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ORRM : Textes officiels
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La différence!
IM !P~~~bi~~" .......... . Téléphone (027) 322 23 70 - Téléfax (027) 322 07 47
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Chemin de Croix Chf'min de LUTnière
Un Chemin de croix exceptionnel
Tclle est la qualifiGation que mérite GC livre à plusieurs Liu'es :
du point de vu e de la dévotion, le ChOL'l: des dlèmes s'écarte un peu dcs 14 staLions traditiomlellcs afjrt d'cn aSS lU'er la référence fidèle à l'Evangile,
du point de vue du cOlTlTllcntaire, l' autcur nous proposc pour chaque station une petite catéchèse druls lm style imagé ct actualisé,
du point de vue de l'illustration, l'artiste a visiblement prié et médité chacun des 14 thèmes avant de Gon fier à scs pinceaux la déliGate mission de tnmsmettre un message,
du point de vue de la réflexion, l' autelU' nous livre devant chacun des 14 tablemu de l'artiste la résonance spirituelle qu'il nous invite à partager,
. .. un ouvrage à la fois artistique ct populaire qu'appréGieront aussi bien les lccteurs qui vculent s' en nourrir l'esprit que ceux qui désirent y renouveler lem prière.
L'ouvrage paraît également en langu.e allemande
Un ouvrage de qualilé édité pur Monographie SA, ' Ièchnopôlc, CH-3960 S iene, Tél. (027) 452 27 37, Fax (027) 452 27 35, réalisé par Valpri n 1 SA, unprulleur-r,.ot!seil à Sion .
FOlTuat du volume 23 x 28 CIlI.
84 pages avec des reproduction, cn quuch'ichror:rrie, inJprimées sur papier COUdlé dell1i -lnat~
sans chlore, 170 glrn'. Le vohnno est cousu au fil emboîté dmls lIll(~ COLI
cartonnée, recouverte d 'un laminé toilé.
Prix du volume: Fr. 49.-
L'ouvl'age est en vente chez 1 ou ch ez volTe W)]'aire habill,e!.
A voir et à admirer.
A lire.
A méditer.
Un beau livre.
Trente ~~ par trimestre
L' autre. jour, aU}l~sard d 'un:
promenade, J al rencontre Christian (nom d' emprunt),
un collègue. Sans préambule, ou presquel il m' a confié avoir de grosses difficultés avec une de ses filles qui fréqu ente la première année dans un cycle d ' orientation. Régulièrement, elle rentre à la maison en pleurant et passe l'essentiel de ses loisirs à mémoriser d' interminables leçons.
Récemment, sa fille a reçu un «un» pour une raison tellement abracadabrante que Christian a décidé de téléphoner au professeur concerné. Celui-ci lui a répondu en substance qu'il n'avait pas à s' inquiéter. De toute façon, il supprimerait les trois ou quatre moins bonnes notes parmi la trentaine qu'il distribue à chacun de ses élèves durant le trimestre.
scolaire à gérer de telles aberrations.
Cette anecdote m 'a fait penser à quelques autres faits qui m'ont été rapportés récemment. Une collégienne affirmait qu' à chaque cours, son professeur fai sait (une petite feuille». Un collègue, lorsqu ' on proposait de passer au régime semestriel, ré torqua que cela ne changerait rien pour lui: «Au lieu d 'avoir trois fois vingt notes de dictée, j'en aurai deux fois trente.)
Ces enseignants «exelnplaires» sont-ils une minorité? Il faut le souhaiter, nlais j'ai bien peur que l'évaluation notée constitue encore, dans de nombreuses classes, une manière très pratique de
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Face à tant d ' inconséquence, Christi an s' interrogeait pêle-mêle sur le travail de s in s pecteurs, la coordina t ion verticale,
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la forma-tion continue, le taux de pénétration des théories p é dagogiques ou l'évaluation format~ve. Je n'ai pas, je 1 avoue, trouvé d 'arguments suffisants pour calmer son désarroi. Au m~ment de le quitter, nous étions deu ' ' '-
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d x a nous mquleter e la capacité de notre système
~. Décembre 1996
procéder. Elle permet de tenir les élèves bien en main. Durant un contrôle, on n ' entend pas voler une mouche, c'est connu. La note constitue de plus un infaillible moyen de pression et la préparation d' une «petite feuille» ne demande pas un immense travail. Et tant pis si l'on n'a plus le temps d ' enseigner, du moment qu' on contrôle ce que les élèves auraient dû étudier. A la maison, naturellement!
L' exemple de sa fille poussait Christian à s'interroger sur le rôle des autorités scolaires. «Comment se fait-il qu 'il n'y ait personne pour forc er ces collègues trop zélés à changer leurs pratiques pédagogiques? A qui peut-on s'adresser? », questionnait-il désemparé. E 2000 planche sur une réforme
de l'mspectorat, les Services du DIP se re
structure nt. Avec Christian et tous ceux qui pensent que nos enfants méritent des ensejgnants plutôt que des évaluateurs, je ne peux qu' espé. rel' que les changements en cours garantiront une plus grande cohérence à tous les
niveaux d ' ensei-gnement.
Paul Vetter
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ÉDITORIAL
1 Trente notes par trimestre P. Velter
D 0 S S E R
3 Objectifs et réalités d'une réforme P.-G. Fontolliet
1 Les lignes diredrices
10 Genèse d'une réforme des études gymnosiales S. Forster
14 Le PEC, outil interdisciplinaire R.Soulhier
1(, Les cantons ô l'heure des réformes
11 ORRM, prindpaux artides
11 Un mandat pour une 9' «orientation maturité>
Le CO renouvelé ô l'étude
20 Cadre et critères pour un CO renouvelé
ACTUALITÉ
23 ÉDUCATION MUSICALE Un monde créatif B. Oberholzer
24 LES HOMMES DERRIÈRE LES CHEfS H.-J. Ruppen: modéré et passionné P. Velter
2(. J. -F. Lovey: esthète, épicurien, sportif P. Velter
2g CARTE BLANCHE Où en sommes-nous?
M. Cifolli
30 MUSIQUE Des CD pour les dosses: Sautecroche - Générations P. Velter
31 SCRABBLE A la recherche du point G J. Berlie
32 NOS COLLÈGUES A.-V. Schwéry: enseigner aux enfants de la balle N. Revaz
34 REVUE DE PRESSE D'un numéro il j'outre
P. Velter
36 ÉCOLE ET MUSÉE La bonne entrée E. Berlhod
31 CDIP Vers une harmonisation du secondaire 1
Formation des enseignant-e-s (DIP
3g NOUVEAUTÉS IRDP Enseignement bilingue: évaluation d'une expérience Portfolio: mode d'emploi
31 CATÉCHÈSE L'islam et Maryam M. Sala malard
40 HELLÈNE ET ROMAIN Le feu A. Giroud/ D. Farmal
42 ACM Noël, Noël, Noël C. Dervey
44 ANNONCES Les télécommunications Bourses d'études Cours AVMEP
4S RTV ÉDUCATIVE Salut Lulu
EXPOSITION Photographie: une escale dons le passé
4(, INFORMATIQUE A la découverte de ...
Annonce COROME
INFORMATI ON S OFFICIELL ES
41 Allemond SP S.Sierro Formation EGPS Ens. primaire
4g Franlais Cours de formation permanente 1996/1997
Obieclifs et réalités d'une réforme
Lorsque, en 1990, la Commission fédérale de maturité, sous l'impulsion de son président
d'alors, le Prof. Iso Camartm, a ris l'initiative d'une révision tota
re de l'Ordonnance fédérale sur la reconnaissance des certificats de maturité (ORM) ene était intimement convaincue de deux faits :
_ la qualité actuelle de la formation gymnasiale en Suisse est bonne; ene est largement reconnue sur le plan national et international;
_ l'évolution rapide et profonde de la société met cependant ]' école, et en particulier le gymnase, au défi de préparer les jeunes à y vivre et à y travailler, dans une mouvance incertainel
difficilement prévisible.
Le terme de maturité, usuel en Suisse depuis plus de cent ans pour désigner le passeport privilégié pour l'accès à l'université, évoque l'aboutissement d' un processus de maturation qui paraît bien prétentieux, en particulier dans le contexte actuel où l'on prô~:' à juste titre et plus que jamais, 1 Impérieuse nécessité d' une formation continue, d'un apprentissag. permanent. Plus modestement, mais avec autant d'exigences, on pourrait lui préférer le terme d'ouVerture ou d'apéritif: ouverture, dans le sens de l'ouverture d' un opéra, c'est-à-dire d'une œuvre de la vie professionnelle et personnelle,.tant il est vrai qu'il s'agit d' ou-
dvnr les yeux, les oreilles, l'esprit
es jeunes en vue des découvertes
~. Décembre 1996
---Le présenl dossier consacré à l'ORRM ne présente que des lexIes ou des exIrails de lexIes offidels émananl pour la pluparl de la (DIP. Ils sonllirés de deux publicalions: De l' «Enseignemenl secondaire de demain» à la réforme de la malurllé 1995 el Projet secondaire Il (dossier 43 BI. Nous remercions la (DIP qui nous 0 oulorisés à publier ces écrils.
Il s'agissait donc de préserver ce qui a fait la valeur de la maturité, tout en lui garantissant une pertinence au-delà des quelques années à venir. n fallait résoudre, par synthèse et non par compromis, l'apparent dilemme entre:
de la vie; apéritif (étymologiquement similaire) dans le but d'aiguiser l'appétit, d' exciter la curiosité, de donner envie d'apprendre, de connaitre, de comprendre et d'agir.
Certes la maturité donne et devra encore donner un accès direct reconnu à l'université (écoles polytechniques fédérales comprises), dans ce qu'elle a, ou devrait avoir, d' universel, au-delà de la spécificité de ses facultés. Voir dans la formation gymnasiale la préparation propédeutique à des études universitaires sectorielles reviendrait à ignorer le mandat de culture générale qui incombe au gymnase. L'université attend de ses futurs étudiants une personnalité équili-
- une éducation traditionaliste qui conserve du passé les valeurs sûres, . éprouvées, considérées comme le fondement stable, sinon immuable, de toute culture;
- lIne formation qui se veut adaptée à notre temps, donc moderne, au risque de céder à des modes passagères et superficielles, visions séduisantes mais myopes?
Tiraillée entre une inertie légendaire et convaincue d 'une part, et une dynamique du changement tout aussi convaincue d'autre part, la réflexion sur la maturité ne peut faire l'économie d'un effort d'imagination solidement ancré dans le passé, conscient du présent et ouvert vers un avenir largement inconnu.
brée, un jugement critique et indépendant, une faculté d'expression et de communication, une culture qui englobe les aspects littéraires, scientifiques, sociaux et hUlnains dans une perspective historique et actuelle. Ceci implique bien sûr un savoir, c'est-à-dire des connaissances fondamentales sans lesquelles la cu lture ne serait qu' un discours vide; un savoir-faire orienté vers l'application de ces connaissances, mais aussi un savoir-être qui permette de se situer dans un environnement naturel, technique, social et culturel et de se préparer à y assumer une responsabilité personnelle et collective.
Que voulons-nous former: des ânes savants (Fachidioten), des
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perroquets ou d es hommes? C'est en particulier au gymnase que le ton est donné. Enseigner ou fa ire apprendre? Armer pour la compétition sociale et économique ou préparer à une vie d'homme, solidaire et responsable? L'effi cacité, la performance, l' étendue des connaissances ne doivent pas être les seuls critères auxquels se mesure la maturité . Il y en a d'autres, tout aussi hnportants mais moins facilement quantifiables, comme l' acceptation de ses propres limites, la générosité et l'honnêteté intellectuelles, l'ouverture à l'autre et à l' inconnu, la faculté de dépasser les modèles et les schémas appris.
La culture générale qu e devrait sanctionner le certificat de maturité, loin de n'être qu'une accunl ulatian «encyclopédique» (au sens péjoratif) de savoir mémorisé ou un ornement de salon, représente la base sur laquelle peut se construire l'acquisition ultérieure d ' une spécialisation, dans le resp ect des autres spécialités. Elle permet une ouverture au dialogue interdisciplinaire. Elle prépare à l' approche de la complexité dans un mode interconnecté et donne à la fois la modestie et l'ambition nécessaires à cette approche.
Vouloir décréter aujourd' hui ce qui sera nécessaire à l' honnête homme du XXIc siècle est une entreprise périlleuse, prétentieuse .. et pourtant indispensable si nous voulons (et nous le devons) prendre au sérieux notre immense responsabilité d'éducateurs. Définir le profil d e la maturité de d emain nous engage doublement puisqu' il s' agit d e préparer des jeu nes non seulement à entreprendre des études supérie ures exigeantes, mais aussi de leur donner un viatique fondamental qui les accompagnera tout au long de leur vie d ans l'exercice des hautes responsabilités qui seront les leurs, dan s leurs activités profess ionnelles, ainsi que dans leur vie privée et civique. En effet, le gymnase remplit
Générosité, honnêteté, ouverture à l'autre ... sont des qualités importantes mais difficilement quantifiables.
un double but: former d e futurs étudiants, d' Wle part, des hommes et des femmes, d'autre part. Ces deux objectifs ne sont pas forcément congruents, tant il est vrai que le gymnase ne doit pas seulement enseigner les connaissances nécessaires en préalable à des études universitaires spécifiques et approfondies, mais aussi enseigner ce qui ne pourra plus être acquis à l' université, du fait précisément de la spécificité de ses facultés, et qui néanmoins constitue l' essentiel
La réfl exion sur une nouvelle maturité est partie des conditions suivantes, mentionnées par paires car ell es sont complémentaires, voire antagonistes: - solidité et souplesse: il s'agit de
conserver ce qui a fait ses
d 'une culture générale adaptée à notre temps. Cette dualité influen. ce aussi bien les structures (réglementation de la maturité) que les contenus (plans d ' études, styll d 'enseignement). Certaines bran· ches, et pour certains élèves, vent être abordées dans l' se qu' elles seront reprises à en d étail à l'université; d 'autres branches et pour la rité des élèves, le gymnase dernière occasion d'en faire approche structurée et motivante.
preuves, d e ne pas brader maturité dont le niveau gences qualitatives est Personne~ ni les élèves~ ni maîtres, ni l'université, ni la ciété, ne souhaite une
rité pour une,!or te proportion de la classe d age. MalS la pro(onde évolution de notre société, l'augmentation et la transformation de ses eXIg ences demandent plus de souplesse dans le schéma éducatif. Un apprentissage du choix responsable et guidé est devenu indispensable face à la multitude et à la multiplicité des possibilités offertes;
_ enracinement et ouverture: héritiers d'un passé, solidaires du présent et artisans de l' avenir, les gymnasiens d oivent acquérir des racines et des ailes pour se situer dans le flux d'une civilisation, s'ouvrir à de nouvelles acquisitions et évoluer (d ans les deux sens d u terme) d ans un monde en profonde et permanente mutation;
_ connaissances et attitudes: la somme des connaissances que l'on croit indispensables ne cesse de croître. Il est plus que jamais illusoire de vouloir les acquérir toutes, lllême au COUfS d'une vie entière . Celles que doit sanctionner la maturité ne peuvent être «que» des connaissances fondamentales à partir desquelles doit pouvoir se construire un édifice dynamique et évolutif. La définition de ce
«fundamentunl») n'est pas facile. Toutefois, cette difficulté doit être tempérée et rela tivisée par l'exercice constamment répété d'attitudes face au savoir: apprendre à apprendre, chercher, trier et structurer l'information, être capable d ' un jugement critique et indépendant, aiguiser sa curiosité et son imagination, exercer la pensée analogique et contextuelle, cultiver le bon sens et l'intuition autant que la rigueur intellectuelle, le raisonnement logique et l'abstraction, savoir distinguer un modèle de la réalité complexe qu' il tente d ' appréhender, être capable de comnluniquer ses idées et d'écouter celles des autres. Etre «mûr», c'est aussi, et surtout, faire preuve de ces facultés;
- personnalité et insertion dans une collecti vité: en visager une nouvelle maturité signifie littéralement accepter de lui donner un visage, celui de l'élève, en respectant sa personnalité et en l'aidant à l' épanouir. Ceci implique de faire une place non négligeable dans le cadre d e la maturité au projet de l'élève, à ses goûts, à ses dons et à ses prédispositions, sans pour autant tomber dans l' excès d ' un profil à la carte ou d' une sol u-
tion d e facilité. La liberté de l' élève trouve ses limites dans les contraintes imposées par la société, notamment cel1e d 'une formation équilibrée, cohérente et efficace ou celle de la conformité à un schéma conventionnel;
- culture générale et préparation p ropédeutique: la maturité doit rester le moyen d'accès direct et privilégié à toutes les facultés universitaires et aux EPF, mais cet accès doit être garanti honnêtement dans les faits et non seulement de droit. L' interface que constitue la maturité doit donc faire l'objet d ' un consensus entre le niveau secondaire supérieur et le niveau universitaire qui devra renoncer à la tentation d e présupposer des connaissances relevant d'un enseignement propédeutique, mais qui, en revanche, est en droit d 'a ttend re de ses futurs étudiants les qualifications (connaissances fondamentales et attitudes) énoncées plus haut;
- pas de révolution, mais une ouverture vers l'évolution: le souci d'une certaine continuité, sans transition brusque, doit animer toute réforme, en par ticulier d ans le d omaine d e l' enseignement dont l'inertie est proverbiale. Il ne peut être question de tout changer d ' un coup; les écoles existent, les maîtres sont en place, avec leur formation, leurs habitudes, leurs expériences. Néanmoins, la formation continue des enseignants est une réalité qu' il faudra utiliser et développer. Le statu quo, tout confortable qu' il puisse paraître, est à ébranler pour stimuler une évolution vitale et inéluctable, dans le respect d e l'acquis et de la tradition.
Apprendre à apprendre, chercher, trier et structurer l'information: aulanl d'attitudes à mettre en œuvre face au savoir.
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o~ Compte tenu des conditions mentionnées ci-dessus, la CFM a voulu: - reformuler les buts des études
gymnasiales dans une la ngue plus actueUe en les étendan t à des notions comme la formation permanente, le développement de la curiosité et de J'imagination, J'acquisition d'une méthode de travail, l'exercice de la communication, le rapport à J'information, les références au contexte naturel, technique, social et culturel. Ils font J'objet de J'article 5 de la nouveUe réglementation (RRM). Ces buts servent de référence, non seu lement pour l' élabora tion d es plans d'études et des programmes, en conformité avec le Plan d'études cadre (PEC) édicté par la COIP (art. 8), mais aussi pour l'évaluation des prestations des élèves en cours d 'études et lors des examens (art. 15);
- promouvoir et respecter le projet de J'élève pour sa formation, par un système d 'options impliquant une information et un conseil préalables;
- tenir compte de la réalité et de la richesse multiculturelles de notre pays plurilingue;
- décloisonner les disciplines traditionnelles en respectant leur spécificité, telle qu'eUe ressort duPEC;
- instaurer un travail de maturité, obligatoire pour tous les élèves, dans le but de développer les aptitudes attendues de l'université: travail autonome, ouverture d'esprit, recherche et valorisation d'informations, expression écrite et orale;
- assouplir le système des types pour l'ouvrir à un pan achage plus éclectique et éviter la rigidité et l'étanchéité d'une orientation précoce.
Un premier projet, soumis à consultation de juillet 1992 à mars 1993, tentait de répondre à ces objectifs en proposant un certificat à dix notes, dont cinq disciplines dites obligatoires (langue première, deuxième langue nationale, histoire, mathématiques et sciences expérimentales) et qua tre di sciplines à option (une troisième langue, une science expérimentale ou humaine, une discipline du domaine des arts et du sport et une discipline libre), la dixième note étant celle du travail de maturité. Les réactions furent disparates, contradictoiresi voire violentes. Les uns saluèrent le courage d e l'ouverture, d'autres voix, plus nombreuses et plus perçantes, jouèrent les Cassandre en prédisant la décadence et la baisse d e «niveau» (?) de la maturité, menacée par un modèle jugé trop permissif. Des avis diamétralement opposés s'exprimèrent pour défendre chaque branche traditionnelle contre la prétendue emprise des autres ..
Devant ce tollé qui avait au moins le mérite de montrer la pertinence des questions soulevées (à défaut de ceUe des solutions proposées!), il fallut remanier le projet, sans pour autant revenir sur les objectifs fixés par la CFM.
Ce deuxième projet, tel qu' il fut finalement adopté par la Conférence des directeurs de l'instruction publique et par le Conseil fédéral au début de 1995, au terme d'une deuxième consultation, rassure (un peu) les inquiets et déçoi t les progressistes. Il n'est pourtant pas un compromis bâtard et respecte les conditions et les objectifs mentionnés plus haut. (voir tableau p. 13)
Le certificat de maturité comportera neuf notes, dont sept dans d es disciplines ou des groupes de dis-
ciplines dites fondamentales. Cea dernières constituent le bagage d, base jugé indispensable à tau( gymnasien l à savoir: deux langues nationales au moins, une troisième langue (ancienne, nationale ou l'anglais), les mathématiques, le domaine des sciences eXpérimen. tales, celui des sciences humaines et celui des arts. Un certain équi_ libre entre ces domaines est prescrit par le biais de leur volume relatif d'enseignement (art. 11).
Le projet de l'élève s' exprime par deux options: l'une, dite spéci_ fique, qui lui donne l'accent principal que l'autre, dite complémentai_ re, v ient renforcer (si elle est choisie dans le même domaine d'études) ou au contraire diversi. fier par un choix plus éclectique.
Si l'on a renoncé à inclure l'évaluation du travail de maturité dans les conditions d'obtention du certificat, c'est essentiellement pow souligner la nature originale des objectifs assignés à ce travail, diffi. cilement évaluables par une simp~ note dont le poids serait d'ailieuR dérisoire par rapport à l'ensemble des autres notes . Le fait, en revanche, d'en mentionner le titre et l'évaluation dans le certificat, donne à ce travail un poids psychologique important et en fait une de «carte de visite») que le . devrait être fier de montrer. caractère interdi sciplinaire de travail, qui avait soulevé inquiétudes lors de la nropmiièrt . consultation, n 'est plus imposé, mais l'ouverture au-delà des limites strictes d ' une discipline mentionnée dans le mf>fit,ùre •• l'article 10, comme un des à poursuivre.
ouvelle réglementation, p ar-La n i" f ' rainée pour a premlere, ,OIS
conjointement par la Confederation et par les cantons, se veut une ordonnance-cadre. A ce htre, elle ne mentionne que les eXl,gences
inimales pour la reconnaIssance :r le plan national des certificats cantonaux, laissant une grande part de liberté aux cantonaux. En particulier, eJle ne prescrit rien d'autre, quant aux programm es et au contenu des enseignements, que la conformité au Plan d'études cadre de la COIP (artiele 8). Cette façon de faire comporte des chances et des risques:
- immobili s me ou évolution: mis à part quelques nouvelles exigences incontournables (travail de maturité, options, notes dans le certificat, conditions de réussite! etc.), il serait en principe possible, au moins provisoirement, de perpétuer les sch émas traditionnels, voire même de reconstituer à peu de chose près la structure des types A à E. Ce serait cependant travestir les objectifs qui ont motivé la réforme et refuser de saisiT cette occasion d'ouverture et de renouvellement;
- fond et forme: ne voir dans la réforme qu'une question de structure et de forme (nombre de notes, liste des disciplines, leur poids relatif, notation, disparition des types, etc.) reviendrait à en ignorer le fond, certes plus difficile à exprimer dans un règlement, mais qui néanmoins a. mspiré la rédaction des objec~fs (art. 5) et leur concrétisation
ans certains éléments formels .
~- Détembr. 1996
C'est à partir de la réflexion de fond que devraient s'élaborer les détails et non inversement, en d épit des contraintes matérielles qui, souvent hélas, suscitent la démarche opposée;
- diversité ou économie: la liste des disciplines à option, exhaus-
tive mais pas contraignante, laisse les cantons libres de définir l'ampleur du choix qU' ils offriront à leurs élèves. Il pourrait être tentant, en période d e restrictions, d'économiser sur cette offre ... Or le choix, inéluctable face à l'explosion des connaissances, d 'un approfondissement sectoriel à titre d'exemple représentatif, mais incomplet, est un élément pédagogique et formateur essentiel qui doit être offert dans des conditions honnêtes et parmi une diversité réelle, notamment entre les divers domaines d'études. Cette diversité, proposée jusqu 'à mainten ant globa lement au nivea u d es types, doit être maintenue, développée et assouplie au niveau des disciplines à option. Elle s'étend au domaine artistique et à la philosophie, associée en op-
tion spécifique à la psychologie / pédagogie à laquelle elle donne une dimension plus vaste;
- pléthore ou allégement: la réforme ne semble pas, à première vue, contribuer à diminuer la surcharge endémique des programmes, si l'on en juge par la liste des disciplines imposées ou proposées. La nécessité d'un allégement quantitatif demeure cependant impérieuse pour évi-
ter un bourrage de crâne stérile, la confusion et le d écouragement devant une accumulation pléthorique de savoir. Une formation plus cohérente, centrée sur l'essentiel et sur les liens entre les approches spécifiques aux disciplines, déplace les exigences nlais ne les réduit pas. D'autre part, de nouvelles formes d'enseignement permettent non pas d'en-
seigner plus en moins de temps, mais de viser des objectifs autres que la seule transmission du savoir;
- des groupes de disciplines: le regroupement des sciences expérimentales, d'une part, et humaines d 'autre part, n'est p as un ar tifice pour réduire le nombre de notes dans le certificat. Il invite (sans y contraindre) à rechercher la cohérence et le recentrement entre plusieurs approches spécifiques d'une même réalité complexe, celle de la nature et celle de la société. La part de chacune de ces sciences, leurs liens, la façon de calculer la note de certificat risquent de raviver des réflexes de défense ou de susciter des rivalités et des frustrations; il faut plutôt y voir une chance à saisir pour conduire les élèves vers une vision et une appréhension plus réalistes, globales et modestes du monde
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La qualité et la pertinence de l'enseignement dépendent en dernier ressort des maîtres et de la mesure dans laquelle ils adhèrent aux objectifs formulés.
dans lequel ils vivent. A défau t de maîtres formés pour lme telle approche, il s' agi t de p romouvoir la coordination et le d ialogue;
- langues anciennes et langues modernes: certains ont cru voir dans la nou velle maturité un risque de dévalorisation des langues anciennes. Or elles y gardent toute leur signification, comme troisième langue ou en option spécifique, avec de multiples possibilités de combinaisons à exploiter. Elles y sont, il est vrai, en concurrence avec l'anglais. Mais cette situation (qui est d' ailleurs aussi celle de la troisième langue nationale), indépendamment d e ce qu'elle peut avoir de stimulant, est d étendue par l'introduction d' un enseignement, facultatif pour les élèves mais obligatoirem ent offert (art. 17), d'anglais de base à l' intention des élèves qui lui auraient préféré une autre langue, ancienne ou moderne, comme discip line d e maturité. Ainsi l' anglais véhiculaire, indispensable dans pratiquement toutes les professions universitaires, n'est pas refusé aux gym nasiens, au prix cependant d'un effort supplémentaire et volontai-
re. II en va d e même de la troisième langue nationale (art. 12);
- la question du «niveau»: risque de baisse, ou chance de l'améliorer? La question est oiseuse, tant il est vrai qu'aucun règlement, l'ancienne ORM pas plus que le nouveau RRM, ne peut le définir objectivement et encore moins le garantir. La qualité et la pertinence de l'enseignement dép endent en dernier ressort des maîtres et de la mesure dans laquelle ils adhèrent aux objectifs formulés. La réglementation d oit permettre d'a tteindre ces buts, mais ne saurait en garantir la réalisation;
- vers une société de la communication? L' impact social et culturel des techniques de J'information et de la communication est une réalité, même s'il est encore mal connu et difficilement p révisible. L'école est directement concernée par les chances et les risques de cette évolution. Fautil faire un usage extensif de ces techniques dans l'enseignement, familiariser les élèves avec leurs aspects instrumentaux, abandonner l'apprentissage du savoir pour se contenter d'apprendre l'accès à des banques de
d onnées? Le nouveau n'entre pas en matière sur qu estions, mais demande à llQ
autre niveau, que les élèves ac. cèdent à un «mode d'emploi», non pas des ordinateurs Ou réseaux, mais de l'information et de la communication, dans tau te leur richesse, leur arnbi. guïté, leur pouvoir et leur vul. nérabilité. Cette maîtrise passe d 'abord par celle des langues, en parti culier celle de l' expression orale et écrite dans 1. langue première, et par l'exerci. ce d e langages formels comme les mathématiques.
La nouvelle réglementation de maturité n'a pas la d'être parfaite, ni immuable .. a cependant trois qualités:
extravagances;
- la mobilité indispensable s' adapter à une évolution mique.
Ce sont les trois cal'actéris tiquesJ essentielles qu' on squelette. Elle n'est en d'autre et ce squelette u< ",a,,~.
maintenant à être
dans un monde complexe cé de déshumanisation, points de référence et les deviennent plus importants que détail des connaissances.
P.-G. FOl1tolliet 1
Réforme du secondaire"
.. .. .. Les Le secondaire II regroupe à la fois la formation gymnasiale et l'enseignement profeSSIOnnel, deux mondes qui n'on guère de points de convergence. Pl,u~ sieurs lignes dlrectnces ont ete tracées pour instaurer des ponts entre ces deux voies de formation. Nous y avons puisé quelques passages que nous avons jugés importants, particulièrement ceux qui concernent le gymnase.
Conditions d'a(cès et durée L'enseignemen t général et la formation professionnelle postulent l'accomplissement d 'une scolarité obligatoire de neuf ans. Le secondaire 1 - situé entre l' école p rimaire et le degré secondaire II -constitue le lieu d'une première orientation. Le passage au secondaire n est rendu plus flexible. En fonction du choix des élèves ou de leur rythme d' app rentissage, le passage peut avoir lieu après la 8<, la 9' ou la 10' année d 'école. Les objectifs, les contenus et la fonction de la 9' année sont redéfinis dans le dialogue entre les acteurs de l'éducation aux deux d egrés et les responsables de l'économie. Il ne s'agit pas de subordonner un monde à l'autre mais d'améliorer la COmpréhension mutuelle et de cerner les points de rencontre afin de créer les conditions favorables à ~ne participation plus active des leu~es à leur propre orientation à a fin du secondaire 1 et durant le
secondaire n. les formations d u secondaire II condUise t ' n a une certification pro-
~-D;"mbr. 1996
directrices ..... . fessionnelle ou 1 et générale permettant l'exercice d 'un métier, l'accès au perfectionnement professionnel et à la formation continue ou la pou rsuite d 'études dans le tertiaire.
Le gymnase conduit aux études universitaires selon des cycles d e 3 ou 4 ans au-delà de la scolarité obligatoire, Pour toutes les filières d u secondaire 11, la durée de la formation tend en règle générale vers des cycles de 3 ans. Les objectifs et l' organisation du secondaire 1 renforcent cette évolution.
Plates-formes de transition Le secondaire II s'inscrit d ans un continuum de formation. Il constitue la p remière phase postscolair e d' un p rocessus récurrent. Des p lates-formes de transitions sont aménagées, A l' intersection du secondaire 11 et du tertiaire ou de la formation continue, elles mènent à d es équivalences de formation sur la base d 'un système de crédits.
Au nivea u d e la dixième année scolaire, les plates-formes de transition appartiennent soit au second aire 1 (dixième année d'école), soit au secondaire 11 (classes d e raccordement, classes de préapp rentissage). Au secondaire II, elles constituent un appui à la réorientation ou un moyen de lutter contre l' exclusion par des compléments de culture générale, le développement d ' une motivation et le renforcement de l'orientation p rofessionnelle.
Points (omm uns et spécificités Les fili ères professionnelles et celles de l'enseignement général
ont une valeur formative égale. Par des chemins différents, elles visent le développement de compétences pe rsonn ell es e t socia les semblables. Elles se distinguent par des savoirs et des compétences spécifiques ainsi que par le niveau d'exigence. La perméabilité existe dans les deux sens: de la formation professionnelle vers l'enseignement général et de l'enseignement général vers la formation professionnelle.
L'aptitude à entreprendre des études est à développer dans toutes les filières menant à des études ultérieures. Elle nécessite des connaissances, des savoir-faire et des compétences personnelles et sociales qu' il est possible d 'acquérir de diverses manières: par la voie scolaire, par l'étude en autodidacte, par l'expérience professionnelle, par J'accomplissemen t de tâches sociales et dans tous les domaines de la vie.
Formation du (orps enseignant
Au secondaire II, le statut et le rôle d es diverses formations du corps enseignant sont revus dans la perspective de la valeur égale des tâches confiées aux enseignant-e-s des secteurs général et professionnel.
Les institutions de formation pédagogique favorisent la collaboration entre l' enseignement général et la fo rmation professionnelle en développant chez les enseignant-e-s les attitudes et les compétences nécessaires.
" •
, •
Genèse d'une ~~ des études gymnasiales
Les débats sur les structures et les contenu s de la maturité sont récurrents car ils s' inscrivent
dans l' évolution des objectifs de cette formation. En 1968, l'assemblée générale de la Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire (SSPES), réunie à Baden, traite du thèm e «Commen t réformer notre enseignement secondaire».
Trois objectifs principaux sont relevés: fa cilita tion d e l' accès aux études, réorganisation du secteur afin de permettre des transferts latéraux, attention plus so utenue au x aptitudes et intérêts p ersonnels des élèves.
Le 19 mars 1969, la COIP décide de former un groupe de travai l chargé de réfléchir à l'évolution et aux «problèm es que pose une réforme p rofonde de l'enseignement secondaire». La suggestion vient de la SSPES, laquelle délègue nombre de ses membres dans la commission d 'experts. En 1971 paraît le rapport {{]' enseignement secondaire de demain» (Mittelschule von morgen). Ses principales idées:
- création d ' un degré d 'orientation au secondaire l,
- début de la formation gymnasiale à l'issue du secondaire l,
- division des études gymnasiales en deux cycles de deux ans,
- élargissement du choix des disciplines par la mise en œ u vre d'un éventail d'options, définition d e nouvelles fo rmes d 'en seignement, de travail et d'examens,
- création d ' un nouveau type d'école destiné à former les «cadres moyen s}),
10
- révision de la vocation éducati-ve de l'école de degré diplôme.
Le rapport provoque une on de de choc d ans les divers milieux de l' éducation. il est soumis à une large con sulta tion . Le comité de la CDIP met sur pied, en été 1974, un groupe d e travail chargé d 'en évaluer les résulta ts . Les princip es e t objectifs de la réforme ne soulèvent p as de p roblèmes. Les diver-
En 1976, la COIP ch arge sa commission de l'enseignement secondaire d'étudier une «éventuelle réduction des types de maturité ainsi que du nombre de disciplines». Le rapport de la commission (1980) précise la direction de la réflexion: fo rmuler, avec le concours d u corps enseignant, des programmes cadres pour les écoles de maturi té. En 1985, la Commission gymn ase-université (CGU) - Commission permanente de la SSPES - publie «10 thèses relatives à l'article 7 de l'ORM >> . Ces dernières s' attachent à définir les objectifs et la finalité de la formation gymnasiale. A ux strictes connaissances exigées dans les diverses disciplines d e maturité s'ajoutent d 'autres aptitudes plus actives, orientées vers la responsabilité p ersonnelle et civique. L'enseignement gym na sial d oit p rivilégier la p ensée contextuelle, favoriser la créativité et la maîtrise de l'expression.
Dans la perspective d'une réforme des conditions de r econnaissance des certificats de maturité, la CDIP
gences apparaissent dès qu'il s'agit des moyens à mettre en œuvre. Nombre de cantons es timent que la sp écificité de leurs structurel édu ca tives n'est p as prise en compte et que les réformes proposées impliquent un bouleversement de leurs traditions. Les tumultes apaisés, force est de constater aujourd' hui, la justesse des intuitions d'alors.
décide, le 28 octobre 1987, de l'élaboration de «plans d'études cadres pour les écoles de maturité» (PEq en vertu de l'article 3a du Concordat scolaire de 1970. Une direction de projet avec la collaboration de 250 enseignants se met à l'ouvrage Ce groupe réunit nombre de praticiens: directeurs de gymnases professeurs, membres des d e disciplines de la pervision du projet au Groupe Gymnase la Commission peaagugillue de la CDIP. En automne dossier PEC est prêt . Les teurs ont d éposé leur copie. ultime étap e reste à franchir: de la validation assurée par CGU.
Un p remier projet PEC parait 1992 (Plan s d 'études cadres les Ecoles de maturité, CDIP, sier 19B). Il est mis en et retravaillé en fonction des tats. Il paraît dans sa version nitive en 1994 (CDIP, Dossier et est entériné le 9 juin 1994 par COIP.
La version définitive d~s Plans d'études cadres po ur les ecoles de maturité (CDIP, B~rne 1994, Dossier 30B) est pubilee. Les can tons sont chargés de leur mIse, en pra. ue. JI s'agit toutefOiS dune re
Il':nmandation selon l'a rticle 3 d u CO • concordat scolrure. Les PEC sont essentiellement une réflexion sur les compétences, les savoirs et les besoins de formation
La proposition d'une révision totale de l'ORM, faite p ar la Commission fé dérale de matu
rité (CFM) en 1990, s' inscrit dans un mouvemen t de réflexion qui a passé des structures de l'école aux objectifs de l'enseignement p uis aux contenus des disciplines. Elle est aussi dictée par la nécessité d'un allégement des programmes. Les exigences de la maturité fédérale - douze disciplines obligatoires - dépassent d e beaucoup les normes ew·opéennes. Le nombre e t les spécificités des divers typ es d e maturité provoquent, en outre, des rigidités d'organisation.
des bachelières e t des bacheliers . Us servent de référence pour la reconnaissan ce des certificats cantonaux de maturité. Définir le profil de formation des jeunes de 16 à 20 ans revient à réfléchir aux conlpétences de base exigées aujourd' hui de tous les jeunes du secondaire Il et à celles, plus spécifiques, des études gymnasiales. Les diverses disciplines réparties en quatre do-
Le projet de la n ouvelle ORM paraî t en 1992 et s' engage sur le chemin de la consultation. Pour la p remière fo is, d epuis 1968, les nouvel1 es normes minimales de maturi té touchent deux sujets sensib les; le nombre des disciplines et la durée des études (douze ans de scolarité). Le projet propose en ou Ire la suppression des différents types de maturité.
Le docu ment so unlis à consultation laisse aux cantons une large marge d 'action puisqu' il ne définit que des minima. La consulta tion commune d u OF! et de la CDIP de 1992/ 93 révèle une «acceptation de
o ma ines d ' études sont an alysées à l' aune des objectifs généraux et fo nda menta ux d 'apprentissage: l a n gues , scie n ces hum a in es, sciences expérimentales et mathématiques, éduca tion artistique e t p hysique. Les fi nalités de l'enseignement s' inscrivent d an s une perspective globale, interdi sciplinaire.
la tendance générale envisagée par la réform e}}. L'émotion face à cette nou velle maturité es t toutefois vive et une p luie de critiques s'abat sur le p rojet. On lui reproche surtout l'affaiblissement de la position des sciences expériInentales, la réduction à trois ans de l'enseignement gym na sial, l' étude obligatoire d e la troisième langue nationale et l'importance accordée au travail interdisciplinaire. Les réactions des autorités p olitiques et scolaires ainsi que celles des élèves sont plutôt favo rables. De nombreu ses oppositions viennent, en reva nche, du corps enseignant et des milieux
Le DFI et la CDIP confient à un groupe de travail mixte d'AGYM et de la CFM, la mission d'élaborer des propositions à partir des résultats de la consultation.' Un projet paraît le 30 avril 1994 et est mis en consultation. Cette deuxième version tient compte des remarques et critiques de la première consultation.
La nouvelle maturité compte dix branches (le sport demeure obligatoire). Les branches obligatoires passent de quatre à sept (langue première, deuxième langue nationale, latin/ grec ou anglais ou troisième langue nationale, physique + chimie + biologie, mathématiques, histoire + géographie + économie + droit) et les options sont réduites à deux, dont l'une forte dite spécifique et l'autre complémentaire. Physique, biologie et chimie deviennent un bloc intitulé sciences expérimentales. Un autre bloc rassemble l'histoire, la géographie et l'économie et le droit. Un choix est laissé aux élèves: celui d'une branche d'examen de maturité sur cinq. Les examens portent
obligatoirement sur la langue maternelle, les mathématiques, l'option spécifique et une branche déterminée par chaque canton. Ce peut être la deuxième langue nationale ou le groupe langues anciennes / anglais / troisième langue nationale.
Le comité de la CDIP décide d'entrer en matière sur le projet. TI formule toutefois deux réserves importantes. Elles ont trait à la durée de l'enseignement gymnasial (Art. 6, al. 2) et aux options ouvertes pour la discipline fondamentale «une deuxième langue nationale» (Art. 6, al. 7 et Art. 14, al. 2). Les études gymnasiales sont de quatre ans; un cursus de trois ans est possible si le dernier degré secondaire 1 comporte un enseignement de caractère prégymnasial. La deuxième langue nationale doit rester branche d'examen obligatoire.
La consultation s'achève le 30 septembre 1994. D'une manière générale, les résultats sont positifs. Gouvernements cantonaux, organismes et instances de l'éducation et de la science au niveau suisse,
conférence de directeurs ou de rec~ teurs d'écoles, associations Suisses d'étudiants, associations écono. miques et partis politiques se Pro. noncent en majorité de manièr favorable. Les milieux des ensei~ gn~nts, toutefois, refusent en majonte le proJet. Les umversités el hautes écoles sont moins critiques que lors de la première consulta. tian. Les plus importantes réserves viennent de l'université et de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.
Compétences et reconnaissance
Conseil fédéral et CDIP ont leur domaine de compétence s'agissanl de la reconnaissance des certificats de maturité (certificats sanction. nant les examens de maturité libres et certificats cantonaux). Ils concluent une convention adminis. trative (16 janvier / 15 février 1995) et instaurent un organe commun chargé des questions de reconnaissance. Il s'agit de la Commission suisse de maturité. Ses multiples tâches sont définies (Art. 3). Citons celles de s'assurer que «les écoles reconnues respectent les condi· tions posées à la reconnaissanceet d'organiser ,Jes examens de ma· turité libres conformément aux règlements». La convention prend effet le 1" août 1995.
Ainsi le Conseil fédéral et la CDlP ratifient l'Ordonnance du Conseil fédéral / Règlement de la CDlP sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (RRM). L'ORM du 22 mai 1968 est abro· gée. Les reconnaissances selon œt· te dernière demeurent valables «pendant huit ans à compter dès J'entrée en vigueur de la présente ordonnance», (Art. 25), soit le 1" août 1995.
Physique, biologie et chimie, forment le bloc des sdences expérimentales.
L' Ordonnance du
Conseil fédéral! Règlement de la
CDIP SUT la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (RRM) du 16 janvier/15 février 1995 règle notamment les délicats problèmes de la durée des études et des langues nationales. .La d urée totale des études jusqu'à la maturité est de douze ans au moins», Durant les quatre dernières années au moins, l'enseignement doit être spécialement conçu et organisé en fonction de la préparation à la maturité. Un cursus de trois ans est possible lorsque le degré secondaire 1 comporte un enseignement de caractère prégymnasiah (Art. 6, al. 1,2). «Dans la discipline fondamentale ndeuxième langue nationale), un choix entre deux langues au moins est offert. Dans les cantons plurilingues, une deuxième langue du canton peut être déterminée comme «deuxième langue nationale» (Art. 9, al. 7). Les canIons doivent en outre «Offrir l'enseignement facultatif d'une troisième langue nationale et promouvoir par des mOyens adéquats la
~. Décembre 1996
TABLEAU SYNOPTIQUE DES DISCIPLINES OE MATURITE
DISCIPLINES fONDAMENTALES
~ lelongue première!
~ (eune2e Languenat,1 :5
IL,anc/Angl/3me l,nat·1
= 1- MathémalJques 1
g IPhI".tChIm.t ~oI.
1 ';
~ ;:
i IHlst.tGéogl.tECon ·1 ~
~ -w ... .. ~
OBLIGATOIRE
FACULTAYIY
OPTION SPECifiQUE
(tangues anclenn!s 1
llangu'-moderne " 1
IphYs. t APPI.des.Math.1
1 Biologie + CHimie 1
OPTION COMPLEMENTAIRE
1 Appl. des Math.
1 Physique
1 Chimie
1 Biologie
1
1
1
1
···· ···· ·' 1 Géographie 1
1 HI~olre 1
1 .E'conomi9-0roit 1 1 Economie-Droit 1
IpédagOgle-p SYChOI,1 Ip·hllo: .• Hdag.-Psy·1
1 1 Philosophie
1 Religion 1
S' excmen : choix à déterm!ner pot les contons
ITRAVAIL DEfMATURITEI IEdUCOtion physique 1
1 'Bask: Engüsh' 1 IJme longue naHonalel
connaissance et la compréhension des spécificités régionales et culturelles du pays» (Article 12).
S'agissant des options complémentaires, il est prévu que les cantons peuvent aussi offrir la musique, le sport et la religion. Les proportions respectives de l'ensemble des disciplines de maturité -soit les disciplines fondamentales, l'option spécifique et J'option complémentaire - sont fixées par des pourcentages. La période transitoire prévue afin de mettre en place la nouvelle réglementation est de 8 ans.
S. Forster/COTP
~ ___________________ _ _ _ .J 1. Eva/uation du rapport
Enseignement seCOlldaire de demain et prise de position de /a COTP, [nfol'mations - Bulletin, 6 mai 1976.
2. Nouvelle réglementation de la reconnaissance des certificats de maturité cantonaux, résultats de /a consultation relative à /a proposition du 11 juin 1994 du DF! et de la CDIP, OFES, COIP, Franz Allemann, oclobre 1994.
13
, • Il
Le PEe, t()~ interdisciplinaire
Assurant la coordination nécessaire, encourageant l'initiative individuelle par la
marge de liberté qu' il suggère, le Plan d'Etude Cadre (PEC) devrait permettre au gymnase de denlain de remplir sa mission dont la spécificité est prioritairement la préparation à l'entrée à l'Université.
Le PEC pour les Ecoles de Maturité est donc
un ouvrage où chaque discipline
- au-delà de sa spécificité, fait un pas vers l'interdisciplinarité;
- pour chaque discipline on retrouve la même organisation:
14
a) Objectifs généraux exposent les finalités à atteindre idéalement
b) Considérations, explications justifient les objectifs généraux.
c) Objectifs fondamentaux décrivent en termes de qualifications-clefs finales ce qui est attendu du bachelier, au plan des connaissances fondamentales, des savoir-faire fondamentaux, des attitudes fondamentales.
au-delà de la pensée linéaire, tente de favoriser la pensée contextuelle en cherchant à analyser les problèmes à la lumière d' interrelations multiples;
un ouvrage Dli chaque branche se veut suffisamment exemplaire pour provoquer la mise en réseau des connaissances et remplir pleinement sa fonction de maillon dans la construction du savoir, du savoir-faire et du savoir-être du bachelier;
&
un ouvrage qui au-delà des disciplines introduit l'idée de domaines d'études propres à développer la transdisciplinarité;
Domaines d'études:
- les langues;
- les sciences humaines;
- les sciences expérünentales et les mathématiques;
- 1'éducation artistique et phy-sique.
un ouvrage qui dans ses «Orientations générales des études gymnasiales» esquisse le profil du futur bachelier;
cet adulte en devenir qui doit faire preuve de compétences spécifiques en accord avec les attentes de la société et les exigences requises pour des études supérieures;
Cinq champs de compétences:
- sociales, éthiques et politiques;
- intellectuelles, scientifiques et épistémologiques;
- C01TIlllUnicatives, culturelles et esthétiques;
- de la personne, de la santé et de son corps;
- de l'information, des techniques d'apprentissage et de la technologie.
un ouvrage qui devrait inciter les enseignants à investiT dans le développement de formes nouvelles d'enseignement et dans la pratique de méthodes de travail variées,
Depuis février 1995, le PEe fait partie intégrante de la nouvelle réglementation régissant les études gymnasiales.
Il trouvera un prolongement dans tous les cantons au moment de la mise en vigueur du dit règlement de maturité conforme à l'Ordon_ nance du Conseil fédéral/Règle_ ment de la CDIP sur la reconnaissance des certifica ts de maturité gymnasiale (RRM) qui à SOn article 8 Plans d'études précise:
«L'enseignement dispensé par les écoles délivrant des certificats de maturité suit les plans d'études émis ou approuvés par le canton, qui se fondent sur le Plan d'études cadre édicté par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique pour l'ensemble de la Suisse.»
Le Gymnase suisse vient de franchir un pas capital. Il dispose dorénavant d ' un Règlement (RRM) souple et laissant une place à l'élève dans le choix de son profil de formation. Règlement qui s'appuie en ce qui concerne la mission de l'école et son explicitation sur le PEe.
Il s'agit là d 'une invitation à vivre une autre école.
Le PEC propose des innovatioll5 didactiques ainsi qu' une organisation de l'école par objectifs.
Chaque discipline apporte sa contribution en sa qualité de pièce d ' un ensemble. Elle se doit d'êlre suffisamment exemplaire pOUT,
delà de la spécificité, ueve'ue,'
l'interdisciplinarité, pensée linéaire, favoriser la contextuelle.
Il devrait inciter les enseignants à se reposer certames questions:
_ Que doit et que peut apprendre un bachelier?
_ Qu'est-ce qui est important, qu'est-ce qui est secondaire?
_ Qu'est-ce qui est superflu?
_ Qu'est-ce qui doit changer?
Le PEC est un cadre.
Suffisamment attractif, il doit inciter les cantons et les écoles de maturité et , à travers eux, les enseignants, à utiliser cette réflexion pour mieux préciser les objectifs de leur enseignenlellt. Ainsi créeraI-on un espace de liberté qui engendrera créativitél innovation et dynamisme.
Obwatd
Le PEC est une invitation à vivre une autre école.
Soteure Appenzell R. t. Tessin
Sa mise en œuvre a débuté.
Le CPS à Lucerne, appuyé par un Groupe transfertl met toute son énergie et offre toute ses compétences pour la promotion des initiatives destinées à transférer le PEC au plan de l'Ecole et de la classe.
Les premiers échos sont extrêlnement positifs et confirment qu'audelà du contenu, le PEC induit un processus de développement organisationnel de l'école.
A l'aube du troisième millénaire, le Gymnase suisse dispose d'un cadre souple et adapté aux attentes de la société.
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35.0
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25.0
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1994
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20.0
15.0
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• •• •• ••••• • ••••••••••••••••••••••••••••••• ~. Dé,embre 1996 15
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, • Il
Les cantons à l'heure des
Les projets pilotes et les réformes abondent dans les cantons. Tenter d'en faire un bilan exhaustif tient de la gageure. Voici un aperçu - limité à la voie gymnasiale - de quelques tendances qui se dessinent çà et là.
Suisse orientale ZH-GL-SH-AR-AI-SG-GR-TG-FL
La collaboration entre cantons de Suisse orientale est active bien que moins institutionnelle que dans les autres régions. La CDIP d e Suisse orientale a émis des recommandations afin de réduire à douze ans la durée des études jusqu'à la maturité gymnasiale. Celles-ci influencent les réformes d e l'enseignement général dans tous les cantons à l'exception de Zurich.
Suisse centrale LU-UR-SZ-OW-NW
ZG-WS
L'objectif de la réduction de la durée des études gymnasiales -de 13 à 12 ans - est à divers stades d e réalisation . Schwytz et Lucerne ont introduit cette diminution . Elle est p révue à Obwald, Nidwald, Zoug et Uri. Les travaux sur les réformes du gymnase sont en cours dans tous les cantons.
16
Suisse du Nord-Ouest BE-LU-FR-SO-BS-BL-AG
L'approche systémique des problèmes d' éduca tion et de formation est marquée en Suisse du Nord-Ouest. Elle se manifeste notamment par l' examen et la restructuration du degré préscolaire à la fin du secondaire lI.
Les travaux préparatoires pour la mise en œ uvre de la nouvelle maturité gymnasiale sont en cours dans tous les cantons. A Bâle-Ville, on prévoit d' introduire nombre de réformes inspirées d e la réflexion péda gogique actuell e: apprentissages différenciés, autonomie partielle des écoles et projets d'établissements, nouvelles formes d'évaluation. La réforme sur les stru ctures et contenus de l'enseignement a passé en votation en 1988 et 1992. La durée des études jusqu'à la maturité est de 12 ans. Les études gymnasiales elles- mêmes passent de 8 à 5 ans . Berne réduit
également la durée des études de 121/, ou 13 ans à 12 ans. Vont suivre Argovie en 1996 et sans doute Soleure. Bâle-Campagne va coupler la réduction du temps des études avec l' introduction de la nouvelle maturité gynmasiale.
Suisse romande et Tessin BE-VS-FR-NE-JU-VD-GE-TI
La durée de la formation jusqu'à la maturité est de 12 ans dans les cantons d e Neuchâtel, Vaud et Jura, Seuls Genève, le Valais' et le Tessin n'envisagent pas de réduction à Il ans pour l'instant. Les impératifs de la nouvelle maturité (RRM 1995) provoquent une réflexion sur la restr ucturation du secondaire D dans les cantons de Neuchâtel et Vaud. En Valais, ils sont intégrés à la démarche d'ensemble du projet Education 2000. A Fribourg, le dé/Jat quant à une évenluelle réduclion. 12 ans sera repris après IIne phase de mise en place organisée sur 13 ails. Au Tessin, ils se répercutent plutôt sur la pédagogie et se déroulent
dans les gymnases. Genève s'engage dans une vision d'ensemble de la distribution des filières et préconise la collaboration entre les divers collèges.
"Les parties en italique été rajoulées par ln tiOI1.
La tendance est
Les textes officiels Ordonnance du Conseil fédéral/Règlement de la CDIP sur la reconnaissance
des certificats de maturité gymnasiale (RRM)
Voici les principaux articles d e l'ordonnance et règlement d e reconnaissance des certificats de maturité gynmasiale.
Art. S Objectif des études
1. L'objectif des écoles d élivrant des certificats est, dans la perspective d' une formation permanente, d 'offrir à leurs élèves la possibilité d'acquérir de solides connaissa nces fondamentales adaptées au niveau secondaire et de développer leur ouverture d'esprit et leur capacité de jugement indépendant. Ces écoles dispensent une formation généra le équil ibrée et cohérente, qui confère aux élèves la maturité requise pour entreprendre des études supérieures et les prépare à assumer des responsabilités au sein de la société actuelle. EUes évitent la spécialisation ou l'anticipation de connaissances ou d'aptitudes professionnelles. Les écoles développent simultanément l' intelli gence de leurs élèves, leur volonté, leur sensibilité éthique et esthétique ainsi que leurs apti tudes physiques.
2. Les élèves seront capables d 'acquérir un savoir no uveau, de développer leu r curiosité leu r ~agina tion ainsi que leur faculte de communiquer et de travailler seuls et en groupe. Ils exerceront le ra isonnement logique et l'abstraction, mais aussi la pensée intuitive, analogique et Contextuelle. Ils se familiariseront ainsi avec la méthodologie SCIentifique .
~ - Oé<embr. 1996
----3. Les élèves maîtriseront une langue nationale et acquerront de bonnes connaissances dans d'autres langues nationales et étra ngères. Ils seront capables d e s'exprimer avec clarté, précision et sensibilité et apprendront à d écouvrir les richesses et les particularités d es cultu.res d ont chaque langue est le vecteur.
4. Les élèves seront aptes à se situer dans le monde naturel, technique, social et culturel où ils vivent, dans ses din1ensions suisses et internationales, actuelles et historiques. Ils se préparent à y exercer leur responsabili té à ]' égard d' eux-mêmes, d 'autrui, d e la société et d e la nature.
Art. 6 Durée des études
1. La durée totale des études jusqu.' à la maturité est de d ouze ans au moins.
2. Durant les quatre dernières années au moin s, l'enseignement doit être sp écialement conçu et organisé en fonction de la préparation à la maturité . Un cursus d e trois ans est possible lorsque le degré seconda ire 1 comporte un enseignement de caractère prégymnasial.
3. Dans les écoles accueillant des ad u !tes, la période de préparation à la maturité doit s'étendre sur trois ans au moins et l'enseignement direct y occuper une juste place.
4. Les écoles délivrant des certifica ts de maturité peuvent accueillir des élèves venant d'autres types d 'écoles. Ces élèves doivent y effectuer en principe les deux dernières années d 'études précédant la maturité.
Art. 9 Disciplines de maturité
1. Les sept disciplines fondamentales, l' option spécifique et l'option complémentaire constituent l'ensemble d es di sciplines de la maturité.
2 Les disciplines fondamentales sont:
a. la langue première;
b. une deuxième langue nationale;
c. une troisième lang ue, qui peut être soit une troisième langue nationale, soit l'ang]ais, soit une langue ancienne;
d . les mathématiques;
e. le domaine d es sciences expérimentales, comprenant obligatoirement un enseignelnent en biologie, chimie et physique;
f. le domaine des sciences humaines, comprenant obligatoirement un enseignement en histoire et géogra phie ainsi qu' une introduction à l'économie et au droit;
g les arts visuels et / ou la musique.
3. L'option spécifique est à choisir parmi les disciplines ou groupes de disciplines suivants:
a. langues anciennes (latin et/ ou grec);
17
.....
~---
Il
Artide S. Les élèves seront aptes à se situer dans le monde naturel, tech· nique, sodal et culturel.
b. une langue moderne (une troisièlne langue nationale, l'anglais, l'espagnol ou le russe);
c. physique et applications des mathématiques;
d . biologie et chimie;
e. économie et droit;
f. philosophie / pédagogie / psy-chologie;
g. arts visuels;
h . musique.
4. L'option complémentaire est à choisir panni les disciplines suivantes:
a. physique;
b. chimie;
c. biologie;
d. applications des mathématiques;
e. histoire;
f. géographie;
g. philosophie;
h. enseignement religieux;
i. économie et droit;
j. pédagogie / psychologie;
k. arts visuels;
18
1. musique;
m. sport.
5. Une langue étudiée comme discipline fondamentale ne peut être choisie comme option spécifique. TI est également exclu que la n1ême discipline soit choisie au titre d'option spécifique et option complémentaire. Le choix de la musique ou des arts visuels comme option spécifique exclut celui de la musique, des arts visuels ou du sport comme option complémentaire.
6. Le canton décide quels enseignements sont offerts dans le cadre de cet éventail de disciplines (disciplines fondamentales, options spécifiques et complémentaires).
7. Dans la discipline fondamentale «deuxième langue nationale», un choix entre deux langues au moins est offert. Dans les cantons plurilingues, une deuxièlne langue du canton peut être déterminée comn1e «deuxième langue nationale».
Art. 10 Travail de maturité
Chaque élève doit effectuer, seul ou en équipe, un travail autonorn~ d'une certaine importance. Ce travail fera l'objet d 'un texte Ou d'un commentaixe rédigé et d'une pré_ sentation orale.
Art. 11 Proportions respectives des
domaines d'étude
Proportions des enseignements:
a. disciplines fondamentales:
1. domaines des langues: 30-40 %
2. domaine des mathématiques et des sciences expérimentales: 20-30 %
3. domaine des sciences humaines: 10-20 %
4. domaine des arts: 5-10 %
b. options: option spécifique, option complémentaire et travail de maturité: 15-25 %
Art. 14 Disciplines d' examen
1. Cinq disciplines de maturité au moins font l'objet d 'un examen écrit qui peut être complété d'un exan1en oral.
2. Il s' agit des disciplines suivantes:
a. la langue première;
b. une deuxième langue nationale; si le canton est plurilingue, il peut se limiter à une de ses autres langues cantonales;
c. les mathématiques;
d. r option spécifique;
e. une autre discipline, conformément aux dispositions cant~ nales.
Introduction du Règlement de reconnaissance des maturités 1995 (RRM-95) dans les collèges cantonaux
Etude de mise en place
en juin 1996, une commission cantonale pou r la mise en application du Règlement de re
connaissance des maturités était constituée. Elle déposait un premier rapport en septembre dernier.
Suite à ce rapport, le chef du Département de l'instruction publique a décidé de confier un second mandat à cette commission.
11 lui demande d'élaborer un modèle cadre pour les études gymnasiales. Un modèle qui respecte les objectifs généraux d'Education 2000 et qui soit en accord avec les options suivantes:
ge année de scola rité: année homogène, (orientation maturité», avec option latin possible. Cette année est à organiser par les collèges; IDe à 13e années scolaires: années de maturité s' inscrivant dans le cadre du RRM; Essai d'un modèle cadre commun à tous les collèges cantonaux, aussi bien pour la ge année scolaire que pour les années 10 à 13.
U demande aussi à la commission d' établir les grilles horaires et les programmes d'enseignement détaillés pour la ge année scolaire ainsi que pour les années 10 à 13. En outre, elle devra également établir un règlement de transition entre la maturité actuelle et la maturité respectant les conditions du RRM et réaliser les éléments de planification financière.
Sur proposition du président de la Commission, le rapport sera déposé pOur le 15 mars 1997 auprès du ~hef du Département de l'Instruc-
on Publique.
~- Décembre 1996
Les autres modalités mentionnées dans le mandat du 10 juin 1996 restent en vigueur, à savoir:
L'entrée en vigueur du RRM doit être arrêtée de telle sorte que la première volée d'élèves reçoive son certificat selon la nouvelle formule au plus tard en juin 2002.
La Cm111nission est placée sous la responsabilité du Service de l'enseignement secondaire qui tient régulièrement informé la Direction d'Education 2000 Sur l'avancement des travaux;
r------------------------ ----------------------------------, 1
: 1 1 , 1
: , , , , , , 1 ,
Le CO renouvelé à l'étude Parallèlement aux travaux de la commission pour la mise en application du RRM, une Commission "CO /E 2000" planchera sur la concrétisation d' un Cycle d'orientation renouvelé.
La direction d'Education 2000 a décidé de la charger des tâches suivantes:
élaborer un modèle pour les degrés 7, 8 et 9 prenant en compte:
1. les objectifs généraux d'Education 2000;
2. le cadre conceptuel et les critères spécifiques définis par la Direction du projet (document du 14.11.1996);
3. le mandat donné à la commission RRM;
établir les grilles horaires et les programmes cadres;
établir les éléments de planification financière et les conditions de réalisation.
Cette commission "CO/ E 2000», présidée par Chantal Chabbey, la directrice du CO St-Guérin de Sion, est composée de 22 membres délégués par tous les milieux directement concernés.
Elle déposera son rapport pour le 15 mars 1997 auprès de la Direction d'E 2000. Celle-ci sera régulièrement informée de l'avancement des travaux.
La coordination des travaux de la Commission RRM et de la présente commission est assurée par les présidents.
Deux points feront l'objet d' un mandat particulier: l'organisation du degré 10 pour certaines catégories d 'élèves et l'étude concernant les normes relatives aux constructions scolaires,
19
Il
Cadre conceptuel et critères spécifiques pour un cycle d'orientation renouvelé
1. Mission et objectifs généraux
1. Mission générale de l'école (art. 3 LIP)
L'Ecole valaisanne a la mission générale de seconder la famille dans l' éducation et l'instruction de la jeunesse.
A cet effet, elle recherche la collaboration des Eglises reconnues de droit public (app elées ci-après Eglises).
Elle s'efforce de développer le sens moral, les facultés intellectuelles et physiques de l'él ève, de le préparer à sa tâche de personne humaine et de chrétien.
2. Mission et objectifs généraux de l'école obligatoire (version E 2000)
Mission
L'enseignement public obligatoire a pOUl' mission, dans le respect de la personnalité de chacun et en collaboration avec la famille:
de donner à chaque élève les moyens de construire les savoirs utiles et de chercher à susciter chez lui le goû t et la volonté d 'apprendre et le plaisir de connaître;
- d'aider chaque élève à développer de manière équilibrée e t progressive sa personnalité, sa créativité ainsi que ses aptitudes intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques;
20
de promouvoir un e évaluation formatrice permettant à l'élève une autoévaluation de son profil
de compétences dans les sa voirs, savoir-faire et savoir-être, dans la perspective d 'une progression harmonieuse et d'une orientation adéquate;
- d'offrir une structure suffisamnlent souple pour assurer à ch aque enfant un parcours ad apté à son rythme, à sa progression favorisant une pédagogie différenciée, tout en veillant à l'épanouissement de chacun;
- d e favoriser l'épanouissement spirituel et religieux de l'enfant dans le respect de la liberté de conscience et de croyance;
- de préparer chaque élève à participer à la vie sociale, culturelle, civique, politique et économique du pays en affermissant le sens
des responsabilités, la faculté de di scernement et l'indépendance du jugelllent;
- à être conscient de son apparte. nance au monde qui l'entoure en développant en lui le resp"'; d ' autrui, l' esprit de solidarito, de coopération et de tolérance;
Objectifs généraux
a. Ell relation avec les savoir·être
- contribuer à l'élaboration d'un système de valeurs
- développer curiosité, motiva· tian, confiance en soi, esprit cri· tique, ouverture aux autres, coopération, créativité, capacités d'appropriation du savoir.
~. EII reiati011 avec les savoir-faire
_ développer ch ez les jeunes les aptitudes qudi leu:lPermettent dde rechercher, e se echonner, e gérer, de critiquer, ~e communiquer les informatIons quelles que soient leurs sources;
_ développer une démarch e d 'expérimentation ,: observatiOI:, h ypothèse, ex~enence, vél'lfIcation, interpretanon, argumentation, conclusion, évaluation;
_ développer des méthodes de travail qui rendent les élèves autonomes, actifs, créatifs et responsables de leur formation continue;
_ utiliser les différents moyens de communication, les médias, les technologies de communication.
C. fil relation avec les savoirs
_ acquérir les savoirs indispensables à la construction de compétences e t de savoirs nouveaux;
- développer les savoirs nécessaires à une formation p ermanente dans un esprit d ' interdisciplinarité;
- apprendre la seconde langue avec l'objectif prioritaire d 'une maîtrise de la communication orale;
- offrir un champ large de connaissances qui permettent aux jeunes de comprendre le monde actuel (domaines scientifique, historique, philosophique, éthique, ... ).
3. But et moyens du cycle d 'orientation (art. 47 LIP)
Le cycle d'orientation offre à l'élève la possibilité:
a) de parfaire son éducation et son instruction générales, afin d e Contribuer à son épanouissement persormel et de le préparer à ~ssumer ses responsabilités au sem de la société;
~ - Décembre 1996
b) de répondre à ses besoins spirituels et religieux dans une perspective elu-étienne et dans le respect de la liberté de conscience et de croyance;
c) d'acquérir les connaissances et de développer les aptitudes nécessaires à sa form ation ultérieure;
d ) de d évelopper ses capacités utiles à une fornlation autonome;
e) de s'orienter progressivement et à son ry thme vers la voie qui correspond le mieux à ses goûts et à ses aptitudes.
A cette fin, toutes les mesures propres à favoriser le d évelopp ement de chaque élève sont mises en place, en appliquant une pédagogie différenciée, c'est-à-dire un enseignement adapté aux différentes formes d ' intelligence des élèves.
Il. Idées forces et conception pédagogique
Tenant compte des profils de compétences a tteints par chaque élève au terme de la 6e année primaire, le cycle d 'orientation est chargé d e conduire progressivement chaque élève au profil de compéten ces a ttendu par les formations subséquentes.
Pour répondre à sa mission, le cycle d'orientation doit porter l'accent sur les objectifs suivants:
a) assurer à tous ses élèves les conditions indispensables à la maîtrise des savoirs primorcliaux;
bl privilégier chez tous ses élèves le développement des savoirfaire et des savoir-être;
cl constituer une phase d 'orientation entre l'école primaire et le secondaire II;
Parallèlement à sa tâche de formation, le CO assume une tâche
d'orientation. Il fait en sorte que tous les élèves puissent progressivement donner un sens à leurs apprentissages e t élaborer un projet de formation correspondant à leurs intérêts, à leurs aptitudes et à leurs ambitions. Pour ce faire, il investit de manière ciblée dans les domaines de:
- }' orientation progressive vers des profils de formation différenciés e t fortement structurés;
Il existe des possibilités de changement d'orientation.
Des mesures de soutien, de consolidation ou d 'approfond issement, individuelles ou collectives, dans toute la mesure du possible intégrées à la classe, permettent de Slumonter les difficultés rencontrées par certains élèves dans leurs apprentissages fondamentaux.
Le CO accorde une attention pal'ticulière à l'éducation, au choix professionnel et aux stages pratiques, pour permettre à l'élève, avec l'aide de ses parents, de déterminer en connaissance de cause son futur parcours de formation.
la prise en compte des problèmes liés à ]' adolescence et à son intégration sociale.
Sur le plan pédagogique un plan cadre définit les compétences et les connaissances dont la maîtrise est nécessaire à tous les élèves.
L'enseignement est organisé de manière à relier fortement les apprentissages les uns aux autres_ Sans renoncer à l'enseignement par disciplines, il vise l'unité en réduisant au maximum le cloisonnement et la parcellisation des cours. Cela exige une connexion des diverses disciplines et de leurs démarches resp ectives.
L'éva luation des élèves s'appuie sur des procédures diversifiées et renouvelées.
21
III. Structure et organisation Le Cycle d'orientation est organisé su r trois ans. Une structure unique reprenant les ava ntages des deux systèm es actuellement en vigueur sera proposée.
La 7c (1re année) assure une transition harmonieuse et renforce 1a préorientation développée en 6' année primaire.
L'enseignement y est donné de la Inanière suivante:
pour l'ensemble des disciplines un enseign ement en commun avec pour le français, l'a llemand et les mathématiqu es p assage progressif à un enseignement en groupes homogènes.
La 8e (2< année) doit être organisée en continuité avec la 1re année tout en amorçant une orientation rep osant simultan ément sur le projet personnel de l'élève et ses possibilités.
La présence d e la même équipe d' enseignants en 1re et 2c années serait une garantie d 'une orientation efficiente et de l'efficacité m aximale des appuis indispensables à certains élèves.
La ge (3e année) est organisée en tenant compte du profil individuel atteint par chaque élève et des trois p rofils de groupes suivants:
ori enta tion appren ti ssages à exigences scolaires faibles e t moyennes;
orientation apprentissages à exigences scolaires élevées et écoles de diplômes;
orientation maturité.
L' enseignement y est donné majori tairement en groupes homogènes.
Un mandat a été donné à la Commission RRM pour l'é tude d e }' orientation «maturité». Les présidents des deux commissions assureront la coordination des démarches afin d 'harmoniser les travaux.
Tout au long du cycle d 'orientation, lme attention particulière sera
22
p ortée aux élèves en diffi culté et à leur possible intégration.
La structure retenue prévoira les raccordements indispensables aux réorientations qui s' imposent.
Une attention particulière sera portée aux élèves qui au terme de la 3e année n 'ont pas encore pu se décider p our une form ation subséquente adaptée. (4< année, EPP, .. . ) Un groupe ad hoc a reçu le mandat de proposer des variantes p ossibles.
A u terme des trois ans de cycle d 'orientation, chaque élève devrait être en p ossession d ' un p rofil de compétences a ttesté p ar un certificat de fin de scolarité obligatoire.
IV. Coûts
V. Délais Le rapport du groupe de travail CO / E 2000 est à déposer le 15 mars 1997 auprès de la Direction du projet.
Documents à consulter:
Etat de l'Ecole valaisanne au 3l.l2.1995 (document E 2000)
Résultats des travaux du Module 5
Mandat de la Commission ORRM
CDIP - Secondaire 1 - Perspectives d 'avenir - dossier 38
CDIP - Secondaire 1 - Certification - dossier 41 B
CDIP - Projet Secondaire II - dos. sier 43 B
CRD / CCO - ASOSP De l'Ecole
....... -.......... , ........... .
-- ÉDUCATION MUSICALE
li"", ~~ ~:
les écoliers du Valais romand
1) e nombreuses classes viennent d'offrir à la musique et plus parti
culièrement à tou tes les classes du Valais romand 63 chansons dont ils ont composé le texte et la musique, fruit de leur imagination collective et individuelle.
Choix Pierre-Alain Barras, r esponsable du dossier, Stéphane Germanier, animateur d u DIr pour la langue française, et moi-même avons lu, écouté et chanté avec ém erveillement le fruit d e la créa ti vité, d e J'imagination des enfants et de leurs maitres.
Il a fa llu pour tant procéder à une sélection pour atteindre l' objectif imposé, à savoir trouver 21 chansons destinées d' une part à enrichir les activités chantantes des classes et, d 'au tre part, à servir de répertoire p our la prochaine Fête cantonale de Brigue, qui au ra le p remier vendredi de mai 1998.
«Choisir, dit-on, c'est se priver». Nous avons donc défini des critères que nous a.vons voulu les p lus objectifs possibles.
Le lexte
- qualité de la composition - imagination - Originalité
La musique
- beauté mélodique - variété rythmique
Globalement
- Unité texte / musique - chansons de divers degrés
scolaires
~ - Décembre 1996
- chansons pouvant également être chantées par un grand groupe.
Supports pédagogiques Toutes ces chansons sans exceptio n sero n t réun ies dans u n dossier. Ainsi, il y aura une trace ind élébile pour chaque production.
Les chansons choisies, quant à elles, seront enregistrées sur un CD par une classe de l' Ecole Normale.
En compl émen t, un d ocument avec les partitions et d es p is tes péd agogiques sera édité.
Brève analyse globale
Le texte
Bien que le thème des chansons traite du merveilleux et du fantastique, la lecture des titres d onne une bonne idée de la variété des id ées. On y d écouvre des personnages et d es animaux fa ntastiques, des rêves de vie et d' évasion. On y voyage beaucoup, dans les étoiles, sous la mer
La plupar t des textes sont mesurés, avec des rimes riches. Certains sont des histoires parfois très longues, d 'autres expliquent plutôt des situations.
Dans tous les cas, on y trouve la volonté de surprendre le lecteur ou l'auditeur.
La musique
La grande majorité des chansons ont été composées dans les tonalités majeu res usuelles.
Seules quelques-unes son t dans la tonalité mineure ou font une opposition majeurmineur. Les mélodies sont toutes très bien adaptées à la tessiture enfantine.
té binaire_ Quelques chansons ont été composées dans le rythme ternaire. Les formules rythmiques, quant à elles, sont à la «portée des enfants» et c'es t bien na turel.
Le rythme de ces peti ts chefs-d' œuvre est en majori-
Liste et origine des heureuses compositions (écrites durant l'année I!olaire 1995·1996).
TITRE
Nono, le Plutonien
Lr temps d'un rêve
First song
AUTEURS
4P, Veyras, Nœlie Basili,. Parapetl7, 3965 Chippis
6P, Sion. Dominique Favre, Maragnénaz, 1950 Sion
5P-6P, Granges. Philippe Martin, Rue de Villa 3, 39f.{1 Siem
4P, Sient, Sylviane ClivaI, 3974 Moliens Voyage exotique
Vacances à l'eau
Bonbonnaillc
Maitre ordinateur
Un mondemcilleur
Chœur de l'Amitié, Salins, Noroert Rauber, Pramin, 1991 Salins
SP, Veyras, Pierre-Alain Il.uras. 3968 Veyras
La ballade du génie
l.t ba1des~oi1es
Chœur dt l'Amitié, Salins. Norbert Rauber, Pramin. 1991 Salins
Chœur dt l' Arni~ Salins, Norbert Rauber, Pranùn. 1991 Salins
sr, Sainl-Romainl Ayen!, Eric Blanc, 1974 Arb.u.
2P-3P, Sainl-Mauriœ, Sonia Bannan. Epinas.sty, 1890 St-M.'mriœ
La foret enchanl~ >tP, Liddes, Patm Biselx, 1945 Liddes
Voya~ dans leseMments SP, Nols, Rose-Marit Papilloud, Le Tri-Logis, 3974 MoIltrl5
Animaux amis <lP, Martigny, MoniqtJe Pigueron. CP 62, 1907 Saxon
La maison hanl& SP, Massongex, Martine GJllay, la Caille. 1869 Massongex
La vie sous la mer 5P, Massongex, Martine Gallay, la Caille, 1869 Massongex
Laissez-moi rever 6P, Chippis, Pa5C3l Tscoopp, Route de Chalais 2, 3%5 Chippis
La blanche licorne 3P·4P, Fully, Marlène Sa i11en, liaudise, 1926 Fully
l a BD rêve 6P, FuHy, Pierre-François Cran~ rue Colombi~n' .. 1926 Fully
Voyage dans les airs 6P, FuHy,Jean-Claude Brochellaz. ch. dl' la Treil1e. 1926 Fully
L'enfanl el le dauphin "P, FuHy E~ane Curon, ch.PIt Fleuri. 1926 Fully
u génif' du miroir 3P, Villette/Bagnes, Bernadette Marel, 1934 Le Chlble
Un tout grand merci et toutes nos félicita tions aux artistes en herbe, et cela indépendamment du choix effectué.
Souhaits pour l'avenir Je souhaite que cette activité créatrice devienne un des projets pédagogiques de nombreuses classes ou de nombreux centres scolaires. On pourra ainsi constater, une fois de plus, que l'Ecole valaisanne es t bien à l' image des forces artistiques qui vivent dans le canton.
B. Oberholzer
23
Il
Les hommes les chefs Deux nouveaux chefs de service entreront bientôt en fonction au DIP. Nous les avons rencontrés afin de tenter de découvrir qui sont les hommes qui se cachent sous le titre. Double interview pour un double portrait.
Ancien professeur au Collège de Brigue, docteur en sciences, professeur à l'Ecole d ' ingénieurs de Hons-Jorg Ruppen
sciences. Des livres pas. sionnants qui s'approchent de la philosophie, qui vou. portent à réfléchir sur
Sion, chercheur pour le compte du Fonds National: la carrière profession~ neUe d'Hans-Jôrg Ruppen ne manque pas d 'impressionner. Pourtant, le Chef
Modéré et passionné l'évolution. En suivant ces théories, le temps et le lieu deviennent intr insèque. ment liés; on se demande
du nouveau service de planificatio;', d 'évaluation e t de la formation est peu connu de la plupart des enseignants de la scolarité obligatoire. Portrait d'un passionné pour qui lecture rime avec sciences et qui, aux solutions extrêmes, préfère souvent la voie médiane.
Portrait en treize lettres
Chef de service s'écrit avec un ...
C comme cuisine. C'est important pour vous?
Oui, j'aime bien . Mais l' ambiance est bien souvent plus importante que le menu.
H comme humour. Vous aimez l'humour?
C'est un très bon outil pour aider à passer de petites crises. n nous permet parfois de relever la tête. Je dois dire que l'humour est moins répandu dans la culture germanique.
E comme environnement. Vous êtes du genre écolo?
Je suis sensible à l' écologie mais sans extrémisme. Je trie mes déchets, je voyage en train.
24
F comme famille. Vous en avez l'esprit?
Oui, je pense. J'ai un garçon de 15 ans et une fille de 13 ans. Nous avons beaucoup de contacts avec la famille au sens large. Même si ce n'est pas toujours constant.
D comme dimanche. Com ment passez-vous les vôtres ?
Cela va du dimanche à ne rien faire au dimanche actif avec balades ou ski. C'est très variable.
E comme élitisme ou égalité?
N i l'un, ni l'autre. L'é litisme est sou vent mal compris. J'a i beaucoup de respect pour les grandes carrières, les brillantes réussites, mais il ne faut pas en faire une obsession. Le mot égalité peut aussi avoir une connotation négative. Il ne faut pas oublier que derrière ces deux mots, il y a des personnes.
S comme sport. Vous pra tiquez?
Je fais un p eu de vélo, du ski l'hiver. Mais je ne suis pas un sportif.
E comme écrivain. Vous aimez la lecture?
Je lis énormément mais surtout des ouvrages de mathématiques et de
ce qu'est le futur, ce qu'est l'éternité? C'est vraiment
très riche!
R comme religion. Croyant? Pra. tiquant?
Oui!
V comme vin ... J' en bois, nlais je ne suis pas un connaisseur ni un amateur de vins sophistiqués.
1 comme informatique. Etes-vous un homme branché?
L'ordinateur est un outil que j'uti. lise énormément, que je manipule h'ès bien et parfois même aveC plaisir. Mais je ne dirais pas que c'est un hobby.
C comme compositeur. Quel est celui qui vous touche le plus?
J'écoute de la musique, je joue du piano. Je n 'ai cependant pas un compositeur préféré. J'aime bien la musique classique mais j'apprécie aussi ce qui passe sur les ondes.
E comme élégance. Etes-VOus sensible au paraître?
Je suis conscient que l' habillement joue un rôle. Mais ce n'est pas ~ première préoccupation. Je dOIS dire que j'aime assez que ma fe~· me m'accompagne lorsque je doIS choisir des habits. Je pense qu'elle a meilleur goùt que moi .
Qu'est-ce qui vous a décidé à voiter ce poste de chef de ser
c?n de planification, d'évaluation Vice et de la formation?
J' i souvent changé de cap dan s aa carrière professionnelle. J'en
:ignais au collège, j'ai commencé à faire de la recherche, j'ai passé à l'EIV, j'ai fa it encore plus de recherche. A l'EIV, j'ai é té confronté à beaucoup d 'aspects de la formation qui m'étaient inconnus tels la formation professionnelle, la maturité professionnelle ... J'avais l' impression qu'il était temp s de me lancer un nouveau défi. Ce poste constituait une opportunité qui cadrait bien avec mes intérêts.
Quelle sera, dans les grandes lignes, la mission de ce nouveau service?
La partie planification nous demandera d'être des visionnaires du systèm e scolaire dans son ensemble. Nous d evrons placer des points de repères pour savoir où nous voulons aller. La partie évaluation a un double rôle: d'abord mesurer et comparer pour savoir à quelle distance nous sommes encore de ces points de repères que nous voulons atteindre. Ensuite soutenir le processus d'adaptation de l' école, un processus qui doit se faire de l'intérieur. Nous devrons trouver ensemble nos forces et nos faiblesses, dé terminer ensemble ce qui est faisable et ce qui ne l'est pas. Et tout cela en maintenant la cohérence du système.
Si la nomination n 'avait pas correSpondu à une phase de restrucluration du DIP auriez-vous posluit! pour rempl~cer M. Pannatier Ou M. Guntern?
Le poste de Monsieur Guntern Il\'aurait peut-être intéressé.
~- Dé<embr. 1996
Vous enseignez à l'Ecole d'ingénieurs. Quelles connaissances avez-vous de la scolarité obligatoire et des problèmes qui lui sont spécifiques?
Je suis père de deux enfants en âge de scolarité. Ça me permet déjà de
me faire une opinion. Et comme je suis plutôt ouvert à la nouveauté, je pense que ma nouvelle fonction va me p ermettre de découvrir un monde qui a certainement des attraits .. .
Quelle serait, selon vous, l'école idéale?
Ce n' est pas ma vision de l'école qui est importante, mais plutôt comment nous la voyon s. Je n 'ai pas envie d'imposer l'idéal qui est le mien, même si je défendrai certainement l' une ou l'autre de mes convictions. Il me semble important que l'école s'ouvre sur l'élève, sur les parents, sur la société. Et ce qui est particulièrement difficile, c'est que cet élève, cette société
jugeront dans dix ou vi ngt ans les résultats de la formation qui est dispensée aujourd'hui.
L'EIV travaille en étroite collaboration avec les entreprises qui lui confient des mandats . Pensezvous que l'école, dans son en
semble, doive se mettre au service du monde du travail? Est-ce l ' école pour l'entreprise ou l'école pour l'élève?
Ni J'un, ni l'autre. Si nous formons un jeune san s tenir compte des besoins des entreprises, il aura des problèmes graves dans sa vie. L'inverse est aussi valable . Nous n 'avons pas à nous soumettre à un diktat de l' économie. Nous devons trouver un équilibre entre ce que l'élève doit acquérir pour sa culture e t ce dont il aura besoin pour s' intégrer dans la vie professionnelle . Nous devrons aussi nous demander si l'on doit viser la même chose dans toutes les branches: on ne doit pas forcément atteindre les mêmes
objectifs en éducation physique et en mathématiques. n faudra oser prendre des décisions concernant les objectifs.
On dit qu'à l'Etat, les postes à responsabilités sont très politisés. Etes-vous affilié à un parti?
Non! Je ne suis affilié à aucun parti. Je suis ouvert vers l'avenir. Je ne veux pas maintenir à tout prix la tradition, ni changer pour changer. Mais je pense qu'il faut axer les décisions vers un changement continuel. Si je ne suis pas militant, j'ai conscience que la politique joue un rôle im portant dans les affaires scolaires et il n'est pas question de vouloir passer à côté.
2S
Nombreux sont les enseignants qui ont rencontré le directeur de l'Ecole normale. Plus rares sont ceux qui connaissent l'homme qui vient d'être nommé à la tête du service de l'enseignement. Amoureux des arts et des plaisirs de la table, sportif pratiquant Jean-François Lovey cultive de nombreux talents.
Portrait en treize lettres
Chef de service s'écrit avec un ...
C comme cuisine. La bonne chère, c'est important pour vous?
C'est très important. Non seulement pour la nourriture elle-même mais aussi pour tout ce qui se passe autour de la table. Manger seul chez Girardet constituerai t pour moi une hérésie.
H comme humour. Quel type d 'humour préférez-vous?
Celui de Woody Allen ou de Pierre Desproges. Ce que j'aime dans l'humour, c'est la distance, l'air de ne pas y toucher, l'effet de surprise. J'apprécie aussi l'ironie. On me le reproche parfois.
E comme environnement. Vous qui venez du pays du loup, vous êtes sensible à l'écologie?
Sensible mais pas militant. A propos du loup du val Ferret, j'ai été frappé qu' on fasse autant de bruit à son sujet. Cet animal a suscité mon admiration par sa capacité à narguer chasseurs et journalistes. Mais, en même temps, j'ai beaucoup de respect pour le travail des moutonniers; je pense que leur avis est plus important que le mien.
F comme famille. Vous en avez l'esprit?
C'est important; il me paraît capi-
Jean-François lovey
Esthète, épicurien, sportif
et i' en passe
tal de savoir que nous appartenons à une lignée. Que tout ne vient pas de nous et ne s'arrête pas à nous, que nous ne sommes qu'un maillon d'une histoire.
D comme dimanche. Comment passez-vous les vôtres?
L'hiver, je pratique le ski de randonnée et le ski de piste. Avec une préférence pour la randonnée. Le reste de la saison, j'effectue des balades dans le canton, je visite des musées, j'assiste à des spectacles. Cela se passe souvent en famille, a vec ma femme et mes deux enfants, un garçon de 12 ans et une fille de 6 ans.
E comme égalité ou élitisme
Je suis pour l'égalité des droits tout en ayant pleine conscience des différences. Le mot élitisme est tellement marqué péjorativement qu'on a de la peine à le récupérer. L'éducation est un milieu où, par définition, on doit avoir le souci de tous, où l'on doit apporter à chacun ce qui lui est bon et utile.
S comme sport. Croyant? pratiquant?
Pratiquant, mais pas en compétition. Ski, course à pied, natation. ]' avoue aussi être un consommateur de sport à la télévision. Je suis les événements de football, d'athlétisme, de cyclisme.
E comme écrivain. S'il fallait n 'en garder qu'un, ce serait.
Dostoïevski.
R comme religion Croyant? pratiquant? '
Les deux.
V comme vin. C'est un breuvage important?
Croyant et pratiquant! Ou plutôt consommateur et collectionneur. C'est devenu une passion depuis 3
ou 4 ans. J'aime les vins de toutes régions. La découverte est un plai. sir fou. Le vin fait partie de la même esthétique de la vie que les beaux livres.
1 comme informatique. Vous êtes un homme branché?
Ouil mais sans enthousiasme, avec la conviction qu'il faut le faire. On travaille d 'ailleurs à un projet vi· sant à mettre les écoles en réseau. Mais je n'ai pas la passion de l'artisan, ni la fascination du pianoteur. Je ne surfe pas encore.
C comme compositeur. Quel est celui qui vous touche le plus?
Jean-Sébastien Bach, pour la pro· fondeur de sa musique, sa rigueur quasi géométrique qui n'empêche pas l'émotion. Il a si bien mis en musique les aspirations spirituelles de l' homme. Je pense à ses Passions.
E comme élégance. Vous êtes sensible au paraître?
Au paraître, non, mais à l'élégance, oui. L'élégance va plus loin. C'est une forme d'harmonie entre ce qu'on montre et ce qu'on invite A
deviner.
Interviews réalisés par P. Velter
Qu/est~ce qui vous a incité à convoiter ce poste de chef de ser-
vice?
D'abord une raison personnelle ui tient à l'impression d'avoir ac-
~ompli en dix ans de direction d'école normale une étape importante. J'ai eu le sentiment que le moment était venu de relever un nouveau défi. Sur un plan plus large, j'ai trouvé extrêmement séduisant l'idée d 'assumer la responsabilité d'un service qui couvrirait l'ensemble de la scolarité.
Si la nomination n'avait pas correspondu à une phase de restructuration, auriez.-vous été candidat à la succession de M. Pannatier ou de M. Guntern?
Probablement pas! J'avais l'impression que ces services fonctionnaient bien et que leur sillon étai t creusé. Le défi me semblait moins intéressant. De plus, cette manière de fonctionner ne paraissait pas correspondre à certains profils définis par Education 2000. Cette organisation permettait difficilement de résoudre certains problèmes de coordination entre les degrés de la scolarité.
Ne craignez-vous pas d'avoir moins de liberté d'entreprendre à la Planta qu'à l'Ecole normale?
C'est une question que je me suis ~osée. Schématiquement, on a 1 Impression que passer de la dir~ction d'une école à un rôle priontalrement administratif équivaut à une réduction de liberté et d'autorité. C'est une vision caricaturale puisque la tâche qui m'est confiée ne consiste pas uniquement à gérer une structure et des moyens mais aus . à d SI penser avec d'autres l'Ecole e l'an 2000. Il faudra non seule
ment POUvoir jouir d'une certaine
~. Décembr. 1996
liberté, mais aussi faire preuve d'inventivité.
Vous espérez donc pouvoir faire passer votre philosophie de l'enseignement?
Pas seulement ma philosophie mais aussi une vision des priorités
en matière d'éducation. Une vision que nous partagerions avec d'autres responsables du département et avec les enseignants eux-mêmes. Il ne s'agit pas d ' imposer des vues à des collaborateurs mais de trouver avec eux une vision consensuelle de ce qui est le mieux pour l'ensemble de l'école valaisanne.
Quelle serait, selon vous, l'école idéale?
Je ne crois pas tellement à une école idéale qui ne pourrait exister que sur le papier, de manière abstraite. L'école la plus souhaitable est celle qui répondrait de manière harmonieuse aux attentes des différents partenaires. C'est une école qui permettra aux enfants de devenir eux-Inêmes.
Vous ne partagez donc pas l'avis de ceux qui réclament une école au service des entreprises?
Avant d'être au service de la société, des employeurs, l'école doit être au service des enfants. C'est à nous de découvrir ce qui sera le plus profitable aux élèves d'aujourd'hui et de demain. A nous de modifier quand il le faut les structures, changer les moyens, adapter les plans d'étude, non pas en fonction de ce que la société de demain exigera mais en fonction des enfants que nous avons aujourd'hui.
On dit qu'à l'Etat, les postes à responsabilités sont très politisés. Etes-vous affilié à un parti?
Non! Au village, ma famille est traditionnellement démocrate chrétienne, mais je n'ai exercé aucun mandat politique.
Et où vont vos sympathies?
Pour prendre une image, je dirais que la nature m'a doté d'une colonne vertébrale assez droite mais m'a fait le cœur à gauche. J'ai une sensibilité chrétienne sociale, avec le mot {(sociale» assez fort.
On vous a parfois prêté des ambitions politiques. Qu'y avait-il de vrai dans ces rumeurs?
J'ai été sollicité assez souvent mais je n'ai jamais envisagé une carrière politique à l'échelle nationale ou cantonale. Je ne suis à vrai dire pas sOr de posséder les qualités fondamentales pour assumer ces tâcheslà. Le fait d 'avoir des enfants en bas âge m'a aussi fait réfléchir. Il faut choisir: être disponible pour un cercle restreint ou pour un cercle plus large au détriment de ceux qui nous sont proches.
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CARTE BLANCHE
Où en sommes-nous?
La crise que nous traversons met en déroute nos repères identificataires, elle nous surprend,
nous laisse parfois démunis. Les repères d'avant ne fonctionnent plus, nous semblons avoir perdu quelque chose qui nous était indispensable . Nous traversons une période où se marquent des changements dans le mode de socialisation, dans le rapport à l'autorité, dans l'articulation du sujet au collectif. Ce sont des changements qui viennent de loin, qui dépassent les individus, mais auxquels nous avons à répondre.
Les indices sont là: la plainte et la comparaison avec un passé souvent idéalisé mais qui est notre point d'appui par rapport à un présent qu'on ressent comme détérioré; la souffrance causée face à ce qui ne fonctionne plus comme avant ... Comme dans toute crise -sociale ou individuelle -, on peut trouver soit une explication extérieure qui nous délivre de toute responsabilité, soit une explication intérieure culpabilisant la personne qui ne serait plus suffisamment adéquate. L'une et l'autre position sont dangereuses. Ainsi la culpabilisation des enseignants, leur remise en question frontale est nocive en ce qu'elle nie la difficulté du moment et qu'elle ne tient pas compte de la normalité de la souffrance causée par des remaniements qui n'étaient pas prévus. Ainsi la déresponsabilisa tian des professionnels rejetant la faute sur les autres est également pernicieuse.
Une crise articule le social avec l'individuel; relie des événements
qui ne dépendent pas de nous, à la manière dont nous y réagissons. C'est pourquoi chacun d'entre nous ne traverse par une crise de la même manière que son voisin: certains souffrent sans perspective de dégagement, d'autres trouvent de quoi créer, d'autres encore n'en sont pas surpris. Toute crise fait cependant émerger des pulsions de mort, des craintes de destruction; nous savons aussi qu'elle est une chance pour la création, moment structurant pour un «autreolenb). Il y a cependant de l'indécidable: nous sommes les acteurs d'un drame dont nous ne connaissons pas l' issue. La crise débouchera-t-elle sUl· notre défaite ou y gagneronsnous de la dignité; laissera-t-elle le pire de l'humain nous envahir? Pas de réponse en blanc et noir, pas d' angélisme, pas de croyance en un meilleur inéluctable. Cette incertitude, il s'agit de l'assumer. Toute crise débouche sur du pire et sur du meilleur; il nous faut dès lors continuellement nous coltiner à ce pire, sans espoir qu'il ne régresse totalement.
J'ai cependant une conviction: nous avons à accepter de travailler la part qui nous revienC à ne pas nous décharger de notre responsabilité. Ce qui émerge est souvent ce que nous avons cru pouvoir mettre de côté. Une crise nous force à remanier nos investissements. Ainsi la violence de certains devrait nous interroger sur notre propre violence; l'émergence d'un désarroi existentiel pour les adolescents devrait
nous itnposer de considérer si nous sommeS fiables, comment notre désir de vivre tient le coup, S1 nous nouS eshmons suffisam_ ment et demeurons vivants. La transformation de l'autorité, la dis. parition des identités fermées, la nécessité d 'autres solidarités et l'w'gence d'une articulation origi_ nale entre individu et collectif, nous imposent des défis, nous contraignant à nous positionner.
Nos métiers sont en mouvance, comme les autres. Y gagnerons· nous en responsabilité, initiative, production de savoir, illtelligence? CertaÎneolent. Mais le mouvement ne se fera pas du jour au lende· main. Il exige que nous nous risquions, acceptions les incertitudes, prenions notre place sans attendre qu'elle nous soit imposée; que nous inventions dans le cadre donné, ne cédions pas sur des définitions s imples et commodes mais qui nient un pan de la réalité, n'éliminions pas la relation pour le savoir ou vice versai que nouS noUS
sachions être engagés en tant que personne dans un métier défini socialemen t, continuions à apprendre des autres métiers et de l'expérience, aceptions d' échanger, de parler de nos difficultés, fas, sions éclater la norme du bien faire et la peur de l'erreur; que noUS considérions une classe non pas comme une masse inorganisée qui fait peur par sa puissance, mais comme une organisation qui doit se structurer, où les individus ne sont pas annihilés, où la parole circule et le dialogue peut défaire les imaginaires et les violences duelles.
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l:émergence d'un désarroi existentiel pour les adolescents devrait nous imposer de (onsidérer si nous sommes ftobles .
Il Y a, comme à toute époque, du travail pour que les forces de destruction ne J'emporte pas, que les plaintes ne ternissent pas la vie. Et cela revient à chacun, homme ou femme de terrain, homme ou femme de la hiérarchie. Cela demande d'écouter l'autre, au lieu de faire t~~re sa différence; d'accepter d etre marqué par cette différence au point de vaciller dans nos certitudes. A tous les niveaux, nous
Ed ImhoH librairie Vs. - Reliure
Encadrements - Gravures
Rue de la Maiorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord 027/322 1070
sommes conviés à nous interroger et réfléchir avec les autres et non pas tout seul. De quoi mobiliser les énergies des professionnels, même si la réalité résiste, que les mesquineries n'en finissent pas. Et peutêtre verrons-nous nos interlocuteurs reprendre goût au savoir. Encore faut-il que nous n'en ayons pas nous-même perdu!e goût.
Mireille CifaU
1 Professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de }' éducation Section des sciences de l'éducation' Université de Genève. ' Auteur d'un ouvrage «Le lien éducatif: contre-jour analytique), Paris, PUF,1994
P R ()f AIN t-uJ~
La motivation Délai de rédaction: le 20.01.97
MUSIQUE
Le Sautecroche nouveau est arrivé
NOUVEAU AUX ÉDITIONS '~1),
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Beaucoup l'espéraient! Ils sont aujourd'hui comblés. Le septième volume de Sau~ tecroche est arrivé. Sur CD oU Sur cassette, vous pouvez désormais disposer de neuf nouvelles chansons concoctées par Marie Henchoz, Lee Maddeford et Annick Caretti. Comme pour les six premiers volumes, les chansons se présentent sous trois formes: interprétées par les enfants, en version orchestrale et sur papier avec illustrations, paroles et partitions pour piano.
Quatre chansons concernent les animaux, trois les gens
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bizarres, une l'automne et une les ballons. Swing, country, fap, ballades, mu~ siques tsiganes ou mexi~
caines: une fois de plus les genres se mêlent joyeuse~ ment pour le plus grand plaisir des enfan ts.
La collection Sautecroche est vendue en librairie et chez les disquaires sous forme de coffret-cassette (Fr. 33.-), coffret-CD (Fr. 35.-) ou CD seul (Fr. 28.-).
Pour chaque CD vendu, deux francs sont versés Terre des Hommes.
Treize chansons et play-back pour vos dasses
A la fin du mois de septembre, L' Arc-en~Ciel des enfants et jeunes de Si erre a présenté, à l'occasion des 20 ans d li Service médicosocial régional, une comédie musicale traitant du thème de la communication entre les générations.
Les animateurs du groupe, Michèle-Andrée et PierreMarie Epiney ont souhaité que le travail de plus de cent enfants, adolescents et adultes puisse être partagé avec un maximum de personnes, et que le spectacle soit prolongé par l'enregistrement d'un disque compact réuniss.ant les treize meilleurs chants de la comédie.
Ce CO, «GénérationS), propose des harmonisations pour plusieurs voix de chants signés Goldmann, Aznavour, William Sheller ou encore Michel Berger. Son enregistrement a été effectué avec un soin particulier au studio Fab à Charrat.
Les accompagnements musicaux acoustiques ont été réalisés par quatre musi-
ciens professionnels. Les voix sont celles des adolescents et jeunes adultes du chœur, soit une cinquantai. ne de personnes.
L' enregistrement a en outre la particLÙarité de présenter chaque pièce en deux Ver. sions : une version complè. te, chant et accompagne. ment, et une version play-back. Le CD s'adresse à tous mais vise particulièrement les enseignants du cycle primaire et secondai. re, ainsi que les animateurs de chœur.
Tl est en outre accompagné d'un livret contenant les textes de tous les chants.
Les harmonisations signées Michèle-Andrée Epiney sont à la disposition des in· téressés sur simple deman· de auprès des animateurs.
Il vous est possible de le commander au prix de 25.- frs. à l'adresse suivante:
Arc-en-Ciel des Enfants et Jeunes pal' M.-A. et P.-M. Epiney Chemin de la Treille 1
SCRABBLE
A la recherche du point G
souS vos mirettes friponnes, nous allons rubriquer quelques exercices se rapportant à la lettre G. Vous vous attendiez à tout autre chose.? Allez, laissez-vous séduire
tout de même et accompagnez-moi jusqu'à la fin de la page.
Cette lettre pèse 2g - pardon deux points - dans l'abécédaire du scrabble. Tour à tour occlusive, vélail"€, sonore, fricative, nasale, palatale, la lettre G existe en deux exemplaires. Elle se situe à la 17e place pour sa fréquence d'utilisation et confine à la pauvreté comme lettre de raccord. En effet, le G n'épouse que Je 0 pour faire GO (invariable dans tout de go mais variable quand il symbolise Je jeu d'origine chinoise). Dans les mots de trois lettres, il peut servir de rajout initial à huit mots de deux lettres gAI, gAN (dialecte chinois), gAY (homo), gIN - gLU - gON (unité de mes me) - gOS - gRE et ne se rajoute finalement qu'à trois mots de deux lettres pour former BUg (défaut informatique) - REg et TAg.
Mais accélérons - peut-être sous l'effet de la pesanteur noté justement g - pow· déboucher SUI notre premier jeu.
EXERCICE 1
Peu présent dans les préfixes - seul GEO mérite d'être signalé - le G est principalement usité en fin de mot dans les suffixes AGE et ING (mots anglais surtout). Saurez-vous retrouver les mots en ING qui se cache derrière:
BGlLNOW
BEFGlINR
BDGIILNU
ACGIMNP
ACDGINN
EIGILNRS
AGllLMN
EXERCICE 2
BCEEGIR
AADGLNT
AGMNSTU
EFGINNP
AEGORTU
AEGPNRT
~~COUPle GG fonctionn~ ·~·i·~~ ·~·~~s les mots utant par AGG: AGGRAVER - AGGLUTINER
~- Délembr. 1996
~
- AGGLOMERER. Mais comme la plupart de ces mots ont plus de 8 lettres, il ne présente que peu d'intérêt pour le scrabble. Pensez cependant à BUGGY - GROGGY - LEGGINS - LOGGIA ou REGGAE avant de glisser SUl' le TOBOGGAN du dernier jeu.
EXERCICE 3
Mettez la touche finale à ces mots initialisés par G. Les pluriels, formes verbales et féminins sont interdits.
GALERIE. GAN. GENES. GITA. GRADUE. GRAVIE. GRISE. GUERIT. GUEPIE.
Jacques Berlie
SOLUTIONS
1. BOWLING - BRIEFING - BUILDING - CAMPING - DANCING -
RIESLING - MAILING.
2. GINSENG - ICEBERG -LANDTAG - MUSTANG
PFENNIG - TOUAREG - TREPANG.
3. GALERIEN - GANG - GENESE GITAN - GRADUEL - GRAVIER - GRISET -
GUERITE - GUEPIERE.
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'1
NOS COLLÈGUES
A~-\liuJ4~ Sdw~ Enseigner oux enfonts de 10 bolle
Rencontre au Cirque H elvetia avec Anne-Véronigue Schwery, jeune enseignante de Miè
ge. Commençons par planter le décor. Le petit «bijou des cirgues suisses» fait halte à Yverdon juste à côté de l'hippodrome. Le chapiteau est encerclé par les caravanes des gens du voyage. La salle d e classe se trouve dans la roulotte sans grand confort où loge AnneVéronigue. Autour d ' une p etite table, la maîtresse e t ses trois élèves: Laurence, David et Julien. David est en 3e prin1aire, tandis gue Laurence et Julien sont tous deux en 6e, tuais avec un niveau inégal. L'enseignante a quelguefois l'impression d'être face à trois élèves de trois degrés différents. Une exp érience enrichissa nte pour Anne-Véronigue Schwery gui, hormis un stage de trois mois dans une classe à Viège, ne connaissa it gue le pan théorigue de l'enseignement avant le 18 mars 1996, date à laguell e elle a débuté a u Cirgue Helvetia . TI est vrai gu'enseign er aux enfants de la balle a de guoi faire rêver. Et depuis p eu, c'est avec bonheur qu'elle découvre également les couli sses du chapiteau. Après avoir présenté le spectacle en Suisse allemande, elle entre en piste avec un numéro. Et ce n 'est pas tout, puisqu'elle tient aussi la buvette et fait les popcorn. Toute la magie du cirgue!
Comment avez-vous fait pour décrocher ce poste d'enseignante au Cirque Helvetia?
A la recherche d' un poste d'enseignante, j'ai écrit dans toutes les communes et, COlllme je recevais toujours des réponses négatives,
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j'ai téléphoné au 111 afin d'obtenir toutes les adresses de cirques en Suisse. C'est ainsi que j'ai fait des offres spontanées dans une vin gtaine de cirques! dont d eux m'ont répondu positivement. Mon choix s'est en suite effectué en fonction de la langue. Même si j' ai toujours bien ainlé le monde du cirque, les difficultés actuelles pour trouver un emploi m'ont certainement - et dans une large mesure - incitée à tenter ma chance au Cirque H elvetia .
Une telle expérience doit être enrichissante à de nombreux points de vue ...
Oui, vraiment à tou s p oints d e vue. POUI une première expérience d 'enseignement, j'ai la chance d e n'avoir gue trois élèves et de pouvoir ainsi me rendre compte rapid ement d e la vitesse à laquelle ils progressent. Je suis da va nta ge consciente de leurs intérêts, de
leurs motivations. D'un autre c'est parfois un peu difficile son de l'absence du et aussi à cause du manque logue avec des collègues. reusenlent, je corresponds rement avec les David, Laurence et Julien: voient par exemple des afin gue je puisse les situer rapport à leurs classes respectives.
A votre avis, guelles sont les principales différences entre enseigner dans un cirque et enseigner dans une école?
C'est totalement différent. Les cours donnés au cirque sont très intensifs. Ils n'ont que deux heures d e cours le matin et d eux heures l'après-midi. Il est .vrai gu'avec trois élèves seulement, le travail in~ tensif est plus facile. En plus, je n'ai p as besoin d e leur poser de guestion s pour savoir ce gu'ils onl compris, car, comme ils sont juste à côté de moi, je remargue toul de suite leur moindre hésitation.
Comme les métiers du cirque exigent rigueur et persévérance, on peut supposer que les enfanls du cirque sont des élèves appliqués ...
Paradoxalement, ils ne sont pas toujours motivés par l' école, Certes, ils ont une grande ouvertu-re d 'esprit et apprennent volon· tiers des mots d e polonais par exemple. Mais leur grande passion, c'est le cirque. à d 'autres enfants, ils ont une côté de l'école et ne voient jours l'utilité des connaissarlCU. scolaires. A la limite, s' ils à monter un bon numéro, ils
Anne-Véronique 5chwery avec un de ses trois élèves_
vent déjà gagner leur vie. Les deux garçons pratiguent un peu toutes les disciplines: ils jonglent à cing balles, font du trapèze, de la corde, du Rola-Rola . Quant à Laurence, elle fait du trapèze . Autant ils sont capables de lulter pour leur entraînement, aulant ils ont parfois de la peine à se concentrer en classe . Mais comme ce sont des enfants qui savent travailler et gui sont volontaires, rien n'est définitivement perdu.
Même si vos élèves font partie d'une grande famille, ils se déplacent d'une ville à l'autre et n ' ont pas nécessairement des camarades de leur âge. A votre avis, cela ne risque-t-il pas d'entraver leur vie relationnelle? Elant donné gu' ils vont à l'école publique à Moudon durant l'hiver ils ont tout de même un p oin; d'ancrage. Tous les enfants ne ressentent pas la même nécessité de la classe; ce besoin est surtout foncti~n des caractères. Il est vrai gu' au orque les rela tions sont un p eu différentes. Il y a des Polonais, des Mal'O . cams, des Hongrois et nous ~rnmes donc déjà tous un peu dif-1 l'ents. Enfant, c' est une vie fabueuse. A l'adolescence, la confron-
~. Décembre 1996
talion avec d es jeunes du mêm e âge est probablement plus importante.
Depuis quelque temps, vous faites encore plus directement partie du cirque puisqu'on peut vous découvrir dans un numéro du spectacle ...
Oui, cela s' est fait par pur hasard. Mon objectif de départ, c'était de voir comment vivaient les gens du cirgue et non de faire un numéro moi-même. M ais comme je suis restée au cirgue durant l'été afin d'organiser la tournée en Suisse allemande, j'ai d écidé d ' apprendre un peu. (Rires). Je faisais déjà beaucoup de gym et de danse avant, mais c'est tout de même très dur. Empoigner une corde, monter au sommet du chapiteau et faire d es fi gures sans filet, je ne l'avais jamais r éalisé auparavant. Au début, c'est l' angoisse ... La récomp ense suprême d e l'effort, c'est le contact avec le public.
En dehors des spectacles, le Cirque Helvetia propose également des ateliers pour les enfants .. .
Effectivement. C'est-à-dire que, p endant une semaine, des classes
viennent du mardi au dimanche et apprennent à marcher sur le fil de fer, à faire du trapèze, etc. Et le dimanche, ils se produisent en spectacle. Au début, je p ensais que les enfants n'apprendraient pas grandchose en si peu d e temps et pourtant ils réalisent d es progrès vraiment surprenants. C'est un peu en les voyant gue je me suis clit gue je pouvais essayer d'en faire autant.
Cependant, vous ne resterez pas au cirque]' année prochaine. "
Non . Ça me plaît beaucoup, mais la vie en société me mangue tout de même lil peu. Et si je veux pouvoir m'adapter à une classe plus «traditionnelle», je ne pense p as gu ' il soit judicieux de rester trop long temps dans un cirque. De plus, je p ense gue pour les élèves c'est bien gu' ils rencontrent d 'autres enseignants. D'ici guelgues années, peut-être gue je reviendrai enseigner dans un cirgue ... Je suis venue a u cirgue pour profiter d' une expérience d 'une année et je suis heureuse d'avoir visité la Suisse e t en plus d ' avoir côtoyé d 'autres cultures, d'autres langues. C'est extraordinaire!
Suite à cette expérience, vous avez certainement une conception un peu différente du métier d 'enseignante ...
Très différente. Je n'ai pas de point de comparaison, mais lorsgue j'entend s des enseignants se plaindre des contraintes du programme, je me dis gue j'ai la chance d 'avoir appris ici à gérer le peu de temps gue j' avais à disposition. De plus, je pense gu ' on p eut aussi faire des choses intéressantes à côté du programme. Je crois que le plus imp ortant, c'est de créer des liens entre les élèves et avec l'enseignant. Au cirgue, l'enseignant connaît la vie guotidienne de ses élèves e t réciproguement. Après avoir découvert l'élève en tant gue personne, je me réjouis d 'avoir une véritable classe.
Propos recueillis par Nadia Revaz
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Il
Formation continue
Sexiste et éUtaire La formation continue accentue les inégalités sociales. C'est une enquête de l'Office fédéral d e la statistique qui le démontre. Deux millions de personnes en Suisse ont participé à des cours de formation continue entre le printem ps 95 et le p rintemps 96. Mais ce son t avant tout les personnes hautem ent qualifiées qui se per fectionnent. Celles qu i ont une formation de niveau universitaire participent en effet trois fois plus à d es cours qu e les gens qui n'ont pas d ép assé le niveau de la scolarité obligatoire. Autre constat: ]a formation continue touche 43% des «actifs» contre seulement 30% de chômeurs et 21 % de «non actifs» (rentiers, ménagères, étudiants). 31 % des hommes suivent un perfectionnemen t à but professionnel contre 19% de femmes qui sont par contre plus nombreuses à suivre des cours à but non profes· sionne!. If. de Genève 21.10)
Universités Fort toux d'abandon Un étudiant s ur quatre abandonne ses études en cours de route. Le taux d 'abandon est le plus faible chez les personnes qui en· trent à l'université dès l'ob· tention de leur ma turité. Près d ' un tiers de ceux qui abandonnent leurs études le font durant les d eux prem iers semestres. Les femmes renoncent plus sou· vent que les hommes. Les risques d 'arrêt sont d 'autant moins grands que la fi lière est structurée et d ébouche sur une profession concrète. (NQ 22.1O)
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REVUE DE PRESSE
D'un ~~ à l'autre
Orthographe allemande
Révolte des écrivains Des auteurs germaniques découvrent sur le tard que la langue, leur matière première, va changer. Le Duden , le dictionnaire de réfé rence de la lan gue allem ande, a déjà in tégré tous les points de la réforme. Mais les écrivains contestataires guerroient, qui pour une virgule, qui pour une apostrophe. Leurs collègues suisses alémaniques se montrent plus mesurés. (NQ24.10)
Etats-Unis
Déscolarisation Trois pour cent des enfants américains ne vont plus à r école, ni publique, ni privée. L'enseignement leur est prodigué à la m aison, par les pa rents ou d es amis. L'école n' est plus obligatoire aux Etats-Unis. Seuls quelq ues contrôles de connaissances sont prévus et les agences d'évaluation privée se mettent à pulluler. Les ra isons d' une telle situation rés ident d ans le délabrement du systèm e éducatif américain et dans une méfia nce généralisée à l' encon tre d e tout ce qui peut ressembler à une «d ictature. de J'Etat. (Fémina)
Etals-Unis
Fini la mixité La première école publique interdite aux garçons a ouvert ses portes dans un quartier de New York à ma-
jorité noire et hispanique. Les conseillers pédagogiques de l'établissement es· timent que les classes mixtes d éfavorisent les filles. (Fémina)
Apprentis généralistes L' association patronale suisse de l'industrie des machines (ASM) instaure 7 métiers au lieu des 23 exis· tant8. Le polymécanicien remplacera à lui seul neu f professions, du mécanicien à l' outilleur en passant par le décolleteur. But de 1'opération: former des apprentis plus généralis tes qui seront plus réceptifs à la formation continue et plus aptes à changer d 'activité. Autres m ots·clés du projet: am éliorer l' autonomie, le sens des responsabili tés, la persévé. rance, la communication . .. INQ20.10)
Prix des études Augmentation Les cantons universitaires veuJent doubler leurs rentrées financières. Actuellement, les cantons paient près de 9000 francs par an pour chaque étudiant formé hors de leu rs frontières, quelle que soit la faculté fréquentée. Les montants en discussion son t bien plus élevés: de 23000 francs pour les sciences techniques et naturelles à 46 000 francs pour la médecine. Ces montants ont été revus à la baisse par rapport aux propositions initial es mais ils suscitent tout de m ême la grogne. Wilhelm Schnyder,
le responsable des finanCfS; valaisannes s'est fait mena. çant: ~Si les montants sant trop Impor tants, on cher. ch~ra des solutions hors de Smsse •. (NQ 31.10)
Enfants el ordinateurs
Outns d'éven L'ordinateur peut être un véritable outil d'éveil au travail et à l'apprentissage social. Le travail Sur l' ordina.. teu r peut développer enlre les élèves une coopération efficace et a ider les phil faibles. Tels sont quelque .. unes d es conclusions de d eux chercheurs romands, Jea n-Lue Gurtner et Jean Retschitzk.i, qui viennent de publier un ouvrage intitulé «(L'enfant et l'o rdinateuh, (NQ 11.11)
Grève à Genève
Stop notes Le mouvement de grève s'accentue dans les école. genevoises. Treize établissem ents secondaires sur 17 participent à la grève d .. n otes. Quant aux 9 collèges de Genève, ils ont aussi décid é de passer aux choses sérieuses. Plus de la moitié des professeurs du postobllgatoire rendent d ésarmai. des épreuves corrigées mais sans notes. A Versoix, ce sont les élèves qui protestent conh'e la grève de leurs professeurs. (Le Ma till 12.lI)
Fonctionnaires Libre circulation Obliger un fonctionnaire 1
résider dans le canton qui l'emploie pour des raisoDl
fiscales n' est pas sible. Fidèle à sa
olSles, le Tribunalfédéral ra lé sans de tours au
,..ppe'] d' Eta t genevois conse~n arrêt. JI autorise d.an~ une bibliothécaire de a inSI _. l'Université de Geneve à éli-re domicile dan~ la commu~
vaudoise ou son man ne . L" t possède une maIson . 111 e· rêt privé de la recour~ nte à se prévaloir de la l~berté d'établissement garantie par la Constitution féd érale l'emporte sur l'intérêt purement fi scal d u canton à conserver un contribuable, a insisté le TF. (NQ 12.11)
IIleHrisme 1J16vre-enquête Alain BentolHa, professeur lia Sorbonne, vient de publier un livre intitulé «De l'illettrisme en gén éraJ et de l'école en particulier». Cet ouvrage es t le résulta t de dix ans d'enquête sur les causes et les conséquences du développement de l'illettrisme en France. TI y a actuellement dans l'Hexagone 8~ d' illettrés auxquels on ajoutera 12% de personnes incapables de com prendre un tex te com plexe. Pour Ajain Bentolila, l'illettré est un autiste social qui a effectué son apprentissage linguistique dans la solitude. eLes enfants mal entendus sont les enfants du malentendu», déc1are·t· il. ~(L'école maternelle constitue la première et la dernière chance de méruation dans un parCOurs d' apprentissage lin. guistique pOUf les enfants qui ont été privés dans leur f.mille .» a. de Genève 12.11)
Ecoles genevoises
Audit explosif Li Société Arthur Anderlen, mandatée pour exami~er le fonctionnement de
Etal de Genève, s' en prend aussi à l' In struction Pub]' d Ique. Les conclusions e l'audit sont explosives.
Suppression des enseignants spécialisés (musique,
~ - Décembre 1996
rythmique, ACM, ... ), su ppression d e la forma tion continue d urant le temps scolaire, aug mentation d es effectifs, suppression de différen tes indemnités, introduction d u sala ire au mérite: autan t de mesu res préconisées qui soulèvent la colère des enseignants. (NQ 12.11)
Evaluation des enseignants
Mécontentement En France, l'évaluation des enseignants m écontente professeurs et chefs d ' établissement. Le Ministère d e l'Education nation ale vient de réaliseI une étud e sur J'évaluation des compétences des professeurs du second degré. Si ces d erniers sont de plus en plus d emandeurs d' une inspection pédagogique, le système actuel est jugé peu équitable et particulièrement flou. Il en est de même de la notation administrative, critiquée par les chefs d'établissements q ui s'es timent limités dans leur «liberté» d e no ter. Les enseignants français sont notés d eux fois. La note «administrative» es t attribuée chaque année par les chefs d'établissements sur d es critères com me l'implication dans la vie d e l' établissem ent, les activités organisées hors des cours ou la ponctualité. La note «pédagogique» es t donnée par les insp ecteurs après une visite de classe et un entretien. Des visites jugées trop rar es, trop brèves et comportan t d es critères d'évaluation trop flous. (Le Monde 13.11)
Réforme scolaire vaudoise
Combattue ci droite Le projet de rétonne scolaire Ecole vaudoise en mutation (EVM 96) sera soumis au peuple le 1er décembre. Il est combattu par la droite pu re e t dure et les irréductibles de la sélection préco-
ce . Pourtant, EVM 96 n'es t pas révolutionnaire. Il en· tend corriger les défauts de la loi actueUe. Principale innovation : un cycle de deux ans doit remplacer la Se an· née d 'orientation, cette spé· cialité pa r laquelle Vaud s' isole d es au tres can tons romands. Député libéral e t professeur de droit à l'Uni· versité de Lausanne, JeanMarc Rapp fa it partie des adversaires de la réforme. Il lui reproche d e vouloir gommer J' échec «alors que c' est une réalité de la vie». Pour lui, l'école doit plutôt apprendre aux élèves à «affronter l'échec • . (NQ 14.11)
Genève
Grève des notes La grève des notes panique Genève. Depuis des années, on les trouvait ringardes, sévèr es, arbitraires. Et elles sont d evenues une arme. Il aura suffi d ' une grève pour que les notes se vengent. Elles sont pourtant portées à la connaissan ce des élèves et de leurs p arents, mais les directeurs n' y ont plus accès. Mal'tine Brunsch wig· Graf, cheffe du DIP, parle de «p rise en otage» des élèves. Elle aurait même préféré une vra ie grève. Curieusem ent, cette forme de protestation fa it passer mieux que toute autre mesure le message d u malaise ambiant. (L'Hebdo 14.11)
Vaud
La S' aux orties Le sort réservé à la Se, l'an· née de sélection, est l'enjeu central de la r~forme seo· laire vaudoise soumise au peuple de 1er décembre. Accusée de générer du stress, de provoquer chez les pa· rents et élèves d es soucis exagérés face à l'école, cette année d e sélec tion unique en Suisse pèse lourd sur la vie scolaire des éco1iers vaudois. Les auteurs du projet EVM 96 ont d onc décidé
d'étaler sur un cycle d e deux ans (5e-6e) l'orientation d es élèves. Mais les adversaires de la réforme ne l'entendent pas de cette oreille. La droi te pure e t d ure est favo rable à une sélection précoce. Ils déplorent entre autres que le cycle 5-6 prive les jeunes d 'une année corn· pIète d'enseignement second aire, perte qu' ils jugent irréparable. (J. de Genève 15.11)
Gronde-Bretagne
Fessée interdite Contrairement à Mme Shepard, son minis tre de }' éducation, John Major est op· posé aux châtiments corporels en milieu scolaire qui restent cependant admis dans les écoles privées. M me Shepard s' était prononcée pour l'introduction d 'un amendement dans un projet de loi sur l'éducation ac tuellement en discussion. Elle a été d ésavouée par son chef de gouvernement. (Fémina 17.11)
Réforme vaudoise
Evaluation formative en question Les opposants à la réforme scolaire vaudoise (EVM 96) montrent du doigt l'évaluation formative . Pour eux, avec les notes, on juge d es prestations; avec l'évaluation formative, les person· nalités. L' idée que l' enfant possède son pl'opre ry thme et qu ' il faut le respecter dénote une vision sentimenta· le. Le stress est un facteur essentiel d e l' éducation et l'échec une composante importante de la vie . (J. de Genève 22.11)
De nalf/tm!llx articles et dossitrs CO II CtTnll1lt la réforme scolairt val/doist Ollt JXiru Cf' mois. VOliS pCJlttla obttn ir IltI t pl/Otocopie d'III! article résumt da/ls cetfe rfWlle de presse 01'
de tout mlfT? article t l! /lotft passes. siol! en écriva"t à la rét1ac1ioll de « R~somIlJ Ccs ", Cravdolle 5, 1950 Sion.
35
Ceux qui connaissent le Château d e Valère affirme· font q ue l'unique entrée de la forteresse se trouve à l'est des murailles. De là on peut atteindre le Musée cantonal d' histoire et d 'ethnologie.
Prétendre le contraire serait porter atteinte au bon sens.
Et pour tant. ..
Nous sommes en 1475. Le 13 novembre au matin.
On Se réfugie en hâte dans la ville épiscopale protégée par de hautes murailles. La porte de Conthey par laquelle 011 vient de rentrer se referme derrière nous. L'ennemi, allnoncé au· delà de la Morge, marche sur la ville. L'année de la Duchesse Yolande de Savoie, forte de quelque 10000 soldats, ne devrait faire qu'ul1e bouchée des 4'000 hommes rassemblés der-
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ÉCOLE ET MUSÉE -----------------------------
rière les murs. L'affrontement snnguinaire est inévitable.
La nuit interrompt les combats. Le nombre de morts s'élève à près de quinze cents.
Ce même 13 novembre, à minuit moi/ls dix, l'évêque Walt1le r $upersaxo J't'es t pas COI1·
vail1cu de sa vktoire et dema nde le secours de ses alliés bernois ...
Les d étails concernant cette bataille ne m anquent pas. Les témoins de ce passé en facilitent la perception et la compréhension . L' histoire bascule et réapparaît grandeur nature, face à nous, au pl·ésent.
Les en fants éprou vent un vif intérêt à comprendre les causes de la mémorable emp oignad e e t acceptent d e
dévider le fil du temps pour saisir l'enchevêtrement des faits.
Les docu ments à leu r d isposition, dans les manuels sco· laires, à la biblio thèque ou au musée répondent dès lOfS à une attente, un sou p
hait d 'apprendre et de corn· prendre.
Selon André Giordan 1, il est indispensable de placer le visiteur en situation d e «questionnement». Cet état se révèle particulièrement propice à l'intérêt, à la participation active, à la cons· truction des savoirs.
La visite au musée débutera par la d écouver te des armes, casques et armures attribués à cette époque. En conser van t cette référence temporelle, on peut ensuite
remonter aux causes de l'af. frontem ent, en mettant en évidence les plus anciennes traces vis ibles du «Valais dans l'histoire».
L'empreinte des ecclésiastiques se mêle à celles de la population ou ... des enva. hisseurs. Grâce aux objets présentés il est possible de tisser une histoire qui prend sens et vie.
Des documents complémen_ taires, des informations hist0l1ques ou des suggestions d 'exploitation pédagogique peuvent être obtenus auprès d ' «Ecole et Musée», Eric Berthod, ORDP, Gravelone S à Sion . Une visite commen· tée, orientée vers une utili· sa tion avec les classes, peul également y être sollicitée.
Eric Bert/rad
Attention ...
Le Musée cantonal des beaux-arts à Sion présen· te actueBem ent «DrA·
LOGUE5», une exposition d'art contemporain. Vous trou verez dans le prochain «RésonanceS., des comm entaires et une invitation pour une visite à votre attention.
-- CDIP
Vers une harmonisation du secondaire 1
La Conférellce des directeurs de l'ins truction publique vient de lancer deux procédures de consultation sur des rapports importants traitant de l'organisation du degré secondaire J. La question est notamment de savoir si les classes 7 à 9 doivent dorénavant êh'e regroupées dans des structures plus harmonisées et si un examen formel à la fin de la scolarité obligatoire doit être prévu.
1) epuis les années soixante, quelques cantons - avant tou t en
Suisse romande et au Tessin _ ont réorganisé leur degré secondaire 1 alors que dans les autres ca ntons, les discussions se poursuivent encore. C'est la raison pour laquelle des structures très différentes se sont développées dans notre pays et on peut se demander aujourd'hui si une harmonisation en profondeur ne se justifierait pas. Nombreux sont les motifs qu i militent en faveur d'une telle démarche, citons notamment la librecirculation des élèves, une
formation des enseignant(e)s plus ciblée, mais aussi une plus grande transparen ce d ans notre système éducatif. n faut noter que les problèmes structurels sont toujours liés à des questions de contenus et d idactiques.
Par la suite, la CDIP a mis en place un groupe cl' étud es et lui a demandé d'effectuer un état de la situation et de soumettre d es propositions sous fo rme d e mod èles visant à can aliser l'évolution actuelle. Les résultats des a ctiv ités de ce gr oupe d 'études so nt con sign és d ans un rapport qui fai t ac-
tuellem ent l' objet d'u ne consultation. Le d élai de réponse a été fixé à fin 1996.
En ce qui concerne la certifi· ca tion à la fin du d egré se· condaire l, il convient de re· lever que la Suisse es t un des derniers pays qui ne prévoit pas d 'examen for· mel (tout au m oins d ans la majorité des can tons) à la fin de l'école secondaire ou de l'école à exigences élémentaires (Realschule). Ainsi la scolarité obliga toire s'achève sans certifica tion et sans que l'école ait pu s'as· surer que ses objectifs pédaw
gogiques ont été atteints.
Les critiques émanant d es écoles subséquentes et d es milieux économiques, m ais aussi le nombre inquiétant d'analphabètes fonctionnels relancent les interroga tions de ceux qui se demandent si l'école ne transmet qu'imparfaitem ent les connaissances et compétences élé· mentaires nécessaires.
La CDIP a don c demandé une étude approfondie d es avantages e t des inconvénien ts d ' une certification à la fin du secondaire 1. Les résultats de cette étude font l'objet d ' un rapport qui a été mis en consultation auprès d es cantons, d e di· verses autres instances poli· tiques du d omaine de l'éducation et des partenaires sociaux qui Ont été appelés à prendre position à ce propos d 'ici la fin du mois de février 1997. -. -.-._._._._._._._._.-
Formation des enseignant-e-s La CDIP a pris pos ition à propos de la "Petition gegen Zentralismus und Gleichschaltung in der Lehrerbildung» (centralisme et coordination dans la formation des enseignants). Elle réfute fo rmellemen t les reproches qui lui sont adressés; elle insiste Sur l'importance d'une approche plus large et plus globale du problème qui Ile doit en aucun cas se limiter à la seule formation de base des enseignantes et enseignants du degré primaire.
Les recommandations ap. proUvées en octobre 1995 par la CD!P à l'intention d es ~anton s Ont été gén ér a ement bien accu eilli es.
Quelques groupuscules ont cependant réagi de manièr e
~ - Déco.,bre 1996
très négative. La COIP réfute formellement les reproches qui lui sont adressés, notamment par le Comité «Gegen Zentralismus und Gleichschaltung in d er Lehrerbildung». A ce
propos, elle tient à préciser ce qui suit:
a. La formation des enseignant(e)s d oit cam· prendre auj ourd' hui la form ation préalable, la
formation de base, l'introd uction à la p rofession et la formation continue; tous ces éléments doivent être parfaitem ent liés. Dans la mesure d u possible, il convient aussi d e rapprocher et d 'adapter la formation pour les diffé· rentes ca tégories d 'enseignant(e)s.
b. La forma tion d es enseignant(e)s es t une formation de cad res qui doit en principe reposer sur une
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large formation généra le, voire sur une première expérience professionnelle; le choix de la profession ainsi que la flexibilité professionnelle du corps enseignant en seront largement améliorés. Son organisation doit être à l'image d e la formation pour les autres positionscadres.
c. La formation dans le secteur tertiaire permet au candidat ou à la candidate à la profession d 'enseignant de travailler de manière plus autonome et d'avoir plus recours aux méthodes scientifiques;
eUe favorise aussi le développement d e la personnalité. La formation des enseignantes et des enseignants dans u ne haute école spécialisée (haute école pédagogique) garantit un sta tu t de professionnel de l'enseignement et de l'éd ucation et assure, dans le futlU, un recrutement de qualité.
d. Les recommandations ont des objectifs bien précis, mais res tent néanmoins flexibles. Elles permettent notamment des solutions particulières pour la formation des enseignant(e)s spécia listes et d es maî-
tresses et maîtres d'écoles enfantines. Le fait que les cantons disposent d'un délai de dix ans pour prendre les mesures qui s' imposent est particulièrement important; même si prendre les mesures qui s'imposent ne signifie pas encore en arriver à la réalisa tion; les cantons sont en tous cas inv ités à utiliser ces dix années pour prendre les décisions utiles et fixer les dispositions nécessaires.
Le nouvel accord intercantonal sur la reconnaissance des diplômes stipu le q u'il appartient à la CDlP de
IRDP - NOUVEAUTÉS
définir des normes lUinimales pou~ les diplômes du corps enseIgnant et lui do,," ne compétence de recon_ naître ensuit~ ces titres SUr
le plan SUIsse. L'ensei. gnant(e) qui dispose d'u diplôme reconnu Sera hab~ lité à exercer son rnétin dans toute la Suisse. Duran( les prochaines années, les normes minimales qui Ser_ viront de base à la recon. naissance des divers dl. plômes de l'enseignement seront définies. Dans (OUI
les cas, les cantons, les r~ gions et le corps enseignant auront bien évidemment la possibilité de se prononcer.
Enseignement bilingue
Evaluation d'une expérience
Ce rapport, commandé par la direction de l'Instruction publique
du Canton de Fribourg, présente une analyse évaluative des acquisitions faites en une année par des enfants d 'école enfantine, dans deux classes expérimentales d'enseignement précoce d'une langue seconde. A Villars-sur-Glâne, l 'expérience consiste en un enseignement bilingue (françaisallemand) pour une classe
Comment réaliser un portfolio en dosse?
Cette traduction d' un petit fascictùe destiné à des enseignants américains tente de répondre aux nombreuses
presque exclusivement monolingue; à Morat, la formule expérimentée est celle de rencontres hebdomadaires d'une classe germanophone et d'une classe francophone.
Dans l'ensemble, les résu 1-tats montrent que les enfants parviennent à la fin de l'année à une compréhension encourageante d'énoncés simples en langue s e~ conde alors que la production demeure générale-
ment sommaire. Parallèlement, les acquisitions dans la langue première et en mathématiques sont bonnes à très bonnes. L'enseignement précoce d 'une seconde langue ne semble pas causer de difficultés particulières aux enfants de parents a11ophones.
GURTNER, Jean-Luc, MONNARD, Isabelle & TIECHECHRISTINAT, Chanta l. -Enseignement d' une lan-
Portfolio: mode d' emploi questions qu'ils peuvent se poser lorsqu'ils souhaitent utiliser le portfolio dans leur enseignement.
Les mathématiques sont prises, dans ce cas, comme exemple.
FORSTER, Simone (trad.) & SANDOZ, Chantal (trad.). -Portfolio de math ématiques à J'école primaire: mode d'emploi / adapta tion française Simone Forster, Chantal Sandoz. - Neuchâtel: Institut romand de
gue seconde à l'école en· fantine: évaluation scienti· fique des expériences fri· bourgeoises de VilIars·sur· Glâne et de Morat, 1994· 1995.- Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogi· ques (IRDP); Fribourg: Uni· versité, Institut de pédagogie, 1996.- 53 p.- (Recherches; 96.102) (Cahi.rs du GCR; 32).
Prix: Fr. 8.-.
recherches et de documentation pédagogiques (IRDPJ, 1996. - 38 p . - (Pratiques; 96.201). - Tiré de "portfolio Guidelines in Primary Math)} by Leon Paulson.
Prix: Fr. 6.-.
A. C T U f\.l l , É S
-- CATÉCHÈSE
L'~aH~
Le livre saint de l'islam, le Coran, évoque avec re s~
peel la mère de Jésus. Bien des chrétiens l'igno~ renL Avec l' aide d'un ami musulman, nous résumons l'enseignement de sa religion concernant Marie ou Maryam en arabe.
Maryam est née dans une famille pieuse. Elle reçut une éducation dans la maison de Zacharie, le père de Jean~Baptiste, qui la parraina durant son enfance. Elevée ensuite dans le sanctuaire, Maryam persévère dans la prière et l'adoration jusqu'au jour où elle fut choisie par Allah (Dieu). Les anges lui font comprendre sa vocation: «0 Marie, certes Allah t'a élue et purifiée, Il t'a élue ail-dessus des femmes des mOlldes» (3,42)1.
Maryam a donc grandi dans un milieu prophétique, pur, très proche d'Allah. Elle avait une grande foi en Dieu. Allah l'a préparée pour recevoir la nouvelle qu'elle serait mère de Jésus. Voici comment le Coran raconte le dialogue entre l'ang. Gabriel et Maryam.
-Je su is un messager de ton Seigneur pour te faire don d'," fils pllr.
~ Comment aurais-je un fils, quand aUCun homme ne m'a tOllchée et que je ne suis pas prostituée?
- Cela m'est facile, a dit ton Seigneur! Et Nous ferons de lui lin signe pour les gens, et une miséricorde de no~re part. C'est une affaire dl). décidée» (19, 19-21).
~. Décembre 1996
r------------------------------------------, Ce que le Coran dit de Marie et de Jésus n'est pas sans lien avec l'Evangile, celui de Luc en particulier qui raconte la conception virginale de Jésus, annoncée par l'ange Gabriel. La pureté et la piété de Marie sont nettement soulignées. Le rôle prophétique de Jésus est reconnu.
Bien entendu, de grandes différences existent aussi. Pour l'islam, Jésus n'est pas à proprement parler le fils de Dieu. Les circonstances merveilleuses de son enfance ont plus de ressemblances avec des textes apocryphes (= non reconnus par l'Eglise) qu'avec nos évangiles: Jésus parle dès le berceau, il fait des «miracles d'enfant»: il souffle sur un oiseau de terre glaise qui aussitÔt prend vie.
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M.S. : , ------------------------ - -- - - -------------~
Le Coran poursuit: (<Elle devint donc enceinte, et elle se retira avec lui, l'enfant, en lm liell éloigné>. (19, 22). La personne de Jésus est ainsi présentée comme un prophète, un envoyé d'Allah aux enfants d'IsraëL Lui-même parle dès son berceau et définit son identité et sa mission. «Je 5uis vraiment le servifeur d'Allah. Il m'a donné le Livre et désigné Prophète. Où que je sois, II m'a rendu béni et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat (= dîme), ainsi que la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent n; malheureux. Et que la paix 50it sur moi le jour où je IIaquis, le jour ail je mourra; et le jour où je serai ressuscité vivallt» (19, 30-33).
C'est ainsi que croient les musulmans et qu'ils vénèrent Jésus e t sa mère Maryam.
Michel Salamo/ard
Article déjà publié dans "Paroisses vivantes., Bulletin des paroisses catholiques romandes, mai 96.
/
L Citation du Coran. Le premier chiffre indique la Sourate (chapitre) et le second, le verset.
39
- - ,
La récré des profs
h avec.
W ,--_t-_lll_I~_LI_l_;r_',~_l "'_1 t_',_f_'l_"_l\._()_~_l_A_[t\_l_T ® N° 1. LE FEU Elément grec: Elémentslotins:
"pyr(o)-" "ign(i)-" "foc-", foyer
Avec des couleurs, ces fellx règlerontla circulation. Alors colorie-les !
40
v
IV Avec des carat/es, des poireaux, des oignons et des navets, il se mange. Comme adjectif, il aime avant routle calme et le confort du foyer.
Choisis parmi ces "rouges" celui "qui a la couleur du/eu".
carmin vermillon bordeaux
écarlate rougeâtre ignicolore
incarnat amarante purpmin
grenat rouge pourpre
Regarde-les pendant une minute. Essaie ensuite d'en retrouver le plus possible.
Baptême dufeu. Familiarise-toi avec cet élément grec et éteins rapidement ce déblll d'incendie en roumantle bon robinet.
Trouve les !mis mots qui répondent aux définitions suivantes: ils .le ressemblent. Seule l'initiale change.
a) qui conceme une région en palticulier
b) récipient à col très court
c) qui conceme un instrument optique
Chez les Grecs, le dieu des forgelVl1s s 'appelle Héphaùtos. Chez les Romains, il est plus COIl/W.
Il a donné son nom aux volcans.
\lUl
...
A qllelle définition les mols suivants répondent-ils? Ignifllger - pylVl11ane - pylVgène - pylVphore. Nous, Hellène (H) et Romain (R), pOl/vans t'être lItiles dans le choix de la racine.
Trouve les del/X homonymes qui répol/dent à cette définition. cocasse:
H. a) qui produit de la chaleur
"Peut se fond:r par un mariage double sur un velTe!
H. b) corps qui s'enflamme au cOUlact de l'ai r
R. c) rendre inflanunable
\' }
H. d) individu qui allume des feux
Pense à ta racine latine!
Entre un volcan qui crache dufeu et un fakir qui avale le feu , il n'y a que la différence d'une lettre.
DDDDDDmD DDDDDDrD
Quel adjectif signifie: produit par l'action du feu ?
On peut parler d 'une IVc" e ... Auféminin, cet adjectif est une anagramme de GENIE
Trouve 3 homonymes qui répondent à cette curieuse définition:
" Coup de feu sur une partic du vêtement du dieu des bergers!"
Hellène nous a donné 1111 adjectif, formé de l'alpha privatif grec, qui signifie: "Résistant au feu".
Cel adjectif a pratiquement le même Sens que le ignifuge de Romain, c'est-à.-dire:
"Ininflammable"
Solutions:
;JJAde(z 1 URd uud ucd( Il ?lI~!(OT 'UOA~'3! ~wol\!U~!(6 -;)uemoJ,{d-p Ja~nJ !u8 !-o al0lldOJ,{d-q ;;!U~'3OJ'{d-B(8 J;},{0J(L
u!co(nA (9 aJOIOJ!u8!(ç ndj-ne-lod(p le::>OJ -II!X) I -Jl~:x>q«( ~ldA-:J ;}'3u13JO-q 'a'3nOl-u(z lUdWUldp!t\~ ,,0 .,,1 ap !np:>(l
É S
41
ACM
Noël •.. Noël ••• Déià Noël Quelques photos pour vous permettre de varier vos décorations de Noël. Tous ces travaux et bien d'autres expliqués et richement illustrés dans les nouveaux livres en prêt à J'ORDP au secteur Animation ACM:
42
«Apfel, Nüsse, Mandelkern, Floristik für Weinachtzeit» Topp 1704 «Weinachtliche Bastelstunde» Topp 2103
«Schneemann, Stern & Tannenbaum» 55826 Brunnen-Reihe «Holz zum Spielen und Dekorieren» Topp 2121
"les en bois l3t" lllnes, So\ei\s, i,ol 'les sont des
soleils et Etal tuellement. Lunes, _ la mode aC tre sussuiets très a le chai" en bans OU \1 ous a"ez motUS à des ~uun socle. pendre les sur une tige e les irl\agiles placer eZ également r une ba-
Arrangement naturel (6P) Très actuel, les arran turels avec de fr' gements na-d , s Ults séché L
une sortie d' . s. ors profitez de envIronnement, branches sèche:amasser des branches de sa . ' du herre, des
pm ... En classe ou dans . , fruits, faites sécher d~n~éc~1r a ches de pommes d' les ran~
1 oranges Il suffit de former . '" avec les b h un pelIt fagot
ranc es sè h laisser travaille . c es et de r son un . . pour le décorer a' l ' 'da81natlOn
b 31 e des f· . ;u an, de noix, bâton de canne~~"~so~é~hés, des feuillages, de
Our assembler les élément 81e ... de ficeIle et de l'indispens~;evpO~St alurez besoin de fil de fer fin
1S a et à colle. '
s pou" llés sU \1 ou 1 ment CO arrange-net simp e . ués dans un
uette et pl'! gent floral . . m . . réaliser
es\:1on. et A.utre sugg du carton
~'s dans . t de les mOU> . de paple les recQu"Vfl
t
soie.
Boules de Noël (tous les degrés) Elles scintillent ces boules de Noël. Les bOlùes de sagex sont recouvertes d 'une feuille aluminium bien collée. Pour peindre sru l'aluntinium, vous emploierez de la peinture vitrail. Placer la boule sur une baguette avant de peindre, ce qui vous permettra de mettre la couleur
de tous les côtés en même temps. Terminer la décoration avec
une petite gllirlande et un ruban de suspension.
Corinne Dervey Animatrice ACM
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L'A VMEP organise, pour Jes MEP et les instituteurs (triees), le cours suivant:
Assis, assis, i' en ai plein le dos; en mouvement pour un dos sain
(La pratique à l'école et dans la vie quotidienne)
Lieu: Dates:
Lieu: Dates:
Horaire:
Matériel:
Inscriptions:
Responsable: du cours
Délais:
SION: ÉCOLE NORMALE Mercredi 26 février 97 Mercredi 05 mars 97 Mercredi 12 mars 97
MARTIGNY: ÉCOLE PRIMAIRE Mercredi 09 avril 97 Mercredi 16 avril 97 Mercredi 23 avril 97
De 14h00 à 17h00
Tenue de gymnastique
A fai.re parvenir à la responsable du cours, par téléphone ou par écrit.
Mm' Christiane DINl 1927 Chemin·Dessous 027 /722 45 52
Les délais d' inscription sont fixés au samedi 8 février 97 (Sion); mercredi 26 mars 97 (Martigny).
Allemand: deux bourses d'étude
** ~ Ambassade de la République fédérale d'Allemagne offre deux bourses pour participer il des cours de formation ou. près du Goethe·lnstitut, pour deux enseignants d'allemand du secondaire. Quelques·uns de ces cours, de 2 il 4 semaines, se déroulent durant les vacances d'été. Ces
deux bourses sont il la disposition de la Suisse romande et du Tessin.
les deux heureux élus seront désignés par l'Ambassade en collaboration avec la COIP.
les candidats doivent s' inscrire avant le 1 S janvier 1997.
Pour disposer du dossier y relatif ou autres informations, prière de vous adresser il Pierre-Pie Bonvin, (oordinateur d'allemand, 3962 Montana-Village. Tél. 027 / 481 89 14.
LES TÉLÉCOMMUNICATIONS Une brochure attrayante pour les écoles
Pro Telecom, Association suisse des télécommunications, a édité une nouvelle brochure remaniée sur les télécommunications pour les élèves des écoles. Dans ceUe nouvelle édition, il a été tenu compte, de manière aUrayante, des nouveaux développements techniques dans la branche des télécommunications.
La brochure de 40 pages, richement illustrée, «Tele appelle Cam - la télécommunication» a été éditée dans les trois langues. Dans la première partie, on raconte l'histoÎl'e de la communication et du téléphone, dans un style concis et facile à comprendre. Dans la deuxième partie consacrée à la technique, on explique les procédures et les expressions courantes, mais souvent mal complises, des nouvelles techniques, telles que RNIS, GSM etc., avec force illustrations amusantes.
La nouvelle brochure est renlise gratuitement au corps enseignant, ainsi qu'aux élèves. Elle peut être commandée dès maintenant auprès du magasin d'articles de promotion de Pro Telecom, Radiostrasse 17, 3053 Münchenbuchsee, Fax 031/869 06 77.
Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements auprès de Mm' Marianne Blaser, Pro Telecom Laupenstrasse 18a, 3001 Berne, Tél. 031 /390 40 40; Fax 031 /390 40 41.
Salut Lulu, 44 fois 3 minutes amusantes pour réfléchir, 44 dialogues entre Lulu, une ifmarionnette-enfant» taquine, voire voyou, et son «compère-créateun~, Domi
nique. les thèmes abordés vont de la santé à l'écologie, en passant par l'école, la famille et la vie quotidienne des enfants. A l'intérieur de ces grands thèmes, on aborde des sujets tels que «Le som-
RTV ÉDUCATIVE
Magellan Junior vous propose S~~
meib, «La télévision », «Le tri des déch ets», «Le racket», ou «Une bagarre à la récré»).
«(Salut Lulu», 145 minutes de plaisir pour aider l'enfant (IP-4P) à communiquer.
A vec Dominique Bianchi dans le rôle de Dominique et Manuela Ostini pour la voix de Lulu.
Production: Valérie Jatoll -
Magellan - Télévision éducative. Si vous ê tes intéressé-e-s, prière de vous adresser à Yvette Delessert, à l'ORDP. (Tél. 027 1 6064158) La RTV éducative / Magellan offrira quelques casse ttes aux premiers demandeurs. Les autres montages ainsi que les pistes méthodologiques pour l'utilisation en classe de lP-4P sont en prêt à la documentation.
EXPOSITION
Centre valaisan du film et de la photographie LlN-~~lt,~
En présentant les photographies signées Albert Nyfeler, le Centre va
laisan du film et de la photographie vous convie à une escale dans le passé. L'artiste, arrivé en 1906 dans le Lôtschental pour décorer l'église de Kippe!, s'est installé en 1920 dans cette vallée et y est resté jusqu' à sa mort, en 1969.
Bien intégré dans la vallée, Albert Nyfeler a photographié les classiques sujets de la vie quotidienne, les travaux, les fêtes... Accepté ~ar les familles, il a saisi les
oments forts des grandes étapes de la vie lorsque, sous le décorum de la mise
~. Décembre 1996
en scène, filtraient les sentiments les plus profonds.
Le professeur Arnold Niederer, secrétaire~ puis ami
du peintre, a sauvé, analysé et catalogué les quelque 1200 photographies de Nyfeler. Il a confié récemment cet ensemble extraordinaire
au Centre valaisan du film et de la photographie qui en assume désormais la conserva tion et la mise en valeur.
L'exposition des œUVI"eS
d'Albert Nyfeler est ouverte jusqu'au 20 décembre puis du 6 au 31 janvier 1997, du lundi au vendredi, de 14h00 à 17h30.
Centre valaisan du film et de ln photographie, Avenue du Grand-Saint~Bernard 4, 1920 Martigl1y.
45
A la découverte de .••
Qualité par l'évaluation
Vous êtes enseignant(e), animateur(trice) ou responsable de cours de formation, directeur(trice) d'école ...
Vous voulez:
- iden tifier des besoi ns d 'apprentissage, des savoÏJ:s préliminaires;
- définir les besoins d e perfectionnement;
INFORMATIQUE
- planifier d es projets de formation continue:
- vérifier la performance d 'apprentissage;
- examiner les effe ts d'apprentissage;
Alors découvrez «5IIB», un système interactif d'identification des besoins permettant une approche d' évaluati o n avec un support informatisé (versio n en français ou en allemand).
Une pl'ésentation se déroulera à Sion le 15 janvier, à
Brigue le 19 février 1997.
COROMU Commission romande des moyens
d'enseignement met ou concours un poste d'
auteur-e chorgé.e de participer, ou sein d'un comÎlé de rédac1ion de 2 il 3 personnes, à l'élaboration de supports didactiques en connalssan(8 de l'environnement destinés aux enseignant-e·s des degrés l il 3dela scolarité obligolaire.
Votre tâche _ contribuer il la rédaction des monuscrits, ove< rappui d'exper1s des domaines cOlKernéi; - par1Îciper à la réalisation technique des moyens.
Voire profil _ avoir une bonne expérience de l'enseignement dons les degrés concernés; _ être intêfesse·e par les nouvelles orientations dons l'enseignement de la connoissonce de
l'environnement _ disposer d'une bonne capacité de trovoil en équipe et de collaborotion ovec diverses
inslonusmrmdotaires; - être disposé-e il approfondir 50 formation personnelle; - être prêt-e il travailler de monitlre autonome et responsable.
L'entrée en fonction el l'engagement (partiel ou complet) sont il convenir. l'arrangement sera ensuile négocié par COROME avec les autorités scolaÎres.
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Renseignements et dossier de présentation du poste il demander à: Irène (ornali·Enge~ Presidente de COROME,
[os. po<lo~ 14, 2007 Neu<hôlel7 Tél: 032/889.69.70; Fox: 032/889 69 71
Candidatures il transmettre 6 l'adresse ri·dessus jusqu'ou 10 janvier 1991
Les personnes intéressées son t priées de s' inscrire au (027) 606 41 80.
La confirmation des lieux précis et des dates sera communiquée après la date limite d'inscription fi xée au 20 décembre 1996.
En bref CD~ROMs en consultation
A défaut de pouvoir les prêter (loi sur les droits d'au· te urs), les CD-ROMs éducatifs acq uis par l'DROP sont désormais en consultation à la salle de prêt.
Une cinquanta ine de logiciels de niveau scolarité obligatoire et concernant les branches principales (essentiellement le français et les maths) Sont consultables.
La liste détaillée et mise à jour de ces logiciels est disponible sur STP (Serveur télématique de l'ORDP) et sur Internet à l'adresse: http. lwww.vsnet.ch/ordp/.
Ancien matériel informatique
Quelques anci ens ordina· teur (sans logiciels) et imprimantes, encore en état de marche, sont à disposition d'enseign ants intéressés. li s' agit de Thomson et de PC 8086 ou 286.
Avis aux amateurs ...
Robotique
Un kit robotique composé de trois PCs pilotant des objets à construire (moteurs, senseurs, cellules, poulies ... ) est à prêter à une classe, disposant de suffisamment de place, pour une expérience originale.
RlSOHANCES Mensuel de l'école volaisanne.
Edition, administration, rédaction Département d.l 'inslr",lion publiqualDIPI Offi" de r"her,he el de docum.nlolion pédogogiqUOS IOROPI Gravelone 1, 1910 Sion Têl. 10271 606 4112.
Diredion Jean-Pierre Salamin
Rédadion Poul Veller
Conseil de rêdac1ion POlri,k Abbet, Ass. porenk Nicole Jocquemin, SPVol Maurice Dirren, OSP Jean-François lovey, DIP Fobio Di Giacomo, AVECO Mourice Non,hen, SMP Jo"lyne Gagliordi, AVPES Georges Sierro, AMEP
Photographe Jacques Dussex
Données techniques Surface de composition: 171 x 241 mm. Formol de 10 revue: 210 x 280 ml. Impression en offset en noir et URI
teinte vive, photolithos fournies DU frois de reproduction fadurés séparément pour dowmenls fownIs prêts à 10 reprodudion.
Parution Le 1 S de ,hoque mois lOul iulloi et août.
Délai de remise des lextlS et des annonces Le 20 du mois pré(éden!.
RÉGIE DES ANNONCES Valais VALPRINTSA, 1951 Sion lé!. 10271 322 2370 Fox 10271322 07 47.
Hors-canton PUBUCITAS, 1951 Sion Tél. 10271329 5111 Fax 1027132317 60. Impression, expédition VALPRINTSA, 19S1 Sion TêI.I0271322 23 70 Fax 10271322 07 47.
Le Département de l'instruction publique, Vu la suppression de l'enseignement de l'allemand en 3P;
Vu la refonte des programmes de 3 et 4P en un seul programme dispensé sur une année;
Vu le vieillissement de la méthode SSM (Sing und spiele mit) du Professeur Petit;
Vu la nécessité d 'offrir aux élèves et aux maîtres un support plus intéressant et plus motivant pour l'apprentissage de l'allemand au degré primaire; Vu qu' il est essentiel d' introduire de nouvelles démarches d'apprentissage et celle de s'adapter au développement de la psycholinguistique; Vu le désir de motiver les enseignants à s'adapter à de nouveaux cheminements;
Dans l'attente d'un programme romand;
Vu le préavis favorable du Service de l'enseignement primaire;
décide Le programme d'enseignement de l'allemand 5P, version 1996, est rendu offi ciel dès la rentrée scolaire 1996/1997. Mme Monique Pannatier est responsable de la mise en œuvre de ce programme.
Le chef du Département de l'instruction publique
Serge SIERRO
La session pédagogique de l'été 1997 aura lieu du 30 juin au 4 juillet 1997.
FORMATION EGPS (Education générale et promotion de la santé)
BULLETIN D'INSCRIPTION
Nom, prénom:
Domicile: ______ _ _ _ _ __________ _ _ _ _ _ N ' de tél.:
Lieu d'enseignement: _ __________ _________ ___ _ Degré(s): _ _ _
Le (la) soussigné(e) s'inscrit pour le cours d 'introduction au programme EGPS
o Cours A: jeudi, vendredi, samedi 13-14-15 février 1997 + 1 jour ultérieur à déterminer.
o Cours B: jeudi, vendredi, samedi 3-4-5 avril 1997 + 1 jour ultérieur à déterminer,
(metlre une X dans la case qui convient)
Le COurs s'aclresse principalement aux enseignants primaires. Les places étant limitées, priorité sera donnée aux premiers inscrits. Les lieux de cours seront fixés en tenant compte du domicile des enseignants inscrits qui seront convoqués personnellement.
Les centres scolaires peuvent s'inscrire sur une seule formule comportant la liste des enseignants avec les mêmes rubriques que le présent bulletin.
Celles et ceux qui ont bénéficié de la formation «Clés pour l'adolescence» pourront recevoir ultérieurement une formation allégée.
Date: Signature: _ ___ _ _ ______ __ _
~ ~envoyer au Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion, jusqu'au o Janvier 1997 au plus tard.
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Il
Fra~çais: cours de formatio;perma~ente duran-t la scolarité 1996 hj 997
1. EXPRESSION ORALE 1 res rencontres Lieu Date Heure
Martigny lundi 17.2.97 17h15 Monthey jeudi 20.2.97 17h15 Sembrancher lundi 24.2.97 17h15 Ardon jeudi 27.2.97 17h15
Les lieux et les dates des rencontres suivantes seront fixés d'entente avec les participants.
Animateurs:
Participants:
Programme:
Inscription:
MM. Rémy Sarrasin, 1937 Orsières Raymond Lemasson, 1912 Leytron
enseignant(e)s IP à 6P des arrondissements 1 et il
- bases théoriques - présentation générale du docu-
ment «Expression orale» - illustration des activités figurant
dans l'ouvrage échanges
les enseignants désirant participer à ce cours choisissent le lieu de la première rencontre en fonction de leur disponibilité ou de leur lieu d'enseignement ou de domicile.
BULLETIN D'INSCRIPTION
Nom: ________________________________ _
Prénom: __________________________________ _
Domicile, NP: __________________________ _
Rue, No:
Tél.:
Degré d'enseignement:
Lieu d'enseignement: ________________________ _
Je m'inscris au cours «Expression orale» du
à: _____ __
Date et signature: __________________________ __
Bulletin à retourner à M. Rémy Sarrasin, instituteur, 1937 Orsières, jusqu'au 20.12.96
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2. EXPRESSION ECRITE l'cs rencontres Sion: Platta Grimisuat H érémence
Sierre, Borzuat Montana-Crans
arrondissement III mardi 21.1 .97 mardi 28.1.97 mardi 4.2.97
arrondissement IV jeudi 23.1.97 jeudi 30.1 .97
17h 17h 17h
17h 17h
Les lieux et les dates des rencontres suivantes seront fixés d 'entente avec les participants Animateurs: M. Jean-Claude Savoy, les Bresses
3963 Crans '
Participants:
Programme:
Inscription:
M. Bernard Jacquod, 1971 Grimisuat
enseignant(s)e IP à 6P des arrondissements III et IV qui n'ont pas suivi de cours sur l'expression écrite.
l'enseignement de l'expression écrite à l'école pritnaire 1. enseignement par séquences
didactiques: - organisation - fréquence 2. présentation de quelques
séquences et ateliers 3. relation avec le GRAP 4. discussion et échanges
par téléphone jusqu'au 20.12.96 chez: M. Bernard Jacquod (027) 398 36 33 pour l'arrondissement III M. Jean-Claude Savoy (027) 483 43 26 pour l'arrondissement IV
Fran~ais
Examens 4P 1997· Expression éuite Les examens de promotion en expression écrite porteront en 4' primaire sur l'un des trois types de textes suivants:
-le conte - le dialogue -la letlre
N.B. Des pistes méthodologiques sont proposées dans le classeur de 4P.
Venez découvrir avec vos élèves le nouvel univers de la bourse électro
nique. Les éléments d'informations didactiques qui composent l'exposi
tion permettront à chacun de se familiariser avec le monde de la bourse,
un pilier de l'économie de marché .
UNE EXPOSIT ION INTERACTIVE VAUT MIEUX QU'UN LONG DISCOURS
Les nouveaux InfoCentres de la Bourse suisse comprennent des cylindres
d'informations, différents jeux informatiques et des écrans affichant les
cours et les données en temps réel; autant d'éléments qui fac ili tent la
compréhension des mécanismes de la bourse.
INSCRIVEZ-VOUS
En vous inscrivant à l'avance, vous pourrez recevoir le guide de l'exposi
tion afin de préparer votre visite. Ce guide reprend les divers éléments de
l'exposition et fournit une série d'explications complémentaires. Appelez
nous pour commander gratuitement une brochure ou pour planifier votre
visite entre 10h et 13h.
B Â L E 06 1
G E N ÈVE o 2 2
ZUR ICH o 1
s~ SCHWEIZER BORSE SWISS EXCHANGE
BOURSE SUISSE BORSA SVIZZERA
2 72 06 6 7
8 1 8 5 8 3 7
2 2 9 2 3 1 1
Bourse Suisse à Genève· Rue de la Conféderation
Conféderation Centre · 1204 Genève