) chez celui qui en profite dlibr-ment ? Comment peut-on imaginer une luttecontre le trafic transfrontalier en coopration aveccelui qui lorganise? Comment peut-on menerune lutte par des moyens qui ne dpendent pasde nous? Des propositions trop simples pour unproblme complexe et compliqu ont t d-battues aux tables rondes organises par la TVnationale. Ellessuggrent :1- la suppression du soutien aux prix de produitsde large consommation, y compris le carburant.Grave option car une telle mesure ne laisseprvoir aucun effet tant la valeur de la monnaiedes pays voisins (Tunisie et Maroc) est biensu-prieure notre dinar. Par contre, la raction lintrieur du pays et les consquences sur lco-nomie et le pouvoir dachat du citoyen ne man-

    queront certainement pas de dstabiliser le pays ; 2- la sensibilisation de la population aux fron-tires. Mesure primaire qui, par antagonisme, nepeut tre combine la premire et qui na jamaispermis lradication de quoi que ce soit. Les rai-sons sont connues. On ne peut considrer la scurit du pays aveclgret. Les fascicules de lutte contre la contre-bande devraient tre mis jour et lpreuve duterrain. Pourtant, lAlgrie ne manque pas dexpriencedans le domaine. Dans les annes 1970/1980, touten classant la contrebande dans les dlits decrimes conomiques, elle avait dvelopp une po-litique dintgration des zones frontalires qui, termes, devait rpondre sensiblement au sou-ci de scurit. Lide se trouve dveloppe sousdautres cieux. Elle devrait tre revue moyennantune approche soutenue par lexprience ant-rieure. En ce troisime millnaire, lAlgrie est un par-tenaire engag dans la lutte antiterroriste etcontre le trafic international, ne serait-elle pas endroit de bnficier des technologies de sur-veillance? Option nationale, courageuse et pro-metteuse car malgr les difficults quelle ne man-quera pas dengendrer, elle permettra la projec-

    tion de nos services vers lavenir en dveloppantleurs savoir-faire par lexploitation des nouvellestechnologies. Elle ncessiterait probablement unestructure mieux adapte. Afin de stopper lhmorragie que subi notre co-nomie, il est imprieux de se pencher sans tatdme sur une stratgie de dfense activeet en fi-nir avec les solutions approximatives, conjonc-turelles ou de soumission. Sagissant du narcotrafic, il y a lieu de se rappe-ler que lorsque les USA ont t envahis par la co-cane, la communaut internationale sest mo-bilise pour traquer (terre-air-mer) les barons dunarcotrafic. Le Pentagone na pas hsit enle-ver un gnral-prsident accus de narcotrafic.Le Maroc, dirig prtendument par le guide descroyants, utilise le cannabis comme arme de des-truction contre notre pays, produit dclar, parailleurs, haram par les ulemas.Ce pays qui a toujours entretenu ladversitcontre lAlgrie, ne manquerait certainement pasde solliciter le rle que joue la Turquie dans leconflit syrien pour lassurer dans un ventueltrouble dans notre pays. En tout tat de cause, lenarcotrafic tant une affaire de police interna-tionale, quattend la communaut internationalepour svir?

    (*) ANCIEN OFFICIER DE LANP

    PARMOHAMED KHALFAOUI (*)

    D. R

    .

    Les pommes de terre rcoltes dans cette rgion sont de qualit suprieure.

  • Dimanche 28 juillet 2013

    9LIBERTE

    Contribution

    HOMMAGE

    Un Algrien, mathmaticienet patriote: Maurice Audin

    Ddi la mmoire de Nouredine Rebah, camarade de Maurice.Etre un hros, cest celui qui fait ce quil peut, les autres ne le faisant mme pas. (Romain Rolland).

    Polygone toilQui ne connait pas la Place Maurice Audin, Al-ger? Place polygonale traverse par la rue Di-douche Mourad, qui elle-mme se prolonge, aprs

    la GrandePoste, par larue LarbiBen Mhidi

    et, en son centre, la statue questre de lEmir, puisladjacente en courbe au nom de Hassiba Ben-Bouali et plus bas les boulevards Abane Ramdane,Amirouche, Frantz Fanon, souvrant sur larc al-grois de la Mditerrane, mer des beauts uni-verselles et des grands naufrages. Toponymie glo-rieuse qui fait rsonner lhistoire et les popesde lAlgrie au cur battant de la cit et sonpeuple reconnaissant. Place et rues dune fraternit scelle dans le com-bat, dans la douleur et la mort, pour que, nous,passants daujourdhui et de demain restionsveills, le regard lev vers les symboles qui di-sent notre histoire, sa postrit, ses lgendes et sonorgueil. Oui, pour que nous restions veills ethonorer celles et ceux qui ont port un mmeidal de libration et la promesse des liberts, idaltrop souvent cras par des hritiers oublieux ouprivatis par des imposteurs voraces.Mais qui connait Maurice Audin? Quelle visionde lui, avons-nous dans nos manuels dhistoire?Quel message despoir dlivre-t-il encore nosmmoires en ces temps dsenchants, ces tempsgris qui drglent la mcanique de nos rves ? Que sais-je, moi, de cet homme qui aurait pu tremon frre an, et que frre il lestpar sa prsen-ce invisible, toujours l, honorant le roman his-torique de mon pays, dans mon muse imagi-naire, dans lunivers de mes mythologies, dans lafratrie promthenne rassemble. Cohortes de frres en idal, qui ont accd lavrit de soi, accompli le voyage jusquau boutdeux-mmes, et contemporains les uns desautres, vivent dsormais dans la galaxie des h-ros, sans avoir vu le jour se lever dans la liesse etla poussire de juillet. Paul Caballero ma un peu, trs peu, parl de Mau-rice Audin. Il ntait pas avare de mots, mais desconfidences, oui. Responsable communiste pen-dant la guerre de libration, Paul avait t hbergpar Josette et Maurice Audin, dans leur appar-tement de la rue Flaubert. Josette et Mauricetaient trs, trs beaux Et Maurice, quelle intelligence! Voil ce que jentirais, aprs usage de mille techniques de len-quteur en sociologie. Avec Andr Moine, Paultait lun des combattants les plus recherchs dela Zone autonome dAlger. Aprs sa sortie de pri-son, lindpendance, Paul habitait Oran, placeHoche, face la librairie Mdine, o il venaitacheter ses livres et bavarder avec mon pre, li-braire original et probablement unique dans cegenre de mtier. Mon pre, ancien proltaire debase, tait totalement analphabte. Etre entourde livres et dune jeunesse en apptence de lec-ture, tait sa gnreuse revanche sur lunivers deslettres. Nous tions dans la dcennie 1970. Le so-leil ntait pas encore noir. Avec Claudie, ma femme, nous allions chezPaul, boire un caf ou une gazouze. Parfois, jal-lais seul. Je travaillais un article sur les Algriensvolontaires dans les Brigades internationalesdurant la Guerre dEspagne. Je drivais souventvers les Espagnols volontaires dans les combat-tants de la libert et dans lALN. Il me disait vavoir Henri, lui sait tout a, mieux que moi Enfait, je voulais quil me parle de lui, des deux Mau-rice, Audin et Laban Discret et modeste, Paul, avec son visage et sesmains dascte, son accent dorigine ibriquecontrle, ses douleurs aux articulations, sesquintes de toux sches. Il parlait peu de son pas-s, quand il me laissait linterroger. Aprs un si-lence, un geste de la main, il dviait par lamme formule le prsent est plus urgent, fils,beaucoup plus urgent que mes histoires. Oui,Paul, tu avais raison, le prsent daujourdhui estencore plus urgent quavant. Mais les trous de m-moire se creusent et sont de plus en plus profonds.

    Je savais bien quil avait connu les Audin. En 1957,malade, cest chez Josette et Maurice, que le doc-teur Georges Hadjadj venait le soigner. Et aprs?Aprs, cest lhistoire en gsine qui accouchait del-le-mme, et elle nous donne pas le temps de toutnoter, pas mme de nous souvenir.

    Dune vive mmoireQui ne connat pas Maurice Audin doit vite lireUne vie brve, que sa fille Michle nous tend.Dentre dcriture, lauteure nonce son intentionen quelques phrases brves, saccades, signifiantes: Peut-tre avez-vous dj crois son nom. Peut-tre avez-vous entendu parler de ce que lon a ap-pel laffaire Audin. Ou peut-tre pas.Je le disdemble, cette affaire nest pas le sujet de ce tex-te. Ni le martyr, ni sa mort, ni sa disparition ne sontle sujet de ce livre. Cest au contraire de la vie, desa vie, dont toutes les traces nont pas disparu, quejentends vous parler ici.Lnonc est clair, les ambiguts leves : aucuneintention enqutrice justicire, pas de pamphletaccusateur ou vindicatif, de rcriture de lhistoire,ou de sa dconstruction carte, la tentationdu pathtique et ses ressassements funbres, lexemple dAntigone portant le cadavre de son fr-re auquel le roi Cron refuse une spulture selonles rites de Thbes; limin aussi le poison de lanostalgie dclame sur le mode lyrique hugolien:Mon pre ce hros, au sourire si doux. MichleAudin connat, cest vident, laffaire Audin. Elleny reviendra pas. Et pour cause: laffaire politi-co-judiciaire masque lhomme singulier, sonpre, quelle a si peu connu. Laffaire accompagnesa vie depuis la nuit du mardi 11 juin 1957, de-puis le 21 juin, date de son assassinat, dans un im-meuble occup par le 1er Rgiment de chasseursparachutistes, boulevard Clemenceau, El Biar. Michle Audin est ne le 3 janvier 1954. En 1954,lAlgrie tait tendue comme une catapulte, per-sonne ne savait qui trancherait la corde pour lan-cer le projectile. Quels devin, marabout ou guez-zana, auraient pu prvoir, en ce dbut danne1954, quun tremblement de terre dvasterait laville dOrlansville, en octobre, et le mois suivant,

    un 1er novembre, quun sisme picentres va-riables et rpliques multiples, bouleverserait lepays algrien, acculerait la puissance coloniale capituler, et ferait natre une nation. Et quelprix? Michle Audin construit une biographie,comme on monte un puzzle, avec des matriauxclectiques, des pices manquantes ou dfec-tueuses: des traces, dit-elle, des bouts de rien,des bribes de lettres, des photographies, des ob-jets pars, des documents dtat-civil, gnalo-giques ou professionnels, des bulletins scolaires,des souvenirs familiaux, des rminiscences Elle prospecte un champ de fouilles, des archives,un muse, qui tiendraient dans une bote chaussures, archologue, elle interroge lestraces, les dpoussire, les trie, identifie et d-chiffre les palimpsestes, recoupe, dessine une fi-gure et une autre, puis les assemble, couple lin-tuition la raison, atteint le cur de lintime etfait remonter la figure dun homme: Maurice Au-din. Une vie brve libre dans les mots leur puis-sance potentielle. Lmotion ny perd rien. Dune criture vive, sourdent en staccato un tem-po de voix et des paroles que nous entendons,comme si nous tions penchs sur son paule.Nous la suivons dans les labyrinthes de sa m-moire, derrire les portes drobes de son enfance,et sur la surface dune page, un cran, elle recoudun un les pans dune vie qui nest plus, dun es-pace-temps rvolu.

    Lpreuve et la disparitionJe lis, dune traite, Une vie brve. Je fais retour surcette ide dappartenance de Maurice Audin mon univers mythologique, et cette ide sembotedans la dfinition que donne Albert Camus dumythe : Les mythes nont pas de vie par eux-mmes. Ils attendent que nous les incarnions. Lavie et laction des hommes svanouiraient dansle nant, si nul ne venait en relever les vertuspar leurs transpositions dans une uvre, un r-cit, un chant, une parole. La Question, dHenri Alleg, plus tard adapte aucinma par Laurent Heineman, Laffaire Audin,de Pierre Vidal-Naquet, Le Comit Maurice

    Audin, prsid par Laurent Schwartz, ont em-pch que lacte des hommes, bourreaux et vic-times, lches et hros, coupables et innocents, nesombrt dans loubli. Le peintre Mohamed Khad-da ternise dans une toile le corps de Maurice Au-din, homme qui subit la dislocation de soncorps, et hors la surface peinte, lartiste suggrelignominie des militaires-assassins, les mensongesde la justice et de larme et le dni de ltat fran-ais. En 2012, le cinaste Franois Demerliac, leshistoriennes Sylvie Thnault et Raphalle Branchereprennent le dossier Audin dans un film-do-cument, La disparition. Le titre rcuse point parpoint la version de lvasion, dmontre les condi-tions de son impossibilit. Le terme disparitionperd sa signification abstraite ou chimique. La dis-parition dAudin nest pas un tour de passe-pas-se de prestidigitateurs. Elle est le fait de la sinistrebesogne dune institution cense protger laRpublique et ses citoyens. 2500 ans aprs sa mort,Sophocle serait certainement atterr de voir quela raison dtat, cruelle et lche, nest pas un simplesujet thtral, mme tragique. La tragdie dAn-tigone se rpte sans cesse dans lhistoire relledes hommes, avec parfois un sur-jeu cynique etmorbide et des scnes ajoutes dans un ralismesidrant. Maurice Audin sera soumis des tech-niques de tortures, dcrites avec prcision par H.Alleg. Ensuite et selon le gnral Aussaresses, ilsera trangl des mains du lieutenant Charbon-nier, devenu fou de colre Donc Audin est as-sassin, son corps jamais rendu aux siens. Pro-fanation inoue, barbare. Haine inoue. Car il sagitbien de haine, irrpressible, animale, meurtri-re et lche. Le lieutenant Charbonnier sait quiil a affaire: Audin a 25 ans, mari, pre de troisenfants, fils de militaire, mathmaticien, bienttprofesseur des universits, il a effectu sa scola-rit primaire et moyenne dans des coles mili-taires, mais il est communiste et militant pour lin-dpendance de lAlgrie, son pays. Pour lui, Au-din trahit sa caste, dshonore larme, rompt lecontrat avec sa patrie et sa civilisation. Il prendcertainement exemple sur son suprieur, lecommandant Aussarresses.Celui-ci navait pas support lassurance, le cou-rage et les convictions de Ben-Mhidi. Il la as-sassin, je lai pendu, avait-t-il avou, en public.Charbonnier, lui aussi fait face un homme dela mme trempe que Ben-Mhidi, un homme nu,entrav, recru de souffrance, qui sait que dautrespreuves lattendent, et qui, pourtant, refuse dengocier avec lui. Pourquoi un interrogatoire aus-si long, donc sans objet. Vingt quatre heures aprsune arrestation, les aveux faits par un militantnont plus de valeur pratique. Or Maurice Audinnoccupait pas une position importante dans lesrseaux clandestins. Il na pas de secrets dcisifs taire. Il est fort probable que le militaire Char-bonnier a fait une fixation mortifre sur Mauri-ce Audin et dvelopp une perversit narcissiqueincontrle, jusquau passage lacte. Dun point de vue de lhistoire, les faits sont ta-blis. Reste cette question: pourquoi, au terme din-terrogatoires et de supplices, qui durent du 11 au21 juin, la pratique policire du lieutenant Char-bonnier se transforme en pulsion de mort ? son arrestation, le capitaine Devis avait dit Jo-sette Audin :votre mari reviendra dans uneheure, sil est raisonnable. Maurice Audin avaitune autre conception de la raison. Les moyenspersuasifs, dune horrifique efficacit, dployspar les parachutistes interrogateurs et leur chefCharbonnier, nont pas eu raison de la rsistan-ce du prvenu. Il est vrai que la rsistance dAu-din est faite dune substance qui nest pas que mus-culaire. Rencontrant Henri Alleg, qui venaitdtre arrt, dans un couloir de cette usine de labarbarie, Audin, puis, hagard, exsangue, lui avaitdit: Cest dur, Henri, Evidemment cette ren-contre ntait pas due au hasard. Les militaires, enmontrant Audin sorti dune sance de torture,voulaient atteindre le moral dHenri. Henri a com-pris que Maurice tenait le coup, quil le prvenaitet quil navait pas parl.

    B. M.

    (*) PROFESSEUR DE SOCIOLOGIE AIX-EN-PROVENCE

    PARBENAMAR MEDIENNE (*)

    D. R

    .

  • REPRSENTATION DE LA PICE EL-ARDA (INVITATION) DU TRC

    La solitude et le trne drisoire Dans le cadre des soires ramadhanesques, le thtre rgional de Batna a prsent cette

    uvre du TR de Constantine, mise en scne par Ben Brahim.

    PORTRAIT Mustapha Cherif

    Il y a ceux qui ont vu lours et ceux qui ont vulhomme qui a vu lours, dautres qui ont vulhomme qui a vu lhomme qui a vu lours. Moijai vu lhomme qui a vu le pape. Un seul, non.Deux papes? Non plus. 3 papes SVP. Bref, dunepierre il a fait trois coups. Et que les papes mex-cusent du haut du Saint Sige de cette audacieusecomparaison qui maurait valu le bcher, et je lau-rais mrit il y a seulement quelques sicles. Deson entretien avec Benoit XVI, il en a fait un livre:Rencontre avec le pape. Que lui a-t-il dit? Ceci:Puissiez-vous rappeler que lIslam reprsente unehaute spiritualit, une voie authentique de Dieu,comme en tmoignent les croyants et leur civi-lisation depuis 15 sicles. Cette religion rvle et

    universelle, proche du christianisme et du ju-dasme, est le troisime rameau monothiste, ul-time tape de lhistoire du Salut. Le pape a t sen-sible ce discours. On le sait aux battements deses paupires qui sont, selon les exgtes un signemajeur dapprobation. Lislamologue algrien, quinaime rien moins que convaincre par le verbe etjamais par la force, ajoutera:Au sujet de la vio-lence, jai tenu clarifier que lislam prconise chacun des croyants face ladversit, de par-donner, de patienter, de faire preuve de misri-corde. On nira pas jusqu dire que le pape a pen-s se convertir lislam, mais le voil face unautre visage de lislam. Avec sa barbe daptre,Mustapha Cherif, qui aurait fait un bon Jsus dans

    un film hollywoodien, a sans doute donn uneautre image de lislam, Sa saintet qui ne le por-tait pas en odeur de saintet. Jeux de mots faciles?La faute au Ramadhan. Prix de lUnesco Sharjah, luniversitaire algrien,fut aussi un jeune ministre en 1991 dans le gou-vernement Hamrouche. Promoteur du dialogueinter-religieux et de tous les dialogues qui peu-vent faire voluer la pense humaine vers une ci-vilisation de la fraternit, il accueille les honneurset les succs avec le mme il dtach. Et si onvoit une lueur de fiert dans son regard, il sem-presse de prciser: Ce nest pas mon ego qui estflatt, mais ma fiert de citoyen algrien. Jaime treun digne ambassadeur de mon pays, jaime ceux

    qui donnent une bonne image de lAlgrie. LAlgrie,mon amour. Penseur, il ne raterait pour rien aumonde les causeries religieuses du Ramadhan pas-sant ainsi avec un gal bonheur du sacr ce quily a de profane dans la science et la philosophiedont il aime dbattre dans les cnacles interna-tionaux. Le connaissant depuis longtemps, je nelai jamais vu snerver. Il a lenthousiasme des phi-losophes stociens qui ne sont heureux que danslpreuve. Cela a un nom: sagesse.

    H. G.

    [email protected]

    PAR :HAMID GRINE,CRIVAIN

    Dimanche 28 juillet 2013

    12LIBERTE

    Culture

    Le rockeur algro-espagnol Yacine Belahcne Montral n Les sonorits orientales et les rythmesamazighs de lAfrique du Nord seront aurendez-vous de la troisime dition duFestival Orientalys, une activit duFestival du monde arabe (FMA), prvuedu 9 au 11 aot au Vieux-Port deMontral. Le programme, dvoil jeudilors dune confrence de presse, afficheune palette dactivits de scne et desateliers de lart traditionnel. Le rockeuralgro-espagnol donnera, samedi 10 aot 21 h 30, un concert en plein air avec satoute nouvelle formation Yacine andthe Oriental Groove. Ancien leader dugroupe Cheb Balowski des annes1990, Yacine, pour sa premire sortie auCanada, fera rsonner sur scne les sonsmditerranens inspirs du chabialgrois et du rpertoire andaloufusionns aux rythmes grecs anciens. Leconcert de Mouley MHamed Dammou,lun des matres de la musique berbremarocaine, programm le vendredi soir,sera sans doute le clou de lamanifestation. Loccasion pour lefondateur de lOrchestre symphoniqueamazigh de montrer tout son savoir-faireen matire de transe musicale dans lapure tradition des Rwayes. Lartiste seproduira avec les douze musiciens delOrchestre symphonique amazigh,prcise-t-on. Le prsident et directeurartistique du FMA, Joseph Nahkl, insistesur limportance de ce genresdvnements qui permettent lamtropole qubcoise de revtir lescouleurs orientales pour clbrer larencontre des cultures du monde. Prsdune cinquantaine de spectacles ainsique plusieurs activits danimation etdes expositions sont au menu de cettetroisime dition dOrientalys. Unfestival qui fusionne les sonorits dumonde entier, notamment orientales,dans un mtissage musical qui met enavant la diversit culturelle. Du beauspectacle en perspectives.

    Y. A.

    RachidTahaparticipera au FestivalinternationalRythmes du monden Le globe-trotter algrien, RachidTaha,animera deux concerts-vnementsauQubec. Le premier lundi soir la sallelOlympia de Montral ;le second,mercredi prochain,Saguenay,dans lecadre du Festival international Rythmesdu mondedont cest la onzime dition.Loccasion pour ce rockeur originaire deMascara de faire dcouvrir au publicqubcois sa profondeur artistiqueavecnotamment son dernier opus,Zoom,dans lequel il rendhommage OumKeltoum.Je zoomesur Oum letemps dune mlope, je zoome sur Oumet a me dsoriente, chante-t-il dans untextelyrique poustouflant teint desensualit.

    Y. A.

    CULTURE EN BREF

    Lauteur du texte, DhimiMohamed Tayeb (di-recteur artistique authtre rgional deConstantine), nous ainvits voir, mais sur-tout tre tmoins dune dchance.Une chute libre dune institution otoutes les manettes ne fonctionnentplus, grippes, casses, sabotes ;limportant, elles ne rpondent plus.Le dcideur qui faisait la pluie et lebeau temps, qui dcidait de la vie etde la mort de ses sujets na plus au-cune autorit, voire plus qui don-ner des ordres ou mme qui parler.Un regard peut-tre pas nouveau,mais linnovation vient de langle devue. Un dictateur va mourir, lui quia lhabitude dordonner donner lamort est abandonn de toute part: safemme prend la poudre descampet-te, ses enfants se sont allis aveclennemi. Une droute totale, le regret de vou-loir se refaire, se dire que ce nestquune erreur humaine et que tout lemonde peut se tromper, revenir desmoments dinnocence. Mais peut-onrevenir en arrire, et un roi dictateurde surcrot a-t-il droit une deuxi-me chance? La suite ditnon. Et le remord prendle porteur de la couronne dun re-mords mortel.Il ny a plus de frontire, pour lasimple raison que lennemi sen estempar, les oiseaux ne chantent plus,le roi avait fait durant ses momentsde gloire tuer les pauvres btes et ar-

    racher les arbres. Un clin dil labus de pouvoir qui peut monter la tte des hommes qui commettentles pires atrocits. Car se croyant invulnrable maissurtout immortel, ou peut-tre lau-teur linsinue-t-il, ils oublient quilsvont mourir comme tout le monde,ce nest quune question de temps. Lasymbolique de leffritement et la dis-parition est omniprsente, le dcideurdhier na plus quun choix: choisircomment il va mourir. Son homme de confiance (wakaf), re-prsentant les institutions en faillitecar les plus proches de ses ministresont pris la fuite, une femme quil aime

    depuis le dpart prcipit de sonpouse (la terre et les racines) cher-chent une solution, en vain, le mal estprofond et le dictateur roitelet ne m-rite pas de vivre, mme si un mo-ment il se rend compte quil a vcuavec une tte (mmoire) qui nest pasla sienne, il ne peut hlas revenir auxsouvenirs des anciens, encore moins la mmoire des anctres, qui euxont choisi la mmoire au lieu des sou-venirs factices. Mais ils ne sont plusl.On ne peut tre que soi, semble direlauteur, celui qui refuse son histoireva la subir. Un moment fort, le dic-tateur descend de la scne pour de-

    mander au public comment meurentles gens normaux, car il veut mourirdun trpas comme tout le monde. Ilaura comme linceul son tapis rougeet la solitude comme tmoin samort. Si la tragdie soffre la part dulion dans El-Arda, un zest de co-mique mais aussi dabsurde taitprsents, ce qui na pas dplu au lar-ge public. Le thtre rgional de Constantinesemble renouer avec son ge dor etsa rputation, par une nouvelle g-nration de comdiennes et de co-mdiens pleins de talent.

    RACHID HAMATOU

    CLTURE DU 8e FESTIVAL DE LA CHANSON CHABI

    Deux candidats dAlger et un de Mda prims

    Deux jeunes candidats dAlger et un autre deMda sont les laurats du 8e Festival cul-turel national de la chanson chabi, qui apris fin dans la nuit de vendredi samedi, Al-ger, aprs une semaine de comptition. Azzouz Ab-delghani, Salhaoui El-Hadi dAlger et Meddah Am-mar de Mda, ont t classs respectivement 1er,2e et 3e sur les 32 candidats (dont deux femmes)engags dans ce concours. Nous sommes trs heu-reux davoir pris part ce festival qui nous aura ttrs utile, notamment, lors des sances de forma-tion axes sur lanalyse et la diction des textes dansle Malhoun, a dclar Azzouz Abdelghani. Nas-sim Bour, 1er prix de ldition prcdente a remislinstrument dhonneur du festival (mandole) Az-zouz Abdelghani, dans une nouvelle pratiqueinstitue par les organisateurs, symbolisant latransmission du mrite. Le 1er prix est dotdune somme de 300.000 DA, le second de 200.000DA et le 3e de 100.000 DA. Kahina Hammouchede Tizi Ouzou, une des deux uniques femmes

    concurrentes, a obtenu le prix du jury, alors quela distinction dhonneur Mustapha Toumi, po-te et parolier disparu en avril dernier, et auquel lefestival a t ddi, a t remise un membre dujury, Abderrahmane Assaoui, pour ses contri-butions la promotion de la chanson algrienne.Le jury, compos dacadmiciens et danciensmusiciens a relev le caractre singulier de cette8e dition soulignant sa russite et la qualifiantdutile, avant de rappeler la rigueur des dlib-rations longues et difficiles. La prsence vocale,la justesse dans linterprtation et la matrisetechnique auront t, pour lessentiel, les trois cri-tres qui ont dpartag les candidats dans une com-ptition trs serre, a dclar Mohamed HalimTobbal prsident du jury. Auparavant MustaphaBelahcne, Sid Ali Lekkam et Abderrahmane El-Kobbi se sont succd sur scne, pour donner duplaisir une assistance relativement jeune, venueen nombre la salle Ibn Zeydoun, o lentre taitgratuite, apprcier les airs du terroir et acclamer

    les laurats. Nous avons pass une agrable soi-re et nous souhaitons plus de russites aux lau-rats, a dclar une femme accompagne de sonmari. La crmonie de clture du 8e Festival cul-turel national de la chanson chabi sest drouleen prsence de Khalida Toumi, ministre de la Cul-ture et de Boudjema El-Ankis, prsident dhon-neur du festival. Ma satisfaction est de voir la mu-sique chabi plus que jamais prsente dans les ma-nifestations officielles. Il convient maintenantdassurer un suivi rigoureux des laurats pour lesaider assoire leurs carrires, a confi lAPSBoudjema El-Ankis, doyen de la chanson cha-bi. Pour la 1re fois au Festival culturel national dela chanson chabi, Guelma et Mda ont partici-p aux cts de 12 autres villes regroupant les r-gions du Centre, de lEst et de lOuest. Le 8e Fes-tival culturel national de la chanson chabi sest d-roul Riadh El-Feth du 19 au 26 juillet dans uneorganisation la hauteur de lvnement.

    APS

    Extrait de la pice

    Ham

    atou

  • Mi-juin. On est dans le nord dela Grce, la Macdoine enloccurrence. Les conditionsclimatiques sy prtent pourun voyage dans cette rgionde lEurope mditerranenne.Un groupe de journalistes algriens a pris part un ductour organis par Dam Tour. Il tait 6h45

    (heure locale)lorsque le BoeingdAlitalia se pose surle tarmac de laro-port Leonardo da

    Vinci Fiumicino de Rome. La dlgation sacquittedabord des formalits de la PAF avant de re-joindre le salon VIP dAlitalia pour soffrir unepause-caf avant de poursuivre son priple. Lesreporters algriens arrivent, moins de deuxheures aprs, Thessaloniki, capitale de la Ma-cdoine. Aprs un trajet dune heure et demie, on rejointla ville de Platamonas. A premire vue, cette citsannonce comme une pittoresque station bal-naire. Mme Magda Mouratidou, manager de MMTravel, partenaire de Dam Tour, est venue sou-haiter la bienvenue la dlgation Dias Htel.

    Mme Magda est considre comme lAlgrienne dePlatamonas. La majorit de ces clients sont noscompatriotes. Elle matrise toutes les astuces madein Algeria. Dias Htel, notre point de chute, estsitu en plein centre de cette paisible cit. Les ruesde Platamonas grouillent de monde le soir jus-quau petit matin. Lanimation tous azimuts y bat son plein. Lon napas cette impression dtre dans un pays enproie une crise conomique. La machine tou-ristique tourne plein rgime. Les htels et lesrestaurants ne dsemplissent pas. Cest la visiteinspection de certaines infrastructures hteliresouvertes dans ce site enchanteur qui ouvre le balde notre mission.

    Olympe, le Mont des dieux grecsUne vire Ne Pori nous a permis de dcouvrirdautres structures daccueil, telles celles du grou-pe Afrodite and Dias. Le reprsentant du grou-pe htelier, Aliks avoue que la majorit de sesclients sont des Algriens. En fait, la cote des tou-ristes algriens reste intacte mme sils ne sont pasnombreux. Nos compatriotes sont apprcis parles commerants de Platamonas et on sait pour-quoi. Contrairement aux autres touristes, les Al-griens nont pas de limitation de budget. Nousattendons avec impatience larrive des Algriens.Nous leur droulerons comme dhabitude un ta-pis rouge, nous lancera Marie, grante dun res-taurant. Le Mont Olympe, avec un sommet de2917 m daltitude, a t la seconde tape du s-jour. On dcouvre, en transitant par la ville de Li-tochoro, la montagne qui abrite les dieux de lamythologie grecque. Le maire de cette ville, quicompte 75 000 habitants, M. Giorgos Papatha-nasiou, a t enthousiaste daccueillir des Mdi-terranens dAlgrie. Le Mayor a relev que sacommune accueille une moyenne de 120 000 tou-ristes de mai jusqu septembre. Ils viennent enplerinage lOlympe. La municipalit organise,dit-il, chaque anne, partir du 1er juillet au 30aot, un festival qui draine des milliers de visi-teurs.

    Balade en mer ge Troisime point de la visite: une balade en merge (Mditerrane), pour rejoindre lle deSkiathos. Pour cela, il faudra parcourir la routereliant Platamonas au port Akhilio, soit 150 km,ou un ferry attend les plaisanciers. Roumains, Po-lonais, Russes, Ukrainiens et Serbes y sont de lapartie. Pendant la croisire, les diffrents groupesdestivants ont cr une ambiance de fte. Deschants aux rythmes hellniques ont rythm la tra-verse bord de Elisabeth Cruises. Le com-mandant de bord sest simprovis pour la cir-constance en DJ. Le caf dit frapp (caf froidprpar avec des glaons) a galement ravi la ve-

    dette. Trois heures plus tard, Elisabeth Cruises jet-te ses amarres au port de Skiathos. Les estivantsne perdent pas de temps. Ils soffrent une baignadedans une plage non loin du port. Il est 17h, lqui-page du bateau recadre de nouveau la boussole.Cest le chemin du retour.

    Vire Mtores ou la fort en pierre Au programme du 5e jour de lEductour, figureltape des Mtores. Cest un complexe de hautsrochers qui slve prs du village de Kalampaka, 300 m daltitude environ de la plaine de Thes-salie, soit 150 km de Platamonas. De loin, ces immenses rochers ressemblent unefort en pierre. Avant datteindre la cime de cesnormes rochers, notre guide, linfatigable Mag-da, nous convie marquer une halte au niveaudun muse dicones byzantines, situ au pied desMtores. En fait, une sorte de galerie dart o sontexposes des icones byzantines. Lanimateur du muse, Vincent Letessier, unFranco-Grec, sest prt nos questions lies lhistoire de la cit des rochers. Mtore signifie

    un rocher suspendu en lair. Pour le commun desreligieux grecs, ces rochers sont suspendus entreciel et terre. Cest ainsi que cet endroit unique aumonde est occup par des personnes qui ont choi-si la vie mystique. Pour atteindre ce magnifiquepaysage, il faudra amorcer une monte. La rou-te est ponctue de zigzags. On a limpression de grimper une montagne enforme de serpent. Au sommet des Mtores, unevue imprenable coupe le souffle. Des monastressont encore fonctionnels. Des touristes de diff-rentes nationalits se bousculent au guichetdentre des monastres pour visiter ces couvents. La vue partir des terrasses des monastres esttout simplement imprenable. Des rochers im-pressionnants qui percent les nuages se dressenten face de nous, une sorte de lieu mythique ose mlent histoire et religion.

    Prfet de Pieria: Un travail a t dj enta-m avec lAlgrieLescale de Katerini, capitale de la sous-rgion Pie-ria, a permis, au-del de la visite de cette ville r-pute pour ses monuments historiques et ses ri-vages, dorganiser une entrevue avec Mme SophiaMavridou, vice-gouverneur. Mme le prfet nousdira : Je suis trs honor de vous accueillir dansmes locaux. Mon prdcesseur a dj entam untravail de coopration avec lAlgrie que je ne man-querais pas de dvelopper davantage. Sur le plantouristique, Pieria, qui compte 140000 habitants,offre des sjours en montagne et en balnaire.Cette partie du territoire hellnique recle beau-coup de sites archologiques et historiques. Les pro-fessionnels de cette rgion ne laissent rien au ha-sard. Aussi, elle sest attarde sur les bienfaits duproduit local agricole, trs dvelopp dans cet-te contre lre de la rvolution des OGM. Nosproduits agricoles du terroir sont trs demands surle march europen, notamment la rgion balka-nique et la Russie. Quelque 200 000 touristes vi-sitent, chaque saison, cette contre ferique, a-t-elle conclu.

    H. H.

    VOYAGE AU BOUT DE LA GRCE

    Platamonas droule le tapisrouge pour les touristes

    algriens Dans le cadre dun ductour, une dlgation de journalistes algriens

    est partie la dcouverte dendroits friques de ce