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Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) No 7 - Avril 2010

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

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Les personnes ressources de l'Ecole valaisanne (2/2)

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Les personnes ressourcesde l’Ecole valaisanne (2/2)

No 7 - Avril 2010

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Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire:

par courriel:[email protected]

par courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (centralisation desfichiers), il est impératif que tous les abonnements et leschangements d’adresse se fassent par courriel ou parcourrier et non par téléphone, avec indication du degréd’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II).

Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne

S’abonnerS’abonnerFormation interdisciplinaire pour permettre de construireet de renforcer le métier de formateur d’enseignants

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DomaineLes professions de l’enseignement et de la formation sont enpleine mutation. Elles exigent de nouvelles compétences, unenouvelle culture. Pour répondre à ces mutations, ce programmepropose une réflexion théorique et pratique qui associe desapports de connaissances provenant de différents champs et laprise en compte de l’expérience professionnelle des participants.

PublicFormateurs d’enseignants et professionnels impliqués dansl’éducation et la formation

CoûtCHF 8’000.- pour l’ensemble de la formation

Renseignements et inscription (avant le 15 juin 2010)T: +41 (0)22 379 90 76 – [email protected]

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M A S

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A quels effets s’attend un-e enseignant-e quiemmène sa classe au musée? Pourquoi celles et ceuxqui sont venus une fois reviennent-ils généralement?Et pourquoi les autres ne viennent-ils jamais? Ce sontdes questions simples, voire simplistes, et pourtantelles taraudent quotidiennement les professionnelsde musée.

La question réelle serait plutôt: quelle est la place et le rôle d’un musée dans le processus éducatif? A l’article 3 des statuts du Conseil international desmusées (ICOM), la définition de ce type d’institutionest ainsi formulée: «Le musée est une institutionpermanente sans but lucratif, au service de la sociétéet de son développement, ouverte au public, quiacquiert, conserve, étudie, expose et transmet lepatrimoine matériel et immatériel de l’humanité et deson environnement, à des fins d’étude, d’éducation etde délectation». L’éducation figure donc en bonneplace dans les missions des musées et ceux-ci ont àcœur de l’assumer pleinement. Si la définition estrelativement récente, la volonté est plus ancienne. Lesmusées sont héritiers des Lumières, créés pour diffuserle savoir, dissiper l’ignorance et instruire.

Une très riche bibliographie documente ce rôle desmusées dans l’éducation, en l’explorant dans toutesses dimensions et sous toutes ses facettes. Cesouvrages, nombreux, témoignent du souci constantdes professionnels chargés de l’accueil des classesdans les musées – qu’ils soient d’art, d’histoire, desociété ou de sciences – d’offrir à tous les élèves, quelque soit leur âge, leur origine sociale, leurs habitudesculturelles familiales, ou leur niveau de réussitescolaire, la possibilité de vivre de manière positive etfructueuse l’expérience du musée.

On peut considérer trois modes de relation Ecole-Musée: un partenariat utilitaire ou instrumental, unerecherche-action collaborative ou un partenariatparticipatif associant musées, scientifiques, élèves etenseignants. Un défi important, après avoir vaincu

toutes les contraintes logistiques, est de veniravec sa classe au musée sans reproduirel’école. Oser se lancer dans des activités dedécouvertes sans jeux de piste, sans question -naire à cocher, sans fiches-enquête quiprivilégient les habiletés scolaires mais quifont passer les élèves à côté de l’expériencevéritable d’une visite d’exposition. Tout letravail des médiateur-trice-s de musée ycontribue: désacraliser l’approche, donnerdes clés de lecture plus que desconnaissances, démontrer qu’une questionpeut avoir de nombreuses réponses, toutesjustes, développer l’esprit critique des jeunesvisiteurs et proposer un rapport différent ausavoir. Comme le déclarait Frank Oppenheimer,«Personne n’a jamais été recalé au musée».

Voilà la vision que les musées ont de leurrôle éducatif.Mais qu’enpense l’école?Quel rôle sevoit-elle jouerdans cettedynamiqueEcole-Musée?Comment définit-elle ses attentes,quelles impulsionsdonne-t-elle etquelles ressourcesy investit-elle?

Liliane F. RohResponsable de la Section

Services éducatifs et médiation des

Musées cantonauxdu Valais

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne à s’ex-primer via un édito-carte blanche.

( Résonances - Avril 2010 1

«Habiter poétiquement la terre»

«Habiter poétiquement la terre»

Hölderlin

Le journée mediamus (cf. p. 51) apporteracertainement des éléments de réponseaux questions posées par Liliane F. Roh.

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Sommaire

4-18

Sommaire «Habiter poétiquement la terre» Liliane F. Roh 1

Les dossiers de Résonances 52

Agenda Ecole-Culture 19 Des idées de sorties et de rencontres - Service de la culture

Arts visuels 20 Les avancées du PER - S. Coppey Grange

Fête 21 «Secrets d’abeilles, une histoire d’ailes et de miels!» - C. Gabioud et P.-A. Pellissier

Rencontre 22 Michel Godenzi à la rencontre d’une école russe - N. Revaz

ICT 24 La Radio du CO de St-Guérin à Sion - A. Mudry et A. Délétroz

ICT 26 News ICT - S. Rappaz

Langues 27 Accompagner un groupe en Allemagne - N. Fournier

Livres 28 La sélection du mois - Résonances

Chiffre du mois 30 5%... de formation continue - SFT/URD - Yviane Rouiller

Mathématiques 31 Cahiers de calcul et mémorisation (3) - H. Aymon et M.-H. Sauthier

Mémento pédagogique 33 A vos agendas - Résonances

Sport 34 J+S-Kids: sport scolaire facultatif pour les enfants de 5 à 10 ans

Environnement 35 Mythe et histoire: Serpent…itude - C. Keim

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Découverte-culture 40 Maison des contes - P. Perrin

Formation tertiaire 41 Futurs ingénieurs en systèmes industriels - N. Revaz

Découverte-nature 44 Flore-Alpe, un jardin d’exception - A.-V. Liand

Autour de la lecture 45 Salon du Livre de Jeunesse - Littera-Découverte/NR

Education musicale 46 Education musicale et qualité (4) - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer

Education physique 48 Education physique et santé - N. Nanchen

CPVAL 50 Nouveau site internet CPVAL - P. Vernier

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Le dossier du mois fait suite à celui de

mars qui traitait déjà des personnes

ressources de l’Ecole valaisanne, mais

sous l’angle pédagogique et pratique.

Avec ce numéro, l’accent est mis sur la

médiation et la santé, tant celle des

élèves que des enseignants. Il est aussi

question d’espaces de parole et de la

principale personne ressource de

l’enseignant, à savoir l’enseignant

lui-même et ses collègues. En espérant

que ces deux numéros deviennent

«PHARE pour mieux éclairer tous les

capitaines en perdition.»

Les personnes ressourcesde l’Ecole valaisanne (2/2)

Les personnes ressourcesde l’Ecole valaisanne (2/2)

Personne-ressource santé au SE4 MédiationCDTEAConsultation socialeRessources externesN. Revaz et al.

Petit panorama des espaces12 de parole pour enseignantsA. Jacob

Une parole pour se 14 réapproprier le métierI. Truffer Moreau

Enseigner: la solution en soi16 et dans la coopérationP. Theytaz

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Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2)

Résonances poursuit son tour d’horizon des personnesressources de l’école (cf. numéro de mars 2010), enidentifiant quelques contacts précieux du côté de lamédiation et de la santé. Le dossier se termine avectrois articles sur les espaces de parole et le réseau deproximité de l’enseignant. Agnès Jacob propose unpetit panorama des différentes manières d’envisagerdes espaces de parole pour les enseignants. IsabelleTruffer Moreau évoque les buts, les outils et le dérou-lement de la démarche groupale. Et pour conclure surle message essentiel, Philippe Theytaz évoque la prin-cipale ressource de l’enseignant, à savoir lui-même etses collègues. Et même si l’autre entrée prioritairereste la direction d’école, il est utile à chacun de mieuxconnaître l’ensemble du réseau.

Les personnes ressources: axe médiation et santé

Interview de Danièle Tissonnier, personne ressource des dossiers santéau Service de l’enseignement

Danièle Tissonnier, collabora-trice pédagogique au Servicede l’enseignement, chargée no-tamment des dossiers santé àl’école, a coordonné l’élabora-tion du document Education so-ciale et Promotion de la santé,disponible en ligne sur www.vs.ch/enseignement > Informa-tions scolaires (cf. p. 11). Cet im-portant travail est le fruit d’unecollaboration entre le Service

de l’enseignement, le Service cantonal de la jeunesse,des enseignants ainsi que divers autres partenaires.

Danièle Tissonnier, quelle est la logique de laconstruction du document «Education sociale etPromotion de la santé»?Le programme s’articule autour de trois axes: première-ment le climat scolaire, deuxièmement la santé et laprotection de l’enfant avec des approches institution-nalisées et troisièmement des thématiques de préven-tion et de promotion de la santé plus spécifiques qui

peuvent être abordées par les établissements ou lesclasses en fonction des événements de la vie de l’école.Le climat scolaire est prioritaire, puisque c’est le cimentde toute la vie sociale de l’école: une atmosphère se-reine et stimulante constitue une condition de basepour un apprentissage possible. Chaque enseignant estconcerné. La thématique traitée dans les documents estvaste et va de l’accueil des élèves à la création de va-leurs communes en passant par l’élaboration d’unecharte d’établissement ou la santé des enseignants. Ledeuxième axe englobe la prophylaxie dentaire, l’édu-cation routière, la santé scolaire et l’éducation sexuelle.Quant au troisième, il traite d’aspects aussi divers que,par exemple, l’alimentation, les droits de l’enfant ouune utilisation sécurisée d’internet.

Avec ce document, les enseignants trouvent-ilsl’essentiel des réponses pour gérer les situationsde la vie sociale de l’école et pour la promotionde la santé?Tout à fait, ce sont des documents avec de nombreusespistes qui répondent à des problématiques données.Ils ont aussi pour but d’accompagner des projets ponc-tuels ou annuels au niveau de la classe ou de l’établis-sement et ainsi de participer à l’amélioration du climatscolaire.

L’éducation sociale et promotion de la santé faitpartie de l’école et qu’est-ce qui existe, au-delàde ces documents?Chaque module recense des partenaires potentiels ainsique des ressources et moyens complémentaires. En de-hors des documents, je mentionnerai le réseau suissedes écoles en santé (ndlr: www.ecoles-en-sante.ch). Parailleurs, au niveau du Département, il y a le souhait decréer un guichet de prévention et de promotion dela santé unique, de façon à pouvoir orienter les de-mandes du terrain directement à la structure ou à la

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Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2)

Nadia Revaz et al.

RemerciementsMerci aux enseignants qui ont indirectement suggérél’idée de la thématique, merci au Conseil de rédactionpour son implication dans le dessein général, merci àcelles et à ceux, du Service de l’enseignement en parti-culier, qui ont enrichi la liste des personnes ressources.

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personne susceptible d’apporter une réponse. Mêmepour les directions d’école, il n’est pas facile de s’y re-trouver, sachant qu’on ne va pas appeler les mêmesressources pour des problématiques en apparence voi-sines. Et l’enseignant, en situation d’urgence, oublieparfois d’activer en priorité les ressources de proxi-mité. S’il ne trouve pas rapidement la personne sus-ceptible de répondre à sa demande, il est vite déstabi-lisé, ce qui est compréhensible. Le réseau existe, mais ilmanque peut-être une porte d’entrée bien visible,voire unique.

A quel moment l’enseignant devrait-il s’adresserà une ressource externe?C’est toujours facile de dire qu’il faudrait ne pas tropattendre, mais la frontière entre une situation qui pa-raît gérable et qui devient ingérable est difficile à dé-terminer, d’autant qu’elle dépend du contexte, de laperception de l’enseignant, etc. Cette estimation est ex-trêmement complexe à effectuer, cependant force estde constater que l’enseignant demande trop souventde l’aide lorsque la situation atteint l’état de crise.

Médiation

Le médiateur, enseignant et personne ressource

Le médiateur est un enseignant qui, dans un établisse-ment scolaire ou de formation professionnelle, as-sume des tâches de prévention dans le domaine desrelations interpersonnelles. Sa mission consiste à sti-muler la sensibilité et la responsabilité de tous les ac-teurs de l’école aux différents problèmes (de détresse,de solitude, de violence, etc.) et au renforcement d’unclimat de solidarité et de respect au sein de l’établisse-ment. Il fonctionne comme une personne ressource àqui chacun peut recourir lorsque la communication estdans l’impasse (écoute, conseil, mise en relation, etc.)

et ceci dans le respect de la confidentialité. Il entre-tient les contacts nécessaires avec le réseau des profes-sionnels de la santé extérieurs à l’école.Pour remplir cette fonction, le médiateur suit une for-mation spécifique sur une durée de 3 ans. Cette forma-tion s’articule autour d’une rencontre d’un après-midipar mois les deux premières années et de 6 séances desupervision d’environ 2 heures durant la 3e année. Unejournée de perfectionnement est organisée chaque an-née pour les médiateurs en place, avec la possibilitéd’effectuer des intervisions.

Dominique Michellod, psychologue-psychothérapeute,CDTEA, responsable de la formation

des médiateurs scolaires pour le Valais romand

Interview de Thierry Genin, médiateur au CO des Collines à Sion

Thierry Genin est enseignant et médiateur 2 heurespar semaine au Cycle d’orientation des Collines à Sion.Pour les 600 élèves du CO, répartis entre le bâtiment

au chemin des Collines et ce-lui au Vieux Moulin, le tempstotal de la médiation est de 4heures. Le souhait de l’écoleserait d’assurer la parité avecune médiatrice et un média-teur sur chaque site.

Thierry Genin, pourquoiavez-vous choisi de devenirmédiateur dans votre CO?C’est une bonne question, maisje ne saurai vous répondre.

Pour moi, c’était aussi évident que de vouloir être profde sport. Dans le cadre de l’école, suite au départd’une médiatrice, il y avait la possibilité de s’inscrire àl’une des formations et j’ai profité de l’opportunité.

Comment jugez-vous la formation reçue?La formation a surtout de la valeur grâce aux interve-nants. Il y a régulièrement des exposés donnés par di-verses institutions et associations auxquelles l’écolepeut faire appel en cas de nécessité, comme le CDTEA,l’association Parpas, le planning familial, l’AntenneSIDA, etc. Dans la pratique, le médiateur joue souventun rôle d’intermédiaire avec ce réseau de spécialistes,

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Situations de crise: un guide pour les écoles Violences physiques, menaces, contraintes, chan-tages… Le but du document «Situations de crise – unguide pour les enseignants» est d’aider les écoles à sepréparer à gérer au mieux les situations de crise quipeuvent survenir au sein de l’établissement. Edité parla Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’ins-truction publique (CDIP), ce guide s’adresse aux auto-rités scolaires, aux directions d’établissement et auxenseignants des divers degrés.Dr Hermann Blöchlinger, Hansruedi Brünggel-Kiener,Hans-Ulrich Hofmann, Ottilie Mattmann-Arnold, Jean-Pierre Ryser, Dr Anton Strittmatter. Guide pour lesécoles - Situations de crise. CDIP, 2004. www.edk.ch/dyn/17270.php

BrochureServices psychologiques et sociaux à l’usage des ado-lescent-e-s et de leurs parents. Office d’orientationscolaire et professionnelle: janvier 2009.www.vs.ch/orientation > Informations > Documents àtélécharger > Services d’aide divers

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aussi il est important qu’il le connaisse bien. Au termede ma formation, j’ai quand même ressenti le besoinde la compléter, en suivant des cours de PNL qui m’ontnotamment permis d’avoir davantage d’outils pourmener une discussion en mettant l’autre à l’aise etécouter sans qu’il y ait de décalage.

De quelle manière vous faites-vous connaîtredes élèves en tant que médiateur?Tous les élèves ont un agenda dans lequel il y a unepage médiation, mais cette information écrite ne suf-fit pas. En début d’année scolaire, je passe dans toutesles classes pour me présenter: je dis aux élèves que lamédiation est à leur disposition et qu’ils peuvents’adresser à nous pour n’importe quelle difficulté,qu’elle soit scolaire, familiale ou autre. Ils savent ainsiqu’ils peuvent m’interpeller avant ou après les cours,me glisser un mot dans mon casier ou me téléphonersur mon portable.

J’imagine que les demandes sont variées, mais ya-t-il quand même des dominantes?Le plus fréquent, ce sont assurément des demandes enlien avec des problèmes de classe, émanant par exem-ple d’élèves victimes de mises à l’écart. Et là souvent ilsuffit de mettre autour d’une table les différents élèvesconcernés pour qu’eux-mêmes trouvent comment ré-soudre le problème. La plupart du temps, je suis juste làpour les aider à faire émerger des solutions. Vu de l’ex-térieur et en tant qu’adulte, certains problèmes peu-vent paraître anodins, cependant il est important decomprendre que pour eux ils sont insurmontables. Ettant que le problème n’est pas résolu, ils ne parvien-nent pas à se concentrer et en arrivent même parfois àavoir peur de venir à l’école. Dans ce type de situations,les choses se règlent généralement en une fois.

Et dans quels cas jouez-vous le rôle d’intermé-diaire avec le réseau de spécialistes?Pour des problématiques plus graves, voire très graves,comme des fugues, des tentatives de suicide, des pro-

blèmes d’alcool ou de drogues, des cassures sociales,etc. Là, les causes sont presque systématiquement ex-ternes à l’école et comme ce n’est pas dans notre do-maine de compétences, nous devons alors orienter lesélèves vers d’autres personnes ressources externes àl’école. Nous conservons toutefois un rôle pour tout cequi est des retombées scolaires de ces problèmes.

Cette collaboration avec les personnes ressourcesexternes est-elle toujours facile?Oui, même si nous n’avons pas tous forcément la mêmenotion de l’urgence. Pour moi, une urgence d’un jeune,c’est à gérer dans l’immédiat et parfois pour des psy-chologues, qui sont débordés, cela peut correspondre àune rencontre dans les deux semaines.

Vous arrive-t-il d’être le médiateur d’un ensei-gnant?Dans le cahier des charges du médiateur, c’est prévu,mais franchement je n’ai jamais eu de demande de lapart d’un collègue. Seule chose, mon statut de média-teur fait qu’on va peut-être plus facilement me fairepart d’un souci. Dans notre établissement, le média-teur fait aussi partie du conseil de direction et son rôleest d’être en quelque sorte l’avocat des élèves.

Etre médiateur, j’imagine que c’est quelquefoisune tâche difficile…Je ne dirais pas que c’est difficile. C’est prenant, maissurtout passionnant.

Qu’est-ce qui pourrait être amélioré dans la mé-diation?A mon sens, les voies de la sanction et de la médiationsont trop séparées l’une de l’autre. Certains élèvessont sanctionnés régulièrement, sans que l’on s’inter-roge suffisamment sur les raisons de cette escaladedes avertissements. Je pense par ailleurs que l’écoledevrait faire plus en matière de prévention, en in-cluant la médiation par les pairs, et ne pas se conten-ter de la médiation d’urgence. Au CO des Collines, desjournées de prévention sont organisées sur inscriptionpour les élèves de 3e, avec des ateliers autour dethèmes aussi divers que l’anorexie, la drogue ou l’al-cool, mais cela ne concerne que la fin du CO. Pour lesautres, nous avions testé il y a quelques années un ate-lier pour les classes et élèves difficiles et cela nous au-rait semblé utile de pouvoir poursuivre dans cettevoie, en ayant quelques heures pour la prévention, enplus de la médiation. Nous bricolons des mini-solu-tions, mais on peut espérer qu’avec le nouveau CO cesaspects seront mieux pris en compte.

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Associations d’enseignants et de parents

AVECO - Association valaisanne des enseignants du cy-cle d’orientation: www.aveco.ch

AVPES - Association valaisanne des professeurs de l’en-seignement secondaire: www.avpes.ch

AVEP - Association valaisanne de l’enseignement pro-fessionnel: http://avep-wvbu.ch

FRAPEV - Fédération romande des associations de pa-rents d’élèves du Valais: www.frapev.ch

SPVAL - Société pédagogique valaisanne: www.spval.ch

L’adresse virtuelle de l’enseignementvalaisan à ajouter à vos favoris:

http://vs.educanet2.ch

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CDTEA

Les logopédistes, les psychologues, les psychologues-psychothérapeutes et les psychomotriciens

La mission du Centre pour le développement et la thé-rapie de l’enfant et de l’adolescent (CDTEA) est d’effec-tuer de la prévention, des consultations, des examens,des expertises, des traitements et de la formation.

Les prestations du CDTEA sont orientées de manière àactiver les ressources des enfants et des adolescents età augmenter leurs capacités d’adaptation dans les dif-férents contextes dans lesquels ils sont intégrés.

Les tâches confiées au CDTEA sont les suivantes: Prévention des troubles du développement (psy-chiques, psychomoteurs, comportementaux) del’apprentissage et du langage, de la maltraitance.Supervision et conseils aux parents, aux enseignants,aux structures d’accueil à la journée, aux institutionsd’éducation spécialisée et aux équipes sociales. Examen et expertise concernant les troubles du dé-veloppement, de l’apprentissage et du langage, dessituations familiales à risque, de la maltraitance.Consultations et thérapie concernant les différentstroubles du développement.Formation de stagiaires en logopédie, psychomotri-cité, psychologie et psychothérapie.

Dans ce contexte institutionnel,

Les logopédistes assument l’évaluation et la prise encharge des troubles de communication, dans le cadredu développement du langage oral et écrit. Elles inter-viennent notamment au sujet des retards de langageou des troubles du langage oral ou écrit: dysphasie,dyslexie, dysorthographie, bégaiement, etc.

Les psychologues assument l’évaluation et la priseen charge des troubles du développement psycholo-gique: difficultés intellectuelles, comportementales,relationnelles et sociales, ainsi que les troubles de l’af-fectivité.

Les psychologues-psychothérapeutes assumentles mêmes tâches que les psychologues et pratiquentdes thérapies individuelles ou familiales. Ils se sont for-més dans une méthode thérapeutique scientifique-ment reconnue et sont au bénéfice d’une autorisationcantonale de pratiquer la psychothérapie.

Les psychomotriciens assument l’évaluation et laprise en charge des problèmes psychomoteurs: retardsou troubles du développement psychomoteur, instabi-lité psychomotrice, hyperactivité, apraxies, dyspraxies,etc.

A chaque centre du CDTEA est relié une unité appeléeCentre pédago-thérapeutique, CPTEA, au service desenfants au bénéfice de mesures scolaires renforcées,intégrés dans l’école publique.

Jean-François Dorsaz, psychologue, responsable du CDTEA de Sierre

Pour plus d’infos sur le CDTEA: www.vs.ch/scj

Interview d’Elodie Lovey, psychologue

Elodie Lovey est psychologue à temps partiel au Cen-tre pour le développement et la thérapie de l’enfantet de l’adolescent (CDTEA) de Sierre, tout en assurant

une permanence au centrescolaire d’Anniviers à Vissoieune demi-journée toutes lesdeux semaines. Elle travailleégalement au Centre pédago-thérapeutique pour l’enfantet l’adolescent (CPTEA) deSierre au niveau de l’intégra-tion des enfants en situationde handicap et voit dans cettedouble activité une enrichis-sante complémentarité.

Elodie Lovey, comment décririez-vous votre acti-vité au CDTEA?L’activité est naturellement liée aux demandes deconsultation. Il faut d’abord préciser que les signale-ments par les parents représentent environ le 60% desconsultations et les signalements par l’école environ le30% des demandes totales. Les autres prestations sontdes évaluations ou expertises demandées par des au-torités comme le tribunal des mineurs, les juges pé-naux, les chambres pupillaires ou encore les directionsd’école.Pour les demandes orientées par l’Ecole, et toujoursavec l’accord des parents, les psychologues mais aussiles autres intervenants, analysent la problématique in-dividuelle mais aussi le contexte dans lequel apparaît ladifficulté grâce à des entretiens avec les parents, avecles enseignants ou en rencontrant l’enfant ou l’adoles-cent si nous estimons devoir faire une évaluation cog-nitive et/ou un bilan psychologique. Et lorsque nousprenons contact avec les enseignants, il est évident quenous devons avoir préalablement l’accord des parents.

Les demandes doivent émaner des parents, ce-pendant dans certains cas l’enseignant peut-ilcontacter le CDTEA directement?Les demandes ne doivent pas forcément émaner desparents, mais les parents doivent toujours donner leuraccord pour un signalement qui n’est pas effectué pareux-mêmes.

( Résonances - Avril 2010 7

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L’accord parental n’est pas nécessaire pour des de-mandes qui ne concernent pas un élève en particulier.Nous pouvons jouer un rôle de conseil auprès de l’en-seignant ou de la direction pour des questions de ges-tion de classe ou de dynamique de groupe par exem-ple, tout en sachant que d’autres personnes ressourcespeuvent aussi lui apporter de l’aide. Pour un problèmelié à un enfant en particulier, si les enseignants nousappellent directement, nous devons nous assurer queles parents sont informés de la démarche et qu’ils ontdonné leur accord pour, par exemple, une observationen classe ou une collaboration entre le contexte sco-laire et notre service. Il est logique que nous ne puis-sions pas intervenir sans que les parents aient expriméleur accord.

Vous arrive-t-il d’observer régulièrement desélèves en contexte scolaire?Si la difficulté apparaît spécifiquement dans l’environ-nement scolaire, il est précieux pour le psychologue depouvoir observer l’enfant ou l’adolescent en classe.Personnellement je privilégie les observations d’unedemi-journée afin de prendre le temps de voir l’enfantévoluer en tant qu’élève. J’essaie, surtout pour les si-tuations lourdes, de le faire avant de rencontrer l’en-fant, de façon à ce que ma présence ne le gêne pas etdans les autres cas je fais attention à ce que la classene sache pas pour qui je viens: certains disent «c’estma psychologue», tandis que d’autres font comme s’ilsne me connaissaient pas, ce que je respecte. Côté en-seignants, c’est souvent la déception, parce que la si-tuation d’observation fausse la réalité et que l’enfantturbulent devient attentif. Pour ma part, cette seuleindication est intéressante, car elle me permet de sa-voir que l’enfant est capable de modifier son attitudependant un temps donné, ce qui signifie qu’on doitpouvoir trouver ensemble les clés pour créer cecontexte de travail favorable aux apprentissages pourcet élève.

Cela démontre également que le problème par-fois est peut-être davantage contextuel…Tout à fait. Si en modifiant en partie le contexte, l’en-fant peut se mobiliser, cela signifie que le suivi indivi-duel n’apportera pas forcément les réponses atten-dues. Ce constat montre que les difficultés peuventdépendre de variables liées à l’individu, à la famillemais aussi au contexte classe. En recadrant la défini-tion du problème, on peut activer les ressources detous les contextes concernés. Dans ce cas, c’est l’enfanten tant qu’individu qui dysfonctionne dans le cadred’un groupe. L’objectif est de l’aider à fonctionnerdans le groupe. Le sortir de la classe pour un suivi psy-chologique au CDTEA ne serait pas une solution ma-gique, même si certains enseignants aimeraient qu’ilen soit ainsi. Pour reprendre une grande phrase de lasystémique, si l’on veut faire partie de la solution, ilfaut accepter de faire partie, dans une certaine me-

sure, du problème. Cette phrase ne signifie pas qu’il ya des coupables mais que tous les acteurs concernésparticipent à la construction des problèmes comme àla construction des solutions. Le rôle du psychologueest aussi d’amener à ce questionnement, qui ne remetnullement en cause le professionnalisme de l’ensei-gnant. Simplement le problème étant systémique, lasolution l’est aussi.

Est-ce facile pour un enseignant d’accepter ce re-gard externe posé sur l’un de ses élèves et/ousur sa classe?En expliquant clairement les choses, ce n’est pas unproblème et l’enseignant reste le seul maître à bordde la classe. Je ne suis pas là pour juger sa manièred’enseigner, mais pour trouver avec lui des solutions.Je me contente d’observer sans intervenir pendant lecours. Le travail en partenariat se fait en dehors de laclasse, de façon à ce que l’enseignant puisse ensuitereprendre des éléments qui lui paraissent pertinentspour sa gestion de classe ou pour aider un élève enparticulier.

Comment qualifieriez-vous cette collaborationpsychologue-enseignant?Personnellement je trouve que la collaboration estbonne. Les enseignants sont ouverts, disponibles, maistrès en demande de feedback. Il est vrai qu’ils ont sou-vent le sentiment que l’on vient les questionner sur lecomportement d’un enfant ou d’un adolescent encontexte scolaire, sans avoir ensuite droit à un retourd’information de notre part, sous prétexte de confi-dentialité. A mon sens, pour être de bons partenaireset bien entourer un enfant en difficulté, il est fonda-mental qu’il y ait transparence dans la collaboration etdès lors il faut, en en discutant clairement dès le dé-part avec les parents, que nous puissions transmettreles informations susceptibles d’être utiles à l’ensei-gnant pour aider à l’épanouissement de l’élève.Quand on propose à un enseignant ce feedback, lacollaboration peut s’inscrire dans la durée. De moncôté, il m’arrive de me dire que je leur amène peud’éléments de réponse par rapport à une probléma-tique qu’ils connaissent déjà, toutefois ce sont tou-jours deux regards complémentaires et l’échange depoints de vue est important pour se faire une idée dufonctionnement global de l’enfant.

Qu’est-ce qui pourrait être entrepris pour amé-liorer la collaboration CDTEA-Ecole?Lorsque la collaboration est plus délicate, c’est sou-vent simplement par méconnaissance du contexte detravail de l’autre. Prendre le temps d’expliquer lesmoyens du CDTEA ainsi que les disponibilités des colla-borateurs, en termes d’horaire, résout bien des malen-tendus. Peut-être que pour faire partiellement face auproblème de ressources, nous devrions réfléchir en-semble, avec les enseignants, à de nouvelles pistes

8 Résonances - Avril 2010 )

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pour coordonner certaines demandes similaires éma-nant d’une même classe, sachant que là c’est certaine-ment le contexte qui mériterait un suivi plutôt que dese focaliser sur chaque enfant individuellement.

Etant au CDTEA à Sierre et assurant une perma-nence au centre scolaire à Vissoie, quelle est pourvous la meilleure façon de travailler?Pour les régions décentrées, la prise en charge dansle cadre de l’école permet de gagner du temps. Néan-moins, pour certains enfants anxieux inhibés en con -texte scolaire, je préfère les voir en consultation àSierre.

Pour quels motifs, les enfants et les adolescentssont-ils le plus fréquemment orientés vers leCDTEA?Les demandes orientées par l’Ecole arrivent au CDTEAprincipalement pour des évaluations cognitives, suiteà des échecs, des difficultés d’apprentissage ou pouraffiner l’orientation scolaire. Les autres demandes quinous sont adressées concernent pour l’essentiel lestroubles de comportement.

Entre conseillers pédagogiques et psychologues,les champs d’action des uns et des autres vousparaissent-ils clairement définis?Les délimitations sont tout à fait cohérentes, toutefoisil semble que l’information soit insuffisante ou trans-mise de manière incomplète aux nouveaux ensei-gnants, puisqu’il arrive que certains nous contactentpour des mesures d’appui, alors qu’ils doivent passerpar l’Office de l’enseignement spécialisé. Nous pou-vons être un organe ressource de l’OES, pour affinerdes bilans notamment, mais l’école reste autonome etcompétente dans son territoire. Elle peut par exemple,décider d’un saut de classe ou d’un placement en insti-tution spécialisée sans une évaluation psychologique.

Au sein du CDTEA, entre logopédistes, psycho-logues, psychologues-psychothérapeutes et psy-chomotriciens, comment s’organise la collabora-tion? Suivez-vous parfois un enfant ou un ado-lescent à plusieurs?Les demandes arrivent par l’une des portes, que ce soitcelle de la logopédie, de la psychomotricité ou de lapsychologie et parfois l’entrée n’est pas la bonne,aussi il peut arriver que je prenne le relais d’une de-mande d’abord orientée en logopédie. Un enfantpeut être suivi par un psychologue et un logopédiste,mais c’est ponctuel et exceptionnel, sachant que tropd’aides simultanées risque, sauf dans certains cas par-ticuliers comme pour des élèves en situation de handi-cap, de «tuer» l’aide.

Les demandes orientées par l’Ecole concernent-elles davantage la logopédie, la psychologie oula psychomotricité?

Cela dépend de la tranche d’âge des enfants. Ceux quisont en classe enfantine ou au début du primaire sontadressés majoritairement pour des problèmes de logo-pédie ou de psychomotricité. Par contre, à partir de 7ou 8 ans, la porte d’entrée devient davantage psycho-logique.

Consultation sociale

Objectifs de la consultation socialeEcouter et aider à identifier où est le problème et,ensemble, déterminer les options possibles;Soutenir la personne en examinant les différentessolutions et les ressources personnelles disponibles;Explorer les possibilités pour faire émerger une so-lution;Soutenir la personne pour prévenir le burnout;Soutenir la personne dans la gestion des problèmesliés aux dépendances ayant une incidence dans lecadre de son travail;Aider à la reprise du travail après une absence;Conseiller et soutenir le personnel aux prises avecdes difficultés qui entravent un bon déroulementdu métier;Pratiquer des entretiens de type médiation lors dedifficultés dans le travail (conflits, violence, harcèle-ment psychologique et/ou sexuel, mobbing, etc.);Servir d’intermédiaire en intervenant de manièreneutre et impartiale avec une tierce personne;Pratiquer des techniques de débriefing ou degroupe à la suite de situations traumatisantes;Accompagner le changement avec un coaching decourte durée, puis prescription privée vers des ser-vices adéquats.

Interview de Danielle Pahud

Danielle Pahud, consultante, formatrice, coach et mé-diatrice indépendante, assure la consultation socialepour le personnel enseignant valaisan.

Danielle Pahud, constatez-vous une augmenta-tion du nombre d’enseignants faisant appel àvous?

Le nombre de demandes restemodéré, mais je crois quebeaucoup d’enseignants nesavent pas qu’une personneressource est à leur disposi-tion en matière de consulta-tion sociale, tandis que d’au-tres n’osent pas faire appel àmes services. L’évolution queje cons tate, ce sont par contredes situations plus aiguës d’ex-cès de stress.

( Résonances - Avril 2010 9

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Quel conseil donneriez-vous à l’enseignant en si-tuation personnelle ou professionnelle difficile?Les enseignants, très exigeants envers eux-mêmes, at-tendent jusqu’au dernier moment avant de demanderde l’aide. Ce qui est délicat, c’est qu’un burnout malsoigné peut se transformer en dépression. Dès qu’ilsn’arrivent plus à dédramatiser les situations qu’ils vi-vent, il faut oser demander de l’aide. Ce n’est pas unaveu d’incompétence, loin s’en faut. Et c’est importantde rappeler que je garantis la confidentialité.

Comment se passe le financement de la consul-tation sociale que vous proposez?Le Département de l’éducation, de la culture et dusport soutient financièrement la prise en charge destrois premières séances qui se déroulent dans un en-droit neutre, à Sion, Martigny ou Monthey. Et il est ànoter que parfois une ou deux séances suffisent.

Et qu’est-ce qui peut être entrepris au niveaupréventif?Je donne plusieurs cours dans le cadre de la formationcontinue des enseignants. Deux portent, comme l’an-née passée, sur l’augmentation des ressources person-nelles ainsi que l’énergie et la vitalité à son poste detravail, mais cette année il y aura en plus un cours spé-cifique pour la prévention du burnout.

ContactDanielle Pahud - 078 606 53 00www.atouts.ch

Protection de l’enfant

Office pour la protection de l’enfant. Christian Nanchen.www.vs.ch/scj

Et aussi…

Les chambres pupillaires via les directions d’école.

Juges des mineurs. Philippe Cherix, Xavier Lavanchy.www.vs.ch > Autorités > Pouvoir judiciaire > Tribunaldes mineurs

Police cantonale, section information et prévention.Jean-Marie Bornet. www.police.vs.ch > Prévention etconseil

Ressources externes

Centre de compétences en éducation et en relations humainesAide et soutien aux parents, aux enseignants, aux en-fants et adolescents… et à toute personne à la re-cherche de solutions dans des situations difficiles. Philippe Theytaz, enseignant, Dr es sciences de l’édu-cation, consultant en relations humaines, LaurenceZwissig, psychologue, et Vincent Theytaz, éducateursocial.http://perso.netplus.ch/[email protected] 488 99 68

PédagovieFormation initiale et continue d’enseignants dansle domaine de la coopération en classe, (pédagogiecoopérative, développement d’un climat de classeconstructif et d’habiletés sociales, structuration d’acti-vités d’équipe favorisant des apprentissages de qua-lité, réflexion sur les processus de groupe...).Accompagnement/conseil, individuellement ou engroupe, de mises en œuvre d’enseignants/formateursdans ces mêmes domaines.Animation de groupes d’appui (soutien) pédagogiquecoopératif entre enfants.Yviane Rouiller, enseignante, formatrice, Dr es sciencesde l’éducation, auteure d’ouvrages sur la coopérationà l’é[email protected] 694 85 11

Amélioration des relations entre élèves dans les classes enfantines et primairesAmélioration du climat et de l’ambiance de classe. Dé-veloppement de compétences émotionnelles. Travailavec la classe. Corinne Bonnet-Burgener, diplômée en psychologie etco-auteure de Prévenir la violence des jeunes – L’al-phabétisation émotionnelle: des outils concrets pourmieux [email protected] 455 48 84

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Témoignage anonyme d’un-e enseignant-e ayant fait appel à la consultation sociale

«J’ai vécu une situation d’escalade de violence avecun-e élève et je me suis effondré-e. La direction demon école m’a dit que j’avais besoin de quelqu’unpour m’aider. J’ai donc appelé la consultation socialepour une situation d’extrême urgence et la réponse aété fort heureusement rapide. Cela m’a fait du bien deme sentir écouté-e. Ce regard externe a par ailleurs al-légé mon sentiment de culpabilité et m’a permis de ré-fléchir à d’autres pistes de travail pour apprendre àmieux gérer de telles situations. Avec trois séances, jeme sens déjà nettement moins fragile, même si je saisque le chemin de la cicatrisation psychique prendraencore un peu de temps.»

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( Résonances - Avril 2010 11

«Education sociale et Promotion de la santé» «Education sociale et Promotion de la santé»

2. Prophylaxie dentaire

3. Education routière et sécurité

4. Santé scolaire

5. Education sexuelle et prévention SIDA

6. Alimentation

7. Consommations à risque - Addictions

8. Maltraitance

9. Sport et mouvement

10. Internet

11. Mort et deuil

12. Droits de l’enfant

13. Prévention des accidents

14. Développement durable

services de l’enseignement et de la jeunesse, CDTEA(www.vs.ch/enseignement - www.vs.ch/scj)

partenaires potentiels

dentistes scolaires, associations pour la prophylaxie(www.cliniquedentaire-vs.ch)

polices cantonale et municipales(www.police.vs.ch)

centres médico-sociaux, médecins et infirmières scolaires(www.lung.ch/fr/valais/prevention/sante-scolaire.html)

plannings familiaux, SIPE, Avifa(www.sipe-vs.ch - www.avifa.ch)

maîtresses en économie familiale, association Fourchetteverte, IFELV, Centre alimentation et mouvement

(www.fourchetteverte.ch - www.ifelv.ch - www.alimentationmouvementvs.ch)

LVT, CIPRET, LVPP(www.lvt.ch - www.cipretvalais.ch - http://lung.ch/fr/valais)

services de l’enseignement et de la jeunesse, patouch(www.vs.ch/enseignement - www.vs.ch/scj -

www.patouch.ch)

animateurs de gymnastique(www.hepvs.ch > animation)

animateurs ICT(www.hepvs.ch > animation)

CDTEA - Parspas - AFXB(www.vs.ch/scj - www.parspas.ch - www.fxb.org/fr)

journée des droits de l’enfant…(www.childsrights.org)

OCVS - Samaritains(www.ocvs.ch - www.assvr.ch)

FDDM, service de l’énergie, éducation et développement, FEE

(www.fddm.ch - www.vs.ch/energie - www.globaleducation.ch - www.educ-envir.ch)

Source avec adaptations: www.vs.ch/enseignement > Informations scolaires > Education sociale et promotion de la santé

1. Climat scolaire

modules

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«Nous avons besoin d’échanger», entendons-nous ré-gulièrement. Un espace-temps, hors du temps ordi-naire, est nécessaire pour entretenir notre compré-hension du réel et notre imaginaire. D’aucuns dénon-cent le rythme «frénétique» des actions à accomplir età organiser. Or, la philosophie propose d’interroger lafinalité de nos actions et leur sens profond. L’ensei-gnant ne peut travailler sur «l’éveil du jugement mo-ral et critique que s’il est lui-même en train de devenirle sujet et non plus le jouet de sa propre existence»1.L’éthique appliquée est une pratique éducative quipeut s’exercer dans un espace de parole.

Cet espace deviendra d’autant plus nécessaire que lesreprésentations vont devoir se modifier. L’application,par exemple, de l’accord intercantonal dans le do-maine de la pédagogie spécialisée menant à l’inclu-sion des élèves à besoins particuliers à l’école ordi-naire, incitera à mener une pratique tournée vers lagestion de la diversité (pensée systémique) plutôt quevers la différence (pensée dualiste)2.

Besoin d’espace et de temps de ressourcesLes modalités de pensée consistant à «fixer et viser desobjectifs», sans trêve ni intégration suffisante, ontpour revers, l’absentéisme, le burn out (perte du senspour soi). Pourtant, la «trêve» est nécessaire à la re-liance de nos pensées, l’observation, le ressourcementpsychique, le tri des informations, l’innovation. Il s’agitde comprendre le monde dans lequel on vit et pouvoirrégulièrement se centrer sur soi et entre soi.

Si des espaces spécifiques sont proposés en aval (mé-diation pour les élèves, démarche qualité pour les pro-fessionnels) afin de résoudre des problèmes comporte-mentaux ou de débordements, des espaces d’élabora-tion permettraient aux enseignants de partager leursexpériences, de témoigner, de trouver de nouvellespistes et d’être en mesure de réguler des situations enamont.

Besoins personnels à but professionnelOutre nos besoins physiologiques et sociaux, nos be-soins universels concernent notre autonomie, intégrité,ordre mental et spirituel (Marshall Rosenberg)3. Parmiceux-ci figurent - l’affirmation, le choix, la tranquillité, -l’authenticité, la connaissance et respect de soi, laplace, - la cohérence, la conscience - l’espoir, l’harmo-nie. Se créer des espaces - de solitude ou de partage -de silence ou de parole, permet de reconnecter sesbesoins, de maintenir de bonnes compétences socialeset son niveau de bienveillance. Comme les élèves, lesenseignants ont autant besoin d’acquérir ces compé-tences que des savoirs, notamment pour développer

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Petit panorama des espacesde parole pour enseignants

Petit panorama des espacesde parole pour enseignants

A. Jacob

Se créer des espaces – de solitude ou de partage – de

silence ou de parole, permet de reconnecter ses besoins.

Cercle de parole ou journée d’étude Ils sont organisés par une structure autour d’une thé-matique, avec intentions et règles propres à celles-ci.

Communication orientée vers les besoins(communication non violente)L’objectif est d’initier les participants à un processusd’amélioration de ses relations en apprenant à seconnecter à l’autre et à communiquer sans manipula-tion ni implicite. Elle consiste à observer, prendreconscience de ses sentiments et besoins, exprimer unedemande ou action en vue de satisfaire ces besoins,plutôt qu’en imputer la non-satisfaction à d’autres.Les participants font l’expérience d’une transforma-tion de leur compréhension, de leur confiance, de leurresponsabilité et implication, ainsi que de la méthode.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

leurs capacités d’adaptation face aux mouvances dumonde. La qualité des connaissances ne dispense pasde penser à la qualité des hommes. Interagir entre eux,renforcer leur posture, expérimenter les liens entrepairs, n’est pas un luxe pour les enseignants.

«Il faut aux enseignants une grande force intérieureet beaucoup d’énergie physique et psychique pour gé-rer leurs classes.»4 Ils doivent pouvoir compter sur leurcapital intérieur, garder leur confiance de base et leurmotivation d’innovation (Favre, 2007)5. Lorsque le be-soin de sécurisation n’est pas satisfait, la motivation àapprendre est bloquée. Un groupe de communicationorienté sur les besoins peut permettre de prendre unpeu de solidité et de hauteur.

Besoins de parole et de partageGroupes ou cercles de parole, de partage, de commu-nication, d’analyse de pratique, sont autant de déno-minations recouvrant, chacune, une diversité d’objetset de modalités d’échanges. L’animation d’un groupeconsiste à organiser des échanges structurés afin queles participants puissent découvrir leur subjectivité,entendre d’autres manières de faire, élaborer despistes d’expérimentation.

Il appartient aux communautés d’enseignants de créerleur espace de parole avec ses rapports institutionnelset modalités de fonctionnement en fonction de leursbesoins, tels que:

Des besoins institutionnels: concernant le sens duprojet d’établissement, l’intégration de directives, oules liens d’équipe. Dégagé de préoccupations infor-matives et organisationnelles, un groupe constituédans cette intention, aura une fonction de conte-nance et de soutien aux projets, en cultivant le dia-logue sur les valeurs et le positionnement de chacun.

Des besoins thématiques: pouvant être traités ausein d’un cercle de parole (telles les journées péda-gogiques) avec pour objectif l’apport de connais-sances, de résultats de recherches, de vocabulairelié aux concepts, de récits d’expériences. Besoins personnels et professionnels: le dévelop-pement de savoir-faire peut être l’objectif d’ungroupe de parole proposant une méthode et unepratique particulière (Supervision - Groupe de par-tage - Communication orientée vers les besoins -Groupe d’écoute, de parole et de lien), pour désen-chevêtrer pensées complexes et pensées parasites,transformer regards et attitudes.

Notes

1 Malherbe J-F. (1999) Qu’est-ce que l’«éthique appliquée»?Canada: Université de Sherbrooke.

2 Simone Pétrement, (1947) Le dualisme chez Platon, lesGnostique et les Manichéens. Paris: PUF.

3 Rosenberg, M. (2005) Les mots sont des fenêtres (ou bience sont des murs): Introduction à la Communication Non-Violente, St-Julien: la Découverte.

4 Richoz, J-C. (2009) Gestion de classes et d’élèves difficilesLausanne: HEP/Favre.

5 Favre, D. (2007). Transformer la violence des élèves. Paris:Dunod.

6 Balint M., Balint E., Gosling R., Hildebrand P, (1979) Le mé-decin en formation. Paris: Payot.

( Résonances - Avril 2010 13

Agnès Jacob, psychopédagogue, HEP Lausanne.(l’aut

eure

Groupe de parole - Groupe de partage - SupervisionAnimé par un professionnel indépendant de l’institu-tion, l’objectif est fixé au départ. Il peut viser un partage d’expériences, de vécus, de re-présentations, propres à chacun. Il peut aussi, à l’instardes groupes Balint6, instituer sa base de fonctionne-ment sur des questionnements pluridisciplinaires au-tour d’une étude de cas. Il peut encore concerner unobjet défini par les participants, la question de la placeau sein d’un dispositif, par exemple. Les règles de confidentialité, d’écoute et de prises deparoles généralement utilisées - reposent sur l’empa-thie, le non jugement, le respect, l’authenticité, con -cepts élaborés par Carl Rogers (1941) et développéspar de nombreux auteurs.

Groupe d’écoute, de parole et de lienBasé sur une approche systémique et anthropologique,ce mode d’intervention a été développé par AdalbertoBarreto (psychiatre, anthropologue) et expérimentédans le cadre d’actions communautaires au Brésil. La démarche est fondée sur des règles de démocratieparticipative et de renforcement de liens communau-taires, pour résoudre et prévenir des problèmes. Dessituations problématiques sont proposées par quiveut, certaines sont choisies puis exposées. Après untemps d’explicitation, des participants présententleurs solutions développées dans une situation ana-logue. Une possibilité d’avancer est offerte grâce auxrésonances provoquées par le récit des autres. L’ini-tiant en dégage ses propres pistes. Cette méthode prend place en Suisse romande dans desmilieux variés. Une proposition est faite aux ensei-gnants dans le cadre de la formation continue de la HEPLausanne, pour traiter de situations pédagogiques.

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L’augmentation massive des situations complexes dansle champ scolaire incite les enseignants1 à plus de par-tage professionnel. Les dispositifs présentés dans cetarticle ont été développés en coopération constanteavec les membres des groupes ayant expérimenté lesdifférentes démarches2. Pour la moitié d’entre eux laformation ainsi que l’expérimentation des démarchesse sont faites dans le cadre de formations. Pour l’autremoitié, le besoin d’aller au-delà de l’échange de pra-tiques tel qu’il peut se vivre de manière informelledans une salle des maîtres, le besoin de pouvoir expri-mer sans crainte du jugement, des émotions généréespar les situations vécues au quotidien, le désir de res-taurer une motivation défaillante ou de reconnecteravec le sentiment d’être compétent constituent lesprincipales raisons à l’origine des demandes d’accom-pagnement.

Les buts de la démarche groupaleLe travail effectué dans les groupes vise l’augmenta-tion de la capacité à discerner, premièrement la partde chacun des protagonistes dans la problématiqueexposée et deuxièmement à comprendre ce qui s’yjoue en prenant en compte les ressentis, les concep-tions, les connaissances et le type d’organisation quipilotent les situations. Ceci dans le but d’identifier,parfois de créer des pistes de solutions et des plansd’actions concrets pour la régulation. Il est questionde problèmes liés soit à la gestion d’un groupe classecomprenant des élèves perturbateurs3, soit à la ges-tion des apprentissages pour un groupe classe présen-

tant un taux élevé d’élèves en difficulté ou encore deproblèmes liés à la personne enseignante (malaise,démotivation, sentiment d’impuissance, angoisses,burnout…).

Les outils transversaux de la démarche: le groupe, le contrat, le rituel, la paroleLe groupe agit comme un support et un agent de for-mation, il constitue par lui-même une entité, une réa-lité distincte des individus qui le composent. Soumis àune organisation, à des tensions positives ou néga-tives, le groupe va chercher consciemment ou incons-ciemment à maintenir un certain degré de cohésionpour survivre. S’il ne le fait pas, le groupe éclate.

Le contrat cadre le groupe, il permet: de clarifier les attentes, les buts et les échéancesainsi que le rôle des parties en présence (membreset animateur-formateur);de s’accorder sur les règles de fonctionnement dugroupe (confidentialité, degré d’implication etd’autonomie);de clarifier les caractéristiques du dialogue au sein dugroupe (reconnaître la présence de l’autre dans sadifférence et sa valeur, s’interdire d’éliminer, de ma-nipuler et de mentir, assumer ses positions, ses idées,accepter ses incertitudes, cultiver la solidarité4);de clarifier le rôle des parties en présence (membreset animateur-formateur).

Il permet également à chacune des personnes de: s’autoriser à expliciter son propre cadre de référence; s‘autoriser à entreprendre quelque chose de diffé-rent; accueillir de manière constructive les prises de con -science éventuelles des uns et des autres et lessiennes en particulier.

Le déroulement se décline toujours de la mêmemanière, il participe à l’instauration d’un climat deconfiance et de sécurité. Il comprend: l‘accueil, l’organisation des rôles et lestâches, l’exposition de la situation, la résonance dugroupe avec la personne qui expose, l’aide à l’explici-tation (s’informer au plus près et en détail de ce qui sepasse dans la situation), l’analyse pour comprendre et

14 Résonances - Avril 2010 )

Une parole pour se réapproprier le métier

Une parole pour se réapproprier le métier

I. Truffer Moreau

Education + santé

«éducation + santé Réseau suisse forme un réseau surplusieurs niveaux. Il permet un flux d’informationsmultiples entre les écoles, les centres de compétenceset les partenaires et garantit ainsi un transfert dusavoir et un échange d’expériences. En outre, leréseau offre à tous les acteurs la possibilité des’orienter pour soutenir une école favorable à la santéet de concentrer leurs activités dans cette direction.»www.educationsante.ch

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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la recherche des pistes stratégiques, le moment duchoix des solutions retenues et le plan d’action par lapersonne qui a exposé la situation. La séance se termine par la modélisation de la situa-tion (tirer des conclusions du travail effectué afin dedépasser le cadre du cas particulier et dégager desprocessus généralisables) et le rituel de séparation (sequitter sans mauvais sentiments).Les séances ont lieu une fois toutes les 6 semaines etdurent 2 heures.

La paroleIl s’agit d’une parole dépassant ce qui relève de lalangue, d’un système de signification, d’un code socialvéhiculant un contenu. La subjectivité que comprendla parole est valorisée pour être travaillée. De ce pointde vue la parole n’est pas seulement logique et con -naissances, mais elle est aussi et surtout affects.

Des étapes quant à l’émergence et l’évolution de la parole peuvent êtreidentifiéesDurant les premières rencontres, malgré le moment dedéstabilisation que provoque la situation de groupe, letravail que chacun fait pour retrouver un certain équi-libre intérieur reste la plupart du temps caché. Legroupe est à ce moment surtout centré sur une tâche,un problème qu’il se doit de rationaliser à l’aide desoutils, des techniques dont il dispose. Il fait l’expé-rience de la démarche parfois difficile de la résolutionde problème en équipe. Le groupe est tendu forte-ment vers la recherche de solutions immédiates quechacun des membres cherche souvent dans les tech-niques, les méthodes, le formateur.

De manière progressive, le lien groupal se renforçant,l’attention peut se recentrer sur le sujet enseignant.Chacun des membres du groupe est alors prêt à réflé-chir sur soi, à identifier les ressentis, les conceptions etles valeurs qui fondent ses pratiques. Il peut aussiprendre en compte et partager les peurs, les difficultésmais aussi les réussites et les espoirs liés à la profes-sion. Il s’agit parfois de casser une image idéalisée dusoi professionnel pour reconnecter avec la dimensionhumaine de l’enseignant.

C’est à cette étape que l’on peut véritablement parlerde groupe de parole. Les participants accordent uneplace majeure à l’échange non directif et/ou semi-di-rectif et en profondeur, le choix est fait de relier la pa-

( Résonances - Avril 2010 15

Isabelle Truffer Moreau, formatrice d’adultes [email protected],[email protected], 027 455 90 74.(l’a

uteu

re

Une parole pour restaurer le sentimentde compétence.

role à l’affect. La parole «métabolise» en quelquesorte les émotions. Cependant, le groupe de parolevise la professionnalisation et non la thérapie.

Les mots entendus tout au long des expériences vé-cues avec les groupes, les ressources théoriques et pra-tiques que les diverses problématiques nous ont ame-nés à convoquer, laissent à penser, qu’aujourd’hui,l’importance est de reconnaître:

l’intelligence des émotions et la nécessité de lesprendre en compte dans les actes professionnels;la parole comme l’élément permettant la métaboli-sation des émotions et par là une prise de distancebénéfique à la régulation des situations;la parole comme vecteur important de l’accession àl’autonomie et lorsque l’on est autonome et que plu-sieurs autonomies se rejoignent, du métier s’élabore.

La mise en route des groupes dépend de la demandedes enseignants, soit par le biais des établissements,soit en formant un groupe de 6 personnes au mini-mum (10 au max.).

Notes

1 D’après les propos recueillis durant les formations succes-sives des praticiens et praticiennes formatrices (2001-2010).

2 Il s’agit d’une quarantaine de groupes d’enseignant-e-s del’école enfantine, primaire ainsi que du secondaire I et IIdans le cadre d’ interventions en formation continue, su-pervisions de projets d’établissement et enfin formationdes praticiens formateurs.

3 En référence à différents projets d’établissements valaisansencadrés par l’auteur Sierre 2005 – 2006 Platta Sion 2003-2004 – OEI 2002 - 2008 – Conthey 2007 – 2008.

4 D’après J., F., Malherbe (2003) La matrice de l’autonomie ré-ciproque in Le nomade polyglotte. Edition. Erasme Namur.

Il s’agit d’une parole dépassant ce qui relève de la

langue.

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Pour mener à bien sa mission, l’enseignant dispose deressources diverses qui lui permettent non seulementde gérer plus aisément les situations difficiles qu’ilrencontre, mais également d’améliorer ses compé-tences dans la perspective d’une formation continue.

Il y a les ressources habituellement à sa disposition: lesenseignants d’appui et de soutien, le conseiller péda-gogique de l’enseignement spécialisé, l’animateur debranche, le/la directeur/trice, l’inspecteur/trice, la com-mission scolaire, etc.

Cependant, toutes ces personnes ressources ne l’em-pêchent pas d’être quotidiennement confronté, seul,à des situations difficiles qui nécessitent des prises dedécision autant rapides qu’efficaces. Par conséquent,la principale ressource de l’enseignant, c’est donc l’en-seignant lui-même.

Un constat à dépasserLorsqu’il se trouve face à des difficultés qu’il ne par-vient pas à gérer seul, l’enseignant se tourne généra-lement vers une aide extérieure, mais… qu’il hésiteparfois à solliciter, doutant à tort ou à raison de sonefficacité. C’est la raison pour laquelle il est souventamené à chercher des causes extérieures aux difficul-tés qu’il rencontre: un effectif de classe trop impor-tant, des élèves de langues et de cultures étrangèresqui freinent le rythme de la classe, des élèves mal édu-

qués qui perturbent, des élèves de l’enseignementspécialisé intégrés qui prennent du temps et beau-coup d’énergie, des parents peu coopératifs, une au-torité scolaire pas toujours compréhensive, un publicqui critique souvent négativement... Des causes ou desconstats certes légitimes, mais qui ne font qu’augmen-ter la souffrance, alimenter la plainte et accentuer lacritique: «Les enseignants sont toujours à se plaindre»En attendant, rien ne change ou presque…

Et si l’enseignant sollicite des aides extérieures, il netrouve pas nécessairement la réponse qu’il attend, carles conseils, les recommandations ne sont pas simplesà appliquer (Il y a loin de la théorie à la pratique). Puis,en définitive, dans la plupart des cas, c’est de toute fa-çon lui et lui seul qui doit gérer les situations difficiles.A noter encore qu’en sollicitant l’autorité scolaire,c’est parfois prendre le risque de laisser découvrir sesfaiblesses et ses incompétences, par conséquent d’êtrejugé, évalué… qui plus est, par son employeur.

En conséquence, c’est une année scolaire difficile àpasser et, parfois peut-être, une année à subir un burn-out qui vient rappeler les limites à ne pas dépasser.

Des questions d’un jour et de toujours Comment gérer sa classe au quotidien? Comment trai-ter les différences toujours plus nombreuses entre lesélèves: différences de stimulations extra-scolaires,d’encadrement éducatif, de rythmes d’apprentissage,de cultures, de langues, de religions…? Comment ré-pondre aux besoins des élèves en difficultés? Com-ment traiter les situations conflictuelles, gérer lemanque de respect, la violence…? Quel est le rôle del’école en rapport avec l’éducation? Peut-on dissocier«Education et Instruction»?Comment peut-on aider les parents à faire leur métierde parents? Pourquoi s’investir dans ce domaine si lesparents ne le font pas?

16 Résonances - Avril 2010 )

Enseigner: la solution en soiet dans la coopération

Enseigner: la solution en soiet dans la coopération

P. Theytaz

Prochain dossier

L’humour dans le contexted’enseignement/apprentissage.

L’instauration d’une culture de coopération devient

un soutien permanent pour l’enseignant.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Comment ne pas culpabiliser devant l’ampleur de latâche et le sentiment de ne pas pouvoir ou de ne passavoir comment agir?Et puis, il y a les questions plus générales et non moinspréoccupantes se rapportant à ce que doit faire chaqueenseignant, indépendamment de la préparation de sescours et de l’enseignement proprement dit: maintenirla discipline tout en étant sympa et chaleureux, stimu-ler les élèves plus rapides et suivre ceux qui travaillentlentement, veiller à un bon climat relationnel, recevoirles parents et les informer de l’évolution de leur en-fant, participer aux conseils de professeurs, aux travauxde groupes, gérer les problèmes administratifs...

Tous les enseignants ont donné des réponses à ces nom-breuses questions… qui font d’ailleurs partie de leurfonction. Cependant, elles ont une particularité: même sielles ont obtenu des réponses un jour, elles continuentde se poser toujours. Alors, la solution?... C’est chez lesenseignants qu’on la cherche et qu’on la trouve, c’est enlui personnellement et en coopération avec ses col-lègues: ce qui ne devrait pas empêcher les partenaires del’école, l’autorité et le politique de travailler à offrir auxenseignants de meilleures conditions pour leur mission.

Agir en solo ET ensemble C’est donc tout d’abord en lui que l’enseignant trou-vera beaucoup de réponses à ces questions. Il a reçuune solide formation de base; il a fait des études spé-cialisées en pédagogie, psychologie et dans les rela-tions humaines; il est continuellement en formation

continue, soit en autodidacte, soit à travers les coursorganisés dans le cadre de la profession, soit dans desformations spécialisées ou complémentaires. Pour faireface aux nombreuses situations difficiles, ce seraitd’abord une question de confiance: croire en ses capa-cités, croire en ses compétences et en ses aptitudes,…s’en référer aux moyens offerts par la recherche, laréflexion et le questionnement; procéder par essais eterreurs, donc se permettre l’erreur, l’accepter et enretirer ce qui fait avancer. Il est vrai, cependant, que leperfectionnisme qui guette l’enseignant l’empêched’entreprendre, d’innover, de tenter une démarcheoriginale, d’oser… de crainte de se tromper, de fairefaux et d’être mal jugé (Ah! l’enseignant qui doit toutsavoir, tout faire juste… l’enseignant parfait!)

Si c’est en lui que l’enseignant trouve beaucoup de ré-ponses aux difficultés rencontrées, c’est également avecses collègues qu’il va pouvoir traiter les questions quifont problèmes: ce qui permettra de rendre cet extraor-dinaire métier d’enseignant encore plus enthousias-mant. Ensemble, c’est établir un inventaire des constatsqui font problèmes, formuler les questions qui s’y rap-portent et trouver ensemble des solutions. Il s’agit enfait de préciser l’objectif, de définir les moyens et d’éva-luer afin d’apporter les ajustements qui s’imposent.

( Résonances - Avril 2010 17

La principale ressource de l’enseignant, c’est l’enseignant lui-même.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Travailler ensemble, travailler en équipes, c’est déve-lopper une culture de coopération à l’intérieur del’établissement, se donner les moyens de mettre enplace les conditions qui permettent d’exercer la profes-sion d’enseignant avec satisfaction. Passer de «subir» à«agir». Reprendre la maîtrise et le contrôle des rela-tions avec les élèves et avec les parents: faire autorité.

Concrètement, il s’agit de trouver des consensus entreles enseignants pour définir des attitudes communesdans différentes situations avec les élèves et les pa-rents. En clair, il s’agit de préciser les règles de compor-tement et de les faire appliquer: dans les corridors,dans la cour, en classe… Avoir des exigences com-munes pour vivre ensemble dans le respect de l’autre.Définir les critères d’une sanction éducative, les adop-ter et les appliquer. Ecouter les parents et les com-prendre ne veut pas dire qu’il faut faire ce qu’ils de-mandent: c’est l’occasion de préciser que l’école a unefinalité, des objectifs, des normes, des règles, des exi-gences… une culture qui peut être plus ou moins dif-férente de celle de la maison. Les élèves viennent àl’école pour apprendre. Les enseignants enseignent etaident les élèves dans leurs apprentissages (Ils ne sontpas les animateurs d’un club de loisirs, comme certainsparents le souhaitent). Pour ce faire, le respect dansles relations est essentiel: entre les enseignants et lesélèves, les enseignants et les parents.

En résumé, il s’agit pour les enseignants de s’investirensemble pour une mission commune à travers la miseen place de pratiques traitant les problèmes qui émer-gent de jour en jour dans l’école.

Ensemble, c’est combien plus facile: c’est une meil-leure chance de trouver une solution de qualité, c’estinciter à la recherche, à la réflexion et à l’analyse, c’est

développer la créativité, c’est devenir plus autonomeet responsable, c’est augmenter sa motivation, c’estaméliorer l’ambiance de travail.

Cette démarche sera facilitée, voire elle dépendragrandement du style de direction qui a cours dans sonécole. Le modèle de direction souhaité dans cetteperspective est un modèle qui associe les enseignants,les implique et les responsabilise. L’autonomie acquisepositionnera l’enseignant dans l’action, plutôt quedans l’attente vaine de solutions venant de la direc-tion d’école, du DECS, ou d’autres instances: ce quin’empêche nullement de pouvoir bénéficier de cesaides.

L’enseignant est le maître… dans sa classe: c’est lui quia le pouvoir d’aider les élèves à apprendre et à gran-dir. L’instauration d’une culture de coopération de-vient un soutien permanent pour l’enseignant. Relié àses collègues, il est la richesse et l’élément primordialde l’organisation. Croire en soi et en ses capacités, sefaire confiance… s’en référer à ses collègues, solliciterleurs ressources, travailler en coopération. En consé-quence, davantage de motivation chez l’enseignant etles élèves: envie d’apprendre et de connaître, plaisird’enseigner.

18 Résonances - Avril 2010 )

Philippe Theytaz. Consultant en relationshumaines, docteur en sciences de l’éducation,ancien directeur des écoles de Sierre. A publiéplusieurs ouvrages, dont Réussir à l’école:parents, élèves, enseignants... ensemble et Lamotivation pour apprendre: guide pour parents,enseignants et élèves.http://perso.netplus.ch/sensortir(l’a

uteu

r

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Se former au partenariat

«Les enseignants non formés à travailler en collaborationavec des partenaires extérieurs affrontent deux écueils:• ne pas atteindre les objectifs, faute d’avoir su mettre

en œuvre les actions qui convenaient;• ne pas trouver leur place par rapport à l’action d’un

spécialiste et abandonner la classe à celui-ci, se conten -tant d’interventions non coordonnées, à côté ou en dehorsde sa présence, réintroduisant dans la classe elle-même,ce qui est plus grave pour les élèves, le même clivageculturel existant dans et hors l’Education nationale.»

Danielle Zay (Dir.). Enseignants et partenaires de l’école.Démarches et instruments pour travailler ensemble.Bruxelles: De Boeck, 1994.

Le partenariat et l’identitéprofessionnelle enseignante«La mise en place d’un partenariat a un effet évident sur le rapport que les élèves entretiennent avec lessavoirs et peut permettre en cela de nouvelles attitudesdans leur manière d’aborder les apprentissages.Cependant, le fait de partager avec d’autres (lespartenaires) certains apprentissages (citoyenneté, culture, art, etc.) est toujours délicat car il malmènel’identité professionnelle des enseignants.»

Intervention de Corinne Merini, maître de conférences à l’IUFM de Versaillehttp://francois.muller.free.fr/diversifier/partenariat.htm

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Pour des idées de sorties oude rencontres culturelles avecvos élèves: www.vs.ch/ecole-culture > Agenda.

ARTS VISUELS, PHOTO

Jusqu’au 11 avril 2010Ancien Pénitencier Sion etMusée d’art

Explosions lyriquesLa peinture abstraite enSuisse, 1950-1965

Une occasion exceptionnellede découvrir la peintureabstraite. Accueil des classespar une médiatrice pour tousles niveaux. Ma-di, 11 h à 17 h.www.musees-valais.chRéservation [email protected] 027 606 46 80.Documentation souswww.vs.ch > Ecole-culture

Jusqu’au 30 mai 2010Médiathèque Valais –Martigny

Exposition Grandirdans les AlpesL’exposition Grandir dans lesAlpes, 1910-2010 est visiblejusqu’au 30 mai, tous les joursde 10 à 18 heures.Les classes sont les bienvenues.

Des activités distrayanteset instructives lesattendent, adaptées à tousles degrés, des classesenfantines au CO.Renseignements etréservation: [email protected] 027 722 91 92www.mediatheque.ch

LANGUE – LITTÉRATURE

Dates à négocier

Spectacle Poèmes à LouLe spectacle, intitulé Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire etmis en scène par Marine Bille, sera joué les 15, 16, 17, 23 et 24avril prochain au Teatro Comico à Sion et le 6 mai à la Belle Usineà Fully. La troupe est ouverte à présenter son spectacle dans lecadre scolaire, avec des rencontres avec les élèves, par le biais delectures, de répétitions en public commentées ou d’autresapproches pédagogiques visant à la compréhension de l’universthéâtral et de la pièce. Contact: [email protected]/?page_id=510

( Résonances - Avril 2010 19

Dates à négocier

Spectacle ChèreCorinna...Création hommage à l’auteure valaisanne CorinnaBille par la Cie Raconte.Contact: [email protected](secondaire I et II)

CINÉMA

Dates à négocier –projections scolaires

Luftbusiness, film deDominique de RivazDans Luftbusiness, trois jeunes marginaux vendent, sur un site d’enchères enligne, le premier son enfance,le deuxième sa vieillesse et le troisième son âme. Ce quidémarre comme un jeu tourneau drame. Ils croient s’êtredébarrassés du superflu, ilsont perdu l’essentiel.www.luftbusiness.comContact: [email protected](secondaire II)

SCIENCES

Du 17 avril au 22 mai 2010Médiathèque Valais – Sion

Exposition «Darwin»La Médiathèque Valais – Sionprésente une expositiondidactique sur Darwin,réalisée par l’associationDouble Hélice, une associationqui regroupe des scientifiqueset des graphistes et dontl’objectif est de participer à la diffusion de la science defaçon claire et séduisante. A côté de l’exposition«L’héritage de Darwin», 12 caricatures, intitulées «Les dessins de l’évolution»,sont également présentées.www.mediatheque.ch

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

Jusqu’au 14 mai 2010 - Médiathèque Valais - Saint-Maurice

Les mystères d’un livreL’exposition Les Mystères d’un livre invite l’enfant de 8 à 13 ansà découvrir les dessous de la création d’un livre. A travers troisateliers de découverte-expérimentation, par le biais de jeux, devidéos, d’expériences diverses, il pénètre dans l’univers descréateurs de ce livre: l’univers des mots (auteur), celui del’image (illustrateur, graphiste) et celui de l’objet livre (éditeur,imprimeur). Cette exposition originale, conçue et pilotée parles médiathèques de la Haute Ecole pédagogique des cantonsde Berne-Jura-Neuchâtel, visant à désacraliser le livre et lalecture, s’appuie sur une adaptation récente des Trois Cheveuxd’or du diable, un conte des frères Grimm.Visites de classes sur réservation. Dossier pédagogique àdisposition sous www.mediatheque.ch/valais/st-maurice.html >les Mystèresd’un livre.Renseignements:[email protected](primaire, secondaire I)Cf. page 45.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

20 Résonances - Avril 2010 )

Il s’appelle encore «nouveau», il nedate que de 2007 et pourtant dansquelques mois, l’entrée en scènede son supérieur hiérarchiquepourrait le rendre désuet…

De quoi s’agit-il?

De notre programme canto-nal pour l’enseignement desArts Visuels (AV) pour l’en-semble de la scolarité obli-gatoire!

Rassurez-vous, il n’en serarien! A l’heure où tout le mondetrépigne dans les starting-blocs àl’annonce du grand départ dansl’aventure du PER (Plan d’étude ro-mand), nous pouvons prudemmentanticiper quelques soucis et inter-rogations légitimes.

Soucis des enseignants généralistesface à la masse de nouveautés à in-gurgiter!

Soucis des animateurs de branchequi craignent pour «l’indispensa-bilité» de leur discipline, au milieud’un panier bien chargé!

Soucis des branches dites rares, se-condaires, éducatives, culturellesou molles selon les lexiques!

Comme décrit lors des séances deprésentation du nouveau program -me cantonal AV 2007, sa rédaction

s’est basée sur la même souche gé-nétique que celle du PER, le grand-père pourrions-nous dire: feu Pe-caro (Plan d’étude cadre romand).Du coup, la filiation est assurée. Deplus, ce sont les mêmes personnesqui ont été impliquées pour le Va-lais dans la rédaction des deux do-cuments. Nous pouvons dire au-jourd’hui que la cohérence est as-surée entre les deux documents, à

quelques détails près! Ainsi le pro-gramme valaisan et sa version an-nualisée sont en accord avec leplan d’étude à venir et sa présen-tation bisannuelle. Il en est ledéveloppement dans une logiquerespectée! Ce qui ne devrait pasempêcher toutefois une relectureattentive de la production canto-nale, à la lumière de l’ouvrage ro-mand, pour une proposition de

version harmonisée, amé-liorée de la formule valai-sanne.

Non seulement les en-seignants qui ont main-

tenant apprivoisé le pro-gramme AV valaisan n’au-

ront pas à remettre l’ouvragesur l’établi à l’introduction du

PER, mais ils auront aussi un bonéchauffement pour aborder les

autres disciplines du domaine desArts: activités créatrices, musique,cinéma, danse, théâtre. En effet,tout le domaine des Arts est orga-nisé autour des quatre grands axesde l’expression, la perception, latechnique et la culture pour toutesces disciplines! Chaque objectifprioritaire étant décliné en compo-santes communes ou non, dévelop-pées spécialement pour chaquediscipline! Ainsi le programme va-laisan a non seulement un père af-firmé, mais aussi des frères et sœursorganisés autour de mêmes prin-cipes fondateurs!

S’investir dans l’appropriation duprogramme cantonal AV c’est nonseulement être dans le présent etl’actualité d’une discipline, maisc’est déjà poser des jalons pour laprise en main de tout un domained’apprentissage. Alors comme ledit joliment l’intitulé d’un cours deformation continue proposé parvotre équipe d’animation: le PER,j’en fais mon affaire!

Les avancées du PER( A r t s

v i s u e l sLes avancées du PERSandra Coppey Grange

E n r a c c o u r c iSuivi du processus de Bologne

Conférence ministérielle de Budapest et Vienne

Réunis les 11 et 12 mars 2010 à Budapest et Vienne, les ministres européensde l’Education ont célébré le lancement de l’espace européen del’enseignement supérieur. La délégation suisse était dirigée par le secrétaired’Etat Mauro Dell’Ambrogio.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Chers Collègues,Les sociétés d’apicultured’Entremont et de Mar-tigny organisent les 2-3-4-5 septembre prochainsune grande fête dédiéeà l’abeille au CERM, àMartigny.

Au programme de cet-te manifestation: expo-sition didactique surl’abeille et les produitsde la ruche, pollen, miel,gelée royale, cire, pro-polis - le travail de l’api-

culteur- l’apiculture d’hieret d’aujourd’hui -extraction du miel

en direct -premièred’un film

sur les pro-duits de la ruche

(par Jean-BaptisteMoulin) - l’élevage

des reines (d’abeilles!) -concours - dégustation - visite d’unrucher - conférences sur l’apithéra-pie et les allergies - et plus en-core…!

Les jeudi 2 et vendredi 3 sont desjours spécialement organisés pourles écoles. A la clé: entrée gratuite, visite gui-dée de l’exposition, concours, dé-gustations, films, visite d’un rucher:durée environ 2 heures à 3 heures.(avec possibilité de pique-niquer àl’abri d’un couvert).Pour marquer ces journées «jeu-nesse» nous organisons un concoursd’arts visuels par classe (maximum 3travaux) en rapport avec l’apicul-ture. Sur format libre, aux crayonsde couleur, feutres, peinture ou au-

tres, laissez s’envoler votre imagina-tion et celle de vos élèves!Les chefs-d’œuvre sont à remettrelors de votre visite ou avant la fêteà l’adresse ci-dessous.La proclamation des résultats auralieu le dimanche en fin d’après-midi.

( Résonances - Avril 2010 21

Vous pouvez avoir desinformations supplé-mentaires en visitant lesite labeilleenfete.ch

Pour les personnes inté-ressées à venir avec leursélèves, une inscriptionest obligatoire d’ici à lafin juin 2010 (elles se-ront prises en compted’après l’ordre de récep-tion).

Elle peut se faire auprèsde:

Corinne GabioudHôpital 10 - 1920 Martigny079 609 31 58 - 027 722 82 47 [email protected]é Pellissier Ch. des Fontaines 7 - 1928 Ravoire027 722 68 15 [email protected]

«Secrets d’abeilles, unehistoire d’ailes et de miels!»

«Secrets d’abeilles, unehistoire d’ailes et de miels!»

( F ê t e

Formulaire d’inscriptionvisite «L’abeille en fête»

Enseignant Nom: ........................................................

Prénom: .................................................

Téléphone: ............................................... Adresse courriel: ......................................................................

Classe Degré: .................. Nbre élèves: .................... Lieu: ..............................................................

Nous viendrons de préférence le (à souligner)

Jeudi 2 septembre matin après-midi

Vendredi 3 septembre matin après-midi

Signature: ...........................................................................

Une confirmation de l’heure et du jour vous parviendra dès le programme établi.

Après la visite, la dégustation.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Michel Godenzi, enseignant à Sion,a initié pendant quelques mois l’andernier des élèves russes de Ropshaau français. Il a aussi donné descours à des étudiants à Saint-Pé-tersbourg. Une expérience riche enémotions qui a fait évoluer son re-gard sur le monde et sur sa vie.

C’est grâce à un programme d’em-ploi temporaire en Europe centraleet orientale, organisé par le SOMS(Social-Management-Services) auniveau de la Confédération et lepartenariat avec la Ville deSion, que Michel Godenzia pu embarquer pour laRussie. Il a lu une annonceau CIO (Centre d’informa-tion et d’orientation) etcette idée de partir l’a ti-tillé. Il lui a alors fallu pré-senter un projet profes-sionnel. Il a réfléchi à sesdomaines de compétenceet a pensé que cela pou-vait être intéressant deproposer une initiation àla langue française à desélèves étrangers. Une foisson projet accepté, il estdonc arrivé à Saint-Péters-bourg. Là c’est le servicedes volontaires du Muséede l’Ermitage qui assuraitle relais avec l’école deRopsha, localisée dans la

périphérie de Saint-Pétersbourg. Ila de plus toujours pu bénéficierd’une assistance à distance, via leSOMS, car, sans maîtrise de l’alpha-bet cyrillique, séjourner en Russiedevient vite une aventure.

Après un petit temps pour se fami-liariser avec son nouvel environne-ment et une virée à Murmansk, si-tuée à de longues heures de trainde Saint-Pétersbourg, Michel Go-denzi s’est retrouvé à donner descours de français à des élèves deplusieurs classes et degrés d’ensei-gnement. «Le contraste entre lagrande ville de Saint-Pétersbourget l’arrivée en bus devant l’école deRopsha, presque au milieu de nullepart, était saisissant», explique-t-il.Une fois entré dans l’école, lesclasses ne présentent guère de dif-férences entre ici et là-bas. MichelGodenzi a pu constater que les en-fants sont partout les mêmes: «Il y

22 Résonances - Avril 2010 )

a les élèves qui écoutent avec at-tention, ceux qui rêvent, les turbu-lents…». Respect et discipline ryth-ment toutefois davantage l’école àRopsha qu’à Sion. Même si le pro-gramme d’enseignement est aussidense, l’ambiance scolaire, de sonpoint de vue, y est moins stres-sante.

Ce qui a particulièrement touchéMichel Godenzi, c’est l’attachementde cette région de la Russie à sonpassé, visible notamment via lesdeux musées de l’école, l’un consa-cré aux objets traditionnels et l’au-tre à la guerre. C’est un peu commesi plusieurs époques cohabitaientdans un même lieu. Cela se voitégalement dans les tenues vesti-mentaires, oscillant entre costumesd’antan et tenues de la mondialisa-tion. Pas étonnant donc que lesbanderoles pour le spectacle de find’année soient toutes en anglais.

Sensibiliser les élèves russes au françaisLes élèves de Ropsha ont-ils un peu appris notrelangue en quelques mois?Pour Michel Godenzi,«l’important, c’était sim-plement de leur donnerl’occasion d’entendre no-tre langue et de voir desmots écrits en français». Ilnote que pour les élèvesplus âgés, le choc linguis-tique était moins brutal,puisque les jeunes Russesétudient l’anglais. Ce qu’ila préféré, c’est l’initiationlangagière proposée auxplus petits. Avec les ou-vrages de la collection Les

Michel Godenzi à la rencontre d’une école russe

Michel Godenzi à la rencontre d’une école russe

(R e n c o n t r e

«Le contraste entreSaint-Pétersbourg etl’arrivée en bus devantl’école de Ropsha étaitsaisissant.»

Michel Godenzi donnant des cours de sensibilisationau français à des élèves à Ropsha.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

mille premiers mots en français eten russe, il pouvait se débrouiller.Avec les petits, l’enseignante res-tait dans la classe pendant sescours, étant donné qu’il aurait étébien incapable de comprendre unedemande urgente d’un élève. Avecses collè gues, des fem -mes en grande majo-rité, il s’est senti bienintégré.

C’était une immersionlinguistique et culturelledans les deux sens, puis -que Michel Godenzi, enarrivant, ne connaissaitrien à la langue russe. Ilestime que c’était – dansune certaine mesure – unatout, car ainsi les élèvesvoyaient un adulte en dif-ficulté linguistique, sur-tout à l’écrit, puisque lamaîtrise de l’alphabet cyril-lique, si différent du nôtre,n’est pas évidente. Etrange-ment, l’enseignant n’a pasvraiment consacré de tempsà l’apprentissage de cettelangue sur place, voulant enpremier lieu profiter de sesmoments de loisirs pour dé-couvrir le pays, observer lesgens et faire des rencontres,souhaitant s’imprégner enquelque sorte de la Russie. Sonexpérience rappelle par ailleurs quela compréhension entre individusn’est pas seulement linguistique:«Quand on ne parle pas la mêmelangue, le regard et la gestuellejouent un rôle important dans lacommunication.» Avec la maîtrisede quelques mots et l’aide d’amis,dont sa logeuse très cultivée, il adonc contourné l’obstacle linguis-tique. Il n’empêche qu’il prend de-puis peu des cours pour se familiari-ser avec la langue et l’écriture russeà Sion. «Malgré mon envie d’ap-prendre cette lan gue, je peine à memotiver pour faire mes exercices»,avoue-t-il, en posture d’élève. Il estvrai que l’apprentissage du russen’est certainement pas des plus sim-ples pour un locuteur d’une languelatine. L’enseignant souhaite néan-

moins être capable de comprendreet de maîtriser un peu plus que lesrudiments de la langue russe, re-connaissant que c’est quand mêmeutile pour une communication avecdes nuances.

Michel Godenzi n’était pas parti enRussie uniquement pour une expé-rience d’enseignement. C’est à lasuite d’une situation de burnoutqu’il a fait le choix, avec l’aval du di-recteur des écoles à Sion, de pren-dre une année de congé sabba-tique, qui a été reconduite unedeuxième année. Il en était arrivé àne plus être sûr que l’enseignementétait sa voie, aussi a-t-il préféréprendre du temps pour se question-ner sur son choix professionnel, plu-tôt que de s’enliser dans la spiralede l’absentéisme. Une coupure au-dacieuse. Il a d’abord fait un stagepour accompagner des voyages encar, puis un stage d’animateur auhome des Crêtes à Grimisuat. Ilpensait que sa réorientation passe-rait par un job en lien avec les per-

( Résonances - Avril 2010 23

sonnes âgées, car il apprécie leurcompagnie, et puis… il y a eu ceprogramme d’emploi temporairequi lui a redonné le goût du travailpour lequel il a été formé: «Ce sé-

jour en Russie m’a ramenéà l’enseignement et m’a per-mis de savoir que j’étais faitpour ce métier, tout en mefaisant prendre conscienceque je devais apprendre à re-lativiser et que cela prendraitdu temps.»

Une nouvelle patriede cœurA son retour de Russie,Michel Godenzi n’a pas re-pris son activité d’ensei-gnant d’appui comme ill’exerçait avant son congésabbatique. Aujourd’hui,il s’occupe à temps partieldes élèves non-franco-pho nes pour les aiderdans leur apprentissagedu français. Un travailqu’il accomplit en étroitecollaboration avec Sté-phane Germanier, coor-dinateur de la scolarisa-tion des élèves de lan-gue étrangère à Sion.«J’ai retrouvé le goûtde l’enseignement et

en plus j’ai gagné une nouvelle pa-trie de cœur», souligne Michel Go-denzi. Il est déjà retourné en Russiedepuis et sait qu’il y retournera,puisque ce voyage, «initiatique»tant sur le plan professionnel quepersonnel, lui a procuré mille et uneémotions et l’a ouvert à de nou-veaux horizons . Par ailleurs, il estaujourd’hui rassuré de savoir qu’ilpourrait enseigner le français à desélèves ou des étudiants n’importeoù dans ce vaste monde. Le parcoursde Michel Godenzi, entre le Valais etla Russie, à la recherche de son che-min professionnel, au final celui del’école, incite à l’admiration, sachantqu’il faut toujours du courage pourremettre en question ses choix.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Да здравствует школа!

Des élèves russes attentifs pendant

le cours de français.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

L’origine de la radio du CO remonteà l’an dernier, lorsque quatre classesde l’enseignement spécialisé de laville de Sion ont participé à un pro-jet sur la réserve naturelle de Pouta-fontana. Un des angles de ce travailétait la réalisation d’une émissionradio en direct sur ce thème.

Les enseignants qui y ont participéont tous été conquis par ce moyend’apprentissage. De là est née l’idéede créer la radio du CO de St-Gué-rin. Grâce à Etincelles de culture quia mis à notre disposition un RadioBox (régie radio transportable), etaux directions du CO et de l’ensei-gnement primaire qui se sont par-tagé les frais de diffusion, notreprojet a pu se réaliser.

Le temps de préparation…En début d’année scolaire, nousavons proposé à l’ensemble desclasses du CO de réaliser une émis-sion. Dans un premier temps unedizaine d’enseignants ont réponduà l’appel, puis au fil du temps d’au-tres se sont ajoutés.

La période de septembre à décem-bre fut un temps de préparation.Les classes régulières ont choisi unthème et se sont mises au travailavec comme maître mot, que toutce qui était produit en classe pou-vait devenir sujet à une diffusionradio.

Pendant ce temps, la classe d’adap-tation s’occupait de:

la préparation d’un reportageculturel par émission. Ce qui im-plique d’assister à des concerts,des pièces de théâtre… de pré-parer des questions et d’inter-viewer des artistes… de réaliser

le montage audio des enregis-trements… et enfin d’intégrerce travail dans les émissions desclasses,l’organisation des concours quiont lieu d’une émission à l’autreet de la récolte de lots à distri-buer,la maîtrise du Radio Box et dela formation des animateurs ettechniciens-élèves des autres clas -ses,la gestion du blog de la radio:http://laradioduco.wordpress.com.

Le fonctionnement…Depuis le mois de janvier, une émis-sion est enregistrée à peu prèstoutes les deux semaines. Elle estensuite diffusée sur le site www.radiobus.ch à huit reprises. Pourconnaître les moments de diffu-sion, rendez-vous sur le blog!

Une dizaine de jours avant l’enre-gistrement, la classe préparatricenous donne tout son travail, texteset documents audio. Nous le met-tons en forme et finalisons le toutafin d’assurer une alternance entreles moments du «direct» et les mo-ments où passent des reportagespréenregistrés.

Une semaine avant l’émission, lesélèves qui tiennent le rôle d’anima-teurs et de techniciens (pour gérerla régie) viennent en classe d’adap-tation où nous leur expliquons leurtravail. Le jour J, ces élèves vien-

24 Résonances - Avril 2010 )

nent une heure à l’avance pour ra-fraîchir leurs connaissances et en-dosser leur rôle.

Les objectifs…Le but général de ce projet est dedonner une dynamique commune àtous les élèves de l’école. Les émis-sions parlent de la vie de l’école etsont proches des intérêts des jeunes.

Les objectifs pour les classes régu-lières du CO touchent essentielle-ment à l’expression orale et écrite,aux apprentissages techniques (en-registreurs numériques, monta -ges...), et à l’autonomie (puisque lebut est qu’ils créent d’un bout àl’autre leur émission).

Pour les élèves de la classe d’adapta-tion dont le rôle est de les coacher,aux objectifs ci-dessus s’ajoutentceux d’une meilleure intégration ausein du CO et d’une meilleure recon-naissance de leurs compétences parles élèves de classes «normales».

ConclusionL’heure n’est pas encore au bilan,nous n’avons pas suffisamment derecul.

Toutefois, il est déjà certain que laRadio du CO connaît un certainsuccès, au vu de la fréquentationde son blog et de l’enthousiasmeprésenté par les élèves lors des en-registrements.

Il est vrai que ce projet permet demobiliser bien des classes dansdes apprentissages originaux, mo-tivants, et à coup sûr enrichissants!

Ariane Mudry et Annette Délétroz

La Radio du CO de St-Guérin à Sion

La Radio du CO de St-Guérin à Sion

( I C T

Le projet radio estpiloté par une classed’adaptation.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Témoignages d’enseignants

«Préparer une émission radiopho-nique avec des élèves de 3e annéesur le thème du droit de vote à16 ans a été une expérience enri-chissante à beaucoup de niveaux,pour les élèves comme pour l’ensei-gnante.D’un point de vue pédagogique, denombreux objectifs ont pu être tra-vaillés: en français, la rédaction d’untexte argumentatif, l’interview, lalettre de motivation, l’entretiend’embauche (…); en civisme, la no-tion de citoyenneté, le fédéralisme,les droits et les devoirs du citoyensuisse, les partis politiques suisses,entre autres notions.D’un point de vue plus personnel,certains élèves ont pu découvrir denouveaux horizons, voire, pour cer-tains, un nouvel objectif profes-sionnel.Quel plus beau cadeau pour un en-seignant?»

Fanny Bonvin

«Pour ma classe de 3e année, lapréparation de l’émission radio aété intégrée au cours de français.En effet, la compréhension oralede l’interview radio étant un objec-tif testé aux examens finaux, cetexercice fut abordé tout naturelle-ment. Avant d’abor-der les aspects formelsdes interviews, cetteexpérience fut mise àprofit pour sensibili-ser les élèves à la pro-cédure d’engagementd’un employé en leurfaisant effectuer les dif-férentes étapes qui mè-nent à cet engagement,soit:

L’évaluation des be-soins en journalistes,techniciens du son, ani-mateurs.La rédaction d’offresd’emploi pour ces troisprofessions à l’aide desfiches Infop.

La rédaction des lettres de moti-vations.Le choix des candidats par lesressources humaines. Les entretiens d’embauche.

Actuellement chaque poste estpourvu, tous les élèves ayant unefonction précise au sein de la radio. Il s’agit maintenant de former lesélèves à mener des interviews àl’aide des séquences romandes,“s’exprimer en français”.»

Roger Blatter

«Le défi était grand pour moi, carj’ai voulu travailler avec une classede 2G, que j’ai en allemand. Je vou-lais donc que la langue soit pré-sente durant l’émission, et que lessujets présentés soient en lien avecla langue ou le pays.Les élèves ont très bien réagi, lescours où nous avons travaillé sur lesthèmes ont été animés et les élèvesse sont bien investis. Je trouve qu’ilsont pris cette activité très à cœur, etqu’ils se sont donnés “à fond”. Enbref, je n’en retire que du positif. Leplus beau cadeau pour moi a été devoir les élèves durant l’enregistre-ment tellement concentrés, à leur af-faire et au point sur ce qu’ils avaientà faire et tout cela avec un énormesourire et une pointe de fierté. Vrai-ment génial!»

Géraldine Berset

( Résonances - Avril 2010 25

«Personnellement, j’ai désiré parti-ciper à cette émission avec ma classeES car je me retrouvais en salle debuanderie et je ne les sentais pastrès enthousiasmés à l’idée de pas-ser 8 semaines entre lessives et re-passage!J’ai donc imaginé que nous serionsdes personnes ressources pour tousles hommes (femmes?) qui ne sesentent pas concernés par les tâchesménagères et plus particulièrementcelles liées à l’entretien du linge.Le fait d’aller interviewer des hom -mes (de préférence) en dehors denos murs s’est tout naturellementimposé; puis je jugeais intéressantde confronter nos usages de classeou de vie privée avec ceux de pro-fessionnels et des élèves ont pré-paré et questionné la responsabled’un pressing; nous désirions égale-ment avoir des avis de personnestravaillant au cycle et les élèves ontchoisi d’interroger un de leurs pro-fesseurs ainsi que le concierge del’école.Même s’il a parfois été difficile deles motiver, je pense que les élèvesont appris les règles de base inhé-rentes à l’entretien du linge d’unefaçon un peu plus “ludique”; ils ontégalement eu l’occasion d’être surle terrain et de se rendre compte dela difficulté à intéresser des gens àun questionnement; cela leur aura

aussi permis de formulerces demandes par écrit; ilsauront également pu s’ex-primer oralement lors desinterviews; finalement, ilsauront monté leur émis-sion de bout en bout avecl’aide d’une classe d’adap-tation. A mon sens, les 3 étagesdu savoir ont été déve-loppés: savoir, savoir-être et savoir-faire.Alors, malgré le stress,l’appréhension, le dé-couragement, je penseque ce fut une belleréussite.Vive la radio du CO!!!»

Muriel Favre, enseignante EF

Jean-François Guillaume, directeur du CO de St-Guérin, et

des élèves lors de l’enregistrement de la 1re émission.

Témoignages d’enseignants

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Questionnaire ICT-VSen ligne

Désormais, le questionnaire ICT-VSest en ligne, ouvert et accessible àtous en tout temps.

Il fait partie des outils mis en placepour que chaque enseignant-epuis se évaluer ses connais-sances en ICT et suivre, selonles résultats du questionnaire,un ou plusieurs cours propo-sés par la formation continue.

Son adresse (http://enquete.hepvs.ch/index.php?sid=75187&lang=fr) étant complexe, un lien vous yamè ne depuis le site www.ictvs.ch.

Cours d’intégrationSi atteindre les objectifs techniquesen ICT est relativement aisé, déve-

lopper les compétences méthodolo-giques et didactiques demandéesdans le concept de formation ICT-VSpeut être complexe. Quel cours sui-vre pour répondre au mieux à mesattentes dans ce domaine? Que si-gnifie concrètement intégrer les ICTdans différentes formes d’enseigne-ment?

Une solution? Suivre le cours 07.52«Créer et expérimenter une sé-quence d’enseignement inté-grant les ICT». Ce cours peut êtreorganisé localement (cours collec-tif) ou au niveau cantonal. Une di-zaine de participants permet de dé-

26 Résonances - Avril 2010 )

marrer cette formation dont les dé-tails d’organisation et de contenusont visibles sur le site de la HEP1.Cette expérience personnelle peuts’étendre sur une année scolaire etpermet de développer des compé-tences méthodologiques et didac-tiques en intégration des ICT.

ZwookeduZwookedu sort sa version 1.3qui fait la part belle aux exer-cices en ligne avec la possibi-lité d’intégrer des livres d’exer-cices réalisés avec Didapages.

Notre collègue de Conthey, EricBerthousoz a réalisé d’intéressantsexercices en lien avec le programmede 5-6P, en utilisant ce logiciel.

Il les met à disposition des collè -gues qui peuvent les intégrer dansleur propre site d’école afin d’avoirun suivi en ligne des résultats obte-nus par leurs élèves.

Il présente son travail lors d’unerencontre qui aura lieu le mardi 4mai à 17 h à l’école de Planzette àSierre. Les personnes intéresséespeuvent s’annoncer auprès de [email protected].

Tableaux blancs interactifsTrois types de tableaux blancs in-teractifs ont été expérimentés enclasse et les conclusions font l’objetd’un document téléchargeable surle site www.ictvs.ch.

Ce rapport n’est pas définitif carl’expérimentation se poursuit ac-tuellement avec d’autres modèles.Il sera donc tenu à jour.

Note

1 www.hepvs.ch > Formation continue

News ICTNews ICTSerge Rappaz

( I C T

Le 4 mai 2010, à 20 h, aura lieu la confé-rence de M. Pierre Vianin sur le thème:«L’aide stratégique aux élèves en difficultéscolaire – Comment donner à l’élève les clésde sa réussite?».

Cette conférence est ouverte à toutes lespersonnes intéressées, enseignants, prati-ciens-formateurs, animateurs et anciensélèves. La soirée se divise en deux parties:présentation de l’ouvrage jusqu’à 21 h 30puis une discussion (informelle) autour duthème abordé lors de la présentation.

Auditoire de la HEP-VS, av. du Simplon 13,1890 St-Maurice

Pierre Vianin est l’auteur de deux précédents ouvrages: «Contre l’échec sco-laire» et «La motivation scolaire» (Editions de boeck).

Les inscriptions à la conférence se font par courriel auprès du secrétariat deSt-Maurice: [email protected].

ConférenceConférence

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

«Une expérience pas comme les autres»

Enrichissement culturel: grâce ànos partenaires, vous découvri-rez l’Allemagne sous un autreangle.Enrichissement humain: vous fe-rez la connaissance d’un nombreimpressionnant de personnes.Enrichissement linguistique: vousaurez l’occasion de perfectionnervos connaissances d’allemand.

Enrichissement pédagogique:vous travaillerez vraiment enéquipe, dans un environnementtotalement différent, vous ver-rez des élèves dans un contexteradicalement différent.

Nous vous offrons:Un appui logistique total: nos sé-jours sont minutieusement pré-parés, nous avons une longueexpérience en la matière, nos ac-compagnateurs peuvent comp-ter également sur place sur no-tre soutien.Un dédommagement financieret sur place tous les frais sontpris en charge.

( Résonances - Avril 2010 27

Et surtout…

Une expérience inoubliable!

Possibilités:

Du 21 juillet au 11 août: avec desélèves du CO (10 jours en inter-nat et 10 jours en famille)Du 21 juillet au 11 août: avec desélèves du Collège (famille etpension à Berlin)Du 21 juillet au 2 août: avec desélèves du Primaire ou du CO (eninternat)Du 1er juillet au 11 août: avecdes élèves du Primaire ou du CO(internat ou famille)

Encore des doutes, des questions?Notre site www.verl.ch vous appor-tera déjà beaucoup de réponsesconcernant ce projet ou d’autresprojets de perfectionnement lin-guistique («week-end» pédagogi -que (Cologne), week-end pédago-gique sur le thème de l’acquisitiondu vocabulaire, cours de languedurant les vacances d’automne).

N’hésitez pas à nous contacter: 027395 17 31 ou 076 325 17 31.

Nous nous réjouissons de vous re-trouver dans notre équipe!

Les enseignants qui s’intéressent à améliorer leurs compétences langa-gières cet été en suivant une formation en Allemagne doivent s’adresserau plus vite (mi-avril au plus tard) à Corinne Barras, responsable du Bureaudes Echanges Linguistiques du canton du Valais, qui les conseillera!

Bureau des Echanges Linguistiques, 027 606 41 30, [email protected]

Formation linguistique en AllemagneFormation linguistique en Allemagne

Accompagner un groupeen Allemagne

Accompagner un groupeen Allemagne

Nicolas Fournier

(L a n g u e s

E n r a c c o u r c iStandards de formation

Procédure d’audition

Quelles sont les compétences de base que doivent acquérir nos élèves dansla langue de scolarisation, les langues étrangères, les mathématiques et lessciences naturelles? D’ici à l’été 2010, des propositions d’objectifs nationauxde formation vont faire l‘objet d’une procédure d’audition auprès desdépartements cantonaux de l’Instruction publique et des organisationsfaîtières nationales concernées. En Valais, cette rencontre a eu lieu levendredi 12 mars 2010. Après la conclusion des auditions et l’évaluation deleurs résultats, l’Assemblée plénière de la CDIP adoptera les objectifsnationaux de formation.www.cdip.ch > communiqués de presse

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

L’autorité éducative dans la classe

L’autorité à travers l’histoire,redéfinir l’autorité, exercerune autorité éducative etformer les enseignants àl’exercice d’une autoritééducative sont les quatregrandes parties de l’ouvragede Bruno Robbes. L’auteurs’efforce de comprendrecomment une autorité peutêtre véritablement éducative.

Il souligne la nécessité dedépasser l’opposition entrecontrainte et liberté afin deconstruire des situations oùl’élève consent à s’impliquerdans ce qui lui est proposépour accéder aux savoirs quilui permettront des’émanciper. Il montre aussique cette autorité requiertune éthique professionnellequi la rend, tout à la fois,légitime et praticable.Mais l’originalité de ce livretient aussi dans la manièredont il s’appuie sur dessituations concrètes qui, de lamaternelle au lycée,permettent de comprendre oùse situent les problèmesd’autorité, comment lesanalyser et les surmonter.

Bruno Robbes. L’autoritééducative dans la classe. Douzesituations pour apprendre àl’exercer. Paris: ESF, 2010.

L’écriture de fiction en classe de français

L’écriture de fiction a connudes fortunes diverses dans laclasse de français. Tantôt moyenprivilégié de mobilisation desvaleurs de la créativité, tantôtlieu d’investissement des outilsde la narratologie triomphante,elle tente aujourd’hui deretrouver une certaine aura parle biais de la notion d’écritured’invention. Le présent ouvrage,rassemblant des contributions dedivers auteurs francophones (Yves Reuter, Université Lille 3Charles-de-Gaulle, Christophe Ronveaux, Université de Genève…),traite la question selon différents axes.

Sous la direction de Jean-Louis Dufays et Sylvie Plane. L’écriture defiction en classe de français. AIRF/Presses universitaires de Namur:2009.

Comment tomber amoureux des langues

Alex Taylor, polyglotte curieux et passionné, a écrit un ouvragecaptivant sur l’indicible beauté des langues. L’auteur livrequelques portraits: Alexandra, quadrilingue, fille d’un diplomateaméricain et d’une mère résolument russe, Isabel, née à Cubad’une mère d’origine espagnole, Fernando, qui parle unequantité impressionnante de langues… Alex Taylor propose

28 Résonances - Avril 2010 )

également une plongée dansle jeu des différences entre leslangues. Saviez-vous que lalangue la plus parlée aumonde, le mandarin, n’a pasde mots pour «oui» ni pour«non»?

Saviez-vous que le français estune langue infiniment plusdrôle que l’anglais. Atout pourle lecteur pressé, le livre peutse lire par fragments, enfaisant un détour par la tabledes matières. Cet ouvrageraconte des histoiresassurément précieuses pourmontrer la magie des motsdans les différentes languesaux élèves.

Alex Taylor. Bouche bée, toutouïe ou comment tomberamoureux des langues. Paris:JC Lattès, 2010.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

La suggestion d’une enseignante

Daphnée Constantin Raposo, enseignante à Arbaz

Une histoire de l’art, de la préhistoire à nos joursLes magnifiques illustrations de celivre sont à elles toutes seules uneœuvre d’art. Cet art qui est pré-sent partout autour de nous, par-tout dans le monde et depuis lestemps les plus anciens jusqu’à nosjours. Cet art est expliqué en dé-tail, les techniques utilisées sontdétaillées, les artistes, architectes,peintres ou sculpteurs célèbres sont présentés. Ce livre apporteun panorama mondial et chronologique de l’art, il montre lesinfluences et les évolutions des différentes formes artistiques.

Claudio Merlo. Une histoire de l’art, de la préhistoire à nosjours. Paris: Editions De La Martinière Jeunesse, 2009.

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

( Résonances - Avril 2010 29

FFormation continue des enseignants en allemand et en anglais

Les enseignants de l’école primaire et du cycle d’orienta-tion devront disposer de compétences suffisantes pourl’enseignement de l’anglais et de l’allemand. Le niveau àatteindre, pour les enseignants primaires, en allemand ouen anglais, a été fixé à B2, selon le portfolio européen deslangues, respectivement à C1 pour les enseignants du cycled’orientation. Le Canton du Valais soutiendra égalementdes formations plus poussées permettant d’obtenir des ni-veaux supérieurs.

Pour la formation des enseignants du Valais romand à l’en-seignement de l’allemand et de l’anglais, nous recherchons:

Des professeur-e-s d’allemand

Des professeur-e-s d’anglais

Les compétences des intervenants contribueront pour unegrande part à la réussite de ce vaste projet de formation.Dès lors, les qualifications suivantes sont attendues:

un niveau C2 (idéalement), mais au minimum C1, selonle portfolio européen des langues et/ou être de languematernelle allemande ou anglaise;

une expérience de l’enseignement au niveau primaire/secondaire ou dans la formation d’adultes;des compétences professionnelles et sociales avec unegrande capacité à motiver ses élèves;des connaissances professionnelles accrues (PEL – port-folio européen des langues, CECR – cadre européencommun de référence, niveaux de références…)des connaissances méthodologiques et didactiques;une compréhension des enjeux de la formation en rap-port avec les aspects culturels et politiques;la participation active au développement des forma-tions linguistiques en collaboration avec l’animationpédagogique.

L’engagement porterait sur plusieurs années en fonctiondu nombre d’enseignants à former et des niveaux à attein-dre. Les cours seraient dispensés en fin de journée/soirée,le mercredi après-midi ou le samedi matin dans différentslieux du Valais romand.Les offres de service seront à transmettre au Servicedu personnel de l’Etat du Valais selon l’annonce quiparaîtra dans le Bulletin officiel au mois d’avril.

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Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Que définit ce pourcentagesi l’on considère le conti-nuum qui va de la lectured’un ouvrage à domicile auprojet d’établissement, enpassant par le cours magis-tral et l’accompagnementpersonnalisé en classe?

Plusieurs dimensions peuventêtre prises en compte commepar exemple le temps (la for-mation continue suit la forma-tion initiale), l’espace (la formationcontinue a une dimension plus indi-viduelle que le développement pro-fessionnel) ou l’approche de forma-tion. Notre réflexion se con centreraici sur le dernier.

Alors qu’un modèle traditionnel dela formation continue repose da-vantage sur la transmission de sa-voirs théoriques ou scientifiques etqu’il existe des approches se basantsurtout sur les expériences pratiques

une troisième conception, intégra-trice, convie à affirmer que la viséeprincipale d’une formation continueest de relier les deux types de savoirsd’une façon dynamique.

Cette dernière conception semblecohérente avec une formationorientée par des référentiels decompétences et avec l’idée, com-munément admise, selon laquellechaque type de savoir a son uti-lité et sa nécessité, et qu’il n’y a pas

30 Résonances - Avril 2010 )

entre eux de distinction hiérar-chique.

Dans ce contexte, une lectureou un échange à propos d’uneexpérience suffit-elle à consti-tuer une formation continue,puisqu’elle ne contient pas àelle seule les germes d’uneintégration constructive?

Lorsqu’on quantifie les acti-vités de formation continue, dé-signe-t-on l’ensemble de toutes lesactivités qui impliquent un change-ment ou un accroissement de nossavoirs et de nos compétences? Ouces moments où, à l’aide d’une per-sonne-ressource, nous structuronsnos savoirs et nos expériences demanière à mettre en œuvre desschèmes d’action, à les évaluer etpar là même améliorer les compé-tences des élèves.

SFT/URD, Yviane Rouiller

(L e c h i f f r e

d u m o i s

L’Histoire et l’expo Grandir dans les Alpes (1910-2010)L’Histoire et l’expo Grandir dans les Alpes (1910-2010)Cette exposition présentée à la Médiathèque Valais à Mar-tigny est facilement exploitable en Connaissance de l’Envi-ronnement 1-3P ou en Histoire 4-6P.Elle présente une palette de documents d’archives (pho-tos, films, etc.) et propose quelques activités adaptées auxdifférents degrés scolaires, dont:

Enfantine: jeux et jouets, salle de classe1-3P: témoignage passé/présent; tradi-tion: les veillées4-6P: travail des enfants; croyances etpratiques religieusesCO: travail des enfants

Chaque activité propose un travail AVANTla visite, PENDANT, et APRES, de façon àinscrire la visite dans un projet d’appren-tissage. Deux angles de questionnementsont travaillés:

Entre 1910 et aujourd’hui: qu’est-ce quiest resté et qu’est-ce qui a changé dans

l’école, dans le rôle de l’enfant dans la famille, dans sesloisirs, etc. (Changement/ Permanence).Entre notre vision et la réalité historique telle qu’elle serévèle au travers des archives: quelles différences? no-tre vision du passé est-elle «idéalisée»? est-ce que

«Heidi» joue un rôle dans l’idéalisation dupassé? ... (Mythe et Histoire).

A noter que d’autres activités peuventêtre exploitées en Arts visuels (portrait,images noir/ blanc).Consultez le blog de l’exposition: http://ex-pograndir.wordpress.com. Les classes sontinvitées à se joindre à ce dialogue en ligne.

Exposition ouverte jusqu’au 30 mai de 10 hà 18 h. Les classes (enfantines à CO) sontbienvenues et seront prises en charge parune animatrice. Renseignement et réser-vation: [email protected].

5%... de formation continue5%... de formation continue

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

L’article précédent a mis en évi-dence comment l’introduction duconcept de «mémoire de travail» amodifié la conception de la mé-moire à court terme. Cette «mé-moire de travail» constitue le sys-tème dans lequel se réalisent desopérations qui sont nécessaires aubon déroulement d’une activitémentale, mémoire particulière-ment sollicitée dans les activités decalcul (Résonances de mars 2010).

La capacité de la mémoire de tra-vail augmente régulièrement avecl’âge des élèves. Ceci est la consé-quence de la maturation du sys-tème nerveux et de l’automatisa-tion des opérations de traitementdue à l’expérience. Si, pour desélèves de 1P, rechercher la réponseà des calculs du type «30 + 40» re-présente un véritable problèmemathématique, pour les élèves de3P, la découverte de la solution

s’avère aisée, car ils disposent decertains automatismes qui leur sim-plifient leur tâche.

Il est intéressant de constater qu’onpeut économiser sa mémoire detravail en disposant de micro-traite-ments immédiatement disponiblesen mémoire à long terme. Cette au-tomatisation diminue considérable-ment la fatigue et libère l’espritpour des activités de niveau supé-rieur.

Apprendre aux élèves à automati-ser les opérations élémentaires se-rait un des éléments qui contribue-rait à la réussite scolaire. Certainspsychologues émettent l’hypothèseque les différences de niveau entreélèves viennent du fait que certainsdisposent des automatismes de basniveau qui permettent à leur mé-moire de travail d’accéder à des rai-sonnements de haut niveau, alors

( Résonances - Avril 2010 31

que d’autres épuisent leur énergiedans des tâches de bas niveau nonautomatisées.

Trouver une procédure de calculpour résoudre un calcul du type«3980 + 30» (5P), sollicite des con -naissances diverses:

complément à la centaine (80 +20), complément à l’unité de mille(980 + 20), connaissance du système de nu-mération (passage à 4000, écri-ture du résultat 4010), connaissance de la table d’addi-tion étendue aux dizaines (80 +30).

Dans les tâches liées au calcul, lesélèves n’ayant pas acquis certainsautomatismes par rapport à notresystème de numération ou ne pou-vant bénéficier d’un éventail de ré-sultats rapidement disponibles se-ront très peu performants dans larecherche de procédures. Ils se trou-veront rapidement en état de sur-charge cognitive.

Les traitements qui font appel à lamémoire de travail sont ceux dontl’exécution nécessite l’attention.L’attention est indispensable auxinformations et aux actions quel’individu n’a pas encore totale-ment mémorisées ou apprises. Etreattentif c’est se focaliser immédia-tement sur une tâche principale etdifférer la réalisation des autresqui deviennent secondaires.

Fixer son attention sur une tâcheprioritaire a une double influence:

d’abord, sur les processus deprise d’information, une meil-leure sélectivité dans la prised’information,

Cahiers de calcul et mémorisation (3)

Cahiers de calcul et mémorisation (3)

(Mathématiques

Figure 1

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

ensuite, sur la conduite des trai-tements, une exécution des ac-tions d’une meilleure précisionou d’une rapidité plus grande.

Les cahiers de calcul proposent desexercices qui sollicitent grande-ment l’attention des élèves, no-tamment les dictées de calculs.Dans ce type de tâches, il est indis-pensable de garder en mémoire detravail le calcul entendu avant demettre en œuvre des activités detraitement de cette information.La réponse étant le but visé, l’élèvesélectionne les informations perti-nentes et les traitements néces-saires pour atteindre l’objectif. (Cf.Figure 1).

On peut engager son attention parune sollicitation de l’environne-ment ou par une intention person-nelle. Lorsqu’un événement pré-gnant (sirène de pompier, tape surl’épaule) émerge de notre environ-nement, il capture immédiatementnotre attention. Mais, nous pou-vons décider, en fonction d’un butprédéterminé, d’ignorer cet événe-ment et de focaliser notre atten-tion sur un autre objet dit perti-nent car appartenant au registrede l’activité choisie selon une in-tention préétablie. Les élèves quiprésentent un déficit attentionnelont beaucoup de peine à ignorerles éléments distracteurs provenantde leur environnement.

32 Résonances - Avril 2010 )

Les problèmes de la mémoire de tra-vail sont très proches des problèmesde l’attention. La capacité de la mé-moire de travail semble fortementliée à la focalisation de l’attention.Les sujets ayant un empan mnésiqueplus étendu résistent mieux à deséléments non pertinents.

Eduquer l’attention c’est éduquer«l’attention maintenue» commu-nément appelée «concentration»,la présence à soi-même, aux dé-pens de la dispersion.

L’attention est un phénomène es-sentiel à la réalisation d’une acti-vité, mais il ne suffit pas à assurerl’acquisition des connaissances. Cer-

Moyens d’interventions en milieu scolaire pourles jeunes présentant un TDA/H [Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité]

[…]Les conseils présentés ici sont fonction du type de troubledont votre enfant est affecté (inattention, ou hyperacti-vité/impulsivité ou bien les deux)1.

Conseils visant à limiter l’inattention Pour les enfants porteurs d’un TDAH de type inattentif, lesinterventions ont pour but d’améliorer l’attention. Il estsouvent nécessaire de modifier l’environnement de laclasse, afin de pallier ce déficit. En classe, ces enfants mani-festent notamment des difficultés à écouter les consignes,ce qui peut alors souvent engendrer des retards scolaires. Voici quelques exemples permettant de diminuer l’inat-tention et d’accroître l’écoute des consignes: Pour être sûrque l’enfant a bien écouté la consigne on peut:

Demander son regard. Changer le ton de sa voix.Utiliser des consignes courtes et éviter d’en donner plusd’une à la fois. Utiliser un support visuel (consignes écrites au tableau)et encourager les élèves à visualiser dans leur tête latâche demandée. Ceci est d’autant plus utile que desdifficultés de mémoire de travail s’associent générale-ment à ce trouble.Donner des exemples de ce qu’on attend.

Ces enfants sont de plus souvent facilement distraits pardes bruits ou mouvements.

On peut alors par exemple: Placer l’enfant dans un endroit éloigné de la porte etdes fenêtres qui peuvent être une source de distraction(éviter les dispositions en U, préférer les dispositionsclassiques où tous les enfants sont face au tableau). Réduire le bruit ambiant (donner à l’enfant des écou-teurs de baladeur pour assourdir le bruit par exemple). Placer des élèves calmes, et pouvant servir de modèles,près de l’enfant TDAH.Utiliser le tutorat. Un élève peut aider un autre élève àrépéter la consigne et revenir sur la tâche. Fractionner le temps de travail et alterner les périodesde travail exigeant avec des périodes où l’enfant peutbouger.

Enfin, ces enfants ont des difficultés à maintenir leur at-tention d’une manière durable. Ils ont tendance à pa-pillonner sans cesse d’une activité inachevée à l’autre. Onpeut alors:

Divisez les grandes tâches en petites parties.

Note

1 Certains conseils émanent du document «Agir ensemble pourmieux soutenir les jeunes» réalisé par le M inistère de l’éduca-tion et de la santé des services sociaux du Québec.

Référence de l’extrait ci-dessus:

De Castelnau, P. & Chignac, C. (s.d.). Moyens d’interventions enmilieu scolaire pour les jeunes présentant un TDA/H. [Page Web]. Accès: www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/conseils_pour_les_enfants_porteur_d_un_TDAH-2.pdf [04.03.10].

A PROPOS DE L’ATTENTION

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

( Résonances - Avril 2010 33

tains chercheurs parlent de prére-quis indispensables à un apprentis-sage adéquat. Les élèves présen-tant des troubles de l’attention ren-contrent des problèmes importantsdans leur développement cognitif.L’encadré ci-contre présente descon seils concernant ces enfants,suggestions données par des psy-chomotriciennes qui interviennentdans les classes.

Une littérature fournie développedes exercices pour augmenter la ca-pacité de sa mémoire en général etde sa mémoire de travail en parti-culier. Cependant, comme tout cequi concerne le développement descompétences de base nécessaires àl’apprentissage, il n’existe aucunerecette permettant d’augmenterfacilement les performances dansce domaine.

Des exercices pour améliorer samémoire peuvent être utiles. Voustrouverez dans la bibliographiequel ques ouvrages a priori intéres-sants.

Hedwige AymonMarie-Hélène Sauthier

Animation mathématique

Bibliographie

Brasseur, G. (2000). Compétence Mémoire2 à 6 ans. Strasbourg: ACCES Editions.

Brasseur, G. (2001). Compétence Mémoire8 à 13 ans. Strasbourg: ACCES Editions.

Delannoy, C. & Lorant-Royer, S. (2007)Une mémoire pour apprendre. Paris:Hachette Education.

Ionescu, S. & Blanchet, A. (2006). Psycho-logie cognitive et bases physiologiquesdu fonctionnement cognitif. Presse uni-versitaire de France.

Van Hout, A., Meljac, C. & Fischer, J.P.(2001/2005) Troubles du calcul et dyscal-culies chez l’enfant. Paris: Masson.

Ouvrage numérique téléchargeable:Sante-Psychologie.com. (s.d.) La mémoire.Méthode et exercices simples pour ren-forcer et développer sa mémoire. Port StLouis: H DE LUZ Editions. [Page Web]. Ac-cès: www.sante-psychologie.com/la-me-moire/ [04.03.10].

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Me 21 avril 2010Journée de formationautour des Filmsdu RéelPendant le Festival Visionsdu Réel se déroulant àNyon du 15 au 21 avril2010, une journée estorganisée toutspécialement pour lesenseignant-e-s et étudiants-e-s HEP le 21avril 2010 pour visionnerdes films du réel engagéset inspirés, traitantd’enjeux de société. Desateliers pour se poser lesbonnes questions et despistes pratiques pourencourager lesenseignant-e-s à présenterdes films en classe! Cettejournée est organiséeconjointement par lefestival, l’unité Médias dela CIIP et Films pour unseul monde.

A cette occasion seranotamment projeté unextrait du film «No MoreSmoke Signals» (Quartzdu meilleur documentairesuisse en 2009).Inscriptions: début avril 2010.www.visionsdureel.chwww.e-media.chwww.filmeeinewelt.chwww.globaleducation.ch

Ve-sa 4-5 juin 2010Colloque LIFELe contrôle du travail desenseignants: contribue-t-ilà la professionnalisationde leur métier? Pour

répondre à cette question,le Laboratoire Innovation-Formation-Education(LIFE) organise son 1er

colloque international surl’innovation dans lesmétiers de la formation etde l’éducation.

Lieu: Université deGenève, Faculté depsychologie et dessciences de l’éducation. Renseignements etinscriptions:www.unige.ch/fapse/life &[email protected].

Lu-me 5-7 juillet 2010Congrès sur l’éveil aux languesPour son troisièmecongrès, organisé àLausanne, l’AssociationEdilic a choisi de mettrel’accent sur la formationdes enseignants et sur lespratiques de classe.Travaillant à la promotionet à la diffusion descourants d’Eveil auxlangues, elle a toutefoissouhaité profiter de cette occasion pour élargir la perspective ets’ouvrir à d’autresapproches plurielles, tellesque l’intercompréhensionentre langues voisines, la didactique intégrée des langues apprises oules approches inter-

culturelles mettant lalangue au cœur de leurspréoccupations.www.hepl.ch/index.php?id=1198

Sa-di 10-11 juillet 2010Symposium santé etdéveloppementdurableComment lier promotionde la santé etdéveloppement durable àl’école? Le Réseau suisse(RSES), le Réseaueuropéen (SHE) et leRéseau international(ISHN) des écoles en santéorganisent un symposiuminternational à Genèvepour y répondre. Les organisateurs de cesymposium – issus dumilieu de la promotionsanté dans les écoles (RES,é+s) mais aussi del’éducation audéveloppement (FED) etde l’éducation àl’environnement (FEE) –veulent proposer desapproches concrètes etdes thèmes afin depouvoir atteindre ce but.De plus, cette recherchede synergies permettrad’articuler les différentesdemandes adressées àl’école.www.health-equity-sustainability-schools.org

Ve-sa 10-11 septembre2010 à LausanneForum EDDDe l’école au campus:former en vue du développement durableGrand forum EDDorganisé avec plusieurspartenaires du systèmeéducatif (CIIP, UNIL, HES ,HEP, EPFL, FEE, FED).Réservez les dates!www.globaleducation.ch

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

34 Résonances - Avril 2010 )

«Des yeux brillants, desjoues rouges et un en-thousiasme débordant»,telle est la devise du pro-gramme J+S-Kids lancé parJeunesse+Sport. La Confé-dération entend ainsi aiderles écoles à introduire lesport scolaire facultatif auniveau jardin d’enfants /école primaire, voire à éten-dre l’offre déjà existante.

Les enfants doivent bougerpour se développer de ma-nière optimale. Plus les activi-tés sont diversifiées et régu-lières, plus elles ont un impactpositif sur leur développe-ment physique, psychique etsocial. Notons, en outre, queles activités sportives adaptéesaux enfants favorisent la capa-cité de coordination et le po-tentiel de condition physique.

Partant de ce postulat, le program -me J+S-Kids propose aux enfantsde 5 à 10 ans, au travers du sportscolaire facultatif, une offre d’acti-vités physiques et sportives variéequi complète à merveille l’ensei-gnement du sport obligatoire.

Les cours J+S-Kids, organisés pardes moniteurs J+S-Kids reconnus,reçoivent un soutien financier de lapart de Jeunesse+Sport.

J+S-Kids propose aux enseignantsun cours d’introduction de deux

jours spécialement conçupour eux en vue de les fami-liariser avec un large éven-tail d’idées et de moyensauxiliaires pour la mise enpratique. Au terme de cetteformation, ils reçoivent lareconnaissance de moni-teur J+S-Kids et sont ainsiaptes à proposer et à or-ganiser eux-mêmes descours ad hoc.

J+S-Kids est idéal pourlancer des offres d’activi-tés physiques et sportivesdans le cadre des struc-tures d’accueil journa-lières et des écoles àjournée continue.

Les moniteurs J+S-Kidsreconnus peuvent an-noncer les offres vialeur coach scolaire J+S.

«Des yeux brillants, des joues rouges et

un enthousiasme débordant»,

telle est la devise du programme J+S-Kids

lancé par Jeunesse+Sport.

E n r a c c o u r c iLangue française

Site complet

Espace français est un site libanais et francophone trèscomplet sur la langue française, non seulement sur lagrammaire, l’expression écrite, mais aussi sur les genreset les courants littéraires, sur les figures de styles dansl’espace rhétorique, sur les grands auteurs dans l’espacebiographies… Un espace spécifique est dédié à lafrancophonie, avec une place spéciale pour la littérature

libanaise francophone. Le coin ludique comporte des testsde connaissance de la langue, par niveaux ou par sujets,et des jeux éducatifs. www.espacefrancais.com

Centre suisse de pédagogie spécialisée

Articles sur l’autismeL’édition de février 2010 de la revue du Centre suisse depédagogie spécialisée propose deux articles d’auteurs surl’éducation précoce spécialisée et l’autisme. www.csps-szh.ch

J+S-Kids: sport scolaire facultatifpour les enfants de 5 à 10 ans

J+S-Kids: sport scolaire facultatifpour les enfants de 5 à 10 ans

( S p o r t

Vous trouverez d’autres informa-tions sur le programme J+S-Kidsainsi que sur les cours d’introduc-tion pour enseignants sous www.jeunesseetsport.ch > J+S-Kids.

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Dernièrement, en rentrant dans unegrande surface, mon attention futattirée par une affiche de mise engarde: elle concernait le danger dese faire dérober son porte-monnaie;le bras du pickpocket était convertien serpent perfide qui se glissaitdans une poche pour l’en délesterde son contenu. Décidément, les cli-chés ont la vie dure! Devant tantd’injustice, je décidai d’en faire unsujet d’étude pour vérifier auprèsde mes élèves quelle image véhicu-laient à leurs yeux les reptiles etquelle perception ils en avaient.

Etat des lieuxTout d’abord, par questionnement,les élèves disent ce qu’ils savent ausujet des serpents et quelle est lasource de leur connaissance, d’oùviennent leurs informations…

Toutes leurs réponses sont inscriteset conservées sur un panneau. Unedeuxième étape consiste à prépa-rer un mini-questionnaire à l’inten-tion des parents et amis: Que sa-vez-vous au sujet des serpents etquels sentiments vous inspirent-ils?D’où les tenez-vous?… (cf. tableauci-dessous)

Les apports des interviews complè-tent au besoin le tableau. Un signepositif ou négatif est ajouté, aprèsdébat argumenté, sur le sentimentqu’inspirent les serpents au traversdes réponses répertoriées.

( Résonances - Avril 2010 35

Constat initial

En ce qui concerne les reptiles, lepourcentage de réponses négativesl’emporte. Sur une balance, il n’y apas photo: le plateau du négatif fait

Mythe et histoire:serpent…itude

Mythe et histoire:serpent…itude

Christian Keim

(Environnement

- Les serpents ont le sang froid. Dans un livre +/-

- Les serpents sucent le lait des vaches. Mes parents -

- Ils pondent des œufs. Une émission à la télé +/-

- Harry Potter combat des méchants qui possèdent un serpent… Au cinéma -

- Ils ont la peau gluante. On me l’a dit. -

- On en relâche des tas dans la nature. Je l’ai entendu dire. -

… … …

Ce que je sais (ou crois savoir) Comment je l’ai appris Sentiment

Avant l’avènement du christianisme, les serpents dont la couleuvred’Esculape jouissaient d’une toute autre réputation. L’esculape se retrouve

encore aujourd’hui comme emblème sur le caducée des médecins etsur la coupe d’Hygie des pharmaciens.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

le poids et le fléau de l’opprobres’abat sans merci sur les têtes écail-leuses. A noter que, le même ques-tionnement diligenté quant à lui surles chats, chiens ou dauphins, orale-ment et à titre comparatif, donnetoujours un résultat nettement po-sitif… pourquoi donc ce hiatus?

Le rôle du concept «Mythe et His-toire»1 face à cette situation énig-matique est de doter l’élève d’unoutil de compréhension. Celui-cidevrait l’aider à démêler les rela-tions tendues que l’Homme a tis-sées avec le monde des reptiles de-puis la nuit des temps ou presque...Vaste et ambitieux programme!

Des textes différentsL’enseignant met ensuite à disposi-tion des textes susceptibles de don-ner aux élèves des clés de lecturedu constat initial: les serpents n’ont

pas bonne réputation et ce depuisbelle lurette, pourquoi?

Le serpent de la Genèse

L’homme et la femme chassés du jar-din d’Eden, récit assez court (Gn 3),est distribué aux élèves. Après unelecture individuelle puis collective,l’enseignant conduit une discussionen posant quelques questions dutype: Dans quel livre trouve-t-on cerécit? A quel type de texte sommes-nous confrontés? A qui s’adresse-t-il? Quel rôle joue le serpent dans cetexte? Apparaît-il à son avantage?En ce qui concerne le serpent, quelleest la part de vrai, de juste, de fauxdans ce texte?...

Le grand serpent de la Barma

Cette brève histoire, tirée de l’ou-vrage «Ces histoires qui meurent,

36 Résonances - Avril 2010 )

contes et légendes du Valais» se ra-contait le soir à la veillée. Ce qui estdit du serpent doit être vrai puisquela maman du narrateur l’a vu… Lesmêmes questions que pour le textede la Genèse sont débattues.

La vipère aspic

Ce troisième texte tiré de Wikipé-dia est à lire dans sa partie descrip-tive2. Un texte similaire peut êtreajouté sur un autre serpent indi-gène, la couleuvre d’Esculape, parexemple. Le jeu des questions se ré-pète de nouveau et un tableau sy-noptique peut être dressé afin derendre lisibles les comparaisons en-tre ces trois documents écrits.(cf. tableau ci-dessus)

Deuxième constatLes élèves remarquent que les troistextes appartiennent à des genreslittéraires différents. Un texte sym-bolique ou allégorique explique demanière imagée quelque chose dedifficile à comprendre de primeabord: Comment se fait-il que toutêtre humain soit secrètement etmystérieusement attiré par le mal?Les auteurs de la Genèse choisis-sent le serpent à cause de sa valeursymbolique: il n’a pas de patte, ilapparaît à l’improviste, il est sou-vent venimeux… Il promet la con -naissance et la vie mais ne donneraen définitive qu’une pauvre con -naissance et la mort. Ce lien de cau-salité est à la portée des élèves de3P, confrontés en expression écriteau conte merveilleux. Ils arrivent àconcevoir que le serpent ne jouequ’un rôle dans cette histoire,comme les animaux des fables deLa Fontaine, que ce n’est pas possi-ble que les choses se soient dérou-lées ainsi. Ce qui est dit du serpentn’est donc pas vrai.

L’homme et la femme chassés du jardin d’Eden Bible, Genèse 3 Plusieurs auteurs symbolique ---

Le grand serpent de La Barma Ces histoires qui meurent Marie Seppey conte/légende --

Vipère aspic Wikipédia Plusieurs auteurs scientifique +/-

Titre Source Auteur Genre Sent.

Lovée sur un palmier, cette vipère arboricole semble laisser passer l’orageen attendant une improbable réhabilitation…

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

L’importance de la Bible pour leschrétiens est alors à mettre enexergue. Ce texte, lu et compris aupied de la lettre, est grandementresponsable de l’image du serpentvéhiculée à travers les siècles; iln’est dès lors pas étonnant quebeaucoup de gens ne les aimentpas.

Cette vision négative, sorte de per-manence, se vérifie et est entrete-nue dans le second texte dont lebut est de faire peur, de divertir. Lataille et les repas du serpent sontexagérés à dessein; il suffit de lesmettre en regard du texte scienti-fique pour se convaincre de l’in-vraisemblance du texte oral qui su-bit à coup sûr des distorsions parson mode même de transmission.A préciser aux élèves qu’un textescientifique sérieux est le fruit denombreuses années d’observationsde la part de professionnels en bio-logie qui travaillent en réseau: cetype de texte relate des faits avé-rés, sans état d’âme.

En guise de conclusionLe mauvais rôle endossé par le ser-pent dans le texte de la Genèse ex-plique en partie l’aversion qu’il sus-cite dans le monde judéo-chrétien.Malgré son utilité écologique prou-vée, eu égard à tous les rongeursqu’il consomme, notre serpent indi-gène souffre toujours d’une mau-vaise image et de persécutions in-justifiées.

Par les textes proposés, l’élève sepose des questions, essaie de dé-mêler le vrai du faux, expliquepourquoi une mauvaise réputationperdure en comprenant la respon-sabilité de l’écrit symbolique, les al-térations accidentelles du texteoral, impossible à vérifier contrai-rement au texte scientifique.

En renouvelant cet exercice avecd’autres sujets, l’enseignant favori-sera l’éveil du sens critique chez sesélèves et permettra le transfert decet outil précieux. Pour terminer, enrevenant au tableau du démarrage,les élèves confirmeront ou infirme-ront leurs conceptions initiales etles apports externes. Ensuite, peu

( Résonances - Avril 2010 37

importe qu’ils apprécient ou nonles reptiles, pourvu qu’ils les respec-tent en tant qu’êtres vivants, aumême titre que les chats, chiens ouautres stars du monde animal…

Notes

1 Faire la part des choses, dénouer levrai du faux, développer l’esprit cri-tique, voilà les buts du questionne-ment MYTHE ET HISTOIRE présentsdans le Cadre de référence 1-3P.

2 Pourquoi ne pas prendre le tempsd’aller sur Internet avec les élèves etmettre en place une procédure sim-ple de recherche et d’impression desrenseignements trouvés?

A lire aussiPiste 73: J’ai peur des serpents, des rats, des souris, des araignées,… (avecGenèse 3 et serpent de la Barma)Piste 96: Des oiseaux noirs passent dans la cour.

Base de données 1-3P: http://ce.ecolevs.ch

A relireMythe et Histoire: quelques réflexions et exemples. Résonances 6/2009.

A méditerUn entomologiste qui relâche un papillon après identification suscite l’ad-miration de ceux qui l’ont vu faire. Un herpétologue qui repose un serpentaprès l’avoir pesé, mesuré et au besoin marqué, appartient à un dangereuxcommando d’écolos qui effectue des lâchers sauvages de vipères dans no-tre beau canton… Leçon similaire détaillée dans le Guide pour l’enseignement 1-3P: les ani-maux de compagnie, pp. 51-56.

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Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

38 Résonances - Avril 2010 )

dans d’autres champs d’études. Les enseignants mettront doncplus l’accent sur les situations stimulant la communication quesur des listes de vocabulaire et des règles de grammaire àapprendre par cœur. A l’école, où l’apprentissage d’une langueétrangère devient une matière obligatoire, il faudra donc essayerde le rendre plus «nécessaire» et plus proche de la réalité d’unecommunication naturelle, notamment en jouant sur la notion denécessité, qu’on développera en recourant à des jeux et dessaynètes entre élèves. Une langue est un monde, une globalité ets’adapter à ce monde nouveau où l’on va être confronté à descodes nouveaux – des sons, des graphies, des valeurs –, demandede faire un effort de décentration.Le Monde (10.02)

Université de LausanneCombattre la scolarisation des étudesLe mouvement des étudiants cherche son nouveau souffle. Laprotestation contre la scolarisation des études supérieures estl’une des idées-forces du mouvement. Le phénomène s’inscritdans les réformes du système universitaire engendrées par laDéclaration de Bologne. Par scolarisation, il faut entendre: listede présence aux cours, multiplication des contrôles continus(examens intermédiaires), et semestrialisation (le cours n’est plusdonné sur un an, mais sur la moitié de l’année). Les étudiants del’UNIL, qui se targuaient de cette liberté académique, ne voientpas d’un bon œil ce qu’ils considèrent comme un retour à l’écoleprimaire. Les étudiants se voient contraints de rendreponctuellement des travaux, mais aussi de bûcher en un laps detemps réduit une matière prévue pour une année. La Liberté (10.02)

SociétéFilles et garçons, retour des stéréotypesA Vevey démarre ces jours une vaste campagne de sensibilisation. Stages d’autodéfense, conférences, excursion ou projection de filmssur le sujet sont au menu. On remarque dans la vie quotidienne,un renforcement des attitudes stéréotypées chez de nombreuxjeunes. Voire une dégradation des relations filles-garçons, avec descomportements machos et dévalorisants. La campagne devraittoucher 3000 enfants, ados et jeunes adultes de la région, dèsl’âge de 5 ans. Car les clichés n’attendent pas la puberté: onentend parfois à l’encontre des garçons dans les garderies desréflexions du type «t’as pas à jouer à la poupée, c’est un jeu defilles». L’année dernière, une campagne analogue avait été menéedans l’Ouest lausannois. Des outils ont été mis en place sur ladurée. Les écoles et les centres de jeunes ont très bien joué le jeu.24 Heures (15.02)

Rationaliser l’orthographe du françaisAu bout de la langueQue faire aujourd’hui, alors que les «rectificationsorthographiques» votées par l’Académie en 1990 peinent às’imposer? Un collectif rationaliste français s’est courageusement

attaqué à deux problèmesmajeurs. Le premier porte surles mots finissant en x etpropose de remplacer cettelettre par un s. Le second c’est le doublement aléatoirede la consonne dans lesféminins et les mots dérivésd’un autre mot. Une règle afinalement été établie etenvoyée aux partenairesbelges, québécois et suissesavant la publication d’unnouveau fascicule à paraître.«Les chercheurs proposent, les usagers disposent. Il n’est pas déraisonnable depenser qu’ils prendrontconscience que l’orthographefrançaise pourrait être plusrationnelle, et donc à laportée d’un plus grandnombre d’écrivants», souligneClaude Gruaz, linguistedirecteur de recherchehonoraire au CNRS, qui adirigé, durant douze ans,l’unique laboratoire du CNRSdédié à ce thème.Libération (17.02)

Enseignantes allemandes à Sion

Test grandeur natureOn connaissait la formule de l’étudiant qui s’en allaittaquiner la langue de Goethe en Allemagne. On connaissait moins laversion de l’enseignant enformation qui vient se testerdans une classe francophone.C’est ce qu’ont vécu quatreétudiantes de l’Université deBielefeld en Allemagnevenues au collège de la Planta à Sion. Ellesapprennent commentenseigner l’allemand à desélèves étrangers. Quelle belle ligne sur un CV,que celle qui parle d’uneexpérience dans une classefrancophone suisse! Le Nouvelliste (25.02)

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

EnseignementLes manuels d’histoiresont dépassésGenève, à l’instar de la Suisseromande, est dépourvue delivres d’histoire abordant demanière critique la DeuxièmeGuerre mondiale et le rôlejoué par la Suisse durant cettepériode. Aujourd’hui, iln’existe pas de manuels suissesd’histoire récents en français.Certains cantons, commeGenève, recourent à desouvrages français dans lesecondaire. Selon CharlesHeimberg, chargéd’enseignement à l’Institutuniversitaire de formation desenseignants, l’outild’enseignement idéal n’estpas forcément un manuel. Ilimagine «un matérieldiversifié, ouvert, utilisantl’internet, des CD-ROM, breftout ce qui peut mettre enévidence la richesse desdébats, des points de vue». Ilpréfère se passer de manuelplutôt que se contenter d’unseul ouvrage mal ficelé. Unplan d’études romand est enpréparation. D’ici à 2012, ildébouchera sur un manueld’histoire romand, avec desdécrochages régionaux,permettant d’aborderl’histoire cantonale.Tribune de Genève (8.02)

Apprentissage d’unelangue

Une vraie prisede risqueComme toute acquisition denouveau savoir, étudier unelangue étrangère demande uneffort de concentration, deréflexion et de mémorisation.Mais les langues étant desobjets de communication,elles nécessitent des qualitéset des capacités qui ne sontpas obligatoirement requises

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Sauvegarde des languesSorosoroTous les linguistes s’accordentsur un point: la diversitélinguistique estmenacée à courtterme. Quelque3000 langues, surles 6800recensées,pourraient ainsidisparaître au coursdu XXIe siècle. Depuisquelques années, unsentiment d’urgencesemble d’ailleurs s’êtreemparé des chercheurs, deplus en plus impliqués dansdes projets de sauvegarde etde revitalisation des langues.La montée en puissance desthématiques autour del’environnement et de lasauvegarde de la biodiversiténe sont sans doute pasétrangères à cet engouement.Le projet phare de Sorosoro(terme emprunté à la languearaki, qui n’est plus parlée auVanuatu que par huitpersonnes, signifiant «souffle,parole, langue») est lacréation d’une «encyclopédienumérique des langues».L’idée est de compléter ladocumentation académiquesur les langues par desarchives sonores et visuelles. Le Monde (27.02)

Cycles d’orientationLe mois del’orthographe«L’orthographe, ça compte!»C’est le message que veulentfaire passer auprès de leursélèves les écoles du Cycled’orientation francophone ducanton de Fribourg. Elles ontdonc décrété ce mois de mars«mois de l’orthographe». Tousles enseignants dont lesdisciplines utilisent le françaisécrit, sensibilisent les élèvesaux exigences d’une bonneorthographe. Ils leur fontprendre conscience que lamaîtrise du français estimportante aussi bien dans lavie courante que dans lemonde professionnel. Ecrirecorrectement est «une règle

de savoir-vivre», pose la Direction de l’Instruction publique, pourqui une orthographe convenable est «une sorte de politesse del’écrit». Guides de relecture, exercices sur des problèmesorthographiques variés, activités interdisciplinaires, jeux,

concours, ce mois de l’orthographe se décline en demultiples activités.

La Liberté (4.03)

Révolution des façons de communiquerClavardageAvec le clavardage est né un nouveau code delangage qui, bien que fort populaire, reçoit son lotde doléances: règles de grammaire bafouées, motstronqués, abréviations à outrance, etc. Or, les

jeunes sauraient distinguer ce mode decommunication. Ils sont conscients qu’ils écrivent plus

rapidement, donc qu’ils font plus de fautes. Avec letexto, par exemple, les jeunes écrivent «ge» au lieu de «je» parceque ça va plus vite, mais ils ne font pas cette confusion à l’école.Quand le MSN est arrivé, les enseignants pensaient qu’il y auraitune grande incidence, ce qui, finalement, n’a pas été le cas.L’Express, Drummondville et sa région (Québec) (7.03)

FranceAbsentéismeLe doute subsiste souvent après la sonnerie. Les élèves sedemandent si leur professeur est bien là, s’ils auront bien cours.Cette situation, Luc Chatel veut y mettre fin. Le ministre del’Education lance une «mobilisation générale à tous les échelons»,il dévoile les grandes lignes de son plan pour remplacer lesenseignants absents. «Pour mieux pallier les absences de courtedurée, chaque rectorat devra constituer un vivier supplémentairede contractuels associés», explique-t-il. Qui sera sollicité? «Despersonnes qui auront déjà été vues par les inspecteurs et dont onsait qu’on pourra les appeler au pied levé, pour un ou trois jours,de jeunes retraités de l’Education nationale, des étudiantsqualifiés ou adultes diplômés», qui auront bénéficié de stagesd’observation avec des professeurs expérimentés, précise leministre. «C’est devant les élèves qu’on apprend le mieux àenseigner!», justifie-t-il. Et de comparer: «Quand vous allez àl’hôpital, le médecin que vous rencontrez est la plupart du tempsun étudiant en médecine qui passe une partie de son temps en

( Résonances - Avril 2010 39

cours et l’autre face auxmalades». Désormais, ce seraaussi le cas dans les écoles.Le JDD (9.03)

Elèves rebellesLe Jura reste un casà partDes milliers de jeunesinterrompent leur scolaritéobligatoire avant terme enSuisse. Une étude del’Université de Fribourganalyse le phénomène, quel’on n’évoque pas volontiersdans les milieux scolaires. Dansle Jura, on ne connaîttoutefois pas la fuite desélèves n’ayant pas suivi neufans de scolarité. Pour uneraison simple: la fréquentationde l’école est obligatoiredurant neuf ans. Diversesmesures de prise en chargeexistent pour les cas àproblèmes. Il faut dire aussique la tendance est plutôt àprolonger la fréquentation del’école, par exemple avec une10e année, en raison de ladifficulté de choisir uneformation ou de trouver uneplace d’apprentissage. Le Quotidien Jurassien (12.03)

DelémontCentre pédagogiqueunique au mondeDelémont serait l’endroit rêvépour accueillir un projet detaille, à savoir un grand centrescolaire et éducatif basé sur lesprincipes de la pédagogiquede Maria Montessori. En plusde l’accueil d’enfants âgés dequelques mois à 12 ans, ils’agirait de proposer auxenseignants du monde entierune formation sérieuse auxprincipes de la pédagogie enquestion, soit une méthoded’éducation ouverte, basée surle développement harmonieuxde l’enfant. Ce grand centrepédagogique comprendraégalement un espace de jeu àl’extérieur et un jardin. Auniveau du canton, unentretien entre la ministre del’Education et les acteurs de cegrand dossier est prévu.Le Quotidien Jurassien (15.03)

L’école en Afrique de l’OuestRéunis en atelier les 1er et 2 mars 2010 à Ouagadougou, lesacteurs de l'éducation des pays membres de l'UEMOA ontexaminé ensemble le problème relatif aux systèmes éduca-tifs en cours dans leurs Etats. Malgré les réformes du sys-tème éducatif, le rapport mondial de suivi de l'Educationpour tous (EPT) à l'échéance 2015 montre que les chancesd'atteinte des objectifs s'amenuisent. Le rapport préciseégalement que si les tendances actuelles se confirment, 56millions d'enfants scolarisables et 71 millions d'adolescentsne fréquenteront pas l'école en 2015, dont plus de la moitiéen Afrique. Les filles représentent 54% des enfants non sco-larisés et celles qui sont exclues de l'école primaire ontbeaucoup moins de chance que les garçons d'intégrer unjour le système scolaire.Sidwaya Quotidien (4.03)

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

40 Résonances - Avril 2010 )

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Découvrez au rez-de-chaussée: unchemin légendaire de personnageset de lumière dans une ambianceattractive et ludique. Une histoirepleine de récits fabuleux nés aucœur des vallées alpines et au fil duRhône.

Au premier étage, un centre docu-mentaire de plus de 400 légendeset une exposition didactique sur les

histoires de veillées dansun cadre d’antan, la cui-sine et son fourneaudatant de l’époque an-cienne, la connaissancedu patrimoine oral va-laisan.

Sous les combles, unespace chaleureux quipermet l’expressionde vos élèves, enrichipar une malle de dé-guisements, de nou-

velles histoires peuvent naître àtout moment.

Cette visite de la Maison descontes et légendes peut déve-lopper trois objectifs pédago-giques principaux:

Retracer l’itinéraire de l’oralitédans nos contrées dans une mai-son typique de l’ancien temps.Comprendre dans quel contextesont nées les légendes valaisan -nes et l’histoire des mentalitésde l’époque.Exploiter cette visite pour élargirla réflexion sur des thèmes enlien direct avec la façon de vivreaujourd’hui et celle d’antan.

Une approche guidée et pédagogique de la visite

La visite débute au Rez par lesentier des légendes (15 min).Puis les élèves visitent le 1er étagede la Maison et ses objets didac-tiques (45 min).Enfin, la visite se termine au 2e

étage par l’expression orale (30min).

Pour de plus amples renseigne-ments vous pouvez contacter PierrePerrin au 079 754 91 39 ou [email protected]. N’hésitez pas àvisiter notre site www.contesetle-gendes.ch.

E n r a c c o u r c iSite de l’Université de Lille

Apprendre à apprendreLe site «Apprendre àapprendre» est une aideparmi d’autres pour donneraux étudiants les moyens etles connaissances nécessairespour agir efficacement, etapprendre à trouver en soi,dans l’environnementd’apprentissage et à l’extérieur toutes les ressources qui mènent à mieuxréussir et à devenir autonome. Le site est intéressant, même s’il ne tient pascompte de toutes les références incontournables en lien avec le sujet.http://crl.univ-lille3.fr/apprendre/index.html

Maison des contes(D é c o u v e r t e

c u l t u r eMaison des contesPierre Perrin

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

( Résonances - Avril 2010 41

Antoine Guex et Arnaud Soliozsont tous deux étudiants à la HES-SO Valais, en filière Systèmes indus-triels. Ils sont en 2e année (le Bache-lor of Sciences s’obtient en 3 ans) etont choisi l’orientation Power andControl, après la première annéede tronc commun. Dans leur classe,exclusivement masculine cette an-née, ils ne se sentent pas forcémentreprésentatifs en termes d’orienta-tion, puisque la plupart ont un CFCet une maturité professionnelletechnique. Reste que leur itinéraireajoute à leur motivation.

Quel a été votre parcours avantd’être étudiants en Systèmesindustriels?Arnaud: En fin de 2e année du cycled’orientation, j’ai choisi d’aller aucollège une année, dans l’optiquede faire ensuite un apprentissage.Ayant réussi la première année, j’aidécidé de poursuivre jusqu’à l’ob-tention de la maturité gymnasiale.Une fois mon diplôme en poche, j’aipris une année sabbatique, tout enfaisant l’armée et quelques petitsboulots. A ce moment-là, je savais

que je ne voulais pas m’inscrire enHEC (ndlr: Hautes études commer-ciales) et je ne me sentais pas àla hauteur pour tenter l’EPFL. J’aidonc regardé les possibilités etmon choix s’est porté sur une fi-lière technique de la HES. Condi-tion pour y être admis, j’ai effectuéune année de formation profes-sionnelle initiale accélérée à l’Ecoledes métiers, en 2e année d’automa-ticien. Au départ, je m’étais inscrit

à Saint-Imier pour suivre la filièreen microtechnique, mais j’ai finale-ment opté pour la HES-SO Valais.Mon orientation parmi les do-maines techniques étant floue, j’aipréféré rester dans la région.Antoine: Pour ma part, après leCO, j’ai décidé d’aller au collège, carje ne savais pas vraiment ce que jevoulais faire. J’y suis resté jusqu’en4e année et ensuite, me trouvant endifficulté, j’ai poursuivi ma forma-tion en école privée. J’ai obtenuun baccalauréat littéraire, puisquec’était le seul proposé à l’Ecole Ar-dévaz. Je me suis inscrit à l’Univer-sité de Lausanne, en sciences so-ciales et psychologie. Après avoirréussi la 1re année, je me suis renducompte que j’avais vraiment enviede m’orienter vers le métier d’ingé-nieur. J’y avais déjà songé, mais jeme disais que c’était trop tard.Après réflexion, je me suis dit quec’était dommage de savoir que jefaisais le mauvais choix, aussi jeme suis renseigné sur la filière Sys-tèmes industriels. J’ai découvertqu’il y avait des débouchés intéres-sants dans le domaine de l’énergie

Futurs ingénieurs en systèmes industriels

Futurs ingénieurs en systèmes industriels

(F o r m a t i o n

t e r t i a i r e

Trois orientationsLa filière «systèmes industriels HES» offre trois orientations:

Infotronics: électronique, télécommunications et informatique: conceptiond’appareils intelligents et autonomes, tels que téléphones portables, con -soles de jeux, services Web, etc.;Power and Control: gestion des énergies, électronique de puissance, méca-nique et automatisation; conception d’appareils industriels et maîtrise descontraintes énergétiques;Design and Materials: mécanique et technologie; développement et con -ception d’objets simples ou complexes.

Les systèmes industriels sont définis comme des services, objets, appareils ou ma-chines actuels qui intègrent les notions de matière, d’énergie et d’information.

www.hevs.ch

Antoine Guex et Arnaud Solioz sont en formation à la HES-SO Valais.

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42 Résonances - Avril 2010 )

hydraulique, ce qui m’arrangeait,car j’aimerais rester en Valais aprèsmes études. Tout comme Arnaud,j’ai dû faire la formation profes-sionnelle initiale accélérée sur uneannée à l’Ecole des métiers.

Comment ce stage à l’Ecole desmétiers s’est-il déroulé?Antoine: Je parlerais plutôt d’uneannée passerelle que d’un stage,étant donné que nous étions inté-grés à la formation d’automaticien

en 2e année, quatre jours sur cinq.Le 5e jour, pendant que les autrespréparaient leur maturité profes-sionnelle, nous rattrapions le re-tard.Arnaud: Au collège, on avait l’ha-bitude de travailler assez vite, cequi était un atout. Après l’annéede formation professionnelle ini-tiale accélérée, les compteurs ontété remis à zéro.

Connaissiez-vous l’Ecole des mé-tiers ou la HES-SO Valais avantd’y être inscrits?Arnaud: Personnellement, je n’aientendu parler de l’Ecole des mé-tiers qu’au sortir du collège.Antoine: C’est lorsque j’étais àl’université que j’ai appris par ha-sard qu’il y avait une école qui for-

CONDITIONS D’ADMISSION

Sciences de l'ingénieur Systèmes industriels

Maturité

Professionnelle

Examen d'admission

Technique Sciencesnaturelles

Commerciale Autres Ou titrejugé

équivalent

Gymnasiale

non non non non

Expérience professionnelle

non (sauf si le CFC ne correspond pas à la filière choisie)

non

1 an

En relationavec

le domaine d'études

Sans lienavec

le domained'études

CFC

+ CFCen relation

avec le domained'études

non 1 an

Diplôme ECG(EDD)

non

non 1 an

oui oui oui

L’école admet - sur dossier - toute personne dont la formation de base correspond partiellement à la filière choisie. Elle peut toutefois exiger certainscompléments professionnels, voire linguistiques.

EXAMEN D’ADMISSION: il est réservé aux candidats au bénéfice d’un CFC ou d’un diplôme jugé équiva-lent. Il peut être effectué au plus tôt une année après l’obtention du CFC.

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE: un stage pratique permet aux candidats d’acquérir l’expérience profes-sionnelle requise pour une admission aux études. Ce stage peut s’effectuer en milieu industriel ou dans le cadre de la FPIA (www.emvs.ch/fpia).

Il est par ailleurs indispensable de rencontrer au préalable le responsable de filière dans le cadre d’un entretien d’orientation.

Recherche et innovation à l’Institut Systèmes industrielsDes chercheurs de l’Institut Systèmes industriels de la HES-SO Valais ont déve-loppé des détecteurs portatifs pour mesurer le taux de sucre dans le jus de rai-sin et pour identifier les caractéristiques de liquides. Autonomes, ils peuventstocker et transférer rapidement des données sur PC via la technologie Blue-tooth. Et ce, en temps réel sur le terrain.

«Pour la conception, le développement et l’élaboration de systèmes indus-triels, il faut une palette de compétences spécifiques dans des domaines trèsdifférents.»Martial Geiser, responsable de l’Institut Systèmes industriels à la HES-SO Valais

Source: Brochure sur la filière Systèmes industriels.

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( Résonances - Avril 2010 43

mait des ingénieurs en Valais. Etc’est en me renseignant sur lesconditions d’admission que j’aidécouvert qu’il y avait une Ecoledes métiers, proposant une for-mation théorique et pratique enécole, avec stages en entreprises.Certainement qu’au CO, on nousavait donné ces informations, maisc’était trop abstrait.

Etes-vous satisfait de la filièreet de l’orientation choisies?Arnaud: J’apprécie certaines bran -ches et d’autres un peu moins, maisdans l’ensemble je suis très satis-fait. J’ai choisi l’orientation Powerand Control, car je trouve qu’il y aun bon équilibre au niveau des mo-dules de formation.Antoine: Pour ma part, j’ai hésitéavec l’orientation Design and Ma-terials et ce sont les débouchés enValais qui m’ont fait choisir l’orien-tation Power and Control.

Arnaud: Personnellement, si jene trouve pas immédiatementun emploi, j’envisage de faire unstage de quelques mois dansune entreprise, car contrairementà ceux qui ont un CFC, il me man -que un peu d’expérience dans cecontexte.

Est-ce à dire que c’est moinsfacile de devenir ingénieuraprès le collège?Arnaud: Il nous a fallu rattra-per un grand retard et doncfaire preuve de motivation,mais aujourd’hui je ne vois pasde différence, sauf peut-êtrepour ce qui est de l’expérienceen entreprise.

Antoine: Notre désavantage dedépart n’avait rien d’insurmonta-ble. L’année en Ecole des métiersnous a permis de nous mettre à ni-veau.

Quelles sont à vos yeux les qua-lités essentielles pour deveniringénieur?Arnaud: Il faut être curieux, dé-brouillard et aimer comprendre leschoses en profondeur.Antoine: Je dirais surtout qu’ilfaut être logique.

Propos recueillis par Nadia Revaz

La technique, un défi au fémininUn magazine en ligne et un sited’information pour inviter lesjeunes femmes à découvrir lemonde de l’ingénierie.www.ingenieuse.ch

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Comment s’organise la forma-tion?Arnaud: Le premier semestre estplutôt théorique et au cours dudeuxième on travaille davantagesous forme de projets.Antoine: Il y a aussi les travaux enlaboratoire pour nous aider à com-prendre la théorie.

Pensez-vous qu’au terme decette formation, vous pourrezfacilement entrer dans le mondeprofessionnel?Antoine: Je suppose qu’on sortiraavec un solide bagage, mais qu’ilnous faudra un temps d’adaptation.

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

44 Résonances - Avril 2010 )

Le jardin botanique alpinFlore-Alpe de Champex-Lacest l’un des jardins les plusriches et les plus prestigieuxdes Alpes. C’est un lieu en-chanteur où fleurissent plusde 4000 plantes des Alpes etdes cinq continents.

En 2010, les rosacées seronten fête à Flore-Alpe. C’estl’une des familles botaniquesles plus riches du monde végé-tal. Les principales espècesfruitières indigènes en fontpartie: les pommiers, les poiriers,les pêchers… Elle compte aussi desarbustes, des espèces sarmenteuses,et des plantes herbacées telles quela reine-des-prés, l’aigremoine, lapotentille, l’alchémille… Les rosa-cées jouent un rôle important puis -qu’elles produisent la majorité desfruits de nos régions: les fraises, lesframboises, les mûres, les abricots…Elles sont également cultivées pourleurs fleurs magnifiques:

les roses, les cerisiers et pruniersd’ornements, les spirées.

Participer à une visite guidée, c’est découvrir ladiversité de la flore Une visite guidée du jardin en com-pagnie de l’animatrice permet d’ini-tier les élèves au monde exception-nel de la botanique et d’en appro-fondir certains aspects.

Son but est de faire découvrir auxjeunes enfants et adolescents la di-versité de la flore alpine dans sesmilieux naturels tout spécialementreconstitués. Ils pourront égale-ment observer plusieurs biotopestels qu’éboulis, milieux humides,tourbières et pelouses sèches. Uneattention toute particulière seraréservée au massif de joubarbes,l’une des principales collections deFlore-Alpe. L’observation des plan -tes carnivores, des plantes médici-nales, des carrés de multiplicationet des plantes protégées de Suissecomblera leur curiosité.

Par ce biais, les élèves auront lapossibilité de contempler, en unseul lieu, un grand nombre de

plantes souvent difficiles à ob-server dans la nature. Selon ladate de la visite, ils pourront ad-mirer quelques raretés dont lamatthiole du Valais, présenteseulement dans trois sites enValais, ou le spectaculaire Sa-bot-de-Vénus, une orchidéeprotégée.

Du 19 juin au 3 octobre, le jar-din accueille également lessculptures de l’artiste vaudoisEtienne Krähenbühl, lauréat

du Prix Sandoz 2009. Il propose despièces jouant avec la nature, vivantavec le vent et interrogeant le pro-meneur. Ce jeu, cette magie de lanature simplement complexe lefascine et le pousse à imaginer desœuvres avec des matériaux qui pos-sèdent une mémoire et des pro-priétés surprenantes et dérou-tantes. Cette exposition peut aussifaire l’objet d’une visite guidée.

(D é c o u v e r t en a t u r e

Informations pratiquesUn guide pédagogique est à dis-position des enseignants pourpréparer la visite.

Le jardin est ouvert tous les joursde mai à octobre de 10 h à 18 h,les vendredis de juillet et août de10 h à 20 h. Les visites guidéesont lieu sur demande, réserva-tion par téléphone ou par e-mail.

Téléphone / Fax: 027 783 12 17www.fondationaubert.ch

Prix:Entrée: forfait de CHF 20.- parclasse.Entrée et visite guidée: forfaitde CHF 60.- par classe.

Ronce odorante de la famille

des rosacées.

Enfants au jardin avec Pierre-Yves Gabioud.

F lore-Alpe,un jardin d’exception

F lore-Alpe,un jardin d’exception

Anne-Valérie Liand

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

( Résonances - Avril 2010 45

Le Salon du Livre de Jeunesse auralieu à St-Maurice les 16, 17 et 18avril 2010, au Centre sportif et à laMédiathèque. Organisée tous lesdeux ans à St-Maurice, la 10e édi-tion du Salon Littera-découverte sedéroule pour la première fois surdeux sites afin d’offrir à ses visiteursdavantage d’activités et de confort.

Le salon, dont le titre est «le salonde l’amour et du jardin secret», enraison du concours de récits surl’amour, va se parer de rose et ac-cueillir plus de 10’000 livres classésselon 6 thématiques (la science dubaiser, la poursuite du bonheur, letemps de l’innocence, etc.), ainsique les expos de Laurent Tardy etd’Emmanuelle Houdart, «l’Abécé-daire de la colère» (pour cette der-nière). Laurent Tardy (F) a suivi lescours de la célèbre école Emile Cohlà Lyon. Illustrateur indépendant de-puis dix ans, il a illustré des albums,des livres scolaires, des romans, etse plaît à initier les enfants au des-sin dans le cadre d’ateliers scolaires.Laurent Tardy habite depuis peu

Vallorcine, à 30 km de Martigny!Emmanuelle Houdart (CH) a illustréune vingtaine d’albums pour la jeu-nesse et collabore occasionnelle-ment avec des magazines d’actua-lité (Libération, Le Monde, etc.).Son univers mélange merveilleux etmonstrueux, ses dessins font peuraux parents… mais amusent les en-fants! Née à Morgins, installée de-puis vingt ans à Paris, elle revientpour Littera!

La Médiathèque accueillera l’expo-sition «Le Monde de Frederick Man-sot» ainsi que «Le mystère du livre»expo interactive. Frédérick Mansot(F) a illustré environ 60 ouvrages,dont l’incontournable collection Gi-boulées de Gallimard sur la santédes enfants (de Catherine Dolto,fille de Françoise), des collectionschez Thierry Magnier et Actes Sud,ou encore les ouvrages de MarlèneJobert chez Glénat. En 2006 il créel’Imagier vagabond, une agencepour la promotion de l’illustration.L’exposition Les Mystères d’un livreinvite les enfants à découvrir lesdessous de la création d’un livre. Atravers trois ateliers de découverte-expérimentation, par le biais dejeux, de vidéos, d’expériences di-verses, il pénètre dans l’univers descréateurs de ce livre: l’univers desmots (auteur), celui de l’image (il-

lustrateur, graphiste) et celui del’objet livre (éditeur, imprimeur).

Les illustrateurs animeront des ate-liers et dédicaceront tantôt au Sa-lon, tantôt à la Médiathèque. Con -teries et maquillages feront égale-ment le bonheur des visiteurs etquelques touches musicales ici et làcréeront une joyeuse ambiance, letout couronné par une chasse aubonheur créée par Rémoras. La re-mise des prix du concours aura lieule dimanche à 16 h 30 au salon.

Salon du Livre de Jeunesse Salon du Livre de Jeunesse ( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Au Centre sportif:Le Salon du Livre Expo de Laurent Tardy et«l’Abécédaire de la colère»d’E. HoudartAtelier animation / dédicaceavec les 3 illustrateurs Atelier réalisation d’un grandlivre Maquillages

A la Médiathèque:Expo: le Monde de FrederickMansotAtelier animation avec les 3 il-lustrateurs Expo interactive «Le mystèredu livre» Conteries

Pour plus d’infosSur le Salon du Livre de jeunesse Sur l’exposition Mystères du livre

http://litteradecouverte.wordpress.com www.mediatheque.ch/st-mauricewww.litteradecouverte.com

Sur les illustrateurswww.laurent-tardy.com http://sitedefrederickmansot.hautetfort.com http://imagiervagabond.fr/expos/monde-frederick-mansot www.ricochet-jeunes.org/auteurs/recherche/2429-emmanuelle-houdart www.crdp.ac-grenoble.fr/doc/litt_jeun/biblio/biblio_houdart.pdf

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

La classe

Comme nous l’écrivions dans nosarticles précédents, la qualité del’éducation musicale à l’école dé-pend de la mise en place de straté-gies à plusieurs niveaux. Nous avonsdéjà développé ce qui concernel’importance de la société, de la fa-mille et de l’établissement scolaire.Nous allons entrer dans la salle declasse tout en rappelant, donc, queles mesures applicables à ce niveaudoivent être soutenues en particu-lier par des travaux de développe-ment sur l’ensemble de l’établisse-ment1.

Posons-nous quelques questions?

Le temps d’enseignement est-ilutilisé de façon efficace?Les leçons de musique sont-ellesvraiment des leçons de musiqueou sont-elles plus des leçonsd’histoire ou de vocabulaire?Evite-t-on tout ce qui peut trou-bler ou interrompre l’enseigne-ment?Les objectifs de la démarche pé-dagogique sont-ils clairs? Les attentes quant aux capacitésdes élèves sont-elles élevées?L’enseignement est-il adapté àtous les élèves et pas nécessaire-ment à quelques-uns qui auraientsoit du talent, soit qui bénéficientde cours extra-scolaires?2

Proposons quelques pistes(réalisables tout de suite)

Les lecteurs assidus de Résonancesque sont les enseignants (notam-ment pour la page «éducation mu-sicale») auront déjà mis en pra-tique depuis belle lurette les nom-

breux éclairages prodigués pourmener à bien la musique à l’école.Nous les rappelons brièvement ettentons de prolonger notre ré-flexion sur des pistes qui semblentmoins bien développées en classe,faute de moyens ou de volonté.

Utiliser les manuels scolaires envigueur3, les livres de chant4 etles documents produits par l’ani-mation musicale5.Pratiquer quotidiennement lechant ce qui est synonyme deplaisir, d’amélioration musicaleet d’intégration sociale amélio-rée.Varier les approches didactiques(sortir de la routine).Utiliser les TIC afin de dévelop-per certains aspects de l’éduca-

46 Résonances - Avril 2010 )

tion musicale qui sont des pa-rents pauvres, à savoir la créationmusicale et l’écoute6. Il ne sertpas à grand-chose, par exemple,d’apprendre les sons des instru-ments de musique si l’élève nepeut pas, à domicile, s’entraînerà cette reconnaissance.Faire des liens en toute occasionavec les autres branches sco-laires, tout en privilégiant la mu-sique, bien sûr. Les matières sco-laires sont encore trop cloison-nées, à plus forte raison au cycled’orientation.Développer des pistes d’évalua-tion prenant en compte les ca-pacités de chaque élève. Il n’estdonc pas nécessaire que chacunsoit évalué en même temps surles mêmes critères.

Education musicaleet qualité (4)

Education musicaleet qualité (4)

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Encourager surtout et féliciterles élèves.Travailler ensemble.

Cela demande à n’en pas douterune grande motivation de la partdes enseignants. Nous insistons surle fait que celle-ci dépend aussi detout l’environnement scolaire etsocial. Nos propos des articles pré-cédents sont, à ce stade, à relire.

Mission impossible?A lire les propos de nos derniers ar-ticles, le lecteur va, une fois de plus,nous traiter de doux rêveurs. Nousassumons bien volontiers cela enécrivant que, souvent, le rêve peutdevenir réalité. Pour cela, il fautoser, à l’image du chef d’orchestrevénézuélien José Antonio Abreu.

La musique engendre par nécessitéet naturellement une organisationsociale. Elle produit le chœur et

l’orchestre, autant de formationsoù chacun apprend à jouer avecl’autre. C’est une expérience capi-tale du vivre-ensemble. Une formevivante et permanente de cohésionhumaine et sociale. C’est la plusgrande force et le meilleur moyende lutter contre l’exclusion7.

D’accord, nos écoles ne sont pas en-core transformées en grand orches-tre.D’accord, il y a encore des classes oùl’on chante peu ou pas (dommage).D’accord, il manque un peu (beau-coup) de créativité et de penséecréative. A ce sujet, le dernier articlede l’Educateur8 offre un panoramafort intéressant à mettre en pratique.Il est donc vrai que notre société nesemble plus se prêter à une actioncollective de la musique.

Pourtant, et si chacun chantait unechanson à l’oreille de l’autre, en fa-mille, à l’école, dans la rue, dans les

( Résonances - Avril 2010 47

transports publics et… dans les tra-vées parlementaires?…Cela serait le sommet de la QUA-LITÉ!!!

Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer

Notes

1 CDIP, Promotion de la réussite sco-laire et de l’égalité des chances enéducation, 2001, page 28.

2 CDIP, Promotion de la réussite sco-laire et de l’égalité des chances enéducation, 2001, page 29.

3 IRDP, A vous la musique.

4 Dépôt des ouvrages scolaires.

5 http://musique.ecolevs.ch

6 Coen P.-F., Les TIC au service de l’éduca-tion musicale, Educateur no. 11/2009.

7 www.rue89.com/droles-de-gammes/2009/10/22/venezuela-un-sistema-et-toute-la-jeunesse-seprend-de-classique

8 Educateur, A l’école de la créativité,12/2009.

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Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

Existe-t-il un seul jour sans queles médias, les professionnels del’école et les intervenants de laprévention n’ouvrent le débatsur la santé des enfants. Com-ment réagir face à la baisse dumouvement, comment dévelop-per le capital santé? 14% des en-fants ne font pratiquement pas desport en dehors des trois heureshebdomadaires obligatoires d‘édu-cation physique à l’école1. En com-paraison internationale, la Suisseprésente le taux le plus bas d’élèvesde 11 ans physiquement actifs dansla catégorie «au moins une heurepar jour» (41e rang sur 41 pays par-ticipants)2. Relevons également lesnombreuses réflexions liées à l’ali-mentation et au maintien d’unpoids corporel sain. Comment se si-tue l’éducation physique par rap-port à ce constat, parfois alarmant,à coup sûr interpellant? Le proposest d’amener quelques éclairagessur cette thématique puis d’appor-ter quelques pistes pratiques, afinde permettre à chacun de se met-tre «en mouvement»…

L’éducation physique en marche L’OMS décrit la santé comme un«état de total bien-être physique,mental et social». Cette définitionsouligne le lien essentiel entre édu-cation physique et bien-être. Cettediscipline scolaire permet de main-tenir, d’une part, un indice desanté positif chez l’individu. D’au-tre part, elle représente un facteurde lutte contre les maladies.

L’éducation physique fait partie in-tégrante de la problématique de lasanté, répondant tout d’abord aucritère de «l’école pour tous». Dès

48 Résonances - Avril 2010 )

d’établissement (Déclaration de laCDIP du 28 octobre 2005) «s’enga-gent en faveur d’une éducation aumouvement qui vienne compléterles cours d’éducation physique. Al’avenir, la promotion de l’activitéphysique et l’éducation au mouve-ment devront bénéficier d’une pluslarge place au sein de l’enseigne-ment». L’OFSPO (Office fédéral dessports), préconise au moins uneheure par jour d’activité physique,liée à la vie quotidienne ou ausport. Pourtant, en 2006, seule-ment 15,2% des garçons et 10,5%des filles suivaient cette recom-mandation. Environ 3% se décla-rent totalement inactifs.

En tant qu’enseignant ou parent,chacun devrait se sentir interpellépar ce constat. Pourtant, des ré-serves émergent fréquemment, enlien avec ses expériences motricessportives ou ses activités physiquesau quotidien. Combien de fois n’en-

Témoignage à découvrir à la Médiathèque Valais - Martigny Voici quelques propos concernant l’éducation physique découverts à la mé-diathèque de Martigny il y a quelques semaines. Elle expose actuellement surle thème «Grandir dans les Alpes, 1910 - 2010» (http://expograndir.wordpress.com). Un panneau révèle le fossé entre le fait d’être convaincu par la cause etle pas nécessaire ensuite afin de la mettre en pratique. En voici quelques ex-traits, dont le témoignage d’un enseignant, recueilli par le Centre régionald’études des populations alpines (CREPA): «On s’accorde à reconnaître les bienfaits de la gymnastique, non seulement àcause des avantages immédiats, mais surtout pour ses effets qu’elle exercedans l’éducation de l’intelligence et du caractère. Reconnaissons qu’elle n’oc-cupe pas encore (…) dans nos écoles la place à laquelle elle aurait droit.– Les heures de gym, c’était la récré et c’est tout, notait l’enseignant. Théori-

quement, on aurait dû l’enseigner, c’était dans le programme. Mais…Lors de la visite de l’inspecteur de gym:– Tu fais régulièrement la gym?– Eh bien, tu sais, je la donne souvent comme devoir à domicile!On avait été ensemble à l’Ecole normale, alors je ne me gênais pas…»

Education physiqueet santé

Education physiqueet santé

Nathalie Nanchen

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

son plus jeune âge, l’enfant doitavoir autour de lui des espaces pro-pices, des moments à dispositionet des personnes (parents, ensei-gnants, éducateurs,…) sensibiliséesà la cause du mouvement. Dansce sens, les directeurs cantonaux

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2010

tendons-nous pas: «Je n’aime pasl’activité physique pour telle outelle raison, …», «J’étais toujoursle dernier lorsque l’on tirait leséquipes» ou «Je prends la voiture,même pour effectuer trois centsmètres». Tout éducateur devraitdonc commencer par être critiqueenvers ses représentations et sespeurs afin de mettre l’enfant aucentre. La première source de moti-vation de l’apprenant pour le mou-vement est le plaisir. Laissons-luidonc vivre ses activités libres de nospropres convictions et soucis!

L’école bougeLe projet du PER illustre les préoc-cupations actuelles liées à la san-té. Pour preuve, un des axes dudomaine «corps et mouvement»s’intitule «condition physique etsanté». Plusieurs idées abondentdans ce sens: intégrer le mouve-ment dans une pratique quoti-dienne, acquérir un comportementresponsable à l’égard de sa santé,entraîner des pratiques sportivesfavorables à l’amélioration de soncapital santé,…

Actuellement, plus de deux millesept cents classes participent auconcept «l’Ecole bouge», soutenupar la Confédération. Chaque en-

seignant s’engage à faire bougerles enfants durant vingt minutespar jour. D’autres projets du type,«à pied c’est bien», «ça marche»,«bike2school», «Fitte Kids», «Voilàbouge» participent aux mêmes ob-jectifs. Le projet QEPS, dans sonsouci de qualité, tente d’amélio-rer les processus et conditions d’en-seignement de l’éducation phy-sique.

Cette branche s’ouvre à la salle declasse où la pause devient mouve-ment, à la cour d’école où la ré-création favorise l’activité, voire à

( Résonances - Avril 2010 49

l’enseignement où des concepts sedécouvrent en utilisant le corps(l’école en mouvement).

Relevons pour terminer l’expérien -ce soutenue par l’Office fédéral dusport menée durant une année au-près de cinq cent quatre enfants de7 et 11 ans par un médecin duCHUV et l’Université de Bâle: aug-mentation du nombre de périodesd’éducation physique hebdoma-daires (deux heures en plus) et dumouvement au quotidien (cinqpauses actives par jour, jeux et in-frastructures pour la récréation).Sur 28 classes concernées, 12 ser-vaient de contrôle. Les résultats pu-bliés dans le British Medical Journalrelèvent la nette amélioration de lasanté cardio-vasculaire des écoliers:baisse de la masse graisseuse etaugmentation de la mobilité et del’endurance. De plus, les objectifsscolaires ont été atteints.

Ainsi, entre constat et projets, desmoyens sont et seront encore pro-posés afin d’améliorer la santé desenfants. Et chacun peut apportersa contribution…

Notes

1 Communication de l’Office fédéral dusport, 2008.

2 sfa/ispa:résultats de l’enquête HBSC,2009.

Plus de 2700 classes participent au concept «l’Ecole bouge».

Jeudi 22 avril 2010,20 heures

Aula F.-Xavier Bagnoud,Sion (Ecole d’ingénieurs)

Avec M. le chanoineYannick-Marie Escher

Les séries télévisées re-présentent un véritablephénomène de société. Quelles influences exercent-elles sur notre vision dumonde? Sont-elles le reflet de la réalité ou simplement une image déforméede celle-ci? Enquête et éclairage dans le monde passionnant des séries.Prix: Fr. 10.- (gratuit pour les étudiants).

La loi des sériesLa loi des séries

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Nouveau site internetCPVAL

Nouveau site internetCPVAL

Patrice Vernier

( C P V A L

50 Résonances - Avril 2010 )

Le voilà enfin arrivé! Jeparle du nouveau site In-ternet de la CPVAL. Certes,tous les chapitres ne sontpas encore disponiblesdans les deux langues (pla-cements et immobiliers),mais ils seront mis en fonc-tion d’ici l’été.

En relation d’une part avecles nouvelles dispositionsfédérales relatives à latransparence des caissesde retraite et d’autre partavec le caractère urgent dela fusion des deux ancien -nes caisses, cette presta-tion offerte aux assurés actifs etpensionnés de l’Etat du Valais estnon seulement indispensable maisaussi témoin d’une caisse moderne.Ce site vise essentiellement la réali-sation de trois buts particuliers:premièrement, un objectif d’infor-mation générale pour tous les assu-rés et rentiers sur l’évolution deleur caisse (modifications régle-mentaires, infos de prévoyanceprofessionnelle, événements im-portants, gestion de fortunes, per-formances…); deuxièmement,un objectif de transparence àl’égard des différentes entitésgravitant autour de la caissetelles que comité, commissionsdiverses, organe de contrôle, au-torité de surveillance, expert enprévoyance professionnelle, Etatdu Valais, partenaires bancairesetc. et finalement, un objectif derationalisation pour l’administra-tion de certains documents directe-ment mis à disposition sur le site.

www.cpval.ch se veut très simpled’accès, très convivial dans son utili-sation et très flexible pour des adap-

tations futures. Sa structure confèreà l’interrogateur un tour d’horizoncomplet des principales caractéris-tiques de l’institution de prévoyanceet ceci à travers 4 chapitres princi-paux. Le chapitre «CPVAL» fournitdes indications d’ordre général surles bases légales, les organes, les col-laborateurs et le système de finan-cement de la caisse. Un soin toutparticulier sera voué à la rubriqueGestion de fortune.

Sur base trimestrielle, l’assuré pour -ra suivre l’évolution du capital dela Caisse, ceci de façon globale,comme également par catégoriesde placement. On pourra y trouverdes indications sur la compositiondu portefeuille de la caisse, sur la

gestion tactique des actifspar les mandataires et surleurs résultats par rapportaux indices de référenceretenus. Ce chapitre serarégulièrement réactualisé.Le chapitre «Assurés» secompose d’informationssur les critères d’affiliation,les salaires, les cotisations,les principales prestationsfournies par la caisse ainsique des renseignementssur les libres passages, l’en-couragement à la proprié -té et le divorce. Le chapitre«Pensionnés» précise lesprestations versées aux

pensionnés, l’indexation et le ca-lendrier de paiement des rentes. Fi-nalement, le chapitre «News/No-tice/Formulaire» permet de suivrel’évolution de la vie de la caisse àtravers des flashs d’informations.Les notices résument quelques ana-lyses effectuées sur différents thè -mes liés à la prévoyance profes-sionnelle avec un œil critique surnotre caisse et contiennent un do-

cument expliquant le certificatd’assurance. La rubrique «Formu-laires» met à disposition des as-surés des formulaires standardsutilisés par la caisse dans certainsdomaines particuliers. Leur lec-ture en est grandement facilitéepar le recours à des fichiers pdfqui rendent plus agréable leurprésentation.

Durant toute l’année 2010, les an-ciens sites www.cppev.ch et www.crpe.ch resteront encore ouvertsavec renvoi sur le nouveau site detelle sorte que les accès à certainesinformations (bilans, comptes d’ex-ploitation, résultats de placementdu passé) puissent encore se faire.

www.cpval.ch

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La Direction a également voulumarquer un effort considérable surl’aspect graphique. L’effet est con -cluant et la consultation régulièredu site rythmera au gré des saisonsles informations sur les nouveautésde la caisse.

Le site www.cpval.ch est mainte-nant lancé. Il ne restera pas immua-ble et statique. L’environnementsocial et professionnel, les lois et lesmarchés financiers continueront àle rendre actif. Les organes faîtiersde la Caisse veilleront aussi à cequ’il reste prêt à toute modifica-tion, donc ouvert à une critiqueconstructive. Ils comptent égale-ment sur vous, assurés actifs et pen-sionnés pour apporter votre con -tribution à la remarque, de tellesorte que ce site reste un témoi-gnage important d’une caisse deretraite professionnelle digne deses assurés.

( Résonances - Avril 2010 51

E n r a c c o u r c iCitoyen de demain

Des ressources en ligneDans le centre de ressources dédié à l’éducation citoyenne, vous trouverezdes fiches pratiques, des témoignages pour échanger sur les notions desolidarité, de responsabilité, d’ouverture au monde, de respect de ladiversité… www.citoyendedemain.net

Dossier d’actualité VST

L’apprentissage du métier d’enseignant20% d’étudiants diplômés mobiles d’ici à 2020? Le défi lancé dernièrementpar les ministres de Bologne est de taille, quand on a à l’esprit que moins de3% des étudiants d’Europe sont bénéficiaires actuellement d’une expériencede mobilité... Cet objectif, si ambitieux soit-il, traduit les changements deperspective et d’échelle que connaît la mobilité étudiante depuis unevingtaine d’années: une progression inédite des effectifs, proportionnelle àcelle de la population étudiante globale, de nouvelles stratégies de la partdes Etats qui la perçoivent comme un levier de développement économique,et de la part des établissements d’enseignement qui la considèrent commeun avantage concurrentiel pour leur rayonnement culturel et scientifique.www.inrp.fr/vst

Partenariat Ecoles-Musées en Romandie:quel rôle pour l'école?

Partenariat Ecoles-Musées en Romandie:quel rôle pour l'école?

Université de Lausanne: lundi 19 avril 2010

mediamus, l’association suisse desmédiateur-trice-s culturel-le-s de mu-sée, encourage la réflexion autourd’Ecoles-Musées. Ce partenariat édu-catif et culturel reste source de nom-breuses interrogations, peut-êtreparce qu’il a le plus souvent été étu-dié du point de vue des musées. Lepoint de vue de l’école sur le rôle dumusée dans le processus éducatif etsur son propre rôle dans l’élaborationde partenariats Ecoles-Musées actifsreste à mettre en lumière. Une première partie de cette journéede réflexion permettra aux responsa-bles romand-e-s de l’enseignement,con cernés par les partenariats Ecoles-Musées, de présenter leur vision durôle de l’école dans cette dynamique.La deuxième partie présentera desprojets innovants, initiés ou active-

ment menés par des enseignant-e-s.La rencontre est ouverte aux respon-sables et collaborateurs des Services

de l’enseignement, aux enseignant-e-s,ainsi qu’aux étudiant-e-s HEP.www.mediamus.ch

Classe visitant l’exposition «Toile de vie» présentée en 2008à l’Ancien Pénitencier par le Musée de la Nature de Sion.

© Musées cantonaux du Valais, Sion; O. Maire Photo-genic.ch.

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E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers ««Penser, c’est aller d’erreur enerreur.»

[Alain]

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Revue Québec français

Enseigner la grammaire, d’hier à aujourd’huiDans la dernièreédition de la revueQuébec français, il est questiond’enseignement de la grammaire. Ledossier didactiqueprésente l’évolutionde son enseignementau Québec, par le biaisd’articles signésSuzanne-G. Chartrand,Marie-Christine Paret, Christian Dumais… Jean-François de Pietro, chercheur à l’Institut derecherche et de documentation à Neuchâtel, proposeun intéressant article intitulé «Vers une terminologiepanfrancophone fondée didactiquement».www.revueqf.ulaval.ca

Année de la biodiversité

Actions au niveau valaisanLe Valais s’associe à l’Année internationale de labiodiversité proclamée par l’assemblée générale desNations Unies. A cette occasion différents services del’administration et organisations ont décidé decoordonner leurs actions et d’informer le public. Demars à octobre, plusieurs activités sont prévues aveccomme point de mire un colloque sur la biodiversitéen novembre. Les chauves-souris ont été désignéescomme emblèmes valaisans de la campagne. La posede nichoirs dans les zones urbaines est proposéecomme première action concrète.http://biodiversitevs.wordpress.com

La griffe de l’info

L’actualité pour les 8-13 ansLa griffe de l’info est un site de décryptage del’actualité. La société Tutti Kids propose des supportsmultimédia pédagogiques et ludiques à destinationdes jeunes, pour les aider à décrypter l’actualité, àdévelopper leur esprit critique et leur apprendre lesbases de la citoyenneté. www.griffe-info.com

2005

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N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsMaude Barras, AVECOFlorian Chappot, AVEPJean-François Dorsaz, CDTEADaphnée Constantin Raposo, SPValStéphane Vaucher, AVPESHEP-VS

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

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